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Chaignet, Antelme-Édouard (1819-1901). Histoire de la psychologie des Grecs. 1887. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

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Chaignet, Antelme-Édouard (1819-1901). Histoire de la psychologie des Grecs. 1887.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de laBnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 :  *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source.  *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produitsélaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :  *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sansl'autorisation préalable du titulaire des droits.  *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèquemunicipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateurde vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de nonrespect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter [email protected].

Page 2: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

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Page 3: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE.

PS~'CIIOLOGIEDES GRECS

DE LA

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Page 4: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1-IISTOIRE

DE 1.

:s~T ~l I h~.,DES Gn.~cs

1.1,.J

A,-Eu. CIL\IG~ET

IIECTEUH110~0~lIPE liE 1:C\OE)fIE DE POITIEIIS, GOHfIESP0~U.1\T DE I\ST11CT

~I~'J%i~ 7c5'(~1:Y GJit ~Î'~ EE~'Jr4t0 1ti'7~Y

f'L:1IOP57jILfY4~ 4i~lY' 4'JS47 f12~1 ~.9T4Y

i'ZEI. -lIcmlil., ap. Uiog. 1.1~rl, IX, 7.

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'l'O:\ΠCINQUll~m ET DIm~lIm/1,

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1. usocllol.oalH. Il ¡.: I: C 0 J. Il' .\1, ¡.: X Dn Il';

1.11IIBS.;CO:'i1J [>SWIÙJ.OGIEUt::) SUCCE5SEUIISIJE l'LOTI\

l'rLRIS

I,Il3It~13~n: 1 ET C'o

.tI, OOaEl'ARDS.\IU-{;Enll\l~,itl

1893Uroili de r'ror.I~I~ et de 1r¡,lo,lioo rlxnls

.Il(,.)1

Page 5: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

AVERTISSEMENT.

Le cinquième volume de l'llisloirc clc lo l'si~cho-

logie des (:uccs, cluc je public oujoul'd'hui, termine

l'ouvrngc ouquel j'ai coilsnci-é, depuis quinze ails,

les loisir~ que m'a laissés l'adminislration lnboricuse

d'unc (les plus grancles acadéniies de l'Univcrsilé

de Fl'l1nce, l'Académie de l'oitiers. Il contient l'ex-

posé drs doctrines psychologirlues des clcrnicrs

l'epl'('scntnnls de l'école d'Alexandrie, et on peutclirc de la philo~ophie grccctuc. J'ai expliqué les

raisons qui m'onl d~tcrminé il en caclurc la psycho-

logie des Pàrcs, Doctcurs ou I:;cl'i \'ains de 1'I:;glise,

qui lotit en sc l'ot!ochonl au néoplalonismc, en

suborclonncnt. les principcs el les plicnt à un iiitét-èt

cl à des fins qui ne sont plus (I'oi-di-c purcmcnt

scicnlificluc.On me l'epl'Ochel'Clpetit èll'e cl'avoir cvagéré l'im-

porlancc de cette philosophie cxpirantc 'et de lui

avoir f.~il.une place trop granclc et peu }J1'OpOl'-lionnée ü sa "l'ClicJe lie puis souscrirc il ce

jugcmcnt: les deI'll iers Alexondrins son 1 méconnus,surlout parcc qu'ils sont peu connus et pour ainsi

clirc inconnus. J'ai essuyé de les fairc micm con-

natlrc, au riscluc de dépassei, la mesurc qu'imposele cadrc d'une liisloirc gbn~ralc. Dans cc but, j'ai

Page 6: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

A YERTISSE~Œ~1'Till

donné dc leurs théories et de Ieurs ouvrages des

analyses élcmlues, sow·ent prescluc lilléralcs; j'ai

rcproduit le mouvcment dc lems al'g11111e111S,la

forme de leurs pensées, le caraclbre de leur style,

oÙ, il côté dc Innt de loiigtietii,s, dc r~pétitions,~cl'ohscurit6s que je n'ai point dissimulées, joillisscnt

pal'fois des éclairs qui les illuminent. Je n'ai niènie

pas hésité il mulliplicr Ics noies et Ics citatioils;car je sais comhicn il ('si difficile dc se procurerles textes de ces auteurs, soit dans les vieilles

éditions, devenues fort rarcs, soit dans les nou-

vclles, cntrepriscs sous les auspices dc l'Académie

de Berlin, dont la collection est loin d'èll'c aclievée.

Qu'il me soit permis d'adl'e5sel' ici l'eapressionde ma reconnaissance il tous ceux (le letii-S

jugements hicnvcillanls jusque dans la criticluc et

parfois de letii- approbalion cxpresse, ont soutenu

mon courage dans ce long et pnlicnl effort, et par-liculitrcmcnl il ~IM. 13ol'lhélcmy Saint-Hilairc et

Ch. Lévêquc, qui dans leurs rapports il l'Académie

des Sciences morales ct dans le Joicnnnl clcs Sa-

zauls, ont rcndu comptc dc mes h'ovoux en des

termcs dont jc suis justement ficr cLpi~ofoiidéinenttouché.

Poitiers, le 2 Jnnvier t893.

Page 7: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1

HISTOIRE

I)F L-%

PSYCIIOLOGIEDESGIIECS

LAPSYCHOLOGIEDEL'ÉCOLED'ALEXANDRŒ

LIVRE DEUXIÈME

LA PSYCHOLOGIE DES SUCCESSEURS DE PLOTIN

-0>tC-

CIUPITRE pnE~I1EH

ESI'nl'l' fl?XF:IIAL m: 1.'ÉCOI.F. Cf.SSIFIC.1TI0\S Pltop()13ÉP~s

I)F- SES NIEN[lirtE.9 EN' ÉCOLE.'> l'ARTICULI~nFS.

De la mort de Pigtiii, en l'an 270 après J. Ch., jnsqu'audécret de Justinien, en 529, il s'écoule près de trois siècles.On a cra pouvoir dire que dans cette longue périOlle, si les

llhilosophes ne ulanquent pas, c'est la philosophie qui fait(léfittit. Ce jugement sévère que prononcent à l'envi Zeller ot

Riller, ne serait équitable que si on entend par philosophieune conception rationnelle deschoses ayant une tendancÕpro-prc et un esprit harticulior et nouveau, inspiréo et mue, soitdans les méthodes oilelle se formule soit dans les idées qu'clic

Cnmave.r. l'sr~cl~o(ogic

Page 8: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOIlŒn~:LAI'SYCIIOI.001Em:s OI\ECS

coiitielit3 Itar tille force créatric(', par un principe d'une

originalité suffisante pour tnériler une place émincnle et hor5

de haiu d.ms le luouvewenl de la scicncc Ithilosoltlliquc.

oii lie trouve citez aucun des ltllilosollhcs hos-térieurs il Plofinun système qui réponde al~solumenl il celle

définition arbitraire el 1 ces conditions excessives. Ou voit

bien apparallre citez tous el plus citez Pro-

dus une méthode d'exposition nouvelle, le formalisme loëi-

que .3col.,Isiiiltle; mais on et juslcmcnl, heu disposé il

considérer celle innovaI ion comme uue marque de huissance

et de \'ilalilé, comme une inspiration originale, comme uu

lraillc génie philosophique. \Iais cc serait ccltcmlant; il mon

sens, une injustice envcrs les choses et une injurc envers les

hommes d'cstimcr ccs icmhs comme alJ:>ollln1('nl comme

vides ait lioiiit de \"lIe philosophiquc et de considérer les

efl'oi-ts qui s'y sont faits, les foi-ces qui s'y sont dépensées

comme des quanlilés négligeables, inutiles nu fond pour les

progrès de la pcnsée, de la science eu général et particlllière-

ment de la S'il fallait supprimer de l'histoirc

tous les siècles oÙ il lie s'est pas prodllit une a lmrc originale.

oÙ n'a pas apparu une pensée de génie, appol'lallt une lumière

nouvelle et de iiotiveatix principes, combien en reslerait-il

diglles d'être connus cl élndiés? Au plus, trois ou qualrc.

Les cwlrcs ne contltleraicnt-ils donc pour ricn'~ n'onl-ils,

110111'nucnucpart el sous aucun rapporl conlribuéau dé\'eloppe-ment des sciences, à lellr organisation systématiq ueet ntélllo-

dique, lcur dilrllsion plus généralc, à leur iulclligence plus

vraie et plus profonde? N'onl-ils pas aussi élargi les cshrils

et éle\'é la pensée? JI lie suffit pas qu'un nohle et huissant

Sj·S1~I11Csoit communiqué à quelqlles intclligcnccs d'élite

pour Ilu'iI accoutplissc son Œllvrc féconde cl salulairc il faut

nu'il péu~trc, sinon dans les masses populaires auxquelles il

se clérolte falaleutent, ait moins dans cerlaines de ses parlies,

par son appareil scientifique, la profondeur et la suhlililé des

idées, Ilu moins dans les couches sup6rieures et moyennes de

Page 9: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L\ PSYCIIOLOGII-: liES SCCCFSSF:UIIS I)F PI.OTI: 3

la société q«i s'en iml)l'égnent d'abord, et 'en f01l1 to«jo«1:,

descendrcpardescananx secrets et des i-oti tesi il soli-

Yelll au prix d'altérations et de modifications pIns oUll10ins

cei-llifis principes [)lits accessihles d'ordre 8péclI-

lalif, ccrlaincs maaimcs pllls hirlentcs d'ordre mOrfil et reli-

ilielix, jilsqlie dans les les pills iuf~ric«r5 clcs classes

sociales, 'l'elle ftit l'œuvre sinon de vulgarisation, du moills

de (lifftisioit, de pénélration exlériellI'e, d'organisation in-

terne à laquelle sc clévoua ahrcs Plotin [otite J'école néopla-

lonicienne, el cela avcc iiii désintéressement absolll, iiiie

abnégationparfaile, dont elle avait plcine conscience, avec un

iiiie énergie et ane continuité d'cfforts, de travail,

d'ardeur vmiment admirables et qni ont Cil plus de succcs et

tiiie i«II«crcc pIns I1rofonde et plus hienfaisante, plus litite -t

la pllilo^olllic et :i la cllllllre générale qu'on n'est disposé à le

Ait vie siècle et ll)èlllc dès le N'e,lotis les esprits

cl«i iiiie Imute (clucalion iiiielleettielle, dans l'église

catholique comllle dans l'hellénisme, sontnolll'J'is des foi-iiies

cl (lit contenu des dortrines néoplatoniciennes, c'csi-à-clirc

assllrément d'titie pllre, d'une forle et hallte philosophie. La

flaiiiiiie s~inte de la vérité I)rùle e«côre, dit l';unape, siii- les

autels de l'lolin; cetix mème qui n'ont pas été ~Icvés i celle

nollie école ne pe«ve«L se dérober Ùl'inflnence qti'elle exerce.

La fonlc £'lIe-môme, q«i n'en comprend pas (otite la profon-

deur et 101lle la beauté, allère sans doute la vérilé clcç doctri-

nes, mais elle les professe 1. L'égliso chréliellne n'a point

cncore adopté et de longtemps elle lie créera un s1'sl~«ic cl'c-

cl«cUion qui Illi soit propre; elle n'a encore constitiié aucnn

ét,rblisseme«t scolaire voué evcl«sivement à l'instruction (les

enf~nts.dont les familles ont adopté le 110U\'el1l1etilte et les

noyauces nouvellcs. Aussi Grégoire de Ny.se, qlloiqu'avec

Il'istesse, est obligé (I'avoiiei@ ~«e c'cst allprès cle maltres

1Funep., l'. !'lor., éil. Iloissonn., p. G..J/).t,w O'~I1~i~W¡.o.Wv,>:xi

sà ~);2 · ~(¡., s~T.ç a=r.a'fvlalnot~l:z /Ey·Jr.è~ f· Il).1t(a))!X~ >r~"J;,2% M 1t'J; n).T,J fl'J 1'L

~:J?:z~j~~ Et. a-,lez 8'J117ISEt7S.

Page 10: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIrtFn~ LAPSYCIIOLOOIF.m:s ÙRECS1

payens que la jeunesse chrétienne va faire tontes ses

étlllles, ce qu'il appelle son édncation extérieure et géné-

rale 1.

C'est en effet dans ces écoles qu'est concentrée tonte la vie

intellectuelle. Le génie grec qui se sent menacé se multiplie.

La conscience de l'idée supérieure et immortelle qu'il porte

en lui lui donne la patience, la persévérance, l'ardeur, 10

courage il défaut de la puissance, pour poursuivre son œU\'I'e

bienfaisante et périlleuse. Si les philosophes qui se suçcèdcnt

dans le cours de ces trois cents années n'apportcnt pas aux

problèmes de l'cime, de la vie et de la pensée une Ilou\'elle

solution, parce qu'ils sont tous convaincus que la solution

vraie et définitive a été trouvée par Platon et qu'elle vient

cl'étre éclaircie, fdrlific~e, développée par Plotin, ils meltent

toute leur aclivit~; et toute leur ardeur dans des travaux

d'exégèse el d'interprétation qui font mieux compremlrc la

éramlcur des problèmes agités et éclairent d'un jour plus lu-

mineux les théories qui a hircnl les résoudre. Les succes-

seurs de Illotili ne font guère (tue reproduirc, en les exposant

sous une forme plus explicite ct plus méthodique, les grandes

conceptions, les grands pressentiments de leur dernier tuatlre

dont la puissaule synthèse contient et essaie de fondre les

résulhtls les plus certains des systèmes antérieurs. Presque

tous les écrits, et tout l'enseignement oral de la philosophie

prennent la forme Mela lednre expliquée et commentée. Les

auteura qui en sont l'objet sont à pc:. près Pli-

ton et Aristote chez lesquels, des ilivcrgences purement

ap:Mrentes, on voit une pensée identique qu'éclaire l'inlcr-

prétation hardie et originale de Plotin. C'est la lumière des

pI'incip2s de ce pensent- qu'on lit, qu'on interprète, qti'oii dé-

qu'on rectifie parfois les systèmes philosophiques de

l'ilntiq ui té; CiU'il y a cléjn, en philosophie, une antiquité vé-

nérable et qui fait autorilé 2,

CI'e~.J·JSS., l. Il, 1).179.ci,véEm'1_vsavt,v xa1!!x.j:Ll~11t2~I'Jtv"1 l'rodU5, in Tim.,3.i3,c., parlnnl de la position (les pl,Wtes <'1expo-

Page 11: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LAPS\'CIIOr.oaŒDESSUCC~;SSF.UJ\SDEPJ.OTI~ 5

J'ai él6 frappé, dit Leibniz, d'llIl lIouve~Ùlsysl~me qui

paralt allier Platon avec Démocrile, Arislole avec Descartes,

les scolastiques avec les modernes, la théologie et la morale

avec la raison. Il semble qu'il prend le meilleur de lous les

côlés, el que, puis alH'ès, il va plus loin qu'ou n'est. allé cn-

core 1. Cc que Leibniz s'est proposé de faire, on peut dire

que l'lotin, lIIu/alis JIIulalldis, l'a accompli, en ajoulant que

dans la conceplion de soit syslèmo large el compréhensif, il

n';1 pas monlré moins Mepuissance et d'originalité que Leib-

iiiz, qui, pour le dire en 1)assaiit, lui doit (ait(.

Lo systènie de Plolin en effet conlienlla doclrine de l'êlre

enfermé en soi, parfait, immobile et immuable des l:l~atcs;

de l'unilé pylhagoricienne considérée comme principe des

nombres et par snil!:) des choses dans leur essence idénle qui

est lcur réalité vraie; de l'âme, pur inlelligible, idée,

comme l'avait conçue Plalon, el du bien, sinon comme hrin-

cihe des idées du moins comme placé ait sommot do ce chœUl'

lumineux dos essences; de la raison, du ~,7; cl'.lna~agorcdont l'existellec et l'action sont démontrées par le fait qu'enloule chosoapparaisscnt el dominentl'orcirc et uno llenséo;-de l'acle d'Aristote ohhosé la puissance, iiiotetei, i mmobile de

l'univers des elioses; -do In vie, de l'ililité, do la divinilé

de la nature des stoiciens auxquels il empruntc 1'liyl)othèsedes rais~ns séminales, le caractère de sa hurc et auslère mo-

rale cl le.principe métl~odologiquo, que le point. de départ de

toulehhilosohllic doit êlre pris dans les rcsullats de l'analyse

5anl les s syslèrncsdes aslronomcs 01cnl~ aulres c<'luide l'iolemee, con-Ormel'opinion de ce derni"r <,nj\isanl qu'elle l'si celle de la lh~'ur~ic,finia 1('droil d'a\'oir en ces rnaliures une opinion et (lui (assl'atutoi-ilé,puisyuc les planèlcs sonl des dieux, donl la llféurgic seilleconnail exactement la nalurc, les fonctions ('l l'ordre dans ln hiéwr-chie divine. On voit donc ici déjà it~lfaraitrc 10principe de l'aulorili(logiiies r('ligi('lIx,mémeCilcc Ilui conCNne l'aslronomie el 9f·.vp-y%".I.~t(a);GÎlSlI. wr,6fpe;ân~mctY.1)ans cc pnssago sc trouve la for-mulede la loi plysiyuc si célèterednns la scola,lil]u(', rluc la nalurl' aliorreur tlu vhle ;= d~u-73'ielm: ::ev·

1~'Olft'. Ii~S., 1. 1; ch.

Page 12: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIII.ur: LAl'SYCIIOLOGŒDESGRECS(j

des états psychiques. Les idées de Platon encore:\ demi hlon-

gées dans l'abstraction et immobiles, deviennent, chez Plotin,

sous l'innuence des doctrines lies, des (unes,

des raisons vivanles. A l'exemple cl'rislote, Plotin Ira~t

de l'indiviclu et pOlir en trouver le principe et la \Taie

nalarc supprime en lui la mulliplicilé malériellc. Aux sloi-

riens il doit l'idé~ d'IIII tout syml~all~:cluc à lui-môme,

sympalhie qui snppose la parfililc unilé de rêlre rI qui

règne non-seulcment enlre (otite. les parties de eliaqite

élrc indi\'idnel, mais dans le monde entier qui est Iour lui,

comme hour cw, un vastc organisme, un èli-e vivant,

animé et un; celle iiiiité ne s'expliqnc, pour lui comme pour

Aristote, dans les choses el dans le lout, que par la présence

active d'une 3me harfailcment une. par suile incorporelle et

i mmorlelle; car l'incorhorcl seul hcul hénélrer loutes les

partil~s d'un ètre sans se di\'isCl', sans cesser d'êlre un.

Plotin a donc beaticotip emprunté; mais (otites les Iliéorics

qu'il emprunle, il les organise en les repens:mllui-m \~ne; il

leur donne, harfois en les modifiant, dans l'ensemble IU~IqIIC

où il les fait entrer, une fonclion propre, une portée déter-

minée difrérenle et l)ai-fois suliéricurc, ~ui dépend du lmin-

cille snprème oit il les rattache et les suspend. \ulle harl on

ne sent la coulure, la juxtaposition matérielle, le joinloiment

imparfilit, le rapprochement t forcé, la combinaison mécani-

que qui trahit l'cmpmnt. L'ensemble est nn vérilable Iont,

un vérilable systcme où tout pa\'[\i( déduil et est réellement

déduit et rationnellement cncliainé.

Celle doctrine, les néoplaloniciens, ses successeurs et ses

disciples, l'ont, en la hroprtëeaul, lous conservée hresqu'iu-

tacle; ils en ont mainlenu le hrincipe d'inlellectualisme

ahsolll, l'cshrit lwofomlémeul le caraclcrc,

malgré de très légères intluences orientales, harfailement et

purement grcc. Ce il'est pas, u mon sens, un petit sel'ice

qu'ils ont rendu -t la philosophie et ¡'l l'esprit I~umain, ct je

me permeh de lrouver qn'on ne lotir en a pas 0 iléiiéralciticitt

Page 13: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LAl'SYCIIOLOOJP.DESsur.cH;ssFUnsrr: ri.oTm 7

<lbl-"}:

lcnu sufllsammenl comple et' qu'o!fn'a pas fait (le le\l1' œU\Te

consiMralJlc par son imporlance et pal' sa durée, l'estimc

qu'clic mcritc. A moins cl'avoir, cc qu'ils n'ont eu ni les uns

ni les aulr(,3, le génie de l'invenlion, la puissance de cr~5alion

philosophique, ils onl fitit ce qu'il 1· avait :i faire, ce qu'il

élailnlile, nécessaire de failc, el somme toulc ils l'ont bien

fait. Ils onl considéré la doclrine de l'laton iclentifice ltarcw

avec celle d'Arislole el vue travers les principes de Plolin,

coiiiiiie l'('xpre5sion llarfaite el complète de la vérité sur toits

les prolUcu~cs que se pose la pllilosophie; ils l'ont exposée

sous des formes plus développées, avec une mélllmle ltlns

diadactiqllc, dans uno langue plus ils l'ont divisée el

ortioiiiiée plus logiqucmenl éu ses parties organiqucs, el sur-

loul ils l'onlconservée l'étaWcltllilosopllievivante el pèlldant

trois siécles ils nnt maiutenn les es-

lmils el les simcs claus 10111le mOIHleci\'ilisé. ~ortiecles mains

de 1-Ilotiiicou~lUèlc, eulière, ae.hcvéc en soi, clévelollpée Cil

101lles ses larlics esselltielles lr,~rfaitelncu! orgauiséc dans

son conlcnu comme dans sa mélhnde, sinon dans sa Iormo

exlérieure, a\'ec une précision el, une foi-ce admimbles, elle

nc laissait pour ainsi dire aux successeurs plus rien cl

faire. Sous peine toiit l'édifice, ils ne pouvaient

rien cllanâcr, rien ûtcr, rien ajouler d'essellliel. Le sy·slèmc

de l'unitc absolue élait si parfailemcnt, si puissamment un

en lui-même qu'il sauvait l'unité du s~'sti;mc on n'3~pouvait

loucher sans le délmire el il n'y avait pas lieu de le dé-

1l'li ire.

On s'en rappelle les lraits principaux: dans touies les

choses el en nous-même la conscience, l'expéi-ictice cl la rai-

son coiistateiit, pour cn callliclucr les élals, les llhénom~ncs

La lluoric (le la maliure ('si le scul poinl oü il l'('sl('quclqn'oltscu-rilé ('1IIlCIIlC''11I('I'(lu'conlr,ulitliun; elle ('si larf~is hallée commeune1'a1ilé iml~çpcmlanlcde l'esprit, yuoi~uc llus soiivent cl dans la 10gi'(lIc(IliS,Io"rnpelle lie ;;oit cllc-mème tlu'iineforme, apnclio imlrcoyremenlinformc parce rlu'cllc est le (loi-nier rlrgr~ de l'illuiiiiiiatioii (le 1'tii),

Page 14: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOIIŒDELAPSYCHOLOGIEDESanF:cs8

('t les iiiotiveiiieiits unc vie, et dans toute vie une raison. La

raison et la vie humaines no subsistent que dans une iiiiie,

sont l'âme iiiènie. L'âme (]ans sa nature, en vertu dit mou-

vement. spontané qui lui est propre, le besoin, le dcsir et la

puissance de se développer, de passer dans un autre ôtre, en

un mot de produire. L'âme possède en outre la volonté d'être

pour soi,.et enfin elle contient et comprend en soi un monde

intelligible, le monde des idées, nu-dessus duquel plane

l'idée du parfait, du bien, de Dieu, de l'un, cause et fin de

son être comme de lotis les Nres, vers lequel sa pensée

tend d'un désir et d'une force quo rien ne peut absolument

anéantir.

Les cal'actères spécil1fJues de l'essence de 1'.Itiie sont d'une

part, l'intelligibilité, l'immatérialité, l'éternité; d'autre part,

l'unité et la puissance génératrice, l'otit être vivant arrivé à

son développement parfait et complet engendre nécessaire-

ment un autre c~tresemblable à lui-même quoiqu'inférieur;

mais ces caractères se monlrent dans l':lme et rn~me dans la.

raison, élément divin de l':lme, imparfaits et partant condi-

tionnés. L'âme est liée :'[ uucorps; la raison est, multiple; la

chose réelle a plusieurs propriétés; l'idée, plusieurs carac-

tères. La distinction de l'objet el du sujet. conclition de toute

connaissance, introduit le mouvement et la dualité jusr]uo

dans l'intuition intelligible immédiate. Le mouvement et la

pluralité qui se retrouvent ainsi partout et mémc dans la

pensée hurc supposent et posent une chose immnsiblc et

simple. Le mouvement de la pensée implirlue l'idée (I'tiiie fin

immobile à laquelle elle t~1H1et où elle aspire :1se reposer,

Tonte mnltiplicité suppose une unité; tont développement

une activité, une force développante. Si partout la puissance

est manifestée par des actes, si les mouvcmcnls partiels et

imparfaits se révèlent par sviiiptôiiies, ces mouvements

et ces symptÔmes, 1 leur tour, révèlent la puissanco sulo-

rieure qui les produit. Il est donc u~cessairc d'admellre au-

rlessus de et rIe la raison un principe qui les dépasse,

Page 15: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I~1 l'SYCIIOLOOΠDES SUCCESSEUFIS m: PLOTI\ 9

les conditionne et les explique. Il n'y a allcun autre moyen

de comprendre pourquoi l'unité existe dans la pluralité et

pourquoi elle y est imparfaite, si cc n'est d'admellre l'exis-

lence d'un principe dont. l'essence soit.l'tiiiité, l'nnité abso-

lue en dehors, au-delà et au-clessus de toute pluralité, Cet un

premier devra se communiquer, par suile de sa perfection

uome, sans rien perdl'e de soit immuabilité et de son unilé:

c.'e3t sans sortir de soi qu'il donne l'êlre et la vie i tolites les

aulrrs choses 1).irl'ititei-niédiaire(le l'1\me el de la raison, et que

har sa présence, par son aS5islance en 10011es,il les li~, les unil

les uues avec les aulres et avec lui-même, pal' une série infi-

nie de degrés continus, croissants ou Uécroissants, snivant

qu'on remonte ou qu'on descend la chalne qu'ils forment et

don lia loi de progression est déterminable el.cléterminc~ehar

la raison, Cette loi comprend les momenls sitivaitis l'élal

de 1\~lre qui clemeurc encore enfermé dans son principe; la

procession, et son mouvement de conversion ou de retour il

son principe Ces lrails essentiels, les triades intelligibles et

inlellectuelles, l'unitb absolue dit premier principe, nous les

retrouverons reprodllils fidèlement, quoique développés plus

amplemenl,chez tous les néoplatoniciens Un s'en convaincra

hnr l'histoire de lelll'3 opinions psychologiqlles et philoso-

phiqlles qui va suivrc. I,e procédé d'exposition scul clilT~re;

on voi alparailrede l'lus en hlns accentués le procéclé raide,

iiiécaitititie, uniforme de la mélhoclc syllogistique et géomé-

lrirlue, les clivisions Ùontrance qui lelllient à épuiser toutes

les parties cl'un sujel, en un mot le formalisme monotone et

stérile, vice de toute scolaslique; mais cette scolaslique garde

encore, surtout dans Proclus, 10 premier des scolastiques

grecs, uue certaine soupiesse et une certaine élégance dont

lellrs imitateurs lalins perdront le secret.

Malgré l'inférioril6 de la forme d'expression, malgré l'ab-

scncc d'originalité créatl'ice dans le contenu, il serait injusteet inexacl de consiclérer leur eeuvre et Icurs ouvruges comme

slériles ou même insigniflanls. Cc sont Les néoplatoniciens

Page 16: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE rsocnot.oclr: DES GRECS10

et eux seuls, car les autres écoles n'ont pour ainsi diro plus

de représentants de quelque renom,-qui malgré tant de dis-

,-r;'tces,1 de "'i1\'erSeS et de périls ont fait vivre encore pendant

plus de trois siècles, au-delu m ·me dit décret de Justinien,

non-seulement dans le monde grec proprement dit, mais

dans l'occident latin et dans les pays de la haute Asie, la

philosophie de Plotin, qui est «àcc moment l'unique philoso-

l'hic; ce sont eux qui pal" leur enseignement oral et leurs

écrits ont permis aw esprits encore soucieux cl'une haute

culturc de s'assimilcr celle forte et noble psychologie, cette

llrofonclc et haute métaphysiquc qu'oll retrouve tout entières

dans la philosophie de 1,,t lecture de leurs ouvrages

qui lie sont. presque tous que des commentaires, aride sans

doute et souvent faslidicusc har la monotonie dit procédé, est

loin d'('tre inulilc m~mc aujourcl'llui ceux qui vetiteiit pé-

uétrer le scns des hlus diffIciles théories de Platon, <l'aris-

tote et (le Plotin, et par lu môme coml:remlrc les plus obs-

curs et les plus hauts problèmes de la philosophie. Hs ont

des (léftiits sans cloute ils subtilisent, ils raffillent; ils clivi-

scnt à l'infini la matière pour l'épuiser; ils ahusent de l'in-

terhrélalion allécori~ue, qui leur permet (le découvrir dans

les nlols les plus insigllifiants (lu texte de leurs autellrs les

pcnsécs les plus cachées et les plus suhlimcs. Ainsi l'III'

exemplo dans la (les Atlantes contre les Athéniens ra-

conlée ait commencement dit Tinléc', Iamblique et S)'I'ianus,

Ù ce que nous l'apporte Proclus qui pal'tage leur senlimeut,

voient exposée sous une formc symbolique la théorie méla-

physique de l'iiii et de la triade, tandis qu'Amélius prétend

qu'elle exprime l'opposition (les étoiles fixe.3 et des planètes,

et POI'11110'l'Cet Ori~ène, la lulte des hons et des mauvais'clé-

liions 2. Dans les premiers mots (le ),Alcihialle, (~,;t.! IOm(r;'J,

Iambli~nc prétendait (IUC Platon faisait allusion Ù la fOl'ce

Plat., 1'iIl/" 21, C.

Ilioci., irt Tiur., lit).21cl 253.

Page 17: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L-\ l'~l'CIlOl.001F: DES St.:r.CESSI-:UHS DE l'LOTI\ Il

virile do l'amour vrai, force active et créatrice', qni nous

l'loigne de la malirre. Malgré lotis ces défauls, c'est dans

leurs oU\'l'ages qu'on devra prcnclrc une connaissance vraie

et forle des syslèmes des gmnds penselll's de l'anliq nifé,

yn'ils comprennent illielix 'ln'ils les vénèrenl; ils

nous monlrent en cw des pensées dont nous JÙulI'ions Peul-

êlre pas sOllpç-onné la profondenr, el il sera loajollrs, 1'°111'Cil

péuélrcr 10 sens souvent iioli-seilleiliciit ulile mais

nécessaire de les consulter. Ajoutons que les rapprochemenls

parfois stiblils, parfois aussi très sticr(7eslirs de

1)~-tssaues1'01'1éloignés les uns des 1.1 (livisioli et la

rli~posilion uallloclinuemcnt ordonnées des matièl'C's, l'abon-

rlancc (les renseignemenls historiqnes 50lI\'rn1 accomlra-

gncs de citations littérales sur les doctrines de philosophesdont Ics écrits lie sont pas 1)arveuus jusqn'l nons, nous les

1'C'I](ll'ntencore pins profilables, si l'on sait surmonler la fati-

gnc réelle qu'inspirenl -t la longne la continuité (le 10111'expo-silion f01'llw1iste et l'absence de frulcheur et do vie hrohrc,vice de lous les écrivains qni lie pensent guère qne la penséedes autres,

Les néoplalonicions considél';lÍenl la succession iuinler-

1'0III plie des philosophes de 1'l'I'cole de Plalon couunc une

elialite, qu'ils appelaienlla chai ne d'or de Plalon, ou la chainc

herllléti'lne~, parce qu'ils en faisaient rcmonter le pl'Cmieranucau Ù 1 (erlllès a le 'l'holh ou \Icrcnrc cg1·1)-lien ~uc les coiiiiiie les Égyptiens, l'egaJ'(laient cou~mele pèrc de loules les scicuces, de l'écritnre et particulièrc-ment des sciences occultes el Ils amicnt ciii-

I)rillitt%ce iioittilaclialiie har laq nelle Jnpiter, dans Ilomère,

1 ProeJ..¡II :Ircif, JI.09, 1.Il, ('II.Colis.fJ6zEpTT,pç·r!%air o!¡, '/211-É)!~· T%~yip ;VWn;H Ti: ~).-r,I}').j.; irmT!%i,: xzi n iy ~YEr~=voY â.J rr; u).r,;%Ii Th

l~7r;t~ TS17:0 f5'J 1t:lT~;J; i'i~i~JT~H x).i,?!

Damascius,ai), l'hol., lliL. Cr., 31G,t. 17. 11·pis~ Il),2m'J~;Zpv~r,T· < a_·Fi.Ennap.,1'. Soyll..7. 'E~I1"Ï¡(;'T';'1!i. Conr. W,rl1('nliach',rl·;.vlysrcrü.,.fi~,r,r., l, 1.

Conf. I.oliis31élial-(I,lle~-fncsTnisul~fgisfc,et ISGS.

Page 18: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOJnE m: LA l'S1'CIIOLOGIF DFS GRECSntien le molule, mt-me le monde des dienx, suspendu son

1)r.~sinvincible.

Asclépins l, dans un passage suffisamment clair malgré

les lacuncs des manuscrits, distingue dew grands groupes

parmi les néoplatoniciens: l'un dans lequel il place, par ordre

chronologique, d'abord Alexandre d'phrodisée, et qu'il t('r-

mine '3iiiipliciti. de Cilicie; c'cst celui qu'il appelle la

race cl'or des ex(ogNes; l'autre qui sticcède ce dernier et dont

font partie tous ses contemporains, par snile O1V·ml)iodore,

et qu'il nomme la racc de fer, fille bande d'écri-

v.-tins sans autorité et un ramassis d'écrits sans valeur et sans

contenu °. Cette distinction qui rel)ose sur le jugement sus-

hect d'uu Cl'itiq ue con tem pomin, intéressan t lrelever, ne peut

pal' sa gÚnémlité comnlc par son point de vite purement lit-

térairc, nous utrc cl'aucune utilité 1)our la (livisioii des suc-

cesseurs de Plotin clonl nous allous commencer l'histoire.

l'roclus propose fille aulre classification, fondée sur le de-

gré plus ou moins grand d'affinité de ces philosophes a\'ec la

philosophie de Platon. Pour parler son langage, il établit

trois degl'és d'initiatiou aux m~'slèrcs platoniques: le In'c-

iiiier rang apparlient à Plotin et n'allrarticnt qu'il lui seuil;

le second est occiilib pal' Amélius et Porphyre; an troisième

et cl~rnicr tlogi-é se placen Iaml)liquc et Théodore cl'Asiné,

et Il lIelques autres qIIi, stiivaiit les pas de ce clteeur sacré, on t

ciiivi-é lenr pensée des doctrines de Platon 3. Bien que fondée

1 Cornmenlalcur de la lle.'lvpIm~iqrre4l'Alisiole,de la lrremil're moilibIlu i-iesiècle, \'crs 550il).

Suh. :I)'isl. llr-nWL, l'. 751,h. 1 1. 'Ah~n~~rJ;1.!x':Ii~prc).·m.; x1_T~

).7:rt·.Y":ÍJt:l"'

'ZP'.J_t]'~lJ"I ~Z!i~~r¡~Tf.oY17," itGly/A1T`-:avy€~n: ~i~ V:IJ.2~J marE

a'm-`_:)~11~)E~t~J:I:'T%.al%.GF'·`~r'· P~ '· T '[1')~ï.VP(d- ~zv.i¡,Jl':lv.

l'rocl" Thcof. )~lal., 1, p. T'.I.jt~'J'; %.i, t'JI: Tri'; lIi.:tt(d'HLî¡; Ër.r.:n~2:

~~1jv~t..j; 7-l. Tf,1 tJ¡;Etf~r~) z19 ,yF~·.vt (Plalon) 7t1?'J¡'[):r,-¡i';l"1 -rr.-j ;j'J~" )':I:t.

n; Ely, ~1_Y 2v E)'41)'c

I.In.r:v·.Y t%~Y.Air.j,lttl'J"I. 'J..

2. I~'J:I T47: 'l:t') Th'Jr57 :.1~l~iEtl~l2nh7: tT.I'/ rl`_G)211' .Ehr: Y2f

1I~j~i'l.3. I\'J"I.,t~"J;, '/i~:r!1T· ~tt~t'J.jt'('¡"I.CE wr1i f:)~(d~ ZJ~Ei

t:Ë.. ïi).· (.l~t71 t~.j-J; l1t~~E~/)1 Tt~ 4-a T~tcd :t.r,~r:J r.=_rè 'tW'1 Toi Illi-

T(I.)',?.; .T,I ¡2'JtW" ~1:i""I~],Y ~"iE~i'-Z~'JI'J'.J.

Page 19: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LArsrc.no~.oan:DESSUCCESSEURSm: rl.OTI~ 1::1surun principe philosophique, celle classification arbitraire,

qui d'aillellrs exclut Proclus lui-mvme et Olympioclore, ne

nous présente aucun avantaôe pour nos élaclcs hisloriqucs,

et nous l'écartons également.

Crcuzcr divise aussi en trois grancls groupes, qu'il ah-

pelle des écoles, toute la succession des néoplatoniciens. Le

hrcmicr est le groupe Alexandl'ino-Homain, qui lie complc

clu'tlmmonius ~akkas et l'lolin; le second est le grouhc

syrien, auquel appartient famhli'llle; le troisième s'appelle

le groupe 011l'école d'Athènes et comprend enlr'autres Plutar'

que et Prodlls soit élève. La premibro de ces écoles a un <:a-

l':1clère lout platonicien et un esprit 11llremcnt grec; elle at-

ta~ue Aristote aussi bien que les Gnostill'Ies et sc montre

lr~~shostile allx superstitions des réligions oricatales. La se-

comle ait contraire s'abandonne à la démonologie et pencheN-ei-sles arts tliéurgiques ou magiques. La lroisiémc rclourne

.t Platon qu'elle s'efforce de coucilicr ivre Aristote, sans

liouvoir s'affrancllir complètement des sécluclions des lhéo-

logies de l'Orient J, Celle classification oil lie ti-otive

pas de plllCC,établit des clislinctions qlle l'étude des cloclrincs

ne justific pas absolument. TOlites ces écoles sont grecqueset tolites platoniciennes. Allcllne n'est hostile Ù Arislolc, pasmême celle de Plotili, et toutes, même celle de Illotiii, ont un

penchant plus ou moins prononcé pOlir les croyances et les

superstitions orientales.

Zeller accepte la clivisiou tcrnairc de Creuzer et lie la mo-

difie que légèrement. L'école et celle de Home a

pOlir cnractcrc distinctif de sc tenir sinon caclusivcmcnl, clu

moins d'line façon prédominante, sur le terrain scientifique;elle comlirenclrail les successear, immédiats de Plotin et

entr'autres Amélius et I'orlllyre, les plus coiisi(l-»-ral)les

(I'cllil"ellx. Ces philosophes étaient nombrew et S. Augustin\'anle de Leaucouh (\'enlt"eux l'esprit de pénétration el les

C('('uzel',l'rolc!lil. in l'lol., rd. Didol, le.X"1I1.

Page 20: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIJΠDE LA PSYCIIOI.OGΠDES C.ITECSII

talcnls elle comptait {-gaiement des hersonnnôes obscurs

ou mcdiocres. Yoici la liste des uns cl des al1ll'('S

l, Ammonills Sakkas, de 175 aIu'ès J, Cli., mort en 2~0.

'2. Plotin, lié Cil 'iOJ, mort Cil 2GO,

3. Origène le néoplatonicien.

4. 01-iuèlle Adamantins, le chrélien, touS (letix ~liscihlcs

d'Ammouills Sakkas, de liZf u 251.

5. Longin, de 213 u 273.

G. Hérennius.

7. Olympius, tous (Ieitx disciples d'AnHllonil:s.

8. Atitoiiiiiiis, également disciple (I'Ainiiioiiiiis2.

9. Amélius Gentilianus, disciple et ami de Plotin, ÙHome

vers:UG.10. Porphyre, disciple"de Plotin, vit a nomo de 2Q'2à 364.

11. 1?ustochins, disciple de Plotin, auteur cl'une éclilion

des Œ'1I\'J'esde son mailrc.

12. Gédalills, disciple de Porphyre, qui lui a dédié son

commentaire sur les C~1~r~orie. tl'riatole3.

13. Clit-ysaoi~itis, le Romain, disciple de Porphyre qui lui

dé.lia sa fameuse In(rocfncliôrr aa:c Cnlc~onics et le tmité du

Ii lire al'hi tre 1.

1.1. l'toléuéc, le lllatouicicn, qui harait avoir commellté

le Timcc 5, mais gill'oil considèrecomll1e un disciple de P01'-

plyre parcc que son opinion, que l';imc, I11G~111Ceu dehors de

cc corps vil, est lotijoiii-s re\.(otnc cl'un corps plus sul)lil, sc

l'approche de celle de POl'ph)'1'e'

15. I;;ratosthène, qui lr.lr la mèmc raison est compté au

IIo'mhl'c dcs disciples de PorPhyr~, attl'ib,it la ccndilion

1 S. Au- Fi)., 118. l'lolÍni sl'hola Hom;ciloiuil, I,allllil'iue coitdi~3-

cilulos mllllo~aculissill105el sol('llissirn05 %-iras°.i 1'1'01'1.,in Tim., 187,b.J Sim)llicius, iu I-'alr~ p; Ucaippns. in 5, 13; G, 15.Stol)., h'cl., Il, 3Cli;Sch.~Ir-, 1.1,a. 31. X~'J'1:zI,[', TT,:i-, l'~5pr,

¿n).i<J: Il élnil coristil.uaz: j',$~ Sch.JI Da,'iù,18,h. 'li.5 l'rocl., in 1'im" 7,1). l'lolémée le )llnloniciell<,sicl'avis,(lue

ce p<,rsonn3g<,est Clilophon 0,SIoL., I;cl., 1, Ni. ":xllail d'13rnblillu<"1t, ·y/ · Quclyucs-uns

Page 21: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1. I'Sl'C110L0(iIF ()ES SUCCESSFUITS DE l'LOTI\ 15

movenne ci iniermécliaire dc I'àitie au fait qu'elle coulenait

1111{,(,lIIcnl et un élénlcnl incorporel J.

Ili. Enfin Aristide Quinlilien lictit passer aussi pour un

Ui.;cihlc du nlème pllil050phe, parce que son opinion siii- la

n:11"rc de l'homme s'accorde avec celle de Porphyre 2,

l,unltliclue, disciple de Porphyre, est pour Zeller le fonda-

lcur cl In cher d'une alllie école, appelée de S)'I'ie parce

lié à Apamée, l' avait coilstittié le sirge prin-

cipal tle son ensci~nemenl. Zeller la caraclérise, conlul~

('rl'llzer, pal' une tendance i confondre la philosophie avec

Li lh{'urgie, ou iitèllie Ù lacllrc les œuvres el les praliq nes

11t{'ulgiqnes au-dessus de l'inlérèl scientifique, ce qui me

acutllc lrès exagél-é 3, et enfin par une lenlalive posilive de

ruslauration de l'ltcllénistnc religieux: jugemenl 'lui n'est

continné ni par les fails hisloriques ni pal' les cruvres de ce

philosophe, A l'école de Syrie ou d'lambliqlle appartien-

(li,~iieiit,(1*~tl)i-è3celle classification, oulrc le che' morl en 330

'?. Analolius, llisciple comme lui de Porphyre el (illi fut

10'Itrcmicr lc maUre ~l'IamLliquc 1. Les (le sa ThC'o-

lo~licmiUrrnéliqrrc, reproduits Ilar Iamlllique5 et oit il ne fail

gii(~i-eque reproduire les opinions de Nicomaque sur la signi-

lication des uombres, donnenl une médiocre idée de son es-

pl'ill'hilosophiqllc,

:J, l,'aulcur t1110111~I11Cdu llvrc généralemcnl allllclé Dcs

UI"l.' ~aI0511t"'neet l'Iolémél', les llalonicicns cl (I'iiiii-es encoro

\"1-'111.1111Ilue1'~lnc soit loujours dan: un COI"PSI ·y'yi,v â;l d~J~è'r

.W'alt:21t;'J l']w~i,[w'l ·luTt,i )~1'ttI)Ti~W'1 EI; 'tx ;Tç;.H:r.

112;.1"' [~I'¡I):x:t~t

r;L.I~).'7'].

1-Pll)d., in Tinr.,IZiG,e. ~H~ pisw ~t1'i, r: ËZ.J'12VTlx:xi~1J,.j1J.~t~'1aa: ¡(IJ~~n7..fJ'J,c:J;JI-;?'J.t~f'j~hT¡;'~n~l7C~v.

:Yri<1.Quinl.,rlc Jlrrsic., 103,{'II.'\[eil,om.a S. Au¡,"uslill(l:y., 118)lui aussi, mois en Ierrnes plus rnesur~;

el I.h" ('xacls, ce lenclranl de (les fliscililes tic l'ioliu

~I mlirlni{'omm mnoicarum ai-iiiiiiicuriosilale ~c[travali suul

Ellnap., l'il. Solrlr., 1-,iinlil.,il. Il. 'ri» l'Hi Iloryr:i tz.=iT_:1

Ti~I'j~UJlJ.·lallll.l., Tlie:ol.:lr·ilLnt., ln. S:I, IG,?1, 31, .13,56, (;1.Zeller, 1.

61:1.

Page 22: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

i115T01R1~ DE 1~1 l'S1'CIIOLOOIF: DES ORECSHi

.llrlslèrcs clcs É~yp(icns, mais dont le \'mi tilre complet est

« 'lléponse clu puo/èsscur .Ib«mmon ci la lcttrc clc Pouplyre ri

Aué6o, et solrctions clcs oGjcclions qu'clle coreticnl »; il est

souvent attribué à Iamblique.

~l. TJléodore d'Asiué, le plus considémble des disciples

d'Iambliquo, auleur d'uu Imité de psychologie cité souvent

pal' Proclus J,

5.E<lésius tle Cappadoce, qui prit la direction de l'école

après la mort de son maUre dont, suivant. Eunape, il ügalait

presque les talents, sans pal'tagel' son Iicnclmul pour le sur-

iiiittirel 2. Il lie nous a laissé aucun écrit, en soi-le que nous

lie pouvous pas juger jusqu'a1 quel l'oint sonl. mérités les

éloges que lui donne Etiiiape, le seul des auciens qui fasse

menliou de lui. C'est à l'ergame qu'il trausporta le siège de

sou enseignement dont la renommée, suivant la formule ly-

perbolique d'Eunal'e, s'éleva jusqu'aux isti-es. Il mourutdans

un grand àge, vers 3GU.

G. L'allteur anonyme d'un résumé de la philosophie néo-

platouicienne, dont ou ne peut dire qu'une chose, c'est qu'il a

vécu apres Jamblique et qu'il avait commenté les dnalyti-

ytrcs posténicrcrcs d'Aristotc A propos de la solution du pro-

blème Dcliaduc, de la mo~·eune proporlionnelle, l'auonyme

dit ;cECI-lr,;E'ITf1'~¡¡(;Õm:TU(fl).é.Y·.v~aorfr-.a;as4x.Ces prolégo-

mèncs ont. été publiés par IL 1~'r.Ilcrmann, dans le Gevol. (le

son édition de Platoll, p. 196.

7. Eustathius de Caplmdoce, probablcment l'aulcur (Iii

Commentaire sur les C(iffigo)-ics cité par Davitl3, et qyi fui

envoyé en ambassade en l'erse 1. Ellnape, qui fait de lui 1111

éloge sans mesure, 11Cnous donne aucun slil-

ses productions liltilosopltiques.

Iliocl., in Tim., 187,1); `?a5,a; cl lras~inr.}~unall.. l'. So/r/i., 20. IH~ ~n'J~g[r,)'i'li~:).u, a).i,. Ó"i~yt E~;

e::t':Ja~r.i1J.1~Ci.ÍZljwJç-_`ps~.3 Scl~.:Ir., ~G,Ir.G.E.j"t<Í~ :¡a)~r~; ,j'lt~IJyr,I12t;"2;sàe 1\2t"y~z;,t Arnm.MarcelL, X\'II, 5, 15,c. 11.

Page 23: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L_1PSl'CIIOLOGIE DES SUCCFSSEUItç DE l'LOTI\ 11

.\lItollinus,fils qu'il faut distinguer du

.j' ,[ple tl'Ammonius Sakkas du mème nom, fonda :1l'ent-

":lrh1ll'c l'allopiql1e du Nillllie école très fréqucntéc 1.

:opalros d'Apamée (le élève d'Iamblique, dont

célèbi-c le grand talent d'écrivaiu et d'oratenr, a\'ait

nn ou\'rage sur lu l'rouidcnce donlllous lie connaissons

(Ille har son sous-litre: Du GonJlcar cl du tnalhcun

,.u. urrirc au.c Itol7lmcs snrts rctj~pol~t arcc ce yn'ils mc~rileltlq.

la mort du maUrc il se renclit. la cour, oil il essaya, gr.lce

l'illllucncc qu'il a\'ait prise sur Constautin et ¡'l son élo-

',lIcllcr, (le le clétourner £le son pcnchant et de sa préférence

Jour le christiani:5meJ. Il fut (laits celle lulle cl'in-

iltieiices, accusé £le pratiques ;lnagiques, condamné sous ce

prélexte lJui cache mal la vérituble cause et mis il mort sur

l'ordre de l'cmllereur 1.

10. Le grec Euphrasius, disciple d'Iamblique, lie nous est

connu que de nom par EUllape 5.

Il. Eusébios do }'Iyndes, en Carie, disciple d'Edésius, pa-

rilit avoir eu un scus philosophique pur et vraiiiieiit sciellti-

iiiliie et avoir consid~ré la théurgie, malgré le prestige

qu'elle cxel'l;ait alors toits les esprits et tnémc sur les phi-

losophes, comme un grossier charlatanismeû. Dans la confé-

rcncc qu'il fait dcvaut .Iulicu, il soulicut que les objets des

termes universaw qu'expliquc la dialectique sont les êtres

leS intelligiblcs, Tx ;IT:1., tandis que les Ilrestiges

lui trompent et séduiscnt la sensation sont l'œu\'l'e £le Cai-

(le hroUi~cs, qui Ù l'aide de lmissances malériclles,

lr~~esprits dcs éléments et (le la matièrc, nous imluiscnt en

ei-retir et sonl fous cu x-mômes O:1.'J:L:lT');[')!(;)',~tF1'1.\ ;rç}~;

1 Eunap.,1'. Sol)li..p. a8-!G.1 Eunap.,i~l.,p. 12et 21.r I,J., itl., le.~I. r5: ri,~ l{w,t:l~'t[\'rJ"Jspl.~IZinyii ç; rJ~2"~7.o'Jb)~

SI:IIES1~ILI~JW'ISW>Y(:J.1 Sozorn.,Ifisl. liccl., l, 5. Sosirn., Il, .10.Suid., v. ~WIt:X1P~5-EunBp., J'il, Soph., p. 12,6 t:unap.. 1. Soph., 48.

CuAtarer. Psychologic. 8

Page 24: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREnr: LAl'SYCIIOr.oGII-~DESC.FIEC-1;is

'x; u).~zz;,¡:t; Õ'J~i:J.I; ;:2?"t;:Z!rc.j"lx21 ~a=~arlvircov.Salis nier

précisémcnt ni non lllus afllrmcr la réalité (lu pouvoir

magiquc de qui avait l'ail rire la statue d'Hé-

cale ct allumer (otites sculc~ les latnllcs de son lcmplc,

il couseille .Julicil (le lie pas trop admirer ce magicicn lllé:t-

tral, r%.v(¡n.'rIA., ~r.=ëv,vet de considérer comme

la seille graude chose (le la vie la purification (le 1'.tiiie 1)ai-la

raison, rr,v G!27t;¡ij)A"(~'JY..ÍIJ1.2~t'l:.L~a(2!1~yr~yzu ;.).z~a~xyc·msac,es

et t1111lOSOlllli(1!I(!Sconseils que 3[ilieil eut le tort, illèllie au

point (le vite politique, (le lie point éeoutcr;car il s'abandonna

toul cnlicr aux ins~iralious de \Imiutus (?uan(1 il pourait se

(léi-obei- :'t l'autorité qu'avait prisc ~]aximu~ dans l't'cole (le

s9ocetil).tit (le la I)Iiiiosol)liie (lit laii(yt(,e ct de la

dialectiflile c'csldlt moins le sens quc je (levine dans le textc

ollscur cl ,"ague (i'l':unalle 1. Les nombrcux fragments écrits

en dialcclc ionicn que ci!e Stobéo sous le nom d'Eusèhe,

(l'une teiiiiaiice toute moraliste ct qui ne révèleni pal' aucun

trait le caractère particulicr du néolllalonisme, lie paraisscnt

pas apparlenir:'t nolrc philosophe.

1-2. lliérius, disciple d'I:tulLli~llc et mailre de ~)[;txiiiiiis2.

13. \faaimus (I'lll'l)lièse est 1·un dcs plus anciens disciples

et des plus ln'ofomléntcnt instruits. Mais cntral:.é

par la puissance de son talent naturel et par la supériol'ité

de son élofluence, il méprisa dans la scicncc llllilosolllliquc

la méthode démonstrative et se jeta Ú corps perdu dans ccr_

taincs folies tliéiii-triqties3. Sa natilre impérieuse, domina-

lrice et orriucilleuse se révèle dans le hrollos que rapporte de

lui soi) (liscilllo « Si les (Iicllx lie nous envoicnl 1)~is

de si-files fil,oi-al)les, il lie faut 1passe lasscr dc les solliciter

0 I ii..ÇQJ)Ir_,p..I~. I:'Ji:i ~:Í~tl): ~-`Y~r:r~:Il"J.Jty,'¡;¿-#n ci,v iv t'J:~ p.i:t¡t 't1)'J i~T'j.J zz~c'ti; ;¡)::Z.tI7lt?i; p:r,ï.:t'J:;I; j(:Ú r.i.zi;

~r.:F:ar=. '¡~tLr; (~)'7r. ~i·_zn'.u ~_rro; ~ljtT,i, ,jr.n"1:

SuJr. in -Ina(. Ih- `1L,h. 1!).Waill., :Iri.sl. OrJrrn., 1. I, l" 15.~I; :i'(;¡,rtTI;il" ~h~~I)':Js'.u .1::r~li'l.J izrozc'.u.(; sl (ouI ce (Elle

HOUS::<1\'005.1..lui.J EUflap.,1-il. SOJrIr.,[;0. is: ~z·z; mi; %.FWi.z;zai ~J~H.j'l.

Page 25: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1.l PSV('[101.OC.IEDESSUCCESSEUITSuF:l'LOTI~ io

jusrlu'ù ce clu'on les lcur ait arracllés par violenco ». Il est le

rrpn:C'nlant le plus en rclicf cles tendanccs th6urgiqllcs;

coiiii(leiit et conscillcr de Julien qu'il avait initi6 aux i'itcs

sC'C!'elsdes mystèl"C's hC'lIéni'lues, -.i la théologie néoplatoni-

cicnuc C'til la théurgie, il prit une part acti"e il la tentati"e

(te restauration de l'ancien régimc rcligicux entreprise par

l'cmpercur, il la cour duquel il joua un rôle important, qu'il

üpia sous \`alens clui le fit exécuter en 370. Son activité po-

li 1 if) uenel'a ,'ai pas lait cntièrC'l\1cn renoncer il la ph ilosophie,

Il ~ell1hle s'~tre hlus particulièremcnt occupé ce qui con-

lrcdil les rensciôncmcnls d'Eunnpr, de dialectique et de

logique. « 130élillis, (lit Ammonius, le onzième successeur

.l'Aristotr, contmirement:\ l'opinion (lit maUre avait dé-

lI10ntré que les syllogismcs de la 2e et de la 3~ figure étaient

lons parfaits, n).~r· I'orlthl'rc, llmlylicluc et )Iaxiiiiti.9 par-

tageaient son avis, tandis que Thémislc, le parnphraste, était

revenll :1l'opinion d'Aristolc. Appelé jugerle différend, du-

lien décida en favcur de l'opinion do \laxinws l, D

1-t. Thémiste, suruomnyé b EUt~:l~'I¡:à causc de la hcaul~

soit style\ qu'Uehel"egrauge pal"mi lesaclcples d'Iaml7li-

qfie, tandis que 'ellcr le rattache Ù l'école d'Athènes, vivait

et enéieignait dans le cours du m~ siècle il ctait né vcrs 317

et 1I10urut après 389 .1. Cll. Sou p~rc, Eugénius, de l'u-

phlagonie, s'était :~ccluis quelque renomuico comme philo-

sol)lie: cc qui lui valul d'ètrc appelé ait sel'ice de l'état et de

f;lirc dit sénat en 3,"):); lui-ml~me SCIIlUICètl"c né et

avoir été élevé ;'1 Constanlinople, et g'ètrc fait iiiie grauclc ré-

r ,\mrnonius, .Srh.~In., üt ..11111/.l'r., p. al, h. 10. \l'ailr. 1. 1. 'I.u7.:x-;:·.r.~z:zy,n'~¡:J"/ \Ix;ip~ Arnmonius,ilans celle :cltolic, nou.

:J1'1,r,'n,1de plus yuc Ptoclus ('1soi, rnnilro (S.ni:1l1uSI('1nol!'e 1'n,,1,7:"H~ (Plotiti, s~nsrloulcl 1).-Il le 5('uli111('111de~f:1xilllll!i.1." :,choliasl.>anoni-rne( :lt~ Itr., p. 15G,h.1.1)l1:>prodllille inèille(ail ('1 expose longnemenl les ar/IIIIH'uls °l'P05C'5do TJIt~rni~leel (le

~J:nÍmu5,('II le, édairalll Itar un cscurplc.Grcgoii-c ,le ~alianl(' (l:p., I~J) lu traile commc un ami et 1'(\PI'('II0

~2""¡' TW'/le loi de la 1':11'01('.

Page 26: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTomE DE LA PSYCHOLOGIE DES orn:CSao

putalion commc profl'sseur de philosophie. grande et répan-

cluc: car il enseigna non-seulement fi Constantinople, mais à

Antioche, cn Galatic, Ù Il sciiible w-oir eu une

égalc aptitllde pOlir les atfnircs et les fonclions administra-

tives qu'il exerça pendant ,/0 ans, et les lravaux littérail'('s et

philosophiques. ~[algré sa prétention u e'lre pllltùlun philo-

sophe. qti'iiii oralcur, ses coiiiiiieiitiiii-es ~ui lie sont ~uc des

paraphrases et se recommandellt I)ai- la clarté des dévelop-

pements et J'élégancc dit slyle lie contiennent :1UCllne idée

(lui lui soit Proprc et rlui ait un certain air (I'oi-iaiiialité..1-aiis

négliger' les (le Platon l, c'est surtout les ouvraôcs

d'Aristote qu'il commente et I)ai,al)lirase2, et c'est ce de1'11icI'

qll'il se propose comme modèle et exemplaire dans la vie et

clans la science3.

En cela, Hile fait guère qu'accentner la tendance des néo-

platoniciens ~ui, convaincus de J'identité ou dit moins de

l'intime affinité esenlielle des doctrines de Platon et tl',lris-

lotc, pouvaicut imlillércntmcnt consacrer lcurs li-avatix 1 l'un

oit J'nlltl'C, assurés de rclrouver partoutles mêmes principeset les nlL\me; conséqllences. Dans Ml lunguc oratoire, il dit

lili-même qne sou saerilke commeuce par s'adresser ¡\ Aris-

tote et se termine pal' un hommage Ù la saintc lloctrine de

Platoll; cal' Aristote n'a fait ~ue lracluire dans une forme

I)Iiis sévèrc et pins irr~futalllc la théorie de Platon 1. L'objel

Pliol., IJiG.(;Jo.,Cod. 71,1).5~.:1t zii si; rà lIi.:Jtw"lEX2~~t~~E~r,.y,.n.<"Ú zt%.ao:.

Nous avons coiizer%-étI., lui le;; des SeCnrrrlcs:lnahlli-r/tre.a,tle la I'hysi~ne cl (lit ..ailé De il il loaial)liitsé vgal('-IlIelllIc: l're·mic'·nc..lrrnlNlir)tre· 1:. 7~Jrirlt~ec.t le: C'nlc·~Gr'ic'W ksDit C'ic·l.l.c=zetif)lie..3.l'AI-islol¡>rlir:mcl.,Il. (lonnent (li,,'x'rai" il'unc Il'[1I11I,'liolilaliuc faite ~ur il[[lexIe Il tic cl'unIl Com-ilienliire 5111'le \II° livrc rlc la TIH'lIIi511iIrarn[rhrasrsin lilnum .\rislolelis tll' trrima plrilosopltia. lllioliiis liiibi. Gr., Co,1.71p. élit 1~&11l1''lue ses cOllllllenlaires,awricnt ~1I!IJI'assélou., 1,('5ou-vra,~cstl AI'I~lot(".Jt'J ,'Jo'U_pro:v f!; 7,)""f:lri 1\1tt:.t:h:£:1 j-!ÇI'ÙTJ!'r"l:It.l. I.(~.5O~U\TC5de TIH~n1i~lèavaienl cerlaincrnenl été lrarluilcse~ nralic, ,dulIIoinsen ,.a,l'Iie. l'al. Ilosc· Hennt'>s,.1. il. 1).11.11.J 1 tU:IIIISlo.Ou.,Il, 2u,iv -r.I'JTJ~!2~ (i:·,·~r-_xzi TT.;17'"1;1' Sunphc"r1CC(cl.,33, h. I~. in r, ';t;.£!'iTOI;r%.vlIef--t1titr.I1t~fjï'rz~IJ.¡(.

4 TllC'misl., Oo., XX. 'AP:'H"~D."r.p"j. ci; rT,vHI,iTwyo;n."y..1sF·ry.av.

Page 27: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

J. l'S1'CIIOLOOIF: DES SUCCESSEUITS m: 1'1.01'1:\ 21

de la philosophio eslmoins le savoiI' qtie la formation d'nn

c:w;ccfc~rcmoral harfait, ~lui consi,lc dans l'intilalion do Dieu

soit gOll\'cl'Ilemell1 salutairc et bicnfaisanl du 1I10nde1.

La connaissance sans clonlc n'csl pas èlranôèrc aux fins de

la philosophie, mais elle est imparfuile cI secondaire. Dieu

yui sc dcrolic nos ycus-' a donné aux hommes, :1 lotis les

hOllllne; l'idéc do lui-mème cI une tendance iiistiiielive il l'a-

(lorei-- mais il a laissé a lcur lillie raison le choix des fOl'II1c5

cl clcs uiuclcs Vu cullc qui lui est dit de lit la di\'ergcnco iné-

"jlable dcs écoles philosophiques ct des sec les rcligieuses,conllils qui cl'aillcurs sont ait fond salnlaires; car ce zèle des

pal'lis religieux et. philosophiques reml plus vivanlcs cl la

religion cl ta philosophic. \Ième cntrc la reiigion helléniqueet la l'cligion chrélicnno la clilférence l'sI pelile.si l'on a égarda Il grandiioiiibi-e et a la confusion des proliositioiis 0

ti4jjjj~S(JeSul-eeSlion 1 on compteplus de trois Cell(S3..Son hoint1

fie \,lIe qni eslcelui cl'une morale clcl'uuc religion uni vel'scllcs,iiitlilféi-ciitatix fOl'lI1esharticnlièrcs qu'elles hcuvent l'Cvèlil' etles tolérant elles expliquanl égalelllcnl, uou fuit. compl'cndl'ecommeut il a pu, sans renoncer aw croyanccs helléniques,reslcrun fonclionnairc fidèle, dévoué efavoriséclescmhcrcursl'hréliClls ct J'cslcr inconnu (le-liiiieit, q Il clu moins ne fait 1nullc

part mcntion de lui.Il tic parait avoir goitté que médiocremclil tlu voie iiotivelle oii l'école tvait fait entrer le pla-tonismcct il semble lvrcférer l'anlicluc philosophie de l'Aca-

~lémiccI du Lycée 1telloque l'nvaicnt couçuc et i-cçtic lesancè-

11'l1em., Il. 31, h. i~yi~eaW ir:ri,v. IU., Il, :If Or., YI, 78, d.

3lil. Qr., 6S et G9 La nalure, comme le Jil lIél'adil<" aillH' à

ctelier à nos yeus, cl plu, encore 'fliC la nature, le créateur ~Ic la na-lur, 'rua~; 7,

Z~rJ' .lIp:izl~,tl'I, ,j¡¡;tElj'J~l!r, Yai ';(~i:.T'r,CŸvoem; r, riC:J'3_IJ. yll:5'J'yh;.

JSocrat., //is(. /·:ccl., 3~. 1.II,iv eivzv tr;, '1'~T!:)~ (les cliréliens)

·,·.x;tJ.:zv m; s~· z%. r.i.i,4·.C zzi zi,v a'iywztv it,w -.T-ip' ''l';)J.TalJ~~~y~-itwv.:v,x: yi, ur.:p ri t~lX'J"L'2 %,$y~zrx.

1'31'1anll1'un philosophe de Sicyone qu'il ne nomme pas, mais qui,,l"al,,)\'oI, él(%i-crl'iarnhli'llll', était venu à Conslllnlinople avec ses discipl. your ~uivrc Ic~ le,>01l5, Thémislc dil (Onnl., XXIII, 2~;¡. 1..), en lezt

Page 28: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒDELAasocno~.oair:DESGHECS2-!

ires et de fait on 110 trouve dans ses commentaires non-

seulement. aucune tfi1CCcl'une philosophie personnelle, mais

mbme aucune trace de lu philosophie néoplatonidenne, C'est

un hur commentateur.

15. Cltr~'saull)ius, de Sardes, el Priscus, de Thesprolie on

de ~Iolossie, tous deux disciples (l';1'll'Sllls, p:uaissent avoir

adopté les opinions et les passions théurgiq ues de Jlavimus 1;

il lie nous reste rien des nombreux écrits du IJl'emiel', que

mentionne 1,,tiii~,ipe;(lit second nous lie savon!' mème las s'il

en avait laissé,

17. Eunape, de Sardes, l'hislorien et le panégYl'isle de la

secte, est un disciple de Chrysanthius clont la femme était

sa parente, Ses 1)ionral)Ilics malgré les récits falmlenx

et superstitieux dont elles sont pleines, malgré l'esprit fana-

tique qui inspire sesjugcments et l'exag.ration ridicule de ses

éloges, n'en contiennent pas moins des renseignements im-

portants pour l'histoire de la philosophie et plus harliculié-

reiiieiit de la philosophie nl>oplatonicionno do son leiiil)s 2.

18. Julien lié en 332, mort en 3G3. dont les

écrits, au point de vue spéculatif, eml)reintsclc l'osprit llléur-

i;iclue que lui avait inspiré lla~ilnns, sont de lell de valeur,

'1\Jlltes les idées philosophiqucs qu'ils conlicnllenl sont cm-

lmuntées a Iiiiiblidjiie. L'intérêt passionné qu'il al)I)orU a la

rcstauralion do l'hollénisme ne lui pormit pas do gardcr ]10111'

la science et la philosophie Inwes le clévoueu~ent. exclusif

qu'elles réclamcnt.

19. Sallustius Sccunclus Promotus, aulcur cl'un onvraâc

assez intéressant inlilulé D,~ Diis et ,Ili~mlo, csl l'.Imi herson-

nel et le pnrlisan lc pins ardent elle hlns convaincu des llro-

raissnnt l'arJproll\r ~x'=t"J.'Jt1¡;~4vysy·.vù~; X:'>.7L!~gc.J;';tP!lJt.~t'J'J

~larnJJJiqu(l)'J!lTt~.jW'1 ·.·i tr,v v=av(oui '2)li 't7. 1t2tfo'~fJ'":Il:a.P-"l.'J.t'2.V'ti;.r,; IAx.:z~.t;IJ!:J; x:r. t!"oj ,,¡\'JZ!J.

l':unap., T'. SopA.,.19.i,v3- X~"J7:i.,f)~%,p·,·~i~m;:\12~~P.f~'t2 1;!fjt1j!lll7lJ, 'rJ~I~Ij.JIj:J".

Ilai-ait écrit cn oulre dcs '\nn:lle5 polili'lul'~ qni contintiiiirit 1'loiq-toire de 1)ezilpe son leriil)-, c"t>sl-a-di.,cs'l'tendaÍentdepuisle

r';f?nedl' Claude 1/ jupu'au r.\gned'I/onorills et tl'Arca~ius. JI e-ztné('n31liou 317et 11101'1"près Il, "1'. J.-Cli.

Page 29: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L.\ l'~1'l'.IIOLOGIh: DES Sl.'('.Ch:SSF:L11S 1)F:l'1.0TI\ :J

jet-- Uc Ittlieii Sa philosophie est cxclusivcment celle ct'lam-

l~li~luc, et c'cst en siii- ses principes quc pour

la lcnlativc holilicluc et religieuse de soit mallre, il

l'é~iliiie, dans son line clair cl précis, tolite la Ihéolo~ie nco-

platonicienne, sans viser il aucune idée et 011-ifyilialu.

('olllllle je n'anrai pIns l'occitsioii de m'en occuler, j'en

dOline ici une briwe analyse. Les clicus sont iiicoi-I)o-

rl'Is, immllablrs, étcrnels; les iiivtliei qni nous en don-

mnl unc l'eprésenlalion ont lout ait moins hour ulile ciret

dl' uous amener il croire 't Ieur exislence, de nous clon-

ncr sur lcnr essence des scnlimcnls hlus exacts el hrécisc-

meul par les absiti-(Iilé.3 elles immoralités qll'ils renfcrnlent

el clui lie Ilcuvenl convcnir 't lcur di \'in ohjel, de nons forccl'

il y cllercller un sens pills pur et pills Iwofoml qllc leur sens

litlrl'¡I\' POlir cou~hrenclrc cc qu'ils signilienl véritablcmcnt.,

il imporle de les elis,,er 1- en myllles théologiques dui ex-

yrimenl sous (les symboles l'essence des dieux; 2. mylhe;;

llmsiclucs clni nous font connailrc Icur aclion le iiiol)(le

de la lIalllre; 3. Inyllles psychiIJlIC", qlli ropri'sen!ent sous

formes sensillles les actes et les élals de 1'.iiiie 4. mythcs

lIIall'riels, ~~).ex~,l,oil sont consiclérés comme des dicux les

l'léll\('lIls, les l'mils de la terre el en général les choses corpo-Celle classification hent se ramener il une l)llls simple

~lui dislinglle les diellx SIIIII'a-('OV1111f111CSet les diellx intra-

roanliclues, au-clcssus clcsquels plalle la cause première, le

Bien. Les dicllx sllpra-cosmiqlles sont I'cSSCIICC,"j(2, la

r:lison, Óv,1':lmc, .ry-f,. Les dil:llx inlra-cosmiqnes sont

les (loitze clicus olympiens dh'isl's en qllalre triades, dont

rlmcnnc conlienl en soi cl'aulres triades: on rcconuail ici le

~yslo"me compliqllé des ldades d'Iamblil¡lIe.Le monclc que gou\'el'llCllt immédiatemcnlles clicw inira-

cosmiyucs est lui-m~nlc et élcruel.

Lc 1I10mle illlclligible se compose de l'esseiice, (lela raison el de l'âme, soit raisonnable soit irraisonnublc, quiest incorporellc et inunorlcllc.

Page 30: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rr~sTOmE:DEr.a rsvcnor.ociF DESGRECSu

La providence est l'aclion dcs dieux sur le monde, actior.

qui ressort de leiii- nature et n'impliqllc de leur part ni ('0'01'1

ni volonté le clestin esl l'action sur le monde des corps cé-

lestes, dieux aussi, mais il ne touche pas 10 caraett're mo-

ral des hommes; le hasard ou la fortune, est la puis-

sance divine qui ordonne et ramène au bien les évènemenls

qui paraissent s'cn éloigner el se produisent eoiiti-c notre

attente et notre espoir 1.

S'il y a une nrovidence, c'est-iL-dire des dieux qui veillenl

sur le monde et sur l'humanité, cl'où vienl donc le mal, ci'où

viennent les maux ,J" TxX'ZJ':Í? La question est iiial posée.

puisque le mal n'a pas de nature, d'essence réelle, z2yo,-)y,j"tç(i'jx ~"n'/ il n'est que l'absence du bien. 1,Iiiie tombe dans

le mal, parce que tout en désirant le bien, elle sc trompe

dans ses jugements sur le I~ien, et cela parce qu'clic n'est pas

essence première, c'cst-à-dire parfaite. Si l'on en-

core la question et si l'on denMnde 1)ourrtuoi les dieux ont

créé le monde, puisque les créatures qu'il coiitieiitel 1'lioiiiiiie

même n'étant pas des essences premières parfaites, en lant

que créées, sont fatalement sujets à Sailtiste ré-

pond qu'ils n'ont créé le monde ni pal' uneinlention et un~ lin

réalisées pal' des moyens, ni par une nécessité physique,

iitais par leur puissance qui émane de leur essence. Le

momIe n'est donc pas créé dans le temps; il n'eslpas, qnaut

au temps, postérieur aux dieux: il est produit en mèllle

temps qu'ils exislent et pal' conséquent est comme eux éternel.

Il faut renclrc un culte et adresser des 1)ricrcs aux dieux, non

dans le vain espoir que ces hommages puissentmodilier leiii-

inaltérable essence, mais pour nous Purifier des souillures

morales qui nous éloignent d'eux, pour disposer noIre Ùme -t

les recevoir la 1)1-él)ai.atiollil celle union, à celte commu-

nion avec Dieu, s'obtient parl'clfort de les imiter dans leurs

1Sallu~t., de Düs., c. g. 'I"Z:1 sz wŸOpxxxi t~ 2t:l:J!)r; Y'[J!'J:Ircr~:nrz5·~vr.ârr·.vox7-i-,Xgt-sw 6Ew.

1 Sali., de Ilüs., cL. 11.8a:rr,r·_v:r 1t~ ~r:ZT.

Page 31: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

U PS1'(:I10LOOIF; DES SUCCESSEURS 1)E l'LOTI\

ades, do leur ressombler dans leur na(ure 1 ce -.1quoi nous

¡tillelll les formes cliverses du cnlle el parliculil~I'ement les

sitei-ilices de victimcs vivanles; car iiiie vie seulo peul êlro

un mcrliatenr, eiiti-c la vie llumainc cl la ,'ie di\'ino~,

)lalgré l'absence de toutc originalité de col ouvrage, il se dis-

lillgllC har la clarlé el la simplicité de l'('xposilion,

IO. I.ilranius est IIIl sophisle el non un philosophe, I'rofcs-

(le rhéloriqlle à Conslan(inolUc, à Nicoiité(lie el enlin à

:lntiuchc, sa \'ille natale, il a"ail été faire son éducation à

Athènes, oÙ il avait ccrlaincmcnt les lcçons cl adoptéIc~ irli'cs (le~;philosophes lIéoplaloniciens. \falgré sa hrérlilcc-liait el sa Ii liéIi léconslanle pour l'hellénisme, malgré la fa-

renr rlont il avait j')lIi auprès de .lulicll, ses lalents el sa

rrelnllalion l'a%-aieiit pl'olégé auprus (ks (,1I1perelll'5 qui lui

;;1I1'cl'dl'renl. inolii-tit (1.1ilsun grand aôeet poslél'ieuremcnl1 rallnée 1913.

'10. Dwippus, disciple cl'Iamblirlne; horte le nom de phi-

1)latoiiicieii dans le titre de son commentaire sar les

Culé~~orics(l'Arislole i. Simplicills, ennolls apprenanl ce l'ail,

ajolile flll'il s'y élail proposé tout parliculil'rcmelll de l'Muter

le~; ohjeclions de Plolin, qll'il cxhosait sous la forme dialo-

~née il n'a pOlir ainsi dire, ajoulo 1-ieii ajontéaux commenlaires cl'Iaml~licluc el de Porphyre sur le mèmc

oU\'l'age Dans le clernier dlapitl'C du second dialoglle, il

s'allache surlout -t cette critique, dont nous llouvons voit- lit]

apéoimcn dans iiii asse7.lolIg extrait qti'eii a donné C~reuzcra.

A\'ant cl'arriver à l'lulurc~ue, de l'école cl'Alll~ncs, Gcllcr

~allu·l., irl., 1.1.xili %.pad.r5n.t Conf.~liIllach,Frrrr~m.Phil. Gr., 1. 111,p.3').J l'auly' If. Isncycl., IN', le.1000J.F:nnal., l'. Sohh., p. 9I.i.(:et ollnage a élé éllilé par Shengel rluns les .llomrmcrrlu .Szcrr-

f~rointle l'Académie de 13avio~,repllIniclI, 18;·9~.Lemanuscrit est lallil~liolln~rluenalionale, n~ I(j~

~im~l.,in Cnle~ I. y. ·,ulv eîl·31 'j~f,); C~_E~yioi; IIIj;¡~'J?;'j"Jxxi~11y°,~t~4'J ¡:ljnOHx'

G01)])., t. l~ Il. XXXIII.

Page 32: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRED~:LAI'SYCIIOI~OC-11~ur:~GRECS:!Ij

place enire lnmbliclue et lui, comme iritei-iné(liairg3s et sen'allt

de transition:

1. 1)'abor~l Thémisle, dont iloils venons de parler;

2, Hypalie, fille de 'l'héon le mathématicien, enseigna

à coiiiiiie son les mathémaliqlles et la

philosophie. Su sciellce profonde, soit éloquence et sa bealllé

lui allirçrent des auditellrs aussi nombreux qu'enthousiastes,

parmi lesqtiels il faul compter Synésius clui l'alrlcllc dans

les lellrcs qn'il lui t(li-e-3se Le l'leilo·oyrc J, et clont la con-

\'craion réservce au chrislianisme lie diminlla ni l'admiration

ni lu tcndrc amitié qu'elle avait su lui inspirer: ( Qlland

u)ème les morts ollùlieraient clans les ellfcrs, moi jc m'y soit-

viendrai encore de ma chère Hypatie. Elle seule rite ferait

oubliel' la patrie. A\'ec la c'est loi scule 'lui dalls mcs

chagrins et mes (10111elli-S,es ma consol:ltion et le lUus siu' ct

le 1)lus dOllx asile »

llylralie Nail (leveiitie nlle lmissance dans Alexandl'ie:

elle passait po 1\1' inspircr l'admillistralion du préfet d'f:gyplc,

qui résislait ttt%-exigences clu patriarche Cyrillc, La pOp");Il'C

chrétiennc, filllalisée pal' les prédications dl' son évèl]ue, sc

sOlllc\-a elmcnpe pal' un lcctcur chréticn clu nom de 13iei-i,c

se jeta sur Hypalie qlli sc renclail en voilure 't son école on

l'enlmilla daus llnC église appelée Céslréc; ou la mil toute

uuc el on la 1))MSWiCI':lavec des vases brisés; on déchira ses

membres en pièces; ou les Iralna clans les rites el enlin on

les hrillil sur la place Cinaroll3, 'l'elle fut, cn .115, la fin de

cette femme l'lire, savante, éloqucnte, jcune et iloii t le

seul crime était cl'élre fidèle 'l la philosophie et ail culte de

1 II nousen n'sie self qui itoiteiii toutesl'arlrc=~~· W,~¡;').¡;r: Il l'ynornnrc(Lcl~ 15l ~Ia 1II'\I'e,Inaso"ur, lIIa lI1ailr('s:,(',t 01111j"dois lanl ~Iehicurails, et qui rnélilClde ma l'ail lou~ les lilrcs d'lIon-neur. ~J'aÍllle7.OUSencore"!Je vous en suis rcconuais:anl m'an'7.-vous ouhlié \loi, je rit' vous oulrlicrai pas COllr.l:jr.. 15;-21-liil-G:156.l'oii- il. Druon, llsrriwesrte~Syne·.oitr.,lrarluilcs vit français, l'aris,Ilachetlc, IS71!.lIoellf! llypalia IIJ}'ilolo9l1S,1. 18GO,1'.135.171).

=Syn., Ly., 151.IW1 p.~t:zr'r,~~Trl; iri5%.n~w).·.v!i~!r)~.I[~J.3 Conf. Uruon,S~rrr·sirrs,l'. 13,

Page 33: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L.\ l'SYCIIOI.OGl~: DES SL'CC~:SSEUnS m: l'L0T1\ ~77

~l'S anet'Ires, Nnl auteur ne mentionne qu'elle ait laissé des

l,ib,

:l ynésius, quc nous veuons d'apprendre connallre,

l.laillln néolrlalonicicn convcrli 'tit christianisme cl éle\"é par

l'éloi-iii)ii de ses collciloycns :1 l'épiscopal de Plolémaïs, sa

ville nulale, crritee Ù l'inllllence qlle Théophi!e, palriarche

.Il'xandrie, exer~'a sur lui En sc convcrtissant, il a\'ait

l'ail hC¡l1\coIlP de rcscrvcs el déclaré qu'il continllerait à

croirc ~uc le monde n'cst pas créé dans le temps, qlle 1'.Iiiie

1.1 lion selllement immorlelle mais élernelle el hrcevislc :l

la vic lrré eiite qne le dogme de la résurrcclion n'cst. qU'line

coiiiiiie Cil génélal toits les dogmes, qu'il hrolnellail

ceppodalll de respeclèr clans son enseignemelll (loctriiiil,

parce yuc la foule, incapable de conccvoir la vérilé hure qui

I"a\'ellglerail, a lJesoin dc 111%'illes pOlir Cil conyrcmlrc ait

moills les élcmcnts cssenticls 1. ~a philosophie, qll'il ne 'Ctlt

('11 allcllne façon sacrilier allx dogmes de l'église qu'il appelle

lily(lies uliles m;lis mellsongers, est celle V'llyllalic

110111il ami! élé le disciple, cl pal' conséquenl celle des néo-

plalollieiells. La philosophie est 11011\' lui aue 1-elicioii, cI elle

Sni" 1?p., \10, 1'liéoi~iiill~, 6,]' I)r«on. Il est malai5é, \10111'n('

l'ao dil'" illl\los5ilol", .l'alTacl,('1' rlc noll'(, (' il les vcrilu il tic la scicncu

y- rail ('1111'('1'.Tir sais rl«e la llrilo~ollrie rcloussc Imaucnul rie re.4;

iiliiiis liai- Ic \'Illgain'. 1'0111' «roi, je lie lo«rrai jalll~i,; Ille

litre l'iiiie soil rl'origin~~ lrl«s réccnlc que le corps; jamais jeolil'ai (fui, le 111° 11(1r(,1les palli('s yui le comlioscnl rloivent liérir. Celle

objet lie la cro%ince v«Ipaire, 11\1 \10111'moi fill'ulle nlle-

:l'i,' :1fTé(' el 111.vsiéiieiise. Le l'IJilos°I'II(', conlcmllalcur (tir vrai, estlie faire '1IIel'l"l' concessinn ill'('ITeur; car la wsrilé ('si il l'eslril-111(- la IUllli,'r,' 041 il l'œil: l'œil ne 1"'111 sulnorler sans rlom«ra~enn~· luroi~rc 11'01'vivc el l'olrscurill. cOII,'i('1I1 «ricux il Ceux yui onl la(ail-l(,. Il en .1 ain~i (le l'eu'I'ul': elle e:,1 ulile au I)OI11-raij,i, accel'Io'r et exposer les myllres llnns lise, filais il lal'olillilion de raire ..h('l. moi de la I,hilosopllieu. \lais je n'irai jamais1'1'11"1' d.'s flogm('s auwluels je ne croirai 1)~ts. Je 6-etix cOlllinller devivrr rourum je l'ai fail et lilailozolelier comme je l'enlel1(ls ·l'o«le laest rl~ ~e 1011,('1 c'e.3t avec nue insistance (ris signilkali\'c qll'ilil

"1"'1(' yti on II"~ 1"0hlig,'I'a jamais il dissimulcr ses conviclions. Jamaism~ lie sera ('n rlé~accoryl avec ma conscience (,'est un sino r-

Ji,,1' <"I1I'I~li"n,un c~lrang~ t'~vè4liie que celui qui l'l'en,1 1'0111'des !I1)""es1- fait, hislol'i'1"(,s sur leslilleis relosc Cil larlic la foi de l'église!

Page 34: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I/ISTOIHE DF, LA P55'CIIOLOCIE DES OIU:CSQ8

a ses sacrifices qu'il ne renonce pas à célébrer1 Le philosophe

est Plus qu'ull hiérophante, comme s'était dé~jg-né 1>roclus

c'est Inrs~ue un dcmi-dicn~. Synésius se fait cehenclant de la

philosophie une idée assez particulibro; ce n'est pas une

scicnce distincte, c'est le résnmé et la plus haule exl)ressionlIe loutes les sciences et mème de tous les arts, c'esl-clire

sans donte qu'elle en coiitieiit tous les principes. a ce titre il

ne yeutpas la séparer ni de l'éloquence ni de la poésie, de la

poésie surtout qui permet, Cil exprimant les myslères sacréç

lIe la vérité, de les colIN'l'il. comme cl'un ,'oile et de les (léi-0-

ber à moitié allx ycw du vulgaire 1)rofane.

DÉ~houilléede ces voiles, voici les ,'érilés qu'elle enseigne:un Dieu qlli est à lui-mr3me son principe, unité des unités,

monade 1)1.elllii-i,edes 'monades, (les contraires,

qui après un enfantement sllpra-es~entiel, s'est

hrocluit ait dehors, a procédé cl'une manière inefl"alJle, graceau concours du premier-né et a 11l';Sla forme cl'un acte triple,cl'une trinité gloriellse, et, comme Sorrrce supra-essentielle:

ú-:t>f?'.Í71?;,il s'enlollre, ainsi que cl'une courouue, de la heaulé

de ses ellfants qui, issus de ce ccnlre de l'étre, sc rassemhlent

en nombre antour de ce ceiiti-o 4.

La la raison absolue est une manifestalion de

celle unité, de cette essence pure qui ne reste pas immobile,

mais se connalt et coilitlit les iiitellilaibles, sans se séparerde l'essence clivine pure, à laquelle elle l'esto unie par la vo-

lonlé, et par la se constiluent le3 trois hypostases, le Pure, le

Fils et le Saint-EspI,it s,

Oiiii-c Dicu, il a deux autres principes: l'limc uni \'crsellc,

1 Syn~s., f:y., Sl, ;'a1'lém"'n~ Un dc mes lei plus cI,ers,c'était de youvoir t'él~hrcr a\'ec loi les ni%-St;11-05(le la philowpllie ·.

:18-1(les., l:lr., I55.3 Cc mot se rtieréfonie so«vcnl en son sens et my=liy«ccI,cz1(~.iAle~an(lrins, liarticiiiii-rernentdans Dall1ast'iusfjlli In tléllnil(~lel'nincih.. 3"J!,p. 1(}fi,Ituclle) 1(iprincipe tic la yrernü·r.~ladistinction iniliale _.rn y- yi·. 1t?[I)t'i;a:r_ "li. ;7Î)(~1I; ~~Y:J.E:I'Exi:'IY,~¡U:jYi'. r6)" Il .i~'J~"I~~t:u.

1 Syne. ll~nrn., L5 S~~ncs.,llynrrr., 1, 3, J, Ii.

Page 35: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1, PSYCHOLOGIE DES SUCCESSEURS DE I'LOTI\ 29

toiiibée la matière, mais cependant ayant

nnc origine divine, et enfin lamatière, éleruellc comme Dieu

,tni lie l'a pas créée et nepeut la détruire, l't qui est le principe

Uu mal comme il l'stle principe de bien. L'Ùmepréside;i la

couservation de cet univers auquel elle est, sous des formes

1).trlotit présente. C'est ainsi que le mondc eslllll être

;IlIimr dont toutes les harlies sont liées ensemble comme les

)IJ/>mhrl'sd'un nll\nw corps, et dont la sympathie explique lu

pos,;ihilité, lu réalité de la divination, parce que toutes les

choses ayant de mutuels rapports et agissant les unes sur les

elles se rcvclcut lei unes les auft'I's, les unes par lcs

aulrcs.

l,tiiie humaine est une harlicde l'àme universelle, tombée

comme elle :lans la matil're; c'est de celle àme qne nous te-

nons la vie et la raison. La vraie perfection de l':iule n'est

pas l'aclion name vcrlucusc, c'est la pensée, la science. La

vr;~ic lin de l'homme est la vie de l'esprit 1. Synésius, (1;1\ISaa lllcoric des facullc~ de Lime, a une doctrine de l'imagina-lion :ISW' originale; il pose eu nous la raison llurc, qui rcn-

ferme les images des êtres réellement exislants, des intelli-

;;il~lesct l':imc qui rrnfcrlnc les i des choses phénomé-uale;. Entre la raison et l'itiiie, il y a le même rahhort

Ilu"enlr{)l'al)solll elle contingent,.et entre la raison et l'uh-

le mème rapporl qu'entre l'àiiie et le contingent.Ontre la raison pure et enlrc elle et 1'Iiiic se trouvent la

raison raisonnante, la conscience, la fucnllé mailresse, quiIIOIIS les actes de la raison l'me et sans laquelle ils

nou, iiieoiiiiiis. et enfin l'imagination qui est

comne le miroir oÙ se rl~néchissent. pOlir être perçlles parl'èlrc les images qui ontlellr sil'go dans Cette

vic iul:yinalivcc~l unc vie inférieure; car l'imagination tient

la fois du corps et de 1'.1111e elle est le sens des sens, Mais

elle-iiiènie, ne fùl-ce <IÚe cluns le sonuncil et par les

SYII(' c~ .l.

Page 36: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA FSl'CIIOLOGIF: nE~ (lItFCS3U

songes, s'élève au-dessus des choses de la nature phénomé-

nalc et se l'approche de l'intelligible, de Dieu. Or l'imagina.-

tion étant la facllllé har laquelle nons prenons connaissance

de ce qui sc passe dans l':1me, qui en reçoit les images. par

]loti% l'iiitiiitioli, la sensation i mm£olliate

la vision de Dieu, ce qui est 1111grand bonheur pour l'homme.

Sans doute l'imagination est sujetle à éli'e allérée elle a ses

maladies; mais la philosophie commit les remèdes sacrés qui

la guérissent et la rendent divine. Quand elle est Purificc,

sans mélange, elle se rnpproche intimement de l'ame dont

elle est le véhicule, et n)~me de la raison et Dieu vicnt alors

la visiter. Voisine du corps comme de la raison et lenr limite

coiiiiiiiiiie leiii- emprunte cluclque chose, tout

en gardant sa na[ure propre. Les animaux la possëdent et

elle est 1'0111'ew, Ú des degrés divers de puissance, une sorte

de raison. Dans l'homme, elle s'associe f, 1':1l11eet u la raison

.1)iiie nous lie honvons penser qu'avcc le concours de l~ima-

gination, sauf peut-ê[re do rapides instants où quelques

hommes saisisscut clircclcmcnt la vérité. L'imagination est

le premier corps lie 1'lIIe, un corhs l1ivinJ, qu'il lie faut pas

conl'omlre :1\'ec les particules et de fcu qui sont la fleur

de la malü;re et composent à aille seconde essence,

qu'clic s'nssimile cl qui (101-ieilt son image, da¡, avant

qu'elle ne revl'[isse un COI'J1S Icrrcslrn. L'imagination,

quoique gal'(hlllt quelque chose de iiiatéi-iel, puisquo son

aclion s'exerce J1ar le moyen d'organcs physiqlles, est d'une

csscucc encore plus sulnilc el l'lus é[ ht'rée, pIns iII/ pall'ahle

que l'air et le fcu et se spiritualisc; pour aiusi dire, cluancl elle

s'unit à iiiie .11)10lmre.

La troisième école, d'après la classificatiOIl de Zeller, se-

rait celle tl' Athènes, où se seraient réfugiés les lliilosolrlics

ipe.o: .I'I~r.IjE;:jxo: r",ro; 'JZT,; Z'J~ lJúJP.:at'I.

J 6=s~:·.n t¡[;,¡.a:x..2¡(T.t~'1t¡Wr:f,;t"T:I'1B:~)I'1T.E':¡~71~~ntx'Jnzrl·,uiz,'}-J:f.LX;J 1t'J~¡.1':t, "t"J~nn,:¡'i'J'l. 1tPWIfj" '1WJ.l~'('JZT.(, ti·:u~).ov, ri~wl:lt-r. "ji.j"c;.

Page 37: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I. nsocuor.ocrr:DESS1.Cf.ESSI-:UnsDEl'LOTI: :JI

(loiit la populalion fanatisêc les llour~uiv:~it de

violeiit-es ·anylinaires, comme l'a !lestait le meurlre récent

dllypalir, l'i11S11CCOs(le la lenlalive de reslamalion (le l'hel-

1'lIi~lIIl" les évèncmcnls ~ui venaient dc se passel' il Alexan-

d,i.' ,"Iaient un avcrtissemcnt sévère cl meuaçant (lotit il

fallait tenir corollte. Aussi le caractère de l'ccole cl':ltlnnes,

i-efiite de la philosophie qui s'y sentait cncore il

loilin lihl'r et prolégée har d'anlifJ.ucs sou\'cliil's jusfJ.Ue-Ul

a été, snivant Zellei,, )'('l'lIdilion ct l'exégrse philo-

~()phi'IUC",saus arricrc-pcnscc (l'uuc reslauralion du IMssé,1'I'Ollnll(, Il,;sol'lnais impossible.

Bien (Iiie fai:alll toujours une 1>;lrt lit m1'slago~ie, que

liliisieiii-3 de ses mculbrcs praliqucnl. en secret, elle sc pro-

po,;o l'millelllll1ent la concilialion ct la fusion des systèmesde l'iaton cl (I'Ai-isiote. Le prcmirr llromoleur de cc mOI\('-

1I1t'IILété Thémisle, mais le véritahle or~:misa(cur,

l'III ta \'1(l1C,d 'A Ihènés, lils de Xrstori us, morl \"Crs~1_

1 d'AlexalHlrie, disdple de Plularque 1, exilé

(le sa paIrie (IiI il avait coulnlcucé il enseigner, pour canse

tif, religioll, Ù la snile d'une condamnalion qu'il avait sul~ie

Ù('on;lanliuople. Il an1il l'cl'ilun trailc colnllcl inlilulé De

In l'l~orif1c11CC,-sçl .{2ç~, en sepllivres ait moins, et dans

ln ';1'plii'lIle raconlél'llisloirc de l'école 1l'lIlmonius Sakkas,cl développé comment: Plolin et Oriôènc, l'orlllyrcctlam-

!Jli'iue elll'ur:1 successeurs, tous ceux eulin qui .1ppartien-1It'lIt lit race sainte, jusqu'Ù l'Ularquc, (ill'il1I01l11l1t'son chef d'école et l'anlcur de ces doclrincs, sont

lotis d'accord avec la philosophie 1)[11-iliéede Plalon 3. J

I~ÎI01.·(,(lll. 211,ib. 173. 11/4'JL5(~~47t, 'J'o_1:J 4%)(1' ¡(1~r,Y'otT,"x:c· 2'~2nj);~1(Jlicl'oeil\).i I~L,(:uLl.~I,I, 1',2::it.l'Aol., Cotl. 'Y11,p. 173,3. lIiwtb~: ie Z~\ 'O~,yi"if,'l.7tIl' 7:7"'

1.I"J~t'J.;:<:ú

~1~lJ.thz'z':Ii Gl È¡;(~T,: ~l'jrJ' ,;ÿ.; If~.l; (w; '],t;J'; "'1;"1)YEY=x;

f.i.'JZ' Ÿr ém; II)"J"JT;PZ'.I"J tr, 'AIj£,v, (.1'" 'K.~(1rjY"ITI'1(l.~t'JlJ ,[W'i tr..1 J'If-)à:1"I1Y~)!L~rJy~:i't(¡)'1't' 1t-:i"it!Çsi, IU.-2.rù'II);.~]7.Ex:1.(r.l~!lhT,G"J~i"JIj~r:i.·.a~ I<L,Cml.,251(1).Í50, il il aimailmicus noilc Ics ecrils'le et (1 ,,111'1~sel olue Il'admclirc iiiie conti.1-Lliclioncnlre leurs docllilll'

Page 38: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIlST0IRF: DE LA PSYCIIOI.OOU: DES GRECS3~

\ou: ,wons conservé de lui, outre dc uombrew fraôu~eWs

de ce traité rchroduils har Pllotius, son COI11111CI1t:111'C

comllicl sur les l'crs cl'on dc Pythagorc 1, 1111fraômcnl cl'un

ouvragc intitulé: C.onlnlenl l'Ironlmc rloil sc corrrhorlcr ri

l'c~~awt clcs cliclr,~°, et cutin des passages dc six ou sept

mémoires cl'un coulcnu éthiquc~. On Ihc approximative-

ment enlrc les années 415 cl ~150après J -Ch. l'étlonue clr,

soit aclivitc cl'écrivain cl dc hrofcsscur. C'cst tiii llur et

fidèle néoplatonicicn, mais qui se montre plus harliculièrc-

mcnt, ait moins dans cc qulnolls rcstc dc ses ouvragcs cI

surtout dans son couunenlaire sur les l'ers cl'o> comme 1111

moralistc.

TOlls les nais philosophes, ct iioiiiiiiéincitt Platon ct Aris-

(oie, sontll'acconlpour consiclércr la philosophic commcIInr

purilication, un llcrfeclionnementclc la vie humainc. La vcrlu,

objet dc la philosophic pratiqlle, purinc la vie; la vérili',

oUjct tic la philosophic spcculativc, la reud parfaitc 1. Les

plus imlrortants llroblemes quc discute ct l'esollt la plrilosohllic

spcp.ulati\"c sonlle problème dc la proviclencc et le problème

de Iame. :1u-~lessous du Dieu un, crcateur dc toutes lescho-

ses»,sc lrouvcnt trois classes d'ètres clivius t. Lcs dicux cé-

lcstes qui hcuscnt le Dieu suprc~mc li'une pcnséc illlnlllablc

ct nne et l'imilcnl pal' coiiséiliteiit 2. les démons, ~u'il all-

pUle héros, auges, ilrcs éthérés) zl4:y.r, qui lellcnsculcons-

tamment et cl'une lrens~e clui est cerlaine, illiti~ 'lui n'esl pas

immuable ni p:ufailcmcnt pnre, ci ail contmire est cliscursivc

ct susccliblc tic degrés, dc Illus el dc moins 5; cnlin 3. Ics

Ùmes humaines ~ui sont capables tic leuser 1)icu, mais chez

lesquelles cette pensée n'est ni conslaulc ni iclcnliyuc Ù elle-

1 Etlit(,~par )Iüllach, F'wgm. phil. gr., 1,p. -fo5.

Slol~ l:cl., Il, ta0.3 Slolr., I~'lvrile~ passim.llieroel., fn Carnr.,Ir~r., llioa-iiiiulii.5 IIicrocl., Cod. :1,1,p. 1i2, a. Cod.':151,p. ,161,h. G.In L'urnr.:lrru

c. l, Ir..117 c. 3, 421i c. 27, -18':1..ur.7T~¡'ttw; ,jZW~TW;,maisl~tJa:xiÃJ;~

Page 39: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1. 1)1- S('C(:F3,3EUItSur; rr.o~w :11

IIII~III('('1cst hartiellc, ;a=u=_;r;u=~o~c'es n'cmhrassc pas

l'idt.(' de 1)ieu dans l'Ilnilé cI l'infinité dc son essence. 1)ans

(.11;tt,illie(le ces classes sc Irollvc une (lif-

i'9'-i-eiites(1;111Sun ordre défei-iliiiié p:1I' leiii- supériorilé ct lcur

ilférinrilé rclUivcs 1.

La matièrc n'esl Ims une suhslance hréevislanle. Imisrlue

Pieu 1'1 la cause unique et absolue dc tout le monde n'a

lL:l: clécréé dans 1(' leilips, parce qlle l'acle créalcur en Dicu

I;lil harlic de son cssence et csl Irw suile élerncl coiiiiiie lui-

IIII"IIIC2,La 1)1.ovi(leilecde Dieu lie (Ille les blrcs

ilclligeuts qu'il a seuls immédialemenl créés, cl siii- les es-

l'i-ces des c~trcs dépou\lIs dc raison, :1la conservation el :l

l'illnlriabililé desquclles il veille, abandonnalltla desliuée

rlr~ 1111111'lllllSau'\ lois nécessaires de lanalllreetaux caprices

illl hasard 3.

1~;1ce rlui concerne 1'lI1e, lIiéroclès noi 1 lapréexislencc et

Ùla eit repollssantla conscquence extrème

IllIr l':imc Immaine lmissc desccudre daus l'me cl'unc hèl(', ou

,'nlever jllsqu'Ù J'ordrc démouiqlle car les limiles des espèces

fixes elles espèces inval'iables 1. Outre le corps [ci 1-esti-0

Lime a, comme les démons el les diew du ciel, un corps de

lulni~rc, immatériel, immortel 5, qu'elle apporte avec elle Cil

enlrant ici-bas ('1 qu'clic l'emporle Cil retournant clans

la vic (J'au-delà. f,ime est libm; l'homme est

re,')lollsable; Dieu est innocenl des choix qu'il fait dans ses

i-é-soliiiioiis et dans ses a.cles l'homme sc délennine lui-

IIIt'IIIC,(''esl la hurc Voclrinc de Platon, qui, depuis des siè-

1'11'5, t'lai 1 den'nlle la coilscielico de l'esprit grec et dl' la

philosophie grecllue et en m'ait llresclue chassé le fala-

r lIi¡"l£ocl"iu Cnrnt. .ritw., p. -l''0. r:li/-o; Ei~(';)".1i,r az~a:oa,-h!l Z1'JJ.~¡:~VJzr,-J iLlt '~r.(::t"L'f .¡y:.a-hfj'I.

i Ilinroul.,l'hof., Cod. 2.jl. In (;(/1"111.1//1'ch. l, -119,h,3J,l., in l'rirwn..lur., l'hoIl, 1).1Il; l'hol., Coti.251.1 IL1.,irl.,cIL.23, 1).dGJ-.f8a,clic ch. 2 l'lrol., Coll.2J', h. IH, !J.20.e ILL,in Cnrm.:(rrr., ch. 2G,p. 118; cli. 21, l'. 18J. .¡.o.:I <1i~¡~ ri-

Y~;L~:=L',a.,)\f,;'(J:i~'TO"r.

CII,\IGXET. l'~r~clrologic. 3

Page 40: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEDELAll.Y(:1101~OC.IEDEScnr:cv:JI

lismc stoïcien et lc natllralismc dit pÍ'ripatNismc clénénéré.

~Iais en somme ce qui caractérise surtoul Iliél'Oclès, c'cst

son pencllant pour la morale 1)raticluc, qu'aUestc son com-

mcntaire sur les l'ers d'or, véritablc explication philosophi-

quc du catéchismc pytha:oricien. Sa conception dc la vie

moralc s'élè\'c 't [Ille pureté et il une Ilaulcur que ricn n'a dé-

Ait poitit de vite dc la Ithilosopllie spéculati"e, il est

cerlainemeni, colnme le remarquc Damascius, sanscaractcre

lrersonnel, sans force et sans ln'oloncicur l,

3. Théoséhius, discillle cl'Hicroclès, suit l'iiiilitilsioii de son

maitre et en cela s'écarte un heu, comme lui, de la clireclion

philosophiquc de l'école, res',60 profondémellt spéculati\'e;

car il est un moraliste Ù la façon cl'1;1)ict~te, dont il rehrolluil

l'esprit ascétiqlle 3.

.1. Syrianll5 3, mort avanl .HO après J,-Ch., disciplc et suc-

Ce55elll' de Pliltarque, ct qui cul pOlir clisciple David l'r-

mén iCII.

J..)alna:5('iu~, T'il. l.sitl., 3G. T~Ya~ .(¡)rI~(j)'1 'IEr.zi_a r sil Eire: r;(.ll)t~;(¡'3~ tlEY E/`_:E47T1: E~; t' ~vrJp(p.tiv1' T:ZG'1~1%E'JY,Y, TiJY \£:X~;('¡J~

\fr,12t(iJ~ r.·.i.).i r.·.)irw iv;s:: YE~/·~PE'4V:Suid. 'IEpor).i; ~I:'I!-Tat In zYi~Tiv ~èY Ç4ri,v.}t;)J~[r}Y, Ti,v T~W'7t"l~.jz. ':zx¡:;d'

q L)mnascius, 1-il. Ixitl., SS3. el~yE pév e£'JGl~r; iz n·.i.i.z ~rr.i T~rI

Gyj~-6)V, T3 4é XZI ü'JTO: EL=T'_('nlT9T~ ~rl:ll.: 6:nr)~].'r:z

1J~"Jt¡r,3 .Eul'a~ de Oaza, professeur de Wéloritluc il Alexaudrie, disciple

auteur du 7%nopl~nnsle, .Iiaiogue énit 186. el 'aclra-

rius de appelé aussi 5clrol:rslüu~, aull'ur d'un Il'ailé iulilul'

lle lnrmonl«lilnlc' «rrima: t'l comurmnettlionc mttntli (toits tleux é,lil,

lent- Iloisaunnatlc. l'aris, lB.Oü, sont (les nc%o-lllalonicieiis, mais (lui n'ac-

C('ptl'Ilt (le I('urs rloilrines yuc c('JlI'S 'lui lie sonl pas conh'airl's aux

tlogmcs de l'é~lisc. )..ohj('1 du 7%éophnaslc l'51 de rcSfult·r les doc-

Irinl's dl' la preevi:lence tlcs Iriies, tle la iiiélernlj-s3-elio.;e el de l'c~(er_

nilb tlu moutle, professées par lotis les plalonicicns. 1: aulcur lie peut donl'

IIgurel' dall5 la lislo (les philosophcs de l'él'ol(' pas plus

'lue 7.aclraria~ le 5cholasli'lu(', dont le dialogue, intitulé .1 Jl/lilol/ius, a

le, inérne ohjl'I.C'('st par ulie sirnl)le cunjeclure, lirée du lilre de ce disconrs iiiii,

1ar le syle et la pensée, a la plus grantlc analogie a\'t'~ le Tlrco-

yAt'«.slc', ilu'on conclul iiiie 1'.ttateur a élé, il ~lleaantlrie, disciple ll'Am-

rnonius, fils d'lINmias, el par suite néo-plalonicien. )Inis ce Il'1'51 pasun plrilosollro ni (le profl'Bion ni de vocalion, el son ohjl'I ('1 de dé-

fendre encore plus complèlelllent 'lu'l-:llél', la doclrine dl' son église.

Page 41: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1. l'il'(:IIOLOOIh: 1)h:S S[;(:C~:ssJ-:l:nS m: l'I.OTI: :1.

u. l'roclus, successeur et disciple do Syri~nus.

n- llcrmias, d'le:lIdl'ie, disciple de SYl'ianlls,

i. Ammonins) fils d'Ilel'mia~, disciple cle l'roclus.

.Jran l'hilolon disciplo d'Ammonills, donlles éci-its se

1'1a"l'nl elllreles années 500 el 57°,

!1- .dépio"ole, d'Alexandrie, disciple dc l'roclus.

10. (le Néapoli eu Paleslille, disciple dc l'roclns

,.¡ ;un bio~ralthe.

h,.J'~1 i,' l)I'il une l'aI'l ait (le (:onslanlinollc, \'('15 l'on

"1 a [loi- selon louln alnamncc, 111'1' rl'un d"'lIIi-

'11"1, alr~ F:uéc.

.1 roiie raison ~lovons-nous Ccarlcr d., ces éIUtI, Xélllé;;iu~,

,i"IIII' #lui a énil, \'('1'5 le milieu rlu w .ièclc, un OU\Tagü sur

In -rrnre· rfe l'I~owme, iulressanl surloul pal'Ie,,¡ ren;;eignellh'nls lli,

iiii,ii nous (tonne, mais 'lui n'a las pOIll' olojel la

ic rommc sciiiici, car la l'hilosophie 'lui convicnl ¡"¡ un

,'IJll'li,'n doil, suivanl lui, s'alrlnycr. sur les rloclrincs lie et sur

1" princip"s uni\'ersellelll('ni aeeeplé;; par les Il 0III Il)('S.:-ia 1"lIdil.elioll

Ai isto le cal llulôl une 'IU,lioll lie foi in yue de conlrnu. COlnnwt~

lïIHli'lu,' le lilr'e (le. son ce yui l'orciilee c~scnlicllcmcnl ce ~nnl

1. iiiolilèiïies rdalifs il la nalurc de 1'11011111](',c'csl-;r-rlirn Ic; l'I'o''li'rr.sr~rn. 1.me prvczislc ait COI'l'S'1II'I1,~ animc cl ('>,1élcrnolle: sa

,oIlI,lon, cIl%-elol)l)e Un 1II01I\'('lIIelil incessant el aulo-

,111'. ne SI' Iworluit Jlas, ni par la gé,H}ralion ni par unc création

(Ir nouvcllcs :5mc~. l.~ monde c;;1 donc él('rn.l, hi en yri il

n' ail 1"1,d'I11'" dit momlo ni rn{oteml,s~llOs'" cnlendue "ans le scn~

1111Í 1 car <'II la lirnilanl :'t III ;;l'II,lre de l'IHlmanilé, ce yui laisse

8I1h;:i,I.1' Ics (IiiTégeticû--3ci l'invarialrilil3 des e5zlièces, elle /lcul Nrè

Li connaissnnce S'II/lPlli. 01111' la divine, snr rl~;

l'Ii"il" 1::Ilionncl" fini risirlcnl nalurcllemenl cn nous, el'Ill'il alnelle(I. I,nsépi; n~llIrel"'5, ;,vw:c~· La b-oloiiié est liIJl" 1.(', animaux 80nl

(laits 1.1115aele5, larrlrs instincts d,lnllis; iiiais les aeles de

l'nll1l11e, prucisemcnl 1)arce iln'il~ soi)[ lihres, 50111 inflnimeul \'UI'iéi

wl sa wincipale fondioll qlatis la vie .51 de il~lermincr par la

iaizoii la direction il donncr il s.s aclions. En se plaçanl ait loinlil., \11'" oIc l'église, on leut définir 1'110111me unc CI'allll't' rai?onnalrlc,01"111Ic: luclrcs 1'('1I\'elll étro rcrnis cl rlonl le rorps /lclIl èll'ü l~e,IIS-

.'il,} et imurorlel. lit sc l'laçall! au loint de cue philosopl,i'I"(',1"1")111111'".'51 une eréalllre raisonnnlrlc, III01'1"IIe colalrlc lie science el

""11 1.1.1',IÚ\'e!O/ll'elllelil Imincilal ('1 sulnricur lie la raison liIH'l! ca

l'al'li\'ilé lIu}oréli'llie 011 la liélé; 1'tictivilé l'ralill"o fini produit 1('.3

~p;~ln \~('('Ius fonclarnenlnles esl rl'orJre sù,7on(laite. de la1 ai<cJIlImmaine consisle dans la IiIrcUé. Lc rnomlc foi nie une liai--

lI1olli'llie si luissanle (iiie, les tlcôrl~, Iwoâ·rcssifsrl'unceslu;cc51'aulrc,Intit li.nl loul et II\'I'C le. l'sl(' un lien de /lal'ellill. Ilans cet

q-ricliaiiiement des èlre:" l'esfJI\ee humaine occulre 1111rang inlellllé.rliairc "(lIre le monde 5en5;hle aurlucl elle alnarlicnl par le corps el le

Page 42: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlitEI)F~'l~-1rsocnoi.ocir: ura aier:ca31;

I l. Isiclorus, successeur do Marinns,

12. IIrgias, successeur c1'isidorus el disciple de Pl'orlus.

1-.1.Zénodotns, disciple de 111-ocliis.

H. Danmscius, cher de l'école do 5-20it 5~9.

15, Simplicins, de Cilicie, disciple d'Ammonins et de 1)a-

iiiasciiis.

16. O1Ylllpiodore le jeune, ù Alexandrie, disciple cle n;l-

nulscius.

17. Asrlépius, disciple d'AlIllllonius.

/8, Doms l'Arabe, ami de Damascius.

1II0llde supra sensilJle atiiitiol elle alparlienl par l'âme, I.'ullil~ du mon,le

l'I'0unc l'unil~ de Dieu cl l'unilé (le Dieu Irrouvc l'ullilé du ilion,).>.

Tous les po~sihl('5 exislenl c'e~l-à-clire lous les (1I'gl'é~ cOllce\'alol,de l'l'tl'i' doivent ètre rcSalisés, !'ans quoi il manrlucrail rluelrlue clrosr· il

la lerfcclion du moncle. 1,'Iiornrne. Il'('.1 l'as sculcmenl au lIIili('1I (le la

cl'llalion il en cal Ie 11'1'1111'moyeu, le c(,lIll'e vivanl, en (lui el laryniÙlliiss('1I1 ('1 se cOlIcilil'lI1 1(~-r01)1)osiliojis (lit scnsilrle el du supra-I'-sihll'. C'esl lait microco~mc ('1 en mèllle lemps et la l'es.I'III1olall"I'

de »il'II. Aussi, c'('sl pour lui 'lu(' loul, le ciel ('1 la I('H(', existe il

iloriiine loul 1'1 sa l'I'II sée mc~ure le rnontlc.

Le. écr-ils rrllrilnne: il 1)enys l'réopagil(', I)c Ilirini~r .ominiGu. Il.·

1%rcolor)icr Jlr~~(icn, Il~~ ('ri:h·s(i Ilicfwrchiu, llc licelr·sia..(ica lli~

r~ar-chirr, el 110101la Iremiure menlion (aill' liai- 11I1I0c('nlius, é\'è'lue ~Ic

~Iaronia, rcrnoulo il l'a Il liée 53: sous Juslinicn, po"11.'1I1illcolliesla"

rnent (les traces lies idées dt.! l'iolin, ~'lamlrliyue el de l'roclus ilir

('1' III pIela rloclrine c[ur l'Un est placé au-clessus, lion seulerneul (le la

raison et lie l'sl'Il Ú', iiiais encore du bien, et fi-j

ryhme lcrnaire yui le rnouvemcnt de 10 lmn:ée el (les clioscs, la

U·.vi" la -»t5,i; et IË1t~"t~~f; C'est j)-,ii-la lrarluclion on lalin (le u,·s

écrits ci de .('cu'{ lie son commcnlalcur, Nlaxiintis le con(e;:scur, gliieJean Scoll EI'igj'nl' ouvrc la preminrc période de la \Taie scolasliyucdu moyen-âge, A ces écrits, yu'il faul menlionner parce (IUlls sonl CO;II.

liosé.i sous l'inllucuce (les rluclrincs alexamlrincs, wais rlunl les aulrlll'5

lie 1)eii%"entlas ~Ire cornpbs les I)Iàilosol)lies alewmlrins, on 1)~-ut

ajouler les lirres connus sous le nom Il'II('rrlll,s TrisméKi~lc, (loi][ 1'.(.

clépios se Irouvc dans une version laline allrilnrW Aliiilée. On ~~n

lrouve des (r..gmcnls clan3 .SloGée, et larliculir;rernenl I:cl., 1, 'Jni,

1000, 1U7U,sous le titre I:;rlncri(s dn saiu( lirnc cl'llw~nn~~ T¡'isllléyi.,I""iz ri: ~e;ïi; ,5c:).:ou ri;; ir:ti(~¡).JIJ~~t¡; K·.rr,: Iv.olaov- (:onf. l.ouis ~fénar-d,Ilcnm~s T'rismé~is(c, l'ari;, IlfliG ci 1¡¡(il¡, 'l'otite la lillt',ralure Lcran-

(i'IIII', (lit Zellcl' Il. Y, Ir. 200, n. 5), est comme un lioiilole d'¿,l~,

mcnts (lilléreiiis rn61és l'°slérieuremrlll ensemhle, el donl il ià'3- a .i,'fI

11tirer pour l'hisloire tic la plrilosoplrie. eJ~ Iraduclioll (lit T/rèophrns(c cl't:néc de Gaza, par)1. Elllilo l.é\'è'IUI',

est contenue dans le II- volurne 110 la traduction rlc~ linncinclc~J, ,le

~I. Bouillel, JI, ti1J, sil'l.

Page 43: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

r,.vDES SL:<:CESSEt:I\SDEl'I.OTI~ :17

1:1. 'l'lléodolus, disciple d'Ammonills.

~11.l'riscianus.

vl. le jeune, disciple (I'lsidoi-iis.

(loiie les nombrcw philosophes, appal'tenant iUIIS:l

la iii!-iiie direction générale c'esl-l-clirc u l'cslril du néoplato-

ni:mc.~ue Creuzer, %cllcr et i-éi)ai-lisseiit(1. lis es

ti-oi, écoles qu'il ~lislinouenl l'école de Home el cl':llevau-

gli-ie,l'école de Syrie cI l'école U'~llh~nes. Y licii Il'ap-

l'rou\"er et d'appliquer celle classification? Il 1:l\It d'ahord

<elltendre sur le sens qu'il convient ici d'atlacher au mot. Si

1-zil-i~rolc~(113 Roilie, U'Alewulric, on elltend sen-

Imnent le.3centres oÙ professaient cl résidaien le hlus halli-

(liplit-ilielit les philosophes, il Il'.)' a guère cl'inconvénient Ù

S'illi qtioiqii'il puisse prèter il line éqllivorille, el quc~1~,1'1115ces centres cl'aclivité sc soient souvent. cl~hl:ICLs parsuiledecirconstances il'lln caraclère soit polHiquesoil privé.Aillsi Ammonills Sakkas enseigne :l .\levau~lric; Plotin el

Alllblius ;1 Home 1; mais déj;l Amélins, la mort de sou

maitrc rctonrnc :1 Apamée en S1'rie. Porphyre qui Ú ce mo-

Il]('111étaH ~léj:len Sicile, y fait un 10llg séjour, s'y marie,

pllis \'il faire un voyage :l 'l'Yl-i, sa ville natale, et i Carlha~ewanl de rcnlrcr fi Rou~e, où, dit-on J, il niourut.

I:ullhlique qui rccucille Aiiitolitis l'héritage de Pot--

phyrc a connn ses maUrcs on lie sait où, 't Romc, en Sicile,

Clialcis (le Cœlésyrie, sa ville natale, :1~llevamlric oÙ il est

ulorl On nc connait pas mieux le IICIIde sa résidence hahi-

tiielle. Zeller, après Ztiiiipt, cotijeettire que ce fut en Syrie;~I. Consill, ;*tAlexandl'ie, conjecturc qui n'est pas moins

naiscmlliahle, huis~ucc'cst hl qn'ilmolll'ut, d'après Ellnape.A a;mort ses nombrcux disciples, vcnlls de tOllles les pro-

Lon~i«., ap. f'o~pl~ l'il. l'lof., °_o.·.îc=~=~pivuvÈvsi, l'~ipr,~'I(.1'J-(leiiant une école n« ~liyc) Il;wt¡, 1 l'tlh: '¡.th,i 1~1.,i~P.,I~. a~i r.=_piri,vT·ip.v :·.mr:e.vr~.

J Ennap., l'Snhh., p. 11.Hrn:u.i Ennap., 1'.So~~l~1~.81.

Page 44: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ilisl'olite 1)h. 1--t PSYCHOLOGIE DES GIŒCS:.13

N'ilices oi-iciltale.3 de )' EIIl;1ire, l'cloll mèrcnldnns leurs 1)ay;

respcctifa, eii Asic-)Iinenre, Pol-tei- la I)Ili-

losophie dc leur mattré l<\1nbliqlle le jetlnc 1 tient école -t

Apaméc; Ædésius !l'abord cn Cappadoce. puis Ù Pergumo Cil

~Iysie; Théodorc, on ne sait oÙ; car _lsiné'- oÙ il était lié.

n'est nulle 11<11'1mentioJlnée camille le cenlre cl'une écok

Eustalltius enseigne Cil Cappadoce oÙ Ietlésitis lui a\·ail

c~dé sa chaire; Eusébills fi 31%liiiiesen Carie, ~1¡lximus Ù

I:;phè:;e; Ciaudian:ls3, son frère, :1:11ewmlrie, CIII')"sanlhills,

il fiarcles-

ValiS unc Iclle dispersion du utouvement l'hi losophil} lie et

une telle instabililc des hrofesse;u:s, lea mo!s école cl':llhi'_

tics i, école de y'ric, école perdent la signillca-

tioii qu'on hourrail leur atti-il)iter. Si on vcul coiisci-ver la

cl-.tssiticatioii hrohos^e il faut donc allribucr au mol école

une aulre signiliculion, savoii- un caraclere et un esllrit.

des principes et des doctrines don les (linél-elices soicnt assez

foi-les el assl'l. profondes pOlir juslifiel' une sépal'i1tion nussi

Il.;Illcllée.

ces (1ilféi-eiic2s 011 né!pctit pas nil'r

vlu'cntrc la manière de conccaoir le (le Plotin el

surtout dl} l'exposer cI de le cléselo, pcr, il n'y ait culre Por-

1)1)yl.e, lumbliclne el Proclns, des n:lanCC3,

fil[ fomlaleur (le \col(', connu Iar unc I(,Ul'efille lui mlr'esse'Lilwnills (F'vllrie.,Ilil,. Gn., l, II. ÍGO¡.

3 l'rocl., in T'im., 1~71Ir. 'oriai· èz nr; '_1vi-a;Y:i.·r· Iltrois villes ~Icce 110111,101llesIruis CilGruce l'une en ,hgulitl."l'attire en Laconic, la [roi.ieinf-en ~I,'s..élli('.

3 Eunop., 1'. Soi~h.,li. 101, n. -z2. (I.j, ~p''1t:J.t ,\lh'\11(,5n\'ail'\I,; le 5('111c('nln' ,le l'('n5eign('lIIl'nl511(1é.

iieiir ilin-i le momle gréco-romain; plus et, liai ful rlis-

(lulé. :11c«nrlrie, Anlioclie, Illio,les, Smvrnc, E(lI,>(', 1J.allce, )I¡¡r-seille, Apollollil', avaienl (les écoles il (le 1)liiiosoliltie,vlonlles étiient rails pnr les cilles el à letai-(léfatit par l'elal. 1-c.;mailrc, ,le Syri(' n'naielll faire d(' couri il Nicoinéflie.fille Lilraniu;Il, p. :Ir.,;i:1).11111elle1'lh,'>II(' fie flilli,6nie-A '\lIliodll', ilit 'l'hc;mi:l,,(Or., XXI\ la jl'Ilnesse ,·lurliail l'talon l'Il rn"'lIIcIcmls iiiieTllIlcy,litlccl CI) ¿i",ô 7."?'O!rhE'ih. t; H:ZY'yi;;rrunJI¡,~tbl>!z~r.!1'¡t~,>,

Page 45: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1. l'S1'CIIOLOGIF: 1)F:~ SUC(ESSEUITS 11t: l'1.0'l'I\ ~J

s,ns être ni les iiiis ni les allires de huissanls esprits, ils

mU unc individllalité inlcllccluelle assel. foi-le, 1111luur d'es-

l'l'il issez harliculicr pour ne pas élre confondus ensemble.

iii philosophie qu'ils pl'Ofessenl, l'esprit qu'ils yappor-

(¡'III. la mélhode~u'ils y appliqllent, lie lcur npharlienneut.

1':1' ("est I:1 philosophie, l'esprit, la mélhode de Plolin, Ils

Il' ajollient rien, n'en reirilllrheni rien, n'1' chanôenl ricn

ci ,c nlii'i.

~ar qlloi dOllc appnyer la dislinclion des Irois écol~s, puis-

'I"'L'lIe5 professent 101lies lrois le même syslème?

P,Ir1a1l1de son hyllolhésc, donl il se"ilil facilc de renverser

les lel'mes, qlle la philoso;lhic esllille de l'llisloirc, 'cllcr

\'1'111~uc le néoplalonisme el le rhrislianisme liés tous

tI('IIX d'IIII même besoin n~oral dll I~esoin impériellx de

et (1-3vie religiellses qll'inspil'aienl:"t 101lles les

:luic~, dans cette hériollc de l'llistoirc, la perle de la nationa-

lité, de l'indche:olance loliliqne, la chute des cultes locaux,

l'affaiblissement de la lmis,auce ~lu'avaicnt excrrée llemlant

lant de siècles les religions hohulaircs. Dc ce munc l}Csoin

yui les l'approche ci expliqlle leur inlimité profondc, malgré

Icur hoslililé, sonl nés d'line parI: le chrislianisme ~ui, avec

lin inslinct puissant cl silr, cou~liluc et fixe :"tla fois le s~,s-

11\1111'de ses dogmes el fomlc une église, c'c;l-:1-~lirc uncasso-

ciation organisée pOlir la propagalion et le mainlien de si

Uoclrinc, ci d'allire part nnc lranslormaliou de l'essence de

la philosophie (loiit on fait tiii instrll-

mcnl tic reslauration des ctilteset des croyances helléniqlles,

pn cllcrcllant à les jiistiliei- devant la raison; car l'clfort

,'omllHIIl de lous les néohlatunicicns est de rendre aw (lieiix

11'111'huissancc sur les :\mes, Cil les hrésentant. comme les

sYlllh::llcs vivant~ de vérilés morales el d'idées philosophi-

fl~ies. suflisanles et nécessaires hour gOIl\'CI'lIer la vie sociale

l'l la vie rcli~ieusc.-le suis très hcn disposé à acceplor celle lhesc, et très éloi-

gnc llc croire (file le néollalonismc soit lié dll môme hrincilw

Page 46: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msl~omr:uH: vsocno~.o ,m 1)1-i-iGm:C-510

psychologiqlle qlli a railnallrc le christianismc el que le li-ait

commun ¡\ lous les lIéo¡llatOlliciûlIS ait été ,'eO'o1'1de reslalll'er

1'lielléiiisiiie, pOlir salisfaire, 'sans romlrrc avec les irmlitions

alltiqlles et naliollales, allx lrcsoins religieux lies Iiiies. \fais

mume s'il en étai! ainsi, ce serait enlre les écoles un earacthc

d'unité et non un principe de division et de rlis;inclion. Ceux

d"cntre les néoplatoniciens qui s~ sont associés e0ècliveo~en(

il la tenlalivc de Julicn, \Iwimus, Priscus, Salluste, l'hl'Y-

sanlhills, ne soir[ pas de vrais philosophes, qllOiqll'ils nimenl

il cnprendre le 110111,mais (les 1'11I"le\ll':>,des sophisles et ail fonrl

des hommes polilirlucs, qui ont qucl~luc goilt pour la philoso-

phie, surloul parce qu'ils y voient nu fondement rnlionucl

Irour leiiitlives. Cc lie sont pas les :l';désius, les SOJlntel',

1('5litisialliiiis, qui, l'al' leurpassiun pOli l' lesartsllréurgi~uca,

d l'le l'III i lientle caraclère rl'uneccolerlelrhilosohlrie. lamblinuc

comme ~1'l'I:11111$,Simplicills et Olympiodorc comme l'roclus

u'ont (JII'IIIICet gnllHle passion, la plrilosolrlric comme

science. Le reste est chc7. eus ac('~ssoirel, Il n'y :r ~n'une

école ni:olr)aionicienue, depuis Plotin qui ln foncle jnsrln'n

Damaseius et Olympiollol'c lesqiiels elle rlislrarait oft1-

ciellemeut de l'histoirc, et il est incontestable, l'exposé drs

doctrilles (lui va snivre Cil fera foi, il est inconlc tablc quc

le caractère scieiiiiriqiie, rationnel NIest pré-

dominant.

1 1H1i\'id lIeHemclI~lucl~lncs-uns de ces I)Iiilosol)lies onl Iru

s'abandonnc!lla Irraliquc des arts llréurgirlucs cI essy'er de

lcurdonnerun fondcment rationucl; ils ont pu se laisser cil-

truincr, soirs l'inllucncc (les idées oricniales ct d'IIII tour d'cs-

1lJ<,hNweg stir ce. lioint I'Ç)llillioil (1" 'cllerll/i~r. of l'/oi/os.,

11'.1'1.1. 1. 1, Ir. 9~it) o Sricnlillc rlcmonslralion w-as a I/mlll'I' of

small couscrlmncc willr Ihe lIIo~1 of lIu)"e Il)('11 11101)1-arlice of Ihcur-

kical arls w-2; ljett(,r suilc,l for Iheir loft. inl('lIc,;ls. Thc allclllpis 10

fornenl a reaclion aôainsl Clirislianiy nl,sorhed (lie licsl fore,'s of 1111'

;;cI.ool n, Kir-clmer, en ramcna,,1 il rleu~ le 1I0/ll!II'<' dcs écoles, II£'

s'écarlc pas sen3ilrlcmenl (le cette opinion, 1ll'('5illl'lIlI:lnilllc cn Alle-

1II1Igne cl rlu'cn Friiiice on acceplc Irulr facilcrncnl el 1('5 ycw leiiii(~s.

Page 47: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1 rsm:noi.ocir: m:sSl;CC:SS~:I.jHSnr: m.o~nx 11

pl'il nyslique, :l fiworiser Ie rélahli5semenl cle la rèligion na-

1 ¡ollale el:l sonhniler le slIccès deslenlaI i \'05 fai les Cilcescns;

Illais lit philosophie n'a pas ahrliCJué; elle garde chez ew,

dl('Z la "lu parI presqlle chez toits son caracll!1'C cl son es-

,lh'O propres: elle est loujours un clfort de la raison hours', remlre comple (le-3choses de l'alme, de la hensée, de la vie,

dll 111011110sensible et dit mondo do F-zixst-ii. 'l'ous

l" pi'oblèmrssont posés par la laison. diseulé3 pal'la raison

cn proposés la i-aisoii. Aitciiiie des cloclrines n'afi"eclc lc ca-

1'<I..[';l'rd'lin dog-mc. La hluharl de ces philosophes croiellt

(lotile, comme la plllplnl des hommes de Icur lelllps,1'lIllI1e les Pl'f('S lie t :I1'inlervcl:lion, dans les événc-

menls dr ce monde, dans les hasards el les acciclenls de la

(les 1-iiiissaiices ohscures de la liai meet fila llossibililb(le se 11'5rcnclrc favorables par ccrtaines praliqlles myslé-

rimscs. l'orhlyrc l'cconllaill'illllllence des démolis 1el Plo-

lin Illiela nie pas en l'expliqllant. )rais l'cspril do Icurs sys-li'lI1e, reslcul allsolumcnl lhilosollllirluc clIc surnalmellni-

IlIèllle ya son l'onclcmcnt ralionncl- (Iiii personnel-

1"1111'111,clans sa vie inlime, s'occnlle avec ardclII' do rite,

tic fail I)oiii- ainsi dire illICn!1Chart :l ces élémeuts

soit Q'1\I'e philosophiqlle. Ses triacies sonl obleuues har11110:'analysc arbilraire, artillciclle, vainc cl ville, si l'on

\'elll, mais llar iiiie aiia]N,se 101lle ralionnclle de et

dl' la raison, donlles résnltals sonl I11·1)osl;lsi~'s. La pc11-

;(', chez eux 101lS, :lcmellre libre el lie sc soumcl iiiille

J'ari (les pl'i nci pes révélés III irar.lIlellsemen 1 pal' des lmis-sances surnalurcllcs et élranocrs u la raison. Si Damas-

rius'- dil qu'Isiclorc a dil les clualilés de soit cs111'it, sa

lillcssr clsa hrofomleur iioii :mnc imagillalion active elmo-

Ilil.. IIi Ù la force 110la raison, m:lis ;1iiiie inspiralion (li ville.

ru~ ntZzl'Iz{I, il Il"y a rien là Uc mysli'lllO. ct lui-mbnlc

:~t:t~cllecelle inslriralion diviue un Ileurew (toit lie la Mesli-

s, .\lIg., de c~ I~ X, 9.=P:lllln:;l'ills,1".Isicloo.,:l-

Page 48: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

[iiSl'OlIthnI-:i.:vl'srCIIOI.OGII-:uEaGRECSp

née, =~ (z. Qui ne se rahclle que Plalon, sans cesser cl'élrn

philosophe et sans tomber dans la théurgie, a conuu et décrit

l'état mental de l'extase et tle l'enthousiasme commecouunun

Ù la philosophie et .l la poesie'? C'est, suivant lui, la (,i-«

musique Il y a une ivrcssc philosophique, un clélircscienli-

litluc oÙ l'esprit, sans se perdre, s'élève au-ciessus de lui-

uièmc, 3:u-dessus des conccl)tious obtenues par la llialccli~uc

réOéchie et coitscicitte, et on peut reôarcler celle illumination

soudaine et vive dc la raison commc \'Cll:lllt d'une sourc~~

divine,

Si l'on dit que l'espl'it alors so perd dans la nue, se liloiigt,

dans l'ignorancc 1, ce mot ne signifie que l'inconscience, et

il est en elfet alleslé par l'obser\"i1tion psychologiquc qu'en

voulant pénétrer l~ clernier et supr~me secret des choses.

l'esprit éhrouvc iiiio sortc d'éblonissemcnt passagcr qni

uvcuglc la raison, larcc ~u'il se sent. arrivé Ù la limite de sa

puissan/'C et en présence de l'inconnaissaLle, qn'il lie peul

l'CpelldanlrcnollcerÙ essayer de coiiitil 1 i-c. Si la sciencc prIJ-

promcnt dile, se dérohe, l';ime croit avoir d'autrc,

moyens (le ce clcrnier comment, de le lwessentir.

L'esllérancc est aussi une lumière. CI le seriti-

Inent, le le désir. ollllenrs raisons.

Ce clue les néophllolliciens appellent comme les chrélien·

la foi, est -j():ii- eux le résultat. de la science, son dernier

tcrmc auquel l'.luic lie pCllt parvenir qu'aprl!s y ;l\'oir été pré-

parée liai- la philosophie; mais la foi n'est pas le principe de la

connaissance et encore moins son c~nlraire. La foi estl'elTcL

sur la raison, de son union avec Uicu et non la cause tic celle

union elle a llnur anlécédcnt nécessairc l'inlelligence. « I.

ilrcs qui lie sont lioiiit éclairés par la raison sont nécessai-

rculenl (le la foi qui est ali-dessus de la raison~. »

Uamase.,1-. lsitl., ~3. 2.7tr,[(:) Tf: 1t~'Hd. 2·y~ia_.l'rocl., itr .Ilcih., 1. III, 1). 10.Theol. ~tlttl.,1. 1, cla.NG.C'('slle r,'JI

vcrsemcnltle la proposilion .11'S. :lnselme. Le l'ro3logium (allotluiumVeil pOI'lailcJ'alaonl 1(' lill'c .11'; t'itles qtr.cnetts infcllcclttttr. l'roclu~

Page 49: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LA l'S1'1:1101.OG11: U1~:SSUCCESSEURS DI-: l'L01'I~ u

.Telie crois donc t·asdevoiracccptcr la,distinction des trois

l'l'ote; établies par Zeller, cl encore moins le In'inrihe siii-

leiliiel il la fonde, La ten(;ltive de l'éartion Ù l:ullwIIe qnel-

1.1)ilosol)lies s'assorihcnt personnellement, cluc toits

,IIIS cloute tlésii-ilieiit voir réussir, qu'ils pnrent favoriser

1-iii-tiiie inlerlrélalion complaisante des mythes, par une

"orle de complicité morale, n'cst pas la fin de leurs cloclriucs,

nt (.il fùl-elle la flu, on lie pourrait lrouver lu unc véritable

(le la diflërcncc des écoles, lmisquc cette pen-

:0, serclrouve, ail dire nnme de Gcllcr, pills on moins lllaI'-

'111('('et acccntllée, mais manifesle en tous etjusqlle dans le

maill'l', ce que je conteste expressément.

IÇii-cliiici-ne compte que clew écoles celle de lllotifi el de

:S slIccesseursimmédiats, l'auh'ed'Jamhlique, dans laquollo

il fit!( rcnlrcr Proclus cl toits les derniers néoplatoniciens.

("cal laulbliquc le premier, dit-il, qui mil syslémaliqucmont

la philosophie en avec le my the, chercha l'accord des

vicilles tral/ilions religieuses des grecs et des cosmogonies et

llu·o~onics oricntales iivec les i-ésiiliais de la recherche phi-

Insophilille. C'est lni qui intrOtlllit dans la lannuc philoso-

111iclnc les termes et les formules théologiqlles clont toutc

l'ncolc ncohlalonicicnnc et la clogmaliquc chrétienne adopte-

ront l'usage; c'est lui qui est le créateur de t01l1 ce système

(J'hypostases divines. (le diellx, qui lie sont que l'expression

prr.,onniliée des résullills de l'nnalysc Ivsycllologiquc ou mé-

svstèiiie qui conslitue l'uniquc distinction de

(j iielfi il'i 11)1)01-[-.[lice(le111lioii%,elleéeole (le l'ancienne,

qui n'cn a aucun tlresscnlimcnt1 )), ~Iais cela m(~mc est con-

lcsLlIUc et (lit moins fort exagl'ré. De 10111temps les Grecs,

rllfermés dans le cercle magiqlle (le leur mythologie, yont

aurail dit: InIcIL·cfus r~«a~rcns/ïclcm. llans m Il'lIre il l'éWnluctle1!I1\i, Fallcon,deslinéc il ~lrc lue ail concilc réllni lour jllg'l'I'llo,lIin, S. '\1I'l'hIlC¡lé\'cloJlJlcsa liensée ChrÜlianlls lier 11111'11101"1 a,1 leiolicel-e, non lier iiiiellectiiiii ¡HIIlUecp¡at'ce-cl,n.~

1l\i.lJlll'r,die l'hilos. cl.l'lol., Il.21~,

Page 50: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

lllS»i*011(Eur: J, l'SYCIIOI.Ocm:liEScor:csIlcllcrcllé et trouvé des analogies, des 1)111-, ou moiils

inlimes et, plus ou moins élendus avec leurs pensées les

plus abstraites. C'est dans la bouche de la déesse de la sa-

gesse, assise sur un char tralué har les fill(,5 d'Hélios que

Parménide dalls sou llocmc di'daclÏl}l1C met les formules les

plus abstrailes de son abstruse'métaphysique, et pal' cvcul-

l'le: la laénsée est idenlique à l'èlre, formule citée har Plo-

lin Qui ne se l'ilppelle les allégories mythiques du PlWlrc

Qui a d'une façon l'lus systématique pralillué l'inlerpréta-

tioti philosophique (le- mythes que les ~toïcicns 2, 'lui ne

voient dans les dieux el (faits Icnrs 1\enlurcs que dcs ith;es

physiqucs 011momies 3,

Ne trouœ-t-on pas dans l'lolin ce même mode de lrailcr les

récits iii3,lliiilties, il cM vi-~iii,avcc plus de rcserve.

de hon sens et de llon goitt, (I'lille fa~on pins

Ilaule, pills large el pills philosophi'llle? Le plus ou lIloins

de goitt et de discrélion clans l'emploi de celte mctllolle si

dangereuse et si séduisaute pelll-il servir~lc curact~re ralion-

net pOIll' distinguer ('t séparer (les r·coles phil050phitJlICs1

.1lix,liielles on rcconnatt tnnl de principes ('omnIl1ll5? El d'ail-

leur; hicnqu'il y ail cei-laiiieiiieiit un esprit ~11110501)lllfllle

clrlns l'e/Torl de rallacher les lraditiolls et les croyanc('s de

1hUlllallité ailx vérilés de la raisons, bien qu'Arislote consi-

rlèl'e l«i-mc~n~e les théologiells des grecs comme Ienr pre-

r Enrr-, I, R.ri r;~ -2'~t;,16_·.VE6T:Li-°Y31Elv9f:.Coiif. Héraclile ou Iléraclirl~·,le sloïcien, aulrur rlr.. :Illc~or-ir.rIm-

nrériyeres(eJ. \Iclrler, Le,nle, 18511.3 i.l,Y"Ilililon illlNlmllail 1"5pl'rsonllag"~ les récil~ rlr la

Ililile, eommc les Grecs œllx ,1'I1,io'll' .1.1"110111'\1'1',yni étainnt p01l1'eux unc vraie llilrlc.

1 Encore moins prlli-on lig)ii%-orun princip" ,1.' ,Iislillclioll réellerlans II' earacl;'I' rie r"'Xllosiiion,hien 1111'011Iloi\ signalel' oulrc 1'1'0-clus el famlrliyur 1 cet égalll (le grarHIo'srliIT,Irl'nco: cc ,1I'I'nÍl'r,inlrr-rlllisani la phraséologio U:clmiyuo,rcclmrclranl les fxagé-l'él' le. épillnllc s amlrilieuscs 1'1cmllraliyucs ri les conslrncliollssynlacliyues d'une élendur disproporlionnce, lamlis 1[111'le si'le rll'rallire l'si soLre, 1)récig,concis, a la phrase courlc, 1'1poussc Ic lro-célll\ syllog'istill"oJl'oiiii-ance.

5,C'rslréhallclle (le l'histoire 1'1~Icla scil'n~o(les reli~ion=.

Page 51: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1. Psl'CIIOLOGIF: 1)1-'S SUC('ESSEl'ItS PE 1-1-0l'IN LI

lIIi,'r:; pllilosohllcs, C'C!?tassurémcut alls~i mal jugcr unc phi-

l,y~llic ~uc dc la jugcr cvclusivculenl p"r sa (IOVII-illeIhéo-

l.a mythologie de Proclus 1't'est pas la philosophic

~1~~l'roclus.

~Iainlenant ill'st certain nue Jamhliqnc et Proclns ;;c;ui:ra-

li-I'nl et systématisent la rclation (les myllles a\'ec

la philosophic, c'cal-uulirc qu'ils en font abus; car ils n'ah-

l~lirlucnt pas le lwincillc sculcment aw mythes grecs: ils vcu-

I~~Ufairc rcntrer dans lcur système d'intcrprétation les lra-

dilions religiellses de l'Orient. \lais en cela ml'lIle, ils ont

(les antécédents. La passion dll système, le goiit dll for-

malismc lo~ique, de la slructurc symclrirluc de l'evposilion,

~ui sédllil par l'apparence extéi-ietti-e cl'une dialectiqlle sé-

les néoplatoniciens cl soit[ tous possédés, C'est le ca-

rarll.re général de l'école, Le germe en est IIIl\me dans Plo-

lin. 1,a sévère unité de la coucclltion. qui prétendait aller Ilu

principe premier à la dernière conséduenco par une série

"ontinlle ~l'icl~cs tolites ellchalnées 1'tiiie :1

l'alltre, seml,lait appeler une forme cUéricurc corresllon-

dallle.

.le ne vois donc rien qui jllslifie la division de l'école néo-

platonici"llIIû Cil trois écoles disliuclcs ni ilielite Cil dellx;

dalls mon opinion, il n'y cil a ~u'unc, (Illi relève tout cnliRro

~Icl'lolin et qlli, dans sa lonôuc cvisleurc de près (le trois

sii~elesest reslée cntièrementlidèlc aux principes comme la

dndrine de son fomlatcnr.

eii récluisanl l'histoire de la hs1'I~liolo~ic des uéolllu-

tonicieu., (le Plotin, aux poinlsoil ils s'écartent 011

aemlilenl (le l'enseignement de Icur mailrc comluun,

j~· Il'ai pas l'inlenliou d'y comprendre toits les llcrsounagcs

dnlllj'ai (Iolmé plus liaiit la liste et ~ui lie sont pas toits, beati-

cotil) ,'cn (le vrais philosophes, ])'1111oriiii(l nombre, il

ne nous l'este pour ainsi dire rien et il suffisait de fairc

runnoilre lcurs noms. I'lusicurs méritaient une uolice plus

parliclllièl'c, dont j'ai accompagné la mcnlion de lcurs noms.

Page 52: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOII1F nE LA l'SYCIIOJ.OGŒ DES CIIFCSfIjLes autres vont (jlre l'objet, ce qui va suivre, d'étlldes

et d'analyses dont le dweloppement sera proporlionné a

l'importance de ICll1'3 tmyaux et à la valeur de lellrs IiléCs

pliilosohliiyucs.

Page 53: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

crrar~'r~rrir;DI';UXII~:~IJo;

.UI~:l.Il:SKrl'OIlI'II\"J!E

iloiiiié pins haut, la vie de l'lolin, les rcnscignc-

111"111"les hlus essenlicls wr la pcrsoanc et les ouvra~cs

,L\lIIblins je n'ai ici ~u':1 ce que nous savons de ses

1)1'01)i-es. Comme on peut s'y altendre, ces ~livcrgcu-

rI' ,,(' rl'dllisent ait millimum sans Icqucl toute hcrsonnalilé

iiiielleettielle disl)ai-aiss-.tiit on se fondant avcc celle (lit mai-

W il n'y aurait plus aucun iiiiéi-tlt connailre les disciples.

1II,"liusn'a donc que surcles points de peu de consc~acncc

111011i IiÍ' la (loclrine néoplatonicienne. 1'lotiii, avec

1)1;iioii, n'avail considéré le principe de la participation que

dans le rapport des choses sensibles aux choses illtel¡;~ihles,

tnul cn mainlcnaut, clans la dialectique, la suborVinalion lo~i-

(Iiii-dc loules les idées. Amélius généralisc l'application du

111-illeil)e,et(Ilifail que les idée3 constituellt,logill"emenl con-

iiiie série liée et conlinue V'anncuW les

un. aux autres, conclut que toul. intelligible participe de l'in-

telligihle qlli lui est inllnétliatemenl supériellr dans la série

1~i~lne. C'étailconfondre la uolion de la participation avec

m'llc tic la procession: en qlloi il suivait l'opinion de Numé-

nins, son premier maUre, dont il awil longtemps suhi l'as-

("('nelanll.I.

l'il point de clisscnlimenl un peu Plns grave se renconlrc

la ~loclrinc d'Amélius sur 10 rapporl de l'iliiie indivi-

duellL' el de 1'.tiiie 11IlÏ\'erselle. Plotin avait posé ait sciii iiièitie

~Icl';illle du toulle principe de l'individuation Les ilmcs, en

1'1'1., ill Tim., ~1J, a.. 1)'apr~s~lu~i~liusel Xumt'nius, il y n p_4;l;i, vo,v. ·. il fiiii 1'('llianluel-titie c'(,51par unr iulluc-lit-il l,ul,ëh-(' foi-cée'lue l'I'0clllSnllrilme il 1105ttelix philowph('s celle

Page 54: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msvomH: liE 1. nsocnoi.ocm: III:'> GIU:r.SI~

laut qu'intelligibles, siiivaiit lui, èlre la fois lit]

tout cl une partie, l'arec qnc dans lïllielligible (out sa pén'

trc en lant qu'immal~riel et in6Ielll\t', et qu'alors la hal lie

peul contcnir le lotit. Amélins snpprimait dans l'evislenue

antélerreslrc ce gcrme d'indivhlllalilé; l':ime univer5clle él:lil

uuc cn nomhrc el absolumcnl indivisible, Il se fondai! siii-

celle opinion que l'me n'esl pas ait fond autre chose fluesl's

aclcs, qui Irowaicnt se diversifier sans porlcr alle"'nle à

l'unité de la stibsiaiice olriuion qui ressemble fort il celle

yuc nous avons %,lie(le nos jours, Ù savoir '"C

1'iiiie n'est poilltllne subslancc, mais le sY5tt'>medes nlani-

feslations psychiqnes clmelltales, un grollpe lié de possihi-

lités l, La conclusion loôiqnc de celle thèse élait on nue la

»iatièi-e est le vrai principe fl"illlli\'idnalion, 011 que l'indivi-

dualité n'est fille le résullW ltcs diverses rclalions (1.1ils las-

quelles Irouvait se 1'Èllle Il Il i\'erselle, rclalions flni

semhlenlla div-iscr el, la lJlulliplier~. 1: incliviclualili: Il'hl

alors ctuc I)Iléllolll(.11,lle cl unc pure apparelh~e,

:1m(·lius ci-([ voir dans l'lolimluc le nlomlcélernclll.-

meul créé avuil e·lc créé par la r:lison, le et fille pO~:1I11

la queslion sous unc autre forme, il avait rail de la raisnu

scule le démi urge, La chose n'ctail l'as assmélllenl des Irlns

claires, l'uis'Ille coiiiiiie .\mélills, avail couy~i,

cr lie Plolin avuit t enseiglllJcrue le l'ri nci pe qui a%lit 1 ellgelldr~

concluaiun géllé!'al(' croit pnuvoir lircr ll'un ~('ul l'a~lp', 'I"I~lioli, allolls ('lInmLl.'1'llus Inin cl oil il ('l (lit gillele ~('l>oll,1Y.J: p~sl',h' le 111-elilif-1-gitii le III'é.."(h"cl 'i,'ai"5i il lb;tilit7iliealmul«urrl d,'

lui. lJ.:tiZ:: 7t:X'I'fI'; fi_r~·9.

1 1.(' (pnt i-elii-i,la '11H'5IionIHJ: )1:11-l'iolin cl sc ~"IIIstil- la :,o/uli"n les 1111".cnlllmèJu~n fit' la Ilocill'II, ~olllt'n:Jld,IIW'"1. iltie 1'1111('Il't'~1lias aulrc cl:o~c litre Fi-i;l'IIÍs~al'cl 'Ilh' /(,~ ad,'s '111'11"5 [JI'n,llIis"lIl;11' all(l,5, cnnnnn S.110111;couulualll (1(..l'inlcrmill~·nm~~Ic~aclcs rlc 1'1111<'il 1'xi:;l(',H'{,~Icf:lrulli:011pui;O:3nl'(,~di~linC'h"s(le rl-'5~làllC'(I.

j l'rocl., in Tim., IamLl-,Stol)., I:i l., 83<1,~¡vèY,-àr p:.Y,ù T r~tT,'ï.2.'I'[)Z".JZT,"~lt.:i"tj)or~:7.t' riv_: 7,ci·.el,r: ~")~E1Il).WÚ''f~ mi 'IJ~r:1,~);"f,jt:J: ·.ur ii.:Tzz:; IA:ID:r '1.t'I" =~·alYd'I! £Tt:~!?y~L Id., t)~)S.Gl lLEY 6Y, ll!aY G·J?S~Y TTi ·~7~1Ç Q(~:hOm T:h=llEYI:, 1.' GE 1~JT7, 7

GI;

.A¡.Hh?; ?1!'t.1! IT/.E'JE"41i x]:r.1.1'1:.

Page 55: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

.1)IF:l,ll>> ET l'oltl'lInn: HI

,le (oulc rtemité le monde était 1'¡ÎlIle supra-cosnlil[nc, '}'JZ'~

.J-· c'cst-:l-dirc qu'elle élait le déIII i lII'gc. Quoique

s'éci-ic pli enienllaul celle asserlioa oil llonc POl"

a-t-il %-ilque Plotin a fuit de l'alme le clcmiur~e 1, la

r'ponsc semit facile. D'après l'lotin, 1'Iilie universcllc lie

pl'ulluil dans le monde que les COl'pS inorganiques; la naturc

t.il la raison douée de la vie crée les COl'[1S01'ô:lIliSCi, vivauls

ei capables de tl'allslIlelll'c la vie Ù d'anlres l'Ires. Quoiqu'il

rn ~oil, AIIlÔliusavai 1 déjÙcéllé Ùce [lcnchant. qui, cil s'ac-

lTOi'llIl, corromprala philosophie néoplalonirielllle, Ù sa-

,"IIil' ofl' lransforlllel' cn les idées ohlclllIl'> [lar

l':m:llv:c et les relalions des illées, Il avait Ilouc clccouvcrt

tiiiiis le clémiurôc, c'cst-.1-llirc suivan6 lui clans la raisou,

Irnis hypostases dislincles, qu'il appelait rois, Trz-i;~2.hÍ;

la raison qui est la rai:'ion qui possède; la raison qui voit'.

I.a raison première, qui porle 1).ti-excellence le nom de 1-ai-

est ce (Illi est \"l~l'ilnhlell\elll, 1;;i..nv, c'csl-Ù-dil'e l'inlclli-

lit seconde, qui porle le nom ll'arcllitcclc supéricur,

221.l:iz ;:cm-2~;j:tÍ?Z('JV, possèdeen cllc-nutuic l'i n lell igi hIcflu i

LII'J'l"l'(le dans l'orllre de dignité de l'esscuce et de la géné-

1 alioll i,li~:llccl elle CIL1)~11-iicil)edans la réalilé de lit

l1'l)i"il'mc raison esll'al'tisle ou l'ouvriel' fini mcl, la main lui-

mèmc l'ouvrage cl en fait tiiie réalit5, nz.,{n¡; ':I.t~'J?Y' et

P."l1c}-1ill Tiul.,91.Èlt:'1tIl).wt: Tr.'1'JZ}. 1t"):G~;1:IYly97.%'oirla11~Iriu~~cl~l'loliu sur ce Iloinl.i 1'1"11"1.,in 7'il)1.,tJ3.11.rpaT-.Y1t'HE~'{;J"r.,ployy%.vZ2; v~.j;r~=: ¡J'I1':e~l; Tr_ t; ,t"l., T' Í1.'i~t2,'f; ;r~I. (:~· (10 de l'unler,'Iai'III all-.I.lh ct ttU-th'l~5UStI(~l'ànllll.l'ruel., in Ti.JI'Jgl.fI. 1"11.Ei8'zi.xo'J;

4;1:9'J~y4'J; È1t!:L~1 'JZT,; .~1t"r~rJ:t]t T~t; t',l'j 1t1'Itl, EILE 9'J'I 'n¢E-

;j; al;i=: tl'jr~1~~1t'¡tE-;IJ:Z~sïT=0;t.)~, opinion le réfule l'roclus,

niIl'a,1r1l1'l'111'1111scul flélllillrg, mais nn l'épal-Lis':lIIlsa foncliun

'III;II,~i'llll'cn famllc, Ilarlicllrs ou la rall1cnalllil S('S¡Jl'incitWS,10101,1IlI-g-i'(III',1'111('('l la COFIF. ill., ill., I IU.On5111-)lrelllli('i

I~ I~m"'nlu,~lni oI,i.'lIoira 1'0111'~iiiisidirc lIIécalli'lLw l'ana wu 1).»,-1i',I,,>j,p'" IlOlIssécan" Ilc rni~rcslimilcs Ili, la ( i~~isioiicl Ilo la Ilis-III,diflll. oIé.-OIlH.,,lans l'inlclli~encc .Ie-, fondions ,liver.~s el ,Icsl "IiliI.m,,Ii\'('/5. Il,' ('(' fonrlioilS. L'esprit gT('plu;; farileurcnl iiiie'"ul :mlm, 10' ll-an;;foIlIlCnon setilc-iiietil(," faeultés mais en réaliléset ',ienlÙl puissances ,livincs. Lc fomlell1cnlfie loulor~'ll~·Il~inlo~icest ly-cllologim'e. Le nour 010roi alllllillub

la est tiré Llcl'lalon (1-.«,).,Il, 3 2, e; Conf. l'roc!us, ?Y,rnl.jlr,lr..1/,!p.

Cu-u'¡:o¡n.l'.ycl~ologie.. 1

Page 56: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5
Page 57: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

;;{I msTOrar:m: LAl'SYCIIOI.OGŒnra GllECC;¡

a pour cela besoin de voir, de contempler la hremière, fie

jouir de la vision de cet intellicrible, tout en participant dans

la réalité de l'ètre de la seconde.

I,e groupe de ces trois raisons qui ne sont, coiiiiiie on le

voit, que les mpporls de l'être pensanl, de la pensée et de

l'objet pensé, forme série et une série graduéc desccl\llanl(',

La distance qui sépare la seconde de la première el la troi-

sième de la seconde mesure leur degré d'infériorité ou d'im-

Ilerfeclion f.

Elles sont cependant toules trois des inlelligibles; car

(otite raison esl identique à l'inlelligible qui lui e,3t accouplé~,

Elles sont toutes trois clémiurges, et celle lriacle est clans

l'iiii 3 la 1)i-ciiiièi-c crée seuleulent la volonlc, ~O'J)_'Í¡7'!

..L,v5vi la seconde seulement lrir l'orclrc, r<-E;i;~Eu·,Y.v; la lroi-

sièuw, pal' l'opémtion aclive, :H'2Z~lf('1~t -<n. ~linsi le (lé-

miurôc en tanl qu'il esl raison, 1)rolluit loutcs clloses cn

conformité ses propres I)ensees; en tant clu'il est intcl-

ligible, il crée pal' son n(rc nutme; en (aut que clicu, sit

volonté seule 1. Considéré dans son unité, le cléllliur;~e l'si

cause exemplaire: il esl le paradigme, 10 sysllomc des idé,):>

prce~istanlcs clans l'essencc5.

Conformément à la cloclrine de Plaloll, mais en ohposilion

avec les idées dc Ploliu, Amél;us ucimcltail des idées exem-

1)laires, non 5cillement <les genres, des espèces et des imlivi-

l'rocl., in 7ïuI., 9J, (l'.;f:! y;~ '>(a)Y T, à1t~lJt:lIJ~;'t1j11,j'rf~'T~ËZ'jio.Jr;t£~I'}"

J,L, 1(f., (1.:cl. j"l~ Y6'J; 'tfd G'J~'Jr~H 'jr,H~ ~t~; EaIIV.

7 l'ruel., in 7'iW 110a. 't"'J0:Lp=:,~r,~J.tlj'J~rJ~iYL~J€Y:Si, '(;¡~-i~'Z":J..j::~toY,;J~'JW;~).£y~l'roel., in 1';ul., C. c. '€).fo; ~_·t~J~pèY~~r,I)'JfY¡"SI'JVUY1j"LTiJ.r;IH~.'tr. 6- t.Jtel)J1.tE¡(E:w'J'JT:.t-:l.}'I'J~;1,,v%I:Z'T4OY'J;}"p:~u=-,·.Y,1'«"lr,'au-,IC'i'sou,Llcl'illlelli¡;il.It'),COIlf.iJ., 1·31,l', l:cs l'ail,yui n'en r01l1'IU'I1/1(',cl.miuelllsi!C'IH"leu;:C'melllcl 1).~i- un 111011'\'èl~I('1I1ile conlinuiléilc l'UU(-à l'aulrc, t:z;~21-J; ~t~ t:2':tr,p:`,YU:'Z; !'IT.7).>.r.V ,21 ';j)~Y,~ avYE/ I.Ht~r.~¿i~- ~I~(:J Z:;E"Ij~

'~J; T.:p', €Y·n: 'l.2'~

Tr.JTt;J t:,¡::J.T1,tr..U:t'V %3 1Y. EYfa1 ~fY T7,Y EV 'l.).7).4!. T41Y r;,r.IA:J;ïy(';J°'"1

l'rocl., in Tim., 110, a. :£2fJÕ i1~'i v.u; $ %pv·'JrYù; 7t:J.iyil T2 .i.,t1

T:li; l'l'Jt~~ "~T.'1!"t, X-:l.'J~ ~Z E.7,r..Y, liSn1 EIVXL ';t1):E!, %1h0 fl y:h(.

'tl~ ~j).t/]"fJ~E lEiYp' ·

s ILL. isl., 1Ü'"1,e. s~ T.:2pi~uY~:I~lÆJ1"J~yiJV~1t~t:rI'(J.r; (Arnéliu.),Conf. 5loll,. IamLl., I:cl., l,8tH, 1;.v ~=(I`Ifaimomc yn :c In¡lIIir('~le

Page 58: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

:wH:msr:~r 1'011l'II YIn: ~)5

Un,, Il, aisde toules choses, même de celles que caractérise la

lairleur et morale, mettant ainsi, ait grand élonne-

nlcnt de Philolion, dans l'essence divine, le5 principes ration-

[tels du ilial I.

Toutes ces opinions, en laut qu'elles ont qnelque chose de

proprc ou de particulier, s'appui en t cependan sur la doc-

Irino de Ploti ou mal entend ne ou poussée cette cxtrémité

(l'Ii la rend fausse, \Iais oil Amélius s'écnrtc le pins non scu-

(l'ment du syslème mais (le l'esprit du mllilre, c'est dans sa

tlnorie mystique des nomllres, ([ont il n'y a pour ainsi dire

aurnne trace dans les Ennécmlcs et qui est un souvenir mal-

heureux de sa première éducution philosophique, faile à

lï'cole rlu néolylhagoricicn Numéllius.

L'iÎlIle, ~uivanluolre philosophe, l'ellferme tous les nom-

(Illi i-èoleilt la production et les Cormes des choses de ce

mnmlc'- les nombres l, '2, 3, 4, 8, 9, 27. 1; unit~ embrasso le

~r'lIr(' (les dienx la dY,lfle et la triarlc, celui des démons; le

uolnllrc elle nombre 9 président ;'1toute la vie hum:tine; 9

:1 la vic supérieure, .1à la vie illféricnre les nombres8(-`_'3)

el '!7 (= ;P) gouvernent la créaI ion (les animaux: 8, nombre

la création des animaux sauvages; '17, nombre iui-

l'air, la crcalion des animaux domestiques~. Si puéril et si

"Ii" J, les vic~ el la ynéralion, cl rlue Ie Timécra[rporlc;"11:iWry,(;J;w).:y· t~l; x:xrll')-jr¡i.l.,·ur,ip~·.v~lv Il;[¡H~ 1[:¡iIIrj;j;;tl'J;Z1'~ "uD~'J;.

l'I;il°I' tpiril. Ilolir., e(1.11, XX,cilé [Jar Zeller, 1. lr. 571'I~i!'J~ 'J.j~ .I

r.·.4: '~?!J..r.'H:; z:t\ Ti.ri X:I"'(W'/ it3!:J: F.:XI i.yau; 'jrH]'~

:).~ ;1~1 Tr:l h=ir.l.

l', 111"1.,¡"IIT;'HI.,~J().l".7 '~JZ";j1t.}"ttr>CQT'.l'j'JH;Ln<<Ÿ,TWViyz#j'11J;ro'l,.Ii,'IIx,deIlIOHf:,11l1i1ilnf'r ~lr(ls :3115Niais 1(1mot dif'II, yui a1'11I,idll~~('IIS,7:1j;)7:(' ,)~ 5E%r"s'.rppliyui' ici wv 1uu's rlivincs et;!II\"11111'11i\'in~,I"}lne ~ignine le Hiell :,ul-dcJi1de J'e5senCt"ti:.-s'7;:· uiJa JaiSOHlum, 6'.·.·r,.

l"Ih't, in 1'iHI., alla, C. ].(1' noiiibres 1 et tt, -r~ .ivrl~t.rrc:vr,; 1t2#J-r,;

7.?, et ~1 r.prEt~ev Ér.: r.nv x1è ~E/~i Tle-0 !t1z>:iTrù'¡ lt2z TC%ELO:T~

tJ: T:E~:l t'~1 7-~E5!Trf".t1 'l ïyp:z, t,~) l-,T!10. l'iorlu, ici IILIO '10111-

Idll(IIII.td' r Plolin nclln lIu~ol'il" nlcç nonlllfcs, AuO'liu:, ~ans · .Ii~~i-

111111"1'rlu'cllr élail slIs"l'pli" (1'11111' autre fait albliel à

~I~ I~~y;lr.. nm éci-i-if-s 'lui l'auraienl atix successeur; de

l'10h11: If'llE/I9; llf'/ ,2~ i,YEIÇII)CJT:YG'I ~iYllSÉll7C=rrl_G)r:lY fJ; EY 7y~:i~~I; (

~'J'J~:1L; j.]~r;#j~i""tV V¡;Î) V \HI ''].to., L~:J.\tw; i).r.I.£r(1É~)"¡'" I!T, 1t~71t~rr.-

:7li:nG; T~iEO'I in~~v f~-r,YEi"I):a~ J).

Page 59: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlIST011th: DE l. l'S1'CIIOLOC~Ih: [lES GIiECR5~

vide que nous paraisse cc jeu des nombres, si vaine que nous

semble letir puissance mystérieuse, il faut pourtant remnr-

qucr qu'ils n'ont pas illè1ne aujourd'hui, tolite in-

llucnce, et f}u'ilsjouent cncorc un rôle, peut-ètre réel, dans la

médecine, la science expérimentale 1),ir esseucc.

Porphyrc le philosophe, comme l'appellcot llabiluellcmeul

les uéoplatoniciells el cn harliculier Proclus l, est le disciple

le pins consiclérablc de l'lotin d'une éi-titlitioii hrofondc c't

élendne, d'un esprit sage et sensé, 1cu porté ait myslicisnw.

ait OSt1"L~; comme on Misait, il avait puisé dans les let;ons

de son premier maitre, Longin, le goilt et l'art de l'úlégancl'.

de la simplicité, de la clarté, dc la correction daus l'exposi-

(jOli, et dans son commerce assidu avec Arislole 3 et surlont t

avec ses ouvra~es de 10gif}lICil avait contracté le hesoin de

la précision dans les idées et de la rigueur dans les raison-

nemenls. Dans cetix de ses ouvragcs qui ne sont pas de lnlr:

commentaires, il semble ne s'ulre proposé nuc de rendre n,

cessible;i tous les eshrits la counaissance el l'intelligence de

la doctrine de sonmaitre, dont. le stlc obscur, la languI) in-

corrccte ct diflicile rcbulaicnt sans donlc bicn des lectenrs,

1)ans un ahrégé subslantiel, il l'expose dans unc série de

l'roposithms disposées dans un ordre logique qui fail mieux

comlll'cmire l'iiiiité du syslème ct le lien inliulc de ses 11:11'-

1 I'rocl-, iu Tim., L,c. y£').·.a·o: et 1).tssini.:t S- .\ug., cG·C'ir. /)" X, 9. r?«an~dmuyrmsi purâalioncm animx l'r

lheurgialll, r«ttcl«nlcn lanien et iltio(lani 1110(10fli;:llUlali"'11'prollli Il il.

J Il oU\"reln longue ~é,-i.~cI!'5cOll1l11eulair!'sexégéli'iuesWollaloni-f'if"l1~rl'ri>lolc·. S~01l\-['3g('o5ilans ce sont

I.a rallll'l\5eInlrmluclion, aux Calé!/orie~-c,inlitulée all-,ir. 71;E (le Ir. rociGtrs-

I)es en 7 livrcs sui-le 1I1l!lIIeIr-ai" 4iiiionl éll\ Inur1., 1II0,u-àgt" la ·ourcc lrincilalc iles cloclrineslogifJu!'s,

Un gle ces commenlaires rédigé far oitiiitiii(leset n-IJOIl~c~.

-1.Un commenlaire sur l'llcrurénéia el d'nule-es·ur 1~ l'n'Iilii'r.<.11I1I1!f/iqIlCs,sur la l'h~lsiqr«, sur le !le _1I/iIiW,sur le \!l~ l..le la ilé-falrh~sirJtre,sur l« llélcorulo~ir·.

Page 60: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

.1)lh:l.lUS F:T l'0111'I11'Ilh. 53

lil'~ qitiis rien cllanacr aav j¡~Ùs de son maUre, et toul en

(le les iiielire c!IlS une claire elllellc orflon-

lIalll'e, Porphyre leur imprime 1111caractère plus pratiqllo el

sll lictit encore pl LIS rcligicus. Il en accentue le spiritlla-

1 Oui. cet iiiiillilé '.1ÿ·y~iai T~O: ri on connail de

les livres suivauls

1),- .IG-srirrcrrfia car-nilnn.?il

I:y. rtrf ~lur-ecllnnr.

1. lu· ,11//1'0 .YYIIIJJhan'III,l'n,· I'ic rlc'l'ylhn!)or-c, fini faisail parlic (l'une çvi%.aoro; lar.,iz,

.1"111 31iillei- a recueilli des colrails dans ses FI'a!I, Ioisl. ~r

.-d- (li'lol, ml. 111, 1,. fS$.1;- r·:· t7,; sx ).o;·:mv ;.1).o~o;:z;, ciO )1:11'EIIS'\Io(', l'oa·lr. /:r., il. 1GS,

d. 1.1.T~.jt'J J.l2:ïrJ; d 7rp,j~-v E'Io:; È7t!rp'). ix l'"yÍw'l ttll)'1l)-:I; ~?ç 1r¡.')~¿;J)oT.J; ('«est In contenu dr· C't~ et du livreIr.' _(l"illl'lIli,, cornirrm (n!?, r.·; tw. i\zow -i"r,Zi;:), 'illi fail '1"(, 1-:11-,1, a\-anl d'(,11 rapporll'r dcs cUrailo assez nomlrrew ~l asscG él('l1-du' II\ 7: 1\8; l\ J; J\ 19; J\ :10), yuolillc I"allll'III' rommc le plri-Id~nl,JI0'11Ii, de son lculps pal"ait y.'2il:¡:(.1Ijl]&iai o': ç ,.r 5eo!ç ~H):r;Xlv:H

t'j.hw" 1i~~Ij~jr;:u Zair.')lf~ /13).).9'/ (:7

1tEpi TJr6)'i'[~~t.afqil)'¡

(c, recucil i1g1e Wclcfes ;1'.Iljollon l'l (les autres tticiix avail,dall' la prll" (le son aull'lIr, pour Iml dc dimonller la luissance dc

lé,-élaliolls divines M ,l'elicolllw;e~ il l'llllll' dc celle sarcs:c ytiilcn ylall;l a1111CIC1' I!! f%1~'OCO~)1~1~l')~; '1"J:xt,). ix:n~ d.Z~ TE 37Sji-

· ~'>rr:J~~l~ :Ij(J;Cet." f)~~I'J,);7;. Eus., I'r,2·p. h'c., l1', G, It. 111,a. Jo-

EII<"id,. l\ 7, 1 Il. « Cette collection renfermera nonllrre de prolosi-linn: dont 11. lIieux, lar leurs oracll's, onl proclamé lait iif- Inuclmra '1\11' la Iraliyun glo l'nrl II¡\"in;¡loiro',,,1 ~nnl,·mrnl on ce qui lieut servir Il spéculalion ou ala vie lmrc el

1':11f[til~ r,r··: ra 1:7, 5_wr:ri %.visE: xz1 7[C~i;'t-r." a).r,'I xl4a~a:v 2·,u r¡:I"J"J.en comprcndronl l'ulilil~ '11Ii, s'tiforçztiit avec lcinc d'cnfanlcrla 'I itl', t7.' -il;Z'1 oui souvenl souhailé diue, par une révé-lali(Oll n"Ia,,1 dr's dicrr. doutes pui5sl'nl prenllre fill, l'l lar l'au-

!o, ih", qligil de (otite foi ,1(' la parol(' divinc, Icnr npnarnissc la vérili,:?,; E(~:r';)",fr.J."iE:2; rJ~vra: ~"i:1rt~'J'H'"l'J.C~I C1t1')~ t. f(~1 lEy~rr.)'"~~t:r¡tl"J" ~ll'jz'Z}¿], 10. Aufond, nous sommes cn pr05cncc de livres (le

1-i('lé (E\I~ l~ 15, c~; ,?,z; `.i9lr:~IJ'y, Illl'll n'esl la: inlerdit à1111pl,ilo.'oplu' ,Il' COl1lpo:1". La comlusion ell ('51 yli fait[ sncri0cr;1\ lx et Il'ur olTrir dc, sacrifleei corrcspondanl nu rang (lu'ilsli"nnelll dans la Ilii·rarcllic céleste. Il par3it avoir varib d'opinion il c~~ujf'1 le. avoir Icrmis (Eusel)., 1\ J, 3, h. 11&), coufOlnll!rn('nla1l\ ~1rrrrlr- il ilitoidit les sacrillccs sanolanls aux dieux infé-1¡'III' (rj-Í"il, i7nz~I,I)~, rJ:Jl>:Í"I1~I'):,.j1t~ZrJ:I)I, aip2 t&)'.1Cf.J(l1"EVt2i;5'J.:a·:1. ~luz di('u\ inll'iligilolo's, v·r,c·c 0=·.i:, offrons des lymnes de la

1 ai~ún, tr,'¡ ExThi l;~YI)'JM.1i.1; ait 1>icu slIpr{lm(l'l ni la prière-. dela 1-aioli, o'\léril'UI-" ni la (le la larole inlélicuro ne convicn-neul il faul l'adorer dans un silence sacré el avec des Ilensées sainles.

Page 61: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIFuE:LAl'SrCIIOI.OGH:DEScm:~a51

lismo métaphysique, fait dans la philosophie une place

l'ascétisme moral et :i la théosophie ou connaissance phil030-

phique de Dieu, qui conlribue à la purification ct ait salut

de l'âme, qui sont le véritable objet de la philosophie; car

la cause du mal n'est pas dans le corps comme tel, mais

S'unir fi lui, s'assimiler à lui, c l'sl là le sainl sacriflce qu'il falll lui

offrir et qui constilue fi la fois nolrc lytnne d'adorarion l'l noire salut.

La vision de I>ieu dans une 1me pun· ,le passions, ("1'1 l'accolll(lli--sernent rlu vrai stci-iflce, È~ ~r:1"Û~ ~iI TT: '~J1T, tou ~Ë 9=;~ (J=-w;5va:a '1':io; ct il ~néralisc sa masimc (1 Il, !J, le. 15ti 5:0:; ·

np:or ,uér~r.i,/T,v· 'X:Jfj:X~;I;~:I!. ·y/r, ir:1(J~ Lo vrai l'llilo~ol'hf' (t:U~'1 11'.

19, [l, 167) n'aura jamais recou¡-s aux (léiiioiis ni aux oracle" ni

aux con'iullalions par les enirailll's (le~; '-il'liIiIPS, r;bY"r.:2, Qllar"aux iniliations lhéur¡.iqu,'s, (iiii 1)otivait,iii fairr alnarailrc les r"pl-il-

suléricurs 1'lioiiinie, démons ou (1(, secol,,1 ordrl', ell, Ircu-,-enl contribuer it la lurillcalion de l'3rue, et encore, sur cc, I)oiiii, l,'>

asserlions de sont timides cl Irésilanles (S, Au- rtc Cil', Il..

X, 9. Ipsamque Iheur~iam cornmcmlal. l'or(lhyrius yuamrlaut '1lIa"i

purgalionem animte, catictanier- laml'n cl liudiliuii(l.1 ynorlam mOllo ,Ii"-

ibiitatiorie promillil)¡ il n'en nie pas la (nrissame mais il ne leur aUri,

Lue 'Iu'une si~nificalion stilioriloniiée, el il rnel l'n gai-de ses amis conlr.·

l'abus qu'on l'n peut fuirc. La Ilrénr~i~ n'a pas d'aclion sur la Haie fin rl~.

son rl'lourit 1)icu: 1'I"'el-sionl'm vrro aIl Ue umbanc arlem (l'I'slal

cuiolu-ini negat (S, .u6" irl., j,l., !Jj, Sa curicuse lelln~ il Anélio, le prèln.

ég3-1)(icti, qui seml)le (fi- ses dernières années, fait foi do ces ,10111<

IMilée dans l'ai [lie% IantLf. rtc .llysrcr., 1857. Conf. WoIIT, l'or-_

phyr. de l'Irilos. c~-onncnlishanricnrly. Sous formerlc questions aclrc=-

s6! it ce prétre, il y ('_xpose toules les ohjl'clions de la raison coiiti.,

les rloclrincs lheurhiyues de Et d'abord, n iiiii as-ignrllt-I'II,la fonclion de cause prellJi,"re-l la raison ou à quelque chose ou-dl~I;1

de la raison? Le démiurge a-l-illes nièine.3 attributs que cc ilqii est alll'

ril'ur ait dérniur-g-c'? Sur quoi sc fomle la tlislinclion des rlicuz en el.1s;(-<

et en ordres différents el inégaux -? Sur leurs acles ou s;iii- leurs corp. F:n

quoi consislc leur dilTérencl' d'a"rc 1'~5 démons Qurlle est la wain na-

lure ,11'5 ,Io"Ions-~ Quelle l'si la vraic naljrrn ,1.' la rlivinationv QUl'lHil1'

joue la di"inilé '? 01~é»il-elleatix propl1O"les claw ,Ie"¡ns~ Les almrilinmonl-clles lieu iéelleiiieiii. ou sculcmcnl ilaiis nntrc irnaninaliori, oit fi la

fois dons la et dans noire esibi il ? Wrr '1[lOi s'alrluie 1

Quel rapporl peul-il, y av-oir enlre li- ;:rsnin rl'un Itoutute cl 1't-'Ioile SOIl-

larluelle il est né, l't cornmcnl rlllerminrr la siiiittinii rln celle éloi\ ;11'

mornenl pr-,cis tic la Et I~ devins yruvenl-il; appli'IUo'¡-lour science il Il'ur Irolrre hien'l f-Inrrl~rsn cl,· 7clle·r, 1. 1). GOI cl 1~

l'orllyre énumérait rlans ce lis-rc le;. Iro_·ra~ yre le ;nlirn('nl fi,.

1'liiirnanilq5 a\'ail faits en GI"\CC ('[ l'II h:,·yUc, rlans les çacri0ccs, oi,

aux Irornrnes an-aietit ,lIé l'U à lieu sullslilués pour viclimes, Fini( ,1."

animaux, soil ,les dllgips, A IIh,)(I"5, it Salarninl', à Ch,\l're, Iléli-)-

polis, à Chio, fI Ténétlos, en CriUe, en l'I1énifÍe, it Laodicéo de S,ni,à Carthage, des victimes Iiiiinaines avaienl été olTertes en saCl'il1c,

Page 62: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

.1\IF:LIUS F7T l'Oltl'lll'ItF: [,1

d,III:; l';ime. dans ses dé3Ïr5 pOlIl' les choses liasses el

illf'rieurcs, c'est-à-dire ponr le, choses corporelles. Pou\' le

siiltit de son -litie, il faut. que l'homme soit 10ujo\II's prêt -t

lier soii corps 1. La vie elue nous y menons n'est ~u'une

ill«,ion maôique, ror,zEyz Il vaudrait mieux rcnonccr aux

(lu mariage par beaucoup de raisons, mais snrtout

l'al"I'L' que ce plaisir, Cil engendrant de nouveawètres, coiiii

1111(' ,l'enchalnel' (les puissances spirituelles à la matière, et

par suile voile des suites de générations W4 mal auquel leurs

par,'nls sont exposés 3,

un ,1,r<'lILhlli,'n (117-138 ¡¡pr" (Iiii les supnrima lé:;nll'-111"111d ,1,nllili\-PlIIl'nl.

j. 7.t 2to'Zc';n,en' livi-es.

s. 'Jh; on G tous I,·· ([eux enliurcmcnl 1\I>ro1l15,~I-7:t 'L';)"'W 'J'l.;J; ~'J'/i!J-n, cn 5 li'T(1' .10111SloIH.~(1(Ecl., 1, 8?l~-

>il~;.1 ll, nous a con<crv5 d"5 frab"ml'nls illlpOI'l¡¡nl~,

IlI- ~.j~'l:Zt:z ~1'ti,u:n:r. en 7 cités par ~éll)é:o'iLl~, tte \-nltern

!"»nin., p. Gll, l'al' l'roell15, In lfcury., -1\5, cl Suitla5, Il y était traité

01,''1'1"51i0n~ p"ycholo.i'IIIf'5,L contit, IL' péripalélirien lIoi'lhu5, el II('"lin,~ it rHulel'

,,¡'jl>dioll~ conlre lïllllllorialilé Je 1'111(', l'ra¡;lIIcnl5 ,lan5 Eu~i'hl',

1-c., XI, 1,2S.

I~- ConIre la elcllnilion oIc 1«-~iiiiel'al' Al'islole comllle culélécltie.

,sui~l:t=.

1:1. Un liaité cité lar Nériiésius, de \'a(. hom.,

(l,80,1 LIl, h'grCi'~u iniine, cile par S. ~1u=uslin, de Cil', Il., X, ~9, (Illi

Ini avail fail beaucoup d'cmprunls,15. 1\1.'1:7en 1:) Ji\Tê5, OU\Tag'~ menlionné par les l'i·rc s tlc

r,li5" (EII~ch.. /lisl, Rcl., \'1_, I.1; /'rxy. Isr., 111,G. S, '\II~" de C'ir.Il.,XI. '2~]~.C'e5l sans loule tlans cet ouvraye 'lue se Irouvail le jugemenl~1,~l'uylyrc 5urJé~u, iltie IIOUS ralnorlenl S, '\lIguslinf'l h:u,i·lic(1.1-)."étai[, 5ui"anl lui, un homme pieu" cl remarquaLle; 1 mais les elu'e-

étaient (les in~en5é" d'avoir voulu en faire un (lieu, Il soulenail,<lan" 1~·Nil, livre gille I,'s pl'ophélif's du livre Uc Hauiel, donl la COIl1-

posilion parait ëLl"I' de 1'.Lnnéi- lia an Ilil aL ,l,-Ch" étaient dC5 rali-

ninia cr crettter. L'oUH3b'C fil[ hl'illé par l'orrlrc ,le Tltéodose Il en ,13;.,1 rie nous est Ipa.3 parn'nu, 11011 plus yuc ceux de :\léll,olliIl5, (l'Ells.'h,'

,Ii, Cé,¡¡,e, fle l'Ioil05lor-giu~ glui l'amienl réfulé, mais

.Iiii, pour le r,\fulrr, a,'aienl du nécessairemenl Cil reproduire les 3rgu-ri111Il(:

.Irl 31. 31. éal tjWtTI~;2.:si,: 'J'l.1¡; ¡tl)~l1'J; ~) n r;llJV fH"I à.n~-

~H~ S.uô., ele:Civ. D., XI 9.

Il~· :I Lslin., 1, U: ad .Ilnrccll., 33,'J

l'orlrlr., Ac aGslin., 1\ 20, Qui ne rcconnail lit un Irait du pessi-IIIi511lede Sehopenh3Üer l'exislence en soi est un mal.

Page 63: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ms~~orref:DELAl'SYCIIOLOGH:nEScnH:cst.G

Il y a pour arrivcr à Dicu, à cet un dout toutcs clloscs pro-

cèdent, dualre verlns nécessaircs la foi, car il faut ~l\'oir la

foi que le retour Ù Dieu est l'unique salut de 1'llomu~c la

vérité, parce que pour avoir cette foi, il Gwl s'être enorcé de

counaltrc la \'él'ilé cn ce qui nous conccl1le l'umour l'an>"

qu'il faut non sculement connaltrc, Iiiiiei- l'objet divin

dc notre connois<;ance; l'espérance, parce qu'il faut nourrir

l':imc, pour entrelenir son amour du clivin, de bonnes esln~-

rauccs à l'égard de la vic. lIu'y a pas d'autre moyen cl'arri-

ver la l'iii quc tout homme sc propose, la félicit¿., que dr.

poss¿.dcl' ces quatre vertus l, C'c;l I1 le prohlème et la liu

do la philosophie telle que coiiçite non seulemcnl

Plolin et Illatoii, mais tous les grrcs qui n'ont jamais vouln

séparcr la vie et la et pOlll' lesquels la science de la

vie n'est que la vie de la science. Notre fi est cl'arriver I;t

contemplation dc l'être premier, et I)ai- 1:), dans la mcsurc dl'

nos forces~, de réaliser en nous l'ullilicalion (lit sujet cl d.,

l'objet. Cet objet, cet c!tre véritahle, T~1;yHoJ;c'est la raison

divine, le (le sorlo que la l'iii de l'homme consiste pour

lui t vivre selon cette raison, Les mathémaliclaes cl touks

les autres sciences nous préparent le cllemin, mais ne nou~

amènellt pas au but elles ne créent pas en nous cet état de

perfection psychique qu'on appelle le I)OI)Jlelll-3. Or c'est 1~E

l'oeuvre de la philosophie el sculel\1cnlde la philosophie.

1 l'orph,, aLl.llrtrct'll., 3l. 'É'1'12:>:I'n~:ZE!:lI'<»"'1t:l7.Ex:;n'h~ aepi9_·.5n!tJtI:, &1~f};t7, EP[¡J' i)7t¿~.

:t1"'T~CIIy' l:i;;tI ~v"j t]'rdt,p' i, n~r: 5=~.n

int"'T~?1'T.. %IL 1'J;t')'J~2/],2."T:Z b. r'il (.L~hIjI~ tJ¡rr¡'.Jl:ifJul T7):t/JT¡ y~jV~H 7C=5~:

W T4'J, X'2L Y~T7l~'J.lJfJ:¡I"2t t Il, YYLJ711EYT7.' E~:r.'1r..ht:r. 2).7L161'/ .:iY2~1~;

TTV '}'JzT,V 7TEri T4! 9LG'J. h! LIB .IlJ8l111.. l, a~· 4'J:( E4TIY ÕÍnb)~ t'JZ0

't~.j tÉ).I')'J;~

'1 Dansla mcsure .11'nos (orces; car, nu fond, placo au-Ilm~us .1.,l'ètre, (le. la pcnséc, niell ne pcul i'lrc conçu ni compris (':orfa pensée, On all('inl à lui pllllÔl)1:11'la cessalion tli~la pensée (lue l~;rrla p0ns6c méme. '.1~·.rua:. Scôm.97.l);lI1~T7Crizi')'r,I]" ZP;t~y "¡~'1,b' S, Auguslin m;lnlcra cel aphorisme', commc lanl 11'aulrc, ,l,

néoplalonicien; ~/elill~ scilur ncscicmloLluamsri(,OfloJ PorplJ.1de :lGsl., Il Q~1.~llJ.i;T' 'l'Jz~i"lT~;Tou(;~T' G:LO`:z:T%·T:io:.

'tri, Tf.j~!W; 'td.'I.jIJr.; t'1 Z'2T~ ~.j'l:x~.H'" ;j{l!tipr.l l]".j(J¡"J" Tl.) tjlM;n L1~:

6E"'?~'Jl'iv,

Page 64: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1-T 1'0nrIl\'HE 57

La iiiatière est hour POl'phyre comme pour Plolin le fier-

'\lier de l'illuminalion, le point oÙ le rayon

liiiiiiiietix, qui procède tic 1'tiii. an"aibli pal' la distallce, a

l'eniulolli éclal, l)J'es'lue son essence ci a pris pour ainsi dire

ulle itatiii-c les lénelmcs, l'obsclI\ Car Porphyre op-

coiiiiiie des la forme cl la malicrc, quoique

coexistaiiies et procMant rgalemenl de 1'1111.

1.~ ulnmlc est enocmlré, mais n'csl l'as engendré le

1). Les inlelligibles sont dans la raison el non en dehors

Le démiurge n'cst pas la raisou, uulis la parlic suhé-

ricnrc fie dit momie L'It.iT0t i--)5V,au con1 rai re, est la

rai,ou même en lanl que lieu (les idées 3, La 1)arlicil):lliou,

Il'.1 lieu lluc du sensible aux intelligibles, cl non,

coiliiiie le voulait Amélills, outre celle-li, des intelligibles

am iiiielligiblest. Chaque espèce d'L\lres, cha(IUe èlre a sa

vic propre; Dieu a sa vie 1)roprc. Ilnlrc est la vie dit vé~étal;

aulrc. celle de l'être animé; aulre, la vie de l'ulrc intcllcc-

11\1'1 aulrc, la vie de l'êlre atitt-e, la vie de l':imc z

aullr; la vie de la raison 5. La raison est qiielqtic chose d'éler-

\11'1;mais elle a cn elle quelque chose de proéicrnel, parce

(tu'elle eslliée à l'un or l'iiii est au-clcssus de totite étcrnilé.

On peul donc concevoir une clivision elnn ordre (laits la rai-

"on: l'élel'llel n'y a qne la seconde place ou plnlùt la lroi-

siculc, parce que cntrc le lwoctcrncl cl l'élerncl !:ieIrOil\'e

comme inlcruWliaire l'élernil(~G.

Pal' celte analyse psychologique, I)otissée au-delà des limi-

lc, oÙ s'çlail arrêlé l'lolin qui n'avait dislillgné dans l'intcl-

1 COI/linenous l'avons vie, l'orllyre avail cu Iteaucou~ de lcinc il.~~nln~rtlan, cette opinion, conlrai,"c il la (locti-inede l'talon. 1'0rp!J"1'. 18.

l'rocl., in Tim., 93,5; 9S, !J, 131,c.J 1~1.,itl., 30,c. 37, d, 39,c.1 Id., itr.,21~.a.S l'orplyr., 12. 12. z>.).r,y~t?:;mi,~'J't~~1xxi ~)J:r,ilm~i~·.m.â)).r,

'r;'JI i)l1j ;j¡¡~[.)~tr; È1t~:<2'Ï».f, '}'JZ7'~1';)J."t',~r;,E~:i.6 P."od.,l'l<!I.Thcol.,1, 11,27. 'trJ"IYo~JYd\l~HtJ.lv~iW'ILO-Ë:lE~V~È~J.l.M;

E'It}'Jt(~J x~1 1t~U~\lt" ,j 'Iy'J, ~'Ii CJ'I17ISEtY' Èy.El\l(\ Y;;¡ 7,% £n!XEL\I::t

..1.'rt;'J; :J.tW\I'j;" S9 iE -:¡¡wo~Lr;~JtÉp:r.v lXH"It ~~l>}y R '(?h~'

E'IiXEiVI:J T2~'V.

Page 65: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlIsrOIHE DE LA l'SYCIIOI.Oall-: DES GITECS53

ligible flue l'èlrc, la pensée ou la raison, et l'àme ou la vie,

Porphyre a le premier ouvert la voie fi ces distinctions mul-

liples et subtiles, a commencé ce mouvement qui eiiii-aliii,

tous les néoplatoniciens postérieurs et, translormanlla psy-

chologie en mélaphysique ou plutôt en illéolot7ie, inventc et

conslruit de lontes pièces lui vastc systèmc ordouné et serj¡',

de clivinilés rél)ai-tiei en triades inlinies, jeu de l'imaginatioll

qui n'a bicntùl 1)lus de base ni dans les faits lrsyclliques ob.

servés par la conscience ni dans les principcs de la raison l,

En ce qui conccrnc la loi de la série des le 1)rincilo~

que tout ètre, en prolrortion de sa perfection, lwocluil lui

autrc êlre la fois semblahle cl inféricur à lui-ml!me, '1111'la mesure de la perfection esll'unilé, qne l'un absolu est le

principe de tout, que tout ètre qui a procédé cl'un aulre oÙ il

existait, se tourne ou fait ellort pour se tourner vers celui

qui lui est immédialc!l1clIl et, lrarsuiteclnlien continu qui enchaine tons les êtres, tend :1se réunir ait

principe premier el universel, que l'inrorporel ilHlivisiblep:11'essence est partout tout enlier 1~1où il esl, et cela sans y cire

parce qu'il n'est nulle pari et estlout entier en lui-mème ou

dans l'être supérieur d'oÙ il Irroccde3, Porphyre suit fidèle-

ment la cloclrinc de son maUre,

I'orphyre, comme Amélius, uousclit l'roclus,croyail encore

suivre ladoctrinc de Plotin en al)1)elantclén)iurgel':Imesnl)ra-

1 ))arna>c"Ilel'rincip., c. III, l. l, (l,~ss,Hu,rà; t:>Í"1; ·.uxÉrl\l,T:'p:m.à~z'v '[:i~'j!J.s: xzi xuco~ofi.ji.t::Z1).=rE:v. '12(l~n.~ZI);xa: Ilop?upso:. 1~1.'id., c.13, 1. il. SG,1111.1Wri llop Ÿupsovi,·.iurY nv il!,IL,Tl;,Yn-i.tr.~PZT¡¡d./];:"[; anrr r "lt;l'; 31;tis celle. Ir.iafl. au lieu .rclr,'une divisiondu 1)otiri,ait liien étrc 5implemenl la ~rarlllè Ir"jade,Ile~lrincilies di,-ins de l'iolin,

3 C'esl ainsi éluepar suite de rllOm05orné,"iede la suhslanl"e inlcller-luelle, elle existe ilin.4;la raison inslivilluelle comme dans la ,"ai""11univcrs~ll~,avcc celle seule clilrvrcnce'lue dans la r-aiwn universclle,1(!s CItOS"5parliculi,"res sont Uni'"N5ellemenl,lamlis fille mcrn,'les 0:1'°"1'5nnil"l'rsellc5, commeIcs cltoses parliculi,\re5, sont parlicn-licrcurenl glknsla raiwn individuelle. l'orplt)T" '~1y·a:, :3, "é>')'JI]'I"~JJ')~?TI;EQ::Y,fal; x11 E'tT'J1-1:hX'.t,X1 x:xr.1-24Yil, xl~ EvTI.,1::I.t:}!i~ ~)).'ia J.I.~y'[(:)X:X(J~>j'Jxai ri ~Lxi .[].hxw;' w ~Ë !J!~IX:JX:l:Ti za5di.·.v:(xlll!Ç,:X:J1::a:(w.

Page 66: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

.nl~:Lles ET l'Oll l' 11 l' llh: :r~~1

l',)smifJue, '}'J¡)¡" et en raisant du v~a; cette

\'('1'" le'luelelle se 101l\"l\e,7rpy,;3vi:tinpr.r7u, 1':t,j'(;)~"1 qlli cle-

vcnail aiusi le harmli~me dit démiurge: mais on peul cl'ahord

IIem:IIHler: oli donc Plolin a-t.iI fait de l':1me le démiurge1a >,

l'orltlyre donnait (toile ait démillrge iiiie place inféricure p:1\'

ralll)ori à l'inlelligible, car cil f¡\isallt l'me Slllll'M-COSI111fI11C

~l'n{'ratrice du momie, il place dalls la raison le paradigme de

10111le devenir:.

il en l'si de unme de sa théorie sur l'àmo etses rallllorlsavcc

Il' ~orlls3. Iliirsiti te de son lloncllanlllour le corps, ~o- l':imee

pl'lIlluil et crée, '~d..nl';E, iiiie puissance inférienrc fi elle, (loi][

la n;llure est semhhhle :1(-elle dll corps, el Irar l'inlcrlllélliairc

~Ir'laqllelle elle prend nn COI')15avec lequel elle n'csl pas véri-

lultlcnlcnt muléc 1.Aussi le rapporl de l'incol'powl au corps n'a

:l1I(,1I1Il'allalogic :11'cl'.le rapporl des choses élernelles entre

,'lIr" lïncorporel ne se divise pas, La I)i-é~eitec de l'incorllo-

rcl le corps n'est pas une présence locale, mais une pré-

;encc. de verlu assimilatrice, en lanl que le corps peut s' -.1ssi-

ler :1 l'incorporels. C'est pOlir cela ilue l'incorporel achÔ\"e el

roulllli'te l'autre essence ci en est une partie, la forme, tandis

'111l'lui-même garde sa nalurc propre. Ainsi d'un côlé, 1':1l11e

lie fail '111'1111avec. le corps; de l'aulrc, elle maintient son

1'10<'1"in Tim., 91, a.1~1., li. 131, c. 1Jr.¡f-"j;'1'.I; -j;;B!J.t'lr,1 ,) ~r.!J.t".I"J;;Y':)

~w n 1. 7t::¡?~ T·~

v ·. r, %.·

j I.on¡:in(ilioel., il! Tim., Hi,c) s'élail ilcrnanLlési flans le JIas~agl'Llu7'inu~ relatif aux lois concernanl Ics 111a..iagt"}s,on ne lourrail pasl'talon uroyailLluclcliquide~11I'nnalillll<'conlellailenncmneh. :i1!1"I)ipn yue lus curp=, Toècar._ppm:v oiwmt¡'JY:(:l.t::r.:j7l;1]r,7~:1; -i'J/ l'uylyrc a\'ail ['épon'lu il I"ol'jeclion, mais faihlC'lI1enl,sui-v~nt l'rurlus 'lui pcns~ la ré>oIHlr~vielorieuseiiient, en ~i~ant luela naturc unin'ri'ellc qui prépara les corps pour les 3mc~, C'lawilnos le, 1110illflUICOr-PSIv.jrn;r, ~)"'1Ti I]'wjJ.:l.t::r.";r).Í'tI"J"J'1::lt'Ij:; t.77'.x7C: ).4~'9:; .JY7;I1:1.1':I. -c[;rl

'~7~falY, 1 ¿:i.i"lv .])lr;¡l~ i7t~'t'I~'tljt~ 1]7t!:ç.B

Illrd'I Y3: 7).Ifa7'/':rJZ'~)1 .t'J~ZTI'" ·1VE1'n97G17 T~ iC:l.i 'Z~\r;WY.

t.PI~III' :A;r. l.12

x~r~'É:J.~Jt2. 7.,W~~U.z.j t]"Jyxtç,~it:J~t9:~

t¡C.j!J.:I.?I'

Tr;( f p~7tr¿; .J1t':J'j'['J:¡¡~~ TLY~r( ")'Z~ËfiJ; ~~r:l':l!If¡}'1t Tt~f}')~Z'J'J; t'Ji"; awtJ.7-

r.y2p ~"J;;TI ~Jt~2." t!i ~.j":J.!J.1 .jr;l,]tr.lJ~ 1t~~lJaZ¡'j 't'Qi; .r,ip~atY.

5l'orplL., 37. 37. i, rJw n~prJva:a o'i TI)1UX~, Ë~'J(lI):wnx. ~J Z~'J~IJt).,

'J~'j'I 't~ zùyl 'J~'ijt¡fj:l~ 2'1WIl2Tf:),

Page 67: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOInE DE LA l'SYCIIOI.OGn: DES GIIFCSnu

unité 1)rohre; bien plus, sans se mouroir et sans chang.I',elle meut et modifie les elioses dans lcscluelles elle pén(ofrc

et les amène par sa présence à son acle propre J.

la pluralité de ses parties 1':1me est une; elle "1

inclchenclanle de l'action dcs choses extérieures,

La vision n'est pas prodllile pal' un cône de rayons lumi-

lIellX, ni parune image, ni paJ'quoi que ce soit de scmblalrlc

qui tranfonnerait en état passif la sensation qui est iiii ack.

L':1me pensante, à la l'cncontre des objets visibles, reconnail

qu'elle est ellc-mème ces objets visibles, pH'ce qu'cHe ren-

terme en elle tons les èlres el tous les différents clan,

leurs raisons idl'ales,. Elle se relrouve ainsi dans tous Ir,

clrcs, l:arcc clu'ellecst l':imeclc tous ces c~lres'. L'imagination

accompagne (toile toutes nos sensations et tontes nos PCII-

sérs, et l'on l'eut dire que la sensation lie clillçrc pi1sdc la lien-

séc 1)ure~.

La IIll'moirc n'est pas la conscrvation des sen ~ations on

des 1)ensi~es antéricllres, mais la rchro~luclion de ces 1'('1'1"

senlations, relrrocluclion due :'t (le 1':1me el que fnri-

lite l'exercice frcquent quancl ce sont des objels eWérieurs

qui stimulent el prorofJucnll'acli\'ilé de l'Ùme, c'eslla sen-

satioit quand celle excitalion lui vient de sa réllevion snr

elle-mème, c'esl la p~nsée; et celte :réllcxion liait 1)ar l'aclion

de la raison, qui amène lit pleine lumière de la consciellCt'

les idées que 1'.iiiie renferme csscntiellcmcnt tet 1)rimiliw~-

1 XcnHt.5.,dc \'af. IlfJu, (t. fi0.ei.:'TJ1J.ir}.WIj~'I!d~x;xi't Eimc~1=r·oWiz;,~Evomrrxzsi Ti,% ËnsEouv') yEvr.~JFv,vr.z:T4 7.~rJ !']:'JT7.'J Ev ~~J:l¡w:r;J"7:J.'I1 L'li T9 Ei=5~,9'r' 1:J".IfT,"(J.f" (.11';T~EiC44t-r ~Y, Tç.l;j"

'12" ¿~ ix!i'i:( E'/ Q~C ·1'I yi~~t~:1I1 Et; .T. !'Z'Jtrl; hi~YE~7'i T r.:I~Jt¡;t POfJ)h.,JA~I;, '7. 'JZTI ply 'it7'11TW""t~),bYI)'J;, E~EpYE:7.'1-'

~t' ir, '~r;. ~)1'J E~; n.o;~E%pY,a:v Ë¡(;(:ll'i'.l1J.rr., :r. ~].'JTTI'i £~; 7'~T~ i1nt¡r~

Et; T~ ~tlJïi), r.zè=Jn'~ï).).a'J ~Jiv iXZ7)-JgeVr., r5; 1t~;JI; T:Z_ro T.i; ~tt'j~Í:

ff?'XyESY ~:r:tl.)ln'I' ¡;; r:! f:l'JI.V E~i~t¡2 r.~rJl; TOY n); EY t:x~; "~T.I']'E''Jlyi'/EI2:.\crlle~ tl~ .Ul. 7W 80. Tiv '}"JZT.'i!r~t'I'" i~rJyZ-Í"I)'J'j:J" 't' ,Zt'j~; ~r.

ytYVr:J'1XE~"t~:¡'Jr'1 rj~'i2" si %.pzrà sio '(1, ,}oJZ},v ITJviZ!I" T2 iwx '·x:

d":1~ Ta r.:i"/I:r '}'JZ'I t'j'J',iZ'J1"7'/ t.rWll:lTX ~Z;);ï:Í.J POf,.II.)J.i:ï!.l'];J 11. I)~t~ !1;l']'rJT.tJE:;r'M ;I.,t7'.1::I;'JI! ni ~sE:

XI]::'.t'j'Tf2ï'1~r,IJ~;.ïTEv:l; i>.)_f,

Page 68: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

'\)I~:I.Il'SETnonmmnH: 1;1

ulcnl cn elle, l.5lne llensauic est comme alimentée har la

c'est elle qui donne ane forme i ces illées, elle

'lui, Il'après les véi-ilés de la loi divine, à l'aide de la litillièl-e

qll'lIes lui commlluiqllenl, les a commc gravécs ll.uls l'¡\me

tllli Itcut alors les rcconnailre 1. Le momIe inlclligihle esl

ain·i .tans l':illle, mèlllc dans l'mo individuelle 2.

1.1' £acllltés de l';5mc pensanle sout lliversillces et dislin-

).1I'I'S Irar la nature dc leurs objels iioti3 ne llensons

l'as lie la mf'mc manière duns loulcs nos )Jellsées, elles

Itl·nllnenl uue forulc llarliculicrc corresllonclaulc Ù l'essence

Il,' objets. 1)ans la raison, les pensées sonllolll inlel-

1,'I'hlL'lIes; clans elles sont rnisonnnlllcs; dans Ics vi'_

elles so1l1 générall'ices; dans le corps, cc sont des

(laits le principe de ellesoitu uuc formc yuc

lie llouvons coileevoii- cl elles s'clèvenl (le

3.

('mnmc toulc l'école platollicienne, Porphyre professe le

liln'c et essaie de le concilicr avec la fatalill' ou le

lii-ii nnivcrsel des en'els el des causes qui règne clans le

iii(lit(le. Ce Il'est pns le corps, c'cst. l':lme clui est coullablc et

Il admet comme toule l'école la division des fa-

cull(~a Laraison inluitivc, l'cnlcnllemcnl 1 l'ollinion,

t l'orplt., W i \Inrc.,26.I~Jzrl~>.rJyt~Ta'l.'t~É;;Ët .'(2;EV17TIEY·'912(

E.'t:J~w'j"~xai

,E".£"?2~EJI:.'tri; Tn7O!J v:[r.o'J~t7.;5:ia:£1;1:J.J.1..w~!t'Jty

Iy')'I 'o~:I tr;J'],~ ']."Jtr! ~Wt'.I;-

l''al,,i'~ son traité Ilc~W m(Slolt.,1, I, RaB,·yll,l'"rylym aurait l'Il sur ce loinl (les opinions ineortaitkes il cltan-_uUt~~ on est, .Iil lamltlitluc, tlni élahlis;:('nl dans l'iiiie 1"II~li-..nli; Ti, pEr:rsri,'}-JzT,le monde inlelligihle, U el s'eltoi-eoiit«lefltl'e'll [ou., 'les 1101ll1lll'Sloulcs CI105(,cvi·lcnl, iv a9a: .2"2:iv, cette olinion et saus aucune Iliàilaliun .1 Nililléflitis l'lolinn~~l"a,lol'lel'as cOlllph"lemelll;Jlmeliuss'y laisse j)aifois cmlrorler,mais,1"1111,'façon inconslanle; 1'0qlh,He, cgalelI1elll inconslaul, lanlol s'en,111<' "5011ll1lI'n',laulcll la suil, commc si elle élail Iransmisc d"'11Il:011'-Si on 1'.111IL, Immaine ne (1ilTt'~reiaplus, tlans lïnlc'gl.alilé01l' -oncacncc, (le la raison ('1(lesdieux, J),

l'urltlt., tu. "-iz '~1J'"i{a);pÈV~~Oj.,I1~YÈ'I7[i'ILV,;).I~;Z£(W:TË"ZilJt'J ,j'1~r EY ~r~ t1È'V Y-2~ ~r'E:;W;1 E·

·fJIT pl l""y'-(W;' E'I ,1):; ;Jtt}~;

1j;i1:nn_w: EYQOÎ[lait E::h1)txfJ:, EY GE '[(' irti~E~¡ ~I)-t(¡j; TE X:¡,

_r~yO:fJ;.

Page 69: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msTOnir:DEL\ 1'.SYCIIOI.OC.IFDEScnr:cs

l'imaginalion, la sensation, Les ~iiiies iudividuelles sont lhs

Hiles ou les sœurs de 1',Iiiie universelle qui les conlient, sans

cesser elle-même (l'~lrc une el indivisihle, Toute 'tiiid qui

a cn 1)arttçe la mémoire et la scllsation possède la penséc

(les animaux l'si (toile raisonnable, ce q\le 1)rouvc le

fait qu'ils ont uue lauguc et qu'ils se comlrrcnnent entr'cllx J,

Les à,nH'5 humaines, immortelles pal' essence, passent, aprt'la mort, d'un corps dans un aulrc pour eiiircienii- le cercle

élernel de la vie clans le momie sensible, et c'est (Jollr ('('la

qu'il est de lcur ualurc de désirer avoir un corps'l; 1'11,

ne clescenclenl jamais daus des corps coinitie on

1' 3, mais llell%-Clltdescelldre :"1 uncautre espèce,;l l'espèce inaisonnalJle, toi][ en rcstaul Ilun)ainc.

11v a cn efl'cl enlrc (les hèles et 1'.tiiie des hommes une

dilférence d'essence 1 qui limife la d~gl'adalion que celle-ci

lleul subi et cmllecilc l'llommo de dcvenir récllemenl. uue

brille- Les essences deulcurcnl élerncllcment cc qll'elles sont.

Les ;iu~es des hommes pcuvcnl ressemhler:'t celles des ani-

les (les animaux celle~(1es hommes, mais dan-;

la mesure oÙ petiveiii se resscmblcr (les choses dillël'cnll'

par leur cssclce r.

1.imc Ilum~ine clemeuru, dans tous les corlls ilti'elle alliul"

_1I~OI'(Jh:,tlc :IG.slin.,llf, 1. ';1"2'7):'JZ' r', f1!t!'1t! ::I~-¡fj:1.Eb);zx: (J""r.-

W·,·, J'~rn.T.Stol)., l:l., l, lOG!l'lul;IH(Uf'et Poilifii-relI1ainliennenll'tHneil ?on

r-ang~roprc Les anciens lui donnelll une conslilulion smnlllalllo palla rai~on Ù colic ~I~ ~licw,('1 la dominaIion ~ur les dlOsf'~1(lei-ha"-lui allrilmenl unc faculli (le r-ai,:unllcll1cnl>IP\~I"i\r" <'1(les acl~; ill,]I('<'Iuf'ls le]lel/l"lIl silr5 que le ikiqonneiiitiii le )1111;;lnet 10plus 1';11rail u'y >allrail alleinllrn. l'mph,H''1('" lui rcfuse. Il lui('u' "1I~rnele p.-i\'ih"gt' d'unevic litii-e, :>¡;]!¡ :>;t;'T~;x7caE i:~iv tWŸ ¿J; ~J?x; TJ~IŸ'J=:. 't~ r~lr¡:1 ;1', i r9~ ~I~t;Jp:2'" ~fJ.r¡:z; t'J~;

t¡"'J'rfjltl)~; (G15!Ç.

S, AlI,i" de Cir. /)" a0- l'orplyrio lamen jurc lIi"plicuil. (alllhl.S1011-,l:cl., 1068. ~¡ r.=rl"¡;'h:y 7:ZP'Ti.m~s·.9~s.lai·iuri(~iarn.

t,-En, Gaz., 1'°1llol'oslll, 16- 1101111~yl-0et lallll,li"ue, Y_1.i,'axYS_~ bJ; ~)l.~ ~È'i ).'iYOt1¡; '¡'JZi; T O.~t¡:~1 ~)). ¿! xiJiY·.v, Y.:Jl ôrs ~.v v-~tx":f¡-

1'2~'t:r~, 77.i.'wszW ur ~Z'jU'1~\f '.J~ ,j"lt a.

laml/l., dans Stol !?cl-,b''J8.i;;'¿'1'Yazçvx=sx "I"xp'¡.n ""Q'!tÍp,0-laix;8Wol.'va5zsr.rvç 5)'>17.

Page 70: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

A~lf:Lll'S1-:1' 1'0fiPIIYHE f ;i

tour :1 lour, cc qu'elle est en soi, une tiiie douée de la raison

cl ,J,.la pensée 1. C'est pomquoi si haut qu'elle s'élève pm' la

vcrtu, elle reste au rang que lui a thé l'ordre de la nalure des

chose; soumise aux stijette au challgemenl~, et ne

11('111de\"Cnirdivi ne elle resle liée Irarson essence ait (10-veiiii-,

~J:.L";m:;-;?,rs',=._r. Lcscorps ont besoin d'elle pour participer

;lit iiicitiveiiieiit, à la forme, ::1la vie, à l'unilc 3. Rcvètuc d'un

1'11CILlI1a.c;'cst-1-dirc d'uu corps aérien pius ou moins pur,;l'lOIl soit propre degré de Inlrelé 1, qu'elle a eiiilii~4iiité Ù la

m:llü'rc sidérale ou aux vapeurs del'atmosphÙre, l'ÚII1C,:mant

son incorlroralion terrestre, vivait el voyageait dans les lrla-1101('55sous celle forme qu'elle emporte d'ailleurs avec. elle

en drscelH"bnl sur la tcrrc, et dont elle ne sc sépare pas 1}lJaIIIIelle la rluitlc. Si quand elle abaIIIlol1ll(' sa vie terrestre, lihre

rln son corps terres Ire, elle est ahsollllI1enl pmitiéc, tolites

f;lcultc, irraisounables se délachent d'elle; elle rentre

1»911111)lèteiiie.iiidans la vie du tout dont elip s'élait etIÙileiiieiii-e illllI1uablo dans sa félicité, sinon dituluin, autant or pcmlant le temps que le lui pcrmcl sa ualurcrur relie nalurc la contraindra, alrrèa des périodes de temps

1}IIOl'orlllyrc ne délermine pas, dc rcpremlrc le cours de ses

COI'1)01.elles successives et éle\'1lellemen t répétéesG.

(le Porphyre est celle de Illotili la félicité su-

l'rèmc cst.l'union de l'âme avec Dieu, union à laquclle nous

L11m1~1.,rlans Slo~ liu(., 1, .10,.GS.1I~1.,); p'r ;Jl1~I."J!1;7.'}'JZTI"''1:: -1it rJ~t-JO¡)''V y-J !2'.JtT¡1 "t;¡1't;ë:t¡t~.

11'01"(111.1'Stoie., 1-el., 1,1018.~'Jc: p'r,Y.].1rJ;'I;ov?="ETs,n~ 0'11(' ¡nl),!i-I"au (it- Plolin, on %-oityn'il ,t.ieul

i,~itlisolii, iliniiis ('xce~~ir.1:1\,ns plus )H"ali'llll'en lIlotl, les~nnaim·ur~·nl~.l'nylyrc !"l-'failIlléilleunc .-l'gle rle crlle IIH~lIl.l-"'1':]Z".j -r:¡; ~ï.r~l'1.; ~jY~1 1t~t¡;I' ~~(~ZH'¡ :>, ~=~·,Y. COI1r. 7o-air~t

;;¡'I-'¡~, ~I;,n~slolr., rar., 11,3s--l'oydL-,.Í"~¡J7!, 32. or;7:E.~iJ:I ELTfa7YYIl 21prrrti_~xc·5l'oll'h,, wlrait rlu 'J'n,il,! r._2is' èr'TUiY,rlana 8loll" I·:cr., 11,388.

S~cY t; 'tTI; .=iivr; '~T.l)z-in..) r4i Ov 'jEfj~ tfJ:'j 1t~Wl"J 1i:47 r, G:i~S·.4 ~:ib:t]. "Í':J~)'I ycyv.~CVt,.

6kl1nhL, dans s Stol).. 1·:Cr., 1, 9~1. i..j:t:J1 Ezri.cr, ~.j'¡:I~I; :îl~yr. Ei; rr,i:,).r,Y

~WTI'I:· O'I~ti); ;nep.ep~t¡'J~1~Iz:'Ú:,r: ll~h'1~:I(JÉ~B~IlEtci.tl~trJ;,~'1'J'[~pTlrt~tJ: IffJ~j~t'j;

Page 71: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE DE LA PSYCHOI.OGlE DES (mECSic~

préparent cl nous aIne'lIent les veritis politiques, le.) verln.

oit ascétiques, parmi Ics~ucllcs il fiiiii coulhlnr

l'abslincucc de la chair des êtres vivaiits et de tous les plai-sirs du corps, les vertus iloétifliles ou de la raison p«rc. La

\'l'aie manière d'adorer Dieu, c'est dc le coiiiiaiti-c et cl'utrc

vertueux. Lc vrai est le sage 1.

.~ial(iré ces conclusions conformes Ù celles de l'lotin, :'tl'es-

l'l'il de la philosophic lrlatonicicnne et on peut dire de la phi-

losophie grecqne, malgré la vive critique que pl'ésenle elles

doutes qu'exprime la letlre à Anébon sur les croyanccs des

grecs :'l (les cliclm, de leurs caractères dislinclifs, rln

Icur essence, de l'efficacité des pril'res et des sacl'il1ces, de la

réalitéclc la tliviiiatioti, dc la lhéurgie, de la démonologie, [loi--

lie llcut pas se clélivrer du ccrclc ellchalllé de la my-

thologie helléuiflne, et fait, quoi qu'en hésilanl et comme il

rcôret, aux croyances et all stil)ci-3(itioiis populaires de sou

temps des conccssious qui nous c~tonne«t. S. Augustin seiii-

hie l'accuscr, de ce fait, cl'avuir manqué de colll.a(,e2 il :l

salis doute mallqué de cette auclaco intellcctuelle qui Il'hésil,)

pas à aller j usq n'aux clcrnicrcs co«séquc«ces logiq ncs de sa

pensée, J'ai di'jÙ illdiqué, eu passant, les motifs \Taiscmhlil-

~le, qui onl inspiré cette incollséqnellcc et expliqucnt égaie-

ment la lhéologic fanlastiquo cl'laulhlique et de Proclus. 1."

cllristianisnle attaquait avec une \'ivacilé l'assionllée tout le

systeme des croya«ces et des cultes du tlolyllléisme liellé-

nique, Les philosophcs n'y lenaicnt gn~rc et avaienl été le.

premiers à le comballrc :I\'ec non moins d'ardelll' el plus II'L--

loquencc, cl c'est u eiix que les polémistcs chrétiells empl'lIII-

1 l'oq.h,, arl llarcell., Il, 19, I(j,1), !'ir. /)" X, 3G.Il/Ill' scmlilc (lite flot pont- 51'Sami=

lc, tlii·urys 1~(.,X,2!1, Tu a\'OIlC'5,ùil il il 1'0rpll.HC','1111'1'f1l1lC'spi-i-illielle. peul clre purill<~e, salis le 5eCOllrsde ces ails Ihéu.-¡;i'lll"el des rites magi'llIC's et cel a\"(~11ne l'eiiiliéeliepas de revenirl'IImille façons sur ces Iraliquc~ 1II~'5Iérieuses,sans fille je le pui:sulposcr un aulre Lulque de parailrc hallile en lliéur~ic, ù,~plaire ait%

eS[II-ilsdéjà séduits par ces arts illicites et d'en inspirer aux Clulr('slacuriosité

Page 72: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

,%31ÉI~IUSr.T rom·nrnr: t~5

¡,

laient leurs meillcurs arguments; mais ils sentaient, ils

voyaient déjà (lit temps do Porphyre que cc n'était pas

.eulen~enl clces dieux sortis du cerveau des poètes, de leur

libre imagination et de leur libre pensée qu'en voulaient. les

doctrines uouvcllcs c'élait surtoul la liberté de l'imagina-

lion, Ù la liberté de la I)eiisi5e, à la liberlé de l'esprit qui les

a\-aient cnfantés. l.a philosophie se sentait aussi et surlout,

~~utarit qu'œuvrc de la libre pensée, comprise dans l'alla-

Ih0me, et menacée, comme l'hellénisme religieux, dans son

principe et dans sa vie. Doutant de la seule huissance de la

rnisnn hour le gouvernemcnt moral des lionunes, doutant de

la force de ses doclrincs purement rationnelles sur des es-

hrils nourris depuis des siècles de croyances surnalurelles et

il,- fuits u~iraculcw hour les amencr tous u la vie, à

la vraie religion qu'elle professait, (lotitaiit cl'elle-

IlIl'\I1e,la philosophie, faule de \I1iellx, chercha 't soutcnirhar

~1~ :uyumcniscn ratioiiiiels, un éditice cl~ancclant

ct milieux, ruiné déjà par elle-mème, 1);ii-ceque ces croyances

nl ces uytltcs, loul iiisciisés et absurtles qu'ils lui harusseut,

louvaicnl encore, pr:lce Ù un mode S:l\111t cl'interprétalion,

Ù un syslème ingénieux d'allégories, u uneclialcclicluo sublilc

..1 complaisante, se concilier avec ses propres principes, mais

mcorv et Slll'tout parce que I1LOllénisme, par son essence, soit

origine, ses traditions, no pouvait pas opprimel' la liberté

de la pensée, dont elle élait issue, c'est-à-dire la sauvait elle-

nll\\I1e, Le holyltéisme grec n'est pas u Iwohremcnt larlcr

unc religion dénnio et positive c'est une religion idéale, oit

cliacun prend ce qu'il N,etit, ce qu'il peul, qui n'enchalne ni

la liberté de la p^nsée ni la liberlé de la croyance. Socrale

en mourant l'cl;ommande ic ses amis de sacrilier un coq ;'1

l~aculahc on ne sait pas cucorc ce qu'il voulait dire, et quel

i lait le fond de sa pensée,

Dc la Mmonologie de (le son système d'inter-

Iwcl~tion des myltes, de ses concessious reslreinles et faites

comme i regret aux superslilions de la divinalioll, de la

CU,\IG:-it:T. l': ricl~oloyic.

Page 73: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOII1F: DE IW PSYCIIOI.OOΠDES GRECS61.:

magic, n la 1>rali~luc des opérations théurgiques, l'llisloirc

de la philosophie, même l'llisloire de la psychologie 1, a l~cn

de chose Ù dire, Il faut laisser cc sujet aux monogl'l1phir;;

spéciales et i l'histoire des religions; car je ne harlage pa;;

l'opinion de Zellei- qui veut que le bulprincipal que se S01l1

pl'Opos6 les néoplatoniciens ait été la restauration de l'l~ellé-

uismc'et qui en couséqucuco fait une grande place à l'cvhosé

de leurs systèmes de théologie positi\'e. A mon sens, Ics

néoplaloniciens ont été des hhilosolllles, de vrais philosophes,

et de vrais philosophes grecs, Le main lien de 1'lielléiiisiiie

fut pour eux une nécessité pas~agère, accidentelle et non une

lin- C'était uue alliallcc contre nature que les circonstance;

leur llaraissaienl eviger, peul-élre Ù tOI'I, comme certaines

alliances poliliques qui ne slIl'ivent l'as aux acci~lenlsyni

les ont produites. S'ils n'ont pas empêché l'hellénisme ~Ie

mourir elle cliristianismc de vaincre, ils ont alleiul leur \"I!-

rilablc bul ils ont fait vivrc llcnclant près de quatre cents

ans une philosophie indépendante, cl quand on letir a fcrmé

la bouche, ils auraient pu se cousoler s'ils a1'fllellt 111'é~'ll

qu'ils déposaiellt au sein du chrisliauismc même un C)(yei-tite

de libre Ilcuséc qui, étouffé pendant le moyell 't(re maigre>

quelques efforls individuels bienlùl comprimés, fiuira par ~c

Ué~clollper, s'épanouir el Ilorler de nouveau des fruits glo-

ricux les idées ont la vie (Ittre.

1 A moins cl'y comprendre les maladie~menllll('5.

Page 74: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CHAPITRE'l'ROISII;m

lH. IumGl~r~uc.

l'ar les raisons qne nous veiioiis (le dire, je n'illsisterai pas

li,,s oliuious (i'IamUli~uc concernant les (lucslions élran-

gi.('s lit philosophie et il la psyrhologiL" c'csl-àl-(lire lu

la (livinalion, la magie, les 1-~t lmissancc

des slatues tlés dietix.

D'nn anlre côté commc il (le l'avcu unanime des crili-

'l"es, introdnit aucunc modilication la ysy-

clm;o~ic de l'lolin ni dans sa morale, IIOUSnous occupel'Ons

aurloul lie sa mélaphysique toute théologilJLIC, qui se ralla-

cite dans ses principes el ses raisons (lernic~res la lrsycho-

logie, ("esl 1-.tque, le premier d'une manière systématique,

il cherche à monlrer ce qu'il y a (le ralionnel cl (le philoso-

plliquc dans les mythes grccs et (lans les légendes religieusescie,;Clmldéens, des 1~1'lrlicns, des Phéniciens, (les Perses et.

Vcs Brahmanes de l'Inde, (lonl il avait une connaissance

ntclulnc, ~uivant Daiiiascitisi et ~fai-iiiiis2. lamblique, ledivin

lamhlil}ne, comme le noulune pnrlout Proclus 3, le granrl

1 \lamasl'"r.epiz,i.w, S.13,l. l, f. 86, nu.3 )larin., l'il, l'roel., 2, ¡.o.'J~ tic :n >Y'~ xal -li 1T~'7:~IZ~

X21~:¡~w'i 'TJry~:ÍIIP:H:I .~itl)(l~T.JIJ'I.itilien 29j va plus loin el le olualigieoie1),,1,1::I<r,épilh¡'t.~onli-

liai. ,'lIlcnl lésel-ée il l'iolin, ou ellcore (Oi~ar.,l1', 115,Il),de 1«,X)-!Lvl,,'ll~u;.

Page 75: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOInEDE1, l'SYCIIOI,OGŒDESGRECS1'1

lambliquc, comme le qualifie le plus souvent Damasciu, l,

Nait originaire de CI)alcis, en Cœlésyrie. Son hrcmicr mailrc

avait Né (lisciple de Porphyre, llonl on nc connalt

absolumcnt l'iCI! que ce d{>(ail; PorphYI'e lni-mc~nlc :1\'ail

uchcvé son éducation philosophique, On Ji xepar approxillla-

tion vers l'année 330 l'époque de sa mOl'1 quanl :i la ~lalc (le

sa iiotis l'ignorons coinplèteiiieiit. C'élaitn\ll' il\-

tell igence iiiie i maginalioll bi-illaitte, fécoiiiie,

facile il l'cnlhousiasme °-,un homme savant, d'unc érudition

vaste el forle, un éci-ivtiii riche en mélaphores hardies, en

épilhèles vives et exce~si ves qu'il se ltlaisait :1 accumul"I',

mais redolldant et prolixc, Pal' exemple il lie taI'Ïl pas 1'1\

acljcclifs pour cararlériser l'aimc du momie qu'il appelle:

%Y.! xilë~i!?-r!u=vr~x~t ,j::eFx¿-¡:J.(~;r.zl x-6),'JT.; X'l.~¡:i~t'I È.I;;?'J'iI1.)ij j7.3.

Il est, (li t supérieul' Ù l'orl)lyre l~ar l'art de la com-

position el la vigueur du raisonnemelll, Inais il n'a pas sa

gI':Îce ni Icclrarmc de son style, ni la I)urcté, ni celle soi-te Itr

simplicilé tmnsparente de l'élocution qu'Eunape apJll'lIl' la

1)lauclleur, ),5:'n;Í 'i'I1., sans être toulefois obscur la

pensée ni incorrect dans l'csltrcssion 1. Philo}JolI le mel ail

nombre des plus exacls ct des pills sfii~3commcn latems5, Sim-

pliciusG apIIClle son commentaire sur les Calé~onics, qui était

lrès volumineux, ul~ vcrilablc tmité, et Hiecil,~ Ù

chaque instant dans le sicn. La iliéolooie l'allire et l'cnivre;

elle Ini fait IICnlrc SOHvent le vrai seus critillue et la jllsle

me3U\'C des choses, Il \"ise, même dans son intcrl)rcl;Uion

caé;;éli~uc des oU\1'ages de l'lalou et ll'~lrislolc, loujour, au

1 Uatnasc-,..e~, ,i~zw'"Sl3, 1. I. I- Si3-Itl., 275,1. Il, li. Il:2, llu. 1'1

glnssim.J)alnasc.. ï.f?"t âr/i.w, I l:i, 1. 1, l- 2CJJ, Ilu. =ùw4t:l.ri r.~].YI!77W'1 Z::l.~:J~

v7Epw ;¡~I'1:'â È~r,Y1¡:v. l)av-itl, Sell. in =loisl., I8, Il,;), a;`'! (l'oIVI',ITl'

cl lanlIJli.,uè)Ei7t~'Ji, J['J~ E"J; }:.j;ï' .l'J¡t2(J~ da IJI~ ¿.,rJ'J'~rJY jÉyu ir.ct~a n:t 'J;7 i'ljI]Zt)l~).3 l'rocl., in 7'inl., 171,c.

Eunap" Ir. Soyll.,cd, iloiss., )l, U.S Sch. i7!¡J)"'It-tü. a. ~H.,1 ,li-'zy~~Z~t:;t'1i~~t;:b)VÈ;r,yr.:w' m; rm:·"

'1~I'hZ~c !n Calcy., 1,

Page 76: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

L\mILlQl:E ~ta

grand et ait sublime, et a comme la passion dc l'invisible'.

Si l'on doil y 10ucI' la large et lil~re conception du plan, la(livi-

sinlaélllofli~nc des malièl'cs, la sé\'(>re logique de l'argll-

1Ill'lIlalion et souvcnt et sublile perspicacifé du

crili'IIIC~, on ne peut ~ue sourire de son afleclalion t lrouver

rl;um le, plus petits détails de l'ou nage qu'il conulcnlc, et

lial- exemple, claus les détails des inlroduclions ;Ies dialo-

ylc: ~Ic l'lalon Ics idées les plus profondes et les mystères les

pins nacllcs fie la philosophie, C'est ainsi qu':l propos de l'ab-

seiiel, au dialogue du Timéc dupei-soliii~-1(,C ano-

nyme (lui avait assis lé atix cntrclicns sur la RcplrLlir~nc,

'1I\I'If' l('xle allrilme ù une indisposition, car, dit Tilllée Ù

~()el'alc, iln'aul'ail pas volonl;iircment manqué à une ])ai-cille

rr~nniou. Iamblirluc nc s'al'J'èlc pas un instanl à 1'llypollièse

~/u~·. lrar ce trail clnln'nnlc 't la vie réelle, Plalon a Sillll)le-lucnl vnulu illmimcr un plus grand caraclrro de vcrilé Ù la

iiiisf. pli sel'Ile (laits sa passion (le voir toujours liatil, ~.· f-r,).o-

le clivin lamblique veut que ce tlélail de l'ex-

tmsilirnl, l'lalon uous mon Ire qlw les esprits qui, par une

IOllglle llratitllle, sc sont habitués Ù la contcmplalion des in-

telligi bles3, nc sont l'lus aptcs à l'étude des choses sciisibles4.

l'toel., in Tiul. 91.1, n. p=v 4E?o; '1i~8) yr,; zyw r.·.r p~:auy,.r.o).e: zx::1. J1~t:l'li.

l'rnclus fin _,I/ri/I" l. 13, Crcuzcr, Inif.lr)ril- rlane son commcnlnirc~nr l,' I·, ,llciMruk, adopfe la lIi,'i"ioll olu'en avail faile 1-liiil)liglile, en'111j"l'nÍIII,, ~· 1. l:arl .1., 1'11':1111'1,1'1'les crrcurs lie l'espril rlui s«ol)ljo-""111Izi nai,' (les dlOses; 2, de relranclrer les lra~_"¡Oli" 'lui s't'l'po;:('lIl a la \'('("111, 11"01I1,1('nlla "onsfiell~1' et ln vue lIis-1¡1i, d" iioiis-iiièiiiep 3, l:arl III' rcnlrnr l'U soi, clf' ;él('(,1' l~al- loil.,J"" ~I~·_niwrlc la fOIlSciencf' ;'t la conlcmplalion lie (le 1'1111' clLili d,. r,,l~,nir ct ,l'l'lllII"el' celle conlcmplalion <>, Colisiii, ].'1"{11/III,rl. i~l,il- li. ?a7, e.1. \)j,lief, laml~liyuc at-tiit fixé. la mélhode il.al'l'li'(I1I'" it t'Pile muvrc et ù'ext"g'se pOlll'sIIÎ\'ie par lotis les1"(llnlolliciell; On (léloiriiiiiait la dishosilion ~Iramaliyuc do l'oit-1. Soli Iml; 3, 011 élalJliS5ail par la rlivision les lrarlics dont ilSI' .'0111(10"1. On t"xpli'llInil le (les 1)(,I'sollllagcs el on dén'IoppailJ",< j,I,

iltie chacun rl'eux y relrrisenle.(;')JIIII1f'la llyrrGliytrc.

1 (;0111111('dans le Timée, dont lu ':1'('01111litre est commc on le saill~,· l~r ·1'rrltrr-r, 1H~~ ç~7~e~ l'rocl., in Tim., G, e. iv 'l'Y71 )'),fj:l~~t;'J::J:J~i~'J'; ~~tn.'JWt'IV fiç -c%'11t;.).'XI~Yzxrz5xvraç.

Page 77: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIn¡': DE LA PSl'Cf101.OGlF: DES OfIF:CSdo

Sur la foi du Cré(IIIIOet StlpCr.-3[i[iClIXEllll~'1110,qui tenail

ses renseignements de Clirysaiiiliius, lequel tenait les siens

d'~T?dcsius, disciple d'famblique, on attribuait il 1-iiiibliqtip~

une faculté divinatoire e~traorclinaire, la puissance de faire

des prodiges et la pratique des arts llléurgiqucs. C'est sans

cloule ce qui a contribué le faire passer, aux yeux de Ime;-

cluc tous les hisloriens l, moins comme un philosophe qiie

comme un lhaumalurgc, ou du moins comme un philosophe

'ni n'a vu dans la philosophie yt'un moyen de sanVCr et de

rcalaurer le polythéisme grec menilcé el cbranlc. JI ne Gm-

drail pourlallt pas juger un Itommcsur des récits transmis ,Il'

boucltc en boucltc et altérés Par intérèt politique ou 1).Ii-cro;.

clulité sulierstiticuse, et que lui-tn~mc démelltail, ltien que

celui qui les propageait fitt un dc ses au)is' \fais eitt-il cru

lui-même posséder cetto puissance de faire des miracl,

d'évoquer les dieux et les démons, dans un (emhs oÙ tout II'

monde croyait ait men'cilleux, ltourclnoi celle faiblesse d'"s,

In'it sur ce ltoint lonl particulier l'cmpecllcrail-cllc cl'a\ir

été un vrai philosophe, cherchant Ù résoudre, par les seilles

forces de la raison et diJ raisollncmcnt, les liroblèmes (le

l'aime et de la pellséc, (lit monde et de Dieu 3 Un seul coiil)

d'œil jelé siii, les titres de ses ouvrages, soit conservés, soit

la Iccture des fragmenls aulhentiqucs qui nous re,

tent de lui, les reuscignements de tolite l'école el de Pro-

clus sur sa Iloclrine tic iioiis hermellent il cet égard lu~nn

1Jf. Ilavais~ I:a~ $, fn llél., 1. Il, fi, \iG, a1)c/amhlil)ue rlalc 1'0111la philosophie plalonicienne une noucelle période: c'('sl 1(' l('ml' l'ilelle nc demande plus .·'rla flhilosophie Irolrcment dite le InO,(,1I01,'connaitrc et il.?leosscidei-le prernier lrrincilc el le somer-ainhien, .ai,;oil, se rl!unissanl la religion, c'et lar (les 1)rali(Ities,fiaI' dl' ril,myslérieux fill'elleveul consommel'I'id'!nlilkalion (le l'1meavcc Dien4.)1. \'aclrerot, llisl. tle l'~cot.(t. Il, fi,6f»esl pIns el loin,;jusle «1-.inil)li(liiemanlne la Iransilion il'uiie élioiliie à titre a«Ir,Ellcore philosophe f'l déjil lrblre, il nllie ait go)ittde l'érudilion i-1-ll'en tliotisiasinede la lenséc tairefoi sinevre et vérilablcmcnl dé\-ol,'aloules les croyances cl il 10llles les praliqllcs ,les anciennes 1..li,

giolisRunap., T'.[aulbl.. p. 11.Bois: ~); IaTViaari~x; -jltà,-o'~z7',v:Z'1.

Page 78: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IAmu.JQUI-: 71

IIOllk, ~on 'seulemenl sn esselitielle a été philoso-

l~lli~uc,mais la philosophie qu'il professe, qu'il développe,

411l'ilrléfcncl,c'est la philosophie de Plotin.

I,IIciGiadc nous enseigne que le point de départ de toute

philosophie est la connaissancc de soi 111C~111C.C'est pour cela,

dil l'roelus l, qu'Iamblirlae le met la tète des dix dialogues

rlans Icsrlucls, selon lui, est concentrée (otite la philosophie

4lc Platon, bien qu'ailleurs il ait opéré une réduction plus

é-lrnitc encore, et ramené à deux seulemenl les dialoglles

r°r,nlnnant toule la cloclrinc 1)latoniciennc °. Sans doute quel-

gliii,tiiis dc ses oU\'l'ages attestent son penchant pour la Uoc-

ii-iiie Inyslirlne des nombres, chère l'école pythagoricienne:

mais l'école lie compte-t-elle plus parmi les

vi-aiiiieiit philosophiques! il a écrit un livre intitulé

l.rr Théolu!/ic I)arfaifc clcs C.halclécrts, dont Damascius cite le

'2~< line 1 mais 11'1' a-t-il pas exagération à dire avec )1. lia-

fille les Ilccrreils cf'Oraclcs étaient flevcnus les livres

saillis (le loute l'école néolllatouiciennc Les saints livres de

l'n~cl., in :llciL., p. Il, egi. Creuz('r,1 l'rotl., in T'im., 5, n. :,rHi. ~?7 ;;16'1" ,j 'J:tj.; '1':Í(J~h'l. :i,Y ;;l~y

Ilii:r.n:; 'J:c.);J.~ Ë." ~.jl') "1).j:'J~ 1H?tg'l.E¡¡f'J:n~rl~YOt;, Tt1J:Z~~)za: Ilap_~tzv;"Y..l'lOclus n(' nous dil pas oillamhli'lue serait ainsi eymimé.

Ilama·e., r,=ri &PZG)V,§ 1'l.1 Oulr,' ~e: coiiinientaiies, ses lelll-es et son traité, X,.g:x-,Ú. zE)ev.-

:i". 5_·.)·.ya, aujounl'Imi Irenlus, on a conser\-éde lui livres inlilulés

.1. 'ï.?~i·.i

IhlJ:rYI);j(".t? 5:·.·:).iy5; 1tt~1t-;LZI)~ uç ~Ll~'J'J~~2'1.

·l.r· z'J!I~; (.I.2'J~tJ::¡:I"I.¡'.Ç È1tI~I~

1. 'j.!(¡t ~T, X~"I.i(J':ÍZfj'J-:i;:it(J¡J.ZTI' E~"i:lY[r)Y;.i 8~')l'JY'J.jll~X -¡-T,;:i!:fj~r.:tZT'~1

iiiii fai,;ai,'nl pm-lie d'line 'glan,le colleclion des (iocli-iiies IyUlra«o_i,'i,un0~.

II,· ,;on Iraild sJlécial sur 1"lI\e, i3:z '>, '}'Jzr,. "XYl-i:E!:X, SloLde nous:1 'l'n- rlc nnmlrrcns C.-agllwnls. les fragmcnl, ,Ill Tr~rifa° rfr·

l'r~m~·,lir:· (le Slolnec, onl été Iraduil: 1).ti- -NI.Eu. 1£-vèlliie et illsérésail 1. Il, Il. 1'>-2.3.1., la iles (le l'iolin, par )1. Iloilillet. La10'111' il ~lanS,lonillssur le (lcsfin n ollé rclrroduilc ell larlic ibal- Slulibc,F.rl. l'Lrrs., li. 181, el il, 306,011 connait encore de lui Un traité surla iiiigiatiori ,les :'1111cs, cité lar ~érné5ius «le \'uf. c. \!j; un111-~iiioiio·ur Ic: slalucs des flietax, 1t! iyÚl-i,w~, l'éfulé l'al' l'hiloponCod. 215), et un traité de llnologie cité par Julien (Oraf., 1\'j,

Page 79: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msromr: ur: l~.1l'Sl'CIIOLOGIh:uta C.ItFC.~3

celte école, qui peut le iiier, sont les dialogues de l'lalon. Il

commente le Timéc,le Yarnléttidc 1, pcut-ètrc l'~IciLiaclc; ct il

lie se borne pas Ùl'exégèse de l'lalon, mais il embrasse dan!>

le cercle de ses travaux de commentateur les livres de l'0,

qa>o)l; les Calu~ories, oÙ Simplicius l'emarque qu'il 11)f'lait,

suivunt en cela l'exemple et les principes de Plolin, aux

théorie's de la logique formelle (les idées métaphysique.

YoE?ifi_corlz°; l'Ilcrtnénéin3; les prcnli~rcs ~i~lalyliqucs 1; l'cul-

ètre méme abol'de-t-illa l'It~~sirjacs et le lrailé dll Ciel ü.

Il est difficile de ne pas considérer comme un philosophe,

un ltoiiiiiie qui s'est occupé le telles queslions, el dont l'opi-

nion sur ces matières, assurément philosophiques, a\'ait une

telle antoritc que ses siiecesseiii-s lie cessent de le citer, iiii

homme enfin 'lui se Cl'oit en droit de reprociler fi Porphyre

il'avoir iulroiluit (laits son explication du 1'inlr'c, des arcllan-

ges, d'avoir imaginé des (lictix pasteurs, des iliew chasseurs,

qui chassent 1)01[1'ainsi ilire l'.lme le corps et l'en-

ferment comme ilaua unc ménagel'ie. « Ce ne sout pas 1;

dit-il, dcs spéculations d'un caraclèrc philosophique; mais

des opinions rcmplic~ des superstitions impudentes des

harbares7 J. \'est-ce pas un philosophe plein de mesure

et de bon sens qui écrit « Comment les dieux ont crén

le corps, comment ils ont mis en lui la vie, commenl ils

ont lié l'une a ce sont des cl)oses que noire raisou lie

1)CIIt1 conf:C\'oil', ul:= ,o;:ïrl).'J).YI~E illzl ~2 rr; et qui dcmemcnl

1 ()anwse:u~r" 2~é"»,IS, 1). 112,fiu,/Iaus l'inlt'rprélalion "'1111Il

passage du l'umm·nid~rlil p`yz; 'H!!f,)¡z' S~Ti:mus(irt .1/elnyl~\'o'r5, la!" lIagolin,L 29, l,) rnlourlc en e!Tcl/In'Iamhli'lue avail tcril uucornmenlaire sur ce ilialo~ue.

'1 Sïmplic"ill Cnlc~ 1, 1q.3 ScAol.in liGr. ~lcInlerltt'el., cil. \1'aill, 1, h, .10.Hp, 'h:

('hZ'>Sfh. 116, a. 37. ~¡ y! .]:y-I;1¡~)~ :i.m ~:yYçt~ ~ç 'J~

tI2IltlI1.1};.s Simllic., ¡JI Phys., 181,h,R.Scl~.~It' 1G81a. 28. ~Ètj~¡I'j;'InuC,).t/ t:v ,r.e·.nwrept tou t)-I.¡f~'J

l'1W!J.2';t);èv'ttj.jrt)~'1t,)tr.'i~~H'¿'J;.Conf..105,h. 35; 503,h. t1.7 I'rocl., itt Tou'l 17,l". O.j~~;;1>1~); T~~it'i;.· T¡'I~tj;:M;ï!7:üii

;l2~~7~IXi,;n)-xC·v~fa~.l'1TI);.

Page 80: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1.ini~IQUE 73

iloils incollnaissahles, 1~1(r)5T17~~1Z'Iú;:Íf/,EI. Que toutcs

chose:; suhsistent par les dieux, nous pouvons l'aflirmcr en

les faits à leur bonié et ù leur puissance comme à

1('111'causc mais conunenl ces faits sorlent de leur cause,

nnua sollmes incapablcs de le connailre, :Etc IIp¡J'7y.m

.J~ .,5,: T-zE,7tesy1. Il aiitaiii que Porphyre d'ètre

apl'elé le hhilosohlle, b '1'1),1,')'1' épithèlequi alterne, dans

avec celle de Õ~!ï, qui est la plus ordinaire, et filli

l'l'ni par 1ft la signilication particulière qu'on a voulu lui

tlonncr.

Cne analyse de ses doctrines nous en couvaincra encore

ll~l\111t:1~C.

Sans rien changer d'essenliel la psycllologic de Plolin, il

en abaisse un peu le spil'itualisme sublime il trouve ~ue

ccw qui 1 commePlolin et Théodore d'Asiné, onl fait de

Lime une cssencc absolument pure, di ville, I)al

natnrc aux passions et au mal, qu'elle ne peut jamais per-

(Ire, Il'0111pas tenu assez comple des faits que la couscience

altcsle et que l'expérience révèle ou confirmc. Ils la uletleul

trop Il:lut dans l'inlclligihle en voulant en fairc uu èlre im-

lIIuahle et pellsant toujours, r.al !Ï. C'est ainsi qu'en

opposilion avec la lendance ascélique et austère de son ccole,

il vantc le rijle Lieuluisanl 1lu plaisir dans la vie 3.

Cal' alors, Gu'cst-ce donc clui pèche quand, nals par la par-

lic irruisonnable de noire loIre, nous nous précipilolls snr de!

i-elli-éseiitatioiis impndiqucs? N'est,ce pas la volonté? l'.

roullmnt ne pas noire volonté~ Car c'esl pal' ell(

yuc lions nous (llslil1~110115de ces rcpr~sclliations et de cc:

iulages qui fondcnt sur nous? \I:lis si c'est la volonté (111

pèclle, comment 1',iiiie restera-t-elle impeccahle (,~n'est-cc

l'rocl., in 1'illl" 318, c.l'rocl., in Tim., 311, d. ;1t~T~tl),jrw",r~;ïlJw~hr}t1tx?~r,'J~X'1:'I.HOJ

11'roclusyui approuvo Imnhlir¡Hc)'It: IU.mT:v~.vxxvt; \l!Y""OE4-tùp,,â.z5:; ,n Y'Jlit~'J'T'2,;wi,la!v "1\ zsi "1/')0;:J;ï'JGJ;z~zxai 6 Oetl);'l'Íp.~>'I'.(1)~~1r(iJ"E":1:11t~ T4'J;Tl~Jta~tl)l-Ihr;J'

J OI~-lnJ1iOlI,;ill l'hile'L.,21-2,011.:!O,,j\lH\n, r~r,doYl~n2p

Page 81: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIRE DE La f'S1'CIIOLOGIF DES GRECS7t

'lui fait la félidlé de notre vie enti6m? N'est-cc pas que la

raison gardc sa \'Cl'tu propre ? \f.,is si l'élément sul)c~ricur de

noll'e ètre, T>l)(pz.1r?y ÈYreste absolument noire

tout, tb 6),?y r,v t, sera heureux, et alors ~u'esl-cc iiiii cnl-

pêche qne m~\lIle ~njourd'hui to,,is les hommes ne soient heu-

relix puisquc la partie la lllus hante de nous-mêmes, 1:

~)(f?a.?., pense toujours et pense toujours aux choses

divilles i?

Il lie faut llonc pas accepler cette opinion, bien qu'elle

soit celle qu'out proposée ou adoptée Num"'nills, l'lolilt3.

Th"'odore, Amélius, les uns sans ltésitalions

ni les autres avec plus on moins ll'incertitmln

ou de restriclionsl. Il en est une autre opposée, qu'out

soutenue les plus grands noms de la philosophie, si l'ol

sait découvrir leur véritable pensée c'est celle de Platou.

de Pythagore, ll'Aristote, de tous les anciens et c'est celle-

là dont nous-mêmes nous nous efforeero:ls de démou-

trer toute la vél'i tô 5. D'après ces aatorilc~s, les plus rcs-

pectahles de totitesc, l'alme, issue de la raison, en estséliai-ée

comme elle est séparée des intelligibles supérieurs toul

en y restant suspendue, et constitue comme une seconde

1Proel., in Tim., 311, e, « puisque c'sllui, le (iiii ~ouvcrnc ('(

(loriiino loul notre ètre, (lui voit le licu sulra-ctlcsle el se l'enll senr-

Irlalllc nu dieu des dieux. 4=

Id., iv' 311, e- Et T~ 27.r:ra.-rr T,~W'" v~_? zai 7t?~; :o?; 0=iol;i~tin.

On se raliliell(, 'lU", sUÍ\'anl Plolin, l'Arne III' gliaille jamais l'inl('lIi-

tout ~nli~rr, el (tue liaI' sa partie supérieure, flui au roml est son

essence méme, elle lui reste conslnrnment unie. Si Iras 'lIW 1'lioniiiid~

lom!!e, il l'esle toujours en lui quelque chose .l'humain el par consé-

'lu('1I1 de clivin. (,'est contre ce!le i,léc (Iiii, s'élt;n'nl, ;lYbl"H2I, lalll-

hli'iue et a[rr~3~ lui Proclus, 'lui soutiennent iiiie 1'lIIe pont desccn,lrl'

tout entière dans le Ucvcnir, mais !J.11'elle peul aussi rcmonter loul

cnliPrc dans l'inh'lIigihle,4

lamLl., tt=~è tlans Stol)., Ret., 1, 81i~, t:1.jr~; r;ç ~:J~r.; zva~r'

~tW; p_ ian \·.·y~,v:o;, ~.j itj. ~))I)Y')'J!J.i'iw;, z?rxtL.L; d_ fV ~?I~f?!r2t 'r~lE).I9:. Il')¡¡~'J~ !Y~"f:Í~ A_ 2uti'

S 1lL, id., 8G3. ;jV- ¡¡;Ë?~avai; (txdt:; r3; ~J;) ti,v ~.et'àir,9=in; rrriy.

(.12f: n-!L~2'7~¡t~'J:Zi:vztiam5zc.6 larnlJ)" 1. 1., 81j8, L:rr;J'I~I':IT:Xl',y:ÍlM; ~r.: "¡L"U:,

Page 82: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LUlnLIQla: 75

~1I¡'slance. Soncaractère c'est tiii inlermclliaire

l'nlre les c~senccs ~livi,ilVes et les essences incorporelles et

jwli,'isihles, de posséder la plénitude ou plutôt d'être le sys-

1\'lI1c\'¡"'Hlt et complet, le pléro~ue des idées universcllcs,

7;'-.).-f,~h)~1ZT6)YX1~J'J ),tI'>V, d'être le ministre de la créalion

~Ie, choses d'après les idées, cl'dlre une vie procédant de l'in-

klligihlL' ou dcs mêmes principes ~uc l'intelligihle, possédant

l'al' elle-mème l'acte de vivre, ou enfln la lvocession de

iiiiiversel el récllement exi,>tanl vers iiiie essence infé-

l'i l'II r('l.Ainsi,lqiiibliqtte'2, l'ame est une essence qui IHI'mc

Il:lr sa partie supéricure ne clemeure l'as pure, d),IZfIV-r, par

sllite de son penchant vers les choses qui sont au-dessous

ll'elle, Tx~hEf:X; elle doit rester interntélliairc, :d'i(¡, non-

seulcmcnt enIL'e les choses divisil)les et les choses i ndi\'isi-

hies, mais cuire les choses engendrées et les choses non en-

entre les choses pél'issahles et les choses indestruc-

elle ne pcnsc pas toujours; la pensée en elle est lantôt

en acle, lantdl.en puissance, Simplicius conclut de là qti'laili-

hlifille considère que la raison, 1 V'J':i;la raison en acte et

1\I('mela raison en puissance est au-dessus de l'me el de ce

lamlll.,1., 8GGel8G8. T,yE1t~;J;,jt1~"#';°I(Jtt¡.2J!l.¡y, ZMpi:!I psvt;¡ ·fyi,v r~;irc~ YE~")tJ.f'u¡16~'J-;f~:J:vy''],fj'~tÉ;:r7\1.~1t~'1t7'7~(:·~~lll~t~ \l1j'j2- È~r,rElt:u(JGt~-r,t"t¡v-i'/t)y&:rt;J~"J:PEZ2 T7rJX'1t"I~1'"'~¡:trl7.h:u,ù, la (le l'ànie arcompagn~e de la raisun est~upi:ricurcen lanl (luiesuspendue la raison, et lossule une exis-l~~nrc1lrolrc(Il cOrnl)ll\h:).'Zla)f'E\f,f 1],t';I'1X2;t~1tÎ}-.tôvX~~I.(~'I Y~'Jw'l~i(o)'¡,iT:·.v 2.j-r-T r.W :aG··rwa.1i:f(.1~~'t,)1.Ti)tJ!l]'tj."1bJ"l"U~V¡-i;)V"L'J,'£t~ljt{o)'J('1'&>l-lit¿n,dclenllurn)Y!'H~)V,i, t~ 1tlT,?MtJ'X:i.mY.1'J:'),'J'J).J,Y(a)""l.I~ -1, Il~t]: T:a: i~J; .~1't~?£lJi~y ~G ~'itJ.J~yi'J. Tn 'wr,V 1t:J? 't':J.'J:T.; E~4'J71Y

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OYi9; ~qi7Y Et:; 'J7t,)":I~E'it!?2.'1l'J'1I'XV.

1 :-}¡lIIpli~'I!IC.:lu-. G1.17.f0. m; zi! Trn'1:I:j).:1.r:1È"Tf.if·1 T::?','~rJZTI;r.IY!.11Et'l~'J't.!L. 2"L~:tn~JT'r,çr,~7:1rJ.jp=vi! EvT,712- -'2 ;jtË~2 -1¡;Ùt"l.t"I;t'lI xzi r i u_a, el luur rcslcr ainsi dans ce milicri,;'E l"" ;< 7,!l'T¡,1'iÙÍ('1I(in Tllcnyhn., p,28J" 1.iine parliculi;'rc.<1'JI1~ la foi, cllan~~·anleel immuallle, comme le ,lillalllhli'luc, en;uW '111(',mbrno sous C~ rallrorl, elle a tiiie nnturo inlcrmclliaim.1:;lmca une ,Iollhle vir, larcc rpicllc %-ilCil elle-nième. et dans lecorpxn,

Page 83: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHE I)F LA PSYCIIOI.Oan: 1)l':S Gflh:(:S76

qui en délinit la ii,.ttiii-c, c'est-,1-direqu'cllc alyarticnl l l'inl-

participable 1. :\Taisen ai iisi les explications assez

vagues. la s~paration de 1'0\11\('et de la raison

tlure serait absoluc, el, cllacune d'clics formerait un blre dis-

linct et séparé, ~~=ïrx9'sré~xv ,J;o;'hw7Iv; mais cependant nolls

avons vu que tout en faisant de 1'.Iine une I)j-ocessioii de la

raison, ,,(; y(¡¡jil la rallache el la suspend à son

ln'incilye génrl'alenr, (:" l;~r,~wr,=v, za)J'i'(¡;;vo~J_La sélaration

n'cat (loiic pas culièro et n'est qu'une clislinclion de dccrcs;

l'unité syllystanticlle de l'inlelligible dans l'hommc est mai11-

tell lie, ainsi que la doctrine dc la série (les rrlres

qui les ralloclle les iiiis aux et tous t l'iiiiité. Ialnlyli-

que l'CSle donc ait fond I1dèlc la psychologie de l'lolin sur

ce point considérable, etnoW'; sommes d'aulant plus dispoSt~'

à le sontellir ~lll'll admet (In'il 1' dans l'~i111Cune possession

éternelle d'une science en acte, c'cst-à-llirc qu'cllc possède

dc tolite élernilé les vbrités et les lyriucipes éternels et néces-

saires, foullemenls (le la connaissance, alllremClI1 dil, la

eit puissance et la mison en acl, Il aurait même,

suivant Philo l'on 3, vu la raison cn puissance la raison

1 Simlllic.,t1e_In., &Q,a. o. 'Ixf:).i/mzxi T6v%,mipECv.r~ zii Tw~rEpyaaÈ7t'~ T4vJ X~ÚT;IO; Ti; 'JZ7.;1 T ,[IJ~ ~lt7TSX0'J iï;; '~J~·( Ti T6J 4:fJ!7.T~1J. ~P·l

pOIIII'('hlflu'larnl,li'lu(',lIan$l'inlrqn{olationlIu 1).qssa.-odu TiIJ/I!t',I"37,c.,culcmlgluele lion[ il,sl yuc=lionc?1agité[ieili-~tl'irile. 1t:W¡&'hf~">T:,c'l.T, rln'il ell1hw;;seet conlienl U'en Ilaul, ïvmrm~,el (lotit il fail la

l'r/-f,'t'lioll, Hh,j>n,C'esl trourcela(lu'ilr,l(ule c('uxIluiveulent .lIaclll'rci lier imlll~(Ii<tI(,lIlrl",CJ.r~'JI,l'iiiie il la raison rat- il lie faul

lias yuc le pas~ag. d(1~CIIO~.)5sllll(i[.iel"'(' t~r.~u_w~r,:1 ccllcs i(ui cn

parliciticnl, 5zoit1111aaul brusyue ri iiiiiiiéolial il est nece=saire (lu'il ynil (les illlrrlll~tliai..e!; elllr'rl\es; cl il comlral italcrnent ceux yni peu-sl'nlquc la raison Il"<lllll'l111état suluSricur,é~v,(le 1'.iiiie car uecrs-

sairemcnl, ce yui s~ Irolln' dans un aulrc doil errc aularavanl ou

S01-fnCfllC,.°-ivyi; EivxlT~Ér 2.,Jt,.)i,i 7r- 1't~ Év 7)1,~)~arv;. hrOCl.,in Tinl., ~3(i,f.

2 Simllie., Srh. fil, n, 3 nQuelles sont les cltoses Ilonl on peutdire yuc la coniitissance esl sitnulttitée il son oltj<'l-!C.' sonl leschoses sans maliTrc, les illlèlligihips rtui nua ur'i>£HE; !'1:(~èwoci,~iè~r:v, Elle Xxi €v i,ulv Fari r.ç To:z'irr,iEi u=rr.~oxcô; 11)-um:vr,r~cz:JI111#3;;1.~~"J"I-

3 i)e.' ~t rl., 9, 10, O.

Page 84: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I:I~IItI.IQI'h: 7;7

humainc dans la période oÙ elle il'est arrivée i son tléve-

loplcmcnt complet, el c'esllui qui aurail fait ohserver qu'~1-

i-isti)tc n'a point entendu assimiler la raison en i :i

un(' feuille lie papier nue Ci Vide, mais lluc lIans l'idée de son

r:2:L:J.7..Ói~l'si enfcrméc l'idée d'une ~crilurc, voulaut dire par

]:"1~uc l'âme des enfanls, qui n'cst une raison qu'en puissance,

les idées des cllosez, l,

I::ime est éleruclle; la de est éternelle; la morl lie peut

llonn nlre quc le passage d'un corps dans un autrc corps;

celle ml~lellsomalosc ne se conçoit pas pOil\' 1'lioinitie

~illivoilielit que conuno le passage de son Ùme d'un corps 1111-

main Clans un autrc corps humain: elle lie peul desccmll'c

llaus celui Cl'une 1)1.tlte, non plus que l'Ùme CI'une hrule ne

peul jamais animcr un curlls cl'hmnuyc'

L'hommc lie peut iiii :1ne, mais ilpcut en l'rendre

l'apparence; il lie clcvicnl pas uuc hèlc, mais il petit devenir

il lie peut cn elfet i-evètir une autre nature, tuais

-;etileiilel)t dWlIger de ligllrc 3corporelle, comme le

iiii acieur revèl lour t totit- le masque d'f11cm2on et

nclui (I'Oi-este. J1 ce changemenl de corps se lient les récom-

penses ou les ch:llimenl., que 1'iiiie a n)brilés pendallila vie,

1'1 la 111I'Iensomaiosc l'l'litre alors dans l'ordre moral el fait

llarlie de la justice l.

1.itne u'cst pas uuc fiôure, Iiiiiiie de l'élenduc el

élcnduc elle-mème, coiiiiiie le disait le plalollicien Sévei-tis,

1 lamhli'iue cité par Pllilop" f/c,.II/" 10,n,1°, ."ë.)~l Ei1tÕV,P"'J).[1~j; LTY ·~L~7w ti,7Y 7t,]:lI)'1 4 E?LlY ~i~H~ Y4~J;, 's~EIY LhL; )}'Y~"J; 't~I"i

"Yfi';twv, Si Arislole dit .j,Y~f~)yp:l¡1I'01" il elllend par lit qu'il ll11'a 1iell Il'énillisilJlernenl, parce llue les leUres lie sonl 1)as nelles el1¡,;¡!Jles, Conf. !.eilm" .Y,I:c~ l'réfacc.

:\erne~ (le Vol. lioi), C. Q.·c nYUrl~nl,7v zi, K67a ~ll'})"12 ov·ztci ;l.~l.r,

i)·.Yc.7Y e·; ;'If~(~11.r,J; nill£t~'Vaw1J.I.tfi», yi_Vt::l.l.

,t·:11.O~z" 771coyJlr-l~.16.oux,i~;?V, ~~<Ji?(l'ol[~I1~-rectlalnlllilluc)I~).'4Y(Jil, '2.'lj~wr.I"If' 9'J

y'¢2 L7,Y ~'J"t' a).).1 L1,Y TfalYOlJlr·J,L47'/ ,r;,F~TIY 11EL1~1-

i 1?~E9511.

l,En, Gaz" T7lcoplls~ll. 18. oLecorrupleur (les jeunes gens sera Illui- corrompu; l'adultère deviendra une fculnrc flue corromllra unamanl allullhe H.

Page 85: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREDE PSYCIIOI.OOŒm-:Sr.HECS;8ui l'idée de ce qui est étemlu en tout sens, c'est-.l-clire l'éteil-

due idéale, comme le croyait Sheusippe; elle esl la rails,,

do l'étendue comme de la figure, et la force inétenclue qui les

iiiiit 1.

Puisque l'âme a iiiie douhle vie, l'une qui lui est proprc.l'autre qui lui est commune avec le corps2, ses facullés lie

sont pas les mèmes, ou du moins leur mode de (lif-

fère, selon qu'elles agissent dans l'¡\me même ou dans 1~~

composé, r>.XIjIY~"~(:jIjY,11faut bien se garder de confomlre

les facultés de l'âme avec ses parties. Lapartie ditrèrc de la

faculté en ceci la partie coulient et crée, 'it'Zf,{.¡.-{,"I1II1l'différence tI'essellce, tandis que la facullé crée, dans une

mème essence, la clistinction des fonctions, par exemple d,'

la foncliou de génrralion ou de prmluction 3.

Iamblicluc sans se prononccr expressément sur le nombre

tics facilités rappelleque Plolin, suÏ\'i pal' Porphyre,a enseigné qu'n clllque être inriividnel dc l'univers l'llme (Iii

tout a assigné (les facullés propres, mais que ces facullé:

vitales qui sonl la puissance nutr-iti \'0 et la puissance géné-ratrice disparaissent et meurent ù la mort de l'ètre %,ivtiii,

comme tout ce qui est produit par une semence meurt, quamlla semence l'en Ire ell elle-même l,

Mais ait lieu de consiclérer ces puissances comme mourau-

tes et mortelles, Iamblique lu'ohose do les concevoir conune

larnbl.,dansSloh" Hcl.,l,8tH, EY2'tT!-z:=,i,TT,hw.mT~,jTW"z).).·câvYn; ~2'J:z:;wtëfjr¡.1'2~tT,'I1[~Ijr¡t;I"'2~Tr..Il esl~Clairflue cet ~)J/J;t~;esl lamhlique,et (leplus cela est démoulrépar un rrigriient conscrvi·par Simplicius(in Caler~ 31),

t lariibl. dans Slob" l 87.1, ï, '}'JZ1; l,ny, Cw. C~ xa5'ani,v ts xa: l'X,j "w\1n~ Conf. De Jl,~sl. 3.

Jlambl., dans Slob., Fcl., 1, 876. ti l'Iv 'J'ai2, ~>"¡T7, ~a ~'hx'

y: in t.1'~T':)Y£~"1',TlY.T&Vî, 1t1):'IT&X'1T:~xp:rtw aaptarr,av.

lrl.,irl., licl., r, 8I!O,88~.I:me (lui animail les rameauxd'un arLrc, relouwe il. sou 111-incil)e,universelle, yuaml cc"rumeaut viennenl il. élrc couJlé~ou r5 lérir; si mômeon IrrirlcInracine, l'Arnerefoiiriie aussi .'r la puissance nalu,-elle,lel'Arneuni,'er-selle.c'csl-il-dire¡-eslcdnns le syslèmegénéral des forcestic la nalur(',PIOI"Enn., Il, 2.

Page 86: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I.nlllLIQu¡.: 1J9

iuuuorlellcs au sein du tout oit elles gardent leur inlliviclua-

lill~, C'esl, dit-il, une opinion nouvclle, ¡n1~~Hf~ mais qui

u'c,t Ir.is tléhourvue de vraisemblance 1. En desccndant dans

le torps 1'1111'produit d'clic-même et reçoit du corps cel'Iai-

nea puissances qui s'ajoutcnt fi son essence, mais n'en fOllt

pas partie. La mort qui lui fait changel' de clcmeurc mais

non de nalure, la défotiille de ces facilités acquises et de ce

corp~ mème qu'elle n'avait que comme des choses étrangèresci .l'ulle aulre iiatiii,e2.

Outre ces facultés \'ilales, l'âme liossccle des facultés irrai-

~ollIlalJles l'appétit et la sensalion qui sont cnlièlcmcnt

counnuncs ait corps et u l'alme, parce qu'elles supposentl'cvcrcice des organes et que le corps leur sert pour ainsi dire

IlL'lII:tlière; puis l'opinion, l'imagillalion el la mémoire quilie SlIpposellt pas l'exercice fies organes, mais ne conslitucnt

)1">; cCl'cndall son essence, harce qu'elles s'exercent sur les

Ilonuécs des sens 3; enfin, il y a encore la raison et les facul-

(,> slIpl'l'ieuresde l'antc 1.

titii se sert de tonllc qiii en ;~ouvcrne loules

les fOIlClioIlS,1pp, qui le eonlielll comme un instrumenl ou

un véhicule, a a aussi (les mouvcmeuls qui lui sont pro-

ce sonl lous ceux qui, clélivr~s du composé, réaliscnt,

_v=;Y,~J.vY,les formes de la vie qui lui sont essentielles, par

eveu)lllc les inshiralions divines, xi 'H;j~les

1lomltl.,dans Stobée, l:cl., l, 88~,"m¿n~1 j.,Y-21t1~:X~W;,ilans Simplicius, in C.'cncg., !Ji;,(amlt!Ians Stol)., i·'louil_, (j, h t~ aEpi'J;(;¡;' t~.hwv~1fi,

:(,IY'l-'Jt.t2Hù'J~~J..i~H[dYEt6i%1i2)).·IITi('J~T( G'JI~ILEI(,X2t'!1.t;IYlL~Y,9'Jpiv '7'J~n'f-WTlX21nwT(, T, pYrpqxaTO~T,r,:Jrsa~:r.t'].al1~t'1'

1 Iambl.,dans Stol).,L'cl., l, 793.s.u .~IjXŒ\"'Œ'1¡;)~tw~Xp[lH¿"W~~'J.i-f°-UI'IT1('f7~~(,

].'extase, l'uniflcnlionprogrcssivc de l'âmo à Dieu cor, dil Damas-ciu: ln·_2ièP;(W'I,105,1. 1, 1).273,itu). 1-,iml)li(luenous recommamlesnuvenlde concentrer dnns l'unil6 ln mullilllicil6 de nos pensées; ,le1 au~c'nernucenlr-ece qui rayonna \"el'3la circonférenceel de nousnppro-l'11er,danscet état tl'unilé el d'inlelligiloililé, de ce qui esl Un el inlelli-¡;iloll',pour le snisir par une 1)enséeune, grande, indivisible, inlelli.giLlc.·

Page 87: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF DF LA PSYCHOI.OGlE DF5 GRECS&)

pcnsécs immatérielles, et en un mot tous les illotiveilleilts pal'

lesquels nous nous unissons aux cliew l,

Beauconp de platoniciclls~, et Iamblique évirlemment se

compte parmi ellX, lrcnscut que la raison de 1'.Iiiie, ;iY

eiiti-o tlaiis le corps aussilùt et en mème temps qu'y

entre l':1me elle-mème, et, en un mot, n'admeltent. pas quc

et la raison de 1' mesoient deux choses dilrérentes l'IIIIC

de l'autre3.

Siti- la question de savoir si toutes les :1mes opèrent Io-i

mèmes foiietioiis, ou l~icu si les fi~nclions plus parfaites sont

celles (les :imes des êtres et si les autres fonctions

sont altribuéca aux :iInes selon le rang qu'elles occulrcut

dans l'ordre universcl, Ialllbli(}lw émelune opinion qui Il'1'1

ni ct:!lIedes stoïcicns et de Plolin, pour qui il n'y a pas de Ilif-

féi-ciices entre ces tiiies, ni celle de Porphyre 1)otii- qui il y

rll a une 1I'('s grandI'; et celle opinion qui, dit-il, n'cst l'as Ù

réjctcr l, consislc il arlmcllre que les fondions cliverscs col-

rcspondell «Ilix espéces et aw genres di vers des :1me,

~tu'aulrcs sont les fonctions des limes iiiiivei-selles, qui soiit

parfaites; autres celles des ~litie.3(lui sont hures l'l

immatérielles; aulres cellcs des :imes démolliqucs, qui con-

sislent en une activité III'oductrice, ·J~=~t.,ïv=;autres cell,

des Iiiies des héros, dont le caraclère esl la grantJeur:

autres celles des l~h'cs vivants et des hommes, qui sont

mortelles; et celle division a tics coiiséqiteiices qui 1'111-

pèchent de croire, COIr1lHel'avance assez légèremeut AmÔlills,

fille l'âme cst identique :'l ses fonctions, r:,v '}'J/). Ei'l2!2;

lamlli. dans SIoL.,I:cl-, 1,881,3 l.c Trai(é clcl'cinre¡('Ialllhliqlle-zernl)lcavoir eu un caraclhe plulbl

Iiistoriqtie que rlogmatirtue.3 larnlrl. dans Slob., l:'cl-. l, i!H, Ehzl ;'1" gly <:I~t~ÉI',O"'

~t7;;SGYY~P'.1 lam/¡I. dans 8loll" l:'cl., l, ti88.vEYGITOxiYni).r,~RJ:·.uxir.)""t,5 peyz).z.En quoi consiste la grau,leur de la fonction des :\rnC'sII.

héros, comme propriéld caracUristiyuc de l'cyèce-l t:l-ce une yan-(leur morale ou une grandeur LI'inlensiléou (l'étendue? '1C'e,,1ce '111\1/1ue peul gul're LIclerminer,

Page 88: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

izimIll~[0t'E KI

iy¡~ÕL Il est plus silr, hlns raisonnable, quoique co soit uou-\"1'111. (le coiicevoii- el (I»é(«iblii-un ordre progressif de pl"O-l'i,)n Uc l'Ùnw, fJlli constitue une In'occssion premihe, illie

pr"sion sC"OIIII{'et une procession troisième. Sans s tlotite

\.0, j"llelions,"1, ~Ics:imcs ullivcrselles, divilles et imnla-

("'l'i.li's réponllcnl a leur inais les Iiiies harlicu-lii'r, (lails llnc seille e:pèce cl divisées CilIre les

lie sont en aucune laçon iliculi~llcs t lcurs aclcs,~J?(:-): Et'l~U'¡''1'jt)l.z~:?lVEFy~n~.

1:11lin mol, les fondions des aimes parfaites, simples d'es-et séparables de la malière, sonl allalog\Ies de lIatlll'e,

atix puissances qui les lllcllcnl en jeti, lanUis

'1111'pOUl'les {¡mcs iuféricurcs, réltarlics dans des corps tel'-l'I'~(I'S ct iIHli\"idllalisées, Icurs fonclions sonl allalogues auxl'l" "llIl'lionsdes végélaux 3.

l,cs ¡¡me", lors de leur pl'emière Ilytloslase, ú;¡";nz.¡¡, 7:r'i,s-iiit ·ln(~es pal' le démiarge les corps les lus parfaits;01,'1;'1elles descclHlenl, et deviellnellt dill'Úren!t.s les(les aulres selon les clillërenles (leilleill-es fIlI'ellcs onl1f"'II('SlIu sorl, ou encore selon fI n'elles descellllellt volonla i-

1"'lIlenl parce flu'elles vculent adlllinisircr les choses terrcs-Il'l' ou parce obéisseiit -t iiiie loi suhéricurc, ou selon

'l'I-elles iiivoloililii-eiiieiit vers les eliose.3 iufc-

¡'¡Pli l" cédalll:l ullc force falale (lui les cntraiuc l. L':luic

I:uul~l.llancWull., /ic(., l, HSS,,~t litJ;z)JIJ¡;£t-'i! r..a: p_n .J.t1:t¡:[J); ~È

ivn).lp;lv·.p_YOV: tw'l>YW'I,I~I..irl.. 1.1.~~]'T]:tr;JE' z::ú'it~r:J'J; T.~w't:l;Xxi~J1'Æp:l;x:al.T;T]:;

.i.·.r.'f'JZT.; ~:I?Z'J;E\H r.r:JZb);I_fh t'

sr974'.1",11101.oIall<Sloln, Isr(., l, 8~O, 1""'<2';~'n'¡I'ÕoclTl =FY..r.,?z~~uxzvli ~'sv Ta?: ·.unlyact T1 1

n.·.n. :r~)'"'JZ¿),i_ ÈrJ~7.i't.2~ t2!; t[;),

y.]:~r.W"l ':Ïr.Y!T,'JtfJt'" ia: :6ri

~I~7:[~r,n y.'2~ 7tiri yT·'I ~;tI'J~I'J:J~w'J. ~lidl('1 P~f'l1us(t(v Onlpi(rtri(e

.I"I,'il/ 31) Le pllilo~opllc laml,liyuc. éteiiii l'illie tlcpuis lIit'1I.1'1"1" la l('lr" et nlll'jlJlIt,tlans l'Ioa'lllt'partir',Ir' l'lIlIi\"cr'~de<piiis-:-='111\tlllf~lf'n[e.5,tlont il plaee les 1I11l':O;glaii.~le cil'I, les aulres tlall:o;.k< <'10:'11('111<,Ins :llIh'eslei "Olp"soli,ll"sn,

Inl., 1(%

~}fjl.

'2~ x2rJI'J~jtyiy.,tj--t~: TfJY

·fl~(JY ~)L1i &Õt'~»)(¡J'i¿n.X)Tlpe.j-

._(J7. ~(~ ~(),j. G: lliC'I !)"r.jr¡~H TriTI4: "'1'J~t]:~'tri; ~ClfJ~~r"'J, Y, !lr"l1h~; ~t;

~¡. ·~V~r; Ti,7 'r~r.v T(,1YT:t Y7,Y, i 4:J).f.Z~.jlJ~; Tnt; Z~tI,)"LYJCt\ ~J('j-

f:z;·.péY,;iit, TiZfif' E>.X£TJ::u.

Cu-ocw:r. l'sr(cholo~ic. C.

Page 89: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIIST011t1: I11: 1._1 l'S1'CIIOLO~IF DES mn:c"Iz

qui ,1escl'\I(l pour s;luccr, pllrilier et lrerfcclionucr les l'h'('"

il'ici bas, gardc sa lnlrelc; celle qui sc tournc \'('i) les corlm

pour elle-iiièiiie, n'est ni compli>ll'lIlcnt exemple tl~,

lr,msivil~` ni complètement iutl(>pelll1anle, mais elle l'est ~lan:

unc ccrlainc iiiestii-c celle '1 Il dcsceml parce '111'1'111'llnil1

sulrir ici-has 111\ch:Himent dont elle a été jugée digne Iml' se.,

f:lntes, 'slIhil une l'onlraintel. La din'érellce de vie fi"e l,

:iulcs onlmenée :man( d'entrer clans un corlrs exerce une in-

Illlencc profonde anr la vic fill'elles mi'nenl tlnns le corps 011

elles entrcut pOlll' la IlI'emière fois'

sur le ulomcnt oÏl l'limc sc communique au corps, lam-

bliqlle propose uuc opinion ~lui n'a pas encorc Né cvlvrina~

dit-il 3 elle consisle Ù admcllre quc 1':iJne possérlanl lrlusicur,

essences, et pl usiellrs elle les COmll111nif) III'

au corps sllccessÏ\'ell1cnt el aux Ôpoljues alrl>rohrü'cs, à um-

surc qu'il devient apte {I les rcccvoir, ainsi d'abord la pllis-

sance naturellc, 9'hl~, pllis la sensation, 1)uis la vie dit 11(~sir.

puis 1'.Iiiie misollnahle, cnliu l':lmc iiiielicettielle 1.

le corps solide ell'oimc incorporelle, il y a des ('spi'-

ces d'en\'eloppp.s célestes, IJI1Cnlllaliflllcs, semhla-

hIes ù iiiie sortc de char, U~Í;;E? %ü7TY, ~ni i sen'en 1devclc-

laml,l., tlans Slolr., I·cl., 910.I~l.,itl., :11`~.n:cb%.1~~2¡;')~(¡]Y't'M'J ~r.)T.;;:i f5p· 'jt'Jll)'r:r~!:J.'Jtr~)'Jx1:

't'T," 1t:tr,Y ~i"J'Ip~~·I'I.

1 Itl., itl., 01`?,zi). 'n; ~l t)'nw xai .y r f ,4=:.a.1 l,l., id., J11.Cette opinion pOlir!ail Ipieiiwoir été S cmprunlécnu, Eg"pli('ns yni

a,lIn,'lIaiclll 'III" la laison (klioti) (lui fail I'L~trevrai lie 11101111111'"1(1q, I)ieti, ('si, (lang son llat prirnilif, rcv-blueIl'11111'IUll1i,"I('"11"-lile (I:liou 111-illtr, l't'Spl('liflir')tlui lui liermcl de larcourir lnu-les mondes, star Im jllt'IIl('/lls,(le les ordonner, de les ftsct,n~l~.i.l'uis, PIr un mouvcmcnl le klrou dépollille cc \-èll'[Jl"1I1Il.. fin el cnlrc dans une am, 5nh5tanc,~Irlu, gr05,,¡'\n' 'lui la cowncomme d'IIIIvoilc, mais Irop Imn· cnrnrc lour s~·mélor à la lllali;"1,4[ne11).'k)sc 1-0%-ètil'tin e~pJ'iI,.rull wnm. (niwou, 1t"1'j¡JJ:),yni.il cause tle son iinijoiterlioii inèrfip,In·ul se dans le corl>.~'unir à lui salis Il' hl('55erou 1('déhlli. C'esl lui yui 1-gonite les arl,\r('s, mcul Ir ~allg, l'l'mplil et pOlI(' l'ë[rl' vicanlellliN, Ainsi, l'lrnc (Lal ('si l'ell\'<'Ioppl'dc la raison (kholl l'l'Spiil.

Illiwoll),est l'en\'elopp(' de1' me le corps (klial),('sl 1'l'lI\'('JollpeIll' 1'

Inil. 3[asi)q-~ro,Ilisl. nnc., Il, 3tlel 10,

Page 90: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I.DIBI.IQIJE 8J

mcnls, dl' véliietiles 1 à la vie intellecluclle, la fJl'otègelll, lui

';l'r\"l'1l1tic moycn IIc et comme d'i IIIp.rmédiail'e"~

'lui l'unisscnt ait corps solille, parce qu'ils sont communs :l

.,111'el ait corlls', et sitivaiit les lois de la proporlion, 'J"'J:l:L~T(~);,

I.l'S àmcs llunlaincs sont jug-ées, et pÙriliées, el ces

foiictioiis, celle (lit jll~ement, celle cln c.hàtimelll, celle

0If'la pmificalion, so1l1 accomplies, suivant l'ollinicn la I)Iiis

~ilr~~ 10lrw lc, :imes plus univcrsellc,, plus parfaites: 2" pal'

1~;lme nni~ueet 1111i\'cr:,clle 30 pal' la loi lie l'orclrc (lit 111011111';

1"clllin par la I':lisnll qui règlle Cil souvcrainc sur toutc 1\

,'lIlIomie des choses 3.

Le 11111(Iii jugcmenl est de séparer les bons lies méchanls;

!t,bill (lit cll:iliulenl est de fairc prhaloil'I'alltoril(' et la force

~I;~la loi morale; le but de la pmilicalioll 1'1 (le

les choses (lui lui so1l1 élmllgères, de lui rcndrc snn

;ncc llrolwc, c'est-à dire la pcrfeclion, la plénill\llc, 7.(;-

:¡,~(,)~ 1'fvtal oil elle s(' suffit il clle-mème, :r,j.i~z.l, le rc-

In;ir. ZY.3. Il cause qlli l'a ellgelldrée, 1'1111ion des parties

(nu imliviclns) au lotil, la comllllIIlicaliollll1l 10111aux harlics

llni Cil rel:oi\'C1I1la force, lit \"il', racle 1. `ur la yuestion lie

1~.11,("Colilllcllls(lqui altcml les ¡¡mes des justcs, lamblifJllc se

Il,)J'Ile-t I'el)1.0(ltlil,eles ollinions tic NIInll;1Ii liS, de Porphyre,Iln l'iolill, de ceux qu'il ahllcllc les allciells, sans clu'on puisse

oIisècrller quelle esl celle qu'il (lréli'l'C enlre ce; Illlolllèses

(1';tilleiii-.s sont assez seml~lul~lcs.

1C,-("(lI"il,ce le 1·lltéré,n'esl aulre chose 'lue la nalure1,I:,<I¡'Iu.,If' (;u~lw-orlll,.Sy.:f.m. Ilrlcllevrl"le.10~7.

lallll,1..,tH)'; S[oh" 1, 1,93~i.Je u'llésile )la,¡¡"¡aill'i 11\1<'["¡"¡1;1111-1«(Il~ïliïol~ ccpriuve )laI' Ini la plu,t=c,,¡ (:r,r. "),"1:)"Ô)")UET1(1 if; :ir¡cd¡.1it'JOJ .JZ¡'I~ zx": t" :i:-YE1~r.j-3)".J; :I;rJ~ %1: fJ.i"L'I ¡CIL

;t=:J'IttJti TE`:iLT,UITI rit TT,7 'r =411 ".1' 7t~I'j:;l:;i.Tllj'rJJI

El=7 :1-1; ~(7'Jrl; EvEIEY, ,jT:.j~=-1 ~k :J.[Ïj -cl.'Jj¡:=:~ ;II.T,1'Jt"J, '1vilpi.;a8J; ~a'J

ZI'~4;

S9 7C=`_0'/ r,wl-1 .¡-oJtJ.#i:=~ ~1=?4:: T7?: Y4:n9:: G'JYi:?E17:: '1.~tr,1

1«,D.r.Tl~,T:z.

J hl..ill., 1~5tj,105`~.T7., .ç.Cd; j.~y(o),ti:.r ~¡(;i;S?y"I,'t~11ToI;~:J.Í~-

r,_l~ m; ·.f :J7.f#)=:'Jt'f#t.

i lil., itl., lOGO,IOù~.Ir:.Ew; p.!Y(t;, Ts).·) i(l~ztl);~').fJ:r.?:'t,'[C;)',nyl6t:LV.~T,; ~'i., Ei1 I TO ~~E9Y E'I 't(~ T2:

[i.lti"I'i::¡.6'

Z'L~I(.o)" Z2t LL'FV TT(

yE X].fj:i:HW;, 2(-:li~1I; T(J'/ !1>J,T:J:W"1 ~7t:I;jln; 'tr.c (,¡i~d~ G'J?ÎOI;. x. T. l.

Page 91: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'0111F: 1)1. l~-1 l'S1'CIIOLOCIF: liES C-IIEC-11XI

La lhéoric (les f:ICllIIi.Sde connaissance (1a11Slamhliqllc rq

tont à fail conforme :1celle de Plotin,

La sensatiou est une impression sans (loitte,. mais atlssi C~l

surtout un acte. i la suile de raction hrolluilc ,111-

elle lar l'objet sellsihle, lui devient scml~lal~lo: celle impr,

aion cl,lgen:lrc iiiie forme dans la scllsillililé irrationnclln.

puissance vitale commune Ù et ait corps; enlin ccll~.

formc évcille dans l'alntc la raison tlui s'y alll,li~uc cl de I;1

résullenlunjllgemellt et la connaissance 1.

La Iiiiiiière n'est ni un corps ni l'état cl'un elle n'('>

1)1-0(ltliieni par division ni par émission: elle est l'acte de la

forme Iiiiiiiiieli~(3~.

Oulre la sensatioll, il y la sensation de la sensalion (Iiii,

Ilicu fille le 111(~Illcnom que la sensation ilTalionllcll,'

comnwue au corps el à est propre Ù Lime cl rslun ~1-

ractire de la nature de l'homme: car seittii, nons l'si conlllmlIl

avec beaucoup (1';ttifi'es êtres: senlir que IIOIISSCIIIO11~o.t

pri\'ill'ge dc notre iialiii-e; car le (le la raison est p~.

Tlouvoir se se l'clou \'11er, réagir SUI' elle-mèmL'.

Ainsi on voit qtie la raison s'bleml ju=ITue dans la sensa-

tioti car le llrincillc qui scnt et sait flu'il sent se conuail.

clans ccl acte, cn tluclduc iiiestii-e, lui-mème3.

1.1 sensalion et Il l':IiS011coiiiiiie Illlcr_

mélliaire l'imaginalion, ?2'IT2<;{7-,qui imprime Ù tous 1('S

actes de lu raisoll 1111Cforme scnsible, la forme ~l'une rel'I'

scnlation 1. l~:llc l'si liée il loutcs les ltuissanccs de l':imc. 1'0'-

yoil l'impressioll de (otites, rclrace les formes qni leur ~on(

propres, trallsmet les impressions (]'iiiie facullé à iiiie aulr~·.

1 lamhl.Piisciti). Co»mn.rI/I Ilc .·ustr Jc Tl~copJmacl~·,,lanç l,.>U'II\T"5de 'l'ImSUIliraslc,cil. ll,llc, p- 27G.

i GL, id_,Ir.271,J lam" da~s Siriiielie.,il',tiC _Inim.,crl. :\1.Ilynlucl;, le. I~ 1.

~(III.),·,y:z'.t Y=?,(' E?Yo~,'p..a~ !1'JLi,I YL}.'oH.J'7Z~!yi.r.4,: faur~i I:J.ttj~:Z'Ir:JJ.1!'Ir¡'I.

4 lil., id., e,l. :\1.Ilyul., il. 211,1.1.I:I. yàp E:-ci; )..yzz: ;J': >,4): 11~J1tlIZfJ; fi':t"j),E-t:U, :iK'jT.Jit'j~T~~ i:v_ry_=:=: -ÍIJ:I;.

Page 92: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1-%NIBLIQUE 97)

Cesl ain·i tlu'cllc 11011110il l'opinioll, a~;7, l'illluilion des

forllles qui vicnucut (les sens et lui représente les conccll-tions qlli viennent de la raison, tandis clu'cllc-mèlne rcçoil

ks images fille lui fournissenl les clivcrscs lnlissanccs de

Lilllc. Lc noul qu'clic llorlc callrime bien la llrollriélb qu'ellen (le louls'assimilCI' en recevant et en réllúchissant lous les

plll'lIomènes des facultés intellectuelles, n;gétati\"Cs el inter-

elle relracc cl rc~rcscnlc (otites les oloralions de

1:iuli~1. les opérations de la raison pal' conséquent, cl celleil-(l:lnl s'assimile auxfOl'llles sellsibles, toi[-('hanl pal' là à la sellsibililé~, Elle rapprochc les olrcraliouscWcrnes de l'iiiie de ses ollcratious inlcrncs et transmet aux

f;t4-iiliésréhamlucs clans le corps les modilicalions qu'ellere-

roil fiL'la raison, Elle est donc liée 't la raison cl ;l tOlites les

-qtiti-esfacullés awquellcs elle esl et dont elle pro-

\'n'IIIC Icsolorations- Elle ne consis(c ni illie mollilira-

tioll passive ni dans un itiotiveiiieiit, mais (1.11\8nn aL'le iilçli-

et délel'miné; elle lie reçoit tiiie emllrcillle 1111

ilelini-s. comme une ci[-e..mais tout cellli'elle a, elle le lienl (le1-i'(Ili-elle possède ("est. cn liranl de son scill

les pai- lesquelles elle s'assimile les objcls, qu'elle Cil

1-el)l-éSellieles 1111~~CS~.

1.'olillion est, tl'ahrcs Sintplicius, ranaéc pal' laullrlitllleIlans l'ordre de la vie irrationnelle 1. Ccpendant dans SOli

In'olnr, ile l'~lulc, il dislinglle l'xbYIj; (le la raison

Ialnl,1.(lans l'riscim, Comne.tl(: T'I(cophrns(~·e~ttnl'Inta~in. rl l'!n-n~rrr(,(.~m(.I~.~81,~85,

lall'Iol.glatisSiiiiielicitis,in Jc ,(IIi, ".1. ~I. Ilaylml:, 1). t)lI-3 lalnlol. "ansl'riscim, 1. il. 281. l'lulayoc ,1'lh'III' a ~IWclolun'O. llunric 01"lïllwginalioll l'onform.' celle ,1"Plolin L'illlagi-n:rli~~ncsl ,lnul,I.' lar fine (le Ses:"xl..émilé" elle alronlil il la faclIlI,~:"lIl't:'I.ï("lUlt~;(~Ilc uomu~cnceoit Ilnil la rai·on (li~clIl.~i\'(~,~Ï'I~:a; larelle al,olllil;"¡la s"II;;aliondonl elle formc le sommel Elle l',l

1II00' l"IIlI'"riiiilb1p,parc(' '111'1'11.,l'am,\ne;'t1'tinit(~l'ohjel >II,illleyni ~1 umlliplc,et .1011111('I)ai-t7eydcllc en imng- el ('nllivtisos il mullillcs Ics clinser,1).tr I(~uressence, siiii-I,h., ,,1in,lil'i;;ihl('s J. l'Irilol., il! (fc :1»inr., Ill, 30, 31.

~illililie., in J(·, ,lIIim" ed, ~I- Ilayluck, Il. 30:1,1.:JI;, È'Il/.it'ul I:itt!~

~}!J T7,Y ~~iilY.

Page 93: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIl\EDELAl'SYCIIOI.OGlEDESr.I\ECS86

i, Ó a-1o¡n¡. iiiixqtielles s'nllllli~nc la lnl-

rilicalion et qui ont besoin loules dew de la raison ~;U'IS-

lanlielle, )Ay- et du (le l':1111C',fr vs7; ~~u~-7~

qlli supérieurs au mou de, tou_jonrs lié; aux inlelligihlf'

11'onl pas besoin de celle 1"lrilkalion (11)llt l'effet est de Il,

livrer une essence de ce ~ui lui esl inutile ou nuisible l,

lamtllirluc distingue, comme ~i-istote, une raison en ad,'

ci une raison en puissance, mais qui lie iliffèi-ellt l'une d,'

l'autre que llar leur degré cle et non par lem

essence, et sont l'une à l'alltre commel':inic de l'cnfaul il

l':ime de l'homme fail, et il enlcml har cc(lc raison nnirlllc cu

511bslanec la parlie sulléricure de l':lme, ait fOlio!

l':imc même, ce qui cn dcterminc la vraic esscucc el ml

fournil la Ilélinition'. Il est de la uaturc de l'âme de f}uillf'1'

le momie illielligible auquel elle appartient, de dc·ccmlr,,

dans le monde scnsiblc cl de rcmonter il sou essence \'l':lln,

à sa natllrc prcmièrc ct llrimilive.

Ce mouvcmcnt est éternel et ricn ne hcllt Cil :Irrcttcr le

colll:s. Les trois ~Iades on moments qu'elle ll'iH'erse et ync

larcourent comme elle toutes les choses, soit( désignés )lill'

lamblif}ue et drliuis dans nnc formule qui Ilcviemlra (ra(li-

tionnelle: Le IH'emi(;l' momellt ou état es! cclui de la T1'~T~n¡;,

de oit de la 3, oÙ l'èlre ne s'est pas encore sépan'.

deson Ilrincillc, lui clcnlcllre irlenlinucel le second, uomlnr',

011 est le mOll \'ement hal' lcrlucl il proci,tlp,

soi-t de celle indétermination et de celle idcntilé et sc fli,

tillglle Ile son llrincillc lc tl'Oisii'me (Illi s'appelle :zl, o~ ou

xn" est le IIlOIl\'emenl pal' le(I"1'1 il y rclonrnc cl y renlonlu.

\l:liull'nalll cOllllllc les nomhres sont lrour lui les sYIllIJOho.,

1 1<llIIhl.,lall:' Slnl". 1: 1. IO~¡¡,

lamlrl.llan; Simplic., in rlc:In..

cil. ~I. Ifayl., t"_I:.I, 1. I- '7'i aai %.r-·u_ -;r:J rJ.u~) ".J~t-W"Tl'Tr,p~¡, r:I.I.l~l:Zr:) Z::J. '[,,v :,m,z~t:: vouv x:r~ T~

ÈIE~Yli"I =TC: "'[fJ:Jz~ttlj""J: Ti~; 'Jl.ri; ZZ'n~hnT: T, TOVr ,j{ll"ftizr,.j 2i~: '}"J'Z;:

T T· car l'e~pce dû clrayue ChOSl14-st con;liluée J'al.t~qu'ellr' a !le plu3 1).Ilfail,:c,n?t¿i n xpz;-rr, ~7.XlJtlj'l~t'jt!t~ prio-l'Ípc fonnulép31' 013-iiiliio(loi-er, !II l'JnJ- l'Jr,cllorr-,(',1. Fino'l..)1.I:3J,~('g-rn.el), et lluc po~c ici lamllh.III(',

J 1'> dans l'roclus.

Page 94: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LDIIII.IQm: III

ou liltitôt les cali ses des cho~t:s invisibles et inlelligihles, il

appelle encore ces lrois moments:J.'ivic;, ·'J·JZ~,et ce (leritier

Il 0IIIhrese compose d('s (letix aulrcs, commc le mou\"ement de

rc'lo«r sllppose et coiiiieiit implicitement les deux aulres

i't:lt~ qlli le préc,denl ct le conditionnent. On ne petit pas en

cll'nl rclo«r«cr à un point qu'on n'aumit pas occupé el qu'on

l':wrait pas (1IIi1l6, el entre les deux lloinls extrêmes il NIa

IlÍ'cs:;airemenl ÙparcolII'il' un espace ou un élal inlermé-

diairc

:ous voici donc cn présence de ce fameux ternaire, de ce

Ilomhre lrois dont l'inllucnce m1'slcric«sc, Ill)'slique a

eaerci~snr l'imagination de st!s successeurs el de ses colllem-

llorui«s'- line aclion si profonde et si étendue. Dcj:l l'lotin

(laiis l'analyse de l'âme, délerminé trois éiémenls ou

fnt'I"lIrs inlelligihles, l'uu, la raison, v· ell':ime 3 utais

non seulement il n'avail pas iusislc s«r le ca!'¡1dère fatidique

cl sl\l'lwlm('1 de celle tria(le non seulentenl il lie 1':1\'ail pas

iriyc en loi univcrselle de tout dé\"Cloppement et de (otite

iv-ol«tion, soi] svsl~me comprenait encore au moins un

anlre prilleip(', la atière, non woins mli\'erscl, primitif et

Ill'ccssaire, puisl}u'iI y a, Illême en loul inlelligihle, saur en

1liell, une matière illielligihle; peut-N\'C Illl-Ille denait-on, en

';1' l'nmlanl s«l' les textes, Iloser dans le sysl'~llle un cinctuü«le

I,rim~illc, la nalllre, Ï.S.f;, flint'rent de la lllatil'C et de l'Ùm(',

,ulii~riclll' ;'1 l'nne ~Il'il organise, iuféricur 1 l'au Ire 'lui lui

fournit ses l'l'gles rationnelles direch'ices, Pour Jamhliqne le

Pr-od.,in Tim.,2lHi,3. h. 8 ~£yt 'J!~I);'1~(lt:hZI'I;!JW"E¡T' ;~Lrj~I-E-:i ~:i,.r,; ;J'(Lt; IJ. 'J1'J!l7IJtr")'/ 'tt~~)~

i.Wti7t(.)'1 ;H2; ;"t:J~=z'ttZ~ '(T,

tJh ü5Y7i1 t:r~t;'t'It~; /IL l~r~'JU.); ZLT:I i~r.¡).¿;)' Ti,'I ~'Ji~:t 7f:On;O'J X'

;]'7~M; 'Z'J~r,Y;J' T1Y 't~I':Í~:E 't; irW'1t?~TI; T6n, nt'J~)fJ;J'lth)'l 'i;;1r.y;

1.;t ttéliiiiiioii111\glogiiietic la Trinilh ne tlale yuc du Concilc rlc\icc,·, :3?:,~tl>.J,-Ch,

1 l,in'lon!'I' les flulcrmine aulrell1l'lIt ce ~Olll,.nivanl lui, lavi,·. la rai~on, 'I ~rt)~,-1·J;; u~ai~,pour cela, il est oldiné, conlrc les(",l, 1. plus furu,cls .I,~1'lotili, Lhcvclurel'Un dé la (les lrin-,-il" Ilivins. ne plus, il l'sI conlre le ~cns Llc la doclrinc propre gli~l'lolin ,lé ylarcr olit .,?'j:, l'èli-eélanl 1'0111'lui la pensée mhwc.

Page 95: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msTOmr:m: L.1l'S'\CIIOLOGIEm:sC.11~,CS8b

nombrc fi-ois est sacré ;il (loi se rctrou\'el' l'II tou1 soti eO"i)J"1

('si de le eli tout, et cn effet il le, 1-eti-OtIN-Cen tout d

le montre surtout dans le monde inlclligilllc.

Plotin :ait placé l'un comme le lrremicr membre dc son

iernaire divin et il avait caractérisé celte priorité, celle sup,

riorité sur les deux antres intelligibles surtout Par le fait

1I'I'ii ~,tail imparlirihable. La participation en effet détruit ou

(lit moins allërl1l'ullité de l'un; si la raison participe 1'tiii.

comment V'«ne faf:on on d'ulle alllre n'en premlrait-ellc 1)~t,

une 1)«ii-fie? Or l'un est indh'isihle il «'a clonepas de pal' lie"

il est donc imparlicipable, ~fais iiéaiiiiioiiis clans les donllé,'s

clll système, lju'lamIJIi,1'1C foqit degré inféric«r de

l'Urc est en\'Cloppé dans le degré imméfliallJmentSU(lériclIl'

l'al' une co«aé~l«cncc logiljue illé\'ilablc, celle loi climinuail

cl s«llhrinulil prcsll«c l'lllll):ll'IICi11811111tCde 1'11\1,pllislju'ellp,

implilluc (Ille t'inféricnr participe clu principe qui l'ellgelltlro'

et le conlicnl- Laraison parlieipc ainsi de l'un clui n'cst llln,

alors impal,ticipable, c'csl-;t-clirc cl«i \l'est plus l'un absolu,

("est pour cette coiiséqtieiice et ceUe coiitradictioii i-iii-

iietise du système qu'[amùliquc imagine au-dcsslIsdc~haltIlP

classe d'èll'es unc unité aùsolumenl imparticipahle, u'ayalll

auclln poilit de COlitact nome avec les choses ili tell igi

même celle;; qui se ri1pprochent le lllns de celle unité, La

lranseemlance s«tllvrime, e/racc ici l'immauence, 1)nisclue 1--

prillcipe dl"!tout est saus aucull rapporl a\'ec les choses (lolit

il est le 1)ri«cipc. La concetUion de lllotiii est alteintc, l«lis-

(file l'ullilé des choses disparalt, sinon cnlr'cllc~, du moill"

avec l'«n absolu.

1 (:r·Ilui nl· l'I~mluelu~pasflI10rCt'onnailh"all~i 1111('.[Hli~anc4)arlnli-ralllc :1plll;:j"III"Salllrc, lIomlol'0;:

1. La INra,lo"I"1101111,>Ile l'lrnl"lllolli,' pal"fail"'lui "0"'IIf01"1I10"'Vil:ilOlll. Il'1;0:raisons 1·l colnmc·1111:=:eco,HIIUIJl1fJf",~jt':ç.1 .xz·p'

Y. 1:nIH"arl. :nl~rall"i,'(' 11~la \aie l'C:t"'llIhlalh~l~cl (If" la \"I"~li,'IH11-r.'clioll.T!l.=:"jr¡:M;.

;1.L'og,I,!aol.,¡u'i! allln-Ilr la c:lll:u 'I~'.l'~lIlo>,lH"or('i~lI 1·I 1111111"11-

\l'lllt'ui 1111111'l'~1'1, fi,: ¿:ï:~ -1"1 ;5'l X7' r.l 'it]:t(¡)~ Z(.J~1.:(j)= 7n~r'.

"1.L,>110111"~7, 'lui prnlluil,~la t'oll\-cl"siollcl I~·-n'Ioul", ¡r.'H~\'r-ocl., in 7'iul., Wti,c.

Page 96: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LDIBJ.IQt:E 8q

Alllani il a a de cl.lsscs d'èlres, anlanl il y aura d'uni lés

illlpal'liL'Ïpable~, ~'I7.~Õ;Ces unilés iMéales, olUcnucs

1'liyl)otllèse n~laphysif)ue cll'analysc abslraite poussée

;'1Iiiiiiie pxln'me de la (livisioii el de la distinction, consli-

lucnl un syslème qiii rchrollllil dans le ulonllc

inlelligible le syslc-mc ordonllé. lii, ct sérié que l'expériellcc

iitteste dans le lnomle 1'(>1'1,el flni l'si la iiitelli-ible (1g,

oct oi-fil-Ccl (le celle loi scriairc. Il y a donc eii tolite cllosc,

.'11lotit ordre £le choses, une unité 1')ai~ticil)al)leet une unitt.

iy~arlicihablc 1. rnlrc ces deux unilcs il y a nécessairement

un tilt milieu qui doil tlrc l'empli el ~llli for_

l11anlla Iransilion £le l'nnc :'11'aulI'ü nous ramèuc Ùce nonlllrc

lroi· qui règle la génératioll Ilc loules choses, mèmc la gé-

ni'ralion idéale dcs (livilles2. De mème qne l'lolin

a\'ail dit 1.1 naturc de l'èlre est dc CI-éol-des èlres3 », lalll-

blill"r (lit le caractère énlinenl dc lotit ce qni l'si di-lin est

r de faire et non fie soull-rir 1,t force crcl>trice est la

IlIan}IICde la divinilé~,

,\ill,;i (1(~ l'un absolumcut imparlicipahle el

(le l'iulclli;;ilUc Jambliquc posc eiiii-0 le, ,Ipux,

1111secondun, (I'o.'t pl'<w('de l'inlelligible lini a sa suLslancc

1.PlOt-l.,ir~1'iJH..':?II.a. y l: 4=do:'1~(l~i,~Z" "(;1"'ta Nir~ 1"JZ';ï'7.). 1").: ;t'1'I: r.J:lrJ:"J7:I~ ·.u.~ .i: y: t"1~~lI); -'1 ;:l:'J:Y..tl); T¡y:t'l! u·mo;

:~I~"~t~~f'i'J'n",r.:e=:o; 2~:rJ'i:·; t~ ~!J~'J~t'):;:t'1':'T'J:.L('¡'I:~

za: '1. :·.u _v ,J"J.

l'r,.d,. in ,7'im.. '1~, f. lamhliO¡lIl'fail la rai~1)1I:1l1lel'i"IH'"il 1"1111",1';111"(''I1I"(.lh-.1'1'1}\-t'lnl')I('nl la IIIÕI-f4~l'li('IlIn,\t::l:Ij:J.,t:J,(('l'n Ila:ll, (11:l',);¡- ("01111"l'f'UXlieiii (.( lIui:(:onl illllul..lialë£ll('ntl'ÙIIIP la I":Ü-.m, ·v y1~l1Y(gl'illi c'n111~)YcYv`-z'~a:si,v Il.T:i~'II'jTI17C9tf.l7 E;T,pr,-uv.r.nTI T2J1~t~Z,I, ;i uiax; Eiv;c:zi: 'j'.nt~t1Yl1~l;t'j~; IlstiZr¡=J'j'"""J'i:'l:.

1 P11I1.,I:nu., III, 5, III, 17,LI. W,t, Y7~:;vtu:Ti 1"7·:rt1 r..·=_lal..ilL. r.i', ~J '1;J~ z:¡i. ~~i'i Z~1-j xa: lai 7.:ÍfJZ:w.

l'J,.Iill, nn rOll~idél':llllccllu pllis~al"'I' COIIIll1o'alnarlnnanl ;11""111'".11'lë'II- n'y '"I\ail Ims 1IIHoIlIarqlll'(It~digllilé sIIJlÓl'i("III'i\nu

~mliair~·,"é!aill'tIlIlH1111.'tlilllillHlioli.1111ahai;(,lIwlIl.l'l'o~h". ~tJlIlIl"~1:lIlIloli,/II'~l'illdi,/IIP,vrrra ~lan; la l'°ss('s,,ioll cl "ex(,l'd~eIll' la )llIis--ail"" "all'i. 11111'all~lIll'nlalioll .1.' "ell" f;onf..1. Sirnoll, lli.ef, d,'r~·. d',llo: 1. n, )1.H8.

Page 97: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIlsrOIlŒm; L,\ PSYl:IIOLOGŒliESGIŒCS!IU

et son c5scncc clans l'un et pal' l'uni, Notis avons ici la 1'1'

micre triaclc, la triade suln'~mc Ci ineffahle, qui se comp05":

"1° dll principe absoillmenl inefl'ahle, ~ÍYnl Iff"(,T"; 2' (lu llrill-

CI11(' z,j'H:V: -ç),; ritY rçlir~z, qui lie sc laiss pas l'¡lInCnel' PI

coordonner Ù hl 3a de l'allsolumcnl nn, 2::),(;

qui forme Ic moycu entre les (lew aulrcs'- Damascius semlll~,

ccl)cnrlant ne reconnaitre ailleurs dans lamblil)ue que (leiix

principcs iucll'ablcs 3, et, ajoute-t-il, il est Ic seul dc toits le~

pllilosolrlles clainous onlprécédé,qui ait émis celle opiniolli. l.

Dans la raison, le il y a é~:)lcn~cnl lien de dislillgll"1'

la raison intelligiblc, y,¡; Y'J"(¡T' cnveloppée dalls la simpli-

cité la plus llarfailc, antéricurc et supél'icme; la r,1ÏsolI

iulcllcclllelle, y,¡; omf' la raison d¿'eloppée, rléllloyéc 1'1

cnlre les deux, comme moyen qlli :1 la fois les séparc l'II,

lie, la raisoll inlelligible et intellectuellc, 'i; Y~H¡T~;

Y"'2' qui licnt dc l'uuc cl de l'antre, C'cst la (lfs

clicw inlelligibles ou la lriaclc intelligible, tclZ; Y,r- yli

Ilaura~c.. tlc l'r'incip-, s ~;1, 1. 1, p. 127, Ilti. È., t'~J E~ )(:1: r.=_p:t;,

V')"T;~1t.fJ'11. ,:1. id., 67, l.,l, Ir. I!:): liu. r.E?_ t~ éi r~'[" I,t=. 'J~I

i?!·' "JftrJtJTr,n %Ii -:r.Z~r~Tljt'Y Et'JZ: T' 'Y·7;.

)).1111a>l" tlc l'rirrtil> 51, 1. l, p. I117, 1111.¡, f1io¡oy '1:Íf1t;hZ"; titre2l:

'fW"¡ 'J', ~~ZfrJ"l 7.t t7,; ;r2~'r::l7t:l"TI ,).j'(t;7.t~J EZ?:r~

Inl., I(l., -131 1. l, p. 86, Illl. l't~n¡:¡'J'1 ~.j':t Ef7.Y :zl 1t~~)-:):t 71 't:J -;¡.

v~r,r, r.wtr,; T`:1~.9;, T SE 'r.:J'I1:i'; 1}:~?'I't'J';Z'J\ I. 3?IYTl;tO; 7Tj4; '[T,'¡ T~:151

À2rjinip i"imzEY !J. JJ2~f.j.t);. Ct' tI,rniel-s .nol5 :èlnhl.nl F=igllilk,"

tluc ~'l' 11I!1Il"i1'" ~c tl~rolrc à la loi 0111

lcrnairc.Itl.,

itl.,~,15,,1. l, I, Ir. S:1-

!(11. 1iZ 4'JY r;tCl) 'J!t:¡ ·J79 1.2'; ë:i'L:2 r',)" 'Uj't(,)'' t¡j~7t;,ttJ." 1~~Y; %Z: 4LLO;

E~;t! ;J'T(')"¡ TW'/ ;n:f.I),/1 ,;); ;WI'J-Y i, IJ:ifJ.hZ'J; 9797 Ell=yE E~~h:x:, ~¿"J;

-:i~u.)'1'1;t;' y!. ti.rn ;rJ iui.7r 2ni"TC,)".

1 On la rrlrouvc ("1'(!L'nllanl cyrinn·c SOIIS unt· formc cncorr. 111qi~

llliolo~iylc (laiii~ le dl, 8, (loi livrc rles llrl~li·rc.s tlt·~ l:~yoliens, oilil aussi '1111'>1;011'1111'(li, (toux Iwincilcs SIl'II"ÓII1C~ Jlvant 1011"

les èli-ec~ illlelligilJh' avanl lou~ les Irrintilcs ('.Si le Ui"11 un, anlcrinur

Wëllll'.1U 1)icu i)i-iiiier cl au roi Irr-clnicr r'c ~l le )la.-alli);1l11' illllllllahl,

'illi (le conlacl .1\I~ aU"1I1I1' allll'e eho;;(', 1(' )laraLli¡;lI1e rlu Di"11

';I.~tf'j~ir(.¡)~,(I.jt;JYr; v··Y·,zi:~7r, It~ vrai I,il~n. )){1 lui nail, un aclc dl'

~on c=acncc l'l 11('sa vnlonlb le 1)icu 'lui Sc. :'lIfilI 1 lui-mèmc, '1~t:Íp7.r.

'illi ~'I'ng,'n¡Jl' IlIi-IIIc'lIIt" 1(lIi n'a 41e lji'-re olite lui-rnèmc 1'1 lui seill, f-1

tlui, Ú en lilrt~, est lui aussi lirincile 'Z.jt2?Xr,; 9a· !r.a;¡ i~~l~l'}:zz: ~t"ÍT(¡J!, 7o.:zi~r:Í;¡Lr, i.~i, Y);i 't'J; 70.:116=~ h_Y. tJ. iz rr'

.`_ ]'t~jr¡: ;CZ\ :i;ZT,¡t; ·,·iail;';l':Trl; y~~ t;rJr:t[¡); i; tat:, r:.r, vo ,u;

'2~Z" %a~:"¡")r.t2~Zr.; ;t~~7:xrl);¡~'J!T7~.

Page 98: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I.DI[1UQL'E ~i

-;e rapproche anlaul que possible de la triade inel1"able (lotit

~·I1L· l~rocètle cl dont elle se (lislinoue en ce que la pensée aÏllée

~In r:li~onnculcnl l peu la concevoir cl l'ex primer dans une

forl\1ule ("est Il' paradigme du tout, qtie l'lolin appelait

l'z't~~· I.cs ullilcs de cette lriade intcllicilllc ~'appell('nt,

la lièi-e ou existence, ;j"22;¡', la seconde puissance

W l'lIi,;sance de l'existcnce, ~,h2:J.I; T-i,; ~7.2;:f');, la Iroisièll1e

la 1)1-ol)l,elllellt dite, 155; on encore la pensée de la

l'lIis,,aucL', v~-r,a; riL; oti _-r_~y:!z-. (~CIIC triade f]ni

111)le clle-mbmc s'èlrè décoll1J1o~ée en trois IL'i:Hlrs 110111-

Illn'.s rxt:!r.-i,. "'Jn:J.Ío, 3, et 1lCIIl-(~ll'C en lin pl liS grand

IIfllnhre~, eonslituc le Inoullc inlelligilllc, y.').¡:J. 1,'èii-e

'(IIi c;l loujour~, aJ ,z:l ~Y, lie doil pas èti-0 confondu a\"('e tonl

In ~,V.-3tèlile du monde 111lC111~11)1C,rzS Fi v4v,T> x-3'i":J. cal', dil

I:Ilnllli~lllc comballallt avcc force l'opinion conlrairc, l'èlrc

Lpi est tonjours est supérieur aux gcurco de l'èlre et aux

ilest placé ait sonlulet, b "-1.X2':)' (le l'esseiice iiitellitrible;

liii Ilui llarticillc le plus ill1ll1édiatemelll (le 1'1111, 'ë:¡.m;

y-=:· T'j 011 ne sait troll que raire de ce :i z=1 ;v,

t~t oille placer dans le syslcmc. l;,l-ce le secolld un, djii';t

illl:l~iu~ lall1blifllte mais co 111 ll1ell soi-ait-il (lréci:llé des llrill-

l'mrl.. in Tim.. ',18. h. "l', ip rJ~); 2-J T;j s·. ",7-. r~"J. ~~j'.Sy: UE:I /.iy41 r:r;~11IÕt[;J" ~Ij:l\l, iTra>1J7t') TO·7C~Ijl~~é:ylllT4'J Ío'J'"t; t:'IIJ~'J

=%=:'iL 't~rJfp:#"J: T9'J-r.1~:J~f-L:ltrJ:.

t; ;t!:J ,¡:z -j Tr:) TJ'i'i~5~A4v iot",(':L~

',r.r., ~Í~ "7/1:'1 r:=~~l""Õtt;11.'éti-v Cil 5--oi, ;;r. l' In

1'31;¡,li.c: tl!! lOIlI: il L,=Lall-II(,Oll~ ,l,. 1'1111l'l cuncourl ,1\ "1111,

:¡" r;-j.)~J, iL In crealion ilfis ,'llo~C'~ c'ml-;t-Llim yiun lie ImU"IJI"¡"-I)i. Ir·; 1'11l)~f'~'III'PI) 1(':0;lï-,Uachaul à coiiinke stilb nl;'111111_111-'1;L'lh"I'aJ. fa HI. ,lII:O:P ("'XI'IIII.lain', couuun fOI1I1Ps.

Il;lIlIa- ;,1. 1. 1. p. I:I, 1111,; I`_I, 1. I, p. :JlO, HII,.11:" (.011" l'al'aill'ail cyrmlanl iwli'(lI"I' 1111" lIiall,: illl,I,'rlllI'\I..

l'I, 'III'UII" Il.iaol,' illh'\li~i"¡",1

Il.II''a'cill~, IUU, 1. 1, It. Y~k3,1\11" :\1(0111<'les (lhilo"°l'h.s alll,1 ¡"III'; il lalllloli'lw' a,IIlIcll<'lIl un seill I)i(.11. le lIi<'1I ,j"j'7" lallliis

·p~. l, ,11 l' Llicux :'lIioslallli,'I>; >;onl ,Ii\-ini,,{'s (laI' In·, i\llllllillalioll:; LI~,1'11111'( ,'oll~li"lI'lIl 1:L!nullituUe glez, 1 téii;t(Il-S ~1I(lm'ess(,l1li,I(' lie,1 las Ue \"raies et JlaIJail,'s là niais Ucs glin-iiiiittioiis

t'llIlUII.(':O;tlu Ilicu HllitlllC. ,.L COll1lnlllli(llICI!;O;esseikeos, 'z :¡,j!'J.Ú,r;)',

:rl?i.i'i=rr}"711; :-r;-I"¡Ei1:l!l'it"h(I)" 71' t'J:I Il;¡~"J 4=·.u T2;; 'J"1~t~; b~

'IrJ!1~.d,J'"rJZ-C.J'iB,)'Il

Page 99: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOJJŒne LAPSYCHOLOGIEnHaGIU:r.S9~

cilrca rlc l'être'? Il n'cst pas le ulonllc illielligiblo dans sa lo-

talitl': lau~blitluc le nie formcllcment- 11ne l'este cil fairl"

coutmc %cllerlclrropose.le mculln'esulréricurllc la lriallc in-

telligihlc formant le premier membre de la prclJ1i~rc trialtc pt

embrassaut lotit le monde supra-sen dble, el il sel".1ainsi Ic )1111"

clevé de tous les êtres, nJ :i¡(2~n!(;'1~(ÏJ'/i'ITr·)'I-:tZV7WJ,(: 'liy--

~).r~o;:).=r~ lrarcequ'il est l'un être, ~b ;1, r'csl-Ù-dirccL'p:ll'

quoi tous lea êtres sont êtrcs ct cc qui n'a au-llcsslts dc soi (1"1'

l'un alrsolu ct les prinripes de l'èlre 1 car toas les l'Ires soU

1)ai-l'iiii 2, puisrlllcmèmc l'èlre premier eslprOiluit il"

1'(Ill Ù pills forte raison tolites les causes parfailes el com-

l'INes, 't~ %J).z2!.U, reçoivelll de l'un leur lnlissance d'agir,

et sonl pal' l'un conlenues et raulenécs dans uue seulc yn-

!lIl'se,

Au-dessous dc cette triade ilitellitfil)le5 licu des Iyl'I's

caclnlrlaires supériellrs aux illG:es,qui, bien (lite eii

li-ia(les n'cn est pas moins uuc ct l'si la oit l'iiiiité llr,

la ll'Ïa.lc 3, à la limite inféricnrc dc ce1I\01ll1C'idc"al, l:unhli'III"

pose le monde inlellcctuel, :I,i:J,'j; n.=_ flui le,

genrcs tic l'êtrc, (lit 1(l\It ('~ que conlient li-

l'rnul-, in 1'i'/I" i l, c.lamlll., h:p.

mt llorcllon., ,Ians Slolr., licf.. l, Il! 1t~xp'v

Ti ;x

Tti1 E'ni E42:Y ;7. t'7 ~l:l ~L¡:X Tril hÈ TO ~i:l'1 ;:I~ :.SG=44 7:Ira9=~ETaG 91 x7lcx ;(272

IJ.I" Ij'J¡.L1ti.¡r;~j'l f']'J..lZ;T7~z:Ú rsv'rava~_rEtu 9 Tnrv ao).).~ev 7rp "4j

z,nl,

llamnsr.,cl~!l'niur~ip., ~:1,l', 1.l, I\u, \'oici ce SlucI¡\I'"II'1'11""1'"un,' roi, lamlrlillGte 1-~i tg Ë~ t?:-z;.Il'll'a, (roi, uni-t'Ili- n,4,stJ)a.,'lul~I'II'",'110; yni s ajonlcaux [limité., clln n>1la fl)fllll~iilli s"ajoute auxlIflill- T·.d,1; t~1Èr.~Y1Y'j~j"Ta::

~·Zr, on \llulill il tilt[ rlim '1111'cc illèlili' pas la [liais l'undt\ la Iliarln,r.s' E Ei% 1 u· 1~ T~t; -r;i~f'j;s' IlC'c:o=IIJOlll'm·la

yuc )lama,ciIlS4,;Il:1,l. 1). `?~?,Ilu.) ,upnosc yue l~~11101111,'illll'Iligilo"ccl alliln4"rammr~:rruniré, T%'J[r)l-Ih~'Is%v' ;t.J'i: C'U\'I)]uppe1"[1"yniIl'l lia., et yni fiétei initié lGr r;II'JlOIll'un 'Iu'il lran:.

porl, et ('n\Io\ll'(' re"sell" Jill l' ah,lrail(', iltii n'e,:l ni 1"111'iiiiillée, ni 1'H'nl' IIlixl, rnais uni'llIt'l1Il'nl\'esselll'I' 11111',killéiallx nCl1 anlr-l' '[; (nn vh,T%rvxi7ubv~1tr..T!fj!t¡f':H'[; 7,Ym;L=v4v6z::7'.n

~'J54Ynr,z ;H(ll; 'j~I'1 hyOC1'/m7t!Z':J~t'"X'[; i,_rJiCO!LiYI,'IT.9'n;TO;'Z"J-I1E""J'J E', 7/).x TT,1 71IL41: ~1~2" %aS ~t~ l'l:lY 'J¡;E l1G%ST, aÎ/1 (J~J'" Gi-

z·a.. ~¡'/ 7.??!z',l.II~ (l'.(':sI-(lil"~anlél'irlll'f"1 rl"("lh.e lInifl(ol~nll'e,ncc lfIixl.

Page 100: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I.DIIILlQCE ~I:\

IlInll4h' intclligi~lc :'t l'étatlaten t, imlivisiblc, en sa cnusc, le

lI1ill\lteintellectuel le rcnferme également mais l'état par-

(il'III¡('r, divisé, et cllacon suivant sa uatnrc et son espère 1.

le. iiiiellicribles lamhlique pose eiieoi-e les

lrni. lriades (les clicrw iiitelleettiel~3, et 1'lieb(loitil(le in-

il assiglle le troisième rang, parmi les l'ènc:; au

4ll'lIlinrgc~, Les l'urc3 sont les premiers \11('mbl'es de cllacunc

d,os11-oisiiitellectiielles; ils conlieunent. en huissaucc

h's 1II1'lIIhres qui leur sont subordonnés; le troisi.\me l'èà-c

1,,1le pins loarfaif, parce qu'il l'si en acle ce que les autre,

""111Cil puissance: c'esl le démiurge, \fais clll'csl-cc 'lue

1'li~~1)(loiiia(teinlcllcctucllc et cornlncnt Iambliquc alTi<.c-l-il

a ce seplénairef l{irchnrr3 pellse qu'lamblique a llil

ajtlnler la rlerniure triade trois dietix consen'atenrs el un

di"11di\-is('l', dont il n'est fail ici aucune meulion; Zel-

11'1'1 sulllosc que deux -des membres de crUe clernièrc lriadc

",1;1111divisés chacun en Irialles clonncnl le nombre sept Cil

»lit iiieiiibi-c resté iuUivi<é lie la lL'iade: c'est le

nnmlnr (les 1)1.'Illèteset har consf~IucnUlcsclicux ltlanélaircs.

1 Plod., l'Lr(. 77L.~OI,ri 30.dY-ci--)~d~:ln Yor,:driizya:vEa9nTi Yi-1t,:'nJ ·m2n; ~'1::1 yj~ (ajuul,-1 l'rOCllls~ Ëtjtt 7.11' t'2t.i). En T4:; 7t~(~¡"J~:

%Zt

Z~'J~:h); 7.1': ;1:~h(.);, ,:¡':rr:x~ilYr/,11E7IJ~ i'1t: E'I 't'1~; Y4Eupt; -1t {JE~:I}H~J;

"1. 7.1.:2 TT,Y :J.t'j~f'J?t'I Éz:z".t"J~.

1'eL, irr 7'im" JI, a. Ir. lamhli'l"l', l'\)lo5alll sa Irolrc llléologil'.~nnl~pn~iliona cellc fl~ 1'°'1lhyn', il ni n«eztla, la Uoctrine~Icl'lolin,:'1,(,11,> lIeruimgl'loul le momleirLl~Ili~ilLlcel Irilencl et."c5111'ce poinl01'1)1"\ al-l' l'iolin, Yoil'i ce yLiil rlil son lmil. iè ~"¡; '~r:¡n'm la ca«;L· rWIlc el Il' 11/incipeIll' toutes les choses )lh~IIOIl\l"-Il''¡' If~;l'\('III)lI;¡ÍI- inlo'lIig'iloll'scl« momlc, ,l ce LI«cnous aplw-III' l,. ililelli el lOIlI(',Ic, eall,'>5Il,' toutes les gliiiI.\i~'t'ili lit la na11l11",'11I4~HOU::1\-011:Jto~ël'~pl'éf"xislanlc~1¡':f,ij-,i~Z~ le Hieu tI~lnillr~(lItluL·non, clLCrcILOn~les a SOI[.,<ni1'11. y ri'mnil iltiis l'unilé, a._t a~i.i.a;ùr.v~'11'JTnYyEt n. Prodll~1"111",>eNI('ynlicalion gl"ossihe f'l coiictise, cl dil 'lll'aillelll: slIr'1(" yui·slion Ile l'ortlre déIII i III'g i'l III', lamhli'l"es'eslcytriuLts)lhl5"I<'I,nl, 2z_i"t<1 giiii %-ou[(iiie(iii'il s'l'5l \"ap(lroelo~,1..l'uli-"¡" 01,' l'Weill: )) dilllollc r.y«'al«-i·s 1~; lria,le, inlpllig"ilole:>,t·lu. nI11.,

:II.,& ~i :2; "i~r.ti;.'[~Í~:I~

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.4:~1 =i'nSIW. STY t~t' EY -¡"Ji; r.:Jt~1:'7t'J ~¡:tJ.H T41 C"I(.1~J.J;¡'Y(~) t2¡;J rliu l'hi(OSOpIL.trcs l'Inlin, \l, '211.t rlit· r'l,ir. u. cniccn., 1. l', Ga~.

Page 101: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREne l~-1l'SYC''Or.oOl~:DESGRECS!11

J'imagine qu'il était donné har la lradition pylhagoricicnne'

sur laquelle Jamblique essaie de fonder toute cette tlléologic

mNaphysiquc el psychologiquc,

Les suivaiit Iiii, avaient coiistittié et oi,(,;t-

nisé le mouclc inlellcciucl en une lriadc de dieux ainsi colu-

posée:

1. La raison une, 1,d, .j:, l'cnferma:t ci] ellc-même tou(('

les unités eutièrcs, et dont le- caraclère est la simplicité, l'il-

diÜ,ibililé, la similitude formelle avec le Lien, z7z9~:r=. 1u

IH>I'sislance en soi-même, l'unification avec les intclliâü~lc·.

T~-J'HI."t'):L~ .¡; et :Lllll'CSIll:ll'CIIICSdistinclives SClll-

blablcs.

'1- Le membre inlerulccliaire, qui sa huissancc de l'al'-

prochemcnt cause l'achévement de la et dont les mar-

ques éminentes de clistiuction sonl la, pllissancc cl'cllgellcll'er

la vie (le fuire l'union tles trois membres, d'ach(-f'1'

l'actc de lrrocession uni \'crselle 1 et cl'1' le bien, x;·

Q~'J('(":i. Enfin le (J'ùisii'me membre constrnit et édifie l'ulli rer,;

cles choses ce le caractérise el.lc clisliugue éminenlmenl.

ce dni eu fail la beatité excellente, c'est d'ètrc le llrincit~c

agenl des 1)i-ocessioiis g,uéralrices, d'embrasser et de pro-

cluire loutes les iiiiires cnuses déterminées prodllclrices de,

espèces, en un mol ,l't\lre la force conslruclive et ~manalricn

de tolites les elioses

l'rocl., in Tim., 9L,c. rl, t%.T;r~J" r.r.Ti, c\~5t-à-tJil"('tl'~trc Ie ln°.(,IlmSCn=sairc,le 10llleproc('ioll,

l'rocl., in Tint., .Ir, tl. r.i ¿~T~t~'Jxzi ~r,~E'.t'J~r'.tij'/t~;tz ;).~ (~nl'2t:l/.Ej'97?:1 T1; ~'4YC(A4'J; ;J~J; %li 27Iç SMY ::¡:t:(~I'¡I ;;)rl)~ i ht7,?ES; Z~Ú ?'JY7~I;

SI: t~ i;{¡)~1~h:x~ 9).1; Th:~ f[~], ~tt~7; Z7~ tl: ";1"Jr,aj"x; 7i:1'i:J~ 4;ü:h7i-

yi, Il {'si clair ye tlanscelleclassiflcalion soi-tlisalll 01 lciùilrill.nous a\'ons déjil le yUlme Il'rnail-ertui l'I"l\sÍllei l'nnlounancc el n~lla loi tle prntluclinnrle loules lesclroses. larnl,lillll(,(p,"ocl.,in 7'im.,l~.a:ntll'a .lélcrrninÓavcc plus de précision dans un l'assngc 0'" il tli\-ise l,'momle ititellectu4~len lrois monwnls

1. ou l'Y, l'~lrc 1-élaltI'('n\-elopp('rn('1I1.2, Ln r,eu;.ou l,' I1lOu\'clII('nlspolllnné lar 1("llIl'lle geufle (le 1'11'

Page 102: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1-%Nllll.IQUE

()lIoillU'il Cil soit de l'aulllcnlicilé dc l'ori~inc pylhagol'i-

uienuc de celle (loclriuc cln démiurge qui joue 1111 si grand

roll' la 11hilosophie (les uéoplalonicicns, suivant lal!1-

""1 t ,h' l'el cSlal, el fèyèl un ilal inlcrrnuliairc celui (lui le llri·_("It, rl l'elui gliii le suit

3. La lai:ou, :r,'j;, 1'011'11de l'ëlre alriW il son dÓ"elol'(lemenl

a,'II"(\ comptel, rsyr.).mzr;, rlui est l'adi,'il6 inh'lIecluell. la pr'n",'n ac" C. sont les 1111'1'01'1:;(lue l'Iolin av-ail déjà dollelminés 1':11l'alla-

ly=,. rlr~ la raisou- Il esl vrai (lue celle est alll.I1"

l'~r la ,!i"'u:ion d'un lassa~·.· cln l'lalon snr le 1"1111'5(Till! II- :v.

'1111' voici: tI Il a eh' il ~(lI. sont rlc~ larlic~ Ilu hllnp;5;. pllIOll~ avon:

Il'll .1~: Ir>> appIi'IUC'1' l'existence l'10nu:,Ilf", èr,v TTI't ii%·rr '1::J'.t- A

,Il"¡ alnallicnl, si l'on ccul s'xl'l'imf'f an'c wacliludc, s.ul.'III('1I1

¡,. ,.Il,' pst, ¡C"fI 1- )Iais le il a lle cl sert ne pcu""1I1 s'- ,Iir.'

rle rlr- la gitai se clf:v-clullc dan, 1.' Inmps car ce 50111,1.

et l'èli 0 éternel, iclcnliyut' à lui-lI1clne, immollilc, ni- Iiitit~I1,· Ilit tien-enir llus vicus ou plus jeune, ni ~lre d(,('nu un jour, ni

""nlinuo'I' lIIailllellanl d'ctre (1(,%enti, ni eu un mol iece~-oii, [otites les

d,I"llililla[ions fille la ajoute f'1 lie aux choses sellsiloles

Ces clélerulillalions sonl des eSI"'l'(,s, Eï3r" du lculps glui imite

1«.~1--illilé,llart~ ilik'il s(' mcul dans un ('el cie et sui,-anl la loi (Il[ nout-I~1~· (lit l'rocluc ¡ill T'im-, ~52, c), l'"(,51 ":11"1' 'Ia'elles lolnlrcnl

~"II- la loi (lie lelnps fille ces Ilois clioses allarliennenl au momln du

,l'nit, 1. Il a l~U el il sera i Elevenir plus jl'unl' el plus ,'i.ux:1. ~I;n·nir à 1\11moulcnl, conlinucr roainlcnalll à ilm Ilcvenn, .v Y'Y~-

:m., ,[ 1'd"I'nil' une seconde fois, .i,r.j,; ë.nae. Le 1('1111' 11'alni·s

lallrliyuc (Siulllic., in Cu~c·y., bU, n~, est Ic 1II0u,'ell)('ul (le

1-:Ilr~, la Ilrocc·sion, l'extéi-ioiisation (le~ I.ai~on~, (lui,i<lent l'al' osscnl'c un elle, el le (les Unf'S aux aulres, Con£.

1'11'0'1" i" Tilll" '¡!11j,a. « Ainsi, le moun'menl titi lellip5 proc,\lIe sui-\;lul 1~·: mesulcs conleuues dan~ l'uuilé du iv sr, 'Z~Z¡'I IJ"J.r;;d ullil ilii au contmcnccmenl, et cela, il l'inllni. (',t, ninuveménl suilun et lui ol'llu' tlivin, lion pas lui ordre onlollné, -[;,y t:r.n~~¡H,comuc Ic dil le lllilonollllc larolllirluc, c'csl-à-Elirc oluissunl à lino loi

suliéiietiie, nie ordre ordunnanl ;ni. t<Í.J":l. c'esl-à,dire quiL"1J11:liltu'et rail la loi iiiénie, r,·~7,;t~,v~1t'Ji!É"1 'ttj!1;'r.),J'J~f'l~t; a).I a t1,v.].!zr. :(;)"¡ ~'ï.'Jt£l~'JIJÉit.)y". 1(ais lamlrliyuc soiltï(-11( quc la 1)['(lIHil\l.l~.1, est °llo',(.ée Ilar le 1'1111'5,pal' l'l' yù Pl'oc, Ilr.rl'lili ail .lf.t1nil' t9

r.~r~J't rY ~4:v ;J rl=:4; IJ:i!-Lf;hZ' ~i'" -:l'"~74Y EE; 1:T,

r:r; ir. tou r;~T'J~ T.i'J:1::t; la :5êCUIHh"larcc fitt'il Ircnll le

1-,iiii Ilr: délizii 1ilt, son 11101l'"(lIHt'ulla ,"i<" Eo; '2n,, ~rL1~''r~u£""J";la Il'Oi"i,"III(', l'an'e (Ill'il eil ,n5p"lIdll el lallarhé il lie l'in-

I(OH.o.'lw'},ûl: ":T,~'~Ep~; -ÇEW; i~-r.~t,i- (l'locl., in 1'illl., p. 2: y."ai, loi"11'JlI'oc,:a,ionliellellll'nl (IlIIen" est tlirlll'ilè ,le lie Ita, voir¡,'i 1111",Ii,-j,ioll générale, el (tu ulonclc supra,nsilolc, lell,'

la voil el 1'ixl)ligllie glaiks laiiiiiliiitie. \)(' IIICl\10 yun l'unla 1-qisoii, 1*~iiiiecl In lIalllr"e sont larlagees ou l'épalli.s ('II unilis

~((lUI,él' 1bar hiall..s: .1'0Ü III giuiralion de" (Iiùllx h~'pelco>lI1i'llI(,srl'uuc par 1.('1Ilcs rlicnx elicosiiiiiille., de l'aulrc, EIIII'e 1'01.,IIc inlulli-

Page 103: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOInE 11F:1.:1 l'S1'CIIOLOGIF DES GItECS:'1;

ltliyuc, le démiurge porle en soi le modèle cvcullllairc du

monde, ~b ..l¡;:Í~.ly:n I. c'psl-à-dire ql1'famlJlique raltache ci

uuil ail d6miurg'c le paradigme, pal' l'union de lu raisoll a

~I'itttclli~il~lc' l.c nlondc inlcllcclllel cslle lieu des oit

cxisle Ù l'élal s('lrarb cc qui csl indivisé dans l'intelligiblc,

(lit l'èlrc ac rclrarlit. cl se tlivisc Cil ses genres et cSl'(oces ou

idées. Ou clcssous de lui mais alrharlcuanl étralfiiieiit aux

regions lies. se Il'0u\'c le tuonclc psychique, 1~,

monde de 1'Il)le ~I dcs .filles.

Il s'organise également en triade cl est ainsi constitué:

1'Iilie séparée, hypCl'cosm iq ne 3, imp3 rUci pahle, Cil oectipe le

premier et deux aulncs fllncs, nécs de la première ci

et l'ortll'(, inl('l\('cllld, 5ïnlNp05e i'ordre rlc: ,liNIX a la fois inlc,l-

ligilele--3 et intcllcclucl. ro ,r~i xir v·.=;· iliqltiè sans (toute "al' 1('5 ci i-

li'lu('s et ri·luluc_ ~Ic l\il'eln,r, 'cllc r ~cillontré- a;l'Z p"u '0111-

111-~lis.int1)(-'Ui-cclle 5.Il'lI1ali;:ation, pOUlHnlnalurellc cl (lui 1'1',5",1

~Ic la 10;:i'lue ,1(' la iloclrinc. Il ofoiecie 'lUI', dans la phrase III' l'I-oelu,

C.), le IcclC IlOrl(·, rIC 11~;1?;i; riav v·.r,:inv .eai ,=pr.,v rJ~(; Tr:

-rt~:i;r;, mais iltii, un ~(,1I1InaUU5(Til, ',o=_;Lr., (tans toits 1~··

:lIIll'p; v·. f'I ync l'1' 5l, par11111'"conjeclurc rluc loi-, "°111- run-

l'ili"I' Il'5 11f'IIX leçon; Il'n a fait '111\1111'sculc. otille yuc "Ik

cOll1hillai!'on ~"rnhl,' all>S¡ judÍl'i('m' il faut rellw"lu,'I,ce yue n~a pas fait Ivirchner, (tue dans I,' par"gl-a"he sui,'alll (.p, c1,'l'Itéodore d'Asiné, discii)le il'laurl~li~fne (illiol., ('ml. ~-I~J, dans un 1),&

sa~c ulmcur, mais nir la ]('on, 'r~. ,,o~,rw rE Y.:1'9v·.E~t,u. (J~w't, n'csl p;t=

l'onlc;:léc, conllune la cnnjmUure de qtir ce point, rtu'on connai~-

·ail cet ol"dl"" Il,. (lieux a la fois et inl('lIigiltl.'l'luorlorc ne seriiiele Itas louleroi5 Iplir avoir aCl'ortlé la m~me plal'<,

'1II'lamllli'llIe: car en ailol)[.,tnt loi Il'ois tlémilll¡,'c'S cl'.lrnilius (in 7'im.,

91, ('), il ne les l'lal'c pas irnmédialemelll alll-¡'s 1'1111,eiiii--3 cw cl

l'un C:h~~Wf~ pE:z (lallll)ligiilej rrEi: Eü'· '.llre)- r,r.rr.uEV·~t. ,ar ~"(lt~"J;l'.I~ rirr=_=a::·.vç .vx E:5~5ç~~ti T~ e, z).i.'W r].L~ :i.r~

r·. ,r. s= 7.1't v·.<<<.r'.hEw, la leçon 'sr.i est olmcure Il coiiji~(7-lure (te Ta~'lor, est loin de l'éclnircir,

l'rocl., in 7'int., 10-3. 'r:.v ·~r,pt·.vpy%.vl~rr..)"1E'I a'mm So 'I~)~~Y(l:l

7-zp..-/EIV. t.rrEp i, rl:i· '1::ÍJ.L~h'l.lj;%xTIiETII, a raisou, sous un Cerlaiu

ralnorl, comme sous un ail1l'l', Améli\l5, iliai Jllinil Il! pal'atliglllP

tlumiurric.

l'rocl., in Tim., 131, c. IrE?~.ç (Iloipli%-re et Anitliii7~) ·. ~,¡,

'Iiy~i:7o~ ovvir.:mv ixi €w 'ry t}qU~'J?yr~ riz ryv É~fù'j'

:i,7 T4n S4l 1't~ :4 "ir;T~

3 Le royaume de l'lyper~o:rniyue ~e compose nillsi 1. ""5 .lll'5

tlivines; ';1,tle la izlisoli; :1.1.5 irues. S;rlluèt., (l,- Ilüs, c. G. Ini(. rf,).oÕ,

~r;xf)"'I!~t.Jy ol pèn o~aix; Tt'II'I~ 4_i.rv,ol ~l v·.ir, ~'t 'i"Jz~

Page 104: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

~.aW3~.yuF !J1

1"II'Oilcmcnt"Ilie-3 mais cependant dilTérenles l'une,Ir l'atili'o, en cc que la seconde est l'ame du lotit ct l'autrel'onlirutlcs (les aitil-es ètres animés, formetil les deuxaulrcs membrcs de la Iriade, Ccs deux dCl IIières apparlieu-)11'111;t cosiiiiqtie 1.

('es trois ¡\mes ou lU«tut l'amc dans son toit( parlicipe 1 la

r:~i;on; non pas ¡\ la raison de la Iriade inlclligiblc ni mc~«yeà laraison de la Iriade iitelleettielle, mais une i,.tisoiil)lacéec'ulrc la trimle inlellecluelle et hllriadc psychique, supérieure1'1anlérieure :l colle dernière qu'elle c«vclol)t~c et dont ellet l'achèvement et la lterfection'; et cette raison elle-mème1'1 (lotible l'unc séparable de l'aimc, l'aulreins~harablecl'clle;l'nne cnvclol)llanl et contcnanl les deux àmcs inférirllrcs,l'aulrc exislaul en clles; l'unc lie se mêlant pas'"la vie etaux fonclions drs 'tiiies inférieures, l'aulre s'y iiièlatit I)ourbieii diriger, C'est pour ccla que l'itiiie clans soit lotit aiiiie activité qui lie cesse 1)as cl'agir et est unie ait dé-

lIIillrge J,

(''cst cette Iriade psychique que cloivent lcur origine lesamcs dcs dieux encosmiqucs (les anges, des drmons, des

1 Plocl" itt Tinl.It, a. pèv fj~:r~;Ili 9l).1Y. t.v TElJi:].'Jz' xa::1:; ~I';r¡,; ;l~lj.j7:J; ~.j'). ld., il(., 171, (1. ¿i ~TI ;l~t]~ "7116hZ'='

tl«àijie que l'ialon, in Tim" 1).31, Il, au centre, i~lcmltout et cwelopm eulicrcmcnl cl'un corpa :iz.j~~y'IU:i; TŸ,vi~%~zv,v iai '~r.~('z.J,'1IJ~ixa: ~¡,).'Jt~'1z:Ji. '¡'[i'jl" È~.E;aw:zç·.wav.tr;xu_5:xt· '¡"Jzr,t;xai ·~r.yft7'1:1;"t' ÈY7.I)'11J.¿~'J;r:J;IllJv:i~'j;"t'!t~y~g~ IIL,i~l.,'III a..7j¡'T.; 7.~t1').1p. 1:=- 2t z».z· trv ~"J:i~:I"Z;i'Îtn W v.ir.~

ri:r,

1PIOl'l"irl 1ïul., ~=3G,f. '1:ip.:jhZI);-y "ij. t·.Wov,r'1:j':E:j'" .2'lI)~1.-·· '¡.J:(r, 7".W'J;:J. t'J"Z,t7 7_~lcar il lie fant pas ralla-l'i"'I' immulialcmcnl l'iiiie elJa raison prfaile, axYtE).E:.-3llioq7l.,in 1'im"~17, f. « Lc divill famlrliyucratyorlc le.3(touxcor-Il, IlIèllleet ~Icl'aulr"c{,Ionlpule l'lalon ,Jans Ic 1'il/lcC,p. :16,e.l'un ;rla raison syaralrlc (lis 9urcs, ci l'amrc à la raison iltii Cil c~tin~éparalrl~,m; t'.i I-'sv7t:p~iZ'J" tà; T,y "¡"z" soi r,: iv :J.T:J~ç:·to;,Z2: t·.u J.lh 't~ iT.Q ,:i.; zi).r,ç'u~iç xai "t'w", ,iIJ.Ec..J'" '}"JZT.u=y~Pi'·u ;t(r, ],t']; xai z).Ij~'J~.j'J~T'1!J:¡/ altia; X~~~lr, '¡"J:TI{l~~iP.(d;~"¿~r!~ xai 71. z~a%m a·Jtar t%,v ~J;¡r~

l'roo: in Tinl., t:OG,c. lamlrliyuc sciiileleavoir Ilistingué commul'iocllis l. ~I tE

ip"I-I" ~j j <II"ihÍI'>E; d x1t'O'JO:1Y~J[Íf1~H;;CII,\lGXET, Psyc~rbforüe. 7

I~

S

I1

1

't; i'

Page 105: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ms~~omr:DEL\ rsocnot.oon: I)E,7,C-rtECSnslléros ct (les hommes'. f.ca (les Iliew sonl nat«rcllc-

illeilt ci ol'~allis(>es en (dalles: cl'allorU 12 dieux

qui se mullihlicnl Cil ~G clccaclarn«cs, puis e« 71, ct cillill Cil

ai(;0; outrc les dicux, il y ce qu'(ambliqlle appclle Ics di"l'('-

5" q-ii sont Itl Ilo«~lwc de 21, ci desquels pro-

rèdcl~1,J'2 Ilic«v '('J~P!. llrcsivlant oux géll{'raliolls de la

lIall\l'e~, Ellfill il avec qll('lqllcs modificatiolls de lIé-

lail iiiie alll1'(' rlassi lira 1 iOIl i magi liée par et qui

s'accol'dc, il lie dit. pas comll1clIl, avec la hréccrlcntc r'('~1

relie rlui. II1cllallt dc côté Ics llic«v mèmcs et les séparantllcs

causcs imm(>(lialcs llcs eliose-q de la lIallll'C, distingllo

1. Dcs (lieiix prèlrcs, :J.È" t_; =Z;, allorllicurs (les causcs

qui lcur sont sUJll'I'iel\l'es.

2 Drs (lietix l'(>pal'Iileul's on lmslcnr., ;· (Iiii

<lislrilnlcnt 1«01.(11.e. il (out ce (Illi est dalls 10 monllc.

la vie qui circulc dalls les corps et ICi> rarllllés irr:lison-

llal)les.

3. Dcs dicllx cll:lsSClll;s, ~u 'h,J-i. :1111C1:llll)f'll's, ~!i

:i; Oi,çz; ';Ij~ ~.v:o;.

J. of ">,d~r,l a"x'I"I;: I)rofezsf- ((11('la morl, rluir.c~=,('IJ)I,10il 1I1H~.1¿'IIOllill~ tic \"t.\fC'H}('nl, '.(~:(;J.,t:t;;)/J:;ljt'J, Ih"' ~3111ail

c~ncrnir; car. ~lIi\Hll lui, la ram ~Ij~ pll"I;~ vraiutrnl~lélJ~onil(lI:;s

f'1

IIHI111W.IIII"\f 11sa llallrn(', ri:~=~:r.'r T"û::a.'t'l.)"¡:i M; "J.J: r;,)q.L" )"1;Ce ~onl e~llè4-es .Iélnouifllll'=' qll"lalnhlifillf' cal'acl"¡~ :aillf'lIl

¡l'roel., in 1'iill" :115,Ir.l lar l,' 11'1'1111'fi,' ~yr.i.r,:r.ci ('1 allx'III"ls il

~.llIill1lf" uuC" SUPl'I'iol'il" IlIal"jlllt~t-' rJ;:r~ Il:Í~jl"lrJ' ¿~'I~'Jh"I;W ,jr.fJ-

Z:¡' ;;t"ÙiU"i'~1::l:·. ~'J~r.lr;)t~y'r~ m:w (1:[1,)'"'JZ(~),I y(,1 lall1hl.. '_TI"" i?,; w~7. ,lan' >I~li., I:rf., l, SS8, '\III""s avoir

laPI'Ol'lé I~olinion (le l'orlrlyrn, lalllhli'llIO' njoulc, l'aIlalll ccrlaincmml

,le la ·iunnc Il, a unu alll. opinion iliii 11\1 pas Ù .j"I' .1 yuidi,-i5C It- 1)ai et Irw c~l'~cn· 7~2-à Y~rl zn _ï3 T(: 'JZ':J"I1(~5Ulle'=, yui onl Imur (olt('lil)n~ les Olll'l-al¡()It~ rl. l'ln1: ItJli\-el.~I~I="1'7 :E,-r ;;¡b)" r::n"t'Ú:r.. If' ~llIlre~, le~ ¿\m('s tlï,"in('5, iiiii onl (It. rûnclioll'"

l'III" el illllnalél'iell,-s; 1,'s allll" Im :\II]I'~ tl('~ ,10"111011;rlonl foii.

lions on i (10111'cal"l'Ii.u-' ra~li\.¡ le ,-i \1111(", :ttJt; 'J I(- 31111"l'5,("(')le'=,ll,O;

I,pl'os, ,(0111h', 0'11 \T~S,0111cal'ael'\I'isé, par la gTantleu\ "'111111,.111' .1.liOIn1l1l'5 Ilonll..5 O'II'Te;: ';0111 1I101'Iell. .1 lus autre;: ('5(1,"«('5 111'11""111ëll"c égalt1rlll-'nl 4Iï:iliflgné(l'~ :ui\"anl 1'III~ folictions, zx'r 1:2 5i»l

W'1~H¡); (;CI:~) ~~y:t ~I!J~hr.. n3 l'roel., in Tim., ~tJI rl. c. ~L7tr)T~ fJ'I"CI)'1 ZbJ'(.c"Jvr:£I~i si; "1'"

y-`~r=arvll:Í-J; ll7tl:XlJ"t:J:t;¡IJ. comn1Ctlil le tlivin Jan11JlilJue.

Page 106: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LDII1L1QCE !Y.J

.1. Dcsdicllx (yé0l'iriqlle.-I,T" Õ!y"')~y'A;)donlle nom indi-

.1110slIffisalllmcntla fonction.

5, Des dicllx haiailleurs, ~È :J.7.z0m;, qlli comhallcnt t

ralhéismc cl font lriomphel' le (liviii l,

Ut nc s'arrilent pas cncorc Ics clislinctions entre les fonc-

liona di\'incs 011 démoni(}lIes, et Ilar conséquent cnlrc les

;lmcs des ètres supériellrs :'t la nature et à l'humanité, mais

1(lIiles ôouvcrncnl ct les conscrvent. On comprend qu'il n'a

été difficile à lamhlique, dans relie mullitmlc d'pires

allrnalurels 3, de faire une place aux dieux de la nylllolo~ie

gn'cqllr, de Ics raHachel' a un système philosophique 01)(ellil

1':11' l'analyse de la raison, de l'csscnce divine et dcs phéno.

(le la natnm. La mylltoloôic llcrclait alors son appa-

(le pure créalion de l'imacinalioll, de pure lloésic, c'csl-

(le liction et de mcllson;c. Elle avait ses racines dans

1., réalité IIleli i gi hIe, dont elle était [[Il S)'111holeconcret et

,¡\'an!. le monrle, dil Sallnste, csl un grand mytlle. Lcs

diellx aiiisi à des idécs, à (les (le l'ordre

inlellerlllcl, moral, psyrhif)ue, ci on peul supposer que dans

cet ellorl de rallwocllct les iiinlilies des données do la scieilce

et de la raison, lamhliqlle croyail consoliclel'Ies cnltes du

1)olyllcismc el les superslilions rcligieuscs jusiiliécs par

1 PIOel'liu Tim.,17, c. d. '.f~:M!Jl-"ouvxaS 9_?·.ç'I:i~:jhzrl. z.:v%r~p~·.t· ~iy::rJ=~r);'I:Í~f¡ltZ')';~tt~(.1T.'i]:la i ei)ro(Iiiitl'n,Iill,,nl "IIl'O('"105alllil,ulions et les norns tIl' ccll.· Ilémiur-gieiiiier-~1I"'lli:1ih>ennuuc il l'aphll~: ~:J?:2-iyt'.l 't7t1,g.¡:;T~J1ir;~7t~r,x~

.J:.J'J~Y:(,(':0; g-~H"S ~olll 1.

E;i"=jtH;(~'I;

2. :-1)~Jt'r,t:zl,

,J. TI)

"?'~z:7. ).7,;°_ ¿I~r: L 7?t EL~~ Sr,v SfJ/= ~,L1%'JÛi~Y41'/S1

y~j't'J'J;;yi;

~'lu:J~1'r, 'l'/ 7..].t :iJ'I E!·Jr417 Et·~5^6:9Y fl. TO Tt.7YE~~a:r,lY :lY.x7Y.

In. UIII~ rL~ Lli~~uz ou 1 ~Ir~ tlif'IIX, il (:lui ~tr~rlaH~i' eornrne élnnl

11'un

aHlr. ~1'~II""1f:1 Cf'llii. qui 1~1~itl('t la

PI~I,ISl\.('1 If's (lie-tix (lit

"JlI..} 111,orell'IIl("ri t7, ;T/¡'fl); e:r.l""J~lIj"l zil -=', (J=w~r.t!Z" (1111

,[ an-oI,us ile lou: Il y "n a Iionc,s.I, rloul l'unilé, p (toitt-il., qlç-~4; six an[..e~,pal"Ct'"rln'ulle (\1 analoguc au un, (lui.lui ('11i11l3:I}[oui. la d0n1iurgic des Ch05(' C["Céf'S.Les six anlrm,Illi ·onl siii~oiiloi~né.sonl 1. 4VILycay')"; Ic; r~Jr,;Lx~ 3. les:7t.~trJ~; les 5. les ~y!17tZ'~ti,; 'i, ~E?~-j 6. le.3Z~7tr,-tl;(r,:Ti~fÚ,w~J'; ;j'1:w,

l'ainii lesquels il place encore les (lieux lI('s 61:11s,des cités, f.l'Silllli\"idllS,

Page 107: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFnr: L\ l'SYCIIOI.OGIJo:lIEScnr:cs100unc spéculalion rationnclle l, Eu cc cas il se trompait,

comme l'cvéncment sc chargea de le il(monlrcr. Il n'avail

pas pénélré ait fond (les lmsoins et dcs scnlimcnls qui cl't'enl

et conservenl tles religiOlls, Ce n'élait pas uneforce pour l'hcllé-

iiisine de de\'enir rationncl; ou lui enlevait par là le prcslige

du du mcn'cillcux, (le l'inconcevable. La philo-

sophie laisse sans doute subsister dans les e~1)rits, lricn plus

elle leur montre partout et sous toulcs les formcs, flans sa

grandeur ct ~a lrrofonclcur universelle et infinie le mysli'rc;

mais elle supprime le miracle. C'est du miracle et non dui

myslère que vivent les religions. L'ahsurde n'cst lrcut-i·lrc

pas, quoi qu'en ait dil S. Auguslin, une raison decroire; mais

il est certain du moins que ce n'est pas une raison de lie pas

croire.

Le principe d'oÙ pari cette mylhologie ralionnelle et philo-

sophique peut encore se justifier, taut qu'on en modi're et Cil

restreint l'application, Les uéoplatoniciens pensenl, et l'ro-

clus le tlémoulrc en roriiiot, Clue puisqu'il y a un Dieu, il y

en a nécessairement Dieu lie peut pas ~trc seul

il crée, il produit pal' son èlre même; ce (Ill'il 1)1.ogltlitet crue

lie peut èlrc que semhlahle, quoifll1'inrérieur lui. Le montlc

iiitellic,ible, si nous vouloi~s nous cn rendre con~lUc, est iiiie

plmalité dans 1'tiiiité; le monde seusiblc 1)0111.èlre, l'om

avoir une csscnce et iiiie forme, pour ulre conservé et

clansson u~ouvemcnt il'i;volulion, a besoin de forces et dc huis-

sances, cl ces puissances ou forces qui le constituent, Ic

mainlicnncnt elle goiiveriicitt, sont (les foi-ces tlivincs.

La science moderne cn les appelant dcs lois, ou comme le

C'était l'olbposédu sC'nlimC'nlde Jl~~ de S.higné, (lui voulail I(u'nnepais=it la religion dans la crainle ydcllc ne ~'é\'apor;\1. ~lai~ l'd'

valcur cet élémenl insais~is"al,lC'el invisilile n'est-il pas ce rlu'ily a .10' l'lus IHofon.léll1enll'l'ligieuxdans loules les religions'! I)'unallll.,c~US,le ralionncl, s'il n'claissit las la religion, 1'liuiiiai~i5zecl lar Ii,alTailrlitun /,l'eslige '1IIi,sans èlie uninr!'('I, est cepemlanl encore lr~'·:ôcWral.

'3Dans sa Théologieél~·mcnlaire.

Page 108: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LDII1LIQUt: 101

Glit parfois Iambliqne 111;n (les causes l, lie leur enU~e

las le caractère divin qlle Icur a reconnu illèllie Arislote, ~ui,

S'il li'.11)1)elle pas ia nalure Uicinc, la nomme du moins dé-

moni«llIc, ce qui est d'aillellr; parfaitement conforme fi l'opi-

Ilion des néoplalonieiens. Jfaisl0l'S(lll'llillll)liflllc,houssani;l Ù

110111 le be"oin de distinctions, de (livisioiis et de sous-flivi-

aiona à l'infini, prélend pouvoir dislin~ner cl classcr dans un

ol'drc llicrarcllicllle, syslémaliquc et ralionncl toutes ces for-

ee, s,livani les fouclions qu'elles il arrive à

unc mnlliplicilé sans limites, il dcs gcnres et ~'i des espl'ccs

sans conlenu r,'rI, et donlles op6ralions, ÉpY~, sonl soliveiit

I;t fois huérilcs, grotesques et scalldalel1ses, comme le

lH'üu\'e la critique très plaisante ctlrès spiriluelle des (lielix

mariage dans S. Al1gustill~,

l'ne atiti-c erreur dcs néoplatoniriens c'esl (1';t~,oii- vonlu

l'amenCI' à lu philosophie et exe\usivement ù elle toulc la

mythologie grccqlle, Celle-ci est nuo de causes multiples et

Iri' complexes. La philosophie y a son rôle, mais ce rôle

n'e;;1 pas exclusif, ni l!eul-Õlre m~!mc 1)rchoucléranl, bien que

la poésie elle-même ait, suivant. Aristote, quelque chose de

pllilosophiqne et de plus philosophiql1e que l'histoire.

(llloi qu'il en soit et quelque jugemen t qu'on porte 8111' celle

r l'rocl., irt T'im., 47, c. f:i,~r,vTa! yzp ,I rJ!~J.:ziov -rp'J'JEZ6)-Jairotav :i,çŸ'J?:41

j 1)~· l'ir. /L, 1. YI, cli. 9, Que le dieu Jugalinus préside à l'union

sf-xes, je Ic \'eux liicn mais il faul couduire l'épousée au loil con-

ill;I, et vuici le dieu 1I0ll1illucus il faul l'y inslalll'r voici le clicu

Ih,u~ifin:, et, pour la roieiiii- 11l"IS(il, son mari, on alnclle encore la,Il'I" ~Ianlul'll". :o\sl-l'{' lroint asscr'! '1 El'argnel, ,l,. ~r'I' la 1'1lI1('lII'Imnaiun'. lai,s,'I. faire le resle dans le ,l'l'l'I'I il (le ln cliair eldu ,"n¡, l'unryuoi, yuaml le., l'al'an,nnl'lI,'s eux-mômes se rilireiii,1"lIll'lil' la cliaurliro nuliale d'un,) foule rlu di\'inilés'1 Voici, en elT~l,la ,\0:'1'<>" \'ir¡;inien,is, 'lui nrrivc avcc 1(' l' ',1'('Suhig-us. la 1I\l1¡-01l'rima,la ,Il'I'> l'rlullfla, Vénus ('1 l'I'iapc, Si la déesse 1'irginiensis ('51 la

1'°11' ,1~lIolll'r la ceiuhll"l' dû le flieu 5ul~i~n, lour la mcllrcam l'la, rln mari, la dé('s(' l'réllia lour la rnainlcuir el 1"'lIIpccher .10,

oI,\I'allr." ilitoi lion encore la ,Iées,;e 1'I'I'llIlIIla '1 Qu'elle 1 011~,isse,'I1I"dlt' iiii'elle laisse 111I,'I'lue l'IIOSC il faire au iiiai-i car il ('51

illl'OIlHllanl 'Iu'ull aulr.' iltie lui .s'acyuillc de celle IJcsogne,

Page 109: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSrCIIOLOOn: OES GREI:O1ffl-tentali\'c (le spiritualiscr et de ralionaliscr la mylhologic

grecquc, on doit reconnailre qu'elle lie constitue cln'une fai-

ble harlie du syslème de théoloôie d'famblitllle. La place qui

lui est fnile est lmlile ci ba<;se, Les cliew grecs lie font Itarlic

ni (le la triade ine0~able, ni des triades de l'orclre intelligible,

ni dcs triacles de intellectitel nucuneloi inlcmc lie les

lie cnire ellwi en un tout. Les nombrcscllli les délennillenl

sonl emprulllés on lie saurait cleviner à qucl ordre d'idées;

les uns paraisscllt èlrc tirés du syslème plallélaire, Ics :lnlre:

(le. combinaisolls numériques des pythagoriciells. Les clicus

sout cn relation néccssairc avec le monde, soil '1U'ils le ôon-

verncnt cl'en haut, soit qu'ils y soient en clucl~nc sorte con-

teiiiis- Il est clair qu'ils disparallmicnt £le la théologie philo-

sollllique satis aucun domma~c ltonrlc syslèmc,

sans en trou hIer les iclécs fondamentales, l'OI'dOllllaUre scicn-

lifiqne, sans cn comprolllcllre la logique inicrneni l'intégra-

lité ni l'iiiiité. Cela prouve nlanifcstemenl qlle celle cloclrinc

d'Iambli'lllC cst, daus sa philosophie, un élément accessoirc.

acciclentel, je dirais volontiers une flnanlilé négligc:\hle,

Si l'on ajoule foi aux récits d'Ellnape', famhlique anrait

élé adollllé pcrsonncllcmcnt u la tlléurëie ct à ses pralirlucs

il aurait été doué de la facullé flivinatoirc ct se scrait cn: Ic

1'011voirde faire des mil.lrlcs cn tiii mot il attrait élé supers-

titictix. 1\OIlSn'avons pas bcsoin de cet exemple' pour savoir

que la crcclulil~ la hlus slIpcrslilicuse dans le.3 cllo;es reli-

gictises peut s'unir la plus hautc ct il la plus ferme raison

philosophi'lne S'il est l'auleur (lit livre Dc~ .Ily.,tèucs, ce (illi

est douteux, s'il a dil clnc la connaissance n'est pas en-

core le contact complet l'union profonde de 1'.Iiiieavec Dieu3,

1 Suivanl ce crululc hiogmp)ll'r J-.Sopl~i.>~1.,Il), il aurait fait aptia-railrc à Gallara(leiix~lemuns,1·:ro~('1.\III~Os, ile ilcm foulainps,yui l'auraicnl onlourû de IClII'spelils hras. \lais c'c·I sans (toute là 1111oieces conlca (le et (font IamLliyuc lui-mcm~tlisait (iii'il ii'v fallail pas noire,

1 Onn'a nû se rappeler l'amulclle do'!Pascal.3 De Jlysf..IiJ'Jlrf:, 1, 3. ·.u:_YVW'.i"C;i.rsv r.p%rl; rW:.io'J'Ixyr,-

Page 110: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I.I.Nil~l.IQUEH: 107

l'lolin ci Porphyr(' cn av.~ient dit aulanl; lous les mysliqucs

le répNrnt il faut,}uc relie connaissance dc\'icnuc amour,

v~;j,i¡;l')'!I' désir, cspél'ance, %-olotité. foi; mais l'clle lrans-

formalioll csll'onlcnue dans l'acle ulime (le la coiiiilisq-allce

tlu tlivin, duaml elle est ltarfaile, ci I)ai-1, ce qlli rc-

conllaill'impllissancr de la conuaissancc plll'cm('ni scienli-

ligliie dr\'anl iiieoiliiii et insumlalllc, c'cst cncorc la

rnison 1. lambliqlle n'a pas (Iii aulrc chose, Il n'a pas dil (lu'il

les principes tic son syslèmc line i-évélllioil snrnaln-

rclle. à uue illuminalion parliculière Pl'ovol}l\l;e pal' (les invo-

calions ou u (les évocalions magi(}ues, Le doluainc de la phi-

losophie ci cclui de 1;1lllélii-c'ie rcstenl, dans son calwit, dis-

Iloiii- lui, comll1c pOlir 1"lotiii, la magie n'altcinlpas la

rai:nn et n'a t~uclylc illlnencc (Iiie slrlcs oti fiteilltés

infnrir~nrcs tlc l':iuic. scs cumluenl:lircs snr Platon et .ris-

Inlc lie p,~rll1ellcnl pas de le consid.'rcr I:Olllllle (il] vision-

naire, un fanatiqne de l'hellénisme, obsétlé pal' le l'I\e lie

rc;lanrcr iiiie l'rligioll, tenlaliye u laqllelle il a Ilicnl'l'Né son

(loiit il (levait sonllailcr le succèsdans les condilions

oit la lullc, mais Ù la~nellc on lie voil nullc hart

(lit'il ail voulu lit raisou et la 1)hilosollllic.

(les Iriades (le l'anie se trouve Ic montlc de lit

n:,lmc oil règne le destin el oil les forccs (101it

uous avons constaté l'existence dans le luontle inlelligiblc,

aonl liée:; (les corps malériels~, l,J'appelle naturc, dit-il,

la ransc insélvaralUc du monVc réel, ~rAO;, dui conlicnt d'line

l'açon insl;pal'ahle les causcs uuivcrscllcs des ltllcnolnènc,,

tln tlt:venir, cuuses que contiellnent, Ù 1'lal. sépa. idéal,

les essencrs et les ortlres .rèlre. snll·riours. I~;1 se mn-

cunlrcnl la \'ie sous la fOl'l1l)eOI'IlfJl'I'lIc, la rahon géné-

ralrice, '('lE-;[~'J?'f~ les fOrmcs immallentes Ù la matii'rc,

1 en ce sens qu'il a lmdire (\larin., 1. !'oocl., c. "17).-ri; it~o:lTl;z4n n.ri,n. n; ~fj~'J; 112(.L~hzrJ: u-=.~n6~: rJ~"J.ytl..?:; è-7tLt:Ù~v.

3 l:ul1.h!l:~t. atl Sopa(c., Slo!r., I?el., Il IHG..tTJ;~'Ú~2;ï~Jf.¡r.T,.1G'J1 ;I41EI;ICYid 't~,¡'-JtJf~.

Page 111: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

II/STOIIŒu¡.:LArsrcnor.ocir; DEScnr:cslui

lv,Û.x,la matière elle-mèine, le monde phénoménal composé

de la matière et des formes. le mouvemcnt qui meut et tr¿1ns-

forme lotit. La naturc est ainsi lu foi-ci, qni administre ct

~ouvcrnc toutes les choses phénoménal('s conforurcmcnt aÙ

l'or(lre; les principes, les fins, le-; rréalion~ de la nalnru, les

liens qui allacllcnt toutes Ics chosca Ics titres aux atili-es, les

élats du'elles traversent delnris le commencement jusqn'.r la

fin, toutes ces choses composenl Par lelll'système le destin l,

c'es i i-c qu'il se confond avec la nalure considérée comme

l'cnscmblc de toulcs les lois immuablcs du monde corlror~l ct

matériel. \fais toutes les choscs tlui sout sont par l'un; car

mème l'ètrc hremicr csl lrolluit an cOlllmeucemcnt 1):ti-1'tili.

~1plus forte raison toutes les canses universcllcs doivent re-

cevoir de l'un leur puissance de créer c'est l'un qui pré-

existe comme principe (le la pluralilé ~ui les lie el les cour-

hine cn un système unique et un. La llIullitude des causes

(les choses nalurcllcs, a"ec leurs formes lelirs 1),Ill-

tics iiitilliples suspendues CIICS-1)13n1CSÙ des principe; mul-

tiples, remontc Ù Il lie cause unilJue et universcllc qui les lie

les titres aux autres (laits un 10111un ce lien des causes iiiit!-

tiples a pOlir princihc la puissancc la plus univcracllc

de la cnusc, c'cst-1-(lirc la cause la plus universellc. Celle

chaine dcs causes et dcs choses ne irait pas de la m.lltiplicilé

nu;me par la confusion forluitc et le mélange 3; l'unité n'cst

pas coustituée I)ai- le rapprochement et l'agrégat (les choses

individuellcs, Il NIa titre cause supériellre qui les dirige et

lcur impose la loi de les lie cri un seul syslème et les

unit. en cllc-Inème cri les ramenant à elle-mème sous la

forme de l'iiiiité. Il falll donc (léliiiir le (lestiii l'ordre unique

qui embrasse en liii-iitéitie cn même temps lotis les allll'cs

1 lamhl., Fp. tttf ~otut(n., Slol~ l:cl., l, 1116,"'J"n),J;j~1 riv E¡!r-.fJ~"1;Y.

i Iamltl., lslr. at( llaccti., Slolt., l:cl., I, 18'. r.·.).uÕÈ~t"r->TOJ;ri %.i~aïriz c. !v'~r·. ¿-~Y:X""J:ua.:e?v~2f':I~~Z;t:u.

Itl., id. Le sens exige une négalion, Au lieu do ano; T~J" E:;EtHI-(ou je lis S9aVYE·(, x, T.)"

Page 112: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1:1)IfiI.IQCF 10,)

ordrcs l, Nous parlons ici de la nalure soumise ;l l'ordre;

cil soi loul le monde phénoménal est étranocr à l'ol"lll'c et

Ohl'il à des impulsions mauvaises Mais la boulé immualUe

(lieiix et dcs ltuissances dh'incs supérieures qui cmbras-

,i-lii et eonliCillu-utle cleslin, en reclressenl Ics (1«111S

l'nuircrs, soit en diminuant les maux qui s'y lmoclnisent.

soit en y apporlanl dcs consolations, soit nsumc eu les sull-

primant. l.es hiens qu'ils communiqucnl au destin fonll'ell-

lrer la falalité dans l'ordre, cl par ce rcclrcsscmcul la loi de

la fiititlitéeii (leviciit hlusassaric ci plus fcrmc, ct s'élhe il laa

digllilé d'uuc loi de la pro\'idcllce:. C'cst ainsi quc, obéi5~ant

la volonlc les Isicnfails de la liroviclcncc, la licaulé

tic et le libre arbilrc de l'¡ime s'accorclcnt et sont

lilaiiiteillis dans le monde, Car 1';iilic humaine est libre,

(,'csscnce dc Iiiiiitaiiie csl immalériclle par soi, in-

corporellc, incngeIHlrée et absolument elle

lios,,è(le har clle-même l'être et la vic, se meut absollllnent

ellc-mèmc, est le prinripe de I.malure et de lous les mouve-

menls, En tant (111"01[Cest lellc, elle J1ossl~dcen soi unc vie

librc ct imlépcndanlc; mais en lant qu'elle se clonllc aux cho-

ses cln (leveiiii- el que par là elle se suborclonnc el se soit I1lct

Ùla rwolulion de l'univers, dans celle iliestii-c elle cstramc-

t 1 !amlo! I:~J.aa Jracca. Slolo"1, I, 18G.fi; 7~ r.i?l;~y1'J fEr7).1~9'JQ1YE'i2'JTl,fiTT.-0Elil -1PU-V2¢OrS?:t9v.

lamltl., !~JI.n<l

¡:(,Ii,s, Slolr., I:cl., 8c).80. ..1rmolEl '¡fi~['T,"

7'.n'1.It;:

(;:2'r.:z-,trJ,; 'iit.I"J~J'J'J,'T').:I.

âr'·.v~i, 'J.Z?Ij!H't:J.Y,

Etl-1']!Il~r" t,I~;

:Jy'1rJ- t;JXI)'1!l'j"JVE"r. LE 'j'J"l 'Jitr.l;J.YE.t:n r1?Z T(r7; C;i a:t7zt'I"1 ~'J?!7

~¡. ~.i.7:w; ~:1Y :zr:I7..t'IV T/UIlE)Ell'L.1T,t(.

GT, 'Jt(. i.z~"rtW" 't,) .ir:x-

rJPI: TÎ,; ~}~:x: T:I TS 1'J:E;415:4'I T; -}'JZ;z~ú ETYT1 T1 z::ij.i.~tJr:J ~X'1W-

~1. tr. ~Jl'r;~1 TC";)"' 'Hr; Ij'J"'J1t7~zr~t::r.Lü 11\'l'O (fL'J 1I!/J~l')'f'.i r-eproduil

la iliéoiie tl'lanllrliyuc ~ur cc sujet n 1'oul n'l'sI pas ar~3tijt'liaux1i,'1l!'inllcvililcsde la on, comme ou l'apncllo,tl~· la (alalilc,Lr: llieux les lmuvcnl tiénoiiei les foi-ces (lui nalurcllcmcnl (omanelll"ux, l ",u\'(' Il 1pénélrer'cl se,mèl('raux choses phénoménales, an momie.1f"j l'OI.(I~,cl y léali~cr la destinée. ;;J::l7t"jt(J)"'i"1Z:zt:x~~,j'7H;'tT,'1'¡Ihr," ,Yia:TE).`.uacY.Senls, ils Ieuvenl, lar la puissance inll'llectu..llf1tl~ la liùisti-~t~,ion,coulmamlcr il la destiné(, cl (lélivi-t~rle momlc ,1,,5uiaw flonl elle le menace, ;7tW;2', J.L¿'II v5EPà. tT.~~u2yzi;2-¿'Z'Ù- Tàis%.'fi¡;ëi~x~~Ë' :i1t,}:H~rZXj(~-:i1t~).,j(d'1t'l. l)c lill'ohligalioncl 1'titilitéde la IIri'~re.

Page 113: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IliSTOlI1Em: 1, l'SYCIIOI.OGlI-:ma ~nH:cs1tvi

liée sous la fitalité et asservie aux lois nécessaircs (le la

natnrc, ~Iais dans la mesnre 0'" elle agit (l'une activité, intel-

lccluclle rccllemcnt intlépClHlanle et délel'lllÏnée par elle-

noemc, dans c:clle nlcsure ses acll's sont volonlaires et slton-

lann:etclle s'llnit vraimenl an di\'in, ail hien, l l'inlclligihlc'.

C'est donc de cette vie ~I° la \tison suspcndue aux (iiciix

Ilnïl f:lut s'occllper de vivre c'csl la seulc de qui iioiis res-

litnc la I)Ieiiie la libre ltosseaion de noire (Iiii

iiotis (les licns de la ncccssilc cl nons fail vivre iioii

(1,111le\'ic Iluul;iinc. filais d'lino vicdivinc ct rcmlrlic (lc l~icn,

I)ai- la volouli; des dicllx I,cs mouvcu~cnlsclc l'univers sonl

r~gli's par la (lestiiiée, mais ils ont (tncl~llc rcsscml~lancc aw

ucles ct ttix lllOlll-111C11tSiiiiiiiatéi-iels ci inlellcl'lnels; Icnl'

orrlrc csl une im~e de l'ol'dl'c parfait ci lmr(lo l'inlclligibll',

Les sproii(les S01l1aiix C:lIISI'S(lircclrices et su-

la nlullilrlirilé ù l'csscllcc indi\'isihlc cn lln 1II0t,

lons les faits lIe (le la f«t!.ilité cl I:l falalilé ellc-lnr~mc

pal' son essence sonl lic, à la 1)1»0%'i(lelice.C'est parce que la

pl'o\'idcllce existe ~lu'cvislc le dcslin; c'est il'elle (l'l'il émanc

et 1)ai-l'apport :i elle yl'il !=illhsisl~3.

1 1:11111,1.,l:p. ttrf IluuL'tlou., Sloll., /:r'l,, Il, :JJô,'u'J' 1- %.i?m~t',irJ7T, EL;T1t':r'n4_y5'I1%1:"7-, i T1'IT"e1::J.Ú:;~.5~1'I~]''JrTI'17-2-ciT'7"¡"t"r; GZ:'Jr9

tT,'J ELp7iiE'iw '1'£:U z:1t i4'JlE'J=7 t'J. Tt¡; ;J'1.:W; SY2j-:cl:

%1LI'9i7'I i,E 1'J 'n9Ei1'I ~'I"Jt¡' 21L TrpY !,·TC 2;J'" 1E'i ï::i,tW"1 Z'lt 2.1i!t'J'1

È'd~y:1. EYEr~'E?, Z1:1rr,jr,tr; "2 !rJt¡.~ ~z""J'¡:(d; r.itE~

%aL .'J.j J-.n'J z:J.~

~r).rJ'J:' Z:lt 16 ~C'J J.l:t'I/J:l; Ë;i't"1:.

Il,). rnl .11/tct·rlon.,Slull., !iL·l-,Il, :3:Ilï.Segrn. H.

3!~IIIIoI.,/·p. mlJ!'(("'I~OIl"Sloll., lii l., 11,:J!J~.z:n'¡." :C' ·a:lv ï·,1

En~r::I.~1.:¡;:r:J~ïj E:¡J.'1~¡'E"r,tr, O;o'J"J~~Z'l~"l T'nET,:r.:"7. "fj~J:'1 !'1u."r.E:tl:Z~¡I~Z:Ú1 l:t,t¡' 11~tr.:t' '1.tTI"~ft¡t'~Y. LP 11\-1-l'(f!'J'1i'lS(l'r'$ ~q10111;'1fait .l'ill"'Of,1an' (g.11. \'111,7: «:011' :'lllll' e,;11I1I

princilc synéri~ur à toit[(.lu liatille 1'1flillélolitol"ellocl dc' la lIél'('ssilé,(~'estpal' 1«;Illleyuc nou; pnnwn: nou= nnir aLmLlims, IIlIInill,'I'101111'01.1. oli- ('110';1'l'o;nÏ'llIes, p:ulil'il"'1'ü la \'i. l'I"lnl'JI" et l'auliviliLrlra tlicw ~ullra-t-il~Ir' <e,1 lar elle 'Ille IIOIISsommes calalrles dl!IIOtl"nlfl alld,il' IIOIIS"Ille", ci yuc nuu..50/llllleSdes (011"5lilon's(IIcN'il[, i" l'al' la lilmrlt~,nnus 110115él('ons aux \rlll:'

lolilirlur's 'illi coLL=islr·LLLrlans la connai~sanrerles clioscsce rnunLlc,auz 1115(llIriUcalil'es'(IIi cOII;;i,I"I,1Elans la l'nnllais;:an. rl~' soi-

lIIi'lIlC';au\ \l'IIiS oitii cUlIsi:,I('lIlllan,fi "Ollll'Illplalioli,lel'ordre rlivin, LIliet ,le atix verlus memplaircs, 'n"'Z~"YI':1-

Page 114: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LDIIILIQUE 107

l~cs choses élant ainsi, le principe tic l'action humain~ est

eii harmonie avec les deux principcs de la falalilc et de la

ILrovidence il est affranchi des lois de la nature ct ~les mou-

voiiieilts du lout, ct c'csl 1)our ccla qu'il n'cst pas le toit(;

liiiiiiaiiie n'cst pas 11l'otluite 1)ai,la nalnre ni pal' les ré-

volulions de l'unh'crs elle leur est et suloricnrcclans l'oi-(11-ede dignité. ~[ais cepclHI:lllt comme elle participe

en tiiieliliie mesure aux harlics ct aux élémenls du momlc d

tlu'clle s'cn sert, elle est aussi cnveloppéc dans l'ortlrc de la

tlc"tinée, s'associe à cet ortlre cl achève en lui sa foncüon

propre l.

Le hasard et la fortnne, ;z'J~AZTrJY~T TU~YI,lie 8111)1)1-illlelltni iilèilie lie trouhlcnt cet ordre, JI n'y a dans l'univcr, rien

tir dL'sol'tlonné, ricn d'L'pisodil}uc, rien d'indéLcrminé; rien

nc s'y pl'otillit sans causc, lcnlérairculcnl, de rien, aceitlcn-

tcllcmcnl. L'ordre n'cst llonc pas déll'llit, ni le lien con-

linu flcs causes, ni 1'tillité (le. principes, ni la pnbsanccsouvcrainc (les èlrcs premier:> qui se tend et tlaiis

(les choses, La forlunc, que nous appelons lanll;lun

dicn, ian(ùl un démon, est 11110cal1se qui survcille cl concell-

lrc toits les orvlrcs et elle cst anléricurc aux choses qu'elleramènc il 1'tiiiité. De loulc élernilé lotit Sû fait pal' unc cansc,U 1I\I'mc Unns (les phéllomèncs rien n'inlcrvicnl quisoilconlmil'e on élrangcl' t C'csttlOul't}uoi c'cstuue

't,né, yni cOII"i~ll'nlrlans la PO::SI'5sionpleine cl inlime tI" la raisonIIi\"inr ('nnn, aux \-rr-Ilisl.i01°ali_jur:i:tt~~2; 7~S-I~.flui onl Icur ~it'g'~01" 1-10111elll,Ii\'iu ,Il' r¡\ml~ul Ilni cn op"l'eut l'union, !2::U 'mi,-~J7I:, ave~l'un rAmmon" ile Inre~prer., IOJ. OlympioLl.,.Scltor. inl'hrrol., n. 113el 113).

1 Id" itr.. Sloh" l'a'r., 11,lOi),'2/amh1., /sj~.~mllluredon. S!oh" F.'cr.,Il, IOU,.Ill?.S"gm, Ili. Ei~¡ Tt;

.r:I'1.t'J"J z:ú ":T." 't,jz' Èr:7:i.)"lJ)'J 2"1:1'¡ t:Jt't:n TT,O¡ Ti;I, 1l~(J!n¡} (~); 91·.iv

° 1l' 0. 1

E"1~¡ E",'tr~. ';t2"1t~ -:tt),z:¡ ry;'EAÉt77i:h. i-'lvE'J ~tt::J; ¡r;J':o::

17~C7C4~4'JiE

EL7 p'~5= 2 Tf}'J (J..j~¡:'J; Èr.IU;JO¡ 4i = aaTI,TJ'l~E~f,'f9;. La gU(,ITè 'lue W

fnnl I, pl1éIl01ll,lIl'3 au scin tla la gélll'[aiioll esl le moyell 'Iu"emploie

la nittiq-olour (léliuiie loul ce

'luilésisti~ il So'S lois, l'rot'1., se 7'im.,

ril, h. r~ I~E:oG '1:i~#jitZt; t' tJ.~O¡ yàr 'Ot;lE~¡ È~rlrll't:l:'t~j

ir.'i2:t(7)J"¡

~¡ v).rç T ~:r:Í-lttlj'J zai itj:fL!).'J~; r.a: Ë-j).I)"J ;j"1;w;.

Page 115: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEr.r:LArsncnor.ocrr; DESaRECSlos

impiélé tic clouler que la juslicc I)i,é-3ide à la réparlilion

des tlcstiuécs des liommes. Les Uicns de l'homme lie dé-

penclcut d'aucune autre puissancc que de l'homme mèmc ct

tle ses lil)i-ei (léteriiiiiiatioiis.

L'ignorallee seule leut soulever (les diflicultcs «'tce sujet.

Le fruit qnc doit goÙlèr la ii'est aulrc que la vcrln

IIIl'lIIe: La forluuc u'a pas prise sur l'homme de bicn

l'clwaliou dc son ii)te l'a mis au-dcsslls de tous les acciclculs

du sort car celle élé%,alioii, celle perfeclion de l'iiiie suflil

1'0111'réaliscl' la l~erfcclion de I.malurc ~lcl'homme, Les é\'è-

ucments el accidcnls qui sCIl1l./lcnt èlre conlraircs ne font

f(1I'eXerCcl',acci-olli-c la verlu Le rcstc lie vaut pas

1'lioiiiietir d'èlre l'omplé l, L'liomac est dans J'mc; l'ame est

intclligente ci iiiiiitoi-telle; sa beauté, sa boulé, sa lin, sa

félicité l'ésidenl dans uuc vic di\'iIle, (laiis une vie

ilitellecilielle, cl cellevie, rien des choses el dcs èlrcs contin-

genls lie l'l'lit ni nous la donncr ni nous Ilicit n'csl

donc l~lua vain que les hlainlcs Ilcs liouinucs, si génél'alc,>

qu'elles soieut, contre l'inégalité ell'injuslice du sorl.3.

2,. TAC~o~lore~lsiné.

Le nom dc l'héollore d'Asiné, est intimement associé pal'

Proclus qui l'arail entendu:! cl qui lui clonn·~ les épilllètc~

de noble, de graml, d'admirable, en lui téittoigiiaiit um;nlc

1 lan\ld" I:~r. ml llaccdon., Sloh" I"'e 1., II, .IU', 101. S,·~m., .17, r~: ·

~i).z Hv _ç yé~e: r.er:·.pi ri: :i~2~

i larnlrl ,~I:lt. a·l J/,IC,I)1/" Sluh., I·:rl., 11, 10!r, lOG,17. n'hr,~

(~~Wr1'i ~WTI'I) ,j~l', 1" u=?LII r.t~ È;t:r.(t 7C5:=: r;r'iH" ~7~t'pJ:J:

l'ÍTf,"I 2P:¡ rjl.:J: :<1:~ -=:z::1-1.1 ;;W,j:J :-7j: r~~ ;¡t.J;¡,jlr.J: r.J; ro:;

~J;:a.jr.Ij~ lotit 1(' sydf'·rnc, ri ~=zz signifie ri ErZ~IJIJ::J, les Clro~es

011 ~lrC~ (Iiii sonl plncé; la fornte, -ri, et la et su/l1

rOlrnéf'5 (le If'III"yullll"SII. Prod., iu Tim., '2. 1. ~t: T'¡ '=_i·.v d~ ~;t,~ tf,I

.jit:Z'JJ.:fr)'J n6m, ~i tJ~"1(d'lTi.n =-z·p·Ln (Ic~on du ilililliscl .).3

Procllls, irt T,u" ~HG, Ir. TIjC;¡;t:z yir ;'z~'J"J zai v·.i Ehlj~J ¡alr:.I]'fj.

ç·.u,r·

Page 116: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1'1[~OI)OItE lf,\SI~t: 1(Y)

dans ses critiqttcs un profond rcsltcclt, 1 ~clni d'ramblique~.

rlonl il a été le disciple3, avoir été. cclui dc Porhly'rc,

(lit-oii C'cstle plus considérahlc assurémcnl des néollalo-

iiicieiis5 succcsscurs Il'Iamhlirlue, salir l'roclns, et le seul

iiiii ail alyorté fJ.llelfJ.llcs modifications ail systl~medcs Il'i~lfles

i Illaginé pal' 1 a mbliq lie qu'il ~tcncl cl coitipliqtie llutût q Il 'il

lie le (lévelopl)e6, cn l'obscurcissant eiieoi-c

(lit Proclas 7, toulrempli dcs floclrines de XII-

ménius, a cxposé sur la llsycllogonic unc lllcoric ~ui ne

mamluc ni d'originalité ni de lIIél'ile8, el (Ill'il fonde sur la

consiUiration (les Iclll'cs, des (les lettl'cs et (les nom-

lire,

Il pose d'ahord comme lous les lIéoplalolliciens

1. Le l'relnicr, llriucilc ¡Ilen"ahle, inexprimahle, sourcc de

toul, cause de la honlé, 't'i¡, ,z'(2'J.)nl'tlj~ ëLi"nlj'l, (le la

perfcdion inll'insl'que de loulcs Ics choscs~, C'est le 1)1-illcillc

U'oil lonl pari et oÙ tout aspire Ù rcvcuir, Ic zil i:

~uiwlnl lcs distinclions lccllnitlues de Théodorc, almluclles

Il "r-rnlole (Iti'il a exercé sur l'c=pril rln Iliocliis fine inlluencc au·si

lni~=anlc yr: ses mail.s immé/linl, et Syrianuc.sa (les gr-alul, (le l'lalon, l'roclus

(7-Irer~l. plol., 1. I, clr. 1), fiIH"'S :l\'oi(' mis au lireiiiiel- l'aug- l'lolin, ail

;,·cou,l ran~ Alni'liu: (Il l'orllyn', rncl au lI.oi=,i¡'IIH~ rUllg cl 1'°111-ainri

rlirc r.r;rqrro, lamliliyuc cl 1'IIl\ollnrl', 1. nom ,1. Tlleo,lore (',1 égal(,III(,1I11 .;Hlli auxnoms d'Aiiiélius ('1 de Nuiiiéiiiiii. Il senilplc-il'lue l'roclus recnn-

liait cnlrc ces lroic ploilosoplles Il Il l' afllJlÍle d'espril et lie teilliaiice

cncorc plu~ yuc lie ([1CII'iJle,3

Fuual., l'. Soph., p. 12, ('(\. lIoissOIlIl.

l'Irol., Cotl. 21'?, lr. ~GJ. Prorl., iu Tim., 91, e. 0;M~,); l1~t]: -¡-tj"~· Il f'~1 (I'tin courmunl,rirc siii- le 1"1111:"souvenl cité pal' 1'0-

dlls; .l'un aulre ~ur le l'hc~tlorr, cité lar Olymliotlore lin l'lrxtlnu.,(?,I. il. ;18j; tl'uu lIlémoilc tlc psychologie dlé par )\'émé,;ius

ldo: .of. Ilom., Ir. 511,sous Ic Litr., Quc l'1um c·~L loules les illées 00,(j 1»'-01:1.,in 1ïuL, '2~7, c. O=%m~o: tTI'ITb f¡hx;~vèv .;y._t '}'Z(~'J.ll]'l'J

~h)1. it:Íh', 't~tZ71~lr".J'" [,)t¡rt!? Et'(lJrH't]:; t~i.-3);; 21t~HlEb,

1'1'0.-1" in 1'il/l"~~5,

Irl-, icl., 1. 1. 7'Jt"r.t¡t:j'`'

Irl., id., :\1. I\amisson, las. ln -'[JI, Il, p. 133, a fail rcmarrlucrle.3 mois Iron el Imnle ri cyrimcnl ras chez les ancicus, rmnute

iiotig, Ic désir cl la volonU (le faire (lit Iricn il UII attire èti-e, yua-liloi 'Iu'ils caprimcnl lar Ic mol et non pal' -ip.rJf,tr.

Page 117: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIItF DE L.1 PSYCIIOI.OC.IE DE.3 OnECS110

l'rocluç reconnait ~uelcluc finesse elmèmo qllolqlle juslesse,

qlloiqu'C'lIcs s'appli'1"clIl 111al t (lé Plalolli.

2. le PrclI1icr ainsi (le 101lies clloscs, vicnl

unc lriallc qll'il (léliiiit en disalll qu'elle limite ct (Iétermine

l'111tC111~I111Cdalls sa l:ll'~CI11', 'y t%mo-rr~v .).iti; et qu'il

appelle aussi l'un 3. Celle ll'IW1C CSIC0111110SCC(lll SOIIfIIC, de l'cs-

1)1.it, z-9~z:· iuctl;~tble, (lui a ttne sorte d'être, 7.('), %,v; el

ctuc la lellre e ilu mot ê' d'abor(l pal' son esprit

l'lille, cn second licu pal' l'ï.},; ou courburc qui cai-artéi-ise la

Ji~urc de la Ietlrc prise scule f't salis cúllsonue, en lroisièmc

licu, le soit mi'mc de la lellre~. (.'elle lriaclc inlclliôilllc

porte le IJOII1 de v~'j;, et elle est la cause u1 -;},;

la rausc linale l,

oi 1: (toile un llrcmiur v~ù;; nous verrous iout il 1'lieili-o

'lu'il y Cil a allssi un sccolHl el pcut-èll'e d'aulrcs.

:1, Cnc iiottvelle triaclc suil la IrÏ:Hle illlclligihlc, et s'cu

dislingue eii ce qu'clic dl'lcl'lI1inc cI limite la 1)1.oroll(lelll. in-

v Y· s', Fzfl,; ;,¡;iÇÕ! Elle COIII 111'1'II«1 1° l'êtl'c, .},

.fn!, alll~l'IClll' l'éltitt, ::¡;}, ~·i i~'lT. le 1C 11CI1sC1', V'id'I,

anlél'icul' il la raison, ::¡;},.'iÙ Y.v; 3° le \'1\'l'C, 2%yï,n, anlériellr

a la el ::¡;~ :-r~S~coi,·

I.-t Iriadc !!l'lI1illrgiqllc succcclc i la Iric clc inlcllcc-

1 P."oc1., in 1'¡H' 3(8, C'. i_r·.v.: ~:v 'tT¡:r. 't~J'I ;Irj~~t(L)" ~1!7t." oz

ïu·,··.·,

l'lOrI., iu 7'irn., ~j, Ir. Il Il',1' n rlonc pas, lI1al;l-é Ic 11101rl'un :lPl'li-'I"'J il rnllc II-iall, Imur Tl1éodoH' ,(.>11'( IIII~: l'un IlI'efnil'r ct l'un in-1,l\i.il,J, cnr l'un .1 al1,ollllll(,1I1 illdi\'isil,le cl ~c rlerolre la loi Iria-

tI¡'lli,. ~lu-il ,100Ilill",

l'rocl., in 7'im.. 2~,i,

141.,i~l., 3~)8. II. n !J~" :aieY%.n È'.IT!,t;, ry.; rJ ;:2~7~Y'1:¡T~Z~.I.(:omm~· l'exl'lillll.lJarna~eiu, ·dc 1'1';1/)1,. .l:r,~1. l,l', la rlivi-

sioll 1'111 s'OJIÙ"I'f'1I ilcuc s"ns "ails le ~cn- d., la pofon~lcur, la s':f-i,'si, déroule cl s'al'ai~=è; (lail., )(1 :('IIS ~h~la lar;'cur, clle

yrmlrrit1(. ("P'(.'l'5 on Ie: p3.lil\S an'loIl1l'úllli't):; cOnl(lJUI(~ clan~ )'i.ll'e i \.iSt'('.1.1111(' cn~cmlrn (]:trl~ unn ~el'ic fie g~IIÔlanoll~. 1~ imli-virln; el synonync; il Icur princilie C'est la di\'i~ioll~lIi\'alll l'exl"II~i"lI; l':lull' osl la ili%-i'4ioli en (,31"e~ opposées, l'al'suite allltornéOllli'res cl non svnonvme~ c'c~l la "i\'isioll suiv:ml la

eornl'l'el1!'n,iulI,G l'rocl" ill 1'ill! 2:?j, Si o'la sigllifle 'lueI'IU(' ('11051', 0'.('11,'rli~linclion

vomlrnit dire flue o'esll'ae!e 'lui produit 1'li~ibittide, la foncliou 'lui lero-duit 1'0 rè-'anl'.

Page 118: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TIIÙOIIOIIE D'~l.IN~ III

lerluclle elle comlnrntl (1'tl)or(l (0 l'élanl, -.>,oti la raison

sI111S1:1111IC11C,;J (¡'~m:)~'(.,ta la ri v,~r"011CSSCIICC

illlclll'rlllclle, "i(¡Õ?i(¡'b,l; :1° la SOlil'CC(les :j111C5,7:'(((;,~y

y·y:,v, 011 -i~7:'(lph ·:uyit. :\lllsl 'l'llt'O(101'Caccelite l'opinion.1'iiléliilq cl lo;c uomm^ lui trois Uémiur;;cs': mais il

ll~~1('5l'Iacc I,:IS.comme on le voit, imméllialemcnl aln'i's l'lln,

lllais an, dcssollsdl's dieuxi ntcll igi hIesel:'l la foi s i ntellerllll'is

l~ premirr dr ce.3dC'l1Iilllgcs est imlivisible; le 5eCOIIIIcsl di-

\"isé les êtres lmivcrscls. -t3ti-es le troisü'n1C ce-

Ini ~tni opère la division en -imlivillus~. \fais (, l'allmirahle

Théodore) 1lies'cnlicnll'as I:1 il cli\'ise:'l son 10111'la lriallc

dC'milll'l:,dqlle,ci claus cllacunc (le. iiiiités, ~.·,·~zs,~lli la ('0111-

IIOSC'llt, :1 savoir: %.n v·.u; ir 7:'(,'[; :c:m·~·y<uv,

Il 1115-

liuylc au ltreulicr lcrlnc. lit) IIIOYCII, et ull cvlrnulc. Il

olUinlll uinsi lrnis triade.=;d,~milll'gi'(lll's tlonl lie (IC'linil (las

Il natme clll's fonclions, si ce n'csl Cilce Illii 1'011-

le lroisi,\mc lcrmc r1Ccllacune d'l'Ill' Il"'il ap(lelle i'1-

It'IIIPIIII':L')" Cil sorlc qll'il a 1111dire fIlICle regarde

1')'~7")(¡' il est lié>,sU5l'emlu, rallaché Ù l'allimal sulls-

talltiel', l.

Oit iii, voit pas llicn yucllc csl, la Ili~r:lrcllic (le ccs

tn la et la fmlcliomlc (101it il n'a pasl'lIl'OI'l~(liteslioii, Il"C Il' ·~· clémiur~'iyu~regarde 1)0111-

soit (l'II\Te cl'l:all'icl'cl ile-si iulmclliulnmcnl

:r1lachC':car si le est allaehé ;'ll':L'~r"1 et le colllclnlllc,il lui l'si iiiféi-ieiii-, et nous voyons l'CJlel\(lanI1'2'(¡~( n'nlru

1'1.. in Titrt-, i~l.,iJ.. ~I1.'ici un ~('eoJloi,¡; 'lui al'I':1:ail,folIl Il"¡111'mn II-oi~i('l1If',)lUi~4(lH-'l'(h\ n:l la I-ai~onl'On=--itlel"L'f\:I)U~Il'l'Hillt tif' \'lIe fil' l'f'=~('lh'('1 r.t'>'j~(¡)~y';o·.u:.

1'1"t.1.I.,iu 1ïul.,t~1. ~Ë-<:('~'t"-r," ti Z).'J'É7.:lllt~~l;ft!'1~ r._r·ua·

:1lil., I-d.,:11,'[.1:i. tJ'J'r.tr.t~.

t l'tocl., i7t 7'im-,US,C.:Cl.rl.jtM;~1':it'.tW nv·.5v:!i; t;.t :l.~t':J~w'j"':o;.i'.t')']~ "[Î) ·a:r.~?e; ~,(.79·I:1. zw,ai.ala: .in;- Irl-, irl-, 1:10. )). n 'n:en-

d,n,>:,ollli,'uigillel'ioacuu,les tléntiur~csJaunc Iriple manio"I-",l'èlr- unIl¡1'1,'ilioile (l'existence, et 'Ill" le. Uoi·ü~mc1('JlIll'rlccliactinode ces lI"jadesest r2.~t'J~w'j'"N.

Page 119: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIltf,:DE1. l'SYCIIOI.OGŒnra Gm:cs112

rlue le dernier membre lIe chaque triade démiurgique, oÙ le

.j; ocetipe le premier rang et le iiitellectilet, le

sccoml. Ainsi 1011\' ~l 1011\' est dans le démiurge ci

11:1115le v~'j;, elle démiurge dans Ilotir cntrcr qllel-

que peu dans ces idées, il faul se rappeler que dans l'esprit

de la cloclrine, en ce qui concernc l'incorporel, tout esl dans

tout, là partie dans le lout, le lotit dans la parUe; mais alors

.t quoi bon tanl et de si minulicuses cl si arliliriellcs clistinc-

tious Comme le dit Pi,oeltis, (le la ci-éatioii est tiiie

et cnlière elle n'est divisée rluc par les f;iciiités l'arli-

culières qu'elle cai~c" et qn'il est insensé de nwltihlicr à

l'illlilli.

En résumé il y' a (letix raisons. « Il y a dcs 1)llilosoplles qui

110scnt ti@aiit 1'tiiie clcw raisons; 8~, l'iiiie ayant Cil soi

les idécs des clloses univcl:sellcs, ~on ~J.a ;~uv %.).w Tzç i~i:z;

E~6lY l'aulrc, les (les choses l'articlllièl'cs; ils hlaceut

1'tiiie inlcl'mérliaire enlrc ces clcw raisons comme composée

dcs dCl1X, etlelle est l'opinion de '1'1)éo(loi-e qlli l'aviit trou-

\'l'c, ait dire d'Antoninus, disciple d'Ammonills, dalls Por-

llllyrc, qni la louait de la llerse-1. Ainsi nous avons (letix

(letix délllillrgcs et clew raisons.

.1 I'rocl., in Tim., V, l~tE"¡E;t'} ~tr:.a frlu cléWiur~c) T'I %.). ~pv,vr_

~1Y ~z,tJt~u i,yy?l(=a.

1-coiiietis 1'liorii.1-tis 'lui, Il' premier, a 11':11.1Il i1ell lalin (1'cnisc, I~aS)IIlIe parlic tic l'ollHage dp Iliocliis, arriW il la p. 2~5, 7, ;l, uù e,;1

ex posee celle lluuric tic l'iléo(loie, inteii-oiiiibi sa lr:uluclion la

le. :li, c. :.l, au 11101Ú,V E~7~',alr, <'1 tlil en 1101" QII:CiLll'o COll511110

11I;f'lel'(o, 'l'lia a clivino lamlrliclio (l'rocl,, iu 7'im., ~-?G, 1).) in cummcn-

lill'iis yui tic conlratliclionilms in AIII'lilllll (I.ë. AIIlClilllll) c~l :\UIl1C-

nimn inscriLunlur univcrsa lier cyo~ilionis vis ilamnalur, in 'Iuill\lslola Opilliolllllil s,'ries net- 11011(la '11I;c laitilelielio illis opnonnnlur, pl'r-rurrc rc volcnli 1)~kt~iiii('51 \"i,I"I"l' n, Tllomas Taylor, rlans la 11,1(1(IC[ioli

anglaise du cOllllllelllail'f! 11117'imcc (1.01111.,~¡;lIl, a suivi cet cwrnyle el

jllslillé l'elle olllissioll dans les Il'£'m('s ~uivnnls « llioultis tii

elilomc of Ihis IlIeOl~ hul as il woulil lie diflleult lu runcler il

inlclli~·il~lc 10 ilie ElIglish reailer, allli a, in Ihe opinion of laiiililiclilis

.h,' of il ia arlillcial allli conlains nolliina salle, 1 ha\'e olllÍlle,1

10 lranslalc il D.

l'rocl., iu 7'inr., 187. !w'J 7r2pà 1 1It:J~Jplr:) si,tzv m; iz Ih:'1f~'J;

;.X"*J,Jlt".Quel est cet Amfl1ollills'!

Page 120: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TI11-:ODOIt>·: Il'sl~f; 113

5. l':ufin de la Iriade démilll'gif}lIc l,roc~lle une dcmière

iii-litie,lit Iria.le po;ychil]Ill', ooullluséc iode l' 2,jT!o'}'JI.I'mccn

anl; `_ 1lCl'itille IInÏ\'erscllc, n').)}.')'}; 3"de l':l111C1111totit,

-zY:6; elle peut élre anssi coiiiiiie la causc

,j?ml Y~n' l'aôcnl immédiat ou Ic et le ilio-

"1.,3. Chaqllc membre (le.la triade psychill'IC procède bien

d,' la triade démillrgiqllc 10111eutierc, mais plus lrwticulicre-

IIlcnl 1" 1'2,j.')'}lJl. pl'ol'i\le 111 T~ 2' l'iÎme ililivel-selle

(le la raison, "¡;; 3') l':ime (h,1 loul procède de

1'iiiie sourcc, nx·r·Jyf,l. Celle :iulc (lu lotit cstllne vie

_Y;E, (lui don nc l'a ni malion1 l'lin i \'crs, et esl iden-

Li,1tlC:"1la falaIi Il.\ eÍ:J2¡;:J.i.-r,5; clic:!sc (livise ellc encore cnl rois

l'iiiie ilni adminislrc la région sul7i:ricurc (lu monde

p:rlu';1 l'air c'esl .1u17iler, parce qnc Jtll)itei- esl l'climenl

(11, 1'tiiie è'7 (lit monde malél'iel; car rien

Il'1 Irllls vital (luc l'essencc; la scconrle a reçn eu par-

lit i-égioil aéricnne ("csl 11(~l;~l,1'lémcnt illiellectitel,

Y~=:Y,lr,irre dnc 1'{.ll'lIlcnl inlellecluel les ~Ircs

djiiivivcnt ~;iii-la tcrre par des raisons st'-minales, qiii

(le l'air; la lroioièu)u tolit le psychi(jue,

(li%-isé dans les èlres ce sonl Ics frères

.1111.ilei- et de .1 iliioli

-\illsi 1 :ime csl Iriplc 1'2')T'j'}'Jf. quiest en méll1e tclulsl':iulc est la seconde, l':ill1e IIni \'el'scill',

1'1ol' ill Tint., \j,LL, irl., ;~tJS14. T~tE -1"f'~ 7.lt~: zai w; p_v 'r.1..rT.?

1 1~1-,id., :SU3,e. si ·y/i· to .j¡; za: r%.Y.:lrJ1~.1 l, itl., ,5,':)laml~l.,i77 Ti:77.,3a'?,e. ,ur= (..1ï"Et~:¡fi(.1h~,¡)'[;1"1''EY'1zit¡"~1·rv~i,Y,t~

(-J, 1.3~le·linc~cn'esl pas l'âme en ltalrilmle, comme Je croitTII~'(l11(J1'4'.

PIOl'l.,i77Ti777.,2~1,c. ri Eh~~[o);fj;,;v -:1)(J)ellt élre '~)rl.}J'V)ir't'.JZ(~r¡:lr:¡]. ~wiv .ii.t." TP~Z;I ;ú.w' ~L pE'7 )t'21:l ri,v IJ.~Z~t â:pr,; t:¡

i.ra ;z~7)'r "lIfi:ty ;;i -:y;" '[~, 7!fit' l:;¡Z~1r~ 17_po;, 7~~l~r:J~ ~t~)., 't'::1 i.·r:-à .ll'bJ'1]' Z;v; p_Y y:i;; .7UL ri ov.t·,s; Ti,; i-1 t;Z!'1=1 t'j=-J

a:z·,i 'JZ; 4ri lil,EY Et¡¡L :i; ,j.,b: ~W.IZ'~E~ "II~:r. a i- T4 'Ir)Efi; iSt

ar0t~'j

a-°~9; l;r~lL-tElT2: Ta È; y'f, i i,_ ~t7)4; lr:fJ114; S7 '}'Jl.t~y fl;

':] :¡'J EI.:]IJ¡:XG:T,: ilIEY~Y.

CII,\IOSF:T. Psrrcho(o~ic. S

Page 121: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIlS1'OIItF m: L\ l'Sl'CIIOLOG11: I)F;~ Gltt:(:SIII

c;;tdivis~e l1nivcrsellement,T'~¡'J t;l)t11)~),Ij'JO!"[¡?"I:ÛY"f,V;l'al1ll'e 1,l'àme (lu loul ou la (lestincc 2, dont le vchiculc est la nalurc,suùit t (lesdivisions de toute esllccc3.

La première est placée entre l'cssence indivisible, c'esl-a-

dire la raison 11l1iwrseHe, ell'cssenrc divisiùle, c'cst-Hlire la

raison divisée entre les individlls; formée (les dw raisons 1

ql1i lui préexislenl, elle esl donc inlel'médiaire enlr'cllcs,

parce qu'clle est (levenuc un lout complet coiistittié pal' Ic~

geiii-es moyens 5,

La seconde :"lInc, (lui yienl elle, l'âme universellc l'si

divisée suivant ses fonclions essenlicllcs ci nalurclles et

forme une harmonie; car la première :ime demelll'ani 10111

entière en eHe-mêmc, la division qui se produit n'est qu'ulle

procession de la première qui est entière et anlérienre aux

parties, Ilrocession qui engendre la secolHle composée de 1)ar-lies.

La IroisièlIle tiiie est celle qui est créée par le moyen (lcs

lignes (li-oi teset des ccrrlesû, Vans celle-ci la (livisioii7 mon-

lre un abaisscmcnl de l'essencc de l':¡me, qui (le il 0

entière 8,

L'âme humaine est (le la nlème sllhslance que (lit tolit

l'roel., ill Tinl., 20, 6, Il, c. ,u. Ehf,~w??;sui\'anl ici une \'oit'tlui lui est pro!)I'C'.~tyd'2'1TLVà~l7LUrE7~ylEV·.ç).vmv ï:plr.ov )._yELpèvEi~,3:11ET1T1Y11.:3'.~1r~1'1'Itt,71'ti il e (lui est etSource, r. ,ra:3Y,l'autre 'lui csl l'me uniH'rscIle; l'aulre 'lui est ('¡'¡III"du tout.

3 In Tim., 3a~, (',3 Procl., itt Tim., 3~O,d. ~'j' p~ ,SYi;Z'lx 1r. 't~~azY: v?:'I E¡~I..).I'j~'1

Ti,Ç'i'Jz~I='r~'1]H~ly~yT:Eh~~w~1 1'1'0cI. in 1'ilJl, 1,29~.e, :rh~.oll.or,~u.ï\"a~1ici

,~lI1éliu:,~.LTT4'J:eiY3:;11 ~X;r, lll'I °-L~ t::l 41,3, TOY r. n; t:J. l1`~ ~~TI~J.I' t"l'.J't'X "J~ TI :r.¡

Tl,1/1TLYEw'rj-e2,tC'est-à-dire cette di\'isÍoll est i(10nlir)lIcil c,I1.\'(u'exprime l'lalon par les mois ,.2rà yi'1i et zzu' par enies cl larindiviJus.

.Allusion au llassagCdu Timée, 35.a. rp:.x1]:J"I ;2 avYExFr:-(j:J.t':l.

GTinl.jb, II. 't'2.;t~'J·,3Yç.j'1t:l"1 'r.i""x'Ja~1tlT,'Jx7t?.: IJ.T,Zf'J;'1Z~I]:J;(tcsonl (les li.-nos droites), xnh~I' Ei:(ce sont les cercles),

1 1'il/l" id" ill.i~z;.8 l'l'Ocl., in 1'il/l,. 6~eU6,c. Sur loute celle interprélalion de la foriiit-

Page 122: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TIIh:O1)OItF D'SI: 115

el ttuc le~ nulrcs àmcs nl)ns SOl)11)lcs, comme elles, toutos

eliose~3, parce que nolre -aille a loutcs les idées en soi et mème

rtu'cllcesl loulcsIcs idées., l, Ics planèles nli'mc ellcs astres im-

IllOltiles. langngeexccssi est bien éll)igné, dit Proclus, de la

Haie Ihéol'ic plalonirienne 2, Comme Plolin, etcontrairement:\ -.i

l'opinioll d'Jamblique qu'acccpie ProcJus, Théodore soulcllail t

'ln'il y a cn nous, dans la llarlic la lelllsélevécclc nolrc:5u~c,

'll1clqne chose qui échappe:\ la prisc des passions el (llll pense

loujours3, c'cs(-:l-rlirc qni est cOll51ammClii cn aclc. Laraison

'lui est celle partie supériemc,échappe fi la i-clativité; la \'ie,

J'¡\mc \'ilalc, qui a ralrllort au corps, est soumise a la rcla-

livilry '1ZÍ.7EI; l':5me iiitlitie, qui est est Ù

luoilié l'un, 1 iiioitié l'aulre l, et liai-iiiiit moitié di\'isihlc, :'t

lllOili. il1fIÏ\'isible,

:1n foml et en )'iS1111)i!, le sy'SlC'111C lriaElillue de Tii(-o(loi~e5

lion ,l,' 1«-,«Iliii,dans l'lalon, rln; rapl'°rÜ nUl1lél'i'/llc~ >ui\'anl 10"'111('1,"II,' ,1 ,'olll(lo"é.' fin 7'im., :?!5, el, la ~i~«illcaliun (lhiloso(llli'I'II'

01", 'Illaln' lettres (111mol et rlu mol Z- l'rocle, di! (lite 10111ct'la

(.( fny in,nil~lIx, .cl~r:z~; 1tz'jt'; ~'J~r,T:Z~IJ_~rz')!J.J; (ill 7'iw., ~07, al,m;ri~ '11I'I'n allal,l'salll Il' ,liag-rarnlll'" (le l'Ialon, 'l'IIéo,lol'e a plulùt suivi

la 111'1 ie d,'s 110111111'(,mona,liyun; des /'ylllag-o.-id,'ns '1110' les idél's

1(11('("1" nOluh.s c-xpr"in1Pul, Ei_ r·,u; wova:·%·,v: 2'Z;J.r. tT~'1r.X'rÍ)."J'7TI-·.u Il)z:M",lz,,=j y p ;11~t -Ir A Et 'tl)~; ).y·,u;-i, T~ z.x_:wn ~)!r.rln.1,1.(Icltli sinzilo cI'lIe rnallie rlc lircr line illl,'rprélalion ,10 la

Il'11' '5 10'11. clcs iiiot.~ cl Io lcur prononcialion (ill 1';)/ ~HG,Il.·.5Y(:>I);IJ; tIJL2=jr'J'1tr:t. ~:llJ'1lJf~~ 1[~t "v.hw"J ~7t.) Tùri Y~7:itw',

Z1. 'tr; i:trb)"l;1~W'iri; è;r,YT¡'EI;r.r:·,·51E'o; r~ yE (J:I)': 'l:iut;)~ï.I); .i~7'1:t."

;m :'Ja.j=r~" r;t:[,1~:r¡ ';1t:~?.).r:t"E'" a n:: "J; 'tfj~ ;~i'r. l'J.~).:I)' yàp

È;Y~)f;~ -;Ï) J(:?:z}'l~I)'¡J Xa, i, 'l.:z:i. :\I)'JI~I)" ;'Jf~T.'7:¡¡~'¡.

'ZTj ~t:z eï"j litie rl'un Il. -lit rlc )J~ycllolobi(' rlr:

eïté lar Xérné~ill-; lrlv .YI/f, 110111"51), oil il élllellail, ,l'ac-t-ibr-1:0\0' l'OI(,IIYI',}~l l'oliiiiioii '11IC les animaux ùux-iiièiiie.;

la rai.on.

In 1'11,,31 l, «. Ti,. îlJEré?zv '}'JZ;¡ %i,·5.r:·,v d'¡7~ 'riJ TET·,u ;t:Z'¡f' Xzi

-]. ïi)a: -,a: fh~1 TI!.1~;n:i"f:Z ~I.Ét(I);, :T).zv,ra; :(:l't i~).7'tëi; rr ;;)J.:I,

:<].(J:i~? E tE:Yl;, f;)'1;'t~;¡ 7'l '/J: z:Ù i J.7:'¡:J~I); 0:w.?r, 11 y~? r i11'Jr (.1~-

Y);r,i'J-;vlj .yD) Tr; IIj:itrd" E7:: 'hf')(i~:J:.J l'rutl., iu Tim., rl. 'Õt2~?"'7~Htl!I.J s?=,; Il>'wrr'r,1 Xzi T%,YfLÉY:J"(:):

~)~¡ i;t1.Í!; n ~Il7Ítrl).,r:x; E'I ";I~¡ YYr ~:i "'ifj~Y.

Sl'rotl., in 7'im., ISJ, tl. L-. Ei ~l::t ri ro9 rE-rx>J fhi~r,j'i'i'J 1t'J~]:l:J~-

5i.=r, t.jt~ i plY n·,u; 2I]'z!r; È1t! i, ~k T.I T~ IJ"r;)tJ%C[a)T.èv 'Ï,-llJc.E.l'f~r. i '}'JZT.' ;,u.zn: Ti: ,j012, Simplicius (il! rlc :In., p, [,:), cd, IIa~.Juck'. °l'(lose r.z! :E et la confond Iwesyuu a,6-ec cu4_x:; t'l

Page 123: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF DI-: LA PSYCIIOI.OGŒ I)h:â GREGSllli

plus compliquc encore que celui d'lambliql1e, plus OllSflll'

dans l'exposition, plus scolastiql1e dans la forme, plus Pl'-

nihlc dans le dé\'('loppement, posc uu-dcsslis dc l'inlclligihll'

un seul un, inefl-nble et cause de loute perfeclion, Ses trimle:

d'essences, intclligiblcs, intcltcclucllcs, démimgiques, Cf)Il~-

titucnt le moycn lcrulc el l'inlcruyédiaire culrc cet un el la

sphère psychiquc, ou le monde de l':ime et de la vic. c'cst-

dire le monde réel, puisque 10lll ctrc est \'ic, et tolite vic c,;1

:imc_

c'est un raloorl, unc r('lalion. C'est llourrluoi il tlil 'lue :~Y·f",j"in ,j:J' "Z1",v,parce yue la compo"ilion('11(').:ro: esllln(' sorll' 11~~

z-~€aL;Ilc~ clloscs mClan=·~SCSlcs uncs avcc les aulrc~,%yoL;

r; -¡-1'~TL I].j..rj.j~; 'Z'1~ O ~4yJ. 1t?' 1).).~).1 TfJY ~~J.rJhtb)"J. ~1â11S SI l'allnC 11'l'vl 1':1'

('n c~scncniiiie roitiion, un pur ralpoll, coulroc unc llarmonic, p)l.,glesr('lalions ellrois c~laec~ Ile ions, "Z'Ë' l'line au colls, l'au!!('il cllc-ultmc, la (1-OISii-lileà ~eiltli l'si att-Llc«u~11'cllc.

Page 124: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CHAPITRE (~U:1'l'Itll~I1~.

LF: Ll\'Itl: DES ~1\"ST?:m:S DES f:GYPTlEXS

eii mainleuant et en essayant de 1)rouver que le ca-

(les cloclrincs d' 1 a mhliqueest cssculiellcmcn t philo-

je n'ai pas cntcmlu contcslerqucc'cst a lui surlout

ynn sc rallacheutles clrol'Is de ces csprits plus 1)rali~lucs et

Iiiiis lrolilirlucs ~ue philosophes, qui hour soulenir la Intic

conlre le elii-istiatiisiiie, out essayé de démontrcl'IJllC le poly-titéi.,tiie Ilcllénique pou\'ail salisfaire cn mème lemps 't la

raison cl il la scicncc la plus sévère et aux. bcsoins religieuxIl' plus purs et les plus mystiqucs de 1';Iiiie.

(laiis sa théologie que Ics Maximus, les Chrysanlhius,I1~;les f;allusle, vont cllercllcr leurs arguments et

lem,; rnoyeus d'attaque ct de défense, Ill' polémique cl d'apo-

Ipic l, C'csl ;'l l'aide de ses principes qu'ils vculcnl cons-

Irnirc iiiie religion dogmalique, un syslème organisé de

cl'llyaul'CS formant l1ulou t. complel, lie s'apcrce\'ant pasflu'ilsvont ('ou Ire loulc la Iradition. contre l'cstrril et l'idée IIlèmo

1l'il, glit .,111fi(r.Il,,ll~J.f., p. `!1;3 « Aniiiie tinioiiciii cllln Uüs~II¡I'¡ \11'1'pllilosoylriam voluil l'ùl"J'~IYl'iIlS,l'lolinll5, rcliyuiyuc pro-1"il' ,lio'(i\lloilo,op!li pcr Il,eul'jam lalllhli,"hlls,Syrianus, l'roclus 1'1

Olllll" il Il 11('rail là yuc Iraduirc le (1'01.inl)io(forq~(il/ 11. IiO, li. 97, ell, Fincklo) « 01 p_wi,v ;),7" 1t~t-Jr~'7:r;J;Il'Fj~~I); xai IIl(')'I~ ;r::2~.)'),),1):1t?11?i.;l')'1?~t' ol di tT.'1h~1"'t~;I_J. (~; '1)~t¡h1'J; X':It ~J~I1Y4; j(]:t

Il:otll);X:J.; 6!

h?1t1j(?: 1t7'fti;. e Ces

llir~molirJt~<·ssoWrapproches (le. lbar 01%iiil)ioilc)re(in l'Imc~fon,u. Il, Ir. IGl3,ctl. Finl'h) ô, '1"1-'7' 01 oi i·_panzo:çaoi xa10!rJ~'jl~y'j:.

Page 125: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIIS1'Olllh: I)E 1. PSYCIIOI.OGΠII~:S CfIFCt118

de qili It'il jamais admis et lie pouvait aclmeilrc

f(lIe la hcnséc rcliaicusc pÚI êlre 1\insi cnchalnc~c, fixéc, iut-

mobilisée pOlir jaiiiais. L'csprit cri-ce ic.~tla vie; la vic e;;1

mOllvcmcnt ci le mOIl\'emellt de la pClIséJ est par csscucc

lihcrlé. 13ieii que cel effoi-t soit d'lin cat'aclèrc pOlitiql1C plllt.)1

rluc phiJosophif(uc ci loacllc par suile faiblcmcnt 1I01l'e

stijei, il lie sera pas (le l)~'olrosd'en dire quclnues utols,

nc fill-ce (lue pour mnnlrur ce que celle tcnlalivc même COII-

lcnail d'idées I)Itilo.,3ol)liiqiies.

UII résumc sommaire ,le l'oll\Ta~c appelé coUl'ullllllcllt 1.~

Liurc cles .Ilyslcrcs1 suflira pOlir dOJ1llel'une idée (les seli-

mcnls cl des Ihéoricsdc ce(FI-01ille(leJ)CI-80111la~,es,demi-philo-

sollhcs, rlemi-lvolitiyucs, et qui, llur

(les arliliccs sllhlils dc dialecliquc, voulaicl ulonlrcryuc ces

I)Ilissallces clivincs, clonl personlle, à l'Cite lie conles-

l;lit l'aclion surnalurelle et miraculcusc sur les évèncmcnls

ellcs choscs de ce monde', ctaicnl hrccisémcnt lcs dieux que

la Orèce avait dc tOllllcmps counus et adorés et enscigné Ù

tons les lleuplea civilisés d'adorer comme elle, et cela eu al)-

lllirluanl cl en dévcloppanlles 11I'illr:ipes d'lIlIe scicncc purc-

meut ralioualisle et d'line Ihéologie rigourcuscmcnl phiJoso-

phiql1C

r Lcvrai (ill'o'(le l'ounagl'. églité pour la I)r(~inièrefois l'a\' Th,Gal~·.en 1(,78,el Jcluis en 1857lar l'orllley, est a Ilépunscdu p\'ofe5';,'l\['Aloarnrnollà la lettre ,Il' il il Allého,et solulion des ohj('cliolJ"(ltii y sonl lu;cnlé~ Un manuscril, flans nnc lIo\e r.rodIlÏle J)aiOale, a/l1rnl<'rluc Ilrocltis, dans son eornrnenlai\ ~ur Ic: Isnm.'vnl~·l'ttllrilnlail à laiiiieliiliie.\uu; n'avuns lra~~I'aulreaulu;'ilé i(11I11'eIcsmoi-nna"·c nnonyoc, ~'une glato.inconnuc. Ilicn tic-nou· olrli~e1 y ajouWrfoi. ~I,in.rs (GOUIII!.89< (:oelliy, 1.1\ p, [,'J) clleeellea lronver 'III"ce rensei=·nementn'c;l lras exacl.

I.'aul,'ur acccpc .n n"1lous 1('3p~in.:ip(' "hilo;;o"hil/ll(,SJc la

lluologie ralionnelle 11'lamlrliync Un tin, illllllllahic dans souunil~; Un ccconclDj"u,ylll 1)0111- aillsi ,IiI' (lit 1II'f'mii'I',('1

rlui 0«41le lmincilr ri,' l'elre, Ue(Iti Ioiell, oti l'in-

Iclli~illlc, zb nr~or. v~c% oil les Ilicav onl If-111-;Cjour. la lai=uu,",rJ~;1clislinrl Ilc l'inlclli~·ilrlc, 't.~7t~¿;)t~'1-~·.ou.; Lc? i~li·~·~ilnmal,

rielle=, l';Ime et 1'(\1111'inll"all1ollllaill("inlcruWliairm

par le5l1llellc' ))icu née le momIe lar 5~,tvolonld cl sa pensée; It'"

Page 126: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

Lh: 1,1%'RFDES 31%'STPRF~SDh:S h:Gl'l'TIF:\S WJ

cc La connaissance, '(Y(;¡71;, n'c,! pas l'union a\'ec le divin, qui

c~l la dernière fin de la sagesso; car enlre la connaissance

ut objet, il y a une sorle de sépal'illion, une sorle de dif-

féi-eiice 1. Ce que nOllsdisons s'applique allx hommes comme

aux csloces d'êlres supéricurs à nous, mais inféricurs aux

dicux, c'est-il-dire les démons, les héros, les âmes parfaites, La

(les dieux est innéc' eliez tous ces ~lrcs

iIl1l11orlcls qui letir font cortège, Il en esl ainsi de nous. De

nnnne donc que ces êlres ont éternellement l'èlre et l'ont éler-

iielleilleiit identique, de même aussi litiliiaiiie sera unie

(le la même manière aux dicux non par la connais-

anncc propremcnt dile, fi IIi, prolluitcsoitharl'imaginalion ou

par l'opinion ou pal' une sorte de raisounement, commence :l

un momcnl donné dans le lclnhs el lie saur.rit allciu~lre titie

e.sei-.ce qui dépasso toules ces facultés de l'esprit: celle

union s'opère pal' des llensécs Irurcs, sans souillure aucune,

rlnc 1'titie a ('Iernellement reçucs (les dieux et par le'5qnclles

elle lenr est iiiliiiieiiieiit allachée, Il ne faut pas croire,

couuuc tu sembles le faire, dit l'autcur Ù Porphyre, due la

connaissance des choses divines est identique t celle des au-

.1¡f'UX iiivisililes ou "'?r,t,)~; 1(' dillux ,.i~ihlc;;¡. \,fj:r EL~r.; les C'5IU"iI5·irli~raw ('1 loul('s leur,; esibéce-i et lous leiii-s ordres liés à (les l'O!'IIS,'I1I',i'lIll' leur ezislcnce préexisle it ces 1'01'1' et yue leiii- essence en soit

~I':ualol, ï.rd~H' 0I'r¡;" n`·aip/e~ (IJd .llys~ l, IJ); l.es gléliloris,,tl-j;'1 lr~~s cloi~nes des (lietix les :\111(' Imrnaiucs les liéros.1.111 Immainc, incorijoielle dans sa viritalrlc ('55<'110: est élevée au-il., loulc st l'allie inréricnrè e,1 seule soumise illa faitlilé, c'c~l-1-rlirc aux lois de la nalurc liliysi(ltie, lamlis yuc l'élé-III"II! :'11 périel\(' eu ('si .xell1J1I, el, a%,e4,l'aide des (lielix,l)etit:IL'H'r jasyu'au raug dc, anges lllc Vysf., \'111,2; 1'lll, 3; l, 15; 111,'?Jl. i 'rw', ').w., E:~W'J, 6:7 tr.; :zr~J'J xzi .j'J'[:j(I)~~¿~'J X2'~ Èr~,)IJ~)'J'JZY.

Il~· llysl., 1, 3. 7:pyrzxt y~~ z~r, am; C'est un principeaillOli, ('1 lI1ëlllè (lo,é par la plrilo:oirlrie néo-Irlalonicicnne.

lu.. id., 1. 1. "j(J;Jt"J; 2.jr&"dZXT:I'I(rt¡"u;. la connaissance conscicnle.la fui glu la raison en ('11\.

J Ilc· 1/f., I, :.1.f'J"jI(I);xzi ~J;:ïc,)1t~ytj'}"Jzr¡ si, Y'H,j'7:~r..· ~T"J~; f¡'J'¡X-7:)hl, II lar ail né,'('ail'e cil' Slll'IM'('I" 1- (levant ri, rYfJ7=:, '1IIoi'IIIÛ In;~I, il'accorti av.a TIr. Gale sur la leo;on, C'esi line ielt~,cemlHIInlé,~aux noyanec-s oriculalca les rlotlrincs religieuses Uoivcnt L~lre im-

IIIlIal.oles, xztx OI'~t:Í,couund leur" otijets.

Page 127: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOI[TEDE l'SYCIIOI.OOlJ-:DESr,nECSHO()lres choses, se produit (le la même et est sou-

mise aux ml'mes lois, pal' exemple ait principe de conlru-

cliclion, ~lui veut que de rlcw contrairc5 l'un soit nl'CC5Sail'('-

ment vrai comme l'l'nseigne la logiquc, l~:nlrc ccs deux

formes de la connaissance, il n'y a nncnne analogie, La con-

wissance (les cliew est (le lollle conlradiclion,

S\;lh:e an-cleaus dc ce principe de la et de la (!ialt:,¡~-

liqlle elle lie consistc pas dans \\11 cousentcuu~nl, Iln

acquiescemcllt donné il ce momentmème, ou qui se lrorlnil

dans le temps: elle cocviste :'t 1';il)lel dalls l':ime, éll'l'I1clle-

mcnt et sous iiiie fi~rmc iclcnliqun 3. ~i~iiiiieiiiiil5 toits

les procédés do la i'.1isoil FOI]( insllflisanl, honr donncr à

1'.Iitie h\ vraic (les ~liellx, 1)Iliylle ce sont le~

dieux ciix-inèiiies qlli la lui llonncnt cn se (loiiiiaitt de lonlu

nlernitc il elle, puisqu'alors il n'y a lrllls dc (lillél-ellec enlre

!ime ellcs dicux ni cnlrc le~,dieux clIcs tlitoiqiie

celix-ci aicnl un corps et quc Ics clicux soicnt incol'porcls,

(otites les objections qu'on sonlèvc conlrc l'adion imméVian

dcs dieux siii- nous ou de nous sur les <liew lomll('nl, pnis-

'IU'iI n'y a lil qU'line m(\me esseiice. s'exci-c-o (lit

iiicmiiiesnr le m~me en tant que mème liicn lie s'y oppose

donc et il n'y a plus aucune raison cl~ douter que les pl'il'r,'s.

les incantatious et les autres 1)r:Oiqnc, magillucs puissenl

amener les dieux u nous accordel' ce (lue nolls 1l'III' clcman-

dons I. Les œll\'J'cs et Ics opéralions dcs (lielix lie s':lccoln-

plissent pas pal' l'oppositioll et la dilTél'ellce, ~,r'~nx·mra~r.r; i,

;)1:¡'Í'~?"'¡nIT" commese 1)l'O11111SClltIC~cllosc, 1)Ilénon)énalc.,

/Je .1li/sl., 1, :J.%vz5a· T~ t(~)'J'z:Jf'Jt¡)., =T:p.v11J,LPJ'/i.r.eiruos zai e:r.'t 1'[;)", év s· ~:2l!1.t~7. ~c?~v·.p_.un.

3 Irl., itl., 1. 1.i~T.)l:¡~t:J:Yi? aiT·o'I :a:~ i'H;lht¡~r.j:;Te;ci. "I.!zr,j-P'UI,

lil., t~l., 1. L ~ll ,T,v È; :ir~;Ij'J tJ.VI~Yj; Wi-=? 'i:lz~. ·1w.·ip!·.·z.

1.'11011111111el son élr,~ ;;onl insépar-ahl,'rn"nlulli~à "¡,,u, l'n\loppé, ,~l

r,'rnpli,; lui. Ce gliii-nous IH);é.Jons de lui ii'i,'si,Ion,' Irr.. nnet'on-

tiqii lai, 1111,'enti-o Ir ;:uj,o(cl I"nloj('1 el' ~1"nous hoss~~lon·,1"1 I)ieit IIIcllle;~oiiiino.,3 un lui.

1 hl.. id., 1, 10,al.

Page 128: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LE 1.1\'RF: IIh:S ~11'STh:IIh:S I)E'; ~:GrPTIE~S mtolite opération cil etix sc fait t~ar 1'¡.lelllÏll\ par l'uni-

lÎt'alioll, pal' l'accord, Si (toile nouséla~lissonsuuc~lifCérencc

ce ~ui ahlmllc cl ce ~lui est allmli:, cntrc ce qui com-

iiiiiii(le et ce ~ui est commanllc, ce qlli cst Incillcllr ci

(l'Ii e~1 infiricnr, nous et nous avonç lort de

II':IIIS1WI'tel'l'OhI~OSIt1011,la ~ilvÆn'H(~z, est

l,' car¡lf~I,'re dr: p\'ollucliOIl: clnIl dc\'enil', aus x bien, i nCII-

(les IliclIXl, la (lifféi-eiice ~ui [otite

""lInaiss;lI\cc raiiollllelle subsiste cntre l'ohjcl el 1(' slljet,

ce ~ui cst passif et cc,cllli n'csl pas passif, et

~allouit IllIand il s'acit de lu connclltion .Ic: dicllx.

Il n'si,' (tolite cncorc Ilnc iiilis 11111'dilré.

rmncc de Ilcgrés dans la p('I'fcrlion; ln~lc~ré sulinricurcst uni

il l'illf~ricul' il peu pri's comme 1'Illle est ililie ail eil

(iiie le stlpl'rielll' lie peut pas rcccvuir dc la

mllindrc inllllcncc lolssivc'. C'esl pOlIl'4l'lOil'émalalinll 1 se

l'lndllit pas pa Iln acte vlcl'i~lrc~l'oilc1lc11roccUc, nlai, Ir,lrl':iclc110:'rnlui (l'Ii Ces[ aillsi cllln l'un slIprèmc, Ic tlieli

'lui SI' ~uf'il :1 Illi-mèmc s'csl lui-lnnlnc clouné la IlImii'c dl'

la \'il', et c'est cn cela 'l"'il e t le llcru de llli-mèmc et ahso-

lumunt ill(ll'p~l\(lallt3,

Sïlll'ya 1);t,,dc IliIr."I'4'IICCcs,nliclle clIll'e le. dicllx et

IlIIIIS,il yen maoins cncorc enlrc les (lietix incorllorcls et Ir:

di\'illill's (Illi onl nll La corllorvili; lie llcut

l'a;; l'la hli l'iciI:ul i Ifél'Cill'Cd 'e""rllcc S,lI\ {(llOion pourrail, 1 i red'ull iiiie les Iliow, la li~nc, lc temps, de l'aulrc les dé-

111011:1('l'l'II et l'can allllarticnnent au mèmc gelll'c. \fui, ;ul-

Il \f'tI ow;celle dislinclion si l'on demallde comnmnt les

di\'illil, lictiveiit ¡\ire drs clicw Inliscln'clles sont

s'il est vr:li cluc les dieux incorllorcls sonl scllls

(lieiix, nons répondrons qlle leiii- corlloréilc n'altère pas leiit-

1)~:Vy.,r., IY, J.= I~,· l/ys(_, I, II1.

t,t. \~III, a. za. t"J~ i~ T~.jt~'J ~r]~"1. 9:6; saur~.v =y) x-!u-' ;J z.J. :x.~t'it(l.J?zal z~râpz".

Page 129: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE DE 1.1 l'SYCIIOLOOΠDES GRECSI~~

caractère <livin, parce qu'ils lie sont pas cnvclophc~s pal'

ces corps, ~tx. mais qu'au contraire il5'enveloppcnt

leurs corps, -;¡'2!il.J'i1 TZ'i1;nU, de leurs \'ics et de leurs ac!i-

\'ilés 110 se replient p.,5 SIIl' leurs corps, ·,·~7;;2~;-¡~ 'il;¡:.n i;EH2tf~"n!, S'en assimilel' l'essence; c'est tn

corps qu'ils qui se rctournc, en cllcrcllant ;l s'assi-

milcr u elle, %-ei-ssa cause divine. Lellr corps n'esthas un olls-

laclc ni nn cmpêchcment lcur lcrfcclion inlellecluelle ci

incorhorcllc; il lie s'iutcrhose las pour en troublCl'le; fonc-

tious. Ce corps u'a pas besoin qu'on s'occnpc clelui, mais Par

sa iittiii-o propre, pal' un mou\'ement Cil ll~rel~~ueso~lc 1sllon-

laiié., il ol)L;ilsans avôir besoin rln'uuc main plus puissante

le ~ouverne; il snit. lc mouvcmcnl qui fail rcmontCl' les dieux

\'Crs 1'1111,ci s'y élève lui-même de lui-ml\me et d'une Gyon

toujonrs la même Disons plus: les corps célestes ont une

essence très semhlable leps-wiice incorporelle (les dieux. Si

relie-ci cstllne, Cl' corps est simple; si elle cst sans parties,

il est iuclivisible; si elle est immuable, il lie sotilli-o jamais

de changement.

C'est pOlir cela que le corps siclPl'aln'cst pas un mélangede conlrail'cs ni d'élémcllts tlilféi-ciiis, cou~nne eew qui com-

posentlc nôtre, ~lue 1'.Iiiie clans son union ;IVec le corps ne

fait pas un animal de dellx, quc les animaw divins ~lu cicl

sont l'n loutc lcur substance semblables, parfailemcllt unis,

lie faisanl absolumellt ~u'un totit n'ayant qu'unc même ci

uniquecssence, et ne sont pascomposl;s 3, Lcs principes sullc-

ricura dans ces (lietix du ciel ont toujours la m'1me pl'é(lomi-

nancc; les inférieurs sont susllcndus aux I)rellliei-set n'ont pas

la puissance de les assimileret de les abaisser i eux-mêmes:

1 t~~1t,.ùSlS7,car la malinrc, tt%-iiieniroient,nc peul se rnouvuir récIle-rncnle\l"-II1CIlII',

~IL' .s/ 17. ~OLr.fY S: ;;I.I.

3 l::mlc'nr l"Il(,I"l'II,'ici :1rl-pl1lulreil 1':l1'~1I1I1,'ulfi,' 1'01'(,11,1"1"1'Llnisou-lenail iltie le. Llicw ~laicnl qli?,,uhslall<:(' 1-t 11's('lIr,'prc, c'est-i-(Iire n'étaicnl pas compo,;ésLI'unCOI"pSet d'iiiie iiiie, el

yui dcll1allllailsi des dieux pouvaicnl ()11"ecomposis.

Page 130: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

Lh: L11'llh: I)h:S )I1'STKIIh:S [)ES 1·:C1'l'1'Ih:\S 1-1"_el

loul leur l'Ire se concenlre en iiiie m3me harmonie, en un

ulème cnsemlllo; ils sont dans lcur loul dcs diem en clucl~uc

sorlc incorporel! parce fille l'eacncc divine, qui domine cil

elix, consliluc dans loulcs leurs lolrlics la mème csscncc,

nnc cI entière: ainsi tons les dieux visibles dll cicl sont des

ilieiix ctdcs diellx honr ainsi dire incorllorels l.

1.(' clémons ellx-m!mes sont d,s (liviiiités, qllOi(l'lC infé-

(le natllre parce nu'ils onl nn corps, Le fait de

vcillcr soit corps 11'lll)11~1'tCallcllne diminillion Uc dignité

allx 1~lrcscitez les~lels .ecorlls obéi! clocilemeut ;l l'.llne,esl

4.1-)Ilteiliipal' l'élémcnt SUI)él.ielll., se tournc cl se lorlc vers

cct élémenl, lie lui apporte aucun obslaclc_ le fait qu'uil

1"Il'IIIriltdc nalurc phénoménale s'ajonte ~'tIcur csscncc, (lue

l~ai-I:1ils soit[ soumis à la di\'isiLJililé llonnc

;tiix rlcmuns unc place infcricmc. I~,n un mot les dicllx coul-

lIIa'Hlcnl et president u (les ètrcs et des clloses; les

tlnmnns leur scrvcnt de minislres, re(:oi\'enlles ordrcs (Ille

le Ilrlolncnl. les d iell x, cxcculcnt slonlancmcnl et ;mcc cm-

les pcnséJs, les les in,jonclions (les

ilieiix. Lcs dieux sont absolumcnt alfranchis de 10lltcs les

foi,ces rlui lvoussenl. 't la nénér;ainn, f~; -rf,.vles dé-

mous n'en sont pas lout à l'ail exempls~.

si les dicw elles démons n'ont. pas de corps, on ont

[Il] corps pOlir ainsi (1il'e incorporel, on du moins uu corps

yli n'csl (lu'un scrvilcnr doeile ci un agent cmprcssc llc lcurs

t I~h' .IIr/~1., l, IÎ.

,jn I,'J%r, 9Sr'n;

T1

i61~J1 q'J.'#7t2r-r. Ë' E/ ~.j~ ~7hn,

1!L'GüSiY T;],tlj Z2t I¡'J'Hù1J.V21 G:~pl.(J'I TE GLZ Z2' J.1".I'f'j~'Z.:lr. ~'T'J"IrH.t::t TT

Y..1.t'r.tr";J"tt;)" 'J~r';J"I È'1:t ~f;J7- '[(;)'/

l11"I Y1r z,nT~[,)'1E'I :z.~t'j~; ~~t .j1tE!rE-

"r.W"1 n771'iTW:, Tf.)Y EG1TT%W WY [~,ptr.1h(o)', tT, it~~tifiW'1 2::1Z; Z2' 4i

~r..t;.:a.tr,'¡

Et;lxv't'~ Z:Jt].t,¡~'¡Hd"1 ,.¿)~ O'6)WY Ets

{.1~o.j"I;¡ IL1L J.l¿~

~h~].~ .j'J'I~yt:(.)"I"7.:¡~. T~i7C9Y '[:1 'Ot~J.'¡t.(,)" ~?WU.'2T~" '.I.Jt~lJ'J"j(:U

(J=.w~

.r,1.7'J, "r,u ";1) (j!~I'j'J Et~i9; E"I ::J.¡t' e:r;:z?::ttt;J. "lM" fT.'J 4uT7,i 1tr,t:IZ'J

4L/ Ir:7', 'l'1::I' È"t~rJr.IJ: ,t'¡) lyly,Jy p( z:Z'r'j-r'J'¡ ~~1::n~ /91 .t£ ~ttj~

-:Y:=;'X1t-¿'~IjVt~i :ilJr,j(l1':IJLI1 ,l ~1I1'1"'I'nllUt' fnirL·1(\111:11'11101'Ip.~oI,'falll';01,-slyle .1,'l'l'III' yo:ilion, rmplic rlc ),)l'lilion,; ut,l'ill"I)II'liolis !l'allllllalicales, J'ni vuulu en IIOl1n, ici un nrltan-lill')II.

illu .Ilysl., l, :J,

Page 131: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREDE~,aPSYCIIOI.OGIF.I)F,7jcnH:c:,lit

résolntions et d0 IClll"sdesseins, cornmenl y a-t-il des diellx

bons et dcs dieux méehanls? \fais c'csl hl une opinion dcs

aslrnlogucs qui n'a aucun fOlH1ement dans la réalilé. Il n'y a

dnc des I)gits; ils nous proclll"cntiolls et lotijolil's (les

choses I)oiiiie.3; ils ont tons an formémenllc regan110urné iliii-

qlleme!]1 \"1'1' le heau et le bicn. Néaiiiiioiiis Icurs cor~s sont

doués le propriétés les iiiies pcrmancntcs, qui

ont datis lanature (loseoi-ps, les aulrcs ~lui cn

émancnt, s'épanchcnl dans la nature du monde et dans le

monde ilii%iiie~-0 réhamlcnt cn ordre lotit le syslèmc (les

ehoscs l~lnnonténalcs ct s'étendcnt sans obslarle jusquc dans

les choacs iliq1ivigliiilies. I)c iii.~iiie q uc le de\'en i l' partici pcà

l'clrc le mOlle phénoménal, le corps 1't l'ilicoi-I)OI'elsous

la forme corporelle, ~!c na·uu~ 1(1;;cl~ose: de la natnrc hl~énn-

m~n:tlc et matériclle parlicipcnl ritroit désonlonn,;c

cl alix chosc; et allx corps éthé-

rcs supl'rieul'.S Ù la nalllrc et Ù la tréitéi-atioii 1. S'il y a (les

démons méchanls, la iliéiii-aie cln iiioiiis :Je s'ocruhe has

il'cm'.

La (llénilllde dc la puisslI1cc dps ltrincilcs sultri·mc; a

pOlit' esselice nalurclln cl élclnelle de domincr ~lans ce mOI\III'

l'univci:;alilé ~lcs choses, U'ctrc également 1)1-éSelltecn tolites

cl d'y,11'(' égale, salis élvrouvcraucun cu~lnelicutcnl ui risis-

l;lI1ce l'ar consl'.I"cnl les choscs eiivoieilt letir

Uutü~rc jllSf(l1C dans le. del'llières, les intnmtéricllcs sont

pn:entes immaliricllcutcnt all' matériclles. Il y a ainsi,

qu'on lie s'cn étonne (las. une malicrc en yuclqnc 501'11'1'11rc,en ~lncliluc sorlc divine, (Illi engendrée dll l~èrc cl du Uc-

millrge de l'lInin'r, et c*est1;'[ sou csscucc proprc,la disposition a recevoir les (lictix, et en même Icmps rien

Il'emp~'che les iti-es suhéricur; V'illuutiucr les i·lrcs rjni Icur

sont i-ieit u'emtoclic la matière de harliciltcr aux

11·s.1/~i~l.,I, 18.3 U~llysl., lll, 31.

Page 132: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1.1-:I.I\'[n: I1F:S ~Nl%'STÈPF~-3nES Ü;n'TIE:\S p

principes qui lui sont en soi-le que celle qui est

parfailc, lnlre, scnlhlahle au bicn, soil la (leiiietit-e convcnalllc

d conunc le srjour appropril' (les clicux l, 1.'i:l~5nlc«t (crrcslrc

lui-mèmc n'('51 1as (le la soci..I. <livinc ct a rc~« dc celle

~oci{>l{>une fonction, iiiie dignilédiYinc: les tlic«v onl j«;~é la

IIl:1lirrcasscz nohlepoul' la visilcrct y apparalll'e~,S'appuyanl

-;111'ce principc généraJ3, l'art de la tlléurgic -a chcrché ('1

ti-otivé les élcmcnls maléricls, réccplahlcs nal«rcls de chaquc

dieu, d'après soit caraclcrc parliculier; il conlllinc les miné-

raux, Ics végétatix, les animaux, les aromalcs saci-és, par-

l'ails, et de tous ces clémenls il compose une lit.1-

li~~rc G«ipuissc Mre pour un dieu une ciculcurc et

lmrc ('.ii- il lie faul pas comlanlncr ci mamlirc (oulc 1IJ:llil~rc,

lnsia celle-l«'t seulcment fllli est {'Irangère la iiatill@e(les

dieux Senlclllcllt il faut savoir choisit' ('('lie (lui a (les amni-

té~ avec eiix, qui 11l'ut 1~lreen liai-iitoiiie avec leur ('s"cnce,

'lll,H\(1on veut leur 1)«'Iiir(les Icmplcs, Icur e·lcvcr (les sl:lluc5,

leur sacriGercles victitnes; car ni aucun pays de la lerre ni

les hOllllllCS qui l'llabilcnl lie hourraicl jouir et (¡{'III,ncier

de la préscllce des dieux, si d'ahord et l'r('alahlcmcnl unI.'

lcllc iniliation n'élait inslituée Il faut donc croire u«x lraro-

les (les myslères nt al1X visions l~icnhe«rcllscs, s;r\-oir (lu'il

y une ('Criai ne malièrc qui nous est donnée par les dicux

et qu'elle est dans une cerluine m('sure d'une nalurc se«1-

blahlc Ùceux qui nous l'ont tlonnéc. G'esl cclle nullièrc clunl

le et l'hommage l'ro\'Oqucnt les dieux Ù nous alllnl-

raüre, les i«vitent ù (le iioiis, leurper-

mcttent de nous assisicr el de se rcvcler manifcstem(,1I1 Ù

110115l.

ID~· 1l~~Sl., a:i. ·z ~v~r;(.LrJ"1t'J;-

3 1~1.,1. IZ217,Y·r~ 'Z(a);;T.IJ~U~rJ;;0;·Aill"i, 1"(',(la IhéllI"¡:ie'illi aslirc à prcnclrc 1111cawcl"1 CI,"ilo:,o,

""¡'III", ct non la philosopllie 'illi 1(')( Uunl'al acl,rc IIIéLlr¡;Î'ILlf',1 /Jcllyl" \:3,l.es npnarilions (les (lieiix yui \'al i('nl suivanl lim;

,1¡ITé("I'lIlssoiit Il"ailéc-sau clmp. Il,3, et la r~Salil~vlc('('5pluno-("l'Ill' miraculrw, ou (lit moins Icur po=si~ililé mé'lnpll,io(u,' 5'ex-

Page 133: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

111STOIRF: DR I~1 PSYr.IIOI.OGII'~ DE~ GRECS126

Ce u'est l~as une pensée rationnellc, 'f¡ E'n~!2,~ui lie lc.s

llléurges aw dieux; car ~u'cst-ce qui cll1p~cherait alors les

hcrsonnes qui s';ulonncnl la philosophie SpéCUJ¡lli"e ,le hos-

séder l'unionlllburôi~ucavecles dienx? or ils lie la possèdenl

récllclllcnt pas, du moins sous celle forme, ~irüJ;, C'est l'ac-

comlllisscnlent des pratiques i-eli-,iéiiseiiieiil

opérée's et qui dépasscntlonle I)ciiséi3, la puissance rie

symboles ~ui se dérobcnl fi la raison ci que les (lictix sculs

couyrcnncnt, c'est lil cc qui produill'union Utéur~iyucY.

Ainsi la pratil)l1e de ces opérations lie fail pas qlle nous lcs

(~01111)1.elliolls;car alors ce serait un acte intcllerlnel et dont

nous scrions les atiteiii-.3 or ni l'une ni l'antre de ces supllo-

ailions n'cst enacte, puisque en l'absencc de tont acle l)ei--

souncl de llenséc, ces symboles :1CC011)111i~SClll.Ilar etix-

iito%iiie-3leur O'n\'l'C IH'olll'e, et en méme 100lipSla pnissance

(les dieux allxquels ils se l'Ml)1)OI'tClltreconnaît

ces imaëcs pl'°l'I'CS, de soi-nomc el spontanémenl, et n'a pas

été éveilléc llar notrc prnséc; car il n'csl pas conforme t la

naturc dcs choscs que cc 'lui cnvelollllc soit mis en monvc-

lucnt par cc fiiii est eiivelol)l)é, le pal'faillJal' le

tout pal' la partie, Ce lie sont pas nos llcusics qui d'une façon

hrérlominante appcIlcnt les causes divines et les é%-eilleiit

Ù J'acle; celrenllant nos peiisées, les dispositions généra-

les et purcs de l'ame, notrc élat de perfection momIe sont

et doivent préevisler comme causes coopéranlcs,

Jfais au fond et proJlremcnl, ce qui évcillc la volonlc

/,1i'IIICpar le fait rluc (11',151'1115et toujours loul /,ui"anl, ils

1"'lIn'nl se lJIallife,lcr et se 1I10nirel'oii, Lluanilcl comnent ils Il' \'l'U-Icnl (IIL~.llr~.s~l, tll.

I)c Jlys~ Il, Il. La dislinclion ile la (lhilosophie et de la Ihélll'¡;il'('5101ll'Nlell1o'1I11'\III'irnél', Inèrne(laI' l'aulcur rlu livrc Des .lly~lènrs:¡rJ- )"7?r, ~IrJ~:t"J'i:i<tt~t't'fJÎ; fj=. ."J~ 5énv?yni;·e'L 'ri é%(b)m't:rJ~(Hw~r.7!Z{;);:t~ltjlj'Jt"ir:t; 'iZ!¡ '0 SE~vr1'Lai,'I 1 IV 1t~ Ir'~J;5E·Il y a donc une union liliilo~opliiyueavcc Ui.~u,lIJ:1is'lui ticl'union lhéllr.gilln~,vuv O"~ZËZHt~rE2)Y, rJ"jtw:.

3 DCJlysl., 1.1.Ti.-0 Up y(à -j'r4)0 7.(; a'z.xv ~H'/ 'J~Jt~=r.~J;t)

g'I_rY0'JILLYwYtÛ.:fJ"tt;JPY¿7îr= rgibvvv.·,uu--`vwvsoi; 'Ht)î; p%·, r;IJ.J;.(it.,~d

&;9iyy.rw-o,ov2piçf'tÛ'Jr,fJ"1TT,'9éo'JrYIZT,'IEYw7lY.

Page 134: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LF7 1.1\,111': DES ~lrSTf:IŒS DES FG1'l'TIF\S 1~1

Ilivinc ce soit( les symboles (livinst. tlinsi 1).ti-siii te (le l'ana-

lonic (I'esselice cnlre ces symholcs clIcs divinilns rcsllcclive,

fJu'ils concerncnt, les dieux lie sont mis Cil monvclnclll que

1b;lrenx-mèmes et 11011par aucune chose inféricure.

Lcs synboles clcs dieux 0111reçn iiiie soi-le (le pouvoir d'a-

gir sponlan('mcnt el liln'emcnt stii- La prirre

clic-même, nui cstl'arle tlléur~iyuc pal' excellcucc, 1leplus

et le plus haul, lie fait pas dcsccndre Ics dieux vcrs

nous mais nous fait iiioiitei- jusql1'Ù eux. Le lllcurge n'cscrce

done pas d'aclion sur les (licm; mais pal' l'accomplissell1('nt

(le ccrtains actes myslérieux, de ccrtains rilcs, il se mct dans

nuc tlisp05ition favof.2iJlc Ù l'action dcs dicux sur lui3.

Le ltrclnicr de tous Ics ltrincillcs de la est (le con-

lIailrc les ordrcs di\'cl's des cliew pour y conl'ormer la loi (les

·acriliccs (lui lcs concernent. D'ahord ctalrlissolls la (lislinc-

lion enlre les dieux matériels, .(j~; :J.È-I'J).7Ú'J;'rinv(JEtuv,Ct le.

dieux in1lIlal('riels; les dictix maléricls sont ceux qui con-

ticnucnt cl ellclolllenl en cux-mèll1cs la matière et (lui lui

tlollllcntl'ordre et la IJCaulé; les dicux immalériels soit( cew

qui sont ahsolumcllt a(franchis de la nollière et la dominellt.

les rèôlcs de l'art hiéralilluc, il faut commenccr Ù

llt'ali'lllcl les uctcs hiératiques envers Ics (liewaaléricls;

~:lns quoi nous lie pourrions nous ~Iever il ceux qui coiicei--

iieiit les (lietix imnlaléricls.

Lcs,premicrs ont une certaine communaulé cl'essence avec

la malièrc, en lant qu'ils la o'ouvcrncnt, présidcnt et com-

mandent à tous les phénomcncs tels que la clivi-

1C\'>l-;Hlir. 'Ill" ce sont les dieux gitii ogi~s.nl sur eu\

111<'111('I)Iii~oluel'es s.l'lI1holesmaliricls vicnneW (['euxcl sont rcuylisil'<,u\

Ilc.llrJSl.,II, 11.·mt, T~ T4)'IrJ:4Y-2'2 .j~I~2'Jf~)'1~v7Zt"[7~ È.'Z/ rv=Ei; :avt3 ~Ç;ZTI"z'r,t·z=·a; ÈvEpys:ac.l:aclion (les(lieux, l~ill('elar l, l'r-ali'lues1'1les cirimonies lIWrgiyucs, consisle ninsi à lrkils-fOlln. l'('I"lainséléinoiris lI1alél'i('l,larliculicr- PI'OII/'(,5à 1Cil!':'N\"il'~1,· ncclaclcs, ell les les les idelllillalli ài~ux-rnirnc~.C'esl une 50111'de Ir'an5ulJslanlialioll.

J lie .llysl., 1, 12,

Page 135: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE I1F:1.:1 l'S1'CIIOLOG1F: 11F:5C-ItEC-qnsaion dcs le clloc ct la le eliaiicreiiieiit (le

forl11c, la lmorluclion, "(,-Vi-l" la (lesti-tictinii dc 10llsIl'

corps matéri('ls, Si donc on \'Cllt remlrc aw dieux tiii cnllu

Il)(:II'giflur, c«e.I-~t-iiii-0 ~lui corrcshomlc Ù Icnr naturc ('1 :'1

leur fonction il faut Ienr remlre un cnlle itiatéi-iel,

Imis~u'ils soit[ maléricls etix-iiièiiies 1. Examinons mainle-

lIallt' conformément n ce qllc nous (le (Iii-0 l'inslilu-

tion des deux mnclcs de prati'(11cS Ihrm'giqu('s, Parfois 11011";

sou~uoes toit( :tmc, 1101ISvit (IC`1101'icV cc.rp:, \;1('(,

dans la iiiie en avec lc; dieux lotit iml11alél'icls~:

parfois uous eiieliaiiiés dans ce corps (Iiie nous triti-

nons coiiiiiie l'lulllrc sa coquille 3, nous sommcs envchlrhé:

par lo malicrc. soiiiiiies ~el1llJlahlcs a (le, 1. l, Il ~'aa

donc 1111(10111)1(-1II01lclie cultc 1I1l;III'giqllc, L'nu !Ocrasimple:

illcol'porcl, lmr rie toul caractèrc I)Iiéiioiiiéiia1 c'('sl cclui qlli

alllrarticnt aux ÙlIle;; l'aiiii-e csl (le (le

tolites les lrrali~tnc~ matericllrs c'csl cclni dni convielll am

fllncs qui lie soit( pas plll'e; ~lui lie sont pas afTrancliics ilc

tOlites les choses de la génératioll, Il y il niiisi (letix e;l'¡'~e,

de sacrificc~ lcs uns ,oiit le7, saCl'iliccs des liomacs alrsolu-

ment purilies, qui nc lrcuvcnl être, cl encore bicn rarcu~cui;1

le pri \'ilègc C}lie d'IIscul homl11r, commedilllérarlite, ou d'Il Il

Limn hclit nomùl'c facilc Ùcompter, de ceii- qui, pal' unc huis-

sunce rxtraonlinairc de la raison, s't'loigllellt de lu nalnrc

matérielle et n'ont dc commerce ~u'avec l'csprit etsalis 117('Iall~C; ccw-ln adorcnl unidncmcnl har le silcnce

l'utre suhrnmc, le hremier hcusaul et le premier pCllséû, Le

E pc llfsL, Y, 1.1.T.IJ'Eztg~a.t'J:~ t' OErxr.Etx'/h.~).I)~ç~.5?tYn::·.aEY J/.I1 rJ'J'17V,

IJC ~il/S~" V', 1.1, ;= f-lh yi~ nl.Y

·~·J~G1,"'t~&~=fj:z 'l..]'~

i'1(J£v

!~W t~~?ta~Z-

TI; ~æ1'£w~'J¡ 't'~ Zr,) VOI UErJ·G7'/ i4)'/ Z'JLWY 6!(';)y IJ.Tt!W;1j).lj¡'HY.

IIB OII~$(., YI IJ. EYtr:J ;J'7t~u~~=~ t¡"(.j1J.'1TI.

¡ Ilc Jlysr., 1.1. "W.n"E'e /.('5 dll)1'5putcs n'onl donc pas Lesoin flc, pralillucs 111t"lllgi'lu"Ii UcJI!}$I'I\rlll, ,:?,;i '7~y; 1-1:tj;fÚ:tr.j~t:u. I~jit~t"ju TLYL~'J'¡i-

\1~t'tl}ij o.J l~Wl!)~ T?·;".j'1£W;iJ.l'l ¿Y;1tX"H:XI,r.J; 't'J'iI.w:t~t;J."Z].:à~\rŸj 'i'J~

'r.=tl:Í)'I.,t:u.

Page 136: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LF: LI\'IIE J)ES 31)*Sl'i'.Rb.'S llh:S f:GYPTIE~S I 3!~

1'1111('de la raison est donc 111(li)le1)'Il-la i-ecoiliiii

aulréricnr ait cnltc pratiqlle et malél'iel. \lais ce culle lmrc-

mcnl inlclligihle et intellectnel, ~ui cOlllplÏ'le, acllbve et cou-

roulle 1('culle thémgir¡nc, hiémlir¡n(', lie faut pas le rccont-

'lnd('l' IInÎ\'ersellclIlclIl, toits "'S hommes, ni en faire im-

1I1¡"lialelllcnllccultc comnmn de toits ccti- Illli coliiiiieileeiii il

pralilluer!a itièiiie le J11'cscrire Ù10lls ceuxqui soul

ani\"l;s Ù moitié chcmin celle voie d(' la vic l'cligicllse I.

l ,r,; an(1'(' sarrilkcsmalél'Îelscorporels, changcanls el vm'il's,,ont ,'cnx l( Il i con\'iennentÙdcs homIII es cucurc curlrrisonnc,le corps, Pal' conséqllentllolls tous qui sommes dans

~~c, nomlilions, 11011--qellleillelitnous de\'on5, lios lwaii-

i-elioietises. lie négligcr iiieiiii (lipi, aucnn dcs clémons'

rlli ~olllics gariliells des et :nlrcsscr à IOIISlin cnllc

iiiii et s'llarntonisc avcc leur Il:11111'('propre; mais encurc

([I)II~toit( en reconnaissant r¡u'il NIa nn culle plus

et plus lrur, comutcuccr par le elille thénrgiqllo qui

,t pOlir lwcsyllc tous les llOmlll('s la voie IIniqllc et iiéces-

saire (lit salul ct du 1J0llheurJ; car si l'on voulail lotit de

sllile le lrlus parfait on riscluerail de n'ol_Ucnir ni

les I)ielis nlalcriels ~luc 1'1111lwocurc, ui les biens imaati:ricls

yui sonl le uésullat dc l'aulre.

Il lie 111'.Lpas pam inulilc de iliettl'O sous les ycw lec-

1('111',parun assc¡¡; gl'allli lIomlJl'e ll'extmitg lrrcsquc litlérale-

menttraduils, ce documcllt cmieux, 'lui intéresse salis tloule

lu;uu~oulr pills l'hisloire (le. rcligiolls rluc celle de la philo-

s(ll'hi(', mais IllIi 1'1'011\'0,pal' ,a (IOC11-illeIIll'IIIC,(Ille la l'hilo-

est coilsi(lérée pal' la lhéurgic ellc-mèmc comutc fille

snit~nrc ;lislinclc ci slll'l~l'iclll'e: (le 0 :mcc Dieu

ll.' 1/!l.·L, ~·, ·'0. r".j ,¡., tb ~-¡~~'H~ pi% zxi p' ;t);lrty'¡' i't~ :~)t:(-1ttZf,; t't~ L9:n ir.'J~2: i"J; ~1'¡t:x; :i'¡'Jfir~r.'J'J;, xL%9u%

j. it"z:(.1i~'J'J; :1: fj.i'J'Y~:Z; ï.'):Ij~):~ ~t;lz~I c·· o.w; t~ (J~-n. 7:7; in ].rr.

fnl.,J /~1,,"l, 7.(nl,, X, 1.

CII.\W:oil.,l's~ICGolor/ic. U

Page 137: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒDEl~-1I'SYCIIOI.00.IEBESGI\EC~13\.1

cslle IHlt,ql1e l'une ct l'autre Iloursuivcnt comme In fin su-

1)1.èllle; mais il y un mode philosophiqlle d'y allciIHlre, d'IIII

usage llcaucoull pills rcstrcinl sans Iloulc, mais Il'un 0(,(11'

l~caucoull plus élcvécl plus parfait. Ona donc eti tort de dire

(file la philosophic crecqtie il partir d'Iamhliqne ahandoll\\(,

son lerrain propre hour se llcrllrc dans les rèvcrics sullcrsli-

ticnscs de la magie et de la Ihénrgie, ci cela dans l'intéra

ll'une leillative de (le l'hellénisme rcligicw.

Ce lrailc (le lhéurëic. oÙ le surnalurcl s'cfl'ornc Il.

se fonder ralionuellcnlcnl, nous fait conuatlrc cluclcluc~

lloiuts iulércssauts de l'étatllcs cslwils à celle ép°fJ.ne cl (fil

moins (le cerlains csllrils. Il est hident (file la théurgie, (lui,suivant la définition de l'roclll, est l'art (le prll-

vollucr par rcrtains symlJOlcs, cet-taiiies cérl'monie~, 'l'rlai-

]les pl'il'fcs, la huiaancc inliuic et hien\'cillantc (les (liellx il

\'Cnir \'ivificr ci illumincr lcs imagcs par lesquelles l'aI'l 1('

felH'l'senle, asllire Ùdeycnir nn i-eliclielix, saval 1'[

cliscillliué clic comlwcml. oulre hll'onn;~is,1nrc de rcs wm-

1J01cs,tlnc science délaillée et détcrminée (le~; onlres (Iin'I';

(lietix, de lcurs (le leurs ronctiol1s spl'dale5, "n

un lIlollontc une llléoloôic ulslicluc ci et cettt,

Iloclrinc stii- les diellx, cc culte ;"l Icur rendre ~loivcut loin'

lixcs, immuables commc leurs ohjets, '72' Z2- ~i z~i;i.

.)fais ponl' ohlenir ces i-éstillais, l'inslilulion Il'un c\l'r~I:'

orgal1isé et pllissanl élait nécessaire, eLlhll\s l'élat des IIHI'ur,;

et de l'calwit t;rccs, elle étaiL iulllossilllc.

La lixation de dogmcs religicux immuables ititatit ynr,

l'orn:lnisulion Il'llue ruslc saccrllotalc élaicl1t alJsolnml'l1[

conlraircs il loulcs les coliiiiie :1 tolites Ics (cml:m-

ces de l'hellénisme, oit les ~loclrilcs 1-eli(rieilses étaient [011-

jours rcstçes vagncs et Ilollalllcs, et oit le lir~tre 11'avait j:uuui;

joué ~lu'un rùlc sccomlairc ct clfacé.

L'anteur (lui l.ierc ~Ic.3.ll~s(èncs n'ignore pas lcs diflicnltl'

de celle cntrcllriac, et les voit bien lit oÙ ellcs soul, dans la

résistance de l'csprit national Ù loule5 ces imaginations dc,)

Page 138: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

LF: I,1\'IlE DES 31YSTÈIIES DES f:GYPTŒ~S 131

kuIJarl's, I::gyplicns ou Chaltlécns «Lcs opinions elles (loc-

trilie-s lie l'e:-iscnt de cllangcr chez Ics(irccs, Ir,rrsuilc de letii-Ircaoin dc nounall:é cl (le leur cshril rHl'i1claÏl'c Ù loule loi 1.

CI':<' par nalurc que Ics Grccs aimclltle uouvc:ru ils se lais.

<eiit cmlrorter :i. lotis les %-eii(s de la Icnséc ils Il'01:1 en cw-

II1l'/lJCS aucnn frciu, aucune rugle (Illi rliscillinci-aisoit et la conticune dalls des limites IÎxes i. Ils lieS:1\'cn 1 lIIèll10 pas lnainlcnir r cIconscr\'er Ics vérilW 'I"e les

autre; Ircuples leur onllransmiscs; ill~lis ils s'enynrcssenl 1(lele. ahandonner 011 de les altéi-ei-, par slIite de l'cite passion

imlni~~tc (lit nouvcau, (lui est l'illslahilité lIlèmc, Lcs I)ai--

aki conlndre rcslcnl ill1l11l1ahlelllelll attachés à leurs

11\lJes 1I111'lIr3, cI ill1l11nahlemclIl I1tlèlcs ;l iiii'iiles

crovanccs 3, ·~

Il,~ 1/y;(., VII, 1, a. uerWaü: e~.i .2r: ~~7 ii,·~ Z~t~~i2'¡X':I(r. ni îX-~g"2,4

,,ai&[ t-- 2 7. :X-, Z :i' -0 TE; 5 g:1 r -à;

z:ú i:wm;

t ll·~ lly.vf., 1. 1. z:rt:z ii,n ï.r~:rm £'E7~l~ri2' II a IJI:-au~OUI)(l'l-1gl"-"i"l1 (lails ce lorlrail d., l'c=pril krcm. Si on \"('111i1YJlil' la lotit eliti,' '1, yu'uu n.1Ii: 1(1' rli~nuns rlr~ aux_111r,:ni~·n. rlan: I~ secon4l livrn rln et l'oli y le ¡':TaIHIl''Jlili,I'¡'' cOII,laler 1'~lélo("el' la ile >'l', cd)iicilo3-d~ns aw uolrlnsl'I'il" rlc 1"11,' l'i\'ili,alioll 11I°I'(e uu 111'111"11'1111' y1c 1--ui- l'as<iOIl1)niir la 1¡1'll',

J /rc J/$t., 1. 1. ~1. ¿~ T'fj:;~/J;1~ %;·.r~ zxi i · j.~y'j~~:ç:;1:M; :·1'1j~; _u_m~·.u- Olpnlimlore fJ:\lla~(i encorn ,~(. )Iloéjug'l',-]-,rit 11111'et crucllc rlésnlUinn Il.(1 lra· lu ItJ corril r Ir I;ïf',I,il'Il 01,' l'Oricnl, 1 1''1,1'"rle la lumi~~re, "'III'é,lIle (dalls IL' 111,111('du

(;cJI-ia:o:) If':O;('llo:I~l"cl(';o;lr.s; rl-:uIO)l" ilii rouclmnl, llony·rl;m: 1'0111111'(1,l'IÕpl'é~IÕIIII''In; ('110:'(\ 1f'1.(\~lrf' L'IIUCdl~f'igne la \'il~

<'c"'I,'> l'allli la vic ile la le'T,~ 01 %-rnliio(l, in I:or- ,¡, :l,l,l, ;J.~p. 1'. l:uu:in, 1·i~<rr/nr.r(i· l'lrilo..·. muri~·nnc, p. 3;jG),

Page 139: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5
Page 140: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CII~11'l'I'lil; CI\(~U11~:11L:

m~oct.~s r:~r SES u.wTUr-.s.

lamblique élait iiii Syrien, probablement de Chalcis en Cé-

C'est en Syrie qu'il enseigna, et l'eut-être le milieu

oriC'nlal oÙ il a ti-availlé ci pensé, n'a-t-il pas élé sans

iliieltiiie inlluence siii- le 10111',le caractère et l'esprit 1)ai-ticil-

liers lie sa philosophie, Proclus est égalmllent pal' sri famille,

oligin,¡jre cl':lsic, mais de l'Asie miucure, toule grecque et

(le longs siècles pal' sa civilisatioii et son degré de

enllnrc inlellccluelle. Né il Constantinople vcrs -i1Oou 412

il a été éle\'é dans sa llremicrc jeuncssc à Xanthus,de lycie

almcs avoir commcncc ses éludes l'hilosophiql1es ci malhé-

Illalillncs;\AlexaIHlrie soiis OIYIIII)iO(101-el'ancien

ct Ill'ron, il sc 1-011(litil Athèncs pour les complétel'. r;;lè\'e

(letix ans de Plntarque, il siiivit les Ic~ous de Syria-

iiiis. 't la mort duquel il prit la clircclion de l'école d'A thènes

il dil Ini-Illème avoir entcndu Théodore d'Asiné~.

sou nom csllatin, 13i-octiltis; son phe el sa mère l'orient

l'galclllcnt dcs uoms lalins, l'atricius el. ;\fal'cclla, Comme

Fn.113,le 8 fé%-rier,il 9 Iwlll'I'sdu malin, les calculs (le HI'-l~tilli-10,sur l'iloroscolie de l'roclus relroiluil lar 31,kiintis, J', l'rocl.,~.i. f:onf.Cous., 01~1).111-oel.,in-il, 1).G~,

t l'rocl., iu Tim., ~IG,B. 't'~t:xijt:zy~p ir.o971YILx e~I'j~WÇir;Jyll~J-~'i i5T i;.

Page 141: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIItF: 11h:L_\ l'SYCIIOLOGn-: DES ~Ilh:(a131

Plolin, il semble appal'tcnil' à unc famille de race romainc.

fixée clchuis longtcmps en Asie l,

De la mort d'Jamblique. qui a culicu ver: 3:30 ahrc; ,I.-Ch,.

jUS'lU'l la naissance dc Produs cl sm'lollt jusqu'il l'épo'lue oit

il s'cst fait une rihutation ~li:j;l gi-ati(le commc prof,ssrlll',

écrivain et penseur, ~lorlne 'lu'on lie ltent rc culer ~n (leli't (1(~

.133 ou HO, il s'écoule nn siècle prIlllanlle'lnC'1 se sont accoln-

plis (les cvènemen(s ait hoinl de vuc hisiori'llle g,)nl'ml con-

sillémhles et I)ar(ictilièreiiieiit pour Ics IIcsli-

nécs de la philosophic et de l'espril grecs, En 3-r), le concile

lie 7\icée avait, sous la lwcsirlcncc de C'nns!:ullin,

dressé le fameux syoholc qui dél1nissait les clogulcs consli-

tutifs de ciii-étieilite. Les emprreurs sonl ~Icvcnn:

chl'éliens; les masses populaircs en majeure siii-loiii

da us l'Oricnt, sont ga~nncs aux croyances nou\'clles, el yap-

portent la passion ellcs :ll'(1c111'âfanatiquc, des nfopllln;

religieux, Il s'ccoulcra peu d'année3 la ulort lie l'ro-

dus, en .i85~.jlls'llI'aLlllt"crct de,Jnslinicn, en qui consan,'

l'avi~ncnlcnt de l'é;lisC C0111111rl'CIi~i011d'I;;lal, par la prohi-

bition légale d'cnseigncr publiqncment aucune opinion con-

Iraire ou mème dissidente,

Quelle inllncncc le triomphe polili'lne du chrislianisme,

précédé et sllivi dc ci,iielles, (Jlli coiiilioseiit 1..

long 'marlyrolog(' lrolt oublié de a-t-il escrc~c

slIl'le caractère dps (loci ri ncspli i IOSOI)L1i(j ticsel sur l'allit\llll'

,(l1Cpou\.licntlll'CIHlrc cetix qui osnicnt lcs enseigncl' ou "s

1)1-ofesscr encore o

Ceux pOlir qui la philosophie n'avait que la valciii- (1'11I1l'

force inlclleclncllc el moralc. (Ju'on honvail employcl' 1'(1\11'

conscrvcr l'auloritcclcs lrallilions religieuses dans lcs massc;

1 ~raliJl" !'rocl., G,g La lal~ anWc tl~ IMlisle .f:n. (le Jnlinn, ~ou: l':wrlionlal Ni

1101Inj"UIII',IL'17<jour ~lu mui: ,\Iullyd,ioll, ou, ,ui l'alll l", l'Im,ill',il'avril. ~Ia\ l'. !'y~,o~l.,31;,II ful 1--litili-éil AII1"II" ~ui\'alll Ic Iii,'national el connnc ill'al'aillui-m6rne prestril ~Ic son \'Í\"filll.

Page 142: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'li0f:l.llS ET SES vLlITItES l~)5

hnlmlair~s ci dans les I)oliiiqties, aprt's une lulle

eil ses périls, reconnaissant lcur et la

(le i(lée.3,ftll.ellt ohligés (le ~c laii,c,,011(10 se l'éfll-

iloili- 1;\ (le Icurs cércmonics, le sccrct el

1.' ln\li'rc- \f:lis les nais philosophc:'>, ccux qui avaicnt la

pas"ioll cxclllsi\'C d(' la rccllcrcllc cl de la scicncc pOlir clles-

1Il,~me", continuÎ'rcllt leur (('une et 1,(-Vllvl.edc lcllr; In'c~lé-

('elt lenr étail d'alllani hllls facile qll'ils n'ahall-

,Ionll:lil'III aUClI1Idcs socialix flu'iJ: a\'aielll ;l ('(('III'

dl' .J,fClldl'e, Le~ Ucstinccs de la philosophic n'élaient cncllai-

l\I:l'" licii nccc:·aire Ùcelles (IIIpolytlléismc, (Ill'elle

:I\'ail la lnrmicrc si souvcnl ci si vivemcnt comhallll. La

gi-d'eq1le an-ait iotyjollrs eu la coliscieiice d(' POII-

voir, ;l ellcsculc, les b('soills (,tlf's désirs religicllx

¡Je (laiis cc q\l'ils onl de plus prof01\(1, de pllls 1I0hlo,

.J.' plus filliveisel, dans ce 'Ill'ils 0111d'élernel. l'rcciscmenl

parce qll'clle ,,¡s(', pal' csvcncc, a l'nnivcrsel ci à l'éternel, elle

(laits la mcsure oÙ l'homme peut alleindre, clcs

cir,·onalanccs ()iii devincrail, Ù la seule lecturc,

l'éhnyuc oÙ ont vécu l'lolin cl Proclllst Salis s'en désinté,

rl'S~I' cOll1pli'lell1elll, soit I)oiir Ics comballrc, soit pOlir les

"olllcllir, elle n'allachf' qu'une inyorlancc et sccon-

d:lin" aux lormcs positi\"(~s\ parliculièr(' \'ariahlcs, transi-

I..il'c: 1(l1l'les acnlimcnls rcliriiew peu\'cnt prendre, par suite

.JII ('OJl['Sévéiieiiieiits hislorif(llcs, flll milicu cl clu 1110-

-le nc vois pas (1'lamhliqllc il Proelus un ehallgemcnl

"l'il'lIx ~l:lns la dircdion dIl1l10U\'CIl1Clltphilosophiquc 1; je

nc \-ois pas Ùce monicnt se révcillcr dans le néoplalonisme

le ""II"; et le g-oÙlde la sciencc iiit%iiie~; je lie

%-t)isll:lS1111':llll'l.'Sait (le -Iiilicii, failli se perdre

1;I,nl 1Il~lil(n. (',1 tonl all~~il'IIi~nl dans \;1 IIocl.-iue~1~1'0-rllI";1(11('oIall'c,'II,'~I'laml,li,luc, mai~il ;111,' tlan: l'IIU('cl ,lan: l'anll'""II1 (lhiloso(lhi'lnl',

1Z,'lI"l',~licl'hilr~ Il, I:nirch., 1. \·, (l, .jlfj, EI'I lIadlill'1l\II¡"I'\1"<11.-1.III¡"hlll!eli war, %il- ilie \i"II~l'harllidh' ThaeligJ;,eil¡JI,Io'rl'I:Ilunisl'hefj~chull' auf's ncucl'l'\l'achell

Page 143: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEuf: i. usrcno~.ocn:])EScoecs13li

dans unc tcnclancc d'ordl'c rcligienx ci lwaliquc, qui né«li-

gcai comme secondaire l'intérèt de la rcclicrchc hurc, l'écol{'

revint la sciencc et allx naics mclhodcs philosophi-

qiies 1 har conséctucnl, je n'allribne pas, comme on 1'.t fuit,t,

Ùl'in:lIccl-s (les tcnlativcs de rc,laurUiou de 1'liell(-iiisiiie 1111

l'hangcmcnl de mélholle el de lin, fJlICjc ne conslllc pas Cil

fait dans la philosophie de l'rorlns el de ~c SIICCCSSl'III'S'IIIi.

a mon SCIIS,l'ossulc, par l'amolli' vr;ii (Il' la scicncc. cl non

pas ramcnés par faiblesse de cœllr ou 1)1.(I(Iellcepolili«I"C, si,

soul adonnés, commc Plolin ellambli'llIc, 't la poursuilcdl'='

Hais 1)i-obièiiies philosophiqllcs, des lwo~lcmcs du mon.\o>,

de la vie, de (le Dieti.

1cr, j~(t~fmvlttc.'

Le hremicr maUre de l'roclus fut l'lutarlluc, /ils de i'\e,lo-

rius, fIni hrofessail n _ltllènes' oÙ har le scui fail d'line lou-

guc tradition ininierrompub, (les docll'illc,~

d'Al'islolc marchait de front a%-ce celles de Plalon fIni

amicnt pris dans les cll~ircs d'Alcxantli'ic cl de iiiie

imporlallce 1)1.es(ltlc earlnsit-e. LÙ les étullcs littéraires

ltrohremcnt (litei, (font le centre élaitla rhétoriyuc, balau-

ç¡lienl heurellsement l'csln'it. de spéclllalion il ollirilllrc, el

1 Z"'leI', id-, L l', G7;i. So keill'Ie il ig, SC),III,' wn ,\I),n nal'l,oI"1I1

:\li"5Iingl'n j"III'r p..akli,;clo,'n r,'ligio5(, Tl,aeligkeil 7.lIeill(,111 "I.n,N'vifzllileii zurûrk Il,

(: ~lail lui-rncmn tin .111nnien (,l'apr' l'loolill5, !'ocl. al lb. 1.;11,

On ne, sail rl'aillrur: ri(,11 (li, 5a \'il', si n'51 '1!I'ii monrul Ir~ :h.alors 'I"" 1"01'111:;avail 22 ans, ,I-:I-oIi. r·nlre.t:31 ,U !:Je.al', ,Cio, II

était ni%\1'53:,0, On Imut aollll,'III"I' rlu'il était li, climillc d,' 1'iS,'II',

1("luel, suivanl EllnaJ1l' Il', Soph-, I- 1(~21,enqeigriiii "11,'01"1':1,\110"11('<

la morl d,' Julien, 11101'1('n Jli:3- :1?,IVius avail ""l'cc,lé illlml>.ria-

1"III.nl ii .1 a\'ait 0111\le iiiaili-(- (le Ch",I'a"II,ill, ,1. Sa..d.

rlr ~laxiiiie 'l'EI'Io, rl,, l'ri=cuç dr )lolo,f'5, d'I1,lo;' ile :\1,1,0111<,(Ionl .!lIli('n fW 1(' et ~I~ SaIl1l51(', l'ami de jelln! dc Julicu,

,lui partageait loulcs ;;('5 olinions ..eligieu5es ('1 (lhilow(lhi'(lIes,

Page 144: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1'l~1,T~lItQUEE 137

I~:rr Icur cal';lctèl'e hrali~uc rélahlissaient dans les cslrils:ulonnn, la l'aille cl1ltme une soi-le d'érl'Iilibre inlcllcclllcl

romlm aillcnrs dll côté de la théologie uyslirluc. On s'ac-

rorole ¡ll'econnalll'c cc caraclurc ponMl'é cl rclnlivcmclll mo-

IIl'I'I" dans l'enscig-ncmenll de Plulal'l}lIe rllli l'imprima forlc-

mcnl clans l'écolc d'Alh¡"'nes 1.1' principe mélhodologi(l'Ie

yui 1(' dominait, c'élail (lite l'élude dcs oll\Tagcs cL\ rislolc,

lr:trlicnlü'rcutcnl clc ses ounagcs de logique, est la pl'('para-I¡'II nl'ccssail'c il l'éllldc el il l'inlelligeuce (le. cloclrines de

l'lulrnl, el 1'0111' ule scrvir clu l:lll~agc mélal'horiqllc de :\ra-

l'illllS, rlu'av:ul(l'arrivcf lamyslagogic de Platon il fallait

"'11'(' inili' aux pclils C'est ce cllli Glisait dire Ù

l'llilolron 'Ille les conunent:ucurs d'Alhc"ncs 1 r;,[ 'rnzr:

:;r, (loiveiit èlre considérés comme formanl une école il

1'1'13,

1:('1¡\ec~ I'lularrllte, qui 1'¡1\'ait commclllé, que Procllls

1111le trailé il(- 1',Ililc cl'ri,lote cn même Icmps qlle le ]J/¡

ile l'laloll i, On n'a pas un comlncrcc assidll cl al'pl'O-ive(- l'csln'il <L\.I'istole sans en iiiie lnliss:llllc

(;"ltl~ IHOllél":llioll el ce ',on se manifcslcnl Inèlllt"\ rlau; la ,"if'1,01;')11<' il IoI:\IIlt' f~larill" J', l'nncl., I~I l'rnnlu: cl S,niallll' ,10°,1'\1" ,1~· Il"\111'aSl'é'li:,lIlP- c·l Inur ('1:acoIHlnarHh".h:a ne las l'Jluï:('I" r lar01,

al,liI<Plll'p, 11'01' au~li·ru; li'~ forrr·s du rorps (10111'yu'il J'lIis".11('1,I"I'ai,éIllPIiI et les fali,l'IIC'S clu rravail i.,I,'II('lll.l,;¡¡:r,l; :Z',z):~ '1roJ(J2'r.t' !zr~~,[:t~; "Z~Z'1~; i":t"Ë:H;.

= ~l~rin., 1. Il j 13. r.r.. ¿;2 r~LIi ;H:J;:W" Z'11JHZ;W'¡ J.I'j'1rr.w'JC, iT'I IIi Í'al)'¡" 7~E fJ'jr¡:'2ytlJyi~v.J

l'ioilnp,, do' .111" lU et ri]. l~-1.C'esl à cet[(, rlireclion illldledll('I1,~1'tiL'iiiiste, né \'1'1", :117, 11101'1\r, 387, A la foi, Iri-1'"I('li,'i,'lIl'l plnlnnirirn, cél;.III"'I'1' ~on arl ,l'{.ril'e 'lui lui valul Ic nomil a a 1'"r-al'IlI"asé les :Innly(iqrcr.. yr.clér-ie'nrc. le nll~· 7'r-.riforl~' l'.Imc .r.\1 islo'l" "an;: ""5 l'ails 'IU(' 11011,1'°,IIolls 1'111'01('1',.1 la 101,"111"épOIlll". .111 rnilicu rlu 1\'< ('1 au coutmunmrmnl 10111w- 011 n~nr~onlrn :\uWlius ~laclOllill; alll"III' tll', Srrlrrr_et il ,\ll'xalllhi,' OIN.nileio(lor(. l'aucien, et Ily,allrin, a"sa~siné,' cl'~I' le' en ail 1I10is 11(' lI1ar-"

1 Silllplicill, el 1'liilç-iloii cilcnl '°111'1'111Ic cornmcnlairn rl~ l'Iulahl'\('~nr Ir lW "111;'1/1', :011' >al'on, '111('dalls l'l'l'ol(' de l'iolin 011 lisait ,),"jà~n,n~nrrrr~ututcnl L~s (lelix gitii(17 (le la Jlhiln;:ophi, Nl;tis ce. 'Illi1,lail '(II'lIlIe lii;ttifllig, lil'l'I'alt' rlcvinnl, dalls l'école tI'Alh,"III'S, 1111('rr·~1,·m~llro.loln~ir3ue.

Page 145: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOII\E nE U IISYCIIOI~0('-IE nES ORECS1:)11%

inllucnce et 1111Iresoin particuliel' la concelltiou comme

cla«; l'organisalion dcs idrcs; il en nallpl'csfJ.ue involonlai-

i-eiiipiit le scn, de la (le la droiture dans le raison-

nelncnl, l'horrcur du solillismc, le ;~oilt de lociqtie. 1~·

pcnchant t la fol'lf,f' ~lécl«ctivc ci (le la démons-

tration, PllI(¡\J'(llIc, etit ces qualil¿.s et les COI11-

Illlllli(l'w t son disciple, Du fond de sa cloclrine, 110US s.wons

peu de l'hose il ne s'écarla pas (les principcs de l'écolc néo-

1)1.1101]icielllle il po~aitl1n premicr prillcipr, 1)icu, 1'tili

1111accoml, la raisoll, «n tl'oisii'me, r:\me ;-lIn qti.1-

Irii'lIlc, les fol'l11('s immanenlrs dans les chosc3 mal¿'riclh's,

la iiatiii-é ;-iiii cinfJ.uii'lIlc, la l11alièl'cconsidéréc Ù

p¡lrt de la forme ces deux rlcr«ü·rcs sont le fondclIlcnl dl'

fouI ce 'lui difi're de 1'tili. Ce sonllÙ les XII Í21.!n\

ri.iv ,c.m ~J-rz,E~: 1.

litiiiiaiiie possèlle plusieurs fit(-[[]tés 'lui sont lotitt'S

liocs les ulu~s aux aulrcs la lcrccption scnsilrlecst licc ,'lia

lotit cn cn rcslant distinclc SI, parce (lite la csnscicnnc

1 l'rotl., in l'ar-nu·n.. YI, a~. ·· En nuln·, l'lular~luc, ~1h:J; ·f_

IIOt. 1lI'(,llIio:'l' \,f'le,-('llIl'l'ur¡(1' à l'alll'if'lIlI(' illl"IPI'ét¡¡lionle lnili-

cilm 'l'l'il il y neu[ I.(lollI;'s, el a la nnuvellc rluc ciny .nll"I'\I,

l"t'5I1lt'1I1 d,' l'lyllll~c rle 1'('\i5t"nl'" ilc I~un, il il CIJIICIiII10,

eon5éllllf'JI(" \Taifl. lamli< 1111('les yualrc il il IIh1Ulr" J¡-

al'5111"1Iil~s((Iii 1'5 Il Il l'n Ilc 1'1&1'011.1' (lU" l'nu Il'51 las il allnwl

itiiisi ";2; ~irJ:·.r1= %1: ;~Z~7..2; -¡-[;)'¡;¡-;r,)'¡ :zz~w-, rlni imnh~nli·111 1

10' lo~llO-last's ,liÙn, nl S"(I:II"s cl gliii a\alai"-l'III oIall:' I,

~Iu):,('s IHeIHP: :1; SE i~Tj~r,ph]";z:Ú t7; Ev ZiS7:; 'j.ÍY~:I'7~-¡ ZvlÿZ:Y4

1-'1-1;, 1"Ullalil (le ,'1' (I"ti'oli \,(15" clur l'un exi4le, -.f.) Eh, So EY; et il

Inonlra '1110:'par 1'10,0110, 'III<' l'lln n'1 (la", 101111'01"011'oIe5 ..ho,

est gléli-ilil. lie Iii ill'olldul 1(1\1'la \,r"lIIi,"r,' 10,'1'0110"'5<'..onl'Ulo:' lIi('II:

la 5:conql-~ la 1 aison; la lroi·i~~mc la yuatri~~lnc la furmc (lans la

rnali,c, t'.a EYJ/.7'J la la IlIatit'.cl EYn~; '2 1Î).ZW.

z~~t::u -.1-JÉ'¡:. 1) P,1ul-0lI"41au lieu il,~ "tT¡'¡-rl~"Cr.'1~i'¡t. famlrail-il lim

'~n~r¡T:J'i~'1.:ornfl1e )lllI5 113uL.J(~ nn ,-oÍ:5 la: Uc I-:li~on lour uloiliflcr 3\"1-

Z"IIPr('1 Slallllauln, le rlclnier mcmllre lie l'h,"a, ='~1~cri ïiil.I~.

pronom relatif liltiliel et le 111..111<'au sing èYT" /.('S [orllle' nl la

mali~-·rn ~onl loul. ,1"11' le [011,1,'111"1 01, l'II" 01,' I:i Il al111" f.-telaii.

liai- l'l'Itp cilalion, ilii., l'lula'(II'' al,il, sinon liai- "Cl'il, 1111iiig)igi<01,,11-

son COI\I",01,1, cnlilm~nl~ 10:'¡'l',IIJI/id,

1 l'Ioilo\ ile .,11/" N, o; s, l, 11 1.'iiii~igiii~-itioji ('51 cli~linnlc Il,, I;1

wi50n, Silll(llic" id" 8:2,3,0 u eqll.ees allilllalo:'> iliféiietil-es :'Ollt

Page 146: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'i~UT,Iltot7l.. I :l!1

qlli :u'coll1pagnc nécessaircmenl la scusalion csl un acte de

la raison, La conscicncc dc son cirlC esl le prollllillle l'opi-

lIinll, ~2, qlli csllc clc~ré inféricur de la et 1'01'111('

l':Innewl inlcrmédiaire cnlrc la sensalion cl la roison plll'C,

est (li-stificte do la 1-ilisoil, (1[lit CÔ[I\ de la

l,ercclUion sensihle de %-oici coiiiiiieiii elle Bail l'oh-

je( scnsihle mella sciiqatioit cn mOIl\'cnH'nl, cI c't'sl la scn-

a:Illll qni IItClll l'Int:h111Mi011 la sensalion llrcnd la formo

111~l'objel ,ensiblc ci la conserve c'cst :'1 celle forme 'lue

s'applique l'ilhaginalion, 'lili n'cst qne l'application, l'allen-

(le 1'titie Ù la fnrnu~ ;cnsiblc clemcurue (liiis la sensa-

linn-

L'illlaginniioll pC1I1 donc èli-0 définie: le mou\'emcnl clc

('¡¡m,' éveill~c, SV11~(lisC011linuil~ 1ar la eii acll, 1.

t a dcux formes: l'unc es( la lilnilc infé-

rieurc (Ic la naison discul'iii\'c, (illi IOIlCh,) les in-

l'ittift-e qlli touche aus scnsalions est la l,arlic

sIIp{'riC'urc (le la sensalion i. L"imaginalion l'('ssemhlc

110111'Ù1111 Iloinl oÏl se l'CIH'olllrcnt et se lotieliglit clhus

et clu'on (le Il 1 considérc\''t Il fois comme un ci comme

Il'11 x, hnislu'il eslla limilh lcrminalc commune aw deux

ligues 1)(' iiiiiiie l'imaginaI ion est Ù la fois un el clcus, I)tiis-

fIn 'elle ramasse les éléments di \'ers, dispersés, di\'isl's el

sans lieli (les choscs sensiblcs cl ~ue cl'lln aalre cUé clic pé-

tril ci morle~lc pOlir ainsi dire le simple cl l'un des elloses

inlc'lIigihlc:; en plusiems 11'llcs et Cil lïylrcs

IliH'I'C: 3,

o\nll n,csrle1'ilJwg-iualion,landis 'lUI'10, 1'01'"S1'1"1', la"II'"lion, Simlll., i(7.,!I(),:1,

rl'lliloll., de :I n., P. 15,U.;I cl 0 a

"t"j1t=)sraftr:=:t

7.J'i:EI.;j.1'1"tl1j::¡Z1~T:J: r:t7~ ;'1.12'1:7,t.J; ;'f¡'it'J 11).·irlp/r. %.rmYz:u (~r:ll11 "¡ '}'JZ~; ziv ,.ri .TI; zxt1i'J!~y~t:I" ~tq~T.Ij~[¡); '7gZM; ~~q-H~'j-

N:Y ,v.

I'IIIIVI1., (If' :Ilf., Q. 1. 111.Tf,I i,: ;;].'¡t~'i~:X" ~~tt"'j" ~t~t21 Il),I.jt:ZPzr.l;, Y-:I~

·4 l1i-~ .i1~ ~.>r:¡l; T'I Er. 1"~ i.,fJJ, Y.Y'.I'J'¡I Y, 7~Z;'1 ~tr. T.I; f7: tl)=j ;2-

'~4 ~G71' Tp i,E q)./·n~yZ( ~tT,; z'J~'J¡~ ~7Lf t'ri." ').tr¡fJ;,Ij~rl,)'J.

JI'IIIIOI1., f7C :I11., (). 1. 111. 4VTfJ x:¡i ;l'21J:~ ~.j~1t:U z:¡; w; 5Y z:¡~ f~1;

Page 147: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I/ISTOJnI-:m: LAl'SYCIIOLOGII-:J-)EScnecs110

La raison est clislinctc el séparée de l'iiiiaçiiiatioii cOI11111C

de la scnsalion et néanmoins toul savoir, toutc connaissance

a en elle son fonllemcnl, son principe. la qllcs-

tion se hosc, comme l'avail posée Aristole dc sa\'Õil' si elle

est rccllcmcnl séparée comac ayanlune autre esscnce (l'le

rlne lcadcnx llllrcs facultés, ou s'il n'y a pour loulcs le.

lrois rlll'unc esscncc IIniflllc, celle de la raison, de laqucll('

sc l'I'ojcllenl la sensalion et l'iiiituiiiatioii, ci oÙ les dil1'é-

rences et la hlnralilc sont seulement stil)jectives, n'existenl

flue llans l'esprit qui les analyse 1'°"1' les eonce\'oir~, Il n'y

a pas à hé;¡iler la première de ces hypolhèscs, :"1savoir (1"('

la raison a une cssence séharable, c'esl-~l-~lire al)solumenl

~.j~ iTp~i.ve.4:L, ~J Ti.r, pa ~tlj~r1t~J'Jt; 3acr,u_·,v fi; E"'Ij'J"J2fj;j;~n, t;J

T4lYfl°-:L)'I-:1¡:i.(J~"l::Ii ¿- ~yYTL;~E1LGL9 i; f'J; TLST;7!Ti ll0«T, ~~2.J-

~J; 2"~J.11t: \'oil'i la lralluclion 1ar ~I. Itouillcl fl;mr. tfe l'lorin,1. Il, il. ,jG;;J, ilti de Illillargiue, cilé lar l'IIil°I'°1l (tlt~ :lft., III.

30 et 3~) A,II"s '1\10' le seiiz-;s'csl alylit!ut· l'olijet "'II"ih' ,,1 l'n :L

reçu la fnrmr, il la -1 c""sl à celle forme qui, IIrna¡.ilialioli s'al-

1'1i '1\10' pn;rr la /'epl'l'se-nle/ COll1l11e(lit Illiiitr-Itip. Au"si ,lé!llIil-il

le 1I101lI'II1"nl de l'm,' 'illi nail imiiiéoliatentelit d,' la

s,'nsalion en aclc. S,'loli 1'lutai-fiii~ est iloiiielo lar 1111"

elle alioulil à la fao'l,Il" ~uin'ricura, c'csl-1-tlir.~ elle 1'011'-

111,'111'"oil linit la raison disclIlsin'; Irtr t-xirériiité, elle alloulil

aux sens d01l1 "II,' formn Ic :'0111III el. 1.'iina~iiiatiiin ne tlonnc l"i"11 ni it

l'inlhlli=·cnrc ni il la rai~on tlisctnsi'"è iiiais elle c=t lurilli·t~ cl

par l" famllé=, parn: t(u. ruillcSC pal' clles, c·Ile arriv.'

5 (m~<t·Ilnr la autant '111'1'11"l'n est l':t l'a 101<'si nalurr. 11(' Ji,

vient .11l(~l'ilnagilàalioll I~dtt~ l'a L1,0 rnpa,It t"loujour; l'eoercice tic l~('

facullc<, alln ,1(' 1),-titïcile,,r la raison .1 il la \'érilé" 1'llIlal'lllie S(. "l'II

it ci- 1'1'01'0'; tl'une tomlarai~on f01'1 jll;;lc 'lui IIll'rit. ,l'êlr-e l'opporl~I~'l larlic gle l'imagination, ,IiI-il, iiiii IOIll'h(' la loison tli:.

cul e.~t elle dans le rnémc rallnrl tlu'une li~nc ~t\-(lt' 1111'

aull'l' 'lu'I1. en 1111loinl. I)e rnéme Ilu,' ce l'oinl ('1 i,l.nli'(lI,'cl dilTér('1I1 i,J.'nli'lul" parce tlu'il ,1 un, et (liffélélit, pal'l'" 'Iu'ill"'1I1ilre l'ris avec l'um ou l':nrlrc tIL» "eux li.II"" ,1. uornc l'imaninalion

111'111~lrc con;;i,lo"l"é,' COmlll1' simple ell'O'llml' tlouLle, l'al' lappoll ait\

5('115 d il l'inÍ,lIig-('nc, l'ah'" (Iiii-, tl'un ,1", elle rauanc à l'lInil;,

l'olojl'l scnsilrle tlui est et '11Il', de- l'aulrc côté, elle i-eloiésent--PI cclwimc, ILar des ima,s cl tlc s formc; tlivcr~e~, le, chos('s dil'in.

yui 5nlll silllph's cl iIHli\"i"iloll's n.1 1)(».111" 111,1.1. Ini(.3

PII!lo~ tIL'_In.. Q, 1, °; Eïra'.·.u; Z(r}:1T~; E~7t :]:T:lI¡~2~

7.:l~':lt'irJi,

?=L);, w; '1.IJ- ~T'.I" lZ:L"It"J'i't. TTr3 t~r'1 EU:' ll:T Eu: '¡'1! T,TL~:h'JYn'J ';t~~t):Íjl!'t].~ X2; ji:t'lT'ZI'J'ZY 7.:11 ':J'~Jr,i'I1 1'4> %.5~'G) 11~I'' E'1tt itlj)>Í.

Page 148: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PI.l;TAHQVE lM1

illcorporclle ct indi\'isihle, est la seule vr.~ic'1, cl il cn Co'tainsi iiièiiie de la raison dans l'llommeq.

La raison Ilumainc est donc unc elle possède ci] soi foules

les forulcs ellollie la scicnce (les choscs, Ce mot raison, 'I~;j;c~t suscelible de plusicurs scus le lwemicr scns csl celuide la raison possédée, telle qu'elle est dans les cn-

l'anis oÙ elle n'est pas iiiie pl1issnnce, c'csl-i\-dire iiiie possi-lIililé llurc. Car Ics cnfanls ontlcs notions, (les chosrs

ct l':iu)c qui possède cette raison sailtoul. Pour clic, Icscon-

Ir~is.anccs appriscs lie sont pas 1)i-ol)i-ciiieiitaciiiiises et iioti-vcllc·. l.cs enrants ignorcnt les chosc,s. parce que pOlir les

conuailre il faut uuc éluclc, mais cette élude n'cst ilit'tillei-éiiiiiiisceiice. Les connaissances qu'on alyclle allwishssonldonc llrollremcnt (les 3. Un enlellli encore l'al'le lol rnisou, pris dans un nuire scns, la i-iiisoii 'lui est il lafois ('n l'°ssessioll et eu acte,,}, Z7.(¡'Ê~I imx nl ~YSÇ·rEExv,telle

'IU'l'lIe est dans l'homme rail. Le Iroisii'lI1e est celui (lela raison purement cn acte c'cst la raison 'lui nous vienl du

clnllors, 0"22'J1.'I,la raison parfaile, la raison clivinc 1.

l'loliu, dit l'llilopol, avait, sous le terme de raison en acte

cntclulu, non pas la rsison divine, comme ~\levanUrcU'~11111ro-di,;éc, mais la raison humaine, qui cst loujollr, Cil acte, maisdont il dislingllait une autre raison qui n'est agissanle flue

Philo! Et,~.11/" n. 3, l',i Ifl.,ifl., 1.1,lU,

11)11. Ilr· .Ur.,il Q, :1. 11t 11il 111 Il ';111lIlL'lla; kst~ s 1 1 i 01111'I~·van~lrc,i·1 il ",slil'1I'filleil a 1,1\I,i('lIrs,-1tlillél('lIlc'sInani, ,l"la 1ai5uII,Cill'llil.1ilr::tr:n~ 1Jt;I!:u'l~ll~úE4:::rJ"jYI'J 9 %1:

Èr¡t'J E-: Tbn .z~~w. ~'J.jiEt:u y1r 6Il;j,;]~Z~ 'l.2t" j:Q-

,ir,Y.'Ti ;:]t~i~l¿'y,J; £Z~ H~)'¡ï!lyu~t(,)" %il 'tT,~I.fjY:Z7,"'JZ;I 1I:2'¡'J-2t z:Ú 't7; Jl.t'J"r.17EL; pi, ~'J;w,; Ei.u

(l).'Ji,t¡a. z).i.'-:2"].f1"1~~Ç1 Z). %x

:hüh '6, Er: Tf~7Y ¡¡;:¡:~[¡)~ %1:'E::Y '[¡)t¡t z:¡~tZ':l"Jtz TOU;Liy.J; Tf.)'I

:Z1-~i:M"" -i)l'iY"I~fJi, ;r.'H, ~2 .iy~:zt:x ~t2r. t;" 'i'1(J:z~ ~].(J;,t¡!W;, T,T:; tl'Í'J'.I'JI';

n'.iu' èarl. Lascience, (Iagj,3

t'cllfaull est 1 retnlpu\"elop(tL., iIU'UII;:Oi-

eil'rll; 1'°111' IIU'f'lIe l'evienne laronscimlec, il faul un ('ITull

illlcllr'f'lucl,I(U'UII le Iravail

inlcllcelur·I, C:4r,,1;, 1,elrt-llt (le la l'ecla,'I<'I,

l'llilup., E!e ~Irr., 1. 1.'H~(l~I\'¿(l~"¿" È'7U 1'ij ~J S4

%a4'i~r. xu1Z'l'~

Li:YEt2't, iJfJr.E~ È7['% TLI'I 't"d.w',:i"'J~lo)7lr""1 ,j ~J; tÍl:t'1 G;UIIYi-

i5T!'d ,jZ':ltli"É~yæt3." (l~w,; Y4l; 4lliY Èl'Jtt., ,j

(rj:;].O,;y 'te.\¡;,j tH.u~;1

Page 149: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTomE DE LA PSYCHOLOGIE DES GRECS112

pal' iulcrmillence, TLY~~T! iYÕ2y~;hn, I'lutardue, dont je par-

l:l~c, ¡1jolllc Philopon, Il' scntimenl, lie croit pas il celte dua-

lité de la raison cn nous liii elle est iiiie el simple, et

cette raison silIll'lfJ n'cst pas celle qui pense loujours, mais

celle ~Ini tanibt pensc, tanlôt lie lycnsc pas Ainsi donc l'lu-

lar~llIe eslime q"ue har raison cu aclc, dans Aristote, il faul

cntcmlre la raison humainc, dans lalll1Clle l'acle dela penséeest inlermitlcnll, ct il l'aplyellc rn acte préeisément parce

(11I'clleNIest qiielqtiefois5 et quc pour se u~etlre en aelc, elle

a IJcsoin de l'imaginalion, cl c'cst pour cela qu'elle n'agil pas

10Iljours~. L'imaginalion (léli-iiite, la raison lie lfensc plus.car elle ne lictit lmnser pal' clle-mènlc ct lie pense plus lili-

l'imagination Il est donc certain iiioiiis par une pal'Iie

(rrllc-nH~mc, la wison, (loiit 1'.tc(iN-itéest liéc:\J'imaginationcl par suite :"1la sensalion, est également lice ait corps d'oÙ

ces dew facultés tlépcndcnl. C'est pal' celle Imrtic inrl'I'iclln~

et eng¡1gée la matil'rc (l'le 1'tiiie conllaillcs choscs iiiiii,s

il lu malièrc, tandis 'lue pal' sa p:Jrlic librc de toulc alt~('hc Ù

la malil're, elle connaillcs choscs immalérielles 3. \Iais ,ous

ses rlcus modcs ~l'acliv·iti, l'iÎlI1c lmnsanlc cl non Ifcnsanln

échappe il la 11101'1et est immortello l,

1 (le t(t' :In., Q. 10.u. 'J).t:JtoZ'j;r;i,rJ zzi ;,(JEI~tt(J[!J!~7,~z. r.ïc:7:d'l'1~ r.Yr'Y 't¡~J." ~r"y, ~l,- '~¡:l"J: X2t t'Ij"" t;J"" n.).o:Y ~.j ) )apEl

.¡,t7l, 4/AZ 1't~ ')~lA Ij~t:l~ "J~ II~4'lil`/.6s EY- j'=:Z )=y'7 T47 Y4m

.(" ;r.jr.r.l", '.1""t:ltË'H z:X~ 'T9:_ Y04uY:Z.i l'llilol" tln :lu., Q. 13, u. ;;n s·St<.7~ït~r"'1:~i "t~ ;;2.l'1;:I; ~l:

rli:r.v, Z2Z:¿"tr, iJ:J~1('; ~'>.(Ét' EY=yy'E'.lt 1È-É"t1'j'¡/Z:Jt Oi)-i I!:J'J:3

Philo))., ((t', .IIf., Il. 8, O. '[(~ 11~~ 7.j).r:J tx 2~j).'J. rl'Wt¡"t¡fJ:J~, Tyl Éy·J)rn;7 "Il7,

1 OI~'lIll'iod"Scll. il/ l'llxtlotr., Il, 175,l', !J,'j r.f ~_vi.J tr; )"Y''JZ~ :i.Z~"t:¡; Ë~jl.r,J Ê~:w:,:i¡;1.I~:J.ti~J'I, (;J';Z\r;Jt1T.D;-r.i?~iIJ.!Z~'tfT,1'.jr¡;(¡J;, r~; II),wt~j; ~t ;;j't'j'J (IsHlf., l1', 7, Il). ,t ~g'l.~a ,;r, ~).r;,r;:J;, ô7;

:d7Y T::1):l')'r,,y.~ii'.r.;i1i

-~T.j'1""j't~T',7Y

"(¡)t~?(I1"/ Ilr:Í~~>Z~~ -ta:Ilir.'i:lr%o:' of ~t tJ~Z(t ~v.'J 'r,J .,r,J (1~y'J'11 Y2f' riv %IV) lrJ; 7t1j)J.Ij~ 're.I"

T.7t2tr.t"Y-~J"I'~1 P~Z~tr'r,; i)r" 'r, ç/);¡'J'1t y~pW !l!jI_:Z:Et,1"Ces r('n;;eigll('llIeulsslIfll5('nlpour nous prouvcr gliiela IIS,Hholo",¡"avail olléparliculirlremenl l'ohjel tlc, éhul. ('1.(' (le rle Plular-et fitie son ])lit était fie concilic-1-sur ce poinl la flocll¡II" 01,'l'lalon el l'(,II.',Lhi;;lol.

Page 150: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

S~'111,INUS in

2, SYI';(//I1/S,

l'roclus lie jouil de l'ensrjgllcmcnt ((leson view inailrc qile

1'~lIdalll ilmv ails an plus 8% le (le Pln-

la1'0[111'dallsle scholal'chal de l'radémic, aprè:" a \'oi l' étÓjoli~r-

1"II1ps,on colll'gllr, de\'illinaimellemelli soit nouvcau hro-oit sait que Syrianus prit la rlircclion rie l'écolecWrc les années .1:31 1el b:3~, oit i~norc le dalr rie salIai;;s:IIH'r commc celle dr sa 11101'1.Sa \,je comme sc; Irin-ripes (le l'ascélisme le plils et comne un

jenr 1~·sage Plutarque lui conscillait rie mt'~uagcl' le, forcc,l'! la (le son jcunc éli\vc, (Illi pOlissait l'cvci·; l'a 1'1If' Ill'ail cil! (te vie Ics plus laisse-le,

1;'l'mHlil-il, ce (Ille je \'('ux Ini cnsrigllel' l'n suivantrc r,"gill1f' et .11)rès, s'il le ~,elitr yn'il meill' 1 li-aitcnrimm x d'égoïsmescicnt.ilülnc ci en mème Il'111psUcI~a:·io;:d~.el'rosl;lytisml', ~yrialills a\'aitlIou\'é un esprit 1'iiIIIe :illIP

('al'a111('Uc In et (10Ie et il N-0111;litclépo-;1' cette inlelligellce la scieiice IlH!OI'l;lifJuectle, 1)1-ill-ripes de vic moralc où il Iroll\'ail Ini-mnne la et lalï'w'il' II \'oulail, comll1Cdit l'luton, faire 1)1-01)1.e (litphilosophe, seiiiei- dans telle tiiie et y faircfl'lldilicl' les gCl'nles de la sciencc 1'1rie la \'1'1'111,ditt le vaseoÙ il In, (léliostit se bi-isei- PI'('III:dlll'l'menl sous un lrol \'io-Imnlcli~cn~t.

:,a foi cn Dic!1 élail profonde ci il l'exprimait ellejour sous1111,'1-tii,iiiepoétiqllc cn disant fJlW les lIèehcs (les l'arllicscns-nunucs lie saliraient les (lietix dans leur Sl~jOIll'¡"thl'I'é~, la banalilé des épithi-tes laudali\'cs qlle les

se prodiguent les iiiis anx tiiii-es, alnm:mt

,1~Ial"ill. 1~.}JJ'?~I 13-_x.·.n :1"h;J'"(l:IrJ; ;1:;(~j).fJ~]:E!1zt'2.r~1;T,c~

-;r'J~J",z:;umre, ei io:).· ':I;V.J'l"J'Lt yrian., ü1 Jl~·I-,m. 17.17. ·.uz=r.x; 0;y.w,¡ tr;j1J7't:.ctW'l':ItrHfo-~W"~1:Z"r;, ~;WY.

Page 151: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE l~.1 l'SYCIIOI.OGIr. DES GRE(;~lis

des comparatifs et des superlatifs, on lie peut s'cmpèchcl

cl'allacllcr clucl~nc valeur al1x,lémoignages répélés lJ'admim-

lion et de vénération qite lui donne Prorlus, Si Plularque c;1

pour lui un aucèll'e, Syrianus est son I)~rcl. :11)rcs avoir, dan,

unc éloqttetitc hri~rc, dcmandt: aux dieux de pénélrcr les ~:1-

cn: uyslèrcs de la cloclrinc mystique de l'laton, (IU'il a r(>I'-

lé s ltii-liièilie dans le l'm')n~~nidc, avcc iiiie cri-avité vit har-

monic avec les choscs ellc3-mêmes, il arrive t son 111:lttlu',

« clui, dit-il, ayant bu la mème i\Tcsse que l'laton, inlcrl)ri·lc

inspiré de sa cloelriue aainte, et e~pose ces théo-

ries dans les raisonncmenls les plus 1)uls, parcc I}u'il est

vérilablemcnt ret'npli dc la divine c'est lui qui iioti,l a

l;uiUé ci introlluil dans cette illcoric dcs m)"stèrcs de la

sciencc, qui a élé 1)0111-moi l'hiérophanle de ces dh'ines llll(%-

trincs, el que j'appollerais volonticrs le lypc vivanl de la l'lli-

loaol)hic, vcnu parmi Ics Ilommcs pour fairc le vicn des ÙII\l'S

qui vivcnl ici-bas, lcur lcnir licu de slalncs, de tel11pks, tle

lout cet appareil catcricur de rilcs sacrés et de praliquc5l'eli-

g,ictises'2, et conduire Ù leur salut lcs hommes, non seulclI\clIl

Ics Ilonuncs de son temps, mais loutc la 1)o·;icrilb. l'roclu,

va jusqu'à dirc qu'il nc rail (IUCrépéler et rcl)rolluirc la doc-

lrinc claire et précise a laqucllc l'avait initié son mailrc 3, cI

Ll'rocl., in Tint., ~18,C. ~i;,lJ.hæfo~:;.1t; ':l1!J,d.¿-);},~ÉHfo'j;_Y:i·?4ÿ2f TI:;¡¡T,

j PIl'tocl.,Plat. TlLcol.,!;l15.'t~'1~.(J~¡ë:¡Í,Y!iXor" w; ~);w; ~:ÍZZIjV,"t TbvlIi.ÍtWY1~t7(:;Çi~'ltW;¿.,rJë:Í:(,)"%zi J1gz~t;;r!{.)'/'t~ Ga ~x%1i;i,.~Z¡;l'r. tr.; Il).1.wv~T,;fj::W~ ~).alJ~·; in l'at-tn., L 1\ .1.;r:),(o)'7:'t:i~;12'ir', %z9l~fJTIT7L;ij")l~ t':) Hi..o::Ïttlnl(.1hITJ¡:¡;(ZE'¡-:I;r~J';zi.r,'JLn;X::ÚOI1E'J't; X~f'Z'it2I;T7:'tli:l; OLi.93:1(,1:1'1; fJ~'¡)to~:J;T.!J.t.¡re"~J.I~I'J;T17-

'tr.; l,WEELi.)Y%1ctc;r..tJ::rO'I'tl',t.j:,¡).,),yc.1 ;Itw; iq;'J~:Í'r. 4/ EYLp1:ln 17

~)04hr:x; 't.j; e;; i',fJ[i(.)nr,t"J; E).(J~~YÈit'E'l'j:~ 't6)'¡ 't¡' 'JZr~J

:i't'~ n

.2Y'7Il(.L!Í:'t(()"1 <i.,ti. 't[;)yÍE~wvJ

i.,ti TTç OI. ~'p'1E:I;jtTI;'"£7'~ 'iwt'J:]';

Zr~YVi,yTh:~YE1''J'Ir,'J7L~rJtocd1t,X7'~-t!; e¡IJ:z:rU;YE'¡¡-I)!J.i.)~Je l-('F'I~

ici, comnc l'oi)inion exprimée yar l'roclus, 'lue la ploi-losophie,gluind elle esll"eprésenlée par un grand philosophe, peul t""irlicu ,le loules les pl'ali/lues rcli~icu~cs ('1de loul culte exlélieur. C'lIticn l'esp['jl ,It, l'lolin. ll semhle resutlcr de ce pas:,ag-eLlucS~'I-ia"USavail l'ornrnenlé le Ya>nrténicle.

1 PI'oe)., T%Lcol.)J(rtl.,'IG, o. k aâmx 'a).~w"1ÍI1~"I'j;'71 t'Ji; i'wÚ.iy~J::7.7I~1:i~E'i; J.~yl',t~ ,dt::I'

u Eiq ~~rJl',jriq.H~), '.t; r.l~x~`sr.J.LEm,p:v

Page 152: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

srnJ.L'S 115

rn effet il Il'est ;mcune des opinions de ce dernier qll'il n'ait

arlotUcç1. c noisrepclldant (tuc ce serail a Imscl' de l'exa~éra-

lioll flc~ termcs le-sqliiels Pmclll!> cxprilnc son adulira-

tioll fallali(l'IC lrour son 111.1111,0~.~ue rl'en cnnclure qll'ils il'Olit

I!II'111'11111'seille elmèmc u~anièrc de voir sur toits les llroblb-

(le la philosophic. :\1. H:wais:oll, soif lie

les .I¡"'lingllc lms.'l'out en évilant soigllcusemellt de contre-

rlirc lormcllcment Ilrocitis nous f¡li l voit- Ini-

1II"'IIlCqllc parfois il Ic comlllèlc et lnèmc le ruclilic;, 11011

,;clllüIllCII[rl:lna Ia théologie, mais encorc cl snrlonl dans

la ps ychologic, qll est, avec le trrincitle mpl hodologiq lie

rtmrI;l forulc yslcmalirtuc el (Iciluclive est le molle le

pla~ (le l'exposilioll 1)1)ilosoi)lii(liie, le trail le pl liSl'('lIlici <c sa lllOl'ie tlodl';II(', ("est 1 Syriauus qn'ap-

1';lllil'wlrailla fOlmlll1' ylc (luns Ic (lévclolrllculcnl tic 1':lme,

,;nilllllin'r,;ellc soit iIHli,lllelle, la vic parCOlIl'llIécessnil'e-

1111'111les trois molucllts ou stades de la ;n. oll dc l'clat.

(le l'èlfc renl'cfno et demellralll en soi-illèliie dc

la nu ulouvcnlenl par leilitel 19ètre501'1(le celle IIlIilé

et ilHlillérclllc; culill dü J'i:?' on Z· 111011-

\'t'lIIcul 1).ti~lcqucl il 1'1111II'Cdalls son Ces trois

_r.:·,u Wj'¡:1t;~a,z··°,myv,v 1'Vn:t 7"=TI;;):r.r'l. ).3 ~1I1~Cf'(,UI'~rlel'd, n'oul pa;; lIIoin;y.m lui ,a,ll/ljraliou ponrson mailr~·.))alllas,rins (~L'l'rinrip., c. 15.p..lG),AlIlIlloniu;;(clr:Inlemlrn.,I IU,Id, ~II'illll;;i I-ir-!'nou! 2li¡1',11'1'111'1:l.~·Siiiiliticius (.5'u/ :Ir., ;,17,10.iii)11~'jOrllllll~(et lion ~t"j"i~(Ót':ltfj'le dil ZC"1IlI"ll").

Plïldu~, in 1ï, fi. fI. t'2~1 !r'J: T,r,j~2t (IJ1; ;'7;.7l,j.;f:J].J; iZ£¡¡rJ]:~ tr,= s·.u ,,]rJr.~i~.J"I)'; »~.m 7.:J?1;o¡::t.J;, l'Imf. flm'nf., "l15.

Cnl'¡"LII 01,'ces J'e·lime qu'il ilit ·m'allnclrrrfoi 1'0111'aili:,i.111"('ÍIH~'l'l'anlal,h~'s rc yuc lII"at..u:=¡C'ig-lIémon m:rilrc,iliii, coiiiiiie.1" 1,;1111oI'nliol'>('I'aloir(' ,"Il' ,'oyajl 10' cliosns 1,('lIps.

l'ru,:l., iu I'nrm., 1.V,p.55,Cou~,Slalllo.1- GII,;'s'~e· to.ju:,veirca:v.:) Pllh:L.in lïiji., ::U711.. IfUon mailm, ¿ iL~~E?"I;~2tJ7.:JI."J;~(Iil cil

"11"'1,[u'il il faulenlelulre la Ireminre 5me('II~Icw sens l'àlllc IIlIi,'pr-m-1 1"(",)l'oici coiiiiiieliinou~la COIIL'l'oir:1. 1/('-fnf'lli~Hllen ~oi,pé~.·,v~r. l'locédanl en t-'Ilt"lIlëlJh',¡;Jt'7].'1 ·v lr~ri,U 3. n~w·naril;ur cllc-mémc, et noua (,I1I(1IHlon:et,Ii'oll- yn'elle rlcmcure Pli soi Imr sa fonction ('1 (lesiirié-e"remi'\I'(';'Iu'dle lil'OC,I/('Irar sa 5(,colI,le,celle lirme·~ion élan[ couçue comme~livine,cI nOIlcommc1'£,ITclll"lIncpas5iollou rI'ullcfaillll's5Cd'('>5l'nc(',et

Cu.~raver. l's~icJrologie. lu

Page 153: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREDEIA rsrcooi.ocn: DESanE:cs116

momenls dislingnés clans toute l'école et qui rbhomlcnt -.t la

(lilléreiice de l'étrc, Ly, tle la raison, Óet <le la vie, au-

raiellt été pal' lui précisés, syslénratisés ci gèuc'>ralisl's l, l'clic

tliéoi-ic csl la théorie iii(~iiie(le l'évolulion. Syr~anlls \'oulait

clire sans (toute que tOllle idée cslune foi-ce,- nuevie que la

vie esl pal' ('xrellence une puis auce qu'elle '"Cil!,

qu'elle lietit eUlu'clle (loi[ s'olrjeclivcr, s'ex sc (lé-

doubler, chercher à se voit-dans une chose qui, comme le

miroir de Bacchus, serait à la fois semblable à elle et clifl~n-

renlc d'clic; qu'cn outre celle cxlériorisation, qui la mani-

l'cslc scnsihleJUclI1 Ù elle-même, lie la satisfail cependanlpas,

qu'elle a cÛnsci('nce que cette image ea. illadéquatc et

imparfaite. Cc qu'ils appcllcnl tous le relour, la conversion,

la rcnlréc (le l':turc dans son unité primilivc, sa réinlé~rillinlldans sa forme illielligible lnrrc, c'esl, psychologiquemcllitra,

duit, l'cfi'orl (le rcnclrc l'image adéquate ù soit ohjf'l.

de détruire la malii're qui l'a envclolrlrée et lotit en la nrani-

fcslant l'a cléforméc, de la détruire en ce scus,-car en soi elle

est indestrnclible,-en ce sens qu'elle est lransforméc, domll-

tée, pUl'iliéc, pour ainsi <lire immalérialisée, amenée enfin

Ù être l'eapression (le l'idée, l'idée ¡Il concnelo, l'hli'e

vivantc. La loi qui lrrésirlc 1 ce mouvcnrcnt rythmé de l'évo-

lution des choses, c'esl suivant lui, comme suivant tous les

néoplaloniciells, la loi de conliuuilé, effet elle-méme dc 1;1

puissance (le général ion immanenle et essentielle t tout i'trc

illi'g'llerclo,urllC;\:1 sonéla! pri~nilir,cc Lluiest son lroisü'Inc mou\II"I~.1lIaltl.J, I, Y51~01Yi=; ~=."tE~~ (.1="" in'Y 7.7 "[T' !1:7., ~r;1'" y'J;JE."I, ;t~=."1.~

%ZTI T1,Y ~H~1V1 T' ~ni7'J tj=.I; 4i7;(, ;l'Ij.j z:ni ~ÍIj'I; T. :i~J~-

't;'X'" "'Jr;J1Jh. 1 i7:t'Ït~i~=.l'l ~J-1: T1,Y t~¿'[~Plus Ilallr SYI I lallllv

n'avail conslalé gitif,les deux ibi-emiel-zétat. ci IICIcs r:ylorlu tlu'àr:\Jl1ctiti tout Noire rnnilrc dOline ("elle inlirpretalion. l~*àiiie011110111a iiiieloitieclLO. (le ·ulmSricurau inoiiil(,'ci qui .n csl loul à rail·épar~, i;J'I~rl~.li' c'est t p3tI:1'-lu"cl1ec~l ullie et allaclléc il la rai=oll,au ,· ~·l elle a en oulre une miiiiiielicité Ilc l'uissanL'(, ~¡t'w>3i».,jfii.J?. I)['oc~daul.de celle [fiOnaflc8.

1Il est racilc ile relrouver dans Ih~gel, ainsi (lite lieaticotipd'anll<'5idées niollalonicicnne~, la llloric lie ces lIois ,lIais ou stades (lede l'i,lét:

Page 154: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SYfilAiŒS U7

p;nf,tit. 1.'orclrc infc~ricur parlicilre directcment, sans cliscon-

lùulilé, il J'ordre clui Ini est imml'¡liatcll1cnl supéricur, et iu-

rlirmUclneui t cetix qlli lui soit( J)ai- des

iulcrntédi;lircs lic~s par la ml\me loi de coiiiiiiiiité, mais de

Il>]\o'sorlc que le suléricur lie lutrlicillc jamais ¡'I l'illfé1'Íellr

rlui trarlicilrc de lui 1.

~yri;lnus n';t laissé aacun ouvraôc de (lortriiie; outre dcs

1II';lIloiressiii- les oraclcs, sur les poésies d'Homèrc, sur les

oi-1)1)iqiies dont il nc mel pas en doute l'alllllenlicil~

pIn, 'l11Cil il«aécrit t (11Jedcs cOll1mcllla ires, Chose

~iu;!1I1¡j'rc, ce JJlailrl~qui voil t dansla ph i losophie dc Illatoii,

biell cntcnrluc et lricn illlcrprétéc, la vérilé comhlèlc cl a1.lso-

Inc ~nr tons les prohlèmcs de (lit ilioi](10 et d~ Dieu, a

rcrjl aillant de colnmcnlaircs sur Arislole quc sur l'lalon, ct

Il,(illi nous ail été conscrué de lui u lronr ohjel ln l'éW

Irlry~irjnc'. Le cour" de philosophie Ivérilt;llclicicnuc ~uc pro-

f,ait et .mducl assislait 1>rocln5, qui Il'élait l'as

\'Ï ¡(l'II1IIII-'nson seul auclilcnr, embrassail toits les Iraités

.r.\l'i~t.)tc, syslémaliqllemf'nl di risés ct méthodiqllement

en traitcs de 10(ri(tlle,(Ie tnorale, de politique, de ply--

.'ii'lul' r't de Ihéologie, e'cst-Ù,dirc cle uolalrly'sique. I1 clurait

uloiu, de deux ans; mais queldu'imlrortancc clu'y' attach:lt

W ni;m.,in .llc'l., 61 ('1{;; l'rocl., in Tinr., '-l,1GB: 3loyiIl,aill'' a IOII~(l('III"1I1ct le Ilus glallfl Ilétail, monlré rlu'on])Cil[""III"lIir,v:< rlewolinions ('1les toncilicr, ;«t=avoir iiiie les gelll'(,s(le.

1"1/ "ll'al.lolIl, ('1rlu'ils sonl néanmoin~ placés 1'ug) car les.III' l'(In~ :onl Il:111''loi (/llOc('ion,;) inlellinil,lcs cl (1.111,Insiril,.II,IUO'lh'":,ui\'alll lIIai,; ;;OU5il[] iiioile rlans les iiitcàlli-.il,¡" iiii omlrcdall:' )"5 inl,~ll,'cUrclles; sous un mode rlans les1¡(I'lIlÎt. iiii :11111"(1dall: Ies sccollds; ici iuh)lIj~illh~rl1elll,Ih inU·I-

1"1'1'Il''111''111;Cil >01.1e(1110)la mnnarln ilitelli,-ilile et con-ti..r,1la 1"'lIlad,~illlelJ..du('lI(' tl,·; ciml~cnrc; rle l'é!e) gl'iinefaçonimlivi=i~,:l ~C'IIII)lahleà .'unil" el que le~ genres de l'èlre sonl cc-1,n,b,.I di,lind,; 4_

11n~.ai~lerlu'en mannscrit a la nationale (Il, l'aIÜ.en a Iradllil en 1:llillles Iwi5 livrcs Il, 31(,1 3, 13('1Il, pu,J,Ii", il \nis, I,),j~,IIr:llllli5,,lans la 5,'<,011lIetrarlic de son édilion dela llvl,rplysiyr!ccl'rislol., ('n a ll'pro.luil rluelrlucs p:l;;s:lgescl cleueauln: rlans son édilioll de5Scl~oficssur Arislole Ip. 76û,1).3G,771,IJ.,1:1)l'lllDils du d'Asclépius.

Page 155: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHE IlE L\ l'~1'CIIOLOGIE hES GIIECSi t~

Syl-i.,Iillis, il lie cousi~lcrait ces étucles que comme prépara-

loires, illtrodllcli \'Cs, commc une sorlc d'¡ni lialion cI de hetil;

mystèrcs iiécessiii-es liotir arriver 1)ai-ordre Ù la grallde mys,

lagogi(' dc l'I:Uon, daus la((llL'lIe lie fallailpas essayer d'al"

1-i 1)1-ûllliei-élan ci (1111)1.ellliei-"olld l,

C'élait donc un usanc réglllier el llnc mclllodc sysl("mali,

qllc d'clIseignclllellt. Ces ICI:01l5,allssi bicn fille Ics leçoiis siii-

Ics ollvrages de l'laton, onl été assuréntent le fonllcmcnl 1\('

la double série dc commentaires i!ci-its par lui sur les ileii\

.0l'illl(l.qphilosophcs~; et c'est dans ces roiiiiiieiitiii-es, dnnl

uous n'avons conservé qll'llIl senl, et Ù l'occasion (les (lisciis-

sions amcnécs 1)'oitrétablir le sens rlc, textes, qn'iI fait l'on,

naitre ses olrinions Celle opinion s~ résllme ajll~i

phtlon a IOlljollrs raison Al'istole a loiijoiii-s raison I}1I:lIIIIil est cl'accor~l avcr. lllatoil, cc (Illi csllc cas le plllsoJ'(lini,ir,il a toi-t, qlland il s'écarlc (le. son nlailrc comme celt lni ar-

rive dans la crili,l'IC de la llléorie dcs idées: le lie stiis l',ISde ccitx, dit-il, (titi se plaiscnt u atladucr ArÍslotc, pas l'lus

(Ille de ceti-x (titi, dalls Ieurs discollrs 011à toute occasion. se

vaiiteiit de l'avoir honr maUre; j':1(llllll'C alllalli que 11el,soillli,

sa méthode de lot7-qiie et j'adople coml'IètemclI1 ses Ihéori,

de la morale et dc la physiqllc, \fais je vcux clémonlr('r '1111'les théories de 11N.Iliicroi-cci de Plaloll sur les prillcipes s/.IIII

1 ~farill., l'. l'uocl., \.11I.w ~T:O':y,v 'J'Jt~¿.~?%.i.o:;1t7f1J;).[(:)(~I;:II¡-nus ne parl(''111('01('l'roclu, iiiais il ,1'1'51glll'I'Callrni5sÎlllp'111'11111'1\)'lfeS5;"I', oIa'~51l11éla~,li:5>rn(,1I1plllllie, ~I ·on eours pOl1l',un ~"1I1,1:zâ~ ,l}tr;,t:;l"J; rrJ'¡:r~wj'(~].Y1J.'1t~t;ZIJ;It7 '2 1'J.~t{¡''1."(].W:, (,)7-1t:~¿:7 tc'.cov%IL 1l~'j(~W"~'Jljtf.(dVEt;'tTI~Il,j.ftJ"l~;i,ye yJ.-,,[2.Yf.JY~:XY1sv t~t jt'x'~ ·ri/ .jr.i(J¡'H"J' ~z, Z:Z::Z t%1·.y·.v, t:t:t. (:'I.~t

glit rc :le ce '11I"avail clil l'roclu~ Illi,rnè'l1l', Throl. nfal-, l, 1. PE-i 1)

;I~ t!J'/ z:¡l{;rl ..i.,H.J" %x: ~T:I'1.1 TIY:J.¿)" ti~ tE ~ü.r,; nr.i.r,; 'I~:i; !-I:j'

Z'.I'J;jt'xt~t]tf,t¡;

t0'JlIi.ÍH.J"W.f'); .J'jt;

z:zi. Z2.. '[ri; r=~ :W" 'E:hJï

(.1"Jljnz, ':Û:t/H_I; I)"'JYZ~I:Jt].; 1L'-ff,v=-3 Simplicill5, Amlllulli1l5,l'hilul'on, eilc'III le;; siii-

lèS ('ul~cJnr-ic~,l'Ilrrun'Wi~r, I~~sl'rcvni~·re.,:Inalyli~lcc~'s,la l'hn,Joc',les livres IJtc (.·irl W Jle 1':Imc. l'roclua, et Olyuliu-(lori,, citent les COlllmenlaire5sur le. Ir~ :Ilril,iude, le l'hèclrc·, I~·l'héclon, 1('le 1ïUlà', 1'('ul,II'(, sur le X' livre llr~ L~üscl le l'hif~'l~c.

Page 156: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

S1'(t1.1\l'S

irréf«lalllcs et qu'elles so1l1 i«i'In;mlal)les malgré les argu-

IIlPlils d'Al'islole conlre elles, f}lIi lomhenlle pills soitveiii Ù

1'1,\ :7:2 '1"27: ci (lili 111'0111·Clll(~11'il11'7 pas saisi la ~'1'OiC

llrnaéc de ces ,li\'ins 11c1:,onna~csI. Ses ohjcclions conlre leur

Ihi'~e n'onl rien de sérieux cl ne louchent pas la vraie qlles-

tinn cllc, sont m~mcridicules; il a l'air de railler, de 1)1.-li-

~anler, de cllercller 1 mordre et Ù tl~chirer ««Ihelles clenls;

lie la pllre cl ville rhétorique, quand il lie tombe pas

dans les grossières l~o«fl~onncrics de la coméllic' a Commcnl

Syrianlls jllslifiait-il ccs ci-itiqties violeittes, causées par le

(le, Iléfentlre son iii-~titl.e3 En dislingu:l1II profolldémcnl

1, principess'a1i111i~«ant au monde scnsible de cetix qui lie

.t1111itlllcnt ~(u'«unlonclcilllelligi\.Jle: l'crre«rcal)ilale d'A ris-

("le psi de les avoir confondlls, L'hornmc et 1'lioiiiiiie

inldligihle lie dillèrcnl pas seulemclIl comme il le croit, pal'

(10lit cclui,ci jouit, dolll l'alllrc est pri\'é; il y a 1111

ciul t'! iiii soleil illlclligibles, comme un ciel et Ill) soleil sen-

cela iiièiiie est car niera-l,on quc clans le

se trouvc la cause illielligil)le,

c'n;t-~t-tlire l'cssencc réelle tlu ciel et (lit soleil? Niera-t-on

I]lIe 1\11"IIJCtlans nos il y a 1111ciel et un soleil plus \'rais

tlne les aslre~ tl«i sc manifeslcllt il nos ycw,Tt.JY ;¡r,TFI>¡Vzavt-

yrian., in .l'I. la ~[élal'h,i'I!\l' dl' liriiiiii (1.;j~ ~) Tr;T%.W rJ.:i{¡)~ 2"W" l::n'J~ Ov:È Tr,7 tÏ~(,i È;¡i..}:xtr. S"ian'I i71 .1/C'l., ~1:5"

1f¡~lJ. f..1~. ir.n T3: TEIl'J~:J}'?~'J

z,:Ú Il>2t(,).); T;:fÚ Tù)'J ~PZ(;.H (J~CI)p::Z;

71E/3yLT4'J: x:ri. œr.tc,j,.r.I; ~1?Ef.1!r.'l.J:2;, '.A~~t¡t".Idl~'J'; 't~ 't",j'[(,.)'1 i:UZE~-

C;E:; Ti -·.ii.i loi!"'it% (J.j;¡; ~r.:1',t(,jr¡:l;"11c-l 111~lnl'11" vif conlrci, rlui, tlil-il (lta,·ol., p. 101),Il'a lu lrailr·r déll,¡ig,)I,uoeml'nlla

IIH"on,i,lo· llo.idt'('5frrrtir~·n-;olirtrlr·yirr·rr), sansUrn o111iyS(le sc cOllln"-dll!l 1,1.1.,l'i)1I11.llollil'l~1:·11(..1:n:o'.

3 :n-" in -'{d" lla;;ol., 71, h. lj;P(7 Iiiffeiiiis leolitis sint yuam,11111111<11)'l'll'nli;7, 11.lIa'~ oillllia rnonlcnlis Ilolius ('l'unI (itiam,11I,1"lIlis,1,(" 81, a. Il; 'IUI,ll'lo. r¡'(¡I'ulose tlil'ulliur. [.1.,8~1,a, il.Hid¡'.III,>!ia'lIk. 1'1 imlorluun glùsclilell ~nnl. Id., 91, a. 11;!·nn;lm-'l'l" olllliiauiolla~il~r;11! 1'1)sq1l)[, luniunrs1'lhagoril'ulIIIrinrilia 1"01'°111'111".1""Il: Il. lIil'l' r-h~·lonicn.II<'J'al;/jllt' irnilanlnr,s,( nunalmolcullur u oomnrtlimunnsttrm-i(irurrsn.

JSr/ in

.11'isf., îG~, h. :ln. ~"J?~'I" çvi.oTi; ~'JIj~(';JY Tr~, Hio':ÍtM." ~tl-

~YB t'J~; ur.' IA~1t'Jrill)'J': ) eYIj~h'Jl; a Z:I Èn~'l.f:f'T.~7.t¡:" ait

Page 157: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIRE DE LA l'SYCIIOLOGIE DES (~ItEC~150

6ÉnEf"Y'" .WY't:r.IV~:ÚyWY1; lc phénomrne est moins vrai que

J'idée. Il ne suffit pas de (les choses sensibles les Iii-o-

priétés qui leur sont communcs pour constituer des gell\s:

il faut en outre nc pas confondre dans une senle et mèlllt'

catéâorie les notions rationnelles qui sont dans l'cinie el

ce qu'on appelle la raison engagée dans la matic~re a\'cc h'"

formes caenthlaircs inuuatcrielles ci les pensées dpmiurgi,

qties2. Si, dit-il, Arislotc supprime les tiiiivei-satix, il ltos~~

l'existencc des choses composées ci poslf>ricurcs, q«i n'ont

cl'Ure cluc dans nolrc représentation, 1);ii-evemplc l'idée llw

l'homme en lant qll'homme, ~Iais cc ne sont pa; 1.'Len ri'

lité des essences; elles n'onl d'ètre qlle dans noire manière

d'ètre 3, Il pose ainsi l'espèce comme principe au lieit (Iii

genre, parce du'clle a I)Iti-, d'unilé et moills dc génél'<llit,

Mais en poussant plus loin son raisonnement, on arrivcrait

à détruire l'existence des cspeces qui sont encore des IIniv,r-

saw en mème temps que celle des et u lie rcconnailrc

que dans l'imlivicl« le caractèi,,3 de la réalité sllhstanliell,

C'est là l'erreur capitale cl':11'istotc 1 ne comlH'clHI pas lu

vraie natnrc cln genre. Cc n'esll':1s une iiiiité logique consti-

tuée ltar un composé d'espèces c'est une IIlIité inclivisible,

~énéralricc, causalricc, à la(IIJellcles et par suilc 1,

individus, cloivcnt leur cssence; ci le gcnre est prill'

cipe plus qtie l'espèce ct l'espèce plus yte l'indi \'idu,

La catis~q[ilé et par snilc la réalilé est cn m6Sll\'e lIe la ;1~-

1SYI'in~in llt'l., \Is., 17.17.i.y~~ :¡'I~r~7tfj;t~ J.J. ,a'

2't'b)j!J; ':I1'~t/tï'~n p.'J"~ %:7ÿ=:E:'L.. t~ 1:5i 4'. E'nI: 't"'}.tz 'Z'J.t "1;t:l "l:J~ 1:

~Ú1T-Í; n¿;); ;'4ix ::i":JY"L:I~J EIVI: llEv i..Trrl G~ü:4'JrYrn :Y,'I 2~t:]. -=j ").'6'

xi't Tr;j ';).J, Eh1.~ ~,? x1t ('/ .C:l~; O('Jl:Ii;TI';n 7~W'" ~lr,'1~6i:1 9'y194v Z"J,

~lt,y Tin'I ~:It.,tj~ht.}'I.

Syrian., in J[("I.,1). 57.57. ·~u~~i,'iJJl';i"J~ t~;tr:'t';J t':J~;c~; y,~):)':JYr.J;

z:Ú t;'J'/ L-Jl"¡ :l.:Û.t;"j{J:"t;I -J' tt; 7t2~:xr;1'p.),n7.J~; Z1:'t iui.·

rl: t, ~r.1~'J'J~y! .1~

J Syrian., tlraml., .Sr/r.:l> li. 766,h, 37.x1: ;1'" (S,nianw;¡~n E~'J-Tx

X~.I.rJ.:),r~.J-2'~2!~Ë};"~jJ:¡;,'2

"1.JY;(~1'J(1!;¡~,z.Úu.TE~4~ITt2:,È"7~

ryl'~T1?:1 ;,LI-T!.5?TOEh:z!æZI').,t'21xl~l5~~19:, T1vË'J:].'¡ tTI'"ï. mŒ1'tlw;.i~'j~W1t'J.t:x:jt:ly:i~:lu 'n ,Z 'iÍ'Z"'J'H'/ O'7~ur ;}),Ii'¡ t?¡ ;.U;Ti?!, ?~(É~i-I tÏ) E[.d2g

=~iYS'1.

Page 158: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

S\"I\L\~US 151

néralilb. Supprimer par llyoolhèsc les gcmes dc l'êlrc, ne

leiii-donner qu'uilc esscnce logiquc aboulil h l'~duire il l'im-

lmiaancc la raison quc Dieu nous a donnée et ~isnllllrimer

la sciciice, qui lie saisit (iiie le général, en nous el uulmc

Ilall~ Irsdieux, à moins que, la illèsc de Prolagoras et

oli lie vcuille nouuncr scicucc la scnsation, qlli

nc ~aisil quc le llarliculier 1 mais loiu de là c'cal le I)II[s

nnivcrscl, l'universcl Vernier, l'iii), le hicn, qni

~1 lc principe suhrc~me et le hrincille III)i~,ei-sel dcs choses.

Les clrcs tic, ttésii-ei-aieiit pas toit-, l'utrc clni leur est allié-

rienl', s'ils lie recevaient pas de lui leur lmrfeclion. Ce i

tlnni le [otite étel'llilé et dans tolite l'élel'llilé ils >-onl sus-

lmnflns, c'esl de ccla qll'ils l'cçoi\'enl éternellement lcur

l't rL'

si 1\~lrc premicr est l'ohjl.'t du clésir de tous, il est par

l'ria m"'ml' cause de Ienr èlre cl letit- seille callse première.

aiiisi ~u'il prodllillc nomllrc sllltstantiel clIcs formes

inlelligihlcs. \fais lotit cil élallile principe de toits les êtres,

l'L·tl'L':lIllC1'lclll',T: ;H: l'ètt'e est coonlollllé aux êlres

diti'il crée et n'exisle pas ahsúlument sans le mulliplc qlli s'y

rat!arhc. Scul 1'1111,le prillcipe an,del:\ tic la substancc,

:Õ~'):7H!j(' pal' sa simlllicilé alrsolue cl son rang éminenl,

1.:iH~"d'nnilL; pOlir tons les est absolllll1elll séparéd"5 aulrea tlrua. Les pylhngoriciclIs ont clonc obéi :"t iiiie

cnns('(J!lcnce néeessaire cles vrais prillcipes en pos:l1I11'1I1let

)""[1'0 all,dcsslIS de lontes les choses, l'un connue principe

1 Syrian., in llel., [Ingo!G:J,I!I,I,5-G. Id" ~f55"21.Ti'STr,Ú, ,~1t~,~7:~ :I 'J!t2(Z 'tf;l"i 9YTLJ'/ ;lYi~J.I y!vlj--E, 7.2i. 'J. 26_iC?, 111L'!1Y 1t2~2

T41 '1:4'J T'!I Y I7'n E;2UEV, £it~"ti,r, t~ 91Z E?CC'/ Î'JT3 ..7~ 'r,f.l~'1 9'JLE T1~I3 T9:~

'E'J~o;~

117"'[~;

~2:1Ti9 (:h:J:t'~[jOI T, zl~1 t;.I~ Il:ow¡:lY~],'1 't1ïl ~;Ú"'1~r.I]' i;t:i[T,-

pr,7 'Ij~): Er:L

3lyrian., in .llr·f., Il, ~15S.7 Lis. ovz iYr.iYTITi :Tx Tor~7i~~d?lj~

:(,1:ft Ih

7ili'1'/T7J u:'7,?;t'J~[? T.t~_t:t, %1t 'J;

O1t].~r?;

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:t:J:W rr ¡::J. it'J:J::J. ['t'Jt'J X:J.. Thu £!"¡).! ".ll(d,r; .J;t!zE.[I'). C c.s.l hl011 Il'

1"¡IJ,'i(tl';1111'r"I'ro,luilsous loulcs les fOi-meset 11elia tiue inslanl l'ro-C!U~,ri par exeiiiiile, in Tim., 2J, ('. ~7; 1t~r,):i'7t:l~'l..7Ú1t:HX.tlXla)fil2.;

1I::3: 'it:J~t:J.Z'.I~

TE

TZ'fi~Y..tL(i T.IZ::tt2?Z'.I~t:J

TfilY:'t!r:zfj~hw', X2-t TI

'JII7.'{)H;Z T%~I'I,-u;;rlWtiq:a,)"

Page 159: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHEDEI. l'SYCIIOI.OaIEDESr.IIECS1513

d'unité cI cause de lotit hiell, l'ctrc comme principe l'roprc de

rèlre cl des formcs des autrcs choses 1.

Et ccpemlant la doctrine fl'riaolc csl Haie cl sc concilie

avec celle dc l'lalon, parce quu le Iwemicr IIC l'ose ses pl'ÎII-

ciltcs, savoir qlle les gellrcs n'onl dl'rl'aIilé,que

les in-

lli\"idus, fluetlalls Icur rapport aumollilc scnsiblc et au moud\'

dès clloscs illlel'ln~diaires: landie fllle ceux de Platon so1l1

la loi d1l1l101lt!e iutt'Ilig-ihie. Syrianu;; e,saie la con-

ciliatioii et le rapprorhemelllpar Sol théorie propre (les stil)s-

lance~ qu'il evllosail flans se:; COIllIll~IIf;lir~s 5111' lcr .Iléfalrltf(-

siolite et sur le l'ai-1)1. -~iiile de 1)1;itoii, et u laEtuellf,

il donne fille conlcur (iléolo-filitie, car:zct~re fit,

10:110 son caé~i sc'

1\ pose d'alJOnl le 1-)ieti Slllll'~11TC~, la l'rclllièrc call~

1 SYI"ian'l in 1. 1. Il, ~I~s- i Ifis. i'.ly%a:r~·: z; x-i- zl_ Lv 'J~ 11-

'~J.Y~fj! ':?~J;,jT.JH'I:'J id ~~h)'}'~2t~ T%.fil, ![~tj:w=, .7~ Lr~tviylrn,r.af:J.tCl' ~tt!r;o 'r' '.J-.J'J~. 1"'} '£ [".1") EL'n1: Z~t Th:: 1I%~i:; :i,W Etr:.hJ. S7'n Z..J~:1',

~s/i,v 'Z~\l¡>r. Au l'II. -X%'Il (lia liwc \'11 df, la llr·hf~;hrl~iqrrr· 11)11

If. 3~}, Ari"lole démolllr" 1(111"dall' 1(' clI05(' cou~ffosW; ulc ro" t

de iiiilièro, la gliii Llilf~rrninc la lIIa(i."I' {¡ avuir Ig-lic-nu I,.JI,.

flualilé, est la rorme'lui ('1 ('n iiiéine 1('1111'la :,ul,lallc(, 01, la cI,051', L,

lJ~'1'r: T:. Ei~·,ç Il ú Tl,:T') 1 ¿;"T,et il ajoule la '1IlP.lion il(10la

aie la cause (le. ("ho; siuyle:. Sy"¡allu", cummeulanl I~.

l'a;:>a~(' (.Sr/r. :Inicf., ¡II, l" 1:1, extrait 1)1-étellil '111(' xi

A..isloll~ n'a pn> parlé ici dt'" la cau~e (fUricul. t~J c'est '1"

iloiii- le; cho" ('\<'10('11, il ('1 N'('OIiIiU gill, la ('au;:1" dfi("i"nl(' .1

1)iru mai;: yuf· l'our Ics fin ,le\lIil' ,1 :'1I11()ul ole' cpll. l'r,

rluilc< Itar l'influxlrin IlIlInailll", la causc n' 1 l'a,; ;palaltlt' = car il '<1

oliii- la mai:on :,oil faiW liai- IIin'I.III,; imlivi~lu=. \ou= al'O/l-

IIéj;"t fail dille, 111<">1111"clans Il, etio~7é~z('("1111'11, 011cI/)iI ,),,1"1'

roincr la can: llnalf·, 't~ t"Z~'J', Llui f'~1 If:"IIÍ('II, 1(lIl' loul'5 elloses .Il.,j-

renl- Or, .\ri:lote a lti('11 dil 'IU(' ("dl,~ ,'au- (',1 fi, Irir·n UniH'I, 1.

T%.Z'1rJ;"I.'j')~Y~'J~ IlIai~ il rLr~Jl31h-' )13:0'Lln hir'J} el ~i 1"11/1

('11(>1"('111'1;1r;LU=~·, ;:i t:, flu IJlOII\-('lu.-¡nl."il-L'III:tin" ilu ntoml~ il aie dir

las flile (-"("O;lpar-l'(" yu'il ¡'Hile la ..aï~oll, ~7~ tl!UE;-r2t. SYI"ianu:Oifail

ainsi à .1 i~ioli, ai ri a dc c f, Llonlon lourrail au ,'011Ir air.: Ic ff_li-i-

cite[-. mel une limil,' iL la r<'ehl"rdw d('5 l'aU5('5 finales (01Il'' \11

l'as l'él<'IIII1. au\ rails Ifarliculicr, cefi ni .m.ail ruiner la Fei0 n.,ù.

t Pro..1. iELl'rrtwL., 1. \"1,:11. Coii. Siall" 1). SJ:I- :x uèv ir.~ b=oi.·Lr"

TEr57 Et- T/ E;71,[o); ~"ë:"f.Zr¡J'I-

l'rocl-, in 1. l. \'1, 31. r. 1j:"J.j 'r.toM7:'17'J".J,Llui vlail, .1',1111;

l'inlerprélalion (le le =ujel de la prernit;re l'n'olhè5c du l'or-

minidc.

Page 160: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

srnL\(;S 1--)a

r)Iliozzi,dit-il, l'olrjct rlc la prcmiure du l'nrnlé~lida,

lamli, flile la seconde lc~ilc des ill¡~lIigihlcs, 7.r,-l;7J., '6(,(

il il y a Ilaus les illlclligihips Ilnc sortc de LlrJI'Ilr,

et plllsiellr;; ordres dc (lietix ~uc 1)1:tioi)dé:>igllc p:u'

rlc~ t'II1PS tels cllle malièr, plllralilé. inli-

iiité. liui, cl qui eslii-iiiieiit Cil r{>alilé les prtlcessiolls Ilivillcs,

le.- processiolls illlrlligihlc. et hy-

P"I\'osmiqllcs, all,desslls rlcs~ucllcs s«t'~lè%-e,absolllurcnl sé-

P:II. 1'1111iiiiliiie 1, all,d,'sSOIlS dllqllel sc 1)1.-icel'nll cllli Il'esl

le ltrcuticl', (lii'il est ill5ép:1I'ilblc de et ('si

aillsj une sorle de esseii(ielle el Ilalritucllc, lmis-

'il exi~,(0dalls 1'(~lrc =, C«11-101lic causc si'ltaralUc cllnelllrc

dl'ux (le plllrillilé: une ltluralilé sl'parahle scmblahle

Ù c·lln-111~·nle,ci 11110,,11Il'alil,~ inséltaral.rlc lie; chose, clui

l'Õll'lidpclI1Ùclle. C'est aillsi. par caclnlle, élite l':iulC ullirlllc,

:L(Z'J~ cnnenllre(I'tille pari des ¡(mes (le 1I'III's

et d,'s (1IlIes IIISCI):ll':ll)ICSr1C lellrs COI'l)i; (,'0,,1 :llll~l

(Ille le .j; uniclllc crée d'ulle part i-itisoiis sl'para-

hl, tlc, et d'aulrc pari dcs rai~olls (llli soit[ dalls les

<'1111(':)conllne unc propriélé esselliiellc eu ha\.Jilllc1lC'. C'est

:~illai fille 1'1111et .11),iOlltengcnllre (I'ligic part Il'S llé-

ll:ulns ('malll'cs dc 1'1111,tes et en elles-

IlIl'mes, z'n)" slIpérictl l'CS ci (les choses qui

1~JII-I:J.Tin l'arnr., 1.\'1,,31c>t,33. ~;rpIl r,L'JE-r)2t'li, 4e:2çr.;··,·.v:%·. ,r~

"w~J;, .,¡:ZIj?~I: Ti,Yu!:y

'Ttt':JTfl"i 2L::2'I 1t::l.'H¡JV!I?r.'1'J:J~"t(I)', 'J::flJ'l

r;I:~r"7.pi,t~~v. '/W~ EIY.2~or.,r tl':¡~'J'.J't,t>,êi ")";t'').Li· ~r~ltIIlH~tlc l'(IISlrois,II'~II".rt:.rnallaliou:o:Ilï,"illC"5la ~lIlJs(ancc4Ii,"ini~é(lI,O-~I'j~ZÈz-ll~r~J~'I1;,.lûlll It"lltlnrnier tle~'r~ 5'alncllc aii licu tle 'Z~'7-

p'9;T.:t'j' ti ).4). TT,%E%r1-4'JIl='Il,'I- Ei' ~Ir,T¡"1 Eïn .,1'j=~i'J ei'°f! '}'JZ~I'

n. i'~py i 11.

l'io~l., iu l'nmu..l-1'1, 31.yà5 èYydn, b (l'un donl il est 1'1lh'5liondafl::la ~llIt'l)rlllf'la"'lJollli"~è) 'ri}E-7t. wpr,ér.)EzrlLy'j ¡¡Í-,t:l· f,rr, dans illè1n~ loul -seIroucc rnèlé le~ ~enre; de1""11'1'<lIlli:I'lJllt-o; IIiIS atW :llllro(') ".I.jti::';z"')~1t'.I" s· ::YT· Y.Z;t"rh):1r;mË; Tr:,èY~r_ /u" est 1'0loj;'1tln la 'l'°l'p lbkili-,'ip"""1"1111'"ce fini larlit-iln, rlu 1('111'"'-011\111aux ,'IIU(',lei-eliii.lirli auc subslallces ïnlelleclllpllc5, 'r2t;Y~Ep2:c,j'1i:u~,qlails1""1111'11"5il n'y a ni pas:) ni fil1III',lnais 1"t;lèI'llPi"résenl, ,nD'x:; o-JtE't~Ji,n.rE r·. £l]t2~,:2:)).7p.v·.Yri t~TLt;, ~tr.j' In l'ter-rn.,1'1,33..

Page 161: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msroiar.- DEl~-1rsncuo~.oc~r:DESGn~:cs151

particiltcnt d'elles, et d'autres Iténatlcs ~ui sont le résullal

des choscs iiiiiriées par les hrcmü:rcs et sont Cil elles 1.

Ces dcgrés (les substances, intclliâiblcs, in tellccluelll'i',

psyehiqllcs, n'épniscnl pas lout l'ordre dcs stibstaiices il yaa

encore les substanccs corl'orellesi. Noirs avons do ne ici

comme dans Plotin l'un placé an sommnl cl au-clclà Ilc

toutcs les choses; l'un inséparablc de l'èlrc, Ic monde in-

lelligihle ou (li%,iii l'lIIe, substance pcnsalllc. uaturcllc.

vivantc3, mais qui se cri deux espèces: l'unc (k~

:iu)cs qui sont selllblablrs Ù dcs dieux mais (1\li n'onl tl;i;

ccltcntlant une substance divinisce 1, l'autre des :1mcs cnga-

géC5 dans la malièrc, a73).r.~u,lrrotluitcs, cn des degrés et or-

(Ires et délerminés, par lcs tlicw; cnlin I.wati~~re

yui est incahablc de participer aux hcnatlcs idéales, el rtni

reçoit sou caistence, ~rx,t'7, de la mouatlc nuiquc, 1)1.teét,

de l'csscllce, ,j;:ô:Í7! Car 1'(iii et l'illuminalion.

(le l'un va jusyu';t la matière ci Cil écl3irc IÏlldéler-

millalioll5, ,"oilÙ donc les ciiiq degrés de subslallccs qui cor-

rcspomlcnt, suivanl Syriauus, allx cinq livl)otlièses oÙ ellc;

Pr~d" i77!'nr771.,1.1. f).JfWZ:I\ 'tt:.ëvr.:r~Y7Y:;rà; J,lË-1Yzp~T'~E)~hi" ('l'~1 dans s8%-11iinti,yu'apnarail d'alto.ll~ il-s liéri~i-1.z),

Eh¡~r,J~ Trvr. !-I:Z~Tfr)'J. t:z; ';J; b{'J'ï~ 7);{¡)'/ h'J?I: -41'! j{'}t.I~:];

T'n4)ll-nh1'i %3~: è'. fJ:; ::tfJ:, t.( ('51 4lan: la :ccontlü Il.polh;'se (IU'il,u(

vnir l'xllo:,é 10111Il' :I"I,"lIIe rlc> luuarlcs, Ir·urs et I~~ur/lomhrf'.

Syrian., i71llrl., .la, a. Grarlus siiiislinliaitiiii, inlelligi(,Îliun, d

inlelleclualÍlIIll, cú¡:ilahiliulII el naluraliu7n aut omnino vilalimn d

corporcarum.Syr., ir1 Jlc·f., 1_ :1.Co2ilil~iliunicI naluralium aul oniiiiino ,'il~,

limll,Z('II,'r, 1. (l, fi'.1:1,prnsn y~, la sul~:lamcto~~ilaf.ilis csl .11.,

ryli r=t l'OlojN1-, la .·3 jn cioi-sf/u,' '51 plulcJlci-]le 'illi c=l J,.

5uj"I, la 5ul,~lalh'e tap:7l~lcrlr, cette fi)iiiie de la I1l'n5.:(','lue 1'lat-~il

:1(1(1('11.l'enkntl.IIIPnlfli.~(7iiisïf,1 l'rocl., iu !'arul., 33.'JZ~rI :i~'l ,)~,d'Jlr.)" (J-È"rJ~r, ·3'.

ij('j:J~lhr.'1 r-i.r,r4»IU='.rJ'l.

l'IOCL, 177 !'C77'177., 1. 1. :.°-r:'J).'l:, ~it(.o); -:i1l~'tI'jZ¿'; i'1t~ 'r';)~ £L;j'n:t~n s77-

':00", :¡',h)¡;1 ~.), 'ri;; 'r~J'1:IJ'J z:ú !-l~i; 175775- )~zr,.j'1'J 2T'n 1~·n?tI?:7' :.J:z~

r" T%:vi. 1%.).dan,; Slaliloallrnesl cl'rlainem..nl une faulc, fI,'ok,It)",

rnent t.rogr3(1llillllf!(tt)é'. ~7i. t~-j a. 'Z:I nl:l~J' ;;f,.H:7'J Z~~

C:J'Jtr,; :l'J;ïtt¡{')"I.

Page 162: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

S1'Itl:1\US 155

s traitées l, JI les détinit et les délermine Cil appelant Ù

aide les principes mathématiqucs (les pylhagol'icien~,

L'lin principe de lout est au-flessus itoit-setileiiieiii de J'èlre

cu l'"is5ance et de l'èlre cn acte, u~ais (le l'acle

nn'nlc c'est 1'1111all-(IesSI13 el (le l'esselice, la per-

fel'lioll aticiiiie plllralilé; l'lln immalériel 'I"i Il'est p:lS

lIloills lout qiie, iiii. I)oiivoiis l'appeler J)iell même, on

Ic hi"II, on l'IlIL 011le lini -llii est aussi l'iiititf'~ ~ui

u.;t allssi la l'éthet- qui cst aussi le chaos, le ('r('a[eur

rlni est anssi la dY:llle; mais tOlites ces Ilénomin:llions sont

illlpropres, parce fIue l'ot)jet qu'elle. (le Ussi;;ncr

la hnissancc de connclrtion de (otite pcnséc' I,a

rlvarle, ou le nomhre ,1CIIX,rail ainsi partie dit premier lrriu-

cilbe: cnr [Ollt est fait 1-)ieti comuc pal' la nalurc, suivallt

ks 1I0lllhrcs iiiii sont les iclécs3. Cc nomhre dma ylli a la

(l'tilt 1)1-illûil)elcnt ~l~nc être coiiiiiie la force

(le J)i'~II, JI est. cn 10111('chose; la callse de luur

l'"i;ll\l'C rlc f{'colldité. leiii- 1)1-0ce..isioll,le leu\' 1)1(11.alité,01,'leiii- II1l1ltiplicalioll; celle (lllalitü incl,nilie est Ic princiltc

iiiii rem![ louie5 les (le sa propre force de

:III:'l'i1Iion, Ics II1l1l1iplic,el Icur (11:1'11\('1leiii- 1011,"d'cngCII-

011'('1'les ftJl'lIles illllllaiericiles dit sccolul et dll troisicluc

01'1''> 1. Au-dcssolisde cc princihc 'lui tlillcrc dit Itrcmier

1 l'mrl., iu Pnrnr., 1. 1. 1)ans la l'iiii Dieu, ">, n'j5: ~lan~la le- mJrcs divins érnanésde l'lin; clan<ln Ir'oi,>i:'III, I(,s :'Il1lesaux dil'll' dans la IIIWII'¡'III'"Ics :'IlIIcs[I!I:¡1'11"fi mn~mali~`~rrtlan= la cinyuidum, la mari,'·ru. Onrcconnailici lc· Ilois (l1'jucil" (le l'lolin l'un, la rni=on,n, :lII,d"OU5 oIc<.(u.'lsil placeencorc la uallll' cl la rnali,"I'

j S,H.. irr 1(;·f.. )\;1; 9, (1,Il. Non sol~irlisuliel-ipsum rssc liololilia el,,<'lu.,1 .'Iia," "1(1"1'ipurn aclurn. Icl., .1, n, IL Solalll uYtius

SI¡!r et "1 ilI1(111u'ilkalarn1(f., a, 0, UUJlln'111001est, non iiiiiiiisest omnia '111a1Uunurn. 1)rmn ipSll1llaul1"11' aulllnlllll app/'lklllll5,aul Illieriicl iul1uilalern. auluuilall'III cil,inal'Íurn. aul :,·Iliorurncl chaos. ail[ et dllalil;¡II'III, clc.

Vir., in .llrl., Il;y., p. I1:1,.v.m.t "1 ¡au.,il, .llrf., !.il,Il. o. lIiual'ills, gliii pl"incipii ralionern h:1I1I'I,

(,111<1a III(lol.'nlialII1'iiIIocI'ssurnci utullilmlinemet rnulliplicaliuncmalleil. hl., 77, 10.Dualilalem iulerminalam, tlue Il/iul'ipiulII

Page 163: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOInEnE l._Il'S\'CIIOI.OGŒnESOIU:CS156

mais s'en distillgue mal, vieil[, cn~cmlrb par eux, le

mOIHl(' intelligible, les %il xF,j~n 'hw'l yi'Hll, oÙ Il0lls

\'OV-0115appar,lilre le nombre trois dalls la il~i;l(ledes émail a-

(tons ou proccssion5 (livilles, composre (le"; proccssiolls,

· illielligihles, inlellectllcllcs cI lyhcrcosmirlllcs on

llsycllic]ncs.

1,'iil tell irri I)ICcons(itue iiiie Irialle composée l~ clcl'Z·v.

flui est Ù la limile sultéricurc des intclli~iUcs; r'csl pO\ll'qllniil est élcrnel, le plils beau des objets de la pells('e, et est <1;111,;

les illlelligi\.Jlrs cc fille ,¡lIpilel' est clans les inlcllccW cl;i:

de r"7{Z 011Irrilnrlnl crls3; 3" l'inlclligible, y"I,

Le momle intcllcctucl est égalcmelll orgallisé cn 1111('

iitais (lonlliOlls lie connaissons clne le lrrclnicr ulcnl-

lire. Ic MlIIiurgc, appclé mylhiqllcmenl Julliter; il occuye la

liulile des monades cliviucs intcllcctucllcs el (les snurces tl,e

la vie; il Ilrojcllc de lui-mèmc (otite la démiurgie et ltrorlnit

les pères plus (le tolit en reslanl lni-

iiièiiie i mmolli le.

1;:labli élerllellemelll au suulnlet clc l'Olympe, il règne sur

les clew momie: le nlonlle céksle clIc momie supra-céleste,

el embrasse dalls sa puissallcc le prillcipe, le miliell et la

tin des choscs. Il v dalls la fonclion ulli\'erselle démillr,

nrolivuur esl, fOrlu: f(geiin(la liotentia 1'1 lrlurillmrc ,,1tieilucei-oad sectiii(lai-uiii ,'1 lerliarum formarum irlllfll-/l'ialililu.

1 lIau,; 10>1)uljlïés dans l'édition de la ~léfynlmlrir/trc·,1·arIIralllli, Ir. ;J:JJ.

l'rrw.l., in 7'irn., 9::1,1 S'il faul dirc OIl\ltNllcnt lblinion ~L,Iunl' mailro, 1.' I)i.~u'lui, oriiiite, 5':I(lpplIl'"ola,nnn;; cl (.1 Z>~>

r._ra; '!(;)",· ,m Í~J:d'J;. · c'l 110 1'1:klllli n. Bagolilll(~yr.- in llel., 116,a. u,) Ir:luil 10)mol 1),ir (1/1;111,11;les 01"11\ziiiiros1II('\ll11r(,5par et on lrouce cntnrc unc :1111[,'lria,l~~(I)arnam.,rln l'uiuc., 1a3.111(il. Ihcol., III, H) /,oln(l°; ,1.-É", ·r~ .~l ·,·

J Syr., in llcl., lia_· I( Il, 0,

PH)~'I.II 7'im., 91, f. ~.¡t~to~·.·,v~r.!J.J"J~yrJ; e~G,icn'2}rr, (lIfl!iiiailie) t;'1 1t~~2; -;r~)"'~)." 4·ur. iit~zrl"# ~r¡',i~w', ,,2:; 't'J tT,; ~rl); 1t/I'"

r.po.m·.n~ ~1.;f:;¡"Jt~:J tiv ~l~ ~r,lt"J"J~ ~P- r-- 7."1: !7X 'Z2:~ ::i 5

tw"' r,,}.rD"Ia_a=~r.v.

Page 164: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SYIIL\~(:S 1.7)i

gilllle catises ilémiur;;iqncs i (listiiigtiei- la lie eslla

l'illiSCilémiur~irlllc universcllc du 10111;la 2", la causcuniver_

.elle tics par lies la 3', la callse partiellc tlu 10111;la ~le,la ca~1-3e

l~;lrlicllc des pal'Iics, La 1II01I:\tlCdéllliul'¡.:iqllc conccnlrc eil

cllc-uli'mc la lnliss:lncc cl 1~sagesse (le ccsilnalrc

["n('liolls, cl ceé(o u7onadc ilunliur~irlue sc r:lllaclle, parcc

rln'cllc cn iiiie aulrc li-ia(le ilémiurgiltuc a qlli cst

('\ll1l1l'ela fouelion iiiiivei-selleilieiit les Ilarlics, cI

(Iiii ('oss¿.tlc la pllissance (liviqéc de la lriaile. Cal' s'il y a plu-

(léliiiiii-cres, tilt scul domille cl dirige, alin rluc loutes

le:; cho,('s soicnt liées 1'1unics les uncs aux C'est lc

11101HI('iiiiiqiie el 11111,créalcllr des csscnccs, ci-éa-

Ictlr de la vic, créalcur dcs esl)èce- 2. \lais le 1I0mhre lrois, cc

1I0lllllre (titi tle l'ullilé 1)i-eiiiit'~i-ccl dc la

l,r"lI1ierc ii'est pas le seul à joltir des allrihuL; de lu

tlivinité. Le noml.Jrc diviu pro!'i'lIe lie la prorollde;;1' IÍ'lIé-

\lrt'Ilse clü 1'tiiiité et va .justln'all nomllrc illlalre, ilivin lui-

IlIl'lI1e el jusiln'an 1I0mhrc Uiv3. 1\OIlSavous déjà vu hlus

hillllics iltiati-o caIlSCS, idées ou 1I0ml.Jrcs dalls la p"iSS,IIICC

yni'ralc c'es i-c dam; le nunulc intellcc-

Il)('1: Illais 011peul ilire aussi qu'cllcs sont (laits le momlc in-

lelligillle, Cal' on pelll idculilicr comme Plalall le fail pal'fois

le paralligllIe avcc.lc (lémillrge, comme aussi Irs dislillgller

~i on sc place an yoint de vue (le l'illtelligiblc, les idées, les

l'r~~rl.,irr 7'irn.J~, il. h, 11crncrnc ctucdes nomlrrcw Jlam,li~me~,

l'un tllJ~J~:cl

~lïl-ig""1~jY!;T~.u,tle rnc~me

t(;)~r,·.).i.~n~fjU~JÍ"Y~)"¡8E': ï~:L

17t1ETC Elrr,:ll, E:,E1G14-~n;(j~\Jtl)'J~J;,n E~; !J."J-J~IE\'TI;~~t¡f}t;,tr,7:9:1u;.

l'nml., in T'irrr.,715,Ir. ~Ioli rnailrl' a mis dall5 le Ir~·rccl 1~dé-Il,illl, 0111lotit la pllissance génél'alric, par la'III,'II,. illlilalli le,<licuild,'lIi;i),I. il la Call51'/lal('I'II('lIeet la call5(' malcrnclli· cu rc

1~I~i1'(JI~f(lUlf'Ics rliew(,1It"o~rnÜlll(l:O;rIa: "J-jI]:T.J:;J~,'2.~t'J;~w"JY¿.,r:Ivt:;

J S,n" irr .\[, Ilar' i;J, li. Il, tiiiiiiieiii el maxillie prirnaurl\ualilalr'lI1a '1IIil,lI;;lmnarius arcrmus /I,oc('sil. lil., it7.,~I, 10.Il. Pro,"dil l'IÍam iiiiineiu.5 ex lalelna 1IlIilalj~illllllollali 'IUOIli"llIC\"o'lIialnll tlicinum 'Illaiernal'illm,

r l'rocl., irr TiW1. ~tM,f. f~Ili.aurr _~Jtrpar %.r,GT~I;O, ïan z1i 6r,rlr.i ~H~"J'I.

Page 165: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIhtF DE L_1 I'Sl'CIIOLOCIF DES GRECS15S

duatre monades d'idées, sonl anlérieurcs Ùla démillrgie; mais

du monclc intelligil~lc ell(,5 procèdent dans le démiurôe f'I

l'unc de ces monades idécs, le nombre total, la décade dt~;

idées exisleen lni. Ainsi les idées clémiurâiques, sous la

forme dé\"Cloppéc de la décade, sont hosléricurcs aw idél'

1).ira(lirriiiatiilties donlelles énlauent, 7':f'17:1.

'l'otites ces idéçs sont en nlf;me tcmhs des nombrcs; mais il

y IIIIC distinction faire entre les nombres. Il y a le noml~rc

nalurel, celiii aurluel on ajoute le nom de la cho,"o

lIom\.Jréc; Il' nombre animal ou rital, le nombre de l'.irll'}

ou Io lIombre malllémalicluc, et enfin le 1101/1-

lne idéal ou inlellecluel, identique à l'idée qui est rlill~r'·-

reut de toits les autres et suhériclr comme anléricur 101l'

Chaclillede;¡ csscnccs, illtclligihlc:>, psychiq lies, scnsihlcs a ';h

idé;:> ou nourlrrcs 111-OI)I-OS.Les idées de l'ordre de l'illielli;!i-

ble (laits le démillrge, Ellcs sont les causns (le totls I.s

efl"els gltii se hrorluiscnt après elles, les causcs c'f-

lidente; cxcmplaircs et l'iiiales, ce sont les causes l'rcmil'r,'s

cl parfaitea de toutcs choses, qni har lefr verlu de fécomlilt;

et leur nclivilé, out la pnis<ancc dc tout ellgcndrcr3; les idé.

de l'onlre 1>sycllirlue sont immanentes el iunées à 1':iIlJè. d

ulle imitation des premières; les idées de l'ordre sen:il~lc

rlui les idées psychiques dans le monde sensilUe

sont les rauscs (les choses sensibles,' les der-

n¡l'l'eS i lI1a:('5 ou prollil i ts des formes sélr,lr.llrlcsr.

1 Procl., in TiNr.,93. f. "~fI7' p='1Y~pE'zci:2~ h~Ï)Tiç ~r,!l~'J-J;'r;T_$~EsC~yn'II1OY7~y,O;EL'i' ~9lc£;~ti" ~t:v:yrJ'i" 7,Et t~ Z:I~~t (J_Z:rd'nEI1'uCp1U'j',)~lo)"lI tb, i.¿; irl4. 3~trlll' 5~1~ ilr .1II' Ii~L_5~ Ir. ,:1, It. 1y-r.~(tlansles cvlrait~ tic Ilranrli~, 306, IL) tli-lill!l' Irnornlrrc unilif, yni rési-li, dan~ titi non1lH.C,z:r.lé- dans 1'I-7~:J.

3 Syr., il. .llcf-, lSa~.,G, Onlinalianl iluiiiem viri lost ¡nlel/L'dll;"ll'IIInumr'run!ci an¡II)[II'1II('1m;"ll!.ell1;"1linllll(,1n;"lIIll';1lelllnurncrurn.

J S,n" in .1[0: Il;"Ig,.I- ;1,u. Inlel/igihiles ((lIid"1II05; a[III,1JI"et C;"I1I5a5eniiiin 1111;"C'jfi5e'IIIUnIUl',('If,di"a, scilicd la ('('IIII,lar, ,.[iri primi: cl o[llimis omnium causis, 'lu;c oh ftccnnrlil:llmnwtoliliciurn vim Ilalmnlumnium g',ncrali,'arn.1 yr_, ilt .llcr., !3, a. Il. InsellaraLiles caU5æscnsilrilium, ullirntefur-rnarum scparaLilium irnagincs.

Page 166: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

sonmvus I J~1

C'est Ic (léiiiitii-ge qui, h~lr lui-nlèmc, crée la raison, le

iioii pas le démillrge 1,C'miel', :(:)WH(¡; È.1; vo:ï;i

car ('rllli,ci est entièrenlent s~llarc~ dcs aulres et

la 1II:1I'I1UC caracli'rislicluc de sa suluriorilé f'nlinenlc, est

(le rcslcr ei.t rluel~ue sorle cnfcrnlé clans sa pro-

[l1'e' manière d'être; mais c'est le troisième déiiiiiii-ge donl Ic

uaractère éminenl et l'ocuvrc suléricurc est de créer la rai-

son', Tb YJJ iJTJY; le sccontl engendrc la vie et mais il a

lte;oin tl'un collalJomlelll', cl'une force cr~alriee qne rellrr;-

sl.'lIle la coupc dans le Timce de l'lalon' l'clic coupe n'cst

roiiii)ie l'avait imaginé 'l'llcotlorc, iii l'alnle

tle l'IInivCJ"s3. Syrian us l'laçait dans le clénlillr~c IIII~mc la

lLni"ance généralricc dc l'univcrs; mais comme il voyait

fallait, qu'il y cil! encore nne cause dislillclc du la vie

l'y('hilille coiieoiii-iit avec le démillrge 't ci-ici- le. 1II0lllle

1.'1 'illi clIgcndnii 10lltc essence psychif[lle, il ciL'signait ('clic

u,tn;~· tliaincle la couhe dc Plalon 1. Les :1mc, ont ainsi

MÓf'I'o;ées trar le délllinrge, en ce clu'il a créé leur èll'e, ~xTx

l'tr.L, in Tiut.J~, It. c. Ei piY 'ï'aJj;I'¡: iv 't~ .rJ:; ~(J:£'I i'.

y.Y' rn ¡~"Jt~=j"Z:lt2 't~~r. 1/H~' '¡'J-t~ y-ip Ëç):!t';1" ècE:Y:u' %.Eu-

T;t' ~wr; i.. J:' '¡;Ùtr¡); -:llHIj;" ~æ "J'~TIj; ·J~i,7 fl_/ YE\I..{n E'.E~='.

11::1 "z~,).tŸ Y4'J'I .7-:J.IJJ~].t;J~. 4'JX -¿¡'"?""J; ')~'2. È~n'¡T, 0 :~lrÎ( 'W'¡

Y7=:drv lTEi4.Y. T7 ~J:; E;].t"J'J :fiY"J'¡ pL7:4J ,1} ~.o;,rJitlj~"J" EIj"tt'V.

1 l'tu:l., irt 1'il/l., :Li, It.r l't~~sl., itr 1'im., ;:115,a. 1'III~oùorf' \'o,l'ail, lIan, Il' pa~~agu rIL~ l'lalon,

.)..U\ l'illie 1"iiiie ('n soi, 1«;ititi-t~l'àme 11(' l'univcn.

,\111"11-~~n[lit aulattl. lalllllli'llI(' Il'a,IIIIf'llail '11I'lIlIe ,('uh' l'l1l1Pl'nIalWlayrlnlll' il '"o.ail ~47'y'ri%'i;fi=T:; 1:2:1 TC'F:E%2:%T,2I,; fn.f·; 71% ?'

.zw· se rJ1aintf'nilnl cllc-memc "1- '~c.lain's üléos ou .IÏ~on:-i

Ii, llliï ptn.lrml Inulo la vic r·t lotis les 01'111'1' /11'"

;\1" '1 'lui 11111,lIall,; la ryarlilimn Itarlirulis~rc, "i,lIe a ..1I:1I(l1P{Hlh' ), 1III'~lII' ,~()n'"f'lIal,I('~ Sa 1¡('i~lauc"" qiilis la Vif', !Jh;¡"1 r~

.·'·~r; ·. '1. I:irllt-)ll"élalion d,"} S,ni~tlll1~ nL· :l'falh-' la, ~('II:i),h.-

'1,101,' i t·Ilo d'IaIlIl,li'I" l'tucl., iu !'<tmn., -'lli. 1. I. 11'. SI ail",m.1. I.a "Ollllliullicalion d('s iiiée-3 (,lIlr"('II{' ('xc!usÍ\ tlc 1011(,' ~L·Ir·t-1~llil_'II.iiiiriialéiielle, letir ttalurn caiisiiiik7e au III-j'llIi,"}.'4Ijlg"l'--ri L,il cottttnc la "0111<'(' LI'oit 10111couln "°111 ¡J{',i;lIép,; "al,;IIII'I,

Irprnl paL- ], lcun. tlu Cntt/iC~prr7'('e·.f, r·r,yz:·.·J; Z~']t¡'I~'2;, fil le /'imrrt·

?1'I:r'1It' ('f'I/IH~.lacame ¡Jans latlucllc sont les ôcnres Uc l'l'III',EY

i, ~~l"U 1''2 yhr, TGfJ 4YLh;. 1J

PIOl'l., itt 7'iut., 315, Il. C. ¿~ l'E ;,t.dte~rJ; ,C)fj/,y£~W. ir ~f:) m3

Page 167: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIiF: I1F: 1,.l l'S5'CIIOLOGIF. I)ES GREC.I l;fl

rb Èvx'x?: %J'r,cl par la coupe, en ce ~uc la coupc a-créé 1l~ur

vie car c'cst là la cause zoogonique de la vie psychique sub,

stanliclle; Biais pal'cc flue les :i111CSsont pllll,jt des \'je, r~t

(iti'elles appartiennent en propre a l'ordre zoogollique, le m'

lanâe d'oÙ elles naissent est coiiiiiieiicé par le clumiury ct

achcvé dans la co:llrc car cette coupe coiitieiit Cil cllc-mculc

toits les genres dcs -ài)tes ct concourt avec Ic démiurge :1cn-

gcndrer les Ùmes 1. I:n un mo(, suivant Proclus qui e~lUi~nc

ù son 10111'l'explicalioll de Syrianus, le llémiurge cst le 1'1:'rc

(les la couhe en eslla mère, ci elle exprimc l'al'li ritÓ

;;éuér;Urice du prl'e 2; l"e,,1 elle qui, source de toute la lr!)_

cesaiou ci de la gélléralÎolI des cooi-doiinée avec Ie dú-

millrge crée tout le rl'glle psychiqlle, engemlre [otite. Ics

:11111'"hy percosmil) lies, les .,Èl)les i Il 1racosllliqIIi' et

dans sa procession lotis les \'Î\'an 1: l"t

d'ellc quc les :1I1lC:'i reçoi\'cllllcllr" espèce.; propres, ("'l'='I1-ar

elle (IU'cllcs sont spéciliécs3, C'c~t pOllr'1l1oi Orphée la fait

l'égale du délllilll'ge, i7,Õh¡ rc·7~fl:L:J~'({~1.

soit univer5cllc soit particulière est unc par unili-

calion et 1);ti- la plllralilé (les raisons qlle l'analv·

(li-stiiircliiieet clivisc Cil clic; c'csl lc iioiiibi-o un, de fonne.,

Ir.!s di\'erses elle. reproduit en cela la tolalité de la créailm

dl~lJIillrgi(IUc et la distinclion des puissances du père on (l,

urinrgc qui l'ohèrc. L':1l1lc 1)ai-coiii-t dans sa vie

et son d,~H!loppemellt li-ois 5(adcs 011iiioiticiitçi-5 d'alJonl l'lie

-zcpl Y..2t;uÍ'.J(oY')T~,v%.i.rJn Y~J" ~ï.~t;fj~t;·.v7pri. r;~ 'l.'l~d:ms:.u- ,n :¡~ti:n d't: ·y/ezi; Cc.Ú, tTI" t¡'J'I~J~y~.j7:J" n.er~n_: %,i'.r

Y9 iU4Y %1~: i¡t"Y£.d'11.nZ417 :T,Y '~rJz~z.TI~~.j'1::J. ",C.l~1)."j';fj'¡ t'J::r t:('j;

!I.!y¿" :J?:X~J'ï'1]~.Pro("l. Tim., :1:5,Ir. c. %xiyzp '1.1·fv~~l:%xrzp:v tÎ) èn '].1:

?it;tJ' ~r.fJ.J'J~YJ' :rz~i,~5 ,.rr, Z:UJ: :r,v ~MY, ;r: 't'.a z~:J.t;J;' 'J~l ;'J?

¿'1t~ ~iy4'IÎ: TVÇ 'i'Jzt"t.r,; ~'j..¡u.j'J; ~WT, ¡-t.,t).Z~'1~"¡ ya~ 57Sh( ï.Z;: 7]

y_Yr, r:~·~ '}"'Z!;J'I ivË:1'J:). xxi p=~ i 2·.u ·.r,uv.vs~=J r¡;n':J.~?Y~ t,2; 'f-J'Z:Z:':1l'rocl., ip Tim., ,Jt.~r(1.C'Jtlj;y~~r, Z~].tTI')'J1tl'Ij':Z!,[]'It"i y;YV,zi,r

hi~r:J" r·.fJ sz2.· tr~). ~-J/n..

J l'loel., in 7mn.,31:r.lJ:z:1ri c.·a :i· ·.le:2a:n. sé~ r(L-0'¡'JZW'"11'1'00:1.,in Tim.31~, c.

1'1'00:1.,iu 7'im., ';107,Ir. l'roclus Ici 3J1(1ell,~11"¡~7,1. f)ans sa yrerninrc p'rx elle llcrneure en soi réYel.a. 1)ans sa seconde, elle PfOC('t.lC,.r·.ïÉYa:,Si~1t(o'J~i'J1v:5; ü.i'

Page 168: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1 Iiii

Il

l'O e Il ~oi5 plliselle hrociule, 1)1.oee.Sio il (liville,qui u'cst

iii pal' lssivilc ni l'al' faiblesse; elle sorl

Ll'cllc-u~inuc lonr diriger par sa providcnce les foi-lites iul-

m:~ti'ricllcs cl pures clu 1Il0IHI('en minnc lcullm qnc des corps

ct J'ess!'III'e et cnl7n elle rclournc cl rentre Cil

1'\1i'-lIll!lIIc. Telleest la formc ôénérolc de la vie de l'lIle.

elle cs: harf:lilc. ;).·). yn'ellcest fonlléc clans les

illtelligibl('s, 111I'elleclcmcnrc dalls hl raison, elle clirigc cI

~flll\Ï'l'IIe Í'lcl1I!'II('IIICllllcs choses Ilu sccond ordr/ ulais son

adc l~rovidcnticl s'cscrcc cl'unc r.1çoil 5111'celles (lui lui s01l1

iunnLnlialcnlcnt t(ticliées, ci (I'iiiie allll'e sur les clloscs soli-

ci le., masscs élcndllcs, ci donhlelllelll sur les uucs cl sur

IL' <lll1l'L'S.('al' celles qui h;lrlicilreul imuréclialenrcnt d'elle,

nul un lnouvcmef pOlir (l'elle ('11111mOU\'elllellt pOlir

v elles en snrtcnt par la lmissance la c~u;llrü'mc

elles rcntrent clans leur causc uuc 1)ai-la pllissallce de

la rÎI\lIlIièmc.

Toulcs les formes solides ci qu'oll clécouvrc les mas-

~e. lLrocèclmlsnivaut la Iruissancc (le la lwcmi~rc,~Eui

nsl dl' l'onlre clyacliclue, (le t;énéralion el ellc-un'mc

11011'V;tltt cl clles 1'('10111'1\Cil1 sui\'anlla 27' puissallcc

11f' la 1)1.elllièi-e c'est la formc de convcrsion, t.:t'H:"Yf.,des elle est et dl) la n;rlurc clu mt'lIIe,

7I'~7~,jl, Car les [lmcessiolls, -¡;I,I, apparliclllleill anx gf'lI-

res 1111111011\'e IIlCIl 1cIde la (1illel'eliciatioli et 5011101)1)osées :'1

1'lre elles rclollrs alyarlicuncnt aux gel)l.es de l'iclculilé el

lln j-el)os2- Il Y fi ainsi trois lwoccssious et li-ois rel0llr5 pour

un ;;('111t'lal cl'unih cI tic repos de 1'lIIe: lroisdc l'ordre pair,

La-.1 -irJ'J; ;r.J'ï'd2.'J. n~r;,r,11YE'I~}'.I'r; %al %aL1t~'J',r;J:12.V.yZIIL7;1.1~t{;)"1i'l')" 7LZ:%ZlIZrIJ'/E7i'n9t';)'1Ër-J'1¡J:'I)"J,i.ltiJ:~C'(~I¡(I)-11~1'"'J-lï:Lli Z:l~Si,;~t']-r¡'I';67QLaÇ.

:1.1):lfI:;~3Iroi~il"rnf",ir.Ït:i; Ctf'~lrlc cn mnuccmenl '11I1~lIail In[,"i--a, ,ffi/'ir'11' rlan; I.s élre=.

Ll')(JrL, in 7'im.,`!U7,c.

11'1'1'1.,iu l'nrm., l'I, 1G7.Stalll)., 1).J1.1.yàp :Ii n~I,;'1.7:, z: I_·J; E;t"l i.z~t::U

TLt;n ~:Ji lT£~~T/1t"J'

11inII'H~rJ;1I T:J,jt;

t,.t'J; ~'J.~ '7t;Í'1EW;.

l'~y~holnr,ie.

Page 169: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OlItEnE l~-11'N'CIIOI.OC.IEDEScor:c~Ili~

Irois de 1'00'drc impair, procédalll toits de l'unilé, et if,; "·

licnt les uns aw ttiti-es 1. lluisllnc l':lme Ùla foi.-3sort Il,(,11(.-

1II'~meet y rl'l1lre. Pal' son mOIl\"emelll (l'cxlt"l'iol'isalioll, c·III'

pl'odllit les premier:; rccclllaclcs oil elle doil Ilcmcllrcr, l,'

ltreniier figill-é, :¡:w; Ei~'r,~A7~1.I,'I. ('1 Ilonne .l ce 1'1'-nlier Hglln:' l'élemll1(" et la masse, 1'1' 5011relollr Ù

clle-nlèlne, elle tlonnc ;1cette massp d('jÙéleJ\l\!If' ('1 ligurt>c la

forme sphériq lie, ('1 cette iliase ctentluc HgllrI;" 1'[

elle Cl'l'CIc munlle IlIi-mrme.

1.'atmc olléit dalls 10111le Wv-clol>henlenl Itu'cllc llarconrl ;1

la loi univer,clle (lili l't''gilles dé\'('lopp(,IIlCllls d(' 101111'l"

srl'ies des êlres, '1'0111ordre prodllit Il'.lllorll le lcrnlc le llln:

semblable Ù lui-mcmc ci cn clcrnicr licu le ltlus clisscul-

hlahle:

Le pl'illcipe de ch:1/lIle sirie est (toile de même liaIl Ill'

fi lie le tlcrnier lcrllle de hl série sullcricurc. TOliles 1\

1)roceaaion~ sont aillsi les ulles allx au Ires 3 cl 10111('

l'rocl., in Ti»t-, ~O;,e. 7~ ·.uvIi .rJ~'j: %1:t. ':léas.- · ·1:T7,%f1~:X'Jz:x~ ;1'~r~I~r,1 ?S1?:'I :7;; 'JZr,

fi 1101111"2,l, 1,8,-3,:1 :!), 1'1'0"1:11111011,,1('1-nnilc~,,'oll:,tilll"111-ilt1.lIoml,I'(,',Ian,; la ,\i,Üioll al'illn.l'li'III,I\" 1'111(",ral'I' Ilialoii b )'1'"m=:ion 1'1'0,1\ 110 MI l'air:" le. le;[ 110111111'i»y;lir~. 1-li!:et l'aulrc·lar IIn!~11~r('5l'lIbi(P.l(' y:ir ·.w r-r~·Ii ~t¡t!fT.1 :J:':l'="Zt;I.1t''I;,r, '=-.r.zr.r"'7:~t¡:J:r.rÕ:W' i 'J-r);. :z~=:x(, èl :J!~rJ-f..L'J~ Toule(' pa:¡g- ¡;~ vi,. .J"1,;Z' ~l:¡': 2'Ú.7.j,t:J: Z:l.'?;t;¡~ia'l'ic%1:·=~£sr.avs'r,v, :·.vr1!lèv%xütl,vy,v:p4n:=r,=_:âs--:1' Ej' :r,Y~~). 'I.~t;']. ;r!'(I)yi"'1C=lOJ.Cl1LQu'('sl-c(Itlll~ ct'llt-,nIU;1-Il'¡;'1I1l-',1 cin~luü·mc-'Jn l'ai r:¡1'1'°11~('il W,x.onl il a lroi= l'I['rttlllf'. Il.,tit-ètrc f':oil-¡-'):-1.' (hllllx(Ielnit'l'l'~ fOIl'(' 1"1.~all'i4. d~.Llilli., SYI'ianu:,vuil ('xl,1illll'l~~tl,sn~Ic: ci»y II__·ur~sllc~i1Wn, nt·rlu Till/à'? 111 llr·l.. 1101, I;J,a. u.

3PI'oeL, Insfil. llm·rn-. ~$. .i', t;2~:iy~"I ~(.1"7 Ë2'.J:~J

;w', 'r.L'" hr !'cm 1/1., 1.1\1'. IG~,COII" Slalllt.,l', Sill. r,

r~}"t:z: ~.u·r-r ,c·.y.itii.sv T, -:i"J.T" 'J-~r¿"? i'i ¡: è.

ni y£rsi,.1' av%.It··.r l~:r:n %il nr.ü. o£p·.n, 1'" ,·ma~?é~.a

'JJtr:) Z'7.~ r,·I.u_ro·m .[11 _7.' ~· ..r.- IJI T7111., fi, t:.t2.. J:-2.. 2.2. Ii:

r.~wt, z-r,; 2,:z· w·ys'.·.v Í.:=o(,):J~Y' y.i% T2 ri xiix -z ::z~rr'

1. Il£-I tl,Y Si;:~4'rlin; Zn:l,7:'I, 1Y£y!£S i~£·S1: :v

'1II fafY h£~Y!J; £ 1~ 5r:9n ~Y.:1

1.1.1 171s(. f/ne'Ol., 110.l"IUI)'1 :f~" Z).'JJËJ:jt¡~ r¡!J." ~l.:E:ZY~Jhw, ';1 p=.

'r.~w:~z:ú

t?,_Ë2'.J.(;n ~i~ ~rl~~i~:z 1J~~ÆZ. 1~t:H26ri

sr 'r.=_r%y.r,,7:gpà r.,·,oE/G~; t~Jr--E"t(¡)'' r; :n:¡}.rIY~'J;' T7 2Hl~.¡'t!x :t:J.~ -J.I.t:l. i.

Page 170: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

sYn'I'S 16?1

a l;l cause pr~lI1i('I" 1'1111,C'haflilc è[È-0 pal'liclllicl' aspil'e

Ú la 1\II~lI1e lill et l'clI1olllanl de "l'grés en t, 1

t'il ~en, l'olllrairf' 1.1 rolllc cfll'i1 :l\til lr,lrcouruc pOlir Cil dcs-

("111111''l'oilt orrlrc infuricllr l'arlicipc ainsi Ú 101l~le;; onlrc;;

"11:l'i4'/lrS, lIIais chanlll "'i'/IX 1-t iiiesiii-e clc sa ei1parîLé

1'1"\1111'1011;;1I1"ee:>sair.'n1l'1I1pal' toits le~ fiiii

l'ull sotis la coitélitioti cfllc le liait( Il'est

l'a,; Ili\'iSl' lr,lr fait yuc l'inféricur participe u lni, cl

'I"ïl llcmmrc flans soit iiiiité rcialivc mal;;ré cette Irarticiha-

lion'

toits Ics,néoplalolliciells, oulrc le curhs tcrrcslre ct

\'i,;illle t¡/I'allill1e 1',iIllC,~Yl'iallils adl/1ct un allire col-1); invi-

,i l,jc,élllére, 1}Il'elle rc\'(-I lotit Il 'a bordcn quillan l 'éta 1 il bsolll-

111"111incorfrnrcl: colnltmc,m il soulieW la libcrlcdc la

\'0)10111,~alls Itqiielle la lrliilnsoliliC seraillllle tlépcnse (l'ef-

f011s a\l"ollllll{,1I1 illlllikJ. La Illllabililé 1);ti-lie insépal':t-

Ide de la lalurc dc 1';1l11e,ell';1I1lf' la lrlus plll'e, celle 1I/00'I/1C

1;1 philosophic a le 1)liis cOll1pl¿.tclI/cnl pllliliéc, cloil rc-

prcmlrc une vie tC/Tcslre,:l1I iiioiiis unc fois cllartnc 11011-

%-elleI,riotlc du 1I101l/1cl.

:I,; '~c%7; Ii~T,~ ri'J i 'ÿJ%°-'l EZ~W'I Zi hl.1'J=:'I. t l~_ -2?l~ :7s'_Ll: 1'7 TrIJ:I?C7

ps~=i,v ¡z~ Tùn :a';H~ I17~'llf. llm0l., ;J~ 1:.i", :rJ .i%n ~t ;·. ~r.).,

-i_n'W 17 'l~r¡)'J, .a p?W7 :?:I."7

:r'J:tJ)"J1:1.-

~=fy7'Z:l: n7?1 _i. n

$ai ~~]: tr..)"1 '),c,)-" r. ~w'I %li T, i 5 i Î i'I_.

1Ikl,~('r, p- :J~I- l'roel., Il l'uJ-l., 1. IG7. n ¡;:J:I~y~~t7 T f1:2 a?:~Lr,

(,z~ il 71: ~t%4:, T7 y: 2 ~5 r 1 Lr,~ 'j.,IJ~7:J, hUy:9L -?:L' £z:] G'Ji:7

:r:'j' ')':l ,t:l. È- t";I.)" ;.l'tt,)., ¡J£ï ~CZ72 :;} ~l~~r; "zg.¡:; 'H-¡.1'=:1

-r.)"I 't'J'()' ~·.v :C.J"t;,f¡Ut'o!oy:Zc,)' ~Z:w7

Y:J! !7!~ 1" ~r;

V"<:Z:¡' .¿n d, î. tï.f_v -:r,'j PE-1 :h~: .,r;j, '~r:z'j'¡!l-J

1'1(11'1" in .ll~·l., II~.L' GI, l,. l'IOCI.II l'.rnJl., 1. r, Il; C"\I~. SI;,IIh.,

p.~la. t:J pè. ·.=Jn~b n:Tr,v f~ ;j."):rr)"¡". ?') t:n:J.7 z:z~üi.i,).ov;51::4:7L7: "); Z]: 7' 4 1:'LIn, ":2 ¿¿ (..u:'J:z"¡'J 'n4'J Ef Y.~Ú.t'i iTL7

Zu:l; n)i'.= :7 ).;IJ'jr.T7 Oü5:5i?l1L ~J:=I 'r~)- T9'J:.S= 91%'TL.

J "¡- rl~'l'rr,cirl.. ~I/yr.imvl., (:onx., 1':II.i<,ISlil, tr. I~j. Il''11'>('lIirn1""li nt IU"UIII in.:lillllo'Ill di'III'JU

;1'" ituotl t;, in uoltis ¡ul",

l "IJlI,IIIII' ;:u\ 111I~rn III 0111111.31 \,I,ilo,:o\,hiarn.

'1'IOt'L, iJ7 7·ini.,:3~'1,'.1. ~t=:J:: r:2'TZ:¡)" ']:J r.i?,, .z.tJ.z~. !I::I."I ~¡;rd!o:t¡'J]~ 7-irJ~ f ~?:'I, r.z 7rLnl;, ;}l?, X'I,¿zitjtr, rfj~ (JÚ'

~e'r,:·~u :r:·=_fizv yn. '}""Z'YI t~r~ iZt~"fW" z:z),r.l"J1Jh(oj'l ~T~

;(27.r"~]: jC].ir.}.1.'Ii"j1.1·~·JVlu€·wnr~?7v r.r;), z~W(.J.h=~EtZ'

Page 171: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

111~TOIItF; 11h.L.\ l's1'CIIOI.OCIF DES r.m:cs1f~

3. l'uoclns

W l'rincipr5 1Il~laphY5illl\r5.

l'l'OCI115 succ('t!a Ù son demiel' maitre, a 11111'.Ialc qlle 11011,;

lie pouvons pas fixel', Pllisqne nous i~norons la (izile lie 1;[

11101'1de et viul Itabilcr la iiicliiie maison.~ln'avaicU

occnpée ses (letix 1)rétlccesscut:, dn'il appelait l'un son pl"I"I',

l'autrc son ailéèti-0. Cetle (kll1clII'e lui élail chère par cette

raison, mais allssi parce ~uc, siluéc au picd (Iii l'arllli'nou,

l sur la ''i.' (Ir· Ili (ieliiz, le iiiéiii 0 arc-(Ic I3uri~ny (:I(vr(Ld··s In·-uril,r..1. XXXIII. p. 13J¡, ('1 l'arlicle il~, Sieiiiliai l'(enl(l's Il. linc(I('lolr., L \'1,

G:?, 7G.i Le fait 'Pie )[arillll~ ( 1'. C. 211),a(l(lC'I\ llominus 11-1

pcul inOrmcr I"nsserlion (Ic l'rodus lui'lni'!I1e 'lui, dans ['in;:l'I'il'IÍ"II

(lù a%-ait railC' lioui- son lrolrc 101ll11l'au, le dil e,\prC'éll1<'ld.

Jlar_, i(1" c,3û,

II~l.ll); E)(J YE'I~¡J..r, A'~z. ~'ÉY4;, 49~'J~!X\

°I:vJx·iu·e%,v O;¡É' ;7.Üi:l;~'J"fJ; r;, ~1;H~~W\l i,i,E I¡Ct)~7t2 ~E"e1!t} ~·5~1P,

n\i9= ·:à xai t'JZ':Z; Z& h't; 1~12'l.r..L

OU lIolllinu, :5uc.:é,la n l'rodus, ou, CI' iiiii C'sl llus Irolralilc, )[¡I\'illll<

cuyloio le mol glaii, 1(11sens gt.~nt.tal tic SIICCC55('lIl', mai~ IJIlIi

flan., Il' ~('IIS et il est nai pills halliluC'1 <1., Salec.,

(laus Ic Scl(ulanchal. Ce pl'1:50Ilna~C', nl' à 1 ~o(licc~c ou à )~I'is~ ,1.'

Syric, au tlire de SlIi!las, (lui ('III 111'1111le ses rcnsei~ncmenls il );<,

eitis, le'luelle 'lIalille siiiilileiiieiil de ~istillc de et (le êOllolj<,

ciplc de l'iocliis, "J:J~"tJ>r. était un lion nralhémalicicn, mai: (Ili

pllïlosoplH~ Il'c.'s 5upe,.nei('), iY 2·,°.ç ~:ll'j'1".I~~WJ.I1L'1i;.Ir.'J).7~:JE~i;,

(1C't;on I.g ing~lIiell:5e l'I Il'5 judil'i,w'C dc Zeller au lieu de la l, rwn

ininlelligilllC', il, Il avail si mal inll'rpr{'lé la ,IOê!lin"

plalonicienne (Ine l'roclus se crul ollligé ,l'~ni!"e UII livre conll,' lui

Irour relcver pl reclifler ses (,,1"III'S, %,).~n7t~1Y(.1..jt~t:J'1a \"il'

était loin .l'a\'oir l'austérité r4-~ciiikiée ,l'un philo50plle; (1"lIn(' 111""0'111

tliscourloisc C'I de façons Ir,mlaincs 111(>1111'dans ses relation~

cialcs, 1 ~oil av-cc ses conciloycns, soit avcc. I~s il [le SLII,

1IOI'iaii pas la dis':lI;;sion, C'I (lui 5I1i\'il, dans ;;a jeunr:·,les cours (lu philosophe déjà vicux, 1)as 1)~is'accomlcr a\"o'ê ;)11

mailrc sur un llnorbrne de ô~omélric, et ayanl lIIè!l1e 11a1'/1i1ll(,1I1réfillé

sa tlémonslralion, cclui-ci, irrité, lui inlenlil doi-éiiivint (le rré'IU('lIll'r

Page 172: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'Il0(:LlIV if;5

('1I1J't' le I('mple célèl~1-0 dcpuis ~oplloclc, ~l cclui

Il,' Dionysos dalls le Ih£>:1Ire, elle élail assez reliréc pour lui

(lesc livrcr secrèlemcnl. ses pratiques l'cli~icu-

~l'~ 1 sous le. yeux (le la déesse cl _loin des l'eg:m]s SOUIH:OII-

ilelix qliii sUI'eillaicnllolls ccav qui n'avaicnl pas abawlollllé

lca croyanccs ct le culle hell(mi!)lIes~.

Quclles que fusscnt ses l'l'écaillions, il ful déuoncé, accllsl'

et (le quiller Alhènes3. Il sc relira cn J\sic, oil il lit

inilicr Ù d~\IIlres mylel'cs anliclues de l'Ot-ieiit, quc \farinus

nr "iglle pas l, l'Id'oit il rcvint ail houl d'ull an avec drs ('011-

\'idiolls plus forles el lrlus ln'ofomlcs, comme lous cetix (titi i

ont ,oiiffei-1 lrour lcurs i(lée-3 on pOlir lcur foi.

scul hcall lalenl de parole 5, sa rnrc ci facile illielligcnce,

~un 1.1,11(litioil illllllcllse cl profonde, sa sévcrc 1I\I:'lhodc de

,011 ;010', JI ('51 plus rllEr rloulrux '1111'S~Tia1l1l5 ail dlOi5Í (10111' soi]

~lIl't'I.O:;O:I'UI"rl:lna la ilig-octioii lie J'école. un Imuil l'rJ":5(Jllllag"l\ dl-- J')"I"f':I,'II, il 1'1'01'111".~n rlni il avail r,onnll loul 11'allorll Ir· gli5;t-ilile Ilu'il

ch,'ldl:1il .)('plli. longterup;o;. 7ci).21 E.r,T,T-: i.cp.ât,Y. Il 3\'ail Il1èllll"

'1,¡ilIlt! avanl ,II' mourir ln vmu lI'è!l'" "lIll'n' ,lall5 le riiéiti., lorullral

'l'l" lui 1". l'r-nr! :IU1, l'~ il ai-ait fait fnirl· :1 col nfcl iiii

dUIlI.).' ea\1U; 1'.x!J; Y:J~ 'X'Jt':) :07:o 7t1~!x:l~'J1'It''J ia: 1t:?!W" Z':l~

5i,x t' 1~~Lzrj. %r.).çY ::à .Jtl) i`ya.iwEY· (:C "U'U fui oJ,éi leli-"'III et 1('111'101l11'I'au etiinriiiiri fui élei-é (Iall" la pal"li. orirn-

1.11,.,l"" rallloolll'I; P/s du 1.al,('lIc,

)Jal" 1" l'W ul., 29. am.e?Y ~.iz;: ':I"J 7t~;J;:'j~J xas tç: ~~x:a:§?;ro-

~~r'I::i.~ :z.t:~ /'J.tr

t;lt;(f~'1~Htr,?~f.M¡t!-Yr, T, 'I~ :1;[,); ~I ~LT'I

rq",r,r.u¡, ri, <t'l~I'jT:~jEIti" 'n\5 ,Yâ:.

~far., I'- l'nocf., 2J. T,)~; 7t')jJ.'i~; l1.rJ.L'/W", ;T.:z.~').j~1'" 1t~)1':r1"1 t'J::ir.:P,·i_r. ilji>.r:J'il r.arla/rSY.

1~J?L, l'. l'r-ocl., 15. wt;i).r, yà? 1t:Jt'i"fJr~)"I'aL T?~Y.-J!J. 7I~:ar(lit(d:¡ X2t

..W 'y .T ·WI J f f.E'/ E:IO'I ::I\lT~'IT'I!'J.t'W"I.

1~1..tI" 1-. l'oocl., 15. i'z Y2P pç?? izei :i~ï.:Z~I'j:(¡)"I ¥:~ oc.o~_Y~r/

'J~'i:J'~I'1 1(L-irT9~ T2 7I:J? Jii'-d-)~; '1:z. i1t:r:yYrl)'1x~.

JI;11' 11J.»,)(.I., tL YE9(L)'I 'l.Ii~nY, ~'j'f)tl), r,7%n9x:liE!I7EtTETf:Jx~i,(;J;

i:,=: Il :mail él[[oli.~ à .\I<allliril' 1 ·: 1l'lIfI'" greegiiies, sun: lu rlircn_li"11 11~·l'olla,, l'i"allril'II et rl'Oriun, donl les allcèlr('5 uvaicnl rcynli iI~ ["1 iOlls "a~ !I"lolall's alll'r,\s tII'5 dicux et nu!me il s'étai 1

¡"ili;1 la et la IilUralurl~ romaine~. r.1 Ilans son ~rcoml

=~·jnur :1 .llmamlric, a(lI'5 \Ill voyage':1 il lIysall(,I', iiiip, souc la formr

11'nn~·alyarilion Ill' Jfinrrve, qlaii voulail saUI'l'f ,10' la ruinc 1(lIi la mr-

uayail l'étnlc ilialoii lu. IU. iYl. I]'W~r.t:a~T'. lIi.:Ítw'l?; ~:7~li.). rlrn· 1~;1<I~i:r rumlmc la cllainn tI'or hel"m,\litfll'~ (lIalllas~ dalls

I·l~r,(., · 151,1·Il. \csll'unaun. r;r: ".r;/n:).'J; 7t! 't~ Il).7tw'l,); Z~'J'1~.

Page 173: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

m,omH: nr; l~.1rwcnoi.ocu: DEScnr:c,IW

démollslration soit di~voucmcnt a\.J,,('lu u ses fonction,

d'ellscigncment 1] u'i1 cOlIsid~I',1 i coiiiiiie un s;1('er"o('

comme un aposlolat rcligicw et sa bea«lé mèllip

el ses malli¿'rè3 noblcs cl dignes dOllnèri'nt Ù l'é.'o!o>

d'Ath'lIes un l'i1jeunissement eélébi-ité et de pl'ospèri(¡',

inouics, que 1-011(lelitI)IIIÇ;étonnant cncorc les cil-colistalloili

ilÍli (>taicnt si Uii iiotiibre consitlérullln d'aucli,

lcur; de 101l~les pays afllfèrcnt Ù les un, vim!tlc_

ment le lllai~ir tlc l'cnicmlrc. Ics alllr('s pOlir S'illi,

licr. SOIISsa llll'ec11011,;t la philosophie~. sou; celle ÍlIlIlIeJl(',)

(te la scicllce ct tic l'élo~ucnrc. Ics (le l'écolo s'l'I;

vcnt il I)Iiis(le IIlillc él'Ils d'or, dOllllc s('ho!al'lL\1Cavait la rli,

1)0',iiioll J. ('olltr,lÍl'emellt Ù la pralill"c de Plolill. il n'écartait

pas syslémali'l"C'I1lenlla sciciicq, politi'l'lc dc ses Il'1.'011: il v

conlncnlail !a l'otétiytc~l':lri;lotc etla Itc·poGliynccllcs l.oi.~

dc 1)1;ttoii. ellllollimit dans ses siii- cc S!lj,'I.

Ù ce 1II01llrnt (lifi'leile et 1;1 har-

et la frnncllisc qlli ronvicnncnt ail philosophe, m,Ii.

rlni n'claicul l'as sans cOIli'agc, car il démoll(rait for(eIlI"lIl

tlitreliailtie Itomnic:lvait t scsd l'Oits,(Ille la j Il:licc comuJanrtr·

clc rcallcclcr 1. sa passioll lJOUrlu scieiice SI)écllllii%-i--

v;n;Tt zsrpi, ui ;l"J ~r..).:r. tT. r.%ri:vc- 't7r·vi;l- lui .[ '"('011(11)(11-1:11"lI¡i,re ("¡51;'projd rln :a 1'lItl. il,\1"11(',<.Il.'('11011'd, Inr: a«v )."111""cl 1, Irln«;·n,1wmOlyo rinrlnrr Ic 1·rilr~l~li~irn, tlan: l'nl«~Inrl'.lri.-d plllll, Iluron,OIYIl1I,iil"OI'f'l,' !l'l'ipalélÍl'if'II,II )'11\11,'.l'.hi.,tOh:' :1\-f' IIL'I"on~-.fan. '('hl,h,tl. ii)alliéiii;i1ïq1lies.Ill'{'ali:I aln)'=-,:'1111ill!.ll1liou.jU51lu'alol'j'"aguL",dl' :'=l'I"CllIln'a .llln:ni· nit PIIII;I(III' Ini

fail ses h~l'_IUh'11(.OU'-U'~I"irle laylrilo-olrlric

Iri·rip~-11'11t:lf'nlll\:1.1111de i«ilier :«m ~Talld~(n.I"I"I'5 I."SIIICOI"1l1:1"a((lJJI.l'i('lIlIf' A r:(' de 12,î:«m, ·u«s 1.1:-PUX:1,"~riallll:O:1"III-il(I" il rmn-111('11';('~UIIl'OIlHlh'nlailf':«r Il'' 7'itnr·e·,Oll\T.1F;"1"11"illcolnpl..1,In;li.;rnn:irlr·ralrl,·, unnSllUhlll1Pulan loinl rlu \"1'1'~11,ulalif, IlIai~f'III"II"

Irluin .11",1"I"i~I1('lnl'.nl~ 111-~I'it"II.~III"r~li-;IOil'4~.vlc la J'lIilo.nJ'.1Ii.1\larin., (.J.~ï.1';T.f.J'y¡;:ur,t:l,!ï.1"H' -i. ,·). Ut' IOIl~:-1'11\')'1_c t'I:ll(l'llIi 'Ill'il \,I,a'I'ail ;o\l' le CO"IlIl,lail'" SIII'I,~L%rr·.·li~h·-

1Il:\11,5(', lyons il il l'nll'ail les pins ~I';ollll,;délail"..1l,"tlévrlnpmil :1\ et ("laHe dans ~I' t'I"II:;il)'5ll1nail et ('0111-11-

!rail (o.ut. :\r,J-.

l'i~oil-, _r= 't2~ l¡~j'I'J'J'1::I!; %·vx:mn;ax in: ,ar~

Er;Y:l~l=-J; ~2'7t]:, ~'1~ s~. mrr~üux.:v ~2'1t':J. z:rx:a)i.l:·3 ~Iar., 1".l'nor·l., 3S. ·.),)o_ri: 7'>r'J7.I))."lZ;/J-è; ,.a~

()alllaSL"Íus,dal' !'hnlitt-s,Ir. :Jlli,1 \[.rr., 1" l'norl., jt~'j'Ïr"],Y:£~I)'1r l'~lt'j'¡;J?r.J7t:r.¿?'6'1:'1Ir";j.¡i'z,1 ;i:

t'J~~~¡:if1H", ciiiiltie (..ihuc'

Page 174: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PROr.r.uS IG1

/IIalgrû loul le leiii I)s qti'il collsacr.lil a eti la

l'j))lIl'osilion, il faisail cinq leçons pal' jour, (11H-'1(lnefois

et écrivail chaqlle jonr 700 ligncs l,-il sc (le I)oli-

(¡'IIII'aclivc, c'csl-;l-clirc. 1)1.itparI il (le la

Il jouis:ait (le ses coliciloveiis et des lI1agislrals

.l'IIIICoi,iiii(le influcncc qu'il mcllail -iii scrvicc des lcltrcs el

(le la philosophie, olUcnanl 1)otii,CCIIXqui s'y allonnaicnl des

a\"i1l1lagl's Pl'Clllliail'cs cl des récomhenscs honoriliqllesJ,

I;i,~ll,~~1('ses l"C\'enIlS et de ceux de l'écolc, ~lont le

;holi1I'/(lH-' avait la jouissance, il cml)loyait sa forW nc cn

fle hienf,lisance clmcrs ses conciloyells et les élran-

eli COIIS;;('I'<1ulle gr¡\JHlc lr:lrlic cn li'.1valix Il'ntilili'l'

Pllhli'lllt", et Ù sa mort il la liai-lacea cnlrc Ics villcs oit il

avail Îail ·e, lrrculicrcs éllldl's, Xiiiil)tis, sa pairie el AIII"

IIf'S d Archii1t1as,de la famille (le 1>llIti1I'/III(" son disciplc,a\l' 'Jlli il a\'ail rOlllraclé uuc amilié r,ylhagorilJllf' ,j,

I.a Ilionraltllic de Proclus pal' \farinus c,l, couanc 101lt(':o;

1. (les ~ain(, 1111llauéy'rillllc san, crililtuu cl salis

111<11'(': son liéi-os, (Iiii élai( Cil mèlnc lemps son lI1aih'l', a

les la sobri~lé. (les plaisirs (les

"l'II", la justit'C, le cOlll'agr, la et ('0 III II1Ctons les saiuls

il I"-m;lc Icllon (les miracles"; pour rcster se consa-

cl"l'r 10111elltiel' à la philosophic, à l'clIseigllclllclIl, alllluei il

11011111':0;111'10111un cal'art'!re moml,il la ~icllf;li·ancc cl lI1ème

allx (le l'élal, il avait; ntalgrc (les partis très :l \'a Il ta-

gl'II" ,lni s'taicnt pl'éscntés, \'011111 rcslcr célilJalairc: il \'a

"oigller IlIi-lIlI~mc les malades uvec lc plus enticr <lévollcmcnl

al;~n.,n. ~>~·r.,~lal'.Tl'. !oul., 1; ;l/J'1f.t;J;i;T,i":t:trJT:'Jhuy..r"LlV~rj'J)E'JtLit(d'J..1\I:,r., 1~.l'nrr.. Ili.rr,p_z is ;(:1\,.21;ï)).xç 'H(1.:Í;.

1~I~II>,1-.l'ro~~l.,

I E;; Ë~y~ dr,u%·,n·i "!J.D!~7ÈZ7;t¡]'ft).Irf., IG.t: FJ

E:=:Y_L=:Y E(:tf).

5~I:II;11"1-./'uocr., Il PI 17."'Lllill.. l'. I'nocr., amluclil avail été initié par A~lél'i:lIi, lilln

.)" J'IIII;lI'III'et Iclilc-Illlc de ;Ioriu:i, Il pouvail au"i, un 1"1111'

.dJl)lï~I"" rail., lmnlicr les pluics et arrUcr II~~ll'cUIIJI('-1l11'1i!.dl' lrrrc.

Page 175: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ms-romr: liE1, nsocnoi-ocir: DES~nr:cs/liN

et ltar la vcrtu de ses prièrcs, ohticnt des dienx yui l'ailllPli1.

leiii- guérison dans le~ cas les plus l/ésespérés t. 11 s'élail Inil

une ri'gle, une loi de la 1)i-atiqiie (le toutes les vertus el

cxcrciccs fréquellts ci ré~ulicrs dc piélé el de dr\'Olioll, llni

clouncrcut Ù sa vif- tout ellIipre unc heauté morale cl une ~orl"

de sl)leii(leiii- -2. Ilicn !Jlle les exercices dc hiélc aicnt la Irln-

'pari un caraclèrc silécial, sa religioll au foml Nait (l'UIIP lIiI-

titre ulli\'erselle; ilrclldailull cnllc également hicw cl sin-

cèrc, aiix (lictix helléniqlles, mais encore mu

dieu de la l'llénicic, au diell (le cotiiiiie ~l Isis :1(101"'1'

Ù Il aimail Ù "ire yuc Ic philosophe <'lait un l~rclr~·.

1111hi,'rophallle, 1'('lui «IIi l'én~l(' aw Ilolulnc, Ics vérité, di-

vine,, m:liv 'Iu'il les hroclauter à lous les hOIllIlII'

èli-e l'hiérophallle IIni\'ersel, le 1)1-ètl-O iln 1001111,'

('III iel' 3, Son :lme ai IIsi élai 1 UIIiq IICIII£'III lloaé~lée trar la Ue-

lie divinc clans la colltentltlation de l'ctcrncl, dalls la \'i~i"l1

de l'invisi blc, 7:11"1. ;(:)n: i~i7.ZE'JL C'csl. là cc 'lU'il chcl'clwit

dans tolites les théologies éll'i1ngèl'cs comme ~lans ccllcs ,(,0

~Jal'" f-. l'7'n<'l., 17. Thl l7hY'Yrl,> ¡"I,H.n~, C'e:;1 aill"i, 1':11cccyrle, 'Ill'il 0[1;'11' la gnélÜon 11'clé¡lig-éllif', Illlc de l'lularrlm ~~td'[-c1Ii~Hla". I<l., 27. ::Z7:l)r~T".(r)'}~;ùtw.,~s rier ~'1rfir;)'1>;).5='.~s\I"4.'lliallasJ.èr,: r~.v "WT;I :ir1.f)~ r%.vç:).~7·.Ÿ·.v. 2'1';1~1E~ 'Ar¡;Û..r1ï.j', r.z

çlUEY7~ r urEr T/,i %x4751?" a1: Y1TE/.all~I'WY ti Il .) ) 17:1n a:r:

I1E'I"["CLI'"

'it.r¡TCtJt(¡)"1 r4 '1W(l:J. )êl'J~vr, j'[~'1'rj.,£"" 'Jr~~t't~

~W 'Z).t1IJCI.'7" 'I~J-

YO'J.r'"

3 \Iarin., 17. l'oe/ 18. 't"~Tola-vra r.lj'j ûr: r%.p:ui U'2 e:~tr,ü,.·.u. I~l.. ~I.

7EZ;¡.ar,tf} avrou ~ItJ'.J~1ti'1::CCb)~. C'(I'i1 ;ainsi (fU4\ jour .:1 nuit, il 1)"<)11rl'alrlulion; priait, lanlj,1 selon le formulairc oq,l,i'l'j,1-.kniôt !'('Ion le formulaim le ~nir, le jnlll'lIlI Il,ver 1111:;olo,¡1.il midi, el au rouclrcr. C!J:lIllIe mois, suivanl l'II!'a.c romain, il oITulI!lui sit-iiII4-i- il la m;'n' ries dil'II\; cLayuc innée, il rilvlrrail la nai<-

<ance de Souale et celle de l'Ialon, olrscrvail les iei«irii,s ,1-laill, (le la lunc et les jour; ,1.. fèl. élalliis (laI' 1"3 ~:g~l'ti""I"Il ,n"ail n111nH~l'I'I:OUI~ aue oraisuus jal'lllaloirl~:O:, ez;lJY7~=:c, ir,i.~7_

yui l'ollsi,laienl oirijoitrc- (lu-.s iiiots I,arllares el praliyuait itrie :,0,1,'d'r'01"ei('f! (1(\ rlévolion ma~iy~·, l'n faisant louI'ru"" à l'aille d'lIrJl'courroie fie nuir IIlIe 1'0111,',1'01', a,nllii au milicu 1111·aplrir et COli\'0' 1l,'

ill~ ..arad,"r, élrang"s, Pla, l', l'nonl., 9o 2:1, ~I), C"III' manU'lIn,'

licus!· étail acnomlr.ynéc ole cris !'a:l,; ~cns almlé; ¡-'Jn' ,,1 ,I('\ail:f'ir" ,)(\ c.n)l':llinll:"i.

J ~\Ja.r I-. l'W7c1., all. t;J" ~:).7oŸ·.Y ~t~ ZI):'I~1 rou %.).o~'I.J''it1'J~:i.t'I'i.

Page 176: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ilitoci.11,11,s 11~9

la 01.)SCIII.eies har les fictions des mylhl's, (laits les lloi'_

si csorlllliqncs commc llans les 9_:x .\·;YEZoa Ih"2:Í~D., for_

II\lIlail'l~"dc docmes émanés <les (lielix, cI dalls les :lnlrcs

illéni-ics rcligicnses drs Cllalllécns qu'il rcrncillit Ilalls un

fllI\Tag-c1'Cl'dll, Cil 70 télrades, fliii lui demanda cinq annécs

lln l't,t'herches, 11avait mis ce travail, dit son hiographe Ù

Il''11:\reprises, uuc scvèrc crilirlue, dont nous lie ponvons pas

9'-trd~.jii-,es divisanl avcc mclllollc cI la malit'rl'

clalls uu ordre pal'failcment clair. ccartanl lotit rI' rpi m· Illi

Ir:lr;li.,anl llas alllhenliqlle ou sérjcux, 10111cc ~lni pr¡"'sell(;iÏI

Il,'s colllmdictions, elmontranl partollt, par sç~ voiiiiiieiitai-

r, cl calllicaliona, sons la \I1';{>lé llr, lormnlcs. l'lllli(A-p5srll,

ti,'lIe 1. l, Il s'était mèmc 1('lIe~lIenl nnurri llc t'cs

om-r:ycs, llonl l'aulhcnlicilc Illus Eluc llouleuse lie Ini inspi-

rail. m:ll~ré101!lesa cri li(IIIC,a lit' lin dOIlle, '1111'pOlile (le

1";1111('cll'édificalion Uc lu viC', il nI' cOllsid'l'ail, a\'cc ct apl'l'i

lal:d,li'llIc, COlllllle nécessaires el suflis:mls 'I"C Ie 7imc~c.cl

n' I'Celleil de sClllclicesl'eligieuses allribuées;l Zoroas-

et ~lui élaicul llevcnnes, dcpllis l'ol'1'hyl'c, presqlle dcs

:mUnrit~~wlansl'écolc néo1'lalonicicnllc: il allaillllt'lIIcjlls'III'Ù

ilii-i-iliie s'il é(aillc maUre, il Gerail dis1'al'alll'c dll conlulercc

Il, 11/)11\11\1'ions les aull'cs livres Irircc fill'ils ~,0!111'lllliilIIlIi,,¡hlp5:l llrc,~uc tous Irs lioiiiiiies Etui Ics ahordclIl an ha'

::u,l. salis mélhodc el sans lH'Ópamlioll snfti,anlc;.

toits ces excès !l'unc ima~illalioll em1'ol'/I"e parIli[ scnlimenl relicicux, l'esyril. grec, :mcc son I)C-ioili

41.,(ICIlleill'e (laits ses hahillHlcs; il ellirelieni :mcc

r '1:11"1-. l'rnrl.. ~:)%r?·o;;:1:'1:1'"w=n'Jë:~l""y: €ii:q.:zr,v't: 'Z~'t:iJ~~]'T" Z'2t ti,v yo9:~· T-liIJLI':I'7I" iit~r,Cl'Jf.l!h'1 z:Ini~ Ê~rlr~,j!J.I'; m

ro:L.. 67Gn ~I ;1 r."Jp''2.~t'I:; yny·.ll4n T5~t4 'Ht'Ëï.(~¿IJE(I); f;'1~itl"j~r"" ~i

7'U:I:4'I 1,'uS:~GE 1,t') 7·17t ,;J; IJr;J~ ~;r-~H.r,I.1![r" T'1 YE )"E .~1t~r,--hI

=/·1. !J.~t~ ^·.i). ;i"J:I]':Ív':¡'J. :iYt.)~t'it:z, ~n)::rz! ;i.n~J: zu1:I.'I~ .:I~·-n; cr.:rrl;aEV· ~XIJ~:J" Ill., ,fI"12' 'Z'Jt',l; 7! t'J!~ ')::1'):: ~lV~I~; u-

'E"J; tJ.:t: ti; r,:·.z,zoi~ iit~z~:IJ:(.J;i~!1't~r. Il s'élail aitl{!POUI'"j'f o:ln..1~1\1(0111l'ilisloihilet la :I~i('nrc')('i hllli;ioliS.lui"(:'lIt.¡,It'rla 1"'11' 01, lral-all\anl,ipll1"' ~1,·l'l1Iph,e cl ;l'Ialllhli'I,I'"1)1'1" 1--l'rncl., 38.

Page 177: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIFDELArsrcnoi.ocn: uHacr~F:<a170

ses COIIyII'S Ics 1-elatioils les [)lits courtoiscs ct les pIns l'Of,

(li~lles; il les l'rllnil citez lui le soir, cl se livr,~ :mec f'IIX Ù

des ~'o«vcr;~lio«s, ~les conférC'ncrs sans préparation ri lz;lli,

1. La reconnaissance l'atiiiiié et l',Hlmira,

lioll Il'('mpl'chcnt p¡1S \larin«s Ilc rccollnallre ell soli mail",

qllcl'llles défants (le caractère, (illi sont la In«rrl«c et la (cln

ulc la nU«re et (le la f:lilrlc:~c 11«In:linc,: il étail \'if, elllpOI'I,

mèlllc irritahlc~, IIIIOiqll'il s'apaisÙI facilcmclIl, ci slirtont il

aimait la gloirc cl lie 11011%titpas s'ell seiitiiiieiit Pllis-

salll cl lIohle :1.11fo«~l, (!il soll hio~r,lphe après Cit'éron, salis

leilitel lrc«t-nlrc ricll «c sc serait rail (le grall(1 pal'mi l,

1101llln('s:1.

("est aillsi qllc <lans Ilca et Il~s il est v-r:li.

lu:lis clont il pas crll deyoir les rr_'v-i~laiol,. il

a'i·lail 1«i-Ilu?I«c 1'lioiiiieiii- ¡J'thi'nes "F/'Ú,

r::a· :i,; il a\'aill'el'ollnll Cil Illi l';1,lIIe1111pylhag,

i-icieii Xicolllaf(\II~. cl pris la coiisciciice clairc ~l«'il élail nll

allllean de la cltaillc d'or d'Hermès,

l'roclns 1111)111'111Ù -1-7):II1S; ses et s,'s .ielllll'S

.1%-aiel)ttelleilielit alrailJli sn« fille son espril s'cll (olait

i-esseiiii pClldilll1 les cill!J del'llit,l'I's (le sa vic. c'e;;1 Ù

pcille s'il élait calmlUc (l'écrire encore ~l«clyllcs hYlllne,; 1'1

u«lrca morccallx cl de COII\'CrSel'avec ses amis. Il fl ('11-

1rl'l'é ('onllllCSyrialilis l'ayait Ilé;ir~, (Ialls Ic IIIl'llle lom"all

(Ille Soli mailrc y('lIéré, :l«llr~s Il« Lycahrllc, -lit parti"

orientale des fan honrgs Il':ltllèucs 1.

L'acti\'ité seicillili'ille de l'l'0cln:; flll exlraordillaire, cl n',

sc lrorn:l pas tiix Ir,n-anx de l'e«aci;;nc«le«t. I.c «omln,'

de ses l'aits est consid{'rahle: la 111«lr,lrt ;;0111 (les rnul-

Illt'llt:lll'f S sni' les ;ll)ciells5: plll,;ienrs olt la fo1'111'

~fal- Ir. I'oni ':1: iy~i~'J'J; s.¡:t"7; ,ü.·v ~I"J~~ltl) q'J""J"J7::I;.

~r:lI." 1-, l'rorJ., Ili. fj..J~"J:t'J )lur., Ir. 16. IG. si~x .=.'àv ~'il'¡"J: 't~~,dY7iv 7.'(J:~r~i: Ci,

'l')11'III'III''II1,lall1allill1Í~ill"'I"'} niliil 111111iliplIiln:,oplIia,111111in Ir"1II;I.oIIUII1('flki

}'llk"l.1~lal.ÍII"l'. l'ncl., ~S.Etieliile, \'101';111' ,lrÜlo!e cl :mrloul lllaton.

Page 178: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOr.r.uS 1,1

il.- l'ex 1 ioii dorll'inale; han le conienu (le ceux que nou,

:111"; cnllsel'és, comme pal' les lilrc~ lie ccus qni sonl pCI'-

tln: t't In: (Ille lions cn tlnnncllL Ics (>nÍ\'iIiIlS

iiolis vt-b),01)s clue son et ses écrils

1. n11\ r~ ,'on:>:('I"t' ~t)nl

1. 1. ,011111l"III:lil"" :ur Lllcil,i"rr", r: lili·; loir 1'. COIl<ill ,.( (:r'Iw'

Initi,r Irlriln:pp/ri;n.';111'Ir l'trrwnt·rritlc·, l'oIil, JI:11' C')II"ill nl Slalllramu.

;J, ';Llr Ir· I·nal~llc', ,'xll':1ils lulrliei JI:1I'1I0i"01lIl:lII, 11i~(I.

1. :'111'la Il~·I>rrrrli~rrt·, \if' cl'un Il 111:11111<"I'ililll'OIIII'I"1 d l'lIhli, 'lall<

J"llli'"1 01,. l'lalun, Il:\11', 1;)1,

siii k Tilll. Irrrlrlü·< p:1I' S,hll,'iol"I', ISI~,

1;, 1.< · l'niutilr,· ,k lhtvfn~/L·, Irrelilrrtin llrt·rrlrrr/ir·rr, JlIII,lio" Ir:rrI:n~irnn. lnilitr IJril., ,'1 tlau· l'itlilion 01,' l'iolill, ,),lIiol,,1. SI,'illh:1I1

I~ ¡'llilul(,'p:U(1II-('lU' ~J:~t:~r"7:; .ai.·.y:~i,. C"I 1111alrnyc'· lit UIIO'HI'j..

,I, Il,'i, 1'I"I,ia< '1II'r(otn' La Il1éIlIlJ,),' ,)"xl'l),ilioll la 01"'1111)11"

ILlli.ill :nn= lnrrnc .<'olnélr-i'illf" :L' 1l'. 'lui [';81')1('Il r"la IIHllli'4' th'

Sl'irlll/a- 01·=inr, ~')t\ lésiiiiié pl"éL'i:, rlan< :1 Irri~·v-r·Ir'·, n'cn t.I l'a:UI,lill': Il.5 1.1 ciiiii-tix 4111v vnil l'f'r.ll(" pal.foi:, .I('~

s ,J" tel I)fiiiiilt- l'I'fli'é,' r: ,10"\'l'I,il" :I,hlli.ld, il l'illurninrnl.

i- J. l'rirtciyt·s rlr· lcr l'ley.,irJttt· ou 77rr~nrir· rl« 1 ri·:urm·

";II,i,1 rl~~ la IIIéo¡iè rt':lri:lof 1- 11 l'IIli, Ù Il:\1l', 15:11"1

I:rl: "1 l'ari~. I~1-l..

S, 1a 7~/·t·olorlit· tlt· !'lrrlorr, rw six lin' II\IIIli, i. Il aIIIIlo!II' Il;1/1,

1." 1,1\1~I~·l'IllIna~ (,,1 rlc rliwrurrln'r lïtl""lilé rli'< dodlilll' (1«01[)liée,·,d,' 1'11"1'' et.,rl~~l'lalon.

:1, /J,' /'¡'/tri,lflll;

In. lI,· rl,··m tlrr·ülrtlirinilmr.v cirr« l'rnrirlt·nlim«.

II-1./J.. 1/rrlnrt«rr .arrl,·i..·lc'«li«. e,,< lrui: Il'ailé,, t'Oll" "th'llIf'1

d:lIl' 1111('rm~luilinn lalinc lit[ (111 W ~ÍI'I'h', rlrrt· au rimrri-

IJi":lilJ f;lIill:I1I1I1('.1(, ~Iorh('kf'. ami rlr s. Tlaollla~. 1'1:'lIilf'ul'i'I" th, l'alH'~1:1;'111"1111\' (-( t_:riyoirc X "1 III'<'II,u,' ,10' C'jI'iIl 11, lilll .ré !Idi"i1" COIl-ill,

I_i.r Il~Imnc· !,nlllié,; l'al' C,)a,:i",

1:1,~III' In: 1h,ntH," Jmte.. rl'llu.:iorlr·.I ';111"1,' 1'¡-('II,i"I' livrc rlna l:l~~rrm«l.o rl'Istrclitlr·_I- I:.cJ«i,s~· tfc· Iwoyn.;itinn. m.pfrot«miq«!Ir:_ l.« Sp¡'¡'rl', 1"o'tllIll! d(Ola :,ci"l1cl.Î l1:lr"nll'IHil(lIl~,1;. 1':I1:I)lllIa, d, rlu:rlrc livrt·; Ill' l'lnléll'I',

IS..IÎ!I"'II,'nt. irrnlrc lw.. C·/m-r:licnc, fl"a,IHl)nl: consel.n~s lrar l'Irilu-

1' "1, 1011'°11<Ilo -I:lr·rwilcrl· llrtrrtli.l'r. l'¡'I,,))/O/ /ill,j¡-Ilin', fJ'a.IIIf'1I1 l'OIli'I'I'é )laI' l'ilolill<, Cu, ~:IJ,

1"!I,li;' ,11' lIil!!I"1 f, d:1l1ssq)[1 1,.(Iitioli Il'/Io'l'li''lI.

1':lIlili lu: (('Il 'Tt). PPUlllf\I- 1"11stil Ir~ l'JOrlorr, ':011\"1'111t'ilé )lai OIYllll'iodlll'

d:lIl' ).. :il'IJ :'111.Il'' In(\rn. On\Ta~'Î. (~II lic ce COllllnen(ail'I.Î, tlans(. ,I/i.< ,Lhi"lol,' Illr., G, Ir. ~!I" prwr yuc l'rocln, rlonnail mv"lIil":III\ la faculli· 0.1",1:1mémoirc ci c--Ile clc l'oulrli.

Page 179: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE /)1-:1, PSYCIIOI.OGI! 1)F:~ OHECS1_"

s'é(cnclaicut sur les scicnces' la logiqll. la

critiqnc littéraire, la physiqne, la poésiû unmc, comulc IL'

t)rouvcut le5 hynncs rt la philosophic propl'cmf'1I1

,Iite, ct il s'y mOllirait, au llire (le son hiographc, malgr,

la nramlc couformilé tic ses %-tics ct de ses opillions ;n-nc

celles dc son mailrc. plns ol'iginal el pins inllétvenclanl d'

O: Un t7onànitniaiie tii. 10' l'hi·rlre·, uil 1)ai- lui-ulcnlc (iu ?'im., :1

fi.J. èv "1~; Il']' o-w:a:

.1. Un commeulairc sur le cité l,ar lni'llll'llll' (iu 7'im-, ir- ",)

ibar ~larillu5 ( l'. !'norl., 33~.l, Un "ollllll,'niaire sl/I'll' !'hili·l.c', cité Ilar Ini-mellll' (in 1'il/l., ;d, LI

5. I~n rW mnire ~ur Il' Elrnnnlc·s ,Ic l'iolin 1'1 allrihu'" il l'roulu= 1'1'un rl,~= lIIanu"t'l'iI~ .10' la lfrlmusrs rI-.lriuulmon ri lrr fi"

lrhiy-r·, aulremcnl tlilu l·.· l.irr-e rlr·.a ll~l.,lnres Jr· ISmlyli!vr.v· (.0' 1,

4a.L-d,e;;1 lulrli~ dan;; r"'oIilion ,Il' Gall' lie livrc.

li. Un Oll\'I:1gl~ iiiiittil(-% 3:Fio; :i.m r.~· r~.v TqJ.2~'J'1 'p:,ror_i;u;

i~,r: 7,yG)'I È;Í/B; cité Ir,lr Pr"oC'lus (iW·iuL. _li, 41.) Ini-

/11(>1111','lui y rcfulait lïnll'tI't4;lalioli Iionnél' l'ar _1ri·lolc, il la 111"1"

lit, l'lalon sur 1'111', ,lunl il a\'<lil fail, "i5ail,il, nnn ¡:'1'all,lell'i- II semlll,· tlUt' par" les rnol:; 4h~ l'rnclu~ (irr l'inr., 1_:1,CI j"J'; u-:v ·

'iT'JTD ,,v zx· r.t t"1j-jn,)', (la llu0ric du v'.u;) Y-r~anr7:, il tll'i::I,"

un ,1,~ lei OU\T.1.I'Il, Sui,la;; 1IlI'IIIiurou,' elle Il'ailé ~il Ic: tic l'lalon ,;lai,'1I1 I~m-

_·cc= rln~ cncur~ yue l'inlcrprilslinn ,l.' I)ominus y avail illlr",luil,

¡¡~:IrJLi't'=-t'ZJt:l.'J'J~r::L'I't(~ ~ljy~:i:)./ 'L") IIÎ-}~{,)'r,

!I. Cn oun:I! 10 livi-es Otl i0 ,'aloit'r<, ,le 1 feuilln, rllacun, ~ul la

.1%rY:z el ri ~.j'Jr'j:Z:( t,;)'1 X'Jl~"Z!"o';J',cité par )]arÎIIII";

I i-. I'nncl.. ~Ô,' Suida, cl \'agUo~lIll'nl lar l'roc!us lill 7'iw., ?i:l. )", =

'J~TW Y.:I' ;¡ 1=?~J;).·.Yo~ ;Z?J: et ci irl Il!'wp., 3;j~.

10. /JII ounag" ;;11\' la IhéoI01g-i,. U'Orllluc, cité (laI" Sui,la,; et )1:1'

rillu·, "7.II. l:ne C'om·nmlartcc, `.'·yiG1'I:a, rl'Orlllée, de 1'lhago. cl Il. l'In-

Ion, cilé (lai' Siiiolits.

Il. Un t'omml'lIlai.-c' mlr I/o/nh, m"nliollllé par Sui"a",1:1, Cil lI1éIllOil'(' ~ur 10'5ilieuc ,I1I01/ll,"n', /IIl'nlionnc liai- Sui"a"

11. Cn uli·moire ~ur le, Troi.lmrnJe-, La la Ircaulé, la 1-1-)-

11011ion, cité l'ar "rodlls (in Ilr'nrp., l3:ll.1: l;nc "'lire fi Ali:"od, ,'ilée lar Sinylinius (in l'hy. p. GI: 1;"

crl. Ilorm. llicls!, sur la '(lle~lion tic si les et Ir. ci.") :11n(

lIIal,5.'ipJ", fin II11111~1151~1~'I~.

)H- Un \l'JSÎ~l.'iY, IIIII scmlrlc avuir él-' un (le h)gitIUl\ ,"ik

pal' Uama>cills, Je l'nincip., c. 2:.1.

Ii, L'II livrc ·urlaThr~nri!'rl!·~ lmmllr-'·le- cité lar ,¡J°l'°n (Sch..Ir-

~a,7,)IS. Un ,io; cité par 3lai-iiiiis, J". l'nncl., :)]. el SlIifl:-¡.

l~i. \;n ég-tit ~ur Il't'ah', t-ité. par 3laiiiiiis, H8.

:1(1,1),-·w r.5p". cité. lar SlIi,l:Js d ~larillll": :1, fini ,/1

fliécilli. le contenir l:lr 1·n~ljcrlif 4=·.vrr:z

Page 180: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'1101:LU~ 17:1

prit gille nous lie scl'iOIIS disposl's le croirc. Sa passion

pOlir la philosophie, 1':1l'denr ci la sincérité de scs (,oll\'ic-

li.)11.;ellic scs idées ne l'emp~ch:1icnt pas de rccollnallre, avec

lamulirI'lC, les bornes de l'intelligellcc Imnainc, Ùqui le der-

nier comnlenl, la causc ultimc des choscs se (léi-01)C ainsi

cou)nleut la première processioll Ù l'èlre s'cst elle Iworluile;

l'olllmeni se crée 10 Col'[). comment la vie s'y iiiirotliii

l'ommellll':lmc elle corps sonl-ils aillsi IInis 011liés 1"1111a\'CC

\11111'0:10111ccla nous rcslc, au foml, incounu'

ces iiiuloi-é les rloulcs qllc le scclicismc

l']i'H' t-oiiti-0la philosophie clcu général conlre tolite connais-

(Illi n'csl suivant les scepli'lllcs (Ille Ic \e de hl 1'011-

lIab'IIICC 3, Procllls professe haulemcnlq ur. lalrllilosnlrllic est

11111'et yuc la connais.mocc de la vérité est possihlc.

I.1~iiiel- c"est supprimer chez l'homme la possihililé de toule

aflirrnalioll, soil positire soit ncgutivcl; ('1 uon-scnicmcnl

la ,;rielll'e ('51 possihle, mais, comme iiolis le vcrrous, ('11('

exisle elle a été (lécotivei-te surloul cl exposée Irar Plaloll,

(}IIl'! est -soi] oLjcl:r liée de l'élolillemellt (illi csl le

pll'Iuier éveil dc la pellsée I)Iiilosol)liiiliie 71, la philosophie

,lIa connaissancc ralicnncllc cln s1·sl~mc univcrsel tics

,"1 l'l'S, des C'lrcs illlelligilJles, 5I1pra-cosllliqlles, V'oil v-icn-

m'I lls Illus grmuls lJiclIs ('11~11150111les cali ses IH'O(llIclri('('s

tics ..mes cl des choses flui 0111 raPllOrl :1 la vic 1111-

ulainc, (1'1I1IeIrarl 1~,ct cl~s clloscs pal'liclllil'res, inlra-cos-

1-. .r. l'rOt' 23. ';i;~)j.w.f' %ai2.t"J; aarr. iyh£rrJ(:')Y¡J:Í.rd'i,jT~S:Ei57 ir'ù?~hw. ;JIj~x{;J'~ TE %II "f;:t-& z,:Ú Tr~ ci: fJ!)Tiç.(,o)'

l'rucl., IJI TI)11., 3IS. 1\ç.f~ttr,J: r"WIJE(d; t. ;t~['Hi'iTt. Et; "[.~ d-"1~

f:Ù' %.5_v ;;T¡ ~r,z:v ;J;.fJ~f~

l':i~t.).~z~rJ.j "[!.I:tl) I1'J)I."jY~1~2~ ~tt~'J

:); ~1~7 :9 r7W~:I 7t:J~)"fJ'J'Jt'l 4I rJ=9:, 7t¿' "[;1'" ~r.Hr:) (lI)T. 't~).; Qvl1_

r.i':z·.v.~2 ~i.)_r~ T1iji:l Y2~ 2Y"r('J'7t7 ;I~ .Z~

J Jn' J'rnrid., aR l'hc·orlornutl/c·chmr., c~. Cou~in, Il. 113:1.\'ill~ri,dullil:> nn fo'"le nC'luelolalil('¡-sil coglloscere wermn"1 ,,0111111"°111-111:11('.ilt:a ipsum.

l'rnrl., c!e l'roricl., Itl., p. 183.Ignoranlia Cllill1,amllorutlt~illlili"'1'1'1.i~1110111'111]"I~cu~al.

l'n,d. in ,I!c; 3t Colis,OJIJ~.Inccl.,p, 31: ~J\.l"¡: t,nT:/54pf:1;E'1t~:tiZt,.:(],(J:z1t:?],t'.I'; E'/fil. lll. l' IL~,.Ep:

'· l'mrl., in Tim.,.I$, f. fi; rn7YT, ;r.'1t; 'J.'Jrr. loziile PinIon

Page 181: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHEliELAPSYCHOLOGIEnra GIIEr.S1il

utilluc's, sensihlc. ÉYX';7:L!Z,qui eomltocenl la \'icunÍ\'r"sC'ltL',

el rlui snnl orëanisécs tluns Icur lmrticularité cl le lrnU

rlu'nllcs forment par IL's itttcllinilrle, 1. La Itltilnçolrltic com-

1'1'(,1111\1111'eOllllaÍssôllle" drs rallSf'S in\'isibles, nnc connai:_

sallce du ntoncle C't utte coilillissalice de 1'110111Il If' ri (If, 1(1111

ce cllli sc rapporte a lui' On Ileut clévelolrhcr f'1 111-ét-iser

ccs lrtrlics inlC·~rontcs de la philosophic.

I..t Jll'emière ltartie a pOlir oüjcl :z -çr:l:f,zx :r.l`~x-I9f.'Y,

les ltrincitm, 1)1.ellliei-sel :nltr~,tncs clc 10lls les hiells, et con:_

tilltc l'olllologie on la métaplly;iqne.

'2 La ~cromic partic a pOlIr ohjellcs callsrs in\'isihles, SI(-

Irra.coamirtucs, tlui Icnr s01l1 illfl'l'Ícllres et qui clIgl'u¡Jr"1I1

les ;1111('8,ci l'orutc la théologie.

3. La iiie I)ai-tie u llonr oyct le. et réltotul ,'lIa,

psycllologic.

,1. La qualrii-lIIe 1)arlic n 1'0111'objel 1·hommc cn parlil.'l1-licr dans ses itvee la vie, cl c~nstil~tc l'élhiC]lIf' 3.

l'a Cill/l"ÍèIl1oJ Irarlie t 1'(1\11'ohjelle et cons-

litue la costnologic mais conlutc ln 1II01lllc c'st dOllloJe,

Itll'il N-a un 1II011lieilll,-lIigihlc el 1I1I1II011l!es"lIsihle, 11111'

pari if' de la cosmologie rcnlrc Uans Ia Ihéologie, rltti fait

conuaitrc 10lls les ordrps des ilieiix fltii 1"1)lltci l,'

f1ïlll.. 1, c.) (:1fi Prol'lll: vi,'nt rl'apllelcrT·.r_).i.o~·a-G:f.a T&J'I:.ir,lrTE -j'F-zr,'1~¿"'Y .1:Y!J:ÍH')"T1. 611Ta1:~Wt~.¡tXTtJ7:ZY:;¡,(Jr;J-aT1I_?Sh7i~'ar(7, 'JZ(;)V~I'jt~"%a~1~(~J~Ei'fTh'IliC9'/T.j.~J~r,j;r~"fj""i'¡otZ:

p'-O("I.,in 7·im., l, et ;J.a. T; ô).r,; ;i.'j'1~2'; El';ce Ti,v :1".,l'j7jt';)"1 -.c.l'~ h! rion èr%·p·r·m rJ::(oJ?:r, ~~r,tj!J.hJ;

l'roCl., ir7 1".JU" jR, f. ct 1;1, a. Ti!J.2 .x-.TI Ti; ~to~"J~'Ï:[d'; ri; '1:1;

iai ~fjtM~1-~ s,r.(,r'ltlo rln' Ct'.i 5ci'~nL(I~" ,I111

d('~c('u.1 .i1l~'III-L b

rlivinalion ('t la fi f.t 1-'lnIJJa:I~la ~UornUri~,l'a.o:IHJllf1lfJi,In

log-iqUti.l'arillmlnli,llle ('Ill'aurl-I_ ('rh'Ohi, :r car allll' :-I"t'J(IC5~ci'nCli:3I(uiollll:1(1(101"1aflc .'all" iu,"¡:illh'l:" alrc= m,llr; yli -rit

rapmt au iiion(l.- aufr. ,>110: ,li 0111 rappoHil 1'11010111]0',,\ill"lIr<(in l'ornn., 1. p. _'ll. CI)IO'Olalllr., 1. i ID1,il rlisliffylc la ;j"I1" 'IllifC'p1jf~l'en :%·~·t. :unIiii-illi-ille,lJI (Illi 1..1111-11')"1'11-Ir.nlleIllcnluomc la rai:nll 1'1111('.1 la mnlnai=~antc,1,, 1":1I1H'Il;lrcllC'-1I1èrn(',cOl)nai:allt' tif' t'on:ci('IH~4"'f.t U~1('71~'vion l'aulro ,I I;1l'onna¡5~allc('II/ ile la rai~un, cOnlH,i"anc,~inluiliv-cd irnlil'"ilial~.

3 Procl., in Tirir.,,I~ a.

Page 182: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

nnoCi.us 1.5

coilstillie l'olrjcl (Il' la scieiice dc la

Il;dlll'l' ou la l'hysiologie cl cxlosc loules les pl'ocessiolls

tlu ~IIl;l'alioIlS de: L'hose:; inlr¡l-{'OSlIIi'llIes l.

('olililleili al'l'i\"('1' Irosséflcr {'clle scirllce IllIin:>rsell/'

{'{'IlliI}lIi a le gO"1 ri le scns de lu philosophic eiiei--

dll'I',l ÙdrcolI\Til', Ù Il'oll\'el'llIi-III,"llleles \'l'I'il."s I}1I'cllcL'on-

tilnlt. Ùrl'50l\(lr(' les probl'1II1'5 qll'clle I)i)se 2; IIIt'lIIe ci-oit

scieiire faile, au licu dc la lrrcmlre de la I~oucllc (l'allll'ui

il se llU1111~1·le lrlaiair ct le profil d'1 la (lécolivel-le

p,'r"ollnelle, lr,lrcn cluecet cJrOl'1illlellcclllp.1esl aeli \'i l, el cllle

radi\'ité eslla vic propre de Lll1w hUlllaine 3: ill'cpellSrl',1 la

1"'11';1""des umilrcs. l'our celle il esl nérc;:airc (1'1'iII'om-

1111'111'l'al' l'élllde des choses sClisiblcs; qfc de là il s'éliw-c

am (iiii Cil S01l1 Ics [01'11\('5 inlelligihles, les exrlll-

lrl:lir~ l':1rfails ci étei~iiels, O qlle l'rIIIOn1a1i1 pills Il:1l1t

L'1I('ores«ell't)rce d'altcilHlrc, de voir (1(,syellx de l'espl'il les

1-:m~ des 1(1I;{'s (lislilletes de Icurs lrroclllil:,

!liais ;1~Slll'l'mpllt ellcore lrlus illielligibles l, Maisqlloiqlll' ce

alit h'l lit mélllodc des vrais lrllilosoldlcs, la méllloclc d'acqlli-

sitinll tIc la il l'OCOIIliai ti-e ilil'i 1estdes cSl'rilspour

Ii'~((lteb elle est lrolr Ilalllc cl rlu'clle exige des clforl, d01l1

il Il'' ,,°"1 pas capables 5. A cetix-lit qui lie pcnvcnl cln'a1-

l'r''lldrü la vcrilé, il falll l'ellseigllel'; cI yllclle ulélllorlc alors

falltl;a-I,il SlIi\TC? sera,C(.' la ulélhollc par laquelle elle a ('Ié

1 Plo,d., in1~il)I., 1,;tt~; t%

z: tJ~~.,rJ~["1. '2tr¡~Jt,t~¡..c'7, 7-Pl StJ7 Y9fTi.lv ;r.)"I1'}.E!J.'1 ï:=:l-r.I, h r: c:tit:1'1:J.: 1"lr)', E"'Sh:-

:r,J, :i, 't"j~J; vb ~'J<¡~Z'I. 'i r.;·.·~ 'Ú'~i."yt7.it. Slliv;lnl

PIt,du. 1, TOH' (,XJlû~1-onnfln l"f' 1'.1lli, flc (1)11(,la pl.ilo~o(lhi,1,· !Irvtn~niflt~l'aull' i~n~Ol(f"f(II(' ('(':0;fi(~lIXdialogllt~~l'olllir'IIUt-'1I1("111,.la l'hillJ'l'hic' flt· l'lalun, "[-à,wlc 10111.'la l'Ioilowl'hi.C'Jllf.itl., 7'ht·trl.yllf.. L J, c. 7.

1'1""1.,in ,,1/61, ~l~)y.[/1ol., 1'. l:nus., .d. ,\11,'1':1,l', -f1i_ ;"1'1'';f'J',), ~t'I'~rJ;

r:l1'11IS5; T.I ~:i p.'Z(J~r;!c'J; i.,ti.:z~: t'1 c-O:T,lli'l :1LL~'I i

°_vG_ iEG):' 4'J y¿¡:; 2')1r, t: 'J; Ei.; %:i~?17 .;·Q%5: _T1: T~'J'.f.I1:b1;

=1'l:·.3'I 'r~J"#1 t'~ 1I. ~r1_: 'L'l6'Jr:QZ6'IiI..

'11'>1'1,.Ilr ,I/â/ Irr CIL,1. III, I1.~0.1'10"'1., i71

/f~·iyn., It. I!:J.

1'11)0'[,.in ,II.il", 1. Il, Cousin, 1). 101 tr CIo(,1.la l'hll'all tl,'s1'0111111('1(' ,n'II\11('l'3mc lie pcuveul suililioiterla vuc (te la \l'il,,

Page 183: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

f11ST0111f: I)E l~-1 l'S1'CfIOI.OCIF: l)F;~ ORF:(:~m;

(lécolivel-le, ou pllltùt, }llIisf(lI'on supltosc que la scicncc e~1

(léji't failc, «(lit' par cousivtacat on est arrivé am (II'Üllli"I'S

lmincillea, lie coilvieilt-il pas de pl'cndre la méthode dt',IIIl'-

ti\'c dc U('mouslralion, c'cst-a-dirc I)artir clu pl'inci(JP :Il-

llri'mc et Uesccndre de là par 10llte la scrie dcs illiermédiaires

-tiix x dcmiers ~Ic~ri·s Ilc la cllainc des choses et des ('et

ordre est l'illemlllclIl lllus ,cienlili~uc 1, I)iiisqti'il SlIil

(le géllération des clioses, qui lie wa pas dc l'imll:lr_

rail ail parfait, mais au con(rairc du (Iiii t'si tOllj"lIr,;

premier, :l l'iIIIparrai1 qui est 10lljollr: secoi](12.

Qllallt la cuncclltion de ce premier principe, on pelll tlirc

est all,dcssliS dl' la raison et de la scicncc mèllle --[Il,

t'sI rade du ~~ntic philosophilJlIC, Il'Ilne inslliralion d'Cil hall!.

rl'une coiiiiiiiiiiietlioii ct (1'1l1Ie ri:vclalion ci on peul dirc

Il'unc (lin-iiie 011 l'cn(Itousiosme, on lIIi"lIX

la vi.~ioi), la conlcmplalioll:J. ~tis cette vue inslliréc qlli mnns

fait pour ainsi dirc toiteliel- les principes ,i l'Ill'

l'si sllpériell/'t' il cc rlu'ou appclle propl'ellleni la philosophie,

on lie l'eut csllérnr s'y (iti'eit passant lmr la Illlil~n-

lhic 1, Il faul ainsi se rcylicr sur soi-mème, pas,CI' de rade

1 l'lOCI.,iu :llcir. l, il, 1). 18:r.Sur cclf iloulilt, m,lllIo,I"n-n,rlnnln el dl'II/IaIlIt" voir lli:l. t!r· l~l !rfcl~olngir (:ner:, l'l,d;11,

I. l ,p,.)t.5S, II_J. Y1'J2.J TioYz~Fj'~);I'l:f'H!r. -i; ;çr~~a=:;%,s~i:5.:;(1.:

trl'~rrl.n,r.l~E?'Jf~~Z'j:7r~J~:t:'I~W'1t'tr:. y ÆI¡-r:YY~:Za:I t.J'7: %Y~:5.¡:EI) t'lj~~r,.14:X`-fOT=r7Y.

J l'rorl., iu Y'im.,19,h. U;,=-Y.Ti; :iHl~I; =;TlT~-:D.:t, .rh:J: T.,n,].-Z'7~I'JI"t-

J Id_. I(l., (h~ T67T4 yar ~p TO o:iI(P:.T1.r: 0t.) p.'2 TE).9;, TO t;.I."fJ:i"

.¡~¡¡.< ,j~. Procl., in l'atwn., 1. \'1, p. H. Colis. ¡";1;tllI", l', sIU.

..w; EYY'.J,iç,w tr.j h; i'1~ll,;fj:J, tJTt t;J b- '?':JZ' ::i'EY:?:X',t: Î E7:n Ev

z.p:v r,t;.t"J EtZf~J'" t' li~; 1 Z:11' 'l-Z"t [.L~i.t:'1 T~.Y iY'J·~v a ~v r~y".I::7'J];

~:Z'i~" ry â-r.~·=.TE~v: t{;).¡ ).r;j"f.)". Celle i.,rJ!:I"it:zrj ('51 ln H'lU" .1.

l'lune, T·. ëY ~t;'J i :.=Jr·, (È"JJ~') z:Ù Tb ~v4~ T'r,ç '~JZ¡, l'rocl., in l'n,vn..

1. \'1, p. 10.Cou,. Slallh" 11.8'?I. TOb t"J %7~1Ty7'0;Y.J:!TOr;J"r Ti5' II :1 :1aiH:,iIIIIIIS1'fI}(~. conHnenous \"t'lllIn.

1'1115loin, lJul'l'I'II' (10 de supéricur la rai"oll l,' 4=·.=:· c~;'JZi: d'oit d.:coull'III 1. \"('Iu" ~ain" Olyuyiotl.. in l'l~vf-·n..Firu'Jdl, 1'- 00, n. Il:1; If ~t~ !(~ ;,(:t"~i=~:It:c:Ù ;t:J:i, Z:J.f~ 't;~ ~r.c; -i.

¡.<~>:¡,T~;·fv~s, cornlnc1('1I10nl1"1'lamlrliyuc cI l'lus daÍr-IIH'1I1,J,l'odus ·. (:'c sl l'ade olece yun les AIlf'llIan!lsappellf'l"ai.'1I1I:1l,ur,.conscienre de >,oi.

1 l'rocl., in .llciG., 1. III, il. 10,10.-0,,1 106.

Page 184: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PIIOCl.rs IH

.InI:l pensée (lisciii-sive ;'l l'acte dc la raistin pure, et recles-

rnlllrc llc l'aclc (le la raison lturc au raisonnemcnt; il faul

soi iiièitie, v-cillcr cn soi l'acte spolllallb cl lil~re

lit' ['11Ill'. Aillsi la-coiieliiioii apparall avalit qn'ellc lie soit

le géllie philosophique, qui vicnt d'cil llaul, voit

sYlllh,"liqucll1cnll'unÍ\,erse:, l'intelligiblc pur, el deliL pal'Ies

scictitiliqiies dll raisonllcll1clIl 1'1 de l'analyse,

alTi\'{' exl)osei- les dcrnirrcs choses dl' la nalurc et (iii

nunuln l, Telle eslla iiiétliotie vraiment. philosophique fie la

(iiii est la vraie mélllolle, harcc qu'cllc est la

iiitei-iie (les choses mêmes 3. Bien nu'ou puisse dire

'III" l:mélllotle n'a l'as Itar elle-môme une gl':lllde valeur,

cll~~,IIIc!ccssaire '[ ceux iliii veulenl s'evercer el se remlre

al,I, (!01111.1111-oles choses, ce clui est la vraie fin de la phi-

111~lIl'hÍe;l,Ellc couyorle trois monlcnls il y a d'abord la

III,"III,IL'lnlrcutcul forlnclle, la loôi~ne ltroltremcnl dile, qlli

f'lIlIyj"1I1anx jeunes creiis, sert il cveiller la raison, (lui, lvour:lin·i dire, dorl en ew, el l'excile il la recllerclle et à l'cxa-

111('IIII"lIe-mèll1e.C'eslune vérilable gymnasliquede l'oeil de

1'lIliI', Ilui la prépare voir les choscs cI à sc porler allenli-

\"1:'111"111auxidées 1'1aux nolions qu'cllc llosscde l'al' essence,en la \IHhtisalll il Im\'cl's le,~llièses coiiii-aires, et la menant

Il,11~"III('lIJellt la roule (iii-cete, mais pal' Ics seuliers de

tr;u~n.;c. l'ais il y a la lI1élhodc qui sert i lnlrilicr l'esprit de

sa d'JIII,lc ignorance, et clu'il couvieut <l'employer duaucl on

SI' tronve en présence de conlradiclenrs rümplisde suffisance

l'n~rl.. in Tim., R~, f. E, lavc2v!'1r?1:h'j' ei; T·-v.Jyvir.~~av·~ia;Z:l'~ IhY:ill·I;;¡:~Y572rn:WY.É17T7%E~fOTW'/%1T'1TJ '],~Tl)xi~r'J'IE'IT,rj=tSf,;'<f.¡' ¡;tW-r~'1IH~ ŸlDYsT'I57~'l1Z%TE(Jf).1%lJi.%Z!Ti,""J1J.tt~p:t'J~:Xifr9..n.CIJ; ']zr,j~'J;, ZiT:%r'J:Z1T3t9'J; E'IrlO'J?LG)YTnÇ,IIIII\-Oll'lIL'In, ;"111cuulrcl'reil, li, loul ('1 la fln, t;' xit tr, Ta.o;,avanl1:.'¡,IWlio/l, a~·.T),cÉ"I:, puispar 1('5raisonnelnenls (]es('cnclenlrmc10, fli5(,1I.i\'c:o"1Ei;T~;).oy%z:'E~J'; xa'rtT,v:a.-'5.2y Ti,;T7'J)I:IrJ~"J'Jfl~J_fal..

1'¡-cl., /n '¡'I/I"III,:1 266. Siallip., 1).i;5.r.'Jt!¡;'Û,~3'/"11V~r.l{.l'J.,t"

~I~d.,in 1. l. I1', Il. :n. Cons.Siall" p. ~37.·ri ~I'!l'JtT,V:i~i:J:

"J;

Cn.llosu. l'syeholoyie. I:!

Page 185: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'OIl\E DE LA PSYCHOLOGIE DES cnH:cs.71i

et de vaines opinions. Enfin il a la mélhode 1ui repose la

rnisou ~lans la vraie el inlime visiou des choscs, et qui con-

sisle à marcher toujours d'idées en idées. afiii de dérollier

pour ainsi dire l'inlelligi\.Jle, cmployanl à cet effet lanUil

l'anaysc, lanlùlla définition, lanlôt la démollslmlion, 1anlôt

la division, soit la dichotomie, soitlatétracholomic, fouillant

eu tous sens, taiitôt de haut en \.Jas, lantôl de bas en li.ml,

10llt le lerraiu des idées et des èlrcs, jusqu'a ce qu'ou arrivc

il l'au-delà, au principe qui les domine, et oÙ arrivée 1'1111('

lie désire plus rien el pour aiusi clire jellc l'aucre l,

Les règles qui délerminent la mélhode u suivre dans l'cn-

seiônemcnt fie la philosophie, qui eslle bul que se pro/iosl)

Proctus, sonl les rèâlcs sui\'alltcs:

1. Prendre comme uu axiome à pl'iori que la philusol'hÍ'~

de l'laton, iushiréc par Dieu, ronlicnt toute la vérilé el i-iiii

rlue la vérité

2. Dans l'exposilion de celle philosophic par et

le commentaire, cherclrer parlollila clarté et la sii)il)liciti» et

décomposer eu ses iiieiiibi-es nalurels et logÏllucs l'orcil-

nisme de la doclrinc.

3. Traduil'e cn une exposilion claire les lhéses li-aiisiiiises

sous le voile dcs symboles, ramcner les idées exprilll'es

sous forme d'imagcs titix types inlelligiblcs qli'elles velllt!1l1

signifier; examiner l'aide (l'une logique sévère et pal' la

reclrerclre de la cause toutes les assertions aVilncées sim-

plemcut tel. sans 1)J'eu\'es; faire la critique ahprofomlie 1(1'5

preuves produites, cl monlrer cc qu'il y de solide Cil cll('s;

éclaircit' cc qu'elles lrcuvcut a\'oir d'énigmatique dalls la

foi-ine, h l'aide des écrils anllrenliques du maUre,

4. 1,~iiriiiexercer l'auditeur:\ toutes les ohcratious logiques,

l ,l'rod,, in l'a.nu;,l. IY, p. ,n" cou:. SlaIIL., p. -1'J8. û" ~fv;

~r~1173?1 :EIE(O: G72 ETS 1tT.l'T/]'~t2.t %uE:TT4Y EfST4Y !S'f: TE).h: T1~I'J"J:J.

I'rocl., in :lloiL., 1. Il, JI,Q,~v nb"WVI¡(I~"~,Ú~YWVzai n:Í'Jr, T-r,:9:ll't¡¿'J ~Jt4lr:a: ar~7,Y X'J~:{r}'(d.t~'1 Zai

[i!I;:XI~ti'tT.t"1E~Y31

"J1j¡J.{~I)¡JE't 't; ~],1cd'"

47?:a; ~i:9~'Yf.lS!'I.

Page 186: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'1t0(:l.llS 179

parliclllièrement et principalement à l'analyse et il la tlivi-

sion, pour résoudre Ics objectioiis qu'on peul opposer à la

lhéorie proposée l.

La passion logique, qui a aussi ses cnlralnemenls et son

eiiipoi-te Proclus heallcoup pl1l8 loin que ces règles

ici 1001Icsmélhodologiqucs il confond ou parait confonclrc

la logique avec la métahhysirluc et laisse au moins sug_

que les lois de noIre csprit nous i-évèleiii la iiattit-e

cl lcs différentcs des choses Il dit eu effet que tolite

,'ho~e parfaile, TELlEnY,produit iiatiii-elleilieilt les choses

I}lIïl est de sa puissance de produire, et il ajoute que plus

elle est parfaite c'est-il-dire plus elle se rapproche du

iiivit, qui est la cause unique de toutes choses, plus graml

le noull~re des choses dont elle est la cause; elle

l'sI plus petit est le nombre des choses dont elle

est lu cause J. La pllissallco d'une causese mesure au nonlGre

fle,i choses qll'elle peut produire; plus elle est puissunle,1)lus

~r.ml est ce nombre j moins elle est puissante, moins il cst

:;l'alld, parce qu'elle s'éloiglle clavautage de la cause qui pro-

Illiit tout )Iiiis la cause qui peut produim le plus, T7-

1'.0':1.,TIlcnJ.plaJ., f, 9.I. r.s '~J'~J;l6~'J'.Jvxai l.,tj£I')"tlj.'j

1I>,2ftd'lO;~all')lJl'):t~tv.E'n ir:l'1L.. '1:1¡1.; "Z':Ii

~n;?wllÉvOvY..I2L !uç).Ij~V.

:L 71: /1_ I]"'J~t.lb)"I 7t'J?2~p.h':l J.1~r11j~tjÍ:tj'lté; e;; t.v Ë"rPYT~ ~1~:1"

J:zji:l'l,SI 4E 'd)(~"tw,¡Õ.v'urflJ.1\OVf!;(1fr.TI I1fh!p:¡'ÕI:r?:I"!iy~~t~.1.Íl~; ).I:.c:1i~~U~IjC;&1t:it¡~:u;y£yv¡iYZIJ&w(l'nudileur) xxi 1't')>,>pin

G~: :i.l.j'1Efoj'l, 1t')).2 ~n.~JI'ë(')"I.

Onvoil ici alllrarailre un des carncl¡'oro:osElislinclifsde l'esprit dt"!l'ro,0:111'1" Itcsoinrle faire enlrer loules les doclrines neolrlnloniciennesoInn.<10'adn', fl'iiii syslruie /'onslHlil loul entier-d'aln'!3sIcs)'1iwil' ,le lamdllmcleloëirluc. lance, dans la l,hilosophie, 010la oI'fllon"Ir'lIliolisous la formc tlélluclivc,se réWlo encore 1)ai-1'1I5Ser.lion !Ic l'iocitis, 'lue c'('1 unilluemcnl par la fliglectiglue'Ille l'lalon1'(,iiilinitesur Orlllée cl sur 1'lhagore, TIleoJ.plnf., 1, .1.

~:n Imur·uivaull'exéculion rigourellse de ce Itrincipe, Proclus seraitla logilille,l'lIcgel.

1 l'rocl., Insf. JhcoJ., fi), a3v si T.')Etryli, iÏJt~rE,E' n?3EEOlv,!~r~Z.ll

r.2~ÍrU" av: 111~I.j~J'i 'TIY J1b.v tr~y ;).W'il;r;ZT.V.

T;J (JÈv 'fElEI!

:E~7Y, ~'1~:tf;; 1Y 't'!l!t!ç.I)'I "L~JI'jt[:J1tlEl~r(L'I QtTl6Y. T9

~H).ÉlJtf?~y

~'1~I¡:~ç. i"1!Ït~)!'if!t T, 't~"t:'

L~ 1J.i'll'J"t f).'1??Jnr(VY ai'tllJv.

1l'rocl., Insl. fheof, 57. ~UY:ÍI1EW;yil?11E:{~YO;7t).tiw1t<J?:Íyu. xai -r~;

Page 187: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE lIE 1._1 l'S1'CIIOLOCIF: lIES C.IIEC~1$0

,=l;Yx, lrcnl néc('ssaireJl1enl aussi hrolluirc lc moins. ~2

D:Í.'i'WiX(aii(lis que le rapport ill\'erse n'cst lit

10llt nécessairc Ce quc pcnt le causé, le causalllie

Ircut awsi cl'unc Inanière Irlus cminculc, :J.E!(,);. Pa¡' COII~I"-

rluenl tout ce ~ui esl I)i-odiiit pal' iiiie cause secomle e,;( 1'1'0,

rluit plus rmillemlllent encore par la causcqui 1)récclle ccll",('i

cl fJlIi est plus rausc qu'clle 1. Il est (toile cviclcnl qllc loul

ce llonl J'¡(IIICest la raison en csl aussi, cI pllls nlni-

iieiiiiiieiii, cause; landis qu'on lie doil pas dire que toiii rI'

<10111la raison est l'anse, l'an)c en csl égalciiieiit catise. 1;("11'

dc la raison est alltrriC'lIr :'1cclui (le 1'¡(lI1e. Cc quo ('11111'

(loiiiie aw choses qni vicnncnt après elle, la raison le ),'111'

donne aussi et plils l'mi nell1mcn 1. Lorsllncl':imc n'agit pill":

la raisonagi 1 10lljollrs clic comll1l1l1iqllcses rlOlIs1)1'01)1'(' allX

l'hoses allxqllcllei; 1".iiiie n'a Im sc rlonuc). C'csl ainsi ilqie

l'inanimé, '~7.}JI. la chose sans en lant qu'clic a parti-

cipé :'1 la forme, 1)arlicile (le la raison el dc l'aclioll rlli-

cicnle de la raison.1 1 )e iiièiiie toul cc dOlllla raison est cau;

le hicn en esl allssi callsc: mais la ré>eiprollllc n'esl lus \'l'air:

car les privalions foi-iiies 7.1'i.E:'r,'iE!; E¡~(;"¡'i,YÍCIIIICIIIlln

I)ieîi 2, parce que 10lll vient lie In, lalulis qlle la raisoIJ, t~ré-

ciacmenl parce ~u'elle est foru)e, lie pC1I1 pas prolillil'" la

Irrivaliou de la forme 3. Il scmblc bicn clu'ici (1,'5rapl"lJ'(s

:le5 1111i \'crsallx logi~ues son 1illell tiqIICSaw r:ll)Irorl· des

i).f.s·.Y· 2;JIj(I)- Plo("]n5ici, s;Lnss'cn almrccvnir, Llr la ,'alu_rnric (11\la Llualif, ~-j'¡:J~ I!£~~(J)'I,à la f'alégolif> fle la fillanlit. :I;~W2-,iyEty.

l'l'OCL, Ilfc/. r%11'L,57. ~'1:J ~i~:n:J: 20

r:xtn2't'oI, tJ.Ë~~¿,r'J; fZ~J (Ú

¡:Jit~Ij"t) ~.j~:It:J:' ni', y;r; TO vi t(J-)~ ~E."tgp.)y .J{i:lY¿[J~ .) r~),1ï.t~t~ft)..

Z1L'lLTIfJTErW'n Õ.:Jt-:iy::t::H p..E:I(a)'

3 L~ liien <1 1)i~u il y a donc ('II ni('u 111(>11)('un élélll(,1I1III¡'llil.limilalif, lIl\galif. 011IrOlI\'(' '(ud'lne cllO;:('11('cria flans 1. 1"0'

liliisit, Jal'uh 1I0f'11I1I(15; + 11;11),1101111l-Jlarlin, le l'hi1"'('1'111'inronnu, a lrafluil en françai. (l11I;:i('UISOII\"I"a2"r;<'1I1I'"allll"l-~·· ,¡;,

I'oiltcipe~ Ile f~Pg.y7lC't'()1r171(.On y voil (-IIeffet glti'il a '11Ilj"lI nu

1""¡lIcil'"011 nu~alif. Sdl('lIing, flui l'a (1(lf'1I an' ,1 IIIi'/I,

1 kg,'1l'onl con<crvi·sou, unc nulrc foriliq,.J l'ocl., Inxr. rllrof., 57.

Page 188: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'lln(;L1'~ 181

r,\dill's cl (les lnlissanccs callsanlcs, cl que la Inélultllysiquc

f'll\l1 dalls la lo~iquc; Ics l':1pporls Inlremcnl logiques (le.

Il,,lions llllive-l.elles, c'es il't' sulri'ricurcs dans

I'nrrlrc 41e la gélléralité abslraite, aux nolions moins iliii-

H'1'f'lI~s sOllllc: l':1ppol'ls mcmc (les nlrcs, nu5u>IC des hypc,i'>-

la,,> lIi\'il\cS et déterminenl 't la fois lcur eacnce et leurs

vlilf7~rnnccs 1.

~'ai:i Procllls posc aussi 1111 In'incipc qlli lie s'accorde glli'rc

le qiii lui est ulèlnc conlrarlicloirc, cl qlli

repr~ acu~lrlc-1-il, sur unc (litlL'rcncc, je lie dis pas dissimll-

illais sccrèlc cl latellle, chlrc la sulrsl:lucc et la lnlis-

,1111"1' vcux ltarlcr dlll'i1pporl inccrsc (Ille l'roclns l'taIJlil

cnlrn la le contcnu, la couyn'ullcnsiou, la 7~u,llilcU'nnc

soit cUcnsinn ou qualllill'. 'l'ouI ce qlli cOlllielllll1l clc_

111"111Il,' pluralilé, (laits la iiiesiii-eoii ilesi plils l'l't'" de 1'1111,

a nnr n7oimlrc yrlanfif~ =, :d:o' ~luc cc qlli csl ldlts i'loigné de

1'1111,mais a une pllissallcc pius grande; car cc iliii c,t lvln.

Jll'i' dl' I"un lui csl plus s('mblaIJlc. 01' 1"1111,sans se mulli-

"1(11'1.,¡II-"I. IIL~'nl.. :1G. a 1)ans 10111, 1<'5ulm.·; ,lui :4e II1l1l1i(lli"1I1

1':11"1" l'I(>iOIl. glui (1 roo:o"I "Il les (les l ""('IJIil'l"eS

1""oIlIiks l'ar la l'o('e5sioll) soit( I,lus larfailes yun les ,N'OIIf"'S. les

:0:01111. 'llIc' les et ain.i de snile n.r

PI"I:I.11l5/./~II'ni.r 11~.T.1'I ,T%.i,rl5~

ÈYY~Ti~:r)Ln'J:1 ~'¡, ~'jt1..r~li_v E'J2L

r o;:rJ~J'[a) D.].']')' ~'J'I:JIl=~ [1=:~5'L.. -t GT, 24'J:U)'/uIY=r9Y 02S 7.). « ,-i

~¿.¡ a: "~(');J~Ú ;j'J: 't'f~)"I·f.J/ù~ Qu'c:l-tc IIIIC PI'odu:o; (lHI(l1Iti larlà' E-I, !ti,'n la (le Ill' l'exlt'Ilsioll. le nnurl,rc ,l, inrliv-irln,

1111,1' 's '111('l'i,l~e conlielll Illorj il y a conlraJitlion lIlais si In

;7' n',wl,rimc yuc la Il1e,:nl"(, lie '1IIcnlilé, Ill' l'luralilé 'ln" l'dr,' l'ell'

f,mn,. ,rn soi- ~a 1'('sl~rnIJl:tlll~ plu; 011 Illoinsgl'allll,~ ~1.l-'C l'nnilé, il fi,:1 1' '"olillaoliclion Ù Llirc '1"" Irlus 1'0'11'" l'si un, l'ins il 9IL' lui;--ail" ~Iai" il est rlifllrilc ~Ic connilinr l'elle gilli illeillili..

l'lIlIil, ,,[ la Sillliblit-ité, avcc la; exertileles l'rodnils lar l'rocln; I.s

~'JI"- 11111all,des"ons ,1"'11(' 111\ 111()irlii¡;lallli lIombr,' 11'sIH"ees cl

oIïH,li\"ioln': 'Ille les co,"I' If's eu'-p5 onl alI,oI"OU5 'l'UX un moins

~I;I lla[lllll.' ,l'e"p,(-5 ,'1 l rl'imlivirlu~ yuc lu il 11 r;l ~lonc plu,li~~ililig-1,'1 IPIII R-011roi-ille.111texte. 11'f'1I1f'lItlre 'lue l'('olrl' le plus tilt ca,i roi)lient rlirecf umnl, iurunolialcrnenl, Ie moins ,l<' r-,oellres,,r""I' 'P' ,,1 il'in~li%-iiii5z, mais yui n'en esi l'as moirm l,' plu; plIissalll.1~. Idll- pare(' '(III" s'il nI' les ('onlient lrar patlicipalion, 7.n>:

u_5_~rr,les rnnlinnl en ~crmc, (Jar r3l1:o'è. 7.It7 :1;:b. parl:e 111I'il..1nestla '11'(' ~lHill'~lIh" ~IW;. lJalis toit~, les orrlres ou Féi-ies 71'èlrcs, 1(,5

Page 189: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE DES OnECSs3

plier, est le principe proclucteur de tout: ce qui est pus sem-

blablc à l'un, cause d'nn plus grand nombre de choses.

sera plas un et plus indivisible. Puisque donc ce qui c:l

moins multiplié est plus semblable de nature il 1'1111,

huisclue ce qlti produit un ltlus grand nombre de L'hosC'

est plus semblable la cause de tOllles ci est plus puis-

sa'lIt, il en résulte, dit Proclus, (Itio Ics cln'

corhorels sont l'lus iiotiibretix ctue les iliie les àmp,

sont plus iioiiibretises, que les esprits, que l,

esprits sont plus nombreu~ que leshénadcs cliviucs, et ainsi

dc toutes les choses 1.

~u\léricur:; sont ainsi conlenus dans les inférieur., les inférieur: dal\-

les supéricurs, mais dans un scns opposé, Lcs supérieurs sont dan=

les inféricurs parce qu'ils cn sont la causc, Ics infé.'i"III-

sont dans les supérieur;, parce /fu'ils cn parlicipcnl, X2T'2 pé5s;

Id., Id., G5. 7C.1y:'v %.ama.,r,v'J;E. y.'l~J'.1td'1" f?T:'I ~?Z')!t~w: T.'l~rJ.r.'J?~

~tV,7. x:Jt-7 lJiOEÇI""EixfH!.Z6J; y;.p EV't,~ '¡'[]p2y'nu ri 1r)'~1.T~U.I')V'it]!.

iv 'li-ric.0 1t:1t2PZ~" fie produit )lellt sc voir dans le lrroduclenr.comme préexistant dans sa cause) iv :61 1t:J:2r'i~É'i~J 't; TIrÎY4Y, uir 1.

producleur est aperçu dans son image, '1''(;

l'roel" lu-st, theol., G3. On ne \'oïl pas claircment dans iluel sel"

Proclus ~rend ici l'idée de la puissance, qui semble iantôt

confondre avec l'idée de la cause, comme celÎe-ci a\'cc Iï,lée de l'uni,

vcrsel, lanlol s'en dislinoucr cl conslilucr avec elle un rapporl seièi-

Maille au rappor-I puremenl logique 411'la comprclrension N dc l'l'xl''I''

sion des idées. On IIC voil pas da\'anlage commcnt de cc ~luc Ir·:

choses plus rapprochées de l'un sont à la fois plus pclilcs en lIoml'll'

et plus grandes en puissance il r-éslllle flue II'S corps sonl jolti~nombreux que les 'imes, si la puissance consisle ~i ctre cause d'un I)Iii~

grand nonllJrc de C'IOSC~ITO8).EV.'·fJ'WCl~Ixrlx·~YtGrJrO i- ~'J'I:atr~H~'j. Il

y a là uue coulradiclion qui nail sans doule de ce que l'idée d.' la

puissance est Ilppliquée tour h lour à la compréhension ou au COnll'!lll

et il l'exlensioll des idées, olui liait d'unc confusion. 1\

résulte de là flue l'idéc la plus Uni\'l'r5c!l, la plus grancle en exl.minn

est en mérne tcmps la plus puissanle cl la riche en conlenu, "nI""

(lue, par exemple, le domaine de l'cire "ans vie est plus élcndll 'III"celui de 1'(%Ire.ilue l'idée du vivanl, uielie en ec[rnces (,t "II

individus suliorilonnés, moins étendue fIlle celle dc l'égre ('si plus 1'1.'11'

duc et plus puissante yuc celle (le 1'(>II'c pellsonl, 1)tiis(lu'ïl il a I,all'

coup d't'Jlrcs Ilui vivenl el ne pcnsent pas, les par cxcm"t.

Ainsi, l'idée la plus inféJ-ieure devicnl celle ~Ic l'cspril il Ipen5zint.Il (,,1

vrai que Proclus udmet une doulllc simplicilé l'une de perfeclion r-I

de puissance à l'ezlrvmilé supérieure de l'échelle de" ¡'olre", l'autr,' ~1~~

faiblesse et d'imperfeclion à l'eslrérnilé infér-icul'c. 1,1., id., 59. fi e~ 'Íz!1sn piv X.~t2 r;J X;¡ftt't'j"" anl.jr¡Hft:JJ t2. X:zt2 W l.!i;v. 1,'lIni\rs;c.) t:,l

Page 190: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PROCf.US 183

A celle confusion el:lco mélange do l'orclrelogique etclé l'or-

dre illé.1-tl)livsiqtie dans les étres, s'ajoute I)oiii- les con)pli-

quel' ('1 embrouiller le systcmc, l'icléedominantc llc la philo-

sophie néoplatonicienne, l'idée de proccssion.

1.('développement n'csl pas une émanalion, une sépara lion

c!;ll1Sla stibstaiice des lHlissanccsdÍ\'illcs 1; mais ccpelHlanl,

t"'I'~lun ~Ifai)~lisscmcnt, un ahaissemenl graducl, ~yE.E;,u-d-

c,'x,E;,~~lisc mesure :"1la mesure de l'éloiônement, 7:;t~7't"7.O¡I;,

li chose se Irouve de l'un premier. Bien que les ell'els el

catise3 soient clislincts el séparés, le lien dcs choscs n'est

Ir; hrisÚ. Tout est dans 10111,mais d'une façon propre :'t

chaque et déjà dans l'l'Ire pur existent t laraison et la

vie' 1)aus tous les orclres des êlres, ceux qui oretiliciit le

pl'l'Illicr (laits leur ordre ont la forme, ..o; ~-f"

(le.s èlres (lui sonl inunédialement au-clcssus d'eux, ct leur

aout liés lr.)r la ressem blance, qui provient elle-même de la

conlinuit6 dans la proccssioll de toutes les choscs, de soi-le

que cccluc sonllcs premièrcs éminemmeni, primili\'emenl,

les secondes en oiitla fic-tire, l'image,onlune affinilé

(le nalure avec elles. Leur hyposlase lwopre parail èlm,

?'L!nn!, cclles (les êtres qui les precéclcnt el (1'(bilelles pro-

ucrlenl J. 'l'ons ces ordres clivins, c'est-:l-dire incorporels, for-

f3m, jil., id., 7{1,nh T·i et le plus uni~ersel l'silin'>"lII~1'plus g~nir-alc yue le plus parliculier, Ainsi, dans un cire

'1(1",'oulrill\lenl formcr dellx causes, J'lIOIIlDH1pal' exeniple, 'IUantlla

Iiiiis liailiculii-re, celle I]lIi fait ilti'il vil, cc;sc d'a~ir, la cau~1'

l'lu,;ulli\"l'I,Õ"lIerlui le fail clra lie ces:'1'pas d'agir, "'homme ~ui liev lilus 1"'511'tin Ci1'< Il falll dunc rllllg.'1'ces [lois igit'esclans l'ordre de1"111'généralif.;ilui est celle de Icur Imissancc Nre, animal, 110111111."'1"rr·.rthYi,y, E'%TIL~riJr;t1Ett22lj~[I);t'J;.

1 P."üd.,Insl. llm'ol.,21. yàp!Ï1t'J!J~1~ izr: To'l1t':l~iY'J"tlj';fi)7T'IPU-y%,pEv·= f.a7 cause ne Ira,se pas dans son ileffet.C sonléli-es dilfércnls, rb 1t:l~:aY,)J.I~i'l~lll')aap'xn·. (T%,'it'2p:Íy'JV)ianv. La('.1n:,l"rl~lf' Cl"'fiti'elle csl yFroEEqIÓ"1E'1ï:C1ti', T'rjnntpiyrjv.

2 l'wcl., Irrsl. ll~col.,103.Il,j,n iv "<1"" o:Yf:G)ç~$év€rri..il~-;cli Y'7~E~~H:I~yT:i1.11KlJ1 7Eli Y6'J;.

J l'rocI,, Insl. fheol-. 112,re2t-oE-ritel~2cT"jn "'U7n,Vi3E:r,T1ri;~r.'j'it~'HW;~I';lTn7tpO':I.~tw'"Lc mol ;¡:£T:al Iwécisc la si~ni0calion ('II:,oivanuc (luirnol Il'

Page 191: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msrontr: nr: La l'SYCIIOI.OGŒDESGRECS181

mcnl un tout, et leur unilé avec eiix-iiiètiies est cOlIglil\ll~"Õ

pal' trois dlOses leur cvirémité snpérie\Jl'c, leur milieu 1'1

leur fin. Cm' l'cxtrémité suhérieure ou le commencemenl ~1~~

chacun de ces ordres a une lmissauce. une vertu d'lIlIi!

qu'clic comnwniclue et l'épand dans 10111l'ordre qu'elle 1'0111,

mence, tout en rcstunt en clle-mèmc le milieu, cn lianl I~

deux cxtrêmes autour de soi, faill'nnité du tout donl il ('1

le cellire commuu, où toutes les parties se rencontrent (,1

s'unissent. La l'iii se relournc vers le prillcipe cl y l'amellalll

toutes les puissauces~ui en ont procédé,Ilolllle lasimililllll,

l'ordre cntier cl crée son harmonie avec ln i-IIu:'lJ1c C'esl ai/¡,j

quel'ordrcloutenlicrcstun 1)ai- li 1)tjissaiice uiiiriatite (le

hremürcs pal'ties; cllsnitc l~ar le lien qu'élablit le memh/Õ

itioycit. et oit troisième liell parle mouvcutenl dc réinlégralinn

de la fin dans le l~rinciPe de toits les déYcloppemenls d,.

l'orclrc 1. '1'oules les choses ne sonlaiusi que les allneanx di-

vers, mais liés salis disconlinnilé, d'nlle m ~me chalne, nl

les diverses triades lesquelles elles sc raharlissenl et sn

subordonnent, comme nous le verrons, nc sont que les merl!-

bres d'une seule el grande triadc.

La psychologie cllci': Proclns, comme citez lous les néop!ii.

toi)icieits, a ses racines Imofoucles dans la mélaphysique f'1si

profondes qu'on ne les saurait dans l'auayse. l.lme

occupe dans le système une position centrale et inlcl'III'

diaire et ne ae coitipreiitt que har les principes sllpi~rieur,

U'où elle procl'de ri 1)ar les processiolls dont elle est elle-

iiii~iiie le principc ~ous (loue d'abord cl SlIi\1I11

l'ordre prcscrilpar Proclus Illi-mème l'cvautcn (les premir'r,

principcs que nous avons dÙ touclrer déjà paranlicipalioll,

l'occasion de la question mNhodologiquc, qlli s'esl clle-mèuw

compliquée de la question mélapllysique.

1Pr-oc.1. Ittsl. Ih~~ol.,1.18.~.z¡¡:r:6=:aT~~I;~7'Jr~t¡"Jv~c.).:J~T;:~i, ir.TT,' ~xF~~T,:·.ç si; ~rJt-7,; xai ~i1;'J Ti; JHI1~fr,t, X:I: &r.~J '['.1. 1£1.0)' r

lytZ(.,)'(2T~'1 £Z~.J'7:1 ¿:.j"'1J.1.L' P.!Ij' £1tJ~f.1;(.l) t: 27..pX ~i:ITESSG'JiZ '1.

El6a 1tip't l'l'Jt'J. 7, Gi~n,r.E;ï:Ír~'1L; EEE?C`ith'J7Z

7LZ).· E!; 7~~7,v.

'~t1~f'it~ X2'& 4'JI'Ii971'I T hl7 rC2-,g-Erx-

Page 192: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

Pf\Or.I.L'S li5

l'illclc [otite la tradition déj:'t IOllglle de l't;colc néolaln-

uiriennc el par les m~mcs r,1isons, l'roclus lrosc comme lwc-

lIIirl' cI suln'imc principe (les choscs, l'un, l'un absolu, salis

Il''llIcl on lie saurail coiicovoii- le mullillc d01l1 l'cyéricncc

;tlll'sle l'exislcllcc mais sans Cil renclrc couylc, pllisqu'elle lie

:alll',1Ï1 assigner aux choses ni Ilc callse ni de fin. Ilieii ne

p"1I1l'Ire s.~us CIre un. iiératioii dc l'unité eslla 1I{'galioll

illèliie de l'cIre 1. Si l'un rcslait en soi, nous lie i-ieii

"1\ connailre ni rien en coiicevoii-; mais hnisquc le mullillle

I)tiisqti'il lie llent cvistcrsans l'un, il lie peul l'Ire '11It"

lf~ rlv'elollllement de l'titi. C'csl de l'un que toul (lécolile,

c'est Ú l'un qlle 10llt ac totiriie., a- o~ et ce

lIIyst;'I'C, :'[le Vévclolycmcnt de 1'1111,(Ille Plolill :I\'ail

pJal'l'alHlelà el au-ilcssns de [otite coiiii;tiss-,iiire, Proclll,;

a ('J'II et c'est cc secret qu'il a cru et

fp~il cv[msoIlans sa iloclriuc Ihl'ologiqllc.

la manifcslalion clti prillcipc premier

t'II ~lu ln'cmicr ahsolu, collllnc il l'appelle souvcnt. a dellx

avalll de s(' dé\"cloppel' dalls le IIIlIltiplc, 1'1111sc (lé-

wloppi' en soi, el c'est harce dé\'('loppcmellt iulerne; qlli seri

~I'inlcrulélliaire fille l'roclus croil 1'011roir evhlirlncr l'éler-

111'1prollll'rnc (le la ci-éation (les choses inlllarfailes par un

)ll'iflt'il'e parfait.

-NI-"Illecon5illeru Ilans son ilcvclohhcment internc, c'ca-:1-

dirc Ilans sa relulion avcc IlIi,mcmc, l'lln rcsla qllelqllc chose

pnr nous d'illcollcc\"ahle, (loiit nous lie llouvons

111111";f~lil'CIl lie ilotioil, si et si O1)sClll'Cqll'ellc soil, que

1';11'des né~alion,, mais pal' des négations qui lie soit[ pas

1'1"<'1"T%m.~f.y!rrl., Il. c. I-= l'I. iu l'no:n., 1. 1\ Ir. 8G,'7.êl..n'l;,b~ h!Õ" (tif' 1"1111',

lrt·I. Ilfc~pl., ~5. i%=_:Y (~Jix Ti~Y ~W'I .z;,) %.fz Ti,Y zYa4:Tr,Ta ;i,~ é:avrr:

Í-r.J'~ i?TtY °-YIT.fJ( ~r:l]'t'~n~j(TI .t'1 ;tbn,

l'IOi L, Î)ISi. (ÎW'Ot., .71- TZ'n ~;J;tfoor~t;

71t~ tt.¡~; ~2tl'J'7:];'J .È1t~'1~f.i:¡.~t::l:

t: ~t' y'9'J Tf9El9LY.

1 Car il ny- a ancunc litdice ~3ns iulcrméiliairc. l'ro.:1. I~r.,l.

fl.·ml_,li~. ·zip'.5 qip :ll1t:J~r; r:pY·.lm:i~°z~r,.

Page 193: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE 1~\ PSYCIIOI.OGΠDES GRECS18';

privati\'cs; parce ctue sous la scule forme lJ.u'il nous soit 1'°:

sible £le donner il notre pensée, elles affirment les propriétés

conlraires:l ce qu'elles nient 1,

I)oti%-oiis dire il'aborti, et cela sans avoir besoin cl'au-

etiiie cylication, que l'iiii n'est l'as corporel, mais qit'il

pas non lllua 1':1 III C,qlloique l'me soit iucorltorclle, llarcc

tltie la vie (le l':1me est dans le temps? cI que l'un est ail-de!

non seulemenl Un temps, mais de l'élernilé qu'il crée il n'esl

uli'mc 1).is la raison qiioiqiie Al'islote l'ait pellsé, lJ:u'fl'

(file la raison est sinon multiple en essence, du moins essel-

iicllenteut un el plusieurs, rzl -,7.).Z. I~'un n'est pas la vit'.

(lui est mouvemenl et llarsllilechangement: cl'aillcurs la %,il,

est une utauifeslalion, un dé\'cloppelllent de l'èlre et le sU/l'

pose. Esl-il dOlic l'être'? `1Jlais l'ètre Il'e51 pas celle ullil.\

cette simplicité absolue qui est comprise clans l'idée de l'tilt

cn soi il est iiii sans doute, mais aussi lUusicurs; car son

essence se clislingue de sa puissance et sa puissance (le So!!

acte. est 1'tiiiité des genres qui le coustitucnl idelllil'"

ct clilfércncc, mouvcment et reltos. 1.'lln n'esl clonc pas l'ètreJ:

il n'cst mi:me pas l'iiii èlJ'C, Tb'Ev q lIoiqlie PaI'lI1énide l'ai 1

ainsi conçu, puisqu'il .crail lulr I;i 1I1~IllCmultiltlc.

Si nous ne pou\'0115 pas concevoir l'un en soi, encore umiu,

1 l'rocl., ill l'arm., YI, 13.Colis.Slallll., p. 810. «l.essoi)ttrlus alcs i1.désigner la lIallll-ecie1'1111,imlélcrminc et simple, llun k"afl1malions/fui I('mlenllolljollls i1.Iloscr unecllooedans une allln'; cal'Ic non crnc1'1 double l'un l'si Ilarlicillé par 1'1;lr, l'aulre 1I\'sl rmnr-donné i1.aucun des cires, (;'('511)otirgliinila négalion s'appli'iue 101""propremelll rlue l'afl1r-malion3 l'uu, ('1l'on pC1I1dire que 1"5négalioll;sont ("[¡usesdeg aft1.on.ation5,.iit~Ti:i" :1&171Th7YYlTIt1?EfJ'/li- n.

:Jl'roel., tlit!01., ?U(1.'i't21J7"}"JZT.''it!J; Z~) (H.t~t]: In :Ilc~itr..1.11I, (1. 118, t~o.jr:o; (zYOV~4tLlrj- et 1t:É") y:'? zaa:TE·

yh!'7t' lCrS;Y7I~t'¡1~E:lOY!T(JVixu6WE?t1YYY~Y!'1t;,-r5T,, t'FI'J;t':o-

T3r6)%1LX~ttl)"wLJ 'l'rocl., in Item)t., .1a9. 011ne peul donc ,lire ni qu'il est élanl, ni

'il Il C1lpas f:lanl 7~C.) TnLY'IY}EXr!J,~).;'J.jt'~YÈl1u'J,JtE tir ~n..Ttrepf.plnl., U, c. t 1.7rirr,. IJtri;; 7F~r.t!~tj., 7.]:'( i?r,ç :JT;~r;t.):.;y..(,)1-

itt I·nrm., 87. On ne peul l'as ¡Jirequoi il l'si, mais ~cu-lemenl dans ilitel rafylorl lui sonl les choses qui spnl 01'5 lui, n1dont il c·t la eause, 21l1;;1tM:lZH1'7 lL!t.tr.. It~ ~T¿', y.~ÙolYE.n-7ïutj~.

Page 194: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOt:LlJS IIH

1'011\'ons nous dire cc qu'il csl pnr i-al)poi-1au mullihle qui

trrocèclcde lui car il n'a aucun rapporl, (le quelque IInhll'('

'Ille ce soit. Sans doute il eslcause et fin el mème Un et cause

il. lonl; mais il est cau.5Csans causer, 7.VZlT(w,2t"'rt5Y1,c'csl-à-

rlirc sans qu'il sc passe Cil lui qllolqno eliow qui i-esseiiible ;l

nnc action transilivc, quelque chose qui impliqllanlullo dis-

iiiietioii cnlre l'csscncc, la huissance cll'uclc, porlc atteinle

à SOli illallérable ci illollable illllniltabilité. 1.'un lie, peul l'ar-

licilter de rien 2 il esl imparticipahlc3, el rleuieurc élernel-

1"llIclIl en lui-mème La participation lui esl.étran~èrcUans

les deux sens. Commenl (Ionc conccvoirqu'il sc llévelopl)c ell

lili-même, cl que 10 multiple sorle (le lui, comme toutes le.

l'hll~L's?Cela est cl cela cst incompréhcnsible c'csl 10 dur-

ni,'1' c0ll1lJlell1que Illllle raison humaillc, qui cOllslalc le fait.

iii, ltenl cylirlucr ni comhrendre. I,a première proccssion de

l'un ~l reste un myslèr(' all-dcsslls de toute connais-

et Procllls, comme (nmhliqllc, ne rail allcune diflicullé

lonr J'a\'oucr5. ))11sein immense de celte unilé iiiystéi-ietise

sC déploie I1CCCSS;III'CIIIC))tet cepcndan 1 Ii brcmclIl, ncccs-

sail'cmcnl, 1)ai-ceque toute chosc parlaitc a pour csscllce rl'en-

(le crcers, librement parce flu'en Dieu la lIécessilé

coiucidc avec la \"ololllé 7, sc déploie s, la ltremièrc

lduralité, les ll6nadcs, qui sont aussi semblahlcs que possi-

ble ;l l'unitc absolue d'oit elles procèdenl!:l, mais lui SOllt né-

1 l'wcl., ill P~trttt.,86. Ili'Ttl,'J n~vrw' ltt T'int., IIU, c.l'r,rr. r~~r·of.,101'el 100,

3 i P..nd., itt l'nrttt., l. \'1, 175.o~:lv yà. £il7~!ZEt~U.'¡1t1a.~Tt'i'l..Hp~I)'I'Ji,tW'1a

l'roel., itt l'ntwn.. 1.175. \IEt¡zn:1l"n'v, car il parlici-[.m~iltlcs l'ho~es{'nlanl yuc les ellOsesde lui, <i1-'[rJ,~t""

J.J7[2~Z_L

Il'l'od., Ittsl. rlrcol.,qG.\l¡"~v 'l~t¡,l;b"JtQ'.i n"p:ÍYfl.l'roel., iu 1'illl"318. plus liaul. p. 173,Il.Y.l'rnnl., Insr. 25. 25.7L~L'IT9et, r~~~1tI)Y!V-iE~:1'[p~n'7t.l'rocl., iu Tim., 19, e. r,y~z~G_inzviyr_r,"V~t~ÉXBTi 'Jd,?-(i'Jli,'1lt.~'JIlSallons !lssisl{'ril ce (lévelol)peinciiltic ]'un 'lui, sui-

v;ml lie cause III' lanl (le sl'antlnles, l'nie /Ji"l'rutl., Insr. rlreof.,I~j, f,Il!. hO.;(per sc) 4=~ ai T,i;1'J¡~tI"

Page 195: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msromr; lIt-:1, r~ocnot.ocir: nra cnr:c:,18,ï

ce~sairClllell! illfl'ricur('s; car toute procession cslun alr,li;-

:clnc«l, [lit l'loigllel1l('nl du 1)1.illcil)e SUIJl"~IIIC,:\lili.

clans cel ahaisselllcnlmt'lIIe, tolite 1)1.ocessiq)ll.

elles gardent IInc sorte d'idelltitl" de rC5scl1lhlnnce a\'l'C 1"1111

(illi les a prorll1ite, ('! dellleul'elli en quelquc III esIl ree:~ Illi'.

Cc qti'il est alisohllllellt, t~rcmicrculcnt, r.~rr. elles le ,ont

-secoll(l;lil.elllellt-1. ('ai- c'est la loi ««iverselle de tout clévelol-

pelllelll IIIICle Ilcgrl' illlllléllialemclIl infrricurdallsl'onlrl'tI"

clévelotrlreme«t soit le seiiiblable alll'rincipc d'oÙ il

!'t'de, vit sOI.te'qlle le degré dc (létei-iiiiiie I:t

1)1.ice tlti'il (loil orcllpcr (laits la série', Les llénallc, si)iit

(toile uuil.stmisq«c les unités sont lotit cc iiii7il l'a t (lelrlm

semhlahle:'t 1'/11\ elles sont au,dessolls de Dieu, mais tlr,

Djell se«1, stiiie clivincs et lHlI'ffiilcs5.

Elles 50111():11'lll'lll:[1)Ic'1~l'I c!laclllle.ll'elle,; est le trrincipr'

(I'lille série pa rI iClllicre 7. TOIItes SOllt llans lout(' cllc,

col«lrénnircnt, saiis sc confomlrc, de lelk

soi-le cl«c ellac«nc restc cc IIIÙ~lIc est dans l'««ion ctu'clll,

rontractc avec les -iiiii-es et qui Il'('51 pas iiii Elk~

lie constitucllt clonc pas nnc fillillitligie., mais tilt nomlrrr·:

elles lie so«t pas le résultat d'unc génération, mais d'IIII clt;_

\'eloppem(,1I1. SOllmis ait clwelolrlrcmc«t 1),ti- sa iiitiii-e, cal' il

esl lié il aon c~011111]C dit Plolill, l'un ou Dieu esl l'ill'

IÙ so«Inis la loi (III clv-clolrlremellt. son Uwclolr-

~2 uuv Ij'Jry:I'I zxi 1(; 'c.)." ~t~l,t:z! ~=a.w ¿~ t, r.r% Z:Z'r:

-:(: tJ=rJI È~tr,;) G'JYYë'n~I", Itl., itl., _'J. 1':2'7::1 .·rr,:·

~:t"Hi:~t:H :i,n 'J~i~r.J" .-t: t::z r:;='{~J'1 l'r'oil., ln l'uWn., '~I, 18.av .~?~~(Jhr, ':r.7r:ZIj~3 l'rocl., lu~(. (Jrt·ril.,2~.i L~,j.(¿.¡~:t¡"j~ r·. f1.t;J.' .j yw,'rr,-

l'¡].rt'J;. ttl., irf., :)Il. ~h£: 'r.1j Z1.~ t'~ 'I~J.J"J' iv srn ~'7!.)Y'J."t:..1l'fueL, In~l. fhr·nl., éz_E· ":of.;rw; r:, p_r'zu:·. i;If!r..J;. Itl., i,

ltl. rrn =va zzi t.zr:¡~) rrJyy.=.,T¡; zzi 'J;jfl:'II

PI"Of-1.1 Jn~f. Ih.·pf.aH. rir %.t1'a ï,z 7-p;, tci)', ~JI"J~)'"5 l'rucl., Jn Tiur., li`J,d, V-7p fC?Ln':11tf~)'1h=%_~i· t" ::v..

Id., In~l. llreol., 'II, Il y 11tlr·tm ·oUcs1l'IIl'II11Ill' I,{.nad, 1'failc.stlui sont dÍ('lIx, -i'f'J:J~:roréi." 'vi: 4=:r:,(.t ),1:'1l~II¡:lIl.'IIIÍIlf' -1I1t!

1111(>tlps (Jro(.(15sion~1=üiu.~=: d,'s IH"t-.rui,"lt"l'roCt.. INSIiI.lhr'ul., IlIi,l'ocl., iu l'trrnir.,1. \'1, :J~

Page 196: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l' 11De1.1:s r:a

p"ll1ellt ohéit, comme tonl clo'clollhemcnl, à la loi Ull 1I0mbl'r,

I.-I ce 1I01~lhrc, le tcrnaire, dont nons lrouvons en lui le

l'mier rXl'mplecl la lnrmiérc est la fol'illilic

(le loulc pl'Oces,ioll. EII rtlet lotit dé\"eloppclI1rllt,

slIp)lose1111momcnt antérienr dans Icyuel la ellose

tI.'IHl'lII'ait cn elle-mème enfcrméc Ilaus sa cause oll son llrin-

L~ilm.Le second moment est cclui pelldalll lellucl elle sort

cil' l'el élat de repos Cil soi, se dé\"cloppe et s(' lucul vcl:~ Ic

(l"oIisil'mc,elle sc reloul'ne soi] 1)1-illeil)e,cn verln clc la

1.,i 1}ueen lonlescllosclepriucille est la Ii Il, et la Ii IIlcprilIeipl'

-=i.· z-x.LVi;~-i~. Ces Irois 1I10mrnls, car,lctéris{'s ll:ll' Ics lCl'lllf S

y.·.v-i.:¡; ET-h~'iL Oll Ollt pOIll' COlTcs)lollllall1s ICS

Il'l'me, lylllagoricicus Ilc ~·Z;, ~<c, 1"~l1;1. EII sc Ilévcloyllanl

1'l'Sf'IICC di\'ille, en soi. I)OIII.I.;Iit-011 llire, cacltée (III

se monlre coiiiiiie limite oti llrc-

IIIii're, ~· ~x4'z-. ~yxc, eiistiite conuuc

l'illimilé, l'iiitiiiité, pal'('e qne la liulilc étant en lont cl 1)at,-

l' dc\'icllt ellc-mèmc infinic ::¡;)n¡ ~Lï (x; clllill

mnuulc Icur sYlllhèsl' ?!1" Ilui est l'être cn soi, lïcléc clc

l'(~tl'e )loslél'iellr aw dew élélncnts qui le constilucnt el quif'\istcIIL anléricurclllcul à lui ci soi 2. La linlile repré-l'iiii sous le rallllorl de son iiiiité, sa pcraislallcc Cil

soi, sa concelllralioll en lui-même; l'illimité rcln'éscnlcsa Sa féconditl', son iiiotiveitieiit (le ti-aiisfoi-iiia-

linn. CeOc illlillité clic-même s'apllliyuc au sllllslral qui

H'I:oiLtoul. à la force ou possibilité infiuic ct la vie illlilli(',dleaussL Notis rclrouvons ceLLeIriade ~lu lini, (le et

de leur yntllésc (1.1ilsle momlc exl4~riclll' oÙ la forme cor-

1 1'").-),,In.cl. flm·r~f.,:3'. (:c rnouveutcnl cOlIslilllf'tlom un ceiclo~i'.

~Jr;¡.:iitJ.. t~'J'i'; x~úET:vfLr°ÿ4'I Z'd.fZ';j"J Ei.Et h!Et]. EI

Y2~ .i~

.nEi; '[ .~t')i1t:'it~fÿi!t (;)U, I}'J"2i!:t£:

t? 7;Z~"Ci) ni.o; %ai É'TH (J~7 %ai

'· f, %SYr,?C;' T; :i. t'.I'j p.h'Jt'i;, T':Ç; 7t; tr.. 1J.7V )'£.,I)[Jh"r.

I~L. 3--). -0 t: 2tt::¡r~ r.li p.h!1 9 -EY liLSV2'91.

%aiT:p~If~V ~Tt':¡'t;

;¡-(~=-r~_ÿ·_t r:J; I).ti.v..

l'rorl., losl. lhCOl.JU. sâwreYr6rit-i.-.T!p2.rr,;z'i. ~lTztp:2;':nt,lJr:Í'I'tw'/;ri"i~ZH 'l..],(,I':l,~t¡'Jt; r~4)TWSS!rl~l:7t '1Tpwtr,~'J't:;L:7.

Page 197: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIR¡'; DF 1. f'SS'Cf101.001H DES GRECS190

resltoml à la limite; lfi malièrc, la privation, Gtl¡.-r¡IJ! le

lion ctre, correspoml ri l'illimité,et, comme l'illimilé, liait de

l'un ou £le Dieu; car le réel produiltolljours le possible, 1;111-

dis que le possible lie produit. pas toujours le récl t; citliii,

à l'ètre en soi l'ètre vide corresponcl la

nature sans vie; car puisque tout lie \'it )las dans la jialiire,

l'ètre en soi, est 't fin degré supérieur la vie~,

~roila donc la prclllière triade des inlelligihles 3, qui fOl'lllO:

le premier degré (lit dé\'eloppemellt de l'un, dans lequel il

(levienl être, ètre cucorc immobile, demeurant en soi;

c'csl la triade hénadique clont les trois inciiibi-es n'cn

font qu'uu, et ol'r-le nombre ne (létriiit l'as l'iiiiité.

l.:l, Ù ce ~legr~ oÙ se mallifesle, sous une forme parti-

culière, l'existellce rlivine, ne Ee horne pas et lie peul l'as ·~

homel' le dévclolpcn)enl de 1'1111,Il est 11)~nIfCSt('comme Urc,

mais être cn soi fin (le pllls rlans cc monvcmcnt im-

mobile et cet èlre cn soi (1ct'iclit csprit, v"Õj;, esprit )lellsl\

objet d'ull Itcnsant;. car il n'y a poillt d'¡~tre qui ne soit pellsé,

de nulme qu'on ne licut peuscr que l'ètre, L'être est clone

l'essencc intelligible, V""I'~ filais si ou l'analyse, 011

qu'elle aussi se compose Metrois lermes, c'est-à-tlii-0

du'elle forme une triade, clont le premier membre cOllsidért'

Ù l'état de repos, de Irermauence, de concenlralion, d'uuité,

se caractérise spécifiquemellt (laits l'essence; le secolilt

représente la pnissauce innnimelll fécollde, J'expansion, le

1l'rocl., Irlsl. IJieol.,77. niv rô ~"J'I:i~~1:.n ~x't~j r_at'iv·pYEwn~·.tct:car re (itti csl en puissance ne petit pas tire cause de son I1rol" ack,CLsi la puissanceest parfois cause pWlluclrice, cc n'csll1a~en 1:m1'III"puissance, mais en ce glii'elleest relalivemcnt :1ce 'In'cllc miacle ou en acte,

q I'rocl., Insr, fJ~col.,73. T,ptv v). '~1r'Il£'II~ O~'1":I7ClYtfJY,ix r.5,,<>w', .h;J Ainsi, la mnliurc esl crti~-0par Dieu, IlUisllll"l'illimitb se désclol~e de Dieu, TIp!v v).r,t%to~ v· G1t"'1t'i'7~.l'lolinn'avait pas precisé aussi netlemcnl celle origine divinc de la malih.lil., ici., 57.X2i yàp al "7U' SfJYEÎ~fDYEKE~S=Y(de l'un), 1t:i.u YiriZE'~Õ'

3!'rocl,.ThCOf.pfa(" 111,c. 12,twVY~t;rwyr.1t:,wrl-ntjsploic,1t!pc, xr.e:-~'JV,tJ.,x:~v.

Page 198: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'fiOCLCS /!II

llévelol)lleulelït hrohrement dit, -rp4G~ la vie; elilin

le troisicme membre correshoudant au mouvcmcnl har leqllel

(djiltechose qui sedévelolhecherclle fi renlreren elle-mume,

~(' replie sur elle-même, nu acle qui esl la pensée mème,

ce lroisième membre est l'esprit pensanl, V5.-j;,qui

-Sujet s'oppose fi lui-même comme otjct, cl lmenU

ainsi conscience de soi. L'esprit est ainsi l'f'oIrevivant dr\'('nll

conscient lui-mèmc, Nous avons ainsi

hllriade intelligible, composée de l'ètre, de la vie et de l'cs.

J'l'il, }~y,~h)' y"ij;, (le l'objel pen-é, du penser (lui

cal la vie, et (lit sujel pcnsaut, qui lie sont au fond qu'nne

;enle et même chose, que distingue, car ici

romocncc la différenciation 1)1.ellllel-e, ÈTE¡;~n¡;,lu pllll'alilé,

1I1t~lIIel'infinité, mais que la raison nc peul séparer ci

~lll'elle est 01)[igée Dieu se manifesle dès lors comme

.trl' illlclligible ou objet (le la pensée, 1.'èlrc est nécessaire-

1I1t'lltvie et esprit; la vie est ctre el espril; l'csllril est <'Ire ci

les trois exislent dans lous les Irois, el ccpcmlant

rllacun a sa forme propre d'exislence l'èlre {'si vie et eçllrit,

mais sous la forme émillenle de l'~tre, la vie est ètre

r~tesprit, mais sous la formec~minenlc de la vie, ~wm;w;; l'es-

l'l'il est èli-e et vie, mais sous la forme émincule de l'eslwit,

V"!rt; PaL' là mème nous concevons que chaque terme de la

lriallc illielligible clevient aussi une Iriade, La llrcniicre de

l'es trois Iriades est composée de la limite, de l'illimilé et de

l'l'Ire; c'est la triade de l'èlrc inlelligible, clont le hremicr

11I('IIII)J'es'appelle aussi Ü:t7.f; suivant Ii (Iilini-

lion de Damascills, et comme l'indique son nom, le lmemicr

principe de [otite substance réelle, ûzdax.~ç 1; le second ou

l'illimité est la malière inlelligihle, la force infinic, ncces-

sairc pour consliluer l'cire en s'ajoutallt Ù la lilllite; l'êlre,

qui en est le Iroisième lcrule, est l'èlm réel, le iiiixte,

(iiii reufcrme les deux premiers racleur:>, et contient unies:

1Ilarnasc., aepi Œ?ZWV,121,1.Il. 1).312,ed. Ruelle. a Voici comiiient

Page 199: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTorn~:nE l~1PSYCHOI.OGIEI1ESGI\ECSI ;1?

la proportioll qlli lui tloiiiie l'iiiiité, la vél,ité qui lui tioiiiie la

i-éalité, (;(,); et la I)eaiité rlui lui clonne l'inlclliôibililé 1.

I,a secomlc iiitelligible sc compose (lû la limite, d,'

l'illimité ct de la vie C'C3t la triade de J~lvie iniellig-illll"

v~i,i oii de l'élcl'Ililé, ~¡(:)'" qui cst 1 la première COll1m,'

la plllralilé est il l'iiiiité, comll1e l'illimité au Ii IIIitl', I.a

troisième sc compose de la limite, de l'illimité et de l'e,

prit; c'est la triarlc clu oit l'unilé prodllit nnc pin,

J'alité idéale eiiibi-assée cl conlenne pal' l'iiiiité e'{'st le

monde des idées ex('mplaiJ'('s, le lWl'W11~II1C,oil l~,

hremicr memlrre porle aussi le nom de jli:re, le secoii(l cclui i dl'

forCI', lc lroisième qlli Cil cst Ic mixte, s'appelle lalrenséc,·

Ces triatlcs clscnlllle n'en font (11I'lIlIe; chaclln dcs tcrnlc, cl~·

Cha('lIlIe nc fait qu'un avcc les clcus aulrcs la triade illlt'I,

ligihlc, diiis son dé\'cloppeJl\ent, à un degré infériellr,

le caradi're mystrriellx do la Iriade hl'nadiqll"

110111elle ln'ocèrle, comme ceIle,fi le caraclère dü l'o-

ilité, de l'un aluaolu d'oil elle sc clcploic.

Ces (létei-iiiiiiiitioiis il-, siiffiscitt pas pouracllcvcr l'irlceclm~

nous nous faisousclc 1)icu, 011,pOlir rcstcr dans la techlloll1gie

dll SYSll'IIlC,1)0111-COIIII)Iélei-le développemelll de 1'1111,Il tlnit

rlcvcnir l'esllril llcusant, r.j; · d;, l'csllril conuaissanl O

coiisciciit et concevant Hlllérieul'cll1cnt il sa créati0u réclle

I'exist,211ce cl'un momIe hors 10 lui. Trois 1110111C111~50111

à clislillgucr cncorc cluns celte troisième joliase de la lrru-

cession divine, clui constitue la triade iulellectuello. 1)'alrorU

l'esJll'it pCllsall1 se pellse lui-uu?Inc el pensc les idées

d01l1 es( 1'tittité, la puissance nnilianlc, Th c~Z·f~·f~·

e c'est le Illoment de la qtii se clivisc nn aille

j, ycnsc 'Ill'il il faut1Il' rlellnir cl les di51inglleril'~aa~ cl 1">

1»'Il.> coinine l'imliyuc son nour (.~it~ z.~z~, C=:àY:2~-0 r:

¿", ¡¡'ô>'expl'imeIv premier prinl'ipc de charpie suhslarll'I' l"1cornrneune soi le tic fonclemenl,de lerrain, i"2~ 'Ill'on l''J'toute et d'elle :OIlS aurons a ('en'lIir~zui-n'lie déllnilion (le \)ama;;cill.,

1 Tl~col.plal., III, c. II. In ltcmp., 133.

Page 200: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOr.l.lJ~ 193

ii-iit(leqll'on fipprlle llaterncllc; Iluis il losc, dans ~a pensée,

unc plllralilé de vi\'anls cu rlcllors de Illi c'est le mclubrc

Z,'O¡')JJ if( Ill' le II1011lClll1de la 1'1'l'Il.llllC hl'OCCS-

sir~u,d,cememln'erlel:llrialleintellectuelle,~u'onallpelle

;lll,i se divis/' écraleiiieiit Cil unc 11-il(le(lotit le

1'1'L'lIlirl'memhl'e est la sourcc des ¡(mes, -(,'(;, '('J/(;j,¡I.Le

IllOlule des 1)i-ocè(le ainsi (le la forcc iiiiiiiie, généra-

lIiL'e(le la 11C11S~C, v~=~i;, 7.,j. 11:11'l'inlrl'lllé<liail'e de

lïlllPllecllleJ. Ellfin, pal' le ulomcnt dll J'epliemcnl Vel'5snn

111iiieil~e,l'uuitn, l'esprit créc Cil idér la vie réelle ell'èll'e con-

,'Il'I ;c'csl pOllrqlloice mem!.Jm<le la iiitellectiielle l'O!'le

10 nom de n m).=.r,· ~r;v, (le caiise eflicieutc, yui acllève

coliiiiielicé.

I.e ulonllc est COIII.'II ii'ùst pas encore créi'; à la )l1Ii:

iiitellectileile ~ui le crceirlcalemenl il faut. ql\'il s'ajoille

m I licu unc pllissance n~cllemcnt créalricc, (illi n'esl d'ail-

1"111' '11\'Ulleformo de l'csllrit l'cnsallt; car Cil Diellia peuscc

'il et si 011 dhlillglle Cil Illi dc. c'est

1«;il).,ti,actioiilogiqlle seille f(lIi oP"'I'O l'clic rlistillclion. C'est

1'°llr([llOil'roclus fail procéder de la iiitellectilelle, ([Ili

~"II la lriarlc (lcmillrgi(l"e, Les gelll'cs sont

('°111.'11:par le vou; qiii coiiçoit ct compründ vit Illi.

iliq.-Iiif,lotis les gellrcs de l'~lrc et totitesles forces Cl'l'alril'es~;

Il' ""pèL'l'Set les imlivitlu~ S01l1créés lr;lr l'acte démillrgi'llIe

1)1'ljlll,elllell(ilit et par les pllissallces <lélllilll'gi'lilcs slI!.Jonlon-

1II"5¡'.¡-espl'it rrcatcllr lhl InonUc. La Il'i:Hle se

llécoiill)ose :l son tour Cil irois Il'ia<lcs

1 La tt-it(le patcrncllc, -t.r¡;!¡('r,3, qlli, comme unilé supé-

ricurc, ll\ï!sille i la l'orlllalion tlcs c;;l'èccs;

l'mrl., in l'il/l., ;)1: II.l'rorl., 7%~e·ol.yfal la; i~l.,iu 1'j'Il,. 9l, f.

1Un rernal"llucfal'iI.'IIIC'JlIqlit(,Jans rlcs lriailes oIiITér,'JI«'ssn "(1"'lIt, l'I)UI','11cxlrimcr les illeintires,,I(',¡riollisilll'lIli.pu' l'roulu, noI~· un~~nnuailfras, et il en (lonni, la rai,on ilit-il, parrn cei111"11'"1'onl cliacline, rlr t-es lriarlcs <lI'Sfonclions analuëucs'lu'i15einliliszeiii ilun t.I.'grÓinfcSricur,'1lIïls rcçnivcnl rlc~déJlOII~ill:l'

CU,\lGxt.J. l's~clrofo~ic. IJ

Page 201: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIΠflF: I.-I l'Sycrtof.OGlf; liES GHECS191

2. La Iriade iz~n. pure ct sans mélangc, appeléc all,i

oit gardicnnc, charg~Se de mainlenir le rappol'l

eiiii-c l'incliviclucl et l'idée du gClIl'e qlli rc~hréscnlc la force de

l'èlre éternel.

3. Elllill la lriacle de la cause efl1ciülIl(', 011 tli\'i-

aanlc, ~I2X¡;)(' qui crée l'incliv'irlu par sa 1)tiissai ce (lisci-i-

iuin:ltive. Celtc ~lel nicre tria(le elle mi'mc sc décomposc Cil

lu Force eréall'icc des clres intellectuels purs, des cSJll'iI,

(les raisons,

'2,1Force créatrice (les èll'es psychiqucs, des Ùmcs alla,

chées Ùdes corps qu'clles aninien( el vivifient;

3" [<'(\l'cccréatrice tlesèlrcs corliorels, (lcSCOrpSIl1L\mcsiiiiii-

\'idueb, animés ou iioii par des :iuics.

Jusrlu'ici, malgré son caractcre arliliciel, Hrlilicicl surlont

par l'cfforl (le sountellrc les idées 't la loi ulliforme Cllilli-

ve:elle ~lu nomhrc trois, la clussilicalion syslémaliqlw du

dé\'eloPpl'menl de l'illi, sorlant de 1'tillité absolue oÙ sc caclrc

son e·,emcc, se Ucvclohllanl d'abord en lui-même cl yis~ant

ensuitn extérieurenienl lrir la foncliou cruatrice et démiur-

giquc, cr;tr(le un aSI,cel et line valcur philosophiqlles; ("e,;t

fille recouslruclion de l'idée de 1)icu. \ous y l'CCOllllai,

sons manifestcmcnt, uuiqucmeut divisés et séparés l'al'

la raisoll ell'allalyse, le syslème des allrivuls sous lesqtiel.

l'idée de Dieu s'impose ¡'t nons, aussitil que nous cllerclton;

;'1la lirer des 1)i-ofoii(leiii-s illacccssihics dc son essence aLso-

lue. Seulentcnl, Ic syslème est 1)1.ésellté sous la forme cl'unc

évolulion de Dicu mème, ail licu (le l'ètrc sous la forme d,'

l'holillioll de l'idée dc Dicil en nous. Dieu nous lie polivoli-,

lion, i,I,'lIli'IUf'5 1)rinciliealhilJaile s'il en fitl el yui .Ionnl' à l'roelu·la l'lus ~lalHlc faciliré pour COIl5IilJh'['Ins él,'mf'1I15(le 5('5 llia'\o'mais '1IIi, alililiilité courme la logi'IUt:'alliait f'xigé (Ill'il If' fitl, amait,'on.luit ;1 lineseille ifi(léflibirilcni ['(-pélé avcc les rncmt:'snnum,nvrc <Iesfonl'Iions iiiais de plus en pllls alTail,lil'st:'1.1¡"li,/ll1I~1'

L'lin est Diell mèmc 1<'5diellx sonl ce (lu'i. y n (le llus 5~rn"I;¡I,Jca 1111,c'ml-1-rlirc ole llus rlivin; l'1mc est le corl~sa '11I(.I'l'll'(I'esserice avec le divin. Procl., in Tim., \!GI.;r,!lh l")

Page 202: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'nocl.l'S HI

le conccvoir, que comme un ètre, un esprit pensanl, créateur

de:; (les ;lu~cs, du monde corporel, même de la ma-

liure, unissant en soi le fini qui est la forluc de loul être et

1I1l1Î1li, qui en est l'apparition, l'inlini clans la substance,

la force et dans la vie'. Cette théologie (1'(>5 scienlifique

dans ses lrnits essenliels est allérée clans ses (16%-elol)-

lulnenls subséqlients lrar le désir d'y faire entrer tout le

s)"sll'lIledes dieux de l'hellénisme. Tous les memhres si nom-

iii-etix de ces nomhreuses lriaclns, '1ue croise encore un sys-

ièiiie d'hcbdomades? qu'on y rattache i1 gi-~iii(1'1)ciiie et lion

s.tiis de pures el arbitraires Il~~llotllèscs, ou lUutOl qui désor-

gallisc le systellle, tous ces mcmbrcs sonl consiclérés comme

(lictix. Ati-ilessotis de l'un ¡lui est Dieu m~mc, viennent

ks Ilnnaclcs, qui sont des dieux; puis les dieux inlclli~il>Ilcs,

'lui correspondent à la triade (le inlelli~il~lc; les (lieiix fi

la Icrio illtelligihles ('t intellectuels, caraclbrisés émincmulcnt

lit vic inlinie3, la puissance génératrice et fécoiidiiiie,

eii opposition aux dieux illtelligihles, appelés les dieux

:rur O:}J;,,j ~s ~j:; ~Et¿'-r:HI);, T,Gi-('J¡:;J ~2 xai a.TT.. In~r. flrrol.,li-li VÈV Fviç, 'T¿"J!' Oa%,· i, li \;JÕJ:;O!t¿'t':lt~ r, "}'JZT.55:x· Ti)¿;~Ij'W~'l(J!'JH~a

est Je sa nalure la Irinilb tle l'iociiis cilé par Olymlrio-rlnr" riy l'hileG., p. 25S, e,1. Crcu2cr) 'H av.b; ti ~P; 10,III,i, lïlllJnilé et leur unité.

j 1:-c=l le dCl1Ii('r I('[nair"e de la gramle lIiadc dturiurôi~luc, ~or"lie ilu.· fini rc prcSscnlc la force rréal,"ice (les espèces et des indi-villll~, liai-ce yue c'l une furcn et3 dernier1.'IIHIi'I' rlcvicnt un seplenuain', une monarlc licloomatlirlue, donld,a'lu,' illeixiloi-c lmisirle ;'t une lielulomarle suliortlonuee de foi-ces de1111'lI1ec~ln~cc (:es selit l'uissanc(' titii concourcnl il lu formution dese el (les iJl(lil-itlus, sonl 1. 1.*étie en soi 2. Le IIIO\l\'elllenl;:1. 1~· li'p05; 1. Lïde"!nlilé avec le~ 5. L'illenlilé aHC soi-mê",e;Li-La dilfér('n.;e avec les aulrcs 7. la dillércnce avec soi-rnémc. l'rocl.,Tlitml. lilal., 39.

J La preminrc Irialle tic cc momIe inielligillle el intellectuel a la fois,est formic lar les nornlrres prirnilifs qu'oil voil 11111131nitre ici pour lafois dans 10 s~'sl'\lIIe elle cotnlrreml l'un, ri~ év, l'aulre,

et l'NIe, v, qui en est la s~'IIII"\5e. l.a seconde 1'0111-les pui5sallces unillcaliv-es, qui forurent Ilois cou-I~I~ 1. I: un cl la pluralilé 2. Le loul cl les pal"lies; 3. Iiiiiiie ell'illimilc. La Il"Oisiéllle conlienl les puissances iliai opèrent l'aclièN-e-III('nl, Sur loule celle llneologic, voir 7%rcof. plal., I. 1\' cl Y.

Page 203: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

111.TOIIIE 11h: 1._1 1'Y('110[.OC.IE DES GI\ECS1~ifi

féiiiiiiiiis et correslnnllent la triade dl' l'esprit intelligihll',

Y· Y,-r, Eillin la triadr dr l'esprit prllsallt, du ~j; -~o=_·;=.dont les divinités d(>miurgiqllrs ~ont 11111' di\'ision, corrcsyon-

dent le. clicw simplement illtrllectllels.

('est a la triade de l'ordre inlrllcctllel qu'appartiellt la

Vlli5S:1nCe zoogoni'lne, iliii comlnrncl la source drs ¡jll\l'

-:=r,"(·:yc·'ri,l.·t1:150111'eC'IICSCït)l'lts,C't:lÙUlIr5111111h'isiondl' ce!l,)

pllissance zoogoni(flle appartient la puissance efficielltr, ;r,-

.DO¡, la création .les corps. est tlonmlivineet a lesC:ll'¡l!

tèi-o.,3de la clivinilc, I~II1101'1101'llc.l'étei-iiité.. llnis~u'ellc pro-

cède d'un Dieu, et le corps lui-mnne n'e:it pas dépoll\n d,'

qnelyu'omllre de divinité, la mi·me raison'. Le caral'-

tire le I)Itis slécilitlue de c'est la faclIl(¡; ,lui Ini ,[

llroprc de se replier sur elle-unme. la cOlIsl'Îf'nl"l':

les anlrcs forcca agissl'nt les siii-les autres: 1':illlC'sl'lIlt)

agit Cil même tcml,s snr elle-nll~II)(' cl sur les :lulrwclu~·s.

Les soilt des uoulln-cs. et (1illél-elices vieiiiieilt

des 1'¡lppc.rhdi Irel'l'lIls "Xpl'i mé.,>1);Il~les 1101111)1.esyui iIc'

composent. On ,listin~ue les :illles des dieux, les ÙIII"S

des tlémons et les (les Itomntes. ("est ici que Proclils a

la pills grande faci1i tl' dl'oti confo1\(1rr la iii

logie a\'('(; la lywltologic. Lui-mena' dÔlinillc mythe cuumnc

un s1'lullolc yli rapllortc Ù dl's diellx qui veillent surclle., 1.

états des :illlt'S~. La lIIythologie ainsi C'ntendlll'et interpl""["'c

n'rst (11[«tlqlepsychologie symholÍtflle, 1'[ In tlcvoir (lit pllilo.

sophe c;t Iln le sens de ce ymltolc. ~Iais malgré

et la wlUililc (lit philosop!le, 011 voit clairelll('1I1

non acnlcmenl l'uritlili ct hl sécllcrcssc du formalisme iitéca-

nique ,lui 't la cIassilicalion d'nnc symétrie artili-

ciclln et 11t11'~111r11text(~i-iciii-0, lllais encore la llaérilitc ul Ic

vide dü cette illte)'J1J'1~tatÍolI,'lui remplit la lus grande lartic

du ne livrc de la T'lic~olor/ic~clolt l'lalou

plus liatit, (1.IJI, Il. 1.Prncl., il/ 1/csiotl. ~I~y.,cJ. tI('ill~ li. 30, ii :.i '}'JZ: 7.Z"J"

p·u· in: c.vç r.r·.n.·.rr.nç'Â.vt~'1iran:paa~ba·.v;.

Page 204: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ItOr.I.(,~ 1~17

LI' ,tirllx sc divisent, d'après l'rorllls, cn trois ërauflcs

1',ltl'~ories 1.

1. L,t~~ .Íj'J.H:I.~(; 2. f..es i:)"J' :t Les a;Y:·

I.a 111'Clllll'l'C l':lll'nc01'IC, ~ni s'appelle les

coyn~cnU ccux ~loW lu fonclion est tic 1-ililiellei. les èll'es

:~·IISiUIcs ù Diru et tic les assilllilcr il 11'111'idée. Ç'ct 01'111' fi i \'i n

rcl~ruscUc la lluis~ancc qui fait ~uc les choses cr(:~cs ont

cnlr'cllca ~Ica resselllhlall('rS sur lcsflurllrs rrpose la (listilic-

lion tics et qui opère cettc lis sc Uivi-

SI'II t ellx-n.nll's en

1. l'j'l'CS, ,ui:ô;.lfui;a\'ec 11111'Inliss.lllcccl ullcJ¡OI!t(~ Jlater-

Ilcllcs, le monde,

Z('J'jY"I'j~, Ilui la vie et la lllllliii)liûllt -2.

qtii a'cIl-orccul de r:unruer les clrcs Ù Icllr

Irincillc, gliii est eii itièiiie trlnps 11'111'lin 3.

l. Yu).xr: 'lui veillent sur cus, les l'ro~ègellt, les gar-

rlcllt et des autres l.

Les pj~l'es sonl représclltés (1.1ils le mythe par:

1. Z:· 2. 11,,iE! (7jj 3. 1(),'j'.Í,(o)'I.

La d"ifi.:alioll e:,II';lIfoi,: liltis larè-'<'c cl moins '.I"~I,'mali'ln,' lar"1111'1., '¡II .¡{, 1.11, l'. î~). l'rod, se liorne il d¡,lillg"ufl"l'al"mi Ic·:

t"al:lt.t;'I" :O:1'ê~ïlllJlI('.sdi\"cl-~ ilc. (li('ll\. l~r'jt! :iiJ.Cù"or(J~r~I'1~jl:lt1. I.t'~ l'Hi:O;3IH~f'5 déIHilll'~Î'lllf'S tif" rlllli'-('r-S '.tr's 4~I1U:(' tlui t'h!(lill

1. fllllU" ,ï.;r., tI, ('11->. cl l'ordre filai ~.ëtahlil l'IIII"'I'IIX,·az·pr,

1.,1:' l'ui:anft"iS- (lui p"t!~ill'Id Ù la vi. Z'J'')' sT,: gilli cngl'u-1III'ilt 1,"1.gt111h15val"il'S ci tie 1:\ 6-ie.

:1. Lr~: l'lIi~=-=an('{'s~J~t~.<),;y .lui 111ailllit'nnf'IIl l'onlrn iunnualrln clc·:

l'IIII~=-. 17;"ïtc=_·.n ri~· tr;). O¡:to:ly~Ïth)"l,(.( (\11g-al"ll('ul iulaels, z/pr.rrn.l,. Ij"11 la ,')win,' illlli<50Iuh, 1-:1111n, clcayue onlre d" cliew a sa

)111i"1nt'f' 1'111(1" (~l coniiiiiiii, Ù le loul, r;h)~l~'I:t~ -ri it:Í.[:J, nnlni t'nHlIllllllilJllall1 scs Irol,rc~ n11"lu:" ~~7 li., !J.Jtbn (JEt:I~~r¡Eh"

()lIi oIi,nl ClOis5,'l e"!1IIlllhil'lil'l.d llni ~li~~·nl "1'(OIlUll'l il %'011-01"1" Céh'I, doui

k- ;'111. ';0111le., 1111,,>,tlil l'iolin.

r \on: Ns)3-(eiisic~iUII(1onouvcllc all(.julf' 1)oitée au leiiizlii-eJ:¡ 1'11:1,(,' inli·rvicnl cl so romlrinc av-cu. la lriaW 1'°111-1)('Ililettle auxdrIll! ~allils tlieux olyrnpi'IIII'~ d' li-otivi,i-llaru. ~Ial~r" lotit ce IJII'ily :1fl)ic('- élaii, celle 1"'11" Il.0p '>I'\lIlllli'III< un lie peul ,III l'.-1.1- 0(, I"(.conrwiln' cln'~Ilc éclair., p;lIfois. ,l'un.' ruauii.c' nOIlH'II" el

ju·lc·, le 1II~-I"(', 011 dé\'ou\'l 1-- rérilaille e:'pril.

Page 205: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF1)1.'LAPSrCIIOI.OGŒDESORECS198

Les Z(,)~y&v~!par

1. ~¡;TE:J. XI)2D("(;;2 [h2O¡~t~vrlx.r.~r 3. 'Q-r,V"fI':co~tr.rl.

Les a-t.t~E-:rxo! sont l'eprésent{>s m1'lhiquement 1)ar le.

Apollons, et les ?'Jhxiç, pal' les 1\00'y1Jantes.

La accondc caltSgoric comprend les dieux intermétliaircs

entre les dieux souverains et les dieux ititra cosmiflues,

et représente les forces qui dominent la nature. 1.'ordr~,

des dieux assimilateurs est exclusivement hypcrcosmi'lue;

ati-ilessoits, mais iumnécliulemen tau-dessous d'eux, est l'orelre

appclé proprement x:~d).u;o;, lilnr, indépendant, Iiont 1~,

caractère distinctif, suivant la clcliniliou des lhéoloniens. est

d'ètre élevé au.de5sus des choses dc ce mOlllle, d'ètl'

(le tout. lien acec elles, et de itiarclier all-dr;sll"

drs dieux encosmirlues en leur restant unis. C'est pOlll'l]uoi

cet ol'drr a iiiie fonction intcrm~'cliairc et moyennc entre les

dieux cxclusivelncnt hypel'cosn1Ï!jues et les dieux iutra-

cosmiques- C'est un ordre Ù la fois intra-cosmique et hylrer-

cosmique: sa fonction est d'mncnrr Ù l'unité les dieux 1)1'i)-

l'l'ement intra-cosmiques et de cololuire il la multiplicit,"

l'unité de toute la série uniquement assimilalricc 1. Alltl'(, ca

la fonction (les 7.&bT' qui l'résident 'l l'un4versalitc (les

choses avant lI1ème l'existence clu 1I1011l1r,;tulres les fonn-

tions des dieux intra-cosmiques qui ont la cltargc de %,eillei-

continuellement alm (livoi-ses 1)artics tlu monde, ct lr.u' là

même organisent en monde la totalité (les choses \ous v

trouvons:

l'rorl., tn l'arul., 1- 1'1,p, RI)a.Cous. S(allh., le.93: i." î1.,I, È"

~2\ i~I1 i~~YÉ'/Tl.l

~1,) ~~7Y(J.it'bJ"z:ú x·rrov_ir ~t'j~; xai rcp·.v_Ir.

!r;~#):;i;r.7.E'J1 roa iyx.ap:· 6:j~i l'rocl., in Alrik. 1. Creuzcr, Initia, 1. l, p. GS. UarnnsciU5('-l

sur ce poinl plus cyliuilc (de l'niuc., et 3~,3.1. 11,p. 211cl 21:"

Itu.) Ils n'on( yu'unc seule liaiur, ;lIais iliti liroji7l(elino doulll,>vi~une vie cnco.rni~luecl une vie h.percosrni'lue. \ou; ,lisons 'IU'ils.IHIIpai-ce exercent I,'ur sur le [ont; ils lie snul

pas liés, In'Jbév=~:II~Yy'J;,a la nalure rlu tout et n'en conslituenl Ir:r:un élémcul intuôrant ci complémelilairc. C'c51poul"'plOion les app"II,'aussi ri(mv.e,l'arec qu'ils ne 50 font pas du monde pOlirainsi tli..e 1111.'

ceinture; ils ne sont pas ititictiés il sesparlie~, comrne ;«tdcs ('spi.

Page 206: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

Pl\OCI.US 1~I~I

l. Des dieu (lélilitiries, qui sont Jupiter, Neplune

et ~'ulcain;

v. I)es dieux créateurs des vivants, 7.y,·~o:_ rlui sont

1)i'mclcr, Iléré, Artémis,

3. Ucs dieux 1-r.TGErSlXOI, ou purificateurs, 1'.1IjX¡;.IX. ou

encore iyy~·~7,(, qui sont Hermès, Aplii~0(lité, ~%1)01[oll 1.

,(. nrs dieux ganiiens, qui sont les )h¡¡;n ou encore, Hes-

lia, Athéné et Arès.

la troisième classe, celle drs diens qui hahitent le

mnlule, les dieux cosmiqurs Q, ont. un corps et par suite sont

p:lrlicipables, :HIjEx.r~(; ils sed i \'isellten dieux célestes,Ij,j¡;:L'J!Ij!:

cn les :imes des astres dont les corps sont des corps de

lumirr(', comme ceux que 1-evèteilt les âmes humaines il leur

prl'mirre incorporation; dieux :~érieus; dieux ttltiatiqties;

(lietix terrestres 3 ce sont les (les éléments de l'air, de

l'can et de la lerre;eiiiiii chIe plus aussi des rlicw gardiens l,

Ips ètres démoniqucs sont aussi des tiiies 5 ils tiennent

,'('inlllr('s. I.ellr aclion n'a (le zon,' déleuninúe ('1 pWJlI'('1:1.'111. lin .-Ikib., 1. Inif., 1. Il, p. ~O) eniiii

\rt\5, t' :i7.Tj;:jtTj"J;y_.uç sivc r,y ~'f'J; ah iis 'Inos ~{a)'#2~'J'J;nlll)cl-laloanl ynoniam iiiiintii Jlal'Iihus ((~,uz~) prxe~ Cl'I'll l' ha11-

lur. In ils nurncralranl s('(llell1 et (lui uni-,[ ,i mumli larlcs gllh,'rllar('1I1.

est la llriloso~lrie yui nous am"'1I1' il la Vérité, il 1'11'(' rW I,;HI); il l"étC'rnrl, a~c~ il procnclo rln la flell\:i!.n1~ nit

Il ia,\o' d,' l'inlelligit.le. AJlhrodilé est l'amour yui a lioiir ohj,'l lari lar yui l'eslrril s'ulGVn a la troisième ail 1)icu 1"'11-'ail'. Il' Hieu 'lui unit 1(' rommcnremenl el la 1111cl rami·nc la pluralilé:r l'mnili·, Ic vivanl C"!nsoi, Aliolion ('sI Ie Dieu tic l'al-l, lie la

IIIU-i'I'11' 'illi IIO'USlorlc '-el's la ti-ia(te l'al,ôrnl'II(' on prcminrc, (lui ('1la limilr lirnilanlc, C"!Illonl l'image la lroliorliun, la s."mélri(', l'a.4".Hd la lI-ia,_le fie l'un l'h"t'. T~ iv (le r~lI-e en soi, %,asr üy, yni)111" l'1):o"¡;PIH'C',~:t"j'1t"J.7L:< du IU'û(lueI0UI', trJ azpzxr::c%m, rlc lïl1dépen-ui s,' suflll il lui-mL~mc, :I;;n?~ tic l'irnlarlicilalrlc, dans lequellnul il.t'5Ic est conl~nll en ~eiiiie, r.m'zir:zr.

7'l~~·nf·nl~rr., \'1, 15-

3 OI.nnpio,lore (in alciG., 1. Creuz., Iuil., 1. 1). 20) app('lI(' Ú~lIni?-71:, qui lelésioleni aux rlirnal, le premier ordre dcs dieu", Z~~II" 1.('>on,1 e~1 celui (le.3 7t~l:Z~" Ic lroisinme celui des Y.:It~'Y.¿;I,

4 .IlciG., 1'.38; 7hcofo~. lr(nl III, 90.(:es cires ne sonl pas (le purs s%.inlioles dans l'esprit dc l'rorlu5,

par; '1"(, Ic uytlrc n'esl pas Irourlui tille litire Ilclion l' Cil t-clorlanl il Ucs

Page 207: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTO\1\E DE 1,~1PSYCHOLOGIE }lES GI\ECS9w

le ulilieu entre les ètres clivins et les L~lres mortels, comme

l'amour tienllc milieu entre l'être qui ccul se relourncr vei-

son principe, et 1'ulti-cqiii cansc cn lui cc et œtte forrc

de cotivei-sioii et est pOlir lui le (lé ii-able l.

Ils sc divisent Cil

1. Anges, l'nissancrs qui, au nom des dieux, llrévirlcnt

aw distinctes du tout créi

2. Démons hrollremcnls dits, qui gou\'('I'lIent et aUlui-

nislrcnt les parties distinctes (Ili toul créé;

3. Héros, qui l'emplissent ces I)ai-1 ies particlllii'f'

qu'ils comluisent l'lus haut.

Les démolis, ponr lie ni (les auges ni des Iléros, sc

classent en trois orllrcs

1. Les rlcnlous divins, qui horlclll le 110111de dieux pal' suite

de leur exœllence;

2. Les démons qui SOllt les ministres, les agellts imm'

diats de l'acliv'ité créalricc des (liciix.

3. Les démons qui sont les intermédiaires elles interl'ri'.

ks des dieux n"cc les êtres inférieurs.

4. Les démolis qui COOJll'relltÙ la crcation des iii(li-

\'iduelle.; 3.

5. Les démons de la nature qui organisent le coi, ioi-el en

en lianlles parties en un tout.

Q, Les démons matériels ahandonnés ;1 la malü~rc l, mai:

Clic·wlcs Clal. Iln r;\rn~ lmmain~,Ilous n'ÏII'"I'IlIOIlSI-jell:11011;;l'Ollsl"luua un rail.. l'WelllS comllal l'opinion yni ron~lr,vil no vuir rl~n: lu

,Iélllonologjeyli un(le IIcliolls011 l'e\(lr-es;;¡IIIIl'III,-cri·U·d'j,lé, lo~iyu~~ou morali· In ~IlciG.,Il, le. 1.'0,a01,ull?, '2'P.-P.AillSi,lc tI,IIIIOIIn'c:l las la raisnn imlirirlul~lU,ui la parlie ml a. U~'

I"ttlJlf'1T%.w_~r.v 17,;;"J1r. ni l'lune r.ai~oflllahl,1 lu IN .Ifc'iG., L Ifl p. 81. SI. r.iYr· yàp r.~J irI"ÇI'1'rj~#J Z'1: f' ~-7!

T~r;T.; 2:L:G'J XT! G9EZTh'J :0:: ~~o,H~~I')E';7rlr(hYrO: p.1~'J Il'71110111'1 t:J:f, Ev

T'Jl: '1: (~I È~W'Ei('1 ';t1:'72 1'J~!p¡):) EZ'J'1'J. tri' {J.1,tr.t1 r'I i,II~4YE; SW7 T=

1j::rllY PET'I%"JZJ'E ri.,Y 4~. ;:Gri E:.t).Ij~JI'1:ntl) :t~2y(Ji.)'I.:1In :IlciG., 1. Il, p. 19J.3 Id., '1b)~')t('!t~ ";l.').l"J.t!x(,'t 'tr';)~ EY t~1.; 7IJ1177:'WlYr9ii,T6)Y.

Ill., ,1 È;rl :i,v oJ}.r, IJt¡:¡~p~I'): 7-1:, Tfibd E~ TiY 'Jl-r,'I ",«;1'W' 7.M~

âr.iTi: oyr~:X: ui ~"JY2J.1:{¡)Yl'J'Jn:l.t~"I.L ~1'~ ~J~J~t!; x-iri; 7~; y-:z'~ 'tf,'

È:vau:~ i:t:lt'r1~'7Y Sr,IY Etè'&)VV'Ú.:Ít't"J-Tf;.

Page 208: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1-itocLul~l> mi

(lui cQnsel'ent l'image, l'ombre de l'lln, parce y«'il, lic«t lu

lIIat il'rc c{>lr:te il la ma tière i«féric«re l.

~lvec les tlémons nous cl«itlons le nlonll~ des dieux, 1«ui,

Ilnus ne Ifuittolls pas le montle Uivi«; car le. :1l11r: InIlnailw:

~n«l Ilivillrs, comme ilolls et lilaccc;;l )¡tlilllÏle (lit

IlIolllle sensible et tlulllolide supra sensible: elle, ont le carac-

l'iiiiiiioi-talité, privili'~c rlllc lie partag-ellt pas les :1l11es

lie. !Iloteset encore Inoi«s les Ùmrs (les vi·~élaw 3.

Notis voici donc arrivés siii- le w~ril:llrlc lerrain tic lu ly-

e!lolngie,apr¿'s avoir larco«r«, rapitlrment et soiiiiiiiii-eiiieili,

la longue série de for«1«lc~ ;l la fois fer 111l'es et (011~iollll:iou-

n'l'les Ù de 1I0\l\'elIrs 1)i-ocessioii, (laits lcp«clles Pro,~lu:

par son yslimlc de tri,ulcs 3, a eiiil)i-isoiiiié la grande

¡dl'" (le Plolin a savoir Ilue totite. les chosrs soitt liées ('11-

(["elles lar unliclI iiii, intimr, ct)iiiiiiti et IllI' travers lont 1(,

ulomle réel iiiie force (liville, lIIalgré izi,s tlé\-eloppelllclIls

lllllllilcs on tout sens ct ses degrÍ's ¡\croissallts Ù l'illli«i,

pI'lIi,tre, desl'enll ct (10111illeen tout: lIlais il ajoule ~l«c cha-

l'UIItl,'s ~leôrés iurérieur;; leml remoliler ct rclnonlc HUde-

~!l'esupériellr, (le sorte f}IICtic degré en lll~l'C (0lll l'e-

l'rorl., in :l/téh., 1. Il, p. 19:1.1. 1:-·:;l'III'('Ic plus .:Ien~,Ic l'IIISlal'II/'ol'héilcs ,li"II' 'illi c·sl~¡,;

-1': rJ!J-

-n h' oI"'I/IOIiS'Illi l'al-licip"1I1it la l'r°l'l"it;lé inlr-II,'cllll'lIp, _~i;t~t' Il'o'i,l('n( aux :t~): cl allx :c~9·· ul( IC\"4',I('IILaw IIOIIHII('~1,·: aclion:~Icsilienc.

:1-1. Iloi"i;'lI\e .<'lIl"er'~lIr"I"IIIC"!cuux yui n~palli~1I1ail' i:lrr·; infi·_lil'III~Il!=''aclions rlc; :\llIl';o;.Ii\.inf' ~i; TI~t":I'1=~~:~r.4:ir·,·.\JZr~I~"1-I 1. IIIW.II'i,"rnc-gflrn(t-lr"al):IHI_\lIn>JllIi:sanc('~aCli, :,rl.m,·.i·.u;,,I.sl'l, c'"IIlIin'J,0'1,;tlans IC"l'ho~C"et et ,;ollrll.1I1."t, allx ill(li%-i(IlLefs la vic 1'01"11l'l', la raison 1'11~:'.Ii,-e!sJlui~~alll'('~auliccs rlc: 111(bitels.

0.. ·ail yuc Irs :l1/lC"Iiiiiiiaiiie~,w-anlrlo Inr~mlrcun '-0'1'" INf.ri~W·I~~ulunl~OI-p5("lIlr!l~,i:~r,mn:h_p·.·,v.Cr··onl ci·s ilémon; yui °PI;-1"1 Il''11 Jla""ag"011 la Irallslol"lnalion,mais la jonclion el Ir lir·n(l, (1f'U\:t~OII)ç;

t 77r~~nl.plur., \'I, 10.] 1. ;I,"II/e Irialli'IIIC"'Illi Il'sl illlJloséau ,lé,'plo""pmC"!nl'1111'l'al'

Il' "°1'10'~Ic \"iol"l' 10gi'llIl'ligioii, ,<1 pns IlIi-m"l/Il~10lljnllr"1 l"J",dé";11-l'WeIll".

Page 209: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREDELAPSYCIIOJ.OGŒDESGRECS3ua

monte 't l'un comme tout en descend. ~l:lis comme on no po<;('

pas ce clouble mouvement contraire ci'evhansion et de con-

centration, de désintégl'i1tion et de réintégration, de lois d'al-

lernance et de succession clans le icmps, qu'ils semlrienl an

contrail'c simullancs, on nc voil pas commellt ces dcnx forci~~

aniagonistcs appli'1nées au même point tic s'équilihrent pas,

il-e se neutralisent pas, coiiiiiieili le iliolivellielit

peul iiaiti-e dans un sens quelconque, puisque la I)i-eiiiièi-0

imiss:lIIce qui tend Ù se développer de l'un. tend ru mi'm('

trlllps ;1 y rcnlrcr. I.'UII, pal' 1ft, c'esl-1-clire Dicu est COII-

lIamné à clcmcarcr dans son ullité :11150IrIC,immualrlc ~~t

mèmc vicle, puisqu'il nc pen t sedé\'clopper même en lui-

1111;1111'.Il faut biell remarquer que le premier mcunrc dl'

chaque triade, hien qu'il soit unité, coiitieitt, repr¿'sente nl

dirige, dans l'orclrc grallué. rc~ulièrcmcnt clécroisaanl. d"

subs{¡ulces el lIe puissances sllirilucllcs procédallt cOlllinll-

ment l'une de l'autre, qui composent le systèllle, tonte 1111"

série Il'rsflèces et il'ilitliviilils homogènrs. Aillsi par exclIlflk.

puisque l'amoureslun sentimelll '1110 1'¡ln1f' humaincéprou\'('.

il y aura un Dieu qlli lui a (101illé cctlc faculli', la luis-

sance de connaître ce scntinlcnl. Mais l'amour a une multi-

plicité de formcs et cl'olljcts le dieu l;ros lie scr, donc (Iiit-

directrice cl'un groupc, d'11Ilordre, (I'iiiie sérir'.

,E~:Z,de puissauces érotiques qui auront chacune leur caran_

1ère, leur fonction, De plus, Proclus conçoil qne l'iufn-

rieur placé i't 1111degré '1nelcollCfne de cette échelle infiniment

gr¡\(luée, J)CI[Tremonter au lIegr{~ snpérieur U'oir il est de.

ceii(iii: mais ('('tic force qu'il emprunte Ú son ltrincihcctclu'il

emporle Iiii clans sa clutcl, lie llcul arrivcr Ú sc réali-

soi-, que j)-.ii-de l'unité directrice l'lacée an

sommet tic l'ordre et lie la sél'ic à hlquelle il appartient. Ainsi

l'âme participe à la r:lisou d'oil elle non imIUMialo'-

1 PrôJcL,Insl. (heul., CI. ;17t~)~'); E'IT y as ,,i~=s:r~t;'ù :·.51'w'5~wo;ar'·; ti Y:riiam.

Page 210: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'I\OCLUSS 20ci

II1rnt, mais har la série deg raisons multiples au sommet de

lailtielle est la raison universelle, Icsquclles se communi-

yuent :i 1'.iiiie universelle et har celle-ci aux Iiiies intlivi-

Ilnulles. Ainsi encore lotis les êtres vivanls harlicileut 1 l'un

U au bien sullramc, non (lirecteiiieiit, mais pal' l'intermé-

tliaire de l'utrc pur, po!é au sommet de la triade inlclli-

;;ilrlc.

la cause sularicure et pills parfaite agit dans l'œu\Tc

anlÍ'ricllrement Ù la catise et immédiate, non-5eu-

lemcnl antérieurement, mais encore simultanément et posté-

1'Ïr'lIrrlllent; la cause seconde peut cesser d'agir, la causc

;nlt(~ricnrc continue d'exerccl' son acte. la cause qui

Glit ilit'iiii élrc vivanl e3L raisonnable peut cesser celle

rlni le fait vivre, celle qlli le fait être, celle qui le fait un,

continuent leur action sur lui, et lui sont mcutc plus présen-

t. que la cause inunédiate l,

Noii,, avons vu, cc qui intéresse la llsycllolo~ic, qu'il 1' a

11111'sÍ'l'ie illiellectuellc et tiiie série p,>ychique. Dans la série

inlullcclncllc on ViUingue les raisolls, fi!qtii ayant rcçu

(-il partage les dons clivins, sont tlivincs, et celles qui sont

Silll(llelllent des raisons: (le même (laits la série psyclliqne

ait dislinguc des :illles dni participent la raison et sont in-

lullcclncllcs, "flo~7.{,susllcntlucs et attachées Ú lem's raisons

(lI'ú)lres, eLd'aut l'cS CIni sont (le même en-

coru Ilaus la série des Oll'CSC01'1t01'cl~,on distingue ceux qui

(¡lit (les Ùmrs rattachées pills haut el d'autres qui sont sim-

11'10.-1.,in ~IfciG.,1. Il, y. IUI. Tà r:>¡;¡!IYJ.l>"ZWtEp7.r:7.>n:é,'jz:¡':

EI:J i 7Yrf,'G=r:LTIIÛTY-Lt. 24fSE~'l.:Ù[')"È't~~rE!k;,£2t. 4'J~~°-'I!TIZ.I'C:I-

·n._i1-TrE7ILY.Û1IlŸT4).).n17(~,·iTEr9YY.2':'[21"[!~X J.LfT2~frJr¡~'té].'Jtr~IV'~I9' LT,1;;r. z~.It:'h71'J:l'JT1EL'J'[w~4ST47Y,Ti~ytT ·1%l3r.iE:lt, X·1~Ll.7.-tilY~"E~l'J:j"Z7't~1ET~T'nTl.lS7(TLE;t'7-:tlji: ~I:11' I'ICIEI f( Cau::=aSlIllf'-1¡ni"a-il in olrerc prius losleriusyuc qunrn infcrior cl una curn illa

al'llI4'l>~111I"s"1I1iOi.o(lo:>rï.(lu:c ILOrfcctiorasunt ulli'IIWcl 'Il" ralio-

""111('H'III(lIa."isIlallelll, acliones lrorsus illlaginll'Il coIIIp1"1"'1&0:>Il.1IlIl1lit (Icloriora 1I1I11iUllllllalllallsiul cui perfccliora (Iiioflue non1111111"priu;aliclrlill ex sc /r"atli¡J¡>rÍIII.Quin cliam lcr mOlleso.lillPsUntini alia colulLrellcmlilaffilie anlc illa ri (1051illa ri una 1'11111illi: a;;il..

Page 211: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIF I1F l~ l'S1'Cf101.OGlh: 1)ES.GIth:CSa0F

plcment des corps lIalurcls, l'ri\"1" de la I«~ésc«cc de 1'¡ÎIuc.

31-tis dans eh:l'lue série, cc n'rsl l'as le genre tout ciitiel-i

qui est par csscncc et i«uné(liate«ie«t snspcudll au filli

le lrrccinlc, lIIais sl'lIlellll'nt ce yn'il y a en lui de lU«s parfait

et de propre Ù s'nnir avcc le lrrinciltc s«IOricnr. Ainsi clnm'

il nc fallt l'as croirc que tOlite raison soit ill1médialell\l'nt

attachée il Dif'u, m~is setileiiieiit les raisons le. plus éle\'('I'

clans lit celles qui possl'dent le l'lus d'nniti\ É'I!;(:).1.

l'arec 'lu"elles sont de la IIH~lI1eessence 'lue les Ilén:ule~ d Í-

Villf'S, sortir: immMiatrlllent cle 1'1111almolll. l )c 1II'nlr il ln'

fallt pas croire que loWcs les :imes parlieipent Ù la rai,;oll

il l'y a fille les ÙlI1r, les plus illtellcctul'llrs: ~1~~

lIIèmc enfin les clrcs lie jonis:,ent pas lotis sil~~h

présrnre de iiiais seulrlllent les corps les plus parfait,;

et les plus scmlrlalrlcs à la i,aisoii. Il fa«t appli'Juer Ù tOIl"

les le mt-me raisounelllrnt~,

1)ans tous les (lileosilles di\'ins, ("est-Ù-dire (laits lmr:

grollprs fnrl«ns illie loi oil ri'~«c l'ordre sérü', les d(,~ll'"

les pills ~Icvés s'assimilent pal' letii--3 limites a«v degrés SII-

loricll: car I«lisq«'il f.1111.(Ille la proccssion ~livinc soit

conlinnr, et ~«e cltarl«e orrlre soit lié -~ises ordres reslreclii;

pal' des i«t~r«~érli:lirc~, ~r,,rr, «cccsaairentc«t les cUri:_

ntes s«pi'ric«rs (les inférieurs sont liés aux extrlomes i«t~

ricurs dcs Uc~rés supériellrs 3. Dans allcun ordre de cho~('"

Ics lie sc réalisc«1 sa«s intcr«Wliairc. utais Il:lr

clcs tcrmrs dc iiii-iiie natnl'l', ct semhlahles la lois dall~

leurs suhslances ct dans ce ct«'il y (le pllls 1)«ti-fitit~l:m;

lellrs arlc; 1.('ar In~mcdans t'alraihlisscment qu'clic cnlraifr,

C,'ci .'sl Irrol~r7·:1l'I'Ot'lU'-1'1'11.-1.,Insr. rlrr·r,l.,III.

J l'rorl., lrr..t. Ure'nl.,117.1 Pinel., ln.vl. rhmuf., 17:i_ '>~1!J.J=j )' .:z~ ':t~I'J~ r~lr:¡~ :i!Jitfl');, üii

t'~)'1 ~L~'YS'.6)Y Z'I't ~!J'f'.¡)' Z:J':7 TE t¿¡; .:1t"J~t; %1~· S7~ il~)'1 i"=~Y'J'I

't:i~jtit7l:. La coulinllil,S rln l~4"'llf~ III"Ot'(';>ioll lar rli'~ iult'uncdiail{."

ou IimiU·~ yni apnarlinnnrnl il In foi. :nus m~rl,in: ral~orlwlu l'¡II''

all'\ rlnuz lerme: rlu'il; IimU !I syarenl, ~i elle 61 a.ru¡""ihle dall'

Page 212: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rnoca.us ~U:I

b prol'cs;;ion g-arde (le l'engel\lll< :mcc sa cause gé-

IIl'r;lIricr, et ce 'lue celle-ci est i'mincmmcnl, a;a~ r"t Ilû-

l'In~'l', ,'¡ IIlIlIrgré infél ieur, ~Õ'J7¿r" pal' ce qlli cn pl'oc¡'(le et

'1IIi, par celle illèllie, sau\'ret sa proltrc

Il:lllll'('1. La première raison, u ~r'7!H'j; v,i;, ganle si sa

n:llllrc tt Dieu, parce qu'ellc est la 1)1.elllièi-ede son ordre,

l't qlll(, le premirr lie chaque ordre garde la forme de l'onll'r

'l"i II' pn"cl'(II'

l'cllc loi de la continuité par les in!rrlllélliaires Il'a pas lieu

IllIifJlll'lIwnt 1.1 IIt'.Jc('ssioll, on la \'oit se ulauifesler ('ga-

1"llIelit la régressioll. Tout CI' (llü procècle de pillsieurs

causes 1'tilie Ù l'anire rclournc Ù son principe

lr,u' aulaltt d'iuterlll(ocliairrs qu'il Cil a tra\-rrsp pOlir ln'oci'tlcr

nl les lIIèlllrs3: car l'un et l'anlrc ,le 111011,i sce

l'l'nlluit l'al' la rcsselllhlanœ `i fJ/II.'I'IIlC('hose a proc¡'d(.

aliti-t, salis inlerulétliaire, COIl1I11Cle ras ulli'lue

01,'la procl's'iion tics Ilén:ulcs Ilc 1"1111,elle retourne aussi Ù

1)1-illcil)p iiitei-lit» cal- la rcsSC111I1I:111CC

s'I:lil ill1médiale, i:.1Ó" \fais toul ce 'lui a Ilesoill dïnlerll1é-

Lliairc'; 1'0111'procéder, a l'galcmenl hesoin tl'inlernH'diaires,

qili 1)JI~llIenomln'e et 111(,~iiies intl'l'Iu¡'-

tli:lirc; t ;'1souIlrincilc; car les

0I1'1I: IIlOU\'ClI1ent:de processiou rt de rl'grcssiou sOllll'elalifs

a IInlllèmc poilll il faul (lonc qu'ils 1 l'a \'CI'"ell1 tOIiS(letix lc

Inilinu, l'inlcrulélliaire, ~b n.r,n, sr porlent d'ahorll CL'

milicu, el ensuite \'cri> l'iiii deux exti-èliies qui s01l1 tous

0I"1I: soit le principr, soit la lin, (l'aillcurs illelltiqllc:i, ,ullé-

)" ,Ir., ¡.!{'al,·'acturJn a?=cziiial a,r la di"lillrlioli ~le~4tlicuc iiiii ;111.1. l'f'I.nnll(l~,0lll1l'1I1I""la glistiii(-Iioiiéties on (lieiix, f':o:.IJI.il~1coilis, fliiisoiii et "ails la ,;uh,lance ('1"ail'; les aclL'

l'ruel., lti.sl. fh~'ol.,'1. 7.Ú ,~r,E7.J T.t(~HI);,'t"I.'jtr; EZf]. n:I.¡rr, 1j:Jt:~rLJ;, ·iy·m Gr· ~Z:.t siv 'J1tr~~T1r,

In .-llcib" 1.Il, p. I~J. (:);)"¿. jr.:I.lr"'J~'¡'u1 'til'J~;T7;:[r):T;~r:~r,Jn~t'J"J~r.u; "¡ri', 't,ÕJ !'Z'J"¡(JÕj !-l1Jf' %xi à p i, îCrf.,T:~t~y ~r~t'J~ tlE4; 1f.X"t

'JZt~J"/ i, r.t¡:JT:Í~r, w.=.i. Ins(. 1Iu.~o/'J II~. ~ilJt;; t:Í~[r); 't71 1t~{.jt~'it:x

!lr¡~f-TJ'" :.Z: ";úJ', "jt~"J ~'Jt(I)~.J Insl. (hCOf., r.i'J2 Èr.~t¡t:=rrJ:ty.~~?Zt(~'J~Htl'J~t16)~~:ÙiLa.

Page 213: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE I)E LA 1181,(: 1101.0c. 1 DES GnJ':CSliffl

rieurs au milieu Aillsi le nombre lies principes qui cngcn-clrent l'utrc, EIY1.I,est égillement le nombre des principes

qui engenllrent le bien-ètre, T~Eliet réciprorlucu7enll.

'l'out cc ~ui participe est inféricur a cc qui est participé, ct

tout cc qui est participé est inférieur à cc qui est impartici-

llablc, cal' cc qui pal'tieipe était, a\'ant la participation, im-

et n'est rlevcnu llarfait due pal' la 1)ai-ticil)atioii; il est

ilolie inférieur, Iti partidpé (lui le faill'arfait, et pal'

conséquent il est D'un autre ciité tout particil'Ó

par quelques clrus, mais non par lotis les ètres (conlnoc 11'5

llcnaclcs), a une ,:i;1:~I;, une réalité inférieure Ùce qui est parti.

cipé llartous lesc~lrescl nonllarquel~ues-uns seulement. Ainsi

l'iu7llarticillablecUauclessus, i,~Et:x~, ct.lnléricur, au par-

ticipé, et le participé du participant. Celui-lÙ na

un autéricur à la plumli té; le rartici pé, qui allllarlicnl t lu

1,luralilé, est t la fois un et non un; tout cc ~ui est llat'lici-

pant est non iiii et à la l'ois Aiiisi tout Dieu est parti-

cipé, excepté 1'1111alnsolu; Ilue l'un est imparticipahle et

chose é\'idellte; car sï était participé, il deviendrail 1pm'là

môme un rclatif; il serait lié Ù une chose déterminée, u celle

qui parliciper¡1illie lui, et alors il lie pourrait plus être u la

fois et éraieiiiciit la cause de tous les utres, nnzme des 1'1'0'.

iel-s 3.

Ainsi c'cst I)otirf-.tire, entre notre raison etl)ieti, la distml\'c

aussi grande que possible, que Proclus veut qu'il soit impal'-

ticipahle et sans aucune rclalion avcc quoi que cc soit- ~Iaj,;

alors si Dieu n'a nulle relation avec nons, nous n'avons nulle

relation avec lui. l'roclus l'accorde, mais eu ce sens que notl'o'

relation :i Dieu n'est pas celle d'11Ilsujet qui pense un objet:

nous ne pouvons pas connaitre Dieu par la pensée; mais par

iioiis sommes rattachés et unis ai lui. \Iais si l'ètre esi

1 l'rocl., lit-si. ilicol., 38.I)7Si.ilIC0l.,2t TOEl`-Yt.nv 5.-o7rp,»)';ed-O'it~).).r~'rTOal vEt!Z~ll!'otl)'I!YT4:(

r..7).0::€Ynp~z:úr.z i- 1T~~à7riv o~/ €râ~z zal aY.3 Insr. rhcol., 11Ii.

Page 214: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCU1S ?Oi

lu pellsée on lie voit pas comment nolre pen5ée, qui eslnotre

l'trr, pent èli-e rattachée :t l'nn S:ll)S le llenser.

« 1)c mèu)c, dit Proclus 1, que le llrcmicr est caché clans

lïnal'ressiblc cl séparé des autres êtres, de même se dérobe

.muus toits, Ù nolrc intelligence cl Ù notre langage le molle

d'Ilnion, Ë'I<0.I71;, lIes rhosesetdenons[t lui; car l'êtrr imlivi(lucl

Il'51 pas uni Ù Dieu pal' line IIIIUIIIOIIIlll·CCIC,'r.2T'a.te.).·r, Ili

l'al' iiii acte de son essenrr, puisque les choses qui n'ont pas

lu farulté (le connaltre, privées même de tout acte, n'en sonl

iiioiiis unies ù lui et larticileut de ce lieu clans la mesure

iiiie 11'111"permet lcur or(lre et lcur degré de contact avec lui;.

.\insi le molle d'unioll des choses et des êtres anc le premier

l'esle in~onllaissablc nous lie (levons (toile pa5 chercher [lie

l'ollilaitrr ni u le II0ll1mrr3, t

Et cclcn(lani, nous le trouvons, et nous le ti-011%'Ollspar la

i car comlllrnl I)OIII-1-;Iit-011lrouver l'essence (lu dé-

(lui a)lflarlil'Ilt à l'ordre inlelleclucl autrclnent que parla raison'~~rllis celle (léconverle n'est pas []Il actc de l':inle qui

(Illi sc illetit (le ~on mOIl\'ement propre, mais de

1«;'tiiie'lui sc détoiii-iie vcl'51a lulnit~rc (livinc, qui fcrnle ses

et (lui sc plonge dans nne méditation silencieuse, ~a

~culc %-oiequi puisse la conduire;"1lui. Qnand il s'agit des

(lieux, le silencc est snpél'ienr a toute parole, toit( lallg¡lge,

-i~"<7!; ';t<:);n,7{çTI;T-7~;'~·yï,ç on ne le déconHe 11'10dans le

silcucc ml~me dc l':imeG,

Le m3U\'ement qui s'opère dans toute penséc composée lie

pcut pas prolluire quelque chose (le simple et de naiment

1'ILeol.hlal., Il, P. 96.3 7%wol.plal., Il, -1,96.~IG.ZXtJ:si,v~tW'l t;~t'i ii,; r.r· ~ti) Ij'J"¡:J,TlLCnI.plal., 1. 1.

1 l'roLl., in Tim., tl?~c, 93, a. l,c se l'appol'l(,hien à Dieu, mais il(lj"11tlé'lIIiurg.

l'foL'I" ill TiJu.. :la. ::i 'w'="E'f); J1~'II~ 1't(J-J;âv t;;¡ ·.·a:zY rou ~fllJ:J;;ay7'J ~.j.~].} frn7L4Y E:2j4Y E.j;1 T~v0°_~IJ~.

l'iocl., ill 7'im.,9J, a. r,EurE· tJ!wn-t¡'1:;n; t71;·ry' In =IfciG.,1. Il.l. I;r;l.tr..':ÏFPt.tl'.oT.t¡yE¡.2t t[';)";~r.(~v. Z~tTi)IJIYW(l!'w'.t'ln';J.';~i i%.yovx:Ù ,M'I:;n Y~Y)~(lhw.

Page 215: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHE liE 1.:1 I'SYCIIOI.01~ll-' I1F:S C.RE(::Il~

seml,lable il l'un- Si l'ou objccte yte cependant uous cnon-

t»oiis bien ¡Jes assertions sur le tI'mimgc, sur les anlrcs ~licw

et sur l'un lui-IIH~mc sans (loille, mais uous n'exprilliolls

lr:t: lcur cascnce i~roln'e et illlli\"i,luelle; nous llouvonsen par-

IcI', tant que nous l'estons clans (le la science et 1111

raisoiiiieiiieiii mais nous lie 10houvons plus qU:11H1il s'agil

de le saisir har la rnison, '?' car c'st lit le clécouvrir, nt

comme nous vcuons ledire, 1'.«tiiielie Ic voil, lie le lronve 1]lie

)laI' le silence 1. La raison est an-dessus de toute science~,

(yt-cst-cc clonc culin qui nous unira il 1)icu, au hien ,;ii-

lrrèmc? Qni fera cesser Cil nous l'agitation ct le nlonvemcnt

tic l'acte? Qu'est-cc qui enfin rapproche et lie les choses Ili-

villes l'unilé incll~a~le de la bonté? JJi,ons Il'III\ scul mol

C'CS~la foi :lIlX ,lieux:, :n; :t:r~ 9=~r~.yti uttit d'une manii'r.'

inclrahle au bicn tous les g,mre3 des dieux, (les (léiiioiis et

~lus :lme:; hicn heureu,c,.

C'ar ce n'est pas une cOllllaissance, ce n'est l'as non )1111";

sans une iuitialiou lrrcalal~le ~tuc IIOIIS(le%-0ilscltcrclrcr 1('

Iticn il fant iiolis alr.uulonncr :L l:t IlImière di\'ine. fnrnu'r

les ycw ct la bouclte, et nous éllitier alors d,lits 1'liéii~iiii~

illconnaissahlc et cachée 3. La foi aux dicux est suluricure ,'[

tOlite connaissance ct pal' l'union la ltlus 1).ti-f~titelie les ('lIn-

ses i n f:!l'icu l'CSaux:choses suprémes et pl'emil~'l'es" La con-

uaissancc ralionnclle lie l"intclligible est un mon\'emeut; I;t

foi est un rcllos l. I,e hien est )101\1'tous les ce qu'il. v

a de hlus cei-laiii, ce à quoi ils cl'oientl:J plus fermement v.

l'rotl., in Tim., 9;J,a.1 l'rorl., T%rc'ol.ylrr~ I, ~5."l'J:'j;yi~ Æ;dz=~'I:¡:ci~ !Jï~'J;T.l.r.lu l'rnnit-,

\'1, I~J. I;ou·. 1). 921. Si noii., 1).kllollsrlr 1'1111,al"s a\iroI~rnonlléfluc nous n'en i-ieii rlire, "'1',1ilue notic.,:\lIIe,par 1111111011\'1'1111'111sponlané, orifanie el rnct au jour (le. irtécs sur lui %i~yiShŸ'J i Sl~; :¡;"JZ' td'i':I -r~: VI ~'I

':1l'roCl., 7hc·ol. plnf., tl. G!. r. I.:J~ ~r1.J'¡ ·.u r'(')'7~lI1; ~t~ Z].

y ':i~ t'I~; ·r'r.a:l;vxc .r-i%.·JV:, z)).`i·i._r. za: f1'j'J.J ~].2t¡-Í'Í,d;

ia· 7¡'1 l'rocl., Tlrrol.pltrl., p. G: Z:l'~·.).~r :v, aon voep~ r. -J v·n.

PrOf! Tlicol.plaf., 1, 2,1. t'T"1 ~:i).E'1I1:t'j~;eusw âaaocv»:'iI~Ù.

Page 216: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCLeS "(01

l'our nous résumer, trois chosca fonl la perfection des ètres

(liviiis et des prillcipes snpn\mes le bien, la science, la

1lI',HIté; trois choses inférieurcs à celles-là, mais clui péni'-

lrmt toits les ordres divins, cn maintiennent la perfec-

ti'))I, ce sont la foi, la et l'anlour 1.

l'rnclu>relwocluitceltelhéorieavecpluscleclW clollhenlenls

dalls le conlmcnlairc sur l'~I(ciGi~~clc.C'est il propos de la doc-

trinc (les Ui.In0113.1,'aiiioiii-, est un grand démon et de

iiii dieu. dont la place (laits la hiérarchie <les ètres ~l;_

%-iii,n'est Ili la I)I'Clllièl-0 ni la dernière c'est tif[ ilitet-irié-

diaire enlre l'objet qui le In'ovo~uc ci le sujet qui le ressenr.

~1;listett,~ Iiii pal'ilissant avec raison, insufli-

:;nlla Ilour fixel'Ia \Taie ualurc de l'amour. il sc demande: oit

,t-ilprillliti\"Cment'? Coiiiiiielit 1)1,ocè(IC-(-il,et sc ré-

lmml-il Cil tout? Avec ~ucllc; divinités accomplit-il celte

l'r'.lú's,,ion! et pour résoudre ces qucslions il établit la doc-

Irilc suivanle

Il y a par,ni les dieux inlelligibles el cachés trois hypos-

ta,;cs 3 la première est caractérisée pal' le hi/]11 clic pense

If' !lien mème et (leitiotti-e avec la monade paternelle; la sc-

concle hypostase est li.-ir la science, T),cd; ellel'eslilC:l1-CCIl l)l'CI111C1'Cpellsée, ii 7:2û,-n,'l'h,I;; la troisième est

e;II'acll'risée pal' le beau, et habite le méule lieu que le plus

(les i n tclligi hies.

('es trois hypostases intelligihles sonl des causes, d'oÙ pro-

esulcut trois monades ~lui existent en clic. mais sous la forme

qll,l'unit et comme cn r,erme, clans leur cause (,~namlcllcs

nn sortent et sc mallifestellt, elles prennellt nnc forme dis-

iiiiele c'est la foi, la \'érilé et l'amour. La foi étahlit et l'omlo

.1 Prad.,7YiCOl-l~lrrl.,

1.1:T~~X~.J~

ËIj't;ri r.).i·,con%i nWx;t.r~o~;w~.

::).tw., ¡:l"f,J.t:z Tb, j(~Tt'J.W'1 Y~'Ho)' ~Y::J.rJ'.I"r, ~'·ÿ:x, -z:u>.t; spi2 f'j;: a~i

zxi W vai.r,.vy:m .vvilmyx, 3evre~ 2p=~ èz=:vuri, %it·.vrx E·;ni~x:

t2.. ):1.. ·x%5,Sliff=: "'1Ot.lJtI'IiC2i '2).TI~e.:x 1.2. c.~r.).1 l'lOel., in .IlciG., 1. Il, li- I II.1 l'lOis1'55encessuhslanliell!'s.

t z.:1t t~h~7"z:Ù l~t),H~W;.

f.IIAIGX¡;r, l'slicl~oloyic. 11

Page 217: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF I)F LA PS\'CrJOr.OGŒ 1)h:ç GRECS31U

comme sur 1111 fondcment solitte toutes chosrs dans le biell

la vérité déploie (laits les èlres loutes les formes de la cou-

naissancc; la dernière enfin, l'amour, tourne toutes les chos('

et les amèlle fila nalure du bieii 1. Celle Irinité llénèlrc cn-

suite dans tous les (liacosmes (liviiis et en toits projette la vic

el 01)èl-Cl'union avec l'intelligiblc; elle se manireste sous d.

formcs (lifléreitteq dans les (1ilTéi-ciitsoi-di-es (les ètres divins

elle lie et enlace, ses propres puissances aw

puissances qui sont propres ~lce qui la reçoit. Ainsi, lallt,1

elle est inconnaissable cl sc présente sous le mode aloso;u-

ment lin, tantôt elle conticnt et lie, O¡!J~ÕXTI¡(,7);nI 7'

kn¡(w;; tantôt elle l'èli-c en lui donllallt li~urn,

TE).EE(JTt%W;nI :.Ll)fÏ"dTlX':);elle :l~lt 1)alCl'IlCIlCIIICIIIt1'1

intellectuellement, ~I)~?,:);nI ::2<2(¡('7, tantôt elle meut ct 1'11-

geii(li-e la vie et l'acti \"ité, ¡(IHIn¡(,7,;ul~(o)'YI)~I¡(W;ul7';1)!"fl1"!¡(1;'¡;;

tantôt elle est assimilatrice et directrice, 'i¡YE:.L/)~!x,7J;Yzvi1'/)-tantôt elle afTrancllil (le toute relation et purge (Il,

tout mélan:e, xz.STE,I;;EZItantôt elle uallliplic l't

divise, ::EÛ,'fl'h7:.LÉvw;inl Aiiisi (lotir, l'amonr, l'n

tant que faisant partie (le cette trinité, descend (les ré~ions

sutlericurcs jnsque (laits les choses cosmiques; la véritl"

éclaire tout le momie intelligible et sensible de la Illillièl-0 (11~

la collnaissauce, et la foi étahlit char¡ue clre dans le hien 3.

I'rocl., in :llcib-, 1. Il, p. III. r.¿'1t1;zzè ;,J.rW7.U, Ë~"J;' \.IÈv€·

'Jti:I;; r.:Í'/t2_it1.i iY,I~I'J"¡"Trn

(z!~fjr~:Y,

iE i~r2i--f):lJx t~~y EYT4i,

;.I"Jf¡I.Y 1.:Iô't:J'1": Y.H.)'1~ r"E ~'Jt~f~WV '1-11 "'JV:IYla)"' Et; 'tT,V 't':i"J x:zl'J'J ~'JIj'~Y.

Y,1t~ljtt::i~j"J'JI]2 TW'"'wn.nE7Z7T9YEY-(i)iy2rir.).On connail la déllnilinuoI! la foi, liai' S. l'ail (u<IIIrLr., XI, 1) Ë'1HV~È "1< il.r.t~o\.l¡'r'i-''r,f aTZ~lçT.],Y~J.i~l.rJ'I,Ë).!YZ'I:·.y (1if·=smY, la foi csl la 5ul,s.lanl'l'do "ohj('1tle nos espérallc(, el la preuve des chose;; invisil,lcs.

)1. Ficin Irerllcicns al'Ille fOI-mails,/n :IlciG., 1. 11,p. 1Il. l'roclus Il'sl pas toiijour-sd'accord avcc lui-

inèiiie lanlÓI il lIil yue la conuais·ancc de Uicu est l'e IT('de la foiscule lanlùl (Itie.c'esl l'elTel des Irois verlus ou facultés, loujom;unies, l'amour, 'lui ami·ne l'Mnela Ileaulé Elivine; la \-éril,\ (lui nOIl-comluil «ila sag.'sse ,Ii\-ine; la foi, c'est-à-Elirel'acln muet ,le l'inge'111;,sans [1\011\"<'lIl('nl,sans succession, s'allsorhe dnns la pensée lIu Eliviu,ilai'elle Il ou\"<'!n rcnlranl au fond (l'elle-riiéme, en SI' plongeanl c-iisoi.

Page 218: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCI.US an

Ce sont là les choses qui mainticnnent et conscrvenl tousIcs êtres et les licnt aux causes llremières, -ri,; ôtfIJ>tI)'J?YI)"a.lmc les uns par la folie de l'amolli' les autres par la phi-

losophie qui elle aussi est tliviiie les autrcs par la llnissance

tllénrâique qui est supérieure à toule sagesse humaille,

iYyr.~sfY-q1¡")Í'i-I)'Júu¡,et comprcml les bicns de la diyina-

lion, les p01\oirs pUl'iticatcurs de (le.-ritcs sacrés, et en un molle J)011VOil'de toutesles oloralions qui nous clonncnl la possession Ill' l'esl)i-ilII11'lll,T7~;E-,9EI)¡jX7.UXwz'ij.EYIPY-I.:J.7.TZr.

~Ialgré la place considérable que Proclus fait il la foi qu'iltlistin~nc de la ronnaiss~ncc ou de la philosophie cu l1Ièlll(,

"'1II{l5que de il importe £le rcmarquerl, Que la foi s'unit avcc l'amour cl la philosophie (laits

une même triade, et môme 'lue ces trois lie font qu'uu dnns1;lcallsr qui les contient Cil germe et a\'ant qu'ils nese nulni-Gwlcut distincts les uns des auires;

2. Que la foi appartient, comme l'anlour et la \,úl'ité, ces,Iats (1'tine et d'esprit qui sont du second ordre et qu'elle o-itliominéc ll;,rdcs clals supérieurs: la honté, ln science ct laIleallté dont elle procède;

Que si elle est supérieure -1la sagesse humaine, la phi-losophie en est la comlilion et. l'anleccdeut lIécessail'C5, :i ce

I,uillt cIlieles ètrcs Ilui tic sont )las préalablcmelll éclairés pal'l'inlnlligcucc lie leuvcnt jamais arriver la foi et en sont"'lcI'llellemenl Siiis aptitude et salis prél'al'lltionllhi-les yeux de 1-iiiie ne 5a.uraienl supporter la vileIln1,1vérili· 3 La philosophie est un intermédiaire nécessaire

loibiii-la perfectioll de l'àiiie 1. La foi du néolllalouicien est

.1 P!'Oe1. Thcor.i ~l~lr.,2. 1

r. Ti ILÉY~~2T~.C;6jWtlxr"~:t~LI;=- :S

'], Si" r.=:1~~~?'11,}~!7;,'t~ ¡; '7 'tT.;fj!I'JÍ'YIXT.;I)'J't.1.I1!M;TTWV Elsr9vT-Iil. T~S~Wr.:YY. "(d¡:?I)'7'J'

1'10.1,.77,cor.prar., 1. 26,J

l'rocl., in ,llciG., 1. Il, p. 101. riz?tw~1t~nW'1 '}'JzT,.¿'lIlInx~]~tt:ï: ';t~;J;T~2:l.Ú~,ïF'J~c.).,t:Ja~.j"2t7~flill'ülrangl'l" l'Ilc n.1 loi .I rciG.,1. 111,p. 10.Il,a a trois lurillcalions tic l'dme 1'tinc,par

Page 219: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

_'I_' IIISTUIIIh: l~l: 1. l'>l'(:1101.~)l:lh: liEs (:Ilh:l:~

d01l1' un dl'('I')[lpèllll'nt I1~' hl llllil~l,~i111ir, foi (10 la rai-

.n:l, lln ade lilvru (Ic' I:1 pl'ns, 1111 d,'[-:I'(' ~lIp¡'l'ièlll' (lc· eIal'l,~

dall'; la yi~ioll Iln l'ill\-i,;illll'. ~aillt ,\lhl'lJlle (lir;l l IJiinlinC

ll~us, '111i clu.' /iclri inlcllrulltm lïall'lIi:III'e l"'lit (Imnn l''In'

Ilulllli' lit foi Ill:li; n'la parai! llil'll illlllill': u:lr il illi(ji

!J,OIlla l'flnllais.alll'è rali"IIIII'1l1' (l~' 1 )i,'11 ~Ill:lll(1 OII l'll [1"

!'l'tf,! par la r"i 11111' IIUt11J11 Illlllln'lll:ltl' et ~1I1,C'ril'ul'o' C'll l'l:ll'tn'.

1,'11 forcI' l'l ('ll 1'idl'lll'l', l'U111' 1'1'Ol'l1l~, :111 l'Ullll':111'l'. la fui 1',1

tilt l'lat eLilll.' 01' la rai,nlL pr,"alahk'IIII'HI,I,lil""I! par la llli-

10';°[lhi, ,ï,I"ü' 1i0111' :Illlsl Illl'~ all-d"II'; d'l'II,IIIC'III" f'L

~-(lll. 10111"11", I"d,' l'l' ~lll'l'lll! a l'IIIIIf1l'i, ~1'vt 1111 d,I"" ;11-

lit l':IIW II~ 'lIi "ollsi~¡" s'arral'll,'rÙ t01l1 CIIIIIIII"I"'I~

:l~-el' les ,IIS, :l1-l'(' I,' 11101111,' 1'\ le''I"i''1I l', ;'1s,' d.'rollf'1' au\ ad,

(lt' 1"'lIklldl'lIll'lll disl'lIr,if. lnlll Ilu1\n'lllcllt 111"'111(' illtl'I'II',

(1C hl p"I1~ Ù 1',lIlle 1"'11" si l'l' 11~1·vt l'l'Ill' (le 1'1111.

(l:llls 1;1~il if-lie l"IIIll' s'ahs"rlol' l'al' IIII' IlIl'ditalioll 11I1I(1Ie' Pl

s'lIyplluli"c (Jnllr uill:i (liru.

I.illl' l't (J'lIIr 1'1',11"111'; I111:~ lIy[lll,;t;h" ¡Intl'I'it'arü Ù la rui-

";(111, l'e Illll lsl C'llItl'air.. .1 I:l IIIn1111' de Plotill 11 II'1' a il.-

(lit-il, aw'l' l'lalllll, '1111' d¡1I1: I~:illu~ 1'1 (lull, cl'It~'

le il v a il l'lIi~al)(' 11~' !ullli,I'l' iIIIIIli11111C Illli lui \-il -Il[

d"'11 halll. et iliii g'si, si l'lin \'t'lIl, rai.ull. Illais raison'-11/'1'-

ricllrc et :l11/ril'lIl'I' j :1 r~tlc aulre qilli e;i ("'IH'lIdalll la

f;\('lIlIl' ~lIp0ri"llrc de' Li 1 Ill" (!t 1'0 l'gaIIf' (1(~ lit ~l'i,'nú,:I, ,Je \'1'11\,

I*i Ili ti 1 i. il il% 1i~Ili :,¡ '7T'H" .1"1,1 "al J,' l,' l'!n'r(nC: I~~Wr~· pnr 1:1

Idlilll.lIpl¡i, la IllIi":¡:'(IJ,. l'al" I~, di:d"t"li'llll' '11(,'11.)114\1.1 le ,),,

d"IUi,' (l1t"llIi,~ d,' 1: 1,"[U(;¡(:flll d. l'Ij'(lr. d"lIrll' t'.¡lilpl" IllIi fail rll._

1';lIail. la 1~(lJdladidi'lf1 :I(I(I:II."¡(" d. fil lu 7'iru_, p. n·t_ c':

If )):111":IlIu(,' ;"llIlt' I:IÎ:tlllll:dd, il v a IllIi: f:lI"u}f,=, 1(' '(Iii n~,n., lir·

rmr- rli, m, 1.1,1, ·pi n"n-Imil ,.t l'Ili.luill. ::Ci,'III"O:, ,ii=:

¿ï.Ï:1:t. 1",llliIlÏ(llI, -'1 ~7. ·pi l, (1";111":[111-'(allx aHIII"

Il;.111:I~' I'mr,l~,r~irrrrl, dll'Jl l,. 1111'lnitll" li'n· U;lil Ivill~ ym;ni~usinh·((~(,rml, 1'11.v.

1'111d., 711.I(nr~ III. In. 10.-1. "J'> 3I)ro E'r~·E:a: r~ :v~r.J 1'10.-1.. in _If,'il, I. 1.. Cal' la ""¡,'IH'" /1'1' l,' "illl'uji'I"j,.

la ('fllI:.i'IIII't': la 1~li"lJll lui 'l a,¡(I:'I.i('III" t)( :lIlll"l"i('llIï'. rr~:r,; ·:

Il m· :a!il)la:, ¡loi nln · _~r~r·P='· 'JZ¡"~J (liai. 1.14.'L't.lui nlni(' au:r~n ,So!J: Úi.J.}~" :r,'r ~t~:("J'~r;r' '}JZ~

Page 220: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1Il%)(:1 1 11

dit-il. p:tI'IL'r cic celln r..bun rllli. sllivanl .\ri~lnh'. Ilnll, fait

"l1l1l1aitr,' 1\('IIl'I.'1'! 1t'I".nniliolls ylli la d"'H'lnppl'lIl Cl r..)\-

l'ri 111"11t, d,' n'III' ('l'IH'" illlr'llin~illln ylli .[ lt' ~nlllllll'I, 1'1,

1111'11\ lr' 1111· illdi,'i~ihll" la l'o''alité lr:lrl·:IiO' rlr \11111', Imllr

:till,i Ilirl' la 111'111'd,' 11(tlrr' ulrc, ·~··.v 7~' 1,(J'J; 7' 'J'Z; -v 1.

par la'II\l:'III. p:lr d, illtllilimls ~illlpl, d illdi,'i~iltl(' l'II,'

"ili"ill,'s ,11'0' ~ilJll'J,'s, illdi,-¡~ihlt, r'I illllllllahk~. 1""1. 1"1.

lïlll,'lIigibl,' c'est h:ll' ('llf' 'lu" lllllls s0111111r?~lr` lllllv illti-

1I1,'llIl'lIllIlIis ail ,livill, 'lue IIOIIS ,;nlllllll' 1111.1'\ 1(1\1' lu lllllra-

IiI, l'II 111111';~L~l':Illli`Ili' 1'liiiiti»~. (~:ll' lll' IlIl'lIlI~ 1(11" Ilnlls par-

11:(-' 'III"I:lIIII,lillll" :lll)ll-'Iail rp!l"'IIII'11i di\-iu dl! 1"111111. rm··

'JZ; ()!illl'tllIL. in l'l,n. l'l.:n.Jrmr., r'rl. Ivil IL I, 1'- Il:J. 11111.-)..7'l.·l. yl,rl.. 11:L

l'mrl.. irr 7~nu.. d. :111\ 1'('11":4.1.,· 1_1 011(.( ÎI'HI.' 11I1"~I(l1;'l

r~'IIU" qui ~I' mourril d.\ l:1i.)} {.t .1~. ;jCIII" 1'( .'1111.d.j"L Itlliqll" 1'1

:I~li~ l, f1~ ;1~'I 'r'J~T,'I Il°_;1 %11

i%e:r,'r- l:llr ,l 1':11r¡l'i"I_ Il:11' rÙIII(', 1(lIalid la i'IIII. ¡:J:. '11 j.lIt',

(11'1"(' un ~It'(l-' lal¡oIHII-'I, ;er~; 'l'J:I;- C'j'( i,'i '(II,' PUII')II" allaly: 1.(-!fll\(' di\¡'I: .1.. la 1_lIlIlaÍ.-='lIIl' ou 41."ia III'II:II: il "1I1"I~ddil .ixd" dilT, "III"

1,I'llIi,'L" f'~lla 1"11" iJ}II.lIi~il,I, ~or, qui 1'1 id"ldil)lI' ;'l ïill-

l¡-)Ii~rild, r 'r,;· .:I 1'=1 ri~~n ;mlr.: 1(11' rilill'lIi.ïl.I, 1,'1'1 la lmn<~1111.1~lJli,ll(.. 1"11111'1. IIII"'IIH',~·J.r:3. l'al"j' 1(111'111111j'" '(ni 1'( '(;111"l'iIill'lli::ilol,' y "j,t,. "li,.Ilt-II,II""III'" illl,.l\i,ild"III.

1. ;o:nlld 1,1 ('Iui 1(lIi li~' 1".1nllil la lai.fln. ~ïlll,.lli!:ild,il a 1'11'' l'al"a.'l,"I- di~lill,'lif "1111(11'1' d'I1\III)'!II'I- 1,1 d,' 1;11'111-114"11"1"1. 1'\111'111' 1'lIU\t} ,-i. 1IH.' Illli.alll'I', ·u:c. rlui Il'11I1,lil la 1;11-»m ~I lïrd,.l\i",iltl,[ r,d, l'¡ill, ,.a. 'l' l'illl,.lli",ilol,

1. tllli~j;'III" 1'1 la 111"'11:'1-'1'qlli 1"1 1";1,'1(1fi¡".la 1'~li.IIH;'1lal(lIl'II.' (.JI...1 a""lIlIl'lt"I" 1,'1'1 p:u. t,Jltl ~lm' la l,Ii.) '-01111111'1111lïlilt.lli~ihlll rli"1 "11 ,.1\ l' ,.1\ '1"11,' 1"'11" l' ,l,. '1"1\" ",1 1" !li"H'- EI\

11\11;1'111'11:1' illl(llli.~¡ld, ni 1'1'11: ('JI ),ui.allt'(': "( la 1"11:1'11a,' L, la 1"'11: illl(.llf'IIl,.II(" x.

I. 'Illaii i,"IIII' ,t la 1'n«'· d, f'PI i 1: pall j"lllit\I: l'al'I' 1(111\ulnt-,"1111d-t'u\ a l'II Ini-IIH"'lIh', fil a"(""III'I. ,r, a'J;v,ul '111,I'lil(' 1"'11: un plnlrit l'lia"lIn ItllIl. IIlai:, P;11Ii"lIlil"I"ln"III, 101lt..I,t-I-llil" lai:IIII, Il''II:-=l'I'. illl"lli!p'I." ',o; -r, -J",T¿'J, lar I(lIIli ill'11l1Ii :1'1\ IlIIÎ\"I'I-lIIX ,'II"'li: Imll 1, IUOII¡(,"ild,'lIi,ildl',

1, "¡II!JUj,"IIII'"1 la 1"'1. ,1. 1'1[11" l;[i":I)IIII(\III, 'JZ:¡' ¡'JjT/_T,;',· ,'al" ¡JI" 1111"'1111''111'011:\1'11.,111'l-ai:HII, "1;, )'11111' l'~li:tJllllallh'1.,11l1-}lllt"la 1"1I1I1I;li:lfl' ,I~' ,((.\ :(111(' :apl'l'lIf' (1"11: (l'U.I' di~"III'-:1\ 11¡III.jli\ al"t'III'I(' l':u- nalnro i'l l'al" "III't' ail Il'lIlp~-

I-u lit illl:l~illali, qll'oll :11'1"'11. (tii '111.)1('11'0"'1'"1'11111111"nn :\1'1'1,11"l'illla,illalillu 1111' laj":lIlI 1':1:O:¡'-I', r.34r,

(L'lIflllll' .\Ii"'lnl.'); t'al" (nul m' jlu\'ll,~ t"tJlIliail, l,II., It. mmail in(.

Page 221: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

tllvTOlllh: 11F:f,_1 l'~1'1:1101.OGlF: 11h:~ CIIECS3n

licillons il la raison har la raison l1émiurgique 1, itoii,

participons par l'an en nous an Premier, qui est la S01ll'I""

univcrselle de [otite coiiiiaissaiice. Le scmlrlablc en efl'et e:l

partont connu Ilar le semblable: les choses qui peuvenl èti-

sues par la science, Ic~ intclligililes par la raison, les détr\

minalious les l'lus unes (les-elio-%es pal' 1'1111, c'est a-clirc par

l'lmep. éveille alors l'un qui lui apparlicnl et qui c;l

snpél'ieur a sa raison. Son acie est dh'in3; l'un se fait Cil

nous nous le faisons IIOIIS-111t;I11G l'II nous-mème ("est lil

condition uéccssairc llonr voir l'un en (1elloi-S de nous, oit

plutôt!Jollr lie pas le voir; car si on le voil, on \'oit Il u('11]III'

chose d'illtellectuel, qui lie dépasse l'as la i-aisoii on ('0111-

prendra quelque chose d'llII, mais non l'un nll\me l. C'cst Ia

la plus haute de nos actÏ\,ités, celle har laquelle nolts clew-

nons hfho!, nous nous rallhrorllons tic notre unité esscnlicllr,

nous (levelloils un, et nous agissons scion 1'tiiiité-, 5 Celle

unité tlans l'incliviclu liiiiitaiii, cette participation uy'slérieu,c

l.iellrell1enl, jear (les t3@lecser ,les Ogurc~. Or, ce yri il a il.-

commun 1 lous les (le la pensée, c'esl d'avoir son oilif-1connaissance au oleilins ile soi, el c'ea la ce (fui les rlistinoue 1011;;,10.

la sensalion. ,\insi, lanlol la pensée l'si l'o!>jd connu. Tb p'o>:lanlÕI elle est l'elimenl inféricur et voit le premier uni"N.cllelllenl

lanlol elle eSlro!>j"l, mais lrarliculinrcmenl, cl lie voil glil.,

p.lr le I)artictiliei,i lanlol e"!1I1'voil les mais parlicllcumrlcI non d'ull seul coup d'œil; lanlol enfin sa est accompagnél' qi'uli

élal pas.if.Le ).yoç csl TGrc.~v r,tt~rr Ti \I~1¡t:Í.1-1 est Tj TrJ'I l1E?lJY Y'lW'7:; \'1}f,t{;J'I zit l'i~:J:tw'i.

Si la Imn:éc. 7. (111 7.yo_, est ac/l', comme"! le tlil l'Jalon, l'Il,'

~Ievicnt ou raison lln Tèm., 75, e).

Ilrocl., in Tim.

t l'rocl., in ..llcib.,1. 1. III, p. lOti. ~'z iv!ye~t2ri (iÉT¡¡2 %6)v;;vrwv Ym

Evi, Ú, Je lirais volonlicrs -.i., .ryi:,ç. Ile~ l'rorid.. c. °1 ·~ On«li;t

cninn=imili cogno·cunlur ;:cnsihih' ~l'lIsn, 5cihilc scienlia, inle"!lIiC'i-

hile inlcllcclu, tiniiiii uniali. 4J Procl., in Tim., 3i:1, c. elle ¿1gB. ;J~'J~)~:r'it:Y.W;, ()ui: èr.

Tr,P.~VW;,enfin sv9_ia~ lorslluc Èye!;¡:X'7J:TÕ!1'Jtr.: 'sY, i,w Y.X":r~W~v a:rivo~~zp::TT·.v.

4 I'rocl., !le l'norirl-, c. 21. FiaI igilurunum ul \'¡,Icol T~ unurn; magÍ'aulem ni non virlcal s%. tintiun. \'hlens enim, inlullcclunle 1-iilelpil, C-1

non supra inlcllectum, CI '1IlOlillal/l tintint inlcIlig-el ci non T·.arrtnnnrrrn.S l'rOnl., irr .Ilrib., j). p. 100. j(:lt~ T.&.jrr¡, _vhEOSy:n·a_41. Ei: ~tT,

"1'J'J'j'7:rH;~ ,[T;~Ê-,W'1:" TI~ 7.&;~yYE"I~~E"J~~7.:1: ~¿;J; ¿.¿?yi,'J:r'H~

Page 222: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'1101:1.1'S !I~.

tir noIre ;Iiile Ù la sourco des iiiiiversels unilicu-

tcu~ csl Dieu cil iiolis, el l'élémenlle I)IIIShaut de nolre

,\11'(',Au-dessous cl au sccoml rallg, se lronve la raison,

,tlli sous cette identité de nom, représente des choses diver-

s!s,Enfinau troisième et ~lcrnicr degré l'dnle, remplic )laI'

(le la raisor:, dé\'eloppe et déroule tout ce quc la

raison cnvclohlie eticoi-0 et conticnt dans l'unité, De Ii cette

l'orlnnlc plusieurs fois répétée, que celte unilé dans l'homme

i-t Dieu, que sa raison est cc qu'il y a de plus clivin, et que

;nu ~.tiiieest clivine car c'est elle qui allume dans l'ètre vi-

%iiii la IlIInil're caraclérisliquc de l'activité, (Itii

1'1'1'('f'nllli ces liens Iililliés, IlJ.·r~~·,Is,qu'on peut appeler les

II~~I1Sindissolubles, ~én6ralcura clo la vie et démiurgiques 1.

Notiq savons ~luc la lroisièmc triade de l'intrlligible, com-

Jiosl'e de la limite, de l'illimité et de la raison, Y,.J;, est 1'1'0-

pl'I'lIIent la triade lIe la raison; c'estl.'t quc l'unilé intclligilllc

L,n~cmlrc une pluralité idéale clu'cllc embrasse et conticnt

dans l'unité; c'est le monde des idées exemplaires, (lit para-

,Iigllle, do objet de la penscc. De l'intelligihle, par

l'inlcrmcrliairc de cette troisième triade, procède la triade in-

lcllccluellc, la triade de l'esprit pensant, V¡¡Õj;V()Õ;.t5;,quien sc

pf'ns:mt lni-mémc pense les idées et comprend les ~enres (le

1\\lre, EnlÎn de celte lriaUc intellcctucllc nait la (lé-

lIIillrgi'lne, ou le Mmimge, yui créc, d'après le paradigme,les espèces, les esprits ou raisons et les àmes,. qui sont Ics

ulrs et les autres l'attachés :'1Dieu mais u)éUialemenl; car

la raisoll, au foii(t, lie l'eut concevoir sans créci-2. C'est ainsi

l'LOrI.,lu 7'im.,2ôl. h. Ei~:t t~ ~,·.x..3v).EYE:v,apr5sule (.1~izn Gs~:T. ~2; 'j h

!2I'Jtr:JX':Jt

4i~4T~: lJ!t~'JÍ:]: tr,r; 1t'.YT¡; ¡~)I ;;>.W~ !7:C.)"J ,j~JLlW'¡'

7e'Jt€pr~; ·. ,05;(iltie je ne ,.ois pas de raison pouren cn (J').itJw;). spis~; L- i, ·w~i" 1t: ~j w).~Yn711£YYLx7i ~"d.it.t'J"1:127,YII:ZVt~=J~lijTtE~I".IZ~xQi I1Ívi,7T-.VOYt61(IJin;, 4iàfj!t],tQ: T,i,~h::ap°_7-OL2.c'3'JS1"1t~'J'1).i.1t"'JtJxLl :«2i.Tnl((.jrf'TinTi: f1!Itt;'t'J;~W\J2. COHLin T'im..¡~, h. to=Jto(le(le ~?Õj;,~tJ.~Y"I'j;un ¡;"TI)t;, Èv~.jtf;.E'rX1fJ1;J7.I\fi 11ai:.

1 l'Irirl., lnsl. !Im·nf.,173.1l/llllohilt"!cn son elle l'r~ par ~oniiièiike ce.ilti'ellucrée, -iziv~t~ 6ri. irt.)Elv]'1rtapi)'ELâ rt2~irll.

Page 223: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msromr n~;LAnsocnoi.ocn: [)ESGIŒr.S211;

que l'sinic particulière participe il lit raison non lrnr la 1 aisnll

1II1Í\'crselIe, maislrarles raisons mullilllcs et incliviclnellesclslii

dÜl'eIHlen t dela raison univcrscllc et illli i sccomllllllliq UCIIIà l'àiile uniacrscllc, ct par celle-ci aux Ùmes ilJ(li\'idllellf'

I,a raison clivilic, première, atissi semblable qUI'

possible il l'unité, existant pal' elIr-m~me, crée d'l'lle-IIl'!IIICe

les aulrcs raison,> 011 esprit:> et leiii-

donne :1 la fois l'evislence cl l'essence, leiii-

puissance <leconll:\lIre~, Ce qu'elle conçoit, c'est le parallig'lIlf'.c'csl-il-dire le système univcrscl des idécs prclllil>res, ~ui ap-

pal'lien lien a :i denlriacles, a la Irimic cle (lolit t

le V~'j;est le Iroisièllle terme, et à la lriaclc de l'inlcl-

leclucl, Y5, vnp' oil le démiUl'ge, qni les CJlIlflreIHI sons l~,

mode de causc efliciente, :-t"~r¡mt" puisqu'il crée d'apl's Ics

idées, est également le troisième terme.

Il y a trois puissances dans fi raison: 1. l'une qui est i!n-

participahle, séparée de tontes les eSfll>CeSparLiculièl'l' d"

raisons3, parce que tout cc qui est élllinelll et saléricur, ~·,

eit cha~ne espèce est isolé, ü.v,v, al)SOlll,

même s'il coiitieiit quelque pluralité; lamlisrlue tout ce quiest coordonllé un aulre, I¡'JYT£.7.r:Û'I,)'/7r~ 1, lie peul ni

exister ni ètre exprimé isolcmcnt,c'cst-il-diren'aclansl'evi,-

lcnce et rlans le langage rlu'unc valcnr i-elati%-e5. 2. tlutre l'sI

la raison (toitt llarticihcnt les Iii-tes et les (lictix.

3. Aulre enfin celle qui procède de cette dernière, se comlllll-

niqne anx :inies, résille cn elles et constitue leur perfcctiou

r l'roïl., lnsl. rliCOl.,IGO.1t~wtl)';v·.· :i~.!1'Jtr~.j~ezitr.i; ïi.i·.u; r%rx;Yp2ytùV. 31.191Toi;7i.l' n. ~1'1~ T; 'fJt:I"1~'i"-

l'rocl., lnsl. ll~e~nl.,læ. '1'0111ci, yui vil lienl -;on mouvcrnrnl \.il~1(le la vic l)f'l"'n}i¡' (le iiiéiiie:civr~ri pm-.r:zàyvnS:=ro;p='dZ!~ t; v·i%.v r.~¿;H.

3 l'rocl., I~r;Il<'ib.,1. II, p. 118.J.ih~~t,1h~ è~l l'oppuv rlu tatzp~'non a`· contilie I,aIO4(ilti

tlu ralalif.5 Procl., in :I-ir, 1. Il, y- 31.

I'rocl., in -IlciG.,1. Il, p. 178..j ",Ij ~f-¡HIjT.uyr~ rx:; ·y/x:;iryvipevo:, i :i, 7.2l';1T1~~rttl'l r~n ~fv/mnrd~I~Tr.

Page 224: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'IIOCLIiS ,7

La raison Iwewière llarf~ilc esl 1)1.elllièl-e,parce qu'elle

pl'o('èll(' (le la ho«lé ~livinc; pal'Ià 111I'lOrelle

l'~t impat,ticipahlc elle lie conçoit et 1!lIescllle,

parce qu'rn elle sen le l'llItelligihle et la raison lie font (IU'un.

lalulis Ilur les raisons qui lui sont inféricurcs connaissent et

cllcs-mèmes 'et la raison supérieure d'oit elles 1)roc~tlcnl 1.

TOlite raison il dalls l'éternité non seulement l'essence, m¡1is

la (llIissance rt l'actc.

est étei-iiel, parce que, iiitei-iiiéili~tit-e cnlrc la 1-aisoil

l'! I-inlclligiblc, il lcur est identique et u plus foi-le raison la

(le la raison sera étel'llelle~, huisyue la lmiss:«ICe

I:'sl intrl"lnédiaire entre l'essencc et l'acte, procédant de l'es-

acncc el rngenllrant l'acte 3,

l,a raison première coiiiiait toit( sous le modû sin)«Ila«i' et

«niverscl les autres ill(li%-i(Ilielles cOllnaissent lout

soit-, le lIIolie iii(livi(Itiel Toute raison eslulle cssencc illlli-

iiiiie d'une façon continue aux choses étel'llelles ,¡.

Tontes les raisons soiit le plérome, le systt"mc plein et entirr

tlcs fOl'mes inlelligibles, mais la raison première (les formes

1)!iis unÏ\'erselles, les alrcs des formes les plus partieu-

iü'rcs. l'1«s les raisons sont l'lacées haut dans l'échelle de

Il'111'séric, plus cllco hossètlcnl d'universel, et rlll's possMellt

tl'anlanl plus Il'««iv·crscl ~lne celles qui lcur sont snhonloll-

11('1:'5011t plusde harlicll ici-. Celles-ci conçoÏ\"en t SOIISun molle

plus particulirr toitt ce ~lue cOllçoÏ\'ent les pins halltes sons

iiii motle lrl«s général 7, TOlites les formcs intellectuelles

l'rncl., Itrsl. (llcol.,IGO,IGI, 1G7.3 l'roil., Insl. Iht'ol., IG~.r.i: Yo9;È'Il:ùlY:rT,vm aWizYzal rrv ?yYZ;tri

Z"J. Tt~ EY_rj~t:l'J l'rorl., ift :IluiG.,1. 1(,218. p~.7f,rio i, .'wlp:; EaS!T'r,;TE"J; Z:Jr.

_iY?ll:, 1t:C:z)llj~h.r,I1È'II.)n9T/~(670:1;,..J:¡:I.lYE'I'IIG)1'45ST,Ye.Æ~YEl'1'11

1'101'1., Insl Illeol., IIH.i; v~:j; it:bt:z rî'_1 Y·,E:, 7))- (Ji'" ~J::Zt~;

~I; 'L:l:'j¡:¡. S41Y J.I~~I ix;;hw'" fy.:I'itl); x],'J-t"l ~),lI]'C'l.

l'mrl., Ins(. 171. ~(J~fi~l'Jr;J;Errev6'1:1'loct., Ins7. licol., Il: ~t.w'" W 1t~1~Z'

J'I"ol"l., Irts(. ~IICnI., 177. rri:· 1:1i.:w'J~ nrv Eé3rw%. (.1! %Jvzro:f~4r.,~iIl;zr'HÉ~rr)''il]r~1t:n¡f. :{~)" 1.(';0;utoins Iraulpt:,cé("s,Illus.Ii\'i:,éè~1/11111l'. i'(llell1cnl,r.>rJ~¿¡.r.'o.o,l'!iHw, alTaiIJlisscnllesluissantcs 'Ill'elll's

Page 225: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEnr; l~.1l'SrCIIOI.OGŒ/lESonr:cs3is

(loiit la raisou est pleine, dûlll elle est le lien, sont les unes

dans les autres sans cesser d'avoir ulle existence pal' soi c-1

individuelle l,

La raison coiiiiiie la r;~ison pensante, V55,

Yo=;d;, est le l'lérolIIe des formes intelligibles ou des idées,

cl'ahrés lesquelles est construil le monde sensihle, qui en est

l'image. Hile faut pas les coufonclre, comme on le fait son-

%-eiii,avcc les genres de l'ilrc qui portent aussi le 110111d'in-

tclli~ibles, mais sont des intelligibles supérieurs aux idées

ni avec les caraclèrcs communs des genres dont les idécssoul

les c:wses3, ni avec les dilfcrcnccs essenlielles des indiviUus

qui sont iiiiiitililes et illséparahles de la matil're 1-

L'idée I)as srlllelllent unc lIotion snhjecti,"e, Il'ayant

d'existence que dans le sujet et non en elle-IIH\me: ce sout

là des notions cl'un autre et qui sont dans un autres. Ainsi

l'iUéul que possl'dc l'ai-liste dans soit esprit et qui précl-df'

l'exécntion n'a pas la huissance de se réaliser sllontnncmenl

clans un ohjet e:dérieur, ~ui est (le l'artislc. L'idée

vraie est une force, une force rlni Itrollllil par cela même el

cela seul qu'elle est, TI:'Eï·rx:-xï ~E:.

les élevées dans Icurortlrc, au contraire. olll,(,'s Imi:_sames plus ~rantlcs car leltisrapl'1"Ochée~tic l'un par le nomlrrc,Tr,~elles ont une iiiiis roncelllrée, TàyàpTt:'hi ""n~1"ITr.) 'it')f'J~1 rfuv=~;x)~i:x

Ti%J'/irl_

1 l'rod., Iusl. Ilitol.,· 1~Ii,712VTI:à vo=pàEi·.r,iv z).),r).·c Eiz:7:1,.-r.a4'ÉxVTOE~1QT4'r.

l'rucl., In Ifemjt., 121i.Si l'on dans l'roclu, l'r~tO~r-o'l011le qui alnarlicnl il 1'illiellig,il)lo,du (léflliill-ge,fini est d..l'onlrc intellectuel, les g('JI['c.de l'N,'e seront dans le prl'miel', Ir<itlées dans Ic second.

J l'rocl., in l'arur., 1. p. 131.vaul ces caracl~~rcss!rn"la"t.'s, ilralll '(n'il 3-uit unc (le la silllilillllle, et lar cOllsé'luenl ;7~ ~¿'vZ:I~I"~X zorvi,w:rci to:r~ i-¡~?!Z'" ov.hl., itl., p. Il:?, I.nw 1'('11-ne terni ellg'l'ntlrer11'('5uni\"(,I'5anxiliio larcr iltt'elle l'°s5{o(lelar rs~ence les raisons tles Ctlll~('3.xxT'e'JZ:1YE~ovanT· uav7r5lyTrà'I ).J;.

« l'OrI., in l'arnt., 1. 1\ Ir. lfil.5 l'rocl., in l'amn., 1 p. I:rl. T~p~v7.~TQZW;¡;~BTLEis· ir.~~~J'I·

Il~T'.)"I.z))rnvi;vrxz1'tW'ï».m~ (Z'rJ!B) T·~~i Z:1.f)'rJ Tr.ie:vTo?;:cx4'_ÉX~l'Jt:x E'/ 2)).rd inYTO;.

Page 226: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'I\OCI.L'SJ a~

coiiiiiie le (lisait Xénocrate, la. cause srp:ll'ahle el di-

%-iiiedes choses 1. )[ais y a-t-il des idées pareilles'? Saus doute

et Platon, siiivaiit l'exemple dc Zélloll cl'~léc et de

Pythagore, l'ont pellsé mais ces autorilés coii-

finnées mi'me par les anciens oracles, lie suflisent. l'as pOUl'

iiiie qurstion cl'une telle importance, ct nous dc-

vons l'esaminer lIous-mêmes~.

1)'aboi-(l la notion, ~·i(G;,f111Cnous avons (laits l':ime est

la pl'nsée, (le quelque chose et de quelque chose

il'caislant réellement; sans quoi ce serait une pellsée ,'ide,

coiiieiiii, imaginaire, ~ClÛv(,'1)(21d.M:L2TW~Orce n'est

lr,nala pensée de mon pl're comme l'ère, qui a fait dc moi son

Iils: c'est luon hére lui-même 3. L'idée, 19~ est donc une

.alité.C'est l'idée qui est le principc du caractcrc commun cons-

lilulif des genres, permet ainsi Ú la défiuition de le clélermi-

iici- cl de l'exprimer, et rend 1).tr là possible la méthode de

l'analyse el par suite la science

L'illée, qui est identique 't la forme, est une réalité néees-

saire pour donner il la Inalièrc une forme et pour consliturl'

les genres, L'iune conçoit des ,~tres meilleurs qu'ils lie sc pré-

~Plltent la réalité sensible, ci môme parfaits; elle les

conçoit immuables, iuuuolliles, immatériels et éternels: ce

sont les idées, images médiatrs dc l'être dont elles procèUcul

et de l'un même elles sont sans parties, lral'conséquenl sans

IIll;hlllge, simples, indi\'isibles, en dehors du temps' comme

1l'rocl., In l'umn., 1. 1\ p. 1~~3.Le; i~lie~ 50nl anléricurl~s aux~Iinll~ g~néralcsrlc~cltoses 5e~5il,lc5:1~ irl., 1', p. 1:3G.~JN'

ouY'w"J:t.]:ffj;t7·JiSYW ~1:t.Ijo'#'txt'~Jy"],fjr,'Y!J"~L5'/ 4j9YT~:r.z: 1'n°7r1'r=,Z'I,)~1t. :J.~tTI" %1t rJ:-7Y '1CT_'1Y :~fj{J1='IIj;- ~L liCl-CI~

3 Ill rJ=_:LIY ]'X'I IIIIC

(101111(,aucunc ll'çOIl,cl .\1. 1'acltcrol Il' rcprolluil sans ollscrv-alion.i l'rocl., in l'fll-m., 119.!~1:¡, n }:'t>Írr.; 'it~iYftz~ Tr~tvIlx;

p:Y:·.vV~I~'JnXidYi~ywv.ilroci., in 1'(/1"/11.,1.1. La raison yuc nous a\'ons dans noir,' Amc,,]' iY,Z; e5l,('lIela pcn~écde yuclync dlose, ou (le rien -?Si c'e,1

1:1.1"}n~(~I-'deI.¡"en,e'c~lunepclI:e \'i.IC',ilnagillair~.d IJ., irl., I\I.~I. o~ceYhl, ;qTt 'i.T, Y~W'1~ '1~IYSh; t:"w~ 47LE :I15 ~:1 ~j:7

T'o'/ Y59'J'/Tr.IY.

1l'luil., irt 1'(/1"/11.,\SrJ-10f; i~l., id., :)I;)8.

Page 227: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom¡.:1>1-:lA l'SYCIIOI.OGI¡':DESGI\ECS2;?O

de lie soulrrallt ni augmenlationlli climinulion huis-

~lu'cllcs sont parfaites, l'enfermant en soi l'unité cl la plura-

lilé, puisqu'elles soit[ 't la fois csscnce, vie et raison, iiiliiiies

en tmissanc~· quoique linics en nomlIrr, rrm plissan l'uni-

vcl:, de leurs processions pal' lesquelles elles et

ci-éeiit, ~ansqnc jamais lcur action l'réal l'icI' oii sc r~·-

pose IVI)OSet mocli'les Cil mC'u~clennlls que causes supm-

sensibles ~lrs choses sensibles, C'est à ce titre ~u'elles rt-si-

dellt dalls le démiurge, architecte ct organisalcnr du 11101\(1('.

quoique conlcnuca également sons la forme tl'Ilne unité qui

les e0Il1II1'cl\(1 toutes dans le pamdigme intelligi ble ?

(lotite on dira ~tuc c'est la lia/me nni. plongée dans les

corps et faisant Sil demcnre dans Icuro musses, lcur commu-

niltnc et 1)0111-ainsi (Iii-0 leur souflle les et le mou\

ment. \lais la naturc n'cst pas unc essence ilHle)lelHlalllr.

existant )lai' elle-lIll'me; elle crée >:ai)scouscicucc ni inlclli-

gence; il faut donc quclyuc chose qui la conduise et qui con-

i)ais.3e les cllosc; qui sont (laits le et ag-isse ;.Iafoi.

inlclleclucllcmcnt cl en hrolluclcur. le (léiiiiiii-iri, mimu,

en tan t fi UC1ieti(les idÍ's-forccs, rlnil con lcmplceu lu i-mêmc3,

C'est ile soit sein qu'elles 1)i-oci-(Ieiiilourlnwulnirc, or~lonncr cl

ornaniser les choses avec lesquelles elles sonl roorllonnces l.

1);ii-une union qui nous permet de les connailre, non )las pal'

une connaissance seientifique, car illI'Y a pas de science (les

1 "rocL~I77T~1171.,~S,a. 'r7Y6ErI5'LZYTIn;j'"-.7tzp-iTz; T0:(~YZj'7-pi~l; Ei~t1~'1H~'1t2(Ji"'f)t;1:.9 L47Y&{.1!~W'1z:t~ TJ).41Y~%I~'(JY.~.C7n~.)1. ~il'l'-

gel,, p. G:3 l'rocl., in l'nn771.,1. Ilr, p. 13,IG.J PI"oeI., ill J'(!)'))7., Y, Ili. :r,Y Z'J:Mlitt;,¡

~~t:rlÈ~y,q~2~

-rrln

T:"t'JtJ-h(()~ ~'H:J yt:¡' i~;I~ljcnt'j 1;1'j~'I'J:r~rl'J"t;'J 1t1'j~'J:j'I, T,1~n!' X:l~:X~{'J't

%ILtÛ.:u.;t!j"

:.9:E~ Ei'7J.~Y~; 1 y,.j'n;, l:t7~ 'r'J: 7Lj'SYi6: 3.t~j~ ·1IIY%I:b7

S4:Y'JY EY 1)).lJT:YO 'Ût¡fJ:u 't'J;; j.Y'J'J;1 Et~1t;tt

TI E(CI-r~

ZI~L Y~W7tt"l'

âl1:1 %IG S9: ~L:%6). ~'i:?y;'7"J.,n"È.,

2'Jir~l.Í"tt:& i7r': Y03(JI 7W r"M'1n~; Et5 %1~:

rJ".J7.. E~W ¡:'}.: E' t'J~ y;]:tlj~t'JI'; li%.Ypy.

1 l'rocl., in /,(11'111"1', .fl. Lc ,Iéminq:" ~e tli\-iSC('II pni~sanc,(rai~on,cl consliluc une lriallc ces gletix ~5:5eI1C(to:mais le I)irm

prcu7icre,,1placé all"lè.<5115tic Ionie oppo5ilioll el tic 1.)Iltecoonlina-lion avce Ic; chû:5r:ô=,r,c ;J; 1t2"wT:ty.~z:â'ri:I:~=rsE4);ZI't 49Y-

Tz~Em~.

Page 228: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PIlOCI.\JS 33l

itl(ors, mais par une intuition inlellcclucllc, v5z,,l ~l").-f" llar

iiiie yision la raison est 1)1'opréliieill le spec{¡lteur des idecs,

Imiayn'cllc est har natnrc les idées uo?mcs, 'lu'cllc voit ('11

1. Le srll1hlahle n't'si jamais connu qlle par Ic ~emhlahlr.

l'~lU·. colm;lissancc des idées pal' l'inluilioll inlcllccluclle,

c'rst 1.1 pensée, -r,

Les idées eaistenl chacune en soi, 2'JT u', '2'J~ el cep~n-

liant elles se mèlcnt les unes allx aiitres et sc ccmmuniqncnl

il tons les ètres sans iiitllei- -t etix bien qu'clics soient tOlites

1"5 unes (laits les il y a cnlr'clles un (le snhor-

Llinalion; elles se Viwelohlmnt conlmc tolites choses Cil

o1JÍ'issant la loi de la série. Il y les idées vensiltles,

gilli disposent la matii're :'t rccevoir une fornlc; )luis, cnll1on-

la nt, les ¡liées Il:lllll'cIICS,~ni son t ad Ï\'i tés \'i \'antes, Z.rf,; :.e;

les illées psychiques qui sont d('jil raisons, eilliii

le.~ i~lccs mèmes, intellectuelles et intclli;,ril~lcs· fille conlicul

Il, paradigme, C'c5l-(lll'c, et ie démiurge 3. Il 11'~·:la

Il"illécs que des choses tialiii-elles; il n'y en a pas de l':u'ci-

dent et du contingent, des iullivillus a, llu (lit laid, des

Proci., in l'amn.. Y, 183. Tb 'ifj,r~.I'1 E1r3':1; r3~IË:ttl'1tT.1""Çpè'I p'Y,Et-~2L

Y'¡h17¡fJ"I,~~7 r'rr,j.w; ~L..,j;( !r.1~r1r;J'" r,p:Y, z)).~t 'l'8e~ p.~t~ )}JY~'J1I!

i.Y. Car la 1).ir I(!s do. la sL'il'nce esl plus

.)Illlelexe et plus compo;;ée fille l'intiiiiioli illlellecluelle" ;:r· ti-

"'J~~i'i !1t~~l~ l' l l.J~:(a); 'J~:It';I;{W., !i~&> i1t!t~'¡'. ';(,:x, =a.j,.x

"JjHÍ'~ 1'TI"'

y.j¡¡t., i"It~.

ProcL. iu NI, 183. (.1' Eiva: Trw E~t3'.d'"Ejn'7tT.~l. Z2~ En .:i>.>':1:fj;E~~Ht¡~:t~y"r"'1tv~tC;)V, OLTIT7,YYi;?:Y Eh:t~ ;t~É-I.

a I:r·llc distinction enlr.:) les itilles nc vicnl Ims du ~ujcl joli-licil)antt soit et son esfoiice dans la raison rnèln(" l.es idées

illl..Jlecluelle5 50111lie 1·onlre iiiiiioloilei dans Icur eaeucc

f.i fl,-iiis lotir arlc, · ,r=. Ic~ ¡liées soli( de l'ordre lo~il[uc1LunUilc; dans leu[' aWc, les idées pJI-5illue~ :onl 't'1t;molrilcs dall5 l'acle et (laits loi idées cori)olelle.3 ou sen-

,iI,I, "onl 1H0hile; inxéparalrlcs cl Llivisilrlc~.

1. inLlivirlus n'onl pas leur iLl~c, (lit l'roclus (iu }'w'/lI., oa-J9:

in 1'im., 30J), liaice fille s'il~ avaienl iiiie idé." ils ser-aienl tleinels,

luimluc l'idée e,1 une cause immohilc or, ils sonl et loiir

¡,lé" '("\Tair (>Ir.~coriii lie eux, Ils onl (les causes, s'ils n':)II1

Ins Ll'iLlc~. Lacause de cc '11r'i( il a il(, commun enlr'ew est l'orrlrc (le

l'LLnivcrs la cause de total- dilTérence illdi\"iduelIc est le Enouvcn~cnl

du l'ici, la diversité des nalurcs parliculi.\res, "'j" I1E~'¡O:'¡;,ci des

Page 229: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOIHE DE L\ PSYCIIOI.0t'.IE j)ES GRFCS~i!~

o'unes de l'art. Il y aura donc une idée de cllacunc des

doiii se compose le moncle, l'idée de l'âme, même

l'idée de l'âme irrationnelle, l'idée de la nature, l'idée des

corps, véhicules des âmes, l'idée ilièiiie de la 111-itière,ou (111

moins une illlage de l'idée l'idée des animaux, lies plalltes,

qui sont drs <'Ires composés de plusieurs de ces formes r~ll-

nies; il yades idées de la beauté, de la verin, de la rcsscm-

hlanl'e, Il y il mèmedes idées de lcarlies, cluand ces Irarlics

sont elles-mèmes des touts, c'est-Ù-dire des êtres véritalllcs.

\Iais il Il' a pas d'idées des ccuvres de l'art, qui est le )11'0-

Vuit particulier clu génie de l'Iromme. Quoiqn'iI ressemLlc

clans cluelrlucs-uns de ses procédés :1 la naturc, l'art il'est pas

comme la nalurc une essence ~ivaitte qui sc clévelohpc spon-

tanément et l'al' soi-même, i sa perfection et orgallise

les corps, COll1mentse réalisemitl'idée cl'une acnvre de l'art,

si elle existait cn soi ? La nature est-elle obligée (I'ii)[et-veiiii-1

alors l'œll\'l'e d'art n'est plu31'O'u\Te du ;;élüc humain; est-ce

sans l'intervention de la nature? alors la nature n'est plll,

la puissance cllli organise les corps.

(le l'artiste est une conception de son (le SOli

:iu~e; et non une idéc réelle 1. I1 ne f.mt lrasd':lilleur~ confondrc

Ies avec les sciences; il y des idées de l'arithmétique, de

la géographie, de l'aslronomic, parce qu'il y a précisémellt

iiiie csacncc, une raison que nous lie créons l'as et oil nous lie

faisons (le lréuétrer avcc iioti-c 1"'OjH'eraisonq.

Elllin il n'y a pas d'idée du mal pas plus que du luill;

liai-ce cluc cc lie sont pas des essenccs ils n'cxistent pas par

ew-rnimes; le laid n'est qu'un moinclre (leizi-éde la lrealllé

inlluences (les saisons, des di malsel des actions rliver~esdes die"!U\ou 11e~(lénions 'lui prvairlent il 1'( Sinlluences,l'iolin admellait au con-Il"aireyue les imlivirlusavaienl leur"idée, les individus vivanls, calles corps sans vic n'onl ni ni l'ersonnalilé, parce"!1/.11'l'inrlivülu esl à la fois un [ont el unclmrlie, et il nereculail las (1('inila consélluenCI',ce cornplc, l'indivirlu élail impérissnltle il plaçaille principe d'imliciclualionIbllSl'inleIligihle"

1 l'rocl., in Parwn.,1. 56 cl 212.

1'rocl., iu l'nrm., 1', Ir. 58.

Page 230: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCLUS ~H3

(laits sa manifcslalion toute i-éilisatioii cl'une idée du para-

digme (liviii est néccssairement belle; le mal n'est If/l'Un

moimlrc degré du bien ce qui est le mal cl'un indi\'idu est

lin hien pOI1l'le monde 1.

coiiiiiieiit s'exerce la lmiçsance actiye des i~lées

:ur les clioses ? 31)arla participation, dont nul n'a donllé une

anall'se plus suhtile, plus pénélran(c et plus proronde que

l'roclus. Les idées sont (les causes; la nature ne s'expliqlle

pas tout entière par la matière et ses forces propres; on tic

nouçoit. pas la produclion des ge1l1'es, des espèces, qui ont

Itllelque chose d'immuahle, (le pcrmancnt, si ou

tic les l'attache pas des causes qui soient en uumc lemlw

:~ctivcs, et exemplaires ou nio~lèlcs, causes cl

,'xrmplaires immuahles et ctcrncls encore Plus (Itio lel1l's pro-

i*e~lioiis, leurs manirestatiolls ci lel1l's images, est la

";f'uleclloscdont il y aill)articipation; les ulrcs sont les seules

rlioses qui participent; ils n'evistenl qu'en tant qu'ils parti-

l'ipent (les idée~, Dans tout ce qui passe, il y a quelque cliose

yui demeure, Car il ne faut pas croire que toutes les choses

~lul'ordre du clevenir neconsistent ~u'en éléments changeants

t'( lIuides il y a mÔmeen eux quelque chose r¡ui tic change

pas, qui. naturellement, demeure identique à lui-mème, Toute

eiitiè-re esl une idée, ou miew, cc dont on dit qu'il esl,

n·l nnc harlicipalion générale:\ une idée ullei. Toutes les choses

pmnulent de 1'1111el de la dyade qui suit l'un; ceux-ci sont en

'1lIl'lque sorte unis l'un à l'aiitt-e; 11'3choses ont. ainsi en quel-

(Ille soi-le uue essence con tradictoi re, comme il arrive (laits les

genres de où il y a opposition du nomc à et du

Illouvement au repos, Tous les êtres du moncle larlicipcnl de

,'('scontraires, el il serail beati de houvoir conlen~l)Icr, de voit-

l'rocl-, ¡/I,l'anl/ \3~,GOi~le

.11~e!c.

13,;iu ,1'illl:,p. 113-IIG.1~1., irr Tiur., 21. c- Ti iv y¡:~flJ; 1t~.It:r :t.:u a·niY YE~1I'" .~x · ,T:·.v iz

p:ca:aii·.YF.ri d~:¡1 xü IlE[:t~~=.Yt(¡¡. (.1~"fjY apay~irmv, i).).'Eivi: Tr zii Év

tr~t'.I!; :i~~t:i~>[~ ;Et aEi 614aVT(J; ~~2.C:IY 'R~n. E14I uE '~)J.t/ EηI;

i.,t~, Ili~.l'J"I Ei:4V; ÉYr; G).GTE). NET.VOf~ Vi'JTO, in llJQ~tvJ E6L~.

Page 231: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHEDELAI'SN"CIIOI.OC-IEDEScr~E:csay

cette opposition lonélrcr (laits l'nnin'rs eiiiici-1- Les idées

n'existent que parce qu'il y t (les êtres pour en participer;

Irrcscntc~ ail stijet qui participe, [1 toutes ses parties et Ù son

tout, la participation est l'action créalricc qu'elles exercent,

Stil- Iiii- La participation c0ll11H'enfl: tille assimilation

2- Une manifestation dc l'idée qui pl'nètrc et ra'

yonuc'ou sc rellète le sujet, É. 3. 3. Une empreinte,

.-hw7! exercée par l'idée ,ur la iii~itièl-0 (lit sujet' .l. Une

(lit sujet clui aspire Ù l'idér et a l'aptitude propre

Ùla j,ece%-oir; car si la yarlicihaliou \'ient de l'idér, e'est-Ù-

dire lrrocccle de l'essence participée, c'est Ilalls le sujet qu'clle

subsiste rél'Ilement 5; Une force qui lll'o\'°'1ue cc tlésir

comll1nn, oli·rc le rapprochement des deux tcrmes ct les lie:

celle force est le hien; 6. Une dilrérence ('litre le stijet ell'i-

liée, sans la~«clle ils ser¡lienl idellti'llles et lie Icraicnl '1u'un,

7. l'occasion, n! (toit de la proviclcucc 6, qui lie

1 l'rOCI.,In 1'iHL1al, C-.-r7'11I:tz'.z'~E7!'t',t.jh~ È".t~z'Z~~7..tT,(tlErY20~.¡

G'JZi9~~zi ~t:thr~"

~).'7Z! 77:'L.- z.:zi. i., [z'J~ ~7 `n:7f 7t:i--HaJ"' i,:T:CS'J7Z'I

Ë'I]:W"1~ IJ~r..J;V.

1 Commela cire moulcc rcyrvsenle l'image on la re;;5emhlance deSocr:tlc.

J (:oniiiie l'ean Ii'oil l'image des objels Ilui y al)pti-.ti-4seiitci ;1"rell~lcul.

1Comme lu cire i-eprésenie la foiritede l'anneau flui s'y <'51imprimé,J'rocl., iN l'umn-, tH. ~=t!ZBy:"?%r, si,ç:'J"J;t~v. p~rŸJau :r,;I];IY~I ~fz~t:J.L or;'J 'J~W? :TÇ :ûlY r~~W1L!"lw", È(1~2I'JE:: Ë;w). t2' l~1.tl

11E7 EiYT' inytl i3 '2~ 7. T7'~t' ,(.1')!JT:X~ 'tri) ~W~?iT:t 'ilj.7tt~(Jf'~I);

roi1'j~'J;

Il faul flue le sujel soit aple ellire 10 suj,'1 el It IIiITUrcne~~sera grandI', si le sujel n'a pas tl'nl)titu(le 1)i-oliie;si, au COIIII"ail"l',ce((.'

allilmlc est grande, le rnpnorl, la comll1llnicaliolleiiii-*eti%<'51~i

giali(li" 1(uc l'idée peul se voir le slIjet cl le slIjel tlans l'idé.In :lluib-, Il, le. '78, t')r¡r~rr. i"I 'it~J;1~7~.Ty.')l.,(J).,i~LI?TEX7'~t;Jr.·oullI'idt~e)Evtri) 'r.~r;Zfj"1(le sujclj O~(a)?!1'J:Jt~:£:t;Jr.Í'1Zfj'lèvtly -1

G1'101'1.,in :lluiL., t. 11,p, 270, 271. (:e soit[ les tliellx '1IIi, pal' unactt~ de leur in(.'lIigellce, 41éleinkiiientles loi., III' l'ocet.~ion, tluc I~Itoulmes cI'Nc!lenl il deviner, lclle, par exell1(1h"tlue celle (fil (<II1(1s4=·.iul-i Vl):~¿;);1:1~ 'h~w; ::i:ï'j~T: t~ J1~:?:l t6tY'l..2~~¿;)Y.Id.. itt., `?7li-nvwrJSVx:lt~ :j't'~ tbn 9=iwY;?Z~tJ.f"/I);r.11 :],Z~~tiw !l1l>irw' Hcrn;1r-1(uonsles IIiIT~rencèsattire esl l'occasion rr-ééeci delerrninée par fer;(lieux uulre, celle qui est l'œune tics démons; aulrc, celle yui estfixée par le destin nutrc celle (lui est IrEscnl6a lit foi lulic,

Page 232: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCI.CS a a;,

l'ri\-e ancun (011'1',si Imml~le qu'il soit, des i~ienf:iil:3 de la

participation" On lient rau~encr toutes ces comlilions ou fnc-

teiii-s de la participation ;'1trois: 1. Cil sujet propre Ù rccc-

yoil'; 2, l:lIe huissance capahle de donner; 3. Une force

cnhahlc clc mcllre en rapport ces clcux lcrmes et de les alli-

rcr iiiiiiiielleiiieill l'un ver:; l'autré 1. C'est sur qnoi, ilans

J'analysr (le la pal'ticipalion, il faut surloui insistcr l'idée,

pal' esacncc, incline ver.; la matière, 110111'lui donner la

~rnm; le snjcl illaté]-iel se et s'élhe \"('1' l'idéehour

la Noiiï avons cléj:l vit ec douille mouvcmcnt dans

Illotiii. La part ici palioll n'est pas excitisi%-ei)ieiit t le monvc-

/I),'nt c!'C'xpallsioll, de procession shonlancc de elle est

:mai un mom-cmcut cl'ascension, (111 siijet. Tonte

pllisqllce telld Ù produirc, c'cst-clirc Ù dC'scelHlre; loulc

(luissalH'e tend Ù son acte le pins parfait, c'csL-;c-uire u

l'l'ilIOn1(;1.'J,

~-JZ2¡O;.Car la (01tUile"!fol I"ocea<on ~orll 1(, JJWill' ¡Je"!lou" 1('5

l'IilJ:O:I~ Ilulllainrs t'JZ" Y;t'u. 'l.~t zi:· Ti "r.Jr:wX i~]z'J:;=t"I]'~~j'J;;r.tJ.

PJOdll~, /!1 /'(1r'H.! ~·, lif. r l,°J 1b:Y ii(.;v É~T.IJ~ri; JjLt:7 S~,Y SE %.r1·I-

:r. t;J'¡:J!J~ 241% E:Ij,bJ', z:u .TI", E7:lt-r. Tt,t:r T~'J1" ?LY1~E1 171' p.J.Y

~r.U~J(r;:J; 2;t~T.i~w'1~

l'Inclu~, PaJ"IH'1 1', 79-EiEi ys ~h,¿ ~r.:r.·,4·i~EV i3_:v avviyuryr.Y:i; E ;J!J~y~zi. ;J'JEr.).; oz}: 11' Tr.

;zr.rl)'1 E::r ;·,E:42T,rGC, 26 2.I.(J;

-u5~:·lE'I r~t;'14 .YC;; Tl.. É-r;t:r.J; ~ït!1 inY. I)0115 C(1COIll'OIUS IICC1?~~illl'C

la le rilll' Irincilml et loieriiier e~1 éviLlernrncnl cclui

le l'idèf', t.~nIHln(' c~u:e. /n ..Jh'J_, l. 11, p- 2i7. ~2~t~Z'ij ti, :=_).Ewn.h~t;

z"j'r)~Z;: T: Il;'t"l~1::td'; -(;J" :ir2~¿;rl %x'c ~"2.;(~i 7.(.1);'t";J~'J"I::E n~ t;1N;JS:a'

PIOt'L,;1I Tnrt., l, e- P.)CLI5 dislin!II(1I fl:ln~ In; él:cs L·iml C'5JJ!\CC5

1(;lïl (-"p;'ill) '1 (tl[, Il'1'; rOi'lllllL"I~: 1. T. x-i;n; T~,~r~;rJl~ 3. r·. ~r'JI.j

xa. ïii'.u 1. 1. 2~ïi.).·.v; 5- iii.

1. 2·1 ':l'~f;.tc=1l:r cllo:1 t"llh~-rlle~Il(., e'e:'il-à-IJirû la cause flxflfnplail't"l.i'III-'l1igiI11f~4h' C'110St"l'IT.!ér~-

est la i-ziisori lIéll1illrgi,p;p rlui (leniciiie el p('¡-~¡sle tlans:1 mani.·1,~ Ilalrilttrlle 11'ilrc. ui'.rtn rr;l ~J:'JI-=JZ:lT2::·,s }(H~.

-ci, 7:f,~ei 10( xi)· L"'t'sll'lIlI' yui è,i;:le cil elle-lII{>rne'el rlui illu-

Iniul\ dan5 lin allln\ nnr autre cic.

1. t', ï.i. c?r la lIallll(, Ilrollre e"!1in?illaralrlc clos corll~-:r- t;, ïi).o, c'e~l la nalur-e sencilrle mèllh" Ilaus larluclle on 1 enl'onlre

l'et,'u,lul', %i.:a~ cl Ion les les aulrcs e~ln~cc~ rlc Jivisiou. h:lle esl

aussi au ileiriier rin- T, m:rJ% y'io: i'iZit".

Cumcver. l's~cl~ologic. 15

Page 233: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIRE m: 1._1f'Sl'CIIOLOGIR 11P:SGIIh:CS2m

Au si, l'on peut dire que toule géitéi-iitioil est une soi-je

cie participatiou aux illées 1.

Au foml, dans toute participaI ion, il ya1111 acte 11ftpm'ti-

cipalll et un acte du harlicihé3, bien que la participation

clle-namc soit un élal passif 3, L'acte du participant

pw\'ient. de son ulrc même; c'est pour cela que le produit cst

l'image de l'agrnt qui concourt la Irroclnetion, avec la Ircn-

sée existe ponr constituer l'csacncc. Voil: COlillllrll1

l'agcnt produit comme il pelise, pense comme il 1)1-o(l!li(,cl

constamment fait l'un et l'autre1. Dans l'elltendement clivin,

les êtres sont pells,~es, et les pensée: sont èlres 5. Toutl'

I)CI]Séedu démiur~e est l'réalion û.

La participation aux idées est totale ou partielle: elle est

totale, en ce ctue le caraclire clislinclif et propre, (le

chaque idée, pas=ie d.lns les ulrcs clui en et jus-

que le demier d'clltr'eux elle est parlirlle, en ce yle le.

sccoluls, -ci ~Jnf).' lie reçoivent l'as toute la pnissance de

lems causcs. Les hlua élcvés des 1),ti~ticil)aiits re~oivcnt iiii

l'lus r~I'.lllll noml~rc(les (le leur les

plus bas, lit) moindre nolnbre.

Toute généralion e-it une sorte de préparalioll Ú la partici-

halion des idées 7.

1 l'rncl., in 1'1/1"111.,1', Illi. C"II~.Irl.,i.f., 77. Colis.

J Irl., irl., Col[

lil., itl.. 77.r~r:ro;? 'r.rH:~-L:I~o, r.o:_?.#t)~lrl., irl., 11 COliS.l'rorl., In Tinr., Ith. r.9,i v ,r=r.~ ;uv,r·,n .o_ ,a:ç.

J l'rncl., iu 1'(/1'111.,116 et 117,Colis.011voil iui la rlislintlinn ,1,.l'~=~nnw~~l ~I~·sIltli~~anl.(.I.iI\f"nl'I'" lotit (llIlil\H~Io (11"0-rluil; mai; Ic· pllis,allf(,s Il' pa,s('1I1pas 101111'ni iolitoz;C-illièFC4.

Page 234: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rnoci.s qal

Il. Tlicoric (je l'AII1(' l,

Noiis avous vu qu'il y a trois raisons l'une imparüclhable;1).il.licil)ée; clllÎn nne tl'Oisiellle pal'tiCipanle, qui sc

1 l'l"OrI,, in Pnr-m., 1. 1\ fil 1.'inie est il la fois divisiblc el ill(li-\'i5iJ¡le; l'III' l'si la rai·on dans le '¿¡Jll'oll 1(I'iiiie image, Eix(~Y; cllc e"!sll'II:;e1/(11,<:l', taudis flue la raison Il'I'sl las cnoemlr~c et Il'esl laj\1111'imng(' 'Iu JlI\ mais sa 51'~ondc 111"Ol'e~sion, (ici-entie lar l'idell-tilé, Ë7.[h~ ~J;Ë~:r. rrFn9i5; i,l~l 't2'Jt~t~tQ'; 1,'iiiie est irnrné-Oialemcnl imngl', parce ((II'('lIe esl la prcminre (les clloses ellgendn!('s,(~[W; Eh~.¿n. :r.Elsr, X:J'~ ';(~rr, ;i"v YE\rw'/ 1,. place qui luiC'ol1\"if"nt (le garllcr est fi, rnilieu, iYZ %IZra; T;·,v ut [;0 !I.jT~ 1t~~I7-£" -il 2vIl

l'olite l'roCl'~sion a lieu1. Ou l'al' union, cornfiic, la proccssion des lIéna,les suln',1-'<f'lIlif'II('

Ou 1-Il itlenlilc, zni comme dans les cssellccs imlivi-lit- oii le lwocvlanl ,'si I)oui- aiusi dire identique allllewcu-1 anl. 29 '~rp:inYTh11i~rJ)n TluVnY;tw; EtJTI.

;), Ou 1).ii- ressemlllancr, zni ';I1'n, comme dalls les essencesiiio3-ennes cl Ilernières.111., irl., l'a laisoil clée les misons Jlal'Iiculi."rps

et 1p:~ 1me, Ilar I)IOce.,3sioll elle née Ie"!s r-aisonspa,linlli"I'cs de soi-môme 10111enlinre. i; (;), et les 1m~·s, elleI,s irW du 1);iiaili~iiie lar yuoi elles sonl 51'S in:aëes. l;1rnc uniwr-sf-110 cree loi-; :\mes l'alli~IIIi"'I'I' %z4':r.'sElz:Y, cl elles sonl 1)atlictilig'rc'mrnl c rlu'ello-rnt!nlc ('sI IIniH'r~l'lIl'menl l'âme uniw·rsellc née 11'11.1111ro. f; yui ;,· tli\"is('1I1 tlans les coi lb:z, pal' lrocr;sion 1'1en fail1111~illl:¡g- 11'ollc-meme. l'roclus, itt l'(tt-m., t\ 11: IIi. ;;lr, r·.j¡'U'f,'H or, J.lE~I' Y7J;

)f_A~1t~II]T', TL; Z='}'JZ7'; jt:Jt7

n;y, Tr".u= ~E'IEG ·n.9'J ~Jtr.Lo-L"J. t.2:; Ez

.]p:a~Y~'lI~; '2'JT" E~Y::Z' T, iy ~l,.',¡'qr. tx; ~èn l'w,ç 'i'JZ7;,n~II:.e1'7"" Ttlrrm; YEp:xr: .Wl;

%.zlE"E~"r. 'dt"-W;" "1.;

;'J¡'E~;'[JI; jU~t '1b'~J.Jt:l JH~~l]'t]; X:lT~

1t~r";i"IJ~ (0); ~-x~x;EluLr~ L~ 1('HIle"!-7t;,e'I; psI flou Jtr('s l'é'(lIi\'alenl et signifie"!aloai»I'llIl'nl, alTail.li~S('lIlenl, tlilllillulion. Itr 7'im.. lié;. I.cs cal"act.\resrl~ illl('lIigil,h-o;, t~U.)I.I::It:J,:50uldonc réel, ir«,.;·,tw~Y J"élc,nel,lïIHli\'isiJ¡I", lïlllmllaJ.I(', l'universel con)l)lei, le larfail, 10iléle(ei(laiii le llcin ile \-il', le irioleiii- univcrscl, la resscmltlancclui-iiiéiiie, 1'0mniJtrésellú'. 1'0111cela se manifesle (laits Ics proces-·ious tle l'èlie (faits Ips illlclligilllcs.

Il'1111autre côté, dans les sell5iIJles, il falll l'lacer Il'5 ;ct5lL2rx con-Irairos1. L'cire non réel 2, le lemltorairc ,Ians l'essence 3. le di\"isiIJle i-1. le III.. 5. le llarlimlicr, IL'< G. cc Ilui a liesois) Il d'un autre7. ec ,101111'I'JlOslase ('51 illcl'ssallllllclIl rcmllie 8. le vivrc lar par-1i~' iliatiori 9. le mû lar un iuit-e 10. la dis,;('lIIhlullcc avec soi-II1~II1I';II. 1'(' glui Il'csl 8aisi dans le lieu titre 1)~ii lies.

Page 235: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒ1)1'L_\PSYCIIOLOGIEuN;;cnF:ca

conununinuc tiiies. réside en elle et fait )('1\1' lmrfeclion l.

La perfection ~Ic ch¡lqnc chose lui vicnt de sa r('Rsemhlanl'(,

.mm~ snn illnc intrllel'lul'lIr, Ainsi, 1:1 l1ulll' 1'.«tiiie csi sa res-

\I~i; inlr~ ces (Jeux c-xiièiiies OPPOSl':5-.il il a .Il\~

uloy-uns lar 1('lue"!ls lotile Iiio(-(-s~ioii .Ioil pa<~nr ynur elllor tl-,s Pl"(,-itix ,l''llIil'rs. C,'s rnovens sont

1. 1.- non ."ée'lIcrncnl ¿'h' s.. ~.j,- ;ï:c. ;1 snpé,"¡ear ;tri non {orn", ilifé-

1 il'ul" fi l'NI'(,réel.

2. l;élNlleI rlans 1- l' nc. 'lui accoyllil ses adps dam. le Wrnl;-:1. (.'ill'Ii,-i,;ilolp ql~tliz sa pallie la llu; tlivine- nlui; ,li,'i; !J'?:

lit l'l"Oc('ioll tlil-('r,;e ,l, sq, iaisoiis.

-I. (:^ iltii se rncul ;:oi-liielIll', gitii domine"! les i-liofe, iiiiîr- li~ir UII

aulrl·· rn.i; oliti e;:1 inf~ricur aux Nrps iiiiiiioliïlis-

[" (:c yni s~· rnauift'I,' :1 la fois unin'I:,('II"IIl('ul (,1 parlil'lI('nll'III,

1)arce djiie pli lant Ilu'il Im~·11,~ luulc: les rai=on·, il est un lsul t'il

fillel'Ille soit(,, lIIai;: ('II lalll rlu'il est un aloai;m('lIl, 4ille ;:uuil

uclivilé se et est lransilicc, se iiiaiiifeste coululc larti-ciiliel-.

Ii, Cc fini sc lui-iiiéiiio, mais est aii.,si 1'('( f,'clionllé lar(les eh'('s yui lui ;:0111,;ul'(,i"III'.<.

7. C~~ 'lui "l' n'ml'lil "l)i-III(!me ,1(' pui;<allc(, ('1 ('n ('1 au~:i ioiiilili

lar ~1'aulrc~.(:e iltii ,-il par soi ('1 rcSoil la vic .l'aul[(' yu soi, plus ,Ii,-ill yuv

les Rtrc? gitii J1(' l-il,'1I1 'IUt' lar parlicil'alion, irlfvricur a cela\ 'lui 0111la

,-il' dÍr"clclnenl, r.~f.Jt(.")=.:I. r- yui uwnl les iiiii-q,s, mais l'si mil lar les princilc; (l1"l'lIIi('r;IO. CI' (Iiii h~l il la fois ;mlolal,h' et tli;l'mlolalolt' à ;:Oi-IIIt~'UII'.

Il. C,' yui e.4t et sé1balé Il~·~ ,ll"ni"'1"l'~ et est ccprn-(lait[ cuonlunnc ;nn·e eIl0: t~ i~ ~` ~yv·.v r6r. ~r¡.l:i.H.n 1"~Z]: G'J)"EtÍ)".

~nri ::t'Jt,Si «nus 1'11('1'°11;: oir ·c 11'0111"1'L\HW, 11011,;w·rrons yli nlle Il'al'I'ar'-

lielll ni ;'t rnl"lh'~ .!fil:; l"IIO~(iI:;pl"lilllli"'I'll~1Ili Ù 1'0111.) lh' fho:f' 11(11'-

nü~r. (:;Ir la ('on~C'iÍ'IH'(' Ilou; rai' voir, :=' yun loWn: no: ;irllr'~ un

sunl ni l'étro 1'1, IIi 1~· vrai 1"11'1"11(')ni (I'tili 1'1' ni Ilivi-

::ihlf' 1·l In glo l'alllrn. \u· :\111(\ npp:nlit\lInf"Hl dunt" ;1 1'01-,11,('.If'

("CIH'(I: IIloy("nn(I~, U~f'jt;'1 ':1.~t~ "[~z zr:)~rl %fais lI~allllloills

(ln.I. I/()/ I~I:!), 10111,'àiii~~ larli. ilalllc, y«oiyuo l'ng'lItll-ét', aplmrliunlit l'unlrc 111~; ilrr; ""ll\l'nl-'I~, T; i=': ;1:)"1; (Si Ù la foi: Il- 111:'l"It¡t'l"

4.1(' ëll'I~~ pr('lnit.rs, il h~ lercriiici- r Ilns étrc.; f'U1:ï"rllht!~ ('l Ilcs 1~~5(1n-

ces ,J)¡eHOlllL:nale5 Ic'n:l-;1-Ilire y~l'cll.. psi la ol4,s l~onlr'aih-).Elle ,'51 ill"ngt~lIllr"éi' (itt l'i~il-, 2:)11yuanll on la cQlI1par<' ail t'0'11S; elle

l-5t en;·1·n h.é(,3nd on la ('Olnpal'} à la ."ai50n, zY_,,r- yv co; r..· tr,

~i~111, Yë:'If.t"I'1 fI); ''["rJ"1 Y'~i,.

1 l'roclu=, lnal. thenl., 111.1.raison Ilivim, c'c;l-;1-Ilirr· inlclli-

gihh., parliciJlt! ('1 jeailicilié- par '1, ;illll' "il-in('s; car Inlinluc la

l':ulicipaliull a;imilt' Ic 1).titicil)aiit au Jlar-lil'iJl'\ iiiii 1)ai-li(-il)(, a

lit raison Jivine sera "il'i[\ ('lIl'-lIIcu1I' c'e,;1 la clivinit Ilui Ii,' '1

unil à la raison l';lme '(:ri larlicille 11-cllc. Tuulc raison 1),Ilticiilée 41tii/l'l'sI yli inlcllcctucllc, vo_p: e~l larticipcc par (les :\II1"S yui aie ;:1)111

Page 236: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'IIOCII'S _~a

selllhl:lI1ce avcc la raison, et cf n Ic llicn Ill' tontes

est 11'111'rcascnll~lancc avcc Icurs illécs inlcllcclacllcs

et Ili%-iiie.,ï 1.

L':imc, lloui'c ~ln luou\'crocnt circulaire dont la ré;;nlurilc

la r;lUache au est sujcllc à des révolulious liuics, mais

dOllt le lIomlnc cst et qui sonl lié('s 1'11111'à l'autre, cn

sorle que le lcrulc llc cllaclluc est le comlllenccmellt du mou-

veiiieiii ll'unc alltre- Cct cncllatncmcul d'une celle. SIII.

(le ses périodrs tic l'autre, nous u~onlrcut que l':ime

participe Ù l'ilifilli 2. Le premier mélangr (111Iiiii el de l'inlini

JI~~ .li\.ill(1~, ~aJ):' cil'(" :;lIj~lIf'S ~1I 1 (le raisnn cl Ilo IlérLli~oll.

(, -i Z'l~ 2"2; èv ~~t'2~'Ú.~ it'l~~hfd' 'l'oul,! ."ai:on l'~l .Iollt.: y:lrli-

\,l'I' 1'3'- ((cs :5n1~.· 'Illi ,nlll, in I.nec ,'1 e"!11a,-Ic, loujoum illlf'lIec-

11If'1I. 17E2fJY. (:onf. llu; Ilnul, Il. tll!, Il,1. I. ln _Ilcib., II, 17~. n'; 'JZ:l';

£yp'¡J.J;.1'1"0.-1.,in l'ur-m.. 8:1, COli",

l'rurl., l%mul. }'/(II., III, cllal. Il; in !'mw., \'1, !IJ, u I.'illfllli m,

IIlallirl)-le

1. 1).;111:la Inali"'I'(", fJ~l"(" (111"(111('(1:1 cn ;ni i%,p:o:, :lInol"j)he l"1 ~alls

(,HIIII', el '1110Ics forules ,'1 I,,s 1I~1I""s s('III('s In limilenl.

62. 1)au: le"!corlm iiiiilités, Imr sa ,1i,-isi'JII 'illi '-a il l'iullni.

:1. 11311" I"" yu:llilus llrml,i,·IC_, oi! il y ai,~liu5 cl Il' lIIoins,

1. lIall;: 10111<'cOlillai<allcI', l'al' la yniraliun conlinuc clcs ¡tI,;e"

rllli fo1"111<'1111111ccrel,~ ·ans 1111,,yli lIai~1I1 rncurclll loujour: .1 illllc-

Illlilcnl. e"!1e"!1I1!1I1),Ii- 1('111' 1I0rn/ La ]l'existe jamaip

'lu' 1\~ltal 41r de\"('nil' è~, '((:1yiY"I:tï'J'lt (l'h'1 r"j'1X.

:r. 1);Ils Ir' 111011'-1.'111('111ci Il.'111ai 1""1111ci('l, liai- la luis:anc,, irlflnic· tlil

rllnlt)llr~ i,,2~~···.to: car, pal" lui-rllcrne, le corlm 11'a 1)~isd(--p1liS~LlIlceiiiiiiii(. ci, ll,(Izt ,lu,, par a Imrlicilalion ;'t la lai:on, ~i,v ~J .,r.

Ir=t·.u-,ir., yuc Ic 1'01.1' a ligie IIlIl"ée"!l'I(,l"lIell,' e"!1un 111011'"('111('111CI('Ul.1.

::i. lia Il 1'11/1", fille n'aynl qlf,.i 1'11'1(' Ira/l~iloir(' pEt1-

/;z:I.{~I; ·,·.·.W u, cllc n une )Hlis.allcr' imlcfcclilrlc (1(' InOlln~lnelll rill-'

~f' 1I11'IlIIOlljOIlI. nE:w,:o~; elle lif' ses ..é,"oluliol1:' les Hiles aux auln"'l:nl =-=011arli,'ilé e:l loil .iotii.3 1111('et 111eW~:11110,-lTpb3T'0TI~J~h'" '[';ïl Ev:r_

rt~:n r1i u::I.'J z:Ù 'zj.1tt"J"-

7. lIalls 1(' 1('1111' yui 111,111"('10111('"I,'s rwoluliuns cle 1'.lIne, 1),Irg-e

yn~, I"arlfl 4hl (liii tll".lJllh', les 111011%-elllenl.,d"5 {lIn('s fil

IIIC'<\IIe"!I<'ur,; rc'"ollliioll~. '1IlOilp'" sourni: (Itn--3 I)i-oces5zioii il la loi

,lu nrUnhl"f', ('1 illllni rlan; la pIlÍ~UIH"(', 'l.).rJ .2~J.J" i,pr:l nr.EV. ~at:7.H~ car il lie l'(~5~(, jnmais d~ llerncllrlil' et tic s'~colIl('r.l'j~J'¡:'J7=Y"J.~'.l¡;O;'¡.T.ya:!(J~I'JI']':1z:u 1t:J'~Jt'.I'J¡O¡7.

X. L'illlllli lIIallif.lc ';e:al "II) ('Il 1 oIan, la ,i"oll ,,1 la vi~ tlc la mi-

:o'OILt~ ':2"~t'J~tiu -J.j 7.:Üt1' ~'J:i; eai, FOI nloll clllel ('51 l'lt:'III('I,

Inujuul: (0111 (llllifl'l' 1:,1un, ro 'lui pr"OIl\"f' IllIt. :'=01)c=.nc~ 1-15-~tIllIi~-~:HI('t:'sont illnlli('

!I. \lai< r,~II,ilt: la ,'i,' elcrnclle, <1; 'lui "11,101'1'(' IOIlIt' l'illl-

Page 237: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTonŒ/)/0:LAPSYl.:nOLOGI~:DEScnr:cp230

esll'ètre, qui est lui-mémc un dévclolrlrement de l'un ou de

Dieu L'¡\me participant an fini ct l'inriiii est dOllc, ~lun

degré illférielll', èlre ef I)iti-t--iiitDieu: elle est Dieu arrivc

dans son llévcloplrcmcnl 't la forme lie 1'1111'.},lI1e est im-

nlcllialemcnt Iahroccssion de la raison, b iiiais la rai-

son enveloppe la vie, la vie cnvcloppe l'ètre cnvclohhc

Dieu ou 'l'un, est (toile médiatrmellt fille de l'iiii,

puisque toutes les choses supérieures ~lla cause immédiate,

sont é~alemeut causes et rnème les causes les plus puissantes

de l'efi"ct prolluit. TOllt cela veut dire que l'.imc cst une iiiiité,

un ctre, uuc vie, une raison, une force, .vrc l'.ime, nous

entrons dans nne sphère inféricurc on pllltôl mixte: l'un.

la raison, soit inlclligiblc, soit iutcllcclucllc, c'est Dieu

lIIèllle considéré sous des aspccts clillérenls, ou comme dit

111-oeltis,:i des phases (le son tlheloppcment iiiici-iie.

n'est Illus Dicu elle est divine, parce que cc rlu'cllc

possede de Dieu, elle lie le possède que Irar lr.u'ticilr.ltion.

Cehcuclanl Proclus appelle encore lliem les (liviiies,

c'est-à-dire inlparticilrables, mais avec la restriction (iii'elle.3

lie sont dieux quc psyclliqucnreutl, c'est-:i-dire autallt cluc la

nature psychique le permet. Tout cc 'lui est calalrlc de rai-

son, lie science, d'opiniou, ill~ll]Cde foi, est unc :ime' 'l'oulcs

les foi-nies dc t:onllaissflnce qui se rassemhlent sous ces

dénominations sont ralionnclles, )'~rl7.7.(, et disCllrsi\'e~, t¡'an-

siti\'es, :U77.t)7.tt7.7.(; parce qu'elles sont ralionnclles, elles

sont au-dessus lies pnissances irraliounelleset parce qu'ellrs

nilé inlcllccI1l~II(I', 1ti""2~.sp·=: :rY "J~=~;Vest e~al(llncnlinfinie, el celle élemilé est alll'~riellre il la raison j)-,li-la leiiisttiice,47I:( OJYzZ31~5;fcu?"11):Y.,1titT.I'I,j":1~ L'éleu.ïlé IU"C'lni('r\)"=1 llllrOchose yue la Inlissonce, cl 1'1 il l'elle luissanl·1~11.1'ilfaut rapnorlnrloule: Im autre:; inflnill' l'omme il la soitree pr~mi~·ruIlv l'inlillil.'tT.I\I't¡c-J.¡:r. ¡¡r,TTal '¡;t!2;, "l".51Il' cl.ao;5isles ol"pllillue51 Ilnie:;1 la sourcc ,le l'illllnilé inlelligir.le, inlellctluellc, Oilbilillules,royn-relie, 1II:Jlérielle, TelssOllllesonl/ on ~Icl'inllllilé; :,yT ¡;;r:f':2; "t)~'¡":1 "f~i;, 'JZ~j(r.;1 '7W'.1~L!ZT. '~).!ZT. ~r¡:z' ~7~ Tl,; i1t!¿:J-.

1 l'rod., Imf.!lscof., 18:i,5=?: ·J~:4ÎJ;.3 I'rocl., ir! Tiul., :tJ7,c. You;z:Ú E7r''7t7.~T,~.j~t:z!=Yrj 'y/ a3Y·.ir

t~JIt)::7..t:j'l-J 7_:J.~iit!tT.1r.; xai x.:I~a:?rem:'JZ~ f'Jr.

Page 238: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOr.LUS ·i

s')nt elles sont (le la counaissunce

ilitellectiielicl. Il yan Iticn clans les êtres intelligihles raison

et science, ~;¡;!7~-f¡:UIni y-,5; a Tr..i;vr.I,i;; maiselles lie (le.

cienrlcnl pas en cw, ~rlvETZ:, commcelles clcnicltrrcnf dans

l':iu~c. Elles ont clans l'inlelligiblc Icur clcmcurc propre et pl'i-

milivc, la est le lieu des idées; elles Itossiulcnl la i-iii-

s'Jn et la sciencehar essence et non pal' participation, comme

1'[ 1Ile?.

L'âme qui a procédé de la raison. ahr's s'ulre (léveiol)l)é-3

et comme cWériorisée clans des acte.3 propres, tcnfl fi rcmon-

1er Ù la raison qui est sa lin, ltarcc ~u'cllc est son principe,

ct que c'est llour elle le I)ieii-1,tandis flue le hie.. de la raison

cal la vie ctcrnellc et. le hien clu corps clans la

nalnrc 1.

'l'onlc :inlc est on clivinc, ou passe de la r:~ison il la 1I0n-

rnison, 2; vr. ivr.2'I, ou bicn clcmcurc entre ces deux de-

grés et' est har conséquent alors sultérieure à celles-ci,

inférieure aus :imes clivincs. Il a a donc trois genres d'âmrs5:

1. ~iiiie3 clivincs ou i mpart ici pailles, (fil parliciltcnt t de

la raison 2. Les âmcs parlil'i)lahles. inféricures Ú

rnllcs-ci, yli lie sont )las di\'illrs, lIIais 1).ti-tieil)eiit loujours

1 l'rocl., in 7"1 ~3l, c. 't' v.:ri: 'It2t y,,(,j/f!(.l;.

1P~ll~1. I11 l'Eni.

r".jz..È.:YL~Ë7~; :I.~f'j:; z:¡rJiTt=p

:i't~ 'J~ iyyi"l£"JY!

41, -:t'1't:l v;:fj:1 !tjtT.U.'d~-

.1 liliis fiatit, p. a15,n. 5. lu 7ï#jj.,~I;I, Il. Aulroisirnne rang ('<;Lllarv·n l'~IIW,f'('lIlplie par la rai·on, et tJ,heloppalll, tléroulanl, lotit ce1¡:11'la 1ai;;onl'nle"!1meet ilans 1-nnilu. l:ulle"! pal"liculi;'ll',ulil'il'(' à la rai~on, non pas rlircclcmcnl par la iiiais I)Zt!Irlai;;on; lIlullip!e"!5e"!1indivillucllcs flti'l rr~é(,5('1Ie"m"'mela Wi5011l'r,'mi;'r,' 1'1'1II'I'e"!a ,'o:lIlInnilllé'5 il l'Mil" et par l'iiiiei--IlIé,liai,"1',I,' celln-cia:lx 3mcs imlividucllus.Inst. Iheol., IIU.Tr~f;J<>

?? :~]''Jt'

7-:£: t' ijl"'J~ ":j:l; i~7~lYfJ'i. Z7'~ C9!; 7).I:; -2' ~fi.'71 :T,Y

~Z%wrs:Y.

El'rurl., i!! :Ilciln., L Il, 7.

Î,1 Y6·JFi--i

È'7f' EY l].~r~1 ri¡ ,.n.Ij",

,l'-J/ si ~F·.vr.r,zz" 'JZTI';J.'1.,1.7f7vo`m 2:y:arJ;JY.17r.jV2T'J;Y.T.:zf'J?:v.

l'lOci, IrE:l(ciG.,YUS.t-:1I.'5~Onlil la INe, ;.y£ir2t,,I('s ln7cs du sc-ronrl et (lit hoi;;i,'me Ilc~rlS lui:yu'cllc 5zon(flh'illes, 1'11"50111Ic ran~flii-ocigice5;, ;[J.I"1Til t.:ç: E~j"r,h7: cl clli·· sonl le ;wt~'J;J;"1["' Tx:: 'JZ:J1;.

Page 239: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

234- IIISTOIIII-: I~h: I._l l'sl-l:llOl.0l;1' ;~h:~ (au-:cs

Ù la rai~on, et (lui accompagnL'nt toujolll"s les (licll 3. 1.1'"

:imc~ pt.lcl"e:; ail illtcrllll:'cliaire. 'Illi arri\nt l'al'foi,, Ùla

mison, lant,t 1ou11WfltIl:lrl, la Il:)II-i'aislml, et (~ili 11'aW'i)111-

pagnell le~ Ii ieux(lue pa l' i n termi ((l'lice L,'s un! solll t io11-

.jour; eclairt'c, et illulnini'cs d'l'II haul Ir.lr l:l Itllni:'r,~

céle;te; I,s autres pCllsellt toujollr~: le~ lie ,jouis-

acut r¡ilC lrar illlerulitlcncc decpltc 1'f'l'fecli"'II~.

'l'ollt^ ;illle e,t une e~S"IICl' i/ll'orl'orl'lle ct sI!par,lltlr Ilo

corlrs. et la Ilrem-e c'est '1111'collllne la 1',li~OIlelic sc 1'011-

liait et Irar 1'()IIS""(lIClltsc l'l'l'lie et agit SIII' ell~

11II~llle:01' alll"1I1IC,III'P"III' l'ellt :1·~ir wrlili-III ~IIII': et elle ('1

(111 car loul co Itlli 1'1 ills¡"I':ll'illtle III L'°l'('"lie l'l'lit l'a, SI' l'cl''i,'1' SIII' SUi-III'IIII', lt:li~'III" lr:lr I;( il S"

st'l'arel'¡IÎI Iln CI)I'I'

).i!lll' W'c011u:1it('lIe-lu,"IIIC ("'l'sI Il lie rllrl.l· ,id"IIIt,: cal'

elle eonnait le~ cllo~c; tlli sont au-desslls d'L'IIL'.c'c:l-:1-Ilirr·

la si'ric (le ses propres c:ll:(~ cllc se c~llait donc l'al' I.'t

Ilana ses call5('S 3. EII se [rpliant ;Ilr clll.-Illilnr, c'llè sh cml-

liai! elle-III'~IIIl'et collu:lll tolit cc rlni c~t en elle, 10llt ce qlli

est :I\'alll elle et 10111ce 'lui vient Il-cllc 1 c:lr elle conli('nt.

sous nllc lilrnle (illi lui est 1'1'01'1'<lollt rc (111(--coulicnl la rui-

soi) divine agissallt d¡"lnilll'gi'lIl"IIH'III'

Toute ;illle at ill!l't'l'issalJle ct illcl~~sll'lIcli"I, ladissululillll

cl la IIlorlll'a(/eignf'lIt 'lue Ic (,lJrl's Ilni 1'1 COIIII"IS'\ '111(' ('L'

rtni est ,Iall"; 1111 alltrc comnnc dalls un slI.i1'l 01' l'ÚIIJ(' est ull

IIn1101-; l1C llillt siiiet 1~t existe l'II 1'111~-IIlL~III" TOIIII' :i111C l'sI

It011c \'ie et l'C qlli vit, ~ol i~% et ('1' 'Illi \'it l'al' s0:-

Ini'Inl or cn (I11~ 1'011 appelle le vi\'<lllt l't I~IIIIiOII 11'llll' ¡¡IIII'

el d'IIII lllïtis dalls l'l'llr: Illlir~ll. la pui:ialll"c Iloli-

l'd-. 1·r. rbr·ur.,181.lnocl., Ilt.,r. rGr·r~r.,¡S,i.

1 "1111'1., lnsl. rhrnl., IXI;zÕ.'2~r~n :·r T:J :1-> "(~)'j-r.'J"t ~"J.J:

L' Ili l~Illl_. =1-~I. :1. I~ r: _x'J:r~n =.i~y Wni.-

-J --t'J:r; no

:i.l'I =7 f'J:f -1'01'n %1~t:n-n L5'n ZiL/y %x_ :OI'/ 2-'xn:S l'H1j'l.; im 7'im., :!II.l.n.t,;v6i ,v ':v7i,u;('1 ~'Z'J'J7'1."o~z=n,;_r~:i %,aa

~,r.1"J'J~Y'Zf~)' ·: rJ:'fJ" 'J'

"Jl'-I:, 187.

Page 240: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l' 1 i 0(: I .l1 ~i

Il;111['' l'! (lit 1-ilixt(~ l'sl l':Îllll,l·lllliest

slIp¡"ril'III"I'

;IIII'orp, ('al' elle 111~111~l l'l'lllll'l',111's111 1111·1111?.l'l !t.'1I1 In! (.1~Ill

I11'l1I :1111~1:1'Il' si a ('Il 'li-III"IIIf'If'pl'illl'il'C'd,' 51111

l'll'i'. ).illll' ('1('O ,'11"-111"111(','i~:s:i~v =zv:i~n. (~n';( II:IY l'llr'

'1111'('1' Illll ,'il, ,il. d l'III' dn:lIll' la \-It' ;1 Inll'; J,o. i'll'1's alli-

III, p:lr ~nll ("11'1' 11I~11If', xW .y 7',J2', ("Csl-I-:lil"" v:lll~

¡-dl"OIl, ~;III'; l'itt)l\. ~:IIIS ¡-¡Ii~"IIII"IIIi'IIt. ~:llls i"IIII'"L

l.~i~lrr~ 1~11 "lie 1'[ idl'lIti'III" Ù la vil' l'II,' 1'1 ~7'("

Tuuk .11111! 01'1'111'" 1111 l':111'r I11I1'l'llli'lll:lll'r' ('1111' !t',s .-1l'h"

illdi\"Í~illlf' 1'111'~ chn,'C' Ilni se di,'i~I'lll dall,; l, (,Ol'jl~.

~1I1,ri"'III'l'Ù l'I'IJt'l'i, illf'I'ÍL'II\'e Ù ('L'IIt'1. ).l'~ t1111~l'~ ylll

W' di,'i~"1I1 Ilalis Ii'i l'1'j1'; :~11111 ill~l'a\'alll, (Jp I!'lll'.s ';11'Is,

di"¡:I'III letil-s IlIa~~I'~ (lj,,¡s; s'lI'lIdl'lll dall~ ).'111'

;'11'111111", WI'II'lll :Illlsl 1'°111' aÍII~i llll'(' ,rdlr.I)II"llIe~ lie-

I,I' 1Ii/11I1"I' Illfll\'1n11CII1' )rl('ll '¡II'<'Ir. ai"lIt I1~111'hYjJo~l:hl'

11;111· I:l vil', (·II1~; lu~ ;ulll 1(-Ill- Ilrrlllrc \-ic l'llc: v l'arli-

1-iln'lll ~f'III"'III('1I1 Ilinll 1(11'1'111' i/ien[ Il'111' ~7.~`~; vi. lnllr 1"1-

Illn, Il:lll~ ["111'" d dalls Ir's 1")1'/111' ,1, nI.' snllt I1;1~ II'I11's

l'I)I'I'('~ 1'01'1111' l'lie,; sillll de 1~01'lll'r' des lOl'llli's illrOI'lIl" l,

l'l "Il nl~s 1'01'111" illrol'lIlillIl, ~rais 1~:111I' l't 1111(' C"II"t'

rllll ';lIb~iste ll:ll' elll~-IIII'III'" ~c'i'W v·7.:· ("est IIIII' \-II' ,'i,lII!

l'il l' "11"'111"'1111'. III11' COllllili~II\('e Illll l'lil t:lk-III."III",

~i/I'¡"d(' l'al' l:1 11I"IIIt' dll ('l'{IS. l'.ilt' i'sl IÎnlln ';111'1"1':1':11'"

;1'1\l'llms' 11111

~r_ di\'is"11l dalls Il'Cnl'lls.

-'lai, Il'llll :llllll' elle. .1 a'ls~i 1'[ Ù la foi" Illll'lylll'

ullr~a~ ylli l'aJ'ti,'il'c 111' I:l \-i('. dt' et s~l ('IIlIllili""all"1'

,J,"]"'IIII Iln C:lilW'; :Illll't's rlll~l'lll'-111~'lll(' EII,' 1'~1 nnlll' illf,

l'll!I11'l' :111\ elln';I~~ :Ills(J11111U?Ill Illlll\-IsIIlll' elle. l' l'r'llllllll'

PII)I' in 7'im., 1_ Ir. -in ,;v ur.·i :i,; :l'I ~rI1:¡' .=:i:.%ll·r. !%W·Nr.··1p .r:r.l7 Tlov r¡h)"l:l:'j)"1 È:l;J:t HQ::9 '{'.Iz;; ,7:2.

=J Ij (h'I., Irr·r. Nrr~r,r.. H.

J 1'1"1'1" fin _({,'il" 1. Il, l', ~IIII ,),lIllil 11l!-I""I"" m~ «!l'il "111"1101 l'al"

.ra~.=. 1':11" 1. d."l"lllIillalif: ..ui\¡rd: ,ipe.:· ··:z=-a:; za:

-j;I. I-I-I-Ilill' nn~. "1:("111'(' ,1,"l"llIlilll:"l'al" d,o: fnlCl:' )i1.IIIII' r

rl, "ld,I. rl'a~ (iv ¡'I: l'alli"lIli'~I'1 l'I~II'I_. Ill.r(. I~'IJ. :n _··r,u:,r~m.5

1'111.-1., lrt:l. ll,r·r,l" In. '.lil_ !-Et~z~~ ·.= Z:L': y-j'J; i :'ïiir,rn ).~t~J".

Page 241: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msromE; nN: rsncoo~.ocn: ma am:cs?:lt

par (¡¡ vie, lrar cai- avant. la vie cl nwnt l'ulrc, il y a

unc de imparticipaùle, et unc essetice imlr~rlicillahlc. Dl'

plus liU-l'lie 1I\'st pas iiiie (le connailre lar sni.

):r·); cela est cvillcnl, Iruisrln'cn lant qu':imr,

tonte ¡¡me n'a pas la connais~ance 1'tllle (Illi ]-este :illlt.,

ignore les ètrc,. l~:llc il'est pas coiiiiaissititee p~r sou ,"11'1'

lIIèmB, o'i· rirc:) T' ;Í-n;: '(Ú~"i; _v_ :~ill~l elle est :In i II'C

inlc. nliuliair~ cnlrc lcs Ilcw (~('nn's dn ,Ii\'isihlr cl de l'inrli-

visible l.

Toute :ill1i' pal'!icipahle est élcrnclle Ilahs son et

,e.[ (faits le lcnllw pal' son activité ? car si elle coiiiitit,

comme la raisoll. roiliiiie le elle le con-

liait [)ai. Ili-lel'acte. dim'rent'i, «I-1licu rln le con-

lIailre pal' Ilnc intnilioll ilnlnivli:llccl compl,\te Cil 1111iuslalll,

_ui~i, 2rJ~ Si 1~(`lcl'llllf!lIlesul'I~ 1('v :lclc~ de la raison,

c'est le temps yui mesure les actes de 1'Iiile. Le Irlllp.s, rllli a

nlle rertaille natllre inlellecluelle, v·.=_;~·/ Zï71'17. ;u/ EI.(o)'I,

cnmlllit, siiivaiit le noullrrc. 10llt cc ~lui Irarlicilm lll,

lui et en les àlile-5 (le (Ille le temps est Ù l'(o(er-

l'roel., 1/r.sr.rll~·oL,I~I;I-1 1'101'1.,In_rr.rL~·or.,1:11.I'l'OI'L, ill l'lU"JJI'1 VI, IJI1. I7,Y '¡"JZ'f. Z~'Iil'i::M; EiEI'/ rY,Y.lcrclY ;7 :0

~]:T~tr; ~È'IE?_Y~~V~'[Q

tJ.~?~¡¡t.;v ']:¡'j'7t'j".H;9~f! .Y2P

¿,)~~v"J~'J'J t.~= ''r'J"J Y·,u z1~-éyElY "oI"JY.'L7t¡t" 'J ~"7.~ ':l'1~"c.); '2,Jt''J: "JZ:w "~?:J." ·,ï:_

G/l, ï.r,J;T1~ t'J~ Y7'J :i)ji Z]r7 S7; ~~1;J'; ilVSUIY 1r)';I'1;1 Y:l'JfJ).~ -in;

Ë., T4:; ~J;J:; =f~~I1~:9'J .=:. 1'1": 6 n _·9:L:~Ec tT,~ £J.Jt; Y~, ~r ""J=,

,:); .z:J"J '1";t; t~Õt,)\ 9f,Z·J:T,Ç O Z~J; ~t:;ï.c:Ot"J:"i l'rocl., in 7'iul.,~17,a. La I.ai~on('l'j'O':lé,.jl'III: à l'éleruilé, Li"

('1 l'iu)u~t'11~·la rai;on, ~"J/ YWJ!J-r.!J'J"I.e Iplnps, irn;1'f~de rt~l('nilé, 1'1 <lonc'111('1'(11('clio; ie [Ilus puis5alll 1'1lie pIns l'S''lIli.,¡,"J"r.)~jt:J1 i lit L'l'i[Il0 ce il la 1~k~zo11.,sfi.1'1111(1,l'élc rnilbI'IL-un11

l'In, ,'1 invcr=cmnnl,111' roi·un' fi;[(, le 1'111""('1 a\.aul l'~rnc·, Ilw1«~leinilé ('~Iti-.int la raison. 1. Irmp·cal jeaiiicil)épar 1'111"et lie pal"lil-ipcapas «"4111,Il:tiZr}:.rJ~l', ·Ja'l:ri;, ·.v !J-~dzl:lt~iY ~t"rI,~uu5un'ilii--l'i·f'rnil~· m~Imrlinilc pas gloIii r:ti~on, v',F'-i-0~~1r_1

~.j'1t'J" izrù"' 7t7t.fj~ 7:irE~ 7~ ~Et¿zr'7 ':l"~i"J: T:Z t~ ïi),1 z'J.i ri;

'l.:Í; 'l'ou(' :1ll1f' rxl mur Il"an,ili\II1I1''nt, u:t]:r.:J:r;); Y-T:ltl all~i

Ili~n dans :I- IHIJ1I\IUIII¡(=,il il, ll;in.~S~Ï rJl"I\ln,I[lIs ~n<lchor5Ilui rncw-enl Il'5 s cor[I:.l,l., i<l'I:117,c. I,~ monrle ('1111..par.dlu'il parlicile à 1'.iin. ~v~3,~\L!rnZI~ cl il rtiù suivanl 1'011111'.

HnYf1hld;,parr" II'il participc (le la rai5;oii.l,l., icl., :17, f. 1.<'111')(1-

Page 242: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

f-nOCLVSs ~:)~

nili', l':illlr l'e~t la raison; car le temps est la mcsnrc hsy_

ul(iy,rr, la mesure lies actes tic et l'élernilc

c:l la mcsurc inlcllcclucllc, vo=ï:v, (les acles tic la

1'¡lison tlrsortel}lIe 1'.tiiie csl parrnlyorl Ùla misouunI"! sorte

.tï lIIagc Le tic se manifcslc pas uni!} lIelllcn t dalls

elioses scusil~lcs, mais encorc et aussi tlalls les 1.

'l'ollIe :¡lIIe parliripahle est de l'orllrc Ilcs (-Ires cl tirs ilrcs

flerllels elle es. eii(leii(li-ée, mais 1,1 pi'emi¿'re tirs cllnscs

"II~rJHll'ées! TOlite Ùme tient son lyloslosc de la raison,

cl lui est attachée sans Ilisconlinnilé~. 'l'oulc «'[Illeprocède

1;1 raison, et a, d'une mani~rc dél'i\'ée, ·.=uT_ï tontes les

et (Ille, possi.tle illlnH'Õ,liatrlllcnt la raison', C:w

est Ic créateur de I :i»lc, et que pal' son ntrc

1II,"llIrelle protluit tout, sans perdre son iiiiiiiobilii(' 1;1raisoll

01011111'1':1au-;si :'1(Illi rc(,oil d'clic soll hypostasr, les 1-ili-

""lIs (le lotit tic qui ca Cil ellc-méme. 'l'ont ce

Ilni c.-ée pal' son être iiii-iiie, coii)iiitiiiiiltie nléllialclacnl,

'11"'111tlil 1""lp., 'o'ill., toi[, lus IIlOlln'II1"nl,nalll!"("" Ic- 1'.fa"lilln·v Il)('111(\ 7,~i°-l'J~ Zfj:t'J X~'ir;Ij~ iy.r~z, -rr: z]' ;j'1~ i,/6)7

":t:Ï.:rl)"J :r.'l'! -:ir.'jZ:H2.,t:It~f..¡"1 Z'll J.l~t?~7. ~an~:=;n Illl'll'r aux l'1)n:"=fI~

'11\'111111"1"<l'ar ,ilè -IIIralaclnrc Ili:linclif son aclil'ilc inlcl-).111(-11.\,lt7 ,[Q~I: vo_pZ_E~J~'E:7:~f.IIJ'J. Siruplil~ Corollarimu Ife·">II¡IOI'C,1:>(,v. l5 1'1'0,11",le pllilusulllc Il,' I.y,.ip,Ic ili, niii1Il;'¡lr. a :ur 1., lelllps ynarallic la rni'lI1o'olinion '11I'lallll'¡i,pll"et(If, ulonlr~·r(~nlui, flon ~(,lIh'I})f'nlIlnn i-aisoi),iiii IlicuIln~lm',il 1f'll'oilll iltie les IlIélllgo'sl'én"lul'lll cl le priulll Il,' sc 1»0ll-ll-r;"l 1('ul"s~eux,r;l;Z'J-Ei;2.1: ur, Tr~l'¡(J~J~yr~1-1-ZL-,rÚ"2:.11('n:f'ig-IH1qll.~It: 1('fnJl~a il(' Il sorlc·s 11'aclivil=, iYE,vELx::Il 1-iHlll1:;1(1!It")nl1111111118111PSPl inl(,l"n(' !¿,; ~È'/ Eït¡fl)UE94'J71(7UECli/~io'J;~Illll' 111:allllf'=,(lui l4!II'JclIl;1s"t1xlériol'i:,=('r,t¿Z; ;1';'P..i.{"r~:xr.t:r.g't"J;. ~nl-nlIlIlÍ, ail cll~n~r'monl.S»rIe Io'lI1l's1';1J'li,.ipalole"!el ill,para"I.,d,u" plIclloll1éllalr; il csl a",ollllllf'1I1(Il' la illèflieoli»inn 'pl'ri,\1.11, p,'n: COll1l11elui fille ce 1(,lI1l'sn'a Ilc réalilé fille Ilan, leIIJlllnI1HIIIJ't"nl,<t:l'tJ:ru -j'I ~:n'JO-"')i~t:Í-Zt. A

""01'1., in l'(Nn».. I,r, lill. !"n: r~1; ZP;"o,; 1t' lii.rnl, fj'(,) 'i'JZ'¡

7. Ir_:pSY y;~ Z~ IJÈ'J .J'ZIX:J' ~;r~)-' ¿È. 'w~I' r:jfjT: z:ú r,

'ZT.1~ c;5 e: ).~yoY

ao' T; ~j'I' Z2t ~lrl)'; yh~t¡t; 'J'~Z èY T' 'j!"fJ,¡-

[i'a. ~,):J. Z1.t iY r2.1"JI.ç.

l'rfl.-l., 1" rArol.,1;1'.:'1l'rurl., ln~r. Il»'ol., 113.aial 'JZ' ;tr')"jcZr~l;ini ~j uy_.rr,r.1 )l1"Ol'l.1Il(.çr. rhe·nl_,1:14.::I7t).·.=J;t¡¡r)~1~('1'JZ;,), 'w'JOj; .j7t'J"'f~'['

'1'Z'

Page 243: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIIS1'OII\E J)~: l~-1l'SYCIIOLOGIE PES GI\ECS.7:yi

8E'=-r" toul cc quïl e.~t lui-mculc immé(liatcml'nl. L'¡illl"

pos3l'de (toile médiatement les manifcslalion;, ~.ïz;Et;, dt'

f01'lIlCSIlltt·llCCtIICIICS,des Illi'C~de lit raison, rc·wî 5(.7) Õ:~(7}./I,1,

Tonte :ime est toutes les cllo~c· elle est les ('lIose:, S('II,;i-

Llca parce qu'elle cn hos;(lc les elle est I"

l'iloses inl~·Ilil;illle, lr.u'cc qU'l'lie en est )"image- ESSt'III'C

intermédiaire entre les ('11051'5et les ('hos('s Iliri-

sihles (1.1ils les corps, elle prodllit et constitue le, IIn,

"2?2F! X7.~;'¡'{"7'{, et elle l'ose avanl elle les Ci1llseStl'oll ('II"

a Ilroculc et (lu'cllc po~s(\lle l'al' participation, et (llli sont 1,

processions drs principes premiers. Elle p05s('dl' don l'Ù

priori, les chosrs sensihles, c'est-Ù-dire sans\11<1-

lierc les raisolls des choses matl'J'il'III' sans corps les ]";Ii-

sons (les ChOSI'S l'orp()J'elles, S;lIlS éteiliiiig, les raisolls d"

clwse~ l'Iendlles, atix illtelligihles, elle les 1'°5sl',le 1'<11'

lem5 images, elle en les idérs 011r,)I'III"

iiiais, sous le mOlle (livisé les illc~·s des choscs intlivi-

aillles; sons le nlotlc multiple le; irlne: des choses 1I1\t'~ :11115

le 1110111'du lIlouvelnrnt pl'Opl'l' et spontalll' les idées d.

'choses immobiles. est donc tons les êtres, les ull.,

les clrca premiers, pal' participation; les autn'

ceiix (lui lui sont illrl'rirl\l' sous le mode Inlr:l-

tIloigmati(IUc

'tille parlicip:J.ble lise tI'ilh()\'(1 d'un corlm étel'/lf'l. in-

(ltlis sa snbUance et intlestruclible; car lalis(I11'elle .t

parlicipable, elle est 1);ii-licil)ée joli- Ifuellflle corps aurlm~lt'lle

(lonuc la vic lr,lr son ctrc Inèulc. Le corlls est donc all:i

étrl'llel3.

Toute :ilue est un v·lrc (le vic et de ronnaissalH'f"

~(O)7E' izi ¡'n"7n:o¡; c'eslune vic ayant et la cOIIIl:li~-

s:lnrc, cl comme connaissance, c'est un ilrc et unc vie; d

l "ncl., lNsl. Ilir.r., 1 ~I. r.x fyi, .i~i · rz=: -7 n·.u: -r~-

1'(.); Ëz=.=- 71'L Ti, '~V~ i if:u2lü=r~ tf.l)"/ E'I )-~tr:) n.i :T372rJ'Ir:>¡~fl'

3 1'10.-]"In.>r.rl,c'nr.,19.i-1 1'1'0.:1.,Insr. rl~r·or.,IJG.

Page 244: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ltOCl.t'S :1';i

ces cllo~rs soni simllltanément en f'1I, I,'est-Ù-dire

1""1)" la vie, la connai~~ance cc~ Inlissanccs sonl 1011 les l'Il

et chacune s{'par¡'nH'nt, (Ille le. :ilnr; snnl im-

1II:lt('rirllc~ cl inllivi,illlrç. ('1· f(lIi, les clmsn, inlrllrc-

IlIdle, · existe sous la formc lIe l'ullitl, est distingué

nl (laiis les ;Ïmes, et par consulllenl les c·lloses qlli s'y

1 l'OllH'n1 Ù l'l'Iat inllivis et <lalls 1'1111, sc sont 1)(!Iléli-ées les

1111~ Ir's 81111'CS, ;iH'),(,),/ -ô'1,,(u,zô, sans sc confondre. En

,.11«(.i(1.1ils 1'll'e des «'Iilleq est la vic et la connaiss:lncc; (1.1ils

1"111' "il', et la (laits leur connaissance,

et la vie car tolite connaiss:JIH'C est la counaiwallcu

.1'1111slIJet "i\1IIt et existant pal' Iiii-iiièiiie 1.

LI vic propre de lotift, Ùme placée dan.; le 1ll00Hle est sou-

Bli';l' :'1 des révolutions et ~l des recommencelllrnls l'al'

(llIi'lIlfI son mouvement est ulcsuré pal' le temps el

yllf' s011 Ilcll\'ItC est tl':111SI111-C, :Hn~2T!Z(: et Illll' d'IIII

:11111'" cÙté elle est l'tel'llrlle, ses iiiotiveiiieiiis scront périOlIi-

l'rurl., In.l- fhcol-, I~i".

l'1C1., ln.vf- llnrUf-, I~S- r.=~:··.v: 'ci,·~ee:z; ~r.)j- .l'~ .:i:JZ'lt1:'i:~r¡;'it.in l'~r,wn., \"1, Si lu v-cnz 1'01111'1111'1' luut ("on! rl~·~ elm:, lu'-1'1:1.

1. Lc.< r01"f1l0~IH::tlé..iali51:,(j~, ~7, Ilui nn ~unl iliie dall~ IraHII('I~

"l, 'lui :"nl il'aulrc·: 1'1'0"<, el 0111 1"11\' rOll,(,>111'111Il'iliS 1(11'1-.(llf' ~IIII:tl'at: =v ~;Jr: ;7:2 Il; za: zi.ir. :;·a.

r.1' lIallll' i.:· (lui :;ont :1u:i rlon= (i"aulI-f'i"i clm:e. car ()llf'

1""11:'11"111,Iall;; 1. unrl; l'I "0111 on 1(lIPIr(lIo' faynn ,lan, un 5111o:'ll'alorit l'pl'ntlrlul cnmmn un étlm, romum 111)('ilna~('1tft.. la ,'lIn, 1)11,mi. :· ~"¡eil lanl 'IU"(')I('I5~nllllh'~ c:ly·m·; ,I~· %-ï(. f'l fr('I"nl'I'~~Iloi 1)~iilie d'"I1, éI'1'Ou\'l' line ruorlillralinn, ('11,< 1'[11'011-\n( luul 'II(i.I'L' ~rJt. ~J!-l;I-;Z,J"

:1. J. ;'111\ Iflli sonl rlans un jalilinil, ¡., r, yui, r·n lalll '(lI'II(.~..nll Hllt' 1f'}alioJl, :mU au;:i rl~n: 1I1It1ll1lll'(~ t*ai- CI"'U('J"t'laliol1

1111"0'110,(, eilliaine alr,olnrllf'1I1 il- rail ,l'l'II' il.n; un :11\11'1"t'J èv Ÿii.or ;)'1''>; .uv: f=:=.: rnais en laul '111')1(. 11l1U\-('lIt~p rwlilinr''"l' (,11""11"'111' ('1I.,s sont e"!11"oi car Ir·s Il:01111'1'5tI'l'loif'1I1 101l1e leur:odi,'il,; :'111'I~· I"OlpS, "'1 ro '111'('11, f01l1<'Il'I'I;f'III, elk, l,' l',é"1I1 rl~n:un allll' lalloli, 'III.~ 1'5 ÙIIIO:-SC'Jllploie"!1I1slir les corl, cnrl:rinr; ,ln'11. aL"li\"ill' ('l ,ù"rL(,IIL c.~rlain0~ a!rlrn., ('1I0S-lIll'II1(, lol ~I~

1t"J'lilllll :111-clle:O¡-ln(~ln, E;; ~:I' =,=py· z::ú Õ.?r, ~:I'Jt: ;za: f·.v.r.1- J. :illl(' (1(~ toit( r~lyorl, nz~n·.m, sunl il la roi, vil ellc,-

et (I«aq1il-ez, mai,; ces alllr, lie sout las ;111'11,011'; ,1'1,iiizii, le. fait ~I'iOra rlnna un aulrc ,'('III,'II,I (l~, rlcw

Page 245: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

111$TOIItE DE LA PSYCIIOI.OGIE DES GI\ECS"3

(lues et auront des recommellcements c'est-à-dire conslilne-

rout un ccrclc; cal', 1'0111' les clloses éternelles, la révolulion

larirnliqnc onvcloplrc l'idL'e d'illi i-ecoiiiiiieiiceiiieiit 1.

1)1.elllièi-e ou univcrsclle est mcsuréc le lemtm

univcrsel; les.liiies 1)~11-tictilièi-es soitt iiiestii-ées teiiii),~

parUcllliers

Toutes les ;ilnes Ilivincç ont trois aclivités

1. Ll's unrscomlllr :\mes; 2 les aliii-es conlmc ayallt rern

1;1raison 3. lesautres, comme dépendantes des Iliew.

('olllnw suspendues et rattachées aux dieux, elles evercelll

ilile foncliou 1)1.ovi(l.el)tielle sur 1'illlivel..S; comme poss(,llalll

la vic de la raisoll elles connaissent toi][ comulc :imc~ ct

Silite de letil- ;;072;1; alllonloirice, elles mcuvcnt le,; corl'

c'csl là la fonction propre de toute -Il-lie les deux autres, la

pellséc cl lu elles lie les poss2dent que pal' parli-

ci l)~itioli -1.

TOlites Irs :illlrs clivincs, ulinislrcs des (lielix, infél'iellr,

aHX dicux 1111'111('5, sont sup¡;rieurrs :1115 :1I11CS pal'ticulil'r'

qlli lie, sOllt pas lrrivccs ~lc la 1);ti-iicil)atioii Ù la raison. m:lis

li'Cil jnnisscnt pas d'ulle ul;lnièrc coiiliii-ie 1. Lelll' puis,;nllcl'

fzkçon.~ 1'tiiit-, 'Illi (',1 infnricur au (zlit il J'ilrc en soi, l'ar. '111(' In siii.-I1 un rallmrl son iflrél,¡,1ur, :1 /7LV ~;(~& Ti

'lui l'si urcilleur, c'ilcml jusrlu'aur :\1/1", 'lui sont en rcl,,lion ri 1'0111'

mcncn aux ;\lIll'S et al"olulII(,1I1 infl~Jlenclaules, Ge ilit)(10 1

l'l'lui d,'s l'ho:'e:' ¡(ails 1(,5']u..I1"5 !'x¡slC' la chose fini les Jlréel.,I.

:Ir::i;Z£t -;Ï)cti- loules les cLoses soiit rlan, leur~ cliises- 1.

;\1Il!'S Jiairlcs 50111rlonr exdu5Í\'eIlH'1I1 dalls (les cI'05"3 yui Ics JlI"o~

Il''111, "I-il-di. "ail:; les lai,Oll5 ou e5J1rils auyuels ellcs sont ~tit~t-

CIH~¡I~. 'J~r,n n EY T9:; '·0:; (ari¿~~ï.I:-

La eai~un, T%.Yfini est en soi el dans ce yui la JlI"o~h" (l~iiiz

son p'·ri·, ou, si l'on '-t'III, dall5 la fie ~on 'Il'I'L', T .m:or' .-t). Lu s.al1'èh~ Ic 1. 4-'vi)).c.)-

G. \I;li: lui, Il' lr'·re, est sall5 allculI!' rdalioll cc il il Il'('51 nulle Ilal l,

et il est larlout, T:].r.Z,oj.

I 1'rovl., Insf. Iheol., 199. 2.('JJÙ!tT]L.. ¡;1:1 y~ 1ti:j;';WV :I.!r;r.)"1 :J.it":l:£2t1'7t:I'tlj(T. (1]'[:.

1'101'1., Insl. rl,col., :OJ,J

l'rocl., Irrsl. fheol., 2lJI. azar,: yàr T.uT%.~.c: T~ i%.v.r _Y:rY,_m' Ts

zliz :t7t?t ~£tj~1 '.a: ~:I.: j.¡¡i'J:1 Ilis-t. lLrul., ,1~.

Page 246: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

-PHOCI.VS -1~

plus f;lit)ie parce (Ille leur 1I0lllhre est. lllus t;r:uull.1,1110 clivinc a un corps <li\'in~, ).IIIC parlÍl'ulii're a un

"01'1' larliculicr, élei-iiel, mais qui, l'al' 1';lIltli-

li"!1 d\'{;"u:eah lis t;r~r.icl:s cl Irlus lIIatél'i('I~, clcsccml IrlusIr;l;.

Toute:imc parliculière Ilcut Ucsccmlrc llaw la génération.,1 rmnnnlcr clc lu géllération à l'ulre, Ù l'infiui-

Toute ;\IIIC el) dcsccmlanl dans le mOlHleiln

rlm-cnir y descentl tout entière, Hile fait( l'as croire3 Illl'1111C

I~:lrlicd'elle rcslc en lluut, et que l'oulre seule descend; car

aille partie de l':lmc llculcnrait élemellcmcnt dans l'inlclli-

on bien elle penserait toujours; soit activilé intcllrc-

tlldle lie svr:lil (lisciii-siveet ne serait pas sujelle au chan-

011 biell cc srrail le contraire. si lu estet iunnuablc (laits l':illlc, Limeilcvicnl raisoll cc

'llli l'si 1)[lis(lile c'csl confomlru les esscllces: siail la pellsée en elle l'este suc(~cssivc cl I"hallgrantl!,nn comfloser;l, l'al' 3'1)0 tllè.'3e, une esscnrc une, 1':iIllC, tI'nn¡'!l'lIll'llt pensant lonjours et (l'tilt élément oÙ la pcns~c estilllrl'lIliltelltc: cc qlli n'est pas moins impossible; car il e~t(1t'~iiioiiii-éfille ces deux élémellts sont loujours clilfcreuls. En

01111'1',il est absllrde d';ulmellre la partie la plus hautc cio

tiiii est élerncllcn~enl. parfaite, lie domine l'as les autres1-;I(-Illtéset lie les rcmlc l'as parfaites l.

1PI.od.,!ns(. fhcUl.,~03.ai p_vu~r:za: I1h ~J:Í~~t Z27:z;;dr¡H~:J.tt¿;)\'~iiu» ;i~'#,Et,;!i~'J;J. ~i "I:Z ari:i ,i.u7x.m.

l'rnrl., lnsl. U~col. T ')'2 a; i,; m rJ~~J" '1r~U7l-J l:ormun l'avaicnl JI~II;:é1;llIIloli'lueel l'lolin, I·:nu., 11', I, et

I1-,8, v.1 1'0<,1.,in .Hl'it. elLCousin, 1. III, IL 18, 7!I. :\ous Il'a,lIlIe(loll5

1';1'ks (le CI'UXiltii tliseiitlitic, l'allie est allie pallil' Il('1"II''e (1i'"Ílle,pa,-li,' so:'mhlalole:tuloul et éh'l"nellelll(,1I1Ir,nfailc, el'1IIl'Il' tI"o,III~ ~1~·slassions lie louche le vivanl, ç~,·,v.(:arCl'IIX~lui ainsi f01l1l'alllc pafJaih', ci%lie la scicncc,Il':1,1":11,1jamais 11l'oin lie la nminisecncc, loujours à (les pas-el jamais alleilllc I)zii-le liait. Or, lIolre cacmc ne consiste l'asdr.s:!f'ur"è5III"CII.ieI5,mais des ~CCOI1t1sI:,l des lr-oisic'1I1esi 1105pl1ïs-S;Iljcessonl IlIélallg-él'sdl' Licn d lie mal, hllh'1I1les uns~~tonlrc Il'S;\lIlll' n.

Page 247: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'OIll~:n: 1,-lI)E.'3 GHI:CSnu

C. 1:111(' ilu .non,I.

Le monde est un el Ullil}lIe; car la raison, qui procède ci.

l'uu, est son auteur: mais ce qui touche le pins immédiatr-

nu~nt la rai,on, c'rst l'amc; est (toile placre elili-0 la

et le molltlc, clic 1I101llicn'aurait pas été créé salis

(le 1':iIllC1, ~ui est le momIe II1tme SOliSsa

forme intellectuelle; mais son unité est l'unilé 011 l'nnion

Il'lIIh~ Itile et d'un cii- il y a trois choses Cil lui la

mison, Lime et le corps, el noux pouvon, Ilire que c'esllln

Urc viv,tnt, \'i\'itll' pal'lIlIc :irnc, hosséllaltl enilli une raisou'

\olls savon, cc qlle (-'est fIlle la raison ct l':ime flit'esi-

ce fIne le corhs.

Tonte :nne evisle liii véhicule, :I.~z, al~lwohrié ;l s~t

natllre: 1'iiltc du momle étcrllelle et ~licine existe IIalls 1111

véiliculc divill ct étel'llel, flui est solt corps3, Le col-J)sest nne

l'lentlilc on si l'on vcnt l'étc-11(illeeslle licn des corps 1. f.'elcn-

Il lie est ceqlli rstilllllll'(liatelllelit et sans 7lisconlinnilc altncl~c

Ù et lui sert d'organe, (toit[ la liii l'si

1. Prücl., i77]Jld'JU.,̀ ·, l~·1, il. î~,3 'l.~t~ 7.ljtl~; È'/ljrr.ft:~r.r:I:':(~)'Ir:),K2

'J~; i)j:i:1'Ot~.:J lit 7iw., I:i:l,E:jj(~t;1Jt);c é- r.71]' ._n~jC'J'J

3 l'locl., i)t 7'im.,I:iJ, e. ~t"~t;l;.o·.n !JZ"" _r,Jn. t~:711'l~t:J:En].I.r¡r~J.7, 'JZ'¡'I' vou;.

J 1'1'°'-1.,I)rsl. Ih~·nI-,I~G; In Ti)d., t3 cl :110.1 1;l'ac,' '111111'1'111"cllo~ "e"!CL ,l'animé. Siml'Iil'ill' 'lui

nou; raplorlc Cf'UI.opinion élraugc de l'7oclus,%a:rerc~, (ir7 l'Iry.Il!,I". Il:1,r. 1III.",0), Il'' 11l'1I1'l'rnl'ch''r rle 1,'ma'lllIcl'lu il e,;ll(' s"1I1

'Iui l';Ill Of111~C-=-=:i."tM-'râ'.t'i~ 2~T' p'»' r¡¿;Jrt2 :%W·.v).=)'E:-_η.7aWo:.La "tinilion '11Iïlm tlonnr~czpliltue 5011IIYI'°Il,c: le \j('II, 'Ili-

vanl lui, c~l i'knlj'Iue it 1'('yui ,[ Jan~ Ic li"11(!n /'lrn.r., 1.1:1,a. Ii?1") .», tlJ'J"' ë:t'I::I~~(:'è'J¡;¿ï.f! Ic lieu n'ilanl .Ilh~la 4-'Iitle IC.-Slilnil'i tic 1\'n\"t:loJll'anl.tr..~[":Jt~Tr,r.r.Ít(ù'" T" ^_p:é/·,·,r.=¿~Ij'~I,(':I.l'roclu5 si, 1II'lIlarulo'ensiiiit- d 13, r'1;;) ,'il e~1 unimc ou salis :\11"z~tv~· T,fE:iZ"et il eolieltil flue 5ul,ér'ieuraux 1'1103('aniWc<

yùil conlient, il na Î'IIJlo:¡hle ilu-il ·oit sans ;5mc,;¡'}'JZ; ~1'. Ei'.a;'35J77T9'I'0-£X*t4iLZ~=~t'T{I)'IE4:1te; Yfvllin) f i'J~fJ~lüb1'J;tc.J"I,pIll'illll('lll-iles onlcll'5, Tz(Iiien' d-ii'ilest animi·, 1~.JZ,¡')'J:u1el le (l1.f~rlli('"de lous Ics élues3f1iIUl}:5.

Page 248: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOC LUS 211

.emblalrle. \'oilù commenllc mondc est étendu, ~!1.n:n&;l,

p:1rce qu'il est le prolluit et l'image de elle-iiièilie sus-

ccpible, sous un raplrort, de Ili\'ision. Le monde est composé

"'élÚments multiples et et de parties et êtres vivanls,

Llni malgré leurs imperfections et leurs lins particuli~res

ronslitucnt <!ailSleurs rapports une parfaite harmonie et con-

courent a la fin géncrale. Il l'enferme des espèCes divines el

(les espèces 1)érissal~le~, des espèces inlermé-

(iiiiii-es. Cella clivcrsilc et celle \'ariété des parties soit( enve-

loppées dans l'harmonie el l'unité, cl la guerre mime qui y

(..cl~tte2et ne peut umnquer cl'y éclater, puisque name clans

la raison nous rivons trouvé l'opposition du fini et de l'inlini,

la gucrre elle-mêmo lie détruit pas l'ordrc qui constitue

I,~1/10nlleet forme son grand raract~re cl est même son nom.

('oiiiiiie (lit lamblique, la guerre est le moyen qu'em-

¡doit' la lIatm'e 1'0111'suprrimcl' les Nres qui n'obéissent l'asà ses lois; elle est soumisc à (les règles ct gouveméc par des

Ibrccs qui rcnou\~cllcnl 10 momie etlc conscrvcnt. Le momlc

e.t cterncl cil tant clu'ccuvrc clu dClllillrge, dOllt l'action

cr~atrjce, qui est son essence, lie l'eut cesser de produire

et lie licut vouloir le détruire, Itieii clans l'uni\'ers n'cst

détl'llif3, 1)'Ililietli-S s'il était né Ù lIn moment dans 10

Il'1111'5,pOUI"luoi n'l1l11'¡lil-il pas été créé a\'ant ce moment?

Il ii"est pa,; hrécisémcnt étcrncl, n~L;L, mais simlrlcmcnt(I'tiiie dnréo constante, Il est clans le teitips inllni;

'.l'rocl., in 7'iw., 1!J,c. "ii¡,zw; yiz~<1' (~ '}'J;lT,;)¿'2Iw~Ei~:un'.iton Z:i 7r~u3y~.Ùl;¡t~";r'),v '2,jr;,'T'J¡J.JÉ:,c\~sl;L-<lircyucl'ilencluc e.slUf1<'II\'OCi'ionlie J'àme el son ï'nwge.

1'101'1.,in Tim., .tl, (', T,x'ial"Ú, i',ntiW'H;.Lc voile d'_llh~rr~ lortorirnagt"t~ :L~I.t~ :t'J>'f~"JOjz3i ri; .r,uL·,ury:r'r,;inô Ti;; ritecaç.c'est elle 'lui, re-.11(ltriLen clle-ml;ure, TcYTt7) nlvri 71~«ir:tv!lj!t-i).-11.4Y. Id.. I(f., 51, h. rJ=~9; 'JÍ~l;hZI); I~I ~i:'i 1t~)qJ./)"1 E~'irë:~t:J'

tr" i"I~ttz; rir·v ~I.I; 'rt¡; ¿n=Ï~[r.r"JY-xia).r,~uE).·,·;zal È\oO))¡o;Jp'i7=~¡II 7'inL.,54, a. llans on I)ctit voir r.·,).~l'i", z.Lpov. r.o).n¿, (le sorte iiiie loul lu 11101l(leJllléllornéllnl,1, ~j-r.~y;vE7ev,est fail lie ~7t: IlEt~T67'ITr~ 'rdp]'f/);pirpw, Cl L(uc1ti'7:! r,touz"}"!1~'Jl'J"J'jt7'1:; EX t, ~HW'1~ld; IJ"'J'iT,?~'JlJ"r~! t1.'Jr~J l'roel., in l'arm., 103. Cotis.

CU.\101ŒT, Psycholoyic. 16

Page 249: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFm: là l'S\CIIOLOGIt:DESGRECS~.f:!

or le lemps est pour le monde ce que l'éternité est pou lc lva-

radiâmc intclli~il)le. Le temps est la perpétuité du iiiotive-

iiieiitetdes révolutions régulières que le tnouvemcnt imprimeau momle, -ryx w:,YZ"p([z'J, zhnr,.v,l"n 1. Le temps est la me-

sure du moude avec lequel il est lié; il est antérieur Ù l'aimc

qui est engendrée, parce qu'il est de l'éternité et son

image, et que l'éternité précède, dans l'ordre des développe-mcnts divins, même la raison. Commel'àmecependant, iIlirnt

a la fois du devenir et /le l'être et ils sont l'un et ,l'autre inler-

médiaires entre eux. Le moudc est beau; il est le plus beau

des êtrt's sensibles, comme son paradigme est le plus beau

des intelligibles, et il est heau parce que Dieu, son aulenr su-

pr~me, lui a imprimé le caractcre de l'unité, forme de lu

beauté. Le haracliâme, le système drs idées COIl.-

sidérées comme exemplaires parfaits des choses i-éelleq,clonnc au monde la beauté. Le démiurge créc la forme (le.

clres, le paradigme en crée la beauté, le bien CIl c-i-éi-

l'nnité~. Le paradigme ea le chorège de la beitité3, att¡l-

cllée et suspendue au bicn, et la cause qui fait les cllose~

belles est intimcment attachée il la source de tous les hiens l,

La beauté est la 1'orco divine qui rattache le plus puissam-ment les êtres ù celui qui les a créés5. Lc systèmc de ces

1 l'rocl., in Tim., QI1.3 l'l'OrI., in !'arm., 15, 16.

l'rocl., in Tim., 81, 8~. 11~'1l"aul)'J;¡'Y~;T5JEi·.0'J;aïn~ su d=1t:J~:i-G~l)'lL1 ThJ x7Î%.),4'J:, TO G3 '3)·254Y Ti~~

!.It:'Ij~f.a):

~'Í;.ll)'J; ETTt ~OG'~)'iu9,

l'rodl., in Tim., IU~,a. cbitini2t T.'i nYaSo·Jxai 't x2.1ll)Ti:'i~;J;2:'d~ Si( 7f ~rl; SGIY

^1)'1/lfa7Y n~"T(a)'i. iç;t~t':I~ TO'J1.i~fl}tl)'J

SO X7).).f?L9Y.

l'rocl., in :llciG., l. 11, 11.8a- :TfYTa8' Eir.eir,Èy!i~~t:1IY.Ùava(ut-l''r'J;ï!~t71.z~Ú6:ijT.~t'1.l1t:p'~'r' ;'r.J~TIYT·J x7).).·.v;.Lc3hél-os.les lI{~rnon~,les angcs, .vp~ax~E3·rs: aEp':TY,'Il1=/J-(tY"C~'j-Ni. l''icin. Cirea lrul-cttrilmlinem dehacchanlur, Omnia Jenitlue reviviscunl, reviresmnl,incalescunl cil'ca Itulcltriludinis ipsius inlitixuiii elles lmcs Iiiiii)~tiiie4larlagent cc sounIc 'lui les porle el les emporte vers la beauté.Irt ~IIfiG.,I1, 81i.iYSptar.tw.JY2,gl1~t2;'2r'l.:i.~t:I.I'1~T'çT.:m~cr,;sr.:r.YO:a:~2tG'S 7Ir4;T·.YIJE7.Y,sxE:imr,TaxtYOr~YTn:epi T~ Xaa%.v.LC monde estJJeau mais celle licauté n'exdul pas la diversité dès naturcs et l'iné-galc dignilé des êtres yû renferme: di\'('siIÓ el inégalilé (lui résullrnlde la distance oit se rrouvenl de l'un et (les causes su~éricures, h'5imagcsyti ils ont p/'oduiles mais la beauté irnplique la Iliérareliic,

Page 250: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

i'llOCI.US Qf3

forces, qui sont des raisons, soumises elles-mêmes au dé-

iiiiiii-fle, c'est la nature, La nature n'est pas Dieu; mais elle

n'est pas eaclue des caractères de la divinité; car elle est vi-

i-iliée et illuminée par les dieux %,éi-ilables, les intelligihles,

Elle est un Dieu parce qu'elle ('sI divinisee, mais elle n'a pas

l'i\l' essence l'être dieu l,

Les raisons de la n~lturc, r'J7otljl s'élèvetit au. dessus

des corps et de toute l'organisation elles pénè-

il-clit dans les corps, les contiennent clans l'unilé, sans toit-

(l'fois sc séparer d'enx, rJuz ÈÇ{Ii"r,:ÛV(o);,C'cstliourquoi les rai-

sons de la nature sont. coordonnées aux idées scnsiblcs'.

I.e passage, la transiliou sans discontinuité qui sc mani-

fcste des corps flUX êtres de la nature monlra que les raisolls

(Illi sont clans ces êtres sont 1)rivées de celte perfection absolue

et salis mélallge (lite possèllent les idées dalls leur rapport

-ttix choses qui particillent d'elles 3: cllcscu sont donc distinc-

tcs, Lcs lois de la nature sonl t filtales, rluoiyuo cc soiellt des

iiiais (les raisolls qu'clic lie comprellll pas parce

c\I-it-di('c 1"00dn', dans l'cliC' dil-N,ile et cC'lIe 1--iriété, el l'el orJre,

yui est l'llarmonic, c'C'sl la I)cau! mt~rnc du ition(le sciisilile. lit Tinr.,

l. J'?, I7. %xE: ~ÈpoL-4x'tT::ro 'ir~:11~"TW~Eil7.i'U Tr G!:ZXIJ'1"I7Bsnu aavr~rv ':t~f)tiT'r:IJ~:X:Ti'J vEWTÉF7vT%mrFEaû·nEpr.v'év Yzp T~ sr.·J L1L_ç~"{Jt,J~ri~n,j, ~~=: ~_F: zi).,)a T~I;Lr. lJans Ic iiiontie, loules les tins des cIlOses

'[IIi :'0111 Qlllonnce~ en lui concourenl à la fin du ikionde. lit ,llciL., Ill,17. En

7L3Yil't':f.jr~. X~'7~t.:)7C3'nT3T3 TE/:I~TUIYEY~T(:) ,t~Y\li\lw', p'AYYE'JEI

7:ri;T~ t~iJ j('J,]~I'J Tfi.9;.

cIIIOCL, 17r

T'l))r., ,1, C. ~.jn W: DE9: E?SLY, ~.jTl Ë~w TT; rJELZÇ i~I~Tr.f'J'

G_· plv Tr;, È'l~Ij'7'J:I~ 1j1~7..!1.jt:J~~Vé/r.'Jrsa T~ Eival rla%i;.\I. Ilnv., l. 11,11 ,.01.. Lïlllelli¡;C'nce univcrscllc proc~dc dans les;5mes, mais par de5iulclli~cnccs l'atliculihes aux'luelles elle esilbiéalalilenient descendue.L'à, se mullillie dall5 les nalures qui se Iliviscnl avec1< roLl=, mai~ c'esl par les iiiies parliculit'rcs, lrernier résultal de son

al~ai:·emenl. C'csl donc lar les :\111(' parliculiires, Je:yuelles elles

iiiie les uallllC's sc wllachenl li J'âme univcrscllc, et c'esl

par les intelligences Iarliculièr-es iltie les lmes se wUachenl à l'uuÍ\'er-""lie inlclliôenct' u.

l'LOCI., i7a l'trwn., 121. 7t~ ~2t r.zsr t1'J"t:i(t'J~T:U T~1;2iobçto:ç Eiiaalvu: T'J.:x7! )%.TrJ:.

l'lOCI., iu l'nmn., 115. i (lh ovY "p<[zr,; (1"1:1" ~1I~ Tiw ~r.l~i-~w't Ér,i sà: yi~E:; Ylsry_vr, ro~: èv -ix,;turt; ).~Y~'J;inl~x"VIJ'IV ~ft,).~tftl)¡.1!"fO"Ti( C6>YEvTwY1t~[->t'.l.j:-T'J'J~(31311.xT491t~Ïj, T~ lAfrÉ~OYTZTd.B~rtttQ;.

Page 251: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEliE1. I'SY(:1101.OGIEliEScnr:c~~II

CJu'elle est privée de raison. Aussi est-elle plutôt nalurc des

aulrcs que de soi-unmc.

Mais la nature n'en est pas rnoins un être sul~stanlicl, in-

corporel; elle préside aux corps donl elle lie et unit tolites les

parties et les actions mutuelles; elle leur donne le itiotive-

nlent'et la vie, et elle est substance en ce que c'est du dedans

et non du dehors qu'elle meut les corps et lie ICtus monvc-

mcnls, malgré les distances des temps et des lieux; c'est pal'

elle que les choses mortelles avec les clloses

étel'1lelles, bien plus entrent clans le mouvcment circulairc

duc celles-ci conduisent, non sans en éprouver quelqu'im-

pression commune l, C'est elle qui dOJll1C'1 tous les COl'pSleur

raison d'être, hur unité et leur unouvcmenl. Les uns, les

corps célestes, sont simlVes et infinis clans l'existence et

clans la huissancc, parce qu'ils ont uu mouvement unique;

tiéaiiiiioiiis impalfaits, parce qu'ils sont étendus, r-livisilUcs

et produits par iiiie cause extérieure; les antrcs, composés,

sont Hnis et soumis des forces finies, périssahles, parce

qu'ils sont produits par des causes étrallgères et mils par lIes

forces cWcrncs. La nature, principe de mou\'emelll et de

changement, imprime:1 tous les corlrs qu'elle crée un iiiojive-

ment et un changement incessants; mais néanmoills im-

nHlahllJ en soi parce qu'elle est incorporelle, elle maiuticlll en

chaque èlrv, malgré ses changements et dans la série de ses

changements, son espèce, tiiie sorio d'identité.

Le corps n'est pas le mal iii(~iiie'2,mais il l'implique fata-

l Dc Puo>;icl.,1. l, 1).21. Iliijus rnumlin~ttir~t,sultslanlia '1IJ:I~,lamen<

imorporca si iluidoili corlorum præses et vila 11lInFi:luilkm inirinseciis movel curpora cl non de fOI'is,iiio,6-ensornnia sf--cumlum lemlus et conll('clen5 ornnium moins et leml»rilnrs el loci5dislanlinm, sècullllurn yuam et morlalia coalanlur .elcrni~, d illaconcirculanlur el lkzecin\"j':em comtraliunlur. ha enim '111;('in nohi,nalur-a partcs ol1ln('~corporis noslri colligal et conncclit caccluc in\'iC(,1Ofacliones ilnorum.

l'rod., cfec. 3, 1.l, p. '2:?/ l'uisyuc le corps est un élre. d

que 10rnal n'cil est las un Si anle"!1/1nusiiiianicnlimu ilmurnrliccmlumIlesse neilua igilur ¡hi ncrtuc in lioc loco. loi., icf.,p. HI. Qnill enim a\iwlNllIlalul/1 '11Ialllimmcnsuralio et inclctcrminalioet ornniu 'lu;l'cl1ll1lluC

Page 252: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'nOCLlJS :!15

lculcnl il e31 nn 0"5lilClo Ù la vie de raison de i la-

rlncllc il csillni ella premièrc catise de ses crreurs; mais il

11'cat pas 1)i-ivé (le toule parlicipalion ait llicn, car le bicn'

descellll (lcpuis les premiers jusflu'aav derniers degl'és (les

choses 1; il cnlbrasse toul, salive lout, orne toit[ et i-etoiti-iie

tolites choses voi-s lui-même: présent essenliellement cl im-

1IIl"o:Iiaiemeniaw yérilables ètrcs, litiis au second rang aw

z'tilies divines, ail Iroisième rang aw gell\'es snpériell\'s :1

nous, au rlualricmc Ù nos etities, il pénNre el va illumincr £le

~a hunière vivifianle les animaux, les planles, dcscend jus-

rluc (laits les corps, el, nc s'arrètant pas 1:'1,illumine duoique

d'lin rayon pMe et a0'aillli le subslrat, la hase, ~-o.~frn.r" ~lc

tons les ètres, la maticrc aiiioi,l)]iô2.

l,a malihe est l'impuissance ml~me, i;¡'n:Z:JÚJ.

èti-c.,3 placés anx exlrl'lIIilés opposées de la série lIes

dloses sonlles hlus simples; mais les iiiis sonl pills simples

daus l'ordre de la force, ZXTI ~Ï_r;.Y, les aulres dans l'or-

dre de la faiblcasc, ¡:H2 '~ZEÍ;J,/I Ainsi il 1' line simhlicitis

lie llerfection dont Diell est le l~·Ilc, et uuc simplicité d'im-

lrerfeclion dont le type est la malière c'est flans ce sens

I}1I'on la cOlllh:ll'C Ù Dieu; elle est a\l-Ilessous comme il est

au-rlcsslls de l'~tre, de l'essence, de /;1 forme. lie la connai3-

sanre5, On nc peulclonc pas pl 115définir la malière (luc 1)icu,

(Iii oii lie dénnit ~ue par les irlces et il n'y d'idée ui

de Dieu ni de la malière; elle n'a ni tete ni mouvcmcnt, ni

l'ni prirn(imer. Ironumcnim urclrum est omnium et leriiiinus pI finisnl l'rfo'dio.. Il:rcaulem omnia (iumncnsnralio cl iiiflnittiiii elet intlcl<'ralinalumlin malcria ibiinii, non aliaeiitia rnælerill,rnr,:1 illa ('1'11IOfl1'1 ilsius ('S5e-

1'.00'1.,Irt :lfciG.,L 11,p. 18;1.les drrnicrs (les choses,il a ,I,s rnalli(eslalions, des I)ren)it'~res,cl lIa/l5les prcmicrs=nnteliferillées rl'nvautc, ;w'['w; les causes des del-nièl'cs,

1 l'rocl., iu ~llciG.,L Ill, p. °_0cl 21.l'foJcl.,in ~IfciL.,Il, p. 21~.

1 l'iiicl., I)r.Sr.Uecof.,59.l'mcl., in ~Ilci/ III, p. 3~. ~~tj(: -Í,.):~'H:.4EraxnTZriv ~lL,t~'J

;'?"JI;lt~.t:I.(~);y?J:pT,·). nv_i: 7. i. rJ!'I;Z'2i~Tjrai. ~1t~t~'J"̀-_zâTErovrai:tY'Ib)'JIO'J. in I!I G2TX X t~ y.i¡t~ r~ iE X'1t3: tr.l ¡:E~FIiV.

Page 253: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA l'S1'CIIOLOOIh; DES (iltECS~16

fignre, ni forme, ni puissance; elle est l'impuissance m~me;

elle n'esl ni ètre ni phénomène, elle n'a do l'unilé que l'ombre

el copeadant elle est nécessaire. On ne heul concevoir aucune

chose de l'ordre phénoménal sans poser un sub;lral, 11110

base, ,j;¡':Jx:(:J.E'JY, ;¡':JH:ÍI):n¡, ce 'lui resle rl'uno chose tlnaml

on en a supprimé Par la pensée l'ordre et l'iiiiité. En laut (iiie

nécessaire elle est un élémen (lit ntouVe et procède 1),,Ir

conséquent de Dieu; puisfiu'cllc peut recevoir les formcs, elle

petit donc les désirer, cl si elle les désiro elle n'esl donc pas

,absolument (Iél)otir%-tie d'essence et d'èlre, Ellc n'esl pas ainsi

le mal en soi, qui est privation, négation I)tii,e; mai; elle est

pour une callse qui produil les passions et l'éloigne

de Dieu'; si elle n'est pas le mal, elle esl l'obscurité et la

laideUl' parce qu'elle n'esl ni forme ni ligure et qnc la

beauté lorsque la forme est \~ictoricuse de la subs-

lance iitatériclle3. Elle est le vrai mensonge, qu'il

esl vrai qu'elle ment toujours, parce qu'elle est 10 vrai non-

èlre t.

La puissance du bien sur les corps fait qu'ils ol)éissent

aux lois dc la nature, qu'ils ressemblent, clans la mesure du

possible, aux idées inlellectuelles 5, et leur communiyue pal'

Procl-, ill :IlciG-, III, p. 81. a 1»'~kmiti(~et l'union vicnnenl à l'àm,

des (lieux les lassions et des dieux, lui vieil-

nenl de la malinrc. e

Proel., in Tim., 274, c. 'r, y7/ E?~1T~ 7).; ioi-rt x~l aia/n=.In ..Ilcib., 111,2: Principc de 101lie inégalil~ et ile, [otite di~~pmhlan"elle esl la laideur et l'alrsenco de proporlion, liziret- 'Iu'('II.,est â..zp~aarov. La malinrC en soi est sans Ireaulé Cl laidc, i:cz).)i,; Y7~

a~rr, xat 'l;"ZP'I, el rluanrl la forme a été vaiucuc par la malidrc, la for-m.'

cl.lc-rn~mc âvan:~nl.ermxai ~(.1I)~Z~ j(::Z~n'ov iv:i~a9n yi~Et:l' xzi r~ .j1t~z::t-

révr, ..5ass I]"J"I)~"Hr~'JtJ!~r.

~'['rocl., iu 7'iW 971, Ir. tG EI: Eït~"¡(~]:T;'y; '~J1t,):(~II.J~Y.Ij;'J'J;.r

l'rocl., iN :llciG., 11, Ir. ~51. i, v),r, r~ ,j)~t;V;'Y É~rr .); Z7l~rG :rr~;

~LT,iv.5 I'rocl., in ~IIciG., 1. p. G¡ in l'nrm., 8J. La p"frclioll Il.'

chOlIIl(, chose e~ l "ans sa ressemlrlance nrecla forme i nlo'lIp~llIcllp, r..>W voE;·.v fie mèrne yuc la lin (le l'tllne est sa ressi,iiil>].Illk7P il la

raison, de rnnme le. Licn (les ..hos.> srnsiloll's 1',1 lent- 1"0'5'lI1lolall"

aux formes et "ivine5, el .('sI par l~ <1110cliarluC 1'110""

est ce (lui'elle esl, 3::rs ~tE~Vr;,I;Wt1I}~rdt:U1~:¿.r.W o:i, xa1 Y.mvô ~atrv ïxxazov.

Page 254: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'nocl.us 211

1.'t une sorle de beaulé parce (Ille leur formc est arriv·ée a do-

miner la malièrc, La laideur du corps, nalurcllcmcnl, 1)ro-

Yient lie ce 'I"e la forme a été comme vaincue pal' la malicre l,

tltio le Uémiurôc clonnc au monde et aux èlres Il u'il

conlicnt leur essence, I}ne le p,u¡1,ligme leur clonuc la heaulé,

1«.'iliie lcur donne la vie, au monde dans son tout, à chaque

qiii le coiiipose, chaque aslre que les sphères von-

licnnent ct enfin à chacun des hommes qui vivent ici-has 'i.

Lrs Ihéologiens expriment sous une forme poéliqlle cette

nrnation des choses, qui uous I)i-éseiite la cli0'érenciatiou

1).ti- l'llarmonie et l'amour, et dont le m)"lhe

et d'AI'l' cncllalucs par lléldurslos nous otfrc

le sYlIlholr, Cette vue 1"'O\'OIIUC le rire d'ApoHon, le rire

(l'IIerml's, le rire de toits les dieux, et l'on peut dire que

c'cst cc rire des dieux (lui donne aux choscs dc ce monde

l~ur réalilé et 'lui fait If( force des lois immua-

hIes et clcrncllemcnt slablcs qui l'enchaiucnt dans l'ordre et

la [¡eau té J,

L l'[O~I.JI :IlciG., l. III, p. 212. Ti 1" 'l"Wlln, 7.<> "z z).).m; "'i¡'I"t")(~.

7, 4SIY :O E:t~EjnX::ï2.t~ :i( 'Jl~

3 l'rocl., T'Ireol. plal., l, I.f. la Tim., p. 273. Igl., irl., ':175, a. i.Q '1"1si :¡lJt~2 ti bea ·yJ;li. ~'JZ(,jIT~~2.~t~t3,,1~~7j %li ~.·.i; ~.j[r; ~rl);W~~)(Ëi~y

al'L Car les aslres lie S01l1 pas animé.. '}''Z,UI, par 1'111' s!'ule 1111

IÙIII et la raison cnolnrc il l'œu\Tc l.es èli-e supéricUls 'lui

\"Í\"o'1I1il'i.Joas, comme l'ILOmme, sont animés non ILas scu-

1l~ulcnl lar l'3me uni,'eL,lIe, mais par UIIC{¡/lie pwpre (c'est-~à-dire une

allie iiiii l'arlio:ipe à la raisoll), yui illumiue Icur vie, 'Tt y"¡; "Z ,~7t;'-ri,.r~`J %~i.`m·yJ~i,; .:rJZO~t2' ~a%mr,(,z).).i %I: i%aY (les astres, (lui sont (les

1!lfe· IJI\-InS) TYnYE~_·IffJ·IIYL%Y6CnY,lilr/1:Y 1YIJyYV~I;?l/tE; OTLY1t TrJ'I iv-

TlirlI ~r,jr,,YZ?!~ttO" E7tLYOQIllEtI Tl; O).Y,;7LILfl:l( '~OJlf):I~ ·~7~7; I).).lll-

-h1?l,: ~WT.YI `nI7 ?Yr~rwll9;, T, O?I .~Tt.j T7; h/. IJ.~VIi;, 0~5Y T'1ET~1TI

~r,'j~rl"J;ïyi~ Ti p=Y ·~L~%rUmzr,,ç'~pEYl, Tà ~n).L: ~ft9 T'r,çî),r, iri TiW

171, f. 1: ~Lnc111110111a gluelgitie chose III' supra-cosmiLluc, Ilc sépul'é!lu loul Itii-inèrile l'Ille sulricur, i; ,r ,w='_YOY,en lunl (lu'elle tienieure

allaellée IL raison. C'est cc (lui cn' forme ln lète, suivant Ic 1\101110

l'lalon cl ~I'Orllvc. Elle a aussi une niiillitticle IIc luissances issues (Ic

e.'II.' iiioniile, ,Ii,'is.'es el réparlies ~lans le monlle, cI préscnle5 d'lino

fa~oll et lroprc, .Eiw:, toutes les larlics (lit 10111,(I'tine

tu o'elllre, LI'unc attire ilalls la (erre. Il'unr. attire dans le soleil,;attire ilalis CIlacunc Il,,s ~pher!'5.

l'iteel., in 7'im., 1.17, d. (~ Yl).w; n·iriaY .jn~1'r:,(~'Y ~:r1w'n To:Gèr%oa-lI:`.L; %I!iVYasLLYÈ"'ti~1.'1'T. "l1l'ji;.

Page 255: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOIln:m: r. I'SYCIIOI.001hnra cuH:c;s~188

La slabililé étcrnclle dcs lois qni lient. les èlrcs ci les

choses est clue à trois causes l'une repose dans les forces

inhérenles :'1lous les éléments de la matière; l'aulre est la

puissance qui crée les corps; la troisième, qui tienlle milicn

entre les clew premières, procède de la cause créatrice mais

use des forces inunanentes aux corps comme d'instruments

poIll' réaliser l'œu\Te. C'esl ccllc-l;l cluc Ic tllcolo~icn ll~hellc

la cllainc d'orque Julitcr lcncl :'1II":1,,{'r: toutcs les choses 1.

Aucune procession, c'est-à-dirc allculle créaliollll'aliC'1I sali"

inlcrmécliaircs, n(~w; la l'rocess:on suit. toujonrsuue loi sé-

riée de et loulcs les prodllclions des èlrl's cI de,;

choses s'accomplissent, saus 1-illitili-C de eonlinuilé

par des tl":1l1siliolls clui lie laisscnt aucun "ide cnlre cw 3.

Mais lauclis que les èlrcs placés aux dCl'l1icrs rangs de la

créalion w rc~oivcnt Icur vic, les uns (Ille dc l'iilIIe unin'I'-

selle seule cl cluelclucs-uns l peinc de l'une IInirel'sellt'.

l'homme non-seulement reçoit sa vie dc l':imc (111101lt, 11)~lis

possède e~1oulrc une :imc harticulièrc, oii la raisoll

illiiiiiiiie sa vie 1 el rattacllc noire exislcncc réelle et propre

à l'un, c'cst-il-clirc Dicti.

r l'rocl., in Tinr., t lû,LI. Z:Jr¡Î'j'J.j(rIJT~'H'7~t?Í'I.l'rocl., i» Ti»r., 15"1,a.

3 l'r0el., in 1ïul., 115,c. ~3:Y È..:o!; ~7~ ~ï.~l~~T. S'il fall:lil

lLrenLlrece 11101dans la riguellr t"~son sens, la loi LI~·,la conlillllilé >III"prilllerail la loi des inINmé(liair'5 qui non splllenwnl ~l' tiendraientlrc;~L3s('( allaclrés h~5tins ~ur le--rtlllrllS,niti7 se et ·conron,lraif'1I1lès uns ls ail1rc's.-NItisdit iiioriioiii glii'il a aLl~·<èlre5, ces Nres se di51inguenl et soit[ selarcs 11'5uns des li-es parun inlcrvallc,, si lLClilrlLi ilsoil.Le conlinu f'nn'IOl'flcle /Iiscrel, coiniii.,nous I~vcrron~expressément formulé par Dama~l'ins, IlL·l'ni»cip., I,§ 112.

t l'I'0cl., i» :Ilcib., 1. Il, (1.15.L(' UY,lIngisrnc e,estcl'Ini-ci il-O;Wit'J\t'

f',.r, 'JZ~ TT," .j1t;'r¡r:rIJ:v ËZ'I"lt:I ~z. ').r¿''j~ EZ~:I~"i:t i9 £l~

;.UEtÉp:l; ~.j,j!:I'; x:Ù 't;:j.rltit~'1 7-1'-1'1 7L193Y=:Iy'nfu)?: 't~ ~t(,yi.tr:J ~f~¡'

("i l\'i ';l'J TE.j7':2:L'" YI~dV z::J:t TT, t:lE[W'1tY :i1t':t~!£x.nzw; 1J'.J).']~Í"'[a)'"

Page 256: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'Il0CI.US I~I

U. L'dm.' Immaim.

Il y a clans l'homme iiiie iiiiité, €·i;, ~nie.1 lJil'1I cn Iiii;unc raison, qui s'iclcnlifie avec son èlrc ell}lIi eslllne pro-cc:.iou tic l'il'] cntin unc (li%'ille aussi, I)lIoi(l'lC moinsdivinc clnc la raison ct qlli, rcmlclic par (le la raisoll,

cl~~wlopl~c, clcroulc cl pour ~iiiisi dire clalc 10111ce ~uc larai:on coiiiieiii ~l l'élat cnvcloppé, NOl! avons suflisammcnt 1

exposé la llléoric Ue l'rOc\1I5 rclalivc l'existeiice en nons dcl'un cI de la raison il nous reslc à complétcr cc cluc nous,[\'on5 <Icjà Ilit de l':lllle,

Au seili (le l':lme imlivisil~lc et illlparlicipahle se lrouvculles :iulcs Ill~:i divisl'l's, harliclllarisfcs, 1).11.stiile d'un penchant, "E'J" 1.1 lois librc cl falul. Ce lrcn-chanlles incline, pOlir Urc salisfait. vci:, le corps, l1'ahol'llvers Ic corhs aériforucc. étliéi-é, incorrulrliblc, fJlli Icnr scrl rie

1)1-eiiiiei- Imis vcrs un éorls lerrcslrc ~lne lanalurc avec les tlémcnls lie la (7est IÙ la clnllc (les

;une,, la clescenlc, l'l'ioignelllcllt lie Uicu. Selon quc leiii-

lrencllaul Ies fait clescenclre pills ou moins bas, elles S'al'l'l~-

tCllt, Ic unes dans les corl~seclesles; les aulres clans les corps(I'aiiiiiiaiix ou de \'l'gé'lallx 1'1de tels ou lels animanx et vé-

gélallx; Ics allires enfin les corhs Iluncains ci clans telson tels Atis3i :lI:lrc esll'Ùme séparahlC' du corps, des-ccmluc 1111momlc inlelligihle ci (laiis cc corps morlcl,cl :mtre l'ame cvislant les telle I}lIe celle (les vé-

t,t'~latix,inséparahle de son SlIbsIl'i11et soumise à la loi rllllles-lin, lalltlis yuc l':lllle Ilumainè lie dépcnll ~ne tic la Provi-

clcncc, au moins dans cc qlli concerne sa propre subslancc 1.

1 Proc\ Ilc l'roricl. F'u(., 1. l, JI. 1Q..llinm yuiclcm ('0 animam>('l'aral,ilc'IIIa corporc cl rlcvcnicnlcm in Imnc rnorlalcu~ IOL'1ll1Irl~·_SUpCI"oliundc0 Liis; uliam nulcm in corporilms cOllSi51enlelllcl in:e-

Page 257: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msromr: DE~v PSrCIIOLOGU:DESGRECSa,p

L':lme procède médiatement 1 10 -2 (:m. clu dl~miurge;2~ Õ:'Jd¡;w;, de 1'.tiiie uni\'crselle; 3" et immédihtemenl,

,e·r; (le la raison particlllière, i- T':J'J :H¡;!¡(':JijCai-

la raison parlicllliere. ~ui est dans l'ordre des raisons cc

(Itie 1'¡ÎIIlCuniverselle est clans l'ordre des tiiies, la raison

lrartictili~rc crée, -·J·.E~, l'.ime parliculière; l'¡\me univcrscllc

crée 1«.tiiieraisonnanlc, le démiurge, crée les dellx

c'est houryuoi il est éiiiiiieiiiiiieii-t l'auteur et le créateur de

l'.iu~e, ~2(:)"al);x%m,

est émiuemment v:..o c'esl elle. qui allume dans

l'èlre ces licns animés et indissolllbles, généralel1l':S de la vie

ct ln'incilles de l'aclivité créatrice.

cette vie est cssenlicllement une vie de raison, line

vie intcllecluellc dans l'homme, Bien loin ~lue la vie lIe l'c5u~e

consiste exclllsivemen t dans ses rapports a \'ec le corps, lu

vie du corps, la vie phénoménale, n'est pas pOlir 1'.tiiie selon

la iiqtiire, ¡(:I-r2et t01l1au cOlllraire cc 'lui convient le

plus:\cl l'.imc, c'eslune vie séllaréc, imnlatcriclle, incorlrorcllc'

[,'incorporalion de l'aimc l'a éloignée des choses clivines I}ui

l'avaient l'emplie de la pensée", de la huissancc et de la Imrcl~~

de son essence, et l'a liée au monrlc phénoménal, Ù la na.

turc, aux choses matcrielles par lesrluclles elle est remplie

cl'oubli, et d'iguorance.

Le monde matériel jolie slu' elle des formes ll1uHiples (le

vie et comme dcs vêtements dont 10 poids l'entraine \'er,

une constilntion mortelle et s'oppose à ce qu'clic contemlllc

et \'oie les ('Ires réels J, qii'elle va désormais vine

(larahilem a siilejeclis,et liane 'luillNIl rlelcmlcre a Falo, illnut nulcntIl l'ro\'iflenlia secumlum sui ilsius suh~lanlialll. Id., ill" p. 13, Animanulcm rur'sum051ensaalia esse l'a a a cOfporillllssclraralsilis, et IIlial'a in corlorilttrs llanlala.

1 l'rucl., in 7'im., 310,e.t l'rocl., iu ,1 kif", 1. lll, Il, 1Ifi.r,.jyi. ian n,; ,l''JZ7. znx ;7("vY

"t:z '[(~ ?G),11T67'/ n'J`W T, Y~Ï~r"J~Y;J= C,!)T,' T I'J'nI'W:Î'I ~W T, ~h)`:?Ll%T,Z:zt

Q'JÀ4: 21_ 17IJ'llr4~ ~t:l:; [J1).)-6Y n~'j7~it~l.

J l'racl., iu~_lltib., 111,p. ;5. 7.n,)!J"'j.¡~Yà? ¡(7":I.r~ "lrôrlÉ;J"ZY E7To·Jit~"i1"i};~:1~CaJ:Ú7t'1i.'J~I;7.:Ii'l.~t¿;n~;111j::£~)_'H.

Page 258: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'Il0CI.US 2:;11

tIc la vie végélale el (le la vie animale, Dcsormais il y a cn

iiii H6menl irralionucl, qui est susceplible ratiieilé

ù l'ordrc har l'étluca(iou elles habifndes morales; un ~lément

de libre choix, unc huissaucc de llélel'lninalion volonlairc

flu'iI faul éloigner de loulc communicaliou avec les llésirs

ii-i-ittioiiiiels, cl en oulre un élémellt har Ictlucl 3lous conllais-

aons et ~lui a besoin de la (les idées. Cc sonl lil

en ('lrel des facultcs diUérenles car aulre chose eslla JIlIis-

auncc flui poss¡\dc des notions innées 1 cl sc souvicnt tlcs

idées, aulrc celle qui mct l'orUre el le rythme (laits notre vie,

auirc celle qui sc soumct aux disciplincs iulcllcctncllcs el

am disciplines morales. Telles sont les J1"iss~nces géné-

rales de l'.inle lombée (laits le corps, et tel est l'ur~lrc (Itii s'cla-

blil eiiti-'elle.4~.

est pal' essence une force nulomolrice, YVTn%IY'fITO;;

niais rlepuis qu'elle est associée ail corps elle slIbilllll luou-

I l'rocl., ilt _Ilcili., Ill, 1). ?J1. si; 'l'~t'J;J! <7;.3 l'lotlus Irfscnlc celle Iriplicilé lie la vic ,le l'tllne de rlew .11111~es

Il,ani''res 'lui ne sonl pas toit[ il fait idenli'lueS (In :ll~iG., p. 2~11

La %-iq3(le 1'lIIe l'sI Cil gilielllue soi-le Iriple, rp:cri,v c:a cr~ ·~u%Lm

~fl1;I.'

1. L'line c51 l'aclivilé Je l'mc tionietire nlladléc aux lit-incijeïz,

N:g·.v iv t2~; i~%a:; èv_ryemv, glui a au dedans d'elle-iiièiiie courme les.(les choses 'lu'clI(' a vues dans son evi~lence incorlorclle car

lgilit~, iiiie a vu les idée,, r.i~z yip 'IZT. i t 'J::fi.:u -ri ;f7. Son acte

cst :101'5 pur-C'rnC'nt ÍlIlellt:'l~lu.:l, ''l'j:w; i',E~Y".I-=jo.I se(7011(leaclivil3 (Io lit Irerni~re; l'imea pertlu la vision

lnlrc ('1 larflailc (les iclécs cl n'en saisil plus ilqie les illlages, par

lïnwgillalion cl un cerlain mouvcmcul inll~llni, ;i <;>nn'¡'2; 72..

~·.r:o:·.u tI'Jr,~z:·.i,eul:. ~\u licu dc~ ,1.0="('05"ai0: elle nc comprrml lilli,

'1111'les phénol\l,\nes. ~lai5 loulefois, illa \"II(' de ces fantômes ci de

r~·: ima~e;, elle s"agit," (1IIHuHnclI:,eulenl elle elrouvc (les (lésil.5 lourI~ ¡.Ié, '111"1I1~a \"1I(ignulrefois, et i-ésiste, 5(". Incl en cont1il awc co

,llielln n'a pas vu (c'est-à-tliic- ce fiiii n'a Ims ,l'illee, In lairl, le

ulal, pl.),3. Ellfln, la lroisiemc nctivilé de ]'.lime c~t celle lafltielle, il l'airln

.1" la ·cmmle, cll~~ se rclourm vers les Ilrincipe:, s'él.<' rlc now-cau

ct 1"'11101110'(les ilnagc5 il leurs mo,I.\I('5, des elTels il leurs caUSC5 eX<'m-

plairc~. là elle a "l'soin (le la 1"'nsl\e, et du !'aisonll('nH'nl,

;;J11');. f':u- e'sl pal" la science '11lt"}5z'tili~re ce rclonr de r. IIh' 3.ara-

:T/J.t; y; r, i"'J~'J;, .1 l"(.~l ). l'aisonu~IIH~nl, fiiii 1'. 1 iki rlu

la "'Iitl, la fail ,orlir de lïlllagillalioll cl l'aiiit-iie zi la rnisou.

_lillcurs (iu Tllli., 10, a), il dit La vie Ilc l'Aiiie l'sI ti-ilile. f 1 prc-

Page 259: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE DE l~-1 l'S1'CIIOLO~Ih: m:$ GHECS~1"bc-).

voiiieiit (toiit la cause lui est extéi-iciii-o. Si elle clonue au

corps IJII'eBe anime le tlcrnicr degré tlu mouvemcnl spon-

ta né, pal' son rlpporl au corps elle rcçoil unc ahparcncc tic

mouvcmcnt 1)«-ii- nnc forcc cUcrnc t. Pal' sa Inlissancc

automotrice l';imc csl apte Ù la ~lécouvcrlc et Ù l'ilivelitioil,

elle engendre les noliona et lcs scielice.3; par son mouvcnienl

cUeruc au moinsenahharence, ellca besoin excitée 1);ti-lea etioses pour remplir ses fonctions propres. De lii

vieiii la diO"érence (les Ùmes tlolliles uncs onllllle aclivilé ltln,

sponlant'e 1lesanlrcs ont un ltlus grand hosoin .l'auxiliairc,,

cyéricurs ct élrangel' ne lu aussi la (lifféi-eiice tI"5 iiié(li4)-

des qll'il faul ahltlülncr ù l'éllllcalion cl au perfcclionncmcnl

philosophiqlle tics iiiies2. L'Ùme, qlloiqll'on en ail dit, n'csi

pas elle n'a l'as 10lljOlll'S la scicnce: cllc a I~esoin

pOlir la conslilucr de lu elle u'csl pas toi[jolii-sà l'abri tIc,; et 1111mal elle ocrulta mn rang illkr-

métliaire, un élalmoycn; lticu ~luc (le raisou, nou,

m-ons fait conn:lilrc Ics l':1l1ses de et de la lter_

feclion i-elilive et \"al'iable de ses lmissances cl tic ses acks.

Elle esllanlù( imparfaile, tmaùt elle est elle 0111)lio

parfois et parfois elle sc les idées (loiit la raison 1a

rcmltlic, cl 1'011arriver fI son ~lcvcloltltemcnl 1elù sa perfec-tion le temlts est une conclilion nécl'ssai1'(' 3,

L'homme n'est pas le composé de l':LlIlCet 1111corps, ni un

corps MIIIII1C,~(,7):,L,£É~A'yov.l,e corps lie complè(e l'as l'essence

mi.'r., victclcl':lute<1 ('(>111'clni organi~ If' raisanncmcnt, qlli or.Jonllf'la Icnsén et la lIiri6(~commc il faul, :=·.vrm;.

La (1t,iixièiiie,l'51 la vic (1t,la (le 1'ine se rcplianl ~ur1'11'1111'1111',.lé"ir"I1""d,' se.cOllnailr<'~lanssa yrolrc jilstice.

La Il'oi,i,\me C,[ la vie (Il' 1'111('r~~monlanlanx et fomlanlsur .11('5ses ,)rOIIl'0Sactes, i, t"~'1ït~:Iivv.W z.Ú ~~t~j'JIJ"2E:t~Ij,rie 6~ZÚ7~ ¿'c:yYE:Z;.

1 l'rocl., iu ~Ife'iG.,111,IL 7.. il. Y7?r~ a~ll:zn i:"w4EY~~T'~7t~.O'~t]::x;ËlJ""l~rl'}"Iï.¡).z. r.tW zal t'r,SFtsp·.c:r,a·a; rtlt:l?~" t ;v 1t:p'lT~rr..·s~é.:và."il:Z:I.

3 l'I'0d,, Itt :Ilcib., 1. III, p. 71 et 78.l'rocl., itt :1lcib., 78.78. TI~.E~A't. I-!E:lJ:'tr.t:r~).itt~t~; ti: l'U;1

r.}:.1! 1' :ItÛ:r;ial rw ~d.d~w., _v:¡"jt!,:czL.Ú.itipw'" f~!w.

Page 260: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ItOCLI;S 251

et n'cst hoint unc l7arlic de l'homme; soit orfraiie, a

(iliqllel il illeilt les chm:e: exlél'ieUl'es, mais d01l1 Ics

et ln pcrlc llu~mc lie toiielieilt pas e,senlil'lIelllrlllcc-

lui s'eii scrl 1,

i'\oll'c personnc sc rédllit ct sc ramèlle 't l'iiiiie, it l'~Lme, il

est vrai, sc scrwnt du corps comme un oll\ier se scrt lie ses

inslrulnculs. 1,àille est non-selllemcni Ilislillcle, c'est

unc cs·cncc séparée lie l'essence Iln corps, '1'0115 cellX qlli

lrensenl alliremenl, les épicllriells, les sloïciens, arrivenl à

ai'ltarer 1'tilile clu justc or le juste cll'lIlile lie sont qu'unc

seule el iiièiiie cltose; ca!' tOlit ce qlli est jllsle est

totit cc ~ui est heall est IJOII la boiiié est cansc £le

la bealllé~. 1)onc t01l1 cc clui est, juste est bOll, Mailliellallt

In hall ci 1'tifile lie sont I}II'lIlIe seille et mi'ntc chose;

(toitc 10111 cc ~ui est jllste est ulilc 3. Une aulre Ivrcuve

([lie 1'Iille est une esse lice schar(:e de l'essence dll corps se

l'rocl-, iu rlleiG., III. IL. 2~-l, `aa3. t:?ca~x (·) rrJ~.I:J.w-1.;J'1 EL'Ial t7;

~ji:l; i,~Lr;'V.

3 l'rocl., in Tim., 13?, c-

7 l'rocl., ill :IlciG., 111, l. liO. ,V 'l'tTIV i,yGrr Et; '}'JzT.v ,z"OIri~

xu tr. i.w;t~ '7~)tJ.~i(J'}"JZ'J"r.·,c·rn i, nèz

'~rJZ.Ÿz:J.\t¡,J.:r.t?. ·

E~'J-J'7~:tzw3va: ~7i:). '[r.. ""J!Jji~JV tr" rj:iCl: .r~n; -:r",t'I. C('u\)a ~(lliis

1"'I1\nl l'roll l'el' yuc le juste ('1 l'un ne fOlll'lli'ulI yui t; ïvbr~~zov

.:nZT," EiY:I~:¡;:J'1"ttj{.jr.J.:J.nZ{iW~JÉ"I:tI'JIl. COHL ilt .I lci(, L Il, p. I~~I_ · i\tlJ~w-

'JZ~ E?n 1]{~¡J.'ln~.mpEvr,. lu 7'inl., 333, r. Cha~lIlle Llcs iiiios, ncturn-

l)a~ liée (le son WIticulc aniforme cl jeléc soit sur la lcrrc, soil dans

la est un Itommc clic premier Itoutu7c, CI il faut maintenir

la iléiiiiiiioik l'homme l'sI une "me imutorlrllc se scrvant d'un corps

imu7orlcl; il faul ~éltarer- cet lioutme tic loul COI"pSiriioilel, alln illl'ilrmlcviennc ce (Ill'il ((ail al'anl de lomlicr Lluns la génération. lu 7'im.,

:l.J:J, e. !z:.m, ,(1'j.jHd'l:ùr, 'JZ';)Y T. 7.,Ij!,fl1" i"'t"~ 'JZ~ f¡(.j~1n Z?[&)~I/;..J.1:Í',J.t"1j;â5avz:r~,:,·, ;Lxi ZC.)~ï:~1I~Eî -c·,uGnr,t·,u ¡¡:l'il'J;, îna yi'¡r:1t F,ç rp'l

t: ,i; y"v 7.Tcàifw,. 'l'oul 1'lioiiiiiie, c'est-à-dire J'ulée cnli.'["(' de

rrllJmnll', 1'liurii~inito-%toul ('lIli,;r" l'sI dans cha'lue hOIl1Il1l' imlivitlucl.

/11 !'r(7-)11., l. V, 11..I1. i,).· i, nv5~wz4~È"J~Z':Ít¡:-f:)t~IJEp~X(- 1)1 :tl('iG.,

III, IîG. ~I,rl~·ri la dilfélence les sil 1I10ll.lenl <l'ap'slu: ..ho;5 aUx(llIelles cllr's ibtr l('ur;; penchanls; Lluaml cllcs

tiiii5z~eiii it la rai:un, ellca >e fuul semhlahleii il ell< cllcs latlici-

pcnt au iiièriie cl il l'imrnualrlc dans loiius olliniuns cl dans leur \'ic;

quand, ail cculrairc, cllcs ~c coll.nL pour ainsi dire aw choses

I,/¡énoménal, elles 1)otirsui%-ent lonjours du 1I0U\"eau, passelll (l'ulle

opinion it une aulre el deviennent incollscicnles, ;tv=r.x:?Or,toc, Llcs Ilrin-

cilles élernels el Ilvcs de la raison.

Page 261: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE UF: L:1 PSI'CIIOI.OC.IE DES GI1F:<:S251

tire de la naluré de la science, U110 mème science on' con-

naissance, à l'imilalioll de la raison, l'empli! à la fois un in-

dividll et plusieurs, parce qu'elle est indivisible, coulule la

raison sc communique :1 toits (,1 il chacun séllnr~mcnl; l'l

ceci llous monIre ~luc noIre essence est séparée (111corps el

subsiste en soi, EYb'H?1 1)uisqtic la SCICIICC,qui CSl1

l'élaf parfait de noIre 1)ossè(le celle prolu'i~tc et celle

puissance. Les propriélés corporelles se diminuenl cn sc

parlageanl; la scicnce, en llemeurant tiiie el la nnme, resle

non diminllée lluancl elle se parlage entre un gralld nombre

C'est ainsi duc l'ame esl préscnte tout eulièrc Ù

toul le corps el -[ tolites ses Imrlics, qui 1)articillcnt d'elle les

unes d'line manière, les aulres d'nne antre. 1,iiiie indivisiblc

est clonc uue essence (1illéi-cit te du corps 1, et c'est dans celle

.LllIesél)aréc ~uc consistc notre l'l'elle 0-xisteilee2- Iillivisiblc

cl simple, nolre:ime l'eat cerlaineulcui, Iluis~uc, COIII medans

un ccutrc, en elle se réunisselll, s'uni~scnt les uus anx an-

lrcs commc leili- ulilicn, 10 llicu, 10 heau clio jllsleJ;

qiie soit biell est heall cl juslc, que le jusle en elle est a la

fois lmall et bon, el de IlIl'me le beati esl hon eljllslet, Tallllis

que clans les choses Irtrlicillanlcs on ne pcut pas dire que

loul ce qui parlicipo de l'élrc Ilarlicille aussi de la vie, ni que

tout ce (lui vit participede la raison, on voit mnnifes(elnenl '1"0

tout ce ~ui pense vit el existe, el que tout ceqtii vit exisle. Il

y a entre ces trois choses, prises dalls lenr idée exll'l~lIIe, une

dilTérellce, puislL'1Cclans l'illtelligihle mème est au-llcl;l

de la vie, la vie au-delà de la raisou -5.Cette différence s'l;va-

1 Procl., in :1(cir.. III, p. 186.

Pro~I. irt :l(cil, p. 3a1. =v :J~~ ri,. .jit?~rJ:'1~"~JIJ~'i. Id:, ir(.,II, p. In. %nTiJ1 ï·.tl~ms·.v w

s~ ·~u/i, tT,v ".Ii't'j'1t:;C'1I"' ri~l)'tt:t 1J~t'¡:J;, a'~c%·~l:v

El;¡;]' tfJ ;:t'j'j; Tr.; T,E~'1: l'.J'J'X;.J

Prûc1.)in nl(Cil, II1, It. p0i. sv %,`-_y_ rrn !Ji'ic:J zhtpf:J TPJY:,Y_r,,v ~;ti'#-

TL1'I 9L5'/ 4T, El¡t: '1 r2~rit "i'J'H~~lù~:¡t t:1~t;¡ ''1).).i,).4:; ro i~'a~l4v, i Y.d.'>/:'J 't:Jf.-2.t'I.

Ficin, soit fies Nf:zs.,soit guidé par le sens, complèle ain·ile texte.

5 l'rocl., ¡IIfil, 905. Èd>tEI~:Iç~;4 È'1H,ni t;mi,-0~J sa=-X;t'c a~ 't:Ii; à:Ç,Z:zt;.

Page 262: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

m 255

nouit dans 1)~-trec qu'en elle l'èlre est vie el raison, la

vie raison et èlre, la raison êlre cl vie. Dans l'àme toul cela

lie fait qu'unc chose simple, une suloalancc unc ni le èti-c

ni le \'i \TCui Ic lie son 1pOlirelle lies choses ad \'en-

lices 1. Sa raison est \'ivanle ct stib~3laiitielle; sa vie est inlel-

lectuelle et stibstaiitielle; son èlre esl inlellecluel et \'i\'anl~.

Elle est donc tolites ces choses, l'unilé formée de tolites ces

elloses 3,

Le sulJslral est un les foru~cs ralionucllcs, les manières

41'ètre, sont différentes. ll nc fait[ pas par sllile de l'i-

denlilé des trcis élémcnls conclurc u l'identité des formes,

ni de la dill'érence des formes conclurc Ùla différcncc (lit su-

jet. Lc sujet est un les formes (1ilrèl~eili. Dans 101lles les

-leti%-itésde l':lme ces trois éléments coexislelliles III)s avec

le. alllres1,

L'homme est donc esscnlicllcmenl uuc et une nou-

velle preuve. c'esl IJII'il se sert de son corps comme Il'1111

iiisti-tiiiieiii or cc rlui se sert des orgaucs est ditl'Úrcnl (les

organes et le tout est dans cc qui use des organes d non

les organes mêmes, Le toi[[ de l'homme est donc

Ilalli Le corps est une chose estéricure fI 1'tioiiiiiie Cil

lalll qu'organe cl est soumis :i l'me5, ce qui est hors

de est par cela mème hors de l'homme G, C'est la doc-

t ri lie ¡J'Arislole, hrélcnd Proclus, que loule Iiiie dont les

,1PI~c1::in

:l(tiL., lII, 2~i5.-~¿~r2~ ~~nv;~I.~tT,È-,o.t~. Z::I'~1t':l)r7qt;

v:r z:u 4'JTE ~L9 E"I":J.~) 47TE TJ çr~Y E'2y..t'J"I ,Jr~ TO W -:v.

j I1 encore ici comme plus Iwul une lacunc (lue comlilète égalc-nlcnl Ficin.

.1Protl., it, :l(cib., °OG.1(::1:iTlYT'0'J'JE6Tf7flYLI%~ti~'X2i.ni"f'l.w\o.r )lr-oel.,in U(ciG.,III, -:lOG."trJ~~È'/)},Y'J"J;%a;· ~'Jlit.b)ll~ Tè

'~r;?"lIjV IË. ,¿'n ~T.it:;¡~t::J.Z'.ljX2t~'t7~i'.tf~yei:r,t7.;.J'l. là.2 t:;¡'r::l ~ll.T.lt;,t.

U~ l'uoa, L l, 31, c. 17. Alia cnirn ol"ganorum1)oteiiii~t,cl aliaioruui '111:1'deliciit uli orgallis. In :llciG., Il, p. 337.EiYi,r -/prolLr>r-dËt:t E7T:1 9rY1YL7'I1 ~G67UESfJ È'1n't,17~ 47xEYTn::b: Y1-14t:, xIi Tn i).7Y 't~"j

i-,fj;;w7t~'J EY ·f'J~ :171"1, T') G- t;'w1J.:1 l~w~ ~); 4rr'1YGY

.t"t~Wt:u Ti, ~9~T.

De l'ror: et Iwl., L l, 1'. 70,c..19. ouze cninr extra anilllfim, non iniiobis.

Page 263: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

fnsTOmr.I)EmaPSYCHOLOGIEDESGm:cs2;jl¡

olrcralious n'exigellt pas Ia iiiiseciiieti des organcs corporels,

ait unc suhslance dillcrcule clu C°'11S, élrang('rc an corps

ci sl'parablc clu corps 1. Ci\l' si ('II admellallt rluc Ics opéra-

lions de l'ilme n'aient pas bcsoin du corps, nous rallacllona

sa suhslauce au corps, l'opération scra suhéricurc ~lla suUs-

I¡¡IICG,Ù la subslancc qui elle-iiit%iii6 n'a pas l)-csoiii de cc ~ui

lui est inférieur pour avoir cc qui a, suivant la ualnrc, sa

racine en lui. Mais c'csll¡"1 uue chose impossiblc, et s'il y a

(les opératious de qiii Il'01lt. pas besoin du corps, il lrlus

forlc raison, 1'iiiie, cllc-mème n'cn a pas besoin pour ses opé-

ralions propres et nalurcllcs' et sa subsiance, ([ont l'action

ellc-mêmc est est absoillmellt séparée (lit

corps. Nolrc clrc réel cOllsisle Cil et en raisons: 1,'itiiie

esl éminemmel11 vie, iiii ntonclc dc vie l.

La vie est éle\'llcllc, 1,'zii)ic incorporelle, l'âme qui l'si la vic

est donc incorruplil~lc et i mmol'Iellc5,

~Iais IIOU3 avons UIIC :lulrn (Iiii est illséparable 1111

corps: c'csl 1'.tiiie scnsilivc et concupiscible, C'ontnlcnt

pomrait-elle èlre lmre du corps, c'est par le corps

qu'elle est muc, el qu'clic ~lwouvc états qui I"i soit( conl-

lnunirluca le corltsY'l'oules ces csl)cccs de la vie -,01)t 1i r-

ralionnelles cl exercent Icul:, opl-raliolls avec IL'

corps 6. C'esl celle ¡Îlne qui porte le co:@I)set lui commnnirluc,

comme par un aoul'tle, la I)Iliss~illec tlu utouvement, el c'cst

auasi cette ;lutc yui est cntl~ortéc par lui vcrs la ualurc phl'-

t lle l'nnu. et Fat., 1. l, p. 21, c. 10. Sumc aillent et lianc ah ArÜIIJ-lelis Illiilo"°l'liia. Uicil enim ¡Ill' (Re:l n., 111,5) Omnell1.tnimaril.

uu l'rou. et I:ar., 1. l, lr. `15.J pr-oc.L,iu JllciG., l. III, 1)-lit. TY,iay7:1'/ ;,ILW'Ie'/EI'?~ Y.2')},Y'j::

'Jii!t¡t'c.'J:tv.4 ill Tim., Ii~, a. 1.Irne est uniiionqlovilal, heallcoup plus yu~,

le cor-p: SL7).)61 7t?;Jt~r'.J"I).j '1W~].trl; 7. 'JZY¡ 'l.I)"¡.£'J; f'^fiL ~o)t~;(;J; Z1~` E'I =iS:

~Ú à.:5fi~.

5 l'rocl., Insl. rltcof., 18Gd 187.Uel'uoo. cl I~irl.,1. l, (1.'25.Smlcorporilms pro organis ornnisvirlus

etirn iis opcralur cirw propria seiisibilia. simul 111010elcompalieIl5. ~('n5UI)ei-corpus scmper 111010,

Page 264: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'nOCLUS a:il

noménalc en Vol-Ilide la sympathie, cl voil:l COllllllclll t'alli-

fil~iltout entier est mil l.

:\Jais celle dnhlicitc, qu'on pe:1t porter ivec Platon fille

lriplicilé, lie toiielie pas la substance et l'csscnce de l'atmc

cite lie regarde que ses fonctions ou puissances. Elle intro-

duit te nombrc dans l'¡\me elle n'cn déh'u it pas l'unité" parce

(,lie 1',Iitie raisonnnble, di\'ine, commllI1Ï'1l1e 1 l'me sensi-

tirc el passionnelle l'iiiiité qui lui fait (léfiiit et sc l'assimile

comme une pm'Iie de son csscuce propre, L':lme est donc en

lIIèlllo temps iiiii té et mulliliulc, lotit et lorlics, essence uni-

forme et llolyfornic 3. Mais la plul':1lité est ramenée t l'iiiiité

el la variété fi l'uniforroilé par l'harmonie; car si elle est

formc el ilre réel, elle est aussi harmonie, La plnralilé se

ulonifnstc en elle de l~eaucoult de manières: 1'iiiie forutcll'a-

loi-il unc triade composée de 1. l'csscncc, 2. la lnissance,

:J, l'activité, s·J`-f=:x. t.'csscncc est elle-mème composée de

la lriadü l. existence et IIélel'lninée, ~x~

'1, harmonie, et 3. forme. L'existence réelle Ù son lour com-

prend l, l'essencc, l'al' oÙ il faut entenclre ici non l'as l'un,

genre de l'èlrc, mais celui ~luiest formé lllllllélange de tous les

¡.!t'IIIC'nlspsychi~lucs, 2. le même, n,jrl, el 3. l'atiti,c, 4Zr~;.n.

Dans l'acte de conscience, 1'.Iiiie a conscience qu'en elle le

l'rocl.,in

TiJH~I,.3:J?,.d.ri~=Lp:v y;~ r,·J~; f.1W~);~.j'r:H"_ÈJJ.t'('JI¡:XZ~1;:W;, (jitfiE;:U 3'=JZ'W n.3 r,r~: 1'1.' r£.t¡~r:J~yrJ" ¥,'J'7I" "1 si; frJ1Ln:Xa

rJ; ~:I~.

3l'rnrl., In TiW li-2,a. 'l..7têv~oTe~'Z;2~:rJ~:J;.3 l'rurl., lu 1ïul., I~}O,h. ë. i"r:"II}'JJ.:TI%xis).i,4o:xx·~l'.fv.-"7. Il!?1

'Z" tt'Ùr.T,; ,j:f X7'~hf)l'.J;I:' )lais si le uon.hrt1('51dans l'l\rne. son"«"11«'('1 déjil par"1;'lillèlileelil'iSil-1(1,el si cllc l'si unr, elle ~~lilHli\"i.:'il,I. <'II..Il'esl \,a~ c7)iiàinecelle (le la Wi50ll, dans laynclle C:isence,%-i, iio sont 1llI'nn, ce 'Illi fait fille la raison ('sI une; elleIl"ll'a:i (livisilileii l'inllni, comme l'essencu di"ÍsilJlc Ilans les corp~l,II"c~t une ('1non iiiie, eriti-e. l'essence sans pallies etI\'<I,l' Ilivisve elle cOllsisll' en lIes lcrrncs délennillés par 10nnmllrL· cllc C't un nomllre Il::1 ·z:x T:~.JZ71';Y.2'%Lull'»2.iv %os:

Lÿ_Qr41?xX]tl::i?~'JJ!41N141151/(XTLl'1twa~ I"v-xX2'11']..jn~~I"Jr,r:l1'I1; "J7 i, ·~v~r. Lnracine do ses parlies est indi,6@isil)fc('1réelle-locnl une, 1'T6YQ{~vp:J.Y 't~v pEpt5v ci~l:d(i!.t')'IrJ:Ja%xxi Õ..f(J);tJ:1"

Cumaver. l'~ychofogie. 11

Page 265: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF DE 1,:1 PS1'CIIOLOGIh: DES ORFC.1;:1:1

suj¡)1 qui coI1II:1It c.'eshi-dire elle-nyème, est identique à

l'objet connu, eiiroi-e ellc-mèmc l.

Cherchons mainlcna~t à connaltre la connnissancc, les aclc;

de 1'.tiiie par Iescluels cette connaissance se réalise en noua

et les fictillés ou puissances qui produisent ces acles ci qui

oiit letir racine, leur cause dernière, dans l'essence dc 1'.tiiie

de flui procèllent ces huissances par son l'tl'C 1y7C11yCQ.L':lmè

nous apparaih'il alors bmincnuuent comme une essencc et-

pahle de connailre,

I::tmc peusanlc, ).·.7rx." hossèllc le désir, 1;¡;I" et la con-

naissance. Le désir a pour objct lantùt l'ètre, tallO)t Ic dc\"('-

nir. Par le désir 1"~qiiielanlùt s'élève donc à Dicu, tautùt

s'ahaisse vers les choses phénoménales Il vit est dc mi·ntc

dc la connaissance: l'une de ses espèces, conforme au cerclu

du même, a hour o"jcl les iiitellicibles; la secoulle, obéis-

sant au cercle ~lc l'anlre, a Itourolrjet les choscs scnsi "les J,r- La vie morale de l'alnlc est triple: la hrcmièrc l'si celle (Itii

Iliscipline l'élément irralionncl, le rauyène a l'ordre ct à la

justice, le dirige clans la voie dit (levoii-1 c'est la voloulé on

pnissance moralc ou raison 1)1,ati(Itie. La scconde eslla vie de

1 Prûcl., Inslil. Uicol.,15, Il, 13,ISG;in :IlciG.,1. Il, p. ,15; irr 7';111.,2:J; in :llciG., III, p. 1 Ñrlc l'uor-, cil. XII,

t Procl., In Ili, Il:> I.me, en sa rcllianl sur ('lIe-m(>nw,nperÇoil "unurie, luis lasse cl'un acle à un aul1'e acte, t:l url'iw.enfin il ce 'lui ugil en elle, EY;Fy'6J' c'e_l-1-tlire il la facullé.Jlais l'II mémc lemp5 se uitiniteste, le sujet Illi-mèllw,-ri qui pal' son étre, engendre S4:Sacles I)io-l'es; lar l'iulcrrnédiairc de on passe il la et ,1..la l'uissancl' il l'essl'lIc! car les facullés, sont les l'luslroclics de l'essence; en supprimanl par la pensée la Imis~ancc,onleul lier immcilialemenl rade 't res:;ence. \lais ce.; disliuclions soiitl'U1"("'1Illèn1lIlt~O.-ifllIlÕ5.LèS(l'ois cl~o~L' 1'(1'5-.5('1)('(\1L'5Ilui:s~allcl' lusactes n'en font fIU'UIIl':elles les unes dans les aUlre5,,·~j~%czii- 1'('S5CnCcest un acle; l'acte C'5lstitistaiitiel l'CSSf'IIC(,devielll iulcllcclucllc lar l'acte; l';tete, ('IIse réali5anl et lar sa PI"OPll'lerfeclion devient itlellli'luè il rl's:;ellec

3 l'rocl., Irt Ilemh., ,116,a.l'roc]., in Tim., 10,a. La 1)reniit\repar'lie du lexie l'51nll~r~c

j'adole la correclion de Taylor 7t~w.r,1' T,z:.v(Oll llulùl ir~,)ïl,oyw.v;('2t::Zl'Jrl~).I)IJ'iX;(,:1;r.·.ap·az r; lt~f. z:¡: 'X::J.t~'Jfj'.h~'JI'J:I~=:wm;.

Page 266: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCLUS 2.39

l':ime sc repliant sur ellc-unmc, (lésii-etise de sc connattre

dans la justice (illi lui altllarlicnl i cllc-nome c'est la cons-

eience morale, La troisième est la vie £le l'me rcmontant il

sca eauscs, ,2 1%'Tg'l et fomlanl en elles ses propres actes

c'est le llerfec(ionnemenl moral de l'âme, fondé sur l'imila-

lion de Dieu, l.a vie morale (le fi fie, an moi ns

dans sa fin, avec si vie 1,'iiiiieii (le 1:ime

Dieu ou ail hicn est une connaissance; la connaissance de

1)icu ou du bieti esillne assilllilalion U son essence,

Il n'est pas inlllile Ù l'inlelligence (le la lhéorie (le la con-

naissance de sc rendre complc que les trois Iriades lie foui

qu'unc seule idée, et que l':lme esl ainsi la forme des

1, ou encore la raison (les raisons, ).4rGCir. iYow'

Ce n'esl pas seulement par les élélllenis colistittiailis de sa

nalure que le nombre s'inlroduit dans l':imc, encore pal'

ses fonclions et ses puissances "ilales el intelleelllelles 3, et

d'ahord pal' les fonctions vitales, en veriu desquelles, imlépen-

(lamnlcnlde sa volonté et par cela seullJlI'elle est, elle com-

iiiiiiiiiltie au coi-j)s la vie elles itioti%,eiiieiits vit~itix. Jed!s sans

la participation de la \,Qlonté, car si celle espèce de vie dépen-

rlail (le notre libre choix, l'animal serait il il

tolite occasion, détrllil, l':lme, dans ces circonstances, renon-

çanl Ù loule association avec le corps;.

La fin de l':ime est l'assimilation:\ la raison 5; la fin de la

l'rocl., itt Tint., 188,It. Alnsi, l'âme, Tpl>¡(;, l¡¡T' ÈxsiavT~Y pial!,¡;].

l'iotl., iu Tirn., 310.3 l'rocl., in l'cEnnE.,f\ 10~.:l'Ii y>pTE:w~y/~JYal %JYiEE~:tn!, ~TI:l>.i

ui, xiim. P~),z> ziia~. Irr ?'im., 310, ë. La vie e nulrilion et lavi~~ile sei)sklion50lll Elansl'8mc inai~onnahle la puissance de Jé~irerla JlUi55=anCCdc conrJ~ilr-p.T:p=_x2:X:.vr.z'~~¡.,Cri, cc sont la(leiix grandes (livisiolisclan~1<luell('s noirs i-éliaitissoiisIOU(('5lesfao.'llll.:5dn 1'11111',à savoir Ies raclIlI~5vÎlal('s et les r1lCIIII~5de con-lJai~anC'li, Ti; pèi ~W1Tl; eh:u i.=yo,Ta;, T: a Y,"W')t!Z2;.

c "u~1., in l'uEw~ 1\ 7. K2ty1G 7, 7lltLéra ~J7i,

7'1:)),2 )('lr2r.)~~P!l]i~

ESE(y.q7?1~wr¡n i,r,G)Ç Tl,1 l'JW~:IU Cc.JT¡~ 1'JTlJ Thl Et fl yar T,Y

X2TI

t'J~]..jrr. Coo. ti.; '1I..lEr~l; ;tr,hr. 1t~J.!P~fi);J f,2.w;1'I Eu rr~,7f.; n::p~l]ti"

"); ~l.j!'t')Tn t{;)~~1 ri,; '~JZil;

E'n ,')1; tlj:J'tf)~; y.'ltF''1~; X1t~r.ft~'J¡JÉ"r.;

h(rfj; C!i '1W¡J2 X~[¡)"X;.

5 l'rocl., in l'nrnE., 8~J,In JIfciG., 1. 1). 163.La ~d(nce ('sI le

Page 267: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREu~:~.vasrcuoi.ocn: DESGHEr.S3n0

raisou est la vision de Dieu, c'est-:1-dire un n.cle de 1'.111lepal'

lequel elle cofmait Diell Cil s'unissanl 'l lui, en (leveilllit

semblable -.t lui Les fictilté3 de iiiielleettielle, '1111'

couronne l'leomplèle celle illumination, mais qui conclilion-

uent ce degré snpérielll' de la vie inlcllecluelle, de notre es-

sence, ~u'on l)eut appeler la Ileur de l':ilne et qui nous tran;-

porlean sein iliglille de la (livillité, les facullcstlc la connai:-

sance sont é\'idcmrncnll)01II' l'homme les pIns 1)1.écielise. Ù

etiliivei- el les plus iuiliorlantes u connailre, \fais pal' qucllr

facullé l'âme arrivc-t-c'lle à connatirc les facullés de la con-

naissance et les actes de ces facullés`?

Nous l'avons déjà dit Iiiiiiiiiiie a unc facullé qui lui

esl propre et qui la camclérise éniincnimcnt et csscnliclln-

lueut c'est la conscience ou le ponvoir de se replier 5111"

cllc-mc~mc et pal' 1.1sur elle-ml~me pOlir diriger an.,

actes, de se connailre elle,mème en élacliant ses acles et en

les l'appariant :l lcur cause, qui est son c·trc el son csscncc:

ci comme toute connaissance est ct lie peul èlre qn'IIIJI~

assiu)ilation du sujel:\ l'objel, nous comprenolls cc 1111'(,[

l'ignoraucc. Il y a unc double iciiioi-aiice d'abord iguorcr sim-

plemeul; huis croire savoir et lie pas savoir, ce qui conslilue

l'errcur, qui rcsscmblc Ùla matière qui semble être tout

n'cu a que l'apparence 1. Il 1' a des degrés dans l'ignorance

la \'l'aie ignorance est l'ignorance do la cause cl de la cau,;e

finale surlout c1r en ch:lIlue chose l'ignorance de la call:iC

finale et alles le l'imperfcclion dl) la connaissance d,

autres causcs~, parce que la l'anse linalc eslla cause priuei-

vrai liim tle l'clnu~.Irt l'nrw.. 1). 311-318.le I,!il"gr.tnil (los mallx gli,1'.Iijio.In Ileuy., p. ::Ii8. Allerla science, c"Ialler il la vcrlu.

1 l'roc\ iu AlciIJ., III, :H,p l'rOCI.,iu _Ilt-iL.,53. 5:1.zvi.y:·.v;r.f~"I~ xi1 ri,i ti.n ïi).·. :l~J'1

~Íy>wH..l'rl)cIIISprl'lpn,l(iu Tin~ 80,Il.) 'IICl'iaion tlislin~u~ 18c"I1<coopérant"" 1)">]: (conf. itt l'at~nr.,Y,\!lO),cI .lri~lole GI. Llli-lIIeilll'Cilénumère GC~JlèCe5

1. La causo efficiente, ou dcmiurgirruc, z·,ou le ~¡;2, La cause inslrumcnlalc, cbou 10~03.

Page 268: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

prtoci.t'S -lûl

pale, souveraine; elle est l'id~e clireclrice de la chose crécc~;

:1.la causeflnale,~¡l,I,v,ou le ?"';¡,1. La "all<e exemplaire, ou parm"'Ígmali'lue, ou le r. i;.

5. I~' catize formcllc, l'idLSC,ou le :f.:J,~"J.

1;. la causc malériellc, le :f ou ou È'J L,1.

(:1 celle 1(,llIbnce il oui rance vcrs la (Iislinclion la plus Onc el

la l'lus sulUilc d"5 idé"5, 'luïl arrive ;t roconiititi-c (j e,5pPCl'S de v: ,o:cl 5 L~:ILi·.cs d'irlec: avcc (les !oU:'i-C~pl'ce3.

In 7'im., 71, f. 1. l.av.r,a:~ T, YO'~tr, idcnliyue il son olljcl, la lien!Zée

:II,laH(I('II(I, ·.»:c5·,r,c ou za·.o~a:z.

La I""n<ée Illli lie la raison il l'illielligihlp, 'lui ('1 vic et puissance,t a l'our caraclhrc prupre Il'unir et (le rapprocller les exiiéine5:.

:J. La iiiii l'sI glaiis la raison, 'lui est soit ach'. mais n'l'sI pasIIIIPfaI'11II1_`,EY:(,?'~LZ.GL,-6VY111.lÇ.

1. La Irrn=éc des raisons fliie cllacun en mème

1"11'1" Ilue la raison cl l'intelligilele car lonlc raison iIHli,'illuelle a

ill,li\'i,ln"lIl'mf'nl 'J>JY, v·~;a:v el vo ,t%w, M c'esl lar 1~ rlu'cllc e,lunÍc :111

l'JIll et llcnse loul le 11101)(11'intelligible,:1- La (le i-aï.,oiiiiztiiie car III' ml'mp 'lue l'me raison-

Il:\1'10' s'allllrlle rai=on, la connais~ance s'atmlle Imn~éc, pensée Iran-

liaiee Llu'cllc a Ic tcmps lié par son esscnce il ('lIe-mÍ!me ~r y~P

s·.5: i=yEra: i, ).ayLi ,:}'JZ~I~¡w

~'J~ r, y'.i,r~ 12-[rl'; v·. ;z:; xzi ~]'1UX.Y¡

l:r.L; Y..1~ t5'J~2ÔY4Y =~O'J?1 G'Jü f'Ji, 7t~I); E1127,9.

Ii, La connai,allcc iuta;'inaliv-c Iluc IJllel'llIp:IIIIS apppllpnt aussi

11;'n~ c~unnc on atoellc iaison Il:1=-si, v·J; m5,_

'c:z: I~arnc ylle celle toiit inlcrne Lllielle esl, connail ce

1111'mlleennllail ~l\-(, lll·s lyne3 el (les Il~rlrl·s, ~t"7 Z2" "1.itt.)y;r;lr 10' ral'ad' COlllmlln dc 101111'connaissance, 1«.idit,, l'sI d'avoir

connu au Ilcllans Ilc \m(', ('1 c'sl Iii cc. ctui di:;lingue la pensée,1.- la seiifalioii (in Tim., i;i, Id. \lais il ne fait[ 1 pas a'mellr,) line

l'n< ilnaginat,'ice: car, tar .a nalllre, elle est incapalrle de con-

n;lilrc l'L;IrL~ récl elle ne connait Llu'avec (les IIgnre5 et ,les forme3,

"'1(, 'I"" 1'01'jpl iiiia~iiialile, lamlis ilite \'élre ctlcrncl est s~iiis Ogurc,

ia~ ;yar. ii EQSLIin T'int., 75, 1).).

!n l'arm., Y, a10. Quanl au.v illécs, si nons voulons en dérolller loule

la 5Z.rie, T; ~&I~¡'ôJ> .i' a\1nl les idées en liornlbuc il faul placerla ..anse unillanle el UIIl" é'.a:a' Llc; OIrl's, \re caché el ayanl la forme

01,'l'ull Llni ('1 :\11-11.'55115de l'id,le j (le CI'l èlr(' procl'de

1. 1." nnutllrc Iles illéc: 1~ lllus pal-fail,'menlllne5, 1)lacées au,de5>lIs

Ill· Inm la: et du sctonll ran~, Et'%1'til]~; lrà, %,cv-

:i~:J; T~ xai cir le. 1)1.elilit'-res (le totales les iLILSCSsont

I. iulrlli;·illlcs, ti ~rJr,'[~.':1. 1."5 o,OIIlI('s soit[ Il'5 inlclliâilllc=, mais commc l'éôillanl dans les

in(¡-'III-III()I~I m; _v "fj=~rJi;.3. L~ iroisii-riies sonlles #lui rassemhl"nl èl conlicnnenl dans

l'uuill· Ica loul:~1 ti G"J'I:X":I~;tLJ'I i).mv.1- L, Font olui cn{cnl lotis les intellectuels cl les

Illu·wo:miltuc~.

/5 ei.Hluièrnes sonl les illées intellectuelles.

Page 269: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIU:ur: la l'SrCI10LOGI.DESC.IIEC,33G~

c'osl en vue d'elle, TO'1t07~X:Z, que lout ce qlli crée crée, 'I"e

tout cc qui (10%'ielltdevient 1.

Les dellx caractères communs de toute connaissauce sonl,

comme nous le savons déjà, l'assimilalion du stijet t l'objet,

et le fait que l'âme qui connail a au-declans de soi, F'y3-o,

l'objet qu'elle connall, r>~YV(";jH-y2, L'Ùmeqlli sait esl sem-

blable la raison elle saisil en acte l'objet connaissal~lc

comme la raison saisit l'iiitellif,ible3. Il NIa pour l'âme clcux

sortes de connaissances l'une inorganisée, !i-3I:.Í?r¡2(o)T~

et vide de pensée, X-IT»ÉVV5!1~él'attire organisée, scicu-

ti6que, ccrlainc Car il semble, dil Plalon lui-mèllle, (lite,

en songe, nous coii naissons toit( et qlle ces m~\mes choses,

iiiie fois réveillés, nous les iânorons. En e0~et nons Iios:c-

clous par essence les raisons des choses et 1)otir ainsi

dire uous respirons, les connaissances de ces rai-

sons; mais nous lie les avons pas en acle el nons sommes

incapables de les exprimer, £le les exposer: La connaissance

6. Les si~i~~messonl les assimilalriecs, si par l'inl(.r.médi3ir~ ~Iemluellcsles choses secondes sont rendues seml~laUl~,auxidées intellectuelles.

7. les seplil>messonlles idées alesoliteg,2TI.;).oJr7,et supra;célesl{'qui ont ln fa.:ullé de réunir les iilées tli:;persées cl diss'!lHinép5(1.1n,le monde.

8. Les huitiumcs cl dernières sonl les idées inlra-cosmiques, iy-,,1;al1''l,

Celles-ci,il leur lour, se di\'i5enl en sous-csp~ces, d'une parI en1. Inlellecluelles \1, p5,Hhi'IUeS; 3, ph~'si'iues ou de la nalul"C'

.1, scnsihles,el d'aulre part en1. Immalérielle5 3. ~Ialériclles, -°wW1.'1.s'airète la proc('ssion des idées (lui larlanl des ii~telli,7ilele

l1J1paraild'ahord il la limilo des inl~lligihIt's el finil it la limile .1.sensihles.

1 Procl., il/ :llciG., 1. 1.1 Procl., lu :llciG-, 105.tû~y~p ';11";1:>Ti¡-.1-xvrxy"e uulr,-

et prtssim. ht 7'iur., 1. f,f.

Ilroel., il/ :IlciG., III, p. ai.

1 Procl., Irt ~llciG.,111,31. Connaissance 'IU'il (lit ailleurs Jans 1~,morneounage (éd. in-.1~,310;oprcc par les ¡"Tr,U" no :i"l,pTo',TT,'5_w~:a;titi'il semllie confondre avec la mélliollerl~duclive,'Aiàr.Ij~~txrc;{~Ú(.I~~Ij~"I!.

s 5 P~ocJ.1in

.11~)"JI11,l. 3J.z1~t:lj.jf¡~1'1p~~,Ë'l.=; rou; ~YIj:J;~2t·

ârr~sv_ov;t; ti; t~'Jtw., YVW'H~ ~:X'" e'PY!~=-= xai x].t:I11~)l.tY o;~ =/·.vte;-

Page 270: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PROCI~11.13 261

III'S hlées, (lite nous avon, en vertu dc nolrc nalurc et

lie notre èlre même, aucnn temps lie la précède: nous

(le 10llte élernilé; au conlrairc la connaissance

organisée et susceplible tl'Ltrc formllléc extérictireiiieiit,

nous l'avons icqtiise à lm moment du lemps que nous pou-vons délerminer l, La connaissance de la vérilé exisle bien

cn nous; tnnis nous somuies etnlrècll6s (le la comprendre parl'assaut des pilssions de notre êlre phénoménal, c'est-1-tlire,

pal' l'oulali, l'opinion, la coiijectitre, les l'eprésentalions

et les désirs immollérés, POlir pOli voir rcnlrcr

en 1I0Iis-ml~lHcset nous connaltrc, il faulnolls (lélivi-er de ccs

olrslacles et nons purifier de ces vices 2.

il y a des comlilions morales nécessaires pour pouvoir

ac~luérir Ia connaissance. Il fallt fuir la u~ullilmlc des (lésiri

'lui aiiisi dire nous cliviscnl. les choses corporelles.clnolls cml)ortcnl lanlùt à des plaisirs dépolll'IIS dc raison,lalltûl a (les actes coiiti-a(tictoii-es3 il faul fuir les sensations

(illi avec nous et (1-oilipeiit nolre entcnclement; les

imaginations qui, par Icurs I1glll'cs multiples, (livet-se-3 cl mo-

hile:>, iioti-e attention et troublenl notre pensée;il faut fuir même les opinions, diverses à qui regar-dent le lrlussouvenl Ies choses cluclehors, sont mêlées d'i magi-nation cl dc sensalion el contradicloires lei unes aux atiti-es,comme les représentalion5 de l'imagination et dc ht sensa-

tion sout eu conflit et les unes avec les Si

nom votiloiis arriver à la vraie fin de la vie, la con templation,la vision de Diell, il falll monter à la scicncc sans doule là

aussi nous allons lrouvcr la diversité ella nwlliplicil6; mais

nons pouvons ramcner à l'unité, d'line part tOlites les 1)1-ol)o-sitions d'une même science, d'au Ire part 101l1e->les sciences

elles-mêmes, S'il y a là diversité, il n'y a pas opposilion ni

1 l'rocl., in ~IIriL.t l'rocl., in :Ilcih., III, GO,3 l'r~cl., in =IlciG.,111,li)3. '{~'tl!~Syèni i,:ovz; ~l¿'YI)\I;,s:rs 8é la~ao~

~avçcior:~r· ,¡i l''lZ"l'fv:¡;<iH-l:II;,

Page 271: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREvr: 1.:1l'Sl'Cllof.oGlh:ura C-ITECS2G~

conlradiclion, R"JTE~T7.?lÇrÛTEles Propositions elles

sciences infér~eures se suLorllonnenl aux sllpériellres el Ieur

empfllnlenlleurs propres principe5, Toules les sciences se

i-aiiiasseiit donc en une seule, la science Ilrcmière et incondi-

tioiiiiée, x2l ~YIJ¡-¡~I):T¡¡Y,laquelle ell('s lendent 101l1e:->1.

Il faul ml-me dépasser cette scieuco un ¡que et renoncer dé-

sorinais aux mélllodcs el aux exercices iiitellecitiels, c'esl-

à-dire :lUX analyses, aux synlheses, toits les procédés dis-

cursifs des sciences, (le la science il y encore 1)our

l'umc unc autre vie, la vie de la pensée, qui consisle en

intuilions immédiates et indivisibles de l'essence intelligilslc.

Car la science n'eslpas le sommel de la connaissflnce~.

Avant la,science et au-dessus d'elle, il )' a la raison, %J~I,~J;,

non pas celte raison (le l'àme qui en esl l'élément supériellr,

mais celle raison qni illumine 1'tiiie en péuctrnut Cil elll', el

dont. ~lristote3 a dit que c'est par elle que nous connaissons

les termes ~lernicrs, et l'lalon qu'elle n'apparailjamais rlur

dans une :imca..1i1-clcssusllccctte raison cléjl il fant

é\'eillel' en nous ce qu'on peul appeler la flcur de notre 1~lre,

la réalilé sulwèmc de notre :5nlc, ce par qlloi nous lou, snm-

mes un et pal' quoi la multiplicilé en nous est ramenée à l'il-

nilé. Là la connaissance eslunion la connaissancc de Dieu

est l'union uvec Dieu; car tonle connaissance est une assi-

milation 5.Les objets de la science sont conuus par la science;

1 Proel., in ~IltiG., III, p. 1Il. G'esl notre.lmeyui protluit d'ellc.merll"lou!cs les stiencc~, parce ilti'elle tonnail ('1 saisit en elle-nnmc 11011seulement 101lle5les idées de la natu£"e,mais loules les iUéesdi\'ill('les intelligihlè3, rzre 5=a 7ri~,12Xl'tT~r~; ç'J7eGl;Ei-1.

Procl., iu :llciL., III, IO.i.r,~E'7£LV ËIT~t¡t;I~t(~'iY~W'1::{¡JYx1i ,:z't~S l';tt '[~Õjt'=''1t~VI 't~y "f~" :i:r.f.i. J1~T'2.jt'J") ,TI'" \l':I-r. 474:2'I ~Z'1(.

p.~OxT:tiCa:nl:l!;'l.2i.npe;iaTO:;frc:E!)ai;.J sinal. l'osl., 1cl 3.4 l'ro~I.,i/l Tinl., 30, h. y,jy l'-Ë._v'r-J~ Q'J"I..t<:Ï;,S Procl,, iu .lleiG., III, 105.:OIlS lartitilons alors ,lu lrcnlicr, l'r

.lui nous nrrivons à connailre l'UIIet 1)otirainsi llire la lieur de lIolr,'

essence, et suivant 11"1111'1surloul nous sommes unis au ,Ii\'illT·J .wrrl'J (~E~izlj!J.£")' ';[ ~'(I r.9a:v i, y~w. Z2:7 '{ Ê'I )!1~ ·ov zY'1· Ti,;

t~aia~;HJY,Z':l.(Jr~7'-2:~~hl'}f2t'~ (Ji; 1'J'J~21tt'f)X.Tryri~ '~tl?:r~-;Ï);;¡.L'J~'j~'it~t:JZI)'j x~r:zl.1tt~

Page 272: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'IIOCLUS !li'j

les inlclliniblcs par la raisou, les csscnccs les llus uncs des

('ll'es par l'un de noire 'Illie. C'est 1«'t dc tolites nos aclcs le

pills hall 1, le plus lrlrfait; c'esl har lit I}uc nous sommes di-

yini:,és 1,

1 l'rocl., irt =llciG., III, 10~. 1:)' T(J'/ i,·lET=ifJ'/ i.r~o¡ h.y~~w'" 7! a7!r7-

:iT 7-:nx u"v a,.9=- Y"f1,r¡7. :ous IrOU\"01l5il peupr,"5 la me me iliéni ic-

,l. degrés de la connais=ance llans le Ilc l'nuo. cl F'nto, c. °_0,le. 37. s'I'I':

fltii sunl ('1 (Iiiales rnolli cOg"lIilionul/l. l.r pr<'l/lierrlpg"r, <1 l'l'lui

rit' l'é,III,alion (lui 1'1 détlnie ptrty~nfio iU/ilI('us/fI"a/iollis Irn.s.,inttr.,n.1.0' ;eollll l'51 celui ,1('5 sciences lIIallléll1ali'Jlles rlui 1).Iltellt cl'lyln-lion Uimonlric~, mais lelises laur Irintipr: et eor¡,;Í,lér';ps

,0111111(' é\'id"nl(,5, donl le IroréW scieiiiillilite est la In,"IIIo,I.' s~~ll~s-

!Ísli'\lle, ('1 donl conclusion., sonl Il,\c(,s5air,'s, ~Iais cnrmnr ,'lies

lit' délllonlrenl 1)a3 leur,; gliii resll'III olls.-urs, c~ 5zeienq-o.;

Il'all,,i~npnl Ira. la lrrfcclion (le la a a (,el(e:lis"iIIla

cOg'nilion(' t.l1~j}C'i(llll(1.5(1ip~a5 osleIHh"lIh'

Le lroisia·uic d<'g"I'é .1.. la corinai5z~:aiice 01,) 1'.Iriie l'sI celui qlli lion"

la connaissance fle., prin,ip.,s, cl 'lui crnlloic lour cela la

1i"~IIIo,le il(- div-ision cl de composil;oll, rlui fail (le l'lu:,i''lIrs un ('1 un

!Ic· l'lusiPllrs, ex 11110milita (a,ienl('111 cl l' mullis unuui, et 'I"" l'ialoll

"l'l'l'If.' (les sci"lIce" (/«'/1., \'11, 511). la llialrcliyuc on la

1!Ililo«lltic. l.a diaJr.cli'I" cOII,;i,lélée COlllllh' la illéilloile IllIi\'prs"II,'

nl cOIIII'I;'((' (10 la science. rcpa=c sur 'Iuall't' plo,é,\t:-5 la fmullé

011'llullnir, la fziciillé tlc lüviwr, la (acuité de 01"11101111('1',la (acullé

"an?ly:t'r" (ltt l'nt'in.,Y,

::il. ~r.4 m)T,v ~¿::z. %ai %.),v ~d~J'j;':l.~ t::1"J: t;)'¡"J, t;J"I::J!J!1 "¡:TZ:TI 77~L 'IL!~t!Z:T.r XX~ a:1',r;Z:tZTI Y.2t

l'Our Jillnir, il faul d'almrol d"'I"llIliHf'1' l'oJ,jel :"t tlullnir

1',11' ]a rliv-isinn, iliii 1"'1'1111'1rlc le dislin~ner rl!· luu, Ips aulrcs.

La llnflnilion Ilw· dans lirie 1II0l'Jsiiioll l'irlée 1(111'nmr, a\'on, rie la

clIO:'l', ('1 tlui doil èlr~ sa I.ai~ou !l'élrl~, sa call:,(' Hllal! 5nr cette

llnluilion w'alnuicnl la iiiii ,II' la ,'aU5.' lirr 1'¡Td et

,al'I'uip toujours sur une idée l'ills et iiiii ole I"l'ITf'I

t'Olwlul âla cati 'zo (Irt l'annt., ":4i, `!~G, '2:17,2;JS,1.1." 'Iuall'i';IIl(, degl'é c=t cellli 1.~dlitel 1 flOUSconnais:<ons inluilivc-

nic·nt, ~an: 1114'llIo(lelogi'llIC\ les illéos dl'I'ni'}I"(, ilrro Ic·twtüto.s co~rttos-Cilllll, C,.s idée, yniralrs ne soW 1)~IS,;usr:('l'liJ,I<'s .l'èln' .1l-rllulIllé,font larlic gle. noire e"III'il 'lui l'II est la s,lIlh,"se Si elles

fl,ait'III ¿'ln'" dérnonlh~è5, cc ~rl.ail 3111UOYt'Il(('11110illuc lilus ~enl'I.alc

el on irail ainsi a l'inllni. C('s 011 inluiliun, inl.Iler:-

Inl'II, 50nl ,les (lu sens commun L'III' lmtmcnl e!lp"1 1'1H1I"'Inni on tloil les cvamincr, "'5 Wrillcr, mais on lie Imul lesSur elles seules, cl non snr les coni)aissaiices III'o,lnil(,5liar la 5en5alion, l'POS,, la science, iiiii n'e5z[ iliie !'att .h~ COlllPOS('1'cI01('d,oillposel' les itiées, ,l,' faire uu tic Ilusieurs cl plusieul's dl' un.

(Itt l'urm., \'I, GG.Irl., VI, I110. Ile l'nuritl., clt..I- Irt l'umtr., ~5:In Ti'i/ JI, ~:)G, ~5G, ~),~l-

L,' cillf(lIi,;nH" atifliill .hislole n'a su est celui ll~:la folie clivinc, 111" (li'6-iiiaiii, gliai est ilisurn irnuui anim, pItlans INluel l'mc I)Itls l'Il elle, la larlie iUl('IIeduell('. mais

Page 273: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIREur. IL\ l'SYCIiOLOGIJo:urs onr:cs~6ô

)rais avant de s'élever, cl pOli!' ltomoir s'élcvcr j«scl«'.l«v

ca«scs prcmüercs, il faut d'abord 'I"e l'.lme prcllne, comme

nous l'avons dil, connaissancc d'elle-m~me. de son cssc«ec

qui se manifeste par des arlc; elqlli consisle cri raisons el

en idée»; mais ces aeles cl ces ruisons ont t descauses; ces

ca«scs sont ses les ptlissanccs qu'elle a reçues

en parlage cl que iiotis allons mainlenanl rcchcrcher, Mlcr-

miner el énllmérer l.

Ou dislinglle Ilans coiiiiiie iiolis 1'.ivoils %-Il,(letix

grandes classes do facullés délel'lninécs par lellrs objets

les facilités ralionneJ[es, qtii ont lioiii- ohjet les inlel-

liôilUc~, el les facitllés irralionnelles qui 0111ltour ol)jct le.

choses scnail)Ica Si l'objel délermillc la fac«llé ¡mrliclllière,

il lie détermine pas la nalllre de la connaissance, qui est

caractériséc 1)ar la nallire (les sujels connaissanls, Le même

objet est connu par Dieu SOU3le nrodctle l'iiiiité pal' la mi-

~on, sous le mode lie l'il il i té pal' l'entendemenl (lÍs-

ciii-.sif, sous le mode (le la gé«éralité pal' soirs

le mOlle de la fi~urc·; 1)ar la sensalion, soirs le mode passif.

Le slljel CO11«:lilcomm6 il es l, i. E!'j! -);('" -r.zl~tyvoi.rm-v 3.

Les f;tc«llés irriltionnelles soir[ les images, (les fil-

cullés ralionllelles. l.eiii- caraclère coiiiiiitiii est dc lie pas

po«voir conlempler l'èlrc même, parce qu'elles lIe 1)c«vcnt

l'unit il 1'tiri hoc coaplantern uni. 1 elle se dél'a5~e elle-inéiiii,enlanl 'Ill'illlelligenc." syo~rinlelliqcns elle Ilevicnl é:lrallg';l'eà l'II:IHélllecl .,t loul le restc; elle se~fcl~nea la connaissancc; elle s'en.feinte iltnz le silcncc. Fiai i^ilur (Ir. l', cil, ~II UIIIIIIIul vitlcatunum, rnar_is alilpl/1ul non vi~lcal iiniiiii. Vidpns ellim, inlclleellialt.

1-idel)it,l'l'non iiitellecturti et qf((I(I(I(1nr111111111ililellig.'I, non <unum. liaiie. di\'iuissilualll enli5ulmratiuncm anirn;calil\lIis oleran~.soli crctlenssilli ¡psi, scilicel Ilori illl('II.'l'IU5,et tiiiietaiis se itrsum nonail exlel.ioril1ll5tnolilnls ,1 ait inlcriorilms, 1)cu~faclu·, ulanirnrcyos:i-Iiile, fognoseit solum1110110yualilcr Diiomnia imlicilrililcr cogno~cunl.Tol 'luiÍlcrn,unI .'ogniliolllllll spccics apw[ nos al[ yuas iiiiiiiio rcali-cirlll,'S, p05'il,ile soh' (,1 (le 1'0yuml ('sI ~cire ;tnimamhic vti itaiïiii et de nOIlsnirc.

1 l'rocl., irr _llcib., III, 115. si; .j-.4pEt,,&;D2Z!'j l'rocl., in Tim., iG, (1.f:ory~.rizà; yv~z_:ç ys(J7TO:ç.] l'rocl., üt Tim., 107,h.

Page 274: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'J\OCI.US -:1i1

JIlëJlle pas voir 1'tiiii%,ersel, le général' ce sonll'imagillation

qui l'si l'image de la raison; la scnaalion qlli est (le

J'opinion; car l'opinion, v7~·Z, clilf~rc cl'un côté de la hcrccp-

lion scnsible, de l'ail Ire de la raison I)urc3; la vio-

lcnlc, image du clésir sultéricur el nol~lc, la concupiscellcc.

È;J:}'(:z. image dn drsi!' inférielll' qui nous rabaisse au ~Ic-

%-eiiii-3.La scitsttioit connait, mais elle ignore l'essence et lie

COJllIII'ClIIIpas les causes de cc qu'elle connait 11Y a trois

formes de la sensation

1. La première est la sensation qni est prorluile (tes

(-lais Passifs imprimes violetumcnt en nous c'est une vie dc

J'¡jJllC engagre clans la lIl'1tière et qui rcssemlllc :1 une vie

coi-I)oi-ellc5. Elle nous fail connuilre les objels extérieurs I}ui

nous et elle ln'olluit en nous celle eonnaissanee par

les organes sensoriels; elle lie s'appartient pas à elle-mème,

la connaissance cl'une autre chose et d.Hls une autl'e

chose'" mais pour celui qui en tise; elle sc I11C~1Caux masses

matérielles, el la connaissance dc ce qll'elle connait est toit-

jours accompagnée d'ulle impressioll passive 7.

1 l'rOCI.,i77T'in7.,¡5, 17.:).f.7;T·3=~:xY'i¿;)"1~;-:i'll'J¥O;':I.~t;'J~y~.j'l2.t:¡:'1~[¡)--0, Ei'yE (L ~i·= f~J "1.~¿'i.'J'" 1t~7.Y ¿~i'

J'r"od.. i1l TIi77., ïÛt f. ).OyfY ~1c'I y:Íp i,7i[ )·YfJ7L;, ;¡): t¡'Jv.t:z: 1't~

";ï" ii·.y:IV. )..)10;'1"1::1 w; n?; .I?~J ,xri, ~)."JY;

E'1HV1t~:j; T ;r Y'l[,J'1:~

"((;

.tt.); 9s;u7Y.

3 l'rocl., in Jrcn7j7.,-IIG,a.1 l'rocl-,i77Tiu7-,7G, I'.5 ~7:: aI; r'T,: xir:I: .~n

YL}"n~C:t 7IIYT'_ÎlJ; -:l~:t(JTI;'

S l'rocl., i77Tin7.,3:!1.a. '[T,yÈ,-9:a:mn¡r:t'J'1ifra)'l:x~t¡~'II]T/,Ijw:.1'It"J~~Mj.t 7.'l~ ~Jlr:

1) PI"O~I., i77 l'ar777., Y. ~5, n:=ü,: ou~I rl(;7~; zIi È'I :zi.lr!Îzai

fj'~Z

In:T,

7 pforL, in Tim., 3:!1,a. (.I!1'"2az0:vç fi YEY"'f.j'1"Y-y,¥w.j'1zr:Jt¡::I'I.Ifl itl.,76,il. sens connail la mo,lilkali')1I(tue l'ohjpl sl'n.silile fait ('pl"on\"('1'it l'animal par exenileie,si on nous présenle 1111..Mal'<" la vue connail pal' l'imprc=sionfailc snr l'œil yri cllnest I"OIIg-e,l'o,lorall'ar les narines yu'elle a 1111<'agrialfle ofluur,cIe. 3lais 1llI'esl-ee'lui (lit yuc ccsl unc ol"ange"?AIIClIIIdes sens car clm-clin '("'11\son sensilflc propre et le loul n'e-31pas son ohjel. Ce,1 pas non plus le sens comiiiiiii, ¡(,>j., 'lï'7~r,'n;,'Illi lie ju~c yuf~1. flilfurnnrc. lit" i,nlu'c5sions pas:,i\'(I~1mais nc pcul sa,'oil' ync Ic10111a 11'110'essence, C'esl donc UIIOfncu\lë stti)érieui-eaw ~en~alion~.

Page 275: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IlISTOIlŒDELAl'SYCIJOI.oan:DESGIŒCS2

Car il lie faut pas croire que tolite imln'cssion passive qlli

sc prolluil dalls l'animal clonnc unc seitsatioii d'£'lIe-nh\me:

il y dcs impressions obscurcs, confllscs, qui lie laissenl las

trace d'ell£'s-nll'm£'5, Celles-Ut sculcs 50111 accompagné£'s 1If'

coitscieiice, qlli cliranlcnt pl'ofonMmenll'animal. Les \11011-

vcmenls qlli sc Ivasscnt. dans l'amc n'arrivent pas tous ail

corps il y en a qui appartienllent evclusivemenl fi l':ime et

qui llar IÙ sont illlellcclucls, et 1£'5iiiotiveiiieiiis IJlli sc

Irasscntllans 10corps n'arri\'entp:1s lous jusqii't 1'.«tiiie, 1)«ti-ce

que Icur faiblesse les rcnll inllluissanls :1mouvoir l':LlIlol,

les imprcssions I)ac-;si%-eslie (loile pas scn-

sation iln'y a titie celles qtii soit( assez for(es hourlrocluirc

un (liiis 1'0rganislIle~,

Cette prcnlü~rc forme de la sensalion petit s'appeler mor-

lelle, elle est di visible, (laiis la ur.lliérc el

11'accoullllil son acte de jugemPllt, de qtie

illèlée aux impressions Il:~ssivcs. l~:n u!l mot elle est

;zrJ'(¡(,

Il est iiiie allire forme lie la scnaalion. suloricure cl (-ell('

que nous (le décrire ellilli a son siè>gedans le In'cn~icr

véllicule clllcrifurulc, -¡;(;j,I,/ (le coilil);11.ée à la

première, c'l'sillne cOllnaissallce immatérielle, parc, ucllal-

pallt ~l la II:7SS1\'lll, exisialit pilr soi, 7.,j-rri¡(11j'É:z'),I:

uulis elle n'eslpascepcndanl :lll'rancllic de li;;urc, ;x,r f-J" Inu'rc

rlu'cllc anssi a ~nel~uc cllose dll corps cl a Cil lui son fondc-

ment, r.,·. Cette sensation a la monle nalure IJIH'

l'imaginai ion 1)~ii- leur elles sonl illenlil}lIes; lIlais

qlland la I:'l.cllllé sc porte au dehors elle s'alrhcllc SCIIS:1-

lion; qll:1ntl elle den-,enrc inlt'rielll'e el I}II'£'lIe voit les

et celle c'est l'olinion 'lui, par Iii, se manifesle counuc faculk'

ralionncll,·, >y~7. vènY'2~È.¡~:Yvia.=c·.1ne rrconnait la Iluoric cie l.eilll1izdit,3peu'eplions in5onsilil('~z.

'lui, iltioioliien'en sonl 1baqmoins 1-éelleriieiitprésenles clacliH's. (.0111'.l:.s.cai.s.s. !'Iinlelr,l., .1. 1-:1"11111.,le. 19i)_

'2 l'rocl., In Tiur.)37, Y:rV~r:H·.n 7ta~r,tJ&;o~z az râvrmv1t]~J~C.)"~l>'ii T!L'I f1~(rJ~ iCIC ~j~jl9% y7/ i"trJ~"J.j~tfrJ"

Page 276: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'Il0CLUS ~GJ

lormcs et les fiônrcs dans le pneuma qui lui serl d'enveloppe,

elle s'appelle ima~inalion; mais elle gante le caractère de

;rnsalion harnc qu'elle se divise (taliq le pnclIma', Si l'opi-

nion est 10 fondemenl inférieur, (le la vic ralionnellc.

l'imaôination est la Jimile sulréricurc, le sommet de la vie

irralionnelle; elles sont liées l'unc 1 l'aulre, mais l'infériellre

reyoit ses forces de la facullé sullcrieurc. 1.a sensalion (pli

f'St intermédiaire enlre la vie irralionncllc cl la vie ralion-

uclle, lie rec:oi 1 pas les ylrcs inielligillles, mais elle reçoit

·enlement lcs formes des choses extei~IIC3; cepenllant clle aussi

est gnncralc, coiiiiiiiiiie, et lie connail Ie sensihle (Ille

passi\'clIlent, :z(¡-r"Iy.(; Ainsi il y -1 lrois formes de la scn·a-

tioit l'une qui est active et non 1).I.Sive, et cependant com-

munc c'csl l'inla~illalion sulnwsensil~lc3; loul ce IluC la sen-

sation connait sous un molle matéricl, se lrom-c ;l

l'l;lal pilis imm:lléricl clans l'imaginalion, 1'Itlile

ilui esl hassivcctcollllllune. C'CSt I'i117:l~lll:l11011 Sr11S1IlIC; ullc

troisi,\mc, I}ui est divisée 1)~il- les organes et ll'almbs

1 Prod., in l'<rr-m., ?0- La conllais;:allcc Ih'5 corl?, clu'un l'al'pf!lIe""II;:alion ou illiagillalioll, nc saisil pas la ilp., elioïes elle n'at-

'¡nI psl'c~mc lies choses, lie \"oil1 ielllrlllli\"eI'5e1 ni 1Il(,IIlC tle b~'nl'ml,.11,' ;:ai"illou! ce yù rllc ~ail sous unr sous unc formc, rl inlli-

vi~luc,llrrncnl, (J;rl' au.:a i'1zr,~7t~t¡J.li'/]', ~i.J. ~E~'j~1-rd~Z, râ-,ia J1~-

~:Ù, !n nm., 71, a. est la facllllé cariciétistigitie tle tolite la

vic irraliunnclle. Tall,1i5 'luC la c,)Io\re c·l la conculi=tence sout elieni-o

ral'al,I"5 ,l'écoulel' la rai~on cl tle sc soulllpllrc ¡\ ses 01"(11"'>'la sell-

"alioll h'l,~ sOlll"lle au' Irçons de la raison. a eu l,eau lui dilo

mill,· fois yor le soleil est plus gl'allll'ille la loi i-e, la vue Il'n vuil pusI"oills (" sulril gl'allil cuutmc Ulle cOllllée. sensation lie ~aif las iiiéiiie

I.'I~1111-,1Ih~runn~it, ;~· a=~ )'d~7Z;t ·.i·,=~; car elle ne counait pas l'e-i-

""f" Ski[ (lue l'l'ci l'51 lilanc et lie ,ail pas cc yuc: c'esl iltie la

hlallrl,ur.t

lhW L, iu %'iut :i'37, Ir. za4%r.·.v Il:r:J! n av:yu, nï~rlC'e,¡,lIilo" elle jug-e 1'0'5 cliITérell's (les ,cn~alions palliculi,e"

c·Ila· a puur ol'jl'Ilolls les sellsible; cl lion un scnsil~lc prolrc limilvct

Ilc~ lar titi ol-g,lne l'l"Opre elle est unc et lion lIivisée selon les tlivcrs

appareil;; s"II,urie]s, J.slrois fmars S01l1(loue 1-.ts~~iisilion plln'll1plIlla soiisttion rlui l'51 cn utbrnc lcmys rcprc~rnlalion scnsihle;la srn·alion qui l'sI irnaginalion leii-ce Ilue c'esl un a~le

¡1I!<'rne, une visiun au-rlc~lans, l,n I-'É'12,

l'rocl., In .lIrib., III, 113.

Page 277: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlln: ut-: LA PSYCIIOI~OCIE I)FS ORECS~iO

ce. organes n'est l'as une, ov :J.{:Z,et est hassive, et

Z!.rl?-'â~J.~y-(.

il lie a son siège dans le 1)1.ellliel. véhicule; l'au Ire daus la

"je il'l'alionnelle la Iroisième dans 1'animtrtion du corps, ,J~

'r~i1çi:J..}IJ~({'lç 'i'(,Tj'¡l:)~1.7.TQ';l.

La raison, qui est 101ile notre esscnce' Il aussi Irois 3 formes

ou degrés donlla premicre, qui est son degré inférienr, l'si

l'opinion, 'l'otit ce que l'opinion connalt sans en con-

nallre la cause, la science, il ~!iY~I:I, ).ruro; :J.EuC:zn-

¡(~ :J.:n~HI¡(;j; Èn¡;y(7JY, l'entcndement discursif, réfléchi, se-

comlllc~ré r1C la raisonraisonnanle, le coiiiiilt avcc sa cause';

cal' les formes sultcrieures en 101lies choses comprennenl sui-

iiii mollc sullcricur el dislinct tolites les connaissances

conlenucs dans les formes i n rériellres 5, Enfin le troisicnlecl

suprême est la rilisoJl pnre, Y, ou la pellséc llurc,

qtii est le 1)oint cululinaut et le plus illllivisible de

noire èlrc: c'esl cette rais(1Jlllui 1).ti- une intuition imméllialc,

'1.,jT-1T!¡({1È7:Lt;),{¡, saisit l'i:lrcrccl, 10llche l'inlelligihleel5'lIlIit

avcc la raison clivine clémiur~i~lnc, tandis Iluc l'opinion restc

amhiguë et n'esl pas si éloignée de la vie irralionnclle. Mais

la raison 1)1-ocè(lailÉI).[I-la mélllollc s1'llo~istirluc,

est composée et n'a pas £le contact immédiat avec l'essence

iutcllcclucllc du démiurge iutcllcctucla.

1 l'rocl., ¡JI Tiul., 3a7, c.q l'ronl., in Ti»L, 75, c. ;ci.1 6! ;IUb)"'T fJ'J::( l~YIj; ioT:v.

J P:\J'foi~ llle Il)-or. et 1·ir(., c. ~U~, Proclus en comlite flualle 1c

premier est l'olinion; le (letixig-iiie, la connai~mnce malhérnali'lue; Il,

la elialc-etiilue le iluali-ièriie, la raison 1)iire. La l'~lIIilli~cellc.,

l'sI all~si mcnlinnuée, mais en las~nnl (!n Tim., 5~, JoI,et elle l'si Il~fini~·,non pas le passage 11'irna~cs Ii Jeun; illais le passage denolioJls gél1cr~lc~ il des aclcs l'rnliculif''J"5 y2zflc,iu'.r,z~; nurr"

ï.;w a i~;J. E;~r)'fr.~it~

Tà n':l~?~y~~t~ t-Hti~zt¡" ir>.),lin~) tw'l X':l~t)).~Z~~

c.n7Cipy na 't:J'; Jl.x(tJ-J' 'P')~

1 l'rocl., in TiW e. e. i._yECl: nu x1~ ïi).oY TÇ;~it~" par ~Ir¡TlÚ.;

(),yr._), ~r,laT yip è.T:v fv i,pF'~xai :·.s1 xal

~~r.r. 'Y.:J.~ SI,~J; l~yc.) ~~= Yr,·J7 ê, T'.I'J;~[; fI')fr: 1j::J.J: '2"l?"T2't~

3 l'rurl., ill :I rciL., III, n.t; l'rocl., in Tiul.J~, .1. r, xnri TT.vl..rr:g?li,a,.-i;v CL'~rfj1'tn7..T.vx11TT,VÈ';t~jT,"

T9'J '.tQT,t'J: Z'X6Tt,Y EVW'lt'i T;O 1t?~; TO'r ~tOV?YIy'rJ'" Y6J% f, ~.o; :1¡¡t~7.T.

Page 278: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCI.US C71

Enfin ali-dessus de la raison il y a llans l';lmc une facilité

iiiii la 11épasse, qll'ramhli'1ue a\'ail appelée 1'{'II;menl cliviu dc

L'line et que Proclus appelle la Ilellr lie uolrc 1:-ll'e,-I~ xvb,; m.

r.u:lx; -Í.:J.l;)~ 1.

De mèmc que nons harlicillons u la raison par la raison

11('miurgil}ue, l'iiitelliaible inlcllcclucl par unc sorte ll'al-

10llchement, do ml'me nous harlicillons :l Diell, d'oÙ

nous toits uous la connaissance, par 1'tiii. Celle

facilité (le l':lllle, sulléricurc u la raison qui est en nous et

conslitue notre essence 1)1-01)1-C,c'est la folie divine, :J.:Z'/{:Z,

lïnsl'iralion cl'en liatit, É'¡')-J':aH:J.?:,qui nous flil

(le nous-nnmcs, l'unité en cllacun de iiotis, la harlici-

l'a 1 ion (le uotrc moi ;1 la 'solll'ee (les 110111V1'CS

universels el unilianls'. C'csll'ar ce Inocle lrarliculierlle con-

uuissancc, Par cc dcgl'Ô éminent de la vie snllcricurc tic l'c5-

ln'it riuc 1':Lme s'élance au.dessus cl'cllc-mi~lnc, dc\"ient scln-

I~IaLIc:1 l'objel ~livin qll'cllc asllirc i connailrc, sc lie Ù lui,f(.nll sa 1"'oPl'c luu~ü~re avec la luulière cl'en haut ri ralUclle

ce 4111'ilNIa tic pills un en elle :il'un mème, qui dépasse tolite

csacncc cl 1011Ic vie 3,

De ces quatre forme!'>de la raison, Procllls n eu l'occasion

(le s'cvpliyucr sur tmis. 1 ~t seulesur laquelleil NIait encore ici Ù s'étenclre est l'opinion, Elle est. la linlitc

inférieure de (otite la vie raisonnable et sc lie :1 la llarlic

supél"ielll'c de la vie inalionnelle; elle conlient les raisons

des choses sensibles, cc qui est conuaitrc leur cssellce, Inaiselle n'cn confail pm; les causcs l. 1.a raison (lisctil-sive con-

E'I; Ct" ;)"rH:3.;) :i1J;)>"J; z:ù r:r.) tri; ~l¿'YI'j'J ÇrI17, ÈT.1t'N.9nLZ7. I¡'ÚlrJI.t'j'tI~ z:ù q-j',IJ:tr: 7iL l'z. i?:l1tEt:I~ 'tŸ t'.f'j ..r;,¡::¡=.r:jrn :·r~Jl_~·J 'pà; ,7:.1;.

l'rocl., T%Lcof.1, 3. In .IlciG., 111,1(15,l'rofl., lu Tim., `!t~l,a. Il il' a pas rl'aulre (1.~ concevoir

ync 1',lmeou la rai:on [Iii unc cuncrlion parfailcmeul purc, ,;y,~f,I-'¿-et anlericurc il loulc cyiricncc·, (Itte d'a(lllleltre 53.palli-cil,.ilionil la rlivinilé 1'1il la vie <lil"ine.

J l'r.:1el.,irr llcrrrjr..3'JJ,,fi.1 l'roel,, in 1'illl., iti. l'olbinioti fJlIi,l'nspccl d'un ohjPl son-

Page 279: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOI[TEDEr.a PSYCHOLOGIEDESGRECSala-2

liait t la fois l'essence ella cause la scnsalion lie connail ni

l'un ni l'aulre; l'opinion est donc placée au milieu, harcc

qll'elle connail, les raisons qui sont en elle, les raison,

des choses, et qÜ'clle en ignorc les callses; anlremenlla rai-

son clroile, 'r.¿¡;r; tic di0crcrait pas de la science, tandis

~lne la raison, même clroitc, connait Ic %Tr, et la science

seille est capable de comprendre la cause du fait. D'un aulrè

côté lascnsalionclui elle anssi eslun intcrmécliairc en Ire l'orga-

iiisiiiesciisoi-iel, ~9n,Î~oY,cl1'olrinion,scrattacllcéâalcmcnl

fl ccdernier, L'appareil sensoriel lie saisill'objet qu'en éproll-

vaut uuc moclification passive, ~J:,i -f4,u; r.'est pourquoi il

est clétruil pal' l'e~cl's de force de ces objets; lanclis clue l'oJli-

iiioii a iiiie connaissance lmre de Il sensation par-

ticipe 't la passivité clans une l'criaille mesure; mais elle est

acli\'e parce flu'elle renferme un élément capable de connais-

saucc en tanll}lI'clle a sa racine cl son fondcnlcnt clans l'olu-

itioii, est illuminée, DJ.:Í.:J,ôu', par elle, et d'irralionuelle

qu'cllc est 1,,ai-cllc-mcnlc devient en quclcluc sorte raison,

C'est a celle sensalion que se lermine la série (les

capables de conuaitrc, qui commence par la facull,j

de la pensée non discllrsi"e, i:J.T'1.zt.);, supérieure il la

raison rélléchissanle, ).o;_ f.a raison rélléchissanle oeculJe

ainsi le second rang; le lroisi~me est pris Par l'opinioll,

qui est la connaissance ralionnelle dll sensible, -Jjn,2 ),.)'{O'I

"f'IW- 'W'I7.ITÙ-"I; le clualrième apparlient à la sensalion

qui est la connaissance irralionnelle des nièmes o"jels, Car

la raison 11i5C111'~11'c.inlermécliairc cnlrc la I)III-0 el

l'opinion, eslla làcullé de connaitre les idées moyennes l, iiiii

ont besoin d'une pllissallce de tcnsion de l':lmc, plus faihlè

qll'il n'est nécessaire dans la pensée, mais hlus éncrgi'}lIe

~lnc pour l'opinion~.

sil,I, (/onl lcs ~ens pal'liculil'r5 lui on) rail connailro les p/"Ol'r¡'to:yarlimlii~rc~ cl sépal'écs, juâc le loul cI lrononcc yu~~10 lotit a 11'111'cs~cnce.

l'rocl., iu Tim., 71ï,rl. W v ~_sunÈ'Jt~'1d~w'iY~M.n"l.3 l'rocl., in Tim., 76,d,

Page 280: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'fl0(:Ll,'S :!7:J~,1

La (je 1 :ln)e 110llée tic il,est lias (lans

r"~I'n'i('t' et l'al'li\"i(l'~ 110scs lie connailro. Il eii

r·Ilu unc alllrl' forme11('l'adivil('. c'csl In Ilr~~ir rl la wloln

(itii Iloua porlent 1:1111<)1\'cr" l'èlre rccl. w, lanlùt

wr; Ic dcvenir. Do même la vic de l':ime a a

iiiie activilc qtii a tleiixX formcs, la passion 1'1'0-

lrrcmcnl dilc, O":J, ~')'I:J.t" imagcVmlcsir slIpérielll', clin

('OIH'lIpisf'CIICP,'i¡ ~I~'J:/{:Z,image (lit (lésii- Ínfl;riellr qlli nous

l'a haisse \'ers Ics dlOscs 1)lU'noménalcs l.

1',11'10115(111 désil' scwililc. G'csl, commc la sclma-

li-lii, 11110vic ynasi Col-1)01.elll,, c'csl cette lnlis-

(illi rccoltilllc ct Coli-'ittiiiiiieiii Ictlssllllclolrc

norl', t'csl par elle l'l Cil elle tlnc sc mallifcslcllilc l'iaisil' el

lu Il,1''111' corlrorcls ('ar aiiti-es (le l';illlc, lu 1':1:'

;~rnPt la ('oli'rl', rOllllai,sclIl all"si .111,e(~tiolis~ ("t'sll:'l cc

-illi giolille erll.' vic S'III Cal'il!Io''I'C elle esl am:or-

tvr, 1"l,t-l-IIirc IIOIISl'ail comn;lilr~ lc, s('lIliIlH'1I1s Ill Itlai-

~,ii-cl lie la tloulcur cl Icura cOIIg,!lIl're". )\ai" le désir

"lbllC-1 lioils fait cOllllailrc Ic; plaisir,; ci lf'.i (1011-

1.'111' tlu morhs car le m()IIy(~IIICllt ('Ulllr:lir~~¡'l 1,1 nalfrc,

1)1.il-;ttioii (11,~la N-ie3 J cngl'llIlrc lu le iliolivellielit

mnsetis im-cl:,c, coiifoi-iiie -.«t1-~tnallirc ci Cil It;trlnonic avec la

vic, lrrolllit le dans 1'1111lu vie se rcsscrrc et sc

('ontr,ldp; dalls l'anire elle sc distclld et pOlir aillsÍ dire s'Ô-

palu'h,) l. (" dCllxseniimellis fonclamcal:mv snlliles solii-ceq,

par leiii-m('l:1l1g(',dc 101lics IIOSfllltres alrecliolls ci exeiii-

lit" l'amuur, qui 1'11111 mf,Jalige de et d~ ~loulcnr;

l'ar il y aa III01/1'na·mc des choses et cn lunt fille

1'1U,.)..in l~eunp.,:¡, a; .111i,a.l'm.1., in '/i;lI.~:J:!7,l".-i.7~i5 ¿-¡i}Jyrl}'l.:Z:énç'J!J' i.·: xn;J:; 7.'11

¡;l;, II y a :1ill:'¡ ~In(lésils yui nou~ p\cill;1I1il la l'il'),:ol'icul ~nr~l ulr.mrm~;vil b Fin~alig)[1~in Ifrrrry., .1'Ii,a.).

J ili 7'im :1~i,e. 7'.-,rz»p;:r; r7,: Cr~ Lc mol pl-j,"alione:zlIri,i,~ifi~qrl~It"'S(,IlstrHIH~cliiiiiiiiiiioii d:ns IIJlI('n~ïl~ .I~ la via, 4-\[non,l"lIlIl'-(I'tine ni~galioncOIllI'I;'le t'csl simylcmcnl l'oleibozéilc r, :.i; ri,i ~rl\T~'1:vvpu·~a:

1 PloLl.. i7!7'iut., a~7rdJ.H',IjY. ~I'l.¡t~'J~'I.

Cn,uG;O¡¡';r. l'~ycholo!,ic. 18

Page 281: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEm: LAn~rr.uo~.oau:ma CIIECS211

l'objcl aimable ~'ofTre en idée 't l'amour, il y a et eu

taut qu'il ue s'y olfre pas encore ou lie lui est pas i-éeliciiieiit

en acle priaent, il y a un ulclau~c dc dOllleur. On. lietit

caraclériscr har l'alnour tolite la vie concupiscible, parce

~«c cet état alfectit, qui est titi mélange de doulcur et dc plai-

sir, csl ce 'lll'il y de pills inlcnse en elle.

La colère est la lroisiémc 1fornlc de la vie afTeclh'e; elle est

aussi une vie, mais une vie qui crée dalts le corps ce qui le fait

sotilft-ir et le ti-oiibli~; cti- la crainte de le \'oil' Mtl'II il, lroulUc

l'àiiie. On peutobscl'er d,lI\scelleall"ectionl'excl's et le défiiiii,l,

par exemple la hardiesse cl la làchelé, et cc qui s'eiistiit les

itinbitioiis, les rivalilés el lotit ce qui les aspira-

tions violcnles vcri les choses morlcllcs c'est de cette vic

lotite (le passion qlle l';imc sut~cric«rc sc sert honr mouvoir

le corhs.

"ail;) donc les trois facullcs ~lont l'uclivitc a 1'0111'objet le

mOlllle du clevenir, cxposl-e:; Vans lcur 01-(Il.ede 1)1.ocessioll

Aussilûlquc le corps est créé, il lrarticihc à la sensation, car

il n'aurait. ni hl vi'1 ni le désir, s'il n'était has capable

de sens~tion. En elrellolls les désirs sout (le

scusalions, mais les sensalions lie sonl pas loules accompa-

guécs de C'est houryuoi on caraclérisc l'allimalpllltÙI

par la facullc LIesentir fJuc par la facullé de désirer. Après la

sensation sc lnanifestc la faculté d'éprouvcr le plaisir ci la

dOlllelll', qui se rallache, en ce dui concerne le corps, au désir

sensllel; le désir sensuel et avec la progression de l':ige

apparailla colèrc,l'cxciblbililé morale, facilité I}ui caractérise

les èti-es siil)éi-ieiii,.3 car les plus matériels des animaux ~lé-

poureus Ue raison vi"ell[ par le désir scnsucl (l'appé[il) cl par-

La liotii- llrocluis, 1'1 la sc>n;¡lioll,gliii,flUoillu\enli'.I-Ic«mnlconnai~~ant.·, a ilca ralrporls avec les iiiilivais ilti'insl)it~,;t l'à rite 1, 1 (10-; cllO;:esrnal':I"Í.~I\('S1Il, 1 la tlellx¡;"III"est la le IJ" Cesdeuxdel'ni"'res 50111des dé;;il'.réç= In Jr~·uy., 115.

llroel., iW'iw., ~1, il. '(:i~1 ·uo: m.~ric,vzari zi,v Y~M;1't{i¿'

Page 282: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOL:LVS 275

lirilent au plaisir et il la donlellr; ceus ~ui sont plus

parfails connaissent nne vie suhéricure, la vie de l'irrila-

lion morale. 31~-lis111-(Iessils de ces coillilie ail-

Ilessus (1-~la sClIsalioll, il y a dans le ile 1'titie Inc

lmissancc qui est eomm(' la limile suhéricurc, la forme par-

Glile, ;.x¡;!¡rr¡;, de cette vie du désil' c'est la force molril'e

titi pnellma de 1'lIIe, ~lnigarde cl maiiltienl l'cssence £le ce

pllellma, lanlÕI se répalldalll cl scclivisant elle-même, tantôt

se ranrnssant (litlIq.130111)1-iiicipeesseiilie], salilllilesllpériell re,

et mcsurcc lwr la raison..

l3icu que ces (iciix (leriiièi-es llartics lIe mille aicnl cela de

sultcricur t la scnsa;ion écoiiteii( parfois la raison

tluc la sensalion n'cnleml jamais, elles sonl lotitefois assez

faiblI' 1'°"1' ne pas tenllre (oujours Ù l'èlre cl an I)ieii 2 et 1'0111'

cnlraincr l'homme le corporel, vcrs le de\'cnil', pOlir

letitiel 1'tiiie a un penchant iiiiié. C'est ce llcucllanl de l'ani-

malmol'lel (lite 1'lioiiiiiie parle en llli 'lui est la callse dcs

maw qui le fi'.11)11ellt3 c'csl lù le ua11111O111Clc mal esseilliel

c'est ce heuchanl cllli a fait eleàcenllre 1'tiiie (laits 1111COIps

ci celle union avec le corps met l':ime en conlraclictiou

avec sa vraie essence, nui consiste Ù clre iiiiie avec Dieu,

la fitit cntrer dans le syslème de la nalure et l'assujettit à

se. lois falales. Le mal n'est pas la maladie ou la lrau-

vrclé ni rien dcs choses lelles, mais c'est la malice de

\'¡iUIC,l'inlcmpél'l1nee de ses la l:lclleic cie son cœlll"

cl de tous ces viccs, nous sommes nous-mèmcs la cause

1 PI'OCI.Iirr Tim., 331,c. Ë'7t:n; !1.jtw~in To r.vEv~7tTt-ci.;'}'JZ71~à:t~~T''r1n7.~ 1~; ~.j'I]:tJ.t.; X7t X:"I£¡1T1.:T. ~ÈY '[~j 7(.j(.l2f):, ~J~t:;tT'l Z:Xt '¡'J"E;(t:1

:7~("r>n~,C1.~t~J,T4T=rlEVExTEt'.qly_Yfjitlc llErl~9'JQ3E1'JTI,v,1t'):~Et, Gr9Yzzi 2yrkti~r, z11un%~t·Wi%.y~.v~J~sv-r.. )irai. %'01011tiCl:lt¡W¡.J2flJ;-lu liell (le r.YE3,~aTO;.Jluis aucun manu~cril Il'alllOlÜccelle 1"(,'011iliayucllc j'ai (liaplier le, lexie, aux tlépeus l'plII,èll'e III'la logi'lu('.

=l'rocl., iu 7'im.._~a:l,a. je mouvcmenl (le la vie va au bien le1II0IIW'IIIelll(le la l'ell> va n l'ètre. 4

-1 1-"%'1)17., 32~.5, h. Tf~Yn 8l:tl~Y !~VH:) Tl 6Y ~T4Y (iJSY 2L'T&V.

tl'rocl., ir! l'im., 33;

c. Tr,.5T'.)~d ~l ;,fL¿i; aixiol.

Page 283: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

2le, IIiSTOII\EI)Fl~-1nsocnot.ocn. DESOm-:r.S

Car nous aommcs librcs et ile nons porlcr YCI'S

Ic; llicna cl dc nons uloigncr Ilrs m¡HI~ 1.r,a nécr;iIÍ', yli,

par slIilc de noir£' union volontairc .c1"Oi'IIl'inIlÍ"~ :1'(' Ir-

ilèse sllr l'Ùme, limile sa liherll', 7~ 7.Õ;I,j-I, mais

lie la déll'Ilii ll:lS°-.

J;Lme hllmainc esl lihrc la liberté est un des c;lracli·res

clistinclifs lle sonessellce, Ùle 11011\"oi J'dechoisir, r'es 1-

:l-~lirc de (elles choses, et de consentir àl

telles allires. Tout uc qui arrive u'c~t pasexclllsiyemenll'eO"cl

dc l'ordl'c de I'liiiivel..3 ni de nos :11111C.LIt~11'l':lISO1111:111IC:;

l':lme i-este iiititi-e.-3se (le-elioisii-, qtioiqti'elle lie soil pas mai-

tresse de l'ordre (le l'IInh'ers 3, Elle a dans son cssrncc

mèmc cette double inclinalioll, vers lc bien et le Illal,

puissance d'élection par I:Hluellc nOlls SOl11l11eSpal' iiiit~11-e

(le choisir l'tilt ou l'au Ire,

Tou le puissance de r.LI11Cest ralionncllc on i i-i-.il ioiifiel1(,

ulais la vic irratiollnellc e,,1 pri,'ée l' 1011lelihellÍ' lie choisir:

la puissance de clu~i.ir ahllarlicnt donc :'1la r;l:son. 'l'ollk

llnissance ralionnclle, cemme tolite puissance irralionncllc,

est ou cogiliti%-e ou illais le choix cst un Il,sir,

fille soi-te ('110111appÍ'lit se tOl\l'lW ou le lticn

réel ou %-ersle bien altharcut or l'cxllcrir·ncc de la vie mo-

rale nous 1"'OIl\'e quc notra choix lie sc parle pas exclitsive-

1 l'rnrl., in Tiut., ~:r;.c. ,j! IJ-h3 1'0,-1., in Tim., :1:)\ Ir. J'III~ 1, liltï,~ :t->j'Ï~I)" ~t-'P[1I°Iit'III:1-

l'ÍSI',plus ~'alfaihlil Plli;:qIlC' L'I ;:1'11'1'"dl' la lih"I'I'; 1110)1al,.1,-1donc i:l;mliyuc lr; limil~·; ~'I-'IIi ié1ai ~i i nl ~'lll1l.l'(I.ci~:=t'ldparrll~agt\Inl.\lIll~fille fil.11~mnr.li:nn~1,~lIIt)1\~f'1I1'lIh'nlont mollit.el -c iitais (.11'5:onL '-[l.I1(,~('l ill~"llaiTlt\s11l1111I1~11I1\U"laCOIl5ci(\n~(',Il Il'I-'5lg'U,"I"¡-'d'at~lioH1I1l11"1,oit 11011,plli:iOTl:O:;rlir,·(1!fll'nous avou; été al,ohllll('lIl 1i1,1" ou~lucnous Il'a\)II:' l'as (·li· a\.<'oIll'me\}1lil,r.s tl,· la faim ou ,1.' m· la 1)~isfair, El cplll' in.llilllik ,1fin 1-ien; f'\I(' uous iii%-ile;t Il'' lia, 'lr.~ 11'01':I"'l'e;; 1'0ul'l.,s 1 t

lrol 1)0111- 11011;111\;111<J Il~ !'mir., r. ~S. \on f'1'0 °1'01'10'1iliiiit omnia h'milll'r,' ;1

-goliiiiiorrlincm unÍ\'I'r"i, sicut ncync ail no;:lnlll1 iuilmlum 1\1"111<'i-iirsiiiii5!'1111eslrarcanirnam a clominis eleclionum, in Imc ilbzol'

Italicnlem, seilicel in l'r.eIigere 50luIIl, t-I Ir;nc'1IIi,IL'r11rlcclinar, ii"aulcm acetirrei-e,fluam%-islit iis liti~el1ùnlnon sil domina uni\"Cr,i.

Page 284: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCI.l:S 'i77

iiieiii "crs 1'1111011 N-ei-sl'mnlrc :,10 lihre arhilre nst donc la

(le ullisir eiiti-c les co«lrairesl. Aillsi 10 libro ar-

lrilrc (,.qtla IlIIis,Hlll'e 1..It;ol)llelli~ app('lilin' (les hiells rucls

cl dcs .11)1);tl-eills l'lie coli(lilit 1'.111leallx clcw co«lrai-

m.. U la Glil. pal' lèt, lnonler ou cle~celulre, pécher ou lriell

\"i\TC

C~'cstI;l ce,I}lIi f lil la tli0'ére«cc caraclt;rislir¡lIo de1'lioiiiiiie;

l'ar Ir; :l«IC~(les Dicm, caraclérisi'c, lrar b raison, evenrlUes

d,' la totijolii-s, pal' siiiie de ICllr slIpério-

le \'l'ai hil'II: les allimallx 1}Il l'lasellsalioll gOIl\"('I'IIC1I1Ii-

ymlncnl, parsllile dclellr i«fnriorili·, clloi,is~c«l lonjo«r, les

h¡Plls Notis (leciilioiis iiiie place (lé-

{"l'IlIilll'e parlelihrc :n\lilre: .Ilcclüaufcrrl rlos ill c(c·clionc /i.ril.

\I:li~ il,~fJ!lf)i le, mallres'! Assllrl'lIIclIllIOIIS

lie It· ",)/111111.pas des Wè«c«lcnl:, q«i sonl Irrolluils ncccs-

sair,'IIIC'lIllur les lois de la nalllro oit de l'ordre tillivel-sel.

\'0115lie SOIllIll,'S (Ille de 1I0IIs-IIH}mes, dcs mouvc-

et drs clircclions cie nos i-ésoititioiis et

(le lo; ayltélils~ l.c lilwe est contcnu et c«vc-

loyné lrar la l'ro,'idl'lIce; il est mil cl clélcrl«i«é, mais déler-

et mil d'cil halll c'est dans cc ccrclc iiiiiiieiise I}II'il

101ll'IICcomurc aulollr de son cClllrc ".11 lie falll donc pas dire

Il"1' le lihre (le l'llomlne n':1(1 ititil-es limiles (Ille celles

l'lnt'l., in :IIriG.,11, 30:. e 1'1 (lr0«'III, la foiiiio myllti-IIHf'j")fUlll.il ~lIil 1(' ,lif'IIXlJl'opo:5I":lllaux aluC'511-jdilférenls g'~lu.c:;dl' cie 1.·;;"IIIt.~clloi:i:0I1L

ln· l'ririrl.. 1. pI .li.

) PIu.I., iu 7'im., le. Ir. Ir. rGrr(JÛ(.,)y-JZ';)'"7.zt~:z:tt'j~;tr)'Jlr.oLviG(i·. ~rl'Y,Z:I: :i~ ri'c PJ.'i7f, z:Z: o;:iljr.; ~lr:l.:r,; l~r,r ~u=v

1 In· l'.wu., tv. El ~urun,luu~Itanc Inlrnliain nt n ili\-illi~diIT.'rimll~,,1 a III0i'I"lilou" 1I11-a'lul'<'lIilll sq1litiususc~lica ojuc yua· atl amlroill.'linalinlli,: I,c 'lilidl'Ill in boni, soitigii tnotlo 10"ala, 1'101'11'1"I,>IJ.ld ialu Io~> aull'lIlin l)roliter (letoctutii.Quoniam~~IIl; I(lli.lc'llIillt(.llt'LllI:;dlal'a("I~ri'3',11:1"}caulflill~t~II::IIS.

5 Ii· l'mr., Uloialibi di'1I1II;;~o in IIO"¡",,Inaur in lIoslri5 inlc-lill"' Inll iloitifil r·nim soloi-utilnos

lit., 11.1.l)u:" l'lIim mlra nniummnon in 11O"ISprolcr '11101/<'1t~·mrivl;~ vita IIn"lra "Xii, '111' non in 1I0"i,:1'1iis 'J":l"ill nolri:.

"llIl'L~In .IliiG_, L II, 3o:? ,t(r) t;J !.I"r;ï: èr (.lfl1'r,Tri1't'J'ù'):-Z¡:Z:¡t zx: zr.r,~iuw.r,vzzi '(1:Wr}Y ~l.e~'J~zx: 'tf~~1p_~rat¡rF't;EY~'('

Page 285: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlItEDELArsocnoi.ocir: DESGI\ECSaI8

(,il se pose il lll~11C~~110,7.1:I7::tl1?:z:t1:Y,et (l~~Cson acte lie

dépend quc de lui-même l,

Notre vie est tille vie ill'Alée d'actes libres et de f¡lils non

lilH'cs?, parce quc nous .mons (letix vies l'uuc qui sc tourne

\'crs le momlc supcricur et intelligible, l'autre qui sc baisse

\"Crs 1<:momieillférieur ci seiisiblc3- \ous altrilmcr unc puis-

saucc de volontc absoillment libre el ~l'activitc absolumcnt

libre, c'cst-u-dirc iucorruptiblc et sOIl\'eraine, c'cst uous lit-

tribuer une puissance ~ui apparliellt au Dieu sUlm:-me,

maUre alisolu de lous les ètres cI.de (otites les choses, mais

qui ne s'accorde pas avec nolre muture~, <lui est iiiie nalme

movcnnc5.

Dans cette mesure et sous celle l'C3Cl'C 1'.«tiiiesc melll clle-

Iw\me; cc 1Il0u\'ement volonlaire et shonlanc est son essencc

même, et il est le cal'aclère coiiiiiiiiii de toWe la vie psychi-

(iiie, dans son lotit comme clans ses 1);trtieiG. est l'au-

letit- de ses acles1. Si lit liberté morale n'esislait pas, Ù iluoi

nous scrvirait la philosophic8?

Hien ne I)etlt lIéll'llirc en uous la puissance élernelle Il"i

r llc Pr-oe- c. -IG,

Ilc l'ror., c..19. r.olllll.ixlà vila Iloslra l'X Ils (111,'enon ill nolris rI

iis yum in nohis.

l'r.~cl., in l'im., 21-I, f. 'JZ- p:1 p_Y m: a~r~x:Y ,:nç, ;J'E~~T, IaTi

T1: ~~t;i; ~11s- T iY f~ 7Ci7: TI 'L~falL1 E'fl:~rr=ÿi1=I'n x1: TŸn WJY ~Jr~~(I)'1

7Cr iY~~O'J?IY.

¡ Ile l'uor., c. Si aulcm Lor, et incorrup!ihil,~ omnino et lolen-

lis~imurn el i;oli l'rimo compclens, pra'5j,li omnium enliurn, lIohi"

aulcrn r;~ in noliis non arllmc convcuicns.

5 Il~ Pror., c. ,B. -Nle(lia aulem lioi-iiiii cns anima.

6 l'rocl., in L'iut., al r. f. xliyir T~ -:I.jt')x~t,I"I ~.jr]+1s'r,c 'JZrl; Tou-

yàp Xr'1 nr,âa" Ti;xi; ~c-)" Y.2'~Tiw i:Y avri; tJ~~w'J.

7 1»'ànie ('sI dan, sa cause, ci en ce scn~ elle ésl lune; elle .'sl

aussi ('n elle-iiiègiie, el en ce sens, ('lie =c rneul ellr-mëlll(" c'esl.it.dir.'

elle esl lilrre. In l'rrr-m.. 1'I, I IJ. Coli, Slallh., p. IIS5. ylp 1,,« :n-,

EY!:l'Jt~ rJ; ~tl)';(~~r.t"J; 7-,1«.'_YTi 2'[T"l S 11'JTi' C:Ir p~tI"loul IP ClllSanl, T4

ai:rw, ~onlicnl a prinni la (111 prOlluil.8 D·· l'r-orirl., ra. lIene l'nim no5:ti et nietini insiillilorpm IS)-ri~nu=1

diccnl<'111 s:clrc '111011f;, in nolris inlo'I"lnplulIl sUI,I1I1;111l Ironuncial

philosophiam. Quirl cnim crmlicl nullo cnln 'lui mnlialur-? Quo 1111),10

alilelll cr-il ali'luid yuod iiot) cnlc iu nobis ililid nall1ll"

meliorcs

Page 286: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

pnOCLL:S ~7~1

nous fait le biell (1:1]lotis fait aimer l'un et

dÚlesler C'est la marqlle de notre lien Diell on au

l~icn el cc scnç moral sllpltosc cl pose la liberlé~, \fais com-

iiieilt concilicr la liberté des mouvcmcnls volontaircs de l'illie,

11110la conscience nous alles le par le 1)1.*titieou l'éloge qll'elle

donne cerlains £le nos actes, c'est-à-dire Itar lejllgemenl (le

moralité> ~u'elle parle, commenl concilier celle liherlé avec,

la prescience clivine 3 car Dieu, en lant I}1I'inlelligellee, con-

liait. voil et jllge tout 3, el utème, en tant qnc Ilémiurge, l'ré!'

10111ce (l'l'il contemple el jllge t. Il ;1 tout créé il connail

lotit el connail lout clernellemcut. Or ce qu'il stit devoir êtrc

sei-ii il sait d'm'ance el de lonle élcrnilé

iliiels seront nos actes comment nos actes serlielll-ils libres

cl ne scraicnl-ils has nécessaircs, JlllislJlle 1'0111'lai roncevoir

cl crncr est un mème acte'! 3 L'onutiscielcc de Dieu, qui s'illen-

tilie avec 5011omniplliss:1nce, supprime t Iii fois la lilrerl~

(]:lits l'llommc clic contingent clans le monde 5. TOllt est né-

et le cleslin soiivei-aiiieiiieiit dans I"lInÏ\'ers,

ce qlle disenlles Sloïciells à celle gl':1\-eobjeclioll, I'ro-

elii, IJI!i l'expose, lie répond ~u':1 moitié. Il scltarc la science

(le Diell de Sa ltuissance, et posanl comme un faill'exislence

Iln l'onlingenl, il atlmcl ~nc Dieu le eonnall, le connallmrme

d'line nlauiurc dl'Iel'Illinre, sans 1}Il 'il y ail contradiclion eiiii-c

les deux arlirmaliolls, Itarcc que la connaissance n'esll1ê13 de

l'essence clu snjet connu (le l'essence (111sujet connais-

sant_ L'homme esllibre et celtcmlanl Diell tonnait cl'avance

les pilis secrets et les pills libres mouven!ents (le nos

iÎIIlCSG.

5'il u'éluil pas libre, il n'y auraitltas de philosophie, 1.'[il

1 l'roel., in :lrair, n, 3S¡ W, l5fi.U~:l'rur-, Il.l'rocl., iu Tim-,238,\'ouloir, conci~,6-oir,né<'I",c'e51pour lui un seul

al'If'.1 l'ocl., in I'arm., \'1, 13-COliS,.Slallh., l'. 8~:J.5 l'lOci" in Tinr-,Gl, Ir. S4¡'Zhl'(j" «'Ii "Hw;eivx~.

l'rocl., iu :llciL., Il, 301,:JO:303.

Page 287: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1~?i0 ll[STOIRE m: l~.1 l'SYCIJOI.OGIf.: I~F:~CItF:CS·J

allrait la; IIc philosophie lrnisyuc la philosophie n'e: :mlr('

chose ~ttc Il'dllcalioll de l':iml] 1;1 \"cr! Par la g1'II';ralioll,

cusl-a-ilirc [tar IïncQrpora!ioll, l':iu~c est "olllllisl' u clnlm

lois, l'nne le dl'slin, Ijlli I:l t;0111'Erlt^en lant 1}Il 'l'III'e,1 mnic

à nn corps; (Iiii la dirign Cil tunl I}u'l'lIe est ;imc,

et c'est la vcrlu La (1(-tei-iiiiiiatioii de l':ime \'cl'lllcllse est 11111'

détel1nillalion lil)l.e2.

Qu'csl-cc en effet qlle la voi-iii, si ce eniiiiiie l'onl ,lit

Pylhagore, Philon cI Ari!o!e, l'assilllilalion ~Ic l':ime an

bcan cl a Il lJi(:nprL'micrs, c'csl-u-~lirc 1 I)ien ou l'titi Il S1l1'1'i~m('

car le hien est le l)-la;i cl le heall est le hil'II cl 1'1111cl l'aufrc

lie soiit qtie des aS111?ClS1at licnlicrs de l'un Il3,Pal' l'illlerlll<

rliairc de l'amOllI', le Irean illmninc toits Ic., f.lrr~, cl les rallli'ile

à Ietlr callse', 1, et dalls cew rlni ont recu la 1);ti-licili:ifio àà

l'illl('lIigence, l'alllollr, allumunl Ic (le la iiiiolli-

~ihlc, évcille le sens ct l'irluc de 1:1philosophie: c'f'sl-Ù-dil"~

de la lltéoric el de la Uiscilvline (le la vertn. I.;1 \'('1'111.,d'lIIlla

cause ci l'caencc sont sn l)icW ('51 hour 1'III,)(nlll('le s~'sli'me

des actes lihres qlli conconrenl ail IrerfeclionnclneWrln 1 :iua·,

et la vie confornte à la verlu, c'csl la vie Itcureuse. le

1I0llhc\ll,7, Il y t plllSiclII' e'IH;ce~; dc (~011)11le l'a dit

Plaloll8: les \'e,'llis l'lhi'llICS et les vei-iiiq inlellcctllcllcs; ellcs

sc contlilionnenl Ics Illle.3les allircs 9. :\[¡lis 101l1l'SIcs verlu,

s'lIlIiSSCllf dans 11111' scnlc ~ni leur d01ll1 l'lIlIilt\ et l'l'III'

vei-ili suloricurc, la illie en · oi, (.,est la science1(', all-

1 l'ro~I.,7'>1. pLr! 1. cli. I~I,l'rocl., in 7'im., fi3,h. r, u_ ;'t~Z:7:; ii,; i~=;'r,:n:J'Û~7.

3 l'rod., i17 ..1I,'il, 111, 'O: 'OG.

a l'lod., i77,llcil", Il, 8;l'rocl., ill ,Iluil, Il, IGG.

Gl'rocl., in Ti/IL,1L7 l'rocl., in 'II/JL, 3,j.8 l'rocl., irl Ilwyu., ,1U7-IIfj,1'10.'IIiSla 1I1,"nl'i,'~1~ yu~lr,~

vrrlu: ~anlinalrs ~Ir la Il~·prrl~liyn·;"'111"111('1111,1 (1.- la ,·il.il Il]('1avrc 1. stoïrinn, I;r ;;0; la 1'1'li,;¡- .J;i,II(' 1'0111'lui laCOllllai:aIlC(1o1I1f~o"t'li'tll'la :('l'Olllll~la conlllli:=:al:l~1'[IIafi'(;lf'.

1:"01"1.,in Tim.,JI:1, C.É~'j'JrlEr:r~ xi ~t]. ~li';li.'I~ :Ú't::r;n;r.z:t'~}~~7. 2i Il 7/],t 't:J~~r/If,t~Z:Z~

l'ocl., 1'1'0/. /lr,rr., \·, ..10.11.

Page 288: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'140(:f.L'S .,`i

(10 la'IIII'II, II\l'lIIf' doms l'Orrll'e tif' illoi-itli[4' il II'y-:1a

'plI' 1'1'1I11I":J"iasIIH',la fulie tli\'illf' 1. AI1('r litlu s,'i'>lIc, c'n;t1

:Illnr il la H'llll lïgIlO\'alll'" L'II~ pll1s 1!rall,1 nl;il de l';L!lll.

pllisfl"e ~:1ln'rff'rli,~ll 7~aq~le<a,illl;1' Ù b rabnll, il la loi.;

illlclligihl.. cl illl('lkrtll(.lk :1, LI ,('iL'IICL'c;t If_ \Tai h¡"11 tle

Lillle 1.

(`I11~ 110115 ellsf'iglll' llrlllf' la llllilo:olillic ;'L U'anl 1, F'r.

tllv? EII e,' fllll le ("'IIL"I'rllf' 1'i::tli\'i,llIlIll'III", se, pr,'s'Tiplioll";

salit et siullllrs

J:("~III,o~-loi Ini-lIIl'IIII' j"sl-iHlirû "spr("(,' cn lni 1'1111-

IIUllill' flnc rlJ~,pw imlivillll p:wle cn lni ,f·«1 tnnl Plllii':ï'.

('ollllai,toi toi-lIIl'llIe: iliie 1011('SS.'II, nsl cn d,'I/llr"

U~' j"11lie rais li"11 ('II vuin: mur ni DÎ(,II lli la lIa-

IlIl'c Ill' 1'0111l'iell cnl \li«. f1"1101111:'1,'Ilnllllnc f't ('('1IIi Illii

vil selnll I:1 nUurncl ,('1"11 1>:1'11',

()I1f' ks actiolls Wllf·Ilt tUll_[r)111_, ,rarC(l1'l1 :1\n?1' le. par,I, s.

:\f' -il iL 11c1'~Olilli'. 111 à (011 l'allii -il tiill slIp,;ril'lIl' :oi"

.ill.;l. la jllslice c;l [,~II(>III 'III il u LLIIl'! rlllc l'iilIIe

:111=.rllllllli'llt IivrCe à l'illjllslice lie W.1';lit llli IIII'~ :illll'. L'ill-

jllstif'" ahsulllf' ~f'r,ti[ la 1II0l'l tic l~:iIllC l'1.

ce ylli conrcrlc 11'3 l'apports (1(~1"110111111('uw~c scs

sf'llIh!ahlL's Il, la Illi (lit sois pOlir c«v. tlalls la

PJ(I~~L, in _I (i ilr.. III I:jll. -{:" ux'3; r, !J~ a`.. 17£J,r;¡'JIj;

,r,)'

l'Ind- /uiy., :S.J (,l., iN l'tü'f7r., 1,:lll_1:')11"Slalll, In hlll. 'J,i),o', 20" '1.1" r,

:¡~J:t :r, 1.1', iz:: ";). 'JZ:.t~ ~'ll \'1. S.I.c:·1< S!allb", I1.f; r~);~à.:=i`,= yJ~i; ~'j' r, -=' "'J-J", '>Jr:f')'7~ ('l c'j'l 1111'' CI)II:I.I"III'"

yn· Il'.I,il'II. .-II'), 'o"I1.(I1I& ,)il l,lIlH"l"O=,:lJl!.L"I"aux i')¡~'L'illl,'I-]1'11(,.11,nl tI¡\'iUI'

"1.1., iu _Ilr'il. III, ILiJ- y ï1:? ~7:J~ :u~i; it¡t: ;2fJ:

1'1(1,'1.,Ilr_'l')'riï., I~' l~i.sf·ml'"¡II'I: 'II.'I"¡-IL· l'i-rir., i. `_'i. e">lIo" l,' Iiiiii iyizztititt't in alii", l'll.a

n)~I'II' (,=,,¡"~r,. jlnsirrü1"II"h'"rL,'·.)'[-01'1_. in _Ih'ib., Ill,11.ÿ;è'. uÁ! =. :Jz'J'

8l'mil., in /'di"II' IY,.

;S.(::)11"_3111, p.rl'1. ),J:~ ,r,tlZr:

v l'1Vi 'l~Jl~,= ~l~ III, ¡, :£~I; ·f'u.11: `,'J:5 m 'J:'J'J t~t·.n ~:].J.J z~=:'J"Z.

:(1l'III¡'I.Ii!7li·'rrry..::ni 117-llmh__Il,I,.1n_1.Il 1.1 1'I'I',ni."I"I.I"lalionIl, rhOIIlIllt.'ÙrhOllllliecOIl:o:i~l('illuiatlll\(.'l' la

Page 289: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIn: DE LA l'Sl'CIIOLOG11: DES OIIFCSwga

mesurc dll lrossible, nnc sorte cle providence, c'cst-il-cliro

et secolit-s-les 1, c'cst-:i-clirc encore sois han; oLéis Ù

les supérieurs; al).3[ieiis-toi des lrarolcs inuliles; recherche

l'amitié (les sages; enfin prie, élève, par un aclc

de la raison, élève Ion illie \'ers I)ie-11d'o:. 1)1-0cètlellt les

lnlisslnccs IJlli l'ont créé cl onl cr~é le monde, et a!lquellolls

les i'lrcs aslrirent. Toul prie en ce iiioiiile, evcclrlc celui qtie

lout en ce mOlldc prie

La IlI'i¡'re a une Irnissance et une Irerfeclion ~ui %-oiii

Ucauconlr (le la dcmal\'lc cl de l'espémncc 3.

Il lie faul pas croirc quc les êlrcs et les choses naisscnl

uuitlucu~cnl. par la proeessioll cl des causes liées la

séric conlinuc ils sont aussi Irrolluils immérlial(,lIlcnt, z~

I)"l" :L,jT'J:'I,par les (lielix, illèllie la malii'rc, Le divin u'cst

éloigné de rien; il esl égulement lrrésent en tout, car l'un

est 1).ti-tolit.. 1)escemlez aw del'lliers (les choses:

vous trouvcrer, cucorc Dicll cn elles. Les choses Cil 1)1.océ,(Illlt

de Dieu n'ml sont pas sortics, a?o=),~J Wrz -Ín:z i;¡; O:l:1 ·i

i~:À';¡hOE'I i;r~'z~irt:w clles 0111't 1.1 fois lrrucéllc clcs dieux

ct rclrcmlant elles demeurent Cil eilx, parce qu'après leur pro-

cesssion elle. tloin:'1I1 se rclourner cl relonrncr à ew l.

Cc ulouveulcut rlc couvcrsiou \'ers Dieu, qui es[

s'opère pOlir les :"lInos par la i-iiisoil et suivallt la raison"" La

prière conlrilme puiss:nnmcnl ce mouvement dc cOII,'ersioll

dc l':ime.: par les symboles illC\IIIiC:II)ICS ~uc le père (les

parolc. L~, atities relalions sont d'onlw animal. I!e _11611.,Il, 119.71;;CdTf,yi? Èt'JHs/=~ ~'lfj~rrj1i.{aJ'lr,~·n;:i.{.jr::Ij'J; T."?:'f'J~r,'H;-

1 l'rocl., iu Tim., .11,h. I~.tà 7tfi6)t:J.ir1.fj~tr.nÈ;t;ltJr.H":.T; 0=·.rér·i:T,"1:i? 1~]'"Jt& :.L7,~LJi:Y.

i l'rocl., in Tiw., ü5, (1'.7ti.r:l rip £:;zæt:uTt),T,"tlj.'j'r.~wtlj'J..3 l'l'Oil., 777Î~lIll.,1,1,il. 1t:;p~Ei~i: -r.ui; T~y.,r-;)~:Xt17J:È;,'t:~ H;1

six ::¡-jr; zzi t:; r, r:H:,rr,; z:z'~'it~,fh~~.I~r:u "C::I~'JZ:Z~ lil., id., tl.1r:Zp:X)~[a}'n(1'lalon) riY T~~.j't:2!ll'"t; E'jZ7;;z:ÚT:).t~~tr,t::l(Jl."J~J]''it~'1tty:xxxi 7tWzv:1;'t:Ú;¡"j'JI]'J'1ejTt~~J:.

t l'rorl., in fil, (1._xoto::là!-1t~"j~l~l'.lJ~,laÉ.,ee %·'I~ ~J: Fit;il1tpl)~).rJ¿'T:Z7.:1:!r.~r'J"C~&'1~~E(.

5 P..ocl., In Tim., (j, a. z:lt2: ro~.uYr;v ~7t~'7t~'J:¡;I'"~t"~tJ:(aux !unc?;)xasyzpLailasvo;.

Page 290: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOCLUS C.Q3iÎllles a semés en cllel, lu hricrc allirc sur l'itiiie la fit%-etti-

des (lielix elle unit cew (Itii 1)1-iClltÙ cellx 1III'cllo pl"ie; elle

lie la raison clc~ tlicw .1lix paroles de cellx qui pÍ'icnt; elle

melllia yolonlé de ces tlicus ~«i cuvclohpcnt cn c«x-mumcs

les vicns et les incile Ù les cuntm«ni~«er c« alton-

~lance; rlle est 1'01l\'l"iëre dr la 1)ei@stiasioitclivinc el fonde dam;

les dicw lotit cc yui est Ù nous'

1)1.ièt-O harfaile, la 1)1-ièl-e consiste 1 il conani(rc;

les (livei-s ordres 'lui composent la hi{'riuchie divine,

allxlJllels s'adresse la cai- comme«l s'ullltrocller

comme il convicnl de (lieiix Uont ou lie l'ollnail l'as les

c;1l"ilclr'l"espropl'cs, T2; Le lvrcmicr acte (le l'mlo-

ralion est ainsi V'avoir uuc nolion l'nrfaile ct challdc de la

iliviiiité, coututc le dill'oracle 3.

'2, La seconde comlilion dr la vr.lic hricre est la hrépara-

lion (le noIre :iulc Ù uous ,lsslIItlIcl' «I la tlivinilé. pal'

«ulrc llurclé, noire sailllclé, iloti-c édllcalion, noIre obéis-

sitilce fi l'ortlrc l, vcrlus par Il'rluelles nous nous allirons la

bic«vcillance des dieux elnolls illclinons nosilntes salis s c«x.

3- La Iroisièllle eslle contacl, ¡¡'JV:Zj'!¡'par leiltiel l'éléiiieiit

s«léric«r dc noire :iule sc lie l'csscucc di\'inc el sc Itorlc

\'ololilail"cllleni \'er:> elle

'1 La qllalrir'mc est l'acle de sc ralprocllcr de Dieu,

COIIIIiie le tlit l'oraclc,

·I'(:1 ~'J~\ yzp FGOT~ E~A;TE%.T7Z; fJEt)'J£', l'ÍIJ; E;él;

cc iliii l'end pilis inlime, I)Iits furlc, notre harlicilrttio« :l la

PI.o(L~in Tim-, fij. a..m;;).· ~?~~tl)t;,lies 5ignf's :on-,llll (lynnurv-usUesen·, d..s caraClt\(iSblrangus, noins I~arl~.lre=,rc~11101~IIÍzalTe~,yui (1(%si~,naieiitles clio~c; sacrél's, el donl il Il'était pa,lie coynrcmlrc la valcur pour qu'ils prollllisi55.~nl1.'111.elTd..Inlian., Or., 1\ I;.G.r, ra-.Z1~J.X-w., i~~1t?; ;j7~; ~¡;Û.E!z:1i 2y..fjf.j.Il:

l'ru~~l.,lu 7'im., (j,j, h. 1EL'Jfj:'j;TEr,~J'72tT.;Ij~~#;~r.U~JtY~C"e5llaiiiéiiie ~(' 1't-~loiluence.

J Pl'ueL.itt Tim.tTI'tr.'J~~f'J:z}.1t1¡!f)L'X't-=-:v.4 P."ocl.,In Tim. s~; 'T'J:~1t:r,;X11j:J.?~t~ ;'Y~:¿2~11t:1L~Z;,tÍ~:[d;.

Page 291: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIth:nI-:~v usocnoi.ocn: nEa C.I(EC3a31

IlIlIIii'l'l' clivinc c'cst :Ilnrs ~uc Dirll çc manifl'~rt' a 11011.

rar Dj(':1 1):ti-ititH'lIil' Ù non, lr~r~ryle IIOIISallolls il Illi 1.

i) La l'iJl!I"il'IIlC ('L l'1111i1in;llirnl.~'J('). '(IIi ftl:l,le, l'¡lilie,

~2, 1"1111111'l'.Illlc il l'ilit (ks 11icIIX,ylli l'aiL1111sl'lIl :ll't~'

Ill' (11, l'l'illi 'I"i 1)1-iret de rade (]es dirllx, rlui l'ail iliti,

llnlls 11C,II 011S apparknolls lnlls ÙIIOIIS111"111' mais rlll,' IIOIIs

aiix (lieiix. (~'csl là la I)Itiq (léliiiiiioii ~1,~

la pri"1' '[IIi lie ri;7,ï'r. la r.-· f:lil rcnircr dans l'll

101lire (I"i a llrncinlu rlc I~nll ri C'1I\"rl°I'I'('la lllli~~recluic~l cl

1I0!15de la Imnü'rc di \"ill", Aillsi la pri,"I' n'est l'as nnc l'itil)l

ltarlic 1111IIlOUVC111cntIlili rilllli'llP l':i111c ('ll Il:lnl. ï-· nl

(-,est pour t'pb yn'cllc est loill <l'LI'(, illlltilf' ;1 I"hOlllll1l' \"1'1'-

tlieiix .111cnlllr:lilc c'r,·i pal' cllc cl par la 1U11sl'al'faiLc 111'

n'I'I liS, la pi.I. ;7(,; '1"(' cetti- mtcllsion slliri-

1111'lll'.IIII' a'Ille l'lln1111,~1CIlnlu~W'(Illi lloivc Cl 1'"iS:-ieJll'ier:

il 11'e:l !Ias pl'I'mis il ce ~Ili Il'cSt [nls ltllr Ill' s':lpprn..II('1' clc

cc (Illi l'1 la 11111'1'l1;111'\111('1. Aiiisi 1. Olmervi r l'orrlrc d,

allrilnll, "j\'ills tI,'s dil'II" et Ili"'l'archi('; 'J. :n'oir prL'ala-

LIIc111rn1a("l"is N-el'tils plll'ilil'aLi\'pS ct allag-o~i((lIf'S: f;. pos-

anlcrl;l foi. la l'Ollllaiss¡lI\('c \Taie, ~).rm:z., l':ullollr, cctU(('iadl'

sainle tle; \"crllls; .1. et ct ganlel' l'c~ltnr:lncc ,1.

Hais hiells; il. a\"oÍr reru la 111111iurcrlivillc; Li. l't'IlOIIl~('I'il

tons 11' :lllll'i'i et s0llCls pOlir (lillielli.01~ selll il

I)icu scul voil;l l'c~.cnc'c Ill' la \Taie (le la j)l'i"'rl'

~.¡~tl=-)~4~~IÆ";rr:i.~I.

Il, ~;1)- "J7d'J):: :); ;1.1 ~2:'I=:,¡"2L t;J ~J'I, 'Jr~)"

rI'11TE:5V=nL77 =-·Y'uT7.

Plï);~L.in 7'ifo., li: Ir. Cf':=finir t.!1.~IIH'IlI:fle 11 III'i;'I't~ 1. La nnn-lIai~rjl'l' r"Z:7: :1.la .aYi~; 1.l'_y.ia,n- 1-='.r. ~untrlnil; i, ll"i, ,111"1.' Irr~l'rrmn.,I1'. Iii, (;01:1' SI"III! l', ;;¡;J: 1. ~>:TW Y"'(~J7: i;I .i:t:1.

_7l· ='W ~t i:;

J l"nl'u, d, al'II' rln l'j'II~ )I.1'L'}II'IIh'lIlioIiIH.un I,i'ao mul~:In:~n ..it"I' l"allh,ul': 11.f.~mla1. allkl" .it', rlimv, :n,ie 1]0'1"1"11'1. la="("11111"<'Ir: "i"LI\ "11\'1111"111"11/l'rmut., 1\ 1:11.(;,ILI' SI.IIII. ;1.

r:hr,IJ: -r"'J~; ;'h):J" =%v f.i::f~I'1ii "J'~{ c Y::· -J: ;E'J:r

l'rnil.. in 7'ifn., li-r, nl. ~YI za5a:·:i r]~ Z1fJ]~rJ.J yi.=rs:Y: ·.u fJ:J~j".

C,r. l'laI.. !'Ir,W 1v11.. Iii, Ir.'· 1/ flf~linilla l ,i;-r, ,1""111'fa.:nll 'au"II"1' l,lu" ,i!"pl,' ,,1 l,III-

pralirlun, unmutf·la ,Io)drill" ,'alllOli'III",l'ar lr-oÍ"arf·; I. L'ad.' d..

Page 292: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'IlOr.Ll'S ''ça

1~1'elllli'l', -i,v-~<r,v et Cil ce S(,11" 011 IO'Ill dire (lI!f' loll-

10' 1'11'1:'1';1l't'('epl i01l,11IDi"l1 pre.Il 1¡l'l', 1')11(" l'ho, lriullt,0:2'(

")/Zl.,i \111 li 11101 llll ~~1':111'1 TII,'odol'" 1. 1. i':Ills'!i

Ll~` la lll'ii'lu snlll

I. En (alll (lite Cl'L'¡llrice: -c:r,m(, Ics lolis.:lllcc: 1\1:

Dicllx;

1-:11 lalll (Ille fillalc., Ics Iliclls (le" ;ÎIIIC'S;

:r- 1<:111:1111(lll' t'xcIIlplai l'S, -z~y:=:'i,m:trx:, 1Ci C:lllS~i 5ll-

pl'l~me;;de:; ('Ircs;

,1 EII la!11 'Ill'idéale", fOI'IIICllcs,=~·r,mz~ 1:1pllissallcc de

I-:llnc l1L' s'assimiler allx Uicm cl de w' conslrllirc Ilne vil'

pal'fail,a l':11 l:mi flllc mali'l'il'lles. Ics ,~Ylllholrs,

,railllcllanL :l1I-.I,'sSOIlS(l,) la l'rii'rc ci] soi, de lu vr.lic

il Y l'II a Inllsll'lll's et plllsi('lIrs ln)l'lIlCs ~;Il-

v;nll Ic, g"III'I':i clics 1'l'l'('I' ,,('S climl rar la 1)1.i;-1-t'l'si 0:1

d"lIlillr:icJill\ 011 l'Hl'ili,'alin' 0:1 g('II"I'a!ri,'c; la pl'i,'l'(, (J,

IlIilrg:rl"t' ('1 l'lll) rllli c,;II'l'latin) allx lllllis'; cl all \'clIls;

ce snlll Ic; (lit,lix CI,'lIIilll'g"s (Illi s01l1c:lu:;c, llc cev lrlu~_IIOlni'lIes: ll?s lrl'li'1'W lllll 11111'llil':Ill\'l'illll:lllll CII~'i()I1l 11O11f

Ilhj,'1 de d'loIHIlf'('lcs les l'sll' l'onllm' ('cl(es (illi"')111les eiiliii les prii'r, g-t'Iil'ralril'c,

('01]Vel-llellt la IH',J,llIdioll (Il'" fruil; ct s'a-

aiix (lietix Ilni llri'sillcnl à la gl'lIl'l'alioll (les cho!'cs

,"¡,"alllc'J :l" f')7(~LZ; 1!~W l~

1)-:ttitios eSpl'l'I' 1'011('(\1'11('111 les oJ..jPls ll~· la ln'ic'rn lu;

olit pOlll' oJ..jd Il, (le 1·:Îllll' lns vCv_'i)Illl~s, l:l

coilslittitioli Illl coi-1). 1(, lfOl:;li!II1C' lC.i biells 1.1,

l'lPllr:

f~~ifin .tllüIJJlI1~ f- L':1C'b"dt"' fll)II)~J)rl.}r-l Irfl~ljl:'l'aIJLê;:1-I:l'leIl k- 0'1oIL'r.~tonuai:~anrc. I:~i.,1. Il, I, 1:1'

l'oscil "l'l'Ill et ~rn.-rsc'ulionuurin~senlil,d,)o:Ial'l'l'LI'Glnml~m.

l PI'Ol"I.,in 7'iul.,fi; e. ,v l. l1[rI; C:)~(.););.j l'locl., in T'im.,GO.a. ai .j..}p't' 'JZ; IJw:t;?!:J.

Page 293: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒ DE LA PSYCIIOI.OGU: UKS GIŒCS:!31j

)[algré la di \"Crsilé de ces eshèccs et la clifféi-ciice (les dieux

auxqllcls s'adressent nos prières, la piété est une et nous

1ic il toits les (lietix car il n'y 1 pas (le vraic clivision clllrc

les dieux 1,

Jlais cette ;'[Ille dont nOllsa\"ons recherché l'originc, l'cs-

sence, les puissancca ou facullés, les actes, exisle-t-elle vrni-

lnent telle que nous l'avons décrite I'roclus lie se contenlc

pas de la preuve 'l'l'il a donnée en monlml1l rlue le principe

de la vie physique même ci foi-te raison (le la vie in-

l~llecluelle et morale est fini) seulement Uislinct mais séparé

pal' son essence el sa sub,lance clu corps: il en fournit nue

autre clémonslralion en employant la mélllocle dialecliquC' 3

lelle yl'il a rlil l'avoir lrouvéc dans l'lalon. Celle mélhotlc a

pour fin (le les cararlcres 111'Ollt'csIl~llllechose el de

10llt cc qn'elle hrotluil d'elretsen elle-iiii-iiicet (1.1ilsles autrcs

choses3; elle colsislc Ù recllerclter quelles sont les consé-

I}ucnces hosilives. négali\'es 011 1101l1clIses'I}ui résultenl de

l'iypotltcsc que l';unc esllelle I}lIl' nous :On5 exposé sa na-

ture, et ('clics qui résullcraicnt. de l'hypothèse que l'siute

n'caislc pas lelle 5. Hecherchons donc cc qlli résullc de l'elle

1 Prncl., in :llcib., fil, 81J.iJ. '~I ;n~EI'JI: ouxtl¡H1't~J;Tu; ~»),f'J';5E·rS~' ~I y1p TI ~'1'T'.i; !.¡:n arr,; -¡¡'Î--t2; t¡'J.iôt-rrJ'J'1:1-

(:'c~loaa5iollllellell)l'nl (Ilh}si' présl'lll,' c('lIc nouvellc 1II'('u\'e.1101111~Iml c~l Ile reIHlr,},,1115clair5, par un eceutlle, les Irocétlés (10laulillmlc Ilc lIi\"iôioll,~"II~:n"T.,le P{/I/II]/lid< tlli. CUlI5"-Siallle..p. 7111rl yu'il allrilme aux h:l~alcs (ill., `~31.Siallle.,p. 7M.) l¡r:1 F~ "tTI'I 'E)!t"Iz'¡'a"i l1i9')~v Év 't~.jt'~I; 'it]:¡~W'1T"~ Il,,iTW'I. ~Fr_,

'L" ).6)'SZ4y ~tr.: fJsw;r'¡I'1fj~EV.

:1l'IUCI.;i/l l'cErur.,1', tllS, Cuus., le. 190.":1: viverit \ŸG).P: !-L='J;J~) TE).9; 7"='J~E~" STY t~[/X T9'J it~:ir~:u'fJ;, :L'Ú ;;r¡(I)-' ¿,j'to't Y-:Ù

I.1'JThn x'J't t' aLIO:; 1:J~i!r~z:I.

r LWf(tI'lIllIlC;(It:"P.:oe)us sont ;-r:t:z~Z Ér.!t:J~ É.t:J~~~ExIir.J.jzêaErl:. J'apn·II~~Ilouluu:c:, on lelillôtnrn/li,III", ellliv-oyu~s,Ic, con5zi,

ynnnccsoil, suivanl le-~l"appol'l5sous le~IIIII~15on envisa~~· la rllosu,l'aflllmalion et la négaliou, les conlmires, sonl égalemelllaJllli5'i¡hles. l'iolin en ~?t ll~in.

5 C.' pas sous .'1'111'forme esllicile (lu(' l'roclus dis<'lIlcl'lylu-lll~ c'estsous la fnrme ah501lle Si l'ciulecsr, si l'Eimcn'e.I pu.. ellui-murne se po;l· l'olljection si on SIIJlpO,Cla non l'xi,,I.'ncecl'uneclw!'e, ilue ·ignillr tic rccllcrcllcr yu~llcs sont les consyucnrcs 111·celle liour elle-mèllle Quels peuveul ~lre les accidcnls d"un

Page 294: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOC LUS 2¡¡¡

(10(ilele hypolhèse pOlir 1'tiiie par rappol"l Ù elle-mrme et

par rapport aw corps, et pour les corps pal' rappol"l il cus-

mèmes <,1pal' rapporl 1«-.Iiiie.

si 1'Illle est cc que nous :1\'OIIS(lit (Ill'elle élail, il en ré-

sulle hour elle-même cl Iar rapport elle iiilitte rlu'cllc sc

mcut cllc-mcmc, qu~cllc vit par elle-mêllle, (ill'elle eslune

suvatancc Cil soi 1; maintenanl on doit nicr d'elle lJu'elle

se délru ¡sc elle-même, qu'elle s'igllore clle-uu;mc, et lie con-

uoissc ricn (le cc 'lui se passe en elle; on peul égalemell t

uier ci aflïrrner°- d'elle la lIivisihililé ctl'imlivisihilil~, l'e~is-

(('lice élcrncllc et l'cxislcncc non clcrnclle, et

Il' challgemelll, et ca tili mot tolites les Iii-01)]-iétésIJlli lui

appal'licllllcnll>n tanl ~lu'e5scncc moyenlle, ,~r~IY T'f¡;:.1.

-¡"Lt;

Si l';lme cs l, ou peul en couclurc (Iiie dalls son l'apport

aw corps elle est le principc généraleur lie la vie, la force

'lui les ulcul eldirige leur IIIOII\'CIIICIII,Elui coiiiielit

lcnr loul tanl (Ill'elle est présellie Cil cus, 'lui les ~ouvcrnc

cn mailrcsse suivanl les lois lIaturclles 3; on doil iiiei-

llu'ils soient mils cla dehors; car lccaraclclc propre dcs ètrcs

animés est d'être mils har uac force iulcrue, qui est callse 'le

leur slahilité ci de leiii- illlmllabililé; on pelll é~alcumnt

Ilicr cl afl1l'1ner qu'elle existe en eux ci rlu'cllc existe Cil (le-

non clrc, 1:W;%.i. ~'S~.aS4YTr.7[.11-1:.ru Etoit,.sl et il::c rélomlIIIL'ily a 11('IIXnon èlre~, comme l'ensei~ne le Soyhislc, Ic 11011èll'"al~s~lurlnul on lie (11'111ah~ollimelii !'il'IIet le 11011relatif 011la luivaliun, 7.Ainsi, la malinrc en soi est un nou èll't" 'l.lrJ'I):~H;~i?s·. pT, fe1ali\"crl1clIlelle est un ~11"l"z:ZTi.vu::6,%b:%,è~1l'lIIc(1-.tnsles all1C's.il y a du non éti e, tr, iv ra:; 'J¡:2!; Il'1 '·Y,luis-yu'c·Ilcs·onl les Ircrnürc~ ~Ica elioze.3lin et Il"app:II"liellll(,1I1lo,tsanx "'11"<'5\'él"ilalole",aux lurs ililelligiloles car le ilevcnir l'51un('11"("('1)aJlI'~U('nC01HHlï5n.~f'II('rll('nlun non ëll-(",;It~~l1fv[d;I1È'I 'J;w;¿~'.l'>~

1 l'lOCI.,in !'orm., 11-86. COliS"Slallk, IL-à83.On leul ai fi 1 iller'(~,a~:4a:r,:·,v,.-0 c:. s%.'1'J'J1:;J~T'J.t'

j c(3 soit[ là rlnscon5é'plences sur le5'IIICllesil Il n tluulc, li[L"011ne \"l'uilas afllrmcr cl 'In'on n'o3c pas tuer.

l'rocl., irE!'uruE., 18(;,COliS,Siallk, l. 7~8_s:. ~ur·.y%.ror,T ~·.F~Y'·.r817i,?EfJ;,S?"'JH:I.tIZ('"iT41YQ4)1J.1:EJY.T4¿~'111;t~~Et..LN2-~tCdVx:zi~1P~E:YX21rà;'JI;[y.

Page 295: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIl\E liE Lr1 1'YCIIOI.OGIE \lE"; GilEt,li

hor, I!'I'IIX: car elle est cn cw par:=;011actioll et

cll,e ca s"'par'I' .l'ellx pal' sna 1'1'111'1',

Yoil;'1I, .iv pl'mil'r.,s c~-nl,nyu'llccs p~l'lyllnllli' "oil'i

la ~el'Olllll' (les six cOII"llIl'IJe" ~111\Illl('i

si 1':11111'est, celt a (le. cOlIsé'l"l'lIce;; pOlir les :1\\11'1'1'110-

ae~, c'cal-:1-(lirc pOlir les corlna (laits Icurs rapporb a cw-

111;'1111' l'lia ln'ellü·rc COII,;l''1l1eI1CI'llo·ilivr, c'r~ (lit'ils s01l1

a ;'¡1 1; car (-elle (les corps

lm 1111;;pOlirle~ alltres a pOlir callse la plliss:lIlI'l' gé-n"'ri1[I'ice

d.) la 1'IO, 'I a>n Z~Z'I, ("esl-Ù-dire1':11111'; 011doil lIier

(l'mv par ('0Ils'1IIellt ctr iiécessaii-eiiielit,

l'[alllllollll('e l'IStcll('c(lr_' l':i111C.tOIlSles ('OI'l'V..(~yY;Y,SOlll

dOI1(' (le seilil)ilit4, les un~ cl'l1l1e sl'lI:=;ihililÓ(llli leili- est

ltrnltr~ Ir~, ail Ir. 1'01111111:'(111 [Ollt cc

Il"'011 l~4'lit ('gitl"IIlC'1I1Ilicr el aflirul'r Il'I'IIX, c'cst (lllc 1.

c(.11'lli:llllllli'v. =;r.~iy.~ii.=v:c.SI.'1111'11\'1'111CI1X-lIIl'lIIe. ('al' il y

a (le 1I0lllhrellSf'S ('Pl'Cl's dll 11I01I\"Clllelll SPOI1[:IIH\ z.j,

XI'¡-f.'j{"1.

:\lail1[l'nant~i l':imc e.1, il cn i-é~;tiltel' i,lelllllWII1 lies con-

S("IIICII('CSpOlir les rnrlm lIall, ICllr, l'ilp\,orls Ù et ces

eOIl:lllel1l'c,¡ sOl1l'1I'ils SOllt 11111,illl.ripl1rclIIC'1I1 pal' l'Ill',

yu~ lcur la vie est dl1e :1 l'Ill', Ilu'ils soit[

COI1;el'Ós et cOlllell\lS lIalls 1('111' [0111har elle el en un mot

clu'il; s0111 ~uallcn(11 elle 3 ou doit iiici- (ill'elle ~oit la

(le letit- et de Iellr IlJalllll1l' (lc vic, ~Ç(.h,

('ar I,'('sl ll;lr nllc (III'il, ltarlicilwlt :1I:1 vie et il la totalité, ;'l

la I,ropri,[. lll' 1`01'llll'l' 1111l(lllt. ~~m~ ('(' rtlln111 ¡!l'lit

('ga¡'~III(,lIt l'II et l'Il nier. c'i't '11I'if,; partit'irclI[ de

et qll'ils Il"C'II participellt pas; car 1'1111el l'alltre est

\Tili, IIlIi"'ll1l' sons 1111llis t'nr¡'s participcllt dc l'ÙI1IC

cl auua 1111alltre ils Il'1'11llurticil l'lit pas,

11'/I)cl., iu /'II'J/L, Y, :¡¡, CIIII".01~111,le.i~V. ovp-a4_l'rotl., in I'un~n., `-'ni-COIl. 11~IIIr.,i88. ~J z;mo't,v.

J l'tocl., in ¡'{(,III.,Y, ~7, (:ons.. Slalll", p. îb:l. 1< ;;¡,(ù;È~r.1Je li5 ait lien du texte.

Page 296: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'It0(:I.US w

'l'elles sont les six conséq lIences de la seconde série.

Venons aux six conséquences de la troisième, c'est-à-dire

de celle qlli pose la non exislence de 1'lIle.

Si l'aime n'est pas, il fittit en conclure aflirmalivemenl, par

rapport elle, qu'elle est sa:~s vie, sans essence, sans rai-

son 1; car si elle n'est pas, elle n'aura ni vie ni essence; il

faut en conclure négativement, iiier qu'elle se

consel've elIe.mêmc, qu'elle soit sa propre hyposlase, qll'elle

soit soit IJI'incipe moteur propre; on peul également en

affirmer et en nier qu'elle soit inconnue et irrationnelle pour

clle-mimc; car si elle n'est pas, elle est ~ous un rapport in-

connaissablo et irralionnelle; sous un attire elle Il'esl pas

inconnaissable, puisque ces propriétés e~lrrimcnl, fine cet,-

l:1ine nalure, clcllourvue do raison et incapable de connais-

sauce.

Si l'cime n'esl pas, la conséquence pour elle dans son rat)-

port aux corps, c'est qu'elle est impuissante les engendrer,

Ù sc mêler Ii eux, à- Ilourvoir Ù leur bicn-c~tre'; ce qu'il

[¡lUt nier c'est qu'elle en soil le principe moteur, béuéraleur,

unificateur 3; Ce qu'on peut également en aflirmer et en nier,

c'est qu'elle est allire que les corps et n'a pas de société avec

eux car cela, sous un mpport, est vrai, et sous lin autre,

cela n'est pas vrai; i elleest autre si l'on prend l'au Ire comme

èlrc, mais èlrc llisliucl; otelle n'est pas aulre, si on le prend

comme non èll'e, et en cc sens elle n'est pas dilrérentc du

corps,

Ce sont là los six conséquen,ces dé la lroisi~me série; ter-

minons par les six conséquence de la quatrième et dernière l,

Si 1'.Iiiie n'eslpas, les conséqucncca aflirmalivcs pOlir le;

1 l'rocl., in l'qwn., v, \187,Siallb., P. 78!J.z: OÍ~"JY,r~ â~.vzto'SO ~1157'

l'rocl., in l'urm., 1. 1. Dans ces consécluences en a(l[larencoafllrrnalivcs, la lI~galioll 'lui Il'c51pas dans la rolulc se relrouvc dUllsles '1 des lrréclicals <ÍT'> <Í¡aIX<'>a'/t~'»;'t¡t'>"avtw>,

l'rocl., in 1. 1.I. iô zw,nxi. awmv,cù C(a)~1t~v.s~aU'"lll;rI;rl'rocl., iJl l'nrnr., 1.1. t,¡¡;n¡ F,~nI;,

CIlAIGlŒr, Psychologie.

Page 297: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msTOmr;Db.1--lI'SYCil0l~OGIEDESc:;n(.:CS2tlO

corps dans leuls rapports à Cil x-mêmessont l'immobililé,

l'imlill~érence à la vie l, l'absence de sympalhie les uns 1)ourles aulres; on doilnier d'eux qu'ils se connaissent les uns

les autres par la sensalion el qit'ils sc nlcuvcul cux-n)clncs;

on peut écalciiicitt aflirmcr et nier qu'ils éln'ouvenl des mo-

Vificalions les uns des aulres; car ils éprou\'Cnt ces iiiodifi-

calions en tant que puremenl physiqÎies, mais ils n'en

éprouvent pas de vitales.

Si l'aime n'est pas, la conscquence aflirmalive pour les

aulres choses par rapport. -.ielle, c'est qu'elles lie soit( pas

conservécs ni nules par elle mais on doit nier Il Il'elles SOIII.

engendrées à la vie el contenues dans leur essence par elle on

peut. également arfirmer et nicr qu'elles s'assilnilcnt ~lelle et

qu'elles lie s'y assimilenl pas; elles s'y ass:milenl en tanl que

1':Lllle n'élan t pas, elles ne sauraient èlreelles-mèmes, el qu'elles

deviennent alors semhlnbles à elle dui, lr.ir l'hyhotllcse, n'est

l'as; mais en lantrlu'il est inlllossible que le non-èlresoil scur-

blable Ùqtielqtie chose, elles lie peuvent s'assimiler Ù 1'tiiiie.

VoiU donc les six conséquences quc l'on pC1I1tircr des

deux hypolhèses contraires l',lulc est; l'llure I)as2;

or de ces argumellts résulle la lweuve que l'.lure esl la cause

de la vie, du mouvement et de la sympalhio,qlle l'expérience

et la conscience nous allestent exisler dans les corl)s. Car si

l'ailne existe, tous ces fails sont expliqués rationnellement) et

si on nie son cxislcnce, tous ces phénomènes sont sUPlll'imés

el ils existent manircslemenl. '1'OIIS ces phénomènes exislenl

donc dans les corps uniqucmcut par l'me, ont lcur causeclans

l'me, -i7[~ '}1JZ'r;;u\ E~i ,}1J/:7¡ Il faut remarquer que cette

1 l'wcl., in Pcct'w., 2,~S.Cous., Slallll., Il. 78~"T;'âx:vr,t.v, sùâ3:zy-%-Xtà z'r,v~mi,v,t~ ~rsvpaz6a~r.p~~z)xr,).i.i En mcltanl toute cette argumcnlalion en lallleaux el comrne dans

des compallimenls et en sulorimant les preuves de fait apportées àl'appui de3 afl1rmalion5ou des lIégaliolls, ~DI. Uerger et Yacherol onlnccelllué el poussé l'oulrance le ear-aclèremécanifluc el arlillciel dela mélhode i foicru devoir l'exposer dons son enlier dé\"eloppcmenl,pour lui reslilucr sa véritable fdy-sionomic,'yui reste encore sufllsam-menl s~chc, raide, faclice et faslidicuse,

Page 298: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HOC LUS Q91

méthode de clémousiration part des corps et de leurs proprié-

lés hôsitivcs et IIÍ'gali\'es, qui nous sonl plus faciles à con-

naltro que 1'.tiiie cl que les propri61és qui lui apparliennellt

ou lie lui npparlicuncnl pas, Maillienaniles propriélés hosi-

tÏ\'es ou lIégali\'es des corps lie s'expliquent que l'al' leur

partieipalion ou leur non liarlicipalion ,:1l'âme. Après avoir

ainsi proU\'é que c'est l'âme qui donne aux corps la vie, Id

itiotiveiiieiit, la sympalllic mutuelle, il nous est plus facile

de hrouver qu'elle est automotrice, immortelle, incorporelle.

que nous arricous 1 coiiiiiltre sa nature propre1

par la connnissance des propriélés que les corps j'eçoiveiit

d'elle.

Maintenant celte âme ou l'homme qu'elle conslilue essen-

tiellement, quelle est sa (lestiiiéo ? ~lvanl soi,. incorporation

et dans sa période £le vie puremenl intelligible, i l'imilatiou

do Dieu, dont elle procède, elle a mené une existonce im-

muablc q, une vie inlérieure qui lui Il procuré, clans la me-

sure que permet soit rang dans l'ordre des intelligiblcs, 10

bonlieui-3.

wDescenciuecle ce halll degré d'evislenee et jointe un COI1)S,

parce qu'elle a voulu encore imiler l'action ciléatrice divine,

et se dé\'elopper au dehors à l'image de Dieu 4, 'IllO clevient-

elle'? Nous savons qu'elle reste libre; et nous stt~'ons aussi

qu'elle dcmeurc ici-bas sous le gouvernoment £le 1Ml)rovi-

tlcncc divine, sans quo nous puissions swoir comment se

concilient ces deux faits c'est un de ces (lei-iiiers commOnt

que nous sommes condamnés il ignorer toujours 5. Qu'est-ce

1 I'rocl., in l'nwn., Y, 289. Cous., SlalllJ., p. nu. ~d1'tE; T'l'.iu'it~c;H~'1iv: t~I; I]'WtL2'7~"iT.~r:uzii ou~i'1t~r~~TyEivyxai ~T,Eivmyr/i,Y 1t~Ó;TE l2~,rr:z %7i TY,Y `~J~f,Y, ~14Y

x:Ú EE'1`Jt~ Tl'Jr1~Ú~IJ.1E\I'

pCGY OSI ~.jtoxiy,.tl);1

%.ni6ivaTO.dn i~w¡.L:lro;'ây'mYr.àprx ac,i~xrsn:z¡:;JCI~tr.;F/sc, ri,vr~u:y.i~T~t2 lÚ~fj~EV.

I'roci., lu 1'im., ~JB.J De .Ilalou.subs., ch. 3.1 l'rocl., in Tiul., 338,d. ~12tf xit!iaiv fgçri a~l-ra: ir w;(i,;ürt ~),n.

I1I~EtO~:a:1e~ap·,vor,slx%.Yri.rYUei.rv.Il'roc:il/ Tiul., 3s8.

Page 299: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIItF. I)F l~1 l'S1'CfIOLOGIh I)F' Oln:CS'H

\(Itie la providence Dieu a créé le monde par trois raisons et

trois causes par sa bonté, par sa volonlé, har sa providence,

7:?d'l?!:Z,et ces trois allribnls soit[ lié3 enlr'eux et dépendent le

troisième du second, le seconddu pr~miCI', C'esl parce IIU'i 1 élai1

bon que Dieu a voulu c~éer le monde, el c'esl parce qu'il a

voulu le créer, qu'il l'a créé réellemenl et l'a ordonné, È-;¡'j(:1u\

d, TÍ;I'I';IY1.T>, l, Dans celle triacle, qui lie forme néanmoin;

tlu'uu seul Dieu, T'}¡'Ib'i1.I~,t¡si l'on veut. claltlir une

hiérarchie, la bonté occupe la première place c'est elle

qui fait la perreclion et la vie indépendante du monde j la

volonté, qui est au seeoml rang, démonlro la surabondance

de force, la puissance de développement et de généra(ion de

Dieu 3; la providence est au clcrnier rang et fournit. la puis-

sance cfficiculc, herfcclionnaulc et sans mélange l, Colle lri-

nité d'allribuls permet de diviser l'inlelligible cn trois élé-

ments l'essence, qui correspond ~lla bonté; ht puissance,

3Ú'l2:~I;, 'lui corrcshoml la volonté; l'acle, i'lÍf'{1.Z, qlli

correspond 't la providenco, Vont. la fonclioll consistc à cl'éer

les ctrcs cl leur ~lonncr lcur perfeclion propre 5. La provi-

clence est donc Dieu considéré conuue ci-éatetir du momIe et

auleur £le sa I)crfectioti. L'àme, dans la mesurc oÏl elle est

unie avec un corps maté/ici, est soumise aux lois conslantes,

immuables, innexibles, de la nature physique qu'on nomme

le destin et qui gouvernent le monde iiiatéi-iel 6, mais en tunt

1 l'roc\ in Titn., 112,f.l'rocl., tu Till1. 113,a. sç~ $ra93:,r~; t" z'si.E~ovxil tX1> xxi.(;

Ainsi, c'p,,1parce, ,(,l'il est desirahle, flue le bien tlonnol'blre. In Purm., \'1, 1:1:1.l:ous., slalllt., 1).!J33.af~.rs rzp E?r!'I,n ('1u.'I! t.u E~ .z W £'1,Procllls se rapproche ici <l'shislole,

3 ~1'rocl.,itt Tiut., 113. ~JI.n(a); W ur.=_;iiip=;,s~ EYTES~s~ YEV-Yr.:Tj(;1 iTt~.j!t'J1lbt¡;.

Ilroel., in Tiun, 1.1. ciç a11t:)Íx; rb l~xt¡'T.J\r.r~ TE>,£t¡I'i"JF'Y~Yxxiâ/pmr·.v 1t:J:'=ZIJ~f

5 l'rocl., iu Tim., 113,a. S ivEryE:n;T;).=I:rl,raxIi Q.j"~w~1t~¡.y>l.j"

dl'roc!in Tim., G~,h. Car si son choix, Ilutlnll elle esl \'erluc>u5e.est libre, son acli\'ilé, fJuamlelle se porte il l'inlérieur, l'sI soumise ill'ordre cosmiquc,T,~}EYi(~YElIr¡1Et.T9 EXT~.o!IUI 'c~,çX?'3¡'<I:I.T,;T'Í~¡h)~.

Page 300: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rnoci.us :1

qu'essence iiitelli-ible, elle ne connait d'attire mattre que

Dieu, consilléré' drins sa fonction (le providence, el qui, supé-

ricur au clcstiu qu'il dirige et embrasse, mène le monde et

l'homme avec 14.mOIÜle1. Colle providence nous punit et

nous récompense q, nous dislribue les biens el les

maux suivant nos mérites rlu'elle connalt, puisqu'elle con-

nalt lout3.

qui se soumet Ù la clircction de la providence et

n'en est, pour cela, pas moins libre, établit en clle-mênle

l'ordre qu'elle coutemple el admire clans le monde~, et de-

vient heureuse comme lui, lrécisémcnt parco qll'elle demoul'o

(lU rentre (laits l'ordre universel, parce qu'elle comprend

l'acuvre de Dieu et s'aO"ranchil des liens de fer du destin 5. Le

bonheur esl donc pour l'llme la récompense de sa verlu, et

la est :i.la fois science et. juslico 0,

Nierons-nous qu'il y ait une telle providence, c'est-à-

diro qu'il y ail un Dieu? c'est une chose gravo que de dire

que des ètres qui ont la raison, ne connaissent pas Dieu qui

est (otite raison et refusent do sc lonrnor vers lui; c'esl une

chose plus grave encore que de dire qu'il no nous connatl pas

et de suppriml)r l'action de la bonté llivine 'lui sc répand et

s'épanche sur lous les èti-es c'esl rompre et briscr le lien

des êtres avec Dieu, limiler sa puissance, sa science et sa

bonté; c'est rell\'CI"sel'la religion clle-mème, supp1'Ïmer lout

culle, briser les lois des choses sacrées, la sainleté (lit ser-

menl, étotifrei- (laits l'lime celle connaissance innée de Dieu,

1 [)e !'r-on.,ch. 8. Provi~enliam. fonlern Lonorum. divinam i(lsamcaU5amdelerminans, rerlc dices, suleriorcm esse Falo. Qii-,eyuidcmsuit Folo enlia el suh l'IO\"itlcnli.iI)ersp,erare, t~ connecli quitlem aFalo lialienlia, honinrari aulem 'i l'lo\'i,lcnlia. QlIæaulcm 1UI'SlImsulll'nwi,lpnlia, non adhue imliôcrc ('11<'010.Et (lrOlllerLoc,omnc '1ui,lplllinlcllcclualilcr ens 5111tl'rovirlcnlin soliiiii, onineautem fllIo!1rOl'lIoralih'I',su"lIeres5ilalc..

j l'wei., in 7'ini., (I5.J 11roel.,in l', 21\1,3'_0.COIl5.,Slallh., il. 11r.,t l'I'0rl., iu Tim., 108.5 /Je !'roricl., ch. Il.t.Gl'rocl., in ~II~iG.,11,292.

Page 301: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIUO:DE LA l'Sl'CIIOLOOIF:DES GR~:CS:m

qui la remplit sans que nous l'ayons jamais aphrise 1.

On objecte que les rails do l'eyérience de la vie clémenteni t

ces pures théories N'on sculemenllcs biens et les maux sont

répartis (]'après une loi qui scmble n'avoir rien de commun

avec la justice. mais l'existence mème lIlI mal esl incompa-

li"le avec l'idée cl'au Dieu providence, c'esl-dire d'un Dieu

qui veille au bien dcs blres qu'il a créés~. Le iiial tic l'Cil!.

ètre l'œllvre de DiclI, qui est le bien en soi il n'esl pas

l'aeuvre cl'une cause universelle, autre que Dieu; car il y ail-

rait deux principes dntis le momle et du momie 3. Lc mal

n'est pas lin èlre en soi. Cc qui eslun mal pour nu individu

est lin bien pour le momle entier l, Il n'esl qli'un phénomène,

quelque chosc dc relalif, qui n'a de cause que. des causcs

particulières et parlant conlingentes 5 Cc n'est qu'un abais-

sement qui provient de ce que Ics êtres lie Iteuvcnt pas èli-e

tous également rapprochés dit bien, toits égaux.

L'ordre même clr: l'univers inllrlique celle hiél':1rdlie et par

conséquent cette inégalité des choses. Et qllanl ce qui con-

cerne l'injustice qui semble i la rlistriL'ution des

liieus et des mallX, elle n'est qu'une illusion el line alpa-

rence, une erreur de juôeuent, une faute d'ignorance, C'est

ignorer que le bien dc 1'.Iiiie consiste clans la vcrlll et r1'elle

est toujours mailrcsse, avec l'aicle de Dieu qui ho:lr celle fin

Illi est toujours nécessaire et lie lui manque jamais, de

1 l'rocl., in l'ar-m., V,2!O,Cous.,Slalllr.,1. 716.. '1\nzei nvri.mïvvf,t2-.sai~ -:rj72icC'est nnc impiélé rl'clrranler la religion bla-1.lie el de renvcrscr loul 1<1(les croyances il l'éganldes chosesili,6-ines,rtà-j rJ~!W.~rj1J.¿tJ-W'11H" !ÏV~'1tt)'1On croirail entendrellossucl.

dc Dccemcltrbif.,ch. 5. Cur utitilie malum lolalilcr hahcl ¡nlra enlialocum'1

3de DeceurotrLi(.,clr.5 el 6.4 l'rocl., irr Parnr., Y,GO.Colis.. 1). GII. s~xax·.n')'~hu, th:>1

fI'),jht'l' xari P,.3"2ptd.Ill., iJ., 57.Cotas.,Slallh., Il. GU, ~,j-"z~xi~hy

lzt: 'ltp');j"ipZ.J'72'J,Gonr.id., Y, 5J, GO,GI.Cous.,Slallh., p. 613,(jll, GI5,Irt Tim., 113-11G.

l'rocl., in Tim., 9;3a;rle IJece~nrdtrL.,ch, 5; dcJlcrl. strLs.,ch. l, 2, 3, ¡,8 l'rocl,, il/ Tim., GI, li. Il ne fatal las croire, cornme les Sloïciens,

'lue 1'lionnètehomme n'a pas I)e-zoindc la /lonnc (or(urrc, <iy'l~r.t'.Z;"

Page 302: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PROCLUS ~!l5

et £le la coliserver 1. L'homme de bien possècle dOllc

toujours le vrai bien, que rien ne saurai! ni lui ravir ni

diminuer. Il n'a donc pas -.t sc-plaindre de son sort; car

ni les sotiffi-atices corporelles ni la misère ni la maladie

ni la mort ne sont de vrais iiiatix 2. Qu'est-cc en elTet

que la mort"/ Ce Il'est pas la fin £le sa vie, car l'homme

est une 'tiiie immortelle, et la mort du corps nEt fait. quo

llélivrer brisei- la cllatne qui l'attache au corl)s, lui

rendre sa vraie essence et sa pleine liherté 3. Le vrai mal (le

l'homme, qui nu fonrl est une Iiiie lihre, c'est la malice de

l'an)c 1. 'l'onl cc qui est bon et sain daus l'i5me, nous vient

des (lielix 5.

\fais même en se Ilaçant u nn point (le vue moins élevé,

Cil concéclant que l'homme est, il est vrai, nne itiais

C'l'sl elle qui nous souffle, nos acliviUSS intellectuelles,

10r;lu'('II.,s so1l1 1IIl-lél's avre c('lI('s du corps jbotir une 1)io(itictioli

rxliricurc, el qui ('n assure 1(' succl_. Elle ~,ouveroie les raisons lourIl' Ilieli tic erw yui ieçoivelit ci tic celui 'lui rlonnc. La Ilonrtc (nrltrnc

signille la 1).tit iiiie les dieux 1'11 Il Cil 1 ,Ialls lu rél'arlilion des chosl'

'T. <9, %n:lZ).r,74)7:v, lar layucllr chacun oi)[ietil, du l're uni-

yur et ile la puissancc le rang qui lui esl uvanla~ru~ (il! Tim.,

6 1,1).

La (or-lune n'es nisans Iml, ni i!1tlélerminé('; c'esl une Puissance quirassrmltle 11'5 enlises tnullillc; et qui mrl l'ordre dans 1('5

choses désordounées cl Il';[-II1('l il chacuu des èlres à qui le 501-1 a

dans le loul, sa fonclion slécialr, d(' la rrmllir. Elle ('sl dé-

Inoilifille, ~'Jt~Lz. In TiJH., SJ, rl. ~.j y¿¡:;~'1z.'j;I):, '.r'k x·.rr7ro; rilr, zzi

Ín~J:J.ti,~ %7: ;i.l: 3·5rz[a:~ ~.rt -CC7)V 1t~)lhn xli l~!t¡1t':Jç.¡Ji~(&)y!lh'!r- :(:J: >I)'i(.1..tl'tr.

S41'/ ~t:iZt(oJ" z:J:~ ..i7I')nlr.foJt!z~ '¡~'Y EX TT, 1t1..t; É%17-

T4:~ -i:tl)l.~zlljlJ(dt1ËYfl)'l.

1 rlc /),'n'/li duGil., clt. G. l.a loi lie la ryarlilion n'est pas une raison

géornélri'lue mais une raison liarmoniiiiie. cc que Nlorl)ek-0 ilit dans

son change lalinilv Xon igilur rlicemus titioti in gl'oml'Ilizaill ~ill'ro-

\'irll'nli. rlonalio, s(',1 omnium maxime pr:l'musi.'alis. 1'irlulrm 1)(>r51'-

'Iuens semper ohl in('l ticsi(leratiiiii. lialtenti virlulrm seiliper 'IUo(1

propilium a(lest, rluorl uliyue nh itma (Iiis ('xislil.

l'rocl., in lllcib., 11111`!1. r.u% y2r? ri lIif)~ riar ;y~'V[¡)", (.l!T,.t¡\ T:2;

,ri~)-o~~fJIlEVfJr lGLr7(.J

1'1'01'1., in Tint., 3fI(), C. ht ~IfciG., Il, 301. ri Z"rJ;"21 i0'~ 7uilliCO(

fj,y '}""Zi-¡¡~r.]:ii.~tn: ri~ ér un Ih"r.Tf:1f')1Tr~1i-JqZEP-"2~ r.ii ri,tr [¡J1t':l~¿WVtWY~Y:a~4z.

t l'rocl.. in 1'iu"1 335. C. Y.1Z~ l;;J 'iH'}: è7r:v r,W:7o; ov:~ 1t~i:I r.

21l, TI)~'J:tl)~I}.j~!v.cÏ:lli 1t,)"1j~¿:Z}"J:{;,r;.

S l'rocl., in .-Il" Il, 150.

Page 303: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1115TOIHh: I)bl 1.:1 PSN'C[101.OOIF I)h;5 mn:c<;!'JG

usanl cl'un corps et menant sous un certain rapport uno vie

mortelle 1,. en avouant nne ccrlains maux rrappenll'honnêtc

homme, na peut-on soulcnir qlle rcla même est un bien; car

que serait la vertn si elle était toujours récompcnsée par les

Liens esléricurs Ne so confondrait elle pas avec l'appétit et

10clbsirq Eu la montrant au contraire souvent malrécolllpen-

sée de scs efforts, lu providence nous donne une leçon morale

et nous enseigno que la vertu est qllolquc chose qui doit être

poursuivi et aimé pour soi-même 2.

Il y donc aucuno raison pour clouter qu'il y ait une pro-

vidence, c'est-à-dire uno puissance divine qui hréconçoit

le plan orllonné de l'uuivers, qui le réalise et veille

ait maintien de l'ordre avec lequel elle l'a conçu. Celle pro-

viclencc est la procession de l'unilé première Par l'inlermé-

diail'C £le la dymle 3.

Proclus ait fond n'a d'autre cloclrino que cnlle dc Plo(in

il n'y voit, il est vrai, comme celui-ci l'avait prélelHllI, 'lucle développement et une exposition 1)arliculièro de la philo-

sophie de Platon, mais il reconnait et célèbrc en lui un ôéuie

qui apl)roche du génie £le leur mallre coiiiiiiiiii 1. Cependant

il est certain que sa doctrine n'csl 1),~isune pure rchrocluc-

tion de celle de son 1)rétiécessetir sous le rap;JOrt dc ia

forme et mêmc du contenu il y apportc des modil1cations

qui ne sont pas toujours lieiii-cii.3es, mais qui sont asse7.

importantes pour donnel' scs idées un cal'ilc!èrc sinon origi-

nal, du moins PI-OI)I-C.

D'abord sous le l'apport do la formo, Proclus tend lui

doiinei- le cal'actère seoiistiqiie avec hlus do suitc et (le net-

teté que n'avait fait Plolin, Il proclame comme la seule vrai-

l De:Jlal. serGs.,ci.. G.1101110yuirlem anima. serl anima corlore 1'1specie vite rnorlalis ulens.

i De .llnf. snlis., ch. G,1. l, p. 131-.3l'rorl., iu 7'im., ~7 tl. ~:i yz~~"JÍ~'j;i, ponicz<r:eswYis: ri,Yri).=-

?:O'Jr~' I'IffJ'I I).fJY

7f~'IY I:1Y.

1 Tl~col.y(a(., 1, 1. Tri"'?i-L~(WJ¡(:J~r,Y'!1I,~1""?2n>in si,i 9-illcv ).2vf,rrx;.

Page 304: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCLUS "7

mont scienLinfJ.ue la ntélllode dMuclive,qui suppose conime

condition nécessaire qlle la philosophie est un système de

vérités connues, cerlaines, cI que la mission du illi-10SOI)II0

se réduit:\ l'exposer dans l'ordre le plus logique et avec la

clarlé la plus parfaite.

C'est le principe même de la scolastique, et on a eu raison

Il 'appeler Proclusle premier scolastique des philosophes grecs,

parce qu'il l'a mis le premier:l exécution dans ses l'rinciyes clc

flréolo!lic,c'~l-clirecleméla[aysiyne. Cetorclrcest[tlusappa-

relit, plus extériellI'que réel; il n'y a pas organisatioll réelle

et vivante des idées, c'cst 1111pur formalisme ex(éi~iciii-, un

mécanisme logique. La i-icrtictir méthodique apparente £le

la clécluclion trouble et OVSCIII'('.It,pllltô! qll'elle ne les éclaire,

les grandes, fortes et simples idées £le Plotin, dont elle com-

plique et dérange la belle ordonnance.

II sc clisliuguc de Plotin snr qllelques points philosophi-

ques ntr~mes c'est ainsi qu'il prétend clécouvrir et dévoiler

les myslèl'es du développement de Dieu en llli-mèmc et dans

ses rapports ait monde. et se rapproche par 1.t,plits qu'il ne 10

croit, des théorieg des Gnostiques que Plolin avaitsi vivement

coilibatities. Comme eux, pour essayer de comhler l'ablme qui

sépare le [tarfail do l'imparFait qui est son œuvre, il multiplie

le:~intermédiaires, Celle multiplication est pour lui nn prin-

('ipe: il y voit l'cetivrela plus llauteclela sciencel d'abord dans

son système Ihéologique!l, ce qui lui donne l'occasion d'expli-

qiici- rationnellement cl philosophiquemontla mythologie hel-

1 l'rocl., in Tim., 28G,c.Ainsi, il pose trois rrrr; l'un (lui n'esl titi'un puis l'un caché, dans

letitiel tout est loul; enfin, au-dessous de celui-ci, l'un ill'èlal de dis-linclion. ilans le'luclloull's les clioses larlicilenl Ies unesIlpsaulres, mais ou cliacutie ne lossule pas les autres, et tout en ayanlavec ('11(' des tiens (le cornmunaule,ne se confond pas avec ellcs. Telest 1'0r,lrenéceaaire de la procession. lu l'~rrm.,11',19~.(:ous., Slallh.,p. 189.ne cet un iliii n'esl ilia'un,él~é au rlcla ci nu-rlocsuslie tout, iiiiine pcul Nro pincé clans une mbme calégoric avc~ aucun ""ro mÕIlIl'(li%-in,nousn'avons pas science.riiais consciencc,ama:~9,a:.lin l'rerm.,\'1, .B.COliS"Slallh., p. 81t1),1'1celle conscience esl oppcléc UIIélan ,Icl'iiiie lransporll~ 1)ai-une inspilnlion rlivinc.

Page 305: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOHŒnH:I.Arsvc~io~.ocir:DF,13GRECS~8

l{miquc, et ensuitodans son systêlile pnrement. métaphysique.

Il ne se contente pas de la procession il en fail sans doute

coiiiine Plotin l'intermédiaire nécessaire du mow·ementuui=

vcrscl par lequel toutes choses issues d'un principe oÙ elles

demeuren t, lenclent 1)rocéder dans une autre choso (illi n'est

qu'lin stade (le passage, et aspli-tiii -l'entrer dans le prin-

cipe suj~éricur d'oÙ elles ont procédé; mais aux idées de la

participation et £le la procession, qui lui sont transmises j)-il-

la tradition £lel'école, il ajoute l'idée de l'abaissement, ~~=,

ú;r')~1" (illi est la condition et l'antécédent £le la hrocession,

ell'illi'e (le l'iitil)ai~tici,-)abilité 1, destinée à sanvcr l'immuahi-

liléabsolue (lit l'remicr, lotit en rendant possi ble lafonclion £le

la proviclence, la création et le gOll\'el'llement de l'nnivers.

Non seulement il aclmet lino l'lotin, en cn exagèrant en-

core l'acti~1I et l'étemlue, au-clessus (le la raison, [Il] secoml

princihe ¡le connaissance, la foi, uneinluilion immédiate, une

vision directe (le Dieu, dont la science est loujours la

condition préalable et 1'.iiitécé(leiit iiécessaii-e, maisheauroulr

pins grande aussi est. la part qn'il fait soit syslème aux

éléments Irouhles de Iii démonologie, et har'I:l de la théurgie,

Ce qui est pills gl'ilye, c'est qu'en aclmcllanl. qne le sulréricur

est dans l'inférieur :.tU '1i.l2v, commesa cause, flue Dieu,

par cOlIsrqltent est dans tout, il retomhe, malgré lui cl mal-

gré ses formules les plus il retombe inconscicnr

ment dans le syslcmc de l'élilailittioii el par suile du pan-

théisme, qu'il repousso cehenclant comme lllotiii- Car Dieu

tel que le relrrésen le la première triade, la triacle lauaclique'

encore envelophé dans son essenc^ immobilo, est un ètre im-

Il en ré;;u1tecette conséiiiience liizarre, 'lue pour yû il ait parli-cilalion, il (aul un Celle élrange conil)licilion, conlra-diclion rném(',liq-iiian 1)i-int-ilietinivers4-111111'10111ëtrc incol'(lor,'I.a(lrl'sl'ahaisseml'nl, aierès la (lroce5sion,doil relourner 1 sa I)eift-etionliro-miurc, il son princilc yuc la jeaiticilbklionaurail diminué, s'il étélarlicilalilc.

Cornloséu, conune on J'a vu, fie la limile, lie l'iiiiiiii el fie leur me-la lige,

Page 306: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

f-ROCLUS ~Y.J

parfait, incomplel, qui n'arrivc ¡\ sa herfcclion et sa réalité

que par le rl6velohhcmenl 1 cl la conscicnce do soi.

Cc n'est pas la seule contradiclion qit'oii rcl~ve dans les

idées propres de Prorlus nous le voyons parfois s'écarter

(le Plotin dans l'orclrc des factcurs qui composenlla lriade

de l'Nrr, oÙ la vie occnpc le second rang que Plotin a\'ail

allribné à la raison. La vie csl dans cc gronpe lriacliquc

conune le ccnlre et le foyer clu (lé%-elopliciiient'2 donlTèlrc

forme l'exlr~mc supérieur et la raison l'cxlrème inf~ricur.

Si l'on s'étonne de voir la raison occuper ce rang infcrienr

dans l'orcire des (le Dicu, ~~i.l'a(-

tribtie cc penchant qu'il signale et poursuil Ilarloul (laits le

platonisme et le ncohlatonisme, et qlli les emporte confondre

l'ordre de la généralité logique et abstraile avec l'onlrr de

l'acte, caracl(ore essen liel dc l'être réel. On heul répondre

cl'nborcl quc celle hirrarchie n'a aucuue importance, parce

qu'elle est dominée el hour ainsi clire délmile par le prin-

cipe suhérieur qlle dans les elioses incorporelles et divines

tout e·t dans tout, et que coii%tittie unc unité iiiilivi-

sitJlc que dans l'èlrc il y a la vie et la raison; (laits la vie

l'~lre et le penser; dans la raison, l'èlre et la vie. Il est vrai

qlle dans chllcune de ces triades formées har chacun des

termes, chacun donne tour tour It Ir¡ade qn'il commence

un caractère prohre, oiu('j; cmactère ontologique dans la

première, vital (laits la seconde, intcllcclucl dans la troi-

Si~111C3. Dans 10premier membre sont lotis les aulres comme

dans leur cause; dans le ln'emierest par par-

ticipation, le troisième comme dans sa cause; culin dalis le

troisième se lrou~·cnt lcs letix lrccéclcnts har participation.

Dans l'~tre sont en\'eloppées, 7.¡''j~I),i;tr:lI, la vie et la raison,

1 CI' (16%-clolblo(,mentn'csl las sans ,Ioul(' IIn,~rlivision rln la 5ulo5-

I~uce(Imf. Illcof.,27 Wri~ âs~y:b;l, maisc'n.l unalTailrli;·monl,un nhlis3e1nclIl,'lui consislc dans la plurillcaliun.

IIICOI. I7I![r., Il, 9. EGS~ ~'Z'J 9'J7:7. i: s~JT, T9 rA5?JY %=Yf~7'I T I'I rJYIq~'

i,: yqtJ~ T,,'lti~'J;

rq'J 'rj;.

3 Irrsr. rlleot., 103.:.Tr~ ~(o)t,1t¡; 'J"> 1

Page 307: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlItE m-: LA PSYCIIOLOGIE DES GRECSVI0

mais chacùnc d'elles n'y est -caractérisée que par la substance

ü:n:¡; et non par la cause, car l'ôlre est cause d'alltres

choses encore que de la vie et £le la elles ne sont pas

caractérisées nOIl pllls par la participation, car l'être possède

cl'ailleurs ce dont il participe, Ainsi la vie et la pensée sont

dans l'ètrepar lem' ètre, en tant qu'elles sont réelléiiieiit c'esl

la vie snbstantielle et la pensée substanlielle, ~(,)"~o~z:c,)3-r~çYzl

v~ Dans la vie, l'èlre existe par participation et la

pensée har III cause; c'os!-à-dire qlle l'ètre est une vie, que la

pensée est une vie, et quo c'est cn cela que consiste leur réa-

lité sllb51anliellc, Ü:t2¡;;I;,Enfin dans la raison sont la vie et

l'~U~e, liar participation que la vie vraie

est raison, que l'~lrc vrai est raison ou pensée l,

Si je comprends bien cette sublile mais pwfondo nnalyse

psychologique, cela signifie que, suivant le point £le vue où

l'on se place, on petit dire:

1. Que l'ètre en \'eloppe la vie el la pensée dans celle for-

mule on ne considère la vie et la pensée que comme étant,

comme possédant 1'(Ili,e;

2 Ou que la vie el1\'eloppe ieètre, parce qne l'~tre participe

£le la vie et cl1\'eloppe la pensée parce que la pensée est

cau e de la vie;

3. ail enfin que la pensée enveloppe l'être et la vie, parce

que l'ètre et la vie participent (le la pénsée.

Il n'y fi donc pas lieu de tirer do l'ordre dans lequel se pré-

scntent les membre') de la triade £le l'ètre, les conséquences

riâoureuses qu'en exprimo la critique scrcino mais sevère de

1f. Ravaisson. Mais il n'est pas possible do COlilester que

cette grave (lifféi-eiice enlt'e Plotin el Proclus se représcnle

aillcurs encore plus clévcloppée et pllls accentuée. AII-desslls

Me tontes les choses qui participent ù la raison est la raison

imparticipahlo; au-dessus dc lontcs les choses qui Iv.~rlici-

pent à la vie est la vie iu~parlicilr.Wle; all-desslls %le toutes

1 lu.cl. Ihrnl., 1~:1.

Page 308: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCLUS 301les choses qui lrarticipent à. l'Mrc, est l'ètre imparticipable.

De tous ces imparticipables l'ulre est avant la vie, z~6, et la v;c

neaul la raison. Car l~uisquc dans chaque ôrclrc d'ètres les

imparlicipables sont aeanl les participés, nécessairement

avant les choses intellecluelles, ,çb est la raison; avant.

les choses vivantes, la vie; avant les êtres, et puisque

ce qui est cause d'un plus grand uombrc (l'effets est avant,

-Ï .YEtm, ce qui est cause cl'uu moins gram1 nombre, dans

ces sortes de causes l'ètre sera le premier; car tout ce qui

possède la vie, possède l'êlre, puisque tout ce qui vit et parti-

cipe u la pensée, est, tandis que l'inverse n'a

l'as lieu. La vie occupe le second rang; carlout cc qui 1»rli-

cipe i la pensée participe aussi il la vie, cl l'inverse n'a pas

liell, La raison est ait lroisième et clernier rang-, T"ÍT~~E1v.

car tout ce qui pense et connall, vit et est nécessairement.

Si donc l'être est causc (le ::).e~·;Y«Y,la vie la rai-

son de pl liS nombrcw encore, l'ordre est celui-ci Je tout

premier, -r), est l'btre; en second lieu, la vie; au

troisième et dernier rang, la raison, ÓY, 1.

Celle lriérurclrie reçoit plus loin encore -dans le même ou-

nage~, une forme plus explicite et un fondement plus 10-

~irluc, sinon plus rationnel. Toute raison, dit Proclus, est

un plÓfome d'idées, Û-r.r-w:u Eiaiilv. Maisil faut distinguer

dans la raison deux CSI~CCC3l'une embrasse les idées plus

uuivcr~cllcs, l'aulre les idées pins particlllières. Les raisons

plus élevées, 0/ 2Y(JTÉG(.I,c'cst-:1-clire pl liS de l'un,

ont des idées d'une généralité d'an tant plus grande que cel-

les qui sont au-dessous d'elles ont des idées cl'unc lrarlicnla-

rité pills particulière les raisons plus has placées ont des

idées cl'une particularité cl'aulant plus que plus

grande est lu généralité des idées des raisons qui les luv-

Inslil. rl~col.,101.In Tim., 6, c. 4ilElo( Yàr r,0; f~ Tp:i3~,Tr:TO;Gw!Ï1t~T6~J~YTO;G:'1`ü? Ti,((O11'y7~QE9C4J'n:Jtp~;Gl1a( G'JY9~lIm:i, Q:4Tni "~r,rCt' i~~I

TT,( YGi?ifJ;,

i Iusr. 171.

Page 309: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'Oill~. Uh: 1..1 l'Sl'CfIOLOGIh 1F:5 om:r.s:11)c

cèdent. Car les raisons plus élevées, plus semblables l'un

que celles qui sont au-dessous d'elles, ont des facultés 1llus

puissantes; dans les raisons plus bas placées, pins mulli-

plus uombreuscs, 7th"hv¡):HV~1la plurificalion

diminue et afTailllit les facilités qu'elles possèdent; car les

choses yni sont. pills rapprochées, par leur nalure, de l'un

ont une puissance plus concenlréc et supérieure celles qui

en sont plus éloignées, au contraire 1. Ainsi les raisons plus

élevées qui possèdent et mcltcnl en jeu une puissance plus

grande, élan! Cil nombre plus pelit, par l'intermédiaire d'idées

également plus petites en nombre, produisent parleur puis-

sancc un plus grand riombre d'effets. Les misons placées au-

clessous dc celles-là, par l'iiiteriiiétliaire cl'un plus grand

iioiiibi-c d'idées, 1)i-o(Iiiiscitt un plus petit n01111)l'Cd'elTets qui

se mesure ait degré de leur illumination, c'esl-i'l-dirc de leur

lIIIiSS:111CC.Si donc les unes produisent plus d'effets, par un

plils petit nombre d'idées ou (le foi~ities, c'est fJ.ue les

idées qui sont en elles sont tUus uuiversellcs, et si lestutres,

par un plus grand nombre d'idées, produisent un moindre

uombrc (I'elfets, c'est que les idées qni sont en elles sont l'lus

particulicres. Il en résulte que les choses engendrées par des

causes plus élevées, mais d'après une seule i~lée, sonl

également produites par des causes moins élevées, mais d'a-

près plusieurs idées, et inversemcnt. L'élément universel

et commun dans les choses participantes leur %-iciitdes cau-

ses d'en liatit; l'élément 1larticulicu et letii- vient des

eausessecolllles, ~Jri¡a"Y, D'où il faut conclure que les raisons

du second degré, pal' des distinctions et des divisions lUus

particulières des idées, dé"cloppent, 1)otir ainsi dirc meml~re

par memllre, et par suite exténuent les puissances de pro-

dllclion tles idées des causes Itreu~ièresp.

1On rernarrtuera (lue l'roclus n'emploie ici (lue des-comparalifs, "h-xr.iru4V,2Wa7TEF41rZ2Hdd~[d,u·Ytç. E).1TT9'IEy-V1tipTE~~jap~I. ·r~yp-Y~?TIG~L..i2 C9'JLrr.(7E0(rUiTEF9I.

Insi. Iheol., 111, saiç TWY tiié'ùv 1'!?!~wd?:II; ~ln?ia''1IY i,p~?~o:1¡

Page 310: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'ROCI.US :.1"3

Il me semble que Proclus veut encore ici seulement iiioit-

trer que la raison, ~,7;, que l'lolin identifie -i l'~tre, cst, sui-

vaut IlIi, la synlhi'se £le l'être el £le la vie, le centre qui les con-

licnt et tl'oii elles se développeil t~ le l)oi Il t 0 (1

lncnlunccl i m muabledans l'tre, dispersée el Mlel'ln i née tlans

la vie, serelournc el remonte il son I)riucipc. Dans l'onlrede

l'exposition la vice t l'ètre(lev~ticiit ai iisil)i-écé(ler,1)tiisqtie la

raison en est le foyercommull. Cela ne prouve pas que le plus

Ilaul dans l'ordre logiquc soit le plus puissant dans l'acle

qui n'est. pas supérieur il L'esseiice et l'acte s'accom-

pagnent et se conditionnent. Ce qui pal ticipe pal' l'acte pal'-

licipe nccessairement par l'essence, et ce ~ui participe par

l'essence participe nécessairement par l'actoi- La conlradic-

tion n'est pas dans l'ordre oit l'on place les termes; elle est

plutôt dans cette asserlion que tolites les choses et lotis les

êtres lr.uUicip~ut il l'un et lie participent pas à la raison,

puisque d'après Proclus lui-même il 1' (le la raison clans

l'ètre comme dans la vie, cl s'il n'y a pas contradiction il y

a du moins emploi du mot raison, (laits deux sens dif-

férents, dans l'un desquels la raison sera le sujet pensant,

dans l'ail Ire l'objet qui dans sa substance porte l'empreintc

de la raison.

D'ailleurs cet ordre qui fHitde la raison le troisième uicm-

1)rc de la triade est renversé dans Leauconp de .passages, au

Inoiusaussi formels, Ainsi nouslrouvonsclaus lcslnillcipesdc

~Iréologic, une série unique, un seul ordre univcrscl, qui part

de la monade, embrasse, ÈZEI,l'ubaissemeut à la pluralité3 et

r.m:xn )Ecat·,upyr,·yt.ic ;i.,vapc~tmrEi:·.a·éz;. lu Tim., lr. RG:1,L. ToulCibiocessiondiminue la puissance et accroil la Idmnlile. 4

Insr. rl~eol.,IO~,i Ins(. (licol.,~U.tr,5 par ni-.t2 pEtz2/Et-li ¿1tW"~v.,ôrtz, T9iG:.jj,

c~airrx. lil., IJ4. r.u pÉrr,Jaxrtl i;t:Z~, .i ·,i: IJ.Et'2t'¡'"l~¡vG'1r1t9r'v,ù d=.p.j "'2"" È¡.al xzi ar.=diEcIii, il y fi vrairncnt contradiction;car la raison est un bien pour les ëll-es qui en sonl privés, et lousilésirenl leur bien,

J Insl. (hcol., 311.l1i':l~"pixX2,t111':1tâEr;T,ô).r,It':lpixri., ~·.rz· t`~EVTTVIi; fi. rti.i,5.;;,n¿&J'v, Car12) tout vient et procède d'une seule

Page 311: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'OIR~: Uf': l~-1l'Sl'CIIOLOCiIh: n~:s GItF:(:S3tH1

l'ordre £le cet abaissement, qui conslitue la pluralité, est ce-

lui-ci 1. L'un; 2, Après l'un, après le Premiel',leshénades,

posées par l'un, ait clcl:l de l'essence elle-mè-me, par un

abaissement, et qui sont, comme qtlcl~p'un l'a £IiI, lu lleur et

la perfection des raisons 1; 3. La raison première; 4. Après

la raison première, les raisons particulières, ofv~~r; 5. L'.ime

hrcmière; 6. Après l'àme première, les âmes; 7. La nature

universelle; 8. Après la nature universellc, les natures

particulières ou les êtrcs ii.-titirels 2. Le commentaire sur

le 1'imée3 nous présellle cet ordre plus réduit, mais illen-

tiquc 1. le Dieu hrcmicr ou l'hénalle. 2. En

sccond lieu, ~EuTÉfw;,la raison qui enveloppe sous cc même

nom les raisons individuelles, mais sous la forme (le l'unité

et lie l'iuunuabililé.; 3. En troisième lieu, TflTw;, l':ime,

que remplit la raison, et qui développe tout ce que celle-ci

contient et enferme dans l'unit6. La monade c·,t rc~ellement

Dieu; la raison est très divine; l'ame est clivine, puisqu'elle

allume dans }"être vivant la lumière qui caractérise le

divin

Le même ordre est encore maintenu dans le développe-

meut suivant.. « La nature de 1'.Iiiie est au,delÙ cl au-dessus,

i.-rlzyztv-z,de tous les corps; la nature (le la l'a1s011,~tv~~f~rrû2tç,

est au-dessus de loutes les Iiiies; l'un est au-dessus de toutes

les hypostases iiiiellectiielles. Car tout corps est mil par un

aulre, est Íncapable (le se mouvoir lui-même et ne se tuent

en apparence lui-même que parla présence en lui de l':lme;il

ne vit que par 1»«Iitiequi, elle, a rcçu la huissanc vi-aiiiieiit

automotrice et est elle-môme primÏli vement, 'iÕfWTW;,pal'

cause <i"j pi!, 2tt-x. -riVI21.'al)ais.ement n'esl pas la pro-cession 'Iui- ul,oulilil un Nr-e d'ulle nuire nature l'abaisscineiit con-scrve l'essence et multiplie sculcmcnl i'ètre.

l'rocl., in l'amn-, 1'l, 1G.Cous., Slallh., p. 8~ ,~It!j,),I~I. X2'uy Ÿ is: s: zr!l.~ xai 7X"t;

Ittsr. rhcol-,~!I.1.l'rocl., ht Tirtt., 2GI,h.

1 l'ro.:l,. In Tim.,~GI,L.

Page 312: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'IIO(:LCS 305

essence, ce qu'elle donne, c'est-:1-diro une essenceautonl0-

(1-ice»1.

llainlenant l'âme, quoiquc se mouvant elle-même et mou-

vant les anll'es choses n'cst pas moins un rang iiiféi-icili-;

elle est au-dessous (le l'être immobile et immobilo môme dans

son acte; elle a nécessairement au-dessus d'elle un moteur

qui meut sans sc mouvoir: ce moteur immobile est la rai-

son, f~v,,¡¡;, toujours en acte et loujours identique en son acte;

car c'est lar la raison que l':luio participe de la puissance £le

toujollrs penser, comme c'est l'al' l'me que le corpsparticiho

de la puissance de se mouvoir. Si ca effet l'âme lrosstsclait

pl'irni!ivement,>.?(~T(o);, esseuticllement, le penser éternel, ~b

z~ d5Eiv) toutes les âmes Irosscderaicnl. celle puissance,

tommc elles Irosscdcnt tolites le ilioliveiliciit spontané, Or il

n'eu est pas ainsi tlonc l'âme a ail-dessus d'elle ce qui a la

puissance do penser ctcrncllemcnt, 7rFÓ}T(.v""ITW;V.Au-dcssus

des ^tjiies, il y a donc la raison; ail-dessus (le la rnison, il y a

1'tiri; Cal' si ln raison est immobile, elle n'est pas une, o~~Ëv;elle sc ponse elle-même; son acte -se,porte sur elle-même et

l'al' coiisé(litotit la dh'ise. TOllt ce qui a un degré quelconrluc

¡('Nie participo dc l'un; uutis tout ne participe pas de la rui-

sou Les êtres auxquols la raison est présente et qui en par-

ticipent, parlicilrent à la connaissance, pat'ce que la conuais-

sancc intellectuelle est l~riucipo et causc prcmière du

connallre. L'uu est donc au-dessus de la raison, et il n'y a

Irlus rien au-clessus (le l'un qui est iclenüque ait LJien3,

.4Iu'ya donc 1)as de raison d'aclmeltro que Proclus a iclen-

Et dans l'ordre de la proccssion I: Unprocède dans les mi-snns1)aiLiciiiières la rui,rou universellu IruceJe dans les (III\('S;l'âlllciiiiiverselleprocèrlcdans les cires naturels. In l'urnt., 1'1, I:!I. Cous.,slalllr., Ir. 8i3G.Jo:1encore, Insl. lhcol., I`?J 1. Tout corps est rli\'in, parl~3mcyuile diviiiise; 2. Tuutoiiiie est divinepar par-licipalion à la mÍ-son 41i%-ine;3, Toute raison esl rlivino par pnrlicipalion il 1'liénzt~letli%-iiie.Ainsilu tnomole, est Irar soi, <l';6~6!v,Dieu la naisonesl 6!n;v i l'cimcesl 6"2 i10corps est Geoav.=ç..

Il s'agil ici bien Ó\'idemU1enldo la raison pcnsaule.Insl. (licol.,20.

CUAIOIŒT. Psycholayie. YU

Page 313: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rnsmornr:DEr.:vrsocnor.ocn: DESGRECS:n;

tifié nbsohnl1cnt et parloili l'ordre logique ct ('ordre clc l'rs-

soit ce réelle; sans doute on petit et iiotis l'avons lait

lions-mômes, une sorte (le confusiou ce sujel; mais ilia](11-écelte contraclictiou, il n'cn n3ainticnt pas moins, quoique

troublé par les complications et les distinctions £le l'abaisse-

ment, £le la parlicihalion, £le la loi des intermédiaires, de la

proccssiou qu'il mu1!iplie à il n'cn maintient pas

nioins l'ordre des principes divins tel que l':wait conçu Plo-

tin: l'un,-la raison,-l':tme; et peul-être mèn3c Proclus a-t-

il micus marqué que le fonllatcur (le son école, qu'il n'y

avait là que les trois moments du développement, nécessairc-

!fient successifs dans l'esprit humain, de (le Dieu qui sc

présente à nous comme l'un absolll ou le premier bien;

comme la pensée ou coiiiiiie 1'.iiiie ou la vie. Dieu

n'est donc pas pour l'rorlus, pas plus que pOlir Plotill, une

pure abstraction logique, vide (le coiiteiiii 1. POlir etix clcu·:

comme pour Aristote, £10111ils reproduisent la doctrine, Dieu

est hcnséc et vie. Car l'acte £le la raison ou la pcnscc est vie,

el Dicu est l'acte éternel £le la raisou étei-iielle 2.

L'œu\'rc (le Proclus n'a cu rien de vraimenl original les

fOl'mulc3 dans lesquelles il renferme la scieiied, philoso-

phiq ue, les triades de l'être, £le la raison et de la vie 3, celle

do la monade, £le la cl~·arle, de la triade, celle Vu prin-

cipe demeurant eu soi, de la procession el de la con-

version, soiit déjà Cil gorille dans l'lolin, surtout

dans Iamblique; mais on lie petit nier que ces lllcorics rc-

çoivent dans Proclus des clbvclol3pcmcnts nonveaux 1 mlc

précision dans les idées, une logique dans l'exposition, qui

1 Zl'lIer(1.Y, p. 7-1G)..AuchPlolin "l'rlal'5S1~en Ilodeiider \i,klicl,-keil mil scinem Spekulalioncm sein Urwe~rn, sein Il;s'us,seine \elL-seele sintl Oc,cliocpfoder Ahskraction uml der l'hanlasic,

:1Arist., llet., XII, IU7~,!J.35.. KIt 1ç~i,déTf,.j"i~ZÕl'i¡yà?;Vipy£~:1~WT.IExt:VO:·È:T,È.i~YiT:z..EnEFyEl1i,: 7,x15''1'Jii,vÈ;t~#r;J~(a)Tj:J~tr. /aé 1li~0~.çapÉVL~t·.vy=OYEI'i~1(mn à.t"¡L~Y~F':r¡t""YJi.otE SmT,xxi niw ouv_~r,:X:l.~

-j7zipyEt ni>0_ Tj 0 -r yàp i E C'cslle mol ml!l1lede désusi'~ô0sum ViL-t.

3 Oude la vie CIde la raison, suivant l'ordre (Iii'onadople,

Page 314: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'll0('.L1~5 :101

n'ca ltas loujours la clarlé mais qui Cil a 1'¡ll'parence, en

IIIl'llle tcmlrs (Iiie (le la profondenr. Il cei-1--iiiie-

mcnl. lmirr mnc Iri's grande pari, conirillllé aillsi 'i l'enlrelien

clu utouvcntcnl philosophiquc parmi ses conlemlrorains, et

.,es atitiiiii pellt-loIre que ses mérites ont cxcrcc une

illllllcnce profondc sur et ledé\'cloppement de la

ph i losophlc scol<1stiq IIC.

Son énrdilion immense et forte, sa laubne pure et corrcctc,

fOI'mée snr l'imilalion des grands classiyucs, malgré la pro-

lixilé des délails cl les nomhrellses et faligallies répétitions

~ui iiiie composition lnilive cl sentant pour ainsi

iiii-c le tm\'ail impro\'isé, sa méthotlc clccluctive et son pro-

ci.dé 4,éoi)iéli,iqiie, ont été des cvcmplcs et des stimllianb

fl'cond"" 011 n'ose pas tlire, ulilcs.

ses commentaires, Irop méprisés, snr Platon, malgré l'a-

hns clu 1)1-il~e-iliede l'i Il terprétalion alll;goriq IICclui noie dans

mille détails Nrangel's le vrai seus clu texte et l'emporte aw

illterprétaliolls les pills lmérilcs, les plns les

l'ills \'ailles, il de jetix dïmaginaliolll, 'lui élonncnt

iioli-c esprit crilitluc pills vérilal~lcmcnt scicntificluc, n'cn

50nl pas moins rcmarqualrlc, par la lincsse ci la lrénc-

lr.2liou (les Il lie s'est pas coulcnlé

de fournir des cacmlrlcs et des modcles: il a exposé cn détail

tolite une tlrcorie de l'art dc l'exégèse-et cln comnlcillail'c, ah-

plicahle, il est vrai particlllièrcmcnt aux dialogues de

l'lalon.

il fallt savoir (léclafier rlans chaque dialogue

son vrai conlcnu philosophique ct sa heallté esllrélirluc pro-

l~rc; le lli\'iser Cil ses parlics nalurcllcs ci organiclncs' de

qualité et de quantité, comme dirait Arislote; iiioiiti-er lcs

l'apports des parties enlr'ellcs ct avec l'itlécfouclamcnlale qlli

f.e vornulenlairc~ur le Timcc ~sl fi cel égard un spécimell-despluscuricw.

j l'iocl., in ~IlciG.,1. Il, p. 3L ç"\lf-¡ ~,Ü~Y"vTà n~7¿Zij X),\x~ip:cjr2-rapipi,~1~t:H¡a~~c..

Page 315: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlItE DE LA PSYCIIOLOGΠDES Gnr:cS:108

en fait l'unité et. le totit; cnfin rcconsfiluer la scène drama-

tique qui lui sert de cadre ct cn faire ressortirla vie inlcrnc~.

En un mot chaque dialoôuc doit ètre considéré conlmc un

êtrc vivant iiidivicltiel, comme un lout, et en muulc temps

comme un membre (1, (]il totltl)ltls vaste, formé pal' l'ensemblc

de tous les dialogues l,

Chaque-dialogue de Platon a, et il fauU'y découvrit'. un fond

commun avec tous les autres; et ce fond commun est intilii-

ple ainsi on doit l'ctudier sous son aspecl moral, c'est-à-dire

sous son rapport au bien et le coordonnel' au bien, I-tlzVTI

T(70:iyxO(~nny:Ú1ov; sous son aspect intellectuel, C'CSt-(lll'C

sous soit rapport à la raison llure, 't la pensée, à l'idée

essentielle; sous son aspect vivant et réel, C'CSt-:1-(111'Csous

son ralrhort il l'aimc, oti -.ila pensée discursive; sous

son aspect esthétique, c'cst-~l-Vire sous son rapport la forme,

elle considérer ait point dc vite de la lan;;ue, du style et de

la beauté de l'cxpression~; (le plus il faut en découvrir et en

exposer le sujet cvtcrne, son contenu matéricl, T!~,ji'¡m:Ûv-{1

9Ú7EI,c'est-~l-dire faire conuatlre tout ce 'lui concerne les per-

sonnages, la mise en scène, les circonstances, le lieu 1k

l'action, cc qu'on appelle Î cnfin il falll posséder

l'art de fondre ces ëlémellls divers dans une belle har-

111011I C3.

Proclus reconnatt Ini-mÕmc et nous apprend qu'Iambli~uc

l'avait précédé dans celle théoric didactique de l'exégèsc phi-

losolllliquc. Plus simple et l)ltt3 précise était la unthollc du

1 Les Prolé!}omèl/csti In philosophic de:l'lnlon, rlri onrloilavec Ireau-

coul lie naisemhlance ralyorler ;i Oly-mlvioUore,r~prlenl ces lmin-ci[les de crili,[uc, ch. XV Le lIialog'u,~est pour ainsi dire unlIIontle car le discours ie-ssemlileil un èlre vivanl (cesl la délliiitioitde l'lalon lui-rnème) or le mondeest le lilus Ircau des étres ,"i\"nnls;le dialogue, qui eslla plus ])elle forme du discours, rcs5eml,ledonc auiiiontio l~~lIjY'J; ,'·,Y'J.~IJ~Ij;n ).ro: ~tam.i"¡).'y£i. xi).l~'1rl)' ~w~É~nv 'X~t¡""o: '[Ij.jt"~ 61 i~2l"JYét ~jiI)Yo; x~).imo: ).:yo;.

Ilrocl., in .I!cib., t. Il, 1).~5. :<:J:I:T.Pf; li~,w;, TW~~Zt,\l2rw~)(:JiifalY EI~tùy 7C).·IxT,.

3 Procl., ill ~llciG.,t. 11,1).25.

Page 316: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rnoc~.trs 309

philosophe syrien; il ramenait t trois points 1)rincihaw le

corps £le chaque tlialo-iie son économie, sa stracture géné-

l'ale; la méthodc (le la recherche et de l'argumentation, 10

procédé du raisonnemeut; enfin le caractère du style I

et les formes de l'expression, Proclus, simplifiant plus

loiu sa mélhOllc, en rédllit bâalement trois les élé-

mcnts il se propose et il propose tous les critiqucs de rc-

chercher en chaque dialogue l'élément dialectique, l'élément

maïeutique, l'élément érotique, correspondant aux trois idées

fondamentales de la philosophie (le Platoii, le bien, le vrai, le

beau, et aux divers mouvements psychiques par lesquels, sui-

vanlleur nature, les hommessont susccptibles de se laisscrcn-

ii-aliiei-3.Les uns son cii e/l'et tl':1nsportés l'al' la beauté u)c~me;

les autres liai- la force du raisonnement et la puissance de la

dialectique; les autres, soumis :'t la discipline maïeutique,

mêmc parmi les plus savants, laissent clécouvrir le coin en-

coi-0obscur de letir.'tiiie et les choses particulières qu'ils iguo-

rcn 1.

Yoih'\ en quoi consiste l'art (lu conunenlateur, ct nous re-

trotivoits jusque (laits celle doctl'ino, qui relbve encore plus

de la rhétorique que Me la philosophie, cette 1)aSSIJn de la

symclric dans la conccption comme dans la forme de l'ex-

hression, ce goùt de l'orclre méthodologique, ce besoin de

l'organisalion formcllc et syslémalique des idées, ce pcn-

chant Ù la division, ¡"\la clislinction :1l'inlini du sijet, jus-

(Iii'à l'épuisement total de la matière, qui caractérise toute

scolastiq lie, et qui s~clnira 1)ar la1 mvme les esprits au

1J'rocl" in ~IlciG.,1. Il, 1). :11.1. 'IV liz5vop",Io -ric TEav).).o·

yLSnxi: 3. Tà; >t~Z7' (JE.:ZZ!ï:IJ'C:1 l'lOCI.,in ,Iki/J., t. 11,JI.73.

J l'lOri;, itl., 1. Il, 1).H:

':Jv~mu Eà ~»'?'J; <>-I,Y."V;)2:»' n~J""

iz2,jT- 7f=t'l7°_ II.77. 4(: 4lY ExIGT'I; f7t:rr.l'~t:Jtl'J; !).a~EY.

1I'l'UeL· 171 :IICIG., I. Il. 77. T47s ~!Y Tr.l 1).t'J7..i)r::) ~EL; TI,'I T4)'/ i~YTLUY EErl1-

yae ~a1~f':n) T·TY, r.~tlH:'it~ tJ~f~~ Tru zyz4r:L..l:à pÈr yàp

TT., i~wTl~¡' 1t~Õ; Tn LI74Y Zr'jTl~`1·-fjl, i,:7f i- Ti,: I11lEVT:x ,a?Oÿ4; Cx7~1t0; ~tl[;)V

2~2~~¿Ht2' 1t!~i ~)V E?T.Y '1~115T"G's'.f f~ Ti; ~¡}_!J.nxr,; xai ""EI:

fr.ciY2'Jr:

Ti,I ~f~rJV E:r. \ir.v.

Page 317: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIE111-:L-\PSYCIIOI.OGIEI)E3cnr:cs310

moyen :iâe, devellns incap:lhles d!1 ce coul) d'œil étendn ét

libre, qui embrasse tonte la coitipliqiiée des lwobli~

tucs philosophiqlll's et s'allache -t Cil saisir l'lIlIilél. Cc

lie ~,0111lras les sellis carnclcrcs rlui i COllsliluell t l'e'lll'i sco-

lastiyne chei'. les it,ol)lato:iicieit,3 CJIIlllle ch'~7.les dorlenrs de

l'église. Tons s'acconlelll cncorc fi hoscr :'1priori .1111)1-illcill~

cl'nulorilé c'est les l;:crilllrf's les lins, c'est l'la-

ton hour les antres, qni 1'0\11'cw est ic livrc sainl. La

est connue la scicncc se borne:'1l'exposer et il démoll-

lrer fllI'elle esl conforme aw principes de la raison et de la

raison formclle. Ils sont tenlas les et les antres de

cliscutcr les 111'UIII.'ll)CS ~cicnliliyles s;uas f:lirc appel :'1 la

ri:llilé, sans rOlltr.jler les solulions lvar l'examen des faits et

lrar l'cahéricncc el l'obscrvalion m ~nic ¡"te mes. Par 1:'1

ils arrivcnl C~:lIC111Cl1tfi un formalisme le hlus souvcnt

vide, 011ce qui i-eviciit ait iii-iiip, rempli lnr tbsti-iietioils.

Elllin lotis llew se laisscnt sélluirc har cc qu'il y a dïlig('-

iiietix cl Cil (le prorolld dalls la mélllolle de l'inter-

prétalion allégoriqlle clui hcrmcl de lotit voir (liiis 1111texte

(loiiiié. C'est aillsi qlle Procllls lrouvc Cdallsullmèllle membre

de phrase de Platoll, un scns littural, 1111sens hislori(l"e, 1111

sens symboliqllc, un sens logillne, un scns mylhifJlle, un

scns élhiqne, 1111sens et même un SCIISphiloso,

lrlliquc- La scolasti-liie dll iiioveii ànc a(loptel'il et ln.~llirlncru

la mème mélllollc, cl les 1;:I'I'ilnres, (I"'ellc est leiitie

(l'illlm~!lre comme expression ré\'(;l(~ede la vérité 111-~iiie,elle

1 l'I;tl., lic'j7-,VII, 537,C. p_ Y2~r¡'.J.,I'.ITtt~Z~);~21~zt~ i. pr, r/j.l'lal-, Ircp., \'I, .1`~.i,a. 1::5meiln vrai philo';lIph,' co'I1"'11(''(IIi aspircS:I.ns1:('5(' ÚCOJllprt'114IH!r("n~t";nlhlf'.If. lout,"el '"tlllléh'Ul.h-è·a '"lll'~III.l'iini%i4z%lité¡\ 11'U1(1Scournu· sur l'ur,Í\-('¡-tlill' ~Insli,'IIX '¡'Jj', 1">jl}T.t':l=j:i.·m:~x:7:t",Ü;2::1~~iy_~5x:4=n~x:1" lj Z'I.J, ï..a:aç. L~forrnn ~C'ol:1:,liqll\\Inalgr~=on:lPJI:1I.r1L'f"f'~1pllllitlllH~igll'd,-1ofaihh'.s~~t(1Itl.h"furan- Lt- Il(' fOHnPlI1lm: un Inul cicnnl t-trWIlcmcnl oi-iliizé. lit, s'v mnul ya; lilrrmaenl, ('1g,ilp,~n(aTlIfa lil,dé, 111'1"~a for,'('. La riclrc ,:ollll,h'xill-, la 1't1l1lrallidioll,10.elro·es et Ucs Illi Wlyyc. 1,~ rnUlro;lctic Icul con-vé--iiirà l'l'xl'I:ralion rlc la rualilc inlinin.

Page 318: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rltor.l.tJs 311

lrouvcra un sens historiquc ou lilléral, un sens mysliqne ou

shirilucl, un sens moral ou lrolloloôi~uc, enfin un sens alla-

gogiqne, Il'oil le vcrs lechniqne

I illct~a gesla docet; quill crcdas, Aflc~oria;

~lloralis, quicl agas; ~uo ton(las, ~tnago~inl.

a a 1.y-ra (rnorl en 1331) l'oslclf.~ pcycltrx sctr CommCl/lm"iaf~rcei<! in trreircr.·n lli7~lin. l'roI. 1.. SeculIllllrn primalll ~iëniflcalioncm'IU:I' leel- \-OC('S, accipilur scnsus lillcralis scu liistorictis

St'<'lIll,IUIli ali:llil signincalioll(,lIl, gitie esl ler ipsas res, accipitur:II"U" 1Il~licus SI'U liai n~l lriplc~ in g~ncrali tiiiia si ros

:i~nillcal;c ln~r voc~ rcfcranlur ad ezi iiii~e lcr nos saintagell,la, sic .'51 sensus 1II0raiis ,cu Iropologicus; si aulcm rcfcranlur,ait signilkanlllllll ca 'lu:1) sunl slreranrla in Ircaliluclinc fulura, si~ estseii~tis aiia,,ogictis.

Page 319: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5
Page 320: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CIIAPITIŒ sixif.~3llïl

l~IzSmnwr:ns l'IIII.OSOI'IIES GRECS.

1. Ilcruiius e( AII/l/lol/ius,

c Les philosophes qui ont succédé à Procills jusqu':l notre

lcmlts, (lit Simplicills, ont pour ninsi dire tous parlagé son

opinion non senlement sur la nature du temps, mais sur lous

les allh'es 1)roblèmes de la philosophie. J'en excepte Asclépio-

rlolus, le plus distingué des disciples de Proclus et Damas-

cius mou maUre, Vont l'un par son licau et rarc génie se plai-

sail:linventer (les (loci i-iites nonvelles; tloiit 1'.iiitre, parsuile

de sa passion liour le travail, ou plutôt £le son esprit do cri-

liclne jalouse 1 el pal' sa sympathie pOlir les idées cl'Iam-

hliqlle. n'llésitait pas il contredire uu gl'l\ud nombre des théo-

ries de Proclus. »

1)eces·clem personnages, citez lesqticls'3iiiil)liciiis lone l'al.

\tIre indépendante £le l'esprit dans la recherche philosophique,

nons ne retiendrons ici que Damascills, Du méilecin Aselél'io-

clotus, d'~llcaanclric, qui a\'ait. écrit lin commentaire sur le

1 Simplic. COl'ollm'iwlIrlc Temhorc,I. 188. ~3, 8~,hl1'¡'T'-I~;ll7le texte imprimé de l'ddilion ~1'Ilcrmann Diels (ilei-lin,188~),lollnl1sans aucune nu-innle ce (lui esilln non sensci lin mol inusilé. Zeller le cori-igeel é.:ril Ÿ·.).·r<·,yiay;mais on ne voilgiièi-ecoiniiient1',iiiioiti~(lu II-a\'ailileuipousserl'espril d'ull philosophe1 ln criliyuc ncerlle cl jalouse gitii1).tin~tscius. Je proposegle lire ~1).Q¡;Q~~I,i.

Page 321: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ms~~omr: ar: 1.:1 l'Sl'CIIOI.o(:IF IIr:S C-IIECS311

Timcc, il lie nOlls est rieu r('5>t et les C, d'ail-

lcurs peu 1)icnvcillants, ,luc nous donne Damascills sur son

coutlltc, sont d'llII caraclcrc ôénbral et lie nous apprennent

rien de précis ~ur st's opinions lrhil~soplliquc, et Sili-101[i psy-

chologiquei< Nous savons f}II'il a%,iit modifié sur un grand

nontbrc £le points l'cllliquc de son école, mais nous lie savons

pas lesquels et en qUl)i consistaient ces inuova!ions l, Ilcr-

mia3, d'lrxalHlrir, disciple dr Syrianlls, est connu pal' son

commrnlail'c cOllsel' sur le l'Iré~lrc'- cl par iiiie l'rollr~oric

ci l'Inlm~lucfiori cle ]JoJ"/Jh!/I'[', donl Brandis, dans son é(lilion

des scholies sur :\rislolc',`a a donné un fragmenl oÏl se monlrc

le caracli;rc formaliste et logi't"e (le l'école 3, l'n mol (le cc

passage nous apprend (ill'i: parlageait l'opinion fJlI'aprë:; la

iiini-t non selll('ment l'.iulc a un corps, mais cncorc a l'a-

iiiotir du corl)a Il faut (lit-il, quc lorsquc le COI}S

est séparé (le 1'.iiiie n'cst pas pOlir cela séparée (lit

cortts. Les ;iules (lui ont a¡mû le corps, sont encore, même

apr~s la tnort, possMées de l'amolli' du corps, ct cc sont elles

1L>ama5c" J'il. Isirlor' I~?~_Suisl. 'A~;r.). 1:('1 homme lric«v,

d'un ;.·énic illé_al, d'apr,'s L>:lIna"riu~, ingénieux cl l'énélranl dans la

ci-iii(lite, 'lui lIépa55ail lotis ses (laits I,'s "riellc('s ma-

I)II"silltle7, (,1 lIalun'lIe", :;eml,Je a,-oi,' cu l'eu de noirl

l'OUI Ics slmSmlali«ns (le la gle son 2colc, ce

'lue lui reproche comme une fail~l·c (1«&,sl)i-itet une in(ério,-ilé L>ama5-

ciu" ('1 s'elre lorlé de p[-Hé['('nrl' \'er-s oil il attrait alnorl~

clcs Ilàotlif1cation:; a:ssez p["oConll(,5 èY 't~ r.:=:;r.;/Jw'¡ "¡CJ.t7~W'1 è~i m

Y.a:j"J?YË~ Èr.~J.S:1 z:ú It~ ci Z:ÍTWZ:I~Ti 9':J:I~J7.lI'TJ'1d)l:1 t'1 rj:(a)~J.1

ov%Y !J.E. (iJ; En"); E~7t: tw', CI~Z:J:W'I'Jr.(l':nw" 2¡¡;1):7.j'¡.&I'j'J[1~c. 'itl'H2

tTJiW~W'l oz:]: x~nirw', E~; T;I" 'tT.Y ;j'i~'1 i1,% ,;[~?IZ~f'J~:I)",

Pul,lié par Ast, dans son édilion (lit l'hiob'c'.3 Srh. :lr., ln 9, -il.3~ l'ni s'luI' nous nons proposons ,1'~ludil'r les

oliiestioiis l'hilosopllj'(lle,, il faut d'alJOlI1 sa\-oir cc yuc C'I'51 flile la

philosophie. Noii7, connnissons )('5 choSe' les (1»11[litiolls. La délllli-

lion est une lrolosilion courle qui illoillie la nalure ,le la c1l05(" Lcs

se lil-nl ou lie la lIIali,"re, ou de la fin, ou des deux a la

fois. Il a ilone Ircnucoulr de déllnilions (le la Ilsilosolliic. IIIIOUS sur-

nia ,l'Cil slonncr ciml, d01l1 deux sont lirécs de la maliè>rl', slcw de la

lIn, iiiie (le la ~ulsi~riorilé (le la Irlrilosolliie sur les aulres sciences. 1.01

l,rcll1i"I"1~fléiliiiiioli est l'l'lie ,'i la Iliilo~ollric ('si la l'ounaissancc (Il-

en tant yi ils 50111 5lrc=, ;¡"lni~csY. Lo mol i ('sl mis ici il la

lrlacc llè x';lI1~.n

Page 322: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIEII~IL\S ET A~DIO~((;S :11¡¡

1]lI.on voit apparaîtrc, foi-iiie d'ombres ct «le f;liltg~ilies,

:l«luas .Ic~ tombC'a1lxl.. Lc comlw'nlalrl] s1Ir Ic lie

conlient qiie la Illéoric connue de Procllls, rclUivc;t la

dassiliealion sysl.;matiqllcde. diellx iloils i-eti-oliN.0lis1.'t les

(lielix x i nlell i~i hIes, aIl som'Jl~t(I(,Sfi lIels est la

01-I)Ilifltle.s; le3 (lielix (Ille commande Ur¡\!lIIs;

lnlis vico«cnt lcs a«lrcs dieux: la monade d<"millrgi'lllc per-

sOllnilil:'I~dans Jnltilcr, la Iriade démiurgique appelée Tf!Z;

~.?%r,;puis trois di\'inil"~s rÔllIillilles, ti-ois dienx

III:lle3~ 9?IJ"J?"'i7tz:r;,{;trois autres clt~)s~P3, È"¡2:Z.2{. I..e:;

tloiize diellx olympiqlles s )lit. r('¡urlis J)eli 1)r~s comme pal'

l'roollls, m1.i" cette 1-ei»ai-(Iiie qlle Ic nombrc douze na

pas ici IIIIC sigllilic:tlion arilhméli,c, mais cst \lI1 syml~olc

de perreclion 1 Qlloiflll'ils soicnl dix mille. (lit ils

sont dits (lolize, et cllncnll d'eux cslull clmlzc' »

Ces dicnx ont la raclllté de la scnsalion sans posséder au-

(-tiii appareil sellsoriel; l'acle dc l'clic sensalion n'est accom-

citez e,,ix d'aucunc Itassivité, Ueiiièiiie que lelll' pCn¡;f~e

cst I"n'emcnt i«luili-;c et 11011di!"cIII'siye3. lls excrccllt Stir

nOll5 lellr I)uissa«cc I)roviUclllicllc non pas en sc 101ll'lJant

liolis, mais en demellr¡1I11 leiii- élat de félicité im-

muable et i n aetc'est llar l' 1('111'.\t rem¡"mefln'i Is yei lIenl

lioti-e honltell l'

Dans la psychologiedc la connaissance, 1 Iermias arlmct cino1

f:l('llllCS Olt IHIiSs:tIlCCS(le co1111u11IC,-tvr~Lrxl;J'I1.:J_£I; la rai-

aoll, T},).·, fL~dY,'lui sc divise en i-aisoii (lisciii-sive ·.tw,:x cl

.V-Jr.:Ir·.· l'. ~I,h.-1:1,1). 11),a. 1.Conf. 1\(')"11].,in l'ha·<lr., 1'-o.r,I."hoIl1I1h\la utioit,illi col-1), I.illallll"'li JlUf,c[lpahlllth- loiit ('lIli(l(-1 capaldcrIL~lotit ~I-'nlil',%.)~%i·w 2~'1'JfJ.:x¿'1u'ayalll pas Jp,;lrois dilll('II;:ÎOll';Llniiàzti,.3 Il'élalllgltl'tiiie,ulic·r_IiL-ir·et cl illilnalé..it'II(',ir.` ro:;0:1'1 1CI~z'O~.n.n

II~'I"III.,irl /(/1"-1 (.,1.A:,L, p. I;J:).~J z.i., Jl.j;¡!'J~o::)._y·.YC1:;;r~z.']'1';t'JO:E~I.co;aurr;ri a. ¿r.);Z:l :m· l:UlLf.irl., l'p. [ai, 13,,Z,I:j~'1[Il.

J Ilorm., in l'lravlr· l.:ln, O.t

IIurW in l'G,erln., le. I:Ji, o. ·riz h:V1t;A:('Ù1'E; E!; '(.1i;, 'J.j,CI); i,yarw r,;

YPn'J7:Y, ~~1)).T 1Lr "J ~.j-;r~-)(-l7"l.:J?;) !,YSE:, 9LlLf~)Tti1 =LY1LTI 7,Llr" E'J iLlLW

4_1.

Page 323: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIlŒDELAPSl'CIIOLOGIhDESORECS3fl;

raison opiuatrice, Õ1;x; la ~tz'v5txsc divise elle-même en (letix

puissances, l'une supéricure, le v5,-j;,qui est irlcntiquc au v~

ÕuvÍ!_m(l'Aristote, et l'entendement discursif proprement di!;

enfin l'imagination et la scnsalion. En outre il l'rconnall

dans l'atnle les deux facultés affectives ou émotionnelles, la

colère, elle désirsensuel, atixqtielles il ajoutc

une troisième qu'il appelle la uaturc, font le sys-

tcme des instiucts vilaw ualurels.

Au-dessus £le loutes ces facultés s'élève l'enthousiasme,

l'inspiration divine, l'illumination d'en haut, qui est l'image

et l'organe de l'Un en uous 1. Au fond Iiermias, autanl. qu'on

en Iicut juger parce nui nous reste de lui, n'a fait que repro-

ciuire à peu près sans changement les doctrines £le Syrian us,

son lnaitrc, et semble mcritcr le jugemrnt sévère ~Inc porte

sur lui Damascius, qui le considère comme un esprit sans

héuétralion, sans fécondité ni vinucur dans l'art dialcctiqur,

sans originalité ni liberté dans la-pcnsée~.

Son fils, ~,1111TTOl1illS,qu'on appelle fils d'lIel'mias3, }lour le

distinguer des autres philosophes lIe même llOln, est un es-

prit £le beaucoup supérirur à son hcre et à ses contempomi liS

Qtioiqti'élève (le Proclus il fut, comme Hermias, le chef de

l'école à Alexandrie, oÙ Damascius suÏ\'it ses leçons sur les

dialogues de l'lalon et l'astronomie de Ptolémée s.

Sawnut aslronome et savanl mathématicien, ce commenta-

teur exact, consciencieux et d'une érurlition, bien que lrrolivc

dans ses dé\'oloppements cvé~élidues, très forte et très étcn-

1 flermias, i" PJcxdr., 150,tG:].Varnasc" T'if. lsid'J 7 1. reiTLzp-p2 TY,r, j:,1)l,rc,,vE,jp!tr.;

;'1't('lJ~~7..tlY..f"cl i yui n manilué-1' ~t"J~J'r,t~'I.J "\11~(rnLI);l'IJ.!E~"J.4 Sclc.~ln., p. 9a, h. D~Alnnl0niu~ ~1t'nL'I1jI.lI}Vf.jtJX\l1:ètry;7Eta~,

so~fizÉ")-ii, fi.>v,j~J"(-2).J'J11 p t,5 H>1.tM~~y"I}~~~fl~·J, i lIn son11coijirneiiinii-osur le, llc Inlrr-pnclafionr·, imlrirW il 1'cni.c, 1515,iii-8".Coief.Scle.li. 577,h. 26. l),cIéJlills î,pur; "\I-'II[,h,r,;Ilps-y.l"J~pÈvYëY')~bJ;.2~P"j:ltÍ¡:1ipw7~i:JAI'J7.1't:"J'Ja~~i'¡iCI).

5Phol., Iil~If.,(oti. 18!. ,j 1-Lpr~11'-1r~r:,T4T/ur¡'h'Jf.i> éIC::).i?0~:1~2;;f~;n,Z':II11211-1txTo:ç(.1:2(J;'(.1'XI'J~Y.

Page 324: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

m:nm.\s ET A~DlOXIUS 311

duc, a laiss6llc nombreux ou\'rages qui aitestent une grande

puissance de tr.mail, qu'ont utilisés la plupart des crüiqucs

et qui porlcn sur(out t :Ill' les écrils !1' ristote 1,

comnlc le prouve la listc ri-jointe~,

Cc n'est pas seulcmcnt par le choix des ccrils qu'il inler-

llrclc et expliquc, mais encore par quelq IICS ollinions précises

et posilivcsquc sc marque chez lui un penchantphls prononcé

vcrs la doctrine dont \I. Itavaissoii fait 1-ellioiitei-

1 l)au1ast:" T~II. WI(l., ;9. ;)Tj1t~n.)t:xt'}; Y..7¿1ti~;tJtl)'J: mi_). ;6=~l T41Y

,.(~1tI)HYEY~IL!"Wf1)YE~7;T~TfalY'Il:2;.).1)''t3! T3 z i~TI..ljt').3 ~OI\S avons conservb de lui 1. Un cornmculairc sur 1'[lIll'o(/IlClioll

tlc l'or-hh!/r-c.3. Un commcnlairc sur le llc [1Iil'l'pl'CI(/lioll' de ces deux ounages,

Ics Jc/mlics ,II' Brandis Llonncnl (les extraits.

3- Un commculaire sur les l'ucnricnc., n'existe, ilii'eiiiii-iiitizci-il (l'm-is, IliGl. \-n~ Ylllil 1'cnisc, JliGl. S..llm~c., n. 21)1 31iltii

IfiGl. A¡¡¡"l'os, 1. !J3). Waitz, dans son édilion de l'Organou (I'Aristo'e,en a lulrlié d'asscr nOIllIJrellx (ragmellls, tie la l', 4.'] à la l'. -18du lire-allie[- volume.

1.('5 cilalions de Pllilopon (:Itral. l'osl., 3 i, 1). 111.,el l'Ar~.ç., p. 3, il).)ne prouvenl pas qu'il il aitcomlllenlé par écrit les Secottdes ..III(/I,lir¡l/et la l'hysirltrc. \Iais les Scholies de Brandis (p. -1111,a. 3~I, w; r, fi;'

~:).~J7~yN·'ulLll.v:m; p. 195, a. 2l. Kai pn 'AtJ~(:r); pç~:Y; Ir. 51;), h. 11.

~11:II)"IG'J'n Es_)-'1P='/21T9,).11)~'); 'AIJ~(.j.tl); EYt~ Et1t: ;;t~. 7.. T. 1. sans

cire tout à fail eXJllicile5, aulorisl'nl it croire à un commenlaire écrit

sur les livres tltt l;icl on pcul en dire aulanl d'un commenlairc sur la

Jle:léooola~ir, que cite freLpemtnent OI,lI1piotiore ~lans le sien propresur ce mtmc ounage, Il est cctlnin Idil tiavail pas écrit ses leçons~ur la .~lé(«l>hy~iqtrc, I)uistlue les Scholies sur le prcmier livre de cel

ouvrage (.Sc/L. :W p, 518), porlcnl le litre Z~o7.· E~; r~ \-l'Y ,jl;;i TT,.

~ET:i :à P-J'7%Xà2: J.lJt~tÉj,J;. Yé-L~J:I ';]1'; 'me7.r,rL:·J ntL·. ~tL'Irl; J.(a)-'J 'E~¡,J. l'hilopon, son élève, semlllL: lirer <le ses souvenirs de

confvrcnccs ce qu'il cite des opinions (le son maitrc sur les livres tlc

D'aibiès les cilalions d'Ol,nnpiodore, il e~1 ltcrmis de noire a un

cotulnenlairc ecril d'Ammonius sur le Gotyi«s, ou tlu moins iéflié parun ,h~ ses nu<lileurs ses leçolls. Sintllicius li~t rlc L'cc·lo,

lclr. :It- la. -ISG, a. :1:)I, nous rapporle (tue son maille Ammollius, i-d :).p

R:):y ':I}:JTI}~Il. ;;t~ 'CE) p%.vr,n::i:il2 7.1; '1t~L.r:y"I"'aïtv.Y oi%.=To7

it~'1~'j'J t;1 O:J"' J.A?ttJt'Jtg),T. Cour.Sin1plic" in !'hJs., f. 3~1. rir~].1tt]'1 el

~l~'J'¡j 5l'"J'I :A!J(.1~f:) 'tc:)orp ~2'j,r.Y:;i1:l :zoü-i; 'Jt:?t::l; 1t:J~Z~~E--r:1Tr:x:¡"o:.

'lt'Hf.I-J"¡ ~1't:O'lT.TE.~IJ"J].o:. T' tl=67 T')"J 1t1""t'); I97119'J 't'J'I' A~a'7r,t:;lr.Y.

a%-ait consané loul un livre :1 délllonirer olue le Dieu (I'Aiis-

Iole élail lion seulement causo finale, mais aussi cause efllcienle du

monde. Un manuscril Ues .ltreccloln de Cramer- (paris, l. la. 3uo), rnen-

lionne un aulre line sur les sylloâisules "~llolhéli'1ues. Fnitn, une "i.:

(1'.1I'islol.: Il été nllrilméc à lor-I à ~lmmonius. Conf. Clmignel, H~sni s.

lu !'syc)r. t!1I'islolc, p. 59.

Page 325: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIHE I)F: LA PSYCHOI.OGIE nEs GIIF:(;s:ilB

jnsctn'ù lui 1111commcnccmcntclc rcslaumlioit 1.11J)elit-

q'-ii-el'III: exadde dire (Iii'il s'occula pins shéci:lllnucul ylc

Il's allires gle cnnrilicr ~\risl~tlc :mrn Plalon,

el pal' cvcmlllc sur la natllrc (les tloilt il tlislin-

gllc (letix e,pcccs les uns précédanl le larliculicr, re sont

les idées de Plaloll; les anlres coulcnus dans la parliclliier,

c'est 1'liiiivei-sel ll'ristolc°-. 1)ans les les din'Óren-

ces spécilifJ.lles existen cn aclc;clans les seconds, elles n'esis-

tcnt fJ.1I'enlmissancc, et de là vieil( cpc les pl;ripall.tieiens el

les plaloniciens ont également raison dc soulcnir le-~ ms

l'existeiice en acte des espèces dans le genre, les ttiii-es lciti-

exislence en pnissance 3. il ne recherche pas a\"('c moins

de zèle Ù réfulcr les crilif}lIcs V'~lrislale contre la théorie des

idées et des nomlrres, en allérant, il ('si vrai, l'esprit de la

lloclrine; cur il llrcteml Iluc les pyllagoricicns u':yllclaienl

les idées des noulln'es iiiie pal' iiiie ('xpression sYlllho1illlle,

l'arec que les nombres ~lélcrmincnt et délinisselllies choses

clonl ils sont les nombrcs, comulc les formes ou idées, E;·1,

tlétcl'Illinent la malil're 1. Il n'y Il d'idées quc (les l'hoses natu-

relles et des espèces, mais non des choses inlli\'idllelles5, car

alors le noml~re des ¡dérs serait infini comulc les inllivillns.

Les l'hose;; de l'arl n'ont pas d'idl;('s, mais seulcment (les mi-

sons dans (le ccw rll~i les fout. Le monde esl élel'llel'

el non 1'n'II\'re conHllllne de deux principes contraires;

le mal n'a pas sa CaIISC, conuuc le disent ces cnncmis tic

1 :'II.Ha\ F.ni .c. lo .llrl. 1. 1. Il, Io.,38. %riii~ioniiis,ni, J'llrr-.-eiiait 11~coiiiiiiencordan:; récole 1)1-,kloiiit7i(,niiela 1'I',lauraliOIl(1..1';II-i:;lol~lisrn('.

(;'('1, commc le reiiiaielii.37.nllcr(1. Y, p. ,.7- n. 1\ c'I'"Ldéj;'1le

yrolllème s.:olasLi'lne111~~G'~rirrr.srr!ic!mrll·neu! ('Liu J'l",J Alllmon" in l'rote., Poy~/1_~m.,5~, li.1 .Sch.,II' 1'- ;'17,b. ~6. Lc IlCro~Ammonius, i,w; "\I1!>'r, mon

iliziill'o,E1~Y~'1%.r!'i"J;1~~hl. ÈZ~I)~DEY" T2t;t~Í:x;~J,j; Ëï.~t; 6:

;a. :=:J.'t'jt¡~

Z:J.t

~J'J'T~TI ;:p2Y~2t:x 61'/ d'1' 2;rJra-'J:, t'J~:J.I

r 1 E 1 ':tqÍ~I'j?~tjr~X7 -Z :9 'J). nq

Self. p. 51G,h. 1Notre plJilosopl1C«lit A5d~pillS\fltI,le à latlocli ilie de récole, ËlEY~'1iil :falY.jtj~r.-¡:Íç.:('J¡¡r.'JIli'¡i:I~zJ.tTblvEL%I'n'J

y2pTID'ilitiisilu'itioi-s le Ilomlu-c(les idées serlit inllni. 4

Page 326: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIEIDIIAS El' .1~1)10\Il'S :11fi

DiclI, Ics 1,1 4=~),c.m, la 11.11111-emcnlc

~Ica eho:r5, le.,3qitelit's sc 1'4;lInissent les conlrmlie-

toii-e. 1'(' (lui c.;l ci risilrlc 1.llImollills :m:lil nullsa-

uri~ un oti%-i-.tfrespécial Ù cli'luonircr qlle le Dieu ¡}'l'istote

élait non-seulement causc linale 1111\1101111,ulais cncorc sa

causc cfficicntc 2, et W,us son ~oulmculailc sur le clc lntcr·~mc-

tcrtiurlc~, il m'ait prouvé q lie l'idée tic la l'roviclcnce eiiii-ait

(la liS l'itlée de Dicu, telle dnc l'avaient coiictie les pél'ipalé-

I)tiisqii'eii sc con lem plant lui-nlimc l'intellect divin

lie l'cul manquer (lc contempler, (le voir (l'a\'allcc, .·E~Y,

clllni-mÔmc (lui est lcur cause d'tlne n~anü~rc éminelile et

furlnelic, tons les elfcls possibles. l3icn IJ Il l'laperte clu livrc

.L\mmonitls lie nous lrcrmctlc pas de voir quelle cnnclwion

il lirait tic la lhl'se 'Ill'il voulait cliluontrcr. Ù savoir

cluc le clicu d'rislole élait causc fimde cl cause cflicicnlc l,

il est évident (IU'il voulail l'approcher la doclrinc Ilérillaléli-

cicnnc (le la thl'ologie de l'roclus. Sllr Ic telT¡1in tic la psycho-

logie lmrc, il sc scrnit également lr~s rapproché (L\l'istotl',

si c'esl Ù lui, comme le conje cI lire Zellel'5, ~u'il fiiii l'appol'-

lei- uuc interprétation cl'un passage du Dc «nimu~sur le '¡r.'j;

(Ille uous ftit connallrc l'llilohon son cl~c, tlifi'é-

renie (le celle coiiiiiie de celle de Plut;1I'f1tle, Am-

luonius aurait distingué dans lc v.~J;(l'Arisiote trois sigllili-

caliOlls ou trois nlulncnls de clévclollllculcllt (le la r¡\Íson:

Il':L1J01'llI:l raison en puissance, 'J 'l''i: ~'J'li:.l-E!,celle

des enfanls (Illiolit lu possihilité clc connaître, la con lIais-

saiice en ~crnne; la raison (léjit i-d-elleiiieiit poss¿.dée,

Sch. ,lJ' l'. CGG,h. :1.J)'sdépillS :« Eoit'rohY;'fl" ':l'~f(~»,(J~;;u

50:1'Ji ~Ú. 7, ~.JQI;'[w'" ;t&)'1

(~)~tE IJ'J":f~'l. T¡'I~ ~~¡~?:J'1~'i't~.

1'G0~lffE:,

j(]'~2~Ë~ YT'I

4~

I.E':IX'J~t'J~ )~[ 2'¡;:l.7~?_t"'['J") tt:J

~'7~ rJ'J!-I :1;1 7t~'Jt¡'.YI'J~J'iC:in

T,4ESE~9s .tA970ÿ9;ZZt ~'i'a r.J.t"'J'~ Y::J.Cû::X j(:zr:Z:l.ë::t~TfalY 6'JLGI ¡.:ë:t;ïWl1E"¡W'J S1~

ir.I'.I?i:z; ':Ï7tr;,)..j:¡Ij:u. )1

N'oit- llus Itaul, p, :Jlû, il. ;J.Sccl. Il.

1 l' aurail-il vil un (lérl]iulgecn mèmc lcmps yù unc l'ruviflcme-'5 'l', p. aï:I, Il.G,&Lo:lrr., 111,1.

Page 327: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom~:J)~:~.ansvcnoi.ocir: DESGRECS:1-o

comme celle des qtii, oulre la faculté de connaitre,

ont déjÙ quelques connaissances mais n'en usent pas; enlln

la raison la lois cil hahitude el en acte, u'J 'V 2:n nI

æY¿¡;YÕ!2V,comme celle des hommes fails, qni 0111(les

connaissances et font usage de ces connaissances dans leiii-s

hensées 1.

Je laisse de côté Marinus, de Néapolis eu Palestine, juif

converti à l'hellénisme, dont nous coiiservé qu'une

biographie de Prochls son mailre, à qui il succéda comuTe

scholarque -~iAlhènes~, Ce morceau donne une idée heu a\'au-

lageuseclc son esprit, et il n'est l'as étonnant que dans soncom-

mcnlairesur le Timcc, il sc soit montré, comme le dit Damas-

cins3, incapahle de suivre le haut vol (le Prochl3 et ait fait

descendre les hénndcs supra{'sscn tielles au mngde pllres idées.

La médiocrité £le son enseignement amai 1, d'après Damas-

cius S,jeté quelque discréllit sur l'école d'Athènes. Nous n'au-

rons pas à nous occuper (laviiiticre ni cl'Isiclor~, qui retoiti-ila

ÙWesanclric, sapatrie, après avoir hendant t peud'années di-

rigé l'Académie, foiictioiis qu'iln'a\'ail acceptées qu':1 regret 1,

ni d'IIégias, conlme lui disciple de Proclus etqui le rempla~'a,

mais donll'insufl1sance philosophiquc sréculath'o acheva de

ruiner l'aulorité elle prestige do l'école (I'Àtlièiies, bien qu'il

1 ln de ;In., Q. 3.N'ers 185al. J,-Ch.J Damase., T'. [.-id., 275. Oulre le Tinte·c,il avail úcril un commcn-

laire conydct sur le l'hili'Gc,et lielit-ètre égalemelll sur les Pn'mii:n'

~lrrrrly(i9rrcs.

1 Dalll3sr., 1'. Isic1-,'H~,

5 U'a~r~ Damascius (Ir. I~id., 3:?,:ri, 38' Isidore aurail laconnaissance (le la \rilé il lïnspiration di\'ille, Q"";r.UH"'zT..<:>1nonaux forces lie l'esprit humaill, ni 't la et il la flnesse du

jugeiiieni, ni ~ila vivacite-1de l'imaôinalion, ni à une heureuse puis-sancc de cOllccptioJ1,ni u la vi~ucur du raisonncment. Adonné d'ahol'llà la philosophie d'hislole, rlu'il trouve trop porté ~;ila rcclierclic de.;lois nécessaires de la nalurü el [roi)peu il l'élude de la rai~ou,il sc livre tout entier Platon tel 'Iu'illc %,oitinler[lJ'élépar lamlrliyuc,sa:: (J:1.Jtn~n,; 'h!LIJ).1Z"'JIt,?" Itl., T'. l~id., J9. Conr. Suitl.,v. 2:~prâvo;.

Page 328: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

D.DL\SCIUS 3?1fut iiii naluralis(c fort savait('. On ne connalt (le

ces (letix clcrnicrs aucun écrit'

'oiis arrivons :i Damascills, Sinit~licius et 01~,iitl)io(lore,

les dcmiers rehrésentunls de la ilhilosophie des Grccs et nui

méritent seuls de nous occupcr duclclacs instants.

2. namascit~

A, PlinriJ1c5 mélaph~'si(llIl's.

1):~mascinst ainsi appelé parce qu'it était originaire de

Diullas3, en J'ait il l'école rl'tllllèncs probahlcment

lc succcsscur immédial d'Isidore dont il a écrit la llionra-

phic ltuc nous :mons eonscrvéc. Oliti-0 cet on\Tage oit sc ré-

v~le (léjà son goill. pour les miraclcs et les fubles, on a l'a-

blié (le lui

1. Un cOJllplémcnt llu commcntaire de Procills sur le

fliti fait partie des dellxédiliuns de ~r. Cousiu;

le texte est altéré I)ii- de nombreuses lac_lIlles.

2. Et un ouvrage l'ills important, inlitulé l'roGl~mcs ct

Dallla~c" l'. I~irl., ~~I. Sui. v. 'Uyb;.

011 lie connnil (lit(, liai- 11'1\ iionis léno,lol(', ~ue 1)amascius

(J', 151. l'liol., IfiG., (:o(l. 1111"nvail (,1I1l'ndu :'t Alhi'n(,5; lIiériu5,/Ils de (le 1.3-ilie l'allllll',jJliu,. lI'Eg~'I'le i Sé",I-

1iiiiitirz, de Damas; ,hi510ch;s el ~lralon, lous élèn.es de l'nJdus.

JSiuylic" in l'lys. :In., Illi, l', 37, .1"1'-7" èz .1~ ~:H-

W t':

1le ,1,jp:lIl 1 yr'on nc ;;ail .-«LfJu('II,' ,laIe fixer, ju:yn'cn

5a9, la siiite Jcs (le l'l'cole IL\IIII;rIl'S est ainsi fixée lar Falni-

cins, Zumpl el i parlir rlc l'rorlus

l'rorlus, de 150 ("11il 1~51,et Zéuol!olu5, de 185 à CI15i.lore d'Alexallll1 ie, de UI il (-

lIégias, de (1) il 510(!)

J)am;¡SCiU5. de 5~O("?¡à 51[1,

f.u.ucaer. Pa~clroluyic. ~I

Page 329: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRY~r: I.APs\'clIOl.oalJo:1>r:SdItE(-S;H~

solttfiuns relafi/s an.c pr-erniers principes Mité par ICoPp1 et

Rtlelle2.

C'était, ait ju~ement £le Simplicius, un esprit, lries cher-

cheur, rartlné et subtil, qui a introtluit lleaucoul) de pro-

lilèmes £le philosophie des plus difficilcs; partisan fanaliqnc

des théories mystiques d'IamLliquc, el dont la passion (le

critique et jalonse, relevée par Photius, ne

ménage pas même ceux qu'il veut 1011er, comme Isi-

dore d¡lI\s la vie duquel il mille autant £le 1)l:ilne que d'éloges 3.

En tout cas il secoue la discipline de l'école el veul rcslcr,

iiicliiie à l'égard de Proclus, indépcndant', Celle liherté d'e.

1 Frand. 11H6.t Paris, 188'J. Les aUlrl'5 ouvrages de Uamascius, assez noinlirelix,

exislant encore, mais en manuscril seull'rnelll, 50111

1. ':1n·.ri3: xii ).·5zw: Ei. -t~,vIIl:Ítw> Il'¡1ni''1jv, dilTÓrenl du coml)lé-ment de celui de l'roclus, el flue )1. ituelle considère comme lie (aisanl

-Iu'un rnbmc el seul ouvrage avec le "E¡;\ ';¡;Zwv.3. Ilirolégoiii?-nes de Ualllascills, sur le le. livre ,lu Imité il'Aristoti-

Siti- le Cir·l, Cil manuscrit ;k la lIilJliolhè'JlIC rlu \'aticau, Coil. IW.

3- Un résumé (11-siii-etiiieis livres et du \'lIle de la l'h~sigru·

d'Aristote, l'II manusnil, il :\Iadrid,

-1. Un commcnlaire ~lc~ nlrlrorismcs ,J'Hippocrale, en manuscril, it

:\liini.-h.

Ounag'e-s cilés et non conscrvés

1. Sur l'~IIciGiadc, cilÓ par Olympiorlorc. Conf. Crr:nzer, hri(. l'hil.,

Plal., 1. 1, p. 20 1. Il, 1)1)..1, 9, 15,91, !); lOG; 12G, !33; 135.

2. Un mémoire sur l'lalon, cité lar Suidas.

3. Un comnienlaiie sur 10 Ile Co~fo, donl les Scholies de Berlin don-

nenl un long fraFmcnl.-1.Qualre livrcs de \l2~2~"t'>' ),~Y,)I,menlionnés pal' Pholius,lliIJ., Cocl.130.

5. Un livre 7r:p, "TI'J, c¡lé par Simplicius (i~e Ph_ys., 151, r. 1.

s ïam; ~Ei~SVx3i imv 3a'aur· (Uamascius nommé, I~O, v..15), l~yf.o1'¡àZ~.jE~ EY TfJ IIEFi tbi47 g:~).f(J YP~tf); 6)1~ Ill., 11G, l'. `38. mpo: TI::

Eipr,u=v3:ç r.Epi "~7[~ V1t,rJ!IJ~"TI~i.).r,v trrà (;?I)~w" (lui en ;r

consl'I'Ó des fraginents.6. Un ouvrage intittilé }:"JYY~21-'1J.at~1u~i zpr9po·~ x3i cf.a·.v x1i ï.J,

cilé fiaI' Simllicius, 183, r. J5. 'TI~t"'j\.l'" ,,1 iw1u91 sw x2rityi-

IJ.I" év soE; a=_F1zy9~·.7 x3i 't~1;O'Jr.3: 1~¡~'J YEY?:I~vIv~ ~.jt(~ a -j y y

plo:Y. IO., 18~, v. l8. Que celui à (lui ces ('xplicalions ne sufllsenl 1'3:;

pour résoudre le prohlèmc du lemps, èYtvY~z~€rwtc, ro~ liÚ""h,J ~l2'-71"1,'J7[cp%L/pbv.,·~ 'TJJYP21l1'2n Sillll)liciu-3 en rcliruduit d'assez lon.s

fraôrncnls.J l'hot., IliGl., Co,1. 181. w. xxi '1~:3u,rov ou/ i,ttov Ê'TI2tYW"î, .}.

EE7:e7).,EJY~2.td.!i.

Simplic., in l'hris., IIG, r. 30. &'vT,pC1jfl"<~T~TO;'ni no)J.o~t mjy"'J;

Page 330: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

uwnascms :J-1-4prit, dans uue école oit le principe d'aulorité et la lrlclilion

joticitt un si grillld rôle et qui lie l'l'étendait guère qu'à la

fonction de et d'éclairer la doc!t'ine transmise,

lcnail sans doute, en partie clu moins, i ce ~u'il avait eu

beaucoup £le maUres et qu'il avait érhappé har lu la llomi-

nation d'un seul esprit 1. En tout cas elle lui a donné, sur-

tout dans son ouvrage sur les Pt'irlcipes, une grande ouverlure

scicittiriqtie ci une yéritable viciiieiii- (lialectiqtie t.

Il reste, bien cnlemlu, fidèle aux pl'Încipes néoplatoniciens

f(n'il cherche u concilier avec les vé\'ités de l'expél'Îenee et (lu

sens comnuln, et comme tous les (le l'école, il pense

y par l'application de la loi des intermédiaires,

\otre :Ime, (lit-il 3, a certainemenl conscience ou du moins

le pressentiment, 1, que le I)i-iticil)e de toutes les

"1T'v :)oo·1:. UL, io., Corollcrr-. 1ft,Tl'}I,. 183, c, 2~, d ), .1"11"::i ~:).~f9.v:lv rai riv n; ri 'J2J.1~>.i1~'Jmu~zUevlv 1t'Ji> ovx Újzn~rw

1I~Ú,j ;;?:l,i, -Ï;>. '1' E<Vl'lue le sens redaml' au lieu de la Irçon

Cour. l'holius, IIiLl., l:orl. 1.I.

1 l'hol., IliGl., Cod. 181. Il nvail sous Théon, il ,\lC'xandriC', la

iliétorigitie, glia'ilcnsei~na plus lard pendanllleu( ans; 't Alhpnes, sous

~larinu:, Ics et sous ZWoilolus la pliilosopliic. A

ois il relourna, Ammonius et son frère llélio(loi-0 l'inlro-iliiirii-ent dans laconnaissance iles ecrils de I'lalon C'l lui ensei~n~jrenllan(lis ilit'isitioi-c l'iniliail il la (lialecliglue.

Il conscience Ilue sOll\'ell1 aile puissance clialecliyue aliotilit à,1"5 dislincliolls lrurcmcnt vcrLalcs. Il I'rinciy., G3,p. I l8, itu e TI?»."

~¡.~t'jl ~l~T!L't' ~ox.uvr-C Ë'1:Z::Z~EYa_rl ~Y:2't'I; "J 1tr¡~[!'7rj:uri,v ~X~

P~'l.Sn. °

Ue ['l'il/cilL,1 31~iisce 1)ie~sentiinent s'aliiiiiie sur (les raisonncrncnls mélaylysi-

olue-s'lui 10 colillrnient

1. Il y n un Irincilic un CI uni(liie de 10uI, iliti ne fait lias pallie delonl.

:1. Il l'si in~onllais5ahle est soi, mais nous pouvons du moins connailrcles relalions de riotre raison ,,1 de nOIr-e3me ;t lui.

:l, Ce principe l'sl 1`un glui n loul (ail; car parloul 1'tii)itt~(-SI Irin-cille, ryEir2t, de son nomlmc propre Illc l'rineip., 8). Il une lime pre-minrc ('\ plnsieurs limes; une raison Ilrl'mifol-e et plusicurs raisons;un ~lre 1)ietiiier C'Iplusieurs cires une Innadc ~rcmiure et plusieursliéna(les.

4. Que sel'ail-il s'il n'élail pas l'un le caracUre du premicr l~i-incil)eest ,IC' n'aroir lJesoin de rien ¡par consé'luenl, il ne saurait Nrc la

maliure, (lui n'l'51 pas mOllie un Olre ni Ic corps, qui n besoin de

Page 331: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom.DEIA 11-SYCIIOI.OGIFOEScnecsJ3(

choses qu'elle pense, et elle pense toutes les choses, est au-

dclà et au-dessus de ces choses mêmes, et q n'il ne peut ~tre

placé dans le même ol'(1re qu'cllcs, i"j'/UX,Ij'1 :rï Cet

lie doit être appelé ni principe ni cause ni premier ni

antéricur à toitt, ni (le tout. C'est ù peine si on doit t

le célél)t'er par toutes sortes oii plutôt il ne faut

pas essayer (le le célébrer ni (le le concevoir ni mèmc (le le

deviner 1.

Mais maintenant s'é1W une antrc (lifticulté nous disons

qu'il est al)solument. iuconnaissable, mais cela u)ame, com-

ment pouvons-nous ledire de lui et l'écrirc raisollnabl~men[l,

systématiquement 3 'Coutc la philosophie n'est-elle donc qu'nn

vain ba\'i1l'!lage, un tissu (le mots vides sur des choses que

l'me; ni l'me irralionnelle, soil l'iinic, soit l'iiiie qui tlésire,

1)~tree qu'C'lIe est tlaII7 le col liz, ou iltielqillo cI,osC' 'lui est iusé-

IIIL corps, haree yù elle Il'a pas la facull~ de se sui-

elle-nr~me, ,v ~.h]'T].t 't~;J'; ~:I'J1.},Vet yue son acte est inli-

IIIC'Jnelll lié 1 son 1,t raison l'JI'Ill('ll1e n'esl pas le 1lrincih

1) reiii i e 1)arce yri cllc u'esl pas alrsolumeul simple: elle est 1'tili i!ln';

elle esl ~mu_~o. el lion un. Si elle Il':1 pas 1J('soin d'une chose infvricuru

il elle elle a 1lc~oin (I'qiti Irincile sulusricur iltii lui lionne précis"1ll1'1I1celle unilé ilu'elle n'a pas par elle-rnéme (De Princip., 8, D, 10, Il, la).Disoas donc ilti'il est sculcment 1'1/11, !1{,r,y Év, dont l'ciro n'esl üb il

ricn, qui n'a liesoiii de rien, ni Il'une chose inflSricurc ni ¡J"une c"os.,

stil)(-rieure, 'lui n'a pas rnéme licsoin de liai-rtiéiiie car il n'a pas .1,-

relation mbrr,c avec lui-mémc (Irl., 13. yàp 2.tQ np>,cl~'Jti) p~t~fj'~€r.w

so·~ r;vL.r; !v%1,. \'oil~ donc le lirincilbe, '¡~I.r.1 la cause, le prc mier.

T~llIrcJTi'n. \lais ne lui don nous pas ces aUrihuls, ni cen iliii en ,Iécou,

leul, las m"'me en tlisanl ilti'ils lui apnarlicnncnt l'n wrlu de sou unité;car par là mème, il ces;;('¡-ail (J'èlrc un, puis'IUC le principe est lié aux

choses lIonl il est le Irineilre le c~usant il son causé, le 1)roniier au\

cltoscs iiiii sont ran~ées au-tli~sous de lui, ;T_ 2~lrl ~jt~ '[(~Y 2itl:i~ZTI;'Yli SO ·1LTS9% T~oY 1lT:1:47·/ rtli TO R~(nTG'I Tt,7Y lrET'·i'JCJ tETlvlIEYfJ/ E?T! S_ %1~:

).=rETl: (Ilt.. IJ).Dc Pr'ineip., 13. T: 1t~'ltr. iae~ev:r,TOV :cl: aâ·.rr, .cYcSpE·.·.v·. La penslir

de cet ohjcl ne doil pas clle-rnr5mc clmrcller ÎI s~ foi initier dans le l:1n,

gage elle lIoil se cornp1aire lIalls ce silence el aLlorer cette iiieoilntif-

sance inflnie, szEiY,vTi,v 'Z~'I' iY"'W7i~v.

Dama5c., rlc l'nincip., G. C'esl en effet la conlraUiclion ratlicale et

insoluhle (lit sy,lnrne Ihéologillue 'lui proclame il la fois 'lue I>iC'lIesl

le Dieu caché, inconnaissalllc, iml'éllélral,le, iiieltable, el 'lui prélelul

cepenrlanl en connailru et en exposer le.3 allrilmls, en l'°\ll-suin,'et en suivre. 10 rlévelo[rlement irléal. Cello contrarliclion est à la

racine IIIcmc des choses. l,«aveti en est fait par Damascius méme Le

Page 332: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

v_wvscrus 3'-

nous ne connaissons pas? Non car si Dicu n'a réellement

aucune relation à allcllne chose, 7.-JÚ'IT!l)('T~'.(~ ;;nl7:F~'~7:nn:.s'il ll'a aucun rapport il quoi que ce soit, s'il n'est aucune de

loulcs les choses qui sont, pas mrme l'un, du moins nous

llouvous dire que cela mime est sa nature, 9Ú'¡I,; que nous

sommes en état de cOllnaissance vis-à-vis de celle nature 1,et quc nous avons le devoir de hrcParcr les autres à la con-

nailrc telle.

~Iaintenant de ce qu'il y a en lui d'inconnaissable,

ou nous savons que cela est inconnaissable, ou nous l'igno-rons \fais si nous l'ignorons, comment pouvons nous

dire qu'il est alasolumenl inconnaissable, el si nous le savons,sous cc rapport du moins il est cl)nnaissable 2, je %,etixdire

en fait[ (lite nous connaissons quc l'inconnaissable est incon-

naissable. Eu effet iiiie telle connaissance en réalilé est la

connaissance non has de lui, mais de notre propre ignorallce.En tlisant qll'il est inconnaissablo nous n'afllrmous rien £le

lui; nous cons la tons seulement l'ét:l.t tle notre esprit à son

égard 3,

C'ar en le Ilisant inconnaissable, en prononçant ce scul mot,nous tlcconvrons qu'il 1' a 10lljolll's qucl~uc chose (le ltlusnoble yuc la pensée et qlli la dépasse, de soi-le que cc rlui

dépasse la lmuséc, toute pensée, si l'on pouvait le tlécouvrir,nous tlécouvririous ']IIC c'est la plus parfaite et la plus noble

connaissoltle el l'inconnaissaltle coC'xislenlflans l'~Ire el dans l'un, eton les rencontre n\'aul 1'~lreC'Invanl l'un dansl'unifié, -Ehr"wl_d,~y,quil,èSC'luhr-asse('1 les ylmuSyule.1)el'nintilr., 71, l. 157, lIu, "n7 yàp T~yL)7TGY %'IL ~Y"(¡)"1tO~ r.t¡H li=v Zn Ev

Ttia ;t!1 r~êt¡tI xai't(~ ~V\I ap~ !i~it;)!v

a.T: -taT: T9 a-rr_ur~rr· i:vTr:~ ;.OW(1):J.h.r:),

r Ilamast., de l'rirtc.. 17.;r (~);YL.(.j'1:(I'j~,[E;l:'1"1.:i!1~X.Hama"c.,dc l'rinciy., 3. e C'esl 1;'1une pensée lour ainsi dire inac-

c<ihle ielccpcmlanl il fatal.C'nlmlanl des chosesqui noussonl COli,nn,'s, fialiiiiioi-la pui"lIIcü mysléricusc qui nous rend capnlJII' d'en-(anll'r la lieilsée, s'~lever il la conscience de celle inelTalileveriléQ1_tl:7T=7'ITa;E· !l-;¡;'1yir~TU'J;615:'Ia(E'.(TŸ,Y.7p;ï'¡r':J~,6·J1CGÎ~~I~iLLO;EilIN,'T'JY7:'TOr..IjI~ T9,: ~~r.epr,~ârov rri:r,~ z).r,4E:n: ·.

] lIalllasc_, ~fc l'rincip., G, Le liait de lotit(, science, dil Dllhoisltcymoml, pOlllTaill,iC'1I«'IrC',non de comprend!1'l'essence des -cilOSC'5,mais ,le Fairecomlu-cmlrciltie cette essellce esl illcompréhensihlc.

Page 333: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIFIE nE LA I'SYCilOI.001E DES ()Rr-:C~3~G

(les choscs. Si donc l'un est la clcrniLrc connaissable de toutcs

les choses qne nous connaissons, en cluclquc mcsurc quc ce

soit, ou que nous soupçonnons, ce qui est au-clessus et au-

de}:'1£le cet un est et l'ahsolumenl inconnais-

sable, et qui est inconnaissable £le telle soi-te qu'il a pas I)oiii-

nature l'inconnaissable, qne nous n'en n'ayons pas l'inlui-

tion cn tant qu'inconnaissable et qne nous ignorons mème s'il

est inconnaissable, Nous sommcs dans une ignorance al)so-

lue (le lui. Nous nc houvons qu'en cnfanlcr lïllée dans la

cloulcur, t.u!vew, en écartant de celle notion toute qnalil6,

toutc propriété dctcrminative Qllelle sera donc la con-

clusion et le tcrme £le tous ces cliscours, si ce Il'est. qu'illlous

faut tàire absolument, et. que nous ne connaissons rien des

choscs qu'ilnolls est interdit (le connailre, parcequ'elles lie

1)cuvent. pas arrivcr jusyt':1 notre conllaissance Y

Ainsi donc Damascius au,dch'1 de l'un pose encore un

autre prinripe supérieur, qti'il considère cchemlant

comme un purce qu'il renferme tons les contraires el qu'on

nc peut imaginer un contraire qui nc soit I)as lui. Il u'a pas

de contraire précisémen t parce qu'il les contient lotis.

:Mais nous rcnconlrons nne (lifficiillé encore plus grande

si nous comparons cc qui est unifié, T)r avec l'un

mvmc, couunc ayaiit procédé du principe produclelll'3. Ne

faut-il pas dire que cc qu'il y a clesuhérieur dans celle nature

unifiée, iiiiie il 1'tiii, c'est dc lie pas soulfrir

d'~lrc séparée de l'un, de n'cn pas (le n'en pas

sortir, mais quesa naturc consiste cn cela même d'être uuic

l'un, (le ne pas s'apl)artenir à elle-même, de tic pas

c?lrc quelque être distinct, mais l'iiii. Heyc-

nons donc notrc point de départ, a savoir que l'intelligible

1 Damase., tlt' Ih'ittc., 7.7<>.>d),yà? ip~>. 7tÕ?1nci. 1~1.,id., p. 7.7.

uceGzyr·.tz.1 Dama~c.,tfc l'nimip., .I1, f. I, jt. Il:1,ctl. lllIl'lIC'.Ë.yàr ,~vxai ">u

¿(.1~~ti~j?1 t: _vp .t'~lji~S xzi rtàv 1t::Í.tc~'t1·.yi/Et Pl 'ZE¿~Y-'2vË~v 7IIYfEÂ Y. nuz hai.i,v ouce no).).~y p9).).ov rcpo~ ,y ~p:av.

3 Uamasc., tl~·/'riRe., 7J. Tt~');):r.l'J~;J;na~ s·.u7t;tjirl}"t')~.

Page 334: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1)~1J1:1SCIUS 3~7

ne saurait avoir une procession externe, puisqu'il n'a u)cme

l'as £le procession intel'l1e t. Cc qui a la forme £le l'unité et

qui est indiscernable, ne saurait, par !a matière môme Pro-rluirc ni une plmalité participable ni une I)Itii-alité impartici-

1)aLlc°-. Il lie raut donc pas admaltre en lui une division; nu

contraire il falul s'empressel' de l'écarter et lie pas voir en lui

ni une raison, mais sculement une espèce do raison, oi·,Y

Y, ni une vie, mais une espèce de vie, ni ulle essence,nue sortc d'essence, en lui mol il ne fuut pas a~lmcllrc

une procession (le l'un, mais une soi-le £leprocession 3. Ainsi

la procession, pour Daitiascitis, en ce qui coiicei-iie l'intel-

ligible, n'est pas vraimcnt une procession, mais plutôt une

conlinualion d'exislence dans lc principe supérieur, (lel'un ne saurait proc8ller atteinte 1)luralité. Tout ce ~Ini a pro-céllé demeure (ouj~nws, et reste rcnrermé la na-

turc et dans les limitcs (le ses causes respectives et proJlres 4.

Accordons que ce soit une 1)rocession, mais observons tlitecette procession reste loujours une et que ces deux mo-

E Uamasc.,t(c'107. r~ Y·,r,rbY'7. apoE).94Eri,~éçm1t~~?~V, yE4~3 r~,YEi.w il n'a nucun tlé\"cloI'Jll'lIIenl,car il nurail mou-1"0111ent.

J Halls le sysl~mc de Proclus IT/~cof.plnf., Il, -1),la 1)ltiralitéest unieil l'un d'une mani,;re, il est vrai, srcrt;lc, m~'slérieusl', absolumenlCelle union (le.9 ch05es il l'un n'c_l oJlérée ni parla counaissance inluilive des Nres ni lar un ade de l'essence del'un, mnis par son elrc mL~mc.Pal' sa formulc 1).,tiliascitis(c(el'riucip., 101)i-e%-ienLau 1)iinciliede Ploliu, yu'acaicnt cotnlraltulamltliyuc et l'roclus (ln~l. IheoL, 2111,il sa\"oir yue 1'.Iimene des-(,l'n,1pas tout entit'-ie dans la génération. llcrmias (irt Pha·~1.,1).117,ctl.sl.) ~iv ivtEù9-o'fi X2T'iII).iL411y7LTI73xlrEE?tYT,'JZ;

xzv·.·~xi.i; ç ,~t z4 p~Yavtr; xzrEtat, r~81 lE_oE:âv4r.Uamas-cius fin l'nrmcnic(., Pl.s, Cod. \Iouac.), (0 3081,soulienl la Ihèse del'lolin ~')IJTE~lr.'Ü..r~~11).rdt;VG-J)-j.yo;·û~:ou 7cioTiY..2t"!I'1~'J1" 3lônie1-~inil)li(itie,Dairntscitis (dans le même manuscril, (0 311),(lans son line sur IIImigralioll (le l'limedu corps, oiEil n'arlmelqlu'iinsC'ulgenre (lit qu'elles clcsccmlcnl dans la néniralionet n'y tlf'Sl~lllh~nl(Ja~J%zt z'Zn~i Et: yEYErstv,;w; ~.j Y.iT~~I'J":Y.II aloujolll-s dansl'3me '1IIl'I'lueIllli ne soufTrc1as de motlillcalion,~n:t'J¿;.

J Da,llase.,ile l'rincip., 107.EI)amasc.,clc: Princip., 7 1Ti1l'iv "~v1!?"Ehib~ 1t,,¡EVri yj. X2,%w

1".t~:O~iE:~EfEETfJY211"CùY.

Page 335: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

WsTOWr D~: ~.A rSOCno~.oa~R I1F:S GRECS3~8

mcnts sont par naturo toujours l'un dans l'autre. Dans ton t

ce qui passe, il y qnclrl'te chose qui demeure; dans tout ce

qni demeure il y a clnclqne chose qui pa!sc 1. I,ime regte

tnujouls, ait moins Ilar une partie d'elle-même et p~r la

Ilarlie qlli précisément conslilue son essence, l';ime l'este

donc toujours unie ~ll'intelligihle, et le mol rIe procession ne

s'applique elle que sous les ré!en'es que nous avons for-

mulées. Car elle dénoue hourainsi dire elle-même, elle I~rise

les liens de si propre In'oression par le momenl dit rctonr t

son principe d'é\'olutionJ ,}uZ' T},'I E2'JT- T, :.$.v '¡'J:1J-ú<tÕI~

T't¡,E7nt¡TFQÍ''t¡;en est elle n'aura pas procédé; 1'1'

elle supprime en elle le momen 1 de la hrocession pal' le mo-

ment du retour Q.

Il faut. sc représenter la pluralité intel'ne el la 111uralilG

externe comme iclentiques au fond, el ne pas plus aclmcllre

l'une que l'aulre dans l'ordre des inlelligillies. Car £le même

qu'aucune raison lie saurait. sorlir, soit évolution, (le

1'01'£1ro uni ver:>el de l'inlellcctuel, car toWe raison esl enfer-

mée dans sa procession en elle-nu·me; de me·me qu'aucune

~nie lie !anrait sorlir, har son évoltitioii, de l'ordre psychi-

que universel, car toule titie est enfermée, dans sa proces-

sion, dans son ordli-cpropre; (le iiièiiie l'intelligible nesuurail

en procédant sortir de l'ordrc inlelliôible. Il n'y a donc pas

lieu de distinguer dans l'intelligihle nn élément llarlicil~aUlc

et un élénenl imparlicipahle.

Cette dualité, qlli est pluralité, est ramassée ou dans l'u-

1 D~iniase.,(1(:~l'l'incip., 75. EaTW'tol'l'J'"r.I.1' plr r:P~r)~'j~1~[; 71p'·r,.%~3~ oVJ.l.:t~J7.T(¡) ~(EI !t~.ni~7 TT, ¡Ti""l.

t Damase.,tic I'1'E17C1~).,75. tl Tq·uLO,4'uL£n Ëf'Jt2E';t;j~).t:l',lJ:I;'~T.:rJ1E~yàp Et Ei On lourrail (lire alors: gliioi lion cc; IlellxrnOU\'(,[I1C'lIlsil iiise supprirnl'III,et n'oui 11':tulrcIln IlIll'lie ~esulnrinrcr''1'0U1"1(110ne l'as mlmellrc l'illlll1oloililé.111.iolige(les h:l~·alcs:~.1lir.Plolin, 4h)ulJ):un:1~eillsici ~'jl)~pin\ ;uhnf"1'11l'~ce yni IruCetlca g"agnéyuclyur clio,u il prol'é,h'r.La vic a appl-i~à 1'11111'ynelyuerlio·i· sur savérilalllc C'f"nctïo stn-s cc elle sc connailrait moins I~inn,.lconnailrail uroins IoiC'1I10hiC'nlui-tn~mc rlont elle t connu 1('contraire.Sans ,Ioule elle rcmonlc ilson 1)i-iiicil)eiiiaiq plu; parfait<'l'Il'lus coinplète.

Page 336: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IU~L\SC[(JS 3~!J

nité absolue ou dans la plllralité unifiée, 't~ ..),1), ';jVW:Li:WI,

l.e. iiiéiiie principe plane an-clessus de toutes les ehoses, est

suhéricur Ù tontcs cl (le 1011les 1. Le l~arlicihaLlc en

ctTct n'est pas opposé l'impartieipallic comme dellx espèces

ohllosécs qni cliviscnl. un genre; mais ce dni est,dans la sél'Ïe

ordonnée, antérieur fIla di \'ision en espèces opposées possède

rénnics les clew 1)uissallccs contraires; il les llréccrle toutcs

dellx, parce qu'il est identiqlle:\ tontcs dellx, i la

fois harticihableel iiiil)ai-ticil)able'2; car en tant qu'au-clessus

dll on se le représente comme imharficihable

en tant (lue (le il se représen te

comme participahle, puisque, d'après Dalllascills, loul cc

~ui sort et provient d'line attire chose clcnlcure dans la na-

litre et l'essence de ce dont il procède, est du

mc~nlcgenre, Si donc le lrarlicillablc procèllc de l'impartici-

ce clernier clevienl 1,ir(icil)able.

Outre les dellx principes de l'un et lie la dyade, Damascius 3

Ilistinglledalls l'inlelligitle"la (riaclcclu l'ère, (le la liiiissallec,

de la raison, mais n'allons pas ~lirc qu'il est trois; afllrmation

clui llourrail èli-c callse flll'Oll considérù! ce fait trois 1

comlnc un état passif Cil lui, 1"lisl}u'il sullirait 1111Csorte (le

divi~ion, lamlisquc rien lie se manifeste cu lui ll'aulrcqllc lui-

1 I)aiflasc.. ~lcl'r-incip.,RB lois,l. 5:J,Il\If'\Il' L'uli 11('l'homrnl' estIlOlI1H1el'IIiSvrai; l'un de l'inie ('1 11H11'plus vraio; l'un du corps ('.Si

rorp .-rai, cornrncl'titi (tri ~oleil el l'un de la lune l'si lutte illusvraie et soleil llus vrai A.t%.y~p;tj((.)1t~ iv z).,roaer~; ïv5rr~~·.çixi i·.t:; 'JJ.TI; ;l.J~t¡T~J: 'i'JZ~. z. t.

1)ama:c., dc l'r-irrc., 101.J (le !'rinc., le,3~;6,cd. 1\0(1(1,7ix-r;~p,(;.j"¡, v"¡~'

C.lIe Iriadorl~ lrincile; (lislillcls, '111'011les con~i~li·reJalls Il'

mln, u·.v-r"la fuocession et la oii (laits la sulr:lanc~ la vic~l I;ioii (iitis l'iiiiiilé, le ~lialin_·ni,tb 3:~r=_xr~tl:o~,ln se fli~lïll-euanl. 't" %rrr.:usvo~, ou tiali, l'uuillé, le llurillé et un U·rmcilllenllétliail'~ cl mizlc, cMlelria~lccsl nCI.'l~5:aircet foml~ccn rai~nn,év E~7J,).ÎylJ~~T,t::H car on la itàéiiie ilati., I('~(blijetqrlc la(101it 'IIOllS,lisons, les titis yu-ilvsonl simllc mcnl, In.. aulrcv

yn'ils les aiiii-is 'l'ils conl1aiss.'1I1.La iléiliiiiion rlu vivant,,¡ renfeiiiie ln 511hslalll'('1'1la sllloslallcecalrrlrlc rln connailrc.I)ama,c., dc Prirrc., S., p. I!H,Ilu.

Page 337: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIRE 11F:1.:1 PSl'CIIOLOGIR ORS GR~:CS~.3u

mèmc l, Les trois nesonl vérilaLlemcnl qu'un el l'un est \'éri-

tablement trois. Lc micux est donc £le <lire quc l'un absolu

est en dchors tlii monlle, et s'il faut llarler encore plus claire-

ment qu'il est en dehors dc la triade et même £le la monade~.

iiotis qui sommes des hommes cl lie pouvons parler

qu'cn hommes de ces PlinciJlcs supra-divins, Ú;;Ef~E!T2T2!

iiolis lie 1)ouvous les conccvoir ni les liollifilei- aull'c-

mcnt qne nous l'a vons fait; car nous sou)mcs obligés dc nOll5

servir du langage, et il s'agit cie choscs qlli licnncnl i cc qui

est, au-delà de tout, au-dclà de la vie, au-delà (le l'ètre 3, cI

pal' conséducut au-delù de 100iIlangage.

~fais alors comment £le ce principe absolument ¡!Icommu-

nicable qui est l'indétermination absolue. la I)Itii-alité a,t elle

llu lrrocccler et 1)arliciher:i l'imparticipable 1? C'est bien l:l le

problème Ù résoudl'c et llour Ic résondre namascius a rccours

commetonsles néoplatoniciens 1'¡lIscl'liou d'line mullitll<le

dcmcmbres intermédiaircs poul combler, pensent-ils, l'ablmc

cnlrc l'a bsolu et. lc rclatif, cntm l'uniléet la mnlli plicilé, Ai nsi

au-clcssous dc l'nu absoillmentinefi'able, il y anrn un autre un,

l'Ëv ;-¡i..n 5, cl IHI-dcssous (le celui-là un lroisicmc 1111,:~>!Y22

ËV dn ;-¡i..n É' procèdc uuc lriade composée (le trois mcm-

Dama5c.,dt' Pr-inc., 118.9 (le l'rinc.. ~O,1.l, p. 81, Riaelle.1t:ÍVfE;'); Et' 1), tia: r

iyO'OT 29. 1~ itl., I17.xai ti y.pi~,ii~21 ":J~!r¡Hpf)".x3ct ;'1J.V:i-::zT.v neoloëismcséiier~,i(itte.,3et un Icu elranries, niais non h~rhart~car la formnliou en cal corrcclc, et yti aie fatal pas confondre avec lalalinilé cn('rgilille, mais récllcment harhare, de la scolastitliac (lit

moycn âge.J n~tlnas("1rlrsl'rinc., 118. r: 7":J.Y7.'J~~IJ.1ï.prjt¡{t:J~'tl)~;>yl)l; $aip Tiw

Ei~ TI i7t!J:X lY:~n' T41Y t'J~ 7LaYf0;, %aI ~(lû1; X'J~ G77:~1yI~1y111TG1'

I)arnasc.. de!'rirec., 31. 1.1, p. 65, liuelle.Uamasc.,r1c l'rirrc., -17,1. l, p. 93, Ittielle L'un alrsolu l'sl inl'(-

(aille, ,ï'pp,r,v; l'un dm'eml, YEV911Etr,y~l'?Yrrivri, n'('sl plus inelTalrlc

lour nous, it)ais1'('I'l'mlanlil n'a las l'r-oré,lé car totaleproces~ionestcaraclél-isé..par la ilualilé, laiiilis 'lue l'un Ci'l:w-rles~us Ucloule (110-c('s;:ion; il ne se jztinais 1'1sa génér-illiollconlieiii l'as d'élé,/11('111,le liluialilé, i")bT¡).r~) Il elfaee la plnralil~ dans lesclI05esoÜil sc Uouve. I: un(liaiest nirsolmneut 1111est salis lerocessinii,'/téÍif~Qitoiqtie l'un soil au-rlossousde l'iiieffal)le,son aliai;-

semenl, <iT";I'1';(ou n'est las une (I.'oc(,s5ion,ou lilutôt c~·

Page 338: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

U.1)1:1SCIUS :J:J[

Ùl'e3i11'~11111CS cal'actères spéciaux, i~E~xrz: L L'unité,

12. La oit la limite; 3. L'illimité, qui s'unissent llollr

former l'ètrc, est ainsi 1'tillifié, Ti7lY(.1~A:'JnY. \faislouie

l'elle procession lie répond pas il la i-éatité des choses, à la

nnlnrc de l'absolu, au monde £le l'intelligible hur. La raison

humaine lie peul ricn comprcndre quc sous la loi du mou-

veillent, du nextis causal, de la relalion, (le l'évoltitioii qui

tire l'être de son inclblerminalion, lui fait lravcrscr un élat

inlcrmélliaire, d'oil il rclourne u son étal originaire et pre-

u~icr. Mais la vraie procession, la procession qui enveloppe

l'IIIIItf, fi 'tyh-i; Ûj; EvIZ(:r., 'it~i~i'J, ne l'CSSCII1I1IC pas fi cc mOIl-

n«~,5:1mcrnc [las un alLaisscrncnl, Et rouY i ëY eJ7rE,'r,r.arà T~ ~pr ~TOY,o~r

é7fiY !].Tr:.r:~I,'j~'i; i, !Ïr.~#j:t" p~L).).·.Y ~.j~È ir,6T7:; Eî âY. Unc note en

marge du )Is. )1. g. r. (llucllc, 1. 1, 1). 91), dl)nne comme il suit 1,1 !lié.

iai-cloie (le:s liriiicil~es, el réwrnc la tliéorie dc Daiiiascitis

'.lp~ai.

a. 'J1t!~nzYTa, ?7r.'Jr.?,~7:'J;.

:L1YTZ 1t:;ï:l.r;JI'J:J,. EY,)~7IT, Tt'J.TÇ,,&X.

v. cl7TY,Y 1't:J~:JY'j.t¡:x:Z lOll T9L;I lrET'T1T ~Y.

1';l.fj'I!T, V~T~~XT..

1'1 sous une !luIre formc au 18 (1). 9~, 1. 1, cd. RilelIC) €~ELTLYZ7~7.

p£t1~; Ti.)Yl'J7 4~É71Y('H.);)"J~ÉVr,¡,OL7Y1].jy~!t']'tyTfaY 'lYrUIYTT'JTTÈf; TiI

;r.J~VoYI T 7-7:"T9 EY, Y1l 9TÉr

T9 E7LTL 4lI 1'j~T, T'I'IFr iTIY. :~I/IJL, C'rLlrl:

l'unillo.! et l'un la est et celle a~z7:; n'esl un

rapnorl 1«Lrcmcnl stilojectif ellogi'lul', c'e3l tilt lapl'°rl 1 [il tit',C'l'2l une [IUr52ilnlC T,7',E71: T,E7T:YT, ~.j.x! 1t:r~f/, yàD 7 ~.j"2tJ. 7~E-,)V haa7L:,Y. Lc rapllorl reel cl le lremicr dc lotis les la

porls, c'csl la puissance. En rnargl', on Iii:

7~YfO`l5v9Y F-,[.)7% ~v yllir¢'f~rGY'

I-Ujtt~y a/£as, ~tJ.I7..t~y.

Y9' T~ ÎJY ~JI-u;.

Il faul hiC'n remaryucr gliie si llans le monde supra sensihle l'ordre

,les principrs va du lalfail alrsolu ait mnins par-fail, 1'0f1h-~ l'si ill\'e[se

(lans Ics <'11051';1scnsilllcs 1'1 va du l'lus imparfail au llu~ pal-rail.IDL' I'l'111C1~)., GG,il- 113, Hu.) 7:1U1TIC(nEYTO:; QTL7T4J ;r)!i"J E:; ú

Hlr.il'¡t~JY n~x.1'nl)'.JI]' L~lIn~18111,iv ,-Y, ii'e--3Lni llll iii Clillll, IIIaIS le

milicu des dC'u: cette nature uniyuc Ilrcrnvelopranl 11'5(letix liiii lit,

sont jea., enrore Jislinôuécs Ilans /IIli/hÕ, t'si la rai,oll démiurgi'(l1C

qui est tout en ulcmo 1<'1111'5,ni or2 ';V' et (I'nii I)i-ocèdeni tout c~~

'lui est rl'essellce co'-port'lIe, 1'1110 Ipli a celle t'ssence liotii- WIliculr, C'I

la raison glui 5\'10\1' encore au-dessus lie l'âllle. (De l'rillc., G; Il. 119,

Page 339: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISI'OIIIF DE LA l'S1'CIIOLOGIF DES ORECS33~

vement à trois temps que nous venons de décrire et qui se

clivisc en ;·q, ~~IJJJ;, et È;-t1t¡Tf':i?'f¡.'l'Oille unification sulr-

pose une division qlti l'eITace, et toute clivision ilile

unilication qui la réalise, Dans la \Taie hroccssion l'unifica-

tion n'cst pas lIécessail-e, huisclu'il n'y avait pas de di\'ision;

et la division n'est p:1S ilécessail-e huisqu'il ll'y avail pas Cil

d'Illiification 1.

Nous savons que l3au~ascius a\'ait consacré un ouvl':1gc

spécial aux notions clu temps cl de l'espace, Simlllicius

nous Cil a conservé un assez long et intéressant frag-

ment lcatucl °, harceclu'il y (rouvc une lyllolllésc neuve et

originale, .ci -r).r.xev;-?e.sç r-ï,; uao9_.=r.r;.1):1I11:I5CllIS1)1.éiell(l

en effet clccouvrir dans la uécessité dc l'idée de l'espace, soit

essence umtme 3.

Toute;; les clloscs phéllollléllales, dit-il, par leur cssencc,

et leur activil~, È'IÉf'(E!z,n'alylarlienncnl Illus à l'ordre

do l'indivisihle et de l'inélendll et ont une (10111)leétend lie,

illie élcnclue suÏ\'ant l'essence et unc étendue su:-

vnnl l'aclivilé on l'accident, 1. l.

L'étendue suivanl l'aclivilc est douhle aussi l'une imma-

nent/ .~5;1i·J~,n,à l'essence, pal' laclllellc l'essence est dans

un croulculcnt, un Ilw continu; l'autre qui prot'l'de de l'e5-

scncc, et pal' laquelle elle met eiijoii des activités

multiples, diverses, successives, et iioii simuitauécs. 1,'étcu-

Ilu). i.i.re ~7t~fl'j:'j~I~i'Jpyt)~.I'}.jvoufi"lt':1%.vra;n~ou rcri· 'tr)TEtJW~2t'i'E!i=:':Í;¡:r~z.xi l, '}")'ZT¡'t,jTf:)i;t'Z,J,~ivr¡Z'.l~ET:'t~.jtT~n 147; CesIrois cl1051'S,le corlioi-el,l'iriie, la raison, sonl rlans le ¡JcrnÍurgecon-sidéré coriimeleiii,C811Sn',Z1t':¡;r!:r",tl,«) ,)r,r~i'J?Y':)ri Tp::R.1(1..id.,II.

1 [)aOl:J.5C.,tlr, l'riNC., IU7..ïi7.· 12;1 Tt~1t"I;r'r,çEwia: rc:rJ;I)V.:v

i,ps:: t;J7tWTr,w·p=v nr psuErwIJ=v.,cEt';J.l'i-,TI"¡Y..217t'p"J".I~o"7.J.tfT.1tfi~T.d ·=~:rn ·5:w.Tsv~~I);ï~'1!J.(~'¡TC' Tt;t;Th)"J't;E. zYayza:·,v;¡r;jq-fJ%I,Etpi ~¡"-X~J~t7:, I)-J"tE.~.m%v:r5~a:Ei la'r, ;mrm. Cont. sur 1)anlas^ius, F. liuclle,JIeuwiJ'ç ¡I" l'Im¡/, rle~ Irrscr-iy(ionscl lfclle~l.cllrcs, 23 aoÚII8S:J,el

l'atrly's /1. hncycl., Il. p, 817.i Simltlic., Cnrnlrr- IIG, r. :JI. Hy.. :i ~E..3Sicnllic., (.'o·-nllrtn.,TT.;'~1[,Ji"[r);i-<'I:;I~/~=ia; t".IÕjt;,n,J ~'i"JlrJllh'

o.V:Ij"J ri,. 1')'7::I"¡ e'J;¡.

4 I.'arle est ici con~i,lérécomrnc 3rrirll'nl, mo,lillcalion, élal passif,ai0~ tln l'f'slinl'(~-

Page 340: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IH~L\SCIlJS 3~13

dite auivant l'acti\'ité a immédiatcment besoin du mou\'c-

men t ptle mouvcment t entro dans son cvisiencc 1. L'ételllille

nail par le mouvcmcut, soit par le mouvement aclif soit par

lc mouven~cnl p,lssif; le temhs est la mesnrc (le ce molmc-

mell

1,'éteii(liie suivant l'essence est double égalcmenl: 1'tiiie de

ses espèces prolillilla pluralité ou le nombre parce qu'elle se

déchire ponr ainsi dire en parties; l'autre prend la forme £le

masse, %r~o;. L'étcmluc(le nranclcur et de masse, qui a une

siluation, n 9~,=~,r<uicst sittiée, nail immédiatement de ladis-

pcrsion des parties diverses en des liew div·crs. La position

allssi est double: l'une est immanente il l'essencc, comme har

exemple, i! est de l'csscncc du corps humain d'a\'oil'la tète en

haut, les I)ie4ls Cil bas elle est déterminée parle des

parties d'un loullcs unes aux :llItres; l'autre est acciVeulcllc,

venue Uu dellol'3, hd,n,'J;, ('omme pal' cvcmh:c. être lUacé,

9-n soit (laits le marché soil dans la celle si-

Oalion e~l délermillée har le lapporl d'un tout il d'alltre:>

loul,. Il est cvi~lcnt t quel'uuccstconstanlect toujollrs I,l mt'Ille

tant qlle la chose dllre, et qnc l'antre est const,unmcnl

cllan~caule etVivcr~c.

L'cshace ou le lien eslla meaure de l'ctemlnc suiv ull la

distinction des positions, des sihmtiúns~, I)i-o-

hrcmcnt situccs les cho;cs dont les parties sont cocxis-

tante; ct distantes les unes de. antre; 3. sittiatioii, -i,

0_.v;,parai! appartenir proprcment aw et il leur:>

limites, parce qu'elles ont, dans lellr continuité, leurs parties

séparées l, Les iioiiibt-e3 qnoiqne distinc.ts ne lrwaisscnl pas

cehemlant avoir £le sittiation, parCC(lu'i! n'y a l'as de distance

entr'ew et rln'ilsnc cocvistent pas, ùuioins qu'ils n'aicnllris

d'aillellrs grandeur et distance, Car toutes les distances, dé-

1 Sirnplie-"CO)-011.,IIG,r. 30, Ut 'T'J>'J;¡;h"CI'~H;'"¡'L;,Sirnllic., Corollnr., 11G, r. T/" %aS1 S1,Y ST,~ G_~st~; ~I.}~y rf,n.

Siml~lic. CO)'OII.,L)YSI (.1;Z, aaparlrmavxai ¿:i'1tfl"Z~Via'ü.).i,).w.1 l'nrles extra parlc~.

Page 341: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ms-romH:ur: r.~ l'sr~lIol.ooJlo:DFSGlŒCSJ:)4

truisant le ~roulre unifié, cllanâcnt. l'être qu est en cux en

un (laits un attire, et c'cst dans cet lulre qu'on dit

qu'ils sont situés, ayant l'our ainsi dire déposé el-perdu leur

propre puissance 1. De m~me qu'on Oit aussi, lorsquc dans

leum aclivités les grandcurs sorlcnt(l'CIICS-II1CIIICS,it'EX~JTCu'~

iY.Ívn, qu'clles se meuvcnt et changent.De toules ces distances, si l'on ne veu!pas qu'elles s'ém-

nouisscnt dans l'infini, il y a des mesurcs qui les contien-

ncnt et les rasscmblent Lc temps est la mesllrc (le la

dislance produile pal' l'activité en mowen~ent; le nombre-,

la plmalilé délenninée et limitée, est la mesurc

(les d islallccs dans l'essence relatives u la distinction des

parties; la iiiesiii-ée, pal' cxcmple, d'il liecouclée, est

la mesure des clislances dans l'essence relati\'es:\ la conli-

iitiité; le lieu est la mesure (le la distance produitc l~ar la

séparation, (les parlies, qui les mct les unes en de-

lrors des autre: C'est-hourquoi on (lit que les choscs inties se

meuvcnt dans le temps et qu'elles ont dans le lieu la situa-

lion de l'esscnce ~t de son mouvement, eu tant que l'essence

participe au mou\'cment 3.

Damascius reproduit la m~me théorie avec plus de suhli-

lité cncorc dans cc mème livre Dr~ licu, dont Simplicius

nous donne un extrait littéral 1 Trois sortes de mcsn-

rcs sc sont révélécs à nous poiii, trois sortcs do divisions,

U-EÇS~U.~JI,ct il n'y a pas d'aulres divisions dans l'ordrc des

choscs plrénoménales que ces trois, et- pasd'autrcs mcsllres

que ces trois uicsures. Car l'inrlivisible est triple: il com-

lrrencl l'unitc, l'instant, le l)oint. La clivision Ve l'unilé, oit

pour tuicw dire de l'un, dans la nratierc, l)rorluit la multipli-

cité que limite et circonscrit, tiii nombre; ainsi

1Simplic.,Cororr.sù aYEl~,2t EI;'1}ir "'Hf:'y¡>11 l'Eril:~h.0·iYT.arI~JEYta~afr~CI'~(I)Z@::J.d:21t~).iIJ2"it2.

Sirnplic"Coooll.,116,r..19. I1hp:zG,aywycÍ,J Simplic.,Coro(l.,1-IG,l', n'3-SS,4 Simllic.,Coroll.,151,r. 2. EYTt.-)1rE"in7t~'J{HU, Y¡;:Íf'iHO;W"

Page 342: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l).1\1~lSCIlIS :1J~

lorsqu'on dit unc cllo~c, EV1'tiiiit~- est l'indivisible

(lit nombre. L'écouiement de l'instant engendre la succes-

aion; j'appclle instant, vüv, cc qui, dans l'instant de ce qui

s'écotile, lie s'écoulc has 1 c'est ainsi quc la pl'Cl)!1~!)'CInl1)I(t-

sion ait lnouvcment est le principe dit mouvemenl. De nu;mc

ilite le nombre eslla mcsure nalurcllc (le la (le

même l'inslant du tcmps est la (le cette première

imlmlsion, et le est la mcsllre (le cet ~coulcmcul,

?j'n;

(.'exleltsion du point, ExU71; engendre la (1011 l

le lieu est la n~esurc, qui délermine la position dit loul clcullu

([ails les trois dimensions et qui pennellm de bien silncr le

lotit par rahport. :'t lili-même et par l'apport Ù lotites les par-

ties ~u'il conticnl; le lieu mesure ainsi la position dc loulcs

les parties dans le lieu universcl et la position propre de

rhaqlle partie, En sorte nue s'il s'agit d'une sphère, son ccn-

lrc ou toute autre limite sera 'Si!lIée dans le licu oit l'objet

siluéscrasilué lui-même. Le lieu est ainsi [file sorte (le vaglle

ébati(-Iie préalable, ou si l'on veut, unc sorte de forme de la

siluation lout culü~rc el de ses parlics, forme avec laquelle

l'objet doil s'adaplcr, s'accorder, s'il doit avoir une silualion

colifol'ille il sa nature, ne pas présenter une

confusion désordonnée et n'être pas contraire à sa loi natu-

rcllc3, côn)me leseraitun tout dont la llimcusiou serait plus

hctilc ou plus grande que la gramlcur qui lui coiivicitt, ou

bien qui aurait dans l'cnsemble une situalion oil il lie serait

pas Imau qu'il l'CI'lt, ou dont les pal'lieR n'allraient pas la

aitualion qui lcur appartient, comme si lin homme,

1Siu7plic.,CooGll.,lei, r. 7. tr~Õj~i ~.jljl;1t1)(¿ini i.Éyw; vwt4 EYttit .V to'J (AI)'Wt')~Xp~EVatO'i,c.f, t0%éY~~ll'1':t r.J; 1:T.'tXI-ol'.11LVw;tif'ZT¡Z,P,TIIJHd;.

:1le rnouvcmenl de glissl'menlllui fait sorlir le yoiut,I~ lui-niénie,coinmele motiveimientqui (ail sorlir l'inslanl de lui-memc.

J Simlllic.JCoroll., 151,n. 15. ottjy1t?~ljnI)YP7.IL-,aur6; 17d~,T~ tt Ó)t;;tjI'1UaJ:Z:I\TM'f(J')p.:Wy~.jtTI;x::liE~E;zv TI~ELJtlJtt,j1tI);,Et imi"-r.p(.1~t¡fj':ll:l~TISOxÛ(.1~'Wr;,v1"filL:i.).0:x2ti rp:1tI}V%2'1IJ~1J~!XlL.j'1'J:x:;(J.i1t1.piyvasv'Z'

Page 343: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIEDEi.:vI>SYCIIOI-OC-IEDESC.ItEC.'333G

avait, comme ou di!, c 10 ccrveau dans les talons 1 u.

Ainsi tic mèmc que le noulbrc est la u~csurc tic la mnlli-

plicilé, de iiièiiie le lieu est, la iiiesiii-e (le la le

temps est la nlcsurc de l'écoulcmcnt (le l'être, T-f,ÿTO'-JEIYZI

et pal' r?trc j'cntcmls non seulement l'ètre scion l'es-

scncc (ou la sullslancc), iiitis cncore seloii l'actc.

Et ici Damascius admire Arislotc cl'avoir connu si ùien la

nature du temps, lorsqu'il a dit qne petit- le mouvemcut et

pour toutes les atigt-es choses cl7·c rlans lc lcnlps consiste en

ce quc lcur être est iiiestii-é le tcmhs. De même que le

ulouveuient ue touche pas les i ndÏ\'isi blcs (cor le mouveulent

n'cst pas composé des llrcmièrcs im(Julsions 3, pas plus (Iiie

la lignc n'est composée lie points- Les limites de la linne et

(lit ulouvemcnt sont indi\'isibles; mais les parties clont ils

sont composés étaiit conlinue3 tic sont pas imli\'isible3 el ait

contraire sont divisibles); de mcmc dans le ticiii'1)3les li-

lit i te.3, c'es ii-c les inslanls, sont imlivisibles, mais le,>par-

tics ue Je sont pas. Cal' le lemps étant continu a lui aussi des

partic.; divisibles el divisibles ~i pcrpélllité, EL,,zE\ ~17.t2H:X.

De sorte flue bieu qu'étant dans un écoulement continu, po'

le mou\'cmenl elle temps ne sont pas salis réalité, o~;rZYO.·

I;un, mais ils ont leur èlre dans le dcvcnir. Or le de\'ellil'

u'cstpas ab30lumellt lc non ètt-e, mais il subsi~lc, 'Ji,{"n"f.l1.t,

laiitôt dans une partie dc l'être, lan!ùt dans l'aulrc. Car de

1Sirnt7l., Connll.,151,r. 1; srly- A la suile ~l~celle cilalion, Simpli-ciu5 complntc cil l'adoplalll la l''P50 de Damascius, et Ivoii-OIISNT~gliiecelui-ci fait entrer (laits la notion tle la silualion les j,lc,ilii plus nraml et (luiplus pelil, dl! J'onlr, du Iocauct du lairl, ".j t'E.j(J:tft¡~.I.'jOju;YOi,~).).àr.zl v,uue:(·,vi, f~.lTCOYCLYZIT03:E?m:r.,est tJ'a,.i~

qu'il faurl7ail,au lieu tic lroisync propose Damasciu5,ailmcllro 'Iuall"mcsurcs 1. I.e noiiiiire, qui iiie-riai-ela (livision 2. la fliiiml'surc la dislance ou la dimension; 3. le lieu, 'lui niestire loules I..ssilualions di\-C!scs -1.le teiiiiis, (lui mesure ln succession du-devenir.

Slnltll., ii07'Oll.,151,1'. 20 1. T9 IIEYf ~Y~Ÿxr:?:YYETr6VYCZ;.u..t9 GÉ:T/FS'I?T1?!Y3. T4YG=TT,'I1't:1'#TI):rlE?tn;.l. il TC,(y'EYE?EfJ,E3a1T171Y.

f Simpl., Coro(l., Il!3, 50.

J Simplic" f.'07'ofl.,183, 5t yàp Ir~YXEgt2l(q r:v ,?~;)EXJ<,vljli'IoJ",Lo "iv,"IiIesl donc au mouvement ce que le poinl esl ~àlu ligne, un

indivisiLle, une formc quj mcul el n'esl pas 111111'.

Page 344: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IH~I.\SCIUS :1:17

itii'~iiie ~uc est cause que la chosc demeure scIon

son èlrc dans l'unité qui lui apparlicnl, idcutiquc elle-

mème et sotiffi-e la flislinclion pllremen t i nlell igible de son

uuité (le mème le lemps est cause que la chose, reflet

de la forme descendue d'cil haut liotii- en !t'CI' dans l'ol'llre de

la sensation et qui a uue eblitillilité ordonnée £le ilioliveilleill

circulaire, opère cc mouvcmcnt alllour de l'un inlelligible 1;

('¡Ir de même que 1)~it- le lien lie sont pas cOllfolHll1e-s le. par-

tie,; des choses étend lies et tlistnnles, de môme 1)«It-le tcmlrs

(les événcu~ents £le la gliel-i-0 de'l'roic n'esl pas con-

fl1ndll avcc celui des é\'ériements de la gllerrcdn Péloponnèse.

et dans l'individu l'ètrc dll nonrrissou n'est pas confondu

:l\W' 1't~ll'c du jcuuc gnr~on il est é\'iclenl que 1)~ti-lolit le

tl'mps coexiste ;tn mouvement et au changement, r.ry.:m

el]VC'101)1)«.Illt dans le devenir loutcs les choses qui out

cn lui lcur rcalité substantielle, ;j;-C2t;I~,('eclui revient :l ~lirc

1 Simp! I~on0ll. §181,r..1. ,;¡'Ht:p pyip";¿, ait É'7t%Z2-. E1-d-à%

ui-t", EY tt;, Ix7TlJ IY~L IST. Tn 't7- \,1)r,tT,Y çLliLr:?:Y tJ'n:I¡'Jf~n 1:7trJ tr;,Õj 4LZ5:0'J

i. ;1"'1; 47TL0; O~5%WO~ 2t TG'J7')PE-~e-tv :°'i fi) M~TO'/ i", Tr;,OjE1577~

"r~r:II'j~t T·. ':Ii"')' i-r.eNlaY''Jr.Ei.rJ.Yta': T[T.2YJ!r,.y ='~· tl.,d Ti,G7'·F=~ z t

,v'.=~E:aY.3Uamasciuss'elTorce de donner des ,lél1nilions précises de quelflues-

UII1'5 ~Ic~ uotions les plus oLscures dc la celles de

l'l'IIC(', de _la,i~,lh.1 conlinu de l'exislenceréel

IJ~ 1Il~"h1

'lu,' la \"1(', dll-II (~ 1131, e,1 oppos~e eolfllll3 CS(l~C(" i'.r.r,u'sYr" la

raisan, l'e~scme, T, .'3.:x, est olaasic la %-ïe et n'en ë5l pas l"~x.

11('lIIl', s-i ~rr' C'c·at un aulre g('JI. vie l'si la lieue (10 l'essence;c-l l'{'s('ncc interuoLliaire l'essence et In raisonnume elle u"csl ni t-eiirei-iiiée dans des limiles précises ni lion

l'lus unilicc. C'e;:1 1.'{'5S('lIce sournisc il. une soi-le dc (lilrll5:ioii, z,j" lie

l''lu\"a~'lIII r'15,ler immalLile ni sc pori cr \'('I"S one limilalion 'lui la

riac. CeUeeS(ll'cc (1 ecoul('melll, de ILOUillonncrncnl, c'est cc Lluanon; appclons la vie. La vie est 10 liotiillonneriient de l'cssl'ncc.

La delilliliun Llu conlinu n'est las moins litre ni moim I)rofon(le le

cuulinu, s«ivaul lui, ('1I\'('lopJlo le diÕrrel 1~ Ilal. ~ous vuyons Cil lui

e la séparalion cl la Llivision, CI en lIlème 1('IlIps Ic lier] el

l'union tlcs farlies. La grandeur vrairnenl continue ('51 celle d01l1 la

conlinuilb tout l'II étant 1);tifaite réclnmc el loso la dislinclian. la

n;Llurc 1§ 3S:J) niarclie IL~r snuls, 011 du rnoins (lar inlen'alll's car ello

l'~l lJ)ou'.t:ln(lnl, el 10 mouvement 1t~(;J11-;B ~I'1tr.IJ.'lt"bj:, zi).'o=J "Z'1't:t

"H:I' ~i).'·.uY ,cati â).parx, w;)Eye", Yxi '.I\1rr:,tD" (.Arjsl., l'lLrp.,1. 1. r.:i"" .r.è: ;lI~!t;t Eiç rE': ~l!~£T7L ].(lS éléll1C'nl5 du h~nl[I5-,Il' l'assé, le fulur el Ic (I[-csenl, sonl les limiles ou les rnl'~url's

(les sauls du lIIouHrnenl, T, W,; 7CEPILTZIr, w; fJÉtp" a)l'i,w~ IS 3:ISj. Lccélulmc axiÓme (lue la naluro ne fait lia- tle sauls, a donc un loul lIullc

sens que celui Ilu'OIl lui 1I11I-iIJuoordinairement, et (lui l'II sulymimnnl

Cnetoaer. Psyclrofogie. '2!

Page 345: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I1IS'Î'OIRF; m-: f.r1 f'S1'ClIOLOGIF; I)VS ORt:(:S338

qu'il fait mouvoir le dovenir circulairement autour de

l'être 1.

aUsolumenl Ic saul réel, au lieu de le réduire au moimlro cléllacemcnt,rend la conlinuil6 ininll'lIi~ilole. en rcmlanl i~posoilol('s cl le cllanôc-nient cl le inotiveinent. C ('sl cc Ilu'n palfailemcnt compris Lcillniz

(.ouc. Iasai~). Fil COlllmençall1 depuis nous, l'II allant jusqu'a¡1\choses les plus I~asse,, c'esl une Ilescenle (lui se fail par fort pelilsd('grés el pal' une suile ronlinue de clloaes Ilui clillc~rent fOlI l'I'U l'unude l'aulr-I'. AillSi, les e5pl>CeS sonlliél's cnscmtlc cl nc dilfi~rcul yuc lardes degrés prl's'lu'insellsÎlJles. Le principe de conlilluilé. est IlOrs rlr(toute cliez moi. Iticn ne sc fail tout d'un coup, et c'esl aille de mr:

plus grandes maximcs d des plus \'érillées que la nalure ne fait jamaisde sau_ls., J'aJ,1pelnis ,~ela!a loi de la ,conlinuilé.. A

IadislincUon de et de est plus olJscure ŒI?I). COlllm,'

l'iiitlique son nom, exl)riigie le 111'1'111iCI' principe de cliayuc·substance, c'esl comme une Sol le de sulJsh-uclurl', de fon-dement qu'on pose avant tout el (le loule conslruclion.

C'eslpoun,uoi celui qui lui a clonn6 ce nom a mis l'II acanl ln fn-~p-silion du commencement, parce yù il a voulu monlrer Ilue le lrinciln·de toutes les chosl's 'lui sonl clilcs 6lre, sous (Itieliliie ralnorl que c~~soi l, l'slposé anll11 elles cl au-dessous C'est donc la simllicili~.antérieure il 10UI¡ il lallul'Ile s«ajoute loull' Ci)lilllû-.3ilioli; ("1'511'111/ ulème, ,:) Év, l' aré de tout cl sullslral anléricur ,10,

tout, 1't~jnr":(:~f.1~"f"I, call~c (le. loule essence, iiiais n'élanl pas encor.~

l'ssence; car tolite essence est cornlosve, soit par unillcalioll, soit pa'lIIélang(', soit de loule aulre minii~i-e. Jlais est l'un Sl'ul, 1 titinu. 5'il doil~' y avoir une COlllp-)silion, il faul allsolumcnl iliie l'un, l,.

simllc, soit posé avant elle et la Iwé~èUe, etir sans luirien 1ait a la substance, .j"i''1t:J'1. L'un esl (toile 1«,;r,:Ir"l; Il,'

lrcmicr commenccmenl~, la premi';I-e supposilion, ..¡;"j"i 3a·.4=a· 11~~loule essence. ~Iais si [otite essence l~vaap~ esl posée dalls sa

simplicilé propre, elle sera ltl-oducllice de l'es~ence, de 5Q[-le yùc·11~·sera lalerucllc, 1t1t~~z.r.lr.zv:r~: T, '~rc:I~~I:Alol3 3 pont-nous, l'un, l''Jit~el le père, lie sonl yùune seulc ci lII(ome cllos('.

1 la suile de celle premihe srrlJlJOSiliou, (le l'clic '¡;s'ajoule une seconde supposilion, 'lui l'sl tlour ainsi dire la uluralilè d,.cel un, la distension de l'el un (lui veul èlre tout nvant 10uI, Tri.,rx 7~~r~

Wvsmv, 1'1 iliie nous appelons liai' analogie lmissancc, d-5vau· Ilarcc ili'iela puissance est comme un Inolonacmcnl, izr-,wEi7, de l'I'ssencc.

A la sllile ,le ce secon,1 principe, procède un l.-oisi('IIII', eii,6-elolbl)alilil ce qu'il semhle la forme dans sa Ierfeclion alJsollle, principe pouruinsi "ire il trois dimensions, 'p'Zi, et (lui, loir son unillcaliou,fait de l''J'¡; une cssl'nce.

C'est youryuoi le vo· lalcrnel ressemlrlc ait vrai'li'·re cl se 10u!"II"vei-.4; lul, coiiirne l'unifle, W

~'¡ld(.1!'¡'¡1 1"(~S:ènll.Jloa l'un, cnutmc 1(":0=-sence I-sselllhle n c ~canmoins, la pnissallce Ilrü est inilieii,n'est pas la mènle chose: elle sOI-1de la sigilliliciié palen\('\1.ci par Iii sc pOl-le vcrs le v·.y, sans clre encore arrivée il l'unionel recevoir liai- Is une Ilellnilion lrccise, ·a~ Ei~É,¡W'1~"ll:P~Yfi:J~l~fJ~:elle \-l'ul ~Irc sculement aille Ililfusion, lino illllllité, <ir:E:¡; 11~.

l'un c'I'sl lJOUyuoi elle coexiste ait P('I-(', gltii Ilcmcurc un, el est 1'01:1111"l'un h l'élal dillus, ~=~,rE;·,v év. C'esl pOlir cela (tue le scroml 1r-inriln,n'esl pas encore I rlJrl~ll: T"f-lÉv~v! Inais loujours un ijuoiiitie un il1état pOlir, ainsi .dire, dillus ci vrauncnt clntoliquc, <il). 'iv E'r., 1 "-2,

(=~ylEl7v lClai; EI' ~·iCi f0' 'i~. ~rJ~J;.n

1 Simplic., CoJ'ofl., 181, 1,r. 10. ZICEP~Œtl, E-719i :t.~(;'h:v 71,J[4~Vm?; s:tv th Y"Ó¡t~vov,

Page 346: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1>~1)I~1SCIUS :J3~

Sur cc poinl Simplicins aclmcl. l'opinion de Damascius

mais malgré l'insistance avec bquelle celui-ci re\'ient à la

charge, il ne pellt persuader soit disciple qu'il avait raison

de s'écarter (le l'opinion d'Aristote en soutenan t que le temps,

soit perpétuel soi 1 partiel, est non setilenteiit le maitrc du chan-

gement et de tout ce qui liait par le de\'cnÎt', mais encore

fJu'il est par lui-môme cause de l'immuabilité, -i:J.En~I.-tI"(2;,

lrour toules les choses qui sont, par letiriiattire mbme, chan-

geautes, £le sorte que le temps sel'11i!plulbt £le l'ordre du re-

pos que de l'ordre (lit chongemcnt pensée singuli~re qui lni

était inspirée, dit Simplicius, par la ressemhlancc du temps

avec l'éternité et par le fait qu'iI'embrasse tont clans lcclcvc-

nir. \fais ce à ce quoi se refusait. encore plus £le consentir

Simplicius, c'est à la llropositiou soutcnue par Damascius,

comme consél}lIeuce de ce que le temps est cause dit clemeu-

J'CI",Z!T!'j;t siivoii-(Itte le tcmps dans sa totalité ex istc

à la fois réellement et sllbstauticllement 1, cc qui revient a1

dire que dans le temps ainsi conçu la sllccession est sul)pri-

mée et l'immobilité posée, erreur que Simp;icius réfutc lon-

gllemcnt et qu'il allrihuc It confusion faite par son mailre

cntre les caractères du temps et de l'éternitéi d'une part et £le

l'espace dc l'aulre3, entre lesluclsles rcsscmblances lie suppri-

meut l'as les différences; et les difi'érences sontossentielles, d'a-

bord en ce qui concerne l'espace, parce que le temps est tic l'or-

dre do la succession comme le mouvement, et que 10 lieu est £le

(le la coexistence, ensuite en ce qui concerne 10 rapport

1 Simplir" ('o)'oll., 181,r. 10. @t-j2t &p2t7Y:).oYiv ~JSasrz?e:.181,v. [,0. ~îu2 i,> yp4%rj, en opl)ositioi)ait temi)s, zE:-1"T,;7¡;:Z~:Jtf,=r.,Y%G.Y9;.C'esl ce lemp8, !'7tw;,EŸ_?Tm:,existant la foisloul cnlier, qui est le Icmpsdu ril'I ci dumonde elliier, l.'élNnilé, <Iiw'"clonlil est l'image, esl l'alIriIW du 1)ierniermoteiir.

Simpl., CO)'oll.,181,r. I- iii-d Eipi?5T1?,à t;'J TG'JZP:j:/ "l'T4Y ~twv'J. r~~r.~r.t"r, ":7.

3Simpl.. fio)'0~ 181. r. 17. EY ;r. 't~.jtl')l; t.v i110:,Tl,iZ ThfJ %r7Y09 R~O:

ThY t~T.I)" 't,A~tl'Jt'iTilr;J: >-XM"~I'J; 1lX~t(': ~i).I)', inilr3:2i'~?~1"

Z2~'A~H'7.

't~ti};r.; ~ïEt]~ T; tb1t'J"1 't~ü'Zpl,o'J

x~"j~l1fjv i ",Èv 't~1tIj; .2~I i1.9( ETY14 o-j

10; ~).oç îIL2G_ ~IyO. EY Tûl yi.9zl ¡Zu

T~ Eh:X1 W~It!P X21 7) XIYr,?L(, 0-i l'iv-

ToL~l'j' &1' .j;>ia.r,ZEv,

Page 347: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTonŒ I)F LA PSYCIIOLOan: DES OIŒCS(o

à l'élernilé, parce qlle la notion £le la ~crsistancc, cln demeu-

l'CI', ;o~J110 petit convenir complNemen! au temps, pas

lllns que l'êtrc, lie petit convenir réellemcnl amlcvellir,

mais 'lue de même que la géllératiou manifesto le devenir

comme un iiiie cvolulion continue de l'être, £le

mème ce iiiotiveiiieiit circulaire autour £le l'~tre est unesorle

dc Méroulement, (le clévclohllement de la pel'si ,tance d.ln~

l'être 1, c'est-il-Ilire au fond est une négation dc cette persis-

tance et har conséquent une succession,

Dall1ascius a analysé avec la nlème subtilité llénélranlc

l'essence ~lu 1I10u\'ell1enl. A propos de la définition de l'.ime

du 1'im~c, comme une esselice qui se meut. elle-luc~me, il M-

montre ~ue cette CSpl'CC£le mouvement a pour condition

l'identité (lit moteur et (111illobile, condition qui lie sc réalise

'lue dans l'êtrc indi\'isible et 1)~il-filiteiiieiltsimple' J)all-3 les

èlrcs le mouvcmcnl shonlanéct propre n'est qu'ap-

harcnt. Dans le iiiotiveiiieiit il fittit cousillérer qu'il y a, outre

le moteur, Ti 1.1 chose i'wivant hUluelle le mobile est

mit et le moteur meut, h-u ôl nl Z-1)'î i!v=ï~z! rzl iz'l': i'¡.

La difi"érence est claire, dit 1)anmscius; car il y a (letix

iiiotiveiiieiits l'un qui se produit dans le mobile et n'en est

1)u'un état; l'autre qui lui est cWérieur et lni donne son luou-

vement. L'ohjet est donc mil pal'l'un de ces ilintiveiiieiils el

lllll Slll1·.lllt l'Wltl'C,i!'mirzt T/j{-ITIÚ: ,z1'I; :J.h, izr'=-r._lv-yv·

Sans quoi, si cc del'lliel' donnait aussi le lllou\'clI1enl, on

iritit l'infini. Par cxcmple, il y a une clonblc vie la vin

qui engendre l'être viv.lnt et commllniqnc la vie u cc qui

est 1)ai- cllc-unmc, et la vie suivanl. laquclle, Yzu'

vivifié par celle-là vit; or si cette demière (101111;tit

1 Sirnylic., G·oroll.,~8', r. tG.(.17.¡':I)'U ov 'j[~'j~i. vh!{y:i~; "i"f:-IZ?:¡~ ¿)r¡r. OvJ'i=T·I

d'W:z~ 't?~Yë:zt¡. ;;)_'(d~1EP;. 1, ~'6YEQS; 47üt~ 'n; Èl.të:J~.

11~\lr. Tou rïYL~ yÆr~v1 6u:w: TI 1t:tT%~ ,¡

Z'.I;i;i:z ~rn).t~· Ti,; EtTrp

,¡;¡

p·ai,

J Ilan13sc'l tic Priuc., 17. T0 17T9 ë'7t::u iC:Y57Y 7.2t <IYO'J~1-I.Y, ~1t:p Ji,)'I(:>

';t?f;t!~ -b Œ¡J-i X~~~'TJ.,fjiH:J.

Page 348: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1),\ ~f'\ scmS 311

aussi la vie, puisqu'il y a deux iiiotiveiiieiiis et (letix \'ies, on

irait à l'infini. Ainsi dans le mouvcment spontaué et propre,il f,lul distinguer cclui ~ui est réellement spontané, c'est le

et celui qui n'est ~u'al)1)arenl, c'est le z7u' lelilld est un

état, :1.1)');, insrparable~lu vrai ulonvemcnt spoutané et (le

l'ohjet (lui en participe. Telle est la vie et la na~urc aulonlo-

lrice, f, 2.j,">:ÍH" car c'est iiiie ~fais il y aaussi

deux l'ilile génératrice. l'aulrc suivanl la~ucllc l'clrc

animé est suhstanlialisé et (Iiii tm'nie (ofrc mue du dedans pal'

soi-mème, quoiqu'elle lie possl'de pas en soi le moteur, Th

~o~ maisseulemellt lex21) '6, !}UOIIOUSappelons l'allimalion,

Oit pourrait, sur cela, Irrétenclrc alors du'il n'y a

allcllnr choso qui lie possède 10 mouvcu)cnt spontané, Sans

doute, si l'on ne consi~li'ro que le ulouvemenl local, qlli est

101)lus manifeste des mouvculcnls spontanés: le 1'011d'aprèssa natllro propre interne, izTZ T'i,v¡;,j¡<"se lIlellt vers

le:h:1.IIt,la terre vers le l~as; les plantes, les animaux sc meu-

vent sclon leur nalure propre; mais c'est un mouvement qui

lorle et tend an dohors et lie revient pas circulairemeut sur

IlIi-lIIl\me. Il est vrai !}u'en considél'¡llIt ~tuc les allimallx,,i oiit une sorte de raison, et iiietteiit en exercice des

aclivilés qui sont en yllelrluc sOl'te raisonnables, on lrourl;iit.

dirc 'lu'ils ont iiiieiiiie qui sc rcpliesurelle-mèm~clpar siiiie

le vrai ulouvcmcnl nous si l'on veut

leiii- accorclcr la raison, si non par essence, du moins par

parlicillation, 1)~ti~ticil);tiioiialfaiblie et exténuée, do même

qu'on peul dire que l':imc raisonnablc est raison pal' partici-

lation, parce (tn'ellc 1)1-011[litdes illéos univ·crselles et indes-

lrucliblca. Notis donnorons alors ait mol ~éparaL(c son sens

hll'ge, et nous dirons qu'ici il c~l plus intense, 1:1moins. Cal'

l'ahsollllnent inséparahle, comme la qualité, et l'ahsoillment

srparahle, cOlllme la forme raisonllahle, T~%.G'(I~ivSoiitdellx ciiii-o lesquels se place la nalurc, parce

duc, oulrc l'insélm~'aGlc, elle a iiiie faible image, (iii

sépara hie, comme ii-i,atioiiiielle, qui outre le séparable

Page 349: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

rusTOmr.DE1, PS\'l:IIOI.OGII':DESGRECS31~

a une image (le l'inséparahle l, Elle t~arait ainsi exister

par elle-mêmc, séparémcnt. dc son stib.3(rat, et c'cst. pour-

quoi on discute sur la qucstion de savoir si elle cst 2,jr~)((Hlr~;ou €~=poxlY-oc;car elle a beaucoup de lraces (lit mouvement

propre, mais du mo!mement propre ahparent, qni nc i-oviciit

pas sur lui-mctmc. L':ime des plantcs tient le milieu; aussi

¡JOurles uns elle est une ~'illie,hour les autres simhlementune nature =.

Il. Ttiéoiie (le 1':Irnc.

La psychologie £le Damascius est conforme il la (locti-iiie

1)sycholoôirlue des ncohlatonicieus no!t'e àmeest le résultal

cl'un mélange, :~tY:1-2; maisce Il'est pas un mélange de par-

lies lI\ulliples, parce que le; parties d'un mélange sont lon-

jours s~par~cs les unes des autres c'est un mélange d'élé-

menls parce que les éléments tenclent à sc réunir, se con-

fonclrc, et qu'on ne voit I)as se uuulifestcr dans uu telmé-

lange la pl'Opriélé caractérisliquc de chacun des élémcnts3.

C'est la psyëhologie qui est le fondement de toute la méla-

physique; car c'est dans l'analyse de la raison humaine qne

nous trouvons ces distinctions que nous reportons cnsuitc Ù

la région des pl'incipes 1.

Damascius distingue l'atme irrationnelle, z).·,Yo;, et 1'.Iiiie

qui pense, L~rYIiCY~,qu'il appello une hypostaso 5.

L'ctmc irrationnelle se divise eu puissance de la sensation,

J'ajoute ce membro de phrase nécessaire nu sens.Uamasc.,de Prirtc., § 18.

3I)anmsc., tlc l'rincip., :~G, le. 117, Ilitelle. o~ yi? Ex nbl~1"'V Et-

an~ t¡"JY1:p:J~h((,)y ~tnvto 1.=v yâ? ·u~3 tt~ p.ir~2n 't~; ;i~!tl~:z; y'i; 1t:1;

xw 3r n ~:X2;b);J. r.).Ea.w y.ip i tmv It:p6m ~ep:au$;· iv ~Zf'JT:itj~: Yàp tn J.I.!p~

1t~~J; r2 tà IJtO~Z: aur,pi,aua: ''j.j).~I.:I: (.1il>1 xxi ·.·ov rsvyxe/~i.9ac

pi, Tl:p"J,I[/I')~f.r.;IZ~'1"rl)'Jiv tr:aptzt~~tiç i~Tr,ftj;.t Sirn(llir,. tlc l't'iuc., 5b,In Iii. nuelle, ir.~ y:.pt·.u '1)'; f:J.ju;Éh"I1'

in'~xtivotà; g,axpwtxi; .j:n:tj~tj::J;.Damasc-"de Prittc., Il et 13,Ù t jI)Ylxi¡;.jnl)l)"T:Í~.fo);,

Page 350: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

DA~L\SCIVS 313

et puiscancc du désir, ¿t~)(TDt'Í¡"Ces fonclions (lit

moucemenlelclelaconnaissancelniclonnentl'al)1)ureneecl'une

sullslance sép:II'able mais néanmoins elle est liée au corps,

el a qllcl'lue chose £le lui dont elle ne peut se séparer car

elle lie peut se replier sur elle-môme el son acte est inlime-

ment uni à son subslrat 1. C'est même en cela que consis(o

soit essence; Cal' si elle était- en soi libre et inclépenclanlo,

exi.,taiit par elle-môme, elle itiatiifestei-ait la faculté de se

rchlicr surelie-mènH', et lie se 10lll'ncraii pas loujolll'5,comme

elle le fait, vers le corps; elle a~l)orlerail à cei illotive-

Inenls un esprit do jugement; elle s'examinerai! elle-même,

rmnnlc nous le voyons dans la sphère de l'humanité: les

Ilonlmcs, qui sc llortent la 1)lttl)at-tles eliosesextérietires,

discel'l1ent en elles le mal; ils dclilorcnt sur les moyens

les biens apparents 011 d'éviler leiii-s con!t'¡Üres

\Iais les animaux 11'onlrluc des désirs uniformes, illslinclifs,

gloiii les iiiotiveiiieiilssoiit liés aux org-anes et ne lcndcnt qu'à

la jouissance des plaisirs scnRihlC5, Le coi-lis participe à ces

jouissances qui sont des actes psychiqllcs, mais PiB 1)urc-

lucnl psychiques et sont aussi cOl'1)O1'CIS,2.

L'hypostase pensanle est stipéi-iciii-c Ù l'essence irration-

nelle: nous voyons en elle une sorte de forme séparable,

existant par ellc-mème, et sc repliant sur elle-même, c'est-à-

dire ayanl la filCUlté de la conscience 3; elle commande ¡l ses

propres activilés et se gouverne elle-même, ce qti'elle ne

I)onrrail faim si elle ne sc repliai! siir elle-même, de

même qu'clle lie ponrrait réa~ir surcllc-m~mc si elle n'avait t

pas une essence séparable mais néanmoins elle n'est pas un

llrincil)e parfait et souverain; car elle ne met pas eu jeu 1 la

fois loules ses :~ctivités la plnpart cl'cutr'elles lui font lou-

1 I>,Tnas~Llr:l'uiNC. 11.,j ~.j'J:J.7:X\1't?~;~'1'Jrr,1l;t~r¡t~f~1 ~)l-7zzi 't,~)'J~z::q..H"t(:J 1J'J~r.~ŸJ~t:u W ni" ér:pYE:z.

Ilaulasc., de l'I'il/t' Il.J

I~:lfOaSC., (1C ~'l'lIIC., It.~?il1!'I

TI xZ: 2ZtiJ~1'J'J :f i9~ i;É1'Jt~ X7~ fL;

É1'J1i Ë1t!.o¡t~(:'1J.Ei')".

Page 351: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRR DR LA I'Sl'CIf0I.OGlr: LIES r,nr:ca311jours défaut u quelquc momcnt qu'on la prenne n~issante.

Elle les possède toutes il la fois en lnlissance, mais non en

acte elle est donc, par sonmou\'emcnt spontané, 1)nr l'éter-

nité de son essence, par ses facullés qui se confoncleut avec

son essrnc\}, elle est donc parfaite, n'ayant besoin de rien,

et d'un autre côté, elle est imparfaite, parce (lue ses

nctes'sont successifs et divers 1.

n'est donc pas principe, du moins principe Huprème,

ï, re x'J¡;lmin¡, et cette imperfection sulrposo un autre 1)1.ill-

cipe, sulréricur et anlérieur :'telle, absolument immuable el

immobile dans l'essence, dans la vie, clans la connaissance,

dans toutes les puissances et facilités: c'est la raison, Õv"ij;,

oil Aristote a cru voir le premier principe, mais qui elle-

même est un et plusieurs, tout et parlies, et comprend un

commencement,lIu milieu, une fin'. Mais tons ces pléromes

de la raison ont bes~in les uns des autre, le tout a bcsoin

des parties, l'un de pillsiems, les (les derniers, u

moins qu'on ne considèrc l'un comme la paissancc Illli Ilnilic

la 1)lurulilé mais alors il n'exisle pins en soi, mais avec

celle lriuralilé. Il y aura donc dans cette raison un défaut,

puisque la raison engendre en elle-iiièiiie toits ses propres

plcroules, clont la totr.lité la constitue parfaite et complète:

elle a besoin (l'C1IC-I11L:111C.Non senlement la raison en-

gendr~e a 1)esoin de la raison qui l'engendre, mais la raison

généralrice fi bc-min de la raison engendrée ponr l'il_ellèye-

ment entier de la raison engendmnle entière. Im raison est u

la fois pensante et pensée, intelligible et intelligente cl'cllc-

même et 1)0111-elle-mème; l'intcllectuel, Tb a besoin de

1 Uarnase.,de:l'rinc., 12.Tà;1-I!t.Jil~Jl~'rl; E~=OY!¿:I'1t::ï'J~:Û.lI)Jlf'i"r..Ualn::JSc.'l(iC%'l'1)I(.,la. T,~:Ji'7.jt~f." ~t¡nxIi 7C7/).7,~nSYTE7.'l~ll=i

a.ùm7TEEvnn \1' Y-2'--rr).jrzi2. Elle est ninsi douille comme Ir-

cor-ps. L'une dë ces ,leu lmes l'si ce iiii'on apJlelle la Jll'emii,l'cgéné-ralion, T-~wtr,z~¡)'J'J~,IÉ"YErE?SÇl'aulre c,l la raisnn et (l'¥tun I>iflllp.rrson ('~senc(' 1)rol)re.31.1i.9la [-.iisolielle-niéme ('si (loilille l'UI1"(',1

l'essence, l'aiiirc- est gluiliroielle de soi la raison gliiilacnraclérise. Id" i~l.,;GU,p. 129.HUI'IIe,,j,Co. xx: %,).~c, pà.

t3k~"2;nr~Wi).~pfvqTivr~uv'l.tXt7;?:J.

Page 352: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

D.UIASCIUS 315l'intelligible; l'intelligible de l'intellecluel. La satisfaction du

besoin est liée ait Lesoin m!lI1e, comme l'ordrc ,1 ta matièrc.

Il y a (toile dans la subsiance (le la raison, et par nature, un

cerlain manque, nnc sorlc de dér¡\1\t, 'i"j;E!yEiJ:L(o;;I.2l2v~EiZt!;

v< t¡'JY?'J,!W'2!l, ct la raison n'est l'as le l'lus simplc (le.

èlres_

si l'on vcut établir cnlre Ics choscs un orclrc t,2eii(liiiit qiii

monle des plus basses jusqu':1 celle quc l'on appelle le l'rc-

miel', il faul prendre pour prillcipe de lie pas iiietti-c ce qui

n'a l'as hesoin de son infúrieur au-dessous de ce qlli en a he-

soin, et en un 11101de consi(lércr harloul ce qui est en puis-

sance cotnme au-dessous de ce qui est en acte; car alln cl'arri-

ver ;'Il'actcet de ne l'as rester stérile et en puissance, totite eliose

a hesoin (le l'acte. Jamais le li'.tis parhil lie 1)eut. s'épanouir

du lllus imparfait2. En appliquant ce principe nous tronvous

(Ille la malièrc est (le la forme immatériée, El3o;

hJ).?", parœ que loute matière est une forme cn puissanee,

aussi hien la malière première, ahsolument informe, que la

nlalièrc sccondeqlli consiste dans un corps sans aucune qua-

lilé, z:cov .c,w.z. r~ll-(1CSSI1Sdll corps salis qiialité, \'iellllcnt.

les clualiléa suhslantielles qui en consliluenl. les (1i11'~rcnces

spécifiques et qui sont les formes d'nne malière (lctcrmi-

nén. Cesclillérences dell1enrentlalldis que les qualités accidon-

telles changent et passent.

Des corps ainsi délenninés pal' lenrs propriét{>s suhslan-

tielles, les uns possèdent ait-(Ie(laiis d'eux-mèmes la force qui

les nleut et les gouvcrnc; les aulres, comme les (le

l'arl humain et de l'iiiiiiisti-ie, l'ont au-dehors. La n:ltUl'e sc

place Ilonc ,m-dessus des duatilés,1)arvc 'Iu'elle est ait rang

(1CSCQ(ISCS,~vx~riz; t ";t,j.~T2Y:l-{'I'j".

Des choses qui ontleurl)rincilleclemouvem°nt et,

)):llIlase.,~lc]'ri/lci/l., 12.q

I)nW asC., ~tC l'ninCil~ 1 t. ~'J'"i(J~t 1t:J.,t:JZ") To'~ EHpy~ ~jH~

îva yzi ï).:r, Ei; r%. wEry_a xa's (.1~ i1:.i.t~'1 'Jyi!-1~~ rou iy!?yÚ~ 'Ji~~IJ~P

m~ o.j~~n')~!yàozn~ rou 'l.J'J"J; ¿¡~xlj).x'1ti'l:~si ~Ç;=~T{I)"I.

Page 353: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

HISTOIRE DE LA l'S\CHOLOOΠDRS GRECS316

sation:'t l'intérienr.lesune51Jll,'aii~clIl seulemcntêlrc, EIv:uI,les

autres sc nourrissent, croissent, engendrent des ètres semhla-

hlcs t Voici (toile une anlre cause, ~liffércnle de

la nature et sul)érieure il elle c'est la puissance végélati\'e,

c'est-t-dire déjà la vie. 'L'out cc qui vient ainsi s'ajouler au

corps non formé, les qualités, les naturcs et sur-

tout la vie, sont et restent dos choses iucorporelles, quoi I)n'on

les appelle parfoi~ cO'1JOrellcs, parce qu'elles pal'licipent du

sllUSf1':)ldans lequel elles existent

Au-dessus de la vie vé~ntativc se place une vie supérienre,

carac(érisce par 111sensation, l'inslincl el la puissance loco-

moti\'e. L'animal qui se meutlui-mème possède une forme

sul)éricure ait véryélai qui est enracinc dans la terre, Cepen-

dant l'animal ne se meut lui-mème flu'en apparence; cal' en

lui unc partie meut et est ume. Ce n'est pas toull'ani-

mal qui ment lotit l'animal. Il y donc au-dessus de l'animal

une forc^vraiment:~ulomolrice qui semeutlont enlière ellout

enlière est mue, el dont l'autre n'esl qu'une image c'cst

1'.111le. Il 1' t clew espèces 1I'mes l',ill1e irrationnellc et

l':lme 1)ensante, qui sc caraclérise pal' la conscience et la fa-

cullé de se l'(~plier sur elle-mème 3.

\fais le mouvcment, m~~me le mouvemcnt spontané qui

comprend le mouvement sllbslantiel, le mouvcmcnt vital et

le mouvement (le la connaissance, suppose au-dessus delui-

itièiiio quelque chose qui meut sans être noi 1.

Ainsi, avant ce qui est mu har un aulre, se place dans la

série ordonnée, ce qui se meut soi -mème; avant celle-ci, l'im-

mobile, mais qui renfenne une difi'él'cnciation (léj~'Lcomplète-

Ce n'est qu'un ôlre IIpp:lrenl, car l'ôlrê r~el mel en activilé l'acledol'es5ellcê, Damasc., d~ Priuc., 3,jhis, IW 1YàFTi)EiYlliV'¡'YE'"É'1t:si: ou?a; =YEFY=mY.

:1 J):lIn:lsc.,cl~:!'riuc., 1I4.1)amasc.,clcl'rinc., 1J,(le dc !'uinc., IJ.

a7·. i.a Tou ~~t')'Z~tl)'J T~ ~:l¿YI)t'~y ,j1tI)~!ti'J~

i.O. rflTil ~'1i E'iT Q'JT9X:YITfJ '~7~i, T~:T 't".j)~'¡'l.1t')"t 'il 6) CG) Il

%7Y, YYW'71[XJV %:I't TTJT(JY ~:(2'1t~ ~i':fj,{'atl)'" Ir),5Y ntl.

Page 354: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I1:1>I~\SCIUS 3i7

lncut réalisée; avlilteellii-ci, ce qui en ce moment est en trainIl

de se (li0~érencier, et est. pal' cons{>qurnt l'indistinct, l'in-

lIilTércnt. Oit si l'on yeut 1111"ulre mode (lcclas-

,ilic:tlion., qu'on lllacc ait plus bas degré le corps, ait-(Iessils

tiii corps l'me qui meut le corps et le vivaut, au-

:lnssus de l'me la raison qui connait (otites les choses 't la

fois, S~lIISmouvement discursif, .u,r.erxnxttiE: ait de

lit raison la vie; au-dessus de la vie l'csscnce, C'est

l'ordre communément adopté pal' les philosophes 1.

Une autre question s'élève maintenant: n'y a-t-il qu'une

c:~ence, ou après l'essence y en a-t-il plusiems"! après la vie,

y a-t-il plusieurs vies; après la raison, y a-t-il plusieurs 1-ai-

sons; après I)Itisieiii~s âmes

Il lie faut pas croire que d'une seule âme, na>, :éi; ·t~7's,

vicnnc dans la llluralitc dos rOl1ls, une pluralité de vivili-

calions, ';t?H7; Ili que chaqlle corps possède nne :inlo

pensante, introduite en lili et, venant d'nne ;\me unique, Ili qlle

ce qui now; apparail comme une mnllill..le lie soient

pas (les '.tilles indépcndantl's, z,jT?').(; iiiais scule-

meut unc mullitude de yi\'il1cations psychiques, ni que la

plnralité (les raisons lie soit qu'une pluralité (le vivilicatiolis

iutellccluclles, vcnant (laits chaqne àiiie d'nur forme in(livi-

tlnelle, pllis(lue les formes sont distinctes dans l'unité tle la

i-iiisoii2. 011poulTait sonlenir alors également q 110 la pluralité

Depuis l'roclus, car l'lolin avail plaeÓla vie au,de,sous de la rai-:'011.l;u manuscril porIe en mar~e la eoneonbnce des deuz classi-llcalions

q n'est pas une lyposlase c'esl l'aelion rle fi'1IIP,!iollcst (Ioncde savoir si la lluralil srlcsnmc sn'e,lyu'une apna-1'11(' 't~~tl_ 7t;.7,fj~;i·d9,T47.7.4)'Ion n"psl rluc la pluralilé (le.~utoilc, il'aclion, une phualilé lie riiani feîl ai ions/l'UIII!:\1110uniyuc. h:ncccas, 1-.t J)CI soli nai iti~ s'évanouil en une vaine apnarence eln'csl plus qu'une illusion, un Illotin, 'lui no crainl pastl'afllrmer en

&iX:HT'1 c.-j,z~:2.l(ç.t'l1~fj'" ~w;'

?;X~;(~JÉ-r~"I YI7~

/].tljY.1'Æt':tV '}"JXT,

É:iE~h%:Yf,tOY t:rW(J7.

ile Princ., g 100.

Page 355: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'om~:DE1. usvcuoi.ocm DESGRECSais

app:lrenle des vies n'esl qu'n!:e pluralilé de manifest;ltions

vitales d'une setile vie, DJ::i:J.'}E!;~(o)m:i;, la pluralité des

essences une plurillité de ulanifcslations d'une seulc essence.

Hcmarqnons d'aboul qno la vivil1cation. est

double: rune c;l susP~'mlue cl all:lcllcc l'èli-c qui vi\'ilie,

rou i)J.i:WH?;, subsiste cn lui S:1I\S aucune discontinuité,

ri )(2,1. ~Aixv.uv;~E~zv l'antre fail parlie (le la na-

tlll'C du vi\'ilié, T(7) et a son exislcnce

ce sujet illè;1;0.

11 lie faut pas coufonllre les hypostases avec les vivifica-

tions, la suhstance avec ses lnollcs ou formes ses

actes on, comme le, appelle Oamascius avec toute l'école, ses

illln)tinaliolls. Cc serait confonllrc 10soleil avec sa lulnii're 1,

Il faut senlell1enlreconnaih'e I}n'il y a une des lormes de

manifestation de l'hypostase qui est snpéricnreÚl'an 1 l'C c'esl

évillcmnlcnt celle (lui est l'acte du ril'i/ianl et qui est néces-

sairement. supérieure il l'acle du rai- l'ane est sépara-

hIe, l'autre insépamhlelllentliéc ait suhstmt [otite ll-

poslase est supérieurc il l'un et Ù l'autre de ses iiiotivs de

manifcslutions si quclrluc perfection appartient u un èll'e

inférieur, il fanl en conclure qll'Ù plus forte raison cette lrer-

fecliou .11)lrarlicnt à l'~trc supérieur. Il y a line I\IIlC infé-

rieill'e et une :1I11CS1111C1'lClll'C l'itIllC inférieure est Illlf:

sllhstance jlJ(lépelJ(l:lnle, 'Z,jr?H).i¡;elle n'csl ni l'unc ni

l'autre de ses nl:lnifeslatious u plus fort:} raison l':lllle llu-

maine; il lllus forle raison encore, l'ÙlIle divine, si l'{une'

est iiiie subslauce indépendante, pal' la iii-liiie cause l'esl

aussi la l';1IS011,,,?ij;, et pal' suite, la vie, et pal' suite

ni énietemps 1(' conlr:lllicloire5,soulenait à la fois l'un el l'aulre l'à roiimlivi~lucllcétait pour lui un 10ul,une h.p05la5e di51illclcet en mCIJI('

illie pallie Il'un loul infini, .Ie l'àlllc unin'rs('II. La fJu,'slion c:,1

(JOséeavcc une clarté (lans les 'I-Ul(,~~Lli\.3nI5 7t~r!1ie).i,~È'Ít~'1lieY.zo; np:4~i%lr u·w·,·, zar'=i)xu~:n r.J"J:J- H:IIc a éln

r"11i¡"eet dismlec liar les coliiiiieliiiteuis aralo(,5,rislolc d la plu-ile-i 5cobsli'JIIC~(il[u:oyeu-àgl'.

1 Uamasc., de l'rincip. 11)(1,[r. 2.)~,I~, CI!.Riielle. o'·,YW 7.li~'J"w:.1 Damasc.,tfe:l'ninc., HO(),p. 1!5~.'21.r.W1i.b¡.<'}o~·=Tfpx.

Page 356: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I1:\)1.\SCIU~ 3m

1'eacnce, o·5.(Z, et llar suite l'un, ,~Ë" (';Ir l'illllèpontlance.

z,j,?~ÕH;, l'incolHlilionnalilt\ T~,zu:xï z_ le f¡\i! (1,;Ivoil. en

soi le fondement tic soi-mème, ,}, ~z~m·,3 5-1, 10115ces

.ltlribuls appartiennent cncore liln, aus être.,>suloricurs qu'à

leili-s iiitéi-iciii-s. et si ces (101.1liei~sles possèdent, ils sont cet--

tainenlcnt aussi dans les a,iti-es. Ceci posé l, il est évillcnl

IIH\me;'1il un aveugle que les corps sontnne lluralilé, ~u'ils

sont séparés les uns (les aulres et ont une exislence indivi-

tlncllc. Ceuxd'entr'eux qui sont animés, sout-ilsclonc aninlr·s

Irar une seule Iiiie comnnlnc Ù lous' ou bien au-llessous de

l'cite ¡lme, y a-t-il plusicurs ,¡mes, iiiie 'tiiie ilHli\'icluelll~ pro-

Ili-0Ù chacnn, une sorte :l'essence I11(ll1'illllt'IICsc illotivailt

pal' Cllc-I11~I11CQu'il n'y a pas une seille vie pour tous les

l'très vivants, c'est iiiie chose é\'idenle; car nous -,ivoii.3la

sensatiou, la conscience Il'une vie distincte, pal' les sensations

Uislinctcs cl différentes que uous en éllrouvons. (toile

les animations, sont propl'cs à cllayllc èlrc anilnt~,

et lie sont pas de simples modes ilHli\'itlualisés pal' les sub-

slrats, ou llrovenant IIc raisons ~livcrscs d'une seille :imc,

introllui!e~ (!ans clla~uc coi-I)s3 cc qui est ilnl)os>il~lc; car

ce qui sc ment soi-mème est ahsolument (le son

substrat etmème du corps animé l'al' lui-

Dira-t-on fine les vivillcalionsuc sonl llas innées aux corps,

n'ont pas en lui leur être, mais sont sllstlcntlue~ aux llriu-

cipes vivilianls, en sont comme les aclef>, c'est-lIire sont

des suhf>tancos seconlles snsp(:lHlues etunics aux f>ubslanccs

prelllières, llécoulant et émanant d'elles, comme les i-avoiis

lumincux des corps rnyonnanls Alors chacune de ces

substauccs n'existe plus par elle-même; elles sont comme

1 Itlma~C' de l'rincip., s IUO,p. 25',),-1.v.ur.ll ·"r~: ËZ~"T.[iJ'I.(:'est la solution lI'A\ï:!fTo05(11111Hosclllil que ielioiisse S. Thomas

au nom lie la foi, mais IIonl il nous a IIonné la foriiiiile a Irrlcll~·clunrsrrGslnrtliarrrcssc ab lI/lir1l'1(il tlislin~ue l'1menrrinrnrtlcde1'l1Ielen:anlc)CJBCIIIIf~111111111ill O)rIrrIGttSIrominiGtts ncc Ilceua (IIcerc posscqttoclsinl plttr-es illlelire/Ils.. »

3 CeIlui ("(:Iii du corps le principe U'imlividualion.

Page 357: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIIS1'OIItE DE L:l P51'CIIOLOOIh DES mn:cs:150

des rejetons, des paltic; des raisons substanlielles d'une

nature unique 1. si les «Iiiies inclividuellcs n'cvistcnl

pas, que sera le vice, que sera l'ignomnce (les élats de l'âme

univcrselle C'est une chose qu'il n'e51 pas permis de dire.

Les ,ilnes humaincs lie sont donc pas des rcjetons de l':iu~e

univcrscllc elles sont i ndépendanles, ontlenr principo d'exis-

tence en elles-iliègites, s'appartienncn t :1 elles-mèmes, n'ap-

partiennent :l au.;un atitre ont une volonté libre et un mou-

vement spontané el propre. Cela n'empêche que l'homme

soit aussi en quelque manicre pal' l'âmc Vu ioul, et qu'il rc-

çoive de l'âme uuivcrsclle une vie coiiiiiitiiie qui s'ajotile u

sa vie propre ct pal' laquelle précisément son :1me propre et

tous les viwluts consliluenl un tout'- Or comme le rappol't

de l'animé ¡l1'¡ill1e subsislc le même entre l'être raisonnablc

et la raison, le mèmc raisonnement s'appliq ue u ces cleruicrs.

1.'i~lre raisonnahle est une ¡ime transformée en raison, ·rv~ vE-

et non pas sculclneut illuminée pal' la raison. Elle

est donc propre ¡l l'homme qui la possède, et inclivicluellc

ce qui n'empêche I)as qu'elle soit pal' nature liée et suspcn-

dne:\son uuivcrscl propre J, c'csl-:1-dire i la raison absoluc.

Ce que nolis venons de cliro s'apl'Iill'IC égalcnlenl. la rni-

soit et u la vie; car lotit le momIe l'accorde, la raison \'il, ln

vie mèmc al)parlicnl la raison et a son hyposlase (laits lit

l':1IS011.

Il y a (toile avant et au dessus de la vie indivilluellc une

vie absolue dont la raison participe et à laquelle elle est alla-

chée et unie comme Ù un principc supérieur, cl pflr laquelle

elle participe de la vie imp:lrlicilr.>blc, comme le corps, pal'

son :1me I)rol)rc, 1)articil)e de la vie corporelle.

1 Damil>c.,(le l'rincip., 100, 1).~,j9, 17, cd. Il. l'1?H21. "Z but'

î.2,lt2t, ~)>'2p:i: r'uE~: .iov znoy3.Eo:i, p-.`Fr;y ).yo: rr~'7:I;wj Uarnasc.,tlc l'rincip., 3100,p. ~5:JJ'?G.'!l'JZ'T::r1d£r. XxlvnbTi,:Tou

1t_J.'J~Itl., i~l., Sa~0,11.1.si,Y~it:Í..t~.È1t:Tt!Y'J(.1ih~~Tr,i3:~ :~o:Yi,Y~mŸ,Y,~rc~TT,:~nY,:EYiE;911vrjYX2~v 7,Yl).Q~JTx!TxIIEr:Xx~.

J Uarna~c.,de Princ., § 1~, p. 200."'o'w~O)iAEi~O"'J'N.ptr,fnjJt1tir.~IV",YmU tT,Vtni)u', '}vxr,v".TJYf~E'J~tJIfCI~tO)tfhr.

Page 358: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

11A~I~1SCIUS :1~)i

C. Tlnorie de la connais~anc('.

La théol'ie de la connai~sance, chez Damascius, se lient

Ilans les généralités, parce qn'elle sc présente incidemment,

dans le cours du (lévelol)l)oiiieiit des argumcnls et des aua-

lyses pm' lesquels il s'ellbrcc de remonter au 1)rcmïcr 1)1-ili-

ri pc.

Le connaissahle cstl'ohj~t (lit désir de la facullé de con-

it.iiire; la connaissance est donc la convcrsion. (le

la faclIlIé de conulilre vers le connaissnllle; tolite .couver-

sion est un contact, le contact du causé ait causant, soit dans

la vie, soit dans soit dans la connaissance 1. La con-

nabsance est ainsi un conlact par le(liiel 1'.iiiie et

1'°111'ainsi Vire cii-coi)sci-il l'ot)jet'2. C'est une lens~c ri~alisce,

et ullc pensée, qtii va et rcvicnt il l'l'Ire et il l'clre

-icitie1, et c'est de lu que vienl 10 nom du et le nom -ji,-

'r,.Eç,;'1S~ivoir que le V"i;;YWxeid zh ;3, entant clnc l'èlre est

le connaissable, l'inlelligihle. La connaissance veut èlre la

gén6ration de l'être et do l'essence, car la fictilté de coiiiiiltie e

n'est réalisée que par son relour :ll'êtrc pal' la connaissance

'1ni sc réalise. C'est ltourtluoi Aristolc a dit: la raison est

les choses mêmes. C'est pal' son rctour il l'être (!lIe la raison

est coiistittiée et que la connaissance -objecti%,e i. La con-

El)arnasc.,ElCLJ1'iIIC.,~Î.~?2 y'si,let:ifC:7trby'a7iLT09YYtJ7Sez4i'7t!1::¡y.~t.J'8r;'it-2'.1:f(;!ira'1t~"J;;T,7uYyf,i7m. Id., id., 70. ~t~1t"l].~Ei.:vin:t~fj¡;:¡~, Y-Ù

tç.El; yi71

'it~wt:t~ Y..2t"jo¡- z],t"x 47 ~Y, 'l.H:7Y"W'7~Y.

-Ilç2.Uallla:5C'llE; l'ï incip., j 71. ;;i~~lt,'}:;l7St To~Y'Wl'Jt'ijj(]:'¡1't:r~'];TI(.

]1~ ill., S 81, t. l, p, 181, Itu.

On de,6-riit ilii-e iiiais par s~~nb-

lèse on dil 14 ;7:(, W7SE Î YqL; YE:T7t EE: ij i,~Y. ~St iitt Sr Eh::u %i~C T9 E7a

-v:~t:u :<.x, Èiti'H~I¡II" Ov%'i; ~iE~lYi'.59 E1~ T9 iY~ %'L1 n Vp]; i1t~xlT.t_La La

ronnais:'anc(' \'a ;t l'èll"c, dil Lcibuiz.

I)amn,c., dCPrinC., § 81.)E.E71;"Q; 7.2'.~1~t']l2;Y.y-vidGI'fÎYi!~9·)ETaf't;¡t¡CWt].1

Y-:Ifi TT,Ut; TO 4'I fn:J.Vf;,t; T~y'Y475%0'I "it2t:X TTY Y"'WI]T/ G:4EE~

i

.j; 1:71t;;iy(.1,:It::f" x:a.t:a: ¡T,V E:~ .Q rY E1t~,ho~')v Î,Cf Vf;I; vii"tr.j(E x:¡i Y"'W!7~;

r.J~~Ôl.r,T:J.I.

Page 359: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIII-: 111-:LA l'SYCIIOLOGΠDI-:S OItECSa5?

naissa«uc est ainsi comme le resl!lendissemcnl, 10 rejaillis-

sement de lu 1««~ièr~ (lit connaissahlc dans la facnllé de

cat- comme la sensalion l'al' l'ohjel sensihle,

7.I,hI:n, l'imaginaI ion par l'image, l'opinion pal' l'objet

O11111i1U1C,(le «~t3mc la connaissance est consliluéc

1).ti-l'objet connaissablc, q«i est iiiais l'3lra en la«t quc

con«nissablc 1. Mais alors en qnoi (1ilrèreill l'èti'o et le con-

naissahle? En cc que le connaissahlc im fliq«e nnc relation

et Il"0 l'I)lroestahsolll, esl paI'lni-mème; l'nn e5t l'hnlOslasc,

le ceiiiiaissable, est la manifestalion de l'hypostasn,

'rb ~xY~.vr. et celle manifeslation de l'èlrc est

pOlir ainsi dire la lümière, la splc«~lc«r de l'ètra rejaillissant

jllsqlle SUI' la fictillé do conllaltre, s'oll~runl à elle qui désire

de son côté se mellre en harmonie a\'Ccclle,etcomlJlanl,salis-

fa isanljnsqn'à satiét Ie dési l'q uela raison éproave flonr l'è!l'e,

en déployant tolite l'inlcnsilé de sa [~rohrc 1«mièrc3. \I;tis

qn'est-ce que celte cette lumière dc l'ètrc ?

1)ill'érc-l-cllc de l'tlre mi-me? Jllor~ 1;~ con«aissancc n'alteinl

ponr ainsi dire quc la superficie de oii de l'objet con-

naissahle; nous lie le co««aissous pas lotit entier, nons ii'eii

connaissons qne la lumière, comme l'œil nc voit dans «n oh-

jet que la conlelll' et non la nalme (lit suhslral. Il fant se

re)H'ésenter qu'il n'y a rien dans l'olJjctqlli nesoit lumineux,

qui lie resJllclltlit-:se, qui lie se porto avec empressrment -t la

iiiaitife.tatioit3, conllÍlC toulc hl natul'C d'lin objet i-isil)le

passe à le vcrrc où on 10 voil. 1\ rcslc nL'anmoins

(iiieliliie clilférence; cai- à le pllls limpidc diaphanc,

ce n'est pas le corps, c'est sa conlcnr qn'on voil. Disolls (toile

que l'ètrc uamcest. ce qni est, Olllant qu'il est exclnsh'emenl

1 narnas~" tle'Princip., 8!. 'r; flj'j ;fl);, .7)).1:'Y-'(J)'ir;J"''ri:.uY.j 1)~ma5c.;Rc l'otnci/L, SI. t~ «1")'/T·.i:TO; .n ~:ú;aW·,i n~'J;tqJ-

7t~J'1 ~r. TL'J Y'IW']t:Z.r,jZ:J~ r:~I):J;1.,tw', ~.jt~ lE~l:Ym 't"i-.I'J :'¡-,{iJ T`9: 'suT~, l'J"'J:J.-

lJ.~f~ ~:jf(~ "J?¡;t~~%IC

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Tr, r.ful'J';I '[O'J "z.£:J WL~'1;.

'J lIamasc" dc l'rinciy., 81, p, 183,1. 11,-etl.Ituelle. ~?r,d?~¡¡!xi:

slr,ilYEIYlt!1vtl):jp ~-r.GL3/~`1T_IZ:kian;va~1n?Õ;LL~I'IOtY.

Page 360: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

D.HJASCIUS 353

~tlrc etsans qu'il y ait cn lui aucnno ~lislinction, -ikÍx¡aT?V',

tandis ~uc rlans la connaissance la raison se distingue do

l'objcl, et devient non pas soulement sans distinction, mais

aussi le sujet distinct cl'un objet dislincl d'elle 1.

La raison qui se diO"ércncie en elle-méme devient une puis-

sance qui tout entière se connaillout entière, et est tout en-

tière conhaissable. Dans la raison le connaissnble, la lacull6

(le coiiitaitre et la connaissance se distinguent les unes des

autres; mais la connaissance, ~ry-iio7tc,qui est ait milieu du

aujct el de l'objet, les lie, les nnit, et ne fait qu'nn des

deux 2. La raison ellc-mème est les deux, à savoir essence

('t raison, l'un har son essence réalisée, l'autre par participa-

lion; en tant qu'essence, counaissaLle, en tant que raison,

calrilrle de connnilre 3har son cssellce réelle.

On l~ourrait croirc au premier ahol'd (itie l'alme irralion-

nelle, en tant qu'engendrant ses actes proprcs, se mcut elle-

Illt!me ce qui supposemit que les acles sont inùs par la

stibstiiiiée. Mais d'ahord ce principe s'appliquerait. toutes

les subslanccs et même'" u ccllcs qu'on rcconnalt. mues par un

-ititre, comme le fen, la hache, cttout ce qui est capable

d'agir, caL- toujours l'acte propre procède de la sub-

stancc. ~lc~isle raisonnement est faux; car celle espèce do

forme ~u'on pose comme e~istant dans le stibsti-jit n'agit pas

par clle-mêmo, n'agit pas seule, mais conjointement avec le

sujet dans lcqucl-clle se trou\'l.1; car tel est tel est

l'acle 1. Ce qui spécifie et caractérise la vite 5, ce n'est pas la

hlanchollr ni le corp3 sans qualités, c'est la réu nion des deux,

1 Damase.,de I·rincipr., (1.81, 183,19,e¡J, Ruelle, T,.è ¡¡,l'1Tij<J.VT?1j<1v·.u;~n.Y-J! za'~lLr9'Jx'11Ej'EYEiI4'J1J.y !Ï.lcÍZ?itO'tJ.à:l).2z:a, ?,2x!xpt-`l'cYnJ~Z1EZ~~U.gytj"t.

i Damasc.,de l'ninc., p. 185,\1.r~ Y'L)'Hr.~zpx x2c T'"YVL)'1T1~V,in ~dtJ~al 't,jr(a)"IT, Yrfaos; û f=v vo,5.!:Ï:l1i~T~P:J1Y~W1"t,xi)~el ûux X=-IY>L)'1T->

Dariiase.,de l'riRC., (1.185,25. dl v·r3;ni ?V'1Í7.X:I\vo5;,<in:. rouro(.I~'tx~r,7t2f-V,ÉXE!OX2'rà I1tfjE~LY.

r 1)amnsc.,de l'rinc., IG,9. rdp cortiv,O-JTL)ni dvcpYEi.5 Damase.,de l'rincip., 1.1.r~r,%2xpi"vr;~v6'~I~.

C",ŒISET. PsycI~ologic. 23

Page 361: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIREm: LA.PSYGIIOLOGIEDEScnr:cs351

tb (1(3 même l'acte scnsiblc n'apparticntni L la

sensation incorltorclle ni ,l l'appareil sonsitir qui est un

corps, mais au composé des deux, a la suhslancc COI11110S('l'

de forme et de matière; car l'appareil sensitif n'est pas l'or-

ganc de la sensation, il en est le substrat 1; la sensation,

c'est-à-dire l'Ùme sensitivc, réside cn lui mais nc s'cu sert pas

car si elle s'en servait alln de mouvoir, avant de mouvoir

l'organe clle se mouvrait elle-même: or elle ne se meul pas

elle-mème; son eaistence réelle est liéc ait sujet. et elle n'a

aucun acte séparé. C'est tlon~ le composé qui agit, mais son

acte procède suivant la forme, comme l'actc de la hache sui-

vant. sa figure, comme l'acte cliscriutinalif dc la vue suivanl

la blancheur.

Mais enfin dans le composé qu'est-ce qui nteul, tlu'est-ce

qui est '3i l'on dit que c'est l'.ime yui ment et le corps

qui est mil, 1».'iiiiemonvrn isolémeut, le corps isolément sei-ii

iiiù, et alors l'.imc mouvante existera avant le mil et alll'a

un acte séparable ntoteur antériem l'acte itiobile. IInc falll

donc pas I)osei- dans la sonsation d'une part 10 iiiotetii-, de

l'autre le mobile; mais l'èlre tiii clevenu corps capable

de sciiiir, ou ltuissauce de sentir tlevenuc corporelle met en

e~ercice une aclivilé qui 1)ar~tit automotrice. Car si l'èlre vi-

vaut a une essence composée, il aura aussi un acte compos\\

npproprié Ù l'êtl'c vivant tout entier, et l'acle aussi sera

lotit entier; or dans cet acte on aperçoit quelque chose d'in-

corporel et en même temps quelquc chosc de corporel mêlés

ensemble, comme l'acte discriminalif dc la vite c'est pour-

quoi nous éprouvons de la part du corps blanc uuc double

impression, une impression corporelle, 1)ai-larl'wlle nous Vis-

tinguous l'appareil seusitifparlicnlicr; une impression incor-

.porelle par laquclle nous saisissons l'état dans lequel nous

nous trouvons, cc qui est llroprement en prendre connais-

1C'est la ,première fois qu'on renconlre dans la f~sycliolo~ieccII,'subtile distinction.

Page 362: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

n.wrascms 3a5

sance; de iiièiiie donc que le composé est l'agissant, T~Õ~WV,

dc même il est le 1)~àtissai)t, Tb la vue est ainsi qucl-

oliie chose tle composé de la tmissancc visuelle, qui est incor-

horcllc, et du subslral qlli esl nn corps. Ainsi il ne faut pas

liosci- dans l'espèceile mouvemenl automotcur qui ahharlicnt

:i la facullé visuelle et en général à toute sensation, uu acte

iu~lél~cnclant ni même une existence réelle Itar soi, mais un

utouvcmenl qui arrivant dans le corps et lui donnant tiiie

rcrlainc qualilé, une espèce tic vie plus noble que la sienne,

constitue un tout ~ui fi l'apparence cl'un mouvement aulomo-

lcur. ;\fais pourquoi n'est-il qu'apparent? C'est que dans la

acusaliou, le mouwnt et le mil ne sont pas une même chose

imlivisible, mais ~ue les essence; qui y concourent sont sé-

parées les unes des aulres, tandis que cl'un autre côté, elles

s'unissent et 5Ccon fOIHlent, C'est le même rapport

que nous constatons entre 1'.tiiie pensante et l'èlre vivant,

enlre l'animal matériel et ¡'animal pncillnatitlue, cntrc l'ani-

mal pneumatique et l'animal de lumière, x~7o=~8- Cardans

ces comhinaisons aussi il y fi un moteur et un niobile, mais

l'un n'est pas le snhstmt, l'autre ce qui est dans le substrat.;

ces composés sont dc telle sorle que ni l'un ni l'autre n'a-

git isolément et n'existe isolément, de soi-le qu'on ne peut

pas ~lire que l'un meut et que l'autre est mil; car co serait

¡S' p'uerles

actes et par là les suhslances 1.

Comme on a pu s'en convaincre par le résumé même som-

maire de son oti%,rage, Damascills n'est. pas un simple com-

iiieiitateiii, c'est un penseur, un clialecticieu dont les hen-

sées lie sont pas moins obscures que la langue, mais dont les

suhtilités lie sont ni sans force, ni sans originalité, ni suns

fOll(lell1ent~. Ces suhtiles analyses cachent en réalité un

fond très sériciix, et. la contradiction qu'elles conliellnont

sans la dissimulcr et au contraire en la faisant ressortir,

1Damasc., (le l'rinc., IG, p. 31, 3~, cd. Ruelle.

Conf. Cli. Lén)fjue, Jorrrnaf (les 8nrnnls, 1891, p. 1" sq~l.

Page 363: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

msTOrrir:nl-:LAl'SYCIIOLOGŒnra ORECS~c

n'est pas la coniradiclion des choses mèm(}s, mais la contra-

diction iuconciliable petit èlre, entre nolre pensée qui, malgré

lotit, reste finie et limilcc par clncl~nc cùt~, et l'o4jet infini

ou'clle s'clrorcc Il complèle et précise la théorie

de la lvarlicil)ation cn distinguant deux participés, l'lln, sem-

hlable ait soleil, qui donne, l'atitre, semhlable a la lumièrc

solaire, qui est le donné l; nous lui clcvons nombre de défini-

lious profondes et de pensées exprimées sous des formules

claires, précises et fortes, celles-ci Penser, c'est

di \'iser~. La série est un uiouvemcnt cl'évolutioade l'essence,

qui la développe et la fait passer dc l'un u la pluralité 3. Lu

vie est bouillonnement. La psycholog-ie est la source de

tonte métaphysique. Dieu est Ù la fois tl'an<cellllant el

immanent ait monde. Le continn enveloppe le discret. 1.'ar-

tiste qui a créé le moude est la raison de la raison. La nature

marche par sauts.

Damascius méritait bien la belle et cOl'1'eclcédition critique

qu'a donnce de son otivracc'l. l:m. litielle, et 1 laquelle on

ne peut rien reprocher, si ce il'est l'ahsence d'un commen-

taire exégélique, nécessaire fi l'intelligence cl'un auleur si

subtil, si profond et si obscur.

Damasciu5 a conscicnce de la fatigue et de l'effort qu'il

impose ù ses lecteurs et il lui-mème, et ou l'entend s'écrier

plus d'une fois naïvemcut « Arrètons-nous un instant ici

potir reprendre haleine, iV-rl'191t¡d'ITE; 2vxau:coi._v ). 1

Comme tous les né°l'Iatonicieus, il se demande ce qui est

le hrincipe premier ou clcrnier des et pose nettcmcul

et clairement l'allernalive ent:~e la transcellliance et l'imma-

nence. Comme eux, il résout le prohlèmo I)ai- l'hypothèse

d'un terme moyen, qui unifie les clem cvtrvmes de l'un et dû

la pluralité et où il se touchent sans se toticlici-, et coevisteut

tout cil l'estant distincts.

1 D:lmase., de l'niuc., 121i, 1. il, l, Ru.

I)amasc. dc l'rincilr., 1tu; t. l, p. 27 ltu.3

1).iiiiasc.: de l'oinc., ~-1UG1.Il'11,

813, Itlti. r, '1,,?:.1t?;TI~1" "1i,1

Damase., de Princ., 1. l, p. 31, tu.

Page 364: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SDlI'LlCIUS :Jf.7

L'cxainen critirlnc approfondi do (les thèsos

clu l'nrméuirlc scml~lc prou\'er quo 1)0111'lui comme pOIll'

l'roclus, ce dialogue n'est pas un exercice de dialectiquc

pllremenl formelle, mais un Imité des l'rinciycs. Cependantson opinion à cet égard n'est p¡lS absoluc et ferme, cl il f;e

clemancle si 1llatoit, dans celle discussion cl'une lmocligiensc

subtililé, ne s'ahamlonnc pas ;'l unhnr jeti, ou du moins ne

la présente qne hour exercel' et cliscihlincr l'esprit philoso-

phique l,

-~)3. s~»~nr~~ms.

Simplicins (le Cilicie fut d'ahord disciple d'Ammollins,

fils ~1'Ilermias, puis de I):1I11:lSClllSqu'il appellc toujonrs son

maUre. N'ans ne s:11'OI1Srien de sa personne et de sa vie que

ce et en oulre (Ju'il accompagna dans leur én)i~ralion

en Perse les quelques philosophes d'Ath('nes dont le décret

de .lllslinien avait fermé les chaires et supprimé l'enseigne-

ment. Après le rciourll~ cet exil volontaire, et malglé lafer-

mclnrc officielle de l'enscignement pnblic à Athènes, Simpli-

citis conlinua cl'(~crirc, pcut-5trc même d'enseigner soit

secrèlemcnt soit dans un cercle Il est certain en efl'et

qu'il composa. son commentaire sur la Pliysiqite cl'~lrisiole

après la mort de Damascius, postérieure al l'année 52!)~, et le

couunentaire sur le ~lc Ca·(o,anlérieur à celni de la l'lysi~pe,

a été également écrit la rcutrcc des émigrés 3.

S'il ii'lt 0tolièred'aulres opinions philosophiques qne celles

de son maUre, qti'il discnte cepondant lotijoiii,3 avec respecl,

mais avec décision et fermelé, si par conséquent il u'a aucune

valeur originale comme henseur, ses couunentaires, dont

1 Il:lm:l~c.,~lel'rinc., §19~,1. Il, HII, p. G9.EïT. 1'1;Tt",i~"T.l'J'.II->j, I~L,id., S 3tU,1. 11,1~.IRIi,Hu. al~~nYLCy; 1'ZEV.

i Simplic" in l'hy~ I81, r. IJ. ci",? z",i G:r (Damascius) E;oTt?>.>.ix';7Lr7;igi l~Y(a)"I.

-1Simldir., in l'hr~s,,~57,a. «~.

Page 365: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIR¡': DE LA PSYCIIOI.OOŒ DES GRECS358

quatre qui ont pour objet des ouvraôcs d'Aristote 1, et titi

cinquièmequi a pour objet le -tlnnucl d'1;:pictNe, nous ont été

conservés 2, sont des documents ex tr~lIlelllenl 1)récieux, non

seulcment pour l'histoire de la philosophie, par le~ nombrew

fragments des anciens qu'ils contiennent., mais pour la

I)Itilosol)liie elle-iiièiiie dont il a le sens profond et vrai et

la passion sincère et foi-le. Son interprétation consciencieuse,

solide et approfondie non seulement éclaircit les ohscurilés

dn texte, mais éclaire les obsetit-ités (les prohlèmes et des solu-

(ions proposées eten fait voir toutes les profondenrs et toute la

portée. Cc platonicien convaincu et passionné reconnait. qu'il

se propose en particulier pour but d'inteq)l'étCl' les otivracres

d'Aristote, afin de rendre plus clair et accessible au

noitibi-c le haut el puissant génic de cc grand peu-

seul' -1.

1 Il est lrès remarynalrlerlae cel admiraleur cntliousiaslc de l'Jalon,en rlui il voit l'inlerprhle de la \'crile, t. z).r,~=·I: èE~rr,T~; IDc Ct·l.,GU, a. 121, n'a coiiiniegilé aucun de ses ounages, el lie s'esl occulé fluede ceux d'rislolc.

i 1. Sur les Calei~ouics (edil. "enisl'. llIJ; Bile, 1551). Le; .Schnlir·-sde Brandis en donncul do, nomlireus extraits.

a. Sur I~r l'hysiqrre, 1'11iI. Venise, 15:!IJ; Ilcrlin. 1883. Ilerm. Diels.3. Sur Lc Ciel, cd. Ulrechl, ICarslcn, 18û5; des extraits nombrcux

dans les .Scliofics de Brandis; on n'cn a longlem[ta connu (itie la lra-duclion lutine de ~Iorheke.

,i, Sur G'W ne, edil. 1'enise, 15:!7¡ lierlin, 18t!; ~licJl. Ila3-(Iuck-.5. Snr,l,! 3[iiiiiiel (I'F~pictète, e,lil. 1'cnise, 1538 l'ar-is~I8La, ))iihne~,Sintplicius cite liu-môme (rle ,ln., 7, r. 8. T, cw, "?w, 'n~ Et;

Tz \IsT~ Tà ;>'J" w7r Y'yr"l1l1i' titi cammenlaire sur la

Jléfynh~siqrrc 11110menlionnenl égalinieiit un commenlaire rnanu~ctit

nnonymc sur le mème oa,6-rt,3 (Srh. Ur., i3:, h. I:J) cl ~\sclctliu·(Sch. Ur., 75~. h. III' enfin, il nous alnreml encore yrt'il a dé\'e-

lolyb (lius clairemelllia Iheorio d':lrislo:o sur la ci~ion des couleur:

(Arts' rlc ilit.. 119, a. I:.I},dans un alirvg3 do La l'hy.oiqrrc de Théo-

I111raSlC,Q1'~=7TIP''1Y110:T1'JTIfYtfEE:20!J T~JY~=9~~1?i9'J~h77fG4)'J ~:(.j~t'11::I:.3

Simpl., irt Cnlcg., 1. è, T·.Y '.1.1')'1 Y-JY T·.u zY$y.ç zl: tosç ~l)ll"âelv.Y iai t~ 61 f'-?TErOYSS rll 1J~u.tHr?!r.jt~p')', X2.t:XY::lyf~'I.Id., in tlc :ln.,l'roœm. Si le fond lies choses est surtout en cc rlni con-cerne l'âm(', la véritc la plus irnlortanlc il connailrc, il est ulilc ausside connailre les opinions de ceux rlui sont nrrivds au comhle de lascience philo;;ophif(lIe. t;'e~1 pOl1!"fluoi

il so propose I\'elllliier avec

grand soit 1le Irailé d~s (IArisiote. Sans ,10111< (les \"érilt-di\"ine,; onl cie \"11< et exprimées sar ro suj,'1 1).ir l'Iatoll; rnnis il iautreconnailre nvec lamhlif(lIe, ce jn~o le plus sitr d·~ la vérilé, yne c'('slArislolo yui a Ilorle celle m,~iii-li~t3il sa lerfcrlion dans sun Il':lilt-.

se)Em7lp:YOV ti,Y n=r: ·yJ- i,; arIY~ITE:ri r.u 'P:7r·.té).·.v:.'t;)e:tI)r¡2.d~f'J reliôicu~ ue l'ensciën. ment 1)is-ie ti-3 I)Iiis en plus cn

llal)ittlili3 et on formule. TO:lles les leçons commenccnt par une invo-

Page 366: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

s~arrracUrs 359

Le hut philosophiquc plus généml est de montrer, par l'exé-

~cse même (les ouvraôcs de ce philosophe, qlle les contra-

~liclions~u'onrclè~·c entre lui cl Platon ne sont qu'apparentes,

it'existent que dans la forme çxléi-ictire de l'exposition et ne

loucheni pas le foml des oii ils sont pres~ue tou jours

41'accoi-(I. Dans ce ~ue dit Aristote contre Platoii, il lie faut

lr,w s'atlacller aux mots (lécrétc-r le désaccord de ces

philosophes, mais regardant au fond dc lenrs 1)cns~és, -.t)'es-

hrit de lacloclrinc, ou (laits la plupart des cas, les

(races de leur accord 1. 1 En un mot, comme je l'ai souvent

dil, el puisftne l'occasion se présente de le le clisscnli-

ment entre ces (letix philosophe3, n'est pas dans les choses,

dans les idées, mais soulement dans les apparences créées

llar le langagc °-, qui peut souvcnt donner lieu ;'1des inlerpré-

tittioiis faasscs. C'est contre ces fausses interprétai ions ~luo~'l>lè\'e Aristote 'lui ne Platoii qne I)ai-ccqti'il

IIIl'nage cew qui lie l'cnlenclenl, que C'est

(iiio déualuranl la pensée de l'un et de l'autre, Simplicius

croi t pou\'oir prou\'erq uesllr l'esscnce de la lIIatij're,des uni \'er-

sallX, de la nature <le(le l'origine (lit monde, des idées,

ils n'ont lotis clew x q u'unemêmedoctrine. Ilavoue cependan t

If lie Proclusa \'ai trcle\'é entr'eux une contrad iction inconcilia-

hIc, c'élait, ilestvrii, solon lui, la seule, dans leurs thèses res-

lleclives sur Ic mouvcmcnt qui lie sc trou\'e,llit A.l'istote, que

dans les choscs miles et qui, suivant Platon, est un genre dc

l'èlrc, iiii inlelligible, comme l'essonce, le mèmcc t

et avec une étonnaute candeur, il observe que Proclus

eÙtl'out-ètœ micux fait, si la chose était possible, de montrer

caliun,a,c zvvr~_r;r:Simll.,in (le lrl., 1, 1. 90. Olymy., in ~llciG.;1. :1,e,1.C,uz, Et mainlcnanl, abordons le sujel lue nous nous sommes(it, lrail(~r, sousla ganle et la direclion ,le celui lui n créé~lIlt'~le~:\Ulf'; cl lOIllCS~('slO'll·~('S,;:r, .j¡;\XEIJ.¿'->)z6)V TeY.Úi%(,> r.nTf,)",

":r.n~f!) "[1"1'; 1[~~z!.qJ~r.; IJ:Z[;¡ T.~)'y~:r.E!L;.Q.

Si,p\ in Cul" t.1 SilnpL, ili de ~I~I' `~~ll, h. 7. rI" 1t~:XYI1'2t:1. T' ErITlY T(~IY ;Hl,)'11,~(a)' 7,

~:7;f.)"I:]', .-i'n.?! 't~ ,Ï) ~71"~¡J.S'Vr;1 Tt)~)..)yt)"J)1'71 ~'Jv:Í(l.C\lI'j'V x7l

X!V(IJ';..t)!lI'J~:X:

nlj)lix!; '~HtrItT(;)i'~ 'A~!tJtt)Ti)..r, ~:t~l)! ToY È1tt1t'I).:I~W; &:1-'J'J~~tÑ'" tG\' ll).1-

't'l.lr¡;1 .i'lnltY~I lt)z~ï; 1t~O; Œ\HÔV.

Page 367: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom, DELAPSïl.:I/OLOOŒDFSOIŒCS3IJO

qnc la différence cil-tr'ciix, n'était encore ici qu'al)1)arentc,

mais qu'au fond des choses l'accord était réel 1.

Simplicius aUache la pltl3 grande imporlance :11'I~istoire de

la philosophie, et si le fond des choses est assurément l'ohjetle

plus considérahle quc 10 philosophe !;Cproposc de compren-

dre, il lui est aussi indispensablc, et pour cc but mème, de

conilaHre les docirines de ceux qui ont réalisé la IJCrfeclion de

celle sciencc2, On comprcnd alors qu'il ait renfermé tout le

cercle de ses travaux dans le commentaire et l'exégèse d'Aris-

tote, car pour Platon il a été suflisammenl. étudié el cahli-

qué par ses sectalcurs, et qu'on nc connaisse de lui au-

cunc ccuvrc doctrinalc,

De toutes les matières do la science hliilosoplciclu e clu'on

peut étudier soit en elles-mêmes, soit dans ceux qui les ont

traitées cxcellcmment, la plus haute. la plus propre et la pIns

inlimc u l'homme est l'lime, el le traité qui expose le plus

complctcmcnt et le plus parfaitement la science de l'.lme c'esl

le traité d'Arislote 3.

Suivant Simplicius, lavraie cloctrine (I'Ai-istotestit- la na-

ture de l'âme, a été exposée dc la fa~on la plus clai¡'e pal'

Jambliquc 4, coiiiine on le pense bien, interpl'él2e

dans le sens dc la psychologie néoplatonicienne, Celte inter-

prétation qu'adopte Simplicius et qno son commentaire a

pour objet de justifier en délailnons représenle comme il suit

la théoric d'Al'istole stii- l'ttmo

Il pose l'âme comme une chose incorporelle, indi\'isihle el

n'élant soumise à aucun des iitoiiveiliciits dcs corps 5.

1SinyliC., iu Phr%s.,!H, r. 13; 'E1t~ II ? ixsic ,y.b; .'i")'1'O!lTf)XII~1.~YGY(':2~(d'rÓ'içr,?: T9f!jYiJ'7"I y.7it¡t(a); 7!~).19Yfi 7C4'J6'J'I.2t'J'r'T,YlVT~~1);tI).jfJ~avIL;WV:2v Èit~IX'r.j'l:ZI.

=Sitriplic., iti C'nl., l,'3 Sitnplic., itt Cafe!7.,1, ~tflE(¡)"2~J dat'T~Y1'f=?t?'JZT,;r.YV2rE:].'r

!'J'JA~~lJt~>J~: Id.. itt dC"f.llolP~O(CnL'Hrt]1t'J.j'lt'l,r~u:YnF·,qYov~FYOr.i, ><£pl 'y( i; ~).i,4El1 aur:xn .·xEL·,t~rr, 7r:1,7wy iu!Y bz^p/"JZZ.Tl

n£pl '~J-f1j; !llTI~B'J: ':l'JT~Z2: 'J:Z~lr;,t~T" 1t:J.'7W'i U2.J-T:t Vi1""PZ'J'J'J:r.4 Simpl.,itl tlc ,ltt., PI.OO~ln..0, \t5. r].'jt'~pÈY. 'Afitt¡I'JtÊ;!1~?7.'='wt2

x~i!V1't~t'J~ .1:t~~>.iZ'J'JiY2CiyilJn~'J'Ib(7t~J"1.1h~.5 Sirnpl., itt tle ",11.,0; v. ~6. Ti0_ut a~w!lnl"J tE 7.2'Q!ll~l.t~y n,ŒXPOjf'JYT!I;qWJ1~t&x~,xqi;7etcO'JIj:ty.

Page 368: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SDIPLICIUS 3GI

Elle est un principe, lion pas cn tant dn'él~ment, on

comme eomposéc d'éléments, mais en tant ~ue raison et

forme, ).droY z.11Il vcnt qne l'me soit une en genre

dans tout èlre vivant, mime dans les tlrcs cloués de rai-

son; -1ellepossède toutes les puissances et les Cncullcs

par lesfl'lClIes elle a des dé5irs raisonnables, irascibles, con-

cuhiscibles, et celles par lesquelles elle a des connaissances

inlellecluelles, scienliliquesi, conjecturales, iiiiauiii.,ttive.3,

sensibles; et enfin ait clernier degré, les facultés naturelles.

Par son élément rationnel, 1'tiiie est placée aumilien cnlro

les êtres des (letix ex trèmes opposés 1et tantùt Aristote la

compare, 7:"W:i~EI,fi 1'.iiiie sensiblc, lantùt ;'11'1110 inicllcc-

tuellc, v?E?i; tanlôl il Il fail descemlrc dans 1'.Iitie sensible,

lantùt rcmontcr fi iiitelleettielle Ilont elle estune image;

tantôl illa rclrcsenlc indi \'isiblo, ramenéeaulant que possible

.t clic-même et clemcuranl en clle-mème, quand elle imite la

raison qui la dépasse et la domine, lanlôt comme sorlant

1'0111'ainsi dire cl'ellc-nu~me dans un iiiotiveiiieiii qni l'en-

traine vers l'extérieur, agissant par procession, sc précipi-

lant vers la clivisiou, sans perdre cependant jruuais complè-

lement ces forces opposées. Car sa clivision est accomlrynée

d'nue conccntration en soi qui la l'amène Ù l'indi\'isihle~, sa

procession cl'un retour sur elle-mêmc; son éloignenwnt <l'elle-

méme sc concilie avec sa I)ersistiiice en elle-mème, car elle

s'affaiblit quand elle incline vers l'extérieur. Il soulicnt l'exis-

tence en elle de ces contradictoircs ufin nue notre :lme, gr:lce

1 la si(ualion intel'lnédiaire du'cllc occupe enlrc les choses

absolumenl immuahles elles choses ahsolumen t changeantes,

participant, en quelque manière de chacun dcs termes oppo-

sés, puisse u li1 fois clcmcurer ct cl~angcr, soit clivisée soit i

un l'apport el cepenlh1nt hour ainsi dire indivisihle, soit n la

fois engendrée et inengemlréc, mortelle et inunorlclle. C'est

C'sl-a-llifl1 oIJlcnuè5par les Jllocé,lés(Iti raisonncmeul loôiyuc.'JSiu~pl. in ~ie ~In., l'rœrn., 0, 37. PET&-ci,, fi; SOU`1ÉF1?S4VQ9Y1~-

p1'7E"

Page 369: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSYCIIOLOOIE DES fJRECS3G:!

llourquoi nous ne la Poserons pas, comme Plotin, comme

absolument demeurant en cllc-mi~mc, toujours pnre dans son

cssence, iclcnliquc a1elle-mème, et lie procédant jamais dans

le clevenir. Ali contraire selon nous, 1',Itiie hrocccie tout en.

lièrc, mais demeure all'état PIII'mèmeclans son penchant vers

les choses inf~ricures 1.

ce qui concerne la genèse drs fictiltés irrationnelles

elleurs fonctions dans la viccle l'auimal, Simplicius reprocluil

u hcu prrs sans chanôcmcnt la doctrine d'Iaml~licluc qu'il

n'oserait pas contredil'e~, Entralnée par son inclination

mr!me ce lieu mortel oil elle descend enfin, et devant

y t!trc unie 't un corps lIlortcll,oul comhosc:ravcc lui un ani-

mal mortel 3, l'«'illle p de soi les facullés, les aies

irrntionnellcs les unes (levant 5crvir 1.1 connaissance la

sciisalioii cI l'imagination les aulres, organes des appétits

la colère et la concupiscence, afin que l'animal morlel pùt Ù

(le ces facullés acquérir les connaissances conformes 't

sa natnrc, réparel' pal' la nourriture les pertes qu'il fait sans

cesse, perpPluel' son espèce Il génération seilibla-

hies u lui-mème, et reponsscr ce qui llourrait ou voudrait

lui nuire: choses que l'animal morteln'amilit pas été capa-

ble de faire, s'il n'cilt été ponn'u de ces facultés irralion-

lielles 1.

La théorie de la sensation est en lout conformc à ccllc

de Plotin après avoir distingué l'imagination de (otites les

autres fztctillés dc connaitre, et veillant wl)oscr quelle est sa

11at11)'c7(lit Simplicius, décollne son essence clans

l'étude de ses activités el de ses fonctions l'organe sensoriel

t Sim[~1.,in d~sWn., Prmrn., o. r. 13.n).).).r, "'¡¡"EI'J'"1: ¡LËn:dh,,¡¡ww;Ef ti ;t:.r,; 't':l ~Jt: ~'17.T.

'3.Siutplir., in ~lc·.III,S,S, r. I ~.j ;Tr'J È-nt~:r:~fj~YY£"1rJ:uu~7.1']p~l:Zr~1et 1015glil'il5.' 5('111enlraimSil ilv~clol~cr uneopinion yuin,~iliriii pas celle ~Irson lIIaill"l"il s*effort-e(le clieiclier COII)1I1'~nll,

coiii-ilier,~,rcm;Tr;7~Úr~Jt¡'JtL;;W"l;I'¡W~J'Ql:Z(:).J Silll[llic., in l:j~icl. I?nchin., 27. il1,Y~'J;",¡¡,ht') ~~)j;.

Simplir., in /spicl. l:uchir., s·?7.

Page 370: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SIUCLICtUS 3r.:J

est mis cil inoilveiiieiit sans aucun intermécliaire, -:rf'J,EI.W;,

pal' l'objet sensible il n'est pas senlelllent passif, mais aussi

actif le principe \'ilal qui est en lui, 7,t'l1"~Cette

iml7ression acti\'e en illèllie temps qlle hassive éveille l'acli-

vitc sensible pure et la faculté cliscriminative qui ont I)otii-

1)1)jcila forme du sensible. Ce n'est pas du dehors ni par

iiiie impression 1)hrcmcnt hnssive, mais du dedans d'elle-

iii(~iiieque l'essence scusiblc o'ulx en vertu dc ses.

rai,ons prohrcs, prollllit. celle forme, agissant, pour la

l'rorlnire, en harmonic avec l'aclivilc passive, qui rUsiclc

clans l'appareil sensoriel. Ainsi l'état prollllit clans l'appa-

reil sensoriel pal' le sensible est un ilioliveilieill, sl la suite

cluclucl la vie imaginatin! qui y est suspendue salis inlcr-

mMiaires'é\'eille,usant il est vrai du uusmcorganc, mais non

pas en tant qu'appareil sensible et impressionné 1),Ir les cho-

sc; iiiais en tant qu'organe imaginatif, moclclé àl

cet elret et comme con figuré l'al' la puissance de la vic imagi-

nalivc. Cur il ne faut 1):ls s'ctonncr qu'un mrme vélliculc scrve

Ill' substrat aux foiictioiistte notre vie, et pour ainsi

dirc 't nos dilrércntes \'ies, même -.tnoIre vie de raison et cc

n'est pas senlement le corps éthéré scrvant de véhicule immé-

Ilial ~'tc'est l'organe matériel et solide 'lui est disposé

également ~our;~crvir nos activités de raison l.

L'imagin¡ltion, comme le dit lamhliftue, représente toutes

nos opérations ral~onncllcs; maio ceponllan telle louclle de

ldns hris il la sensibilité, 1)ai-cequ'elle clev'ienl semhlahle aux

formes sensihles, qui sont ngurée5 et (1 ivisi bles2.

Simlll., i71Ilt' :l )., 5), ,IO,5i.O'JQ~"¡J.Ht~ELT9'1' ';ZW:l'r2i, ;;t'1-;·.r~ ;1!.1':)'/1J1t~I'JT~Mt:t' ~(¡)xt;1 ;;itl)"J y! z':Ú Ti, )..yLxi, i,ut.lv ~W, "JV;J.rJ:t'2:

y7u7 't'lrJYI'l.I~; i.,tpyE"2t; ou '[1) 1t,;E;"jll~ p%.v,v, -il)..];. y. '2, 'tQ f¡T~J'1

t'Jtf, rJ~y:r.JY.

Silllpl., 111 Il,: _III., GO. r. 13. %x: y7? %1i Ta. ).4ye/1~ I,llipY, LJ; n

Il'Í:J~).~Z~: ~)_~T:J:, i1t,t'J7t'JI.jt:1I £.y~z; 7ti'7::r:. ;;J.1M;X.:zt7 Tx :I~r. -ir.~t-

'l'f~f1~ EL~~ il'J:ï;:(J}HX{"; x:1i JHp~'1¡W;. C'('l IIOIIE'llll0l 'it~~t¡¡;'l.E?:S

't?,a:G-

5. \fais cllo lui e,;1 sulléricure p:ll'CCIluc, iI[II'(\ n\'oir élé Cw~illvc

liar la sCII5:11Íon,elle agit 1).-trelle-môme, ~¡;'h'Jri;; Ë.y' ll'.tibas l7c~ointic ln présence conslanle des olljels sensiltles el yiclle

Page 371: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF.'nr: LAPSYCIIOLOGIEDESon¡.;cs:JG~

Simplicius nrrive, à propos du passage stir l'in-

tellect en ade., ¡\ traiter au point de vue néohlatonicien la

qucslion de la raison, sur llrluelle il revient à deux rchrisc~

dans son comlllentaire clu traité De et dont il avail,

dit-il, plus complètement (lisotité la harlie qui concerne la

raison (laits le xue line de la Jlélal~lt ysiqlcc, en adoptant

les opinions d'lamhlique sur le hnt d'Aristolc2, Il faut dis-

.lin~;ucr d'abord la raison dh'ine, impal'ticipalJle, séparée (le.~

,hues, qni estl'esscnce hremicrc et inclivisiblc, la vie pal'faite,

l'acte suprême: elle est à la foi 3lepensé, la pensée, le stijet

Ilensanl, ~r,r~'r :E )(.'1)v~-r,,r; ~zl '~·r" l'étcrnilc, la perfeclioll,

la hcrsislance absolue dans l'ètre, la limite clernièrc,

ôro;, la cause de lotit.

\fais il y a une autre raison, celle qui est participée par

nos :imes et <10111il faut aussi (létoi-iiiiiier les propriétés spé-

ciliques. C'est une raison propre et participée har char¡ne :inle

pcnsaule, unc raison incliviclualisée har l'iudivitlualilé do

l':ime; c'est har elle qu'est définie toute âme qui l'en Ire dans

le cléfini et qui possède la raison ait lieu de l'idée même3. Cal'

loulc idéeC'slindivÎsihle en tant que limite, o?'J;,et pcrfcction

or l':ime n'est pas indivisible, comme le prouve le dé\'elop-

hement dont est susceptible et aucluel est soumise son ;leti-

vilc; elle procède Ù la foi, har la divisioncl har la conccnlra-

tioii 1. Ainsi outre la raison imparlicipahlc, il y a la raison

ajoute la rcltrt;senlalion un élénit-nitl'e~aclitutle,ttJ_ tiv '¡7.bo<v ai7z-tt5-`-w:,ce (lui, cclremlanl, n'e51I~a, le fnil tic loule imaninalion, lIl:lisle (le l'irnaginalion des 611'e5"eIl5:1/115.I:imaôinalion c:l Jo.1)1-111eil)L'tlirceleur et ilioleiii-de lous les elres \'i\-anls, t~ T.YE91,'W:Xl~V>:1:"v, cI,rl. lous les aulres, Irarectlu'cllc est la Ir-cmi~·rt:vio~IcCO'l-nais~ance; chrl. les liommes, lor51Jue,lar n'imporle gitielle caust·, laraison vienl se manifcsler, ',zz-o~T,Yt:i 1t'JT:;~a:xv i;HZ:Jl.j¡¡tr1t']~a:y·

1Arisl., tic ~ln., 111,3, -li9, a. 10.t Simltlü., iretle :In., GI, l', °_l.EvtÎT; E~;t~ .1 tr: ~ht7 ri ,J'7'Ú Y!YP>'fl-

J.l.h')~~!1t')(lhw;'t:Z~;'J-i!J.#).¿ZI'J'J.Z:1t1:'tfJV'A~1tr;,tÉiJ;,v;f7Z.~it;J'"6!w:;¿:l~811,l'. G.

J ili rle :In-, r. 3U.1tr,j; tt; ~1t~z7,;T.tl~2; '}'J'l.r.;pE:=~·

J.l; "t~Õj~j; {) 'T:U b~.i'1rr,'rfJ~T,.j1tI)Õir;r2d~ t~ npt;IEEVOVzai E,).rJYt; âvri U"J;.

1 Simnl., ire111.. r. 33. ar ll~'AI~1EI,,¡n;,<i '1'Jny",y~.,jn.

Page 372: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SIJI~I,ICIUS 3(i¡)

participée qui est une essence inférieure 't la pl'cmière mais

sultéricure l':ime, et qni cil ~1i0'ère 1, Enfin il y a une il-ni

sÎ.'lIIe raison la raison pal'Iicipanlc~, qn'on tlécouvre claus

l',iuic elle-mème dé\'eloppée clans son essence et dans sa vie

[ SimJlL. in tle :lu-, r. -12. »2jv .o:.ec t),: 'Jzi;ç r~; 'l.Ei.t[d'1 ,IJ~

Simp! in rle Wu., GI, 1-. 33- Je lionne ici, sa lunnucur, laIl'a,luclion lie lout ce clialilre du commenlaire de Siriililiciiis, (I:lrc.''1111',oulre yti exibose mieu~ yi aillcurs cc qu'il a (['idées person-Il.'116 il nous montre continent il enleml el 11I:lliflu,~Lill Ill' I'c\~S~i~sc. t)c 1)ltis, son comrnenlaire lorlc sur l'un tlcs les

1-lii., ohscuis cl les (lius coiitroveisés de la (lsychologie d'Al'islolc,,sl-a Jim la question de l'cnlenrlcmenl en acle cl ~Ic en

l'lIi~5anC'C'. En proLédanl,7t~Çj:tIj~J;:I'J:;J en s'allais5anl, (laits(lételliiiiié ellians le slncillé, ~i; ti .r:Z$1=mv xll E:r3~jt,):'J.j~I"I, c'~sl-Ù.en sorlanl de l'exi;:lcnce ~én6ralc et imlélerminéc, cJmqrrc :lutc,1'1111"ill,Ii\'i(llIell.. l'si sulrslanlicllcrnenl allaclléea la Iiinile, il la forutcU :r la furmc (lropl'e a CIl:lClllH',i~J !d..rr., (lUi~IIIICmCllIc dans 1(' ("110-

cmnlmvc~, il existe [aile forme inrlivis~c, 'lui constitue, snicaml les

Sloïl'i,'n~, la '11I:llilé pziiiietilii-ie, i~;b); :v, ;;III'Ù('nl en clics et luislli~p:tI.ailluul cnlinc, c'un seul coup, z4r·,r~: i7ztyi,=::It -"2,ta·~ ;r.l'jyi.t],r,et ,I..m,'nr.. la memc ll;tlls la vie (tri composé, ural~ré lm clwngelllcillsct (le-siiiiclitin-3 lIe5 (lal'Iir; Si tlOIiC cliayuc comliosb c5I,lél('nni"é

lar ulit, furme Inolc, il ])lits ¡mie raison l'illie yui ('51 immiulialemcnllié,. :lUXidées. celle furmc 1)~titieilléd~ rlilrnrcra lI('s forutcs [)le-et imJl:lrlicipalilcs, Imimlticlle l'si IaUicipbe; elle ne dienieure

las tlosoltiiiieiit en n'est lias 11111('¡-Illl', %,r. séparalUc, mnin

aI'JI:lllil'nl à uno eliose rlilfirculc de l'àme, E;Ep·,u 'vr.5r~w t9,; etn'lie forine est Irr~cisemcnl la limile, la rléflnilion, (le l'I/Ie (luiculra (laits le lIélllli. Elle ,Iilfi're Jonc (le l'me, l'omme e5SCilce

sulricurc, ~~I)!'1~1'tT,: '}"JZT,;W'; x~n(¡n t.1:7, Imimlue l'1me (,si déler-liiiiiée. lar la liutile et rendue Iarfailc la lieifeclioii, r~; ~~(:):'Ol~

p.al: x1i t~):t~'t,U 'tel:t'J(Jh- Or, luimluc l'àmc raisouuanlc C:5lune

"SS..I" c:lJl:lble III' connuilrc, ce iliii la d~nnil sera l'essence indici-ililc cal),il)le tic connailr. ci cel:l, c'c31 la raison, la raison ItaUicipéc,

lil ce loul lie 1,Lnie (l5L la raison, -A2i v. %.i· 't,j'tl) '}"J'ir. Est-ceoIolic (le cclui-Ia que farlc .\rislole'? :\Iais telui-Ia Il'1'1 I)ZLSune Irarlicile il en est la cause formcllc, I\'s;;cnce suliéiietite. CIl' ~E a~:TçE~~fj'Z'I -fz't tpeatc.w entre. yti sprait ah~urde il AI.i5Iol~d~ tlir-c

'1,iI y a un clwngclllelii ci un p:lssagl' iutmulial ,le l'irnagill:llioll celle

l':li:ion, JI:lS~:l1I1 ainsi Irar-rlessus l'ezsence (I..n5:1l1lc, '1lIoi'JlIe parloul ils'e gl':lIlnellemelil el insensilrlcmcnl 1)ar des cri

lfai tant lie l'essence lIulrili\"C, el '(n'il s'exprime clairemenl cil (IÉ-11ilis-~ant le ce par quoi l'âme raisounc cl comlrrcml, ~'n"!in' :cn ,jll"-

LlElilY°_

l'oui- avoir une connaissance scienliflilue, lalionnelle tle l'âmc, il fautcn loscr la déllnilion, comute de toutes choses, Ainsi, en dénllis~t.nl1'IIOIJlme comme un animal pensanl morlcl, c'est-à-dire '6-ivitnt 1 tI'unevie ayanl son essence dans la raison el ses mesures limifcs p:lr le

lemps, nous avons une nolioll (le l'('sp~co humoine j de mémo en

Page 373: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF 01-: IW rSYCI10I.OGIR DES OfiECS36/j

pfi1liqlle el shéculalive; ol'I'[\lI1e dans celte vie se lournanl

tanlôt vcls les choses scnsibles, tantôt vers les inlelligihlf'

nous placerons celle raison, 'l"i donne ~i l'me sa forme el

dél1l1i,anl 1'tiiie comme une es sen ceci une vie qui saclévcloloc, \'il' à

la fois rl'aclionet (le lIens~e, se 1011[11:1111lanl61 vit-, les chos('s sL'nsilo"

1;u,lül les noirs losuns la cause formelle de 1-iiii.,

dans une et une vie indivisiLle cl illlell('ciuelle, qui n~

l'a5~e lras Ü l'aclion lrraliyuc cl d01l1 la ileilsée li'est )I:lS soliniizo

à la loi d'un l1é\"<'I°I')lell1elll, (le la succession, mais yuiL'si la causc ,Iél('rrnilluli\'e (le. 1'.Ime, et 'lui lui comlnuni'llI!'les I)tiissarice3 de l'aclion et (le fi lensée dÓ\'c!oPllanle, .\lailll('II:l1I1il alpcllc cause fOI'llH'lIe, s)lé.:in'/lI< celle qui, insyaralrlemcnt l'I'l'-scnle ;t 1'.iiiie, la rlélcrminc, au iiioiiient môme oir elle entre clans le glé-

lei-iiiiné. ("est ainsi (tué tout rl~lerrniné l'si délermiué trar un cerl.in

tcrrne I)i-ésent en lui, COIllIl1UII fi 10llsIc~ cll'cs de môme ('sp,\ce el un

autre IClllle Irropre "i elrarlue imlivirlu (le genre ('1 l'('sp!'ce), cc 'lui fail

'lue 1('5 (le ilièrile e~p¡'cc sont 1101111)[elix.

~lin~i, rohjel (le la question rli~culic liai- Arislolc e51 non l'as la I:li-

son Ipztr 1' IIIl', cncore moins la raison illllml'liL'ipahIL" III:li;

la sul)ziiiice 1"'II;:all\e j)tiisolue le 511j('1 Irailé e51 l'dlll'el titre la raison, est nue lrarliv dc l'iiiie Immaine, larce 'I""loule l'dll1l' t'51 un, et nous a\'olls dil qitie l';Une glevieiit une, au 1II00n"111

oir la raison cmlrorlcc Il:11'tigre 50,Ie rl-entraincmcnl \'('1'5 1(,. corp:, <

mélc cl dans le (les vics iuférieures et liotir ainsi di[l'

corporell('s.

AI'I('s (lit La I)ai lie par laquelle l'iiiie corrrtaîf, car il y a

une conn:tis5:1n,:c de l'imaninalion, lrour indi'luer I"Iitiie lcnsanlc, .Iri:-

lolc ajoule cl yensc:, cc yui est le proln-c d'une raison do:>scend:lul au

fond des choses, yni n'use las des loncliolls inférieures de la vic, mai:

agit larelle-mbrnc, qui ne connail las les 0lojel5 dl) la cOllllais5:1nCC Imrune impl'cssioll fztiteleareux, rnais Imr un acle yti elleezeree sur eux, :lui

engendre la Iensce, non du delior- rnais la lire rl'rlle-meme; car il :1

une aull' raison qui sc 11'11(1vcrs les choses exUsricurcs, qui se Il1i,I,'

¡HIX conllais:lIICe~ yuasi corl'°relle~, et (lui esl irnlarf.rile, ou si f'l1o!

e51 clcvcuuc palfaile, a été [euduo lelle ci remplie des forrnes par la

ln-emü~re.·

De sorlc (lue la raison de l'iiiie c~1 rloulrlc l'une 5ép:lwlJll',pl('ine 1,.Irclle-mbmc de S,'S inlelli~;ilncs propres, par luynclle l'Aille se replie- Sur

elle-inériie, et sc rnct en contact t,6@celes cllOi'(, supérieures; l'autrc.lrar

lagitielle sOl'lall1 dl' 1:1pe-rsislanc,) en elle-iiièriie, elle se 1"llIlloul ellli;'l,'

wers Ic3 Iroses infvricurcs, el s'vcarlanl cOll1p"\lelllelll (les Call5P5, 1':11'le gralld cloigllell1enl oit elle ~c jctle ,'1 loin d'cllp-1II6l11e cl loin 01,

ch05es supérieur(' elle lie ilti'en luissauce ci irnlarfailcmcntles formes, ou Ioipn encore la raison par larluclle l'tuue aclrevce dans :1.

vie de manifestation 1),tr titre raison IllIi ne deiiieiii-e fils il est vrai nn

clle-1"II6me ni dans les inlclligilrlcs mérites qui lui nprrrlicnnenl par ('

scncc, mais cehcn~anl no s'en 6cllr-Ie pas coinl)lèteinent; celle deflli;'lc

raison sc glisse Jans la vie l'xlérieU!"e, s'bloignc des raisons sulmlau-

lielles, reçoit, par les apliludes (lu'elle possède par essence, les inlclli-

Page 374: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SI~fULICIUS 3G7est sa cause formelle, dans une essence et unc vie inllivisible

ci intellectuelle; celteessence est la canse qu i déterll1i ne 1'l.Inc,

,est 1'¡lclc ~lui lui couuuuni~uc l'action et la slecnlalion

intellectuelles. « -le l'appelle la cause fornicllc de l':illle, parce

~il,l.s i)rocé(l~tiit dps raisons sulmlanlicllea, comme il arrin~ il l'hommc

~lui une scicncc. 11 y aura donc une raison rnaUriclln, cn lmis-zaitee et c'csl celle (lui se 1'00'lo vers Ic tlclmrs, se mcle aux cou-mi"lnces inféricures, raison ill1p:lIfaile cl loul clllil'I'e e~léricurc il

y aura ('n oulrc une raison s'extériorisant aussi, mais rcmllic, ay-aul la

1,Ifcctioii lar son essence, el non 1)ai- l'aclivilé de celle eSSt'nr<"elle aussi, 1),-kreequ'elle est relHlue (l3I-faile, dans une mesureiliréiietire, liai- Ics inlclligilrle< <ulrslanticls ('l les connai"lnc(';¡ prc-en 1'1Ii"lnce donc, non pas son illl[1cl'f('clion, urais de.'l'Il<' ~econcle puissance, 'lui consisle en ce 'lu'('lle ('sl il ('sl vrai Irar_faite lar ce qlu'elle l'OSSl,<I[', mais ilu'elle n'agil 1).ts. Car de iiiériie yueI~uryani~mc vilal ~~l dil avo?r la vic en puissance, gluoigitie vivanl par1Ilievic acquise il'ailleiii 4-; tic rilèrile le, sujpl l'en:'anl cl extéi-iot i5:zllit sa

ieii(lit p~rfait par awfuisilion, c"~sl-dil'c 1"11' les forlllt's im-Utualtlc5 c·l les Jten5~)~ irnrnall('nl~5 à ces forrnes, 1~5l dit enpllissance Ioicn (Iii'il réellement.

Or, c'est la la l'aison sul)stanlielle, h l'('ell1il'l' inll'lligihle"ail" 1-9urc cl la lireuri~oc connaissance, ('1 yui est, autanl iltie cela('01 Ins:~ilrlc ;1 la i-aizon l'sydli'lue, en aCle, lb3LCe'1,ellL' est ('n ronlacl avec la rai·on lmrc- Car de III ÔIlle 'lue la raisonm;Ui·ricllc el illll':l1 filill' est s(,lIIhlahle a la f;tctiliu%(10 scn·alion, larcellll«(-110indine loule elllii'r.~ vers elle et rlw-icnl extérieure, aulant qlll'ile,;I(I'H,;i"le à une (le mème la raison qui s'éloigne alr~olumeW.l,. l'cOiricur, 'lui s'unil imlivisurncnl «t cllc-rnèure, aulaut (lue(lLI,i"le, s'a,;simile il la raison 1)reijiit-ic gitii l'sI essel,lielle!l1enl('11 :lcle. C'esl l'our'iuoi, il mon il il deux et rn~rnc lrois(le l' IIIe, la secontle élalll lanlùl imlarfailc, lalliol ien(lile

1"llfail(', ell'arsuile sc rlivisanl en deux cspl'ces. Celle rlivision en tleuxou twis n'e,;1 1':18 telle '111l' les rnisons soicill comll~·lemcnt sblarée:1~ une; ,les ¡U111(' Les deux infè..i('lJ['cs ilui naisselll tic ln Irrcrnicre

l'iI(I(l°rl('nl à celle 'lui eslune c'esl liai-leur ielilioil il celle essence

(lr,'llIi"'le cl une 'lue la seconde el la troisürne 0111leur essence. Car.esl ci,lie essence IH'cmi,\re ~lui, l'oc,danl l'ar elle-mime, projelle encllc-urr?mc la seconde ('t la lIoisi,"me forme tic la vie 'lui lie. sOlll

(las (les activités sans essence, mais yui sOlll cela seul, tics \"ies,0. 101lle i-i~~('si suhsl:lncc, m~me la dL'rniè-re vic, yuisrlue rélre \'i\lnlest "élcl"lllin'~ lar la vie cl rluc la vie Idrénoménale est SUSC('I'li"lc~I~· les cunlraircs. la vic leieiiiièi-o lie. [)as aitdehors de telle sorle ilti'elle ne Ucmcurc las Cil clie-rnôllle; car c'esl

lar le f:lil fiti'elle demeure, tic yuclyuc façon (lue ce soit, yùcllc com-

,"ulli'(I:e clle-mémeel aux nul l'CS lell!' èll'e: sculell1enl, 10l'sl(u'elle l'ro-elle ne demcure las atsolurnent. Ainsi donc, la raison qui tl'a-l'onl demeure absolument uue, et 'lui ellsuile perd sa 1H'I'sislancc'1':I..rc rlùcllc sorl cl'cllc-rnémc pour ~'cWcrioriscr, larcc ilti'elle pro-cède, devicul lar celle proccssion imlrarfailc, ou Iricn redevient leiifaite,

Page 375: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒm~1, PSïCIIOLOGIP.DESom:cs3liS

que c'rst elle qui, insél'arnhlell1rllt Ibréseiiie l'âmc', la ll~Stcr-

mille ce qu'clle est et la fait cnlrcr le délllli, C'est en an

cn se sépamnl de ses secomles exléliorisalions el en renlranl en elle-

mèllle; c'esl alors glit'elle est ce qu'elle est.

Car dans la procession elle s'éloigne en quelque façon d'clle-mtuu,,ne rlcrncurc l'as Imrcmenl Cil l'lie-môme, n'e;:l pas ('nlir-rem('1I1 cn

yi çlle est, p:lrce diu«ellc est pour ainsi dire muliléc 01l1J1('s5ée dans son

('55 Cil cc, ;on pas yu'ello soil ahsolulllenl détruite, cl I(U'ell s'eWrio-

d5alll elle ne (leiiieiii-o Ilus du loul en elle-mbme mais comme il COII-

vicnl il la Il:llulC de 1'lIIe qui ('51 une Il:llure inl('rnlediaire, celle raison

en lalll/(u'inlcrrnediair(', lar lieilc au clivisilrlc ct il l'intli"isihle, se 1 roU\

ait milieu ellire l'clr-c gliii demeure loujours cn lui-mème el l'étre (lui par-fois s'cloigne con)lblèteiiieiil de lui-iiièiiie, enlre l'inen~emlrc~ et l'en-

g('lIl(r. culrc l'immorlel cl le moi tel, enlre les vies élui se mullilrlicrrl

par la PIOC('5Sioll cl les vies Ilui sc réunissent en rcmonlnnt il la vie

iltii clcmcure Cil ('lIe-lIIôllle; car celle-ci parfois esl comme mulilcc el

pCl1lla l'al faile persistance ('lIsoi-rnérne N la l'CI feclion de son e'ii'lel"

réelle, ilui a son e-ssonce Ilans le rnouvcmcnl du relour sur soi-lIIcrnp.

lie sotte qu'on lie peul dire ni titi'elle dellleure conslarnmcul irlcnliyuoil clle-rnimc, IIi non l'lus (lu«elle procède au dehol's si cornpl'leIlIÍ'1I1

ilti'elle sorU· (l'el 1 c-iiièriie car alor~ elle ne pouIl"ail ni procéder ni

demeurer ilu loul el elle a son esselll'e dans son rclour fi. soi.

Ainsi donc, (otite la discussioll présente cl'.lrialole porte sur 1'Ii"

lensanle, el non sur la raison olui est Irirnilivemenl parlicileo jeai-

elle; car il est pus~ible, couunc trous l'arons 5dit, de rcmonlcr de ;a~l

dernière fi. la première, qui n'csl liar, 1)~,issive cornme 1' 111e /liais 'luimel en arte délerllliué cc qu'est l'iliiie délerrninée par elle, el te

Ilu'esl sa vir, c'esl-1-Jiro iiiel en jeu les fOllclions (léteiinintiii"t-3

de son e:,sellee cl de sa "ie. AillSi, celle '~mc changé cl d('lIIeul-

procède dans Ics chose5 infbrieurcs cl se i-étililit dans son es:,enC'1

PUI"C cl s.t.lrarable, tindis (trio la rai~on 1'¡lIlirip~e par elle, d,

meurunl loujours s illenliquemenl co qu'elle esl, délermine les di"l'r:,es

u»nü~rcs~l'èlrc de I"me; c'esl, ainsi, 1':11'exem"le, Ilue ln forme llillurel!l',

'lui tiéteiniiiie toules les choses en~cnrlrves, ('si indirisilrle el 1'0'[,)

ce 'Ill'elle eSl, loul emlél rminanl el rlellnissaul, loules le~ choses divisi-

hies cl changea nies, dit-on, la raison est une esscuce supérieule:'t l',rme Ol'AI-islolo Iraile do la raisun cl non do l'esscuce Ilell:lIII<Coiiiiiient peul-on dire cela iiiiistlucle lrnilé n lourolrjel l'clme' CoIII 11\('111

nurail-il omis la vie la plus 1)ai faite de 1"1\11\e, la vio de la Icn~i~WContinent lui, (lui liai-t titi rleruicr d('gr, la vie de nulrilion, el s'él"<1

par des inlermédiaircs conlinus cl sériés, en passant par la vie lie SCII-

salion el la vie lie l'illlagillalion, comlllenl ne so se1":lil-il 1).ks allacln

aux connaissances de la raison, en suivant le hel ohh'e, Illl'iI selllldo)

s'ëlre Irae(,% en e.(losanl d'ahord l'lime imitairitite, en Il1liss:lnü', .hl

premier puis l'me IWl'filiio par h:lhiluII:?, cl enfln l'actit-ilé

conforrne el irlenliyuc il l'essence'/ COl/ll1lenl, Irassanl Irar-clessus 10uliJ

la vie de la pensée raisonnanlc, Irailerail-il c~clusivemenl lie la

raison sulrénicurc il l'âme, dont il ne sc Irolosait pas de Iwller'l

,N'a-t-il pas dit cloircmenl (IUO la pallie do l'âme, (lotit il est main-

lenanl iluestion, esl celle lIaI' laquelle on pcnso'l Or.il il s'agil de la

Page 376: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SDII'J.ICIt:S 36!Jtnot l'essenco ltcnsanlc de l':imc 1 )J. C'cst de celle raison qno

parle Aristote, le n rclalif Ù la ltarlic de par

1:ItJllelle elle connail et pense. Il n'esl l'as 'Illestion 1:'1 tic la

r:fi:on ltarlicipée l'al' l'.1n)c, encore moins (le la raison impar-

lieipahJe, mais simplement de l'essence ~lti pense cn nous q.

De celle ~icrnicrc raison on l'ent s'clever Ù I, raison parti-

eil'ée, qlli en est distincte et différente; car l'âme avant son

caeltce et sa vie déterminécs par la raison pal'ticipée change('1 Ù la fois elcmcure, desccnd ver>; les choses et

rcmoulc il l'essence llurc et séparée de la matière, lallllis ((l1C

r,)nmoissance raisonnée, et lion ile la COnn:li5;:ance de la raison (lui'l'a,e l'lruc. C'e,1 liotirtitioi il ajoute J'3J1J1l'lIeci, par (itioi l'illie,flililill "1101et raisonne Or, la compréhension l'lia l'ens('Í' discllr;:i\'e sonl~I~ t-oiiiitissances ~Ic laiSOnllellll'IIl.1I est vrai 'Ill'il il almlle aussi lei·,y· /'1 étenil iiiéiiie le sens du jiis(lii'à l'irnagin:llion, tlit'il syareil l'yniuiou- ,lrislolc dil en elret Il l'51 é\'idcnl il nela comprélrension~~t1:1lienfée, lie soi)[ 1)~is la lIIèllle etio~:e-, car l'imaginalion l'sIun ('1:11iiiii est à uolm ~li·losilion 4- il alnclle ici Irn,er. T·~ IGé:Y, la(le l'imaginalion iliii mcl 1'0Jojel sous nos iliiiiifi 1 nous10, voulons- 1.~ ,lrislolc nl~lu·Ilc Pcnsic, l'irna~inalion seule;,-nlllJlléhellsion, la connaissance raisountc, cl il leur ap-1,li'llIe ensllile /¡ (otites rlew le 1('¡lIIe de a Lepcnscr, t;,1'1 dilfélenl du senlir, et il se ~lislinru~ fl'iiiie liait enilll:l,c:ilJlllioJl, J)ai.t cn cornpréhension, :r.). a. Car le 11101T' ~lu lexie se rappol'll' aa 1)1,tiser el non au sentir, COlllm" le Irrouwcla dilr{'rence yu'il dlal:lil cnlre la scnsnlion 1'1 l'ililugin:llion. \l,ris ilal~clleau=si .o~:la raison seuIl', en l'o(lpo~:lnl 5 l'im:lgillillioll,l'\lis'Illl~ 5~uivint lui les animaux olneiaenl SOll\'enl rlans lellrs actes àleiiis imllginalions, les uns parcc yu'ils n'onl las la raison, >¡Y,curnutr les JoNes; les nulres 1)zii-ce Ilue lellr rai~on est \"oilée Ir,rrfois parles liassions ou les malarlics ou IL' sommcil, comme les hornm,'sIl seiiilile donc rlonucr le nom III' raison, v· toute f:lellllc de con-n:liss:lJlce yui s'ewille Il'ellè-lIIi'me à l'acle, l'UiSllll'il l'élellll jlls'lu'ill'iiii;i~-iiiaiioii, el ait ibiolire apncler ainsi le (le 1'1111' cOlllmeolélL'lmillé sans inlcrméoliairc lar le et encore lor8qu'il ~lil 'luele ne se lourne pas l'L'8 le:; scnsil:lcs en lanl (lue sl'n~ible",%oit Icurs formes suscrpiLlcs par essence, connues,0\1 ('elll's rlui résillelll clans l'eHence 11L'1I8:1l1lemème, cl rnéme se len,1lar lotir inINII1L\,linire \'e18 les clroaes sUl'érieures. Alors il rlevicntlaison en acln, i%EPTE~'3v7J;, larce yn'il counail les inlelligiblc.s el ne('ollliaii pas les sensibles ('II lant (lue ,ensihles car c'esl la sells:lliollyui s:lisil c~s rlernivres el alors le est seulcmenl eu puissance.

1 Simpl., irr de an., fil, v. 8.

i Simpl., fN de .1" GI, \1. oi r·,ry pELE;fopfv·.u;I? Tr., ·tyi,; VGV,ou;s ëm 1':i)J,G"nrpl ro0 ŒI'EbÍXtGv,<inil 7I!pi Ti;; ¡'y"x' o~c::r;.

CII.I1Il:-¡ET. Psycl~olOgic, al

Page 377: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE I)E IA l'S1'Cf101.OGIR HES Ofih:CS3i0

la raison participée demeurant loujours ce qu'clle est, cléler-

iiiiiie les divers étals de l'âme. C'est ainsi que la nalurc qÙi

détenninc les choses engendrées, peul, tout en reslaut indi-

visible et en demeurant ce qu'elle est, dclerminer les choses

clivisiblcs el changeantes, Celte raison qui appartient à l'aimc

se.l)réseiite sous deux formes ou deux modes: la raison en

acle, séparahle, I.(O~I');' qtii demeure identique Ù

elle-nome cl connait les choses intelliâibles et même les

sensiblcs, mais non en laut. qtie sensibles, et la raison en

puissance, qtii procède de se l'emplit d'elle,

et voil les choses sensi~les et uiulliplcs telles que les 1)erçoil

la sensation. Ici nic~me, à sa\'oil'llaus la r,tison en lnlissance,

il y Il encore une clislinclion .1 faire entre la pensée purc-

mcnt possihle, incomplNe, impal-faile, et la raison déjà par-

faite dans ses hahitudes, )(2T7.,v E; c'est-1-llire possédant

tout ce qu'il faut. pour agir, mais n'agissant pas actuellelllenl,

la raison acquise 1.

Nous avons vit plus hautle5 hypolhèses et les lléfiniliolm

de Damascius rclalivculcnt au temps et :1l'espace tclles que

nous les rapporte Simplicius son élève celui-ci a aussi son

opinion proprc surces deux: questions, maisqui s'écarte moins

qu'il ne le croit de celles qu'il crilicluc. Il conteste coulme

unc chose illlpossihio que le temps puisse exister ;'1la fois

tout entier, puisque ce soi-ait admellre que la vie d'un èlrc

quelconque, qu'il appartienne à l'esscuce psychique on au

tout du ciel ou ait tout du monde, vie nécessairemeut suc-

cessive, est cepondant siiiiiiliaiiée ce qui est 1)rollremcnt

élerncl seul ne peut ni devenir ni périr2,

1Sim[d.,irr rli~.-1,) GI,v. 10, ~Hl'r.;3q w:YX~\7-:T.Vit'-v,nEt')", ~(

i".£~y' Èit!Zt-tfd;Coiif. Irl., 88, r. 8. lamldiyuc (comm~Alcxnmlw d'Al'll!"o(li~ée)cnlen!lnil celle distinclion .le la raison ,'n

IHlis>:lnceel de la en acle, de la raison supéricure 1-~mr·· !lela raison larlicilée. Simplicius (commol'lolin elPlutarqucù'thi'I1l'>¡l'appliquc il liurilailie.

'.1S,inlp,l.,Cot'ofl.,185,v. 155.--r.;âEiT~r"J~

Ti -r~.ç 'J11}':TIC -£Z"i?'h;C I:I'.J;I',I:I; 7.2~ tr. x0?lllxT,; i).OTr,TI; ("ut! J),I'I CI(.1::1 ~1)/,tff)Y w; '[1) %'J~:4;

a.tWytIJ", tj.jT! YI~¿'¡.t~ ~2; y.I!(¡'i.

Page 378: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

SDII'LlCIUS 311

La théorie de Damascills surce point est bien dure à acceli-

1er l, dit-il, ~lmoins cln'on ne l'entende de l'idér, (le la no-

lion titi temps, idée qlli est et dans 1'.Iiiie et dans l'essence des

clloacs, 1".Í7EI;car l'idée même clu corps est incorporelle et

illéll'ntille; mais le corps qui procède de celte idée est néces-

litil-elltelli ctcnclu, È-1et il n'est l'as possible qll'il

soit inélenclu. De iitèliio 10 temps et le 1I101l\'ement llcuvcnt

èti-e :l la fois tont entirrs, %).ziu.x, si on les considère dans

Icurs exemplaires, dans leurs raisols idéales, mais j'cslime

1!l1l'cela est impossi ble si on les consicliere dans lcurs proces-

aious, lcurs images cngendrérs, dans leur existence réelle g.

l'cul-ulrc même, t liarlcr rigoureuseineut., les notions clu

temps cl clu mouvement3, même dans l'alme. mème clans l'es-

seilt-e des choses, ~Ylie peuvent-elles pas ~ulillortcr

d'exister:l b fois toit[ entières, T%.-j 7:n EZWI,parce qu'elles

sont placées an-clcssous de l'ètre vrai, de ce qui dcmcure

clans l'un et dans l'identité. Ce~ notions ii'al)l);11.ticiiiieilt pro-

l'l"l'mcnlni u l'urclre de l'élcrnilâ ni il l'ordre clu temps, mais

;'1nn ordre inlcrmécliairc l. POlir me je pense qu'il

est impossible tic consillérer Ic temps participé, ¡., :HfJi;E!,

comme exislanttout entier en même temps; mais parlant do

l'analogie de l'étcrnilc. jc suis illoi anssi, à concevoir

le lcuils premier ql:i est au-dessus tic tOlites les choses qui

so1l1dans le temps, E"fZ~?n,un tenllls qui met (laits 10 lcmlis

ces t'hoses mèmos, ÈzEin l.??vÍ~?YT" parce qu'elles participent

llc lui, c'est-il-dire qui clisliose selon l'orclre et mesllre le dé-

veloppoment sriccessif de leur être et fait que les parties do

cc cliwclolillemcut, ont un 0l'dre5; car tle même flue l'élernité

1Silllpl., Coroll., 18G,r. 13.a%).r,p·.v 'y\.I.:I.Simll., Coroll., IBG,r. I8. w Ei~ial 'l.1.~'~n,)lJ't:Ít¡!'1tYEv~,ra?GL: ~r(J::r1

3~.ÎYiSG7.Qui nc potit se séllarcr ~lulcmys, lequel Imrail tlre que)'lue clloso

,h~I1IO~IHllle,nl..SiU11:I.Coroll., 186.1-.8, 1"7 yi~ %m~,z=w:EItaSaIYTwG).'1~%:Yi4Eul:b 'Z~rJ~IJ':EI'E Tt r:Z~

E ,SI111111., CO)'Oll., 186, r. 7. T3: EY lJi'1~ TOJT41Y 'tET],(l.É'I:Z; -J 1_i t3~JÍ'I).

F7;. Ill., 1(l., 19. iu:u; 7I~n?r,ZE: Tl:; tl:¡¡~'tr.IJ~Y.

S SI111111., CO)'Oll., 18G, 23. 'Q~do¡" Tï,Y clvit 7LIO1LIQSY "j,v C-~5£ti

Page 379: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'OIRI<:01<:LAPSYCIIOLOGŒOESarrera3?3

antérieure aux choses citernelles sc 11-olive au milieu entre

l'excellence unifiée de l'êlre el l'ahaissement divisé de la rai-

son (c'est pournuoi l'éternilb est du nv~u)e ctiuhle que la %,ie,,

harce qu'elle sc Ii-olive nussi entre l'ètrc et la raison, on ci,,

qui revicnt ait mème entre l'unifié et le clivisb), de m~me il

faut. que entre réel et l'ètre engendré, ou cc qui reaicnt

au mèmo ellire l'immobile et. le mohile, ou encore cntre et,

qui a tout entier Ù la fois l'être de son essence, de sa puis-

sance et de son acte et ce qui ne l'a pas 1, il faut qu'il 1' ail

quelque chose qui soit immédiatement suhérieur 'tee clevenir,

qui soit l'abaissement de l'èlre et par cela même mesure, con-

tienne et ordoune la succession du clevenir har la 1)arliciha-

tion que ce clevenir prent! Ù lui. Cal' le temps participé n'ea

pas succe5sion, la mesure et l'orclre <le la succession'

Si ce que je dis est vrai, le rappol't dulemps lrculicrù 1'tilie

est le rapPol'1 même dc l'élcrnilc impal'ticipahle Ù la vie, et

la vie n'est pas étei-itelle (car ce qui est étel1lel est ce (Iiii est

IIICStll-93har la vie est la mème essence' que l'éler-

ilité, seulement considérée sous un aspect harliculier; (10

I)1G~I11C1'.tiiie n'est pas temporelle, elle eslle tcmh,

même, ~utr.ovo;, sauf que 1'.Iiiie est déterminée har la lnlis-

sancc d'engendrer des vivants, le temps pal' la huissance cie

mesurer la succession de atitreiiieiit la procession au-

rait confondu les essences de 1'.tiiie et du temps, qui sont

din'érentes. Car mèmc ici l'intel'lHl'(liaire, ';j :1.ôr,¡nl:, a nlle

trihlc nature, siiivaitt qu'on voit en lui la vie, ou

l'éternité, ou la totalité-' :ce qui neyeulpas dire que ces choses

t')~'[f); xai (l=T~~=j"TI);, zai Ti~t'I f'l.EI'/ 1t'.HIj~"itl); zà t T'H';t.jt" 1; iT:J?:tt~¡¡;:w;

(.1~2.

Il Il une lacune le texte, mais facile il remplir.t SinlpI., C'o!-oll.,~8G.r. 31.(ltt~')oj.,x:Úo.fZI)Y Xa~SlLi9'!T·,Y'Õ"CI?:Ít:I1t"l

,7" Y~I]EW';si, ~].Jtl).jp!4_Z;!rru y2t.p 1t:l;¡:ÍT]'¡¡~;~'7f~'1ri~_4lxti.ç%r·Sim\llirius rcconslilue ici une Iri:lliedu ieinl)7 1. Le lemps imlmli-

cill:l ,leou 2. Le I('[nps premier-larlicilé, ahaissell1<,nlde

l'oSlernilé;3. Lo lcmys t~arli4i~aulou les choses pal'Iicipanl du tClll1'5I~remicr.

J Sifnpl., Corolf.,186,r. 39. <i:u.w;p~vr:r; ~wr"~D.w;ei QI'WV,il(~;d).a,ç O=:/d;v(.1hr..

Page 380: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

smm.~cms :173

soient réellemcn 1 séparées, car c'est nous qui faisons pour

nolrc usage ces distinclions dans leur tout iiiiiiiél. »

ce qui concerne itoiis avons déjà vit ~ue Sim-

plicius adopte pres~ue complètement la définition qu'en

clonnc 1)amascius et l'analyse méllloclique que son maitre

a faite le premier de cette idée~ dans son rapporl ai l'ordre

de la position car il définit l'espace, la limite et la mesure

de la silualion, 4_ mais Damascius a négligé les autres si-

gnilicalions de l'espace, et celles qui se rapportent aux incor-

lorels et celles ~lui se l'apportent aux corps; car il y a situa-

lion même dans les incorllorels, puisfJlI'il y a en ew un

ordre, -ri;I;, comme on le voit dans les noml~rcs, oil deux est

situé avant trois el lrois avant quatre. ll 1' également dans

l'étcndne des corps des clifTérences à étahlir. 1 Yoici ce que je

vetix dire, ajonte Simlllicius Damascius a cu raison de l'o-

soi- trois mesures, l'unc de la division, ~lij!fl¡¡I" e'estle nom-

I)i,e; l'antre de la succes3ion dans le mouvement, c'est le

temps; l'aulrecle l'étendue, c'est l'espace ou le lien,

,?;; maisil n'a pas distingué les denx espèces d'élendue:

l'élenclue dans la gramleurclcterminée, dui nous fait dire due

1('lIechose a une coudée ou un doigt; cl l'élen~luc qui a hosi-

lion, d'après laquelle nous étahlissons dans les choses élen-

ducs un haut et un bas, une droite et une gaiielie. J

Simlllicius avec toute son école rcfute la thèse chrétienne

soutenue par Philopon, de la création du monde dans le

lrmhs, qui suivant eux est engendré, il est vrai, mais en-

gemlré dès.l'éternité 3; il admet une matière première, dernier

suhstrat de (otites les foi-iiiesi, et qu'ou ohtient en suppri-

maul des choses, pal' la pensée, lou.es les formes possibles,

r Simpl.. Cono(l.,ItiO,r. J;1.~.j ;t,lhlr)Y i7.b)YI âia'~uw f1!~tTT~~T,HIJ"hT;1 !=:'UI1'I r.1'tt'T~t:l ~2~r;J~WY-

limld_, Corn(l<n- 150,v..IG.'l7'J psvxa).ù~:T· xmi'(~yE.:Ij:.f(/]~;J'1l',7-1,-J%Z:~1;[,)f'J'~ y~ct2lr~~v7[pt7ic".41V7~~1ES:ïapei.

] Silll! in l'hys., R~7,a. o. lit r(CCo·l.,1. n; 3J, s'I'I.ASimpl., in l'hr(s., l'J, v. iS. aûLT,-x2rj,2ejt;oi, .j1t~z£qJ.g'n;'t'J~~Et~ty

l~l.,irl., 50, r. 20. i, 1t~~I"l}tr,v;1j.

Page 381: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIlST0IRh: DE L,\ l'S1'CIIOLOGIh: DES GRECS3H

celles mrmos qui constituent les éléments 1 car coux-ci ont

des qualités, el ces qualil,s sont des formes et do; forme,:

opposées\ La matièrc première est ait dCl'niel' degré dl) la

procession; c'est ce qui s'ccarte le plus de l'ulre et encore lIa-

vaiiiaue de l'un, ec qui a son exislence dans le changement

incessant, dans l'éloignement de l'èli-e.; car par suite (le la

puissance générah'ice et féconde de il fallait que ml'mr

l'apparence de l'èlreail une suhstance3. Puisilue le mal ii'e-st

que le (lei-nier degré du bien et que lous les (ie(7i-és du ~icn

~loivcnt Itossé~lcr une existence réelle, 10 mal existe cf vient

de Dieu 1.

Cimpl., in l'hys., 1. V. 31. xo:Y~u mr,G 'lt?7.¡['J !11j~1;n ¡:z~ifI:iTY,:i TY, ~:I.'Jtl' f'.j'if~.

3 Simll., ¡II l'hJs., .19, r. ~3. '1\ yàp fLOL3r,fEGEï·.q ni zYT:ice:pEV1Eη.r,. Lailiéorie de la malière lrcmiuro joinlo à celle dcs démolis 1.li'lIlC'_<, rl~·=

esprils de la nalurc, (les génies tlcs élénieiit-q, a la hasc de l'alelLi-

mie du nio~-on-1.,o. ~I. 1I('('llielol, Inlroclrrcliort Li l'élrol~~ Elc la cl~imia

ehc~ lrs nncictrs, Paris, Slcinlleil, 188'J, d!1 il ce sujcl Les philo,

solllcs n3oielati)niciens nI' 50111 las real~s Etranacrs il. 1'.klcliiinie, iliiiformait ait niéme lilri! (iiie 1'.t.trologie et la magic une brknelie. qie.z

sciences les unes cltimcritles, les aulres i-éolles de l'él)oiliie. Sous l,'

nom du professeur lamlrlirluc Ilgurcnt 1.1 fois de;; Imiles hiell coiiiiiis

de rna_·ic(lJe Jl~ls(ct'ü~ .F.'JJhliot-rmn) cl un Imlil lrailé LlccI.illlic posÍtiw'.i'i'ous aussi dans les ile l'welu; aulrc iléolblaloril-

1;Î.'n, à cLilé de commcnlaircs allégoi-iiiues sur la rcli~inn .111(11);'1""

des éllollcés aslrolo~ico-alchimiLlues sur ls relaliolls elllre 11'5 rnCl:tIl\

et les Irlanulc~ el sur la "iuL~ralion Lleà lIIélau: Sous les illillierices ;i~l~

r:lles. Les philosophes alexilmlrins lie 1:lI"(Io\r('nl pas il colisti-laire 1111"

WrilalUc 1 hcorie de la clrimic de leur lenll15, Ihéori. fondée snI' la noti-ili

Llc la rnali.\re premi.;re 1)latoiiicierine, commune toits les corps ('1 :l1,1'~il. 11I"'IHlre loul.'s les formes. Ils ont .Ié\'l'Ioppé slmSCialemcnl la .'Olll'lion lie la mali.\re niétilix, aulrcmenl dite mercure il. s

ltlrilo:oplL~· ('1 ils l'ont associée à celle des (illail,0 éléments. Cc.,

iliéoi ies sont c~losctcs avcc une clar-[(% .Inns le Irailé (le S,Hi'

sius, cl LI'une façon plus confusc et pins é/'llllile Celui (1'013-illlii-1-(loie. Ces Lloclrines comluisaicnl il et à :lllml'Ur,' la

p05sihilité (les lransmulations lIJél:llli'luI'5. Elle., sonl (1',kiitaiit Inn:

dignes d'inlércl (IU'ell,'s ont élé le,, luinl (le dép:lI'1 (les conceliuns il,-7;

alchimistes du moyen-3~e, 1C'5(1"('lIes onl dominé la science chimj'I'l"

jusLlu'a la Iln dit xviiie si,lcle.1

Sirill)l., itt l'hJs.ll, l'. -¡;"l'1Z'J.=~Y=z:L z:xi T4'J ;11'1; -x~yov xai r."Jjj'1

~~)J.r~y.t~:¡ ~'J;'J;,Z7.'sn

T~1t~?~Ûl:i..£:1:

.I?:7. .j1t~rJ;

't; ur'=_air,z=-EJ'{!I~T~ ('~7 TT,Y ¥"(.11')"

't'J"J fj'/t9; .o;J'I:I!J.t." t:')=E Z':ILT7,9 ~(J ji:J'1L"

'[1)') fJ"ffj; 'Ji 5:-

'tT.'V11.

1Simpl., in de Cn:lo, 161, b, 2, 5/111.

Page 382: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PRISCIEN 375

Commo Proclus il croit. que les corps pénè-

lrenl les corps n)alcricls et immatériels, et 1);~rconséquent.

~luc le.~3sphères célesles les 1)lns cWéricures pénètrent les

plus intérieures 1, L'empyrée pénèlre dans l'éthel,, et l'éther

les momIes matériels: ce qni a sa raison dans le fait

flue la lumière, le feu, l'éther et les mondes matériels re-

roivenl unc Gmcde coiiiiiie le disent les oraclcs

".Ap~'fl'IË:J.'}'.JZ!lq'1X~io;, jtij?, ¡ziQ£p1:,xt)'1:J_')'J;Q.

~atnrellementles astres eux aussi ont des ~iiiies, et outre

snn corps malériel l'aime llumaine a un corps d'essence lumi-

lieuse 3.

Dans l',lme humaine, dont la connaissance est la pIns

immédiatement intime à nous. mêmes tout est vi\'ant et.

aniuo le désir et. la pensée ne sont pas des clloses abslrailes

et mortes: ce sonl des vies qui évoliteilt et se dé\'elop-

penl5.

Priscien, le lydien, disciple comme Simplicius de Damas-

dus qu'il accompagna en Perse, nous a la;ssé deux ouvra-

~es unc l'nnaplerasc, :J.ET2??"t" (il, traité de Théophraste

sur 1;1seiisatioil 6, et cleslSolu(ioucs comnnr dc quiGlls clubi(crui(

Cl~osnocs, l'c~-sa·lln) t~c.r. clont la traduction l~tinc du

Ice süelc été sculc puhliée par Dubner, à la suite du Plotin

de Didot, 1). 515, avec une dissertation de J. Qnichcrat.

Ces (letix ouvrages ne contiennent ait point do vue philo-

sophique rien rlui mérite ici une mel1tion particulière. Des

Siuyl., in Phi)s., 1Il, r. pr,?-v7rrJ'l'tI)Vd"J21GW¡12:drà auipzro;ZM~V,Taz'O.·.v~à rW wv).·.ui, xa:c·.9 i."),J.

Simll., in l'l~ys., 1.11,1. 1.tr,iCauy:ov-0;i 't'J~-:li.rJ~:rz1t' '7~O~r.t'JI') i·.3i.m 'l.w!j~V. n'v lt'Y:(a)' ;fj~(o}; E~r.t(LjV xai TI) ç6~; xzv si 7t":p X'21.

z:,v i4_rzxa: t' h.j¡,J:; x%.sw·.r;·'m~-ri.~1't'jy:ri~;'}'J'l.Z1 ·r/'r". COn(.111(i~·~'p_'l.,~ô, a. \1;

3Simpl., in l'h~s., 22. h. 0,

1 Simpl., iu de :In., l'roœm.. 1).l, :\1.Ilayluck, "E'T:Ín¡ 'r,pèv.5 Siuyl., iu rPe",1/1..10, r. ,H.""E)¡rt')l1h:x:"1:x; ~u~i;

ElIilÓlar \immer, Thcopl~r.Opp., III, :l32.

Page 383: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF I)F. LA PSYCIIOI.OGIfo: DES fJlŒCS376

neuf qlle3tions proposéc3 har trois SC111CI11^Illsc

rapportent a la philosophie et Ù la psycholoJie

1. Dc anima ct ma,~i~nclrurnana; ufrune artima csscnlia

sil an acciclcrt~; clc co cluorl anima i~rcoyorca sit clrocl

artima scharafcc a coynorc sif cl acl sc cont·crscc.

2. De Somrto.

3. ~Dcsonrrtiis.

Les Soluliora, lrréscntécs dans un résumé précis mais con-

cis, toutes emlrrunlces 't l'école de 1'liolii), nta~ntrs l'lolinrrs,

comme rappelle Priscien. ne manflllenl pas cl'une cerlainc

originalité dans la manière tic formnlcr les lireuvcs. Cc n'esl

colliiiie il le dit lui-tnt~mc, clo'un exposé succincl

des opinions exposées d[l,n5 trente-trois o!l\'J'agcs cl'anlanl rle

philosophes, qui lui ont paru dignes d'êtrc approU\'ées 1 IW-

ccssanirurt csl. cluxsli utiGn, ap(c ccclrtnar·csoltrfioncs cl cisclcm

clili3rnlcs ct z·nliclas alrl»·oGa(iortcs, rpanloni lro~sibil~ csf.

acllriLcrc, rclcrum excculrlccs liLris ifu ul IIcqllc copia lon~ln

hcrlur·Gct, rtcclnc qrciclpr.rlc,~ ntillal. nt /àcilc (tril accilrcrc e.r

r~ualiGrrs)r.cc consliltcla sunt libris, rccordari cl ihsos, Il!Ji uc-

lcrrs coc~rtouirr:trs. 1

Dans la première question qui Imite de la ualurc de l'num,

l'riseicn examine si l':1me qui anime les corps vivanls est

une en espèce en tous, ou d'espèce dilrérenle en ciracun; cl si

ln cliflërence de forme corporelle lrrovieut dela dilrél'elh'(' (le

l',ime ou ait coulruire si la tlillérence de 1«,*tikielrrovienl tic la

ditrérence corporelle. Car bien cluc 1'.tiiie Immnine. par siiite

de l'itleutilé de sa nalurc, scmlrlc :l\'oil' élé formée pal' un

seul démillrge, cclrenclanl enlre les llOmmos il y a de l'm a

l'aulre des cli0~crcnccs ill(li%'i(ilielles; ils lie sont pas toits

semblahles les uns aw aiiii-o.,3.Si le corps a la puis!'an('(' de

lIlodifiel'l':ime de telle soi-le qu'il soit la cause des cli(rnrences

ps3·chiques individuelles, c'est qu'il l'sI supérieur il l':1me. f'i

ait conlraire l'âme:l la puissance dc morlilier le corps de telli,

sorte 'lu'elle soit Il cause des différences corporelles imlivi-

clucllcs, c'est quc l'aime est sultéricurc ait corps, Si l'un el

Page 384: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l'HISCIE: 377

l'autre sont mOllifiés par lcur mélange, cc mélange csl supé-

l'irur Ù l'nn et à l'antre, et il reste à voir en quoi consiste ce

ml-lange et comment 1' meet le corps sc mUcnt cnsemblc.

Pour résoudre cesqueslions, il faut d'ahord scdemaudersi

1«;'titieest une essence existant Ir.>rell~-m,\me et non dans un

antre; puis si elle est incorporelle et simple, sans parties,

imliaolublc, et une de forme. mlijormis; de l;l il suivra

'(n'elle est immortelle, incolTllptihle, impél'iss'lhle et séparée

du corps.

l~OI)I.01)rcde l'essence cvist:~ntl»rcllc-mnme est %le(leineil-

rcr la mèmc quoique mise en mouvement (1 ls S¡l ~ualitc,

cl d'l'trc susceptihle de les contraires', L'Úmep(,l'sisle

(laits son èti-e, qnoi'(lIe rece\'antles clualités contraires et mile

suivxnt ces qualités; elle est (toile une essence et non une

(Inalilé; car iiiie qllalité n'est pas susceptihle (les 'Illalitl's

contraires. La qllalité est susceptihle de plus 011(le moins;

lie l'est pas. L'Ùme n'est pas suscclrtiblc de pllls ou

,le moins donc 1'tllle lensantc, allima ration«li~, est une

csscncc siib.3istaiit har eae-même.

est incorporelle. En eflèl l'Ùme est ou apposée (ah-

ponitllr) :1l'animal animé Irar elle; ou elle lui est mèlée, ou

elle est. formée :1\'{'Clui (coitci-eta). La première hypolhèse est

impossible. un corps lotit cnlicr lie houvaul pas ètre apposéÜ nn corhs loul entier: l'animal ne serilit 1)aS1111toit( animé.

Elle n'est donc pas corps. S'il y a mélange, l'«'tiiie lie sera I~lus

'Incl'(lIe chose d'un, mais qllelque ehosc de ayailt(les parties: or il faul. que l':lmc soit iiiie. Donc elle n'est pasmèlie au corps. Si elle est formée avec lui, c'est nn corpslout eiiiici, qui pénètre un corps tont entier; il y :1l1l'adellx

corps llans un corps, ce qui est impossihle. L':imc n'csl. donc

pas corps, pllisqll'elle lénblrc le corps tout entier: ce qni est

le propre de l'incorporel.

1 l'Í>Ci~II,, solitlinii, p. 5.ilt 1.1.10.Si cnilll propriulII ('l'nli:e 3 se11'1 sul~si·Icnlis. ilu«r sil nl ilbstifilel cai~eti3numero, secuml«m"11:1111moLililalcmin sitialitale fticitiiii, l'Ccepli\'3111esse conirariorlllll.

Page 385: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSl'C1101.OGIF DES GRECS378

Si l'on objecle 1',Iitic irrationnellc, la puissance qui animc

les autres animaux', la vie qui Icur clonne le mouvelnenl.

nous répondrons qu'on p~1.l'lealors d'nllc certaine forme ou

hnenma de même nature que le corps~, donlla fonction e.~t

de lui llrocnrcr la cllaleur, le mouvcment, la nulrition, tandis

qlle nous, nous parlons dc l':imc pensante, et c'est d'elle que

llollS disons qu'elle est esseiice sépal'i1hle clu corhs, lvarcc

du'elle n'a l'as hesoin du corlls 1'0111'ses actes.

Le (le 1'lIne hensanle est de clominer l'iiiie irralion-

nelle, de la vie et surtout. de connailrc, de con-

iiaiti-c les choses ~livincs, les intclligiblcs c'cst-u-clirc lit>

philosophel'. Philosophcr n'cst atiti-c chose que contempler

et agir, mener iiiie vie Pure, non souillée par la matière et

posséder la science silre tics ëlres véritalUement èll'es. 01' il

cst impossible de connailrc les êtres vr;lis si l'ou lie sc con-

liait pas cl'aborrl soi-même, Pour sc connaitrc il il

faut possédcr une esscnce incorporelle intimement liée à

l'objet à ronnailre 3.

Aucun corps lie petit se connailre lui-mème ni se replier

siti- lui-mèrne, Ë-r-.t;:iEanir. 1'out su.jet. qui connait se tourn~,

\'ers l'ohjet à conna lire celni qui se conn:lit. llli-Ill;IllC SI'

tourne vers Illi-mème: il a donc une essence séparée,

1~ime qui philosophe sc connaît elle-mème et connail

aussi les choses qlli sont all-des3lls d'elle. Elle est donc scha-

rée (Iii corps, har conséfluent iucorhorelle et lie salirait (~tr('

dissoute ni péril' avec le corps,

Priscien ne se coutente pas de celle 1)i-eiive générale: il

dOline trois autre, nrgumcnts de l'iu~morlalilé dc 1';Îme. L('

premier est le célèbre argument des contraires rlu l'Irérlon.

1 G'csl-a,!lirc la ive).É~E~7.Ex irralion;Ili I1nim;Iclaliorum IInim:llilllll

aniiiiaiione, i,1cst, sien[ so)('nl \'Oral(', En on lit

nnci('nnc glo~c P(,I'(('rla¡('las.i ilriiician, Solrrr.,1)-555,1.1: Quauolam corporis sticcierii sivc ep-

rilum connaluralem- 1,'oii~in~Ligrec donnc ,J:3 l'riscian, Solrrf., p. 551,1.61. Farnili;u-ilcr<Y.E:W;)nll id ipsum Iluo,l

coônoscemlum l'si Iralrentem.

Page 386: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

PIlISCIF.i 37~

1,Iiiie donne la vie ait corps, et. pal' suite la possède pal' es-

,ncc et est la viemèmc: touteslescllosesqui sont I)aresseiice

ce (Iu'ellrs sont ne henvent recevoir leur propre conlraire.

1,i,nc qui alhorle toujours la vie lie petit donc recevoir son

CJulrairc, la lU01'1,~Iais il ya un :1ull'l} ar~umcntencore plus

puissant, celui du grauil 1"lotiii si 1'titic lie peut recevoir

unc sccomlc fois la vie qu'clic apporte toiijoiii-.3 avec elle, ;l

plus foi-le raison ne peut-elle recevoir la mort, contraire de

la vie, Auculle causc Il'a bcsoin du causé. puisqu'clic hossèclo

toujonrs des huissanccs supérieures i celles qu'clic commu-

nique ait causé. Le feu ne peul recevoir la chaleur qu'il

c;mse et cncorc moins le froill. lie pentrecovoil' la vie

clonl elle est la cause, el cncore moins la mort, son con-

lrairc.

Le sccoml ar~ument est tiré de l'aviomc qlle ce qui ne peut

,~(reMtruitpar son malpropre lie petit èlre clélrnil le mal

cl'nn iiiti-e L'lme il'est pas clélruilc har son mal propre, l'in-

jllslice, l'inte'mpérance elle ne petit (toile èlre délruitc pal' le

lI1al (lu corps,

Le lroi,icmc argume'nt S'a111111iCSlll' le principc dé callsa-

lilé~.1. Cc qni se meut soi-ml\mc est cansecln l'imumtaité

fille ce principe de iiiotiveiiieiit existe har essencc

cn lui. Or 1'«'tiiie se meut clle-nnme est la vie

uunuc qu'elle communiquo am aulres choses; elle vit har

elle-même, parce qu'elle agit surelle-même et se rclournc sur

ell,mèmû, Ce qui donne aux anircs choses la vic, cela d'a-

liorcl vil Irir soi-ml'me et mont parce qn'il est la vie car le

(le 10llte vie est de mouvoir, et parce qu'elle vit elle

e-st muc. 'l'uut cc qui participe la vie est mil par son

vivre n1l\mc. L',Îme est. donc composée du molmoir et dc

1'I\'c mil. 1II0l'CIISct /110/11/11,et les deux font un t01l1. Pal'

elle-mème et pal' toute son essence 1'tiiie est et vivante

el vie. Soit acte agit d'ahord siti- ellc-même et est causc du

1 l'IÜcian, Solnl., 557,1. Teitia aulcm ex cnusali circunifulsaniapprobalioncm liabot.

Page 387: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE Dh: LA l'J1'(:IIOLOOIF: DES GRECS3SO

u)ouvcmcntclcs autres choses; car les causants séparés sont

causes d'abord d'e:lx-ml\mes, puis des causés. 1,iiiie (loite

ayant le mouvemellt vital Ù la fois ment parce qu'elle est la

vic, et en nnme !('mps est mue parce qn'ellc vil l. Or ce qui

sc meut et est iiiii par soi-même est ~bsolumcnt mil par soi-

mème ce qni ne se trouve que dans les essences incorllo-

relies et séparées telle qll'es! car elle est ce qui vérila-

ùlemcnt est mil par soi-même. Elle donne au corps qui cu

participe l'image, yh~nlasiam, cl'une vie mue par elle-uomc,

el:'l1 causc lIe cela Je caractère qui figurc et llour ainsi dirc

(lériiiit l'iiiie, c'est le iiiotiveineiit par soi-même, cc qui veul

(lire qu'elle existe llarcllc-mumect sc connail elle-mème',

Ce que nous venons lIe dire ne s'appli'l'IC qu'il l'Ùme peu-

sanlc; car 1'.iiiie irrationnelle n'a 1)our ainsi dire qll'Ilne

image du mouvcmcnl propre: elle est mile non Ilar elle-

mime, mais pal' un antre. Si en ell'et elle était mile l'al'

cllc-n)r~me, elle n'aurait pas hesoin du corps pOlir être mue:

son essence serait, comme ses opérations, séparée du corps,

Ainsi l'me ii'existe pas par elle-même et elle

o~t mue aoec le corps. L':imc pensante qlli est le moteur de

sa propre ruison est nucl~uc chose de parfait, se sufli-

sant. lmr soi-même Imimln'clle n'a bcsoin que de soi-même ('1

11011cl'un attire pour se mouvoir.

Et maintenant puisque 1':ill1e est une essence simple et in-

corporelle, qnelles dil1'él'Cnces concevoir eulre les ;lmes? Ce

n'est pas une ditrél'cnce d'essence c'est une (tifféi-eiice de

qtialité3. L'unc sera vertucusc, l'anlre méchaute. Les ~1i11c-

reuccs des constitutions corhorcllcs ne vienncnt pas de l':imc

pensante, mais des parents, de l'inllncncc des climats et par-

liculicrement. des propriélés cliflcreules de l'air.

1 l'isl'i:ln, .Solrrl.,p 557, 1. il. Anima igilur \'ilal.'11Iinoliiiiisimnl mow·lrc;n~ln vila nl sim!.1'110\'<'1111'\"i\'I'ln.

f Iliiseiziii,Soliel., ,)7, 1. :!I, ~1epcr hoc lini III; noln lIg-nr:lli\'a dvcloli '1II:('~lamtic-ililitioil'sa 1cr sc iliolio. l:ori~inal grec porle dr:xxi ii.v Tt~

J f'risc., ~ultrl., p. 553.1.113.»jlfcrúnlia in 'llwlilalilJ\1scril.

Page 388: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

r[\Jscl~ 3~1

Il l'este une dernière question 't résomlre comment conce-

voir l'unité de l'ètreqni r~sulte dc celle composition, (le,ce II1r-

lang'c 011de celle coformation nalnrcllc, concrcfionc, ~lc 1 :iu~c

el du COl'pS1. On conçoit encore lelll' coaclahtation mutuelle,

mais non Icur union, leur unitc natarcllc3. \fais \'oih'l cc qu'il

v a cl'aclmirable dans l':imc, c'est qu'elle se m~le l'l uneattire

ellose comme les choses qni sc corrompent mutuollcment

har Ienr mélange el garde néanmoins son essence pure pro.-

pre, comme celles flltl ne sont (lllC juUahosécs. C'est la na-

lurc de tous les incorporcls, 'lui nc sc divisent pas quelle

que soitla clivisibilitc du corps dnns lequel ils se répandent3,

Celle din'usion est iiiie sorle d'illumination, et de iiie-iiie

'111(', dansunc. lanterne, la lumière seule moclilie l'air environ-

nantlanllis que le fcn dcmeure claus la substancc Iiiiiiiiieiise,

lie ualnc 1'«'tiiieS'llllit all corps rp, confondre a\'I'C lui, sc

rl'pallli dans son tout et demeure iiieoi-1-ill)-

ti ble.

I.irne lr.ir son union avec le corps n'en devient pas plus

gf:1nlie; car elle n'a pas de grandeur. C'estnne unité iuc0'alac,

unic au corps hour l'illuminel' et le visilicr. Qu'il y a union,

cela eiit (Iémontré pal' la sympathie, conrpas,iGililas; que

ccllc unioll nc cOlTompt pas son essence, cela est ~lémonlrr'·.

la séparation que le sommeil opère et qui se révèle dans

le-3songes Le corps alors sc trausfornte et s'évanouit lrour

ainsi dire cu une \'a poIII' légère,comme la Ilammecachée sous

la cendre, tandis (lite l'ilmc renduc Ù elle-mème sc retrouve

pure et harfaitc.

1 l'risc., Sollit., 1). t5:J. Seu etiain aliam /(uanHlmnconnaluralitalisforirii~111).

t l'risc, Snl«L, JI.5'.JJ,syl. ~ü, CoaJllali æ,lim:lndllIn silei inviccrn,>1 non uniri naluralilcr.

1 l'l'I~L, Sol~~r.,1).5; 1.:J,I.Tale igillll"lI1iwhilein kniiiia 1]1101110,10¡,I ¡pmll1et lIlisc('11I1"aill'ri sicnt ea 'III:I~sunt et lI1:1nclsiii ~ah'alls (,s;;cllliall1,siclii ca '11I:esunl apnosila Il:11111:1enilli islaiiicoilioialitiiii.Un r('connail le Iriucilic ile Numénius, adoplé d('llUisPlotin dans (otite l'écolc,

Page 389: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIth; DE L~1 PSYCIIOLOGIF DES GRECS:~sa

4. 0lr~mhioclorc.

Avec Simplicius s'était éteinte, ait dire d'Asclépius, la rare

d'or- des COI11111CIltntcurs des philosophos de l'antiquité 1 la

race de fer, t¡1~lf?: commence avec Olympiodore le jeune'

r Sch. ~lo., 751, Ir. Il. 'A>'H1\~?fj'; xai ~Itai.ixv.; y.z"~ci ).ma%.vrsr.r~

%pu.nuv i':r.E:vo ti,m. tr,v ':(i1Y~2tEÍ]:Yr["f)~ ,v. wn. é,osep Qv'IEinçxi:z-

).=ie?ÿ5m tô '1'~r.p~Õj'wJou f=v ..u n).i.â -r.ai r~ iZ'J?W;;E~ ;}J~Q'"ru).·.t. ~\SClnli-('cite secor](10 g6/1cralion de COlllrne/ll31eurs comprcntl, oiitie

Olymliodore tlui l'ou~Te .1.Mc.)ép~~8, cliscille d'?IIII,o/lius (Scli.57 le. 2G. ~= i,pm: '.lput5v:· II/.I).Ll~'J ~HYyEy·w; 1);T.ltT, ip·.u

'A:J1:l-r.r;¿~u d:im!zi·.ç. Itl_, GOG, 2J, 2J, i,~aE; o; ç:).za f~: '.A~~(..)"¡:

Itl., fitJG, )0, tu, ltf., G`J1, 18. flÉp: Tuw ;>:)'< ¡\sclepiu8). 1.

Scltolics sur le~ livre de la ll~lttlrl~siqr«r, d01l1 Ilran,li, a lul~liv Il,

exl.-ail5 (Sr/t. :In., llcrlin), sont ceilaiiieiiieiit la rivlaclion des leO;I)II>oralc; d'lfIlfIollins, comme le Irrouve le lilr-c 2:)ez. y,u,< 7:

'A'77.i.r,:t~rJ'J71t~JLIY7Ç 'llllta-.ioo z·.u 'h:rpE··.u. Ses lieliolies Sur l'A)'i(/tH~r;'

lit/rrt~ tfc \-icontor/rtt: exislelll ellCl)re en m:lnu8rril. (Coiif- llomllaull siii

7%téom tlc· le. 21: ist. sur la %%teolo!lrilhurél., I. 2J:1,. Il

survécul a Sirullicius comure le 1)rou%-c la scholie citée pins lianl.

Il ne faut las le confontlre acec Asdépius, le III'o(e5sellr de mériccilll"

tlui avail elmlib les mallrémalitlues avec le pl,ilo,-ophe. (SuA. GO\Ir. 17 Il JAr¡-l;I1t~f); i tiç i~rfi~~Ü.t;tEwT,ç ~:3i·t-r.a). %irrn 'ltJ~ h~J.:?~z~'tl}~: lJ.:xfji.~2'H-

2, !)OUIS, l'Aralle, l'nmitle 1)~,tiiiasciiis (Dam:l5c., T'. l.sitl., 1311,dixillod'Isdore, qui l'amcna du pél'ip31éliHne la doclrine plalonicicnn~~

(Suid" Doru,).a. 'l'IIéodol1l5, .I¡::cip)e (I'Aniriioniais, tlont Priscien ISo!rrlinnrs, tlans

l'édilion dc Plolill de Di,lol, p. 55'!) dil est aulem f'l

Thc-odolus nolris opporlunas occasioues largiri ex Colleclione Amlllollii

scholarum,

,1. Syr-ianus le jeune, ,l'AIIII\ne5, disciple d'Isidore (Darn35c., J'. I~i~l.,

3:3U;Suid, 1-. O~ira~¡:).5. .\scl~piodolus, gendre (le celui donl nous avons p:lrlé plus Iraul-

G. Eulalllius de Pillygie,7. llcrmias de l'henicic.

8. (le l'hénieic.

Isidore de Gaza, lous qllalr-e philosophes (I'Alliènes, qui, COIl1'

Priscien, accolllp:lgn'\¡elli en l'er'e Darnascius el Simlrlicius (Siiiil.

v. 1)amcmciuS, Pulaiiiius).On pourrail ajouler à celle liste

lU. Jeon Philopon, discirlle d'Ammonius, fils d'lIcrrnios, do 50) r't5î0,

pre5'1[1(' conlt'II1)lorain de Simpliciu8.Il. Da\'iLlI'AHuénien, tlui Ilorissait vers 5!}().

Page 390: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01,Y-NIPIOI)OrtF. 3~J

rliscihlcclcDamasciusl.Ol1'mpiodorcesllcdernicr hrofesseur

de la philosophie lrlalonicienne qui nous soit nommé; il

cnseignait même ahrus le décret de Justinien qui sem hIc

n',I\'oil' pas touché, immédiatement du moins, les étahlisse-

mcuts oit la succession des mallres pal"i1lt s'être

continuée aumoiusjusqu'.llui; cal' il dit lui-mèmo: « Platon,

lrrohablement harcequ'il Nait riche, n'exigeait point d'hono-

raires de ceux qui assistaient à ses leçons: c'est llour ccla

yuc jnsqu'il nos jours a été conservée l'institution du llrofcs-

soral, malgré les nomhrcuses confiscations opérées sur la

(le l'ccole'

Il est naiscmhlahle que l'O1~'n~lriodore dont nous allons

parler, c'est-à-dire l'auteur des commentaires surl'~tlciGi« de,

Ic (.'or~i«s, le l'IrilèGc, le l'Iréclou 3, était cl'Icxamlric, ou clu

l'. Joli. DillII:lSC,;rH', qlllvi\lit \"('1'5 700.

1:1. Il,'n)"5 t'Aléopagill', all'lud on allrilnrc 111'5érril5 qui tic ftivent

(Itie \'l'I'S et yui aplrarlicnmnl (ll"Oh:lhlpmenl la Iln (lit

w :,i,"dl',

ces ounage5, IIonl les auleun sont clll'élic.ns, tl)l)aitierrieiit

1':11'leur cal'ac[-\IP il 1:1scolasiiiiiie eliiétientie et formenl une sorle Ill!

liarisiliiiii enlre celle-ci et la scolilsli'lue 1)1.ttonicieriiie.Il 51' désigne lui-inèlilo coiiiliie t('1 (iu (:or!l., lr. ~3a).

Olynln, irr :llciG., ('(1. r,"l'u7.r ~Iniliu, 1. Il, 1). Il'). 'l'1w;~l I. lIi,SfJ'I f.)~ EuvirGl', ¿'~t'1~:]"" i1't~t;I~J" ~:rJ x:r't

118~rSTG! .I~ ?4!~OITIS T7

~t~Z~zi x].'t Ta5T7rIn)).è.,v ~r.u~.j"~(.)-YLv'j~hw' Pcnflalillout Il~W ~il"l'I(',

J, ('1"1,r,'lIrs etirétiens lroursuivircnt ;«toulrancc les [)aiti-Liiic; i-estéi11~1;:1esflc n.elléni~IIII', cn COJJl1s'lu:lul Ies revenus ou les des

¡"IIII'5 IIu'il5 clonnaienl il (les favoris cllléliclI5, en s'oniliaiaiit (le la,i"p ,les j('IIX rnu·icauz, el ,le, fOlllls coiiiiiii, des doit[ les

èl,lis:lIIl'lIls IiIn('s 1l'l'lISl'igllt'rul'nt sulérieur avaient été cnriclLis

1'0111"5lilléralilé, p:lrliruli,I'I'S. 011Imul voir ces fail5 conslnlé5 tlppuisC"'II;;I:lnlin, dans Lilnrnius, ~Jr.è~IE'61~d, 1. 11, p. 110, Ileiske; SOlO-

mL`~n~Ili.vl. I:ccl-, 1. Y, lb- 11~, Jactitics Oollefro)", afl Coclic.

7~/rcprlus., XI, lil. XX, l. 1\ p. 2,1(1.1." IIIOt Ti ,».2,i ('51 éiiiii%-oiliie il Ircul signifier l'in51ilulion

(le rc-n5eigllclncnt, oit les iiiaities sc :o;uccl~tlcnlou la caiae II('s fonlls Llui semai~nl les 1)a~-er. Quclflue sens Ilu'on

01'10(111',on 1)c-ut conclure avec 7.eller qu'il. a a eu nu rnoin~ jus'II"'5 cI

coliiiiiis 01 %iiii~iotioie, (les prof"55I'u, lihl"(,5 de philosophic il

AI-tn(liie.

.1u l'Olllrairc dc Simplicius, Olyonlriodore n'a gu"re, sauf les li\"rl's,l,. la 1/~l,:nrofo~ic, étudié 'lue illatoil. Il n'e51 pas sufflsaiiiiiieiii jllslcell\"('I'S .isloll'.

Page 391: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOInf: DE LA l'S1'CIf01.001F: DFS CIIEC-1;as

moins hahitait celle villc, ou y professait cl y écriv;lil

qll:lJul il composa son stit- l'.Il~iGi~rclc 1, 011

,loi! lui altriUner les con)ulentaires snr la Jléléouolnrlic

(loiit ac clcsignc lui-unule coronle Alexan-

Urin; et comme disciple d'mmonills qll'il appellc ~x;

1.1 ella'ii~e ·. :o; ,r·,vo;, c'es i-0 son hrédéccsseur clans

la c1l:lirc de philosophie 1.

Ces commentaires, bien quc porlantle litl'edc ~~di.rx, élaicul,

sous leur lrrenlitre forme, des collrs dh'isés en leçous,

"r:l~ÓI;J dont cllacunc se composait de clcux parties: l'nlle

hurement lllcorique, fi:r, lx, l'antre, explication lillér.rlc 1111

texte. 'cllcr estime que ces ii'étaieiit pas écrill'>

llarceclu'ellcssont iurlirluccs pal' les mots: ~7:~ 9w' 'O).u-:·

al:)??'J ,?Ù ~x=_yx). ?!)'?'~??'J. Mais il'est l'as ln~.

remptoire; car la formlile i-»T' ~c~r' eti, dans l'Ilsage, lie,

sells di I1rrents fin i Il'exclllen t P'\S tOll5 une coml'osi tiolll;aitc 3.

Uu caracll're lout harticulicr ~1~. ces leçons, ontrc le lwo-

cédé scolasliduc '1I1i s y accllse lrlus forlculcnt que ch:

1 Cousin (I%mrgm. rle lrhil. anc., 1. 1, p. '3~, CIl. \)j,li.'r, lsi5) l'II

donne liour 11I"l'u\'e fin fie la vie de 1'1:llon, rtui fnrmo la I"mii're 1',II'I¡e du commenlairc ll'Ol,rllll'Íuliure ta l'-llribiurl<: [Jn Ilt-c-1-

tain Analolius, Immmc de lelll" pour faire sa cour à lIél'h:slof,motlilla aiu~i le vers connu de l'iaion

"lIii:Z~l'.ïr=,1t~~{lI)).Jw~ 'I.:i~?; w n "=!I) Z:lt:

lIëph:eslos, (folie ici, le l'hare (c'e:l-i-clire Alex:lndril') 1':111-

prllc). 0/' 01%~iiil)io(lore apllelle cc lIerso/lII:lgc gou\"I!lIeur drs l~t rill.

rip;aTl èrc_?T11T1TT, ce 'lui signille Ilien évirlcrnrncnt la \'¡lIe nir il

rlemcurc Iiii-illélilé, Imisilu'il n'a élé rluc~liou ,l'allcunc .1111ro. l:'Uail

(léjà l'opinion do ~Iusloxytle,; el de Sclrina, · (rrclOlymlri·"l.Sr/rolia iu l'lul. l·ha·rlon., crl. 1'eni~c, p. `?I~. Cour. Creuzer, Ireil., L Il,

l). XI Ily

eti Ircaucoulr d'OIJrnpioolore f.u1"'t'J; ,t'J; ;.Ii,=-T3: Y1 Et,2t ~i .}~].'i'rJ; Ÿ:).9TirI;

3 %cller (1. Y, JI. 71->, n. 1) a rleu~onlr~ allie Creuzer, 1,le!r IAIi"I.,

.Ilereon., 1, XYII". el (:ou:in, a%aient eu loI"! de ces ilmnc

philosoJlhes. Il y en deux atiti-es 01~-iiiliio(lore l'un, di:;cil'J.' 01,'

Thëophwslc (Uio~. 1. r, ,,71; l'au 11\ mailrc de ('roclus, lous ,kllx

I)él-i 1)~itéiici l'lis; le dernier est menlionné Irar 31ariiiiis ( l'. l'mm.,

cil. lx) a (Ilroollis) èr`i p:v 'foI:t"J"i'd.iX'itÇ zlp' 1 'O)"J~Jt:[a};ï~n

f.ILh~Jlÿ1'I1).

J %3-ileribacli, ad Sclecla Ili~loria·, p. Il t

Page 392: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01.1'\II'IOUOIih: 395

et siti- leqllelnous allons i-oveiiir, ce sont

1-eligieiises par lesl}lIClle5 ellC'5 commencent et

IIIIISSCIII 7:Í~ .uv Ih, :=).4; .ûv rJ_ri 111(SII1Cdans le courant

rln la le('on, on rencontre Ilne sorte 11'invocaliun :l Dieu pour

(.~priel' et le maUre et les élè\'es: hh nl

;iw ~tZtt;JX'/~Ij'Jl-¡,wvxx1 G'Wwrcovr'i('J¡'J.jx .~JiOeE~i1. \'oilÙ la

1'1"o'lIIièl'c apparitiondc la lrralinue des formules rcligieusos

l'é,7ole, dc la prière dans l'enseignement.

Ou voit même dans Olymlrioclore percer, l'lus quc cela,

a;cz clairement formuler le grand axiome de la scolasliq ue,

trlri(osoplria uncil(a lllcolor~ix /( De méllle, dit-il, que tous

Il' arls et toutes les sciences n'assurcnt Icura propres fon-

~lc·mcnls qll'en s'appuyallt sur la philosophie, tic unlnc cc

u'ml Ilu'en s'appnyanl sur la rcli~iou el en s'éle\'ant jnsqu'à

elli, (Ille la philosophie pellt élablir cl fomler ses lrroltres

oIodrillcs~, 3

La comparaison entre la philosophie et la llléolonic et la

s\I\loJ'inalion de l'une comlllc SC1'ante tic l'a:lll'e, forlllulée

llar ,Jean 1)aluasci'nc', se tiotiveiit cl~j:l, sinon cn tcrmcs

eX(ll't. ~lu moins comme résumé exa~1 (les idée:,>(le l'llilon 1

il faut £10111'cela confomlre la .o;lx, qui lrour lui est la

science (les choses divines et humaincs et tic lems causes,

avcc la Ihrologie. qui au scol~isti(liie chrétien n'a l'as

celle ex tension. Phi Ion(Ii t eneffet 5, qll':l~ur lie, qui

rt'pl't'5enle la science, est la servante tic Sarah, qui c~l la

S,¡gcsse. c.x~, et d'un atiti-o c3tù 7 il (lclrcint la crili~uc

liltt'raire et loule la science qu'il appC'lIe f, '(?z:J.:I-ZT!x:f¡

coulmc la servante (le la philosophie, et de même c quclous

Olyrnl., in dlcib., cll. Crf'IIZCI',ljiilit7, 1. Il, l. 39 et 1il,?1).m}I",'):< il' l'htrtlon., p. I;I~,cd, Fjl1~kh..

~;)'1" ai'Í>.b.<

t,t1.J.~IL E;r,\I:I.~2ni~ll'jIj'.I;7Y1'l.f:Z;JT'I""¡"¡::U~!¡;r.I'.J.'t2E.~[(d 7.:ut=)6TifC'1E1H-r," 1£?:ttl:f.T.V~L1.1i1?IT4aY=:1y9~'IA1TIQ'J'If4:~01n.

j IJlnl., l, 1.· l'llilun, OJrp.,cd. ~laJlgcr, 1. I, p. 5:?I,5:JLJ,3 T. I, \1,51;1,s'III.e est euricw /Iue la scr,anlc soit féconde ct la niaitiesse slerilc.7 T, I, fi. 530.

CnAlwer. PsycholoLic. ~5

Page 393: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFDELAl'SYCIlOLOOn:DESOIŒCS:Ukj

les arts libéraw, -ri =Y%.5%)LZ,conlribucnt .1 l~intclliôcncc lIe

la philosophie, de même la philosophie contrihue l'ac~ni-

sition de la sag,sse ciii- la philosophie est l'en'ort d',uTi\"o'I'

il la sagesse, et la sagesse est la science des choses divines l'I

Ilumaines et de leurs causes. De même que les études

libérales sonlla sen'ante de la philo,ophie, de même la phi-

losophie est la sel'ante de la sagesse ((n'ouhlions donc l'as

la maitresso, lorsquc nous nous !;OU\'enolls de ses ser-

vantes l, »

:i'\OIlSavonsdéj;'1 signalé dans Proclus le formalisrnescolas-

tique et pédautesquedel'exposition2; iitaiscliez0l~,iiil)iotloi-e il

1 1. 1.1). 530,1.3;3/i, t'd. :\Iongt' 'I:yi.ry'v v7.»iap~m.Y%=~-:Ço-It;q:Y.··a- r.pà~t,1 r;:¿''i'')',~.j. :i-r.?~¡¡fjr, LS~éi.r,zx7.Ju.r. v_ç J:"I'rwv ~E~"J.x~w'l 2·iç YFap~EaTLr.i. IÇ2,t 7Ji. CUT.) (.)'1it: T2 iy;t';xh:¡ ovp%i.-

l!.T~!r.y:: ~:)..a·a: ¿n~i.T, ~wrai ~:llJt¡')~Z1t?~;mY_a:%T~·,IY."l:

1'~P ~Î i54i:2 E7fLT7,:?V?L: G4ÿ:a:, 2E:LI4S7,U.Y,LJ=:IJY %Ii

2YrJrfJfC:141Y l1:

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f.771CEr Eyz'J~l: tJ.1):r¡~)'.1j ç:).tjr;"J~J5' 'd

%ai~LY.O?Oii2n0'J). 0" QG~L2;I?11Y7?~JI:ILEYyJY~ESTT(%V~:a(,41C9TFli:

ll)l~ 2vri,: ta: (J~ç.:Jr:v~J. ~~i~J7!-

1'oir 1t'5 inlel"lninahll'5IIi\"isiOIl5IProcl.,irt Tim., 10,C,): 1. ,i, 1'~~V6lY2:ï'ZW'lEf;7-P:X;-1.'Xti,ELP;2v(~J,t~-

2. pi:)J. ~i Ti 1' T.ip]..r" "'Jyy~~r,' 7.2t sr: ..i1t¡:7;.

3. T~" P.lZH';¡.. 'f7 p~% T.r~ 't]..jrr. T'I ~i r.pcç EZE:'1j; it7tl t;,ç âp/7,[.

.1. -7;tr.l ~J: T,j

tJTrl¿7_J';tf'~rt'i'J ~1..htf); é!ç ,w~I'I]. Y.i. 1t'£;tlr,fj-J'7[.1h:J.

S. C 1:;) ~i t; :ç 't~t:i~Ij: Ei': Té ffÎ iSI 7!ISy'J:Z~1'i.

G. à1t.j T7~ T~t'I: EL; 't~2rr='II

x~l Oi).Ë7.

7. ·17C·I ~W T7~ ~~(.jt~; S4)Y 1J!1':J~~ Y.H"]: T9T_r:TC4Y i('1! ·lrTl4%.

8. x2'ti 3_ ti,Y u=_vT_prn Eïç H ~1X~"1 'l.fl et ainsi de suite.

Il esl curiew de rappl"Ocher (le cc passage les divisions scola,;liqu,el lar exemple (1-.kils le 7'rairé clc l':W re de Jean (le la Hochelle (ana-

lysc de 31. Il. l.uëuel, 1). 18) La larlic la plus nolilc cl·, la r:li,>n

rcprrnluil (le la 'J'inilé lie lieux façons par la compl'éhl'lI:,illllde la Irremit·re vérilé el par l'alllour (le la Ircu~i~·rc Ironlé. La uom-

IIréhen5ion nous fait rcrnanlmr dans l'iiiie miunoirc, inlellig"I1"("

volontb l'amour de la Imnl3 espril, cOnn:li:;5ance, amour. Seull'Irornmc est ¡muge illialit il. la nalurc.

L'im:lg." f(ualll à la gr i\ce, l'51 délerminée par la foi,.l'csl6rancc c~lla

chmité- Aussi S. Iternard a-I-il dislillgué Une lrinil6 le In ra,10 flls cl le S. E5pril; une aulre trinité, tlu'on peul aloeler rléclmc

(l'ahais5emenl des Iléoplaloniciens) la memoirc, la raison l'lia volonl,v;une lroisinrne Irinilé, I)a)- luqncllr 1-imagc est lomliéc la sugh'"('lillll,la déleclalion, le conlenlernenl une lIualriè'me Irinilé, clnn~ llt-elle esl lomhée l'irnluissance. la cécité, l'impurelé, el ainsi (le 5uil,

Enfin, la Irinilé pat- layuclle se est la foi, 1«(,Sl,é-rance el la cliarilé. il chacune de ces vcrlus répond nue Irinilé yarli-

Page 394: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01.)'31['IODORE 387

d,irnt pIns lis raide et hour ainsi dire plus méca-

iiiiliie. ()litre la Ilivision en leçons, elles-illèflie-3 en

11I1t'pfll'Iie Illéoriclnc et harlic l'éellcmcnt ]toits

le commcnlairc (lit l'1)L°r1o)trédigé en courls t)a-

ragraphes précédés tous de la formule iiivai-iible, 8'[1,et à

1:1(le tOlite démonsIraI ion un pcu longue hl rubrique

lcclmique des démonstrations itialliéiiii(iqties, c'esl cc r~u'il

~~Lllalf(!W)!0I)ll'G)',GTEGÉ;,EtGEiçxLt, I~LIOCIC)YtlcIC))lOl)sf1'cl)1cI111)).

l'u exemple fera micux comprendre qnc lotit ju~cmcnt

critique ce qu'il y a de nlccnnique et de scolasticisme artili-

nicl dans le procédé de (léitigiisti-atioit d'Olympiodore. C'est

1111rlwpitl'Cdu commentaire sur le l'I)é~I~~n,oÙ il S'itifit de

(1'11\'('1' l'immortalitéde l'.imc par l'arôumcnt de la réminis-

Lv·nce il est intitulé c'est nn long prosyllo-

gl~J1le

« 'l'Ollt homme allssilûl qu'il est né se sert de ses sens;

lonl homme qui se SOIt de ses sens conçoit les illées lrar les

donc tout homme conçoit les idées par les sen-

:-ibh'

«'l'onthomme conçoit les id~es par les sensi hIes; lotit

1IOIIIIIIequi conçoit. les scnsil)Ics en aou en a eu la science

donc tout homme a ou u eu la science des idées.

« 'l'out homme a ou a eu un jour la science des idées; tout

hOlllllle qui a eu 3nlérielll'emcnt et qui cn ce moment re-

l'lIlii'r(';n in foi les signes, les promesscs, les préceples, ou le lré-le lassé, 1('fiiiiii-. Al'espéwnce le 1)ai(lon,la et la gloire,,1I;~rI':lrilÓ:~uncceur lur, une lionne coiiscieiieeet une foi \"I[lie, QnnlllÙ (le la gloire, l'image se rallLOrtcà Irois dons cOllnais5anCC',(ion, jouissance ·. Ne i etiotive-t-onpas 1ftln iliéoi-icsubordonnéed, iiiailes de rl"oclus,avec celle res5cmlolallccflc plus Ilue les mémesse rCl'h~s('nl('nldans Ics Iri"lIes diITél'('nles.

EII ce (lui conccrnc le si%le, 0]%iiil)io(loie n'e.-itpas sans cluule un~I'"1,1loCIi\in comme l'iolin; il n'a pas le mouverncntaisé, libre, do

mais je 11'3-ni pas lrouvé ce I(U' !,eI"e JI. v. Cousin, une

incorrecte, ulle synlaae Lnrbnre et uno n!J8cncocornllèle docouicnrci Lievie.

Olyml.,i)) l'hxdo))., cd. Finck, 1).tf9.

Page 395: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISl'OIIn:[11-:LAl'SYCIIO/'OOIJ-:roa om:cs3m

prend celle science, a une réminiscence: donc toul 1101111111,

possètle la rém iniscencc.

« 'l'out homme qui repr(,1H1 la scicnce 110SSi11CIInc 1 l'III

iiiseciice; totit homme qui a unc réminiscence a otil)li~ lé~;

choses (loiit il a réminisccncc donc lout homme a oulrli~

les cltosea dont il a réminiscence,

( 'l'out homme a eu onhli avantcl'avoir rcminiscencc tllill

homme qui a cu oullli uvant. 4l'a\,oil' réminiscence, a Vl1nn-

les idées a\"antla génémtion, ou Pl'II-

tlant la génération, ou apl'l'S la génération; mais cerlaine-

mcul ce n'esl pas pendant ni après la génération: (toile il le.~

a connues avaut la génération.

« Tout homme a eu avaut la généralion la science des dlt)-

ses dont il a réminiscence; (out homme qui a la scicnnc,

existe pendant qu'il (loitc lonl homme existnit a\'alilla

géncralion 1. »

Il est é,ident Ù}JI'iori ~luc la hltilosolrltic tl'Olyntpiollorc

est la pltilosopltic (le l'lalon, telle qtie l'avaicut (lé-

\'eloppée etlransfol'mée les néoplatoniciens.

« La philosophic de Plalon, dit-il, a sur tous les aulres

systèmes, une sulérioril~ immense 2 » et il y voit surloul do-

niincr la psychologie. Cela fie itioiiti-o (laits le choix

dcs dialogues de Plalon qu'il a commentés et qui onttou5 pOlir

r La leçon (les .Iss- ai; zm &fJ~r.1r;I);,%.r=__~E·est manift-((>-ment faulive je lis avec h'incklr :7: âri zr4~mrc·;,v r.J sr; y,hE'J;C.J:."oir le rnème l'los.IIogi~II)(' plus tlél'el°l'I'é, 1r. 120,pour la déliions,lralion (le rc ~yIlogi~lItecomlitiunncl

1. ~u!J.i. Si les connai~sances sont (les réminiscences, noshmcs existent a"ant la génélalion,

a. ar'.o).r, Or nos counai=,~ClncC'ssont (les réminiscenees.3. t', ""J:J"¡~2"!n.1)oncnos ')I11/'Sexistent la généralion.W c·r. ;~y~,· sigllil1(',iiiiiis Ja lo~iyuc stoïcienn/ la Irrolosilinn 'lui

exprime la comlilionet est l'opposé (lit~Jn"y" proposilioll"¡--j'Hlc-li,6,0(ou-ou); c'est la majcurc; it~1lr, esl la illilleul-e r%.ov?r.`-la conclusion.

Olyml., in UfciG., ('(J.Cretizer, Inifia, l. Il, p. (j T,Il),:i, Ÿ:):-co~:z no).).i,vV7tf~#}';IYE~0'J?3lIrG;t: ~l).:I;.

Page 396: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01~11'3111101)ORF 31q!)

si ijol iiii (les prohlèm~s"e l'¡\me. ais il le dit expressé-Illl'nlln i-mrmrau commencemenl tln commcnlairc surl'nlci-

birulcl. 1.«Qllelest le lml de ccrli:(lo~ue'~ f.a col) lia soi.

IlIl'lIlr, ou ce qni i-cviciit ail mume el, comme le dit le secoml

litr~, la nature dc l'homme. Platon expose la llilrércncc des

lrois tcrmes moi ,lemien, les choses dl) moi :~y: a, .z

et l'iticiitité des clcux lermes le jnste ct l'nlilc. l'ai- ol1

il l't v'iclcn( cluc le vrai sujet estl'mo; car c'esl n 1'.tiiie setile

cluc lc justc estntile, et non il l'l'Ire collll)os~ La conclusion

dit iii:tlo(,iieest qtie 1'lioiiiiiie est iiiie.IOllt il s'agit ici et qu'il faut connailrc, c'est l'homme vivant

(.il société, -·,).· car c'est lui seuleml'ntqni répond Ù la

rl~·linilion donnée dans le dialogue,1 savoir que l'homme est

unc ;illle Itcnsanlc qui se sert du corps çommc cl'un instru-

irieiit, qui a besoin de la colère 110111'rlcfemlrc sa patrie et

rlc l'inslincl concnpiscible pour renclrc sr·rvicc à ses con-

riiovei)s'2. Car ni l'homme qni se livrc 't la hurification ni

l'llouone qui vit dans la spéculation n'onl hesoin du corps.L'holllme qui se livre aux exercices hnrificalif~ est unc

:iulc (Illi s'affmncllil du corps; l'homme Ílni vil dans la slé-cnlalion estnne ~«iiiietJlojÙalfrancllic du 1'01'1'3, (lui a l'ompuarec les relalions qui l'cuchalnent et agit selon l'élément t 10

I)Iii,,divin de son 'titte. Le premier pratillnc la modération

cl l:mcsurc dans (les passions, ;E'r, t,-x~mz lesecond

csl arrivé ;l l'ahatllic, « <<'n..Z,c'est-il-dire est clcvcnu cvcmlUde passions, 'l'elle est clmaoins l'opinion de Damascins ~uiesl plus précise et plus \'raie que celle dc Prorlus, sans

c('pendant èll'e inconciliable lvcc elle 1>n

Oly-mlr.,in :Ilcib., ccl. Crcuzcr, Iniricr, p. :J,5,ml.Cr('lIzer,01%-iiijoingl-,in :Ilf·iG.,efl. CI'o'lI'~('I',p,,1. Ln lc·vlf~c5l "llér~, mais Ic

u~mm,nn~nl"l'ô i,lé, appl'III' la l'cslilHlioHInolo=i~ pr Crelllt'r.

3 Illymliml., iu-Ilnib., p. 1.

z.:IrJ,~?t~z'p_nyi. È'7:~'{'~Z'xr.·,iv·.p_m,:·,u:f~1'11:7: 'J!(ù~r.'[~:(rJ'; 4_ E?SI

·~1~7, '2n'Jl~l"J;.r!v~ 24'J '7rù:J.2~rJ:"

101 in :Ilcil.. y. 5. lie lIIèml'. le Iml du l'hil~`Lrn'csl pa; lie.If'lIninl'r l'C5S,,n¡"Cdll hil'II(,ilsoi, ni iln hiclI pour les ~lre; illférieurs,ruai: .111hi"11(1(-l'éll'c yui a rcçu Cilp:lrl:l,c la cOIIIJai5",lnccclic d.ir,giti Iricnde 1'tioiiiiiie.

Page 397: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTonŒ01-:i, PSYCIIOI.OGŒDESGRECS3qo

Que cette connaissance d-o l'homme consiclért siii-toiii

conune lino s~it pour Olympiollore presque toute la philo-

sophie de Platon, c'est ce qu'il dit lui-m;mc a\'aut d'entrer

dans l'analyse et le commentaire de l'~l;ciGiacle (l) T ii 7"~

ID,2-rw'l?:;ip/«4'IEV~ el e'est '3ocrate qu'il vent faire

remonter ce caractère psychologique de la philosophir; 1';11'

de lilème que Dédale le premicr, en écartant les picds (IP.,i

statties, autrefois liés cnse«Ible, les a fait pour ainsi dire

marcher et se mouvoir, c'est-à-dire leur a donné la vie, cie

même Socralea donné ;'1l'homme le mOUYf!montspontané cl ;l

sa pensée la mohilité libre, en ne lui pcrmeltant pas (li~sc ·,l-

tisfairc des connaissances acquises el transntises pli' un mai-

tre, et l'ol)li~ca«t pour ainsi dire à «leltrc ait monde cc qnc

son esprit conticnt et à découvrirlui-mèmc la vérité 1.Ces con-

naissances conquises sl)oiitiiié de la lihre recller-

che, c'est la philosophie, à laquelle aucun esprit sérieux lie

peut se dérobel'; car, suivant le mot (I'Àristole qu'Olympio-

clore est le seul ;'1citer et qu'il ahprouve en le citanl, ou l'ou

croit(Iti'il faut rejeter lout système philosophique, et cela mèllle

est un système philosophique; ou l'on croit qu'on peut trou\'cr

lin système vrai, et il faut alors le thercher: de sorte qu'on ne

saurait échaltllcr~t lalrhilosopllic3. La philosophie qui eslulle

science a une méthode, et celle itiéllioile a deux moments 011

si l'on %-ontdeux mouveme«ls: l.l division, ~1:r.!2ETI¡('Í¡,et l'aua-

lyse, qui remonte deselTets aux causes et des harlies

au [ont. La division ressemble à la procession qui dc l'un

fait sortir la pluralité des ôtres l'analyse, qu'il appelle a«·;i

l1u-.zywyÓv, ressemhle au mouvement de relour de la plu-

Olymp.,in =IlciG.,l'd. Crell1.Cr,/1, 151.1trwt~; ~2;1l~; t' 2p);.d-smr 1]"V'YI!rJ?~ i~tM.~ T4~: 'it~l; ~t¡\i'1. l1.j?:;?l' ~r!t7 ~i:I~:q!-1:1t?;

:n

Œt?~'YT.t~'J: ~:IL.~(.I,(~: n;¡";H'); t; ~W~ Ut,):f.nY 1'J.t')~j'J:.

J.I'i f:lG1'; l:J~tl)"J; r¡:(I):t:JZ' !1tt'1tT,J2; E:X~I 'J}J.:t i~:i u1·1' 2- XI E.J~E'7:I:.

FI2 'tl'j'.hM'" ¿ntl)x~tlj'.J~ I)."jt~ Sur lld~lnl~ v. Uio{" Sic., 1 V, ni,

11'ess., aU lieu ~Ie je lis ti.j!?).t;¡.

Ol.vmp.,in :IlciG.,tv. 1.1 i.EirEt-1).t:I'J'Jff.rË"'I.~:l"~IJ"f!V. eicEpr, ::)'r.r~:t~ti"1;I.Jf}?r,ti'J'/Iaz·.rm:3=~l».J.Y~o~nlli.L"3l";{IIII1ClIleslli.j du Ils''r,-ETrIZZII-1,ouvrage pl'nlu¡)',hislole, ¡)onIDiog.\ne(le Lacrlc et Stoli-1 IJI'.nous on conservé Ilue le lilro.

Page 398: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLnIPIOOOlH-: 391

ralilé l'IIlIité. l.'une dc ces voit d'en hallt dans la

\1 lire' lie yoitlrs lrautcurs que d'en bas. Olltre celte

mi·llioclc, il yadeux 1)1'oeé(lésde l'esprit à la recherche de la

dont le Premier, laclclinilion, ~~I'nlz"f¡,saisissant l'ètre

soit étataclllol, conespond au moment du iiiii-

H'r,;('loÙ l'ètre demeure et hersisle en IlIj-mèm(', fi la ;wf,. I,e

est la démonstration, qui rallache la (1011-

,~nlncnce à son principo et ressemhle, dans les procédés de

ait mouvemcnt réel har lequel les choses et les êtres

(o-lItl('ntà se rattacher à la cause 't laquelle ils sont reslrcc-

liWlI1enl sllspendlls r-. Enfin un principe mélaphY5iqn(' Mj:i

fl1l'lIlnlé l'nI' Plolin, et précisé har Olympiodore, doit

I!lIid('r (otite recherche sur la natme des choses, à savoir que

!al~i·cc de chaqlle CIre doit ètre déterminée pal' son élat Ic

pilis parfait et le hlus plll.2.

Il est i peine nCcessaire Medire clu'Olyolrioclore acceplc

loute la et toute la psychologie de son ~colc il

n'y qll'une callse sllprème do tOlites choses, et à celle cause

]1' philosophes n'ont pas I)tt ti-otivei- de nom qui lui con-

\'iennc. ~Iaiscellc cause unique nccliri;;c pas ill1mélliaLemenl

Ic momle auquel elle a donné naissance: il serait contraire à

que nous fussions ~ouvcrnés directement par la canse

cir antantla causc est supérienre l'effet, antant

l'ullct est inféricur à la cause. Il faut donc gliie la eaus~ prc-

mil're agisse d'ahorll siii- des lmissanccs sulrérieures ;'ll'hu-

manité et qll'à leur tour celles-ci agissent snr nous qui

aournnes le clernier degré de l'univers, et il en èll'e

ainsi afin que le monde lie fitt l'as Il y a donc

cl'uulres huissanccs supcricures que les poètes appellent la

Clmine cl'or, a cause de leur continuité. La pnissance hre-

I OI,n1pioll.,in l'hileb., cd. Stalllraum, J.cip~ 18~1.1, 58, 39, .l0, 58,f? nl [,

01'ijileioil.,in l'l~x<lon.,e,1. Finckli, Il, \:]:J,Il. 83.~n2 8=t;, ~~E¡tt?"€zx-.r.Yeil..r.o:·m. Conf.l'lolin, linn., 11', 7, 10. 7- ri,v ~imYl~i"t{'"JIj'Ir;v Ei( S7 7Cl~lIr9'I ~r~~G)\'t'X.

Page 399: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom, m; LAI'SYCIIOI.OC.11.'DEScnH:cs39-4

litière est l'intelligence, F,Y?-:J;1; après elle la puissance qlli

clonne et enlrcticnt la vie, C'tensuite tOntes celles qu'on dési-

gne l'al' des noms symboliques= I)c1;5la hiérarcllic de lnn~

les ordres divins tels que nous les voyotis décrits glatis Pro-

eltis. Ces dieax ou lmissanccs llivincs lie sont pas des es-

sences (listiiictes et séparées: elles sont placées comme

ses ~diflërents aspects dans la cauae hrenlicre, qui l'enferme

ainsi des lnlissanccs in telligentcs et des puissances vi-

lales.

a a 110111'caractère de se replier sur ene-nH~ml';

elle est enlllrme temps Ic snjcl fini cherche et l'objet qni ca

clmrcllé 3. Il faut dans les clloscs distinguer l'essence, ",j'!2,

du devenir, et les ol)1)oscr l'IIno;"ll'autl'e 5; l'esselH't',

cc sont Ics idées cxelll l'lai l'cs, -¡-2~Z?ZaElyu.znxzE!i ,le de\'cni l',

c'est le mOlllle sensi hie, Chacune de ces espèces a si carac-

tèles propl'es, n12; l'essence a pour caractères le l'iiii-

morlcl, l'intelligible, l'inclissoluble, l'unité de forme,

!?'I/jElal" l'identil(~ llcrmancnle dans la manii're d'être; le

dcvcnir a ponr caractères le corporel qui s'ol)llosql

ait lliviu, le lion inlelligible, le dissolnhle, la lUuralilé et lu

diversité des formes, le fait de n'cire jamais iclenliquc Ù lui-

mème (laits sa manière ll'utrc.

1,'inlelligiblc est divin pal'cequ'il est snspendu Ù 1)i('II,

mais il n'est pas I)ieti car on appelle divin ce qni est alla-

I Oly-mll.,in rl,ifan., n. 128,1,'inielligeiice,comme I~glitl'llton, a ,1,l'afllnÏle nvcc la cause. L'harmonie (le.la cause l'intelligence ('>1vraic il lous les tlegrcs de l'elre. La cause lreminre est I~ foycrl~rimilifde loule inlclligcncc.

01%-[jil)io(I.,ilt Gong.,NI. .1. Jalm, dans le Julm's Jnnlmb. ~u/'I'I~,filent h, Xi~ 17.

o:1 OJympiotl..irl l:nt'J, u'r,"HÇ~ 't:I,jt:z;'t7; %,minE:~~ZE!i~2; ,7;:X; ia':

i~27.Z~Ífj.2t .:J.r.)l~}{I)', ~jJ.7 ~r:');~Ij;7'J :t"jti:: e=n') a~rorm ~¿':).

n.à: l':l"JtiJ'¡È;r~r;t~!¡;z:):inn% "r,t=~'l..2't':l'~T'~r,E~t:J~.iiiiie la Ila-Iluclion rln .\1. (:ou;in, 1-'nr'1l11.Ll~ylril. nnc., 1"1.le. 3~7-

OIYlllp.,iu l'Ira·don., e,1. Fin! II. ;'8, (:clrc Illfise yuer;llc c·lamenéc pour mieux faire comprendre l'argumenl lire III' la 1'1'(-10'1Jlance,

5 OI.mpiod., ill A·'tW.9.'(fOli.'¡H'lI~W~ t1¡~ ".j'J''J.Y -r~, YE1ÉOEL.

Page 400: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01~Y-Nlll[OI)OIIF 3:13

rlic cIlié il Dieu, Il est immortel parccnu'il a la vie inexlin-

gllihlo, i-Et¡t?Y, cl même la véritahle en lui, en

tant qu'il et qu'il ne renferme pas les lrois

Icrincs il fi été, il csl, il scra les choses étcrncllcs, i!z,

Ùparler propremenl, nc sonl pas toujours, puisqu'on l~cul

11'111'ahltliquer les termes ~ui désignent le temps: il a ét il

~I. il ~cra elles ne sont donc pas toujours. EnelTel, les parties

tln le passé, le' présent, l'avenir, sc déll'llisenl.

Le soleil, qui est clcrncl, n'est pas toujours dans le Bélier,

il v a Né et il v sera, Les choses \'éritableml'nt immortelles

.ont celles auxquelles convient seul le terme il est,

on tic l'oppose l'as aav deux autres désignations du temps;

alors le mol est d,'signe l'existence réelle, ü;n?;t;.

l~e caractère d'intelligihle duc nous donnons it l'essence

lie Ini apparlienl pas en tant qu'elle est connue, o. (: ~,·5~=-

cai- il s'agi ici des idées inlellecluelles, Y?ôF(7,qui pcn-

sent et lie sont l'as pensées, tandis ~uc les intelligihles sont

l'L'nSl'Set lie licnscnt pas, L'inlelligihle est au-llessns de l'in-

lelli~ence el. lui est antérieur. Ce que Platon nhpcllc x~·

n'est pas cc qui n'est pas pensé, mais ce qui lie pense pas; de

1\1I"mocequ'il ici intelligihle n'est pas ce qui est pensé,

mais cc qui pense 1,

Le caractère d'indissoluhle signil1e ce ~lui n'est pas com-

posé (le parties; car lont ce qui sc dissout sc dissollt en ses

parties propres; mais l'inlelligihle lion composé, n'aynl pas

lie parties lie ltcut l'Ire di3sous. Tonte forme, même eng¡lgée

dans la malièrc, parce qu'elle possède en soi une raison est

sana parlies. La forme engagl~e dans la matière n'est (li visée

(iiie parla matièrc,c'cstltour~noi l'animal rcslccnticr, même

fitiaiiil on lui u enlevé uue harlic de son corps; et les corps

(Iiioititie n'élant pas dcs(ruclihlcs dans le leml's,

-st)iitccltcmlant t dans Icnr essence d issoln bles, 1)arce q n'ils

1Olympiod., iu Plmd~u~ p. 59. V?y" >y(' EYS3:5x. c~ 'Q?'jy,O.j \1T,V

v9·V~EV·m.

Page 401: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

iiisiloine DE I,.1 l'Sl'CIIOLOC16: Dh:S oru:CS391

sont composés, parce qu'ils ne se sont pas donné eux-mèmrs

la vie, lie se sont l'as engendrés em-m~mcs. I,cur immorla-

lité est une imniorlalitc fragile, hlYE,hu, YZ? ~.r/zvz,!z

xûrcw.

De même l'essenc.:J a l'nnilé (le forme harccqu'cllc c:r

simple, et (]lie dans les êlres simples l'essence est idcnli~nc

à la 'chose même l, tandis '1110 dans les composés la cllo.

s'culcml (le la forme finie i la matière, et l'essence IInilln,)-

ment de la forme. L'unité de forme s'cnlellll encore des clln-

ses fllli nc sont pas cocvislanlcs avec lcur propre non ètr,),

mais yli sont lnwes et sans mélange de non c~lre, tandis que

les formes ici-bas sont mèlécs à leur propre 1)1-iV~itioil.Entiu

l'essence (l'Ii possède tous ces caractères a en outre c('lui

d'êtrc conslamlllent iclenticlue -t elle-mème; cal' l'l1cle (Iii

tour sur soi est l'acte propre de la raison les choses scn-

sihles lie sont jamais les mêmes; lion sculemeut elles dif-

fèrenl les unes des autrcs, filais elles dillcrent d'elles-mêmes.,

harceclu'clles sont dans le temps qui s'écoule sans cesse et

dans le IIlOU\'ement~,

Etmainlenant il est clair qne notre conslitulion, ,~S,rz.

se compose cl'un corps et d'une Ùll1e leflllcl des clelm le I)Itis

avec les essences i ndissolll bles ? \'est-ce pas 1':1111(-,

lmis~Iu'clle est iiivisil)le, immatérielle, puisqu'elle ponse,

qu'elle commancle ail corps et lui donne la vie3. ],illie

esl (toile une essence immohile, et celle preuve tirée de son

essence est la sculc cluc les commculatcurs estiment cléui-

sive 1; car n'étant pas composée elle ne l'eut être dissoute cu

ses lartics; n'exislanlpas dans fin sujet comme acciclcnl (Il'

1 OI~'ml'iod..in Pl~a·don.,y. G0.èniyàr TmvI1Zl.û)'Iu,jt->yÈ.¡t(TO:1?_Ein, -t.2,t;f. 011rcconuail les formules Il'Al"isloll'.

Olymp., iu le. 0.

3 01% inil., in l'!ia·clnn., p.GO. ""U'¡"E'J:ÍC" ità Trt:v i",Z¡'

IlxTldy, E2 TI'J ';r);¡~t~ iCZC CX TG'J ~1n; t'.I~ l'H~112rf); ~7t;.I G-J?I7f;, .2:>J

YV.jIj::w~1 1T·J yfJl,.

-101%fille., in l'lixclon., [t.GI. airrç piv .,uv·.IÈzrrrT2'Lu%.vovT%.viz~.jr¡:'l; 7%.y·.v ~:JlJt T'r,ç 'JZ~; .eizv·5vla Ti,r z4lvzxizv ~.jt;I;'

Page 402: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLnIPIODOIH: ;)~;¡

cc sujel, elle ne petit liérii- avec ces sujets elle a donc en

l'lle-nH~me le principe de la vie elle mouvcment l.

Notis voici arrh'és fi la psychologie prollremcnl (lilcll'Olym-

l~iollore avant cl'en commeucer l'analyse, disons f)lIelqlles

(les mythes: le mylhe n'cst pas attire chose qll'Ilne

licliou qui représente la vérité sons line image cl si la phi-

lie dédaignc pas de s'en scrvir c'est (lu'il a un rall-

1,.)i-1iulimc à la nature des choses et à notre Il e

r.llrportc à la oit les choses visibles nons font

"ollrltll'e deschoses invisibles, les choses corporelles (les

clioscs incorporelles. En vo1'~lllt le- corhs soumis à des lois,

nons concevons qu'une force in~orporelle les ~oIlYel'lIe. En

voyant le corps de l'ètre vivant se mouvoir et lie sc iiiotivoii-

1'1115quand il est mort, nous comprenons qu'nne llnissancc

imorllorcllc étai t la cause de ses mouvcmcnts. Ainsi les

choses visibles et corporelles de la nature nons inspirent,

cveillent en nons la I)eits--e des choses incorporelles el invi-

sihl,~s 3, Lesmythes sont liés pour qlle nous 1111iSSi011Snous

(les phénomènes aux réalités ultra sensibles 1.

ils sont en outre en rapport «avecnoire -àlile. Dans

l'ellfance nous vivons selon l'imagination, et l'imaginalion

sc Iwcnll aux formes. L'emploi des mythes est destiné satis-

faire' ce besoin de notre esprit. Le mythe est l'image visilJlc

(l'IIIICinvisible vérilé or 1 :ime elle-même est iiiie image,

101 in l'h~·doH.,Ga.~u»a··,7.z ~t; 'Z~~t,)z~'w-r.ttj;~j'7.i OIYIl1p.,in ()orrl., 16. ¡J.~fjr¡;I)'>~i'iÉt~?~!'7U"" ). 'J~Tj;

E~1"'f:)"7/.75-:1Y.1~1.,irl., 17. LC5slaluc: nc sonl('1I('n}¡'ln('~

ynr ~Ic, irna!('.s; ce ne. sont las les I~icrrra yu~les Ilomn1l'sarlorenl-~I~i:;1llUlilallilé10111cnlinre clanl soumisc aux comlilions ile la seilsi-ipilitéet lie 1)ott%-antallpiIHII' iiisement il la Inriscance incoiliolelli, et

ilnmalél'Íclll'.les imay, ont élé ill\'l'lIh\'s poIII' ('II~SVCillnr011Cilral-1'0:1'le souvcnir; ('II ryanlanl ces ima"cs ci ('II lent- rcmlanl Lom-

m;yr~,nou~pcnsons aux pui:;sant'('5 yui cclialhenl 't nossens ï":J:

'r, t'1?t:l:t:z~ 1tp"jlJl.'J~I):'j~T~; ei: Ë.t'j,l." Ë~Zf.)t1~'J2 t';),/ nrm~itc.>v x:ú

i:ic.sv r;J"r'J.pH8JV.

'(;'('51 ('II ce scns qlle Salluste (d~ llüs cl llrrnrlo) Ji·ail ilite leu~nmlcccl tin !T¡mil 1I1~'lhe.

1Olsml-, in (:ony., Il~i;o; .Ili. ·.I ,Jhl r¡r;I'1I~ in lx t~r rnvouéwvE:;x~xYT'·r'Ii C~(a11155a.

Page 403: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

/lISl'Olm:m: LAPSYC/lOLOOIgura cnE:c;s396

(le ce qui est :l1I-desSIISd'elle dans l'ordre des ètrc.

il est (ionc toul natnrcl qne 1'«'Iille aime les mylllcs c'e.t

unc image qni se complait dans uuc image 1. Si nous étiolls

tiiie 1)tire raison. sans imagination, l'esprit uniqucmcnt 0("-

cuhé des choses intelligibles n'aurait pas besoin de mythes,

Si ait conlraire nons élions toul il fait ln'ivés de raison, i

nous n'avions d'aulre facilité quc l'imagi natioll, les myth,

suffiraicnt à toits nos bcsoins iiiiellecttiels; mais nons :cwu:

en nous la raison.. l'opillion et I'llll:lôillall011. « 011lez-oll <;

vous conduire Il'ahrès la raison 7 vonsa\'ez la \'oie (le la (lé-

monstralion d'après l'opinion? vous avez celle de la liretive

prohahle; pal' l'imaginalion, vous a\'ez les mythcs° J,

Notis vcnons de voit- cléjà dans cc fJlli prècède la cl:lssili-

cation lrallitionnelle dans l'école platonicienne, et on pelll

clire Ilans la philosophic grec~uc, des fiteiiltés de connaissallce

de l':ime,

(laiis son état complet, 1)ossè(le trois parties inln-

grailles, ;).7j?(:J:n;z la facilité de se porter les chose;;

illfl'ricures :1 cllc-mèmc; la faculté 11.1(111.elle,csscnliellc.

de se replicr snr ellc-mèmc (la conscience); la faculté (l,!

tcnllre et de rcmonler vcrs les causes suhrbmcs L':iuJo'

est iiiiiiioi-telle; car elle a la facilité de sc pul'ificr cela fait

partie dc soit se lnwifier, c'est se (lit coq!

Si elle désirc s'cn séparer et si Cil elle s'cit scharc~.

elle aspire Ilonc à une exislence séparée, et c'est pOlir cc];t

qll'elle a le désir dc la sèl):ll'ati011 sans quoi ce (lésit- serait

sans objet et sans causc; or rien Il~:ll'I~V'rS:I11Sl'ause et

sans hllt, 7,1- yir-r,v '{Í'{nn. 01' la lin dn (lésii, c't'1

lc bicn; si le désir dc 1'.iiiie étitit sans objet et sali';

causc, le lJien tic llourrait pas èli-e; l'impossihle est san~

ulililé Ili le hien serait donc S:111Sa\'antag.

cilie serait pas le bien, La vie sillarce 1111corps, c'esl-¡\-llir.'

Olyml., in (:oy.9 Ol~'ml'"itt ()ot~ lI¡;:ik, aC.] Olymp., itt !'hrc~(on.,!J:

Page 404: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ol.y3ll,lol)ottF 31)7de r:ime, étant un bien qlle l'àme désire,

"1 non seulement hossiblc, mais exisle réellement. 'l'ont

t a line fin et le dé.~ir dit vrai bien a nuc 1111

"11/11, On voit ici confolllllles hl vie pllrifiéJ ('t la vie

imno:lelle en cffet ces cl,:w notions S3 font pendant

!"IIII!' Ù l'antre, ~"¡[-2:i¡; commel'avouc Arislotc. Et

cn ell'et co qui fi-otive sa perfeclion dans la séparation ne san-

rail avoir son essence dans l'insépambilité, pal' suilc de

l'axiome formulb pal' Olympiollore, que c'csl dans l'étal par-

rail cl'une chose qu'il faut 1 aller chercher son c,sence' Anlre-

1II"IItelle clcvienrlrait plus imparfaite à l'état de séparation.

1':11oulre si l'ime se perrectionne par son at:le, elle se con-

fil'lI1c encore da\'an!;lge dans soit esseitre elle sc replie

cucorc 1)ltii sur elle-même, de manière a t-lrc (le

snu èlIe propre; el élanlmallresse, (le son propre èlre,

nlln lie saurail èlre clétruilc har rien, si cc n'est par elle-

IlIl'lIle, comme cll/1 ne saurait ulre corl'ompne qtic par elle-

nnnlc. Or aticiiiief0l'IlIO, E13, ne pelllnalllrclicmenl, ;"IEt'JZ,);,at~ tli·lruirc elle-mèmc, mais seulement s 'assi mi 1er (le

("1I05esiiiféi-ieti!,e,3 et pal' là se se vicier en se

manifevtant au dehors 3. est donc immortelle.

1.Mnc esl (lifféreiite dit corps qti'elle méprise; elle lie %-iciit

pas 1111corps; car elle conuait ct le corps est plongé pal' son

c"ence clans l'ignorance; la connaissance a une piiissailec

d'lin ifical ion, Iccorhs csl absolnmen etcn tont d Ï\'isé 1.La rai-

~iiii, b .j;, est connaissance en soi, x·iTr·;vcost;,llal'cC (111Cp i,

elle est illlli\'isihie. le corps ci la raison, il ya des facultés inlel'lnédiaires 5: la sensation d'abord, la plusolJSclIl'Cde nos conlwissances parce qu'elle ne peut pas s'exer-

cet, sans l'élément <le corps) qlli par naturc est étmllgcl' 't la

Olyml., in !'ha~tlnn.,p. !l'-I.«101 itl., p. 13;).3 OIYlllp.,in !'JW·tlon., jr. 98.7->.tiTr,iHwr.r·.û·.).r,v.1 iti., CIl.Finckli, p. 7!J.

OI~-mp"in !'JmtlUn., 1.1. T~n~~tÈ..,,£'1w. i, p_n :¡i'1~r.'1' T,ai '}"Jzr.).9)VA.T. y GS ~;nT21]::r1

Page 405: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIΠDh L\ IISN'(:1101.OGIP~DES GItF.CSlis

coiiii.tissaiicet puis 1'.Iiiie raisonnanle, la hensce disclll'-

si\'(', qui est une connais~ance plus clairc que 1.,isensaliol,

el 1)11se connait elle-mêmc parce 'lll'cllc cst plus i IIlli \'Ïsi ble-;

cufin l'imagination qui est aussi iiiie facullc inlermécliair~~

et qui fi cause (le cela 1)eiit itre appelée une raison lrissivc

et di\'isilJle~.

II ~~·deux éléments passifs dans notre :\me, 7r:i(l-,¡, demIil

nous est difficile de nous purifier, et dui sont comme deux

Wlemcnts, les prcinicrs qu'clic revêt, les derniers qu'elle dl'-

houille. 1.'un a rapport ù la vie pratique, c'est l'ainbitioti.

L'aulrc a rapport {I la connaissancc, c'est l'imagination, 'lui

est commc un voile qui obscllrcitla pensée, r.~)J.u;~xYipz~u.

Elle est un obslnclc 1 nos pensées; c'est pOllrqlloi clan:

l'inspiraiioll et l'élévalion )n3·sli:luc de 1'.tiiie, elle en arrèlc

l'élan. C'esl poiii- cela qu'l~pictète nousprescril t (lenotistti i-0

à lIolls-mèmc Imagination, iucs imagination, et pas même

un hllénomcne 3. ») C'est l'arec qu'il a slllJi dans la création tif-

son systeme l'cm pire de l'i magina lion que le cllaeurcles pllilu-

sollllcs (lit Portique s'est i-el)j-éseiité Uicu comme un corps;

c'est cac en efrel qlli donne un corps allx choses incorporelles.

La pensée clle-mêmc est accompagnée d'ulle image, si ce

n'est lorsque l':ime connait les iiiiivei-saux alors son arlü

n'est pas accompagné d'lin teie d'imagination

La sensation est imlluissaut.r. t allcindrc la vérilé, harme

que son acte est. mêlé de passivité: orlallussivilé u'esl llascon-

naissance; la connaissance est actc. Mais si lu seusalion

n'atteint pas la vérilé, commellt hcut-ellc ètre le principc de

la démollslralion5l C'est que la sensation est aussi l'~1111111~-

1 OI,mp" in l'hrcrlon., fi. 1t1,Hincklr. 'Jé. 1¡hy.xT,.·1I. Cousin amal Irasluil cI ural compris ce 1)assa.-e.

3 Ol.rn»., itl., 1. 1. ~7i.~I').j:E'1n7rl0fl~,,('X,1J.ï~'it~J Olyrnp., in !'h,i'dOn., p. ;>1.01'1; "nu, Ei xxs ov :i.r"

~:I:J!)'V..1OIJffil'.t in l'lexrlon., lr. Y8.ouxar.: -wÓ-r,'7t,~¡;X"I¡E:I'7'tI); ;ÍX7 T

X2fj~). y~'tWTJt~t;}-JZTII'tl,T::ri,;v "nt:1I1:2;ÈIf¡ïYff.5 Olymli.,W l'Jrxrl., cd. Finckit, p. 80. am~Œ~Zj.Y'HUIsi,cŒ1I~

Page 406: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01»)'NIIIIOI)OItE 3l.ri

ccnce, et qlIc par la réminiscence l':ime mcl ait jour les llrin-

cipes, ;zl~:Í).i.H -ri; ~x;. ,\ucune chose lie trouve sa per-

kdion, pas pins dne son existence réelle, dans une 'l'hose

Il est manife~tc (PIC ce nc sont pas les sciences

iiiféi-ieiii-es qui foiii-iiisseiii aw sulléricures leurs principes'.

On lictit avec Platon distinguer deux sorlcs de mémoires:

l'lulc, appelée propremenl est iiiie scnsalion continuée

~lui nous est comlnnne avec les aiiiiiiatix 2; mais elle est en-

atitre chose: elle contient un élémcnt actif et ralionnel

en tant que counaissaucc3; l'aulre, l':iÚ:L'(f,n;, impliqlle

la raison et n'apparlicnl qu':1 l'êlre pensant C'est un rappel

N-4-,Ioiitaii,e,(le la mémoire, comme son nom l'in-

cli'l"e. La mémoirc est une llcrsislance cie la raison, ;~·,v~,t,

',r¡'.i 5; far c'est dans la raison Gu'on la voit (ont et Ù

·,I source, -:tfl:¡Tl>J;;ello est comme une consolidation de la

connaissance, -;¡-ij;l;c-ï,ç P';¡7EI')~, tandis que la i-éiiiiiiiscelice

`Illyosc l'oubli, qui est opposé Ù la mémoire, 'l_{/TXI,

romnlc la réminisccncc lui est cogi-tloiiiiée, Ili-é-

cisément parce qu'elle slIppose l'oubli, la est

pilis propre Ùl'honllne (j, \fais de cc Guc les animallx ont la

m'lIIoirc el l'oubli, comme le llrouvc la sensation, il n'en

fan! pas t~onclure ~u'ils ont lit réminiscence, car il petit très

liieii se faire qu'après l'oubli ils reprennent la même halJi-

tlllle, sans du'il y ait l~iréminiscence 7. La réminiscence nous

propre, parcc qu'ellc est une connaissance, une seconde

(',JI)naissauce, unc rena issance de la connaissance,;:7).I"('(E-'E7{Z

i,; et, de mÔme et par cela même que notre :1me

u'u lias une puissance de vie infinie, elle n'a pas iiiie puis-

101 iN l'ha·tl., (1.80.Ulyop.,irl l'hxtl., le.53,1. IG.~I"Y,I' !l'" xxi iYzoE;<Ïll,yr¡"{wr¡, T,

;'r~t¡,; IlE%GtT6)V)-9YtZruYÎ7:IT7tt.J Ol~"fll(l.,in l'hileL., eel.SlaIlIJ.,n. 153,p. 266.T'wal, y:'pn', r pYTpT,Y..}-~ 6'u

'1w~')t1hr. 2¡'1]~1J:

t Ulymp.,in l'h.ctlon., il. 53, 53.En fanl-il conclurc flue le Y·.·r;apparlienl aussi aux animaw-11

01 in l'ltlolon., p..·a ·i.xsix ~,pEnpri)._ora àV2~'a'I''iI;.Ulymp., in l'Imtlo~t.,p. 177,1. 11.

Page 407: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIP 1)h: LA l'SYCIIOI.OGlg 1)h:S GRECS100.

sancc de connailre infinie 1 de là l'oubli. La réminiscence

estllnc seconde connaissance cln m?me objet. La cOllnai'i-

aaucc ~;1lien soit l'al' uu premier (le l'cslwil, Z2:1

-(:Jn.' coiiiiiie lors(tne nOlls VO)OIISh0lll' la 111'C_

mi¡\rc fois Socrale; ou illie secoiltle (1il'ectioli de l'eshrit,

commclorsque l'oubli esl iiitei-veilii, car s'il n'y a pas t'il, (I:m,

(I'otibli, c'est tcle de mémoire. Outre ces Ci1~,

il y a mémoire de la réminiscence; car la mémoire a son

origine et sa dcmenre primiti\'e, ::2(:n,>; dans la raison; c'e;;t

I)otii-qitoi la raison 50 pense toujoura elle-même, demellre cn

clle-ul~me; elle a en secoIHllieu, 1E'Jd2(,J;, sa place dans If,

:imes, parco qu'elles passent succcssivemcla rl'un objet Ù 1111

anlrc objet, et 'l'l'elles lie connaisscnt l'as loutcs elio.3es (lan;

(lit instant ullirluc el Cil dehors dn temps, 7/?'W; Y!'I('J'iZ').h2'

et cn troisii'me licu dans nos :tmcs (I:Ins Ics~lucllcs enll'"

l'oubli. La mélnoirc rcsscmhle Ùl'éteJ'llilé, parce qu'clic po:

sède totijoiii-,3 le mème Objet la 1-éliiiiiiscelice ressemlJle au

temps, parce qu'cltc est successive. La mémoire allllartimnt

ulènle aw ètles qlli n'ollbliellt pas; la réminiscellce 11';ll)Ivll'_

lient. du':1 cew 'lui sont sllsceptilJles et comme It~

causes les pills puissantes se commlllliqllentÙ un illus grall<l

iioiiibi-c de choses, et yue les choses pills f¡tilJles ont un cc·r-

cle Irlus élroit de pllissance commllllicali\"c, on comlll'CIHIf(lIè

la mémoire appartienne mnule il dcs êlrcs sans raison, 1.111(lis

qllo la réminiscence s'alTètc aw êlt'cs p~nsant5 et raison-

nanls~. II y ainsi ciiiq choses qni cloivcnt concourir Ù lu

réminiscence:

J, Il f.1111,pOlir qu'il y ail 1-éliiiiiiscélice, (Ill'il y ait

seconde connaissance;

Il faut qu'il y ait passage (l'une connaissance Ù une clln-

r 011'mp.,in Plmrfon., 5:.1,I. al. ~"Jri?2;¡?" PW7:; t'j <1.~t~'j,è.yàs :1;)~.j.").!l'; ,J;t~?:1 'JZ' ';(2~Xy.,r'7~r EiX:ztzxci ~wT.'ii.i-6-j.z,); f':rt!.

01 ire !'LTrron., fi, 53, J. 1:>.On reconn~il les princip~s 0Il'l'roclus,

Page 408: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLnIPIODOIU; foi

naissance, pal' exemple, d'une sensation à une imagination,-

tl'un objet COllIl11il. un objet connu, par exemple, de Cébès

il siuuuias.

Il faut qu'il )' ait, dans l'illlen'alle, un phénomène

tl'oubli; sans quoi nous aurions un acte de mémoire.

.1. Il faut que 10 passage ait lieu dit sciiiblable au sent-

blablc ou (lit dissemblable ait (lisseiiiblable.

:J. Il faut, quand l'esprit passe dit semblable ait semblahle,

qlle nous puissions coinl)létei- ce qui manquer; car les choses

rlïd-lJas 'ne nous représentenl jamais rien parfaitement, rien

dt' parJaiiement exact, comme le dit Platon 2. Il esl bien en-

lemlu que nous pal'Ions ici de la réminisceuce par laquelle

Lime excitée et comme hlessée les clioses scnsibles met

uu jour les idées qu'elle renferme ait dedans de soi, on elle-

ii«~ue 3.

La rcminiscenco est,un acte de 1'tille lrrotlucleurcle la con-

naissan.ce, et qui réveille la connaissaucc perdue. La prc-

mii.'re comhrélrcnsion lIaI' la connaissance cl'un objet

connaissnble ne sllurait èlre une réminiscence: c'est tout au

pilis la seconde, ot encoro pas ubsolument car si la disl)(l3i-

tiou, (leilleili.0, si elle produit fucilement sou cllcl, il n'y

a l'as vraimcnt réminiscence, mais plutôt mémoire. La ré-

uriniscenco conunence l'oubli plus 011moins profond

des choses que nous avons anlérienremenl connues.

La réminiscenue est double, suivant qu'elle porte sur les

choses indivitlucllcs on sur les universaux. La raison purecunnait toujoUl's actuellement; l':tme première connait ton-

jour; p::JI"/rabitllclc,'t11i;er, c'est-à-dire toujours l'aptitude u

cunnailro; mais son ticte est successif. Celle :ime n'a pas la

i-éiiiiiiiseciice par conséqucut, mais selliementla mémoire;

OIYIIIP',iu Phzdott., fi. 5i, 1. 1. l.h:x'7~:X';,¡Li;.Ji 7c~9s9Ft'IZlToh¡1t~v.

~Ol~'lIIp.,in l'h~don.,1.1.Platon, l'hadon., p. G5,Ir.· yitp'WIHV

.?_n za~:8i; o~;i 1'J~'J'Jr)"uv.J 01.1'1111'"in l'hadon., !r. 6t. UT'f.Vi, '}"T. (J.r!¡iWTfOI1£vr,:c~tièr:4yo-pdw,.t~ siw ata~r.tid'f~n'.)xufax!1eà !I)V iv !x'Jt~[r~q.

Cu.uo:œr. Psychologie. ~11

Page 409: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

HISTOIRE DE LA PSYCIIOLOGΠDES GItECS404-

la seconde âmc, par cxemplc, celle des êlres IHIIS(de malièrc)

donll'habilude comme les actes sont successifs, (iiii

rcprenll facilement sa disposition et n'oulllic pas, n'a 1):iï

non plus 1)i-ol)i-ciiieiit la réliliniscence qui n'appartient ré,l-

lement qu'1 la troisicmc :5me llarcc qll'elle seule oublie 1.

i\ous troiivoiis dans la raison pure un type exemplaire 41e

la r"éminiscence c'est la pensée(les choses qui sonttolljollrs

les iiièiiies2. Il yaaulanl (le formes de la réminiscence qu'il y

a de formes de la connaissance, c'est-:1-(lire qu'il ya une rélni-i-

niscence(le la (le l'entendelllcnt

disclIl,>i f, ~11.'I'Hlm{"f,. une réminiscencede !"opinion, :o;z.;er-

Le misonllemenl, ),~YIr,I.I- qll'Olympiodorca allpclé lllns

haut 1,~Y~i'j.}uz-f" esl la raison (liscursive, vo:i; nE;.3~

iuférieure la raison pnrc cn cela même qu'ellc est diseur-

sive, mais suhéricure ù la scnsalion et «'tl'imagination cn (,0

qu'elle est un acle de l':ime hensanle. C'est pOlir ccla 4pIC

lorsqu'elle se 1)ot-tcavec force vers laraison elle est illu-

minée par la lumière de la iiiiellectiielle, ct lor;qu'ellc

s'abaissc vers I:~connaissancu inalionnelle, elle sc rémplillk~

lénèbres de l'errcur, compagne natllrellc de la sensation. La

raisolllliscllrsirc est de mélallge a\'ec le corps, \'011 L';'1

l'iânorance parce qlle la sensatioDesî ni lce:l lui ;elle vise à I;i

connaissance de la causc, (jue la sensation ne peut mtnuc

CI1C1'CIICI';l'ulle esl associée à l'ètre, r,'JV1.!fi1--rI;1'.Lilli-C (st

le messilger des pas3ions; l'uno et l'autre appal'tiennent

1',Iitie, mais la première par le rapport de l':lme Ùclie-mêllle,

l'autre dans son rapport aw aulre choses. C'est jlourquoi la

cO1111:1ISS:lIICCy est altcl'ée 1)ai-'adifféi-ciice ct pal' la (licision 1.

La penséc (le la raison llurc est la I)Iiis vraie, oarcc (jnc dans

son rapport aux intelligibles, elle l'este isitlivisible. La Iwn-

1Olymp., fn Phadon., h. 173.

01 in l'lmetlon.,173.n-ipi?etyg2~J"o~bJ; r6") Yf~ls~r z:car~Ei..r:,T/n~.

J01,01JI.,id., p. 177,16.

t Ol,pnp.,i~l.,p. 60.

Page 410: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01,Y31l'IODORF 103

s~c 1)ure, i, est une vision, cn tant qu'acte sans

un touchel" en tant qu'elle est unic aux iutelli-

~i:'[es, que ponr ainsi dire elle est les iiiiellinibles mêmes;

l'ar dans la connaissance il fiitit qu'appamisse l'olJjet connu.

Dans la sensation n'apparaissent que les images des choses

!lIsiJles; dans la raison Irure a~paraisscnt les premiers in-

tellit-ibles nièmcs; dans 1' Ille, Ins iii)il'atioiis des intclligiblcs,

mais iusél)aral~lemcnt unies à leum l1'lrcse;emhluircs.

La connaissance est la he¡ll'té de l':lme par sa cl~rté et le

charmo qll'ello eserce. La connaissance qui est pure de

la de la maiiè,e et de l'ignomnce est éminemment

belle, ~J.!I~I,V('):;zÛ.-f¡; maisla plus lJelle (le toutes est celle qui

se confond avec lit itiiiiièt-o i'ltelligible 1.

;\OIlSavons vu que la qtiaii(l elle fait passer

il du sciiiblable ait semblable, doit être accon)1)a~néo

d'uil a^tc <lai ajoute cequi nWl1ll'lCÙ ceitcressemlJlance,qui,

l'al' essence, n'cst jamais parfaite. 1)'oii l'âme tire-t,elle donc

1~ lermes qui manquent :i la rémiuisce'lce urcme et Ù lotis

.3e.~jugements 1)'elle-.Ilè!lle assurément il est donc cerlain

iliie l':ime possètle des idées, et que les idées existenl'

Puisque l'iiiiité existe avallt la puisque l'univer-

sci caistc avunt le 1).11-tictlliel.,puisqne l'inlelligiblo et l'im-

uraléricl existent a\'arlt les choses sensibles et matérielles, il

e.t cerlain qu'il y a des idées, F7Tty2~x Ti 3. Cc sont ces

ces iulciligiblcs qui engendrentd,lIls l'amc les notions

et idéales, TC70YIGEtiIY'r~ T(UYÉ'JT- 'f')!:?1%.yfJY or il

est facile de 1)rouver que ces notions générales existent

dans noIre «Ilile. Notre :ime distingue les formes réelles, Tx

:·,E des formes idéales; lruisqu'cllc juge que ceci est

l'lus cela moins beau, il est évi~lcut qu'clic juge ainsi

1 OI,Œlp.,itr Pli.T(1011.,p. 81. xa)).Wr, d9t, Ti)vorp[7)fWt',l1uYXE~¡;lh.1Olymp.,in l'li.ctlon., fi, 56, &nëan -fi cï~.r,o~Tiç ,u: al i~b!, !ÏHi ri

~rsi, ~·J~ Ei%~OI,Hni. itt l'h~tlon., p. 56. 3;).nv.1'" :,p.vr.ni r.p: fi Ela~;"!I?~Ci),A

).ovasd:aip:rE:.

Page 411: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom/<: I)F LA I'S1'CIIOLOGIh: DES GRECSIH

cil comlauant lcs chosc3 à lin lermc qui les ~lcfinil, une

1. La disli"nction du plus. et dn moins, il f'crait i 111)'11,-

silJle il l'¡\me de l'établi l'et de la "prononcel', si elle ii'~tvilit 1):Ii

ces notions ahsollles, Ces jugements lie sont pas, '1lJoi '111"'11

disent le; pélipalélicleus, l'acte d'une cerlainc facullé dis-

ci-iiiiiiiative notre âme lie jtirre pas Ilar une opérhtion pure,

me" physi(.lue~ pal' une loi inllevible et nécessaire de lit

natlll'e, commel'amignée procluit sa toile cela est d':lI\Ianl

plus é\'ident que 1'.Iiiie ajoute q IIclq Il,e chosece que lui four-

nit soitla réminiscence soit la seusalion.

Il est donc évident qu'elle a en elle-m sn>iecJl'taines itlé,

et que sans eUes, elle n'am'ait jamais pu opérel' le passa;:{c(lit semblable ait semblalJle, ni complélcr cc qlli nWIIf}II"à

la notion aCfJ.1I¡sc~. veiit connailrc les illccs cl:ul, 1(':11'

vérilé parfaite et cc désil' n'est 1)JS1·:llll, ~Wr uz~-rrv~1Th;¡i:¡.Õ~cc Ilésir n'existe (Iiie lll"écisément parce qu'elle a Cil ~110,

les illëes; car cc sonl ces idée3 qu'cllc \'ellt col)llaltl.e3. 1),,

l'égalité sensible, quc ne clétraisent pas, llal'exemple, ll:lns

un tus de sablc, l'addition ou la soustractiol: d'on grain, -le

ceite connaissance sensible. nous p3SS0llS a l'égal~lé alJ.,oll!e,

bl,~ 7.;1"h;["/)"; mais nous ojoulons là qtielqije chose, puisyne

l'érial dans les choses sensilJles n'est pas \'éritalJlement é;¡tli.l.

Il est ainsi pi-oitvé qllJjl 1' a des idées cl quc notre lei

contiellt 0:1en contient les images5, Les idées sont or~ani;écs

01,Ylnp..in PhZ·tfon., p. 57. i:i ,j~~ c:;v;pZil",1-J!t1~ aa: t; i_~r.rtP4 pi, Ë1.'J"J'f-.tE~3,.

OI~'nlILI in l'hTdon-, p. [,7. z)).m; 7! £~ È;z~ Y"iW'l:r~ ri 27. E:j 5r,

,~AJ~ia ra: IJ.i pxrw è. l. T, ·Ÿa·r: ~i.).r)"1 %.re ti Fvn-~rç E·r, a. T,

Éÿ:J01,1111'iil., l. 5:i.1,'ar,tiiiieiit ea Jc~ plLl~ohscLlr5,cl il a e.'¡lai-

nenieili unc lacune dans la (lélllonli;ltioll. 01.nll)iotlore sCII1:.I,'~lir,,

qltte les nolionc de g-rarulClII5égalf~, dans la léalilé, 50111!OIl.i"lIrsirnlarfnilc~, lamlis fluel'idée ole(le ieste lonjnur<la111èrllC'.~.a p_=.

1 Olymp., 1). l. 57. âai r èr.: ~i.r;1.'i'J"Cl~ r.p·,zr:5=~_vd_'TI)l!°7-n, ~J:~O.J-¡~2Z~ b r.;s=-î.·,v.

5 Ulynlriodore.lislingue ri :·'=, de x: :=z_, inl'h,Ttl.,Il. 5, 1.1:1,1.0;€ernlrle l'n 1'111'1,le plu3 501l\'enlolaus l'lalon, désigner lïlléc au :n5

mélal'll,si'lul', objectif ri~¡:r, l'itléo au sens lsytLologiyue, suhjedif,

Page 412: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01~y~IPIOI)OrtE 1(15

vit et il y a lieux triades d'idées 1 rune clu boit, (lit

jiisie, clu lman l'autre de la grandeur, de la santé, de la

Ces t:'iades lie dilTèrcnl pas l'unc de l'autre, quoiqu'on

cu ait dit, en ce que la première a rapport à l'âme, la se-

c~~mlcan corps; car elles s'étcnclcnl. toutes dew -t lous les

tarit spirilucls que corporels. Il est évident quc tOllles

1~ clrosesparticipellt de la bonté.l)ai-ce qu'clics ont été créc~es

iiii Mmillrge qui est hon; (lit ¡liste, parce que chacune,

cli~linclc clcs autres, l'emplit sa fonction prop\'(', accomplil son

(tiiis l'univcrs, et ~ue c'est la l'œunc même de la jus-

eiiiiii de la beaiité, lmisquc les choses ont cnlr'cllcs

1111"('CJ'taille associatioll, une certaine unilé, et clue la bcaulé

a IIlIe relation 't l'Ilnilé3.

1. bien est une lriaclc composée de trois monaclcs ou uui-

t, la \'érilé, la heaulé, la mesurc; celte lriacle sc ti-oilve

le lotit et clans chaque harlic du foui, car le bien cst le

)'rilwipc élerncl dc loutcs choses: har sa lumière, il en est la

1).ii- le clésir qu'il excite en tous les il cn est la

1~mté; par l'harmonie qu'il établit enlr'eux, il en eslla mc-

snr,·. l;u soi il est une IInité indivisible; mais chacune des

iiiiiti"3dont il est 1'tiiiité sllprl~me, l'expl'imc ir sa manière. Il

est pas la somme, c'est iiiir iiiiigé inlégrante t.

I.a seconde n'a pas exclusivcmcnt rapport aux

c!Io,rs corporelles, Même dans les choses intelligibles il yaa

.\4,Ja ~rauclcur, sinon une gi-~111(leilrcoulinue. du moins une

gralldem de nombre, une plmalité. Les iiitelliflibles en effet

lie ,ont pas ce qu'esll'un même; tout cc f)ui est au-dessous

(Il, l'un participe de la plmalité cl pal' couscqucut dc la gl'ail-

Oit petit cri dire autant de la santé, qui est la propor-

liun llarmonicusc dans les éléments couslitutifs do chaque

Olympioil"in l'ATtton., Ir. 2i cl 25. ~.h t~'Í~:x; i~,wy;,l'!y ÕC:x¡;:x-S:t1_L:

OI.llip., irr l'hretl., p. '!5,1. z: l'O ri 1i~:iyp.:J.t:l(~uulncuil)lIú0

hil'lIf"'(-'J 1C]:, i~~t}1.&i:JYE~~J, ~:X'J['JTj~1i':1lil., itl., 25, 1..1..c~ 7r:~l>,F);'it~;J;i~W,7rc.1Olyrnp" iu l'hilcG., SlallIJ., (l, ~8 i.

Page 413: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSVCIIOI.OC-IFDES OnECS-100

chose, et de la forco qui consiste i ne pas ètre dominé par

une chose inférieure l, JI y a m~me, dit Olympiodore, une

troisième triade d'idées, qu'on trouve dans le l'Icilc~Gc3 la

triade (lit dit parfait, dit stiffisaiit, ÈÍ'm:v, TÍh,

1Y.2v~v;l~ (liffèretlti suffisan t, parce que le suffisanle;l

un principe générateur, et se communique aux aulreo

choses; le pa l'fait est absolu, ~,jT7P)(Íç,et correspond aila jns-

lice; car il remplit, sa fonction propre, le stiffisaiit

correspond ait bien ct se cou~muniqnc aux aulres; le dési-

rable cO\'l'cspond la beauté 3.

Lnllsycllolo~iemoralccl'Oly·mhioclorccomlrrcncl une lhéoric

dcs plaisirs el unc théorie des verltls, conformcs 'l la cloclrinc

platoniciennc Théophraste soutient qlle lotis les plaisirs sout

vrais et qu'il ne suur;lit y avoir dc plaisirs fallx, pllisqu'il y

aurailalorsclcs plaisirsqui ne seraient pas plaisirs Onnesall-

rail mêmeeahliquerla fallsseté des plaisirs par la contraclic-

tion clui s'y mêle, c'est-1-clire har le mal, l'absence de mesure,

l'influité, en sorte que le lllaisir de\'iendmit \Tai, 100"SlJlIcla

raison y aPhlique la règle et la iiiestii,e, et reste fallx, qllallfl

ou ne l'y ahhllclilo pas, Platon l'entend autrement et llns

jllstcment. De même que l'opinion csl fausse quand elle hortc

sur ce qui n'est pas, (le même le plaisir est fallx qnaml il

porte sur ce 'lui n'est pas récllement agréable; celui qni cr"it

avoir du plaisir quand il n'est en rapport avec 1'ien f)lIi snit

aëréable est dans 10 fittix.

Dc plus le plaisir est une impression passi\'e; nulle ilu-

pl'ession n'est absolue, mais sc \'apporte il un objet qui en rst

la cause. Le plaisir est donc relatif «Liiiie cause; mais qU"II(\

il n'y a pas £le cause qni le fasse être, d'oÙ vient-i17 Il vinnt

nécessairement dc l'iiiiauiiiilioii ou cl'unc opinion fziiisse. Il

est donc faw lili-même. leiiiiii la sensation est la coii(lifid)[1

dc lout Illaisir et de toute cloulcur; or il y a des sensaliol\s

1 OI.nnp.,ill Ph:e~lou p. 'i!;j.Illaton, PhileG.,p, 'i!O,Il, c.3 Ol,nnp., in Phadm., p. 25.

Page 414: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLnIPIOOOlH: 107

et des sensations fausscs; donc il y a de faux plaisirs,

cou~une les faits de conscience l'tlltestenl, par exemple, les

plaisirs des rêves du tléli re, des vaines espérances, l'illusion

fitis,7,es opinions l,

l'roclus,clil Olympiodore, a analysé avec anianl de profon-

rl~~urclued'exactitude ce que J'on entend Par plaisir: il a fait

unc distinction entre l'objet agréahle en llli-m~me et

sion SClISI~ICqu'il cause, c'esl-à-dirc qu'il l'a envisagé dans

a;malure olrjeclive et dans sa nalure subjeclive consicléré

COIIIIIICunc impressil)n sensihle, le plaisir est loujours vrai,

l'arcc quc, comme dit Prolagoras, toute sensation est \Taie;

umis l'objet qui cansc une impression sensiblc agréable,

lrcnl, cn soi, ii'èti-e pas a(ii-éable, et le plaisir alol'8 est faux,

(lit'il liait d'une altération de3 sens, et non des clnalilés

lit. l'objet q.

I.e vrai plaisir ne consiste pas dans la salisfaction de toits

lin. Msirs et de tolites nos passions, Le vrai plaisir est cclui

Il,>lit raison. Noire èlrc est coiiiliosb de la raison et de la fa-

cultc de jouir. I.a raison par elle-nu;me n'est pas sans clou-

et il n'y a pas de plaisir sans lit raison. Ne reuconlrer

1\aIlS l'activité aucun obstacle. voilu le hlaisir, el plus les

oll:lacles diminuent, taus s'accroit le hlaisir. iiiiina-

(,"riclle, esseuliellemenl aclive et libre dans ~on activité, est

donc calrtble de jonir cl'un plaisil' sans mélange3. Si la raison

c;l cayable de plaisir, le plaisil' en lui-mèmo n'est pas tin

l~icn; ce n'est qu'uni :'lIa raison, qu'il clevicnt une chose ex-

ccll~ule; car la raison, si elle était privée du plaisir, serait

lri;lc.' l.a herfeclion liotii- elle est de goÙtcr des plaisirs di-

vins, et le plaisir \aiment divin c'est de (les \'é-

rilés 1.

Le hlus grand bien de l'homme est dans la verlu, qui se

01~.iiil)., ill l'hilcG., cd. Slalllr., 1).2fi`J.

OI~'II1(1"ill l'hileb., p. YG9.3 01 C.Oe-9. 11~9E~c,l~.1Ol.nn(l.,ire Gorg.IIr9E~e,9.

Page 415: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF DE ni PSYCIIOIAGIE 1)1'~SGRECSJOS

suffil ;1 elle-même, 1 c'est-à-diI'e dans la connaissance et la

pratique du bien. Ce que l'homme veut toujours, c'est ton.

jours le bien. Le mal est involontaire, Parmi Ics choses lo.-s

unes ne sont que lJut; les autres ne sont que roo1'en; les an-

tres sont la fois moyen et but. La cause première n'est fJ.lle

lIut; c.~t' le moyen employé étant. inféricur ce cn \'lIe lIe

quoi il est employ6, la cause première comme moyen ser;~it

infcricurc à quelque chose: ce qui est imltossiblc, Imisqu'rllc

ne seraitl'lu~ première: elle n'est donc pas moyen, Si elle est

fi la fois iiioveii et bul, il y aura dellx causes premières; or ici

la dualité]le se conçoit pas; car mème en supposant que ces

deux causes soient unies, il fnuclrait metlre au-dessils tl'elle:>

ce qui les unit, ce qui clélruit l'idéc dc la cause hremi~re_ La

cause est donc ~eulement but. Au conlroire la ma-

tièrc est seulcment moyen; elle est ait dernier degré dl'5;

choses ct n'esl cmployée qu'à raison des formes qu'elle re-

çoit. 'l'otites les choses intermbcliaircs entre la cause Inn-

miérc et la matüre sont la fois mo~'en et but. Ainsi la vic

est but par rapport à la matière, et elle n'est que moyen par

rapport 1'.iiiie-

Cette triple division s'applique aussi allx actes de l'homme.

La lancette et la médecine nc sont que des moycus; la snntn

est Ù la fois moyen et 1.JlIt.Le bien n'est que but. Le hllt

néral des choses est aussi celui dc toutes les clcnr.urltcs de Ia

volonté de l'homme, eUc but cicrnier ethremicr loul cllseml,le

est le bien. Ce n'esljamais le mal qui estl'objeL de notre %-41-

100lté; seulement comme il y a des biens apparents dc cUélies

bicns récls, nous el'Oyons Itoursuivre les uns quuncl nous

poursuivons seulement les autres.

Le but est l'objet dn désir; ce qui est clésirable est boit;

car nous ne désirons tous que le lJien le but est. donc le

bien. Le bien, comme l'a dit est ce clnc tons les 611'>

désirent.

C'est pOlir cela que l'amitié peut naitre entre les hommes;

c~r elle lie peuL existei, qu'cntre des êtres qui ont une mcsurc

Page 416: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01,Y~IPIODoltkI~ lus

l'OIl101II11C,T;' ",j:J~ETf:Z'Les êtres sans mesure. Tz 111ETrl,ne

Veil nis'nimcrcnlr'cus ni ailncrlcs ètres soumis à la in e-

.nre, Ti É;ystrz. Cequi neconnall pas la mesure rcsle étranger

1 l'~miliô. C'esl pourquoi il ne petit y avoir d'amitié Cil Ire les

IIII.chants 1.

I,a vertu n'est pas un échange, une balance el¡tre les pas-

si«ns,mais unesuppression complètcdes llassionç, 011du moi ns

si c''esl nnéchange, ce n'est pas pifsioils

ni de lllns puissantes avec de plus faibles, ni de

l'lus belles avec de plus Inides, ni, comme le veillent les 1;,I)i-

l'lIriel~s, de plaisirs mesurés, ¡o::znl¡n,:J.2wD.l,a\'cc des plaisirs

imnollérés, ni comme le veulent les Stoïciens, de plaisirs

conformes -ila lIaturc avec des plaisirs contraires :lIa nature.

un échange de la sagesse avec loutes les passions, aliu

an lieu des passions, la sagesse, i~qui les

j~igo loutes, qlli est propre la raison, et qui a par nallll'e la

ililissalice comme la vûlonté de leur commander.

La vertu doit èlre rccherc.héc pour elle-mèmc et inclcllen-

IlallllIIent des récompenses qui peuvent l'nllenclre soit dans

('pile vie soit l'atitre, et pal' cela seul qu'elle est conformc

Ù noire natllre 2,

La \'NllI suprême est l'illentification ou clu moins l'union

intime de la raison a\'ec le bien sullrémc, l'un, Diell3.

1 vertu est l'état parfait de 1, lluiscluc le choix et la

sont des actes et des manifeslalions de l'.ime.

\ulre volonté esllihre de ses préférences et de ses clctermi-

IlalÏons; mais plus noire liberté, z%.:z,jT¡:Am., est asser-

vi~~aux dieux, plus grand est le noml)rc des choses sur les-

(Illelles elle s'cxcrce; pllls elle s'élo'ignc d'eux pour se raille-

ncr:l Ùelle.plus elle marchefi l';lsSCI'issement véritable,

OI.nu(J.,in ~.nr-~l.1I~ç" 15.01.111(1"iu GOI" 1I~'i~(;,~3.

OIY01(l.,in l'I~a·rlon.,1).S9.01,ini)., iu l'hTrl., p. UI. i!)._r3rr,:yzp!'1t1t%,CT, 1~xrlLr"ni y"p

2ipE,7%,zz1 'l't~'1:1!t¡I';.yJ:<i¡~i"#É~rU2iif, xxi 1't?t;¡~ll:d.

Page 417: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIIF DE u PS1'CIIOLOGIh DI-:S GIŒCS11)

1-à où elle est mile par 'lit ati(I-0 principe; car elle

sc sépare de l'Uro véritahlemcnt libre et sc rapproche 411'

l'ètl'C cssanlicllcment ass~rvi l. Iiiiiiiaiiie cstlibrc; le

suicùlc cst uue infraclioli à la loi clivino; nous étions (toile

lihres de l'enfreindre~, L'¡\mc humaine est libre; car In,

clicux nOlls.ch:i.tienl et nous punissent or les ètres soiiiiiii

ù tirie contrainlc ne sallraiellt ulre frappés pal" les I)icilx3.

il ya des degrés, ou (les espèces dans la vertu.

Le 11I'C'miel'degré on la pl'entière espi.'cc de vel'IIIS est ('('lie

f(lIi cOlllprend les verlus de la nature, 9'J>;00.(, comllllllles allx

lioiiiiiies et aw b0tes, et qui \'ienuenl de la uahJr¡',

(lit tempérament'; elles ont pOlir ('aractpre cl'cnre

les iiiies aw atiti-es, cl'al)1)artcnir 1)lutcil l'anim;rl,

T~'j~(:WJ,011de (le la raison rluancl elle lie renconlrc

pas cl'obstacles dans la mauvaise conslilulion l)lysiqne, on lIe

l'exerdce pralidné clans une vie antériellre,

J1u-Vessus d'elles s'élc\'e la classe des verlus morah-

-017,2(, fruit de l'havitncle et cl'opinions ce sont J.

"CI'tUS d'ellfan(s bien éle\'és, dont ccrtaincs b~(es sout sit.

ceplilJles, vcrtus ait- tempéraments physiqurs cl

~lcause dcccla n'étant pas conlraircs lesiiiies aiix auIre>; elles

Olyrnp., ift Phxclnrr-p,71,1. 3.~J 7.jT!J.jr¡~ .W"l QI7(:)p.i:llr;¡;;o-).··i_L '(")1; 6=r.TC, t~1'jfr~J p3).i.r.v È'J'J'1' 'iIl~:tj'1f" ';T~ t)- u uèn z'.J~:r,);

~rr:I)"JI]'~Ij'J~;t'1T:iU!)'t1Lr~L~J~:w;;it!j"J']':r:)ai ,aLi;r.n.3

011'In[L, ILL, 70, L :Jl1. fi r.:z. Y'rW{JTI"I Q::&J'I È~i~.Ij~ T7t9Z:vrLJ~ =:v

~,J1c;nl ri 'Z;~<z yi~ tL %.?ii,.

301 in l'lr.rdon., iU, 1. 31."ft 't~pw.?').j't1¡ i:, 2-t,)z'r.t'): i7'j;!t!:ï!J)'j;vy~p 1-Tyrl;7u_YL,7YE7T:Y ir.a:la, ~I. Cousin, fi"}l1oi1.arrcienne, l'd, Ditlier, p. 1'_U,supoo;c l'oini-~3ion,lcI,'h, 'lui nvmlruuve tlans aucun manuserit b negalion nc rne lr~rail pas néce~4,tii.

larsiliie l'acte n'e~1 pas lilme,rs'il l'sI suivi ou al"colllpagllérl'une puui-lion, cc n'est 1)asune lunilion (les di('ux; la pnili0n \-i('nltics hOIllI"ou Ws en un mot (l'une cause aulre Llue la juslice tli\-i"f:é,w`nYLcsdieux s'ill<lign('nlconlre nous ('1nous cllllicnl; 1--iir

se manif('slc ('n ce ((1I'ilsnous relirenl leur hllni;'r. lecllllimenl yu'ils nous injlig"1I1l'51une seconde yrovirlence, c'('sl-difo'un acle tic honlé il de l'àlllc titii 1 té leurs lois. l,L, ¡""

IL 7U,1. ~L TLl`EItTyTYxYt~7:~1;¡:X'1tr.llŸ¡4J7I T9'J4·4·J çb·T·.(rT17~Tt,H'I,l~Jd?2 Er9'n7ll i:it_ t;v 2n:')~')'T~r¡:z'1:ZY 'JZ.I "(l)l'll'Jt~7."Íi t:

1 OIJmp., in l'lrxcl0)! p, 89. a'JI'J''I'n' ni; "fiÍ'1''1IY,

Page 418: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

01~y~%IPIOI)DltF III

apharlicnncnt la fois la mison et fi la parJie irrationnelle

(le l':imc.

La troisième classe de vertus comprcnd les verlus politi-

fI"es, 7:0)-LTtX'I(,clui appartiennent à la raison seule, car elles

Slll)1)0~Clitune connaissance siire; elles appartiennent à !a

raison seille, mais en tant ~uc la raison met l'ordre dans la

partie irrationnelle de l'âme qu'on doit considérer comme

l'organe de la raison la raison en ellèt par la sagesse met

(laits la faculté de connailrc, le courage dans la

partie irascible, har la tempérance, dans la partie concupis-

uil~l~ et har la juslicc, dans le tout de noire Iiiie.

Le caractère propre du courage est de résisler anx tenla-

1In11S(Jui nous abaissent; 10 propre de la tempérance est de

Il!JIISen détourner; le propre de la jllslicc est de seconformer

l'èli-c réel; 10propre de la sagesse de dislinguer le bien

.111mal

.1n-<lessus des vcrlus holiliqucs npparaissent les vcrlns

lmnilicalivcs, 7::t.r'X?Tt>:X(,qui appartiellnent Ù la raison seille,

mais :1la raison qui sc sépare de lontes les autres faclIlI¿.s

yonr se conceulrer en elle-même, rejette comme inulilcs toits

lca inslrumcnts qui scrvent de moyen d'action aus atitt-es

H'rlllS illfériclIl'es, rcnoncc à tous les actes :lui cvi~cnl l'em-

l'loi (le ces iiisti-iiiiiellis ce sonlles vertus hurificalives qui

(les liens de la génératioll.

Vans la cinqnième classe se monlrenlles vert liS conlcm-

pla t Ï\"es,spéculali \'C3. 1I\I~oJ'étiqlles,~ÕW?-'ITl7:xi,dans lesfillelles

l'¡¡me s'avandonue elle-mème, sc porte aux choses ~lui la pré-

cnlcnt et lni sont suhéricures, non senlement par la conuais-

S;Jllce mais encol'e par le désir, Q;;EitT!7:W;.L':ime agpirc ici à

cI.enir raison ait licu oi- la raison est à la fois con-

n:lissauce et désir; elles formenllo pendant et comme l'anli-

slrol~llc des vcrlus polilirlucs 1; ce que celles-ci sont aux été-

Olymp.,i~f Pl~xd., 90. -iH;P~ (1~alT(1"1t~)ir:x(1;w;EU; rcerèci "ZE.i~Mx~t%>rC'Y,iv£pYI}~1l].~t,]1aepl sz xp:imm.

Page 419: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒDELArsocnor.oan: DESGRECSW:ments inférieur¡; de celles-L le sont aux éléments sn-

périenr:>,

Enfin une del'llière classe des verlus est la classé (les v-cr-

tus exempl,lires, l';inie nc contemple pIns ici

la raison la contemplation suhlrose une distinetion, unc

séparalion de l'objet et (lit sujet; elle se repose da us

l'acle qui la fait èlre raison pal' participation; car la rai"')11

est le paradigme, le motlÜlc idral de tOlites choses j c'est 1)0111-

cela clu'on les appelle exemplaires, 1)nrce qu'elles apparlirll-

ncnl éminemment, 7.?,r.yr¡'J:Jivw;,1.1 raison.

Mais all-dessns de loules ces vcrlus s'élc\'ent les '"erlils

rcli~ienscs, les vcrtas de saintetü cl de 1)iété; ell.'s

ont leur fondcment, leur hypostase dans l'élément divill rlc

et elles 1):tlancenl Ù elles ,;eiiie.3 lontes cellcs que nous

venons d'énllmércr et qlli ahlrarlicnncnt lonles il l'essell"I'

propre de l':ime; car les verlus rcligicuscs sont unilianl,'="

ivt2--itYéÚ;¡ÍPZr¡'J7ZI,parce qu'elles nous unissent il l'un t,

C'est par cette prééminence donnée aux scnlimcnls ruli-

giew qii7Olyi)il)io(loi-c caractérise les cloclrines d'Jamhlique,

de Syrianus et (le Proclns, qu'il appelle les rel:giellx, (,1i=:z-

Tt;,5e,et qu'il oppose ait caractère lout seientifiqlle de la phi-

losophie de Porhlyre et £le I'lolin l'lalou concilie ce-3Il'11-

llances diverses eu appelallt In philosophe un liaceliiiii, c'('[-

¡l-dire 1111homme (le l'inspiration ivre de Diml'

car l'homme fJlIÎ se sépare de la vie phénoménale, r~nnill'II

1 Olrmp, il' l'hzdon., [r. ~10.I(l., irl., h. 3, 1. 18, 1),in:~la mrlhn"i~allég-orilluc,Olympior.lor(',Uranus ('1son r.,lgnesonlle 1.'111'(,x('lIIplall~des illéoi-éli III(, la royaulé de IÙono~,c('llIides ,'('rllls purili.-a-li%-es la royaulé de Yetis, ceilli des verlus Jlolili'llIl'S; la royallté ~1~Dionysos, le sçmliolc des \'crllls élhi'iues ('1n(\llIIell~5.

ILL,itl.,9G. I,=n7rpi)z'j,¡1Úz~; 'v'J'J;; iatn,. IJ., id., p. 3, 1.~-3.l'io-

nysos ('sI le symliole des \'('rills nioi~.ties;car les verlus morale., 5.nlet souvenl 50111en conllil les unes rwec 1<'5nlllres, Les Titansdé,'ofl'III 51'Schairs: c\'51Ie synlrole dc la vie inorale, eliiiest di,'j-I"II1'1s~l;rralion, il glii li"11el rlu mien il est déchin\l'al' "U'.comme l'idée univcrsellc l'51di\"l5éeJans la vil' fi.) la gélléralio/l: ilsur le monde de la généralioll, parce yu'il veillc sur lit vic 1'1>tirln morl.

Page 420: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLN'311'IODOIIE .113

lni la philosophie et la religion; setileiiielit-il Fult Flirc oh-

~"I'l'r cl«'c« donnant ait philosophe le nom de il

l'II l'ehallsse la dignité, comme lorsqu'il appelle Dien la rai-

~II, cl 1«n>ière inemlble la \'c"rilé manifestée par Ia parole l,

l'onl' Olymlriotlorc la philosophie sc confond ainsi avec la

1.(!Iiçgloll.

Depuis les régnes dc Constanlin (emp. 30G à 337~) et de

qtii établirent le christianisme commela religion

oÎliciclle de l'empirc, avaient commencé les persécutions

l'olltre les parlisans de l'ancien régime, des anciennes itioetii-s

cl des anciennes croyances. Les empcrelll's, tanWt pOlir sa-

t i ~fairedes vengeances de lems iioiiveatix l'a \'0-

ii. l:llltùt pour sufl1re fi-ais nécessités 1011'la construt.

tinrndes églises et à l'cntrelicn dit etilte. a\'aient conlisqné les

et les propriétés des lem pies et saisi les fonds des

cai~sea destinés aux jeux et aux concourp IHllsicallX3. Olym-

coitstate que ces conliscalions mllltipliées n'amient

eiitl)èclié l'école platonicienne de coiiiiiiiici- son ceuvre

sotiteiitie pal' la (les cours, illstitlléc

pal' Platon, et qui était devenuo iiiie Iratlition dans son école 1.

Olyrnp.,in l'hxrlon., 9i.i tJ.~yrT."W'~:).'j"1Î;t' ~t~[.1Wt;LV.ol '1'"Í::t-:J.t~X;I'I c: 4Î

h?XHZl)i 7t2"W'tE;" O G~ II>.irh)'' !2tif"hJrJ~'J 67'I'0~'1. EY'

'i.'J1; ~'j;J.7; Et 1-7'/ !J.T2; 1']'J"T.Y.1.l'1 ;i.i.rJ:JV,t;J'I

~~l~iI)¡;J'1 iv

.·.iiaw. ma,9iz/ro t;qn..j,;w', t;J"t~~i.¡)l'Jl)t"'J", w; 4_=rn

;v "W'r'Ir î, Tr;, ;"r.Ij~~i.TI~)

Trln'~ Ti~r.t~'I. Id., ~irf., tj~1 1. ~7. 7'iÉht:; Èt¡t~ ~_rc~Fri,T·.v l~Yfj'J Fr,T%

ai.4· 'tr,;~=!I'; la·.Yiz~1 Conslalllin,en 3~1, fil ferrner les écoles d'Alexandrie el de Home,

(;"11.,.l'Alexandrie fut rélalrlic lar Julien au )Iu~éum. ('1scmlrlc avoirduré titieiglue\('1IIJ1Smt'll1e apl"s I"édil ile 5?:1,rniilgié 10 pillage dusoti., Théodose l, en 3~Iù,et le massacre solis'1'/¡'o,los,~11,cn 15, car nous 01%-nil)io(lore y professer ('ncore,it il l'exil (le Ualllascius.

J COIlr.I.ihauius, 'Jr.èr T~ovfEp~Y,crl. Heiske, 1. Il, p. lio. SOZOIO"Ili..v.1. 1. cap. 5, IL li2, CIL1'ui-iii.Jac. Godefroy,tnl Cotl.T7rro-Xi, lit. XX, 1\ 1).Y1,1.

1Olymlt.,in .llrilr., 1'~leçon, p. 11.1,cd. Cretizer, 1. Il des Inilia ylri(.y6tr., t TonTi:1:fi'wtO;r:¡w~w'[].tTàl~:J.IZI'l.2zai 't],t2 1tl'jjlw~~r.(J~.jI1H.n1'hw'#

Page 421: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIŒ m; LA l'SYCIIOI.OGIf<; Dfo:SGRECSfnLes élahlissenlenls soit publics, soit muuicipaux, d'cnseigne-ment suhéricur, c'esl-~1-rlirc llllilosollhiquc; qui comprenaittOllle lu llanle culture, se virent snppl'imer lenrs moyeu,

d'existencc, puis~u'on supprimait les tmitclllenls et les ho-

noraires des professeurs 1. Juslinicu, 1)1.esse par de grand,

Lesoins d'argent et cntrainé l'al" le fanati~l11e rcligieux, sc

SIôllMlt7dans celle enlreprise, Déjà en 5'8 avait eu lieu une

violente persécution contre les fidèlcs de l'helléni~me; beau-

coup avaient été proscrits; 1)lusienls mis t mort ~Incédn

nius, Asclépiodolus, Phocas, Thomas. La icrreur régnait Ù

Athènes. L'empereur avait ordonné qu'ancunc des lrelsoullc.;

professant l'hellénisme no serait désormais le\'ètne cl'unn

magislratme ou cl'uu emploi officiel qllelcollque~. Enlin en

529, sous le consulat de Dccius, parut un décret impérial lr.lr

leclucl il él;1it inlerdit d'enseigner:\ Alhènes la philosophie

etll'ex pl i«(ner en les com men tant les lois3.

Ou peut ait premier abord s'élonner que le prince qui I)tl-

blia le Code, le Digeste, les Iiistittites et les Novelles.. c'esl-

qui recueillit et codifia lOllles les lois et tontes les

constitutions et publia les écrits des juriscon-

suites, qui, pal' l'inlerprélalion de ces lois, avaicnt fondé le

droitlui-mème, on pellt s'~tunucr qnc Justinien ait con)Irri,

dans une mème condamnation la science du droit et la sciencc

philosophique Au fond cette (1011blelI1esure était dans la lo-

7.onaras,:Inno(., \l1', li, (l, /;3, c~. Paris: Juslinicn 2"'Í~W>~.r,_UitbJ".l a~~r'j;, C'l: t".J1tW'J::t¡:¡; 'Éz::trJ::y EY ~z.i"106 TW"I 'f[;,)~(r)V ~)"1rJ:J~ 4:fy_

t':r~;EY '1.t)'t; ~t¡;(.j)~t:

~¿;n?~rY:I.I t!Z"~J~ :'L:J:' Èit:'1t~.lLw~ Ë~i7;"JI?,

%1~t t;rw .w." 9 EY tl:: Tn).E7S r:t;ZI7X'1J.W" f'Tl.r:.l:J:i'Jtw."1 I1r"JI7.I 2~)L fY 'J"JI'):;

Z7HZ?itr.'1"Slilntntlia lil,('wlillm al'Iiulll lIlagi~IrÜ olim conslilula inomnihus urlrilms su~lulil. 'Iual'ulll d\'e~, \-ncallliIJUslillcrarum I!uli".iusticitas iwasil C'clai('nl l'°ul'Ianl les é--olesoÏl été élc\S. lIasile ci 5. glui amiC'1I1été à ,lllss'·ncsles élèws d'lIilllél'iuset (le.Ilroerésius, el fi AnliocJlcoieLil,anius.

3. )Ialala, C¡U'OJ/Ogl'XVrll, (1.181,Od. i'. 2-jit., r<~11~ ~r.rl-ylr~# (Ei/,TI"(a)'IJJ!r~;')-7'::C'i).LO_È~iE.jrJt~'7:n',6v9~çftf).~tE,j-;r,I]':1'i.

J. ~Ialala, ChTOnogo.,p. 187"ir.«Lii Si: ·,r.mEil; v.i 2.jIr; 1E%:o·a't;J; :1:Z'7ll:v;6t7rci7tç1t~T:Z~IYfAEIlv(EY,\r,ÈvAfjT.~11'X!l!jr,¡2' ~¡~IH"EI> ":).r¡7' \1T.n '¿11I!7 ¿~'irE:][I.

Page 422: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLnIPIO()On~: 115

~i'lne des choses nouvelles, et iiii instinct politif)ue silr, soit

soit de ceux clui a%,ait guidé sa .1(léei-

qiii «'e« est pas pour cela moins iniqlle et moi«-:

(I.lieuse. Il n'csl pas possible de fonder syslc«maiclclemcnl la

(lit droit sans faire appel aw notions hhilosohlliqucs

(I.- la justice et de la liherlé, sans faire appel a la raison; car

Ic droit n'est, s«ivanl la maxime romaine, que la raison

ét-i,ite. La proscription, sous peine iiiiitile, devait frah-

Il'r il la fois l'unc le droit comme la philosophie,

(letix manifestations de la lihre- raison humaine: il fallait

'II t'elles dispamssent ensemhle, et elles di~lr,lr«rclll toutes

cll'IIX en effet, dans la mesnre où la violencc et la tyrannie

1Il'\i\'enl suhhrimer ces choses et imniorlelles.

Damascius élail Ùce momellt scholarclue de l'école plato.

nieicnne d'Ihènes; il y avait pOlir collcyles et collahora.

"'111" Priscien de et Simplicills, ses élèvcs, etd'alllres

cncorc Quelle allilude dovaielll-ils prendre? ProlJalJlcment

ils conlilllll~rellt leurs écrits et pcul-èlre illèlite cn-

seignèrent-ils il qllelques disciples fcrvents ««c sciencc que

la perséculion rendail pins cl:ère, ctlllc le sccrelm~me clic

péril 1-eli(li.lieiltplus allrayallle, ~lui; sa«s (1011tefalignés de

telle sitnation II««liliéc, sans cesse menacés d'èlre dénoncés

comme nimillels iitqiiiels l:our letir fortlllle, lc«r li-

herlé cl leur vie, ils sc rl'solllren(. Ùl'a rclnUatio«

(le Chosro¡'s Noti Schir\an, roi de Perse, était alors répandue

~l;mstout l'Orient grec; il passait pour 1111princc 6éncrc«v,

liul'ral, ami cl protectelll' des sciellces. des lcllucs el de la

l~llilosohhic

Ces de la penséc. comme ics appelle .f, Qllicherat,

el'ill-elit lrouvcr auprès de liti la sécurilé pour leurs hcr_

sonnes, la liberté pour leiii, pensée et leur parole, et ils sc

rendirent en Perse vers l'ait 531 0« fJ3? C'est Agalhias

1 Uissl!I"lalioniuséréc dnns le 1. IV de la ]il, série, 1853,fi. 2111,sfJfl'olela BibliothèfJuede l'i·.colc des Cliaites, cl releioduite11la suilc dul'iofin de Didot, fi. 519.

Page 423: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSYCIIOLOGH: DES ORF:CS.fIG

ctui nous a transmis le souvenir de cet. événement (laits son

histoire dit rëgrie de Justinicn 1, 1la date (le l'année531. 1leii

lie lem)!s avant celte année, Daiiiascitis de S~'1'ie, Silll-

plicius de Cilicie, Elliamius dc Phr~'gie. l'riscialus de LYllil"

Ilcrmias, Diogène de Phénicie et lsiclorc de Caza, 'lui élaicut

la Ilcurclcs philosophes de Icur leitil)s9, inquicls de la prédo-

minance, chez les Homains 3, des croyancEs liolivelles, her-

suacl~s par lotis les contes qui étaient partout. répandlls1

fille

la monarchie des Perses élait. hlus jusle, hlus sage, pll\

conforme :i.l'idéal 1)~,irce 'u'elle avait concilié If,

principes de la royauté et les principes de la philosophie 5d

yue les IJeuples y étaient. plus soumis :i. l'ordre, sc voyant

d'aillell\'s, parce qu'ils n'avaient 1)as adopté la religion nol-

%,elle,exclus les lois de tonlcs les magislraturcs el de

(otites 1(s fonctions holiliqucs et administratives, sc rendi-

reni en Perse oÙ ils complaient trouver des mœll\'i; llilfu-

rentes et parfaites, et oÙ ils avaient le projet de vivre dé;;or-

mais. \Iais ils ne tardèrent pas Ù rcconnailrc leur crrcur,

Ù l~crllre IcurS illusions et Ù regrcttcr Icur résolution il;

Irollvl'¡'cnt, dit Agalhias, chez les granlls, la dissolution etl;l

violence, le vol et le l~rigamlagc, l'oppression des pelits, et,

malgré la polygamie, partout l'adultirc. Le roi lear parul,

malgré ses prétcnlions à la philc.sophie, ne ricn entendre allx

questions un peu profondes, nc pas leiii-s doctrines

el en avoir même de très (tifléi-eiites6. Ils cprouoèrcnt alors

1 AgalJ.ias, Ili.l., Il, 30 el 31.T~âzF·.v~WT:?'J,xati ti,v T.·am, t~v w uu xi9'r,p3; 'l.w(:Jyt)~Ij~t~-

6~lTfJY.

J.e gOIl\-e!"nC'IIH'nlélaloliil Ilysance est toujours pour les lIeJl,"ncslk3

gouvcrncrnenl (les llomains.4 r\~alllias, llisl., 1.1.T· .j1t~tco).).r~Y1t;I')~h~ ~it:l]tJhl)~t~natlllaS, %ÎESI.,I1, .;o. tt~llj"1I')~I;T=~:Ú~IQf).E:7;E!;TluT7çVY=LrJ5J7f:.

Dans le livrellcs llrislcncs RcsI?gyplicus(\'11, 1,5), nous avons tléjhnisoulenir celle opinion que les Oricnlaw elaicnl plus nXC'5dans Itiiis

opinions, dans leurs coulumes el dans Icur Ùe, el yuc rOricnl était le

séjour premier et coiiiinela I~rre Iromise de l'antirtuc sagesse.G)/. Julei Quicheral relW l'erreur lie ((Uel<luesjugelllenls d'Ap-

lhias sur les senlirncnls qu'il il llrélcaux philosophes grecs, el sur

Page 424: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

ol,y3lploDoRF., dl7

le vif clésir et témoignèrent leur résolution de retourner au

Iiiiis vile dans leur patrio, <hissent-ils y trou \'CI' la mort.

Chosroës, qui les avait pris en amitié; voulut les retcnÏl' et

leur offrit uiille avantages; mais il céda à leurs instances et

les laissa partir, en leur rendant un dcmier et signalé ser-

vice. Il profita cl'une paix conclue entre lui et les HOffiains

en 533 pour fairo inséror dans un artiele du traité que les

(iIWS qui s'étaicnt réfugiés dans son royaume seraient, en

l'entrant dans leur pays, libres d'y vivre désormais selon

leurs propres coutumes, sans être inquiétés ni persécutés, et

qu'ils tic seraient obligés ni de professer d'autres scntimcnls

que cellx qu'ils trouvaient bons, ni d'alJandonner les croyan-

ces de leurs ancêtres 1.

Cc retour eut lieu en 533 OU53! Les exilés semblent avoir

rO(l:nion qLiil se serait faile du caraclère du roi. Tous ces person-na~·~s'lui étaient des Orientaux ne pou\'aienl ignorer les mœurs oricn-

et le roi de l'erse était réellement, des lémoignages s certains le

lrouvent, un prince très cultivt-%cl qui porla la connaissance cl l'amour

o1e5lellres à un point étonnanl pour la nolion il laquelle il alpartcnait.

1 ,\galh" Ilist., 11, 31.

1 t:hosro';s avail profilé .Ie leur séjour pour faire traduire lous les

ouvragcs de l'laton cl (L\rislole, mémc les plus lranscentlanls. Aga-en relal:nl ce fail, raille ces lraduclions qui, dans une languel'all'are et inculle, ne llouvaient rendre, la 1)rotoi)(leiii- el la noblesse

Jcs pensées, ni rnérne la 1)aifitite convenance cl radmirahlo appro-

I~ri.~liondu sylo aux idées dans les originaux. Agalhias, llisl., Il

li. ( 6, ell. l'aris llfd~"È> YO'JYOLOYTET,r h¡al;;vi; EXEtYO712121 g~~v G'I0~

l11'-o.lY1'ic E).E'J5E(WOY,X1L7L(.~ls)'ETf SiJY7Cr1)'111T(JYy.j'7~t1Ir)JOÿOaiYfE X2~

ir.t7."l:):2.,o'tl à.T~ -rtv«qr).4ÎTTTjL1i ~1J.J'T7T~ %lais que ce

soil en pehlvi ou en syriayuc flue ces Ira(luclions aient été- faites, il

n'e-t pas du tout prouvé qu'clics fussenl aussi grossinres que le dit

Aôalllias, et plus grossières rlne les premic'res traductions lalines quinou; sont Ilarvenues des bcrisains grecs. On petit s'en assurer en lisantla l.'aduclion laline des Sofrrlioncs de l'riscien, (lui date du m° siècle.~l- Quicherat nllrilJue la \"el'Sion laline de Pr-iscien comme celle du faux

Uey-s l'~ln;olagile, IJe Co·lesli IlicrarclLia, ÏI Jean 8coll h:rigctne, dont

l'O!. nage sur la l'rédeslina~ion précède dans le manllscrillalin les So-

lur~ ~nesde l'riscien. L'original grec des Solufioncs été envoyé, en

mè::Ielelll(l5IJue celui de la lliénnrclric céles(c, en cadeau parl'empereur~Iidlel il Louis le DélJOnnairo, I)'ailleurs le S3-iia(lue fut prohalrlcmentla langue dont se servirent les traducteurs, et c'esl uno langue sa\'anleel Ir~s lravailléo qui n'est en aucune façon réfractaire il l'expressiondes idées philosophiques, comme l'a montré ~J. K Henan (dans sa

Ihèse De Philosophia per~iyalclica aprrd Syros, Paris, 1852),qui cite

CHAIOIŒT. Psycholoyie. Q7

Page 425: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRB DE LA PSY(1101.001E DES ORECS.us

joui de la liberté de "je" et 'de cOJ1scienèc quo léur avait as,u-

rée un 'roi ai clemi I)ai-bare. Ils continuèrent ou rel)l-ii-tllt

leurs iravaw d'exégèse. Damascins mourul dans ~ou lrav-~

c'est. après sa mort que Simplicills écrivit son grand ouvranc

sur la Physiquc d'Aristote, qlli avait été précéllé (lit commen-

faire sur le traité ilie Ciel et fut. suivi des scholies sur Ics

Cat~~ories. Olympiodore est le clernier des néoplatoniciells

qui ait professé l'Itcllénisme; mais il n'est pas lc cicrnier

néoplatonicien. La Cllainc d'or quoiqn'en disc Asclépius,

lie s'al'l'è!c pas encore, mais ce sont des chrétiens qui en l'or-

ment les dcrniers anncaw. Jean le grammairien, s\II'nollHné

Philopon, ll'Aleaauclrie, Ihéologien chrélien de la )lremH're

moitié (lit \"1" siècle, disciple d'Ammonills, fils d'Hermi,1S,

est un commentateur néoplalonicicn d'Aristote! Enfin le

ailleurs lJorrrnnl clsialiqtre, a\Til 18;¡~) un alrrég3 lie la Loyiqrre d'ri,-

lote écrit en syriarlue fI:l1"un ~esloriell appelé l'aul le l'crsc, et -luiexiste en manuscrit au British Nluseuin. \lais ces lraduclions fir~nl-

elles éclitesen pehh'i, elles n'auraicnt las jet~r4lu pour cela leur val·~ur.,NI. llenan communirluail à ~I. Jules Quichc~al, ÎI rlui j'emprunte ces

i-onseigneniciiis, un dictionnaire Irioârallriyuc aralrc du X. luiconstnle rtu'aranl l'Islamisme, les l'et:;ans possédaient dans Icur

Inngue en des lraduclions de plusieurs OIl\'la.~(,5

grecs de mcrdeciue el de Iogiiiiie. Déjà les Nestoriens, comme Ill'[~-

liqurs, avnicnt fondé ~i ¡'lr55e, plus lard à ~isillis, une école (le 1,!Ji-

losolrlrie- Les rnembres tic celle école, frrrnée par l'urdrc de l'emln~m'urYt,;noii, )mécisdlncnl :'I cause de la tlocltinc éclarée Irér~lirluc yni

Jlré\'alOlI, s'enfuirenlen l'ersc et y avec leul"s ,101'11'1[1"5

théologiques, leurs idées philosophi'lucs. De ces débris dis[rcr_u< so

foi iiièreiit les écoles de ¡o.;isillis cI (le Gall,lis:ll'°ra (:lcaelemia Iliypnrra-leal, oil les .1r.11rcs s'inili;.rent la philosophie et à la médecine. L'un scludiail Ics livrcs lI'ArÍSlol! cliéludiaicnt élu leur cdlé, 3 liésaïna l'l à

l\illlleSl"in, en Syrie, les monoplmsilcs ou Jacoloiles de 5yrie- 5er~ iu=,

évé ne de Ilésaina lraduit en syrfayuc les oll\'rages d'Arislole, Il evislc

de lui, au British 3luseiiiii (itentin, De !'l~il. pcriy. ap. Sy-os., (1-=:i)1. l.o~icc~ lr-aclafrr~; 2. LiGcr rl~ caersis erniecrsi jU.l"Ill mcnlc·rn

~trislolclis, outre (le la logiquc cl d'lIulres ouvrages encurc.

Jacob d'h:Jesso traduit égalcment ries ounages de lrhilosolrlrie Lie Lrec

en syrinyuc, el les CalC9or~ics m, e~islenl encoro en manus-

crit. C'esl dans ces écoles élue fut recueillie la (lI,il050phie et '1II'(I~fut liarismise aux Arahes, donl l'ell1prunl'\l"enl les Juifs, Imr l'inlemv-

dinirc desilitels elle fut reinlroduile dans l'Otci,lellllatin.1 1)amnscius (a (l, l'Irot., lfiLl. (:ro·c., 31G, a. 17) l'aplcllo la Clucnc

d'lle7-mCS, ~!tp7 l~tJ1"fzi, Ou r, IU.itwro: %F'~?i, Wi'.tt G':t~:i.Il Les ou%-rages do l'hilopon, (lui furent écrils entre les années

:'00 et 570 d'Alexandric, sont e~clusivemcnt des commentaires

1~ Sur les livres Dc Genct~nlionc cl Inleriler, Ald., 1'enise, 15~1.

`~. In ~lrralylic. Ald., 1'enise, 153~.

Page 426: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

OLYNIPIODORF. .H!J

moine .Tean Damascène, qui vit au ville siècle, cherche à

raide de la et de la logiqlle cl':lristote u ftire

enlrerlesdogmcs de elit-éticiiiie, J'amenés -~iune forme

syslcmalitlue, dans les prineipes de la philosophie hérila-

lélicienne et platouicienne, alors confondues. Mais déjà la

philosophie n'cst. plus qu'un inslrumcnr ait service, une ser_

wnte de la théologic ré\'éléel, qu'il regarde comme un en-

semhle complet do vérités parfaitement cet-taiiies, du'il n'S' a

lien ni de modifier ni de développer, mais do formuler et do

dispoSel" dans un ordre plus syslémaliqlle et. plus philoso-

llt;tluc.

Ce sont là les dernières étincelles, les derniers reflets

de celte grancle lumiérc qu'amit. jetée dans le monde le génie

de lu Grèce. Le moyen-;ige approche, on peut dire qu'il a

cOI:lIllencé. L'esprit humain enlre dans le long silence et

dans la profonde nuit, et l'on cntcntl à peine quelque temps

eworc lc lwuit hientôt ctouffé des con0ils des sectes cl des

(les hérésies.

3. Cun(ra Proeltrm de Jlttntl..Elcrnilale·, Ti"in.:awlli, Venise, 1535.1. In l'ri.nos II' liGros de \'tel. ~Ltrsctt!lationc,Trinca\"('lIi,

1'cuise, 1575.Irt :I ri~l.hLrOsde ..IIIillltl, 'l'rincawlli,Venise, 1535.

lt. In ,.(1".Unnl. l'riora, Trincavelli, Venise, 153û.ï. In l'rinr. llelceroloy. :lr. I,iGros,.11d.1'cnisc, 1551.R-Irt .Iris(. Jlc(nhh., traduils en latin par l'alrini, 1,'errar., 1583.fl lit .Yil"Olllachilloctie. 1861.10.In l'/rysiu., cd, llerlin, 1838.

Jean Danmscène,dans son livro inlilulÓ: Sotn-cccrclaconttaissance,1)ialoô.1, ft a La philosophie ancienne ne doit pas élre négligéo nicar tout ouvrier a Icsoin d'un inslrutnent, et la reine (les~~i~·aces,la Illéologie, a Lesoin d'une scr\'an~c c"est la philosophie..·

Page 427: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5
Page 428: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

.Arrivés ait terme d(!cettc lonoue histoire de la psychologic1

chez. les Grecs, il nous reste -.1nous demander il quels résul-

lais clurables el acquis à la science ont abouti tant et de si

lmissanls efforts du pllls beau génie lhilosohlliquc que le

monde ait jamais connu. Il semble, au premicr abord, que

pOlll' résoudre et m~mc simplemcnt pour poser cette qlle.

tiou, il faille avoir pris parti mais cela n'est pas nécessaire,

ci pOli\' cetin, mème 'lui pensent aujourd'lwi que s'il y des

phénomènes psychiques, il n'y a pas de substance ou de force

(tout ils soient les phénoml'nes, ou que ces faits ne sont que

les fonctions et les iiiotiveiiieiiis 111~CaT11(111C5d'une SllUStaIICC

matérielle, le sana, les nerfs ou le cerveau, ¡JOur ceux-là

1 J'ai dil nvec~benucoup d'aulres que ce mol, malgré sa lilysionomiosi liarfailcmcnl grecque, I!lailll'origine rclalivemenl moderne, el avaitété ~mllocb pour la liremière fois par l'allcmand Il. Oockel, de la On,lu xvi- si~cle en fait, nul no l'avait encore signalé dans aucun au-

leur, 1'1 Henri Y.lienne ne le donne pas dans son lIiclionnaire. \ousnous élions lous lromlés, Je l'ai reliconlrÓ dllns un manuscril du com-menlairc de l'roclus sur le l'nrménidc (1. \'1, 81, de l'édilion do

Cousin, et p. 8G:!de l'Milion ,le Slallllaun», r[m, nu lieu de 1/1 leçononlinaire el acceptée: èv Ti, '%)Zr. tÎj~ tienne r'r,c ,:r,zo).r,yiO!C~ manuscrit coté 1830 et'dbsiâ-nb par (!ousin par la lellre Il, est )llusr~cl'nl, suivant l'édileur français, r[ne le ~Is. 18\0, Ie meilleur de lous;mais il n'en a pas moins, avec ses dérauls, des ilualités nue reconnail

Cousin en ces termes Irluribus f(uidern "Îliis lallmal, idem lamcnrnnllis rncdelarn IIITI'IL Deux h,pollu\ses sont possÎllles, mais dans l'unecomme ilans l'aulre, il est évident 'lue le rnol est grec d'originecornme d'apparence. Si la leçon tr.~ est la vraie, il a été em-

Iduyé par l'roclus, qui, assurémcnt, connaissail sa langue si :a leçon

CHAPITRE St4 PTlf,IE

CONCLUSION

Page 429: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFDELAPSYCIIOI.OGŒDESGRECS.U~

m~me qui nient qu'il y ait une science de l'me, parce qu'il

n'y a pas d'âme, ils n'ont pas le droit de dire que la spécula-

tion et l'olJsermtion psychologiques citez les Grecs ont

abotiti ll des résultats nuls 1. Car leurs philosophes fo«rnis-

sent encore a1tontes les écoles et t lotis les syslèmes le plus

grand nombre eUes i)ltis piiissaiiis de leurs arnumenls.

La philosophie de l'âme, commeils l'appelaicnl, a parcol\l'II

les points les plus opposés du cercle oÙ so meut la pensée,

depuis le scepticisme le plus In'ofoncl, le matérialisme le I)Iiis

tranché, l'idéalisme et l'intelleclualisme le plus absolll,

L'me est trtnlôl un corhs, (antôt une fonction dit corps,

tantôt une stibstaitec liropre et même une idée malgré ces

solntions si si différentes et môme conlradictoires,

y a-t-il lieu de conclure fi une mème direction générale dans

son ensemble, une dans sa fin, malgré les inllexions diver-

ses et. les ondulalions que l'idée de l'atme a pu ltrendre clans

le cours de son Iiistoi re, et qu'on huisse consiclérer comme

le caractère général de la psychologie des Grecs ? 7Il-semltle

que 1'.tfili-inilive résulte des faits que nous avons exposés,

et dans l'exposé desquels on lie «i'a guère l'eproché qu'un

excès d'impartialité et d'i mpersonnalilé, qui n'étaiten auclinc

manièro l'effet cl'une indifférence systémalique,

psychologic des Grecs est au fond spi ritualiste: non-

Ti¡,quo Cousin préfère, et je crois avcc raison, est celle (luilexIe IiH~mode l'roclus, le mol a été employé 1)ai-le copisle grec rlumanuscrit, et n l]uelqu'épolUo I]u'on le fasse descendre, il sera lon-jours antériciir /¡ l'ouvrage de Oockel, qui ('51de I~JO.Ce sera tlOllcun de ces âaiE i.~yl,r~Y:Jdont il y a d'assel nomlrreuz exemples dans 1,-sécrivains grec5. 1 ne fini pas lrol s'en étonner, si l'on rélléchil àl'immense quanlilé d'ouvrnges de celle lilléralure

#luisonl perdus, rt

on s'en élonnera moins encore en ce ~ui concerne e mol p5~'cholof.'i,Les lrlrilosoylrcsgrecs ont cu loujours une sorte de répulsion pour 1,'5lerm('slL'chnil]u('s,'lui scnlenl le 1)(~d,,tnlisinescientifique ils aimaienlmieux dire m?, que de dire: r.~r"1(IU(3 de dil"illéologio z·p: ro7 flue de dire onlologic, hicn (lac ces lel"l/1"5se rclrouvent parfois dans leurs écrits qu'ils lI¡enl pr-dérÓdire r.r~ yluldt que Ir~ycl~ofn~ie,cela ne prouve pas que co .1('/ niermutn'esisl3t pas dans leur Jan~ue. où nous 10rcncoulruns ell fait sous laplume d'un grec du xlt~OUUUXIII"si~~cle.

1 Lange, llisl. rfm[rad. fr" Il, p. ~0! « Nouscrai-gnons bien qu'il ne r~slo pas grand'chose do toute celle t~rUcmluescienco

Page 430: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COXCI.USIOX aa3

seulement elle pose l'existencc cl'une subslancc séparéo de la.

matière par tOlites ses hrollri6lés, mais elle est tout près (le

croire que cette substance ou celle force est la seule force et

lu seule substance réelle. L'esprit est le type (le tOlite réalité,

ta réalilé m~me, si l'on peut dire, clans son icléalitrt. Les

Iormes sont les choses, et si les formes sont contenues dans

sont l'eshrit, n'esl-ou pas assuré cl'y clécouvrir les

choses, 011ce qui rc\'icnt au môme, les raisons des choses?

s, ns cloute les Épicllriens nient ces consé~uences, mais

1(,.s 111'1)ictirieiissont hour ainsi dii'e rejetés du chœllr

s,ccri. des philosophes, et 1).ti-la conscience ~recclue,

cc fIlli est une iiijiistice; car seuls ils maintiennent essen-

licllcu~cnt il l':1me humaine un attribut sans leqttel elle

su distinglle\'aÍl:'l peine de la matière: la lilJel'tÓ. La phi-

losollric est hour lcs Grecs surtout uno psychologie; les pro-

hli~mcs de l'àme sont cew qlli Icur haraisscnt les hlus clignes

d'èlre éludiés et les plus importanls à résolldre; l'àme,

c'est l'llonuue même, et l'homme est sinon l'uniclue, (lit

1I10ilisnécessairement le hlus intéressant objet de la curiositc

scientifique et do l'ol~servalion morale de 1'lioiiiiiie. La psy-

chologie est la source de toute mélaphysique, dit Damas-

cins Bien hlus, la 1)iiysiqtie cllc-nnmc est une soi-le do

théologie. parce que les choses engendrées pal' la nature

sont aussi prodllites par les cliew et ont pal' l~i uu fond

d'existence clivine 2, Or la Ihéologio n'est qu'iiiie sorte de

psychologie; ce n'est qu'en pénétrant en elle-môme et en se

connaissant elle-môme que l'me trouvc Dieu 3.

A cct égard on peul dire qno la philosophie (le Plolin et

de ses successeurs résume, alJsorbe et représente toules les

conceplious psychologiques des Grecs qu'elle concilie.

C'est uon-seulement la Iin, mais la conclusion £le celle

loilcri[C sricccssion de doctrines et de syslcmes dont l'en-

1 Damase.,de l'rincip., § 213,t. Il, fi. li3, Itu.s l'rocl., in Tim., p. 67,a.J l'rocL, in Tinr., fi. 261,f.

Page 431: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE I.A f Sl'l:fi01.001f: DES GRECS4t4

semble constilue le mouvement philosophique en Grèce.

C'est par l'étude de l'âme qu'ils arrivent à concevoir Dieu,

qui est l'ètrc que désire toute âme humaino, l'objet, le but

et la cause de l'infinité de ses aspirations les plus t)ures,les plus haules, les plus inliestruclibles. C'est dans la raison

et dans l'llmc humaines. qui ne s'expliquent pas par elles-

mèmesl qu'ils découvrent la trace, le rayon alfaibli de lu-

iiiière, la source et le principe de toutes choses et d'elles-

mêmes. Le monde divin se révèle il l'âme dans l'âmf! même

qui le contient et qui s'y retrouve.

Pour al)1)rL~cicrcomplbtcment ce qu'a fait la philosophie

grecque pour la science de l'âme, qll'elle crée et je serais hr~t:"Idire qu'elle achève, il serait intéressant de savoir en quelétat de dévelol)hement et de précision les Grecs ont reçue

celle notion, de qui ils l'ont rcçue, si toutefois ils ne l'ont pastirée ellx-mèmes de leur seule conscience. La doivent-ils ail"

Hébreux"! Cela esl lieu vraisemblable: d'abord la composi-

tion, la rédaction dit moins des pIns anciens livres dc la

Bible, c'est-il-dire du Pentateuque, ne remonte pas au-clel;l

du tcmps de David cl de Salomon 1; or cette époque est (out

ait plus contcmporaine des poèmes d'IIonière oÙ nous trou-

vons déjà l'idée de l'atme ussez développée, analysée, lmcs-

qu'organisée en ses parlies essentielles, tandis que la Genèsc

ne nous la présente que dans sa fonction de respirationcomme un souftle de vieq, et celle idée lient une très petile

place dans tous les livres de l'Ancien 'j'estamen t.

La notion d'immortalité ou (lit moins de survivance est

tellement liée à celle de l'essence de 1'.iiiiequ'on peut dire

que si les Grecs ont emprunté cl'un autre llcuplc la croyanl'cà l'immortalité. c'est il co peuple aussi qu'ils auront dit la

r Gesenius",IIeLr~eiscJ~.Crmnmn~ fi. 3 Keines11erunsertial-lenen selii-ilsiellerisclienIlroducte in seiner gegenwarligcnGeslalt,ueher liasDa,6,i4lisclieunfl531ornonisrlleZ('Ílall('r hinaufgcllen8OIIll'

t l:cn., 2, 7- El il (Diell)sotifiladans sa bouelieun soufllelie vic,el l'hommefui un animalvieanl. e

Page 432: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CONCLUSION U5

croyanco:\ 1 l'dme même. Or H6rodotc l, en nous apprenant

que les Grecs ont parlagé avec les ];;gyptiens cette doc-

trine de l'immortalité el de la mélcmpsychosc, les uns

plus tôt, les autres plus tard, ajoute qu'elle leurélait propre,

l~);iM<:JÉ41ÜT6)YEriYTr,et en termes obscurs il parait incliquer

flu'ello fut enseignée dans les mystères orl)Iliques si la

croyance l'immortalité et il la migration des âmes était une

doctrino propre allx Grecs, on peut affirmer que la notioll de

1;5rne l'était également

lIest plti-s vraisemblalJle q 110les Hellènes l'ont apportéeavec

etix comme un héritage des anciens de leur race, (les peul)les

~lui leur ont donné lesracines de leur langue, les principes de

formation de leur~ mots et les lois des formes grammaticales,

leurs caractères physiologiqlles et psychologiques et les In'c-

miers linéamenlsde la vie intellectuelle, religieuse et morale,

Le mot se rallache a1la racinc sanskrite SpI!, splrn, qui

signifie souffle3; le mot 9~ la racine sanskrite clhll, qui

te moucement rapide, filmée, bouillonnement l, tandis

flue le mot. se raltaclte la racine saiislirite lnan, qni si-

gnifieclnusson sens déJ'Ï\'é i n tellectllcl, penser,con naltre, dé-

sirer, et dans son sens primilif, rester en repos, ;·,Y le mo-

ment de l'esprit oÙ la pensée est considérée comme un repos,

('n opposition:\ cellli oÙelle est considérée comme une agita-

lion ou un iiiotiveiiieiit5.

1Il, 1~3.t est vrai que Zeller enlend et qu'on petit cnleudrc aulrement le

passage t'Í'~rt:' 75p~,[¡l'Ji.oî 'E¡>wy ËZç.T,'7:t\'tlJlIjÍ J.lÈv1't~T~P'J"o~~.rrp.x, %&'cù16),j-rràve;,vri. Ce dernicr membre de phrase peutsi~niflcr comme si celle doclrine leur était propre, landis ilue cc sontles l'"ypliens qui l'ont lrouvc~cet proclamdc les premiers. 7rp~at,,vi>~:t'Iit~f' f;y ).-)YI'}-IIA~y.jJtT~I):£¡'1tul Quelque sens qu'on nLloplC'.il Icssorl clairement du pa,sage que ceux des Grecs qui onl adopté lacroyancol'immorlnlild étaient persuadés ilit'elle leur était propre,

J O. Curlius, Grnnds. d. Gricch. h'f~mnl_,n. 652, p..111 et p 631.Cette racine forme egalement '!rjl.w.·fy~ ·~v~p~ et en latin spirifus.

1 G. Curlius, Grunds. d. Gricch. I?lymol., p. 233 et ~31. l'ialon,Craf~l.,-tl'J. 6yn; ân~zic (rJ'1EtIJ:xa:(i?Em;ii; yr~i;.-1Christ fCricch. Inrrflchrc, JI. lM, a voulu rallacher éôalcment lemol liomériflue (;D2v!;;t la Ilncine skr. pra-rad, 1)ré(lire mais 0. Cur,

Page 433: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFDF1-Àrsvcuoi.oan: I)F~'3ORECSdi~G

Si les Grec~ cloivent l'idée" de l'âme aux anc~II'ès de leur

race et de la nôtre, au-delà desquels il est inutile de recher,

elle]- les origines primiti\.cs de leurs notions et de

leiii- prelliier langago, il faut conclure qu'elle fait partie

de cc premier syslème de notions quc l'homme s'est instinc-

livemenl formées, et qui constituent le premier contenu el

le preniier clévelophemonl de son esprit.

Continent s'est-elle formée" il est clair qu'on est réduit sur

co point Ù (Je pure. conjectures; cependant le nombre des

hypothèses qu'on peut imaginer est assez rc~trcint. pour

qu'on puisse en assigner une eomme plus proche et t\'("s

hrocllc de la vérité.

Sans cloulc la genèse de l'idée de l'àme lictit ttre rat-

tachée ;l l'idée de l'être, comme l'espèce se rattache ali

gelll'e qll'elle divise el qui la conlicnt. si 1'.tiiie est un

être, elle nc se iiiaiiife3le Ù nous quc comme un être qui

vil or la première conscience de la vie nall-elle simulta-

iiétiicitt aux fonclions môme3 de la vidll est permis de

croire qu'il n'cu e5t. rien, La vie et la conscience de la vin

sont. deux choses cliffércnlcs, et il seliil)le ml'me, comme l'a

observé très lincmcnt l'lolin, clue cc relour de l'être vivant

sur Ini-môme pOlir s'aalcsler qu'il vit diminue la plénitude

ct l'intcusité de sa vie IIlème, tandis qllc Iii hlénilullc et l'in-

tensité de la vie alJsorbcnt. l'actÏ\'ilé de 1'.Iiiie el nc laissent

qu'une faible place la conscience. ]J semble phltM que CClie

conscience de la vie a dit utrc hour la première fois éveille..

par les phénomènes de la mort, son contraire. 011'mpiodorc,

nous l'avons vit, l'avait. remaI'qné. 1 En voyant le corps de

l'~lre or~anisc sc mouvoir lluaml l'nlrc est vimnt et. lie se

ulouvoir pins Ilunnd il est mort, l'homme est nalmellement

lius remar~nc Ilue le 11101glatis Ilonii;r.7,ne signil\e pas encor,'

diro, mais simplcmenl 1I10nlrl'l',imliyuer, comme qi(~j.;i :\ri=_

laullle Il.elir,, de:1~-isl. sW1.lloincr-,p. 55,lb:~).La signillcalion e5SI'II-lielle sertit donc. exprimer' clairemenl,ce Ilui iniiiiiiitteune conceptionclair., la fois le la parole intérieure, el le la parole eWS-rieure,

Page 434: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

l.:O:CLUSIO: 121

lrovoqué soupçonner 1)lI'l!ne lotissancc invisilJlo était la

cuuse de ses mOllvements l, » La morl a des caractères si

frappants, si effrayants qu'elle n'a pas pu laisser l'esprit in-

tlitrérent, et il csl naturcl dc ponscl' ~ue parmi les premières

nolions suprasensihlcs qu'il a clu se former, celle-lu a été uné

(les prcmière5.'l'ant qu'il est vivant, l'homme se laisse aller -t

lit vie et aticiiiie raison de sc replier sur lll!-mt!me et de sc

demander quel eslle principe de cette vie il en jouit et c'est

lonl. ~Iais lorsqu'il est en présence do la ce slrcclucle

(toit sushemlre sa propre aclivité \'ilale il voit le corps (Iii

11101'1perdre sa couleur, sa chaleur, son mow·eu~ent. propre,

1I11~melit la respiration, les lJaUements

du cœlll', la voix et la parole; il sent s'exhaler celle o(leur ca-

clavéri~ne si harticulicrc et si caraclcristiclue, même avant

qne];l décomposition ail commencé d'unefaçon alrharenteson

liorrible otivi-acre et cl'un autre côté il lui a été fiteile de re-

Inarquer Il lie la mort laisse uu corls sa forme et son poids, son

volume et ses dimensions Tous ces phénomènes d'ordre sen-

siule ne pOIl\'aient manquer de les sens et l'imagina-

tiou, et dc hrovoqucr dans la rétlexion nais~an tc la qucslion de

savoir ce qui s'élail passé, L'homme a cln chercllCr le pour-

1}llOide cc phénomène élrange de uaturc sans Voulc :1 le

1l'OlIlJler,:'II'inqniétor ct éveiller on lui l'étonnemenl et la

ciii,iosité. La queslion venue u la r~honsc n'était

giièi-c douteusc comment cvhliducr que cc corhs tout il

l'hellre chaud, qui se mouvoil lui-mème et mouvait toits ses

II1cmlJrcs, qni h~issai( sur les autres corps, dont les tlancs et

la loilrinc étaient soulcvés par le ryllcmc régllliel' de la rcs-

l~iration, dont les lèvres s'ou\'raienl et. sc fcrmaicnt cl'un

mouvement rapide pOlir émettre (les sons, dont les yeux mo-

biles IJrillaient cl'un si vif éclat, comment e~hliquer que co

corps ait tout 1 colil) cessé ces fonclions, perdll ces facultés

et ces propriétés, si cc n'est par cc qu'il est sorli de lui quel-

plus haul, p. 3~,j.

Page 435: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRFDELAPSrCIIOLOGŒDESGRECS4t8

que chose cl'invisible, qui était. la cause et 10principe dc ces

phénomènes, qui en était séparalJle puisqu'il s'en est sél)ar~.C'est ce quelque chose mystérieux, invisible, échappant ;i

tous les seus, qu'on a appelé l':hnc 1. La mort est un décès,titi départ: toutes les langues l'attestent.

Qnoiqll'il en soit de l'originc de l'idée idée com-

mune à toutes les races et Ù toutes les religions, c'est ell

Grèce seulement que sur cette notion i)aive., instinctive, s'esl

fondée une science, la science de l'ltme ou la psychologie,Elle prend, dans la 1)hilosohllie, une importance prééminente,

parce qu'elle est ait fond la science de l'homme, et que, dans-

la conscience des Grecs, l'homme garde, vis aivis des force3

toutes puissantes mais (le la nalllre qu'il domine, le

sentiment de sa slIpériorité et mainticnt vis Ùvis même dit

divin qui le domine, le scntimenllilJre et fier de sa cli;;niléet de sa iiiorale, puisqu'cn même temps qu'il a cous-

cience cl'en dépendre, il a conscience qu'il lui est uni. Ce

n'est pas selllement dans l'hommeque la philosophie consta(c

l'empire de l'~me. Si Aristote dit: tOlites les choses ont nne

:iulc, si Plolin ajoute tolite chose est une :ÎlI1e, unevie, 1'1

toute vie est pensée, déjà Thalès avait dit loul est plein des

dieux, c'est-lI-dire d'line force qui pénètre toutc matière elilli

donne le muuvcmeut et la vie, et la 1)ierro nll\lI1ca une :\mc~.

Les Stoicicus soutiennent sans dOllle que toute chose est

corps, mais ils ajoutent: tout corps est espl'it. En somule,

pour les Grecs, tout ce qui est est une force, toute force un

illouveilleilt, tout. mouvcment. une vie, tolite vie une pensée;toute pensée vivante est une :ime,

31. J. Darml'sl('ler lOrwn~d et ~Ihnitttuu, htlrndtrcl. nts T eudid~r~i,

p. LXX,Il', n. 1) nous dOline une aulre gCII~se de l'idée d'm(', IÍrée de

It! I!H~rl, tlui alyarlicnt il. la religion mardvennc. f,'allcNrc lIIor.1 est

divinisé; Il 1I('I('nl ensuite le Firouer dans 1'.In's(I" 1'1 enlln 1 :\[11(',c'csl-1-tlire la forme spiriluellc de l'ètre. intlépcntlanlc rie la vie u~at~-

rÍI'III', anlérÍ('ure i elle ('1 lui survivanl. Ibns cette concnplion, la nalinnde la dÍ\'inile serail zintérietire a cl'lIe dl' 1'111('. Jlais ,l'oi. virmlrait la

nolion 'ludi\'ÍII c'est-à-dire d'un vivant s(liri\U('I, anléi-ictir et su[ vivantà la vie organiquc et dislincl d'ellc'!

Arisl.,~c.III" l, fi..IOZI.

Page 436: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CO~CI.USIO~ -t2!J

il y a donc une certnine unité dans la succession des con-

ceptions psychologiques des philosophes grecs, et en se pla-

Sant 't un point dc vue particulier, ait point de vite (lit

spiritualisme, on peut dire qu'il y a une sorte de clévclophe-

ment progressif de l'idée d'âme; on commence la concevoir

comme un corps d'une essence propre, puis comme qllelquo

chose du corps; puis comme distincte et séparée du corps,

puis enfin- commeconstituant toute la réalilé du corps le

corpsest l'image de l'âme. Spinoza en renversant la ltropo-sition et en disant l'âme est l'idée de son corps, n'en détruit

pas le sens ct plutôlla confirme.

~tais la succession des phases et des slades diver5 que

traverse l'idée d'âme pour arriver cette définition précise,telle que nous la rencontrons dans Plalou et Plotiii,

constitue-t-elle un mouvemontlié, continu, soumis à une loi

de progression interne et nécessaire, en un mot constituc-t-

elle une évolution, en enlcnclant par cc mot les eO"et:>ou

les états successifs et liés cl'une force inconnue qui développetOlllesles parties d'un organisme vivant et l'amène fatale-

utcnt de la forme la plus enveloppée et la plus inclélcrmiuée

oÙon puisse l'observer, ii la pcrfeclion de son essence et de

son espèce ?3

C'est une grosse question, et qui, suivant la solution qu'onlui donne, a des conséquences très diO"érentcs sur le mode et la

mélliode d'exposition àchoisir pourl'Itisioiro de la philosophieen général et de la psychologie en particulier 1.Elle se com-

plif)uC d'uneattire qiIi s'y iiièle, qu'onconfondavec elle, parce

qu'elles ont quelque chose de commun en apparencc, quoi

qu'ell réalité elles soient Vislincles. C'est la questiou de

savoirsi vraiment la philosolthic est, commeon le dit, fille de

1D6JII.Simplicius(in Phys.,7, r. 1).26)dit que donsson exl)osilioneomrnairedes doclrinesdes anciensphilosophessur les principes, ila suivi non l'ordro chronologiquedans lequel elles onl été cmises,mais10degrtid'affinitéqu'elles flr6senlenlcnlr'elles aûcr,piv a-jy-t'j\l~;1!fp[),1j'~I't«;vlaT~p1j\lÉ>v1t£piapzwvovr.xnà 'l.p;'v~v,a' a.YP2f£la:l,i1).zX2TXTT,VsT;a~t'1;O"'JfYlvn:zv.

Page 437: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOlItE DE LA PS1'ClIOLOGIF: DES GRECS-130

rhisloii"e, n'on pas de rtJistoii'c' des idées, mais dc lous les

rails sociaux, holiliques, liés ellx-mèmes aux conditions

physiqucs- ct géographiqlles, ail milieu desducls nécessair<)-

-]tient elle liait et sc clévclohhe. Il e3t curieux de voir avec

quelle précision. quelle audaco d'affirmalion assuré- s'w-

hrimc ccltc conception dans un écrivain allemnml, autcur

d'line "des études les plus distinguées et les plus forte! en

môme temps que les intéressantes sur la philosophie de

Plotin « Le lour nouveau dc la civilisation exigeait que l'on

en %-iiit't.. La riche (les idées clcvait ôtn: conclcn~éc

et ramenée :"1nn petit nombre d'oppositions. Il fallait quo.

avantlout l'élémcllt cosmoholiliclue cleccül prenclre la place

de l'clémnut nationaliste. Le montlc cleoail prendre la forme

cl'une série déterminée ct hiérarchisée de manifestalions di.

vines 1. Ainsi cc (illi s'est produit devait néccssairemenl sc

hrocluirc cl la science de 1'.Iiiie comme 1'.tiiie clle-mcme est

aoumisc Ù la loi cl'un tlé\'eloppcmenlnécessaire. Je résislc Ù

ce déterminisme absolu dans l'ordre des idées comme dans

(les faits liistoriqties, à cette ltrélemlue loi cl'une évo-

lutiou et nécessaire des choses et des systèmes

qui essaient de les expliquer. Je n'ignore pas que cette lt1'11o-

thèse a (l'il lits (i-es e tiiicieiis patronsdans lahltilosolthie IIll'mc

Rlés Grecs Ùl'exception des l;picuriens, tous leurs systèm,'s

sont des systèmes é\'olllliollnistes. Plotin, qui, commc toits

ses 1)i-é(léeesseii i-s et 1)[tisqll'eux lteut-ètrc, vise Ùla scicncc

alJsollle, aflirtncquclc momIe est un sytèmo aniverscl oit toits

les phénoméncs s'cncltaincnt. nécessairement et oit cltacun

d'cux est délel'llliné par [otite la série des causes antécéclenlcs

et sultéricnrcsclui ¡leconililionncnt. Le ltriuciltc de l'évolu tioll

1 lçiretiner, Die Philosopliie d. Plofin., 1851.IlailI?,p. 2-5.. · Da,t;lIi-versum mussle sicll zur lieslimmlen Slufenfolôe goellliclier Olienlrarun-gon g.5lallen Commelllne (lassc rappeler la Il1l'>se,ou l'IJHloll1¡\se,1(,3

iniluences toutes (luissantes do la racc, du milieu et du moment, l'ar511ilerlcs~ucllas La Fontaine étanl né à lelle date, en tollo ~rovincc

(le Fiance, cIotels parents, (levait nécessnirement faire dcs faMes, faireles fables yri Il faites, el [elles (lu'il les Il failes.

Page 438: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COX(:LI1S10\ 131

et la lôi de la séric et dé la conlinuitb qui lc gouverne et lo

ce sont les Grecs qui, les premiers, les ont posés,

fondés ralionncllement et appliqué-s.

\lais lI'abo\'(1 on doit remarquer clu'ils applillucnt la loi

d'Ú\"olulion aux choses, parceclu'elles ont lin Priucille de mou-

vcmcnt placé au-clchorz ci au-dessus d'elles, mais qu'ils lie

ronljamais appliquée:i la science ni .1 la philosophie, produit

dit mouvement libre mais limilê dc l'esprit humain l, \fain-

tl'Ilant si l'on vcut comprcnllrc les nlouvcmcnts de l'esprit

dans le mouvement dc la vie univcrsclle, et. pal' suitc les sou-

melirc la uièmc loi de dé\'cl°l'l'emenlnécessaire, qui prend

tous les caractères d'nne loi de la rlalurc, je dirai simple-

ment, en fnit, que je ne la vois pas. Tous lcs llistoriens en font

la rcmarquc les conceptions philosophiques (les Grecs, an lé-

rieures ,1 Platon, sont des syslèmes isolés, indépendants les

iiiis des autrcs, sans lien loçicluc entr'eux. J'ajoute qu'au

l'oint de vile shcculalif, je ne la conçois pas clavanl.ye, dans

soit action univcrselle et absollle, Ce dél'Oulemelit conlinu et

lié de choses causantes et dc choses causées, de conditions et

clc choses conditionnées, qucl en est le lrrincihc, qllcl en est

le lnoleur, quellc cn cslla loi, quelle en est surtout la fin?

('.u' sans la connaissance de la lit), qlli sera capalJle d'en dé-

terminer la loi 101'qui petit conuaitre la lin (1,4111mouvemcnt,

.\ns~i Proclns a\'OIW1l\'ce lanililiiiiin (iu Tim., p. 318, c.1 (1[1'ilIl'51 lias l'ossihle t\ la raison de tIWonlrcr cmumcnt, le. dieuxonl proiluil le corps, couunenl ils y 0111néé la vic, commcalils onllié ('\ comme lissé l'un avec l'allire ce sonl It\ tles choses tlui nousJ,'mellrclil inconnue=. Qu~ 10lll a éU créé lar les dieux, nous l'afilr-11\')115liaulcmcnl en considéraul 1l'III'lionlv et leur l'lIis~3I1ce;maiscomncnl les choses ont d'eux, Cela nous soitirnes inclI!,aloles01,.le connailre Illotin iiii-nièrne, malgré sa Poursuilc il'unc cylica-lion !'alionnelle, couylUe el 1'3daile des choses, reconnail (Ellil., IV,3, Il, fille. !II(>mednnsles piol)lèiiiesde 1«.iiiic~,il y a des (l'¡('siionsnon1"501Ileset glui sans (101110ne pcuvenl pas l'ètre. )laÍs c'c~l cncor~3unlunilico lour la science, ('Il('ssayanl de les résomlre, de ~acoir en ililoiconsistent ces insolubles difllCUlléà,r,W o Y·.W'l..i~ ë/e:v E;~h::H:·~ iv,j,o,; ;¡"o~o~, Duhois I\a~Ilond Le Loulde loule science 1)oui-raiLbien élue, non de comprendre l'essence des choses, mais tle faire CO\l1-prcndre flti'elle est incompréhcnsihle "0

Page 439: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRI.'DE1-1nsvcaot.oair; ura GRECSf33

quand ce mouven~cnt n'est pas fini et est lietit-étro infini Q

Sans doute on peut dire avec Plotin que 10bien anquel tel\(l

tout être, tout le système des êtres, est:\ la fois le principe etlit fin des choses, ¿(;tZ<J1TO.I);Tant qu'on so lient dans

ces généralités faciles et d'une grandeur apparente, ou petit,on doit recounailre qu'il y a une force qui meut le monde des

llhénoniènes et le monde des idées. La pensée gouverne le

monde, dit Proclas 1 mais celle force, qu'on a 10 droit

d'affirmer bonne et puissante, est secrète cn son action

el inconnue; quand on veut en venir aux effets particu-liers par lesquelles elle se manifeste, leur sensnous échappeet se dérobe, et nous ne potivoiis plus délerminer s'ils se rat-

tachent, oui ou non, la fin universelle du bien qu'ils pour-suivent et comment ils s'y rattachent.

La loi de l'évolution suppose un progrès conslant et un

renouvellernent perpéluel des choses. et des idées. L'expé-rience ne constale clairement ni l'un ni l'autre, si ce n'est

dans un ensemble vaste, indéfini et vague. Le moyen-

âge conslitue-t-ilun progrès dans le mouvement général de

la civilisation? Qui oserait le dire, et surtout qui pourrait le

croire, et si les faits qu'engendre l'évolulion ne se succèdent

pas dans un ordre toujours croissant de perfection, clu moins

sont-ils toujours nouveaux ? Il serait encore, au moins dans

l'ordre des idées, bien difficile de le soutenir. ltant disait

qu'en fait de philosophie morale, nous ne sommes guère plus

avancés que les anciens. Sommes-nous beaucoup plus avau-

cés en fait (le métaphysique et do psychologie? L'histoirc sc

répète. Que do fois, dit M.Renouvier, la philosophie a par-cOHrllles m~mes chemins sans reconnailre les traces, pour-tant bien marquée3, des premiers et desplus grands penseurs

qui les ont explorés9. On croit trop à des idées nouvelles,

quand on n'Il si souvent det·ant soi que des idées qui out

1 Procl., ill Tirn., liS, e; l'I, f.t Criliq.l~Ailosoylr., 1880, 1. Il, 1).3!13,

Page 440: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

C.O:CLUSIO: 133

eltangé cl'haLit » Au coursde celte hisloire de la hsycliologie,

il' m'ensnis sou~~ent allCrçll.

\lais d'ailleurs \"oil-on tolites les conséquènces ~le celie

Itypolhèse'j L'accident. n'est hlas qn'une pure apparence.

On ne comprend pills que quelque chose puisse com-

urcncer. Toul existe do tolite éternité. Point de caaso libre

1'1 vulonlaire, c'esl-à-clire au fond pas £le cause. L'itlée

naurc de la causalité est supprimée, car il n'y a l'lus qu'unc

c~itise, la première, et encore il semble que le syslcme

de,; forces et des conditions se mou\"anl dans un cercle,

clln-mèlne est r.ondilionnée par des C'est une

oii tout point est al la fois commencemenl el

lin Les grands penseurs ne sont que des inslrnmonts in-

vol.mlaires et inconscients cl'une pensée qui les m~ne et leili-

llil':c des s~-stèmes ~u'ils s'imaginent Il\"oir'rlécouverls, mais

~lui ne sonl. point à cux et qni leur llréexistent. Platon n'était

libre de )lroposer la théorie des idées Al'islote n'était

pas libre de la réfnter; un autre cours des idées était inilros-

siil!c. Y a t-il rien de pins lrroblémalique quc èelle li3,I)o-

thlse'~ Pour pouvoir juslifier celle loi, il faucirait moutrer

l'unilé des mouvcmonts partiels et des idées qu'elle clIgcl\(l re

et dirige, el pour montrer cette unité, il fauclmil. quelc filon-

vement total f~ll achevé, et il no l'est assurémcnt pas, 011

qu'nu esprit humain fùt capable £le le concevoir dllns soit

tout idéalemen acllevc, avant que ce lotit -soit récllement

acllevé condition qllejo crois absolument irréalisable, bien

qu'clic soit.la prételllion orgiteilletise et vaino, qnoiduc par-

fois inconsciente, de toits les consirucleurs des systèmes de

la science ahsoluc.

l'il ce qui concerne la psychologie, on l'cul cerlainemcnt

éla!,lir des allalogies, (le-, i-esseitiblaiices, des inllllences entre

les conceptions de Plaloll, (l'Ai-istote, de Plolill; mais lie

do:t-on l'as aussi en signaler les oppositions et les cOllllils, et

Cririq.philosoph., id., p. 337.

CIIAIOSET. Psychologie. N8

Page 441: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PS1'CIfOI.OGIR DES ORFCSni

y a-t-il li une \'éritrihle genèse de l'une de ces tliéoi-ies 1

l'autre3 A l'évolulion de quelle mème idée de l':ime ont con-

ti-ibité les Stoïciens, les l~l)icl\iens, les Sceptiqlles Chaf[l\(~

école a son système hs1'clloloôi~ue, et on ne voit pas, si ce

n'est par des efforts dc comUinaisons arhitraires ou d'unc

génér~lité qui n'oJ1're plus rien ni de précis ni d'intéressallt,

oÙ et comment ces couranls contraires se sont réunis et con-

fondus dans une direction commune et un même lit 1- Je lie

reste pas moins sceptique n l'égard de l'action causanle des

faits e~lérieurs sur l'origine clIc dé\'eloppement do la philo-

sohllic. Zeller résumc son opinion dans la formule: la philo-

sophie est la fille de l'hisloire, et il est clair qu'il entend par

là non la science de l'llisloire, mais l'eusemble des faits so-

ciaw;ltoliliques et rcligieilx que raconte l'histoire. Le f01ll1

de sa hcnsée enveloppée et lé;;bremcnt. ambiguc 1)ai- la

généralilé de la formule, c'esl donc que les idées, donlla

philosophicest le syslèlue, sont filles dcs faits, et alors la

thèse'allraratt dans sa nuclilé crue et vive. Les fails engen-

drent les idées 1 Qui le croira? Qui ne croira plutôt due les

idées engendrcnt les faits, et que III philosophie, ,si elle lie ~'a

produit pas, gouvcrne du moins el domine au fond l'hisloirc.

C'est, la pensée qui meut et mène le iiioiide. Si les faits ont

quclqu'infiucncc sUl'les idées, ce que je suis loin decoiitester,

c'est qu'ils lie sont eux-mêmes que des idées incarnées, exté-

riorisées, )~4y~t c'est par là que s'evhliquc leiir

iufluence ce sont des idées qui agissent sur des idées, des

esprits ~ui agissent sur des esprits. Voilà pourquoi, malgré

le conseil qll'on nous donne, nous nous irritons parfois

contre les faits c'est qu'ils représentent pour nous des idées

contraires aux nolres, et que nous uous révoltons contre la

défailc de nos idées. Le décret dc Justinien peut-il èlre con-

Sieinliiii, d'accord avec Zeller, dcOnil le Inh de l'laisloire de la

philosophie 1.1lclcl.l'lolirr., p. 3): UI rerum (les rails pllilosoplail(uci',les ¡dcN) causas ralionesquo explorel cl qoo rirrcrrlo cl JI/L'U¡nier se

junclæ sint. 4

Page 442: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CO'%CI.USION .135

sid6ré conime un momenl de l'évolution le la philosophie

I}II'iIsupprime et veut anéantir? Ce n'est assurément ni un

progrès dans le développement de la science, ni un stade du

mouvemcnt évoliiiioiiiste ni un décret de la providence, C'est

un acte parfaitement libre dit pouvoir politique, qu'il aurait

tri~sbien pu lie pas prendre, et qu'à mon opinion, il a été

odieus et tyrannique d'avoir pris.Précisant un peu plus sa pensée, Zeller rattache l'origino

de la philosophie en général aux faits de l'ordre religieux et

le caractère de la philosophie grecque ait caractèro do la reli-

gion grecque. Cette religion, dit-il avec raison, a pour carac-

ü~reéminent de laisser la pensée et la conscience de l'homme

libres eu face dcs puissances divines connno des puissancesde la nature; elle ne connait point de dogmesimmnables,fixés

par l'écriture, révélés (tue l'esprit est con-

traint d'admellre encore qu'il lie les comprend pas, et sur-

veill~s par une corporation de prêtres puissamment t organiséeet chargée d'en siii-veillei, et d'en punir les écarls. L'état

d'esprit quo crée, dévelopl;e et protège une (elle religion per-

met seule fi la libre recherche philosopliique de naitre. ~Iais

il me semble qu'on prend ici les effets pour les causes; no

peul-on so demander pourquoi précis6ment la religion des

Grecs a eu ce caractère; pourquoi ils n'ont connu ni dogmes

inviolables, ni livres saints et révélés, ni organisation théo-

cratique Et quelle réponso peut-on faire cette question, si

ce n'est quo les Grecs ont introduit dans leur religion (les

idées philosophiques qui en ont limité les abus redoutables.

El alors on arrive reconnaltre quela plrilosoplrieet lascience

sont nées en Grèce et s'y sont développées simplement parce

qu'ils possédaient le sens philosophique et le sens scienti-

l'iqtie,la passion do la curiosité intellectuelle, 10liesoiii de sc

rcn.lre un compte rationnel des choses, et enlin cet élément

du doute, sans lequel il n'y a pas de science possible, puis-

que seul il provoque la recherche des misons et des causes

cl la discipline. Penser; c'est peser, et peser, c'est douter,.

Page 443: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRF: DE Iu1 l'SYCIIOLOOn: DES OI1FCS-1:)(;

Sans doute Ics. philosophes ne pas en dehors de.,

conditions de la vie humaine; ils sont soumis, ainsi que le

disait. cléjù. lIippoc\'i1te, comme les aulrcs hommes. aux iu-

Iluences des lieu~, de (les ealix; ils connaisscnt 110-i

passions, harlaôcnt. nos nos habitudes J110:;

macurs, nos croO·anccs. llais il est lrourtant certain que les

grands esprits, dans leurs créations estlléliques et philoso-

phiques, sedérolJent, dans une certainemcsllre, àces inlluences

et -.ices falalités. La poésie et l'art, sans cesser de toucher

de leur pied la terre, vivent cependant dans une shhère su-

périeure de l'humanité et cntrent en contact avec un monde

idéal qui a sa réalité; car l'idéal cst. un élémcnt très réel lie

l'llonunect Lel)])ilosopliestirlotilliossè(le le (toit

d'une clouble vie; il peut s'abstraire, prcsqu'inconciemment ct

par l'essence même de la fin oÙ il tend, dit monde réel, devenir

91ranger ait\ évènements extérieurs ait milieu desquels il vit

el des iulluenccs qu'clips cacrccnt sur les atitres lioiiiiiiei.

Il sc crée un milieu «' soi, universel comme son objet; Ù force

çlc considérer le général, l'esprit devient lui-même hlus uni-

verset. Le nroi individuel s'élargit, s'élèvc, devient le moi

humain. C'est ce moi général qu'étudie et obsen'e le IHycho-

logue el non sa proprc et mesquiue imli\'idllu1ité, Il sc cln-

pouille de son étroite pcrsonnalité1et ne voit plus en soi que

J'homme, C'est hour cela que la philosophie des Grecs re:;le

toujours la philosophie; que la philosophie de Platon, d'Ari,

tole et de Plotin est clcvcnuc sans diflicll1t6, la seille philo~o-

phie de lout l'occident pendant pills de mille ans. Par la on

peut dire, il est. vrai, quc l'œu\'l'o de la psychologic cstllile

d'abstraction. L'homme qu'elle étudie, l'âme qu'elle

analyse n'existe pas. 'roiit individu vit dans un milicu llis-

torique déterminé, dans une société qui pèse sur sa con-

science et sur son coiiiiiie sur son tempérament et sa

1 Damase.,de Pri!lCip., ~!J,p. 56, cd. Ruclle, à' r~ ~'W~I'7¡.o.O.T,,1j¡.nI C'est celle unité c'lnoileellirnilÓc que supprimela pensée du tout un s~¿¡.o.1j,ÍH.J[ëv. i!~=r<iv:m6¡.o.ov,

Page 444: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

coacr.usrox H7

constilution physique. L'éducation intelieciliellé qu'il a reçuè,

la iangue qu'il parle, elle le tient déjà ltrisonnicl et

Illi imliose certaines formes, certaines idées iniliales, cer-

taines catégories loâiqucs sans lesquelles il nc pôurrait pas

même penser, \Iais néanmoins toul l'eflbrt dit vrai pliiloso--

phe, et cet cllort n'est pas vain, est d'isoler en lui la personne

Imulaine de; inlluellces extérieures qui la modifient mais ne

lit conslilllent pas. L'olljet que la psychologie se pose est le

moi en soi, et ce moi n'est pas une fiction scienlifique, une

ahstractioll pure. Cllacun de nous la retrouve en lui-même.

A qui fera-t-on croire que Descartes en disant: je pense,

rlouc je stiis, ne pensait qu'à lili-môme et n'affirmait

l'exislence que de sa prollro personne'! Sa maxime est un acto

dc conscience, mais un acte de la conscience humaine, et

non (le'lit conscience imlivicluelle de Descartes 1.

Il serait difficile de lrouvcr dans l'acuvre philosophique de

Tlcscarlcs les efi'els visibles des inl1l1ences de soit milieu et

de soit temps, de sa vie, de sa carrièrc, de ses relations per-

soiiiielles, de ses qualitcs morales et de ses défauts. Plotin

et.ses successeurs ont vécu dans un temps rempli d'6Wne=

ulcnls considérables: la séparation (lit monde soumis aux Ro-

mains en detix empires, les l'évolutions politiques incessantes,

l'invasion des ])ai-bai-es, et surlout le dé\'eloppClÙent des

croyances chrétiennes, l'organisation de l'éclise, sa luttc

contre les cullcs helléniques et la philosophie, enfin son

triomphe officiel et politique qui en fait une religion d'élal.

1~I. Renouvier dislinnae deux con<;ciencl's,l'une, donl s'occulrola 1'5.I'cJlOlogif!est d6finio Par son temps, soit IiCII,ses comlilionsd'existence, c'esl-a-tlirc l'II cOllnexion [ll'ec son organisme l'aulre,'(')III s'occupenl la m61aphrsiqllc el la loôiyue, est définie par lemomleohjeelir yui en est la contre-prkitie et le conlenu. Je ne sais si,'0'[(1'dislinclion est hien n6cessairl', EII loul cas, 1'tiiieet l'aulre de ccsformes de la conscienco onl un caraclpre rlo gén6ralilé. t.ïmagi-nalion sans tloulo l'sI livo h l'organisnl/l; mais la psyclrologic qui la,léI,'nllinedans l'espril ne la cunsicl%~repas comme li6e 1 un organisme1),-iiiietilier,rniis1 un organismcgén6ral, normal, on scrail II'nl6de clirc;i,J,lal.Elle décrit l'irnaginalion de l'homme cl non l'il\1aginalion d'unfloinrile.

Page 445: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRfo: DE LA PS1'CIIOLOOIE DES ~3Rh:CSus

Oron ne trouve aucune trace chez les néoplaloniciens (les

influences que ces ~v~ucmenls auraient exercées sur leurs

doctrines philosophiques, Ú peine quelques allusions J. Les

écrits holémiques conlre les chrétiens n'apparliennent pas ait

domaine propre de laphilosophiequi garde, dans l'exposition

otledéveloppemenhle ses lhèses, une sérénité absolue; on n'v

rencontre aucune trace 'de passion sectaire, cl'emllortementt

(le haine fanatique. Le mondeexlérieur sem ble ne pas

exister pour ces savants uniquement occupés de leur pensée 1

et sans les renseignements historiques, on ne saurait de\'i

nerdans quellemps ni dans quel milieu ils ont vécu. Peut-

être y aurait-il lieu de faire une exception: sauf Proclits, on

ne l'encontre nulle part dans la philosophie néohlalonicienue

dethéoriepolitique, de système sur l'organisation de l',jtat et

les principes de gouvernement. Celle indifférence peut bien

être l'effet de la révolutioll politique qui s'élait produite el

qui ne laissait pllls aux hommes de droits à exercer; mais ce

désiuléressemünt forcé des choses politiqlles, qui dÙt avoir

son pendan 1 dansla schmce, remonlait jusqu'au stoicismeel

même au platonisme.Il est vrai qu'on dit: « La belle harmonie du monde exté-

rieur et du monde intérieur était détruite. L'existence avait

perdu Diette; les liens organiques de l'ancienne vie nalio-

n2le étaient pour toujours rompus, et dans le dégl'adanlma-térialisme do ces temps les nolJles natures ne trou\'aient lcur

salut qu'en se concentrant, en so plongeant en elles-mômes.

Le charme de la vie phénoménale avec sa riche diversilé

était perdu; il n'y avait plus que le pur universel et 10 pur

1Simplicius(deCc~f.,~35,a. 10)rapporte incidemmentun éWnemenlqui s'esl produit pen:lnnt le séjour dos émigrés en Perse. SaIlusl~(de Düs, eh. 19 et IG),fait allusioll fi.la luUode 1'liellt%,nismoet deschrétiens,qu'il désigne,cls.13,comrnedeseslrils qui n'ontpas puétreéclairés par la philosophie,mois dont il ne faut pas désespérerdeguérir les erreurs, ro:tWr,red:ay).o7o,a:~Ztjr.v:1tdwmp=~.rçp.3~ric 'J'l.z;nvszrm:.

Kirchner,DasDascüe!QUI.cn~goeflf(chl.

Page 446: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CO~GI.US[O~ I~()

individuel qui eussent. conservc leur valeur. Les rimes se

IOllrnaient vers le simple et l'impérissablc. Le secret (lit

néohlalonisme qit'oii a cherché .1 dccouvrir dans des callse,

si éloignées, s'ealtli~«c très simplemcnt si l'on sc représente

nelleinent et complNementle 1J0ule\'ersemenl alJsollI de la vie

helléniqllc depuis Alexancirc 1. J Ainsi donc le néoltlalo«ismo

est lié des circonslances ealcrieures et dit milieu social. \fais

n'est-il pas né allssi de Platon et cl'ristotc'~ Oil voit-on quo

cc Icmps est le règne dit malél'illlisme'i' Les cultes nationaux

sont-ils vraintent clélr«its7 La passion avec lal)uelle le chris-

lianisntc les poursuit et les hcrsécuic, atteste leur vitalité et

11'111"action dllrable -,lit- les esprits? Je me permels de troliver

clans ces consicléralions générales I)Itis de %,aciieq«e de Imo-

fondellr et beaucoup de cc lie phraséologie déclamaloire que

les Allemands aintenl à reprocher aux Français,

La loi de l'évol«tion des idées philosophiques et en parU-

etilici- de l'idée de l'iiiie n'e1;t donc nullement démontrée soit

cln'on la considère comme l'effet de causes inlernes, de forces

propres aux idées m{omes, oti de causes exlériemes et hislo-

i-iqties. On comprendra donc qlle je «te sois abstenu de chcr-

clier et de montrer dans la succession des s~-stbmes psycho-

logiques des Grecs tiii euclcainement, un dérolliement néccs-"

et conlinu d'idées caiisaiites et d'idées catisées, de

conclilions et de choses conclilionnées; d'anlécédents el de

consé~uents Si on peut assigner ait mouvement.

de la philosophie 1111hoint initial, on lie sa«rait en connailro

la fin, pal' suite en fixC\' scicntifiquement la direction et les

moments diversdans leur enchainement prélendll. Les herson-

«alités philosophiques ont loutes le droit et le pouvoil' de

commencer qllelqne chose dansla science, et elles en onttoll-

,jo«ra nsé. )':lIes profitent aussi soiiveiit des données dit passé

lioiii-réagir contre elles, en arrèter 011du iiioiiis Cilchanger le

cotii-s que pour le continuer.

1 Kirchner, Die )~i(os. d. Plolirt,-fi. 1.

Page 447: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRI<: DE LA PSYCIIOLOGŒ DES GIŒCSa~i

C'est. par les iulluences extérieures que l'on explique le ca-

l'ilctère (le la philosophie néoplatonicienne, qui devient, sous

cette pression des circonstances, religieuse et morale et aspil'e

à guider et à réglel'Ies rapports de l'homme a ses semblalJles

et fi Dieu. La pliilosopliif- çri-ecqtie avait de tout temps -suivi

cette voie et aie l'a jamais abandonnée. De tOllltemps et sans

atteiidrè les circonstances, elle s'est considérée «'ala fois

comme UIIOvie de la science et comme une science de la vie.

Do tout temps elle a aspiré t gouverner le momIe moral et

prétendu satisfaire aux besoins in(ellectllels, moraux, politi-

ques, sociaux el religieux, de l'humanité. Celte préteiitioit

est-elle donc si vainc? Sans doute la philosophie n'est ni la

politique, ni l'économie sociale, ni la religion; mais elle

fOllrnit ;'l toutes ces mauifestalions positives de la vie Im-

maine, leurs principes spéculatifs et leur direction la plus

haute et la plus pure. De nos jours mènie, l'action univcr-

Relie de la philosophie, dans son acccplion la plus élcncluc,

est loin cl'avoir perdu £le sa puissance. Dans tout le cours de

l'histoire nous la voyons evercer celte influence, bien supé.

rieurc celle de cc qu'on appelle les religions hositivcs. Dans

les institutions, dans les lois, dans les mœllrs, dans la poli-

tiquc intérieure et extérieure, quel rôle a joué le côté mys-

lique et l'élément surnalurel de la religion des Grecs? La

croyance qlle Jupiler est né de Cronos, qu'AIhéné est née

du cen'eall do .Jupiter, n'a produit allcun effet sensible sur la

vie hrivée, la vie nationale, la vie politique des Grecs. EII

est-il de mème de la philosophie? La politique de Cimon et

de Périclès et celle dit sénat romain, les lois de Solon et les

lois des XII tables, le droit grec et le droit romain, les actes

et les macurs de ces dellx grands groupes de l'humanité civi-

lisée. ne sont-ils pas hlutut iiispii-és par les idées philosophi-

ques qui ne sont pas exclllsivement lenformées dans le,

systèmes spéciaux, mais se répandent dans le langage, lu

poésie, l'art, la "'a dit ion, elles l'emplissent de lent- puissance

et de leur graudeurJlSi les critiques répètent al l'envi que lès

Page 448: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CONCLUSION -III

Ilo~les ont été les instituteurs £le la Grèce, n'esl-ce pas par

les idées philosophiques dont la poésic est l'cxpression éiii-

bellie cl vivante qu'ils ont exerce cette procligieusc inllucnccq

Hegar,lons en uous et autour (le nous uotre vie Po-

lilil)lIe, morale, est pénélrée de philosophie. Tous les prin-

cipes de nos actes journalicrs et individuels sont des princi-

pes rationnels, je dis chez ceux là même qui ont la foi la plus

vive el lu plus profonde dans les élémcnls surnaturels de leur

religion propre, dans les dogmes et dans les mystères £leIeur

Ce n'est qu'cn apparcnce que ces dogmes paraissent

cacrcer une action sur la conduite soit publiquc, soit privée,

111'3heuplec et des incliviclas. Les guerres de religion, les

luttes des cllrétiens et (les musulmaus n'ont pas eu houl mo-

hile de faire triomphel' lin dogme déterminé. La Haie cittise

est l'antagonisme général des idées et des intérèls, l'antipa-

thie des races, l'opposition des mœurs, des sentiments, des

passions, toits mohiles cl'ordre humain, que la psychologie

analyse et découvre dans l'.tme et que la morale y coml~a(,

sans beaucouh de SIlCCCS,il e vraï.

Il lie faut. pas voir la philosophic uniquement dans les

livres, dans le~ C011S11'llcll011Sordonnées des (laits

5;1 forme scientifique et doctrinale; il faut la voir dans les

principes, les idées, les maximes, les lois, que la raison ]lit-

ulaino, dans sa libre recherche, a décollve1'fs, elrluise l'épan-

dent par mille caiiaiix invisilJles les csprits et r règlent t

les actcs de la pensée et de la \'ie. Lc paysan le Illus illettré

pcut faire un syllogisme I)ai-fitit et pour cela il pose néccssai-

rement une iiiiiverselle, une minem'c :lflil'111W11'Cct

en faisant du moyen terme le stijet de la majcure ct lchrédicatde la mineure, ilconclu! en GarLara et son raisonnemenl estde

la première figllre. Il ignore absolumcntloules ces règles de la

logique, et cchenclant il leur obéit, et lie llent pas, toutes les

fois qn'il raisonne juste, ne pas lcur obéi. Qui donc a dressé

son esprit à cette cliscihline inconsciente de la pensée. et rç-

glé ce mouvement llresrlue mécaniquc de son esprit?' N'est

Page 449: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

-ji2IIISTOII1F: DE LA P51'CIfOLOGIh: m:s GREC.;

co pas l'exemple de ceux qu'il entend autour de lui chaque

jour raisonner juste, et qui eux-mêmes en tiennent l'hahi-

tuclo plus ou moins consciente, plus ou moins rélléellie, de

ces principes do logique que l'esprit créalel\l" des langues a

déposés dans le langage, el que l'esprit philosophique a com-

muniqués toute raison humaine" 3

_La pliilosophie ne règle pas senlement le raisonnement:

elle règle la vie, elles Grecs prétendaient que c'était elle qni

réglait même la vie religieuse de La mélahllysiqne (les

Grecs est uno théologie, et la lllcologie de leurs l'lus granlls

penseurs conclut :1 cousi~lérer que la vraie fin de l'homme

ost l'union mystique de l'âme avec Dieu, provoquée par l'a-

mour, c'est-1-diro l'acto le pllls parfait de la vie religieuse.

Qui a parlé de cette assimilation de l'esprit humain avec le

Iliviu en lermes plus élevés, avec un accenl plus I)éiiéli-aiitet

plus profond ~lue Platon et que Plotin, c'est-à-dirtJ des phi-

losophes, et quiconque en parle comme eux, est philosophe

comme eux. La foi, la vérité et l'amollI', ce sont 1là les verlus

qui fout le salut de l'aime 1. L'Ùme se nourrit el vit. t. dela foi;

car elle est tout acte, et tout acte tend Ù uue fin, et pour

qu'elle tcucle une fin, il faut qu'elle y croie; mais, de lUus,

il faut que cette croyance, pour être active et féromle, soit

fondée en raison, soit une vérilé de la l'aIS011;

eiifiii, il faut de plus que l'àiiie soit éprise pour elle d'uu

amollr sincère et fort. Toute la vie de est ainsi sus-

lencluo à ces trois actes 1)sycliiqites, qui au foi)(1 n'en sont

qu'un. La philosophie pénètre dans la rcligion et la place

qu'clio y prend n'est pas petite.

En quoi donc consiste la différence des religions et de la

philosophie? Elle n'est pas dans l'inspiration religieuse Gui

leur est commune, La plupart des illtleS religieuses 0111,les

besoins que la philosophie ne peut pas satisfaire, Il ne ll'III'

suffit pas do connailro Dieu, do l'aimer, do s'unir d'une uuion

1Procl., in Pnrm., t. v, p. 18(;.Cous.

Page 450: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CO\CLUS10\--qh3

ntystique 01 ineffable :1 lui elles ont besoin do le vQif%dele sentir, de le toucher, do se 10 représenter et par suite do

lui donner une forme représentable Jc ne parlo pas de ces

rcprésentations qu'en donnent les \Iris plastiques, mais do

ces représentations intérieures, de ces i mage3idéales, men-

(¡lies, par lesquelles on veut so fairo une notion plus précise,

pills vivo, plus vimnle de la vie d'an-clclà.

Là, la philosophie avec la raison; elle affirme avec

la raison que celle vie oxiste, que 1"lIlion avec Dieu en est la

perfection et la félicité; le comment, elle l'ignore; elle se

trouve devant l'inconnaissableet proclame elle-même1} u'elle

est devant l'inconnaissablo. Nous avons entendu Plotin et

Proclus faire co même aveu.

Cependant tous les deux ont entrepl'is, contrairement -'t

leur propre maxime, une œu\'l'O qui deV¡lit nécessairement

cclrouer, puisqu'ils sc proposaient de transformer en un sys-tème d'idées philosophiques, les 1111'lhe5par lesquels l'ima-

gination des Grecs avait, do toute anliquilé, voulu se repré-scuterlanatureclivine et les clioses(le l'invisible. Les néopla-

loniciens, nuis ici pal' des molJiles peu philosophiques,

voiiliti-pnt conserver cette religion hellénil}ue à laquelle se

raltachait, dans l'ordre intellectuel. social et politique, tant

de puissance, de granclonr et (le gloire, et ils ont contrihué,

malgré ellx et Itar leur tentativo même, à dissoudre la subs-

tanco frflgile ellégèro1 de cette mythologie et à la détruire.

La philosophie est par essence hostile il toute mythologie, et

elle l'avait bion prouvé La matière des mythes grecs était si

lluidc, si iiialléible, si vaporeuse, se prêtait si facilement à

tantcl'interprétalionsdiversesqu'il étaU facile aux néoplatoni-ciens de les plier leurs doctrines et d'en faire de purs sym-boles d'idées psychologiques ou métaphysiqlles Mais cette

1fo:paissi5sez-moila religion,(lisait Mm.de Sévigné,dans la crainletlu'ellene s'évapore.Celle femmospirituelle, sensée el positive. necomlrcnaitpasquecelle vapeurlégère,coparfumsubtilel impalpable,l'sI l'essencemômede l'espril religieux,

Page 451: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTom¡.: DF LA I'S1'CIfOLOGIE m:s ORECS-il!"

rnythologie lransformée en un syslèine rationalistc perdaitaux yeux des esprits qui llli seuaicnt rcsiés fidèles, son mou-

yement, sa coulcur, sa vie, et, ce qui pOlII'les Grecs étail ca-

pital, clic perdait sa beatité, sa réalité mème (-t

sa pli-issalice.

7 La 'f:n!te dcs néoplatonicien!; n'a pas été, comme on le leur

reproche, d'cssayer de i"estaurer l'hellénisme religieux et cl~·

mnintenir le polythéisme «n petit iioitibi-c d'enlr'eux, et l'l'

n'étaient pas les vrai; philosophes, se sont associés à l'ŒII\TC

de Jlllien; mais leur errellr fut de croire (lit'ils favoriseraient

le succès de cette tentative en Iransformant les mythes ('n

idées et el essayant de les acconllnoder par nne interllréta-

lion subtile et arbilraire, le pins so«vent capl'icÎeuse et hi-

Úu're, à leurs cloclrines Il est évident qll'ils voulaient repolls-

sel- lcscriliclllcs setles accusaiions cl'absurclil-écl llïm 1I10raiil"~

qu'ou adressait il la pillpart de ces légendes; ils élaicnl cu-

trainés par l'exemple des et voitlaieiit :l7oi r COll1llle

eux une tloritiatiqiie religieuse systémalil) IIC I)oiii- l'opposcr ;'(

celle de l'église, clont. ils sentaient graudi." chaqlle jour LI

puissance menaçnnlo.

Ceci m'am6ne u me poser une qlleslion que je n'ai vite soil-

lc\'ée nulle hart. et qlli me parait avoir son importance philo-

sophique et hisloricl«e. Pourquoi le néoplalonisme qui relnv~-

senle Ùcc moment túute la philosophie, lesaiiti-es écoles ayalll

pOlir ainsi dire disparu dans systèiiie(Itii les absorbc, )10111'-

quoi je néoplatonismo qlli est le ltréc«rscur du christianisnH',

le cHristianisme dc la iiiltire, comme dit 13ossitel dans sa

fortc eji a-I-il été l'aclvcrsaire i-ésolii, et po«rct«oi le

elii-istiaiiisiiie (titi Illi doitlanl, qui a tant lIe hoinls de contaut

et lant d'afl1nité avec lui, qui lui cmhru«le poul'la fol'I1~U1011,

le clôv'clohhement et la définition de se3 dogmes son esprit,

une grande hartie de son contenu métaphysique et psycholn-

gil)lIe, et toute sa méthode, l'a-I-il Ito«rallivi cl'une haine im-

placable et saiigiiiiiaiée, jusq«'1 cc qu'ill'aidc des empel'clIls,

il ait achevé de le supprime, ou cru l'avoir supprimé1

Page 452: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COi'\CLUSIOX -115

'-Qu'cnseignait donc la philosophie de l'ét:ole d'Alexandl'ic,

qu'on _peut considérer non seulement comme 1~ fin, -IJ][Iis

t'omme la conclusiôn de la philosophie des Grec;;? Un Diell

unicluect allsolumcnt un, 't la fois transcendant et immanent,

lie sortant jamais de lui-même et cependant présent partout

et toujours tout entier, toujours identique à lui~mème,-Prin-

cipe et fin de toules elioses, il est éternellement cuéateur; il

crée par une nécessilé libre de sa nature, I)ai-ceque la ualuro

lie lotit ètre, et plus encore do l'btrc supéricur Ù lout être, est

de crée\ La l)enscc est en même tcmlr9 création 1.

De la 1)lénilucl~ £le son essence il fait écouler et comme

déborder le mulliple. Il créc ainsi la raison ou la huis-

:,auce pensalile, l':lme ou la puissance de la vie, enfin la

maUëre qui n'esl que le. plus faible degré de la clcrnü·rc

(les formes et le clernicr et pâle rayon du ~ien La ,'ie ell'es-

aence de (otites cllos~s onl eu Dieu leur fondement. Le monde

doit son existence il son sourire. Le co\'ps est dans 1';Illle;

Lime esl dans la raison; la raison est en Dieu. Il y pal'tout

tic la raison el de la vie un ).-5y(,;immobile aulit dans le mi-

néral comme dans le végétal. L'animal est une idée-

l'rocl., in Tinl., 1~8,e, ta9, f.Il 6- a la une contrudiclion avec un autre principe du s3-sitline.

L'unilé lent[ à devenir mullillo, ou plulôt il mullillicr, sans se mulli-1-lier elle-méme.La nalure inférieure participe il J'Nrepremier dans larnl'lI!'<,oit elle le peul. Delà la séric ~ratluec el décroissante des {)Iresdlles foiiiies.Lesil ifféi-eiicesimlivi~ucllcs résullenl de la Ilarlicillalioninégale des chosesil à1'tin,et de la gli.stknecinégale oi!eliatlue chose seIl'CIuvedu principo [tremier. 'lais il est impossitJIede concevoir cetteillég-aliléet par suile la loide la lilliS(JUC Dieuou le Licn .sl [tarlout(,1'Iuplarloul oiril est, il esllolll entier. Hien ne pcullirniler:J'e\lensionni l'inlensilé de sa puissance, pa, memc les chÕsps'lui sont son œunc-L'irnage<.Icla lumit\r."dont l'intensité déaoil il mesllle'Iu'onl'éloignedu Co}el'lumineux, est une analogie lrompcusc il s'aâil lit d'un llié-lIol11,'nemalériel, avec Ieiluel la nalure divine rien de coiniriun.1'lotindil Lien 'lue toicilie Itonrai( yas c(r-c1»~cmieu,el flue ces dcgréset ces oplosilions, par leur étaient nécessaires. larce ytiilsmulrilmcnt à la Ioeaulédu loul, donl la variété est un élémenl commol'flar-monie,~Iaisce principe emprunld une connaissance a 11Ooleriorin'est pas déduit, et l'aelion 'IU'il exerce limile la puissance divine 'luin'est plus tout entière en loules cllQseset semble subir une diminutiondu fait des choses mômes.

Page 453: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRHDFia PSYDIIOLOGIFDESOltFCS4t6

Puisque dans le monde nous voyons s'agitèr la vie et la

llensée, puisque le monde est un tout) il y a nécessairement

une âme universelle et une raison universelle, desquelles

procèdent l'âme et la raison de l'homme inclivicluel, qui Icur

restent toujours liées leur élément le plus pili- et le plus

parfaj 1. L'individu cxiste au sein du tout auquel il appm'-tient sans s'y confondre et lie s'en détache jamais complète-ment. L'honune est un tout entier et un système complet, et

d'un aulre côté, il est. une partie, nu membre du tout uni-

versel mais cette 1)arliecoutient le tout. Chaque homme est

l'homme, c'cst-il dire possède en soi 1'liiiiiiaiiité tout entière l,

L'homme est un microscomr, un petit monde, et il possèdetout ce que possède le tout 2.

Nous rencontrons ici une solution dit problème de l'inclici-

duntion. Si l'individuation met un abIme entre nous et les

autres ètres, si l'isolemcnt, le de l'universel est

absolit et complet, il fimt renoncer à prouver qu'il y a un

ntc.nclecxtérieur à nous, que uous-vivons dans une société

d'êtres vivnuts et pcnsants comme nous.

La vie physiologique imlividucllc suppose une vio plly-

siquc généralo; l'air que j'aspire et expire'a été aspiré et

expiré pal' tous les êtres vivants. La vie intellectuelle ne

sc comporto pas autrement nos idées générales sout

celles de tous les hommes, nous les aspirons, nous les

Luvons3, et nous les restituons à l'atmosphère intellectuelle.

L'indiviclu est un tout; mais il est aussi uno partie du

tout, et c'est par ce double carnctère que nous sommes

hommes 4. Si l'on n'admet pas que notre bme a ses ra-

Proel., in Tiv., 83,2G5, Il ~N,fi trois sol'lesde lolalité,l'une esl la lolalilé antérieureauxparlies la seconde,la lolalilé com-posée des parUes; la troisième, la lolalité qui est dans la partie,soi~E).ot;ià ~~pqQurvyziromi·.

2Procl., if¡ Tinr.,318,a'-1

b"lIlI., l, 7. warnp xurint6vlrx lI<ib~.

tmn., Il, 2,2, aGy 0-iv &.6pIII"01 3, ~oor Il'1P2 ro0 nnto:, !l!PQ:, Eaov 7i

a~roi, oixei·~r ~).ov.

Page 454: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COi'\CLUSIOX ·t17

ciucs, est fonllée dans- l'Nre universel, l'exislence des âmes

aulres que la ualre tic peut plus ètre prouvée que par induc-

tioii, c'est-à-dire n'esl 1)ltis cei-laiiie, mais seulement vraisem-

blable. Il faut que nous sentions les aulres en nous, qu'ils

fasscnt t partie de nous- mêmes, comme partie d'un même

tout: I( Nous volluiis, dit sainl Augustin., la vie des nutres

hommes qui se présentcnl à nos yeux. Nous nc croyons pas

qu'ils iiotis le vo)'ons" La raison ne se compose pas

.le parties; elle ne peut possédéo pal' pal'!Ïes. Elle est né-

cessairement universellcq. La raison est commune et égale

eiiii-c tous les êtres pensanls 3 ce qui ne peuts'expliquel' que

par l'hypothèse d'une raison universclle, il laquelle toits les

anciens ont cru t.

Néanmoins l'.9me et la raison individuelle se clctachent de

l'úme et de la i~aisoii iiiiiverselles, quand elles entrent dans le

monde du deveiiii- el se lieu t. un corps. C'est une chute. C'elle

elitite est le résultat et le chàliment d'une fnnte commise dans

l'caistencc même oÙ l'allnc était absolument pure, elle mohilo

de cette faulo est l'orgucil, Il tic filllt pas trop médire

de la vie terrestre; car elle a des compensations, et peut-êlre

nous aide-t-elle à mieux conccvoir cl à mieux goÙtel'le \'J'ai

I~icu, harco qu'ellc nous met en présence des vrais maux.

1 De Ciu. D., XX, Il, ~9.lllotin, Xnn., III, fi, 7. oi7_Ev:çtt-io,voDç,n).)-z~c3;.Illotiii, h'nrr., IV, 5, 7.

Plotin, HIIII" l'j, r,ial! ~17JZ~i¡.<1:J.C'est en ce sens 'lu'erroë3cxlliyue la distinction cl'~1r-istotcenlre le '°'); et le '°< 7<°'

S. Thomas, qui cl'uillems la rclousae, exprime en ces lcrrnesl'opinion d'Avenoès lulcllcclum suhslanliarn esse omnino nh animascllaralam, esselJucunum in omnihus 1lominilms nec Deum fnccrcIIOS5O'(Itiod sinl jolui-esintellecitis 8, Avicenna avait 1losb le hrin-cipe 8 Inlellectusin formis aôil univer~alilalem i'\ous l'avons déjivu formulé dans lIél'ncIile (SO'xt.Enil)., l'~rn)e. Ilyh., \'ll, 133): <>EiÉ.Ij~:uT~, ~v.,i")'toG ).~yov dI ~wroç e"J" C,~t)"JI]'of ft?).lr;¡i i~iJ:'JËZO'H;et (Sloh" Isccf.,III, 8.J) iart nàigTQ~rwe'sr~l;nv~I¡'Hy'"u; 'I.U~Er,&:J1 Z"'T, Tr¡; ~u,r¡; 1IIYTlaIY.

5 1-111.,"l, l, 1. 'APZ},_o' (aUX limes) tou U¡(O');¡T.),I':J, ~ico.ranch., Theol. 2. llptàT7-jy:.p r,L·raç<>"ZW~I"IYa'JS7,v(l'âme) E7.ri;tJ.i~'1;1 ;hy XaiTJ7.117fx~l£tt:u.

Page 455: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

II/STonn: DE LA PSYCIIOJ.OG" DES ORECS-I-IB

,)Ièiiie ici-bas nous -ltouvon pal' la philosophio et la vertu

nous élevcr jusqu'à Dieu, dans la mesure où la raison nous y

peul et même on peut dire que sans la vertu Dieu

n'est qu'un mol. 11 ne vaut pas la peine de vivre si l'on ne \'il

pas bien; il lie vaul pas la Peine de henscr si l'on lie pense

pas le bien.

Cc momie n'est poin t abandonne}de Dieu: Dieu le regarde,

et ce regard de Dieu sur le monde, c'est la I'roviclence. G.1I'-

dons-nous de vouloir montel' trop haut: vouloir aller au-

dessus de la raison, c'est tomber hors de la raison, c'esl-

à-clire tomltcr dans la d{oraison, ~fais si elle n'est pas un utU

absolu, néanmoins l'existence tcrresirc ne vaut pas qu'on la

rcgrcltc ni qu'on la désire: elle n'est qu'une oiiibre; lous nos

iravaux, tous nos cfforts, clans ce cercle d'activité, ne sont

que des jeux d'enfants, sans imlwrlancc et sans valeur.

L'homme ne voit pas que même cinns ses larmes il ne fait

que jouer. L'homme ordinaire n'cstqu'uu joujou il n'y a que

l'homme grave qui s'occupe gravemenl. dc clioses gl'a\'cs, et

la seule chose vraiment. grave POll\' l'homme, c'est £le retour-

tact- libretnent., volontniremcnt, de se convertir à Dieu, daus

lequel il est. édifié. Fille dit Père céleste', l'ume doit tenclre u

retourner au Père céleste, et à fuir dans sa patrie céleste. La

prière a son efficacilé pour aicler l'alme à 1)reii(li-cson \'01 ver,

11 haut. Tout prie en ce ntonde, excepté Celui qne tout prie.

L':imc, primitivement simple, pose de son essence inlcrnc

des clifférences; la vie est de soit essence et elle se c1't;

elle-même sa propre demeure, L'esprit, cet ouvrier iuvi-

sihle et puissant, se crée â lui-même sa propl'c demcure;

il la travaille et la construit sa ressemblance, C'est hour-

quoi je ne sais quel rayon £le gr:lce et do beau lé clescencl de

l'âme de l'homme de bien jusque sur son corps, et enno.

blit son visage i. Dieu est transcendant au monde; il

l'lot., Psilli.. 11, '.1,16. Plz ft2'17 ft7T~¡'; ~Í.J.

l'rocl,, in Pnrm., 1. l\ p. 87. Cous.

Page 456: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COi'\CLUSIO~ .919

pas ce qu'II nous clonuc il est au~desslls et au-delà

d~ lout. Sa vie est au-dessus de la vie; sa pensée au-dessus

(le la pensée, Le parrail est premier. Il n'cst pas unc abs-

il-ileiioil, une pure idée sulJjective c'est une force, une

cause, cause du tout et de lotit, sans Nre rien de ce tout;

il est partout et nullo part. Il est l'auteur des

choses, et non l'È~r,j, la substance dont elles sont failes, Dieu

descend en nous avec tout t coqui le suit et l'accomlmgne ou

lUutùtqunntl nous croyons qu'il vient à nous, c'est nous qui

allons à lui.

La connaissance suit un double mouvement; elle va

tantùt des idées ou des formes aux choses, tanldt elle remonte

des choses aux idées, lantôt du parfait fi l'imparfait, (ant~t

dl' l'inrparfait au parfait 2. Mais ce dernier mouvement il'est

possible que parce que le premier existe avant lui; le parfaitcoulicnt l'imparfait qu'il procluit et le rappelle encore à lui.

Sans quoi l'évolution (lai pire au meilleur serait inconce-

ya(¡le la forco généralrice do ce mouvculent lie s'expliquerail pas. L'imparfait est l'impuissance môme. La force,

i'arlc, la principe do mouvement est le signe du parfait et

son esseiice. 1[ N'allons pas croire, dit Damascius, que les

l~roPt'i6téssensiblcs et hbrissables qui déterminent l'un en

chaque chose, telles que le mouvemeut, etc., lui viennent

dc la matière et soient ajoutées à l'un elles sont toutes

immanentes à l'un et émanées de l'un 3

Sans tlouto le christianisme n'cst pas là tout enlier; il est

manifeste cependant qu'enlre ses dogmes et ces doclrines, il

y nou-seulement de nombreux points de contact, £lecoin-

ci(leitec, mais un m~me esprit. C'est la même métaphysique,la mômc morale et au f01J(1la mêmo foi dans la conception

1L'I/II.,1,2,6.Damase., de Princip., :196, 1. Il, It. 21-1. w; ,j'6,. ap·.tévat, w;

zi:ro4_v ~].llj£l,v.

J lJamllsc., tle Pnincilt., 3S~, 1. Il, p. 33a. Œrt1>ZOOlv~; fTV,62lH¡JE.tI.

i-ds 4.j2;.J&PEIOU,X2~(.v~i S1VS'11E0 Ti; v)r" si( pEVÉQEU1;.Conf. id., itl.,S 1. 1. Il, 1). :¡!13.

Cuataaer. Paycholoyie. Y9

Page 457: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSYCIIOI.OGΠDES ORECS150

£le la vie rcligieuse l'union mystiquo avec Dicu opérée par

le renoncement à tout ce qui n'est pas cela l. Le spiritualisme

lie pouvait pas ètrc plus absolti, plus logique, pitis élevé que

l'iutellectualisme de l'lotin. Les idées et les termes mème:;

couversion, retour à Dieu, éclificalion, c'est au ncohlalonismr,

que la .métaphysique chrétienne les cmprunte. La cloclrine

de la chutedes âmes, c'esl-à-dire le péché originel, la croyance

à des ètres inlermédiaires entrc le cicl et la terre, enlre Dieu

et l'homme, leur sont communes.

Le A-5"{I); dePhilon, le verbe qui contient toules les puissance,;

de Dicu et est son fils l)l'Cllllcl'-11~,l'idée de la procession, 9,7);

~x ps~TOs, lumenclc luniinc, se retrouvent dans (le

saint Jean. Les trois dieux de Numénius le Père, le Fils, lc

Petil,Fils, qui ne faisaient qU'11llseul Dieu les trois prin-

cipes divins de Plotin les trois dieux que l'enferme ile

Pllilon Dic« qui est le tr~s saint esprit qui est son

image, le monde qui est son aw·rC la pIns parfaite3, sans.c

confondre avec la trinité chrétienne, ont au moins avec elle

des analogies manifcstes que les esprits (lit cllris-

tianisme n'out pas méconnues: I1'rclli sunl nobis ~ropiorcs,

dit S. Augustin. La définition de la foi par S. toit[ l'Il

ditTéranlde ccllede Pi-ocltis, lie la contaeclit pas. AITivéÙ une

certaino limite (1t,,la puissancc mélaphysique, le philosophe

n'hésite pas à reconnaUre qu'il y a dans ce qu'il ;cflïrme 1111

élément qui n'est plus purement rationnel, q«o son aflïrum-

tion ne fait que réaliser son espérance, et que ses convictions,

dans ce domaine ullramétaphysique, rchoseut sur son ardcnt

désir que les choses soient telles que sa raison les conçoit.

1 Plot., 11'1111.,~·, 3, 7. -~4-or:t.3 I'rocl., in Tinr., 9~,c. il t~ %2t ft1tg~2~ca1ëry·.vw-x2lany,510

àit~r,VEV..3 Philon, tfe Cou%.lill!1., ch. 20, p. dl!1. sb .:v. l!ptàz2.r,,y >yov--

c~ fvnia5;co~;ïpyàv.4 S. l'nul, ad 1/eLr.,XI, 1. eart-i lI:~tI; Ë).mt"~l. \m~2al; r.ray_

¡.o.i.v, neyzr;;ti o-j(s).Ea4~Éwv.Ln foi donne uno réalité aux olJjelsdenos cspa!rnnccsel est la d.!monslrnlion de l'invisiblo.

Page 458: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COXCLUSIOX 151

Plalon, pal' la bouche de Socrale, l'avait déjà reconnll en

1)~ii-latitdc (le l'âme. L'homme y croil, surlout

parce qu'il la désire et Ce désir est la meilleurc

ln~c«ve, quand l'esprit aborde le royaume de l'au-delà et dc

J'invisible, et seul il clonne de la réalité ce qu'il atlenrl et

cs~urc.

Il y Il eu des chrétiens hlrilosohhes el des Irhilosohhes chré-

liens. Jusqu'au décret de Justinien c'est dans les écoles de

philosophic ~«e les fils dc fnmillcs chrélienncs, des classes

ëlevées, vonl. achever leurs Ira«les études. Synésius, (leveliti

clir~tien et évèque, l'l'sIe I1dèle a«v doctrines néoplatonicien-

nes l, L'éléiiieiit historiquc sur Ierl«el s'nplmic en partie le

christianisme, ses mystères, ses miracles, son dogme de la

J'l'surrection, ses anges, archanges, chérubins et sél'llJlhins.

les 'flu~ones, les Puissances, les Yertus, les Dominations,

Il'étaient pas lro«r eflàrouclier des esprits qui acceplaient la

résurrection dc Pythagore. let naissance mir3culeuse £le PI a-

toi), née d'une femme vierge quoique mariée, et lout un sys-

tè.iiii, de mythes où l'homme voyait npparallrc une foule

(I'èti-es divins de tout ordre, non seulement dans les aslres (141

ciel, mais au bord de chaque source, ait détour £le lotis les

bois, au sommet de toutcs les monta2nes. L'hellénisme dans

sa mylhologie faisait au merveilleux et au surnalnrel une

part inliniment plus gramle q«o le chrislianismo lui-mème.

La lihilosophie avait toujours combattu les n~ytlres, et, c'était

au fond les combaltre encore et essayer de les supprimel' ~«c

lie les résoudre en sy mlloles et en allé~orics. Les ;\lexandrins

en taut que philosophes auraient (lit, semble-t-il, sinon favo-

dit moins acceptel' unmouvemen! religieux qui s'accor-

ilait s«r tant de poinls avec leur théologie et qui substituait

;r lout ce iiierveilleiix titi IJolythéisme, dont lcurs maUres

:I\'aient clénoncé avec une si vive éloquencc les fables absur-

(les et imnlorales, un systèmo d'oit le surnal«re1 sans dotite

Il s'inlilule lui-mémo (Hp., IG,i) ..PrÕlrepLilosopLe

Page 459: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE DES ORECS-l5:!

n'était pas banni, mais oil il était contenu par une au torilé

puissante dans des limites plus restreintes et plus raisonna-

bles. Nous oublions (roi) aujourd'hui 'lue le christianisme a

purgé l'esprit humain de superstitions innombrables, gi-oi-

sières, monstrueuses, car elles ôtaient loin d'è!rc toute.

gmcieuses et poétiques, et qu'en faisant à la passion (les

images et du merveillenx sa part, pcut-blre nécessaire, il l'a

faite plus petite, l'a réglementée, disciplinée, et a rendu par

là à la raison un service trop méconnu. Conunent donc se

fait-il que le néoplatonisme, oubliant ses traditions et ses

principes, se soit rail l'auxiliaire et le complicc de ces super.

titions corruptrices de la raison comme de et n'ait pa:,

sinon adopté le christianisme, dont l'éloignaient certains

princihes, du moins vu son développement sans ré\'oIlc el

sans colère, ce qu'il avait d'abord et longtcmps faiLl \I;~is

d"antre 1)ai-1,comment sc fait-il que les chrétiens aient, a 1111

moment donné, oublié les afriilités profondes qu'ils recou-

naissaient eux-mêmes enlre les deux systémes de croyauces,

et abusé de leur victoire, de l'élablissement. officicl de l'église

et d'une religion <l'état I)o-ii-stippriniei- par la violence ella

persécution l'enseignement de la philosophie. Même en aU-

mellanlque le désir (le représailles que leur pouvait inspirer

le souvenir des persécutions qu'ils avaient souffertes, pcr:;é-

cutions toutes politiques et dont la philosophie n'avait au-

cun flCg1'tlla responsabilité, même en admettant les eulraine-

menis £lela lutte et l'ardeur des passions religieuses qui, chel

les néophytes, lie croit jamais aller assez loin, pourquoi l'é-

glise a!;suréc do son lriou~plle lie laissa-t-elle pas vivrc les

1 II senilile niènie que lelle avait 616la première imrression des plii-losolittes uu étonnernent plutôt Licnvei11an1f)u'hoslile. II n'<,slLia~duLoutcerlain f)u'il faille appli'1u<,raux ehréliens la phrase tle l'I'ûclU3

(i/l .-IitiG.,L.Il, JI. ~tH,cd. Cous.) iv y¿'? -rti)1I2P" Zpl,v' 1IÕ?ir.i pr,eivm5=0~;'~(.1lJlI)Yf;Té'ao).).ol 1~\I'!1'tI..t1;!J.'Í'1.j.r,yzo)coaea%.v5am,quoi-luele JIs. de Hambourg porle en marge: Ghrislianos inlelligil, el cI'luidu Yalican ·~av3T,pWa:e_Le reproclie d'alliéismo s'adresse plus i)alu-rcllemenl à tous les sceptiques.

Page 460: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COXCLUSIO~ ~53

écoles que ses plus illustres cloclcurs avaient fréquentées au

grand profit de l'église même 1? Pourquoi nc laissa-t-elle pasa la philosophie sa place dans l'éclitcation des esprits et desÙmes? Qu'on clctruistt les lemltles, qu'on confisquât leurs

propriétés et leurs rcvenus, qu'ou aballlt et brisât lesslatues des dieux, qu'on interdit par la force l'exercice publiccl même Iwi\'é de l'ancienne religion, passe encore, mais

pourquoi fermer les écoles, et dit moins les écoles d'une phi-losophie si sincèrement, si profondémentl'eligieuse'1

C'est que des deux côtés, on pressentait, sans en avoir uneclaire conscience, que l'antagonisme était irrétlticiible et quec'élait un combat pour la vie.

L'opposition des philosophes au christianisme ne venait

pas dit contenu surnalurcl des dogmes chrétiens, mais duscntiment Juste que l'église professait un principe qui n'allaitu rien moins qu'à supprimer dans le monde et dans l'uutc,ce qui, dans leur pensée, était le fondemen non sculetnent ttic l'hellénisme, mais de la civilisation humaine dont l'hel-

lénisme était le représentant le plus noble et le plus glorieux,la liberté de la pensée, et p-tr suite la liberté de la vie, c'cst-u-(lire an fond, la vie et la pensée, Le décret de Justinien le

prouva bien c'est le premier triomphe de la théolo?ie sur la

philosophie. du 1)r~trc et de l'église sur le laique et la société

civile, du Sacercloce sur l'Empire.

L'mules derniers Alexandrins, 01~,inl)iotloi-e,al)ai-ftiteiiieiit.conscience de cette position récillroqne de l'hellénisme et dit

christianisme. Dans son commentaire Sllr le I~~Alci6ia~lc'-e

arrivant au passage oÙ 5ocrate prétcnd en plaisantant des-

cendre de Dédale, il explique ainsi les raisons qui justifientcette prétention avant Dédale les statues massives avaientles pieds joints ensemble. Dédale lc Premicr sépara les jam-

1Jill. l'ollux, Ilisl. l~h~s., l. -1111,ed. Ilardt · '~l5i,vw;n2I7Íl!l~;x2i1'IY~?II');7tlC~J~(.1EYI')~'JIJ.f:> Y-21JI~')'up~lJ"l~t.j~~X¿¡.1~I;aO;ilt')T~fWaSi,revovni 1'2: A,l.JnÍr:odbt0 'AHI~z[iëlç.>

Inilia hhifôsophi~, t. 1, cd. Creuzc~.III ~llcib., p. 151.

Page 461: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRt: Dh: LA I'S1'C1I01.OGlh: DES GRECS.J~i

Les, veillant montrerque l'être représenté n'est. pas immobile,

qu'il a la faculté de se mouvoir et de se mouvoir librement.

Socrate a imité Dédale; il a appris 1'lioniine que la pen-

sée n'est pas faite pour rester immobile et, qu'au lieu de se

laisser 1)~issive-inctit i111~OSCl'une doctrine, c'était il elle à

chercher librement la vérité. Socrate est l'auteur de cette

méthode qui, au lieu cl'élou/rcr' l'cspr'il so«s fe jou~d'line do~-

Inine uraic o« /'a«ssc, mais reç«c snns Gcamen, l'accouche I)eti

il peu et lui enseigne produire lui,même toutes les vérités.

Socratea affraiielii la philosophie, comme Dédale avait affi-ail-

chi l'art t o.

La philosophie, totis les anciens l'ont cru, porte u son

sommet iiiie théologie, une théorie de la religion; mais la

philosophie grecque était une religion de l'espl'it et de la rai-

son, dont on lie peut concevoir l'activité autrement q«c

comme une activité libre. Le Dieu qu'elle adorait et invitai!

les hommes à aclorer, c'est-à-dire à imitel', était le Dieu que

chacun peut trouver et qu'il possède dans les I)rofoii(leiii-s

de son ftme et £lesa conscience, ou plutôt par lequel sa con-

science et son .111lesont possédées. C'est le verbe inlbricur,

ÓLOrO~Ë~ôov, que la conscience se révèle ;1 elle-même. L'

Alexandrins qui lie voyaient dans les mythes qu'une forme

symboliqne de ces étals £le conscience 'il, renoncèrent à les

combattre et essayèrent de hurifier, de spiritualiser £le plus

en plus ces formes sous les'luelles l'idée du divin so mani-

feste et Les mythes grecs due rien ne Précisnil et

ne fixait, qu'aucuue autorité lie définissait, laissnient a1 chaqne

individu le soin et la liberté de donner t cette idée le degré

r Cousin, h'ra~nt. !le pl~il,nncicnuc, ed. Didier, 1855,p. ~15.Proclus, ill Tim., 10. c.. r,\ 11iJ59fT77C9%.LZ~il TW~"uIJ.8~w'lE:W~I'7'L7

"Íyl1>;n i'¡('r'J"'JII. Cette déanition n'épuise pas la notion compt:-tedes myllrcs qui sont autre. cho~e encore. En en faisanl simplern,'nll'oxpression Ilgurée et voilée dl' concels IIIÓlaph~.si'1ue~ou IISJcholn-gi'1ues, on les livre il la aili'1uo pltilosophiyuo el on leur ôte celleautorité morale que doivent possMor des croyances rcligicus2s pozi-li,'es.

Page 462: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

coac~.us~ov -155

de purelé et de beatité corr~spolHlant :'ll'élat 110 son âme et

de son intelligence, et par l'élasticité de leurs formes plus

llottaules encore que leur matière, ils se prêtaient volontiers

à cette transformation, à celle idéalisation progressive, qui

pou\'ait :iller jusqu'à cu évaporer l'élément imaginalif et il

les résoudre ou dissoudre en notions pures, Dans ces COiHli-

lions, la philosophie lie poiivait avoir ni le besoin, ni la pcn-

sée, ni la foi-ce, ni le droit de construire et cl'organiser un

système de dogmes ill1muables, fixés et délinis par une auto-

rilc reconnue infaillible, comme l'était celui qui s'élevait

conlre les cullcs nationaux et dont elle sentait el voyait la

puissance, Au fonll elle lie tenait guère aw mythes, et ne

s'affligeait pas oulre mesure que par leur nalurc malléable

ils se reflÚ¡;\ssent à une immuabilité contraire au libre es

l'ri! qui les avait iiiveiités. \Iais les véri!és métaphysiques et

psychologi'lues dont elle se croyait en possession, elle enleu-

dait bien les défenclro par l'enseignement et les œuvres

écrites; car, vomme son grand maUre, Socrale, elle aurait

mieux aimé g;uoler dans sa bouche un charbon enllamtné,

que de retcnir nno vérité sur ses lè\'I'cs. Tous ceux qui sont

possédés pal' une idée veulent et lie peuvent s'empêcher de

vouloir la communiquer et la répandre. Toute idée est uno

force qui tend a s'exprimer, Ù sc i,éalisoi-, 1 se produirc,

c'cst-à-dire :'[créer. ~Iaischel. les Grecs, née du mouvement

libre de l'esprit, la pensée religieuse était heureuscnH1nt ré-

cluitc, clans cet eIl-ort, àlapersuasion, à la démonstration:

elle ne pouvait fit ii-c appel clu'it la raison. Si, par suite, elle

lie pouvait récluirc le contenu (les mythes en un syslènie

clos et fermé. immuable et clélini de croyances, elle pouvait

encore moins fonder une autori!é extérieme, armée pour les

imposer cl'un l'°u,'oÏI' à la foismoral et politique, c'est-à-dire

organiseruncorps sacerdotal chargé do surveiller les croyan-

ces, de l,unir le~ infractions au dogme, d'en maintenir l'unité,

c'est-clire au fond d'encllniner la liberté de l'esprit, sans la-

(Ilwlle la pensée, même la pensée roligieuse, n'est plus q Il'Üne

Page 463: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIRHDEI.Al'SrCIIOLOOU:DESOR¡':CS-156

formulo verbale, une écorce sèche et vide, une forme utalé-

rielle sans contenu. La pensée est par essence sans maUre,coiiiiiie la vertu,

L'esprit arec est bien à cet 6gard le repré-enlant le iclusnoble de l'esprit humain L'autelll' du livre des ,ltr/vtèrcsctc.s

~9JPlicirs, par les critiques mômes qu'il lui aclresse, conslale

cc caractère et cette supériorité Les opinions et les (le(--

trines, dit-il l, lie cessent de changer chez les Grecs, par suite

de leur besoin de nouveauté et de leur esprit réfractaire il

toute discipline, Car par nature les Grecs aiment

le nouveau; ils so laissent omporter à tous les vents de la

pensée; ils n'ont en eux-mômes aucnn frein qui discipline et

contienne leurs pensées clans des limites fixes, O'v lZ/j'H~;

~P:J.7.iv Ils lie savent mêmo pas maintenir et con-

sen'cr les vérités que les autres peuples leur ont lrans.

mises, et s'empressent dc les aLanclonner ou de les allércr

par suite de cette passion inquiète de découvertes nouvelle.

qui est l'instabilité même, Les barbares au contraire

reste nt immuablement attachés:'tà leurs mêmes etimmuablement. fidèles -i leurs croyances.. m Ce tableau,

malgré de gl'Osses exagérations a quelques traits de vériln;

mais si l'on vent en avoir un tout. fait fidèle et tracé (le

main de maUre, qu'on relise le discours que Thucydidemet dans la bouche dc Périclès, dans lequel le grancl poli-

tique constate it la fois la ficlélilé des Grecs IlUXprincipesde leur civilisation et leur goÙt, leur noble passion de la

liberté.

C'est. contre cette liberté que la I)hilosophie sentait s'clevcr

un ennemi menaçant. et dangereux.Le christianisme avait sans doute horreur dit holytliéismc,

même épnré par l'interprétation philosophique, et des lmali-

ques théurgiques etmagiqucsqui se mèlaieut aux cultes I~cllé-

niques. Si aujourd'hui nous pouvons être justes envers ccs

1DeJlysl. r~ \'11, 4 el 5.

Page 464: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

CO\CLUS10 151

superstitions l, la plupart détruites, les chrétiens des pre-

miers siècles ne pouvaient pns l'être; mais ce qu'ils redou-

taient le plus, c'était l'esprit qui avait créé cette mythologie,

la modifiait et la transformait. sans cesse. Cet esprit, c'était

la raison libre, la pensée libre dont la philosophie était la

plus hauto expression, et1-~iplus puissante parce qu'elle était

systématisée et scientifiquement organisée. Le christianisme

n'rwait pas seulement ses dogmes à lui, c'est-a-dire une con-

ception générale de la nature de l'homme et de ses rapports

au monde et à Dieu. Déjà cette conception repose snI' le dogme

de la chute, par suite sur la corruption originelle, qui fmppe

non seulentent son corps mais sa raison qu'il rend impuis-

santc à connaitre le vrai bien et le vrai Dieu. Mais ontre ce

dogme, il en était un autre qui en dépendait et qui était plus

menaçant encore pour la pliilosopliie. Le christianisme affir-

mait qu'il était en possession de la vérité absolue, complète,

infaillible, el, Ii.ce titre qn'iI avait le droit et le devoir de suh-

primer la liberté funeste donf.l'csprit humain, en Grèce, avait

fait un si mauvais nsage, et de contraindrc la mison à s'in-

cliner volontairement ou involontairement devant des vél'ilés

révélées par Dieu même, qui en avait confié la garde, la dé-

fense, le maintien à une église oit il était visiblement repré-

senté et toujours présent. Une église est tout autre choso

qu'une école. Une église est une association organisée, et qui

ne connalt la puissance de l'nrganisation dans l'association

JI n'y a pasd'exemple d'une organisation plus parfaite quecelle

de l'église romaine, ccuvre admirable du génie do St-Paul. Dé-

sormais co ne :5ont plusseulementdes idécs,des doctrines,des

1La myllrologie grecque, si on la compare aux autres mylliologiessoil de rOrienl, soil du Nord, est un progrès immense, Ce ne sont plusunitlUernentles forces plysirlues, les phénomènesmatériels que 10Or('clransformc en dieux. ni les planles, ni les animaux, ni mLmcles a~lres:ce sonl surlout des forces morales. Apollon n'est pas setilemetil undieu solaire. c'esl le dieu do l'hRl'monieet dc la beauté. Cesdieux sont

conçus sur le modtlo des hommes sans doule, mais il côté d'imperfec-lions visibles, ils reçoÏ\'ent des attributs vraimonl divins et surloul labeaul6 qui les transflgtire.

Page 465: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOIIH: DE LA PSrCIiOLOGΠDES GRECSJ5s

systèmes que los philosophes auront 1 critiquer et 1 réfutcr

par des arguments scientifiques. Ce qti'ils oht à comballre,c'est un corps sacerdotal, une lyion de lrrutres qui aspire il la

conquètemorale, iulcllectuellc, sociale, religieuse clu monde

entier, et qui avait créé à son usage, un mot, l'orllloclovic,uouvcau dans son sens ecclésiaslique et effrayant par l'ana-

thème qui en était la conséquence. Avec la constitution de ce

corps mer\'eilleusement armé pour la défense et pour l'aUa-

que, étaient entrés, dans l'église, les passions, les ambitions

et les inl6rèts dcs hommes.

Qui ue sait la pnissancede l'esprit de corps, surtout qitaii(l

il est enflammé et entretenu par l'ardcur £le la Ilro~agamleet du prosélytisme religieux et par la foi orgueilleuse de se

croire en communication immédiate avec Dieu De là le fa-

natisme de l'iiitolétiiiice dont toute église est plus on moins

animée et que l'église romaine recevait comme un héi'itage,h'iste et sanglant Ilérilage, do l'église juivc l.

L'église ne se fia pas à la puissance do son orj:tanis~ltiol\

propre, qui en faisait le plus parfait instrument de domina-

tion clos 3mes, en associant les intér~ts et les passions pure-

ment humaines d'un COI'pSet organisé aav l'lus

nobles passions des convictions sltirituelles elle voulut avoir

a son service la forco matérielle cln pouvoir temporel. Par

son habileté catrème et sa conduite profondément politiqne,

elle parvint à s'en emparer, non pas en l'exer~ant clirecle-

ment elle-illèllie, elle en sentait les inconvénients et les

périls, mais en 10 dirigeant et en le dominant. Par celle

double puissance, l'égliso put, comme elle le voulait, iioii

seulement réfuter l'crrcur et 1'liéi-ésie, mais la supprimer, el

l'hérésie l' 0l\l' elle, c'est Bossuet qni le dit, l'hérésie c'est

d'avoir une opinion. La philosophie prétendait en avoir uuc

et avoir le droit de l'exprimer.

1 Horacele déjà (Sa~ l, .1,v. 112)Yehlli le

Judxi co~cnrrrsin Ilanc concetlere lurbam.

Page 466: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COil:CLUSIOX la')

Le décret de Justinien lui apprit que ce droit de la con-

science n'existait plus. Ce n'était pas le premier acte par

lequel se manifestait la victoirc de l'église1 sur la liberté de

penser mais c'en était le plus décisif, et ce nc sera pas le der-

nier. Dans les conditions 01'1la lutte s'était engagée, la défuite

de la philosophie, dont le néoplatonisme était pour ainsi dire

l'uniquc représentant, était certaine. II avait cru bien faire de

soutenir par une partie de sa métaphysique les anciennes

croyances que la philosophie avait été la première:\ attaquer,

parce qu'elles nc iiieiiaçaloitt pas la liberté do penser et ne luii

opposaient aucune résistance sérieuse il fut entralné dans

leur ruine. Fuit-ce un bien pour la civilisation litiiiiaiiie, fut-ce

un mal '1

Incoulestnblemcnf l'idéal chrétien était infiniment suhé-

rieur à la formc qu'avait prise le holylltéisme, et on (levait

souhaiter son triomltltc mais était-il nécessaire que l'église

qu'elle ne pouvait vivre et lriomlther qn'u la contli-

lion de nc laisser subsister à côté d'elle aucune opinion libre

I;:tait-il nécessaire qu'elle supl'rimftt le principe de toute

vie "miment morale, vrainicnl religieuse, la liberté de la

conscience et la liborté £le la pensée ? Qu'est-ce qu'uno

prière qui n'est pas libre? qu'est-ce qU'llIlO foi qui n'cst

pas libro? Je ne crois pas facilement aux choses néces-

saires dans le monde de l'humanité; pas plus que la révo-

cation de l'édit de Nantes, l'édit de Justinien n'était néces-

saire. Les Allemalllis disent volonticrs que la philosophio

En -lIS, Ilypalio est massacréc par une populaco fanalisdo par)',hcflue C.rrillus.

En .13~,le livre de Porphyre contre les chrétiens est hrûlé par ordre(lel'empereur 'l'héorlosius Il.

Jo:n-I8~,l'étlit inlilulc 'E',wrl1!.h, promulguepar Zénon l'Isatirien, for-mulaire de foi destiné à imloser f'emil~ de croyance, a peut- censé-

'luelice la Ct'rmelurode l'école (I'Ettesse, oit l'on enseignail la philo-sophie d'Arislole en méme lemps 'fu'on 3, soulenail l'hérésio dei'\eslolius.

En 537,une violento pers~clllion g5ndralo.En 5!9, l'MiLde Juslinien.

Page 467: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

f11ST01111:DI-: IW l'S1'CIi01.001F. DES GRECS-100

grecque était épuisée au vie siècle dans son principe et q1\

la source vive de la rensée était tarie elle était milre pour

le tombeau. C'est encore Il une de ces formules générales et

abstraites qui ne s'appuient que snr dcs systèmes a priori el

non jusliGés. Comment acimettre qu'au vie siècle la philoso-

phie gl"e~que fut épuisée, quand on rénéchiL que tout ce qu'il

y a de philosophique dans les ouvrages dcs Pères de l'église,

dans les controversistes, les apologistcs et dans les granlls

ltérésiarqucs, tout ce qui servira de fondement rationnel à la

scolastiquc dit moyen-:ige est précisément le néoplatonisme-

C'est le néoplatonisme qui v·a portcr dans la Perse les livrcs

comlneutés de Plalon et d'Aristote, dont on tic» ltrélendra

pas que la puissance de vie soit épuisée, C'est pal' le néopla-

tonisme qui l'interprète que 1'letirolie recevra des mains des

arabes et des juifs, le péripatétisme 1. Par la forme scolas-

tique qu'il donne à l'exposition des idées philosophiflues, il

les approprie mieux il l'enseignement et en active la (liffii-

sion; 1J.l\' 1;\ il facilite l'œuvre d'organisation latente par

laqacllcuncpllilosohhie s'emparcpeu à pcu des esprits. Cetl('

forme n'a pas d'ailleurs toute la roiclenr mécauique de la

scolastique du mo1'en-ihc; elle est plu; libre, plus souple.

parce qu'elle n'est pas asservie par un principe d'aulorilé

extérieure: elle est sans doute un abus, un ex.cès, mais l'abus

et l'eaccsd'une qualité, dit besoin d'ordre logiquc dans l'expo-

1 DeI)onne heure, les Arahes traduisirent ~lusieurs ounages (1-~l'école néoplatonicienne. ConL Nltinck,Jlréf~an~.rfc l'ifosophie jnirc claunbc. Le P5rilalélismc s'élnil r5fugi5 dans la secle du n('sl~rinnisn1l'.dont 10chef était lilas, 5v5ilucd'h:lesse. 1,'L~colesyrienne d'h.Uessefulfermée par onlrc do l'cmlercur %5non ses parlisans s'cnfuirent en

l'erse, oit ils r5~andirent, sous la proleclion des leurs doc-Irines roligieuses el philosophiques, ne cc mou\-emen1na'1uirenl le.,écoles perses (le i'\isillis et do Uamlisapora, celle-ci pluhil lino 5colr~de médecine, celle-là de philosophie. Ce sont les diseihles de cfz,

écoles, favoris5~spar Khos1'01'5,(lui enscién5rcnl la philosophie iilixArabes. A Résaina et à Kinnesrinn, en Syrie, s'Óle\renl tics écoles oüles monoplysiles ou jacolriles se livraient 1 l'Slude do la 1)liilosopliiod'Arislole et où furent ll'llduils en syriaque les ouvrages de ce philo-soplie.

Page 468: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

COXÇLUSIOX ~GI

sition et la disposition des idées. Le syllogisme n'est. pas

l'unique organe de la connaissance; mais il est la forme la

plus parfaite (le la démonstration, lu preuve idéale, aussitôt

qu'on suppose la vérité connue, la conclusion donnée, et

qu'il lie plus que-d'en monll'or la nécessité logique: il

lie lie pas les choses, sans doute, mais il lie les idées. Le

goùt de l'ordre extérieur a ses dérauts il mène au fornut-

lisme, au mécanisme, u des répétitions de formules mono-

tones et fastidieuses; mais il faut pourtant recuuualtrc qu'il

est la forme du besoin de l'ordre réel, de l'ordre des pensées

et si l'ordre n'est pas la plus rare, c'est au moins une des plus

grandes qualités de l'esprit. La pensée enfermée dans ces

formes et ces habitudes syllogistiques, perd sans doute quel-

que chose de la liberté de ses mouvements, de sa vie on-

doyante et sinueuse, de ses allures capricieuses; mais en rc-

tour elle est contenue, réglée, disciplinée. La raison est

contminte de se surveiller, de voir clair dans les choses qui

sont de pur raisonnement. La langue et l'esprit français

doivent;\ hl scolastique une l'art de leurs qualités: la loyatité

et la droiture de l'expressioll, l'horreurdulouche et (Ili fuyant,

du vague etde l'indécis, qui simulent harfois la profondeur.

L'église s'aperçut promptement que cette forme métho-

dique, cette règle extérieme convenait merveilleusement .1

ses doctrines et à ses desseins. Elle a la passion de l'ordre et

de l'unité, et lui sacrifie jusqu'à la vie. Toute la théologie est

entréo dans les cadres du formalisme scolastique, dont le

néoplatonisme a été le premier promoteur, et elle lui doit

ainsi, dans la rédaction de ses dogmes, une part de son con-

tenu et toute sa forme.

Les néoplatoniciens gardaient et continuaie-nt à enseigner

la moelle la plus pure des idées de Pythagore, de Zénon, de

Platon, d'Aristote, c'est-à-dire des choses qui lie vieillissent

pas et ne meurent pas. Le centre de leur doctrine est au fond

la théorié des idées complétée pal' Aristote cette théorie

était-elle épuisée au %,lesiècle, et l'est-olle même aujourd'hui 't

Page 469: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIISTOI[TE UR LA l'SYCIIOLOGΠI)ES GRECStG:

La dialectique néoplatonicienne montre que les lois du rai-

sonnement, les formes de la raison ont leur racine dans le

contenu de l'esprit et sont aussi les lois des choses idéales.

On pourrl leur reprocher d'aLoulir à un inlellectualisme

trop absolu, et de mécônnaitro une partie do III réalité en

n'accorclant la réalité qu'à l'idée, à l'esprit. Mais malgré les

apltarcncos, n'est-ce pas là ou tend la philosophio inotlerne?

La notion de la malièro se fond, quand on l'analyso dans

ses éléments ultimes, dans celle de force, et celle de force,

comment la concevoir, sinon comme un acte intelligibla, une

pensée? Pour Descartes, la pensée et l'être ne sont-ils pas une

seule et mème rélllité? Lorsqu'il dit je pense, donc je suis,

ne veut-il pas dire que la pensée est insépamble de l'étre,

bien plus est l'être même? La seule existence qui lui est cer-

laine, évidente, non par démonstrnlion, mais par uue inlui-

tion immédiate, c'est la pensée. Kant lui-même ne se rap-

proche-t-il pas de cet idéalisme, lorsqu'il dit cc1,»extéi-iciii,

est en moi; l'objet vu ou pensé hénètre dans le sujet pensant

et y demeure. sinon dans sa itiatière, du moi n3 dans sa

forme, et c'est ainsi seulement que je puis affirmer l'exis-

tence réelle du monde extérieur 1 », c'est-i1-clire parce qu'il

est en même temps intérieur. Le même pense le m~mc.

L'être so pense cOlllme pensant; la pensée se pose contuae

étant. Les choses lie sont jamais extérieures ni étraugère~

au sujet: elles pénètrent en lui parce qu'il n'y a entre elles

etlui aucune opposition d'essence. La di ITérenceest un iiiotie

et non une existence réelle, une ':hxf~I;. L'esprit est les choses

mêmes qu'il pense, dit Aristote, comme Platon et Plotin.

N'avons-nous pas conservé £le leur cloclrino tout ce qui con-

cerne la nature do Dieii2, les rapporls de l'âme à Dieu, le

1CI'iliq. cfc la Rais. pt~rc, 1. Il, 1~150, Ir, Ilarn. Conf. Simplic.,in de ~W 18.r. ~3,

t L'inlC'lIeclinfini de Dieu, dans Spinoza, ce qu'il np)lelle son fils

unif(ue, dans lequel Dieu connail, sous un mode élernel el immuuhle,l'essence doloules les choses, f(u'esl-ceaulre chose 'lue le 'Q'i; dePlolin,dans lequel sont les idées?

Page 470: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

(:0\CLCS10\ .163

mal, la liberté morale, la conscience, la providence" 3 Leur

morale est. toutc religieuse. toute idéaliste, toute spirilua-liste 1; comme science orâanisée, elle reproduit l'éthique

p6ripaléticienue, mais elle en assure les fondements par la

théoric de Dieu, considéré commele souvcrain bien. Dieu est

à la fois immanent aux choses et transcenclant au monde

dont tout les ètres ont leur essence en lui s'ils ue le croient

pas né dans le temps, il est du moins sorti librement de l'es-

sence de Dieu.

Leur psychologie vit tout entière dans notre philosophie

motlerne, à peine dissimulée par les formes do l'exposilion.Notis n'avons rien ajouté d'essenticl il leur esthétique: nous

nc faisons qu'en r('péter, qu'en développer les prillcipcs et

les conclusions. Qui a parlé micw qu'eux des caractères du

beau, de ses rapporls avec le bien. de l'amour qu'il inspiI'e,non sculcmcntclans les arts qn'il fait natlre, mais dan3 la

nature, dont ces spiritualistes convaincusont fail comprendre

les visibles harmonies et leur fondement dans les invisibles

harmonies du monde idéal" 3

Non 1 lu philosophic grecque, c'est-1-dire il celle époquc

1:II. Taine a prélendu que la conscienco el l'lronneur sonl des élals(I'Imo inconnus aux anciens, et qu'a seul fait naitre le clrrislianisme.Je crois peu que les \'Ctlus ait'nl une dale si précise dans ~curaele civilde naissance. lime semlJ\û que la conscience n'est pas Irop impar-faitcmcnt dénnie dans le %-ersde Virgile l.l:rr., 1, 0011

\lens sihi conscia l'l'eli

et dans celui d'Horace 1, GI)

i'\il conscire sihi, nulla pallescere culpa.

Quant 0.l'honneur, qu'il ne foui pas confondre avec 10 point d'hon-neur, :\1.Taine Irou\'e avec raison 'lue ni hono~ ni di~ni(as ne le Ira-duiscut e,aclernenl maisquel latiniste a jamais proposé de le traduirepar ces mois? Les %-raistrluivalenls S01l1 decorrrm, Irerlchfurm,yfes,pralor. Je voutlrais bien savoir ooriiment :\1.Taine s'y prendrait pourtraduire ('II français, sans y faire enlrer l'idée de l'honneur, les vers>ui\'anls

Esl animus libi, sunl mores, linguafirlesquc.Summum cretle nefas vilam prrrfarro pudori.

Page 471: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

IIlSTOIRJ.: DE I.A PSYl:l10L001h: DES OHECS.(IH

1: philosophic mc~mc n'était pas un fruit pourri qtii néces-

sairement devait tomber de l'arbre qui l'avait portée. Les

fruits légitinics lie lu pensée ne périssent pas et ne pour-rissent ras ainsi. C'est le (le Juslinien qui en suppri-

mant l'enseignement de la philosophie, (le la

science et de la sagesse humaine, a ollvel'l cette longuc pc-riode cl'ignorauce systématique et voulue qu'on appelle lc

moyen-¡1ge, ce grand trou noir,comme l'appel le lI. Renouvicr,

qui laisso uno sorte de vido, ou du moins un arrêt do dé\'e.

loppement clans l'I~istoire du7iïô~ivenientdo l'esprit humain.

¡~;y:rv,

¡

r'I

S

Page 472: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

:JO

T~~13L1~:.DES~It~`l'II~,I~I~S

11[' TWIF: 1:1.`;yl'IF:11F: i:T 1'[lIxil:n

1

LA l'sl'Cfl0l.Of~ll~. DE L'I::COI.E n'ALE~C\i\DHIE

/.1 \'Ill; SI:COXIl

PSYCHOLOGIE DES SUCCESSEURS DE PLOTIN

C-1.\l'lTnE l'IIDIIF:n; ¡'llIil¡;,énéra\ de ri;c"le, ClassÍl1cnlion;;

ile seà oit E~ol(' larliculi~ n~

C~l.\l'lTnE DEUXlh. Amélius el 17

C"I'ITln: TIt0l51f:m:,

1. 1-~trilliligliie. Gi

:1. Tlno~lor~ rl':1·ini~ 10:1

C,I.\l'lfllt: QU.~rnIÉ:ne Lc ties JI~-st'?rvà Ue~ ô 1'nllielJs. J 17

CINQUI~31P l'lOdlls el s~s mailr~3. \:).1

1. l'Julan\uc- 13G

Syrianus. 113

3. l'I"0dus A. Principcs rnélaphysi'iues. lia

JI, 'l'11I\orio clc r;\mp- :!n

C. I:iulc du monde. :!II>

U. 1::lme Immainc. -?IJ

I~cj/Cl~OlO(/iC.

Page 473: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T:1111,F:DES ~IAT[f:IU:S~()i

Cu.~r~rne smène L('s Ucrniers philosophes grecs..

E 1. liermias, Ammonius et autres 313

'1, Ibmasciu5 A. Principes mélaphysi'lues.. 3:!1

Il. Th¡lorie de l'Ame. 3!~

C. Théorie de la connaissance. 351

3. Simplicius ct l'riscicn. 3;)7

4. Olympiodorc el autres- 333

CU.\PITI\Essrmène Conclusion. 4~i

Page 474: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TABLE ANALYTIQUE

L'Alt ORDRIE !IL!'I1.1Dla'IQUE DES ~I,\TI~:m;,> CO~TF.~UE5

D.\¡'¡SS

L'HISTOIREDELAPSYCHOLOGIEDESGRECS

LAPSYCHOLOGIEDÉPLATON

L'ESSAI SUR LAPSYCHOLOGIED'ARISTOTE1

AO.\lL\nD, 1. 1, p. 371.Aoumox (Réponse d') APorphyre,

1. V, p. 16.ABn.kii.%3iuE-,i I)AYID,1. l, p. 37G.

1. 1. l, p. 37G.Ac.ti)F3iiE (le G,ymnase de l'),

Ps. A. p RG.Ac.\IIbllli: (I Ancienno' 1. 1, 1).21G.AC.\IIEMŒ(la NouvcÎle) 1. III,

1). l,AC.\DbIiE (la ~Io,yenne), 1.111, 5,

Arcésilas,AC.wbm: (la troisième), 1. III,

il. 25, Y.Catnéade,i~C_1DÉ\IIE(ln quatrième), 1. II1,

p, 51, Y. Philon.AC.W1:mE (la cinfJui~mel, 1. 111,

p. 59, v. Anlioclms.ACCIDENT11'~ dans le monde,

.llosnndra d'.lpl~rodisc~e, t. 111,1~.'6!.

1 La Psychnlogic de Plalore el l'F.ssai snr la Psqchologie d'Irislole,

iiiioique pulrliés à 1)arl. font parlio inl(~,ranlc de l'lli.eloir~= de la !'sy-

cl~ologic des Grecs, et j'ai cru devoir, pour quc celle lable fil! compliole,

3- comprondro les malil>reJ conlenu~s dans ces deux ouvrages (lui ysont désignés, le premier par les initiales l's. Pl., le second par les

initiales Ps.:l ,l

ET

A

ACCIDE'iTSpropres el communs,

f;picu re, 1. Il, p. 295.ACCIIH:TSOesldélerrninulifs do la

subslance, Plolin, l. IV, p. 308,

h<Iu)5V<I (\ scepllque, 1. II,il. 4i~

(Il, sceptiflue, t.

2x:zt!ÍlJ;r.t'>:(la représenlation) des

Sloïciens, t. Il, 1). !/O.

ACH.úCCS, 1. l, (l, 37G 1. III,p. 31'J.

,iM)r,<I (1'1 sceptique, 1. 1 l,p. ~83.

(les) d'Arislole), l's. ~I.

p.3:?,Acno-ti.%Tiot7Es(les écrits) d'Aris-

lolc, l's. ~I. (1. 117 cl p. 130.

ACTE (Il d'islole. Ps. ~l. p. 273.ACTE Il) di,6@ise,Ps..1., p. 3GG.

ACTE(l" nnldricur it. ln puissance,l's. U. p, 219,

Page 475: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

'1'IILE .LYTIQl'E1G3

~lcre /1') est lIIo\l\'em<,nl, Plolin,1. IN', il. ?;9.

ACTE 11',l'sI éternel, Proclu~, 1. Y,

il. 211.ACTlo~ II'¡ est dans l'a£:'l'nl, A.

le. 51>ActSu.ü, 1. 1 1 13.

'.l::ir~x Iles) nes C~'ni'iaes, 1. I,

IL 18i.

(les) ilcs Sloicirns, 1. Il,

1,. I S!.'A~t'r. 4les ScyUiyUCS,

1. Il, p.1.'n:r. (l'/ dO' CIII,ipp", 1. Il,

l'.ISJ.

'2:2 II')(I'.1lisloil (le, Chio,AIl nl.n:, 1. I, l'. :3~G.

A[JlI.Tl'S, 1. I, p. :J!

I)F l'IlILIIII-1-S, 1,1'.3,1;1. III, l'. v17.

AIJR.\Sn's ['l'III\O/)ISÜ:, 1.1, IL~IÛ.,'E[)J'l["s, 1. p. lli.Dr G.4,z- 1. p. 3 n. 3.

.IE:I. 1. I, l'. :n1.~I:xÉ:~uu:ne, 1. Il, l'. Ir..f:37-11?-InJ

S(~='-J~~fl"I: i·,y·.r, I. I1, I,IÔG;sos dia lrole:, 1. Il, p. 3SS.

./I-c 111110: 1. 1. p. 371.AFn:f:Tlo: ll F. clivz lé,

Sloiriuns, 1. Il, p. IGI t'hez

EI)iC[Ife, 1. Il, 1). 32:1.

An'F.CflFS (le.5 t'lais), AIÜlole,l' ,,1. a:3G-

1. 1. I, p. ~9ô.

Plotin, 1. 1\ l'. 1:.7.

l'loti 1:1 I)ÉS, 1. 1. I, 1,Il.1).3ii.iécit tic 1'lI1i~ralion en

(les philosophps lbfrsé-culés, 1. p. ,II".

il'), luis·~nce (le Dieu,

Illiiloii, t- III, il- 411.

AU.\TIIOr.U:S, 1. le. 3.S.

,\G~fJ~, 1. III, l'.'A~>b).r.1I"1sl:t'pli'lue, 1.11, p.,lfol.f.

'ymoi, Is<,n,; tln 111(1),1.Il, p. 117.A(ÕUII'P. Il' :,o:qlli'fl" 1. Il, l'. ,133;

ses cinil Il'Ol'es, nl., JI. ,113.AIIIIBI. 1. 111, p..II~.ABI:n:s, 1. I, IL ~III...1.11111'I, 1)ioçènC d'Al,ollonie, 1. 1,

y. 1 Ull.

(sens du 11101),1. Il, 1). lie-

~\i~rlr,c est unC ei;5_ Eyi-curc, 1. Il, 1). 3:J:

:Ir.11F:1lT1.1:1- 1. 1). 3,8.

,\I.HI~L'S, L Il- 3i!); 1. III, le. 1

Ar.Inl.~aF: rlmt fie l'l, 01 illl)iO(I('l1. (1. :1:0,

lalllhli,p, 1. Y, p. 11.

1. 1. 1). 37:r: i 1. 111,p. 16,.lt.clrre 011 LEU:II' mail l'l'

TlI,opl.1a51l', l. 1. p. °7U.

AI.DI}:U'i, L l, p. [,'J. P. p. 'i!11:ioi de \laccrl~inc

~5 lalllorls 3X('I~ ~1ri51oW.

/'s. :l. I~. l:l 5:¡11'111'0'1 ,\l'i>lol'!c. 1 l'. vU ~a loliliyue, !1.

p. :1.-1.AU;U'innE,L\l'hlodi5ée, 1. 111.

II. :7; L l, In t'3i.AI.EX.i..m: ,Il' Damas, 1. 1, p. 3ALEX.i1l1l E1'01\"Iii 5101',sas 1 h'

Y'I~:z."2'j'J~i.].7, l. III, p. 'S.,\U:X\'iIJl\E d,! ~(.Icueic, L 11/.

11. IlS.

,\u:x,innn: (la ville ~1'1, l_ 1\

l'. j..Au::u"onn: (\'E,'ole ,n, 1. Y, l'. 1.:lt.ewxr-i. L l, p. 1:1:1.n. 1.AI. F~HUIII, t. 1. 1~. 3SI'..ll.r'nr:o r,\n¿:-lais, L le- 3SU.

AI. 1. 1. 11.3àU_AnÙ;')IIIE IrnélIlnrW ,1'jnl(,"I'I,I,

lion 11t'5 mvtllc~ 1,.Il- rI I,C-z

SlO1C1C11~,1. Il, l'. ~7.1-'5 et el 1l'5 1'11,[,

l'<'ul"5, 1. 111, p..111.Philon, LilI, le. 11S.

,\1 ¡-!oloul(', 111, fil. 1.

AI.I.}:onn; 0'. clmr les :01'1:\1'"lIici<'n5, 1. Y. l'. 10; L Y, Ir. 1:1.

l'JdllS, 1. Il. 178-

Plolill, L 1\ I1. H.

01 %-Illl)iodore, t. In .1;

'i)·<<,z:: II'). lis. Il. ~8:(la ~ensation esl um~

!'s. :1. 31~1.n. 3.

't~~tr.2 (\') lIe5 Stoïciens, 1. Il,

l. lia..1>t.~lw- Ilc r.hal'lrI'5, L l, fi. 181.Am: Il') dans Ililnon. L l, le. 2J.

'l'1 1. l, le- HL

AII:n,:iIl':tIIlIl' 1. I, p. ~1:,\na\irn"IIl'.1. l, 1'.2'

Dio¡:II<' IL\Jioliollil', L 1.

ll. ~I:

le. 1. 1, p. 53.

Akm:l'on. 1. l, p. 5'.I.

11t',( acli(¡'. 1. fi. 3;].

Empéflorl, 1. l, p. f:,l.

Ana\aglH't'. 1. l, l'. 7j.

:'iol'I'all" 1. le. 163.

Plalon, 1. le.(1. alS.

Xl'II!)!,lIall",1. l. (1. .Ili.

:'ip<,u-;ipllo'.1. t. (1. ?11.

=\ri,tnlc., ;1.

Xcnurral~·,l- I, p. 2;1~; 1.111.

(1. !J; l'.c- ,1. l'. 20:L

'l'héo!,III,I5Il', 1. l, (1. 12,S7

Page 476: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1'BI.E _J.TIQrI: ~~1.~

.)lE e(l'. rlaas .isI.)'I:I1", l. l, lr.~1_

lJ¡céar'lu, 1. I, 1. :i~ô.

Stialon, 1. 1. p. :13J.

l'I'olagoras, I. I, p-'G, IL 3.l.~·: Sloù'il'I1", l. II, l'. 3.

1.'o-¡,lonins,1. Il, p. IIH.

El'icnre, Il, PI'. ~II.:J 1:I.:1~(j.AI,'x<ln,II'i! d'l'hrn,li,-é,

1. II1, p. 2!J.

Gali"I1, l_111,l'. :JI:.'EII,i"11" Il, 1'- Il;1. Pyllla.fH'il'it"I" I",I")C'

li'IW'1 fi l,II. -II.:i ,1.1.:"IIIII'.l1ins. 1. III, 1. :J!:I.

1']nla"'ln,I"CI1,"I'OII\ Lili,p. 1:j:!

1'liiinri, 1. III, l'. I!I..lmmnniu: ~a"ha. l. 1\

p. Il'lolil1. 1\ 1~.f,l.

1'II,1" y, 7 il.

.\mdln" 1. ',1'. p. li.hlll1l,li'III", 1. V, l'. 9~i.Th,"ndor",} 1l".l.iIU:" l. YI

le- Il:J.

S.riallu. l. l'. 15~l'l',) ~lus, 1. Itl'- `-'01-1`-

~:?;lJarna,in. le. l'. :II:

Siuylirius, 9. N', Il. :j,.iO.

l'i.i"I1, 1. l' ;Jil;.Alti.,r. lll, l" IS:I.

S\'I1,ill-, 1. 1-. '2q.lIi,no'l'1. I. l'. 1. aa.

,11: (ri ,'1 Ir ""111' !'l. p. Ina.

,blf: II'r 1"'I1,:al1l,' ,1 10' I~rinciln.,'il:ll, l' !'l. p. 1 U.

.\m: cr, Il, ,'('11' (;alit'I1,1. III, l'. :111.

,\['islnlo" /<1. 1.fi_,"If: I\'¡ d, 1u51~ l'I:lla"IIII',

111, p. 1 i'1.

TlI,.oplll'a,:I." 1. l, l'. ~?`.11.1. :O""Ù'I"I< 1. Il, 1. :Ji.

l'lolin, I. I1', It. 6:

1'0"I'lIy" V, p..IE II'I du II1nn'll" 1'111<1.1'1. l.I,

It. Sa.'l'il1lll<, fIt' 1.0"['1' 1. Il,

p. :7.l'laloll, 1. l, l'. 211, I,l' !'l.

le. 61-

1'1111:11"1" 1. Il, l'. Illi.l' I'l. p. ai.

'II: II'1 nlliw'I,>II, l'lnl in, 1. 1\p. ~I~J.

IJI"('llIi:'h" ('aU"L""tfl' "'11'1'l'Irtlin, l. 1\ l'. 1111.

.\)It: (1") g-I ,'i, Il'oj-i "111"caU~l-' tl ilr,· Plotin, LI'

l. I LS.:lne nni_·rnlion il~ 1"" Ph.~rl~L"y.-h.

1. I, I~. 13-1."5 l'yll,a;o:'ici.'ns, 1. I,

p.EIIII,lodC', L I. Ir. a:1.

:\lIlIIl'IIÍIIS,1. 111. p. :1:3.

l'ol'pll.n< 1. p. G:

lalllhli'IU' 1. l'. il..\)IE d' t'ailS', IlInlrj. lilial".

lOI nL'II, l' ,.1. 111:1.A\If: rl' princip,' 01., 111011\111'ni,

l's- :1. I~I:J..A'IF: ~I' Jll"indr'~ de l"11nnai.1fl"

l' :1- `3U1.A3iF: 11'1, IlI'ill.'ip., à la fois nl (1-,

1I\1);1\11I1C'1I1III fI," "'I)nnai~~anl'f'.l',r. ib. l'. ·!115.

:lnt:ll'1 :nnrr. TI""J'lor,) d'inc'.1- 1.11. 111.

.1>tt: II 1. so¡jl'I Il's~air,' d,' la

lïIJlnai~al1l'l\ 1' !'l. l. 1i

,1>tt: (rolllposilion d,' l'i, 1::pi"lIrt'.1. Il, p. ;111;.

A tl,· 1' l'lalnn, L I,

1'.31' Pl. p. Ii:'\)It; /i il.~ l'), .\k'l1l'nn, L 1.

l. Sn.l'la'nn. 1. I, l. `_3~, n. f.

l'-s. !'l- p. 11/.:.n.: SloÏ,'i,'ns, 1. I1. I- "fi..\1"11..11, .L\l'lIr.li"

1. III, p. 'I~j.,bit: Ilmi:l d:iI'" 1'110111111",l' Pl.

p. 1\:lnt: ~1'i rlu col[)" l' l'l. li. I:!L,lniv. {(lJ'i::in<' ,1~~l' !c. l'I. p. \1:1.:Inét.n-s lÕ.'IIIIIianlls, 1. 1\ Ir. Hi;

1.1'.11.Am:I~I\ 1. I, l" 3~1.,\)II" Il. d, r`Ir`~ 1. l, p- ·!U3.

A\IITII': II'3 ilan; El'ieul" 1. Il,p.l~ 1.

A)I\I"~Ir:;Ic 1'ripal,:Ii,'j,n, 1. I,p. ;J,.¡J.

.\)DIO~W". 10-.Wailrn < l'III 1a 1'/(111',1. I, l. :Jt!I; 1. I II. p'- !I;¡.IU.

,bl\lf)~II"" Sakkas, 1. l, l~. :3,`31:1. I\ Ir. b.

.bl\lo~II"s. fll; d'JI'>lTllias, 1. 1.

Ir. :3r1 1. Ir. 3. 1. p. 311;.

Am'III'): 1. I, Ir. 3S:

A~I'JI'n fi', (,1 la .Iis,'orol. EII1I"d'1I"1." 1. l, p. ¡:L

'\)l'Il'IIII'o, .'II,'lal. 1. 1. p. Iii,).

1'1:011111.L l, l'. :;1:):);!e. l'l.

l'.

Page 477: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.~u~.r.:wa.oTyur:170

A,,¡olll\ du beall (degrés dans n,l'Ialon, P~. Pl. p. 331.

Illotin, l. IV, )1. 363.

Ilroclu- l. V, p, ~ro-~73,

I,ambliflue, l. V, p. j7,

Epicure, t- Il, p. 43G.A~lOl'l\ (1' démon, Apulée, t. III,

p.I63,Aooun (l'). fondement de la so-

Ci(ilé, Aristote. !'s. 1. e. 51!.AMOlll\ (I'l, la foi Pl la v irilé sont

le salut de l'âme, l'roclus, 1. V,p. 2OJ,

'tIVIYY~ (l') des Sloïciens, l. Il,1). ~1.

'Â'OIy,YI)' (les dieux), Proclus,l. V, p. 197.

~la.t~octe (le raisonnemcnt par),

N[~icure, t. Ill, 1). 371.

W.\Ll'SF: (l') dans l'laton, t. l,P. 225.

AX.\Tol.u:s le péripatélicien, t. l,li. 38-

AX.\Tol.u'S 1" lIéoplalonicien, 1. V,p. 15.

A-IT0311F 11'1luatifluée par Alc-

méon, l. 1, p, 5~.

~IN.qkX-%(IORE,t. 1, 1). 69; l's.

1)1)- 1~7-2U3-2(J,).

AX.\XDI.~XDIIF.,1. l, p. 'H.

.1~_txt~~è~t:, t. l, 1). 2G.ANDito\IC[7.s de Illiofles, 1. l,

1). 3~3=; t Ill, l. 20".

,lwnoxtcUS Callislus, t. l, p. 383.

~lwnosruève, l. l, p. ~53.

(lettre do Porphyre :'1),1. 16.

et vilalismc, Ps. Pl.115.

rl\IV115TE(Plalon n'esl pas), Ps.rr.

1). 161.

°.lvo:oc, 3' slade du mouvement do

lamiblilille, l. 1' IL 86.-

v,hl)~I):, lIIou\"pmpnl de la puis-sance il son acte, Proclus, t. V,

215.Axoxnu; (l'auleur) d'un résumé de

lailosopliie plalonicienne>,

t. p. IG.

'hO~wr.Õ'h'1~21(l'), Ps. l p. 169.

(leS), I::picure, 1. 111,

Il, 3GO.les Sloïcicns, l. Il, p. 'J8-

'~lvr:). ,·r: fOlllJp de la consricncc

1. 1\ 1~-212.

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1). 3-J-

Page 478: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TAilLE Ai'\ALYTIQUJ, 171',b:r~"7 tl'tlme humaine est une)de iriie divine. Les Stoïciens,1. Il, p. 51.183. (1'), Proclus, 1.

l'. 183.

Apl'Li:I:, 1. l, 381; 1. III, 1). 15'J,And:IL.\s, 1. I, p. 31! i1. fil,l,

Ir. 6.

(lei) de Darnascius, t. Y,1- 331, n.

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cius, 1. p. ¡j'll, n. d.:\nés_~5, 1. l, p, :"7, n. 1.AIII mŒSTl'S, 1. 1, p. 38.'>,ARlSTÉ.\S, 1. il, p. .lOI.:lutsnue le liérilalélicien, 1. I,

le. 3S5,.lmsnnt: 1: Qllinlili<,n, 1. Y, )1. 15.:lnrsrrw ou Alhénion, 1. l, y. 3ti5.l' Il. 1). 70,:lmsnrre da C;3-rt,ne l'ancien, 1. 1,

Il. lIi9,ARISTIPPE le jeune, fil p. Q5.

AIII5TOHl'Ll'S, frurc d'f:piCui'< 1. Il,I- °Ul-

.\llr~TOPL.'L~'S le juif, 1, p. 3861. fil. p. 3Jü.AIIISTOCLÈS de Pergame, 1. I,

Il. 31H,

.\IIISTOCLÈs de ~Icssinc, t. I,p. 3S7 1. Ili, Il. \3,

Ai, ISTOCLES, élcv-o de Pl'oclus,1. Y, Ir. 3~01n. 2.

ils,roDÈ.3le t. d .lEges, t. III, 1). 113.W tsrocW de Cnide (Ilvoric du

pneurna), 1. l, p. 30i.

ARlSTO)I.\CIIl'S, 1. l, p. 387.AIIISTOTE sa cic, l's- :l. ses

écrits, l's..l. pp. GO-90-I03;sa lisj-clrologic, I· ~l. 1). 365son ode sur Ilerimiéias. lis. 1.Il. 35; sa leUre 1I Anlilaler,Il$. 1. P. ~O; son leslomenl,l's. Il 1). -11; s(is lorlrails, ils. ~l.Il. 55.

AIIISTon:, pelil-l1Is du pr~c~dcut,1. l, Ir. 3/11.

.\[USTOXf:XI:, 1. l, p. 3!:t.AIII STl'S 1. 111, 72.~%rtlu"sDidyme, l, 1)- 355; i 1.III,

le. 76-101.

'P''¡:7 II') sce)llif)ue t. IIp..li9.

613. (l'1 des sensalions, Ps. ,1.1'.613,

AnT (l'), Aristote rs. ~I. S~J;'30crale, 1. 1, p. 157; l'ialon,1. p. ~3G,r·s. l'l. Ir. 31'n~~Les Sloïcicns, 1. 1 le. 17G;l'lolin, 1. IV, Ir. 36;1.

ARTS ¡lieux eS)li.ces Il'), rs. :1.1). G:?3,

t. l, p. 388,ARTÈRES fdislinclion des) et des

vcines, 1. l, )1. 310 n. 7.ib. 167, n.gllle6.dc l'iular'lue,1. V, Ir. f67, n. G.ASCLÉPIODOTE,le néopllllonicien,1. V, p. 35.ASCLÉPIIiSde Tralles, t. l, p. 38~;1. V, )l, 12 et p. 36.,ASI'ASlliS, t. l, p. 388; 1. III,

)1. 217.ASTnEs (les), (les èlres,

l'iolin, 1. IV, p. U8.IISTYANAX, t. 1, p. 388.

Asn'cnÉox, 1. l, Ir. 388.1). lui. Il'), t:picure, 1. Il,

)1.101.scepli'lue,t. Il, \1. ,181-5~3.

ATlIÉls)1E Il'} d'Anaxugore, 1. l,1 79.

Aru.wÉ.ç, 1. l, p. 359.~1r11E\ES(l'école '1' 1. )1. 13 1'1

1 30.ATlli:1\ÉEde Sbleucir, 1. p. 388,~lruÉVÉ, dans le 1II.lh(', 1. V.

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ATIIÉ:>ION,t. 1, p. 3811.rs. ~I.p. 70.

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1 11Y.i..

d'Epicure, 1. 11, p. 3.15.ATTALE,le sloïcicn, 1. Il, 1'- 187.ATTICUS le platonicicn, t. III,

p, 115.

'At'J;>:Œ(l') des C3-niques, t. l,p. 187.

A P" (T~) ( .)A~m~(rà) aûrou (s~) anov 7.h&'n~v h;,)-&'n~v (ià) âi.).o(-n),formules de Proclus, 1. )1.2~5,n. 3. 'l). 215,

.lvs~;ù~oy (l'), Proclits 1. p. igi.Allicus, 1. ]Il, p. 181.

Théodo/e, 1. V, p. 112,A-~Tl,rp6atùlT:x¡les écrils) II'Aris-

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AJSGfr7'~r, (1'1, Théodore, 1. V,p, 13.

~lurne (le gent<' de l'), Ps. Pl.)1, 57.

Page 479: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

I~-2 7'.1111.E -1.1-l'I~1C1~:

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1I.Qlt:TS (IC-") l'l-ril'alt'Iiciells,1. l, l'. :JG:J.I'1. l. :11.I

(les (lois) 1. Y,

19.le le Gnoslilille, 1. Il l,

l" y, u. ';1,

Ihr,,), G~· 1. I, p. ,31;7.ISeW rl'aruourrlu,, l'lalon,s. l'l.

1~-3a1.1.

Buu (1~). Socralc. 1. 1, le. 1.!i7).

Hémonil,>, 1. 1, l'. t! 1.

l'lalon.l.I.I-:S_1. 1.

.\li"loh>, I's. -l. 516.

1:lnlin, 1. 1 Y, l'. :II!I.

EpiclII'l', 1. Il, 1~1:5'.1OSSloÏt'iell~, 1. Il, 17. I~

Itew tlp) I1¡eul le fIé:,i. l'I.

p. St.3.

I3F:ntov, 1. I, 1~.391.

IIEI\IŒI.l:L il. a l'arloul pen·~c,1. 1 l'rif., l. XI-Il.

Il t:1\ 111.(:laml~~ da vie rl'nprcs)1. I, l'ri·f., Ir. Wn, :l. p. 5JO,tt. 1-

BIIIJ.I"TlI~:Qn: (la) tl'ri:lolc, !'s. :l.

It. 171.l-

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!'s. !'l. 1), 311,1;11:"s (cinq e"JIl'l'C'S de" Plalon,

Ils. !'l. p. 31/.

l3lr:a (le), l'lolin, 1. Y, l'II. 367-331-:31G.

(:.w.rn~-s~ l. 1, :j.i3.

C.\LI.I~l' 1. I, p

:J.I:?

C.\U.II'I!I)~,1.. p,:11,13.C.\1.1.11'1'(' 1. le. ;;(1,1.

C.\J.USTllt::SI:,I, 1, p. ;J9!. I~,s. t p. 3û,

t. 1. 1). 38'J.

Avt:nititc)i.s, 1. 1, r. ~f~0.

1- L le.'1C£);IŒ, 1. t. 1,y.3'.Hi-

B

IIIE:-Olie:, Arislole, -I. p. ,j~jl-SU3.

(crililllle .Ie lïllé,~ du), (:ar_

néa,lr, 1. Il 1,l'. ,llj.IIn;o (lt", olrjet nccessaire ,le la

,'olonl(', l' ~l. f. ;,Ij'i.Il.0 fia lIia,le il[il, Olyrnlbioiloie.

t. 1', p.1110: duIlOlY8Ih'\lIe, 1. 1. I_ 3J1.BOETllIl'3, Allicius, 1. ), le. ;¡~10.IIOETlll'S, Il' Stuïcicn, L l, 1). 3 91

1. Il. 1)- 181.I7ut:rm-s gle 5i~lou, 1. l, l. :J~:

1. 1 I1, p. '3lkï.Bouurs ~1'lln~nc=. L II, 1'- :? II.Itoa-wt:w-ne. (S'I, 1. 1. p. :JJ~.

l3owFW (le), Socrafc·. 1. 1, l'. l,

lJémocl'ile, 1. l, l. I:!I.

Les Cyni'lu' 1. 1).1~. 10:

Stillon, 1. 1. l'. IaJ_

I:es CYl'énai'lues, 1. l, y. 17:

EI)iciiro, 1. Il, I, P.-10:7.l'lulin, L 1 Y, Ir.3S-

lIú:-omxn (ll'I, Proc!us, 1. Y, p. 281).

Les SC<'flti'/UI's. L Il, p, ,181.Philon, 1. III, 473..lri~lol~ l' :3- p. 5:1.563.

Lr8 Sloüieu" 1. 1 r, l'. I tii.

(la'), puissance' dc Dit'II,l'ililoii, t. III, le. Il[.

I3onut:U (lc loincya cilal', P. l'

p.I:J:J.

It:di.Ilal.les Sloïriru:, 1. Il,

)1.t li.

ISuvsox, le 3légaiiglizo, 1. 1, le. I:7.n. 1.

I3nUCmUSt fia hil,linlh,[IIe 'III!.1. 1 l'. 7. :I li. 71.1,Il. t.

ci

C.m.WsU'S 1'auru~, 1. l, IL 3.13:LIli, (l,. ,1 L;.

(:0: (le) cl'1·.L~iuurc,L Il., pp. -7-21(j-35~1.

Page 480: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.llt(.h: .1X.11.TIQUKE .i733

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('STnicit-s Fillnlls, 1. 1, p. 391.l:.nÉcnÊTIQu: d'école) rlc l'an-

(tient-, 1. 1\ p. 8.C.\TÉGOnJF.5(critique (le la théorie

gles)cl'Arislole, ])au l'lolin, 1. 1\P. ~G5.

('TÉOORIF.s (les) des Sloïciens,11, p. 108.

(critique de la théorie des)des Sloïciens, llar l'lolin,1. IN,, JI, R7~.

C\TÉOORlE5(les) du inontlp inlelli-

théorie (le l'Iolin, l, IV,p. ~81.

(les)du momlc sensihle,l, IV, l" 30:

C.\TlI.\RS1S(la) (I'Aiistoic., Ps.

JI. G15.K,r.x~v (le) des Sloïciens, t. 1 l,

l', 118.(~~r;5.\LITÉ(la), Carnéalle, 1. Il l,

p. ,18.(:usF-s (les quatre) .l'Alislole,

1. J'I. 'lG1.(les (le Plocius, 1.

ll. Yli'1,n. '2.

(:t;st: Ila) n'exisle pas, les Scep-li'lues,1.Il, p,5to:

(:.msr: (la) ('1 la succession ha!Ji-lu('lIe,1.t. 1, l'lér. p. XI\ U, 2.

ci-ite, (lu) flnale, niec 1)ar Dérno-crite, 1. I, p. 106.

C.\l'SF. (la) llnnlc, Théophrasle,1, fi. ~83,

C.u'St:s nalurelles cl surnalurclles,1. II, p. Q8'J.

C.\l'St:s lles), Epicure, 1. Il, 266.iles), Gnlicn, 1. III, JI. 337,C.¡;SES (les Irois) dc 1'6l\'e, l'lolin,

1. 11', l. 111.

(les corps}, 1. 1', p. lal.

C~:LS¡;SComéliud, 1. lll, p. 218,n.

Cn.Sl's le plalonicien, 1. 111.p. 190.

(«~11.1-nÉ310.ç,1. Il, p. 187.

(«.ii-i,%F(lai des éti-es, l'iolin, 1. 1~

Il. 1~8-I11,l'roclus, 1. Y, p. 218,

Cil ,\1:\ F.110)d'ol', OI~'rnllio.lore, 1. 1',1).3tH.

CI/Il\ (la), ElI1pédocl! 1. 1, p. 93.

CHAIGNET. ~'sycholoyic.

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1. l, p, :10(;.CII.nl.u.}:o~, 1. Il- 3()i.CII.\)\"<a:m:sT est M\'eloppe-

menl, IIélaclile, 1. l, p. U, Il. :J.

ile) dans les poé;:ie5 ol'phi-'lues, 1. 1, p. Il, n.

CII.U\ÈS, t. 1, p. 3~H.CII.\InIllUS, t. III,

1r.5a.(:nl>Ile (la) chez cs i'\éoplaloni-ciens, 1. 1\ p, 9J, Il. 1.

:Z"?1jY'¡'tle la matière, l'iolin,t. l\ 69.CIIOSl\.oësi'\ou Schin'an, 1. r, JI. 310;

1. p. 375. et t. V, r..115.

CHnlSTL\)\"lsm:I1e)ellapliloso)lhie,1. 1). 131.

CIII\.YS.\STlIIl'S,1. p.21.CIII\.Ys.\Oml's, l. 1'. Il. 11.l.

1. 1. 11, P)r. 58-1 tG-183.('.iNQ lie nomhrel supérieur au

lIomhre quatrc, Plulanlue, III,]). 13.

(:.NQ dcgrés 'le suhslances, Syria-nus, 1. V, 151.

qle-s facultés glel'ÙI11<' l's. 1,. 5*J,.I;l's. l'l.

p. 231.des (c~les neoplalonicien-

lies, t. NI,1).la.

iles énils (1 ~%1-istote,l's.:l.p. 103.

CLmoms SéY~rus, 1. l, 1).39~.CL~t'ITIIE, le sloïcipn, t. 11, L 181.CLÉ,\nQUl;fie Soli, t. 1, p. 3-il.i.CLÉne- ,L\lexanflrie (éclectisme

,1('), 1. III, PI" R; ('1 .Hi1.

(le) Irf:I'icure, 1. Ils

Ir. 9G3.CLlSO~I.\r.IIl'S,1. l, ]1-1(1;),n. 1.

CLlroo.vcuus, 1. l, 1). 3JL; l. III,Plr. M-51.

(:Lmnus, t. 1, p. 39~.

(le) esl founé le premier.l's. ~I. p. 3;JG.

ceulre commun (les sensa-lions, Ils. :l. 1')1, Itl-H~.

de l'âme, 1. Il, p. :~7.centre principal (les sema-

lions, l's. 1'1. [1. 169.X~~V2\l"I':u des Stoïciens, ou

"1l?,1ou f'-l'1'¡' L Il, 1)1).!J'J-

3(l'

Page 481: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TAULE ~N.11~YTIQUE171

COLÈRE (la), 3' formc gle la vic

~tiTective,'Ilrocliis. L Il. '1 i.

COLOTt: 1. Il, l'. 2;J/j.CO:scr.I'TF.\I.ISm: (Ic). .\nlhisl"ne,

L l, Ir. I~II.Co:st'lSC,\TlO:S,1, s Licns rlus l'CO-

le, L Y, Il. 333, n. 2.

(lai, factilté (1(,' con-

naissance, !i. !'l. )1. 13.Co:sx.\lSS.SCE /lhéorie (1,, la)

l'ylha;orc, 1, 1). 57.

l'lalon, 1. l, )1. 203.

.\rislolc, I'l. lo ~11.-i8l.

l'rol~g?raS, L 1, Il- l'-l.

Gor~ias, 1. 1, il. 131.

'Socrale,1. t. 1, 1) 1:1:Les ~Iégari'iues, 1. l, p. 19G.

Slïl(lOll, 1. l, )1. 198.

Anhslh(>ne, 1. 1, p. 188.Les Cyrénaïyues, 1. 1, p. 111.

Speusippe, 1. 1, 1). ~50.

Xénocrtte, 1. 1,.1"~r. Q~B.SII.llon,1. l, )1.311.Les Stoïciens, 1. Il, p. 71.

~:picur<" 1. Il, p. 3~O.

Al'cé5ila-1. III. Il- 18.

(:arnéagle, 1. Il. 30.

Galien, 1. II1. p. 361.l'roclus, 1. Y, p. 213.

Les Sceletiflues, 1. II, pp..Hi;).183.

1)~tilliseilis, 1. Y, p. 351.Cow.uss.wcf: (cinq rlcârvs de la),

l'roclus, 1. Y, 1). tO: il. 1.

ila) c~l ligie n5simi-

lalion, l'.· p. 181.COXX.\IS-TOI 101-mème, Socrate,

L l, p. 131.est une force, Ps. !'l.

p. 12.Coascteact: (la), Platon, t. l,

p.211-21i.l'lolin, 1. IV, )1. 116, il- 1;

Pl). IRI.'WJ.les Sloïricns, 1. Il, 1). 28,

il. 2 p. 6!J.

Anliochlls,1. t. I11, 1).C6,Cosscn:vct: lia) ysycliologirluc,

l'3..1. p. 161; Ps_ !'l. p. ::113.Goascieacn (les forrne~ (le la),

l'iolin, 1. n', Il- '211.Coxscn:CF. (les élals (le), Spencer,

1. 1, l'ra. p. XIII.CUXSCIr.:SCI: (nous avons) fle nos

sensalions, Arislote, l's. A.

il- 375.COXTI:SVITÍ: loi do la), l'roclus,

t. V, P. '201.1.

Coxrmu (rléflnilion flu) il em'e-

le flisciet, l>ama3cills,1. I~. 337, Il.

(:wrn.wtcnox (le principc Il.')11: par -11 as 1. l, ~I?7.

C0 T1t 1;1.1»1.1".IT Il (la) t)e's-Sloi,il'n,1. Il, l'. 3;ï'.

Con"i:urs C,'15I1S, l_ III, Ir. '7~,n.

(le), les Sloiciens, 1. Il,

28)..l'lolin, 1. IV, p, 87; id.,

Ir_ 11~.

(:onr3 (clas~illcalion iles), Plolin,1. IV, rr. 312.

Conr3 omlrrc et imag-e (le

l'âme, Plolin, 1. Il', p. 112.(:0.3~IOI'OLITISNIE(le) des Stoïciens,

t. Il, Il- 17:1.Covu;l'n (charme gle la), Soc l'ale,

LI,I, Ir. 157.(:ot-~eun (la) esl le visiLlc en soi,

.\ri~lotc, Ps~. il. Il. 3~1.COI'J.EU\S (lh00rit' Eiiiiié-

rlocl~, 1. 1, l'. 1.11.

Arj:;lolc, l's. :l. p. 3~1.l.cs Stoïciens, 1. Il, le. 81.

f:picl1re, 1. Il, p. 31?.

tia) rlc~ Ilieux, comble Il,'

l'imlielé, ÉI)ic,.ii-e, t. Il,1'.421.Cn.Ton, 1. I, Ir. `l Ilï L III, p. If,t.

"~i, (la) des Slolciel1s, L Il,

)1. 3:.(leGalien, 1. III. p. 3;

Cft-%SSIT117Sde Tarcnle, L III.

p. 2i$. n.

ctr-~rt: t. l, Il- 2IG,n. 1; 1.ul.p. 1:1.

le Cynirlue, L 1, Il. 183.

Cn.HI" 1. 1, p. 3~5¡ 1. III, JI.2û'J.

CnÍ:Tlo~ fia) continuc, iiiiciiie,1. Il- ~81.

Illiitoil, 1. III, l'. -131.

CnÍ:Tlo:\ ISimldicius .éCule 1t'.

Ilogmc .le 1. 1. V, p. 37:1.

CnlTi:IIIV)1 (le), 1.(' Sloicien<, 1. Il,

1-21. 1.

Lcs Scepli'iues, 1. Il, Ir. 5frJ.

f:picllre, 1. Il. p. :]5.1.

Arcesilas, 1. II1, l'. 23.

Ils..1. 1). t~06.

CIIITO", 1. I, la 3~JG.910. la raison 1).IF elln_

mème, Socralc, 1. l, )1. 13~I,

CmTlQu: .les sysl,'mes psyclrolo-gifiltes, Ils. :t. 1). 20:1.

C1\ITOL,\iis, 1. l, 1). 393 L III,

Il. I!J~.

Page 482: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

n,w,r. ,\X.\I.Yl'lQ¡; -175

Cnow's, LIlI, pl). 1~-3IB, n. 2.

Citoy.%Nce,farllllé ,le ,'onnai;ance,1.'s. l'l. 18 1).27t

CTF.3-IRCÉIUS,1. 1, 1).396.Cl"Ln: Ihéllrgi'1l1e, L Y, p. 1:!8.

D.\ÏJ'rrs, 1. 1. It. 3~G.

D.ul.\sd::Œ 'J,'anl, L I, )1. 3~IG.D.UI.ISCI¡'S (le philo50phe), L I,

p, 3JIj; l. pp, 3(j,:I~1.D.\IIII'I'S, L Il, Ir. 187.\).1[1 l'arnnnion, 1. l, )1. 387.D.I\'II.I ,le 1)iuau, L I, l. :)!t7. 1'.<1.

p.86.DF.D\J.E(Socrale comparé ~), Olçm-

pio,lort., 1. 1',y. 1. 1, P. ;2!5.Ur:F'Irlov (lal, 1 lalon, l. p. ~L'G.

l' Pl. p..1!?.Socrale, L l, p. 117.

(le)~rlrilo=olrlrirtuc,

Plalon,1. l, r- ~3.

U G,Imcs (\u\, l' l'l. p. :!71.1)'1,111.\ n:, 1, le. 397.l:t:J::THlu; If' Cyniquc, l. III,

~t7. n. 1.

Ih:.lt:TlIII'S (\'A"ppn.lo, L I, Ir.:3!17.IJt:i:rHll's ,L\lc\alllirie, 1. I,

)r. 3'.17.Ilun:Tlln's dc 1. 1. I, p. 3!17.IIhli:TIIII'S l'epÍcllri<,n, L Il, p. lo-

1JÉ\lhHlrs ri" l'lIal;'re, 1. l, Ir. 3J7.l'x..1. II. 71.

rt',lIl'Ilfa: (lpl, l'Inlon, 1. I, Ir. w13.It.. l'l. IL H.

1'00'pll.n." L p. 5~.

Xllménills, 1. 111,p. ;il5.J:t:'IIUIGf:S 11('5 !lois) fI'lI1élills,

L\ Ir. d~.Dt:l'ma~ (1. I\l'II" Théodore

.L\sin' 1. V, p. Ila.

r\lIicu5, L III, p. 179.Di:mrnGllJllt: la Il iadt.}, l'rodll5,

1. 1', It. 1 t'J.DhlOcllln: ,L\h,I';r, L I, p. 101;

l's. l 1 1~1I-~II\.t.llt:nncnlrr: le 1)latq)iiicien. 1. III,

p. 1

DUIUX,\X,1. III, Ir. ~~7, Il. 1.

DhIOTlm:, 1. I. p. 3~1.-I.(les), l'ialon, 1.

1, 1).~H5.

X('noaa. L I, p. 21,

l'Inlaryur. 1. III, 131.le livm fies 1. l.

JI. I-?:1.

Proclll5, L V, 199.

C\I\!n:s(les),1.l, p. 18~.C\os.\nm: Ilel, Gymnasc oit <c

lieiit l'école des 1. 1. I.)l, 180.

Cm¡:AIQl:E (J'école), 1. l, p. 1(;8,

D

I>~IICn.LlV. 1. 111,JI.

!I;), n.))L,II\ Ilel, l'lalon, l's. !Y. l. 'lOG.

,hislol(', :l. II. ,1;)1.l'lolin, 1. n', le. llil.

Los Sloïl'i<,ns, 1. 11, p. IliI)l't:'iIlUi (classilkalion .Ips), l'laton,

!'l. 1). 311.

910), l'lOl'IuS. 1. Y, p. `?i3.VÉ51llS lies) IIl;ce5sairL's, !'s. :1.

y. dJV.DESIIIS (classilkalion d('s\, EI,j-

CUl'< 1. Il, Ir. -fUG.Vt~5T1"Õ (Ic), l'Iularf]ue, 1. 111,

y. 133.

Alexandre ,Aphro.lisé.1. III, l" QG1.

Xélloplwn,\ t. l, P..16.1"5 Slo'fci.'IIS, 1. II. p. :G.

l'lolin, 1. le. )1. 358.IH:5TnrcTlo"Õ (la) ~lu Flioligle, 1. 11,

p. :!JI.

1"11'1'15, 1. J, p. 3:13.

.1,la :,IaIllI.liI(IIe,1. m. l,. Slj,oit chefs iles écoles, t.

)1.3,8.~i~Z'"(suil..11('5)péripaléticiens,

1. 1).(1. 371.

.1,,¡,Z'. 15l1ile ,les), lie l'école

n,loplalonicienue il Ih"JH's,1. Y, y. 331, 1.

.1'Y~)pj (laI, Is.1.1).

G~3.))UI.t:c.TIQn: fIa), 1 lalon, 1. l,

Ir. ?-?7 !'s. !'l. )1. ,113.(nili'lue de la), pal' Aris-

10lp, 1. l, [l, ~a7.I.s Sloïri('ns, 1. Il, p. 7.

l'lolin, 1. n', (1. _l.

DI.\I.EI:Tlr:u:"Õs, 110111 donné au\

)Iégal'if]ue:" LI, le. 1!13.

(le iaisorilleilieiiil, 1. Il,Ir. SIHr.

UUlOlil.t:glans Cocralc, 1. l,(1. 115.

.1,:i" da), Plalon, 1. l, p. 'Il.

AI'Ïslol<" !1. l. lll;l.Plolin,1. 1. IN', l'. tU7.

l>L\rll.Π(1('), /1. ~e. 3S!I.

~:z;ra~.iz l1a), 1. Il, le, .1J7.

Page 483: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TAIl1.1<:A~AI.YT[QUI<:U6

~'Í6! (la), les SLoïeienS,l.II,p,11<).~9tYf, Ilal. Démocrile, 1. l, II. 206.~12fp:l¡"¡(la), l. l, 1). 3.)7; t. Il,

p..H'J.DL\ULE(Ic) sloïcien, 1. 11,p. ,J:DlcE\RQUE,1. l, pp. 3!6-3J8.Umvne (Ariusl, l. l, 1~.3~S; 1. III,

1~_LOO.DIEU, ALe~8111lre d'.lphrodi3éo,

1. III, JI. Yti9.

X6nophane, l. I, p..tG.

t:picure, l. Il, 388.Philon, 1. III, JI. tH,

Illotiii, 1, 1\ p. 3J~.

ArisLole, l' il. p. 501, Il, l,p.5::17,

(la félicité de), Ils. ,l.p, ,t13.

(premier bien de l'lrnc),Plalon, Ils. !'l. 1).356.

en lions, PlaLon, Il$. l'(.p. d3J.

est un }1I'ovill('nce, l'laton,Ils. P,II.~5:i.

UiEU~(nÓg-alionde l'exislence .Ics),Carn~atle, l. III, lt. J0.

Dirux (les Irois) le i'\nrnéilius,1.

III, l"315.

DIEUXtssilleation des), l'roclus,l. It. 197.

~'E~J;-h'l. (la re)lréscnlalionl,1. III, 36-33a3U-3J,

DIFFIIIFNCElia), genre tic l'cLr(',l'Joli)I, l. 1\ r.' YBJ.

DIXO}UCIIFS,l.1'-

39J.IhocW o, l. I, J.fJ.DIOCLi~ l. I, :J~J. n. 1.DIOX,l. Ilt. p. 7;1.

1!)3'n. 1.

UtouonE tI'AspelHlos, l. 1, p. 133.DIODOREKrontis, 1. l, l. HI!Uiouone de Tyr, l. l, 1). 3!I'J;

t. III, l. 201.1)[01)OTusde Sidon, l. l'II. 399.DioGÈ,;i, ,l'Apollonie, 1. 1,1). 97.DIOObt:, discille tle Uirnocrilc,

l's. A. p, 205,DIOGE:E tic Sinoht~, t. 1, 't. 183.IhoGhE tic S~lellcie, l. l II.185.DtocèaE tic Tarse, t. Il, p. 'lIO.DIOGÉ:I.\XUS,t. l, p. 39J,DIO:SOS, l. Il, p. 338.Umos~o~ d'.tEges, l. Il, p, t3!DIO:sos (,j !l'ror.n~'IlE.o;i, l. Il,

p,i

181..'3()S t9,

DIOSCORIDÈS,l. l, p, 400.DIOSCOIIIDÈ.S,1. Il, p..137,DISCRETle) enveloppé dans l'iMe

du conlinu, Damascius, 1. 1',lr 337, n. q.

Discns3iiN-ITIVF(x~x;J, la sensa-ion est, Ps. ~I. Il. 35:1.

(la), f:picure, 1. Il,lr. l00.

Plalon, Ps. Pl. fi 271.DIHSIBLE11'1me)et a la fois imli-

,'i3ihle, Proclus, t. )1,231.Illotin, 1. 1\ p. 135,

Dmrstov lia mélhotle de), Socrale,1. l, p. 111.

DlnslOx lela lrilosoplrie,

Pla-lon, 1. l, )1. 2~

Xénocrale, 1. l, p. 'l.5'1.Les Stoïciens, 1. Il, 1). 8.

f:picure, 1. Il, 1~.215.1'liilon de Larisse, 1. III,

Euflore, 1. III, )1.97.

l'roclns, 1. Y, 1). fi l.Dn-tsroas logiques (abus des)

dans et les Sc'ola,li-cilles, t- 1 \386, n. 2.

Dmtstov de 'âme, l'Jalori, 1. l,p- Y18.

Aristole, Ils. ~I. 1~.312.Dowxus, 1. )1. IIH, n. 2.JbEzou san_ (lal,Plal'Jn, 1.1,p. 'l~1

Ils. !'I- Il, 375-l'lotin, 1. 1\ y.

?03-nones, ]'Arabe, 1. l. 3G.[)OUIIU: mouvement de l'âme,

Ils. l'I. Q35.DOULEUIlla) une connais-

sance, 1'101111,1. 1\ )1. 159.Douu:un (la), l'Jalon, !'s. l'1.

Il, 13G,

Doun:(le) ~cD.lIéll1i1u, 1. 111,(1.2.scepliquc, 1. l, p..J53.

DnolT (inlluence du sloïcisme surle) romain, 1. Il, p, no.

DROIT(le), 1:1)ictirc., t. 11, p, .J28,Du.m.rs>te (10), l'lulartlue, 1. lIT,

Il. 132.

l'iiilon, l. 111, JI. ,\5'-Plolin, 1. 1\ p. 131.

(la puissance), Arislole,Ps.:l. p. 272.

(les) ou i',Ir.}'[(xl desStoïciens. 1. Il, l. 139.

(le) stoïcien,_[. 1. Il,1).17.

Dums d" Samos, 1. 1,/1, .\OJ.

~V'Hf.XOJ:x,(les), Calien, 1. 111,p. 319.

(les),

DUDE (la), Xénocrale, 1. l, )1. 201.Modéralus, 1. Ill, 1).2

Nicoma(lue, 1.,III, '311?.Syrinnus, 1. (1. 155.

Page 484: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TAn" .1\~11.1'T1QUF ~17

E.~U (l'), [mincipo premier deschoses, Thali>s, 1. l, p. 17.I~.f.116CIlATlDÈ3,1. l, p, 40:).

(la catégorie de l'), l'lolin,t. 1 P. Y75.

ECHO(l'), Ps. :1. p,398,Ecu:cTlsm:

(1'1,1.11, p. 75.

de Carmatle, 1. I1I p 29.de l'llilon, 111, p. 419.

Ef.OLES(les) <.lephilosophie, t. 1,il. 1

(orranisalion des), 1. Il, p. 3.~coi.F. pcripalélicienne Ilist. de

1 1. 1, 1).t6,), et l's. j. p. 2~.

d')o;picure (r-yime de l'),1. Il, p. 215.

1

de l'ialon Íorgallis[I,lion de1). P3..I p..1.

d~ l'lolin, 1. IV, ~I. 2G.d AlexandrlC, 1. p. 1.

(fermelnre des) sous Jusli-nicn, t. l, 1). 36~; 1.

)l, 1~3,n. Yet t11.-tl L

(1') des Sloiclens, 1. Il,P,.

"E;I' (1'), Arislole, rs. ~l. p. 28:1 1 10t i n, 1. 1 J.).3113.

"Ettç les .Ioiciens, t. Il,p..IG,

'E~j'1'2(l'),puissBnce tic Dieu,Philon, 1. III,

Il./1.

EDUCUIOX (l'), Ilalou, l's. l'l.

p.3W.'ET'" (ta) des Stoïciens, 1. 11,

p,10.y.Y[I1~"X~~(l') des Stoïcieiis, 1. Il,

pp. 5:6:IIS.

(les dieuW, Proclus,1. 1'. h. 197.

FFFONT (l'), .\nlislllunc, 1. 1,lr. 187.

l.cs Sloïciens, t. 1l, 1). 113,Il.2; 1. Il, p. -t1l,

F.¡-~wb (les), lJélllocrile, L I,p. 116.

d'Epieure,t. Il, y. 331.Eix2'1i2 ou ,,2"1<2'1Í2, atoll, 1. l,

7 11. 2:!1.

E:'12YIo'rr.(l') d'Alcinoùs, t 111,p. 167.

Ei'12Y"'Y~(;, 7rpcàrr,),l~flrSSldl'mC,1: Il, 1~.163.ÙLF-ILTES(les), 1. I, 11.fil.

E

F:LÉ11E~T3(les) chez les Sloïciens,1. II. Il. i5.

w¡';I>1I1'}:; (1'),l'lolin, l, 1 Y,p 101

\19. Damascius, 1. Y, )1.3' n. 2-.ELOOUEXCE(Ihéorie de l'), Illaton,

1, 1). 13. Il$. 111.1)..17t.r:o.w.vrtov (Ihéoric e l'), 1. Il,

p. 2t'J.

N:>tHnwv(l'). Siralon, 1. l, 1).33'J,

f:mGn.\TIOX en l'erse d('s philo-solilies grecs I)erséculés, 1. Y.

l', -i15,1'361PÉL)OCLE,1. l, p. 8~.

É310TIONS(1('5), Galien, 1. III,EXCII,\IXE~[EXTdes l'epréôenla-

lions, t. 111,p. 38.

'E'Y!1 (l') na5r,it«v, Philon de

larisse, Il l,)1.56.

f:picure,1. Il, 1).331.

'E.É?y,1 (l'), Aristote, l's. ~I.

p. '378.h:at·.wr (l'âme de l'), 1-~tml)litlue,

t. Y, )l, 86.

(raison de l'), lllutaililue,1. Y, )l, Ill.

'1?yr.ds~:ov (Ics dieux), Proclus,1. Y, )1. 1!Il.

1Y(J`i=YOY(l'1, Damascitis, t. Y,3i 1, 11. 1).3~G,

(1'), lamIJli'1l1e, 1. y, p. 8Q.EXTÉl.ÉClllt:(l'), Al'islole, l's..l.

278-285 Il!LN-rE-,DF3iFsT(l') discursif, Plo-

lin, 1. 1\ P. 7.l'lalon, Ps. Pl. p..to;

E-riiot-si-~s3iE (l'). Dicéar'1l1e, 1. l,p.3:10.

Aristote, Ils..1 1). 510,

l'lolifl,1. l. 11', )1. 3 O.Ilroclus, 1. Y, )1. 176.

'E",I:).7. (l'), f:picure, 1. Il, 1).365,

EpicunE (la psyclloloôie d'), t. Il,1). 191.

EI'ICTETE,1. Il, 1). 189.

isro.oatsne (l') (le ~Iénodole, l, 11,11.d83.

'E,tlu'1?t~~T. (les) d'Epieure,I. 1.Il,pp, 3:17-371.

1·:rl>tÉ~lue, 1. l, II. 13.

'linaraa~; (la pensée ('sI une),l's. :I. p. 2~3.

Page 485: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1'111.1-: ,\XAISTIQm:j1S

'1':1t''Hf~¡ (l'), lambli(lue, 1.

JI. 8~..1,.n!(l') des Sloïciens, 1. Il,

p. ~I.

'I-:m[')~ (1') .l'Al'ilis Uitlymc, 1. 111,I,JI. 10J.

'Er.?zi, (l') sCCI)IiqUC,1. H, p, ,181.

acaMmi((ue, 1. III, p, )9,

"E, (iiiis Aristote, l' :l.

1~.:389,Il. 1.

EIl.\SlsTn.\n:, 1. p. 311), Il. 7 ip..101.

En,\TOsTIIÈXt:,néoplalonicien,l.1.1~.II.

'E~n.i"(l') dans l'œuH. ,l'arl,Socralc, 1. 1. P. 157.J-:ni:rHlE(1 eco d'), 1. 1, p. 193.

t:nISTlQlit:s t. 1. 1. le'. 193.

LlInr.ulls (les) ~I~oasens, Epicure,1. Il, pli. 337-371.

rnnf:un (cause <.le l'), l'Ialon,l' 1' p,

J-lnf.l'!ls (causes t. t. Il, p. ~~I.

1·:nmm.mo, t. 1, p..101.Carnéade,racmae, tli~ciplc tlc Carnéade,

1. III,p.5~,Essblt;xs (Ics), 1. 111, p, 390.t;sr.vce (l'), l'lolin, 1. 3~

est corporel. 1. Piocilis,1. V,p. Y10,Il. 1.

1)amasciu~, 1. V, p. :13~.

Simyliciu:, t. V,p. 373..Encsi,I¡'lI1e, 1. 1)..167.

ESI'f;CES(iu"a('iahililé des), 1. Il,1~. aIJ.

Esrèces les) scolasliques, 1. Il,p.3:11.1

1·arnms animaux (les'. t. l, p. 30~-).

ESSE\CE, (iléfinilion de l'I)aiii.ts6,iuq, t. V, 1).337, n. 2.

ESTIIÉTlQUE(l') (le Socwle, t. l,JI. 150.

de Plalon, t. l, p. 2:H.

d'ArÍslole, l's. :I. p. 5~'i.des Sloicien~, 1. 11, \1. 175.de l'lolin, 1. l", 1). 3 9.

i~9oç(l') des SloïLÍens, 1. Il, l. 153.

>TE:w~e. (l'i. licu des corps, 1'10-

clua, 1. p. 210,rÉ (1"), Ilroclus, 1. 1-,

p. 2~').1·:rutoue (1') d'Aristote, Ps. :1.

li. 555.1. t. 1. p..1\,

de 1)5n7ocrilC, 1. 1,1'. I:!I.(les 5ol~liisles 1. 1. 139.(le Stillinii, 1. l, le. ~1.18.(les G3-niflues, t. l, p. 1~7.iles C3-rénaï(ltl('S, 1. 1, le. 170.

f:TIIIQUE (l') ¡Je 1'h~ophrasle, 1. l,p.2l16.

des Stoïciens, 1. Il, pp. 137-Hl,

des Sc!'pli'1ues, 1. Il, le. -181.,le POrph\T' l. 63.

}ÜIIIQ Ut: (.li\'isÍon lie l') ¡J'al'n\sF.'uqlore, 1. Il 1). 97.

ETln: (la conllaissance w il l'I>S. l'l. P. 11.

ETiIE (cs=cncc de 1',1, )·.picure,1. Il, \1. 250.

P:rltt (r) esl un, Plotili, 1. 1\

1). ~85.hrnes (cin,l !'sl"'c.,s ,l'I, l'n'dus,

1. 1'Ii.

:ŒJ.

ET/IES (cs ~Iillercnls gcmcs ~1'J,l' l'I. il. H.FTNF~(l') el J'un sont iiieiiiiilues,l's..l JI. 3 17.ÉrUUr'. eriti.1110 sur la Psyclroloâie

~1'Arislolc, l'a..1. p. 57:1.

J.:rJJOIiI.Wt:S, le mégai-itlue, t. l,

p. 1:1:1,n. 1.

El:B, Olll.l"S le lyrrltonicn, 1. 11,

le. 131.

le platonicien, 1. 111,

p. f;l.i.

En:LIIJE, Ic mégarif(lIe, 1. l,

It. HI:I,

le plulouicicn, 1. 111,

p. 195.ile Chypre, t. J, l. 101

E¡;obn: de Iilto~le=, t. 1, pm :Jll')-

.IUI.

ElTVÍ;}IE, le péri (lalélicien, 1. J,

P..101.

EVDOHR,,l'AlexaJu1ri< 1. 1, p..DI;l. 111, In. 96-J:

EVIIOXt.:5,t. Il l, JI. 11

E.jx?~'7'~ (l') des Sloïciens, 1. 11,

p.il.Galieii, 1. Il l, 1). 379.

EUX.I!'t:, 1. y, 1). Ra.

(les) des Stoïciens, 1. 11,

1). 119.

1·uru-rxrr~s, l. I, p, 193, n. 1

ile Sélcucie, 1. 11,

(1..I:)i.

EU'IIHoxn:s,1. I, JI..IO~.

EU/lYLOClIl'S,1. 11, 1).

1:~5nrxyi~, Socralc, l, l, (1. 155.

Er'3éuu' liéol)laiollicieil. 1.

il. Il.

1·t,sr.~TnrCS, 1. Y, P. 16-

Ft-s-rociiius, Cdileur ,J,) l'lolin,l. IV, JI. ·03.

ErST/I.ITlVi;, t. 1, p. ~03.

Page 486: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.11)LE _\XAI.Y1'IQVJ-: 179

~oLn(OX UG=7.=:(l') 1'1 l'im'olu-

lion, l'iolill, 1. IV, 1). h9.

~:nJl.l;TIOX rlcs c=In·cns anirnal<'5,

o\1I:J\ill1allllre, 1. 1, le. 21.

t:HI\,l7TWX (la yi·ncralinn c~l tine)

1'1(liilt, 1. il. 1,')I, il. 3.

(le) sloïcien, 1. II,p. 151.

F.oI\lXL1S ,l'Ades, 1. 1. 1). ~(?.F.'YOIIIXI'~ (les Uolcs pwrlio-

oicns ile~, I. Il, p. ~67. il. 7.

F.1,C('LTi.S(les) #le l'allie, 116rnclil<"1. l, 38.

l'Jalon, I. 1, p. 209.I.cs Sloïcic,l~g, il G2.AI blol<" l's.:l. 1). 301.

l'lulaHlue,1. 111, 1). 135.1 e x a n ,Ire 'l'Aphrollisée,

1. Ill, 1~_21:

Ct~lirn, t. 111, p. 361.

l'lolin, l. 11'. l~. Ill.PlOclu~. 1. p. n. 1

p. L)58.F.unLl:sEs ou faules ,le l'ime,

l'lalou, Ps. l'l. 1). 37:1.

1,iinr el p.ilir (la calégorie ilu),Plolin, 1. 1\ Il. 2G~I,

I~v (le), les Sloïciells, I. Il,le. 109.

1~E:LIGITÉ(la) en Dieu, Ps. :l.

1). 113.

Ft:m:LU:S (Ip~)~cuvcnt

en"cmlrcrsans la cO~I~~ralion d'un m,ile,Ps. :l. p. 335,n. 1.

(la) donne an pro,luÎI son

corps, l' ,1. p, 335.

FE~1311:(1.11, SOClalf', 1. 1, 1). 163.

l'lalon, l' 1'1. JI,33S.

('jus, plolonieien, 1. 11, p. II~.t. 1 p. ,103; 1. 111,

p. 3t'J.

G.\SSE"III, ~ur Etsm).z d't:pi-curc, L 11, Il. 3:11,

GED.\LIrS, 1. Y, Il. I f.

1. I1~, p. 2:1.

ExÍ:f)I':St: (Ihéorie fie 1' l'roc1us,1. Y, 1).397.

ExoTÍ:mQta:.s(I('s éails) ,L\rislol<l'S..1. 1~. 117,

Ezrast.(l'1'liilon,l. 111,I)P- li7-,1~3-1;,I!.

l'lulin, l. 1\ JI. 310.

F

FE~13IFS (Ics) dan;; récole il'épi-cure, 1. 11, p. 2;3!

Fi:n-s (le). l's. :1. (1. 30:1-336.FEU (Il') artiste, lIéraclile, 1. 1,

li. 36.ies Stoïciens, 1. Il, le. 3.

Ftcl'LL-s Us 1. 111, p. 'i5,FIGnu: Ila '/lIiill ¡,"me) rlu syllo-

gisme, Galien, 1. 111, p.3~1, n. 1.Fi, (la),

ThéO\'III'aSI'1.1, lb. t,8:1.

1-'I.%(1:1) ou le 1111, .\II"lole, !'s. _1.

Ir- 2,~7,

~:I~I',IT.:(I~).l'lolin,1.

n'I" ~i. `1:3.II~su .\filTf. (la), l's. :1. l'. :7UL-Foi (la), l'liilon, 111. Il. 17 1.

l'roclus, 1. pn. ::ro-~ II.

Plotin, 1. 1\ 231.FOI (Ia\ 1\«;, 'Jalon, 1. 1,

p, 237.l~or (la). S. I'aul, I. p. ~IO,

n. 1.~Foir (le), cenlre sccomlairc fle.5

sensalions, l's. l'l. il. ,1j:J.

FOlln: (la) nsl la 1'1I¡;ance il«agirci fle pllir, Ps. !'l. 1). U.

FoncF.s (les) 011 Imis·ancns ,Ii\'i-

nes, Philon, 1. 11I, p. ~:J5.1-'on3iF (la), ¡\islole, I's..I.

JI.2H.FOIITr:\E (1a1, lanll)li(lue, 1. Y,

107(la lionne). l'roclus, t.

Ir. ï9 n. Li.

G

GH:\F:11-1LITÉ(la), mcsure fie la cau-

salilé, S3,1.ilntig, L Y, p. 151.caracUre dll IJeall, l's. :l.

p. 516.GÉ,,if.1t.%TloN(la) sponlanéc, Ps. Li.

1). 339.iles animaux, Ps. il. p.333.

Page 487: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.lltl.R "\XAJ.Y1'IQUfo:-181)

(la) naturelle. loi r~-l'en le de la nature, c.;rilolaÜs,t. 111, l,I}.200,

G>w: (le), Ilémon, Plularyuc,1. lll, 163163.

P.estléti'\uC',

Arislolc, Ps. U

p, 55CF-xnF-s (consiiiiiiioii So-

craie, l 1, lr. 116.

(formatIOn ,1<'5), Philon,1. 111, l, l'. ~li9.

OE1\IIE (II!) est dans 1'illllivi,lu,Ps. ~I. 'r. 3fi!.

O.nf'~ (cs) de l'étre, l'lolin,t. 1\1" 283.

Geon~s de Trét.izondo, 1. r,1). -103.

Gt:oncu:s Scholarius ou Cenna-

,Iius, 1. 1, 1). 101.Gsanaws Il n3-rnus, 1. 1, l'10 LGeonür. PlIcll~'m"'r< 1. 1 1). 401.CILDFITTlie ln l'oré< t. 1. 1). 101.0,,('SE (la), 1. 111,1). -IS3.

II.».LLUCIN.11FIO.X(l'), les Sloï.;i~ns,

les 11.Sceplique~J0. 1. Il, p.458.IlAn3lO.NIE(1) idenliquo it 1 ordre,

1. l, p, 151.IlAn5io-.iE (l'âme est une) les

l'.1-lllagoriciens, l, l, p. 53;l's. 1. p, 53.

lIéraclile, 1. I, [1. 33.Aiislox-~ne, 1. 1). 3!1.

IlAn.%10-,IE(l'), )Iotléralus, l, III,Il, `NJI.

11.\IDlOSTrs, 1. 1, JI..10;).H.\I\I'OCnATlo: 1. III, p. 18!J.

IIART31.%N.Ni,valeur tlo l'oltser\'U-lion de conscience, l's. ~l.

p. ':58, il. R.Il.\s.\nlJ (tel, s~ lani-

hli'lue, 1. V, 1). 101.il.iu-r (le) ell~ !Jas dans les Wgé-

laux, l's. U. p. 3~?7.IlÉr-ITÉE d'Ahtlrre, 1. Il, p. ,138.IIÉGATON,1. III, [1. 187,

HÉOEI" sur Plolin, 1. 1~ p, 27,n. 2, et p, il.

Sur la Psychologie d'ris-

lote, Ps. il. JI. 73.

lIf:oÉSlsrs, 1. 111,p. \15.

Htol.\s, 1. Il. JI, 36,

IIÉLIODOFTE,t. 1, p, "05.

CONDIS-%LVF(Dominitliie), 1.(l, ./00.

Gonous,1. 1, (1. 130-Gouavtus, l. I, ~101.Goilr (le), l's. a. p. -IIG; l'lcUo;

Ils. l'l. p. 5H.

GOl'F.nxF.m:xr (10 lJut du), Socmlc, 1, 1). IGI.

GnAxDwn (la) n'esl las un genri,de 1:l?IIC¡l'loli~, 1. 1NI p. %93.

inéaie, t. 1'. (1. 301.él~ment de la beaulé, P3.A-

l', .i!i9.GnF.CS( 'cs(ll'it des), 1. V, p. 131.GnÉoOlm: de ~azianze, 1. l,

.lal.Gnecoms do \ysse, t. 1 p- .t01.Cuenns (utililb do la), Proclu,

NI, p, 2 11.

lamblique, t. 7, n.GUlLUU}IF.d Occam, l. l'J)' -105.GY31.1i.kSTIQUE(lab purtio dol'I![('¡.

cation, llnlon, l's. Pl. p. 313,

H

IIELL~.1;IS)IF(l'), 1. Y, (l, G5.

1 ) politique, l',r. _I.

(r. 5~.(les) 610 Pl-oclLli, 1.IIE:UF~ (les) do Proclui, 1. r,

~r. 188..Ih:nAcLlDE Lcmhus, 1. l, p. a0rï.il~.1t.tCLIDFde Tarse, 1. Il, l'. 11i~.IIÉnACLIDE le sceptique, t. Il,

p.17.IIÉn.'CLlTE, fils de Démdlrius, t. J,

1). J05.IIÉn.u:LlTE du Pont, t. l, p. 2IG.

n. 1 p..100i.1.1. Il p. 20.

lIi:n.\cLlTE d'h:pllèsc, 1. 1, p. :31/Í, 1. ]1. '05.

IIÉn.,cLln; .J03Tyr, 1. III, p. 7~.

IlEni3.~nr (opinion tl') sur la fmv-cLologie, l's. :I. p. 5!iN.

IIEIICULE, mo,Ii>lo ~le la ,11'1

cynique, 1. l, p, 188.

llÉnewus t. 11',pvi 10.Ih:IIILLrs, t. Il. 1.

IIt:R}IAnCHUs,1. 1, JI. ~38.IIErt3lÉTIQUP(la chllille), l.

p.lI.JlER}IE.Tl'ism¡!gisle (les écrit~ ~I'

1. 1). 36, n.

IlEn3ii-ts d'Atainé, 1. l, p. 107:l's..1. p, 15.

Page 488: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T_1DLB ANALYTIQUE 1811 h:rnll.\S disciple de Spianus,

1. 1,)1, 100; 1. 1', p. :r,; 1. V,)l, ;I;J.

llF.n3l[Nt.s,1. l, p. -10:; 1. III,p. 2~

F.rt 311ppL78,1. 1, p..101,IIF.lt3lOC.lÈ-,P,t. l, p..101.IIl;=n)IOL.\ÜSBarba[US, 1. 1, 1).101,1IF:l\o1JOTlJSla sceliquc, t. Il,

1). 138.Ih:no: mailre 110 Proclus, 1. V,

l'. 1G6,n.

1IF:IIOrIllLE,1. l, p. 301.IlFnos (les), l'roelus, 1. 1). 201.

IIEIIJ'LLlS, femme d'Arislote,l's. ~l. o. 17.

IIt:SIOIJt: illil%ogonie il'), 1. 1, p. 7.(le l'érinlhe, 1. l, p. \tj;

1. p. 10.Ih.:nAnclIIF: (la) des principes,

l'rocllls, t. NI.)1.2[1:1.Damascius, 1. V, p. 330.

Iltt:nu5, disciple ~I'lamLliquc

1. 1 Ifllèfie Plular~[ue, l. 'NIh 3?0, n. 2.

'IEr~Gde llorpliyre, 1. 1\p.2U.

IIrÉnoGLHIIE.S(les), l'lolin, t. IV,P. 5.

Ilie.noct.és, disciple de Plularque,1. 1\ It. Il il. NI,)1.31.1.

Il 1EROPII-qkNTF(le pl~iloso'rlie esl l')du momle, l'roclus, 1. V, p. 1G'J.

1I1.:nO:BI¡jS de I\hooles, 1. 1,(l, ,101,

Il 1 PPAl\CIIIF:,femme de Craies le

c)'ni'llle, 1. 1, [~. 18-2,n.lllpp.%11(11JF.1. l, p. ,011.Htrrocn.me, 1. l, Il, 305.

Il 1 PI'OCR.\TI:: siègo de l'âme,Ps. l'l. P. 12(;,

il IPPON.1.. I, 1~. 28; Ps_ ~l. p, 206.lllrroct.mès, 1. 1). Y3B.lllsrome. de la philosophie dans

Arislole, Ps. A. Il, 181.

1.1~3~IBLIQUE,l. l, p. ~08; 1. p. 15et G1,

ICIITIIY.\S,l, l, p, ln, n. 1.lo}:L (l') n'est pas une Pro-

dus, t. P. 219.IDF.l.Ism: (l') de Platon, 1. l, p, 205.

IDÉ.\LITÉ,caraclère du beau, ils. ~l.

1). 516,

CIIAIO:\ET. Psycl~ologie.

1

HISTOIREil la philosophie (impor-lance de l'), Simplicius, 1.(1. 3GO.

ilo~iÉo3iénir-s ,l'Anaxagore (les"1. l, p- 171.

1IQ)IÈnl: (Psychologie Il' 1. 1,It. if.

(l') esl une âme, Philon,1. III, p. -1-15,

intellirible, PLilon, t. 111,P. 451.

(origine (le l'), Einpéolocte,1. 1, p,1I1.

Epicure, 1. Il, p, 301.i.mesure des choses, Prola,

¡;oras, 1. l, (1. 1~7.seul animal 'lui sc tienne

,11'!JOIII,l'.s. ~t. p..171.est une partic du tout et en

uome Il'mps un loul, f lo-lin, L 1\ p. I~

existe a\"anl d"èlre l'ngen-drb Olymltiodore, t. 1',IIr6,\p,;,81.Ol~'m(liollore,

1. V,

est le fie ses acles,Ps. il. p. ~(jS..

Honn, 1l00Iuli (les) ~1'1·.hicurc,1. Il, (l, ~OG,

I1~-rAite, 1. 1', p. ?G.

¡'l1vr.'n.t<xi(ll's écrils) Il'Arislole,l's..l If. 130.

Hnozoïs)IE, 1. 1, p. 19 Slwlon,1. 1, P. 338.

HWOSTASE(toute force dans l'in-

lclli iLlc eslunc), Plolin, t. IV,p,211.

HWOST.\SF.¡(les lrois) lie Plolin,l. 1\ 1). 337.

Ih'POST,\SES (les Irois) inlelligi-Llcs, Proclus, 1. p. t'0'J.

HWOST.\SES (les cinq) des Õlres,Illlitat-que, t. V, (l, 131!,

Ilorornèses (discussion (les) dul'mïllt!I/idr, Proclus, 1.

Il. '1I7.

IIJÍ:ES(les), les ~Iég[\('i'1ues, t. l,p. 195.

Plnlon, t. l, p, `!U9;Ps. Pl.(1..133.

SIII'usippe, t. 1. p. `?5~.Atticus, t. III, p. ~86.Philon, t. 111,p,13.Plolin, 1. l\ 1). 301.

31

Page 489: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1'AUr.¡.: AXALYTIQUP.-W~

lut:e; (Ics) l'rocluô, t. V, li. 215,

01%-inplodore, 1. NI, fi, IOL

(Icsl inné^ les Sloïcien"1. 11, l'. I:!I!.

(association des), !'s. U.

(Icsl générales n'onl qu'unevaleur sulljeclive, Anlis-

([lui[ esp?>ce5 d'), l'roclus,t- NI, p. ~~1, n.

)IJESTlTÉ (l'), ~enre de l'èlrp, Plo-

lin, 1. 11', p. 290.du sujet et tic l'olljel dans

la connais5ance, l'armé-

IDOLE (le corps est l') de l'3me,Plotin, 1. 11', p. 115.

1U011É\ÉE, 1. Il, f. R:13.Icaon-wce (1') de soi, l'Jalon,

Pl. 1). 305.faute lie l'âme. !'s. Pl.

p. .i9.lr.r.rinr'r·. (l'), la limite el leur syn-

ltièse dans le dé%'elol)peinent de

l'e55(!IICe, l'I'OCll15, 1. V, Il. IS9.ILLVSIOS (l') et 1'liallucinatioii, les

Stoïciens, t. 11, p. 90-Uruae (l') loujour3 dislinclc <.I.~la

chose, l'lalon, Ps. !'l. JI..13",il. 2.

lo.~aes (Ihéorie des), Epicure,1. 11, fi, 33J.

(criliquc de la IlIéorie des),l'lolin, 1. l1', l'. IGJ.

hl.\GlSAT/OX (l'), ArÜlole, !'s. d.

Ir. IL1.

l'Jalon, t. l, fi, 237; P~. Pl.

p. 'f(;1.Les Stoïciens, 1. Il, p. 89.

l'Iolin, 1. IV, p. 1!I_

l'lutanlue, 1115 de Nesto-rius, 1. V, l', 13~1.

1;1[lililifliie, t. 1' il. 8L

Simpliciu5, 1. V, 1).3(j:2.

OIyrnpiodore, 1. 'r. 3Ja.hllTATIOX (l'aI'l es!), l's. Il.

p. 51,11.

de Dieu, Damascius,l. p. 3f.(j.

InsroAU-rré du premier mOleur,f's. ~t 1). 598.

Iwconr.u.rrÉ (l') de l'3me, Ps. ~t.

p. 5~5,

Iwonr.u.rré (l'), Priscien, 1. V,1). 3711,

l'lalon, Ps. Pl. p. 195,'

Ol."mpiodore, t. NI p. 396.

(olljeclions contre l'), Slra-

ton, 1. l, 1~. 318.

p, "5~1.

1111'-11(',1. 1, 1). 191.

ni(le, 1. 1, p. (;1.

Ior.wrICIP-wl.e (la Pro-clus, t. Y, p. i7.

1)IP.\I\TlCIP.\BI.ES(les unités\, lam-

Irlirlue, 1. Y, 1). 89.

(les 3mesl, l'roclns, 1. Y,l'P. 219-%111.

hIP.\nTIr.IPAnn.ITt: (l'), l'roclus,1. V, Il. 'iW8,

IXCOXS.\ISHBLE1)amascius,1. P. 33t.

lvolclua (1') est dans le genre,l's. 1. l'. 31H.

I1iOl\lOVS(les) n'ont pas leur idde,l'roclus, 1.

y. :¡ij~,

11iIlI\'lDV.\LlT.:(I) des limes, Da-mascitis, t. 1', p. 317.

Amélins, 1t. y, fi. -IB,l'Jalon, Î's Pl. p. 176.

I1iDlnDV.\TlO1i (princile de l'),l'lulia, t. IV, pp. 201 et ;) ,3.

l1iol"lslDu: (l') en IIcle et en luis-sance Il$. ~I.. 496.

(l'âmo est), l'iolin, t. IV,tm 83.

(l'3me est) ct il la fois dici-siIJle, Procltis, t. V,I'. 2!1,n. 1.

II'D:;CTlO1i(l') socralidue, 1. J,Il. IIB.

bt'I1i1 (l') en acle n'existe pas,Plolin, 1. IV, II. 79.

btl1iITË (l') des alomes, 1. Il,1). 2.7,2.

des rnondcs, t. Il, p. m.11iOIlO.\MQVEa une âme,

Il$. il. p. 181,I1iTEI.LECT(l') agcnl, Irislote,

!'s.:l. 1). 5/JLAlexatiilre d'Aphrodisée,

t. 111 p. \!5G.Isn:LI.IGEXCt:OU science, forme

de la connaissance, Ps. Pl.

JI. 18.IXTEI.I.IGIRLE(l'l, Platon, P. Pl.

JI. :J'~J.I1iTt:LLlGIHI.F-i(les), Plotin, 1. IY,

p. YJ7et \jl.et intcllecluels (les dieux

et les triades), lamltlique,l. v, 0.

ro 1. p. 190.

Syrianus, 1. V, p. 156.sont dans la raison, Por-

phyr(", 1.P. 57.

calégorie de 1 Jlre, l'lolin,t. 11', p. Q:i3.

Ixresrto prirna et secunda, t. Il,JI. 331.

II\TER)JÉOUIfiES (les essences),l'ialon, Ps. Pl. 1). 9a,

Page 490: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.%IILE .5\~1L5'1'IQUf~ 183

1-NTEn~]kDl.%InFS(In loi des), Pro-dus, 1. l. Y0.i.

l'Joli n, 1. JV, 131.

IxrE~nmw.~ (Ics), Eliieure, 1. Il,l. a;1(1.

1\TEnn0O.1TI0\(la méthode Il'),1. 1, y. 115.

I;\TUlTIO:-i(l') des principes appar-lient à la raison, Ps. ~t. l. 179.

1:-i\RI.\RILITÉ des espces, t. Il,l. °J9.

JACODd't..Ipsse, l. l, JI. ~08.J.\CODUSClericus, 1. 1, p, 11)8,JE. Damascpne, t. 1, 1). 396 et

~O'J;1. V, 1).3~.

l'hiloJlon, t. Y, p. 35.de la Rochelle, t. 1. p..108 i

1. Y, p..i8, n. 1 1. 1',p. 3MG,n. 2.

JÉsus, Ols de Sirach, 1. Il l, JI, ,i03.(opinion d Amélius sur),

L Y, p. 5 1,il.

Jr:u (le) est une guérison, Ps. :l.

)1. G34.

JOII.t;3 ArgyroJloulo, 1. l,p.I~.Avendéatli 011 Ilispanlls,

t. 1, p. ~O'J,

KA:\T (oJlinion de) sur l'observa.lion de conscience, Ps.I. p. 571.

l{"t7> IIR)des Sloïciens, 1. 11,

p. 15 (la),118.

~lrisiote, Ps.I. p. 615.){"lp'1l\ (ln), Arislole, l's.:l.P.615.KaS~p::r.~i (les (lieux), l'roclus,

1. Y, p, I:I!

IÜtH'r,lnnÛ¡ (10 plaisir) cl le

plaisir "HOt r:~r,wv, r:picurc,1. II, p. -1'.17.

L.vcouès t. I1I -1.r.CYIIF.S, 1. II~, il..J. 5.1~\(:yut.IO: 1. 1il, p, 5.LAID(le) n'a pas d'it..lér, l'rocllls,

t. y. p. R3~.

10:;IE'\xE (l'école), 1. 1, p. 15.

In.r:es, 1. l, p .103.IROXIE (1") socralil'Jue, 1. I,

1).II~.Isioone d'Alenndlie, 1. 36.ISIS,I. III, 1~. 118.Isor:n.HE (ra)lllorl~ d') avec Aris-

Iole, l's. ~l. p. 9.'1")'~I1;" (la loi d'J, t:picure, 1. Il,

1~.391.(la loi d'), Epictire, t. 11,

J

1(~tius, 1. l, p. d0~.Jvn.\ (le roi), collection des 6crils

de l'.rlhagore, Ps. ¿(,l'. ;7,

JUIn: (la philosophie), t. III,I~ 91-386.

Jouea de Trallcs, t. 1, p..110.l'empereur, 1. p. 22.

JUSTELipse (écleclisme de), t. III,p.93.

Jl~smCe(la), Socrale, 1. I, p. 1G0.l'rolngoras,l. 1, p. 129.

Arisiole, Ps. ~I. li. 571.Carn6mle, 1. III, 1). 13.

Jl'sn:,> (écleclisme de), 1. III,p.85.

K

1(20~,xo-d(le) des Stoïciens, 1. Il,401.

Kà'J~ et iÍ.?;(la)

de l'me,Plolin, 1. 1 II. '1.7,

(le l'ime,

lCz5o3o;(lasi.

de l'àme, Inmhli'lue,!p.li.

KEJ.,Qn (la catégorie de), Plolin,1. 1\ 1R7.

K"T."E<(le ylnisir iv), Aristippe,1. J, p, 17i),

L

L.HlrnUS, 1. 1, p, .HO.1.s~rrmov, l.

I,~IO.

IL\I\G.\OE (le), risiote, Ps. ~I.405.

Page 491: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T:llil.h:11.1'TIQUI·..Si

(le), Plalon, 1. 1, 1). 'li~.

!licure, 1. Il, p. 317.

1)~mocrilc, L r, 1). 131.

Gorgias, t. l, p. 433.Alexandre tl'Aphrollis~e,

1. III, Il. t5:tPhilon,1. 111. p,167.

~1=xs~y(le) des toïciens, 1. Il p.101.LnË\-nE d'haaples, 1. l, p. ,&10.

LEI8:<\11:11. 1, p. ~IO, l's. Pl.

p. IM~.LEOSde D.Sance, 1. l, p, 110.

Ltos.~s, l'Isaurien, mallre de Pro-

clus, L V, 1). 16-" n. 5-

LFO\TEU3, 1. Il, JI, Q:18.Lto~mos, t. Il, p. -:31.LF-ssLN'Get Leibnic, l'homme

peul-il nvoir plus rle cinq sens,l' ~t. p. 3;)1, n. '2.

LEUCIPPE, 1. l, p. 101 P~. ~l.

p, 19L).t l. V, 25.LIBERTÉ(la), t:piclIre, 1. Il, p. 2~37

el 413.

lllotin, t. IV, JI. 381.Carnéa<.le, t. III, (l, .19,

LIBREarhitre (leI, l'lularque, t. III,p. I\!I.

Alexandre d'phrodis8e,1. III, p. WG3-

Iléraclite, l. 1, p. ~44.Illaton, Il-. 1' 1). :.186.

Procllls, 1. V, p, ~76.

LIEU(le) déterminé, Plolin, 1. 1\l" 1!G~,

(le) élernel. Plalon, P. Pl.

p.2J..(Ir.) l'Itilon, t. lII,p..t33,n, 3.

~hCCIJ.\OI::ES(10 W line des),111. loi.

~NI.10[F»(la), lanibliflue, t. Y,p. 103.

Le Livre des ~IY5t'~re5, 1. Y,p. 13i.

~hiEUTlQUE (ln) socralique, 1. l,1). 1!5.

Jl.~ms (les) de l'homme, P~. ~t.

p. 3ùl.JIw (le), est l'ignorance, l'lalon,

Il, !'l. Il. 330.

Plolin, t. l", p. 311.

Illiiioli, t. III, p..111.

Li~ure (la) ri l'illimilé, l'roclus,1. Y, JI. 189.(le la connni5sancl', lam-

),Ii'ille, 1. Y, '11.H.

liroc 11 S,1. 1).17J,

Loc.\Lls.\TIO~ des facullés sensi-liccs, Plolin, 1. y. p- 15~.

lJ~mocrile, 1. l, l. 111.l.oconomov (la facull6 de), Ps. 1.

1~I~i'(les recueils de), lanibliflue,

1. V, 1~.71.l'rocllls, t. V, p, 169.

LOGIQUE(la), les )16gariques, Stil-

lion, 1. l, p, 1!J6,

Galien, 1. III, p. 315.

(le), Ps. A'il. 199.

A~y, (le), 1'I~ilon, 1. 1 l, p, .133.ompu:¡"I, 1. Il, l. Il.

1.015(les), Socrale, 1. 1 p. 16~.1.01 (la) do ln s6rie, Plolin, l, 1\

163.Loaam, t. Ill, p, 195 t. 1.IV,P. 19,

n. ti.

Lucn~cE, 1. l, p. 87; t. 11,p. 3.11.Lmllt:I\E (l'1mc c311, l'iolin, 1. IV,

p,IH.(la), acto du (liaplianc,

l's. ~I. 1). 38'J.LYct:E(lc), Ps. ~l. JI. 26.ile BJ.sanc3, 1. l, p, .110.

(le Troade, t. l, p..f1O¡Ps. A. p. 2J,

(testanient de), 1. l, p. 3G~.

Lwcée, l, 1, p..111.LYS.\XUI\E,1. P. lll.

J,YSUI.\QUE,1. 1). Il ¡1. 1 V,

1~.17.

M

(10,1, Proclus, 1.Y, 1) 29~.

Il lutarque, t. lll, 1). 118.na laa <.l'i<.lée,Proclus, t. Y,

p. 3~3.

(he.reur naturelle du), Pro-

lagoras, t. l, p. U5.M.\L,\DIES(les) do l'âme, do la mé,

moirc et ,I~ l'intclligencc, Oa-

lien, III, 1). 378.(la folie (le 1'latoi),

1. P. Q;1'J.'IARCFI.LU.3Oronlins, t. 1\ p. ~;J.

M.\Rc-unt:I.E,1. Il, p. 18'à.

~1.\IlI:"IiS,1. 1~.35.

Page 492: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.\IILh: .1,1'TIQUh: 195

1. l, JI.111.\L~ruéo.~rtQUes (rapport des) avcc

le lieati, l's..I. 1). 5B.

(le:;), Illalon, Il$. l'l. 1~. ~O').~1.\TII':1It: Iristoie, Ps. :1.

p. ~j2.l'Jalon,1. l, 1. 1). ~10; r3. Pl.

P. Y'J.

Plotin, 1. 1\' p. !II.

(la) inlelligilJle, t. 1\ p. !JI,n. l, et l, 1\ p. '5:

l'or l. p 51.

le rivre (les t. p. 51.Lc ,ivre I!ps ~Iyslère: 1.

1'- U".

procitis. 1. p. 'l15,les Stoiciions, 1. 11, p. Rd.

(la) inlplligihle, l' il.

p. 4:I:f, n. 3.

(la) prerniiore, Simplicius,t. p, 311. n. 2.

fle Tyr, 1. 111, ~15_JIA~r~i~-3, le néoplalonrctcn, t. V,

\1. 18.

~IEDIU)1 (toute sensalion s'opère

par un), l's. ~l. 1). 363.

T/iéophra5le, t. l, p. 291.

(le) pas n~ce55aire àla 1)erception sensible

Illotin, 1 1\ 1). IW.

~IÉG,\r.I.IUE, t. 1,/). ,II 1.~1~G.\I\IQl1E(l'écolc), L. 1. p- 193.

MF.CIITOX, l. I, p..111.~16L.af: (lcl, Alexamlre d'~lplrro-

disve, 1. Il p. '.135.~IEL.TIIl¡;S de Ittiodes, t. III,

p. 5:3:F~iicl le) et l'autre, Plalon, 1. 1,

y. 211;.

~NE3ioirtF (la), Ploliri, t. 1\}),180.(la) pnssi%-ic, l'lalou, Pl.

p. :G5,Aristole, Ps. 1. p, ,153.Porphyre, t. p. GO.

(ln)ellaréminiscence Olym-

liodorc 1. p, :1'J'J.

Ni~N~DÈ3iE, le Cyni(lue, t. 1, Ir. 183,Il. '.1.

~H:ÉPllnE,t. I, p..111.~IÉxlrl't:. le Cvniqnc, 1. Il. p, U1.

)h:XTOR, l. l ll, p. 53.

~h:sunE (la), cOllrlilion do l'amilié,

Olymlnodoro, t. \1. '{O'J.

~1t:TEllrs\'cllosE(Ia), aton, Ps.PI.

1). /113.

(la), Iliéroclès t. p. 3:),

lnmlrliquc 1. p. 81.

l'lolin, 1. 1\ p, 1:!1.

~1t:T.\I'IIYSIQUES(principe5)<.le la

psychologie, Arïslole, 1' ~l.

p. 'G5.

)IF.T.\J'IIYSIQUE:~(principes), Pro-

dus, 1. 1). lia.

Damascius, 1. p. 3:!1.

~H:.moI!E Ilal Isyclrolo irluo des

Slulclcns,l. 111, 1). l:jJ, u. 3.

rl'ensciânemcnl fie Syria-nus, 1. p. li1,

1J3.Hhologi'lu<J fI'Aristote,Ps. JI,II, 3G~.

lie l'Ialon, l's. Pl. p, 'll!l,do la Ps. :l.

p,1511.

physiolo~ique de la 'rsyclro-10gIC, Î's. JI, 1). 5:11, n. 1.

d'enseignemenl de 1'I01ÎII,t. 1\ 29

(le la Olvinpio-flore, 1. Y, l'. 3!1O.

1)1:ilosopliiqtie ascendanle el

descellllanle, l'folio, 1. IV,

1). 53, il. :J.

Pl'oc1os,1. V, p. li5.

scicniillque d't:picure, 1. Il,

p. 31G.des Scepli'1l1es, 1. Il, p. ~8),

exégéliiitte 'l'Iam!JliqllC',1. 1.

11. 6'3, n. 2.

socrati'lue,1. l, p. 115.

ou ilialceliquede l'lalon (critiilqie <.l'l'is-

Iole coiiire la), 1. l, p. ~!7.

les Scel)[iglue,. t. Il,

p, 503.~IETI\ODOREde Lampsaque, 1. Il,

Il. ~3j.fie Stralonice, 1. Ill, 1). 51.

~IETROr.LÈS, 1. 1, pli. 1S3 el HI.

~IICIU:L l'sellus, 1. 1, p. ~I¡!; l'a. ,i.

p. (j13,

Id:pll'\se,1. l, p.-Ila; Ps. a.

p. fil 3.

Sopliianu~3. Ps. il. 1). III.

Scotl, 1. 1 p. kit.

~N11DIAS,1. 1, p. Io;)hl1r.tl1.T, (T,) "ZV1j lies SCCI)tirjues,

t. Il, 181..~I:\lr. est une), Plalon, t, l,

p. 185.

Aristote, Ps. U. p. 5')1.

Plolin, 1. 1\'J p, 3G5,

~hTlIn.\s, le mé ialellr, t. 111,

P. 118.~J:.asÉs, 1. Il, p..138.~I)o/sos, 1. I, p..J12.

~lxÉs.\I\Qu¡, 10 sloi'LÏen, 1. Il,

P. 187.

~h;lr.,fOim('dl) la coiis,7ience.

Plolin,l. 1. Il'. Il. 21:1.

\IxeslOè\e, 1. l, JI. 112.

Page 493: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T_1IILF .1\~1L1'TIQUR.J8G

)IODÉII.\Tl'S,1.1. Ill, p. 288.Uor (le les Sioïcions, 1. Il. p. 70.

)1"1'.ç <:in:i~ (PI3Ion\, 1. II1,

Ir. :III

)!?)., (Ics), l'roclus, 1. )1. 19:1.~N103IE-rs les lrois) ,lu rlévclop-

liernent de l'uu, 1. 1). I~!I.

MO:\IJt; (Il') est 5=~~h Y"1~ l'lu-

larque, 1. 111, 1). 13n.

1. P. 213.(l.e: Lisrc dtr), 1. Ill, p. 213.

(Ip.): AlliCIIS, 1. P. 1i!J.

(élernilétlul,CrilolaÜs, 1. III,

p. 'lOU.est \'imnl, Philon, 1. III,

1). 150.

(le traité- (lu), (I'ocellus Lu-

canU5, 1. III, p. 'l8i!,

(le), engcndr6 dés l'élprnilé,

Porphyre, t. 1', 1~. 51,

(Ici, %nixiinène, 1. I, il. 23.Thal~s, 1. 1, p. 19.

lIippon, 1. l, '1. 3!J.

Siralon, 1. l, )1.336.les Sloïcieus, t. 111,1')1, 177

et 50.

E)licure, t. 11, Il. 280.

Xénophane, 1. 1, )1. ,16.l'lolin, 1. 1\ Il. 351.

)1'). (laI, premier momcnl (le la

proression de rttme, laiiileliglue,1. le. 86.

)Io:\nllls, 1. I, 1~. 152, n. 2.

31ORT 'I~ lIéI'adile, 1. 1, p. 30.ArisloL Ps. :l. p. 311.

llomPrc, 1. 1, il. !J.

les Stoïciens, 1. Il, p. 52.

Plularque, 1. 111, Il. 138.

Illotin, 1. 1\ p. 10;, el

)1. 315.

gpicure, 1. Il, p. 311.éveille la conscience ,le la

vie, 1. )1.1-t'-G.

)IOU\"EME:\T (essf'l1ce ,le l'a5mc),1'1310u, l, 1, p. 213.

les )Iégal'iques, 1. 1, 1). 'WI.

f:)licl1rc, 1. Il, p. 157.

(le) a )lour cause l'es)lril,~uaaagore, 1. 1, 1). 1J.

(nalura et espèces (iii), Aris-

Iole, l's. :l. p. 210.

N~rrT, (la) dl:' l'iiiloii, 1. III, JI. ,131.i'TUnl: Il. 9. 1. l, p. 131.

,\rislole, l'.c. :l. ,310.l'Joli", t 1\ Ir !JG.

N

~IoU~Ene.W du corps (cause de,,),

Épicure, t. Il, p. 3111,

)Ioun:m:\t lie) esl un genre dcl'èlr< l'iolin, 1. l1', p. Y83.

(l'âme n'esl pas en), Aristote,l's._l.p.YlO.

(le). par l'acte do laconnaissance, l's.l'l. p. 11.l.

~NIOUVF~IE.I;TS(deux espèces prin-cilales tic), l'lalon l'.s. l'f.

f. 36.

JIoucESrEVr (le). Damasclus, 1.

P. 310.;loYE:i (Conclion p3)'chologi'lue

dul, Plolin, 1. 1\ p. 130.JIorsE (la philosophie oie), Aris-

10ltule,I. III, p. ;J9;j.

)Ia)'monille, 1. 1, l" .aB.

)lusl:u)1 (école du), 1. IV. p. G.)IU5IQIJ.: (la), Arislole, P3. ~l.

l'. G16; id., l'. 510,

Tliéopliraste t. P. 208.

(la pnilosohlrie est la gran-(le), l'Jalon, 1. 1, 1). 239.

(la), parlio principale de

J'é,lucAlÏon, l'lalon, l's. l'l.

p. 37:2.l'lalon. l's. l'l. p. d13.

;luso-"lUs Ilufus, t. 11, 1). IS.

\I1-5TEflF_3(le livre des}, 1. p. 15el la 16.

\I1'STIQUECélénieni) dans la Voc-

Irine ,n:ud.\n1< 1. p. 330.

dc l'roclus, 1. l" 135,n. 1.

31YTIIES(classilkalion des), Sal-

luste, 1. Y. p. 25.

(les) rappol'Icnl aux dieuxles étais dl) \'âmo, 111oclus,1. p, 19:1,n. 5 p. 303,Il.

(les) analysenl, Plotin, V,

p. 363, n..a.(rayporls des) aux choses ('1

li 013-inl)ioilore, 1. V,p.3[15

(le mondo ('sI un granil),Sallusle, 1. V,l'.

(inlcrprèlolion des), v. Allé,

gone,

N~qkTUnP1I1I1,Tnml.li'llII',1.1). 103.Les Sloïdens, 1. Il, 1).Y7.

EJlitutl', t. Il, rp. 212-11-293.

Page 494: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1':IIILh: .1N.11,1'TIQUh: -181

i'Tl'nF. (la vie cunformc il la), 1. Il,Ip. 18.111.

(la) ICII!I au mieux, Tlno-

Irlmasle. 1. 1, le. 286.

(la) lie Cni! rien en vain,)". 1. 1). 310.

(rapporls de l'aI'l CI (le la),I's. Li, p 531.

(slahili!6 <.leslois (le la), Pro,clus, 1. 1', Ir. Y17.

marche Ilar sauls, Damas-

citis, l. p. 937, n. a.

:USIPII.\XE, 1. 11, lit). :t18.,138.i'\ÉCESSITÉ (la), l'3. :I. 1). 267.~NÉG.T[0"8 (signincalion afnrma-

li,'e des), Iliocilis, 1. V, 1). 186.

:hÉE,1. t. 1. JI. !13 l'S. ~I. 1). GO.

:bli:m's,1. l. 1, p..112; 1. 1\ p. Il;1. p, 35, il.

~EOPL-1T0\ICIE\vE(t (,SiOIC), 1. l~7,». 1.

i'\EOPL.\TOXIClt:XS(érnigralion des)en l'l'l'sc, t. 1, p. 370; 1. V,

~r.EPIITIIYS,1. 111. p. 119.

\Enes (les), Galien, 1. III, p. 355.

\er~px (Ics), 1. 1, Ir. 311.

(la) de l'lmc, 1 IN', p, 115.:IC,ŒnF:, 1. lp. 355-.113.iIIlc.\xon, 1. 1, Ir. 413; Ps.f.

lp. 16-11.1.

i'\ICIPPE, 1. l, p..IIY.-.NICOLAS(le Damas, 1. I, p, -113;

1.il '1 )1. 210.

d Oresme, t. l, p.1I3.a L) 1'3, t. 1', p. 311.

~ICOLOCIlt:S, 1. Il, (r.~37.

i'\ICO~OUE, lière d r\l'Islole, Ps. A.

p. 2.fils d'Aristote, Ps. ~l. 11. 17.Ic pyhagoricien, 1. III,

)1. M.Nioii)ius Figuills, 1. 1\ l, p. 975.1. 1. III 117\o3lene (le) ('51 h'!II'(" 1. J, 51.\osmnes (les) de l'âmp, rlmélius,

1. p. 55.

OBJET ,10 ln philosophie, 7.Won,1. Il, )1,2.

OBSEIÙ'TIOX (\') de conscience.les Sloïdensz t. I1, p. 13t1,n. 3;Ps. _,l p, 571.

\o~tenes (les), les P3-Ilingoi iciens,t. l, Il. 57.

SpeusipJle, 1. I, Ir. 253.

Xénonale, l. l, /1. 'lG3.

310(léraitis, 1. Il 1). \H,

i'\icoma'lue,1. III, p. 3111.

(Ics) cl les iclc~es, Plotin,1. 11', P. 30 1.

\o>urne (le) est racle et non un

genre de l'Nre, Plolin, 1. 1\

1). 293.

(r:\me est fnile suivant le),l'lalon, t. 1 {I. 2i8.

(le) cinq supéneur en puis-sance au uornlwo quatre,Plularque, 1. III, l', 13.7p.

i'\om:'>LIsm: des Stoïciens,1. Il, Ir. lirl.

des Cyniques, 1. 1 p. 191.i'\O}IIS.\TIO:'> (modc dl') des ?;.oÍ-

~,·o·, 1, Il. 3(H,

N;'¡J. (la loi), les Sloï.ens, 1. Il,p. 15').

i'\O:'>-t:TnE (le), l's- Pl. p. r.7.

N·.7; (Ic) d'Ana~agore, 1. l, 69..arlr,mx: zpax;.X: 'j¡':II"t~-

Fs. :t. p. ~81.

Ën, et t. 1, pp.28i-28'J.

·rSpymo; ·~i.vr.d; cl II. ~91.t¡"'j~;"J't'1; et in»5=tà;.

l's. JI. p. ~91..t

Ç'J4Ixn;, 4'JYÎ43i, b%.lX9;, E'/ Éç'

"n'¿~¡PYE<7V, 1.III,pp,~5!-

2;)7,Alexandre d',lpLrodisée,

1. III, p. 25L

lamlrlique, t. 1', Ir. 9~.

Théo,lorc, 1. 1', p- 112.

Sirnplicius, t. V, p. 3G!, n.

\umr~: (la) rlc l'Aitie, Pliilon, 1. 111.l'. 4 15.

XmlF."I[S le scepli'lue, 1. Il,p..1MB.

rl'~1[rarnEc, 1. III, P. 3()'.},

NUTNITIVE (l'(Imc), l's.U. p. 319.

o

OCCASIO:'>(l')" élément ilela parlicipntion, l'I'0clus, 1. Y,p. 231.1.

OCELLUS I,ucnnus, 1. II I,1). 'i!G~.

Page 495: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TABI»F .1\~11.1'TI(lUK183

'°1',117 (l') ID¡~!1n:¡{~ 1. I1L,LI.183.

1. 1. IV, p. lm 1. V,p. 8~,

Ononn (l'), Ps. :l 1)1). 109-112.Thtlopl,rasl", t. 1, Il. YJS.

ŒSO}I.Üis, 1. III, Ir.3i7, il. 1.Oi irw crr.mr, 1. Il, Il. 2(OG,ŒIL (formation di! l'), Ps. d.

p. 393.

OLDIPlOvÕnE, disciple do Tlno-

phraale, t. l, p. -113.l'ancien, 1. 1, p. -113.le jeune, 1. l, p. -113; 1. V,

p 36; 1. P. 3S'

OLDIPIUS,1. l, p. JI L.

'Ot1~hyh (l'), l'hilon de Lari5Se,1. III, p. (I'

l'hiloii de Ltrisse,

'OI1~"i~ (l'), PIOIiu, 1. IV,G8.

OS.\T.\S, l.111,/1:

30G.

0.1;031-ICRITE,l, 1,1). 11.OPIIÉLIO.X1 1 Il. Il t.L.Orrwov ( 'l, Plolin, 1. I1 p. 203.

l'Jalon, Ps. Pl. lr.rlë.'Osrr,a~r (l'), Ps. ~l. 1),33g

Onrm.;(I'), Anaxagore, 1. 1 p. i3,

(l') des étres, Proclu9, t. V,p.2~7,n.

Darnascius, 1. V, p. 315.

(l') des {)Ires et de la con-naissance, Plolin, 1. l\pp, 127-167-it7.

P.\l.ÆI'H.\TI!S.1. l, P. -111.I-

(la), l'liilon, 1. III,p, 66.

(le), Epicure, 1. Il, P. i61.

PA~rpnEI'I(;S, élpve <le Proclus,1. 1~. 3?0, n.2.

PAx.inérus, 1. Il, p, 186,P.\S.F.TII!S,1. Il, p- 186.

Il:lV''IEf'l1i2, Démocrite, LI,fi. 101-

PAVrIIeVe., 1. III, P. ,IS1; 1. 1%fi. 7.

PArm~s FaUianus, 1. III, 1~.378,n.

le premier des trois (lieuxde N'umenius, 1. III, p. 315.

Ih~n'r. forme do la cons-cience, Plolin, 1. 1 p. ~I\

li,ipi4jE,st, ou (la), les Sloï-ciens, t. Il, p, 33.

1'lo1i n 1. 1 V,1). fiS,

OnlinE (l' élément de la beau lé,l's. A 5w

OREILLEE1) est 110111)1e),l's. ".(.

p. -101.OncUe.u. (l'). cause de l'incorpo-

lalion des :\me", l'lolin, 1. 11',p. I~I.

'°Í',Tcn.I1'2 ou (les écrits)

~lristolc, Ps. A. p. 130.

ORIGF.~Œ,le plalonic~en, 1. IV,p. 10.

le chraien, 1. IV. p. 10.Omcme d.1 1',Ime, Ps. ~I. p. 513.Ontoa, mailro de l'roclus, 1. V,

1). GS.

'O?ur (l') "cs Sloiciens, 1. Il,II. 110.

Onml.\zF., LIli, p. 119.Onovrles )Iarcelln~, 1. 1.IN',P. 23.

'Op5·.ç )'~T'); (l') des Slo~ciens,p. 1~

OnPIIIQUES (les poèmes), t. 1,p. II.1.

OSlms, 1. III, p. 119.0 1'1; Œ?"'It,};, formule d'Aris-

Iole, Ps..l. 1~.255.OTTOlie 1. l, [)- 411.l.O'¡b ~zi.)oy (l') des Sceyliyues,

1. H, 1). Hi.nit -5j (l'), larnblique, t.

y. 9l.0.). (.Jéllnilion de l'), Damas-

cius, t. V, p, 337, n.

IP

n:tph:'t2.IJ' on ~vr~axr·xraw; (la),les Sloi"ciens, 1. Il, Il, 31

Pannéaidc (le) conlienl !I\'cc leTimée toute la doclrine de l'la-

Ion, lamliliflue, 1. p. 11.l'III'mélli''c (disClission des Iii-po-

Ilnses du), l'roclus, 1. p. \!8ô.

l'nrménirtc (les ciml premil>r-e5là3-pollieses clu), l'lutaryuc, L y,Il. 138, n 1.

(le philosoplle), 1. l,(l, (;1.

(la) de l'lime dans le

corl)3,lllotin, 1. l\ p. III.

P.\fiTlCII'TIO: lia), Arislole, l's.:l.

p,338, Il. 1.

Ilialon, P~. l'I, p..1I1.l'roclus, 1. 1'. JI. 2B.Arnélius, l. 1', Il, ,17,l'ol'ph,rro, l, V, p. 57.

Page 496: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T:IULB .1\:ll.l'TIQUR .t8'J

PARTIES (les) de l'dme, Ps. A.)l, 301.

l'iolin, 1. IV, )1. 137.Iles) ne sc confondent pas

avec les facull6Sl, lam-blique, 1. Y, 1). Í8.

P.\SICLF-Sde I\hodes, 1. p. 414.le mtlgarlque. 1, 1). 193,

n. 1.PASSIONS[les), Arislolc, Ps. A.

)1. ~36.

l'.[~icurc,1. Il, p. -IO~,

T idopliraste. 1. 1. 1). 296.Les >loïcicns 1. lA p. 163.

l'ialon, l's. Pl. 1). 3uJ.Plotin, l. IY, p. 159.

Galien, t. III, )l, 378.1'SYCIIII~J1IS,t. 1\ p. 411.1:.tTRON',1. Il, IL 210,1:ULI',US,1 t. 1\ Il. 21.

l'ULUS l'académicien, 1. III,h. 35.

le )léri)laWicien, 1. l, p. 411.

l"iY"ti'exptrieiice est la),

es Slolclens, 1. Il, 1). 129.1 des Ames, Theodore, 1. V,

p. Í II.

l'rocills, 1. Y. p. 197.IIIjT2!'2 (T,) ~y/y, Tlicodorc, t. Y,

1). 113.

l'U1iOTUilE(la), Socrale, 1. 1, p. 157.l'bÉTII.\UlI.ITÉ lia) absolue, &lwy

II '~lw', 7.~i'JI;, 1. Il, p. 2.1.IIENSÉE(la 0l %-orne le monde,

Uémocrilc, 1: p. 33.I'lalon 1. l, p, 'lUj Ps. Pl.

1).274.

(la) pose son objet, 1. I,p. 67.

(la) esl plutôt repos quomouvement, Ps. A. p. 2JJet p. a9~.

(la) est la pensée de j'6lre.Plolin, l. 1\)1h 339.

(la) esl mouvemenl, Plotin,t. 1 V, )l, UI.

(l'Nre esl identique il la),l'iolin, 1. 1\ p. Y89.

l'evsses (six espèces de), Proclus,1. V, Il. 'l61, 1,n.

II=·5~çct 'ltin2~,n;, Ps. ~(. p. 33S,n. 1.

et Ps. il. 1). 338,

l'tllES (les) des Iriades i nlellec-tuelles, Inm\JIique, t. V, p. 93.

(les dieux), l'roclus, t. Y,p. 3ï8.

l'ent~ec-r~ox (l'idée de la), les Stoï-ciens, 1. Il, p, 18.

l'foetus, 1. NI, p, Y38.

CHJ.I01iOEl'. Psychologie.

Pt:mcLÉS, élève de Proclus, 1. V,3i0, n. 'l.

PERlI'.nÉTlclE."l'ig (l'école), l,p. 3à3.

PE[UI'ATÉTICIExS(lisle alpliabé-li'1ue des), 1. l, p. 31.1.(les) éclectiques. 1. III,

198.(la), E)licure, 1. Il,

11. -103.J)E[tSECUTIO\Scles) conlre les par-

tisans tic l'hellénisme. 1. V,p. -113,

Pensée, t. II 1. IRO.PÉTILIL'S,1. Il 1271.1). 411. le léripalelicien, 1. l,

)1. ni,(la), Plalon, 1. 1, p. 2il

l's. l'I. p. 'iIH.Arislolc, Ps. A. p, -I~.l'iolin, t. IV, p, I!JG.

!).ir]~r,x;' el Ei)l8.x; l. 1\l', 1!l9.

CI;TlX.~ cl Y..2t211ihnx~1t. ll,II. 78.

'~PI1"UXT"les Sloïciens, 1. II,p, 112.

l'UARISIFI'iS(l'école des), 1. III,1). :J{IO,

PmshlTÈS, 1. l, p. nI.l'HÈDnE, l'épicurien, 1. Il, p. R.10.l'!P ~r~(lo m3-tlie du), Pl.

p, 3&5.Pllen C'TDE,t. 1'11. 12.1:11ILIO' 1. 1. p. 15.1 il'LIPPE d'Opunle, t. l, p. 'l.IG,

n. 1.

PIIILocnA1£s, 1. l, p. -i15,PHILOUÈ11F,1. Il, p,23G,1'tilLOL-tiiS,1. l, 1). 50.l'IlIL031ÉLqJSt.1. p.15; 1. Il,

p. -138,l'ulLOa, esclave d'Arislole, 1. l,

p. 415.le mégari'1ue, 1. p. 182,

de 1-arisse, 1. Il, )1. 23',)it. 111 )~.51.

le yrrionien, 1. Il. p.8.le Juif, 1. 111. 1). "l'iL

(Jean), 1. I, p..J15;1. V, p. 31.

I'111LOSOPIIIE(la), servanlo de lallnoloâic Phi/on, J. Damascéne,OI,pnplOdore, t. NI.p. 385.

.(Jivision '10 la), l'iulon, t. l,p. Y3Y.

Xénocrnle, 1. l, p.258.l'reclus, t. 11,P. 17-t.

(nul no peul échopper à la),OIJmpiodore, 1. p.

31'

Page 497: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1' Il LEAXALYTIQUEJ'J'J

l'uoumov, 1. l, (1. '5.

(les .Ji'~lIx. Pl'OcllIs, 1.

lr. IJ7.1)[lisiQur. (la) do Platon, Ps. l'l.

Ir- dGU.I Irilon, I. 111.)1. 'il;,

I'renne. LomlranJ, 1. l, Ir. -115.de Poilier:<, 1. l, p. 41ti.

Hispanus, 1. 1. p. HG.

(la), t;picllre, 1. II. Ir. ::110.

l'rsoa, 1. 1; p.llG.servé tics seul ouvrage con-

SN",} de:; Gnosli'lups, 1. 111,

p. 1\. 4.

Il: (la),C'Irnéa<.ll',1. 111, Ir. 37.l'lalou, l's- l'(_ (1. `!14; 1. l,1,

1)1). al el 221.

Il:rsrc_, L Fui.

11:5r, (la J'('présentalion). 1. Ill,

(1. 3;).l'L~\ISIR ;Ie) dans la l'onnaissance,

l'Irilon, 1. 111, p. lG~.

Soaale,1. J, 1 Ir. 153.

(Ir) cl la .Iollleul', l'lalon1. l,

1).la !'s. !'l. Ir. 133

el '3:1.fs'l'l,Atif-tiltpe, 1. l, l'. 171.

Anlisllll'ne, 1. l, (1. 11'(7..

l't_msuts (classifl~·alion des), Elei-l'urI', 1. Il, p. loi-

(les) (lu goÏlI et de l'odorat,l' ~l. p. !?-

(Ir) et la pcine, l's. ~l.

p..131.(111) et (le la %'0-(rah[torl, du) ci de la \'0-

Ion lé, Ps..4. 1). -131.

(le) aclrèvc Ils.

(1..13U.(le) des méclranls, l's. :l.

p, .111.(Ie), U.lympiollol'e,

1. Y,

l'. ,lOG.

PI.TOX,I. l, I. ~03.

de,), parArÍslolt',

l'l Ir.'aa..la jcurtc, 1. l, l" J IG.

le flisci 0 0 l'i-ax1. 1. p. 116.

PL.\TOXU;JF:XS(les I~elil,?, "h,

1. 111, (1. G.G.~

(les) é~lcclirluc;, 1. II1,

II. 75.

Ilxc.ao~6; Ilc) fle-3Sloiciens, 1. Il,

Il.G:

1'¡,Í:nom:-lIr)(les idécs, Pl'oc1us,

1. p. 211;'

l'I.OTlX, 1. 1

PI.I7BIIQUE de Chél'Onée, l. 111,

l" 100.

l'I.lT.\IIQU:, soninICl'IIf.'élalion

,l"

la furmalion nc 1~:lmc du

7'imce, l's. Il,. p. 71.Ills de Xeslorius, 1. Y,

1), l;Jù.Ik"I.I2' Iler 1. 1. 1). 303.

Ar'ISlolc, lls- ll. Il', 515.

les ~Ioïcipns, t. ll, p. 30.(,all('n,1.

111'1)'35

lliiilon, t. Il, 1)1). 12) cl1

-t5-

lllotin, 1. 1\ p, I~;j.

1. 1, p. 301.

1'01':51t:(ral)1)011S

Ur la) cl de la

l'l'ilosolanc, 1. III, Il. IB.

l'I.UOn, 1. 1, 1). 2:J8.

l'OÉTlQVE (la raison), Aristote,l's. A. JI. :8.

Il':T,U.2, 1(' lroisiurnc dieu de ~u-

iliénitig, 1. III, 1). 315.

Ilo:r,-T;, Ic secon<.l (les lrois dieux

le Nuniéiiiiis, 1. III, p. 31-3.

n-d'¡ (1(') (les Sloïciens, 1. 11,

p. 10`J.~

ICI'ili'lue du), l'lolin, 1. 1N',

li. \!¡¡'I.

I)o,h" 1. l, (l, :167.l'uLlTlQUE (Ia), 1. t. 1. )1. 161.

l'ialon, Il$. l'l. il. 166.

,\ristolp, Ps- U. p.571.I'ol.éuov, 1. 1, 1~. t~16, n. 1 1. III,

g'. It.

1'01.1.10:0. 1. Il, Ir. 18J.

l'ul.YSTn.\TVS, 11, Il. :1i.

1'0Lrflll':IS)IE (lc) Ill' lénÍ'luC', 1. 1-,

(1. Gi.l'oJ.nÉLcs,1. 1. JI. ,/Il;'

1/1, l';) esl un Licn, Anlislhiont',t 1, t' If.l.

Ics l'ylhagOl iL'iens, 1. l,

\1. 188.l'oIlPIIYIU:, l. I, p, .IW; 1. IV,

p. 1 1. y. l" .I!.

1'011 TlQU:(le), 1. \l, il. 1 ïtl.

110" rZ' (Ic 1 Ic; Sloïcicns, 1. Il,

po. 10:.1-111.1;1.

(eliliglue du', l'loti n, L 1 Y,

l" ~81.

Ilosii)o,çius gl'1)aiiiée '1-Il,».

ISII.

POSSIBILITE (lal, .15101< l'S. _l.

il. 1i3.

l'OSSIIII.F.5 (les" lca :'Ilégari'lllI'S,1. l, p. 197.

l'lutar111(',1. III, (1. 139.

Por.wov l.~ll, I'. 7G.(la) des St'C'(lli'llll'S, 1. 11,

li. 5'?i.

pil lie (:os, 1. 1, 1). 310,

l'n.\XII'II.o. l'érjpalélicien, 1. l,

p..117.

J)erjl)aiéticien, 1. 1,

Page 498: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1':IIILF .1\:1L1'TIQUR ioi

le mailr. lr~:pi~ure,l. Il, p. 'WJ.

l'n.\XITÈU:, 1. L, p..1\ 7.

l'n\HU'5, 1. Il, p..137.

(les) moraux de la

1:liilnsol)liie, l'roclus, l, Y,

II. 'lSI.

l'nt:F.\lSn:cE (la) de l'lme, l' !'f.

1~. I7ll.

l'nÍ:mG¡:F.,1. 1, JI..117,l'IIIÈR.:(la), l'ialon, I'a. l'l. p. 3S~.

l'roclus,1. l. 1). 283.

(les leçons commencenl ('1I1l1iss~nl par illie), Oym-lioilorc, 1. 1). :J8:

l'III'\CII'E5 (les trois) (le l'iolin,

1. JI. 'IH.(la lii~rarcliio des" ))ama,

citis, 1. Y, p.331, n.

l'IIISCI.I. 1. 1, 1). 117 1. pp.37cl :)i5.

l'RI''S (1<') :L"t~ et :rt~~I; ;,f.I~l' :l. p. 307.

PnOIl.'UlLls~IE(le), Carneadc,l. III,Il. :!8.

l'nonta, 1. l, JI. ,118.l'noCI:.s510'\ Sia) ou Piotin,

1. 1\ 1~I1.j~1 cl III.

lalll"liqne, 1. 1', p.8G.

Pl'ocius. 1. Y, 111. 18:1 et 2i7,n. 1.

l'nocLÍ:s,1. l, 1, l)- 418.

l'nocLI'\I'S, 1. 111, p. 1%.

son inlcrlni·lalion dc lnformalion lie l'1me 01117iméc,Il$. l'l. l'8.

1, le..118-1 t. Y, l~1). 35 el1:.13.

le p""lHi('r Ilc scola;;li'IIII'S,1. Y, 1~~':191.

llr·.X·.nT, (la) des Sloïciens, 1. Il,

l'. 155.

II~~r.YIL"(les),lèSSloïciens, 1. Il,l'. 15~.

1'110(; n ¡::5 /J'idée ,luI, h:licun:,1. Il.p.,1~7..

II~lr. (la', Epicuh', 1. Il,

fi. 31~.11' Sloï~·icn:, 1. 11, lelb. GI('1 98-

11111)Polt-FION(la), Clémcnl tlu licau,=1. li. 519.

l'IIOS"¡:: ¡: 1. I, p, ilô.

l'IIOT.\I;, OIL\ 1. l, p. 1 n.

ile Illiiloii, 1. 111,l,1. 111, JI. ,1:18,

Il?"> (1(') ·rr:.n es Stoj'cien5,1. Il, p. /)9.

l'IlO\'IDr.:O¡CE (1t,), Socrale, 1. 1,1~-165.

Plutarque, 1. III, li. l'_1.

Alexan,lre d'Apl,roLlisé(',1. 111, p. \!GI.

l'lolin, 1. 1\ p. 311.

Proclus, 1. y. g93-

P,n-CIIIQUE fia lriaclc), larnhliqlle,1. 1', l'. 8;

PSYCIIOLOGIE(la) des pOI'les, 1. l,1~. 1.

P.-3Ye:[IOLOC.11:(ori~in~ illi mOI"1. l, p.1 1 cl \1'.119, 9 n.

Psn:lloJ.'HaQn:s (Ics IlIol,lè'rn(5)Il 0 s és lar l'loti Il, 1. 1p.5G.

l'TOI.i:~I.:E le 1,lan!: el 1'I01é'IIée le

iioi 1.1I,1'39.aiiteiii- d'un des

écril. (1,~li istole, 1. l,

p..sW.le scclUiyuc, 1. II, Il. -131.

le llalonicien, 1. Il. U.

(Il) et l'ad l', 1'.<1.

1). 272.

(la) tend son acte, Procllls,1. le. QtS.

l'mss.wcta Ilo:) de Illotin,1. m,1~. la:).

(les) d~~Dieu, I'liilon, 1. 111,l,

l'. J9:(lc~ 1-alenlin ci Basilidus,

1. Il l, l'. \1; n. 2.

llup lie) ,J'1I"1.>, 1. l, 3u."Z" 1. I, p. 36.

l'mntncwov lia) (tes passions,l'l. p. 615.

I'omrtc:-vTn-t:; (\p5 v('J'lus) ou

polili'I'II's, PI 01 i n, t, 1\

1- 31t1.

PHII.\GOIU: (la l)s3-clloloi(- <1..),1. P. 5U; l's. :l. 1). 1

(lez) éclecli'lue>,1. Ill, p, tliJ-

P\1l1l1l0\ 1. Il, p. -137.

Ib¿?, );.yr,'Íles) fLEn~siflèm(',1. Il, l, li. ~86.

l'arm-~s, feuunc (l'Aristote, l'l.

p. IG.

l'H111,\1111. ~1'.lrislole, P~- :I.

l'l'. et cl dS, n. 1.

PHilO'>, 1. l, Il. 119.fleitrè .l'f:pieure M,

1. Il, 1~. aa?

Page 499: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T~lIIf.F: :1\.11.1'TIQUF:J"~

Ql:LlTi: (lal ~'(,51pas un genre de QU;TITi: (la~ n'esl I:as un genre

!'btrc, Iiolln, 1. P. ~5: 1 élre, PlollII. 1. I1', 1p,165.

RAISO:\(la) est Dieu rnéme, Aris-

lote, ils. :l. p. 597.

(la) pratique, Ps. :l. p.(la) Jlocliilue, Ps. :l. 5'~8.

(la) thcorctique, l's. 1.

[1..tG:a) ure, Plalon, Ps, l'f.

)1.~,05.

11'3(1[101'15de la) cl do la sen-

~alion, Ps. :l. (1..171.(rblc de la) dans l'nrl, Ps. :I.

(11).551.

(la) c~t acte, Plotin, 1. 1

p.. 95~.

(trois for'mes de la), Pro-

clus, t. Il. ~10.

(Ih~orio lie la), <.l'Alexandre

~1'~Phrocliséc, t. 111,p. 253.

R.uso: (1 Moriedo la), Théophrasle,i.l, [r.387.1.

l, 2!17.I'ànjc ont un inènie(la) ci l'Ame ont un rnbme

sujel, t. 1, JI, 76.

(la), les Stoïciens, t. Il,

1)[e.5'J4.

r:picurc, 1. Il, p. 35;(la) séminale, Plotin, t. IV,

Il. 119.R.\lso:\s p.(leslf 19. s~minalcs,les Slol-

riens, t. Il, Il. 23.

(la) intuilirc, Plotin, t. IV,

p.lm.(la,, Ileur de nolro essence,

l'roclus, t. V, Il. 213.

«lois puissance- rlans la;,l'roc us, 1. V, p. `31G.

IIcraclile,1. l, p. '13.

(laI à 10. fois sujel el o/Jjetde la connaissance, \)a-

rnas:ins, 1. JI. 3;;3,

(la), OIJmpio,lore, t.

[1. ,IO~,Il.msovs (il a trois), Simplicius,

1. p. 3G1.

Q

il

Ii.~rsov (1,.t) discursive, &yolj; 1.

t,j;tx4;, 01.Mpioilore, 1. Ir. I03.(llréoric .l'Arislole de la),

sui,'anl Simplicius, 1. Y,

(1. 3C.5.il. Y.R.\PrOnTS ,le J'âme et du corps,

l'lolin, l. 11', p. 103.Aiisloie, l'f. ,1. )1.305.

RECUEILS (les) il'oricle.9, lam-

Irliyue, 1. Y. p. 71,Iiéauta de la int4tioite en

1111i10-solthie, 1 rodu>. 1. 1). 78.IléauESSwx lia loi le conlinuil6

dans la l'roclus, 1. li. 20;),

RF.L,TIFS (lespe sont poinl un

genre, Plolin, 1. n', p. \WI.RF.LHlnTt: ((rrincipc de laI. 1. JI,

1. Il, IL ~!JI.RELIOIOV(la), Socrale, 1. l, p. 165.

HbIlSISCESr:E (lai, l'ialoll, 1. l,

p. 'H5; Ils. l'l. 1). 179; l' !'l.

414.(nilif(Ue il'Arisiole contre

ln), l's. :l. Il. 45~.

Olymlriodorc, 1. p. 3~:J,

REPOS (le) c,l un genre de l'btre,l'lolin, 1. I1', p. 28:J.

(le) imllirlu8 dans J'acle dela connaissance, l'.r. l'f.

(1.15.RErfiEsEsT.\TIO:" (la" t. l, Préf.

p. XHI\.

f:(licure, 1. Il, (1. %7.H~I:IIIHIO:" ~'hénom~ne de la),

l' ~I. l'. 31'(U1.IiESI'O\S-1HILITH:(la), i~.1)icure,1. Il,

P. YG7.fon-IIFS5E)Irl(..1\f.R(raisonncmcnl fon-

dé sur lal, Épicurc, 1. 11,

311.HFiEIL (cause du), l'1. l. 310.HhF. (les), l' :l. p. ~51.

Page 500: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TAnLF: .1\Al.l'TIQUF .19::1

Démocrite, t. 1, p. 115.

(les), les Sloiciens, 1. Il,)1. 90.

RIIETOnlQl'E (la), l'ialon, 1. l,p, "3.

r picurc, 1. 1J. p. ~~8, n. 3.]RIENn'esl détruit dans 1'univer:

l'rodus,1. t. Ir. 211.

t. IY, 1~.23.ireli~-ieux (lieux es-

ptces de), 1. Y, 1). H8,S.\()DL:CÉE;¡sdes), 1. Il J,

p. 3~H,S.\OF. (IcI, les Sloïciens, 1. 11,

158.l'hilon, III, p,I7G.

S.\GESSE(la. Socl'ale, 1. 1, pp. 1:J7el 15,).

lIa)1 puissance de Dieu,l' lilon. 1. III, 1). 413.

(la), espIiI ami des hommes,1. III, p. 107.

Sagcssc (10 lino de la) rie Jésusde Siracli, 1. Ill, p. -Iu3,

S.\l1>n.t: (la), Flicure, 1. Il, 1..130.-5_\LL~'STE,lo plalonicien, 1. Y,

li. Yt.S.%LO310.~Ç])en Gehirol, 1. J, JI. -119.

auleur du livre de la Sa-p~iencc Lili, p. lOG,

(le), sufslauce (le l'Ime,Illliton, 1. Ill p. l~3.

(influence du) sur la scnsa-lion, l's. U. p. 361.

.Snpicucc lie livre de la) fit Salo-mon, 1. I I I, p..IOG.

2:ipf, eliair, )·:mpédoclc, 1. J,p. !/3.

S.\RI'F:()(\S,1. II1Ii p.

I~7.SATlin1>IXl'S,1. l, p. -1311.

S.\HlIl'S, 1. I, 1..119.S.w-t:uus (les), l's. :I. 1).116.

SCF.I'TICIS)IE(1(') d'Anlislhène, 1. 1,JI. 188.

(le) des Sophislcs, 1. l,

JI. 1~7

Dcmocrile, 1. 1, I~O.An'ésih,üs, 1. 111,)1. 1 L

,EnésidÓn)(', 1. Il. l'. -1GB,Sc~Uls, l. Il, 1). 169.

(Ici, en gormo dans l'lalon,Il$. 1 1). IIG.

s

ROBERTGros;;e-Tèle, 1. 1, p. 119.I\OO.\TL\>l"S,1. IV, 1). ~J.

IlOSCELI:'>,1.l, p..tHl.Rt-Fl. l. l, p,\l9,1). 106- l~t forme, Démocrile, 1. 1,

p. IOG_

l'orolre, Socrale, l. 1,1~.151.

SCEPTIQUE.,>(les" 1. Il, p.I3.'i.SC11F'%CE,tl?), Socr~le, 1.

1 p.137.

.\rlslolc, Ps. :l. P. 3~.

(la wrlu esl Une), 111-.tton,1 ,~ç « 1" 3J?_

(la philosophie est une),l'roclns, 1. V, Il. 173.

(lal est le cérilaltle ohjel delu pllilosopliic alexan-

(Irigie, l. V, p. -10.

(la). faeult6 deconnaissance,Il. !'f. l. 19.

(la), Pliiloi), 1. 111, HI.(lai de l'âme, a. )1. 119.

(les) des Sloïciens, t. Il,

(sens du mol), 1. Il, 1). 1 Il;1. il. 3:)1.

SCIIOUI\QUE.:> ou l.i;.?Z'> 1. f,Il. 358,

SCIIOI.\I\Q\IF_'>léri'laléliciens (listedes), l, I, ~1. 371

s'al)l)ello1:1.,b7"X~; (Théophrasle s'aloellolui-m6mc), t. l, 1). ~71, n. G.

1:z,>l"7n>:¿; Iii,> 1. 1, Il. '7:i!, Il,SÓSSII'mTÍ: tlat, !'s. _l. Il. 30L

SCOUSTlQUf:(ln) alexalllinne, 1.

)1)1. et 30'J.

(theoricl des faculUS=, l's. A.

11, GOU.Secuxuls, 1. 111, p. 3~8, n. 1.

(le), Siralon, t. 1,(',311.l:WE¡'" (Ihéorie des), les Slotcrcns,

1. Il, )1. 1:15.

2:rwe:a (crili'lul' de la llléoric des),les Scepli']ues, 1. Il, 1). 511.S6\IIIL.\IIL1: lie) connu par le sem-

Illablc, 1. l, PI" 21-Se,>mt.m.e (allraction ilii) par le

seiiil)lal)le. l'a.:l. 1y.I!JJ el 13~.

St:xmut:, 1. Il, pp. 161 el 188.SI»-,s (Ihéo¡'il' uc·1 pariiellli,'r;

l'lolul, 1. IV, p, 178.

(pourquoi l'homme n'a (]lieciny, Ils..1. )1. 3;;5; 1. 11,l'. 3:13.

Page 501: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T:lf3LR AXAI.YTIQUE-191

SL'S comlllun (1('), Ps. :1. 1). :.JiI,

St:a,noa (lat. lJiog'\II(, il .411-lunie, 1. 1). 100,

(lai a licu pal' 1('3 confriii-es,1. l, le- 77.

(1l'ois (,31";cps <.le}, l'lOch.1. le. ~6i

Euclille, 1. l, (1. 197.

SU,WOn, l, je. :JI:les Stoïcieiis. 1. Il, (1. 75.

f:I,it"lIr(',1. le. 3~0.

l'lalun, 1. 1, pl. RI1 cl 3:!O;I'·- I'1. 17.

A1 i.~ 10 1 c,, I'à- .1. 1'.315.AI<,xalllh't' d'Aphrollisé(',

1. Ill, Ir. 18. ·

GaliplI,1. Il le. 361.(('sI una<:le),

POI'I'Jl'e,1. 1',

Théophrasll'. 1. l, p. 279.

l'armsnitlc, 1. l, l'. 12,),

r\\i~li."JIt"1. 1,(1. 1.7~'

t. le. 66.h:mlrcdocl~, 1. le. 91-

lIémoClile, 1. l, p. 110.

Plolill, 1. IV, p. 167.

lamhii'lue, 1. 1', l'. fil-

l'wcl, 1. Y, 1~- 2li7,

llama:ci«=, 1. l'. :J:iL

Simplicius, 1. Y, 1~-3Ii~.

(lal pq «« mo.n'n1('1'111(',

(la~lIe l'('uICOJ\(I('~lascipllc("=1. p..171-1.

SF.XSIUI.t:S (les) prolres cl corn.

utuns, 1'1. lr. :1;1.

St:X"HU: Ilc) 1'tini%-erstl,I's. :l. (l, ,Il'U.

(les calé!olies (loi inonilej

l'Iolin,-I. IV, 1'.30:

SF:asum.mt: (plmSnom~ne de la),!'s. !'l. l'. 1:17..

SF:vSITIt' siilistrai etnun or anc ~lo la sen·alio«,uam;tsci«ç, 1. l', 3:;1.

St:asm-t:!l';lmc5, .lrislolc, l'l.

3 1'-)

Illotin, 1. 1\ le- 111.

St:I'T.I;TE fia ver-,ion de la BillIe

desl, 1 111, I- ~UI.

Si:II.\I'Ü:~1 1le .Iu), 1. 1\St:n,m:s de Hé,aÏlHl, 1. 1, l'. -1_~Il-

Si:lllt: (la loi (le I:n, .\rislull',

l's..l.p,180.l'lolin.1. 1. l\ Il. 128.

(¡\éllllilion de lai, Damas-

Ci lis, t. 1', 356.Si:i:I\l,l"S, 1. (1. 33U, 11. 2.

Si:n::nl"s, le ulalonicicn, 1. 111,

p. W:J.

SE, (01 iginc tlcsl, f:l'icnre, 1. Il,11. :.J'JG.

Sr.Ul"¡;, clc Gld'ronll(', 1. 111,

I~. 117, Il. 5.

Empil'icns, 1. 11, 1). ~35.

SI.XTIF.S (It's), 1. 111. 1'.278, n.SIEGE Il~s dil'erses facull~s, !'f.

p.2W.de les Sioïciells, 1. Il,

1). 55,fle 1'lIIt', les EpÏ<'UI'iens,

1. Il, )1. 30~

Galiell, 1. III, [1. :.151.

SIGEII lie Bral/anl, 1. l, p..L30.Sn.r:xc.e (In) (le l'roclus,morcn

~Ic lrouvcr l)icu, l'roclu:, l.

11- YU7.SDI, PUCIl'S 1. l, l. I:!O;.I.

1)1). 3G cl 357.

Suun.ltw:vrmx 11;1; de 1' III l', 1'10-lin, l- p.31O.

Snto, ,lisCÍ)lle tl'f:picur(', 1. Il,

Socl-w.l. '33.i-(l'in;lincl~, Ic; Sloïcicns.SOCl.\I. Ilïnslincl\, le., Stoïcitils,1. Il, )1. :H.lirisiole, il. p. 571.

Socn-we, 1. 1, l. I:H.

(le lüllymiu, 1. l, p. HI.

SOCIL\TIQU:'i (Il's s faw; 1. l,

103.SOI.EII. lie) coop';re la gllnéral ion

.Ie l'llolnme. l'.e..l. l. 337.

Sounen. (funclion du¡, !'s. U.

plr. :HI-I:

(la vic du est un,:I. 1- 3ÎJ.

~Ic~, É:licure, L Il, 1'.311.(1" délllon, ,\plllée, 1. 1 II,

163.(le 11~·raclilc, 1. l, p, .1(1.

(le. Slralon, 1. l, li- :Jil.

Soa (le 'i etire, 1. II. li. :m.

(Il' l'lalon, I~f. l'l. lb. 'aG.

Àrislole, :L. 11. 3'J0.

Soxala (ll'S), l'llilon, l. 111, p. la:

SOP.ITnos, 1. LI. 11.

2:·.r:a!la), luissancu lie Dieu, Plli-

Ion, 1. III, I, p..L11.SOPJIIsn:i (Ies), 1. l, p. 130.

SOSIf;ht:, 1. l, ll..L_'I 1. III,

)1. 18.

Snsrs, 1. 111. l. 7:1.

SOTl"X, 1. l, ll. l'lI; 1. 11I,

11. 2jii, n.

SI'xr:En (lI,p()III,\se nélnllaire ,Ie\1. 11. Il, n. 2.

~n!J.1U7..Ij[ >y')t, leB SlOICICIIà,

1. Il, )1.113.

Page 502: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T:wn.r; .~Wi~oTyur; 19--e

~renne (1<') conlipnl le- gelffie de

I'3111~, }'.<1. lili. :33à 1'1 51a;1.

I. I1..iUS.0), (le l';Smc g~;nc-ralritc, l'iolin, 1. 1\

SPIT,II"'}:, 1. l, JI. 21G; 1. III,

JI. IL

Srll.Enti"Ilu Itn;hhon, 1. Il, Il. 81.

(Il-) l\'t:lI1pModl', 1. l,

11.fil.~"o~:i.(o!I, lc~ l'hiluwJlhc5,

1. 1). !1U.

Sr-vcme, ville nalale ~1ri=lolc,l'a'. 1. 15.

~T.,S.S, 1. (itip..I:~i~I, (,cns .hl 11101),1. Il, 1..117.de ~Iégar, 1. I, 193,

n. 1.STuïc.II:S(11',), 1. Il, h. I-IS'J,

STlUIIO: 1. l, lit.STn,HO:" dc Lnllll'a'IIlC', 1. l,

p. :1:)a.le péripaléticicn, 1. I, p. ~ti!,le éol)1 l. \·,

p.3:!1.SlIllJF.c.rl\lS)II::(le) lI'ArisliJlIIC', t. l,

p. IH.SI'Hsr.c.F.s ftlcgré, (\('s\ S.nianu5,

1. 11. 151.St,ii,,T~t.xt:F (la) n'est pas un genre,

l'iolin, 1. IY, JI. 2.j,

1' Il lE (la) rasc, Arislolc, l'1.

11..1R~?.les Stnïcicns, 1. Il, l" 133.

T,\CIIO: 1. J, p. -I:!i!.

1'<Í~" lia). Ics Sloïcicns, 1. 11,

l'. a~l.

T.\VII!;S Cah"isill" l. 111, p. I-la.

'l' (101, momcnl de la 1'1'0-cessior), la1llhli'lue, l. y, P. 86.

TII.Hl)I.\Slrs, 1. le. 33.

'l'Éa.t:ci.f:a, l. III, l'.T'>,iwn, f,lo), Arislole, /i. si.

JI. 3311..TELt:lJTE, l. II1. 11. 1 HI.TF:~IPÉn,\)II:T (le), Théophraste,

l. l, 1). 300.1'E~lrj:lI.un:Ts (lcs" G;IliOll, l. 1 Il,

II. 318.

flo), l'lularquc, 1. III, p. 1::18.

l'IOtill,1. IV, 2Chï cl :13a.

Slraloll,1. I, p. 31;

f:picllre, 1. p. 387.

ou 1'£"O;lIogi5I1lc (1'0-

13-iiil)io(lore, l'our ibiotiver 'lueexiste a\'aul d'Nu' --n-

grnilrcl1. 1' p. :f;.

~.J~I.:r.J:J( (Ie~), ~Iélcrmin~lion~de la ,ulo,lauce, l'loliu, 1. 1\

303.~-J~J¡:I..¿;tx conjtincla et.

l:'J;J,w¡.o:zn eventa, f:picuro',1. Il, JI. `~~IJ.

S'ï,\IIIOLES (les),\lUis,ances

dus

dieux, 1. 1'. 1. 21.

SnIHol.lsm: lI1ylhologi'luc tic Xo"-

nocralc, 1.1, Ir_

311.

Swnr-rum:(lal, es Stoïcicns, 1. Il,

JI. 51.l'lolin, 1. 1 Y, p, G3.

S'ï:II's, 1. Y, 27.Swnaw- t. 1, 11..1_> 1. p. 31

el 113,le joitnt,, 1. p. 37.

~Y:J~t:¡r:Jr.r¡!for-me!Ic laconscicncc,

f:Jlicl;'¡(', t. 11, 17 n..1.

l'lolin, l. IV, p. 212.

1:.JV' (la conscicncc), les Sluï-

cicnsl, 1. le. 6'3.

les Stoïcieiis, 1. Il,

J'JI.7~-118.

};'J>7'; (le rai,;ollIlI'II1CII1 l.rr),

f;picul'l"l. Il, y. 311.

T

'rEm's Ih'), lalllhli'flh', 1. Ir..1;Il.3..

l'rodu~. L V, li- ~:)I. n.

()allla~cill.<, L y, p. :J3G,

Si III 1'1il'il"¡. L Y, lr. 3~0.'r1::5T.\m:T (Il') Ils. ,l,

p. H.-:1(') d,' Tluoplirastc, L I,

l. 3:i'I..,1. Slralon. L I, p. 3fj2,,h' Lycon, l. l, l'. :Jfj;j.

,f:l'icnn', L Il, l. 21)!J,

TIf.II.ÈS, 1. I, l. 15; !· ,1. p. w0a.

TII.:msn:, 1. l, p. J33; il.p. 1!I.

TllhIlST. r('II1I1lCcl tli~ciJ1le d'h:-

licurc, L Il, p. :l31.

TII.:OII,\S,I. Il, p..131.TIlf:OIlF.CTF:,1. l, p.I~;).O=·ayco:, surnom rl'~lmmoniu~,

l. I1', Ir. 9.

Page 503: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TA(JU: ANALYTIQUE19Ij

TUÉODOREIlc Gaza, 1. 1, p, ,H3.

~1~lochila, l. l, p. -I~3,l'rodrom~, l. 1, p. -I:I.

,A~illtl. l. l' 16-1O'J.

TIIÉflIlOSIl"S,le SC!'flli'JlIC, 1. Il,

.13\1.le IIcofllalonicien, 1. 1

f. fu.

Tlli:oDOTl"S,Ic plalonicien, 1. III,

ll. 195.

ilisciliwd'Ammollills. 1. Y,

il. 31.

TiiÉo3j,ESIrt-S, 1. III, p- 73.

TIIÉOOITO:X.1. l, fi. 413.'l'rréoaows (I'llésiode. 1. l,

fi. 7.1'11.:01.00.Ila) parfailc des Cllal-

deens, lamldiyuc, 1. Y, p. 71.

TIIÉO: escla\'e de Lycon, 1. l,

p. ,H3.(le Suryrne, 1. III, 1). \.17,

Il. 5.

TII'ormusTI:,1. l, In. ~61--I~3.

TIIÉUIIÉTIQLEtla raison.), l's. :1.

"lj~THÉOSÉBIL7S,l. P. 31.

TIIÉosorll. (la), Iliiiloii, 1. III,

JI..17\Tuen.~s'eur~Ilcs), 1. 1Il, p. 3!LI.

f:)! (1.!rESY7Ir4S)nl'S. ~l. fi. 3~,

Ta'e.umrle (or'l de Inl, 1. p. Ha.

lamhli'luc, l. 1', Il. 103.Tito3i-ts d'~1quin, 1. il p..1:!3;

Ils. Il. fI,8G.Tlln.\SHu:, 1. III, P. 95.

le mcgal"i'luc, 1. l,f:)~tl". (01)l's. a. l" 38.

(le v~.r~; Ils. Il.

(1.519.1\ (Ic) dcs Sloïciens, l. Il, 1). 108.

(Ic) des Sloïciens n'csl paslin genrc, Plotin, l. 1\

1). 'l7'.J. TTi i-i-ri et -ri, T: 7~~v ElYll formuleà

d'Arislolc, PJ. ~l.fi.

5G,

Tm.\Gon.\s, l. 1, j). 411.Ti3i%rteui., l. l, fi. 121.1,151~Ede LoCl"cs, 1. 1Il. p, 'l&!J.

Tirn~e (le), scul livrc ncces~air'cnu salul de l'drne, l'I"0clus, 1. Y,

fi. tG'J.

Us (l'). principe do tout, les

l'ylliagoricicns, 1. 1,

J). 61.

lénopliane, 1. J. 1)..16.

u

Tiiiiée(le) renfermo avec le l'nr-rnénidc. toute ln ilocli-ine 'pla-10llicicllnc, lanitoliiiue, t. V,JI. 71.

Ti5ic)x, Ic sccpiyuc, 1. l, II. 1!J3,n. 1; 1. 11, JI:I. ,131.181.

TINIO'rili t. 111" ~5.

187; 1. 11,'l'·not Ÿ·C, l. 1, Ir. 181 i t. Il,pll.2l1.11.

To ioufs (les) tl'.lrislolc, Ps. :1.

1 ;1G.de la moraleTL>< (Ics) de la morale tl',lris-

lippe, l, 1, p. 170.ToTel.ms (laI, cRi'aclèl"e du ]jean,

Il$.. 1 l. 511.Toccuen (Il'l, l's. :l. p, H3.

l's. l'f.1r.25a.Tn,asmve (¡1Eto<lhm,T"l'aclivit~,

dc l'lmc, Produs, t. V, 1).237.Tn.%vuci-%Nis3iv(lc) sloïcicn, 1. Il,

lr. d5.'l'H.\VJ:GTlO:\(la) tic Ilible, t. 1 Il,

p. -101.'l'lIl.\Dt:s (les) d'lamIJli'luc, t. y,

p. 90.dc Tliéodore d'Asin~, t. 1',

JI. 110.de l'roclus, t. 190.

ile Uamascius, 1. 1', II. 3t'J.

Tp:P,:xT,(i, Wvr,) des SCC(Hi([UCs,l'I:,xT¡11, lr- d(-.Y1j)

dcs Scepli'lucs,t. Il, p. -18

Tuors (le noinbre) est en tout, lam-

IJli'luc, l. y, 1).88.

(les) des Sloïcicns, t. 11,p. 3~.

(la, position, Démocritc,l. l, p. 100.

(la), forme du sommeil de la

raison, Philon, t. III,Tnores (Ics dix) sceplirlllcs, t. Il,

p. ,183.(Ics cinq) d'grippa, t. 11,

1'.191.Tnyrllo: l. IV, p. 17.

T~-rno~, l. 111, r. 119.

'1'úT:l.oy ho), 1'0 ,jct de la connais-

sancc, Slralon, 1. 1 l'. 3U.Ton.~s de) dans l'lalon, l's. l't.

p..170.'1'\11.10: 1. l, 1r..131; Ps. :1.

p. G:

Ua (l') en nous el en dehors de

nous, Plolin, 1. l\ p. :131,

(l'" princire premier, l'ro-

clus, l. p, 185.

Page 504: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

T.\nu: Ai\I,YTIQUt: 1~7

Ux (1') avanl l'un. l)am[\sciu~,1. 1). 32 n. 1~; t.

\J. ~3i1.U:"IO:" (le \1111' cl du corls,

l's. _1.~r.

~~I:J.U.Nl,rF (1 les 1'IIIagoriciens,

1. Il, Il. G..

(1') ahsoluc, l'arrn~nillc, t. l,

Ir. G1.

(1'), 1 lolin. l. 1\ p. 93~.

(l') du momlc, 1. Il, Il. 51.

liamia (Ics) iiiipaiticipables, lam-

IIli'luc, 1. JI. 8~.de l'lochs, c. IIén;\fI('

(1') de \'àll1< l's.l. 1). 312.

(1'), cal'acl,'re glu l'I'au, !r. a.

le. 517.

UvIVEnSEL (l') a une vi~ inlinie,l'loliu, 1. 1 fi. 118.

saisi liar la raison,Ps. .-1. Il. i8j.

le On05Ii'lIlC, l. III,p. n. 12.

\nno: t. III, p, ~i5, n. ~1.

\'t:ü4:T_1r1~'f:rl';lme), f' ~I. P. 319.\~F:üÉTAU\Ila vie ~les), f's. ~l.

JI. 33~.

les prcmicrs ~Ires vi-

,mis, ErnJl~,lode. 1. l,r. 111.

\'i:filTF. (la), les Scepli'lu!'s, t. 11,li. 5`?1.

(la), les Sloiciens, t. Il,fi. loi.

(laI, ll'6-I)ostase inlclligihlc.PrOcl1l5, l. P.

\'EIIS "'01' (commchlairc d'llivro-clns sur lc~), 1. 1', 3'

clt%s (la) les)1 l'acle ue la raison,1. l, fi. If,3.

l'lolin, 1. 1\ p. 297.

(In) l'51 la science, Plalon,l's. 1~. P. 103.

(sans Ia), Iiieil n'est li'tinfilet. Ploliu. 1. 1\ p,311.

(la), Ilroclais, 1. JI, '8O.

lai et classiOcnlion des cer-tirs, 01%~MI)io(lore 1.

~r..fOJ.\'EnTus es), l'laton, I c. 1l. p.353

el 1~.:l r3.illotin,1. 1\ JI. 3G7,

Illiiloi). t. i il, p..i73,Socrale, 1. 1, p. 15~.

cil.11GNE-r. f'sycLolo~ic.

U~NI'6-FRSEL(l') créé l'n nous par la

sensation, Ils. JI.15,(l'1, Ilosléricur l'imlivi.lucl,

lIoëlhui,1. 1. 111, p. 207.

(1'). le dèWiCl' dans l'onlredo la coniltissance, !1.

p. 2J1, il. 2.

UNIVERS.%LIAnnlc rerll et in re,AIIII/IOlliu5, nr~ ~1'Herrnia·, t. 1',p. 318.

U~r~~1'·rrSELLi: fl'3mc), Héraclile,1. l, Ir. 38.

")' (l' Proclu>, 1. p. 191.

\)al/lasriu~, l.\'¡p.

:U8, n.

')l';t:7f'2lJl: tl' l'rocÎus, t.

p. 191.'}'I;,I;7' l'rodu5, l. 1). 183.

'l'a·.).,· l'3. :t. p.liO, n. 1.

1,1-oellis, 1. p. 183.

UTIU: (l', c;;1 Ic Licn, SO('f'alc, 1. l,p. 1[il.

v

%'FRTU-3;Ics), les Sluïciens, 1. Il.

lr. Ir.1.

r:picurc, 1. Il, fi..IO!.Al'islole, l's..1. lr. [,11.

%'11)F(11'1, les Ilylliagoiicieils, 1. l,p. ,,1.t.

les Atomistes, 1. l, 1). \0".les Sloïcicns, 1. Il, JI. 23.

les f;picuriens, l. 11, 1). 3~G.

F. lIa), iflusioll magirluc, l'or-

phnc,1. Y, lr. SI.

(la) ,:olllernplali\'c, l'liilon,l. 111. p. 175.

(la) vient dc la vic, Plolill,1. IY, p. 115,

(10111 ('sI) dans l'uni\'ers,l' ~t. 1). 518.

(origine de la), Ps. :1.

p.51!

(Ioule) est une t,ensde, Plo-

lin, 1. 11~,JI. 5:

(In\ esl un ccrclc élel"nel,i' ~'t. Ir. ~oo.

(lai ineslicalrlc par les loislie la lIalurc, 1. 1, l'réf.

li. X".

(la) humaine libres etmÕ"~e d'ncles libres ci(l'actes non libres, Pro.dus, 1. l'. 278.

(la) scolastirluc, l. Il, p. 7,n. 1.

33

Page 505: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

TADLE ANALYTIOUL0198

YIRGII-iU:SRufus, 1. 1, p. 421.YISIO~(la), Démocrite, 1. 1. p. 112.

Y~r.~L~sne(Ic).1'lulon Pc_Pl.~JI. 1-15.Arislole, Ps. A. p. 500.

\'om (la), Ps. A. p. 3'J6.

(laI. les Sloïciens, l. Il.JI. 83.

\'OLOXTF (la) l'sI libre, Ps. a.565.

Plolin, 1. IY, JI. 381

xt;o;.ŒQUE,t.1, p. 421;[. II1, p. !l1O.Xt.ocnATE, t. 1, p. ~5G; t. lll,

p. 9; l's. ~t. JI. ~03.

ZACII.\RI.\Sdo ~lilJllme. 1. Y, fi. 31,n. 3.

ZÉXODOTUS,néoplalonicien, 1. Y,fi. 36 i l.Y,p. 330, n.

7,W ov d'f:lée, t. l, 1). 68.0.10Cillium. 1. Il, 1). 179.de Titrse, t. Il, p. 185.de Sidon. l'épicurien, 1. Il,

1~.q39.7.Hrn~s, t. IY, p.7.Ees, le premier des dieu)[AIt',t~ij

VOLOXTB(la), Épicure, 1. Il 1JI. ,IO~.

ila),les Sloïciens, 1. Il,p. 147.

Illatôn, Ps. Pl. p. 38!J.

(la) eL le plaisir, P~. :l.

p.-I3'.1'ire Iln), Ar i s1ot e,' Ps. A. p. 385.

les Sloïcicns, 1. Il, p. 80.

Ilialon, Il$. 1'1. p. '<15-1,

z

x

XÉNOPII.%NE, 1. 1, P. ~5.

dans la classification de l'roclus,1. Y, fi. fA7.

ZEUXIS,¿ ",o)in, 1. I1, p..137.ii ywv:67co-j.,t. Il. JI..t37.

Zono.\STnE. 1. 111,p. 118.»

ZOSTRI.\M;S,1. IY, 17.

ZOTIC¡;S,1. IY, P. 2-.Zm4"dcuxi~me moment du monde

intellectuel, lambli'luc, 1. Y,p. 95, n.

7.mordvo~Il cs (lieux), l'roclus, 1. Y,

;f!. t!J7.

Poitiers. ImprimeiieIIILLETet PAL'I.

Page 506: Histoire de La Psychologie Des Grecs. Tome 5

1is-DE;çbsn.e1 Didie~;18(¢ 1 iol ~q(8 ao~>{y v 8 fr#50-~

.(~râr~ 6 ptit~ ('Aéérl~utip.de,.s iclepcc5f-üyrsi(pe èl~'pôÏli:

:`(~oof~Q!lilb p'l'i .kArtéjiJ'è8'; 7P H ,jiullr

Î~ ~~tdeGL~_r3s~,`~~d¢,~ijioÀ~-$~01ID ~J8 aDgitJs ~l4~err: 1~ _i ·7~y~-~SA"

y.rs,J.,OlpClf: ill'.M!~P¡tt; Ù.i~h~!W~r'CI., 1!Ul1;t

{r.ÏII.!I!4!(/rtal!d~hl~ li~ i1 -W -.1, '9I 1't- i -1~SL~l~t_ 11i f~- vn-- !Y.-IIIF'A

i'DrÆt°¡'iÍ't~:rÍh'iJ¡~DO_,Cllit:i¡R b.a.f!sJj',ii~êfDIE~k'ièQ¥,' b~b~~Jn~~i 1866,.

lm nmc:.tie~HOD31I!J"1:I.l.r.r.1..rr..(.O

:f~ L\ fi~lJLY~ISOVL~$'xASI~tPEÉ~it tf LÂfI'1,17105ri0~Iôf~'iiDÊ Jit1,oi!l~iè9@~ GlTf~d(0'7 bf(~~E,~)C51~,I$~Î,1-Y01Id~ÿ°~b 5:'r;&

4)iÀ'@ilI'~ Ds E~it':rccE~iJt(\;?{ç,t:~WGt;:rij~;iYB.r,ld)8~~j;>r~¡ù~o:

> L~:TIi,tç~Dlt~s~,EGrBlf¡¡d.¡é~Í 11;t~i,~h~l~8\i!t;: s's J. ~$)r ;;t4'

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