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revue neurologique 168 (2012) A1–A55 A37 Introduction.– Les complications neurologiques de la bil- harziose demeurent exceptionnelles même en zone d’hyperendémie, surtout en l’absence de signes extra- neurologiques de bilharziose. Observation.– Nous rapportons le cas d’un patient de 26 ans sénégalais sans antécédents médicaux hospitalisé pour un tableau de paraplégie flasque, de douleurs lombaires et des membres inferieurs avec rétention aiguë d’urine. L’évolution fut favorable et le bilan étiologique concluait à une myélopa- thie à S. mansoni. Discussion.– Le diagnostic a reposé sur le contexte endé- mique, l’imagerie par résonance magnétique médullaire, la sérologie bilharzienne dans le sang et le liquide cephalo- rachidien, l’absence d’autre cause de myélopathie retrouvée. Le traitement a reposé sur le Biltricide, les corticoïdes et la kinésithérapie. L’évolution était favorable après un recul de deux ans. Conclusion.– Devant toute myélopathie en milieu tropical la bilharziose doit être activement recherchée. Informations complémentaires.– Remerciements sont adressés au Pr CISSE Amara et au Pr NDIAYE Moustapha. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.094 T03 Neurocysticercose révélée par une dystonie cervicale à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) Athanase Millogo a , Braïma Sessouma a , Jacques Zoungrana b a Service de neurologie, CHU Souro Sanou,01 Bobo-Dioulasso, Burkina Faso b Service de maladies infectieuses, CHU Souro Sanou, 01 Bobo-Dioulasso, Burkina Faso Introduction.– Les manifestations de la neurocysticercose sont pléomorphes et dépendent du nombre, de la taille, des loca- lisations des lésions mais aussi de la qualité de la réponse immunitaire de l’hôte. Observation.– SV, patient de 29 ans, gendarme, dossier 537/2011, a été rec ¸u en consultation de neurologie en mai 2011 pour des mouvements dystoniques, non modifié par l’état de stress psychologique. Pas de céphalées ni de crises épileptiques. SV est consommateur habituel de viande de porc et a vécu dans la Province du Passoré où se pratiquent l’élevage de porcs laissés en liberté et la consommation de viande de porc. Les réflexes ostéotendineux étaient symétriques et normaux. L’examen neurologique ne retrouvait que des mouvements anormaux à type de balancement de la tête toujours vers la droite, concomitant d’une petite ouverture de la bouche mais sans vocalisation. Ces mouvements survenaient en pleine conscience avec des accès de plusieurs minutes suivis d’intervalle libre de tout mouvement anormal. Aucun nodule sous-cutané n’avait été retrouvé. Il n’y avait ni déficit neuro- logique focalisé ni syndrome cérébelleux. Le scanner cérébral avait mis en évidence de multiples hyperdensités spontanées bi-hémisphériques, prenant le contraste. La sérologie de la cysticercose n’avait pas été réalisée. Le patient a été traité par de l’halopéridol avec rémission complète des mouvements anormaux. Discussion.– La symptomatologie clinique de la neurocysti- cercose est peu spécifique et le diagnostic souvent difficile, reposant sur un faisceau d’arguments épidémiologiques, cliniques, sérologiques et scanographiques. Si les crises d’épilepsie et l’hypertension intracrânienne en constituent les manifestations les plus fréquentes, les autres symptômes ne représentent que 10 % des signes retrouvés dans la neurocys- ticercose. Conclusion.– Dans un contexte d’endémie de la neurocysticer- cose, la présence de mouvements anormaux doit faire évoquer ce diagnostic et pratiquer un examen tomodensitométrique à la recherche de cette étiologie potentiellement curable. Informations complémentaires.– Aucun financement. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.095 Sclérose en plaques W01 Sclérose en plaques et troubles psychiatriques Imane Adali a , Fatiha Manoudi a , Fatima Asri a , Nawal Adali b , Nisrine Louhab b , Najib Kissani b a Équipe de recherche pour la santé mentale, faculté de médecine et de pharmacie, université Cadi-Ayyad, hôpital-1, Marrakech, Maroc b Service de neurologie, CHU Mohamed VI, hôpital-1, Marrakech, Maroc Mots clés : Troubles de l’humeur ; Troubles psychotiques ; Sclérose en plaque Introduction.– Dès les premières descriptions anatomocli- niques de la SEP, l’existence de symptômes psychiatriques a été rapportée. Depuis, la description et la compréhension de ces troubles sont en progression. Objectifs.– L’objectif principal est la détermination de la préva- lence des troubles psychotiques et de l’humeur. Méthodes.– Nous avons étudié de fac ¸ on rétrospective une popu- lation de 50 patients atteints de SEP suivis en consultation de neurologie en utilisant les critères DSM IV R pour le diagnostic des troubles psychiatriques. Résultats.– La moyenne d’âge de l’échantillon général est de 32 ans, les deux tiers de sexe féminin. La durée d’évolution de la maladie est de 19 ans en moyenne. La prévalence de la dépression est de 40 %, une dysthymie a été notée chez les deux tiers des patients déprimés. Un épisode hypomanaique a été noté chez trois patients. Dix pour cent des patients avaient déjà eu des idées suicidaires. Chez 10 %, un trouble psycho- tique avec hallucinations a été trouvé. Un trouble psychotique bref était inaugural de la SEP. Discussion.– Les troubles de l’humeur sont fréquents et d’apparition précoce dans la SEP. La prévalence de la dépres- sion varie entre 16 et 46 %. La fréquence des troubles bipolaires a été estimée à moins de 10 % ; les épisodes maniaques ont été décris surtout comme inauguraux de la maladie. Une étude canadienne a montré que les symptômes psychotiques étaient au moins deux fois plus fréquents que chez la popula- tion générale. Conclusion.– D’autres études sont nécessaires pour mieux com- prendre et caractériser ses troubles afin de proposer des thérapeutiques plus efficaces. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.096 W02 Facteurs prédictifs de non-bénignité de la sclérose en plaque : étude rétrospective d’une cohorte hospitalière Nadia Ben Ali Abassi , Mariem Messelmani , Hela Mrabet-Khiari , Ines Ben Abdelaziz , Amel Mrabet Neurologie, Charles-Nicolle, 1002-Tunis, Tunisie Mots clés : Sclérose en plaque ; Forme bénigne ; EDSSS ; Neuropsychologie ; Neuro-imagerie

Facteurs prédictifs de non-bénignité de la sclérose en plaque : étude rétrospective d’une cohorte hospitalière

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Page 1: Facteurs prédictifs de non-bénignité de la sclérose en plaque : étude rétrospective d’une cohorte hospitalière

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ntroduction.– Les complications neurologiques de la bil-arziose demeurent exceptionnelles même en zone’hyperendémie, surtout en l’absence de signes extra-eurologiques de bilharziose.bservation.– Nous rapportons le cas d’un patient de 26 ansénégalais sans antécédents médicaux hospitalisé pour unableau de paraplégie flasque, de douleurs lombaires et des

embres inferieurs avec rétention aiguë d’urine. L’évolutionut favorable et le bilan étiologique concluait à une myélopa-hie à S. mansoni.iscussion.– Le diagnostic a reposé sur le contexte endé-ique, l’imagerie par résonance magnétique médullaire, la

érologie bilharzienne dans le sang et le liquide cephalo-achidien, l’absence d’autre cause de myélopathie retrouvée.e traitement a reposé sur le Biltricide, les corticoïdes et lainésithérapie. L’évolution était favorable après un recul deeux ans.onclusion.– Devant toute myélopathie en milieu tropical lailharziose doit être activement recherchée.

nformations complémentaires.– Remerciements sont adressésu Pr CISSE Amara et au Pr NDIAYE Moustapha.

oi:10.1016/j.neurol.2012.01.094

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eurocysticercose révélée par une dystonieervicale à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)thanase Millogo a, Braïma Sessouma a, Jacques Zoungrana b

Service de neurologie, CHU Souro Sanou,01 Bobo-Dioulasso,urkina FasoService de maladies infectieuses, CHU Souro Sanou, 01obo-Dioulasso, Burkina Faso

ntroduction.– Les manifestations de la neurocysticercose sontléomorphes et dépendent du nombre, de la taille, des loca-

isations des lésions mais aussi de la qualité de la réponsemmunitaire de l’hôte.bservation.– SV, patient de 29 ans, gendarme, dossier37/2011, a été recu en consultation de neurologie en mai011 pour des mouvements dystoniques, non modifié par’état de stress psychologique. Pas de céphalées ni de crisespileptiques. SV est consommateur habituel de viande de porct a vécu dans la Province du Passoré où se pratiquent l’élevagee porcs laissés en liberté et la consommation de viande deorc.es réflexes ostéotendineux étaient symétriques et normaux.’examen neurologique ne retrouvait que des mouvementsnormaux à type de balancement de la tête toujours versa droite, concomitant d’une petite ouverture de la bouche

ais sans vocalisation. Ces mouvements survenaient enleine conscience avec des accès de plusieurs minutes suivis’intervalle libre de tout mouvement anormal. Aucun noduleous-cutané n’avait été retrouvé. Il n’y avait ni déficit neuro-ogique focalisé ni syndrome cérébelleux. Le scanner cérébralvait mis en évidence de multiples hyperdensités spontanéesi-hémisphériques, prenant le contraste. La sérologie de laysticercose n’avait pas été réalisée. Le patient a été traitéar de l’halopéridol avec rémission complète des mouvementsnormaux.iscussion.– La symptomatologie clinique de la neurocysti-ercose est peu spécifique et le diagnostic souvent difficile,eposant sur un faisceau d’arguments épidémiologiques,liniques, sérologiques et scanographiques. Si les crises’épilepsie et l’hypertension intracrânienne en constituent les

anifestations les plus fréquentes, les autres symptômes ne

eprésentent que 10 % des signes retrouvés dans la neurocys-icercose.

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Conclusion.– Dans un contexte d’endémie de la neurocysticer-cose, la présence de mouvements anormaux doit faire évoquerce diagnostic et pratiquer un examen tomodensitométrique àla recherche de cette étiologie potentiellement curable.Informations complémentaires.– Aucun financement.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.095

Sclérose en plaques

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Sclérose en plaques et troubles psychiatriquesImane Adali a, Fatiha Manoudi a, Fatima Asri a, Nawal Adali b,Nisrine Louhab b, Najib Kissani b

a Équipe de recherche pour la santé mentale, faculté de médecine etde pharmacie, université Cadi-Ayyad, hôpital-1, Marrakech, Marocb Service de neurologie, CHU Mohamed VI, hôpital-1, Marrakech,Maroc

Mots clés : Troubles de l’humeur ; Troubles psychotiques ;Sclérose en plaqueIntroduction.– Dès les premières descriptions anatomocli-niques de la SEP, l’existence de symptômes psychiatriques aété rapportée. Depuis, la description et la compréhension deces troubles sont en progression.Objectifs.– L’objectif principal est la détermination de la préva-lence des troubles psychotiques et de l’humeur.Méthodes.– Nous avons étudié de facon rétrospective une popu-lation de 50 patients atteints de SEP suivis en consultation deneurologie en utilisant les critères DSM IV R pour le diagnosticdes troubles psychiatriques.Résultats.– La moyenne d’âge de l’échantillon général est de32 ans, les deux tiers de sexe féminin. La durée d’évolutionde la maladie est de 19 ans en moyenne. La prévalence de ladépression est de 40 %, une dysthymie a été notée chez lesdeux tiers des patients déprimés. Un épisode hypomanaique aété noté chez trois patients. Dix pour cent des patients avaientdéjà eu des idées suicidaires. Chez 10 %, un trouble psycho-tique avec hallucinations a été trouvé. Un trouble psychotiquebref était inaugural de la SEP.Discussion.– Les troubles de l’humeur sont fréquents etd’apparition précoce dans la SEP. La prévalence de la dépres-sion varie entre 16 et 46 %. La fréquence des troubles bipolairesa été estimée à moins de 10 % ; les épisodes maniaques ontété décris surtout comme inauguraux de la maladie. Uneétude canadienne a montré que les symptômes psychotiquesétaient au moins deux fois plus fréquents que chez la popula-tion générale.Conclusion.– D’autres études sont nécessaires pour mieux com-prendre et caractériser ses troubles afin de proposer desthérapeutiques plus efficaces.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.096

W02

Facteurs prédictifs de non-bénignité de lasclérose en plaque : étude rétrospective d’unecohorte hospitalièreNadia Ben Ali Abassi , Mariem Messelmani ,Hela Mrabet-Khiari , Ines Ben Abdelaziz , Amel MrabetNeurologie, Charles-Nicolle, 1002-Tunis, Tunisie

Mots clés : Sclérose en plaque ; Forme bénigne ; EDSSS ;Neuropsychologie ; Neuro-imagerie

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A38 r e v u e n e u r o l o g i q

Introduction.– La sclérose en plaques est une maladie inflam-matoire du système nerveux central, avec un profil évolutiftrès hétérogène. Ce spectre évolutif est actuellement large-ment débattu. Plusieurs facteurs influencant l’évolution à longterme de cette maladie ont été identifiés.Objectifs.– Identifier à travers une cohorte hospitalière descritères cliniques, neuropsychologiques et radiologiques pré-dictifs de non-bénignité d’une sclérose en plaque.Méthodes.– Une revue systématique de tous les dossiers depatients suivis pour SEP dans le service de neurologie del’EPS Charles-Nicolle de l’année 1998 à 2011. Pour tous lesmalades, nous avons précisé les caractéristiques cliniques,radiologiques et neuropsychologiques. Après 13 ans de suivi,nous avons considéré sclérose en plaque (SEP) non bénignesles malades ayant un EDSS > 3. Nous avons évalué la progres-sion de la maladie et l’existence éventuelle d’une corrélationentre cette progression et ces différents paramètres.Résultats.– Parmi 124 dossiers, 60 patients répondaient auxcritères de SEP non bénignes. Ces patients étaient de sexeféminin dans 76,66 % des cas. Les modes de début les plusfréquents étaient les troubles moteurs (n = 38) et troublesde l’équilibre et de la coordination (n = 21). Les patients quiprésentaient un EDSS initial > 2 ; une altération > 2 fonctionscognitives et une importante charge lésionnelle à l’IRM (black-holes, atrophie corticale et calleuse) avaient un risque plusimportant de développer une forme non bénigne.Discussion.– Le profil évolutif d’une SEP est hétérogène avecdes formes malignes parfois létales et des formes bénignessans retentissement majeur sur la vie quotidienne. Détermi-ner des critères prédictifs de non bénignité à un stade précocede la maladie est devenu un vrai challenge pour le neurologueces dernières années. À travers notre série hospitalière, nousavons pu identifier un profil tunisien de SEP non bénigne.Conclusion.– La SEP est une maladie inflammatoire du SNCsource d’handicap social et professionnel à divers stades deson évolution. Établir un profil pronostique dès les premierssignes de la maladie est une étape cruciale dans la prise encharge thérapeutique. À travers notre étude, nous avons puidentifier certains critères cliniques et radiologiques peuventprédire le déclin d’une SEP vers une forme non bénigne.Informations complémentaires.– Aucun conflit d’intérêt ni finan-cement.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.097

W03

Étude de corrélation clinique et radiologiquedans la sclérose en plaques : à propos de 182 casSihem Ben Nsir , Mariem Damak , Emna Turki ,Amir Boukhris , Mohamed Imed Miladi , Imed Feki ,Chokri MhiriNeurologie, hôpital Habib-Bourguiba, 3000 Sfax, Tunisie

Mots clés : Sclérose en plaques ; Paradoxclinico-radiologique ; Imagerie par résonance magnétiqueIntroduction.– L’imagerie par résonance magnétique (IRM)conventionnelle joue un rôle primordial dans le diagnostic dela sclérose en plaques (SEP), elle a aussi montré un paradoxeentre la clinique et l’imagerie.Objectifs.– Nous proposons une étude analytique clinico-radiologique chez 182 patients atteints de SEP avec une revuede la littérature.Méthodes.– Nous avons réalisé une étude rétrospective portantsur les patients suivis pour SEP, selon les critères de Mc Donald

2010, au service de neurologie de l’hôpital Habib-Bourguiba deSfax. Cent quatre-vingt-deux patients ont eu une IRM cérébro-médullaire au moins une fois durant leurs suivis. Nous avonsétudié les caractéristiques cliniques et radiologiques de ces

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patients, ainsi qu’une étude analytique a fin de rechercherd’éventuelles particularités de notre cohorte par rapport àceux de la littérature.Résultats.– L’EDSS au moment de la réalisation de l’IRMcérébro-médullaire était égal à 3 ± 1,5. Elle était initialementnormale dans 3,8 % des cas. La charge lésionnelle et le nombrede trous noirs n’étaient pas corrélés à l’EDSS. Par contre, il exis-tait une corrélation entre le nombre de trous noirs et le nombrede poussées avec un nombre de trous noirs plus importantdans les formes à début rémittent par rapport aux formes àdébut progressif.Discussion.– Les corrélations entre la clinique et les donnéesde l’IRM conventionnelle restent décevantes. Cette mauvaisecorrélation ou ce paradoxe clinico-radiologique est lié, aumanque de spécificité de ces techniques dans le cadre del’intervention de processus physiopathologiques hétérogèneset à l’insuffisance de sensibilité de celles-ci pour évaluerl’étendue des dommages tissulaires en dehors des lésionsfocales identifiées.Conclusion.– Le diagnostic de la SEP repose sur une combinai-son de critères cliniques et paracliniques, mais la corrélationentre les mesures IRM et les manifestations cliniques sontfaibles.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.098

W04

Leucoencéphalite multifocale progressivesurvenant sous natalizumab avec aspectinflammatoire important initial et évolutif. Àpropos d’un casFabien Dutasta a, Marie Gominet a, Marc Aletti a,Patrick Vermersch b, Olivier Outerryck b, Olivier Heinzlef c,Olivier Berets a

a Médecine interne, HIA Percy, 92141 Clamart, Franceb Clinique neurologique, hôpital R.-Salengro, université deLille-Nord de France (EA2686), CHU de Lille, 59037 Lille, Francec Neurologie, hôpital de Poissy, 78300 Poissy, France

Mots clés : IRIS ; Natalizumab ; LeucoencéphaliteIntroduction.– La leucoencéphalite multifocale progressive(LEMP) est la complication majeure du natalizumab. Uneinflammation initiale associée est difficile à distinguer d’unimmune reconstitution inflammatory syndrome (IRIS) secon-daire.Observations.– Cas no 80301173. Homme de 32 ans présentantune SEP depuis 8 ans, traitée par mitoxantrone, puis interféronbêta. L’aggravation progressive (EDSS à 6,5) avec persistancede poussées justifie un traitement par natalizumab (NTZ) per-mettant une amélioration modérée. À la 26e cure, le patientprésente une aphasie. L’IRM initiale montre des hypersignauxT2 diffus prédominant à gauche, très évocateurs de LEMP,associés à de nombreux rehaussements du gadolinium (Gd)en mottes. La recherche du virus JC dans le LCR par PCR(460 copies) et des anticorps (Ac) sériques est positive. Lepatient bénéficie de 5 échanges plasmatiques (EP). Un trai-tement complémentaire par méfloquine (MF) et mirtazapine(MZ) entraîne un état de mal épileptique. Après une phased’aggravation clinique et radiologique marquée par la persis-tance des lésions initiales et une extension pariétale droiteavec rehaussements au Gd plutôt évocateurs cette fois-cid’IRIS, l’évolution se stabilise, puis s’améliore un peu aprèsplusieurs séries de bolus de methylprednisolone (MP). La PCRdu virus JC est négative au 3e mois. Le patient n’a pas eu de

traitement antiviral. Il persiste au 6e mois une aphasie avecsyndrome frontal. L’EDSS est à 6,5. Le patient est désormaissous acétate de glatiramère.