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Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine Réseau de compétences Le réseau création d’entreprises www.id-group.info www.pme-ch.ch Association Suisse Invention Romande N° 26 / 2014 Environment and Finance www.onecreation.org p.11-13 Numéro durable 5 Ubiquitous communication 7 Trop facile d’être heureux 17 Innovation Création Application

IROmagazine N° 26

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Revue de l'invention et de l'innovation en Romandie

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Page 1: IROmagazine N° 26

Jumelé avec l'Association des Inventions de Chine

Réseau de compétences

Le réseau création d’entreprises www.id-group.info www.pme-ch.ch

Association Suisse Invention Romande

N° 2

6 / 2

014

Environment and Finance www.onecreation.org p.11-13

Numéro durable

5 Ubiquitous communication

7 Trop facile d’être heureux

17 Innovation Création Application

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édITo

Narcisse NiclassRédacteur

a un réseau privilégiéde relations grâce au jumelage avec

Des échanges ont lieu régulièrement depuis 1987

Si vous reproduisez nos textes, veuillez toujours mentionner la source.

Vénérer les anciens et être de son temps : de plus en plus difficile pour la jeunesse actuelle. Dans nos sociétés avancées nous sommes acquis au fait que des alternatives à notre consommation des-tructrice doivent être trouvées.

La société occidentale est encore enviée, copiée, malheureusement. Nous connais-sons les conséquences de notre compor-tement. A nous d’in-venter des solutions et des alternatives pour employer judi-cieusement les res-sources naturelles. Pour relever ce défi, la recherche fonda-mentale est importante mais seule la re-cherche appliquée apporte des solutions dans un délai acceptable.

En 2015, la 21e Conférence sur le climat se tiendra à Paris sur le site du Bourget. La France a placé cette conférence sous le signe de l’exemplarité environnementale. Objectif : réduire au maximum l’impact de la réunion sur le plan de la consommation de ressources naturelles et des émissions de gaz à effet de serre. Une belle formule politique. Aucun chiffre. On ne connaît pas le point de départ, ni le point d’arrivée. Si sur le site, il sera possible d’être bon, je

doute que toute l’énergie grise sera dé-comptée. En matière écologique, c’est là que la facture fait mal.

Toutes ces conférences sont de la frime, du pipeau. Les délégués qui se déplacent, vert tendre, vert bouteille, vert canard, sont des menteurs et des escrocs. Mêmes les plus verts ont une empreinte trop lourde sur l’environnement. Si leurs intentions

sont sincères, ils restent chez eux et travaillent via le web et la toile. Encore faut-il qu’ils aient des idées applicables

et qu’ils soient capables de les expri-mer. Comme bonne idée pour annoncer cet événement, même Nicolas Hulot le médiatique et Laurent Fabius le politique ont fait fort. Pour lancer la conférence, ces deux hamsters ont illuminé la Tour Eiffel, le 22 novembre 2013, aux couleurs de Paris Climat 2015. Le ton est donné. Leur pé-dagogie est nulle. Que comprennent des jeunes de 10 à 15 ans ? J’espère que ces deux compères vont pédaler pour com-penser cet exemple ridicule et déplacé. La machine à donner des claques existe. Elle sera installée à Paris en 2015.

Narcisse Niclass

IMPRESSUMIROmagazine case postale 1303 CH 1701 FRIBOURG www.invention.ch

Layout IROmag ÉDITIONS Monique Brasey e-mail: [email protected]

CORRECTRICE Laura Zinetti

IMPRESSION Imprimerie Saint-Paul, FribourgBd de Pérolles 42, CH-1705 Fribourg Tél. 026 426 41 11 Fax 026 426 45 31 [email protected] www.saint-paul.ch

RÉDACTION Narcisse Niclass Michel Giannoni Olivier Ferrari Michel Bugnon-Mordant Daniel Mange Monique Brasey

ILLUSTRATIONS www.raa.ch

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Encore faut-il qu’ils aient des idées

applicables

jeunesse, formation, r&D

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Jean-Jacques SchwabPrésident

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• Évaluer• Conseiller• Accompagner• Promouvoir

Suivez nos activités sur : www.iromentorclub.ch

La santé de la Suisse fait envie à nos voisins et par leurs attaques inces-santes ils nous le font payer. Le peuple par contre, distrait par les médias et le positi-visme béat, n’est pas conscient qu’une pre-mière place se gagne et qu’il est difficile de la garder. Quand une économie, une socié-té est au sommet, comme en balistique, un jour la courbe descend. Pour un pays et sa population, voir diminuer leur pouvoir d’achat, c’est une attaque à leur bonheur. Heureusement, le bonheur n’est surtout pas une masse monétaire ou un amas de biens. Il y a des patrons moins payés que leurs employés mais plus heureux. La liberté a un prix, l'indépendance aussi.

Un patron trouve son bonheur dans l’ac-tion, la prise de risques, l’envie d’innover avec un zeste d’aventure. Il y a plus de

320'000 PME en Suisse, donc il y a aussi plus de 320'000 patrons. Il est admis que ce réseau est la force vive de notre pays. Certes, nos infrastructures et le cadre de

vie sont des points forts. Nos grandes sociétés et organisa-tions sont aussi des atouts. Ces toutes petites entreprises as-

surent la résistance de notre économie et sa souplesse, comme le roseau de la fable.

L’esprit d’entreprise ne s’enseigne pas, il se transmet par l’exemple. La qualité de notre formation duale en est la preuve vivante. La richesse de notre vie associative est notre meilleur outil de formation continue. Des lois, des règle-ments ou des cours obligatoires ne suffi-ront pas à transmettre le gène du patron et le plaisir du travail bien fait. Il faut l’encadrement qui facilite le démarrage, le décollage d’une activité indépendante. La Suisse n’a pas encore valorisé tout son potentiel créatif.

L’IRo mentor club a accumulé de belles expériences et une bonne noto-riété sur l’axe Berne-Genève. Nous vou-lons faire mieux et les initiatives de nos membres apportent des pistes sérieuses. Afin de partager les connaissances, nous réveillons l’esprit des Points créateurs, lancés en 2005 déjà avec Georges Aegler (décédé en 2007) qui a introduit le micro-crédit en Suisse. Notre réseau grandit en Suisse et même en France et en Italie. Actuellement plus de 100 mentors sont à l'écoute des porteurs de projets.

Vous avez dit "Patron" ?

La Suisse n’a pas encore valorisé tout son

potentiel créatif

Evaluer, conseiller, accompagner, Promouvoir notre mission est claire. Vous avez un projet d’entreprise, une idée à concrétiser, un produit à lancer, contactez sans engagement le réseau de réseaux : IRo mentor club. Ce premier contact vous servira de boussole. En affaires : «Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va !» selon Sénèque. La connais-sance et le savoir ne servent à rien si vous ne passez pas à l’action. Prenez rendez-vous maintenant !

Membre Fiduciaire I Suisse Association Suisse d’Organisation

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Etre patron au XXIe siècle c’est éviter les stéréotypes de bon ou de truand. Dans la tourmente de la mondialisation, nous avons besoin de modèles au sens premier du mot patron. Ces pilotes guident leur équipe et créent des valeurs en investissant dans l’innovation. Pour rester compétitif dans une économie où le changement est constant, l’organisation d’entreprise doit être constamment adaptée. Notre prospérité doit beaucoup à la moti-vation des patrons, des indépendants qui ne comptent pas leur temps.

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Le vert lave plus blanc !UnE PLAnèTE

Il est plus facile d’obtenir un téléphone mobile que de l’eau potable et des WC. Malgré toutes les belles théories sur les "Grands chantiers du Millénaire", les fameux huit objectifs pour 2015, les résultats sont ridicules. La population, les peuples laissent faire ! Que faire ?

Quelques dizaines de personnes ont vu des clairs de Terre et ne trouvent pas les mots pour en parler. Ils nous montrent de belles photos, tentent de nous faire partager leurs émotions, en vain. Nous ne voyons pas en quoi ces héros sont changés par leur formation de pointe, leurs expériences extraordinaires, leur savoir unique. Ils sont enfermés dans la technique pour ne pas dire dans leur sca-phandre. Leurs réflexions, leurs messages ne vont pas loin. A quoi sert-il d’aller sur la Lune si c’est pour perdre la force de rêver ?

En ce début de millénaire, ne soyons pas naïfs, en disant que tout est beau, afin de ne pas être dérangés dans notre confort moelleux. Ne nous laissons pas distraire

par des sots qui nous épatent avec des gadgets. Les voitures hybrides, les voi-tures électriques sont, depuis 20 ans, de la frime. Ce sont des outils de marketing pour endormir les citoyens et nos élus ne marchent pas, ils courent. Aucun esprit critique. Com-mercialiser de tels véhicules est criminel pour la planète. Point n’est besoin de grandes études sur les énergies grises pour le savoir. Ce sont des solutions à la Gaston Lagaffe, des so-lutions plus compliquées que le problème à régler : la pollution.

Le vert est à la mode. Les engagements durables sont partout. Ce n’est pas la cha-rité qui va susciter de bons plans ni brider le désir de gains à court terme. Il faut une nouvelle approche de la finance, un esprit coopératif. C’est peut-être enfin le bon terrain pour les fonds de pensions : assurer du rendement oui, mais la qualité de vie est plus importante. Seuls quelques

Quand vous êtes dans le tambour de la machine à laver, il est impos-sible d’avoir des idées claires. Les cosmonautes sont les personnes qui ont suivi les entraînements les plus poussés et les plus originaux. Leur formation était innovante, inédite. Les moyens étaient là, pour se prépa-rer à des situations inconnues : l’aventure dans l’espace, dans le vide, dans le noir, dans le froid sidéral. Quelques dizaines de volontaires seu-lement ont vécu ces expériences et pourtant les médias, et nous avec, trouvons cette conquête spatiale déjà ordinaire. Nous sommes blasés de la Terre et surtout inconscients de nos responsabilités. NN

primitifs pensent, comme les pharaons, emporter leurs biens par-delà le fleuve. La nécessité de l’harmonie entre la classe politique et la Cité est affirmée chez Pla-ton. Par le questionnement philosophique les connexions étaient construites. La réflexion avait sa place. Aujourd’hui les politiques sont les laquais de la finance anglo-saxonne. C’est une évidence. Rien n’a changé après la crise des subprimes. Les politiques sont largués. La spécula-tion, le pari ou jeu de hasard, sont tou-jours là. Les banques ont pris goût au fait qu’il fallait les sauver. La machine à exi-ger des intérêts porte ses contradictions. Elle va imploser. Tous les économistes

qui pensent disent qu’il faut changer, réformer le système économique. Aucune réforme n’a été proposée et entre-

prise depuis 2007. Les gouvernements ont simplement recapitalisé les banques selon le fameux to big to fail.

Le dollar peut-il disparaître ? L’euro se-ra-t-il dévalué ? Les dettes seront-elles annulées ? Si une réflexion est menée sur des échanges justes et respectueux de la planète, un nouveau système va se mettre en place. Le temps où l’on pouvait piller les colonies est fini. Fini aussi le temps où l’on peut piller impunément les ressources naturelles de la Terre. La Conférence de Paris c’est demain. En 2015, l’innovation et l’imagination seront au pouvoir.

beaucoup...

un peu...

passionnément...

Engagement durable

Rendez-vous sur l'Île-Verte pour notre

unique planète

Affaire à suivre en page 7

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Ubiquitous communication

Les abeilles et les fourmis ont le WiFi Nous construisons des mégapoles et les infrastructures sont à la traîne. Notre société ne sait pas faire un copier-coller

du modèle animal. Nous passons à côté de l’efficacité en matière de transmission des communications. Toutes les composantes et les parties de solutions sont existantes, mais il manque un intégrateur. C’est là que LPS Services intervient. Notre approche globale apporte des solutions intégrées qui sont développées avec une vision pra-tique. Nous avons été dans les premiers à utiliser la géolocalisation afin de contrôler l’environnement de l’entreprise, du labo-ratoire de recherche, de l’hôpital, de la ville même.

Notre civilisation redevient no-made et la nouvelle génération veut accéder à tout, tout de suite et partout. Cet état d’esprit et ce niveau d’exigence sont une chance pour notre société avan-cée, qui doit trouver de nouvelles solu-tions plus économiques, plus simples et

productrices de valeurs. Le télétravail ne serait-il pas une bonne réponse aux pro-blèmes d'embouteillages et de pollution ? Eviter de tirer câbles et fibre optique et

installer un WiFi performant est plus éco-nomique, souple et même écologique. chez LPS Services nous sommes visionnaires, nous appliquons déjà les solutions du futur. Aujourd’hui, les bandes passantes au standard I EEE 802.11n fournissent une vitesse plus élevée que les câbles informatiques. L’entreprise, la collectivité moderne qui ne prendrait pas ce virage perdrait un outil de compétiti-vité. La solution "All-Wireless-Workplace" est applicable maintenant. Sur le plan de la sécurité aussi les développements des nouvelles techniques de cryptage font que le WiFi est plus sûr que le câble.

Nous travaillons sur des projets confi-dentiels importants qui nous permettent de faire bénéficier des clients ordinaires de nos avancées technologiques. C’est pourquoi nous sommes devenus le

Un certain Nicolas Hayek – plongé au cœur des nouvelles technolo-gies, de l’activité mondiale et du commerce international – a dit : «La rapidité est l’élément clé de la réussite !» Cette évidence fait peur à de nombreux décideurs et chefs d’entreprise, sans parler des politiciens et autres gestionnaires de situations critiques sur le globe. Quand une catastrophe est là, il y a une mobilisation générale dans la panique. Pourtant, se donner les moyens de maîtriser l’information avant serait plus intelligent.

Jean-Luc MichoudFondateur - directeur

LPS Services SA CH 1752 Villars-sur-Glâne Tél. +41 26 913 90 00 [email protected]

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No 1 en Romandie dans le do-maine de la santé. Notre concept HealthCare Wireless apporte non seule-ment de la sécurité et de la performance mais aussi un meilleur climat humain dans le monde hospitalier et l’univers des EMS. Ceci s’explique par la diminution du stress grâce aux économies de temps pour le suivi et la transmission des infor-mations sensibles.

Les succès remportés en Suisse et la progression de notre portefeuille clients nous ont permis de conquérir des secteurs où chaque fois, il faut une

solution étudiée et développée spécifi-quement. La division HealthCare a engen-dré des produits complémentaires sur le marché des résidences pour seniors ou dans la gestion de cliniques. De nouveaux secteurs naissent dans le domaine des loisirs, des transports et de la mobilité, et naturellement de l’industrie. Un secteur est aussi ouvert dans le domaine militaire et le WiFi ultra-sécurisé. Avec son label helvétique, LPS Services SA prospecte avec succès à l’international.

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Trop facile d’être hEUREUx

Siège de la BRI à Bâle

Le système capitaliste est un modèle théorique qui n’existe pas en réalité, selon une déclaration de Peter Brabeck, pré-sident de Nestlé, le 28 janvier 2012, au journal Le Temps. Il a aussi ajouté : «On utilise le thème du capitalisme en crise pour susciter des débats. Mais le pro-blème actuelle-ment est celui de la dette. Nous avons dépensé trop et aujourd’hui il faut trouver l’équilibre. Ça va être pénible, ça ne va pas se faire d’un jour à l’autre.» Nous ne pouvons pas soupçonner Mon-sieur Brabeck d’être anticapita-liste. Depuis deux siècles, il y a eu plus de quarante crises économi- ques qui ont affec-té durablement les populations. Parfois, il s’en est suivi des guerres. Mais ne parle-t-on pas de guerre économique ? La chute du Mur de Berlin en 1989 était la bande-annonce de la chute du communisme. Le système capitaliste peut-il disparaître ou même serait-il bien qu’il disparaisse ?

La bRI, Banque des Règlements Interna-tionaux, créée en 1930, est sise à Bâle. Son siège est original mais point osten-tatoire. On y parle français, allemand et

anglais. Soixante pays sont actionnaires. Cette institution fonctionne bien. Selon ses estimations établies fin 2013, la dette cumulée des Etats du monde serait de 100 000 000 000 000 (cent mille milliards) de francs. Est-ce que l’on peut travailler dans une telle situation ? La minuscule

dette de la Grèce a fait trembler l’Europe. Que si-gnifie cette dette mondiale ? Rien. On efface tout.

Est-il possible d’inventer un nouveau système économique ? Le système actuel est basé sur la croissance et la consomma-tion. En 1987, Albert Jacquard, biologiste, pu-bliait Cinq mil-liards d’hommes

dans un vaisseau. Nous sommes plus de sept milliards et la population ne cesse de croître. Avec notre manière de vivre et de puiser sans retenue dans les réserves terrestres, nous sommes condamnés à mourir ensemble.

Pendant trente ans, Albert Jacquard a montré l’évidence : notre société humaine doit être réinventée pour ne pas disparaître dans le chaos, les luttes et les guerres. Si notre fin est inévitable, la misère

intellectuelle actuelle n’est pas une fata-lité. Dans son enseignement à Genève, Lugano et Paris-VI, Albert Jacquard a démontré que l’Homme n’est pas seule-ment le fruit de l’évolution darwinienne. L’Homme est aussi une construction avec ce qui est autour et dans la personne. Quel Homme voulons-nous construire ? Quelle humanité voulons-nous maintenant ?

Un nouveau système économique peut être inventé à Genève, comme le web en 1989, au sein des institutions interna-tionales. Les moyens techniques et les forces humaines sont là, il suffit de moti-ver les personnes. Comme dans le cer-veau, les connexions vont se construire. Après la phase d’organisation, le contenu sera développé. Des simulations testeront les idées émises. Un conseil d’experts qualifiera les propositions. Des groupes de travail seront à l’oeuvre, coordonnés par le comité de pilotage et les diverses antennes au sein des organisations inter-nationales à Genève. En 2015, l’OMC aura 20 ans. Changeons le C de commerce en C de cœur. GEM, Genève Esprit Mondial, un club international avec la mission de créer le futur immédiat. NN

Est-ce le sexe, l’argent, la politique ou la force des armes qui mène le monde ? La diplomatie, c’est certain, n’est plus très efficace. On nous répète que l’information est une richesse. Nous avons appris que c’est plutôt l’information manipulée qui enrichit les riches. Seule la forma-tion sauvera notre humanité. La R&D peut-elle exister en matière de société ? On pourrait peut-être inventer la philosophie ? A moins que ce soit déjà fait et que nous l’ayons oublié. Je cherche philosophe, avec GPS, pour éclairer nos guides et grands timoniers.

a LIRELe passage du support papier au numé-rique est déstabilisant. La souplesse du digital est aussi sa grande faiblesse mais de nouvelles fonctions naissent chaque jour. Ne soyons pas nostalgiques. Vous êtes invités à télécharger l’ouvrage Pourquoi ? Pour quoi ? et à passer à l’action.

Comment ? Nous ne le savons pas en-core. L’important est de porter l’idée dans les bureaux tranquilles des institutions onusiennes.

La source gratuite est sur :

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Dans l’industrie, les imprimantes 3D sont utilisées pour la production de modèles et de prototypes. Les avantages du proces-sus sont évidents. Ces dix dernières années, des mo-dèles plus petits et moins rapides sont devenus accessibles pour un usage individuel. Des modèles en kit sont disponibles pour environ 2'000 francs. La progression des ventes de ces outils magiques est de 30 % par année. L’évolution du marché n’est freinée que par l’utilisation des logiciels de concep-tion des objets à réaliser. Les générations actuelles d’étudiants apprivoisent ces ou-tils et des FabLab fleurissent en Roman-die. Nous sommes certainement à l’aube d’une nouvelle révolution industrielle.

Août 2013, Luca participe à une confé-rence au Swiss Creative Center de Neu-châtel et assiste à une démonstration de ce nouveau moyen d’impression dont il connaissait vaguement l’existence. En septembre, motivé, il force un peu la porte du FabLab. Il se familiarise avec les logi-ciels de modélisation, découvre l’environ-nement de travail et conçoit des dés, as-sez compliqués, pour les jeux de plateau. Bien accueilli et coaché, en l’équivalent de 3 jours, il maîtrise les outils. En une jour-née, il concrétise son idée et retourne chez lui, à Nierlet-les-Bois, avec ses modèles uniques. Il pourrait déjà prendre des com-mandes auprès de ses camarades de jeu.

Fait mAISon !

Avec l’avènement de l’impression 3D, c’est presque le monde de la télé-transportation qui se réalise sous nos yeux. Les premières impri-mantes utilisaient la technique de la stéréolithographie dans les années 1980. Ce processus, toujours utilisé, est complexe. Une résine liquide se fige sous l’action d’un rayon laser ultraviolet. Le faisceau du laser est assez fin pour dessiner la pièce avec une grande précision, point après point, couche après couche. L’objet est sculpté dans la masse liquide. Il se forme par polymérisation. Il existe également des procédés à poudre. Les FabLab vont fleurir.

Toujours en septembre, Luca développe avec son père un objet qui devrait trou-ver sa place dans les milieux de la res-

tauration. La forme épouse la fonction et l’esthétisme séduit. Il passe une nouvelle journée au FabLab de la HESO ARC. En

moins de 6 heures, il a le prototype en main. Par une méthode traditionnelle, il aurait fallu réaliser un modèle en bois, puis un moule et injecter un premier objet. Coût de l’opération : au minimum 5'000 francs. Et bonjour pour les adaptations. La créativité aurait été figée et le projet serait resté au stade de projet.

avec l’impression 3d et l’appui du FabLab de Neuchâtel, le coût de l’opération a été modeste : 3 journées pour la modéli-sation sur ordinateur, un billet de train Fribourg- Neuchâtel, un lunch à 15 CHF et 50 CHF de participation pour la matière et l’usage des installations. En 2015, cet objet utile et malin sera présenté au 43e Salon international des inventions de Genève et envahira les éta-blissements publics. Luca a une année pour trouver un producteur. S’il ne l’a pas fait ces derniers mois, c’est qu’il était occupé à une formation d’un autre type :

il accomplissait son service militaire dans les troupes NBC. En avril, il commence un cursus à l’EPFL.

Cette histoire vraie montre que deve-nir un «maker» est facile. La révolution est en marche. En Suisse romande, quelques fournisseurs ont déjà appré-hendé ce marché avec bonheur. L’impri-mante 3D sera bientôt aussi courante qu’une imprimante laser et va conquérir le marché des particuliers avertis. NN

Luca brasey étudiant

A l’aube d’une nouvelle révolution

industrielle

Avec le coaching de : www.fablab-neuch.ch partenaire de : SWISS CREATIVE CENTER

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La Revue Polytechnique

Michel Giannonidr ès sc. ing. EPFL

Ce réchauffement qui nous FAIT FRoId

Plusieurs phénomènes contribuent à expliquer ce froid qui nous surprend. D’abord l’oscillation nord-atlantique, qui consiste en une inversion des pressions entre les latitudes polaires et le sud de l’Europe. Un tel régime de circulation at-mosphérique permet aux vents du nord de souffler sur l’Europe de l’air froid venant de Sibérie. Et ce froid reste localisé sur notre continent. Ailleurs, en Méditerra-née orientale, ainsi qu’au Canada ou au Groenland, des re-cords de chaleur ont été battus, les écarts atteignant 10 °C par rapport aux moyennes saisonnières. Ainsi, selon le laboratoire de recherche clima-tique de la NASA, le mois de novembre 2010 a été, au plan mondial, le plus chaud jamais enregistré.

Un autre phénomène dû au ré-chauffement climatique serait respon-sable des basses températures que nous connaissons actuellement. Il s’agit de la fonte de la calotte glacière arctique. Celle-ci s’est constamment réduite au cours de ces dernières années; elle devrait même disparaître pendant l’été d’ici quelques décennies. Il en résulte un phénomène d’albédo, ayant pour effet que les rayons du Soleil, auparavant réfléchis par la banquise, sont maintenant absorbés par l’océan et le réchauffent. Cela entraîne un flux de chaleur et d’humidité qui remonte vers l’atmosphère, provoque un régime

«Le réchauffement climatique ? Mon œil ! Avec les hivers qu’on a, c’est tout le contraire !» Voici le genre de propos qui ont dû abonder au Café du Commerce pendant les fêtes. Et pourtant...Dans une partie de l’Europe, en effet, les températures demeurent basses depuis début décembre, présentant un écart d’un ou deux degrés par rapport aux moyennes saisonnières. Octobre et novembre ont aussi été plus froids que de coutume, l’hiver dernier également. Alors, qu’en est-il du réchauffement ?

de haute pression et propulse l’air polaire vers l’Europe. Selon des simulations ef-fectuées par des chercheurs allemands, une telle circulation atmosphérique de-vrait occasionner des hivers rigoureux sur l’Europe, le nord-est de l’Amérique et le nord de l’Asie.

Enfin, un troisième phénomène pourrait être responsable de ce temps froid et neigeux. Il s’agit de la conjonc-

tion entre les phases de faible activité solaire de ces der-nières années et les hautes pressions sur la Scandinavie.

Cette corrélation a été mise en évidence par Mike Lookwood, un chercheur de l’université de Reading au Royaume-Uni, mais elle demande à être confirmée. Pour James Overland, un spécialiste de la NOAA (administration nationale océanique et atmosphérique) des Etats-Unis, les hi-vers froids et neigeux seront à l’avenir la règle plutôt que l’exception.

Pour nous, Européens, le réchauf-fement climatique a permis de modérer certains phénomènes pourvoyeurs de froid et nous a sans doute évité un hiver encore plus rigoureux.

Alors, qu’en est-il du réchauffement

climatique ?

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Les investissements en R&d sont faits à plus de 70% par le secteur privé. Ces efforts sont produits par des sociétés comme Nestlé, Novartis, Roche, Swatch, Biopharm, Mecatronic, Migros, Swisscom, Coop, Elca, Stadler Rails, Bopst, Nagra-vision, Ruag... Rien dans les banques et les assurances. Dans l’horlogerie et la micromécanique, de nombreuses PME déposent des brevets et protègent aussi leurs marques et des designs.

Par rapport à notre taille et notre popula-tion, la Suisse peut être classée comme ré-gion innovante. Toutefois, il ne faut pas se parer de couronnes de lauriers : la nouvelle carte de l’innovation se dessine en Chine où les investissements en R&D explosent. La Corée et le Japon sont déjà fortement représentés. La Russie n’est pas en reste, ni le Brésil depuis 5 ans. Certes les USA sont toujours dans le trio de tête, selon les diverses analyses faites, et l’Allemagne est une nation innovante qui n’a rien à nous envier. En raison de la diminution de notre tissu industriel, le passage de la recherche à l’application pratique risque de se déplacer à l’étranger. Les horlogers sont les seuls à se démarquer de cette tendance avec Nespresso qui étonne.

Nous ne sommes pas seuls dans la course. Les principales sociétés

La Suisse et l’InnoVATIon

Les statistiques sont toujours intéressantes quand elles corroborent nos visions. Nous n’avons jamais douté, en Suisse, que nous étions innovants. Est-ce vrai ? Si oui, le serons-nous encore dans cinq ans seu-lement ? La nature nous a poussés à être inventifs pour survivre. Notre confort va-t-il tuer cet état d’esprit ? Le mal est en marche quand nous constatons que les courants de gauche s’ingénient à vouloir importer, en Suisse, ce qui fait le malheur de nos voisins. Heureusement, des immigrés italiens, allemands, français, qui sont venus en Suisse juste-ment pour travailler "à la Suisse", s’engagent aussi dans la défense des PME. D’autres communautés étrangères prennent également le relais.

qui déposent des demandes de PCT sont actives dans les télécommunications, les solutions de réseaux, l’électronique et encore l’automobile. La voie internatio-nale est en progression par rapport à la démarche auprès d’un office national. Il y a près de 800'000 demandes annuel-lement auprès de l’OMPI. C’est dire si le monde de la R&D bouge. A la fin, c’est le succès commercial qui donnera le ton. La Suisse est contrainte d’exporter pour vivre et survivre. NN

LE SyStèME INtERNatIoNaL dES bREvEtS – Pct

Le Traité de coopération en matière de brevets (PCT) aide les déposants à obtenir une protection par brevet au niveau international, aide les offices de brevets dans leurs décisions d'octroi de brevets, et facilite l'accès du public à une mine d'informations techniques relatives à ces inventions. En dépo-sant une seule demande interna-tionale de brevet selon le PCT, les déposants peuvent demander la pro-tection d'une invention simultanément dans 148 pays à travers le monde. Etat mars 2014.

– – – – –En Suisse, nous avons la chance d’être proches de l’OMPI. C’est un atout sup-plémentaire et chaque année cette Institution onusienne participe au Salon à Genève. Les taxes préliminaires sont inférieures à 1'500 francs suisses pour déposer une demande. Le suivi du dos-sier est une autre histoire. Il faut avoir les moyens de ses ambitions.

Chemin des Colombettes 34 CH-1202 Genève www.ompi.org

Institut Fédéral de la Propriété IntellectuelleStauffacherstr. 65/59g CH-3014 Bernewww.ipi.ch

swissmad.ch

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oNE cREatIoN think Sustainable est une coopérative fondée en 2010.

Ses cofondateurs sont des institutions de prévoyance de droit public et de droit privé ainsi que des personnes morales et phy-siques. Ils représentent l’ensemble des secteurs de l’économie. Par leur statut d’associé, ils sont directement impliqués dans le développement de la société.

La coopérative offre une réponse durable au développement économique. Son but lui confère, entre autres, le droit de prendre des participations dans des sociétés actives dans les technolo-gies de l’environnement. Ces participations sont effectives à tous les stades du développement industriel. Ce fonctionnement ré-sulte de la prise de conscience de la nécessité d’un déploiement économique intégré pour une évolution durable de l’économie, de l’environnement et de notre Société.

Privilégier une approche à long terme de la mise à disposition de ca-pitaux pour l’économie permet de renoncer à une forme de «spécula-tion boursière» et de choisir un rendement industriel et non financier.

L’HoRIZoN dU FINaNcEMENt INdUStRIEL aPPLIQUé aU dévELoPPEMENt dURabLE

Le retour sur investissement du financement de la recherche, du développement, de la production et de la mise sur le mar-ché de tout bien de consommation ou encore l’exploitation et le développement d’infrastructures dépasse largement la vision court-termiste des intervenants sur les marchés financiers. Ainsi, la recherche systématique de gains boursiers à court terme ne permet pas aux sociétés, respectivement industries, de planifier un développement de leurs activités à moyen et long

termes. Se positionner sur des investissements durables dans une approche considérant, non plus des gains en capitaux systématiques, mais bien la capacité de l’éco-nomie à générer des dividendes et de les accroître, ré-pond à une logique de développement industriel durable.

Le choix des technologies de l’environnement permet de se proje-ter sur le plus grand potentiel industriel de création de valeur de la première génération du 21ème siècle et de disposer d’une capa-cité de revenus croissants sur un horizon à moyen et long termes.

oNE cREatIoN think Sustainable is a cooperative company founded on 7 June 2010.

Its co-founders and Associates are public- and private-law so-cial security institutions as well as legal and natural persons representing all economic sectors. Their status as Cooperative members ensures their direct involvement in the development of the company.

The Cooperative offers a sustainable response to economic development. Its statutory goals invest it with a number of rights, including the right to acquire holdings in companies which are active in environmental technologies at all stages of their industrial development. This function reflects ONE CREA-TION’s awareness of the need for integrated economic deploy-ment in favor of the sustainable evolution of the economy, the environment and our Society at large.

Opting for a long-term approach to freeing capital for the economy leads to enhanced industrial return as opposed to “market speculation” which aims, essentially, for financial return.

aPPLyING INdUStRy’S FINaNcING HoRIZoN to SUStaINabLE dEvELoPMENt

Return on investment from the financing of research, develop-ment and production of consumer goods as well as from the operating and development of infrastructures, goes far beyond the short-term view of the actors in today’s financial markets. Systematic pursuit of immediate stock exchange profits keeps industry from planning medium- and long-term development

of its activities. On the other hand,

making lasting investments – with emphasis on the capacity of the economy to generate increasing dividends rather than simply targeting regular capital gains – responds to the logic of sustainable industrial development.

Opting for environmental technologies means participating in the 21st century’s great industrial potential to create value and gain access to increasing revenues on a medium- and long-term basis.

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Nous centrons notre réflexion sur le développement économique durable en intégrant les composantes garantissant un revenu aux associés, tout en favorisant le développement des entreprises ac-tives dans le domaine des technologies de l’environnement. Les prises de participations effectuées dans ces entreprises consti-tuent l’élément central permettant à la Société de se développer et de disposer d’un investissement socialement responsable.

Rendement industriel

La notion de rendement industriel recouvre le principe de consi-dérer une prise de participations dans des sociétés à même de distribuer un dividende sur un horizon à court, moyen et long termes. Ces dividendes doivent découler de l’activité écono-mique de la société considérée et non de la gestion financière de sa trésorerie, lorsque celle-ci est dominante.

UNE vISIoN coNcRètE dE L’INvEStISSEMENt dURabLE

Le défi environnemental à relever consiste à réconcilier les be-soins de la Société et la préservation de l’environnement. Le défi économique doit permettre de redéployer de nouvelles capacités de production. Le défi financier doit conduire à réaliser des ren-dements industriels et non plus boursiers. Le défi social, au-delà de la création d’emplois, doit permettre aux investisseurs pri-vés, aux sociétés commerciales, aux collectivités publiques, aux régimes de retraites et aux fondations de familles de disposer d’un partenaire partageant les mêmes objectifs en termes de développement durable et d’horizon d’investissement.

La prise de conscience collective des problématiques liées à l’adéquation du développement industriel et à la préservation de l’environnement conduit à des mesures qui doivent être prises pour assurer une croissance économique durable. Au niveau financier, il est nécessaire d’adopter une politique d’investisse-ment responsable qui intègre des critères d’évaluations extra-financiers pour des placements relevant les défis liés à un déve-loppement durable.

UNE vRaIE dIvERSIFIcatIoN SEctoRIELLE PoUR UNE aPPRocHE tHéMatIQUE SPécIFIQUE

Participations

Les activités de la Coopérative se concentrent sur la prise de par-ticipations à long terme dans des sociétés cotées et non cotées actives dans le domaine des technologies environnementales. Les participations se font dans plusieurs classes d’actifs, en direct comme en indirect.

We focus on sustainable economic development while integrat-ing components which guarantee income to its Associates and, at the same time, promoting the development of businesses active in the field of environmental technologies. Acquisition of share holdings in these businesses is the central factor which favors the Cooperative’s development as an active agent in a socially responsible economy.

Industrial return

The underlying concept of industrial return is to acquire shares in businesses able to pay dividends on a short-, medium- and long-term basis. Such dividends must be the result of economic activity of the business under consideration rather than of the financial management of its liquid assets (in cases in which the latter is predominant).

a coNcREtE vISIoN oF SUStaINabLE INvEStMENt

The environmental challenge facing us is the reconciliation of the needs of Society with preservation of the environment. The economic challenge is the deployment of new production ca-pacity. The financial challenge is the realization of industrial returns rather than of stock exchange gains. Our social chal-lenge, above and beyond job creation, is offering private inves-tors, business entities, public institutions, pension funds and charitable and family foundations a partner who shares their objectives in terms of sustainable development and investment prospects.

General awareness of issues related to the balance between industrial development and preservation of the environment leads to taking measures which will ensure sustainable eco-nomic growth. In terms of finance, it is necessary that we adopt responsible investment policies which integrate non-financial evaluation criteria for investments which meet the challenges of sustainable development.

tRUE SEctoRIaL dIvERSIFIcatIoN FoR SPEcIFIc tHEMatIc aPPRoacHES

Holdings

The Cooperative’s activities focus on acquisitions of long-term holdings in listed and non-listed companies active in the field of environmental technologies. Holdings can be acquired in differ-ent categories of assets.

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L’ENGaGEMENt PoUR UN dévELoPPEMENt dURabLE

Envers la Société

En soutenant uniquement des investissements durables.

Par le partenariat industriel, en ayant ainsi un rôle d’accompa-gnement, de soutien et d’amplificateur du développement éco-nomique.

Envers l’Environnement

Le but de la Coopérative constitue en lui-même un message fort porté par ses associés auprès des autres acteurs de la Société.

En apportant un soutien direct à toute action d’éducation et de soutien dans la prise de conscience de la préservation de l’envi-ronnement.

Envers une éthique

La structure de société coopérative s’accompagne d’un enga-gement à titre individuel de chaque associé. Chacun d’entre eux dispose d’un droit de vote indépendamment de son engagement capitalistique. Ceci répond à un fort alignement de convictions environnementales par une action soutenue.

Envers la bonne gouvernance d’entreprise

ONE CREATION engage le dialogue avec toutes les sociétés qu’elle décide d’accompagner ou de soutenir. Dialogue auquel les associés sont conviés par leur engagement propre éventuel.

ONE CREATION poursuit en outre son but économique en pro-mouvant les principes de bonne gouvernance, notamment la transparence.

Quai Perdonnet 5 1800 Vevey 1 (Suisse)

[email protected] www.onecreation.org

T +4121 925 00 33 F +4121 925 00 34

coMMItMENt to SUStaINabLE dEvELoPMENt

commitment to Society

ONE CREATION stands for socially responsible and sustainable investments. Its industrial partnerships allow the Cooperative to accompany, support and expand economic development.

commitment to the environment

ONE CREATION’s statement of purpose is in itself a strong mes-sage conveyed by its Associates to other agents in Society. By its direct support of educational projects and by building awareness for the need to safeguard the planet, ONE CREATION positions itself as an agent for the protection of the environment.

commitment to a code of ethics

The foundation and structure of the Cooperative are based on the personal commitment of each Associate. Whatever the extent of his/her capital involvement, each Associate has one vote in the General Assembly. The result is a lively exchange of ideas and sustained action in line with strong shared environmental convic-tions common to all.

commitment to good business practices

The Cooperative engages in dialogue with all companies it chooses to accompany or support. Associates are welcome to participate in these dialogues if they wish to express their own personal commitment.

Moreover, ONE CREATION strives to meet its economic objectives while promoting principles of good governance – transparency being of the utmost importance.

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La Revue Polytechnique

Michel Giannonidr ès sc. ing. EPFL

Un pas de plus vers l’hommE bIonIqUE

C’est le professeur Alain Carpentier qui a créé cette machine, méritant le quali-ficatif trop souvent galvaudé de «révolu-tionnaire». Nommée «cœur Carmat», elle réagit comme un organe humain aux sollicitations, aux émotions et même aux contraintes pathologiques. Elle assure la circulation du sang et régule son débit en fonction des efforts fournis.

Aucune prise de médicaments antirejet n’est nécessaire, comme c’est le cas habituellement lors de greffes du cœur.

Voilà un exploit qui fera date dans l’histoire de la médecine : le 18 décembre 2013, l’équipe du professeur Christian Latrémouille a implanté un cœur artificiel chez un homme de 75 ans, en insuffi-sance cardiaque terminale. Il s’agissait de la dernière chance pour ce patient, qui ne répondait pas aux critères d’attribution des greffes. Cette opération hors du commun a été réalisée à l’hôpital Georges-Pompidou à Paris. Ce cœur de substitution a travaillé pendant 74 jours.

La seule obligation pour le patient consiste à porter à la ceinture une batterie pour l’alimentation en électricité.

A la différence des dispositifs d’assis-tance ventriculaire, le «cœur Carmat» est une prothèse orthotopique, totalement implantable, constituée de biomatériaux synthétiques à base de tissus animaux traités chimique-

Il réagit comme un cœur humain aux sollicitations, aux émotions et même aux contraintes pathologiques

ment, l’ensemble du mécanisme étant si-tué à l’intérieur du corps. Grâce à un sys-tème électronique embarqué et à l’aide de motopompes baignant dans un fluide hydraulique, cette machine reproduit la physiologie de l’organe humain avec ses deux ventricules et ses battements. Un premier prototype avait été mis au point en 2000, mais son poids de 1,9 kg empê-chait toute implantation chez l’homme. Le «cœur Carmat» pèse 900 g – trois fois plus qu’un cœur humain – ce qui le rend

compatible avec 70 % des thorax masculins et un quart des poitrines féminines.

A l’instar de la première greffe

du cœur réalisée en 1967 par le profes-seur Christiaan Barnard, cette nouvelle prouesse technologique représente un marché potentiel de plusieurs milliards d’euros, pour une prothèse estimée à 150’000 euros, soit moins que le coût d’une transplantation cardiaque.

Derrière cet exploit vont se poser, bien sûr, des questions d’ordre éthique. Par exemple, le cœur artificiel continuera-t-il de fonctionner après la mort du greffé ? Sera-t-il récupéré pour l’implanter à un autre patient ? Dans cette extraordinaire «usine chimique» qu’est le corps humain, on vient de remplacer une pompe défec-tueuse, comme on le fait dans l’industrie. A l’EPFL, l’équipe de Silvestro Micera a mis au point une main bionique qui ressent le toucher grâce à de minuscules capteurs connectés aux terminaisons ner-veuses du bras. Mais où donc le progrès s’arrêtera-t-il ? Va-t-on bientôt remplacer l’unité de traitement de l’air que consti-tuent les poumons, le réacteur de diges-tion qu’est l’estomac ou les équipements d’épuration des eaux que sont les reins ? Sans oublier le superordinateur de la ma-chine humaine !

3000 Bern 14 www.swissheart.ch CCP dons 10-65-0

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Est-ce à dire que, d’une part, l’Etat mé-cène joue un rôle essentiel dans la dyna-mique créatrice, mais aussi que, d’autre part, cette sorte d’Etat-là n’existe plus, vaincu par l’idéologie utilitariste et l’étroi-tesse d’esprit et de culture qui sont l’apa-nage des élus «démocratiques» ?

Il suffit de comparer Virgile et Bernard- Henri Lévy, Molière et Amanda Sthers, Shakespeare et Florian Zeller, Brunelleschi et les architectes du Centre Pompidou pour mesurer tout ce qui sépare la Rome d’Auguste, la France de Louis XIV, l’Angleterre d’Elizabeth Ière, la Florence des Médicis de la France (mais cela vaut pour l’Europe entière) des pré-sidents et ministres de la Ve République, de l’Angleterre moderniste, de l’Italie de la soumission aux préjugés artistiques américains.

Que manque-t-il à l’évidence aux poli-tiques contemporains que possédaient les souverains et princes du passé ? Quelle différence fondamentale de perception, de virtualité, de volonté, de talent cause-t-elle la débâcle culturelle qui ne peut qu’affliger les êtres de goût dans le monde des XXe-XXIe siècles ? Quels éléments nécessaires se sont-ils perdus pour que, des plus grandes capitales aux plus petites locali-tés, la laideur prédomine ?

L’éTAT méCènE : vie ou mort de la création ?

L’art est-il affaire de créateur, exclusivement, ou l’Etat, le Politique se doit-il d’intervenir, sinon comme inspirateur du processus créateur, du moins en tant que garant de condi-tions matérielles acceptables, indispensables à l’acte lui-même ? Les chefs-d’œuvre de la civilisation existeraient-ils sans ces mécènes d’Etat que furent empereurs, rois, princes, ministres ou ne doivent-ils leur existance qu’à l’inspiration, au génie et à l’obstination des artistes qui les ont conçus ? Otons d’un coup de baguette magique du spectacle de nos villes, de nos campagnes les monuments qui, aujourd’hui encore, attirent par millions les touristes venus du monde entier. Supprimons d’un souffle les partitions musicales, les poèmes, les romans, les tableaux, les sculptures dont les géniteurs furent sollicités, soutenus, encouragés de leurs deniers et de leur proximité d’âme par des hommes (ou des femmes) d’Etat esthètes et doués du sens de la grandeur et de leur mission civilisatrice. Que resterait-il ? Quelques horreurs contemporaines dont le germe presque unique se nomme modernité (mal comprise), fonctionnalité, réalisme économique, utilité.

L’un des ingrédients sans doute le plus manifeste est la liberté. Ni Virgile, ni Molière, ni Shakespeare, ni Brunelleschi n’avaient à se conformer à une idéolo-gie pernicieuse, prégnante, intolérante, comme l’est l’idéologie mondialiste, ultra-libérale, donc utilitariste, droit-de-l’hom-miste, faussement égalitariste qui est de mise aujourd’hui. Virgile, certes, célébrait dans son Enéide la grandeur de l’Empire et l’auctoritas, l’intrépidité, l’intelligence poli-tique de l’Empereur. Mais il le faisait hors de toute contrainte. Auguste avait mis fin à la corruption, au chaos, à la décadence inhérente à la République finissante, où les intérêts privés, tout comme aujourd’hui, écrasaient la «chose pu-blique», la res publica. Grandeur, beauté, vertu s’exprimaient dans les vers virgiliens comme un hymne à la civilisation antique. Dans la France du Roi-Soleil, ce sont les bigots issus de la noblesse, de l’Eglise et de la bourgeoisie qui s’indignaient contre le Tartufe et s’employaient à le faire inter-dire. C’est au contraire le Roi, soucieux de laisser libre cours au talent et à l’esprit critique, qui permit que Tartufe fût repré-senté.

Vision politique et culturelle peuvent néan-moins aller de pair avec une vision éco-nomique. La reine Elizabeth Ière, mécène

de Shakespeare mais également de tout l’art anglais du XVIe siècle, lança Drake et Raleigh sur les mers et suscita un développement commercial inédit. Les Médicis, à Florence, furent banquiers. Ils favorisèrent Michel-Ange, Donatello et quelques autres.

Liberté idéologique, munificence, refus de l’utilité, de l’économique-profit-à-court-terme comme critères principaux de la création artistique n’existent pratiquement plus. La rupture avec le passé, le viol conti-nu de l’héritage historique voulu par les suppôts de la mondialisation, le saccage du principe civilisateur propre à l’Europe agressent nos villes. conseils et comités où four-millent les es-prits ordinaires, qui parfois se piquent d’art et cèdent aux délires créateurs les plus incohé-rents par crainte de la ringardise, suscitent les pro-jets les plus déli-rants. Fribourg en sait quelque chose avec son théâtre de L’Equilibre, carton à chaussures hideux et encombrant. L’effet qu’il produit est symbolique de la ville actuelle : l’horizon de montagnes et de bois est bouché, comme le sont les artères à la circulation ; les contours du bâtiment sont lourdauds et mettent mal à l’aise ; le tout se dresse au centre de la ville comme, disent les An-glais, un eyesore : une «douleur oculaire».

Comme on est loin de la grand-mère de Proust : «Quand elle avait à faire à quelqu’un un cadeau dit utile», précise l’auteur, dans Du côté de chez Swann, elle cherchait à effacer «son caractère d’utilité» car «elle trouvait que la vulgarité, l’utilité reprenaient trop vite leur place».

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Michel bugnon-MordantPrésident de l’académie suisse de géopolitique

1 Sthers et Zeller font partie du paysage théâtral parisien contemporain. Amis de présidents de la République, disposant des réseaux adéquats, chouchous du tout-Paris bobo et politiquement correct, ils pondent des suites de mots dont ils abreuvent les scènes des deux rives, appuyés par tout ce que la télévision compte d’animateurs dans le ton de l’époque. Ils seront oubliés avant dix ans.

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Monique braseygraphiste

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ICA, Innovation Création Application

Quand, en 1869, Henri Dunant fonde la Croix-Rouge, il apporte une idée, un concept novateur et révolutionnaire. Sa charte tient en sept mots. Si tous les peuples respectaient et appliquaient ce précepte, le bonheur gagnerait la planète. L’efficacité en politique fait peur car le chan-gement serait énorme. C’est trop simple !

Humanité - Impartialité Neutralité - Indépendance - Unité

volontariat - Universalité

Notre plateforme, www.impi.ch, créée en 2000 atteint ses objectifs grâce au

Avec la mondialisation, nous découvrons les limites du développement économique. Notre pays caracole en tête de classement et nous pen-sons que la croissance est la clé à nos problèmes de société. A court terme c’est vrai, mais c’est comme si nous habitions un superbe appar-tement dans un immeuble qui tombe en ruine. Nous devons maintenant participer au paiement de la facture mondiale.

partage du savoir sur le web et dans les contacts réels. Pour savoir d’où nous ve-nons, prenez le temps de visiter la philo-sophie qui guide notre action globale. Pour connaître les défis que nous promouvons, visitez les projets sur notre page d’accueil.

depuis 2012, nous canalisons nos ressources prioritairement sur le Came-roun et la République Démocratique du Congo RDC. Ce choix est réfléchi et correspond à une stratégie simple. Nous devons montrer des exemples de réussites dans le terrain afin de pouvoir faire des copier-coller. Partout les besoins sont

é n o r m e s aussi nous devons em-ployer judi-cieusement nos ressources avec une vision durable.

Nos partenaires en afrique devenus des amis, font leur part de travail et c’est la plus importante. Vous pouvez découvrir les résultats sur notre site en visitant les projets en activité. Nous avons posé des exigences au cas par cas, mais nous avons toujours souhaité rencontrer les responsables du suivi en Afrique. Le projet doit être porté par ceux qui en bénéficient. Nous établissons des feuilles de route simples mais réalistes. Etape par étape, nous construisons. Il est vrai que nous avons appris à être patients. Les résultats sont concrets et durables. Merci de nous accompagner et de nous soutenir. MB

Ulrich Ramseier Narcisse Niclass M.-Jeanne Nabintu Liliane vessah Luc Rwegema tabaro entrepreneur - mécanicien rédacteur - coordinateur formatrice - menuiserie éducatrice - oNG infirmier - oNG

La force du chêne est dans le gland

Ne laissez personne, au nom du réalisme, réprimer votre enthousiasme! Koffi Annan

www.impi.ch

C’est en marchant que l’on fait le chemin

L’exemple n’est pas le meilleur moyen pour influencer les hommes, c’est le seul ! Albert Schweizer

IRo invention romande cH 1700 Fribourg Mention IMPIIbaN : cH77 0076 8011 0064 4930 3

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RéS

EaU

Une idée, un concept Il est impor-tant de rappeler qu’à la naissance du sys-tème WIR en 1934, il y avait un besoin confirmé et une so-lution a été trouvée. Avec la Grande dé-pression, la crise de 1930 apparaissait comme la première crise. Le Krach était le mot à la mode et les petites gens ordinaires découvraient que la bourse et la finance peuvent faire trem-bler le monde. La Suisse n’a pas échappé à cette période noire et difficile. Notre système social n’existait pas encore, mais heureusement les gens des villes avaient tous des parents à la campagne. Notre population ne mourrait pas de faim ni de froid, comme dans d’autres pays. Avec un regard macro-économique, on peut dire que cette détérioration du tissu social a été le lit de la deuxième Guerre mondiale. Avec leur esprit pratique, des artisans suisses, à court de monnaie pour leurs

WIR, une solution suisse

Il est certain que l’économie suisse, proportionnellement à la taille du pays, est importante sur le plan international. Toutefois, les chiffres des échanges financiers mondiaux astronomiques sont détachés de la réa-lité économique. La dernière transaction de Google, plus de 17 milliards de dollars pour une start-up qui vend du vent, ne signifie plus rien pour les artisans, les indépendants et même les patrons de PME. En Suisse, nous sommes habitués au quotidien et au concret. Cette différence explique notre résistance à la crise économique persistante en Europe et dans le monde.

Musée Sherlock Holmes, CH - 1522 Lucens

échanges, ont créé la Coopérative WIR dont le système repose sur la confiance et l’échange de biens et services réels.

Ces cercles d’amis en affaires ont fonctionné et dès le début le ton était donné. En 1934 ces artisans avaient déjà une approche

marketing moderne. Leur slogan était : WIR vient, la crise s’en va !

Aujourd’hui, des villes, des états, des éco-nomistes et des politiciens s’intéressent régulièrement à cet exemple du WIR en Suisse. D’autres tentatives dans le monde sont connues mais aucune n’a eu une aussi longue durée de vie et autant de succès. En Suisse, le système WIR n’est pas une expérience passagère : C’est une insti-tution reconnue officiellement. Un WIR vaut un Franc suisse. La progression

des affaires en WIR est constante. En Romandie, le potentiel est encore

meilleur qu’en Suisse alé-manique et la présence au Tessin est bonne.

www.wir.ch

Lugano

Lausanne

Berne

BÂLE

Lucerne

Zurich St-Gall

Coire

Sierre

Siège central à Bâle,7 succursales dans toutes les régions,2 agences

développement En 2013, une nou-velle succursale a été inaugurée à Sierre et en 2014, la succursale de Lausanne est renforcée. Il est vrai que les difficultés de l’économie mondiale appellent à plus de bon sens en affaires. Certains disent : «WIR c’est du troc». Comme les groupes WIR travaillent dans le concret c’est un peu vrai, mais la composante principale du système c’est la confiance. L’absence de spéculation, une organisation efficace et moderne, une chartre d’entreprise avec une vision humaine et réaliste, la vision locale et les relations directes et simples sont les composantes de la recette du succès.

La banque WIR est une coopérative qui offre maintenant tous les services d’une banque classique. Les privés peuvent uti-liser aussi ses services en francs suisses mais le moteur demeure les échanges en Franc WIR, abrégé CHW, en référence au CHF. La Banque WIR est la banque de la classe moyenne, des personnes actives qui composent le tissu économique hel-vétique. Environ 60’000 entreprises, soit une PME sur cinq, travaillent avec WIR. NN

Pour rejoindre cette coopérative et développer vos affaires appelez le : 0848 133 000 ou pour un contact : [email protected]

WIR, une Institution reconnue

officiellement

alain andenmattenresponsable agence Sierre

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LE CRImE était presque parfait

daniel MangeProf. d'informatique

Le crime a été commis il y a quatre milliards d’années, quelque part sur la Terre. Crime énorme : l’irruption de la vie. Crime presque parfait : un auteur impro-bable, pas de mobile, pas de témoin. Mais des indices, innombrables, qu’une armée de détectives s’emploient sans relâche, depuis des siècles, à traquer, déchiffrer, comprendre ; indices dispersés dans le temps et dans l’espace, comme ces fos-siles, moulages d’espèces disparues, qui surgissent dans le sol à des profondeurs

trahissant leur âge. Et, surtout, toutes les espèces vivantes

qui sont les témoins indirects, mais toutes

reliées à un monu-mental arbre gé-néalogique dont le tronc unique nous ramène à cet événement sans précédent :

l’irruption de la vie, il y a quatre milliards

d’années, quelque part sur la Terre...

Par quel prodige, à partir d’un ancêtre unique, la nature a-t-elle pu

engendrer une si riche palette d’espèces et d’individus ? Les détectives s’accordent sur le mécanisme général, même s’ils divergent sur les détails : la nature joue aux dés, elle brasse sans fin les mots et les phrases du langage génétique. Deux loteries sont mises en œuvre pour créer la nouveauté biologique : la plus popu-laire est la reproduction qui, grâce aux joies du sexe, mélange les gènes de deux individus pour en créer un troisième.

Les professeurs visionnaires et philosophes sont rares, enfermés qu’ils sont dans leur spécialité. Les réflexions de Daniel Mange traversent le temps et prennent encore plus d’actualité. Espérons que nos politiciens et nos leaders d’opinion sauront coller à l’époque et donner les moyens nécessaires à la recherche et au développement. NN

La mutation est moins spectaculaire, puisqu’elle pimente le texte original de quelques erreurs typographiques ; le plus souvent sans conséquence, elle est parfois source d’une percée géniale : un mutant, une nouvelle espèce.

A chaque coup de dé de Dame Nature surgit un nouvel individu ou une nouvelle espèce ; mais, conformément à Monsieur Darwin, il n’y a pas d’égalité des chances dans l’univers de la biologie. Seules subsistent les combinaisons gagnantes, celles qui produisent les individus les plus adéquats : c’est la sélection naturelle.

Pour l’informaticien, c’est un choc : la cel-lule vivante consacre le plus clair de son temps à lire et décoder son programme génétique, selon le même processus que celui qui, tapi dans les puces de silicium, gouverne la marche de l’ordinateur. L’at-trait du vivant est irrésistible ; pourquoi ne pas copier la logique carbonique des organismes vivants pour l’insérer dans la logique au silicium des machines artifi-cielles ? Pourquoi ne pas emprunter à la nature des propriétés sans équivalent sur le marché de l’inanimé : évolution, crois-sance, autoréparation, autoréplication, apprentissage ? Le branle est donné, et le nouveau slogan s’intitule, en anglais bien sûr, «Artificial life».

A l’intersection des sciences du vivant et de l’ingénierie, la vie artificielle constitue l’un des défis majeurs de la science d’au-jourd’hui, doublé d’un enjeu économique de premier ordre pour notre pays.

L’ingénieur doit remonter aux sources : il y a quatre milliards d’années, quelque part sur la Terre...

coMMENtaIRE 2005Quand l’ingénieur scrute le monde vivant, il y débusque trois grands modèles d’organisa-tion : la phylogenèse, l’ontogenèse et l’épige-nèse. La phylogenèse décrit la transformation des espèces à travers les siècles et fonctionne selon la théorie de l’évolution due à Darwin : croisements, mutations, sélection ; l’onto-genèse se focalise sur un organisme isolé et s’attache à décrire son développement, essentiellement basé sur les deux méca-nismes de la division et de la différenciation cellulaires ; l’épigenèse, enfin, s’intéresse, au sein d’un organisme, aux systèmes doués d’apprentissage (système nerveux, système immunitaire) qui reposent sur une double ori-gine : l’inné, hérité par le matériel génétique, et l’acquis, façonné par les multiples interac-tions de l’individu avec son environnement.Chacun de ces trois modèles a inspiré un axe de recherche dans notre Laboratoire. La phylogenèse nous a incités à dévelop-per des machines informatiques évolutives dont le premier prototype, nommé «Firefly» (luciole), est unique au monde1 ; cet auto-mate, à l’image d’un essaim de lucioles, est capable d’effectuer une tâche qui n’a pas de solution mathématique classique, la synchronisation. L’ontogenèse est la base de notre projet Embryonique (pour embryo-logie électronique)2 dont l’incarnation la plus spectaculaire est un mur électronique géant, le BioWall, capable d’embarquer des machines informatiques quelconques (une horloge numérique, par exemple) douées de croissance, d’autoréparation et d’autorépli-cation3. Finalement, l’épigenèse ouvre la voie au développement de réseaux de neurones ou de systèmes immunitaires artificiels, tous deux dotés de capacités d’apprentissage.Le modèle global incluant les trois niveaux de la phylogenèse (P), de l’ontogenèse (0) et de l’épigenèse (E) a reçu le nom de mo-dèle POE ou, plus poétiquement, de modèle POEtique ; ce modèle est devenu un standard dans la communauté de la vie artificielle4.

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1 M. Goeke, M. Sipper, D. Mange, A. Stauffer, E. Sanchez, M. Tomassini. Online Autonomous Evolware. In T. Higuchi, M. Iwata and W. Liu, editors, Evolvable Systems: From Biology to Hardware, volume 1259 of Lecture Notes in Computer Science, pp. 96-106. Springer-Verlag, Berlin, 1997.2 D. Mange, M. Sipper, A. Stauffer, G. Tempesti (invited paper). Toward Robust Integrated Circuits : The Embryonics Approach, Proceedings of the IEEE, Vol. 88, N° 4, April 2000, pp. 516-541.3 G. Tempesti, C. Teuscher. Biology Goes Digital, Xcell Journal, N° 47, Fall 2003, pp. 40-45.4 M. Sipper, E. Sanchez, D. Mange, M. Tomassini, A. Pérez-Uribe, A. Stauffer. A Phylogenetic, Ontogenetic, and Epigenetic View of Bio-Inspired Hardware Systems, IEEE Transactions on Evolutionary Computation, Vol. 1, N° 1, April 1997, pp. 83-97.

Musée Sherlock Holmes, CH - 1522 Lucens

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Innovation – création

Ce couple est indissociable. Plus que jamais, nos institutions déclarent que la créativité, la création, l’innovation et l’esprit d’invention sont des piliers du développement de notre société. Il est vrai que les nouvelles technologies ont fait exploser les modes d’expression artistique. Certains créateurs, artistes - certains charlatans, même - travaillent de façon excentrique. L’art a-t-il tou-jours ses muses ? Le public est souvent décontenancé. Des musées se sentent obligés de naître pour tracer l’histoire de l’art contemporain. Le temps efface vite certains courants. Les valeurs répu-tées sûres le paraissent souvent beau-coup moins. Le business s’en mêle.

Les gourous parlent. A la fin, les publics qui visitent les galeries et les musées ne sont pas plus nombreux, ni plus sen-sibles. Les défenseurs du moindre effort vous diront que l’art est partout, que l’art doit être accessible à tous. Encore faut-il distinguer entre expérimentation et création. L’originalité, l’audace, voire la témérité ne suffisent pas à révéler une valeur artistique. Le débat ne sera jamais clos, mais il est intéressant d’avoir une approche critique. Michel Bugnon-Mordant, aujourd’hui revenu, en tant que docteur en littérature, à ce qui a rempli sa vie professionnelle - la création artistique - nous apporte un autre éclairage.Tout créateur, inventeur évolue dans son cadre culturel. Les artistes n’échappent

pas à ce constat. Quand ils veulent se démarquer pour montrer qu’ils sortent du cadre afin d’être uniques, souvent la rupture est gratuite et le résultat laisse songeur. Les modes passent vite. Actuellement, des artistes dont les œuvres sont peut-être devenues des objets de spéculation, ne font que singer la nature. C’est la prouesse technique qui est relevée. Est-ce de l’art ? Est-ce de la création ? Pour certaines galeries et marchands, le prix est le critère déter-minant. Un faux cheval suspendu dans un arrêt de bus est un acte artistique. Le pauvre peuple est décontenancé. Nos édiles marchent et adorent. Ce n’est pas leur argent. Les techniques évoluent mais n’oublions pas que artisan contient art. NN

Michel bugnon-MordantPrésident de l’académie suisse de géopolitique1

InnoVATIon - Création

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Innover pour enlaidir, ce qui caractérise notre époque jusqu’à plus soif, ou dans

Innovation et création ne sont pas toujours liées, il s’en faut de beau-coup. Si innover, écrivais-je dans IRO Magazine No 24 (p. 16-18), consiste bien à concrétiser une idée susceptible de combler un désir ou une nécessité, encore faut-il que l’idée soit, sinon nouvelle, du moins originale et, dans le cas de l’habillement, de la décoration, de l’art en général, esthétique au point de satisfaire le goût du beau qui habite les âmes civilisées.

le seul but de faire naître des besoins artificiels source de profit englue un peu

plus nos cultures dans la négation d’el les-mêmes. Chaque variation arch i tec tura le , vestimentaire ou pseudo artistique sur le thème mille fois rebattu du fonctionnel, du dépouillé, du futu-risme n’aboutit-elle pas, depuis tant de décen-nies de «républi-canisme» et de

«démocratisation», à des horreurs qui in-citent à se tourner vers un passé éprouvé plutôt que vers des monstruosités nées dans l’esprit «moderne» et «avant-gar-diste» de quelque «créateur» avant tout préoccupé de laisser un nom et de faire fortune ?

Innovation rime pourtant avec création lorsque se conjuguent sens esthétique, respect lucide de l’évolution historique, talent inné et patiemment approfondi au service de l’élégance et de la légèreté.

C’est ce que réussit admirablement, par exemple, l’atelier de création atmoPsy, lancé il y a moins d’un an par une jeune créatrice fribourgeoise établie dans la Nièvre et son compagnon parisien. Au bénéfice d’une solide formation en maquillage, effets spéciaux, créations diverses pour le cinéma, notre jeune com-patriote crée de délicieux bijoux, tout à fait originaux et uniques, qui connaissent déjà un réel succès en France. En outre, le couple agrémente fêtes, parties, hap-penings, danses, soirées, concerts de panneaux et décors virtuoses qui, Olivia et Sébastien – les deux artistes en plein acte créateur

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Economie réelle et innovationLes politiques, les banques, la Confédération, les Cantons parlent constamment d’innovation. Tout le monde se félicite de l’importance de l’économie helvétique, riche de plus de 300’000 PME. Dans la réalité, qu’en est-il pour un patron en phase de développement et de croissance ? Il y a 30 ans, Ar-mand Lombard, initiateur de GENILEM, relevait que le grand problème pour un créateur et fondateur d’entreprise, c’était le financement. En 2014, en Suisse, le changement pourrait être l’œuvre d’in-vestisseurs privés qui emprunteraient des chemins originaux et directs. De l’investisseur au produc-teur : la voie royale pour contribuer au développe-ment régional, national et international.

La Bourse parle en nanosecondes. Les ordi-nateurs doublent les traders. Le marché va-t-il s’autoréguler ? Pendant ce temps, la dette amé-ricaine augmente chaque jour de 4 milliards de dollars. Ce montant est égal au budget an-nuel de la Confédération pour notre agricul-ture. Est-ce que vous pouvez encore faire confiance à la Bourse et même aux fonds souverains ?

La Suisse a du potentiel pour garder du travail réel, dans nos usines et nos ateliers. Il est important de croire en les per-sonnes qui ont un esprit de pionnier et d’entrepreneur. Prenez une part active dans une PME en Suisse.

Realwirtschaft und InnovationDie Politik, die Banken, die Schweizerische Eid-genossenschaft und die Kantone reden ständig über Innovation. Die ganze Welt begrüsst die Bedeutung der Schweizer Wirtschaft mit ihren mehr als 300›000 KMU. Aber worum geht es in der Realität für einen Unternehmenschef in der Entwicklungs- und Wachstumsphase? Vor 30 Jahren stellte Armand Lombard, Initiant von GENILEM (Génération innovation lémanique, die «Generation der Innovation des Genferseebo-gens») fest, dass die Finanzierung das grösste Problem für einen Unternehmensgründer dar-stellt. In 2014 könnte eine Veränderung in der Schweiz das Werk privater Investoren sein, die neue und direkte Wege einschlagen. Vom In-vestor zum Produzenten, der Königsweg im Bei-trag zu regionaler, nationaler und internationaler Entwicklung.

Die Börse spricht in Nanosekunden. Es gibt dop-pelt so viele Börsen-Rechner als Trader. Wird

sich der Markt selbst regulieren? Inzwischen steigen die US-Staatsschulden täglich um 4 Milliarden Dollar. Diese Summe entspricht dem Jahresbudget, das die Eidgenos-senschaft für die heimische Landwirtschaft einplant. Haben Sie noch Vertrauen in die Börse und gar in Staatsfonds?

Die Schweiz besitzt das Potenzial, tatsächliche Arbeitsplätze in Unternehmen und Werken zu halten. Es ist ganz wichtig, an Menschen mit Pionier- und Unternehmergeist zu glauben. Übernehmen Sie eine aktive Rolle in einem Schweizer KMU.

De la simplicité avec cette pièce noire à boules de couleurs à la complexité avec ce pendentif palet loupe, l’expression per-sonnelle se révèle dans des pièces avec des motifs plus sibyllins.

Ces deux jeunes artistes autodidactes trouvent leur place sur notre espace au Salon international des inventions car nos inventeurs sont toujours des créateurs. Depuis 15 ans maintenant, l’association qui nous guide s’est ou-verte aux porteurs de projets. Le point commun de tous nos membres c’est la passion et l’action. IROmag

Fribourg / SuisseTél. 026 321 14 86Mobile 079 611 73 47www.atmopsy.wifeo.com

éclairés par une lumière noire ou une lu-mière ultraviolette, confèrent à leur envi-ronnement une atmosphère mystérieuse, suggestive et envoûtante qui séduit.

créer, là où le résultat participe vraiment de l’innovation intelligente et raffinée, doit logiquement entraîner une large ad-hésion propre à encourager et légitimer l’effort. Les bijoux de la Fribourgeoise se distinguent par la finesse de leurs courbes, la subtile harmonie des couleurs, le charme de leur galbe évoquant à la fois les entrelacs de notre tradition hellénique, qui rejaillit dans les chefs-d’œuvre de la Renaissance, et les sortilèges séman-tiques d’un Moyen Age infiniment moins obscur qu’on l’a prétendu. Tout l’art des différentes nations européennes se com-bine avec d’envoûtantes analogies orien-tales pour faire de ces créations inédites des modèles de réussite et de bon goût.

INvENtEURS

Gilbert SonnaySONATEC PLUS

traitement de l’eau

Sous la rubrique / Unter der Rubrik: INVESTIR

Robert RuhlmannBL ISOLLIQ

isolation de façades

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Jean-Luc vincentPrésident et fondateur

Un défi toujours éTonnAnT

Un coup de canif aux inventeurs Suisses. Les Helvètes sont privilégiés, les Français voisins aussi. Le monde vient à eux et eux ne saisissent pas tous les avantages de cette manifestation ! Plus de quarante ans de suc-cès. La référence de-vrait être évidente. Les croyances, les on-dit, la peur du changement ou la peur de la confrontation avec le marché font que cer-tains inventeurs, des écoles aussi, des ins-titutions et des laboratoires de recherches snobent encore cet important marché.

La question récurrente des journalistes et de certains chefs d’entreprise est : «Quel est le taux de réussite des exposants ?» Je vous réponds : «Quel est le taux de réus-site des grands sportifs, tous profession-nels, aux Jeux olympiques ?» Sans calculs savants, le retour sur investissement des inventeurs est bien supérieur à celui des sportifs, toutes disciplines confondues. Les inventeurs apportent des ouvertures, de la valeur ajoutée, trouvent des par-tenaires et financent de leur poche leur développement et leur recherche. Pour la société humaine, au Nord comme au Sud, c’est tout bénéfice.

Le sport fait aussi avancer, modestement, la recherche dans les matériaux compo-sites, les textiles, le design, l’alimentation,

peut-être la forma-tion, mais à quel prix ? Les esprits méchants diront que le sport fait avancer la chimie et la médecine en repous-sant les limites phy-

siques de l’organisme. En accidents, en absences du travail, en maladies et en déboires psychologiques, quelle est la facture du sport d’élite pour la société ? La réponse est sans intérêt. Le sport est

une composante de notre développement mais ne sommes-nous pas sur le chemin de l’absurde ?

En visitant le Salon il est important de gar-der l’esprit ouvert. Si les inventeurs (les femmes sont toujours plus nombreuses) n’apportent pas toujours des solutions complètes, ils ouvrent des pistes. Les questions posées seront reprises par d’autres peut-être et le projet provo-quera ses effets en générant d’autres recherches et applications.

Dans l’édition 24, nous avions publié : Heureusement, il est encore possible pour

une personne seule, de faire bouger le monde avec un projet, une idée, un défi. Certains évoquent l’effet papillon, une théorie sympathique lancée par le météo-

rologue américain Edward Norton Lorenz. C’est le titre d’une conférence donnée en 1972 déjà : «Le battement d’aile d’un papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ?» La théorie du chaos nous prouve que de petites causes peuvent avoir de grands effets. Un inven-teur, un chercheur est souvent cette petite cause. Comme dans le jeu de l’effet domi-no plaçons les éléments à la bonne place pour donner le coup de pouce à la R&D, la recherche et le développement. NN

Les inventeurs apportent

de la valeur ajoutée

A la lecture de nos archives vous constaterez que tout a été dit et redit sur l’impact du Salon international des inventions de Genève. Le poten-tiel de contacts est énorme.

PARTENAIRE de www.invent ion.ch

Olivier Hofmann I Hugo Soder I Robert Ruhlmann I Jean-Edouard Buchter

43e Salon International des Inventions de GenèveLe plus important au monde GENÈVE PALEXPOwww.inventions-geneva.ch

15 -19 avril 2015

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Saint-Paul

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