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ARCHIVES DES MALADIES DU CCEUR ET DES VAISSEAUX PRATIQUE Publication mensuelle No 130-25juin2004 2, cité Paradis, 75010 Paris Téléphone : 01 55 33 68 00 Télécopie : 01 55 33 69 79 Directeur du Comité de rédaction J.-Y. Artigou Comité de rédaction J.-Y. Artigou, J.-F. Aupetit, J.-P. Broustet, M. Desnos, B. lung, A. Leenhardt, C. Le Pailleur, P. Ménasché, H. Milon, J.-J. Monsuez, J. Puel, C. Rey et R. Roudaut Invité à la rédaction R. Brion Coordination J.-J. Monsuez Secrétariat de la rédaction Aline Catois ([email protected]) Rédacteur en chef technique E. Tardivel Rédacteurs-réviseurs Annie Rainelli, J.-É. Desalrne, Monique Feldstein Premier rédacteur-graphiste Sabine Meynard-Gueye Rédacteur-graphiste Muriel Lefèvre Directrice de la publicite Charlotte Moyroud-Brunissen (6848) [email protected] Assistante de la publicité Scheherazade Maissa (6906) [email protected] Directrice de la communication et des Congrès Isabelle Cazorla (6886) [email protected] Adjointe Lily-Claude Levasseur (6897) [email protected] Directeur de la publication Ph. Leduc Directeur du marketing A. Provenchère Éditions J.-B. Baillière Principal actionnaire : COPEF I.S.S.N. : 1261-694 X Impression : RAS (Villiers-Le-Bel) Commission paritaire : 0207 T 81247 Dépot légal à parution - Abonnements Renseignements : Arlette Hertig (6907) Abonnement (1 an) : 61 euros Téléphone : 01 49 60 06 61 Télécopie : 01 49 60 10 55 La S.A. << Éditions J.-B. BAILLIÈRE n, bénéfic en toute propriété des textes publiés dans ce numéro, se réserve la disposition de tous les droits de reproduction. d'adaptation et de traduction pour tous pays et par tous procédés. No 130 - 25 juin 2004 - Editorial FMC nouvelle version Le chantier de la FMC, relancé par le ministère de la Santé sous l'impulsion de J.-F. Mattei, a enfin abouti : voici la FMC de nouveau sur les rails ; le 16 novembre 2003 le Journal officiel publiait le décret créant la nouvelle structure et les trois conseils nationaux ; le 31 jan- vier, les membres de ces conseils étaient connus ; officiellement installés par le ministre le 10 février, ils commençaient à travailler en élisant leur bureau et en mettant en place le comité de coordination ; il était temps ! L'évolution est-elle importante depuis les ordonnances de 1996 ? Les len- teurs, les difficultés, les luttes intestines, et finalement les échecs de la pre- mière tentative auront-ils été profitables à l'actuelle organisation de la FMC ? Des critiques ont été formulées, les luttes de pouvoir sont encore loin d'être closes et le lobbying reste parfois préféré à la rationalité. On peut regretter la création de 3 conseils distincts pour la formation des médecins libéraux, des médecins salariés non hospitaliers et des médecins des établisse- ments publics : 3 structures parallèles comptant au total 69 membres : voilà un risque réel de divergences ou d'alourdissement des fonctionne- ments pour maintenir cohérence et coordination ! Des améliorations sont cependant perceptibles qui permettent d'être rai- sonnablement optimiste. Les acteurs de la précédente version, qui ont eu à travailler ensemble à une mission impossible, ont pu s'apprécier mutuelle- ment, et les enjeux de qualité professionnelle vont pouvoir l'emporter sur les autres considérations. Le comité de coordination sera un rouage important de cette instance per- mettant échanges, réflexion et ajustements nécessaires entre les spécifici- tés d'exercice de chaque conseil et la ligne politique générale commune, les conseils ayant pour mission essentielle d'accréditer les structures for- matrices et de définir les thèmes prioritaires. Au niveau régional, un conseil unique gère le fonctionnement de l'ensemble des structures et des actions formatrices. Les sociétés savantes représentatives des spécialités qui avaient failli être oubliées jadis sont aujourd'hui présentes ; leur importance est reconnue et leur rôle sera important à ces deux niveaux. La Fédération des spécialités médicales, créée en 1996 pour assurer la défense des sociétés savantes et leur permettre de remplir pleinement leur mission dans ces champs d'ac- tion, a mis en place des procédures pour aider les sociétés qui le souhai- tent dans les démarches d'accréditation ou le choix de projets d'action. AMC p&qw.

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Page 1: FMC nouvelle version

ARCHIVES DES MALADIES DU CCEUR ET DES VAISSEAUX PRATIQUE Publication mensuelle No 130-25juin2004

2, cité Paradis, 7501 0 Paris Téléphone : 01 55 33 68 00 Télécopie : 01 55 33 69 79

Directeur du Comité de rédaction J.-Y. Artigou

Comité de rédaction J.-Y. Artigou, J.-F. Aupetit, J.-P. Broustet, M. Desnos, B. lung, A. Leenhardt, C. Le Pailleur, P. Ménasché, H. Milon, J.-J. Monsuez, J. Puel, C. Rey et R. Roudaut

Invité à la rédaction R. Brion

Coordination J.-J. Monsuez

Secrétariat de la rédaction Aline Catois ([email protected]) Rédacteur en chef technique E. Tardivel Rédacteurs-réviseurs Annie Rainelli, J.-É. Desalrne, Monique Feldstein Premier rédacteur-graphiste Sabine Meynard-Gueye Rédacteur-graphiste Muriel Lefèvre

Directrice de la publicite Charlotte Moyroud-Brunissen (6848) [email protected] Assistante de la publicité Scheherazade Maissa (6906) [email protected]

Directrice de la communication et des Congrès Isabelle Cazorla (6886) [email protected] Adjointe Lily-Claude Levasseur (6897) [email protected]

Directeur de la publication Ph. Leduc Directeur du marketing A. Provenchère

Éditions J.-B. Baillière Principal actionnaire : COPEF I.S.S.N. : 1261-694 X Impression : RAS (Villiers-Le-Bel) Commission paritaire : 0207 T 81247 Dépot légal à parution

- Abonnements

Renseignements : Arlette Hertig (6907) Abonnement (1 an) : 61 euros

Téléphone : 01 49 60 06 61 Télécopie : 01 49 60 10 55

La S.A. << Éditions J.-B. BAILLIÈRE n, bénéfic en toute propriété des textes publiés dans ce numéro, se réserve la disposition de tous les droits de reproduction. d'adaptation et de traduction pour tous pays et par tous procédés.

No 130 - 25 juin 2004 -

Editorial FMC nouvelle version

Le chantier de la FMC, relancé par le ministère de la Santé sous l'impulsion de J.-F. Mattei, a enfin abouti : voici la FMC

de nouveau sur les rails ; le 16 novembre 2003 le Journal officiel publiait le décret créant la nouvelle structure et les trois conseils nationaux ; le 31 jan- vier, les membres de ces conseils étaient connus ; officiellement installés par le ministre le 10 février, ils commençaient à travailler en élisant leur bureau et en mettant en place le comité de coordination ; il était temps ! L'évolution est-elle importante depuis les ordonnances de 1996 ? Les len- teurs, les difficultés, les luttes intestines, et finalement les échecs de la pre- mière tentative auront-ils été profitables à l'actuelle organisation de la FMC ? Des critiques ont été formulées, les luttes de pouvoir sont encore loin d'être closes et le lobbying reste parfois préféré à la rationalité. On peut regretter la création de 3 conseils distincts pour la formation des médecins libéraux, des médecins salariés non hospitaliers et des médecins des établisse- ments publics : 3 structures parallèles comptant au total 69 membres : voilà un risque réel de divergences ou d'alourdissement des fonctionne- ments pour maintenir cohérence et coordination ! Des améliorations sont cependant perceptibles qui permettent d'être rai- sonnablement optimiste. Les acteurs de la précédente version, qui ont eu à travailler ensemble à une mission impossible, ont pu s'apprécier mutuelle- ment, et les enjeux de qualité professionnelle vont pouvoir l'emporter sur les autres considérations. Le comité de coordination sera un rouage important de cette instance per- mettant échanges, réflexion et ajustements nécessaires entre les spécifici- tés d'exercice de chaque conseil et la ligne politique générale commune, les conseils ayant pour mission essentielle d'accréditer les structures for- matrices et de définir les thèmes prioritaires. Au niveau régional, un conseil unique gère le fonctionnement de l'ensemble des structures et des actions formatrices. Les sociétés savantes représentatives des spécialités qui avaient failli être oubliées jadis sont aujourd'hui présentes ; leur importance est reconnue et leur rôle sera important à ces deux niveaux. La Fédération des spécialités médicales, créée en 1996 pour assurer la défense des sociétés savantes et leur permettre de remplir pleinement leur mission dans ces champs d'ac- tion, a mis en place des procédures pour aider les sociétés qui le souhai- tent dans les démarches d'accréditation ou le choix de projets d'action.

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Pour développer la qualité dans tous les domaines, la FSM a défini une charte de qualité pour la FMC. La disparition du spectre de sanctions suscitant des mécanismes de défense ou d'adaptation peu compatibles avec le désir de se former s'ac- compagne d'une volonté de valorisation. La reconnaissance des acquis ainsi obtenus est soulignée par le conseil national de l'Ordre qui en permet l'officialisation, mais cela n'est qu'une étape. Les organismes formateurs - le rôle des sociétés savantes sera détermi- nant - auront à assurer des formations réelles, pratiques et de haut niveau. Dans notre spécialité où les techniques sont omniprésentes, la FMC pourra ainsi s'exercer grâce aux congrès et aux sessions spécifiques dans deux directions sous l'impulsion d'une structure unique de FMC regroupant tous les représentants de la cardiologie : - la formation de pointe : les échographistes, cardiologues ou rythmo- logues interventionnels qui ont déjà reçu une formation sanctionnée par des diplômes et qui bénéficient des recommandations de notre société, pourront ainsi suivre les perfectionnements des techniques et les évolu- tions des indications validées par la SFC. Cette garantie de formation deviendra plus que jamais nécessaire pour toutes les techniques avec le développement actuel de la judiciarisation et les procédures de contrôle de plus en plus contraignantes ; - la cardiologie générale : à ces mêmes spécialistes, l'information sur I'évo- lution des connaissances et la maîtrise des pratiques de l'ensemble de la spécialité permettront de continuer d'être reconnus spécialistes en cardio- logie sans se laisser enfermer dans une hyperspécialité qui risquerait de n'être plus que l'exercice d'une technique. Les interrogations actuelles sur les actes à risque posées par diverses instances, et notamment I'Anaés, appellent de la part des sociétés des réponses pertinentes et de la part de chacun un effort de qualité et de transparence. La FMC n'est pas faite pour fournir des attestations, mais pour permettre à chacun d'améliorer la qualité de son exercice. Des évaluations suivront donc la généralisation de cette formation : auto-évaluation, évaluation des pratiques, réduction des coûts, amélioration des prises en charge ... Les critères d'évaluation sont nombreux ; ils n'ont pas tous les mêmes perfor- mances ni surtout les mêmes objectifs. Sur ce chapitre également, les sociétés auront à réfléchir vite pour proposer des solutions constructives.

Professeur Claude Guérot Hôpital européen Georges Pompidou, Paris

AMc pï&i!&j~<~ No 130 - 25 juin 2004