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Céréales : marché tendu La récolte française prête à fournir le Maroc La gélatine Cette protéine aux multiples talents Les plantes Ces potentielles mines d’emploi L’ONSSA Au cœur de la sécurité sanitaire Interview « Si nous réussissons tous ensemble à orienter le choix du consommateur vers le jus de fruit industriel, nous aurons tous gagné ! » Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 30 DH FOCUS Halal Une carte à jouer à l’export !

FOOD Magazine N°48 - Octobre 2012

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Magazine marocain B to B dédié aux professionnels du secteur agroalimentaire et distribution moderne. La seule revue 100% agroalimentaire au Maroc !

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Céréales : marché tendu La récolte française

prête à fournir le Maroc

La gélatine Cette protéine aux multiples

talents

Les plantesCes potentielles mines

d’emploi

L’ONSSAAu cœur de la sécurité sanitaire

Interview« Si nous réussissons tous ensemble

à orienter le choix du consommateur

vers le jus de fruit industriel, nous

aurons tous gagné ! »

Fodil Cherif, DirecteurGénéral de Citruma

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 30 DH

FOCUSHalal

Une carte à jouer à l’export !

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L’Interview Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 3

Si nous réussissons tous ensemble à orienter le choix du consommateur vers le jus de fruit industriel, nous aurons tous gagné !

Suite pages 20-21

Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité de la matière première, la société Citruma continue son chemin vers le succès avec sa marque phare Marrakech, tant sur le marché national qu’internatio-nal. Au terme de la haute saison 2012 et après une campagne d’affichage et de communication achar-née, Fodil Cherif se livre à nos micros.

FOOD MagazineQuelle est aujourd’hui votre lec-ture du secteur des jus de fruits au Maroc ?

Fodil CherifC’est une grande question ! Contrai-rement à ce que l’on pense, la consommation de jus de fruits au Maroc n’est pas si faible que ça. Ce qui est faible en revanche, c’est la consommation de jus de fruits industriels conditionnés et non « fait maison ». Le marché des jus indus-triels est tout petit par rapport à ce qu’il devrait être, mais il s’agit d’un secteur très dynamique et en déve-loppement perpétuel.

Quel est selon vous son avenir ?On le voit clairement. Le challenge de tous les industriels de ce secteur est de convertir le consommateur qui fabrique son propre jus de fruits en consommateur de jus conditionnés, produits beaucoup plus hygiéniques, de meilleur qualité et disponibles toute l’année. Si les industriels suivent cette voie, le secteur croîtra sans aucun doute. Aujourd’hui, mon véritable concurrent n’est pas un autre fabricant de jus mais plutôt le marché de gros, où l’on peut s’ap-provisionner en fruits et faire son

propre jus, en plus des vendeurs de jus fabriqués de façon artisanale, souvent plus chers, dans de mau-vaises conditions d’hygiène et ne subissant aucun contrôle. Si nous réussissons tous ensemble à orien-ter le choix du consommateur vers le jus de fruit industriel, nous aurons tous gagné !

Comment vous positionnez-vous face à la concurrence, vis-à-vis des fabricants locaux d’une part, et des produits importés d’autre part ?Nous avons l’honneur d’avoir dans notre portefeuille Marrakech, la mar-que la plus ancienne sur le marché des jus, caractérisée par une très forte notoriété et une grande image de qualité. Notre travail au quotidien consiste à tenter d’être à la hauteur de cette image. Raison pour laquelle nous ne négocions jamais la qualité. Quand je suis arrivé dans ce secteur en 2007, les marques étrangères de jus de fruit détenaient une très grande part de marché, alors que les produits marocains étaient en marge. Actuellement et avec notre arrivée, les produits marocains sont tout à fait comparables à leurs rivaux importés, si ce n’est meilleurs, et ce en faisant allusion à l’ensemble des marques marocaines et pas seule-

ment Marrakech. De fait, on assiste à une baisse du poids des marques importées, sauf en contrebande qui reste relativement active. Par ailleurs, le positionnement de Marra-kech est la qualité et la naturalité en garantissant le meilleur jus d’orange qui existe !

Justement ! Vieille de 26 ans, que vous apporte réellement la no-toriété de la marque Marrakech aujourd’hui ?Dans notre gamme de jus de fruit, le produit le moins cher coute 11 DH. Par rapport à la consommation marocaine, on est presque dans une catégorie de luxe. Et puisque « luxe »rime avec « marque », nous opérons dans un marché où la marque est très importante. Le citoyen marocain qui a les moyens d’accéder à ce type de produit se soucie de ce qu’il achète ! Notre pur jus est ce qui se rapproche le plus d’un produit fait chez soi. Le consommateur nous considère ainsi comme une marque sérieuse. Si nous ne l’avions pas, il nous aurait fallu beaucoup investir en marketing pour atteindre ce ni-veau, et ce sont des investissements colossaux.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) démarrait ses activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du consommateur. Retour sur l’histoire, le rôle et les activités de cet établissement.

L’ONSSAAu cœur de la sécurité sanitaire

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HalalUne carte à jouer à l’export !

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

La gélatine Cette protéine aux multiples talents La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux produits. Par ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère aux produits alimentaires, cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des consommateurs.

Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales et de la filière céréalière française sur les marchés à l’export, a organisé « Les rencontres franco-marocaines des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et sur les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.

Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler le vide réglementaire qui entoure les exigences des produits Halal, et suscite déjà l’intérêt des opérateurs agroalimentaires marocains. Il est en effet temps de s’intéresser de plus près à ce marché en plein boom à l’échelle planétaire.

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Céréales : marché tendu La récolte française prête à répondre aux besoins du Maroc

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L’INTERVIEW3 Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc16 Monde18 Tableau de bord19 Veille réglementaire

SALON24 CFIA Maroc 201227 Expo Halal International

PROCESS44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs46 Logistique export

QUALITE48 Environnement : Valorisation des déchets gras

MARCHES50 Produit : Plantes aromatiques et médicinales52 Produit : Fiche marché54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées58 Nutrition

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

59 Petites annonces65 Bulletin d’abonnement

EditoN° 48 • 15 Octobre / 15 Novembre 2012

Le Halal, un marché mondial porteur

Les opérateurs de l’industrie agroalimentaire ont rendez-vous du 21 au 25 octobre avec un des plus grands salons mondiaux de leur secteur d’activités, à savoir le SIAL Paris. C’est pour eux l’occasion incontournable de faire le plein d’idées et de connaître les nouvelles tendances du mar-ché. C’est aussi l’opportunité de se faire connaî-tre et d’établir des contacts avec les acheteurs venus du monde entier.Fidèle à sa mission première, FOOD Magazine emmènera ses lecteurs faire une visite sur les lieux grâce à ses envoyés spéciaux et, pour ceux qui n’exposeront pas, distribuera gratuite-ment 1.000 exemplaires aux visiteurs pour faire connaître le marché marocain, ses opérateurs et ses opportunités.Et en parlant d’opportunité, il faut saluer les orga-nisateurs du 1er salon Expo Halal International qui s’est tenu à Meknès mi-septembre. Car, bien que le Maroc soit importateur net de produits alimen-taires, cette manifestation a eu le mérite d’éclai-rer les opérateurs sur les opportunités qu’offre le label Halal sur les marchés export, surtout que nous disposons dorénavant d’une norme maro-caine propre tout ce qu’il y a de plus officiel. Le dossier du mois que nous consacrons à l’Export Halal permettra aux lecteurs de se faire une idée sur ce marché estimé à plus de 660 milliards US$. Bien utilisé, le label Halal permettra de réé-quilibrer quelque peu les rapports de force entre les industriels marocains et leurs concurrents étrangers.Car, malgré les contraintes d’une fiscalité inadap-tée et d’un approvisionnement difficile, l’industrie agroalimentaire au Maroc reste dynamique. C’est d’ailleurs le sentiment qui prédomine chez une majorité d’exposants au CFIA, qui s’est tenu du 25 au 27 septembre à Casablanca. En dépit de la crise, beaucoup de projets sortent des cartons et les opérateurs font la part belle à l’innovation, dont nous nous faisons les échos régulièrement sur nos pages d’actualités et nouveaux produits.

Adel AMOR

Directeur de publication

Page 6: FOOD Magazine N°48 - Octobre 2012

Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

[email protected]

Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

[email protected]

StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

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Directeur de publicationAdel AMOR

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Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

[email protected] EL HASSOUNI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroLinda BELABEDDriss HERRATI

Hicham HOUDAIFA

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

PublicitéMostafa BEN CHARFA

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

[email protected] LE NAOUR

Gsm : +212 661 49 97 [email protected]

Amal ZINIA BERRADADirect : +212 522 54 47 23

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20 000

Tél. : +212 522 54 47 27Fax : +212 522 44 14 05

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Silvestri MediaL'info et + …

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Nos AnnonceursBrasseries du Maroc ..........................................................7Charcuterie Miami ...........................................................33Comaner ........................................................................... 25Crédit Agricole .....................................................................2Dari Couspate ..................................................................68Ebertec .............................................................................. 57Emballage .........................................................................45Foods & Goods ..........................................................22, 23Fruit Logistica ......................................................................9Halal Expo Chili ................................................................43

Ipsen .................................................................................. 31Isolab .................................................................................63Kane ya makane ..............................................................39Kerix...................................................................................35Mc Donald’s ...................................................................... 67Qualimag .......................................................................... 15Schneider Electric ............................................................ 13SIAL Paris ......................................................................... 37Sirha ...................................................................................11Wild .....................................................................................17

• SalonsElec expo, EneR Event et Tronica Expo 2012 (Casablanca, Maroc)17 au 20 octobre 20127ème salon international de l’électricité, de l’éclairage, de l’électrotechnique et de l’automation industrielle.

SIAL 2012 (Paris, France)21 au 25 octobre 2012Salon international de l’agroalimentaire et de l’inno-vation.

IPA 2012 (Paris, France)21 au 25 octobre 201223ème édition tenue parallèle-ment au Sial Paris. Rendez-vous européen des technolo-gies alimentaires.

Salone del Gusto et Terra Madre (Turin, Italie)25 au 29 octobre 2012Evénement biennal mettant en lumière la diversité des aliments du monde entier.

Maghreb Food Exhibition (MAFEX) (Casablanca, Maroc)31 octobre au 2 novembre 20121ère édition dédiée aux fournisseurs et acheteurs de produits alimentaires au Maroc et en Afrique.

Salon du Chocolat 2012 (Paris, France)31 octobre au 4 novembre 201218ème édition.

E-Commerce Expo (Casablanca, Maroc)1er au 3 novembre 2012

Emballage 2012 (Paris, France)19 au 22 novembre 2012Tenu conjointement avec le salon Manutention, le salon parisien Emballage est un salon généraliste qui propose une offre riche et complète allant de la matière première au produit fini, en passant par les machines de transformation et de conditionnement. Avec plus de 1300 exposants, la 40ème édition promet davantage de nouveautés : un plateau Emballage TV plus interactif, des expositions inédites consacrées au packaging, des conférences exclusives...

2ème édition du salon destiné aux acteurs nationaux et inter-nationaux du e-commerce.

International PackTech India (Mumbaï, Inde)6 au 8 novembre 20127ème édition du salon et de la conférence sur le process, le packaging et l’impression.

Salon International du Vin et des Spiritueux de Hong Kong (Hong Kong, Chine)8 au 10 novembre 20125ème édition du salon annuel des vins et spiritueux sur le marché asiatique.

Brau Beviale 2012 (Nuremberg, Allemagne)13 au 15 novembre 2012Salon européen des industries de la boisson, bières et boissons sans alcool.

• FormationsJournée Technique de l’Industrie Céréalière (JTIC) (Reims, France)17 et 18 octobre 201263ème édition organisée par l’As-sociation des Ecoles des Métiers des Industries Céréalières.

Formations organisées par Eurofins Certification• Nouvelle version BRC v6 : s’adapter aux exigences des distributeurs anglo-saxons (Paris, France) :- 18 octobre 2012 : perfectionne-ment et changement par rapport à la v5 - 13 et 14 novembre : Module complet• ISO 22000 : mise à jour des connaissances, clés de compré-hension et éléments –clefs pour l’optimisation (Paris, France) :- 18 et 19 octobre 2012

• Conférences 3ème Conférence mondiale sur le fret ferroviaire (Tanger, Maroc) 17 au 19 octobre 2012Conférence portant sur les dé-marches visant à optimiser le rôle du rail et les synergies dévelop-pées avec les autres acteurs du transport et de la logistique.

8ème Réunion Annuelle SFA 2012 (Paris, France)25 octobre 2012Etat des Lieux du Marché des Compléments Alimentaires.

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FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 8

L’Actu

• CosumarAu 1er semestre 2012, le chiffre d’affaires consolidé de Cosumar a progressé de 1,9% par rapport à la même période en 2011, atteignant 3,033 milliards de Dhs. Cependant, des conditions climatiques défavorables et la hausse des coûts énergé-tiques, entre autres, ont im-pacté négativement d’autres indicateurs, notamment le résultat net part du Groupe qui recule de 28%. Malgré les moins bons résultats des filiales sucrières, Cosumar annonce continuer à soutenir les agriculteurs sinistrés. La baisse d’activité constatée sera également atténuée par une amélioration des rende-ments des usines et le projet d’extension et de modernisa-tion de la raffinerie.

• BIML’enseigne turque de hard-discount a atteint le chiffre symbolique de 100 points de vente au Maroc en septem-bre 2012. Rappelons qu’elle n’en comptait que 44 à fin 2010 et que son objectif initial est d’opérer sur 400 supérettes d’ici 2015.

• Plan Maroc VertLe 7 septembre dernier, Nizar Baraka, Ministre de l’Economie et des Finan-ces, et Amani Abou Zeid, Représentante Résidente de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Maroc, ont signé un accord de prêt entre le Maroc et la BAD pour un montant de 105 millions € et destiné au financement du programme d’appui au Plan Maroc Vert. Ce programme a pour objec-tif d’améliorer la production agricole et la préservation des ressources en eau.

Nürnberg MesseGrowing Markets représentant officiel au Maroc

Agence basée à Rabat et spécialisée dans le mar-keting, la communication et l’événementiel au-delà des frontières, Growing Markets a annoncé le 26 septembre dernier qu’elle était désormais le repré-sentant officiel du salon de Nuremberg (Allema-gne) au Maroc. Nürnberg Messe est l’un des 20 plus importants organisateurs de salons professionnels au monde et figure dans le top 10 européen, avec notamment, dans le secteur alimentaire, BioFach, Brau Beviale, FachPack ou encore Chillventa. Au total, Nürnberg Messe organise 120 manifestations annuelles, dont 45 à l’étranger (Amériques, Russie, Asie, Emirats Arabes Unis).A cette occasion, Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne au Maroc, a rappelé le solide partenariat qui unit les deux pays et la présence de plus en plus visible du Maroc sur les salons allemands. Un point important lorsque l’on sait que « deux tiers des salons leaders au monde par secteur d’activité respectif se déroulent en Allemagne », déclare M. Witter. De son côté, Stefanie Sohm, Directrice de Growing Markets, a annoncé la participation officielle du Maroc à l’édition 2013 de BioFach, salon de l’alimentation biologique. Rappelons que l’Allemagne est le premier marché bio d’Europe.

Dari CouspateChiffre d’affaires en nette progression

Malgré le contexte difficile, Dari Couspate vient d’annon-cer des résultats en progres-sion pour le 1er semestre 2012. Son chiffre d’affaires atteint ainsi 188,33 millions de Dirhams, soit +28% par rapport à la même période en 2011. Le résultat d’exploi-tation progresse de 25% et le résultat net de 24%. Selon l’entreprise, ces bons résultats s’expliquent par la poursuite d’une dynamique commerciale soutenue par une communica-tion ciblée, une répercussion de la hausse des matières premières subie en 2011 sur les prix de vente 2012, ainsi que le développement et la conquête de nouveaux mar-chés à l’export.Une stratégie que Dari Cous-pate compte bien poursuivre, notamment via l’extension de ses capacités de produc-tion – une nouvelle ligne sera installée début 2013 – et l’amélioration de sa supply chain avec une nouvelle plate-forme logistique opérationnelle d’ici la fin de cette année.

Kool FoodUne nouvelle ligne et un showroom

Le confiseur Kool Food, fruit d’un partenariat maroco-turc entre Anas Lahlou et Halil Ölcücüer, a inauguré le 28 sep-tembre 2012 son showroom com-mercial, situé sur le site de son usine

casablancaise. Ce showroom, intégré sur un plateau de 78 m2 comprenant également un espace bureaux, permettra à l’équi-pe commerciale (marché national et export) de recevoir ses clients en mettant à disposition toute la gamme des produits de Kool Food. La décoration du showroom reprend les codes du stand de Kool Food au salon GIDA 2012 (Istanbul), l’objectif étant de présenter une charte graphique uniforme entre l’usine marocaine et la présence commerciale à l’international.Cette journée a également été l’occasion de visiter le nouvel atelier, dédié à la fabrication de barres chocolatées avec 3 lignes de production. Cette extension, opérationnelle depuis mi-septembre, ainsi que la refonte globale de l’unité, a permis de faire passer la capacité de production de 150 T à 480 T par mois.

KoutoubiaLancement de la Fondation Tahar

Le fondateur et PDG de Koutoubia Holding, Tahar Bimezzagh, vient de créer une nouvelle association cari-tative portant son prénom. La Fondation Tahar, lancée le 29 septembre 2012, aura pour rôle d’aider les personnes les plus démunies sur l’ensemble du pays. Au programme :lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme, soutien à l’éducation, promotion des valeurs de solidarité, etc. La Fondation a d’ailleurs pour devise « l’homme comme outil et comme objectif de développement ».

• Stefanie Sohm, Directrice de Growing Markets.

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FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 9

Maroc

ElcowaUne filiale marocaine

Fabricant et distributeur spé-cialisé dans les domaines de l’électrostatique, de la séparation magnétique et de la détection de métal, la société française Elcowa vient d’implanter une filiale au Maroc, Elcowa Industrie. Il s’agit de la première filiale africaine pour cette entreprise, déjà présente dans d’autres pays européens. « Nous travaillons beaucoup avec le Maghreb, notamment le Maroc. Etant donné que nous sommes fournis-seur de matériel, mais aussi et de plus en plus de service, nous avons souhaité nous installer sur place afin de mieux répondre aux besoins de nos clients », déclare Alain Marchal, Gérant de Elcowa Industrie. Une façon également de transférer le savoir-faire de l’entreprise au niveau local, face aux exigences croissantes en termes de qualité dans l’agro-industrie. Les pro-

duits d’Elcowa sont d’ailleurs destinés à 80% à l’agroalimen-taire : filtres magné-tiques, détecteurs de métaux, machines de pesage, dépous-siérage et élimination des charges élec-trostatiques, instru-mentation.

Lutte contre la Pêche IlliciteLe Maroc en tête des pays tiers exportateurs vers l’UE

Des consultants euro-péens, mandatés par l’UE dans le cadre de l’assis-tance technique aux pays

tiers dans l’application du Régime de Certification des Captures (règlement CE 1005-2008 en vigueur depuis janvier 2010), ont évalué 51 pays, dont le Maroc, sur « le régime de certification afin d´identifier les faiblesses/lacunes dans la certification des captures et dans le processus de contrôle, et faire des recom-mandations auprès des autorités pour les aider à améliorer leur système. » Du 10 au 20 septembre derniers, ils ont visité les ports d’Agadir et de Laâyoune ainsi que le point de débarque-ment autorisé de Tifnit, assistant à des opérations de déchar-gement de la première vente de poisson au niveau des quais et halles/CAPI. Ils ont également visité des usines de transforma-tion, traitement et conditionnement des produits de la pêche.Lors du séminaire de clôture, le 20 septembre, ces experts ont rendu leurs conclusions, plaçant le Maroc en tête des pays audités et soulignant que « le Maroc a mis en place un sys-tème de traçabilité unique et exemplaire. » Pour aller plus loin, l’Union Européenne pourra ensuite aider le Maroc pour la mise en place d’un envoi électronique des certificats de capture.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 10

• UnimerGrâce notamment à la re-prise des débarquements de sardines et d’anchois, Uni-mer a vu son chiffre d’affai-res progresser de 31% au 30 juin 2012 par rapport au 30 juin 2011, se portant à près de 272 millions Dhs. Quant au résultat d’exploitation, il est en hausse de 72%.

• Agro-industrieLa profession lancera très prochainement le proces-sus de négociations pour la finalisation d’un contrat-programme dédié au secteur agro-industriel marocain. Il devrait être signé en 2013.

• Aswak AssalamNos confrères de La Vie Eco ont révélé que 30% de l’enseigne de distribution Aswak Assalam seraient sur le point d’être cédés par Ynna Holding à un groupe saoudien, Bin Dawood. Ce dernier est un opérateur majeur de la grande distri-bution dans son pays. Cette opération permettrait de donner un nouveau souffle à Aswak Assalam, dont la part de marché n’atteint que 8% actuellement avec une douzaine d’hypermarchés.

• Aïd al-AdhaEn dépit d’une saison agricole caractérisée par la hausse des prix d’aliments de bétail, les éleveurs et les professionnels du secteur seront en mesure de satis-faire la demande prévue. L’offre prévue en ovins et ca-prins pour l’Aïd al-Adha est ainsi estimée à 7,5 millions de têtes pour une demande d’environ 5,2 millions de têtes. La production de viande ovine a augmenté de 2% cette année, soit environ 450.000 tonnes en 2012.

Fromagerie des DoukkalaCœur de Lait et Carré Crème relancés

Fromagerie des Douk-kala vient de procéder au relancement de deux de ses produits phares. Ainsi, le fromage fondu Cœur de Lait est relancé avec une nouvelle recette, plus fondante en bou-che et plus riche en éléments nutritionnels. Le fromage en triangle bénéficie également d’une identité visuelle remise au goût du jour. Une cam-pagne de communication accompagne ce lancement et signe la reprise de parole de la marque depuis 2008. Quant à Carré Crème, il revient également sur les écrans avec une campagne télévisée décalée, ainsi qu’un « nouveau concept d’affiches urbaines représentant davan-tage le registre funny de la marque », indique-t-on chez Fromagerie des Doukkala.

OGMLe Ministère rassure

Suite à l’étude réalisée par des chercheurs français sur le danger de la consommation de maïs OGM (Organisme Génétiquement Modifié) et au buzz médiatique qui a suivi, le Ministère de l’Agriculture et la Pêche Maritime a précisé que les aliments transgéniques sont interdits à la consommation humaine au Maroc, en vertu du principe de précaution. Dans

ce sens, les produits importés doivent être exempts d’OGM et aucun OGM n’est cultivé sur les terres marocaines. Quant à l’alimentation du bétail, « les variétés de maïs transgénique ciblées par l’étude française ne sont pas autorisées au Ma-roc même pour des fins d’alimentation animale », précise le communiqué officiel. Rappelons que les travaux de recherche mettant en cause les OGM sont en cours de vérification par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments.

BranomaRetrait de la Bourse

La société des Brasseries du Maroc, actionnaire majoritaire (90,8%) de Branoma, a déposé le 20 septembre 2012 un projet d’offre publique de retrait visant les actions Branoma, auprès du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CVDM). Ce projet d’offre publique de retrait porte sur les actions Branoma constituant le flottant en bourse, soit 46.001 actions. A l’issue de cette offre, Branoma a l’intention de demander sa radiation de la Bourse de Casablanca. Le CDVM a considéré cette demande recevable et la cotation des titres Branoma est suspendue depuis le 25 septembre.La décision de retirer l’action se justifie par trois raisons. Les Conseils d’Administration de Bras-series du Maroc et de Branoma considèrent d’une part, que la cotation en bourse ne répond pas à un besoin stratégique de la société et de son actionnaire majoritaire, lui-même coté en bourse, et d’autre part que l’action souffre d’un manque de liquidité et de visibilité. Enfin, le flottant est faible (9,2%).

LégionellesUn label signé Wessling

La filiale marocaine de Wessling a mis au point un nouveau label de certification pour la lutte contre la légionel-lose. Les professionnels désireux de promouvoir leur établisse-ment par cette certification doivent se tenir à un cahier de charges. Si les résultats des analyses sont positifs, le Label Wessling leur est remis, assurant : une évaluation des risques, la mise en place d’un protocole de prévention et la conduite d’analyses périodiques « anti légionellose » au sein de leur structure. Destinée principa-lement aux établissements à haute affluence (établissements de santé et touristiques, maison de retraite, logements sociaux), le Label Wessling peut également susciter l’intérêt des industriels de l’agroalimentaire, soucieux d’assurer une qualité optimale de l’eau et de l’environnement. Pour information, la bactérie Legionella pneumophilia se propage dans les réseaux d’air conditionné et les canalisations d’eau, occasionnant une affection pulmonaire mortelle.

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Maroc

Grand Prix Hassan IIAppel à candidature

Le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime organise la 8ème édition du Grand Prix Hassan II pour l’invention et la recherche dans le domaine agricole, au titre de l’année 2013. L’éligibilité concerne tous les Marocains résidants au Maroc et à l’étranger ainsi que les chercheurs et étudiants étrangers installés au Maroc. Les candidats intéressés peuvent retirer le formulaire de candidature auprès de la Direction de l’Enseigne-ment, de la Formation et de la Recherche ou le télécharger sur le site : www.agriculture.gov.ma.

MéditerranéeRéunion des Ministres de l’Agriculture

Organisation intergouver-nementale cinquantenaire composée de 13 Etats du bassin méditerranéen (dont le Maroc), le CIHEAM (Centre International pour les Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes) a organisé du 26 au 28 septembre 2012 à Malte la 9ème réunion des Minis-tres de l’agriculture, des pêches et de l’alimentation des pays membres, sous le thème « la sécurité alimentaire et la volatilité des prix ». Aziz Akhannouch y a pris part pour le Maroc. Les Mi-nistres ont présenté à cette occasion leurs politiques agricoles et discuté des solutions pour faire face aux défis de la sécurité alimentaire et de la flambée des prix.Dans le cadre de son intervention, Aziz Akhannouch a indiqué que « le thème choisi pour cette rencontre nous rappelle que l’agriculture, qui a fait l’histoire et la mémoire de la Méditerranée, plus que tout autre endroit au monde, est aujourd’hui l’avenir de cette région et de ses pays riverains. L’agriculture et l’alimentation doivent rester, comme depuis les premiers temps de l’histoire, des priorités stratégiques. » Il a également appelé à une meilleure utilisation et protection des espaces agricoles, notamment vis-à-vis des productions non alimentaires comme les biocarburants.En marge de ces travaux, Aziz Akhannouch a également pris part à plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec le Ministre espagnol, discutant ainsi des différentes pistes de coopération entre les deux pays en matière d’agriculture et de pêche. Avec son homologue français, M. Akhannouch a évoqué les moyens de renforcer encore le soutien de la France au Plan Maroc Vert à travers l’AFD (Agence Française de Développe-ment). Un accord a été trouvé sur une coopération étroite dans le secteur de la formation aux métiers de l’agriculture, notam-ment via des échanges de professeurs et d’étudiants.Pour finir, Aziz Akhannouch et Dacian Ciolos, Commissaire européen à l’Agriculture, se sont félicités de l’entrée en vigueur le 1er octobre du nouvel accord agricole de libre échange entre le Maroc et l’UE, qualifié de « tournant important dans les relations entre les deux pays. » Rappelons également que les deux partenaires négocieront prochainement la reconnaissance mutuelle des indications géographiques. Une coopération dans le domaine du développement rural, pour lequel l’UE réserve un ambitieux programme, a enfin été évoquée.

• Aziz Akhannouch et ses homologues des pays membres du CIHEAM.

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FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 12

L’Actu

• Label’VieAvec 47 points de vente et plus de 112.000 m2 de sur-faces de vente au 30 juin 2012, l’enseigne Label’Vie a signé pour cette période un chiffre d’affaires de 2,7 milliards Dhs, en progres-sion de 5% par rapport aux 6 premiers mois de 2011. De bons résultats qui s’ex-pliquent notamment par les bonnes performances des points de vente et le lance-ment réussi du concept « Hyper cash » : le Car-refour Maxi d’Aïn Sebâa a ainsi augmenté ses volumes d’activité de 42%. Outre 4 points de vente supplémentaires d’ici la fin de l’année, le groupe en-tend poursuivre la conver-sion des magasins Metro suite au succès du pilote Carrefour Maxi.

iPhytoNominé pour le Global New Media Award

L’application mobile marocai-ne iPhyto, créée par Agridata Consulting, a été sélectionnée pour le « World Summit Award Mobile », parmi les meilleures applications du monde. Rap-pelons qu’iPhyto a remporté le prix du meilleur projet d’in-vention lors du SIAM en avril dernier. iPhyto est un index phytosanitaire de recherche intuitive selon différents critè-res : culture, ennemi, catégo-rie, société, matière active. Les informations techniques sur les pesticides y sont mises à jour en temps réel.

Solid’ExchangeUne première analyse

Rappelons-le, le programme Solid’Exchange, lancé le 26 janvier 2012 à El Jadida, est une initiative académico-professionnelle marocco-belge, desti-née au coaching d’une vingtaine de coopératives marocaines afin de pro-mouvoir leurs produits sur le marché belge. Le 26 septembre dernier, les organisateurs de ce programme se sont réunis pour un premier diagnostic restituant le travail effectué jusqu’à maintenant sur différents volets (qualité, financement et gestion commerciale), et pour dévoiler les fruits de cette première étape, avant la signature de contrats prévue en décembre. Cette première phase a été marquée par un stage de 3 semaines en Belgique, effectué par des étudiants marocains encadrés par leurs professeurs. Ce stage, ayant pour but de faire connaître les produits ma-rocains en Belgique, a permis aux étudiants d’identifier des clients potentiels, de déceler les aspects de commercialisation et de lo-gistique à travers la visite des grandes surfaces, des ports et des site de manutentionnaires, et de mener une campagne marketing afin de trouver des pistes pour l’exportation des produits des coopératives marocaines à l’étranger. Le développement des produits de terroir a été également au centre de cette initiative à laquelle l’Agence de Développement Agricole (ADA), à travers sa Direction de développement des produits de terroir créée il y a 8 mois, participe. Le rôle de l’ADA consiste à travailler avec ces coopératives et à fournir des efforts auprès d’elles afin d’améliorer leur produits pour les rendre exportables. Les actions menées consistent à assurer la mise à niveau des acteurs de ce secteur, grâce à des projets de développement qui recouvrent, entre autres, la labellisa-tion de certains produits de terroir (câpres de Safi, figues, etc.), la construction et la mise à niveau des stations de conditionnement, la constitution de plateformes de commercialisation, l’amélioration génétique, etc. Cette journée a été aussi l’occasion de fournir aux coopératives conseils et recommandations nécessaires afin de répondre aux conditions de commercialisation et d’exportation. En effet, les difficultés résident notamment sur le flux d’approvisionnement des produits qui doivent, de plus, être vendables. Par ailleurs, selon une analyse SWOT Alimentaire, les coopératives agroalimentaires tirent leur force de la qualité de leurs produits, de la diversité et du respect des normes, notamment celles relatives au bio et aux bonnes pratiques d’hygiène qui sont de plus en plus respectées. Par contre, le secteur comporte encore quelques faiblesses qui résident essentiellement dans l’étiquetage et l’emballage de ces produits, le processus de valorisation, la méconnaissance des prix, le manque de visibilité, notamment pour des produits en vogue tels que la stévia et les figues.

• L’équipe de Solid’Exchange accompagnée des représen-tants de l’ADA, du Consul Général de Belgique à Casablan-ca et du Conseiller à l’Ambassade du Royaume de Belgique.

QualimagJournée Portes Ouvertes Le 2 octobre dernier, le groupe Labomag a accueilli dans ses locaux une vingtaine d’opérateurs du secteur agroa-limentaire, à l’occasion d’une Journée Portes Ouvertes organisée par son unité Qualimag. La matinée a débuté par une présentation du groupe et un rappel de son historique, assurés respectivement par Mathieu et Jean-Marie Coquant, Directeur de Qualimag et Directeur Général de Labomag. Dédiée à l’étiquetage des produits alimentaires, la première intervention a permis de faire un tour d’horizon sur les men-tions obligatoires et facultatives de l’étiquetage informatif, sur les différences entre les valeurs nutritionnelles « type I » et « type II » de l’étiquetage nutritionnel, et sur les conditions que doivent remplir les allégations. Menée à bien par Kenza Alouane, Ingénieur en hygiène et sécurité des aliments chez Qualimag, cette présentation a particulièrement soulevé le débat sur la quantité d’informations imposée aux produits, destinés à l’export notamment, et du profit que peut en tirer le consommateur. Pour sa part, Mina Fadlaoui, Responsa-ble du Laboratoire de Microbiologie chez Labomag, a mis l’accent sur le degré de responsabilité des industriels dans la mise au point de systèmes d’autocontrôle et du rôle du labo-ratoire interne, outil désormais incontournable pour les ana-lyses de routine. Dans ce sens, le groupe Labomag met à la disposition des industriels son service d’accompagnement pour les entreprises désireuses de disposer d’un laboratoire interne de contrôle microbiologique.

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Maroc

Séminaire sur l’emballageRetour sur l’évènement

C’est à l’initiative de la Chambre de Commerce Belgo Luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) qu’a été organisé, le 20 septembre 2012, un séminaire intitulé : « l’emballage : vecteur de communica-tion et tremplin à l’exportation ». Inaugurée par Alain Van Gucht, Consul Général de Belgique à Ca-sablanca et Lucien Leuwenkroon, Président de la CCBLM, la journée a démarré par des constats en chiffres : 70% des achats se font en magasin ; 7 millions de tonnes de déchets ménagers sont produits annuellement au Maroc. Des données qui mettent en exergue l’importance à accorder à l’emballage tout au long de son cycle de vie. « Le Maroc doit se doter des moyens nécessaires pour trouver une solution aux déchets. L’Etat n’est pas seul concerné, il faut trouver une autre approche », déclare Edwin Sluismans, Conseiller de la CCBLM et Directeur Général de Greenberry. « Détenant une part de 12% des exportations marocaines en 2010, les pro-duits alimentaires ont généré à l’export un CA non négligeable dépassant les 1,5 milliard d’euros », souligne Marleen Calcoen, Directrice de l’Institut Belge de l’Emballage (IBE). Ce fut donc l’occasion de partager l’expérience de cet établissement privé en tant qu’opérateur de normalisation dans le domaine de l’emballage, de centre de formation et d’information et de laboratoire accrédité, en misant sur les exigences européennes en matière d’emballage de denrées alimentaires et sur la conduite des tests de migration. « Nous testons les emballages dans les pires conditions de température et de durée, en faisant appel à des simulants de denrées alimentaires », affirme Mme Calcoen. Pour sa part, Hugues de Mon-terno, DG de Com2market, a exposé les clés de la réussite dans le lancement d’un produit moyennant le design packa-ging, en rappelant que l’emballage offre 365 jours de publicité gratuite /an ! Si la distribution moderne – représentant près de 20% des circuits de distribution au Maroc - a révolutionné le design pack, sa croissance accrue ne laissera point le choix aux entreprises marocaines qui souhaitent rester compétitives. Certaines ont déjà fait le pas. La question s’est ensuite tournée vers le comportement de l’emballage après son utilisation, d’où l’intérêt d’une analyse de cycle de vie (ACV) intelligente et d’un choix d’em-ballage réfléchi, car « le terme « éco » est lié à une réduction significative des principaux impacts environnementaux d’un produit liés à son ACV », précise Philippe Michon, DG de Alternative Plas-tics. Animé par l’IBE et l’EACCE, l’atelier « emballage à l’export » s’est penché sur les conditions d’export des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes frais. Enfin, la recyclabilité a fait l’objet du dernier atelier, relatant notam-ment l’expérience de Fost plus, véritable réussite dans le domaine des collectes sélectives, du tri et du recyclage des déchets d’emballages ménagers en Belgique. De fait, les groupes agroa-limentaires marocains sont appelés à instaurer un programme de collecte, de tri et de recyclage des déchets, sous l’impulsion d’une obligation d’atteindre un taux de recyclage donné à échéance.

• Marleen Calcoen, DG de l’IBE et Lucien Leuwenkroon, Président de la CCBLM.

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FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 14

L’Actu

L’accord de l’OMC relatif à l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) a fait l’objet, les 18 et 19 septembre 2012 à Rabat, d’un atelier national organisé par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), avec l’appui de la Coopération Technique Belge.

Accord SPSAtelier national de formation

Siham HAMDI

Cet atelier, animé par Dr Ro-landa Alcala, Expert au sein du Comité SPS de l’OMC, et Dr Hamid LACHHAB,

Chef de la Division de la Régle-mentation et de la Normalisation de l’ONSSA a porté sur les principes de l’Accord SPS, sur les droits et les obligations des pays membres de cet accord, ainsi que sur les contraintes commerciales. Outre la mise en avant de ces enjeux, cet atelier a été l’occa-sion de former les cadres marocains sur le contenu de l’accord, et de sen-sibiliser les opérateurs économiques à l’importance du respect des exigen-ces sanitaires et phytosanitaires dans le commerce international. Le point sur les mesures SPSL’Accord SPS est entré en vigueur le 1er janvier 1995, lors de la créa-tion de l’Organisation Mondiale du Commerce à Marrakech. Cet accord, qui se présente sous forme d’un document comportant 14 articles et trois annexes, vise l’application des mesures SPS, qui sont des réglemen-tations destinées à protéger la santé des personnes et des animaux et à préserver les végétaux ou le territoire d’un pays, contre les risques d’origine

alimentaire ou ceux qui peuvent être dus à des parasites ou des mala-dies d’origine végétale ou animale. L’Accord SPS est mis en œuvre par le Comité SPS de l’OMC, qui veille également sur l’examen de son fonctionnement et sur la surveillance de l’utilisa-tion des normes inter-

nationales. Par ailleurs, le Comité SPS préconise de conjuguer les efforts du Codex Alimentarius, de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et de la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) sur des questions transversales.L’accord vise ainsi l’établissement d’un cadre multilatéral de règles pour les pays membres de l’OMC afin d’orienter l’élaboration, l’adoption et l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires, et réduire ainsi au minimum leurs effets négatifs sur le commerce international. D’autre part, il permet aux pays d’établir leurs propres normes, sur un fondement scientifique, sans toutefois entraîner de discrimination arbitraire ou injusti-fiable entre les pays où existent des conditions identiques ou similaires.

Le Maroc vis-à-vis de l’Accord SPSL’Accord SPS a été ratifié par le Ma-roc lors de la signature des accords de l’OMC à Marrakech en avril 1994. Depuis, le Royaume a pris toutes les mesures pour se conformer aux dispositions de cet accord, en dési-gnant notamment l’ONSSA en tant qu’autorité nationale chargée de la

mise en œuvre de l’Accord SPS et en tant que point national d’information sur les questions SPS, présidé par Dr Hamid Lachhab. D’autre part, outre la notification des mesures SPS, il y a lieu de citer la publication au Bulletin Officiel des textes législatifs et régle-mentaires portant sur ces mesures. Le Maroc fait partie des 13 premiers pays qui ont utilisé le système électro-nique de notifications des mesures SPS à l’OMC. Il est le premier pays africain et arabe utilisant ce système. Au niveau national, le renforcement des capacités en matière de sécurité sanitaire des produits alimentaires, de santé animale et de préservation des végétaux vise également la promotion des échanges ou encore la réalisa-tion d’autres objectifs nationaux. En outre, les préoccupations du Maroc ne sont pas moins importantes quant à la santé animale, notamment dans le secteur de l’élevage qui occupe une place prépondérante dans l’économie nationale et qui bénéficie d’une straté-gie nationale en matière de santé ani-male, ou encore dans les contraintes techniques et financières à la mise en œuvre du volet des mesures phytosa-nitaires dans le cadre des accords de libre échangé contractés par le Maroc avec l’UE, l’USA ou en cours avec le Canada. Rappelons aussi que l’un des problèmes commerciaux spécifiques soulevés par le Maroc est celui des mesures concernant l’appellation des conserves de sardines, ayant fait le sujet d’un règlement pris par le Brésil. Un problème dont la solution a été résolue avec l’adoption, par le Comité Codex des produits de la pêche, d’une norme sur les modalités d’inclusion des nouvelles espèces de sardine.

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Maroc

R&D MarocRemise des trophées

A l’issue de la tenue de son Assemblée Géné-rale le 18 Septembre 2012 à Casablanca, l’Association Marocaine pour la Recherche et le Développement R&D Maroc a organisé une cérémonie pour la remise des prix de la 7ème édition du concours national de l’innovation, de la recherche-développement et de la technologie. Visant à identifier et primer les meilleurs travaux de recherche, d’innovation et de développement technologique réalisés au niveau national, ce concours biennal permet de contribuer à reconnaître et récompenser les talents, promouvoir l’innovation, la recherche-développement et la technologie, stimuler la créativité et valoriser les savoirs. Ainsi, ce sont au total 19 chercheurs, inventeurs et innovateurs qui ont été pro-mus à cet effet. Dans le secteur agroalimentaire, Ahmed Amine Hassar, Ingénieur de Montpellier SupAgro, s’est distingué pour avoir mis au point un yaourt aux légumineuses : Hayawi Food. Conduisant actuellement des expérimentations sur le produit en France, le jeune innovateur ambitionne de lancer la production au Maroc et de conquérir le consommateur marocain avant d’exporter vers l’Europe. Bravo !

• Ahmed Amine Hassar, vainqueur Caté-gorie Inventeurs et Innovateurs et Adil El Maliki, Directeur Général de l’OMPIC.

TouaregUn nouveau vin signé Les Deux Domaines

Les Deux Domaines et Bourchanin vien-nent de lancer un tout nouveau vin, issu du terroir AOG Guerrouane. Baptisé

Touareg, il se décline en blanc, rosé et rouge. Un gris pourrait compléter la gamme dès 2013. Facile à apprécier en toutes circonstances, « le rouge a un très bon potentiel de garde et le blanc, fruité, muscadé, est idéal pour l’apéritif », précise l’œno-logue du Domaine, Lilian Benaddou.Après des vins haut de gamme (Eclipse et Lumière), Les Deux Domaines ont souhaité entrer dans le cœur du marché avec cette nouvelle marque de grande qualité mais à prix accessible (prix de vente consommateur entre 50 et 55 Dirhams). Avec son étiquette moderne et sa couleur bleue métallisée, nul doute qu’il saura se faire remarquer en rayon !

CasablancaNouveau parc logistique

Casablanca se dote d’un parc logistique nouvelle génération, Logiprod. D’une surface de 56.000 m² couverts, ce nouveau

parc est situé à Had Soualem, l’une des huit zones logistiques Multi Flux identifiées par le Ministère de l’Equipement et du Transport. Le projet s’insère dans le contrat programme signé entre l’Etat et la CGEM, dont l’objectif est d’accompagner le développement du secteur de la prestation logistique au Maroc. L’ambition est de réduire les coûts logistiques des entreprises au Maroc et de faciliter la chaîne d’approvisionnement et de stockage des produits. Rappelons que le projet est développé par RREEF Moroccan Explorer Fund I, fonds d’investissement immobilier à capitaux européens exclusivement dédié au Maroc et filiale du groupe Deutsche Bank.

Marjane BerkaneOuverture en décembre 2012

En présence d’Abdelhak Haoudi, Gouverneur de la province de Berkane, Ali Belhaj, Président du Conseil de la région de l’Oriental et Moha-med Lamrani, Président Directeur Général de Marjane Holding, l’enseigne a procédé le 18 septembre dernier à la pose de la première pierre de Marjane Berkane. Le futur centre commercial, qui nécessitera un investissement de plus de 100 millions de Dhs, s’étendra sur un terrain de 6,16 ha. La première phase du nouvel hypermarché comprendra une surface de vente de 3.680 m², une galerie marchande de 9 commerces et un parking de 420 places. Programmée pour décembre 2012, l’ouverture de ce centre commercial permettra la création de 300 emplois directs et indirects. Des extensions sont prévues, notamment au niveau de la surface de vente pour atteindre 6.500 m² avec 790 places de parking. Cette deuxième phase du projet accueillera égale-ment un parc d’activité commerciale et un hôtel.

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L’Actu Monde

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 16

Clin d’oeilDes chewing-gums au… foie gras !En Amérique, tout est possible ! Et même si le foie gras y est persona non grata (interdit de production et de vente en Californie depuis cet été), on peut toujours le mâcher sans remords. En effet, la société Archie McPhee propose des chewing-gums au foie gras, mais aussi au bœuf, au cornichon ou encore en kit « Thanksgiving » : un assorti-ment de gommes à la dinde, à la tarte au potiron et aux

cranberries !

Coca-ColaConserve son titre de marque la plus chère au monde

Le classement Best Global Brands 2012 du cabinet Interbrand place encore une fois Coca-Cola en tête en terme de valorisation de sa marque. Cette dernière est ainsi estimée à 77,8 milliards de Dollars, devant Apple qui gagne 6 places. Citons éga-lement McDonald’s, qui se classe 7ème (40 Mrd $), Pepsi 22ème (16,6 Mrd $), Kellogg’s 29ème (12 Mrd $), Nescafé 35ème (11 Mrd $), et Danone 52ème (7,5 Mrd $).

IngrédientsCargill en discussion avec Royal DSM

La direction de Cargill vient de confirmer l’ouverture de discus-sions exclusives avec Royal DSM, entreprise mondiale spécia-lisée en science des matériaux et biotechnologie. Ces discus-sions pourraient aboutir à la vente de ses filiales internationales Cultures et Enzymes. Rappelons que Cargill est un leader mondial dans la production de cultures et d’enzymes destinées aux industries laitières, fromagères et carnées, et dont les ven-tes annuelles en la matière se montent à 45 millions €. Cette proposition de vente s’inscrit dans la stratégie de recentrage de Cargill sur son activité de production d’agents de texture et sur les gammes de produits voisins.

ISO 22000Parution d’un livret

Le groupe Afnor vient de publier sur son site internet un livret intitulé « L’ISO 22000 en 10 questions ». Cet ouvrage didactique présente la norme ISO 22000, ses avantages, les prérequis, son rapport avec les autres normes de système de ma-nagement, ou encore la réponse à la question « La formule « ISO 9001 + HACCP = ISO 22000 » est-elle juste ? ».

Interpoma Hausse de la consommation de pommes dans la région MENA

La 8ème édition d’Interpoma, foire internationale de la culture, de la conservation et de la commercialisa-tion des pommes, se tiendra du 15 au 17 novembre 2012 à Bolzano, en Italie. Au pro-gramme cette année, le congrès « La pomme dans le monde », une occasion d’échange entre les principaux spécialistes internationaux, en termes de production et de consommation de la pomme, avec un point sur la situation économique des entreprises et l’organisation des structures commerciales des grandes régions productrices de pommes en Europe. En effet, en 2012, la production européenne de pommes est estimée à 9,7 millions de tonnes, soit une baisse d’environ 9% par rapport à 2011, avec néanmoins une croissance de production dans certains pays de l’Europe de l’Est comme la Pologne. En parallèle, l’on note de nouvelles tendances pour la production mais aussi pour la consommation, avec l’importance croissante des marchés émergents comme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, devenus désormais des cibles pour les grands produc-teurs européens et extra européens.Rappelons que l’édition 2010 de ce salon avait accueilli 354 exposants spécialisés de 18 pays, et enregistré 14.240 visiteurs et opérateurs professionnels de 58 pays.

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Rencontres Qualiméditerranée 20124ème rendez-vous !

Organisée conjointement par le pôle de compéti-tivité Qualiméditerranée et l’agence régionale de l’innovation Transferts LR, la 4ème édition des Rencon-tres Qualiméditerranée aura lieu les 15 et 16 novembre à Montpellier SupAgro. Cette année, le thème de ces rencontres portera sur la « nutrition des plantes : innover pour une agriculture compétitive et durable ». En marge de cette édition, des conférences, tables rondes et ateliers de travail seront au programme. En parallèle de ces deux journées, se dérouleront des rendez-vous d’affai-res, entretiens individualisés orientés business et technologies pour mettre en lien les entreprises, laboratoires de recherche et centres techniques.

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L’Actu Tableau de Bord

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 18

Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

(Sou

rce

: USD

A)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsLe bilan à la fin de la campagne 2011/2012 (soit au 30 juin 2012), reste négatif par rapport à la cam-pagne précédente, même si l’écart s’est considérablement réduit sur les derniers mois de la période. Les produits végétaux transformés et les produits de la mer terminent ainsi à -14% par rapport à la campagne 2010/2011.Les exportations au 30 juin 2012 ont ainsi atteint :• 259.893 T pour les produits vé-gétaux transformés (t -14% par rapport à la campagne précédente)• 406.827 T pour les produits de la pêche (t -14%)

Tendances des exportations 2011/2012 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011)

Par produitJus s +129%Conserves de fruits s +24%Conserves d’olives t -2%Huiles végétales t -52%

Par marchéAutre Amérique s +14%Maghreb s +7%Union Européenne t -7%ALENA t -28%

Tendances des exportations 2010/2011 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2010/2011)

Par produitSemi-conserves s +7%Conserves de sardines t -3%Poissons congelés t -16%Farine et huile de poisson t -26%

Par marchéPECO s +31%Autre Afrique t -7%Union Européenne t -12%Amérique du Sud t -19%

(Source : EACCE)

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Tableau de Bord

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 19

Maroc

Union Européenne

Décret n°2-12-281 du 12 ramadan 1433 (1er août 2012) modifiant et complétant l’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai 1951) réglementant le commerce du café, de la chicorée et du thé. (BO n° 6074 du 16/08/2012)L’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai 1951) réglementant le commerce du café, de la chicorée et du thé est complété par l’article premier bis, par rapport aux dénominations suivantes : « café vert », « café torréfié », « café moulu », « extrait de café », « extrait de café soluble », « café soluble », « café instantané », « café décaféiné », « café moulu épicé » ou bien « café moulu aux épices », précisant les critères du café aux-quels sont réservées ces dénominations. Par ailleurs, les dispositions de l’article 16 de l’arrêté sus-visé sont modifiées par l’ajout d’indications aux inscriptions concernant les mélanges succédanés de café et le thé, avec la reproduction de ces inscriptions en arabe. En ce qui concerne la chicorée, les indications de dénomi-nation et de poids sont exigibles dans le commerce en gros et en détail. Les dispositions de l’article 5 sont abro-gées.

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agri-culture et de la Pêche Maritime, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre de l’Economie et des Finances n° 1149-12 du 12 ramadan 1433 (1er août 2012) fixant les taux de la subvention et les plafonds pour les composantes de ser-res éligibles au bénéfice de l’aide de

l’Etat à l’acquisition et à l’installation des serres destinées à la production agricole. (BO n° 6074 du 16/08/2012)Les taux et les plafonds de la subvention, institués par l’article 2 du décret n° 2-10-579, sont fixés conformément au tableau qui figure dans l’article premier du présent arrêté.Pour pouvoir bénéficier de l’aide financiè-re de l’Etat, et préalablement à l’acquisi-tion et à l’installation des serres destinées à la production agricole, les postulants doivent présenter leurs demandes auprès des services compétents du ministère chargé de l’agriculture, conformément aux modèles fournis par ces services, avec les pièces et les documents néces-saires à l’instruction des dossiers.

Dahir n° 1-12-15 du 27 chaabane 1433 (17 juillet 2012) portant promulgation de la loi n° 04-12 relative à l’agrégation agricole. (BO n° 6070 du 02/08/2012)La présente loi fixe le régime applica-ble aux relations contractuelles entre un agrégateur et des agrégés pour la réali-sation de projets d’agrégation agricole, et fixe des clauses qui doivent figurer dans les contrats d’agrégation, ainsi que des outils destinés à favoriser le règlement de différends nés dans l’exécution de ces contrats. Tout projet d’agrégation doit être approuvé par l’autorité administrative compétente avant sa mise en œuvre. En cas d’appro-bation, une attestation à ce sujet est dé-livrée à l’agrégateur et à l’agrégé, en son

nom. Ces derniers peuvent être éligibles à toutes les aides consenties par l’Etat en matière d’investissement agricole. En cas de non-respect des engagements par l’agrégateur ou un agrégé, l’attesta-tion d’agrégation devient caduque pour celui qui a manqué à ces engagements. Dans ce cas, ce dernier ne peut prétendre à une quelconque indemnité de la part de l’Etat. L’agrégé peut conclure un ou plusieurs contrats d’agrégation agricole en fonction de ses productions végétales ou anima-les, ou en fonction de la destination finale de ces productions. Les clauses obligatoi-res du contrat d’agrégation agricole figu-rent dans l’article 9 de la présente loi. Par ailleurs, d’autres engagements convenus entre les parties, figurant dans l’article 10, doivent être contenus dans le contrat.En cas de différend, le recours à la mé-diation conventionnelle (dont une clause doit figurer dans le contrat) est obligatoire avant la mise en œuvre de toute autre pro-cédure d’arbitrage et contentieuse. Dans le cas où le médiateur n’est pas désigné dans le contrat, la médiation convention-nelle est assurée par un organe collégial. La conclusion de la médiation doit inter-venir dans un délai maximal d’un mois à compter de la saisine du médiateur ou du président de l’organe collégial. Il est délivré un procès-vebal de conciliation ou de non-conciliation mentionnant les conclusions de la médiation conventionnelle ou la pos-sibilité pour les parties de recourir à une procédure d’arbitrage ou contentieuse.

Règlement d’exécution (UE) n° 841/2012 de la Commission du 18 septembre 2012 concernant l’auto-risation de Lactobacillus plantarum (NCIMB 41028) et de Lactobacillus plantarum (NCIMB 30148) en tant qu’additifs pour l’alimentation de toutes les espèces animales. Les micro-organismes visés aux an-nexes I et II sont autorisés en tant qu’additifs dans l’alimentation des ani-maux, dans les conditions fixées dans lesdites annexes. Ces micro-organis-mes appartiennent à la catégorie des «additifs technologiques» et au groupe fonctionnel des «additifs pour l’ensila-ge». Les aliments contenant les micro-orga-nismes visés à l’article 1er et à l’article 2 sont étiquetés conformément au pré-sent règlement, au plus tard le 19 mai

2013. Les aliments contenant ces mi-cro-organismes et ayant été étiquetés avant le 19 mai 2013, conformément aux conditions d’autorisation antérieu-res, peuvent continuer à être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks. Par ailleurs, les stocks existants de ces micro-organismes et des aliments les contenant à la date d’entrée en vigueur du présent règlement, peuvent conti-nuer à être mis sur le marché et utilisés conformément aux conditions d’auto-risation en vigueur antérieurement, jusqu’à épuisement des stocks.

Règlement d’exécution (UE) n°839/2012 de la Commission du 18 septembre 2012 concernant l’auto-risation de l’urée en tant qu’additif dans l’alimentation des ruminants. La préparation visée en annexe, qui

appartient à la catégorie des « additifs nutritionnels » et au groupe fonctionnel de l’« urée et ses dérivés », est autori-sée en tant qu’additif dans l’alimentation des animaux, dans les conditions fixées à ladite annexe. Les aliments contenant de l’urée sont étiquetés conformément au présent règlement, au plus tard le 19 mai 2013. Toutefois, les aliments conte-nant de l’urée, étiquetés conformément à la directive 82/471/CEE avant le 19 mai 2013, peuvent continuer à être mis sur le marché jusqu’à épuisement des stocks.Les stocks d’urée et d’aliments en contenant, existant à la date d’entrée en vigueur du présent règlement, peu-vent continuer à être mis sur le marché et utilisés conformément aux conditions mentionnées dans la directive 82/471/CEE, jusqu’à leur épuisement.

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L’Interview

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Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma

Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité de la matière première, la société Citruma continue son chemin vers le succès avec sa marque phare Marrakech, tant sur le marché national qu’international. Au terme de la haute saison 2012 et après une campagne d’affichage et de communication acharnée, Fodil Cherif se livre à nos micros.

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A qui revient donc ce mérite ?Marrakech a toujours eu une très bonne image, nous n’avons fait que la consolider. A l’époque de la so-ciété Frumat, cette dernière disposait de deux marques : Marrakech et Miami. Marrakech était positionnée comme une marque haut de gamme qui était commercialisée en Europe (et au Maroc mais seulement les ex-cès de production), tandis que Miami était une marque locale de nectar d’entrée de gamme. Il y a toujours eu ce gap entre Marrakech et Miami qui, jusqu’à ce jour, persiste dans l’esprit du consommateur.

Accroitre votre compétitivité ne passerait-il pas par un renouvelle-ment intégral de votre outil indus-triel ?A la reprise du site de Kénitra de l’ex Frumat, nous avons remis à neuf certains aspects. Pour ceux qui ne le savent pas, nous avons deux métiers :transformer l’orange en jus, puis le

jus en produit fini. Pour cette pre-mière activité, à laquelle une grande partie de notre usine est consacrée, ce sont des machines relativement anciennes dont le principe n’a pas beaucoup évolué. Si on venait à les remplacer, les nouvelles seraient semblables à celles que nous pos-sédons. Par ailleurs, ce que nous avons beaucoup modernisé, ce sont les outils de contrôle de la produc-tion. Bien sûr, qui n’aimerait pas tout renouveler ? (rires) Mais il faut approcher les choses de manière réaliste. Il est dangereux de su-rinvestir lorsqu’on opère dans un marché qui n’est pas très grand. La leçon de Frumat, morte en 2001, en témoigne : le problème n’était pas l’indisponibilité de la matière pre-mière mais le surdimensionnement des équipements. Un petit marché… il faut le suivre graduellement, sans investissements inconsidérés. Cha-que année, nous avons un budget

de renouvellement et nous sommes sur le point d’introduire de nouvelles machines.

Comment se porte l’approvision-nement en fruits actuellement, notamment en agrumes ?Très mal, tellement mal que nous avons commencé à importer du jus d’orange, et plus de la moitié de la consommation marocaine en concentré est importée. Le Maroc produit la même quantité d’orange maintenant qu’il y a 40 ans, sauf que la population était le 6ème de ce qu’el-le est aujourd’hui. La demande est donc 6 fois plus forte et les prix sont très élevés au niveau du marché de bouche marocain. Pour vous donner un ordre de grandeur : cette année au Brésil, l’orange pour l’industrie coûte 40 centimes/kg, alors qu’elle est à 1,5 DH/kg au Maroc. Nous sommes à des années lumières des prix internationaux !

Qu’en est-il de vos propres ver-gers ?Récemment, nous avons loué des terres dans le cadre du Plan Maroc Vert pour la plantation d’arbres frui-tiers. Le projet est en cours et nous permettra à moyen terme (5 ans), de couvrir le tiers de notre besoin en oranges. Notons par ailleurs que nos actionnaires, producteurs d’orange, comblent également le tiers de notre demande en cette matière première. Pour ce qui est des autres fruits, nous avons recours à l’import sauf dans le cas de la fraise où nous sub-venons à nos besoins nous mêmes.

En 2011, vous avez réalisé un CA de 100 millions de DH. Quelle part représente l’export ?L’export représente 20% de notre CA. Nous exportons aussi bien en Afrique (14 pays dont le Maghreb) qu’en Amérique du nord et en Russie en passant par l’Europe. En tout, la marque Marrakech existe aujourd’hui dans 22 pays.

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Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma

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ParcoursTitulaire d’un diplôme d’Ingénieur de l’Ecole spéciale des Travaux publics, du Bâ-timent et de l’Industrie (ESTP) en 1996, Fodil Cherif enchaine ses études avec un MBA option Entreprenariat /Etudes Entrepreneuriales à HEC Paris qu’il obtient deux ans après. Il choisit ensuite de regagner le pays et fait ses preuves dans des multina-tionales de grande consommation. Débutant sa carrière en tant que Directeur d’unité chez Procter & Gamble, Fodil Cherif rejoint ensuite Centrale Laitière-Danone en 2000 où il occupe le poste de Directeur Régional des Ventes. Trois ans plus tard, il est recruté par Gillette pour assurer la fonction de Directeur de Ventes. En 2006, il saisit l’opportunité de reprise de Frumat Kénitra et de la marque Marrakech, qu’il a menée à bien avec deux autres associés : Jawad Alami, un industriel, et le Groupe Delassus. De cette association nait la société Citruma. Depuis janvier 2007, Fodil Cherif mène la barque.

Propos recueillis parSarah OUSAID

Commercialisez-vous sous votre marque ou en MDD ? En circuit ethnique ou conventionnel ?A l’export, nous sommes présents uniquement avec notre marque propre, aussi bien dans le circuit tra-ditionnel que moderne. En Europe, notre produit est commercialisé dans les magasins conventionnels et eth-niques, contrairement à l’Amérique du Nord, où nous ne nous position-nons qu’en magasin ethnique. Celà s’est fait naturellement, en fonction des opportunités d’export qui se sont présentées à nous. Disons que pour exporter du jus d’orange aux Etats-Unis, ce n’est pas simple car ce pays est l’un des plus grands producteurs du monde. On ne peut vendre que l’allégation « Produit Marocain ».

Comment se positionne votre marque à l’étranger et comment l’entretenez-vous ?Notre export connait une forte croissance d’année en année, ce qui doit vouloir dire que la marque se porte bien ! Pour l’instant, nous ne sommes pas très proactifs au niveau de l’étranger par manque de res-sources, mais ça viendra. D’autant plus qu’il existe un grand potentiel à l’export soutenu par une bonne image du Maroc. Entre temps, nous comptons beaucoup sur nos importa-teurs pour développer la marque.

Au Maroc, vous avez mené une campagne marketing très agres-sive tout au long de cette saison. Quel est votre bilan ?2012 est pour nous une année im-portante puisque nous avons relooké la marque Marrakech, 5 ans après

son relancement. Nous avons sou-haité accompagner cet évènement d’une grande campagne d’affichage pour instaurer notre nouveau code visuel. Objectif atteint, et nos ven-tes le confirment. Grâce à notre message « 15 oranges pressées, rien d’autre ! », nous nous sommes différenciés du flux de publicités de jus par un message « Premium ». Somme toute, nous sommes très satisfaits de cette saison.

Le Marocain consomme en moyenne 5 litres de jus condi-tionnés par an, ce qui reste très faible comparativement au voisin algérien. Une hausse de consom-mation est-elle à prévoir ? Si oui, comment ?Lorsqu’on se compare à l’Algérie ou à la Tunisie, le marocain consomme toujours moins avec des écarts terri-bles… Remettons l’information dans son contexte. Au Maroc, presque la moitié de la population est rurale.

Nous avons aussi des fruits frais plus disponibles que chez nos voisins maghrébins. Si ces données sont pri-ses en considération, on verra qu’on ne se situe pas tellement loin d’eux.Ceci dit, la consommation aug-mente, mais c’est le marché des jus industriels qui prend sur le frais. Est-ce que la totalité augmente ? Je n’en suis pas sûr… Mais il faut dire qu’avec le changement du mode de vie, le citoyen tend vers le prêt à l’emploi. Pour leur part, les industriels se doivent d’expli-quer aux consommateurs qu’ils ne perdent pas en vitamines lorsqu’ils optent pour un jus industriel, bien au contraire. Ainsi, la consommation ne pourrait qu’augmenter.

Après le relookage de votre gam-me de produits cette année, quels sont vos futurs projets ?La haute saison touchant à sa fin, c’est durant ce trimestre que se prépare le plan d’action de l’année à venir. Il est encore trop tôt pour en connaitre les détails, mais la ré-flexion est déjà lancée. Actuellement, nous sommes en cours de certification ISO 22000. Nous nous apprêtons à accueillir dans les mois à venir de nouveaux investissements qui viendront pour élargir la gamme, notamment pour le lancement de produits en petits conditionnements, étant donné que beaucoup de mamans en deman-dent.

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CFIA Maroc 2012La qualité malgré la criseLa grand-messe des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire a tenu sa 3ème édition marocaine du 25 au 27 septembre derniers à Casablanca. Si les exposants étaient venus en nombre, les visiteurs furent un peu moins nombreux que prévu, mais de qualité. Retour sur cet événement incontournable.

Florence CLAIR et Siham HAMDI

A quand un centre d’ex-position moderne ?Parmi les remarques collectées auprès des exposants, le niveau des installations revient quasi-ment systématiquement. Dom-mage en effet que Casablanca ne dispose toujours pas d’un centre d’exposition disposant des équipements adéquats, no-tamment en terme de climatisa-tion/ventilation, sonorisation, etc. Quant à l’offre de restauration, elle est toujours insuffisante en quantité, qualité et diversité !

Le coup d’envoi de cette 3ème édition a été donné le 25 septembre 2012 par Char-les Fries, Ambassadeur de

France au Maroc, en présence de Joël Sibrac, Président de la Cham-bre Française de Commerce et d’In-dustrie du Maroc (CFCIM), d’Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri, ainsi que du Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie et des Nouvelles Technologies et du Directeur du Développement des Filières de Production au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Mari-time. Avec 180 exposants sur 6.000 m2, le CFIA Maroc 2012 présentait toute l’offre en termes d’ingrédients, équipements et emballages pour l’industrie agroalimentaire. Parmi les exposants, 105 entreprises fran-çaises étaient venues prospecter ou renforcer leur présence dans un pays qu’elles estiment en bonne

voie d’industrialisation et de mo-dernisation. « Cette année encore, la présence française sur le CFIA Maroc a été importante. Dans le contexte actuel, nous y voyons là un signe fort de l’attractivité croissante du Maroc et de son ouverture à l’in-ternational, mais aussi de la vitalité des relations franco-marocaines », analyse Philippe Confais, Directeur Général de la CFCIM. Un certain nombre d’exposants participait pour la première fois à un salon marocain. « Nous travaillons déjà sur le Maroc directement ou indirectement et le marché nous semble porteur, d’où notre première participation au CFIA Maroc », indique ainsi le représen-tant de Flexlink. Outre les exposants français et marocains, signalons également la participation de four-nisseurs allemands, italiens, portu-gais, espagnols, suisses, mais aussi tunisiens et égyptiens.

Un visitorat plus faible que prévu, mais de qualitéLes organisateurs, la Chambre Française de Commerce et d’In-dustrie du Maroc (CFCIM) et GL Events (organisateur notamment du célèbre CFIA de Rennes), avaient tablé sur la venue de quelques 4.000 visiteurs professionnels. Selon le bilan officiel, 3.400 ont effectivement parcouru les allées de cette 3ème édition. « En dépit de la conjoncture économique actuelle, notamment en France, l’évènement a rencontré un franc succès au vu du nombre de participants et de la qualité des échanges, soulignée dans l’enquête de satisfaction réalisée à l’issue du salon », estime Philippe Confais. Les entreprises travaillant depuis quelques temps avec l’industrie marocaine se sont avérées assez satisfaites pour la majorité d’entre elles. « Il y a eu peu de fréquentation mais nous avons vu des clients et des prospects pour avancer sur des projets. Par rapport à l’investisse-

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ment, ce salon reste intéressant et nous reviendrons pour la prochaine édition », déclare Alexandre Perou, du service commercial Maghreb et Afrique de l’Ouest chez Cermex. « Il est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de visiteurs, mais nous considérons cette édition comme bénéfique. Nous avons eu des contacts intéressants composés de nos partenaires et de prospects porteurs de nouveaux projets », déclare Nabil Guennouni, Directeur Général de Isolab. Samir Lahlou, Directeur Commercial de Comaner, confirme : « nous avons reçu des visiteurs de qualité, venus à la rencontre de nos partenaires KMC, Ecoval, Ipra, Sofiam, Ingredia Functional et Med Oil, qui avaient envoyé des équipes sur place. » Selon certains exposants, une nette évolution du salon a été notée par rapport aux éditions précédentes. Bien qu’il soit petit par rapport aux CFIA de Rennes et de Metz, le CFIA Casablanca n’en reste pas moins important, que ce soit en termes de qualité, d’organisation, ou de visi-torat, professionnel et intéressant. « Le 1er jour a été très calme, mais nous avons vu beaucoup de monde le 2ème jour. Ce salon reste une belle vitrine, encore un peu balbutiante au niveau de la communication auprès des visiteurs », estime Paul Lenoël, Ingénieur Commercial chez Euro-germ Maroc. Chez Pierre Guérin, qui signait sa 3ème participation, « le bilan est plutôt mitigé cette année. En 2010, nous avions eu beaucoup de contacts avec très peu de retours ; cette année, nous avons reçu peu de

visiteurs mais de qualité. » D’autres sont plus mécon-tents : « il n’y a pas beaucoup de rythme, nous sommes un peu déçus. En 3 jours de salon, nous devrions avoir eu en moyenne une centaine de contacts, alors qu’au 3ème jour, nous en étions à 25 ! », regrette Salah Khaoua,

Responsable Développement Afrique de Alfa Laval. A suivre donc !Pour ceux qui venaient à la décou-verte du Royaume, la faible affluence a souvent surpris, même si elle reste dans la norme des salons profes-sionnels du pays. « ll faut être patient et se faire connaître », reconnait Claude Bourguet, Directeur de DMN France. Du côté de BBK Ettikettier, le salon a toutefois « complètement répondu à nos attentes », révèle Sébastien Carle, Responsable Com-mercial France. Enfin, pour Fabrice Chausserais, Directeur Général de Osys, « le bilan d’ensemble est plu-tôt satisfaisant, avec quelques bons contacts avec de vrais projets. »Certaines entreprises ont égale-ment regretté que le salon ait été organisé en semaine uniquement et

estiment qu’il aurait été plus propice de recevoir des visiteurs également pendant le week-end. Une répartition des exposants par pôle (ingrédients & PAI, équipements & procédés, em-ballages & conditionnement) aurait également été appréciée.

Un programme de confé-rences completCôté animation, les visiteurs ont pu profiter de 14 conférences. Certains exposants ont ainsi proposé des thématiques pointues comme la détection des contaminants ou encore divers ingrédients fonctionnels et leurs applications (sels de fonte, amidon modifié de pomme de terre, protéi-nes fonctionnelles, sucres et polyols, acide lactique et lactates…) , mais aussi sur des sujets institutionnels comme la réglementation à l’import et à l’export, le contrôle sanitaire vétérinaire à l’importation et à l’ex-portation, ou encore les opportunités d’investissement dans le cadre du Plan Maroc Vert. Présentée par l’ADA, la conférence autour du Plan Maroc Vert a fait le tour d’horizon de l’agricul-ture marocaine, principal moteur pour la croissance économique nationale, en définissant ses atouts (marché national, main d’œuvre, compétitivité, etc.), les objectifs du Plan Maroc Vert pour les différentes filières, ainsi que le soutien de l’Etat dans ce cadre.Rendez-vous en octobre 2014 pour la 4ème édition !

• Inauguration par l’Ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries.

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Expo Halal International Premier en son genre au MarocMeknès, la capitale historique de l’olivier au Maroc, a abrité du 13 au 14 septembre 2012, le salon Expo Halal International. Organisée sous l’égide des Ministères de l’Agriculture et de la Pêche maritime, du Commerce, de l’Industrie, des Nouvelles Technologies et des Affaires générales et de la Gouvernance, cette première édition du salon Halal a réuni une quarantaine de partenaires et d’exposants représentant plusieurs pays arabes et européens. Près de trois cent cinquante visiteurs professionnels se sont rendus à l’exposition pour des rencontres d’affaires.

De notre envoyée spéciale à Meknès,Meriem EL HASSOUNI

Expo Halal International a été inauguré par le Wali de Meknès-Tafilalet, le Prési-dent du Conseil Régional

et le Président de la Commune de Meknès. Selon Mohamed El Oua-hdoudi, initiateur de la manifestation et Directeur de l’Agence Maghreb Centres de Contact (MCC), « cet événement vise à encourager l’exportation des produits Halal marocains et renforcer le rôle du Maroc dans l’exportation de ces produits vers les marchés islami-ques et les pays à forte présence de musulmans. » La crise financière mondiale actuelle semble ne pas avoir d’incidence sur le marché Halal. « Aujourd’hui, le Maroc est dans une situation où la crise commence à arriver dans le pays, il est donc important de trouver des solutions et alternatives à cette crise. Le pays a toujours fait preuve de créativité. Je pense qu’une très forte opportu-nité se présente dans le marché du Halal. Ce salon est en la meilleure illustration», révèle Farid Masmoudi

de la Société Islamique pour le Développement du secteur privé. Le posi-tionnement géographique du Maroc en fait un atout important pour les expor-tations en direction de la communauté musulmane étrangère. « Plus de 5 millions de musulmans en France et 22 millions en Europe, représentent un potentiel économique im-portant sur lequel le pays

d’origine devrait se pencher beau-coup plus », souligne Kamel Kab-tane, Recteur à la Grande Mosquée de Lyon. Par contre, en majorité, les participants se sont dits déçus de la fréquentation. Selon eux, les profes-sionnels n’étaient pas très nombreux à visiter le salon. D’un autre côté, les exposants ont déploré l’absence de conférences pour cette première édition. La 2ème journée de cet événement a été marquée par la présence d’Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. Lors de son discours, le Ministre a indiqué que la promotion du secteur des produits Halal permettra au Maroc d’occuper une place de choix dans l’économie internationale. Devant le flux de pro-duits résultant de la stratégie globale d’ouverture de l’économie nationale sur l’économie internationale, le Ministre a ainsi relevé que le citoyen marocain est en droit d’être informé de la nature, du mode de production et des composantes de ces produits.

Remise de TrophéesRappelons que Le Maroc est devenu le premier pays arabe et euro mé-diterranéen à se doter d’une norme halal consensuelle, délivrée par un organisme sous la tutelle du Minis-tère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, aux côtés des labels déjà inscrits dans la loi, délivrés par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, pour les produits du terroir. Ainsi, à l’ occasion d’Expo Halal International, deux entreprises marocaines ont obtenu les premiers certificats de la norme halal marocaine, délivrés par l’Imanor. Il s’agit de Sicopa et Agro-Food Industrie, basées respec-tivement à Fès et Marrakech. Des certificats de mérite ont également été attribués aux entreprises du secteur qui s’étaient distinguées par la qualité de leur participation à cette première édition Expo Halal Interna-tional.

Une seconde édition déjà prévueCette rencontre a également connu la signature d’un accord de partena-riat entre l’Agence MCC et le Centre Régional d’Investissement (CRI) de Meknès-Tafilalet, en vertu duquel il sera procédé à la création d’une association chargée de l’organisation annuelle d’Expo-Hallal international. MCC s’engage à organiser l’expo-sition pour une durée de cinq ans renouvelable et le CRI à fournir le soutien à cette manifestation. Ren-dez-vous pour la seconde édition les 20 et 21 septembre 2013 !

• Signature d’un accord de partenariat entre l’agence MCC et le Centre Régional d’Investissement de Meknès-Tafilalet.

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Normalisation et certification HalalUn choix mi-figue mi-raisin !

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Les opportunités ne manquent pas !

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• La norme marocaine sur le halal est une première dans le monde arabe• Son objectif : faire reconnaître les produits halal marocains dans le monde• Un marché mondial de 662 milliards de Dollars et en croissance continue• Des niches à pénétrer en Europe et aux Etats-Unis

Halal

Une carte à jouer à l’export !

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FocusExport Halal

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Normalisation et certification HalalUn choix mi-figue mi-raisin !Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler le vide réglementaire qui entoure les exigences des produits Halal, et suscite déjà l’intérêt des opérateurs agroalimentaires marocains. Démarche volontaire, la certification Halal peut s’avérer nécessaire, voire indispensable pour pénétrer des marchés étrangers demandeurs en ces produits.

Siham HAMDI et Sarah OUSAID

Selon le Codex Alimentarius, un aliment dit « halal »renvoie à tout aliment autorisé par la loi islamique,

répondant aux conditions suivantes :ne pas constituer ou contenir quoi que ce soit jugé illégal conformément à la loi islamique ; ne pas avoir été préparé, transformé, transporté ou entreposé à l’aide d’instruments ou d’installations non conformes à la loi islamique; ne pas avoir été en contact direct avec des aliments ne répondant pas aux deux dispositions précédentes au cours de sa prépa-ration, de sa transformation, de son transport ou de son entreposage. Par ailleurs, les aliments provenant de certains animaux et plantes qui ne sont pas conformes à la loi islami-que, ne peuvent donc pas porter la description « Halal ». Citons comme exemple : porc et sanglier, boissons alcoolisées, animaux qu’il est interdit de tuer en Islam (fourmis, abeilles et piverts), animaux répugnants, plantes toxiques dont la toxine ne peut être éliminée durant la transformation, tout autre animal abattu selon des méthodes non conformes à la loi islamique… Par ailleurs, les animaux terrestres dont la consommation est autorisée par la loi devraient être abattus conformément aux règles d’hygiène appliquées aux viandes fraîches et à des dispositions par-

ticulières. En ce qui concerne les additifs alimentaires, ces derniers ne doivent pas provenir d’aliments non conformes à la loi. Dans ce sens, le colorant E120, plus connu sous l’appellation rouge de carmin, et provenant de la cochenille, alimente encore des débats sur le Halal en raison de son origine animale. « Le E120 représente aujourd’hui une vé-ritable alternative au E124 (ponceau), interdit d’usage par la réglementation européenne », affirme Eric Zabiolle, Directeur Commercial Food and Beverage Division chez CHR Hansen avant d’ajouter que leurs colorants carmin ont été labellisés « Halal » par IFANCA USA en janvier 2012.

Une norme marocaine tant attendueInitiée par l’Institut Marocain de Nor-malisation (IMANOR), la scène des référentiels marocains a accueilli la NM08.0.800, nouvelle norme « Halal »homologuée en juillet 2012. Une première dans le monde arabe ! Dans ce cadre, le Label national Ha-lal se présente comme une marque distinctive, propriété de l’Imanor qui atteste de la conformité de la norme NM08.0.800 spécifiant les exigences requises pour les aliments Halal. Elle a été développée avec le concours du Conseil Supérieur des Oulémas sur la base du Référentiel de l’Orga-

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Focus FocusExport Halal

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nisation de la Coopération Islamique (OCI), et de normes préexistantes dans d’autres pays islamiques. « Ba-sée sur la norme ISO 22000, la mé-thode HACCP, les Bonnes Pratiques d’Hygiène et la traçabilité, il s’agit bien d’une norme globale », atteste Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab International.

Le label : un « bien » nécessaire !Suite à la demande des exportateurs souhaitant tirer profit des opportunités qu’offre le marché Halal aux entrepri-ses agroalimentaires marocaines, et afin d’assurer aux consommateurs que leurs produits respectent les règles régissant l’alimentation Halal, l’Imanor a mis en place un système de labellisation Halal, conformément au système national de certification régi par la loi 12-06. « Le Label Halal est en large concordance avec le référentiel de l’Organisation Interna-tionale Islamique (OCI) dont le Maroc est membre et qui englobe les pays du Golfe, du Moyen-Orient et de l’Afri-que du Nord. Il a été élaboré avec un contexte national adaptable au marché marocain », souligne Moham-med Oubaid Slaoui, Ingénieur d’état à la Direction de la Qualité et de la Surveillance du Marché de l’IMANOR. Aux yeux de l’ONSSA qui a participé activement à l’élaboration de la NM, le logo Halal devait être reconnu à l’échelle mondiale pour valoriser les produits « Halal » marocains.

Pour une panoplie de produits…« S’appliquant à tous les produits alimentaires et services associés, la

norme « Halal » définit les exigences de base qui doivent être satisfai-tes à tous les stades de la chaîne alimentaire, y compris, la réception, la préparation, la transfor-mation, le tri, la déter-mination, l’emballage, l’étiquetage, le contrôle, le marquage, la manu-tention, le transport, la distribution, le stoc-kage et les services associés, relatifs aux

aliments Halal et de leurs produits conformément aux règles islami-ques », précise Abderrahim Taibi de l’IMANOR. A caractère générique, les exigences de la norme « Halal » sont destinées à être appliquées à l’ensemble des intervenants de la chaîne alimen-taire, indépendamment de leur taille et de leur complexité. Les produits et services pouvant bénéficier du label Halal sont, en se référant à la norme :viandes, poissons et produits déri-vés ; laits et produits dérivés ; œufs et ovo-produits ; céréales et produits dérivés ; huiles et graisses végéta-les et animales ; fruits et légumes et leurs dérivés ; sucres et produits de confiserie ; boissons gazeuses ;miels et produits dérivés ; supplé-ments alimentaires ; additifs alimen-taires, enzymes, microorganismes ; matériaux d’emballage ; services et locaux liés aux aliments.

Les étapes vers la labellisationLes entreprises désireuses de dispo-ser du label Halal doivent contacter le service de certification de l’IMA-NOR. « Il faut ensuite déposer une demande officielle auprès du Minis-tère de l’Industrie, accompagnée de certains documents, se rapportant au produit pour lequel la labellisation est demandée, aux systèmes de sécurité des aliments appliqués au sein de l’entreprise, aux agréments obtenus du ministère de tutelle, du laboratoire de contrôle qualité de l’entreprise »,énumère M. Oubaid Slaoui. Si le dossier est complet, la demande est jugée recevable. Le processus de certification peut donc démarrer. Une

équipe constituée d’un auditeur IMA-NOR qualifié en sécurité alimentaire et d’un expert des affaires islamiques reconnu par le Conseil Supérieur des Oulémas procède à l’audit de l’unité de production. En fonction de la nature de l’aliment, l’équipe auditrice pourrait prélever des échantillons à analyser par un laboratoire qualifié par l’IMANOR. A l’issue du rapport d’évaluation, une décision favorable accorde au demandeur le droit d’utili-ser le label Halal sur ses produits cer-tifiés. « L’élaboration du certificat peut même se faire une semaine après l’audit s’il n’y a pas de problèmes d’écart », assure M. Oubaid Slaoui. Le label est attribué pour une durée de 3 ans au terme de laquelle un audit de renouvellement est réalisé. Entre temps, le titulaire subit chaque année un audit de suivi.

Certification Halal : nécessaire ou pas ?Selon de nombreuses entreprises agroalimentaires et organismes institutionnels, il est nécessaire de disposer d’un certificat Halal, afin de garantir aux consommateurs que le produit a été élaboré selon les nor-mes Halal. De plus, selon l’ONSSA, cette certification facilite les expor-tations vers les pays musulmans, qui représentent une part du marché international assez importante, ainsi que vers ceux qui comptent une communauté musulmane. La certifi-cation Halal est même souvent une exigence de certains pays. « Pour ac-céder à ces marchés, il est nécessai-re que le processus de production de l’entreprise soit certifié Halal. Dans les pays du Golfe, la certification est obligatoire pour les produits d’origine animale », confirme Philippe Karim Charot, Directeur Général de Agro-Food Industrie, première entreprise certifiée Halal au Maroc et l’un des précurseurs du marché Halal. Or, la certification Halal ne se limite pas aux pro-duits carnés. En effet, d’après Jalel Aossey, Directeur de Midamar Corporation, distribu-teur basé aux Etats-Unis, les importateurs

• Bruno Montier et Philippe Charot, Fondateurs d’Agro-Food Industrie, l’une de deux premières entreprises certifiées selon le label Halal marocain.

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et les consommateurs américains requièrent un certificat Halal, même pour les produits ne contenant pas de viande. D’après lui, les consom-mateurs désirent connaître la nature de la certification Halal des produits alimentaires, et demandent une accordance avec la Chariâa. Cela s’applique aussi pour les produits de confiserie qui nécessitent un certifi-cat Halal pour les vendre en tant que produits Halal. D’autres importateurs, par contre, ne réclament pas le label Halal : « nosproduits étant tous exempts de viande et de conservateurs liés aux graisses animales, ils sont garantis naturels, mais ne réclament pas de label Halal », affirme Mohammed Sa-ghir Mechbal, Administrateur Délégué de Mia Trading, société importatrice basée en Belgique. « Nous n’utilisons ni viande ni produits alcoolisés, ni graisse animale ou gélatine dans nos recettes justifiant la certification d’un tel label », indique pour sa part Nadia Mabrouk, Directrice Générale de Salvema. « Les clients sont satisfaits à l’idée que nous produisons au Ma-roc », ajoute le Directeur Export d’un confiseur. Ce dernier estime que son entreprise ne projette pas d’avoir le label Halal, puisque « nous utilisons seulement des matières premières et des ingrédients végétaux ou synthé-tiques, n’ayant aucun lien avec le sang, le porc, etc. ». La fabrication des produits dans un pays musulman serait-elle une ga-rantie suffisante ? Pas forcément, « parce qu’aujourd’hui, avec la mon-

dialisation, il y a de nombreux pro-duits qui viennent de l’étranger et qui peuvent être transformés au Maroc puis réexpédiés », explique Azed-dine Bahi, Gestionnaire Administratif à l’Association Rituelle de la Grande Mosquée de Lyon. En fait, le choix d’être certifié Halal ou non dépend du positionnement que l’on veut donner à son produit : est-il destiné au segment Halal ou bien au marché conventionnel ? Dans le premier cas, la certification est un plus, quand elle n’est pas obligatoire.

La fiabilité en questionEntreprises certificatrices, associa-tions, mosquées… On recense plus de 300 organismes de certification, « dont seulement 33% sont officiel-lement reconnus », indique Farid Masmoudi de la Société Islamique pour le développement du secteur privé, filiale privée de la Banque Islamique de développement. Parmi les problématiques de la certifica-tion Halal, figure le grand nombre d’organismes de certification et leur divergence dans l’interprétation de la loi islamique, notamment dans les questions d’abattage. Outre le coût, très variable d’un organisme à l’autre selon la prestation fournie, le pro-blème majeur réside aussi dans le caractère licite de la consommation. En effet, il ne suffit pas d’être certifié Halal pour garantir une consomma-tion Halal. « Il y a de multiples avan-tages à être certifié, mais j’insiste

sur le fait que les gens n’achèteront pas votre produit juste parce qu’il est labellisé Halal », affirme Lisa Mabe, Fondatrice et Directrice de Hewar Social Communications, Cabinet de consultants en communication pionnier dans le marketing à destina-tion des musulmans aux Etats-Unis. Jalel Aossey ajoute par ailleurs que malheureusement aux Etats-Unis, il existe toujours un degré de fraude dans l’industrie alimentaire du Halal. Triche, fraude, crédibilité… Tout ceci ramène à la question du choix du certificateur. Un choix qui peut s’avérer difficile parfois, notamment en raison de l’interprétation de cha-cun dans les questions relatives aux règles du Halal, qui peuvent être plus ou moins strictes d’un pays à l’autre. « Il y a un problème évident dans la certification Halal. Il y a des organismes très sérieux, mais aussi énormément d’organismes qui profitent d’un flou sur la question de la réglementation », fait savoir Fathallah Otmani, Directeur Général de AVS, association de certification Halal. « Le vrai challenge qui existe aujourd’hui réside sur la standardisa-tion des certifications. C’est une ac-tion sur laquelle la banque islamique est en train de réfléchir pour mettre en place un conseil Halal qui va tra-vailler sur la certification et émettre des règles pour unifier les procédu-res », nous informe Farid Masmoudi. Ceci pourra donner une certification mondiale reconnue, et permettra de

Le Halal, c’est aussi du marketing Avoir une certification Halal reconnue localement, mais aussi à l’échelle internationale, peut s’avérer un vrai booster des ventes. « Tous nos clients sont demandeurs car c’est un argument de vente pour le produit », affirme Hamid Mouhim, Directeur Général de Faconex, qui ajoute que « toute mar-chandise fabriquée dans un pays musulman est censée être labellisée Halal, car c’est une valeur ajoutée pour ce produit. » Qu’en est-il des auto-décla-rations type 100% Halal sur certains produits ? « Ces auto-déclarations ne peuvent pas être interdites par la norme. Ces aspects relèvent normalement du cadre réglementaire qui devrait fixer les conditions de telles déclarations », répond Abderrahim Taibi de l’IMANOR. Selon Jamil Benhassaine, exporter des produits labellisés Halal pour les entreprises agroalimentaires marocai-nes, est « une tendance comme toutes les tendances. » Enfin, si aujourd’hui, le label Halal n’est pas requis pour les produits sans viande, il le serait bientôt, selon l’avis d’un industriel exportateur. Pour ce dernier, « il va y avoir une escalade du meilleur label Halal comme le label Kasher pour des produits aussi anodins que le Coca Cola. Ce n’est qu’une affaire d’argent rien de plus », regrette-t-il.

• Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies remet le certificat de mérite et le Label Halal à la société Sicopa, représentée par Kenza Kabbaj, Responsable Qualité.

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répondre à tous ces problèmes.

Label Halal vs autres certificats A faible coût par rapport aux certifi-cats Halal délivrés par des organis-mes privés, le label Halal marocain simplifie par ailleurs la procédure de certification. « Le Label Halal Maro-cain sera un accélérateur pour notre activité en sécurisant nos clients sur la qualité de l’engagement Halal de l’entreprise », assure Philippe Karim Charot. Cependant, « concernant l’export, étant titulaire de ce label depuis le 14 septembre 2012 seulement, nous ne disposons pas d’assez de recul pour affirmer qu’il sera reconnu partout à l’étranger. Il est évident qu’un nouveau label doit se faire connaître et recon-naître des autorités et des clients du monde entier », tempère M. Charot. Ceci dit, « nous conserve-rons notre certification AVS pour le marché français car c’est la certifi-cation la plus reconnue par la com-munauté musulmane française. Les consommateurs musulmans font confiance à AVS et le nouveau label Halal Marocain doit gagner également cette confiance »,conclut-il, en promettant de faire connaître le label, première certifi-cation Halal dans le monde arabe, auprès de ses clients et prospects, et en lançant un appel à l’IMA-NOR et au Ministère de l’Industrie marocain pour réaliser un gros travail d’information auprès des organismes internationaux. « Il n’y a pas de raison que le label Halal marocain soit de moindre valeur que le label Halal fait en France ou ailleurs », affirme Jamil Benhas-sain, Gérant de la Société Tajini, qui projette également de faire la-belliser son entreprise. Ce qui est le cas aussi pour d’autres sociétés :« nous comptons demander le label Halal, étant donné que nous répondons à toutes les exigen-ces », affirme Khalid Benhamida, Directeur Général de La Maison du Foie Gras, ajoutant que ce label actuel appuiera l’image du Halal, pour l’instant auto-déclaratif. « Si le gouvernement marocain supervise les standards de la

certification Halal, ce sera alors ac-ceptable et suffisant », estime pour sa part Jalel Aossey. « Une garantie d’un certificat délivré par une insti-tution sera appréciée d’autant plus qu’elle sera officielle et unique », renchérit Rachid Gacem, Directeur Général de Night Orient, distribu-teur de produits Halal au Maroc, qui ajoute par ailleurs que l’Algérie, pays voisin du Maroc, vient d’ins-taurer l’obligation d’une certification Halal pour tous les produits impor-tés.

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Marché HalalLes opportunités ne manquent pas !Un marché mondial qui se chiffre en centaines de milliards de Dollars, une croissance qui ne faiblit pas… Le halal a de quoi allécher les appétits des agro-industriels. Pourtant, le Maroc a tardé à s’intéresser à ce débouché, à l’instar d’autres niches comme le bio. Avec la nouvelle norme marocaine halal, destinée à soutenir les exportateurs, la donne pourrait changer. Tour d’horizon d’un marché lucratif et en pleine mutation.

Florence CLAIR et Meriem EL HASSOUNI

Le halal est un marché mondial en plein boom qui avoisine les 662 milliards de Dollars par an (voir

tableau) et représente près de 17% de l’industrie alimentaire mondiale. Avec une communauté musulmane représentant environ 25% de la population mondiale, soit presque 1,6 milliard de personnes, la de-mande de produit Halal est en pleine expansion à travers le monde. Par exemple, « la demande pour la confi-serie halal a triplé sur les 5 dernières années. Rien qu’ Europe, ce marché se chiffre à 40 millions € par an ; en Amérique du Nord, il tourne autour de 8 millions €. Enfin, les pays ara-bes sont de gros consommateurs de confiserie avec des ventes supérieu-res à 100 millions € ! », s’exclame

Kamal Lahlou, Agent international d’export de confiserie.Les principaux marchés halal sont naturellement les pays musulmans, notamment l’Indonésie, les pays du Golfe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Ces dernières années,

plusieurs pays asiatiques ont com-mencé à développer leur marché. A titre d’exemple la Malaisie, avec sa norme, prévoit de devenir un point focal international du produit halal. En Inde, de nombreuses entreprises tentent de se faire reconnaitre en adoptant la certification halal.En ce qui concerne le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, ils comptent au total près de 400 millions d’habi-tants à majorité musulmane. Cette région offre un fort potentiel pour les produits alimentaires halal, notam-ment au niveau des pays du Conseil de Coopération du Golfe (GCC). Les deux plus importants marchés y sont les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. La Turquie, grand marché, s’avère également un four-nisseur potentiel de produits halal pour l’Union Européenne. L’Afrique du Nord a pour sa part un potentiel considérable pour les produits halal, d’autant plus que la région importe une grande partie de ses aliments. L’Egypte y est considérée comme le plus important marché dans cette région, avec plus de 70 millions de

Profil de la consommation halal en FranceSelon un sondage de l’institut IFOP, réalisé en 2009 en France auprès de 536 personnes se déclarant musulmanes, 59% des sondés déclaraient acheter systématiquement de la viande halal et seuls 8% ne le faisaient jamais. Parmi les consommateurs de viande halal (92% de l’échantillon), 34% effectuaient cet achat en grande surface. Les boucheries halal res-taient donc dominantes sur ce créneau.En dehors de la viande, les produits traditionnels dominent le panier. En effet, 82% des sondés achètent plus ou moins régulièrement des produits alimentaires orientaux ou maghrébins traditionnels, contre 40% seule-ment des plats cuisinés halal et 35% des desserts, bonbons et chocolats halal.

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musulmans. Enfin, les musulmans représentent 30% de la population en Afrique subsaharienne. Le pou-voir d’achat y est généralement bas, mais la région devrait connaitre une croissance au cours des prochaines années, en faisant un marché impor-tant pour le halal.Quant aux pays dits « occidentaux »,ils représentent également un mar-ché intéressant. Ainsi, la taille du marché des aliments halal dans la région de l’Australie/Océanie repré-sente un débouché non négligeable. L’Australie est même devenue un important exportateur de produits halal, notamment de viande, dans plus de 70 pays.

Montée en gamme du marché halal européenParmi les pays où la communauté musulmane, bien que minoritaire, constitue un marché potentiel très intéressant, l’Europe figure en bonne place, avec environ 16 millions de consommateurs musulmans avertis et disposant d’un certain pouvoir d’achat. « Il n’existe aucun chiffre officiel, mais certains estiment le marché halal européen entre 6 et 10 milliards d’Euros, dont 50% pour le marché français », indique Rachid Gacem, Directeur Général de Night Orient, distributeur de la boisson sans alcool du même nom. Selon ce dernier, la France est un marché en pleine croissance et structuration. Plusieurs points de vente moder-nes et dédiés au halal ont ouvert

(Hal’Shop par exemple) et un salon dédié se tient à Paris depuis 9 ans. De plus, « nous voyons une montée en qualité et en gamme et surtout allant vers une professionnalisation et une éthique. Les produits sont d’une diversité incroyable, les rayons de plus en plus grands et les mar-ques reconnues », ajoute M. Gacem. Certaines marques ont d’ailleurs récemment franchi le pas de la communication audiovisuelle ou par affichage. Pionnière en la matière, la marque Isla Délice, reconnue pour sa démarche innovante (offre de plats cuisinés frais et surgelés, de produits prêts à l’emploi…) a ainsi été la première à souhaiter un bon Ramadan sur les chaînes télévisées nationales cet été. Du côté des distri-buteurs, Casino a lancé la première MDD halal en 2009 (cf. encadré). Même la restauration s’y met, avec l’ouverture du premier Quick halal en juillet 2010 – l’enseigne en compte

une douzaine aujourd’hui. Le food service est d’ailleurs identifié par Euromonitor International comme un fort vecteur de croissance pour le halal, notamment les produits carnés, grâce à la popularité de la cuisine orientale. L’Allemagne est ainsi le plus grand marché pour les restaurants orientaux avec service à table, avec des ventes à 1,7 milliard € ; pour le fast food oriental, c’est le Royaume Uni qui est en tête des pays d’Europe de l’Ouest avec 3,6 Mrds € (chiffres Euromonitor, 2008).En Belgique, « le marché halal est encore succinct avec en GMS un petit rayon halal mais en développe-ment. Carrefour Belgique a d’ailleurs lancé son premier catalogue Rama-dan cette année », explique Rachid Gacem. Quant au Royaume-Uni et à l’Allemagne, le marché y est en devenir mais encore peu structuré. « L’Allemagne a une forte commu-nauté musulmane, principalement turque, mais un marché non struc-turé avec 15.000 points de vente de type supérette. D’ailleurs, le 18 septembre dernier, une délégation d’industriels allemands est venue en France pour comprendre le dévelop-pement du secteur halal », complète M. Gacem. Enfin, n’oublions pas les communautés musulmanes impor-tantes en Europe de l’Est : Albanie, Bosnie, Kosovo, Russie…

Un marché américain déficitaire en produits halalDe l’autre côté de l’Atlantique, au Canada et aux Etats-Unis, la com-munauté musulmane représente un marché intéressant, d’une part du fait de sa croissance démographique, et

Wassila, la première MDD halal en FranceAprès avoir créé en 2008 le site Wassila.fr, portail web expliquant la démarche halal de Casino, l’enseigne française a lancé sa gamme Was-sila en 2009. Il s’agissait alors de la première MDD (Marque De Distribu-teur) certifiée halal et distribuée dans tout le réseau Casino, Vival et Spar (hypermarchés, supermarchés et supérettes). Au 1er septembre 2012, l’assortiment comptait 100 références, dont 60 carnées. Depuis fin août, 25 références Wassila sont disponibles chez Franprix.

2009 2010

1. Afrique 150,3 155,9

2. Asie 400,1 418,1

- dont Pays membre GCC 43,8 46,0

- dont Indonésie 77,6 80,7

- dont Malaisie 8,2 8,6

3. Europe 66,6 69,3

- dont France 17,4 18,2

- dont Russie 21,1 21,9

- dont Royaume Uni 4,1 4,3

4. Australie/Océanie 1,5 1,6

5. Amériques 16,1 16,7

Total Monde 634,6 661,6

Taille du marché mondial des aliments halal (en Mrds US$)

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d’autre part car, bien qu’étant prête à payer plus, elle n’a pas encore facilement accès à des produits alimentaires halal, se reportant sou-vent sur les produits kascher. « Du fait d’un sévère manque d’options alimentaires halal, les consomma-teurs musulmans achètent souvent des produits kascher, et ce pour une valeur supérieure à 4 milliards de Dollars par an », révèle Lisa Mabe, Fondatrice et Directrice de l’agence Hewar Communications, basée à Washington DC et pionnière dans le marketing à destination des musul-mans. Mais attention, « s’il y a certai-nement un marché pour les aliments halal importés, nous trouvons que beaucoup de marques étrangères échouent à satisfaire les attentes des consommateurs : les Américains ont des goûts sophistiqués, et être halal ne suffit pas ! », prévient-elle.Aux Etats-Unis, selon l’IFANCA (Islamic Food and Nutrition Council of America), les consommateurs de produits halal ont dépensé 15 mil-liards de Dollars en produits alimen-

taires en 2011. L’essor fulgurant de ce marché s’illustre dans la progression du nombre de magasins vendant de la viande halal : 10 en 1970, 2.300 en 2012, auxquels s’ajoutent quel-ques 6.900 restaurants servant de la nourriture halal. L’IFANCA estime que le marché alimentaire halal connaî-tra une croissance de 10 à 15% par an pour atteindre 20 milliards $ en 2015. La population musulmane (8 millions aujourd’hui) devrait quant à elle doubler d’ici 2030. Enfin, « de récentes études montrent que 75% des musulmans consomment des aliments halal régulièrement », ajoute Jalel Aossey, Directeur de Midamar Corporation, distributeur spécialisé basé aux Etats-Unis.Autre facteur de croissance pour le halal made in USA, l’essor des restaurants halal et l’intérêt croissant pour les cuisines exotiques. « Les cuisines méditerranéennes, thaï, ma-rocaines et indiennes sont particuliè-rement populaires en ce moment »,indique Lisa Mabe. Cette dernière souligne également le pont naturel

qui existe entre « halal » et « natu-rel », ces deux catégories mettant en avant des pratiques humaines, naturelles et durables. L’exemple de la réussite de Saffron Road l’illustre parfaitement (cf. encadré page 38). Les consommateurs américains, qu’ils soient musulmans ou non, sont de plus en plus soucieux d’une alimentation saine, de qualité et durable (éthique, socialement res-ponsable et produite en préservant l’environnement).

Quelle place pour le halal marocain ?L’exportation des produits halal offre beaucoup de perspectives de

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business, notamment à l’export. Du fait de la dynamique des entrepri-ses marocaines, de l’ouverture de l‘économie sur le marché mondial, le Maroc ne peut que se tailler une part du marché des produits halal, mais tout cela nécessitera une réelle vision stratégique avec une véritable volonté politique. « La création d’une zone franche réunissant l’écosys-tème halal vers Tanger contribuerait à développer le segment halal aussi bien à l’export vers l’Europe qu’à destination du Maghreb et du monde Arabe, ainsi que vers les pays africains », estime Rachid Gacem. Face aux difficultés que connaissent certains pays, le Maroc pourrait se positionner sur le marché internatio-nal et devenir un pays pionnier dans le domaine. « Les pays exportateurs, comme la France, connaissent de grosses difficultés au niveau de leur cheptel, unités de production et d’abattage ; le coût de main d’œuvre, les impôts et les taxes sont très éle-vés. Les pays du Golfe et d’Asie sont de très gros importateurs de viande en provenance d’Europe ou d’Améri-que du Sud. S’il y avait une offre des pays musulmans, le Maroc pourrait être en position de force à moyen terme », explique Fethallah Otmani, Directeur Général de l’association de certification halal AVS. Quant aux pays du GCC et du Moyen-Orient, ils sont en énorme déficit alimentaire, cherchent à sécuriser leur approvi-sionnement. « Avec ses ressources naturelles, le Maroc est en mesure d’attaquer avec sincérité et sérénité ces marchés », souligne Farid

Masmoudi, de la Société Islamique pour le déve-loppement du secteur privé. « Malheureu-sement, au Maroc, les confiseurs, bicuitiers et autres agro-industriels vendent à 95% sur le marché local. Pourtant, le

Royaume peut être un gros expor-tateur de confiserie Halal du fait de l’énorme demande à l’international »,regrette Kamal Lahlou. Le marché halal promet en effet de belles pers-pectives de croissance, « l’essentiel, étant de garantir aux consomma-teurs que le produit présente bien toutes les garanties pour ne pas susciter de polémique, et s’assurer l’adhésion des consommateurs », conclut Azeddine Bahi, Gestionnaire administratif à l’Association Rituelle de la Grande Mosquée de Lyon.

Une niche dans la nicheLes industriels et les distributeurs sont de plus en plus nombreux à développer leur propre gamme halal. Des produits qui commencent à se diversifier après avoir été circonscrits aux produits carnés : babyfood, bois-

Halal et naturalité se conjuguent aux Etats-UnisFondée par Adnan Durrani, Saffron Road est un pionnier de l’alimentation naturel, dont la vision est de conjuguer une marque alimentaire halal et l’éthique : élevage et culture durables, produits naturels, sans antibiotiques, animaux nourris uniquement avec des végétaux, etc. Le nom de la marque évoque un voyage gastronomique multiculturel. Lorsqu’elle est lancée en 2010, l’offre de produits halal est limitée, particulièrement dans le rayon surgelés de la grande distribution. Saffron Road commence sa carrière chez Whole Foods Markets (ensei-gne spécialisée dans les produits naturels) avec la première gamme sur-gelée au monde de plats cuisinés halal, 100% naturels, sans antibiotiques et certifiée pour le bien-être animal. Le succès est au rendez-vous, et la marque a réussi à pénétrer les rayons « produits naturels » des grandes chaînes de distribution avec des plats d’inspiration orientale, marocaine, indienne, asiatique, italienne… mais aussi des nuggets, des sauces, des bouillons, des entrées.

sons pétillantes et vins sans alcool, confiseries, plats cuisinés... « La charcuterie; les plats cuisinés, les sauces, les surgelés. sont les pro-duits les plus demandés », indique M. Edderkaoui, Directeur Marketing et Développement Unimer Group. Pour faire sa place dans cette niche encore peu adressée, les opérateurs peuvent s’inspirer des « industries kascher et bio, qui sont des modèles de réussite en termes de pénétra-tion du marché de masse », estime Lisa Mabe. D’ailleurs, aujourd’hui le commerce de produits Halal pèse autant que celui du bio. « A l’échelle internationale, il y a très peu de pro-duits bio Halal, c’est véritablement une niche dans la niche. En France, la société Bionoor lancera la pre-mière marque de viande certifiée à la fois halal et bio », révèle Fethallah Otmani. D’après lui, ce marché a un véritable potentiel d’avenir sur les cinq-dix ans à venir, même si le bio-halal reste une niche.Les taux de croissance observés semblent montrer que le marché du halal ne connait pas la crise. De nombreux industriels, notamment des pays non musulmans comme les pays européens ou d’Amérique du Sud pour ne citer qu’eux, se sont engouffrés dans la brèche il y a de cela plusieurs années. Aux expor-tateurs marocains de relever le défi et de prendre une place qui semble légitime sur ce marché !

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• Le supermarché halal Hal’shop à Nanterre (France).

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Ressources

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Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales et de la filière céréalière française sur les marchés à l’export, a organisé « Les rencontres franco-marocaines des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et sur les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.

Céréales : marché tendu La récolte française prête à répondre aux besoins du Maroc

Florence CLAIR

Cette édition 2012 a rassem-blé à Casablanca, le 2 oc-tobre dernier, période char-nière dans la campagne

céréalière, quelques 245 participants représentant toute la filière marocai-ne : industriels de la minoterie, de la 2ème transformation des céréales, de l’alimentation du bétail, négociants, boulangers, agents portuaires, institutionnels... venus à la rencontre des 37 membres de la délégation française composée d’exportateurs et d’équipementiers.

Le point sur les récoltes marocaines et françaisesRappelons-le, la récolte marocaine 2012 a souffert du déficit pluviomé-trique et baissé de 39% par rapport à l’année précédente pour se porter à 51 millions de quintaux, dont 27 M qx de blé tendre et 11 M qx de blé dur. Si la quantité fait défaut, la qualité est cependant au rendez-vous. Selon les analyses effectuées

par l’ONICL (Office National Interprofes-sionnel des Céréales et Légumineuses), le poids spécifique moyen est très élevé (82 kg/hl), certains échantillons ayant même atteint un nou-veau record national, avec également très peu d’impuretés et de grains germés. En outre, 80% de la récolte de blé tendre

est classée comme panifiable.En France également, les conditions météorologiques chaotiques (gel tar-dif suivi d’un temps frais et pluvieux jusqu’à la récolte) ont fait craindre pour la qualité de la récolte. Mais « un certain nombre de ces craintes ne se sont pas vérifiées », rassure Jean-Philippe Leygue, d’Arvalis – Institut du Végétal. En effet, d’une part les rendements ont augmenté pour les blés tendre et dur, avec une production 2012 respective de 36,1 MT et 2,4 MT (un record décennal pour le blé dur). D’autre

OCP lance la Caravane céréales 2012Fidèle à sa volonté d’accompa-gner l’agriculture nationale dans son développement, OCP lance du 4 octobre au 20 novembre 2012 la Caravane OCP céréales 2012, avec la participation du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et de certains distributeurs nationaux d’engrais OCP. Cette Caravane, lancée en concomitance avec la Cam-pagne Agricole 2012-2013, se déroulera en douze étapes dans les zones céréalières du Royaume. Elle s’adresse aux petits agriculteurs de ces régions afin de les aider à mieux comprendre la typologie de leurs sols et à connaître les meilleurs moyens pour améliorer le rendement de leurs cultures céréalières.A cet effet, la Caravane OCP Céréales 2012 mobilise d’importants moyens humains et matériels et déploie sur le terrain un dispositif didactique com-plet pour atteindre ses objectifs, avec notamment un laboratoire mobile d’analyse de sol et une plateforme informatique abritant la base de don-nées de la carte de fertilité, d’une superficie de 70 m² et un village OCP d’une superficie de 2400 m². En tout, quelques 3.000 agriculteurs seront invités et sensibilisés et 48 parcelles (d’environ 2 hectares chacune) se-ront prises en charge jusqu’à la récolte et suivies par des agronomes.

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Agriculture

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part, la qualité technologique est assurée. 91% des blés tendres sont panifiable, soit le même niveau depuis 2003. « Après deux années excessives en termes de dureté, les blés tendres français reviennent à leur niveau habituel medium-hard », ajoute M. Leygue. Avec une teneur en eau inférieure à 14% pour 71% des blés et un temps de chute de Hagsberg supérieur à 220 secondes pour 72% d’entre eux, les pluies ont finalement eu peu d’impact sur la qualité de la récolte. Quant à l’orge, un rendement historique est égale-ment atteint, avec une production de 11,5 MT. Seule une légère baisse est prévue pour le maïs.

Les céréaliers français pourront répondre à 50% des besoins du Maroc en blé tendreConséquence directe de la faible récolte marocaine : les importations devront compenser. Le gouverne-ment a d’ailleurs pris la décision de suspendre la taxe d’importation sur le blé tendre du 1er octobre au 31 décembre 2012. « La France, forte d’une production 2012 de blé d´environ 39 millions de tonnes, se positionne comme un des fournis-seurs les plus stables du marché mondial, et du Maroc en particu-lier avec 50% de part de marché en moyenne en blé tendre depuis 2003 », rappelle-t-on chez France Export Céréales. « Avec un potentiel d’export de 9 MT, c’est une année correcte pour la filière française, qui nous permettra d’approvisionner

Coopération France Export Céréales / Fédération Nationale des MinotiersA l’occasion de ces rencontres 2012 franco-marocaines des céréales, la coopération technique entre les deux pays a été renouvelée à travers la signature d’un accord cadre de coopération pour 3 ans entre France Export Céréales et la FNM. France Export Céréales interviendra ainsi dans des domaines variés comme la formation des formateurs en meu-nerie, en boulangerie et en gestion du laboratoire d’analyses de l’école de meunerie (IFIM) de Casablanca.

notre demande non élastique, notamment du Maghreb », rassure Thierry de Boussac, du Syndicat Natio-nal du Com-merce Extérieur des Grains. Sur un besoin d’importation au Maroc estimé à 4 MT pour le blé tendre, la France pourra ainsi fournir

un peu plus de la moitié. Quant au blé dur, les besoins sont estimés à 700.000 qx, dont 100.000 pouvant être importés de France.

Hausse de la demande et baisse de la production mondialeIl est d’autant plus capital pour les opérateurs marocains d’être rassu-rés sur les possibilités d’approvision-nement que le marché international est particulièrement tendu. « Nous abordions cette campagne avec l’idée d’avoir des récolte plétho-riques et nous nous retrou-vons avec des récoltes désas-treuses »,lance Thierry de Boussac. Les aléas climatiques ont touché toutes les régions et instauré un accroissement de la volatilité

des prix, qui ont beaucoup monté cette année.Le dénominateur commun à toutes les céréales est un niveau de pro-duction inférieur à la consommation. Les stocks mondiaux sont à des niveaux inquiétants. Ainsi, celui du maïs (100 MT) ne représente qu’un mois de consommation ! Quant au blé tendre, « on se rapproche dange-reusement du niveau de 2007/2008 où les cours avaient atteint les 400 $/T », prévient M. de Boussac. Si l’Inde et la Chine disposent de bons niveaux de stocks, leurs blés ne sont que peu disponibles à l’ex-portation. Par contre, l’ex-Union So-viétique, grand fournisseur mondial dont la production a baissé de 35,5 MT cette année, aura épuisé son offre exportable dès mi-novembre. Il faudra alors se tourner vers l’UE, les Etats-Unis (dont les prix sont encore trop élevés) et l’Amérique du Sud.En conclusion, Thierry de Boussac estime que « les prix élevés sont aussi une incitation à la production. Cette hausse de production est né-cessaire pour le marché et 2013 sera une année cruciale. » En attendant, les tensions perdurent.

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La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux produits. Par ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère aux produits alimentaires, cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des consommateurs.

La gélatine Cette protéine aux multiples talents

Siham HAMDI

Si l’élasticité et la légèreté du marshmallow, l’onctuo-sité de la crème et l’aspect tremblant de la gelée font

le plaisir des yeux et des papilles, un ingrédient en détient le secret. D’origine animale, la gélatine est obtenue à partir du collagène issu de tissus animaux, qui peut contenir jusqu’à 90% de protéines, en plus des sels minéraux (1 à 2%) et de l’eau. Exempte de cholestérol et de matières grasses, elle présente par ailleurs un potentiel allergène prati-quement nul. Contrairement à d’autres gélifiants, la gélatine n’est pas un additif alimentaire, mais plutôt un aliment naturel en soi.

Procédé de fabrication Après une hydrolyse acide, alca-line ou enzymatique des tissus

conjonctifs des animaux (peaux, os ou tendons), la gélatine est extraite en solution aqueuse. Elle est ensuite purifiée physique-ment, par filtration, ou chimiquement, par déminéralisation, puis stérilisée par traitement thermique avant la phase du séchage. Le produit final est une protéine pure qui se présente sous forme de grains fins, de poudre ou de feuilles. « Nor-malement, une bonne gélatine n’a ni goût ni odeur », ajoute Dr Chafic Aboumrad, Directeur Qualité chez Italgélatine. La valeur commerciale de la gélatine

dépend principalement de la valeur Bloom, qui indique sa force en gel. Le degré Bloom dépend de la tempéra-ture de l’eau au moment de l’étape de l’extraction. En effet, plus la tempéra-ture de l’eau est basse, plus la force

Une solution alternative à la gélatineMalgré l’utilisation universelle de la gélatine, certains fabricants industriels, notamment dans le secteur de la confi-serie, recherchent actuellement des substituants à cet ingrédient et aux gélifiants en général, et ce pour diverses raisons. Selon Hanne Dybvad Jensen, Business Development Manager chez KMC, trois raisons poussent gé-néralement les industriels à rechercher ces substituants : d’abord la réponse aux exigences de groupes sociaux religieux, ethniques, etc., qui ne consomment pas d’ingrédients d’origine animale. D’autre part, le coût du produit fini et la recherche d’ingrédients à faible coût constitue un critère important, étant donné que certains gélifiants ont des prix qui fluctuent d’année en année et qui peuvent être élevés. Enfin, le développement de nouvelles textures pour les produits de confiserie constitue une autre raison importante. En effet, les amidons peuvent procurer une large gamme de textures, de l’élastique au fragile, et du mou au dur. « Le défi est de pouvoir obtenir les propriétés texturantes traditionnelles, en utilisant de nouveaux ingrédients alternatifs », affirme Hanne Dybvad Jensen. Ainsi, l’entreprise danoise a développé Gelamyl, un nouveau produit à base d’amidon de pomme de terre, qui confère des propriétés de gélification à un haut degré de clarté et d’élasticité, et qui peut partiellement remplacer la géla-tine. De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OMG et non-allergène. Avec l’augmentation récente des prix de gélatine, le coût d’utilisation correspond approximativement à 3 ou 4 fois le prix du substituant, ce qui permet d’économiser entre 65% et 75%, dans le cas d’un remplacement total, et autour de 30-40% dans une substitution partielle. De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OGM et non-allergène.

© K

MC

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Ingrédients

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en gel de la gélatine est élevée.

Un ingrédient, diverses applications Si l’une des caractéristiques majeu-res de la gélatine est sa naturalité, l’autre principal avantage de cet in-grédient est sa réactivité à la chaleur. Thermoréversible, la gélatine permet de former un gel ferme par le refroi-dissement d’une solution chaude, qui peut à tout moment être à nouveau liquéfié en le réchauffant. Certaines

gélatines instantanées sont égale-ment solubles dans l’eau froide. Elles ont été spécialement mises au point pour éviter l’étape du réchauffement, nécessaire à la dissolution. Ce type de gélatine est souvent utilisé pour stabiliser certains aliments, comme les gâteaux à la crème, les desserts, les plats froids, etc. Grâce à son pouvoir gélifiant, la gélatine est utilisée dans de nom-breuses applications alimentaires domestiques et industrielles. Elle reste néanmoins plus requise dans le secteur de la confiserie, pour la fabrication des bonbons souples, tels que les gommes ou le marshmallow, dans la fabrication des desserts et des mousses, des pâtisseries et des gelées aux fruits. Incorporée dans les fromages et les crèmes, elle permet d’améliorer la texture, de sta-biliser les émulsions et de réduire les calories par la formation de mousse. Utilisée dans les produits à base de viandes (hot-dogs, saucissons, etc.) la gélatine développe la texture et les arômes, améliore les propriétés

sensorielles et protège contre le desséchement. Ne contenant pas de matières gras-ses, elle peut être également utilisée pour préparer des produits allégés en graisses, en sucre et en calories, qui apportent la même sensation que les produits originaux. De plus, elle permet de prolonger la durée de conservation des produits. « Dans certaines applications, la gélatine est utilisée en synergie avec d’autres hydrocolloïdes, comme le car-raghénane », ajoute Dr Aboumrad.

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Solutions Fournisseurs• Marquage

Videojet. Nouvelle imprimante

Videojet Technologies, fabricant de systèmes de codage, d’impression et de marquage laser, ainsi que d’encres et d’accessoires destinés à l’identification des produits, com-plète sa gamme d’imprimantes à jet d’encre thermique. La Videojet 8510 est conçue pour les applications de codage et de marquage sur les emballages primaires et secondai-res. Elle offre une disponibilité totale de la ligne de production, grâce au changement de cartouche simple et rapide. Son écran tactile permet aux opérateurs d’accéder à toutes les opérations courantes en moins de cinq étapes. L’imprimante à jet d’encre thermique VJ 8510 repré-sente une amélioration de taille en matière de facilité d’utilisation pour les solutions à jet d’encre industriel-les, grâce à une interface à écran tactile contrôlée par menus et aux avantages offerts par la technologie d’impression HP® haute résolution. L’interface extrêmement intuitive à écran tactile couleur 8,4 pouces de la Videojet 8510 permet aux opéra-teurs de vérifier facilement et rapide-ment l’état de l’imprimante, la tâche d’impression en cours, le niveau des cartouches d’encre et les autres données de la chaîne de production, et ce, à partir de l’écran d’accueil. De plus, elle permet des impressions haute résolution, de 600 x 600 dpi et dispose de cartouches d’encres faciles à manipuler et à remplacer, en moins d’une minute, et éliminant tout risque de salissures ou de gas-pillage.

• Logistique

BT France. Batterie Li-ion

Les batteries Li-ion représentent une solution de stockage et de fourniture d’électricité plus efficace que les batteries plomb acide traditionnelles, qui nécessitent 6 à 12 heures de recharge. Grâce à la charge rapide pendant les pauses, les batteries augmentent substantiellement la productivité en supprimant le changement de bat-terie, économisant ainsi du temps dans des environnements souvent très productifs. Poussé par l’am-bition constante de partager ses innovations avec ses clients, Toyota Material Handling Europe mène actuelle-ment des tests pour prouver l’efficacité des chariots élévateurs équipés d’une batterie li-ion. Les essais en cours concernent également des transpalettes électriques qui sont habituellement utilisées dans les opérations multipostes.

• Ingrédients

Sternchemie. Lécithine de tournesol

Dans la production de produits panifiés, la lécithine offre de grands avantages. Elle améliore la machinabilité et a une meilleure capacité à lier les matières pulvé-rulentes avec les ma-tières grasses et l’eau. En raison du risque de contamination croisée entre du soja OGM et sans OGM, Sternchemie a opté pour le remplace-

ment de la lécithine de soja par la lécithine de tournesol. Le but des essais était de présenter les similitudes et les différences entre la lécithine de soja et de tournesol dans divers produits panifiés. Un facteur clé est la composition très similaire des acides gras, avec la seule différence que la lécithine de tournesol a une proportion légèrement plus élevée en acides gras insaturés, à haute valeur nutritionnelle. Par ailleurs, concernant les phospholipides, la lécithine de tournesol peut concurrencer le soja IP : la proportion en phospha-tidylinositol (PI) est légèrement plus élevée. Un avantage pour la boulangerie industrielle, sachant qu’une activité de cuisson élevée est attribuée au PI. Enfin, Sternchemie lancera fin 2012 à l’échelle commerciale la SternPur S P, une poudre de lécithine de tournesol déshuilée avec une teneur très élevée en substances actives.

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Nouveautés

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Hydroprocess. Un nouvel appareil de découpe par jet d’eau

Le constructeur français d’équipements Très Hautes Pressions (THP), Hydro-Process, a développé une nouvelle ma-chine de découpe par jet d’eau. Nommé ChefCut, cet appareil peut découper des produits frais ou surgelés (pâtisseries sucrées ou salées, ganache, glaces, pâtes de fruits ou guimauve). Présentée lors du salon Carrefour des Fournisseurs des Industries Agroalimentaires (CFIA) de Metz, ChefCut est conçue spécialement pour les applications semi-industrielles et au laboratoire. Elle est équipée d’un moteur (générateur haute pression) de 7,5 kWh et d’une pompe hydraulique qui peut atteindre un débit de 150 L/min. Elle propose 29 formes automatiques de découpe en standard. Quant à l’épaisseur de découpe, le jet de 1/10ème de millimètre peut réaliser des épaisseurs de produits allant jusqu’à 6-7 cm d’épaisseur pour les produits frais ou surgelés avec une vitesse de découpe au maximum de 2-3 cm/seconde pour les produits surgelés de forme simple.Signalons que HydroProcess a reçu le prix d’encouragement de la Palme de l’Innovation lors du salon CFIA Metz 2011.Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST) : http://bitagro.imist.ma et www.imist.ma

• ProcessIndustrade. Foisonneur statique

Industrade propose un foisonneur statique VS 100 conçu pour la fabrication des mousses pour pâtisseries fines : appareil à biscuit (génoise, boudoir), fonds de tarte, pâte sablée, cake, meringue, crème fouettée, crème chantilly et desserts. Le système repose donc sur un fonctionne-ment statique en système fermé. Il rassemble

de nombreux avantages : un réservoir de 50 litres chauffé ou réfrigéré, un processus sans instruments mobiles, un tuyau de dispersion et de foisonnement avec entretoises

statiques pour différents pro-duits et un bac de nettoyage et de désinfection intégré. Enfin, la fabrication de mousses se fait d’une façon homogène, à fines

bulles, sans additifs ni émulsifiants, avec

la possibilité d’ajouter des produits secs.

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Les problèmes logistiques sont nombreux dans le domaine de l’export mais peuvent être rapidement résolus si l’Etat et les differents intervenants (CGEM - Maroc Export – Douanes- Services Economiques des differents Ambassades) ouvrent une agence d’Etat dédiée à ce problème, sous le contrôle du gouvernement qui prend en charge le developpement logistique des exportateurs, leur facilite le travail et les accompagne dans leur developpement.

Logistique Un levier pour l’export

Driss HerratiDirecteur Général d’Avenir Formation

www.avenirformation.ma

Les exportations alimentaires marocaines ne représentent que 23% de la production, et sont constituées essen-

tiellement de produits à faible valeur ajoutée n’ayant subi qu’une simple transformation. Outre les défis de l’innovation et de la mise à niveau, le développement des exportations passe également par l’amélioration de la logistique export.Or, malgré les nombreux dispositifs et études, nous continuons à parler développement de l’export marocain sans voir la partie logistique globale :transport, douane, système d’infor-mations et de traçabilité, entrepôts avec temperature dirigée, transport frigorifique, train pour du transport

multi-modal, développement de l’aé-rien, port dedié avec des dispositifs régionaux. A titre d’exemple, vous pouvez lire l’étude « Performances et perspectives du secteur de l’industrie agroalimentaire au Maroc », pu-bliée par la Direction des Etudes et Prévisions Financières en 2010, très intéressante sur le développement de l’export dans le domaine agricole et produits transformés dans tous les pays méditerranéens, mais qui ne parle à aucun moment de logistique.

Certains soucis pouvant être rapidement résolus1) Le problème du change et de la récupération de l’argent par les exportateurs marocains, ansi qu’une

caisse de garantie.2) Le problème de stockage des pro-duits alimentaires en zone douane n’est pas encore aussi parfait qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Il faut permettre la mise en quarantaine ou prévoir une zone d’attente dans des entrepôts à température dirigée, avec des laboratoires qui puissent faire des prélèvements tout au long du trajet (Casa-Tanger et zone d’ar-rivée).3) Le manque de personnel qualifié (responsable export et transit en lien avec un responsable commercial basé dans le pays destinataire).4) Développement de la mise en place de la catégorisation douanière dans toutes les entreprises agroali-mentaires permettant la fluidification des remorques en partance pour l’export.5) Développer de nouvelles lignes maritimes et aériennes avec les pays d’Asie du Sud et d’Amérique du Sud.

Export : les projets logistiques de l’ADAAu mois de juin, l’ADA (Agence de Développement Agricole) a lancé deux appels d’offres. Le premier concerne la mise en place de 3 plates-formes logisti-ques pour l’export des produits du terroir : miel, huile d’argan, huile d’olive, olives, safran, etc. Le deuxième porte sur la mise en place d’une plate-forme logistique pour l’exportation des fruits et légumes.

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D’ailleurs, une réunion Amérique du Sud – Pays Arabes est actuellement en cours en Amérique du sud, avec présence du Ministre des Affaires Etrangères.6) Faire des sessions d’information à travers des cabinets spécialisés dans l’export, qui seraient payés par l’Etat, la chambre agricole, la CGEM ou autre, et qui aideraient les entre-prises agroalimentaires à connaître toute la chaîne logistique dans l’ex-portation de leurs produits.7) Développer les systèmes de tra-çabilité inter-continents pour suivre à la trace tous les produits exportés (cela rassure le client et développe la confiance).8) Créer au sein des organismes d’Etat comme Maroc Export une cel-lule speciale dediée à la Logistique Export Produit Agro (comme pour le textile avec l’AMITH).

Regarder vers l’AfriqueIl est également très important de réfléchir sur un axe Sud-Sud et de regarder de nouveaux marchés en plein développement tels que l’Afri-que, où nos produits transformés seraient très appreciés, plutôt que de toujours regarder vers l’Europe avec un axe Tanger Med, qui est un port

Interview du Directeur Export d’un grand groupe logistique international- Quels sont les problèmes que rencontrent les exportateurs ?En tant que transporteur, je pense que l’ensemble de la chaîne logistique souffre d’un manque de vision stratégi-que à long terme. Il y a plusieurs prestataires de transport routier de différentes nationalités qui se croisent avec les offres de transport maritime. Les pouvoirs publics ont pris conscience de ces enjeux, et le nouveau gouverne-ment essaie de rationaliser les différentes offres, qui au demeurant sont complémentaires, pour autant qu’il y ait un cadre institutionnel qui ordonne et coordonne l’ensemble de la filière afin de rendre l’ensemble de l’offre export Maroc compétitive.Tanger Med a souffert de beaucoup de congestion pendant la période de la campagne agricole, se traduisant par de longs délais entre l’arrivée du camion au port de Tanger Med et son embarquement sur un navire. Depuis la nomination de M. Hassad à la tête de Tanger Med, les choses bougent de manière favorable et des solutions sont mises en place petit à petit. Le problème du scanner à Tanger Med est aussi à relever. En fait il y a deux scanners pour absorber un volume de deux cents remorques par jour en semaine et 300 le weekend pendant la campagne agricole.- Est ce que la catégorisation douanière a amélioré les choses (opérateur agréé) ?Oui, cela améliore les choses effectivement mais demeure insuffisant dans la mesure où les formalités doua-nières ne sont qu’un maillon parmi tant d’autres dans la chaîne conduisant à un export. En d’autres termes, la catégorisation doit s’accompagner d’une amélioration de l’ensemble du dispositif.- Quel avenir pour le développement de l’export marocain en agroalimentaire ?Des mesures incitatives ! Et une vision globale à long terme. Je prends à titre d’exemple le Plan Maroc Vert qui ne s’est occupé que des aspects liés à la production. Or, cette production a besoin d’une logistique performante, afin de garantir le succès de cette stratégie. La vision globale passe par la production, la logistique, le commerce et l’effort de vente. Or, ces 3 domaines dépendent de 3 ministères différents et nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait concertation.

très développé, mais où l’agroali-mentaire, avec ses entrepôts dédiés à température dirigée, n’est pas l’axe prioritaire.En cas d’ouverture des frontières, un développement régional maghrébin est aussi très intéressant puisque les routes sont déjà existantes. Il faudra malgré tout diminuer les coûts de transport en passant en mutimodal, à savoir ramassage par camion et transfert par train. Il serait ainsi pos-sible de livrer Alger en passant par Oujda et de pouvoir aller sur Oran et Tunis pour livrer de l’eau ou autres produits lourds et/ou volumineux qui voyagent mieux en train qu’en camion.

Imaginez autant de transports que de produits !Quelques exemples :- Huile d’argan : exportée sur le continent sud-américain en conte-neur car la DLUO et la DLC le permettent. L’absence de transport en température dirigée permet de massifier.- Produit frais – finis ou semi finis - ou transformés pour L’Europe : en transport frigo ou transport aérien.- Boissons (eaux, boissons gazeu-ses, etc.) : en train pour l’Algerie

ou la Tunisie. Il s’agit de produits massifiés donc en grandes quantités, sans problème de DLC ou DLUO, et sans être en transport à température dirigée.Ceci pour dire qu’il y a autant de logistiques export que de produits et de destinations : il faut adapter les moyens selon le besoin exprimé.

Logistique

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Qualité

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Déchets gras solidesUne nouvelle voie de valorisation Si le traitement ou le recyclage des déchets gras liquides commence à s’organiser, peu de solutions s’offraient jusqu’alors aux entreprises produisant des co-produits et déchets gras solides : abattoirs, ateliers de découpe, conserveries… mais aussi grande distribution ou cuisines centrales). Un concept innovant, en cours d’introduction au Maroc, pourrait bien changer la donne.

Florence CLAIR

En 2007, Fabrice Sayous, ingénieur chimiste, et Jean-Paul Vidot, ingénieur mécanicien, mettent en

commun leurs compétences et leur intérêt pour les nouveaux carburants et l’environnement afin de créer Olva Technologies, à Tarbes. Objectif : proposer aux agro-industriels des solutions personnalisées de valori-sation de leurs déchets et effluents organiques, et plus particulièrement des déchets gras, avec des équipe-ments compacts de production de biodiesel. En effet, « la philosophie de l’entreprise n’est pas de vendre des usines à gaz, mais des machi-nes adaptées aux gisements de petite taille. Ces dernières sont donc idéales pour un abattoir, un bou-cher ou un atelier de découpe, voire un centre commercial », explique

Christian Debroux, Représentant au Maroc de Olva Technologies. Le traitement des déchets est ainsi réalisé in-situ, avec une valorisation et une utilisation locale des produits obtenus.

Un procédé compact et completLe procédé breveté L2C permet de traiter de 27 jusqu’à 2.000 kg de ma-

tières grasses organiques par jour. De nombreux co-produits et déchets peuvent être utilisés : déchets gras d’ateliers de découpe et d’abattoirs (bœuf, volailles…), déchets gras d’ateliers de transformation de canard, déchets gras de poisson (notamment les graisses contenues dans les viscères), gras de flottation des laiteries, et même les huiles végétales usagées ou de friture. Transformés sur place, ils constituent une matière première homogène et faiblement altérée.Plusieurs machines sont disponibles sous différentes capacités et sous différentes versions : notamment avec fondoir pour les graisses brutes solides, sans fondoir pour les grais-ses fondues, et une version adaptée aux huiles usagées et aux graisses présentant des pourcentages d’aci-des gras libres élevés. Dans le cas de graisses solides, la 1ère étape du procédé est la fonte, qui produit un déchet semi-solide, appelé « graisseron ou creton », constituant un bon complément ali-mentaire pour les omnivores comme les volailles ou les animaux domes-tiques (pet food). La partie liquide est filtrée avant d’être transformée chimiquement en biodiesel dans un

Vous avez dit « biodiesel » ?Le biodiesel obtenu par le procédé L2C est un ester méthylique d’huile animale ou végétale. Il est produit par transestérification des triglycérides contenus dans les déchets gras.Le biodiesel est un combustible biodégradable (98% en 21 jours), non toxique, renouvelable. Qu’il soit utilisé pur ou en mélange, il permet de réduire les émissions de CO2, de CO, de particules et autres émissions nocives. Par contre, il se fige à des températures entre -3°C et +16°C, selon l’origine des graisses, ce qui nécessite certaines précautions.

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Environnement

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réacteur puis décantée pour sépa-rer le biocarburant de la glycérine. Cette dernière est utilisable dans les procédés de traitement de l’eau. « Ce procédé ne produit donc pas de déchet ultime », déclare M. Debroux. Le biodiesel brut obtenu est en-suite purifié selon la méthode sèche avec différents média dépendant de l’utilisation finale qui est faite par le biodiesel.Avantage intéressant : le biodiesel obtenu est un combustible prêt à l’emploi, pouvant être utilisé directe-ment à la place du gasoil dans la plu-part des équipements, contrairement à d’autres procédés de traitement aboutissant à des carburants peu raffinés et donc destinés uniquement à certains équipements spécifiques. Le biodiesel issu du procédé L2C est en effet normé, sans risque pour les moteurs récents et conforme aux normes anti-pollution. Il peut être utilisé pur ou mélangé au diesel fos-sile (à hauteur de 30% en général), en prenant la précaution d’éviter les

Témoignage d’un précurseurLes Salaisons de l’Adour (Hautes Pyrénées, Sud-Ouest de la France) ont été la première société à s’équiper de la technologie L2C en 2009. Trois questions à Jean Ronan Phalip, à la tête de cette entreprise de découpe de viande :- Pour quelles raisons avez-choisi cette technologie ?Pour des raisons d’éthique, économiques, écologiques et commerciales.- Quels sont les résultats obtenus ?Ils sont très positifs : à partir de déchets gras, nous obtenons 50 litres de biodiesel par jour, pour un coût de revient d’environ 0,3 €/litre.- Comment utilisez-vous le biodiesel produit ?Nous utilisons le biodiesel pour faire fonctionner notre système de nettoyage interne (qui fonctionne au gasoil) et une petite partie dans nos camions de livraison l’été.

circuits d’alimentation ou les durites en caoutchouc naturel.Les utilisations possibles en interne sont larges : camions à moteur diesel, groupes électrogènes, net-toyeurs haute pression, chaudière à brûleur « fioul » standard ou mixte (gaz-fioul)…

Un biodiesel à prix compétitifLe rendement de ce procédé est intéressant puisqu’il permet d’obtenir 1,1 L de biodiesel pour 1 kg d’huile ou de graisse. Le temps de main d’œuvre nécessaire à l’opération est court (moins de 15 minutes par jour

pour une capacité de 100 L/j) et la manipulation très simple. « Il n’y a pas besoin de diplômes en chimie pour piloter nos machines et 95% des opérations se font en temps masqué », indique-t-on chez Olva Technologies. En termes de coût, « en comptabilisant le coût d’acquisi-tion de la machine et son amortisse-ment, l’achat des produits chimiques

et la maintenance, le coût de revient TTC est de 5,60 Dhs/litre, soit moins cher que le gasoil », affirme M. De-broux. L’amortissement sera d’autant plus rapide que le prix du diesel est appelé à augmenter. En Europe, où les prix des carburants sont plus élevés, l’amortissement se fait en 8 mois.Après la France, Olva Technologies continue sur sa lancée et s’est im-plantée au Maghreb, au Sénégal, au Liban, au Vanuatu, … « Au Maroc, il n’existe aucune filière de traitement pour les déchets gras solides », constate Christian Debroux. Aux in-dustriels donc de saisir cette oppor-

tunité pour concilier environnement et économies. Plusieurs entreprises marocaines ont déjà fait part de leur intérêt. Le dernier barrage à lever est celui de la réglementation. Car si, en Europe, la législation permet de valoriser le carburant obtenu en interne, le Maroc fait face à un « vide juridique en la matière. Il existe une loi sur la collecte des huiles, mais pas sur les déchets solides. Je suis donc en cours de discussion avec le Ministère de l’Environnement afin d’obtenir une dérogation pour l’autoconsommation de biodiesel », précise M. Debroux. A suivre !

• L’équipe de Olva Technologies.

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Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Les plantesCes potentielles mines d’emploiLa filière des plantes médicinales peut-elle devenir un levier de développement pour le Maroc ? On le croit fortement à l’INPMA (Institut National des Plantes Médicinales et Aromatiques). Le Maroc dispose d’un patrimoine riche et diversifié, mais son marché est alimenté de produits à haute valeur ajoutée importés de l’étranger, tandis que le Royaume exporte ses plantes à l’état brut. Une situation qu’il faut changer, et qui est au cœur de l’action du projet européen MAP2ERA, dont l’objectif est de renforcer la recherche internationale et la coopération entre l’INPMA et l’Espace Européen de Recherche.

Hicham Houdaïfa

L’utilisation des plantes dans la médcine est aussi vieille que la médcine elle-même. Et au jour d’aujourd’hui, dans

sa recherche de nouveaux produits ou traitements, l’industrie pharma-ceutique continue à puiser dans les composantes naturelles. Le Maroc dispose d’un patrimoine de plantes aromatiques et médicinales (PAM) riche et diversifié : 4.200 espèces, dont 800 endémiques. Le pays est 12ème exportateur mondial. Et ses ex-portations de PAM ont augmenté de 100% au cours de la période 2004-2009. Une richesse extraordinaire, dont le Maroc doit pouvoir tirer profit au maximum. L’Europe est en train de le soutenir dans ses efforts.MAP2ERA est financé par la Direc-tion Générale de la Recherche et Innovation de la Commission Euro-

péenne. L’objectif central de MAP2ERA est de renforcer la coopération internationale dans le domaine de la recherche, en particulier entre l’Insti-tut National des Plantes Médicinales et Aromatiques (INPMA) et l’Espace Européen de la Recherche, ERA. C’est le premier projet européen coordonné par une université marocaine, en l’occurrence l’INPMA, l’institut le plus important du Maroc dans la recher-che sur les plantes aromatiques et médicinales. « Cette université a été créée dans une commune rurale avec comme objectif principal la recherche et le déve-

loppement », explique le Directeur de l’INPMA et coordonnateur du projet MAP2ERA, Abdessalam El Khanchoufi. « Le but de l’INPMA est donc de valoriser l’utilisation marocaine des plantes médicinales, aider à l’organisation de la filière, l’intégrer dans le domaine écono-mique et en faire ainsi un levier de développement par la valorisation et la conservation de la flore médicinale aromatique marocaine », poursuit-il avec passion. Même son de cloche chez le personnel de l’INPMA, dont Abdelmalek El Mekaoui, enseignant chercheur en phytobiotechnologies : « le marché marocain est alimenté de produits à haute valeur ajoutée importés de l’étranger et en même temps, le Maroc exporte ses plantes à l’état brut. C’est cette situation qu’il faut changer », tonne le chercheur.

Les entreprises surprises par les opportunitésMAP2ERA vise principalement la mise en place d’un réseau de par-tenaires et la formation technique,

• De jeunes chercheurs encadrés par le professeur Abdellah Farah dans le laboratoire d’huiles essentielles à l’INPMA.

• Roses séchées pour faire de l’huile de roses à l’INPMA.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

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scientifique, administrative et régle-mentaire du personnel de l’INPMA. Le projet implique l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN), dépendant du prestigieux Centre National de Recherche Scientifique français (CNRS), mais aussi la socié-té allemande GIRAF et l’Université d’Alicante en Espagne. MAP2ERA a permis à l’INPMA d’intégrer l’Espace Européen de la Recherche et de di-versifier ses sources de financement. L’INPMA a pu ainsi mieux répondre aux attentes de ses interlocuteurs : citoyens, agriculteurs, industriels du médicament, organisations profes-sionnelles, ministère de tutelle…La rencontre entre chercheurs et entrepreneurs à la recherche d’op-portunités offertes par le monde de la science, est une des activités mises en place dans le cadre du projet : l’INPMA et l’ICSN-CNRS - en collaboration avec l’Agence Natio-nale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) – ont récemment organisé une manifes-tation internationale à Fès. « Nous avons ramené des entreprises qui ont été surprises et aussi satisfaites par les opportunités offertes par ces assises », explique Houria Nadifi, Chargée de coopération au sein de l’ANPME. Parmi les organismes pré-sents, des associations à la recher-che de solutions pour augmenter les opportunités de travail des popula-tions. « Je travaille pour un projet de restauration écologique des sites

dégradés, que ce soit d’anciens sites miniers, de carrières de gravats etc. », explique Miguel, qui travaille pour une association espagnole. « Il setrouve que nous opérons dans des régions qui sont également des viviers de plantes. Nous pensons que ce secteur peut être un pôle de création d’emploi. »

L’introduction de nouvelles plantes à la place des cultures illicitesL’INPMA est un établissement uni-versitaire fonctionnel depuis 2005. Il reçoit des étudiants doctorants et des stagiaires niveau master et licen-ce ainsi que des étudiants dépen-dant des ministères. L’INPMA a une capacité d’accueil de 28 étudiants et de 30 personnes du staff (en-seignants, chercheurs, ingénieurs, techniciens et personnel administra-tif). En plus de ce volet recherche appliquée, l’Institut fait également de la formation continue destinée aux pharma-ciens, médecins ou toute personne concer-née par la filière, cou-ronnée par un diplôme d’université ou certificat. L’INPMA s’occupe éga-lement de la formation et de l’encadrement des coopératives et associa-tions qui travaillent dans le domaine des plantes.

Des associations dont les membres sont en majorité des femmes. « Nous avons l’ambition de créer des projets générateurs de revenus pour la femme et la fille rurales », insiste M. Khanchoufi. Et d’ajouter : « nous sommes dans une zone d’extension des cultures illicites. L’introduction de nouvelles plantes, comme la vervei-ne ou le myrte, permet une substitu-tion de ces cultures. »Si le programme MAP2ERA est un franc succès, tout n’est pas si rose pour l’Institut. Il faut répondre aux besoins des étudiants dans un pays comme le Maroc où la recherche reste encore secondaire. L’Institut ne dispose pas d’un statut spécial et ne peut pas faire de la contractualisa-tion. « Nous avons besoin de postes doctorants et il faut nous donner la latitude de créer des entreprises à l’intérieur de l’Institut. Nous dispo-sons de 65 hectares pour le jardin expérimental et de 18 hectares d’une ferme expérimentale que l’on ne peut pas exploiter faute de moyens »,déplore le Directeur de l’Institut. Pourtant, l’INPMA - qui a élaboré cinq axes de recherche - compte pour presque la moitié des brevets déposés par l’Université Sidi Moha-med Ben Abdellah.Une expérience pilote prometteuse dont les enseignements pourraient également nourrir la réflexion plus générale menée sur les politiques de recherche et innovation dans le cadre national ainsi que dans le cadre du dialogue bilatéral UE-Maroc sur la coopération en recherche et innovation.

• Réunion des scientifiques euro-méditerranéens, en marge des assises sur l’exploitation et la valorisation des plantes médicinales et aromatiques à Fès.

• Des exposants de coopératives, en marge des assises sur l’exploitation et la valorisation des plantes médicinales et aroma-tiques à Fès.

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Marchés Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 52

Fiche marchéLa pruneFruit juteux et sucré, la prune est un fruit de plein été. Elle s’avère intéressante par sa haute densité nutritionnelle. Son eau de constitution abondante est chargée en minéraux et oligo-éléments, notamment en potassium, en fer et en magnésium. Elle apporte aussi de nombreuses vitamines. Ainsi, la prune contribue utilement à la couverture des besoins de l’organisme en ces substances. Un petit fruit doux à consommer sans modération !

Meriem EL HASSOUNI

La prune est le fruit du prunier. Il s’agit d’un fruit charnu à noyau, qu’on appelle une drupe en botanique, à peau

fine, voire transparente dans cer-taines variétés. Sa forme est géné-ralement sphérique, plus ou moins allongée, sa couleur varie du jaune clair au violet foncé.

Production« Les statistiques de 2010 rappor-tent une superficie de prunier de 8.600 Ha avec une production de 74.000 T environ », déclare Ahmed Oukabli de l’INRA de Meknès. Les régions de Chefchaouen, Khémisset, puis Meknès viennent en tête des zones de production de prunes au Maroc.

VariétésLa grande majorité des prunes cultivées au Maroc sont de type japonais. Elles sont aqueuses et

supportent mal les manipulations et le transport. La variété Stanley a été déve-loppée surtout dans la région de Khé-misset et Meknès. D’autres variétés locales comme Zerhouni, Meless et Zuitn sont implantées dans les ceintures urbaines et en zones Rifaines. Les pruniers japonais fleurissent en février-mars et sont récoltés en juin-juillet. Stanley fleurit

vers mars-avril et est récoltée en août-septembre.

Bien choisir ses prunesLa prune doit être souple au toucher mais pas molle, parfumée, lisse, sans tache. Dure, elle risque de ne jamais atteindre sa pleine saveur… La fine pellicule blanche qui peut la recouvrir dans certains cas est la «pruine», une protection que certai-nes variétés fabriquent naturellement contre le soleil et la chaleur. C’est une garantie de fraîcheur et de matu-rité.

ConservationSi nécessaire, on peut laisser mûrir

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011Superficie

(Ha) 7. 986 8.003 8.183 7.101 8.608 8.952 9. 163Quantité

en Tonnes 61.009 80.347 79.272 62.781 73 .737 78. 752 64.710

Evolution des surfaces et de la production de prunes

Source : Ministère de l’Agriculture et de la pêche Maritime

les prunes deux à trois jours à tem-pérature ambiante. Une fois mûre, on la garde une semaine dans le bac à légumes du réfrigérateur, à une température de 4°C. En prenant soin de la sortir quelques heures avant de la consommer pour qu’elle retrouve toute sa saveur. Elle se congèle bien, une fois lavée, essuyée et dénoyautée.

Valeur nutritive La prune est un fruit désaltérant avec une teneur en eau de 83% et un ap-port calorique modéré (52 kcal/100 g). Elle contient de la vitamine C et K, et est très riche en antioxydants, acides phénoliques et flavonoïdes, dont la composition varie selon ses variétés. Enfin, la prune apporte aussi une quantité appréciable de fibres alimentaires (2,3 g/100 g).

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MarocMarchés

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Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 54

Le FerBoisson gazeuse aromati-sée au citron.Fabricant : Sodalmu pour Bim Stores- Eau gazéifiée, sucre, arôme de citron, conser-vateur E211, acidifiant E330, citrate E331.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 4,95 DHs.

Mabel by AiguebelleTablette chocolatée au lait et aux amandes.Fabricant : Compagnie Chéri-fienne de Chocolaterie- Sucre, graisse végétale, lait en poudre, amandes (10%), cacao en poudre, lécithine de soja, vanilline.- Confiserie.- Poids : 150 g.- Prix : 11,20 DHs.

Carle MayonnaiseMayonnaise en bouteille squeeze.Distributeur : Bimex Négoce- Huile végétale, eau, vinai-gre, jaune d’œuf, épaississant (amidon, gomme de guar, gomme de xanthane), sucre, sel, jus de citron concentré, conservateur (sorbate de po-tassium ), régulateur d’acidité (acide lactique), antioxydant ( E385), arôme - Références :mayonnaise, ketchup et moutarde.- Epicerie.- Poids : 230 g.- Prix : 13,50 DHs

Jibal SveltyYaourt brassé sans sucre, sans matière grasse et sans aspartame. Na-ture goût sucré.Fabricant : Safilait- Lait écrémé, édulcorant, poudre de lait, amidon, fer-ments lactiques.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DHs.

Elle & Vire Yag Go Choco Spread Noisettes

Spécialité laitière à tartiner au chocolat et aux noisettes, contenant 45% de lait et moins de sucre.Importateur : Sofralim- Lait écrémé (45%), chocolat aux noisettes (23%) (pâte de cacao, sucre, beurre de cacao, pâte de noisettes (20%), émulsifiant : lécithine de soja, arôme naturel de vanille), sucre, inuline (fibres alimentaires), matière grasse laitière, maltodextrine, amidon modifié, conservateur : sor-bate de potassium, correcteur d’acidité : acide citrique, sta-bilisant : gomme de cellulose, sel.- Références : noisette, cho-colat au lait.- Crémerie.- Poids : 230 g.- Prix : 36,75 DHs.

Aiguebelle Chocolat blanc aux fruits secsChocolat blanc aux fruits secs contenant du calcium, des protéines et des fibres.Fabricant : Compagnie Chérifienne de Chocolaterie

- Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, noisettes, amandes, raisins secs, noix de coco, lécithine, vanilline.- Confiserie.- Poids : 100 g.- Prix : 11,50 DHs.

Emco Müsli BiscuitsBiscuits au müesli, myrtilles et canne-berges.Importateur et distributeur : Jessy Diffusion- Flocons d’avoine (40%), sucre, huile végétale, son de blé, farine de blé, canneberges (3,4%), raisins (2,2%), myrtilles (0,2%), émulsifiant : lécithine de soja, agent levant, antioxydant :palmitate d’ascorbyle, régulateur d’acidité : acide citrique, ex-trait naturel de tocophérol, arôme identique nature. - Références : myrtilles et canneberges, noisettes, chocolat.- Biscuiterie.- Poids : 60 g.- Prix : 6,50 DHs.

Jaouda Perly façon tarte aux fraisesFromage blanc avec de vrais morceaux de tarte aux fraises. 3,9% de matière grasse.Fabricant : Copag- Lait frais écrémé, crème, su-cre, préparation de morceaux de tarte aux fraises, ferments lactiques. - Références : na-ture, sans sucre.- Crémerie.- Poids : 90 g.- Prix : 3 DHs

Jaouda Le yaourt TendreYaourt ferme aux arômes de fruits élaboré suivant une recette crémeuse. 4,5 % de matière grasse.Fabricant : Copag- Lait frais écrémé, poudre de lait écrémé, ferments lacti-ques, arôme.- Références :vanille, ba-nane.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 2 DHs.

Touareg Vin Blanc du MarocVin blanc présentant un bouquet équilibré et vif alliant le muscat, les agrumes et la mangue. Se mariera bien aux plats légers, poissons et dessert. Touareg est une nouvelle référence des vins d’Ap-pellation d’Origine Garantie (AOG) Guerrouane.Fabricant : Les Deux Domaines- Cépages : Muscat, Marsanne, Roussane.- Références : rouge, blanc, rosé.- Volume : 75 cl. - Prix : entre 50 et 55 DH.

Raibi de CherguiRecette de Raibi à partir de lait frais et sans conservateurs dans un pot rond finement dessiné et facile à emporter.Fabricant : Les Domaines- Lait écrémé, crème, poudre de lait écrémé, sucre, texturant, arôme coloré, ferments lactiques - Crémerie.- Poids : 170 g.- Prix : 2 DH.

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LancementsMonde

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deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 55

FRANCEExclusive Creätion Häagen –Dazs

Nouvelle gamme de desserts glacés pâtissiers à partager, conçus à l’occa-sion des fêtes de fin d’année Fabricant : Häagen –Dazs- Références : vanille mangue, cara-

mel chocolat.- Surgelés.- Prix : 18 €.

La Cuisine d’Océane Mon WokNouvelle gamme de plats cuisinés au wok en barquettes micro-ondables et prêtes en 2 minutes.Fabricant : Maison Gendreau- Références : curry de dinde et nouilles aux petits légumes, riz canto-nais aux champignons noirs, poulet et riz thaï aux poivrons et basilic.- Epicerie.- Poids : 300 g.- Prix : 2,60 €.

Soy les P’TITS CROCSPetites bouchées panées au tofu et aux légumes prêtes en 5 minutes. Produit bio.Fabricant : Soy- Tofu* 51,9% ( eau, soja* dépelliculé 13,3%, gélifiants : sulfate de calcium, nigari), emmental* râpé 10,4%, chape-lure de blé* (farine de blé*, levure, huile de tournesol*, sel de mer), huiles de tournesol* et de tournesol oléique*, fari-

nes de blé*, flocons de blé*, carottes*, oignons*, gluten de blé*, protéine de soja* texturé, sel de mer, persil*, extrait de levure*, gélifiants :gomme de caroube*, agar-agar*, vinaigre de cidre*, poivre*. (*Ingrédients biologiques).- Références : P’tits Crocs à l’Emmental, P’tits Crocs Recette pizza.- Epicerie.- Poids : 180 g.- Prix : 3,30 €.

Lustucru Cubes à RissolerCubes de pomme de terre à rissoler à la poêle prêts en 5 minutes. Pour accompa-gner les repas quotidiens.Fabricant : Lustucru FraisFlocons de pomme de terre réhydratés et pommes de terre 90%, farine de blé, huile de colza ou tournesol, sel. - Références : cubes à rissoler, maxi cubes à rissoler, noisettes à poeler, noi-settes rustic à poêler.- Rayon frais.- Poids : 300 g.- Prix : 1,99 €.

TUNISIEHello Kitty Glace Vanille Fraise Aux Coeurs De Cé-

réales EnrobéesGlace à la saveur de vanille et de

fraise avec des cœurs de céréales enrobées.Fabricant : Al Naseem Tunisie- Glace : eau, sucre, graisse végétale, lait écrémé en poudre, lactosérum, glucose, émulsifiant (E471), stabilisants (E410, E412, E407), acide citrique, arômes, colorant (E124), enrobage : semoule, sucre, farine, malt d’orge, beurre de cacao, lait entier en poudre, émulsifiants (E471, E322), sel, arômes naturels, colorants naturels (E120).- Surgelés.- Volume : 1 l.- Prix : 3,20 €.

La Valle Sugar Free Herbal Candies: Alpine HerbsBonbons sans sucre aux herbes alpines, avec édulcorants. Fabricant : Indaco- Edulcorants : isomalt, aspartame, acesulfame K, arômes artificiels, extrait d’herbes balsamiques (0,3%), colorant naturel: E150d.- Confiserie.- Poids : 30 g.- Prix : 0,91 €.

CANADABlue Water Seafoods Simply Bake Tilapia with Classic Seasoning Deux filets de Tilapia crus surgelés avec un assaison-nement classique.Fabricant : BlueWater SeaFoods

- Filets de tilapia, eau, huile végétale, sel, amidon de maïs modifié, ail déshydraté, poivron rouge déshydraté, maltodex-trine, paprika, gomme de xanthane, oignon en poudre, persil, acide citrique, ail en poudre, sucre, dextrine de tapioca, gomme arabique, acide ascorbique, carraghénane, épices, arôme, tocophérols.- Surgelés.- Poids : 255 g.- Prix : 4,33 €.

Sunset Kidz MiMi Candy TomatoesTomates cerise lavées et prêtes à consom-mer dans une barquette operculée.Fabricant : Summer Fresh Salads- Tomates cerise.- Produits frais- Poids : 85 g.- Prix : 0,90 €.

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

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MondeLes tendances décryptées

Coca-Cola fait son entrée dans les produits laitiers fortifiés

Coca-Cola a signé un accord avec Fair Oaks Farms Brands pour distribuer la gamme de bois-sons énergéti-ques riches en protéines « Core Power » aux Etats-Unis, signant les débuts du fabricant de boissons dans le secteur des produits laitiers for-tifiés. Core Power sera distribuée dans quelques 10.000 épiceries, magasins de proximité et de produits gourmets. Ce milk-shake riche en protéines est fabriqué à partir de lait frais, naturel et de grande qualité, et de miel. Il ne contient pas de protéi-nes en poudre qui laisseraient, selon l’entreprise, un arrière-goût de craie. Son ratio unique (20% de protéines sériques – 80% de caséines) est identique à celui constaté naturelle-ment dans le lait. Core Power sera disponible en deux versions - 26 g et 20 g de protéines – et contenu dans une bouteille en plastique recycla-ble. L’entrée de Coca-Cola sur ce marché correspond aux prévisions faites récemment par Innova Market Insights sur la forte hausse de la de-mande mondiale en produits protéi-nés. Selon ses recherches, les Etats-Unis représentaient plus de 40% de l’activité de brevets sur les protéines alternatives (période 1980-2011).

McNeil adopte le luo han guo

McNeil Nutritionals, fabricant des édulcorants Splenda (à base de sucralose), vient de lancer sur le marché améri-cain « Nectresse », un édulcorant naturel sans calories. Il est destiné aux personnes recherchant une alternative basse calorie au sucre, « avec le bon goût que vous atten-dez de la marque Splenda », explique-t-on chez McNeil. Il s’agit du premier lancement majeur utilisant le luo han guo, ce fruit origi-naire de Chine et dont l’extrait est 300 fois plus sucré que le saccharose. Il a d’ailleurs été identifié comme le prochain édulcorant naturel à suivre la voie de la stévia. Un sachet de Nectresse équivaut à deux cuillères de sucre.

Les céréales au lupin font leurs débuts en Australie

Les chercheurs en sciences alimentaires et technologies de l’université australienne Curtin ont fait équipe avec un fabri-cant local de l’Ouest du pays pour produire ce qui est présenté

comme la première céréale de petit-déjeuner au monde riche en lupin. Selon le Professeur Vijay Jayasena, cette céréale répond à de nombreuses exigences des consommateurs en matière de san-té. « Ces céréales Super Lupin sont sans gluten, riches en fibres diététiques, riches en protéines, pauvres en graisses, ne contien-nent pas de cholestérol et présentent un faible index glycémique, ce qui veut dire que les consommateurs se sentiront rassasiés plus

longtemps et éviteront le grignotage », affirme-t-il. D’autres céréales de petit-déjeuner sur le marché contiennent du lupin, mais seulement à hauteur de 3 à 5% du produit, tout en affichant l’ensemble des allégations santé. Or, « pour réellement récolter les pleins bénéfices, un produit alimentaire devrait conte-nir au moins 20% de lupin », explique Pr. Jayasena. Les récents lancements (voir tableau) sont intervenus principalement dans les applications céréales et boulangerie, mais des applications inhabituelles sont également possibles. Ainsi, l’entreprise australienne Food IQ a quasiment achevé ses essais com-merciaux pilotes et ses évaluations du marché pour des chips et des pains à base de lupin. Ces deux produits seront commercialisés prochainement.

Principales catégories de produits contenant du lupin (Monde, janvier à juin 2012)

Catégorie Nombre de lancements enregistrés

Biscuits sucrés 37

Pains et produits boulangers 26

Céréales de Petit-déjeuner 17

Cakes, pâtisseries 17

Pâtes et nouilles 8

Biscuits salés 8 (Source : Innova Market Insights)

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

NutritionMarchés

FOOD MAGAZINE N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 58

Comment allier déjeuner professionnel et équilibre alimentaire ? Votre profession vous amène à multiplier les déjeuners aux restaurants ?

Voici 4 astuces pour garder le fil de l’équilibre alimentaire.

Linda Belabed,Docteur en Sciences de la Nutrition,

Nestlé Maghreb

Astuce n°1Buvez uniquement de l’eau à table.

Astuce n°2Choisissez judicieusement votre for-mule. Entrée + plat + dessert est la formule à éviter. Limitez-vous à une entrée + plat ou un plat + dessert, voire un plat + café pour les plus raisonnables.Si vous devez choisir entre entrée et dessert, privilégiez l’entrée qui est en générale plus variée et moins calorique.

Astuce n°3Bien choisir son menu :

- Privilégier l’eau, les salades com-posées, les grillades, les légumes, les poissons.- Limiter : le pain, les frites, le beurre, la mayonnaise, le ketchup, les pâtis-series et les sodas.- Enfin, si vous optez pour un des-sert, privilégiez ceux aux fruits (sa-lade de fruits, sorbet citron...) ou un produit laitier type yaourt ou fromage blanc.Si vos choisissez une pizza : préfé-rez les classiques, celles avec des légumes ou avec du poulet ou du poisson : Marguerita, Végétarienne, Quatre saisons… L’astuce est de partager en 2 ou en 4 la pizza entre

collègues et de commander une salade en accompagnement.

Astuce n°4Prendre un café ou un thé non sucré en fin de repas à la place du dessert.

Un dernier conseil pour bien gérer son poids...Ne laissez pas les kilos s’installer. Réagissez dès un ou deux kilos de trop. Moins vous en avez à perdre, et plus c’est récent, plus c’est facile! N’oubliez pas qu’il est toujours pos-sible de compenser des excès dès le lendemain en veillant à faire un repas léger.

Page 59: FOOD Magazine N°48 - Octobre 2012

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L’Entreprise du mois

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Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) démarrait ses activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du consommateur. Retour sur l’histoire, le rôle et les activités de cet établissement. Siham HAMDI

1

2

L’ONSSAAu cœur de la sécurité sanitaire

Créé par la loi n°25-08, l’Of-fice National de la Sécu-rité Sanitaire des Produits Alimentaires a regroupé

les différents services qui assuraient auparavant le contrôle sanitaire des produits alimentaires, au sein du département du Ministère de l’Agri-culture et de la Pêche Maritime. Ayant démarré ses activités en janvier 2010, l’Office, placé sous la tutelle de l’Etat, est aujourd’hui un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, qui contribue à l’amélioration de la sécurité et de la qualité des produits alimentaires au Maroc. Sa création constitue égale-ment une des réelles concrétisations des orientations du Plan Maroc Vert,

qui vise l’amélioration de la qualité des produits agricoles, la garantie de la sécurité sanitaire des produits tout au long de la chaîne alimentaire, l’amélio-ration de la compétitivité des produits agricoles et agroalimentaires, ainsi que la consolidation de la confiance du consommateur dans la fiabilité du système d’inspection et de contrôle des produits alimentaires.

Un rôle, des missionsLe rôle de l’ONSSA est principalement relatif à la protection de la santé du consommateur et à la préservation de la santé des animaux et des végétaux. Le regroupement des différents servi-ces en une seule instance a permis en effet d’apporter de nombreux avanta-

ges, tels que l’autonomie, l’améliora-tion de l’efficacité et de l’efficience du contrôle à travers l’homogénéisation des approches, la mutualisation des moyens et la mise à la disposition des professionnels d’un seul et unique interlocuteur. L’ONSSA est chargé de différentes missions, relatives notamment à la surveillance et à la protection sanitaire du patrimoine végétal et animal au niveau national et aux frontières, à la sécurité sanitaire des produits alimen-taires depuis les matières premiè-res jusqu’au consommateur final, y compris les produits de la pêche et les aliments pour animaux, à l’homologa-tion et au contrôle des intrants agrico-les et des médicaments vétérinaires,

Page 61: FOOD Magazine N°48 - Octobre 2012

ONSSA

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2 & 3- Parmi les missions de l’ONSSA figure le contrôle de la qualité des produits alimentaires au niveau des véhicules de transport des marchandises et au cours de la fabrication industrielle.

3

1- L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires a démarré ses activités en janvier 2010.

ainsi qu’à l’application des législations et réglementations qui se rapprochent de celles de l’Union Européenne, et des normes nationales alignées sur les normes internationales, notam-ment celles du Codex Alimentarius, de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) et de l’Organisation Mondiale du Commerce (accords SPS).Toutes ces missions et activités s’ins-crivent dans le cadre d’une approche innovante et moderne basée sur le contrôle harmonisé des processus de fabrication, la responsabilisation des professionnels et l’obligation de l’auto-contrôle, l’octroi de l’agrément sani-taire à tous les établissements agroa-limentaires, ainsi que sur l’obligation de la traçabilité et la responsabilisation des professionnels pour le retrait des produits dangereux ou non-confor-mes.

La structure de l’ONSSAL’ONSSA est organisé en structures centrales, régionales et provinciales.

Au niveau central, l’Office comprend, outre la Direction Générale, Financière et Administrative, celle des Services Vétérinaires, celle des Contrôles et de la Protection des Végétaux, la Division de la Réglementation et de la Normali-sation, ainsi que le Service Assurance Qualité et celui de la Gestion et de l’Audit. De plus, étant donné l’impor-tance de l’aspect juridique et normatif qui permet à l’ONSSA de mener à bien ses missions, il a été décidé de créer également une Division chargée des affaires juridiques, pour élaborer, actualiser et mettre à jour les textes législatifs et réglementaires conformé-ment aux normes et aux exigences reconnues à l’échelle internationale. Afin d’offrir un service de proximité, l’ONSSA dispose, sur l’ensemble du pays, de 10 directions régionales coiffant 67 services vétérinaires pro-vinciaux, 42 services provinciaux du contrôle des produits végétaux et d’ori-gine végétale, 33 services provinciaux de la protection des végétaux, 14 an-tennes régionales de contrôle des se-

mences et des plants, 5 directions du contrôle et de la qualité aux frontières, ainsi que 17 laboratoires d’analyses. L’Office compte également un effectif de 2.243 salariés, dont 316 ingénieurs et 286 médecins vétérinaires. L’engagement qualitatif de l’ONSSAUn programme d’assurance qualité a été lancé pour doter les structures

Le budget de l’ONSSAAu titre de l’année 2012, le budget de l’ONSSA s’élève à 681 MDH, dont 387 MDH relatifs au budget de fonctionnement et 294 MDH pour l’investissement. Ce budget sera déployé pour la concrétisation de nombreux pro-grammes, relatifs notamment aux services vétérinaires, aux contrô-les de la protection des végétaux, à la mise à niveau des labora-toires, au développement de la qualité et aux actions d’appui.

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L’Entreprise du mois ONSSA

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4 & 5- L’ONSSA compte des ingé-nieurs et des vétérinaires chargés du contrôle de la santé animale et végétale.

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6 & 7- L’ONSSA s’active également pour contrôler de près la qualité et la fraîcheur des produits alimen-taires dans les grandes surfaces.

de l’ONSSA d’un référentiel qualité et aboutir à leur accréditation selon les normes ISO 9001, ISO 17020 et ISO 17025. Ainsi, deux des laboratoires régionaux d’analyses et de recherches de l’Office viennent d’obtenir une accréditation selon la norme NM ISO 17025 dans différents domaines (analyses micro-biologiques sur les aliments, biochimie des produits de la mer, etc.). De plus, l’ONSSA fait figure aujourd’hui de pionnier au Maroc dans le domaine de la norme ISO 17020, à la suite de l’oc-troi, par le Service Marocain d’Accrédi-tation (SEMAC), d’un certificat d’accré-ditation à sa Division de la Pharmacie et des Intrants Vétérinaires en tant qu’organisme d’inspection de type A. Enfin, la certification de la Direction Centrale selon la norme ISO 9001 est actuellement en cours.

Relations bilatérales Office de poids au niveau national, mais aussi international, l’ONSSA compte de nombreux partenaires parmi lesquels figurent les adminis-trations concernées par le contrôle et la sécurité sanitaire des produits alimentaires. D’autre part, les entre-prises agroalimentaires, représentées par leurs associations et fédérations, ainsi que les importateurs de produits alimentaires et les associations de dé-fense des consommateurs dévelop-

pent des relations de partenariat avec l’ONSSA. En effet, l’Office entretient des liens étroits de coopération avec ces organisations professionnelles, qui se résument par la signature de conventions de partenariat ou de contrats-programmes, l’échange d’in-formation et de données, l’accompa-gnement et l’assistance technique des professionnels dans la mise en œuvre des systèmes d’autocontrôle, etc. A l’échelle internationale, l’Office noue des relations bilatérales avec de nombreuses instances, notamment l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), l’Organisation Mon-diale du Commerce (OMC), etc.

Réglementation : au cœur des missions de l’ONSSAL’ONSSA procède à l’actualisation et à la mise à jour des textes législatifs et réglementaires relevant de ses com-pétences, et propose à cet effet des projets de textes qui sont élaborés, examinés et transmis dans le circuit d’approbation. Il est à noter également que l’Office est sollicité par le Dépar-tement de l’Agriculture pour donner son avis sur tous les textes inscrits à l’ordre du jour du gouvernement, ou soumis à l’examen au Parlement.Quant à l’aspect normatif, l’ONSSA s’attèle essentiellement à la program-

Loi 28-07 : à l’ordre du jourLa mise en œuvre de la loi 28-07 nécessite la publication des textes d’application. D’ailleurs, un décret n°2-10-473, pris pour l’application de cette loi, a été pu-blié au BO le 06 octobre 2011, et prévoit la publication d’environ 30 arrêtés. Actuellement, ces arrêtés sont en cours de finalisation par l’ONSSA, en concertation avec les administrations et organisa-tions professionnelles concer-nées. Par ailleurs, rappelons qu’un autre projet de décret, pris par l’application de la loi 28-07 et portant sur les modalités d’étique-tage des produits alimentaires, a été finalisé et est en cours d’examen au sein du Secrétariat Général du Gouvernement.

mation, la rédaction, l’examen et la validation des projets de normes, ainsi qu’à l’adoption de certaines normes internationales lorsqu’elles sont ap-propriées au contexte Marocain, telles que les normes Codex, ISO, etc. En effet, l’ONSSA assure actuellement le secrétariat et/ou la présidence de 10 Commissions Techniques de Norma-lisation qui constituent un espace pri-vilégié de préparation et d’élaboration des normes marocaines relatives aux produits agroalimentaires.

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FOOD Mondain

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Inauguration du CFIA Maroc, le 25 septembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. au 1er plan : Joël Sibrac, Président de la CFCIM, et Amine Berrada Sounni, Président de la Fenagri.

De g. à dr. : Hassan Attou, Directeur Appui Commercial à la CFCIM, Charles Fries, Ambassadeur de France au Maroc, et Samir Lahlou, Directeur Commercial de Comaner.

De g. à dr. : Eric Verdavainne, Gérant de Kerix, et Yann Lebeau, Chef de mission Maghreb-Afrique de France Export Céréales.

Expo Halal International, les 13 et 14 septembre 2012 à MeknèsDe g. à dr. : Abdelkader Amara, Mi-nistre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, et Mohamed El Ouahdoudi, Initiateur de l’Expo Halal International.

De g.à dr. : Aboubakr Belkora, PDG de AJP, et Ahmed El Mous-saoui, Wali de Meknès-Tafilalet.

Inauguration du show-room de Kool Food, le 28 septembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Anas Lahlou, PDG de Kool Food, Salma Lahlou, Respon-sable Marketing, Housna Andalous-si, Directrice de Développement, Halil Ölcücüer, Vice-Président, et Abderrahim Bengaich, Directeur Fonctions et Supports.

Signature de la convention cadre entre la Fédération Nationale des Minotiers et France Export Céréales, le 2 octobre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Ahmed Bouaida, Président de la FNM, Jean-Pierre Langlois-Berthelot, Président de France Export Céréales, et Philippe Baudry, Ministre Conseiller pour les affaires économiques et Chef du service économique à l’Ambassade de France au Maroc.

Inauguration des bureaux de Nürnberg Messe au Maroc, le 26 septembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Michael Witter, Ambassa-deur d’Allemagne au Maroc, Margarethe Niederleier-Bennaziz, Chargée de projets à l’Ambassade d’Allemagne, et Andreas Kottwotz, Conseiller pour l’agriculture, l’alimentation et la protection des consom-mateurs à l’Ambassade d’Allemagne.

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Délices d’initiés

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Buergo.Fol Packaging MarocBientôt une unité de découpe et confection de films pour emballage

Fruit d’une association entre RMIA, société marocaine spécialisée dans les emballages, équipements et ingrédients, et la société allemande Buergo.Fol, leader européen sur le marché des films, l’unité Buergo.Fol Packaging Maroc entrera en production dès janvier 2013. Les machines, en cours d’installa-tion, permettront de découper et confectionner au Maroc les films fabriqués et imprimés en Allemagne. Films rigides ou flexibles, films barrière… pour sacherie, scellage ou thermoformage, seront ainsi découpés sur place, à la demande du client.

Les managers qui bougent

FENAGRIPascale Nejjar a assuré les fonctions de Directeur de la FENAGRI pendant un peu plus de quatre ans. Mme Nejjar a souhaité évoluer professionnellement et prendre de nouvelles fonc-tions à compter du 14 juillet 2012. Nathalie Barbe, Directrice du CETIA (Centre Technique des Industries Agroalimentaires) depuis avril 2011, lui a succédé.

SGS Maroc AutomotiveSuccédant à Fransisco Vaamonde, Philippe Joyeux est passé de Directeur Général au poste de Président Directeur Général de SGS Maroc Automotive. C’est désormais Hassan Boukil qui lui succède à la direction générale.

Qualilab InternationalPartenaire de ControlVet

Le laboratoire d’analyses agroalimentaire, eaux et environnement de travail Qualilab International vient de conclure un partenariat avec ControlVet, société portugaise spéciali-sée dans les analyses (sécurité alimentaire, santé animale, contrôle environnemental), le conseil et les logiciels (gestion intégrée des laboratoires, web-HACCP, etc.). « Ce parte-nariat nous permettra de bénéficier de tout le savoir-faire du groupe ControlVet », déclare Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab International. ControlVet dispose déjà d’un réseau de laboratoires dans plusieurs pays, et désormais au Maroc.

Khlii d’escargotsUne innovationbientôt sur les rayons

C’est au salon CFIA qu’une coopérative a présenté son nouveau produit, qui consiste en un Khlii d’escargot. Fabri-qué à base d’escargots, cette innova-tion sera bientôt commercialisée dans les grandes surfaces du Royaume.

CitrumaDes jus pour les petits !

Après le repositionnement de sa gamme de jus Marrakech, la société Citruma prévoit le lancement d’une gamme de jus lactés en petits condi-tionnements… très prochainement !

Tri de déchetsQuatre centres en 2013

Au salon CFIA Maroc, Id Automatis-me Maroc a dévoilé la réalisation de 4 centres de tri de déchets ménagers organiques et valorisés (emballa-ges), en 2013, dans les villes de Tanger, Fès, Meknès et Agadir. A suivre !

CasablancaNouvelle chocolaterie

Youssef Benkirane, Gérant de la société Panache Distribution spécia-lisée dans les produits de boulange-rie, s’apprête à ouvrir une chocolate-rie à Casablanca. A suivre…

ElcowaProjets au Maroc

Elcowa Industrie, filiale de Elcowa récemment créée à Casablanca, spécialiste notamment de la détec-tion de métal et du pesage, prévoit à terme de fabriquer au Maroc les convoyeurs équipant ces machines. Ces derniers sont en effet réalisés sur mesure en fonction de la taille du produit à traiter.

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