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Association Waka Burkina 35 Ter rue Émile Zola 94 600 CHOISY-LE-ROI http://wakaburkina.free.fr [email protected] 06 76 41 32 16 Compte rendu de l'Assemblée Générale ordinaire Samedi 7 juillet 2012, 17h30 Nombre d'adhérents présents : 15 Nombre total d'adhérents représentés : 18 I. Rapport moral : L'association Waka Burkina fête cette année ses trois ans d'existence au service de la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso. C'est le moment pour nous de faire un premier bilan sur nos actions. Rappelons ici que trois axes guident notre intervention auprès des populations : 1°) Développer le tourisme solidaire, source de revenus complémentaires pour la communauté villageoise. 2°) Co-financer des micro-projets issus des besoins des populations. 3°) Apporter du matériel, notamment dans le domaine de l'éducation, par le parrainage d'établissements scolaires. Le bilan de nos activités de ce troisième exercice s'articulera autour des grands domaines d'intervention de l'association. 1°)Bilan dans le domaine éducatif : Nous avons parrainé cette année le collège de Ziga, les écoles des villages de Betta, Gondogo , Koulgandogo, Moutti, Nakamtenga, ainsi que leurs centres d'aphabétisation respectifs. Ces derniers accueillent durant la saison sèche les enfants qui ne vont pas à l'école et les adultes pour apprendre les bases en mooré, le dialecte des Mossis. Nous avons consacré cette année près de 700 € à ces parrainages, qui se sont fait sous forme de dons matériels, achetés au Burkina Faso. 1 Remise du matériel scolaire au collège de Ziga

I. Rapport moral - WAKA BURKINA Pour le …wakaburkina.free.fr/waka_burkina/Espace_adherent... · Plusieurs hypothèses pour expliquer le peu de ... Quant aux poubelles, celles-ci

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Association Waka Burkina 35 Ter rue Émile Zola94 600 CHOISY-LE-ROI

http://[email protected] 76 41 32 16

Compte rendu de l'Assemblée Générale ordinaireSamedi 7 juillet 2012, 17h30

Nombre d'adhérents présents : 15Nombre total d'adhérents représentés : 18

I. Rapport moral :

L'association Waka Burkina fête cette année ses trois ans d'existence au service de la lutte contre la pauvreté au Burkina Faso. C'est le moment pour nous de faire un premier bilan sur nos actions.

Rappelons ici que trois axes guident notre intervention auprès des populations :

1°) Développer le tourisme solidaire, source de revenus complémentaires pour la communauté villageoise.2°) Co-financer des micro-projets issus des besoins des populations.3°) Apporter du matériel, notamment dans le domaine de l'éducation, par le parrainage d'établissements scolaires.

Le bilan de nos activités de ce troisième exercice s'articulera autour des grands domaines d'intervention de l'association.

1°)Bilan dans le domaine éducatif :

Nous avons parrainé cette année le collège de Ziga, les écoles des villages de Betta, Gondogo , Koulgandogo, Moutti, Nakamtenga, ainsi que leurs centres d'aphabétisation respectifs. Ces derniers accueillent durant la saison sèche les enfants qui ne vont pas à l'école et les adultes pour apprendre les bases en mooré, le dialecte des Mossis.

Nous avons consacré cette année près de 700 € à ces parrainages, qui se sont fait sous forme de dons matériels, achetés au Burkina Faso.

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Remise du matériel scolaire au collège de Ziga

Nous avons ainsi remis :

Collège de Ziga : 176 élèves.

360 cahiers de 100 pages au collège avec protège-cahiers.540 stylos (1 rouge, 1 bleu, 1 noir par élève).180 « boîtes academy » (contient du matériel de géométrie avec gomme, crayon et taille crayon).

Cette dotation s'est accompagnée de la remise de 285 manuels scolaires de Maths, Français et Anglais), atlas, encyclopédies et dictionnaires récupérés au sein de collèges en France.

Ecoles : environ 900 élèves. Centre d'alphabétisation : environ 30 élèves par village.

930 cahiers. 150 cahiers.650 stylos.

Les élèves du collège Clément Guyard de Créteil se sont mobilisés en décembre 2010 pour récolter de l'argent par la vente de calendriers et de cartes durant les fêtes de Noël. Encore merci à eux. Cette année le « club Burkina » a été reconduit au collège. Outre la sensibilisation aux problématiques des pays du Sud et une correspondance écrite avec les collégiens au Burkina, la quinzaine d'élèves qui a participé cette année a récolté plus de 700 €. Record battu, bravo!

L'APADEC a également accueilli cet hiver une dizaine de lycéens bordelais qui ont installé sur le centre d'aphabétisation de Koulgandogo des panneaux photovoltaïques, dans le cadre d'un projet de classe mené par un ancien voyageur solidaire. Le centre possède désormais l'éclairage et une prise d'électricité alimente un ordinateur donné par des partenaires. Le projet a été auto-financé par les lycéens, qui ont organisé une soirée et trouvé des sponsors.Bravo à Franck Cavillac pour l'expérience humaine qu'il a fait vivre à ses élèves et le bonheur qu'il a apporté aux villageois.

Résumé dans le domaine éducatif :

Plus d'un millier d'élèves parrainés.1 440 cahiers distribués.1 190 stylos distribués.Un centre d'alphabétisation électrifié avec des panneaux photovoltaïques.

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Installation des panneaux sur le toit Premières secondes d'éclairage du centre !

2°)Bilan dans le domaine économique :

Le projet élevage a bénéficié cette année à 10 villageois (2 moutons chacun), sous forme de micro-crédits, avec un intérêt de 5%, récupéré à la restitution du prêt.La reproduction des moutons a commencé cette année avec l'achat de béliers de race bali-bali. Outre les bénéfices tirés des ventes, le développement de l'élevage permet de produire du fumier pour les Mossis, qui sont traditionnellement des cultivateurs.

Le bilan est plutôt négatif concernant le tourisme solidaire : la mission des opticiens et des lycéens sont les seuls séjours qui se sont déroulés cette année. Plusieurs hypothèses pour expliquer le peu de départ : d'abord le contexte en Afrique de l'Ouest qui peut générer des craintes chez les voyageurs solidaires, ensuite le peu de visibilité de l'association dans le secteur. La majorité des anciens voyageurs ont connu l'association par le « bouche à oreille ». C'est pourquoi nous avons consenti à utiliser une petite partie de notre budget à des supports de communication, qui seront distribués lors de manifestations organisées par l'association (concert, ventes d'artisanat). Le site internet de l 'association, régulièrement mis à jour reste un outil intéressant pour les renseignements des futurs voyageurs, faut il encore qu'il soit connu... c'est donc à chaque adhérent de parler autour de lui de cette possibilité de partir au village pour découvrir le Burkina Faso et soutenir les villageois.

Nous avons également fait le choix de soutenir l'APADEC en participant à leurs frais de fonctionnement afin qu'ils puissent avoir les moyens de suivre efficacement les projets menés, sensibiliser les villageois. Nous avons donc subventionné 50% de leur budget en prenant en charge les frais de secrétariat, de banque, d'entretien du site d'accueil (arrosage des plantes), le dédommagements d'un animateur par village, et d'un coordonateur. Le total s'élève à 380 €.

Résumé dans le domaine économique :

Micro-crédits pour acheter des béliers et développer la reproduction.Nombre de voyageurs solidaires insuffisants pour être qualifié de levier de développement pour l'APADEC.Subvention de 6 emplois pour développer les activités de l'APADEC et suivre les projets financés.

3°) Bilan dans le domaine écologique :

Une pépinière a été créée au siège de l'association dans le but de lutter contre la désertification. Le développement de l'agro-forestie, qui mélange arbres et cultures, était un objectif de cette pépinière. Sur les 2500 graines mises en terre, seulement la moitié a germé soit 250 plants distribués par village. Après un an, 1125 plants sont en vie sur les 1250, signe d'un bon entretien des familles qui ont bénéficié des dons (une vingtaine par village). Les plants qui n'ont pas résisté seront remplacés

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Moutons de race bali-bali

durant l'hivernage. La divagation des animaux, la qualité des grillages de protections des plants et le manque de pluie sont évoqués pour expliquer les pertes. Quant au ratio de graines ayant germé, la qualité de celle-ci est mise en cause par l'APADEC.

Les collecteurs de piles continuent d'être utilisés. Elles sont toujours stockées en attendant faute de mieux. Quant aux poubelles, celles-ci sont plus ou moins utilisées selon les concessions. Un travail de fond et de longue haleine reste à mener auprès des populations, notamment aux abords du marché de Nakamtenga où les sols sont jonchés de sacs plastiques qui polluent durablement la terre.L'APADEC doit ici innover pour sensibiliser les villageois et opérer une prise de conscience, encore loin d'être une priorité pour eux (mais notre prise de conscience « écolo », au Nord, n'est-elle pas récente?).

Résumé dans le domaine écologique :

Plus d'un millier d'arbres plantés.Des conteners de piles toujours plus nombreux mais cette solution reste provisoire.La sensibilisation contre la pollution reste nécessaire et urgente car la situation actuelle reste inquiétante (sacs plastiques).

4°) Bilan dans le domaine sanitaire et social :

La mission « opticien » en juillet 2011 a permis de réaliser 282 consultations (dont 147 n'appartenant pas à l'APADEC). Seulement 10 consultations ont concerné des enfants, et souvent pour des cas graves nécessitant des opérations. Les parents considèrent en effet que les plus jeunes voient bien par essence et n'ont pas besoin de lunettes. Lors de l'organisation d'une prochaine mission, le dépistage direct dans les écoles sera mis en place.

338 lunettes ont été vendues à prix social (dont 135

solaires), ce qui a rapporté 210 000 FCFA à l'APADEC, soit 320 €.

Suite à notre rencontre avec le Major du dispensaire de Sawana (infirmier en chef), l'organisation de missions sanitaires (avec des infirmières par exemple) serait utile pour palier au manque d'effectifs, notamment durant les épidémies de palud ou pour réaliser les campagnes de vaccination. Celles-ci sont actuellement confiées à des villageois qui suivent une formation au dispensaire.

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Comité de gestion villageois de la mission

Examen de vue

L'octroi des subventions de 2000 € du Conseil Général et de 2000 € de la commune de Choisy-le-Roi nous a permis de co-financer en urgence la création d'un « grenier de sécurité alimentaire ». Ce projet fait suite à notre séjour en octobre au cours duquel les représentants des villages nous ont fait part de leurs inquiétudes quant aux récoltes. En effet, le peu de pluie lors de l'hivernage 2011 faisait craindre le pire pour la période de soudure (période entre deux récoltes).L'idée a donc été de créer une banque de céréale pour acheter celles-ci en grande quantité, pour les revendre ensuite aux populations à un prix social, à -25% du prix

d'achat, voire les donner pour les personnes en grande détresse.Le projet s'est élevé à 1 257 € pour Waka Burkina soit 23% du coût total du projet (5 456 €).

10 tonnes de céréales ont ainsi été acheminées au village. La première livraison a eu lieu le 8 mai.800 villageois devraient bénéficier directement de cette aide alimentaire, dont les 2/3 sont des enfants.Le projet a été pensé pour être pérenne dans le temps et les pertes liées aux ventes à prix social devront être compensées d'une année sur l'autre par les autres sources de revenus de l'APADEC : cotisation de membres, venues des voyageurs solidaires, intérêts des micro-crédits, etc...

Résumé dans le domaine sanitaire et social :

Des centaines de consultations gratuites réalisées par des opticiens. Plus de 300 lunettes vendues à prix social ont permis de générer des revenus pour l'APADEC.10 tonnes de céréales acheminées au village dans le cadre du projet de « grenier de sécurité alimentaire » pour lutter contre la malnutrition.

L'année de Waka Burkina en quelques chiffres :

72 adhérents cette année, un nombre presque doublé en trois années de fonctionnement, qui représente plus de 1000 € de recettes.

4 000 € de subventions institutionnelles, contre 354 € l'année passée...Merci au Conseil Général du Val-de-Marne et à la Mairie de Choisy-le-Roi pour leur confiance.

Un concert de solidarité qui a rapporté plus de 700 €. Cet argent sera utilisé pour financer le projet de micro-crédit à destination des femmes du village.

NB : Tous les projets de l'association sont accessibles sur le site internet, dans la rubrique « espace adhérent » sur la page d'accueil.

Après mise au vote, le rapport moral est adopté à l'unanimité.

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Stocks de céréales destinés à la vente

Mise en sac de 50kg du sorgho

II. RAPPORT FINANCIER :

Exercice du 1er juin 2011 au 30 juin 2012

DÉPENSES € RECETTES €Projet « grenier de sécurité alimentaire » 4760 Cotisations 1080

Projet « pépinière » (suite) 50 Dons 1592

Frais de fonctionnement de l'APADEC 380 Ventes d'artisanat 2077

Sous-total projets 5190 Subvention Conseil Général du Val-de-Marne 2000

Subvention Mairie de Choisy-le-Roi 2000

Parrainage scolaire 650 Concert de solidarité 734

Fabrication garde manger site d'accueil des voyageurs solidaires

50 Remboursement F.S.C. Collège Guyard 37,5

Construction WC/coin douche site d'accueil des voyageurs solidaires

450

Sous total investissement matériel 1150

Achat artisanat 557

Librairie 39,7

Confection calendriers ventes de Noël (dvmpt photos et petites fournitures)

237,41

Location chalet marché de Noël 50

Sous-total préparation ventes 884,11

Communication (dépliants/T-shirts) 229,24

Frais postaux 48,54

Frais de virement (western union) 212

Frais de téléphone 36

Frais de tenue de compte 49,85

Frais d'assurance 171,41

Sous-total frais de fonctionnement 517,8

TOTAL 7971,15 TOTAL 9520,50

BILAN DE L'EXERCICE : Excédent de 1 549,35 €

=> Solde créditeur de 2 624,54€ au 30 juin 2012.

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Répartition des dépenses de Waka Burkina sur le troisième exercice :

65 % de nos dépenses concernent directement des projets de développement pour les villageois.15% concernent l'achat de matériel pour les villageois (dont plus de la moitié pour l'éducation).Nos frais de fonctionnement s'élèvent à 6,5 %, constitués essentiellement de frais de virements bancaires pour financer les projets.

Après mise au vote, le rapport financier est adopté à l'unanimité.

III. PROJETS :

Deux projets n'ont pas pu être financés pour le moment. Ils seront nos priorités pour l'année qui vient, à condition de bénéficier de ressources suffisantes.

1°) Micro-crédit pour les femmes :

L'objectif est de lutter contre la pauvreté et de promouvoir les droits fondamentaux des femmes. La création de « caisses villageoises » doit permettre de gérer des micro-crédits, qui seront octroyés pour développer des activités génératrices de revenus.Le projet s'élève à 2 668€ et concerne 100 femmes (20 par village) qui seront choisies par un comité de sélection.Le montant des prêts est de 15 000 FCFA (soit 23 €), remboursables sur 2 ans.

2°) Périmètres maraîchers :

L'objectif est de lutter contre le chômage en milieu rural par la création de jardins à côté du fleuve, qui seront irrigués par l'intermédiaire de moto-pompes.L'achat d'une moto-pompe par village irriguera une parcelle qui sera cultivée par 10 jeunes issus du village et 10 manoeuvres pour la préparation des sols. L'achat de 5 moto-pompes permettrait donc de faire travailler 100 jeunes pour cultiver des légumes.Le projet s'élève à 9 123 €, mais l'APADEC assure 61% du coût du projet. Nous sommes sollicités pour l'achat des moto-pompes.

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ProjetsAchat de matérielPréparation ventesCommunicationFrais de fonc-tionnement

IV. QUESTIONS DIVERSES :

Les récoltes dépendent essentiellement des pluies, est-il possible de puiser l'eau dans les puits pour irriguer les parcelles?Les techniques d'irrigation par moto-pompes sont très difficiles à mettre en oeuvre à grande échelle pour la culture du mil, la créréale à la base de l'alimentation quotidienne des burkinabè. Deux raisons principales : d'abord le peu de puits forés à proximité des champs (le projet des périmètres maraichers se situe à côté du fleuve), ensuite le coût de ces techniques qui reste prohibitif. La qualité des récoltes reste donc fortement dépendante des pluies. C'est pourquoi les projets « élevage » et « grenier de sécurité alimentaire » trouvent toute leur importance pour palier aux aléas climatiques.

Quelles solutions envisager pour les piles stockées au village?Emile, adhérent de l'association et originaire du village évoque une entreprise sur Ouagadougou qui récupèrerait les piles usagées. Cette piste mérite d'être creusée pour savoir quelle utilisation est faîte de celles-ci et quels moyens nous pourrions mettre en oeuvre pour les acheminer dans la capitale.

Les subventions accordées par le Conseil Général et la mairie sont-elles reconductibles?La subvention du CG répond à un appel à projet. Le CG alloue des subventions pour des projets identifiés qui entrent dans des critères de sélection précis, une nouvelle subvention ne peut être attribuée tant qu'un bilan technique et financier du précédent projet n'a pas été réalisé.Quant à la mairie, la subvention a été attribuée pour développer les projets de l'association, sans être alloué à un projet en particulier. Charge à nous de montrer la pertinence de l'utilisation de ces fonds pour prétendre à une nouvelle subvention.

V. ÉLECTION DES MEMBRES DU BUREAU :

Les membres du bureau sortants sont réélus à l'unanimité.

VI. RETOUR EN IMAGE :

Projection des projets en photo.Projection du reportage TV passé à la télévision burkinabè, qui relate la mission des lycéens bordelais et l'installation des panneaux photovoltaïques sur le centre d'alphabétisation.

L'AG est clôturée à 19h03.

Compte-rendu établi le 8 juillet 2012

Le bureau de Waka Burkina

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