Jad Hatem - L'Incontournable

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Jad Hatem - L'Incontournable

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    JAD HATEM

    I

    L'INCONTOURNABLE. NOTE SUR LE RAPPORT D'AUTREMENT QU'ETRE

    L'ESSENCE DE LA MANIFESTATION1

    1. De Totalit et infini, livre de la paternit, Autrement

    qu'tre ou au-del de l'essence, livre de la maternit, le passage, bien que prpar, voire parfois annonc, ne manque pas de surprendre. L'abandon de l'ontologie encore l'uvre, et vigoureusement, dans Totalit et infini, se traduit par une radicalisation conduisant une dessication entranant l'obsession affective du Moi par autrui.

    Mon hypothse est qu'une des raisons, cruciale peut-tre, du virage d'Autrement qu'tre, est imputable la lecture de l'Essence de la manifestation, ouvrage qualifi d'ailleurs par Lvinas de tout--fait exceptionnel 2 d' admirable et d' incontournable 3 et auquel il a consacr un sminaire en 1976-19774. Incontournable dans la bouche de Lvinas n'est pas un vain mot; il s'en sert pour dsigner le caractre de ncessit (c'est le sens que prend incontournable en russe, dit-il) revtu par la phnomnologie de Husserl l'poque o il dcida de poursuivre ses tudes Fribourg-en-Brisgau5.

    L'hypothse parat difficile soutenir tant les deux penses paraissent sinon irrductibles l'une l'autre, du moins participer de deux projets antagonistes comme l'a bien montr

    1 Michel Henry a approuv le contenu de cette tude (parue la premire fois dans les Annales de philosophie, vol. 16, 1995) et sy est rfr dans Art et phnomnologie de la vie (Prtentaine, N 6, dcembre 1996). 2 Entretiens Emmanuel Lvinas - Franois Poiri, in Franois Poiri, Emmanuel Lvinas, qui tes-vous? Lyon, la Manufacture, 1987, p. 133. 3 Entre nous, Paris, Grasset, 1991, p. 245. 4 Cf. Dieu, la mort et le temps, Paris, Grasset, 1993, p.145n. Lvinas a lu en outre le Marx (Ibid., p. 110.) 5 Entretiens Emmanuel Lvinas- Franois Poiri, p. 73.

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    Bernard Forthomme. Rien ne semble plus tranger l'entreprise de Lvinas que celle l'uvre dans l'Essence de la manifestation de Michel Henry. L'unique pense de l'un, l'thique, semble trangre l'autre. De plus, l'thique sans ontologie d'Autrement qu'tre ne devrait-elle pas s'tre encore plus loigne, des annes lumires peut-tre, de l'ontologie de l'Essence de la manifestation rivant le soi soi? En effet, en dpit de la mise en vidence d'une mme reconnaissance de dette l'endroit de Husserl, comment ne pas opposer frontalement la philosophie de l'immanence de Michel Henry, ontologie o l'on est de plein pied dans l'tre, et la philosophie de la transcendance de Lvinas, en rupture nuance avec l'tre? Opposition si radicale que chacun ramne la tradition philosophique laquelle il s'oppose la position que l'autre passe pour incarner. Ainsi les penses de l'autonomie et de l'immanence sont-elles battues en brche par Lvinas, l'extriorit est verse par Michel Henry au compte de la reprsentation. On pourrait mme dvelopper une critique de Michel Henry partir de Lvinas, si elle n'tait pas esquisse par Lvinas lui-mme. En effet, la conception henryenne de la rvlation de soi soi par l'auto-affection fait l'objet d'un rejet au moins sur le plan de l'thique. Allusions transparentes dans Autrement qu'tre : Ni vision de soi par soi, ni manifestation de soi soi, le soi-mme ne concide pas avec l'identification de la vrit (p. 135); L'essence de la communication n'est pas une modalit de l'essence de la manifestation (AE, p. 62). Et dans le cours sur Dieu de peu postrieur la publication d'Autrement qu'tre : Que dans la responsabilit pour autrui, le moi soit dj soi, obsd par le prochain, cela signifie cette lection anachronique. Le moi ne commence pas dans l'auto-affection d'un moi souverain, susceptible dans un deuxime temps de compatir pour autrui, mais travers le traumatisme sans commencement, antrieur toute auto-affectivit, du surgissement d'autrui. Ici, l'un est affect par l'autre. Il y a inspiration de l'un par l'autre qui ne saurait se penser en termes de causalit 1. Jacques Rolland, l'diteur du cours, note avec pertinence que Lvinas rompt ici avec Henry, tout en l'admirant. On n'te rien cette pertinence en ajoutant que Lvinas critique Henry aprs avoir fait son profit de la dmarche radicale de ce dernier, si bien que sa fin de non recevoir enveloppe un approfondissement de sa propre problmatique.

    1 Dieu, la mort et le temps, p. 205.

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    Entre Totalit et infini et Autrement qu'tre la diffrence n'est pas seulement de mthode, voire de langage. Elle rvle une ds-orientation au sein de la continuit. Dans le premier ouvrage, l'altrit de l'autre se prsente comme extriorit, interruption de la royaut du Mme dj constitu en sa satisfaction. Sparation par la jouissance et face--face scandent un discours de la transcendance. D'o la difficult d'branler la citadelle. N'y suffissent videmment pas les sentiments d'inscurit et d'inquitude qui ne rendent que possible l'ouverture l'extriorit (produisant l'htronomie dans l'intriorit (TI, p. 122) puisqu'ils peuvent tout aussi bien alimenter l'gosme de l'got. Totalit et infini insiste trop sur l'enseignement non-maeutique que professe l'Autre l'intention du Mme pour qu'on puisse tirer du simple Mme de quoi initier le mouvement vers autrui ou mme interrompre son gosme totalisant. Pour mouvoir le moteur immobile, Totalit et infini met en place le dispositif de l'ide de l'infini en l'me qui d'ailleurs annonce la psychose d'Autrement qu'tre. D'un ct on obtient le concept de l'me dfinie comme susceptible de contenir plus qu'elle ne peut tirer de soi (TI, p. 155), de l'autre, l'ide de l'infini qui est mise en l'me, ide qui ne part pas du Mme : En elle le mouvement part du pens et non pas du penseur (TI, p. 33). Le principe de la conscience incarne lui advient donc de l'extrieur, raison pour laquelle l'ide de l'infini fonde l'htronomie en tant qu'exprience de l'absolument autre (cf. TI, p. XIII) et par l le rapport social. L'ide de l'infini est reue, mise dans le Mme par ce dont il s'est originellement spar, l'infini (TI, p. 171). Elle suppose la sparation et l'allergie. Mais le visage, Matre, poursuit cette mise dans l'me de ce qui la dborde (TI, p. 155) ou plutt la ranime qui s'est oublie sur un autre plan, celui de la relation thique (TI, p. 156). Si l'ide de l'infini permet de pratiquer une brche dans le Mme, reste indtermine l'affectibilit originaire du Mme par l'Autre, pareille affectibilit ne pouvant tre qu'immanente!

    Dans Autrement qu'tre, l'exprience de l'immdiatet est dj pour ainsi dire thique. Par sa proximit, autrui interfre dans l'auto-constitution de la subjectivit, la drange et l'obsde. Au lieu d'avoir se porter soi-mme dans sa dhiscence de l'tre, le sujet supporte autrui non pas tant porter le fardeau d'autrui que porter autrui comme une charge. L'piphanie du visage se mue en psychose. C'est que la sensibilit est dj susceptibilit, affectivit par le non-moi. Elle n'est plus, comme dans Totalit et infini, constitutive de l'gosme du moi et une

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    modalit de la jouissance, c'est la jouissance qui devient plutt un moment inluctable de la sensibilit (AE p. 91) qui peut alors apparatre, dans la proximit, comme vulnrabilit (AE, p. 80), autrement dit insparation thique fondamentale. La substitution devient la subjectivit sans souverainet du sujet structure comme l'autre dans le mme (AE, p. 32). En d'autres termes : La signification prcde l'essence (AE, p. 16), c'est--dire signifie avant qu'elle ne se crispe en persvrance dans l'tre au sein d'une Nature (AE, p. 86).

    La pense henryenne de l'immanence, dans sa radicalit, a rendu improbable l'absolue altrit d'autrui en sa phnomnalit noyau de Totalit et infini puisque l'affection du Mme par l'Autre se noue ncessairement dans l'auto-affection du Mme. Ce qui, s'prouvant soi-mme originellement, est comme tel susceptible d'tre effect, ce qui se trouve constitu en lui-mme comme un Soi, le sentir dans sa ralit intrieure et vivante, le Soi du sentir qui le rend possible, qui rend possible l'affection par l'tre tranger, rside dans l'essence o le sentir puise prcisment la possibilit concrte de son tre-Soi, dans sa passivit ontologique originelle l'gard de soi et dans l'affectivit (EM p. 599). Au mme titre que l'Essence de la manifestation, Autrement qu'tre pourrait porter le mme sous-titre, essai sur l'intriorit qui tranche sur celui de Totalit et infini, ddi l'extriorit.

    2. Quelle serait donc la part de l'Essence de la

    manifestation dans ce que Lvinas appelle le retournement de l'htronomie en autonomie (AE p. 189)?

    (i) L'Autre, dans Totalit et infini, vient du dehors et

    n'apparat dans la sphre du Mme que tel. L'extriorit de l'Autre comme autrui est irrductible. Or si le fondement de l'affection est l'auto-affection, ma responsabilit l'endroit d'un autre qui est tout autre manque d'assise en moi. D'o la formule d'Autrement qu'tre : L'me est l'autre en moi (p. 86) qui semble avoir pris la mesure des propositions corollaires de L'Essence de la manifestation : L'immanence est la condition de la transcendance et, de manire plus prcise, l'affectivit est la condition de la sensibilit (p.598). Ce que Lvinas persiste condamner sous le nom d'immanence dsigne le plus souvent la sphre de la reprsentation galement exclue par Henry. Seule la passivit anarchique ou sans fond de l'me rend possible l'effraction. L'gosme est un accident. On n'arrive pas au me voici , on y revient (AE p. 186).

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    (ii) L'affectivit, dans Totalit et infini s'avre encore

    intentionnelle de mme que la pense mtaphysique o se noue le rapport l'autre (TI, p. 276), bien que le visage proprement dit chappe toute thmatisation intentionnelle obissant la structure nose-nome; c'est qu l'thique de Totalit et infini est fonde sur une intention transcendante qui prcisment chappe ladite structure. L'article Enigme et phnomne , publi en juin 1965, o s'accuse la rception lvinassienne de l'Essence de la manifestation, esquisse une dfense face la critique henryenne de l'intentionnalit de l'affectif, tout en concdant la permanence de l'immanence1. Mais une rsistance ne suffit pas, en tout cas pas avec l'incontournable. Changement de ton dans l'article postrieur Langage et proximit , noyau d'Autrement qu'tre qui renonce d'emble l'intentionnalit (AE pp. 61, 115) dans la foule de l'Essence de la manifestation (EM passim et p. 607) puisque l'obsession prvient toute vise inversion de l'extase intentionnelle (AE p. 110).

    (iii) L'thique de la substitution (sub du souffrir) se creuse

    jusqu'au noyau de l'affectivit. Le commandement d'autrui est dj prvenu dans la responsabilit qui est exposition l'affection, pure susception (AE p. 176).

    (iv) La susceptibilit prcde toute libert (AE p. 186).

    Le sujet est otage (AE p. 142). A l'impossibilit henryenne d'chapper soi qui, dans Totalit et infini est encore

    1 Le paragraphe mrite d'tre reproduit : Cette approche se fait dans le sentiment dont la tonalit fondamentale est Dsir au sens que nous avons donn ce terme dans Totalit et infini; distinct de la tendance et du besoin, le Dsir n'appartient pas l'activit, mais constitue l'intentionnalit de l'affectif. On peut se demander si les critiques trs remarquables et dmystificatrices que Michel Henry lve contre l'intentionnalit de l'affectivit, qui, malgr les analyses de Scheler et de Heidegger, resterait d'origine intellectuelle (cf. Essence de la manifestation, pp. 707-757) arrivent chasser tout mouvement de transcendance du sentiment. Il faut, en effet, prciser que cette transcendance consiste aller au del de l'tre, ce qui veut dire que, ici, la vise vise ce qui se refuse la corrlation que toute vise, commem telle, instaure; ce qui, par consquent, n'est, aucun titre, pas mme conceptuel reprsent.Le sentiment primordial dans son ambigut prcisment est ce dsir de l'Infini, relation avec l'Absolu qui ne se fait pas corrlatif et qui laisse dans un certain sens, par consquent, le sujet dans l'immanence (En dcouvrant l'existence avec Husserl et Heidegger, Paris, Vrin, 1967, p. 205).

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    indchirable identit de moi et de soi (TI, p.7) dnouable, la limite, dans l'ros et la paternit (cf. TI, pp. 244, 248), correspond, dans Autrement qu'tre, l'impossibilit d'chapper autrui. Les deux philosophes qui, font jouer l'tymologie de souffrir (EM p. 827; AE p. 70), pensent l'affectivit comme perscution. La souffrance cesse d'tre une dfaillance du bonheur (TI, p. 87) puisque le bonheur s'avre une modalit de la souffrance, comme l'euphorie l'est de la phorie ou la crainte pour autrui une modalit de la crainte ressentie par le Moi.

    (v) L'affectivit est passivit, savoir htrophorie. Sur

    base de quoi Lvinas voudrait d-substantifier le se supporter (henryen) en un supporter l'autre (AE pp. 195-196). Dornavant, l'ide de l'infini recevra un surplus de sens de la passivit. L'in d'infini signifie la fois la ngation du fini et son affection1.

    (vi) La misricorde est matricielle, si bien que le supporter

    par excellence est la maternit comme exposition sans retenue l'affection, savoir l'obsession par autrui (AE p. 97). Il se produit une gestation de l'autre dans le mme (AE pp. 95, 134). Le Mme a l'autre dans sa peau (AE p. 146), porte l'tranger en son sein (AE p. 115-116). Vulnrabilit de la maternit (AE pp. 89, 96, 99, 135, 137), de par l'obsession par autrui (AE, p. 97). Le psychisme est compar un corps maternel (AE p. 85). Or rien n'est plus matriciel ( la Nuit est la Mre - EM p. 555) que le psychisme henryen prcdant toute donation de la Loi mais dont l'immersion dans la vie porte d'abord en son sein le Soi. L'absence de l'instance primordiale de la Loi marque, par dfaut, l'emphase du modle matriciel de l'tre. L'preuve de l'autre se laisse originairement rencontrer dans l'auto-affection comme une mre se sent quand bouge en elle l'enfant, comme la vie se sent quand s'treint en elle le vivant.

    (vii) Avec le face--face la thmatique du visage connat

    une relative clipse dans Autrement qu'tre. Elle rapparat soit dans des formules hrites de Totalit et infini mais nerves, rfres l'infini, soit dans le rapport au tiers qui ractualise le face--face. Le retour la problmatique de la transcendance

    1 Lvinas, De Dieu qui vient l'ide, Paris, Vrin, 1982, pp. 110, 150. Le texte Dieu et la philosophie rabat Totalit et infini sur Autrement qu'tre.

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    inconvertible en immanence (AE p. 179) remobilise la mtaphore du visage, origine de l'extriorit dans Totalit et infini (p. 239). Quant l'clipse, due la proximit, elle n'est pas sans rappeler la nuit henryenne o l'essence se rvle sans visage (EM p. 549). A l'piphanie du visage, dominant Totalit et infini, fait ainsi place une lumire clignotante au sein de la nuit (AE p. 115).

    (viii) Des formules de facture anti-henryennes ne

    reoivent leur clairage que de la pense de Henry : l'insomniaque non-concidence du Moi avec lui-mme (AE, p. 81) s'explique par la pntration du Mme par l'Autre qui est inspiration du Mme par l'Autre (AE, p. 84).

    3. Si autrui prvient le prsent de la concidence avec

    soi (AE p. 178) thme henryen , c'est bien sur base de l'affection de soi par autrui. En effet, Lvinas laisse penser qu'il dpose le Moi, mais il ne fait que dsarticuler le Soi henryen qui ne perd sa concidence avec soi que pour intgrer, par-dessus le foss creus entre le Moi (nominatif) et le Soi (au sens de Lvinas, l'accusatif), la passivit du supporter l'autre celle du se supporter, intgration certes destabilisatrice, mais qui ne rompt pas l'immanence; immanence qui n'interdit pas, au contraire, la responsabilit puisque souffrance autant que jouissance. Mais la gestation de l'autre dans le mme rend plus gravide encore l'impossible maternit henryenne de l'auto-phorie, maternit de soi qui n'est pas l'abri d'une maladie de l'ipsit puisque, obsd par soi, il pourrait vouloir tre autre que soi (EM p. 853). Gros de soi, mais comme d'un obsdant, le moi henryen donne caution au psychisme psychotique lvinassien de l'autre dans le moi (cf. AE pp. 86,105, 180).

    Ce qu'entend faire Lvinas en cette dsarticulation du Soi henryen, c'est mettre au jour une couche plus originaire encore que l'auto-affection (cf. AE p. 151) puisque la dsintrication du Soi henryen en moi et soi de l'accusatif correspond l'ouverture originaire. Le Soi henryen se constituerait alors par une intriorisation du moi se retirant dans la nuit1 d'un soi-mme (AE p. 35), non sans laisser une trace de l' incicatrisable blessure du Soi dans le Moi (AE p. 162).

    1 On sait l'importance de la mtaphore de la nuit dans la pense de l'immanence henryenne (cf. EM 50).

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    Autrement qu'tre, dans son rapport critique l'Essence de la manifestation ou essai de solution l'aporie de penser une thique de la transcendance du visage aprs l'Essence de la manifestation ds lors qu'on reconnat comme incongdiable l'immanence henryenne1 donne penser l'effectivit de l'altrit dans le cadre d'une philosophie de l'immanence effectivit dont l'uvre majeure d'Henry ne s'occupe gure qui expatrie l'altrit dans l'idalit de la reprsentation (EM, pp. 295, 364) comme si autrui ne m'affectait pas comme autre que moi, comme s'il ne m'affectait pas d'une manire unique, originaire, au plus prs de l'auto-affection.

    Plus encore, est-il certain que la manifestation fonde tout ce qui se manifeste? Et ne doit-elle pas elle-mme tre justifie par ce qui se manifeste? (AE p. 84). A cela, l'ontologie sans thique de l'Essence de la manifestation n'apporte pas de rponse, mais s'y essaie la phnomnologie christologique de C'est moi la vrit , annonce par un roman, le Fils du roi, qui convoque, son propre bnfice, les termes d'une messianit transcendantale. Il n'en reste pas moins que la justification intervient a posteriori.

    1 Cf. Entre nous, p. 245.