20
L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL SPOTTED : DéCLARATION 2.0 Nouvelle tendance : déclarez votre flamme anonymement sur Facebook ET SI HEC N’EXISTAIT PAS? Dis-moi pourquoi j’existerais… LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL 14 FéVRIER AU 14 MARS 2013 // VOLUME 57, NUMÉRO 09 WWW.JOURNALINTERET.COM « LA SAINT VALENTIN : UNE FêTE COMMERCIALE » Une phrase généralement attribuée aux célibataires, ces grand(e)s frustré(e)s. L’INTÉRÊT CULTUREL// P.16 L’INTÉRÊT ÉTUDIANT// P.05 L’INTÉRÊT AFFAIRES// P.06 PARUTION LA PLUS GLAM DE L’ANNÉE

Journal-Interet-V57-n09

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL

spotted : déclaration 2.0Nouvelle tendance : déclarez votre flamme anonymement sur Facebook

et si Hec n’eXistait pas?Dis-moi pourquoi j’existerais…

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

14 février au 14 mars 2013 // VOLUME 57, NUMÉRO 09

www.journalinteret.com

« la saint valentin : une fête commerciale »Une phrase généralement attribuée aux célibataires, ces grand(e)s frustré(e)s.

L’INTÉRÊT CuLTuReL// p.16L’INTÉRÊT ÉTudIaNT// p.05 L’INTÉRÊT affaIRes// p.06

PARUTION lA PlUs

glAmde l’ANNée

02 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

crédits

sommaire ÉdITo// ÉdITo//

l’intérêt étudiant- Étudier à BI Norwegian Business School p.03- Valeur de nos diplômes / financement université p.04- Spotted HEC Montréal p.05

l’intérêt affaires p.06

l’intérêt tecHno- Startup Weekend / HTML5 VS APPLE & CO p.09- RIM ressuscitera ou pas? p.10

l’intérêt politique p.12

l’intérêt culturel p.14- Bienvenue à Walmart-Creeds! p.15- La St-valentin : fête commerciale / Blackberry 10 p.16

l’intérêt sportif- POMF & THUD / La Minute carabins p.17- La toute première fois / Duos au soccer p.18- Beckham et le Qatar p.19

La phrase résonne aujourd’hui dans près de 80 % des annonces publicitaires et s’étale avec plus ou moins de goût sur la quasi-totalité des vitrines de la rue Sainte-Catherine. Célibataire ou marié, depuis 20 ans, le 14 février tout le monde doit voir la vie en rose bonbon.

Ce jour-là, chaque couple doit exposer son bonheur, aux yeux du monde entier. L’un en exhibant fièrement sa carte de crédit : « Tiens mon amour, je te paie le resto, ce soir. » Et l’autre en arborant son plus beau sourire (et son plus beau décolleté).

Ce jour-là, les serveurs tout en vérifiant le montant du tips que vous leur avez laissé vous rendront votre carte et diront la bouche en cœur : « Et Joyeuse Saint Valentin! ».

Joyeuse Saint Valentin? Pourtant une Saint Valentin est rarement joyeuse : pathétique, commerciale, surfaite? Pourquoi pas. Mais « Joyeuse », pas vraiment. Il y a évidemment plusieurs cas de figure.

soit vous êtes célibataire.Toute la journée, vous crierez haut et fort que depuis que vous êtes seul/e vous n’avez jamais été aussi épanouie et que anyway, la Saint Valentin c’est juste une fête commerciale. Puis le soir, en rentrant chez vous, vous compterez tristement sur vos doigts (1,2…, 17, 18, 19). Après 19 ans de célibat (consécutif ou non), vous ferez « Tchin » avec un amoureux/se imaginaire et viderez votre verre de vin rouge d’un trait.

soit vous êtes en couple, et là tout se complique! La coutume veut que les amoureux s’offrent des cadeaux. Offrir un cadeau à un garçon, c’est difficile : une cravate? Trop sérieux. Une bouteille de vin? Trop fancy. Une Xbox? Trop chère. Mais offrir un cadeau à une fille c’est encore plus compliqué.

Si vous lui offrez du chocolat, elle vous accusera de la faire grossir ; si vous lui offrez des bijoux, elle pensera que c’est une demande en mariage. Dur dilemme!

S’ajoute à tous ces problèmes, des chums/blondes parfois très exigeants :

« Si tu ne dépenses pas au moins 200 dollars pour mon cadeau, ça veut dire que tu ne m’aimes

pas vraiment » (on est à HEC ou on ne l’est pas).

Ou qui ne se sentent pas vraiment concernés : « Ah bon? Tu t’attendais à ce que je t’offre de fleurs? »

se faire larguer un 14 févrierMais finalement, la palme de la plus « Joyeuse Saint Valentin » revient à celui/celle qui se fait larguer un 14 Février avec des explications plus ou moins convaincantes : « Voir tous ces messages d’amour éternel, tu sais, ça m’a fait réaliser que toi et moi ça ne marchera jamais ».

Alors, que votre situation se rapporte au cas numéro 1, 2, 3, HECiens/HECiennes de mon cœur, je vous souhaite à tous une Joyeuse Saint Valentin!

« joYeuseSAINT VALENTIN! »

saraH [email protected]

journal l’IntérêtHec montréal 3000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Local RJ-718, Montréal, (Québec), H3T 2A7 | tél. : 514 340-6105

COMITÉ ExÉCUTIFdirectrice : Annabelle Gauriat | présidente : Mathilde Mur | vp interne : Anthony Rahib | vp externe : Violaine Rollin | vp ventes : Sarah Taki | webmestre : Simon Grandjacques | illustrateur : Melki Melgarejo | graphiste : Antoine Delacressonnière ([email protected])

COMITÉ RÉDACTIONNELrédactrice en chef : Sarah Taki | chef de pupitre-politique : Cédric Livet | chef de pupitre-affaires in-ternationales : Sebastian Keita | chef de pupitre-culture : Martin Loutrel | chef de pupitre-sport : Marc Jullien | chef de pupitre-techno : Jean Tho-mas Delespierre | chef de pupitre-vie étudiante : Paul Mariuzzo-Raynaud | photographe : Andréa Monguilod | correctrice : Sarah Cruz

journalistes : Sebastian Keita, Catherine Lavery, Anne Chabert, Sarah Taki, Violaine Rollin, Jean-Thomas Delespierre, Clément Vaillant, Martin Loutrel, Paul Mariuzzo-Raynaud

contributeurs : Elliot benaudis, Laurent Ye, Margaux Leblanc, Saoud Maherzi, Simon Cousineau, Véronique Charlant, Mathieu Flechet, Jean-Paul Ahouassou, Robin Delassu, Louis Bordereau, Romain André

imprimeur : Hebdo Litho | distributeur : Chad Ronaldspour la rédaction : [email protected] la publicité : [email protected]

L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal et il est publié par l’AEHEC. Il est membre de la Presse universitaire canadienne et du University-Wire.

L’Intérêt est un journal d’opinion et, à ce titre, n’est pas tenu de présenter des articles neutres et impartiaux. Le contenu de ce journal est indépendant de la direction de HEC Montréal et des associations étudiantes. Les textes n’engagent que l’auteur et ne reflètent en aucun cas l’opinion de l’École, de l’AEHEC ou des autres collaborateurs du journal. Le matériel contenu dans L’Intérêt peut être reproduit avec mention de la source. Nous avons adopté dans ces pages la majeure partie des rectifications ortho-graphiques recommandées par l’Académie française.

vous voulez réagir à un article ? ÉCRIvEz-NOus à [email protected] Ou RÉAgIssEz dIRECTEMENT à CHAquE ARTICLE suR NOTRE sITE INTERNET www.journalinteret.com!

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 03

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

FILE NAME: 12-HRB-034-BW-RF-F-4 TRIM: 5.1" x 5.4"

DATE: Feb 4 REV #: 0 BLEED: –

ARTIST: ID COLOUR: 1/0 SAFETY: –

CD: AD: CW: PP: SM: AM:

PUBLICATION/LOCATION:L’Interet

© 2013, H&R Block Canada, Inc. *La moyenne est calculée sur le remboursement de toutes les déclarations d’étudiants préparées chez H&R Block au Canada pour les déclarations de revenus 2010. Le montant du remboursement moyen pour les étudiants a été calculé à 1 100 $ CAD. Ce montant ne peut être garanti et varie selon la situation fiscale de chaque individu. L’offre à 29,95 $ s’applique à la préparation de déclarations pour étudiants seulement. Pour profiter de l’offre, l’étudiant doit présenter soit (i) le formulaire T2202a attestant la fréquentation d’un établissement collégial ou universitaire à temps plein pendant l’année d’imposition applicable, ou (ii) une carte d’identité d’école secondaire valide. Le Remboursement instantané est inclus dans le prix. Les étudiants payent 79,99 $ pour des déclarations complexes / spécialisées. L’offre prend fin le 31 décembre 2013. Valable seulement aux succursales H&R Block participantes. Des frais additionnels s’appliquent. Aux bureaux participants au Canada seulement. Les offres peuvent varier et des restrictions peuvent s’appliquer. Pour connaître la totalité des conditions, allez sur www.spccard.ca.

hrblock.ca | 800-HRBLOCK (472-5625)

Avec un remboursement moyen aux étudiants de 1 000 $, l’impôt fait moins mal.*

8 h 00 1er cour$ ça fait mal.

2995$tarif étudiant incluant une carte SPC gratuite*

2995$

ou l’art de rompre avec Hec montréal

étudier à BI NORwEgIAN BusINEss sCHOOL

Cher HEC, Ce n’est pas toi. C’est moi.

J’ai rencontré quelqu’un. Il s’appelle BI, et il m’a demandé de le suivre jusqu’à Oslo. J’ai dit oui. T’enflammes pas HEC (bien que Montréal, avec ses -40 degrés, t’en serait sûrement reconnaissant), comme on dit : « une de perdue, dix de retrouvées ».

Ce n’est pas l’âge, HEC. Même s’il est vrai que BI a 36 ans de moins, je te jure que ça n’a rien avoir. En plus, avec ton apparence soignée, tu fais clairement plus jeune que ton âge. Ce n’est pas le travail non plus, BI est aussi obsédé que toi ; il ne me parle que de ça. Finalement, ce n’est pas le froid (bien que tu abusais un peu de l’air climatisé en été), BI est aussi « fret » que toi, il a les mêmes courbes blanches, la même glace qui me fait chavirer. À bien y penser, c’est vrai que vous vous ressemblez ; la

même allure, les mêmes sujets de conversation, le même snobisme (on ne se le cachera pas). Pourtant, BI possède un exotisme que tu ne pourras jamais avoir.

Je me suis souvenue de nos débuts. J’avais des papillons dans le ventre la première fois que je t’ai vu ; ta grandeur et ta prestance m’intimidaient. Tu m’as fait travailler, HEC, en faisant ton difficile. Je t’ai eu à l’usure (que tu ne possèdes d’ailleurs pas encore). Tu m’as saoulé HEC (les bières à 3 $ ont sûrement aidé), j’étais gaga de toi. Tu as fait pomper mon cœur avec ta caféine à 1,82 $.

C’est plus tard que j’ai découvert ton petit côté intello, avec beaucoup d’intérêt. À partir de là, j’ai commencé à t’écrire. Tu te souviens de ma première lettre où je te parlais du film Café de Flore? Puis, je t’ai partagé l’histoire juridique de Noir Canada. Te souviens-tu? Je ne sais pas si tu m’écoutais, j’ose espérer que certaines cellules de ton grand cerveau ont été interpellées. Qu’une seule ait entendu, ça me conviendrait.

Il y a eu aussi ces moments où je n’arrivais plus à te sortir de ma tête. Ces semaines où tu m’empêchais de dormir. Je t’ai boudé quelques soirs, j’en suis consciente. J’espère que tu ne m’en veux plus. J’ai une bonne excuse : par moment HEC, tu es conscient que tu as abusé de ton pouvoir sur moi.

Rapidement pourtant, mon amour, la routine s’est installée. Me réveiller dans ce Montréal que nous partagions (la plupart du temps beaucoup trop tôt à mon goût d’ailleurs) et me glisser jusqu’à toi. Mécaniquement. La passion des débuts s’est dissipée. Tes bagels déjeuner ont fait leur effet, je ne le renie pas mais, après un temps, l’excitation n’était plus la même.

Les cours de trois heures, à chaque fois. Tes petites crises, coordonnées à fond, où il fallait que je te donne tout pour que tu te calmes. Tu m’en faisais toujours une avant les fêtes, comme un rituel, et je t’ai détesté pour ça. J’ai dévoré tes mots, j’ai calé tes rires, mais j’ai eu besoin de vivre autre chose.

BI est arrivé un peu de nulle part. Il m’a laissé entrer dans son monde, rencontrer son cercle d’amis internationaux, et je lui en suis tellement reconnaissante. C’est vrai que le norvégien est un peu déconcertant, mais en même temps, essayer de le comprendre, il n’y a rien de plus excitant.

Il y a Oslo aussi, qui joue un grand rôle, dans son pays aux grandes montagnes, avec ses pistes de ski de fond et son système (très efficace) de transport en commun. Découvrir une nouvelle ville, ça n’a pas de prix (mais si ça en avait un, je vous dis, celui de la Norvège serait énorme). Les gens n’y sont pas aussi chaleureux qu’à Montréal, mais ils ont autre chose à offrir.

Oui, je vais m’ennuyer de tes sandwiches BLT sur pain ciabatta et de ton beau français mélodieux. Oui, c’est vrai que tu me manques. Malgré tout HEC, dans tes bras, je serai toujours ta lolita.

catHerine [email protected]

Catherine xxx

04 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

deuXième eXemple : faculté de gestion desautels (université mcgill)Certains diront que le modèle de la Polytechnique est injuste, donnant de faux espoirs à certains étudiants qui n’auraient peut-être pas dû être admis d’emblée. Qu’on se le dise clairement, le seul intérêt de ce système est de financer l’école. C’est pourquoi il existe une alternative plus « éthique » : une sélection plus rigoureuse à l’entrée, comme c’est le cas à la Faculté de gestion Desautels. N’entre pas qui le souhaite à Desautels! Les critères

d’admission sont nettement plus élevés qu’à HEC Montréal—qui est tout de même bonne deuxième au niveau des critères d’admission en gestion au Québec. En plus des critères élevés, la cohorte y est sensiblement plus petite. C’est de l’économie de base : pour une même demande, plus l’offre est petite, plus le prix est élevé.

alors, on fait quoi?Si HEC Montréal occupe la place qu’elle occupe aujourd’hui dans

le monde des affaires, c’est qu’elle a assurément déjà fait la réflexion proposée ici, en concluant qu’il était préférable d’offrir une éducation de masse. Pourtant, nous gagneront tous à revoir à la hausse les critères d’admission et/ou en augmentant significativement la difficulté du cursus. Bien sûr, un tel changement viendrait bouleverser les idéologies en place, ce qui explique qu’il ne se produira pas. Il créerait assurément de nombreux problèmes, notamment au niveau de la logistique ; après tout, il faut des étudiants pour meubler les salles de cours.

le mot de la finIl ne faut pas se leurrer : si certains détenteurs du diplôme nuisent à l’image de HEC Montréal ; ils ne forment toutefois qu’une minorité. Dans un monde idéal, le dossier de chaque personne appliquant à HEC Montréal serait examiné à la loupe (ce qui pourrait même inclure une entrevue). Un tel processus serait bien évidemment trop coûteux, surtout considérant le fait que nos universités ont tellement de moyens (!). Il faut donc trouver des solutions simples et abordables. Est-ce que renforcer les critères d’admission (par exemple, la Cote R pour les Québécois) garantira la qualité du futur diplômé? Pas nécessairement, mais je miserais sur l’existence d’une certaine corrélation entre rendement académique et succès au travail. Augmenter la valeur de nos diplômes bénéficiera à tous. Les employeurs sauront, dès la prise de connaissance de la provenance du diplôme, qu’ils ont affaire à un travailleur de qualité, plutôt que de se montrer parfois hésitants. Réciproquement, les diplômés, avec leur nouvelle valeur ajoutée, auront globalement une réputation encore meilleure, ce qui leur permettra d’avoir accès à des postes toujours plus importants.

POuR uNE Hausse…dE LA valeur de nos diplômes

Conséquence directe de la tenue imminente du Sommet sur l’enseignement supérieur, une avalanche de propos liés aux fameux frais de scolarité déferle présentement dans les médias. Je vais donc vous épargner un énième article expliquant pourquoi une hausse de l’investissement dans l’éducation—qui passe par un apport accru de ses utilisateurs—est souhaitable (ou le contraire, pour les rêveurs gauchistes), et plutôt élaborer sur un sujet connexe : la valeur des diplômes de HEC Montréal.

Débutons par quelques faits. HEC Montréal forme les meilleurs gestionnaires pour le marché québécois. HEC Montréal, tout comme quelques autres écoles/facultés au Québec, réalise des miracles avec « les moyens du bord » (merci à une certaine employée de l’École pour cette expression ô comment exacte) ; ceci est particulièrement vrai considérant la visibilité internationale qu’a HEC Montréal.

mais…Malheureusement, bien que l’École jouisse d’une excellente réputation, le diplôme n’en profite pas autant qu’il le devrait. Pourquoi? Simplement car certains détenteurs de celui-ci n’ont su honorer l’École et l’éducation de qualité qu’ils y ont reçue. Cette situation se traduit dans l’importance accentuée qui est accordée à la MPC, comme si elle permettait de séparer les bons des mauvais.Des changements doivent être apportés afin de remédier à cette situation. On ne parle en rien de quoi que ce soit de drastique ; en fait, l’inspiration se trouve à nos portes, ici même à Montréal. Les modèles de deux institutions montréalaises, dont la valeur du diplôme est phénoménale, doivent être considérés.

premier eXemple : polYtecHnique montréalQui n’a jamais entendu parler de la Polytechnique? En fait, le cursus y est tellement difficile que bon nombre de ses étudiants se recyclent à HEC Montréal. C’est exactement là que se trouve la clé d’une première idée pour augmenter la valeur de nos diplômes : un cursus difficile.

La première année est volontairement meurtrière : environ deux tiers des étudiants sont exclus du programme, ceci dans le but de garder la crème de la crème. Vous comprendrez que cette action, bien que triste à certains égards, garantirait aux diplômés une valeur éternelle de leur arme principale sur le marché du travail : leur diplôme.

simon [email protected]

• 12 janvier : la FEUQ affirme qu’il n’y avait pas de sous-financement et que les recteurs n’évaluaient pas les financements en fonction des besoins réels.

• 16 janvier : la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) évoque un sous-financement des universités à hauteur de 850 millions $.

• 17 janvier : la Fédération québécoise des professeurs d’université (FQPPU) diffuse une étude soulevant que les universités ont de plus en plus recours à des transferts de fonds du fonds de fonctionnement au fonds d’immobilisation.

• 18 janvier : le ministre de l’Enseignement supérieur Pierre Duchesne se déclare ouvert à la révision du mode de financement des universités et à éliminer le « financement par tête de pipe ». Le jour même Pierre Fortin avance un chiffre de 300 millions $ de sous-financement, principalement parce que le coût de la vie est plus cher dans le reste du Canada.

• 19 janvier : La FQPPU partage une étude démontrant que les salaires de direction des universités ont augmenté de 150 % en dix ans.

• 23 janvier : Pauline Marois refuse de garantir le réinvestissement prévu de 1,7 milliard de dollars dans le budget des universités au cours des prochaines années.

• 25 février : Date d’ouverture du Sommet sur l’enseignement supérieur au Québec.

Il ne faut pas se leurrer : si certains détenteurs du diplôme nuisent à l’image de HeC Montréal ; ils ne forment toutefois qu’une minorité.

cHronologie du dÉBAT suR le financement des universités

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

paul [email protected]

$

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 05

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

seul but de se soulager de ce sentiment parfois dévorant qu’on appelle l’Amour… Étudiants d’HEC Montréal, à vos claviers!

eXclu : entrevue virtuelle et anonYme avec les administrateurs de spotted

combien de personnes se cachent derrière la page spotted?

Nous recrutons secrètement un représentant par groupe, dans chaque cohorte. Nous conservons chacun notre

identité secrète. Nous avons besoin d’être une cinquantaine pour assurer une présence continue sur Facebook afin de mettre à jour la page rapidement.

quel était votre objectif en créant cette page?

Devenir riche. Nous avons échoué avec notre première tentative de page Facebook : « Observation de la migration

des ornithorynques du Grand Nord ».

avez-vous vous-mêmes utilisé spotted pour faire des déclarations?

Tiens tiens... Nous n’y avons jamais pensé.

faites-vous un tri dans les déclarations que vous recevez avant de les publier?

A priori, nous les publions toutes sans aucun changement. Devrions-nous les trier? Peut-être. Nous pourrions passer

le message aux Grands Poètes de se calmer la plume. La tendance de faire des déclarations en alexandrins devient un peu démesurée et nous fait paraitre inaccessibles. C’est « Spotted : Hec Montréal » et non « François-René de Chateaubriand : 1768 ».

quelle est votre vision de l’amour au 21ème siècle?

Viens me rejoindre après ton cours, je vais te la montrer ma Vision.

le mot de la fin?

Nous défions le CSL de nous démasquer au Carnaval.

déclaration bien innocente à une douce muse rayonnante

Il est certains regards qui ne savent mentir, Et certaines expressions dont la douceur est telle,Qu’une unique attention, ou un simple sourire,Confinent tout le reste au rang de bagatelles.

Le cœur de mademoiselle est-il pris ou à prendre?La question, dans le fond, n’est pas si importante,Tant mon esprit curieux voudrait percer, comprendre,Le secret d’une beauté, chaque jour plus éclatante.

Prenez donc vraiment garde, soyez bien vigilant,Car si sur vous ses yeux venaient à se poser,Sachez que Cupidon pourrait bien promptement,Vous décocher une flèche, sans même sourciller.

Et touché en plein cœur, vous ne pourriez guère plus,Qu’essayer d’y voir clair, cherchant aveuglément,Ce qui a pu faire naître ce mystérieux afflux,Pouvant être la cause d’un si beau sentiment.

Ô chère demoiselle, continuez toujours,Gardez précieusement ce sourire éternel,Sa lueur est si douce qu’il embellit nos jours,Et chante à nos oreilles sa claire ritournelle.

Et si ce sont des indices que vous recherchez,Lisez les initiales de cet ultime quatrain,Imitant bien les siennes, donnent son identité,Concluent ces quelques vers, et font office de fin.

droit de réponse à un courtisan beaucoup trop entreprenant

Que de mots magnifiques et de belles promesses,Jusqu’où s’étend votre égo surdimensionné?Apprenez qu’un beau parleur fait rarement prouesses,J’en veux pour preuves vos rimes, pas même embrassées.

D’aucuns aiment parfois s’imaginer soudain,Qu’une belle naïade, à la chevelure d’or,Est chose bien facile à mettre entre ses mains,Apprenez votre erreur, reconnaissez le tort.

Un si charmant sourire, une démarche énergique,Sont bien les attributs de cette femme du monde,Ne croyez pourtant pas que votre discours lubrique,Puisse plaire vraiment à l’intouchable Joconde.

Rendez-vous donc service, ouvrez grand vos oreilles :Si plaire à une femme, vraiment vous voulez un jour,La tenir dans vos bras, lui conter des merveilles,Il vous faudra d’abord, bien lui parler d’Amour.

Oh et si d’aventure, les plaisirs de la chair,Sont à peu près les seuls qui vous satisfassent,Pauvre homme je vous plains, contemplez donc vos fers,Ils sont votre sentence, votre éternelle impasse.

ANNE [email protected]

Vous n’avez probablement pas échappé à cette nouvelle tendance interactive : la déclaration d’amour anonyme sur Facebook. Depuis quelques semaines, le phénomène « Spotted » prend de l’ampleur dans de nombreuses universités sur la planète : l’une après l’autre, les écoles se dotent d’une page Spotted, et HEC Montréal ne fait pas figure d’exception.

« Tu as vu cette belle blonde qui semble plus chaude que ton café? Ce beau brun t’a demandé ton efface, mais a fini par prendre ton cœur? Fais lui savoir que tu l’as remarqué en nous envoyant un message, et nous le publierons anonymement pour toi. » Telle est la description de la page Facebook « Spotted : HEC Montréal », lancée le 7 janvier 2013 par des étudiants du HEC, dont l’anonymat est encore bien conservé.

Dans une époque où nous passons plus de temps à pianoter sur un clavier qu’à parler aux gens autour de nous, voilà que même les déclarations d’amour deviennent virtuelles. Étonnant? Pas vraiment : les techniques de communication évoluent ; nous évoluons avec elles. Touchantes, poétiques, drôles, ou carrément vulgaires, les déclarations de Spotted font dans tous les styles, ce qui ne manque pas de nous divertir… Mais pour combien de temps? Les memes se sont essoufflés, Spotted a débarqué. Et si le nombre de fans est exponentiel depuis la création de la page, il y a fort à parier que l’on s’en lassera rapidement. Mais, pour l’instant, nous avons la chance de pouvoir nous vider le cœur de manière anonyme. Profitons-en!

Avec le TED Talk « Love letters to strangers », Hannah Brencher avait révolutionné le concept de la déclaration : cette jeune femme écrit des lettres d’amour pour des inconnus, qu’elle laisse trainer sur une table de café ou un siège d’autobus. Pourquoi? Parce que nous avons tous besoin d’amour, et que quelques mots, bien qu’anonymes, ne peuvent que faire du bien à celui ou celle qui les lit. En somme : un peu de douceur dans ce monde de brutes!

Il est intéressant de constater que sur « Spotted : HEC Montréal », certaines déclarations ne donnent aucun indice quant à son destinataire… Ce sont donc des déclarations condamnées à rester sans suite. Mais n’est-ce pas là le plus bel usage de cet outil novateur? Déclarer sa flamme sans rien attendre en retour, dans le

q

q

q

q

q

q

r

r

r

r

r

r

spotted :DÉCLARATION 2.0

06 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT affaIRes//

ET SI...Hec n’eXistait pas?

sebastian [email protected]

L’allusion à la chanson de Joe Dassin étant un clin d’œil à la date de la parution, la question n’en demeure pas moins sérieuse. En réponse à cette question plus que douteuse, une réponse plus que profonde. Cette profondeur étant nécessaire, due à la prétention, justifiée ou non, que nombreux prêtent aux écoles de commerce quant à la destruction de la créativité au profit de la discipline.

les origines de HecNombreux seront surpris d’entendre que les origines d’HEC Montréal se trouvent à même la Wharton, cette école mythique où notamment le milliardaire Warren Buffet a étudié. Ainsi, première école de commerce au monde, fondée en 1880, elle avait pour but de répondre au besoin de l’époque : besoin grandissant de grandes entreprises.

l’Histoire derrière l’époqueIl faut savoir que jusque dans les années 1600, les grandes entreprises n’existaient pas. La plupart des historiens s’entendent à dire que la première grande entreprise fût la « East India Company », fondée en 1600. Ses activités s’étalaient dans le commerce du coton, de la soie, de la teinture indigo, du sel, du nitrate de potassium, du thé et de l’opium. Cette dernière était tellement grande qu’elle avait ses propres armées privées. Pourtant, il faudra attendre les années 1700 et la révolution industrielle pour observer une libéralisation des grandes entreprises. À ce moment, celles-ci avaient un besoin commun : le gestionnaire. La demande de ces derniers était telle que le président d’Harvard déclara en 1950 que plus de 50 % des diplômés finissaient dans des postes de gestion. Pourtant, il a fallu attendre 1880 pour que Wharton ouvre ses portes. Ainsi, 280 ans séparent la première grande entreprise de la première école de commerce. Le premier MBA fut offert pour la première fois en 1908.

la créativité ou la réactivitéCet écart de temps entre la révolution industrielle et la première école de commerce prouve en quelque sorte l’hypothèse de la réactivité des écoles de commerce face au marché plutôt qu’à une anticipation face aux tendances nouvelles. Pourtant, est-ce assez pour conclure sur la question de la créativité? Pour comprendre l’enjeu, il faut analyser la dichotomie qui oppose les gestionnaires et les entrepreneurs.

une question identitaireDes différences fondamentales opposent les gestionnaires et les entrepreneurs. La plus importante est le type de problèmes auxquels

ils font face. D’une part, ce sont des problèmes connus et prévisibles tandis que d’autre part, on n’en sait rien. On ne s’étonnera pas, d’après cette explication, que jusqu’à dans les années  1980, l’entrepreneuriat n’était pas réellement abordé dans les écoles de commerce. Il est à noter que les premières percées dans le domaine de l’entrepreneuriat furent à travers des accommodations des problèmes qui imprégnaient les grandes entreprises.

la rigidité qui tueCette rigidité initiale des grands concepts est donc restée, à divers degrés certes, dans tous les enseignements qui sortent des écoles de commerce. À certains égards, les étudiants se contentent heureusement d’une telle résolution des choses, puisqu’aller dans le sens contraire du courant est assez demandant.

La définition sur la créativité nous renseigne sur le fait qu’il s’agit d’une capacité à imaginer ou construire et mettre en œuvre un concept neuf, un objet nouveau ou à découvrir une solution originale à un problème. Pourtant, la chance n’y joue-t-elle pas pour gros? Ou bien est-ce la logique mathématique qui est la prédisposition à toute invention? Voilà le paradoxe qui guide le problème du fléau positif qu’on dénomme la créativité. Dans le cas où l’école de commerce tuerait la créativité, cela voudrait-il dire qu’il y a plus de gens créatifs dans les quartiers défavorisés et/ou peu scolarisés qu’à HEC? Douteux, pourtant ce serait source d’inspiration pour une très belle étude économétrique sponsorisée par HEC Montréal, bien sûr.

et, bill gates alors…Beaucoup donneront l’exemple de nombreux milliardaires, qui, à priori, semblent tous avoir rejeté l’éducation scolaire pour se diriger vers leur passion. Pourtant, c’est une image romantique qu’on se fait

de leurs exploits. Dans le cas de Bill Gates, c’est en effet un « drop-out » d’Harvard. Par contre, en se renseignant de plus près, on peut remarquer qu’il avait tous les crédits nécessaires pour recevoir son diplôme. Pour une raison mystérieuse, il a décidé de ne pas tous les encaisser. Steve Jobs, quant à lui, ne représente pas un meilleur exemple. Décrocheur si, pourtant il a eu la chance d’acheter toutes les inventions de Xerox à rabais, due notamment au manque de vision du président en place. On oublie ainsi facilement tous les gens avec des diplômes qui ont créé les bases mêmes de ce qu’est l’empire Apple d’aujourd’hui. Le marketing fut ainsi la force de Jobs, pas nécessairement sa créativité. Marketing n’est pas toujours égal à créativité.

Et le cas Zuckerberg alors? Décrocheur aussi, pourtant, de son aveu, il n’aurait pas été capable de programmer les bases mêmes de Facebook. Ce sont ses prédécesseurs, tous des diplômés aujourd’hui, qui ont fait le travail pour lui. Pire que cela, si l’idée ne lui avait pas été présentée, il ne serait jamais venu avec une telle idée par lui-même. N’étant pas du tout créatif, s’il n’avait pas été à la tête de Facebook, son aspiration était de travailler à Microsoft.

Même si ce ne sont pas des exemples directs d’école de commerce, ils permettent tout de même de constater qu’à défaut de ne pas favoriser la créativité, l’éducation traditionnelle ne l’endommage pas nécessairement toujours, à preuve du contraire.

alors, et si Hec n’eXistait pas…La créativité serait-elle moins affectée par les balises scolaires? La question reste ouverte. Pourtant, peu importe votre opinion initiale, les faits supportent les deux camps.

dis-moi pourquoi j’existerais…

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 07

L’INTÉRÊT affaIRes//

L’éthique, la connexion client, l’esprit d’équipe,

la responsabilité et l’équilibre entre travail et vie personnelle ; la Banque de Développement du Canada n’est pas que ces quelques mots présentés dans ses états financiers.

Elle est le premier organisme gouvernemental à accompagner les entrepreneurs canadiens tout au long de leurs aventures, projets et rêves. Celle-ci est un milieu de travail stimulant avec une culture organisationnelle qui laisse place à l’innovation et la créativité. Plus important encore, ce qui fait de BDC un joyau du monde administratif sont ses équipes passionnées, dynamiques et, sans oublier, une famille!

Je ne vous le cacherai pas, ce sentiment d’appartenance ne fait qu’accentuer ma nostalgie! L’été dernier, lors de mon stage, je vivais la continuité de tout enseignement relatif aux apprentissages que l’on fait à HEC Montréal. Étant stagiaire aux départements de ressources humaines, formation et marketing, j’ai eu la chance de participer à des projets de toutes sortes m’ayant permis d’acquérir des connaissances et d’en remettre d’autres en question.

D’autre part, le sujet qui vous mettra l’eau à la bouche n’est nul autre que le programme étudiant de la Banque de Développement du Canada. Ayant participé à la coordination de celui-ci, lors de mon stage l’été dernier, j’ai eu l’opportunité d’interagir avec d’autres stagiaires à travers le Québec et de prendre connaissance des divers postes étudiants qu’offre la Banque. Tous vous le diront : il s’agit de l’expérience BDC, soit une chance incontournable!

Cet organisme prend à cœur l’enrichissement de la relève et l’intégration de celle-ci au sein de ses activités. Réalisation et reconnaissance sont au menu! Quel Directeur de comptes, Directeur de rédaction des prêts, Consultant ou même PME pourrez-vous aider lors de votre stage? Tant d’options vous sont offertes et l’enthousiasme pétillera dans votre esprit!

Sans plus de dévoilement! Je suis plus qu’heureuse de vous annoncer la participation de la Banque de Développement du Canada au Salon de l’emploi de HEC Montréal le 20 février prochain. En espérant que vous deviendrez de futurs passionnés de BDC tout comme je le suis!

uNE MAITRIsE EN ANgLAIs à HECPrès d’un an après le débat qui avait fait fureur dans la société québécoise après l’annonce d’une maitrise en anglais à HEC, l’intérêt revient sur l’affaire. Deux professeurs ont accepté de répondre à nos questions.

Le premier s’appelle jean-françois cordeau, professeur pour les étudiants en maitrise à HEC Montréal.

quel a été votre rôle dans la mise en place de la maitrise à Hec montréal?

jean-françois cordeau : Aujourd’hui, je suis responsable de l’option Logistique de la M. Sc. Mais je ne suis pas le

« créateur de cette maitrise ». D’autant plus, qu’elle existait déjà auparavant en langue française.

un an après, quel est le bilan?

jean-françois cordeau : C’est un peu tôt pour tirer un bilan. L’année n’est pas encore achevée et les inscriptions

pour l’année prochaine ne sont pas encore complétées. Il nous faudra davantage de temps pour déterminer la pertinence et l’importance de ce programme.

quels sont les étudiants qui s’y sont inscrits?

jean-françois cordeau : Présentement, 10 étudiants sont inscrits. Ce sont essentiellement des étudiants étrangers,

et souvent des asiatiques. Ils viennent de Chine, d’Inde, d’Iran. Leur première langue ce n’est pas l’anglais en général, et la plupart ne parlent pas du tout français.

en quoi cette maitrise en anglais est-elle nécessaire?

jean-françois cordeau : Cette maitrise est nécessaire dans le sens où Montréal est une ville reconnue pour ses

connaissances dans le domaine de la logistique. Or aucune université ne donnait des cours en langue anglaise, et chaque session nous recevions des demandes d’informations de la part d’étudiants étrangers anglophones qui souhaitaient s’instruire ici. C’est pourquoi l’école a fait le choix d’offrir la M. Sc de logistique en anglais.

vous attendiez-vous à susciter une telle polémique?

jean-françois cordeau : Oui, la question de la langue a toujours été sensible au Québec. Par ailleurs, les médias ont

parfois relayé des informations fausses, ce qui n’a pas facilité la tenue d’un débat serein.

Le second s’appelle brian king, il est anglophone et professeur assistant dans le département de management. Il a toujours été opposé à la maitrise en anglais

en tant qu’anglophone et professeur à Hec montréal, pourquoi étiez-vous opposé à la création

de cette msc en anglais?

brian king : En fait, ce n’est ni l’anglophone, ni le professeur qui s’opposent à cette M.sc, mais le « gars de stratégie ». Mon

questionnement tourne autour de la longévité de ce programme. Aujourd’hui, nous sommes capables d’attirer des étudiants avec cette maitrise, car nous sommes les seuls à l’offrir au Québec. Cependant, la situation sera peut-être différente dans 10 ans. Il y a des chances, qu’un jour Mc Gill ou Concordia choisissent de mettre en place cette maitrise. Et lorsque ce sera le cas, les étudiants anglophones n’iront plus à HEC et tout le travail relatif à la mise en place de cette M.sc aura été inutile.

son savoir et son réseau professionnel. C’est une expérience unique où chacun développera des relations interpersonnelles, de camaraderie et de professionnalisme exceptionnels.

La collaboration, la communication et la stratégie sont prépondérantes pour faire valoir les intérêts de la nation que l’on représente. Des prix seront donc remis à la délégation s’étant démarquée par ses arguments et au participant ayant démontré des talents d’orateur.

Pour la deuxième année consécutive, la Simulation OMC sera soutenue par l’ISCPA (école française des médias et du journalisme) et une fois de plus « l’Intérêt » (journal emblématique des étudiants d’HEC Montréal) couvrira l’évènement. Les journalistes garantiront une retransmission des débats riches en intensité, en images et en souvenirs.

Les 14, 15, 16 et 17 mars, La Simulation de l’Organisation Mondiale du Commerce fêtera ses DIX ANS!

Cette compétition universitaire francophone, organisée par la Société des Relations d’Affaires HEC Montréal, rassemble des écoles et universités européennes et québécoises telles que l’UdeM, ULaval, Sciences PO PARIS, HEC et McGill. L’enjeu des participants est de débattre sur différents sujets de l’actualité économique, en défendant les intérêts commerciaux du pays, de l’organisation non gouvernementale ou du lobby qu’ils auront choisi de représenter. Les règles d’assemblée appliquées lors des débats seront une variante ONU/code Morin. La Simulation OMC est également l’occasion idéale, pour chaque étudiant participant, de relever un défi, d’élargir

attention étudiants de Hec montréal : OPPORTuNITÉ dE sTAgE ET d’EMPLOI ÉTudIANTà la bdc!

la simomc fête ses diX ans!

saraH [email protected]

q

q

r

r

q

r

q

q

r

r

q

r

véronique [email protected]

08 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT affaIRes//

is apple STILL COOL?

Over the last couple of months, the competition between Apple and Samsung has become fiercely intense. Both have had significant success on the market and consumers love their smartphones more and more. But when looking behind the theatrical curtain that both companies put up for the press, a real rivalry is evident.

stock peakIn September 2012, Apple saw its stock price peak to its climax at around $700 a share. It had been appreciating steadily the whole year right up to that moment. Sales and revenue were beating records every quarter and analysts were talking about the stock as a must-have in every portfolio. After it hit its $700 range, the share started loosing value steadily, and kept decreasing even until now. Today, it has lost about 37% of its value as investors have been selling their shares enduringly, due to their lack of confidence. Last week, for the first time in months, Apple lost its number one spot in market capitalization ($413B) to Exxon Mobile. Although this is not a fundamental issue, it has got the public thinking whether the company still has what it takes to stay on top. Many factors have affected Apple’s reputation, including the passing away of its visionary, Steve Jobs, and the growing market share of Samsung in the smartphone business. A report on Bloomberg compared the stock trajectory of Apple to that of Microsoft earlier in the 1999, when its price decreased enormously after it hit is peak at $119. Today, Microsoft’s shares are worth $27.

a fierce competitorLately, Samsung is the only one who has succeeded in keeping up with Apple and even catching up with the tech giant. The Galaxy smartphone has seen as steady increase in its sales, and feedback has been more and more positive. People are saying they prefer the Galaxy due to its bigger screen, as well as many other features that the iPhone does not posses. Some app developing centers are now even switching most of their development to Samsung. Among these, Savvy App, a Washington DC-based mobile applications developer who specialized in iOS apps. An ad campaign was launched in 2011 by Samsung to mock the iPhone, saying it is becoming obsolete, and that “the next big thing is here” referring to the Galaxy S III.

lawsuit on patent infringementApple started fighting back by filing a lawsuit against the Korean company for patent infringement. They said that some of the Samsung smartphones stole intellectual property from them, such as the patent, or trademarks that made the iPhone unique and

competitive on the market. Samsung counter-sued, on the grounds that Apple infringed on their patent for communication technologies. This legal battle became very extensive, going as far as 50 lawsuits in different countries. Apple won in the US, forcing Samsung to pay a $1 billion fine and licensing fees for the production of Androids. The Koreans won in Seoul, Tokyo, and the UK.

last quarter resutlsSince 2008, Samsung has been the most present vendor of mobile phones in the US. Today, Apple just surpassed them due to their 38% increase in iPhone sales compared to a year earlier, now owning a 34% market share as opposed to Samsung’s 32.3%. Despite this incredible growth, Apple’s last quarter sales have disappointed many investors. For the last 14 quarters, iPhone quarterly sales have always impressed the public, beating what was anticipated every time, which has made people’s expectations for Apple grow to enormously high levels. And for the first time since 2003, these expectations were not met, reflecting severely on the stock price. People are now wondering whether Apple still has what it takes to stay on top, and whether it is “loosing its cool to Samsung”, as an article in the Wall Street Journal very correctly puts it.

still dominant in tHe smartpHone and tablet marketLet’s not forget, however, that Apple still sold 47 million iPhones last quarter, way more that any mobile device company, and still a record for them. The only reason that people are starting to wonder if they should doubt Apple is because competition is finally starting to catch up with them. For the last couple years, iPhones have been the dominant smartphones on the market. Consumers directly fell in love with whatever new product Apple released and bought the device no matter how high the price was. And as new phones are starting to develop, people are starting to ask the question that always gets asked when something goes on long enough; “How much longer?”. How much longer can iPhones rule the mobile device market, how much longer can Apple stay at the top of the tech food chain?

For now, the Silicon Valley Company is still a big step ahead of everyone else, and it will be a while before any company surpasses them in sales, market capitalization and reputation.

elliot [email protected]

rigHt to plaY 3500 dollars en 3 jours « Les rameurs sont comme les politiciens, ils restent assis et reculent toute la journée! » C’est sur cette déclaration de Marnie McBean que s’est ouverte, le 24 janvier dernier, la 24ème Simulation de l’ONU organisée par McGill. Plaisantant sur l’inertie politique actuelle et dénonçant l’inaction des pays occidentaux contre la pauvreté et le manque d’éducation dans les pays en développement, la célèbre athlète, détentrice du record de médailles d’or olympiques pour le Canada, espère ainsi sensibiliser la future génération de dirigeants mondiaux.

Durant trois jours, les 1400 participants, venus d’universités du monde entier, dont les plus prestigieuses telles que Georgetown ou Columbia, pénètrent dans un univers de débats et d’échanges où tout devient possible. Représentation idéale de ce que devrait être l’ONU, la simulation permet aux étudiants de devenir, le temps d’une fin de semaine, des acteurs majeurs sur le plan géopolitique et économique mondial, ayant entre leurs mains le pouvoir de changer le cours de l’Histoire.

Formée en Septembre 2012, la délégation de HEC Montréal, composée de 12 étudiants aux cursus éclectiques (de la première année de Bachelor à la Maîtrise), commence à récolter les fruits d’une préparation de quatre mois.

Présente dans des comités aussi divers que Wall Street 2008, Social Media Summit ou The Anual Bank Conference and Development Economics, elle a su imposer HEC Montréal comme l’une des écoles incontournables de cette édition en remportant le prix Outsanding Delegate pour le comité Plan Nord. Simon Cousineau, interprétant Françoise David de Québec Solidaire, a démontré que la première école de commerce au Québec formait plus que jamais les leaders de demain.

HEC REmpORTE uN pRIx à la mcmun 2013!leila tazi | matHilde [email protected] | [email protected]

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 09

L’INTÉRÊT TeCHNo//

Les plateformes web et applications de demain disponibles depuis dimanche soir

startup week-end, 54 H POUR CONSTRUIRE L’AVENIR

Si vous vous trouviez au bâtiment HEC de Cote-Sainte-Catherine le week-end du 8 au 10 vous n’êtes sûrement pas passé à côté de l’open-space improvisé dans l’atrium à l’occasion de la deuxième édition du Startup Weekend Montréal. L’objectif, monter en 54 heures, à partir d’un embryon de projet, un prototype et un plan d’affaires pour démarrer une startup innovante. Un défi corsé que les participants ont relevé avec le sourire.La compétition a commencé vendredi soir avec le Pitch Fire durant lequel 47 porteurs de projets durent présenter leur idée en 60 secondes. Après débat et vote, 19 projets furent retenus. Ensuite leur géniteurs ont évalué leurs besoins, en développeurs, mercatiens et webdesigners, et formèrent des équipes d’une dizaine de personnes selon leurs affinités et leur formation.

C’est à partir de samedi matin que les choses devinrent sérieuses, brainstorming et organisation des tâches. Les projets évoluent, les

noms changent et rechangent, les pense-bêtes s’accumulent sur les tableaux et le café descend à vue d’œil, peu à peu chaque concept se concrétise.

Les équipes étaient bien épaulées avec 14 mentors issus des milieux de l’entreprenariat, du consulting, de la gestion et du développement. Leur rôle? Aider au raisonnement, à l’organisation du travail ou parfois simplement, comme le dit Davender Gupta, comme interlocuteur pour voir si une idée sonne faux à haute voix. Mais aussi par les organisateurs et la trentaine de bénévoles présents pour l’évènement.

Dimanche soir les projets ont été présentés devant 6 juges. Chaque groupe devait y exposer un prototype fonctionnel et un plan d’affaires dans l’espoir de séduire le jury mais aussi les potentiels partenaires présents dans la salle. Beaucoup de projets intéressants comme Missinglink un SaaS de gestion de carrière destiné aux diplômés et aux étudiants et qui pourrait bien être à l’origine de votre future job. Ou encore Smartcook, une plateforme web qui propose de vous livrer

l’exacte quantité d ’ a l i m e n t s n é c e s s a i r e s pour réaliser des recettes expliqués sur le site.

Après délibération, la troisième place est revenue à Smartalyser une application qui à l’aide d’un éthylotest électronique propose des

alternatives à prendre le volant en cas de besoin.La deuxième à Dashbook, une application qui se présente sous format d’un tableau personnalisable avec des Dash, de petites bulles d’informations liées à d’autres applications, permettant ainsi en un coup d’œil de suivre la météo, le trafic, tweeter, ou encore les résultats sportifs et ce sur une plateforme open source et disponible depuis dimanche soir.

Et enfin le premier prix fut décerné à Crowdmedia qui permet de vendre des photos aux médias prises sur des évènements de façon quasi instantanée.

Html 5 VERSUS apple/google/microsoftDepuis l’ouverture de l’App. Store

d’Apple en 2008, plus de dix milliards d’applications ont été téléchargées. Le crédit final revient à Apple certes, pourtant il faut mentionner que c’est en réponse à la pression populaire et non à la philosophie interne de la compagnie.

tout bon début commence par un nonOn note qu’au dévoilement de l’iPhone, Steve Jobs avait une toute autre idée de la direction que devait prendre ce téléphone. Ne voyant aucunement l’utilité d’un tel concept d’« App », il avait pour idée un appareil complètement dépendant de l’internet.. Ironie du sort ou non, cet acharnement vers l’utilisation de ce fureteur aura peut-être permis la conception de la gestuelle dorénavant mythique du téléphone et tellement copiée depuis.

ces fameuX « stores »L’App Store d’Apple a fait son ouverture en juin 2008, une année après la sortie de l’iPhone. Toujours bon premier quant au nombre

d’applications, il en détient plus de 700 000. Il faut spécifier qu’à son début, il n’avait que des applications pour son iPhone. Aujourd’hui, il dessert non seulement les marchés pour sa tablette iPad, mais aussi son système d’opération Mac OS.

Le marché Android de Google suit le même chemin. Lancé en octobre 2008, il arrive aujourd’hui quasiment à égalité en nombre d’applications. Il suit aussi le même chemin de l’élargissement de sa boutique quant aux tablettes et même par la création de son propre système d’opération, le chrome OS. Le marché Windows Phone voit le jour près de deux ans après, soit en décembre 2010.

Le géant Microsoft voit toujours d’un très mauvais œil cet éloignement de l’industrie informatique de sa visée traditionnelle, et va encore plus loin. Il cherche non seulement à s’imposer sur le marché des téléphones intelligents et des tablettes, mais aussi sur le marché de Windows. Son dernier système d’opération se veut à visée unificatrice. Le BlackBerry AppWorld, moins connu, mais tout aussi présent, se dote aujourd’hui de 90,000 applications mobiles. Pourtant, il utilise déjà un émulateur sur certains de ses produits pour faire fonctionner un grand nombre d’applications Android. Sans oublier Amazon, dont le nom seul évoque la peur de ses concurrents.

une peur signée Html 5Il s’agit de la cinquième version du langage HTML, créé en 1990, mais standardisé en 1997 par HTML 4. Sa plus grande force est de créer des interfaces utilisatrices très puissantes et multiplateformes. De plus, une connexion interne suffit. Ainsi, plus besoin de télécharger des Apps. La peur qu’engendre le HTML 5 au sein des grands de l’industrie peut se sentir sur plusieurs aspects : la distribution, la monétisation, l’écosystème et la fonctionnalité.

Steve Jobs avait finalement raison, l’internet sera finalement l’application finale au travers notamment du HTML  5. De toute manière, une telle unification est attendue depuis longtemps. C’est notamment la raison pour laquelle les grands veulent à tout prix créer un effet de « loch in » où tous les usagers auront de la difficulté à sortir des plateformes existantes en raison des coûts de transaction trop élevés du changement.

à quand le Html 6Le cas du HTML 5 est l’exemple parfait de l’obsolescence plus que rapide du parc technologique à laquelle font face les entreprises. Il a pris 32 ans au VHS (format iconique de support vidéo) pour disparaître (1976 – 2008). Toute l’industrie des Apps pourrait disparaître en dedans de 5 ans. Que les affaires commencent!

romain andré[email protected]

sebastian [email protected]

010 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT TeCHNo//

Après cinq années de dégringolade, Research in Motion (BlackBerry depuis le 30 janvier dernier) mise tout sur son nouveau système d’exploitation : BlackBerry 10 (BB10). Réussira-t-il à gagner son lustre d’antan? Voici un bref aperçu de l’entreprise.

personnages clés• Mihalis (Mike) LazaridisD’origine grecque, Lazaridis émigre de la Turquie avec ses parents pour s’installer à Windsor, en Ontario. En 1979, il commence ses études en génie électrique à l’Université de Waterloo. 5 ans plus tard, il gagne à un appel d’offres de GM pour un contrat de 600 000 $. C’est alors qu’à 2 mois de la fin de ses études, il quitte l’école pour fonder Research in Motion avec son ami d’enfance Doug Fregin. Lazaridis n’a jamais terminé son baccalauréat, mais reçoit un doctorat honoris causa de son alma mater en 1999.

• james Laurence (jim) BalsillieBalsillie complète ses études en commerce au Trinity College de l’Université de Toronto avant de se joindre à Clarkson Gordon (aujourd’hui Ernst & Young). Il entame un MBA à Harvard par la suite, et devient CFO d’une firme de technologie basée à Kitchener, en Ontario. C’est durant un de ses mandats qu’il rencontre Lazaridis. Il déménage chez RIM en 1992 pour combiner son expertise financière au talent technique de Lazaridis. Il amène avec lui 250 000 $ pour garnir les caisses de RIM et devient en même temps le deuxième actionnaire en importance.

• Thorsten HeinsOriginaire d’Allemagne, Heins a fait carrière chez Siemens AG avant de venir chez RIM. Après plusieurs postes clés, il remplace Lazaridis et Balsillie au poste de CEO en janvier 2012.

l’âge d’orVéritable joyau du Canada, RIM a joué un rôle majeur dans l’industrie de la télécommunication. C’est en 2002 que l’entreprise sort avec le premier véritable téléphone intelligent, combinant voix, données, navigateur Web, messagerie et autres applications d’organisation. Sa contribution à l’ergonomie d’un téléphone cellulaire va sans dire. Au moment où les téléphones de ses concurrents faisaient encore appel aux boutons pour naviguer, les Blackberries étaient déjà dotés d’une molette (et plus tard un trackball et un trackpad optique). L’arrivée de l’iPhone a finalement poussé RIM à intégrer des écrans tactiles.Le clavier physique est une autre unicité des appareils BlackBerry qui leur donne un avantage compétitif chez les personnes favorisant

la vitesse dans leur dactylographie. Certains peuvent même taper à 75 mots/min sur un BlackBerry! À titre de comparaison, les gens qui tapent vite ont une vitesse de frappe moyenne de 60 à 70 mots/min… à l’ordinateur bien sûr. Cette caractéristique du téléphone a permis à RIM de garder de nombreux fidèles, dont Barack Obama.

le déclinAvec tout son succès, RIM s’est cru invincible et s’est littéralement endormi sur ses lauriers. L’arrivée de nouveaux concurrents a coïncidé avec l’accumulation de ses erreurs, lui portant un coup quasi fatal. Même si les ventes ont continué à grimper avec l’arrivée de l’iPhone, RIM a ignoré des tendances telles que l’intégration de la caméra et du lecteur MP3 dans le téléphone intelligent, misant plutôt sur la longue durée de vie du BlackBerry. La série de pannes de service qu’a connue l’entreprise ne l’a pas aidée non plus, surtout considérant son approche, qu’on peut qualifier de médiocre, pour faire face à ces crises.

l’ère post-bb10Après plusieurs mois d’attente, la compagnie qui s’appelle maintenant BlackBerry a pu finalement introduire quelque

chose de différent sur le marché, notamment au niveau de la multifonctionnalité du téléphone. La caméra « time shift » est aussi impressionnante. Malgré tout, c’est un accueil mitigé qui a reçu le BB10, du moins au début. La petite collection d’applications est une des raisons majeures de la déception auprès des consommateurs. De plus, l’arrivée tardive du modèle Q10 avec clavier physique ne fait qu’aiguiser l’impatience des fans. Cependant, aux dernières nouvelles, les ventes sont bonnes au Canada. Une chose est sûre : ça passe ou ça casse.

Parmi les scénarios plausibles si la situation se dégénère, BlackBerry pourrait être vendu en entier ou en partie. Selon Christopher Marlett, de MDB Capital, les réseaux et les brevets de BlackBerry ont une valeur de 5,25  G$, ce qui est proche de sa valeur boursière. Une rumeur a aussi couru que BlackBerry s’associerait avec Lenovo pour la production de ses téléphones intelligents. Quoi qu’il se passe, le nom Research in Motion est maintenant chose du passé. RIP RIM.

Saviez-vous que... Un employé de RIM pris en flagrant délit en train de discuter du prix boursier est tenu d’acheter un beigne à tous ses collègues.

laurent [email protected]

ressuscitera, ...RESSuSCITERA pAS?

B108986_ETU_SS – HEC

1Le programme financier s’adresse aux étudiants à temps plein de niveau universitaire en comptabilité, en sciences comptables, en droit ou en droit notarial et aux étudiants de HEC Montréal qui sont citoyens canadiens ou résidents permanents du Canada. Pour se prévaloir du programme, l’étudiant doit fournir une attestation d’études.

METTEZ VOS ÉTUDES À PROFIT

bnc.ca/etudiantshec

Étudiants de HEC Montréal, nous vous offrons un programme financier 1 avec des avantages dont vous n’avez même pas idée.

Passez nous voir au 5355, chemin de la Côte-des-Neiges (514 340-9550) et vous verrez.

CYAN MAGENTA

DIE CUT PMS XXX

YELLOW BLACK

PMS XXX PMS XXX

ApprobationBien que tous les eff orts aient été mis en œuvre pour éviter toute erreur, S.V.P., bien vérifi er cette épreuve. Notre responsabilité se limite au remplacement des fichiers finaux.

100�% 50�% 0�%

A109869_ETU_SS_Interet_HEC_FR_4c2012-10-23 PWÉpreuve #3 – Finale Page 1

BN_UDAA

FINAL-LIVRÉ

Agence�: Graphiques M&HTitre�: ETU_SS – HECNo d’annonce�: A109869Format�: 10,375" x 10,75"Couleur�: 4 couleurs processClient�: Banque NationalePublication�: L’Intérêt (HEC)Parution�: 1er novembre 2012Matériel requis le�: 25 octobre 2012

GRAPHIQUES M&H87, RUE PRINCE, BUREAU 310MONTRÉAL QC H3C 2M7T. 514 866-6736 | [email protected]

012 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT PoLITIQue//

LEs relations internationales de la corée du nord dANs uNE RÉgION EN TRANsITION

Fin 2011, Kim Jong-il meurt, et son fils prend sa place en tant que « président du Comité de la défense nationale de la Corée du Nord », soit le poste de chef d’État. Méconnu jusqu’à 2009, le successeur, communément appelé Kim Jong-un, va enfin se faire connaître sur la scène politique. C’est grâce à cette image positive qu’il renvoie par le biais de la propagande et le culte de la per-sonnalité qu’il prendra le pouvoir en 2011, et ce avec peu d’expérience.

Le rebondissement de situation soulève des questions d’ordres économique et politique quant à une ouverture vers l’international. En 2012, La Corée du Nord donne raison aux quelques opti-mistes qui espéraient une quelconque libéralisation. En effet, un accord est signé en février 2012 entre les États-Unis et la Corée du Nord stipulant que des aides alimentaires allaient être accordées en échange d’un arrêt de la part du gouvernement Nord-Coréen de toute recherche nucléaire.

Quelques semaines plus tard, la Corée du Nord annoncera l’envoi dans l’espace d’un satellite (Unha-3) qui, après plusieurs secondes en vol explosera (National Post). Les États-Unis, malgré cet échec cuisant, annulent l’entente que la Corée du Nord a consciemment violée. La communauté internationale soutient les États-Unis car la technologie qui permet d’envoyer un satellite dans l’espace est puissante, et surtout pourrait servir de véhicule pour une bombe atomique.

Début décembre 2012, soit huit mois après leur échec, un autre lancement s’effectuait avec succès. Le 22 janvier 2013 est signée la résolution 2087. C’est une sanction contre la Corée du Nord qui resserre les résolutions déjà existantes. En réponse à ces repré-sailles, le 26 janvier un quotidien Nord-Coréen précise que c’est le peuple qui exige de la Corée du Nord de faire quelque chose de plus grand, de s’inscrire dans le cadre d’une élite technologique et que les décisions de l’ONU entravent leurs libertés. Mais alors, comment répondre à la menace Nord-Coréenne?

La Chine est le seul allié d’importance de la Corée du Nord. En effet, c’est grâce au soutien de la Chine que la Corée du Nord est encore indépendante aujourd’hui, mais pas seulement. L’éco-nomie Nord-Coréenne est dans une grande mesure dépendante

de l’économie chinoise. Par exemple, en 2011, les échanges commerciaux de la Corée du Nord avec la Chine étaient de 70,1  % (comprenant sou-tien économique, échanges commer-ciaux, aides alimentaires, aides éner-gétiques, etc.).

La Chine est préoccupée, et s’inquiè-te d’un éventuel effondrement du sys-tème politique de la Corée du Nord. En effet, si des millions de réfugiés étaient aux portes de la Chine, on assisterait à des perturbations éco-nomiques et sociales qu’on souhaite à tout prix éviter. La Chine est ainsi médiatrice et avocate. Son rôle est de maintenir la paix et la stabilité

mais également de contrer le programme nucléaire de la Corée du Nord. La Chine a en effet appuyé officiellement les résolutions de l’ONU, mais ne met paradoxalement pas en œuvre les sanctions. On assiste à une lente évolution en Chine depuis quelques an-nées : on commence à prôner un éloignement de la Corée du Nord. Si la Corée tente un troisième essai nucléaire, la Chine pourrait bien cesser toute activité de soutien (The Telegraph).

Les relations Nord-Coréennes avec les Américains peuvent être caractérisées de stratégiquement patientes. L’approche passive sous Obama ne permet aucune avancée. De plus, ce n’est pas la première fois que la Corée du Nord fait des promesses qu’elle ne tiendra pas (Pour plus d’informations, consulter : Arms Control Association- Chronology of U.S.-North Korean Nuclear and Mis-sile Diplomacy).

La Corée du Nord et du Sud sont officiellement encore en guerre, puisqu’aucun traité n’a été signé depuis 2008. En effet, on observe des rapprochements économiques et politiques sous le « sunshine policy » mais les relations se détériorent depuis les élections sud-coréennes de 2008. En 2010, la Corée du Nord nie être coupable de la mort d’une cinquantaine d’innocents sur l’île sud-coréenne de Daeyeonpyeong. En 2012, des propagandes Nord-Coréennes vont sceller des relations sensibles avec le sud.

Le Japon, quant à lui, entretient des relations complexes avec la Corée du Nord. Depuis la seconde guerre mondiale, quelques questions d’ordre historique sont encore dans les esprits. Beau-coup de disputes territoriales, des tensions régionales, puis

l’absence d’institutions régionales ne favorisent pas la confiance réciproque entre la Corée du Nord et le Japon. Les relations éco-nomiques sont présentes, mais aucune coopération économique n’est en place.

mais alors, quelles sont les perspectives d’ave-nir?Nous pourrions penser que des essais diplomatiques et de col-laboration entre les régions sont à envisager. Depuis quelques années, les chercheurs sont de plus en plus en accord avec l’idée qu’un autre essai nucléaire Nord-Coréen pourrait être le déclen-chement d’un mouvement unanime qui trouvera des solutions pour faire cesser toute recherche nucléaire dans le pays et ce par quel-que moyen que ce soit. Il ne faut pas oublier que la force est une perspective qui n’est pas à mettre de côté. Malgré les quelques signes médiatiques qui laissent paraître plus de souplesse quant aux libertés individuelles, il ne s’agit pas d’un réel changement. Il faut maintenant espérer que nos diplomates sauront tirer le meilleur de cette situation délicate, et que des accords pourront être mis en place incessamment.

margauX [email protected]

Les récentes avancées technologiques nucléaires en Corée du Nord soulèvent de nouveaux débats quant à l’interdiction des forces nord-coréennes d’envoyer des satellites dans l’espace. Beaucoup de tensions se font sentir au niveau régional ainsi qu’au niveau international. Mais pour mieux comprendre la complexité des relations nord-coréennes, il faut remonter légèrement dans le passé.

La Corée du Nord et du sud sont officiellement encore en guerre, puisqu’aucun traité n’a été signé depuis 2008. en 2012, des propagandes Nord-Coréennes vont sceller des relations sensibles avec le sud.

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 013

L’INTÉRÊT PoLITIQue//

Cela fait maintenant près de deux ans que la guerre civile en Syrie a commencé, opposant les « rebelles » et les forces armées de Bachar Al Assad. Depuis, les médias recensent sans cesse les affrontements, mettant en emphase l’opposition entre les rebelles syriens, valeureux combattants pour la liberté des droits de l’homme et l’armée syrienne à la botte d’un Bachar Al Assad sanguinaire qui n’a que faire du mal-être de son peuple.

Néanmoins, lorsqu’on regarde à la loupe les évènements des derniers mois, la question syrienne se complique et les acteurs se multiplient. En effet, les « rebelles » armés syriens sont de fait, lorsqu’on regarde les vidéos si amplement diffusées dans le monde, des combattants islamistes djihadistes criants « Allah Akbar » (Dieu est grand) à chacune des rafales qu’ils tirent, barbus et hostiles lorsqu’ils parlent de l’occident. Ils constituent ainsi le stéréotype du terroriste arabo-musulman érigé en mal suprême par les États-Unis, « gendarmes du monde ».

mais alors, pourquoi est ce que ces djiHadistes reconvertis en combattants des droits de l’Homme sont-ils aujourd’Hui soutenus par les occidentauX en lYbie et en sYrie?Les raisons qui affluent quant au soutien des Occidentaux aux rebelles syriens sont les mêmes qui reviennent sans cesse et qui ne veulent plus rien dire. C’est ce droit de l’hommisme fourbe qui ne voit qu’une face de la pièce et cache l’autre. Car, si Bachar Al Assad est bel et bien un dictateur, ce n’est pas là la raison qui a fait de lui la cible des États-Unis et leurs alliés. En effet, au Bahrain et en Arabie Saoudite, des manifestations similaires aux manifestations syriennes ont été enregistrées et ont vite été matées par les forces gouvernementales sans que l’ONU ne se penche vivement sur l’affaire. La différence

est simple et pourtant peu, si ce n’est pas, mentionnée par les médias du monde : Bachar el Assad et sa politique étrangère constituent une menace aux politiques américano-israéliennes de par ses visions pro-palestiniennes (le siège du Hamas étant à Damas), la position géographique de la Syrie, voisin de l’État hébreu et peut être ses relations avec l’Iran.

Cela s’appuie notamment sur la mise en place en juillet 2012 d’une base de soutien aux rebelles syriens par les autorités turques, saoudiennes et qataris, liées aux États-Unis par des accords de défense (Arabie Saoudite, Qatar) et militaires (Turquie). Par ailleurs, nous pouvons aussi en croire l’un des principaux instigateurs de l’intervention française en Lybie, Bernard Henri-Levy, qui annonce que « le printemps arabe est bon pour Israël ». Pourtant, si l’ironie s’en mêle, je ne me rappelle pas que Benjamin Netanyahu est un imam djihadiste, alors en quoi ces révolutions sont elles bonnes pour Israël, en particulier à sa frontière?

Le résultat principal et immédiat de ces révolutions, au-delà des libertés d’expression et de presse, est la déstabilisation des nations qui les ont connus, tant politiquement, qu’économiquement et socialement, les obligeant à un long travail de reconstruction, chose effectivement bonne pour Israël en Syrie, puisque cela divertira de suite les politiques syriens de la question israélienne, et affaiblira la Syrie et les « ennemis » (comprendre défenseurs de la cause palestinienne et antisioniste) d’Israël.

lorsque les « sauveurs » du peuple sYrien se traHissent.Après l’euphorie contagieuse du printemps arabe, il y a cet hiver de froideur et de doute qui s’installe. Pourquoi, est ce que dans une zone contrôlée par l’armée à Alep, une université est-elle bombardée et plus de 80 universitaires tués? Quand bien même l’armée voudrait réprimer le peuple dans des actes de violence sanguinaires et

abjects, aurait-elle envoyé des roquettes sur une zone, une université qui plus est, qu’elle contrôle?

Non, soyons directs et sensés. La mort de plus de 80 universitaires, dans l’une des attaques les plus sanguinaires depuis le début du conflit, n’a d’autre coupable que ces « rebelles » mercenaires des qataris et des saoudiens, eux mêmes à la botte d’une superpuissance qui les protège.

Par ailleurs, des attentats à la voiture piégée, pures activités terroristes, ont eu lieu en Syrie durant les dernières semaines causant de graves dommages. Ainsi, les insurgés syriens qui, soit dit en passant, manient les armes de façon admirable, cachent un aspect assez noir de leur « juste » combat.

Par ailleurs, un sniper rebelle syrien avoue, dans le TIME Magazine, que les rebelles syriens ne constituent pas un corps uni de combattants pour la liberté, mais de réels mercenaires travaillant pour des chefs qui se disputent la gloire et le territoire.

Loin de cette image d’union dans le combat, ce sont bien des djihadistes islamistes qui prônent leur idéologie plutôt que la liberté, qui mènent aujourd’hui les hostilités face au régime syrien. En témoignent encore les attaques subies par les kurdes syriens qui se sont retournés contre ces mêmes rebelles qui s’exclament leurs sauveurs.

un assad de plus en plus populaire.Durant ces hostilités, les États-Unis et leurs alliés ont décidé des sanctions à l’encontre du régime syrien. Cependant, comme dans la plupart des cas similaires, ces sanctions ont d’abord touché la population syrienne et en particulier celle de Damas. Les efforts considérables entrepris par le gouvernement syrien afin de diminuer les conséquences de ces sanctions ont accru la popularité de Bachar Al Assad et le soutien à celui-ci.

Ainsi, le manichéisme des médias ne doit-il pas endormir l’esprit critique des braves gens, car quelques non-dits semblent aller à l’encontre des versions officielles qui font de la guerre civile syrienne (bien que plusieurs combattants étrangers soient présents dans les rangs des rebelles) une question beaucoup plus sensible à aborder que l’opposition simpliste entre les bons opposants et le mauvais régime. À bien des égards, cette guerre est incertaine, tant dans son issue que dans son déroulement.

saoud [email protected]

Quelques non-dits semblent aller à l’encontre des versions officielles qui font de la guerre civile syrienne [...] une question beaucoup plus sensible à aborder que l’opposition simpliste entre les bons opposants et le mauvais régime.

sYrie : QuI SONT LES VRAIS sYrian-killers?

014 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT CuLTuReL//

l’indulgenceENVERS SOI mêmE...

Pardonner à l’autre, le comprendre, être à l’écou-te et être tolérant… on nous les a tant de fois demandé. C’est pour la relation, a-t-on dit. C’est pour l’entente et la mutualité, a-t-on clamé. L’autre n’est pas parfait de toute façon. Je me dois de lui accepter son droit à l’erreur et essayer autant que je peux de supporter (et même un peu plus), de fermer les yeux sur ses fautes, pour ne chercher qu’à voir la profondeur de son cœur… C’est pour moi, m’a-t-on dit, pour le bien-être intérieur, pour le calme et la paix d’un cœur libre de ressentiments… Mais avant tout, cela, c’est dans la relation avec l’autre… Qu’arrive-t-il en fait lorsque cet autre, c’est moi, lors-que mes erreurs sont sur le banc de l’accusé et que je suis le juge de mon propre procès?

se tromper est si facile, l’accepter l’est beau-coup moins…Nous sommes tous si enclins à nous tromper, tous pareils sur ce point. Voltaire le disait déjà : « les rivières ne se précipitent pas plus vite dans la mer que les hommes dans l’erreur ». Juste, « l’après-erreur » appelle à un recentrement sur soi-même que nous gérons de façon différente. Pour certains, il est si facile d’être indulgents envers eux-mêmes comme ils le seraient envers autrui (ou même en général bien plus). Je ne saurai pointer du doigt de façon précise ce qui se cache derrière cette capacité à si vite se pardonner : peut-être que cela relève d’une assez grande estime de soi au point de ne pas se réduire à une erreur ; peut-être est-ce le fruit d’une simple insouciance naturelle, esprit simpliste qui ne se pose pas de ques-tions, qui ne ressent pas le besoin de se remettre en cause, et qui se contente de dire : le passé est passé. La raison pourrait aussi être cette capacité à accepter ses qualités et points forts, ses défauts et points faibles au point de se dire tout simplement : c’est juste mon caractère, c’est juste ma limite.

À l’opposé de cette catégorie, il y a ces autres qui sont durs envers eux-mêmes. On eût dit qu’ils ne se donnent point de limites en excel-lence, qu’ils ne définissent pas clairement leurs points forts et sont juste mus par la volonté d’être meilleurs que ce que révèlent leurs erreurs. Parfois, il peut se cacher également en eux une peur d’être jugés, rejetés et ils se contentent alors de se juger eux-mêmes avant les autres. Ils auraient voulu faire mieux, donner plus, et d’ailleurs y arrivent de temps en temps. Mais ils se retrouvent également selon le cas dans une sorte d’insatisfaction continuelle que ne semble cal-mer que les compliments des autres.

Chacun de nous, je pense, puise dans ces 2 extrémités dans des pro-

portions différentes. Mais où est la bonne proportion?

« connais-toi toi-même »Personnellement, je pense que la réponse se cache dans cette pensée de Socrate. Celui qui se connait, sait reconnaître le fruit de

sa personnalité et ses erreurs. Et de cela, il construit ce qu’on appelle maturité et sagesse.

On ne devrait pas penser à une erreur juste pour le plaisir de tour-menter le passé et rester à s’accuser, mais cela n’empêche qu’on devrait insister sur cette erreur tant et jusqu’à essayer d’en tirer une leçon pour rendre le futur meilleur. En d’autres termes, l’erreur devrait plus être une motivation pour s’améliorer à l’avenir et non une excuse pour justifier le passé.

Ce que cette idée précédente cache est que le plus important à mon avis n’est pas l’indulgence systématique envers soi-même. Je rejette l’autocomplaisance qui va avec, cette acceptation quasi totale de l’erreur qui nous fait admettre qu’on n’est pas « terrible » et qu’on s’en contente tout simplement, dans une médiocrité qui nous dit qu’on ne peut plus rien changer. Je ne m’accorde pas non plus au fait d’être excessivement dur envers soi-même, de stagner dans une dépression continuelle à ne pouvoir reconnaître ses limites, se charger d’un perfectionnisme pesant, d’une négativité aveuglante, et d’une comparaison déraisonnée avec les autres. On ne va pas se faire hara-kiri juste parce que ça a mal tourné! On n’est pas des Samouraïs, voyons!

un moYen, non pas une finJe pense tout simplement que l’indulgence envers soi-même n’est pas une fin en soi, un point de vue binaire (soit, être indulgent, soit ne pas l’être). Il n’est qu’un moyen qui vise à satisfaire de façon un peu mitigée deux désirs principaux de la vie : d’une part, se sentir bien dans sa peau et en paix avec soi-même (et donc être indulgent envers soi) et d’autre part être un être meilleur, qui veut donner au monde le meilleur de soi (ce qui demande parfois d’être dur et exigeant avec soi-même). Il nous faut juste accepter notre imperfection, trouver la bonne pondération, et savoir relativiser à tout égard, pour être heureux, pour être meilleur…

Que votre chum/blonde vous ait rompu avec vous le jour même de la Saint Valentin, ce ne sera pas pour vous synonyme de soirée en solitaire, un pot de crème glacée dans les mains à regarder en boucle Bridget Jones.

Non! Prenez les choses en main! C’est l’occasion pour vous de tester les douceurs de la vie de célibattants.

Vous avez de la chance Indecent Xposure est là pour vous. Le 15 Fevrier Montréal accueille pour vous la post Saint Valentin la plus chaude de l’année!

Sous le thème « Friends with Benefits» redécouvrez les plaisirs coupables…

Que vous soyez un amoureux/une amoureuse éplorée ou un couple très très ouvert rendez-vous le 15 février 2013 au cabaret Underworld au 1403 rue Sainte-Elizabeth!

Vous aurez plus d’informations sur www.facebook.com/indctxposure

indecentXposure

« Le moins de fautes possible, c’est la loi de l’homme. Pas de faute du tout est le rêve de l’ange » (Victor Hugo)

jean-paul [email protected]

iX

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 015

L’INTÉRÊT CuLTuReL//

André Malraux a dit qu’il « n’excluait pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire ». En effet, certains pariaient dans les années 60 sur une désacralisation de la religion, voire son éviction de la société. Pourtant, nous sommes forcés de constater un « retour de Dieu » avec la montée de l’intégrisme et le succès de « nouvelles religions ». À quoi pourrait donc s’apparenter le tournant religieux du troisième millénaire?

une insatisfaction face au recul de la religionSans le sacré, l’homme moderne est certes individualiste mais aussi noyé dans sa solitude. Il est détaché de toute mystification de son environnement mais il est par là même désenchanté face à une nature dépourvue de tout caractère auratique, désormais maître de lui et lui seul, non contraint d’obéir à une puissance supérieure. Il est impuissant face aux événements, car la sécularisation l’a privé de tout espoir. L’homme moderne a évolué et ne peut plus croire au sacré, mais il n’est pas satisfait de sa disparition!

La laïcisation n’a pas apporté de bonheur à l’homme, ni la sacralisation du progrès. La religion n’exerce plus sur l’homme ses bienfaits, et celui-ci se trouve à la fois las face aux vicissitudes de l’existence, mais en plus, il ne trouve plus sa place dans la société et les raisons de son existence. Pour Marcel Gauchet, « le déclin de la religion se paie en difficulté d’être soi », « l’homme est toujours en dette de sens » et doit se contenter d’un égoïsme narcissique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si c’est dans la deuxième moitié du XXème siècle que nait le théâtre de l’absurde d’Eugène Ionesco et Samuel qui en ôtant toute cohérence à l’intrigue montrent que l’existence de l’homme est dénuée de sens lorsque les hommes ne croient plus en celle-ci.

Dans En attendant Godot où les personnages l’attendent, qui n’est autre que Dieu et qui ne viendra jamais, il est exposé que l’absence de croyance mène même au suicide. Ce mal aise sociétal est lié au « déclin de la religion qui rend la société psychiquement épuisante pour les individus ».

face à cette difficulté d’être soi, plusieurs réactions :

• l’intégrisme : mépris du monde, refus de l’évolution des valeurs voire même nihilisme des valeurs ; et apparition de nouveaux cultes.

• le développement de nouveaux cultes idolâtres : S’il y a un recul du culte religieux, nous sommes forcés de constater l’apparition de nouveaux cultes idolâtres dans nos sociétés. La civilisation technique a ses idoles : le sexe et l’argent sont au centre de tous les désirs, tandis que s’est développé le culte de la personnalité autour des vedettes et des politiques.

Toute nation tend à créer son propre culte par des cérémonies et des symboles qui ne sont autres qu’une sacralisation de la société elle-même. Si la sécularisation de la société libère celle-ci de l’autorité religieuse, des croyances semblent persister. On assiste aujourd’hui à un retour de l’idolâtrie païenne, ce qui est en inadéquation totale avec notre « société du progrès ».

• syncrétisme religieux : La multiplication des savoirs pose beaucoup de questions qui restent sans réponse sur ce qu’est la vie, quel est son but, où se situe l’individu. Face à une société capitaliste réduit à la vie économique, tout n’est plus que moyen, et en absence de pouvoir spirituel d’ordre supérieur, l’individu a un besoin de ré-enchanter le monde par lui-même.

L’individu est au centre de notre société holiste, il forme donc désormais sa propre « religion » en sélectionnant dans les religions les traditions orientales ou ésotériques ce qui lui donne satisfaction et mène ainsi sa propre quête spirituelle. Jean Vernette, spécialiste des sectes et des mouvements religieux, désigne ainsi cette nouvelle pratique : « L’homme moderne en prend et en laisse, pique librement aux rayons du supermarché des religions. Chacun compose sa propre religion, à la carte. Une religion douce, pour un mieux être intérieur, comme il y a des médecines douces. »

Cette spiritualité est adaptée à notre société actuelle : pressée par le temps (religion rapide, facile à intégrer), individualiste

(individualisme religieux), de loisirs (désir de salut) et libérale, où règne de plus en plus la déréglementation économique et financière (déréglementation des croyances). Non seulement l’homme a besoin d’une croyance sans normes mais aussi sans Dieu, où l’individu est son propre maître intérieur. On note ainsi un succès spectaculaire du « New Age » qui vise par des exercices spirituels à « développer le potentiel humain ». Une idée se répand mondialement, celle d’une quête intérieure à entreprendre. Ces idées sont reprises par plusieurs auteurs, notamment Paulo Coelho dans L’Alchimiste mais aussi par Joseph Murphy qui parle d’une « puissance intérieure » de l’individu, et ce, par une relecture de la Bible! En fait, dans notre « culture du moi » se développe une « hyper-sacralisation du moi » qui pourrait bouleverser toute la vie en société…

ce besoin de spiritualité se trouve également dans d’autres domaines

Il existe aussi une spiritualité laïque, athée à travers le roman, la poésie, la philosophie ou encore l’humanitaire qui traduit selon Claude Geffré « l’émergence d’une nouvelle foi dans les valeurs

humaines et d’une nouvelle morale laïque ».

Cette philosophie est une expérience et un désir de sagesse qui peut nous permettre de nous situer et de mieux comprendre notre vie.

La laïcisation ne signifie pas que l’on ne croit plus en rien, et que l’on a perdu tout sens des valeurs.

« La religion ne disparaît pas dans le monde moderne, elle s’y métamorphose ». (Frédérique Lenoir).

robin [email protected]

016 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT CuLTuReL//

Néanmoins, pourquoi le 14 février est-il considéré comme la fête des amoureux? Qui était ce fameux Valentin? Qu’a-t-il fait pour être converti en saint patron des roses rouges, des chocolats et des poèmes fleuris?

C’est à partir du Moyen-âge que l’on commence à fêter la Saint-Valentin de manière profane. Auparavant, il s’agissait d’une cérémonie purement religieuse. Valentin de Terni vivait au III siècle sous le règne de l’empereur Claude II. À cette époque, l’Empire romain devait défendre ses terres face aux Goths. Cependant, les hommes mariés ne partaient pas le cœur léger sur le champ de bataille. Ils pensaient à leur foyer, ne se concentraient pas sur le conflit .Par conséquent, ils étaient jugés piètres combattants et Claude II décida de sévir : il interdit la célébration des mariages. Par cette mesure, l’empereur espérait raviver la flamme guerrière de ses troupes.

Mais des irréductibles persistaient. En effet, à Rome, un moine

« non mais de toute manière, la saint-valentin, c’est une fête commerciale. »

BLACkBERRy 10 : l’ultime tentative

Après tant d’années de stagnation dans l’innovation de ses téléphones,

BlackBerry (anciennement RIM) a décidé de présenter mardi 30 janvier 2013 son nouveau système d’exploitation accompagné de deux téléphones.

objectif : reconquérir des parts de marcHésCes dernières années, BlackBerry s’est laissé peu à peu dépasser par les grands groupes tels que Androïd, Apple dans le domaine des téléphones intelligents. Ces derniers proposaient des téléphones avant tout intuitifs et axés sur l’utilisation d’applications diverses et variées répondant à tous les besoins. Tandis que BlackBerry continuait à proposer des téléphones destinés généralement à un usage professionnel.

Tous ces éléments ont amené les ventes de BlackBerry à chuter de 12 % au cours de l’année 2012. Face à cette situation pour le moins préoccupante, RIM est devenu BlackBerry et a lancé BlackBerry 10

violaine [email protected]

mattHieu flé[email protected]

nommé Valentin s’opposait à la loi impériale et continuait à unir des couples dans le secret. Les autorités, mises au fait de la transgression, s’emparèrent donc du religieux et l’enfermèrent dans un cachot.

L’affaire aurait dû se terminer ainsi. Néanmoins, le geôlier avait une fille, Julia. Cette dernière, aveugle, fit la connaissance de Valentin et devint son amie. Au cours de sa détention, le moine en profita pour raconter le monde et ses beautés à la jeune fille. Une amitié solide se noua rapidement entre les deux individus.

Mais c’est alors qu’un soir, Julia, venue apporter à son compagnon de quoi se sustenter, se voit frappée par un éclair de lumière. Coup de foudre d’un nouveau genre, la dame recouvre la vue. La nouvelle se fait savoir et on parle d’un véritable miracle dans toute la capitale. Claude II, mis au fait de la situation, exige la mise à mort du saint homme et en fait un martyr.

L’ h i s t o i r e r a c o n t e qu’avant d’aller se faire rouer de coups et décapiter sur la voie Flamina, Valentin aurait laissé un message à Julia sur une feuille en forme de cœur.

moralité : 1) Attention-danger : les femmes vont vous faire perdre la tête.

2) Claude II (qui est quand même très méchant) a été puni par la postérité. Désormais, il est connu comme étant Claude II le cruel. Tout est bien qui finit bien.

avec l’espoir de reconquérir le marché et de garder ses 80 millions d’utilisateurs actuels. La nouvelle version du système d’exploitation sera présente sur deux nouveaux téléphones le Z10 et le Q10, dont le premier est entièrement tactile et le second garde le clavier physique qui était l’élément phare de BlackBerry avant l’apparition des premiers téléphones tactiles.

les nouveautés Premièrement BlackBerry a voulu donner à ses téléphones l’aspect intuitif qui lui manquait tant. Pour cela le Z10 possède un écran tactile un peu plus grand et large que l’iPhone, qui permet de profiter amplement des nouveaux contenus. Cependant, la majeure partie de l’innovation se trouve au niveau des applications et de l’intégration de celles-ci au système d’exploitation.

Premièrement les applications seront séparées en deux catégories : les professionnelles les personnelles, afin de pouvoir profiter pleinement de chacun des deux mondes. Après cela, vient s’ajouter le BlackBerry Hub qui permet d’accéder facilement en un simple glissement de doigts aux messages textes, e-mails, réseaux sociaux, BBM ect.

Afin de rattraper son retard en matière d’applications, BlackBerry lance avec son système d’exploitation 70  000 applications sur BlackBerry World, ainsi que des films, séries, musique et baisse d’environ 10 centimes le prix des applications. Cela reste tout de même assez dérisoire face aux 750 000 applications proposées par l’Apple Store.

En plus des applications le Z10 propose un appareil photo de 8 mégapixels, une aide à l’écriture en enregistrant les mots récurrents et la syntaxe de chaque utilisateur…

Ce lancement de BlackBerry 10 sonne comme une ultime tentative de redresser la situation de l’entreprise. Malgré les critiques reçues et la chute de l’action peu avant la présentation du système d’exploitation, BlackBerry reste confiant pour la sortie au Canada le 5 février de son nouveau téléphone et espère reprendre la main en matière de téléphones intelligents afin de redorer son image d’antan.

Cette phrase, grand classique des conversations de ce début février, est généralement attribuée aux célibataires, ces grand(e)s frustré(e)s.

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 017

L’INTÉRÊT sPoRTIf//

Cette nouvelle rubrique a pour but de suivre plus

facilement les prestations de nos Carabins. L’intérêt vous livre ainsi de rapides compte-rendus des différentes épreuves et matchs au cours des deux dernières semaines…

badminton À l’occasion de la « compétition par équipe mixte » qui se déroulait à l’Université de Sherbrooke, les représentants de l’UdeM se sont classés deuxièmes derrière l’UQAM. Les Bleus comptabilisent quatre victoires pour un revers.

HockeY fémininLes hockeyeuses défaites 3-1 face à McGill et désormais reléguées à 8 points des leaders se sont reprises à l’Ice House Arena en disposant de Carleton sur le score de 7-2.

soccer intérieur féminin (11 contre 11)Après trois victoires consécutives, les Bleues se sont inclinées 4-1 face à Sherbrooke. Elles conservent néanmoins provisoirement la tête du classement.

soccer intérieur masculin (11 contre 11)La passe de trois pour les Carabins qui ont disposé des verts et or par 3 buts à 1 et qui conservent dès lors leur première place de rang.

volleYball fémininLes Carabins concluent leur saison régulière par une victoire en 3 sets face à Sherbrooke. Elles iront défier Laval pour le compte des demi-finales et tenter de rejoindre le vert et or en finale!

volleYball masculinLes Carabins sont allés chercher une victoire en 4 manches face à Sherbrooke pour le compte de la dernière journée de la saison régulière. Ils affronteront de nouveau le vert et or qui a l’avantage du terrain pour une place en finale face à Laval.

pomf & tHud, LEs PORTEs dRAPEAux dE l’e-sport EN FRANCE

Le dernier événement qu’ils ont organisé a rassemblé 3 700 personnes au palais des congrès et 50 000 personnes sur le stream ce 26 Janvier dernier. Retour sur l’odyssée d’un duo de choc.

ces noms ne vous disent peut-être rien mais dans le milieu du sport électronique français : ce sont des stars. Derrière ces pseudos se cachent deux frères : Hadrien Noci, Thud, et son frère Alexandre, Pomf. Au départ ils se passionnent pour un jeu vidéo : Starcraft II. Ce jeu de stratégie en temps réel est sorti en 2010. La même année ils décident de commenter des parties de pro-gamers et de mettre les vidéos sur Youtube. « Comme beaucoup d’idées géniales, tout a commencé autour d’une bière », sourit aujourd’hui AlexandreA raison d’une vidéo par jour, ils touchent rapidement leur public. Leur marque de fabrique : un ton fun et léger. Les vannes fusent, l’esprit est bon enfant. À cela s’ajoute une analyse technique très fine des matchs qu’ils commentent. Rapidement ils s’imposent comme la référence des commentateurs français de Starcraft II. Chacune de leurs vidéos Youtube est vue plusieurs dizaines de milliers de fois. l’attractivité pour les sports électroniques augmente. Il y a une vraie demande pour des matchs de Starcraft II commentés en français. Une communauté française de Starcraft II se forme rapidement autour du duo. Poussés par leurs fans, ils organisent des événements. Au départ se sont des petits tournois organisés dans un bar. Le succès aidant, ils voient plus grands. Ils organisent l’Ogaming au Bataclan en 2011. C’est une compétition de plusieurs jeux vidéos. Là encore, l’événement se déroule à guichet fermé. Ensuite vient l’IronSquid, première grande compétition de Starcraft II en France. Fort de leur réputation, Pomf & Thud réussissent à faire participer les 32 meilleurs

joueurs au monde de Starcraft II. Les demi-finales et la finale se déroulent au grand Rex à Paris en Mai 2012 devant 2 500 personnes. La deuxième édition d’IronSquid arrivera l’année suivante.

Les spectateurs seront encore plus nombreux, 3 700, à suivre les 4 finalistes (dont 3 coréens) s’affronter lors des phases finales pour gagner un prize pool de 25  000  € (34 000CAD).

Ce sera finalement “Life”, jeune prodige coréen de 16 ans qui remportera une finale épique devant un public en délire.

Entre leurs évènements, ils ne chôment pas puisqu’ils animent des émissions de jeux-vidéos sur leur propre WebTV.

Homme d’affaires malgré euX.Les vidéos Youtube ont dépassé les 50 millions de vues. Les évènements qu’ils organisent affichent tous complet. « Pendant un an, on a refusé de monétiser notre chaîne, on ne voulait pas imposer la publicité aux gens », indique Pomf.

Pour grandir sainement, ils sont passés malgré eux à un niveau professionnel. Ils ont ainsi créé leur propre société de production Atl-Tab qui emploie jusqu’à 300 personnes lors de leurs évènements. « Nous avons avancé vers la professionnalisation tout en restant conscients que notre plus-value, c’était cet esprit de potes », raconte Pomf.

Malgré le succès, les deux commentateurs restent humbles. Pour eux, ils ont eu beaucoup de chance et sont arrivés au bon moment au bon endroit avec le bon concept. Selon eux, ce qui a permis l’essor de l’E-Sport c’est la montée en puissance du streaming.

Cela permet de diffuser du contenu à des utilisateurs qui ont pris de plus en plus l’habitude de regarder leurs divertissements sur leurs ordinateurs en s’affranchissant de la télévision. « Passer à la télé ne changera rien pour nous » résume Thud. Gageons qu’avec la sortie du nouvel opus de Starcraft : Heart of the Swarm, les deux frères ont encore de beaux jours devant eux.

LA MINuTE carabins

jean-tHomas [email protected]

louis [email protected]

018 // 14 février au 14 mars 2013 // volume 57, numéro 09

L’INTÉRÊT sPoRTIf//

En cette période de Saint-Valentin, il est temps d’oublier l’individualisme et d’avoir une vision du jeu en duo. Le soccer se joue certes à 11 contre 11, mais certains

illuminent le jeu de leur équipe à deux, l’un grâce à l’autre. Ce qui compte ici reste strictement professionnel, toute indiscrétion de vestiaire ne serait donc que fortuite... voici le top 3 des plus beaux duos actuels :

3) van persie-rooneY : le coup de foudreEn moins d’un an, ce duo fait déjà des étincelles…Rooney après une saison compliquée revient à son meilleur niveau tandis que Van Persie n’a pas eu besoin de temps d’adaptation : après avoir acheté cet été son ticket aller simple Londres-Manchester, il reste meilleur buteur de Premiere League. Beaucoup leur prétendait une belle complémentarité et n’ont pas été déçus : Rooney, en soutien, pèse sur les défenses, et a plus un rôle de « bulldog » en jouant de son physique tandis que Van Persie, la belle gueule de l’équipe, joue de sa ruse et créativité pour trouver la faille. Scofield et Burrows sont bien partis pour déjouer de nombreuses défenses et gagner la course-poursuite de la Premiere League!

2) giggs – scHoles : les dinosauresEux ne s’évaderont pas! Nommés « les Dinosaures » par leur entraineur Sir Alex Ferguson, les deux joueurs, n’ont connu que Manchester United, club pour lequel ils ont joué durant 20 ans. La qualité de passe et la vision du jeu de ces deux joueurs leur ont permis de traverser le temps. Bien qu’ils ne puissent plus jouer tous les matchs aujourd’hui, ils rendent toujours service et savent se montrer décisifs...Ces deux vétérans de 38 et 39 ans ont gagné 12 championnats d’Angleterre et deux Ligues des Champions ensemble.

1) Xavi-iniesta : les maestrosXavi et Iniesta forment probablement l’un des meilleurs duos de tous les temps. Le CV est assez impressionnant : Vainqueur d’une coupe du monde et deux Euros avec l’Espagne, double vainqueur de la Ligue des Champions et cinq fois champions d’Espagne avec le FC Barcelone (On négligera les coupes du Roi et autres coupes au parfum moins attrayant). Les deux milieux ont toujours joué ensemble. Formés au FC Barcelone, ils sont les chefs d’orchestre des meilleures équipes de ces dernières années. Les dominations barcelonaise et espagnole ne sont pas dues au hasard. Sans l’un des deux joueurs, les résultats s’en font d’ailleurs ressentir. Ils tiennent les clefs du jeu « à la barcelonaise » depuis 10 ans, basé sur la possession de balle et la maitrise technique. Xavi ayant maintenant 33 ans, il sera très compliqué de lui trouver un remplaçant malgré tout le talent de joueurs comme Fabregas. Ces deux joueurs font partie des milieux les plus précieux, véritables métronomes de leur équipe, à l’instar d’un Pirlo, Zidane, Ronaldinho ou Rai…

duos de footballeursen activité3Vendredi 1er février, Antoine

Roussel devenait officiellement le quatrième français

de l’histoire de la LNH à fouler les glaces nord-américaines. De Roubaix jusqu’aux Stars de Dallas, le jeune homme de 23 ans à su se frayer un chemin dans le cruel monde du hockey. Focus sur un parcours atypique.

Rien ne prédestinait Antoine Roussel à devenir un hockeyeur professionnel. Tel un gamin québécois, il chausse les patins très jeune. Après avoir débuté dans un petit club de la banlieue parisienne, il poursuit son hockey mineur en Bretagne et en Normandie. Et c’est à l’âge de 15 ans que sa vie bascule, le jour où ses parents décident de s’expatrier au Québec pour ouvrir un « Bed and Breakfast » à Mont-Tremblant. Le jeune Roussel arrive dans un pays où le hockey est une religion, ce qui va faciliter sa progression.

des débuts fracassantsAprès deux saisons dans les ligues juniors locales, le jeune Roussel se fait repérer par les observateurs. Il est invité au camp d’entraînement des Saguénéens de Chicoutimi (Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec) où évolue encore un certain David Desharnais.

Alors âgé de 17 ans, Roussel a l’occasion de rejoindre une ligue véritable tremplin à la prestigieuse LNH. En quelques jours, le français gagne la confiance des entraîneurs et est conservé dans l’équipe. Très vite, il prouve qu’il a bien sa place ; et réalise des débuts époustouflants dans le plus grand échelon junior au Québec. Les années passent, et Roussel accumule l’expérience... et les points : près de 150 en 4 saisons! Il passe professionnel en rejoignant les Bruins de Providence en Ligue américaine de Hockey, l’antichambre de la « grande Ligue ».

Mais son manque de réalisme devant le but ne joue pas en sa faveur. L’année suivante, le français évolue dans le club-école des Canucks de Vancouver, et commence à se forger une réputation de joueur rugueux. En août 2012, Antoine Roussel conclut une entente de deux ans avec les Stars de Dallas. Il réalise une très bonne campagne avec le club-école, se faisant remarquer par ses multiples bagarres. Le joueur très physique est rappelé fin janvier par la franchise de LNH pour faire ses débuts.

la tête dans les étoilesAmateur de hockey, vous étiez à « La nuit des assos » vendredi 1er février? Et bien vous avez raté un grand moment de sport. Un moment historique puisqu’Antoine Roussel devenait le quatrième français à fouler la glace du plus grand championnat de hockey au monde. Et face aux Coyotes de Phoenix, le numéro 60 ne tarde pas à se faire remarquer. Sur son premier tir, il inscrit le premier but de sa carrière en LNH! Le jeune homme de 23 ans permet à son équipe de s’imposer 4-3. Véritable exemple de réussite, voilà enfin ses efforts récompensés. Après Bozon, Huet, Da Costa ; Roussel est peut être à l’aube d’une brillante carrière en LNH... bien loin des patinoires françaises.

uNE TOuTE PREMIèRE FOIs clément [email protected]

marc [email protected]

top

l’affaire à suivre :Fini les cheveux gominés en arrière et le style gentleman, la nouvelle génération italienne incarnée par le duo Balotelli-El Shaarawy pourrait cependant faire des ravages. À l’image de leur coupe de cheveux, ces deux joueurs sont imprévisibles voir inconscients mais leur talent est énorme. Malgré leur fort caractère, Le Milan AC tout comme la Squadra Azzura misent sur eux pour côtoyer à nouveau les sommets du football mondial… investissement à grande volatilité…

ils auraient pu en faire partie :Le duo colombien plein de promesses du FC Porto James Rodriguez - Jackson Martinez, la nouvelle doublette d’Arsenal Cazorla-Podolski, le duo gagnant de Manchester City Silva-Agüero, les vétérans de la défense espagnole et barcelonaise Pique-Puyol ou encore la sulfureuse paire napolitaine Hamsik-Cavani…

volume 57, numéro 09 // 14 février au 14 mars 2013 // 019

L’INTÉRÊT sPoRTIf//

mARTiN [email protected]

beckHam : idole des grands et des petits … ET NOuVEL AmBASSADEuR Du QATAR.

À 37 ans, l’ex-vedette du ballon rond revient en Europe après cinq ans et demi passés au Los Angeles Galaxies, en Californie. Les titres de la presse internationale s’enflamment : télé, radio parlent à tout va de ce coup de poker réalisé à la dernière journée du mercato par le club francilien. Le mot qui revient le plus? Marketing. Pour beaucoup, il s’agit d’un super coup médiatique. Le conte de fées est en marche et rien n’est laissé au hasard : Beckham reversera en effet son salaire de 800 000 euros/mois à des œuvres caritatives.

l’intérêt sportif et le coup médiatiqueMais que va réellement apporter Becks au PSG? Ce n’est pas la première fois depuis son exil américain que Beckham exerce une pige européenne. Il fit l’expérience deux fois, au Milan AC en 2009 (20 m, 0 b.) et en 2010 (13m, 0b.), pour des prestations intéressantes. Beckham devrait être un renfort appréciable pour suppléer quelques éléments titulaires du Paris SG.

Sa qualité de passe et de centre reste intacte, et, comme il le dit lui-même, il n’a jamais été un joueur rapide. Son impact sportif devrait avant tout être dans la vie de tous les jours. Beckham fait ainsi figure d’exemple, de modèle à l’entrainement. Voilà de quoi montrer le chemin à suivre à tous les jeunes prometteurs du club. En effet, le professionnalisme de Becks est reconnu par le milieu. Arrivé hors forme au Milan AC en 2009, Beckham impressionna par son travail à l’entrainement lui permettant d’être prêt dès la reprise. En 2010, pourtant blessé, il accompagna tout de même ses coéquipiers à la Coupe du monde.

Si l’intérêt sportif de la vedette existe, il faut être réaliste : ce n’est

pas pour cela qu’on l’a fait venir. Il ne représente en rien le futur du club. David Beckham est « l’arbre qui cache la forêt ». Le spice boy est une icône de la mode. De nombreuses marques ont investi d’importantes sommes pour promouvoir leur image grâce à lui. Sont ainsi passés à la caisse : Gilette, Adidas, Armani, Pepsi, H&M… et maintenant le PSG. Car Beckham au PSG est un coup médiatique certain : confirmation de l’entrée du club de la capitale dans le gotha du soccer européen, vente de maillots, ouverture de nouveaux marchés, etc.

la dimension politiqueMais qui dit coup médiatique dit coup politique. Ainsi, Beckham serait ainsi chargé pour deux ans de rendre présentable l’image du Qatar. Coût de l’opération : 20 millions d’euros. Un peu à l’image de ce qu’avait Zinedine Zidane lors de l’attribution de la Coupe du Monde 2022, David Beckham sera pour les années à venir la garantie et l’image des bonnes volontés des Qataries.

Il faut admettre que ces derniers sont forts. Peu de temps avant l’annonce du transfert-surprise (aucun bruit n’avait circulé dans la presse), le Qatar venait d’être fustigé par le magazine français France Football : l’attribution de la coupe du monde 2022 aurait été entachée de corruption, dont la France pourrait en partie être responsable. Le Qatar n’a en effet jamais participé à une coupe du monde de son histoire, ne possède pas les installations requises et pointe à la 100e place du classement FIFA, et connait des températures proches de 50 degrés l’été. Surprenante victoire donc! Comme le secrétaire général de la FIFA le stipule dans un mail : « Ils l’ont acheté ». Forts de l’appui de diverses personnalités du sport, des « échanges de

Un an après sa vraie-fausse arrivée, le voilà : le grand, le beau, l’immense David (et non Goliath) a signé pour le Paris Saint Germain jusqu’à la fin de la saison. Retour et dessous du phénomène Beckham.

bons procédés » auraient permis cette victoire. On parle notamment d’un accord passé à l’Élysée entre le Cheick Hamad ben Khalifa Al Thani, Nicolas Sarkozy et Michel Platini. En novembre 2010 aurait été décidé : le rachat du PSG, le lancement d’une chaine qatarie pour concurrencer Canal+ et l’accroissement de l’actionnariat qatari dans le groupe Lagardère.

Autant de largesses qui ne pouvaient pas laisser insensibles… Cependant, toutes ces suppositions n’ont pas été prouvées… alors véritable fiasco ou simple manipulation d’un magazine dont les ventes baissent qui cherche à faire le buzz? À vous de juger…

L’argent qatari est en tout cas une aubaine pour la ligue de soccer française. Mais derrière la belle histoire, l’injection d’argent qatarien dans toutes les sphères économiques française cache une dimension politique plus sombre. De ce fait, la France devient un possible complice tacite des agissements du Qatar… Mais là nous quittons la dimension sportive. Cela fait déjà plusieurs années que le soccer ne représente qu’une petite partie de la vie de David Beckham. Footballeur professionnel exigeant, Becks est avant tout, un formidable businessman qui, avec la complicité de sa femme, a réussi à se créer une image d’icône planétaire à l’échelle d’un acteur hollywoodien, dépassant largement la sphère footballistique.

Quoi qu’il en soit, c’est une chance pour le soccer français que de le voir arriver. Après tout, nous ne sommes plus à un divertissement près pour faire oublier au peuple les véritables problématiques du monde actuel.

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

1209-Pub_Interet.pdf 1 11/09/12 15:53