PS: H3

GENÈSE ET AFFIRMATION DES RÉGIMES TOTALITAIRES

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Hitler et Staline lors de la signature du pacte de

non-agression le 23 août 1939 (caricature)

(Voir Nathan p.225, doc 2)

OBJECTIFS • Quels sont les fondements

idéologiques des régimes totalitaires soviétiques, fascistes et nazies

• Quels sont leurs convergences et leurs divergences

• Comment menacent-ils les démocraties libérales parlementaires (DLP)?

• Dans quels contextes s’inscrivent-ils en 1917- 1922 en URSS, en 1922 en Italie et en 1933 en Allemagne

• Comment les régimes totalitaires contrôlent-ils les masses?

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INTRODUCTION

Durant les années 1920 et 1930, l’URSS, l’Italie et

l’Allemagne voient s’installer des régimes politiques inédits par leur marquage territorial, le contrôle des masses et l’usage de la terreur. C’est

le totalitarisme.

•C’est en 1925 que MUSSOLINI emploie pour la 1ère fois le terme de totalitaire. GOEBBELS, le ministre de la propagande D’HITLER use du terme de guerre totale en 1943 après Stalingrad.

Ses caractéristiques générales:

- Rejet du pluralisme politique et des régimes parlementaires. - Mépris du droit et de la loi pour le citoyen. - Contrôle de l'opinion publique et de la presse. - Respect total de la volonté du chef, culte de la personnalité. - Usage de la force et de la violence pour faire respecter la volonté du chef.

•Ils veulent instaurer un ordre géopolitique nouveau, une nouvelle société, un homme nouveau.

•C’est une « brutalisation des esprits »

PB: Toutefois, comment distinguer les convergences et les divergences des systèmes soviétiques, fascistes et nazis?

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•Selon, Raymond Aron (Démocratie et totalitarisme, 1965), il s’identifie par: Un parti unique qui détient l’autorité absolue et propage une vérité officielle, celle de l’État, qui ne peut-être contredite; L’Etat possède le monopole des moyens de force et celui des moyens de persuasion; économies dirigées; Tout refus d’accepter l’idéologie du régime, est une faute grave punit par une police politique.

•Selon Arendt (origines du totalitarisme, 1951), c’est une « dynamique » autodestructive reposant sur une dissolution des structures sociales, un parti unique qui contrôle l'État, l’Etat contrôle la société.

•Carl Joachim Friedrich: une idéologie officielle, un parti « de masse » unique, la terreur policière, le monopole des médias, celui des forces armées et une économie planifiée

•Marcel Gauchet: religion séculaire, fanatisme, sacralisation du lien entre le peuple et l'État via le parti unique comme auparavant le clergé, obsession propagandiste et de l'unité de la foi. Culte de LA révolution, révolution permanente (Neumann)

• Jacob Talmon, c’est une idée héritière de Rousseau (théorie de la volonté générale ayant servie de modèle à Pol-Pot), Robespierre (fait le 1er praticien de la Terreur). Alain Besançon le pense comme conséquence politique de l'idéologie. héritier de la Révolution Française.

•François Furet (Le passé d'une illusion) ce sont les utopies qui produisent des systèmes totalitaires et l'antidote serait le pragmatisme . Selon Václav Havel (L'amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge, 2007), il procède d'idéologies globalisantes et coercitives, qui seraient anti-utopiques. Waldemar Gurian :idéocratie (fusion pouvoir-idéologie). Eric Voegelin :substitut à la religion.

•Autres caractéristiques: délation, lutte contre les religions et les particularisme ethniques, renversement des alliances, destruction des fondements des structures sociales, dévotion envers le chef, desindividualisation, autocritique permanente des citoyens, culte du sacrifice et sacrifice, interdiction de penser, millénarisme, culte de l’homme nouveau, nature domptée par grands travaux, domination par le travail, mise en place de pouvoirs parallèles qui se surveillent et se courcircuitent mutuellement, autocensure, l’ennemi intérieur est plus dangereux que l’ennemi extérieur; incohérence des décisions, bureaucratie, purge de la base jusqu’au anciennes et les nouvelles élites, destruction du passé mais parfois référence au passé. Nicolas.Teneze décembre 2013 4

Le totalitarisme, dirigé contre le

peuple, peut-être assimilé à la toile du

peintre Goya: Saturne dévorant ses enfants

LES NATIONALISMES EN EUROPE (1918-1945) • Durant l’entre-deux guerres, de 1917 à 1938,

toute l’Europe, à des degrés divers, est confrontée à l’installation de dictatures ou à l’émergence de partis extrémistes.

• Fondation du Francisme en 1933 par Marcel Bucard

• Fondation du franquisme en Espagne en juillet 1936 (Nathan, pp 230-231, Guernica pp-234-235)

• Metaxas en Grèce • Quisling en Norvège • Mannerheim en Finlande • Régime des Croix Fléchées de Horthy en Hongrie • Régime de la Garde de fer en Roumanie • Régime des Oustachis en Croatie • Oswald Mosley au Royaume-Uni • Pidulski en Pologne • Salazar au Portugal

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I. GENÈSE DES RÉGIMES TOTALITAIRES A. LES FACTEURS DE L’ÉMERGENCE DES RÉGIMES TOTALITAIRES 1. Les conséquences néfastes de la Grande Guerre

a) Bilan humain • Les pertes humaines , économiques et territoriales engendrent des troubles politiques

et sociaux • Les nouveaux gouvernements peinent à répondre aux aspirations des populations

déçues des conséquences de la guerre, autant pour les vainqueurs que les vaincus.

b) Les conséquences économiques • Traité de Versailles (Diktat: qualificatif pour désigné le traité de Versailles côté

allemand)) => République de Weimar => chômage, grèves, brutalité des soldats (pas d’emploi).

• Crises économiques de 1929, spéculation, hyperinflation • Occupation par les Français de la Ruhr, région riche

c) Crises politiques et morales • Nationalistes profite de la faiblesse de la monarchie • République de Weimar faible • Régime Menchevik divisé • Refus de l’existence de certains Etats: Pologne, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Etats

Baltes

d) Crises militaires • Italie: frustration sur les terres irrédentes (victoire mutilée, chômage, grèves) =>

flambée nationaliste • Démobilisation des soldats traumatisés par la guerre et n’acceptant ni la défaite ni le

parlementarisme • Défaite de l’Empire Russe face à l’Allemagne

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2. Des idéologies mêlant révolution et réaction

• L’Empire russe s’effondre en 1917-1918 puis se disloque en Etat indépendant • En février 1917, le parti Bolchevik mène la révolution: « paix, terre au paysans,

pouvoir aux soviets » • En octobre 1917, TROTSKI et LÉNINE, du parti bolchevik, installent le communisme

(idéologie prônant la propriété collective des moyens de prod, la primauté du parti communiste, l’installation d’une société sans classe), basé sur la dictature du prolétariat (classe ouvrière).

• Paix de Brest-Litovsk en mars 1918: paix avec l’Allemagne mais perte de la Finlande, des Etats Baltes et de la Pologne.

• Après une guerre civile et interétatique très meurtrière, LÉNINE fonde l’URSS en 1922.

• Le soviet (conseil) est une assemblé populaire. • Lénine applique les « thèses d’Avril » à partir de la seconde révolution du 25

octobre 1917), puis la Nouvelle Politique Economique (NEP) qui tolère la propriété privée (1921-28).

• Communisme de guerre • La propagation du communisme en Europe crée une réaction, le fascisme (Inspiré

des faisceaux de la Rome antique, il s’agit d’un régime nationaliste dans lequel toute la société est soumise aux intérêts de l’Etat)

• En Italie, des groupes d’anciens combattants fonde un groupe paramilitaire, les squadre.

• En Allemagne sont crées dès 1920 les Sections d’Assaut (SA) contre les

communistes, les anarchistes, les pacifistes, les syndicalistes. Le nazisme s’inspire du fascisme, mais se désigne comme national-socialiste, auquel il ajoute une dimension nihiliste et raciste.

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B. Une prise de pouvoir utilisant les failles des démocraties libérales 1. L’installation des régimes totalitaires a) Allemagne •1919: création du NSDAP en Allemagne. 9 novembre 1923: Putsch manqué d’Hitler à Munich, contre la république de Weimar accusée d’accepter le Diktat. •En Prison, Hitler rédige Mein Kampf, son programme politique •Election démocratique de 1932 •30 janvier 1933: Hitler devient chancelier du Reich par le Président de la République Hindenburg. •Aide de grands industriels •27 février 1933: a l’issu de l’incendie du Reichstag, Hitler supprime progressivement les libertés, interdit le multipartisme, les élections, le PC. •Hitler devient le 19 août 1934 Führer. •Viol du traité de Versailles, rétablissement SN en mars 1935 •7 mars 1936: réoccupation de la Rhénanie, mars 1938: Anschluss, 15 mars 1939: Bohême-Moravie, 1er septembre 1939: Pologne •L’Historien Kershaw parle d’un régime terroriste car utilisant la terreur.

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b) Italie Novembre 1921: Création du parti national fasciste en Italie. 1921, Mussolini devient député. 30 octobre 1922: Marche Sur Rome. Mussolini devient chef du gouvernement italien selon le désir du roi d’Italie Victor-Emmanuel III. 1924: les fascistes truquent les élections et deviennent majoritaires au Parlement, assassinat du chef de l’opposition Matteotti. 1926 lois fascistissimes ne légalisant que le Parti National Fasciste. Octobre 1935-mai 1936: conquête de l’Ethiopie avec des bombes à gaz moutarde. 7 Avril 1939: Albanie

c) URSS

•Avril 1922 en URSS, Staline devient chef du PCUS. 1924, mort de Lénine. 1928: début du pouvoir personnel de Staline. Septembre 1939: Invasion de la Pologne.

29 septembre 1938: reculade des démocraties à Munich: « lâche soulagement » dans l’appeasement (Pol d’apaisement pour préserver la paix par le compromis)

- Par la violence, la propagande, la menace, le chantage et les promesses, les régimes totalitaires prennent l’ascendant sur les DLP

- Utilisation des brèches des DLP mais refus du SUD

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2. La dureté progressives des régimes

a) Allemagne

•Février 1933 : incendie du Reichstag : Hitler élimine les partis communistes accusés puis les autres partis. Parti national-socialiste comme parti unique

•SA (Sturmabteilung) et SS (armée dans l’armée fidèle au régime)

•Mars 1933: 1er camp de concentration à Dachau. (camp de travaux forcés généralement inutiles, situé dans des régions au climat difficile, où sont enfermés les personnes vues comme hostiles au régime).

• Juin 1934 : « Nuit des longs couteaux » contre les SA trop encombrants. 2 août 1934 mort d’Hindenburg. Hitler obtient tout les pouvoir.

•9-10 novembre 1934: nuit de cristal contre le juifs (100 morts et 25000 déportés)

b) L’Italie

•Mars 1919: Faisceau de combat

•1921: Parti national fasciste =parti unique. Squadre de Chemises noires

•1938: lois antisémites

c) L’URSS

•Polices politiques: Tcheka, Guépéou, NKVD, Commissaires politiques dès 1918

•1922: Fondation de l’URSS. PCUS comme parti unique. Début des Goulags (camp de tvx forcés galement inutile, situé dans régions au climat difficile, où sont enfermés les considérées comme hostiles)

•1924: mort de Lénine. 1928: début du pouvoir personnel de Staline

•1929: Collectivisation (grand tournant)

•1932-33: Famine organisée en Ukraine (Holodomor)

•1936-38: Purges staliniennes, Grand Procès de Moscou

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II. DIFFÉRENCES/ ANALOGIES ENTRE RÉGIMES TOTALITAIRES A. LES CATÉGORIES STIGMATISÉES (EN GRAS, LES CATÉGORIES COMMUNES AUX 3 RÉGIMES TOTALITAIRES)

1. Les victimes du goulag soviétique •Juifs (non officiel) et sionistes •Homosexuels (non officiel) •SDF et oisifs •Francs-maçons •Clergés et croyants de n’importe quelle religions •Anarchistes, trotskistes, déviationnistes •Nationalistes •Personnes parlant une langue étrangère ou nées de parents étrangers •Opposants personnels à Staline •Déserteurs, Saboteurs •Koulaks (paysans riches): 1 million de paysans expropriés, 2,3 millions de déportés, 6 millions de tués. •Personnes ayant été en contact avec l’extérieur •Prisonniers de guerre soviétiques •Prisonniers de guerre de pays ennemis •Autres (par décisions arbitraires pour remplir les quota) •Capitalistes et spéculateurs •Aristocrates

•Photos retouchées ► •Affiche de propagande contre le capitalisme ► •Prisonniers dans un goulag ►

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2. Les victimes des camps de concentration et d’extermination nazis

• Juifs avec les lois de Nuremberg (1935), ordonnance antisémites le 12 novembre 1938, (p.204-205), Tziganes►

• Communistes • Homosexuels • Francs-maçons • Clergé réfractaire catholiques et protestants • Témoins de Jéhovah et autres sectes • Résistants • Anarchistes • Opposants politiques • Déserteurs, Saboteurs • Malades mentaux • Aristocrates • Races considérées comme inférieures

3. Les victimes de l’Italie fasciste • Juifs • Communistes • Francs-maçons • Anarchistes • Mafieux • Opposants politiques • Déserteurs, Saboteurs • Races considérées comme inférieures (en Afrique) Soldat italien repoussant des soldats de l’empire britannique►

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B. L’HOMME NOUVEAU DANS UN ORDRE NOUVEAU

1. L’organisation de la vie quotidienne

•Société militarisée: Mars 1935: Service militaire obligatoire en Allemagne

•Refus de l’arbitrage international. L’Allemagne quitte la SDN en 1934, l’Italie en 1936, mais l’URSS y entre en 1934

•Délation, surveillance continuelle, interdiction de déplacements

•Les médias et les arts sont contrôlés par l’Etat (autodafé en mai 1933 en Allemagne), Réécriture de l’Histoire (Fritz Haber, Maïakovski)

•Futurisme en Italie, constructivisme en URSS

•Suppression des libertés individuelles

•Cérémonie de masse

•L’embrigadement de la jeunesse: Italie: Fils de la Louve, Balilla (garçons de 8 à 14 ans) en 1926, Allemagne: Jeunesse Hitlérienne (Hitlerjugend); URSS: Pionnier, Komsomols ►

•Clubs de loisirs en entreprise

•Politique nataliste contre l’immigration

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2. L’Homme Nouveau

• Dictature du Prolétariat contre la bourgeoisie (URSS), Nazis et fascistes contre la bourgeoisie

• Nouvelles normes et nouvelles valeurs • Guerrier en Allemagne et en Italie, prolétaires en URSS. Culte du

corps► • Le sport est obligatoire et forge les corps et l’esprit • La femme procrée et tient la maison car elle est inférieur

(Allemagne et Italie), l’égale de l’homme (URSS) • Politique raciale (Allemagne et Italie) • Culte des héros: Pavlic Morozov, Aleksei Stakhanov, héros

militaires • L’Homme nouveau est obligatoirement heureux • « Aryen » (Allemagne), latin (Italie), Sain de corps, violent et viril

(Italie et Allemagne), insensible (Allemagne), dévoué au parti • « Race des seigneurs » (Allemagne) • Récupération des JO (statue d’Arno Becker) 3. Le Parti unique au dépend de l’individu - Tout pour le parti: négation de l’individu. Procès politiques Komintern de la IIIe Internationale en 1919: (OI rassemblant tous les PC étranger sous l’autorité du PCUS) - Le leader bénéficie du culte de la personnalité - Le parti et l’Etat ne font qu’un

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4. Le contrôle de l’économie - Société égalitaire sans classes sociales par la collectivisation, la suppression des écarts de richesse et de la propriété privée (URSS) - Economie de guerre - Restrictions sur produits de premières nécessités - Grands chantiers (Barrage, autoroute, etc…), architecture massive (p216-217) - Economie planifiée à organisation quinquennale avec le Gosplan (URSS) - Collectivisation des terres (URSS) Industrie lourde privilégiée. - Capitalisme conservateur (Allemagne et Italie) mais anti-libérale - Commandes d’armement, recherche de l’autarcie - Kolkhoze: exploitation agricole collectivisée (URSS) - Interdiction du syndicalisme, du droit de grève

5. L’Etat policier Torture, Extorsion d’aveux Epuisement par le travail (URSS et Allemagne) Lavage de cerveaux (URSS) Peine de morts Déportation (Allemagne, URSS) Pressions sur les proches Police politique: Ovra, Gestapo, NKVD

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C. LE CULTE DE LA PERSONNALITÉ

• Uniforme militaire, insigne du parti, botte, caquette, gants

• Le chef a toujours raison, il ne peut être destitué (Hitler et Staline)

• Le chef manipule sa biographie, ses caractéristiques physiques (Hitler et Staline)

• Le chef est charismatique (Duce, Führer) et concentre tous les pouvoirs (Hitler et Staline)

• Le chef inaugure ses actions (Hitler pour les autoroutes, le Duce pour l’assèchement des Marais Pontins (28-32) et la bataille du blé (1925)

• Le chef est intouchable, il ne se mêle pas à la foule

• Le chef décline toute responsabilité lorsqu’il se trompe (Hitler et Staline). Il désigne des boucs émissaires

• Le chef est omniscient, doté de l’ubiquité, et polyvalent: il est partout, connaît toutes les sciences.

• Le chef revêt un uniforme pour représenter la violence légitime, les valeurs viriles

• Le chef est invincible, échappant à des attentats (Hitler)

• Il aime les enfants, il est aimé de son peuple en théorie qui l’affuble de surnom (le petit père des peuples)

• Il incarne la victoire, même s’il ne dirige pas les opérations militaires

• Rien n’est au dessus du chef, il est le pontife suprême du culte de l’Etat

• Instauration d’un catéchisme célébrant le leader Nicolas.Teneze décembre 2013 16

D. LA GUERRE AU NOM DE L’EXPANSIONNISME TERRITORIAL

1. Les principes

•Impérialisme (pol de conquête et de domination territoriale)

•Espace vital/ Sphère de coprospérité

•Protecteur des minorités du pays à l’étranger, ce qui légitime les annexions

•Mise en place de protectorats

•Vassalisation des alliés

•Occupation et exploitation de territoires

•Refus de l’ordre international de la SDN

•Pacte Anti-Komintern en mars 1936) entre Allemagne et Japon , avec l’Italie en 1937 = exemple de la Guerre Civile en Espagne. Novembre 1936:Axe Rome-Berlin

2. Les héritages

•Instrumentalisation du passé ce qui légitime les annexions

•L’héritage romain pour l’Italie

•L’héritage teutonique et de Frédéric II pour l’Allemagne

•L’héritage médiévale et tsariste (à nuancer) pour l’URSS Nicolas.Teneze décembre 2013 17

Activité « La guerre est probablement écartée. Mais dans des conditions telles que moi qui n’ai

jamais cessé de lutter pour la paix, je ne puis en éprouver de joie et que je me sens partagé entre un lâche soulagement et la honte ».

Léon Blum, Le Populaire (c’est le journal de la S.F.I.O.), 20 septembre 1938.

« Tout est consommé. Silencieuse, lugubre, abandonnée, brisée, la Tchécoslovaquie s’enfonce dans l’ombre. Nous avons subi une défaite sans avoir fait la guerre. Ce n’est

que le commencement, l’avant-goût d’une coupe amère qui nous sera tendue d’année en année, à moins que par un suprême effort, nous nous dressions pour défendre la

liberté comme aux temps d’autrefois ». […] Français et Anglais avaient le choix entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur et ils auront la guerre ».

Winston Churchill, Discours à la Chambre des Communes, 5 octobre 1938.

1 Rappelez en quelques phrases le contenu des accords de Munich.

2 Quels sont les sentiments qui dominent chez chacun des auteurs après les accords de Munich ?

3 La vision littéraire donnée par Jean-Paul Sartre est-elle crédible ?

4 La position de Winston Churchill est-elle partagée en 1938 ? Que veut-il dire quand il parle d’un suprême effort ? Nicolas.Teneze décembre 2013 18

Correction À la suite des exigences formulées par Hitler sur les Sudètes, peuplée de

germanophones, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, et le Président du Conseil Edouard Daladier acceptent de signer avec Hitler et Mussolini un accord pour la paix, sans même consulter leur allié tchécoslovaque.

C’est un sentiment de malaise qui domine dans chacun des 3 textes. Léon Blum, le leader de la SFIO, se félicite, par pacifisme, que la paix soit provisoirement sauvée. Mais, il éprouve un sentiment de honte devant cette capitulation des démocraties devant les dictatures au dépend de la Tchécoslovaquie a été victime.

Le Philosophe JP Sartre (dont le rôle pendant la guerre sera ambigu) met en scène de vrais personnages historiques (Daladier) et de vrais événements, le retour de Munich. Au Bourget, Daladier, ne devait pas être très fier des accords qu’il avait signé.

Or, au mois d’août 1938, au moment où Hitler menaçait la Tchécoslovaquie, Daladier avait décidé la mobilisation partielle pour forcer l’Allemagne à céder. Mais devant le refus britannique d’entrer en guerre pour aider la Tchécoslovaquie, et la situation politique intérieure française, Daladier se rend à Munich pour signer des accords auxquels il ne croit manifestement pas.

En Europe, les partisans d’Hitler ou de Mussolini attribuent aux dictateurs un pacifisme de façade.

Winston Churchill croit cependant la guerre inévitable.

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CONCLUSION: LA FIN DES RÉGIMES TOTALITAIRES… - Après la capitulation sans condition de l'Allemagne le 8/9 mai 1945, les Alliés démantèlent l’Etat-parti

(dénazification), dans un contexte d’année zéro. - A la conférence de Postdam les 17 juillet-2 août 1945 (Staline pour l'URSS, Truman pour les Etats-Unis, Churchill pour le Royaume-Uni) il est décidé de convaincre le peuple de sa responsabilité dans la guerre, empêcher le retour d’un régime totalitaire, entretenir sa culpabilité à propos des crimes de guerre (Accord de Londres) par juge américain Robert H Jackson - Processus judicaire : procès de Nuremberg du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 (p.244-45) : médiatisation des crimes de guerre et contre l’humanité, punition et épuration administrative des cadres nazi.

- Démilitarisation, décartellisation, démocratisation et dénazification

MAIS:

- Certains dirigeants nazis s’enfuient en Amérique du Sud, en Espagne, dans les pays arabes. Parfois, ils seront jugés plus tard (Adolph Eichmann). - Certains dirigeants et scientifiques nazis et alliés sont recrutés par les Etats-Unis (opération Paperclip), la France, dans les administration de la RFA et de la RDA, en URSS notamment. - 1945 / 60 : les Allemands se jugent irresponsables des horreurs nazies (ignorance ou coercition trop forte de la part du régime…). A partir de 1960, acceptation relative du passé. •Claude Lefort (L'Invention démocratique : les limites de la domination totalitaire, 1981), seules l’URSS, l’Italie fasciste, l’Allemagne nazie, et les RDP de l’est ont été des régimes totalitaires. •Depuis 1945, plusieurs Etats ont été jugés totalitaires dans leur histoire comme Cuba, la Corée du Nord, le Cambodge de Pol Pot, la Guinée-Conakry, le Zimbabwe de Mugabe, la Chine de Mao, le Paraguay de Stroessner. •L’Allemagne et l’Autriche sont réduites et découpées en zones d’influence, Berlin également, c’est le début de la Guerre Froide entre les anciens alliés.

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