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S290 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique une pince pollicidigitale. Les critères actuels d’évaluation reposent sur l’appréciation de données statiques. L’objectif est d’évaluer les résultats fonctionnels dynamiques par vidéo-assistance des patients opérés d’une pollicisation de l’index. Patients et méthodes.— Les patients opérés entre 1998 et 2012 selon la technique de Buck Gramcko ont été inclus. L’aspect fonction- nel suivant le score de Percival (0 à 20) a été apprécié. Une étude dynamique a été associée avec vidéo-assistance afin d’apprécier l’utilisation de la main pour des gestes de la vie courante (écriture, manger, boire, transfert d’un objet d’un point à un autre, et d’une main à l’autre), sur demande et en caméra cachée, avec un score de 0 à 2 pour chaque activité. Résultats.— Vingt-deux patients ont été revus avec un recul moyen de 64 mois (18—172 mois). L’âge moyen de la chirurgie était de 14 mois (11—98 mois). L’atteinte était bilatérale dans 7 cas. Au dernier recul, le score moyen était de 14,9, 14 excellents ou bons résultats, 5 moyens et 3 mauvais. L’analyse dynamique par vidéo-assistance sur demande a montré seulement 1 bon résultat, 14 résultats moyens, 7 mauvais résultats et les résultats ne sont pas statistiquement différents en caméra cachée. Discussion.— Le score fonctionnel de Percival montre des résultats comparables à ceux de la littérature. Cette étude est la première à avoir réaliser une étude vidéo-assistée et les résultats de l’analyse dynamique sont moins satisfaisants avec des enfants qui ont ten- dance à exclure leur néo-pouce ou à l’utiliser en pince latérodigitale et non en opposition, ce qui ne ressort pas avec le score de Perci- val. L’âge de la chirurgie influence les résultats les patients opérés tôt, c’est à dire vers 18 mois, intègreront mieux leur néo-pouce. Les résultats sont meilleurs chez les patients présentant une anomalie isolée que ceux associée à une main bote radiale. Conclusion.— Cette étude par vidéo-assistance confirme l’intérêt d’une analyse de la fonction globale dans les gestes de la vie quo- tidienne et principalement en caméra cachée afin d’obtenir une vision objective du résultat et un suivi objectif au long cours. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.053 90 Traitement des mains botes radiales sévères par MiniRail et broches transfixiantes Frank Fitoussi , Grégoire Ciais , Claudia Romana Service d’orthopédie, 26, rue du Dr Arnold-Netter, 75012Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— La prise en charge des mains botes radiales sévères reste difficile. Plusieurs auteurs ont souligné la nécessité d’un temps initial de distraction des parties molles préalable à la centralisa- tion. Nous rapportons notre expérience de traitement des mains botes radiales sévères par un mini rail permettant une correction multiplanaire. Patients.— Onze patients présentant une main bote radiale sévère de type Bayne 3 ou 4 ont été traités de fac ¸on séquentielle avec un premier temps de distraction et un second temps de centralisation. Méthodes.— Le premier temps a consisté en la mise en place de 2 mini fixateurs, l’un mis dans la concavité de la déformation et l’autre dans la convexité. Quatre broches transfixiantes mises dans l’ulna et dans le métacarpe ont relié les 2 fixateurs. Après la pre- mière phase de distraction, le fixateur a été retiré et une broche de centralisation a été mise en place en percutanée, avec si néces- saire une ostéotomie de l’ulna. La correction dans le plan sagittal et coronal a été mesurée sur l’angle avant-bras/main. Résultats.— L’âge moyen au moment de la prise en charge était de 37,5 mois (de 15 à 103). La majorité des patients (82 %) étaient des Bayne IV avec agénésie complète du radius. Le temps moyen de distraction a été de 47,7 jours (de 26 à 68). Aucune complication majeure n’a nécessité l’arrêt de la distraction. Une ostéotomie de l’ulna a été jugée nécessaire dans 63 % des cas. La correction dans le plan sagittal et coronal mesurée après la centralisation a per- mis de ramener l’angle avant-bras/main à une angulation résiduelle moyenne de moins de 10 . Discussion.— La distraction des parties molles de la conca- vité préalable à la centralisation est essentielle pour obtenir une bonne correction, éviter les libérations extensives ainsi que l’hyperpression sur le cartilage de croissance ulnaire distal. Plusieurs auteurs ont décrit l’utilisation d’un fixateur externe uni- latéral dans ce cadre. Notre technique associant 2 mini fixateurs reliés par des broches filetées nous a permis, de par la force de distraction dans la concavité de la déformation, une correction satisfaisante chez tous nos patients. Nos complications ultérieures à type de rupture ou déplacement des broches de centralisation rendent compte de la complexité de la prise en charge au long cours. Conclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la réalisation d’un temps initial de distraction des parties molle dans la prise en charge des mains botes radiales sévères. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.054 91 Évolution de la dysplasie développementale sur hanche centrée. Résultats du traitement précoce et court Kim Bin , Jean-Marc Laville , Frederic Salmeron CHU Saint-Denis La Réunion, 97405 Saint-Denis, France Auteur correspondant. Introduction.— La durée de traitement des dysplasies développe- mentales de la hanche varie selon le crédit accordé à l’influence du maintien du harnais de Pavlik sur l’évolution de la dysplasie acétabulaire. Une première théorie soutient qu’après réduction, la prolongation de plusieurs mois du port du harnais participe à la correction de la dysplasie acétabulaire. La deuxième, celle de la luxation dysplasiante, s’appuie sur les capacités de correction spontanée de la dysplasie acétabulaire sur hanche centrée. Ce tra- vail vise à évaluer cette deuxième théorie sur des hanches traitées de fac ¸on précoce et courte par harnais de Pavlik. Matériels et méthodes.— La hanche était considérée comme instable lorsque celle-ci était luxée réductible ou très facilement luxable avec perception d’un « ressaut mou » de luxation, ne per- mettant pas de s’assurer de la position naturelle luxée ou réduite de la hanche. L’échographie était statique et dynamique. Une insta- bilité échographique (distance épiphyse-fond cotyloïdien > 5 mm, et couverture inférieure à 50 %) devait inciter à renouveler l’examen clinique et à proposer un traitement. Cinquante hanches patholo- giques chez 35 patients ont été revues à 41 mois de recul. L’âge moyen lors du traitement était de 13 jours (1—120) et sa durée moyenne de 32 jours (15—75). Résultats.— L’angle acétabulaire moyen était de 20 degrés (12—30), l’angle de Wiberg de 30 (22—38 ) et l’angle cervicodiaphysaire de 141 (132—147) Un émoussement de l’angle latéral du toit osseux était retrouvé sur 22 hanches au plus long recul. Une reluxation à 5 mois était observée après obtention d’une stabilité clinique et radiologique à 21 jours. Le score de Séverin était de 1a chez tous les patients de plus de 3 ans. Discussion.— Dans cette étude, la durée moyenne de traitement est de 32 jours (15—75) l’objectif unique étant de traiter l’instabilité. La hanche est donc réduite et maintenue en place le temps nécessaire à la rétraction capsuloligamentaire permettant sa sta- bilisation. La correction de la dysplasie acétabulaire est alors spontanée et n’est pas influencée par la prolongation du traitement. Conclusion.— La mise en place très précoce du harnais de Pavlik répond à un choix de réduction et de stabilisation rapide de la

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S290 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

une pince pollicidigitale. Les critères actuels d’évaluation reposentsur l’appréciation de données statiques. L’objectif est d’évaluer lesrésultats fonctionnels dynamiques par vidéo-assistance des patientsopérés d’une pollicisation de l’index.Patients et méthodes.— Les patients opérés entre 1998 et 2012 selonla technique de Buck Gramcko ont été inclus. L’aspect fonction-nel suivant le score de Percival (0 à 20) a été apprécié. Une étudedynamique a été associée avec vidéo-assistance afin d’apprécierl’utilisation de la main pour des gestes de la vie courante (écriture,manger, boire, transfert d’un objet d’un point à un autre, et d’unemain à l’autre), sur demande et en caméra cachée, avec un scorede 0 à 2 pour chaque activité.Résultats.— Vingt-deux patients ont été revus avec un recul moyende 64 mois (18—172 mois). L’âge moyen de la chirurgie était de14 mois (11—98 mois). L’atteinte était bilatérale dans 7 cas. Audernier recul, le score moyen était de 14,9, 14 excellents oubons résultats, 5 moyens et 3 mauvais. L’analyse dynamique parvidéo-assistance sur demande a montré seulement 1 bon résultat,14 résultats moyens, 7 mauvais résultats et les résultats ne sont passtatistiquement différents en caméra cachée.Discussion.— Le score fonctionnel de Percival montre des résultatscomparables à ceux de la littérature. Cette étude est la première àavoir réaliser une étude vidéo-assistée et les résultats de l’analysedynamique sont moins satisfaisants avec des enfants qui ont ten-dance à exclure leur néo-pouce ou à l’utiliser en pince latérodigitaleet non en opposition, ce qui ne ressort pas avec le score de Perci-val. L’âge de la chirurgie influence les résultats les patients opéréstôt, c’est à dire vers 18 mois, intègreront mieux leur néo-pouce. Lesrésultats sont meilleurs chez les patients présentant une anomalieisolée que ceux associée à une main bote radiale.Conclusion.— Cette étude par vidéo-assistance confirme l’intérêtd’une analyse de la fonction globale dans les gestes de la vie quo-tidienne et principalement en caméra cachée afin d’obtenir unevision objective du résultat et un suivi objectif au long cours.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.053

90Traitement des mains botes radialessévères par MiniRail et brochestransfixiantesFrank Fitoussi ∗, Grégoire Ciais , Claudia RomanaService d’orthopédie, 26, rue du Dr Arnold-Netter, 75012 Paris,France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La prise en charge des mains botes radiales sévèresreste difficile. Plusieurs auteurs ont souligné la nécessité d’un tempsinitial de distraction des parties molles préalable à la centralisa-tion. Nous rapportons notre expérience de traitement des mainsbotes radiales sévères par un mini rail permettant une correctionmultiplanaire.Patients.— Onze patients présentant une main bote radiale sévèrede type Bayne 3 ou 4 ont été traités de facon séquentielle avec unpremier temps de distraction et un second temps de centralisation.Méthodes.— Le premier temps a consisté en la mise en place de2 mini fixateurs, l’un mis dans la concavité de la déformation etl’autre dans la convexité. Quatre broches transfixiantes mises dansl’ulna et dans le métacarpe ont relié les 2 fixateurs. Après la pre-mière phase de distraction, le fixateur a été retiré et une brochede centralisation a été mise en place en percutanée, avec si néces-saire une ostéotomie de l’ulna. La correction dans le plan sagittalet coronal a été mesurée sur l’angle avant-bras/main.Résultats.— L’âge moyen au moment de la prise en charge étaitde 37,5 mois (de 15 à 103). La majorité des patients (82 %) étaientdes Bayne IV avec agénésie complète du radius. Le temps moyende distraction a été de 47,7 jours (de 26 à 68). Aucune complicationmajeure n’a nécessité l’arrêt de la distraction. Une ostéotomie de

l’ulna a été jugée nécessaire dans 63 % des cas. La correction dansle plan sagittal et coronal mesurée après la centralisation a per-mis de ramener l’angle avant-bras/main à une angulation résiduellemoyenne de moins de 10◦.Discussion.— La distraction des parties molles de la conca-vité préalable à la centralisation est essentielle pour obtenirune bonne correction, éviter les libérations extensives ainsique l’hyperpression sur le cartilage de croissance ulnaire distal.Plusieurs auteurs ont décrit l’utilisation d’un fixateur externe uni-latéral dans ce cadre. Notre technique associant 2 mini fixateursreliés par des broches filetées nous a permis, de par la force dedistraction dans la concavité de la déformation, une correctionsatisfaisante chez tous nos patients. Nos complications ultérieuresà type de rupture ou déplacement des broches de centralisationrendent compte de la complexité de la prise en charge au longcours.Conclusion.— Cette étude confirme l’intérêt de la réalisation d’untemps initial de distraction des parties molle dans la prise en chargedes mains botes radiales sévères.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.054

91Évolution de la dysplasiedéveloppementale sur hanchecentrée. Résultats du traitementprécoce et courtKim Bin ∗, Jean-Marc Laville , Frederic SalmeronCHU Saint-Denis La Réunion, 97405 Saint-Denis, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La durée de traitement des dysplasies développe-mentales de la hanche varie selon le crédit accordé à l’influencedu maintien du harnais de Pavlik sur l’évolution de la dysplasieacétabulaire. Une première théorie soutient qu’après réduction,la prolongation de plusieurs mois du port du harnais participe àla correction de la dysplasie acétabulaire. La deuxième, celle dela luxation dysplasiante, s’appuie sur les capacités de correctionspontanée de la dysplasie acétabulaire sur hanche centrée. Ce tra-vail vise à évaluer cette deuxième théorie sur des hanches traitéesde facon précoce et courte par harnais de Pavlik.Matériels et méthodes.— La hanche était considérée commeinstable lorsque celle-ci était luxée réductible ou très facilementluxable avec perception d’un « ressaut mou » de luxation, ne per-mettant pas de s’assurer de la position naturelle luxée ou réduitede la hanche. L’échographie était statique et dynamique. Une insta-bilité échographique (distance épiphyse-fond cotyloïdien > 5 mm, etcouverture inférieure à 50 %) devait inciter à renouveler l’examenclinique et à proposer un traitement. Cinquante hanches patholo-giques chez 35 patients ont été revues à 41 mois de recul. L’âgemoyen lors du traitement était de 13 jours (1—120) et sa duréemoyenne de 32 jours (15—75).Résultats.— L’angle acétabulaire moyen était de 20 degrés (12—30),l’angle de Wiberg de 30◦ (22—38◦) et l’angle cervicodiaphysaire de141◦ (132—147) Un émoussement de l’angle latéral du toit osseuxétait retrouvé sur 22 hanches au plus long recul. Une reluxation à5 mois était observée après obtention d’une stabilité clinique etradiologique à 21 jours. Le score de Séverin était de 1a chez tousles patients de plus de 3 ans.Discussion.— Dans cette étude, la durée moyenne de traitement estde 32 jours (15—75) l’objectif unique étant de traiter l’instabilité.La hanche est donc réduite et maintenue en place le tempsnécessaire à la rétraction capsuloligamentaire permettant sa sta-bilisation. La correction de la dysplasie acétabulaire est alorsspontanée et n’est pas influencée par la prolongation du traitement.Conclusion.— La mise en place très précoce du harnais de Pavlikrépond à un choix de réduction et de stabilisation rapide de la

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Résumés des communications particulières S291

hanche, permettant de profiter au maximum du potentiel spontanéde remodelage de l’acetabulum.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.055

Séance du mardi 12 novembre 10 h 30—12 h 30,salle 353Poignet/main/gestion des risques — Modérateurs :Didier Fontes (Paris), Olivier Galland (Lyon)

93Alerte sur le burn out en chirurgieorthopédique ! Quels sont lesmeilleurs indicateurs de votre état destress ?Vincent Travers34, rue du Bœuf, 69005 Lyon, France

L’état de stress des praticiens de plateau technique, et tout parti-culièrement des chirurgiens orthopédistes, devient alarmant : burnout, suicides et addictions. Nous avons voulu étudier les conditionsde travail des chirurgiens orthopédistes en France, analyser lesfacteurs jugés non satisfaisants, recueillir le niveau de plaisir etde stress de chacun, et surtout corréler le niveau de stress et leséléments de leur vie professionnelle pour établir des indicateurs,des alarmes de burn out. Un questionnaire anonyme très détaillé(146 items) a été soumis par voie Internet à des praticiens deplateau technique de tous horizons. Parmi les 1204 réponsesanalysables, 352 réponses concernant les chirurgiens orthopédistesont été exploitées et analysées par un statisticien professionnel.Les résultats en sont édifiants : si le niveau de plaisir (6,8 sur 10)reste élevé, le niveau de stress (5,9/10 mais surtout supérieurà 8/10 pour 31 %) est énorme. Un quart se dit exténué en fin dejournée, un tiers appréhende sa charge de travail. Quarante pourcent des chirurgiens orthopédiques jugent leur niveau de stressinacceptable. Le niveau de procédure et de charges sociales estjugé insupportable pour respectivement 78 % et 91 %. Les facteursinfluencant le niveau de stress sont : les difficultés financières(6,5), le nombre de procédures (6,9), de mauvaises relations avecles anesthésistes (7,3), le manque de professionnalisme de l’équipe(7,3). Les principaux indicateurs sont : l’appréhension de la chargede travail (8,6), l’appréhension de voir des patients (7,9), lemanque de plaisir à retrouver les collègues (7,9), l’absence d’envied’aller travailler (7,6), la perte du sommeil (7,4), l’impossibilitéde déconnecter (7,2), la fatigue extrême à l’issue d’une plage detravail (7,1), le mal de tête (6,9) ou de dos (6,8) Nous pensons queces indicateurs doivent être connus, pour déclencher des actionsd’aide et éviter un taux de burn out (30 à 40 % dans toutes lesétudes notamment américaines) et de suicide (double du tauxnational en France) alarmants. Nous proposons des séminaires detravail sur le stress, la relation praticien, permettant d’échangerentre nous, de parler, et de trouver des solutions. Une approchedifférente du patient, du rythme de travail, une acceptation duniveau de procédures et une meilleure gestion des risques noussemblent les pistes de travail indispensables.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.056

95Brûlures cutanées peropératoire etsolution antiseptique alcooliqueJean-Luc Roux ∗, Gero Meyer Zu Reckendorf ,Boali Amara , Yves Allieu

Institut Montpelliérain de la main, 25, rue Clémentville,34070 Montpellier, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Nous rapportons 3 cas de brûlure cutanée du 3e

degré, hémi-circonférentielle du bras au décours d’un acte chirur-gical sur la main. À notre connaissance cette complication n’a pasété rapportée dans la littérature. La solution antiseptique (Bétadinealcoolique) utilisée selon les recommandations de la haute autoritéde santé (HAS) semble en cause dans la genèse de ces brûlures.Patients et méthode.— Depuis 2007 nous utilisons une solution anti-septique alcoolique pour le badigeon préopératoire du membresupérieur des patients opérés de la main. Le protocole de prépara-tion a été réalisé selon les recommandations de l’HAS. Le membresupérieur est lavé avec une solution moussante, rincé au sérumphysiologique, séché, le garrot est mis en place au tiers moyendu bras sur un manchon de jersey, puis le membre est badigeonnéà 2 reprises avec une solution antiseptique alcoolique. Sept millepatients ont bénéficié de ce protocole.Résultats.— Nous déplorons 3 brûlures cutanées du 3e degré hémi-circonférentielles au 1/3 moyen du bras. Il s’agit de 3 patients ayantbénéficié d’un acte chirurgical sur le poignet ou la main (liga-mentoplastie scapho-lunaire, ostéotomie du premier métacarpien,reconstruction des tendons fléchisseurs). La durée d’interventionet le temps de garrot étaient compris entre 1 heure et 1 heure 30.Aucun de ces patients ne présentait d’allergie à la Bétadine. Letraitement de ces complications a été : la cicatrisation dirigée dans2 cas et une greffe de peau dans 1 cas. Les 3 patients présententune séquelle esthétique (cicatrice chéloïde hémi-circonférentielledu 1/3 moyen du bras).Discussion.— Les complications cutanées à type de brûlure du 3e

degré après utilisation de Bétadine alcoolique ne sont pas rap-portées dans la littérature. Le laboratoire recommande d’éviterl’accumulation du produit en cas d’utilisation du bistouri élec-trique. La localisation de ces brûlures et leur topographiehémi-circonférentielle au 1/3 moyen du bras nous laissent penserqu’il s’agit de l’action de la Bétadine alcoolique absorbée par lapartie distale du jersey placé sous le garrot. Nous n’avons jamaisconstaté ce type de complication avec un protocole de préparationidentique et la Bétadine dermique.Conclusion.— Nous tenons à alerter les chirurgiens sur les risques debrûlures cutanées graves suite à l’utilisation de Bétadine alcoolique.Nous insistons sur la nécessité absolue de respecter le séchage etde bannir la moindre accumulation de Bétadine alcoolique. Si cesprécautions ne sont pas respectées, il est préférable d’utiliser dessolutions antiseptiques non alcooliques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.057

96Incidence des complicationsthromboemboliques aprèsadministration d’acide tranéxamiquelors des PTH et des PTGHervé Hourlier ∗, Emmanuel Fricault ,Peter Fennema , Nicolas ReinaPolyclinique de la Thiérache, 14, rue du Dr-Koral,59212 Wignehies, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— L’administration prophylactique d’acide tranéxa-mique (TXA) est une option efficace et peu coûteuse pour réduirele saignement des patients opérés de PTH ou PTG. Mais l’impactthrombotique du médicament est mal connu. TXA ne devrait pasêtre administré chez les patients présentant un risque thromboem-bolique élevé sauf accompagné par un traitement anticoagulant.