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126 ESSAI LEOPARD 48’ Un catamaran de grande croisière, innovant et équilibré 1 Le Leopard 48’, élu multicoque de l’an- née 2013 par le magazine Cruising World, est particulièrement attendu par les amateurs de ce type de catamaran de croisière, qu’ils soient propriétaires exigeants ou futurs locataires en attente de nouvelles expériences. Voici notre essai de ce catamaran original. Texte : Philippe Echelle – Photos : Philippe Echelle et DR 2

LEOPARD 48’ · LEOPARD 48’ Un catamaran de grande croisière, innovant et équilibré 1 Le Leopard 48’, élu multicoque de l’an-née 2013 par le magazine Cruising World, est

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ESSAI

LEOPARD 48’Un catamaran de grande croisière,innovant et équilibré

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Le Leopard 48’, élu multicoque de l’an-née 2013 par le magazine CruisingWorld, est particulièrement attendu parles amateurs de ce type de catamarande croisière, qu’ils soient propriétairesexigeants ou futurs locataires enattente de nouvelles expériences. Voicinotre essai de ce catamaran original.

Texte : Philippe Echelle – Photos : Philippe Echelle et DR

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RETOUR SUR IMAGES

Le chantier de Woodstock, proche deCape Town, a été fondé par JohnRobertson, il y a plus de 30 ans. JerryCaine l’a rejoint comme associé en 1991.Dès 1995, des liens étroits se tissentavec Moorings en vue d’approvisionner lemarché naissant du catamaran bareboat ;la fusion avec Sunsail et l’intégration dansle groupe international Tui propulsentMoorings-Sunsail au rang de géant mon-dial du secteur. La maîtrise logistique et laconnaissance de la clientèle (principale-ment américaine en zone caraïbe audébut) ont orienté la conception desLeopard (premier fournisseur de multi-coques de Moorings) vers une rationali-sation des fonctionnalités et un équipe-ment interne augmenté (froid, climatisa-tion, autonomie électrique). L’arbitraged’accessibilité des anciennes plates-formes (nacelles très basses !) pénalisaitpourtant leur perception dans l’opinioneuropéenne. La mondialisation des baseset l’élargissement du public amateur demultis ont conduit les décideurs de la 3eplus importante marque de catas (avecLagoon et Fountaine Pajot) à revoir leurcopie et à faire appel aux architectesaméricains Gino Morelli et Pete Melvin,auteurs du célèbre PlayStation (le géant

malchanceux de Steve Fosset dans TheRace). Une nouvelle génération de cata-marans, plus étroits, vifs, consensuels ethauts sur l’eau voit le jour et fréquenteles salons mondiaux à partir de 2005(Leopard 39, 40, 44, 46…). Le résultat nese fait pas attendre, et de plus en plus depropriétaires privés se laissent tenter parces bateaux solides au cahier descharges cohérent.

2012 : SIMONIS ET VOOGT ARE BACK !

Le 39’ est un catamaran vif, équilibré etplutôt rapide. Le 44’, en osant le cockpitavant, paraissait moins dynamique.L’arrivée du 48’ semble vouloir faire lasynthèse des qualités des deux modèleset signe le retour des designers histo-riques : Alexander Simonis et MarteenVoogt. Ce bureau international, aujour-d’hui basé en Hollande, dispose toujoursde son antenne dans l’hémisphère sud àCape Town, ce qui rapproche les pointsde vue. La signature Simonis-Voogt estplutôt orientée sur les yachts mono-coques de course ou de croisière rapide(90’ Nicorette I et II, 85’ Les Folies…),

mais le cabinet a su intégrer les évolu-tions propres au segment pour proposerun 48’ mature et pertinent.

LE LEOPARD 48’ : ENTRE AUDACE ET ÉQUILIBRE

En transposant le cockpit frontal du 44'sur le 48', Moorings et Robertson/Caineaffirment leur confiance commercialedans cet accessoire qui s'affiche désor-mais comme une marque identitaire.Initiée par Daniel Tortarolo sur le GrandSud 45' de Sud Composites, l’idée futréinterprétée par le cabinet Morelli/Melvin lors de la création des Gunboat.Leurs buts différaient, bien sûr : zone demanœuvre inspirée de la course pour lesGun, ou lieu de détente sans lien directavec le reste du navire pour les autres.Lagoon s'est aussi approprié cette dispo-sition sur le 440, le 560 et le 52’, maisseuls les Leopard s'émancipent complè-tement des préjugés et conçoivent unvrai 2e cockpit à l’avant doté d'une circu-lation totale ! Pour le reste, la définitiondu 48' est assez classique et décline avecintelligence les tendances actuelles(navstation ergonomique, finesse relative

1 : Le Leopard 48 est un catamaran typé, dans le bon sens du terme...

2 : Design habile, le cockpit avant est bien intégré dans la ligne générale.

3 : Les carènes assez fines permettent de bien remonter au vent.

4 : Le Leopard 48 est un bateau qui rêve de grands espaces et de soleil. Avous de l'y emmener !

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L'ARTIFICE D’UN GRAND COCKPIT AVANT N'EST PASSIMPLE À INTÉGRER DANS UNE SILHOUETTE DE

CATAMARAN ; SIMONIS ET VOOGT RÉUSSISSENTPOURTANT L'EXERCICE !

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des carènes, flotteurs à redans, designde roof moderne, voilure généreuse,décoration et finition intérieures soi-gnées).

UNE RÉALISATION DE QUALITÉPAR UN OUTIL INDUSTRIEL

EN DÉVELOPPEMENT

L'usine de Woodstock s’est agrandie etcouvre désormais 4 hectares et demi !Elle emploie 600 collaborateurs et com-pagnons, qui produisent environ 3 unitéspar semaine. La gamme, exclusivementdédiée aux catamarans, comprend 4modèles de voiliers (39', 44', 48', 58') etdeux Power Cats, le 39' et le 51'. Les exi-gences d’exploitation du client principal(Moorings/Sunsail), conjuguées à l’expé-rience historique du constructeur, orien-tent les choix vers une constructionrésistante et des implantations tech-niques renforcées pour garantir la fiabilitédans des conditions intensives tout enréduisant les interventions d'entretien oude réparation. Le sandwich sous-vide

emploie des tissus multidirectionnels deverre E stratifiés au contact sur une âmebalsa haute densité. Résines et gelcoatisophtaliques préviennent l'apparitiond'hydrolyse, mais on ne va pas jusqu’àl’application d’un parement époxy sousla flottaison. Les ailerons sont entière-ment moussés avec du polyuréthane àcellules fermées. Le 48', comme tous lesRobertson and Caine, est doublementcertifié CE et IMCI, la fabrication satisfaità l'ensemble des normes ISO en vigueur.

UNE SILHOUETTE DÉCOMPLEXÉE ET DES AMÉNAGEMENTS

DANS LE COUP !

L'artifice d’un grand cockpit avant n'estpas simple à intégrer dans une silhouettede catamaran ; Simonis et Voogt réussis-sent pourtant l'exercice ! L'habile designdes panneaux plexi latéraux attire l'œilsur cet élément dynamique, le montantplongeant du roof et la casquette atté-nuent l’impact de la cloison verticalefrontale. Sauf vision directe de face, l'œilretient la perception d'un roof en coin ;bel exemple de design ! Il faut mainte-nant aborder la question que chacun sepose ! Cette implantation originale pose-t-elle des questions de sécurité ?Constatons déjà qu’elle est assez recu-lée et que l’hydrodynamisme moderneet le centrage des poids lui permettentde spatuler et de négocier la mer en

finesse plus qu’en force. Les convoyeursmaison qui effectuent chaque année plu-sieurs centaines de milliers de milles(distance moyenne de livraison : 6 000 à7 000 milles) disent ne jamais voir d'eauverte remplir la baignoire. C'est tout àl'honneur du comportement du navire,mais imaginons tout de même que cesoit le cas… Robertson/Caine et lesarchitectes, probablement talonnés pardes normalisations vigilantes et le sensde leur responsabilité, semblent avoirpris la mesure de l’enjeu ! Lors d'unevisite attentive, j'ai été frappé par larobustesse des échantillonnages et descondamnations étanches, et les dalotsd'évacuation paraissent capables devider la baignoire rapidement si besoin.Arrivé seul en fin d'après-midi pour unepremière nuit à bord, j'ai d'abord étépositivement surpris par "l'accueil dubateau". Je n'ai absolument pas tâtonnéà la recherche de la technique. Tableauélectrique, interrupteurs, fonctionne-ment des pompes, des WC tombentsous la main avec une bonne lisibilité.Après une journée caniculaire, la ventila-tion rafraîchit rapidement le 48’ ; de cepoint de vue, la porte frontale marque unpoint décisif ! Renouvelant en profon-deur l'offre d'espace, cette nacelleouverte sur les deux faces, avec soncockpit traditionnel arrière bien conçu(excellente sellerie d'extérieur, ergono-mie futée avec bains de soleil, méridienne

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D'ENTRÉE DE JEU, AU PRÈS BONPLEIN, LE 48’ SE RÉVÈLE VAILLANT,

GÉNÉREUSEMENT TOILÉ ET ÉQUILIBRÉ.

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5 : Dans le port de Nice, notre 48 attend sagement avant d'appareiller pour l'essai dynamique.6 : Le fameux cockpit avant : plus qu'un artifice marketing, un vrai plus en terme d'agrément.7 : Le plan de pont, organisé autour d'une navstation qui fait la part belle au winch électrique.8 : Confortable, spacieux et bien protégé par le bimini rigide, le cockpit arrière restera quand même l'espace où tout le monde apprécie de se retrouver.9 : Le cockpit avant est accessible depuis l'intérieur, ventilation du carré assurée en atmosphère tropicale.10 : La cuisine est traitée avec soin et répondra aux attentes des plus exigeants.11 : L'aménagement de la version propriétaire ne renouvelle pas le genre, mais s'avère particulièrementconfortable et pratique.12 : Les cabines sont très agréables, dotées d’une bonne ventilation, indispensable sous les tropiques.13 : La salle de bains de la coque propriétaire est parfaite, agréable, aérée et facile à vivre.

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relax, table 8 personnes…) et son pationautique à l’avant, transforme la vie àbord. Les baies vitrées panoramiquesfont entrer le paysage marin à l’inté-rieur sans générer d'effet de serre.L'atmosphère profite de cette disposi-tion conviviale qui renforce la vocationde plate-forme de loisirs nautiquespolyvalente au mouillage et incite à labalade flâneuse dans les lagons. Si onsouhaite intimité et sécurité, la porteétanche et ses 3 niveaux de fermetureainsi que les stores vénitiens autorisentune réaction rapide et efficace. La cui-sine est traitée avec soin, la cuisinière-four Force 10, quasiment profession-nelle, les frigos à tiroirs, l'évier doublebac, les plans de travail généreux encorian répondent aux attentes du mate-lot exigeant, de l’hôtesse ou de l’équi-pier gourmand. Je dois avouer avoirapprécié immédiatement cette organi-sation intérieure. La qualité de finitionest élevée, le choix du merisier en

parements classiques est superbe, lemariage harmonieux avec les matièrescontemporaines est réussi et évite l’os-tentation du tout bois, cet équilibre està l’origine du style chaleureux du 48’ ;l’ébénisterie est remarquable. Leconfort de couchage (accès, environne-ment, ergonomie périphérique, inti-mité) est excellent ; l’agrément de lasalle de bains de la version propriétaire,testé et validé, mérite une mentionspéciale.

COMPORTEMENT ET PERFORMANCES AU RENDEZ-VOUS

En arrivant à bord, la veille de notreessai, convaincu que le 48’ était par-venu en France par cargo (commel'exemplaire précédent !), mon examens'est déroulé à l’aune de cette convic-tion sans déceler aucune preuve ducontraire ! Ce n'est que le lendemain,en clarifiant la question, que l'importa-teur confirmera le convoyage par mer,soit 7 000 milles ! J'avoue avoir étébluffé par cette révélation que rien neconfirmait à bord, pas même l'inspec-tion des cales moteurs, parfois élo-quente à cet égard…Une chance, en été, dans la baie desAnges (Nice), il y a de l’air : 15-17nœuds réguliers de sud avec un clapot

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TÉMOIGNAGE DE CONVOYEUR

Je n'avais pas essayé de catamaran comme celui-làauparavant, capable de profiter d’un vent léger etde le transformer en une bonne vitesse sur l’eau.

Avec 8 nœuds réels dans le nez, le 48’ progressait à 6 nœuds, magnifique !Il se comporte également très bien dans les conditions soutenues ousévères que nous rencontrons au départ de Capetown. Il navigue à lafaçon d’une unité plus grande, creuse son sillon dans les vagues sans ralen-tir et ne tape pas sous la nacelle. Il est vraiment équilibré. Si je disposais dubudget, j'aimerais en acquérir un pour moi.

Kenneth Hoiem, convoyeur du Mana Mana, notre exemplaire d’essai

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formé sans houle. D'entrée de jeu, auprès bon plein, le 48’ se révèle vaillant,généreusement toilé et équilibré. À 50°de l'apparent, nous faisons presqueaussi bien que la polaire théorique, soit8,5 nœuds, et le passage à la vague esttout à fait plaisant. Faisant fi de son aéro-

dynamisme frontal un peu lourd, ceLeopard bénéficie du travail effectué surles jolis flotteurs à redans. Les carènesassez fines progressent en souplessedans ce clapot de 80 cm à 1 m et nerechignent pas à monter au vent. Enouvrant un peu, vers 80° de l'apparent, laglisse s'affirme franchement et le 48’tutoie les 9 nœuds, ce qui est remarqua-ble et franchement une bonne surprise.L'équilibre et l'agilité du 48' sont réelle-ment supérieurs à ceux du 44' dans cesconditions. Sous spi, le catamaranaccepte de descendre dans le vent enmaintenant une allure régulière et enaccélérant dans les risées. La navsta-tion, dans la tendance actuelle, s’avèrepratique, lisible et simple d’utilisation. Labarre à roue est reliée à la biellette deconnexion des safrans par des câbles, laprécision de conduite est appréciable, etl’effet directionnel des safrans, sensible.Le winch primaire électrique est le com-pagnon indispensable de cette architec-

ture de manœuvreregroupée qui, en dépitde ses avantages, est bio-mécaniquement moinsappropriée à l’utilisationmanuelle. Les voiles QuantumAfrique du Sud sont large-ment échantillonnées etbien coupées, le mâtSparcraft (Afrique duSud), doté d'une quête de6°, est élégant, avec unebelle finition. La ma-nœu-vre au moteur avec les 54CV est un modèle de dou-ceur et de motricité, j’in-siste sur l’équilibre enpivotement et sur la faci-lité de maîtrise ; notre 48’d'essai était muni d'hé-lices fixes (laissées libres

de rotation) ! Le ressenti dynamique ennavigation est donc tout à fait à son hon-neur, compte tenu de la résistanceinduite par ces appendices ! Des ver-sions repliables sont indispensables,elles offriront la même évolutivité et desperformances à la voile supérieures.

CONCLUSION

J'ai découvert un catamaran typé au bonsens du terme, la disposition du cockpitavant n'est pas un artifice marketing,mais présente un réel intérêt pour cetype de programme. La constructionsérieuse est rassurante, les équipe-ments et la finition rendent la vie à bordagréable. Les performances sont satis-faisantes, plutôt dans la moyenne supé-rieure du segment, et le plaisir deconduite est présent.

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FICHE TECHNIQUE

Architectes : Alexander Simonis et MarteenVoogtConstructeur : Robertson/Caine(Capetown, Afrique du Sud)Longueur : 14,75 mLargeur : 7,64 mTirant d'eau : 1,34 mPoids lège : 14,46 t, à mi-charge : 17,28 tHauteur de nacelle : 0,91 mHauteur du mât au-dessus de l'eau :22,60 mSurface GV : 90 m2Surface génois : 53 m2Surface gennaker : 150 m2Motorisation : 2 X 39 CV ou 2 X 54 CVFuel : 700 lEau : 780 lRéservoir eaux noires : 170 lPrix : 429 000 euros HTPrincipales options HT :motorisation 54 CV + hélices repliablesBrunton : 9 000 eurospack électronique Raymarine : 9 300 euroschargeur batteries : 824 euros winch primaire électrique Lewmar 54 : 2 706 euros4 panneaux solaires sur le bimini : 5 238 eurosdessalinisateur Spectra 60 l/h : 15 840 eurosbout-dehors + code 0 + GV à corne : 9 800 euroscommissioning : 10 818 euroséquipement de sécurité : 4 727 euros livraison en convoyage à Nice : 28 000 euros, Fort Lauderdale : 27 700 euros.

Modèle : Nautitech 482 Salina 48 Evolution Lagoon 450Constructeur : NAUTITECH FOUNTAINE PAJOT LAGOONSV au près en m2 : 116 136 134Poids en t : 11,2 10,5 15,5Prix en € HT 525 550 472 000 371 000

L E S C O N C U R R E N TS

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� Catamaran dynamique et équilibré� Bonne finition et conception intérieure� Unité solide et fiable

� Les rideaux occultants des cabines negarantissent pas le noir total� Les planchers stratifiés reposent sur dessupports bois verni (vieillissement ?)� Contact martingale inox et cathédrale aluminium sur la poutre avant (électrolyse ?)

Tableau électrique, interrupteurs, fonctionnementdes pompes, des WC..., tout tombe sous la mainavec une bonne lisibilité.

Les cales moteurs sont immaculées : pourtant, cebateau vient d'Afrique du Sud par la mer.

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Il n’y a pas de bossoirs,un portique articulé entient lieu. Le systèmeest solide et fiable etévite de solliciter la facearrière du bras de liai-son.

La surface de GV (90 m2) et la corne offrent unepuissance complémentaire dans le petit temps,mais le bateau reste tolérant dans le médium soustoute sa voilure.

La quête de mât de 6° joue-t-elle un rôle dansles qualités dynamiques du Leopard 48’ ? Il

est un fait que le catamaran vire parfaitementsous GV seule, empanne bien et fait preuve

d’un équilibre dynamique réel.

L’emblématique cockpit avant est agréable à l’usage et ne nuit pas

aux performances ou à la sécurité.

L’hydrodynamique des flotteurs est bonne,le redan augmente le volume interne sanspénaliser la surface mouillée, la pénétrationdans l’eau est assez fine, les fuites arrièrene provoquent pas de succion.

La hauteur de nacelle esttout à fait comparable aux

modèles européens : 90 cm

La navstation semble s’imposer sur cettegénération de catamarans, le regroupe-ment des manœuvres est apprécié du bar-reur comme de l’équipage et fonctionnetrès bien sur le Leopard 48.

Le réglage de la tensiond’écoute de GV par deuxpalans n’est pas gênantpar rapport à un railpour ce type de bateau.Un pad eye solide enarrière de la cadène degalhauban permettraitde tendre la chute auportant !

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