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- Histoire de la pédagogie - Un ministre de l’éducation faisait une conférence de presse, lorsqu’un journaliste lui pose la question : où était le savoir ?, le ministre prend une bouteille d’eau et lui répond que le savoir était dans cette bouteille et que pour le transmettre il suffisait de le verser dans un verre d’eau… 1 - “Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai “. Kong Fu Zi (551-479 av. J.-C.) 2 - Plan : Entre l’éponge et la découverte La pédagogie traditionnelle La pédagogie du laisser faire La pédagogie par objectifs La pédagogie nouvelle et ses méthodes actives La pédagogie du projet La relation éducative La didactique Le préalable à toute pédagogie La dimension politique L’innée et l’acquis Les principales étapes de l’histoire de la pédagogie Les sociétés primitives La Grèce : Sparte et Athènes Socrate et la maïeutique Quintilien La scolastique Luther, Rabelais, Montaigne Rousseau Le siècle des lumières Herbert Spencer Les idées et les pédagogues de l’éducation nouvelle 3 - Définitions : Pédagogie : du grec pedagogia : de pais, paidos : « enfant » et agein qui veut dire « conduire. » enfant : du latin, infans,-ntis formé de fari (parler) et du préfixe négatif in : « celui que ne parle pas encore ». L’objet de la pédagogie ce n’est ni l’éducateur, ni le savoir, ni l’apprenant mais l’activité qui les réunit Peut-on parler de pédagogie d’adulte ? Andragogie : du grec andros qui signifie homme adulte et agogos : guide. Discipline ayant pour objet l’éducation des adultes. 4 - Pédagogie de l’éponge, de la réponse. Pédagogie empirique, frontale, du fouet. Dans l’enseignement traditionnel, on fournit l’information concernant les différentes disciplines. Le fléchage va de la matière enseignée à l’individu; on lui donne simplement l’information et on lui demande d’en absorber, d’en apprendre et d’en retenir un maximum. 5 - Pédagogie de la découverte, de la question. Construire son propre savoir et déconstruire son savoir. Au lieu d’enseigner à l’individu des faits concernant d’autres disciplines, il faut d’abord lui enseigner les faits qui le concernent (ses propres mécanismes d’acquisition, de pensée, de mémorisation, d’invention, de solution de problèmes. Journé Éric : courriel - [email protected] 1 S Domaines de connaissances ou d’apprentissages

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- Histoire de la pédagogie -

Un ministre de l’éducation faisait une conférence de presse, lorsqu’un journaliste lui pose la question : où était le savoir ?, le ministre prend une bouteille d’eau et lui répond que le savoir était dans cette bouteille et que pour le transmettre il suffisait de le verser dans un verre d’eau…

1 - “Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai “. Kong Fu Zi (551-479 av. J.-C.)

2 - Plan :Entre l’éponge et la découverteLa pédagogie traditionnelleLa pédagogie du laisser faireLa pédagogie par objectifsLa pédagogie nouvelle et ses méthodes activesLa pédagogie du projetLa relation éducativeLa didactiqueLe préalable à toute pédagogieLa dimension politiqueL’innée et l’acquisLes principales étapes de l’histoire de la pédagogieLes sociétés primitivesLa Grèce : Sparte et AthènesSocrate et la maïeutiqueQuintilienLa scolastiqueLuther, Rabelais, MontaigneRousseauLe siècle des lumièresHerbert SpencerLes idées et les pédagogues de l’éducation nouvelle

3 - Définitions :Pédagogie : du grec pedagogia : de pais, paidos : « enfant » et agein qui veut dire « conduire. »enfant : du latin, infans,-ntis formé de fari (parler) et du préfixe négatif in : « celui que ne parle pas encore ».L’objet de la pédagogie ce n’est ni l’éducateur, ni le savoir, ni l’apprenant mais l’activité qui les réunitPeut-on parler de pédagogie d’adulte ? Andragogie : du grec andros qui signifie homme adulte et agogos : guide. Discipline ayant pour objet l’éducation des adultes.

4 - Pédagogie de l’éponge, de la réponse.Pédagogie empirique, frontale, du fouet.Dans l’enseignement traditionnel, on fournit l’informationconcernant les différentes disciplines. Le fléchageva de la matière enseignée à l’individu; on lui donne simplement l’information et on lui demande d’en absorber, d’en apprendre et d’en retenir un maximum.

5 - Pédagogie de la découverte, de la question.Construire son propre savoir et déconstruire son savoir.Au lieu d’enseigner à l’individu des faits concernantd’autres disciplines, il faut d’abord lui enseigner les faitsqui le concernent (ses propres mécanismes d’acquisition,de pensée, de mémorisation, d’invention, de solutionde problèmes.

Journé Éric : courriel - [email protected] 1

S

Domaines de connaissances ou d’apprentissages

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6 - Une pédagogie traditionnellesouvent autoritaire et directive :

…”Je suis monsieur Journé, je suis ici pour vous apprendre à respecter l’ordre et à l’appliquer, apprendre un cours c’est simple vous apprenez mots à mots par coeur, vous soulignerez tous les mots que je vous indiquerai, vous noterez ce que je dis, vous lèverez la main avant de parler en prenant soin de réfléchir avant de parler, je suis votre modèle, vous devez m’imiter” … la règle … la férulepetite palette en bois qui servait à frapper les doigts des élèves fautifs. / Fig. Être sous la férule de quelqu’un: être obligé de se soumettre à son autorité.

Centrée sur l’éducateur.Nécessitant obéissance de l ’apprenant.Développant la répétitionDe forme autocratique (souverain absolu)->Paternaliste->Manipulatrice->Arbitraire->Dédaigneuse->Tyrannique

7 - Une pédagogie du laisser-faire souvent laxisteCentrée sur … pas grand chose.

« …Je ne suis pas là pour faire le flic, ni pour vous obliger à apprendre… faîtes ce que vous voulez en silence, je vais vous lire mon cours, vous en ferez ce que vous voulez » .De forme démagogique :Libertaire, partisane d’une liberté totale, sans restrictions (anarchisme)Désengagée.Désemparée.Dépassée.Incompétente.Débordée.Chahutée.

8 - La pédagogie par objectifs ou de la maîtrise. Souvent psychologie du comportement, béhaviorisme :

“ Notre objectif est d’apprendre à se servir d’un dictionnaire pas pour monter dessus pour attraper des objets, mais pour apprendre des mots, leurs orthographes, leurs définitions… notre objectif aujourd’hui c’est de chercher dans le dictionnaire où plus exactement les dictionnaires mis à votre disposition ce qui se rapporte à la notion d’objectif pédagogique …” Centré sur le résultat.Centrée sur l ’apprenant qui est pris en main par l ’objectif à atteindreL ’apprenant ne doit pas faire d ’erreurs ou il recommenceForte individualisation des apprentissagesLa coopération entre apprenants est faibleL ’individualisation est fortement orientée vers le résultat de l ’objectifNiveaux d ’aventures faibleIl est nécessaire de hiérarchiser les objectifs et d’atteindre une formulation des objectifs qui tendent vers l’univocité. (Capital dans le travail social)

9 - Les pédagogies nouvelles et les méthodes actives souvent démocratiques :“ Pour vous c’est quoi apprendre, c’est quoi la pédagogie ?, si vous alliez faire une enquête dans

une école, une fac, une entreprise pour observer et expérimenter. Comment développer une relation avec les enfants, les adultes dans le cadre d’un apprentissage, bref comment apprennent-ils et comment apprenez-vous ? “.centrées sur l’apprenantouvertes vers l’extérieurManipulation d’objets - concrets - expériencePédagogie du projetL ’éducateur : Est élucidateur , Développe de l ’empathie, Développe de la congruence (authenticité),Développe des orientations positives, Guide, éveille, Est coopérant , Facilite l’autogestion, Différencie.

Journé Éric : courriel - [email protected] 2

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10 - Pédagogie du Projet - dans la pédagogie nouvelle, centré sur l’apprenant.Quelques caractéristiques comparées…

L’apprenant recommence jusqu’à la réussite Elle permet l’analyse, la réaction, la création,la naissance de questions…

11 - Dans la pédagogie traditionnelleLe SavoirLe ProfesseurLa TâcheLes élèves

12 - Dans la pédagogie du projetLe SavoirLa TâcheLes élèvesLes professeurs

13 - Pédagogie du Projet - Quelques caractéristiques comparées…

14 - Pédagogie du Projet - Quelques caractéristiques comparées…

Journé Éric : courriel - [email protected] 3

Pédagogie par objectif Pédagogie du projet

L’élève est « pris en main »par le dispositif.

Il n’a qu’à « suivre ».

L’apprenantse prend en main

et contribue à la mise enplace du dispositif.

Dans la situation idéale :il ne doit pas y avoir

d’erreursd’élève.

L’erreur est normale,elle fait partiedu processus

d’apprentissage.

Pédagogie par objectif Pédagogie du projet

L’apprentissage est trèsfortement individualisé.

L’apprentissage est trèssocialisé.

La coopération entreapprenants est soit

non prévue,soit faible,

soit même interdite.

La collaborationentre apprenants est

fortement encouragée.C’est même une condition de

l’évaluation.

Pédagogie par objectif Pédagogie du projet

L’évaluationprend en compte

le « process » au moinsautant que le résultat final.

L’évaluationest fortement orientée

sur le résultat final.

Le niveau d’aventureest faible.

Le niveau d’aventureest fort.

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15 - L ’ÉDUCATEUR NOVATEUR ACCEPTE EN ENTREPRENANT UNE DÉMARCHE DE PROJET, DE :  Gérer la complexité et l'incertitude,tenir compte des besoins et des intérêts des apprenants, créer les conditions permettant l'exercice d'une pensée créatrice: le travail de groupe, renoncer à la situation magistrale, agir comme médiateur et non comme dispensateur de savoir, négocier avec les apprenants les objectifs et les moyens, susciter pensée divergente et pensée convergente ,reconnaître les différences et les valoriser, ouvrir l ’institution vers l'extérieur ,apprendre aux apprenants à anticiper, choisir, penser,redonner à l'apprenant le statut de sa propre formation, passer de la situation d'enseignement théorique à la situation d'apprentissage pratique,introduire une attitude expérimentale par rapport aux pratiques et aux situations éducatives, accepter un écart entre le travail prescrit et le travail réel.

16 - Dans la pédagogie du projet, les cours magistraux deviennent des cours de restructuration construits autour des questions que les apprenants posent au spécialiste de la matière.(si pas de questions, pas de cours).Film : Mona-Lisa (Julia Roberts)

17 - Principes de la pédagogie du projet :apprendre est un processus actif,une nouvelle connaissance se construit sur la base d’une connaissance antérieure,l’apprentissage repose sur la force d’un groupe d ’apprenants, (transversalité des approches).Boutinet - Perraudeau - Mérieu

18 - La pédagogie peut se représenter comme un triangle éducatif apprenant/éducateur/savoir, elle valorise ce qui se passe entre l’apprenant et l’éducateur, elle prend en compte les dimensions intellectuelles et affectives qui régissent la relation éducative.

Le choix d'une attitude directive ou libérale, la recherche des motivations, l'adoption d'une stratégie inductive ou déductive, le recours à l’explication ou à l'expérimentation, la proposition de travaux individuels ou de groupes… relèvent de la pédagogie.

19 - La didactique s'élabore entre l’éducateur et le savoir qu'il lui faut repenser pour le rendre transmissible. Ajoutons que le didacticien ne peut, puisqu'il est aussi pédagogue, ignorer la psychologie de l'enfant et ses ressources intellectuelles à tel âge donné.

L'adoption de tel manuel, de telle progression, le choix de tel exemple, les types d'exercices proposés, la nature des travaux prescrits... ressortissent à la didactique.

Journé Éric : courriel - [email protected] 4

Savoir

L’apprenantL’éducateur

Relation éducative

Éducateur Savoir

Didactique

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Si la pédagogie, dans le triangle éducatif l’apprenant/l’éducateur/savoir, valorise ce qui se passe entre l'apprenant et l’éducateur, prend en compte les dimensions intellectuelles et affectives qui régissent la relation éducative, la didactique s'élabore entre l’éducateur et le savoir qu'il lui faut repenser pour le rendre transmissible. Ajoutons que le didacticien ne peut, puisqu'il est aussi pédagogue, ignorer la psychologie de l'enfant et ses ressources intellectuelles à tel âge donné.

Il convient de ne jamais ignorer que ces relations entre pédagogie et didactique sont en interaction constante. Il ne s'agit jamais que d'une focalisation sur un des deux termes de la relation éducative, qui n'évacue jamais complètement l'autre terme.

La relation pédagogie/didactique ne peut être que dialectique. Pédagogie et didactique peuvent interférer et s'influencer réciproquement. C'est pourquoi il importe de ne pas évacuer l'autre pôle.

20 - Préalables à toute pédagogieToute pédagogie doit prendre en compte un certain nombre de facteurs, parce qu'ils rendent compte de certaines divergences et parce qu'ils expliquent en partie l'histoire de la pensée pédagogique.

La demande sociale : qui définit des besoins relatifs à l’économie et au type de civilisation. Une société donnée a besoin que ses membres accèdent à certains savoirs et non à d'autres,

l'économie réclame des compétences (pensons à l'explosion actuelle de la demande en scientifiques), l’avancée de la civilisation appelle la satisfaction de besoins qui n'étaient pas satisfaits auparavant. Par exemple, à notre époque, le confort ménager exige des techniciens producteurs de machines ou d'appareils que nos grands - parents ne connaissaient pas. Dans une société agricole, il faut que le maximum de personnes dominent les procédés de culture.

La visée politique : qui impose des choix de valeurs et attend de l’école une adaptation des futurs citoyens.Selon que le régime politique est libéral ou autoritaire, on exigera que l'école forme des citoyens

éclairés et responsables ou des sujets dociles. Le choix d’une pédagogie active et permissive (disposition à permettre sans contrainte), a peu de chances d'apparaître dans une société répressive. On a beaucoup glosé sur les maîtres d'école qui ont pu apparaître comme les "chiens de garde" de la bourgeoisie, chargés de faire respecter la hiérarchie sociale.

L'organisation institutionnelle : qui présente les contraintes du réel et s’oppose parfois à une pédagogie idéale.Toute société prévoit des médiateurs dont la tâche est de transmettre les savoirs et des savoir-faire.

La médiation peut prendre la forme d'un système d'enseignement, plus ou moins élaboré. La pédagogie ne sera pas la même selon qu'un seul maître doit prendre en charge un grand nombre d'enfants d'âges et de niveaux différents, ou qu'existe la possibilité de créer des classes correspondant à ces niveaux divers. La pédagogie d'une classe rurale à cinq cours ne peut être la même que dans une école urbaine où ces cinq cours seront confiés à cinq personnes différentes. Il n'est non plus pas négligeable que la préparation à tel ou tel métier se fasse par voie d'imitation auprès de plus anciens (ce qui est, schématiquement, le processus de l'apprentissage, au sens traditionnel du terme) ou que la société ait prévu et mis en place un enseignement technique, relevant de l'institution scolaire. La pédagogie sera nécessairement différente. Nous trouvons ici l'importance des moyens qui conditionnent les méthodes, et réciproquement.

La connaissance de l'enfant : qui exige adaptation à ce qu’il est et à son développement.Si, comme nous l'avons affirmé, la pédagogie est prise en compte de l'enfant et centration sur ses

capacités, encore faut-il que la psychologie soit suffisamment affinée pour que l'action pédagogique ait quelque efficacité. A la fin du XIXe siècle, des médecins devenus pédagogues ou des pédagogues devenus psychologues ont grandement fait progresser la connaissance de l'enfant. Des "pédagogies nouvelles" ont pu être mises en place. Depuis, la recherche n'a jamais cessé de progresser. A la connaissance de l'individu - élève, se sont ensuite ajoutées des recherches sur le comportement des individus en groupe. La sociologie des groupes a apporté quelques considérations utiles à la pédagogie. Tous ces apports "scientifiques" ont permis de poser des postulats. Mais il est important de noter ici que les sciences-mères ou auxiliaires sont en perpétuelle évolution. L'échec scolaire, par exemple, a longtemps été considéré comme ressortissant à une pathologie, donc à la médecine. Actuellement on l'analyse plutôt comme le fruit de facteurs sociologiques. On comprend dès lors que le pronostic et la réponse pédagogique puissent en être modifiés.

La personnalité de l’éducateur : qui donne un style particulier à la conduite des apprentissages.L'acte pédagogique n'est jamais pris en charge par un robot. Chaque individu est unique, et c'est

heureux, car des approches diverses de l'action pédagogiques sont facteurs d'enrichissement pour l'enfant. L’éducateur aura un comportement différent selon la formation qu'il a acquise, selon les modèles qu'il aura pu observer. Son équilibre psychologique jouera un rôle: tel anxieux préférera une pédagogie directive, tel autre, plus confiant, acceptera une conduite de classe libérale. Journé Éric : courriel - [email protected] 5

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Son niveau de connaissances est aussi à prendre en compte: moins l’éducateur domine ce qu'il a à transmettre, plus il aura tendance à valoriser les manuels aux dépens d'un travail plus adapté à la réalité concrète de ses conditions d'exercice du métier. Mais plus importante aussi est l'idée que l’éducateur se fait de sa mission. L'idéologie peut ici surgir: certains peuvent concevoir l'école comme le lieu d'adaptation à la société telle qu'elle est; d'autres tendront, au contraire, à la concevoir comme l'instrument du changement social. Sans faire explicitement de politique, on mettra l'accent sur une gestion autoritaire destinée à préserver l'ordre établi, ou à l'inverse, on choisira une certaine forme de libéralisme dans l'espoir de former des esprits critiques qui n'accepteront pas d'emblée la hiérarchie sociale. Implicitement ou explicitement, la plupart des éducateurs se réfèrent à une philosophie de l'éducation. Il résulte, de ces considérations, que la pédagogie ne saurait être hissée au niveau d'une science. Certes, les sciences humaines peuvent l'alimenter (psychologie, sociologie). Mais les lois qu'on cherchera à en tirer ne seront jamais "exactes". L'intrication des réalités politiques et des options philosophiques de l’éducateur fait que nulle pédagogie n'est "neutre".

21 -Première question : Comment l’acteur éducateur, les acteurs participent ou non à la dimension politique ?(du grec politikos, de polis -> ville = relatif à l ’organisation et au gouvernement des affaires publiques)une dimension humaineLa pédagogie au centre de l’activité politique par l’éducateur .(les rencontres des individus et des groupes)des modèles de sociétés ou projets de société : Autocratique, Administrée, libérale, Démocratique représentative, Démocratique participative.Notre société, nos enfants, nos institutions éducatives, les rapports parents-enfants, notre société de demain .

22 - Deuxième question : L’inné et l’acquisinné :Qui est présent chez l’être humain dès la naissance. / philos. (par opp. à acquis). Qui appartient à la nature d’un être. Avons-nous un savoir en nous, avant notre naissance, qui viendrais d’où ?L’inné (Dieu et la Droite politique) Socrate Menon qui parle de la réminiscence des savoirs,Les savoirs ou une partie des savoirs seraient-ils en nous ?Peut-on nier l ’existence d’un programme génétique spécifique à l ’homme ? F. Jacob

23 - Acquisacquis :Qui a été obtenu, contrairement à ce qui est naturel ou a été transmis. Habileté acquise. Caractères acquis: caractères que l’individu ne possédait pas à la naissance, modifications qu’il a subies au cours de sa vie pour s’adapter à son environnement. Ces caractères ne sont jamais héréditaires.L’acquis (L’apprentissage par le concret, La Gauche politique)-> Acquisition des savoirs par l ’éducation.-> Victor de l ’Aveyron et le docteur Itard.

Rappelons fort brièvement les faits: en 1797, un enfant " sauvage " est aperçu dans les bois par des paysans aveyronnais; il est nu, se nourrit de glands, châtaignes et racines; en 1799, il est capturé par des chasseurs, mais parvient à s'enfuir .. Le 8 janvier 1800, à 7 heures du matin, il entre dans une boutique du village de Saint - Sernin où il est repris, lavé, soigné et nourri avant d'être envoyé à Paris où il est placé à l'institut des sourds-muets.

Là, le professeur PINEL fait un premier rapport sur lui et conclut, à partir de comparaisons entre le sauvage et des enfants débiles placés en hospice, que celui-ci “doit être entièrement rangé parmi les enfants atteints d'idiotisme et de démence”.

“Si l'enfant a été abandonné, dit-on alors, c'est que ses parents avaient décelé chez lui un handicap congénital irréversible”. Or le docteur ITARD ne peut pas accepter cela: jeune médecin, il croit, que toutes nos connaissances viennent de nos sensations, est convaincu, comme Helvétus que " l'éducation peut tout...

Ce que veut ITARD, c'est donc prouver le pouvoir de l'éducation en ramenant celui qu'il nommera Victor parmi les civilisés, c'est-à-dire, essentiellement, en lui permettant d'accéder au langage formalisé.Il est, en ce sens, une sorte d'anti-Socrate puisqu'il affirme la toute-puissance de l'intervention extérieure et suppose que celle-ci suffit à garantir l'accession à l'intelligence.

Il faudrait regarder précisément comme ITARD manipule continuité et rupture dans ses huit années de vie quotidienne avec Victor, s'efforçant à la fois de respecter ses habitudes et ses goûts tout en profitant des activités ainsi mises en place pour introduire des stimuli nouveaux et faire acquérir, par stabilisations successives, de nouveaux réflexes. C'est dans cette articulation, chaque fois qu'elle peut être instaurée, que progresse Victor.

Journé Éric : courriel - [email protected] 6

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Ainsi ITARD, malgré ses maladresses, malgré son échec - Victor est mort à quarante ans sans avoir parlé - , malgré ses référents théoriques contestables, nous introduit-il au cœur de la dynamique éducative.

Convaincu que tout était construit, il en vient à affirmer que rien ne se construit si l'on ne part pas du donné.

Militant de " l'acquis " et pourfendeur de " l'inné ", il démontre que rien ne s'acquiert qui ne se greffe pas sur du déjà là. -> Peut-on nier l ’apprentissage par l’activité, la culture …? F. Jacob

24 - L’inné et l’acquis-> La leçon d ’Itard rappelle que l’autre ne peut grandir … que si l ’éducateur fait sans cesse le pari de son éducabilité et s ’il est convaincu qu’il va y arriver, qu’il concrétise cette conviction à la fois par une attente positive et une inventivité pédagogique.

La recherche expérimentale devient une «psychologie cognitive», sous l'influence notamment de Piaget, qui affirme que l'apprentissage est une «construction complexe», où ce qui tient au sujet (l'inné) et ce qui tient à l'objet (l'acquis) sont indissociablement liés.

Pour Jean Piaget, l'intelligence n'est pas innée, mais elle se construit progressivement à travers une interaction permanente entre le sujet et le milieu. Cette construction se produit à travers un phénomène dont la mise en évidence constitue un apport important de la pensée piagétienne: l'équilibration.

Tout comme pour la personnalité, nous rencontrons des dispositions innées et des composantes apprises.

25 -> L ’éthique de la pédagogie :Au cœur de l'apprendre, c'est donc bien d'éthique qu'il s'agit ; car seule l'éthique permet de dépasser les alternatives stériles de l'inné et de l'acquis, du rationalisme et de l'empirisme, de l'enseignement et de l'apprentissage. Seule l'éthique permet que s'institue, de temps en temps et toujours suspendues à la détermination des hommes, des enclaves éducatives où l'on échappe aux simplifications du “fais comme tu veux” et du “fais comme je veux”.Cette éthique se résume par cette philosophique :-> Faire advenir l’humanité dans l ’homme.

26 - Principales étapes de l’histoire de la pédagogie :L ’éducation dans les sociétés primitivesLa pédagogie homérique : imitationLa pédagogie socratique : « connais-toi toi-même »La pédagogie confucioniste : l’exempleLa pédagogie de la foi : la scolastique (dogmatisme étroit de la pensée théologique et philosophique de l ’occident)La pédagogie de la réforme : le développement de l ’individuLa pédagogie selon Rousseau : l ’individu au cœur de l ’apprentissageLa pédagogie et la psychologie : la compréhension du comportement et des attitudesLa neuro-pédagogie : apprendre à apprendre

27 - Société primitive :Formation spontanée, pratique, imitation, initiation.Admission des jeunes dans le groupe pour la survie individuelle ou collective.Les sociétés primitives et l'Antiquité

Dans les sociétés archaïques, l'enseignement se résume à une formation spontanée, purement pratique. Il s'agit, pour l'enfant ou l'adolescent, de trouver progressivement sa place dans le groupe. Cette insertion sociale est dictée par deux principes. L'imitation, d'abord, pousse l'enfant à faire les gestes et accomplir les actes quotidiens des adultes du clan: les garçons apprennent par exemple à chasser et les filles à vaquer aux travaux ménagers. Ensuite, l'initiation est liée à un ensemble de rites et de cérémonies magiques, religieuses ou techniques au terme desquelles se produit l'accession complète et définitive à la vie sociale du groupe: c'est le passage à l'âge d'homme. La participation constante aux tâches courantes, la conformité aux croyances et la soumission aux coutumes sont donc les principes de base de l'éducation aux époques préhistoriques, comme aujourd'hui encore dans les sociétés archaïques. Cet apprentissage n'a qu'un seul but: l'admission des jeunes dans le groupe, condition même de la survie individuelle et collective.

Journé Éric : courriel - [email protected] 7

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28 - Le système éducatifchez les Arapesh et chez les Mundugumor - Margaret MeadMargaret Mead a fait des observations célèbres sur certaines sociétés “primitives” de Nouvelle-Guinée; voici un résumé de ses conclusions telles qu'elle les énonce dans Sexe et tempérament dans deux tribus primitives (1935) à propos des attitudes éducatives chez les Arapesh et les Mundugumor.

Bien entendu, ce schéma éducatif n’est pas absolu, il y a des exceptions dues à des accidents pédagogiques, il existe des enfants arapesh violents et fourbes, des enfants mundugumor doux et solidaires.efficience : Capacité de produire un effet utile, un rendement important.

29 - 9 e siècle avant J.C :Les fondements des pratiques pédagogique actuelles ont pris leurs racine dans l’antiquité, quelle soient classiques, nouvelles et dite novatrices.Homère : l’Iliade (Guerre de Troie, Achille, Ulysse) et l ’Odyssée ( Ulysse,Achille, Télémaque, pénélope) texte, vers, modèle.Les Anciens attribuaient l'écriture de l'Iliade et de l'Odyssée à un Grec d'Asie Mineure nommé Homère, qui se serait exprimé en dialecte ionien. Selon Hérodote, il aurait vécu au IXe siècle avant J.-C., et sept villes (Chio, Smyrne, Colophon, notamment) se glorifiaient de l'avoir vu naître. On peut considérer comme un symbole la tradition qui fait de lui un aveugle : priver le père de la poésie du regard extérieur, n'est-ce pas le doter du regard intérieur, tourné vers le monde de l'esprit et de la beauté ?Pédagogie de l’excellence.Être le meilleur …La question homérique

L’lliade constitue le premier document d'information sur l’éducation occidentale; l'idéal qu'il propose traverse toute la période antique. L'épopée homérique dépeint une civilisation marquée par les nécessités de la guerre. La conception morale de la vie est basée avant tout sur le salut individuel, le courage, le sens de l'honneur et du héros. Le Grec de l'âge homérique doit être constamment prêt à l'action. On félicite le courage et la vaillance. On blâme la peur et la faiblesse. La société grecque de l'époque est une société aristocratique de guerriers. La cour du roi comprend, entre autres, de jeunes nobles, fils d'aristocrates, à qui l'on réserve cette éducation militaire.

Ainsi, Pélée éduque son fils Achille pour en faire le meilleur guerrier. Il devra toujours être le meilleur et se maintenir supérieur aux autres. Cette pédagogie de l'excellence et de l'émulation renforce le mythe du héros et le sens de la gloire personnelle. On vise aussi à former un bon rhéteur (narrateur), capable par la force de sa parole de se rallier l'admiration et l'estime des autres. Cette dimension rhétorique de l'éducation va s'accentuer pour devenir l'élément principal de la pédagogie de l'ère classique.La matière homérique

Transmise oralement, la «matière homérique» constituerait ainsi la mémoire de quatre ou cinq siècles. En témoignent les formules, les répétitions de vers, de groupes entiers de vers qui reviennent chaque fois que la même situation se présente: défi, préparation d'un héros au combat, repas, lever du jour, tombée de la nuit.

Journé Éric : courriel - [email protected] 8

Pas de compétition. Les plus jeunes sont plus protégés que les plus âgés.

Thèmes éducatifs Chez les Mundugumor Chez les Arapesh

Rapports affectifs entre adultes et enfants

Relations entre les enfants

Personnalité et tempérament

Nourriture

Indifférence ou même hostilité des parents et des adultes en général, à l'égard des enfants. Insulte et agressivité marquent les rapports parents-enfants.

Compétition; les âgés maltraitent les plus jeunes.

L'enfant est obligé de lutter pourobtenir suffisamment de nourriture.

Inquiets, paranoïdes: (délire, psychose, altération profonde de la personnalité, schizophrénie, altération de la perception de la réalité) , agressifs jusqu'à la méchanceté.

Enfants choyés; punis avec discernement. Harmonisation affective des rapports parents-enfants.

Nourriture convenablement assurée par les adultes

Confiants, amicaux, heureux de vivre.

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Homère, éducateur, poète est le plus le plus lu, le plus commun, la construction poétique et le sens des valeurs sont très prononcées. Les poètes se promenaient de village en village et racontaient des mythes d’origine guerrière et paysanne selon leur auditoire. Ces récit servais de base à la culture générale, le rôle des poètes étaient fondamentales dans la Grèce antique. Sans doute plusieurs poète se sont appelé sous de nom de Homère, ce qu’il faut savoir c’est que l’oeuvre d’Homère est lu dans toutes les occasions possible, son récit représente une sorte de miroir idéal, un modèle de héros dans lequel le peuple Grec aime à se regarder. Son oeuvre est conforme aux aspirations profonde du peuple.Pour construire notre identité nous avons besoin de modèle, dans le réel ou dans la littérature.

L’auteur nous transmet un construit social, une transmission de code, de norme, de langage, de savoir être, notre société globale est imprégnée d’auteur, de texte qui font partie de notre société. Ce processus d’identification est déjà repérer par les grecs, la mémoire était travaillée par les Grecs ainsi que les valeurs identitaires y compris le rapport avec les filles, c’est un modèle éducatif de transmission, un processus de civilisation à travers les valeurs une formation de société.

Héraclite disait que les textes d’Homère se lisait comme le nourrisson boit son lait, le lait était des vers dont on à soif de reprendre.. il ne prend fin qu’avec la vie.

C’est un véritable processus de civilisation destiné à tous, sauf aux esclaves.Homère est un livre d’histoire, de géographie, de moralité, très précis il est destiné à former le corps,

le coeur et l’esprit. C’est un modèle à imiter et une pédagogie à suivre. C’est un texte qui permet de former des citoyens qui vont s’intégrer dans une communauté et se socialiser.

Aujourd’hui avons-nous besoin de modèles ?Comme les émissions de T.V., des stars académy, des types de pensionnats, des îles de la tentations, des il faut gagner des millions ou des maillons faibles, des méthodes pour maigrir, car il faut être maigre ou plus exactement avoir pour modèle Adriana Sklenarikova est née en 1971 à Brezno en Slovaquie. Celle-ci est devenue célèbre en France grâce à son mariage avec Christian Karembeu, très bon joueur de football. Ce top modèle tchèque est une belle blonde pulpeuse qui a été le mannequin fétiche pour une campagne de publicité sur les Wonderbra. Celle-ci a la spécialité d'avoir de longues et belles jambes d'un mètre 20 ! Mensurations : Hauteur : 1 mètre 78. Poitrine : 87 cm. Taille : 59 cm. Hanches : 90 cm. Cheveux : blond. Yeux : bleu. Longueur de jambes : 1 mètre 20.Ou comme modèle d’homme : Zinedine Zidane, Brad Pitt ou Tom Cruise : Scénariste, Producteur, Producteur exécutif, Acteur américain. Né le 3 Juillet 1962 à Syracuse, État de New York (États-Unis). Ayant d'abord envisagé de devenir prêtre, puis renoncé à une carrière de sportif professionnel pour cause de blessure au genou, Tom Cruise décide à 18 ans de s'orienter vers l'art dramatique. Après quelques pièces de théâtre, il effectue sa première apparition au cinéma dans Un amour infini (Franco Zeffirelli). Modèle d’homme presque parfait, riche, célèbre.

Notre modèle c’est aussi une société de consommation : Téléphone portable, voiture, machine à laver le linge, la vaisselle, internet, courriel, pour beaucoup les promenades, les loisirs, nos rencontres se résume aux hypermarchés ! Ce n’est pas la société grecque de l’antiquité, mais c’est bien une société fabriquée sur des standards partagés, des modèles, accepté et toléré par tous. D’où une question : qui sont mes modèles ?-> Une pédagogie de l’excellence.-> Chercher à Être le meilleur …

30 -Athènes et Sparte deux cités qui nous intéresse particulièrement. (plan de la Grèce)

31 Une éducation spartiate :-> Dressé à obéir. Système pédagogique sévère, discipline militaire axé sur l’éducation physiqueet civique.-> Punition, surveillance, châtiments corporels, pédagogie du fouet, endurcissement physique poussé à l’extrême.

Soumis à une véritable discipline militaire, les jeunes Spartiates, filles et garçons, reçoivent de sept à vingt ans une instruction communautaire, axée sur l'éducation physique et civique, celle-ci ne laisse qu'une place très réduite au calcul, à l'écriture et à la lecture, ainsi qu'à des rudiments de musique et de danse.

Sparte développe des principes pédagogiques basés sur une éducation collective et étatique. Le citoyen de Sparte appartient corps et âmes à l’état, il est placé sous sa surveillance. Dès la naissance une commission spéciale reconnaît l’enfant et non son père, cette commission donne à l’enfant le droit de survivre selon qu’il est bien ou mal formé. A Sparte on dresse le jeune enfant, se dressage implique l’absence de sensibilité. Jusqu’à 7 ans le garçon est élevé par les femmes, à 7 ans il va à l’école et ne rentre que le soir à la maison, à 12 ans il est interne, puis il partira à l’armée pour être formé à l’art militaire. (En France au 18e on retrouve des similitudes, des internats non mixtes de filles et de garçons qui sont élevés par des pédagogues et non les parents. Les enfants y rentrait dès 7 ans pour en sortir à 20. Il s’agissait de cloîtrer l’enfant.)

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Dès 12 ans le Grec vie en communauté, sous la surveillance d’un aîné, autodiscipline et responsabilité, les adultes interviennent qu’ils soient ou nom membres de la famille de l’enfant, se sont des interventions coercitives, de punitions ou dans un but d’enseignement. Un citoyen Grec va être nommé pédonome, il a le pouvoir de rassembler les enfants, de surveillance, de punir. Il est accompagné de jeunes porteurs de fouet pour les châtiment corporels.

En absence de pédonome, le citoyen à les pleins pouvoirs pour châtier les enfants. (longtemps légaux en Europe le châtiment corporel existe encore actuellement dans certaines écoles d’Angleterre (Film le Cercle des poètes disparus).

Cette pédagogie par le fouet existe encore dans le monde, ces gestes physiques contre les enfants peuvent facilement être interprétés comme acte de pédophilie.

En France le châtiment corporel était de rigueur, l’enfant est dressé à obéir, il doit être capable de se débrouiller seul et développer son autonomie physique et psychologique. La pédagogie est fondée sur : la ruse - l’entrainenemt à voler, l’alimentation était insuffisante soit l’enfant disparaissait ou il se débrouillait pour se nourrir, il existait des initiations pour le passage de l’âge d’enfant à l’âge d’adulte).

La femme est soumise à l’homme dans l’antiquité Grec, la femme idéal sait tisser, filer la laine, faire des manteaux, chanter, mimer, c'est un modèle pour l’éducation des nouvelle filles.

A Sparte l’endursissement physique est poussé à l’extrême (un manteau pour l’année et une tunique, pas de chaussures, tête rasé, l’enfant couche sur des roseaux, et la nourriture est insuffisante).

Aujourd'hui en Chine le Monastère de Chao-hing enseigne l’art du Kung Fu 10 000 élèves - c’est un enseignement Spartiate -Pas de locaux d’enseignement - toujours dehors part des températures de -10° y compris pour les repas - toilettes - locaux insalubre pour l’hébergement - Discipline de fer.

Rester célibataire à Sparte est infamant, les magistrats obligeait les célibataires masculin à courir nu en chantant leur punition parce qu’il avait privé la société des futurs guerriers qu’il aurait pu donner. On se marie à Sparte en enlevant sa femme , il faut la choisir ni trop petite, ni trop jeune pour donner un solide enfant, qui se dernier appartient à l’État. Si le jeune enfant est trop faible et fait moins de 2 kg on s’en débarrasse, on le jette comme immondice dans la géhenne (l’enfer, lieu de supplice).

On peut faire des parallèles avec certaines musiques et la poésie Grec car les caractéristique sont identiques, mémoire, message, par coeur, valeur d’activité, texte. Pendant la période Vichy ont à remplacé les poèmes de V. Hugo par d’autres plus conforme à la main mise sur l’avenir, c’est une politique d’état voulant faire mémoriser des valeurs dominantes à ces citoyens.

L’éducateur est porteur d’avenir pour une société, il ni a rien d’anodin en éducation. Quand la jeune fille du 19e se rendait à l’école de la république c’était pour mémoriser des normes et des valeurs. Le sujet va se modeler, recevoir des codes. Il suffit de regarder les plans d’éducation sur les 10 dernières années et la façon dont les politiques conçoivent l’individu.

Les Grecs ont tout trouvé au niveau du développement éducatif, d’Aristote à Balzac l’approche pédagogique de Sparte domine, le maître détient le savoir, c’est lui qui enseigne à la baguette, l’enfant est le réceptacle du savoir.

32 - Pour une éducation traditionnel, autoritaire.Aujourd ’hui.Vidéo « extraits de Eagle academy »L'Eagle Academy c'est une école militaire pour élèves récalcitrants. Il faut manger en 3 min sinon on fait sauter ton plateau en l'air. Etc...C'est la méthode je te crie dessus jusqu'à ce que tu craques.Après la vidéo :Le monde : Mardi 11 juillet 2006Les centres Défense 2e chance devraient accueillir 6000 personnes en difficulté d'ici à la fin 2006 .Le ministère de la défense donne une autre chance à des jeunes en déshérence.

Dans le centre Défense 2e chance de , Montlhéry (Essonne), on ne badine pas avec la discipline; cheveux ras pour les garçons, attachés pour les filles, et uniformes pour tous: treillis militaire dans les salles de classes, survêtement estampillé armée de l'air pour les activités de plein air. Annoncés par le premier ministre en 2005, dans le cadre de son pan de «bataille pour l'emploi», les centres 2e chance s'adressent à des jeunes de 18 à 21 ans, sans diplôme ni emploi.Au programme: remise à niveau scolaire, acquisition de règles de vie, préparation à une formation ou un métier. Créés à l'initiative du ministère de la défense, financés par celui de l'emploi, ces centres devraient être au nombre de 20, à la fin 2006, et accueillir 6 000 jeunes. Le septième, à Val-de-Reuil (Eure), devait être inauguré, mardi 11 juillet, par la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie.

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Planté au milieu d'une base militaire de 700 hectares, le centre de Montlhéry offre peu de tentations pour les pensionnaires. Leur univers se limite a quatre bâtiments spartiates mis à disposition par l'armée. Dans les dortoirs, le mobilier se réduit au strict minimum: un lit, un tabouret et une armoire métallique par personne. L a journée commence à 5 h 45' par la toilette et le nettoyage des bâtiments.

Cours et exercices au grand air se succèdent jusqu’à 18 heures. A 22h 30, extinction des feux. Chaque vendredi matin, les jeunes assistent dans la cour au lever des couleurs en chantant “ la Marseillaise”

Arrivés par le biais des missions locales, des journées d’appel de préparation à la défense (JAPD), ou sur candidature spontanée, ils établissent un projet professionnel en fonction des différents métiers de la route, du bâtiments, mécanique, déménagement, hôtellerie-restauration, armée. Le but ? Intégrer, en sortant, un centre de formation d’apprentis ou trouver directement un emploi.

“ Avant, je vivais la nuit, je traînais avec mes potes dehors et je me levais vers 14-15 heures. Ça n’a pas été facile de se remettre dans le rythme mais, maintenant, ça ne ma dérange pas plus que ça “, assure Sébastien Jobic, 19 ans, qui veut devenir chauffeur routier. Ce qui lui pèse le plus: « nettoyer les toilettes, le matin». Noura Moussaïf, 19 ans, a découvert le centre à l'occasion d'une JAPD, en novembre 2005. Après avoir échoué à son BEP restauration, elle avait «la flemme de trouver du travail». Aujourd'hui, cette formation lui a redonné du tonus. « lci, j’ai choisi section militaire. Je veux entrer dans l'armée comme brancardière secouriste. »

Les jeunes, signent, en arrivant, un contrat de six mois renouvelable dans la limite de deux ans. Au nombre de 210, ils sont répartis en deux « compagnies », elles- mêmes divisées en «sections».

“Donner du sens” Patrick Sécretin, 57 ans, autrefois colonel dans les troupes de la marine, veille à la destinée des

volontaires. Il a accepté ce poste “par devoir”. ”Nous savons gérer ces jeunes, explique-t-il. Notre organisation est inspirée largement du système militaire. Pour l’instant, je n’ai connu qu’un seul gros incident. Une bagarre qui a conduit un jeune en prison et l’autre en arrêt de travail longue durée”. De son tiroir, il sort un sac rempli de joints de cannabis confisqués au hasard des rondes.” Des jeunes viennent me voir me disent: aidez-moi, je n’arrive pas à arrêter. » Pour ceux-là, il existe, surplace, une consultation spécialisée.

Marine Fay, 26 ans,est la seule enseignante titulaire à avoir demandé un détachement de l'éducation nationale. Professeur d’éducation physique et sportive, elle donne, à Monthéry, des cours de maths, le vie sociale et professionnelle, ainsi que d’histoire-géographie. « A l'éducation nationale, je n'arrivais pas à donner du sens à métier, explique-t-elle. Ici, on donne beaucoup de temps et on voit immédiatement les effets de notre action. Un jeune qui a réussi à faire une division, c'est du bonheur. »

Il est trop tôt pour faire un bilan - une première promotion de jeunes est arrivée en décembre 2005, une deuxième en mai 2006 - mais les premiers indices sont positifs.

«J'avais 37 illettrés dans la première promotion, explique Patrick Sécretin. Six mois après, j'ai eu 95% de réussite au test du certificat de formation générale (qui garantit l'acquisition des fondamentaux scolaires )». Côté insertion, les choses se présenter bien. Xavier Chouteau, qui a la responsabilité de 22 jeunes, témoigne: « Quand ils sont arrivés ici, ils ne connaissaient pas le respect, ni merci, ni bonjour, ni au revoir. Aujourd'hui, la plupart ont été sélectionnés pour entrer en septembre dans un centre de formation des apprentis » .

33 -> 5 e siècle avant J.-C. :- du héros au citoyen, la monnaie,- hommes capables de participer à la gestion de la cité,- Sparte (Lycurgue) et Athènes (Solon) de la discipline pédagogique militaire à la démocratie participative,- les sophistes (premiers éducateurs), ils sont des spécialistes du savoir. Ils se présentent avant tout comme des éducateurs, qui, à travers des leçons particulières, veulent enseigner à bien agir et à bien parler. Leur but: éduquer les hommes. Ce sont les premiers pédagogues, en ce sens qu'ils sont les premiers à vendre leur savoir contre rémunération. Ils regroupent autour d'eux un certain nombre de disciples et vont de ville en ville offrir leurs services à tous ceux qui peuvent payer pour en acquérir. Et pour montrer leur marchandise , prouver leur savoir-faire, ils donnent volontiers des démonstrations, sortes de conférences ou de débats publics, que leurs disciples ont soigneusement préparés. Leur programme de formation est avant tout axé sur la rhétorique l'art de bien parler et la dialectique, l'art de discuter, de persuader. Les sophistes ont en commun de considérer la philosophie, le savoir, la culture, comme des instruments qui servent à la vie pratique, dans les affaires privées et publiques. Philosopher ne signifie donc pas pour eux rechercher la vérité mais bien plutôt enseigner, contre rétribution, l'art qui fait triompher une thèse et conduit au succès en général et au succès politique en particulier. Les sophistes les plus célèbres, Protagoras d'Abdère et Gorgias de Leontium, furent sévèrement critiqués par Platon dans les dialogues qui portent leur nom. - le pédonome (punir, surveiller) la pédagogie par le fouet.

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À partir des Vllle et VIIe siècles avant J.-C., on assiste à des changements profonds dans la vie de la Grèce. À l'idéal personnel du héros, se substitue désormais la volonté collective de maintenir la puissance de la cité. Il ne s'agira plus alors de former des héros, mais des citoyens. De plus, sur le plan économique, l'avènement de la monnaie au Vllle siècle place la Grèce au coeur du commerce international.

Ce n'est plus avec ses fantassins que celle-ci va dominer le monde, mais plutôt avec sa puissance maritime et ses ressources commerciales. L'éducation devra alors former des hommes capables de participer à l'organisation de la cité.

C'est surtout à Athènes que cette nouvelle pédagogie émerge. Dès le Vle siècle, prévaut un idéal de formation totale que des spécialistes du savoir, les sophistes, vont inculquer à tous ceux qui veulent devenir des hommes sages et vertueux. Cette formation est d'abord morale et politique, car l'Athénien doit pouvoir agir en tant que citoyen accompli, respectueux de l'ordre social et apte à diriger. La formation du corps a autant de valeur que celle de l'esprit. C'est bien d'Athènes que sont nés les jeux olympiques.

On ne saurait séparer l'émergence de la pensée rationnelle, aux V et IVe siècles avant J.-C., de l'avènement de la démocratie. En donnant la parole au peuple, et en libérant la pensée de ses cadres mythiques et aristocratiques, la démocratie a permis l'ouverture à la critique et à la réflexion personnelle qui est la base de la nouvelle formation de l'homme grec. Athènes est à l'apogée de sa puissance. Tout citoyen a droit de parole et peut exercer son éloquence au tribunal ou à l'assemblée populaire. Le rôle des sophistes sera de former ces nouveaux citoyens à l'exercice de la parole et à l'apprentissage du savoir. La vertu ne réside plus dans le courage du héros ni dans la force du guerrier, mais dans le savoir. La tradition des sophistes, qui ne vise pas l'enseignement d'une vérité, mais plutôt l'acquisition d'un savoir pratique, est à l'origine de la profession d'éducateur.

33 -> Confucius 550 avant J.C. en orient :« soyez vous-même vertueux et votre peuple sera vertueux »La pédagogie de l’exemple.

Confucius (environ 551-479 av. J.-C.), prônait la vertu (disposition stable, innée ou acquise, à agir moralement bien) comme fin suprême, eut une profonde influence sur l'enseignement chinois qui, pendant des siècles, reposa essentiellement sur le respect des traditions et des préceptes du maître; en outre, le régime du mandarinat, fondé sur un complexe système de concours, ne favorisait guère les innovations, mais contribuait, au contraire, à perpétuer une culture livresque réservée à des privilégiés.

La doctrine philosophique et religieuse de Confucius, qui défie les systèmes politiques depuis 2500 ans, préconise le retour à la morale en appelant aux droits des faibles et aux devoirs des puissants. Confucius développe la méditation et l'enseignement. Ses préceptes – le respect des traditions, l'exigence de tolérance et d'humanisme – furent repris par tout un courant de pensée, le confucianisme, qui forma le cœur de l'idéologie politique, de l'idéal humaniste et du comportement quotidien dans la société chinoise.

Pour Confucius, le souverain l' «étoile Polaire» autour de laquelle tournent les autres astres gouverne grâce à un décret, un mandat qu'il a reçu du Ciel. Mais le prince est tenu de se comporter comme un homme de qualité, un sage (junzi), en montrant sans cesse l'exemple, car c'est par sa conduite d'homme vertueux qu'il mènera à terme la transformation bénéfique des «hommes de peu» (xiaoren). Ainsi, son mandat céleste l'oblige à devenir un éducateur.

Toutefois, pour bien former les individus, il est nécessaire d'être éduqué soi-même. Or, pour Confucius, c'est par l'étude et la pratique du bon gouvernement que l'on se forme à l'image du junzi, en définitive, gouverner par la vertu ne peut qu'apporter la vertu: « Si un homme sait se gouverner lui-même, quelle difficulté aura-t-il à gouverner l'État ? Mais celui qui ne sait pas se gouverner lui-même, comment pourra-t-il gouverner les autres?

Le seigneur Ji Kang lui demandant s'il fallait punir les individus, Confucius aurait répondu: «Pour gouverner le peuple, avez-vous besoin de la peine de mort?

Soyez vous-même vertueux et votre peuple sera vertueux.Ainsi le sens du devoir et l'exemplarité sont-ils des notions primordiales pour Confucius. Mais un

prince, aussi puissant et cultivé soit-il, n'est pas forcément un junzi, car les seuls à cultiver la vraie vertu sont les sages (sheng), dont l'Antiquité a donné les modèles. Chacun peut toutefois s'essayer à la sagesse et devenir un homme de bien en cultivant les vertus cardinales: l'altruisme (Comportement qui a pour but de venir en aide à autrui, parfois au détriment de sa propre sécurité ), l'humanité (Ce qui est propre à la nature humaine) (ren) et le respect d'autrui (yi). Il convient aussi de respecter les rites et les conventions sociales (li).

C'est par de telles qualités – bienveillance, équité, respect, droiture, piété filiale – que l'on peut enfin accéder à la vertu (de) et atteindre la Voie de la nature (dao).

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Fondant ses principes de gouvernement sur sa théorie de la nature humaine, Confucius est ainsi un théoricien de l'éthique sociale: il propose une morale appliquée à la science politique qui se confond avec la science de la nature. Confucius serait mort en 479 av. J.-C., à l'âge de soixante-douze ans, et aurait été inhumé non loin de la capitale de Lu. Le site présumé de sa sépulture devint un lieu de sacrifices dédiés à sa mémoire.

34 - Athènes démocratique (l’apprenant au coeur de son éducation) :Socrate -> 470 (maïeutique) - Platon -> 427 (académie et jeux),Aristote -> 384 (lycée ou péripatos, le syllogisme)Sparte disciplinaire : Le maître détient le pouvoir, enseignement à la baguette, l’enfant est le réceptacle du savoir.

Athènes, une pédagogie de l’apprentissageAthènes est différente de Sparte, absence de contrainte militaire, l’initiative de l’éducation est laissé

aux familles. Athènes est une démocratie. Les femmes élèvent les enfants; les filles reste dans la famille pour apprendre les travaux féminins, puis quitte leur famille pour aller dans celle du mari; les femmes vivent entre elles dans leurs maisons.

Athènes invente la fonction de pédagogue, un esclave qui accompagne l’enfant à l’école, qui veille sur lui au point de vue morale, surveille ses rencontres, assiste à la leçon à l’école, aide l’enfant à faire son travail à la maison, est répétiteur. Il participe à l’éducation moral et à la citoyenneté. Le maître à l’école lui est un enseignant qui maîtrise les techniques de transmission du savoir, c’est un didactitien. Le problème de discipline est du domaine du pédagogue.

Le type d'éducation reçu alors par les Athéniens, vise à l'harmonie du corps et de l'esprit, il fournit ainsi les bases d'un véritable humanisme, réservé, au-delà d'une formation élémentaire commune, aux aristocrates; les autres citoyens doivent rapidement exercer un métier. C'est dans le gymnase que les plus riches peuvent compléter leur formation générale, enrichie de principes moraux et civiques.

35 -> Le personnage de Socrate (en grec Sôkratês). Philosophe grec (Alôpekê, Attique, 470 — Athènes, 399 avant J.-C.). Fils du sculpteur Sôphroniskos et de la sage-femme Phainaretê,

Socrate n'a rien écrit. Il nous est connu par deux de ses élèves: Platon, qui restitua son enseignement dans ses dialogues (Apologie de Socrate, Criton, Phédon, le Banquet, Théétète) et Xénophon, qui témoigne de l'homme (les Mémorables, l'Apologie de Socrate).

Socrate s'oppose aux sophistes et à la tradition qu'ils engendrent. Il réagit avant tout contre l'utilitarisme des sophistes. II affirme la valeur transcendante de la vérité et la recherche de la vertu par la connaissance de soi.

Sa méthode repose sur un double procédé méthodologique que la tradition pédagogique retiendra jusqu'à nos jours: l'ironie socratique consiste à feindre l'ignorance et à montrer à l'autre les limites de son savoir, cette ironie est un type d’interrogation et la pose d’énigme, et la maïeutique ou l'art d'accoucher les esprits par les questions, permettent à l'étudiant de saisir que le savoir réside surtout en lui-même et que le rôle du maître est de l'aider à s'exprimer.

-> Socrate est – comme le dit l'oracle – le plus sage des Grecs, parce qu'il sait qu'il ne sait rien, tandis que les autres croient savoir.

Ils ignorent surtout qu'ils n'ont pas à recevoir la vérité de quelqu'un d'autre. C'est ce qu'illustre, dans un dialogue de Platon, le Ménon, le célèbre exemple du petit esclave qui, sans avoir jamais étudié, trouve tout seul la solution d'un problème de géométrie, guidé seulement par les questions opportunes de Socrate.La réminiscence est, dans Ménon (Platon, éd. cit., 82a - 85c), objet constant d'interrogation:

« Socrate: - il n'y a pas d'enseignement mais un ressouvenir [...]; - je ne lui enseigne rien, mais tout ce que je fais c'est questionner [...]; - chez celui qui ne sait pas, il existe, concernant telles choses qu'il trouve ne pas savoir, des pensées vraies concernant ces choses qu'il ne sait pas [...]; n'est-ce pas sans avoir reçu de personne aucun enseignement, mais plutôt en étant questionné, qu'il possédera des connaissances ayant repris, de son propre fond, la connaissance qu'il se donne lui-même. »

Avec Socrate, la philosophie «descendue du ciel sur la terre», comme dira Cicéron (en latin Marcus Tullius Cicero. Homme politique, orateur et écrivain romain . Arpinum, 106 av. J.-C. — Formies, 43 av. J.-C.), s'annonce donc, en premier lieu, comme le refus de l'opinion et des préjugés auxquels le plus grand nombre souscrit aveuglément, sans y avoir réfléchi.

De plus, les seules ressources humaines, telles qu'elles se trouvent en chacun, doivent suffire pour nous guider sagement dans nos recherches et nous procurer le salut. De tels principes, caractéristiques d'un humanisme de la raison, s'imposeront désormais à toute doctrine philosophique digne de ce nom.

Les dialogues de Platon mettent en scène l'art de Socrate présenté analogiquement comme maïeutique (la mère de Socrate, Phénarète, était sage femme), accouchement des esprits, des pensées qu'ils contiennent sans le savoir. Socrate en précise le sens dans Théétète:

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« - Songe à ce qui caractérise les sages-femmes, à tout sans exception; et tu seras plus aisément instruit de ce que je souhaite t'instruire: chez moi, il n'y a point d'enfantement de savoir, et le reproche que précisément m'ont déjà fait bien des gens, de poser des questions aux autres et de ne rien produire moi-même sur aucun sujet faute de ne posséder aucun savoir, est un reproche bien fondé. Ainsi donc je ne suis précisément savant en rien. » (Platon, Théétète, 149b et 150c, Oeuvres, Paris, Gallimard, La Pléiade, trad. Léon Robin, 1950)-> Enseigner c'est interroger et non savoir soi-même, donner à penser que l'on ne sait pas pour déléguer l'éveil du savoir à celui qu'on élève: tel est le chemin suggéré par Socrate. Car on n'apprend pas seul, mais dans l'interférence d'une double logique, celle du maître (bien que Socrate refusât d'être appelé maître), celle de l'élève.

A travers les écrits de Platon nous savons comment faisait Socrate. A partir d’une ignorance, Socrate posait des questions simples à propos d’un sujet donné puis des questions de plus en plus difficiles, jusqu’à ce que son interlocuteur ne puisse répondre.

Cela permettait de faire le point des connaissances et de faire prendre conscience de l’ignorance réelle (connais-toi toi même)

La maïeutique développe la souplesse d’esprit , l’analyse critique (argumenter à partir d’un autre texte ou auteur).

Socrate développe l’idée que l’éducation ne se termine pas à un âge donné sur un programme donné, mais qu’elle est le but de toute la vie. ->Formation continue Condorcet

Socrate s’opposera aux sophistes. Différent, il pense qu’il faut donner aux jeunes une formation morale alors que les sophistes se limite à la rhétorique.-> Socrate souhaite réveiller ce qui dort dans la conscience de l’homme, sa devise :

“ connais toi toi même”La fin de Socrate et son procès. Il était accusé de corrompre la jeunesse et de ne pas croire dans les

Dieu. La maïeutique remettait en cause les idées des jeunes qu’ils avaient acquises de leurs pères. La religion Grec est une affaire civile, liée à la politique, les actes religieux sont associés à la vie politique.

S’abstenir de participer aux manifestations était considéré comme un acte d’hostilité envers la cité et passible d’une condamnation, jusqu’à la peine de mort. Socrate remet en cause le lien entre la vertu et l’argent. Malgré l’invitation de ses amis à s’échapper de prison, il refusera pour aller jusqu’au bout de ses idées et boira de la ciguë. Il meurt en 399. Avec sa mort la philosophie se développera et son approche pédagogique reste encore très actuelle.

36 - Socrate et la maïeutiqueReformulation systématique :

« Si je te comprends bien, il me semble que tu veux dire …» .Le rappel des acquis antérieurs. :

« Tu te souviens de ce que nous avons dit tout à l’heure ».La mise en évidence des paradoxes :

« Comment peux-tu dire cela alors que tu viens d’affirmer que … ».L’insistance sur les oppositions :

« Tu vois bien qu ’il s ’agit de la position inverse ».L’élaboration systématique de typologie :

« Il faut donc distinguer plusieurs sortes de … ».La dialectique est définie par Platon comme l ’art de confronter et d ’organiser les concepts : la République.

37 - > Le personnage de Platon : Un surnom “large épaule”. Philosophe grec (Athènes, -427-347 av. J.-C.). Platon n’est pas un professeur itinérant, il va créer une école fixe, l’académie. Les écoles de Platon

ne comprenait pas plus de 4 élèves par an. Platon est un théoricien de l’éducation avec ses ouvrages la république - les lois - il veut former un

citoyen adapté à l’État, l’éducation intellectuelle doit être organisée par la cité. Pour passer d’un type d’étude à l’autre, Platon parle de sélection en fonction des capacités des élèves puis de l’adulte. Platon préconise le développement des maths, -> “il faut intégrer des problèmes concrets pour que l’enfant fasse des exercices”. Il évite l’habillage sexué des problèmes car ils ont une influence sur la réussite.Les maths jouent un rôle important pour Platon “on peut sélectionner les esprits les plus doués pour continuer les études”.-> Platon intégrera la pédagogie du jeux,” jouons avec les enfants aux petits calculs inventés pour eux et qui consistent à partager un certain nombre de pommes avec des camarades, en amusant les enfants à s’intéresser aux nombres” - les lois chapitre 7

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Il introduit le cycle secondaire fondé sur l’enseignement des sciences qui servait de base à l’enseignement majeur : la philo. La durée des études pour un cycle complet 50 ans. Platon a enseigné 40 ans à l’académie. Il a développé la relation entre l’amour et l’éducation par le rôle du vin. “ Le banquet est un enrichissement dans la relation enseigné/enseignant.

La pédagogie de Platon invite l'homme à tendre vers l'intériorité comme source de vérité et de reconnaissance de soi. L'appétit du savoir n'est rien, l'accumulation de connaissances n'est rien, s'ils ne s'accompagnent de la recherche de la vertu et de la perfection intérieure essentielle chez le sage. -> Par ailleurs, le savoir et son apprentissage se trouvent avant tout du côté de l'apprenant; l'enseignant n'a pas a faire étalage de ses connaissances supérieures, son rôle est celui du guide.

Cette route vers le savoir se trace entre deux bornes: le rejet des fausses connaissances, des préjugés du sens commun, et la reconnaissance de son ignorance fondamentale à partir de laquelle la recherche de la vérité devient possible et effective.-> Procédé pédagogique de Platon- le dialogue Socratique, la maïeutique- les tableaux muraux (tableau noir) pour élaborer des définitions. Ce tableau lui a valu de nombreuses critiques, satire comique ou Platon était représenté avec ses disciples pour les entendre parler d’une citrouille.- la pédagogie du jeux

Le témoin de la démocratiePlaton meurt en 347, à l'âge de quatre-vingts ans. Dix ans plus tard, en 336, les cités grecques

renonceront à leur indépendance devant Philippe de Macédoine. Ce sera la fin de la démocratie athénienne. Platon aura donc observé pendant plus de six décennies la radicalisation et l'usure du régime démocratique dont la critique marqua fortement sa pensée morale et politique, et qui lui survécut une dizaine d'années seulement.

Premier grand penseur du monde occidental, Platon a abordé la plupart des domaines qui constituent encore aujourd'hui la discipline philosophique, qu'il a définie comme la recherche de la vérité et l'enquête rationnelle. Son œuvre, composée essentiellement de dialogues qui présentent une réelle beauté littéraire, a profondément marqué l'histoire de la philosophie, en particulier dans l'Antiquité tardive et depuis la Renaissance.

Les idées pédagogiques de Platon ont servi de référence à tous ceux qui, dans la ligne de sa pensée, du Moyen Âge jusqu'à Rousseau et aux pédagogies contemporaines, mettent l'élève au cœur de son éducation et le définissent comme responsable de son apprentissage.

38 - Quintilien 30 à 95 après J.-C. :Pédagogie différenciée selon les tempéraments de chacun,Les bonnes questions à se poser : qui, quoi, quand, où, combien, comment ? (loi de Quintilien QQQOCC).Développement du christianisme. IV et V e siècles après J.-C. L’Église chrétienne a besoin d’écoles pour répandre la foi religieuse. Saint Augustin, la sagesse est la connaissance, ou mieux la possession de Dieu. 5 e siècle -> 1ère Université Théodose II : Initiation à la seule et véritable réalité: celle de la révélation divine.

39 - Charlemagne et l’école du Palais 6e au 8e siècles :Les 7 arts libéraux : grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie, musique.La scolastique du 9 e au 17 e siècle subordonne la philosophie à la théologie et la raison à la foi : « Si vous n’avez pas la foi vous ne comprendrez rien. »Trois périodes : 9 au 12e : la logique et Pierre Abélard. La logique forme à peu près l'unique base de l'enseignement.13e : Saint Thomas d ’Aquin. Saint Thomas d'Aquin n'hésite pas, devenu professeur à l'université de Paris, à prendre le parti des Franciscains (les «mendiants») et des humanistes contre les maîtres officiels, autoritaires, attachés à la tradition et à tous les avantages matériels qu'elle comportait. Cette conception nouvelle de la théologie, comme le remarque le père Chenu, réintroduit la nature des choses, recherche Dieu dans les choses. Nature et raison sont les deux pôles d'une réflexion qui mène à Dieu dans le cadre d'un nouvel humanisme.14e au 17e : la dispute, le bac, la licence, le doctorat. Il ouvre la période de décadence de la scolastique.

Les méthodes principales de l'enseignement scolastique étaient la logique formelle, la lecture commentée des Anciens, surtout d'Aristote, et les célèbres disputationes, sorte de discussions ouvertes où le maître répondait dans certains cas à toutes les questions posées par son auditoire.

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40 - La renaissance et la réforme :François Pétraque l’inspirateur de l’humanisme, retour à l’homme, à l’humain, l’éducation pour

tous... François Pétraque devient le grand inspirateur de l'humanisme. L'un des premiers, il s'oppose à l'enseignement universitaire dont il déteste aussi bien la philosophie que la théologie ou la littérature.

L'humanisme est avant tout une réaction violente contre la manière de penser, d'éduquer, de s'exprimer et, dans une certaine mesure, de vivre au Moyen Âge sur son déclin, en même temps qu'un retour à l'homme, à l'humain. Pour les humanistes, l'éducation est indispensable. Des idées oubliées sont remises en circulation, la recherche scientifique inspirée des savants grecs et latins prend un nouveau départ.

Les humanistes veulent vivre, penser, étudier et écrire comme les anciens Grecs et Romains. Bientôt, face aux théologiens universitaires, ils contestent l'opinion que le corps est simplement le gardien ou la prison de l'âme et préfèrent se fier à l'étude de la nature plutôt qu'aux Saintes Écritures, à la lecture des textes originaux plutôt qu'à leurs commentaires autorisés. Ils défendent une formation désintéressée de l'esprit contre une formation de type scientifique ou utilitaire.

Mais les masses n'en sont pas plus instruites pour autant. L'éducation humaniste est réservée aux nobles et à quelques rares favorisés. Il faudra attendre Luther et la Réforme pour qu'on commence à prendre au sérieux l'idée de l'éducation pour tous.-> Luther, Rabelais, Montaigne, Érasme, observation pédagogique, expérimentation, liberté individuelle, diffusion des connaissances. (histoire des étapes Catholiques/Protestantisme).. L'œuvre de Luther (1483-1546) est prépondérante en Allemagne; voulant favoriser les progrès de la religion, il souhaite que l'école soit publique et obligatoire, et, dans ce sens, il adressera de nombreux appels aux seigneurs allemands. Une véritable prise de conscience pédagogique se fait jour à travers les efforts des maîtres de l'époque, qui perçoivent la nécessité de l'observation objective, de l'expérimentation, de la liberté individuelle et de la diffusion des connaissances.

Ce mouvement s'étend à toute l'Europe, et plus particulièrement dans les pays que gagne la Réforme protestante.

La renaissance de la littérature et des arts conduit à l'affirmation d'un humanisme qui modifie les conceptions de l'enseignement. Les écrits de Rabelais (1494 -1553) et de Montaigne (1533 - 1592) plaident pour l'adoption de formes d'enseignement, qui tiennent compte de toutes les connaissances intervenant dans le développement de l'individu. Rabelais, Montaigne attaquent la scolastique. Le premier décrit dans Gargantua l'idéal d'un épanouissement total de la personnalité; le second évoque dans ses Essais une instruction individuelle, pratique et libérale, où le jugement et l'intelligence prennent le pas sur la mémoire.Au XVe siècle le pédagogue hollandais Rudolf Agricola: «Une école ressemble à une prison… Les Grecs l'ont appelée skholê, loisir, récréation, et les Latins ludus litterarum, jeu littéraire. Mais il n'y a rien de plus éloigné de la récréation et du jeu.»

À partir de cette époque, deux conceptions de l'enseignement vont diviser l'Europe. Alors que les pays protestants mettent l'accent sur une éducation morale et pratique, les pays catholiques continuent d'accorder leur préférence à une culture plus théorique. Ce goût de l'abstraction prédomine en particulier dans les célèbres collèges de la Compagnie de Jésus (créée en 1540 par Ignace de Loyola).

41 - La Compagnie de Jésus durant la contre réforme (1491-1556) fondée par Ignace de Loyola, occupe une place de choix en éducation.Leurs méthodes pédagogiques sont nouvelles, actives et différenciées.

Durant la contre-réforme, la compagnie de Jésus, fondée par Ignace de Loyola (1491-1556) en 1534 occupe la place de choix en éducation, non seulement en France mais dans toute l'Europe. Les Jésuites ouvrent plus de 500 collèges. Leur méthode pédagogique peut se résumer ainsi:- Tous les enfants ne sont pas à former de la même façon; les uns et les autres ont leur place, leur fonction et pour ainsi dire leur mélodie. L'éducateur doit donner à l'ensemble tous les soins et s'adapter exactement à chacun.- L'éducateur doit connaître la nature de chaque élève afin de le traiter selon ses qualités et ses défauts afin de le conduire selon « ses propres appétits » (de nos jours, on dirait « selon ses propres motivations »).- Il faut savoir parfaitement ce que l'on enseigne: venir toujours en classe après une préparation et une méditation de son sujet qui permettent d'être excellent sans efforts apparents: que tout ce qu'on donne aux élèves soit au juste point et très soigné. Évitons absolument certains défauts comme la médiocrité, les plaisanteries déplacées, le ton arrogant, la légèreté ou quelque autre petite misère morale qui pourrait fournir aux élèves un prétexte à la moquerie.

La force et l'habileté qu'ils ont déployées pour imposer leur conception de l'éducation ont permis à celle-ci de s'étendre dans toute l'Europe. Ils ont formé ainsi toute l'élite de la chrétienté.

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Jean Coménius (1592-1670) “il faut enseigner tout à tous”. Depuis Jean Coménius, le fondateur de l'école publique moderne (« tout enseigner à tous » selon sa formule) jusqu'à Jean Piaget (les deux «Jean» ...) dont les découvertes sur la genèse de l'intelligence et de la compréhension n'ont pas fini d'interpeller tous les pédagogues. Coménius annonce la pédagogie active lorsqu'il écrit:• « Les artisans ne retiennent pas leurs apprentis sur des théories, ils les mettent bientôt à l'ouvrage pour qu'ils apprennent à forger en forgeant, à sculpter en sculptant, à peindre en peignant, à sauter en sautant. Que dans les écoles on apprenne donc à écrire en écrivant, à parler en parlant, à chanter en chantant, à raisonner en raisonnant, etc. » Jean Piaget le considérait comme le fondateur de la pédagogie différenciée.

Loke (1632-1704), de la Salle (1651-1719), Francke (1663-1727), Rousseau (1712-1778) “l’enfant doit apprendre par lui-même”, Pestalozzi (1746-1827), Fröbel (1782-1852). Enseignement théorique (catholique) contre enseignement pratique protestant.

42 - Le personnage de - Quentin La Tour : Rousseau Jean-Jacques Écrivain, musicien et philosophe genevois (Genève, 1712 — Ermenonville, 1778).Pendant longtemps l’enfant n’a pas été considéré comme un objet d’étude intéressant. Bossuet

“l’enfant est la vie d’une bête, ne réfléchit pas, ne pense pas. Il y avait un discours sur l’enfant imparfait, qui doit être instruit, à dresser, le modèle d’instruction remonte à l’antiquité.

Fin du 17e John Locke enseigne la lecture de façon ludique avec des dés avec une syllabique.A partir du 18e on commence à s’intéresser à l’enfant, on le différencie des bêtes et des adultes. Il

faudra attendre J.J. Rousseau pour entendre parler d’éducation et non plus d’instruction. Il se moque de l’approche de Locke qu’il considère comme un enseignement, l’enfant doit apprendre par lui-même. Dans son texte sur l’Émile, Émile reçoit un billet alors qu’il ne sais pas lire. Après quelques heures de recherches il trouve son percepteur et lui demande lire le billet. Il découvre qu’il est invité à une réception à 16h, alors qu’il est déjà 18h. Pour Rousseau cette expérience donne à Émile l’envie de lire et le sens naît de cette expérience.

Le texte de Rousseau présente l’éducation comme un problème, l’enfant n’est pas un singe savant produit par l’instruction et qui fait référence à Socrate, il y a une identité propre au sujet. L’Émile de Rousseau postule pour une spécificité de l’enfance, il n’est pas un petit adulte, il est une spécificité. Rousseau montre qu’il ne faut pas parler à un enfant comme à un adulte, il faut respecter la nature de l’enfant. Rousseau est un précurseur génial en avance sur la pédagogie active, il a eu des intuitions fortes.

D'un point de vue actuel, L’Émile ouvre la voie à tout le courant de la pédagogie moderne qui place l'enfant au centre du système d'éducation. Il marque le début d'une révolution pédagogique qui s'est développée à la faveur d'un certain nombre d'événements sociaux, politiques et moraux dont la Révolution de 1789 marque le point tournant. -> Son système d'éducation récuse l'autorité et préconise la liberté pour permettre à l'enfant de réaliser toutes ses potentialités de façon autonome, en lui donnant l'occasion d'expérimenter par lui-même et ainsi de s'approprier la connaissance, en mettant en jeu l'affectivité, la réflexion et l'action.La curiosité est bon maître:-> “Rendez votre élève attentif aux phénomènes de la nature. bientôt vous le rendrez curieux mais pour nourrir sa curiosité ne vous pressez jamais de la satisfaire. Mettez les questions à sa portée et laissez-les lui résoudre. Qu'il ne sache rien parce que vous lui avez dit mais parce qu'il l'a compris lui-même; qu'il n'apprenne pas la science, qu'il l'invente. Si jamais vous substituez dans son esprit l'autorité à la raison il ne raisonnera plus, il ne sera plus que le jouet de l'opinion des autres. “(Rousseau - L'Émile, Livre lII).

Émile ou De l'éducation (1762) n'est pas seulement un traité d'éducation privée dont la pédagogie contemporaine a salué, deux siècles plus tard, les principes étonnamment modernes.

43 - De la Renaissance à la Révolution Française :- Les découvertes de Galilée de Newton ...Les découvertes scientifiques, nombreuses à cette époque – celles de Galilée, de Kepler et de Newton –, influencent l'enseignement des sciences expérimentales.- Le siècle des Lumières.Qu’est-ce que les Lumières ?, on peut penser celles-ci comme la conquête d’une attitude intellectuelle plus qu’un ensemble de valeurs, de textes et d’analyses, voire d’engagements concrets. Ou mieux encore, comme un horizon d’espérance, une sorte d’idéal universel offert à tous. ( XVIIIe) Kant, Rousseau, Alembert, Diderot etc…

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43 - Basedow Johann Bernhard . 1723/1790 :“Chacun a un grand désir de bien apprendre, si ce désir diminue ou disparaît c’est que le

pédagogue a tué ce désir naturel”.Il préconise une pédagogie pratique où chaque élève expérimente ce qu'il apprend. Il privilégie

l'observation et l'intuition plutôt que les descriptions théoriques. Il récuse l'apprentissage par cœur des contenus non réellement assimilés. Il insiste sur l'importance de tenir compte des différences individuelles de chacun, pour adapter son enseignement à la personnalité spécifique de l'élève. Il est résolument confiant en la bonté de la nature humaine et pense que chacun a naturellement un grand désir de bien apprendre et que, si ce désir diminue ou disparaît, c'est que le pédagogue a tué ce désir naturel.

44 - Condorcet, 1790 :Le projet de l’école unique, gratuite et obligatoire,Instruction tout au long de la vie.« Que chacun apprenne suivant le degré de capacité qu’il manifeste ».

Un grand réformateur Incompris: Marie - Jean -Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1741-1794).

L'esprit innovateur des précurseurs a inspiré les hommes de la Révolution qui voulaient entre autres substituer à la pédagogie humaniste des siècles précédents une éducation élargie, capable de préparer l'homme à ses fonctions sociales.

Il propose une vision moderne de l'éducation à une époque où les idées bouillonnent, mais où une vision vraiment pratique des choses manque encore. Il pallie cette lacune avec son Rapport sur l'instruction publique (1792). Le projet préconise une école laïque, gratuite et obligatoire. Le rapport de Condorcet restera sur les tablettes pendant près d'un siècle, jusqu'en 1881, date de l'instauration en France de l'école laïque, gratuite et obligatoire, par Jules Ferry.

Voici les fondements de ces idées pédagogiques. Il part des inégalités dans les capacités d'apprendre des élèves et préconise que « chacun apprenne suivant le degré de capacité qu'il manifeste ».« Un bon pédagogue doit tenir compte du goût pour les études de chacun. Ainsi, il est possible de former chacun à la profession à laquelle il peut être destiné. Enfin, il convient de déceler les meilleurs, ceux que la nature destine à perfectionner l'espèce humaine par de nouvelles découvertes scientifiques » (Mémoires sur l'instruction publique - tome Vll).

ll précise que l'instruction doit aussi concerner tous les citoyens, tout au long de leur vie. En ce sens, il est le précurseur de l'idée moderne de formation continue.

L’enseignement universel de J.J. Jacotot (1770-1840) :Lire plusieurs fois, répétition.Peut-on enseigner sans savoir ?L'enseignement universel par la méthode Jacotot: Jean-Joseph Jacotot (1770-1840)

Professeur, né à Dijon, il inventa une méthode qui porte son nom et qu'il appelait lui-même l'enseignement universel. Cette méthode eut un succès considérable et permit d'obtenir des résultats très efficaces dans des disciplines aussi différentes que les langues, les mathématiques, le droit, etc. Partant du principe que toutes les intelligences sont égales, tandis que toutes les volontés ne sont pas égales, il veut prouver que c'est la différence des volontés qui fait la différence des intelligences.

Sa méthode est très précise: prendre un livre, le lire plusieurs fois, apprendre peu à peu par cœur le contenu, répéter chaque jour le contenu à retenir en y réfléchissant pour l'assimiler, enseigner à d'autres le contenu à retenir, ensuite prendre un autre livre, répéter la même opération et voir les liens existants entre ce nouveau livre et l'ancien. Comme pour lui, tout est dans tout, on trouve forcément ces liens et on peut rapporter chaque livre à tous les autres.

Comme on ne retient que ce que l'on répète, la répétition des lectures est indispensable pour comprendre tous les liens entre les livres mémorisés. Cette méthode se veut universelle et permet d'enseigner plus efficacement toutes sortes de disciplines, d'où le nom « d'enseignement universel » que Jacotot a lui-même donné à sa méthode.

Peut-on enseigner sans savoir ? Joseph Jacotot , remet en question la maîtrise des savoirs comme étant nécessaire à leur transmission. Ancien soldat, pédagogue et anarchiste, Joseph Jacotot pousse même la provocation jusqu’à affirmer l’égalité des intelligences : chacun peut accéder au savoir dès lors que prévaut la détermination du maître à mettre l’élève en situation d’apprendre lui-même.créer une situation

Philippe Meirieu résume la méthode Jacotot : contraindre l’autre à accéder tout seul au savoir en créant des situations favorables à l’apprentissage.un paradoxe

Nous n’apprenons que ce que nous apprenons nous-mêmes, mais ce que nous apprenons, nous le tenons pour essentiel d’autrui : c’est en acceptant ce paradoxe que l’on grandit en s’instruisant.

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45 -> Fröbel F. Précurseur de l’éducation nouvelle :De la pédagogie intuitive et empirique à la connaissance de la psychologie de l’enfant : Matériel éducatif concret qui permet l’abstraction à partir de données sensorielles.

« On ne doit pas regarder le jeu comme une chose frivole, mais comme une chose profonde de signification. Qu'il soit donc l'objet de la surveillance minutieuse des parents. Dans ces jeux, choisis spontanément par l'enfant qui s'y livre avec tant d'ardeur, son avenir se révèle aux yeux des éducateurs attentifs et intelligents. Toute la vie de l'homme, jusqu'à sa dernière heure (...) a sa source dans cette époque de l'homme-enfant » (Frobel - L'éducation de l'homme)-> La pédagogie active, Herbert Spencer 1820-1803 :“Toute évolution et donc toute pédagogie, va de l'homogène à l'hétérogène, du simple au complexe, de l'indéfini au défini. Si tout est évolution, tout est adaptation. Donc toute pédagogie est adaptation aux personnes, aux événements et aux contenus évolutifs des enseignements. Un pédagogue réadapte sans cesse ses méthodes et ses contenus et aide l ’apprenant à s'adapter et se réadapter à un monde en perpétuelle évolution.”

46 - Herbert Spencer 1820-1803Les 7 principes du pédagogue qui suivent les lois de l’évolution.La démarche du pédagogue suit les lois de l'évolution:- expliquer en partant du simple au complexe;- tout enseignement passe par une période d'indéfini et de flou pour arriver au défini et à la clarté;- les leçons doivent partir du concret pour aller à l'abstrait: annoncer tout de suite le principe auquel on est soi-même arrivé va contre les lois de l'évolution;- la découverte de la science chez l'individu doit reproduire la démarche qui a permis de découvrir cette science;- procéder de l'empirique au rationnel;- en conséquence, en pédagogie, il convient « d'encourager de toutes ses forces » le développement spontané. Il faut le faire trouver le plus souvent possible;- enfin, le test du bon pédagogue: y a-t-il chez l'enfant, excitation agréable et plaisir de l'effort ?

47 -> La sociologie au service de la pédagogie : E. Durkheim. C'est à l'Université de Bordeaux qu'il rédige les œuvres qui feront de lui le fondateur de l'école

sociologique française. En 1902, il est nommé professeur à la Sorbonne pour y enseigner la pédagogie. Pour lui, on ne peut pas parler de pédagogie indépendamment du système social et du système

scolaire qui l'entourent et la conditionnent. L'enseignement se fait au sein d'un groupe, la classe, et d'une société, le système d'éducation.

Le rôle du pédagogue est d'organiser une vie sociale cohérente et stimulante pour que l'enfant apprenne plus facilement. Il insiste sur les rapports de l'autorité et de la liberté « fille de l'autorité », dit-il. -> E. Durkheim, il recommande de développer « l'autonomie de volonté » chez l'élève qui, bien intégré dans le groupe, accepte la discipline et participe à la vie sociale de la classe. Le pédagogue devait être « psychologue » ; la grande nouveauté est que le pédagogue doit aussi être sociologue et, après s'être préoccupé de la relation avec l'élève, se soucier aussi du bon fonctionnement de sa classe, en tant que groupe et micro-société, en respectant les lois de bon fonctionnement des groupes et des sociétés, pour maintenir un milieu scolaire favorable à la réussite scolaire.

47 -> Quelques pédagogues qui s’inspirent de l’éducation nouvelle par des méthodes actives : la rencontre de la psychologie et de la pédagogie.Adolphe Ferrière, Paul Langevin, Édouard Claparède, Janusz Korczak,, Jean Piaget, Alexander, Neill, Octave Decroly, Kurt Lewin, Maria Montessori, Jacob Moreno, John Dewey, Carl Rogers, Fernand Deligny, Benjamin Bloom, Henri Wallon, Ralph Tyler, Roger Cousinet, C.E. Shannon, Célestin Freinet ...

48 - L’éducation nouvelle, principales idées :- Un changement du rôle de l'enseignant qui, de « maître » incontesté, devient éducateur et accompagnateur du développement de l'apprenant.- En se situant au cœur de la pédagogie, l'enfant devient un objet d'observation et d'étude dans son individualité. A ce titre, la psychologie devient l'outil de compréhension qui sous-tend la pratique pédagogique.- Le respect de l'individualité par un enseignement différencié et adapté autant que possible à chaque apprenant selon ses capacités et ses goûts. On cherchera en particulier à se conformer au rythme d'acquisition de l'enfant afin d'éviter découragement et surmenage.- La recherche et le respect des centres d'intérêt de l'enfant comme moteur de l'acquisition des connaissances et en accord avec le principe d'un enseignement peu ou pas directif.

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49 -> Seule une ouverture de l'école sur la vie est capable de susciter l'éveil de l'intérêt et, au-delà, celui des qualités humaines et sociales de l ’apprenant.- L'adjonction à l'enseignement d'activités manuelles, non pas seulement comme le complément du travail intellectuel, mais parce qu'elles permettent un contact avec le concret indispensable au développement de l'intelligence de l ’apprenant. (Piaget).- Le développement de la créativité de l'apprenant au travers d'activités libres: dessin, rédaction. L'apprenant doit produire et non plus seulement reproduire.- La responsabilité des apprenants au moyen d'une autodiscipline consenti.- La recherche du bonheur présent et futur de l ’apprenant à travers les plaisirs immédiats,mais aussi par le développement de son jugement et de sa personnalité. La moralité ne consiste plus à refouler les « tendances mauvaises » mais à les canaliser et à les sublimer selon l'enseignement de la psychanalyse. À divers titres,la vie à la campagne est jugée beaucoup plus riche et favorable à la stimulation des centres d'intérêt et de l'activité physique.

50 - Le Behaviorisme et la pédagogie par objectifs ou de maîtrise :Ivan Pavlov, Frédéric Skinner, Bloom, Tyler …

Le béhaviorisme ou la psychologie du comportement est fondée sur l'observation objective du comportement. Un comportement pour les béhavioristes c'est l'ensemble des réactions objectivement observables d'un organisme qui réagit à un stimulus. A l'opposé des humanistes ils se préoccupent peu de l'intériorité de la personne. Un des premiers chercheurs à s'engager dans cette voie pour étudier le comportement des organismes vivants fut E.L. Thorndike. On parle du connexionnisme de Thorndike. En effet, ce chercheur établit une connexion entre les stimuli et les réponses. Les postulats base du béhaviorisme1. Les comportements d'un organisme vivant sont sous le contrôle (i.e. sont appris) de son environnement. On peut modifier le comportement en agissant sur l'environnement (S-->R) et sur les conséquences du comportement (S-->R-->C). 2. La modification du comportement nécessite des mesures précises des comportements. 3. Les activités éducatives sont clairement spécifiées et analysées quant à leurs effets sur les comportements mesurés. 4. Contrairement aux psychanalystes qui vont chercher dans le passé des enfants pour découvrir la source du conflit, les béhavioristes misent sur les stimuli de l'entourage pour modifier le comportement inadapté.5. Pour les béhavioristes, ce qui est important c'est "qu'est-ce qu'on peut faire maintenant?" plutôt que "comment ou pourquoi est-il devenu comme ça?"6. En éliminant le symptôme (comportement comme la peur, par exemple), on élimine en même temps la "maladie" ou la cause du symptôme (comme la névrose).

50 - La pédagogie du projet : Boutinet, Perraudeau, Mérieu… Le point sur la question

Ce type de pédagogie est associé traditionnellement aux noms de Dewey, de son disciple Kilpatrick, et de Decroly. 51 - Un projet permet « l’activité spontanée et coordonnée d’un groupe restreint d’élèves s’adonnant méthodiquement à l’exécution d’un travail formant une globalité et choisi librement par les enfants : ils ont ainsi la possibilité d’élaborer un projet en commun et de l’exécuter en se partageant la tâche.»

Dans ce type de pédagogie, les enfants (ou les adultes) conçoivent un projet qui les intéresse : réaliser un journal scolaire, réaliser une mini centrale électrique sur un cours d’eau, construire un barbecue, etc., et c’est en réalisant qu’ils apprennent les contenus de physique, de mathématique, d’orthographe, de travail manuel dont ils ont besoin pour réaliser leur projet. Le maître doit cependant veiller à ce que l’ensemble des projets réalisés en une année permette d’appréhender effectivement tous les éléments du programme.

Cette dernière remarque est capitale, car elle réduit tout de même de façon importante la liberté de choix laissée aux élèves. Le formateur doit proposer des projets auxquels les élèves n’ont éventuellement pas pensé, et qui permettent d’étudier tel ou tel élément de programme non encore appris.

Ce type de pédagogie est extrêmement motivant, mais il demande des maîtres particulièrement compétents, imaginatifs et disponibles, capables de suivre les directionnels invisibles que façonne régulièrement l’évaluation formative, et de différencier, en situation, la logique de l’apprentissage de la logique du projet lui-même :-> «Il faut bien convenir que les objectifs ne se présentent pas, dans la poursuite d’un projet, selon l’ordre de complexité croissante qui permettrait leur assimilation. Des objectifs très complexes peuvent survenir très vite, requis par la tâche, bien avant les objectifs plus simples nécessaires néanmoins pour leur compréhension».

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De Ketele considère que l’expression «pédagogie de projet» revêt principalement quatre formes  :-Les projets de travail, individuels ou collectifs basés sur des contrats de production ;-Les projets de formation, où les dispositions du contrat sont négociées (objectifs, modalités de la formation, échéances, critères d’évaluation) ;-Les projets coopératifs à dominante politique (autogestion) ;- Les projets éducatifs, d’échelle plus large, où les partenaires se mettent d’accord sur des options d’ensemble (finalités, principes, « climats » qui doivent prévaloir.

Une action relève de la pédagogie du projet si elle présente les trois critères suivants :-La transaction, « qui se définit comme l’ensemble des démarches qui vont de la mise en projet à la rédaction du contrat final »,-La négociation, ou recherche de l’accord,-Le contrat lui-même, détaillant la nature et l’objet de l’engagement, ainsi que les obligations réciproques (moyens, évaluations...)

Pédagogie du projet   La démarche de projet oblige à un exercice d'équilibre entre deux logiques: le projet n'est pas une fin en soi, c'est un détour pour confronter les élèves à des obstacles et provoquer des situations d'apprentissage. En même temps, s'il devient un vrai projet, sa réussite devient un enjeu fort, et tous les acteurs, maîtres et élèves, sont tentés de viser l'efficacité au détriment des occasions d'apprendre. Comme le dit Philippe MEIRIEU, lorsqu'on monte un spectacle, ce n'est pas au bègue qu'on confie le premier rôle, alors même que c'est lui qui en profiterait sans doute le plus. La logique d'une représentation réussie contredit la logique de formation, pour une raison assez évidente: pour apprendre, il faut que chacun soit mobilisé, dans sa zone de proche développement, zone où, par définition, il peut apprendre, mais n'a pas déjà appris, zone où il hésite, va lentement, revient sur ses pas, commet des erreurs, demande de l'aide (...) 

Face à une telle contradiction, pas de recette, mais au moins deux pistes:  1- accepter la contradiction, la travailler, l'anticiper  2- la faire partager aux élèves, ne pas la considérer comme l'affaire de l'enseignantMieux vaut viser une "double dévolution": - du projet lui-même, s'il ne vient pas spontanément et entièrement des élèves - du souci de le rendre formateur, dans le cadre du programme .

52 - Selon Jean Houssaye : la rencontre théorie pratiqueOu se trouve l’éducateur ?

Si la pédagogie est l'enveloppement mutuel et dialectique de la théorie et de la pratique éducatives par la même personne, sur la même personne, le pédagogue est avant tout un praticien-théoricien de l'action éducative. Le pédagogue est celui qui cherche à conjoindre la théorie et la pratique à partir de sa propre action. C'est dans cette production spécifique du rapport théorie-pratique en éducation que la pédagogie prend son origine, se crée, s'invente et se renouvelle.

Par définition, le pédagogue ne peut être ni un pur et simple praticien, ni un pur et simple théoricien. Il est entre les deux, il est cet entre-deux. Le lien doit être à la fois permanent et irréductible. Car le fossé entre la théorie et la pratique ne peut que subsister (cf. Soëtard, 1981). C'est cette béance qui permet la production pédagogique. En conséquence, le praticien en lui-même n'est pas un pédagogue, il est le plus souvent un utilisateur d'éléments, de cohérences ou de systèmes pédagogiques. Mais le théoricien de l'éducation comme tel n'est pas non plus pédagogue; penser l'acte pédagogique ne suffit pas. Seul sera considéré comme pédagogue celui qui fera surgir un plus dans et par l'articulation théorie-pratique en éducation. Tel est le chaudron de la fabrication pédagogique.

Prenons quelques exemples parmi les auteurs. Le premier sera Rousseau. Or, Rousseau n'est pas un pédagogue car il ne fut jamais praticien à proprement parler; sa pratique n'a pu dès lors être productrice de sa théorie. Rousseau est un théoricien-philosophe de l'éducation. Cela ne dévalue pas pour autant son propos, il en désigne le genre tout simplement. Contentons-nous donc de répéter qu'il n'est pas à proprement parler un pédagogue... mais qu'il n'a cessé de servir de point de repère et de référence aux pédagogues.

Affirmer ce lien théorie-pratique par la même personne est relativement simple, l'analyser demeure problématique. Chez certains, il est fort ténu. Ferrière, par exemple, peut être considéré comme un pédagogue rentré, hanté par sa pratique impossible: il cherchera à créer sa propre École nouvelle après avoir visité et accompagné les autres, mais il n'y parviendra pas; il s'essayera à l'enseignement mais devra y renoncer; il ne lui restera qu'à être le militant-défenseur-publiciste-théoricien de l'Éducation nouvelle. Cousinet, de son côté, a certes enseigné pendant cinq ans, mais c'est surtout comme inspecteur-formateur qu'il sera connu: la pratique des autres sera ici déterminante.

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C'est elle, sur la base d'expérimentations et d'observations constantes, qui servira de référence à son insatiable activité théorique de créateur de revues et de mouvements. Steiner ne concevra l'éducation que comme un aspect de sa théorie globalisante et ce n'est que très tardivement qu'il ouvrira une école.

À l'inverse, on pourrait placer Neill. Directeur d'école, puis créateur et directeur de sa propre école, on sent bien que la pratique est chez lui première, à tel point que certains considéreront que ses convictions théoriques initiales, renforcées au fur et à mesure, relèvent davantage d'affirmations que de démonstrations. Un peu dans le même sens, l'image que l'on garde de Freinet tient à ses inventions pratiques qui rejettent un peu dans l'ombre les intuitions et démonstrations théoriques.

Pestalozzi s'enracine dans Rousseau; Fröbel garde Pestalozzi comme référence constante; Dewey cherche à les prolonger; Makarenko les lira avant de prendre ses fonctions; Freinet visitera les pédagogues de Hambourg et de l'URSS; Rogers se situera dans la mouvance de Dewey et Kilpatrick; Ferrière et Cousinet chercheront à connaître les expériences anglaises, françaises, allemandes, suisses, américaines, etc. Il faut aussi repérer les influences philosophiques ou scientifiques: l'évolutionnisme et la psychologie expérimentale chez Decroly; le vitalisme et Lamarck chez Freinet; William James et les philosophies des interactions sociales (contre les diverses formes de dualisme) chez Dewey; une certaine psychanalyse chez Neill; le spiritualisme et l'idéalisme chez Fröbel; l'idéalisme spiritualiste chez Steiner; le positivisme et le fouriérisme chez Robin; l'existentialisme chez Rogers... La politique est, elle aussi, très présente: le communisme pour Makarenko; le socialisme libertaire pour Robin; le radicalisme pour Steiner; la démocratie pour Dewey...

53 - Nous apprenons avec la pédagogie et la didactique.->Nous apprenons des autres avec le concours de la pédagogie et de la didactique.-> Nous apprenons chacun l’un de l’autre : c’est de la pédagogie et de la didactique !

54 - Roger Cousinet : L ’éducation nouvelle Delachaux et Niestlé, 1950. (voir page 4)« L'éducation nouvelle n'est pas conditionnée par une plus juste connaissance de la psychologie de l'enfant et des travaux des psychologues, ni par le compte que la pédagogie doit tenir de ces travaux. Elle consiste vraiment en une attitude nouvelle vis-à-vis de l'enfant.

Attitude faite de compréhension, d'amour, mais surtout attitude de respect. Attitude d'attente, de patience, attitude de la main délicate qui n'ose ni ouvrir un bouton de fleur ni déranger le bébé au cours de ses premières expériences, ni aussi bien l'écolier au cours de ses premiers travaux. Attitude d'acceptation de l'enfance en tant que telle, reconnaissance de la valeur de l'enfance comme une période nécessaire dans le développement de l'homme. Indulgence, plus qu'indulgence, admission des erreurs de l'enfant, de ses faux pas, de ses hésitations, de ses lenteurs. Désir souvent passionné de satisfaire ses besoins propres, même si la société doit attendre quelque peu pour que soient satisfaits les siens.

Conviction que plus l'enfant est pleinement, longuement enfant, plus et mieux il deviendra un bon adulte. Affirmation que l'enfant vit de bonheur et dans le bonheur, qu'il doit être heureux, et que l'éducateur doit d'abord veiller à ce qu'il soit heureux, même si c'est aux dépens des fins éducatives qu'il vise; que nous, adultes, avons tout à gagner à laisser le plus longtemps possible l'enfant dans cet âge d'innocence première, et à nous baigner nous-mêmes aux sources de cette innocence, au lieu de vouloir à tout prix le former à notre image, qui ne mérite pas de servir de modèle. Conviction que l'enfant a en soi tout ce qui permet une vraie éducation, et en particulier une activité incessante, incessamment renouvelée, dans laquelle toute sa personne est engagée, l'activité d'un être en croissance, en développement continu, auquel, précisément pour cette raison, notre aide peut être utile, mais notre direction n'est pas nécessaire. »

55 - Une liste de pédagogues qui pourra aider, principalement, les éducateurs de jeunes enfants à réaliser un travail sur les pédagogues.

56 - « On ne peut rien apprendre à l’homme on ne peut que l’aider à découvrir ce qu’il recèle »

Galilée57 - Nom de l’intervenant

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