Forum paysan sur les EF- CICES du 29 novembre au 1er déc. 2010 1 Message 3 : Les exploitations familiales pourraient mieux nourrir le Sénégal si le développement

Forum paysan sur les EF- CICES du 29 novembre au 1er déc. 2010

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Message 3 :

Les exploitations familiales pourraient mieux nourrir le

Sénégal si le développement des économies et sociétés rurales était mieux orienté

Présentation : Diery GAYE


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Les précédents messages ont montré comment les exploitations familiales sont confrontées à deux défis

Défi 1 : assurer la sécurité alimentaire

Défi 2 : gérer durablement l'espace et les ressources naturelles


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• En réfléchissant sur l'avenir des ruraux et du monde rural, les organisations paysannes ont identifiés deux autres défis qui les ont amenés à élargir leur réflexion vers les questions de l'économie et de la société rurale

Défi 4 : améliorer durablement les conditions de vie et les revenus des ruraux pour rendre la vie dans le monde rural attractive

Défi 3 : assurer l'emploi pour les jeunes ruraux


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Notre réflexion a progressé en 4 temps :

1) Nous avons d'abord mesuré que si ces deux derniers défis n'étaient pas relevés, le monde rural serait à terme condamné.

2) Nous avons ensuite réalisé que le monde rural a des atouts économiques et sociaux importants pour relever ces défis, mais aussi des handicaps

3) Nous avons par ailleurs analysé la place des exploitations familiales dans les économies et sociétés rurales sénégalaises

4) À partir de là, nous proposons des orientations

Notre message reprendra ces 4 temps


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1) Deux défis à relever pour garantir l'avenir du monde rural et le développement équilibré

du Sénégal


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Le défi de l’emploi des jeunes

• L’augmentation de la population active constitue un atout à condition de relever le défi de l’emploi des jeunes

• Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes– Actuellement 269 000 jeunes (dont 153 000 ruraux) arrivent

chaque année sur le marché de l’emploi– Ce chiffre devrait atteindre 376 000 (dont 165 000 ruraux) en

2025– Dans les 15 prochaines années, il faudrait créer 5 100 000

emplois, dont 2 600 000 emplois ruraux(UNPD, 2009)


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Le défi de l’amélioration des conditions de vie et des revenus

• Des progrès ont été réalisés dans la période récente– accès à l'eau potable en milieu rural de 56% en 2000 à 61% en 2005,

– scolarisation élémentaire de 71,6% à plus de 86% entre 2002 et 2007,

– Accès Santé de 33% en 2002, à 52% en 2005

(Gouvernement du Sénégal – suivi DSRP)

• Mais la pauvreté reste fortement présente– Population pauvre 67,9% en 1994 et 57,1% en 2002

– Ménages pauvres de 61,4 à 48,5%

– 65% des ménages pauvres sont des ruraux(ESAM 2)


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2) Le monde rural a des atouts sociaux et économiques pour

relever ces défis, mais également des handicaps


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Contrairement à ce que l'on pense souvent,

• Socialement, le Sénégal reste profondément rural– La majorité des sénégalais

vit encore en milieu rural (51%)

– Une tendance à l’urbanisation qui cache mal la ruralité du pays: pôles « urbains » secondaires qui représentent 46% de la population urbaine sénégalaise

(ANSD - enquête de suivi de la pauvreté

au Sénégal – 2005/2006).

• Sur le plan économique, les ruraux sont un atout essentiel– Un important marché de

consommation (87% des ménages)

– Importance croissante des pôles régionaux dans l’économie nationale (Touba, Diaobé, Dahra, khombole, etc.)

– Le seul secteur primaire contribue encore à 14% du PIB

– Le milieu rural reste le principal pourvoyeur d'emplois


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– Industrialisation (92,6% des unités à Dakar)

– Pauvreté (65% des ménages pauvres en 2002 sont dans le monde rural

– Population • 60 habitants/km2 comme moyenne

nationale – • 4545 habitants/km2 à Dakar,

(Observatoire des industries, Direction de l’Industrie, MIA, Sénégal)

Mais des déséquilibres importants persistent


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3) Les exploitations familiales rurales sont au cœur des

dynamiques économiques et sociales de nos régions


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Toutes les exploitations familiales ont des activités économiques et sociales diversifiées.

LEUR VIE dépend de :

• Les paysans ont constaté que, selon le potentiel des régions, les familles ne choisissent pas les mêmes activités, et contribuent de façon différente aux économies rurales

De leur capacitéà se reproduire

et à transmettre

(patrimoine social : connaissances,Valeurs, capital humain…)

Du renouvellement

de ce à partir de quoi

elle s produisent(Patrimoine physique : les terres et leur fertilité,

capital cheptel,

équipements…)

De leur consommation

D'autres apportsnon agricoles

(commerce, services, transformation,Revenus de l'exode et

apports migrants)

Des apports de leurs champs et

de leurcheptel

FAMILLE


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Type 1: économies et sociétés basées sur l’agriculture

Trois types d’économies et de sociétés

Type 2: économies et sociétés nouvelles (basées sur des apports et activités non agricoles)

Type 2: économies et sociétés instables

On est ainsi amené à distinguer plusieurs types d'économies rurales :


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4) En conséquence, les organisations paysannes

proposent :

une orientation majeure, à adapter selon les types d'économies Six "piliers" sur lesquels peut prendre appui cette orientation


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Une orientation qui vise une densification du tissu économique et

social du monde rural

Miser sur les EF, en recherchant un triple impact

– Une vie plus attractive dans le monde rural ;

– Une économie rurale plus performante (création de richesses) ;

– Une plus grande prise de responsabilité des acteurs ruraux (décentralisation renforcée).

Favoriser les rééquilibrages entre régions et à l’intérieur des régions

Par une politique vigoureuse d’aménagement du territoire.


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Six piliers pour mettre en œuvre cette orientation

1) Replacer l'agriculture au cœur des politiques de développement en valorisant la force que représentent les exploitations familiales

par des politiques qui vont favoriser notamment la modernisation des EF

2) Renforcer le dynamisme des espaces économiques régionaux

par une politique rigoureuse d'aménagement du territoire et le développement de pôles régionaux et ruraux

3) Renforcer le financement des investissements

Investissements publics et privés

4) Promouvoir la qualification et l'emploi des jeunes et des femmes

Attention particulière à la formation des jeunes ruraux

5) Améliorer la gouvernanceDécentralisation et plans locaux/ régionaux de développement

6) améliorer les conditions dans le commerce international

Valoriser atouts intégration sous-régionale, et négocier règles internationales équitables (OMC, APE…)


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MerciDakar, le 29 novembre 2010

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