[hal-00393322, v1] L'apport des analyses longitudinales ... · Rôles de la famille, de lemploi, et question de la culture de pauvreté hal-00393322, version 1 - 9 Jun 2009 state

Survey de la litteacuterature eacutetrangegravere sur les dynamiques de pauvreteacute Version corrigeacuteeJan 2007 Pollak - Gazier

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L apport des analyses longitudinales dans la connaissance des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale un survey de la litteacuterature eacutetrangegravere1

Catherine Pollak2 Bernard Gazier (Centre d eacuteconomie de la Sorbonne)

Alors que les recherches acadeacutemiques franccedilaises se tournent depuis peu vers l analyse dynamique de la pauvreteacute les approches longitudinales ont fait l objet d une litteacuterature tregraves abondante dans d autres pays dont le deacuteveloppement eacuteconomique et les preacuteoccupations en matiegravere de pauvreteacute sont comparables agrave la France Cette revue de la litteacuterature ameacutericaine et europeacuteenne contribue agrave la reacuteflexion autour des moyens de deacuteveloppement de nos connaissances des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale en s interrogeant sur les principaux enseignements que l on peut tirer des eacutetudes internationales reacutecentes en termes d outils d analyse et de recommandations politiques

1 Rapport paru en 2008 dans les Travaux de l Observatoire national de la pauvreteacute et de l exclusion sociale 2007-2008 La documentation franccedilaise p561-604

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Les eacutetudes dynamiques de la pauvreteacute sont encore relativement peu deacuteveloppeacutees en France Les travaux pionniers remontent aux anneacutees 1980 et ont eacuteteacute meneacutes agrave partir du panel lorrain qui offrait un suivi des personnes dont les revenus eacutetaient proches du niveau du revenu minimum d insertion (RMI) [Ray et al 1991] Ce panel a permis agrave Bourreau-Dubois et Jeandidier (2000) d eacutetudier le rocircle de la situation sur le marcheacute du travail sur les entreacutees et sorties de pauvreteacute en reacutegion lorraine La premiegravere eacutetude portant sur toute la France a eacuteteacute meneacutee en 1996 par Chambaz et Maurin suivie par les travaux de Zoyem (2002) et de Lollivier et Verger (2005)3 sur le panel europeacuteen

Ce manque s explique en partie par des difficulteacutes conceptuelles et meacutethodologiques intrinsegraveques agrave l analyse longitudinale - sur lesquelles nous aurons l occasion de revenir - et qui ont longtemps contribueacute agrave la preacutefeacuterence pour l eacutetude transversale de la pauvreteacute Mais le rattrapage tardif de la litteacuterature scientifique franccedilaise en comparaison avec d autres pays industrialiseacutes provient surtout de la carence de donneacutees d enquecirctes de panel nationales disponibles en France avant la mise en place du panel europeacuteen en 1994 European Community Household Panel (ECHP) devenu European Union Statistics on Income and Living Conditions (EU-SILC) en 2004 et statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV) en France) Depuis son invention dans les anneacutees 1930 par Lazarsfeld pour le suivi longitudinal des sondages d opinion la meacutethode des panels s est deacuteveloppeacutee dans de nombreux pays industrialiseacutes ougrave des enquecirctes longitudinales de grande ampleur sont meneacutees aupregraves des meacutenages depuis plusieurs deacutecennies (Coutrot 1993 Lazarsfeld Fiske 1938)4 C est particuliegraverement le cas aux Eacutetats-Unis ougrave les premiers travaux dynamiques sur donneacutees de panel datent de la fin des anneacutees 1960 agrave partir du Panel Study of Income Dynamics (PSID) Cette approche s est reacutepandue ensuite au Royaume-Uni dans les anneacutees 1980 et s est eacutegalement deacuteveloppeacutee en Allemagne dans les Pays-Bas en Suegravede et au Luxembourg5 Plus reacutecemment l Australie et l Union europeacuteenne ont mis en place leurs enquecirctes de panels inspireacutees du PSID En dehors de ces donneacutees d enquecirctes le suivi longitudinal des individus repose eacutegalement sur des donneacutees administratives tregraves mobiliseacutees dans les pays nordiques et le Canada et le suivi de cohortes sur de longues anneacutees voire plusieurs geacuteneacuterations6 D autres sources comme les donneacutees d enquecircte reacutetrospectives et les pseudo-panels permettent d enrichir ces eacutetudes des trajectoires des individus

Le deacuteveloppement de ces donneacutees a donneacute lieu agrave un large eacuteventail de recherches acadeacutemiques dans les pays industrialiseacutes sur l eacutetude dynamique des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale La varieacuteteacute des sujets traiteacutes par cette litteacuterature dynamique de la pauvreteacute couvre notamment les thegravemes suivants pauvreteacute et santeacute eacutetat psychiatrique deacutelinquance migrations mortaliteacute grossesses adolescentes origine ethniquecouleur de peau genre structure familiale emploi logement quartier etc L eacutetude longitudinale preacutesente en effet des avantages meacutethodologiques majeurs dans ce domaine puisqu elle offre une image plus complegravete que celle des effets nets qui ressortent en coupe transversale Elle permet de

3 Pour une revue des principaux reacutesultats des travaux franccedilais voir Lollivier Verger (2005) 4 Un historique du deacuteveloppement des eacutetudes de panel dans le monde est notamment disponible dans le

survey de Jenkins et Micklewright (2007) 5 Voir tableau en annexe pour un aperccedilu des principales donneacutees longitudinales disponibles en France et

agrave l eacutetranger 6 La plus ancienne agrave notre connaissance eacutetant la Wisconsin Longitudinal Study meneacutee aux Eacutetats-Unis

depuis 1957 sur une cohorte de 10 000 individus encore suivis actuellement

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montrer l heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des expeacuteriences de pauvreteacute en distinguant au sein d un laquo groupe raquo de pauvres quelle est la part de la pauvreteacute transitoire de la pauvreteacute reacutecurrente de la pauvreteacute chronique Le suivi des mecircmes individus sur plusieurs anneacutees permet d eacutetudier l impact de certains eacuteveacutenements sur les transitions des individus et d en percevoir les effets diffeacutereacutes et les conseacutequences agrave long terme En dehors de l effet des eacuteveacutenements d emploi ou familiaux il est possible de distinguer les rocircles d autres variables sur les trajectoires de pauvreteacute et la vulneacuterabiliteacute de certains groupes en fonction de leurs caracteacuteristiques individuelles de leur environnement local ou encore de l eacutevolution du contexte social et eacuteconomique Gracircce agrave la connaissance de la chronologie des eacuteveacutenements plus fiable et plus preacutecise que celle que l on peut obtenir par les enquecirctes reacutetrospectives il est possible de reconstruire les trajectoires des personnes pauvres en identifiant la maniegravere dont les eacuteveacutenements apparaissent s enchaicircnent et se deacuteveloppent et de mettre en eacutevidence certaines relations de causaliteacute

Le deacuteveloppement des travaux portant sur les dynamiques de la pauvreteacute la creacuteation de nouvelles enquecirctes de meacutenages longitudinales telles que le Survey of Labour and Income Dynamics (SLID) le Household Income and Labour Dynamics in Australia (HILDA) EU-SILC les panels Living Standards Measurement Surveys (LSMS) de la Banque mondiale dans les pays en voie de deacuteveloppement (PED) l ameacutelioration des enquecirctes existantes (le German Socio-Economic PanelGSOEP le British Household Panel Survey BHPS) l adjonction d indicateurs dynamiques agrave plusieurs statistiques officielles (ex statistiques de l EU-SILC pour l Union europeacuteenne indicateurs de Laeken) la sophistication accrue des meacutethodes (Jenkins 2007) sont autant de signes de l inteacuterecirct croissant porteacute agrave l analyse longitudinale de la pauvreteacute ces derniegraveres anneacutees

Cet article vise agrave recenser et analyser la litteacuterature eacutetrangegravere afin d en tirer les principaux enseignements en termes de meacutethodes de reacutesultats et de recommandations pour la compreacutehension des trajectoires de pauvreteacute et d exclusion7 Nous nous restreignons ici agrave l analyse des pays dont le deacuteveloppement eacuteconomique et les preacuteoccupations en matiegravere de pauvreteacute sont comparables agrave la France l Europe et les Eacutetats-Unis

Dans une premiegravere partie nous mettons en eacutevidence les principaux apports des eacutetudes longitudinales en termes de reacutesultats en opeacuterant un deacutecoupage qui correspond agrave la fois agrave des meacutethodes et agrave des pheacutenomegravenes observeacutes distincts agrave court et moyen terme ougrave l on eacutetudie les transitions les eacutepisodes et l incidence de pauvreteacute il s agit de deacuteterminer les facteurs deacuteclencheurs d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute agrave long terme ce sont les pheacutenomegravenes de reacutecurrence et de persistance qui sont mis en eacutevidence dans une analyse des carriegraveres de pauvreteacute enfin agrave tregraves long terme on s inteacuteresse agrave la mobiliteacute intergeacuteneacuterationnelle et aux pheacutenomegravenes de transmission-reproduction8

Dans une seconde partie nous revenons sur quelques questions de meacutethode speacutecifiques aux eacutetudes longitudinales en reprenant les principaux enseignements des travaux

7 Quelques revues de litteacuteratures plus speacutecifiques peuvent ecirctre mentionneacutees degraves maintenant Smith Middleton (2007) pour un survey reacutecent et assez complet des travaux au Royaume-Uni Bruniaux Galtier (2003) pour une riche revue systeacutematique des travaux ameacutericains et britanniques sur la transmission intergeacuteneacuterationnelle des deacutesavantages le survey de Jenkins Siedler (2007) sur la transmission intergeacuteneacuterationnelle de la pauvreteacute en Europe et aux Eacutetats-Unis l ouvrage dirigeacute par Baulch et Hoddinott (2000) pour les analyses dynamiques de la pauvreteacute dans les PED et enfin Jenkins (2007) sur l eacutevolution des meacutethodes et des modegraveles

8 La dureacutee d observation pour l eacutetude de ces diffeacuterents pheacutenomegravenes peut varier selon les travaux mais on distingue globalement court terme =d une anneacutee agrave l autre moyen terme =4 agrave 7 ans long terme =10 ans tregraves long terme =plus de 1015 ans (Muffels Fouarge Dekker 1999)

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eacutetrangers ainsi que sur les travaux reacutecents qui cherchent agrave offrir un cadre theacuteorique agrave ces analyses Pour finir nous discutons du lien entre les repreacutesentations et les politiques publiques en analysant les relations qui existent entre l analyse longitudinale les interpreacutetations des reacutesultats et les politiques de lutte contre la pauvreteacute

Repeacuterer et comprendre les trajectoires de pauvreteacute et d exclusion sociale les principaux reacutesultats des analyses longitudinales agrave l eacutetranger

Facteurs d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute

Agrave court et moyen terme mesure de l incidence de la pauvreteacute et analyse des eacutepisodes de pauvreteacute

Agrave court terme - sur une peacuteriode d observation de deux ans qui permet d eacutetudier les transitions des individus d une anneacutee agrave l autre - et agrave moyen terme - sur une peacuteriode de plusieurs anneacutees ougrave il est possible d examiner des eacutepisodes de pauvreteacute - l analyse statique de la pauvreteacute moneacutetaire est enrichie par deux principales mesures (Smith Middleton 2007) D une part on comptabilise l incidence de la pauvreteacute soit le stock de personnes se trouvant agrave un moment donneacute de l eacutetude en dessous du seuil de pauvreteacute qui permet d eacutetudier le turnover dans la pauvreteacute et de distinguer la part de la population qui se trouve en pauvreteacute de faccedilon stable et celle qui ne fait qu une expeacuterience temporaire de la pauvreteacute D autre part l eacutetude des mouvements vers et hors de la pauvreteacute est mesureacutee par les flux bruts d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute des personnes qui franchissent le seuil de pauvreteacute Elle permet de s inteacuteresser aux caracteacuteristiques de ces individus et de deacuteterminer les groupes vulneacuterables en fonction de leur probabiliteacute de chute dans la pauvreteacute ainsi que les groupes qui ont au contraire tendance agrave ecirctre proteacutegeacutes de la pauvreteacute Ces entreacutees et sorties sont eacutegalement associeacutees agrave des eacuteveacutenements deacuteclencheurs soit des facteurs agrave l origine de chutes dans la pauvreteacute soit les eacuteveacutenements de sortie ou les laquo strateacutegies raquo gagnantes qui sont agrave l origine de sortie de la pauvreteacute

L accegraves agrave des donneacutees sur plusieurs anneacutees a permis l analyse des eacutepisodes ou peacuteriodes de pauvreteacute en fonction de leur dureacutee (deacutecoupage en termes de Poverty Spells introduit par Bane et Ellwood en 1986 largement repris et deacuteveloppeacute par la suite) On peut ainsi distinguer plusieurs groupes d individus selon la freacutequence des peacuteriodes de pauvreteacute leur dureacutee ou encore l ampleur des fluctuations observeacutees Ces eacutetudes sur le court terme comportent cependant plusieurs limites Les effets de seuil posent toujours problegraveme pour ce type d analyses qu elles utilisent le seuil conventionnel de pauvreteacute moneacutetaire relative fixeacute agrave 50 ou 60 du revenu meacutedian selon les travaux (et qui sauf preacutecision de notre part dans le cas inverse est ce que nous entendons par seuil de pauvreteacute) ou un seuil de pauvreteacute moneacutetaire absolu comme c est geacuteneacuteralement le cas dans les eacutetudes ameacutericaines Notons eacutegalement que cette deacutefinition de la pauvreteacute ne recouvre qu une facette de la pauvreteacute multidimensionnelle Selon la mesure (pauvreteacute moneacutetaire en conditions de vie subjective) les populations diffegraverent malgreacute des recoupements (Paugam 2005 Lollivier Verger 2005)9

9 Rappelons que le seuil de pauvreteacute moneacutetaire est deacutefini soit agrave partir d un budget neacutecessaire pour couvrir les besoins minimaux (pauvreteacute moneacutetaire absolue) soit agrave partir d une fraction du revenu moyen ou

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S ajoutent agrave cela les erreurs de mesure lieacutees agrave la collecte des revenus deacuteclareacutes mecircme si de nombreuses techniques se sont deacuteveloppeacutees pour tenter de les surmonter (Baulch Hoddinott 2000 Lollivier Verger 2005)10 Parmi les fluctuations observeacutees il est ainsi difficile de distinguer lesquelles sont lieacutees agrave des mouvements artificiels et des perturbations lieacutees aux problegravemes de mesure et lesquelles sont lieacutees agrave de veacuteritables ameacuteliorations ou deacuteteacuteriorations des niveaux de vie des meacutenages (Lollivier Verger 2005 Zoyem 2002) En concluant son analyse Zoyem (2002) note tout de mecircme que les transitions observeacutees sont en geacuteneacuteral lieacutees agrave une eacutevolution brutale des revenus elle-mecircme lieacutee agrave un changement important du volume d activiteacute et que laquo quel que soit le seuil de pauvreteacute retenu la dynamique observeacutee ne reacutesulte donc pas simplement de petites fluctuations des ressources autour d un seuil arbitraire mais traduit geacuteneacuteralement une modification sensible de la situation des meacutenages vis-agrave-vis de l emploi raquo Smith et Middleton (2007) notent eacutegalement que pour beaucoup d eacutetudes mecircme en changeant les seuils les tendances observeacutees restent les mecircmes

Un taux de rotation important dans la pauvreteacute

Depuis les premiers travaux aux Eacutetats-Unis dans les anneacutees 1970 la plupart des eacutetudes aboutissent agrave la mecircme conclusion d une forte rotation de la pauvreteacute d une anneacutee agrave l autre allant contre l ideacutee d une underclass qui s eacutetait populariseacutee dans les anneacutees 1960 et mettant en eacutevidence l heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des expeacuteriences de pauvreteacute (Bane Ellwood 1986) L incidence de la pauvreteacute en suivi longitudinal est plus forte que le taux de pauvreteacute observeacute en coupe transversale au niveau europeacuteen environ un tiers de la population fait l expeacuterience de la pauvreteacute (Fouarge Layte 2005) L incidence est eacutegalement de l ordre de 34 agrave 47 au Royaume Uni selon la dureacutee de la peacuteriode d observation (respectivement 4 et 9 ans) (Smith Middleton 2007) Afin de savoir dans quelle mesure la pauvreteacute est un pheacutenomegravene plus courant lorsqu elle est mesureacutee en longitudinal Layte et Whelan (2003) estiment un ratio qui exprime l eacutecart entre les taux de pauvreteacute en longitudinal par rapport agrave ceux qui sont obtenus de faccedilon statique et qui varie entre 18 et 26 (pour un seuil de pauvreteacute agrave 50 du revenu meacutedian)

Cette pauvreteacute est surtout transitoire la plupart des travaux concluent qu environ un tiers des meacutenages pauvres ne le sont plus l anneacutee suivante (Zoyem 2002) Les taux de sortie annuels varient cependant selon les pays ils sont plus faibles au Canada (31 ) et aux Eacutetats-Unis (37 ) qu en Allemagne (42 ) et en Grande-Bretagne (55 ) (Valletta 2006) Bane et Ellwood montraient en 1986 que la majoriteacute des peacuteriodes de pauvreteacute eacutetaient de courte dureacutee reacutesultat largement confirmeacute par la suite (Layte Whelan 2003 Leisering Leibfried 1999)

Parallegravelement agrave ces eacutetudes sur les laquo Poverty Dynamics raquo (agrave partir des bas revenus au sens large) se sont deacuteveloppeacutes dans les anneacutees 1980 aux Eacutetats-Unis des travaux sur les laquo Welfare Dynamics raquo (agrave partir du beacuteneacutefice de prestations sociales) dans un contexte de deacutebats autour de la culture de la pauvreteacute et de la deacutependance aux prestations sociales (Welfare DependenceDependency Culture) et aujourd hui de Workfare (Noble Cheung Smith 1998) Ces eacutetudes utilisant le plus souvent des donneacutees administratives ont en

meacutedian (pauvreteacute moneacutetaire relative) La pauvreteacute d existence (ou pauvreteacute par les conditions de vie) repose quant agrave elle sur l eacutevaluation de la privation ou la difficulteacute d accegraves agrave des biens et services de la vie courante jugeacutes neacutecessaires La pauvreteacute subjective se mesure agrave partir de la perception des individus eux-mecircmes de leur situation Enfin la pauvreteacute administrative comptabilise les beacuteneacuteficiaires de minima sociaux

10 On peut ajouter les problegravemes de la saisonnaliteacute des revenus et du choix entre mesure des deacutepenses ou des ressources qui se posent surtout dans les PED (Baulch Hoddinott 2007)

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particulier pu ecirctre meneacutees aux Eacutetats-Unis sur les beacuteneacuteficiaires de l Aid to Families with Dependent Children (devenu la Temporary Assistance for Needy Families en 1997) ou sur ceux de l Income Support au Royaume Uni Les principaux reacutesultats sont conformes agrave ceux des eacutetudes baseacutees sur les deacuteclarations de revenu Bane et Ellwood (1994)11 trouvent que la majoriteacute des allocataires de l AFDC le sont pour des peacuteriodes infeacuterieures agrave deux ans et que seulement 14 le restent pendant plus de 10 ans Les peacuteriodes de pauvreteacute sont un peu plus courtes pour les travaux prenant en compte les variations mensuelles (Pavetti 1993)12 Les mecircmes ordres de grandeur se retrouvent dans les travaux britanniques (Noble et al 1998) avec un turnover observeacute tregraves important mecircme sur courte peacuteriode

Pour Leisering et Leifried (1999) cette pauvreteacute transitoire et de courte dureacutee est le signe que les peacuteriodes de pauvreteacute sont activement surmonteacutees par la plupart des personnes qui en font l expeacuterience Bane et Ellwood (1986) insistaient quant agrave eux sur le fait que l importance de ce turnover ne doit pas conduire agrave minimiser la pauvreteacute persistante qui constitue une part importante de la pauvreteacute observeacutee agrave un moment donneacute13 Ceci traduit surtout l heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute des expeacuteriences de pauvreteacute veacutecues par les individus en fonction de leurs caracteacuteristiques

Caracteacuteristiques associeacutees agrave la pauvreteacute et caracteacuteristiques protectrices

Les dynamiques d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute sont contrasteacutees selon de nombreuses caracteacuteristiques des meacutenages (outre leurs caracteacuteristiques intrinsegraveques) La modeacutelisation des flux d entreacutee et de sortie est mobiliseacutee pour mettre en eacutevidence la vulneacuterabiliteacute diffeacuterencieacutee des meacutenages agrave la pauvreteacute notamment en fonction de la configuration familiale (taille du meacutenage fait d ecirctre en couple nombre d enfants ) de la situation des membres sur le marcheacute du travail (emploi chocircmage type de contrat de travail ) et des caracteacuteristiques sociodeacutemographiques des individus qui composent le meacutenage (acircge diplocircmes genre ) Ces variables peuvent ecirctre associeacutees agrave des situations de pauvreteacute mais ne doivent pas ecirctre interpreacuteteacutees comme des variables preacutedictives ou causales (Berthoud et al 2004)

Au niveau europeacuteen les caracteacuteristiques les plus associeacutees agrave un risque eacuteleveacute de pauvreteacute sont un nombre eacuteleveacute de personnes dans le meacutenage le fait d ecirctre au chocircmage et d avoir un niveau d eacuteducation faible (Fouarge Layte 2005) L emploi protegravege significativement de la pauvreteacute et ce pouvoir de protection augmente lorsque deux membres du meacutenage travaillent et que l emploi est stable et agrave temps plein (Smith Middleton 2007)

Ces reacutesultats sont coheacuterents avec ce que l on trouve aux Eacutetats-Unis agrave savoir que les cateacutegories les plus proteacutegeacutees de la pauvreteacute sont les blancs les couples ou les hommes seuls les meacutenages avec peu d enfants les plus eacuteduqueacutes (Mc Kernan Ratcliffe 2005) Toutefois si un niveau eacuteducation eacuteleveacute protegravege globalement de l entreacutee en pauvreteacute il n apparait pas comme un facteur de sortie une fois que les personnes sont pauvres Un mauvais eacutetat de santeacute

11 A partir des donneacutees du PSID pour la peacuteriode 1968-1988 citeacute in Noble et al (1998) 12 A partir du NLSY citeacute in Noble et al (1998) 13 Bane et Ellwood (1986) illustrent cette ideacutee agrave partir de l exemple de la part des lits d hocircpital occupeacutes

par les malades chroniques les malades chroniques ne repreacutesentent qu une petite partie de toutes les personnes hospitaliseacutees dans l anneacutee mais si l on observe la reacutepartition des lits agrave un moment donneacute une part plus importante de ceux-ci est occupeacutee par ces malades C est le mecircme pheacutenomegravene pour la pauvreteacute une minoriteacute de tous ceux qui vont connaicirctre la pauvreteacute agrave un moment de l anneacutee vont ecirctre durablement pauvres mais les pauvres chroniques repreacutesentent une part relativement plus importante dans l ensemble du groupe des pauvres agrave un moment donneacute

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surtout du chef de meacutenage est eacutegalement un facteur de risque qui joue principalement sur les probabiliteacutes d entreacutee (Smith Middleton 2007)

Beaucoup d eacutetudes ne comptabilisent que les meacutenages dont le chef est en acircge de travailler or l acircge s avegravere ecirctre un facteur discriminant comme le montre Valletta (2006) dans une eacutetude comparative sur l Allemagne le Royaume-Uni les Eacutetats-Unis et le Canada L incidence de la pauvreteacute est bien plus eacuteleveacutee chez les plus de 65 ans et leurs probabiliteacutes de sortie sont plus faibles (sauf au Canada) Les eacutetudes britanniques soulegravevent globalement un risque de pauvreteacute plus eacuteleveacute aux extrecircmes du cycle de vie (Smith Middleton 2007) Pour McKernan et Ratfcliffe (2005) les plus de 55 ans sont agrave la fois moins susceptibles d entrer et de sortir de la pauvreteacute ce peut s expliquer par une moindre freacutequence d eacuteveacutenements lieacutes agrave l emploi et agrave la famille pour les personnes en fin de vie active et retraiteacutees14 Chez les personnes acircgeacutees c est principalement le fait de disposer d une retraite de niveau convenable et donc avoir eu une carriegravere stable qui protegravege le plus de la pauvreteacute (Smith Middleton 2007)

Les eacuteveacutenements agrave l origine de chutes dans la pauvreteacute

Les variables explicatives qui sont geacuteneacuteralement inteacutegreacutees agrave l eacutetude des impacts de diffeacuterents eacuteveacutenements sur les entreacutees et sorties de pauvreteacute concernent principalement les eacuteveacutenements familiaux au sein du meacutenage (seacuteparation mise en couple naissances deacutecegraves ) les eacuteveacutenements sur le marcheacute du travail (perte d emploi retour en emploi passage agrave la retraite ) et les changements dans les revenu)15

Les transitions de pauvreteacute aux Eacutetats-Unis et en Europe sont souvent associeacutees agrave des changements de la situation d emploi (McKernan Ratcliffe 2005) Les eacutetudes britanniques montrent que la perte d emploi au Royaume-Uni est le premier facteur d entreacutee en pauvreteacute (Smith Middleton 2007 Berthoud Bryan Bardasi 2004) Parmi les eacuteveacutenements familiaux les plus significatifs la plupart des eacutetudes britanniques soulegravevent l augmentation du nombre d enfants dans le meacutenage (Smith Middleton 2007) Le changement dans le statut marital et en particulier les seacuteparations ou divorces semble eacutegalement jouer un rocircle primordial (Berthoud et al 2004 Valletta 2006) L analyse des effets diffeacuterencieacutes de ces eacuteveacutenements selon le genre en Europe confirme l ideacutee que les eacuteveacutenements d emploi ont un impact en termes de pauvreteacute plus fort pour les hommes que lorsqu ils concernent les femmes En revanche la deacutesunion accroicirct consideacuterablement le risque d entrer en pauvreteacute pour les femmes (Berger Bourreau-Dubois Jeandidier 2004) Par contre l analyse des effets diffeacuterencieacutes de genre selon le reacutegime d Eacutetat providence en Europe n aboutit pas agrave des conclusions trancheacutees

En geacuteneacuteral le second facteur est la baisse des revenus aux Eacutetats-Unis 40 des peacuteriodes de pauvreteacute laquo seulement raquo commenccedilaient par une chute dans le revenu du chef de meacutenage (Bane Ellwood 1986) Les coefficients traduisant l effet des revenus (changements de montant transferts sociaux revenus d activiteacute) ne sont pas aussi eacuteleveacutes que les preacuteceacutedents et seul leur effet global peut ecirctre interpreacuteteacute comme causal (Berthoud et al 2004) Dans son analyse comparative Valletta (2006) constate que les changements dans les revenus ont un impact particuliegraverement fort aux Eacutetats-Unis ce qui indique une importante

14 Ce constat n est pas partageacute par toutes les eacutetudes Dans son eacutetude agrave partir du SEP aux Pays-Bas Nordholt (1996) trouve par exemple que la probabiliteacute d entreacutee dans la pauvreteacute est plus eacuteleveacutee pour les personnes dont le chef de meacutenage est acircgeacute

15 Pour les diffeacuterentes meacutethodes permettant d analyser l impact diffeacuterencieacute de ces variables voir par exemple MacKernan Ratcliffe (2005)

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instabiliteacute pour les familles pauvres dans ce pays L analyse de Berthoud et al (2004) pour le Royaume-Uni aboutit aux mecircmes conclusions

Les facteurs de sortie de la pauvreteacute

L origine des sorties de la pauvreteacute est le plus souvent associeacutee agrave une augmentation des revenus de la personne de reacutefeacuterence du meacutenage ce que constataient deacutejagrave Bane et Ellwood en 1986 qui estimaient agrave 60 les peacuteriodes de pauvreteacute se terminant ainsi Cette variable reacutevegravele des reacutealiteacutes diverses (accegraves agrave l emploi passage agrave temps plein ) mais ce sont surtout des changements lieacutes au statut d emploi du chef de meacutenage qui s avegraverent deacuteterminants pour les sorties de pauvreteacute (Cantoacute 2003)

Les revenus augmentent eacutegalement souvent suite agrave divers eacuteveacutenements familiaux (mise en couple avec une personne en emploi deacutepart d enfants ) Globalement la stabiliteacute de la structure familiale est un facteur de reacutesistance agrave la pauvreteacute un changement dans la taille du meacutenage est un facteur important de la sortie de la pauvreteacute pour les familles monoparentales (Smith Middleton 2007) Les effets sont encore diffeacuterencieacutes selon le genre comme le montre l eacutetude de Berger et al (2004) tandis que l union agit au deacutetriment des hommes la mise en couple favorise la sortie de pauvreteacute des femmes Ces reacutesultats deacutependent bien sucircr fortement du statut dans l emploi du nouveau conjoint mais pour les femmes s unir agrave un conjoint en emploi accroicirct plus les chances de sortir de la pauvreteacute que trouver soi-mecircme un emploi

Il est eacutegalement important de distinguer les meacutenages sans enfant des familles En effet ces meacutenages ont plus souvent des changements deacutemographiques et ce ne sont pas les mecircmes eacuteveacutenements qui deacuteterminent les sorties de pauvreteacute de ces deux groupes16 Les eacutecarts observeacutes dans les comparaisons internationales peuvent d ailleurs en partie s expliquer par des structures familiales plus traditionnelles dans certains pays Par exemple les changements deacutemographiques (naissances ) ont encore moins d impact sur les sorties de pauvreteacute en Espagne qu au Royaume-Uni ou aux Eacutetats-Unis (Cantoacute 2003)

Les changements de revenus provenant des revenus hors activiteacute entraicircnent relativement peu de sortie de pauvreteacute en dehors de certaines cateacutegories de beacuteneacuteficiaires de prestations sociales (par exemple les meacutenages sans enfants en Espagne) Parmi les beacuteneacuteficiaires de l aide sociale les sorties de pauvreteacute sont plus freacutequentes pour les cateacutegories les plus susceptibles de se remettre en couple et d avoir accegraves au marcheacute du travail en particulier les jeunes ceux dont les enfants ne sont plus en bas acircge etc (Noble et al 1998)

Dans l analyse des facteurs de sortie l eacutetat de santeacute ne joue que tregraves peu (Smith Middleton 2007)

Importance diffeacuterencieacutee des eacuteveacutenements familiaux et d emploi

L importance relative des eacuteveacutenements familiaux et d emploi sur les facteurs d entreacutee et sortie de pauvreteacute diffegravere nettement selon les travaux On peut reprendre un exemple marquant citeacute par Noble et al (1998) pour les sorties du beacuteneacutefice de l AFDC 25 seraient lieacutees agrave un changement de statut d emploi et 30 agrave des changements familiaux chez Bane et Ellwood (1994) contre respectivement 46 et 11 chez Pavetti (1993) Le choix de l eacutechantillon de la peacuteriode et des meacutethodes a donc une incidence sur les reacutesultats Certaines

16 Pour Smith et Middleton (2007) certaines observations comme l effet tregraves significatif des changements de nombre de personnes formant le meacutenage pour les couples sans enfants sont des dynamiques encore obscures dans la litteacuterature

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tendances montrent cependant un impact variable des diffeacuterents eacuteveacutenements de la vie mesureacutes selon les cateacutegories de personnes

La plupart des eacutetudes et des surveys soulegravevent un rocircle globalement plus important des eacuteveacutenements lieacutes agrave l emploi sur les entreacutees et sorties de pauvreteacute compareacute au rocircle des changements dans la structure familiale (Smith Middleton 2007 McKernan Ratcliffe 2005) L eacutetude diffeacuterencieacutee des facteurs selon le genre aboutit en geacuteneacuteral agrave mettre en eacutevidence un facteur emploi plus important pour les hommes et pour les femmes plutocirct une combinaison des facteurs deacutemographiques et d emploi Les trajectoires des femmes sont eacutegalement plus sensibles aux variations de revenu de leur conjoint que l inverse (Smith Middleton 2007) En ce qui concerne les enfants il semblerait qu ils soient plus vulneacuterables encore aux changements de composition familiale (McKernan Ratcliffe 2005)

Ce constat n eacutevacue certes pas les deacutebats autour de l impact relatif des diffeacuterents eacuteveacutenements de la vie et de son eacutevolution Layte et Whelan (2003) soutiennent que les entreacutees de pauvreteacute sont plutocirct dues agrave des chutes de revenus qu agrave des changements deacutemographiques au sein du meacutenage ce qui contredirait l ideacutee deacuteveloppeacutee reacutecemment (Leisering et Leibfried 1999) d une pauvreteacute de plus en plus due agrave des changements dans le cycle de vie qu agrave des facteurs plus traditionnels (statut d emploi classe sociale niveau eacuteducatif ) Une comparaison des eacuteveacutenements deacuteterminants avant et apregraves la reacuteforme de 1996 aux Eacutetats-Unis va dans le mecircme sens en insistant sur un effet accru des pertes d emploi et accegraves agrave l emploi apregraves 1996 (McKernan Ratcliffe 2005)

Distinguer les variations des niveaux de vie et veacuterifier l hypothegravese d un cercle vicieux d exclusion sociale

L observation de ces flux n indique pas dans quelle mesure ces entreacutees et sorties de pauvreteacute traduisent des modifications sensibles de niveaux de vie quelle est la seacuteveacuteriteacute des diffeacuterentes expeacuteriences de pauvreteacute et comment plusieurs eacuteveacutenements peuvent s enchainer et se cumuler Pour reacutepondre agrave ces questions de plus en plus de travaux integravegrent l eacutetude multidimensionnelle de la pauvreteacute dans l analyse dynamique C est le cas d une eacutetude reacutecente de Whelan et Maicirctre (2007) sur de telles dynamiques de vulneacuterabiliteacute (exposition au risque et aux variations brutales de revenus agrave des privations mateacuterielles agrave la pression financiegravere ) dans neuf pays europeacuteens (ECHP 1994-98) et qui insiste sur la moindre sensibiliteacute des indicateurs de vulneacuterabiliteacute aux erreurs de mesure Devicienti et Poggi (2007) s inteacuteressent quant agrave eux aux dynamiques d exclusion sociale en Italie Leur eacutetude empirique repose eacutegalement sur des donneacutees de l ECHP (1994-2001) et analyse l interaction entre les processus de pauvreteacute et d exclusion sociale au niveau individuel L analyse dynamique reacutevegravele des processus distincts dont le degreacute de chevauchement est relativement faible mais qui sont relieacutes voire se renforcent mutuellement Ces reacutesultats sont dans la ligneacutee d autres eacutetudes britanniques comme celle de Berthoud et al (2004) qui s inteacuteresse agrave la relation entre pauvreteacute moneacutetaire et pauvreteacute des conditions de vie (ou privations) au Royaume-Uni pour la peacuteriode 1996-2002 (BHPS FACS) Ces auteurs montrent que seulement une petite part des sorties de pauvreteacute moneacutetaire d une anneacutee agrave l autre sont aussi des sorties de privations (laquo hardship raquo) Ce type de pauvreteacute augmente avec la persistance de pauvreteacute moneacutetaire et les expeacuteriences passeacutees de pauvreteacute (peu importe qu elles aient eacuteteacute reacutecentes ou anciennes) L analyse des variations de revenus individuelle montre qu entre 24 et 36 de la variance totale de l indice de privations est expliqueacutee par le revenu L analyse longitudinale permet d interpreacuteter la relation causale mecircme si la relation entre revenu et privations est deux fois moins forte on peut conclure que pour les personnes pauvres quand le revenu augmente les privations baissent Il est eacutegalement inteacuteressant de constater qu une partie de cet effet s eacutetale

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dans le temps et qu on observe un effet immeacutediat de l augmentation du revenu sur l anneacutee qui suit et un effet plus tardif sur la deuxiegraveme anneacutee

Les travaux qui s inteacuteressent agrave la question n arrivent pas agrave mettre en eacutevidence des enchainements types17 Pour McKernan et Ratcliffe (2005) la multipliciteacute et la varieacuteteacute des transitions observeacutees agrave court et moyen terme n est pas propice agrave une mise en eacutevidence de trajectoires types Cependant la perspective longitudinale se precircte bien agrave une eacutetude empirique visant agrave tester l hypothegravese d exclusion sociale et de spirale descendante ougrave la marginalisation du marcheacute du travail accroicirct le risque de pauvreteacute situation qui conduit agrave l isolement social et agrave un risque accru de chocircmage de long terme C est ce qu ont entrepris Gallie Paugam Jacobs (2003) agrave partir de l ECHP sur 1994 agrave 1996 Ils trouvent en effet qu il y a un cercle vicieux de deacutesavantages ougrave le chocircmage augmente le risque de pauvreteacute qui agrave son tour accroicirct les difficulteacutes de retour agrave l emploi Par contre le rocircle de l isolement social sur l exclusion de l emploi et de la pauvreteacute apparaicirct moins Il semble plutocirct que la moindre sociabiliteacute chez certaines personnes est anteacuterieure agrave l expeacuterience du chocircmage

Persistance et reacutecurrence dans les trajectoires

Agrave long terme mesure de la pauvreteacute reacutecurrente et persistance et analyse des carriegraveres de pauvreteacute

L analyse longitudinale sur le long terme permet d eacutetudier en profondeur les trajectoires de bien-ecirctre des meacutenages et de mettre en perspective les mouvements d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute observeacutes dans l analyse des transitions agrave court et moyen terme L allongement de la peacuteriode de suivi des individus permet en particulier de mettre l accent sur la part de pauvreteacute persistante et de nombreuses eacutetudes identifient les caracteacuteristiques de ces populations et la speacutecificiteacute de leurs trajectoires Mais les insuffisances des travaux distinguant pauvreteacute transitoire et persistante ont eacuteteacute critiqueacutees au regard de l importance de la pauvreteacute reacutecurrente qui doit ecirctre comprise dans le concept de pauvreteacute chronique Citons par exemple Stevens (1999) qui insiste sur l importance d eacutetablir des meacutethodes permettant de consideacuterer la pauvreteacute reacutecurrente puisque environ la moitieacute des sorties de la pauvreteacute sont le fait de personnes qui vont rechuter dans les quatre anneacutees suivantes

La deacutefinition de la pauvreteacute chronique repose sur l analyse des dureacutees des eacutepisodes de pauvreteacute (mesureacute en anneacutees en dessous du seuil deacutefini) et de leur freacutequence (reacutecurrence des peacuteriodes de pauvreteacute en cas de deacutepassements momentaneacutes du seuil de pauvreteacute) [Biewen 2003] Deux autres dimensions sont agrave prendre en compte dans cette analyse d une part la longueur de la peacuteriode d observation le principal problegraveme eacutetant ici celui de la censure et de l accegraves agrave des donneacutees longitudinales sur plus de dix ans (d ougrave l absence de reacutesultats pour les pays dont les panels de meacutenages n existent que depuis peu) D autre part la mesure de la volatiliteacute et de la stabiliteacute des statuts de pauvreteacute avec deux principales meacutethodes l approche par les eacutepisodes de pauvreteacute de Bane et Ellwood (1986) et l estimation de la persistance agrave partir modegravele de Duncan et Rodgers (1991) qui part du principe que ce qui importe reacuteellement pour les meacutenages est le revenu permanent (Muffels Fouarge Dekker 1999)

La litteacuterature distingue geacuteneacuteralement quatre profils de pauvreteacute (Muffels et al 1999) les laquo persistent non-poor raquo qui ne sont jamais pauvres pendant la peacuteriode les laquo transient

17 A l image par exemple de Lollivier et Verger (2005) dont l analyse longitudinale vise agrave reconstruire la chaicircne des causaliteacutes entre les diffeacuterentes formes de pauvreteacute

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poor raquo qui sont pauvres une fois pendant la peacuteriode les laquo recurrent poor raquo qui sont pauvres plusieurs fois mais jamais plus de deux ans et les laquo persistent poor raquo qui sont pauvres pendant plus de trois ans Ce seuil des trois ans pour deacutefinir la pauvreteacute persistante est arbitraire mais fondeacute sur un constat empirique que la probabiliteacute de sortir de la pauvreteacute chute fortement et rapidement au-delagrave de deux ans de pauvreteacute L eacutetude des liens entre la persistance mesureacutee agrave partir d un seuil de pauvreteacute moneacutetaire pose des questions de validiteacute dans le long terme aussi ces diffeacuterentes mesures captent des pheacutenomegravenes diffeacuterents ce qui indique que la pauvreteacute persistante ne peut totalement ecirctre interpreacuteteacutee comme un indicateur d exclusion (Whelan Maicirctre 2005)

Si de nombreux meacutenages font l expeacuterience de la pauvreteacute dans le temps cette pauvreteacute transitoire n est pas pour autant une expeacuterience unique et isoleacutee on constate en effet un pheacutenomegravene important de reacutecurrence des eacutepisodes de pauvreteacute (ou laquo churning raquo) [Smith Middleton 2007] La part de pauvreteacute chronique est eacutegalement loin d ecirctre neacutegligeable Selon les estimations de Biewen (2003) sur la peacuteriode 1984-2000 un tiers de la pauvreteacute en Allemagne est chronique et il semble que la pauvreteacute y soit moins persistante qu au Royaume-Uni et aux Eacutetats-Unis Sur une peacuteriode plus courte (1991-1996) Valletta (2006) trouve les mecircmes ordres de grandeur mais une pauvreteacute moins persistante au Royaume-Uni (entre 14 et 27 de la pauvreteacute) qu en Allemagne (24 agrave 33 ) au Canada (36 agrave 44 ) et aux Etats-Unis (35 agrave 40 )

Mais la distinction entre ces diffeacuterents types de pauvreteacute ne suffit pas pour reacutepondre agrave ces nouvelles questions les chutes dans la pauvreteacute sont-elles dues agrave la malchance ou bien structurelles (perte de capitaux) Des travaux reacutecents se deacuteveloppent pour repeacuterer les effets structurels dans les trajectoires de pauvreteacute comme Carter et Barrett (2006) qui deacutefinissent une pauvreteacute baseacutee sur les actifs pour distinguer les transitions structurelles et stochastiques

De plus en plus de travaux visent aujourd hui agrave distinguer les raisons structurelles agrave la persistance de la pauvreteacute des raisons individuelles Les analyses longitudinales sont notamment utiliseacutees pour confronter les theacuteories de Beck et de Giddens agrave l analyse empirique et agrave identifier les rocircles respectifs des facteurs de laquo structure raquo (mutations eacuteconomiques institutions sociales mouvements sociaux ) et d laquo agency raquo (arbitrages individuels ) dans l explication des trajectoires de pauvreteacute (Alcock 2004) Le constat que la probabiliteacute de sortie de la pauvreteacute chute rapidement et fortement degraves la premiegravere anneacutee en pauvreteacute (Bane Ellwood 1986 Sawhill 1988) et que les personnes qui ont deacutejagrave fait l expeacuterience de pauvreteacute sont plus susceptibles de se trouver en eacutetat de pauvreteacute agrave l avenir fait l objet de deux types d explications (Biewen 2007) La premiegravere est celle de la pauvreteacute due agrave l heacuteteacuterogeacuteneacuteiteacute individuelle des caracteacuteristiques observeacutees (faibles dotations de capital humain chocircmage mauvais eacutetat de santeacute etc) et inobserveacutees (faible niveau d intelligence manque d aptitudes manque de motivation comportement geacuteneacuteral deacutefavorable agrave l insertion professionnelle etc) La seconde repose sur l ideacutee de deacutependance d eacutetat (laquo State Dependence raquo) qui reflegravete l effet causal de la pauvreteacute preacutesente sur la pauvreteacute future en raison de divers meacutecanismes (trappes agrave pauvreteacute deacutecouragement deacutepreacuteciation de capital humain addictions deacutegradation de l eacutetat de santeacute changement de milieu social acquisition d une laquo culture de la deacutependance raquo aux prestations sociales apparition de tensions familiales agrave l origine de seacuteparations etc)

Rocircles de la famille de l emploi et question de la culture de pauvreteacute

Les groupes les plus agrave risques vis-agrave-vis de la pauvreteacute persistante ne sont pas les mecircmes dans les diffeacuterentes eacutetudes Au Royaume-Uni ce sont surtout les megraveres seules les personnes en mauvaise santeacute ou invalides les personnes ayant un faible niveau d eacuteducation les femmes les minoriteacutes ethniques les personnes acircgeacutees les chocircmeurs et les enfants Pour

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chacun de ces groupes les risques sont accentueacutes avec la preacutesence d autres facteurs (pour les enfants avoir beaucoup de fregraveres et s urs vivre dans une famille monoparentale etc) [Smith Middleton 2007] En Allemagne au contraire c est l inactiviteacute et en particulier la retraite qui arrive en tecircte des facteurs de risque ce qui contraste avec l analyse statique ougrave la retraite ne se trouve pas associeacutee agrave la pauvreteacute (Biewen 2003)

De nombreux travaux traitent speacutecifiquement de la persistance de la pauvreteacute chez les enfants Les principaux reacutesultats d une comparaison de ce pheacutenomegravene dans des pays industrialiseacutes reacutevegravelent une tregraves importante persistance de la pauvreteacute dans ces pays L eacutetude des 20 les plus pauvres dans la distribution des revenus montre que dans la plupart des pays 60 des enfants pauvres le sont l anneacutee suivante et que la part des enfants pauvres pendants cinq anneacutees conseacutecutives varie entre 6 et 9 (Royaume-Uni Allemagne Hongrie Etats-Unis) Cependant de fortes dispariteacutes apparaissent avec un seuil agrave 50 du revenu meacutedian puisque 15 agrave 20 des enfants sont pauvres au moins une anneacutee sur cinq en Allemagne et en Hongrie contre 38 agrave 45 aux Eacutetats-Unis et au Royaume-Uni (Bradbury Jenkins Micklewright 2001)

Quant agrave la question d une state dependence au niveau individuel elle est par exemple eacutetudieacutee par Biewen (2007) Il s agit de montrer dans quelle mesure la pauvreteacute passeacutee influence la probabiliteacute d ecirctre pauvre agrave l avenir toutes choses eacutegales par ailleurs En prenant en compte ces feedback effects (effets de la pauvreteacute passeacutee sur la composition familiale et l emploi) il arrive agrave la conclusion que l expeacuterience de pauvreteacute dans une peacuteriode accroicirct le risque de pauvreteacute sur la peacuteriode suivante de 20 points de pourcentage ce qui s expliquerait par des variables non observeacutees (deacutemotivation deacutepreacuteciation du capital humain baisse des incitations risque de deacutecoheacutesion familiale )

Poggi et Ramos (2007) eacutetudient avec un modegravele de laquo contagion raquo les effets agrave long terme du statut actuel des femmes par rapport agrave l emploi Ils trouvent comme attendu qu ecirctre en emploi protegravege les femmes des chocs externes futurs mais eacutegalement que parmi les femmes qui ont perdu leur emploi la laquo contagion raquo sur les risques de pauvreteacute futurs est plus importante pour celles qui sont au chocircmage que pour celles qui sont inactives pour des raisons de prise en charge d enfants ou de parents deacutependants

Dans sa revue des travaux empiriques ameacutericains Sawhill (1988) note que si la pauvreteacute moneacutetaire absolue a un peu baisseacute des anneacutees 1960 aux anneacutees 1980 elle semble avoir augmenteacute en termes relatifs malgreacute un meilleur accegraves agrave certains biens et services de base et notamment aux soins meacutedicaux Par contre ceci ne s est pas accompagneacute d une baisse de la pauvreteacute persistante Chez les enfants la persistance de la pauvreteacute est au mieux stable sur la mecircme peacuteriode lorsqu elle est mesureacutee apregraves transferts sociaux (Duncan Rodgers 1991) Les tendances de la peacuteriode ont pourtant eacuteteacute une baisse du nombre d enfants par famille et un accroissement du niveau d eacuteducation des parents facteurs de mitigation de la pauvreteacute persistante mais ils n ont pas compenseacute l accroissement du risque pour d autres types de familles notamment en raison d une baisse relative des salaires des jeunes actifs Il y a eu en effet d importants changements dans la structure deacutemographique de la pauvreteacute persistante avec un accroissement de l ineacutegaliteacute de la distribution et un changement des caracteacuteristiques de ces meacutenages (plus de familles monoparentales surtout chez les enfants afro-ameacutericains)

Rocircle du contexte local des politiques sociales et d emploi et du reacutegime d Eacutetat providence

Les analyses de long terme et les travaux comparatifs sont tregraves mobiliseacutes pour l eacutetude des facteurs structurels sur les trajectoires de pauvreteacute et l ampleur de la pauvreteacute persistante

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De nombreuses eacutetudes au Royaume-Uni et aux Eacutetats-Unis s inteacuteressent aux facteurs environnementaux tels que les taux d emploi dans le marcheacute du travail local le quartier et l accegraves aux services etc Les eacutetudes britanniques (Smith et Middleton 2007) montrent que ces facteurs jouent un rocircle important mecircme si leur puissance explicative est moins forte que les facteurs individuels Aux Eacutetats-Unis les travaux de Iceland (1997) eacutetudient le rocircle de diffeacuterents facteurs structurels sur les sorties de pauvreteacute (restructurations eacuteconomiques mauvais appariement des compeacutetences seacutegreacutegation raciale changements dans les niveaux de prestations sociales) et qui trouvent des effets diffeacuterencieacutes selon les populations Dans son eacutetude sur les populations des villes ameacutericaines de 1970 agrave 1985 Iceland montre que les processus structurels ont eu un impact plus substantiel sur le bien-ecirctre des afro-ameacutericains et que ces derniers ont notamment eacuteteacute peacutenaliseacutes par la baisse de l emploi industriel dans leurs quartiers alors que les blancs ont beacuteneacuteficieacute de l accroissement du secteur des services

Les travaux comparatifs sont tregraves utiliseacutes pour analyser l impact des politiques de lutte contre la pauvreteacute Muffels et al (1999) comparent les dynamiques de pauvreteacute et d ineacutegaliteacutes en Allemagne aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et leur comparaison avant et apregraves transferts montre une moindre efficaciteacute du marcheacute pour preacutevenir et reacuteduire la pauvreteacute La comparaison internationale met en avant une meilleure capaciteacute agrave preacutevenir la pauvreteacute et les ineacutegaliteacutes en Allemagne et aux Pays-Bas Si les performances des politiques de lutte contre la pauvreteacute sont globalement moins bonnes au Royaume-Uni ceci s avegravere surtout ecirctre le cas sur le court terme avec un systegraveme qui repose sur une acceptation d un risque de pauvreteacute tregraves fort pour certaines cateacutegories de populations (chocircmeurs familles monoparentales ) Agrave long terme par contre les performances des politiques britanniques rattrapent celles des autres pays La comparaison internationale harmoniseacutee (agrave partir du Cross National Equivalent File ) fait apparaicirctre de moindres performances des politiques publiques dans les pays nord ameacutericains (Canada Eacutetats-Unis) par rapport aux pays europeacuteens (Allemagne Royaume-Uni) la persistance et la concentration de la pauvreteacute y sont plus fortes les politiques de transfert moins efficaces le lien entre persistance dans la pauvreteacute et statut de l emploi est tregraves prononceacute et aux Eacutetats-Unis le risque de persistance de la pauvreteacute est tregraves important pour certains groupes vulneacuterables (Valletta 2006)

Les effets des prestations sociales sur les beacuteneacuteficiaires dans le long terme sont eacutegalement analyseacutes agrave partir de donneacutees administratives Kazepov (1999) utilise des donneacutees longitudinales sur les beacuteneacuteficiaires de minima sociaux dans huit villes europeacuteennes (en Espagne Allemagne Suegravede Portugal et Italie) et met en relation des dureacutees de beacuteneacutefice de prestations sociales au contexte institutionnel de chaque ville Son eacutetude veacuterifie l hypothegravese d une influence de la dimension institutionnelle sur les dynamiques des beacuteneacutefices de minima sociaux Cependant les laquo dureacutees de beacuteneacutefices raquo ne reflegravetent pas des laquo eacutepisodes de deacutependances raquo une courte dureacutee de prestations n est pas forceacutement un indicateur positif et peut reacuteveacuteler au contraire l inadeacutequation de l aide sociale des droits moindres pour certaines cateacutegories de pauvres etc

Enfin les travaux europeacuteens qui se sont deacuteveloppeacutes depuis la mise en place de l ECHP se sont beaucoup inteacuteresseacutes agrave l analyse de ces performances diffeacuterencieacutees selon les reacutegimes d Eacutetat providence (Fouarge Layte 2005 Layte Whelan 2003 ) Ils concluent eux aussi agrave une importante influence des reacutegimes sur la pauvreteacute de long terme et montrent notamment une meilleure preacutevention de la pauvreteacute agrave court et long terme dans les pays sociaux-deacutemocrates une pauvreteacute plus freacutequente et plus durable dans les pays libeacuteraux et du sud et des pays corporatistes-conservateurs en position intermeacutediaire Quant aux probabiliteacutes de sorties de la pauvreteacute elles sont fortes puis baissent rapidement dans ce dernier groupe de pays alors que dans les pays libeacuteraux et du sud elles sont plus modeacutereacutees et plus constantes

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dans la dureacutee des incitations moindres dans les pays corporatistes-conservateurs pour ces auteurs

Transmission et reproduction intergeacuteneacuterationnelle

Agrave tregraves long terme analyse de la mobiliteacute intergeacuteneacuterationnelle

Agrave tregraves long terme les mutations intergeacuteneacuterationnelles eacutetudieacutees en longitudinal sont les dynamiques de mobiliteacute professionnelle (chez les sociologues) ou de mobiliteacute des revenus (chez les eacuteconomistes) L eacutetude de la pauvreteacute et de l exclusion sociale se pense degraves lors en termes de transmission et reproduction de la pauvreteacute entre geacuteneacuterations Ces recherches ont eacuteteacute tregraves nombreuses aux Eacutetats-Unis et au Royaume Uni avec un champ de variables eacutetudieacutees tout aussi vaste (niveau scolaire problegravemes psychologiques et comportementaux grossesses adolescentes hors mariage ) Cette vaste litteacuterature a fait l objet de surveys reacutecents de Bruniaux et Galtier (2003) Mayer (2002) et Solon (1999) Des eacutetudes dans d autres pays europeacuteens se sont deacuteveloppeacutees depuis les anneacutees 1990 (Jenkins et Siedler 2007 Solon 2002 Corak 2006 Ces travaux ont eacutegalement pu donner lieu agrave des comparaisons internationales de la mobiliteacute dans les pays industrialiseacutes dans le recueil de Corak (2004)

Ces recherches deacuteterminent d une part la relation entre les handicaps que cumulent les enfants de meacutenages pauvres (santeacute niveau d eacuteducation aptitudes mentales etc) et leurs outcomes agrave l acircge adulte (revenu santeacute carriegravere etc) et d autre part s interrogent sur les effets de causaliteacute de cette relation afin de distinguer les rocircles respectifs joueacutes par le revenu du meacutenage et les caracteacuteristiques des individus ainsi que celles des meacutenages (Jenkins Siedler 2007) Si de nombreux travaux eacuteconomiques comparent les revenus des pegraveres et des fils (Atkinson 2007) des travaux sur le devenir des filles se deacuteveloppent depuis quelques anneacutees (Solon 2002) Les meacutecanismes apparaissent finalement assez similaires mecircme si la transmission intergeacuteneacuterationnelle du statut est un peu plus faible chez les filles (Chadwick Solon 2002)

Pauvreteacute dans l enfance agrave l adolescence et outcomes agrave l acircge adulte

De faccedilon geacuteneacuterale un constat rassemble toutes ces eacutetudes peu importe les mesures de bien-ecirctre utiliseacutees il apparaicirct que les enfants de familles deacutefavoriseacutees ont plus de difficulteacutes que les autres (Bruniaux Galtier 2003) La pauvreteacute dans l enfance est fortement lieacutee agrave la pauvreteacute agrave l acircge adulte comme le montrent les eacutetudes britanniques (Smith Middleton 2007) la pauvreteacute dans l enfance est associeacutee agrave la pauvreteacute agrave l acircge adulte elle-mecircme associeacutee agrave la pauvreteacute dans la vieillesse Les conseacutequences de la pauvreteacute peuvent donc durer tout au long du cycle de vie et entre les geacuteneacuterations Agrave tregraves long terme les facteurs de pauvreteacute sont les mecircmes que ceux qui sont identifieacutes pour la pauvreteacute persistante Le mecircme type d eacutetudes meneacutees aux Eacutetats-Unis ou en Finlande conclut eacutegalement agrave une persistance (ou heacuteritage) intergeacuteneacuterationnelle de la pauvreteacute eacuteleveacutee (Jenkins Siedler 2007) Au Royaume Uni la comparaison de deux cohortes d adolescents permet d observer une accentuation de la transmission de la pauvreteacute pour la geacuteneacuteration adolescente en 1970 un individu a une chance sur quatre d ecirctre pauvre s il eacutetait pauvre dans l enfance et une chance sur neuf s il n eacutetait pas pauvre L intensiteacute de cette relation est environ deux fois plus forte pour la geacuteneacuteration 80 ce qui confirme d autres eacutetudes remarquant un impact grandissant de l origine familiale sur le devenir des enfants (Blanden Gibbons 2006)

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Ce processus de transmission se place dans un contexte global de mobiliteacute des revenus entre geacuteneacuterations18 Solon (2002) reprend les reacutesultats de nombreux travaux (hors Eacutetats-Unis) pour comparer les niveaux de mobiliteacute dans diffeacuterents pays les socieacuteteacutes avec le moins de mobiliteacute sont ici le Royaume-Uni et l Afrique du Sud alors que la reproduction intergeacuteneacuterationnelle est assez faible en Finlande et en Suegravede Le Canada et l Allemagne sont en position intermeacutediaire Un travail similaire de Corak (2006) montre que la proportion d enfants pauvres qui sont pauvres agrave l acircge adulte est de 50 aux Eacutetats-Unis 40 au Royaume-Uni et 30 au Canada Cette proportion est eacutegalement assez eacuteleveacutee dans les pays ougrave la part d enfants pauvres dans la population est plus faible comme les pays nordiques Ils sont cependant un peu plus mobiles avec environ 20 des deacutesavantages eacuteconomiques des parents transmis agrave la geacuteneacuteration suivante (Corak 2004) Inversement la reproduction des riches se fait dans les mecircmes proportions Ainsi contrairement agrave une ideacutee reccedilue les Eacutetats-Unis et le Royaume-Uni s avegraverent ecirctre les socieacuteteacutes les moins mobiles L eacutetude de la mobiliteacute occupationnelle accentue les diffeacuterences entre pays Le lien entre statut eacuteconomique des parents et reacuteussite socioprofessionnelle des enfants devenus adultes est extrecircmement fort aux Etats-Unis au Royaume-Uni (respectivement 50 de transmission avec davantage de mobiliteacute ascendante au Royaume-Uni) et en France (40 ) faible au Canada en Finlande en Norvegravege et au Danemark (20 ) et intermeacutediaire en Allemagne et en Suegravede (30 ) (Corak 2006 2004)

L intensiteacute de la relation entre pauvreteacute dans l enfance et l acircge adulte varie en fonction de la variable observeacutee En effet il existe un deacutebat sur le choix des variables agrave retenir pour ces eacutetudes Pour ce qui est de l impact de la pauvreteacute des parents sur les enfants le revenu des parents est souvent utiliseacute comme variable de deacutepart et privileacutegieacute sur d autres variables telles que le niveau d eacuteducation des parents la situation familiale l eacutecole le quartier la qualiteacute du logement etc Ceci s explique pour Bruniaux et Galtier (2003) par un centrage des eacutetudes sur l eacutevaluation des politiques publiques et l avantage offert par le revenu pour l eacutetude des effets des transferts sociaux sur la pauvreteacute des meacutenages Cette variable de deacutepart est mise en relation agrave des reacutesultats ou laquo outcomes raquo refleacutetant le devenir des enfants suivis Comme on ne dispose que rarement de donneacutees fiables de ressources pour les diffeacuterentes phases de la vie on utilise souvent d autres indicateurs correacuteleacutes au revenu niveau d eacuteducation (mesureacute par exemple par des reacutesultats agrave des tests de lecture et d eacutecriture la dureacutee des eacutetudes supeacuterieures ) santeacute reacuteussite sur le marcheacute du travail

De nombreuses correacutelations entre la pauvreteacute dans l enfance et diffeacuterents outcomes socio-eacuteconomique agrave l acircge adulte apparaissent (les principaux reacutesultats sont repris dans les surveys de Bruniaux et Galtier 2003 Jenkins et Siedler 2007 etc) et elles sont aggraveacutees lorsque la pauvreteacute dans l enfance a eacuteteacute durable et preacutecoce

Les travaux portant sur la transmission intergeacuteneacuterationnelle du beacuteneacutefice de l aide sociale ont surtout pu ecirctre meneacutes aux Eacutetats-Unis gracircce aux donneacutees sur les beacuteneacuteficiaires de l AFDC (qui sont surtout des megraveres afro-ameacutericaines seules) et le devenir de leurs enfants probabiliteacute d ecirctre eux-mecircmes beacuteneacuteficiaires santeacute reacutesultats agrave des tests dureacutee des eacutetudes etc (Jenkins Siedler 2007)

Recherche des relations de causaliteacute

18 Pour une discussion des problegravemes meacutethodologiques lieacutes agrave ces eacutetudes voir Jenkins Siedler (2007)

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La principale difficulteacute pour tous ces travaux est de passer des correacutelations agrave l explication et de deacuteterminer des relations de causaliteacute dans ces processus de transmission des deacutesavantages entre plusieurs geacuteneacuterations Ces questions sont au c ur des conclusions que l on cherche agrave tirer en termes de politiques publiques car les relations de causaliteacute deacutetermineacutees renvoient directement agrave l impact des politiques fiscales sociales de santeacute et d eacuteducation Pour Roemer (2004) les parents influencent leurs enfants par trois voies les reacuteseaux sociaux qui facilitent l accegraves agrave l eacuteducation et l emploi la culture et les investissements familiaux qui accroissent les compeacutetences les espeacuterances et les motivations et la transmission geacuteneacutetique des capaciteacutes La discussion par Corak (2006) des diffeacuterentes implications de ces relations sur les politiques publiques deacutemontre l importance de continuer agrave eacutetudier les subtiliteacutes de ces relations causales avant de tirer des conclusions Celles-ci ne seront pas aiseacutement transfeacuterables puisque les travaux montrent des processus diffeacuterents selon les pays la position dans l eacutechelle des revenus etc (Corak 2004) Les principales approches pour estimer cette causaliteacute entre la faiblesse des revenus des parents et les difficulteacutes de leurs enfants agrave l acircge adulte et qui relegravevent de techniques statistiques (controcircler les variations de revenu par des variables supposeacutees exogegravenes) ou de comparaisons (enfants adopteacutes jumeaux ) sont notamment discuteacutees par Jenkins et Siedler (2007) Gracircce agrave ces avanceacutees la part inexpliqueacutee des variations de statut d une geacuteneacuteration agrave l autre attribueacutee agrave la laquo chance raquo s est reacuteduite de moitieacute depuis les anneacutees 1970-1980 (Bruniaux Galtier 2003) Les travaux que nous reprendrons ici s inteacuteressent en particulier au rocircle de l allocation des ressources au sein de la famille aux influences du quartier au rocircle de l eacutecole et aux effets des politiques sociales

Rocircle du revenu de la scolariteacute et du contexte familial

Une fois qu il est eacutetabli que les expeacuteriences de pauvreteacute dans l enfance se reacutepercutent sur les chances de reacuteussite socioeacuteconomique agrave l acircge adulte il faut pouvoir distinguer l effet du manque de revenus de ceux qui reacutesultent d autres privations mecircme si ceux-ci sont correacuteleacutes Si le revenu dans l enfance a un effet qui varie en fonction des domaines les eacutetudes ameacutericaines lui attribuent un rocircle globalement modeste compareacute agrave d autres variables de bien-ecirctre dans l enfance (Bruniaux Galtier 2003) Ces reacutesultats de sont pas forceacutement geacuteneacuteralisables agrave d autres pays et l origine de ces revenus peut faire une diffeacuterence En l occurrence les travaux dans Corak (2004) concluent agrave un impact diffeacuterencieacute du niveau de revenu selon qu il s agit de revenus du travail ou de transferts sociaux Toutefois si l origine du revenu peut jouer un rocircle il est moindre que celui du fonctionnement familial

Ce qui influence le plus le devenir des enfants agrave l acircge adulte sont les circonstances de leur scolariteacute et de leur deacuteveloppement cognitif mais la force observeacutee du lien entre pauvreteacute et deacuteveloppement cognitif est encore mal expliqueacutee (Bruniaux Galtier 2003) Ces eacutetudes montrent d ailleurs que l origine des difficulteacutes scolaires se trouve souvent dans les problegravemes familiaux mais que le capital social de la famille reste de faccedilon geacuteneacuterale la caracteacuteristique la plus explicative du parcours scolaire des enfants Quant agrave l effet de l eacutecole sur les ineacutegaliteacutes les eacutetudes trouvent que si l eacutecole compense partiellement les deacutesavantages initiaux ils reacuteapparaissent par la suite sur le marcheacute du travail

Agrave revenu eacutegal entre familles et au sein des familles les outcomes des enfants sont souvent eacutetudieacutees agrave partir de comparaisons en fonction de la taille de la fratrie et du devenir compareacute des fregraveres et s urs Par exemple on constate qu il y a moins de mobiliteacute pour les enfants de familles nombreuses si l on compare les trajectoires selon la taille des meacutenages (Corak 2004) Une eacutetude comparant le devenir des enfants de mecircmes fratries en fonction du genre montre que dans les pays nordiques les parents n investissent pas plus dans le capital humain des garccedilons que dans celui des filles (Bjoumlrklund et al 2004) Mayer et Lopoo (2004)

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megravenent eacutegalement une eacutetude diffeacuterencieacutee selon le genre mais cette fois sur l impact des investissements parentaux sur le devenir de leurs enfants au Eacutetats-Unis Blanden et al (2004) se posent la mecircme question au Royaume-Uni en suivant deux cohortes de douze ans d intervalle agrave l adolescence puis agrave l acircge adulte

Rocircle de l environnement quartier communauteacute aide sociale

Il n est pas eacutevident de diffeacuterencier l effet de la famille d autres effets du contexte Des travaux comme celui d Oreopoulos (2003) tentent de distinguer l effet laquo quartier raquo d autres caracteacuteristiques individuelles Son eacutetude sur le devenir d enfants habitant en logements sociaux agrave Toronto agrave partir de donneacutees administratives montre un effet peu significatif du quartier sur les outcomes sur le marcheacute du travail (emploi revenu ) qui contraste avec le rocircle apparent de diffeacuterents facteurs familiaux

L impact des politiques publiques sur le tregraves long terme est souvent eacutetudieacute mais les reacutesultats doivent encore ecirctre pris avec preacutecaution en raison de la combinaison de facteurs qui jouent sur les trajectoires des enfants Bruniaux et Galtier (2003) reprennent les principaux reacutesultats des eacutetudes ameacutericaines qui concluent agrave un effet contrasteacute de l aide sociale en fonction du types de beacuteneacuteficiaires (et notamment entre blancs et afro-ameacutericains qui n en beacuteneacuteficient d ailleurs pas pour les mecircmes raisons) et en fonction de la variable de reacutesultat ce beacuteneacutefice ne s avegravere pas neacutefaste sur les performances scolaires mais plutocirct sur l insertion sur le marcheacute du travail Quant aux mesures de Welfare to Work elles n ont d effets positifs que lorsque des services annexes existent et que l absence du parent qui retourne en emploi ne se traduit pas par de nouvelles difficulteacutes pour les enfants (reacuteduction des activiteacutes responsabiliteacute pour la garde des fregraveres et s urs etc) Les politiques dans le domaine de l eacuteducation sont au c ur de l analyse de Mayer et Lopoo (2004) qui comparent leur effet sur des cohortes ameacutericaines neacutees en 1949 et 1965 agrave l acircge de 30 ans et trouvent que les politiques meneacutees depuis l apregraves guerre ont accru la mobiliteacute aux Eacutetats-Unis Ce reacutesultat contraste avec celui de Blanden et al (2004) sur les politiques au Royaume-Uni ougrave les changements dans le systegraveme scolaire auraient au contraire reacuteduit la mobiliteacute L inteacuterecirct de l eacutetude dynamique ici reacuteside d ailleurs dans la possibiliteacute de reconnaitre les groupes qui beacuteneacuteficient des avantages des politiques d eacuteducation en effet cette eacutetude permet de faire apparaicirctre qu au Royaume-Uni la politique d investissement eacuteducatif s est principalement concentreacutee sur les familles riches

Questionnements transversaux des outils aux politiques

Quelques questions de meacutethode

Quelle uniteacute d analyse et quel horizon temporel

La perspective dynamique permet d analyser des trajectoires individuelles mais ce suivi des individus dans le temps impose une prise en compte de l eacutevolution du contexte et en particulier des changements au sein des meacutenages Il en reacutesulte un choix difficile entre l individu ou le meacutenage comme uniteacute d observation Cet arbitrage a eacuteteacute au c ur d un important deacutebat en sociologie pour l analyse de la mobiliteacute intergeacuteneacuterationnelle autour de la question de la leacutegitimiteacute de l utilisation de la profession du chef de meacutenage comme indicateur du statut social du meacutenage Cet indicateur deacuteriveacute du modegravele d homme gagne-pain a eacuteteacute contesteacute notamment par des travaux feacuteministes qui ont privileacutegieacute la mesure individuelle comme indicateur de la position sociale (Diprete 2003)

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Sur ce choix la litteacuterature eacutetrangegravere se distingue des eacutetudes que nous connaissons en France Le suivi des meacutenages qui est privileacutegieacute par les principales eacutetudes franccedilaises (agrave l exception de Berger et al 2004) impose une restriction aux meacutenages laquo stables raquo dans le temps qui ne vivent ni rupture ni mise en couple dans la peacuteriode d observation (Zoyem 2002) ce qui exclut une partie non neacutegligeable des eacutechantillons et ne permet pas d analyser le rocircle des eacuteveacutenements familiaux sur les trajectoires individuelles Les travaux anglo-saxons font le choix du suivi des individus auxquels est imputeacute le revenu du meacutenage dans lequel ils vivent au moment de l enquecircte (Berthoud et al 2004) Ce choix correspond agrave la maniegravere dont est construit l eacutechantillon par les panels de meacutenages dans ces pays (suivi des individus et des nouveaux membres de leurs meacutenages en cas de changement) et qui a inspireacute de nombreux panels dans d autres pays (tableau en annexe) Par contre la prise en compte des revenus des autres membres du meacutenage s avegravere souvent plus complexe voire impossible lorsque l on travaille sur des donneacutees administratives Au Royaume-Uni la question de l uniteacute d analyse se pose aujourd hui dans des termes diffeacuterents il s agit plutocirct de choisir entre le suivi de tous les individus des adultes ou des enfants seulement (Jenkins 2007)

L horizon temporel de la peacuteriode eacutetudieacutee oriente l observation des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion et preacutefigure la compreacutehension que l on peut avoir des trajectoires (Bruniaux et Galtier 2003) Mais ce choix est bien souvent contraint par l absence de donneacutees d enquecirctes longitudinales disponibles avant le deacutebut des anneacutees 1990 dans de nombreux pays europeacuteens (Leisering Leibfried 1999) voire plus tard en France Ceci appelle agrave se tourner vers des sources administratives pour avoir des donneacutees sur un nombre d anneacutees suffisant Ce type de donneacutees preacutesente eacutegalement l avantage de permettre l eacutetude de fluctuations infra annuelles de revenus qui peuvent apporter des enseignements diffeacuterents et importants notamment parce que les prestations sociales se basent sur des peacuteriodes de revenus assez courtes (Valletta 2006) En effet les grands panels nationaux utilisent toujours le revenu annuel celui-ci pouvant ecirctre au mieux compleacuteteacute par des questions reacutetrospectives

Erreurs de mesure et interpreacutetation des reacutesultats

Les erreurs de mesure et les risques de meacutesinterpreacutetation qu elles induisent sont abondamment discuteacutes par la litteacuterature Lollivier Verger (2005) y consacrent une partie de leur article Corak (2006) discute amplement des problegravemes meacutethodologiques pour la mesure de la mobiliteacute intergeacuteneacuterationnelle Bruniaux et Galtier (2003) reprennent les principales limites des meacutethodes utiliseacutees pour l interpreacutetation des reacutesultats Les donneacutees et les choix meacutethodologiques expliquent assez largement les importants eacutecarts dans les reacutesultats des diffeacuterents travaux (Corak 2006) Des techniques de plus en plus sophistiqueacutees se sont deacuteveloppeacutees notamment pour reacuteduire au maximum les effets des fluctuations temporaires de revenus et les incoheacuterences (Jenkins Micklewright 2007 Layte Whelan 2003 Jenkins 2007) Une des pistes inteacuteressantes est la construction de mesures de vulneacuterabiliteacute appliqueacutees agrave l eacutetude dynamique (mesures du risque de tomber en dessous d un seuil critique de ressources exposition agrave des privations mateacuterielles et des variations brusques de niveau de vie expeacuteriences subjectives de stress eacuteconomique ) qui permettent de s affranchir de certains inconveacutenients systeacutematiques de l utilisation du seuil de pauvreteacute moneacutetaire (Whelan Maicirctre 2007)

Les problegravemes de mesure effets de seuil et indicateurs de pauvreteacute

L instabiliteacute que subit la mesure de la pauvreteacute agrave partir des revenus annuels n est pas simplement due agrave des erreurs de mesure L analyse longitudinale preacutesente un avantage par rapport aux taux de pauvreteacute mesureacutes en coupe transversale pour identifier la seacuteveacuteriteacute

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l ampleur et l eacutevolution les flux observeacutes autour du seuil de pauvreteacute Le problegraveme des effets de seuil est relativement moins traiteacute par les eacutetudes dynamiques puisque les seuils jouent sur les taux mais peu sur les tendances En changeant les seuils et en passant par exemple d un seuil agrave 50 du revenu meacutedian agrave un seuil agrave 60 l ordre de grandeur varie certes mais les reacutesultats restent valables (Smith Middleton 2007 Zoyem 2002) L analyse longitudinale est donc moins sensible agrave ces conventions de mesure que les eacutetudes instantaneacutees (Lollivier Verger 2005 Chambaz Maurin 1996) Il n en demeure pas moins que ces seuils sont arbitraires et que d autres techniques sont utiliseacutees pour lutter contre ces effets de seuil Lors de l analyse des entreacutees et sorties de la pauvreteacute un approfondissement de la mesure par une eacutetude de la seacuteveacuteriteacute des expeacuteriences de pauvreteacute comme le proposent Smith et Middleton (2007) permet d associer ces transitions agrave de reacuteels changements dans le bien ecirctre des personnes La seacuteveacuteriteacute de la pauvreteacute peut eacutegalement ecirctre appreacutehendeacutee par un accroissement du nombre de seuils afin de distinguer les groupes laquo tregraves pauvres raquo des laquo moyennement pauvres raquo et des laquo moins pauvres raquo (Zoyem 2002) Agrave plus long terme la classification distinguant diffeacuterents types de pauvreteacute (transitoire reacutecurrente persistante) est devenue incontournable (Smith Middleton 2007) L eacutetude de la persistance de la pauvreteacute sur de longues anneacutees a recours agrave d autres types de techniques stabilisatrices comme ne garder que les transitions qui impliquent un changement de revenus tregraves important ou utiliser une mesure de la pauvreteacute reposant sur le revenu permanent des meacutenages (en partant de l ideacutee que les meacutenages lissent leur consommation sur plusieurs anneacutees Valletta 2006)

Si elle surmonte certains inconveacutenients en eacutetant moins sensible aux erreurs relatives agrave la peacuteriode d observation la mesure longitudinale de la pauvreteacute pose autant de questions meacutethodologiques sur le choix des indicateurs et les diffeacuterentes informations qu ils apportent L eacutevolution des approches depuis les anneacutees 1970 et l inteacutegration d aspects non moneacutetaires et plus multidimensionnels s est traduite dans les travaux dynamiques par un effort de construction de nouveaux indicateurs (Jenkins Micklewright 2007 Lippman 2006) Dans leur discussion autour des indicateurs longitudinaux Moore et Sharon (2007) eacutevoquent que l analyse longitudinale soulegraveve des interrogations particuliegraveres pour certaines mesures subjectives qui reposent sur des reacuteponses deacuteclaratives extrecircmement contextualiseacutees Cependant la varieacuteteacute theacutematique des panels permet de creacuteer de nombreux indicateurs de pauvreteacute d existence De nombreux travaux insistent sur l avanceacutee significative que repreacutesentent ces indicateurs dans la connaissance des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale (Lollivier Verger 2005 Smith Middleton 2007 )

Les enjeux du choix des indicateurs dans l analyse dynamique peuvent ecirctre illustreacutes par deux exemples de deacutebats actuels Le premier porte sur l utilisation en longitudinal d un indicateur syntheacutetique (Bruniaux Galtier 2003 Lollivier Verger 2005 ) Si un agreacutegat d indicateurs preacutesente certains avantages pratiques (Cerc 2002) la perte d informations qu il implique notamment pour la connaissance des aspects dynamiques de la pauvreteacute explique le scepticisme de certains auteurs (Lollivier Verger 2005) Le deuxiegraveme deacutebat concerne la pertinence de l utilisation de la profession comme indicateur du statut social et par extension de la mobiliteacute professionnelle comme indicateur de la mobiliteacute des niveaux de vie Dans son analyse comparative sur l Allemagne la Suegravede et les Eacutetats-Unis Diprete (2003) la remet en question en montrant que d une part la mobiliteacute mesureacutee par la profession ne traduit pas toujours bien la mobiliteacute du niveau de vie et d autre part que la mobiliteacute professionnelle ne repreacutesente qu un eacuteleacutement de la mobiliteacute des niveaux de vie Il appelle agrave prendre acte des facteurs historiques et institutionnels qui ont affaibli le lien entre le statut du principal soutien de la famille et le niveau de vie du meacutenage

Choix des variables et explication des trajectoires

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L appreacutehension et l explication des trajectoires sont tributaires des variables choisies et disponibles De nombreux travaux appellent donc agrave compleacuteter l analyse quantitative des dynamiques de pauvreteacute d une eacutetude qualitative afin de savoir si les facteurs et les effets de la pauvreteacute sont bien identifieacutes (Smith Middleton 2007) La reacuteflexion pluridisciplinaire s avegravere tregraves utile pour la reacuteflexion en aval pour reconstruire et comprendre les trajectoires malgreacute des donneacutees insuffisantes (Baulch Hoddinott 2000) ainsi qu en amont pour ameacuteliorer la qualiteacute des donneacutees et notamment enrichir les enquecirctes de nouvelles variables Dans les pays anglo-saxons le principal apport de cette reacuteflexion a eacuteteacute l enrichissement des enquecirctes de nouvelles questions permettant d eacutetudier le deacuteveloppement des tregraves jeunes enfants (Bruniaux Galtier 2003) Une seacuterie d indicateurs longitudinaux pour la mesure du contexte social des familles est proposeacutee par Moore et Sharon (2007) et contribue agrave cette reacuteflexion sur l optimisation des variables existantes et l enrichissement des questionnaires par de nouvelles questions ou modules

Les regrets sur le manque de donneacutees concernent principalement le besoin d eacuteleacutement plus fins sur la vie sociale des individus permettant de construire en matiegravere de privations des indicateurs de meilleure qualiteacute (Ruspini 2002) et la meilleure connaissance des changements familiaux en particulier pour comprendre les pheacutenomegravenes de transmission intergeacuteneacuterationnelle Il s agit notamment d ameacuteliorer l utilisation de questions reacutetrospectives pour pouvoir deacuteterminer d une part les eacuteveacutenements critiques qui ont pu affecter le meacutenage dans le passeacute (Ruspini 2002) et d autre part tenir compte de l effet meacutemoire pour ameacuteliorer la fiabiliteacute des reacuteponses portant sur les revenus (Marlier Atkinson et al 2007) Les eacutetudes portant speacutecifiquement sur le genre insistent sur le besoin de variables permettant d eacutetudier les processus d acquisition et de deacutepenses des revenus au sein du meacutenage (Ruspini 2002)

Les problegravemes techniques des panels repreacutesentativiteacute attrition censure coucirct

Le problegraveme de la repreacutesentativiteacute des panels est particuliegraverement peacutenalisant pour l eacutetude des pheacutenomegravenes de pauvreteacute puisque les grandes enquecirctes nationales ont tendance agrave sous repreacutesenter les populations sur le haut et le bas de la distribution Mecircme lorsqu elles entrent dans l eacutechantillon les populations les plus vulneacuterables sont plus difficiles d accegraves et ont des taux de non reacuteponse plus eacuteleveacutes que les autres (Marlier Atkinson et al 2007) C est en particulier le cas pour les personnes vivant en institution les migrants et minoriteacutes ethniques les sans-abris les personnes ayant des handicaps

Ces enquecirctes peuvent ecirctre compleacuteteacutees par des enquecirctes de panel speacutecifiques comme il en existe par exemple en Allemagne D ailleurs il est inteacuteressant de noter qu outre-Rhin le problegraveme a longtemps eacuteteacute l inverse puisque les enquecirctes longitudinales s y sont concentreacutees sur des groupes significatifs mais non repreacutesentatifs de la pauvreteacute dans son ensemble (SDF beacuteneacuteficiaires de minima chocircmeurs ) (Alcock 2004 Leisering Leibfried 1999) Une autre option souvent choisie par les grands panels est de surrepreacutesenter certaines cateacutegories (immigreacutes pauvres habitants de certains quartier) agrave l eacutechantillon annuel pour ameacuteliorer l image de la diversiteacute des situations critiques Dans son rapport sur les donneacutees concernant les sans abris en Europe Brousse (2004) preacuteconise plutocirct qu une collecte longitudinale

difficilement reacutealisable en raison des difficulteacutes d accegraves aux populations en marge - l utilisation de questionnaires ou de modules reacutetrospectifs dans les panels de meacutenages (comme par exemple le Scottish Household Survey qui comporte depuis 2003 un module de questions reacutetrospectives pour les personnes ayant eacuteteacute SDF) Ses recommandations concernent cependant en premier lieu la creacuteation de nouvelles enquecirctes speacutecifiques aupregraves des utilisateurs de services d aides (centres d heacutebergement soupe populaire ) et l ameacutelioration de la comparabiliteacute internationale des donneacutees Un autre problegraveme reacutecurrent de repreacutesentativiteacute provient des changements d eacutetats de

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la nature de la population de l eacutechantillon initial typiquement la proportion d immigreacutes dans l eacutechantillon ne correspond plus agrave celle de l ensemble de la population au bout d une longue peacuteriode (Gershuny 2002) Pour remeacutedier agrave cet effet des reacuteajustements reacuteguliers sont effectueacutes par certaines enquecirctes visant agrave preacuteserver une repreacutesentativiteacute transversale

Ces biais lieacutes agrave l entreacutee des individus dans le panel s ajoutent agrave ceux de l attrition19 au niveau des sorties d enquecircteacutes entre les vagues d observation Ce pheacutenomegravene est eacutegalement peacutenalisant pour l eacutetude de la pauvreteacute puisque l on sait qu il est seacutelectif en fonction du niveau de vie de l acircge de la mobiliteacute reacutesidentielle etc (Zoyem 2002 Alcock 2004) mecircme si des tentatives de correction de ces biais existent L attrition et les taux de non reacuteponse obligent cependant agrave tenter de creacuteer des questionnaires suffisamment laquo plaisants raquo pour stimuler une participation durable (Gershuny 2002)

Si les moyens techniques se deacuteveloppement eacutegalement pour limiter les biais lieacutes agrave la censure agrave droite et agrave gauche (Mc Kernan Ratcliffe 2005)

problegravemes qui se posent surtout pour les eacutetudes de court et moyen terme (Fouarge Layte 2005 Noble Cheung Smith 1998)- le rallongement de la peacuteriode d observation montre que le biais est important et que des suivis sur longue peacuteriode restent le meilleur outil de mesure de la persistance (Noble et al 1998) Concregravetement cela demande bien sucircr de pouvoir assurer la soutenabiliteacute de ces enquecirctes dont le coucirct est geacuteneacuteralement eacuteleveacute en raison de la complexiteacute du travail de la dureacutee d engagement du besoin d un investissement important et de long terme d une eacutequipe de la difficulteacute agrave trouver des financements entre deux vagues etc (Canberra Group 2001 Geshuny 2002)

Enrichir les panels l articulation des sources qualitatives et quantitatives et l utilisation des fichiers administratifs

La litteacuterature dynamique insiste freacutequemment sur l importance de compleacuteter l analyse statistique de donneacutees plus qualitatives et en particulier d entretiens biographiques permettant de mieux cerner l articulation des eacuteveacutenements dans les trajectoires des individus et leurs relations de causaliteacute (quels eacuteveacutenements sont agrave l origine d eacutepisodes de pauvreteacute comment ont-ils eacuteteacute perccedilus par les individus quelles sont leurs reacuteactions et leurs laquo strateacutegies raquo pour surmonter les chocs quel est le rocircle de l expeacuterience de la motivation et de l attitude des individus que peut-on dire des pheacutenomegravenes de reacutesilience des effets de la persistance de la pauvreteacute sur l affaiblissement des personnes etc) [Leisering Leibfried 1999 Smith Middleton 2007 Alcock 2004] Des donneacutees qualitatives longitudinales permettraient en outre d eacutevaluer l adeacutequation des variables utiliseacutees dans les enquecirctes le principal deacutefi restant l ameacutelioration de la qualiteacute des panels existants Cependant les donneacutees de panel ne sont pas une condition sine qua non agrave la recherche sur les dynamiques de pauvreteacute pour Corak (2004) qui insiste sur les avanceacutees des meacutethodes empiriques et le potentiel sous-exploiteacute des questions reacutetrospectives

L utilisation de donneacutees administratives est eacutegalement agrave deacutevelopper car elles permettent d avoir accegraves agrave une population plus large agrave donneacutees de revenu plus fiables et que leur mobilisation est peu coucircteuse Leur utilisation qui pose des questions de protection des liberteacutes et de confiance et d acceptation par l opinion publique deacutepend fortement des traditions juridiques et culturelles des diffeacuterents pays Par exemple en Allemagne la population est tregraves opposeacutee aux fichiers en geacuteneacuteral alors que leur existence et leur

19 Disparition de personnes du panel d enquecircte au cours des anneacutees

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confrontation sont tregraves bien accepteacutees dans les pays scandinaves ougrave les instituts statistiques beacuteneacuteficient d un haut degreacute de confiance de la part des citoyens En Grande-Bretagne l institut national de la statistique a la responsabiliteacute de la gestion des sources et de la protection des donneacutees mais en eacutechange la population attend de l Eacutetat un service parfait (Verdier 2002) L accegraves aux fichiers de demandeurs de prestations sociales y est relativement reacutecent (Alcock 2004 donneacutees exploiteacutees notamment par Noble et al 1998) Le PSID travaille de son coteacute depuis les anneacutees 1990 agrave son articulation avec des donneacutees administratives on a notamment demandeacute en 1990 aux personnes deacuteclarant beacuteneacuteficier de Medicare si elles autorisaient l accegraves agrave leurs fichiers administratifs pour la peacuteriode 1984-1990 Les informations contenues dans ceux-ci venaient alors compleacuteter les donneacutees d enquecirctes dans un module speacutecial proteacutegeacute par des mesures de confidentialiteacute plus strictes (PSID Online) Le PSID peut eacutegalement ecirctre articuleacute avec le recensement ameacutericain US Census pour avoir des donneacutees sur la zone d habitation des enquecircteacutes (Iceland 1997) Mais c est principalement le Canada qui tient lieu d exemple en la matiegravere avec l utilisation de la base de donneacutees administratives longitudinales (BDAL) et le SLID dont les donneacutees sont articuleacutees agrave des donneacutees fiscales (tableau en annexe Canberra Group 2001 Poirier Le Bourdais 2006) Les consideacuterations pragmatiques de coucirct et de meacutethode conduisent donc agrave situer les donneacutees longitudinales dans une palette plus vaste des possibiliteacutes de l analyse dynamique elles peuvent ecirctre notamment enrichies par des donneacutees administratives et compleacuteteacutees par des donneacutees qualitatives

Quel cadre theacuteorique pour l analyse des transitions de pauvreteacute

Analyse longitudinale et deacuteveloppements theacuteoriques une mise en perspective

Les recherches longitudinales sur la pauvreteacute se sont donc largement deacuteveloppeacutees sur une base empirique et inductive et ont eacuteteacute porteacutees par la dynamique mecircme des instruments et des points de vue qu ils rendaient possibles Elles ont pu trouver dans les diverses theacuteories existantes de la pauvreteacute et de l exclusion eacuteconomiques et sociologiques des points d appui pour orienter leurs questionnements En retour leurs apports ont eacuteteacute l occasion d affiner ces theacuteories Toutefois longtemps ce dialogue s est fait sur des bases qui sont resteacutees seacutepareacutees Le deacutebat theacuteorique sur la pauvreteacute a longtemps opposeacute deux points de vue insistant l un comme l autre sur la faible responsabiliteacute des pauvres agrave l eacutegard de leur situation D un cocircteacute les conceptions laquo reacutesiduelles raquo de la pauvreteacute deacuteveloppeacutees agrave l aube du XX

e siegravecle par des auteurs tels qu Alfred Marshall insistaient sur la neacutecessiteacute d une prise en charge autoritaire et peacutedagogique des pauvres de maniegravere agrave stimuler leur prise d initiative En conseacutequence la perspective traceacutee se deacutedouble une partie des pauvres devant rejoindre les classes moyennes et l autre devant beacuteneacuteficier d une assistance durable De l autre cocircteacute c est en termes de laquo Lumpenproletariat raquo que les auteurs critiques du capitalisme analysaient le destin des personnes pauvres enrocircleacutees dans l laquo armeacutee de reacuteserve du capitalisme raquo Ces groupes sont alors consideacutereacutes comme dangereux car peu capables de solidariteacute active avec la classe ouvriegravere (Gazier 1981 et 1996)

Ces deux points de vue ont eacuteteacute largement transformeacutes agrave partir de la seconde moitieacute du XX

e siegravecle avec l apparition en eacuteconomie de preacuteoccupations nouvelles apprentissage information imparfaite coordination anticipations et comportements strateacutegiques institutions Des deux cocircteacutes le deacutebat theacuteorique a eacutevolueacute et s est rapprocheacute d une perspective dynamique et donc potentiellement d observations et d interpreacutetations longitudinales C est la question des choix intertemporels qui est passeacutee au premier plan Elle a permis agrave la tradition neacuteoclassique d introduire l ideacutee d optimisation intertemporelle avec des conseacutequences

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contrasteacutees D une part un champ immense d activiteacutes humaines longtemps tenues pour extra-eacuteconomiques ont pu ecirctre inteacutegreacutees agrave des repreacutesentations theacuteoriques l eacuteconomie de l eacuteducation (et de l accumulation de capital humain) mais aussi du mariage de la feacuteconditeacute et deacutesormais de l addiction etc L auteur cleacute est ici Gary Becker Cette extension a conduit agrave poser en termes nouveaux la question de la pauvreteacute les pauvres eacutetant moins irresponsables qu on avait pu le penser Degraves la fin des anneacutees 1950 Milton Friedman avait poseacute l hypothegravese du laquo revenu permanent raquo pour les meacutenages qui eacutequivaut agrave un lissage des fluctuations de revenus restaurant une perspective de choix optimisateurs microeacuteconomiques de long terme Cette hypothegravese dont on a vu la preacutesence dans certains travaux longitudinaux plus reacutecents revient agrave dire que les agents individuels sont relativement clairvoyants dans le long terme et savent quelles deacutecisions prendre L intertemporel est en quelque sorte agrave la fois preacutesent et neutraliseacute Alors la responsabiliteacute des pauvres devient une voie d analyse certains d entre eux faisant des calculs rationnels minimisant leurs efforts productifs et devant donc ecirctre dissuadeacutes de poursuivre dans ce choix Toutefois la taille de ce groupe reste controverseacutee d autres auteurs insistant sur l imperfection de certains marcheacutes (tels que la formation professionnelle) et sur l extrecircme difficulteacute pour les pauvres agrave sortir des contraintes de court terme qui les empecircche d optimiser quoi que ce soit notamment sur le long terme Le point de consensus porte alors sur les enfants clairement irresponsables et neacutecessitant des interventions vigoureuses afin d ecirctre engageacutes tocirct dans la bonne direction

Symeacutetriquement mais avec moins de controverses les courants critiques ont pu deacutevelopper une ample reacuteflexion sur les conditions preacutealables aux choix intertemporels avec comme auteur cleacute Amartya Sen et ses deacuteveloppements en termes de laquo capabiliteacutes raquo Degraves lors l eacutetude des trajectoires des pauvres rejoint les travaux de la sociologie de la domination introduisant par exemple les deacuteficits de capital scolaire et symbolique dans des champs polariseacutes et insistant aussi sur les processus d inteacuteriorisation qui conduisent les pauvres agrave se satisfaire de leur position Toutefois la question de la dynamique de telles configurations reste poseacutee au delagrave de l horizon de la laquo reproduction raquo et on peut se demander si au laquo revenu permanent raquo ne correspond pas une laquo polarisation permanente raquo dont on cernerait mal les eacutevolutions C est qu en fait la dimension dynamique commence agrave peine agrave ecirctre inteacutegreacutee durant les anneacutees 1960 agrave 1980 tant en ce qui concerne les choix individuels que les trajectoires des groupes

Depuis les anneacutees 1990 les theacuteories deviennent progressivement plus permeacuteables agrave une theacutematique liant les choix intertemporels et les trajectoires de pauvreteacute ou d enrichissement D un cocircteacute toute une seacuterie de travaux s inteacuteressent au laquo cycle de vie raquo mixant l eacuteconomie et la sociologie (cf infra et Anxo et Erhel 2006) De l autre c est agrave partir d une conception dynamique du marcheacute du travail qu une seacuterie d auteurs ont deacuteveloppeacute les laquo marcheacutes transitionnels du travail raquo (Schmid Gazier 2002) La preacuteoccupation initiale eacutetait celle des chocircmeurs de longue dureacutee enfermeacutes des itineacuteraires de paupeacuterisation et justifiant des politiques innovantes cherchant agrave organiser des laquo passerelles raquo vers l emploi durable Cette origine lie donc eacutetroitement le projet mecircme des laquo marcheacutes transitionnels raquo et la compreacutehension des trajectoires de pauvreteacute dans leur lien au marcheacute du travail Plus geacuteneacuteralement la perspective des laquo transitions raquo consiste agrave se focaliser sur toute eacutetape de la carriegravere professionnelle et personnelle et en particulier agrave repeacuterer les laquo transitions critiques raquo agrave l occasion desquelles une personne peut basculer dans la pauvreteacute et eacuteventuellement sa famille avec elle La theacuteorie des laquo marcheacutes transitionnels raquo n est toutefois pas un ensemble inteacutegreacute et reacutecemment des fondements micro-eacuteconomiques ont eacuteteacute proposeacutes par Guumlnther Schmid (Schmid 2006) en termes de laquo social risk management raquo L auteur insiste sur

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l asymeacutetrie de perception des risques par les individus et notamment les plus vulneacuterables d entre eux ils ont tendance agrave sous-estimer la menace des laquo gros raquo risques et agrave surestimer les dangers que font courir les laquo petits raquo risques Ces distorsions typiques des apports theacuteoriques reacutecents sont centrales en matiegravere de choix intertemporels tels que le choix d une filiegravere professionnelle d une localisation reacutesidentielle ou de la formation d une famille Elles justifient selon Guumlnther Schmid l organisation systeacutematique et neacutegocieacutee de mobiliteacutes proteacutegeacutees

Recherche d un nouveau cadre conceptuel pour l analyse de la pauvreteacute dans une perspective de cycle de vie

Le deacuteveloppement des eacutetudes dynamiques sur donneacutees longitudinales a donneacute la possibiliteacute d eacutetudier le lien entre pauvreteacute et cycle de vie de faccedilon empirique L origine de ces questionnements remonte toutefois deacutejagrave aux travaux de Seebohm Rowntree (1901) et son approche des besoins et des ressources sur le cycle de vie (Family-Cycle Approach) deacuteveloppeacutee depuis 1901 Ces theacuteories ont depuis eacuteteacute exploreacutees par de nombreux travaux qui ont confirmeacute la validiteacute de ce cadre d analyse mecircme si la pertinence de ce cycle pour traduire la reacutealiteacute des trajectoires des meacutenages s est affaiblie avec le temps La plupart de ces travaux se basaient sur des donneacutees statiques (acircge revenu ) et montraient l eacutevolution des besoins et des ressources sur le cycle de vie Plus reacutecemment des eacutetudes de ce type se sont inteacuteresseacutees agrave l impact des politiques sociales sur la pauvreteacute en fonction du cycle de vie ou encore aux diffeacuterences nationales selon les reacutegimes d Eacutetat providence (Alcock 2004 Dewilde 2003)

Cette approche a depuis eacuteteacute critiqueacutee pour son aspect trop normatif et non eacutevolutif Elle a en effet eacuteteacute deacuteveloppeacutee dans le cadre historique assez exceptionnel d acircge d or de la famille nucleacuteaire stable Aujourd hui les diffeacuterentes phases du cycle de vie peuvent se reproduire plusieurs fois dans la vie d un individu et les familles laquo atypiques raquo se multiplient En plus de ce biais culturel d autres critiques mettent en avant le fait que ces approches donnent trop d attention aux phases du deacutebut du cycle de vie et ne prennent en consideacuteration que les facteurs familiaux dans les entreacutees et sorties de la pauvreteacute Les reacuteserves meacutethodologiques portent quant agrave elles principalement sur l absence de critegraveres unifieacutes permettant de caracteacuteriser les phases du cycle et de comparer diffeacuterentes typologies et sur un recours trop systeacutematique agrave des donneacutees statiques (Dewilde 2003)

Le recours agrave l analyse longitudinale qui a commenceacute agrave se deacutevelopper par la suite a permis d apporter des reacuteponses agrave la plupart de ces problegravemes Mais ces eacutetudes se sont largement centreacutees sur les aspects quantitatifs Pour Leisering et Leibfried (1999) laquo the panel studies express a dynamic approach but fall short of a full life-course approach raquo Certains travaux reacutecents ont souleveacute les insuffisances des eacutetudes dynamiques et ont mis l accent sur la neacutecessiteacute de deacutevelopper un nouveau cadre conceptuel pour l eacutetude de la pauvreteacute tout au long de la vie La perspective de Life Course est apparue comme une alternative inteacuteressante agrave l approche par le Family Cycle ou Life Cycle afin de pouvoir combiner les eacuteleacutements de cycle de vie et l analyse dynamique de faccedilon plus flexible et plus complexe Dewilde (2003) distingue trois types d approches de Life Course La premiegravere approche dite laquo traditionnelle raquo combine des eacuteleacutements de diffeacuterentes disciplines des sciences sociales Son principal auteur Glen H Elder (1978 citeacute in Dewilde 2003) s est inspireacute de l approche sociologique de l Eacutecole de Chicago et a conceptualiseacute les meacutecanismes avec lesquels les changements sociaux et les eacuteveacutenements historiques influencent le cycle de vie des individus et des familles La famille est analyseacutee comme une laquo household economy raquo centrale agrave ces meacutecanismes dont il s agit de comprendre les strateacutegies propres La deuxiegraveme peut ecirctre qualifieacutee d approche laquo institutionnelle raquo puisqu elle s inteacuteresse principalement agrave l impact des institutions sociales

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en en particulier de l Eacutetat providence sur le cycle de vie des individus Cette perspective s est deacuteveloppeacutee surtout en Allemagne et fait reacutefeacuterence agrave des auteurs comme Ulrich Beck en mettant au c ur de l analyse le concept d individualisation Pour Leisering et Leibfried (1999) l enjeu principal est de mecircler les aspects laquo dynamique raquo et laquo welfare raquo analyser la pauvreteacute agrave la fois dans son cadre institutionnel et dans celui des biographies individuelles combiner les sources quantitatives et les entretiens qualitatifs et s inspirer agrave la fois de l expertise ameacutericaine en traitement de donneacutees longitudinales et de la tradition europeacuteenne de prise en compte du rocircle des institutions sur les parcours individuels Enfin l approche la plus reacutecente d laquo eacuteconomie politique raquo combine ces diffeacuterentes approches et inspire agrave la fois des travaux comparatifs (stratification du cycle de vie) et l approfondissement de l analyse longitudinale (stratification sur le cycle de vie) [cf distinction d O Rand 1996 citeacute in Dewilde] Selon C Dewilde ces trois approches offrent des perspectives de deacuteveloppement theacuteoriques pour l analyse longitudinale des dynamiques de pauvreteacute sur le cycle de vie et les hypothegraveses qu elles deacuteveloppent pourront ecirctre testeacutees empiriquement agrave partir de panels de meacutenages

Analyses longitudinales et politiques de lutte contre la pauvreteacute

Les exemples britanniques et ameacutericains

Si le deacuteveloppement des eacutetudes longitudinales contribue agrave la formulation de preacuteconisations politiques plus preacutecises et diffeacuterencieacutees en fonction des profils et des types de pauvreteacute il a eu des conseacutequences tregraves concregravetes sur les politiques de lutte contre la pauvreteacute meneacutees au Royaume-Uni et aux Eacutetats-Unis depuis les anneacutees 1980 L impact des reacutesultats de la recherche acadeacutemique dynamique sur les politiques meneacutees a eacuteteacute notamment eacutetudieacute par Alcock (2004) Il montre comment les reacutesultats des eacutetudes longitudinales dans les anneacutees 1980 et 1990 qui mettaient en avant les facteurs d laquo agency raquo dans les mouvements d entreacutee et de sortie de la pauvreteacute ont porteacute sur les deacutebats qui opposaient les tenants de l ideacutee d une culture de la deacutependance et les autres (et en particulier entre l anti-welfare Murray agrave la philosophie proche de celle afficheacutee par les gouvernements de Reagan et de Thatcher et le plus mesureacute Ellwood) Ceci a directement encourageacute des politiques dures visant agrave responsabiliser les beacuteneacuteficiaires de prestations sociales agrave accroicirctre les incitations au retour agrave l emploi agrave laquo activer les deacutepenses sociales raquo etc alors que les politiques visant agrave jouer sur les effets de laquo structure raquo - si elles n ont pas disparu (politiques de redistribution reconnues comme neacutecessaires ) - n ont pas creacuteeacute de nouvelles opportuniteacutes pour les pauvres

Aux Eacutetats-Unis l effort de recherche s est surtout focaliseacute sur l eacutevaluation de la reacuteforme du Welfare de 1996-1997 et la perspective longitudinale a conduit agrave divers programmes de retour agrave l emploi des beacuteneacuteficiaires d aide sociale (surtout les megraveres seules) ainsi qu agrave des dureacutees limiteacutees de versements d allocations (Jenkins Micklewright 2007) On perccediloit donc bien que les approches par l agency et les laquo trappes raquo sont resteacutees extrecircmement influentes en deacutepit du deacuteveloppement de travaux leur accordant moins de fondements empiriques Les politiques ont toutefois eacuteteacute moins radicales au Royaume-Uni qu aux Eacutetats-Unis ce qu Alcock explique notamment par le fait que les travaux britanniques montraient que les risques n eacutetaient pas distribueacutes de faccedilon aleacuteatoire entre les individus et que les facteurs structurels jouaient un rocircle non neacutegligeable sur les risques de pauvreteacute alors que les travaux ameacutericains insistaient quant agrave eux plus systeacutematiquement sur les arbitrages individuels

Enfin l avanceacutee de la recherche dynamique dans ces deux pays et en particulier dans le domaine de la pauvreteacute des enfants a mis en eacutevidence le problegraveme de la transmission

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intergeacuteneacuterationnelle Cette recherche a inviteacute les politiques publiques agrave chercher des moyens de lutter contre la reproduction de la pauvreteacute d autant plus que les eacutetudes n ont pas observeacute d ameacutelioration agrave ce niveau mecircme en phase de reprise eacuteconomique (Bruniaux Galtier 2003) Elle a eacutegalement fait mucircrir les politiques de New Deal pour les chocircmeurs et les parents isoleacutes (Jenkins Micklewright 2007)

Des meacutethodes d analyse aux recommandations politiques

L ameacutelioration de la connaissance dynamique des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale preacutesente donc des implications majeures sur la conception des politiques de lutte contre la pauvreteacute Ce point est discuteacute clairement et abondamment par les chercheurs britanniques notamment (Smith Middleton 2007 Berthoud et al 2004 Noble et al 1998) L utilisation systeacutematique des classifications (pauvreteacute transitoire reacutecurrente persistante) a permis de sortir d une vision uniformisante d une pauvreteacute stable l importance de l incidence de la pauvreteacute a montreacute que les gouvernements avaient sous-estimeacute l ampleur de la pauvreteacute le poids du pheacutenomegravene de reacutecurrence met l accent sur le problegraveme des sorties de la pauvreteacute qui ne sont pas assez durables la seacuteveacuteriteacute (mesureacutee notamment par les travaux dynamiques sur les privations) et la longueur des phases de pauvreteacute persistante appellent agrave faire de la lutte contre la pauvreteacute persistante une prioriteacute et agrave effectuer un meilleur ciblage des mesures vers cette forme de pauvreteacute De plus alors que les politiques se concentrent souvent uniquement sur la question des sorties de pauvreteacute l approche dynamique permet d eacutevaluer la durabiliteacute de ses sorties et la laquo reacuteelle raquo efficaciteacute des mesures mises en place Elle ne se concentre pas simplement sur des points de transitions mais bien sur les trajectoires dans le temps Elle montre ainsi que certaines peacuteriodes de transition (chocircmage care maladie ) peuvent ecirctre des eacuteveacutenements soudains d entreacutee en pauvreteacute Puisque l on sait qu avoir connu la pauvreteacute une fois accroicirct le risque de retomber dans la pauvreteacute les politiques doivent accroicirctre leurs efforts pour eacuteviter la premiegravere chute dans la pauvreteacute Il s agit donc de proteacuteger les personnes lors de ces transitions qui peuvent devenir critiques Geacuterer les risques plus eacuteleveacutes de pauvreteacute chez certains groupes (personnes acircgeacutees femmes jeunes minoriteacutes ethniques ) et agrave certains moments de la vie (entreacutee sur la vie active naissances d enfants seacuteparations ) neacutecessite une perspective en termes de cycle de vie L eacutetude des facteurs de pauvreteacute montre que le facteur essentiel dans la sortie de la pauvreteacute et de protection contre la rechute est l emploi Ceci confirme que c est agrave travers l emploi que l on lutte contre la pauvreteacute Mais l importance de la pauvreteacute en emploi (in work poverty) montre que l emploi n est pas une garantie contre la pauvreteacute et que sa qualiteacute (stabiliteacute niveau de salaire ) doit faire partie inteacutegrante des strateacutegies de protection des chutes dans la pauvreteacute L analyse longitudinale permet aussi de veacuterifier l ideacutee reacutepandue de laquo deacutependance agrave l aide sociale raquo qui s eacutetait nourrie par l image figeacutee d un groupe de pauvres veacutehiculeacute par les taux de pauvreteacute statiques et de mettre en avant l absence d eacuteleacutements empiriques confirmant cette ideacutee controverseacutee (Bruniaux Galtier 2003 Noble et al 1998) L analyse longitudinale reacutecente de la pauvreteacute d existence invite au contraire agrave offrir un revenu adeacutequat agrave ceux qui sont en pauvreteacute durable puisque les personnes en pauvreteacute persistante souffrent encore plus de privations qu on pouvait le penser et par conseacutequent des sorties temporaires de la pauvreteacute ne peuvent suffire agrave les aider Pour ce qui est des eacutetudes sur le long terme et en particulier sur la transmission intergeacuteneacuterationnelle les preacuteconisations en termes de strateacutegies politiques varient selon que l approche est strictement centreacutee sur les individus et les caracteacuteristiques familiales ou des approches insistant sur les facteurs d ordre structurel (Bruniaux Galtier 2003)

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La litteacuterature eacutetrangegravere sur donneacutees longitudinales a prouveacute son inteacuterecirct dans l approfondissement de la connaissance des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale Si les constats eacutetablis agrave l eacutetranger peuvent servir de point de deacutepart agrave la reacuteflexion une certaine prudence s impose puisque les reacutesultats de ces eacutetudes ne sont pas forceacutement geacuteneacuteralisables Il est donc important que l analyse dynamique se deacuteveloppe en France afin que soient prises en compte les particulariteacutes du contexte institutionnel qui influencent directement les trajectoires des individus (protection sociale droit du travail montant des transferts infrastructures ) Cette approche est directement mobilisable et utile pour l eacutevaluation des politiques publiques et surtout pour ameacuteliorer le ciblage des populations et en particulier la pauvreteacute persistante et la pauvreteacute des enfants pour eacuteprouver des moyens de seacutecurisation des trajectoires afin de proteacuteger des pheacutenomegravenes de rechute et de reacutecurrence de la pauvreteacute pour eacutevaluer l efficaciteacute des politiques sur les diffeacuterents profils et types de pauvreteacute et pour reconnaicirctre le rocircle des diffeacuterentes institutions (Smith Middleton 2007 Baulch Hoddinott 2000 Bruniaux Galtier 2003)

Les initiatives reacutecentes en France dans ce domaine de recherche qui enrichissent les outils et les techniques d appreacutehension de l eacutetude des trajectoires de pauvreteacute sont donc agrave encourager et renforcer Il s agit plus concregravetement d enrichir les donneacutees longitudinales existantes en France en assurant agrave l avenir la stabiliteacute et la continuiteacute des enquecirctes et des suivis de cohortes existants ou se mettant en place (SRCV et ELFE cf annexe) et en exploitant mieux le potentiel des donneacutees administratives L exploitation de l EU-SILC peut encore ecirctre accrue malgreacute les inconveacutenients que preacutesente ce panel pour l eacutetude de la pauvreteacute et qui ont eacuteteacute souleveacutes par Lollivier et Verger (2005) (insuffisance des items de privations interruption en 2001 erreurs de deacuteclarations de revenus ) Cette enquecircte meacuteriterait d ecirctre davantage mobiliseacutee en particulier pour des comparaisons internationales qui apportent des enseignements particuliegraverement riches sur le rocircle des institutions des traditions culturelles et des politiques publiques sur les dynamiques de pauvreteacute Ceci appelle eacutegalement agrave un effort accru d harmonisation des donneacutees permettant d assurer une meilleure comparabiliteacute internationale

Enfin les expeacuteriences eacutetrangegraveres ont montreacute l inteacuterecirct de recourir agrave des approches pluridisciplinaires agrave la fois pour ameacuteliorer la qualiteacute des donneacutees longitudinales et leur potentiel d exploitation (varieacuteteacute des domaines abordeacutes adaptation des variables aux meacutethodes d analyse qualiteacute des reacuteponses prospectives et reacutetrospectives obtenues articulation des donneacutees qualitatives et quantitatives ) et pour la reacuteflexion meacutethodologique l interpreacutetation des reacutesultats et la formulation de recommandations En effet les donneacutees longitudinales apportent des informations extrecircmement riches mais qui ne sont pas eacutevidentes agrave mobiliser (questions de coucirct d interpreacutetation ) Le pragmatisme et la pluridisciplinariteacute invitent agrave mettre l accent sur la compleacutementariteacute des diffeacuterentes sources et outils d analyse en prenant appui sur la lente interpeacuteneacutetration entre les pratiques statistiques et les deacuteveloppements theacuteoriques sur le cycle de vie qui apporte des perspectives de deacuteveloppement conceptuelles et empiriques agrave cette analyse dynamique des trajectoires de pauvreteacute

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ANNEXE

Principales donneacutees longitudinales pour l eacutetude des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale

Nom du dispositif Vagues d interrogation

Echantillon

Particulariteacutes

Variables pour l eacutetude de la pauvreteacute

et l exclusion sociale Reacutefeacuterences

Etats-Unis

Survey of Income and Program Participation

(SIPP)

1983 - -

- entretiens teacuteleacutephoniques ou en face agrave face tous les

4 mois

- vagues de 25 agrave 4 ans

Individus de plus de 15 ans de 14000 agrave 37000 meacutenages

repreacutesentatifs de la population nationale (avec surrepreacutesentation de

populations vivant dans des quartiers pauvres depuis 1996)

- Enquecircte principalement conccedilue pour l eacutetude des effets des

politiques sociales et fiscales sur les meacutenages ameacutericains

- revenus et patrimoine

- eacuteligibiliteacute et participation agrave des programmes d aide sociale

- modules speacutecifiques (santeacute deacutelinquance etc)

- Fields Smith 1998

- Iceland Bauman 2004

- McKernan Ratcliffe 2005

Survey of Program Dynamics (SPD)

1997 - -

- 1egravere vague 1998-2002

- mecircme eacutechantillon d individus suivis sur 10

ans

- Sous-eacutechantillon du SIPP 1992-93

- individus de 12000 agrave 35000 meacutenages selon les vagues

- Extension du SIPP pour eacutevaluer les effets des reacuteformes de 1996

- laquo welfare reform specific content raquo not causes et dureacutee des peacuteriodes de

deacutependance agrave l aide sociale situation des enfants

- variables de santeacute physique et morale et de bien-ecirctre des parents et enfants

- Connolly Marston 2002

- Trzcinsky Brandell 2001

Panel Study of Income Dynamics (PSID)

1968 - -

- suivi annuel

- entretiens teacuteleacutephoniques

- Individus de 8000 meacutenages repreacutesentatifs de la population

nationale et les nouveaux membres du meacutenage

- compleacuteteacute par des donneacutees administratives (beacuteneacutefice Medicare)

- ressources trajectoires professionnelles travail domestique

changements familiaux mobiliteacute geacuteographique santeacute prestations

sociales)

- modules speacutecifiques (santeacute formation logement reacutepartition du

temps )

- Duncan et al 1995

- Duncan Brooks-Gunn 1997

- South 1999

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Social Security Administration (SSA)

Records

(en fonction des prestations et programmes)

- beacuteneacuteficiares de prestations sociales (ex AFDC (Aid for Families with Dependent Children) remplaceacute en

1996 par le TANF (Temporary Assistance for Needy Families) SSI

(Supplemental Security Income) etc) de programmes speacutecifiques et

groupes de controcircle

- fichiers administratifs permettant de compleacuteter les donneacutees

d enquecirctes (SIPP SPD ) avec des informations sur les beacuteneacuteficiaires de

programmes d aide sociale

- caracteacuteristiques socio-eacuteconomiques deacutemographiques et meacutedicales

historique des revenus et des situations d emploi beacuteneacutefice de prestations et de

services de santeacute et de reacutehabilitation

- Stapleton et al 2001

- Vaughan Scheuren 2002

Wisconsin Longitudinal Study (WLS)

1957 1964 1975 2004- -

- entretiens teacuteleacutephoniques + questionnaire (proxy

quand deacutecegraves)

- eacutechantillon de 10000 individus diplocircmeacutes de lyceacutees de l Etat du

Wisconsin en 1957

(non repreacutesentatif surtout sous-repreacutesentation de minoriteacutes)

- donneacutees sur plusieurs geacuteneacuterations suivi d individus neacutes

en 1939 entretiens meneacutes avec leurs parents (1957) les fregraveres et s urs (1977 94 2005) et leurs

eacutepoux les veufsves (2006)

- famille santeacute emploi relations sociales retraite activiteacutes revenus et

transferts etc

- Hauser Roan (eds) 2006

- Hauser Sweeney 1997

- Plug Vijverberg 2005

National Longitudinal Surveys (Young Women

and Mature Women-NLSW Youth-NLSY Children and Young Adults-NLSYCY )

(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986

- Cohortes repreacutesentatives

- (NLSW) deux cohortes d environ 5000 femmes chacune acircgeacutees de 20

agrave 44 et de 14 agrave 24

- (NLSY) 12500 de 14 agrave 22 ans

- (NLSW) possibiliteacute de comparaisons intra-meacutenage avec

des femmes de cohortes diffeacuterentes

- (NLSY) dates de deacutebut et de fin de chaque peacuteriode d emploi

interrogation des parents et des enfants en parallegravele

- trajectoires sur le marcheacute du travail changements familiaux et care retraite

santeacute bien-ecirctre etc

-revenus donneacutees mensuelles

- NLSW Kniesner McElroy Wilcox 1988

- NLSY Garrett Ng andu Ferron 1994

Canada

Survey of Labour and Income Dynamics

(SLID)

- 1993 - -

- Panels se chevauchant interrogeacutes chacun pendant

6 ans

- entretiens teacuteleacutephoniques annuels

- Panel repreacutesentatif de la population nationale

- Individus de plus de 16 ans de 15000 meacutenages au deacutebut de

l enquecircte ainsi que les nouveaux membres de leurs meacutenages (total

35000 environ)

- Contient des questions reacutetrospectives sur les trajectoires

familiales et professionnelles

- Compleacuteteacute par des donneacutees fiscales (avis d imposition)

- trajectoires professionnelles

- niveau et sources de revenu

- changements de structure familiale

- Morisette Zhang 2001

Banque de donneacutees administratives

longitudinales (BDAL)

- 1982 - -

- annuel

- eacutechantillon de 20 du fichier des familles (agrave partir des deacuteclarations d impocircts) (=480000 individus)

- fichiers administratifs

- donneacutees sur les particuliers et leurs familles

- caracteacuteristiques deacutemographiques revenus cotisations et prestations

sociales Finnie 2000

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Australie

Household Income and Labour Market

Dynamics in Australia (HILDA)

- 2001 - - - 7500 meacutenages soit 19900

individus adultes - taux de non-reacuteponse faible et en

baisse

- Trajectoires professionnelles familiales formation revenu deacutepenses

retraites congeacutes illettrisme personnaliteacute bien-ecirctre

Buddelmeyer Verick 2006 2007

Royaume-Uni

British Household Panel Survey (BHPS)

- 1991

- entretien en face agrave face avec les individus de plus de 16 ans + questionnaire

pour les plus de 11 ans

- 5500 meacutenages comprenant 10300 individus + leurs enfants de plus de

11 ans + nouveaux membres du meacutenage

- nombreuses questions reacutetrospectives sur les histoires d emploi de santeacute de familles

d environnement de sociabiliteacute etc

- structure du meacutenage mobiliteacute geacuteographique trajectoires d emploi

formation santeacute revenus

- Jenkins Schluter 2003

- Gardiner Millar 2006

National Child Development Study

+ British Cohort Study + Millenium Cohort

Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

- cohorte de 17000 individus neacutes la mecircme semaine de 1958

- 3 cohortes du mecircme type en GB British Cohort Study pour 17000 ind Neacutes en 1970 et la Millenium

Cohort Sudy sur 18000 ind Neacutes en 2000

- environnement familial logement santeacute bien-ecirctre revenus aspirations et

trajectoires professionnelles

- Blanden Gibbons 2006

- Hobcraft Kiernan 2001

Administrative Data (Housing Benefit

Council Tax Benefit Income Based

Jobseekers Allowance )

HBCTB depuis 1988 mais exploitables en longit depuis 1993

- demandeurs de l Income Support d allocations logement de la

Jobseekers Allowance

- fichiers administratifs encore peu exploiteacutes en GB

- enfants agrave charge conjoint sources de revenus loyer imposabiliteacute

- Noble Cheung Smith 1998

- Evans et al 2002

Allemagne

German Socio Economic Panel (GSOEP)

1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel

- 11000 meacutenages (tous les membres de plus de 16 ans) suivis tant qu ils

reacutesident en Allemagne

- repreacutesentatif

- eacutechantillon repreacutesentatif d immigreacutes depuis 9495

- comparabiliteacute reacutegionale

- trajectoires professionnelles emploi revenus santeacute indicateurs de bien-ecirctre

valeurs prise de risque

+ modules theacutematiques

- Francesconi Jenkins Siedler 2005

- Biewen 2003

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Bremen Longitudinal Social Assistance Study

(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif

- panel speacutecifique des beacuteneacuteficiaires de prestations sociales dans la ville

de Brecircme

- permet de compleacuteter les enquecirctes traditionnelles avec des donneacutees sur

les publics difficiles d accegraves

- variables d analyse limiteacutees aux informations neacutecessaires au calcul du

montant des aides sociales des beacuteneacuteficiaires

- Leisering Leibfried 1999

- Gangl 1997

Luxembourg

Panel Socio-Economique Liewen zu Leumltzebuerg

(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -

PSELL 3 EU-SILC 2003

- annuel

- eacutechantillon repreacutesentatif de 3500 meacutenages

- depuis 2004 contient questions reacutetrospectives sur les trajectoires

d emploi

- logement deacutepenses preacutecariteacute endettement formation emploi

activiteacutes secondaires scolariteacute des enfants

- Berger 2002

Pays-Bas

Dutch Socio-Economic Panel (ISEP)

1984 2002

- deux entretiens an jusque 1990 puis 1an

- individus de plus de 16 ans membres de 5000 meacutenages (13000

ind)

- trad en anglais

- attrition faible

- codes postaux accessibles

- eacuteducation revenus patrimoine logement bien-ecirctre

De Graaf Gesthuizen 2006

Nordholt 1996

Suegravede

Household

Market and Non-Market Activities (HUS)

- 1984 - -

- entretiens en face agrave face + teacuteleacutephonique

- bi ou tri-annuel

- environ 2000 individus (18-74 ans) membres des meacutenages

seacutelectionneacutes en 1984

- compleacuteteacute par des donneacutees administratives (par ndegSS si

acceptation par l enquecircteacute)

- axeacute sur l eacutetude de l eacutevolution des deacutecisions eacuteconomiques des

meacutenages et l allocation du temps

- caracteacuteristiques socio-deacutemographiques modes de garde

emploi santeacute logement revenus et proprieacuteteacutes emploi du temps

deacutepenses

- Klevmarken Lupton Stafford 2003

France

Panel lorrain - 1985 1990

- enquecircte annuelle

- 2500 individus habitant la Lorraine et leur meacutenage soit 7500

individus-eacutechantillons

- speacutecialiseacute pour l eacutetude des entreacuteessorties de pauvreteacute

- aspects reacutetrospectifs sur le passeacute

- meacutenage logement revenus emploi enfants (mode de garde scolariteacute

revenus eacuteveacutenements critiques) Bourreau-Dubois Jeandidier 2000

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professionnel familial et de formation

Statistiques sur les Ressources et les

Conditions de Vie des Meacutenages (SRCV)

- 2004 (Panel europeacuteen depuis 1994)

- suivi annuel sur 9 ans

(SRCV=EU-SILC)

- 12200 meacutenages - regroupement de l ERCV

(transversal) et du PRCV (nouveau panel)

- variables pour l eacutetude de l impact des politiques fiscales et sociales revenus

emploi vie sociale etc ECHP France Zoyem 2002

ELFE Grandir en France

2008 - -

(auj phase pilote)

- cohorte de 20000 enfants agrave naicirctre en 2009

- possibiliteacute d inteacutegrer des donneacutees de la CAF CNAM

- santeacute environnement culturel eacuteconomique social

Union Europeacuteenne

European Union Statistics on Income and Living Conditions (EU-SILC Ancien ECHP)

- ECHP 1994-2001 (12 pays)

- EU-SILC 2004 - - (13 Etats-membres preacutevu

pour les 25)

- vagues de 4 ans entretiens annuels

- vague 94 60500 meacutenages (repreacutesentatifs au niveau national)

soit 130000 individus de plus de 16 ans

- comparabiliteacute internationale

- donneacutees meacutenages exclusion sociale logement

- donneacutees individus (+16 ans) travail eacuteducation santeacute

- Gallie Paugam Jacobs 2003

- Fouarge Layte 2005

Donneacutees comparatives USAllemagneAustralieRUCanada

Cross National Equivalent File

(CNEF) 1980-2005

Donneacutees comparatives simplifieacutees agrave partir des donneacutees PSID GSOEP HILDA BHPS

SLID

- comparabiliteacute internationale sur la base des enquecirctes

longitudinales des meacutenages

- version simplifieacutee des panels

- variables harmoniseacutees pour la comparaison (revenus avant et apregraves

transferts )

- Valletta 2006 hal-0

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Les eacutetudes dynamiques de la pauvreteacute sont encore relativement peu deacuteveloppeacutees en France Les travaux pionniers remontent aux anneacutees 1980 et ont eacuteteacute meneacutes agrave partir du panel lorrain qui offrait un suivi des personnes dont les revenus eacutetaient proches du niveau du revenu minimum d insertion (RMI) [Ray et al 1991] Ce panel a permis agrave Bourreau-Dubois et Jeandidier (2000) d eacutetudier le rocircle de la situation sur le marcheacute du travail sur les entreacutees et sorties de pauvreteacute en reacutegion lorraine La premiegravere eacutetude portant sur toute la France a eacuteteacute meneacutee en 1996 par Chambaz et Maurin suivie par les travaux de Zoyem (2002) et de Lollivier et Verger (2005)3 sur le panel europeacuteen

Ce manque s explique en partie par des difficulteacutes conceptuelles et meacutethodologiques intrinsegraveques agrave l analyse longitudinale - sur lesquelles nous aurons l occasion de revenir - et qui ont longtemps contribueacute agrave la preacutefeacuterence pour l eacutetude transversale de la pauvreteacute Mais le rattrapage tardif de la litteacuterature scientifique franccedilaise en comparaison avec d autres pays industrialiseacutes provient surtout de la carence de donneacutees d enquecirctes de panel nationales disponibles en France avant la mise en place du panel europeacuteen en 1994 European Community Household Panel (ECHP) devenu European Union Statistics on Income and Living Conditions (EU-SILC) en 2004 et statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV) en France) Depuis son invention dans les anneacutees 1930 par Lazarsfeld pour le suivi longitudinal des sondages d opinion la meacutethode des panels s est deacuteveloppeacutee dans de nombreux pays industrialiseacutes ougrave des enquecirctes longitudinales de grande ampleur sont meneacutees aupregraves des meacutenages depuis plusieurs deacutecennies (Coutrot 1993 Lazarsfeld Fiske 1938)4 C est particuliegraverement le cas aux Eacutetats-Unis ougrave les premiers travaux dynamiques sur donneacutees de panel datent de la fin des anneacutees 1960 agrave partir du Panel Study of Income Dynamics (PSID) Cette approche s est reacutepandue ensuite au Royaume-Uni dans les anneacutees 1980 et s est eacutegalement deacuteveloppeacutee en Allemagne dans les Pays-Bas en Suegravede et au Luxembourg5 Plus reacutecemment l Australie et l Union europeacuteenne ont mis en place leurs enquecirctes de panels inspireacutees du PSID En dehors de ces donneacutees d enquecirctes le suivi longitudinal des individus repose eacutegalement sur des donneacutees administratives tregraves mobiliseacutees dans les pays nordiques et le Canada et le suivi de cohortes sur de longues anneacutees voire plusieurs geacuteneacuterations6 D autres sources comme les donneacutees d enquecircte reacutetrospectives et les pseudo-panels permettent d enrichir ces eacutetudes des trajectoires des individus

Le deacuteveloppement de ces donneacutees a donneacute lieu agrave un large eacuteventail de recherches acadeacutemiques dans les pays industrialiseacutes sur l eacutetude dynamique des pheacutenomegravenes de pauvreteacute et d exclusion sociale La varieacuteteacute des sujets traiteacutes par cette litteacuterature dynamique de la pauvreteacute couvre notamment les thegravemes suivants pauvreteacute et santeacute eacutetat psychiatrique deacutelinquance migrations mortaliteacute grossesses adolescentes origine ethniquecouleur de peau genre structure familiale emploi logement quartier etc L eacutetude longitudinale preacutesente en effet des avantages meacutethodologiques majeurs dans ce domaine puisqu elle offre une image plus complegravete que celle des effets nets qui ressortent en coupe transversale Elle permet de

3 Pour une revue des principaux reacutesultats des travaux franccedilais voir Lollivier Verger (2005) 4 Un historique du deacuteveloppement des eacutetudes de panel dans le monde est notamment disponible dans le

survey de Jenkins et Micklewright (2007) 5 Voir tableau en annexe pour un aperccedilu des principales donneacutees longitudinales disponibles en France et

agrave l eacutetranger 6 La plus ancienne agrave notre connaissance eacutetant la Wisconsin Longitudinal Study meneacutee aux Eacutetats-Unis

depuis 1957 sur une cohorte de 10 000 individus encore suivis actuellement

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- Berger 2002

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- trad en anglais

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- Berger 2002

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n 20

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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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Allemagne

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Pays-Bas




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France



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Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Allemagne

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Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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SIPP

















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Canada





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- Fields Smith 1998




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sociales)


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(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














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- 1993 - -


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35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

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ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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37

Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

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1 -

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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- Fields Smith 1998




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- suivi annuel







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- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















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Wisconsin en 1957






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(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


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- 1993 - -


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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

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- South 1999

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Records















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Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






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(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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Allemagne

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Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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- Fields Smith 1998




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- suivi annuel







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Wisconsin en 1957






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(NLSY) 1979 1997

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- 1993 - -


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Allemagne


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Luxembourg


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PSELL 1985 - -

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- annuel



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- Berger 2002

Pays-Bas


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- trad en anglais

- attrition faible




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- 1984 - -


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Particulariteacutes



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4 mois










- Fields Smith 1998




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ans










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- suivi annuel







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- South 1999

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Records















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Wisconsin en 1957






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(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

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Canada


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- 1993 - -


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- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

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Luxembourg


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PSELL 1985 - -

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- annuel



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- Berger 2002

Pays-Bas


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ind)

- trad en anglais

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Nordholt 1996

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Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









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Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


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- Fields Smith 1998




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- suivi annuel







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Records















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Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


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- 1993 - -


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35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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NLSW NLSY



Canada





Australie




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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

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France



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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1 -

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

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1 -

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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1 -

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n 20

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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NLSW NLSY



Canada





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Allemagne

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Luxembourg


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Pays-Bas




Suegravede



France



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

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38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






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PSELL ndeg128

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Suegravede



France



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Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



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EU-SILC et ECHP






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Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Royaume-Uni


- 1991













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NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

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(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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PSELL ndeg128

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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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1 -

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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NLSW NLSY



Canada





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Allemagne

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Pays-Bas




Suegravede



France



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BIBLIOGRAPHIE













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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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1 -

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










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- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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1 -

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



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Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





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Allemagne

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Suegravede



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

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Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




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France



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EU-SILC et ECHP






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BIBLIOGRAPHIE













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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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0393

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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






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PSELL ndeg128

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Suegravede



France



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Echantillon

Particulariteacutes



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1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







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- Duncan et al 1995


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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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1 -

9 Ju

n 20

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41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

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1 -

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n 20

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42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

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1 -

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EU-SILC et ECHP






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23




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1 -

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1 -

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1 -

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26




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1 -

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n 20

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27




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1 -

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n 20

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BIBLIOGRAPHIE













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0393

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1 -

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n 20

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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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0393

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36


Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

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1 -

9 Ju

n 20

09


38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

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1 -

9 Ju

n 20

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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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1 -

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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






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PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



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EU-SILC et ECHP






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1 -

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1 -

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BIBLIOGRAPHIE













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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

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1 -

9 Ju

n 20

09


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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

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1 -

9 Ju

n 20

09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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1 -

9 Ju

n 20

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40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

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41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

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43



EU-SILC et ECHP






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BIBLIOGRAPHIE













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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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0393

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1 -

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

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38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

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1 -

9 Ju

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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




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France



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EU-SILC et ECHP






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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



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1968 - -

- suivi annuel







sociales)


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- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









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France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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NLSW NLSY



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Allemagne

GSOEP






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PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










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- suivi annuel







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- Duncan et al 1995


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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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1 -

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

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BIBLIOGRAPHIE













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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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0393

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









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France









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(SRCV=EU-SILC)






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(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

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NLSW NLSY



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Allemagne

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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


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d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

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Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




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Allemagne

GSOEP






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France



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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0393

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

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1 -

9 Ju

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09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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1 -

9 Ju

n 20

09


40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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09


41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

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42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

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43



EU-SILC et ECHP






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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


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- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

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- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

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(LSA)

1983 - 1989

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de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

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d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



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- trad en anglais

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Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



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ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

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Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






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Australie





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Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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Etats-Unis

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NLSW NLSY



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Allemagne

GSOEP






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PSELL ndeg128

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Suegravede



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EU-SILC et ECHP






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09


34





hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


35

ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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36


Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


37

Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

0393

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ver

sion

1 -

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43



EU-SILC et ECHP






hal-0

0393

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sion

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hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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34





hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


35

ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


36


Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


37

Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

322

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sion

1 -

9 Ju

n 20

09


40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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sion

1 -

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n 20

09


41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

322

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1 -

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n 20

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42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

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43



EU-SILC et ECHP






hal-0

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hal-0

0393

322

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1 -

9 Ju

n 20

09


35

ANNEXE



Echantillon

Particulariteacutes



Etats-Unis


(SIPP)

1983 - -


4 mois










- Fields Smith 1998




1997 - -



ans










1968 - -

- suivi annuel







sociales)


temps )

- Duncan et al 1995


- South 1999

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


36


Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


37

Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

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sion

1 -

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n 20

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

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n 20

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42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

0393

322

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1 -

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43



EU-SILC et ECHP






hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

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n 20

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hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

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n 20

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36


Records















1957 1964 1975 2004- -




Wisconsin en 1957






transferts etc






(NLSW) 1967 - -

(NLSY) 1979 1997

(NLSY79CY) 1979 1986














Canada


(SLID)

- 1993 - -


6 ans





35000 environ)










- 1982 - -

- annuel






hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

09


37

Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

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sion

1 -

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

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1 -

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40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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sion

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41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

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EU-SILC et ECHP






hal-0

0393

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0393

322

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Australie





baisse




Royaume-Uni


- 1991













Study

NCDS 1965 69 74 81 91 99 2004 - -

















- Evans et al 2002

Allemagne


1984 (RFA)- -

+ RDA en 1990

- annuel










- Biewen 2003

hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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38


(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


0393

322

ver

sion

1 -

9 Ju

n 20

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40


Etats-Unis

SIPP

















hal-0

0393

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n 20

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41


NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









hal-0

0393

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1 -

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n 20

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42


Allemagne

GSOEP






Luxembourg


PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



SRCV

hal-0

0393

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sion

1 -

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n 20

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43



EU-SILC et ECHP






hal-0

0393

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sion

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n 20

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hal-0

0393

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1 -

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(LSA)

1983 - 1989

1989 - 1994

- FA exhaustif


de Brecircme






- Gangl 1997

Luxembourg


(PSELL)

PSELL 1985 - -

PSELL 2 1995 - -


- annuel



d emploi



- Berger 2002

Pays-Bas


1984 2002



ind)

- trad en anglais

- attrition faible




Nordholt 1996

Suegravede

Household


- 1984 - -


- bi ou tri-annuel









deacutepenses


France









hal-0

0393

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ver

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1 -

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n 20

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39






(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





transferts )


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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



Canada





Australie




Royaume-Uni









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Allemagne

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PSELL ndeg128

Pays-Bas




Suegravede



France



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EU-SILC et ECHP






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(SRCV=EU-SILC)






2008 - -

(auj phase pilote)






- ECHP 1994-2001 (12 pays)


pour les 25)











(CNEF) 1980-2005


SLID





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0393

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Etats-Unis

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NLSW NLSY



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Allemagne

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Suegravede



France



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EU-SILC et ECHP






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Etats-Unis

SIPP

















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NLSW NLSY



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Allemagne

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France



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EU-SILC et ECHP






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NLSW NLSY



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EU-SILC et ECHP






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Suegravede



France



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EU-SILC et ECHP






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[hal-00393322, v1] L'apport des analyses longitudinales ... · Rôles de la famille, de lemploi, et question de la culture de pauvreté hal-00393322, version 1 - 9 Jun 2009 state