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1 Plan d’Urgence du Gouvernement Américain pour la Lutte contre le Sida GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES ORPHELINS ET DES ENFANTS VULNERABLES Juillet 2012

GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

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Plan d’Urgence du Gouvernement Américain pour la Lutte contre le Sida

GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES ORPHELINS ET DES ENFANTS VULNERABLES

Juillet 2012

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Liste des Abréviations SIDA Syndrome d’Immunodéficience Acquise TAV Traitement Antirétrovirale OC Organisation Communautaire CDC Centres de contrôle et de prévention des maladies COP Plan opérationnel Pays CdR Continuum de la reponse OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des ménages VIH Virus de l’immunodéficience Humaine MII Moustiquaire imprégnée d’insecticide JLICA Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA S&E Suivi et Evaluation SMI Santé Maternelle et Infantile SIG Système d’information de gestion NIG Indicateur de la Nouvelle génération ONG Organisation Non Gouvernementale OEV Orphelins et Enfants Vulnérables PEPFAR Plan d’urgence du Américain pour la lutte contre le Sida PMI Initiative présidentielle pour la lutte contre le paludisme PTME Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ER Essai randomisé VBG Violence basée sur le genre IST Infection Sexuellement Transmissible TB Tuberculose ONUSIDA Programme Commun des Nations-Unis sur le VIH/SIDA UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance USAID Agence américaine pour le développement international USG Le gouvernement des Etats-Unis WASH Eau, Assainissement et Hygiène OMS Organisation Mondiale de la Santé

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1. INTRODUCTION 5

1.1 Programmation pour les Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) et la réponse du PEPFAR face au SIDA du PEPFAR

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1.2 Objectif 6 1.3 Importants thèmes de ce Guide 6 1.4 Résumé des activités prioritaires 7 1.5 Contexte 8 1.6 Réponse 9

2. PRINCIPES ET APPROCHE DE PROGRAMMATION OEV DU PEPFAR 11 2.1 Principes directeurs OEV du PEPFAR 11 2.2 Approche du programme OEV du PEPFAR 12 2.3 De l’affecté à l’infecté: Catégories d'interventions pour réduire la vulnérabilité 15

3. DEVELOPPEMENT STRATEGIQUE DU PORTEFEUILLE 18 3.1 Regrouper et analyser les preuves: Les « Cinq connaître » 18 3.2 Développement en portefeuille 20

4. EDUCATION 26 4.1 Contexte 26 4.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 26 4.3 Priorisation des interventions recommandées 30

5. PSYCHOSOCIAL 32 5.1 Contexte 32 5.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 34 5.3 Priorisation des interventions recommandées 37

6. RENFORCEMENT ECONOMIQUE DU MENAGE 38 6.1 Contexte 38 6.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 38 6.3 Priorisation des interventions recommandées 43

7. PROTECTION SOCIALE 45 7.1 Contexte 45 7.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 46 7.3 Priorisation des interventions recommandées 48

8. SANTE ET NUTRITION 49 8.1 Contexte 49 8.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 50

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8.3 Priorisation of des interventions recommandées 53

9. PROTECTION DE L’ENFANT ET VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE 54

9.1 Contexte 54 9.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 55 9.3 Priorisation des interventions recommandées 60

10. PROTECTION JURIDIQUE 61 10.1 Contexte 61 10.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 61 10.3 Priorisation des interventions recommandées 63

11. RENFORCEMENT DES CAPACITES ET DES SYSTEMES POUR L’APPROPRIATION NATIONALE 64

11.1 Contexte 64 11.2 Recommandations basées sur les preuves de mise en œuvre 65 11.3 Priorisation des interventions recommandées 69

12 QUESTIONS CRITIQUES LIES AU SUIVI ET EVALUATION DES PROGRAMMES OEV 70

12.1 Amélioration de la qualité des systèmes S&E OEV 70 12.2 Amélioration des évaluations du programme 71 12.3 Amélioration de l’analyse et l’utilisation des données 74

ANNEXE A: termes et concepts clés 75 ANNEXE B: Matrice de preuves 78

Sincères remerciement a Sabine Bongo, Léonce Koua Yanzeu et Helena Goro-Tah pour leur remarquables contributions à la relecture de la 1ere version traduite de l’anglaise en français du présent guide Irene Adouko M’Bahia

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1. INTRODUCTION

1.1 Programmation en faveur des Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) et de la Réponse au SIDA du PEPFAR

Pour les personnes infectées et affectées par l'épidémie, le VIH n'est pas seulement une expérience médicale. C'est aussi une expérience sociale et émotionnelle qui affecte profondément leur vie et leur avenir. La Programmation en faveur des enfants et orphelins, rendus vulnérables par le VIH/SIDA, contribue à la réalisation d'une génération sans SIDA en apportant une réponse aux conséquences sociales (y compris économiques) et émotionnelles de la maladie sur les enfants, leurs familles et les communautés qui les prennent en charge.

Les programmes PEPFAR en faveur les enfants atteints du SIDA ont favorisé la résilience chez les enfants et la société en général en réduisant les effets néfastes et en créant des services et des systèmes qui s'adressent directement aux personnes dans leurs foyers et leurs communautés 1. Et la preuve est faite - mise en évidence ici et dans tout le document - que ces interventions sont efficaces. Ils ont permis de maintenir les enfants à l'école et d'améliorer les résultats sur les plans scolaire2,3 et psychosocial.4 Ils ont développé des initiatives de renforcement économique des ménages (REM); créer des groupes d’éducation et de soutien des parents/ personnes en charge de l’enfant ; 5 et améliorer les résultats en matière d'accès aux soins de santé et de nutrition au niveau de la famille et du ménage.6, 7 En 2011 seulement, plus de 4 millions d'enfants ont bénéficié de ces efforts.

Les programmes OEV soutiennent les objectifs médicaux de la réponse de plusieurs façons et de manière mutuellement bénéfique. Par exemple, les efforts visant à maintenir les enfants à l'école ont des impacts positifs sur la prévention.8 Les activités de renforcement économique ont aidé à éliminer les obstacles liés à l'accès aux services des structures, 9 de même que les interventions de santé basées sur l'enfant constituent d’importantes plateformes de ciblage des mères pour la prévention de la transmission mère-enfant (PTME). En outre, les programmes communautaires OEV contribue à réduire la stigmatisation et la discrimination ainsi qu’à créer un environnement favorable pour un accès aux services 10, 11 des personnes infectées et affectées par le VIH/ SIDA. En abordant les effets socio-affectifs de l'épidémie, les programmes OEV permettent de réduire la probabilité que les enfants et des adolescents ne passent du stade de l’affectation à l’infection par l'épidémie.

1 Binagwaho A, Noguchi J., et al. (2008). Services intégrés centrés sur la communauté en faveur des orphelins et enfants vulnérables au Rwanda. Initiative d’apprentissage commun sur les enfants et le VIH/ SIDA. 2 Blackett-Dibinga K, Anah K, Matinhure N. (2006). Innovations dans l'éducation: le rôle du secteur de l'éducation dans la lutte contre le VIH /SIDA. Africare:Bureau de la santé et du VIH / SIDA; 3 Bryant M, et al. (2011) Évaluation de l'efficacité des subventions globales d'éducation aux orphelins et enfants vulnérables. Projet de recherche d’USAID Project SEARCH: Projet de SOINS AUX OEV de l’Université de Boston. 4 Nyangara F, Obiero W, Kalungwa Z, Thurman T. (2009). Interventions psychosociale à base communautaire pour les enfants affectés par le VIH et leurs personnes en charge de l’enfant : Évaluation de l'Armée du Salut. Projet Evaluation MESURE de l’USAID. 5 Thurman T, Rice J, Ikamari L, Jarabi B, Mutuku A, Nyangara F. (2009). Les interventions de la différence en faveur des tuteurs peuvent réaliser: Évaluation du projet des orphelins et enfants vulnérables du Kilifi au Kenya. Projet MEASURE Evaluation de l’USAID. 6 Adato M, Bassett L. (2009). Protection sociale en faveur des enfants et des familles vulnérables: le potentiel des transferts en espèces pour protéger l'éducation, la santé et la nutrition. Soins du SIDA. 21(S1), 60-75. 7 Nyangara F, Kalungwa Z, Obiero W, Thurman TR, Chapman J. (2009). Promotion d'un modèle de programme à domicile en vue d’aider les enfants affectés par le VIH / SIDA: Evaluation du projet Tumaini dans la région d’Iringa, en Tanzanie. Projet MEASURE ,Evaluation de l’USAID. 8 Cho H, Hall fors DD, Mbai II, Itindi J, Milimo BW, Halpern CT, Iritani BJ. (2011). Garder les adolescents orphelins à l'école pour prévenir les Infection par le virus d'immunodéficience: le témoignage d'un essai contrôlé randomisé au Kenya. J santé adolesc. 48(5), 523-526. Epub 2011 Feb 18. 9 Stene A, Chandani T, Arur A, Patsika R, Carmona, A. (2009). Renforcer les programmes économiques de lutte contre le VIH/SIDA des communautés affectées: Données de l’Impact et des directives de bonnes pratiques. Partenariats avec le secteur privé UN project, Abt Associates, Inc. 10 Apinundecha C. Laohasiriwong, Cameron M, Lim S. (2007). Une intervention de participation communautaire pour réduire la stigmatisation du VIH/SIDA, Province de Nakhon Ratchasima, Nord-Est de la Thaïlande. SOINS DU SIDA 19, 1157-1165. 11 Nyblade, L, MacQuarrie K, Kwesigabo G, Jain A, Kajula L, Philip F, Tibesigwa WH, Mbwambo J. (2008). Aller de l'avant: Combattre la stigmatisation dans une communauté tanzanienne: Un rapport final d’Horizons. Washington, D.C.: Conseil de Population.

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1.2 Objectif L'objectif de ce guide est d'aider les équipes pays du PEPFAR et les partenaires d'exécution à élaborer des plans opérationnels nationaux (COP) et à concevoir des programmes de prise en charge des enfants vulnérables dans leurs milieux, à s'aligner sur les meilleures pratiques connues, et à intégrer l’innovation potentielle. Il vise à aider les équipes dans l'identification et la mise en œuvre des activités appropriées, fondées sur des données factuelles et rentables qui maximisent l'amélioration du bien-être des enfants vulnérables à l'épidémie et à combler les lacunes des efforts de programmation précédents. Fait important, le guide place clairement la programmation OEV dans le continuum de réponse au VIH/SIDA au niveau des pays.

Toutefois, ce guide n’est pas un manuel qui explique les modalités de la mise en œuvre des activités techniques spécifiques. Ces ressources existent déjà et peuvent être consultées pour l’élaboration d’un guide de mise en œuvre plus détaillé. Au contraire, ce document décrit en de termes stratégiques, les interventions fondées sur les preuves dont les programmes OEV du PEPFAR peuvent envisager la mise en œuvre en fonction de l’évaluation du contexte et des besoins.

1.3 Important thèmes contenus dans ce Guide.

Points essentiels

• Il n'existe pas un «paquet minimum de services." Les planificateurs et les exécutants des programmes doivent veiller à avoir des interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins en soins les plus essentiels des enfants à travers le renforcement de la famille.

• Alors que les programmes doivent continuer à améliorer a situation des enfants, la principale stratégie pour y parvenir est de renforcer les parents et les acteurs de prise en charge afin qu'ils puissent subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants. Les sept domaines clés ont été réexaminés afin de mieux refléter ce changement.

• Focalisé sur l'enfant, les interventions centrées sur la famille au niveau des ménages sont dominées sur la distribution de matériels uniquement aux enfants identifiés comme «OEV».

• La durabilité à travers le renforcement des capacités et le transfert de la responsabilité des programmes pour promouvoir l'appropriation nationale sont impératifs et doivent être mise en adéquation avec une planification minutieuse ainsi qu’un suivi pour s'assurer que les besoins immédiats des enfants sont également satisfaits.

• Une jeune qui a atteint l’âge de 18 ans alors qu’il bénéficie des services OEV ne devrait pas voir cette assistance s’interrompre. Les programmes doivent prévoir des stratégies de transition appropriées et être prêts à couvrir une période tampon pour une transition progressive vers l'âge adulte.

• Il existe une preuve basées sur les faits pour la programmation OEV reflétée dans le présent document. Les programmes doivent appuyer les interventions sur les pratiques fondées sur des preuves. Ce guide contient les résumés des preuves en vue de l'efficacité d'une série d'interventions de soutien à l'enfant et à la famille.

• Les programmes doivent allouer au moins 10 pour cent du financement des projets au suivi et évaluation (S&E) afin de s'assurer que les données basées sur les preuve continuent de croître et de mieux éclairer la pratique.

• Une expertise technique expérimentée et spécialisée est requise pour de nombreux types d'interventions incluses dans le présent guide. Les équipes pays et les partenaires d'exécution doivent faire appel à des personnes et des ressources dotées de cette expertise lors de la conception des programmes et des stratégies nationales.

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1.4 Résumé des activités prioritaires Les sections techniques contenues dans ce de guide (sections 4-11) comprennent des descriptions sur comment et quand prioriser des interventions techniques spécifiques. Ces interventions priorisées sont résumées ci-dessous, bien qu’il soit nécessaire de consulter des sections techniques plus détaillées, ainsi que le guide sur les processus de planification stratégique, de clarification et une meilleure compréhension lors de la planification des programmes.

Education : Les programmes OEV du PEPFAR doivent soutenir les efforts visant à réduire les disparités en matière d’éducation ainsi que les obstacles d’accès à l’école des enfants en âge scolaire à travers des interventions «systémiques » durables (par exemple, les subventions forfaitaires ou globales) et par ce qui suit :

1) Assurer aux enfants un environnement scolaire sûr et veiller à ce qu’ils terminent leurs cursus primaires 2) Promouvoir l'accès aux programmes de développement de la petite enfance (DPE) 3) Assurer que le personnel crée des classe adaptées aux enfants et sensibles aux questions du VIH/SIDA et du genre 4) Renforcer les relations communauté-école, y compris des partenariats avec des programmes des

enfants hors du système -scolaire 5) Envisager de soutenir des programmes post-écoles primaires et en particulier la transition scolaire du

primaire au secondaire pour les filles 6) Mettre en œuvre la formation professionnelle axée sur le marché seulement lorsque les leçons apprises

précédentes sont intégrées dans la conception des interventions

Soins et soutien psychosocial: Les programmes OEV du PEPFAR devraient prioriser les interventions psychosociales qui s'appuient sur les ressources existantes ainsi que placer et maintenir les enfants dans des environnements stables et affectueux à travers: 1) Des programmes de soutien aux parents et aux familles 2) Des interventions de groupe sociale et de pairs et 3) Des programmes de coaching 4) S o u t i e n aux personnes en charge de l’enfant personnes en charge de l’enfant communautaire

Renforcement économique des ménages (REM): Le REM vise à réduire la vulnérabilité économique des familles et les rendre capable de subvenir aux besoins essentiels des enfants dont elles ont la charge à travers: 1) Des interventions liées à la gestion de l'argent pour l'épargne, l’accès au crédit de consommation et favoriser

la connaissance et les comportements pour une meilleure gestion financière de la famille 2) L’intégration des activités REM à des interventions complémentaires, telles que les compétences parentales 3) La promotion de revenu à l’aide d’activités à faible risque en vue de diversifier et de stimuler la croissance des revenus des ménages

Protection sociale: le soutien du PEPFAR à la protection sociale vise à réduire la vulnérabilité et les risques, favoriser le développement du capital humain et interrompre la transmission intergénérationnelle de la pauvreté par: 1) L’appui aux gouvernements des pays hôtes à initier, développer ou faire preuve d'innovation dans leurs

initiatives de protection sociale tant aux niveaux politique qu'opérationnel Santé et nutrition : Les programmes OEV du PEPFAR visent à améliorer l'accès des enfants et des familles aux services sanitaires et nutritionnels par: 1) Une approche de santé et de nutrition focalisé sur l'enfant et centrée sur la famille à travers des

programmes scolaires et de DPE 2) L'intégration effective des activités communautaires et a domicile existantes ou planifiées focalisées sur

l‘enfants, y compris la PTME, le traitement, l'Initiative présidentielle contre le paludisme (PMI) et la survie des enfants

3) Réduction des obstacles à l'accès aux services de santé grâce au REM et aux mécanismes de protection sociale, tels que les possibilités d'assurance-maladie

4) La création des liens et des systèmes de référence entre les programmes communautaires et cliniques

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Protection de l'enfance: Les programmes OEV du PEPFAR visent à élaborer des stratégies appropriées pour prévenir et reponse à la maltraitance, l'exploitation des enfants, la violence contre les enfants et la séparation des familles par: 1) La mise en œuvre des politiques de sauvegarde de l'enfant 2) L’intégration des activités de protection de l'enfance 3) L’appui aux communautés afin de prévenir et de fournir des réponses aux questions de protection de l'enfance 4) Le renforcement des liens entre les systèmes formels et informels de protection des enfants 5) Développement des capacités du gouvernement à mettre en œuvre et améliorer les réponses liées à la protection de l'enfance Protection juridique: Les programmes OEV du PEPFAR visent à élaborer des stratégies qui garantissent les droits légaux fondamentaux, l'enregistrement des naissances et des droits de succession en vue d’améliorer l'accès aux services sociaux de base et aux opportunités par: 1) La sensibilisation au sujet de l'enregistrement des naissances et la planification de la succession 2) Lier l'enregistrement des naissances et la planification de la succession à d'autres services essentiels

3) L’amélioration des systèmes gouvernementaux d'enregistrement des naissances et des mécanismes juridiques pour faire appliquer des lois successorales et de tutelle justes et équitables.

Renforcement des capacités: Les programmes du PEPFAR devraient prioriser, dans leur contexte national, les interventions suivantes liées au renforcement des capacités et des systèmes:

1) Investir dans les efforts de construction d’un leadership et d’une gouvernance forts 2) Poursuivre des stratégies de renforcement de l'effectif des ressources humaines du secteur social 3) Soutenir les stratégies d’amélioration du financement des systèmes de secteur social 4) Renforcer la gestion de l'information et des mécanismes de recevabilité système de secteur social 5) Soutenir la coordination et le réseautage au sein du système de services sociaux

1.5 Contexte L'épidémie du VIH /SIDA a fait de nombreuses victimes chez les enfants et leurs familles. Au cours des 30 années de l'épidémie mondiale du VIH, environ 17 millions d'enfants ont perdu un ou leurs deux parents à cause du sida, dont 90 pour cent (de ces enfants) vivent en Afrique sub-saharienne. En outre, 3,4 millions d'enfants de moins de 15 ans vivent avec le VIH. Malgré une certaine baisse de la prévalence du VIH à travers le monde chez les adultes et une augmentation de l'accès au traitement, le nombre d'enfants affectés par le VIH ou vulnérables reste très alarmant.12

Les effets sociaux et émotionnels de la maladie sont nombreux et profonds. Alors que la pauvreté figure au cœur de bon nombre de ces questions, le VIH/SIDA complique fortement l'environnement, tant pour les conséquences que la réponse à l'épidémie. En raison de l'impact social du VIH/SIDA, des millions d'enfants affectés par le VIH sont particulièrement vulnérables, car ils sont plus exposés à l'abus, vivent dans des institutions ou dans la rue, et font des travaux dangereux et/ou d'exploitation. Plus précisément, les enfants qui vivent avec un adulte malade ou qui ont été rendus orphelins par le sida sont considérablement plus à risque élevé de violence et d'exploitation, 13 d’abandon scolaire (car les enfants quittent l'école pour s'occuper de membres malades de leur famille), et de détresse psychosociale.14, 15,16 Les enfants orphelins et vulnérables sont aussi de loin plus susceptibles d'être «affectés» par le virus que d’être infectés, voir même d’affronter d'autres risques. 17 Ceci est particulièrement vrai pour les adolescentes qui ont perdu leur mère et qui sont alors plus susceptibles de s'engager dans des comportements sexuels à risques.18

12 Programme conjoint des Nations Unies sur le VIH /SIDA (ONUSIDA). (2010). Rapport de l'ONUSIDA sur l'épidémie mondiale du SIDA en 2010. Genève: ONUSIDA. 13 Cluver L, Orkin M, Boyes ME, Gardner F, Meinck, F. (2011). Le Commerce sexuel entre les orphelins du SIDA et les adolescents affectés par le SIDA du fait de la violence et de l'extrême pauvreté. Journal des syndromes d'immunodéficience acquise. 58, 336-342.

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Les enfants infectés par la maladie sont encore plus affectés. Là où il n'existe pas de programme PTME, les enfants sont souvent infectés par le virus à la naissance ou peu après. Même avec une mère sous traitement, , les enfants séronégative, mais exposés connaissent un retard dans leur développement cognitif 19, 20. De plus, la situation des enfants séropositifs se trouve parfois aggravée parce que rejetés par leur famille et abandonnés dans des orphelinats, ce qui contribue davantage à un développement cognitif et physique altéré.21

1.6 Réponses Au cours des 30 années de la pandémie, les familles et les communautés ont mené une réponse massive afin de protéger, prendre en charge et soutenir les enfants affectés par le VIH/SIDA. Depuis 2003, 2 milliards de dollars de financement et l’appui technique du PEPFAR ont grandement amélioré ces efforts en faveur des orphelins et des enfants vulnérables. En 2008, la loi Hyde-Lantos a autorisé à nouveau le PEPFAR, incluant l'exigence selon laquelle 10 pour cent de tous les fonds du programme PEPFAR continuent d’être alloué aux programmes en faveur des orphelins et des enfants vulnérables, une reconnaissance de l'importance de ces interventions holistiques et de la base solide posé pendant la première phase du PEPFAR. Ces investissements ont permis de maintenir les enfants à l'école, de renforcer les ménages, et permettre aux familles de reprendre leur rôle de premières personnes en charge de l’enfant des enfants. Les efforts visant à renforcer les capacités des organisations locales et à améliorer la qualité des services communautaires ont également aidé les communautés à mieux répondre aux besoins des enfants vulnérables et des familles.22 Les programmes OEV du PEPFAR appuient un vaste réseau de groupes et organisations communautaires qui œuvrent à satisfaire les besoins des orphelins et enfants vulnérables ainsi que leurs familles. En 2011, un tiers des principaux partenaires OEV du PEPFAR étaient des organisations nationales23 et les ressources substantielles sont directement affectées à des organisations nationales en tant que sous-bénéficiaires de subventions de grandes organisations.

14 Guo Y, Sherr L. (2012). L'impact du VIH/ SIDA sur les résultats scolaires des enfants: Une revue critique de la littérature mondiale. Soins au SIDA. 23 avril, publication électronique avant version papier. 15 Cluver L, Orkin M, Boyes ME, Gardner F. (2012). Les orphelins du sida et le statut sérologique des prestataires de soins : Effets sur les symptômes psychologiques chez la Jeunesse sud-africaine. Revue de psychologie psychiatrique. DOI: 10.1093/jpegsy/jss004. (IF 2.943) 16 Atwine B, Cantor-Graae E, Bujunirwe F. (2005). Détresse psychologique chez les orphelins du SIDA en Ouganda rural. Science & Medicine. 61 (3), 555- 564. 17 Operario D, Underhill K, Chuong C, Cluver L. (2011). Infection à VIH et comportements sexuels à risque chez les jeunes orphelins : Revue systématique et méta-analyse. Société Internationale sur le SIDA. 14:25. 18 Ibid. 19 Smith R, Malee K, Leighty R, Brouwers P, Mellins C, Hittelman J, Chase, C, Blasini, I. (2006). Effets de l'infection à VIH périnatale et Facteurs de risque pour le développement cognitif chez les jeunes enfants. Pediatrie. 117, 851. 20 Sherr,L, Mueller J, Varrall, R. (2009). Un examen systématique du développement cognitif et de l’infection à VIH chez l'enfant. Psychologie, Santé et Médecine. 14 (4), 387-404. 21 Nelson C, Zeanah C, Fox N, Marshall P, Smyke A, Guthrie D. (2007). Récupération cognitive chez les jeunes enfants socialement défavorisés : Projet d'intervention précoce de Bucarest. Sciences. 318 (5858), 1937-1940. 22 Yates, D, Richter, L, Zingu, J, Yates, R, Wolfe, J.(2011). Examen du portefeuille HKID du PEPFAR: Enfants vivant l'épidémie. Projet d'assistance technique sur la Santé mondiale de l'USAID. 23 Selon un examen de Plans opérationnels nationaux de 2011.

Les adolescentes orphelines du SIDA ont montré une probabilité

six fois plus élevée à l'exploitation sexuelle à des fins commerciales,

par rapport à celles issues de familles en

bonne santé. -Operario et al, 2011

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De plus en plus, le PEPFAR a complété des investissements significatifs au niveau communautaire par des investissements au niveau national pour les soins des millions d'enfants à travers des solutions nationales durables. Par exemple, à la suite d’efforts de renforcement des systèmes du PEPFAR, le bien-être social des travailleurs, à l’échelle globale, a considérablement augmenté en nombre et en capacité, et 17 pays d'Afrique subsaharienne ont formulé des plans d'action nationaux en faveur des enfants vulnérables avec de solides données de couverture.

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, plusieurs facteurs continuent de remettre en cause l'efficacité de la prise en charge et du soutien apportés aux enfants vulnérables. Ceux-ci comprennent les défis liés à la mise en œuvre d’interventions complexes et multisectorielles; l’évaluation rigoureuse limitée des programmes; seulement une intégration partielle avec les activités de prévention, de soins et de traitement ; et l’évaluation limitée du devenir des enfants a été réalisée. Ce guide s'appuie sur les bases solides de la programmation passée du PEPFAR pour les OEV et aborde quelques-uns des défis en vue de répondre plus efficacement aux préoccupations des enfants et de réaliser une génération sans SIDA et ses effets dévastateurs.

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2. PRINCIPES ET APPROCHE DE PROGRAMMATION OEV DU PEPFAR

2.1 Principes directeurs du PEPFAR en matière d’OEV Ce guide reflète les principes énoncés dans le Cadre pour la protection, les soins et soutiens et l’appui aux orphelins et enfants vulnérables vivant dans un monde avec le VIH/SIDA (Le Cadre Global) ainsi que ceux qui figurent dans le Cadre d'investissement sur le VIH/SIDA de l'ONUSIDA. Les principes sont également alignés sur les objectifs inclus dans le Plan d'action national du gouvernement américain (USG) en faveur des enfants en situation difficile: Un Cadre d’assistance étrangère du gouvernement américain élaboré sous les auspices du Secrétariat américain aux enfants dans en situation difficile (PL 109 - 95)).

Plus précisément, les principes suivants sous-tendent tous les programmes OEV du PEPFAR : • Renforcer les familles en tant que premiers personnes en charge de l’enfant personnes en charge de l’enfant des

enfants • Renforcer les systèmes pour soutenir l’appropriation par les pays, y compris l’appropriation communautaire • Assurer des interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins les plus critiques des enfants • Travailler dans le cade du continuum de réponse en vue de réaliser une génération sans SIDA

2.1.1 Renforcement des familles en tant que principales personnes en charge de l’enfant Dans les programmes OEV du PEPFAR, la famille doit constituer la première unité d'intervention. En fait, 95 pour cent des enfants affectés par le VIH/SIDA vivent dans des familles, et des interventions qui prennent en charge des familles entières afin de subvenir aux besoins des enfants sont encouragées. Les interventions qui incitent l'implication de la famille dans le développement des enfants, renforcent les connaissances et compétences parentales, et améliorent la stabilité de la famille, par exemple, les efforts visant à assurer la sécurité économique et l'inclusion sociale sont classées sous la rubrique «renforcement de la famille.»24 Ces efforts sont la base les programmes focalisés sur les enfants affectés par HIV/AIDS.25 Les programmes ne devraient pas cibler uniquement n'importe quel enfant dans la famille sans tenir compte des besoins des autres enfants ainsi que les besoins des principaux fournisseurs personnes en charge de l’enfant au niveau des ménages..

2.1.2 Renforcement des systèmes pour soutenir l’appropriation par les pays, y compris l’appropriation communautaire Tous les programmes OEV du PEPFAR doivent soutenir l'appropriation nationale et le renforcement des systèmes (voir section 11) et rappelez-vous que le Gouvernement américain n’est que l’un des nombreux bailleurs de fonds et exécutants qui appuient la reponse au VIH/SIDA. Un des facteurs clés de réalisation de l'appropriation nationale consiste à travailler avec les gouvernements des pays hôtes ainsi que d'autres parties prenantes clés, tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Les principes et les approches contenus dans ce guide devraient informer la collaboration et l'interaction avec l'ensemble des acteurs au niveau pays.

L’appropriation communautaire est un élément central, mais souvent négligé en ce qui concerne l'appropriation nationale au niveau micro. Elle contribue aux résultats macro et est essentielle au maintien des résultats durables et positifs pour la situation des enfants tant à court terme qu'à long terme. Il est également un élément central et durable de la programmation OEV. L’appropriation par les pays est au cœur de la stratégie du PEPFAR et a été largement approuvée par les bailleurs et les pays bénéficiaires. La Déclaration de Paris, élaborée en 2005 et soutenue par les Etats-Unis, souligne l’appropriation par les pays comme l'un des cinq principes fondamentaux de l’efficacité de l'aide.26

24 Caspe M, Lopez M. (2006). Les leçons des interventions de renforcement familial: apprentissage de la pratique fondée sur des informations factuelles. Cambridge, Mass: Projet de Recherche Familiale de Harvard. 25 Richter L, Sherr L, et al. (2009). Renforcer les familles pour soutenir les enfants affectés par le VIH et le SIDA, Soins du SIDA. 21 (S1), 3-12. 26 Organisation de coopération et de développement économiques; Direction du Développement de la coopération; [site web]. Consultable à l'adresse: http://www.oecd.org/document/18/0,3746,en_2649_3236398_35401554_1_1_1_1,00.html. En ligne. Consulté le Sept. 7. 2011

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Sans une forte appropriation communautaire, les initiatives et services gouvernementaux peuvent finalement être faibles et inefficaces au point d’offre de service, là où l'efficacité importe le plus.27 Les programmes OEV du PEPFAR soutiennent également l’appropriation par les pays au niveau national, par le renforcement des ressources humaines du secteur social afin d’accroître les ressources humaines qui s'occupent des enfants et complètent le renforcement des systèmes sanitaires.

2.1.3 assurer les interventions prioritaires et ciblées qui adressent les besoins en soins les plus critiques des enfants Le nombre de domaines d'intervention visés par les programmes pays, ainsi que le niveau de compétence technique requis pour réaliser différentes interventions, dépend en grande partie du contexte du pays, du budget et de la durée du programme. Il n'y a donc pas de conditions minimums prédéfinies concernant le nombre ou la gamme d'interventions requises pour les partenaires, pas plus qu'il n'existe un paquet «universel" pour la plupart des programmes pays. Lorsque vous travaillez avec des enfants ayant des besoins multiples, vous êtes tenté de vouloir tout faire. Cependant, ces tentatives conduisent généralement à une programmation de qualité médiocre avec peu de profondeur ou d'impact durable. Dans tous les programmes, les évaluations devraient être faites de sorte à identifier les besoins les plus essentiels des enfants en termes de prise en charge, prioriser en fonction de l'urgence ainsi que de l’'efficacité éprouvée. Dans ce guide, les sept domaines clés ont été réexaminés afin de mieux refléter le rôle important du renforcement des parents et des personnes en charge de l’enfant afin qu'ils puissent subvenir aux besoins fondamentaux de leurs enfants. Bien que tous les besoins ne puissent être satisfaits par les programmes OEV, des liens peuvent être établis à l'intérieur et à travers un système de prise en charge afin d’aider à couvrir l'ensemble des besoins identifiés par l'évaluation des ménages.

2.1.4 Travailler dans le cadre du continuum de réponses afin de réaliser une génération sans SIDA En considérant les interventions OEV et de la mise en œuvre du programme, tous les acteurs doivent intentionnellement examiner comment les interventions planifiées s’inscrivent dans le continuum de réponse au VIH/SIDA (CdR). L'approche du CdR répond aux besoins à vie des populations cibles afin d'assurer un accès adéquat à un large éventail de services de prévention, de prise en charge et traitement fondée sur l'évolution des besoins et des réalités des familles qui bénéficient des services. Les services liés au VIH, y compris la programmation pour les OEV, font partie du plus grand CdR qui aborde l'ensemble des besoins de la population, y compris les besoins sociaux et émotionnels qui résultent des effets de l'épidémie. L'approche du CdR devrait être réglée dans un système organisé et coordonné des services communautaires et sanitaires et des prestataires. Les programmes OEV trouvent leur place dans le continuum en tenant compte de la façon dont le VIH/SIDA constitue un événement bio-social et comment les différentes interventions font progresser l'objectif de réalisation d'une génération sans sida (voir section 2.3).

2.2 Approche des programmes OEV du PEPFAR Les familles et les communautés stables et attentionnées ainsi que les systèmes solides de protection de l'enfance sont les meilleures défenses contre les effets du VIH/SIDA dans la vie des enfants. Des familles nourricières sont essentielles à la santé et au bien-être tout au long de la vie des enfants, y compris leurs perspectives de vivre sans le VIH, ou positivement avec le VIH. 28, 29 L'approche PEPFAR a l’endroit des enfants de l'épidémie est basée sur un modèle socio écologique qui tient compte des Contextes de l'enfant, de la famille, de la communauté et du pays et reconnaît les contributions uniques mais interdépendants des acteurs à tous les niveaux de la société au bien-être des enfants affectés par HIV/AIDS.30

27 Busa J, et al. (2012). Les approches communautaires de la PTME dans les milieux pauvres en ressources: une vue socioécologique. JIAS. Numéro spécial, à paraître. 28 Felitti V, Anda R, Nordenberg D, et al. (1998). Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in adults. The Adverse Childhood Experiences (ACE) Study. Am J Prev Med. 14(4), 245-258. 29 Hillis S, Anda R, Felitti V, Marchbanks, PA. (2001). Relation de l’abus de l'enfance et le dysfonctionnement des ménages à la plupart des principales causes de décès chez les adultes. Les expériences néfastes de l'enfance (ACE) Etude. Perspect Plann. Fam. Am. 33(5), 206–211. 30 Bronfenbrenner U. (1986). Écologie de la famille comme cadre pour le développement humain: perspectives de recherche. Psychologie du développement. 22,723–742.

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Les familles, les communautés et les gouvernements partagent la responsabilité de protéger les enfants contre l'infection à VIH et d'assurer leur développement malgré l'impact du VIH/SIDA. La satisfaction des besoins des enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA constitue une occasion unique de réaliser une action collective aux niveaux individuel, local et national. Aucun gouvernement, organisation de la société civile ou communauté ne peut le faire seul, et chacun d'eux a un rôle important à jouer dans l'amélioration de la vie et l'avenir de tous les enfants affectés par le VIH/SIDA.

2.2.1 Enfants et familles

Figure 1: Approche des programmes PEPFAR pour des Orphelins et Enfants Vulnérables

Comme le montre la figure 1, les enfants, les familles et les communautés qui les entourent sont au centre des efforts du PEPFAR. Les gouvernements et les organisations non gouvernementales (ONG) œuvrant au niveau national et local jouent également un rôle essentiel dans la reponse Les sections suivantes décrivent chacun de ces acteurs en fonction de leur rôle et la contribution des partenaires du PEPFAR en reponse aux enfants dans l'épidémie.

Les familles constituent la première ligne de soutien et de défense des enfants. Même dans des situations de privation extrême de ressources, les familles et les communautés ont d’importantes ressources. Les programmes devraient mettre l'accent sur la promotion des «forces et ressources» des enfants, des familles, et des communautés, plutôt que sur leurs «besoins et déficits ». Apporter un appui direct aux enfants, plutôt que renforcer les familles afin de leur permettre de subvenir aux besoins des enfants , peuvent affaiblir les relations familiales et les capacités des familles à prendre en charge leurs enfants à long terme.

Les gouvernements ont les compétences et le personnel pour assurer des services forts de protection de l’enfant et de protection sociale

La société civile, y compris s communautés sont organisées et ont les moyens d’identifier les enfants et les familles à risque et à fournir des filets de

Les familles sont renforcées à travers l’accès aux soins de santé, compétences parentales et le renforcement économique pour assurer leur rôle d t t i

Les enfants sont protégés et sont résilients face au VIH/SIDA et autres risques liés à leur développement et bien-être

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2.2.2 Société civile

Communautés

Les acteurs communautaires comprennent les organisations et les individus opérant à un niveau très local, dans une unité sociale plus large qu’un ménage, et qui partagent des valeurs communes et la cohésion et s'engagent pour le bien-être du groupe.31 Les communautés contribuent au bien-être et à la protection des enfants et des familles par l’établissement d’un ensemble de normes et d’attentes des membres de la communauté qui encouragent à la responsabilité mutuelle. Les membres de la communauté servent de d’intervenant de première ligne, identifiant et répondant aux situations de crise des enfants et des familles avant qu’elles ne soient portées à l'attention du gouvernement et de la société civile ainsi que le suivi de leur bien-être et la défense de leurs intérêts

L'importance des communautés dans la vie des enfants à risque a fait l’objet d’étude pendant des décennies, et ce type de recherche informe la pratique fondée sur preuves pour programmes visant à minimiser les situation difficiles de l'enfance.32 Les programmes axés sur la communauté ont des effets positifs à court terme et à long terme pour les enfants. Cela est particulièrement vrai lorsque ces efforts sont liés aux structures gouvernementales qui facilitent l'accès aux ressources financières et techniques, et lorsque les groupes confessionnels constituent un maillon très important de la réponse. L'assistance mal exécutée, au niveau communautaire peut, cependant, affaiblir le sens de la responsabilité de la communauté envers les enfants vulnérables.33,34

Organisations non gouvernementales Les ONG locales et autres organisations de la société civile (OSC) ou organisations a base communautaires (OBC) jouent un rôle important dans la défense des droits des enfants affectés par le sida et à tenir les gouvernements responsables des engagements pris en leur nom. Elles ont souvent l'avantage de travailler rapidement et de manière flexible, et ont tendance à être aptes à travailler avec des groupes marginalisés, y compris les enfants des travailleurs du sexe et les consommateurs de drogues injectables ainsi que les enfants de la rue. Ce travail comprend l'évaluations des enfants vulnérables afin d'identifier les besoins prioritaires, organiser la référence ou fournir directement des services et procéder au suivi des services offerts. Les programmes OEV du PEPFAR doivent soutenir les ONG dans leur rôle de défenseur de la cause des populations marginalisées et d’agir comme organe de veille pour la responsabilisation gouvernementale envers les enfants vulnérables.

Les ONG internationales appuient la réponse du pays hôte pour les enfants vulnérables à tous les niveaux afin de renforcer le système de gestion de la prise en charge. Les grandes ONG internationales constituent également un canal de ressources techniques et financières pour les petites ONG et les organisations a base communautaires. L'équilibre entre les grandes et les petites organisations peut, cependant, s’avérer parfois inégal, résultant donc en usurpation de appropriation locale et des goulots d'étranglement à la distribution efficace des ressources au niveau local.35 Dans le même temps, l’octroi de grandes quantités de ressources aux petites ONG locales, avant qu’elles n’aient la capacité d'absorption et technique, peut également compromettre l'appropriation locale. Un équilibre entre les petites et grandes Organisations de la Société Civile est plus que nécessaire.

31 Khumalo-Sakutukwa, G, et al. (2008). Project Accept (HPTN 043): Une intervention communautaire visant à réduire l'incidence du VIH chez les populations à risque du VIH en Afrique sub-saharienne et en Thaïlande. * soutien de recherche d’essai randomisé contrôlé, N.I.H., Extramural]. R u Synd d’immunodéficience acquise. 49(4), 422-431. 32 Leventhal T, Brooks-Gunn J. (2000). Les quartiers où ils vivent: Les effets de résidence du quartier sur les résultats de l'enfant et l'adolescent. Bulletin Psychologique. 126 (2), 309-337. 33 Par exemple, les approvisionnements en matières aux enfants identifiés comme « enfants affectés par le SIDA» a conduit les voisins et les membres de la communauté au Kenya et en Tanzanie à en vouloir aux enfants et aux familles qui en ont bénéficié et se référer à eux comme la responsabilité des ONG. Nyangara F, et al. Effets des programmes de soutien aux orphelins et enfants vulnérables : Principales constatations, les nouveaux enjeux et orientations futures des évaluations de quatre projets au Kenya et en Tanzanie. MEASURE Evaluation de l'USAID. Nouvelle-Orléans: Ecole de Santé Publique de l’Université de Tulane. 34 Thurman T, et al. (2008). Obstacles à l'appui communautaire aux orphelins et enfants vulnérables au Rwanda. Soc Sci Med. 66(7), 1557-1567.

35 Foster G. (2005). Acheminement des ressources aux communautés fournissant des interventions de reponse en faveur des orphelins et enfants vulnérables en Afrique australe. Fonds Save the Children.

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Les organisations confessionnelles (FBO) se définissent comme des ONG influencées par la religion ou la foi. Les organisations confessionnelles sont souvent structurées autour des programmes de développement et/ou humanitaires et peuvent être locales, nationales ou internationales.36 Ces organisations jouent un rôle central dans la reponse de la société civile vis-à-vis des enfants affectés par l’épidémie. Elles ont une capacité unique et puissante de mobilisation de ressources et des communautés religieuses au niveau local au bénéfice des enfants. Les organisations confessionnelles sont également au cœur des éléments spirituels de la reponse à l'épidémie qui sous-tendent souvent les réactions émotionnelles et sociales des individus et des communautés.

Secteur privé Les entités du secteur privé ont été des acteurs dans la réponse à la pandémie du sida de manière notable en bien d’égards. Elles fournissent une prise en charge médicale et autres services sociaux aux employés et aux résidents de la zone ; elles offrent des possibilités d'emploi aux familles, ce qui contribue au renforcement économique des ménages et à l'autonomisation de la jeunesse; et d’ailleurs, beaucoup d'entreprises s'engagent dans des actions de responsabilité sociale qui contribuent à asseoir l'infrastructure communautaire. Des possibilités de partenariat avec des entités du secteur privé pour élargir l'accès aux opportunités du marché et de la santé ainsi que les services sociaux pour les enfants et les familles devraient également être prises en considération.

2.2.3 Gouvernements Les acteurs gouvernementaux comprennent les ministères et départements publics aux niveaux national, régional et local. Ils contribuent au bien-être et à la protection des enfants et des familles par le développement des politiques et des plans d'action à grande échelle et à long terme approuvés par le gouvernement. Ils coordonnent tous les acteurs dans la réponse aux enfants vulnérables, fournissent des prestations et des services publics, et collectent et gèrent les données officielles. Les acteurs gouvernementaux sont habilités à assurer des services essentiels sécurisés et équitables et à fournir des filets de sécurité qui réduisent la pauvreté.. Les nombreux besoins des enfants et des familles affectés par le VIH/SIDA nécessitent un effort multisectoriel qui mette en branle une réponse « du gouvernement entier». Tous les acteurs gouvernementaux sont concernés dans une certaine mesure par le bien-être des enfants, en particulier les ministères «techniques», comme les ministères de l'éducation, de la santé, de la justice, etc. Toutefois, les ministères du secteur social jouent un rôle central dans la réponse générale au VIH/SIDA en assurant le bien-être et la protection des groupes marginalisés, y compris les personnes vivant avec le VIH/SIDA et les enfants affectés. Les Programmes OEV doivent engager toutes les agences gouvernementales au service des enfants de manière active dans la réponse au SIDA et fournir des efforts de renforcement des systèmes aux organismes de protection sociale. Ils doivent également collaborer avec les gouvernements pour soutenir les politiques et programmes de bien-être social et de protection des enfants, sensibles à la question du SIDA et qui profitent à tous les enfants les plus vulnérables.

2.3 De l’affection à l’infection: Catégories d'interventions pour réduire la vulnérabilité Outre les principes et l'approche ci-dessus , plusieurs types d'interventions doivent être utilisés pour répondre à la question de la vulnérabilité des enfants à l'épidémie. La vulnérabilité est multiforme et, comme l’indique le diagramme ci-dessous, les effets destructeurs sociaux du VIH/SIDA contribuent également au passage des enfants du stade d’être affectés par le virus au stade d’être ’infecte. La résolution des questions incluses dans la figure ci implique une approche multisectorielle qui évalue la complexité de la vulnérabilité au niveau individuel, tout en comprenant les effets contextuels et collectifs. Les descriptions de secteurs basées sur les preuves sont incluses dans ce guide et reflétées brièvement dans le schéma ci-dessous (codes couleur pour refléter l'endroit où les secteurs correspondent aux effets illustratifs du VIH ci-dessus). Les secteurs sont les suivants:

36 Définition tirée du partenariat de l'ONUSIDA avec le Cadre stratégique de l'ONUSIDA concernant les organisations confessionnelles (2009).

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Infection à VIH des parents

Comment le VIH affecte-t-il les enfants

(Adapté de John Williamson) Possible distanciation par les parents, annonce

Les enfants peuvent devenir des personnes en charge de l’enfant

Maladie de plus en plus grave

Psychosocial

Problèmes économiques

Décès des parents

Retrait des enfants de l’école

Problèmes d’héritage

Enfants privées de soins adultes adéquats

Alimentation non appropriée

Discrimination

Exploitation des enfants par le travail

Problèmes des besoins en abri

et matériel

Accès limité aux services de santé

Exploitation sexuelle Institutionnalisation

Vulnérabilité accrue au VIH

Vie dans la rue

Figure 2: Comment le VIH affecte-t-

il les enfants

• Protection des enfants Renforcement économique des ménages • Santé et nutrition Protection juridique • Renforcement de capacités Prise en charge et soutien psychosocial • Education Protection sociale

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Les différents secteurs doivent être Intégrés dans la conception des programmes ainsi que d'autres interventions dans le cadre du continuum de réponse au VIH afin de répondre aux besoins des enfants et de contribuer à la réalisation d'une génération sans SIDA. L'approche OEV requiert une conception des programmes en vue de considérer intentionnellement les types d'interventions devant être incluses à tous les niveaux de la société afin de créer un environnement de protection générale pour les enfants qui vivent de l'épidémie

Figure 3: Secteurs qui traitent de la vulnérabilité des enfants

La résolution de ces effets multiples dus à la vulnérabilité au VIH/SIDA prend également en compte l’amélioration de l'intégration et la coordination entre activités de prévention, de prise en charge et de traitement. Bien que la majorité de la prise en charge des enfants affectés par l'épidémie se passe à domicile et dans les communautés, les programmes ne devraient pas manquer les opportunités d’'intégration, en particulier avec la PTME, la thérapie antirétrovirale (ART), et d'autres services de santé essentiels à la survie des enfants, leur épanouissement et permettant d’éviter l'infection. La forte présence de programmes OEV dans les domicile et les communautés fournissent une base pour actualiser un véritable continuum de réponse dans l’ensemble du portefeuille du PEPFAR. De nombreuses opportunités existent pour s'assurer que les soins fournies en milieu clinique soient complétés par un soutien socio-économique, psychologique et spirituel. La section 3 de ce guide sur le développement stratégique du portefeuille est au cœur de la conception des programmes ou des sollicitations et inclut plus de détails sur l'intégration et les directives générales en vue de la planification stratégique des portefeuilles OEV. Les sections techniques qui suivent décrivent les interventions sectorielles spécifiques ainsi que des liens vers d'autres secteurs et l'ensemble du continuum de réponse en vue d’atteindre l'objectif d'une génération sans sida.

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3. DEVELOPPEMENT STRATÉGIQUE DU PORTEFEUILLE

Chaque programme pays du PEPFAR est chargé de développer un portefeuille stratégique qui comprend des interventions priorisées et ciblées qui adressent les besoins les plus critiques des enfants. Dans un monde aux ressources limitées et où il y a une multitude d'enfants dans le besoin, la priorisation et le ciblage sont essentiels.

L'impact de la pandémie du SIDA sur le bien-être des enfants varie selon les individus, les communautés et les pays. De même, le risque qu'un enfant contracte le VIH ou expérimentée la perte d’un parent varie également au cours de l’épidémie. Le développement stratégique du portefeuille exige une compréhension fondée sur les faits es défis et opportunités uniques auxquels sont confrontés les enfants et les familles dans un contexte spécifique du pays ainsi que de la capacité actuelle et potentielle des partenaires à y répondre .

En s'appuyant sur les «quatre connaitre» décrits dans le guide de prévention sexuelle du PEPFAR, les preuves requises par les programmes en vue d’informer un plan d’appui efficace est décrites ci-dessous. Le " cinquième connaître " supplémentaire parle de la nécessité de clarifier les facteurs de risque liés aux enfants qui sous-tendent et impactent souvent les effets spécifiques du VIH.

3.1 Rassembler et analyser les preuves : Les «cinq connaitre » Les «cinq connaître » décrits ci-dessous aident à définir les paramètres du portefeuille ainsi qu’à identifier les principales priorités, particulièrement au niveau national. 1.) Connaitre votre épidémie: la vulnérabilité des enfants à l'impact du VIH/SIDA diffère selon l’épidémie. Lorsque la transmission se fait principalement entre les populations marginalisées, les enfants peuvent être confrontés à la stigmatisation et à la discrimination plus intense que leurs homologues dans les hyper-épidémies, où presque chaque famille a été en quelque sorte touchée par le sida. A l'inverse, le plus grand groupe d'enfants rendus vulnérables par toutes les causes des épidémies les plus concentrées sont moins susceptibles d'être exposés à l'infection au VIH. La connaissance des lieux où sont situées géographiquement les zones névralgiques de l’épidémie du VIH et la compréhension des facteurs qui alimentent l'épidémie et la manière dont ces facteurs affectent la perception de la société et des profils de risque peuvent aider les programmes à faire de bonne planification.

2.) Connaître vos enfants: le VIH/SIDA influe sur l’état de santé et le bien-être des enfants de plusieurs manière interdépendantes. Il existe des données capables fournir une image plus claire du risque d’infection du VIH d'un enfant ainsi que du VIH/SIDA à l'égard des piètres résultats définis. En utilisant les données disponibles, les programmes peuvent éviter de faire des hypothèses simplistes à propos de quels enfants sont à risque de mauvais résultats au long des tranches d’âge. Par exemple, dans une tentative de démêler les effets du VIH/SIDA sur la santé et le bien-être de l'enfant, une étude récente a analysé les données de 60 enquêtes de population 37 dans 36 pays. L'étude a examiné la relation entre les enfants et les résultats spécifiques selon l'âge (y compris la perte de temps, la fréquentation scolaire et le début précoce de la vie sexuelle) et a constaté que la richesse et le niveau d'instruction des membres du ménage âgés étaient les seules variables qui indiquaient systématiquement le pouvoir de distinction entre la résultats de la vulnérabilité étudiés.38 Toutefois, d’autres études ont trouvé des corrélations uniques entre les enfants rendus orphelins du fait du SIDA et les orphelins du fait d’autres causes.39 Ces données mettent en exergue l’importance de non seulement «connaître son épidémie» mais aussi de «connaître vos enfants» dans chaque pays.

37 Enquête démographique et de santé (EDS] et enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS). 38 Akwara PA, et al. (2010). Qui est l'enfant vulnérable? Utilisation des données de l'enquête pour identifier les enfants à risque à l'ère du VIH et du SIDA. Soins aux SIDA: Aspects psychologiques et socio-médical du VIH/SIDA. 22 (9), 1066-1085.

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3) Connaître votre contexte: Connaître votre Contexte inclut des informations telles que l'impact spécifique du VIH/SIDA sur les enfants en raison de normes socioculturelles, l‘environnement juridique et politique ainsi que les disparités rurales et urbaines. Connaître votre contexte implique aussi avoir une appréciation de la faisabilité des différents investissements fondés sur une évaluation des capacités locales, la compétence technique et la volonté de s'engager dans des interventions à long terme. Ceci est particulièrement important lorsqu'il s'agit de déterminer l'équilibre approprié entre les systèmes d’appui aux activités et les activités de services directs. Les pays et les systèmes formels et informels au sein de ceux-ci varient considérablement dans leur capacité, de sorte que les gestionnaires de portefeuille devraient reconnaître la vitesse à laquelle les pays hôtes sont capables d'absorber et de s’approprier de nouvelles initiatives. Dans des contexte de plus grande capacité lorsque des portefeuilles transite der de d'investissement dans l’offre de services directs a un modèles d'assistance technique, il est essentiel de fixer des délais réalistes et de suivre l'impact que ces changements t sur que les enfants reçoivent ces services.

4) Connaître votre réponse: Un véritable continuum de réponse repose sur l'existence d'une gamme complète d’appui et de services, y compris ceux qui apportent une réponse aux situations des enfants vulnérables et leurs familles, dont beaucoup sont des personnes vivant avec le VIH. C'est pourquoi, comme première étape, les gestionnaires de portefeuille doivent évaluer dans quelle mesure les programmes OEV sont actuellement intégrés dans le continuum de soins au VIH. Cela implique à la fois la cartographie géographique et la cartographie des ressources. Les décisions portant sur l’emplacement géographique des services doivent commencer par une cartographie qui identifie les lacunes dans les services de soutien aux enfants/famille dans les zones qui entourent les sites des soins cliniques du VIH soutenus par le PEPFAR. Les programmes OEV doivent intentionnellement se situer dans le continuum de soins de la composante parties cliniques pour, aussi bien, soutenir des objectifs biomédicaux et tirer parties des interventions cliniques pour atteindre les objectifs sociaux et émotionnels inclus dans la riposte du PEPFAR.

Connaître votre réponse au VIH/SIDA axée sur l'enfant inclut également d'autres activités connexes visant les enfants les plus vulnérables (par exemple, la lutte contre la traite, le travail des enfants, les enfants de la rue, etc.). La cartographie de ces initiatives axées sur l'enfant peut identifier les possibilités de programmation complémentaire ou conjointe. Une cartographie plus sélective de l’Initiative mondiale de la Sante (GHI) et plus particulièrement les activités sur le VIH/SIDA financées par le PEPFAR doivent aussi être complétées afin de s'assurer que les activités sont situées au même endroit et bien intégrées dans le continuum de de la Reponse. Les programmes doivent avoir connaissance des autres programmes financés par le Gouvernement américain susceptibles d’être mis à profit, notamment la sécurité alimentaire et économique ainsi que les activités liées à l'éducation. Dans le cadre du PL 109-95, le Gouvernement américain entretient une base de données de programmes pour les enfants vulnérables dans de nombreux pays.

5) Connaître vos coûts: L’établissement précis des coûts des activités en faveur des OEV est essentiel pour parvenir à une réponse durable à l'échelle. Les planificateurs gouvernementaux et de la société civile exigent différents niveaux de données sur le coût afin d’éclairer des décisions de programmation rationnelles, y compris les données de coût qui informent la budgétisation de base, indiquent les résultats potentiels à réaliser par les différentes interventions, et appui l’élaboration de scénarii. Plusieurs méthodes de calcul des coûts spécifiques aux programmes OEV ont été élaborées à cet effet.

3.2 Montage du portefeuille Basé sur une analyse des données recueillies dans le cadre des «Cinq connaître», les programmes doivent déterminer des objectifs réalisables du portefeuille au cours des trois à cinq ans inscrit au calendrier.40 Le portefeuille comprend des objectifs nécessaires à l’atteinte des objectifs mondiaux du PEPFAR et ceux qui permettent d'atteindre les objectifs spécifiques du programme pays comme énoncé dans les plans d'action nationaux des pays et le Cadre stratégique de partenariat.

39 Pour exemple, une étude longitudinale en Afrique du Sud a révélé que les enfants qui sont devenus orphelins à cause du SIDA ou dont les parents sont malades du SIDA avaient une plus forte incidence d’abus physique et d'exploitation sexuelle que les enfants rendus orphelins par d'autres causes et les enfants de parents sains. Cluver, L, et al. (2011). Les enfants de la pandémie du SIDA. Nature. 27, 474.

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3.2.1 Détermination des bénéficiaires du programme En toute estimation, le grand nombre d'enfants , bénéficiaires potentiels de l’assistance du Gouvernement américain dépassent de loin les ressources disponibles. Les bénéficiaires visés par les programmes du PEPFAR au sens de la Loi Hyde-Lantos inclut «Les enfants qui ont perdu un parent du fait du VIH/SIDA, qui sont par ailleurs directement touchés par la maladie, ou qui vivent dans des zones à forte prévalence du VIH et susceptibles d’être vulnérables aux maladies ou ses effets socioéconomiques». La législation prévoit en outre que les stratégies du PEPFAR doivent être guidées par une analyse de ... « (I) facteurs qui contribuent à la vulnérabilité des enfants face au VIH /SIDA; (II) des vulnérabilités causées par l'impact du VIH/SIDA sur les enfants et leurs familles » En outre, la Loi Hyde-Lantos stipule la nécessité de «promouvoir une approche communautaire de la vulnérabilité dans les zones à forte prévalence de VIH/SIDA, en maximisant la participation communautaire dans la détermination des types d’enfants qui y participent.».41

Dans toutes les épidémies, plusieurs canaux permettent d’identifier les bénéficiaires de services directs, notamment:

1) Les services spécifiques du VIH :PTME, Conseil et dépistage volontaire, traitement, prise en charge à domicile, groupes de soutien aux personnes vivant avec le VIH, etc.

2) Les services sociaux - services de bien-être de l'enfance, les centres de prise en charge des violences sexuelles, etc. 3) Les initiatives des populations clés -y compris les programmes de prévention pour les personnes à haut risque de moins de 18 ans

Dans les zones à forte prévalence où les populations en général sont affectées par le VIH et où il y a une plus grande possibilité d’interventions à plus grande échelle, l'identification communautaire des bénéficiaires est également un élément clé.

Aligné sur le principe fondamental d'aide aux enfants en renforçant les familles, les programmes devraient utiliser une approche de ciblage « focalisée sur l'enfant et centrée sur la famille». Un exemple d’intervention axée sur l'enfant et centrée sur la famille est les groupes d'épargne qui travaillent avec les adultes personnes en charge de l’enfant acteurs de la prise en charge, mais évaluent leur succès sur la base des situations des enfants tels que le nombre accru de fréquentation scolaire. L’approche focalisée sur l'enfant et centrée sur la famille souligne l'importance d'éviter les situations susceptibles de créer la discorde familiale (par exemple, fournir l'assistance scolaire à un seul des nombreux enfants exclus du système scolaire du même foyer) et met en avant la valeur des interventions qui soutiennent la santé familiale de manière holistique. Par ailleurs, les programmes OEV doivent s'efforcer d'être inclusive plutôt qu'exclusive dans leur prestation de services. Cela est particulièrement important dans les contextes de forte prévalence là où les programmes ont le mandat et la flexibilité d’élargir leurs efforts pour inclure les enfants qui sont «susceptibles d’être vulnérables à la maladie ou à ses effets socio-économiques. » Une approche inclusive pourrait entraîner des mesures spéciales. En vue de s'assurer que les enfants affectés par VIH bénéficient de certains services. Toutefois, il n'exclut pas d'autres enfants pauvres dans le même contexte de forte prévalence.

40 Les calendriers des stratégies de portefeuille devraient, dans la mesure du possible, coïncider avec les plans d'action nationaux des pays et prendre en compte les stratégies de sortie de la mission. 41 Loi Hyde-Lantos: http://www.govtrack.us/congress/bills/110/hr5501

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Il est important de noter que la distinction entre le ciblage inclusif et exclusif concerne autant le choix de l'intervention que le choix du bénéficiaire. Les services qui sont plus spécifiques aux personnes affectées par le VIH, tels que la planification de la succession, la divulgation du statut et le soutien au deuil, ou le soutien à l'observance du traitement, ne sont pas susceptibles de provoquer la stigmatisation lorsqu'ils sont fournis aux quelques-uns qui en ont besoin. Toutefois, des dons à distribuer exclusivement aux ménages affectés par le VIH en termes de denrées alimentaires, uniformes scolaires et autres biens matériels sont susceptibles de provoquer la stigmatisation et devraient être évités.

Les efforts de développement et de renforcement de politiques gouvernementales doivent également utiliser une approche inclusive plutôt qu’exclusive. Plusieurs questions relatives aux politiques et systèmes nationaux qui impactent spécifiquement la vie des enfants affectés par VIH/SIDA ont également le potentiel d'améliorer la vie d'un large groupe d'enfants, y compris les efforts liés à la mise en institution inappropriée des enfants et la disponibilité de soins alternatifs a base familiale ainsi que la faiblesse des capacités de protection des enfants.

Une jeune personne qui aura 18 ans et qui reçoit une

assistance OEV ne devrait automatiquement pas être coupé de cette aide, mais plutôt, dès le départ, les programmes devraient

prévoir des stratégies de transition appropriées.

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3.2.2 Programmation pour une gamme de stades et de tranche d'âges

Alors que l'essentiel des efforts devraient se concentrer sur les familles en tant que principaux prestataires des soins aux enfants, il convient également d'accorder une attention particulière aux besoins spécifiques des enfants dans l'ensemble du cycle de vie. La communauté internationale définit les enfants comme des individus de la naissance jusqu'à 18 ans, et c'est cette tranche d’âge que les programmeurs devraient utiliser lors de la planification des interventions spécifiques de l'enfant. Cependant, les programmeurs doivent également être conscients que la période de transition de l'adolescence à l'âge adulte est essentielle et doivent prendre soin de ne pas disqualifier brusquement les enfants de participer à une activité quand ils atteignent 18 ans. Une jeune personne qui aura 18 ans et qui reçoit une assistance OEV ne devrait pas être coupée automatiquement de cette aide, mais plutôt, dès le départ, les programmes devraient prévoir des stratégies de transition appropriées et être prêts à couvrir une période tampon pour une transition progressive. Des interventions spécifiques doivent être utilisées pour soutenir la transition des enfants vers l'âge adulte et suivre leurs progrès. Les programmes doivent aussi reconnaître le rôle important des parents et des autres adultes ainsi que des coachs dans la transition de l'adolescence vers l'âge adulte. Le tableau suivant présente une liste indicative des interventions par stade de développement des enfants. Alors que les interventions techniques prioritaires sont résumées dans les sections techniques et dans l'introduction, le tableau et les données contenues dans cette section donnent des indications sur le processus de prise de décisions stratégiques au sujet des interventions. Aucun programme ne peut prétendre être exhaustif et faire tout ce qui est suggéré. La programmation pour les enfants par tranches d’'âge et pars stades offre des riches possibilités de planification conjointe avec d'autres secteurs du GHI et du portefeuille du PEPFAR qui sont indiqués dans la colonne de droit.

3.2.3 Maximisation des opportunités grâce à l'intégration dans l'ensemble du continuum de réponse

La forte présence de programmes OEV a domicile et dans la communauté fournissent une base pour actualiser un véritable continuum de réponse dans l’ensemble du portefeuille du PEPFAR. Outre les activités mentionnées dans le tableau des âges et des stades ci-dessus, de nombreuses autres opportunités existent pour s'assurer que les soins fournis en milieu clinique sont complété par un soutien socioéconomique et spirituel. Vous trouverez ci-dessous une description de quelques-unes des opportunités clés que les conseillers technique OEV et leurs homologues des domaines techniques devraient examiner à leur niveau.

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Tableau 1: INTERVENTIONS D’ILLUSTRATION SELON LES AGES ET LES STADES DURANT LA DUREE DE LA VIE

AGES STADES PROGRAMMES OEV à travers les tranches d’âge

COLLABORATION

PRENATAL A TROIS

Sûreté et sécurité

Les visites à domicile encouragent l’adhérence a la PTME et réduisent le nombre des perdus de vue

Référence pour le test du VIH et soutien à l’observance du traitem

ent

Divulgation et soutien au deuil

Référence pour la prévention, le diagnostic et la gestion de la tuberculose et des infections opportunistes

PTME, SMI (vaccinations, etc.), alimentation et nutrition

Enregistrement des naissances La formation aux compétences parentales réduit les effets de stress toxique

PRESCOLAIRE

Curiosité

Les programmes de nutrition et de DPE Stimulent le développement holistique

SME, EAH, alimentation et nutrition

Age approprié d’entrée dans un programme d'apprentissage précoce sécurisé et non discriminatoire, surtout pour les filles

ANNEES INTERMEDIAIRES

Apprentissage

Accès à l'éducation, l'inscription à l'école et la facilitation de la rétention

VBG, VIH prévention, éducation

Création de salles de classe respectueuses des enfants et sensibles à la question du genre

Assurer l’achèvement du cycle primaire, en particulier pour les filles

Les clubs d’enfants développent les compétences sociales

AU DEBUT DE L’ADOLESCENCE

Acceptation par les pairs

Groupes de soutien des pairs VBG, prévention du HIV, éducation Protection contre le travail dangereux/la

traite

FIN DE L’ADOLESCENC

E A AGE ADULTE

Prise de décision

Référence des adolescents vers les services de santé familiale et de reproduction

VBG, prévention, planning familial,

santé de la reproduction

Si exclu du circuit scolaire, l’accès à la formation professionnelle et aux autres opportunités de formation mènent à des

Programmes de mentorat Gestion des finances

Genre et programmation OEV : L’inégalité des sexes sous-tend presque tous les aspects de la vie des garçons et des filles, et affecte également les capacités, les choix et les décisions prises par les hommes et les femmes responsables des soutiens aux enfants vulnérables. En outre, le sexe a un impact sur tous les aspects de la vie d'un enfant (de l'éducation à la sécurité et aux opportunités économiques, etc.), et le sexe affecte les filles et les garçons différemment selon leur âge et leur stade de développement. S’accorder du temps pour prendre du recul vis-à-vis des programmes spécifiques pour une réflexion globale sur l'expérience de l'enfant à travers ses cycles de vie et les transitions peut être bénéfique à l’identification des questions spécifiques liées au genre en vue de se focaliser sur chaque aspect d'un programme OEV. Cela est particulièrement vrai lorsque l'on examine l'incidence et la prévalence de l'infection chez les enfants et les adolescents vivant avec l'épidémie. Les taux de nouvelles infections à VIH chez les adolescentes filles sont jusqu'à huit fois plus élevés que ceux de leurs pairs masculins, causés par une activité et un début sexuel précoce et souvent forcé, des partenaires multiples, et des taux élevés des rapports sexuels avec des personnes d'âge disparate. 42

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Ceux-ci sont tous influencés par les attitudes et les normes sexistes, y compris celles concernant les différences de pouvoir et le droit à des rapports sexuels. Malgré cela, l'épidémiologie actuelle montre clairement que, dans la plupart des pays où le PEPFAR est présent, de nombreuses population vulnérables – les adolescentes - reste invisibles, mal desservies et à risque disproportionné d’infection à VIH.43

La plate-forme des OEV du PEPFAR offre de nombreuses opportunités de protection des adolescentes contre l’infection au VIH et d’assurer leur sécurité et leur bien-être. En plus de renforcer la capacité en matière de protection de l'enfant à tous les niveaux (de la communauté aux systèmes nationaux), d'autres exemples spécifiques comprennent la création d '«espaces sécurisé» 44, la fourniture d'un enseignement (scolarisation) de rattrapage et d'autres initiatives pour s'assurer que les filles évitent les mariages précoces et restent à l'école et s’assurer la mise en place de programmes de prise en charge suite au viol. La plate-forme OEV offre également des opportunités d’engager les hommes et les garçons et le changement des normes néfastes. De nombreux de modèles de programmes, soutenus explicitement, cherchent à modifier les normes masculines, comme la prévention de la violence à base communautaire, les programmes de réponse/d'intervention et l'engagement des garçons et des jeunes hommes à remettre en cause les normes sexospécifiques dans le cadre des programmes en faveur des jeunes.

Prévention et programmation OEV: Les programmes de prévention et de prise en charge qui travaillent avec les populations clés servent aussi de canal pour atteindre les enfants à risque et affectées par le VIH. Les enfants sont, cependant, souvent négligés par ces programmes, en particulier dans le cas des épidémies concentrées. Certains toxicomanes, les travailleurs du sexe et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes sont aussi des parents. Ne pas prendre en compte les enfants dans un programme de populations clés ne fait que perpétuer le cycle intergénérationnel de risque où les enfants de parents à risque deviennent des adolescents et des adultes à risque. Pour atteindre les enfants, les programmes avec des fonds limités n'ont pas nécessairement besoin de lancer des interventions distinctes pour « enfant uniquement ». Les interventions axées sur la famille qui incluent les enfants et les parents (par exemple, les efforts visant à promouvoir la communication parent-enfant et l’établissement de liens affectifs) peuvent s’avérer efficace pour améliorer la santé de tous les membres de la famille. Certains programmes ont montré que la sensibilisation à travers les enfants est mieux acceptée et moins stigmatisant ou menaçantes pour les groupes clés, par exemple, les abris de nuit pour les enfants des travailleurs du sexe. Surtout, les programmes doivent aussi prend en compte les enfants qui sont eux-mêmes des travailleurs du sexe et des toxicomanes. Ces enfants ont généralement besoin d'un soutien intensif à la fois familial et individuel et qui répond aux besoins particuliers des mineurs.

Traitement, soutien et soin à domicile: les programmes OEV ont une base communautaire large et profonde et ont donc un grand potentiel pour répondre aux besoins des enfants et des adultes qui ne = se sont pas vus en cliniques ou les perdus de vue. Les visites à domicile et les centres de DPE peuvent permettre d’identifier et de référer pour le diagnostic et le traitement ainsi que de fournir un soutien essentiel à l’observance et au respect des conseils nutritionnels. Dans le même temps, les programmes en milieu clinique ont la responsabilité de s'assurer qu’on demande aux patients index, identifiés dans le cadre du conseil et dépistage volontaire, la PTME et les centres de traitement du VIH pour adultes, s’ils ont des enfants et que ces enfants soient référés au-delà du simple diagnostic et soins médicaux.

En plus de faciliter l'accès des clients hors des sites cliniques, les programmes OEV ont une contribution importante à apporter en ce qui concerne le soutien socio-économique aux familles. Plus d'un million de familles affectées par le VIH sont financièrement plus stables et donc plus en mesure d'accéder et de maintenir des soins de santé grâce à des investissements OEV dans les groupes d'épargne et des opportunités des petites entreprises liées au marché. Ceci est également facilité par l'appui à la formation OEV pour travailleurs sociaux et bénévoles impliquées dans les visites à domicile qui permettent l'accès aux régimes de protection sociale, y compris les transferts d’espèces.

. 42 UNICEF. (2011). Construire une riposte sensible au genre: Une synthèse des conclusions et recommandations tirées des Revues du genre d'UNICEF CARI et programmes sur le VIH en Afrique australe. Consultable à l'adresse: http://www.unicef.org/esaro/ICRW_Synthesis_Report_28_Oct.pdf

43 Cluver, Orkin et al. 2011 44 En Éthiopie, le programme OEV du PEPFAR soutient les «espaces sûrs» qui fournissent une services combinés de prévention, d'atténuation et de protection pour les filles très vulnérables travaillant comme domestiques à Addis-Abeba. Erulkar A, et al. (2008). Biruh Tesfa. Création d'un «avenir radieux» pour filles migrantes dans les zones urbaines de l'Ethiopie. Transition de la Conseil de population vers l'âge adulte du Brèves séries n ° 21. New York: Conseil de population.

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3.2.4 Priorités en matière d'intervention La priorisation implique à la fois une compréhension des «Cinq connaître » dans un pays donné et une solide compréhension de la base des données sur les interventions efficace pour des populations spécifiques. Un des plus grands défis auxquels ont été confrontés les programmes OEV dans le passé a été cette attente irréaliste que le portefeuille peut fournir de nombreuses interventions en un temps donné et encore atteindre la couverture et la qualité des services . Pour cette raison, il n'y a pas de paquet minimum prédéfini en ce qui concerne le nombre ou la gamme d'interventions requises par partenaires.

Les priorités d'intervention doivent se rapporter à l'échelle de l'épidémie de VIH /SIDA dans le pays. Le tableau 2 donne une illustration (non exhaustive) de priorisation des interventions par rapport aux différents scénarii de l'épidémie. La deuxième colonne décrit les interventions appropriées et recommandées indépendamment des niveaux de prévalence et concernent surtout les enfants au sein de populations à haut risque, ainsi que ceux qui ont de la famille qui vivent avec /ou sont décédés à cause du VIH /SIDA. La troisième colonne décrit des interventions additionnelles appropriées qui illustrent la forte prévalence des épidémies où un cercle élargi de la population est affectée (directement ou indirectement). De façon générale, plus la prévalence du VIH est élevée, plus grande est la proportion des ressources susceptibles d’être allouées à des interventions au niveau des populations qui fournissent des bénéfices préventif à échelle.

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Tableau 2: INTERVENTIONS PRIORITAIRES RECOMMANDEES

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ENFANTS ET FAMILLES AFFECTES PAR LE VIH / SIDA (TOUS LES PROGRAMMES)

COMMUNAUTÉS AFFECTEES PAR LE VIH / SIDA (PROGRAMMES DANS LES

ÉPIDÉMIES A FORTE PREVALENCE)

ENFANT ET FAMILLE

• Compétences parentales et groupes de soutien. • Aider les familles à accéder aux opportunités de renforcement économique, y compris les subventions et avantages sociaux

• Visites à domicile aux familles à risque et affectés incluant le développement de la petite enfance

• Planification de la succession • Référence au dépistage, soutien à l’observance, connaissances sur la prévention du VIH

• Evaluation nutritionnelle, conseils et soutien

• Annonce du statut et soutien au deuil

• Visite structurée à domicile dans les zones à forte prévalence comprenant le développement de la petite enfance

COMMUNAUTE • Renforcement des capacités de la société civile locale et les partenaires confessionnelles en matière de prestations de service et organisationnelle afin d’apporter la réponse aux enfants et familles affectées par le VIH / SIDA (y compris la création de politiques de sécurisation des enfants)

• Créer des salles de classe adaptées aux enfants, sensibles à la question du genre; sensibiliser au besoin crucial et aux intérêts des enfants affectés par le VIH/SIDA.

• Établir des liens et des systèmes de référence entre les programmes communautaires et les programmes de soutien du VIH/SIDA en milieu clinique

• Mettre en place des «espaces sécurisés» pour les enfants à haut risque, en particulier les adolescentes

• Service social/sanitaire de quartier (y compris tous les espaces sécurisé de loisirs pour enfant)

• Comités de protection de l'enfance • Groupe d’épargne • Centres de développement de la petite enfance • Subventions scolaires forfaitaires • Fournir des opportunités de

formation de rattrapage pour aider les filles à terminer leurs études

GOVERNEMENT • Soutenir un continuum de soins appropriés alternatifs pour les enfants sans famille comprenant la prise en charge par la parenté / famille d'accueil et l'adoption locale

• Soutenir les politiques et les lois qui répondent aux besoins cruciaux des enfants vivant dans la pandémie du SIDA

• Renforcement de l’effectif des travailleurs sociaux • Aider les gouvernements à initier, développer ou innover dans leurs initiatives de protection sociale aux niveaux politique et opérationnel • Renforcer la capacité du gouvernement à mettre en œuvre et améliorer son intervention en matière protection de l'enfance

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4. EDUCATION

4.1 Contexte La recherche sur les enfants et le VIH/SIDA montre que l'éducation peut contribuer à des améliorations significatives dans la vie des orphelins, des enfants vulnérables et leurs familles. Les possibilités d'apprentissage (formel et informel) peuvent constituer pour les étudiants de réelles chances de développer les compétences de vie adaptées à l'âge, tenant compte des questions du genre et offrir Également des interventions d'éducation sexuelle. Les écoles peuvent bénéficier à chaque enfant et, en servant de centres d'information, répondre également aux besoins plus larges des familles et des communautés.

Malgré ces avantages évidents de l'éducation, des millions d'enfants vulnérables n'ont pas droit à l'éducation dont ils ont besoin afin de réaliser leur potentiel. L'épidémie du VIH/SIDA continue d’être facteur de baisse des rendements scolaires des enfants en réduisant leur capacité à s'inscrire dans les écoles pour apprendre et se réaliser.45, 46 Ainsi, cette section décrit les interventions prioritaires du PEPFAR, basées sur les données disponibles, afin d’atténuer l'impact du VIH /SIDA et la promotion de l'égalité d’accès à l'éducation pour les enfants affectés par l'épidémie.

4.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les données basées sur les preuves

Le portefeuille des OEV vise à améliorer l’accès à l'éducation et à l'apprentissage des enfants en premier lieu en levant les obstacles à l'éducation rencontre par les enfants affectés par le SIDA. L’établissement et l’accroissement des preuves durables comme dans le domaine de l'éducation qui démontre que les interventions durables telles que les subventions scolaires forfaitaires 47, 48 et la mise en relation des communautés et des écoles pour un soutien intégré aux questions de de l’éducation et de la protection sont des interventions positives et durables49. En outre, les chercheurs ont développé une solide base de données qui soutient le retour à investissement dans le développement de la petite enfance sur la santé, le capital humain et la productivité nationale. Cette recherche soutien les interventions en faveur de enfants de moins de 5 ans qui font la promotion de la résilience et atténuent les expériences néfastes de l’enfance afin de promouvoir le développement positif du cerveau et les effets positifs sur la santé dans l’avenir.50, 51 Des données basées sur les preuves soutiennent également la participation communautaire et l'importance de promouvoir l'éducation des filles, non seulement pour les résultats scolaires, mais aussi pour réaliser une générations sans SIDA.52 Il est aussi démontré, que l'éducation peut influer sur les taux d'infection, car «les filles et les jeunes femmes les plus instruites sont plus à même de négocier des rapports sexuels protégés et de réduire les taux d’infection au VIH.» 53 D’autres données basées sur les preuves pour ces interventions sont incluses ci-dessous.

45 Cluver L, Operario D, Lane T, Kganakga M. (2011). “Je ne peux pas aller à l'école et la laisser dans tant de douleur:« lacunes scolaires chez «jeunes aidantes » des adolescents dans l'épidémie de SIDA en Afrique du Sud. Revue de recherche sur les adolescents. 26 (5), 543-669. 46 Guo Y, Li X, Sherr L. (2012). L'impact du VIH / SIDA sur les résultats scolaires des enfants: Une revue critique de la littérature mondiale. Soins du SIDA. Publication électronique avant version papier 47 Innovations dans l'éducation d’Affriquée. (2006). Revue interne. 105. 48 Centre pour la santé mondiale et le développement. (2011). Évaluation de l'efficacité des subventions globales scolaires pour les orphelins et les enfants vulnérables. Boston: Ecole de santé publique et Ecole de l'éducation de l’Université de Boston. 49 Kirby D, Laris BA, Rolleri L. (2005). Impact du sexe et des programmes d'éducation du VIH sur les comportements sexuels des jeunes dans pays en développement et développés. Document de travail de recherche sur la jeunesse, n ° 2. Research Triangle Park, NC: Santé familiale internationale. 50 Anda R, Felitti V, Bremner J, et al. (2006.) Effets durables de la violence et des expériences liées à l'enfance: une convergence de données de neurobiologie et d’épidémiologie. Eur Arch Psychiatry Clin Neurosci. 256,174-186. 51 Dong M, Anda R, Felitti VJ, et al. (2004). L'interdépendance de multiples formes de violence faite aux enfants, la négligence et la dysfonction des ménages. Abus d’enfant négl. 28, 771-784. 52 UNICEF. (2004). Filles, le VIH / SIDA et Education. 53 Hargreaves J, Boler T. (2006). Pouvoir de Filles. Impact de l'éducation des filles sur le VIH et le comportement sexuel. ActionAid.

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4.2.1 Achèvement du cursus primaire L’achèvement du niveau primaire du cursus scolaire constitue la plus grande priorité en matière d’éducation des enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA. Compte tenu de difficultés économiques immédiates de ces enfants et leurs familles, les interventions qui apportent un soutien financier tels que les subventions scolaire en block ou l'accès aux programmes de transferts monétaires avec de multiples critères d’éligibilité sont fortement recommandées. Les nouvelles données étayent l'utilisation des subventions en block et/ou de bourses comme moyens de contourner les couts additionnels non indispensables des frais scolaires pour les orphelins et enfants vulnérables.

Les subventions en bloc :sont des sommes d'argent octroyées à une école ou une communauté pour la réalisation de projets majeurs en échange de 'un nombre d'élevés sélectionnés pour aller à l'école sans frais de scolarité. En retour, les bourses communautaires servent à financer les élèves les plus nécessiteux affectés par le VIH/SIDA afin qu'ils puissent aller à l'école, avec des bénéficiaires généralement choisis par les groupes communautaires locaux. Cette disposition met l’accent sur l’appropriation par le pays et spécifiquement par la communauté de ces programmes. Ces subventions se sont montrées efficaces dans l’exonération des frais de paiement ou de taxe de développement par les enfants les plus pauvres et les plus vulnérables..54 Certaines données basée sur les preuves montrent nt que les subventions en block offrent plus de rentabilité, bien que des d’étude antérieures établissent des limites approuvées dans l'interprétation des résultats. Au demeurant, l’aisance dans l'administration et l'accent mis sur le renforcement d'infrastructures locales pour la durabilité font des subventions en bloc dans la plupart des cas, une option qui est préférée a celle du le paiement des frais de scolarité. Des exceptions seront dans les case d’épidémies concentrées où les approches de type couverture ont moins de sens au plan programmatique et contextuelle. Les expériences programmatiques montrent que les subventions en block sont légèrement plus pérennes que les bourses et sont mieux adaptés à des contextes à haute prévalence où plus d'élèves sont en mesure de bénéficier, tandis que les bourses sont plus appropriées aux Contexte à faible prévalence.

Les transferts monétaires, tels que décrits dans la section renforcement économique ci-dessous, peuvent être minimes et ciblés les ménages les plus démunis dans le cadre d'un système global de protection sociale. Ils peuvent avoir un impact remarquable sur l'accès à l’éducation pour les enfants vivant dans l'épidémie. L'argent peut être utilisé pour les matériaux didactiques et frais de scolarité, la compensation des pertes de revenu du travail des enfants et l'amélioration de la nutrition des enfants pour une meilleure performance scolaire.56 Les données basées sur les preuves relatives à la haute prévalence du VIH, des milieux à faible revenu indiquent que les transferts monétaires conditionnels (et dans une certaine mesure les transferts monétaires inconditionnels) peuvent améliorer l’accès des enfants vulnérables à l'école.57

Les interventions de programme, tels que le tutorat ou les cours de renforcement, en vue de soutenir l'apprentissage des enfants rendus orphelins et vulnérables du fait du VIH/SIDA sont importants et peuvent aider les enfants à rester et terminer leurs études. Par exemple, une des classes de «rattrapage» aide les jeunes élèves qui ont manqué l'école pour cause de maladie ou de tâches ménagères à être à jour dans leurs leçons. Le mentorat est aussi important pour les enfants dont les parents ou les personnes en charge de l’enfant de soins sont malades, décédés ou dans l'impossibilité de fournir un soutien.

54 Ibid. 55 Centre pour la santé mondiale et le développement. 2011. 56 Innovations en matière d'éducation d’Africare. 2006. 106. 57 Baird S, McIntosh C, Ozler B. (2011). Espèces ou Condition: résultats de l'expérience de transfert d’argent. Revue trimestrielle d’économie. doi:10.1093/qje/qjr032. 1-44.

Les filles et les jeunes femmes les plus

instruites sont à même de négocier des

rapports sexuels à moindre risque et à

réduire l’infection au VIH.

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Transition vers le niveau secondaire – Etant donné les ressources limitées, l'enseignement primaire doit être priorisée, mais il est néanmoins important d'envisager la possibilité de soutenir les programmes post-primaire et en particulier la transition pour les filles de l'école primaire à l'école secondaire. Dans de nombreux pays, les études ont montré le lien entre le haut niveau niveaux d’éducation et la prise de conscience accrue du SIDA, le fort taux d'utilisation des contraceptifs, et une meilleure communication en matière de prévention du VIH entre partenaires..58 Pour ces raisons, puisque le niveau secondaire ne peut être une intervention minimum, il est fortement recommandé de les considérer et de l’intégrer dans des programmes complémentaires. En accord avec tous les programmes OEV, un jeune qui aura 18 ans tout en recevant une aide à la scolarisation pour OEV ou tout autre service essentiel ne doit pas être coupé de l'aide, mais plutôt, il/elle doit être soutenu(e) pour terminer l'année scolaire et ensuite être orienté vers des programmes de prévention ou autres.

4.2.2 Programmes de développement de la petite enfance (DPE) Les programmes de DPE doivent être considérés comme une priorité majeure dans toutes les zones où les programmes OEV sont menés , en particulier celles à forte prévalence. Ces programmes doivent être liés à la survie des enfants, y compris les programmes de PTME dans toutes les zones, en dépit de la prévalence du VIH (voir section sur la santé ci-dessous). Bien qu'il n'y ait pas d’approche élaborée pour soutenir les interventions de DPE, les programmes peuvent commencer par travailler avec les communautés afin d’établir des priorités spécifiques selon le contextuel. Les principes clés du développement de l'enfant doivent guider l'élaboration du programme.

Lorsqu'il est combiné avec les services de garderie, les centres de DPE ont le potentiel pour répondre à la demande croissante d'un environnement sécurisant et adapté pour les petits enfants. Cela est particulièrement important pour les mères pauvres en zones urbaines qui travaillent de longues heures dans le secteur informel et n'ont d'autre choix que d’abandonner les enfants seuls et sans protection contre les blessures prévisibles, la maladie et les abus. La recherche basée sur les évidences a révélé que l'accès aux centres et services de DPE aide au développement du cerveau et peut contribuer à surmonter les obstacles et le stress toxique (voir la section psychosociale). Les centres de DPE peuvent aussi jouer un rôle important dans l'autonomisation économique des femmes et l’éducation des filles .59 Les programmes de DPE qui commencent tôt par l’identification des femmes enceintes grâce aux programmes de PTME et qui continuent avec le couple « mère-enfant» jusqu’à l’entrée à l'école peut servir comme une excellent plateformes de ménages ou à base communautaires pour la réalisation de multiples objectifs liés à la santé maternelle et infantile (SMI). Les programmes de DPE collaborer de manière conséquente avec la PTME et les soins pédiatrique ainsi qu’avec les collègues de la nutrition et de la santé maternelle et infantile afin d’établir des programmes qui prévoient un continuum de soins depuis la grossesse jusqu'à l'admission à l’école dans des cadres communautaires et a domicile.

4.2.3 Espaces d'apprentissage amis des enfants et sensibles à la question du VIH et genre

Les systèmes éducatifs peuvent soit aider à réduire la stigmatisation que vivent souvent les enfants infectés par le VIH/SIDA soit l’aggraver. Il est essentiel que le personnel éducatif, dont les enseignants, soit doté de connaissances sur le VIH/SIDA et soit en mesure de répondre efficacement aux besoins de leurs élèves, y compris les aider à éviter et à surmonter la stigmatisation. Cela sous-entend le soutien aux efforts qui garantissent que les enseignants acquirent des compétences pour promouvoir des approches participatives et la culture de la prise en compte du genre en matière de VIH/SIDA. Tandis que le changement de comportement en matière de santé et les connaissances et compétences en VIH/SIDA font partie de la prévention et ne devraient pas être intégrées dans le portefeuille OEV, les interventions doivent être intentionnellement coordonnées.

58 ONUSIDA / UNFPA / UNIFEM. (2004). Les femmes et le VIH/SIDA: faire face à la crise. Consultable à l'adresse : http://www.unfpa.org/hiv/women/report/index.htm 59 Garcia M, Pence A, Evans J (eds.) (2008). L’Avenir de l’Afrique, le défi de l'Afrique: Soins et développement de la petite enfance en Afrique sub-saharienne. Washington, D.C.: Publications de la Banque mondiale.

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Les systèmes éducatifs peuvent aussi renforcer les attentes de la société concernant la signification d’appartenir au genre masculin et féminin. Les garçons à qui la société a appris à jouer les rôles masculin traditionnels souvent violents, agissent ainsi souvent à l'école, contribuant aux violences basées sur le genre en milieu scolaire (VBGMS). La VBGMS met les filles dans une situation de risque accru d’abus sexuel, des maladies sexuellement transmissibles (MST) et des grossesses non désirées, qui sont commise à la fois par les élèves et les enseignants de sexe masculin. La VBGMS a des effets préjudiciable sur le bien-être de tous les élèves. Même si les filles sont les premières victimes de ces abus, les garçons ne sont pas à l’abri de leurs effets. Beaucoup de garçons rapportent qu’ils se sentir désarmés face aux violences basées sur le genre (VGB) qui ont lieu dans la salle de classe et se sentaient impuissant à intervenir.

Une des réponses aux VBGMS consiste à créer des groupes de mentor dirigés par des filles 60 qui explorent la question du VIH, de la santé reproductive, la protection sexuelle, et qui développent des stratégies de sauvegarde spécifiques pour les filles et les garçons dans les écoles (voir également la section psychosociale). Les gestionnaires de programmes OEV et les acteurs de mise en œuvre doivent collaborer avec les collègues des volets genre et prévention sur les compétences de vie, le «rattrapage» scolaire pour filles déscolarisées et l'élimination de la violence contre les enfants (y compris les VBG) en milieu scolaire. Les programmes doivent aussi faire plaidoyer pour les pays afin qu’ils prennent des engagements pour l'éducation gratuite et universelle ainsi que des campagnes contre la stigmatisation.

4.2.4 Renforcer la relation entre l’école et communauté L‘implication familiale et communautaire- Un des impacts du VIH/SIDA sur les ménages et les communautés a été de changer les rôles des grands-parents, parents, frères, sœurs et enfants. Les communautés ont donc besoin d'avoir des occasions de réexaminer les rôles sociaux traditionnels à la lumière de ces changements. La charge des soins administrés aux personnes vivant avec le VIH/SIDA pèse de façon disproportionnée sur les femmes et les filles, car ce sont elles qui souvent, dans un ménage touché par le VIH, sont retirées de l'école pour s'occuper de leurs parents malades, exigeant d’elles une des souffrances émotionnelles, physiques et sociales. Travailler avec les communautés pour soutenir les changements dans les normes éducatives est nécessaire pour définir des rôles et actions appropriées pour les garçons et les filles. Les programmes peuvent impliquer les leaders communautaires, des représentants religieux, ainsi que les fonctionnaires de district et des ministères pour bâtir l'appropriation des initiatives et atteindre les filles dans les écoles au niveau systémique et permettre des interventions pérennes et évolutives. En plus, soutenir l’implication communautaire dans les écoles à travers les comités de gestion des écoles peut, en général, rendre les écoles plus efficaces et plus protectives. Tandis que les programmes OEV du PEPFAR privilégient les interventions qui font la promotion de l'accès et de la protection, l'intégration avec les autres programmes éducatifs, afin de s’assurer que les salles de classe et les curricula prennent en compte la question du VIH, est au cœur des activités éducatives au niveau communautaire. Programmation pour les déscolarisées - Ceux qui sont déscolarisés peuvent avoir accès à l’éducation en travaillant en partenariat avec les acteurs locaux et les organisations pour offrir l'accès à des opportunités d'apprentissage. L'implication des communautés dans la gestion de l’écoles et les décisions sur la réponse au VIH peuvent être incontournable pour s’assurer que les jeunes déscolarisés sont également touchés. La participation active des jeunes dans la conception et la mise en œuvre de ces interventions est essentielle.

4.2.5 Formation technique et professionnelle Les décideurs et les gestionnaires des programmes doivent s’assurer que les orphelins et les enfants vulnérables plus âgés acquièrent des compétences techniques et professionnelles afin de faciliter leur entrée sur le marché du travail. Au cours des quatre dernières décennies, de nombreux efforts de recherche ont porté sur les rendements de l'enseignement de type classique (général) par rapport à l’enseignement professionnel, en particulier en termes d'accroissement de l'emploi, des bénéfices et de l'employabilité accrus dans le marché d’emplois dynamiques. Les résultats des recherches sont toutefois soit pas concluants ou soit extrêmement contextuels.61, 62,63 Les programmes du PEPFAR peuvent mettre en œuvre des interventions dans ce domaine, en intégrant les leçons à partir des efforts précédents :

60 Simbaya J, Brady M. (2009). Comprendre les stratégies de protection des adolescentes contre le VIH: une étude exploratoire en milieu urbain de

Lusaka. Lusaka, Zambie: Conseil de Population.

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Formation professionnelle pour l'emploi, et non pas l'esprit d'entreprise: La fixation de la formation

professionnelle sur les aptitudes et compétences techniques sied mieux aux personnes qui cherchent à entrer sur le marché du travail en tant qu’employé que pour ceux qui sont intéressés à démarrer leur propre activités. Bien que certaines compétences identiques soient requises pour les deux, les entrepreneurs doivent avoir une gamme de compétences variées et des services de soutien qui ne sont pas habituellement fournies par l'éducation professionnelle.

Exigence des employeurs en matière de compétences : Plusieurs programmes de formation professionnelle mettent l’accent sur les compétences solides requises pour les métiers professionnels (par exemple, la menuiserie, la maçonnerie, la mécanique, la cosmétologie, la couture). La recherche académique et l'expérience pratique montrent, cependant, que les compétences «non techniques» (par exemple, l’aptitude résolution de problèmes, le travail d'équipe, le service clientèle) sont souvent plus importantes pour les employeurs. En outre, les responsables de la mise en œuvre ne doivent pas présumer de l’existence d’emplois pour des compétences professionnelles spécifiques simplement parce qu’il existe des programmes de formation en la matière. L’évaluation du marché du travail et l'engagement des employeurs sont de bons points de départ pour des programmes d'emploi efficaces.

Utilisation de formateurs spécialisés: La plupart des pays ont déjà des réseaux publics et privés de formation professionnelle qui doivent être mises à profit pour améliorer l'accès des enfants vulnérables. Il y a rarement des raisons impérieuses pour qu’un partenaire d'exécution dispense directement une formation professionnelle. L'approche des subventions globales peut constituer des investissements stratégiques ciblés en échange de réductions de frais ou d’ exemption pour les étudiants défavorisés, plutôt que des bourses d'études, dans la mesure du possible.

Apprentissage et autres méthodes appliquées d’acquisition de compétences: La recherches montrent que les méthodes appliquées d'apprentissage, comme les stages et l'apprentissage, sont plus efficaces que l'apprentissage en classe pour communiquer compétences «non techniques», pour s'assurer que les élèves acquièrent des compétences privilégiées par les employeurs, et pour faciliter la mise en réseau et l'acquisition de connaissances tacites qui aident les demandeurs d'emploi à réussir sur le marché du travail. Les gestionnaires de programme devraient favoriser les instituts de formation qui offrent ces types de possibilités d'apprentissage et chercher à intégrer ces méthodes dans les efforts visant à améliorer la qualité des instituts de formation.

Suivi des résultats qui comptent: Alors que l'achèvement de la formation peut être le résultat des performances les plus faciles pour suivre et quantifier, il est souvent le moins important indicateur de la réussite du programme. Les gestionnaires de programme doivent élaborer des plans de suivi des performances qui mesurent les résultats à long terme tels que le placement, la situation d'emploi six mois, après les gains d’achèvement, ainsi que la satisfaction des employeurs et des étudiants.

4.3 Priorisation des interventions recommandées

Le PEPFAR soutient les efforts visant à réduire les disparités éducatives parmi les enfants en âge scolaire dans les zones à forte prévalence du VIH en vue d’améliorer la résilience et le développement à long terme des enfants et réduire le risque de l’infection au VIH. Même dans les milieux à forte prévalence, une analyse minutieuse est nécessaire pour cibler les populations et les zones aux plus grandes disparités, et les interventions les plus susceptibles de réduire les disparités devraient être prioritaires. Les interventions doivent être conçues en tenant compte des besoins particuliers des personnes les plus susceptibles de prendre du retard, avec la reconnaissance de la vulnérabilité particulière des filles. Les programmes du PEPFAR doivent être fondées sur les meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur des données factuelles et prioriser les programmes éducatifs suivants:

61 LaLonde R. (1995). Promesse des programmes de formation sponsorisés par le secteur public. Revue des Perspectives économiques. 9 (2), 149-168. 62 Attenais O, Kugler A, Meghir C. (2011). Subventionnement de la formation professionnelle en faveur des jeunes défavorisés en Colombie: Données de l’essai randomisé. Revue économique américaine: Economie appliquée. 3 (3), 188-220. 63 Regalia F, Rosas-Shady D, Soares Y. (2011). T Les Impacts du marché du travail de la formation des jeunes en République dominicaine. Revue d’économie du travail. 29 (2), 267-300.

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1) Assurer aux enfants un environnement scolaire sûr et l’achèvement leurs études primaires 2) Favoriser l'accès aux programmes de Développement de la petite enfance (DPE) 3) Veiller à la création par le personnel de salles de classe adaptées aux enfants - et sensible aux questions du VIH/SIDA et du genre 4) Renforcer les relations communauté-école, y compris des partenariats avec des programmes

extrascolaires 5) Envisager de soutenir les programmes des écoles post-primaires et en particulier la transition du primaire

vers le secondaire pour les filles 6) N e mettre en œuvre des programmes de formation professionnelle axés sur le marché uniquement

que lorsque les leçons précédentes apprises sont intégrées dans la conception des programmes/interventions

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5. PSYCHOSOCIAL

5.1 Contexte Il existe un consensus global selon lequel les meilleures soins et soutien psychosociaux aux orphelins et enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA est assurée par des interactions interpersonnelles quotidiennes qui ont lieu dans les relations d’entretien fait au sein des ménages, des écoles et des communautés.64 De tels soins et soutien font référence à l'amour et la protection reçus par les enfants dans l’environnement familial, aussi bien que les interventions qui aident les enfants et les familles à surmonter les difficultés. De telles interventions permettent aux enfants de forger le sens des valeurs personnelles et un sentiment d'appartenance et sont essentielles à l'apprentissage, le développement des compétences de vie, la contribution à la vie sociale et avoir foi en l’avenir.65

Bien que tous les enfants bénéficient d'un soutien psychosocial, la recherche a montré qu'un tel soutien est particulièrement important pour la santé et le développement des enfants vivant avec le VIH/SIDA.66 Les enfants vivant avec le VIH éprouvent plus de sentiments de détresse que leurs pairs séronégatifs 67, 68 et font face à de multiple facteurs de stress liés au VIH.69 En outre, plusieurs études suggèrent que le bien-être psychosocial des enfants et des personnes qui occupent de l’enfant peut contribuer à améliorer l'observance au traitement antirétroviral et les résultats cliniques.70 Il est également prouvé que les enfants vivant dans des milieux affectés par le VIH/SIDA devraient bénéficie d' une attention psychosociale plus accrue, en partie à cause des nombreuses pertes qu'ils pourraient subir, y compris la maladie et la mort d'êtres chers.71 Le décès des parents est reconnu comme l'un des événements les plus stressants de la vie que peut endurer un enfant ou un adolescent .72 Les interviews menées en 2005 auprès des orphelins et les enfants vulnérables, leurs parents et des personnes en charge de l’enfant , ainsi que des étudiants et enseignants dans les communautés fortement affectées par le VIH/SIDA d’Afrique du Sud et du Swaziland, ont révélé que la mort des parents est l'une des principales causes de perturbation de la vie des enfants.73 En outre, les enfants orphelins séparés de leurs frères et sœurs ont des scores significativement plus élevés d'anxiété, de colère, de dissociation et de détresse sexuelle que ceux qui vivent avec leur frères.74

Les résultats des recherches sur le développement précoce du cerveau montrent également que des circonstances stressantes (stress toxique) dans la petite enfance peuvent avoir un effet durable sur le développement du cerveau et la santé. La science a montré que «les premières expériences de la vie déterminent si le développement de l'architecture du cerveau d'un enfant constitue une fondation solide ou faible pour le comportement et la sante et pour tout apprentissage futur. » 75 Lorsqu’ un enfant fait l'expérience de circonstances stressantes, mais reçoit le soutien des relations chaleureuses et saines, un système sain de réponse au stress se développe, sans aucun effet à long terme sur le développement du cerveau. «Toutefois, si la réponse au stress est extrême et dure sur un longue période, et que l’enfant ne bénéficie pas de relations alternative, le résultat peut s’en trouver affecté, et les systèmes et l'architecture du cerveau affaiblis avec des répercussions à vie» 76. Par conséquent, les programmes qui soutiennent la mise en place de « relations chaleureuses fiables avec les adultes * + qui protègent les enfants contre les effets néfastes du stress toxique »77 sont essentiels au développement sain du cerveau et à les résultats positifs durable sur la santé émotionnelle, un système immunitaire compétent, et l’établissement précoce de comportement sain.78,79,80

64 Richter L, Foster G, Sherr L. (2006). Lorsque le cœur y est: Répondre aux besoins psychosociaux des jeunes enfants dans le Contexte du VIH / sida. La Haye, Pays-Bas: Fondation Bernard van Leer. 65 Reconnaître pleinement la prestation de soins et des soins de la famille qui sont au cœur de la programmation des OEV et qui constituent la forme la plus fondamentale de prise en charge et de soutien psychosociaux aux jeunes enfants, ce domaine technique a ajouté les soins à sa rubrique (voir Richter et al., 2006, p. 17). 66 King E, De Silva M, Stein A, Patel V. (2009). Interventions pour l'amélioration du bien-être psychosocial des enfants affectés par le VIH et le SIDA. Examens systématiques des bases de données de Cochrane (2):CD006733. 67 Brown LK, Lourie KJ. (2000). Les enfants et les adolescents vivant avec le VIH et le SIDA: une revue. J Child Psychol Psychiat. 41, 81-96. 68 Cluver L, Gardner F. (2007). La santé mentale des enfants rendus orphelins par le SIDA: Une analyse de la recherche internationale et sud-africaine. Revue de santé mentale des enfants et des adolescents. 19 (1), 1–17. 69 AIDSTAR-One Project. (2011). Fondation pour l'avenir: Répondre aux besoins psychosociaux des enfants vivant avec le VIH en Afrique. Note technique. 70 Ibid. 71 Cluver, L, Gardner, F & Operario, D (2007). Détresse psychologique chez les enfants orphelins du SIDA en milieu urbain en Afrique du Sud Revue de Psychiatrie & Psychologie des enfants & Disciplines Alliées 48(8), 755-763 72 Hallman K. (2008). A la recherche des déterminants de la vulnérabilité au VIH parmi les adolescents. Bulletin de l'IDS. 39 (5), 36–44. 73 Poulsen, H. (2006). Les impact genrés du VIH / SIDA sur l'éducation en Afrique du Sud et au Swaziland: Expériences de Save the Children. Sexe &Développement. 14 (1). 74 Gong J, Li X, Fang X, Chen X, Stanton B. (2008). Séparation des frères et sœurs et problèmes psychologiques des orphelins du SIDA en Chine rurale, une Analyse comparative. Résumé WEPE0588. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico, Mexique. 75 Centre de développement de l'enfant. (2007). Un cadre scientifique pour la politique de la petite enfance: Utilisation de données factuelles pour améliorer les résultats d’'apprentissage, comportementaux et sanitaires des enfants vulnérables. Cambridge, Mass: Université de Harvard. Consultable à l'adresse:http://www.developingchild.harvard.edu

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De données émergentes montrent également que le bien-être psychosocial et mental soutient l’observance du traitement et que les problèmes psychosociaux tels que la dépression et l'anxiété peuvent compromettre l’observance au traitement.81 Les causes et les effets sont encore mal connus, parce que le dysfonctionnement psychosocial peut être cause ou résultat de l'échec du traitement, ou les deux. Le lien entre santé physique et mentale et la relation au traitement pour les jeunes à risque d'échec du traitement doit être davantage étudié à travers les études longitudinales.

.

Soins de santé mentale par le personnel spécialisé en santé mentale (infirmier

psychiatrique, psychologue, etc.) Appuis des guérisseurs traditionnels.

Soins de santé mentale de base par les travailleurs de la santé primaire. Les conseils de base par les travailleurs communautaires. Autres appuis spécialisé, par exemple, la thérapie interpersonnelle pour les groupes

Services spécialisés

Soutien ciblés, non spécialisés

Espace de soutien, espace amis d’enfants, par exemple, les clubs d’enfants. Activer les réseaux sociaux (par exemple à travers des groupes).

Assurer que les liens avec les d'autres services de base en matière de VIH sont sécurise, socialement approprie et protège la dignité

Susciter les soutiens communautaires et familiaux

Services et soutiens de base: assurer la prise en compte des considérations sociales dans les services et la sécurité de base

Les références doivent être assurées du haut vers le

bas et du bas vers le haut

Figure 4: Pyramides des interventions psychosociales

Les Priorités des interventions globales: Pyramide des besoins - La majorité des enfants affectés par le VIH/SIDA ne nécessitent pas une assistance psychologique isolée ou spécialisée. Seul un très petit nombre de ces enfants ont besoin d'interventions de santé mentale individuelles de la part de professionnels locaux ou étrangers. L'objectif principal de tous les programmes de soutien psychosocial doit être de placer et maintenir les enfants dans un environnement familial stable et affectueux. Les programmes ne doivent pas chercher à satisfaire les besoins psychosociaux des enfants et des personnes en charge de l’enfant en les isolant, mais plutôt 'intégrer les interventions de manière adéquate dans les services communautaires existants. En outre, comme l’illustre les données ci-dessus, la plupart des enfants ont besoin du type de soins et de soutien apportés par les familles et les communautés. Les niveaux inférieurs de la pyramide vu sur la figure 482 illustrent les domaines où les programmes OEV du PEPFAR est le mieux positionné pour fournir ce type de soutien. En plus, ce soutien est plus facile à mettre en échelle et touche le plus grand nombre de personnes

76 Centre de développement de l'enfant (2010) Stress Toxique:. Les faits. Cambridge, Mass: Université de Harvard. Accessible à l'adresse: http://developingchild.harvard.edu/topics/science_of_early_childhood/toxic_stress_response/ 77 Ibid 78 Ibid. 79Felitti VJ, Anda RF, Nordenberg D, et al. (1998.) Rapport de la violence sur l'enfance et le dysfonctionnement des ménages à la plupart des principales causes de décès chez les adultes. Les expériences néfates de l'enfance (ACE) étude. Am J Prev Med. 14, 245-258. 80 Brown D., Anda R, Henning T, et al. (2009) Expériences néfastes de l'enfance et risque de mortalité prématurée. Am J Prev Med 2 (37),389-396. 81 Lowenthal, E, Lawler K, Harari N, Seloilwe E, Matome B, Masedi M, Moamogwe L, Masunge J, Gross R. (2011). Détresse psychosociale et échec thérapeutique chez jeunesse africaine vivant avec le VIH. Présentation. 6meConférence internationale sur l’observance du traitement et la prévention du VIH. Miami, Floride.

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5.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves Tous les programmes de soins et de soutien psychosocial aux OEV du PEPFAR doivent s'appuyer sur les principes directeurs essentiels ci-dessous :

“Ne pas causer de mal”: Les interventions doivent être appropriées du point de vue culturel et développemental et doivent éviter de causer des traumatismes secondaire par manque de sensibilité ou de compétence.

Approches basées sur les forces et le bien-être psychosocial : Contrairement aux modèles « médicalisés » des conséquences des difficultés sur la santé mentale qui se focalisent sur la maladie et le déclin, le soutien psychosocial est se fonde sur les concepts de capacité, de personnalité et d'adaptation que les individus et les communautés possèdent naturellement pour assurer bien-être psychosocial.83,84,85,86

Résilience : Les enfants et les jeunes sont naturellement résilients et capables de faire face à des circonstances très difficiles. Les enfants résiliant croient qu'ils peuvent faire face parce qu'ils ont un certain contrôle sur ce qui se passe et sont capables de percevoir une signification plus profonde des événements. Pour bâtir la résilience de l'enfant, les programmes doivent renforcer les aux ressources internes et accroitre les ressources externes disponibles pour l'enfant.

Perspective écologique des interventions : Cette perspective explore, la convergence des facteurs liés à la famille, la communauté et institutionnels dans le comportement humain,. Elle stipule que restaurer le soutien offert à travers l’ «écologie sociale» créées par l'interaction des facteurs familiaux, communautaires, culturels, spirituels et socio-économiques qui entourent et influencent les individus peuvent réduire le stress.

Intégration avec la communauté existante et les systèmes de santé : Les activités qui s’intègrent dans des systèmes plus larges, tels que les mécanismes de soutien communautaire, les systèmes scolaires formels et informels, les services généraux de santé ainsi que les services sociaux ont tendance à toucher plus de gens et à être moins stigmatisantes.87

82 Figure 4 prise à partir de: http://mhpss.net/wp-content/uploads/group-documents/77/1301191936-van_omm_Core_concepts_generic.ppt 83 Ahearn, F (ed). (2000). Bien-être psychosocial des réfugiés. New York: Berghahn. xii-xiv. 84 Wessells M, Moneiro C. (2001) Interventions psychosociales et reconstruction d'après-guerre en Angola: imbrication des approches occidentale et traditionnelle. En D Christie, RV Wagner, D Hiver (eds). Paix, Conflits et Violence: Psychologie de la paix pour le 21e siècle. Upper Saddle River, N.J.: Prentice Hall. 262-275. 85 Boothby N, Strang A, Wessells M. (2006). Un monde à l'envers: approches socioécologiques des enfants dans les zones de guerre. Bloomfield, Conn.: Kumarian. 86 Murphy J, Pagano M, Nachmani J, Kane S, Little M, Kleinman R. (1998). " La relation entre le petit déjeuner scolaire et le fonctionnement psychosocial et académique: à de partir d'un échantillon du centre-ville "Archives de médecine pédiatrique et de l'adolescent 152, 899-907. 87 Directives de l’IASG sur la santé mentale et le soutien psychosocial dans les situations d'urgence. Comité permanent Inter-agences de l'OMS. 11.

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5.2.1 Programmes de soutien aux parents et à la famille Les programmes qui soutiennent les jeunes enfants et favorisent la résilience peuvent être intégrés dans les programmes familiaux holistique, y compris l’implication des parents et les visites à domicile.88 Les garderies peuvent offrir des soins sûrs aux enfants en âge préscolaire dans un espace surveillé pendant les jours ouvrables, afin de soulager le fardeau des tuteurs/parents et faciliter leur capacité à travailler ou à s'occuper de parents vivant avec le VIH. Les enfants plus âgés viennent au centre après l'école pour manger, participer aux activités, et recevoir des conseils. Un programme de sensibilisation de la famille fournit des conseils aux parents d'enfants au cours de visites à domicile. La prise en charge psychologique peut également être intégré dans les mesures de prise en charge des enfants exposés ou infectés au VIH ainsi que des services cliniques, sociaux et nutritionnels, l'éducation thérapeutique et les soins pédiatriques communautaires.89

5.2.2 Interventions de groupes sociaux et de pairs Les interventions de groupes sociaux et de pairs peuvent se faire à l'école ou avoir lieu au sein des organisations communautaires. Par exemple, «les clubs d’enfants» ou les espaces sociaux sécurisés pour les enfants, les pré-adolescents et les adolescents peuvent être des interventions majeures, même si elles ne devraient pas être consistées uniquement d’activités récréatives. Ces espaces fournissent un soutien psychosocial, ainsi que du matériel d'apprentissage adaptés à l'âge en matière de santé de la reproduction, la nutrition et la prévention du VIH. En particulier, le fait de créer un lien entre les filles chefs de ménage et les groupes de soutien locaux de femmes, les groupes confessionnels, les programmes ou des ONG locales peuvent leur fournir à la fois un soutien psychosocial et la protection. Pour les individus et les communautés où les problèmes de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété sont présents à des degrés élevés (évalués à l’aide d’échelles culturellement appropriées et rigoureusement évaluées), des types de soutiens ciblés non spécialisés, tels que la thérapie interpersonnelle de groupes, peuvent être appropriés.90

Une autre forme d’intervention de groupe de pairs, st le soutien des groupes de paires au cours desquelles les membres traitent des sujets d'intérêt pour les orphelins à travers des pièces de théâtre, des poèmes, des histoires, des jeux, des techniques de thérapie de groupe interactives, y compris les approches de résolution de problèmes et d’orientation positive. Les activités de ces groupes peuvent être complétées par des examens et traitement médicaux mensuels. Ces groupes de soutien peuvent réduire l'anxiété, la dépression et la colère.91

La création d'espaces sociaux dédiés aux filles est une stratégie clé pour changer le concept de soi des filles, et constitue une approche prouvée pour la transformation des circonstances réelles qui les exposent au risque de contracter le VIH. Ces espaces, qui sont susceptibles d’être établis à moindres coût dans des établissements communautaires comme les écoles (après les heures de cours) et les centres communautaires, fonctionnent comme des plateformes pour la délivrance de nouvelles compétences, du soutien sociale accru, et de plus grandes opportunités pour les filles.92, 93,94 Les filles vulnérables et les jeunes femmes se réunissent régulièrement dans ces espaces pour rencontrer des pairs, consulter des mentors et acquérir des compétences pour les aider à désamorcer ou atténuer les crises (par exemple, les menaces de mariage, l’abandon scolaire ou les rapports sexuels forcés). En cas d'épidémie de VIH généralisée, les espaces communautaire pour filles peuvent aider les filles à :

88 Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH / sida (JLICA). (2009), Vérités domestiques: Affronter les faits sur les enfants, le SIDA et la pauvreté. Boston: JLICA. 29. Consultable à l'adresse: http://www.jlica.org/protected/pdf-feb09/Final%20JLICA%20Report-final.pdf 89 Odjo F, Azondekon A, Adeyandju I, Monzorgui A, Keitchion A, Sagui A, Toudonou A, Akpoli R, Ogou S, Homawoo E, Sehonou J, Gnangnon A. (2008). Gestion des conditions psychologiques des enfants vivant avec le VIH dans les milieux à contraintes de ressources: Que peut-on gagner? Résumé WEAD0104. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico, Mexique. 90 Bolton P et al. (2003). Psychothérapie interpersonnelle de groupe pour la dépression dans les régions rurales en Ouganda: un essai contrôlé randomisé. JAMA. 289 (23),3117-3124 91 Kumakech E, Cantor-Graae E, Maling S, Bajunirwe F. (2009). L’intervention de soutien de groupe par les pairs améliore le bien-être psycho social du SIDA, Science Social e& Médicine. 68, 1038-1043. 92 Austrian K, Ghati D. (2010). Conception du programme centrée sur la fille: Une boîte à outils pour développer, renforcer et accroître les adolescents les programmes des filles. Nairobi, Kenya: Conseil de Population. Disponible à l'adresse: http://www.ungei.org/files/2010PGY_AdolGirlToolkitComplete.pdf.;. 93 Bruce J. (2007). Atteindre les filles à la traîne: ciblage de programmation des adolescents pour l'équité, l'inclusion sociale, la santé et la réduction de la pauvreté. Présentation préparée pour le financement de l'égalité des sexes: Une perspective du Commonwealth, Réunion des ministres des affaires féminines du Commonwealth ", Kampala, Ouganda, 11-14 Juin, 2007. 94 Bruce J, Hallman K. (2008). Atteindre les filles à traîne. Genre et Développement 16(2), 227-245.

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• Planifier les stress saisonniers, tels que les frais de scolarité et des pénuries alimentaires qui, souvent, augmentent la pression d’échanger des relations sexuelles contre des présents ou de l’argent

• Accéder à des droits, y compris ceux liés au VIH tels que les subventions sociales pour les ménages affectés • Faire face à la maladie prolongée, la mort, l'héritage et planification de la succession • Accéder à des conseils et dépistage volontaire du VIH ou de l’ARV directement ou sur référence

5.2.3 Programmes de mentorat

Les programmes de mentorat peuvent atténuer le chagrin chez les enfants et les jeunes, en particulier ceux qui n’ont pas un adulte qui s’occupent d’eux. Un test de contrôle aléatoire au Rwanda a montré que «... en dépit des niveaux anormalement élevés de dépression, de mauvais traitements, de marginalisation et de faibles niveaux de soutien des adultes rapportée dans les données initiales , les données de suivi sur 18 mois d'intervention indiquent des changements positifs dans ces résultats psychosociaux chez les jeunes qui participent au programme de mentorat.95 Dans l'ensemble, le programme de mentorat rwandais semble avoir amélioré la protection sociale et la solidarité communautaire, et minimiser les problèmes psychologiques parmi les participants jeunes. Pour les formes les plus sévères de dépression chez les jeunes, des soutiens plus ciblés doivent accompagner le mentorat autant que possible. Cependant, les résultats positifs de cette intervention indiquent qu'il s'agit d'une approche évolutive pour régler les problèmes psychosociaux, en particulier chez les jeunes et les enfants dans les ménages vulnérables qui n’ont pas un adulte à leurs soins.96

5.2.4 Soutien aux personnes en charge de l’enfant et soutien communautaires

Il est d’une importance capitale d’apporter un soutien émotionnel et psychosocial aux premiers personnes en charge de l’enfant ainsi qu’aux acteurs de première ligne comme les enseignants, les bénévoles, les travailleurs de la santé et le personnel qui œuvrent dans les communautés affectées par le SIDA. Beaucoup de ceux qui fournissent un soutien à d'autres dans ces rôles vivent avec le traumatisme du VIH/SIDA dans leurs propres vies. Le soutien aux personnes en charge de l’enfant peut influencer les soins qu'ils dispensent aux enfants, et la détresse des enfants ne pourra pas être réduite sans des efforts pour résoudre la souffrance personnelle du pourvoyeur de soins.97 Un manque de reconnaissance et de récompense à l’endroit des pourvoyeurs bénévoles peut constituer un obstacle à la pérennisation à long terme du programme.98 Les acteurs de mise en œuvre du programme ont constaté que les pratiques qui contribuent à la hausse des taux de rétention des bénévoles comprennent :

Impliquer les bénévoles dans les principales décisions du programme Tenir des réunions mensuelles de soutien Reconnaître et apprécier formellement le travail des volontaires Fournir un accès aux opportunités génératrices de revenus 99

Une autre étude sur les personnes en charge de l’enfant OEV au Kenya a révélé que «fournir un soutien aux personnes en charge de l’enfant est un moyen efficace pour répondre aux besoins des enfants vulnérables. » L'étude a révélé que les membres d'un groupe de soutien ont rapporté moins de marginalisation sociale, un du meilleur fonctionnement de la famille, , des sentiments plus positifs à l'égard des enfants à leurs soins que les non membres du groupe de soutien. Par ailleurs, «les enfants dont les personnes en charge de l’enfant sont personnes en charge de l’enfant dans les groupes de soutien présentent moins de problèmes comportementaux, un taux plus élevés de comportements sociaux positifs, et ont rapporté une plus faible incidence des abus perpétrés par les adultes dans leur ménage. » 100 Les groupes de soutien sont une approche relativement simple et évolutive permettant de faire face aux besoins psychosociaux des personnes en charge de l’enfant

95Horizons. (2007). Avantages psychologiques d'un programme de mentorat pour les jeunes chefs de ménages au Rwanda. Accessible à l'adresse: www.popcouncil.org/horizons/projects/Rwanda_PsychOVC.htm 96 Brown L, Thurman T, Snider L, Boris N, Rice J, Ntaganira J, Kalisa E, Hutchinson S. (2008). Impact du mentorat sur le bien-être psychosocial de la Jeunesse vulnérable: Résultats d'une évaluation longitudinale au Rwanda. Résumé WEPE0599. XVII Conférence internationale sur le SIDA. Mexico. 97 Richter L, Foster G, Sherr L. (2006). Lorsque le cœur y est: Répondre aux besoins psychosociaux des jeunes enfants dans le Contexte du VIH / SIDA. La Haye, Pays-Bas: Fondation Bernard van Leer. 46. 98 Schenk, K, Michaelis A, Sapiano TN, Brown L, Weiss E. (2010). Améliorer la vie des enfants vulnérables: implications de la recherche Horizons parmi les orphelins et les autres enfants affectés par le SIDA. Public Health Rep. 125(2), 325-336. 99 Ibid.

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5.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille OEV privilégie les interventions psychosociales qui s'appuient sur des soutiens et des ressources existants, placent et maintiennent les enfants dans des environnements stables et affectueux. La priorisation doit également se fonder sur ce qui est connu comme meilleures pratiques et des interventions basées sur des preuves au plan mondial en matière de soins et au soutien psychosociaux ainsi que les principes de leur mise en œuvre - d'abord et avant tout, ne pas faire de mal. Dans leurs Contextes nationaux, les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité aux interventions psychosociales suivantes :

1) Les programmes de soutien aux parents et familiaux 2) Les interventions de groupes de social et de pairs 3) Les programmes de mentorat 4) Le soutien aux acteurs de soins et soutien communautaires

Leurs interventions doivent s'appuyer sur les niveaux inférieurs de la pyramide d'intervention dans la figure 4, tout en favorisant la durabilité à travers des approches culturellement appropriées et ciblées.

100 Thurman TR, Jarabi B, Rice J. (2012). Egard à l’endroit du prestataire: Évaluation des groupes de soutien en faveur des tuteurs d'orphelins et d'enfants vulnérables au Kenya. Soins du SIDA. 2 février. [Pub électronique au préalable].

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6. RENFORCEMENT ECONOMIQUE DES MENAGES

6.1 Contexte La pandémie de VIH affecte la stabilité économique des familles et des enfants qui leur sont confiés par l'interruption des flux de revenus, l'épuisement des actifs, l’introduction des contraintes de travail et l'augmentation des ratios de dépendance.101 Les approches de renforcement de la sécurité économique et alimentaire des familles affectées par le SIDA ont besoin de faire partie du continuum de réponse afin d’ anticiper une descente accrue dans l'extrême vulnérabilité, d'améliorer le bien-être des ménages, et de prévenir l’exposition aux risques futurs.102,103

Le Renforcement économique des ménages (REM) comprend un ensemble d'interventions visant à réduire la vulnérabilité économique des familles et leur permettre de subvenir aux besoins essentiels des enfants qui sont à leur charge. La protection sociale est un domaine similaire de programmation, avec quelques différences notables: une plus grande focalisation sur les résultats à long terme et un besoin accru d’initiatives systématiques gouvernementales pour soutenir les interventions. Le REM a tendance à se concentrer sur les résultats à court terme, en particulier sur la façon dont les familles accumulent et dépensent leur argent. Les caractéristiques déterminantes du REM et de la protection sociale mettant l'accent sur les familles comme bénéficiaires directs, avec un succès mesuré par la capacité d'une famille à investir dans l'éducation, la nutrition et la santé de ses enfants. Les interventions a base scolaires, les activités génératrices de revenus des ONG et la fourniture de services essentiels à des prix abordables ne sont pas inclus dans le REM.

En considération les activités de REM, la sécurité alimentaire doit également être prise en compte car ils sont liés. Le Gouvernement américain considère que la sécurité alimentaire se compose de trois éléments interdépendants : l'accès, la disponibilité et l'utilisation. Récemment, un quatrième facteur a également pris de l'importance: la résilience ou la stabilité. Les approches du REM couvertes dans cette section se rapportent directement aux dimensions de l'accès et de la résilience de la sécurité alimentaire ; la dimension d'utilisation de celui-ci est couverte dans la section santé et nutrition. Voir l'annexe A pour les définitions des termes, l'explication des concepts, et plus de revu de de données citées dans cette section.

6.2 Recommandations de mise en œuvre basées sur les données Le REM englobe un large éventail de données de qualité, de rigueur et de validité variable pour les programmes OEV.104 Plusieurs catégories d'interventions pourraient être appropriées, chacune avec ses propres données basées sur les preuves. La prépondérance des données, à ce jour, permet de valider un cadre conceptuel pour le rôle des approches REM dans les programmes OEV et justifie une priorisation des interventions qui semblent les plus appropriées et efficaces pour les familles qui participent à ces efforts.

101 Forum et réseau africain sur la dette et le développement (AFRODAD). (2007). Cadre macro-économique et lutte contre le VIH / SIDA en Afrique. N ° 3. No.3. AFRODAD. 102 Bachmann M, Booysen, F. (2003). Impact économique et sanitaire du VIH / SIDA sur les ménages sud-africains: une cohorte d’études. Santé publique BMC. 3 (14). 103 Fox M et al. (2004). Impact du VIH / SIDA sur la productivité du travail au Kenya TropMed and International Health. 9 (3), 318-324. 104 Protection de l'enfance dans le Réseau de crise/ Groupe de travail sur le renforcement économique et des moyens d'existence. (2011). Les impacts des Programmes de renforcement économique sur les enfants: Une analyse des données. Protection de l'enfance dans le réseau crise.

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De toutes les interventions REM, les transferts d’argent ont les preuves les plus solides employant les méthodes les plus rigoureuses et démontrant systématiquement l'impact à travers plusieurs dimensions telles que les résultats dans les domaines de la pauvreté, éducation, santé et nutrition.105, 106,107 Les données issues des contextes spécifiques ont également montré que les transferts d’argent peuvent avoir des résultats sur l’'infection en réduisant le comportements sexuels à risque chez les filles madolescentes.108 De nouveaux efforts sont en cours pour déterminer si les interventions séquencées (avec transferts en espèces comme point de départ) peuvent être plus efficaces pour la constitution de moyens de subsistance durables et la résilience contre les chocs.109,110

La recherche ethnographique relève trois domaines généraux dans lesquels les familles pauvres utilisent des outils financiers: 1) générer des ressources monétaires forfaitaires utiles, 2) prévenir les mauvais temps, et 3) financer les dépenses quotidiennes.111, 112 La preuve du rôle l'important de l'épargne est solide et en pleine émergence. Plusieurs études expérimentales montrent que l'accès à l'épargne augmente les investissements des ménages dans différents domaines, y compris les intrants agricoles, 113 les petites entreprises, 114 et la santé.115 Ces résultats sont en accord avec de nombreuses autres études qui ont utilisé des méthodes moins rigoureuses, 116

ce qui suggère que les avantages de l'épargne pour les ménages pauvres peuvent être généralisé à travers les contextes. D'autres études expérimentales ont étudié l'impact du crédit sur le bien-être des ménages, avec des résultats mitigés.117 Il existe des bonnes raisons potentiellement à cela, surtout parce que les familles peuvent utiliser (profiter) de crédit de diverses façons.118 Cet état de fait rend difficile le discernement des effets généralisables dans une population, mais cela ne signifie pas que la stratégie d'accès au crédit est mauvaise. Plutôt, il suggère que le contexte est important et que le crédit peut paraître une stratégie moins appropriée pour certaines familles ou résultats par rapport à d'autres.

105 Adato, M, Bassett, L. (2008). Quel est le potentiel des transferts de fonds en vue de renforcer les familles affectées par le VIH et le SIDA? Une analyse des données sur les impacts et les débats politiques clés. Initiative conjointe d’apprentissage sur les enfants et le VIH / SIDA. 106 Département britannique pour le développement international (DFID). (2011). Transferts de fonds: preuves en documents papiers. DFID. 107 Hagen-Zanker J, McCord A, Holmes R, Booker F, Molinari, E. (2011). Examen systématique de l'impact des systèmes de garantie de l'emploi et de Transferts de fonds sur les pauvres. Institut de développement d’Outre-mer. 108 Baird S et al. (2009). The Les effets à court terme d’un programme conditionnel de transfert de fonds pour scolarité sur le comportement sexuel des jeunes femmes. La Groupe de Recherche et développement de la Banque Mondiale: Pauvreté et inégalité équipe Octobre 2009. Séries d’Impact de l'évaluation n°. 40 109 Sabates-Wheeler R, Devereux S. Transformation des moyens de subsistance pour la résilience de l’avenir: Comment faciliter Graduation dans les programmes de protection sociale. Centre de protection sociale, document de travail n ° 003.Consortia agricoles futurs. 110 Hashemi SM, de Montesquiou A. (2011). Atteindre les plus pauvres: leçons du modèle de graduation. Focus Note n ° 69. Groupe consultative d'assistance aux pauvres. 111 Rutherford S. (1999). Les pauvres et leur Argent. Oxford, U.K.: Oxford University Press. 112 Collins D, Morduch J, Rutherford S, Ruthven O. (2009). Portefeuilles du pauvres: Comment le pauvres du monde vivent-ils avec 2 dollars par jour. Princeton, N.J.: Princeton University Press. 113 Duflo E, Kremer M, Robinson J. (2010). Pousser les agriculteurs à utiliser des engrais: Données théoriques et expérimentales du Kenya. Document de travail no 15131. Bureau national de recherche économique. 114 Dupas P, Robinson J. (2011). Contraintes d'épargne et microentreprises pour le développement: résultats d'une expérience sur le terrain au Kenya. Document travail n° 14693. Bureau national de recherche économique. 115 Dupas P, Robinson J. (2011). Epargnes: Pourquoi les pauvres n’épargent-ils pas davantage? Résultats de tests d'épargne santé. Document travail n°. 17255. Bureau national de recherche économique. 116 Barber A. 2011. Transformation des vies: Les membres du Groupe d’épargnes et de crédit peuvent-ils travailler pour les personnes affectés par le VIH / SIDA? Un cas pratique en Afrique du Sud. Universitas Forum.c 117 Duvendack M, Palmer-Jones R, Copestake JG, Hooper L, Loke Y, Rao N. 2011. Quelle est la preuve de l'impact de la microfinance sur le bien-être des populations pauvres? EPPI-Centre, Unité de recherche en sciences sociales, Institut d’ Education, Université de Londres. 118 Banerjee AV, Duflo E, Glennerster R, Kinnan C. (2010). Le miracle de la microfinance? Les résultats d'une évaluation randomisée. Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab du Massachusetts Institute of Technology.

Des données factuelles issues des Contextes spécifiques ont également montré que les transferts monétaires peuvent avoir des conséquences sur l’infection par la réduction les comportements sexuels à risque chez les adolescentes.

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Alors que traditionnellement une approche commune de REM, les interventions visant à promouvoir la génération de revenus ont les preuves les plus faibles pour la programmation OEV. Il existe de nombreuses manières de favoriser la génération de revenu (accès au crédit, formation en compétences des affaires, amélioration de la productivité ou amélioration de l'accès au marché), ce qui complique la recherche et confond les résultats. Cependant, de toutes les interventions REM, la promotion du revenu familial a les liens de causalité les plus éloignés du bien-être de l’enfant. Les sentiers de l'impact n'ont pas été suffisamment explorés au-delà des études descriptives. Les implications sont que les approches traditionnelles ne peuvent marcher uniquement que pour certaines familles, tandis que d'autres exigent des approches alternatives ou des perspectives temporelles plus longues.119, 120.121 Une analyse minutieuse et des partenaires d'exécution très aptes sont indispensables au succès, et une recherche plus rigoureuse est nécessaire afin de mieux comprendre ce qui fonctionne et les raisons.

L'impact des interventions REM sur le bien-être dépend en grande partie de la réponse de la famille.122 Le comportement des ménages, à cet égard, est déterminé par son profil de vulnérabilité actuelle, la prise de décision au sein du ménage, 123.124 et normes socioculturelles existantes.125 Les approches REM sont donc très contextuelles et doit être fondées sur une hypothèse cohérente concernant comment les réponses de la famille à l’égard des interventions REM sont susceptibles de donner lieu à des améliorations mesurables au niveau du bien-être des enfants. Il est souvent plus facile d'observer la façon dont les familles dépensent ou investissent leur argent au lieu de la manière dont elles les gagnent. Ces observations induisent certaines conclusions sur l'état de la richesse d'une famille et d'autres facteurs qui affectent leurs décisions d'achat. Comme le montre le tableau 3 (ci-dessous), ceci peut indiquer des stratégies d'intervention clés qui sont appropriées pour la situation actuelle de la famille, répondent à leurs besoins immédiats et désirs, et conformément aux résultats clés liés au bien-être de l’enfant. Dans la plupart des Contexte, des interventions de gestion de fonds constituent la plus haute priorité du REM pour les familles des OEV.

6.2.1 Soutien à la Consommation Les interventions de soutien à la consommation sont des transferts directs de ressources, généralement sous la forme d'espèces, aux familles afin de répondre aux besoins de base des membres du ménage, en particulier des enfants. Ces transferts peuvent être assorti de conditions, engageant les ménages à adopter des comportements spécifiques pour continuer à accéder au transfert.126 Le soutien à la consommation est plus appropriée pour les familles les plus vulnérables (les «familles dans l’indigence») et vise à renforcer leur capacité à payer pour les besoins de base. Les programmes OEV du PEPFAR devraient mettre en priorité l'appui aux gouvernements pour initier, développer ou faire preuve d'innovation dans leurs initiatives de protection sociale afin de mieux répondre aux besoins des familles des OEV.

6.2.2 Gestion de l’argent

Les partenaires et programmes OEV devraient intégrer la gestion des ressources financières et/ou les interventions de promotion de revenu pour aider les familles des OEV a transiter vers des conditions économiques plus stables et autonomes. Les interventions de gestion financière mettent en place des mécanismes pour l’épargne financière et autres biens, l'accès au crédit de consommation modérée, et promouvoir les connaissances et les comportements dont familles ont besoin pour mieux faire correspondre leurs dépenses et leurs revenus. Les services financiers formels tendent à être disponibles uniquement d’un nombre limité d'institutions financières, généralement situées dans les zones urbaines et ciblant des clients moins vulnérables.

119 de Mel, S. McKenzie D, Woodruff C. (2008). Rendement des capitaux des microentreprises: résultats d'une expérience sur le terrain. Revue trimestrielle d’économie 123(4), 1329-1372.

120 Duflo E, Kremer M, Robinson J. (2008). Quel est le taux de rendement des engrais? Résultats d’essais sur le terrain au Kenya. Revue économique américaine 98(2), 482-488. 121 Fafchamps M, McKenzie D, Quinn S, Woodruff C. (2011). Quand est-ce le capital suffisant pour amener les entreprises féminines à croître? Les résultats d'une Expérience aléatoire au Ghana. Document de travail de recherche politique n ° 5706. Banque mondiale. 122 Barrientos A, DeJong J. Pauvreté infantile et transferts de fonds. Rapport CHIP n ° 4. Centre de recherche sur la pauvreté et la politique de l’enfance. 123 Anderson S, Baland J. (2002). Economie de Roscas et affectation des ressources au sein du ménage. Revue trimestrielle d’économie 117(3), 963- 995. 124 Duflo E. (2011). Développement et autonomisation économique des femmes. Document de travail n°. 17702. Bureau national de recherche économique. 125 Conning J, Udry C. (2005). Marchés financiers ruraux dans les pays en développement. Document de discussion de croissance économique Ctr 914. Université de Yale. 126 Fiszbein A, Schady N. (2009). Transferts monétaires conditionnels: Réduire la pauvreté actuelle et future. Banque mondiale.

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En conséquence, des mécanismes plus informels indépendants des institutions financières sont souvent plus appropriés et accessibles à plus de ménages ruraux ou vulnérables. Ces méanismes127 utilisent des groupes d'individus auto-sélectionnés ou des ménages rassemblés en mutuel et garantissant chacun les épargnes des autres, et qui sont dérivés des mécanismes traditionnels d’arrangement faciles à comprendre par la plupart des ménages.128 Ces interventions sont utiles et appropriées pour de nombreuses familles, en particulier celles qui ont accès à certains sources de revenus, mais encore incapables d'investir suffisamment dans leurs enfants («Les familles qui luttent pour joindre les deux bouts » ). Dans de nombreux contextes, ces familles constituent probablement la majorité des bénéficiaires potentiels des programmes OEV et, par conséquent, les interventions de gestion financière centrées sur l’épargne doivent être une priorité centrale des programmes et des partenaires PEPFAR.

6.2.3 Promotion des revenus

La promotion des revenus aide les familles à investir dans des activités appropriées à faible risque afin de diversifier et de stimuler une croissance modérée du revenu des ménages. Vu que ces interventions requièrent aux familles d'investir une partie de leurs propres ressources, elles sont plus appropriées pour les ménages qui ont des mécanismes adéquats de gestion des risques et un meilleur accès à des sommes forfaitaires d'argent («Les familles prêtes à croître»). Les sources de revenu multiples, diversifiées, fiables et fréquents ont tendance à se voir accorder une priorité plus élevée que la simple maximisation du profit à partir d’une activité individuelle.129 En outre, les ménages ont tendance à rechercher des activités qui nécessitent un faible investissement et un faible risque d'échec, bien que les rendements de ces activités soient relativement faibles.130 Les activités des micro-entreprises, où les familles exploitent leur propre entreprise ou fermes, font l’objet d’intérêt fréquent. Toutefois, les opportunités de travail (comme l'emploi formel ou le travail occasionnel) sont tout aussi, sinon plus, important, car elles peuvent être moins risquées pour l’engagement des familles. Les interventions efficaces devraient produire des résultats autonomes: les familles doivent être équipées pour financer leur participation continue à ces opportunités de revenu et gérer l'évolution naturelle des marchés sur lesquels ils opèrent. Les programmes du PEPFAR doivent avoir accès à une expertise hautement spécialisée pour concevoir et mener à bien ces interventions, donc les gestionnaires de programme devraient être judicieux et stratégiques sur la façon dont ils intègrent ces interventions dans leur portefeuille OEV. 6.2.4 Intégration du REM à d'autres interventions axées sur l'enfant

Le REM est une intervention nécessaire, mais potentiellement insuffisante pour avoir des impacts sur les enfants affectés par le VIH/SIDA. Il est essentiel d'intégrer les approches REM avec d'autres interventions complémentaires afin de maximiser l’échelle et les résultats liés aux OEV. Dans un portefeuille OEV, il existe des modèles efficaces pour intégrer les interventions de REM avec les activités psychosociales, de protection, d'éducation et de santé. Le programme Urwaruka Rushasha au Burundi, financé par du Fonds de l'USAID en faveur des enfants déplacés et orphelins, est un exemple bien documenté qui montre comment les groupes d’épargnes combinés aux séances de discussion sur le rôle parental peuvent accélérer les résultats pour les enfants.131

127 Ces mécanismes sont connus génériquement comme l'accumulation d'épargne et de crédit (ACEC) ou officieusement comme «groupes d'épargne." Certaines méthodologies communes, qui partagent plusieurs des mêmes caractéristiques, notamment villageoises d'épargne et de crédit (AVEC), l'épargne et les communautés de prêts internes (SILCS), et des groupes d'entraide (SHG). 128 Ritchie A. (2007). Organisations communautaires et financières: une solution pour l'accès des zones rurales reculées? Agriculture et développement rural Document de travail n ° 34. Banque mondiale. 129 Chen M, Dunn E. (1996). Portefeuilles économiques des ménages. Projet AIMS de l’USAID. Management Systems International. 13 Knorringa P. (2012). Un grand nombre de personnes à devenir un peu moins pauvres»: la logique des Entrepreneurs de survie. Revue européenne de recherché sur le développement. Publication avancé en ligne, 19 Janvier. 131 Bundervoet T, Annan J, Armstrong M. (2011). Urwaruka Rushasha: Une évaluation randomisée de l'impact des associations villageoises d'épargne et de crédit et les interventions basées sur la famille au Burundi. Note d’évaluation. Comité International de Secours.

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Les programmes REM doivent également soutenir et s’intégrer aux programmes de prévention et de traitement du PEPFAR (par exemple, par des mécanismes de référence bidirectionnels) et s’enrouler autour des initiatives pertinentes du gouvernement américain en dehors du PEPFAR. Au sein des activités du PEPFAR, celles de prise en charge et du soutien (en particulier les efforts d'alimentation et de nutrition) ainsi que les activités de prévention pour les adolescents emploient fréquemment des interventions HES semblables. En dehors du PEPFAR, il existe des opportunités globales fréquentes avec:

- Les initiatives de protection sociale menées par les gouvernements et d'autres bailleurs - L’Initiative Américaine « Feed the Future » ciblant les familles vulnérables à l'insécurité alimentaire - Les activités de l'USAID destinées à la micro-entreprise - Le programme travail du Département américain pour la lutte contre le travail des enfants

Tableau 3: SITUATIONS FAMILIALES ET CONSÉQUENCES POUR LA PROGRAMMATION

Familles dans le dénuement Caractéristiques

Difficulté à obtenir/payer pour les nécessités de base (comme la nourriture) Aucune source visible ou prévisible de revenus, mais potentiellement beaucoup de dettes qu'ils ne peuvent pas payer Très peu de liquidités (par exemple, des épargnes en espèces, l'élevage, magasins de nourriture/culture, et effets personnels qui pourraient être vendus ou échangés contre de l'argent) Probablement classées comme étant en situation d’être insécurité alimentaire Prendre soin de savoir si cette situation est chronique, transitoire ou grave

Résultats de la résilience Recouvrer les actifs et stabiliser la consommation des ménages Résultats du pouvoir d’achat A nouveau renforcer à court terme les capacité à payer pour les nécessités de base Résultats du pouvoir d’achat Appui à la consommation

Familles qui luttent pour joindre les deux bouts

Caractéristiques Paye Habituellement pour les besoins essentiels (comme la nourriture) mais n’arrive pas régulièrement à payer pour d'autres besoins (comme les frais de scolarité), surtout si elles nécessitent des paiements forfaitaires Une ou plusieurs sources de revenus prévisibles Certains actifs sous forme de liquidité (tels que décrits ci-dessus) peuvent fluctuer tout au long de l'année car ils sont accumulés et liquidés Fluctuations saisonnières des revenus/dépenses, notamment en raison du calendrier agricole (c'est à dire qu'ils se comportent bien une partie de l'année, mais mal l’une autre partie) Probablement classée comme étant en situation d'insécurité alimentaire modérée

Résultats de la résilience Créer des mécanismes d'auto-assurance et protéger les actifs clés Développer le revenu et la consommation Résultats du pouvoir d’achat Renforcer les capacités de la famille à faire correspondre leurs revenus et leurs dépenses Résultats du pouvoir d’achat Gestion monétaire

Familles prêtes à croître

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Caractéristiques Paient habituellement pour les besoins de base (comme la nourriture) et d'autres besoins (comme l'enseignement et les soins de santé de base) sur une base régulière; se battent peut-être, mais en général, s’arrangent à faire des versements forfaitaires Certains actifs liquides pendant toute l'année qui fluctuent moins que pour les familles en difficulté. Fluctuations saisonnières des revenus/dépenses, mais probablement pas aussi dramatique que pour les familles en difficulté. Probablement classées comme étant légèrement en situation d'insécurité alimentaire.

Résultats de la résilience Lissent leurs revenus et font la promotion des actifs Lisser la consommation et gérer le flux d'argent Résultats du pouvoir d’achat Accroitre le revenu familial pour favoriser davantage d’investissements Stratégies fondées sur des données factuelles promotion des revenues

6.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille des OEV vise à réduire la vulnérabilité économique des familles et leur rendre capable de subvenir aux besoins essentiels des enfants qui leur sont confiés par l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur des preuves. Les programmes du PEPFAR doivent prioriser, dans leur Contexte national et leurs populations cibles, les interventions de REM suivantes :

1) Les interventions gestion de l'argent pour l'épargne, l'accès au crédit à la consommation, et la promotion de la connaissance et les comportements pour une meilleure gestion financière de la famille

2) L’intégration des activités de REM à des interventions complémentaires telles que les compétences parentales 3) La promotion de revenu à l’aide d’activités à faible risque afin de diversifier et stimuler la croissance des revenus

des ménages.

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7. PROTECTION SOCIALE

7.1 Contexte La pandémie du VIH met à rude épreuve le tissu économique et social de la famille et de la communauté, ce qui amplifie la vulnérabilité économique et la marginalisation sociale à un point tel que la situation peut perdurer, voire se transmettre d'une génération à l'autre. Bien que cette donne influe directement sur la capacité de la famille à pourvoir aux besoins des enfants, ces derniers peuvent aussi se retrouver piéger dans un cycle de pauvreté et d'exclusion sociale. De nombreux gouvernements investissent dans des mesures visant à protéger les familles vulnérables, prévenir la transmission intergénérationnelle de la pauvreté et vaincre la marginalisation. Soutenir, influencer et renforcer ces initiatives menées par les pays doivent faire partie du continuum de la réponse afin d’apporter une aide durable aux enfants vulnérables et à aux personnes qui en prennent personnes en charge de l’enfant. «La protection sociale» est un terme générique qui englobe une panoplie de moyens d'action employés par le gouvernement pour réduire la vulnérabilité et les risques rencontrés par les groupes désavantagés. Les transferts en espèces peuvent constituer l'instrument le plus répandu ; mais la protection sociale comprend d'autres mesures permettant de réduire les risques, favoriser le développement du capital humain et interrompre la transmission de la pauvreté d'une génération à la suivante. Il n'existe pas de définition unique et largement admise de la protection sociale, ce qui évite a de nombreux programmeurs les interventions compréhensives et influentes qui recourent à ce terme. Toutefois, la protection sociale offre une importante approche systémique et conduite par le pays qui peut soutenir et intensifier une réponse centrée sur la famille en faveur des enfants confrontés à l'épidémie. Avec l'appui d'autres donateurs, la plupart des pays à revenu faible a avec une épidémie généralisée, investissent dans une de nouvelle ou extensible stratégie de protection sociale. Les programmes OEV du PEPFAR doivent s'engager dans, s’aligner sur, et influencer ces planification dans la plus grande mesure du possible, tout en reconnaissant que les autres bailleurs de fonds disposent de l'expertise nécessaire pour appuyer largement la protection sociale quoique le PEPFAR présente un avantage comparatif lui permettant de faire en sorte que ses populations cibles soient incluses et que ses résultats liés aux VIH soient atteints. Voir l'Annexe A pour la définition des termes, l'explication des notions et l'examen des preuves citées dans cette section. Les instruments de protection sociale les plus courants visent à stimuler au moins l'un des effets suivants:

Les transferts sociaux qui fournissent des ressources pour augmenter la consommation des ménages (surtout les biens et services de base), réduisent l'exposition au risque et facilitent les investissements dans des activités comportant des investissements à plus haut risque (telles que les activités génératrices de revenus) ou les investissements à rendement futur (comme l'éducation).

L’accès équitable aux services, ce qui permet de venir à bout des «défaillances du marché» pour les biens et services essentiels (tels que la nourriture, la santé et l'éducation) où un approvisionnement adéquat sont disponibles, mais auxquelles les familles cibles ne peuvent pas ou n’y ont pas accès, à un niveau correspondant aux familles les moins vulnérables.

Une récente étude méthodique des données sur les transferts sociaux effectués par le ministère britannique du développement international (DFID) a conclu que 80 pour cent des programmes examinés ont eu une incidence positive sur la réduction de la pauvreté des familles sur le plan économique.132

132 Hagen-Zanker et al. 2011.

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Les transferts de fonds en particulier a les preuves les plus solides , ce qui reflète la prévalence relative desdites interventions, leur viabilité en pour la recherche expérimentale, et les efforts déployés en vue de l’obtention de preuves rigoureuses permettant de justifier les investissements publics en cours. Les transferts de fonds sont directs, ; des ressources non contributives transférés aux personnes démunies visant à réduire la vulnérabilité et à accroître la consommation.133 Selon la façon dont ils sont structurés (par exemple : avec ou sans conditionnalité), les transferts de fonds peuvent produire divers effets qui sont liés à des résultats pertinents pour le renforcement de la famille et l’atténuation du VIH. L'Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA (JLICA) fait ressortir que les transferts de fonds – assorti de conditions ou sans conditions - constituent un investissement judicieux pour les familles touchées par le VIH/SIDA en raison de leurs faibles apports requis et une rapide extension en rapport à d’autres interventions en matière de protection sociale. 134 JLICA a synthétisé les données d’impacts pour les enfants, en particulier ceux affectés par le VIH/SIDA. Ils ont découvert des répercussions positives sur les dépenses des familles et la résilience qui sont en corrélation avec des améliorations sensibles constatées au niveau de la santé, l’alimentation et l’éducation des enfants.135 Après l'expérience réussie du Mexique relativement aux transferts monétaires assortis de conditions, de nombreux pays à revenu moyen les ont intégrés à leurs politiques d'aide sociale, et notamment, bon nombre de ces programmes ont été l’objet d’une évaluation intensive et rigoureuse. Les pays à faible revenu sont en train d’accroitre maintenant leurs investissements dans les transferts de fonds, toutefois, la faible capacité d’action des gouvernements et le financement public limité soulèvent de nouvelles questions sur la façon de structurer les instruments appropriés pour ce contexte.136

En plus des conditionnalités de certaines interventions de transfert de fonds, la protection sociale peut comporter d'autres instruments permettant de venir à bout des défaillances du marché pour les services de base. Ces interventions revêtent généralement la forme de dérogations ou de titres de garantis par le gouvernement qui réduisent ou éliminent les coûts d'accès aux services essentiels, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation pour les enfants vulnérables. Cette question est important pour la programmation OEV depuis que de nombreux pays ont adopté les frais d'utilisation pour contrebalancer les faibles ou imprévisibles financements publics qui peuvent introduire des inégalités considérables chez les familles les plus démunies ou les plus vulnérables, ainsi dans de l’accès aux services. Alors que les gouvernements ont expérimenté à grande échelle les dérogations et les exemptions liées aux frais d'utilisation, le bilan de l'impact est éparpillé et mitigé.137 Certains débats demeurent à savoir si les frais d'utilisation constituent un instrument approprié pour le rationnement des services rares et si des dérogations sont un moyen d’action indiqué pour assurer un accès équitable. La plupart des littératures, en revanche se concentrent plutôt sur les mécanismes de ciblage, de gestion, de financement de subventions pour un tel système de dérogations et d’ exemptions.138

7.2 Recommandations fondées sur les preuves de mise en œuvre Les preuves pour les instruments de protection sociale est assez solide pour d’importants résultats pour la programmation OEV. Et il est clair que le Gouvernement américain doit inclure le soutien à la protection sociale comme partie intégrante du renforcement des systèmes et des stratégies de pérennisation du PEPFAR. Cependant, le rôle du PEPFAR et les modalités d’accompagnement de la protection sociale sont moins évidentes. Les autres bailleurs de fonds (notamment le DFID et divers organismes des Nations Unies) ont une longue histoire dans l’offre d’assistance directe pour l’établissement, le renforcement et de l'intention de la protection sociale. L’appui du gouvernement américain doit chercher à compléter et à combler les lacunes l’assistance existante plutôt que de chercher à supplanter d’autres bailleurs de fonds.

En tant que domaine nouveau de programmation, le soutien OEV du PEPFAR pour la protection sociale est un domaine d'expérimentation et d'innovation. Par rapport au portefeuille des OEV dans son ensemble, une infime part de ressources doit être investie dans ces actions jusqu'à ce que la preuve manifeste de l'efficacité soit démontrée. Des alliances stratégiques avec le gouvernement du pays hôte, le DFID, l'UNICEF, le

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Programme des Nations Unies pour le développement, l'Organisation internationale du Travail, et la Banque Mondiale sont également essentielles à la réussite. Le financement direct alloué aux organismes gouvernementaux peut être pris en compte lorsqu’il est conforme aux politiques des agences du PEPFAR et aux stratégies d’assistance aux pays.

Les interventions suivantes fournies à titre d’illustration indiquent à la fois la gamme et les types d'aide relatifs à la protection sociale. Le choix des interventions idoines est fortement tributaire du contexte du pays et du rôle que jouent les autres bailleurs de fonds.

7.2.1. Interventions au niveau des politiques Plan: Appuyer le développement de nouvelles politiques, des règlements et des instruments de

protection sociale qui donneront des avantages pour les familles et enfants ciblés par le PEPFAR. Plaidoyer: Promouvoir des politiques et des instruments de protection sociale qui sont appropriées

pour les enfants et au VIH. Cela peut inclure fournir des niveaux d’avantages qui soient alignés avec le nombre ou l'âge des enfants pris en charge par les familles éligibles ou faire en sorte que l'éligibilité ne soit pas conditionnée par la capacité à travailler (opportunités qui sont souvent réduites chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA).

Coordonner: Investir dans les plates-formes et les mécanismes qui facilitent la coordination entre le ministère gouvernemental en charge de la protection sociale et les ministères alliés qui ont besoin de s’aligner, soutenir ou exécuter des fonctions spécifiques nécessaires pour une couverture et une performance véritable de la protection sociale. Innover: Bâtir des preuves propres au pays en vue de déterminer dans quelle mesure des politiques et

des instruments idoines de protection sociale pourraient produire de meilleurs résultats liés aux OEV ou fonctionner plus efficacement. Cela pourrait inclure des programmes pilotes (en collaboration avec les gouvernements et les donateurs ayant des vues similaires) pour tester de nouvelles approches, explorer les effets de nouvelles modalités ou de quantifier l’incidence des plans existants.

7.2.2 Au niveau opérationnel

Intensification: Soutenir activement le déploiement et l'extension des plans de protection sociale par le biais des programmes d’offre de services financés par le PEPFAR. Le gouvernement américain a une histoire dans le soutient des interventions dans ce domaine, ce qui peut inclure l’identification et l’assistance aux familles éligibles pour être enrôler et référer les familles vers les services de protection sociale plutôt que de fournir ces services directement via des partenaires d'exécution bilatéraux.

Construire des infrastructures: Renforcer les systèmes alliés pour répondre à la demande accrue de services d'interventions en matière de protection sociale et développer un cadre de travailleurs et des gestionnaires qualifiés de première ligne pour gérer les plans de protection sociale. 133 Fiszbein et Schady. 2009. 134 Initiative conjointe de recherche sur les enfants et le VIH/SIDA (JLICA). (2009). Vérités crues: Affronter les faits portant sur les Enfants, le SIDA et la pauvreté. JLICA. 135 Adato et Bassett. 2008 136 136 S Devereux, Marshall J, J MacAskill, Pelham L. (2005). Faisons le compte de la caisse: enseignements tirés des programmes de transferts monétaires en Afrique orientale et austral pour soutenir les enfants et les Ménages les plus vulnérables. Save the Children UK; HelpAge International; Institute for Development Studies, University of Sussex. 137 137 Kivumbi G, Kintu F. (2002). Dérogations et Exemptions de partage des coûts: les filets de sécurité inefficaces dans les districts décentralisés en Ouganda. Health Policy and Planning 17( Suppl 1), 64-71. 138 Bitrán R, Giedion U. (2003). Dérogations et exemptions pour les services de santé dans les Pays en développement. Document de travail sur la protection sociale N º 0308. La Banque Mondiale.

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Compléter: concevoir et mettre en œuvre des interventions qui complètent intentionnellement les politiques de protection sociale en vigueur. Cela pourrait comprendre des interventions de Renforcement Economique des Ménages qui accompagnent les familles qui progresse du statut de protection sociale. 7.2.3 Intégration Les actions de protection sociale offrent une plate-forme exceptionnelle d’intégration, d'autant plus que l'objectif explicite souvent est d’améliorer l'accès et l'utilisation des services essentiels. A travers le portefeuille OEV, cela peut créer des opportunités pour optimiser les investissements complémentaires dans les domaines de l'éducation, la santé et de la nutrition. Les travailleurs sociaux et para-sociaux sont souvent les principaux agents en première ligne de l’action de protection sociale, qui permettent d’identifier les familles éligibles, fournir l’assistance et gérer les dossiers.

Il est possible d'intégrer les initiatives de protection sociale au volet du programme du PEPFAR de prévention et de traitement et ainsi bâtir autour des initiatives pertinentes du gouvernement américain en dehors du PEPFAR. Au sein du PEPFAR, d’autres activités de soins et au soutien aussi bien que des activités de prévention pour les adolescents sont intéressé par des efforts similaire. En dehors du PEPFAR, il peut y avoir des possibilités complémentaires avec les initiatives suivantes:

• Initiatives de protection sociale menées par le gouvernement et d'autres donateurs « L’Initiative alimentaire pour l'avenir » (Feed the Future initiative) de l’USG qui cible les familles vulnérables à l'insécurité alimentaire La programmation du département américain du travail pour lutter contre le travail des enfants

7.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille des OEV vise à réduire la vulnérabilité et les risques ; favoriser le développement du capital humain et interrompre la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre grâce à l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur des données . Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité dans leur contexte national et cibler les populations en fonction des interventions suivantes de protection sociale:

1) Soutenir les gouvernements des pays hôtes en vue d’initier, développer ou de faire preuve d'innovation

dans leurs initiatives de protection sociale à la fois au plans politique qu'au opérationnel.

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8. Santé et Nutrition

8.1 Contexte En traitant des interventions en matière de santé et de nutrition dans le contexte de la programmation OEV, le présent chapitre se focalise sur le rôle intégrateur complémentaire que peuvent jouer les programmes d’OEV en lien avec d'autres investissements dans le secteur de la santé. Les avantages comparatifs qu’offrent les programmes d’OEV a la santé et nutrition sont:

Une présence massive de la communauté L'accent mis sur les facteurs socio-économiques sous-jacents qui déterminent l'utilisation des services de soins de santé et les comportements

La possibilité d’établir un pont entre les soins de santé en clinique et les soins de santé communautaire et à domicile

En raison de ces avantages, les programmes OEV sont les mieux placés pour développer et étendre les connaissances et services relatifs aux soins de santé permettant d’atteindre les femmes, les enfants et les nourrissons qui sont moins susceptibles de se présenter en clinique. La forte et large présence de la communauté au sein des programmes OEV offre également d’énormes possibilités permettant de soutenir le suivi des mères (et des nourrissons) perdues de vu aider dans les efforts de l'observance du traitement et de la rétention dans les soins; de renforcer considérablement la prévention de la malnutrition grâce à l'identification précoce des risques de malnutrition et référer vers des services de soins cliniques intégrés ; et enfin renforcer l'impact des interventions prioritaires qui sauvent des vies dans le cadre de la survie des enfants, de l'Initiative présidentielle pour lutter contre le paludisme (PMI), de la PTME, du traitement pédiatrique, de la prévention au VIH et de la santé reproductive chez les jeunes et les adolescents. La détermination de l'état de santé de l’enfant dans le contexte spécifique de l'épidémie nécessite toujours une analyse de la situation. Dans le même temps, les programmes doivent tenir compte des considérations suivantes d’ordre général relatives à la santé des enfants au regard de divers points des tranches d'âge: • Les interventions liées à la santé maternelle/néonatale, la nutrition et l'hygiène au cours des «1 000

premiers jours» sont extrêmement importantes pour la réduction de la mortalité infantile et bâtir une fondation solide pour toute une vie de bonne santé et de développement harmonieux de l’enfant.139

• Le développement holistique de la petite enfance est déterminant pour une bonne santé toute la vie. «Il se dégage un consensus scientifique que les origines de la maladie chez l'adulte se situent souvent au niveau des perturbations d’ordre biologique et développemental qui surviennent pendant les premières années de la vie. »140 L’existence de «relations chaleureuses de confiance avec des adultes [qui] protègent l’enfant contre les effets néfastes du stress toxique» peuvent affecter les résultats tout au long de la vie concernant les «compétence du système immunitaire» et «l’adoption précoce de comportements sains» 141 (voir le chapitre sur la psychosociale).

• L'apport nutritionnel durant les cinq premières années d'un enfant est essentiel à la survie et à un développement sain. En général, les différences de statut nutritionnel entre le garçon et la fille sont négligeables de 0 à 4 ans. Au fur et à mesure que l’enfant passe au stade d’adolescent, le risque de problèmes nutritionnels, notamment l'anémie, est considérablement plus élevée chez la jeune fille.142

• Les adolescentes présentent beaucoup plus de risque à contracter le VIH que leurs homologues masculins. Ce risque s’explique par un certain nombre de facteurs, dont la sensibilité physiologique et une plus grande exposition à la violence sexuelle au sein comme en dehors du mariage.143

139 Victora C, Adair L, et al. (2008). La sous-nutrition chez la Mère et l'enfant : des conséquences pour la santé des adultes et le capital humain. The Lancet, 371.

140 Shonkoff JP, Boyce T, McEwan B. (2009). Neurosciences, la biologie moléculaire, et les racines infantiles des disparités en santé: construire un nouveau cadre de promotion de la santé et de la prévention des maladies. JAMA. 301 (21), 2252-2259. 141 Centre de l'enfant en développement. 2010. L'Université de Harvard. 142UNICEF.(2011). L'Etat des Enfants dans le Monde 2011: L'adolescence: l'âge de toutes les possibilités. New York: UNICEF. 143 UNICEF. (2010). Enfants et SIDA: cinquième bilan de la situation. New York: UNICEF.

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8.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves 8.2.1 Intégrer la santé et la nutrition dans des activités centrées sur l'enfant La forte présence de la communauté et des ménages dans les programmes du PEPFAR en faveur des enfants offre de multiples possibilités pour améliorer l'accès de ces derniers et de leurs familles aux services de santé et de nutrition couvrant le dépistage précoce et de référence nutritionnel; les services liés à la pneumonie, au paludisme, à la tuberculose, à la diarrhée infantile et la vaccination de routine. Le plus souvent, ces opportunités découlent d’une intégration effective des activités communautaires centrées sur l’enfant et les activités à domicile. En particulier, Les programmes doivent continuer à intégrer les éléments clés tels que l’eau, l’assainissement et l’hygiène (WASH) ; la nutrition ; et l’introduction de connaissance sn matière de prévention et de soins du VIH et dans les activités axées les enfants. Les lieux et les interventions ci-dessous peuvent faire office d’informations importantes portant sur la santé et des services consacrés aux enfants et à leurs familles:

• Visites à domicile: les évaluations144 indiquent que les programmes de visites à domicile ont un impact positif sur le bien-être de l'enfant et de la famille 145 lorsque le personnel ou les bénévoles visitent régulièrement les ménages et passent suffisamment de temps avec les enfants et leurs familles, en particulier ceux qui courent un risque élevé d'avoir des problèmes de santé et qui ne se présentent pas dans les centres de santé ou les sites communautaires.

• DPE: les programmes liés au DPE constituent un excellent cadre permettant l’atteinte d'objectifs multiples, notamment l'éducation nutritionnelle et la supplémentation146, la promotion du WASH, l'identification précoce des maladies infantiles et des troubles du développement147; le suivi et le soutien pour les enfants sous traitement.

• Ecoles: Les écoles jouent un rôle déterminant dans l’éducation à la santé 148 et à ce titre peuvent servir aussi de relais importants permettant d'identifier et de référer les enfants qui ont besoin d'autres services de santé et d'assistance.

• Clubs pour enfants: Clubs enfants qui se réunissent régulièrement et font passer des messages sur la santé dans leurs programmes d’enseignement ont produit des résultats positifs.149 La recherche internationale montre que les activités extrascolaires et d'autres clubs pour enfants s’avèrent plus productifs lorsqu'ils impliquent les parents et les personnes en charge de l’enfant . Ils peuvent constituer un point d'entrée pour renforcer les connaissances et promouvoir les comportements favorisant la santé, en particulier pour les enfants qui ne sont pas scolarisés et qui ne sont donc pas pris en compte dans les interventions santé en milieu scolaire.

• Compétences parentales (groupes, éducation): les interventions visant à faciliter la relation enfant-personnes qui en prend soins, et à transmettre des connaissances sur le développement de l'enfant 150

et sur la discipline positive peuvent également jouer un rôle de premier plan dans la diffusion des connaissances en matière de santé de base et de nutrition.

144 Sherr L, Zoll M. (2011). Évaluation des OEV au PEPFAR: Comment réussir à bien faire? Elaboré pour le PEFPAR à travers l'USAID par le Global Health Technical Assistance Project. 145 Richter L, Sherr L, Adato M, et al. (2009). Consolider les familles pour soutenir les enfants affectés par le VIH- SIDA. Prise en charge du SIDA: Aspects psychologique et socio-médicaux du SIDA/VIH. 21 (S1), 3-12. 146 Shonkoff J, Richter L, van der Gaag J, Bhutta Z. (2012) Un cadre intégré scientifique pour la survie des enfants et du développement de la petite enfance. Pédiatrie. 129 (2), 460-472. 147 Irwin LG, Siddiqi A, Hertzman C. (2007). Développement de la petite enfance: un puissant égalisateur. Rapport final de l'Organisation Mondiale de la Santé. Commission des Déterminants sociaux de la Santé. Genève, Suisse: Organisation Mondiale de la Santé. 148 Gregson S, Nyamukapa C, Garnett G, et al. (2005): l'infection au VIH et la santé reproductive chez la femme adolescente rendue orpheline et vulnérable par le SIDA au Zimbabwe. Prise en charge du SIDA: Aspects psychologiques et socio-médicaux liés au VIH/SIDA, 17 (7), 785-794 149 Nyangara F, Thurman T, Hutchinson P, Oblero W. (2009). Effets des programmes de soutien aux Orphelins et Enfants vulnérables: Principales constatations, Nouveaux Enjeux et Orientations futures des évaluations de quatre projets menés au Kenya et en Tanzanie. Mesure d'évaluation de l'USAID. Nouvelle-Orléans: Tulane University School of Public Health. 150 Caspe M, Lopez ME. (2006). Quelques enseignements tirés des interventions visant à consolider la famille: leçons tirées des informations fondées sur des pratiques factuelles. Cambridge, Mass.:Harvard Family Research Project.

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• Evènement de santé: les campagnes nationales ou locales pour accroître la couverture des interventions

sanitaires essentielles, comme la moustiquaire imprégnée d'insecticide (MII), la vaccination, ou le micronutriment, doivent être mises à profit pour inclure les enfants affectés et infectés par le VIH/SIDA. Ces campagnes peuvent utiliser les bénévoles communautaires en charge des OEV et d’autres investissement du programme OEV pour améliorer leur taux de réussite.

8.2.2 Réduire les barrières d'accès

Les programmes OEV doivent maximiser les possibilités d'intégration qui réduisent les barrières d’accès aux services de santé et de nutrition, tout en reconnaissant que les décisions concernant l'accès aux services sont prises au niveau des ménages et influencées par les communautés et les systèmes par le biais desquels les services sont fournis. La création de possibilités d’assurance maladie, la promotion de comportements favorisant la santé tout en mettant en œuvre le REM et en facilitant la coordination entre les bénévoles du programme OEV et les agents de santé communautaire sont d’éventuelles domaines où l'intégration peut contribuer à réduire les obstacles à l'accès. Les programmes OEV doivent identifier des approches pérennes pour réduire les obstacles, afin que l'accès aux services de santé et de nutrition se poursuive au-delà du calendrier d'exécution et des paramètres du programme financé par le PEPFAR. Ces approches doivent être centrées sur la famille et sur l'enfant, en conformité avec l’approche globale du programme OEV. L’assistance telle que les possibilités d'assurance ou les frais payés au travers du REM ne doivent pas se limiter à quelques membres d'un ménage. Les interventions doivent avoir un impact positif sur le bien-être de tous les enfants et des personnes qui en prennent soins au sein du ménage, ce qui est en fin de compte dans l’intérêt supérieur des enfants infectées ou affectées par le VIH/SIDA. Une approche centrée sur la famille pour la santé et la nutrition contribue également à renforcer les liens entre les services communautaires et les établissements de santé. Cela peut conduire à des avantages comme : un plus grand nombre de familles connaitra son statut sérologique, davantage de mères solliciteront les services de PTME, et plus de personnes en charge des enfants adhéreront aux régimes de traitement qui les maintiendront en bonne santé et seront à mesure de mieux de soutenir les enfants ciblés par le programme OEV.

8.2.3 Les soins et les produits médicaux Le financement du volet OEV du PEPFAR ne fournit pas directement des soins médicaux spécifiques au VIH, ce qui est couvert par les fonds de soins et traitement pédiatrique. Il est essentiel, cependant, que les programmes OEV s’assurent que les enfants et leurs personnes qui s’en occupent soient en mesure d'accéder à des services spécifiques aux VIH. Les programmes doivent se mettre en phase avec les services de traitement du VIH, les soins, la nutrition et de s soutien soutenus par le PEPFAR, en plus des autres services VIH soutenus gouvernement et d'autres bailleurs de fonds. Dans le cadre de la transition d'une réponse d'urgence à une réponse à long terme viable, les programmes OEV doivent se concentrer essentiellement sur des interventions durables qui renforcent la «la capacité à long terme de satisfaire aux besoins sanitaires et nutritionnels des enfants infectés et affectés par le VIH/SIDA » de la famille ou la communauté. Les interventions à court terme tels que le paiement de frais ponctuels, la distribution de nourriture et d'autres biens de consommation doit constituer une partie infime de tout programme OEV, et servir uniquement en cas de situations extrêmes et d'urgence.

Au niveau des ménages et des communautés, cela se traduit par focalisation solide sur l’acquisition de compétences en matière de santé et nutrition, les opportunité de REM, la négociation de exonération de frais ou l’obtention de réductions au niveau des établissements de santé, tout en facilitant les relations entre la communauté et les services de santé, et en améliorant l'accès à l'assurance maladie. Aux niveaux régional et national, les programmes sont encouragés à influencer les opportunités notamment les campagnes de

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vaccination en faveur des enfants, les distributions de MII et d'autres initiatives axées sur l'enfant grâce à une planification intégrée et de priorités. Le soutien du PEPFAR à travers des programmes OEV qui sont intégrés à la survie des enfants, à la l’Initiative Présidentielle contre le Paludisme, et à d'autres programmes de santé et nutrition doit être proportionnellement basé sur le nombre d'enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA au sein de la population ciblée. Ces fonds doivent porter sur des interventions pérennes (par exemple, le renforcement du système) par opposition à l’achat de produits déjà pris en compte par les programmes similaire du Global Health Initiative (GHI).

8.2.4 Liens formels et Systèmes de référence

Comme indiqué précédemment, un élément essentiel des programmes OEV est de bâtir et entretenir des liens formelles et des systèmes de référence entre des programmes à base communautaire et les programmes cliniques. A travers des systèmes et des plaidoyers intégrés, coordonnés les familles peuvent bénéficier d’un meilleur accès aux services de santé, de nutrition et social, ce qui se produira par un meilleur état de santé et une vulnérabilité moindre au VIH/SIDA. Les programmes PTME offrent une excellente opportunité de collaboration avec les programmes OEV. L'intégration des interventions DPE avec les programmes de PTME peut aider à assurer que la paire femme et nourrisson/enfant reste en contact avec les services entre le moment où l’enfant achève les vaccinations a l'âge de 18 à 24 mois et accède à l'école à l'âge de 6 ou 7 ans. Les programmes de traitement offrent également d'importantes opportunités pour les liens avec les programmes OEV d'assurer la continuité de la réponse. Alors que les programmes OEV ne sont pas destinés à financer le traitement pédiatrique, ils peuvent jouer un rôle d’appui déterminant pour les programmes de traitement. Des exemples d'activités de collaboration entre les programmes de PTME et de traitement comprennent: • Aider à formaliser la relation de référence et contre référence entre les sites des intervenants sociaux et

les établissements de santé locaux afin d'assurer la continuum des soins pour la paire mère-enfant. • Aider les programmes cliniques à mettre sur pied un continuum de soins, y compris les mécanismes de

référence avec les activités de REM (comme les groupes d'épargne) pour de motiver le maintien dans les soins et de la réduction de barrière dans la recherche de soins.

• Collaborer avec et référer aux programmes de soins pédiatriques et de traitement liés au VIH existants. • Fournir un soutien à l’éducation, la formation professionnelle, le renforcement économique, et d'autres

services à la population croissante d’enfants sur traitement ARV en transition vers l'adolescence et l'âge adulte Fournir un appui pour les questions telles que l’annonce et le lien au dépistage

• Minimiser le retard pour le recours aux soins en favorisant la discussion et l'action autour de la recherche de soins qualifiés et d’accouchement en établissement, en particulier pour les femmes séropositives et les nourrissons exposés au VIHEncourager la participation des partenaires masculins en soulignant l'importance du soutien du partenaire sur les résultats de santé de la mère et de l’enfantPromouvoir le soutien par les pairs/ copine de traitement pour les mères séropositives et leurs familles

Les programmes OEV offrent également de nombreuses possibilités pour améliorer la nutrition de l'enfant et de la famille en intégrant les aspects communautaires de l’approche «évaluation de la nutrition, Conseil et Soutien» (NACS) aux activités existantes. Comme le montre la figure 5, les liens des services de communautaires avec la clinique ne comprennent pas seulement les références, mais aussi des conseils nutritionnels au niveau communautaire par les visiteurs à domicile et le renforcement économique pour la sécurité alimentaire et l'accès aux cliniques.

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Figure 5

L’approche NACS: Evaluation Nutritionnelle, Conseil & Soutien

Evaluation: anthropométrique, biochimique, clinique, diététique ; sécurité alimentaire. Prise en charge clinique & Services PTME: TAV-Thérapie antirétrovirale-, infections opportunistes, gestion des maladies chroniques Conseil: observance, régime alimentaire, WASH (eau, assainissement et hygiène), nourrisson/enfant, alimentation, orientation vers les services de proximité. Soutien: aliments sur ordonnance : alimentation thérapeutique & supplémentaire, suppléments MN, moyens de subsistance & aliments : orientations sécuritaires. Points d’entrée: ANC/PTME; orientation en clinique; orientation de proximité. Services Communautaires: Surveillance nutritionnelle & référence en clinique ; conseils en nutrition & soutien dans le cadre de soins à domicile ; renforcement économique, moyens de subsistance & sécurité alimentaire.

8.3 Priorisation des interventions recommandées Les programmes de santé et de nutrition au sein du portefeuille OEV doivent accorder la priorité à des interventions coordonnées fondées sur des preuves qui visent à améliorer l'accès des enfants et des familles aux services de santé et nutrition grâce à l'utilisation des meilleures pratiques mondiales. La coordination avec d’autres fonds du gouvernement américain et bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent les programmes de santé et de nutrition, ainsi que l’intensification de la PTME, des services de soins et de traitement pédiatrique liés au VIH, permettra de créer un meilleur accès aux soins de santé, prévenir les perdus de vus dans les soins, et d'assurer un continuum de soins entre les âge et les points de soins. Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité dans le contexte de leur pays aux interventions de santé et de nutrition qui suivent: 1) Une approche de soins de santé et de nutrition axée sur l'enfant, la famille à travers les programmes de DPE et scolaires. 2) L'intégration efficace aux activités communautaires et à domicile, existantes ou planifiées, axées sur l'enfant, y compris la PTME, le traitement, la PMI et la survie de l'enfant. 3) Réduire les obstacles à l'accès aux services de santé par le biais du REM et les activités de protection sociale, tels que les possibilités d'assurance-maladie. 4) Créer des liens et des systèmes de référence entre les programmes communautaires et cliniques.

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9. PROTECTION DE L’ENFANT ET VIOLENCE BASEE SUR LE GENRE

9.1 Contexte Les enfants rendus vulnérables par le VIH/SIDA sont souvent exposés à la maltraitance, l'exploitation, la violence (y compris la violence basée sur le genre (VBG) et la séparation des familles comme résultat de l'épidémie. Ces exposition peuvent davantage accroître les risques tout au long de la vie adulte. Par exemple, une histoire « des expériences d’enfance difficiles», incluant la maltraitance, accroit les facteurs de risque liés au VIH, y compris l’usage de drogues injectables, la promiscuité (avoir plus de 50 partenaires sexuels au cours de la vie), et toujours contracter une IST, dont le VIH.151

Bien que la relation entre les VBG, la violence faites aux enfants et le VIH/SIDA revête plusieurs facettes, le VIH peut augmenter la probabilité d'exposition à la violence et aux relations sexuelles sous contrainte, ce qui augmente le risque d'infection au VIH et d'autres IST.152 En outre, le VIH augmente la pression sur la famille, la communauté et les systèmes d’offre de services destinées à protéger les enfants contre la violence.153

Les estimations actuelles sur la VBG et d’autres formes de violence contre les enfants varient considérablement en fonction du pays et de la méthode de recherche utilisée. Néanmoins, des études internationales révèlent qu'environ 302 millions d’enfants ont connu de graves châtiments corporels à domicile; 154 150 millions de filles ont été victimes de violence sexuelle;155 et 115 millions d’enfants sont impliqués dans des travaux dangereux.156 En outre, de nombreux enfants sont sujet à la violence psychologique et à la négligence.157 Chaque année il y a environ 31 000 décès d’enfants âgés de moins de 15 ans par homicide dans le monde entier. Ce chiffre sous-estime l'ampleur réelle du problème, car une proportion importante des décès est attribuée à tort à des chutes, des brûlures et à d’autres causes.158

Plusieurs facteurs, y compris au genre sans pour autant s’y limiter, sont susceptibles d’influencer les niveaux de risque et les types de mauvais traitements auxquels les enfants sont vulnérables. Une étude de l’UNICEF réalisée en 2006 fait ressortir des données qui suggèrent que les filles sont plus expose au risque de négligence et de violence sexuelle, tandis que les garçons courent un plus grand risque de faire l’objet de violence physique.159,160 De récentes études sur la violence menées par les Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC) et l’UNICEF confirme cette tendance. L'étude de l'UNICEF a révélé que les jeunes enfants qui sont plus exposée au risque de violence physique, alors que la violence sexuelle affecte principalement les personnes qui ont atteint l'adolescence ou l’âge de la puberté. 161,162

151 Hillis S, Anda R, Felitti V, Nordenberg D, Marchbanks P. (2000). Expériences négatives de l’enfance et les maladies sexuellement transmissibles chez l’homme et la femme: une étude rétrospective. Pediatrics 106 (1), E11. 152 SIDATAR-One. (2011). Introduction: Violence basée sur le genre et VIH: Un Guide de Programme en vue de l’intégration de la Prévention et la Reponse à la Violence basée sur le genre dans les Programmes du PEPFAR. Accessible à: http://www.SIDAtar-one.com/sites/default/files/Intro_SIDATAR-One_VBG_Guidance_0.pdf 153 Cluver L, Operario D. (2008). Le lien intergénérationnel entre l’incidence du SIDA sur les enfants et leur vulnérabilité ultérieure à l’infection au VIH: Une Etude des preuves permettant de renseigner les politiques sur la prévention du VIH et la protection de l’enfant et de l’adolescent. Rapport technique. Initiative conjointe de recherché sur les enfants et le VIH/SIDA; Groupe d’apprentissage 4: Politiques sociales et économiques. Oxford, England: Oxford University. 154 UNICEF. (2007). Un monde convenable aux Enfants: Une Analyse statistique 155 66ième Session de l’Assemblée générale des Nations-Unis. (2006). Promotion et Protection des droits de l’Enfant. A/61/299. 156 Organisation internationale du Travail (OIT). (2010). Mesure d’Accélération contre le travail des enfants: Rapport mondial dans le cadre du suivi de la Déclaration de l’OIT sur les principes fondamentaux et le droit de travailler. Conférence internationale sur le Travail. 99ième Session. Rapport I(B). Geneva: ILO. Accessible sur: http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/@dgreports/@dcomm/documents/publication/wcms_126752.pdf 157 WHO Media Centre. (2010). Maltraitance de l’enfant. Factsheet N°150, http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs150/en/index.html 158 Ibid. 159 UNICEF. (2010). Violence contre les Enfants. Accessible sur: http://www.crin.org/docs/UNVAC_World_Report_on_Violence_against_Enfants.pdf 160 Passerelle d’information sur le bien-être de l’enfant. Prévention de la Maltraitance de l’enfant: Passé, Présent et Futur. Issue briefs retrieved, Juillet 2011. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/pubs/issue_briefs/cm_prevention.pdf 161. Goldman J, Salus MK, Wolcott D, Kennedy KY. (2003). Une Reponse coordonnée aux mauvais traitements et à la négligence de l’enfant: The Foundation for Practice. Bureau chargé des questions de mauvais traitements et de négligence de l’enfant, Manuel de l’utilisateur au Bureau de l’Enfance. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/pubs/usermanuals/foundation/foundation.pdf 162 UNICEF. (2010). Violence contre les Enfants – Au delà de l’Expérience: Introduction à l’outil d’évaluation participative. New York: UNICEF.

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En outre, les enfants vivant dans des communautés très pauvres peuvent être confrontés à des niveaux plus élevés de vulnérabilité à diverses formes de violence. De même, des enfants qui vivent en dehors du cadre familial (dans des institutions ou dans la rue) peuvent être plus vulnérables en raison de l’absence de soins parentaux163 (même si la recherche indique également que la plupart des agresseurs d’enfant sont membres de la famille ou d'autres personnes proches de la famille 164). La violence peut aussi survenir dans le cadre de programmes destinés à soutenir les enfants, soit à la suite d'activités mal planifiées qui exposent involontairement les enfants aux risque ou en raison de mauvais traitements infligés par le personnel ou les bénévoles d’un programme donné.165 L’un ou l’autre cas représente un sérieux risque juridique et pour la réputation tout comme l’abus de la confiance de l’enfant et de la famille. 9.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves Bien que les enfants affectés par le VIH/SIDA soient confrontés à des risques liés à la protection de l'enfance, plusieurs stratégies ont été éprouvées pour les risques en cherchant à:

Prévenir la violence faite aux enfants, la négligence et la séparation des familles Répondre aux incidents de violence Protéger les enfants contre les mauvais traitements émanant des organismes et des programmes destinés à

leur bien-être. Ces stratégies peuvent être mise en œuvre à travers le système formel de protection de l'enfance et les systèmes informels (voir le chapitre sur le Renforcement des capacités) et les i que les chefs traditionnels, les chefs religieux, les parents, les voisins et les jeunes eux-mêmes. 9.2.1 La Prévention Les programmation de protection de l’enfance interviennent à trois niveaux de services: 1) la prévention primaire des mauvais traitements, l'exploitation et la violence, qui s’adresse à la population générale, 2) la prévention secondaire qui cible des individus ou des familles chez qui la violence est plus probable, et 3) la prévention tertiaire qui vise les familles où la violence s’est déjà produites.166 De nombreux programmes de prévention opèrent à tous les trois niveaux, selon des modèles fondés sur les preuves qui visent à renforcer les Six Facteurs de Protection qui, lorsqu'ils sont présents dans le cercle familial ou communautaire, renforcent la santé et le bien-être des enfants et des familles. Ces six facteurs sont les suivants:

Affection et l'attachement La connaissance de comment être un parent et du développement de l’enfant La résilience des parents Les liens sociaux Le soutien concret apporté aux parents La compétence sociale et émotionnelle des enfants167

163 Ibid. 164 Asmussen K. (2010). Quelques faits importants concernant les enfants maltraités. Recherches. The Institute of Psychiatry, King’s College London. Accessible sur: http://www.nspcc.org.uk/Inform/research/briefings/Key_facts_child_maltreatment_pdf_wdf76279.pdf 165 Sécuriser les Enfants. (nd). Toolkit. Accessible sur http://www.keepingenfantssafe.org.uk/toolkit 166 Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants et de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd). Cadre de Prévention de la maltraitance des enfants. Accessible sur: www.childwelfare.gov/preventing/overview/framework.cfm#four 167 Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants et de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd). Les six facteurs de protection. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/preventing/preventionmonth/factors.cfm

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1. La Prévention primaire Activités destinées à la population générale pour stopper la maltraitance avant qu’elle ne se produise. Tous les membres de la communauté ont accès à ces services et peuvent en bénéficier. Les activités de prévention primaire avec un objectif universel vise à sensibiliser le grand public, les prestataires de soins et les décideurs sur l’ampleur et les problèmes liés à

la violence faite aux enfants, leur exploitation et la séparation de la famille. 2. La Prévention secondaire

Activités à haut risque proposées aux populations qui ont un ou plusieurs facteurs de risques liés à la violence faite aux enfants (par exemple la pauvreté, les problèmes de toxicomanie parentale, jeune-parent , handicap des parents

ou de l’enfant, etc. .) 3. La Prévention tertiaire Activités qui ciblent les famille où l’on a déjà enregistré des cas de maltraitance. Ces activités visent donc à atténuer les

répercussions négatives de la maltraitance et à prévenir de nouveaux CAS

Figure 6: Pyramide de la Prévention

Les partenaires du PEPFAR doivent engager les acteurs dans du le système de protection de l'enfance en mettant en œuvre les modèles suivants fondés sur les preuves168 et en renforçant les facteurs de protection.

Sensibilisation du public - les activités de sensibilisation du public accroissent les connaissances sur les dangers liés à la violence faite aux enfants et sur les moyens disponibles et les solutions idoines. Ces activités peuvent toucher multiple parties s essentielles à la création d'un environnement dans lequel ce genre ‘abus n’est pas toléré. Les programmes OEV du PEPFAR peuvent collaborer avec les organes des médias pour développer et diffuser des supports de sensibilisation du public et d'engager les membres de la communauté et les jeunes dans le théâtre communautaire et d’autres manifestations publiques. Education et soutien aux parents/personnes en charge de l’enfant : Les programmes d'éducation parentale améliorent les compétences des parents et favorisent des pratiques parentales saines. Les partenaires du PEPFAR peuvent former les éducateurs des parents et les facilitateurs de groupes de soutien, mettre à disposition les outils et les ressources nécessaires, et suivre leur évolution.

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Donner de formation professionnelle pour enfants : De nombreuses écoles et organisations communautaires locales d’actions sociales offrent des curricula de compétences de base pour enseigner aux enfants les technique de protection et de sécurité et . Les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des écoles et d'autres organismes afin d’équiper les animateurs pour mettre en œuvre les techniques de formation et fournir tout outil ou ressources nécessaires pour la formation.

Visite les domiciles vulnérables – Les programmes réguliers de visites à domicile offrent une variété de services centrées sur la famille. Les partenaires du PEPFAR peuvent s’engager dans des visites structurées dans le domicile de la famille ciblée pour traiter des pratiques parentales positives, des techniques de discipline non violentes, du développement de l'enfant, des questions de santé chez la mère et l’enfant, l'accès aux services sociaux, et d'autres sujets pertinents.

Toutes les activités de prévention menées dans le cadre du modèle ci-dessus nécessitent une certaine expertise technique spécifique au cours de la phase de développement. Tous les partenaires doivent proposer une certaine forme d'activités de protection de l'enfance, qui sont peu coûteuses, durables, reproductibles, adaptées à tous les contextes, et réalisables. Souvent, on peut les offrir simultanément à d'autres interventions. Par exemple, les partenaires pourraient envisager d'offrir l'éducation parentale et les groupes de soutien aux groupes d'épargne et de crédit.169 Sous certaines conditions on peut financer des actions de sensibilisation contre les mauvais traitements. Par exemple, les partenaires peuvent soutenir une action de sensibilisation ciblée dans des quartiers difficiles à atteindre où l’on enregistre des taux élevés de maltraitance. Toutefois, l'impact de la sensibilisation est difficile à mesurer, et la plupart des efforts sont trop vagues pour justifier des investissements importants. 9.2.2 La Réponse Les stratégies de réponse sont des interventions tertiaires appropriées pour des enfants et des familles où une fois un cas de violence s'est produit. Un grand nombre de dossiers et des options de soins à court et à long terme décrites ci-dessous concernent les interventions du système formel, mais les partenaires du PEPFAR peuvent également aider à renforcer les mécanismes informels de réponse en collaborant avec les chefs traditionnels lors d’enquêtes et en renforçant les capacités des mécanismes de soins communautaires et de justice. Systèmes d'identification et de rapportage: Les partenaires du PEPFAR peuvent renforcer les systèmes d'identification et de rapportage des problèmes en ouvrant des lignes téléphoniques spéciales (ligne vertes); diffuser l'information sur les mécanismes et processus de rapportage; faciliter la formation en matière de maltraitance des enfants et la formulation de protocoles de sauvegarde de l'enfance; Soutenir les gouvernements à élaborer des politiques règlementaire de rapportage ; et enfin soutenir les comités communautaires afin de faire le suivi des préoccupations relatives à la protection des enfants sur une base plus active .170 168 Mikton C, Butcharta A. (2009). Prévention de la Maltraitance de l’enfant: Une étude méthodique d’analyses. Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé. 87, 353– 361. Accessible sur http://www.who.int/bulletin/volumes/87/5/08-057075.pdf 169 Bundervoet T, et al (2011). Urwaruka Rushasha project, Burundi, financé aussi par Le fonds de l’USAID pour les Enfants et les Orphelins. 170 Département américain de la santé et des services sociaux, Administration des Enfants de la Famille, Passerelle d’information sur l’enfant. (nd). Apport, Enquête et Evaluation. Accessible sur: http://www.childwelfare.gov/responding/iia/

Traitement des dossiers individuels et familiaux: Le traitement des dossiers est une fondamentale, mais très technique en ce qui concerne la réponse liée à la protection des enfants. De nombreuses fonctions liées au traitement des dossiers sont statutaires et doivent être exercées par des travailleurs sociaux de l’état et/ou en coordination avec le personnel médical, la police et d’autres personnes impliquées dans les investigations. Les

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partenaires du PEPFAR devraient faciliter la mise en œuvre, mais doivent éviter d’assumer la responsabilité première des fonctions statutaires. Les partenaires doivent également s'assurer que lorsqu'ils entreprennent le traitement des dossiers, qu’ils disposent de la capacité technique de le faire, de consulter des professionnels expérimentés et d’observer les normes établies pour toutes les phases de traitement des dossiers. Cela est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit d’assistance post-viol au niveau de la clinique ou de la communauté. Les partenaires du PEPFAR peuvent soutenir des activités visant à appuyer le traitement des dossiers, notamment en facilitant le transport des membres de l'équipe et des survivants vers les services dédiés ; créer des espaces amis des enfants au sein des établissements sanitaires; travailler avec les membres des équipes pour co-implanter les services en un seul endroit ; recruter et à l'équiper des équipes multidisciplinaires en vue d’effectuer les examens de santé, le dépistage au VIH, réaliser des entrevues judiciaires formelles, apporter un accompagnement post-traumatisme, etc.; développer des outils de gestion de cas et aider à la mise en œuvre et au suivi des plans d'intervention ; travailler en étroite collaboration avec les fournisseurs de services pour veiller à ce que les services offert satisfassent aux normes de qualité en vigueur. 171,172

Les options de soins d'urgence/à court et moyen terme: – Les options de soins d'urgence pour les survivants d'abus englobent les centres d'accueil, et en dernier recours, les orphelinats, les prisons et les centres de réadaptation. Les soins d'urgence axés sur une famille d'accueil sont recommandés lorsque cela est possible et sécurisant. Les options à long terme pour les enfants en dehors du foyer familial comprennent vivre dans la famille élargie, dans des foyers d'accueil, ou au sein d'un groupe ou établissements de soins spéciaux.173 Les partenaires du PEPFAR peuvent améliorer les conditions des établissements d’accueil à court terme et à ceux dispensant des soins hors du domicile à long terme en formant et en soutenant les personnes en charge de l’enfant et en fournissant des fournitures appropriées. Les partenaires peuvent également soutenir les efforts de passage a échelles les familles d’accueil d'urgence, la tutelle légale et l'adoption en travaillant avec les gouvernements et les communautés. En outre, ils peuvent fournir un appui continu aux enfants en situation de placement permanent et/ou les adolescents plus âgés qui vivent seuls et/ou qui s’occupent de leurs jeunes frères et sœurs.174

Le renforcement du système juridique – Tenir responsables au plan juridique les auteurs de violences et de VBG contre les enfants peut constituer une source d’encouragement pour les survivants et servir d’effet dissuasif contre les futurs agresseurs. Les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des professionnels du droit, former les intervenant para-juridiques à base communautaires pour porter les affaires devant les juridictions pénales et civiles à l’encontre des auteurs et ensuite orienter et accompagner les survivants au sein du système juridique. Les partenaires peuvent également travailler en étroite collaboration avec les systèmes juridiques traditionnels pour traiter les crimes selon des procédures qui à la fois recherchent la justice et restaurent l'harmonie au sein des communautés et des familles. Parce que de nombreuses activités pour répondre à la protection de l'enfance sont prévues par la loi et nécessitent un niveau élevé de compétence technique, seuls des partenaires munis d’une expertise et d’une solide expérience doivent réaliser de façon limitée et sélective, les activités en la matière, principalement dans l’optique de renforcer les capacités du gouvernement à mener à bien de pareilles fonctions.175 De telles ces activités sont viables uniquement lorsqu'elles sont conduites par des structures gouvernementales, et la réplication dépend souvent de l’influence de ces structures gouvernementales. 171 Population Council. (2008). Sexualité et Violence basée sur le genre en Afrique: Analyse documentaire. Accessible sur: http://www.popcouncil.org/pdfs/L’AfriqueSVBG_LitReview.pdf 172 Centre National de l’Amélioration de la Qualité sur la Reponse Différentielle des Services chargés de la Protection de l’Enfant. (nd). Une Analyse documentaire. Accessible sur: http://tinyurl.com/3kVBGht 173 Département américain de la santé et des services sociaux. (2005). Un rapport adressé au Congrès portant sur l’adoption et d’autres résultats de la permanence des enfants en famille d’accueil: Cible: les enfants âgés. EAHington, D.C.: Bureau de l’Enfance.

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Les partenaires du PEPFAR doivent soutenir les soins en institution à long terme (orphelinats) uniquement en dernier recours et qui incluent des mesures mettent en priorité des solutions durables,176 telles que l'examen régulier des cas et la transition vers la famille d'accueil.177,178

En outre, les partenaires du PEPFAR doivent faciliter les interventions individuelles uniquement pour les enfants et les familles nécessitant des interventions secondaires et tertiaires et/ou les familles qui sont en situation de danger immédiat. Les interventions individuelles doivent être orientées au niveau des objectifs et limitées dans le temps. Une fois le danger passé, les enfants et les familles doivent être encouragés à rejoindre des activités de groupe. Les interventions individuelles doivent inclure le traitement des dossiers, les visites à domicile et le counseling.179 Les partenaires doivent éviter d'instaurer des services de protection de l'enfance parallèle et non autorisés, par exemple, des services de traitement des dossiers ou de placement en soins, qui doivent être légalement gérés par le gouvernement. 9.2.3 Protection à base communautaire Tout au long des activités de prévention et de réponse, les partenaires doivent bâtir sur les structures communautaires existantes et les renforcer. Dans le même temps, les partenaires doivent être sensibles à la déconnexion entre les sous-systèmes formels et informels de protection de l’enfance et en quoi les différences de valeurs, de croyances et d’attentes entre le système formel et les connaissances et les pratiques communautaire pourraient créer des conflits et faire courir aux enfants plus de risques. Dans certaines communautés, les interventions formelles qui ne sont pas sanctionnées, soutenues et menées en coordination avec les dirigeants communautaires peuvent aboutir à l'isolement, la stigmatisation et, dans certains cas, à l'expulsion de l’enfant et de sa famille. Au minimum, les partenaires du PEPFAR doivent soutenir les efforts permettant de bâtir une meilleure collaboration entre les services formels de protection de l'enfance et les soutiens informels. Il existe une littérature et une expérience de base pour la protection de l’enfance 180 dont les partenaires doivent s'inspirer de concert avec des experts en protection de l'enfance. Le réseau communautaire des programmes OEV du PEPFAR constitue une excellente base pour cette activité à base communautaire de protection de l’enfant mais des efforts doivent être réalisés en s'appuyant sur les efforts passés et les leçons apprises. 174 Oaks EJ, Fruendlich M. (2004). Le rôle des soins d'urgence en tant que service protection de l'enfance: Résumé des conclusions et des recommandations. Droits de l'Enfant. http://www.enfantssrights.org/wp-content/uploads/2008/06/role_of_emergency_care_as_child_welfare_service_sept_2004.pdf 175 Neudorf K, Taylor TM, Thurman TR. (2011). Une Étude de Cas : the Greater Rape Intervention Program. New Orleans: Tulane University. 176 Desmond C, Gow J. (nd). Le rapport coût-efficacité des six modèles de soins et les enfants vulnérables en Afrique du sud. Base de données d’Evaluation. UNICEF. 177 La conception rigoureuse et la mise en œuvre d'une série d'études du projet d'intervention précoce de Bucarest (BEIP) apporte un soutien important qui veille à ce que les nourrissons et les jeunes enfants soient placés dans des Garderies en milieu familial plutôt qu'en établissement. On montre que les nourrissons et les jeunes enfants risquent de subir de graves préjudices (par exemple, ralentissement de la croissance, retards de développement) via la prise en charge institutionnelle. Bos K, N Fox, Zeanah CH, Nelson CA III. (2009). Effets de la privation psychosociale précoce sur le développement de la mémoire et des fonctions exécutives. Front. Behavioral. Neuroscience. 3:16, doi: 10.3389/neuro.08.016.2009 178 Ainsworth M, et al. (1999). Affronter le SIDA: Les priorités du public face à une épidémie mondiale. Un Rapport de la Banque mondiale en matière de recherche sur les politiques. Édition révisée, 1999. EAHington, D.C.: Oxford University Press. Voir le Chapitre 4. 179 Barinbaum R. (2007). La participation des enfants, de la jeunesse et de la famille dans la planification des cas. Information Packet, Centre national de ressources pour les pratiques basées sur la famille et sur la planification de la permanence, Hunter College School of Social Work. Accessible sur: http://www.hunter.cuny.edu/socwork/nrcfcpp/downloads/information_packets/child-family-jeunes-involvement.pdf 180 Wessells, M. (2009). Qu'apprenons-nous à propos des mécanismes communautaires de protection de l'enfance. Une analyse interinstitutionnelle des données probantes tirées du cadre humanitaire et de développement. Rapport inter-agences. Accessible sur: http://www.sfcg.org/programmes/enfants/pdf/Report%20Community%20Based%20Child%20Protection_provisional%20draft.pdf

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9.2.4 Sauvegarde contre les abus des organisations La recherche indique que les personnes ayant des antécédents de violence contre les enfants chercheront souvent à occuper des postes d’autorité dans les Pays ou dans des programmes dont les mesures de protection sont insuffisantes, ce qui leur permettra d’accéder aux personnes vulnérables. En outre, les projets mal conçus ou ceux qui n'ont pas fait l'objet d'une évaluation des risques rigoureuse peuvent par inadvertance faire courir des risques aux enfants déjà vulnérables lorsqu’on demande à ces derniers de participer à des événements sans encadrement conséquent ou lors de rencontres de clubs scolaires qui se tiennent après les cours et qui requièrent que les enfants rejoignent seuls à pied leur domicile.181 Au minimum, l’ensemble des programmes OEV et les partenaires doivent adopter des politiques de sauvegarde de l'enfance claires et complètes. Les processus d'élaboration de ces politiques sont peu coûteux, durables, reproductibles et appropriés dans tous les contextes. Toutefois, les partenaires sont encouragés à travailler avec des experts techniques chevronnés lors de l'élaboration des politiques afin d’en assurer l’exhaustivité et l’efficacité. Les partenaires sont également encouragés à collaborer avec des collègues du PEPFAR qui s’occupent du traitement, des soins et des VBG afin d’assurer que le soutien centrée sur l’enfant est disponible dans les centres de soins pour les victimes de viol. 9.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille OEV vise à élaborer des stratégies appropriées pour prévenir et répondre à la maltraitance, l'exploitation, la violence et la séparation des familles. Il vise également à assurer les soins à la familiale en toute sécurité, encourageant et permanente à travers l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur les preuves. Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité, dans leur contexte national, à la protection de l'enfance et aux interventions suivantes en matière de VBG : 1) Mettre en œuvre des politiques de sauvegarde de l'enfance 2) Intégrer des activités de protection de l'enfance 3) Appuyer les communautés à prévenir et à répondre aux problèmes de protection de l'enfance 4) Renforcer les liens =entre les systèmes formels et informels de protection des enfants 5) Renforcer les capacités du gouvernement pour développer et améliorer la réponse en matière de protection de l'enfance. 181 Protéger l’Enfance. (nd). Toolkit. Accessible sur http://www.keepingenfantssafe.org.uk/toolkit

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10. PROTECTION JURIDIQUE

10.1 Contexte La protection juridique dans le cadre des programmes OEV et les stratégies appropriées sont essentielles pour s'assurer que les enfants soient enregistrés et, en cas d’absence ou du décès des personnes en charge de l’enfant , leurs biens soient protégés et qu'ils bénéficient de tuteurs convenables. Lorsque l’on fait en sorte que l’enfant accède à ses droits juridiques fondamentaux, tels que l’acte de naissance et les droits de succession, cette démarche leur permet d'accéder à d'autres services essentiels et opportunité dont la santé, l'éducation, les services juridiques, et l'emploi légal à l’âge adulte. Les données montrent que la déclaration des naissances est essentielle pour veiller à ce que les enfants puissent accéder à ces services essentiels et opportunités. Beaucoup de personnes qui vivent avec ou qui sont affectées par le VIH/SIDA n'ont pas accès aux systèmes d'enregistrement des naissances ou ne parviennent pas à revendiquer avec succès leurs droits de succession. Le VIH/SIDA dissuade physiquement et financièrement les parents malades ou les personnes en charge de l’enfant d’enregistrer les enfants et d’établir un plan de de succession. En outre, les parents malades redoutent que la déclaration provoque la stigmatisation à l'égard de leurs enfants.182 Par ailleurs, les mécanismes utilisés pour établir l'identité d'un enfant non enregistré (déclarations sous serment par exemple) sont plus difficiles à obtenir lorsque les parents d'un enfant sont décédés.183

10.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves . Bien que d'importants obstacles empêchent l'enregistrement des naissances et la planification de succession, plusieurs stratégies ont été reprouvées pour réduire ces obstacles et faciliter l'accès à l'assistance juridique de base.

10.2.1 Améliorer la déclaration des naissances 184

Sensibiliser à l’importance de la déclaration des naissances – Les partenaires du PEPFAR peuvent soutenir les efforts pour la déclaration en masse des naissances pour en promouvoir les avantages. Ces interventions sont peu coûteuses et viables, duplicables, adaptées à tous les contextes quel que soit le type d'épidémie, et exigent une compétence technique limitée. Les partenaires peuvent élaborer et diffuser des messages à la radio, la télévision, au travers des films et par le biais de groupes ou structures existants (par exemple, les équipes de santé, les organisations de jeunesse, les institutions religieuses et la police), et collaborer avec les leaders communautaires et les célébrités en vue de prôner l’enregistrement. Les messages doivent intégrer les langues locales et des illustrations. Les partenaires peuvent également motivées de façon spéciales les personnes qui déclarent les naissances de leurs enfants dans la période de temps prescrite, notamment avec des moustiquaires, et soutenir l’accès avec d'autres services, tels que les soins prénataux, les vaccinations et les services d’éducation. Soutenir les efforts visant à surmonter les barrières géographiques – Les partenaires du PEPFAR peuvent prendre en charge des unités mobiles d'enregistrement des naissances et plaider pour la décentralisation de l'enregistrement des naissances à un niveau très local et pour l'autorisation des agents et chefs des structures locales du gouvernement et des travailleurs des structures de santé à exercer les fonctions d'enregistrement des naissances.

Plaidoyer pour la réduction des frais - les partenaires du PEPFAR peuvent plaider pour et travailler avec le gouvernement en vue de réduire ou de supprimer temporairement ou définitivement les frais associés à l'enregistrement des naissances.

182Équipe de travail inter-agences sur les enfants affectés par le SIDA. (2008). L'analyse stratégique sur l'enregistrement civil et les Enfants dans le contexte du VIH -SIDA. Document de travail 5. Accessible sur: http://www.unicef.org/Birth_registration_in_the_context_of_VIH_and_SIDA.pdf 183Sharp, N. (nd). Consultation technique du forum mondial sur les partenaires des enfants affectés par le VIH -SIDA. Document technique sur l'enregistrement des naissances. Accessible sur: http://www.ovcsupport.net/s/library.php?ld=662 184Plan International. (2009). Chaque enfant compte, le droit à l'enregistrement des naissances. Accessible sur:http://plan-international.org/birthregistration/files/count-every-child-2009

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Faciliter les efforts pour simplifier les enregistrements – les partenaires du PEPFAR peuvent plaider pour la prolongation des délais d'enregistrement et ainsi permettre à ceux qui habitent loin ou qui attendent trouver un nom à leur enfant sans avoir à se soumettre aux procédures des déclarations tardives. Les partenaires peuvent également aider à élaborer et à fournir des manuels et dispenser la formation pour les officiers d'état civil dans le but de réduire les couts élevés liés aux erreurs de transcription. Renforcer les capacités du gouvernement et la volonté politique pour la mise en œuvre de meilleurs systèmes d'enregistrement des naissances - les partenaires du PEPFAR doivent toujours mettre l'accent sur le rôle du gouvernement en tant que responsable des efforts d'enregistrement des naissances et chercher à renforcer les capacités du gouvernement à travers chaque activité.

10.2.2 Améliorer la planification de la succession 185

Sensibiliser sur les droits et les inégalités dans les pratiques d'héritage et sur l'importance de la planification de la succession - Les partenaires du PEPFAR peuvent développer et traduire en langues locales les messages portant sur l'importance d'assurer la sécurité financière des membres de la famille grâce à la planification de la succession et sur les dangers de ne manquer de plans. Les partenaires se doivent également lier la planification de la succession avec d'autres services de base et offrir des sources de motivation provisoire pour la réalisation des plans de succession. Dans la mesure du possible, ils peuvent organiser des formations ciblées et des campagnes de sensibilisation à l’attention des leaders communautaires, des policiers, des magistrats et des hommes de loi, qui sont habilités de faire appliquer les plans de succession ou de partager les biens d'une manière qui bénéficient aux femmes et aux enfants.186

Soutenir les Personnes en charge de l’enfant afin de désigner des tuteurs potentiels - les partenaires du PEPFAR doivent soutenir tous les parents et personnes en charge de l’enfant en vue de désigner un tuteur pour s'occuper de l’enfant en leur absence ou au cas où ils frappés d'incapacité. Cela est particulièrement vrai pour les (mais ne devrait pas se limiter à) parents et tuteurs infectés par le VIH. Les partenaires du PEPFAR peuvent également offrir une formation aux parents et tuteurs pour les aider à comprendre et à se préparer à cette responsabilité. On peut insérer cette activité dans le module d’éducation des parents, des groupes de soutien et d'autres services.187

Aider les veuves et les orphelins à construire un capital social et obtenir des titres de propriété qui les prennent en compte- Les partenaires du PEPFAR peuvent encourager les veuves et les orphelins à s'engager davantage dans des activités communautaires et familiales et rechercher des alliés pour appuyer leurs revendications d'héritage. Ce processus peut commencer avant le décès du chef de ménage et incluent t la recherche pour l’obtention de titre de propriété conjoint.188

La formation et le déploiement de para- juristes - les partenaires du PEPFAR peuvent travailler avec des professionnels du droit afin de recruter et de former des para-juristes communautaires pour fournir l’éducation sur les services juridiques clés, surveiller les cas d’expropriation de terre et d’héritage, et aider à préparer les documents juridiques permettant de prévenir ces incidents. Bien que les para- juristes ne soient pas en mesure d'exécuter toutes les fonctions d'un professionnel du droit, ils peuvent être en mesure d’exercer des fonctions exigeant peu qualification à un coût beaucoup plus abordable. Plaider en faveur de lois et/ou de traditions qui permettent aux femmes et aux mineurs d’accéder à la propriété - dans les pays qui nie le droit à la propriété par la femme, les partenaires du PEPFAR peuvent encourager les couples mariés à rechercher la co-propriété ou le titre foncier et les biens et travailler avec les représentants juridiques pour trouver des tuteurs légaux pour les enfants orphelins pour agir comme administrateur provisoire des terres et biens de leurs parents.189

185 Schenk K, et al. (2010 Améliorer la vie des enfants vulnérables: Implications des recherches d’Horizons Parmi Orphelins et d’autres enfants touchés par le SIDA. Rapports de santé publique. 125. 186 GROOTS Kenya Association. Le rôle complémentaire de terres communautaires et les groupes de surveillance de propriété dans la protection des droits fonciers de la femme au Kenya. Document de politique générale. Accessible sur: http://web.idrc.ca/uploads/user-S/12850770631GROOTS_Kenya_Policy_Brief_Complementary_Role_of_WDGs1.pdf 187 OVCSupport.net. (nd). Planification de la relève. Accessible sur: http://www.ovcsupport.net/s/index.php?c=28 188 Izumi K, Deshpande C, Larson G, Ragasa C. (nd). Protéger les droits fonciers et les droits de propriété de la femme dans le contexte du SIDA, Module 4, Thématique Note 5. Accessible sur: http://siteresources.worldbank.org/INTGENAGRLIVSOUBOOK/Resources/L’AfriqueIAP.pdf 189 Petermans Evans R, Day C. (2011). L'héritage, la pauvreté et le VIH / Sida: l’expérience des veuves et des jeunes orphelins chefs de ménages en Tanzanie et en Ouganda. Centre de recherche sur la pauvreté chronique, Document de travail Nº 185. Accessible sur: http://www.chronicpoverty.org/uploads/publication_files/WP185%20Evans-Day.pdf

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Comme pour la déclaration des naissances, les partenaires du PEPFAR doivent également chercher à lier la planification de succession à d'autres services, promouvoir la planification de la succession à travers les campagnes publiques et diffuser l'information à travers les groupes existant. En outre, les partenaires doivent s'assurer que tous les enfants inscrits dans les programmes PEPFAR bénéficient un tuteur potentiel. Ces interventions sont peu coûteuses et durables, duplicable, adaptées à tous les contextes, réalisables, et exigent peu de compétences techniques. Les partenaires peuvent également organiser des formations et des actions de sensibilisation ciblées en faveur de partenaires clés et à l’attention des tuteurs légaux. 10.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille OEV vise à développer des stratégies pour assurer les droits légaux fondamentaux, particulièrement l'enregistrement des naissances et les droits à l'héritage, pour améliorer l'accès aux services essentiels et opportunités à travers à l'utilisation des meilleures pratiques mondiales et des interventions basées sur les preuves. Les partenaires du PEPFAR doivent garder présent à l’esprit qu’un grand nombre des enregistrements systématiques de naissances et des interventions en matière de planification de la succession énumérés ci-dessus nécessitent une expertise technique et un engagement à grande échelle et à long terme permettant d’améliorer le système d'enregistrement des naissances et le système juridique élargi du pays et devrait être poursuivie seulement par des partenaires qui peuvent compléter l’appui du PEPFAR par un financement supplémentaire au-delà de l’existence du projet du PEPFAR. Les partenaires doivent toujours être sensibles à toute déconnexion entre le système de protection formelle et informelle de l'enfance et les sous-systèmes juridiques et comment les différences en valeur, croyance et attente entre ces sous-systèmes pourraient créer des conflits et mettre les enfants plus à risque dans la recherche des droit à l’héritage ou l’ enregistrement de l’identité de l'enfant. Les programmes du PEPFAR doivent accorder la priorité, selon leur contexte national et les populations cibles, aux interventions suivantes en matière de protection juridique: 1) Sensibiliser à l'enregistrement des naissances et à la planification de la succession 2) L ie r l'enregistrement des naissances et la planification de la succession avec les autres services essentiels 3) Améliorer les systèmes étatiques d'enregistrement des naissances et les mécanismes juridiques en vue de faire

respecter des lois successorales justes et équitables et la tutelle.

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11. RENFORCER LES CAPACITES ET LES SYSTEMES EN VUE DE L’APPROPRIATION NATIONALE 11.1 Contexte Pour assurer une forte appropriation au niveau du pays et la disponibilité de services de bonne qualité, le PEPFAR doit agir sur la pérennité et les capacités à tous les niveaux de la société. Tous les chapitres ci-dessus traitant les efforts spécifiques et techniques doivent être mis en œuvre en prenant en compte les approches de renforcement des capacités et de renforcement du systémique. Le PEPFAR est dans le processus de développer un cadre de renforcement des capacités étendu et flexible. Ce cadre définit le «renforcement des capacités» comme un processus fondé sur des preuves permettant de renforcer les capacités des individus, des organisations et des systèmes pour exécuter des fonctions essentielles, efficace, efficiente et pérenne, et de continuer à améliorer et à se développer avec le temps. Dans le cadre des services OEV, le «renforcement des capacités» équivaut au renforcement du système des services sociaux, y compris les capacités techniques et opérationnelles des acteurs individuels et des structures. Alors que les autres chapitres de ce guide soulignent des stratégies pour améliorer les capacités techniques, le présent chapitre donne un aperçu des stratégies permettant de renforcer les systèmes et celui des capacités opérationnelles des acteurs du système. Pour les définitions des principaux termes et concepts, voir l’ANNEXE A. Le but du système de service social OEV peut être compris comme l’action de veiller au bien-être et à la protection des enfants affectés par le VIH/SIDA. Assurer le bien-être fait allusion la réduction de la pauvreté (protection sociale) et à la facilitation de l'accès aux services essentiels. Et la protection réfère à prévenir et à la répondre aux mauvais traitements, à l'exploitation, la négligence et la séparation des familles.

Système de Service Social OEV: Veiller au bien-être et à la protection des enfants et aux autres population vulnérables

Système de Protection Sociale (bien-être) Système de Protection de l’enfance

Réduire la pauvreté et la vulnérabilité Protéger les enfants contre les mauvais traitements, la négligence, l’exploitation, et ’autres formes de violence.

Les systèmes de services sociaux disposent de composantes formelles et informelles, qui peuvent ne pas toujours se liés ou coordonnés. Dans certains pays, la coordination entre éléments les plus « formel du système national ou sous la direction du gouvernement» (par exemple : les lois, les politiques, les finances, la main-d'œuvre, etc.) et les plus «informelle» (appelée souvent «famille endogène et pratiques communautaires») est compliquée par les différences au niveau de valeurs, des croyances et des attentes. A chaque niveau du système de service social (tant au niveau des formelles et informelles), la famille, la communauté, le gouvernement et les acteurs de la société civile jouent des rôles de premier plan car ce sont eux qui façonnent l’image et le fonctionnement du système.190 Voir la section 2 pour de plus amples explications concernant ces rôles à l’intérieur du système. Etant donné que les stratégies de renforcement des capacités de la famille sont traite tout au long de ce guide, cette section portera sur le renforcement des capacités du gouvernement (principalement les ministères en charge des affaires sociales), de la société civile et des acteurs de la communauté.

190 Wulczyn F, Daro D, Fluke J, Feldman S, Glodek C, Lifanda, K (2010) Adapter une approche systémique à la protection de l'enfance: Concepts et Considérations principales, UNICEF

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Les fonctions d'un système de service social sont les suivants: • Un leadership et une gouvernance forts • Un personnel performante • Un financement adéquat • La gestion efficace de l'information et des systèmes de redevabilité • Une coordination efficace et des mécanismes de mise en réseau • De bons modèles et mécanismes d’offre de service

À ce stade, la collecte de données pour soutenir le renforcement des capacités peut s’avérer difficile car la détermination de la causalité à partir des actions de renforcement des systèmes et des capacités jusqu’à l’aboutissement de résultats en faveur des enfants n'est en général pas une courbe linéaire ou une action directe. Toutefois, le renforcement des systèmes et le renforcement des capacités constituent des étapes logiques reconnues pour construire un processus et réponses durable pour les enfants conduit par le pays. Des études de cas et des recherches isolées indiquent que les investissements dans les principales composantes de base permettront l’obtention de systèmes plus efficaces. A titre d’exemple, les récentes cartographie du systèmes de cartographie et l’évaluations des capacités effectuées au Kenya ont conduit à l’augmentation des financements publics pour le renforcement système et une expansion spectaculaire de l'effectif du personnel des services sociaux publics. Dans plusieurs pays, une plus importante et mieux répartition du personnel social avec une charge de travail moindre, permet aux travailleurs de répondre plus rapidement et efficacement aux préoccupations liées à la protection.191 Une récente analyse technique présentant un nouveau cadre de renforcement des capacités organisationnelles a fait remarquer que «les gouvernements, les donateurs et les ONG ont réalisé d'importants investissements en matière de renforcement des capacités, mais le terme est souvent vaguement défini et opérationnalisé; et son impact est difficile à mesurer. »192 Dans le même temps, l’analyse technique fait ressortir que l'appui au renforcement des capacités continue de connaitre de l’ampleur vu que l'importance de ces efforts est de plus en plus reconnue. 193 11.2 Recommandations de mise en œuvre fondées sur les preuves La force d'un système dépend de sa capacité à s'exécuter ses fonctions, qui, en retour, est influencée par la capacité et l'interaction qui existent entre les acteurs à travers les niveaux du système et de à travers ses composantes formelles et informelles. Le coût de ces stratégies peut varier considérablement en fonction de leur intensité. Il est possible d'effectuer un renforcement important des capacités à un coût relativement bas, mais une approche globale de renforcement des capacités peut être coûteuse et nécessiter un travail considérable. Si elles sont bien élaborées, les stratégies de renforcement des capacités peuvent s’avérer hautement viables.194 En prenant des mesures de renforcement des capacités formelles, telles que l'élaboration de politiques nationales et organisationnelles, les standards, les guides, et les règlements juridiques (y compris les standard de qualité OEV), les partenaires du PEPFAR doivent engager les principales parties prenantes. Au même moment, les partenaires doivent éviter de détacher un personnel auprès des organisations sans des plans claires de retrait de ce personnel ou de transfert des coûts. Ils doivent également éviter de financer les coûts récurrents (par exemple : les coûts d'équipement récurrents) ou des lignes budgétaires stratégiques au sein des institutions gouvernementales, et éviter de fournir des équipements ou infrastructures que l’on ne peut pas entretenir à moins d'avoir un plan de gestion et d’entretien clair.195 En outre, les partenaires doivent continuer d’octroyer des bourses de formation à un niveau minimum. Les partenaires doivent plutôt investir dans le renforcement des capacités des institutions de formation, et des individus et des ménages afin qu’ils financent leurs propres études. 11.2.1 Bâtir un leadership et une gouvernance forts Au minimum, les partenaires du PEPFAR doivent s'engager dans des stratégies visant à améliorer le leadership et la gouvernance des ministères en charge du service social, des Organisations de la Société Civile et des communautés. L'engagement dans ces activités établira une fondation pour les activités de renforcement des capacités dans d’autres domaines. 191 L'Association Nationale des Travailleurs Sociaux de la Fondation - Social Work Policy Institute. (2010). Nombre élevé de cas: Quelle incidence sur la santé et les services sociaux? Résumé de recherche. Accessible sur: http://www.socialworkpolicy.org/wp-content/uploads/2010/02/r2p-cw-caseload-swpi-1-10.pdf 192 SIDATAR 2. (2011). Organisation-cadre de renforcement des capacités: Une fondation pour des organismes, des réseaux et des programmes de lutte contre le VIH/SIDA plus solides, plus durables. Résumé technique Nº 2. 193 La Banque Mondiale. (2009). Cadre de résultats du développement des capacités - une approche stratégique et axée sur les résultats pour le développement des capacités. 194 Sklaw K. (2012). Communication. Réunion des partenaires du PEPFAR http://www.socialworkpolicy.org/wp-content/uploads/2010/02/r2p-cw-caseload-swpi-1-10.pdf 195 PEPFAR COP Guidance. 2012.

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Au niveau du gouvernement - les ministères en charge du service social ont besoins d’une directions fortes qui lui permet e communiquer les objectifs claires du ministère et d’organiser des processus pour convenir de plans stratégiques et réglementaires. Le leadership a besoin de processus lui permettant d’engager les parties prenantes dans la prise de décision et d’une structure organisationnelle solide qui détermine clairement les responsabilités et les voies de communication entre les différents services.196 Au niveau de la société civile/des ONG - les ONG fortes, bien gérées et réactives ont besoin de conseils d'administration et de vision et d’énoncé de mission clairs. Elles doivent aussi disposer de plans stratégiques cohérents, de processus de planification participative et d’une structure organisationnelle claire et fonctionnelle ainsi que des politiques administratives.

Au niveau communautaire – Les structures communautaires leader doivent s’organiser autour d'objectifs communautaires communs et impliquer les représentants d'un large éventail d’administrés, y compris une représentation équitables des couches les plus vulnérables de la population, tels que les femmes et les jeunes.197, 198 Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR pour soutenir le leadership et la gouvernance : • Aider à effectuer des exercices de cartographie de protection de l'enfant afin de mieux comprendre les préoccupations

en matière de protection et la capacité des différents acteurs à y faire face. • Soutenir les énoncés de mission, vision et les objectifs de la communauté • Remettre en cause de manière respectueuse les systèmes de croyances et de valeurs qui accompagnent les pratiques

culturelles néfastes • Faciliter la planification stratégique afin d’éclairer les plans d'action • Appuyer le renforcement des capacités des instances dirigeantes, des responsables gouvernementaux et des dirigeants

communautaires. • Aider à l'élaboration et/ou l’examen des politiques techniques et opérationnelles, les normes de pratique, l'orientation

des programmes et les normes juridiques, y compris les normes de qualité en faveur des OEV • Renforcer les lignes de communication et les canaux de rétroaction • Faciliter les processus de planification participative

11.2.2 Bâtir un personnel social très performant Comme deuxième priorité, les partenaires OEV doivent adopter des stratégies visant à renforcer les ressources humaines du secteur social employés par le gouvernement, les ONG et la communauté. La plupart des services dans ce secteur sont des ressources humaines lourdes qui requièrent un nombre de professionnels et para professionnel hautement qualifiés. Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social ont besoin de données à jour sur les ressources humaines, de descriptions de poste claires et de plans de recrutement qui inclut des mécanismes de recrutement et de déploiement. Ils doivent également avoir une bonne compréhension des compétences et des qualifications du personnel et aux possibilités l'accès aux formations dans cadre du développement professionnel. En outre, une ressource humaine forte exige une grille salariale compétitive et motivante, une bonne supervision, des codes de conduite professionnel clairs, des mécanismes certification et des associations professionnelles. Au niveau de la société civile/des ONG – Les plans et les politiques de ressources humaines doivent au moins tenir compte des normes établies pour le personnel sociale du gouvernement. En outre, les ONG doivent avoir des mécanismes permettant la gestion des bénévoles non rémunérés. Au niveau communautaire – Chaque membre d'une communauté devrait avoir un rôle qui complète ses capacités et ses d’intérêt et qui est bien compris des autres. Les leaders et les membres des communautés et doivent être capable d'identifier des personnes pour combler les lacunes liées aux capacités et de leur apporter le soutien nécessaire pour bien s’acquitter de leur tâche. Les communautés doivent également trouver des moyens de récompenser les membres pour leurs contributions.199

196 Thérapie par le jeu en Afrique et le Training Resources Group. 2012. 197 Zaharah H, DaudSilong, A. (2008). Leadership Féminin et le développement communautaire. Revue européenne de Recherche scientifique. 23 (3), 361-372. Accessible sur: http://www.eurojournals.com/ejsr_23_3_02.pdf 198 House RJ, Hanges PJ, Ruiz-Quintanilla SA, Dorfman PW, Javidan M, Dickson M, et. Al. (nd). Influences culturelles sur le Leadership et les Organismes: Project Globe. Accessible sur http://t-bird.edu/wwwfiles/sites/globe/pdf/process.pdf. 199 Société financière internationale (SFI) Division de l’environnement. (2000). Investir dans les ressources humaines: Soutenir la communauté à travers des pratiques commerciales améliorées: Un Guide de ressources pour l'organisation du développement communautaire des entreprises. EAHington, D.C.: SFI. Accessible sur: http://www.SFI.org/SFIext/enviro.nsf/AttachmentsByTitle/p_comdev/$FILE/CommunityGuide.pdf

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Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer les ressources humaines du secteur social à chacun de ces niveaux comprend à: • Travailler avec les ministères et les ONG pour e évaluer de capacités et de développer des systèmes d’information sur les

ressources humaines et des plans de recrutement et de déploiement. • Former et coacher les superviseurs et développer des outils et des ressources d'amélioration des performances • Travailler avec les communautés ; ils peuvent faire des es évaluations régulières des rôle et responsabilités des membres

de la communauté. • Mettre en place des systèmes pour soutenir aux bénévoles • Encourager les membres de la communauté à fournir des feed-back franc et constructifs sur les performances des

agents de l’état, du personnel des ONG et d'autres membres de la communauté 11.2.3 Mobiliser le financement approprié Les partenaires OEV doivent appuyer des stratégies visant à améliorer le financement. Il s'agit du troisième domaine d’appui opérationnel le plus sollicité ; et a des implications pour d'autres fonctions. Au niveau du gouvernement – Les Ministères en charge du services sociaux doivent connaitre les coûts financiers et les bénéfices des services et persuader le ministère des finances et d’autres bailleurs de fonds d’allouer les financements nécessaires. Les ministères devraient avoir des systèmes de gestion financière complets et efficaces. Si cela est pertinent, les organisations doivent avoir des politiques et procédures claires de gestion de subventions et de contrats, y compris les politiques et les directives pour fournir des supervisions et appui régulier aux bénéficiaires des subventions et des contrats. Au niveau de la société civile/des ONG – Les ONG dévoient avoir des plans de développement d'affaire bien définis et idéalement de multiples de sources de financement. Comme les ministères en charge du service social, les ONG devraient avoir systèmes de gestion financière complets, à jour, bien compréhensibles et bien documentés. Au niveau communautaire – Les communautés doivent appuyer une économie diversifiée avec une gamme d'activités qui ont des rythme de réussite et de déclin différents dans le temps. Au fur et à mesure que l'économie s'améliore, la communauté entière pourra en bénéficier grâce à l'augmentation des recettes fiscales, des dons provenant des membres de la communauté. La dépendance excessive de l'agriculture ou d’une industrie particulière, comme l'exploitation minière, peut rendre une communauté vulnérable aux changements climatiques et des marchés extérieurs. Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer le financement à chacun de ces niveaux incluent:

Travailler avec les ministères en charge de services sociaux et les communautés en vue de faire des analyses de coûts et de formuler des demandes de budgétaires auprès du ministère des finances (ou, pour les fonds des collectivités, du district et de l’administration locale)

Aider les ministères, les ONG et les communautés à élaborer des plans d’affaire, écrire des propositions de projet aux bailleurs de fonds, et établir des partenariats public-privé

Former les comptables des ministères et des ONG et à d’autres personnel chargé du budget afin de mieux les dépenses et d’améliorer les estimations de coûts et les mécanismes de gestion des subventions et des contrats

Encourager les membres de la communauté à fournir le soutien ou faire des dons en nature aux familles vulnérables

11.2.4 Instaurer des systèmes de gestion de l'information et de redevabilité efficaces Les partenaires OEV doivent aussi renforcer mécanismes de gestion de l'information et de redevabilité. Une grande partie des données générées par les systèmes d'information sert à soutenir d'autres fonctions. Les améliorations en matière de collecte, analyse et diffusion de données, contribueront à l'amélioration d'autres domaines clés. Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social doivent disposer de systèmes robustes pour générer des données précises du service social aussi bien pour la coordination des données pertinentes avec d'autres ministères (par exemple, les statistiques en matière d'éducation, l’enregistrement des naissances et des décès, les affaires criminelles impliquant des enfants, les données de santé, etc.) Cette information aide à identifier les tendances en matière de protection de l’enfance et d'estimer l'impact des programmes du service social. Cette donnée peut également être

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utilisée à l’amélioration des politiques existantes, des plans et des lois en vigueur. Au niveau de la société civile/des ONG – Les ONG doivent disposer de systèmes assurant la mise à jour des données sur les activités du programme pour informer sur le suivi, les ajustements de programmes, la planification, et les progrès, et en vue de partager et de vérifier les données avec les partenaires et les clients approprie. Les systèmes de suivi/ évaluation (S & E) doivent documenter à la fois les données quantitatives et qualitatives et faciliter la collecte des leçons apprises et des meilleures pratiques. Au niveau communautaire – Les communautés peuvent être de précieuses sources de données et doivent disposer d’un bon système pour suivre leur progrès relativement à l’atteinte des objectifs communautaires. Ils peuvent également utiliser des données pour responsabiliser les leaders communautaires et les fournisseurs de services de la mauvaise performance. Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer les systèmes de gestion de l’information et de redevabilité à chacune de ces niveau incluent: • Conseiller et aider à créer ou à renforcer les plans, les systèmes, plan de S&E et les bases de données nationaux • Aider les agences gouvernementales et les ONG à déterminer des attentes réalistes de performance et résoudre les

lacunes observées. • Lancer ou soutenir les ministères à lancer des projets recherche et des évaluations indépendants et diffuser les

résultats de recherches et les leçons apprises à travers des canaux appropriés. • Animer des groupes de discussion à base communautaire pour vérifier les données, identifier les nouvelles questions

de recherche, lancer des actions de recherche et utiliser les données ainsi obtenues pour faire des plaidoyer de changements.

11.2.5 Bâtir des mécanismes solides de coordination et de réseautage Les partenaires OEV devraient également soutenir la coordination et la mise en réseau. De plusieurs manières, ces fonctions peuvent se produire spontanément, mais la coordination peut également exiger un certain niveau d'intervention. Au niveau du gouvernement – Les ministères en charge du service social doivent disposer d'informations complètes sur tous les acteurs qui interviennent dans le domaine. Dans de nombreux cas, le gouvernement est le seul acteur doté du mandat de planifier des initiatives sectorielles sur plusieurs années; d’orienter les prestataires de services vers les zones géographiques et les domaines techniques qui requièrent leur appui, et d'autoriser les activités des acteurs non gouvernementaux. Le cas échéant, ils doivent disposer d’accords de collaboration, de mécanismes de relation régulière avec les acteurs clés, et nouer des contacts solides avec d'autres ministères et directions de l'État.200 Au niveau de la société civile/des ONG : Les ONG doivent également disposer d’informations sur les acteurs du service social, notamment ceux qui interviennent dans la même zone géographique et domaine technique. Elles doivent également avoir des accords de collaboration, des mécanismes d’engagement avec les intervenant clés et des processus pour la référence les clients vers les services et s'assurer que les services respectent dont ils bénéficient les normes de qualité. Au niveau communautaire – Les membres de la communauté doivent avoir une claire connaissance de leurs rôles, responsabilités et relations les uns avec les autres. Ils doivent savoir où s'adresser pour obtenir des services et soutiens spécifiques, comment y accéder, et comment apporter le soutien aux autres membres de la communauté. Les approches que peuvent adopter les partenaires du PEPFAR afin d’appuyer la coordination et le réseautage incluent : • Aider à identifier les services et les soutiens existants au sein d'un pays ou d'une région et de développer ou de

renforcer les répertoires de services et les mécanismes de référence.

• Négocier des protocoles d'accord et organiser régulièrement des réunions avec les principaux partenaires clés

• Effectuer des évaluations communautaires afin d'identifier et de mieux cerner les ressources et les besoins des familles vulnérables dans les communautés spécifiques.

• 200 Mendizabal E. (2008). Financement des réseaux: Dix principes. Overseas Development Institute. Accessible sur: http://www.odi.org.uk/opinion/docs/1734.pdf • Aider à établir des relations communautaires plus solides et si nécessaire, créer ou renforcer les comités

Communautaires centrés sur l’enfant. • Aider les communautés à établir des relations avec d'autres communautés, ONG et acteurs gouvernementaux afin

d'élargir leurs sources de soutien et de protection en prévision des chocs à l’avenir

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• Mettre en rapport les composantes formelles et informelles du système de service social

11.3 Priorisation des interventions recommandées Le portefeuille OEV vise à renforcer le système du service social et les capacités opérationnelles des partenaires par le biais des meilleures pratiques mondiales et des interventions fondées sur les preuves. Les programmes PEPFAR doivent accorder la priorité, au sein de leur contexte de leur pays, aux interventions suivantes de renforcement des capacités et de systèmes: 1) Instaurer un leadership et une gouvernance forts 2) Renforcer l'effectif des services sociaux 3) Améliorer le financement des systèmes du service social 4) Renforcer les mécanismes de gestion de l'information et de redevabilité 5) Soutenir la coordination et la mise en réseau au sein du système du service social

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12. LES QUESTIONS CRITIQUES DANS LE SUIVI ET EVALUATION DES PROGRAMMES OEV De solides systèmes de S& E constituent une base essentielle à l'amélioration de l'efficacité des programmes OEV. Le suivi de la qualité (suivi de routine des intrants, des activités et des produits) et l'évaluation (utilisation de données pour évaluer l'efficacité, la pertinence et l'impact de l’atteinte des objectifs du programme) donnent des preuves et des informations essentielles pour la planification stratégique, l'amélioration du programme, la crédibilité des fonds, et des efforts ainsi que les plaidoyers .. Cette section clarifie quelques-unes des questions importantes pour le suivi/évaluation des programmes OEV du PEFPAR. On y attire l'attention sur les leçons apprises relatives au S & E depuis les premières années de mise en œuvre du PEPFAR et met l’accent sur les domaines qui nécessitent une amélioration, en s'appuyant fortement sur l'analyse récente des évaluations des programmes clés du PEFPAR.201

12.1- Améliorer la qualité des systèmes de S&E OEV La figure 7 représente les 12 composantes d'un système de S & E national proposé par l’ONUSIDA et illustre à travers un graphique l'objectif central et primaire d'un système de S & E – à savoir, utiliser les données en vue d’une prise de décisions efficaces.. L'anneau central se focalise sur les mécanismes par lesquels les données sont recueillies, vérifiées et analysées tandis que le cercle extérieur représente la planification et les ressources humaines nécessaires pour appuyer la collecte et l’utilisation des données.202 Bien que chacune de ces composantes soit importante dans un système de S & E pleinement fonctionnel, ,cette section se focalisera sur quelques-unes de ces composantes qui sont particulièrement essentielles. Pour l’amélioration de la qualité des systèmes de S & E OEV

Figure7: cadre organisationnel d’un système de suivi évaluation national fonctionnel en matière de VIH-

(1. Structures organisationnelles du S&E 2.Ressources humaines du S&E 3.Partenariats du S&E 4. Plan de S&E 5. Plan d’action budgétisé du S&E 6. Plaidoyers, communication et culture en matière de S&E 7. Suivi de routine des programmes 8. Etudes et surveillance 9. Bases de données du S&E 10.Supervision et audit des données 11. Evaluation et recherches ; 12. Diffusion et utilisation des données)

_____________________________________

201 Sherr L, Zoll, M. (2011). Évaluation des OEV au PEPFAR: Comment réussir à bien faire? Elaboré pour le EFPAR à travers l'USAID par le Global Health Technical Assistance Project. 202 UNSIDA. (2009). 12 Composantes Suivi/évaluation: Evaluation des Système; Directives pour appuyer les activités d’élaboration, de mise en œuvre et de suivi. Accessible sur: http://www.unSIDA.org/en/media/unSIDA/contentassets/documents/document/2010/1_MERG_Assessment_12_Components_ME_System.pdf.

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• Allouer des fonds suffisants : Les programmes OEV manquent souvent d’évaluations rigoureuses et, quelque fois de suivi et de systèmes de vérification des données adéquats, en partie dus à un manque de fonds alloués à ce domaine. Pour combler ce déficit, il est conseillé aux programmes d’allouer au moins 10 pour cent du budget de leur programme pour assurer des fonds suffisants aux activités du suivi évaluation.

• Lien avec les Systèmes de S&E nationaux: Toutes les activités de S&E du PEPFAR doivent s’aligner sur les mécanismes nationaux de S&E afin d’appuyer une prise en charge et un système de suivi efficaces. Les agences d'exécution et leurs partenaires doivent harmoniser les indicateurs de programme et les systèmes de rapportage avec le Système national d’information et de gestion (SIG) sur la réponse en faveur des OEV et sont invités à appuyer l'opérationnalisation du SIG des OEV aux niveaux local, régional et national. Les données sur l’enregistrement et la gestion des cas des ménages OEV sont mieux coordonnés par les ministères d’état chargés des orphelins et des enfants vulnérables. La coordination de l’orientation, les prestations de services et le suivi auprès des autres ministères concernés (santé, justice et éducation, par exemple) sont également essentielles.

• Utilisez des experts de S&E sur le terrain: Bien qu'il soit important d'avoir du personnel de S&E au sein des partenaires d'exécution, la complexité des programmes en faveur des OEV et de l’évolution de la situation du suivi, de l’évaluation, de l’établissement des rapports et de l’apprentissage (ERA) exigent des niveaux de compétences avérées. Les programmes sont donc invités à engager des experts professionnels, surtout en s'appuyant sur des universités ou des établissements de recherche, afin de concevoir des systèmes de S&E et réaliser des évaluations de programme tout en faisant recours en général au personnel interne de S&E pour le suivi, le reporting, et faciliter l'utilisation de données permettant la prise de décision.

• Développer les capacités de S&E: En s’appuyant sur les évaluations de la communauté, les ONG et les capacités de l’Etat en matière de S&E, les agences d'exécution doivent promouvoir le développement de capacités en matière d’établissement de rapports et d’apprentissage. Le renforcement des capacités peut porter sur des programmes systématiques de surveillance et d’établissement de rapports, d’évaluation de la qualité des données, de boucles de rétroaction au niveau des ménages et de la communauté, et l’utilisation des données en vue de la prise de décision, ce qui aura pour incidence l’accroissement des compétences en S&E et en leadership au sein des institutions et des organismes à tous les niveaux.

• Promouvoir l’évaluation et l'amélioration de la qualité: Promouvoir l’instauration, l'adoption et la mise en œuvre de normes nationales en matière d’OEV dans le cadre de la délivrance de services et afin que le programme de S&E puisse servir à améliorer la qualité des programmes en faveur des OEV. Accompagner les gouvernements et les ONG à procéder à l'évaluation et l’amélioration de la qualité. Cette démarche aura pour conséquence d’améliorer également la qualité des services.

12.2 Améliorer les programmes d’évaluation Les évaluations de programmes bien conçus sont nécessaires pour confirmer que les programmes OEV atteignent les résultats escomptés et que ces résultats peuvent être associés aux interventions. Les données d'évaluation permettent également de mieux comprendre les répercussions desdites interventions. L’ensemble des règles d’évaluation des programmes a évolué avec une attention à multiple facettes sur la méthodologie afin de maximiser la fiabilité avec laquelle les résultats peuvent être associés aux interventions. Des preuves solides avec une véritable signification statistique nécessitent une solide conception .203 Bon nombre des éléments nécessaires à l'amélioration des systèmes de S&E, tels que des financements suffisants et le recours à des experts externes en S&E, sont également importants pour l’amélioration des évaluations des programmes. D’autres possibilités permettant d’améliorer les évaluations des programmes sont les suivants:

Baser la conception de l'évaluation sur une théorie: l'évaluation basée sur la théorie est fondée sur repose sur la présentation minutieuse du modèle de programme et sur l'utilisation de ce modèle comme cadre de référence pour l’évaluation. En définissant les facteurs déterminants ou les facteurs de causalité qui s’avèrent importants pour l’obtention de la réussite, et comment ils pourraient interagir, l’on peut alors décider des éléments à suivre et à évaluer, de voir à quel point ils sont en fait pris en charge. Un défaut de conception basée sur la théorie peut conduire à des conclusions invalides telles que faire équivaloir la participation à la connaissance et la connaissance à comportement.

Développer les plans de S&E en tandem avec les plans du programme: idéalement, les plans et conceptions de S&E sont élaborés en rapport avec la conception et des programmes et des plans . Une fois que les buts et objectifs du programme sont déterminés, on doit choisir des indicateurs qui reflètent et mesurent les résultats escomptés. Les données de base et les groupes de comparaison doivent être mis sur pied avant la mise en œuvre du programme.

__________________203 Sherr and Zoll. 2011.

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Qualitatif et/ou quantitatif : Lorsqu'on s’en sert avec rigueur, les méthodes qualitatives donnent un aperçu descriptif des résultats, des problématiques, des concepts et des expériences du programme. Cette approche peut impulser la théorie, la compréhension et l'explication ; celle-ci donne du poids et de la crédibilité lorsqu’elle est bien menée. Une méthodologie qualitative de mauvaise qualité (par exemple, de simples citations émanant des bénéficiaires et des descriptions de programmes) ne saurait se substituer à une méthodologie qualitative rigoureuse et fournit une vue limitées. Les études descriptives sans méthodologie ou avec une méthodologie médiocre apporte très peu de preuve.204 Des méthodes quantitatives rigoureusement conçues sont nécessaires pour comprendre l'impact et démontrer la relation de cause à effet de la mise en œuvre du programme. Souvent, une combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives bien conçues fournit une compréhension maximale des effets d'un programme.

Choix des indicateurs: Les indicateurs servent à recueillir des données et mesurer le degré de changement. La première étape qui permet de déterminer le choix des indicateurs, et donc l'information à recueillir, consiste à clarifier quelles données sont nécessaires, par quel acteur et dans quel but. La plupart des indicateurs sont utilisés pour le suivi des programmes tandis que peu d'indicateurs sont en général utilisés pour l'évaluation (voir la figure 8). Les indicateurs standards nationaux et internationaux doivent être choisie quand cela est possible. Les indicateurs doivent être bien validés, de bonne qualité et sensible à un certain nombre de variables, telles que les biais culturels, le biais de test-re-test et l'applicabilité de la situation. Pris séparément, les indicateurs doivent être valides, crédibles, précis, fiables et inscrit dans le temps. Mis ensemble, les indicateurs doivent présenter une image claire de ce qui est en cours de réalisation et la comment les objectifs sont atteints. Idéalement, la conception de programmes, y compris les buts, les objectifs et les activités, doivent être déterminés en premier lieu, puis on pourra choisir les indicateurs correspondants. Par exemple, si un programme OEV doit se jumeler avec un programme de PTME, il s’agira d’une décision stratégique qui ne reposera pas sur le choix des indicateurs.

Source: Adapté de Rugg et al ; Avancées mondiales en matière de suivi/évaluation du VIH/SIDA: Nouvelles Orientations d’évaluation, Wiley Periodicals, Hoboken, NJ, 2004. Source d'adaptation: Preuves à l’appui de l'impact, l’UNICEF, 2011.

Figure 8: Evolution du Suivi/Evaluation

• Indicateurs de la prochaine génération (NGIs) - Les NGI du PEFPAR sont principalement des indicateurs de résultat (par exemple, C.1.1.D Care Umbrella) et, bien que nécessaires pour la redevabilité générale, ces indicateurs ne sont pas suffisants pour le S&E des programmes OEV. Le désir de contribuer à cet indicateur ne doit pas conduire à la conception ou la mise en œuvre du programme. L'indicateur est simplement le reflet quantitatif des efforts déployés dans le cadre du programme. 204 Ibid

EVALUATION & PLANIFICATION

RESSOURCE D'INTRANT

ACTIVITES EFFETS IMMEDIATS

RENDEMENT EFFETS IMMEDIATS

RESULTATS EFFETS IMMEDIATS

IMPACT EFFETS IMMEDIATS

ANALYSE SITUATIONNELLE

PERSONNEL FORMATIONS # TRAVAILLEURS SOCIAUX FORMES

STATUT ECONOMIQUE DES MENAGES

SYSTEMES NATIONAUX SOLIDES

ANALYSE DE LA REPONSE

FONDS SERVICES # FAMILLES PRISES EN CHARGE

ETAT NUTRITIONNEL INFECTIONS PEDIATRQUES

BESOINS DES PARTIES PRENANTES

MATÉRIELS EDUCATIION # ENFANTS SERVIS INCRIPTION A L’ECOLE SURVIE MATERNELLE

ANALYSE DES RESSOURCES

STRUCTURES APPUI MATÉRIEL # ORGANISATIONS COMMUNAUTAIRES

FORMEES

UTILISATION DES SERVICES

RETOMBEES DE L’EDUCATIONS

PLANS DE COLLABORATION

FOURNITURES INTERVENTIONS IMPACT ECONOMIQUE

LA PLUPART DES INDICATEURS

QUELQUES INDICATEURS

MOINS D’INDICATEURS

DEVELOPPEMENT DU PROGRAMME

DONNEES BASEES SUR LE PROGRAMME DONNEES BIOLOGIQUES, COMPORTEMENTALES & SOCIALES BASEES SUR LA POPULATION

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• Se focaliser sur les résultats liés aux enfants et aux ménages - Les indicateurs de résultats pour l’enfant et le ménage (qui mesurent les résultats) sont indispensables pour évaluer si les programmes améliorent de façon mesurable le bien-être de l’enfant. En plus des indicateurs de la NGI OEV du PEPFAR (par exemple, C.1.1.D Care Umbrella), les plans S&E doivent comprendre des indicateurs de résultats relatifs à l’enfant et au ménage (exemples ci-dessous205). Dans le but de standardiser ces indicateurs, le Groupe de Travail technique OEV du PEPFAR œuvre à l'élaboration d’«indicateurs de base pour l'évaluation des programmes OEV»206 comprenant des indicateurs essentiels sur le bien-être de l'enfant et des ménages. • Conception rigoureuse: les conceptions de programmes d’évaluation rigoureuse sont essentielles pour déterminer l'efficacité d’un programme. Pour garantir une qualité supérieure des évaluations de projets complexes OEV, les agences d'exécution sont invitées à recruter des évaluateurs indépendants hautement qualifiés dans le cadre de programmes OEV. La conformité avec les politiques d'évaluation de la source de financement (par exemple, le Département d'État, l'USAID, ou le CDC) doivent être également respectée. Les modèles de conception varient en fonction de la force de l'attribution. Les études randomisées contrôlées (ERC) sont considérées dans la communauté scientifique comme l’exemple idéal d’intervention pour attribuer les liens de causalité a des résultats efficaces. Le rôle des ERC dans les programmes complexes et les paramètres appliqués sont sujet à certains débats 207 et de nouveaux moyens d’adaptation de bonsstandards208 liées à des scénarios d’évaluation difficiles qui sont en cours d'élaboration. Lorsque les ECR ne sont pas utilisées pas les ECR ou ne sont pas possible, on peut recourir à d'autres modèles pour saisir et décrire certains résultats, au risque de fournir des preuves limitées. De pareilles méthodes ne peuvent pas fournir des informations décisives sur la chaîne de causalité mais indiqueront plutôt les associations, les corrélations, les prévisions, les changements et d'autres résultats. Ces méthodes permettent les essais contrôlés (même si la répartition n'est pas aléatoire) ou des groupes de comparaison lors de la conception. Des évaluations contrôlées rigoureuses nécessitent un échantillonnage de haute qualité et doivent être suffisamment solides.209 Une étude longitudinale peut renforcer une évaluation en révélant comment les programmes contribuent à rendre durable l’amélioration du bien-être des enfants et des ménages.• Groupes de comparaison et de contrôle – Au minimum, les plans d'évaluation des programmes OEV du PEFPAR doivent au moins inclure des groupes de comparaison ou de contrôle et des et études de base. Les groupes de comparaison et de contrôle constituent le minimum requis pour étudier les nuances et tirer des conclusions avec un certain niveau de confiance. Les essais contrôlés ou ceux avec un groupe de comparaison valorisés si l’on dispose de données de base. De telles conceptions sont solides dans la communauté scientifique, de même si elles ne sont pas aussi notoire que l’essai randomisé. Le but que visent ces groupes de comparaison est de démontrer le contre facteur- en d'autres termes, qu'est-ce qui se serait passé en l'absence d’une intervention spécifique. Le contre facteur peut s’établir en mesurant les différences entre les bénéficiaires et les non-bénéficiaires de l'aide. Il est souvent possible d'utiliser de futurs bénéficiaires comme groupe témoin qui bénéficiera lors d'une phase future du projet, ce qui réduit ainsi les problèmes d’éthique liés tenir à l’écart des bénéfices un groupe tout aussi nécessiteux. • Réaliser des évaluations de base - les évaluations de base sont essentielles pour déterminer si les résultats et les impacts des programmes ultérieurs découlent d’e l’exposition de programme. Les études de base sont également utiles pour déterminer les besoins en programmation et ajuster la conception des programmes. Un délai suffisant est nécessaire pour accomplir les préparer l’étude de base , tels que la recherche de consensus entre les parties prenantes autour des questions appropriées d’évaluation à poser, l'élaboration de protocoles et la formation pour réaliser l’étude de base avant d’amorcer les activités du programme. Par moments, les approbations des commissions de revue i institutionnelle serraient nécessaires. Ce délai doit être intégré par les planificateurs de programmes et autorisé par les administrateurs du programme de l'USG.

205 Par exemple, un certain pourcentage d’enfants qui ont achevé leur vaccination; un certain pourcentage d’enfants souffrent de malnutrition; un certain pourcentage d’enfants ont un certificat de naissance/d'enregistrement; un certain pourcentage d’enfants font montre d'attachement pour leur prestataire de soins primaire; un certain pourcentage d’enfants est inscrit à l'école, assister régulièrement aux cours, et passent en classe supérieure ; un certain pourcentage d’enfants dépistés au VIH et un certain pourcentage d’enfants séropositifs sont sous traitement; un certain pourcentage d’enfants ont un toit sur leur tête; un certain pourcentage d’enfants sont oisifs/ repliés sur eux-mêmes voire désobéissants/agressifs; un certain pourcentage d’enfants sont en mesure de franchir les étapes du développement. 206 Indicateurs d'évaluation normalisés. PEPFAR à travers l'USAID par l'évaluation des Mesures (à paraître). 207 Connelly JB. (2007). L'évaluation d'interventions complexes en santé publique: la théorie, les méthodes et la portée de l'enquête réaliste. .J Eval Clin Pract. 13 (6), 935-941. 208 Tones K. (2000). Évaluer la promotion de la santé: Récit de trois erreurs. Patient Educ Couns. 39 (2-3), 227-236.

209 Sherr et Zoll. 2011.

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12.3 Améliorer l’analyse et l’utilisation des données

Analyser minutieusement les données: Les données doivent être minutieusement analysées afin de fournir des résultats fiable et rassurant. Des études conçues rigoureusement avec des analyses pauvres ajoutent en définitive très peu de preuves . L’évaluation de la qualité doit fournir de puissance des calculs afin de s'assurer que l'échantillon est suffisant pour capter les résultats possibles. L’analyse complexe des données est alors nécessaire pour s'assurer que les variables sont contrôlées et que les divergences sont statistiquement significatives. Les rapports d'évaluation effectuant de pareilles analyses fournissant les des tests statistiques appropriés (plutôt que des statistiques descriptives simplistes) combinées à des seuils de signification, fourniront les évidences les plus robustes. L'utilisation d'un grand nombre de sources de données permet une large inclusion d’une variété de résultats, mais peut comporter des implications d’ordre statistique pour le gestionnaires des données. En dépit de la collecte de données complexes de nombreuses évaluations des OEV, l’analyse simpliste réduire la valeur que l’on pourrait dégager desdites évaluations.

Analyse par genre et par l’âge: Alors que la plupart des programmes OEV traitent les questions touchant au sexe et à l'âge, peu de programmes analysent bien ces données pour trouver des effets différents liés au programme, ce qui limite l’effet total d’avoir réalisé une évaluation. Dans tous les cas, la désagrégation des données par genre et par l'âge sont essentielles pour bien cerner les besoins spécifiques des garçons et des filles au travers du le cycle de vie.

Autres sources de données - Etudes ou recherches spécialisées: En plus de l'évaluation des programmes, des études spéciales ou des recherches liée aux interventions peut s’avérer nécessaire pour recueillir des informations sur les populations ou des interventions spécifiques. Par exemple, les enquêtes-ménage nationales constituent le principal moyen de collecte de données pour la planification stratégique, mais cette démarche est généralement insuffisante pour déterminer l'ordre des priorités pour une réponse nationale en faveur des enfants vulnérables puisque les enquêtes-ménage omettent les enfants qui se trouvent hors de l’environnement familial. S’agissant de pareils enfants, comme ceux de la rue, ceux en situation de soins en établissement, ou les enfants migrants et déplacés, des études spéciales sont nécessaires pour déterminer le type et l'ampleur de leurs besoins.

Utiliser les données: Comme indiqué au début de cette section, l'objectif des programmes S&E est de fournir des connaissances pour la prise de décision. Même en présence d’évaluations très bien conçues, à moins que les preuves ainsi obtenues soient utilisées pour améliorer les systèmes, les ménages et la vie des enfants, il n’aurait aucune raison d’élaborer de systèmes de S&E et la collecte de données. En revanche, des données bien utilisées peuvent servir à créer des programmes de qualité supérieure qui répondent efficacement aux besoins des enfants et des ménages affectés par le VIH/SIDA et qui contribuent à mettre un terme au SIDA et à son incidence dévastatrice sur la vie humaine.

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ANNEXE A Les principaux termes et concepts Subventions en bloc: Des sommes d'argent octroyées à un établissement scolaire/une communauté dans le cadre de grands projets, tels que la construction d'une nouvelle salle de classe, l'achat de bureaux, ou l'acquisition de fournitures scolaires en échange d'un certain nombre d'élèves sélectionnés pour être scolarisés gratuitement. Personnes en charge de l’enfant : Une personne qui s'occupe d'un enfant à domicile. Travailleur( euse) social(e): Une personne rémunérée ou non qui fournit des services de soutien aux orphelins et aux enfants vulnérables au niveau individuel, familial et/ou de la communauté. Transferts monétaires non assortis de conditions: il s’agit de transferts de ressources directs, non contributif en faveur de personnes démunies visant à réduire leur vulnérabilité et à accroître la consommation. Les participants sont jugés éligibles sur la base de critères objectifs (tels que l'âge ou l'état de pauvreté) que l’on peut vérifier de façon indépendante ou qui ont été déterminés au moyen d'un processus participatif. Transferts monétaires assortis de conditions: il s’agit de transferts en espèces qui nécessitent que les participants observent des comportements spécifiques dont des conditions d'admissibilité ( au-delà d'autres attributs tels que l'état de pauvreté). Ces conditions sont destinées à surmonter les «défaillances du marché» qui affectent l'accès des ménages aux ou le recourt aux services qui sont essentiels à leur développement à long terme. Habituellement, l’investissement dans le capital humain (comme la fréquentation des établissements scolaires ou les visites en cliniques pour les jeunes enfants) constitue une préoccupation majeure. Maltraitance de l’enfance: Acte intentionnel de mauvais traitements qui peut nuire à la sécurité, au bien-être, à la dignité et au développement d'un enfant. Les mauvais traitements incluent toutes les formes de mauvais traitements de nature physique, sexuelle, psychologique ou émotionnelle. Développement de l'enfant et développement de la petite enfance: L’on définit le développement de l'enfant comme étant «la maturation physique, cognitive, sociale et affective de l'être humain depuis la conception jusqu'à l'âge adulte. Il s’agit d’un processus qui est influencé par l'interaction de processus biologiques et environnementaux. »210 Une autre acception de ce terme se définit comme suit : «un processus de transformation présentant de multiples facettes, intégral et continu, dans lequel l’enfant est en mesure d’appréhender des niveaux de plus en plus complexes de déplacement, de réflexion, d’émotions et lui permettant de se mettre en rapport avec autrui. »211 L'un des huit thèmes clés définis par la Commission de l'OMS sur les déterminants sociaux de la santé est «le développement de la petite enfance », en reconnaissance de l'importance cruciale de «certains facteurs et expériences de l’enfance qui constituent des déterminants sociaux sous-jacents de la santé.»

Protection de l'enfance: il s’agit de l’ensemble des activités liées à la prévention et à la réponse à la maltraitance, l'exploitation, la négligence des enfants et à la séparation des familles. La maltraitance, l'exploitation et la négligence sont souvent pratiquées par une personne connue de l'enfant, dont les parents, d'autres membres de la famille, personnes qui prends soins, des enseignants, des employeurs, les autorités policières, les acteurs étatiques et non étatiques, voire bien d’autres enfants. 210 Harden, B. (2004) la sécurité et la stabilité en faveur des enfants en famille d'accueil: une perspective développementale. Enfants, Familles, et le Placement en Famille d'accueil, Volume 14, Numéro 1, Winter 2004 211 http://workfamily.sas.upenn.edu/glossary/c/child-development-definitions

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Ces cas de figure peuvent survenir a domicile, en famille, à l’école, au le système de soins et judiciaire, sur le lieu de travail et dans la communauté, à travers tous les contextes, et aussi à la suite de conflits et de catastrophes naturelles. Sauvegarde des enfants: toutes les activités visant à protéger les enfants contre tout mal et à traiter les incidents de mauvais traitements, d'exploitation et de négligence d'une manière appropriée et temporelle, y compris les incidents impliquant le personnel, les sous contractant, les sous partenaires et des bénévoles d'un projet ciblant les orphelins et enfants vulnérables en relation avec n . Le Continuum de Réponse(CdR): L'approche CdR répond aux besoins à vie des populations cibles afin de garantir l’accès suffisant à un large éventail de services de prévention, de soins et de traitement qui reposent sur des besoins de changement et des réalités des familles servies. L'objectif principal d'une approche CdR est d'offrir à ses clients et à leurs familles des services essentiels de prévention, de soins/soutien et de traitement en vue de réduire la transmission du VIH et la progression de la maladie et ainsi maximiser les résultats pour la santé. Les interventions de soutien à la consommation: Il s’agit de transferts directs de ressources, généralement sous forme d'espèces, à l’attention des familles permettant de subvenir aux besoins fondamentaux des membres du ménage, particulièrement des enfants .

Accès à l’éducation: Il s’agit de l'accès d'un apprenant aux établissements, au matériel didactique et au personnel indiqué d'enseignement appropriés

Niveau d’instruction : Le niveau d’achèvement des études. Séparation familiale: Toute situation dans laquelle des enfants sont séparés de la personne qui a légalement la charge de d’eux. La séparation peut résulter d’un retrait légal de en raison de mauvais traitements, de catastrophes, de conflits, de trafic, du placement institutionnel des enfants de soins spéciaux pour bénéficiaires internes ou dans des centres de détention. Ou encore, des enfants qui vivent en dehors de leur cadre familial dans la rue ou ailleurs. La violence basée sur le genre (VBG): violence qui cible un individu en se fondant sur son sexe biologique, son genre, ou sur sa perception à l’adhésion à des normes socialement de la masculinité et de la féminité. Cette notion englobe l’abus sexuel, les mauvais traitements physiques et psychologiques, les menaces, la contrainte, la privation arbitraire de liberté, et le dénuement économique, survenant en publique ou en privée. En ce sens, les interventions relatives à la VBG s’assimilent à d'autres interventions de protection de l'enfance. En revanche, la protection des enfants se réfère spécifiquement à ces types d’interventions destinées à prévenir et à lutter contre les mauvais traitements des enfants âgés de moins de 18 ans. La VBG, cependant, revêt de nombreuses formes et peut se produire tout au long du cycle de vie, depuis la phase prénatale en passant par l'enfance et l'adolescence, les années de procréation et la vieillesse. Les types de VBG se rapportent à l'infanticide des filles, au mariage précoce et forcé, aux «crimes d'honneur», aux mutilations génitales féminines, aux abus sexuels d'enfants et à l'esclavage ; la contrainte et la violence sexuelles, la négligence, la violence domestique et la violence à l'égard des personnes âgées. La femme et la jeune fille sont les plus exposées à la violence basée sur le genre. Par conséquent, on utilise souvent de façon interchangeable les expressions «violence contre la femme et la jeune fille» et la «violence basée sur le genre». Cependant, les garçons et les hommes peuvent également subir la violence basée sur le genre, de même que les minorités sexuelles et visibles, comme les hommes ou les garçons qui ont des rapports sexuels avec des hommes et les personnes transgenres. Santé: Selon l'Organisation mondiale de la santé, «la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social et non uniquement l'absence de maladie ou d'infirmité. »

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Renforcement économique des ménages (REM): il s’agit d’un portefeuille d'interventions visant à réduire la vulnérabilité économique des familles en leur permettant de subvenir aux besoins essentiels des enfants dont ils s'occupent plutôt que de compter sur de l'aide extérieure. La définition de caractéristiques déterminantes consiste à mettre l'accent sur la famille comme le bénéficiaire direct, dont le succès se mesure par la capacité de ladite famille à investir dans l'éducation, la nutrition et la santé des enfants dont elle s'occupe. Le REM a tendance à se concentrer sur les résultats à plus court terme, notamment la façon dont les familles accumulent et dépensent leur budget. Activités génératrices de revenus: activités visant à accroître le revenu de la famille, comme l'accès au crédit, la formation, l’acquisition de compétences en affaires ; l'amélioration de la productivité ou celle de l'accès au marché. La promotion des revenus: Interventions qui permettent aux familles d’investir dans des activités données à faible risque afin de se diversifier et de stimuler la croissance du revenu des ménages modestes. Interventions de gestion du budget: Interventions qui mettent sur pied des mécanismes permettant la sauvegarde des actifs financiers et autres, l'accès avisé au crédit à la consommation, et favorisant les connaissances et les comportements que les familles se doivent d’adopter pour mieux faire correspondre leurs revenus à leurs dépenses. Permanence: Des conditions légale de logement permanent en faveur de la famille, y compris, par exemple, le regroupement familial avec la famille d'origine, vivant avec les parents, la tutelle ou l'adoption. L'objectif de l'émancipation n'est pas inclus dans cette définition de la permanence, car elle ne prévoit pas une famille légale permanente pour l'enfant (bien que ce dernier puisse avoir un lien affectif à long terme avec cette famille). Protection sociale: La protection sociale est un terme générique qui englobe une panoplie de moyens d'action employés par le gouvernement pour réduire la vulnérabilité et les risques rencontrés par les économiquement faibles. Par rapport au REM (voir ci-dessus), la protection sociale met davantage l'accent mis sur les résultats à long terme ainsi qu'un plus grand besoin d'initiatives systémiques impulsées par le gouvernement en vue d’appuyer les interventions. La protection sociale insiste sur les investissements dans le capital humain (l’éducation et la santé) pour lutter contre la pauvreté à long terme et la vulnérabilité sous toutes ses formes, surtout pour interrompre la transmission de la pauvreté d'une génération à l'autre. Le stress toxique: L’on décrit le stress toxique comme suit : «... des perturbations physiologiques induites par une d’intense adversité en l'absence de protection des adultes», ce qui «peut endommager le cerveau en pleine croissance et d'autres organes et entrainer des problèmes tout au long de la vie d’apprentissage et des relations sociales ainsi que la prédisposition accrue aux maladies. »212 Le stress toxique se différencie de stress positif ou tolérable vécu par les nourrissons et les jeunes enfants qui sont «amorti par les relations avec les adultes qui aident l'enfant à s'adapter. » Toutefois, en l'absence de pareilles relations et à contrario en présence de «stress extrême et à long terme », le résultat peut se solder par des lésions, un organisme et une architecture cérébrale affaiblis, assortis de répercussions à vie. »213

212 Shonkoff JP, et al. (2012). 213 Centre pour le développement de l’enfant (2011). Le stress toxique: Les Faits. Harvard University. http://developingchild.harvard.edu/topics/science_of_early_childhood/toxic_stress_response/

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ANNEXE B

La matrice des preuves

La présente annexe contient une matrice de certains éléments de preuve mentionnés dans le document d'orientation. La matrice donne une description des méthodes utilisées et précise les lieux et le titre des études. Elle comprend également des liens qui permettent de voir dans la mesure du possible les résumés et le texte des articles. Il importe de faire remarquer que cette matrice ne renferme pas l’ensemble des éléments de preuve pertinents, car elle est destinée à servir d’illustration plutôt que de liste exhaustive. En revanche, la matrice constitue un bon point de départ pour le lecteur en quête de justifications et de données probantes étayant la plupart des interventions préconisées par le document d’orientation.

Auteurs Année Titre Source/Journal Adresse URL Méthodologie Lieu Taille de l’échantillon (n)

Adato M and Bassett L.

2009 La protection sociale en faveur des enfants et des familles vulnérables: Les possibilités de transferts de fonds visant à protéger l'éducation, la santé et la nutrition.

Prise en charge du SIDA, 21(S1): 60– 75.

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Analyse documentaire

Mondial

Ainsworth M and Mead O.

1997

La lutte contre le SIDA: des priorités d’ordre public face à une épidémie mondiale.

Rapport de la Banque mondiale de recherches sur les politiques. EAHington, DC: Oxford University Press: 1999. Ch. 4.

Hyperlien pour voir le résumé

Analyse documentaire

Mondial

Akwara P, Noubary B, Lim Ah Ken P, Johnson K, Yates R, Winfrey W, et al.

2010 L’enfant vulnérable, c’est qui? Utiliser les données d’enquête pour identifier les enfants à risque en matière de VIH Sida.

Prise en charge du SIDA: Aspects psychologiques et socio-médicaux liés au VIH/SIDA, 22 (9): 1066-1085.

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Méta-analyse des données provenant d’enquêtes démographiques et sur la santé (DHS) ; Enquêtes en grappes à indicateurs multiples (MICS), et Enquête sur les indicateurs du VIH/sida (AIS)

Mondial 60 enquêtes-ménage auprès de 36 pays

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Anda R, Felitti V, Bremner J, Walker J, Whitfield C, Perry B, et al.

2006 Les effets durables de la maltraitance et les expériences liées à l'enfance: une convergence de preuves fondées sur la neurobiologie et l'épidémiologie.

Archives européennes de Psychiatrie et de Neuroscience clinique, 256, 174- 186.

Hyperlien pour voir le résumé

Enquêtes par observation, transversales

Les Etats-Unis

17,337

Anderson S and Baland J.

2002

L'économie de Roscas et affectation des ressources au sein des ménages.

Quarterly Journal of Economics, 117(3): 963- 995.

Hyperlien pour voir le résumé

Entrevues qualitatives, semi-structurées

Kenya

520 ménages

Andrews G, Skinner D, Zuma K.

2006

L'épidémiologie de la santé et de la vulnérabilité chez les enfants rendus orphelins et vulnérables par le VIH/SIDA en Afrique sub-saharienne.

Prise en charge du SIDA: Aspects psychologiques et socio-médicaux liés au VIH/SIDA, 18(3): 269-276.

Hyperlien pour voir le résumé

Analyse documentaire

L’Afrique

Apinundecha C, Laohasiriwong W, Cameron M, Lim S.

2007 Une intervention participative communautaire visant à réduire la stigmatisation liée au VIH/SIDA dans la province du Nakhon Ratchasima, au nord-est de la Thaïlande.

Prise en charge du SIDA, 19: 1157- 1165.

Hyperlien pour voir le résumé

Quasi- expérimental, Conception pré et post-test des groupes témoins

Thaïlande 199 PVVIH, 31 personnes en charge de l’enfant and 195 autres membres de la communauté

Asmussen, K. 2010 Quelques faits importants concernant les enfants maltraités: Recherches.

la Société nationale pour la prévention de la cruauté à l'égard des enfants et l’Institut de Psychiatrie, King’s College London.

Hyperlien pour voir le résumé

Analyse documentaire

Mondial

Attanasio O, Kugler A, and Meghir C.

2011

Subventionner la formation professionnelle en faveur de la jeunesse défavorisée en Colombie: Preuves découlant d’un essai randomisé.

American Economic Journal: Économie appliquée, 3(3): 188– 220.

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Etude randomisée et contrôlée

Colombie

4,353

Atwine B, Cantor- Graae E, Bujunirwe F.

2005

Détresse psychologique chez Les orphelins du SIDA en milieu rural ougandais.

Science & Médecine, 61(3):555-564.

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Enquêtes par observation, d’auto-évaluation transversales

Ouganda

123 enfants âgés de 11-15)

Page 80: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Bachmann M and Booysen F.

2003 Impact sur la santé et incidence économique du VIH /SIDA sur les ménages de l’Afrique du sud: Une étude de cohorte.

BMC Public Health, 3:14. Hyperlien pour voir le résumé

Étude de cohorte par observation, contrôlée.

Afrique du sud

1913 (auprès de 404 ménages)

Baird S, McIntosh C, and Ozler B.

2009

Les retombées à court terme d'un programme de transfert monétaire assorti de conditions sur le comportement sexuel des jeunes femmes.

Le groupe de recherche sur le développement à la Banque Mondiale: l’équipe en charge des questions de pauvreté et d’inégalités. Série Evaluation de l’impact Nº 40

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Étude randomisée et contrôlée

Malawi

2691 femmes (âgées de 13-22)

Baird S, McIntosh C, Ozler B.

2011

Des espèces ou des conditions: Données probantes tirées de l’expérience de transfert monétaire.

The Quarterly Journal of Economics, 126 (4): 1709-1753.

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Étude randomisée et contrôlée

Malawi

2 907

Banerjee A, Duflo E, Glennerster R, and Kinnan C.

2010

Le miracle de la micro finance? Données probantes tirées d’une évaluation randomisée. Document de travail.

Labo Abdul Latif Jameel de lutte contre la pauvreté au Massachusetts Institute of Technology.

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Étude randomisée et contrôlée

Inde

6 856 ménages sis dans des bidonvilles

Barber A.

2011

Transformer des vies: les sociétaires des structures d’épargne et de crédit peuvent-ils œuvrer en faveur des personnes affectées par le VIH/SIDA? Une Étude de cas sur l’Afrique du sud.

Universitas Forum.

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Entrevues qualitatives, semi-structurées

Afrique du sud

53 membres d’un groupe d’épargne

Binagwaho A, Noguchi J, Senyana-Mottier M, Smith Fawzi M.

2008

Services intégrés axés sur la communauté pour les orphelins et les enfants vulnérables du Rwanda.

l'Initiative conjointe de recherches sur les enfants et le VIH/SIDA (JLICA).

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Rapport d’évaluation de programme, dont des entrevues

i t t é

Rwanda

Blackett-Dibinga K, Anah K, Matinhure N.

2006 Innovations en matière d’éducation: Le rôle du secteur l’éducation dans la lutte contre le VIH/SIDA.

L’Afrique: Bureau de la Santé et du VIH/SIDA.

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Étude de cas Zimbabwe

Page 81: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Bolton P, Bass J, Neugebauer R, Verdeli H, Clougherty K, Wickramaratne P, et al.

2003 Psychothérapie interpersonnelle de groupe sur la dépression en milieu rural ougandais: Une étude randomisée et contrôlée.

JAMA, 289(23):3117- 3124.

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Étude randomisée et contrôlée

Ouganda 224

Bos K, Fox N, Zeanah C, and Nelson C.

2009

Les effets de la privation psychosociale précoce sur l’évolution de la mémoire et la fonction d’exécution.

Les limites de la neuroscience comportementale; 3 (16).

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Étude randomisée et contrôlée

Roumanie

141

Bronfenbrenner U.

1986

Écologie de la famille en tant que cadre de développement humain: Perspectives de recherche.

Psychologie du développement, 22:723–742.

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Analyse documentaire

USA

Brown D, Anda R, Henning T, Felitti V, Edwards V, Croft J, et al.

2009

Expériences négatives de l’enfance et les risques de mortalité prématurée.

Revue américaine de Médecine Présentative, 37 (5), 389-96.

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Étude de cohortes par observation,

USA

17,337

Brown L and Lourie K.

2000

Enfants et adolescents vivant avec le VIH and SIDA: Une critique

Revue de pédopsychologie et de pédopsychiatrie, 41 (1): 81-96.

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Etude méthodique

USA

Bruce J and Hallman K.

2008 Aider la jeune fille délaissée. Genre et Développement, 16 (2): 227-245.

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Analyse documentaire

Mondial

Bryant M, Shann M, Brooks B, Bukuluki P, Muhangi D, Lugalla J, et al.

2011 Evaluer l’efficacité des subventions globales de formation octroyées aux Orphelins et Enfants vulnérables.

Rapport de recherche SEARCH du projet de

l’USAID: projet de prise en charge des OEV de l’université de Boston

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Rapport d’évaluation du programme

Tanzanie et Ouganda

5738

Page 82: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Bundervoet T, Annan J, and Armstrong M.

2011 Urwaruka Rushasha: Une Évaluation de l'impact randomisée de structures d'épargne et de Crédit villageoises et des interventions axées sur la famille au Burundi.

USAID et le Comité international de secours.

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Rapport d’évaluation d’une étude randomisée et contrôlée

Burundi

Busza J, Walker D, Hairston A, Gable A, Pitter C, Lee S, et al.

2012

Les approches communautaires pour la PTME dans les milieux pauvres en ressources: Une opinion socio-écologique.

Journal of the International AIDS Society, 15 (Suppl.2): 17373.

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Analyse documentaire

Mondial

Card D, Ibarraran P, Regalia F, Rosas-Shady D, Soares Y.

2011

Les incidences du marché de l'emploi sur la formation des jeunes en République dominicaine.

Journal of Labor Economics, 29(2): 267- 300.

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Étude randomisée et contrôlée

République Dominicaine

5801

Caspe M. and Lopez M.

2006 Quelques enseignements tirés des interventions visant à renforcer la famille: leçons tirées des informations fondées sur des pratiques factuelles.

Cambridge, MA: Harvard Family Research Project.

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Rapport d’évaluation de programme et analyse documentaire

Mondial

Child Protection in Crisis Network Livelihoods and Economic Strengthening Task Force.

2011 Les incidences des programmes de renforcement économique sur les enfants: une étude des éléments de preuve.

La Protection de l’enfance dans un réseau en crise.

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Analyse documentaire

Mondial 43 études d’impact incluses

Cho H, Hallfors D, Mbai I, Itindi J, Milimo B, Halpern C, Iritani B.

2011 Comment maintenir l’adolescent orphelin à l'école en vue de la prévention des infections au virus de l'immunodéficience humaine: Données probantes tirées d’une étude randomisée et contrôlée au Kenya.

Revue de santé des adolescents, 48(5):523-6.

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Étude randomisée et contrôlée

Kenya 105 enfants (âgés de 12-14)

Cluver L and Gardner F.

2007 La santé mentale des enfants rendus orphelins par le SIDA: Une étude des recherches effectuées au plan international et en Afrique australe.

Revue de la santé mentale des enfants et des adolescents, 19 (1): 1-17.

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Etude méthodique 5 études aux USA, 19 en Afrique

Page 83: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Cluver L, Gardner F, and Operario D.

Détresse psychologique chez l’enfant rendu orphelin par le SIDA en milieu urbain sud-africain.

Revue de pédopsychologie et de pédopsychiatrie, 48 (8): 755-763.

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Entrevues directes par observation comprenant un questionnaire démographique et des enquêtes d’auto-évaluation

Afrique du sud

1 025

Cluver L, Operario D, Lane T, Kganakga M.

« Je ne peux pas me rendre à l'école et la laisser endurer toutes ses souffrances. » Insuffisances éducatives chez les adolescents : « jeune carrière » dans l'épidémie du SIDA en Afrique du Sud.

Journal of Adolescent Research, 26 (5):543-669.

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Enquêtes par observation, quantitatives et entrevues qualitatives

Afrique du sud

659 adolescents (âgés de 10-20)

Cluver L, Orkin M, Boyes M, and Gardner F.

Orphelins du SIDA et le statut de maladie des personnes en charge de l’enfant : Les effets sur les symptômes psychologiques chez la jeunesse Sud-Africaine.

Revue de pédopsychologie. Hyperlien pour

voir le résumé Étude de cohorte par observation, longitudinale

Afrique du sud

1 025

Cluver L, Orkin M, Boyes M, Gardner F, and Meinck, F.

Les rapports sexuels de nature transactionnelle entre les orphelins du SIDA et les adolescents affectés par le SIDA, situation prévisible du fait de la violence et de la misère.

Revue sur le SIDA, 58: 336-342.

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Étude de cohorte par observation, longitudinale

Mondial

723 enfants

Crampin A, Floyd S, Glynn J, Madise N, Nyondo A, Khondowe M, et al.

L'impact à long terme du VIH et des orphelins sur la mortalité et le bien-être physique des enfants vivant en milieu rural au Malawi.

SIDA, 17(3): 389-97.

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Étude de cohorte par observation, rétrospective

Malawi

593 adultes, 1 106 enfants

de Mel, S. McKenzie D, and Woodruff C.

Rendements sur les capitaux investis dans les micro-entreprises: Données probantes tirées d’une expérience sur le terrain.

Quarterly Journal of Economics, 123(4): 1329- 1372.

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Étude randomisée et contrôlée Sri Lanka 408

travailleurs autonomes (âgés de 20-65)

Desmond C and Gow J.

Le bon rapport coût-efficacité de six modèles de prise en charge des enfants vulnérables en Afrique du sud.

UNICEF Evaluation Database, Afrique du sud.

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Rapport d’évaluation du programme

Afrique du sud

Page 84: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Dong M, Anda R, Felitti V, Dube S, Williamson DF, Thompson T, et al.

2004 L'interdépendance de multiples formes de violence faite aux enfants/ enfants victimes de négligence et le dysfonctionnement des ménages.

Child Abuse and Neglect, 28:771-784.

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Enquêtes par observation, transversales

Les Etats-Unis States

8 629

Duflo E, Kremer M, and Robinson J.

2010

Inciter le paysan à utiliser l’engrais: Théorie et Données expérimentales probantes provenant du Kenya. Document de travail Nº 15131.

Bureau National pour la recherche économique.

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Étude randomisée et contrôlée

Kenya 877 agriculteurs

Duflo E, Michael Kremer M, and Robinson J.

2008 Quel est le taux de rendement de l’engrais? Données probantes tirées d’expériences sur le terrain au Kenya.

American Economic Review, 98(2): 482-488.

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Étude randomisée et contrôlée

Kenya 663 agriculteurs

Dupas P and Robinson J.

2011

Contraintes d'épargne et Développement de la microentreprise: Données probantes tirées d’expériences sur le terrain au Kenya. Document de travail Nº 14693.

Bureau National pour la recherche économique.

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Étude randomisée et contrôlée

Kenya

331 travailleurs autonomes

Dupas P and Robinson J.

2011

Pourquoi les pauvres n’épargnent-ils pas plus? Données probantes tirées de Health Savings Experiments. Document de travail Nº 17255.

Bureau National pour la recherche économique.

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Étude randomisée et contrôlée

Kenya

771 membres de ROSCA

Duvendack M, Palmer-Jones R, Copestake J, Hooper L, Loke Y, and Rao N.

2011

Quelle est la preuve de l'impact de la micro finance sur le mieux-être des défavorisés?

EPPI-Centre, Social Science Research Unit, Institute of Education, University of London.

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Etude méthodique

Mondial

58 études comprises

Evans R and Day C.

2011

Héritage, pauvreté et VIH/SIDA: Expériences de quelques veuves et jeunes orphelins chefs de ménages en Tanzanie et en Ouganda.

Chronic Poverty Research Centre, Document de travail, Nº 185.

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Entrevues qualitatives

Tanzanie et Ouganda

85 femmes séropositives

Page 85: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Fafchamps M, McKenzie D, Quinn S, and Woodruff C.

2011 Quand est-ce que les capitaux suffiront-ils pour renforcer la croissance des entreprises féminines? Données probantes tirées d’une expérience randomisée du Ghana. Politiques et recherches, Document de travail Nº5706.

La Banque Mondiale. Hyperlien pour voir le résumé

Étude randomisée et contrôlée

Ghana 793 travailleurs autonomes (âgés de 20-55)

Felitti V, Anda R, Nordenberg D, Williamson D, Spitz A, Edwards V, et al.

1998

Relation de la maltraitance des enfants et le dysfonctionnement des ménages par rapport à la plupart des principales causes de décès chez l’adulte: Etude (ACE). sur les expériences néfastes de l’enfance.

Revue américaine de Médecine Préventive, 14 (4): 245-258.

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Enquête par observation, Enquêtes d'auto-évaluation adressées

USA

9 508

Fox M, Rosen S, MacLeod W, Wasunna M, Bii M, Foglia G, et al.

2004

L'impact du VIH/SIDA sur la productivité du travail au Kenya.

Tropical Medicine and International Health, 9 (3): 318-324.

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Étude de cohorte par observation, rétrospective

Kenya

54

Gregson S, Nyamukapa C, Garnett G, Wambe M, Lewis J, Mason P, et al.

2005 L'infection au VIH et la santé reproductive chez l’adolescente rendue orpheline et vulnérable par le SIDA au Zimbabwe.

Prise en charge du SIDA: Aspects psychologiques et socio-médicaux liés au VIH/SIDA, 17(7): 785-794.

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Etude de cohorte par observation, démographique

Zimbabwe 1 523

Guo Y and Sherr L.

2012

L'impact du VIH/SIDA sur les résultats scolaires des enfants: Un examen critique des analyses documentaires à l’échelle internationale.

Prise en charge du SIDA, 24(8):993- 1012.

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Etude méthodique

Mondial

Hagen-Zanker J, McCdRd A, Holmes R, Booker F, Molinari, E.

2011

Étude méthodique d’Étude méthodique de l'impact des plans de garantie de l'emploi et des transferts monétaires en faveur des pauvres.

Overseas Development Institute.

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Etude méthodique

Mondial

37 études comprises

Page 86: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Hillis S, Anda R, Felitti V, and Marchbanks P.

2001 Expériences négatives de l’enfance, Les comportements sexuels à risque chez la femme: Une étude de cohorte rétrospective.

Planning familial Perspectives, 33(5): 206– 11.

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Étude de cohorte par observation - rétrospective

USA 5 060

Hillis S, Anda R, Felitti V, Nordenberg D, Marchbanks P.

2000

Expériences néfastes de l’enfance et les IST chez l’homme et la femme: Une étude rétrospective.

Pédiatrie, 106 (1):E11.

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Étude de cohorte par observation - rétrospective

USA

9 323

Horizons/USAID

2007

Avantages psychologiques d'un programme de mentorat en faveur des ménages dirigés par les jeunes. au Rwanda.

USAID: Horizons, Synthèse de recherches.

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Quasi- expérimental, Groupes d’intervention et de comparaison

Rwanda

692

Khumalo ‐ wa G, Morin S, Fritz K, Charlebois E, Van Rooyan H, and Chingono A.

2008 Projet Accept (HPTN 043): Une intervention communautaire visant à réduire l'incidence du VIH au sein des populations à risque relativement au VIH en Afrique subsaharienne et en Thaïlande.

Revue sur le syndrome d’immunodéficience acquise, 49(4): 422‐431.

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Étude randomisée et contrôlée

L’Afrique subsaharienne et la Thaïlande

48 communautés

King E, De Silva M, Stein A, Patel V

2009

Interventions visant à améliorer le bien-être psychosocial des enfants touchés par le VIH/SIDA

Base de données de Cochrane et Études méthodiques, 2009, Nº 2, CD006733.

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Etude méthodique

Mondial

Kivumbi G and Kintu F.

2002

Exemptions et dispenses liées au partage des coûts: les filets de sécurité inefficaces dans les districts décentralisés en Ouganda.

Health Policy and Planning, 17 (Suppl.1), 64-71.

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Par observation (Entrevues semi-structurées and groupes de discussion)

Ouganda

29 entrevues et 13 groupes de discussion

Kukamech E, Cantor-Graae E, Maling S, Bajunirwe F.

2009 Les interventions de soutien par les pairs du groupe améliorent le bien-être psychosocial des orphelins du SIDA: essai randomisé en grappes.

Social Science & Medicine, 68: 1038-1043.

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Étude randomisée et contrôlée

Ouganda 298

Page 87: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

LaLonde, RJ.

1995

La promesse des programmes de formation sponsorisés par le secteur public.

Journal of Economic Perspectives, 9(2): 149– 68.

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Analyse documentaire

USA

Leventhal T and Brooks-Gunn J.

2000 Les quartiers où ils vivent: Les effets du lieu de résidence sur les résultats de l'enfant et de l'adolescent.

Psychological Bulletin, 126(2): 309-337.

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Analyse documentaire

USA

Mikton C and Butcharta A.

2009

La prévention de la maltraitance des enfants: Une étude méthodique de critiques.

Bulletin of the Organisation mondiale de la santé, 87, p. 353-361.

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Etude méthodique

Mondial; essentiellement USA/Canada

Murphy J, Pagano M, Nachmani J, Sperling P, Kane S, Kleinman R.

1998

Le lien du petit déjeuner à l'école avec le fonctionnement psychosocial et scolaire.

Archives of Pediatric & Adolescent Medicine, 152: 899-907.

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Données par observation, transversales et longitudinales

USA

133

Nelson C, Zeanah C, Fox N, Marshall P, Smyke A, and Guthrie D.

2007

La récupération cognitive chez les jeunes enfants socialement défavorisés: le Projet d'intervention précoce de Bucarest.

Science Magazine, 318 (5858): 1937-1940.

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Étude randomisée et contrôlée

Roumanie

136 enfants

Neudorf K, Taylor T, and Thurman T.

2011

Une Étude de cas: The Greater Rape Intervention Program (GRIP).

USAID Afrique du sud et Tulane University.

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Entrevues qualitatives and Groupes de discussion

Afrique du sud

Nyangara F, Kalungwa Z, Obiero W, Thurman TR, Chapman J.

2009 Promouvoir un modèle de programme à domicile en vue de la prise en charge des enfants affectés par le VIH/SIDA: Évaluation du projet Tumaini dans la région d’Iringa en Tanzanie.

USAID MEASURE Evaluation Project.

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Rapport d’évaluation de Programme, Conception étude post-test avec groupe de comparaison

Tanzanie 1104 enfants (âgés de 8-14) et 845 personnes en charge de l’enfant

Page 88: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Nyangara F, Obiero W, Kalungwa Z, Thurman T.

2009 Intervention psychosociale à base communautaire en faveur des enfants affectés par le VIH et de leurs personnes en charge de l’enfant : Évaluation de l'Armée du Salut.

USAID MEASURE Evaluation Project.

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Rapport d’évaluation de programme, Conception d’étude post-test

Tanzanie 564 enfants (âgés de 8-14) et 488 personnes en charge de l’enfant

Nyangara F, Thurman T, Hutchinson P, Oblero W.

2009

Effets des programmes en faveur des orphelins et enfants vulnérables: Principales constatations, nouveaux enjeux et orientations futures selon l’évaluation de quatre projets mis en œuvre au Kenya et en Tanzanie.

MEASURE Evaluation for USAID, Tulane University School of Public Health.

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Examen du programme d’évaluation (groupes d’intervention et de comparaison, uniquement la conception post-test)

Kenya et Tanzanie

Nyblade L, MacQuarrie K, Kwesigabo G, Jain A, Kajula L, Philip F, Henerico W, et al.

2008 Aller de l'avant: Combattre la stigmatisation au sein d'une communauté tanzanienne; Rapport final d’Horizons.

EAHington, D.C., Population Council.

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Rapport d’évaluation de programme (enquête initiale et finale communautaire, entrevues de post- intervention qualitative et groupes de discussion)

Tanzanie initiale n = 978; finale n = 910

Oaks, E and Fruendlich M.

2004 Le rôle des soins d'urgence en tant que service de protection de l'enfance: Résumé des conclusions et recommandations.

Les droits du Nourrisson. Hyperlien pour voir le résumé

Entrevue qualitative

USA

Operario D, Underhill, K, Chuong C, Cluver L.

2011

Infection au VIH et comportements sexuels à risque chez les jeunes qui sont déjà orphelins: Étude méthodique et Méta- Analyse.

Journal of the International AIDS Society, 14:25.

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Étude méthodique et Méta-analyse

Mondial

19140

Richter L, Sherr L, Adato M, Belsey M, Chandan U, Desmond C, et al.

2009 Renforcement de la famille en vue de prendre en charge les enfants affectés par le VIH/SIDA.

Prise en charge du SIDA, 21:S1: 3-12.

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Analyse documentaire

Mondial

Page 89: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Schenk K, Michaelis A, Sapiano T, Brown L, Weiss E.

2010

Améliorer la vie des enfants vulnérables: les implications des recherches effectuées par Horizons au milieu des orphelins et d’autres enfants affectés par le SIDA.

Rapports de santé publique, 125: 325-336.

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Analyse documentaire

L’Afrique subsaharienne

Sherr L, Mueller J, and Varrall R.

2009

Une étude méthodique du développement cognitif et de l’infection au virus de l'immunodéficience humaine chez l’enfant.

Psychologie, Santé et Médecine, 14(4): 387-404.

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Etude méthodique

Mondial

Shonkoff J, Boyce T, McEwan B.

2009

La neuroscience, la biologie moléculaire et les origines infantiles des disparités en santé: Création d'un nouveau cadre favorisant la promotion de la santé et la prévention des maladies.

JAMA. 2009, 301(21):2252-2259.

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Analyse documentaire

Mondial

Shonkoff J, Boyce W, McEwen B.

2012

Un cadre scientifique intégré pour la survie et le développement de l’enfant.

Pediatrics, 129 (2), e460- 472.

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Analyse documentaire

Mondial

Simbaya J, and Brady M.

2009 Comprendre l'adolescente « Stratégies de protection contre le VIH »: une étude préliminaire en milieu urbain de Lusaka.

The Institute of Social and Economic Research, Université de Zambie, et le Population Council.

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Enquêtes par observation, transversales; entrevues qualitatives and groupes de discussion

Zambie 821

Smith R, Malee K, Leighty R, Brouwers P, Mellins C, Hittelman J, et al.

2006 Effets de l'infection périnatale au VIH et facteurs de risque associés au développement cognitif chez les jeunes enfants.

Pédiatrie, 117(3): 851- 862.

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Étude de cohorte, par observation, longitudinale

USA 539 enfants

Page 90: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Stene A, Chandani T, Arur A, Patsika R, Carmona A.

2009 Les programmes de renforcement économique dans les communautés affectées par le VIH/SIDA: Preuves de l'impact et des lignes directrices de bonnes pratiques.

Partenariats Secteur Privé - Un projet, Abt Associates Inc. Bethesda, MD.

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Analyse documentaire

Mondial

Thurman T, Jarabi B, and Rice J.

2012

Prendre soin du prestataire de soins: évaluation des groupes de soutien des tuteurs des orphelins et des enfants vulnérables du Kenya.

Prise en charge du SIDA, 24 (7): 811- 819.

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Conception d’étude post-test englobant des groupes d’intervention et de comparaison

Kenya

1794 (766 personnes en charge de l’enfant , 1028 enfants)

Thurman T, Rice J, Ikamari L, Jarabi B, Mutuku A, Nyangara F.

2009 La touche que peut apporter l’intervention du Tuteur: Evaluation du Projet Orphelins et Enfants vulnérables du Kilifi, Kenya.

USAID MEASURE Evaluation Project.

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Conception d’étude post-test (quantitatif) et groupes de discussion (qualitatif)

Kenya 1036 enfants (âgés de 8-14) and 771 tuteurs

Thurman T, Snider L, Boris N, Kalisa E, Nyirazinyoye L, and Brown L.

2008

Obstacles à l'appui de la communauté en faveur des orphelins et jeunes vulnérables au Rwanda.

Social Science Medicine 66(7):1557-67.

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Méthodes combinées par observation, (groupes de discussion et entrevues structurées)

Rwanda

832 jeunes et 171 adultes enquêtés 32 jeunes et 61 adultes en groupe de discussion.

UNICEF Tanzanie 2011 La violence contre les enfants en Tanzanie: résultats d'une enquête nationale, 2009.

UNICEF Tanzanie, CDC, et Muhimbili University of Health and Allied Sciences. Dar es Salaam, Tanzanie.

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Enquêtes-ménages groupées, par observation

Tanzanie 3729 (âgés de 13-24)

Victoria C, Adair L, Fall C, Hallal P, Martorell R, Richter L, et al.

2008 Sous-nutrition chez la mère et l’enfant: Conséquences pour la santé de l’adulte et le capital humain.

The Lancet, 37: 340-57. Hyperlien pour voir le résumé

Méta-analyse of 5 études probables de cohorte

Brésil, Guatemala, Inde, les Philippines, et Afrique du sud

Page 91: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

Williams P, Marino M, Malee K, Brogly S, Hughes M, Mofenson LM, et al.

2010 Neurologie du développement et exposition antirétrovirale in utero de nourrissons séronégatifs exposés au VIH.

Pédiatrie: 125 (2), e250- 260.

Hyperlien pour voir le résumé

Etude de cohorte multisite par observation,

Les Etats-Unis States

1840

Zaba B, Whitworth J, Marston M, Nakiyingi J, Ruberantwari A, Urassa M, et al.

2005 VIH et mortalité chez la mère et l’enfant: Données probantes tirées d’études de cohorte en Ouganda, Tanzanie et au Malawi.

Epidémiologie, 16(3):275- 80.

Hyperlien pour voir le résumé

Meta-analyse de 3 études de cohorte longitudinales

Tanzanie, Ouganda, Malawi

Zaharah H and DaudSilong, A.

2008

Le leadership des femmes en matière de développement communautaire.

Revue européenne de Recherche scientifique. 23 (3): 361-372.

Hyperlien pour voir le résumé

Entrevues qualitatives, semi-

Malaysia

3 femmes

Page 92: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

92

ANNEX B (Original version) Evidence Matrix This annex contains a matrix of some of the evidence referenced in the guidance document. The matrix includes a description of the methodologies used and the locations and titles of the studies. It also includes links to abstracts and texts of articles wherever possible. It is important to note that not all relevant evidence is included in this matrix, as it is meant to be an illustrative rather than an exhaustive list. However, it provides a useful place to start for readers interested in getting a sense of the justification and evidence base for many of the interventions the guidance recommends. Authors Year Title Source/Journal URL Methodology Location Sample

Size (n) Adato M and Bassett L.

2009 Social protection to support vulnerable children and families: The potential of cash transfers to protect education, health and nutrition.

AIDS Care, 21(S1): 60–75.

Link to abstract

Literature Review

Global

Ainsworth M and Mead O.

1997 Confronting AIDS: Public Priorities in a Global Epidemic.

World Bank Policy Research Report. Washington, DC: Oxford University Press: 1999. Ch. 4.

Link to abstract

Literature Review

Global

Akwara P, Noubary B, Lim Ah Ken P, Johnson K, Yates R, Winfrey W, et al.

2010 Who is the vulnerable child? Using survey data to identify children at risk in the era of HIV and AIDS.

AIDS Care: Psychological and Socio-medical Aspects of AIDS/HIV, 22 (9): 1066-1085.

Link to abstract

Meta-analysis of data from the Demographic and Health Surveys (DHS), the Multiple Indicator Cluster Surveys (MICS), and the AIDS Indicator Survey (AIS)

Global 60 household surveys from 36 countries

77 Anda R, Felitti V, Bremner J, Walker J, Whitfield C, Perry B, et al.

2006 The enduring effects of abuse and related experiences in childhood: a convergence of evidence from neurobiology and epidemiology.

European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, 256, 174-186.

Link to abstract

Observational, Cross-sectional surveys

United States

17,337

Page 93: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

93

Anderson S and Baland J.

2002 The Economics of Roscas and Intra-household Resource Allocation.

Quarterly Journal of Economics, 117(3): 963-995.

Link to abstract

Qualitative, Semi-structured interviews

Kenya 520 households

Andrews G, Skinner D, Zuma K.

2006 Epidemiology of health and vulnerability among children orphaned and made vulnerable by HIV/AIDS in sub-Saharan Africa.

AIDS Care: Psychological and Socio-medical Aspects of HIV/AIDS, 18(3): 269-276.

Link to abstract

Literature Review

Africa

Apinundecha C, Laohasiriwong W, Cameron M, Lim S.

2007 A community participation intervention to reduce HIV/AIDS stigma, Nakhon Ratchasima province, northeast Thailand.

AIDS Care, 19: 1157-1165.

Link to abstract

Quasi-experimental, Pre- and post-test control group design

Thailand 199 PLWHA, 31 caregivers and 195 other community members

Asmussen, K. 2010 Key facts about child maltreatment: Research Briefing.

National Society for the Prevention of Cruelty to Children and The Institute of Psychiatry, King‟s College London.

Link to abstract

Literature Review

Global

Attanasio O, Kugler A, and Meghir C.

2011 Subsidizing Vocational Training for Disadvantaged Youth in Colombia: Evidence from a Randomized Trial.

American Economic Journal: Applied Economics, 3(3): 188–220.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Colombia 4,353

Atwine B, Cantor-Graae E, Bujunirwe F.

2005 Psychological Distress among AIDS Orphans in Rural Uganda.

Science & Medicine, 61(3):555-564.

Link to abstract

Observational, Cross-sectional self-report surveys

Uganda 123 children (aged 11-15)

78

Page 94: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

94

Bachmann M and Booysen F.

2003 Health and economic impact of HIV/AIDS on South African households: A cohort study.

BMC Public Health, 3:14.

Link to abstract

Observational, Controlled Cohort study

South Africa

1913 (in 404 households)

Baird S, McIntosh C, and Ozler B.

2009 The Short-Term Impacts of a Schooling Conditional Cash Transfer Program on the Sexual Behavior of Young Women.

The World Bank Development Research Group: Poverty and Inequality Team. Impact Evaluation Series No. 40.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Malawi 2691 women (aged 13-22)

Baird S, McIntosh C, Ozler B.

2011 Cash or Condition: Evidence from a Cash Transfer Experiment.

The Quarterly Journal of Economics, 126 (4): 1709-1753.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Malawi 2,907

Banerjee A, Duflo E, Glennerster R, and Kinnan C.

2010 The Miracle of Microfinance? Evidence from a Randomized Evaluation. Working Paper.

Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab at the Massachusetts Institute of Technology.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

India 6856 house-holds in slum areas

Barber A. 2011 Transforming Lives: Can Savings and Credit Group Membership Work for People Affected by HIV/AIDS? A South African Case Study.

Universitas Forum.

Link to abstract

Qualitative, Semi-structured Interviews

South Africa

53 savings group members

Binagwaho A, Noguchi J, Senyana-Mottier M, Smith Fawzi M.

2008 Community-Centered Integrated Services for Orphans and Vulnerable Children in Rwanda.

Joint Learning Initiative on Children and HIV/AIDS (JLICA).

Link to abstract

Program Evaluation Report, including semi-structured interviews

Rwanda

Blackett-Dibinga K, Anah K, Matinhure N.

2006 Innovations in Education: The role of the education sector in combating HIV/AIDS.

Africare: Office of Health and HIV/AIDS.

Link to abstract

Case Study Zimbabwe

79

Page 95: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

95

Bolton P, Bass J, Neugebauer R, Verdeli H, Clougherty K, Wickramaratne P, et al.

2003 Group interpersonal psychotherapy for depression in rural Uganda: A randomized controlled trial.

JAMA, 289(23):3117-3124.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Uganda 224

Bos K, Fox N, Zeanah C, and Nelson C.

2009 Effects of early psychosocial deprivation on the development of memory and executive function.

Frontiers in Behavioral Neuroscience; 3 (16).

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Romania 141

Bronfenbrenner U. 1986 Ecology of the family as a context for human development: Research perspectives.

Developmental Psychology, 22:723–742.

Link to abstract

Literature Review

USA

Brown D, Anda R, Henning T, Felitti V, Edwards V, Croft J, et al.

2009 Adverse childhood experiences and the risk of premature mortality.

American Journal of Preventative Medicine, 37 (5), 389-96.

Link to abstract

Observational, Cohort Study

USA 17,337

Brown L and Lourie K.

2000 Children and adolescents living with HIV and AIDS: A review.

Journal of Child Psychology and Psychiatry, 41 (1): 81-96.

Link to abstract

Systematic Review

USA

Bruce J and Hallman K.

2008 Reaching the girls left behind.

Gender and Development, 16 (2): 227-245.

Link to abstract

Literature Review

Global

Bryant M, Shann M, Brooks B, Bukuluki P, Muhangi D, Lugalla J, et al.

2011 Evaluating the Effectiveness of Educational Block Grants to Orphans and Vulnerable Children.

USAID Project SEARCH Research Report: Boston University OVC‐CARE Project.

Link to abstract

Program Evaluation Report

Tanzania and Uganda

5738

80 Bundervoet T, Annan J, and Armstrong M.

2011 Urwaruka Rushasha: A Randomized Impact Evaluation of Village Savings and Loans Associations and Family-Based Interventions in Burundi.

USAID and International Rescue Committee.

Link to abstract

Impact Evaluation Report of a Randomized Controlled Trial

Burundi

Busza J, Walker D, Hairston A, Gable A,

2012 Community-based approaches for PMTCT in resource poor settings: A

Journal of the International AIDS Society, 15 (Suppl.2): 17373.

Link to abstract

Literature Review

Global

Page 96: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

96

Pitter C, Lee S, et al.

social-ecological view.

Card D, Ibarraran P, Regalia F, Rosas-Shady D, Soares Y.

2011 The Labor Market Impacts of Youth Training in the Dominican Republic.

Journal of Labor Economics, 29(2): 267-300.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Dominican Republic

5801

Caspe M. and Lopez M.

2006 Lessons from family-strengthening interventions: Learning from evidence-based practice.

Cambridge, MA: Harvard Family Research Project.

Link to abstract

Program Evaluation Report and Literature Review

Global

Child Protection in Crisis Network Livelihoods and Economic Strengthening Task Force.

2011 The Impacts of Economic Strengthening Programs on Children: A Review of the Evidence.

Child Protection in Crisis Network.

Link to abstract

Literature Review

Global 43 impact evaluation studies included

Cho H, Hallfors D, Mbai I, Itindi J, Milimo B, Halpern C, Iritani B.

2011 Keeping Adolescent Orphans in School to Prevent Human Immunodeficiency Virus Infection : Evidence From a Randomized Controlled Trial in Kenya.

Journal of Adolescent Health, 48(5):523-6.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Kenya 105 children (aged 12-14)

Cluver L and Gardner F.

2007 The mental health of children orphaned by AIDS: A review of international and southern African research.

Journal of Child and Adolescent Mental Health, 19 (1): 1-17.

Link to abstract

Systematic Review

5 studies in USA, 19 in Africa

81 Cluver L, Gardner F, and Operario D.

2007 Psychological distress amongst AIDS-orphaned children in urban South Africa.

Journal for Child Psychology and Psychiatry, 48 (8): 755-763.

Link to abstract

Observational, In-person interviews with demographic questionnaire and self-report surveys

South Africa

1025

Cluver L, Operario D, Lane T, Kganakga M.

2011 “I can‟t go to school and leave her in so much pain.” Educational shortfalls among adolescent „young carers‟ in the South

Journal of Adolescent Research, 26 (5):543-669.

Link to abstract

Observational, Quantitative surveys and qualitative interviews

South Africa

659 adolescents (aged 10-20)

Page 97: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

97

African AIDS epidemic.

Cluver L, Orkin M, Boyes M, and Gardner F.

2012 AIDS-orphanhood and caregiver AIDS-sickness-status: Effects on psychological symptoms in South African youth.

Journal of Pediatric Psychology.

Link to abstract

Observational, Longitudinal Cohort Study

South Africa

1025

Cluver L, Orkin M, Boyes M, Gardner F, and Meinck, F.

2011 Transactional sex amongst AIDS-orphaned and AIDS-affected adolescents predicted by abuse and extreme poverty.

Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes, 58: 336-342.

Link to abstract

Observational, Longitudinal Cohort Study

Global 723 children

Crampin A, Floyd S, Glynn J, Madise N, Nyondo A, Khondowe M, et al.

2003 The long-term impact of HIV and orphanhood on the mortality and physical well-being of children in rural Malawi.

AIDS, 17(3): 389-97.

Link to abstract

Observational, Retrospective Cohort study

Malawi 593 adults, 1106 children

de Mel, S. McKenzie D, and Woodruff C.

2010 Returns to Capital in Microenterprises: Evidence from a Field Experiment.

Quarterly Journal of Economics, 123(4): 1329-1372.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Sri Lanka

408 self-employed workers (aged 20-65)

Desmond C and Gow J.

2001 The Cost-Effectiveness of Six Models of Care and Vulnerable Children in South Africa.

UNICEF Evaluation Database, South Africa.

Link to abstract

Program Evaluation Report

South Africa

82 Dong M, Anda R, Felitti V, Dube S, Williamson DF, Thompson T, et al.

2004 The interrelatedness of multiple forms of childhood abuse, neglect, and household dysfunction.

Child Abuse and Neglect, 28:771-784.

Link to abstract

Observational, Cross-sectional surveys

United States

8629

Duflo E, Kremer M, and Robinson J.

2010 Nudging Farmers to Use Fertilizer: Theory and Experimental Evidence from Kenya. Working

National Bureau for Economic Research.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Kenya 877 farmers

Page 98: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

98

Paper No. 15131.

Duflo E, Michael Kremer M, and Robinson J.

2008 How High Are Rates of Return to Fertilizer? Evidence from Field Experiments in Kenya.

American Economic Review, 98(2): 482-488.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Kenya 663 farmers

Dupas P and Robinson J.

2011 Savings Constraints and Microenterprise Development: Evidence from a Field Experiment in Kenya. Working Paper No. 14693.

National Bureau for Economic Research.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Kenya 331 self-employed workers

Dupas P and Robinson J.

2011 Why Don't the Poor Save More? Evidence from Health Savings Experiments. Working Paper No. 17255.

National Bureau for Economic Research.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Kenya 771 ROSCA members

Duvendack M, Palmer-Jones R, Copestake J, Hooper L, Loke Y, and Rao N.

2011 What Is the Evidence of the Impact of Microfinance on the Well-Being of Poor People?

EPPI-Centre, Social Science Research Unit, Institute of Education, University of London.

Link to abstract

Systematic Review

Global 58 studies included

Evans R and Day C.

2011 Inheritance, poverty and HIV/AIDS: Experiences of widows and orphaned youth heading households in Tanzania and Uganda.

Chronic Poverty Research Centre Working Paper, No. 185.

Link to abstract

Qualitative interviews

Tanzania and Uganda

85 women with HIV

83 Fafchamps M, McKenzie D, Quinn S, and Woodruff C.

2011 When Is Capital Enough to Get Female Enterprises Growing? Evidence from a Randomized Experiment in Ghana. Policy Research

The World Bank.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Ghana 793 self-employed workers (aged 20-55)

Page 99: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

99

Working Paper No. 5706.

Felitti V, Anda R, Nordenberg D, Williamson D, Spitz A, Edwards V, et al.

1998 Relationship of childhood abuse and household dysfunction to many of the leading causes of death in adults: The Adverse Childhood Experiences (ACE) Study.

American Journal of Preventative Medicine, 14 (4): 245-258.

Link to abstract

Observational, Mailed self-report surveys

USA 9508

Fox M, Rosen S, MacLeod W, Wasunna M, Bii M, Foglia G, et al.

2004 The Impact of HIV/AIDS on Labour Productivity in Kenya.

Tropical Medicine and International Health, 9 (3): 318-324.

Link to abstract

Observational, Retrospective Cohort Study

Kenya 54

Gregson S, Nyamukapa C, Garnett G, Wambe M, Lewis J, Mason P, et al.

2005 HIV infection and reproductive health in teenage women orphaned and made vulnerable by AIDS in Zimbabwe.

AIDS Care: Psychological and Socio-medical Aspects of AIDS/HIV, 17(7): 785-794.

Link to abstract

Observational, Population-based cohort survey

Zimbabwe 1523

Guo Y and Sherr L.

2012 The impact of HIV/AIDS on children's educational outcome: A critical review of global literature.

AIDS Care, 24(8):993-1012.

Link to abstract

Systematic Review

Global

Hagen-Zanker J, McCord A, Holmes R, Booker F, Molinari, E.

2011 Systematic Review of the Impact of Employment Guarantee Schemes and Cash Transfers on the Poor.

Overseas Development Institute.

Link to abstract

Systematic Review

Global 37 studies included

84

Page 100: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

100

Hillis S, Anda R, Felitti V, and Marchbanks P.

2001 Adverse childhood experiences and sexual risk behaviors in women: A retrospective cohort study.

Family Planning Perspectives, 33(5): 206–11.

Link to abstract

Observational, Retrospective Cohort study

USA 5060

Hillis S, Anda R, Felitti V, Nordenberg D, Marchbanks P.

2000 Adverse childhood experiences and sexually transmitted diseases in men and women: A retrospective study.

Pediatrics, 106 (1):E11.

Link to abstract

Observational - Retrospective Cohort study

USA 9,323

Horizons/USAID 2007 Psychosocial Benefits of a Mentoring Program for Youth-headed Households in Rwanda.

USAID: Horizons Research Summary.

Link to abstract

Quasi-experimental, Intervention and comparison groups

Rwanda 692

Khumalo‐Sakutukwa G, Morin S, Fritz K, Charlebois E, Van Rooyan H, and Chingono A.

2008 Project Accept (HPTN 043): A community‐based intervention to reduce HIV incidence in populations at risk for HIV in sub‐Saharan Africa and Thailand.

Journal of Acquired Immune Deficiency Syndrome, 49(4): 422‐431.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Sub-Saharan Africa and Thailand

48 communities

King E, De Silva M, Stein A, Patel V

2009 Interventions for improving the psychosocial well-being of children affected by HIV and AIDS.

Cochrane Database of Systematic Reviews 2009, Issue 2, CD006733.

Link to abstract

Systematic Review

Global

Kivumbi G and Kintu F.

2002 Exemptions and Waivers from Cost Sharing: Ineffective

Health Policy and Planning, 17 (Suppl.1), 64-71.

Link to abstract

Observational (Semi-structured interviews and focus groups)

Uganda 29 interviews and 13 focus groups

Page 101: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

101

Safety Nets in Decentralized Districts in Uganda.

85 Kukamech E, Cantor-Graae E, Maling S, Bajunirwe F.

2009 Peer-group support intervention improves the psychosocial well-being of AIDS orphans: Cluster randomized trial.

Social Science & Medicine, 68: 1038-1043.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Uganda 298

LaLonde, RJ. 1995 The Promise of Public Sector-Sponsored Training Programs.

Journal of Economic Perspectives, 9(2): 149–68.

Link to abstract

Literature Review

USA

Leventhal T and Brooks-Gunn J.

2000 The neighborhoods they live in: The effects of neighborhood residence on child and adolescent outcomes.

Psychological Bulletin, 126(2): 309-337.

Link to abstract

Literature Review

USA

Mikton C and Butcharta A.

2009 Child Maltreatment Prevention: A systematic review of reviews.

Bulletin of the World Health Organization, 87, p. 353-361.

Link to abstract

Systematic Review

Global; primarily USA/Canada

Murphy J, Pagano M, Nachmani J, Sperling P, Kane S, Kleinman R.

1998 The relationship of school breakfast to psychosocial and academic functioning.

Archives of Pediatric & Adolescent Medicine, 152: 899-907.

Link to abstract

Observational, Cross-sectional and longitudinal data

USA 133

Nelson C, Zeanah C, Fox N, Marshall P, Smyke A, and Guthrie D.

2007 Cognitive Recovery in Socially Deprived Young Children: The Bucharest Early Intervention Project.

Science Magazine, 318 (5858): 1937-1940.

Link to abstract

Randomized Controlled Trial

Romania 136 children

Neudorf K, Taylor T, and Thurman T.

2011 A Case Study: The Greater Rape Intervention Program (GRIP).

USAID South Africa and Tulane University.

Link to abstract

Qualitative Interviews and Focus Groups

South Africa

Page 102: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

102

86 Nyangara F, Kalungwa Z, Obiero W, Thurman TR, Chapman J.

2009 Promoting a Home-Based Program Model for Supporting Children Affected by HIV/AIDS: Evaluation of Tumaini Project in Iringa Region, Tanzania

USAID MEASURE Evaluation Project.

Link to abstract

Program Evaluation Report, post-test study design with comparison group

Tanzania 1104 children (aged 8-14) and 845 caregivers

Nyangara F, Obiero W, Kalungwa Z, Thurman T.

2009 Community-Based Psychosocial Intervention for HIV-Affected Children and their Caregivers: Evaluation of The Salvation Army.

USAID MEASURE Evaluation Project.

Link to abstract

Program Evaluation Report, Post-test study design

Tanzania 564 children (aged 8-14) and 488 caregivers

Nyangara F, Thurman T, Hutchinson P, Oblero W.

2009 Effects of Programs Supporting Orphans and Vulnerable Children: Key Findings, Emerging Issues, and Future Directions from Evaluations of Four Projects in Kenya and Tanzania.

MEASURE Evaluation for USAID, Tulane University School of Public Health.

Link to abstract

Program Evaluation Review (intervention and comparison groups, post-test only design)

Kenya and Tanzania

Nyblade L, MacQuarrie K, Kwesigabo G, Jain A, Kajula L, Philip F, Henerico W, et al.

2008 Moving Forward: Tackling Stigma in a Tanzanian Community, a Horizons Final Report.

Washington, D.C., Population Council.

Link to abstract

Program Evaluation Report (baseline and endline community surveys, post-intervention qualitative interviews and focus groups)

Tanzania baseline n = 978; endline n = 910

Oaks, E and Fruendlich M.

2004 The Role of Emergency Care as a Child Welfare Service: Summary of Findings and Recommendations.

Children's Rights.

Link to abstract

Qualitative Interviews

USA

Operario D, Underhill, K, Chuong C, Cluver L.

2011 HIV Infection and Sexual Risk Behavior Among Youth who have

Journal of the International Aids Society, 14:25.

Link to abstract

Systematic Review and Meta-analysis

Global 19140

Page 103: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

103

Experienced Orphanhood: Systematic Review and Meta-Analysis.

87 Richter L, Sherr L, Adato M, Belsey M, Chandan U, Desmond C, et al.

2009 Strengthening families to support children affected by HIV and AIDS.

AIDS Care, 21:S1: 3-12.

Link to abstract Literature Review

Global

Schenk K, Michaelis A, Sapiano T, Brown L, Weiss E.

2010 Improving the lives of vulnerable children: Implications of Horizons research among orphans and other children affected by AIDS.

Public Health Reports, 125: 325-336.

Link to abstract Literature Review

Sub-Saharan Africa

Sherr L, Mueller J, and Varrall R.

2009 A systematic review of cognitive development and child human immunodeficiency virus infection.

Psychology, Health and Medicine, 14(4): 387-404.

Link to abstract Systematic Review

Global

Shonkoff J, Boyce T, McEwan B.

2009 Neuroscience, Molecular Biology, and the Childhood Roots of Health Disparities: Building a New Framework for Health Promotion and Disease Prevention.

JAMA. 2009, 301(21):2252-2259.

Link to abstract Literature Review

Global

Shonkoff J, Boyce W, McEwen B.

2012 An integrated scientific framework for child survival and development.

Pediatrics, 129 (2), e460-472.

Link to abstract Literature Review

Global

Simbaya J, and Brady M.

2009 Understanding Adolescent Girls‟ Protection Strategies against HIV: An Exploratory Study in Urban Lusaka.

The Institute of Social and Economic Research, University of Zambia, and The Population Council.

Link to abstract

Observational, Cross-sectional surveys; qualitative interviews and focus groups

Zambia 821

Page 104: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

104

Smith R, Malee K, Leighty R, Brouwers P, Mellins C, Hittelman J, et al.

2006 Effects of Perinatal HIV Infection and Associated Risk Factors on Cognitive Development Among Young Children.

Pediatrics, 117(3): 851-862.

Link to abstract

Observational, Longitudinal Cohort Study

USA 539 children

88 Stene A, Chandani T, Arur A, Patsika R, Carmona A.

2009 Economic Strengthening Programs for HIV/AIDS Affected Communities: Evidence of Impact and Good Practice Guidelines.

Private Sector Partnerships- One project, Abt Associates Inc. Bethesda, MD.

Link to abstract Literature Review

Global

Thurman T, Jarabi B, and Rice J.

2012 Caring for the caregiver: evaluation of support groups for guardians of orphans and vulnerable children in Kenya.

AIDS Care, 24 (7): 811-819.

Link to abstract

Post-test study design with intervention and comparison groups

Kenya 1794 (766 caregivers, 1028 children)

Thurman T, Rice J, Ikamari L, Jarabi B, Mutuku A, Nyangara F.

2009 The Difference Interventions for Guardians Can Make: Evaluation of the Kilifi Orphans and Vulnerable Children Project in Kenya.

USAID MEASURE Evaluation Project.

Link to abstract

Post-test study design (quantitative) and focus groups (qualitative)

Kenya 1036 children (aged 8-14) and 771 guardians

Thurman T, Snider L, Boris N, Kalisa E, Nyirazinyoye L, and Brown L.

2008 Barriers to the community support of orphans and vulnerable youth in Rwanda.

Social Science Medicine 66(7):1557-67.

Link to abstract

Observational, Mixed Methods (focus groups and structured interviews)

Rwanda 832 youth and 171 adults surveyed 32 youth and 61 adults in focus groups.

UNICEF Tanzania

2011 Violence against Children in Tanzania: Findings from a National Survey, 2009.

UNICEF Tanzania, CDC, and Muhimbili University of Health and Allied

Link to abstract

Observational - cluster household surveys

Tanzania 3729 (ages 13-24)

Page 105: GUIDE DE PROGRAMMATION POUR LES …...OSC Organisation de la société civile OBF Organisation Basée sur la Foi IMS Initiative mondiale de la santé REM Renforcement économique des

105

Sciences. Dar es Salaam, Tanzania.

Victoria C, Adair L, Fall C, Hallal P, Martorell R, Richter L, et al.

2008 Maternal and child undernutrition: Consequences for adult health and human capital.

The Lancet, 37: 340-57.

Link to abstract Meta-Analysis of 5 prospective cohort studies

Brazil, Guatemala, India, the Philippines, and South Africa

89 Williams P, Marino M, Malee K, Brogly S, Hughes M, Mofenson LM, et al.

2010 Neurodevelopment and in utero antiretroviral exposure of HIV-exposed uninfected infants.

Pediatrics: 125 (2), e250-260.

Link to abstract

Observational, Multi-site Cohort Study

United States

1840

Zaba B, Whitworth J, Marston M, Nakiyingi J, Ruberantwari A, Urassa M, et al.

2005 HIV and mortality of mothers and children: Evidence from cohort studies in Uganda, Tanzania, and Malawi.

Epidemiology, 16(3):275-80.

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Meta-analysis of 3 longitudinal cohort studies

Tanzania, Uganda, Malawi

Zaharah H and DaudSilong, A.

2008 Women leadership and community development.

European Journal of Scientific Research. 23 (3): 361-372.

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Qualitative, Semi-structured interviews

Malaysia 3 women