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janviersamedi - 18H

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Saison 2016-2017

halle aux grains - 05 61 63 13 13 www.onct.toulouse.fr

BrahmsSYMPHONIE N°2

DIRECTION

Lorenzo Viotti

L’enthousiasme par lequel Robert Schumann accueillit Johannes Brahms est connu : « Voila un élu ! Je pensais qu’il devait apparaître un jour quelqu’un qui rendrait de façon idéale la plus haute expression de notre époque ! Si un jour il plonge sa baguette magique dans le gouffre de l’orchestre, nous pouvons nous attendre a de plus merveilleux aperçus du monde des esprits ! », écrit Schumann en 1853, alors que son jeune cadet n’était âgé que d’une vingtaine d’années. Quoique désireux de répondre à ce vœu, Brahms mit près de vingt ans à achever son premier opus symphonique. «  Où en est Johannes  ? S’est-il mis a l’ouvrage avec tambours et trompettes ? Il faut qu’il se rappelle le début des symphonies de Beethoven. » Ainsi s’impatiente Schumann dès 1854, près d’un an après avoir défendu Brahms dans la revue musicale Neue Musik-Zeitschrift.

Dès 1855, Brahms s’était attelé à la genèse de son premier opus orchestral. Mais tétanisé par l’ombre tutélaire de Schumann – qui sombre dans la folie la même année avant de disparaître en 1856, entraînant chez le jeune musicien une crise morale et compositionnelle majeure –, il ne parvint pas à terminer l’œuvre. En 1876, enfin, la Symphonie  n°1 est créée. Après cette lente genèse, la rapidité avec laquelle Brahms achève sa Symphonie n°2 est sidérante : un an après, en décembre 1877, l’œuvre est créée à Vienne sous la baguette de Hans Richter. S’il est une deuxième figure paralysante, c’est bien celle de Beethoven : « Vous ne savez pas ce que c’est que d’être poursuivi par ce géant que fut Beethoven  !  », lança-t-il au début des années 1870 au chef d’orchestre Hermann Lévi.

Johannes Brahms Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73

Happy Hour…Avec Johannes Brahms !

JOHANNES BRAHMS (1833-1897)Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73

Allegro non troppoAdagio non troppo

Allegretto grazioso (Quasi andantino) – Presto ma non assaiAllegro con spirito

Brahms livra quatre symphonies seulement, dans lesquelles le musicien sut faire fructifier le passé

allemand tout en insufflant une veine irréductiblement personnelle. Dernier héritier d’une tradition héritée

de Beethoven et de Schumann, réticent aux cheminements esthétiques de ses contemporains (Liszt et Wagner)

ou à leurs trouvailles orchestrales (celles de Berlioz, par exemple), le génie de Brahms a mis longtemps à faire entendre sa voix

dans la symphonie. Qui entend la Symphonie n° 2 saura pourtant mesurer l’amour du chant et la chaleur du musicien allemand.

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Omniprésente dans les quatre symphonies de Brahms, l’ombre du maître allemand plane aussi sur des œuvres plus tardives, telles que le Double Concerto pour violon et violoncelle, achevé dix ans plus tard. Lors de la création de la Symphonie n°2, le nom de Beethoven revint sous la plume de nombreux critiques, qui comparèrent l’œuvre à la Symphonie « Pastorale » en raison d’un orchestre lumineux, aéré, de textures plus transparentes, qui invoquaient le classicisme viennois. En outre, la carrure de quatre mouvements dont un dernier enflammé renvoie aux formes chères à Beethoven. En un temps propice aux poèmes symphoniques et autres formes descriptives, le choix de quatre mouvements classiques pouvait sembler archaïque. « Brahms écrit des symphonies sans tenir compte de tout ce qui s’est passé ces derniers

temps  », note ainsi fielleusement le compositeur Hugo Wolf. Indifférence aux derniers courants de la musique symphonique incarnés par Liszt et ses poèmes symphoniques ou rappel obstiné d’une autre tradition, nouée par Beethoven, Mendelssohn et Schumann  ? En 1859, Brahms écrit à son ami le violoniste Joseph Joachim : « Les Weimariens continuent leur vacarme, mes doigts commencent a me démanger de l’envie d’entrer dans la bataille et de me mettre a écrire contre Liszt... Mais moi ! Si tu étais en Allemagne pendant l’été, ce serait merveilleux ; tu pourrais composer des choses magnifiques et frapper a mort tous ces gens avec quelques traits bien sentis. »Malgré cet apparent regard vers le passé, la Symphonie n°2 se place au cœur des questionnements r o m a n t i q u e s   : c h a c u n d e s mouvements se déploie à partir

d’une cellule unique, exposée dans les premières mesures de l’œuvre par les violoncelles et les contrebasses : ré-do dièse-ré. Brahms se souvenait-il là des théories de Goethe sur le développement cellulaire en art ? En 1790, le grand poète allemand passionné de biologie avait expliqué le principe d’un accroissement par subdivision de cellules dans les organismes vivants. Pour les musiciens de la génération suivante, ce texte est fondamental : désireux de renouveler la symphonie, Schumann, Mendelssohn ou, quelques années plus tard, Brahms, prirent appui sur La Métamorphose des plantes pour traiter l’orchestre comme un vaste organisme et développer de nouveaux principes d’unité. Le lyrisme du premier mouvement et du mouvement lent semblent contraster avec la légèreté du troisième mouvement et la fougue de l’Allegro final.

Chacun des thèmes, chacune des idées de l’ensemble procède pourtant du même principe. Métamorphosée au gré des éclairages orchestraux successifs, la cellule initiale constitue le fil rouge quasiment inaudible de l’œuvre qui lui donne son architecture. Brahms maintint l’ambiguïté sur le caractère de son œuvre, parlant d’une « petite symphonie gaie, tout-a-fait innocente. » En privé, il confia pourtant qu’il n’avait «  rien écrit encore d’aussi triste. » Œuvre teintée de clair-obscur, la Symphonie n° 2 est l’une des plus lyriques du musicien. C’est sous le signe du chant que débute l’Adagio non troppo : le long thème qui balaye le mouvement reflète l’intériorité propre à Brahms, mélange de fougue et de majesté, où la place donnée au chant n’exclue pas des pages emportées.

Charlotte Ginot-Slacik

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Lorenzo Viotti DIRECTION

© Stephan Doleschal

Aujourd’hui âgé de 26 ans, Lorenzo Viotti était déjà à tout juste 25 ans lauréat de l’édition 2015 du concours du festival de Salzbourg pour jeunes chefs d’orchestre «  Nestlé and Salzburg Festival Young Conductors Awards », du Concours International de Direction d’Orchestre de Cadaqués ainsi que du Concours de Direction d’Orchestre de la MDR (Radio de Leipzig). Né à Lausanne, Lorenzo Viotti a grandi dans une famille franco-italienne de musiciens. Il a étudié le piano, le chant et les percussions à Lyon mais aussi en Autriche à Vienne. Il a suivi des cours de direction d’orchestre avec Georg Mark pour professeur à Vienne tout en se produisant en tant que percussionniste avec plusieurs grands orchestres et notamment l’Orchestre Philharmonique de Vienne. Il a également continué de suivre des cours de direction d’orchestre sous l’égide de Nicolás Pasquet au conservatoire Franz Liszt à Weimar.Sa victoire au Concours de Direction d’Orchestre de Cadaqués lui a valu

des engagements auprès d’orchestres internationaux prépondérants  : l’Orchestre Symphonique de Tenerife, l’Orchestre Philharmonique de la BBC à Manchester, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liverpool et l’Orchestre national de Lille. Il a par ailleurs dirigé les Orchestres Symphonique de Tokyo et d’Osaka, l’Orchestre Philharmonique d’Osaka, l’Orchestre national de France à Paris, l’Orchestre Symphonique d e B a m b e r g , l ’ O r c h e s t r e P h i l h a r m o n i q u e d e B r ê m e , l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre de la Münchner Rundfunk (radio de Munich), l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam, l’Orchestre Symphonique de Göteborg ou encore l’Orchestre Symphonique de la Radio nationale Danoise. Sa prestation largement ovationnée dans La Belle Hélène au Théâtre du Châtelet à Paris au mois de mai 2015 a été suivie par une interprétation de La Cambiale di matrimonio de Rossini au théâtre

de La Fenice à Venise et de Carmen à Klagenfurt. Il dirige actuellement et jusqu’à la mi-décembre une série de représentations de Rigoletto à l’Opéra de Stuttgart. En 2016, trois engagements de dernière minute, couronnés d’un grand succès, ont également marqué ses débuts auprès d’orchestres renommés : à la fin du mois de janvier, Lorenzo Viotti a assuré la direction, en remplacement de Franz Welser-Möst, de trois concerts avec l’Orchestre Royal du Concertgebouw à Amsterdam et à la fin du mois de mai, il a pris la place de Myung-Whun Chung pour conduire deux concerts de l’Orchestre symphonique Wiener Symphoniker à Vienna. Enfin, en juillet, il a remplacé Marc Minkowski dans le

cadre du Verbier Festival assurant la direction de l’Orchestre de Chambre du même nom. Il a également fait des premiers pas unanimement salués au Festival de Salzbourg avec l’Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne en août 2016. En ce qui concerne ses projets à venir, il collaborera avec le Staatskapelle Dresden (Orchestre d’État de Dresde), l’orchestre autrichien de jeunes musiciens Gustav Mahler Jugendorchester ou l’Orchestre Philharmonique de Munich, pour n’en citer que quelques-uns, et il sera à l’affiche de nombreuses productions dans des salles d’opéra prestigieuses à Klagenfurt, Stuttgart, Francfort, Dresde, Zurich, Lyon, Paris et Tokyo.

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PROCHAIN CONCERT

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Tous les concerts

sont à 5€ pour les moins

de 27 ans**Dans la limite des places et catégories disponibles

Halle aux grains 05 61 63 13 13

ParticipeZ à ce concert et partagez la vedette avec la récitante Julie Martigny, le chef d’orchestre Christophe Mangou

et les musiciens de l’Orchestre national du Capitole de Toulouse !

Dès le samedi 18 mars, puis chaque semaine jusqu’au concert, retrouvez des vidéos explicatives sur youtube et sur le site de l’Orchestre !

Plus d’informations sur ww.onct.toulouse.fr

14 MAI 10H45 à partir de 8 ans

Conte musical participatif, création mondiale

Orchestre national du Capitole de Toulouse direction / Christophe Mangoulivret et récit / Julie Martignymusique / Julien Le Herissier

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FORMATION ORCHESTRALEPREMIER VIOLON SOLOEric Crambes

PREMIERS VIOLONSDaniel RossignolSharon RoffmanVitaly RasskazovJacqueline BourdariasMary RandlesAline MarciacqSébastien PlancadeAude PuccettiJean-Baptiste JourdinAlejandro Serna AceroJi Yun JeongIsolde FerenbachCharlotte LederlinFlorian Perret

SECONDS VIOLONSFabien MastrantonioChiu-Jan YingMohamed MakniYves SapirMarie Jose FougerouxEdwige FarencDavid BenetahGuilhem BoudrantEléonore EppRose-Anne CouturierJean-Louis ConstantSonia RodriguezJean-Baptiste SarrouMarie SauvanCharlotte Vergnes

ALTOSBruno DubarryJuliette GilLambert ChenGilles ApparaillyMailyss CainSamuel JolyAudrey LeclercqAnne-Sandrine DuchêneLea Legros PontalAdrien BacconnierPaul DatJean-Charles Fraga De Oliveira

VIOLONCELLES Sarah IancuVincent PouchetPhilippe TribotBenoît ChapeauxThomas DazanSébastien LaurensMarie GirbalAude DuboisNanon FustierRomain Hugon

CONTREBASSESFabrice Di BenedettoFlorent BarnaudDaniel Ben SoussanConor Mc CarthyRémi MagnanSimon TerrissePierre Raphaël HalterNN

FLÛTES François LaurentFlorence Fourcassie

HAUTBOISChi Yuen ChengJean Michel Picard

CLARINETTESFloriane TardyLaurence Perry

BASSONS Estelle RichardMylène Poulard

CORS Jacques DeleplancqueBenoit HuiThibault HocquetArnaud Bonnetot

TROMPETTES Rene-Gilles RousselotNicolas Pardo

TROMBONESDominique DehuAymeric FournesFabien Dornic

TUBASylvain Picard

TIMBALESJean-Sébastien Borsarello

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