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29 AVRIL 2010 | ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE Hotelplan fête son anniversaire Gottlieb Duttweiler fon- dait il y a 75 ans l’entre- prise de voyages Hotel- plan. Une date à marquer d’une pierre blanche. Le 29 avril 1935, le fondateur de Migros Gottlieb Duttweiler donnait naissance à l’entreprise de voyages Hotelplan. Son idée de venir en aide à l’hôtellerie suisse et de donner accès aux gens à des vacances bon marché ne reçut pas par- tout un accueil favorable. Pourtant, peu de temps s’écoula avant qu’Hotel- plan ne se transforme en une entre- prise couronnée de succès. DANS UN PREMIER TEMPS, on proposa des vacances en Suisse pour s’étendre ensuite aux pays limitrophes. Le fa- meux «Express balnéaire» lancé en 1954 ne tarda pas à jouir d’une grande popularité. Qu’il s’agisse de vacances à bicyclette ou en voiture, Hotelplan était à l’écoute du marché et lui propo- sait les programmes adéquats. Cette édition spéciale de TRAVEL IN- SIDE marquant le 75 e anniversaire d’Hotelplan redonnera vie au passé sans négliger le présent. On osera même un regard vers le futur. AU TRAVERS DE PHOTOS D’ARCHIVES, c’est l’histoire d’Hotelplan qui défi- lera. Un guide abordera son quoti- dien, des agences de voyages donne- ront les raisons de leur fidélité à Ho- telplan, des enfants expliqueront com- ment ils voyageront dans 75 ans. Un bouquet coloré pour saluer l’œuvre de l’entrepreneur Duttweiler et jeter un regard sur le monde palpitant d’Hotel- plan. Au final, un épineux mot croisé qui permettra de remporter des prix très attrayants. Tenter sa chance sera payant. ACCEPTER LES DÉFIS En janvier 2008, Thomas Stirnimann prenait la direction d’Hotelplan Suisse qui, à l’époque, portait encore le nom de M-Travel Switzerland. A l’heure de l’interview, il salue le courage et le noble dessein de Gottlieb Duttweiler. Thomas Stirnimann décrit où sont les chances que cette société doit saisir. Il est aussi convaincu que cette entreprise qui est confrontée aux défis du marché, continuera à l’avenir d’opérer avec succès. Inter view en page 6 TOP STORIES THOMAS STIRNIMANN Le positionnement d’Hotelplan aujourd’hui 6 NOUVEAUTÉS 2010 Les brochures balnéaires actuels 8 ARRIERE-PLAN L’histoire d’Hotelplan 12 Comment se confectionne une brochure de voyages 14 AGENCE DE VOYAGES SONDAGE L’avis d’agences indépendantes 18 DESTINATION La profession de guide 22 Les bons conseils d’Hotelplan 24 FOCUS DAVID BOSSHART L’avenir du marché des voyages 26 Voyager il y a 75 ans 28 CONCOURS Mot croisé 30 Produced by Thomas Stirnimann En sa qualité de CEO de l’Institut Gottlieb Duttweiler, à Rüschlikon, David Bosshart consacre l’essentiel de sa tâche à la recherche de nou- velles tendances. Au cœur de ses activités, l’avenir et l’évolution de la société en matière de consommation, le management et la culture, la globalisation et la philosophie politique. Dans cet entretien, il décrit les changements intervenant sur le marché des voyages et détaille les différents facteurs qui influenceront à l’avenir la branche du tourisme. Inter view en page 26 Entretien avec David Bosshart David Bosshart Des vacances pour chacun – grâce au fondateur d’Hoteplan Gottlieb Duttweiler.

Hotelplan - 75 ans de vacances

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Hotelplan - 75 ans de vacances

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29 AVRIL 2010 | ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE

Hotelplan fête son anniversaireGottlieb Duttweiler fon-dait il y a 75 ans l’entre-prise de voyages Hotel-plan. Une date à marquerd’une pierre blanche.

Le 29 avril 1935, le fondateur de MigrosGottlieb Duttweiler donnait naissanceà l’entreprise de voyages Hotelplan.Son idée de venir en aide à l’hôtelleriesuisse et de donner accès aux gens à desvacances bon marché ne reçut pas par-tout un accueil favorable. Pourtant,peu de temps s’écoula avant qu’Hotel-plan ne se transforme en une entre-prise couronnée de succès.

DANS UN PREMIER TEMPS, on proposades vacances en Suisse pour s’étendreensuite aux pays limitrophes. Le fa-meux «Express balnéaire» lancé en1954 ne tarda pas à jouir d’une grandepopularité. Qu’il s’agisse de vacancesà bicyclette ou en voiture, Hotelplanétait à l’écoute du marché et lui propo-sait les programmes adéquats.

Cette édition spéciale de TRAVEL IN-SIDE marquant le 75e anniversaire

d’Hotelplan redonnera vie au passésans négliger le présent. On oseramême un regard vers le futur.

AU TRAVERS DE PHOTOS D’ARCHIVES,c’est l’histoire d’Hotelplan qui défi-lera. Un guide abordera son quoti-dien, des agences de voyages donne-ront les raisons de leur fidélité à Ho-

telplan, des enfants expliqueront com-ment ils voyageront dans 75 ans. Unbouquet coloré pour saluer l’œuvre del’entrepreneur Duttweiler et jeter unregard sur le monde palpitant d’Hotel-plan. Au final, un épineux mot croiséqui permettra de remporter des prixtrès attrayants. Tenter sa chance serapayant.

ACCEPTER LES DÉFISEn janvier 2008, Thomas Stirnimann prenait la direction d’Hotelplan Suisse qui, à l’époque, portait encore le nomde M-Travel Switzerland. A l’heure de l’interview, il salue lecourage et le noble dessein de Gottlieb Duttweiler. Thomas

Stirnimann décrit où sont les chances que cette sociétédoit saisir. Il est aussi convaincu que cette entreprise quiest confrontée aux défis du marché, continuera à l’avenird’opérer avec succès.

Interview en page 6

TOP STORIESTHOMAS STIRNIMANNLe positionnement d’Hotelplan aujourd’hui 6

NOUVEAUTÉS 2010Les brochures balnéaires actuels 8

ARRIERE-PLAN

L’histoire d’Hotelplan 12

Comment se confectionneune brochure de voyages 14

AGENCE DE VOYAGESSONDAGEL’avis d’agences indépendantes 18

DESTINATION

La professionde guide 22

Les bons conseils d’Hotelplan 24

FOCUSDAVID BOSSHARTL’avenir du marché des voyages 26

Voyager il y a 75 ans 28

CONCOURSMot croisé 30

Produced by

Thomas Stirnimann

En sa qualité de CEO de l’Institut Gottlieb Duttweiler, à Rüschlikon,David Bosshart consacre l’essentiel de sa tâche à la recherche de nou-velles tendances. Au cœur de ses activités, l’avenir et l’évolution de lasociété en matière de consommation, le management et la culture, laglobalisation et la philosophie politique. Dans cet entretien, il décritles changements intervenant sur le marché des voyages et détaille lesdifférents facteurs qui influenceront à l’avenir la branche du tourisme.

Interview en page 26

Entretien avec David Bosshart

David Bosshart

Des vacances pour chacun – grâce au fondateur d’Hoteplan Gottlieb Duttweiler.

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EDITORIAL2 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

THOMAS STIRNIMANN,CEO HOTELPLAN SUISSE

AUX PROCHAINS 75 ANS!Lorsque le fondateur de Migros Gottlieb Duttweiler donna naissance à Hotel-plan en 1935, il ne se doutait sans doute pas que la marque de voyages fêterait75 ans plus tard son 20 millionième client.

L’idée initiale de Duttweiler consistait, avec Hotelplan, à venir en aide à une hô-tellerie suisse tourmentée et, simultanément, à rendre possibles les vacancesaux «petites gens». Il la réalisa en envoyant des hôtes suisses alémaniques pas-ser une semaine au Tessin pour 65 francs par personne – un train spécialayant été loué à cet effet.

Depuis lors, Hotelplan, sans oublier ses racines, s’est développé en une marquemoderne, solide et novatrice et est devenu un acteur fiable du marché desvoyages, aux standards techniques élevés. Hotelplan, c’est une gamme devoyages à laquelle on fait confiance et qui se distingue par un rapport prix-prestation tout à fait correct. Hotelplan, c’est aussi une marque de voyages àl’esprit sportif, qui évolue avec son temps, et qui propose désormais à sesclients une palette d’offres mondiales tout en innovant constamment. Hotel-plan est prêt à aller de l’avant et à découvrir de nouveaux horizons.

Avec le groupe Hotelplan, Migros possède aujourd’hui une entreprise de voya-ges active au plan mondial. La marque de tradition Hotelplan est aujourd’huil’une des six marques de voyages d’Hotelplan Suisse, la société nationalesuisse du groupe Hotelplan regroupant Voyages Denner, Vacances Migros, Hotelplan, Tourisme Pour Tous, Travelhouse et Globus Voyages.

En 2010, nous fêterons les 75 années couronnées de succès d’Hotelplan avec uncocktail coloré d’activités «spécial anniversaire». Et nous aborderons avec unejoie non dissimulée les 75 prochaines années.

Nous serions ravis que vous nous accompagniez dans ce voyage.

ANGELO HEUBERGER,REDACTEUR EN CHEF/EDITEUR DE TRAVEL INSIDE

QUI NE RISQUE RIEN N’A RIENLe 75e anniversaire d’Hotelplan ne tombe pas dans une période facile. La bran-che du tourisme traverse une crise qui met même dans l’ombre celle qui sui-vit le fameux 11 septembre. Il nous est donc d’autant plus facile de nous repla-cer dans la situation de Gottlieb Duttweiler en 1935. A l’époque, la Suisse tra-versait une grave crise économique et était à la recherche d’idées novatrice.L’idée de Gottlieb Duttweiler consistant à prendre les hôtels suisses sous sonaile entraîna dans certains cas une résistance tenace. De nombreux hôtelsétaient effrayés par la grande Migros et craignaient alors que l’entreprise decommerce de détail ne visât que son propre bénéfice. Grâce à la résistance etla force de persuasion de Duttweiler, on réussit pourtant à mettre en place unprogramme de voyages attrayant, qui connut rapidement un succès total. Lebébé a très bien grandi, a atteint la maturité et est aujourd’hui dans la pleineforce de l’âge, entouré d’une famille nombreuse et soudée.

L’exemple d’Hotelplan montre que l’on demande beaucoup aux entrepreneursen période de crise. Il s’agit de se remettre en question, de se débarrasser d’habitudes passées de mode. De continuer à diriger efficacement, d’évaluerle futur dans la mesure du possible. Il convient de se concentrer sur son pro-pre terrain, de demeurer ouvert à tout idée nouvelle, même loufoque. Certai-nes de ces pistes conduisent à une impasse, toutes ces idées nouvelles ne seconcrétisent pas, mais qui ne risque rien n’a rien.

Les défis d’aujourd’hui se présentent sous la même forme que ceux d’il y a 75ans. Hotelplan a très tôt vu les signes du temps, et l’entreprise HotelplanSuisse a entrepris de profonds changements structurels, suivis avec grand in-térêt dans la branche. Aujourd’hui aussi, l’entreprise ne bénéficie pas partoutdu soutien souhaité, mais les objectifs définis seront suivis avec détermina-tion et réalisés. Gottlieb Duttweiler en serait sûrement rempli de joie. Danscette optique, je souhaite «Good luck» à Hotelplan et me réjouis des nombreu-ses prochaines années de collaboration couronnées de succès.

F10cp-170-02_HoPla 14.4.2010 13:44 Uhr Seite 2

INTRO 3ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

FRONTHotelplan fête ses 75 ans 1Interview avec ThomasStirnimann 1L’avenir du marché des voya-ges vu par Daniel Bosshard 1

EDITORIALAux prochains 75 ans! 2Qui ne risque rien n’a rien 2

INTROQue s’est-il passé en 1935 3

OPINIONLes remarques de la branche du tourisme 4Mémoires de vacancesavec Hotelplan 5

TOP STORIESInterview avec Thomas Stirnimann 6Les nouveautés d’Hotelplan 2010 8

BACKGROUNDHistoire de l’entrepriseHotelplan 10Comment produit-on uncatalogue de voyages? 14

ARRIERE-PLANHotelplan dans la rétro-spective des anciens de la firme 15

AGENCE DE VOYAGESLe lieu de travail – dans le temps et aujourd’hui 16Sondage 18

DISTRIBUTIONLe réseau de distri-bution d’Hotelplan 20

DÉSTINATIONSLa profession du guide –dans le temps et au-jourd’hui 22Les bons conseils d’Hotelplan 24

FOCUSL’avenir du marché desvoyages vu par DanielBosshard 26

POINT DE MIREVoyager il y a 75 ans 28Voyager dans 75 ans 29

CONCOURSMots-croisés 30

Concept rédactionnel: Commission de collaborateurs Hotelplan Suisse,Nathalie de Regt, Editor-in-chief Corporate Publishing, Primus Verlag AG

Coordination: Prisca Huguenin-dit-Lenoir, Head of Corporate Communications, Hotelplan Suisse

Rédaction: Nathalie de Regt (NDR)

Layout/DTP: Christoph Fontanive (direction),Salome Baumann, Marc Wolf, Primus Verlag AG

Composition/Imprimerie/Production: RDV, Rheintaler Druckerei und Verlag AG,Hafnerwisenstrasse 1, 9442 Berneck

Tirage: 10’500 Exemplaires

Éditeur: Hotelplan Suisse, Sägereistrasse 20, 8152 Glattbrugg

Réalisation: Primus Verlag AG, Hammerstrasse 81, Postfach 1331, 8032 Zürich

IMPRESSUM ÉDITION SPÉCIALE HOTELPLAN

En 1935, année de fonda-tion d’Hotelplan, la Se-conde Guerre mondialeest sur le point d’éclater,le PVC – inventé en 1912 –est produit en masse et lepremier film en couleursest projeté sur les écransdes salles de cinéma.

Nathalie de RegtEn matière de politique, l’année 1935est marquée par la stratégie de l’«Ap-peasement». Celle-ci prévoit l’apaise-ment des tensions avec les régimesfascistes en Allemagne et en Italie,qui poursuivent une politique mena-çante d’armement et de guerre.

L’événement politique le plusfrappant de l’année est l’occupationpuis la colonisation de l’Abyssinie(aujourd’hui l’Éthiopie) par l’Italie,qui aboutira à son annexion en 1936.

Dans le nord de la Chine, l’ArméeRouge communiste de Mao Tsé-toungatteint la ville de Yenan dans la ma-tinée du 20 octobre, et termine ainsisa fameuse «longue marche». Le suc-cès de cette «longue marche» engen-dre une nouvelle phase dans la luttepour le pouvoir en Chine. L’ArméeRouge n’a non seulement réussi àfuir devant les troupes de Tchang Kaï-chek, mais a aussi obtenu un largesoutien pour la cause communistetout au long de sa fuite à travers lepays. Cette marche est à l’origine dela montée inéluctable de Mao Tsétoung et du parti communiste enChine.

MAITRISER LA CRISE ÉCONOMIQUEEn 1935, les états industriels tententtoujours de venir à bout de la criseéconomique mondiale, qui a com-mencé en 1929 avec le fameux «crashboursier» de New York. Leurs effortsse concentrent surtout sur la réduc-tion du chômage toujours très impor-tant malgré une diminution enregis-trée au début des années 30. Afind’améliorer la crise de l’emploi, denouveaux investissements publics etdes mesures de création d’emploisvoient le jour. Parmi ces dernières, leprojet allemand «Reichsautobahn»connaîtra un succès certain. Par laconstruction d’autoroutes, Hitlerréussira non seulement à créer desemplois mais aussi à étendre le réseauroutier à des fins de stratégie mili-taire. Par le biais et du service militai-re et du service de travail («Arbeits-dienst») obligatoires, des centaines de

milliers de jeunes gens sont tenus àl’écart du marché de l’emploi. Les Na-zis essayent par ailleurs d’obtenir uneffet semblable en réduisant le rôlede la femme à celui de mères et defemmes au foyer.

L’ÈRE DU PLASTIQUE S’ANNONCEEn 1935, le progrès technologique estspécialement prononcé dans le sec-teur des matières plastiques ainsi quedans le domaine de la phonographie.Le processus de production de poly-chlorure de vinyle (PVC), patenté en1912, est amélioré en 1935 de maniè-re à permettre une production enmasse de PVC. Ce polymère thermo-plastique peut être utilisé universel-lement. Le nylon, une autre matièreplastique entièrement nouvelle, ren-contre aussi un grand succès.

Le premier émetteur à ondes ultra-courtes est mis en service en Allema-gne. Cette même année, la premièrechaine télévisée utilisant un systèmeentièrement électronique voit le jourà Berlin. Et pour les cinéphiles, unprocédé développé cinq ans aupara-vant est finalement mis au point:Technicolor. Celui-ci permet de voirdes films en couleur ; «Becky Sharp»,un film américain, sera le premierlong-métrage en couleur.

La «Volkswagen» (VW) développéesur ordre d’Adolf Hitler par Ferdi-nand Porsche, constructeur d’auto-mobiles autrichien, fait égalementfureur. L’automobile, jusqu’à présentun moyen de locomotion réservé auxriches, devient un bien abordablepour la majorité de la population.

Que se passait-il en 1935?

La «Longue Marche» de Mao Tsé Toung s’achève par l’arrivée des communistes à Yenan.

Sur ordre d’Adolf Hitler, Ferdinand Porsche développe la «Volkswagen» (la «voiture dupeuple»), dont voici l’un des premiers prototypes.

Dalaï LamaMahmud AbbasElvis PresleyLuciano PavarottiNorman FosterFrançoise SaganJulie AndrewsWoody AllenAlain DelonDonald SutherlandErich von DänikenMäni WeberDimitri

Personnalités nées en 1935

F10cp-170-03_Intro 14.4.2010 15:22 Uhr Seite 3

OPINION4 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Hans-Jörg Leuzinger, Président FSAVAu nom de la Fédération Suisse des Agences deVoyage (FSAV), je félicite notre très estimé membreactif Hotelplan Suisse à l’occasion des 75 ans de safondation. Je tiens à inclure dans mes félicitationsnon seulement la direction, mais aussi toutes les col-laboratrices et tous les collaborateurs travaillantd’une manière ou d’une autre au sein de l’entrepriseHotelplan Suisse.Qui aurait pensé qu’une crise économique allait tou-cher le tourisme global aussi durement juste au mo-

ment où Hotelplan célèbre son anniversaire? La criseengendre de sérieux ennuis et ses effets négatifs sefont partout ressentir. Il est de bon augure que de«vrais professionnels» dotés d’une grand expériencetiennent les rênes de l’entreprise dans les circon-stances actuelles. Je ne doute pas un instant qu’ilsparviendront, avec à l’aide des collaboratrices et col-laborateurs, à ressortir consolidés de la crise et àmener l’entreprise de tradition qu’est Hotelplan Suis-se vers le succès au cours de la prochaine décennie.

Peu après sa fondation Hotelplana démarré des activités à l’étran-ger. La structure actuelle dugroupe Hotelplan se présenteainsi: L’organisation en Suissecomprend Hotelplan Suisse avecles marques Hotelplan, Travel-house, Vacances Migros, Voya-ges Denner, Globus Voyages etTourisme Pour Tous ainsi quetravel.ch et le groupe Interhome,qui poursuit des activités dansplusieurs pays. Les autres tour-opérateurs du groupe sont Ing-hams Travel en Angleterre, Hotel-

plan Italie et Ascent Travel enRussie.Depuis trois ans, le groupe Hotel-plan dispose d’une structure hol-ding et poursuit une stratégieduale. En Suisse, nous voulonsservir presque tous les segmentsde clientèle. La distribution s’ef-fectue dans tous les canaux dis-ponibles. À la base, nous avonsun réseau de succursales quis’adresse aux trois segments-clés de la clientèle, et qui repré-sente donc principalement troismarques. Les agences Hotelplan

constituent la plus grande partiede nos succursales.C’est une chose de souhaiterbonne chance, et une autre dedire merci. Je dis merci à l’en-semble des collaboratrices et descollaborateurs, qui ont relevé lesdéfis de la branche pendant lescinq ans et demi où j’ai oeuvréen qualité de CEO du groupe Ho-telplan. Je suis convaincu qu’unavenir très prometteur attend legroupe Hotelplan. Je vous sou-haite le meilleur, à vous et à l’en-semble des collaborateurs.

WALTER ZÜRCHER, CHEF D’ENTREPRISE D’HOTELPLAN (1992-1995)J’ai toujours admiré Gottlieb Duttweiler pour sesidées, pour son dynamisme, pour son habiletéd’entrepreneur et pour son engagement social. Trèstôt, j’ai eu envie de à travailler chez Hotelplan etlorsqu’on m’en a offert la chance en 1953, je n’aipas hésité une seconde. Pendant près de trois dé-cennies, j’ai pu suivre et participer à l’évolutiond’Hotelplan de près au cours de mes diversesfonctions. En commençant par «l’express balnéai-re» vers l’Adriatique et en terminant par les toursdu monde avec Swissair, il y aurait beaucoup à ra-conter! Ce que j’ai toujours apprécié au cours deces longues années, c’était l’esprit positif et la col-

laboration constructive au sein de l’entreprise, aus-si bien au niveau du simple collaborateur que duprésident de conseil d’administration. Depuis maretraite en 1995, l’industrie du tourisme a foncière-ment changé. Les tour-opérateurs doivent affronteren permanence de nouveau défis. Ce qui est resté,c’est la recherche incessante de nouvelles niches,l’action rapide et la proximité du client.Je souhaite à toutes les collaboratrices et à tousles collaborateurs d’Hotelplan Suisse beaucoup desatisfaction dans leur travail quotidien. J’espèreaussi que nous aurons l’occasion de fêter un 100eanniversaire.

>> Le besoin de coopérationest une heureuse conséquen-ce de la misère économique.C’est là notre point de départ.

>> L’objectif est de mobiliserles vacanciers et de persua-der les hôteliers qu’avec notremodèle, ils auront plus deréussite qu’avec les métho-des appliquées jusqu’ici.

>> Hotel-Plan est bâti surquatre piliers: 1) La garantiede bonne exploitation des hô-tels et des compagnies detransport, en particulier enpériodes fastes, 2) des prixavantageux correspondant àcette garantie, 3) une collabo-ration organisée entre tousles partis du tourisme, et 4)une publicité énergique enSuisse ainsi qu’à l’étranger.

>> Rien que le terme «abon-nement général» a quelquechose de libérateur. Ce qui estplaisant, c’est qu’il ne s’agitnullement de voyages demasse que nous proposons,tels que les voyages de socié-té que l’on connait. Le voyagejusqu’au lac des Quatre-Can-tons ou jusqu’au lac de Luga-no se fait certes avec d’autresgens, mais dès l’arrivée com-mence la grande liberté – laliberté de faire et d’obtenir cedont on a envie.

>> Le but d’Hotel-Plan n’estpas de ranimer quelques hô-tels, mais de faire vivre desrégions entières.

>> Le chiffre d’affaires quel’économie suisse a pu réali-ser grâce à l’apport d’Hotel-plan au cours des dernières20 semaines se monte à envi-ron CHF 5 à 6 millions.

>> Il suffit de parler avec desclients d’Hotelplan allemandsou néerlandais se trouvant surleur voyage retour: Plus dedoute qu’Hotel-Plan réussirabientôt à amener de toutesnouvelles vagues de vacan-ciers en Suisse.

>> Hotel-Plan et les «vacan-ces Hopla» sont devenus desmots célèbres en Suisse.

CITATIONSDE GOTTLIEB

HARRY HOHMEISTER, CEO SWISS HANS IMHOLZ, PION-NIER DE VOYAGESMalgré ses 75 ans, Hotelplan n’a pas l’air d’avoir vieilli.

Cela tient d’une performance excellente dans notre indus-trie dynamique. Le produit d’Hotelplan a toujours été at-trayant, varié et de bonne qualité ; les clients pouvaientfaire confiance à la marque. En 1945 déjà, Hotelplan pro-posait des voyages à l’étranger aux Suisses, par exempledes circuits à Milan, à Venise ou à Florence. De nos jours,les voyages intervilles et les vacances balnéaires repré-sentent toujours le cœur de métier d’Hotelplan. Les arran-gements se vendent bien et Swiss est fier d’être un parte-naire de longue date d’Hotelplan.À l’occasion de cet anniversaire, Swiss propose en colla-

boration avec Hotelplan des voyages intervilles à prix réduits, par exemple à Rome, à Berlinou à Londres. La branche du tourisme Suisse sans Hotelplan: voilà quelque chose d’impen-sable! Au nom de toute l’équipe de Swiss, je souhaite beaucoup de «happy landings» à Ho-telplan, et me réjouis déjà de la poursuite de notre coopération fructueuse.

Lorsque j’ai faitmes débuts dansla branche du tou-risme en 1953,Hotelplan était déjàun pilier du touris-me en Suisse, etl’est d’ailleurs tou-jours resté. Hotel-plan peut être fier

de ses réalisations. Je tiens à féliciter cor-dialement mon ancien concurrent qui a tou-jours fait preuve de fair-play et lui souhaite«bon voyage» pour les prochains 75 ans!

Dr. Christof Zuber, CEO Hotelplan Group 2004-2010

F10cp-170-04_Opinion 14.4.2010 13:46 Uhr Seite 4

LEUR AVIS 5ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Jolanda B., 58 ansJe connais très bien cette marque car nous réservons souvent nos voyageschez Hotelplan. Jusqu’ici, nous sommes allés notamment en Corse, à Djerba,dans les îles grecques et à Punta Cana. La dernière fois avec Hotelplan re-monte à trois ans. Nous avons toujours été très satisfaits. Nous voyageronsencore avec Hotelplan dans le futur. En décembre, nous souhaiterions nousrendre en Thaïlande.

FRITZ K., 76 ANSDEBORAH L., 24 ANS

Jadis, j’ai voyagé assez souvent avec Hotelplan – en Italieou aux Îles Canaries. Les voyages duraient pour la plupartentre deux et trois semaines. Je me souviens encore par-faitement de l’«Express balnéaire» qui nous offrait à l’épo-que la possibilité géniale de profiter de vacances bon mar-ché.

Les vacances me viennent immédiatement à l’esprit lorsque j’entends«Hotelplan». Je voyage énormément, dans plusieurs endroits d’Europe,en Australie, en Amérique du Nord et en Afrique. Actuellement je n’ai aucun projet de prochaines vacances. Ma destination de rêve demeurel’Amérique du Sud. Mais pour cela, je dois encore économiser. Cela dit, ilse pourrait que je réserve ce voyage chez Hotelplan.

HEINER W., 53 ANSIl y a exactement trois ans j’ai passé à Rhodes des vacances d’été avec Hotelplan.Jamais je n’avais eu un hôtel si tranquille. J’avais même envoyé un courriel de re-merciements à la chef de l’agence Hotelplan. Il n’y avait vraiment rien à redire. Maisje ne suis pas quelqu’un qui passe chaque année des vacances balnéaires, raisonpour laquelle cela fait trois ans que je ne suis pas parti à l’étranger.

Hansruedi J., 48 ansIl y a quelques années, j’étais avec Hotelplan en Crète. Un souvenir partiel-lement bon: l’hôtel était très agréable et tranquille mais nous avions eu enplein juillet un avis de tempête et avions porté des pullovers tant il faisaitfroid. Mais il est clair qu’Hotelplan ne saurait en être tenu responsable.L’année passée, nous avons choisi des vacances à la ferme et ne noussommes pas adressés à une agence de voyages.

F10cp-170-05_HoPla 14.4.2010 13:47 Uhr Seite 5

TOP STORY INTERVIEW6 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

«Les gens n’arrêteront jamais de voyager»Thomas Stirnimann, leCEO de Hotelplan Suisse,s’exprime sur sa relationpersonnelle avec Hotel-plan, sur le positionne-ment actuel de la marqueHotelplan, les défis dutourisme et ce que repré-sentent les vacances pourlui.

Nathalie de Regt

En 1935, lorsqu’Hotelplan fut fondé parGottlieb Duttweiler, l’Europe se trouvaiten pleine crise. Quel jugement portez-vous aujourd’hui sur la fondation de lasociété?L’initiative de Gottlieb Duttweiler étaitaussi osée que visionnaire. Le mondese trouvait dans une crise profonde en-tre les deux grandes guerres. L’idée defonder une entreprise qui vend des va-cances dans des circonstances pareil-les est grandiose. Duttweiler a aussipensé en entrepreneur: la décision desoutenir et les hôtels tessinois et de ven-dre des vacances avantageuses aux per-sonnes était non seulement courageu-se, mais encore noble.

Pouvez-vous brièvement décrire com-ment Hotelplan s’est développé depuissa fondation?Je vais m’en tenir au développement enSuisse. Observons surtout ce qui s’estpassé au cours des dernières trois an-nées. Hotelplan Suisse s’est préparé àdevenir un tour-opérateur offrant unegamme complète de produits. C’est laMigros, à laquelle Hotelplan appar-tient, qui a tenu à renforcer ses activi-tés dans le secteur des voyages et à dé-velopper son portefeuille. Lors d’uneanalyse de l’entreprise, nous avons dé-

couvert des lacunes dans l’offre au ni-veau des voyages individuels hauts-de-gamme. Or, ce secteur se trouve en plei-ne croissance.

L’acquisition de Travelhouse SA apermis de combler cette lacune. Pen-dant une année, les deux entreprisesont été dirigées parallèlement. En vuedes défis auxquels l’industrie du tou-risme est confrontée, les deux entre-prises ont fusionné permettant ainsil’établissement plus rapide d’unebase solide comportant des objectifsclairs. Hotelplan Suisse SA et Travel-house SA sont donc devenus M-TravelSwitzerland.

En janvier 2008, nous avons com-mencé à modifier l’organisation struc-turelle afin de mieux profiter des sy-nergies. Un changement ciblé du porte-feuille des marques a été effectué. Desmarques établies comme Esco ou M-travel ont été abandonnées tandis quede nouveaux canaux de distributionont été exploités. Le but était de ren-forcer les marques existantes et de bé-néficier de la notoriété des marques degrands distributeurs tels Migros, Den-ner ou Globus.

Voyages Denner a été revu au niveaude la technologie. Les produits de cet-te marque peuvent aujourd’hui être ré-servés sur Internet. Vacances Migros aété crée de fond en comble en l’espacede quatre mois seulement, ce qui repré-sente un véritable tour de force. Paral-lèlement, la marque Esco a été liqui-dée.

En vue de ses 75 ans, la marque Ho-telplan a également été remaniée. Ho-telplan a été relooké et transféré surune nouvelle plateforme technique deproduction. En même temps, Travel-house a installé un nouveau systèmede réservation et le nombre de siègesdes marques de Travelhouse a été ré-duit de cinq à deux.

Au niveau des agences, un réajuste-ment a eu lieu: certaines succursalesfermées, d’autres placées sous unenouvelle marque.

Tous ces changements n’excluentévidemment pas le risque de perdredes clients de longue date. En mêmetemps, on peut en gagner de nouveaux.Ceci dit la réorganisation a «secoué»l’entreprise et je remercie tous ceuxqui ont activement participé à la réus-site de ce processus, ce qui ne va pas desoi. La restructuration est à présentavec Hotelplan Suisse terminée. Pourmieux dire, le jardin a été créé et ils’agit maintenant de le soigner. Tel quece jardin se présente aujourd’hui, jesuis sûr que nous pourrons bientôt ré-colter les fruits de nos efforts.

Comment la marque Hotelplan se posi-tionne-t-elle dans le portefeuille duconsortium?Hotelplan est notre marque principa-le. C’est aussi la plus grande et la plusriche en traditions. C’est la marqueavec le positionnement le plus large.Les produits proposés par Hotelplancomprennent des forfaits allant de laclasse moyenne à celle du luxe ou plu-tôt à celle de première classe car Hotel-plan ne représente pas le luxe à propre-ment parler. Les forfaits balnéairesdans les destinations à courte etmoyenne distance représentent lecœur de métier. L’offre est complétéepar des forfaits de vacance modulables,un secteur qui s’est fortement dévelop-pé depuis peu. Notre importance est lamême dans les marchés sur l’Ameriquedu Nord et sur l’Asie que dans les sec-teurs des circuits, des vacances familia-les et des voyages intervilles.

La marque Hotelplan représentedonc le pilier principal de l’entrepriseHotelplan Suisse. En matière de vacan-ces modulables, elle est complétée par

la marque Travelhouse, par les mar-ques Voyages Denner et Vacances Mi-gros au niveau vacances des discount,par la marque Globus Voyages pour lesvacances haut-de-gamme.

Depuis sa fondation, les prix fair-play et l’esprit d’innovation sont aucœur de la marque Hotelplan. Cette an-née, nous avons par exemple lancé ladestination Céphalonie en exclusivité.

C’est-à-dire que la philosophie vision-naire de Duttweiler est toujours d’ac-tualité.Tout à fait. La vitalité d’une marque nepeut être préservée que par des inno-vations, des surprises et des nouveau-tés. Je crois que ce sont là des valeursde base qu’il faut absolument conser-ver. Mais il n’y a pas seulement le bien-être des clients qu’il faut respecter,mais aussi celui des collaborateurs etdes partenaires. Ceci est plus impor-tant que jamais pendant les périodesde restructuration. Toutes les mesuresentreprises génèrent des conséquen-ces qu’il nous faut pouvoir bien gérer.L’idéologie sociale de Duttweiler, à la-quelle notre entreprise accorde beau-coup d’importance, a fait ses preuvesdans certains cas. Le fair-play est pournous d’une importance primordiale.

Comment voyez-vous l’avenir d’Hotel-plan? Quels objectifs vous êtes-vousfixés pour les prochaines années ?Nous allons certainement continuer àrespecter les valeurs de base que j’aimentionnées. Parallèlement, nous sou-haitons adopter des innovations enappliquant avec détermination nosmoyens actuels. Nous voulons dévelop-per les canaux de distribution et exploi-ter au mieux la technologie dont nousdisposons actuellement. Évidemment,l’objectif principal reste de fournir aubon moment le meilleur produit au

HOTELPLAN HOLDING

* comprend les marques Africantrails, Caribtours, Falcontravel, Inditours, Oceanstar, Salinatours, Sierramar, Skytours, Soleytours et Wettstein

HOTELPLAN SUISSESociété filiale

GLOBUS VOYAGES TRAVELHOUSE*TOURISME POUR TOUS HOTELPLAN VACANCES MIGROS VOYAGES DENNER

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INTERVIEW TOP STORY 7ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

meilleur prix possible. Grâce à notregamme de produits, je suis persuadéque nous aurons beaucoup de succès.

Cependant, la problématique dutourisme reste: C’est une industrie fra-gile et exposée. Par conséquent, l’entre-prise doit pouvoir opérer de manièreflexible non seulement au niveau descoûts mais aussi au niveau de la ges-tion des affaires. Il ne faut donc jamaisperdre le nord et ne pas hésiter à de re-venir sur certaines décisions. Aprèstout, ce qui était juste hier est peut-êtrefaux aujourd’hui. Le client – qui a tou-jours raison – est notre point de mireet il nous faut agir et réagir conformé-ment.

La proximité avec le client est impor-tante. C’est ainsi que l’on se tient aucourant des ses besoins…Parfaitement, c’est une bonne remar-que. Nous disposons de programmesCRM performants, c’est-à-dire de pro-grammes de gestion de la relationclient. Ces programmes ont généréune base de données précieuse aucours de plusieurs années, ce qui nouspermet de reconnaitre ce que souhai-tent les clients et de voir quand et com-ment ils effectuent leurs réservations.En début de saison, après avoir reçu despremières indications au cours des sa-lons de vacances, nous analysons la si-tuation et essayons de reconnaître lestendances: quelles sont les destina-tions en vogue? À quel moment lesclients réservent-ils? Nous mettonsainsi sur rail toute la saison. Mais le

planning reste assez flexible afin depouvoir réagir si jamais les besoins desclients changent.

L’importance de l’internet va-t-elle da-vantage augmenter, et cela au détri-ment des agences de voyage?Nous devons accepter le fait que, denos jours, les clients utilisent tous lescanaux de distribution qu’ils ont à dis-position. Ce qui compte, c’est qu’ils ef-fectuent leurs réservations chez nous;peu importe que cela se fasse auprèsd’une agence de voyages indépendan-te, dans l’une de nos succursales, parInternet ou par téléphone. Tous les par-ticipants de la chaîne de distributionque je viens de mentionner doivent as-surer que le client puisse jouir de nosvaleurs, d’un facteur «feel good» ainsique d’un service impeccable. C’est ain-si qu’il continuera de réserver cheznous au lieu de réserver directementauprès des compagnies aériennes ouhôtelières.

Aujourd’hui, tout est disponiblepartout et 24 h sur 24. Voilà notre défi.Mais au contraire de l’Internet, noussommes en mesure de fournir des ser-vices qui vont au-delà de la réservation.Par exemple, au niveau du confort dela réservation, de la sécurité, du modede payement, en cas de questions con-cernant les visas etc. Notre expérienceet notre savoir-faire sont des atouts.J’entends souvent parler de gens qui seretrouvent à l’aéroport sans visa ousans passeport valable, car personnene leur a signalé ce qu’il fallait faire.

Et imaginez qu’il y ait des change-ments imprévus d’horaires de vol, descompagnies aériennes en faillite, desfermetures d’aéroports lors d’un dé-placement à l’étranger. Qui va s’occu-per des gens qui ont réservé leurs for-faits par Internet? Personne!

Il est important de fournir un ma-ximum d’options. Notre produits’étend de la pension simple non-réser-vable en ligne jusqu’à l’hôtel de luxeavec mille chambres à Las Vegas. Il estfascinant de voir qu’il n’existe pas de«faux produit», c’est-à-dire que tous lesproduits trouvent des preneurs. Notretâche est de composer les éléments demanière idéale.

Quelle importance les vacances ont-elles pour vous?Un des plus beaux moments qu’onpuisse avoir en famille est de discuterles projets de vacances en début d’an-

née. Il est très satisfaisant de voir leplaisir qu’ont mes filles en vue deleurs grandes vacances. À l’âge de 14et de 12 ans, elles ont déjà des idéestrès précises quant à leurs vacances.Évidemment, mes enfants ont le pri-vilège de pouvoir voyager avec leurpère plus souvent que d’autres en-fants. Cependant, cela démontre clai-rement que les voyages et les décou-vertes fascinent toujours. Cela vautpour moi aussi. La santé est certaine-ment plus importante que les voyages,en fin de compte. Mais les vacancesservent de contraste à notre travailquotidien, elles permettent notre ré-création, nous y élargissons nos hori-zons et apprenons à voir le monde etnous-mêmes d’une façon différente.C’est pourquoi les gens n’arrêterontjamais de voyager.

Quel est votre souvenir de vacancespréféré? Avez-vous également vécudes expériences épouvantables?J’ai fait beaucoup d’expériences toutau long de mes voyages, mais ellesn’ont jamais été épouvantables. Biensûr, je me suis parfois retrouvé dansdes chambres d’hôtel minables et j’airaté des avions. Mais je n’ai jamaisvécu quelque chose de grave. Peut-êtreai-je eu de la chance. Surtout, je mesuis toujours bien préparé: J’ai vérifiécomment il fallait se comporter surplace, j’ai emmené les vêtements adé-quats etc.

Le plus grand plaisir du voyage esten fait toujours le même – celui de ren-contrer des gens. Peu importe où l’onse trouve, ce que l’on fait. Évidem-ment, il y a des endroits qui nous plai-sent plus que d’autres. Je n’ai pas vrai-ment de préférences. Mais j’avoueavoir un penchant pour la Méditerra-née orientale, et pour la Grèce en par-ticulier. Cette région représente pourmoi les «Caraïbes de l’Europe». Pour leslunes de miel, les îles de l’océan Indienconstituent des destinations de rêve.Pour ceux qui préfèrent partir à la dé-couverte, un séjour dans une villeeuropéenne ou aux Etats-Unis est derigueur. Finalement, on peut aussivoyager pour s’éduquer, par exempleen entreprenant un voyage en Chine.Un voyage en Inde garantit égalementde laisser des impressions très fortes.

THOMAS STIRNIMANNThomas Stirnimann a commencé sa carrière par un apprentissage de commerce chezKuoni. Il devient agent de voyages à la filiale de Kuoni au Glattzentrum près de Zurich,ensuite acheteur pour l’Amérique de Nord au siège principal de Kuoni à Zurich. En1989, il tournera le dos à Kuoni pendant trois ans pour partir travailler chez Travac.Suite à son retour chez Kuoni, il sera tour à tour responsable du marketing, responsa-ble de secteur Outre-Mer, directeur du tour-operating et de 1999 à 2005, directeur gé-néral pour la Suisse y compris la Scandinavie. En novembre 2005, il prend la directionde Travelhouse en tant que copropriétaire. Depuis janvier 2008, il est CEO de M-TravelSwitzerland et de Travelhouse SA, qui sont maintenant réunis au sein d’HotelplanSuisse. Thomas Stirnimann (47) est marié et père de deux filles.

Thomas Stirnimann, CEO Hotelplan Suisse. Photo: Thomas Entzeroth

Le but de chaque entre-prise touristique est deproposer le produit opti-mal au moment optimal età un prix optimal.

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TOP STORY NOUVEAUTES 20108 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Voyages intervillesdans un seul catalogueLes anciennes brochures d’Hotelplan«Voyages intervilles» et «Railplan» ontété rassemblées dans une seule,«Voyages intervilles – en train et enavion». Le gros de la brochure deRailplan y a été absorbé. Plusieurs vil-les de taille moyenne viennent étofferl’offre du nouveau catalogue.La classe de réservation sur les vols«Supersaver» de Swiss a aussi étéélargie: Les tarifs les plus avantageuxs’obtiennent maintenant en réservantla classe P. On trouve également dansla brochure les nouveaux vols d’AirBerlin entre Zurich et Naples (3 foispar semaine).

Une sectionà part pour Paris Hotelplan consacre une section àpart dans sa brochure intervillespour Paris, y compris Disneyland.Les clients trouveront non seule-ment des hôtels mais aussi destours de ville et des excursions àréserver au préalable. Certains hô-tels accordent des rabais aux en-fants jusqu’à 16 ans.Une brochure «Paris» avec des prixspécialement avantageux sera pu-bliée deux fois par année.

Vacances à vélo avecBicycle HolidaysLe catalogue «Radsportferien» d’Ho-telplan («vacances à vélo», disponiblequ’en allemand) réunit des offres pourcyclistes à Majorque, en Andalousie,dans le Zillertal en Autriche ainsi quedes circuits et des parcours longues-distances. Ces voyages sont encore ettoujours effectués en partenariat avecla compagnie Bicycle Holidays MaxHürzeler. Au niveau des nouveautés, ilexiste désormais la possibilité d’obte-nir des rabais «First Minute» dans cer-tains hôtels. Le Grupotel Los Princi-pes, situé directement à la plage d’Al-cudia, vient étoffer le parc hôtelier. Enplus, la route côtière Selva-Lluc a éténouvellement goudronnée, ce quirend ce classique du cyclisme côtierencore plus attrayant.

Vacances sur quatre rouesLa nouvelle brochure Autoplan réunitdes offres attrayantes pour les con-ducteurs à destination de l’Italie, de laCroatie, de la France et de l’Espagne.Trouver ce que l’on y recherche est unjeu d’enfant grâce à la subdivision en-tre les offres destinées aux familles etcelles s’adressant aux férus de sports.

UPDATE Quatre brochures pour l’offrebalnéaire d’Hotelplan

L’expansion de l’offreconcerne principalementla Grèce et la Turquie

Nathalie de RegtJusqu’en été 2009, les vacances balnéai-res que proposait Hotelplan étaientréunies dans une seule brochure. Pourla saison estivale 2010, Hotelplan inno-ve et répartit désormais son offre surquatre brochures: Grèce & Chypre ; Es-pagne, Italie & Portugal; Turquie; Égyp-te & Tunisie.

GRÈCE & CHYPREHotelplan a élargi son offre en Grèce.Neuf îles sont désormais reliées par desvols directs. Quatre liaisons hebdoma-daires sont proposées pour la Crète,trois pour Rhodes et deux pour Santo-rin et Mykonos. Pour la première fois,Hotelplan propose entre mai et octobredes vols directs exclusifs entre Zurich et

la Céphalonie, une île dans la mer Io-nienne. Outre les vols avec Edelweiss Airet Air Berlin, la compagnie suédoise Vi-king Airlines effectuera les vols reliantZurich à Corfou, Céphalonie, Crète, Cos,Rhodes et Larnaka (Chypre). Les îlesd’Ios, de Paros et de Naxos figurent éga-lement et pour la première fois au pro-gramme d’Hotelplan.

ESPAGNE, ITALIE & PORTUGALDans cette brochure forte de 198 pages,Hotelplan présente principalementdes hôtels et hébergements dans les ca-tégories de 3 à 5 étoiles. L’offre hôteliè-re a été développée à tous les niveaux.Les hôtels sur les Iles Éoliennes Lipari,Salina, Vulcano et Stromboli apparais-sent pour la première fois dans l’offred’Hotelplan.

TURQUIEHotelplan relie chaque semaine Anta-lya à la Suisse au moyen de trois vols

depuis Zurich, deux vols depuis Genè-ve et un vol depuis Bâle. Les vols sonteffectués par Edelweiss Air ainsi quepar la compagnie aérienne turque Pe-gasus. Avec cette même compagnie,Hotelplan relie pour la première foisBâle et Zurich à Izmir qui est l’aéroportde choix pour des vacances dans la ré-gion de Kusadasi et la partie turque dela mer Égée. Un «voyage bleu» à bordd’un voilier à moteur partant depuisBodrum constitue également une of-fre intéressante. D’une manière géné-rale l’offre a été étoffée dans toutes lescatégories hôtelières.

ÉGYPTE & TUNISIEHotelplan présente und offre affirméesur l’Egypte. Les vols sont assurés parEdelweiss Air, Air Berlin et la compa-gnie égyptienne Koral Blue Airlines.Les escales tunisiennes sont Djerba,Monastir et Tunis que l’on rejoint avecEdelweiss et Tunisair.

HOTELPLAN PROPOSE UN VOL DIRECT VERS LE CANADALa brochure «Canada/Alaska»ne séduit pas seulement parles vols d’Edelweiss Air surCalgary et Vancouver qui ysont proposés. L’offre hôtelièreen catégorie moyenne a été

développée dans plusieurs vil-les, et de nouveau circuits«Drive & Sleep» ont été lancésen Colombie-Britannique et enNouvelle-Écosse. Le program-me aux USA a également été

élargi, principalement dans lesvilles de New York, San Fran-cisco, Las Vegas ou Los Ange-les ainsi que le long de la côteentre San Francisco et Los An-geles. L’offre est complétée

par un nouveau circuit «Drive& Sleep» à travers le Coloradoet le Nouveau-Mexique, pourlequel toutes les réservationsfaites à l’avance bénéficientd’un rabais. NDR

Protection des mineurs, protection de l’environnement etcoopération sélective avec des organisations locales de bien-faisance – voilà les trois piliers des activités d’HotelplanSuisse dans le domaine du développement durable.

En 2003, Hotelplan était le premier tour-opérateur suisseà signer le code de conduite «The Code» destiné à protégerles mineurs de l’exploitation sexuelle dans le tourisme. Etdepuis 2007, tous les clients ont la possibilité de compenservolontairement les émissions de leur vol à chaque réserva-tion effectuée dans une agence ou en ligne sur les sites Inter-

net de différentes marques du groupe. La totalité des béné-fices résultant de ces «tickets verts» est retransmise à un pro-jet de protection climatique dans l’état indien de Karnataka.Ce projet est encadré par la fondation suisse Myclimate.

Hotelplan Suisse attache aussi beaucoup d’importanceaux coopération ciblées dans différentes destinations. EnAmérique latine par exemple, Salinatours propose – en étroi-te collaboration avec l’organisation Rainforest Alliance – des«Lodges» et hôtels qui opèrent d’une manière durable pourl’environnement. NDR

Tourisme durable

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Depuis 75 ans, Hotelplan permet à sa clientèle de passer des vacances inoubliables. Avec 76 desti-nations desservies de par le monde, SWISS met tout en œuvre pour que le plaisir des vacances com-mence dès le décollage et ne prenne réellement n qu’à l’atterrissage du vol retour. Nous souhaitons plein succès à Hotelplan dans la réalisation de rêves de vacances et nous réjouissons de poursuivre notre agréable collaboration.

RÊVES DE VACANCES, SWISS MADE.

Hotelplan fête 75 ans de vacances inoubliables. SWISS lui souhaite un bon anniversaire ! –

SWISS.COM

021_300_Hotelplan_235x320_f 1 18.03.10 10:52

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BACKGROUND HISTOIRE DE L’ENTREPRISE10 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Venir en aide à l’hôtelle-rie suisse économique-ment affaiblie, mais aussi permettre à un large public de passerdes vacances à un prix avantageux: cette idée dufondateur de la MigrosGottlieb Duttweiler estdevenue une histoire àsuccès.

Nathalie de RegtAu printemps de l'année 1935, Gott-lieb Duttweiler créa la marque devoyage Hotelplan. Ainsi, pour la pre-mière fois, une large couche de la po-pulation suisse accédait à des vacan-

ces à prix avantageux. Depuis lors, 75ans plus tard, le succès d'Hotelplan nes'est jamais démenti. «Il faut essayerde s'adresser à un nouveau public, peuhabitué à voyager», avait déclaré avecconviction Gottlieb Duttweiler.

Même durant la 2e guerre mon-diale, Hotelplan adapta son offre enlançant avec succès un programme de«Vacances à bicyclette» en raison du ra-tionnement de l'essence et du trafic fer-roviaire. En outre, furent créés de nou-veaux forfaits basés sur une courte pé-riode, des circuits et des trajets à prixréduits ou encore des vacances familia-les. En 1945, Hotelplan organise ses pre-miers voyages à l'étranger, à Milan,Venise et Florence. Huit ans plus tardHotelplan propose le premier voyageforfaitaire aux Etats-Unis. La Yougosla-

vie et la Grèce font leur entrée dans lapalette des destinations de vacancesd’Hotelplan. Hotelplan profite du dé-veloppement du trafic aérien: avec lesavions spéciaux, affluent en Europe lespremiers groupes importants de tou-ristes. En 1954, le train express balné-aire «Badex» se met en marche pourproposer des liaisons ferroviaires spé-ciales aux clients Hotelplan, les me-nant sur la Riviera et la côte adriatique.En 1958 l’offre d’Hotelplan s’enrichitde destinations en Extrême-Orient. Lespremiers voyages par avion en Inde etau Japon sont organisés.

DANS LES ANNÉES SOIXANTE Hotel-plan lance les premiers voyages indi-viduels Autoplan à prix forfaitaires.L’ère du jet débute: Hotelplan orga-

nise les premiers voyages au Proche-Orient et en Egypte à bord d’avions àréaction. En 1962, Hotelplan propose,pour la première fois, des safaris enAfrique orientale. «Une vie meilleure,même pour les aînés» est une actionmenée en Suisse et destinée aux re-traités.

DANS LES ANNÉES SEPTANTE les com-pagnies aériennes font miroiter auxorganisateurs de voyages de nouvelleshausses de tarifs, Hotelplan décide delancer le prix garanti. Le Togo, l’Afri-que occidentale, connaît un bel en-gouement durant la saison hivernale.Trois ans plus tard, en 1976, Hotel-plan organise le premier vol spécial àbord du Concorde. L’arrangementcomprend le vol de Genève à Casa-

75 ans d’Hotelplan – Depuis la fondation en 19

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HISTOIRE D’ENTREPRISE BACKGROUND 11ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

en 1935 jusqu’à aujourd’hui

blanca. En 1979 Hotelplan s’est tailléune solide réputation dans le do-maine des vacances familiales: de no-tables rabais spéciaux et un beauchoix d’appartements de vacances entémoignent. En 1985, Hotelplan ac-cueillait son dix millionième hôtedepuis sa création en 1935. En colla-boration avec Ex Libris, Hotelplancrée un an plus tard les voyages cul-turels. Le premier de ceux-ci, «Wiennach Noten», remporte un succès no-table.

LES ANNÉES NONANTE sont marquéespar la prise de conscience écologique.Avec la mise en pratique de son fa-

meux «écoplan», Hotelplan figure par-mi les premiers voyagistes à contribu-er à la protection de l'environnement.Le tournant du millénaire a été mar-qué par des événements tragiques quiont ébranlé le marché du tourisme.Ceci dit, Hotelplan fonde en 2001 sapropre compagnie aérienne Belair envue de sauvegarder ses produits char-ters. 2010 marquera les 75 ans d'Hotel-plan et son 20 millionième client pas-sera des vacances proposées par Hotel-plan, la marque suisse de tradition de-venue fort importante.

F10cp-170-10-11_Background 14.4.2010 13:51 Uhr Seite 11

feste son intérêt à long terme pour la protection de l’environnement. Les points principaux en sont la diffusion d’informations actuelles sur la situation écologique des centres touristiques. Une nouvelle méthode de calcul du bilan énergé-tique permet d’améliorer les offres Hotelplan afin qu’elles soient plus compatibles sur les plans écologique, culturel et sociaux. De plus, les hôtes ont la possibilité de demander le bilan énergé-tique du voyage qu’ils projettent d’entreprendre.

1996Hotelplan, Crossair et McDonald’s s’engagent dans un proces-sus de partenariat commun. Dès le printemps 1996, les clients Hotelplan partent en vacances à bord d’un avion très particu-lier, baptisé McPlane et peint en rouge et jaune aux couleurs de McDonald’s. Cet appareil est un MD-83 de Crossair exploi-té en exclusivité par Hotelplan. Cette idée permet à Hotelplan d’explorer de nouvelles voies dans la commercialisation de va-cances et de proposer des produits qui se démarquent nettement des offres préexistantes tant sur le plan visuel qu’au niveau des prestations.

2010Hotelplan fête son 75ème jubilé ainsi que son 20 millionième hôte depuis sa fondation en 1935.

1935Aider une hôtellerie suisse proche de l’effondrement et permett-re à tout un chacun de partir en vacances, telle est l’idée qui trot-te dans la tête de Gottlieb Duttweiler, fondateur de la Migros, lorsqu’il crée Hotelplan le 29 avril 1935: «Il faut essayer de tou-cher un nouveau public qui n’avait jusqu’alors pas pour habitude de voyager.» En juin, le premier train spécial d’Hotelplan rallie Lugano, où un séjour d’une semaine est proposé pour la baga-telle de CHF 65.-. Au terme de la première année, 52’648 arran-gements d’une semaine ont été vendus.

193725’762 Suisses et 47’969 étrangers voyagent avec Hotelplan en Suisse. Chaque nuitée supplémentaire se traduit dans les faits par un jour de travail de plus dans une Suisse touchée de plein fou-et par le chômage et la crise.

1945Organisation des premiers voyages à l’étranger, à Milan, Venise, Florence et sur la Riviera.

1953Hotelplan organise le premier voyage forfaitaire aux Etats-Unis. La Yougoslavie et la Grèce font leur entrée dans la palette des destinations de vacances d›Hotelplan. Hotelplan profite du déve-loppement du trafic aérien: avec les avions spéciaux, affluent en Europe les premiers groupes importants de touristes.

1960Lancement, couronné de succès, des premiers voyages individu-els AUTOPLAN à prix forfaitaires.

1961L’ère du jet débute: premiers voyages au Proche-Orient et en Egypte à bord d’avions à réaction.

1976Hotelplan organise le premier vol spécial à bord du Concorde. L’arrangement comprend le vol de Genève à Casablanca.

1979Hotelplan s’est taillé une solide réputation dans le domaine des vacances familiales: de notables rabais spéciaux et un beau choix d’appartements de vacances en témoignent. Selon une étude portant sur l’ensemble du marché suisse, la part du mar-ché des vacances familiales détenue par Hotelplan s’élève à plus de 20%.

1990La responsabilité des voyagistes envers la nature et la culture exige une réflexion approfondie en matière d’écologie. Dans le cadre de la mise en pratique de son écoplan, Hotelplan mani-

75 ans Hotelplan – l‘historique

Personne ne rend autantdes Suissesheureux.

F10cp-170-12_HoPla 14.4.2010 13:51 Uhr Seite 1

La brochure 2011 est disponible dès maintenant.

Les vacances qui vous manquentCROISIERES

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BACKGROUND BROCHURES DE VOYAGES14 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Mettre sur papier de belles vacances

Produire une brochurede voyages ne se fait passans peine. Plusieurspoints doivent être res-pectés.

Nathalie de RegtLa production d’un catalogue est de laresponsabilité du Senior Product Ma-nager (PM). Chaque PM est responsabled’une région qu’il connaît, dans la me-sure du possible, comme le fond de saproche. Cela signifie qu’il visite la des-tination très souvent, qu’il teste denouveaux hôtels et qu’il garde aussi unœil ouvert sur le parc hôtelier existant.Au final, il doit savoir ce qu’il souhaiteproposer à ses clients et à quel segmentl’offre est destinée. Le b.a.-ba reposeaussi sur un réseau actif de relations.Qui se connaît personnellement tra-vaille plus efficacement. On répondraplus promptement à un courriel et uneoffre sera étudiée de façon plus appro-fondie.

Lorsque la production d’un catalo-gue se précise, il convient d’abordd’analyser l’année antérieure, respec-tivement le semestre précédent. Ce quel’on appelle communément la feuillede planification établit une comparai-son annuelle et détaille le nombre depassagers enregistrés l’année d’avant.

Ces indicateurs, en particulier le nom-bre de passagers par destination, per-mettent de définir les contingents desièges des vols.

Lors de la première séance de plani-fication, l’on abordera les évaluationsde la clientèle reçues l’année précé-dente, ainsi que celles des guides. Il seraaussi question des hôtels en rénovationou qui ne remplissent plus les condi-tions et de nouveaux établissementsqui ont ouvert leurs portes dans l’en-tre-temps et qui répondraient aux cri-tières du portefeuille. Existe-t-il denouveaux circuits que l’on pourraitproposer, observe-t-on de nouvellestendances dont le nouveau cataloguedevrait tenir compte?

BIEN ÉVIDEMMENT, l’on procède aussià une analyse de la concurrence. Ony comparera non seulement les hô-tels retenus, mais aussi les prix. Au casoù un hôtel se serait mal vendu durantl’année écoulée, on tentera d’en trou-ver les raisons. Se trouve-t-il à proximitéde chantiers, le service était-il de mé-diocre qualité, le rapport qualité/prixétait-il mauvais, texte et images n’ont-ils pas su séduire les clients, autant deréponses à trouver. Cette analyseconcerne aussi les hôtels ayant rencon-tré un grand succés auprès de la clien-tèle.

A CÔTÉ DES HÔTELS, il convient de te-nir compte de nombreux autres parte-naires: les compagnies aériennes, lesloueurs de voitures, les offices de tou-risme et les agents locaux. Des négocia-tions se déroulent avec l’ensemble de

ces partenaires afin d’abordernon seulement les tarifs, maisaussi les capacités et l’offre. Le butultime consiste à pouvoir présen-ter un catalogue équilibré, conte-nant déjà l’offre adaptée à chaquebesoin.

Dès que les hôtels retenus dansle nouveau catalogue auront étédéfinis, débute alors la productionproprement dite. On sélectionneles textes réécrits ainsi que les pho-tos. Les textes doivent être con-formes à la réalité et agréablementformulés, les images doivent susci-ter l’envie.

Concernant les prix, il sera aussitenu compte d’indicateurs tels que lesvariations saisonnières ou les vacan-ces scolaires, qui influencent le ni-veau tarifaire. Dans l’établissementdes prix, l’on tiendra aussi compte destransferts, du marketing, du serviceaux agences, des commissions et ducours de change. Lorsque tout aura étéréuni et que le prix final aura été éta-bli, l’on pourra s’attaquer à la liste deprix.

Mais les négociations avec les diffé-rents prestataires de service se poursui-vent aussi après la parution du catalo-gue, puisque différentes actions ponc-tuelles ou offres spéciales sont traitéesdurant la saison.

La première bro-chure Hotelplan de 1935 présentait sur 32pages des voyages au Tessin, sur le lac desQuatre-Cantons, sur le Léman, en Appenzellet aux Grisons.

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COLLABORATEURS ARRIERE-PLAN 15ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Ruth Arnet (Product Ma-nager océan Indien),Franco Muff (ManagerCustomer Service) et RolfLüthy (Product ManagerCities/Theme Parks) expli-quent pourquoi ils sontfidèles à Hotelplan de-puis des années.

Nathalie de Regt

Depuis quand travaillez-vous pour Hotelplan et quels postes y avez-vousoccupés?Ruth Arnet: Je suis entrée chez Hotel-plan en 1981 pour participer au sémi-naire de guide. Au terme de ce cours,je suis partie dix ans à l’étranger,d’abord comme assistante de bureau,ensuite en qualité de guide. J’ai égale-ment conduit de nombreux circuits etai occupé le poste de Resident Mana-ger dans différents endroits avant derevenir en Suisse en 1991. Le hasard afait qu’un poste de Product Managersur la Grèce, ma deuxième patrie,était à pourvoir. Je suis active dans laproduction à Zurich depuis cette an-née-là, d’abord pour la Grèce, ensuitepour d’autres destinations. Au-jourd’hui, je m’occupe de l’océan In-dien en qualité de Product Manager.Franco Muff: Depuis mon apprentis-sage, j’ai toujours travaillé dans uneagence de voyages ou une compagnieaérienne. En 1993, je travaillais pourSwissair et suis venu chez Hotelplancar une filiale avait ouvert à Zoug,mon domicile. J’ai pu la reprendre etl’ai dirigée pendant 13 ans. Ensuite, ilétait temps de changer et je l’ai fait enentrant dans le service à la clientèle.Depuis 2006, je suis responsable àGlattbrugg du Customer Service.Rolf Lüthy: Je suis fidèle à Hotelplan de-puis avril 1999. A l’époque, je venais deSSR où j’avais travaillé durant 15 anspour les USA puis dans le départementintervilles. Au sein d’Hotelplan, je suisresponsable depuis onze ans déjà desvoyages intervilles, principalement surParis et Disneyland. Lorsqu’une placese libère chez nous, on recherche pres-que toujours une solution interne. Onréfléchit une dizaine de fois avant d’en-gager quelqu’un d’externe. J’ai finale-ment obtenu le poste uniquementparce que j’ai été clair dès le début: jevoulais prendre la responsabilité de Pa-ris. Et Hotelplan de me répondre: «Ont’engage uniquement parce que tu re-prends Paris!» C’était vraiment uneheureuse coïncidence.

Vous souvenez-vous encore de votrepremier jour de travail?Ruth Arnet: Je me souviens encore fort

bien du premier jour de séminaire quise déroulait à l’Institut Gottlieb Dutt-weiler. J’étais venue à Rüschlikon avecles transports publics et y avais rencon-tré Ingrid Holenweger, la future chefdes guides chez Hotelplan. Nous avonsdiscuté et nous sommes renduscompte que nous venions du même en-droit. Ce séminaire fut un réel enrichis-sement. J’y ai appris beaucoup, égale-ment sur moi-même. Franco Muff: Deux collaborateurs quiétaient déjà fidèles à Hotelplan depuisun certain temps m’ont présenté lanouvelle matière. Dans un premiertemps, j’étais quelque peu déçu car jevenais du monde de Traviswiss.

Je devais désormais saisir sur un or-

dinateur précis le chiffre d’affaires etles annulations et envoyer en fin desemaine une disquette à Zurich. Lespremiers jours me reviennent tou-jours à l’esprit. L’assistante du direc-teur régional de l’époque, Angelo Ban-ditelli, était espagnole et me coachaitde manière assez spartiate. Un jour,j’ai envoyé une note interne à Angelo.L’assistante m’a ensuite appelé et m’adit: «Monsieur Muff, vous avez écritquelque chose à la main à MonsieurBanditelli. Vous ne préféreriez pasrédiger une notice interne sur ordi-nateur?» Visiblement, ne pas respec-ter la voie hiérarchique sortait duconcept.Rolf Lüthy: Mon premier jour fut l’in-troduction au système de réservation«Tosca». J’ai éprouvé quelques difficul-tés avant de maîtriser cet outil de tra-

vail développé spécialement pour Ho-telplan. C’était une pure questiond’entraînement mais le premier se-mestre fut plutôt difficile pour moi.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vousmaintenez votre confiance à Hotelplandepuis des années?Ruth Arnet: Hotelplan est «mon» entre-prise. Les gens, le fait d’être proche del’étranger, purement et simplementmon travail dans le Tour Operating.J’aurais de la peine si je devais être as-sise à un bureau de 8 heures à 12 heu-res et de 13 à 17 heures. Ce qui me ré-jouit, c’est que ça bouge toujours. Au-jourd’hui encore, je me lève et me ré-jouis du travail qui m’attend.Nombreuses sont les personnes quitrouvent le Tour Operating trop «fé-brile». Mais j’ai besoin de cette fébri-lité.Franco Muff: Que ce soit Hotelplanc’est arrivé comme ça. Le fait d’être en-core fidèle à Hotelplan est sans douteà mettre au compte des circonstances.Je trouve vraiment captivant de tra-vailler dans la branche des voyages ausein d’une grande entreprise qui offreautant de possibilités. J’ai toujours vi-vement conseillé Hotelplan commeemployeur. J’ai toujours eu une atti-tude très positive à l’égard de Migroset les attentes que j’ai eues ont engrande partie été satisfaites.Rolf Lüthy: Lorsque j’ai pris la décisionde changer d’orientation, la questionétait de savoir si ce serait Hotelplan ous’il existait autre chose. Je crois que jene serais plus resté dans la branche tou-ristique si cela n’avait pas été Hotel-plan. Chez Hotelplan, j’ai toujours eula chance de collaborer avec des genscompétents. Je reste convaincu que de-venir un bon collaborateur ne se faitpas en claquant simplement desdoigts. Si la culture d’entreprise joue,elle influence les gens dans le bonsens. Marco Muff: Je souhaiterais revenir sur

le travail de huit à dix-sept dont parleRuth. Cela implique aussi que l’on en-gage des gens flexibles. Depuis 2007,de très nombreux changements sontintervenus pour les plus anciens d’Ho-telplan. D’aucuns – et j’en fais partie– se sont demandés s’ils sont prêts àaller de l’avant et à s’adapter aux chan-gements. Et si j’avais eu le sentimentque ce n’était pas le cas, j’en aurais tiréles conclusions qui s’imposaient. Jecrois que ceux qui sont encore là au-jourd’hui sont aussi ceux qui ont faitpreuve de souplesse et de vivacité.

Vous souvenez-vous d’un momentparticulièrement beau au niveau émo-tionnel?Rolf Lüthy: C’est finalement mon quo-tidien. Pour ainsi dire, aucun momentparticulier ne me vient à l’esprit. Je risbeaucoup la journée et dans ce do-maine il m’est difficile de faire mieux.Même dans les moments de grandsstress, notre équipe ne perd jamais lesourire.Franco Muff: Un moment chargé émo-tionnellement – pas pour ceux qui sontdirectement concernés – remonte àune réunion marketing qui s’était dé-roulée à Berne. On y avait présenté unmodèle basé sur une idée de bonus àla Cumulus. En clair, celui qui réservaitun voyage accumulait des points. Leprochain intervenant fut le CEO del’époque qui balaya le projet en troisphrases.Ruth Arnet: Les repas de Noël consti-tuent toujours pour moi des momentstrès particuliers. Les rencontres entreagents aussi lorsque toute l’équipe sortensemble et abordent des événementspartagés. Dans ces occasions, on vitvraiment de beaux moments.

Ruth Arnet: Je me lèveet me réjouis du tra-vail qui m’attend.

Ruth Arnet exerce depuis 29 ans différentesfonctions chez Hotelplan.

Franco Muff a dirigé Hotelplan Zoug de 1993 à2006 et s’occupe maintenant du service à laclientèle.

Rolf Lüthy est depuis 11 ans «Monsieur Pa-ris et Disneyland» chez Hotelplan.

Entreprise de tradition douée de punch

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AGENCE DE VOYAGES PLACE DE TRAVAIL16 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Lorsque le client était debout au guichet

Au fil des années, le tra-vail dans une agence devoyages a radicalementchangé. Les lourdsouvrages de référence, les prospectus d’hôtels et les papiers carbone appartiennent au passé.

Nathalie de RegtLe téléphone était le plus importantoutil de travail des premiers agents devoyages d’Hotelplan. Les désirs desclients étaient écrits à la main sur unformulaire pré-imprimé avant d’êtremis au propre à la machine à écrireavec du papier carbone. Trois à quatrecopies des dossiers étaient postées à lacentrale pour y être traitées, et reve-naient environ une semaine plus tardavec la mention «Réservé». Cela signi-fiait que les réservations avaient été ef-fectuées auprès des différents presta-taires. Au final, l’agence de voyages en-voyait au client une copie commeconfirmation de la réservation.

Comme aide au conseil, quatre àcinq catalogues vraiment plus mincesque ceux d’aujourd’hui existaient. Lesagents de voyages avaient aussi sous lamain les prospectus des hôtels propo-sés, chose inconcevable aujourd’hui.

Pour les voyages en avion, deuxouvrages de références étaient à dispo-sition: APT (Air Passenger Tarif) et OAG(Overseas Airline Guide). Ces deux grosouvrages réunissaient les compagniesaériennes avec les dates de départ, lesliaisons et les tarifs. Fidèle à Hotelplandepuis 1977, Roberto Brandinu, au-jourd’hui responsable régional desventes à Berne, se souvient: «On procé-dait aux réservations par téléphone. Cefaisant, nous étions en contact presquequotidiennement avec les compagniesaériennes et connaissions personnelle-ment tous nos interlocuteurs.»

Le contact avec les clients était aussibeaucoup plus étroit. «Avec certainsclients, les relations se transformaientpresque en liens d’amitié», se remé-more Roberto Brandinu. De nombreuxclients revenaient année après annéeréserver un voyage, d’autres passaientà l’agence simplement pour faire cau-sette.

ENTRETIEN DE CONSEILEn principe, l’entretien de conseil étaitmoins long qu’aujourd’hui. Le choixd’hôtels était également plus limité etle client pouvait décider assez rapide-ment où il souhaitait se rendre. Le col-laborateur de l’agence avait un avan-tage considérable en termes deconnaissances et était en mesure deconseiller les clients dans tous les do-maines. Aujourd’hui, les clients sontbeaucoup mieux informés lorsqu’ilsentrent dans une agence et le conseiln’en est que plus complexe car plutôtune affaire de détails. Alors qu’il y a 30ou 40 ans, le client devait être conseilléde A à Z, celui d’aujourd’hui veut la réa-lisation rapide de ses vœux. Pendantl’entretien, le client se tenait à un

comptoir et dominait son conseiller as-sis à un pupitre.

Au fil du temps, ces guichets ont étéremplacés par les places de travaild’aujourd’hui où les deux interlocu-teurs sont à même hauteur. En règle gé-nérale, les agences de voyages comp-taient un nombre plus élevé de colla-borateurs. «A mes débuts en tantqu’agent de voyages, il y avait vingtplaces de travail au guichet», se sou-vient Roberto Brandinu. De la télépho-niste au caissier, différents postes exis-taient dans les agences de voyages.Cette répartition classique du travail adisparu.

DESTINATIONSHotelplan a commencé par offrir desvoyages au Tessin ou en Valais. L’ex-press des vacances balnéaires surl’Adriatique lancé en 1954, s’est ensuitetransformé rapidement en un im-mense succès. Il était par moments siapprécié que les clients faisaient laqueue pour réserver leurs vacances enMéditerranée. Juste après la SecondeGuerre mondiale, un visa était néces-saire pour entrer en Italie. Les agences

Hotelplan devaient alors se procurerun visa commun pour des groupespouvant compter jusqu’à 600 person-nes. Cela signifie que 600 cartes d’iden-tité et passeports étaient demandés,classés et traités. Il arrivait parfois auxemployés d’agences de voyages de setrouver à la gare le samedi afin de di-riger leurs hôtes vers les bons trains. «Ilarrivait même que les agents de voya-ges accompagnent leurs clients dans letrain vers Rimini et rentrent le soirmême», poursuit Roberto Brandinu.

En règle générale, les destinationsen Europe étaient très appréciées. Lesbuts de voyages que l’on pouvait attein-dre en voiture ou en train avaient aussila cote. Peu à peu, des destinations at-teignables en bateau ou en avion s’ysont ajoutées, comme Majorque, lesCanaries ou l’Egypte. Les vacances auKenya attiraient aussi une certaineclientèle. «Les destinations européen-nes représentaient auparavant 80% detoutes les réservations. Aujourd’hui, cetaux se situe aux alentours de 50%», es-time Roberto Brandinu. «Quant auxvoyages en train, ils sont passés de 60à moins de 10%.»

Talacker, première succursale Hotelplan de Zurich. Le guichet de la succursale Hotelplan de Berne en 1958.

Les réservations étaient saisies à la machine à écrire et envoyées enquatre exemplaires à la centrale.

Au lendemain de la guerre, visa indispensable pour l’entrée en Italie.

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�� ans de verres remplis à ras bord, sans jamais les laisser se vider de moitié. Un succès à l’honneur duquel nouslevons nos verres, chers amis de Hotelplan et vous adressons de tout cœur nos félicitations pour ce mémorableanniversaire! Nous, d’Edelweiss Air, sommes fiers de faire partie de vos partenaires privilégiés. Portons un toastaux nombreuses envolées communes qui nous attendent encore!

À la vôtre, partenaire!

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AGENCE DE VOYAGES SONDAGE18 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Depuis quand collaborez-vousavec Hotelplan et comment sepasse cette collaboration?

Quelle est l’importance de lamarque Hotelplan dans votre portefeuille?

Quels sont les produits Hotelplanque vous vendez particulièrementbien?

JACQUELINE ULRICH, L’Esprit duVoyage, Fribourg

NICOLE RIVOLTA,Latitude 122,Genève

D. AMEZ-DROZMonami Reisen,Klosters

DOMINIQUE EVÉQUOZ,Discovery, Conthey

MARTIN RHYNER,Rhyner Travel AG,Glaris

Les agences indépendantes apprécientla relation de partenaire à partenaireUn sondage auprès des agences de voyages indépendantes démontre que les produits de la marque Hotelplan connaissent un réel succès en termes de distribution.

Nathalie de Regt

Personnellement, je travaille avecHotelplan depuis plus de dix ans,c’est-à-dire depuis que j’ai quittéKuoni. La collaboration s’est tou-jours très bien déroulée. En face denous, nous trouvons des gens àl’écoute et très flexibles

Nous sommes partenaires d’Hotel-plan depuis 1999 et cette collabora-tion nous donne entière satisfaction.La marque Hotelplan nous permetd’offrir un large choix de destina-tions à notre clientèle. Et à l’interne,le fait d’être HIT Partner constitueun plus au plan technique.

Nous travaillons avec Hotelplan de-puis 1994. Nous avons eu et avonstoujours le sentiment d’être consi-dérés comme un véritable parte-naire. Nos requêtes sont toujoursprises au sérieux. Nous apprécionsaussi le fait que les collaborateursne changent pas fréquemment. Celagarantit une certaine constance etune sécurité dans la collaboration.

Nous collaborons avec Hotelplandepuis les premiers jours, c’est-à-dire en 1994. Contrairement àd’autres, Hotelplan avait alors im-médiatement joué le jeu avec unejeune agence qui débutait. Nousavons toujours entretenu des rap-ports basés sur une confiance mu-tuelle. Tout se déroule très bienavec eux depuis le début.

Nous collaborons avec Hotelplandepuis la création de notre agencequi remonte à six ans. Ce partena-riat est fair-play et agréable, c’estune vraie collaboration dans lesdeux sens. En tant que petiteagence de voyages, nous nous sen-tons vraiment soutenus.

Au point de vue visuel, Hotelplan estl’un des plus importants TOs de no-tre agence. Il s’agit d’une marqueimportante proposant des produitsmilieu de gamme correspondant àune grande majorité de la clientèle.

La marque Hotelplan revêt unegrande importance chez nous. Sonimage est excellente dans le grandpublic et, historiquement, Hotelplanest apprécié de tout le monde et bé-néficie d’une notoriété supérieure àla moyenne.

Dès le premier jour, la marqueHotelplan a joué un rôle très impor-tant. La clientèle apprécie une cer-taine constance dans ce monde fé-brile des voyages. Et de nombreuxclients connaissent la marqueHotelplan depuis leur enfance.

L’importance de la marque Hotel-plan est essentielle dans notre as-sortiment. Nous traitons tout le mar-ché gris chez eux et Hotelplan estpratiquement la marque la plus im-portante chez nous. D’ailleurs, cer-tains clients nous confondent par-fois avec une succursale Hotelplan.

Le client décide quelle est la mar-que qu’il souhaite réserver. Tel est legrand avantage d’une agence devoyages indépendante telle que lanôtre. Lorsque nous pouvons dirigerle choix du client ou l’influencer, lamarque Hotelplan constitue la plusimportante de notre assortiment.

Hotelplan produit de très jolis circuitsqui ont la cote chez nous, en raison deleur bon rapport qualité/prix et de leurstarifs tout à fait concurrentiels. Mais ausein du groupe Hotelplan, nous avonsaussi la chance de travailler avec desspécialistes pointus sur des destina-tions données. C’est capital lorsqu’ils’agit de traiter efficacement les nom-breux groupes que nous avons.

En premier lieu le moyen-courrier,les croisières et un peu les villes.Nous sommes également très satis-faits des services du Ticketxpress.Autoplan constitue également unetrès bonne alternative. Et au seind’Hotelplan Suisse, les marques TPTet Travelhouse sont aussi une réfé-rence pour vendre Hotelplan.

Les produits long-courriers mar-chent très bien chez nous. D’autresdestinations concernent plutôt lesmarques de Travelhouse, commepar exemple l’Asie, l’Arabie etl’océan Indien. Les catalogues Esco,en particulier la Grèce, nous man-quent énormément. Il convient ausside mentionner Autoplan, que nousvendons toujours bien.

Dans nos deux agences de Crans-Montana et Conthey, le segmentbalnéaire court et moyen-courrierse taille la part du lion. Notre clien-tèle qui compte de nombreuses fa-milles, recherche en premier lieudes vacances à prix abordables.

Les vacances balnéaires en Europe,les USA, le Canada, Autoplan etTicketxpress se vendent particuliè-rement bien chez nous.

A quel type de clientèle conseil-lez-vous plus particulièrementles produits Hotelplan?

Au bon Suisse de la classemoyenne, à l’image de la récentecampagne publicitaire d’Hotelplan.Là également, l’ensemble dugroupe Hotelplan nous permet d’offrir d’autres produits à un seg-ment de clientèle plus aisée.

Le spectre est large: familles, classemoyenne, jeunes et moins jeunes,de 7 à 77 ans.

A une clientèle soucieuse du rapportqualité/prix, et n’accordant pas lapriorité absolue au tarif le plus bas.Depuis quelques années, il est mal-heureusement devenu plus difficilede persuader les familles de choisirles produits Hotelplan. Le prix en estla raison principale.

Comme je l’ai dit, aux familles etaux gens cherchant des produits àbon compte. Mais si l’on prend l’en-semble du groupe Hotelplan et tou-tes les marques qu’il réunit, le spec-tre de clientèle est complet.

Les différents produits conviennenttrès bien à une clientèle à partir de25 ans, environ.

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Toutes nos félicitations pour les 75 ans d’Hotelplan.Nous sommes particulièrement fiers de faire partiede ce succès et remercions Hotelplan pour l’excel-lente collaboration.

EUROPÉENNE, depuis plus de 100 ans une valeur sûre pour tous les voyages.

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DISTRIBUTION20 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Présence mondialeDe petite et modeste à ses débuts en1935, l’entreprise s’est développéeensuite au plan mondial, avec unvaste réseau de distribution.

Nathalie de RegtLorsque Gottlieb Duttweiler donna naissance en 1935à la nouvelle société de voyages Hotelplan, il était loinde se douter que l’entreprise connaîtrait une croissanceaussi rapide et inscrite dans la durée. En 1938 déjà, soittrois ans seulement après sa création, Hotelplan dis-posait de succursales à Genève, Bâle, Engelberg, Lu-gano, Lucerne et Interlaken. Des agences de voyages in-dépendantes proposaient aussi les produits Hotelplanà Arosa, Coire, Davos, Locarno, Montana, Montreux, St-Moritz, Villars et Vevey. Les premières agences Ho-telplan à l’étranger s’ouvraient en 1946 à Bruxelles, Lon-dres, La Haye, Paris, Milan et New York. Cinq ans plustard, Hotelplan renforçait fortement sa présence en Al-lemagne, avec des bureaux de vente à Düsseldorf, Franc-fort et Munich. De nouvelles agences ouvraient aussileurs portes à Innsbruck et Rome en 1951.

Jusqu’en 1969, le réseau de succursales se montaità sept agences en Suisse et 21 points de vente à l’étran-ger. La présence était particulièrement forte à Londres,

avec trois agences, ainsi qu’à Bruxelles et Milan, avecdeux bureaux chacune.

En 1967, de nouvelles succursales suisses ouvraientà Lausanne, St-Gall et Winterthour. Quant au réseauà l’étranger, il ne cessait de croître. New York n’étaitplus la seule destination d’outre-mer disposant d’uneagence Hotelplan. L’entreprise était aussi représentéeà Montréal, Tokyo et Johannesburg. Les îles de vacan-ces comme Palma de Majorque, Tenerife et la GrandeCanarie disposaient aussi d’une représentation Hotel-plan.

Trois ans plus tard, le réseau Hotelplan comprenaitdes bureaux de vente et de renseignements dans 40villes et des succursales dans sept pays: Allemagne,France, Italie, Autriche, Belgique, Angleterre et Pays-Bas. Jusqu’en 1977, le réseau de vente s’étendit à 72agences dans le monde.

Aujourd’hui, le réseau de distribution en Suisse ale profil suivant: 89 succursales Hotelplan – la plupartà proximité d’un centre Migros – sont réparties sur l’en-semble du pays. Hotelplan est même présent dans desvilles comme Stans et Bulle. A cela s’ajoutent sept suc-cursales First Business Travel, cinq Globus Loungesainsi que 18 points de vente Travelhouse. De 1200 col-laborateurs en 1980, Hotelplan emploie aujourd’hui2451 personnes.

La succursale Hotelplan de Lugano dans les années 40: la photo frappe par le grand nombrede collaborateurs employés à l’époque et par la faible représentation de la gent féminine.

Hotelplan participait aussi aux foires avec un stand propre (Rheinlandshalle à Cologne en 1959).

La première agence de voyages Hotelplan à l’étranger ouvrait en 1946.Ici le bureau de Regent Street, à Londres.

En 1960, Londres comptait même trois succursales Hotelplan. Le cliché montre la réception de l’agence de Bond Street en 1971.

La succursale Hotelplan de Lucerne vers 1938.

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DISTRIBUTION 21ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Des passants s’émerveillent devant la vitrine Hotelplan à Paris.En 1946, la succursale Hotelplan de Milan était encore plutôt petite et modeste.

L’exposition de prospectus d’hôtels était àl’époque très importante.

Extérieur de l’agence de Regent Street,à Londres

Jeunes et moins jeunes réservaient un très bon accueil à la gamme des produits Hotelplan.

A côté de Munich (ici en photo), des bureaux de vente ont aussi étéouverts en 1951 à Dusseldorf et Francfort.

Avec Milan, Bruxelles s’appuyait sur deux agences Hotelplanen 1960.

Au fil des ans, les comptoirs ont été remplacés par de petitspupitres.

Exemple d’assortiment en 1948.

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DESTINATION PROFESSION GUIDE22 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Learning by doing

La profession de guides’est significativementmodifiée au fil des ans.Marcel Buchmüller, lui-même ancien guide et au-jourd’hui Manager Gui-des chez HotelplanSuisse, se souvient.

GUIDE, UN JOB DE RÊVE - AVANTIl y a 20 ou 30 ans, le travail d’un oud’une guide touristique n’était pas dutout le même. L’accueil des clients surplace impliquait de s’occuper de leurarrivée de A à Z. Les voyageurs d’alorsn’avaient que de vagues idées de ladestination où ils se rendaient. Letransfert depuis l’avion était déjà uneaventure. Peu nombreux étaient ceuxqui pouvaient se permettre de faire delongs voyages dans des pays exotiqueset lorsque l’on avait économisé long-temps pour ses vacances de rêve, lesattentes étaient grandes… mais le ris-que d’être déçu l’était aussi. Et pouréviter cela, les guides se dédiaientcorps et âme à eux afin de répondre à

leur souhaits et besoins. Quelle quesoit la demande du client, le guideétait la personne à qui s’adresser. Lesexigences étaient élevées: il ne s’agis-sait pas seulement d’organiser des ex-cursions ou de faire porter de l’aspi-rine dans sa chambre en cas d’ur-gence. Il fallait avoir des connaissan-ces approfondies du pays. MarcelBuchmüller se souvient: «En 1981,alors que j’étais guide au Sri Lanka, iln’y avait pas de guides locaux. Aprèsune semaine, je devais connaître lepays en entier, expliquer le boud-dhisme en deux langues et effectuerdes visites de temples.»

Chaque semaine, deux à trois heu-res de discussion étaient fixées danschaque hôtel. Les guides ou les hôtes-ses étaient alors à la disposition desclients pour leurs questions ou leursplaintes. Si un vol charter atterrissait,les clients arrivant étaient conviés àun cocktail d’information. Entre 80 et100 pour cent d’entre-eux y prenaientpart. Aujourd’hui, le nombre declients qui prennent part à ce cocktailse monte à environ 30 pour cent. Il y

avait un très bon contact avec les gui-des et ils étaient toujours les pre-miers vers qui on venait en cas de ques-tion ou de problèmes.

Exercer le métier de guide étaitune chance. Il y a 15, 20 ans, Hotel-plan recevait des centaines d’offresspontanées, sans avoir besoin de met-tre une quelconque annonce. D’octo-bre à décembre, le recrutement per-mettait d’engager jusqu’à cent per-sonnes. Les cours de guides étaienttellement appréciés, que les partici-pants pouvaient être choisis ponc-tuellement.

Un guide ne devait pas seulementêtre doué pour les langues, mais de-vait également être en mesure de tra-vailler de manière individuelle. Il de-vait souvent décider sur place sur labase du bon sens. Des petites réclama-tions au client gravement malade, enpassant par les retards aériens de plu-sieurs heures, chaque problème de-vait être traité avec calme. L’expé-rience qu’un guide avait acquise ensix mois nécessitait peut-être deuxans dans un autre métier.

GUIDE, UN JOB DE RÊVE – AUJOURD’HUIA ce niveau, les choses n’ont pas telle-ment changé. Aujourd’hui aussi unguide doit trouver une solution à cha-que problème. Même si les cours deguides sont basés autant que possiblesur la pratique, on peut toujours se re-trouver dans une situation pour la-quelle on n’a pas été préparé. MarcelBuchmüller: «Au final, c’est un travailclassique où prédomine le «learningby doing».»

Souvent, on dépend de soi-même.Alors qu’en 1987, six guides étaient enposte à Cos, il n’en reste plus que deuxaujourd’hui. Cet exemple montre quele nombre de postes a été fortement ré-duit. Mais pas seulement: le travail suret pour soi a également changé. Dé-sormais on parle plus d’individua-lisme et le client est plus orienté versles voyages. Le client de 2010 a besoind’un tout autre accueil que le clientd’il y a 30 ans. C’est aussi la raison pour laquelle les «heures de discussions»ont été supprimées il y a près de cinqans. Marcel Buchmüller explique:«L’homme d’affaires qui se rend en va-

Il y a vingt ans, les guides étaient au nombre de six sur l’île de Cos.

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PROFESSION GUIDE DESTINATION 23ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

LE DÉVELOPPEMENT TOURISTIQUE DE MAJORQUEAprès une première vague de touristes entre 1920 et 1930, Majorque comptait déjà50’000 nuitées en 1935. Cela dit, l’agriculture était encore prédominante. Après la se-conde guerre mondiale, un boom de la construction a eu lieu, avec pour point culmi-nant la construction de l’aéroport de Palma de Majorque en 1960. Les Européens –avant tout les Anglais, puis ensuite les Allemands - ont été de plus en plus à découvrirl’île magnifique avec son climat doux. Les hôtels forteresses se sont mis à pousser caril n’y avait aucune restriction de construction. En 1972, 2,8 millions de touristes se ren-daient déjà sur l’île des Baléares. En 1992 ils étaient 7,5 millions. Le tourisme demasse a contribué à l’agrandissement des Baléares. Aujourd’hui, Majorque grâce à unaéroport moderne construit en 1997, dispose d’une capacité d’accueil de près de 9millions de touristes. Chaque jour, jusqu’à 1000 vols se posent ou décollent de l’aéro-

port de Palma. Majorque souffre aujourd’hui encore de son développement touristiquesauvage et trop rapide. D’abord au milieu des années 1980, le Ministère du tourisme aessayé pour la première fois de réglementer les constructions touristiques en imposantdes restrictions. «Protection de la nature» et «tourisme de qualité» sont les nouveauxleitmotiv de la politique touristique depuis les années 1990 qui compte attirer sur l’îleune clientèle financièrement aisée et ainsi repousser la clientèle de masse bon mar-ché. Aujourd’hui, on a compris qu’il n’est pas possible de remplacer entièrement l’unepar l’autre et l’on recherche à présent à servir les deux segments. Les grands hôtelssont désormais au moins des trois étoiles et s’adressent à la clientèle de masse. Lespetits hôtels de charme et les jolies Fincas s’adressent à la clientèle individuelle.

cances aux Maldives n’attend pas del’hôtesse qu’elle l’invite au cocktail debienvenue le lendemain afin de rece-voir des informations sur l’île. Il sou-haite être agréablement accueilli àl’aéroport, le transfert doit se passersans problèmes et il doit savoir où setrouve le guide en cas d’urgence.»

Mais ce changement dans les be-soins d’accueil exige également unedisponibilité à tout instant sur appel.Tandis que par le passé, le guide devaitpasser beaucoup de temps à l’hôtel, ilpeut aujourd’hui mieux répartir sontemps. Cependant, il est «on duty»presque 24 heures sur 24. Le client neconsidère la prestation de guide en gé-néral que lorsqu’il en a réellement be-soin. Un client d’aujourd’hui est indé-pendant et adresse ses demandesd’abord à l’hôtel. Ce n’est quelorsqu’un problème ne peut être ré-solu qu’il fait appel au guide. Il s’at-tend ensuite à ce qu’une solution soittrouvée dans les plus brefs délais. Letravail doit être efficace et n’avoirpour objectif que celui de trouver unesolution, quelle que soit la destinationconcernée. Cependant et fort heureu-sement, le Suisse est un client facilequi ne téléphonera au milieu de lanuit que dans les cas vraiment ur-gents.

Parfois, un guide helvétique n’estmême plus exigé. Les hôtels repren-nent certaines tâches qui incombaientautrefois au guide. Et les pays se sontégalement beaucoup développés. Lesagences locales forment des guides po-lyglottes à qui l’on peut confier sansproblèmes les clients.

Aujourd’hui, la motivation pourdevenir guide n’est plus la même.Avant, il s’agissait de découvrir lemonde. Le guide était un globe-trotter,un aventurier, qui recherchait des dé-fis à relever. Les pays se sont peu à peuouverts au tourisme et le guide pou-vait se sentir comme un explorateurqui invitait les touristes à découvrir lessecrets de la destination. Ceux qui ter-minent leur formation de guide au-jourd’hui ont déjà voyagé dans despays exotiques ou ont déjà prévu d’ef-fectuer un tour du monde. L’aspect ex-périence de vie est plus important quecelui de la découverte.

Marcel Buchmüller se rappelle deses débuts: «Après avoir terminé maformation de guide il y a près de 30ans, on m’a attribué un poste au Ma-roc. Nous accueillions le client avec laLandrover et les tentes. On conduisaitdes groupes de dix à douze jeunesd’oasis en oasis. Le soir, il fallait toutdéballer et monter les tentes. Cinq foissur sept, le repas se constituaitd’agneau et de haricots et à midi, onpréparait une salade de thon.

Les premiers voyages devaient êtreaccompagnés par un guide local dunom de Mohammed. Mais lorsque j’airetrouvé mon groupe au point de ren-contre prévu, j’ai vu la Landrover,mais pas de Mohammed. J’ai demandéà l’un des chauffeurs où il était et laréponse que j’ai eu a été: «Il est malade»et il n’avait pas de remplaçant. Heu-reusement, les chauffeurs connais-saient le chemin et mon premier tours’est déroulé sans accrocs.»

Par le passé, les guides avaient encore du temps pour s’offrir des moments de détente.

Les couleurs de l’uniforme ont également changé au fil du temps – du rouge à l’orange,pour revenir au rouge.

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DESTINATION BONS CONSEILS24 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Le chef de la filiale d’Ho-telplan à Lucerne, MarkusHofer, raconte les mo-ments forts de ses voya-ges en Antarctique.

Nathalie de RegtIl y a huit ans, j’ai décidé de visiter l’An-tarctique, parce que j’adore la photo-graphie. Malgré le mauvais temps, j’aitout de suite été captivé par la beauténaturelle impressionnante et le calmede ce lieu isolé. L’air pur, les icebergsgéants et les milliers de manchotsqu’on y trouve sont devenus ma pas-sion. J’ai depuis refait la voyage vers le«continent blanc» cinq fois.

Je trouve que le mois de novembreest la meilleure période pour une visi-te de l’Antarctique. À cette saison, il ya encore de la glace flottante, ce qui estpassionnant à voir. De plus, il n’y a quepeu de bateaux qui visitent l’Antarcti-que en novembre, ce qui rend les visi-tes à terre plus agréables, car il y a

moins de monde.L’inconvénient estque le temps est im-prévisible et qu’onne voit pas de bébésanimaux, car ceux-ci naissent en géné-ral vers fin décem-bre/début janvier.

UN VOYAGE CLASSIQUE en Antarctiquecomprend une visite de la Géorgie dusud. Les atterrissages à Salisbury Plain,St. Andrews Bay ou Gold Harbour sontd’un intérêt particulier: Les touristespeuvent y voir des colonies de man-chots royaux comprenant entre200’000 et 400’000 animaux. Il y a aus-si de grandes populations d’éléphantsde mer, de phoques, de manchots pa-pous, de manchots à jugulaire et degorfous dorés ainsi que de nombreusesespèces d’oiseaux, comme par exemplel’albatros hurleur.

Le musée de l’Antarctique à Grytvi-ken vaut le détour. Les visiteurs y trou-

veront des informations sur l’histoirede la chasse à la baleine et sur les voya-ges héroïques des premiers explora-teurs de l’Antarctique.

En continuant la course vers les îlesOrcades du sud, on aperçoit d’innom-brables icebergs tabulaires, lesquels sesont détachés de la banquise de la merde Weddel. Lors de mon dernier voya-ge en Antarctique, j’ai pu observer descentaines d’icebergs immenses. C’étaitune expérience unique!

Mais le plus grand iceberg que j’aivu était le B15-K dans la mer de Ross,au sud de la Nouvelle-Zélande. Celui-cia une longueur égale à la distance en-tre Lucerne et Zurich, une largeur de5 kilomètres, il est haut de 200 mètreset pèse 400’000’000 tonnes. Ce géantpeut actuellement être contemplé prèsla station de recherche allemande Neu-mayer III.

LE VOYAGE SUPRÊME est cependant, àmon avis, la traversée de la mer de Rossavec le brise-glace Kapitan Khlebnikov.

Je l’ai pris pour visiter les colonies demanchots royaux du Cap Washington.Le lever du soleil à 3 heures est inou-bliable. Nous n’étions que cinq photo-graphes à ne pas vouloir rater ce spec-tacle.

Les vols en hélicoptère au-dessus desterres glacées, qui font partie des voya-ges avec le Kapitan Khlebnikov, sontégalement des expériences indescrip-tibles. Non moins impressionnante: lavisite des îles subantarctiques Snares,Campell et Enderby, qui font partie dela Nouvelle-Zélande et qui sont sousprotection naturelle. Le nombre de vi-siteurs annuels est rigoureusement li-mité autour de 300 à 400 personnes.L’isolement touristique de ces îles lesrend d’autant plus attrayantes.

JE NE PEUX QUE VIVEMENT recomman-der un voyage en Antarctique à tous lesintéressés. Quiconque a eu la chancede voir la beauté de l’Antarctique ensera captivé et voudra sans arrêt y re-tourner…

PÉKIN, UNE VILLE FASCINANTEMalgré quelques problèmes au début,Claudia Widmer, chef d’agence adjointechez Hotelplan à Rorschach, est devenueune vraie admiratrice de Pékin.

En 1990, j’ai visité Pékin pour la première fois. J’arrivais deHong Kong, et le contraste entre les deux villes n’aurait paspu être plus grand. Ici Hong Kong, ville moderne et bouillon-nante, là Pékin, où je ne voyais que des vélos. Je n’ai pas dutout aimé Pékin et n’ai que fait le programme habituel pourtouristes afin de pouvoir retourner aussi vite que possible àHong Kong.La seule expérience vraiment passionnante pendant mes cinqjours à Pékin était le voyage vers la Grande Muraille en n’uti-lisant que des moyens de transport publics. Malgré cela, je

m’aperçus que la Chine exerçait sur moiune étrange attraction, et je trouvais lescrachoirs et autres détails inconnusétrangement fascinants.Le hasard voulut que je retourne à Pékinsix ans plus tard – j’y étais envoyée pen-dant deux mois comme guide de voya-ges. J’ai eu affaire à des guides locauxqui essayaient sans arrêt de m’arnaquer.Les cartes d’embarcation étaient écrites

à la main et en chinois, je ne savais donc pas si j’attribuaisles bons sièges à mes clients. J’ai aussi appris à préparer les«dumplings», cette délicatesse que les chinois mangent aupetit-déjeuner. J’ai également visité de nombreux marchés,et suis tombée follement amoureuse du marché aux meu-bles.

Je suis peu à peu devenue une passionnée de Pékin, si bienque j’ai demandé à y être envoyée pour un deuxième enga-gement. Mais à mon retour, je m’aperçus que Pékin chan-geait rapidement. On y préparait les Jeux Olympiques. Lescrachoirs de la résidence d’été de l’Empereur avaient disparu,les balades à travers les Hutongs dans la vieille ville n’étaientplus possibles, car beaucoup de ces ruelles charmantesavaient été rasées.Les marchés publics furent remplacés pardes halles à marchandises fastidieuses.Aujourd’hui, je vais jusqu’à Jingangling pour visiter la GrandeMuraille. On y a cette merveille immense pour soi-même, onpeut donc visiter le mur paisiblement, sans masse de touris-tes ni de vendeurs de souvenirs.L’Empire du milieu change si rapidement que chaque voya-ge promet de nouvelles impressions fascinantes.Je vous con-seille vivement de visiter Pékin!

Des banquises et des manchots

Markus Hofer

Claudia Widmer

F10cp-170-24_HoPla 14.4.2010 13:57 Uhr Seite 24

Deux paradis sur terre.Pour nos clients, rien n’est plus important que le bien-être. C’est pourquoi nous leur proposons des hôtels

exclusifs 5 étoiles »Grand Collection«. Toutes ces résidences offrent des prestations haut de gamme comme

par ex. des espaces VIP réservés et un service de conciergerie. En résumé, vous êtes aujourd’hui encore plus à

même de proposer des séjours de prestige à vos clients.

IBEROSTAR Grand Hotel Rose Hall ✶✶✶✶✶

Jamaique

IBEROSTAR Grand Hotel Bávaro ✶✶✶✶✶

République Dominicaine

Quelle chansonpourrait-on chanter?

Joyeux Anniversaire…

Joyeux Noël…Là-haut sur

la montagne…Nous félicitons chaleureusement notresœur pour son 75ème jubilé et souhaitonstout le meilleur à toutes les collaboratriceset tous les collaborateurs Hotelplan. A cette occasion, Eurocentres offre aux clients Hotelplanréservant un séjour linguistique dans leur succursale Hotelplandurant la période du 24 avril au 30 avril 2010, une réductionde CHF 75.- sur le montant de la facture.

Parlez la langue de votre vie

F10cp-170-25_HoPla_Ins 14.4.2010 10:57 Uhr Seite 1

FOCUS DAVID BOSSHART26 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

«À l’avenir, l’hôtefera partie de l’offre»

Nathalie de RegtTout d’abord un regard sur le passé:quels développements ont influencéfondamentalement le tourisme aucours de ces 75 dernières années?Tout ce qui concerne l’humain a àpeine changé au fil des ans. Les raisonsqui invitent au voyage sont demeuréesles mêmes. L’homme recherche l’aven-ture, le changement, des choses spécia-les, il veut entretenir des relations etconnaître ce qui lui est étranger. Ce qui,en revanche, a changé de façon essen-tielle, c’est la mobilité.

Entreprendre un voyage était jadisun événement de taille dans sa vie. Lesvoyages étaient plus longs et pénibles,et on ignorait de quoi il adviendrait etce qui nous attendrait sur place. Le dé-veloppement de la Ford T fut sansdoute la plus grande révolution enterme de mobilité automobile. Grâceà cela, le voyage individuel a connu unimportant essor.

Un autre facteur qui a influencé lemarché des voyages fut l’émergencedes compagnies aériennes Low Cost.Des airlines comme Easyjet, Ryanair,Germanwings ou Air Berlin ont permisles voyages à court terme et bon mar-ché, couplés à l’expérience d’Internet.Un clic et je suis sur le net, un autreclic et je peux déjà réserver ce que jesouhaite.

Ce développement a rendu les genstrès sensibles aux prix. Le client a com-mencé à remettre en question le prixdes arrangements forfaitaires, car il sa-vait désormais à quel niveau de prix,cher ou bon marché, se situait un vold’un point A à un point B. Il a aussi com-mencé à réaliser qu’il pouvait se per-mettre un hôtel plus cher combiné à unprix aérien très attrayant.

Le transfert d’un travail physique àune occupation toujours plus cérébralea aussi constitué un facteur important.Le stress mental exige du wellness, dufitness cérébral et de la récupération.Le marché s’articule autour de deuxaxes: la masse et le segment Premium:en haut, des désirs individuels et trèspointus, avec de nombreuses presta-tions de service, en bas les «Basics»: so-leil, sexe, repos, bien-être. Cela signifieque je recherche de la chaleur, que jesouhaite entretenir des relations etavant tout dormir car je suis stressé.Bien-être signifie que je veux faire quel-que chose pour mon physique et appré-cie volontiers les massages. On peutjouer avec ces quatre facteurs dontl’importance varie selon chacun.

Comment voyageait l’homme il y a 75ans et comment le fait-il aujourd’hui?Il y a 75 ans, on éprouvait un besoinbeaucoup plus grand d’informations,

que l’on ne pouvait pas évaluer. Le pres-tataire avait alors une position trèsforte. Prenons l’exemple de Swissair:c’était un monument, une institutionnationale de très haute valeur.

Lorsque voler s’est transformé enhabitude, les voyageurs ont commencéà comparer les prix des différents pres-tataires. La valeur d’un producteur devoyages a baissé comme dans tous lesbiens de consommation. Il convenaitalors d’investir énormément dans lapublicité afin de devenir une marqueétablie et de gagner la confiance de laclientèle. Les producteurs de voyagesdoivent aujourd’hui lutter pour sauve-garder leur place sur le marché.

Voyager s’inscrit dans la normalité,on s’y est habitué. Même si j’ai un re-venu modeste, j’estime avoir le droit departir en vacances deux semaines parannée. Lorsque Gottlieb Duttweilerdonna naissance à Hotelplan, il dutpresque avoir recours à une pince-monseigneur pour faire clairementcomprendre aux hommes que les va-cances devaient être accessibles à tous.Le sentiment face à l’éloignement aaussi évolué. Il y a 60 ou 70 ans, se ren-dre à Berne était un demi tour dumonde et entreprendre un voyage auTessin était l’événement de la décen-nie. Aujourd’hui, on s’envole vite pourMajorque, Dubaï ou l’Australie, sansautre forme de pensée.

Et si on se projette dans le futur: com-ment voyagera-ton dans 75 ans?Cela dépend très fortement de l’évolu-tion technologique. Aujourd’hui, leprestataire tente de transmettre auclient les informations les plus impor-tantes en raison de son passé. Avec

l’aide de données que le prestataire dé-tient en collaboration avec Google,Facebook ou autres, il peut aujourd’huidéterminer les désirs spécifiques desclients. A l’avenir, les clients et les pres-tataires découvriront ensemble de nou-velles offres.

L’aspect social est aussi important:ces précieux moments que sont les va-cances, on souhaite les partager avecdes personnes ayant les mêmes idées.La question première ne consistera plusà s’interroger sur la destination, maissera de savoir avec qui et comment jeréserve. On peut en déduire que l’hôte,à l’avenir, fera de plus en plus partie del’offre. Je ne veux être entouré que degens qui me ressemblent. Avec des genspartageant les mêmes opinions, je peuxrapidement me mettre d’accord avantla réservation et obtenir ainsi un rabaisde groupe. Si trois couples qui se sontconnus sur Facebook veulent choisir lamême destination, il est possible del’obtenir.

Quels autres facteurs influenceront-ilsle marché des voyages?Il existe de très nombreux facteurs, quine peuvent pas influencer le tourismelui-même, mais qui sont très impor-tants, à l’image de la situation écono-mique. On songe par exemple à des des-tinations de vacances fort priséescomme l’Espagne, la Grèce ou l’Italiequi connaissent des difficultés d’ordreéconomique. Combien de temps cespays feront-ils encore partie de l’unionmonétaire? S’ils en sortent, les offresdeviendront rapidement meilleurmarché. Cela provoquera à court termeune poussée dans le tourisme. Ce quisera décisif, c’est de voir comment ces

David Bosshart, CEO de l’Institut Gottlieb Duttweiler,face aux développements du marché des voyages, auxchangements qui s’opèrent et aux chances de laSuisse.

Bosshart: «Il existe de trèsnombreux facteurs qui nepeuvent pas influencer letourisme, mais qui sont très importants.»

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DAVID BOSSHART FOCUS 27ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

pays vont continuer à se comporter surle plan économique.

Comment vont encore se développerdes pays comme la Chine et l’Inde? Iln’est pas possible de répondre définiti-vement à cette question. Si les tarifs aé-riens continuent à se maintenir à un ni-veau relativement bas, ces pays entre-prendront tout pour se positionner entant que destinations touristiques. Uneautre «black box» reste l’aspect écologi-que. Et on ne peut pas prédire non plusun attentat terroriste. Une action stu-pide suffit à secouer le tourisme.

Prenons le 11 septembre: cette ac-tion terroriste a modifié toute l’indus-trie touristique. Les mesures de sûretém’obligent à ôter mes chaussures et àemporter ce petit sac plastique. Toutele système de sûreté réagit de façon ir-rationnelle à un attentat et on n’estplus en mesure d’estimer quels effetsces mesures drastiques produisent.

La technologie sera plus rapide,meilleur marché et plus simple. Per-sonne ne peut dire comment la simpli-fication des processus de réservation etl’«Augmented Reality» influencerontles hommes. Il se peut qu’il y ait régu-lations des données et que la sphère pri-vée des gens soit mieux protégée. Pour

être plus réaliste – on le voit déjà chezles plus jeunes générations –, je croisplutôt que l’on sera prêt à fournir sespropres données pour obtenir unecontreprestation de même valeur. L’en-semble du management des donnéess’établira sur un nouveau niveau decomplexité.

Les voyages gagneront-ils en signifi-cation dans le futur ou non?C’est entre autres une question deconjoncture. Il convient là de claire-ment séparer les voyages d’affaires etle segment des vacances. Au lende-main du 11 septembre, on était d’avisque tout les comportements en ma-tière de voyages allaient changer radi-calement. Cela n’est pas arrivé parce lemonde est de plus en plus global.

Toutes les décisions importantes etles réunions ne peuvent pas être prisesou se dérouler sur Internet. Dès que lasituation se normalise, les avions sontde nouveau pleins. Les compagniesbon marché en profitent en mêmetemps. Elles ont figuré du côté des ga-gnants après chaque crise des 15 der-nières années. Cela entretient laconcurrence et a pour conséquenceque les compagnies aériennes nationa-

les améliorent le service dans de nom-breux domaines.

Fondamentalement, je ne pensepas que les gens voyageront moins.Mais le fait d’avoir accès plus facile-ment à une foule d’informations feraaussi que la destination retenue chan-gera très rapidement. Les phénomènespassés, que l’on connaît peut-être en-core de nos parents, à savoir se rendrechaque année au même endroit, se-ront en voie de disparition. Les voyagesseront marqués par une volatilité ac-crue. Mais plus l’on vieillit, plus l’on de-vient prudent. Les grands rêves s’éva-nouissent et l’on privilégie les beauxmoments de la vie, ceux qui sont enre-gistrés dans notre mémoire et que l’onveut répéter. On retourne dans les en-droits que l’on a visités une fois peut-être vingt ans plus tard. Dans les an-nées à venir incertaines, de nombreuxhommes vivront très fortement dansun passé idéalisé. Pourtant, où toutétait beau et paisible autrefois, la situa-tion est devenue plus mouvementée.Pour les personnes plus âgées, cela si-gnifie que l’aspect sécuritaire repré-sentera un facteur fondamental. Onne se rend pas dans des endroits poten-tiellement dangereux. Ou alors je pro-pose un produit de niches pour des ris-que-tout et des téméraires qui recher-chent le climat tendu des zones deguerre.

La sécurité concerne aussi les res-sources naturelles comme l’eau, l’air,la terre. Ce dont l’homme a encore trèspeu conscience aujourd’hui prendraune très grande signification dans les20 à 30 prochaines années. Avec tou-jours plus de catastrophes naturelles,on prend aussi conscience que la na-ture n’est pas totalement sécurisante.Dans cette optique, tout ce qui pourraêtre plus limité (zones non constructi-bles, vue mer, bon air, forêts, soit les va-leurs originelles) prendra une impor-tance considérable dans le futur.

Où se rendra le touriste dans le futur?Celui qui n’accorde que peu de valeurau réel peut voyager dans une destina-tion où tout est artificiel. Des événe-ments virtuels deviendront une alter-native: je vole à destination de Dubaïpour faire du ski ou je me rends dans

un centre commercial et y réserve un«Relax-Treatment». Il s’agit là d’unemonde fermé, offrant une certaine sé-curité et où les coûts sont sous contrôle.Le virtuel aura un bel avenir dans unmonde déstabilisé.

A contrario, existe-t-il des gens re-cherchant le vrai?C’est ici que se trouvent les chances dela Suisse. Sur une petite superficie,nous pouvons proposer la palette d’of-fres la plus étoffée et des produits detrès haute qualité. Nous avons desmontagnes et des lacs, nous pouvonsoffrir un climat méditerranéen et uneatmosphère urbaine. Cette diversité etla richesse naturelle sur des distancesaussi courtes sont le privilège de laSuisse. Cela ne fait aucun sens deconstruire des centres de congrès de10’000 places ou de copier Las Vegas ouDubaï. Nous devons tout entreprendrepour conserver nos valeurs, à savoir lasécurité juridique, une nature intacte,des gens dans l’ensemble sympathi-ques, un souci écologique et des tech-nologies vertes.

Comment la branche peut s’y adapter?L’Europe de l’ouest génère encore en-tre 40 et 50% du tourisme global. Plusles populations de pays comme l’Inde,la Russie et la Chine voyageront, plusla lutte pour attirer et séduire ces tou-ristes sera forte. Le domaine du serviceconstituera chez nous un grand défi àrelever. La deuxième question est de sa-voir de combien de prestataires devoyages a-t-on réellement besoin. Avecdes réservations toujours plus simpleset une plus grande transparence descoûts, on peut supposer que ceux quioffriront un bon service auront demeilleures chances que ceux qui esti-ment que les développements techno-logiques les contraindront à tout ratio-naliser.

On a besoin de personnes com-pétentes, qui offrent d’excellentes pres-tations de service, qui s’appuient surplace sur des guides professionnels etqui garantissent de vrais et bonsconseils . Ces éléments gagneront ensignification, au même titre que latechnologie jouera un rôle parallèletoujours plus important.

L’INSTITUT GOTTLIEB DUTTWEILEREn 1962, peu avant sa disparition, Gottlieb Duttweiler posait la première pierre d’un«Institut international de formation et de recherche», comme le décrit le documentofficiel de la Fondation, et fondait ainsi le premier «Think Tank» de Suisse. DavidBosshart exerce la fonction de CEO de l’Institut Gottlieb Duttweiler, à Rüschlikon,laboratoire d’idées qui analyse les aspects liés à la consommation, au commerce et à la société, qui est aussi un lieu de rencontre et d’échanges de connaissances.Le département de recherche observe et analyse les tendances et les contre-tendances qui marquent les marchés et la société au plan mondial.

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POINT DE MIRE VOYAGER IL Y A 75 ANS28 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Le paquebot français ral-lie Le Havre à New Yorken l’espace de quatrejours et trois heures.

Nathalie de RegtLe 29 mai 1935, le paquebot transatlan-tique «Normandie» appareille pour sapremière traversée commerciale. Pourparcourir la distance entre Le Havre etNew York, le «Normandie» n’aura be-soin que de quatre jours et trois heures.Avec une vitesse moyenne de 29,98nœuds (environ 55 km/h), le navirefrançais obtient le «ruban bleu», un tro-phée récompensant le passage transat-lantique le plus rapide. Lors du voyageretour, le record est une fois de plus bat-tu. Cherbourg est atteint après 4 jours,trois heures et 25 minutes, soit avec unevitesse moyenne de 30,31 nœuds.

AVEC UNE LONGEUR DE 313,58 mètres,une jauge brute de 79’280 tonneaux etune capacité permettant d’accueillir1972 passagers, le «Normandie» est leplus grand paquebot de son époque.Son élégance et son confort devien-nent aussitôt la nouvelle référence enmatière de construction de paquebots,et jusqu’à aujourd’hui, le «Normandie»est souvent cité comme le plus beau pa-quebot jamais construit. À l’arrière dubateau, les ponts sont aménagés en ter-rasses afin de permettre une vue libresur la mer aux passagers de toutes lesclasses. L’intérieur du paquebot enstyle Art-Déco fait sensation, en parti-culier la salle de dîner de 90 mètres delong, inondée de lumière, dans la-quelle jusqu’à 1000 passagers peuventprendre leur repas en même temps

L’ÉLÉGANCE ET LA MULTITUDE d’élé-ments technologiques innovateurs fontimmédiatement du «Normandie» le pa-

quebot favori des passagers sur les lignestransatlantiques. Le «Normandie» estd’ailleurs équipé de piscines couverteset découvertes pour les passagers de lapremière classe.

LE «RUBAN BLEU» FAIT référence à unfanion bleu attribué au début du XIXesiècle par une société maritime britan-nique à tous les voiliers reliant laGrande-Bretagne à l’Australie. C’est en1838 qu’un ruban bleu sera remis pourla première fois comme récompensenon officielle pour la traversée la plusrapide de l’Atlantique. Le règlementprescrit que la durée de voyage entreBishop’s Rock sur les Sorlingues (îlesbritanniques) et le phare d’Ambroseprès de New York sont décisifs pour l’at-tribution du prix.

Le «Normandie» conquiert le ruban bleu

Le 1er juillet 1935, l’auto-motrice à grande vitesse«FDT 15» quitte la gare deCologne et se met en routepour Berlin. Cinq heuresplus tard seulement, le trainsurnommé «Fliegender Köl-ner» (ce qui veut dire: «leColognois volant») atteint sadestination finale, la gare deBerlin. La vitesse maximale«régulière» du train – mis enservice sur cette lignelongue de 580 kilomètres àl’occasion du centenaire dela «Deutsche Reichsbahn» –avait atteint 132 km/h. NDR

L’INCARNATION DU SERVICE, DE LA ROBUSTESSE ET DE LA RENTABILITÉLe bimoteur «DST» (Douglas Sleeper Transport) décolle pour la première fois le 17 décembre1935. Cet avion a été développé sur ordre d’American Airlines, qui souhaite pouvoir permettre àses passagers de dormir pendant les vols. Pour cela, le DST est équipé de 15 cabines-couchettes.La version normale avec 28 sièges – plus tard 35 sièges – deviendra un succès de vente mondialsous le nom de «DC-3». Le DC-3 s’illustre par un haut degré de sécurité, par sa robustesse et unerentabilité inégalable.L’avion, réalisé par le constructeur aéronautique américain Douglas Aircraft Co., atteint une vitessede vol maximale de 290 km/h ; il devance ainsi nettement tous les modèles d’avions concurrents.À partir de 1936, le DC-3 sera construit en série, et tiendra dès 1939 une part de marché de 90%du trafic aérien global.Le début des années 30 voit d’ailleurs le trafic aérien civil en plein essor. Une concurrence rudes’établit entre les compagnies aériennes européennes et américaines. L’apparition du Boeing 247le 8 février 1933 est en général considérée comme l’heure de naissance de l’aviation civile mo-derne. Grâce à sa forme carénée, à ses coûts d’entretien très bas et à sa performance aéronauti-que extraordinaire, le Boeing 247 éclipse tous les modèles concurrents de son temps.Mais le DC-1, mis en service en juillet 1933, devance déjà le Boeing 247. Suivra en 1934 le mo-dèle DC-2, dont la version finale sera le DC-3 couronné de succès. NDR

Voyage record du «Fliegender Kölner»

Le paquebot de luxe «Normandie» quitte sa base, le port du Havre, afin d’entamer le voyage pour New York.

F10cp-170-28_Background 14.4.2010 13:59 Uhr Seite 28

VOYAGER DANS 75 ANS POINT DE MIRE 29ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

Comment voyagera-t-on en l’an 2085?Deux enfants et l’animateur de télévision Röbi Koller laissent parler leur fantaisie et se projettenten 2085. Leurs visions sur la manière de voyager dans 75 ans.

Dans 75 ans, on réservera ses vacances sur soniPhone. Un numéro suffira à chaque destination: le unpour Kos, le deux pour Paris, le trois pour New York,etc. Les avions seront beaucoup grands que les Air-bus A380 et pourront transporter des milliers de pas-sagers, les trains à grande vitesse seront deux foisplus rapides qu’aujourd’hui. J’aimerais aussi que lescabines des bateaux soient beaucoup plus grandes.Aujourd’hui, c’est en général beaucoup trop petit.Des navires immenses auront remplacés ceux demaintenant. Mais ils ne navigueront pas: ils serontune destination à eux seuls, et on y trouvera tout cequ’on veut, comme dans un immense parc d’attrac-tions. On pourra sans doute passer quelques jourssur la lune. Mais plus loin, le voyage sera encore troplong. Presque rien ne sera impossible. Mais le butdes vacances restera le même qu’aujourd’hui: sereposer et visiter en étant entouré des gens qu’on

aime. Même si Internet ou d’autres outils technologi-ques auront été développés, je crois que les agencesde voyages seront encore là. Car ce seront elles quiauront les systèmes d’informations les plus dévelop-pés. Quant à moi, j’aurai sûrement été chauffeur delocomotive ou cuisinier. Mais pour faire de bonneschoses.

En 2085, tout sera informatisé. Même les voituresrouleront toute seules et n’auront plus besoin dechauffeur. Ce sera très agréable pour se déplacersans aucun stress: il suffira de parler aux voiturespour leur indiquer où l’on veut se rendre et où l’ondoit s’arrêter. Elles feront exactement ce qu’on leurdira. On pourra aussi se déplacer à travers le mondedans d’immenses sous-marins.Toutes les villes seront équipées de grands réseauxde monorail, ce qui sera beaucoup plus écologiqueque maintenant. Je pense que ce que l’on voit main-tenant sera encore plus développé: on pourra réser-ver presque toutes ses vacances sur un ordinateurpersonnel. Les agences continueront d’exister maisne serviront qu’aux voyages très compliqués, maispas aux simples vacances. Les gens seront encoremieux informés qu’aujourd’hui et auront toute la

technologie pour choisir et réserver eux-mêmesleurs vacances. Mais ce qui aura toujours de l’impor-tance, c’est d’être bien accueilli et de se sentir à lamaison même lorsqu’on est à l’hôtel. C’est pour celaque j’aimerais peut-être diriger un hôtel de luxe

Les avions seront trois fois plus grands

Nous avons entrepris l’an dernier un voyage sur me-sure à Cuba. Nous avons choisi l’année 2010 (Castroétait encore en fonction), une température et un tauxd’humidité estivaux (28 à 32 degrés), un hôtel 5 étoi-les avec pension complète. Nous avons aussi cliquésur quelques points forts locaux, dont le Buena VistaOldies Club. Le voyage s’est effectué sans aucunproblème. Nous nous sommes déplacés en train, di-rection Rümlang, qui abrite l’immense Hotelplan Cy-ber Resort.Depuis notre télécommande, nous avons choisi lemenu: farniente sur la plage, balade à La Havane, dî-ner dans un restaurant cubain, etc.. L’illusion est par-faite. L’écran à 360 degrés permet de se baignerdans l’été caraïbe. Une légère brise marine souffle, lesol est recouvert de sable fin. Les maisons défilentalors que vous vous essoufflez sur un tapis roulant.C’est vrai que le bassin de plongée pourrait être plusgrand. Mais même sur seize mètres carrés, on se

sent comme dans un vrai océan avec un peu de fan-taisie. Tout y est: des poissons, des algues et mêmedes oursins dans le programme «Action Plus»!Lorsque le personnel du pays vous sert à manger,vous sentez immédiatement cette différence cu-baine, faite de tempérament et de joie de vivre. Onapprécie cette ambiance de vacances décontractée.On est dans le bon film. Au final, des vacances cou-ronnées de succès et un rapport qualité/prix excel-lent. C’est pour cela que j’ai dit à mon épouse qu’àCuba, on y retournera en train!

2085: vacances virtuelles à Cuba

Pour Robin (12 ans), le but des vacances sera le même qu’au-jourd’hui: se reposer et visiter.

On pourra parler aux voitures et elles nous écouteront

Tania (13 ans) imagine de vastes réseaux de monorail dans les villes.

Pour l’animateur radio et télévision Röbi Koller (53 ans), Cuba, c’est àdeux pas.

F10cp-170-29_HoPla 14.4.2010 14:00 Uhr Seite 29

MOTS-CROISES30 ÉDITION SPÉCIALE ANNIVERSAIRE29 avril 2010

1 2 3 4 5 6 7 8 9

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LE GAGNANT OU LA GAGNANTE SERA CONTACTÉ(E) PERSONNELLEMENT ET PAR COURRIER. L’ÉCHANGE, LA CES-

SION OU LE VERSEMENT COMPTANT DU PRIX NE SONT PAS ADMIS. TOUT RECOURS JURIDIQUE EST EXCLU. AUCUNE

CORRESPONDANCE SUR LE TIRAGE AU SORT NE SERA TENUE. LA RÉSERVATION SERA EFFECTUÉE SELON LES DIS-

PONIBILITÉS. VALABLE JUSQU’AU 31 OCTOBRE 2010. LES COLLABORATEURS ET COLLABORATRICES D’HOTELPLAN

SUISSE AINSI QUE LEURS PROCHES PARENTS N’ONT PAS LE DROIT DE PARTICIPER AU CONCOURS.

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Personne ne rend autant de Suisses heureux.

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En vacances dès le premier coup d‘œilLecture claire et rapide, les nouveaux mondes de vacances d‘Hotelplan fourmillent d‘idées. Disponibles à votre agence; commencez vos vacances au fil de leurs pages!

De novembre 2009 à octobre 2010

Kenya & Tanzanie

De mars à octobre 2010

Espagne, Italie & Portugal

D‘avril 2010 à mars 2011

ParisDisneyland® Paris

D‘avril 2010 à mars 2011

États-UnisFloride, Hawaï & Bahamas

De décembre 2009 à décembre 2010

Croisières maritimes

Europa-ParkDe mars à novembre 2010

D‘avril 2010 à mars 2011

Canada Alaska

De décembre 2009 à décembre 2010

Croisières fluviales

De novembre 2009 à octobre 2010

Asie

De mai à octobre 2010

Égypte & Tunisie

De mars 2010 à novembre 2011

Autoplan Italie, Croatie, France, Espagne

De novembre 2009 à octobre 2010

Maldives & GoaÎle Maurice, La Réunion & Sri Lanka

D‘avril à octobre 2010

Turquie

De février à novembre 2010

Montagnes & lacs Bien-êtreSuisse, Allemagne, Autriche, Italie du Nord

De novembre 2009 à octobre 2010

Caraïbes & Mexique

D‘avril à octobre 2010

Grèce & Chypre

D‘avril 2010 à mars 2011

Voyages intervillesEn train et en avion

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Atterrissage avril 2010La brochure officielle été 2010

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