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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP) INTRODUCTION GÉNÉRALE Problématique : À quoi sert la spécialité HGGSP ? L’exemple du Brexit. Ateliers sur le Brexit 2h30 Objectifs : Travailler en équipe, par groupes de 3 élèves. Restituer à l’oral les réponses du groupe. Acquérir les connaissances sur le Brexit et saisir la pertinence des disciplines mobilisées par l’HGGSP. - Atelier 1 : Le regard de l’histoire - Atelier 2 : Le regard de la géographie - Atelier 3 : Le regard de la géopolitique - Atelier 4 : Le regard de la science politique Présentation de la spécialité HGGSP 1h30 - L’organisation, le programme et les capacités visées - Les attendus du baccalauréat - Le grand oral - Les démarches - Le matériel et le manuel Nathan - Réflexions sur les travaux de groupe.

INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 ... · Préface de Jacques Le Goff, Apologie pour l’histoire, Armand Colin, 1997, 25. « Le Royaume-Uni et l’Euope

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

INTRODUCTION GÉNÉRALE

Problématique : À quoi sert la spécialité HGGSP ?

➢ L’exemple du Brexit.

Ateliers sur le Brexit 2h30

Objectifs :

• Travailler en équipe, par groupes de 3 élèves.

• Restituer à l’oral les réponses du groupe.

• Acquérir les connaissances sur le Brexit et saisir la pertinence des disciplines mobilisées par l’HGGSP.

- Atelier 1 : Le regard de l’histoire

- Atelier 2 : Le regard de la géographie

- Atelier 3 : Le regard de la géopolitique

- Atelier 4 : Le regard de la science politique

Présentation de la spécialité HGGSP 1h30

- L’organisation, le programme et les capacités visées

- Les attendus du baccalauréat

- Le grand oral

- Les démarches

- Le matériel et le manuel Nathan

- Réflexions sur les travaux de groupe.

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ATELIER 1 : Le regard de l’histoire sur le Brexit

Document 1 : Le Royaume-Uni et l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale

Interrogée par un journaliste du Gardian,

Margaret Thatcher affirme « I want my money

back ».

L’ancienne première ministre britannique, lors du

sommet européen de Dublin en novembre 1979

qui s’est soldé par un échec, veut que son pays

obtienne une participation au budget européen

plus faible. Ce qu’elle obtiendra en 1984.

Document 2 : L’histoire comme compréhension

Comprendre, donc, et non juger. C’est le but de « l’analyse

historique » par quoi débute le vrai travail de l’historien

après les préalables de l’observation et de la critique

historique […]. Marc Bloch [historien français], toujours

soucieux d’éviter toute paresse d’esprit, précise que

« comprendre n’a rien d’une attitude de passivité ».

L’historien « choisit et trie », « ordonne rationnellement

une matière ».

Préface de Jacques Le Goff, Apologie pour l’histoire,

Armand Colin, 1997, 25.

« Le Royaume-Uni et l’Europe », Jochen Gerner, Le 1 Hebdo, 6 mars 2019, p. 5.

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

1. Document 1 : Les Britanniques ont-ils toujours été opposés à l’Europe ? Pourquoi ?

2. Document 3 : Quelles sont les explications historiques avancées par Ophélie Siméon pour expliquer

le Brexit ?

3. Documents 2 et 3 : À quoi sert l’histoire ? Vous pouvez aussi vous appuyer sur vos connaissances.

Document 3 : L’euroscepticisme, une tradition renouvelée

« Au Royaume-Uni, l’euroscepticisme est à la fois le fruit d’évolutions récentes et de traditions politiques plus anciennes,

remontant au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dès l’amorce du processus de construction européenne, le

pays avait tenu à garder ses distances. Pour l’expliquer, il convient de dépasser le stéréotype de l’insularité. Certes, cette

méfiance est en partie porteuse d’arguments souverainistes, par ailleurs toujours présents dans le discours

eurosceptique d’aujourd’hui. Contrairement à ses voisins d’Europe continentale, le Royaume-Uni n’a pas subi

l’occupation nazie, ni n’a fait le jeu de la collaboration. Il n’a donc pas ressenti le besoin de se reconstruire via un

partenariat inter-étatique poussé. Au contraire, lors de la période dite du « consensus » (1945-1979), conservateurs et

travaillistes ont partiellement mis leurs différences politiques de côté pour rebâtir le pays, tout en s’appuyant sur des

traditions politiques nationales déjà établies : la poursuite des politiques d’État-providence (welfare state), amorcées

sous les gouvernements libéraux du début du siècle, et la réaffirmation de la souveraineté parlementaire. De fait, la

confiance dans le Parlement de Westminster (à Londres) comme rempart contre les ingérences politiques, qu’elles

viennent du monarque tenté par la tyrannie ou par des puissances extérieures, est au cœur des principes

constitutionnels britanniques depuis le XVIIIe siècle, et demeure depuis lors l’un des piliers de l’identité nationale.

Mais parallèlement à ce discours souverainiste, la méfiance envers l’Europe se nourrit d’arguments internationalistes.

Fort du souvenir de l’Empire, le Royaume-Uni a perçu le marché commun en formation comme un cadre trop étriqué

pour ses ambitions mondiales. D’un point de vue géopolitique, les priorités sont donc allées au renforcement de la

special relationship avec les États-Unis, et au maintien des liens post-coloniaux dans le cadre du Commonwealth. Cet

engagement extra-européen avait en outre l’avantage d’offrir un contrepoids au couple franco-allemand, dont la

puissance ne cessait de s’affirmer.

Ces réticences initiales peuvent donc s’entendre comme un conflit entre des cultures politiques fortement différenciées.

Dans cette perspective, il n’est pas étonnant que l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE en 1973 ait été placée sous le

signe de l’intérêt économique plus que sous celui de la coopération politique. Le gouvernement conservateur d’Edward

Heath estimait en effet que le marché commun constituait un cadre favorable à l’exercice du libre-échange. Par

conséquent, la méfiance envers l’Union européenne n’a pas disparu après 1973. Elle a même gagné du terrain, à mesure

que la construction européenne dépassait précisément le simple cadre économique de ses débuts pour affirmer sa

vocation politique supranationale. La politique thatchérienne a eu son influence : la glorification d’un idéalisme néo-

libéral allait de pair avec la volonté de faire cavalier seul face à l’UE. Mais l’euroscepticisme britannique a surtout connu

un regain sans précédent depuis les années 1990 et la ratification du traité de Maastricht, sous le gouvernement de

John Major. Le rejet de la monnaie unique et de Schengen visaient à préserver les intérêts et l’intégrité de la nation face

à l’interférence supposée des bureaucrates bruxellois. Cette période a également confirmé l’évolution du discours

eurosceptique vers la droite de l’échiquier politique. Au sein du parti conservateur tout d’abord, notamment au sein

d’une aile dure qui se veut l’héritière du thatchérisme face au « conservatisme empathique » (compassionate

Conservatism) défendu par le gouvernement de David Cameron. Le succès du UKIP (United Kingdom Independence

Party), parti populiste arrivé en tête des élections européennes de 2014, a quant à lui popularisé un argument jusque-

là marginal dans les cercles eurosceptiques britanniques : la revendication d’un retrait pur et simple de l’UE. Si le parti

s’appuie sur la tradition souverainiste du pays, entre défense de la livre sterling et rejet de la bureaucratie européenne,

il bâtit également sa stratégie sur un contexte social particulièrement tendu, où le spectre de l’étranger est sans cesse

brandi. Depuis la vague d’immigration des travailleurs originaires d’Europe de l’Est amorcée en 2004 avec l’expansion

de l’UE, jusqu’à l’actuelle crise des réfugiés en passant par la récession de 2008, la conjoncture n’a fait que renforcer

l’euroscepticisme des Britanniques. »

« L’euroscepticisme, une tradition renouvelée », [en ligne], La vie des idées, 23 juin 2016 [consulté le 6 septembre 2019]

https://laviedesidees.fr/Brexit-et-euroscepticisme.html

Ophélie Siméon est maîtresse de conférences en Civilisation britannique à l’Université Paris 3 (laboratoire CREC).

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

ATELIER 2 : Le regard de la géographie sur le Brexit

Document 1 : L’euroscepticisme en Europe en 2012

« L'euroscepticisme menace-t-il l'Europe ? », [en ligne], Le Figaro, 12 mai 2013 [consulté le 6 septembre 2019] http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/05/12/10001-20130512ARTFIG00140-l-euroscepticisme-menace-t-il-l-europe.php

Document 2 : Le Brexit divise le Royaume-Uni

« Trois cartes pour expliquer le vote en faveur du Brexit », [en ligne], BFMTV.com, 24 juin 2016 [consulté le 6 septembre 2019] https://www.bfmtv.com/international/trois-cartes-pour-expliquer-le-brexit-995904.html

Document 3 : Une fracture générationnelle

« Londres contre le reste de l'Angleterre, l'Ecosse et le Pays de Galle contre

l'Angleterre. Si la fracture du vote au Brexit est géographique, elle est aussi

démographique. Selon ce sondage réalisé hier à la sortie des urnes par

l'institut YouGov, les écarts sont très importants selon les catégories d'âge.

Avec d'un côté des jeunes électeurs largement favorables au maintien et des

personnes âgées qui ont plébiscité la sortie de l'UE. Voilà comment se

répartissent les votes :

18-24 ans : 75% en faveur du maintien

25-49 ans : 56% en faveur du maintien

50-64 ans : 44% en faveur du maintien

65 ans et plus : 39% en faveur du maintien »

« Brexit : les personnes âgées ont voté la sortie, les jeunes le maintien », [en ligne],

BFMTV.com, 24 juin 2016 [consulté le 6 septembre 2019]

https://www.bfmtv.com/international/les-jeunes-ont-vote-le-maintien-les-

personnes-agees-la-sortie-995684.html

Document 4 : À quoi sert la géographie ?

« Les cartes inspirent confiance, et c’est bien là tout le problème.

Le crédit qui leur est apporté est très supérieur à celui dont

bénéficient un texte ou un tableau statistique. Seule la

photographie pourrait bénéficier d’une crédulité équivalente.

Pourtant, comme tous les médias, la cartographie est une

construction qui a un ou des auteurs, qui utilise des sources, qui

s’exprime par un langage. La carte, surtout la plus élémentaire,

est le résultat d’un nombre considérable de choix de la part des

cartographes ; conscients ou inconscients. Toute simplification,

toute traduction graphique est toujours quelque peu une

trahison : « une carte doit déformer la réalité » affirme d’emblée

Mark Monmonier. Or, comme la carte est une écriture technique,

les sources de déformations sont presque innombrables :

projection, généralisation, usage des variables visuelles, la pire

étant sans doute les couleurs séductrices. »

Christian Grataloup, préface à l’édition française de Mark Monmonier,

Comment faire mentir les cartes, Autrement, 2019

« Les géographes ont pu apporter d’utiles contributions, tout

comme les chercheurs d’autres sciences naturelles et sociales. En

effet leurs travaux sont largement orientés par les mutations du

monde contemporain, qu’ils observent à différentes échelles

(l’ensemble de la planète, un continent, un État, une

agglomération urbaine, une vallée de montagne…). »

Robert Marconis, Introduction à la géographie, Armand Colin,

2000, p. 14.

1. Documents 1, 2 et 3 : Dans quelle mesure les documents 2 et 3

nuancent-ils les informations du doc. 1 ? Qu’en déduisez-vous sur

l’usage des cartes ?

2. Document 4 : Selon Christian Grataloup, quelles sont les limites

des cartes ?

3. Document 4 : À quoi sert la géographie ?

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

ATELIER 3 : Le regard de la géopolitique sur le Brexit

Document 1 : Le Royaume-Uni veut renforcer, avec le

Brexit, ses relations avec les pays du Commonwealth

"A Global Britain" [Une Grande-Bretagne mondiale]… Le mot est sur toutes

les lèvres, à commencer par celles de la Première Ministre britannique

Theresa May et de son secrétaire d'État aux Affaires étrangères Boris

Johnson. Soucieux de contrebalancer la perte de l'accès au marché unique

européen dans le cadre de la sortie de l'Union européenne (UE), les

dirigeants britanniques vantent les mérites […] du Commonwealth,

l'organisation intergouvernementale rassemblant 52 États pour la plupart

anciens territoires de l'Empire britannique.

Dans le discours de Lancaster House du 17 janvier où elle a détaillé sa

feuille de route pour le Brexit, Theresa May a fait du pouvoir de signer ses

propres accords commerciaux et douaniers avec le reste du monde une

ligne rouge de la sortie de l'UE. C'est la logique du "Hard Brexit" : pas

question de brader ce droit en échange de la conservation de l'accès au

marché commun. Pour illustrer son propos, elle évoque déjà des

discussions pour des relations rapprochées avec la Nouvelle-Zélande et

l'Inde.

« Brexit : au Royaume-Uni, remplacer l’UE par le Commonwealth ? Pas si simple »,

[en ligne], France24.com, 8 mars 2017 [consulté le 6 septembre 2019]

https://www.france24.com/fr/20170211-ue-royaume-uni-commonwealth-brexit-

remplacer-pas-simple-marche-unique-libre-echange

Document 4 : Le problème de la frontière irlandaise

« Dans le cas d’une sortie sans accord du Royaume-Uni de l’UE, les 500

kilomètres qui séparent la province britannique d’Irlande du Nord de la

République d’Irlande pourraient redevenir une frontière physique. Londres

ayant décidé de sortir du marché unique et de l’union douanière, synonymes

de liberté de circulation et de normes et droits de douane communs, des

contrôles aux frontières seront nécessaires.

Or, ce retour à une frontière entre les deux pays fragiliserait les accords de

paix du Vendredi saint, qui mirent fin, en 1998, à trente ans de conflit armé

entre nationalistes et unionistes en Irlande du Nord. Les habitants et les

entreprises des deux côtés souhaitent garder une frontière aussi invisible que

possible, au moment où 31 % des exportations nord-irlandaises allaient en

Irlande en 2016 et que près de 30 000 personnes passent quotidiennement

de l’autre côté. »

« Qu’est-ce que le backstop irlandais ? », [en ligne], Le Monde, 30 janvier 2019

[consulté le 6 septembre 2019]

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/30/qu-est-ce-que-le-

backstop-irlandais-au-c-ur-du-rejet-de-l-accord-sur-le-brexit_5416730_3210.html

Document 3 : Donald Trump soutient le Brexit

« Donald Trump se réjouit de la perspective du Brexit, censé intervenir

fin octobre. "Je pense que nous aurons un fantastique et grand accord

commercial avec le Royaume-Uni. Nous devrions faire beaucoup plus

affaire avec le Royaume-Uni que ce que nous faisons" actuellement, a

déclaré M. Trump avant de se rendre dans le New Hampshire, pour un

meeting de campagne. "Nous aurons une relation fantastique avec le

Royaume-Uni et un super accord commercial. Ça avance rapidement",

a ajouté, confiant, le dirigeant républicain, qui affiche régulièrement

sa proximité avec Boris Johnson. Le locataire de la Maison Blanche

s'est d'ailleurs entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre

britannique. "Nous nous apprécions beaucoup l'un l'autre", a-t-il dit

aux journalistes.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie britannique, Dominic

Raab, avait dit espérer la conclusion d'un accord commercial

"ambitieux" avec les Etats-Unis, "dès que possible", après le Brexit. Le

chef de la diplomatie britannique s'était déclaré "ravi" de sa rencontre

avec Donald Trump à Washington. Dans la capitale américaine, le

ministre des Affaires étrangères avait réaffirmé que Londres était

"absolument résolu et déterminé à quitter l'UE d'ici la fin octobre",

estimant qu'un Brexit sans accord serait la responsabilité des

partenaires européens. »

« Donald Trump fait miroiter un fantastique et grand accord commercial avec

le Royaume-Uni », [en ligne], Capital.fr, 16 août 2019 [consulté le 6

septembre 2019]

https://www.capital.fr/economie-politique/commerce-trump-vante-la-

perspective-dun-accord-fantastique-avec-londres-apres-le-brexit-1347549

1. Documents 1 et 2 : Pour les partisans du Brexit au

Royaume-Uni, quels intérêts géopolitiques soutiennent

leur volonté de sortir du marché commun européen ?

2. Document 3 : Quelle est la position du président

américain sur la situation britannique ? D’après vos

connaissances tirées de l’actualité, comment l’expliquez-

vous ?

3. Documents 4 et 5 : Dans quelle mesure le document 4

est-il un sujet de géopolitique ?

Document 2 : Le Commonwealth, un enjeu pour Londres

« Mais à quoi sert vraiment le Commonwealth ?, [en ligne], Francetv.info.fr,

5 août 2014 [consulté le 6 septembre 2019]

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/zimbabwe/mais-a-quoi-sert-

vraiment-le-commonwealth_3068131.html

Document 5 : Qu’est-ce que la géopolitique ?

« Le terme de géopolitique désigne tout ce qui concerne les rivalités de

pouvoir ou d’influence sur des territoires et donc sur les populations qui y

vivent : rivalités entre des pouvoirs politiques de toutes sortes, et pas

seulement entre des États, mais aussi entre des mouvements politiques, des

groupes armés plus ou moins clandestins ; rivalités pour le contrôle ou la

domination de territoires qu’ils soient de grande ou de petite taille […]. »

Yves Lacoste, Atlas géopolitique, Larousse, 2013.

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

ATELIER 4 : Le regard de la science politique sur le Brexit

Document 1 : Les réseaux sociaux et leur manipulation, un nouvel « art de la guerre » en politique

« Décrit comme impétueux et reconnu pour son franc-parler, Dominic Cummings a joué un rôle considéré comme décisif en décidant de

mener une campagne basée sur les réseaux sociaux et la collecte de données personnelles plutôt que sur de traditionnels meetings politiques

lors de la campagne pour le Brexit. C'est aussi lui qui a inventé le slogan Take back control ("reprenez le contrôle"), trois mots qui ont touché

les électeurs eurosceptiques au coeur.

Mais Cummings est surtout connu pour être derrière la fake news la plus emblématique de cette campagne. Selon lui, le Royaume-Uni

économiserait 350 millions de livres par semaine en quittant l'Union européenne et pourrait, en cas de Brexit, les affecter à la Sécurité sociale.

Ce chiffre était faux, mais médiatisé par Boris Johnson (déjà lui) et imprimé en gros caractère sur un autocar rouge qui sillonnait le pays, il a

peut-être fait basculer le scrutin. »

« Dominic Cummings, le conseiller très controversé de Boris Johnson », [en ligne], JDD.fr, 25 juillet 2019 [consulté le 6 septembre 2019]

https://www.lejdd.fr/International/Europe/royaume-uni-5-choses-a-savoir-sur-dominic-cummings-le-conseiller-tres-controverse-de-boris-johnson-3911462

Document 2 : L’instrumentalisation de l’euroscepticisme

« Il n’est guère étonnant que le Brexit soit le lieu privilégié de stratégies électoralistes élaborées, visant à la (re)conquête du champ politique.

L’instrumentalisation de l’euroscepticisme est donc visible dans le contenu des débats, en particulier avec la cristallisation autour de la question des

migrants et du terrorisme islamiste. On peut aller plus loin cependant, et arguer que l’idée même du référendum est affaire d’instrumentalisation. Le

scrutin du 23 juin 2016 n’est en effet pas le fruit d’une volonté populaire, mais le résultat d’une promesse faite par David Cameron lors des élections

générales de 2015 à l’aile droite des Conservateurs [principal parti de droite contemporain]. On se retrouve donc dans une situation paradoxale : un

premier ministre pro-européen qui organise un référendum sur le retrait de l’UE. C’est le résultat d’une double pression, exercée à la fois par un parti

dont Cameron veut conserver la tête, et par la crainte de voir le vote conservateur se reporter sur le UKIP [UK Independence Party est un mouvement

politique antieuropéen et xénophobe], comme cela a été le cas lors des dernières élections européennes.

L’utilisation de l’euroscepticisme à des fins stratégiques est également à l’ordre du jour chez les travaillistes [principal parti de gauche]. Au printemps

2016, Jeremy Corbyn a surpris la classe politique en se déclarant opposé au Brexit, propulsant son parti dans le camp du stay. À une condition seulement

: que le Labour s’engage fermement dans la réforme des institutions européennes, en partenariat avec les autres groupes parlementaires socialistes de

l’Union. Il s’agit de préparer l’avènement d’une Europe plus sociale, là où les conservateurs pro-UE, David Cameron et George Osborne en tête, souhaitent

le maintien du consensus libéral, porté par le renforcement des mesures d’austérité et des politiques sécuritaires en matière d’immigration et d’accueil

des réfugiés. En se faisant le champion d’un euroscepticisme réformiste, qui ne réclamerait pas nécessairement le retrait de l’UE, Jeremy Corbyn poursuit

deux buts politiques précis. Il s’agit premièrement de gagner en légitimité au sein de son parti, dans la mesure où ses prises de position n’ont jamais fait

l’unanimité, en particulier auprès des nostalgiques du New Labour plus modéré. Deuxièmement, il souhaite affirmer son statut de chef de l’opposition. »

« L’euroscepticisme, une tradition renouvelée », [en ligne], La vie des idées, 23 juin 2016 [consulté le 6 septembre 2019]

https://laviedesidees.fr/Brexit-et-euroscepticisme.html

1. Documents 1 et 2 : Pourquoi peut-on parler d’une instrumentalisation des

enjeux européens par les partis politiques britanniques ?

2. Document 3 : Pourquoi les sondages sont-ils un outil des sciences

politiques ?

3. Documents 4 : À quoi sert la science politique ?

Dominic Cummings, JDD.fr

Document 3 : Le sondage, un outil des sciences politiques

Selon ce sondage réalisé hier à la sortie des urnes par l'institut YouGov, les écarts

sont très importants selon les catégories d'âge. Avec d'un côté des jeunes

électeurs largement favorables au maintien et des personnes âgées qui ont

plébiscité la sortie de l'UE. Voilà comment se répartissent les votes :

18-24 ans : 75% en faveur du maintien

25-49 ans : 56% en faveur du maintien

50-64 ans : 44% en faveur du maintien

65 ans et plus : 39% en faveur du maintien »

« Brexit : les personnes âgées ont voté la sortie, les jeunes le maintien », [en ligne],

BFMTV.com, 24 juin 2016 [consulté le 6 septembre 2019]

https://www.bfmtv.com/international/les-jeunes-ont-vote-le-maintien-les-personnes-

agees-la-sortie-995684.html

Document 4 : Une science plurielle

La science politique s'appuie sur la sociologie (comportements),

la science administrative (règlements) les relations

internationales (rapports de force et effets du droit) à partir

d'enquêtes de terrain, et en utilisant les méthodes des sciences

sociales (histoire, droit, sociologie), la science politique veut

comprendre les logiques sociales et culturelle à l'oeuvre dans les

comportements politiques.

D’après un entretien avec la politologue Catherine Wihtol de Wenden,

manuel scolaire de la première de spécialité HGGSP, Hatier, 2019, p. 18

Jacques Lagroye, Sociologie politique, Presses de la FNSP, 2002.

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FICHE-MÉTHODE JE SAIS PRENDRE DES NOTES EN CLASSE

Quelques principes de la prise de notes en classe

PRINCIPES OBJECTIFS

Être attentif

Se concentrer pour bien comprendre. Souvent, l’enseignant répète les idées importantes.

Écrire vite

Utiliser des abréviations et symboles (cf. tableau). Supprimer articles, déterminants, verbes inutiles.

Hiérarchiser les informations Distinguer l’accessoire (anecdote) des idées structurantes et des mots-clés

Reprendre ses notes et les organiser pendant ou après les cours

Pour mieux apprendre. Les notes doivent être claires, utiles.

LES ABRÉVIATIONS ET SYMBOLES

- Parmi les plus connus :

augmentation diminution

conséquence = ≠ égal /différent

lié à ! attention

+ plus/et - moins

/ divisé/par évolution

X multiplié appartient à

> supérieur < inférieur

m̂ même intro. introduction

rq remarque int. intérêt

pr pour ds dans

hô ♂ homme fê ♀ femme

nbre nombre tt tout

1er, 2nd premier, second… un, deux 1, 2…

- Certains mots se terminant par -ement ou -tion peuvent s'abréger très facilement :

gvt gouvernement révol° révolution

- Les mots coupés doivent être accompagnés par un point :

éco. économie ex. exemple

pol. politique phén. Phénomène

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GRILLE DES CAPACITÉS (évaluation diagnostique)

Classe de première spécialité HGGSP Atelier :

Nom : ……………………………….

Capacité principale ciblée :

« Développer une expression orale construite et argumentée »

Élément signifiant Maîtrise insuffisante

Maîtrise fragile

Maîtrise satisfaisante

Très bonne Maîtrise

S’exprimer à l’oral Capacité d’une prise de parole continue et libre (sans prise de notes)

Maîtriser les énoncés oraux Reformulation, qualité de la syntaxe et richesse du vocabulaire

Coopérer et réaliser un travail en groupe Définir et partager les tâches dans un groupe

S’exprimer en utiliser le langage du corps Mobiliser des techniques vocales et corporelles

Conseils du professeur

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CORRECTION

ATELIER 1 : Le regard de l’histoire sur le Brexit

1. Document 1 : Les Britanniques ont-ils toujours été opposés à l’Europe ? Pourquoi ?

Après la Seconde Guerre mondiale, qui a meurtri l’Europe et le Royaume-Uni et tandis que le

monde entre progressivement dans la Guerre froide, les Britanniques ont soutenu l’idée de

créer des « États-Unis d’Europe ». Alliés de Washington (« relation spéciale ») et appuyés sur

le Commonwealth (ex-empire colonial), ils vont dans un premier temps s’abstenir d’y

participer mais soucieux de ne pas s’isoler et voulant profiter de la croissance des six pays

membres, ils vont demander d’entrer dans la Communauté économique européenne dans les

années 1960 mais sans succès (veto de De Gaulle pour qui le RU = « cheval de Troie » des

Américains).

À leur entrée en 1973 (premier élargissement de la CEE !), ils vont freiner l’intégration

politique et vont alors chercher à imposer leur vision néo-libérale de la construction

économique et à diminuer leur participation au budget européen (Margaret Thatcher : « I

want my money back »).

2. Document 3 : Quelles sont les explications historiques avancées par Ophélie Siméon pour

expliquer le Brexit ?

- Tradition de souverainisme liée à l’insularité du territoire et ancienne puissance maritime et

impériale (tropisme océanique plutôt que continental)

- Privilégier des rapports intergouvernementaux plutôt que supranationaux (décisions à

Bruxelles)

- Méfiance par rapport à la bureaucratie européenne dont les décisions remettraient en

question les pouvoirs du Parlement, au cœur de l’identité britannique

- Croyance que l’UE freine les ambitions mondiales du RU (« relations spéciales » avec les

États-Unis, Commonwealth).

- Sentiment xénophobe (contre les étrangers) soutenu par les partisans radicaux du Brexit

3. Documents 2 et 3 : À quoi sert l’histoire ? Vous pouvez aussi vous appuyer sur vos

connaissances.

L’histoire permet de mieux comprendre le présent en identifiant dans le passé les MULTIPLES

causes des événements contemporains, toujours complexes et en leur donnant du sens en

identifiant ruptures et continuités. C’est une discipline scientifique qui suppose une méthode

rigoureuse d’observation et d’analyse, appuyée sur l’usage de sources variées et vérifiées.

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

ATELIER 2 : Le regard de la géographie sur le Brexit

1. Documents 1, 2 et 3 : Dans quelle mesure les documents 2 et 3 nuancent-ils les informations

du doc. 1 au sujet du Royaume-Uni ? Qu’en déduisez-vous sur l’usage des cartes ?

Le document 1 montre que le Royaume-Uni est gagné par un euroscepticisme fort, l’un des

plus importants de l’Union européenne selon un sondage publié dans Le Figaro en 2012. Plus

de 60 % des Britanniques s’affirment en effet eurosceptiques et le « sentiment de défiance »

a augmenté de 12 points depuis la crise économique de 2008.

Cependant, le document 2 montre, après le référendum de juin 2016 la division des nations

du Royaume-Uni. Si l’Angleterre et le pays de Galles ont voté pour le Brexit, l’Irlande du Nord,

l’Écosse et les grandes métropoles comme Londres ont choisi le remain ! Par ailleurs, le

document 3 indique une rupture générationnelle : ce sont les plus âgés qui ont choisi le Brexit.

Il faut donc affiner l’analyse des cartes en les croisant à d’autres documents pour en compléter

les informations et les nuancer.

2. Document 4 : Selon Christian Grataloup, quelles sont les limites des cartes ?

Les cartes sont des choix. Elles sélectionnent certaines données, ont parfois des intentions,

simplifient pour être lisibles et faire passer des messages. Si les choix sont nécessaires, ils

doivent être pris en considération par les utilisateurs pour ne pas mal interpréter les cartes.

3. Document 4 : À quoi sert la géographie ?

La géographie permet de comprendre les logiques d’organisation de l’espace étudié à

différentes échelles et l’influence des acteurs sur les territoires. Comme l’histoire, elle aide à

comprendre les enjeux du présent. C’est une discipline scientifique qui suppose une méthode

rigoureuse d’observation et d’analyse.

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ATELIER 3 : Le regard de la géopolitique sur le Brexit

1. Documents 1 et 2 : Pour les partisans du Brexit au Royaume-Uni, quels intérêts

géopolitiques soutiennent leur volonté de sortir du marché commun européen ?

Depuis au moins les années 1990, les opposants à l’Union européenne soutiennent que le

Royaume-Uni, s’il sortait du marché commun, renforcerait ses relations économiques avec les

États-Unis et les pays du Commonwealth freinées actuellement, selon eux, par Bruxelles et

ses règlements. C’est la croyance dans le « Global Britain ».

2. Document 3 : Quelle est la position du président américain sur la situation britannique ?

D’après vos connaissances tirées de l’actualité, comment l’expliquez-vous ?

D. Trump soutient le Brexit :

1. Par méfiance pour le marché économique européen, rival de l’économie américaine.

2. Par rapprochement idéologique avec les partisans du Brexit : populisme, critique des

bureaucrates (Washington, Bruxelles), refus de l’immigration… D. Trump considère que la

victoire du Brexit en 2016 a permis de dynamiser sa campagne électorale.

3. Documents 4 et 5 : Dans quelle mesure le document 4 est-il un sujet de géopolitique ?

Le Brexit sans accord rétablirait forcément le contrôle aux frontières entre les deux Irlandes

(Irlande du Nord qui appartient au RU et la République d’Irlande, indépendante).

Actuellement, il y a la libre circulation des marchandises. Cette situation pourrait conduire à

des tensions violentes entre Catholiques (proches de Dublin et europhiles) et Protestants

(proches de Londres et eurosceptiques) en paix depuis les Accords du Vendredi saint en 1998.

La question de la frontière irlandaise est au cœur des rivalités entre l’Union européenne et le

Royaume-Uni. C’est donc bien un sujet géopolitique.

On entend par géopolitique l’étude des enjeux et des rivalités de pouvoir sur les territoires,

par des acteurs variés : étatiques, interétatiques (UE, FMI…), associatifs (ONG…), armés

(groupes terroristes…), économiques (FMN, GAFA…), etc. C’est une discipline scientifique qui

a connu un essor important en France après la création de sa revue Hérodote en 1976 (p. 26).

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ATELIER 4 : Le regard de la science politique sur le Brexit

1. Documents 1 et 2 : Pourquoi peut-on parler d’une instrumentalisation des enjeux

européens par les partis politiques britanniques ?

C’est David Cameron, l’ancien Premier ministre britannique, pourtant europhile, qui avait

proposé le referendum pour ou contre le maintien dans l’UE afin de briser son aile droite

europhobe (au sein du parti conservateur) attirée par le mouvement de l’UKIP [UK

Independence Party]. C’était un choix tactique osé et dangereux pour l’avenir de la

construction européenne car le referendum s’est transformé en un vote d’adhésion ou de

rejet à la politique gouvernementale.

Les partisans du Brexit comme Dominic Cummings n’ont pas hésité à véhiculer des fake news

pendant la campagne (sur le coût financier de la participation britannique, « l’invasion »

supposée des populations immigrées des pays de l’Est), en utilisant massivement les réseaux

sociaux et en ciblant les abstentionnistes.

2. Document 3 : Pourquoi les sondages sont-ils un outil des sciences politiques ?

Comme d’autres outils (analyses, enquêtes sociologiques, cartes…), les sondages commandés

par des organisations politiques, des institutions, des médias ou des entreprises permettent

de saisir ou d’affiner la connaissance des opinions et comportements des individus ou des

groupes sociaux.

3. Documents 4 : À quoi sert la science politique ?

C’est une discipline scientifique développée au moins depuis Nicolas Machiavel au XVIe siècle

(qui sépare politique et morale) et qui permet l’étude des phénomènes politiques, en

particulier les relations internationales, les concepts, les régimes et acteurs politiques dans

une approche comparative. Elle fait intervenir la sociologie, le droit, l’histoire ou l’économie.

Pour aller plus loin :

Robert Chaouad, « Le Royaume-Uni et l’Europe : in and out », [en ligne] Revue internationale et

stratégique, Armand Colin, 2013/3 n° 91, pages 151 à 161 [consulté le 7 septembre 2019].

https://www.cairn.inforevue-internationale-et-strategique-2013-3-page-151.htm

Par un spécialiste reconnu : Robert Franck, Être ou ne pas être Européen : Les Britanniques et

l'Europe du XVIIe siècle au Brexit, Belin, 2018.

Un livre iconoclaste sur le sujet : Marc Roche, Le Brexit va réussir, Albin Michel, 2018.

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INTRODUCTION : Regards croisés sur le Brexit 4h 08/09/2019 (HGGSP)

CONCLUSION :

« Chaque science, prise isolément, ne figure jamais qu’un fragment de l’universel mouvement

vers la connaissance […]. Pour bien entendre et apprécier ses procédés d’investigation, fût-ce

en apparence les plus particuliers, il serait indispensable de savoir les relier, d’un trait

parfaitement sûr, à l’ensemble des tendances qui se manifestent, au même montent, dans les

autres ordres de discipline ».

Marc Bloch, Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, Armand Colin, 1997, p. 46 [1949].

En intégrant 4 disciplines, le nouvel enseignement de spécialité entend donner aux élèves les

clés complémentaires pour comprendre les grands enjeux du monde contemporain, replacés

dans le temps long (exemple avec l’étude de la démocratie depuis l’antiquité), dans des

espaces géographiques variés et en mettant la lumière sur le jeu des acteurs.

PRÉSENTATION DE LA SPÉCIALITÉ HGGSP 1H30

Lien ICI.

Mourad Haddak, EEMCP2 histoire-géographie, Riyad, Moyen-Orient