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L es mille premiers systèmes FELIN (Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés) seront livrés à l’armée de terre française au cours de l’été 2010. Mille autres suivront à l’automne. Puis à partir de 2011, les livraisons se succéderont au rythme d’environ 4 000 par an jusqu’en 2015. Au total, Sagem (groupe Safran) fournira ainsi plus de 22 500 exemplaires de son système aux militaires français. Ces échéances ont leur importance car elles montrent que Sagem pos- sède une belle longueur d’avance sur ses concur- rents. « Nous sommes les seuls à disposer d’un système complètement opérationnel et à pouvoir le produire en grande série. Plusieurs pays européens ont lancé des programmes dans le même esprit, mais ils parlent encore de “combattants du futur” et n’ont réalisé que des prototypes ou quelques unités. Nos lignes de production sont en place dans les usines de Poitiers et de Fougères, et FELIN sera très vite utilisé sur des théâtres d’opérations à travers le monde », souligne Pascal Brossard, directeur commercial du département Combat terrestre de Sagem. Le système FELIN renouvelle de fond en comble l’équipement désormais ultramoderne des fantassins et leur apporte une efficacité supplémentaire dans tous les registres : protection, observation, communication... FELIN SE DÉPLOIE DANS L’ARMÉE FRANÇAISE DÉFENSE 32 _ Juin 2010 _ SAFRAN magazine SAFRAN magazine _ Juin 2010 _ 33 Marchés Ergonomique, légère, résistante, pratique, sa coupe large améliore le confort tout en réduisant la signature thermique et visuelle de celui qui la porte. Elle est aussi renforcée par des protections balistiques modulables selon le type de mission, pouvant résister à l’arme blanche ou aux balles perforantes. La conception générale de cette tenue tient compte des retours d’expérience des conflits actuels. C’est beaucoup plus qu’une simple paire de jumelles. Elle permet de voir de jour comme de nuit, mais aussi de transmettre l’image à la hiérarchie, de désigner une cible et de l’indiquer aux autres membres de l’unité, ou encore d’effectuer une mesure de distance par télémétrie. Placé sur le casque, il permet de visualiser la ligne de mire de son arme à distance, sans s’exposer. S’il préfère, le fantassin peut également afficher l’image provenant de sa lunette d’arme sur l’écran de son calculateur. La liaison se fait par câble, mais des liaisons bluetooth sont à l’étude. La lunette, fixée sur l’arme, existe en deux versions. La version IL (intensification de lumière) permet de voir dans l’obscurité comme en plein jour. La version IR (infrarouge) détecte les sources de chaleur de jour comme de nuit. Par ailleurs, deux modèles différents sont disponibles : l’un destiné au fantassin, l’autre au sniper. Avec FELIN, le FAMAS est doté d’une poignée de télécommande. Celle-ci permet au fantassin d’actionner sa radio, la lunette de tir ou de prendre une photo sans avoir besoin de lâcher son arme (un fusil d’assaut se tient toujours à deux mains). Le cœur du système FELIN, c’est un petit boîtier calculateur qui gère l’énergie, les liaisons radio, les transmissions d’images, la sécurité et qui assure l’interface entre tous les équipements. Il est relié par câble à un petit écran de la taille d’un PDA (Personal Data Assistant). Alimenté par deux batteries lithium- ion, il dispose d’une autonomie de 24 heures. Grâce au bandeau ostéophonique qui transmet les sons par vibrations osseuses, le fantassin peut communiquer par radio tout en continuant à entendre ce qui se passe à proximité. Très simple, la radio GPS ne comporte que deux boutons, l’un pour communiquer avec sa hiérarchie, l’autre avec les membres de son groupe ; elle délivre à intervalle régulier la position du fantassin à sa hiérarchie. Tenue de combat Jumelle de vision nocturne Oculaire de visée déportée L’arme et sa lunette Le système de communication Système d’information terminale du combattant débarqué (SITCOMDÉ) C’est un peu l’ordinateur de bord (portable) du chef de section. Sur cette tablette tactile, ce dernier peut visualiser la position de ses hommes, les photos qu’ils lui transmettent ou recevoir les instructions de sa hiérarchie. Il peut aussi donner des ordres et rédiger des comptes rendus. C’est la brique de base du système d’information de commandement. © Sagem

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Systeme du fantassin français

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L es mille premiers systèmes FELIN (Fantassin à Équipements et Liaisons INtégrés) seront livrés à l’armée de terre française au cours de l’été 2010. Mille autres suivront à l’automne. Puis

à partir de 2011, les livraisons se succéderont au rythme d’environ 4 000 par an jusqu’en 2015. Au total, Sagem (groupe Safran) fournira ainsi plus de 22 500 exemplaires de son système aux militaires français. Ces échéances ont leur importance car elles montrent que Sagem pos-sède une belle longueur d’avance sur ses concur-rents. « Nous sommes les seuls à disposer d’un système complètement opérationnel et à pouvoir le produire en grande série. Plusieurs pays européens ont lancé des programmes dans le même esprit, mais ils parlent encore de “combattants du futur” et n’ont réalisé que des prototypes ou quelques unités. Nos lignes de production sont en place dans les usines de Poitiers et de Fougères, et FELIN sera très vite utilisé sur des théâtres d’opérations à travers le monde », souligne Pascal Brossard, directeur commercial du département Combat terrestre de Sagem.

Le système FELIN renouvelle de fond en comble l’équipement désormais ultramoderne des fantassins et leur apporte une efficacité supplémentaire dans tous les registres : protection, observation, communication...

FElin sE déploiE dans l’arméE FrançaisE

DéFeNSe

32 _ Juin 2010 _ SaFran magazine SaFran magazine _ Juin 2010 _ 33

MARchéSMarchés

ergonomique, légère, résistante, pratique, sa coupe large améliore le confort tout en réduisant la signature thermique et visuelle de celui qui la porte. elle est aussi renforcée par des protections balistiques modulables selon le type de mission, pouvant résister à l’arme blanche ou aux balles perforantes. La conception générale de cette tenue tient compte des retours d’expérience des conflits actuels.

C’est beaucoup plus qu’une simple paire de jumelles. elle permet de voir de jour comme de nuit, mais aussi de transmettre l’image à la hiérarchie, de désigner une cible et de l’indiquer aux autres membres de l’unité, ou encore d’effectuer une mesure de distance par télémétrie.

placé sur le casque, il permet de visualiser la ligne de mire de son arme à distance, sans s’exposer. S’il préfère, le fantassin peut également afficher l’image provenant de sa lunette d’arme sur l’écran de son calculateur. La liaison se fait par câble, mais des liaisons bluetooth sont à l’étude.

La lunette, fixée sur l’arme, existe en deux versions. La version IL (intensification de lumière) permet de voir dans l’obscurité comme en plein jour. La version Ir (infrarouge) détecte les sources de chaleur de jour comme de nuit. par ailleurs, deux modèles différents sont disponibles : l’un destiné au fantassin, l’autre au sniper. avec FeLIn, le FamaS est doté d’une poignée de télécommande. Celle-ci permet au fantassin d’actionner sa radio, la lunette de tir ou de prendre une photo sans avoir besoin de lâcher son arme (un fusil d’assaut se tient toujours à deux mains).

Le cœur du système FeLIn, c’est un petit boîtier calculateur qui gère l’énergie, les liaisons radio, les transmissions d’images, la sécurité et qui assure l’interface entre tous les équipements. Il est relié par câble à un petit écran de la taille d’un pDa (personal Data assistant). alimenté par deux batteries lithium-ion, il dispose d’une autonomie de 24 heures. Grâce au bandeau ostéophonique qui transmet les sons par vibrations osseuses, le fantassin peut communiquer par radio tout en continuant à entendre ce qui se passe à proximité. très simple, la radio GpS ne comporte que deux boutons, l’un pour communiquer avec sa hiérarchie, l’autre avec les membres de son groupe ; elle délivre à intervalle régulier la position du fantassin à sa hiérarchie.

tenue de combat

Jumelle de vision nocturne

Oculaire de visée déportée

L’arme et sa lunette

Le système de communication

Système d’information terminale du combattant débarqué (SItCOmDé)C’est un peu l’ordinateur de bord (portable) du chef de section. Sur cette tablette tactile, ce dernier peut visualiser la position de ses hommes, les photos qu’ils lui transmettent ou recevoir les instructions de sa hiérarchie. Il peut aussi donner des ordres et rédiger des comptes rendus. C’est la brique de base du système d’information de commandement. ©

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