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VOLUME 1

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VOLUME 1Politique et Axes Stratégiques

Décembre 2012

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« La sagesse nous enseigne qu’une situation de catastrophe, encore jamais vécue aujourd’hui, peut, demain, conduire à des désastres irréparables sur un territoire et pour la nation toute entière. » Anonyme

"La définition que je donne du risque majeur, c’est la menace sur l’homme et son environnement direct, sur ses installations, la menace dont la gravité est telle que la société se trouve absolument dépassée par l’immensité du désastre". Haroun TAZIEFF.

« Nous sommes tous concernés par la réduction des risques de catastrophe; nous devons tous y participer et apporter notre pierre à l’édifice: société civile, réseaux professionnels, pouvoirs locaux et autorités nationales. »

Ban Ki-moon, Secrétaire Général de l'ONU

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Table des matières

Avant-propos P. 4

Sigles et abréviations P.5

Introduction P.6

CHAPITRE 1. Lignes directrices de politique de réduction des risques de catastrophes

1.1. Nécessité d’une politique P.111.2. Opportunités P.121.3. Priorités P.131.4. Vision et Objectifs P.151.5. Principes et résultats escomptés P.15

CHAPITRE 2. Axes prioritaires 2013-2017.

2.1. Cadre de planification stratégique P.212.2. Axes prioritaires/Résultats escomptés P.22

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Avant-propos

La formulation de la présente stratégie se situe dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Facilité ACP/UE pour la gestion des catastrophes en Afrique de l'Ouest (Convention de Financement n09879/REG - Projet 9 ACP RPR 138, exécutée par l’UEMOA) ».

Pour conduire le processus de formulation de cette stratégie nationale, le consultant a mis en application une méthodologie fondée sur les leçons apprises en matière de gestion des catastrophes. Il est en effet établi que « la réduction des risques de catastrophe (RRC) est le cadre conceptuel des éléments susceptibles d'aider une société à réduire au minimum ses vulnérabilités aux catastrophes ainsi que les risques de catastrophe auxquels elle est confrontée, cela pour éviter (prévention) ou limiter (atténuation et préparation) l'impact négatif des aléas et pour faciliter le développement durable ». Il est aussi convenu depuis 2005 que le Cadre d’Action de Hyogo et la Stratégie Internationale pour la Prévention des Catastrophes (SIPC) demeurent les références incontournables en matière de préparation de stratégie et de plan d’action pour la RRC. En outre, le consultant a considéré que de par sa nature multisectorielle et multidisciplinaire, la formulation d’une SRRC requiert nécessairement de procéder dès le début par une approche de consultation participative la plus large possible des principales parties prenantes intéressées directement ou indirectement à la RRC.

Plusieurs institutions/structures/personnes-ressources ont répondu à l’invitation de Monsieur le Ministre de l’Environnement et des Eaux et Forêts de participer activement au processus de formulation de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes en Guinée. Des contacts et des réunions avec des représentants des structures concernées ont été régulièrement organisés qui ont permis de réunir des informations et des suggestions utiles à l’exercice. Le processus a aussi été soutenu par une importante documentation mise à la disposition des institutions et des personnes physiques participantes.

La formulation de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes en Guinée a connu son terme après la tenue d’un atelier de validation qui a eu lieu à Conakry les 20 et 21 Décembre 2012. La présente version finale a pris en compte l’ensemble des recommandations dudit atelier.

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Sigle et Abréviations

ACP/UE Afrique-Caraïbe-Pacifique/Union EuropéenneAME Accords Multilatéraux sur l’EnvironnementBCP Bilan Commun PaysCAH Cadre d’Action de HyogoCCD Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertificationCCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiquesCEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’OuestDNM Direction Nationale de la MétéorologieDNH Direction Nationale de l’HydrauliqueDPC Direction de la Protection CivileDSRP Document de Stratégie de Réduction de la PauvretéENSA Enquête nationale de sécurité alimentaire FAO Food and Agriculture OrganisationFNRRC Fonds National de Réduction des Risques de CatastrophesLPDE Lettre de Politique de Développement de l’ElevageNEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’AfriqueOACI Organisation de l’Aviation Civile InternationaleOGUIDAP Office Guinéen de la Biodiversité et des Aires ProtégéesOMD Objectifs du Millénaire pour le DéveloppementOMM Organisation Météorologique MondialeOMS Organisation Mondiale de la SantéPANA Plan d’Action National d’AdaptationPCD Plateforme de Collecte de DonnéesPNDA Politique Nationale de Développement AgricolePNIASA Plan National d’Investissement et de Sécurité AlimentairePNUAD Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au DéveloppementRRC Réduction des Risques de CatastrophesSENAH Service National d’Action HumanitaireSIPC Stratégie Internationale pour la Prévention des CatastrophesSMHN Services Météorologiques et Hydrologiques NationauxSNU Système des Nations UniesSRRC Stratégie de Réduction des Risques de CatastrophesSRP Stratégie de Réduction de la PauvretéUICN Union Mondiale pour la NatureUNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

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Introduction

Le besoin pour la Guinée de se doter d’une stratégie nationale de gestion de risques de catastrophes procède de la nécessité et de l’urgence pour le pays de mieux se préparer à la prévision et à toute riposte nécessaire, le cas échant à la résilience des communautés face aux menaces et conséquences plus ou moins prévisibles des catastrophes. La Guinée n’est en effet pas à l’abri de catastrophes en lien avec divers types d’aléas naturels que sont les risques météorologiques (tornades, inondations), les risques géologiques (tremblements de terre, glissement de terrain), la sécheresse, les invasions acridiennes (criquets, sauterelles), les infestations de chenilles, les risques d’origine marine et océanique (raz de marée), les changements climatiques, les éboulements miniers, les incendies et les feux de brousse.

Cette stratégie nationale vient bien à propos pour combler un vide dans le système de réduction des risques de catastrophes en Guinée. Elle est aussi une réponse à l’invitation de la communauté internationale de voir tous les pays du monde se doter de cet outil indispensable au développement. L’Union Africaine a déjà adopté une stratégie régionale africaine et la CEDEAO1 a aussi préparé une stratégie pour ses pays membres.

Sa conception est le résultat d’une consultation participative qui a impliqué plusieurs parties prenantes constituées de représentants des structures gouvernementales et d’acteurs non étatiques du secteur privé, des organisations non gouvernementales ainsi que des partenaires au développement.

Evidemment, comme la formulation aujourd’hui de toute stratégie relative aux catastrophes fait nécessairement appel à toute l’expérience internationale accumulée depuis la première décennie mondiale (1990-2000) de prévention des catastrophes, la présente stratégie nationale a pris en compte les nombreuses recommandations des conférences mondiales sur le sujet. (Voir liste des documents consultés en Annexe 6).

En effet, pour faire face à la survenue des catastrophes, la communauté internationale a au cours de ces deux dernières décennies organisé plusieurs rencontres au niveau régional et mondial. Ainsi se sont successivement tenues deux conférences mondiales sur la prévention des catastrophes, la première à Yokohama, Japon, du23 au 27 mai 1994 avec l’adoption alors de la Stratégie et du Plan d’action pour un monde plus sûr, et la deuxième du 18 au 22 janvier 2005 à Kobe (Hyogo, Japon) qui a adopté le Cadre d’action de Hyogo 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes. Auparavant, en l’an 2000, les Etats membres des Nations Unies avaient, sur la base des acquis de la Décennie internationale de la prévention des catastrophes (1990-1999), adopté la Stratégie internationale pour la prévention des catastrophes (SIPC)2. Cette stratégie internationale appelle à un engagement interdisciplinaire pour coordonner, guider et mettre en œuvre la RRC avec des partenaires de développement, cela en coordination étroite avec les organes de gestion de catastrophes.

Lors de la Conférence de Hyogo, tous les pays qui y ont pris part ont reconnu que « les efforts de réduction des risques de catastrophe doivent être systématiquement intégrés

1 Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest2 A la suite d'une recommandation majeure à l'issue de la Décennie internationale de la prévention des catastrophes, la nouvelle SIPC établie a abandonné l'adjectif " naturels" devant catastrophes, basé sur une plus grande compréhension que les catastrophes, conséquences de l'association d'aléas naturels avec vulnérabilité sociale et humaine, ne sont ainsi pas naturels.

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dans les politiques, plans et programmes de développement durable et de lutte contre la pauvreté, et qu’ils doivent s’appuyer sur une coopération bilatérale, régionale et internationale, notamment sur des partenariats. Le développement durable, la lutte contre la pauvreté, la bonne gouvernance et la réduction des risques de catastrophe sont des objectifs complémentaires et, si l’on veut relever les défis qui se profilent, il faut redoubler d’efforts afin de mettre en place au niveau des collectivités et au niveau national les capacités nécessaires pour gérer et réduire les risques. L’adoption d’une démarche de ce type est importante pour la réalisation des objectifs de développement convenus au niveau international, notamment de ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire, et doit être reconnue comme telle. »

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF ont pour leur part appelé les gouvernements à renforcer les mesures de réduction des risques dans quatre domaines essentiels, de manière à ce que les écoles et hôpitaux soient en mesure de faire face aux catastrophes, dont les risques liés au changement climatique. Les quatre domaines concernés pour la prévention des catastrophes dans les hôpitaux et les écoles sont: Construire des infrastructures scolaires et sanitaires en respectant les normes pour la

capacité de résistance en cas de catastrophe ; Faire une évaluation de la sécurité des hôpitaux et des écoles et prendre les mesures

qui s’imposent pour les rendre plus sûrs ; Veiller à ce que les hôpitaux et les écoles mettent en œuvre des programmes de

préparation aux situations d’urgence et aux catastrophes, avec des formations et des exercices pour le personnel ;

Éduquer, entraîner et faire participer les communautés à la réduction des risques.

L’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM), organisme des Nations Unies qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau, a quant à elle noté que si au cours du dernier demi-siècle, les pertes économiques liées aux risques naturels d'origine météorologique, hydrologique et climatique ont été multipliées par cinquante à l'échelle du globe, les pertes en vies humaines ont été divisées par dix, progrès imputable à la mise en place de systèmes efficaces d'alerte rapide dans les pays les plus exposés. L’OMM s'emploie donc avec ses partenaires internationaux et ses 188 Membres à intégrer ces systèmes d'alerte aux politiques de prévention et d'intervention en cas d'urgence, et à tirer les enseignements des bonnes pratiques appliquées en la matière.

Dans le cadre de sa stratégie de prévention des catastrophes, l'OMM a entrepris, avec ses partenaires, d'aider les gouvernements à mettre en place des systèmes d'alerte rapide faisant partie intégrante des programmes nationaux de gestion des risques de catastrophes, et d'appliquer le savoir-faire acquis dans ce domaine à des projets nationaux et régionaux de développement visant à renforcer le cadre institutionnel tout en favorisant la coopération entre les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et les organismes chargés de gérer les risques de catastrophes. L’OMM s’attache particulièrement à l'instauration du Cadre mondial pour les services climatologiques qui facilitera l'élaboration d'une information sur le climat adaptée aux besoins des différents secteurs en matière d'évaluation et de gestion des risques. Ce cadre mondial facilitera aussi la diffusion et l'exploitation systématique des informations sur le climat nécessaires à la prise de décision dans le domaine de la prévention et favorisera les investissements dans les techniques de traitement des données et de prévision. Il donnera aux secteurs sensibles aux conditions climatiques les moyens de mieux anticiper, sur le moyen comme sur le long terme, les risques liés au climat et en particulier les risques de sécheresse dans

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le contexte de la sécurité alimentaire. Cela s'applique aussi à la gestion des ressources en eau, au zonage des terres, à l'élaboration de nouvelles normes pour la construction, etc. La conception de stratégies appropriées de prévention des catastrophes dans le cadre des mesures d'adaptation au changement climatique s'en trouvera facilitée.

La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CCD) pour leur part, inscrivent les catastrophes comme des facteurs aggravant des situations de plusieurs pays, en particulier les pays pauvres. La CCNUCC recommande donc que « les Parties étudient les mesures - concernant notamment le financement, l’assurance et le transfert de technologie- qui doivent être prises dans le cadre de la Convention pour répondre aux besoins et préoccupations spécifiques des pays en développement Parties face aux effets néfastes des changements climatiques et à l’impact des mesures de riposte »), [notamment] « les pays ayant des zones sujettes à des catastrophes », et la CDD demande que « Les Parties reconnaissent l’importance du renforcement des capacités - c’est-à-dire du renforcement des institutions, de la formation et du développement des capacités locales et nationales pertinentes - pour lutter contre la désertification et atténuer les effets de la sécheresse. Elles s’emploient à promouvoir, selon qu’il convient, le renforcement des capacités ».

Quant au niveau régional africain, les catastrophes ont fait l’objet d’une attention particulière an milieu de la dernière décennie. C’est ainsi que la Première Conférence Ministérielle sur la Prévention des Risques de Catastrophes en Afrique s’est tenue à Addis-Abeba en décembre 2005. Cette conférence a vu la participation de 42 pays, la Banque Africaine de Développement (BAD), plusieurs organismes internationaux des Nations Unies et les donateurs bilatéraux. Un programme d'action 2005-2010 a ensuite été entériné par une décision de la huitième session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union Africaine (EX.CL/Dec.250 (VIII).

Sous le leadership de l'Union Africaine et le Secrétariat du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD), avec l'appui du Secrétariat de la Stratégie Internationale pour la Prévention des Catastrophes (SIPC) en collaboration avec le PNUD, le PNUE et Banque Africaine de Développement (BAD), un groupe de travail africain sur la RRC a développé la Stratégie Régionale pour la Prévention des Catastrophes et élaboré des directives pour l'intégration de l’évaluation des risques de catastrophes dans les programmes de développement. Le groupe de travail a également préparé en 2004 un Programme d'Action 2005-2010 pour la mise en œuvre de la Stratégie régionale africaine pour la RRC dont les objectifs sont les suivants : (i) accroître l’engagement politique en matière de prévention des catastrophes (ii) améliorer l’identification et l’évaluation des risques de catastrophe (iii) renforcer la gestion des connaissances en matière de prévention des catastrophes (iv) promouvoir la sensibilisation du public en matière de prévention des catastrophes (v) améliorer la gestion institutionnelle de la prévention des catastrophes et (vi) intégrer la prévention des catastrophes dans la gestion des mesures d’urgence.

En outre, conformément au Cadre d’Action de Hyogo et la Stratégie Régionale Africaine pour la RRC, l'Union Africaine, en collaboration avec le secrétariat de la SIPC, a lancé la Plateforme Régionale Africaine sur la RRC pour servir de forum aux plateformes nationales et aux points focaux. La première session de la Plateforme Régionale Africaine a eu lieu à Nairobi en 2007 et sa deuxième session s’est tenue en Mai 2009.

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A travers la CEDEAO, des efforts soutenus sont en cours avec l’appui de l’Union Européenne pour parvenir dans les meilleurs délais à une stratégie de RRC partagée par tous les pays membres.

Dans la même lancée, en 2011, la FAO a diffusé, à travers des ateliers nationaux, sa stratégie de gestion des risques de catastrophe en Afrique de l’Ouest et au Sahel (2011 -2013) avec comme objectif de renforcer la résilience des communautés, réduire leur vulnérabilité avant, pendant et après les catastrophes par une meilleure préparation et une réponse efficace aux menaces et situations d’urgence alimentaires et agricoles (OS I).

Dans le domaine de la coopération, le plan-cadre des Nations Unies pour l’aide au développement (PNUAD) en République de Guinée (2013-2017) faisant suite au Bilan Commun de Pays (BCP) inscrit la prise en compte effective de la préparation et   de la réponse aux urgences  ainsi que l’adaptation et l’atténuation des risques de catastrophes.

C’est dans ce contexte de préoccupations et d’approches de solutions mondiales et régionales que se situe la préparation des stratégies nationales en Afrique de l’Ouest.

La Guinée qui est concernée par l’élaboration de cette stratégie dispose de plusieurs structures publiques qui ont chacune un rôle technique spécifique en matière de prévention des risques de catastrophes. Ce sont notamment la Direction Nationale de la Météorologie, la Direction Nationale de l’Hydraulique (abritant le service national de prévision et annonce des crues), la Direction Nationale de la Géologie (abritant le service de géophysique et de sismologie), la Direction Nationale de l’Agriculture (abritant le service national de sécurité alimentaire et autres services de recherche, de conseil agricole, de contrôle, de règlementation et de politique), la Direction Nationale de la Protection Civile, le Service National d’Action Humanitaire. Chacun de ces services dispose dans ses attributions de responsabilités vis-à-vis des risques de catastrophes. Cependant entre elles il manque un mécanisme de coordination qui soit opérationnel, le Comité National de Gestion des Catastrophes mis en place n’ayant pas fonctionné par défaut d’approche stratégique. D’où ce besoin urgent pour le pays de disposer d’une stratégie nationale de réduction de risques de catastrophes étant donné l’exposition du pays à de multiples aléas naturels.

Le présent document de stratégie de réduction des risques de catastrophes est structuré en deux volumes, le premier portant sur la politique et les axes stratégiques, et le second sur l’état des lieux et plusieurs annexes. Le volume 1 est structuré en deux chapitres. Le premier porte sur les lignes directrices de politique de réduction des risques de catastrophes, en deux sections : (i) Cadre de planification stratégique ; (ii) Axes prioritaires/Résultats escomptés. Le deuxième chapitre présente les axes prioritaires pour les cinq prochaines années 2013-2017 en matière de réduction des risques de catastrophes. Il comporte deux sections : (i) De la nécessité d’une politique ; (ii) Des principes et des résultats escomptés.

Le deuxième volume fait l’état des lieux en deux chapitres, le premier structuré en trois sections : (i) Présentation géographique de la Guinée ; (ii) Profil socio-économique et analyse de la vulnérabilité et des capacités de résilience des populations ; (iii) Analyse et zonage des aléas naturels.

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Le second chapitre traite de l’analyse des faiblesses, capacités, besoins, opportunités et priorités en trois sections : (i) Faiblesses ; (ii) Capacités et besoins spécifiques des structures de gestion des catastrophes en Guinée ; (iii) Dispositif réglementaire de prévention et de gestion des catastrophes.

En annexes sont joints (i) le Résumé du Cadre d’Action de Hyogo ; (ii) le Facsimilé de la Loi N° L/96/009 du 22/07/1996 sur la gestion des risques de catastrophes; (iii) le Projet de Décret sur la Plateforme Nationale ; (iv) le Projet de Décret sur le Fonds RRC ; (v) la Terminologie SIPC ; (vi) la Liste des Documents consultés ; (vii) la Liste des Personnes rencontrées.

Les documents consultés pour préparer la stratégie nationale sont fournis dans un CDROM disponible auprès du Service National de Gestion des Catastrophes.

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CHAPITRE 1

Lignes directrices de politique de réduction des risquesde catastrophes

Prévenir les risques naturels, c’est assurer la sécurité des personnes et des biens en tenant compte des phénomènes naturels, en les anticipant.

1.1. Nécessité d’une politique

L’état des lieux justifie la nécessité d’une politique de réduction des risques de catastrophes en montrant que tant au plan de l’organisation et des capacités institutionnelles, légales et juridique qu’au plan des moyens humains, logistiques et financiers disponibles en cas de besoin de prévention, préparation ou de gestion pour limiter l’ampleur des catastrophes pouvant survenir, la Guinée est à un niveau plutôt bas et inquiétant tant il est vrai que tous les services publics concernés présentent des faiblesses évidentes, donc ont besoins réels de renforcement de capacités qu’il est urgent de satisfaire. En effet tous les principaux services ayant des rôles ou des responsabilités directes ou indirectes dans la prévention ou la gestion des catastrophes souffrent d’insuffisance de ressources humaines, matérielles et financières. Au nombre de ces services figurent au premier plan ceux chargés (i) de gestion des catastrophes et urgences environnementales, (ii) de géographique et de sismologie, (iii) de météorologie, (iv) d’hydraulique, (v) de protection civile, (vi) de système d’observation et d’information, (vii) de cartographie, (viii) de protection environnementale du milieu marin et côtier, (ix) de santé, (x) d’éducation, (xi) de recherche, (xii) d’urbanisme, (xiii) d’énergie, (xiv) d’agriculture,  (xv) d’élevage, (xvi) d’administration du territoire, (xvii) de décentralisation, (xviii) d’action humanitaire pour ne citer que ceux-là. Il faut ajouter à ces services qui sont tous des structures gouvernementales les structures décentralisées jusqu’au niveau local ainsi que le secteur privé et les organisations de la société civile qui aussi présentent la même situation de faiblesse en capacités.

Les présentes lignes de politique découlent, d’une part, de l’analyse de la situation guinéenne à ce jour en matière de prévention des risques de catastrophes et d’autre part, des orientations données par le Cadre d’Action de Hyogo (2005-2015).

Elles visent la réduction de manière substantielle des pertes en vies humaines et des dommages subis par les collectivités en biens sociaux, économiques et environnementaux dus à des catastrophes en renforçant la résilience et les capacités des personnes et des communautés les plus vulnérables.

Elles prescrivent la réduction des risques de catastrophes comme priorité nationale dans la formulation de tout programme ou projet dans tous les secteurs de développement du pays et dans la budgétisation nationale et locale.

Elles vont s’intégrer aux politiques sectorielles de développement et dans le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté et le Plan Quinquennal.

Elles ne prévoient pas une implication des seuls services publics. Le secteur privé, les élus locaux et la société civile sont aussi considérés comme des acteurs principaux et incontournables. Il faut cependant souligner que ces autres acteurs ont aussi leurs faiblesses, notamment que la plupart de ceux du secteur privé, exception faite de certaines

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sociétés minières, n’ont que peu d’informations sur le lien entre la survenue de catastrophes et leurs activités économiques, que les élus locaux et les membres de la société civile ont non seulement de faibles connaissances sur les aléas naturels et les conséquences des catastrophes, mais n’ont aucune idée claire de leur rôle ou responsabilité dans la prévention ou la gestion des catastrophes.

S’inspirant d’une part, des recommandations adoptés lors de la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes tenu à Yokohama, Japon, du 23 au 27 mai 1994, et des recommandations contenues dans le Cadre d’Action de Hyogo pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes, et d’autre part, de la stratégie régionale africaine et de la stratégie sous-régionale pour la réduction des risques de catastrophes préparées respectivement par l’Union Africaine et la CEDEAO, ces lignes de politique générale constituent la base de plusieurs politiques spécifiques qui seront développées ultérieurement telle que la politique relative à la prévention et à la gestion des crues et inondations sous forme de directive.

1.2. Opportunités

La première opportunité pour la Guinée quant à la réduction des risques de catastrophe est l’existence d’un partenariat mondial crée dans la foulée de la première décennie mondiale (1990-2000) de lutte contre les catastrophes et renforcée par la Cadre d’Action de Hyogo (2005-2015). Le Secrétariat International de Prévention des Catastrophes (SIPC) et la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) sont effectivement en place et engagés à venir en aide aux pays en développement pour réduire leur vulnérabilité face aux catastrophes et pour les aider à s’adapter au changement climatique.

Une autre importante opportunité est l’engagement des agences du système des Nations Unies en Guinée à inscrire la réduction des risques de catastrophes dans le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (PNUAD) du pays. En effet, le PNUAD 2013-2017 mentionne en bonne place la RRC soulignant que compte tenu des liens étroits entre gestion stratégique de l’environnement, adaptation aux changements climatiques et croissance économique durable et inclusive, le SNU en Guinée contribuera à la promotion de nouvelles techniques et comportements favorables à une meilleure gestion de l’environnement et risques de catastrophes dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques. Ces interventions s’insèrent également dans l’optique de la transformation vers une économie verte.

Le PNUAD envisage que d’ici 2017, le cadre institutionnel et juridique et la stratégie nationale pour la réponse aux catastrophes et humaines ainsi qu’un système d’alerte précoce soient mis en place et opérationnels afin d’améliorer la qualité de la réponse nationale.

La politique nationale de l’environnement  est aussi un appui quant elle note que les stratégies de sa mise en œuvre s’articulent autour de: (i) La mise en place d’un dispositif institutionnel, législatif et réglementaire; (ii) la gouvernance environnementale et une gestion participative décentralisée des ressources naturelles; (iii) le renforcement des capacités techniques et financières des structures chargées des aspects environnementaux; (iv) la promotion de l’information/communication, l’éducation environnementale et l’écocitoyenneté; (v) le respect et la mise en œuvre des accords, conventions et engagements internationaux et régionaux; (vi) la promotion de l’accès et l’adoption des

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technologies propres et les transferts de technologies; (vii) la prévention, la gestion des crises, la gestion post-crise et la mise en évidence à travers l’actualisation du plan national de gestion des catastrophes.

L’appui de l’Union Européenne et de l’UEMOA à la préparation de la présente stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes constitue aussi une preuve que la communauté internationale est bien disposée à apporter son soutien à la Guinée pour l’aider à se doter des moyens intégrés indispensables à la prévention et à la gestion des catastrophes.

L’appui de l’USAID, de l’AFD, de GIZ et d’autres partenaires au développement présents en Guinée renforce les opportunités pour la RRC.

Il faut aussi noter la présence d’ONGs internationales actives dans le domaine du développement et préparées à intégrer la dimension RRC dans leurs programmes respectifs.

Enfin les efforts fournis jusque là par les différents services gouvernementaux et d’autres acteurs comme la Croix Rouge Guinéenne méritent d’être considérés comme des capacités et des expériences à inscrire comme opportunités pouvant servir à bâtir la réduction des risques de catastrophes.

Le cadre législatif et réglementaire existant constitue aussi une opportunité même si évidemment il mérite d’être renforcé.

Une autre opportunité et pas des moindres, est le déploiement annoncé pour très bientôt du réseau national de fibre optique qui aura pour effet d’améliorer la communication intra et internationale du pays, et permettra de rendre opérationnel les systèmes d’information, d’alerte rapide et l’organisation de la prévention, de l’assistance médicale à distance et des secours en cas de catastrophes.

1.3. Priorités

Les profils des structures présentées ci-dessus ressortent tous des besoins en renforcement de capacités portant sur l’acquisition d’équipements et de matériels spécifiques et la mise à disposition de ressources humaines bien entraînées et suffisantes.

Le peu de place accordée aux questions relatives aux risques de catastrophes dans la planification du développement appelle à inscrire la réduction des risques de catastrophes comme une priorité nationale tel que le recommande le Cadre d’Action de Hyogo. Et au regard de ce qui est capitalisé à ce jour en matière de données et informations au niveau des différentes directions techniques responsables des aspects liés à la prévention et à la gestion des catastrophes, il y a lieu de souligner la nécessité de considérer comme autre priorité en première ligne la collecte, la gestion et la diffusion des données et informations sur les risques de catastrophes. En effet, à l’exception de la Direction Nationale de la Météorologie, il y a très peu de données et informations collectées, rendues disponibles, et encore moins diffusées. Ainsi par exemple, la cartographie des zones à risques et les schémas directeurs tels que ceux portant sur les prévisions des crues et des inondations méritent d’être urgemment réalisés et mis à la disposition des utilisateurs qui en ont besoin. Les services qui s’occupent de ces aspects ont toujours exprimé leur préoccupation à ce sujet.

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Les autres priorités sont les suivantes, pas nécessairement en ordre :

la mise en place d’un cadre national de référence contenant la politique, les orientations, les objectifs, les stratégies et les programmes d’action en matière de réduction des risques;

la mise en place de mécanismes institutionnels adéquats assurant la coordination et l’harmonisation des activités de tous les intervenants dans le processus de réduction des risques ;

un cadre juridique adéquat ;

une intégration de la réduction des risques de catastrophes dans les politiques plans, programmes et projets relatifs au développement durable et de lutte contre la pauvreté ;

une forte implication du secteur privé national ;

une analyse et une évaluation des risques en vue d’en déterminer les probabilités et d’en estimer la vulnérabilité des populations et/ou de l’environnement face aux aléas ;

une culture, une compréhension et une conscience des risques au niveau des populations ;

des activités de plaidoyer, d’éveil des consciences et d’éducation pour la promotion de la réduction des risques de catastrophes à différents niveaux ;

le renforcement de la communication à travers les médias et communicateurs traditionnels ;

un renforcement de la préparation en prévision des catastrophes afin de pouvoir intervenir efficacement à tous les niveaux lorsque celles-ci se produisent ;

la disponibilité d’un système d’information et de communication intégré des bases de données sur la prévention et la gestion des catastrophes et une cartographie des risques auxquelles le pays est exposé ;

la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des programmes et projets de réduction des risques et de plans d’actions en réponse aux cas de catastrophes ;

le renforcement des capacités techniques et opérationnelles de tous les acteurs pour la prévention et la gestion des risques de catastrophes aux niveaux national, régional, préfectoral, communal et communautaire ;

l’accroissement de la coopération avec les partenaires régionaux et internationaux en matière de stratégie de prévention et de réduction des risques de catastrophes ;

la mise en place, à tous les niveaux, notamment au niveau des institutions et des collectivités, de mécanismes et capacités qui peuvent aider à accroître la résilience aux aléas ou les renforcer s’ils existent déjà ;

la mise en évidence, l’évaluation et la surveillance des risques de catastrophes et renforcement des systèmes d’alerte rapide ;

l’utilisation des connaissances, des innovations et de l’éducation pour instaurer une culture de la sécurité et de résilience à tous les niveaux ;

la prise de mesures de prévention à long terme destinées à réduire la vulnérabilité des installations industrielles, ouvrages et aménagements ;

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la mise en œuvre effective des objectifs fixés dans le cadre d‘action de Hyogo.

1.4. Vision et objectifs

Vision : Des vies humaines sauvées, des dégâts matériels atténués et des populations plus résilientes face aux catastrophes.

Objectif global : Parvenir au terme des cinq prochaines années (2013-2017) à s’assurer d’une préparation sûre du pays face aux catastrophes.

Objectifs spécifiques :

(i) Développer de meilleures capacités de prévention, préparation et réponse en matière de réduction des risques de catastrophes.

(Liens avec les résultats escomptés R3, R6, R7 et R8)(ii) Intégrer dans les politiques et les programmes sectoriels des mesures de

préparation, d’intervention et de relèvement.(Liens avec les résultats escomptés R1, R2, R5 et R7)

(iii)Renforcer la coordination institutionnelle entre les différents acteurs de la réduction des risques de catastrophes à tous les échelons.

(Liens avec les résultats escomptés R1, R5, R6, R7, R8).

1.5. Principes et Résultats escomptés

Douze principes et huit résultats escomptés forment la base des axes stratégiques de la réduction des risques de catastrophes.

1.5 .1. Principes

Principe 1 : C’est à l’Etat, en tant que premier responsable de la RRC qu’il incombe d’assurer la protection des populations, des infrastructures et autres éléments du patrimoine national contre les conséquences des catastrophes.

Principe 2 : La réduction des risques de catastrophe doit constituer une priorité nationale dans la planification du développement et faire partie intégrante des politiques de développement au niveau national et local, en particulier des programmes de réduction de la pauvreté.

Principe 3 : La réduction des risques de catastrophes demande la mise en place d’une plateforme nationale permettant de prendre en compte de manière participative les préoccupations des services publics de l’Etat, des collectivités décentralisées, des organisations non gouvernementales, du secteur privé, des communautés, des citoyens et des partenaires au développement pour proposer les mesures idoines qui vont avec chacune des étapes successives de la chaîne RRC, à savoir la prévention, l’alerte, la préparation, la gestion, le secours, le relèvement, la reconstruction, et le développement.

Principe 4 : L’Etat doit renforcer le cadre législatif et réglementaire relatif à la prévention et à la gestion des catastrophes.

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Principe 5 : l’Etat doit prendre les mesures nécessaires à l’évaluation des risques en préalable à l’adoption de politiques et de directives spécifiques visant à une prévention appropriée et efficace des catastrophes.

Principe 6 : La prévention des catastrophes et la planification préalable, deux étapes clés incontournables pour la réduction des besoins en matière de secours, doivent être intégrées dans les politiques, programmes et projets sectoriels et être pris en compte dans les accords de partenariat et d’aide au développement.

Principe 7 : La mise en place de nouvelles capacités techniques et organisationnelles et le renforcement de celles qui existent déjà en vue de prévenir les catastrophes ou d’en atténuer les effets doivent constituer un des axes prioritaires de la stratégie nationale de la réduction des risques de catastrophes.

Principe 8 : La mise en place d’un dispositif d’alerte rapide et opérationnel en cas de catastrophe imminente et la diffusion efficace d’informations par tous les moyens de télécommunication disponibles doivent être pris en compte dans la prévention des catastrophes et dans la planification préalable.

Principe 9 : La réduction de la vulnérabilité doit être envisagée à travers l’éducation et la sensibilisation de la communauté tout entière

Principe 10 : L’application de plans et de modes de développement locaux appropriés prenant en compte les préoccupations des groupes vulnérables, et privilégiant les femmes et les enfants doit constituer un des piliers de la réduction des risques de catastrophes.

Principe 11 : Des programmes de réduction des risques, judicieux et financièrement adaptés, incluant les systèmes d’alertes rapide, le renforcement des normes de construction et les stratégies de préparation aux situations d’urgence, constituent des garants de résistance et de résilience face à de futures catastrophes.

Principe 12 : L’Etat doit rechercher et conclure des accords de coopération régionale et internationale en vue d’obtenir les aides nécessaires à la prévention des catastrophes et à l’atténuation de leurs effets.

1.5.2. Résultats escomptés

Selon la Directive 5 du CAH, le renforcement de la préparation aux catastrophes porte essentiellement sur deux objectifs, à savoir accroître la capacité de prévoir, de suivre l’évolution de la situation et d’être prêt à réduire les dommages ou à contrer les menaces potentielles et renforcer la préparation afin de répondre en cas d’urgence et d’assister les populations touchées. Les éléments clés de la préparation aux catastrophes sont la planification de contingence, l’analyse et le renforcement de capacités, la surveillance des risques, la prévision et l’alerte rapide, la gestion et la communication de l’information. Mais encore faut-il que la RRC soit avant tout reconnue comme une priorité nationale et qu’un système de coordination des acteurs étatiques et non étatiques ainsi qu’un mécanisme de financement de la RRC soient mis en place et que simultanément le cadre légal et réglementaire de la RRC soit amélioré. D’où, avant tout autre, les quatre premiers résultats escomptés ci-dessous :

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Résultat escompté 1 : La réduction des risques de catastrophes est officiellement reconnue comme priorité nationale.

Ce résultat s’adresse au Gouvernement qui doit prendre les actes nécessaires en vue de faire de la réduction des risques de catastrophes une priorité nationale. Il s’agira de faire une nouvelle lecture des politiques, programmes et projets sectoriels qui devront tous intégrer la RRC dans l’une de leurs composantes. Cela pourra être rendu obligatoire à travers le renforcement du cadre légal et réglementaire, notamment par la préparation d’une nouvelle loi sur la réduction des risques de catastrophes dont l’un des articles sera rédigé à cet effet.

Résultat escompté 2   : Une plateforme nationale sur la réduction des risques de catastrophes est mise en place et fonctionne en impliquant les services publics de l’Etat, les collectivités décentralisées, les organisations non gouvernementales, le secteur privé, les communautés, les citoyens et les partenaires au développement.

Ce résultat s’adresse à l’Etat et à ses partenaires. La constitution de cette plateforme s’inspirera des principes directeurs fournis par la SIPC pour les plateformes nationales et des recommandations du CAH qui appelle toutes les nations à " appuyer la création de mécanismes nationaux intégrés de réduction des risques de catastrophe tels que les Plates-formes nationales multisectorielles4, ou le renforcement de celles qui existent déjà "

Selon le guide de la SIPC, une Plate-forme nationale pour la RRC est le mécanisme par excellence de coordination de l'intégration de la RRC aux politiques, à la planification et aux programmes de développement dans l'esprit du Cadre d'action de Hyogo. Elle devrait enfin contribuer, si le contexte national l'exige, à la mise en place et au développement d'un système national global de RRC.

Résultat escompté 3   : Des mécanismes opérationnels de financement de la réduction des risques de catastrophes sont mis en place.

C’est à l’Etat de prendre les dispositions nécessaires afin que des moyens financiers consistants soient mis en place pour permettre de conduire des activités de prévention et de se préparer à pouvoir réagir rapidement en cas de survenue de catastrophes. L’objectif visé est d’améliorer l’efficacité des systèmes mis en place pour la préparation et la réaction rapide face aux situations à risques pour les personnes, l’environnement et les biens en leur donnant les moyens financiers nécessaires à leurs actions. En phase de préparation, ces actions peuvent concerner des projets de démonstration et exercices de simulation, des mesures de sensibilisation, l’évaluation des besoins et la constitution et la disponibilité de moyens et équipements appropriés, le recrutement et le déploiement d’experts pour donner des conseils, diffuser des outils et des techniques et assurer de la formation.

Résultat   escompté 4 : Le cadre légal et réglementaire relatif à la prévention et à la gestion des catastrophes est amélioré et renforcé.

Il est de la responsabilité du Gouvernement de renforcer le cadre légal de la réduction des risques de catastrophes en Guinée. En effet le cadre actuel jugé insuffisant mérite d’être davantage développé. Une loi plus détaillée et plus étoffée que celle qui existe actuellement doit être préparée par l’exécutif, adoptée par le législatif, et elle devra être assortie de textes réglementaires et de directives traitant des aspects spécifiques/sectoriels des catastrophes.

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Résultat escompté 5 : Un plan de contingence est produit et validé.

Ce plan est de la responsabilité de la plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes. Il aura pour but d’identifier les actions à mener dans le cadre d’axes stratégiques définis portant sur la préparation de réponse, la gestion de réponse et la gestion de l’après catastrophe.

Son objectif global est de mettre en place une réponse en temps réel et coordonnée afin de limiter, minimiser les conséquences humanitaires des catastrophes sur les populations. D’une manière concrète, il vise à donner au pays les capacités à faire face à tout risque de catastrophes liées aux aléas naturels identifiés.

Le plan de contingence assure l’identification des besoins et des bénéficiaires potentiels, l’estimation des coûts initiaux, la désignation de points focaux, la constitution de stocks alimentaires et de matériels de secours d’urgence, le pré-positionnement de moyens de réponse, la conduite d’actions d’information et de sensibilisation ; la formation des personnels de secours, y compris de volontaires. La conduite d’évaluations approfondies et la mise en place de programmes de relèvement sont aussi des actions du plan de contingence.

Résultat escompté 6 : Les capacités des services publics pour améliorer les prévisions, les informations relatives au temps, au climat, à la sismicité, aux pluies, aux marées, au régime des cours d’eau et à l'environnement et la mise de ces informations à la disposition des utilisateurs dans tous les secteurs qui en ont besoin pour leur prise de décisions sont renforcées.

Ce résultat s’adresse aux services météorologiques, climatologiques, hydrologiques, sismolo-giques et environnementaux qui doivent améliorer leur système de prestation et pour cela ont besoin de renforcer leurs capacités en tenant compte de l’évolution de plus en plus rapide des besoins des clients en informations et services connexes. Il vise à m

a) Accroître les capacités de prestation de services des Directions Nationales de la Météorologie, de l’Hydraulique, de la Géologie (Service de sismologie) et de l’Environnement par (i) l’acquisition de la documentation disponible relative aux meilleures pratiques en matière de collecte et de gestion des données et informations sur le temps, le climat, les pluies, les inondations, les séismes ; (ii) l’amélioration de leurs infrastructures, équipements et compétences professionnelles ; l’encouragement et le soutien à des travaux de recherche consacrés aux aléas naturels ;

b) Instaurer des partenariats et resserrer les liens entre les services en question et l’ensemble des acteurs de la réduction des risques de catastrophes constituant leur clientèle, y compris les agences du système des Nations Unies (PNUD, OCHA, FAO, PAM, OMS, UNESCO, UNICEF) et autres institutions internationales telles que l’Union Européenne, la Banque mondiale, les banques régionales de développement, les ONG et le secteur privé.

c) Renforcer les capacités à fournir les services appropriés, en encourageant et en soutenant les travaux de recherche consacrés aux aléas naturels et aux conséquences des catastrophes;

Résultat escompté 7   : Les capacités de résilience face aux catastrophes et d’adaptation des populations aux changements climatiques sont renforcées.

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Ce résultat s’adresse en priorité aux communautés locales et en particulier aux couches vulnérables. Il est lié à la fois à la mise en œuvre du Plan de contingence et du Plan d’Action Nationale d’Adaptation (PANA) aux changements climatique, le premier est à préparer tandis que le second est déjà adopté par le Gouvernement.

Il vise à rendre les populations plus à même de résister aux catastrophes et d’en réduire les conséquences économiques et sociales en s’y préparant à l’avance et en adoptant des comportements bien avertis grâce aux formations et à la sensibilisation à cet effet.

Résultat escompté 8 : Des programmes spéciaux de sensibilisation sur la réduction des risques de catastrophes ciblant les communautés locales et particulièrement les femmes et les enfants sont mis en place et exécutés.

Ce résultat s’adresse à l’ensemble des membres de la communauté, en mettant un accent particulier sur les femmes et les enfants considérés comme étant les plus vulnérables. Ces programmes qui utiliseront tous les canaux de communication disponibles et le système éducatif national organiseront les foras nécessaires pour améliorer les connaissances des populations sur les aléas naturels sources de catastrophes, et diffuseront des messages appropriés pour permettre aux populations exposées de savoir prévoir, se préparer et réagir face aux catastrophes.

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Schéma 2 : Liens entre Objectifs Spécifiques et Résultats escomptés

OS1Développer de meilleures capacités de prévention, préparation et réponse en matière de réduction des risques de

catastrophes.

OS2Intégrer dans les politiques et les programmes

sectoriels des mesures de préparation, d’intervention et de relèvement.

OS3Renforcer la coordination institutionnelle entre les différents acteurs de la réduction des risques

de catastrophes à tous les échelons.

R1La réduction des risques de catastrophes est officiellement reconnue comme priorité nationale.

R2Une plateforme nationale sur la réduction des risques de catastrophes est mise en place et fonctionne en impliquant les services publics de l’Etat, les collectivités décentralisées, les organisations non gouvernementales, le secteur privé, les communautés, les citoyens et les partenaires au développement.

R3Des mécanismes opérationnels de financement de la réduction des risques de catastrophes sont mis en place.

R4Le cadre légal et réglementaire relatif à la prévention et à la gestion des catastrophes est amélioré et renforcé.

R5Un plan de contingence est produit et validé

R6Les capacités des services publics pour améliorer les prévisions, les informations relatives au temps, au climat, à la sismicité, aux pluies, aux marées, au régime des cours d’eau et à l'environnement et la mise de ces informations à la disposition des utilisateurs dans tous les secteurs qui en besoin pour leur prise de décisions sont renforcées.

R7Les capacités de résilience face aux catastrophes et d’adaptation des populations aux changements climatiques sont renforcées.

R8Des programmes spéciaux de sensibilisation sur la réduction des risques de catastrophes ciblant les communautés locales et particulièrement les femmes et les enfants sont mis en place et exécutés.

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Sources d’inspiration

Les 5 priorités du Cadre d’Action de Hyogo (CAH) :(i) Garantir que la réduction des risques de catastrophe reste une priorité

nationale et locale assortie d’une base institutionnelle solide pour assurer la mise en œuvre.

(ii) Identifier, évaluer et surveiller les risques de catastrophe et améliorer les systèmes d’alerte rapide.

(iii) Utiliser les savoirs, l’innovation et l’enseignement pour développer une culture de sécurité et de résilience à tous les niveaux.

(iv) Atténuer les facteurs de risque sous-jacents.(v) Renforcer la préparation aux catastrophes pour une réactivité efficace à

tous les niveaux.

L’Objectif de la Stratégie RRC de la FAO L’objectif général de cette stratégie est de renforcer la résilience des communautés et de réduire leur vulnérabilité aux différents chocs afin que les pays de la sous-région assurent leur sécurité alimentaire et nutritionnelle et se concentrent sur le développement de systèmes alimentaires et agricoles durables. Des objectifs spécifiques et des activités prioritaires ont été déterminés sur la base des vulnérabilités et défis identifiés. Cette stratégie sous-régionale couvre les pays suivants: Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Ghana, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, la Sierra Leone, le Tchad, le Togo.

Prévention des risques de catastrophes – Rôle de l’éducation selon l’UNESCOLes récentes catastrophes survenues en 2010 en Haïti et au Pakistan ont démontré la nécessité d’utiliser « les connaissances, les innovations et l’éducation pour instaurer une culture de sécurité et de résilience à tous les niveaux », ainsi que l’énonce le Cadre d’action de Hyogo pour 2005-2015. En ce sens, le rôle de l’éducation dans l’adoption de stratégies de réduction des risques de catastrophes est triple : (1) sauver des vies et éviter les dégâts humains ; (2) éviter l’interruption des activités d’enseignement ou assurer leur prompte reprise ; et (3) rendre la population résiliente pour qu’elle soit capable de réduire l’impact économique, social et culturel de la survenue d’un aléa. L’éducation à la réduction des risques liés aux catastrophes (ERRC) considère les liens entre société, environnement, économie et culture ainsi que leurs impacts. Elle promeut également la réflexion critique et la résolution de problèmes, de même que les compétences sociales et émotionnelles cruciales pour l’autonomisation des groupes menacés ou touchés par une catastrophe.

Réduction des risques de catastrophes – Politique du PAM La politique de réduction des risques de catastrophe du PAM vise à renforcer la résilience et les capacités des personnes, des communautés et des pays les plus vulnérables, en œuvrant pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle tout en réduisant les risques de catastrophe, en protégeant les vies et en améliorant les moyens de subsistance.

CHAPITRE 2

Axes prioritaires 2013-2017

2.1. Cadre de planification stratégique

Ce cadre stratégique qui comporte huit résultats escomptés est conçu en tenant compte des préoccupations découlant de l’état des lieux en matière de risques de catastrophes et de l’évaluation des capacités nationales tant institutionnelles que techniques à y faire face. Ce cadre est la suite logique des éléments de politique nationale en matière de réduction de risques de catastrophes en Guinée présentés dans le chapitre précédent. Il intègre les recommandations contenues dans le document UNDAF 2013-2017 adopté par les Agences du Système des Nations Unies en Guinée, et l’ensemble des directives pour la mise en œuvre de la Priorité 5 du Cadre d’Action de Hyogo. Il prend aussi en compte les suggestions en matière de RRC de l’Organisation Mondiale de la Météorologie, de l’Union Européenne, de la FAO, de l’UNESCO, du PAM de l’OMS et de l’Union Africaine.3

3 Tous ces documents sont fournis dans le CDROM qui accompagne ce rapport.

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2.2. Axes prioritaires/Résultats escomptés

AXES PRIORITAIRES

(RESULTATS ESCOMPTES)

ACTIVITES PERIODE

2013 2014 2015 2016 2017

Résultat escompté 1La réduction des risques de

catastrophes est officiellement reconnue

comme priorité nationale.

Adopter et promulguer le Document de Stratégie Nationale de Réduction des Risques de Catastrophes

Insérer la réduction des risques de catastrophes dans les politiques, plans, programmes et projets sectoriels.

Produire et promulguer une directive nationale sur les risques de catastrophes en lien avec les objectifs de développement durable.

Résultat escompté 2Une plateforme nationale sur

la réduction des risques de catastrophes est mise en

place et fonctionne

Instituer par acte officiel une plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes.

Meubler le cadre organique de la plateforme.

Doter la plateforme nationale d’un programme et d’un plan d’action.

Mobiliser et mettre à disposition les ressources nécessaires au bon fonctionnement de la plateforme.

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AXES PRIORITAIRES

(RESULTATS ESCOMPTES)

ACTIVITES PERIODE

2013 2014 2015 2016 2017

Résultat escompté 3Des mécanismes opérationnels de

financement de la réduction des risques de catastrophes sont mis en

place.

Créer par acte officiel un fonds spécial destiné au financement de la réduction des risques de catastrophes.

Développer une stratégie de mobilisation, d’utilisation et de gestion des ressources financières dudit Fonds..

Mobiliser des fonds et les rendre accessibles aux utilisateurs.

Résultat escompté 4Le cadre législatif et

réglementaire relatif à la prévention et à la gestion

des catastrophes est amélioré et renforcé.

Produire, faire adopter et promulguer une nouvelle loi sur la réduction des risques de catastrophes.

Produire, faire adopter et promulguer les textes d’application de la nouvelle loi.

Produire des directives spécifiques liées aux différents aléas et types de catastrophes.

Diffuser l’ensemble des textes juridiques et réglementaires relatifs à la réduction des risques de catastrophes.

Résultat escompté 5Un plan de contingence est

produit et validé

Produire un rapport cartographique (professionnel) de zonage des risques de catastrophes.

Produire un rapport d’identification des besoins et des bénéficiaires ainsi que des coûts initiaux

Préparer et conduire un programme de formation des personnels de secours.

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AXES PRIORITAIRES

(RESULTATS ESCOMPTES)

ACTIVITES PERIODE

2013 2014 2015 2016 2017

Résultat escompté 6Les capacités des services publics pour améliorer les

prévisions, les informations relatives au temps, au climat, à la sismicité, aux pluies, au régime des cours d’eau, …

sont renforcées

Préparer un projet de renforcement de capacités techniques incluant dans ses objectifs spécifiques la formation spécialisée en RRC de cadres et de techniciens nationaux et l’amélioration des équipements de prévision, des moyens de communication et de mobilité de terrain.

Rechercher le financement nécessaire à l’exécution du projet préparé.

Mettre en œuvre le projet.

Evaluer, capitaliser et produire un nouveau projet d’appui au renforcement de capacités techniques.

Résultat escompté 7Les capacités de résilience

face aux catastrophes et d’adaptation des populations aux changements climatiques

sont renforcées.

Conduire des études d’évaluation stratégique des risques de catastrophes couvrant l’ensemble du territoire national

Préparer un projet de renforcement de capacités de résilience et en rechercher le financement

Mettre en œuvre le projet.

Evaluer, capitaliser et produire un nouveau projet d’appui au renforcement de capacités de résilience.

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AXES PRIORITAIRES

(RESULTATS ESCOMPTES)

ACTIVITES PERIODE

2013 2014 2015 2016 2017

Résultat escompté 8Des programmes spéciaux de sensibilisation sont mis

en place et exécutés

Réaliser des produits visuels, audio et audiovisuels d’information et de sensibilisation sur les risques de catastrophes ciblant tous les acteurs du développement et en particulier les communautés locales.

Engager les médias locaux à intégrer les produits visuels, audio et audiovisuels d’information et de sensibilisation dans les colonnes de leurs publications ou les grilles de leurs programmes

Intégrer les risques de catastrophes dans les programmes d’éducation environnementale en milieu scolaire.

Lancer des campagnes de sensibilisation à travers tout le pays en privilégiant les zones à haut risque.