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D6D, LE MAGAZINE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE,D’INDUSTRIE ET DE SERVICES DE LA MOSELLE
N° 18 - octobre 2011
www.moselle.cci.fr
ENJEUX
Gare Lorraine TGVLes Lorrains plébiscitentLouvignyLes Lorrains plébiscitentLes Lorrains plébiscitent
sonDage exClusIF
DDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD6
Toutes les actions de la CCI au quotidien.
ED ito
Sommaire
9-12
N°18 - Octobre 2011. D6D, le magazine de la Chambre de Commerce, d’Industrie et de Services de la moselle. Directeurde la publication : Philippe guillaume. Rédacteur en chef : Fabrice genter. Suivi éditorial : David Diné. Ont collaboréà ce numéro : Patrick ménard, mireille Wagner, noelle Schiltz, Hervé Holz et Bruno Fresne. Conception éditoriale etgraphique : Evicom - o3 87 00 69 29. [email protected]. Impression : Interprint. Photographies : Philippe gisselbrecht. ISSn : 2101-6011. Dépôt légal : à parution.
3PANORAMA
ENJEUX
15
FOCUS
CAS D’ÉCOLE
SOLUTION CCI
4-8
LE MOT DE LA FIN
14
L’essentiel
13
des Mosellans en course pour les trophées lorraine exportLe 20 octobre prochain aura lieu la soirée de
remise des trophées Lorraine Export à l’Abbaye
des Prémontrés de Pont-à-Mousson, organisée par
l’Équipe de France de l’export en Lorraine, compo-
sée notamment de CCI International Lorraine. Ces
trophées récompenseront les entreprises particu-
lièrement performantes à l’export à travers plu-
sieurs catégories : Nouvel exportateur, VIE, Export
et coup de cœur. Nouveauté cette année : le prix
espoir, qui primera une jeune entreprise encouragée
pour ses démarches à l’export. Cette année, pas
moins de 14 entreprises mosellanes concourent
pour ces trophées. Les lauréats se verront offrir,
entre autres, des billets d’avion Air France, des mis-
sions de prospection, en plus du trophée. L’an der-
nier, Maître Pierre à Sarrebourg (Grand prix Export),
TVPaint Développement à Maizières-lès-Metz (Coup
de cœur) et Procidec à Woippy (VIE) étaient les
entreprises mosellanes récompensées.
Priorité aux emploiset à l’investissement
gare lorraine Tgv : les lorrains plébiscitent louvigny.
augmenter sa productivité.
le soutien aux entreprises touristiques.
l’immobilier, filière d’excellence.
ue peut faire la lorraine avec 100 millions d’euros ? suite à la décision du Conseil d’état qui a déclaré d’utilité publique le projet de réalisation d’une seconde gare d’interconnexion Tgv à vandières, nous nous sommes mobilisés à la CCI de la Moselle. Comment ? en donnant la parole aux lorrains, en leur ouvrant un espace d’expression
sur le site Internet de la Chambre et en confiant à des consultants spécialisés, la réalisation d’un sondage dont vous trouverez l’ensemble des résultats dans notre rubrique enjeux. à l’heure où la capacité d’investissement de l’état et des collectivités est fortement réduite, et où le soutien à toutes les strates de notre économie est indispensable, il nous a semblé — en tant que porte-parole des entreprises — urgent et primordial d’engager le débat sur l’opportunité même de ce projet.
Philippe Guillaume
Président de la
Chambre de Commerce,
d’Industrie et de
Services de la Moselle.
les ateliers marketing de la CCI.
D6D n° 18 > octobre 2011
3Ateliers marketing focus
Maîtriser les outils marketing :une nécessité pour les entreprisesDéveloppés par la CCI De la Moselle, en partenariat avec l’association des Dirigeants commerciaux de France (DCF), les ateliers « super force de vente » sont destinés aux dirigeants commerciaux qui visent l’excellence commerciale à travers trois modules : « Décider marketing », « pilotage commercial » et « excellence en face à face client ». Témoignages.
ServiceS à laperSonne
Philippe Eichert – fondateur et dirigeant d’excellenceet réussite
L’entreprise : organisme
privé spécialisé dans le sou-
tien scolaire et les cours parti-
culiers à domicile intervenant
partout en France.
Module(s) suivi(s) : « Décider marketing » et « Pilotage
commercial ».
Son avis : « J’ai été très agréablement surpris par la qualité
de ces modules. Les formateurs retenus étaient expérimen-
tés et le nombre restreint de candidats par modules a permis
de faciliter les échanges pour plus d’interactivité. Lors de ces
sessions, j’ai pu acquérir des méthodes concrètes comme la
formalisation par rapport à la stratégie et au marketing, en
cours d’application dans mon entreprise. »
induStrie
Jeanne Klipfel – directrice de Bobinage Klipfel
L’entreprise : vente, réparation et bobinage de moteurs électriques.
Module(s) suivi(s) : « Décider marketing », « Excellence en face
à face client » et « Pilotage commercial ».
Son avis : « J’ai participé aux trois modules pour la bonne et simple
raison que nous n’avions pas, dans notre entreprise, de stratégie
marketing. Ces sessions m’ont permis d’apprendre les fondements
théoriques pour en avoir une appli-
cation pratique dès la rentrée de
septembre. Étant donné que nous
n’avons pas de suivi complet et
détaillé de notre activité, ces ate-
liers, très bien organisés, vont nous
permettre de mettre en place les
outils nécessaires pour réagir effi-
cacement en fonction de l’évolu-
tion des marchés. »
BtpPascal Schmidt – directeur de Xylotech
L’entreprise : Agencement d’espace de
vie via la menuiserie bois, PVC, alumi-
nium, stores, aménagement de combles
et grenier.
Module(s) suivi(s) : « Décider marke-
ting », « Excellence en face à face client »
et « Pilotage commercial ».
Son avis : « Ces ateliers étaient vrai-
ment réalisés de façon très profession-
nelle. Cela permet de recadrer les choses
dans notre activité et de chasser les
habitudes qui se sont installées année
après année. Cela m’a permis d’amélio-
rer mes compétences dans la recherche
de nouveaux clients, le marketing, l’or-
ganisation et la méthodologie. Mais éga-
lement de structurer notre travail grâce
à des outils que l’on ne maîtrise pas au
départ. Je suis directeur de l’entreprise,
qui compte 35 salariés, et m’inspirer des
techniques acquises lors de ces ateliers
est le grand intérêt de ces modules. »
Se renseigner sur les prochaines sessions ? Contact : Service Industrie et Services à l’IndustrieClément Reibel03 87 52 31 24 [email protected]
octobre 2011 < D6D n°18
4 panorama événements
Les Journées Lorraines Portes Ouvertes (JLPO)ForMIDable proMoTIon De l’unIvers eT De la CulTure De l’enTreprIse, les Jlpo favorisent les rencontres avec les acteurs économiques qui acceptent spécialement d’ouvrir leurs lieux de travail, afin de partager leurs méthodes, leurs techniques et leurs compétences. en 2010, 87 entreprises du département avaient participé à l’opération. Cette année, du 17 au 24 octobre, elles seront 105. Chronique d’un succès à travers le témoignage de quatre entreprises mosellanes.
les pionnières depuis 2008
WAlygAtoRFrédérique Drouin, responsable commerciale
Éviter que les visiteurs choisissent le parc pour les attractions.
« De prime abord, c’est tout de même le but de Walygator !
Mais pas dans le cadre des JLPO », précise d’emblée Frédérique
Drouin, responsable commerciale de Walygator depuis six ans.
« Ces journées ont le mérite de montrer l’envers du décor. »
Frédérique qui accueille chaque année 120 personnes, orga-
nise la visite en plusieurs étapes : présentation du poste de
sécurité, fonctionnement de la restauration, du service tech-
nique, découverte des loges et des salles de spectacles. « Les
réactions sont unanimes. En effet, tous sont étonnés de la
diversité des métiers présents à Walygator. » Si les JLPO per-
mettent de découvrir le parc autrement, elles présentent sur-
tout un intérêt certain pour l’entreprise. « Les questions posées
lors des visites sont souvent à l’origine des améliorations sur
le parc. »
SmARtSabine Wernher, guide au centre de communication
Les constructeurs automobiles ont la cote. À l’instar de son
homologue PSA, Smart fait généralement carton plein lors des
JLPO. « Nous accueillons 5 groupes de 35 personnes chaque
année. Les visiteurs ont l’opportunité, durant 1 heure, d’assis-
ter gratuitement à l’assemblage final du véhicule, à savoir l’ha-
billage complet du châssis (portes, bloc moteur, essieu avant,
tableau de bord, etc.). Les groupes sont très hétéroclites :
toutes les tranches d’âge sont présentes. » Preuve que l’auto-
mobile en Moselle a encore de beaux jours devant elle !
D6D n° 18 > octobre 2011
panoramaévénements 5
Les Journées Lorraines Portes Ouvertes (JLPO)
« Notre direction a immédiatement senti l’intérêt de s’impliquer dans les JLPO. » Pour Claude
Della Vittoria, responsable de la formation et de la communication interne au sein de l’entité
Tata Steel à Hayange, ces journées, organisées par la CCI, ont un double intérêt : présenter
le savoir-faire de l’usine (fabrication de rails pour les trains à grande vitesse) et susciter des
vocations auprès des jeunes générations. « C’est de cette façon que nous assurons aussi
la promotion du métier.
L’usine assume aussi un
rôle de centre d’appren-
tissage. » La visite qui
dure 2 heures, a accueilli
300 personnes en 2010.
« Nous espérons faire
aussi bien cette année
car les JLPO seront l’oc-
casion de découvrir
notre dernière innova-
tion : un rail de 108
mètres pour la grande
vitesse ».
tAtA StEEl
Claude Della Vittoria, responsable de la formation et de la communica-tion interne
la nouvelle arrivante
CuISInIStE gRAnDIDIER
Denis grandidier, gérant de l’entreprise
Un show room flambant neuf de 750 m2 assorti d’ateliers de 1 300 m2,
une progression exponentielle en l’espace de 6 mois (un effectif triplé) et
grand prix de l’artisanat 2011. La réussite de cette PME installée à Rémilly
a tôt fait de convaincre la CCI de lui proposer d’ouvrir ses portes lors des
JLPO. « Nous avons immédiatement accepté. Nous souhaitons nous faire
connaître, au-delà du bouche-à-oreille », indique Denis Grandidier, gérant
de l’entreprise et maître-ébéniste de formation. Celui qui a repris l’entre-
prise familiale créée en 1956, lui a fait gravir de nombreux paliers au cours
de ces deux dernières années. Le cuisiniste fait tout de A à Z : création,
conception, fabrication et installation de cuisines sur-mesure. « Espérons
que les visiteurs auront à cœur de découvrir nos métiers et… nos cuisines ! »
Stage en Poche
Pour l’insertionprofessionnelle des étudiants
Le mardi 15 novembre prochain aura
lieu à l’Hôtel de Ville de Metz, la troi-
sième édition de Stage en Poche, ren-
contre entre étudiants et entreprises
pour l’insertion professionnelle. La
CCI de la Moselle, en partenariat
avec l’Université Paul Verlaine-Metz,
la Ville de Metz, Pôle Emploi et la
société Moovijob, propose cette jour-
née afin de permettre aux étudiants
présents de s’entretenir avec des
entreprises tous secteurs confondus,
d’étoffer leur réseau de contacts et
ainsi de préparer leur insertion sur le
marché de l’emploi. « C’est le point
de jonction entre les étudiants qui
cherchent des stages ou des carrières
et les entreprises dans un cadre bien
aménagé. En une journée, on arrive
à faire un beau voyage dans des
mondes bien différents comme le
commerce, l’industrie, la logistique et
bien d’autres encore », précise Fabrice
Genter, vice-président de la CCI et
Président de l’Association des Amis
de l’Université Lorraine section de
Metz. L’an passé, ce sont pas moins
de 600 étudiants qui avaient franchi
les portes de l’Hôtel de Ville de Metz
pour y rencontrer 35 entreprises.
octobre 2011 < D6D n°18
6 panorama optimiser ses compétences
Nouveau catalogueCCI Formation 2011
le nouveau CaTalogue CCI ForMaTIon est paru en septembre. avec un choix accru notamment dans les domaines du management et desressources humaines.
Créateur de compétences, CCI Formation met à disposition un ensemble de for-
mations pour accompagner la compétitivité des entreprises. De nombreuses
nouveautés sont venues s’y ajouter puisque pas moins de 124
stages sont proposés contre 100 l’an passé, notamment dans le
domaine du management, avec une approche plus ciblée, mais
aussi dans les ressources humaines où le nombre de stages est
passé de 8 à 12. « L’objectif est double : permettre aux salariés de
maintenir leur niveau de compétences, mais aussi de faire pro-
gresser l’utilisateur afi n qu’il soit plus performant », précise Jean
Arnould, vice-président industrie à la CCI de la Moselle. Le
nombre de stagiaires ne cesse de croître puisque CCI Formation
comptait plus de 2 480 stagiaires en juin 2011. Stagiaires qui
s’orientent majoritairement vers les domaines de la bureautique,
des langues et du management. Une démarche qui se justifi e
naturellement, selon le président Philippe Guillaume : « C’est le
rôle des entreprises que de permettre à leurs employés d’être en
phase par rapport à la rapide évolution de leurs diff érents outils de
travail. Cela passe donc par des stages de mise à niveau. » Les for-
mations sont accessibles via le Droit individuel à la formation (Dif)
ou dans le cadre d’un plan de formation.
le catalogue de formations est disponible surwww.cciformation.org ou à CCI Formation :5, rue Jean-Antoine Chaptal, 57072 metz.
témoignage
Serge Royer – chef de partie au casino d’amnéville
« J’ai participé à plusieurs sessions de formation
via les 120 heures de mon Droit individuel à
la formation. Étant cadre de mon entreprise,
j’ai eu recours à la formation « Exercez votre
autorité avec diplomatie» ainsi qu’à un bilan
de compétences. Ces sessions m’ont été très
utiles et sont très bien organisées. Nous étions
un petit groupe de quatre personnes, ce qui a
permis un échange plus facile entre nous ainsi
qu’avec M. Berbachi, le formateur. On ressort
grandi d’une telle expérience qui apporte des
clés pour progresser dans son travail au quo-
tidien. Étant d’un naturel impulsif, j’ai appris
à utiliser d’autres termes et expressions pour
gérer au mieux mon équipe. Car diriger 44 per-
sonnes chaque jour n’est pas chose aisée. Ces
formations participatives ont été un vrai plus
pour moi. »
D6D n° 18 > octobre 2011
panorama 7Foires et salons
La CCI partenaire des Salons professionnelsDepuIs plusIeurs années, la CCI de la Moselle participe activement à la promotion et au soutien de différents salons professionnels en Moselle tels que le salon à l’envers ou le Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie agroalimentaire (CFIa). elle va aussi plus loin avec CCI International lorraine, en étant présente à la Foire de Hanovre et à la Foire internationale d’alger. Décryptage.
Salon à l’envers- Où et quand : La 16e édition du Salon à
l’envers aura lieu le jeudi 13 octobre 2011
à Thionville, de 9 heures à 18 heures.
- Le concept : Rencontrer directement les
responsables d’achats des grands donneurs
d’ordre de la Grande Région, développer
les contacts d’affaires et faire connaître les
produits et services aux donneurs d’ordre.
- Le rôle de la CCI : Soutien financier du
Salon, la CCI propose une aide à la pro-
motion en direction des exposants et des
visiteurs et participe au groupe de travail
du comité d’organisation du Salon. La
CCI aura deux stands à disposition : dans
le hall principal et dans l’espace Bâtiment
durable et intelligent.
- Quelques chiffres : 1 450 participants
et 5 000 contacts d’affaires établis en
2010.
CFIA- Où et quand : La 2e édition du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire se
déroulera du 18 au 20 octobre 2011 au Parc des Expositions de Metz Métropole.
- Le concept : Découvrir les nouvelles tendances et les dernières innovations, bénéficier d’une
offre unique et exclusive jamais proposée dans le Grand Est et rencontrer le savoir-faire des 300
fournisseurs d’équipements, de services et de solutions adaptés aux problématiques du marché.
- Le rôle de la CCI : La CCI est partenaire et repère des marchés potentiels en faveur des entre-
prises mosellanes dans le domaine de l’agroalimentaire. Un stand CCI permettra de les accom-
pagner dans la filière agroalimentaire, stratégique pour la Région Lorraine.
- Quelques chiffres : Un site de 10 000 m2, 300 exposants et pas moins de 3 500 visiteurs
attendus.
Foire de Hanovre- Où et quand : « Hannover Messe »,
créée en 1947, se déroulera du 23 au
27 avril 2012.
- Le concept : Plate-forme de communi-
cation internationale incontournable pour
les acheteurs et prescripteurs du monde
entier, la Foire est un lieu unique pour
profiter des synergies intersectorielles. La
France était pays partenaire en 2011.
- Le rôle de la CCI : Créer un stand col-
lectif lorrain en mutualisant les frais, sou-
lageant ainsi les entreprises qui se dépla-
cent, via CCI International Lorraine.
- Quelques chiffres : 6 300 exposants,
originaires de 64 pays. Plus de 200 000
visiteurs lors de l’édition 2011.
Foire internationale d’Alger- Où et quand : La 45e édition de la FIA aura lieu du 30 mai au 5 juin 2012 au Palais des expo-
sitions d’Alger (Algérie).
- Le concept : La FIA est le rendez-vous incontournable pour satisfaire les besoins d’investisse-
ment en Algérie, notamment en biens d’équipements et intrants*.
- Le rôle de la CCI : Encourager les entreprises lorraines à investir au Maghreb, un marché en plein
essor, et aider à la participation de ces entreprises au salon algérien via un stand collectif lorrain.
- Quelques chiffres : 1 000 entreprises nationales et étrangères. 14 entreprises pour la Lorraine,
région la plus représentée de France en termes de superficie de stand.
* Ensemble des ressources économiques, y compris les moyens techniques, financiers et
humains, utilisées ou mises en oeuvre dans un processus de production.
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nd
octobre 2011 < D6D n°18
8 EnJEuX CCI porte-parole des entreprises
D6D n° 18 > octobre 2011
EnJEuX 9
100 MIllIons D’euros pour aMénager à vanDIères une seConDe gare D’In-TerConnexIon Tgv, alors qu’une gare existe déjà et fonctionne bien à louvigny, cela peut apparaître comme un gaspillage d’argent public. C’est ce qui a motivé la démarche engagée par la CCI de la Moselle au mois de mai, en proposant de consacrer l’argent public, devenu rare, à des investissements plus utiles pour la lorraine. Depuis, les propositions venant de tout le territoire s’accumulent et les lorrains interrogés par sondage ont formulé leurs propositions : ils plébiscitent la gare de louvigny et demandent des projets créateurs d’emplois. explications.
Gare Lorraine TGV :Les Lorrains plébiscitentLouvigny
u mois de mars dernier, le Conseil
d’État donnait son aval au projet
lancé il y a plus de dix ans, à une
autre époque, de réalisation d’une seconde
gare d’interconnexion TGV à Vandières, en
remplacement de celle existante à Louvigny.
Rappelons que nos liaisons TGV vers Paris
Gare de l’Est s’effectuent au départ des gares
des principales villes lorraines – 1 500 000
utilisateurs par an au départ de Metz et
Nancy – tandis que la gare d’interconnexion
– 580 000 utilisateurs par an – permet
d’accéder au réseau à grande vitesse à des-
tination des grandes villes françaises (Lille,
Rennes, Nantes, Bordeaux etc.) et de l’aéro-
port de Roissy CDG, sans passer par Paris.
Le coût d’aménagement de Vandières est
estimé à 100 millions d’euros, hors infras-
tructures complémentaires nécessaires
(aménagements routiers notamment), et son
financement assuré par l’État à hauteur de
38 millions d’euros, 70 millions d’euros étant
à la charge du contribuable lorrain.
Principal argument avancé par les porteurs
du projet de Vandières : le raccordement de
la nouvelle gare d’interconnexion TGV au
réseau TER, donc « du tout ferroviaire » pour
accéder au TGV… sauf que l’accès à la gare de
Vandières ne pourra pas se faire directement
en toutes circonstances (en fonction de sa
gare d’origine, l’usager devra en effet prendre
deux TER pour rallier Vandières) et que les
liaisons directes Metz - Paris et Nancy - Paris
pourraient à terme être remises en cause.
Sans compter que la question du devenir
de la gare de Louvigny est soulevée :
si une éventuelle reconversion dans le
domaine du fret ferroviaire à grande vitesse
est évoquée par la Région Lorraine, aucun
projet n’est ébauché à ce jour.
La CCI donne la parole aux LorrainsÀ l’heure où la capacité financière de
l’État et des collectivités est fortement
réduite, imposant que des choix d’in-
vestissement soient opérés, se pose avec
acuité la question des priorités à établir en
tenant compte de l’efficacité réelle des pro-
jets proposés. C’est le sens de la campagne
que la CCI de la Moselle a lancée auprès des
Lorrains : avec 100 millions d’euros – qui
représentent une somme considérable – que
proposez-vous de faire ?
Ainsi, la CCI de la Moselle leur a donné la
parole en ouvrant un espace d’expression sur
son site Internet et a confié à des consultants
spécialisés la réalisation d’un sondage, afin
de mesurer l’état de l’opinion sur ce projet.
octobre 2011 < D6D n°18
10 EnJEuX
lES IntERnAutES ont éCRIt
- « Prendre un TER à la gare de Metz pour
monter dans le TGV à Vandières allonge-
rait le trajet d’une demi-heure. C’est pour-
quoi, il est inutile de dépenser 100 millions
d’euros pour créer une nouvelle gare. Il y a
bien d’autres priorités en Moselle. »
- « Tout sauf une nouvelle gare, notam-
ment à Vandières où les frais annexes
seront exorbitants. »
Les priorités pour la Lorraine :- « Mener une politique efficace de
désengorgement de l’A31… ».
- « Booster de nouvelles filières indus-
trielles créatrices d’emploi comme la
fi lière bois, les éco-matériaux, l’eau, les
énergies renouvelables »
- « Soutien à l’Université Lorraine, vital
et garant d’emplois pour l’avenir »
Que peut faire la Lorraine avec 100 millions d’euros ?
C’est à cette question que les Lorrains
ont été invités à répondre depuis fi n mai,
100 millions d’euros, on l’a vu plus haut,
correspondant au coût estimatif de la nou-
velle gare d’interconnexion de Vandières,
alors même que Lorraine TGV à Louvigny,
qui a coûté 30 millions d’euros, est opéra-
tionnelle depuis la mise en service du TGV
en juin 2007 et donne satisfaction.
Alors pourquoi cette nouvelle gare ?
L’objectif annoncé est de faciliter l’accès
au TGV, dans le contexte du Grenelle de
l’Environnement. Un argument qui est
battu en brèche par la réalité :
- Le trafi c de la gare d’interconnexion repré-
sente de l ’ordre de 1 500 à 2 000 utilisa-
teurs par jour (580 000 au total en 2010).
Combien parmi ceux-ci seraient suscep-
tibles d’opter pour le TER pour se rendre
à la gare si celle-ci était implantée à Van-
dières ? En effet, en fonction de leur ori-
gine géographique, les voyageurs devraient
prendre, non pas un, mais deux TER
pour rejoindre le site de Vandières, cette
rupture de charge allongeant tellement leur
temps de parcours pour accéder au TGV,
que, d’évidence, ils ne seraient pas enclins à
opter pour une solution 100 % ferroviaire.
- À ce stade, le projet de gare de Vandières
poursuit le même objectif que l’actuelle gare
de Louvigny : assurer les liaisons avec les
principales villes françaises, hors Paris
Gare de l ’Est, celles-ci étant proposées
depuis les gares de centre-ville. Toutefois,
l’on ne peut exclure que la mise en service
de l’équipement, desservi par le TER, n’abou-
tisse à privilégier les liaisons depuis cette
nouvelle gare, au détriment de celles à
partir des gares en centre-ville. Dès lors,
les usagers qui bénéfi cient d’un temps
de parcours optimal d’un peu plus de
80 minutes depuis Metz ou Nancy vers
Paris, seraient fortement pénalisés.
- Enfi n, si la gare de Louvigny bénéfi cie
d’une bonne desserte routière et auto-
routière, tel n’est pas le cas de Vandières,
située de l’autre côté de la Moselle. Et
l’enveloppe annoncée de 100 millions d’eu-
ros n’inclut pas les infrastructures routières
ni la réalisation de parcs de stationnement
adaptés aux abords des principales gares du
réseau TER.
Ce faisant, quel intérêt peut-on rai-
sonnablement accorder à ce projet, au
regard de tous les autres enjeux aux-
quels aujourd’hui notre territoire doit
faire face ? La CCI de la Moselle verse au
débat les contributions des acteurs qui
se sont exprimés sur son site Internet.
Les priorités des LorrainsAménagement du territoire, nouvelles
filières industrielles, enseignement
supérieur : ce sont là les trois domaines qui
reviennent le plus souvent dans les réponses
publiées par les internautes. Au-delà de leur
valeur de témoignage, ces contributions
sont riches d’enseignement.
Premier domaine de préoccupation des
Lorrains, la situation de l’A31, qui rend
pénibles et dangereuses les migrations pendu-
laires quotidiennes et surtout risque à terme
d’asphyxier notre territoire tout entier. L’évo-
cation de sa mise à 2x3 voies entre Thionville
et la frontière luxembourgeoise (inscrite dans
l’avant-projet de Schéma National des Infras-
tructures de Transport) est souvent citée.
Bien sûr, la mobilité transfrontalière n’est
pas absente de cette réfl exion, tout comme la
nécessité, par ailleurs, de participer au déve-
loppement, côté français, d’Esch-Belval.
Deuxième domaine jugé prioritaire, le
soutien à l’économie et plus particu-
lièrement au développement de fi lières
industrielles, source d’activités nouvelles
et donc d’emplois. Bois, éco matériaux,
eau, énergies renouvelables… sont régulière-
ment évoqués ; de même, l’aménagement
des plates-formes multimodales sur la
Moselle est mentionné. L’on notera encore
que le soutien à ULCOS, programme de
recherche-développement pour la mise au
point de processus innovants de production
d’acier réduisant les émissions de gaz à effet
D6D n° 18 > octobre 2011
EnJEuX 11
le sondage en bref
lES DonnéES
- Sondage réalisé du 12 au
21 juillet 2011.
- Auprès d’un échantillon
de 700 Lorrains.
- Répartis pour moitié
entre utilisateurs et non
utilisateurs du TGV.
- Issus des quatre départe-
ments lorrains.
lES RéSultAtS
• 63 % des personnes interrogées disent
NON à Vandières, seulement 26 % des répon-
dants expriment leur adhésion à ce projet.
• 86 % considèrent qu’avec 100 millions
d’euros, on peut faire bien d’autres choses.
• 96 % demandent que soient privi-
légiés les projets permettant de créer des
emplois.
Dans ce contexte, ils jugent prioritaires l’émergence de nouvelles fi lières industrielles, le renforcement de l’en-seignement supérieur lorrain et l’amélioration du réseau autoroutier.
L’intégralité des résultats est consultable sur www.moselle.cci.fr
de serre, porté par ArcelorMittal au nom d’un consortium de sidérur-
gistes européens, est également cité au titre des grands enjeux. La mise
en œuvre de ce projet industriel d’envergure, avec en 1re phase, la créa-
tion d’un démonstrateur industriel de captage de CO2 à Florange, serait
déterminante pour l’activité sidérurgique en Moselle.
Enfi n, l’enjeu de la formation est fortement souligné, les propositions
faisant état de l’indispensable soutien à l’Université Lorraine, pour
ancrer durablement sur notre territoire une ressource humaine de
qualité, vitale pour nos entreprises.
Les Lorrains disent Non à Vandières et demandent des projets créateurs d’emploisTrès majoritairement, les personnes interrogées dans le cadre
du sondage (voir encadré ci-dessous) ne voient pas l’utilité de
créer une seconde gare, les utilisateurs de TGV étant encore plus
fermes dans leur désaccord que les non utilisateurs. Corollairement,
une très forte proportion des personnes interrogées est tout à
fait d’accord pour que « l’on fasse autre chose des 100 millions
d’euros » et pour affi rmer que « la Lorraine a besoin de vrais
projets créateurs d’emplois et de richesses ».
Tels sont les trois enseignements majeurs du sondage réalisé
auprès des Lorrains.
S’agissant des projets jugés prioritaires par
les Lorrains, à une écrasante majorité,
86 % d’entre eux considèrent qu’à éga-
lité, le renforcement de l’enseignement
supérieur lorrain (Université Lorraine et
Grandes écoles) et l’émergence de nou-
velles fi lières industrielles doivent être
privilégiés. Et à une majorité également
très large – 78 % –, ils donnent aussi la
priorité à l’amélioration du réseau auto-
routier lorrain. Ces éléments statistiques
viennent ainsi conforter les témoignages
publiés sur le site Internet de la CCI qui, on
l’a vu plus haut, expriment ces mêmes ten-
dances.
Suivent le soutien aux plates-formes mul-
timodales (70 %), au projet Esch-Belval
(68 %) et aux grands projets de l’indus-
trie sidérurgique (66 %) et chimique
(46 %). Si ces deux derniers scores peu-
vent paraître en retrait par rapport à ceux
enregistrés pour les autres items, il convient
toutefois de prendre en compte la diffi culté
qu’il y a pour le public à appréhender ces
projets, sans que ne puisse être remise en
cause leur nature éminemment stratégique.
octobre 2011 < D6D n°18
12 EnJEuX
Ainsi, l’adhésion massive aux enjeux prioritaires que sont le développement de nouvelles filières pour l’économie lorraine,
la consolidation du pôle universitaire lorrain et l’amélioration des infrastructures autoroutières - et c’est dans cet
ordre que les Lorrains hiérarchisent ces enjeux - confirme les orientations stratégiques pour lesquelles les acteurs publics
doivent se mobiliser prio-
ritairement.
En conclusion, et revenant
à la perception qu’ont
les Lorrains de la gare
de Louvigny, l’on pourra
insister sur quelques
points particuliers et sin-
gulièrement la facilité à
s’y rendre en voiture par-
ticulière et à y stationner,
jugées très positivement.
En revanche, sont évalués
plus sévèrement le sys-
tème de transport collec-
tif aujourd’hui disponible
pour y accéder et le coût
élevé du stationnement.
Ainsi, l ’on peut estimer
que l ’amélioration sou-
haitable de ces deux ser-
vices par d’une part, la mise
en place d’un système de
navettes performant et
« écoresponsable » et
d’autre part, l’adaptation
des tarifs de station-
nement, permettrait à la
gare de Louvigny de satis-
faire pleinement tous ses utilisateurs.
Faire gagner la LorraineLors de la présentation des résultats du sondage à la Presse le 13 septembre der-
nier, le Président Philippe Guillaume a clairement donné les orientations pour la
suite : « Les Lorrains doivent être écoutés. Majoritairement, ils disent leur oppo-
sition à tout gaspillage d’argent public pour une 2nde gare à Vandières. Il faut
mieux utiliser ces 100 millions d’euros et les orienter vers des projets concrets de
création de nouvelles filières industrielles, de renforcement de l’Université Lorraine
et de travaux de sécurité sur l’A31. Et s’agissant de la gare de Louvigny, le parking
peut être étendu et rendu gratuit et des navettes supplémentaires mises en place.
Nous allons porter ce message au Président de la République, au Président de la
Région Lorraine et aux Élus des quatre Départements lorrains. Notre objectif est
simple : faire gagner la Lorraine ».
«La gare de Louvigny bénéficie d’une très bonne accessibilité
routière etautoroutière»
D6D n° 18 > octobre 2011
cas d’ÉcolE 13Chêne de l’Est
moyensMise en place de la
méthode Lean qui
permet d’améliorer
de façon continue la
performance en termes
de gestion de fl ux, de
qualité, de coûts et de
délais de livraison.
RésultatMeilleure organisation,
coûts de production
moins élevés et commu-
nication optimisée entre
les équipes de travail.
Augmenter sa productivitéspéCIalIsée Dans la FabrICaTIon
De parQueTs HauT De gaMMe, l’entreprise familiale Chêne de
l’est, située à Hambach, a décidé de gagner en productivité. pour
ce faire, elle a fait appel à la CCI de la Moselle qui lui a mis à disposition les outils nécessaires
pour mener à bien son projet.
objectifFaire connaître à des PME
des outils et des moyens
que des grands groupes
utilisent pour accroître
leur productivité.
’opéra de Lille, l’hôtel Martinez à
Nice ou encore le palais présidentiel
du Maroc. Trois belles références que
l’entreprise mosellane Chêne de l’Est compte
dans son carnet de commandes. L’entreprise
qui produit plus de 300 000 m2/an sur trois
sites différents (Hambach, Rambervillers et
Darney) – dont 35 % sont destinés à l’export
– emploie aujourd’hui près de 140 salariés.
Spécialisée dans la conception et la fabrica-
tion de parquets en chêne massif, Chêne de
l’Est présente également la particularité d’être
dirigée par trois frères et une sœur. « Ce qui
pouvait paraître au premier abord comme un
handicap aux yeux de certains, s’est avéré au
fi l des années, un atout indéniable. » Surtout
lorsque l’on sait que la société affi che un confortable
chiffre d’affaires de 22 millions d’euros par an. Celle
qui est attachée au maintien d’une qualité irrépro-
chable (sélection de la grume en forêt, respect du
temps de séchage du bois, rabotage du matériau sur
des machines de précision et fi nition à la main) est aussi pré-
occupée par l’effi cacité de sa productivité. « Pour être encore plus compéti-
tif, nous avons fait appel à la CCI afi n de mettre en place dans notre société la méthode
Lean qui permet d’améliorer la performance de l’entreprise notamment en termes de gestion de fl ux
et de coûts de production », précise Raymond Bach, président du directoire de Chêne de l’Est.
Gestion plus fi ne des stocks
« Afi n de solutionner les problèmes d’organisation, nous avons assisté à des visites d’entreprise
qui appliquent la méthode depuis longtemps. Cela nous a permis de découvrir une autre façon
de concevoir les choses et surtout de se rendre compte qu’elle était facilement applicable au
sein de notre entreprise », poursuit le président du direc-
toire. Après six mois d’étude, le procédé est désormais opé-
rationnel. « Grâce aux tableaux de bord, tout le monde voit
la charge de travail. Nous avons également rééquilibré les
charges entre les différentes équipes. Enfi n, la méthode est
surtout un formidable outil qui nous permet d’avoir une ges-
tion beaucoup plus fi ne des stocks. C’est un plus indéniable »,
conclut Jean-Michel Bach, le directeur commercial.
des machines de précision et fi nition à la main) est aussi pré-
« Pour être encore plus compéti-
tif, nous avons fait appel à la CCI afi n de mettre en place dans notre société la méthode
Contact : Service Industrie et Services à l’IndustrieCédric lebossé - 03 87 52 31 40 [email protected]
octobre 2011 < D6D n°18
14 solution cci Développement touristique
La CCI soutient les entreprises de tourisme
la CCI accroît le potentiel touristique de la moselle en…
Apportant un rôle de
conseil aux entreprises,
en les aidant à monter
les dossiers administratifs
et à mobiliser les aides
fi nancières pour réaliser
leur projet.
n Moselle, le restaurant l’Arnsbourg
est une véritable institution, niché
à Baerenthal, au sein du Parc Natu-
rel des Vosges du Nord. Simple bistrot de
famille à l’origine, le restaurant acquiert sa
première étoile au fameux Guide Michelin
en 1988. Jean-Georges Klein obtient la deu-
xième dix ans plus tard et en ajoute une
troisième en 2002. « Depuis, je m’efforce de
rester digne de cette distinction. Il faut sans
cesse remettre l’ouvrage sur le métier, être
constamment à niveau », affi rme d’emblée
Jean-Georges Klein, aux commandes du
restaurant familial depuis la fi n des années
quatre-vingt. Celui qui fait partie des vingt-
cinq plus grands Chefs en France, a décidé
il y a peu – au vu du succès rencontré par
l’établissement – d’aménager un parking.
« Comme je suis cuisinier avant tout, j’ai fait
appel à la CCI de la Moselle. » A-t-on droit
à des aides fi nancières ? Si oui, lesquelles ?
Comment monter des dossiers de subven-
tions ? « La Chambre s’est posée comme un
interlocuteur remarquable en m’apportant
des réponses pertinentes et concrètes. » De
la même façon, Jean-Georges Klein et son
épouse Nicole se sont lancés dans la création
d’un hôtel 5* attenant au restaurant. « Nous
assurons environ 80 couverts par jour. Les
gens viennent du monde entier. L’hôtel leur
permet de rester un peu plus de temps sur
place afi n de découvrir notre belle région »,
poursuit Jean-Georges Klein.
La CCI comme facilitateurAu préalable, les conseillers de la CCI se
sont rendus sur place pour évaluer le pro-
jet de l’hôtel. « Ils ont émis la proposition
de rajouter une 12e chambre au projet initial. Une
initiative de bon augure car elle s’est traduite de
manière positive sur le chiffre d’affaires », rappelle
Nicole Klein. « Notre rôle n’est pas de dire aux pro-
fessionnels comment faire leur métier. La CCI est
là pour optimiser les choses, elle se pose avant tout
comme un facilitateur. Par exemple, nous avions
mis en relation l’Arnsbourg avec le Conseil Général
de la Moselle, qui fait en matière de tourisme un
travail formidable et qui a d’ailleurs apporté une
aide substantielle au projet », conclut Fabrice Genter,
vice-président de la CCI de la Moselle.
au MÊMe TITre Que le CenTre poMpIDou-MeTZ ou CenTer parCs, le restaurant l’arnsbourg, 3* au guide Michelin, fait partie des joyaux touristiques du département. pour accroître encore son pouvoir d’attraction, Jean-georges Klein a décidé d’investir dans l’aménagement d’un parking et entrepris la construction d’un hôtel 5*… avec l’aide de la CCI.
© A
rnsb
ou
rg
Contact : Service tourismeAlfred Colson - 03 87 52 31 71 [email protected]
D6D n° 18 > octobre 2011
lE mot dE la fin 15Evelyne Birnbaum, déléguée formation à la branche mosellane de la Fédération nationalede l’immobilier (FnAIm) – Dominique Duband, Président du Directoire de Batigère
respeCTIveMenT MarraIne eT parraIn De l’aCaDéMIe
européenne De l’IMMobIlIer (aeI) installée dans les locaux de CCI Formation à Metz depuis le
26 janvier 2009, evelyne birnbaum et Dominique Duband
ont dressé pour D6D, un premier état des lieux de l’activité du
1er centre de formation aux métiers de l’immobilier. une filière d’excellence implantée en Moselle, aujourd’hui n°1 au niveau national.
L’immobilier, filière d’excellence
D6D : Pourriez-vous nous rappeler en quelques mots le principe de l’Académie Européenne de l’Immobilier ?Dominique Duband : En préambule, je tiens
à rappeler que l’Académie Européenne de
l’Immobilier est le projet de l’ensemble
du monde immobilier, agrégeant l’im-
mobilier social ou privé, en passant par
les filières de construction et de lotissement.
C’est un centre de formation en alter-
nance qui utilise les formules de l’ap-
prentissage alliant à la fois des formations
académiques – avec l’aide de la CCI et de
l’Université Paul Verlaine-Metz (UPV-M) et
l’expertise des branches professionnelles
de l’immobilier (Fnaim, Snal, FNPC* et
bailleurs sociaux). Au final, l’Académie per-
met de développer l’employabilité. À savoir
valoriser les niveaux de compétence des
collaborateurs tout en continuant à mener
des formations diplômantes de qualité.
D6D : Justement, que peut-on dire des résultats obtenus aux examens de la pro-motion 2010-2011 ?Evelyne Birnbaum : Ils sont excellents.
Le BTS des professions immobilières
affiche 75 % de réussite. En licence, nous
sommes à 100 % ! En 20 ans, près de 1 000
personnes ont été formées aux métiers de
l’immobilier en Moselle. Un record.
D6D : Du CAP à la licence professionnelle, l’AEI propose déjà un large éventail de for-mations reconnues par l’ensemble des pro-fessionnels. un master est à l’ordre du jour. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?Dominique Duband : Effectivement, en
janvier prochain, un Master II sera
développé avec l’UPV-M. Il s’adresse aux
étudiants qui ont déjà un Master I ou II dans
une autre discipline (droit, économie) ou à
des salariés qui ont la possibilité de valider
leurs acquis professionnels (VAP). La promo-
tion de ce Master devrait compter de 15 à
20 étudiants.
D6D : Quelles sont les perspectives d’avenir de l’AEI ?Evelyne Birnbaum : Notre objectif est bien
évidemment de consolider encore le
Master. Nous réfléchissons également, en
collaboration avec nos partenaires luxem-
bourgeois, à une chaire de doctorat avec
de la recherche. Une volonté forte et des
actions concrètes qui nous permettront à
coup sûr, de rester les leaders de la forma-
tion immobilière au niveau national.
* Fédération nationale de l’immobilier,
Syndicat national des aménageurs lotis-
seurs, Fédération nationale des promoteurs
constructeurs.
octobre 2011 < D6D n°18
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