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NOMS DES EXPOSANTS
ONANA AWANA Charles Henry.AHYANOU TCHAMBA Yolande Claire.MOMO Odette.KAMENI LEKO Pamela.NGANTO NDI Barbara.
L’union africaine comme plateforme de
développement en Afrique.
EXPOSE DE RELATIONS POLTIQUES ET
Année scolaire 2014/2015
RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN*******************
REPUBLIC OF CAMEROON*******************
PAIX – TRAVAIL – PATRIE********************
PEACE – WORK – FATHERLAND********************
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR********************
MINISTRY OF HIGHER EDUCATION******************
ECOLE SUPÉRIEURE DE COMMERCE
ET DE GESTION DES ENTREPRISES********************
HIGHER SCHOOL OF COMMERCE AND
FIRMS MANAGEMENT********************
CYCLE MASTER ******************
CYCLE MASTER ******************
CLASS : GRADUATE I CLASS :GRADUATE I
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Introduction.
Lancé à l’origine par le dirigeant libyen Muammar al-Kadhafi, avec l’ambition
de créer des « États-Unis d’Afrique », le projet d’Union africaine se dessine à
l’aube du XXIe siècle. En septembre 2000, lors d’un sommet extraordinaire qui
se tient à Syrte (Lybie), les États membres de l’Organisation de l’Unité
Africaine (OUA) décident de l’établissement d’une « Union africaine » (UA).
L’Acte constitutif de l’Union africaine est adopté à Lomé en juillet 2000, puis,
lors de son 37e sommet, qui se tient à Lusaka (Zambie) en juillet 2001,
l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) ratifie sa transformation en une
Union africaine (UA). Celle-ci est inaugurée lors du sommet de Durban (Afrique
du Sud), en 2002. L’Union Africaine (UA) compte 54 pays membres (soit tous
les pays d’Afrique, à l’exception du Maroc). Elle conserve l’ancien siège de
l’OUA, à Addis-Abeba (Éthiopie).La mise en place de ses institutions
(Commission, Parlement panafricain et Conseil de paix et de sécurité) a eu lieu
en juillet 2003 au sommet de Maputo au Mozambique. Son premier président a
été le Sud-Africain Thabo Mbeki, précédemment président de l'OUA. Ses buts
sont d'œuvrer à la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et du
développement à travers l'Afrique, surtout par l'augmentation des
investissements extérieurs par l'intermédiaire du programme du Nouveau
partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD). Ce programme
considère que la paix et la démocratie sont des préalables indispensables au
développement durable. Comment cette Union Africaine a été créée ? Quelles
sont ses objectifs et ses principes ? Quelles sont les moyens dont elle se dote
pour atteindre ses objectifs ? Participe-t-elle réellement au développement du
continent Africain ? Peut-on faire un bilan depuis sa création ? Telles sont les
interrogations auxquelles nous allons répondre tout au long de cet exposé.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
I. Historique de l’Union Africaine.
L’Union Africaine a pour ancêtre l’Organisation de l’Unité Africaine
(OUA) ; mais bien avant l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) il y a eu
une association appelée « l’Union des Etats Africains ». Celle-ci était
composée de trois pays à savoir le Ghana, le Mali et la Guinée.
1. L’Union des Etats Africains.
La première tentative d'une union politique en Afrique fut faite par trois États
d'Afrique de l'ouest dans les années 1960 : le Ghana, la Guinée et le Mali,
lesquels créèrent « l'Union des États africains ». L'Union, d'inspiration
marxiste, était menée par les révolutionnaires africains Kwame Nkrumah (du
Ghana), Modibo Keita (du Mali), et Sékou Touré (de Guinée). Le 23
novembre 1958, l'Union Ghana-Guinée fut créée. En mai 1959, l'Union a été
renommée Union des États africains. Deux ans plus tard, en avril 1961, le
Mali adhéra à l'Union. L'Union prit fin en 1962 quand la Guinée s'est
rapprochée des États-Unis sans respecter l'opinion de ses partenaires
socialistes.
2. Création de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963.
L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) est entièrement marquée par les
principes du panafricanisme. Ses racines panafricaines remontent à 1900,
lorsque le premier congrès panafricain se réunit à Londres. Entre 1900 et 1927,
cinq congrès ont lieu pour promouvoir la solidarité africaine et protester contre
la colonisation, mais les délégués viennent surtout des États-Unis et des Antilles.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Le mouvement disparaît pratiquement pendant les années 1930, mais, en 1944,
plusieurs organisations africaines fondent la Fédération panafricaine, et le
sixième congrès panafricain est organisé en 1945. Dans les années 1950, les
Africains, qui représentent désormais la majorité des délégués, exigent
l’indépendance, et les États nouvellement créés forment diverses organisations
économiques et politiques. La première conférence des États africains
indépendants se réunit au Ghana en 1958. Deux blocs apparaissent au début des
années 1960. L’un, le groupe de Casablanca qui rassemble les États les plus
« radicaux » partisans d’une « indépendance absolue », est créé en janvier 1961.
Influencé par le Ghanéen Kwame Nkrumah, il réclame l’unité politique
panafricaine. Le groupe de Monrovia, comprenant les États plus
« conservateurs », se réunit en 1961 et adopte un programme d’unité
économique graduelle ; il est partisan d’une « indépendance tempérée par des
accords de coopération » avec l’ancien colonisateur. Les efforts de l’empereur
d’Éthiopie Hailé Sélassié Ier, d’Abubakar Tafawa Balewa (Premier ministre du
Nigeria) et de Sékou Touré (président de la Guinée) conduisent à réunir les
représentants de la plupart des États africains indépendants à Addis-Abeba et le
25 mai 1963, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) est fondée par 30
(trente) États.
NB : Le panafricanisme est un mouvement visant à la réhabilitation des Noirs
par l'égalité des droits avec les Blancs, et l'indépendance économique et
politique. Née en 1885, à la Jamaïque, avec Marcus Garvey, l'idée panafricaine
se concrétisa lors du Ier Congrès panafricain (Paris, 1919) avec la revendication
du droit des Noirs à disposer d'eux-mêmes, énoncée par le Noir américain
Burghard Du Bois, en reconnaissance du sang versé par les Noirs africains et
américains au cours de la Première Guerre mondiale. De congrès en congrès,
Du Bois parvint à sensibiliser les intellectuels noirs des deux continents, en
particulier les Antillais et, surtout, les Africains. À partir du Ve Congrès
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
(Manchester, 1945), ils en firent le moteur de la lutte pour l'indépendance, son
expression « littéraire » étant la négritude, formulée dès 1935 par l'Antillais
Aimé Césaire et le Sénégalais Léopold Senghor. À l'approche des
indépendances africaines, le panafricanisme prit une forme politique plus
militante avec une revendication à l'unité des futurs États, marquée par
l'indépendance du Ghana (1957) et la fondation de l'Organisation de l'unité
africaine (OUA) à Addis-Abeba (1963).
3. Principes et bilan de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
La charte de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), qui fait référence à
celle de l’ONU et à la Déclaration universelle des droits de l’homme, renferme
trois priorités :
L’égalité souveraine des États membres ;
la non-ingérence dans leurs affaires intérieures ;
le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du droit
inaliénable de chacun d’eux à une existence indépendante.
Dès sa naissance, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) se prononce pour
le principe de l’intangibilité des frontières. Elle défend ainsi l’unité du Nigeria et
du Zaïre contre les séparatismes. Elle milite également pour l’indépendance des
colonies portugaises (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, São Tomé e
Principe). L’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) a une action conciliatrice
dans les conflits algéro-marocain, ghanéen-voltaïque, somalo-éthiopien, somalo-
kenyan.
Mais elle subit aussi des échecs, en particulier à l’occasion de la guerre du
Biafra ou de son intervention au Congo. Adhérant au mouvement des non-
alignés, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) finit par prendre parti pour la P a g e 5 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
cause palestinienne ; en 1973, un appel est lancé à l’Europe pour qu’elle s’allie à
l’Afrique et au monde arabe contre Israël. En 1985, elle est affaiblie par le
départ du Maroc, qui suspend sa participation pour protester contre l’admission
de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1982. Mais elle est
renforcée par l’adhésion de l’Afrique du Sud en 1994, après la fin du régime de
l’apartheid.
Si l’on s’en tient à l’institution en tant que telle, les échecs sont plus nombreux
que les succès. L’OUA a certes réalisé une partie de son objectif, à savoir la
libération totale du continent de toute forme de colonisation, grâce aux
opérations secrètes de son Comité de libération(fondé par Julius Nyerere
premier président de la Tanzanie) par le truchement duquel l’Afrique a fourni
des armes, des instructeurs et des bases militaires à plusieurs mouvements de
libération. Mais elle a échoué en tant que force d’interposition dans les guerres
civiles qui se sont multipliées sur le continent, faute de moyens financiers et
d’une solidarité suffisante entre les États. Elle a également échoué au niveau
économique. Un traité a été signé à Abuja, lors du 27e sommet, pour créer une
communauté économique africaine dans trente-cinq ans. Seul le Sénégal a osé,
lors du sommet de Dakar, en 1992, introduire la notion de démocratie parmi les
préoccupations de l’OUA. Il a été écouté, mais sans doute peu entendu.
L’espoir d’une résurrection de l’OUA repose alors sur une nouvelle génération
de chefs d’États africains.
4. De l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à l’Union Africaine (UA).
Lancé à l’origine par le dirigeant libyen Muammar al-Kadhafi, avec
l’ambition de créer des « États-Unis d’Afrique », le projet d’Union africaine
se dessine à l’aube du XXIe siècle. En septembre 2000, lors d’un sommet
extraordinaire qui se tient à Syrte (Libye), les États membres de l’OUA
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
décident de l’établissement d’une « Union africaine » (UA). L’Acte
constitutif de l’Union africaine est adopté à Lomé en juillet 2000, puis, lors
de son 37e sommet, qui se tient à Lusaka (Zambie) en juillet 2001, l’OUA
ratifie sa transformation en une Union africaine (UA). Celle-ci est inaugurée
lors du sommet de Durban (Afrique du Sud), en 2002. L’ambition de l’Union
Africaine (UA) est d’accélérer l’intégration économique et politique entre les
pays africains, dans le nouveau cadre de la mondialisation, et de promouvoir
les principes et les institutions démocratiques ainsi que le respect des droits
de l’homme. Le Nouveau partenariat pour le développement de l'’Afrique
(NEPAD), adopté par seize chefs d’État lors du sommet de l’OUA d’Abuja
(Nigeria), en octobre 2001, participe aussi de cette volonté. Nombre
d’incertitudes et d’opinions sceptiques planent toutefois sur le processus
d’intégration africaine et sur sa mise en œuvre effective, compte tenu du
nombre d’États impliqués, des besoins de financement et de la multiplication
des conflits locaux. L’Acte constitutif de l’UA pose comme condition
préalable au développement socio-économique et à l’intégration la nécessité
de juguler le « fléau des conflits ». « Il n’y aura pas de développement sans la
paix et la sécurité », selon le premier président de l’UA, le Sud-africain
Thabo Mbeki.
II. Objectifs et principes de l’Union Africaine (UA).
1. Objectifs.
Au terme de l'article 3 de l'acte constitutif de l'Union Africaine ; les quatorze
objectifs de l'Union Africaine sont les suivants :
Réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays Africains et
entre les peuples d'Afrique ;P a g e 7 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Défendre la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance de ses
Etats membres ;
Accélérer l'intégration politique et socio-économique du continent ;
Promouvoir et défendre les positions Africaines communes sur les
questions d'intérêt pour le continent et ses peuples ;
Favoriser la coopération internationale, en tenant compte de la charte des
Nations Unies et de la déclaration universelle de droit de l'homme ;
Promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité du continent ;
Promouvoir les principes et institutions démocratiques, la participation
populaire et la bonne gouvernance ;
Promouvoir et protéger le droit de l'homme et des peuples et aux autres
instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme ;
Créer les conditions appropriées permettant au continent de jouer le rôle
qui est le sien dans l'économie mondiale et dans les négociations
internationales ;
Promouvoir le développement durable aux plans économique, social et
culturel, ainsi que l'intégration des économies africaines ;
Promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines
de l'activité humaine en vue relever le niveau de vie des peuples
Africains ;
Coordonner et harmoniser les politiques entre les communautés
économiques régionales existantes et futures en vue de la réalisation
graduelle des objectifs de l'union ;
Accélérer le développement du continent par la promotion de la
recherche dans tous les domaines en particulier en sciences et en
technologie ;
Œuvrer de concert avec les partenaires internationaux pertinents en vue
de l'éradication des maladies évitables et de la promotion de la santé sur le
continent.P a g e 8 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
2. Principes.
L'Union Africaine(UA) fonctionne conformément aux principes suivants :
Egalité souveraine et indépendance de tous les membres de l'union ;
Respect des frontières existant au moment de l'accession à
l'indépendance ;
Participations des peuples Africains aux activités de l'union ;
Mise en place d'une politique de défense commune pour le continent
Africain ;
Règlement pacifique des conflits entre les Etats membres de l'union par
des moyens appropriés qui peuvent être décidés par la conférence de
l'union ;
Interdiction de recourir aux menaces, de recourir à l'usage de la force
entre Etats membres de l'union ;
Non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un autre
Etat membre ;
Le droit de l'union d'intervenir dans un état membre sur décision de la
conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de
guerre, crimes de génocide et les crimes contre l'humanité ;
Coexistence pacifique entre les pays membres de l'union et leur droit de
vivre dans la paix et la sécurité ;
Le droit d'un état membre de solliciter l'intervention de l'union pour
restaurer la paix et la sécurité ;
Promotion de l'auto dépendance collective, dans le cadre de l'union ;
Promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes ;
respect des principes démocratiques, des droits de l'homme, de l'Etat de
droit et de la bonne gouvernance ;
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
promotion de la justice sociale pour assurer le développement
économique équilibré ;
respect du caractère sacro-saint de la vie humaine et condamnation et rejet
de l'impunité, des assassinats politiques, des actes de terrorisme et des
activités subversives ;
condamnation et rejet des changements anticonstitutionnels de
gouvernements.
III. Organisation et fonctionnement de l’Union Africaine (UA).
1. Organisation.
Au terme de l'article 5 de l'acte constitutif de l'Union Africaine, les organes de
l'Union sont les suivants :
La Conférence de l'union (art. 6) ;
Le Conseil exécutif ;
Le Parlement Panafricain (PAP) ;
La Cour de Justice ;
La Commission ;
Le Comité des Représentants Permanents ;
Les Comités Techniques Spécialisés ;
Les Institutions Financières ;
L'Union africaine (UA) se compose de plusieurs institutions et organes :
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
la Conférence est composée des chefs d’État et de gouvernement des
États de l'Union africaine, la Conférence est actuellement l'organe
suprême de l'Union africaine. Elle délègue graduellement certains de ses
pouvoirs de décision au Parlement panafricain. Elle se réunit une fois par
an et prend des décisions par consensus ou par une majorité des deux
tiers. L'actuel président de l'Union africaine est Mohamed Ould Abdel
Aziz, président de Mauritanie.
la Commission était auparavant le secrétariat de l'Organisation de l'unité
africaine. Elle est composée de dix commissaires (dont un président et un
vice-président) et siège à Addis-Abeba en Éthiopie. De la même manière
que son homologue européenne, la Commission européenne, elle est
l'autorité exécutive et dispose également d'un pouvoir d’initiative. Son
président est Nkosazana Dlamini-Zuma (Afrique du Sud).
le Conseil exécutif est composé des ministres désignés par les
gouvernements des États membres. Il prend des décisions dans les
domaines du commerce international, de la sécurité sociale, de la
nourriture, de l'agriculture et des communications. Il est responsable
devant la Conférence et prépare les éléments que doit approuver ou
discuter la Conférence.
le Parlement panafricain (PPA) : le Parlement doit, à terme, devenir le
plus important organe législatif de l'Union africaine. Le siège du
Parlement est à Midrand en Afrique du Sud. Le Parlement se compose de
265 représentants élus au sein des 54 États membres, et prévoit la
participation de la société civile dans le processus de gouvernance
démocratique. Son président est Idriss Ndele Moussa du Tchad.
Institutions judiciaires
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
La Cour africaine de justice est créée par l'acte constitutif de l'Union
africaine pour résoudre les problèmes d'interprétation des traités de
l'Union. Le protocole qui a instauré la Cour de justice a été adopté en
2003 et est entré en vigueur en 2009. Il est possible qu'elle soit remplacée
par un protocole créant la Cour de justice et des droits de l'homme, qui
serait incorporé au sein de la Cour africaine des droits de l'homme et des
peuples. Elle aurait alors deux chambres, un traitant des affaires générales
et l’autre concernant les droits de l'homme.
La Commission africaine des droits de l'homme et des peuples existe
depuis 1986. Elle est établie par la Charte africaine des droits de l'homme
et des peuples et non pas par l'acte constitutif de l'Union africaine. La
Cour africaine des droits de l'homme et des peuples a été établie en 2006
pour compléter les travaux de la Commission.
La Commission de l'Union africaine sur le droit international a été
créée le 4 février 2009. Elle est composée d'experts en droit international
élus par les 54 États membres de l'Organisation. Son siège est fixé à
Addis-Abeba. Cette commission a été créée sur la base de l'article 5 de
l'Acte constitutif de l'organisation. Ses activités ont commencé en mai
2010. Cet organe statutaire a une double mission : celle de conseil des
organes de l'Union et une mission de prospection juridique. Elle peut à ce
titre suggérer la révision de certains textes déjà adoptés, voire, des traités.
Institutions économiques et financières
Il y a trois institutions économiques :
la Banque centrale africaine siégeant à Abuja au Nigeria,
la Banque africaine d'investissement siégeant à Tripoli en Libye,
le Fonds monétaire africain siégeant à Yaoundé au Cameroun.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Cependant, ces institutions n'ont pas encore été établies, bien que les
travaux du Comité de pilotage sur leur création soient terminés. À terme,
l'Union africaine a pour objectif de se doter d'une monnaie unique (parfois
appelé l'afro).
Autres institutions et organes
le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a été proposé au Sommet de
Lusaka en 2001 et établi en 2004 par un protocole annexé à l'acte
constitutif et adopté par la Conférence en juillet 2002. Le protocole définit
le CPS comme un organe de sécurité collective et de prévention visant à
faciliter la prise de décisions effectives face aux conflits et à la
reconstruction qui s'ensuit. Enfin, il vise à mettre en place une politique
commune de défense. Le CPS est composé de quinze membres élus sur
une base régionale par la Conférence.
le Comité des représentants permanents se compose de représentants
permanents nommés par les États membres. Le Comité prépare les
travaux du Conseil exécutif. Il peut être rapproché du Comité des
représentants permanents de l'Union européenne.
le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) est un organe
consultatif dont les membres sont issus des différentes couches socio-
professionnelles des États membres. Il ressemble à son homologue
européen, le Comité économique et social. Il est présidé depuis 2008 par
l'ancien Bâtonnier de l'Ordre des Avocats du Cameroun, Akere T. Muna,
par ailleurs vice-président de Transparency International et Président de
l'Union panafricaine des Avocats.
les Comités techniques spécialisés sont créés par le traité d'Abuja et l'acte
constitutif qui sont établis par les ministres africains pour conseiller la
Conférence des chefs d’État et de gouvernement.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
la Commission africaine de l'énergie.
2. Fonctionnement.
La transformation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a entrainé un
certain nombre d'évolutions puisque l'Union européenne a servi de modèle à la
nouvelle Union africaine (UA). Ainsi, les nouvelles institutions témoignent, au
moins dans leurs formes, d’une intention de partage de l’autorité. En effet, au
sein de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), la seule source de décision
était la Conférence des chefs d’État. Nouvel organe, le Conseil économique,
social et culturel (ECOSOCC) est lui composé de membres de la société civile.
Enfin, le secrétariat général de l’OUA a été remplacé par la Commission, qui a
un pouvoir d’initiative et non plus seulement exécutif. La mise en place des
différents organes s’est opérée de manière progressive, le sommet inaugural de
Durban (2002) ayant permis d’adopter les règlements intérieurs des quatre
organes interétatiques prioritaires : la Conférence, qui réunit au moins une fois
par an les chefs d’État et de gouvernement ; le Conseil exécutif, qui réunit les
ministres (ou les délégués) désignés par les gouvernements des États membres ;
le Comité des représentants permanents, composé des ambassadeurs des États
membres résidant à Addis-Abeba ; et la Commission, qui remplace l’ancien
secrétariat général de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
Le Conseil exécutif est responsable devant la Conférence, qui est l’organe
suprême de l’Union Africaine (UA). La Commission est un peu le moteur de
l’Union Africaine. Elle est composée d’un président, d’un vice-président et de
huit commissaires, chacun étant en charge d’un portefeuille (Paix et sécurité ;
Affaires politiques ; Infrastructures et énergie ; Affaires sociales ; Ressources
humaines, sciences et technologie ; Commerce et industrie ; Économie rurale et
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
agriculture ; Affaires économiques). Les commissaires sont les premiers
responsables élus pour quatre ans à la tête du département qui compte environ
quatre cents employés, dont des directeurs, des chefs de division, des
fonctionnaires, des personnels de soutien. Relevant de la commission ; IL y a
également des représentations extérieures, en quelque sorte les ambassadeurs de
l'Union Africaine aujourd'hui à Bruxelles auprès de l'Union Européenne, à
Genève et à New York auprès des Nations Unies ; le Caire auprès de la ligue
Arabe ainsi qu'auprès des dizaines d'institutions spécialisées. Le Comité des
représentants permanents est chargé de préparer les travaux du Conseil exécutif.
L’UA s’est également dotée d’un Conseil pour la paix et la sécurité et d’un
Parlement panafricain (PAP), entrés en fonction en 2004, à la suite du sommet
de Maputo (2003). Organe clé de l’Union Africaine (UA), le PAP ne dispose à
son origine que d’un pouvoir consultatif, mais doit à terme évoluer vers un réel
pouvoir législatif ; il est composé de représentants désignés par les Parlements
nationaux (cinq par pays membre) et siège en Afrique du Sud.
IV. L’Union Africaine et le NEPAD.
Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) est
l’acronyme de « New Partnership for Africa's Development »). Il s’agit d’un
projet de développement initié par plusieurs chefs d'États africains dont le Sud-
Africain Thabo Mbeki, l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, le Sénégalais
Abdoulaye Wade, le Nigérian Olusegun Obasanjo, et l’Égyptien Hosni
Moubarak.
1. Création du NEPAD.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Le NEPAD provient de la fusion de deux autres plans proposés pour l'Afrique :
le Plan Oméga et le Millenium African Plan (ou Plan MAP). Ceux-ci, apparus
au cours de l'année 2000, cherchaient à pallier le retard immense qu'avait pris
l'Afrique en matière de développement sur la scène internationale. L'Afrique est
en effet le seul continent dont le développement et la présence internationale
régressent. C'est pour cela que le président sénégalais Abdoulaye Wade proposa
en janvier 2001, au sommet France - Afrique de Yaoundé, le Plan Oméga.
Celui-ci visait à "résorber l'écart entre pays développés et pays sous-développés
par des investissements massifs d'origine externe, coordonnés à l'échelle
continentale, pour poser les bases du développement du continent africain". De
leurs côtés, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président nigérian
Olusegun Obasanjo et le président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki proposèrent
le plan MAP, qui tentait principalement d'incorporer l'Afrique au sein des
actions mondiales. C'est en juillet 2001, au sommet des chefs d'Etats de Lusaka,
que ces deux plans fusionnèrent sous le nom de NEPAD. Le NEPAD n'est pas
une institution complètement autonome. C'est avant tout un projet, et ce projet
est sous la tutelle de l'Union africaine. Il est l'un de ses programmes. Son ultime
but est de combler le fossé séparant l'Afrique du reste du monde. Depuis sa
création, la place du NEPAD au sein de l'Union africaine est sujette à
controverse : le projet ne fait initialement pas partie du programme de l'Union
africaine. De plus, l'Afrique du Sud y joue un rôle démesuré (le Secrétariat du
NEPAD est établi à Midrand). Cependant, les derniers sommets de l'Union
africaine aboutissent à une plus grande intégration du projet NEPAD : en
mars 2007, le sommet d'Algérie permet la fusion du NEPAD à l'UA. En 2008 au
Sénégal, les présidents des cinq principaux États membres du NEPAD se
réunissent (le Sud-Africain Mbeki, le Sénégalais Wade, l'Algérien Bouteflika,
l'Égyptien Moubarak et le Nigérian Yar'Adua) afin de préparer le rapport sur les
progrès du NEPAD à présenter au prochain sommet de l'UA.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
2. Objectifs et priorités du NEPAD.
Le NEPAD a trois objectifs :
promouvoir la croissance accélérée et le développement durable,
éradiquer la pauvreté généralisée et extrême
mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de
mondialisation.
Ces objectifs se traduisent dans six priorités sectorielles concrètes :
premièrement, combler le déficit d’infrastructure (le traitement de cette
priorité passe par des interventions dans quatre secteurs différents – le
comblement du fossé numérique, l’énergie, les transports, l’eau et
l’assainissement) ;
deuxièmement, former les ressources humaines (en menant à bien quatre
missions – réduire la pauvreté, combler le déficit éducationnel, renverser
la tendance de l’exode des compétences et améliorer la santé) ;
troisièmement, développer un secteur agricole fort et durable ;
quatrièmement, assurer la sauvegarde et la défense de l’environnement ;
cinquièmement, diffuser et favoriser la culture dans tout le continent ;
sixièmement, enfin, développer la science et la technologie.
On s’attend à ce que la mise en œuvre du NEPAD se traduise par la croissance
économique et le développement, l’augmentation des emplois, la réduction de la
pauvreté et de l’inégalité, la diversification des activités productives,
l’amélioration de la compétitivité internationale et la hausse des exportations, et
enfin le renforcement de l’intégration du continent africain.
3. Bilan du NEPAD.P a g e 17 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Le bilan du NEPAD peut s’illustrer en trois points majeurs :
En premier lieu, le NEPAD constitue la seule initiative continentale de
développement. Elle existe et dure depuis dix ans, avec des résultats
probants dans des domaines comme la science et la technologie,
l’agriculture et les infrastructures. De plus, au terme de ces dix ans, elle a
été renouvelée en tant qu’initiative par son intégration au sein des
structures de l’Union Africaine (UA), comme agence de développement.
Il n’existe pas beaucoup d’initiatives africaines qui non seulement durent
depuis dix ans, mais en plus qui existent désormais dans un cadre formel,
institutionnalisé avec un mandat qui porte sur les questions de mise en
œuvre.
Le deuxième point c’est que le NEPAD est directement à l’origine des
stratégies de développement les plus importantes dans des secteurs
prioritaires comme l’agriculture (avec le CAADAP) ou les infrastructures
(avec le PIDA). Le fait que l’ensemble des pays africains s’efforce
d’appliquer les normes et les règles de ces deux stratégies continentales
est un succès considérable.
Le troisième point, c’est le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
C’est une approche originale qui vise à faire le bilan de la gouvernance
(économique, politique…) dans des pays qui se portent volontaires. Lors
de ce processus, un groupe indépendant d’experts effectue un diagnostic
franc et objectif du pays et ses conclusions sont partagées avec les pairs
du président dont le pays a été examiné. C’est une expérience unique au
monde. A ce jour, 23 pays se sont portés volontaires. Donc le NEPAD,
sur ces trois points notamment, a eu une mise en œuvre visible.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
V. Réalisations et évaluations de l’Union Africaine sur le continent africain.
1. Réalisations.
L’étude de cette partie va s’intéresser aux aspects positifs de l’Union Africaine.
Nous nous intéresserons à trois aspects à savoir la médiation des conflits, les
missions de maintien de la paix et la coopération avec l’extérieur.
La médiation des conflits.
L'union Africaine fait face à plusieurs conflits entre ses états membres ainsi qu'à
des guerres civiles. Mais, guidée par sa recherche passionnée de la paix par la
négociation et les moyens pacifiques, elle essaie tant soit peu de résoudre les
problèmes africains. Ces efforts de résolution des conflits sont réalisés dans le
cadre de l'envoie des émissaires de l'Union Africaine (L'exemple de l'envoie de
KOFI ANNAN au Kenya) et de maintien de la paix là où la situation est
préoccupante. C'est le conseil de paix et de sécurité de l'union Africaine qui
s'occupe des questions relatives à la résolution des conflits qui déchirent le
continent noir. Il est installé depuis 2004 et est composé de 15 Etats membres
nommés pour un mandat (10 pour 2 ans, 5 pour 3 ans) et choisis selon une
répartition géographique. Il a comme mandat :
o La prévention des conflits et la médiation par Le groupe des sages,
composé de cinq personnalités éminentes ;
o Moyen de prévention et de planification, un système continental
d'alerte rapide et un comité d'Etat-major ;
o Moyens de gestion des crises.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Le conseil de paix et de sécurité de l'U.A. est actif dans les domaines de
médiation des conflits :
o La médiation Ethiopie-Erythrée qui a abouti aux accords d'Alger de
décembre 2000 et à la décision de la commission d'arbitrage rendue
à la Haye en Avril 2002 ;
o Aux Comores, l'accord du 20 décembre 2003 (Rôle de l'O.I.F) ;
o Le règlement de la crise en Côte d'Ivoire, notamment avec la
médiation qui a été confiée au président Mbéki fin 2004 ;
o La présidence Nigériane (2005) a conduit avec ténacité les
négociations politiques pour un règlement de la crise du Darfour ;
o De même, les élections présidentielles en Guinée Bissau, la
transition en Mauritanie, ont fait l'objet de la mission et d'un suivi
Les missions de maintien de la paix.
Le conseil de paix et de sécurité était déjà présent sur certains conflits : le
premier a envoyé une force africaine au Burundi avant le passage sous casques
bleus, actuel déploiement au Darfour d'une importante mission d'observation du
cessez-le-feu de l'union Africaine. Avec l'African Mission In Soudan (A.M.I.S.),
volonté de s'impliquer dans le désarmement des F.D.L.R. dans l'Est de la R.D.C.
ou via l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en
Somalie.
EN SOMALIE
En Somalie, un gouvernement de transition, appuyé par l'union Africaine,
s'attelait au rétablissement de l'ordre dans ce pays ravagé par une guerre vieille
de 17 ans. L'Union Africaine y soutenait une mission de maintien de la paix et y
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
déployait une force forte de 1.700 personnes, pour prendre en charge la
distribution d'aides humanitaires aux populations locales, la fourniture des
services sanitaires et la protection d'infrastructures de base. Un premier groupe
d'une trentaine d'officiers, composé d'Ougandais, était arrivé en Somalie, en
avant-garde du déploiement de la force de paix de l'union Africaine (AMISOM)
dans ce pays, ravagé depuis 1991 par une guerre civile qui a fait au moins
300.000 morts. Les premières troupes sont attendues probablement courant
mars. L'ONU avait autorisé l'U.A à établir une mission en Somalie « habilité à
prendre toutes les mesures nécessaires » pour s'acquitter de son mandat,
consistant à aider à la sécurisation et à la stabilisation du pays. Sa mission était
de six mois, au terme desquels l'U.A. souhaitait que l'ONU en prenne le relais.
Elle doit compter environ 8000 soldats, mais actuellement, quelques 4000
seulement sont disponibles faute des moyens financiers.Selon l'U.A., l'Ouganda,
le Burundi, le Nigeria, le Ghana et le Malawi ont répondus présents. L'Ouganda
qui a envoyé les premiers éléments en Somalie, doit y dépêcher au total
quelques 1.500 hommes. Le Burundi a annoncé qu'il enverrait environ 1.700
Soldats et le Nigeria huit cent cinquante (850).
AU SOUDAN
Au Darfour Soudanais, la force africaine de maintien de la paix (AMIS) est
déployée depuis 2004 dans une région en proie à une guerre civile commencée
en 2003 et qui compte 200.000 morts, pour protéger les populations civiles
malgré un important défi de financement et de soutien logistique, sans
mentionner ses initiatives perpétuelles pour ramener les parties prenantes à la
crise aux négociations, en vue d'un règlement à l'amiable. L'AMIS compte 7000
hommes, venus d'une vingtaine de pays, essentiellement du Nigeria, du Rwanda,
du Sénégal et de l'Afrique du Sud. Mais elle n'arrive pas elle n'arrive pas à
contenir la violence car mal équipée et sous financés. La Communauté
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une force de l'ONU pour
prendre la relève de l'AMIS, ce que Khartoum a jusque-là refusé.
AU BURUNDI
Dans ce pays qui sort de treize ans de guerre civile (Au moins 300.000 morts),
une force spéciale de l'union Africaine chargée d'assurer la sécurité des derniers
rebelles au Burundi, qui a conclu un accord de cessez-le-feu en septembre 2006,
a été officiellement créée. Elle doit être forte de quelque 1.500 soldats, tous Sud-
Africains. Actuellement, environ 750 militaires sont sur place. Cette force d'un
mandat de six mois, doit veiller à la protection des leaders de la rébellion des
Forces Nationales de Libération (F.N.L) quant ils vont rentrer de l'exil et,
assurer la sécurité des combattants F.N.L. qui seront rassemblés dans les sites en
vue être démobilisés ou intégrés dans l'armée. L'U.A. avait déployé en mars
2003, la mission africaine au Burundi (MIAB environ 2000 soldats), la première
mission de la paix de l'histoire de l'organisation continentale lancée en 2002,
mais elle avait dû passer le relais à l'ONU en juin 2004 faute de moyens
suffisants .En 2007, l'union Africaine a pris la relève de l'administration d'une
mission de maintien de la paix des mains des Nations Unies. L'U.A devient le
cadre institutionnel de gouvernance continentale pour traiter non seulement des
problèmes internes à l'Afrique, mais aussi des grands défis du XXIème Siècle
comme le changement climatique, l'énergie, les révolutions technologiques. Le
rôle irremplaçable de l'union Africaine a été salué par les Nations Unies, que par
les puissances telles que l'Union Européenne, la Chine et la Russie.
La coopération avec l’extérieur.
La coopération entre l'Union Africaine et les Nations Unies se déroule en
général par l'intermédiaire des institutions spécialisées des Nations Unies.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
L'O.N.U intervient aussi dans le cadre du maintien de la paix en Afrique par des
missions qu'elle envoie dans des régions en crise. Cette intervention se fait
généralement à la demande de l'U.A qui, faute de moyens, se trouve obligée de
passer le relais à l'O.N.U. Les différentes missions des Nations Unies en Afrique
ou des missions conjointes UN/ONU contribuent au retour de la paix. C'est le
cas de la MONUC en République Démocratique du Congo, ou d’UN/AMIS.
L'Union Africaine et L'Union Européenne.
L'Europe et l'Afrique entretiennent des relations qui se vivent à travers trois
canaux. On a d'abord les relations bilatérales que certains Etats membres de
l'U.E cultivent avec leurs anciennes colonies ; ensuite, les accords de
coopération sur le développement ou de coopération commerciale entre l'U.E et
les Etats africains ; enfin, plus récemment, s'est développé un lien entre l'U.E et
les Organisations régionales et sous-régionales africaines. Dès lors, envisager la
politique Européenne en Afrique revient à distinguer entre ces différents niveaux
qui se télescopent ou se renforcent sur le financement des opérations de maintien
de la paix. En terme prospectif, ce tour d'horizon non exhaustif peut se clore par
l'évocation de la facilité de soutien à la paix pour l'Afrique d'un montant de 250
millions d'Euros mis à la disposition de l'union Africaine par l'Union
Européenne. Elle doit permettre le financement des opérations de maintien de la
paix, organisées par l'U.A elle-même ou par les organisations sous régionales.
Cette facilité résulte d'un dialogue politique et permanent entre l'U.E et l'U.A.
Elle renforce la capacité de s'approprier de la gestion de ses crises et vient en
renfort des nombreuses initiatives prises par la communauté internationale pour
désarmer et réintégrer les multiples acteurs de guerres et pour réhabiliter l'Etat
africain gangrené par la mauvaise gouvernance, l'absence de démocratie et la
rupture du contrat social. Tout ce qui précède justifie à suffisance la relation
Europe-Afrique qui s'est manifestée par le dernier sommet Europe-Afrique de
Lisbonne sur les accords de partenariat économiques (les fameux APE) que P a g e 23 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
voulait imposer à l'Afrique, les Européens. Au sujet des APE, il sied d'opiner
avec Abdoulaye WADE que la commission de l'U.E a pressé les Etats Africains
de signer, avant le 31 décembre 2007, de nouveaux accords de partenariat
économique. Ce nouvel instrument de coopération multilatérale est censé
prendre le relais des accords de Cotonou qui depuis sept ans, accordaient aux
quarante-six Etats d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les ACP), un régime
dérogatoire au principe de libre échange et des préférences commerciales
unilatérales. En absence de signature de ces nouveaux accords, ce serait le vide
entre l'U.E et l'Afrique. Cette perspective et doublement catastrophique car, le
dispositif qui sert de base à l'aide Européenne, disparaît avec les accords de
Cotonou. Des subtiles controverses sur les APE-APD ont remis en cause la
traditionnelle relation Europe-Afrique qui était beaucoup plus caractérisées par
le paternalisme.
L'union Africaine et le G8.
La relation U.A-G8 se caractérise par une demande permanente de soutien des
pays les plus industrialisés au pays pauvres d'Afrique pour soit soutenir les
opérations de maintien de la paix ou d'apporter de l'aide humanitaires dans de
régions en crises, ou encore financer les plans de développement pour l'Afrique.
Le G8 annonçait le vendredi 08 juin 2007, qu'il dégageait 60 milliards de
dollars pour combattre, en priorité sur le continent Africain, le SIDA, la
tuberculose et la malaria.
L'Union Africaine et la France.
La coopération entre la France et l'Afrique se présente comme un avantage
considérable pour le continent noir. Cette coopération se déroule à travers quatre
canaux à savoir :
o Dans le système des Nations Unies et la résolution des crises ;
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
o Dans le cadre de l'union Européenne en matière de paix et de sécurité
ainsi que dans le domaine du développement ;
o Dans le cadre du G8 ;
o A titre Bilatéral.
a) Dans le système des Nations Unies :
Dans ce domaine d'intervention, la France soutient la construction régionale
Africaine :
o En rappelant le rôle dévolu, dans le respect de la charte, aux
organisations régionales dans le maintien de la paix ;
o En prônant une représentation de l'Afrique au conseil de
Sécurité, dans le cadre des travaux actuels sur la réforme des
Nations Unies ;
o En promouvant un engagement systématique d'organisations
régionales africaines dans le règlement des crises, sur le terrain
et dans les négociations.
b) Dans le cadre de l'Union Européenne :
o En matière de paix et de sécurité, en 2004, la France a soutenu
l'adoption de la facilité de paix. D'un montant de 250 M€, elle est
financée sur le 9ème F.E.D au profit de l'Union Africaine ainsi qu'aux
organisations régionales. La France peut être mobilisée pour les
opérations de maintien de la paix et pour les opérations de maintien de
la paix et pour des actions de renforcement des capacités.
o Par ailleurs, la France a soutenu l'adoption des lignes directives sur sa
politique Européenne de sécurité et de défense (PESD) fin 2004, qui P a g e 25 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
accordent un large soutien à un partenariat avec les O.I.A. Ainsi, sur le
terrain, l'union européenne a pu accompagner l'union Africaine dans le
déploiement et la montée en puissance de l'opération AMIA au
Darfour.
o Il faut signaler que l'Union Européenne a été présente en RD Congo
pour accompagner le processus de transition (EUSEC, audit des forces
de sécurités, EUPOL, Formation d'unités de police intégrées ; EUFOF
pour la sécurisation du processus électoral).
o La réunion, début octobre 2006 à Addis-Abeba du collège conjoint des
commissaires U.E/UA, sera l'occasion d'officialiser une décision
européenne de financement d'un montant de 55 millions d'Euro, très
largement consacré au renforcement des capacités de gestion de
l'Union Africain.
o Dans le domaine de l'enveloppement la France a été le deuxième
contributeur du 9ième F.E.D. Elle soutient la conclusion d'accords de
partenariat entre l'U.E et les O.I.A et elle participe activement au
dialogue E.U/Afrique.
c) Dans le cadre du G8
Dans le cadre du G8, la France a soutenu l'inscription de l'Afrique parmi les
toutes premières priorités des travaux du G8. En particulier, elle a promu le
dialogue entre les pays membres du G8 et les pays fondateurs du NEPAD,
notamment à travers le forum pour le partenariat avec l'Afrique et rapport rédigé
par la commission pour l'Afrique sous présidence Britannique. En matière de
paix et de sécurité elle soutient les initiatives du G8 portant sur le renforcement
africaines de maintien de la paix et l'appui à la mise en place de la force
africaine en attente. Elle co-soutient, avec le Canada, l'un des ateliers techniques
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
(Formation, entraînement, évaluation), dont la session principale s'est tenue à
Luanda du 07 au 10 Mars 2006.
d) A titre bilatéral
Il sied de rappeler que la France entretient depuis plusieurs années, des relations
avec les pays africains à titre bilatéral. Ces Etats, pour la plupart, ont été des
colonies Françaises, utilisent la langue Française (Francophonie) ou représente
un intérêt stratégique pour la France. L'aide apportée aux pays africains par la
France, passe à travers l'Union Africaine (en majorité). A la lecture du 5ème Volet
du Plan stratégique de la commission de l'Union Africaine, en complément des
actions conduites dans les enceintes multilatérales et européennes, la
coopération Française a été entièrement réorientée pour prendre en compte les
axes prioritaires définit par le NEPAD. L'Union Africaine a pu bénéficier, en
2005, d'une aide budgétaire bilatérale d'un montant de 5M€ (dont 2M€ pour la
mission AMIS au Darfour Soudanais et 3M€ de soutien à la commission avec
quatre piliers principaux : Paix et Sécurité, Gouvernance, Développement
langues et Culture.
L'Union Africaine et la Chine.
Depuis plus d'une décennie, des économistes, des hommes politiques, des
spécialistes des questions de développement et d'autres intellectuels se réfèrent
régulièrement aux dragons d'Asie du Sud-est pour critiquer le refus du continent
à se développer. Ces critiques du continent expliquent dans les années cinquante
ou soixante, ces pays d'Asie avaient le même niveau de développement que
certains Etats du continent. (La RD Congo par exemple). La comparaison est en
plusieurs points abusive et donc contestable. Mais il faut reconnaître que ces
pays ont démontré que le sous-développement n'est pas une fatalité.
Aujourd'hui, la chine plus que n'importe quel autre pays, démontre qu'avec la
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
volonté politique, le travail, le patriotisme, une bonne organisation, des
ressources humaines bien formées, le développement est vite fait. Tout le secret
du miracle chinois, si c'est vraiment un miracle, réside dans ces facteurs. C'est
avec ce géant dont la foudroyante croissance économique est admirée ou
jalousée à travers le monde que l'Afrique entend bâtir un partenariat stratégique
de coopération et d'amitié. Si aucun modèle de développement n'est
mécaniquement transplantable (chaque région du monde ayant ses propres
valeurs et coutumes), les dirigeants africains se réfèrent de plus en plus
volontiers à l'exemple Chinois. Le modèle Chinois de développement a été une
fois de plus largement loué là l'occasion de la troisième conférence du forum de
coopération Chine-Afrique qui s'est tenue à Pékin, signe évidant de l'importance
que les dirigeants du continent attachent désormais à la coopération avec Pékin :
le niveau de la participation. Ils étaient plus d'une quarantaine des chefs d'Etats
et des gouvernements à prendre part à la rencontre, plus que souvent lors des
sommets de l'Union Africaine. Ayant abordé la partie consacrée aux réalisations
de l'Union Africaine, il s'avère indispensable de faire un bilan de cette
organisation panafricaine surtout qu’elle a récemment célébrée son
cinquantième anniversaire. Ceci fera l'objet de la section suivante.
2. Evaluations.
Cette partie sera axée sur deux points à savoir les limites de l’Union Africaine et
les suggestions pour améliorer son fonctionnement et son action.
a) Les limites ou faiblesses de l’Union Africaine.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Trois maux empêchent le développement du continent africain à savoir les
conflits armés, les querelles de leadership ainsi que la problématique du
financement de l’Union Africaine.
Les conflits armés.
Les conflits armées constituent le plus grand problème auquel l'Union Africaine
fait face est en premier lieu, héritage reçu de l'O.U.A. Tous ces conflits ont pour
cause les problèmes économiques.
Le continent est déchiré depuis plus de quarante ans par des conflits inter-Etats,
Intra-Etats, ethniques, passage obligé et incontournable face à une
mondialisation difficile pour les faibles. Les Micro-Etats-nations en gestation
sont, en effet, anachroniques, sans visibilité ni crédibilité, sans prise sur
l'histoire, sans poids dans les rapports de force contemporains dominés par les
Etats leaders et les multinationales.
Pour sortir de cette situation difficile, la constitution des vastes marchés
intérieurs viables s'impose pour l'Afrique. Elle permettra d'opérer la division
interafricaine du travail.
Plus d’une vingtaine de conflits armés ont éclaté en Afrique entre 1963 et 1998,
affectant environ 474 millions de personnes, soit environ 61% de la population
Africaine et causant environ 7 millions des morts. En outre, ces guerres
n'épargnent aucune région géographique du continent : la corne de l'Afrique
(Ethiopie, Soudan, Erythrée, Somalie,...), l'Afrique centrale, l'Afrique
Australe,... Seule l'Afrique du nord est restée relativement préservée (Excepté
l'Algérie).
Lors du 8ième sommet ordinaire de l'Union Africaine tenu à Addis-Abeba, ce
sommet qui devait originellement être consacré au changement climatique ; a
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
porté sur les crises au sein de Afrique particulièrement, le conflit au Darfour, la
force de paix en Somalie, la crise postélectorale au Kenya, de la crise aux
Comores ainsi que la présidence de l'organisation panafricaine.
Ce sommet a abouti à plusieurs décisions et déclarations dont seulement trois sur
vingt-cinq, concernent directement les pays en crises qui ne figuraient même pas
au sujet principal du sommet qui voulait résoudre le conflit au Darfour et de la
question Somalienne.
L'Afrique reste le continent secoué par le plus grand nombre des conflits et où
sont déployés le plus grand nombre d'opérations de maintien de la paix dans le
monde.
De plus en plus, non sans difficultés, l'Union Africaine tente de régler les
conflits par ses propres moyens. Elle a déployé des forces de paix
principalement au Darfour, et se prépare à envoyer d'autres en Somalie.
Khartoum a, du reste, raté son tour de présider l'Union Africaine après le
président Congolais Sassou NGUESSO parce qu'accusé par la communauté
Internationale d'envenimer la crise au Darfour car, l'AMIS connaît des
difficultés avec les milices progouvernementales « Djandjanwid » et que
Khartoum s'oppose au remplacement de cette force par des casques bleus.
Les pays d'Afrique de l'Est, à l'initiative de Djibouti, ont tenté toutefois de
trouver un candidat commun pour assurer la présidence tournante de l'Union
Africaine et, le Tanzanien Jakaya KIKWETE Mriso a été élu à la tête de l'Union.
En somalie, l'U.A. tentera d'obtenir des Etats membres, une participation à la
force de paix que le conseil de paix et de sécurité africain a décidé de déployer
dans les plus brefs délais pour soutenir les institutions de transition Somaliennes.
Sans déploiement de cette force, il y a u risque d'enlisement mortel et
dramatique.
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
L'Ethiopie, intervenue militairement fin décembre pour soutenir le TFG
(Institutions de Transitions Somaliennes), a balayé les islamistes Somaliens pour
laisser la place à l'Union Africaine.
Les derniers conflits qui empoisonnent l'U.A, sont la crise au Burkina Faso, la
crise en République Centrafricaine et la crise ivoirienne.
La situation sécuritaire en Afrique reste préoccupante car ses conséquences
s'empirent puisque ces conflits durent longtemps. A titre exemplatif, les guerres
du Tchad ont durées 40 ans ; celles du Soudan, 37 ans ; celle de l'Erythrée, 30
ans ; celle de l'Angola, 27 ans, etc....
L'un des impacts des conflits armés est l'apparition des réfugiés (Estimés à
environ 3 millions aujourd'hui) et de personnes déplacées (environ 20 millions
au moins), beaucoup d'entre eux vivant dans des conditions difficiles, sans
assistance adéquate de la part des gouvernements nationaux ou de la
communauté internationale.
Les querelles de leadership.
Le leadership peut se définir par la relation dans laquelle une personne (le chef)
influence d'autres personnes (les subordonnées) pour qu'elles travaillent
ensemble et de plein gré à des tâches liées les unes des autres afin d'atteindre les
objectifs souhaités, par le chef et par le groupe. Il peut également se définir
comme la capacité de persuader les autres gens à suivre les objectifs poursuivis
avec enthousiasme, ce qui exige une impulsion individuelle. Au sein des
organisations internationales, la question de leadership pose problème en vertu
du principe d'égalité souveraine entre Etats (Un Etat, une voix). Dans certaines
organisations internationales, cette règle est tempérée par une autre « La
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
proportionnalité » qui, tout en admettant la représentation égale, ne fait pas
obstacle à ce que le nombre des voix de chaque membre varie selon sa capacité
de participation au budget de l'organisation. (Exemple de la Banque Mondiale).
Dans ce cas, on parle de vote pondéré .Dans le système de l'O.U.A., pour éviter
les conflits de leadership, la constitution prévoyait que chaque Etat était
déterminé en fonction d'un barème établit. Aucun Etat ne pouvait contribuer à
plus de 10% du budget annuel de l'organisation. Cette mesure évitait
l'hégémonie d'un Etat membre qui pourrait se fonder sur sa participation
importante au budget. Dans le cadre de l'Union Africaine, plusieurs chefs d'Etats
et des gouvernements se disputent la place de leader au sein de l'organisation
panafricaine. Cette place est réclamée par au moins cinq Etats qui payent
régulièrement les cotisations, soit 75% du budget de l'Union Africaine et le
Sénégal. Ces cinq Etats sont : l'Egypte, la Libye, le Nigeria, l'Afrique du Sud et
l'Algérie. Cette question de leadership crée une divergence des points de vue sur
la marche à suivre « Afrique politique ou Afrique Economie ». Et, cette situation
retarde le décollage de l'Union Africaine qui se veut porteuse des solutions.
La problématique du financement des projets.
L'Union Africaine est dotée d'une structure coriace qui peut conduire au
développement du continent. Malheureusement, elle constitue encore un
créneau de la vulnérabilité sociale et économique qui s'exprime par la
carence des capitaux nécessaire à la réalisation des objectifs. La faiblesse
économique de l'Union Africaine est due aussi et surtout au manque de
payement des cotisations des Etats membres de l'organisation. Cette situation
déplorant bloque malheureusement le fonctionnement de cette organisation et
retarde de décollage du continent. Pour faire décoller le NEPAD, il faut au
moins 22 milliards de dollars Américains mais, faute des moyens, ce
programme socio-économique du continent n'est pas toujours lancé. Un autre
problème est le départ des initiateurs du NEPAD (OBASANJO du Nigeria) P a g e 32 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
ainsi que la fin du mandat des présidents MBECKI et WADE risque de faire
resurgir la crainte de voir ces pères fondateurs, emmené avec eux, ce vaste
projet.
b) Les suggestions pour le développement de l’Afrique.
Les suggestions que nous pouvons faire pour améliorer le développement de
l’Afrique sont les suivantes :
L’exigence d’une pratique du commerce équitable ;
La suppression par les gouvernements occidentaux de la subvention
agricole qui marginalisent l’exportation des produits agricoles africains
sans moyens de développement ;
L’institution d’un marché commun africain désenclavant ainsi le
continent pour son insertion bénéfique au système de la mondialisation
concertée ;
L’établissement d’un plan d’Audit de l’économie nationale, secteurs
par secteurs
le développement prioritaire du système éducatif cadrant avec le
contexte africain ;
le désendettement de l’Afrique ou réversion de la dette par rapport à la
réparation des crimes de la colonisation et de la traite négrière à
l’exemple du plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe après
les deux guerres mondiales et la réparation due au peuple juif victime
de l’holocauste ;
Conclusion
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Arrivé au terme de notre étude il nous revenait d’évaluer la participation de
l’Union Africaine (UA) au développement de l’Afrique. D’abord nous avons fait
un historique de sa création en parlant de son ancêtre l’Organisation de l’Unité
Africaine qui grâce à son comité de libération a permis à de nombreux pays
d’accéder à leur indépendance. Ensuite nous avons vu ses missions et principes,
les institutions dont elle se dote pour atteindre ses objectif à savoir le conseil
exécutif, le comité, la conférence et enfin le parlement panafricain. Sur ce point
on se rend compte que l’Union Africaine s’est beaucoup inspirée de l’Union
Européenne. Par la suite nous avons pu apercevoir la première initiative
africaine pour le développement qu’est le NEPAD qui finira par devenir une
agence de développement au sein de l’Union Africaine. Enfin nous avons fait un
bilan de l’Union Africaine car elle célébrait son cinquantenaire en 2013.
Cinquante après quelles sont les réalisations ? Il en ressort que l’Union Africaine
intervient beaucoup dans la résolution des conflits à l’instar du Darfour au
Soudan et de la Somalie. Elle multiplie également des accords de coopération à
l’extérieur à l’instar du partenariat stratégique signé avec l’Union Européenne en
2007 à Lisbonne. Mais on en attendait plus de cette organisation car les
financements des réalisations qu’elle opère en Afrique proviennent des
européens ce qui laisse entrevoir une certaine mainmise de l’Europe sur
l’Afrique, la colonisation n’est plus aussi brutale que dans les années 50 mais
elle a un nouveau visage. Or dans ses statuts, l’Union Africaine prévoyait la
création d’une Institution financière africain à savoir le Fonds Monétaire
Africain qui financerait les Etats africains et la création d’une monnaie unique
car le FCFA n’est qu’un héritage de la colonisation. On se souvient encore du
Franc français. Où est donc passé ce beau rêve qu’était les « Etats unis
d’Afrique » ?
Références bibliographiques.
Documents officielsP a g e 34 | 37
L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
Commission de l'Union africaine , Plan stratégique de la Commission de l'Union africaine : Vision d'avenir et missions de l'Union africaine, mai 2004
Conférence de l'Union africaine , Décisions, déclarations, messages de félicitation et missions, Addis-Abeba, 3 février 2009, 65 p.
Charte de l'Organisation de l'unité africaine
Ouvrage
Hiruy Wubie et Zelalem Tsegaw, African Union Law, 2009
Articles
« Jean Ping, nouveau président de la Commission », RFI, 2 février 2008 (lire en ligne)
Barry Malone, « AU won't recognise Libyan rebel council: diplomats », The Daily Star, 26 août 2011
« African Union urges restraint on both sides », The Star, 21 mars 2011 (lire en ligne)
Emmanuel Mulondo, « Kutesa, AU blocked from entering Libya », Daily Monitor, mars 2011
« African Union demands end to military strikes on Libya, skips Paris meeting », Sudan Tribune, 19 mars 2011
Baboki Kayawe, « Khama supports no-fly zone on Libya », Mmegi Online, 23 mars 2011
Francis Kpatindé, « Bienvenue dans l'Union africaine », Courrier international, 20 février 2012 (
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L’UNION AFRICAINE COMME PLATEFORME DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE.
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