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Identifier les erreurs
pour mieux cibler les
interventions en
dyscalculieJosée Nadeau, professeure adjointe
Manon LeBlanc, professeure agrégée
Caitlin Furlong, étudiante à la maîtrise
Ministère de l’Éducation et du
Développement de la petite enfance
Plan de la présentation
Origine du projet
Ce que la recherche nous dit sur la dyscalculie
Principes de mathématiques
Principes de rééducation
Classification de la dyscalculie
Au travail!
Ressources intéressantes
Origine du projet
Origine du projet
Modèle de réponse à l’intervention
Temps limité avec les élèves
Peu de ressources en français
Guide pour les enseignantes et
enseignants ressources
Ce que la recherche nous dit
sur la dyscalculie
Définiton – Dyscalculie (APA, 2013)
Trouble d’apprentissage spécifique avec atteinte à la
mathématique/Dyscalculie:
Aptitudes arithmétiques nettement en dessous du niveau
attendu
Difficultés qui persistent depuis au moins 6 mois
Trouble qui interfère de manière importante avec la
réussite scolaire ou les activités de la vie courante
Définiton – Dyscalculie (APA, 2013)
Trouble d’apprentissage spécifique avec atteinte à la
mathématique/Dyscalculie:
Difficultés mathématiques qui ne sont pas liées à un
déficit sensoriel, intellectuel ou à un enseignement
inadéquat
Difficultés avec le sens des nombres, les faits
arithmétiques, le raisonnement mathématique
(procédures)
Recherches sur la dyscalculie
Trouble neuro-développemental d’origine biologique (APA, 2013)
La prévalence de la dyscalculie se situe
entre 3 % et 6,5 % (Lussier et Flessas, 2009)
La dyscalculie et comorbidité (Landerl, Bevan Butterworth, 2004)
17 % dyslexie
25,7 % TDA/H
Mémoire de
travail
IRM et dyscalculie (Kucian et al. 2006)
Plasticité neuronale :
La rééducation améliore les
connexions au cerveau (Kucian et al., 2011)
Principes mathématiquesThéorie des situations didactiques
Principes mathématiques
Situation d’action
Situation de formulation
Situation de validation
Situation
d’institutionnalisation
Situations
adidactiques
Situation
didactique
Théorie des situations didactiques :
Phase d’action
Appropriation du problème par les élèves
Utilisation de procédures
Phase de formulation
Les élèves explicitent (oral, écrit) les procédures et les solutions
Principes mathématiques
Théorie des situations didactiques (suite) :
Phase de validation
Se convaincre et convaincre les autres (soi-même, avec les autres,
grâce au milieu)
Phase d’institutionnalisation
Identifier les nouveaux savoirs et savoir-faire
Principes mathématiques
Lien avec l’enseignement explicite
Enseignement direct et explicite (Bisonnette, Richard, Gauthier, Bouchard, 2010)
1. Modélisation
2. Pratique guidée
3. Pratique autonome
4. Rétroaction
Principes de rééducation
Principes de rééducation
L’échec des interventions rééducatives provient
souvent d’une méconnaissance des erreurs.
Ce qu’il faut faire :
Analyser les erreurs.
Cibler ce qu’il faut rééduquer.
Cibler les forces.
Principes de rééducation (Vaughn, Zumeta, Wanzek, Cook et Klingner, 2014)
Éléments clés :
Durée et intensité de l’intervention
Formation et expérience de la personne qui donne la
rééducation
Regroupements suffisamment petits
Progrès évalué continuellement (quotidiennement)
Principes de rééducation (Vaughn, Zumeta, Wanzek, Cook et Klingner, 2014)
Éléments clés (suite) :
Ajustements apportés aux interventions
Intervention prouvée par la recherche
Considération d’autres facteurs pouvant impacter le progrès
de l’élève (langage, attention, comportement, etc.).
Considération de la classification des types d’erreurs
Classification de la dyscalculieClassification de Temple (1992)
Classification de la dyscalculie (Temple, 1992)
4 types de dyscalculie :
Dyscalculie du traitement numérique (transcodage)
Écriture et lecture des nombres déficitaires;
erreurs lexicales (12 = 14) et syntaxiques (195 = 1008015)
Dyscalculie des faits arithmétiques
Difficultés de mémorisation des tables de multiplication et des
faits arithmétiques simples (aucune automatisation, pas de
stratégie)
Classification de la dyscalculie (Temple, 1992)
4 types de dyscalculie (suite) :
Dyscalculie procédurale (algorithmes)
Difficultés dans l’apprentissage des procédures, mauvaise position
des chiffres dans l’espace, omission des retenues, mauvaise
interprétation de signes
Dyscalculie visuo-spatiale
Difficultés de dénombrement d'une collection, d'alignements des
nombres, d'orientation droite gauche
Au travail!Études de cas
Au travail!
1 étude de cas par personne
Tâches :
1) Vous familiariser avec le cas.
2) Cibler le type de dyscalculie (selon la classification de Temple).
3) Décrire l’intervention privilégiée.
Pense Pair Partage
Individuellement En équipe de deux, avec
quelqu’un qui a un « cas »
d’une couleur différente
Retour en grand
groupe
Étude de cas 1
Félix connait bien les chiffres et les nombres. Il sait
additionner et soustraire des groupes de nombres à 3
chiffres. Cependant, il ne connait pas ses tables de
multiplication. Il ne peut pas trouver correctement le
produit des nombres à 2 et 3 chiffres par des nombres de
2 à 3 chiffres. Il peut par contre multiplier des nombres
de 2 et 3 chiffres par 1 nombre d’un chiffre avec une
table de multiplication. Félix oublie souvent les consignes
de son enseignante et est désorganisé.
Étude de cas 2
Sarah peut compter à l’endroit et à l’envers. Elle lit et
écrit correctement les nombres de quatre chiffres et peut
trouver le plus grand de deux nombres de trois chiffres
(ceci est normal pour son âge). Elle peut compter par
bond de 2, 5 et 10. Elle ne maitrise toutefois pas ses
tables d’addition et a recours à une stratégie de
comptage pour toute opération comme des soustractions
simples. Elle commet alors plusieurs erreurs
d’inattention. Elle ne peut effectuer des soustractions
avec retenue (c. ex. : 17-9 =18).
Étude de cas 3
Nicholas sait reconnaitre et transcrire les chiffres. Il
connait aussi très bien ses tables de multiplication.
Toutefois, les problèmes sur ses feuilles de travail sont
souvent désorganisés, ce qui l’amène à faire des erreurs.
Comme exemple, lors de multiplication avec plusieurs
chiffres, les nombres ne sont pas toujours alignés
correctement. Il a de la difficulté à différencier les
symboles « plus grand » et « plus petit » (> <). Il devient
frustré et évite les tâches depuis le début du module de
géométrie.
Étude de cas 4
Anabelle sait compter à l’oral jusqu’à 60 tout comme ses
collègues de classe. Elle a toutefois de la difficulté avec
l’écriture et la lecture des chiffres. Comme exemple, elle
peut écrire 16 pour 60 et lire 15 pour 51. Elle a de la
difficulté à associer certains termes à leur symbole
(additionner, somme, +) (soustraire, différence, -).
Étude de cas 5
Alex fait preuve d’un bon raisonnement et aime la
géométrie. Toutefois, les problèmes écrits sont
particulièrement difficiles pour lui. Il a du mal à trouver
les renseignements pertinents dans le problème et à
comprendre le problème. Par conséquent, il éprouve des
difficultés dans la planification des étapes de résolution.
Il ne vérifie pas si sa démarche est bonne ou si la réponse
est plausible.
Ressources francophones
intéressantes
Ressources francophones intéressantes
Livre :
Gaudreau, A. (2005). Échec en math? Dépistage et intervention auprès des élèves à risque au préscolaire et au premier cycle. Éditions Hurtubise HMH ltéé.
Whitten, E., Esteves, K., et Woodrow, A. (Adaptation de D. Demers) (2012). La réponse à l’intervention: un modèle efficace de différenciation. Montréal: Chenelière éducation.
Jeux en ligne :
La course aux nombres : http://www.thenumberrace.com/nr/home.php?lang=fr
L’attrape-nombres : http://www.attrapenombres.com/an/home.php
Sites Internet :
. : manipulation de matériel
Références
American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). Arlington, VA: American Psychiatric Publishing
Bissonnette,S., Richard, M., Gauthier, C. et Bouchard, C. (2010). Quelles sont les stratégies d’enseignement efficaces favorisant les apprentissages fondamentaux auprès des élèves en difficulté de niveau élémentaire? Résultats d’une méga-analyse. Revue de recherche appliquée sur l’apprentissage, 3 (1), 1-35.
Kucian, K., Grond, U., Rotzer, S., Henzi, B., Schönmann C., Plangger, F.,…, von Aster, M. (2011). Mental number line training in children with developmental dyscalculia. NeuroImage, 57, 782-795.
Kucian, K., Loenneker, T., Dietrich, T., Dosch, M., Martin, E., et von Aster, M., (2006). Impaired neural networks for approximate calculation in dyscalculic children: a functional MRI study. Behavioral and Brain Functions, 2(31), doi:10.1186/1744-9081-2-31
Landerl, K., Bevan, A., & Butterworth, B. (2004). Developmental dyscalculia and basic numerical capacities:A study of 8-9-year-old students. Cognition, 93, 99-125.
Lussier, F. et Flessas, J. (2009). Neuropsychologie de l’enfant : Troubles développementaux et de l’apprentissage. Paris : Dunod.
Temple, C.M. (1992). Developmental dyscalculia. in. S.J. Segalowitz, I. Rapin, F. Boller and J. Grafman(Eds.). Handbook of Neuropsychology, Vol 7. Child Neuropsychology, 211-222.
Vaughn, S., Zumeta, R., Wanzek, J., Cook, B., et Klingner, J. (2014). Intensive Interventions for Students with Learning Disabilities in the RTI Era: Position Statement of the Division for Learning Disabilities Council for Exceptional Children. Learning Disabilities: Research and Practice, 29 (3), 90-92.