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IBPT - Ellipse Building, Bâtiment C, Boulevard du Roi Albert II 35, 1030 Bruxelles Tél. 02 226 88 88 Fax 02 226 88 77 http://www.ibpt.be INSTITUT BELGE DES SERVICES POSTAUX ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS Situation économique du secteur des télécommunications en 2009

INSTITUT BELGE DES SERVICES POSTAUX ET DES … · 2012-05-15 · pour la fourniture des services au secteur public wallon. Win nayant pas accompli sa mission, Belgacom sest vue priée

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IBPT - Ellipse Building, Bâtiment C, Boulevard du Roi Albert II 35, 1030 Bruxelles

Tél. 02 226 88 88 Fax 02 226 88 77 http://www.ibpt.be

INSTITUT BELGE DES SERVICES POSTAUX

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

Situation économique du secteur des télécommunications en 2009

2

Table des matières

1. Le marché belge des télécommunications : contexte général................................. 3

1.1. CHIFFRE D’AFFAIRES ET INVESTISSEMENTS ........................................................................... 3

1.2. PRIX ......................................................................................................................................... 5

1.3. POSITION INTERNATIONALE .................................................................................................... 7

1.4. ACTEURS DU MARCHÉ ............................................................................................................. 9

2. Accès à la téléphonie vocale fixe .......................................................................... 11

3. Service de téléphonie fixe ..................................................................................... 13

4. Internet large bande ............................................................................................... 15

4.1. NOMBRE DE LIGNES FIXES HAUT DÉBIT ET TECHNOLOGIE ................................................... 15

4.2. STRUCTURE DU MARCHÉ – DÉBIT – DEGRÉ DE PÉNÉTRATION .............................................. 18

4.3. INDICE LARGE BANDE ........................................................................................................... 20

4.4. LARGE BANDE MOBILE DE DÉTAIL ........................................................................................ 21

4.5. FOURNITURE EN GROS D’ACCÈS À LARGE BANDE DE BELGACOM ....................................... 23

5. PACKS .................................................................................................................. 25

6. Téléphonie mobile ................................................................................................. 29

6.1. CLIENTS MOBILES ................................................................................................................. 29

6.2. CHIFFRE D’AFFAIRES MOBILE ET TRAFIC MOBILE ................................................................ 32

6.3. SMS ET MMS ....................................................................................................................... 35

6.4. ROAMING INTERNATIONAL ................................................................................................... 35

3

1. LE MARCHÉ BELGE DES TÉLÉCOMMUNICATIONS :

CONTEXTE GÉNÉRAL

1.1. CHIFFRE D’AFFAIRES ET INVESTISSEMENTS

A la fin de l’année 2008, beaucoup craignaient que l’effondrement financier de l’automne

2008 ait vite des répercussions sur l’économie réelle et provoque une baisse des

investissements dans tous les secteurs.

Aujourd’hui, force est de constater que la conjoncture en 2009 s’est effectivement dégradée.

Toutefois, la Belgique a fourni des prestations légèrement supérieures à la moyenne de

l’Europe des 27. En effet, le recul du PNB belge de 3 % (prix constants 2006) reste inférieur

au pourcentage de 4,1 % de l’UE-271.

Le marché TIC belge n’a pas non plus été épargné par la crise. Selon l’EITO, les bénéfices de

ce secteur ont chuté de 1,7 %, jusqu’à 17.083 millions d’euros. Le marché de l’équipement

informatique (systèmes de serveur, stations de travail, ordinateurs, imprimantes) a connu le

recul le plus prononcé, puisqu’il s’agit d’un marché de renouvellement : -11,9 %, jusqu’à

1.697 millions d’euros. Le marché des équipements de télécommunications a également été

touché par cette tendance à la baisse (-4,7 %, à 1.404 millions d’euros), car les fournisseurs de

large bande fixe ont essentiellement effectué les adaptations de réseau afin de proposer des

offres d’un débit supérieur (VDSL2) en 2008.

Le marché des services de ‘transport’ (carrier) (téléphonie fixe et mobile, accès Internet, TV

payante, services de données professionnels et mobiles) est resté stable, aux environs de 7.950

millions d’euros, grâce au succès de la TV payante et à l’expansion de l’accès Internet haut

débit.

Cette tendance stable s’observe également sur le marché des services informatiques, où la

pression exercée sur les prix a un impact sur le taux de croissance.

Figure 1.1.1 Evolution de la valeur marchande TIC (en millions d’euros)

Source : Rapport de l’EITO - Belgique

1 FMI - Perspectives de l’économie mondiale avril 2010 : www.imf.org

2.022 1.927 1.697

4.337 4.597 4.616

1.454 1.474 1.404

8.014 7.947 7.950

17.038 17.212 16.914

0

2.000

4.000

6.000

8.000

10.000

12.000

14.000

16.000

18.000

20.000

2007 2008 2009

mill

ion

d'e

uro

s

Services Carrier

Appareils Telecoms

Services IT

Logiciels

Appareil IT

Total ICT

4

Le chiffre d’affaires des télécommunications généré par dix opérateurs télécoms sélectionnés

par l’IBPT (Belgacom Mobile, Belgacom SA, BT Limited, Colt Telecom, Telenet, KPN

Belgium NV, KPN Belgium Business NV , Verizon Belgium Luxemburg NV, Mobistar, KPN

Group Belgium (Base)) a cependant augmenté. Le chiffre d’affaires des télécommunications

peut être estimé à 8,08 milliards d’euros en 2009,

soit une augmentation de 3,3 % par rapport à 2008. Les bénéfices des huit opérateurs

alternatifs ont augmenté d’environ 109 millions d’euros (+ 3,3 %). Belgacom (fixe et mobile)

enregistre un chiffre d’affaires environ 1 % supérieur à celui de 2008.

Figure 1.1.2 : Evolution des bénéfices générés par les services de télécommunications de 10

opérateurs télécoms

Source : Opérateurs (IBPT)

En 2010, les investissements des dix opérateurs télécoms sélectionnés ont augmenté de 2,9 %,

jusqu’à 1,15 milliard d’euros. La tendance à la hausse se poursuit donc.

L’augmentation du nombre d’applications large bande (e-services, multimédias,…)

nécessitera de nouveaux investissements. Telenet envisage par exemple de réaliser des

investissements importants dans son propre réseau de fibres optiques2, via son programme

Digital Wave 2015. Dans ce cadre, l’ensemble du réseau sera modernisé en l’espace de 5 ans

au lieu de 10 ans, et ce à un rythme d’investissement de 30 millions d’euros par an.

2 Source : Communiqué de presse de Telenet du 3 mars 2010

4,97 5,01 4,83

4,62 4,66

3,043,21 3,25 3,32

3,42

8,00 8,22 8,09 7,93 8,08

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

2005 2006 2007 2008 2009

mill

iard

d'e

uro

s

Belgacom mobile et Belgacom SA OLO Total

5

Belgacom fera également évoluer son réseau en fonction des besoins. Des investissements

supplémentaires dans le déploiement du réseau VDSL23sont nécessaires pour réaliser la

couverture fibre to the curb/cabinet4 prévue de 80 % d’ici la mi-2011.

Figure 1.1.3 : Investissements sur le marché belge des télécommunications

Source : Opérateurs (IBPT)

1.2. PRIX

Les prix suivent une tendance différente en Belgique et dans l’Union européenne. Pour les 27

de l’Union, le ‘Communications basket’ d’Eurostat5 montre une stabilisation des prix des

services de communications de détail durant les 12 mois de l’année 2009, alors qu’on observe

une diminution de 3 % pour la Belgique. La diminution de novembre 2009 est principalement

due aux communications GSM6.

3 VDSL2 : norme des services DSL haut débit développée pour soutenir le vaste déploiement

de services triple-play comme la voix, les données, la télévision haute définition (HDTV) et

les jeux interactifs. 4 Dans le cas du FTTC, l’infrastructure de fibre optique s’étend jusqu’aux cabines de rue qui

desservent une série d’habitations. 5

http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&plugin=0&language=en&pco

de=teicp080 6 Communiqué de presse du 27 novembre 2009 du SPF Economie, P.M.E, Classes moyennes

et Energie

487562

597

451 560558

939

1.123 1.155

0

200

400

600

800

1.000

1.200

1.400

2007 2008 2009

Mill

ion

d'e

uro

s

Belgacom OLO Total

6

Figure 1.2.1 : Evolution de l’indice des prix des services de communications de détail (2005

= 100)

Source : Eurostat

92,6489,82

93,03 93,03

87

88

89

90

91

92

93

94

95

Belgique EU-27

7

1.3. POSITION INTERNATIONALE

A l’échelle internationale, la Belgique enregistre de bons résultats dans le domaine de

l’utilisation des technologies de l’information et des communications. En 2009, la Belgique a

grimpé de deux places (soit à la place 22) sur l’indice technologique du Forum économique

mondial7. Ce classement est principalement dû à la qualité de l’enseignement (4

e place), au

temps nécessaire pour débuter une activité (5e place) et à la qualité des fournisseurs (5

e place).

En ce qui concerne l’usage individuel des TIC (ordinateur, internautes, connexions

téléphoniques mobiles, accès Internet à l’école), la Belgique occupe la 24e place.

Notre pays obtient de moins bons résultats au niveau des stimulants fiscaux (130e place), de la

pression exercée par la réglementation fédérale (112e place) et du soutien que les autorités

apportent aux TIC (58e place).

Figure 1.3.1 : Indice technologique 2009-2010 : score

Source : Forum économique mondial

7 http://www.weforum.org/documents/GITR10/index.html

5,65

5,64

5,54

5,48

5,46

5,44

5,36

5,33

5,32

5,22

5,2

5,2

5,17

5,16

5,14

5,06

5,02

4,99

4,94

4,94

4,98

4,86

4,4 4,6 4,8 5 5,2 5,4 5,6 5,8

Suède

Singapour

DK

Suisse

USA

Finlande

Canada

Hong Kong

NL

Norvège

Taiwan

Islande

UK

DE

Corée

Australie

Lux

France

Nouvelle-Zélande

Autriche

Japon

Belgique

8

Dans le classement international publié en 2009 par l’UIT – l’indice de développement de

l’information et des télécommunications8, qui prend en compte le nombre de GSM,

d’ordinateurs, de connexions Internet, de lignes téléphoniques fixes faisant office de

connexion haut débit – la Belgique occupait la 24e position en 2007. Par rapport à 2002, la

Belgique perd neuf places, principalement à cause de la pénétration de la téléphonie mobile et

de la large bande mobile plus faible en comparaison aux autres pays européens.

Figure 1.3.2 : Indice du développement ICT UE-15 (valeurs 2002 et 2007)

Source : UIT

8 http://www.itu.int/ITU-D/ict/publications/, Measuring the information society – the ICT

development index 2009

9

1.4. ACTEURS DU MARCHÉ

La consolidation sur le marché des télécommunications s’est poursuivie.

Belgacom a acheté Scarlet fin 2008 et a commencé à transférer la clientèle Scarlet vers sa

propre plateforme en 2009. En juillet 2009, le réseau télécoms de Scarlet a en effet été vendu

à Syntigo, le département TIC de la SNCB holding, qui commercialise la capacité inutilisée

par les chemins de fer. La vente du réseau était l’une des conditions imposées par le Conseil

de la concurrence lorsque Belgacom a acheté Scarlet en 2008.

En outre, Belgacom a également finalisé l’intégration des filiales Proximus, Telindus et

Skynet début 2010 : elles forment maintenant une seule et unique société. Cette intégration

facilite l’offre de solutions complètes, bien que les différentes marques restent séparées.

Win, une autre filiale de Belgacom, a été vendue. Le 1er

avril 2009, Win est devenue une

filiale 100% Tecteo. Lors de sa création en 1998, Win a été chargée par la Région wallonne

d’une mission sociale, à savoir : la fourniture de services de télécoms au marché résidentiel,

aux écoles, autorités publiques, P.M.E et hôpitaux. En contrepartie, Win se vit octroyer le

droit d’utilisation du réseau de fibres optiques de la Région ainsi qu’une certaine exclusivité

pour la fourniture des services au secteur public wallon. Win n’ayant pas accompli sa mission,

Belgacom s’est vue priée par le ministre de tutelle wallon de vendre Win.

La division belge du groupe télécoms néerlandais KPN simplifie sa structure de groupe en

devenant une seule entreprise, KPN Group Belgium NV, qui englobe la marque Base. Cette

évolution s’est effectuée en plusieurs étapes:

Initialement, deux entités juridiques existaient : KPN Belgium NV et T2 Belgium NV

( l’ancien Tele2).

KPN Belgium NV était responsable :

- des activités B2C9 pour la téléphonie fixe et l’Internet (vente au segment résidentiel)

- des activités B2B

- du département carrier avec revendeurs, réseau, systèmes informatiques,…

T2 Belgium NV était responsable des activités B2C pour la téléphonie fixe (CPS) et le

switch.

En août 2009, le nom T2 Belgium est devenu KPN Belgium Business NV et les

activités des deux sociétés ont été réorganisées. KPN Belgium NV a uniquement

conservé les activités B2C pour la téléphonie fixe et l’Internet pour le segment

résidentiel. Les autres activités ont été transférées à KPN Belgium Business NV.

Le 1er

juin 2009, Base, filiale appartenant à 100% à KPN, est devenue KPN Group

Belgium.

Le 1er

octobre 2009, Tele2 a été rebaptisé Base. La marque Tele2, propriété de KPN,

a disparu du marché belge. Base devient la marque tant des services GSM, de

téléphonie fixe que d’Internet haut débit.

9 B2C = Business to consumer

10

En novembre 2009, KPN vend son B2B belge et carrier business (KPN Belgium Business

NV), réseau de fibres optiques inclus, à Mobistar pour la somme de 65 millions d’euros10.Un

mois plus tôt, KPN Group Belgium (Base) et Mobistar avaient déjà conclu un accord de

collaboration concernant l’acquisition et la construction de nouveaux sites de leurs réseaux de

télécommunications mobiles respectifs11. La collaboration concerne le partage de pylônes,

de mâts, de câbles, d’équipements d’utilité publique, d’équipements de sécurité et de

systèmes de transmission. Le partage de l’infrastructure radio n’est pas repris dans

l’accord.

Le rachat de KPN Belgium Business a été clôturé en mars 2010, après que le Conseil

de la concurrence ait marqué son approbation sous certaines conditions. Afin d’assurer

la concurrence sur le marché de gros de l’accès haut débit, Mobistar doit, outre ses propres

services de gros, conserver l’offre de gros de Versatel pendant 18 mois12.

Le 30 avril 2010, KPN Belgium NV et KPN Group Belgium NV ont fusionné. Cette

fusion a entraîné la disparition de KPN Belgium NV en tant qu’entité.

La société Newlco, qui regroupait les réseaux de 8 intercommunales en 2007, a entièrement

été transférée à Tecteo le 17 décembre 2009. Tecteo, qui commercialise la marque Voo avec

Brutélé, était déjà propriétaire à 99,99 % de Newlco.

10

Voir www.kpn.com – communiqué de presse du 25.11.09 11

Voir www.kpn.com – communiqué de presse du 8 octobre 2009 12

Source : De Tijd, le 26 mars 2010

11

2. ACCÈS À LA TÉLÉPHONIE VOCALE FIXE

L’accès à la téléphonie vocale fixe via les raccordements téléphoniques classiques (PSTN-

ISDN) et l’accès à la téléphonie vocale fixe via l’infrastructure câblée se sont développés

différemment.

L’importance des raccordements téléphoniques classiques diminue ( - 207.821 canaux), alors

que celle des raccordements au câble utilisés pour la téléphonie augmente (+ 151.794

canaux).

Les accès vocaux via DSL (managed VoB) connaissent également un certain recul: - 28.461.

Au total, les possibilités d’accès dans le réseau fixe ont diminué de 1,8 %, jusqu’à 4.635.989

lignes.

Le tableau ci-dessous montre l’évolution des différentes possibilités d’accès.

Tableau 2.1 : Raccordement téléphoniques dans le réseau fixe et part de marché des

opérateurs alternatifs (canaux)

2007 2008 2009

Total Part OLO Total Part OLO Total Part OLO

Mille % Mille % Mille %

PSTN 3.026,83 1.277 0 2.746,14 1.184 0 2.579,83 1.271 0

ISDN-BA 763,12 12.324 2 735,62 13.114 2 693,03 13.642 2

ISDN-

PRA 280,08 102.030 36 305,79 124.110 41 306,87 124.530 41

Accès

vocal via

câble

597,56 597.556 100 693,46 693.456 100 845,25 845.250 100

Accès

vocal via

DSL

(managed

VoB)

173,34 160.345 93 239,47 167.490 70 211,01 135.751 64

Total 4.840,93 873.532 18 4.720,48 999.354 21 4.635,99 1.120.444 24

Source : Opérateurs (IBPT)

La croissance de la téléphonie par le câble a été la plus importante chez les opérateurs

alternatifs : + 151.794. Le nombre de canaux ISDN a également augmenté (+ 948 canaux),

mais moins rapidement que les années précédentes (+ 22.870 en 2008). Ces derniers sont

suivis par les canaux classiques PSTN, qui enregistrent une croissance de 87 lignes.

12

Au total, les possibilités d’accès des opérateurs alternatifs fixes ont augmenté de 12 %.

Figure 2.1 : Développement des raccordements téléphoniques chez les opérateurs alternatifs

(canaux)

Source : Opérateurs (IBPT)

124.196

217.950256.633

306.392379.824

522.199

710.433

873.532

999.354

1.120.444

0

200.000

400.000

600.000

800.000

1.000.000

1.200.000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Câble

Managed VoB

ISDN-30

ISDN-BA

PSTN

Total OLO

13

3. SERVICE DE TÉLÉPHONIE FIXE

La diminution du volume de trafic via les accès analogiques, ISDN et managed VoB s’est

accentuée en 2009. Le volume vocal total s’élevait à 12,7 milliards de minutes en 2009,

contre 13,7 milliards en 2008.

Figure 3.1 : développement du trafic vocal sortant dans le réseau fixe (managed VoB inclus)

Source : Opérateurs (IBPT)

La téléphonie mobile (+1,6 % trafic sortant mobile) et la croissance du trafic via les lignes

d’accès haut débit ont un impact négatif sur le volume de trafic vocal dans le réseau classique

fixe (PSTN + ISDN).

En 2009, un trafic de 3,3 milliards de minutes a été enregistré sur les lignes d’accès haut

débit, soit 19 % de plus qu’en 2008. Ce chiffre comprend la totalité de l’offre de téléphonie

des câblo-opérateurs.

Le glissement du volume de trafic du réseau classique vers le réseau managed IP et la

diminution du trafic CS/CPS (-16,7 %) en résultant a provoqué une régression de la part de

marché des fournisseurs sur le réseau classique fixe.

10

.17

9

10

.10

2

10

.38

5

9.9

89

9.1

53

1.9

98

1.8

03

1.6

91

1.6

56

1.6

18

2.2

06

1.5

31

1.1

31

62

4

54

0

1.7

75

1.5

99

1.4

52

1.4

08

1.3

80

0

2.000

4.000

6.000

8.000

10.000

12.000

2005 2006 2007 2008 2009

mill

ion

de

min

ute

s

Géographique

Mobile

Non géographique

International

14

Figure 3.2 : Part de marché des OLO dans le réseau téléphonique fixe classique en termes de

trafic vocal (Belgacom, Scarlet inclus, à partir de 2009)

Source : opérateurs (IBPT)

2.8

38

2.0

67

1.2

81

23%

19%

14%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

2007 2008 2009

mill

ion

de

min

ute

s

Minutes réseau classique OLO Part de marché OLO

15

4. INTERNET LARGE BANDE

4.1. NOMBRE DE LIGNES FIXES HAUT DÉBIT ET TECHNOLOGIE

Le 1er

janvier 2010, la Belgique comptait quelque 3.126.121 lignes haut débit, soit une

croissance de 5,8 % par rapport au 1er

janvier 2009. En 2009, quelque 170.852 nouvelles

connexions haut débit ont été enregistrées, soit une diminution de 78.902 unités par rapport à

2008.

Figure 4.1.1 : évolution des lignes haut débit (DSL – câble – FWA)

Source : Opérateurs (IBPT)

La technologie la plus dominante en Belgique est le DSL, avec ses 1.775.409 lignes.

Belgacom continue en particulier à déployer le VDSL2 pour satisfaire aux exigences en

matière de large bande du triple-play et des services interactifs. Le VDSL2 est une approche

hybride qui consiste à déployer de la fibre optique entre le MDF (main distribution frame) et

les cabines de rue. Seule la partie du réseau entre les cabines de rue et l’utilisateur final se

compose encore de liaisons de cuivre.

Les projets de développement du « fibre to the cabinet » ont été lancés en 2004 et visaient

initialement à couvrir 46 % de la population. La couverture visée est actuellement revue à la

hausse : l’objectif est d’atteindre 80 % pour la mi-2011. A la fin du premier semestre 2009,

la couverture effective du VDSL2 était de 70 %13

.

Par rapport à la couverture des autres opérateurs télécoms européens, Belgacom obtient de

bons résultats.

13

Source : Belgacom rapport semestriel 2009 p.6

619

8661.057

1.2511.459

1.6431.823

2.0152.172

2.3562.510

2.7062.806

2.955 3.034 3.126

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

3.500

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

3.500

S1 2

00

2

S2 2

00

2

S1 2

00

3

S2 2

00

3

S1 2

00

4

S2 2

00

4

S1 2

00

5

S2 2

00

5

S1 2

00

6

S2 2

00

6

S1 2

00

7

S2 2

00

7

S1 2

00

8

S2 2

00

8

S1 2

00

9

S2 2

00

9

Mill

iers

Mill

e

Large bande câble FWA

xDSL OLO Belgacom DSL incluant Scarlet à partir de 2009

Total

16

Figure 4.1.2 Pourcentage actuel de couverture FTTH (fibre to the home)/Fibre to the cabinet

des opérateurs télécoms possédant une couverture géographique significative (novembre

2009)

Source : Cullen International – cross country analysis

En Belgique, il n’est pas encore question d’un déploiement effectif du Fibre To The Home,

c’est-à-dire lorsque les maisons sont directement raccordées par fibre optique au réseau de

fibres optiques. En 2009, Belgacom avait un projet test en cours à Rochefort. Ces tests de

fibre optique ont été étendus à Saint-Trond et à La Louvière en 2010.

Au sein de l’Union européenne, le nombre de connexions fibre to the home a augmenté de

40 % entre juillet 2008 et juillet 2009, mais ne représente que 1,75 % de toutes les connexions

haut débit14

.

Selon le Conseil FTTH15

, la Suède est le pays à la pénétration la plus élevée du Fibre To The

Home/Fibre To The Building en Europe, avec 10,9 %. En deuxième et troisième place, on

trouve la Norvège (10,2 %) et la Slovénie (8,9 %).

14

Communiqué de presse 18/11/2009 : Communications Committee working document 18

novembre 2009 : Broadband access in the EU at 1.07.2009 15

http://www.ftthcouncil.eu, communiqué de presse 8 septembre 2009

17

Figure 4.1.3 : Pénétration Fibre To The Home/Fibre To The Building

Source : Conseil FTTH Europe

La stimulation de la poursuite du développement de la fibre optique a été reprise comme point

d’action par le Ministre pour l’Entreprise et la Simplification, M. van Quickenborne, dans son

plan « La Belgique : Cœur de l’Europe numérique » pour la période 2010-201516

.Ce plan

propose d’équiper par défaut, à partir de 2010, toutes les nouvelles habitations d’une

connexion Internet fixe super rapide basée sur le FTTH .

Composé des acteurs du marché, des pouvoirs publics et des organisations sectorielles

concernés, le groupe de travail SuperFastBelgium a été mis sur pied afin de concrétiser le

développement du FTTH.

16

http://www.vincentvanquickenborne.be/DigitalBelgiumFR.pdf

18

4.2. STRUCTURE DU MARCHÉ – DÉBIT – DEGRÉ DE PÉNÉTRATION

Le marché belge de l’Internet haut débit est fortement concentré. Les deux acteurs principaux

du marché, Belgacom et Telenet, représentent à eux deux 84,4 % du marché.

Figure 4.2.1 : Concentration du marché (1er

janvier 2010)

Source : FAI (IBPT)

La vitesse de connexion Internet haut débit est élevée en Belgique. 52 % des connexions fixes

haut débit atteignent des vitesses entre 2 et 10 Mbit/sec et 41 % dépassent 10 Mbps. La

moyenne de l’UE s’élève respectivement à 60,58 % (entre 2 et 10 Mbit/sec) et à 23,1 % (> 10

Mbps).

Figure 4.2.2 : Lignes fixes haut débit de détail > = 10 Mbit/sec ( 1er

janvier 2010)

Source : 15e rapport d’implémentation de la Commission européenne

0,0%

20,0%

40,0%

60,0%

80,0%

100,0%

1 3 5 7

% d

u n

om

bre

de

lign

es

larg

e b

and

e

Nombre de fournisseurs d'accès internet

19

La pénétration des lignes fixes à haut débit s’élevait à 29,1 % à la date du 1er

janvier 2010 (à

27,6 % au 1er

janvier 2009).

Les Pays-Bas (37,7 %) et le Danemark (37,8 %) réalisent les meilleurs résultats. Ils sont

suivis par le Luxembourg avec 32,1 % et la Suède avec 31,5 %. Située à la neuvième place, la

Belgique perd sa position de numéro 1 au classement européen en janvier 2009 et de numéro

2 en juillet 2008.

Figure 4.2.3 : Pénétration haut débit dans l’UE-15 (janvier 2010)

Source : 15e rapport d’implémentation de la Commission européenne

La poursuite de l’augmentation de la pénétration haut débit peut être stimulée par une hausse

de la pénétration PC. En 2009, le gouvernement a lancé trois plans visant à augmenter la

possession d’ordinateurs par les ménages belges:

1) Le plan PC bonus : Ce plan permet aux employeurs de récompenser leurs employés

en leur offrant un paquet PC avec Internet. L’employé peut lui-même acheter un ordinateur et

présenter la facture de l’achat à son employeur. L’employeur rembourse alors l’ordinateur à

son employé et en contrepartie, cet achat peut être pris en considération pour une exonération

fiscale dans la déclaration d’impôts de l’employeur. Cette mesure s’adresse aux employés

touchant un revenu annuel brut imposable de maximum 29.900 euros. Les employeurs

peuvent rembourser un maximum de 760 euros.

2) Le plan PC at home : Le plan PC at home a été lancé durant la période 2009-2010. Il

permet à chaque Belge d’acheter un package (Ordinateur, logiciels, 1 an d’Internet, formation

et lecteur de cartes) et de récupérer la TVA comme « crédit d’impôt ».

3) Le plan PC OK: Grâce à ce plan, le gouvernement veut recycler 10.000 ordinateurs

des secteurs privé et public, les équiper de nouveaux logiciels et les proposer aux plus

démunis de la société belge, en particulier au groupe des bénéficiaires d’allocations.

20

4.3. INDICE LARGE BANDE

Les résultats de 2009 du « Broadband performance index (BPI)17

», tel que développé par la

Commission européenne, montrent que la Belgique figure parmi les meilleurs élèves. Cette

prestation s’explique par les résultats positifs atteints par la Belgique au niveau des

indicateurs qui composent le BPI : la zone de couverture, la concurrence, le débit et la qualité

de l’accès Internet, l’utilisation de services avancés par la population et les entreprises, et le

contexte socio-économique. Selon la Commission européenne, le seul domaine où la Belgique

preste moins bien est le prix de l’accès haut débit.

Comparé au classement en fonction de la pénétration haut débit (8e place en janvier 2009), la

Belgique est mieux positionnée dans l’indice BPI (7e place).

Figure 4.3.1 : Broadband performance index ( 2009 )

Source : Commission européenne

17

Source : Europe’s Digital Competiveness report 2010 COM(2009) 390

21

4.4. LARGE BANDE MOBILE DE DÉTAIL

Le déploiement des réseaux HSPA permet aux opérateurs mobiles de proposer un accès

Internet à des vitesses comparables au service haut débit de base via le réseau fixe. En théorie,

le HSPA peut atteindre une vitesse de téléchargement maximale de 7,2 Mbit/sec.

Fin 2009, Belgacom disposait d’un réseau 3G qui a été mis à jour vers le HSDPA avec une

couverture de 96,7% de la population (contre 90,2 % fin 2008)18.

Chez Mobistar, la couverture 3G/HSDPA était de 87,6% à la fin de 200919.

L’opérateur mobile Base a lancé le premier déploiement de son réseau 3G en 2010. Bien que

50 % de la population possède une couverture UMTS, le déploiement initial s’est concentré

sur Gand et Anvers où le HPSA est disponible. Le déploiement du réseau 3G se poursuivra

dans 6 villes20

.

Le large bande mobile est proposée à toute une série de tarifs, tant pour le prepaid que pour le

postpaid :

taux à l’heure, taux journaliers et mensuels

différentes limites d’utilisation: de 1 à 5 GB

est disponible dans un package avec haut débit

Ex.: Internet home & away de Mobistar : 30 euros par mois + 1€ par jour de surf (1Gb

mobile et 35Gb fixe).

La pénétration du haut débit mobile en Belgique via les cartes et les modems data atteint

1,7 % (soit 182.614 abonnés). Les services mobiles haut débit gagnent des parts de marché en

particulier dans des pays comme la Suède, l’Autriche (15,1 % de pénétration), le Portugal et

la Finlande (17 %). La moyenne des 25 dans l’Union européenne est de 5,2%.

18

Source : Rapport annuel 2009 Belgacom, rapport des activités page 23 19

Rapport annuel 2009 Mobistar, partie 2 : rapport des activités, page 10 20

Source : Datanews, 14 janvier 2010

22

Figure 4.4.1 : Pénétration du haut débit mobile en termes de cartes et modems data (janvier

2010)

Source : 15e rapport d’implémentation de la Commission européenne

Fin 2009, le haut débit mobile via smartphones comptait 432.217 utilisateurs actifs21

.

21

On parle d’utilisateur « actif » si l’utilisateur s’est connecté à l’Internet dans les trois

derniers mois. Source : opérateurs (IBPT)

23

4.5. FOURNITURE EN GROS D’ACCÈS À LARGE BANDE DE BELGACOM

Introduit en 2001, le dégroupage de la boucle locale n’est pourtant devenu une solution plus

intéressante qu’à partir de 2006 pour la fourniture en gros des produits de revente de

Belgacom.

Cette dernière formule se limite à la commercialisation d’un produit tiers sans investir dans un

propre réseau . En revanche, le dégroupage requiert le développement d’un réseau connecté

au central local ou distributeur auquel l’utilisateur final est connecté.

La croissance de l’utilisation du dégroupage ainsi que la croissance de l’accès bitstream22

entre le début 2006 et la fin 2008 ont provoqué une diminution de 79 % du nombre de lignes

« resale » en gros vendues par Belgacom (de 74.470 à 15.450).

En 2009, le nombre de lignes dégroupées a continué à augmenter (+ 8.704 lignes), mais la

croissance de l’accès bitstream est devenue négative (- 76.869 lignes).

Ces évolutions peuvent s’expliquer par la perte de parts de marché des opérateurs alternatifs

DSL due au succès des offres multiple play de Belgacom et des câblo-opérateurs. Ils se

trouvent eux-mêmes dans l’impossibilité de fournir des packs comprenant la télévision sur la

base des offres de gros existantes.

En outre, il n’était pas possible non plus pour les opérateurs alternatifs de commander auprès

de Belgacom un accès haut débit bitstream de gros régulé pour le VDSL2 dans les zones où le

FTTC était déployé. Ce genre de service de gros offre une connectivité Ethernet23

entre les

lignes d’accès des OLO et les lignes VDSL2 de Belgacom.

Une dernière explication est la migration du bitstream vers le carrier DSL à la suite de

l’acquisition de Scarlet par Belgacom et la vente du réseau Scarlet à Syntigo. Cette migration

ainsi que celle du dégroupage vers le carrier DSL ont entraîné une nouvelle augmentation du

nombre de lignes wholesale resale.

22

L’accès bitstream, l’opérateur historique installe une connexion d’accès à haut débit vers le

bâtiment du client et la met ensuite à la disposition de tiers, afin de leur permettre de fournir

des services haut débit aux clients.

23

L’Ethernet est une technique qui permet aux ordinateurs de communiquer entre eux. La

largeur de bande maximale de l’Ethernet est de 10 Mbit/sec, mais le Fast Ethernet (100

Mbit/sec) et le Gigabit Ethernet (1Gb/sec) offrent une capacité bien plus importante.

24

Figure 4.5.1. Evolution du nombre de lignes haut débit de gros de Belgacom

Source : Belgacom (IBPT)

Malgré la baisse d’importance de l’accès bitstream, cette forme d’accès de gros est restée le

premier choix des opérateurs DSL en 2009. A la fin 2009, 40 % des lignes BB de détail des

opérateurs alternatifs utilisaient l’accès bitstream, contre 54 % à la fin 2008.

Figure 4.5.2 Lignes DSL de détail des opérateurs alternatifs par type d'accès de gros.

Source : FAI (IBPT)

S1 2006

S2 2006

S1 2007

S2 2007

S1 2008

S2 2008

S1 2009

S2 2009

Revente DSL 55.841 42.183 33.199 18.384 22.060 15.450 47.426 90.944

Lignes Bitstream 248.920 267.328 284.359 308.995 299.154 287.515 256.094 210.646

dégroupage partiel 5.374 27.145 32.986 39.373 35.057 34.570 35.008 32.227

dégroupage total 12.393 26.575 36.948 41.445 53.222 61.748 66.706 72.795

0

50.000

100.000

150.000

200.000

250.000

300.000

350.000

400.000

450.000

Revente DSL

Lignes Bitstream

dégroupage partiel

dégroupage total

78%

75%65%

67%59% 52% 54% 40%

19%12%

24%18%

25%31% 30% 35%

0,0%

10,0%

20,0%

30,0%

40,0%

50,0%

60,0%

70,0%

80,0%

90,0%

100,0%

S1_2

00

6

S2_2

00

6

S1_2

00

7

S2_2

00

7

S1 2

00

8

S2_2

00

8

S1_2

00

9

S2_2

00

9

Dégroupage total Dégroupage partiel Accès Bitstream Revente

25

5. PACKS

En 2009, les clients belges se sont montrés de plus en plus intéressés par les packs. 32 % des

ménages belges24

ont acheté deux ou plusieurs services auprès d’un même fournisseur, vendus

à un prix unique et portés en compte par le biais d’une seule facture.

Au total, 1.427.919 packs ont été vendus, soit une augmentation de 52 % par rapport à l’année

précédente. Cette augmentation a été précédée par une croissance encore plus forte : + 64% en

2008.

La figure ci-dessous montre les packs disponibles auprès des principaux fournisseurs 25

.

Figure 5.1 : Packs des principaux fournisseurs en 2009.

Belgacom Numérica

ble

KPN

Belgium

business

Mobistar Scarlet

Belgium Voo Telenet

KPN

Belgium

Téléphonie fixe +

Large bande X X X X X X

X

Télévision + Large

bande X X

Téléphonie fixe +

Large bande +

télévision

X X X X X

Téléphonie fixe +

télévision X X X

Téléphonie fixe +

téléphonie mobile +

large bande

X X

Téléphonie fixe +

téléphonie mobile X X

Téléphonie fixe +

Large bande +

télévision

X

Téléphonie fixe +

large bande +

téléphonie mobile +

télévision

X

Source : Opérateurs (IBPT)

Depuis février 2010, Billi26, une filiale de Alpha Networks, s’est rajouté à la liste des

fournisseurs de packs . Les packs se composent de deux ou trois services : Internet +

téléphonie pour 29,99 euros/mois ; Internet + télévision pour 39,99 euros/mois ; Internet +

téléphonie + télévision pour 44,99 euros/mois. Si le client garde la ligne téléphonique de

Belgacom, le prix est 10 euros moins cher.

24

Source ménages : SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie, statistiques au 1er

janvier 2008

http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/population/structure/menages/index.jsp

26

www.billi.be

26

L’offre triple play est disponible à Bruxelles et en Wallonie.

Mobistar vise le quadruple play pour 2010. En effet, l’entreprise a annoncé en février 2010

qu’elle allait inclure la télévision numérique dans son offre de produits.

Auparavant, Mobistar mettait principalement l’accent sur l’élargissement de ses activités

principales, avec Mobistar At Home (appels vers les lignes fixes moins chers avec GSM) et

Mobistar One Office Voice Pack (pour les entreprises).

Les consommateurs donnent désormais leur préférence au triple play, au détriment du double

play. En 2008, la majorité des packs était du double play (79,7 %). En 2009, la popularité du

triple play n’a cessé de croître : près de 37 % des packs comprennent 3 services.

Figure 5.2 : Répartition des packs par type

Source : Opérateurs (IBPT)

En 2009, la combinaison de services la plus vendue dans un pack était la téléphonie fixe, la

large bande et la télévision (36 %), suivie par la combinaison télévision et large bande (31 %).

27

Figure 5.3 : Services groupés par type (2009)

Source : Opérateurs (IBPT)

Figure 5.4 : Evolution des services groupés par type

Source : Opérateurs (IBPT)

535.380

452.845

378.161

51.498

35.565 13.362

2.320

3.788

19.470

Téléphonie fixe, large bande et télévision

Télévision et large bande

Téléphonie fixe et large bande

Téléphonie fixe et télévision

Téléphonie fixe et mobile

Téléphonie fixe, large bande, télévision et téléphonie mobile

Téléphonie mobile, large bande et télévision

Téléphonie fixe et mobile et large bande

57%

39%

26%

30%

37%

31%

9%

20%

36%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2007 2008 2009

Téléphonie fixe, large bande, télévision et téléphonie mobile

Téléphonie mobile, large bande et télévision

Téléphonie mobile et large bande

Téléphonie fixe et mobile

Téléphonie fixe, téléphonie mobile et large bande

Téléphonie fixe et télévision

Téléphonie fixe, large bande et télévision

Télévision et large bande

Téléphonie fixe et large bande

28

Outre la pratique d’offrir des services groupés dans un pack avantageux, les opérateurs tentent

également d’élargir et de renforcer leur offre de services par d’autres moyens, afin d’acquérir

des parts de marché.

Ainsi, en avril 2010, KPN Group a élargi son offre de produits dans ses magasins Allo

Telecom pour y inclure la télévision de TV-Vlaanderen et TéléSat. Ces magasins ne

proposaient jusqu’alors que des produits de KPN Group, dont les abonnements GSM et

l’Internet haut débit. Cette extension à la télévision répond à la tendance des fournisseurs

télécoms à offrir différents services.

Telenet a créé une division mobile distincte dans sa structure de management afin de mieux

commercialiser son offre mobile. En outre, le rachat des magasins 60 BelCompany a permis

d’augmenter la disponibilité de l’offre mobile. La campagne Walk & Talk lancée en octobre

qui propose une combinaison intéressante d’un abonnement de deux ans pour la téléphonie

mobile et d’un combiné mobile subventionné a provoqué une hausse du nombre d’abonnés

mobiles actifs : +24.000 clients durant le dernier trimestre de 2009, pour un total de 129.00027.

27

Source : Rapport annuel de Telenet 2009

29

6. TÉLÉPHONIE MOBILE

6.1. CLIENTS MOBILES

Sur le marché mobile, le nombre de cartes SIM enregistrées a augmenté de 7 %, pour

atteindre le chiffre de 12.641.501.

Il y avait donc 1,17 carte SIM en circulation par habitant à la fin de l’année 2009. Le réseau

mobile comprend donc plus d’accès vocaux que le réseau fixe (0,43 accès par habitant).

Figure 6.1.1 : Evolution des cartes SIM 2001-2009 (MVNO inclus)

Source : Opérateurs (IBPT)

Le nombre d’abonnés actifs (MVNO inclus) a augmenté de 3,4 %, pour atteindre 11,6

millions. La croissance est moins forte qu’en 2008 (8 %), entre autres à cause de la

suppression des clients prepaid inactifs chez Base28

.

28

Suppression de 93 mille clients prepaid inactifs au 1er

trimestre 2009 ; suppression de 180

mille clients inactifs au 2e trimestre 2009 ; 96 mille au 3

e trimestre et 176 mille au 4

e trimestre

2009. http://www.kpn.com/corporate/overkpn/investor-relations/publicaties/financieel.htm -

Statistiques et chiffres – 4e trimestre 2009

4,90 5,33 5,72 6,04 6,04 5,94 6,15 6,65 6,97

2,712,77

2,893,10 3,56 3,91

4,595,17

5,67

0

2

4

6

8

10

12

14

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Mill

ion

Carte SIM prepaid Carte SIM postpaid

30

Figure 6.1.2 : Evolution des abonnés mobiles actifs (MVNO inclus) et degré de pénétration

2006 - 2009

Source : Opérateurs (IBPT)

En ce qui concerne les parts de marché, il est observé qu’à la fin 2009, Belgacom représente

42 % des abonnés actifs, Mobistar 32 % et Base 26 %.

Figure 6.1.3 : Part dans le nombre d’abonnés actifs (MVNO inclus)

Source : Opérateurs (IBPT)

9,3

8

10

,38

11

,22

11

,60

89%

97%104% 107%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

0

2

4

6

8

10

12

14

2006 2007 2008 2009

Mill

ion

Nombre d'abonnés actifs Degré de pénétration des abonnés actifs

31

Le marché des MVNO29

essuie un recul en 2009.

La clientèle est passée de 1,45 millions en 2008 à 1,4 millions à la fin 2009. Sur le marché

belge, les MVNO représentent encore 11 % du nombre total de cartes SIM, par rapport à

12,2 % à la fin 2008.

La réduction de la clientèle s’explique entre autres par la désactivation des cartes SIM non

utilisées des partenaires MVNO de Mobistar30

.

Au début de l’année 2009, Telenet a évolué vers un Full MVNO. Pour Telenet, cette

conversion de light MVNO à full MVNO implique l’introduction de ses propres cartes SIM,

l’utilisation de son propre switch et le développement d’une offre de produits mobiles

spécifiques.

Ainsi, Telenet a lancé en octobre 2009 la formule « Walk and Talk », où le client Telenet

reçoit un GSM pour 1 euro s’il souscrit à un abonnement mobile pour 24 mois. Cet

abonnement coûte 20 euros par mois et comprend 118 minutes d’appel gratuites vers

n’importe quel réseau en Belgique. Première forme de vente couplée en Belgique, cette

formule n’a été rendue possible qu’après le jugement de la Cour européenne de Justice en

avril 2009, déclarant que l’interdiction belge sur les ventes couplées était contraire au droit

européen. Le succès de cette formule se traduit par une hausse du nombre de clients de

téléphonie mobile, passant de 87.000 à 129.000.

Figure 6.1.4 : Evolution du nombre de cartes SIM MVNO 2006-2009

Source : Opérateurs (IBPT)

Contrairement à la diminution du nombre de cartes SIM des MVNO, le nombre de MVNO

ainsi que le nombre de minutes sortantes qu’ils génèrent a cependant augmenté. Fin 2009, 30

MVNO avaient un accord direct avec un opérateur de réseau mobile contre 29 un an

auparavant. Le volume de trafic de communications sortantes est passé de 71,5 millions de

minutes à 684 millions de minutes. Les MVNO représentent dès lors 5% du trafic

téléphonique mobile sortant.

29

Le concept de MVNO implique que ces opérateurs offrent leurs propres services mobiles

via le réseau d’un opérateur de réseau mobile existant. 30

Source : Rapport annuel 2009 Mobistar, rapport des activités page 12

24

9.9

06

88

0.5

33

1.4

45

.50

5

1.3

96

.84

6 2,5%

8,2%

12,2%

11,0%

0,0%

2,0%

4,0%

6,0%

8,0%

10,0%

12,0%

14,0%

0

200.000

400.000

600.000

800.000

1.000.000

1.200.000

1.400.000

1.600.000

2006 2007 2008 2009

Nombre Cartes SIM MVNO Part MVNO dans les cartes SIM

32

6.2. CHIFFRE D’AFFAIRES MOBILE ET TRAFIC MOBILE

En 2009, le marché des télécommunications mobiles belge représentait un chiffre d’affaires

total de 4,1 milliards euros, soit 16,6 millions d’euros de plus qu’en 2008. Base était le seul

opérateur qui a vu son chiffre d’affaires mobile croître.

Cette croissance est principalement due à une utilisation grandissante des services data et non

vocaux, qui a compensé la perte de revenus vocaux de détail. Cependant, les revenus vocaux

de détail restent prédominants : ils représentent environ 56 % du chiffre d’affaires mobile

total.

Figure 6.2.1 : Evolution du chiffre d’affaires mobile total et évolution du chiffre d’affaires

par segment de détail mobile: vocal, data et sms

Source : opérateurs (IBPT)

En 2009, le revenu de détail mensuel moyen par carte SIM mobile (MVNO non inclus) des

trois opérateurs de réseau mobile belge a diminué de 2,49 euros pour atteindre 23,71

euros/mois. Cette diminution est due aux revenus vocaux moyens décroissants par carte SIM,

qui ont chuté de 13 % par rapport à 2008. Le revenu mensuel moyen par client31

généré par

les SMS (+ 4 %) et les autres services data (+ 1 %) a cependant augmenté.

31

Revenu moyen par utilisateur, ou ARPU = average revenue per user

2.485 2.453 2.309

169 213 239

544 596 650

4.100 4.088 4.104

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

3.500

4.000

4.500

2007 2008 2009

mill

ion

s e

uro

voix data sms chiffre d'affaires mobile

33

Figure 6.2.2 : Revenu mensuel moyen par client de détail par carte SIM (MVNO non inclus)

Source : opérateurs (IBPT)

Les revenus vocaux totaux ont chuté de 6,2 % pour atteindre 2,8 milliards d’euros, soit une

perte de revenus bien plus importante que les 3,9 % de 2008.

Figure 6.2.3 : Evolution des revenus vocaux mobiles (retail et wholesale) : 2001 - 2009

Source : Opérateurs (IBPT)

21,01 19,7017,11

1,431,71

1,77

4,604,79

4,82

27,0326,20

23,71

0,00

5,00

10,00

15,00

20,00

25,00

30,00

2007 2008 2009

eu

ro/m

ois Data

SMS

Voix

Total

58

6

59

3

59

9

65

2

74

7

78

0

60

1

53

1

49

8

1.9

24

2.1

30

2.3

80

2.6

56

2.6

84

2.3

96

2.4

85

2.4

53

2.3

09

186 193

212

214 241

197 139

114 99

21,7%20,3% 18,8%

18,4%

20,4%23,1%

18,6%17,1%

17,2%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

3.500

4.000

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

mill

ion

s e

uro

Trafic entrant Trafic sortant

Recettes Roaming in % trafic entrant dans les recettes voix totales

34

Tous les types de trafic sont responsables de cette perte :

Les revenus de roaming générés par les appels passés par un abonné depuis un réseau

mobile étranger alors qu’il se trouve en Belgique (roaming in) présentent la baisse la

plus importante: -13,2 %, jusqu’à 99 millions d’euros. Cette baisse est due à la

diminution du tarif de gros maximum moyen qui est d’application dans l’Union

européenne depuis le 1er

juillet 2009 : 26 eurocent/minute au lieu de 28

eurocent/minute.

Les revenus générés par le trafic entrant ont moins baissé en 2009 (- 6 %) qu’en 2008

(- 12 %). -6% (2009). Cette différence peut s’expliquer par le fait qu’aucune

diminution des tarifs MTR n’a eu lieu au niveau national.

Le chiffre d’affaires de détail généré par la téléphonie vocale mobile a chuté de 5,9 %

en 2009 pour atteindre 2,309 milliards d’euros, malgré un nombre croissant de

minutes de communication. A la fin de l’année 2009, le volume d’appels sortants a

atteint environ 13,9 milliards de minutes, par rapport à 13,7 milliards en 2008.

Figure 6.2.4 : Développement du trafic vocal dans le réseau téléphonique mobile

Source : Opérateurs (IBPT)

4.575 5.078 5.313 5.493 5.883 5.721

7.912 8.904

10.498

12.242

13.685 13.905

0

2.000

4.000

6.000

8.000

10.000

12.000

14.000

16.000

2004 2005 2006 2007 2008 2009

mil

lio

n d

e m

inu

tes

trafic mobile entrant trafic mobile sortant partant du réseau mobile national

35

6.3. SMS ET MMS

En 2009, le nombre de messages SMS envoyés a augmenté de 84 %, pour atteindre 14,8

milliards. Le marché du successeur multimédia du SMS, le multimedium messaging service

ou MMS, est plus restreint : en 2009, 23,21 millions de MMS ont été envoyés, soit une

hausse de 31 % par rapport à 2008.

Figure 6.3.1 : Evolution des messages SMS envoyés

Source : opérateurs (IBPT)

6.4. ROAMING INTERNATIONAL

Le règlement européen n° 717/2007 du 27 juin 2007 sur la réduction des tarifs de roaming a

fait considérablement diminuer le prix des appels GSM internationaux au sein de l’Union

européenne.

A la fin 2008, la Commission européenne a conclu lors de l’évaluation du règlement que les

tarifs pour l’utilisation de SMS et data à l’étranger étaient toujours élevés.

C’est la raison pour laquelle le règlement modifié, entré en vigueur le 1er

juillet 2009, englobe

désormais aussi les SMS et data. Le règlement a été étendu à la voix.

Tableau 6.4.1 : Evolution des tarifs roaming réglementés

1/09/2007 30/08/2008 1/07/2009 1/07/2010 1/07/2011

Voix wholesale €cents/min 30 28 26 22 18

Eurotarif voix

(établir un appel) €cents/min 49 46 43 39 35

Eurotarif voix

(recevoir un

appel)

€cents/min 24 22 19 15 11

Wholesale SMS €cents/SMS - - 4 4 4

Envoi d’un Euro-

SMS €cents/SMS - - 11 11 11

Wholesale data €cents/MB - - 100 80 50

1,862,40 2,72 2,90

3,464,47

6,56

8,03

14,77

0

2

4

6

8

10

12

14

16

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Mill

ion

s

36

En Belgique, les tarifs de roaming moyens de l’Eurotarif de détail pour la voix se situaient en

dessous des plafonds réglementés en 2009. L’Eurotarif moyen des trois opérateurs de réseau

mobile pour établir un appel est passé de 0,460 € au 4e trimestre de 2008 à 0,352 € au 4

e

trimestre de 2009 (comparé à un plafond de 0,43 €).

L’Eurotarif moyen pour la réception d’appel a chuté de 0,224 € au 4e trimestre 2008 à 0,163 €

au 4e trimestre 2009.

Figure 6.4.1. : Evolution du tarif de roaming de détail pour établir un appel vocal

Source : Opérateurs (IBPT)

Figure 6.4.2. : Evolution du tarif de roaming de détail pour la réception d’un appel vocal

Source : Opérateurs (IBPT)

0,49 0,49 0,49 0,490,46

0,44

0,410,39

0,35

0,49 0,49 0,490,46 0,46

0,46 0,43 0,43

0,150

0,200

0,250

0,300

0,350

0,400

0,450

0,500

0,550

Q4 2007

Q1 2008

Q2 2008

Q3 2008

Q4 2008

Q1 2009

Q2 2009

Q3 2009

Q4 2009

eu

ro

Eurotarif composer un appel

Eurotarif réglementé pour réception d'un appel

0,25 0,25

0,290,28

0,22 0,22

0,200,18 0,16

0,24 0,24 0,24

0,22 0,220,22

0,19 0,19

0,150

0,170

0,190

0,210

0,230

0,250

0,270

0,290

0,310

Q4 2007

Q1 2008

Q2 2008

Q3 2008

Q4 2008

Q1 2009

Q2 2009

Q3 2009

Q4 2009

eu

ro

Eurotarif réception d'un appel

Eurotarif pour la réception d'un appel

37

Suite à l'entrée en vigueur du Règlement II sur l'itinérance à partir du 1er

juillet 2009, le

contrôle de la vérification des tarifs est étendu aux SMS et aux données.

L'envoi d'un SMS depuis l'étranger ne peut à partir de juillet 2009 plus dépasser 0,11 EUR par

SMS (hors TVA). Au cours du premier trimestre de 2009, le prix moyen pour un abonné

belge était encore de 0,311 EUR par SMS. Ce prix est passé à 0,104 EUR par SMS au 3e

trimestre de 2009.

Pour les données, l'UE n'impose pas de prix de détail maximum, mais bien un plafond pour le

prix de gros que les opérateurs se facturent l'un l'autre lorsque leurs clients à l'étranger surfent

sur leur réseau réciproque. A partir du 1er

juillet 2009, ce prix doit être de maximum 1 euro

par MB. En juillet 2010, ce montant passe à 80 cents et en juillet 2011 à 50 cents.

Depuis le 3e trimestre 2008 déjà, la Belgique se situe déjà en dessous du prix maximum

réglementé.

Figure 6.4.3. : Evolution du tarif de gros des données de roaming

Source : Opérateurs (IBPT)

1,95

1,41

1,20

0,95

0,670,79 0,81

0,69 0,64

1

0,15

0,35

0,55

0,75

0,95

1,15

1,35

1,55

1,75

1,95

2,15

Q4

20

07

Q1

20

08

Q2

20

08

Q3

20

08

Q4

20

08

Q1

20

09

Q2

20

09

Q3

20

09

Q4

20

09

eu

ro

tarif de gros data roaming tarif réglementé de gros pour le data roaming