59
ONANA AWANA Charles Henry. AHYANOU TCHAMBA Yolande Claire. MOMO Odette. KAMENI LEKO Pamela. NGANTO NDI Barbara. RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN ******************* REPUBLIC OF CAMEROON ******************* PAIX – TRAVAIL – PATRIE ******************** PEACE – WORK – FATHERLAND ******************** MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ******************** MINISTRY OF HIGHER EDUCATION ****************** ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE ET DE GESTION DES ENTREPRISES ******************** HIGHER SCHOOL OF COMMERCE AND FIRMS MANAGEMENT ******************** CYCLE MASTER ****************** CYCLE MASTER ****************** CLASS : GRADUATE I CLASS :GRADUATE I NOMS DES EXPOSANTS L’union africaine comme plateforme de développement en Afrique. EXPOSE DE RELATIONS POLTIQUES ET

Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

Embed Size (px)

DESCRIPTION

union

Citation preview

Page 1: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

NOMS DES EXPOSANTS

ONANA AWANA Charles Henry.AHYANOU TCHAMBA Yolande Claire.MOMO Odette.KAMENI LEKO Pamela.NGANTO NDI Barbara.

L’union africaine comme plateforme de

développement en Afrique.

EXPOSE DE RELATIONS POLTIQUES ET

Année scolaire 2014/2015

RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN*******************

REPUBLIC OF CAMEROON*******************

PAIX – TRAVAIL – PATRIE********************

PEACE – WORK – FATHERLAND********************

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR********************

MINISTRY OF HIGHER EDUCATION******************

ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE

ET DE GESTION DES ENTREPRISES********************

HIGHER SCHOOL OF COMMERCE AND

FIRMS MANAGEMENT********************

CYCLE MASTER ******************

CYCLE MASTER ******************

CLASS : GRADUATE I CLASS :GRADUATE I

Page 2: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

P a g e 1 | 37

Page 3: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Introduction.

Lancé à l’origine par le dirigeant libyen Muammar al-Kadhafi, avec l’ambition

de créer des « États-Unis d’Afrique », le projet d’Union africaine se dessine à

l’aube du XXIe siècle. En septembre 2000, lors d’un sommet extraordinaire qui

se tient à Syrte (Lybie), les États membres de l’Organisation de l’Unité

Africaine (OUA) décident de l’établissement d’une « Union africaine » (UA).

L’Acte constitutif de l’Union africaine est adopté à Lomé en juillet 2000, puis,

lors de son 37e sommet, qui se tient à Lusaka (Zambie) en juillet 2001,

l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ratifie sa transformation en une

Union africaine (UA). Celle-ci est inaugurée lors du sommet de Durban (Afrique

du Sud), en 2002. L’Union Africaine (UA) compte 54 pays membres (soit tous

les pays d’Afrique, à l’exception du Maroc). Elle conserve l’ancien siège de

l’OUA, à Addis-Abeba (Éthiopie).La mise en place de ses institutions

(Commission, Parlement panafricain et Conseil de paix et de sécurité) a eu lieu

en juillet 2003 au sommet de Maputo au Mozambique. Son premier président a

été le Sud-Africain Thabo Mbeki, précédemment président de l'OUA. Ses buts

sont d'œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du

développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des

investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau

partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Ce programme

considère que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au

développement durable. Comment cette Union Africaine a été créée ? Quelles

sont ses objectifs et ses principes ? Quelles sont les moyens dont elle se dote

pour atteindre ses objectifs ? Participe-t-elle réellement au développement du

continent Africain ? Peut-on faire un bilan depuis sa création ? Telles sont les

interrogations auxquelles nous allons répondre tout au long de cet exposé.

P a g e 2 | 37

Page 4: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

I. Historique de l’Union Africaine.

L’Union Africaine a pour ancêtre l’Organisation de l’Unité Africaine

(OUA) ; mais bien avant l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) il y a eu

une association appelée « l’Union des Etats Africains ». Celle-ci était

composée de trois pays à savoir le Ghana, le Mali et la Guinée.

1. L’Union des Etats Africains.

La première tentative d'une union politique en Afrique fut faite par trois États

d'Afrique de l'ouest dans les années 1960 : le Ghana, la Guinée et le Mali,

lesquels créèrent « l'Union des États africains ». L'Union, d'inspiration

marxiste, était menée par les révolutionnaires africains Kwame Nkrumah (du

Ghana), Modibo Keita (du Mali), et Sékou Touré (de Guinée). Le 23

novembre 1958, l'Union Ghana-Guinée fut créée. En mai 1959, l'Union a été

renommée Union des États africains. Deux ans plus tard, en avril 1961, le

Mali adhéra à l'Union. L'Union prit fin en 1962 quand la Guinée s'est

rapprochée des États-Unis sans respecter l'opinion de ses partenaires

socialistes.

2. Création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963.

L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) est entièrement marquée par les

principes du panafricanisme. Ses racines panafricaines remontent à 1900,

lorsque le premier congrès panafricain se réunit à Londres. Entre 1900 et 1927,

cinq congrès ont lieu pour promouvoir la solidarité africaine et protester contre

la colonisation, mais les délégués viennent surtout des États-Unis et des Antilles.

P a g e 3 | 37

Page 5: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Le mouvement disparaît pratiquement pendant les années 1930, mais, en 1944,

plusieurs organisations africaines fondent la Fédération panafricaine, et le

sixième congrès panafricain est organisé en 1945. Dans les années 1950, les

Africains, qui représentent désormais la majorité des délégués, exigent

l’indépendance, et les États nouvellement créés forment diverses organisations

économiques et politiques. La première conférence des États africains

indépendants se réunit au Ghana en 1958. Deux blocs apparaissent au début des

années 1960. L’un, le groupe de Casablanca qui rassemble les États les plus

« radicaux » partisans d’une « indépendance absolue », est créé en janvier 1961.

Influencé par le Ghanéen Kwame Nkrumah, il réclame l’unité politique

panafricaine. Le groupe de Monrovia, comprenant les États plus

« conservateurs », se réunit en 1961 et adopte un programme d’unité

économique graduelle ; il est partisan d’une « indépendance tempérée par des

accords de coopération » avec l’ancien colonisateur. Les efforts de l’empereur

d’Éthiopie Hailé Sélassié Ier, d’Abubakar Tafawa Balewa (Premier ministre du

Nigeria) et de Sékou Touré (président de la Guinée) conduisent à réunir les

représentants de la plupart des États africains indépendants à Addis-Abeba et le

25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) est fondée par 30

(trente) États.

NB : Le panafricanisme est un mouvement visant à la réhabilitation des Noirs

par l'égalité des droits avec les Blancs, et l'indépendance économique et

politique. Née en 1885, à la Jamaïque, avec Marcus Garvey, l'idée panafricaine

se concrétisa lors du Ier Congrès panafricain (Paris, 1919) avec la revendication

du droit des Noirs à disposer d'eux-mêmes, énoncée par le Noir américain

Burghard Du Bois, en reconnaissance du sang versé par les Noirs africains et

américains au cours de la Première Guerre mondiale. De congrès en congrès,

Du Bois parvint à sensibiliser les intellectuels noirs des deux continents, en

particulier les Antillais et, surtout, les Africains. À partir du Ve Congrès

P a g e 4 | 37

Page 6: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

(Manchester, 1945), ils en firent le moteur de la lutte pour l'indépendance, son

expression « littéraire » étant la négritude, formulée dès 1935 par l'Antillais

Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Senghor. À l'approche des

indépendances africaines, le panafricanisme prit une forme politique plus

militante avec une revendication à l'unité des futurs États, marquée par

l'indépendance du Ghana (1957) et la fondation de l'Organisation de l'unité

africaine (OUA) à Addis-Abeba (1963).

3. Principes et bilan de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

La charte de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), qui fait référence à

celle de l’ONU et à la Déclaration universelle des droits de l’homme, renferme

trois priorités :

L’égalité souveraine des États membres ;

la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ;

le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du droit

inaliénable de chacun d’eux à une existence indépendante.

Dès sa naissance, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) se prononce pour

le principe de l’intangibilité des frontières. Elle défend ainsi l’unité du Nigeria et

du Zaïre contre les séparatismes. Elle milite également pour l’indépendance des

colonies portugaises (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, São Tomé e

Principe). L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) a une action conciliatrice

dans les conflits algéro-marocain, ghanéen-voltaïque, somalo-éthiopien, somalo-

kenyan.

Mais elle subit aussi des échecs, en particulier à l’occasion de la guerre du

Biafra ou de son intervention au Congo. Adhérant au mouvement des non-

alignés, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) finit par prendre parti pour la P a g e 5 | 37

Page 7: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

cause palestinienne ; en 1973, un appel est lancé à l’Europe pour qu’elle s’allie à

l’Afrique et au monde arabe contre Israël. En 1985, elle est affaiblie par le

départ du Maroc, qui suspend sa participation pour protester contre l’admission

de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1982. Mais elle est

renforcée par l’adhésion de l’Afrique du Sud en 1994, après la fin du régime de

l’apartheid.

Si l’on s’en tient à l’institution en tant que telle, les échecs sont plus nombreux

que les succès. L’OUA a certes réalisé une partie de son objectif, à savoir la

libération totale du continent de toute forme de colonisation, grâce aux

opérations secrètes de son Comité de libération(fondé par Julius Nyerere

premier président de la Tanzanie) par le truchement duquel l’Afrique a fourni

des armes, des instructeurs et des bases militaires à plusieurs mouvements de

libération. Mais elle a échoué en tant que force d’interposition dans les guerres

civiles qui se sont multipliées sur le continent, faute de moyens financiers et

d’une solidarité suffisante entre les États. Elle a également échoué au niveau

économique. Un traité a été signé à Abuja, lors du 27e sommet, pour créer une

communauté économique africaine dans trente-cinq ans. Seul le Sénégal a osé,

lors du sommet de Dakar, en 1992, introduire la notion de démocratie parmi les

préoccupations de l’OUA. Il a été écouté, mais sans doute peu entendu.

L’espoir d’une résurrection de l’OUA repose alors sur une nouvelle génération

de chefs d’États africains.

4. De l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA).

Lancé à l’origine par le dirigeant libyen Muammar al-Kadhafi, avec

l’ambition de créer des « États-Unis d’Afrique », le projet d’Union africaine

se dessine à l’aube du XXIe siècle. En septembre 2000, lors d’un sommet

extraordinaire qui se tient à Syrte (Libye), les États membres de l’OUA

P a g e 6 | 37

Page 8: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

décident de l’établissement d’une « Union africaine » (UA). L’Acte

constitutif de l’Union africaine est adopté à Lomé en juillet 2000, puis, lors

de son 37e sommet, qui se tient à Lusaka (Zambie) en juillet 2001, l’OUA

ratifie sa transformation en une Union africaine (UA). Celle-ci est inaugurée

lors du sommet de Durban (Afrique du Sud), en 2002. L’ambition de l’Union

Africaine (UA) est d’accélérer l’intégration économique et politique entre les

pays africains, dans le nouveau cadre de la mondialisation, et de promouvoir

les principes et les institutions démocratiques ainsi que le respect des droits

de l’homme. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'’Afrique

(NEPAD), adopté par seize chefs d’État lors du sommet de l’OUA d’Abuja

(Nigeria), en octobre 2001, participe aussi de cette volonté. Nombre

d’incertitudes et d’opinions sceptiques planent toutefois sur le processus

d’intégration africaine et sur sa mise en œuvre effective, compte tenu du

nombre d’États impliqués, des besoins de financement et de la multiplication

des conflits locaux. L’Acte constitutif de l’UA pose comme condition

préalable au développement socio-économique et à l’intégration la nécessité

de juguler le « fléau des conflits ». « Il n’y aura pas de développement sans la

paix et la sécurité », selon le premier président de l’UA, le Sud-africain

Thabo Mbeki.

II. Objectifs et principes de l’Union Africaine (UA).

1. Objectifs.

Au terme de l'article 3 de l'acte constitutif de l'Union Africaine ; les quatorze

objectifs de l'Union Africaine sont les suivants :

Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays Africains et

entre les peuples d'Afrique ;P a g e 7 | 37

Page 9: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses

Etats membres ;

Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;

Promouvoir et défendre les positions Africaines communes sur les

questions d'intérêt pour le continent et ses peuples ;

Favoriser la coopération internationale, en tenant compte de la charte des

Nations Unies et de la déclaration universelle de droit de l'homme ;

Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité du continent ;

Promouvoir les principes et institutions démocratiques, la participation

populaire et la bonne gouvernance ;

Promouvoir et protéger le droit de l'homme et des peuples et aux autres

instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme ;

Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle

qui est le sien dans l'économie mondiale et dans les négociations

internationales ;

Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et

culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines ;

Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines

de l'activité humaine en vue relever le niveau de vie des peuples

Africains ;

Coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés

économiques régionales existantes et futures en vue de la réalisation

graduelle des objectifs de l'union ;

Accélérer le développement du continent par la promotion de la

recherche dans tous les domaines en particulier en sciences et en

technologie ;

Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue

de l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le

continent.P a g e 8 | 37

Page 10: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

2. Principes.

L'Union Africaine(UA) fonctionne conformément aux principes suivants :

Egalité souveraine et indépendance de tous les membres de l'union ;

Respect des frontières existant au moment de l'accession à

l'indépendance ;

Participations des peuples Africains aux activités de l'union ;

Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent

Africain ;

Règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'union par

des moyens appropriés qui peuvent être décidés par la conférence de

l'union ;

Interdiction de recourir aux menaces, de recourir à l'usage de la force

entre Etats membres de l'union ;

Non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un autre

Etat membre ;

Le droit de l'union d'intervenir dans un état membre sur décision de la

conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de

guerre, crimes de génocide et les crimes contre l'humanité ;

Coexistence pacifique entre les pays membres de l'union et leur droit de

vivre dans la paix et la sécurité ;

Le droit d'un état membre de solliciter l'intervention de l'union pour

restaurer la paix et la sécurité ;

Promotion de l'auto dépendance collective, dans le cadre de l'union ;

Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ;

respect des principes démocratiques, des droits de l'homme, de l'Etat de

droit et de la bonne gouvernance ;

P a g e 9 | 37

Page 11: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

promotion de la justice sociale pour assurer le développement

économique équilibré ;

respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet

de l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des

activités subversives ;

condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de

gouvernements.

III. Organisation et fonctionnement de l’Union Africaine (UA).

1. Organisation.

Au terme de l'article 5 de l'acte constitutif de l'Union Africaine, les organes de

l'Union sont les suivants :

La Conférence de l'union (art. 6) ;

Le Conseil exécutif ;

Le Parlement Panafricain (PAP) ;

La Cour de Justice ;

La Commission ;

Le Comité des Représentants Permanents ;

Les Comités Techniques Spécialisés ;

Les Institutions Financières ;

L'Union africaine (UA) se compose de plusieurs institutions et organes :

P a g e 10 | 37

Page 12: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

la Conférence est composée des chefs d’État et de gouvernement des

États de l'Union africaine, la Conférence est actuellement l'organe

suprême de l'Union africaine. Elle délègue graduellement certains de ses

pouvoirs de décision au Parlement panafricain. Elle se réunit une fois par

an et prend des décisions par consensus ou par une majorité des deux

tiers. L'actuel président de l'Union africaine est Mohamed Ould Abdel

Aziz, président de Mauritanie.

la Commission était auparavant le secrétariat de l'Organisation de l'unité

africaine. Elle est composée de dix commissaires (dont un président et un

vice-président) et siège à Addis-Abeba en Éthiopie. De la même manière

que son homologue européenne, la Commission européenne, elle est

l'autorité exécutive et dispose également d'un pouvoir d’initiative. Son

président est Nkosazana Dlamini-Zuma (Afrique du Sud).

le Conseil exécutif est composé des ministres désignés par les

gouvernements des États membres. Il prend des décisions dans les

domaines du commerce international, de la sécurité sociale, de la

nourriture, de l'agriculture et des communications. Il est responsable

devant la Conférence et prépare les éléments que doit approuver ou

discuter la Conférence.

le Parlement panafricain (PPA) : le Parlement doit, à terme, devenir le

plus important organe législatif de l'Union africaine. Le siège du

Parlement est à Midrand en Afrique du Sud. Le Parlement se compose de

265 représentants élus au sein des 54 États membres, et prévoit la

participation de la société civile dans le processus de gouvernance

démocratique. Son président est Idriss Ndele Moussa du Tchad.

Institutions judiciaires

P a g e 11 | 37

Page 13: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

La Cour africaine de justice est créée par l'acte constitutif de l'Union

africaine pour résoudre les problèmes d'interprétation des traités de

l'Union. Le protocole qui a instauré la Cour de justice a été adopté en

2003 et est entré en vigueur en 2009. Il est possible qu'elle soit remplacée

par un protocole créant la Cour de justice et des droits de l'homme, qui

serait incorporé au sein de la Cour africaine des droits de l'homme et des

peuples. Elle aurait alors deux chambres, un traitant des affaires générales

et l’autre concernant les droits de l'homme.

La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples existe

depuis 1986. Elle est établie par la Charte africaine des droits de l'homme

et des peuples et non pas par l'acte constitutif de l'Union africaine. La

Cour africaine des droits de l'homme et des peuples a été établie en 2006

pour compléter les travaux de la Commission.

La Commission de l'Union africaine sur le droit international a été

créée le 4 février 2009. Elle est composée d'experts en droit international

élus par les 54 États membres de l'Organisation. Son siège est fixé à

Addis-Abeba. Cette commission a été créée sur la base de l'article 5 de

l'Acte constitutif de l'organisation. Ses activités ont commencé en mai

2010. Cet organe statutaire a une double mission : celle de conseil des

organes de l'Union et une mission de prospection juridique. Elle peut à ce

titre suggérer la révision de certains textes déjà adoptés, voire, des traités.

Institutions économiques et financières

Il y a trois institutions économiques :

la Banque centrale africaine siégeant à Abuja au Nigeria,

la Banque africaine d'investissement siégeant à Tripoli en Libye,

le Fonds monétaire africain siégeant à Yaoundé au Cameroun.

P a g e 12 | 37

Page 14: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Cependant, ces institutions n'ont pas encore été établies, bien que les

travaux du Comité de pilotage sur leur création soient terminés. À terme,

l'Union africaine a pour objectif de se doter d'une monnaie unique (parfois

appelé l'afro).

Autres institutions et organes

le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a été proposé au Sommet de

Lusaka en 2001 et établi en 2004 par un protocole annexé à l'acte

constitutif et adopté par la Conférence en juillet 2002. Le protocole définit

le CPS comme un organe de sécurité collective et de prévention visant à

faciliter la prise de décisions effectives face aux conflits et à la

reconstruction qui s'ensuit. Enfin, il vise à mettre en place une politique

commune de défense. Le CPS est composé de quinze membres élus sur

une base régionale par la Conférence.

le Comité des représentants permanents se compose de représentants

permanents nommés par les États membres. Le Comité prépare les

travaux du Conseil exécutif. Il peut être rapproché du Comité des

représentants permanents de l'Union européenne.

le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe

consultatif dont les membres sont issus des différentes couches socio-

professionnelles des États membres. Il ressemble à son homologue

européen, le Comité économique et social. Il est présidé depuis 2008 par

l'ancien Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Cameroun, Akere T. Muna,

par ailleurs vice-président de Transparency International et Président de

l'Union panafricaine des Avocats.

les Comités techniques spécialisés sont créés par le traité d'Abuja et l'acte

constitutif qui sont établis par les ministres africains pour conseiller la

Conférence des chefs d’État et de gouvernement.

P a g e 13 | 37

Page 15: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

la Commission africaine de l'énergie.

2. Fonctionnement.

La transformation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a entrainé un

certain nombre d'évolutions puisque l'Union européenne a servi de modèle à la

nouvelle Union africaine (UA). Ainsi, les nouvelles institutions témoignent, au

moins dans leurs formes, d’une intention de partage de l’autorité. En effet, au

sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), la seule source de décision

était la Conférence des chefs d’État. Nouvel organe, le Conseil économique,

social et culturel (ECOSOCC) est lui composé de membres de la société civile.

Enfin, le secrétariat général de l’OUA a été remplacé par la Commission, qui a

un pouvoir d’initiative et non plus seulement exécutif. La mise en place des

différents organes s’est opérée de manière progressive, le sommet inaugural de

Durban (2002) ayant permis d’adopter les règlements intérieurs des quatre

organes interétatiques prioritaires : la Conférence, qui réunit au moins une fois

par an les chefs d’État et de gouvernement ; le Conseil exécutif, qui réunit les

ministres (ou les délégués) désignés par les gouvernements des États membres ;

le Comité des représentants permanents, composé des ambassadeurs des États

membres résidant à Addis-Abeba ; et la Commission, qui remplace l’ancien

secrétariat général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).

Le Conseil exécutif est responsable devant la Conférence, qui est l’organe

suprême de l’Union Africaine (UA). La Commission est un peu le moteur de

l’Union Africaine. Elle est composée d’un président, d’un vice-président et de

huit commissaires, chacun étant en charge d’un portefeuille (Paix et sécurité ;

Affaires politiques ; Infrastructures et énergie ; Affaires sociales ; Ressources

humaines, sciences et technologie ; Commerce et industrie ; Économie rurale et

P a g e 14 | 37

Page 16: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

agriculture ; Affaires économiques). Les commissaires sont les premiers

responsables élus pour quatre ans à la tête du département qui compte environ

quatre cents employés, dont des directeurs, des chefs de division, des

fonctionnaires, des personnels de soutien. Relevant de la commission ; IL y a

également des représentations extérieures, en quelque sorte les ambassadeurs de

l'Union Africaine aujourd'hui à Bruxelles auprès de l'Union Européenne, à

Genève et à New York auprès des Nations Unies ; le Caire auprès de la ligue

Arabe ainsi qu'auprès des dizaines d'institutions spécialisées. Le Comité des

représentants permanents est chargé de préparer les travaux du Conseil exécutif.

L’UA s’est également dotée d’un Conseil pour la paix et la sécurité et d’un

Parlement panafricain (PAP), entrés en fonction en 2004, à la suite du sommet

de Maputo (2003). Organe clé de l’Union Africaine (UA), le PAP ne dispose à

son origine que d’un pouvoir consultatif, mais doit à terme évoluer vers un réel

pouvoir législatif ; il est composé de représentants désignés par les Parlements

nationaux (cinq par pays membre) et siège en Afrique du Sud.

IV. L’Union Africaine et le NEPAD.

Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) est

l’acronyme de «  New Partnership for Africa's Development »). Il s’agit d’un

projet de développement initié par plusieurs chefs d'États africains dont le Sud-

Africain Thabo Mbeki, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Sénégalais

Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo, et l’Égyptien Hosni

Moubarak.

1. Création du NEPAD.

P a g e 15 | 37

Page 17: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Le NEPAD provient de la fusion de deux autres plans proposés pour l'Afrique :

le Plan Oméga et le Millenium African Plan (ou Plan MAP). Ceux-ci, apparus

au cours de l'année 2000, cherchaient à pallier le retard immense qu'avait pris

l'Afrique en matière de développement sur la scène internationale. L'Afrique est

en effet le seul continent dont le développement et la présence internationale

régressent. C'est pour cela que le président sénégalais Abdoulaye Wade proposa

en janvier 2001, au sommet France - Afrique de Yaoundé, le Plan Oméga.

Celui-ci visait à "résorber l'écart entre pays développés et pays sous-développés

par des investissements massifs d'origine externe, coordonnés à l'échelle

continentale, pour poser les bases du développement du continent africain". De

leurs côtés, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président nigérian

Olusegun Obasanjo et le président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki proposèrent

le plan MAP, qui tentait principalement d'incorporer l'Afrique au sein des

actions mondiales. C'est en juillet 2001, au sommet des chefs d'Etats de Lusaka,

que ces deux plans fusionnèrent sous le nom de NEPAD. Le NEPAD n'est pas

une institution complètement autonome. C'est avant tout un projet, et ce projet

est sous la tutelle de l'Union africaine. Il est l'un de ses programmes. Son ultime

but est de combler le fossé séparant l'Afrique du reste du monde. Depuis sa

création, la place du NEPAD au sein de l'Union africaine est sujette à

controverse : le projet ne fait initialement pas partie du programme de l'Union

africaine. De plus, l'Afrique du Sud y joue un rôle démesuré (le Secrétariat du

NEPAD est établi à Midrand). Cependant, les derniers sommets de l'Union

africaine aboutissent à une plus grande intégration du projet NEPAD : en

mars 2007, le sommet d'Algérie permet la fusion du NEPAD à l'UA. En 2008 au

Sénégal, les présidents des cinq principaux États membres du NEPAD se

réunissent (le Sud-Africain Mbeki, le Sénégalais Wade, l'Algérien Bouteflika,

l'Égyptien Moubarak et le Nigérian Yar'Adua) afin de préparer le rapport sur les

progrès du NEPAD à présenter au prochain sommet de l'UA.

P a g e 16 | 37

Page 18: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

2. Objectifs et priorités du NEPAD.

Le NEPAD a trois objectifs :

promouvoir la croissance accélérée et le développement durable,

éradiquer la pauvreté généralisée et extrême

mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de

mondialisation.

Ces objectifs se traduisent dans six priorités sectorielles concrètes :

premièrement, combler le déficit d’infrastructure (le traitement de cette

priorité passe par des interventions dans quatre secteurs différents – le

comblement du fossé numérique, l’énergie, les transports, l’eau et

l’assainissement) ;

deuxièmement, former les ressources humaines (en menant à bien quatre

missions – réduire la pauvreté, combler le déficit éducationnel, renverser

la tendance de l’exode des compétences et améliorer la santé) ;

troisièmement, développer un secteur agricole fort et durable ;

quatrièmement, assurer la sauvegarde et la défense de l’environnement ;

cinquièmement, diffuser et favoriser la culture dans tout le continent ;

sixièmement, enfin, développer la science et la technologie.

On s’attend à ce que la mise en œuvre du NEPAD se traduise par la croissance

économique et le développement, l’augmentation des emplois, la réduction de la

pauvreté et de l’inégalité, la diversification des activités productives,

l’amélioration de la compétitivité internationale et la hausse des exportations, et

enfin le renforcement de l’intégration du continent africain.

3. Bilan du NEPAD.P a g e 17 | 37

Page 19: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Le bilan du NEPAD peut s’illustrer en trois points majeurs :

En premier lieu, le NEPAD constitue la seule initiative continentale de

développement. Elle existe et dure depuis dix ans, avec des résultats

probants dans des domaines comme la science et la technologie,

l’agriculture et les infrastructures. De plus, au terme de ces dix ans, elle a

été renouvelée en tant qu’initiative par son intégration au sein des

structures de l’Union Africaine (UA), comme agence de développement.

Il n’existe pas beaucoup d’initiatives africaines qui non seulement durent

depuis dix ans, mais en plus qui existent désormais dans un cadre formel,

institutionnalisé avec un mandat qui porte sur les questions de mise en

œuvre.

Le deuxième point c’est que le NEPAD est directement à l’origine des

stratégies de développement les plus importantes dans des secteurs

prioritaires comme l’agriculture (avec le CAADAP) ou les infrastructures

(avec le PIDA). Le fait que l’ensemble des pays africains s’efforce

d’appliquer les normes et les règles de ces deux stratégies continentales

est un succès considérable.

Le troisième point, c’est le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs.

C’est une approche originale qui vise à faire le bilan de la gouvernance

(économique, politique…) dans des pays qui se portent volontaires. Lors

de ce processus, un groupe indépendant d’experts effectue un diagnostic

franc et objectif du pays et ses conclusions sont partagées avec les pairs

du président dont le pays a été examiné. C’est une expérience unique au

monde. A ce jour, 23 pays se sont portés volontaires. Donc le NEPAD,

sur ces trois points notamment, a eu une mise en œuvre visible.

P a g e 18 | 37

Page 20: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

V. Réalisations et évaluations de l’Union Africaine sur le continent africain.

1. Réalisations.

L’étude de cette partie va s’intéresser aux aspects positifs de l’Union Africaine.

Nous nous intéresserons à trois aspects à savoir la médiation des conflits, les

missions de maintien de la paix et la coopération avec l’extérieur.

La médiation des conflits.

L'union Africaine fait face à plusieurs conflits entre ses états membres ainsi qu'à

des guerres civiles. Mais, guidée par sa recherche passionnée de la paix par la

négociation et les moyens pacifiques, elle essaie tant soit peu de résoudre les

problèmes africains. Ces efforts de résolution des conflits sont réalisés dans le

cadre de l'envoie des émissaires de l'Union Africaine (L'exemple de l'envoie de

KOFI ANNAN au Kenya) et de maintien de la paix là où la situation est

préoccupante. C'est le conseil de paix et de sécurité de l'union Africaine qui

s'occupe des questions relatives à la résolution des conflits qui déchirent le

continent noir. Il est installé depuis 2004 et est composé de 15 Etats membres

nommés pour un mandat (10 pour 2 ans, 5 pour 3 ans) et choisis selon une

répartition géographique. Il a comme mandat :

o La prévention des conflits et la médiation par Le groupe des sages,

composé de cinq personnalités éminentes ;

o Moyen de prévention et de planification, un système continental

d'alerte rapide et un comité d'Etat-major ;

o Moyens de gestion des crises.

P a g e 19 | 37

Page 21: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Le conseil de paix et de sécurité de l'U.A. est actif dans les domaines de

médiation des conflits :

o La médiation Ethiopie-Erythrée qui a abouti aux accords d'Alger de

décembre 2000 et à la décision de la commission d'arbitrage rendue

à la Haye en Avril 2002 ;

o Aux Comores, l'accord du 20 décembre 2003 (Rôle de l'O.I.F) ;

o Le règlement de la crise en Côte d'Ivoire, notamment avec la

médiation qui a été confiée au président Mbéki fin 2004 ;

o La présidence Nigériane (2005) a conduit avec ténacité les

négociations politiques pour un règlement de la crise du Darfour ;

o De même, les élections présidentielles en Guinée Bissau, la

transition en Mauritanie, ont fait l'objet de la mission et d'un suivi

Les missions de maintien de la paix.

Le conseil de paix et de sécurité était déjà présent sur certains conflits : le

premier a envoyé une force africaine au Burundi avant le passage sous casques

bleus, actuel déploiement au Darfour d'une importante mission d'observation du

cessez-le-feu de l'union Africaine. Avec l'African Mission In Soudan (A.M.I.S.),

volonté de s'impliquer dans le désarmement des F.D.L.R. dans l'Est de la R.D.C.

ou via l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en

Somalie.

EN SOMALIE

En Somalie, un gouvernement de transition, appuyé par l'union Africaine,

s'attelait au rétablissement de l'ordre dans ce pays ravagé par une guerre vieille

de 17 ans. L'Union Africaine y soutenait une mission de maintien de la paix et y

P a g e 20 | 37

Page 22: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

déployait une force forte de 1.700 personnes, pour prendre en charge la

distribution d'aides humanitaires aux populations locales, la fourniture des

services sanitaires et la protection d'infrastructures de base. Un premier groupe

d'une trentaine d'officiers, composé d'Ougandais, était arrivé en Somalie, en

avant-garde du déploiement de la force de paix de l'union Africaine (AMISOM)

dans ce pays, ravagé depuis 1991 par une guerre civile qui a fait au moins

300.000 morts. Les premières troupes sont attendues probablement courant

mars. L'ONU avait autorisé l'U.A à établir une mission en Somalie « habilité à

prendre toutes les mesures nécessaires » pour s'acquitter de son mandat,

consistant à aider à la sécurisation et à la stabilisation du pays. Sa mission était

de six mois, au terme desquels l'U.A. souhaitait que l'ONU en prenne le relais.

Elle doit compter environ 8000 soldats, mais actuellement, quelques 4000

seulement sont disponibles faute des moyens financiers.Selon l'U.A., l'Ouganda,

le Burundi, le Nigeria, le Ghana et le Malawi ont répondus présents. L'Ouganda

qui a envoyé les premiers éléments en Somalie, doit y dépêcher au total

quelques 1.500 hommes. Le Burundi a annoncé qu'il enverrait environ 1.700

Soldats et le Nigeria huit cent cinquante (850).

AU SOUDAN

Au Darfour Soudanais, la force africaine de maintien de la paix (AMIS) est

déployée depuis 2004 dans une région en proie à une guerre civile commencée

en 2003 et qui compte 200.000 morts, pour protéger les populations civiles

malgré un important défi de financement et de soutien logistique, sans

mentionner ses initiatives perpétuelles pour ramener les parties prenantes à la

crise aux négociations, en vue d'un règlement à l'amiable. L'AMIS compte 7000

hommes, venus d'une vingtaine de pays, essentiellement du Nigeria, du Rwanda,

du Sénégal et de l'Afrique du Sud. Mais elle n'arrive pas elle n'arrive pas à

contenir la violence car mal équipée et sous financés. La Communauté

P a g e 21 | 37

Page 23: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une force de l'ONU pour

prendre la relève de l'AMIS, ce que Khartoum a jusque-là refusé.

AU BURUNDI

Dans ce pays qui sort de treize ans de guerre civile (Au moins 300.000 morts),

une force spéciale de l'union Africaine chargée d'assurer la sécurité des derniers

rebelles au Burundi, qui a conclu un accord de cessez-le-feu en septembre 2006,

a été officiellement créée. Elle doit être forte de quelque 1.500 soldats, tous Sud-

Africains. Actuellement, environ 750 militaires sont sur place. Cette force d'un

mandat de six mois, doit veiller à la protection des leaders de la rébellion des

Forces Nationales de Libération (F.N.L) quant ils vont rentrer de l'exil et,

assurer la sécurité des combattants F.N.L. qui seront rassemblés dans les sites en

vue être démobilisés ou intégrés dans l'armée. L'U.A. avait déployé en mars

2003, la mission africaine au Burundi (MIAB environ 2000 soldats), la première

mission de la paix de l'histoire de l'organisation continentale lancée en 2002,

mais elle avait dû passer le relais à l'ONU en juin 2004 faute de moyens

suffisants .En 2007, l'union Africaine a pris la relève de l'administration d'une

mission de maintien de la paix des mains des Nations Unies. L'U.A devient le

cadre institutionnel de gouvernance continentale pour traiter non seulement des

problèmes internes à l'Afrique, mais aussi des grands défis du XXIème Siècle

comme le changement climatique, l'énergie, les révolutions technologiques. Le

rôle irremplaçable de l'union Africaine a été salué par les Nations Unies, que par

les puissances telles que l'Union Européenne, la Chine et la Russie.

La coopération avec l’extérieur.

La coopération entre l'Union Africaine et les Nations Unies se déroule en

général par l'intermédiaire des institutions spécialisées des Nations Unies.

P a g e 22 | 37

Page 24: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

L'O.N.U intervient aussi dans le cadre du maintien de la paix en Afrique par des

missions qu'elle envoie dans des régions en crise. Cette intervention se fait

généralement à la demande de l'U.A qui, faute de moyens, se trouve obligée de

passer le relais à l'O.N.U. Les différentes missions des Nations Unies en Afrique

ou des missions conjointes UN/ONU contribuent au retour de la paix. C'est le

cas de la MONUC en République Démocratique du Congo, ou d’UN/AMIS.

L'Union Africaine et L'Union Européenne.

L'Europe et l'Afrique entretiennent des relations qui se vivent à travers trois

canaux. On a d'abord les relations bilatérales que certains Etats membres de

l'U.E cultivent avec leurs anciennes colonies ; ensuite, les accords de

coopération sur le développement ou de coopération commerciale entre l'U.E et

les Etats africains ; enfin, plus récemment, s'est développé un lien entre l'U.E et

les Organisations régionales et sous-régionales africaines. Dès lors, envisager la

politique Européenne en Afrique revient à distinguer entre ces différents niveaux

qui se télescopent ou se renforcent sur le financement des opérations de maintien

de la paix. En terme prospectif, ce tour d'horizon non exhaustif peut se clore par

l'évocation de la facilité de soutien à la paix pour l'Afrique d'un montant de 250

millions d'Euros mis à la disposition de l'union Africaine par l'Union

Européenne. Elle doit permettre le financement des opérations de maintien de la

paix, organisées par l'U.A elle-même ou par les organisations sous régionales.

Cette facilité résulte d'un dialogue politique et permanent entre l'U.E et l'U.A.

Elle renforce la capacité de s'approprier de la gestion de ses crises et vient en

renfort des nombreuses initiatives prises par la communauté internationale pour

désarmer et réintégrer les multiples acteurs de guerres et pour réhabiliter l'Etat

africain gangrené par la mauvaise gouvernance, l'absence de démocratie et la

rupture du contrat social. Tout ce qui précède justifie à suffisance la relation

Europe-Afrique qui s'est manifestée par le dernier sommet Europe-Afrique de

Lisbonne sur les accords de partenariat économiques (les fameux APE) que P a g e 23 | 37

Page 25: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

voulait imposer à l'Afrique, les Européens. Au sujet des APE, il sied d'opiner

avec Abdoulaye WADE que la commission de l'U.E a pressé les Etats Africains

de signer, avant le 31 décembre 2007, de nouveaux accords de partenariat

économique. Ce nouvel instrument de coopération multilatérale est censé

prendre le relais des accords de Cotonou qui depuis sept ans, accordaient aux

quarante-six Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les ACP), un régime

dérogatoire au principe de libre échange et des préférences commerciales

unilatérales. En absence de signature de ces nouveaux accords, ce serait le vide

entre l'U.E et l'Afrique. Cette perspective et doublement catastrophique car, le

dispositif qui sert de base à l'aide Européenne, disparaît avec les accords de

Cotonou. Des subtiles controverses sur les APE-APD ont remis en cause la

traditionnelle relation Europe-Afrique qui était beaucoup plus caractérisées par

le paternalisme.

L'union Africaine et le G8.

La relation U.A-G8 se caractérise par une demande permanente de soutien des

pays les plus industrialisés au pays pauvres d'Afrique pour soit soutenir les

opérations de maintien de la paix ou d'apporter de l'aide humanitaires dans de

régions en crises, ou encore financer les plans de développement pour l'Afrique.

Le G8 annonçait le vendredi 08 juin 2007, qu'il dégageait 60 milliards de

dollars pour combattre, en priorité sur le continent Africain, le SIDA, la

tuberculose et la malaria.

L'Union Africaine et la France.

La coopération entre la France et l'Afrique se présente comme un avantage

considérable pour le continent noir. Cette coopération se déroule à travers quatre

canaux à savoir :

o Dans le système des Nations Unies et la résolution des crises ;

P a g e 24 | 37

Page 26: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

o Dans le cadre de l'union Européenne en matière de paix et de sécurité

ainsi que dans le domaine du développement ;

o Dans le cadre du G8 ;

o A titre Bilatéral.

a) Dans le système des Nations Unies :

Dans ce domaine d'intervention, la France soutient la construction régionale

Africaine :

o En rappelant le rôle dévolu, dans le respect de la charte, aux

organisations régionales dans le maintien de la paix ;

o En prônant une représentation de l'Afrique au conseil de

Sécurité, dans le cadre des travaux actuels sur la réforme des

Nations Unies ;

o En promouvant un engagement systématique d'organisations

régionales africaines dans le règlement des crises, sur le terrain

et dans les négociations.

b) Dans le cadre de l'Union Européenne :

o En matière de paix et de sécurité, en 2004, la France a soutenu

l'adoption de la facilité de paix. D'un montant de 250 M€, elle est

financée sur le 9ème F.E.D au profit de l'Union Africaine ainsi qu'aux

organisations régionales. La France peut être mobilisée pour les

opérations de maintien de la paix et pour les opérations de maintien de

la paix et pour des actions de renforcement des capacités.

o Par ailleurs, la France a soutenu l'adoption des lignes directives sur sa

politique Européenne de sécurité et de défense (PESD) fin 2004, qui P a g e 25 | 37

Page 27: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

accordent un large soutien à un partenariat avec les O.I.A. Ainsi, sur le

terrain, l'union européenne a pu accompagner l'union Africaine dans le

déploiement et la montée en puissance de l'opération AMIA au

Darfour.

o Il faut signaler que l'Union Européenne a été présente en RD Congo

pour accompagner le processus de transition (EUSEC, audit des forces

de sécurités, EUPOL, Formation d'unités de police intégrées ; EUFOF

pour la sécurisation du processus électoral).

o La réunion, début octobre 2006 à Addis-Abeba du collège conjoint des

commissaires U.E/UA, sera l'occasion d'officialiser une décision

européenne de financement d'un montant de 55 millions d'Euro, très

largement consacré au renforcement des capacités de gestion de

l'Union Africain.

o Dans le domaine de l'enveloppement la France a été le deuxième

contributeur du 9ième F.E.D. Elle soutient la conclusion d'accords de

partenariat entre l'U.E et les O.I.A et elle participe activement au

dialogue E.U/Afrique.

c) Dans le cadre du G8

Dans le cadre du G8, la France a soutenu l'inscription de l'Afrique parmi les

toutes premières priorités des travaux du G8. En particulier, elle a promu le

dialogue entre les pays membres du G8 et les pays fondateurs du NEPAD,

notamment à travers le forum pour le partenariat avec l'Afrique et rapport rédigé

par la commission pour l'Afrique sous présidence Britannique. En matière de

paix et de sécurité elle soutient les initiatives du G8 portant sur le renforcement

africaines de maintien de la paix et l'appui à la mise en place de la force

africaine en attente. Elle co-soutient, avec le Canada, l'un des ateliers techniques

P a g e 26 | 37

Page 28: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

(Formation, entraînement, évaluation), dont la session principale s'est tenue à

Luanda du 07 au 10 Mars 2006.

d) A titre bilatéral

Il sied de rappeler que la France entretient depuis plusieurs années, des relations

avec les pays africains à titre bilatéral. Ces Etats, pour la plupart, ont été des

colonies Françaises, utilisent la langue Française (Francophonie) ou représente

un intérêt stratégique pour la France. L'aide apportée aux pays africains par la

France, passe à travers l'Union Africaine (en majorité). A la lecture du 5ème Volet

du Plan stratégique de la commission de l'Union Africaine, en complément des

actions conduites dans les enceintes multilatérales et européennes, la

coopération Française a été entièrement réorientée pour prendre en compte les

axes prioritaires définit par le NEPAD. L'Union Africaine a pu bénéficier, en

2005, d'une aide budgétaire bilatérale d'un montant de 5M€ (dont 2M€ pour la

mission AMIS au Darfour Soudanais et 3M€ de soutien à la commission avec

quatre piliers principaux : Paix et Sécurité, Gouvernance, Développement

langues et Culture.

L'Union Africaine et la Chine.

Depuis plus d'une décennie, des économistes, des hommes politiques, des

spécialistes des questions de développement et d'autres intellectuels se réfèrent

régulièrement aux dragons d'Asie du Sud-est pour critiquer le refus du continent

à se développer. Ces critiques du continent expliquent dans les années cinquante

ou soixante, ces pays d'Asie avaient le même niveau de développement que

certains Etats du continent. (La RD Congo par exemple). La comparaison est en

plusieurs points abusive et donc contestable. Mais il faut reconnaître que ces

pays ont démontré que le sous-développement n'est pas une fatalité.

Aujourd'hui, la chine plus que n'importe quel autre pays, démontre qu'avec la

P a g e 27 | 37

Page 29: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

volonté politique, le travail, le patriotisme, une bonne organisation, des

ressources humaines bien formées, le développement est vite fait. Tout le secret

du miracle chinois, si c'est vraiment un miracle, réside dans ces facteurs. C'est

avec ce géant dont la foudroyante croissance économique est admirée ou

jalousée à travers le monde que l'Afrique entend bâtir un partenariat stratégique

de coopération et d'amitié. Si aucun modèle de développement n'est

mécaniquement transplantable (chaque région du monde ayant ses propres

valeurs et coutumes), les dirigeants africains se réfèrent de plus en plus

volontiers à l'exemple Chinois. Le modèle Chinois de développement a été une

fois de plus largement loué là l'occasion de la troisième conférence du forum de

coopération Chine-Afrique qui s'est tenue à Pékin, signe évidant de l'importance

que les dirigeants du continent attachent désormais à la coopération avec Pékin :

le niveau de la participation. Ils étaient plus d'une quarantaine des chefs d'Etats

et des gouvernements à prendre part à la rencontre, plus que souvent lors des

sommets de l'Union Africaine. Ayant abordé la partie consacrée aux réalisations

de l'Union Africaine, il s'avère indispensable de faire un bilan de cette

organisation panafricaine surtout qu’elle a récemment célébrée son

cinquantième anniversaire. Ceci fera l'objet de la section suivante.

2. Evaluations.

Cette partie sera axée sur deux points à savoir les limites de l’Union Africaine et

les suggestions pour améliorer son fonctionnement et son action.

a) Les limites ou faiblesses de l’Union Africaine.

P a g e 28 | 37

Page 30: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Trois maux empêchent le développement du continent africain à savoir les

conflits armés, les querelles de leadership ainsi que la problématique du

financement de l’Union Africaine.

Les conflits armés.

Les conflits armées constituent le plus grand problème auquel l'Union Africaine

fait face est en premier lieu, héritage reçu de l'O.U.A. Tous ces conflits ont pour

cause les problèmes économiques.

Le continent est déchiré depuis plus de quarante ans par des conflits inter-Etats,

Intra-Etats, ethniques, passage obligé et incontournable face à une

mondialisation difficile pour les faibles. Les Micro-Etats-nations en gestation

sont, en effet, anachroniques, sans visibilité ni crédibilité, sans prise sur

l'histoire, sans poids dans les rapports de force contemporains dominés par les

Etats leaders et les multinationales.

Pour sortir de cette situation difficile, la constitution des vastes marchés

intérieurs viables s'impose pour l'Afrique. Elle permettra d'opérer la division

interafricaine du travail.

Plus d’une vingtaine de conflits armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998,

affectant environ 474 millions de personnes, soit environ 61% de la population

Africaine et causant environ 7 millions des morts. En outre, ces guerres

n'épargnent aucune région géographique du continent : la corne de l'Afrique

(Ethiopie, Soudan, Erythrée, Somalie,...), l'Afrique centrale, l'Afrique

Australe,... Seule l'Afrique du nord est restée relativement préservée (Excepté

l'Algérie).

Lors du 8ième sommet ordinaire de l'Union Africaine tenu à Addis-Abeba, ce

sommet qui devait originellement être consacré au changement climatique ; a

P a g e 29 | 37

Page 31: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

porté sur les crises au sein de Afrique particulièrement, le conflit au Darfour, la

force de paix en Somalie, la crise postélectorale au Kenya, de la crise aux

Comores ainsi que la présidence de l'organisation panafricaine.

Ce sommet a abouti à plusieurs décisions et déclarations dont seulement trois sur

vingt-cinq, concernent directement les pays en crises qui ne figuraient même pas

au sujet principal du sommet qui voulait résoudre le conflit au Darfour et de la

question Somalienne.

L'Afrique reste le continent secoué par le plus grand nombre des conflits et où

sont déployés le plus grand nombre d'opérations de maintien de la paix dans le

monde.

De plus en plus, non sans difficultés, l'Union Africaine tente de régler les

conflits par ses propres moyens. Elle a déployé des forces de paix

principalement au Darfour, et se prépare à envoyer d'autres en Somalie.

Khartoum a, du reste, raté son tour de présider l'Union Africaine après le

président Congolais Sassou NGUESSO parce qu'accusé par la communauté

Internationale d'envenimer la crise au Darfour car, l'AMIS connaît des

difficultés avec les milices progouvernementales « Djandjanwid » et que

Khartoum s'oppose au remplacement de cette force par des casques bleus.

Les pays d'Afrique de l'Est, à l'initiative de Djibouti, ont tenté toutefois de

trouver un candidat commun pour assurer la présidence tournante de l'Union

Africaine et, le Tanzanien Jakaya KIKWETE Mriso a été élu à la tête de l'Union.

En somalie, l'U.A. tentera d'obtenir des Etats membres, une participation à la

force de paix que le conseil de paix et de sécurité africain a décidé de déployer

dans les plus brefs délais pour soutenir les institutions de transition Somaliennes.

Sans déploiement de cette force, il y a u risque d'enlisement mortel et

dramatique.

P a g e 30 | 37

Page 32: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

L'Ethiopie, intervenue militairement fin décembre pour soutenir le TFG

(Institutions de Transitions Somaliennes), a balayé les islamistes Somaliens pour

laisser la place à l'Union Africaine.

Les derniers conflits qui empoisonnent l'U.A, sont la crise au Burkina Faso, la

crise en République Centrafricaine et la crise ivoirienne.

La situation sécuritaire en Afrique reste préoccupante car ses conséquences

s'empirent puisque ces conflits durent longtemps. A titre exemplatif, les guerres

du Tchad ont durées 40 ans ; celles du Soudan, 37 ans ; celle de l'Erythrée, 30

ans ; celle de l'Angola, 27 ans, etc....

L'un des impacts des conflits armés est l'apparition des réfugiés (Estimés à

environ 3 millions aujourd'hui) et de personnes déplacées (environ 20 millions

au moins), beaucoup d'entre eux vivant dans des conditions difficiles, sans

assistance adéquate de la part des gouvernements nationaux ou de la

communauté internationale.

Les querelles de leadership.

Le leadership peut se définir par la relation dans laquelle une personne (le chef)

influence d'autres personnes (les subordonnées) pour qu'elles travaillent

ensemble et de plein gré à des tâches liées les unes des autres afin d'atteindre les

objectifs souhaités, par le chef et par le groupe. Il peut également se définir

comme la capacité de persuader les autres gens à suivre les objectifs poursuivis

avec enthousiasme, ce qui exige une impulsion individuelle. Au sein des

organisations internationales, la question de leadership pose problème en vertu

du principe d'égalité souveraine entre Etats (Un Etat, une voix). Dans certaines

organisations internationales, cette règle est tempérée par une autre « La

P a g e 31 | 37

Page 33: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

proportionnalité » qui, tout en admettant la représentation égale, ne fait pas

obstacle à ce que le nombre des voix de chaque membre varie selon sa capacité

de participation au budget de l'organisation. (Exemple de la Banque Mondiale).

Dans ce cas, on parle de vote pondéré .Dans le système de l'O.U.A., pour éviter

les conflits de leadership, la constitution prévoyait que chaque Etat était

déterminé en fonction d'un barème établit. Aucun Etat ne pouvait contribuer à

plus de 10% du budget annuel de l'organisation. Cette mesure évitait

l'hégémonie d'un Etat membre qui pourrait se fonder sur sa participation

importante au budget. Dans le cadre de l'Union Africaine, plusieurs chefs d'Etats

et des gouvernements se disputent la place de leader au sein de l'organisation

panafricaine. Cette place est réclamée par au moins cinq Etats qui payent

régulièrement les cotisations, soit 75% du budget de l'Union Africaine et le

Sénégal. Ces cinq Etats sont : l'Egypte, la Libye, le Nigeria, l'Afrique du Sud et

l'Algérie. Cette question de leadership crée une divergence des points de vue sur

la marche à suivre « Afrique politique ou Afrique Economie ». Et, cette situation

retarde le décollage de l'Union Africaine qui se veut porteuse des solutions.

La problématique du financement des projets.

L'Union Africaine est dotée d'une structure coriace qui peut conduire au

développement du continent. Malheureusement, elle constitue encore un

créneau de la vulnérabilité sociale et économique qui s'exprime par la

carence des capitaux nécessaire à la réalisation des objectifs. La faiblesse

économique de l'Union Africaine est due aussi et surtout au manque de

payement des cotisations des Etats membres de l'organisation. Cette situation

déplorant bloque malheureusement le fonctionnement de cette organisation et

retarde de décollage du continent. Pour faire décoller le NEPAD, il faut au

moins 22 milliards de dollars Américains mais, faute des moyens, ce

programme socio-économique du continent n'est pas toujours lancé. Un autre

problème est le départ des initiateurs du NEPAD (OBASANJO du Nigeria) P a g e 32 | 37

Page 34: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

ainsi que la fin du mandat des présidents MBECKI et WADE risque de faire

resurgir la crainte de voir ces pères fondateurs, emmené avec eux, ce vaste

projet.

b) Les suggestions pour le développement de l’Afrique.

Les suggestions que nous pouvons faire pour améliorer le développement de

l’Afrique sont les suivantes :

L’exigence d’une pratique du commerce équitable ;

La suppression par les gouvernements occidentaux de la subvention

agricole qui marginalisent l’exportation des produits agricoles africains

sans moyens de développement ;

L’institution d’un marché commun africain désenclavant ainsi le

continent pour son insertion bénéfique au système de la mondialisation

concertée ;

L’établissement d’un plan d’Audit de l’économie nationale, secteurs

par secteurs

le développement prioritaire du système éducatif cadrant avec le

contexte africain ;

le désendettement de l’Afrique ou réversion de la dette par rapport à la

réparation des crimes de la colonisation et de la traite négrière à

l’exemple du plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe après

les deux guerres mondiales et la réparation due au peuple juif victime

de l’holocauste ;

Conclusion

P a g e 33 | 37

Page 35: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Arrivé au terme de notre étude il nous revenait d’évaluer la participation de

l’Union Africaine (UA) au développement de l’Afrique. D’abord nous avons fait

un historique de sa création en parlant de son ancêtre l’Organisation de l’Unité

Africaine qui grâce à son comité de libération a permis à de nombreux pays

d’accéder à leur indépendance. Ensuite nous avons vu ses missions et principes,

les institutions dont elle se dote pour atteindre ses objectif à savoir le conseil

exécutif, le comité, la conférence et enfin le parlement panafricain. Sur ce point

on se rend compte que l’Union Africaine s’est beaucoup inspirée de l’Union

Européenne. Par la suite nous avons pu apercevoir la première initiative

africaine pour le développement qu’est le NEPAD qui finira par devenir une

agence de développement au sein de l’Union Africaine. Enfin nous avons fait un

bilan de l’Union Africaine car elle célébrait son cinquantenaire en 2013.

Cinquante après quelles sont les réalisations ? Il en ressort que l’Union Africaine

intervient beaucoup dans la résolution des conflits à l’instar du Darfour au

Soudan et de la Somalie. Elle multiplie également des accords de coopération à

l’extérieur à l’instar du partenariat stratégique signé avec l’Union Européenne en

2007 à Lisbonne. Mais on en attendait plus de cette organisation car les

financements des réalisations qu’elle opère en Afrique proviennent des

européens ce qui laisse entrevoir une certaine mainmise de l’Europe sur

l’Afrique, la colonisation n’est plus aussi brutale que dans les années 50 mais

elle a un nouveau visage. Or dans ses statuts, l’Union Africaine prévoyait la

création d’une Institution financière africain à savoir le Fonds Monétaire

Africain qui financerait les Etats africains et la création d’une monnaie unique

car le FCFA n’est qu’un héritage de la colonisation. On se souvient encore du

Franc français. Où est donc passé ce beau rêve qu’était les « Etats unis

d’Afrique » ?

Références bibliographiques.

Documents officielsP a g e 34 | 37

Page 36: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

Commission de l'Union africaine , Plan stratégique de la Commission de l'Union africaine : Vision d'avenir et missions de l'Union africaine, mai 2004

Conférence de l'Union africaine , Décisions, déclarations, messages de félicitation et missions, Addis-Abeba, 3 février 2009, 65 p.

Charte de l'Organisation de l'unité africaine

Ouvrage

Hiruy Wubie et Zelalem Tsegaw, African Union Law, 2009

Articles

« Jean Ping, nouveau président de la Commission », RFI, 2 février 2008 (lire en ligne)

Barry Malone, « AU won't recognise Libyan rebel council: diplomats », The Daily Star, 26 août 2011

« African Union urges restraint on both sides », The Star, 21 mars 2011 (lire en ligne)

Emmanuel Mulondo, « Kutesa, AU blocked from entering Libya », Daily Monitor, mars 2011

« African Union demands end to military strikes on Libya, skips Paris meeting », Sudan Tribune, 19 mars 2011

Baboki Kayawe, « Khama supports no-fly zone on Libya », Mmegi Online, 23 mars 2011

Francis Kpatindé, « Bienvenue dans l'Union africaine », Courrier international, 20 février 2012 (

P a g e 35 | 37

Page 37: Exposé Sur l'Union Africaine Comme Plateforme de Développement en Afrique

L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.

P a g e 36 | 37