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phamkhanh
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Objectif
Montrer la place de l’imagerie dans le bilan d’infertilité du partenaire masculin.
Connaitre les principales pathologies retrouvées dans le bilan d’infertilité.
Introduction
Infertilité masculine = 40 à 50% des causes d’infertilité du couple
Spermogramme + examen clinique: 1ère étape
Imagerie rôle accessoire
Rappels
Infertilité = incapacité de conception après 12 mois de sexualité
normale (2 à 3 fois/semaine) sans contraception.
Primaire: pas de notion de gestation reconnue
Secondaire: s'il y a déjà eu fécondation, qu’elles qu'en aient été l'issue et la durée de la grossesse
Sécrétoire: défaut dans la spermatogénèse (ô testiculaire)
Excrétoire: défaut de migration des sptz dans la filière génitale (ô post testiculaire)
Mixte: sécrétoire + excrétoire
Représentation anatomique de l’appareil génital masculin
. 1.Ampoules déférentielles ; 2. canaux éjaculateurs ; 3. prostate ; 4. urètre ;
5. épididyme (tête) ; 6. épididyme (corps) ; 7. épididyme (queue)
; 8.canal déférent ; 9. vésicules séminales ; 10. rete testis ;
11. testicule.
Données de l’examen+++
Recherche d’ATCD pathologiques:
Maladies endocriniennes, infections génitales, risques professionnels (Rx, expositions chimiques…)
Appréciation du morphotype général (Σd klinefelter)
Examen des organes génitaux externes:
Aspect des testicules: malpositions, varicocèles, tuméfaction (masse)…
Spermogramme
Normal Anormal
Volume du sperme: entre 2 et 6 ml
Hypospermie ou hyperspermie
Numération: > à 20 millions/ml
Oligo ou azoospermie
Mobilité: + de 80% à l’émission et 60% après 4h
Asthénozoospermie
Morphologie: - de 50% de formes anormales
Tératozoospermie
Dosages hormonaux sanguins
• La FSH: régule la spermatogenèse et son taux augmente généralement en cas d’infertilité sécrétoire.
• L’inhibine B : Son taux est fortement corrélé à la concentration de spermatozoïdes dans le sperme et aux anomalies de la spermatogenèse
• La LH : régule le taux sanguin de testostérone
Autres
La spermoculture doit normalement comporter :
moins de 104 bactéries ml–1
moins de 106 leucocytes ml–1.
Dosages biologiques:L-carnitinemarqueurs épididymaires
Fructose vésicules séminales
Phosphatases acides, zincprostate
Moyens d imagerie
Echographie ++
IRM
Déférentographie
TEP SCANNER; ELASTOGRAPHIE; ECHOGRAPHIE DE CONTRASTE EN COURS D’EVALUATION
Echographie
Examen de la quasi-totalité de l’appareil génital masculin hormis le canal déférent
Examen du contenu scrotal:
Sonde haute fréquence 7-10MHz
Examen de l’appareil génital sous vésical
Voie sus pubienne et endorectale
Contenu scrotal
TesticuleH = 35 à 55mm
e = 20 à 40mm
l = 30 mm
Volume: 10 à 16 cc
Echostructure homogène, symétrique
Forme ovoïde
Contours réguliers
Capsule hyper échogène: albuginé
• Les canaux déférents:
structures tubulaires prolongeant les épididymes dont l’echostructure est proche.
Appareil génital sous vésical
Vésicules séminalesDimension: L = 3cm ± 0,5 ; e = 1,5 ± 0,4
Echo structure: homogène ou avec logettes anéchogènes
Canaux éjaculateursDiamètre = 2mm
Echo structure: hypo échogène par rapport à la prostate
Déférentographie
Acte invasif
Per opératoire après cathétérisme du canal déférent
Indication:
- Patient suspect d’infertilité excrétoire où examen clinique et échographique non concluant
Inconvénient:
- Risque de sténose iatrogène
IRM
Analyse carrefour urogénital++
prostate ,canal déférent et vésicules
• Il faut utiliser une antenne de surface(soit une petite antenne;soit antenne
abdominopelvienne de type TORSO (antenne de surface en réseau phasé)
T1, T2, FS +/- gadolinium
• La prostate apparaît hyperintense en T2 de façon diffuse chez l’homme jeune( qui ne possède que
de la zone centrale et de la zone périphérique)
• chez le sujet plus âgé apparait la zone de transition qui est hypo-intense en T2
• Les vésicules séminales et les canaux déférents sont aussi hyperintenses en T2(
puisqu’ils contiennent du liquide séminal dans leur lumière)
• T1: hyposignal du parenchyme
prostatique
• T2: hypersignal du contingent
glandulaire
hyposignal du contingent stromale
hyposignal de la pseudocapsule
chirurgical
hypersignal de la zone périphérique
IRM
Résultats
A. Atteintes testiculaires
(Infertilité sécrétoire)
B. Atteintes post testiculaires
(Infertilité excrétoire)
INFERTILITE SECRETOIRE
Causes des infertilités sécrétoires• cryptorchidie, ectopie testiculaire ;• hypogonadisme hypogonadotrope ;• anomalie chromosomique : syndrome de Klinefelter ;• infection : orchite ;• toxique : chimiothérapie, irradiation, autres thérapies : kétoconazole,
sulfasalazine, spironolactone, inhibiteurs calciques, allopurinol, colchicine, nitrofurane,érythromycine, gentamicine, cimétidine etc.
• traumatisme ;• maladie systémique : insuffisance rénale, insuffisance hépatique etc. • cancer du testicule ;• varicocèle.
Atteintes testiculaires
Anomalies parenchymateuses:
a) Tumeurs testiculaires:
1 à 2 % des Kc chez l’homme
Kc le + fréquent chez les 15 à 44 ans
Responsable à 50 % d OATS (oligoasthenoteratospermie)
Mais seulement 10% histoire d’infertilité
Tumeurs testiculaires
• Facteurs de risques :
• cryptorchidie +++
• autres:
• atrophie testiculaire
• ATCD personnel ou familial
• dysgénésie gonadique
• syndrome de Klinefelter
Atteintes testiculaires
• Tumeurs malignes
– Tumeurs malignes primitives
» Tumeurs germinales (90-95%)
• Tumeurs séminomateuses
• Tumeurs non séminomateuses
» Tumeurs non germinales
– Tumeurs malignes secondaires
• Tumeurs bénignes
Adénome du rété testis, kyste épidermoïde…
Atteintes testiculaires
Caractéristiques communes aux tumeurs malignes:
– Masse de taille variable
– Souvent bien limitée
– Hypoéchogène par rapport au parenchyme environnant
– Echostructure = non spécifique (homogène voire hétérogène)
– Vascularisation intra tumorale anarchique surtout pour les tumeurs dont le diamètre est > 16mm
Quelques exemples de tumeurs
Séminomes:Nodule hypoéchogène
Arrondi ou polylobé
Calcif ±
Vasc +++
Se développent le plus souvent au centre du testicule
Tumeurs germinales non seminomateuses
• Aspect plus hétérogène : zones hyper et hypoéchogènes
• Moins hypervasculaires
• Zones kystiques
• Calcifications
• Zones nécrotico-hémorragiques
Choriocarcinome
Rare• Moins de 1% des cas dans la forme pure• 20 à 40 ans• Très agressive, métastases parfois révélatrices (voie
hématogène)– Poumon– Foie– Tractus digestif– Cerveau• Caractère hémorragique• βHCG élevées, gynécomastie (10% des cas)• Mauvais pronostic
choriocarcinome
Lésion hétérogène avec des composantes kystiques et hémorragiques Lésion hypovasculaire
Tumeurs stromales:
(T à cellules de Sertoli, de Leydig)
Similitude avec les séminomes:Nodule intra testiculaire, hypoéchogène,
discrètement inhomogène, bien limité
Forme iso et hyper échogène possible
>1cm vascularisation typique en couronne avec quelques vaisseaux pénétrants dans la tumeur
Par ailleurs, taille + grande idem séminome
Tumeurs à cellules de Leydig
1 à 3% des tumeurs des tumeurs testiculaires• À tout âge• Manifestations endocriniennes chez 30% des cas– Androgènes ou oestrogènes– Puberté précoce– Gynécomastie– Troubles de la libido• Petite masse solide hypoéchogène• Parfois zones kystiques/hémorragiques/nécrotiques• Identique à un séminome de petite dimension
Tumeurs à cellules de Sertoli
• Moins fréquentes (< 1% des tumeurs testiculaires)
• Moins de signes endocriniens, parfois gynécomastie
• Masse ronde ou lobulée bien limitée
Atteintes testiculaires
Anomalies parenchymateuses:
b) Micro-lithiases: 03 stades
= Spot hyper échogène, < 2mm sans vide acoustique postérieur
Stade I: rare, périphérique ++
Stade II: 10-20 lésions par champs d’exploration
Stade III: plus de 20 par champs d’exploration
Atteintes testiculaires
Anomalies parenchymateuses:
c) Séquelles: – Traumatiques
– Infectieuses
– Ischémiques (torsion)…
Aspect hétérogène du testis
Un cas particulier: « les varicocèles »
= Dilatation variqueuse des veines du cordon spermatique
40% dans la population des sujets infertiles
Relation entre varicocèle et infertilité encore sujette à débat
02 mécanismes retenus actuellement:– ↗ t° testiculaire par rapport à la t° corporelle
– Reflux par la veine gonadique vers le testicule de métabolites issus des reins et des surrénales qui pourraient perturber la spermatogénèse
réduction de la mobilité et de la concentration des sptz, ↗ du nombre d’anomalie morphologique
Varicocèle
Classification clinique des varicocèles
- grade 1 : varicocèle palpable pendant la manœuvre de Valsalva
- grade 2 : varicocèle palpable au repos mais non visible
- grade 3 : varicocèle visible et palpable au repos.
- Grade 0 correspondant à la varicocèle infraclinique
Varicocèles
Aspect écho:
Structures tubulaires anéchogènes (veines dilatées), tortueuses, situées le long du cordon spermatique
Ø > 3mm
Reflux significatif si signal spectral inversé > 2 sec
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Malformations
Infections
Kyste du carrefour urogénital
Lithiase des canaux éjac.
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Malformations
Agénésie ou atrésie partielle d’une partie de l’épididyme
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Malformations
Agénésie déférentielleSouvent bilatérale
Vésicules sém.+ canaux éjaculateurs également absents
02 types:
• Type I seul la tête de l’épid. présente
• Type II épididyme présent en totalité
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Malformations kystiques
Kyste vrai ≠ spermatocèle
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Séquelles infectieuses:
Germes en cause: chlamydia trachomatis, Uréaplasma…
Épididymes:
Atteintes post testiculaires
obstacle sur les voies spermatiques
Séquelles infectieuses:
Vésicules séminales
Atteintes post testiculaires
Kyste du carrefour urogénital
obstruction distale des canaux éjaculateurs
Siègent au niv de la confluence des canaux
Conclusion
Infertilité masculine sous estimé dans nos pays, étude rare
PEC multidisciplinaire et spécialisé
Examens radiologiques orientés et réfléchis avec au préalable un bon examen clinique et des tests biologiques
Echographie = presque complet, seul utile pour examen morpho dans le bilan d’infertilité