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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES BIMESTRIEL Balade pages 2 et 3 Cœurd’agglo: lamétropole setransforme Nouveau cœurd’agglo Infographie du dossier P. 12 et 13 N°40. Juillet / Août 2012 S. Mutaner Métropole page 28 Grandportmaritime : levent enpoupe Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou Métropole pages 2 et 3 Cet été, le Voyage à Nantes s’offre à vous. Une découverte fantastique de votre métropole et, dès le 15 juillet, l’ouverture du Carrousel des Mondes Marins ! Époustouflant ! InvitationauVoyageàNantes!

Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

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Au sommaire : Cœur d'agglo : la métropole se transforme Nantes - Saint-Nazaire : le grand port a le vent en poupe Infographie du dossier : Nouveau cœur d'agglo Et aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo nantaise.

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Page 1: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Balade pages 2 et 3

Cœur d’agglo :

la métropole se transforme

Nouveau cœurd’agglo Infographie du dossier P. 12 et 13

N°40. Juillet / Août 2012

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Métropole page 28

Grand port maritime : le vent en poupe

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Métropole pages 2 et 3

Cet été, le Voyage à Nantes s’offre à vous. Une découverte fantastique de votre métropole et, dès le 15 juillet, l’ouverture du Carrousel des Mondes Marins ! Époustouflant !

Invitation au Voyage à Nantes !

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2 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Grands événements

Uneinvitationau Voyage à Nantes …

Débuté le 15 juin, Le Voyage à Nantes invite à multiplier explorations urbaines, découvertes artistiques et expériences inédites, au travers d’un programme foisonnant. Jusqu’au 19 août, une foule de propositions peuvent être glanées intra-muros, hors la ville ou le long de l’estuaire !

En ce début d’été, le nouveau projet ébouriffant et ambi-tieux destiné à dynamiser le tourisme culturel, Le Voyage à Nantes forme un

duo avec Estuaire, la collection d’œuvres d’art contemporain en bord de Loire initiée en 2007 et terminée cette année. Impossible de lister les invi-tations à ce Voyage à Nantes : près de 75 propositions, toutes aussi attractives les unes que les autres, prenant parfois des formes inattendues, inédites,

étonnantes ! En premier lieu, un parcours artistique dans la ville, fort d’une quarantaine d’étapes, fait la part belle à des endroits incontournables, méconnus, voire incongrus du centre-ville nantais : une vue surplombante sur la tombe de François II dans le transept de la cathédrale, une installation en suspens de Cécile Barré aux Galeries Lafayette, un monte-meubles intrigant place du Bouffay, une pause-détente dans le Théâtre Graslin, deux théâtres optiques du Nantais

Pierrick Sorin au Hangar 32 sur l’Île de Nantes, une installation à base de LED stroboscopiques à la Maison de l’Avocat, une œuvre en céramique blanche au Temple du goût, etc. Sans oublier deux points de vue sin-guliers sur la ville, le premier du haut de la tour du musée Dobrée, le second, en direct du 32e étage de la Tour Bretagne, grâce à une installation conviviale de Jean Jullien, Le Nid.

En dehors de ce chemin bali-sé, le voyageur peut croiser un tableau du musée des Beaux-Arts de Nantes hébergé par le musée Jules Verne, l’imposante

sculpture Lunar Tree érigée sur la Butte Sainte-Anne et une cabine d’essayage déroutante, installée à l’Hôtel de Région. Entre autres phénomènes annoncés, partout dans la ville, une partie de la collection de l’artothèque va essaimer dans 230 commerces et du mobilier éphémère en bois prendre place dans l’espace urbain. Divers squares, places et passages nantais vont revêtir l’aspect de jardins potagers et une dizaine de pianos invitent à effectuer quelques gammes au coin de la rue. D’autres suggestions attendent l’explorateur aguerri : des goû-ters électroniques, des dîners secrets dans des lieux insolites, un grand bazar des savoirs, un spectacle western concocté par Royal de Luxe. Quant à Estuaire, troisième et dernière édition de cette bien-nale d’art contemporain à ciel ouvert, elle s’enrichit de neuf nouvelles œuvres pérennes, portant leur nombre à 29, réparties sur 12 communes de l’estuaire et une à l’abbaye de Fontevraud. Parmi les nouvelles venues, citons Les Colons, sculptures de Sarah Sze installées dans les arbres de Port Lavigne, à Bouguenais, un Serpent d’océan à Saint-Brévin-les-Pins, L’Île Flottante de Fabrice Hyber, les chambres d’artistes au Château du Pé, à Saint-Jean-de-Boiseau, et le retour de La Maison dans la Loire, à Couëron. Isabelle Corbé

www.levoyageanantes.fr

www.estuaire.info

Une ville renversée par l’art

Le Péage Sauvage, l’une des œuvres d’Estuaire les plus spectaculaires.

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Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 3

Grands événements

LeCarrouseldesMondesMarins

Sur le site des anciens chan-tiers navals de Nantes, Le Carrousel des Mondes Marins, acte 2 du projet des Machines de l’Île de

Nantes, se dresse telle une figure de proue affrontant fièrement le vent du large. Né de l’imagination de François Delarozière, le direc-teur artistique de la Compagnie La Machine et co-auteur et direc-teur d’exploitation des Machines de l’Île, Le Carrousel des Mondes Marins est un projet extraordi-naire. « Incroyable machine-rie de 25 m de haut et de 22 m de diamètre mêlant l’univers de la mer et les arts forains, le carrou-sel est formé de 3 manèges empi-lés les uns au-dessus des autres. Peuplés de 35 machines fantas-tiques, ces manèges dépeignent la mer dans tous ses états, depuis les fonds marins jusqu’à la sur-face des mers, en passant par les abysses », explique François Delarozière. Les fonds marins sont le domaine du Crabe Géant, du Calamar à Rétropropulsion et du Bathyscaphe. Dans les abysses, la Raie Manta, le Luminaire des Grands Fonds ou le Poisson Pirate sont suspendus, comme entre deux eaux. Enfin, sur la surface de la mer, à 8 mètres au-dessus du sol, Le Bateau Tempête, le Mérou à Livarde, l’Attelage des mers et le Carrosse pour Dames voguent pai-siblement malgré les vagues et les algues mécaniques. Méduses et pêcheurs Dès le 15 juillet, toutes ces étranges créatures prendront à leur bord des vieux loups de mer et des marins d’eau douce. En tout, 85 personnes

pourront embarquer sur l’une de ces montures tandis que plus de 200 autres pourront déambuler sur les coursives pour admirer le ballet de ces animaux marins. « Faits surtout de bois, d’acier, de cuir, et de verre, tous les élé-ments s’intègrent parfaitement au Carrousel, dont l’esthétique est très éloignée de l’épure. Dans le manège, les matières sont brutes, uniquement relevées par de petites touches de couleur, et l’ornement, plus animal que végé-tal, est omniprésent. Poissons, méduses et algues sont ciselés sur les garde-corps, les contremarches et les coursives », détaille François Delarozière. De magnifiques fron-tons ornent la base du chapiteau rouge qui surplombe le Carrousel. Illustrés dans un esprit baroque et très coloré par Stéphan Muntaner, l’affichiste des Machines de l’Île depuis 2007, ils représentent des animaux marins et des pêcheurs. Le Carrousel des Mondes Marins est un véritable émerveillement qui, comme toute merveille, ne s’est pas fait en un jour. « Il a nécessité plus de 250 000 heures de travail, dont plus de la moitié a été réalisée par les constructeurs de la Compagnie La Machine, sou-ligne Pierre Oréfice. Pendant plus de 3 ans, 60 ferronniers, menui-siers, sculpteurs, décorateurs et autres soudeurs ont apporté leurs savoir-faire à cette œuvre d’art. Grâce à eux, la métropole nantaise est dotée d’un équipement cultu-rel et touristique unique au monde qui, avec le Grand Éléphant, devrait attirer 500 000 visiteurs par an. » Carole Paquelet

Le 15 juillet prochain, sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes, à l’endroit le plus maritime de la ville, le Carrousel des Mondes Marins ouvrira ses portes au public. Embarquez pour un voyage extraordinaire au cœur du royaume de Neptune et Poséidon.

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Nantes Métropole

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UnesallepourleschampionsnantaisUne nouvelle salle de sport ouvrira ses portes au cours de l’été 2015 à Rezé, près de la halle de la Trocardière. Un écrin de 4 000 places pour les clubs d’élite de la métropole nantaise.

C’est officiel, la première pierre de la future salle de sport de Rezé sera posée à l’automne 2013. Cette nouvelle salle sera très spacieuse, équipée d’une aire de compétition, de gradins fixes et mobiles, de bureaux, de vestiaires, d’espaces pour les médias et d’un gymnase annexe. Économe en énergie et en eau, lumineux, doté d’une acoustique aux normes internationales, situé à quelques pas de la ligne 3 du tramway et des parkings déjà existants, ce bâtiment sera dédié aux clubs sportifs métro-politains de haut niveau prati-quant le basket, le handball et le volley, afin qu’ils puissent s’entraîner et jouer à domicile sous l’œil de quatre mille fans d’ici et d’ailleurs. Six clubs de

la métropole nantaise, à Nantes et à Rezé, sont aujourd’hui sous les sunlights de la scène sportive nationale et européenne. Tout particulièrement le Handball Club de Nantes (HBC Nantes ou « H », équipe masculine), le Nantes Rezé Basket (NRB, équipe féminine), le Nantes Volley Féminin (NVK) et le Nantes Rezé Métropole Volley (NRMV,

équipe masculine), devenus les ambassadeurs du sport d’élite nantais. « Nantes Métropole est la première métropole à avoir une si forte concentration de clubs de haut niveau ! explique Éric Bouquin, responsable sport de la Ville de Nantes, la salle de Rezé sera un grand équipement complémentaire à la halle du Parc des Expositions qui pourra accueillir 9 000 spectateurs lors d’un évènement ponctuel, au Palais des Sports de Beaulieu et au complexe sportif Mangin-Beaulieu. » Marie-Françoise

Clergeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des grands équipements, souligne qu’ « il ne s’agit pas seulement de reconfigurer le paysage urbain et d’équilibrer le foncier entre le Nord et le Sud. À termes, chaque discipline pourrait bénéficier d’une salle mieux adaptée à ses spécificités ». Quant à la métropole nan-taise, elle pourrait accueillir des matchs du championnat du monde de handball en 2017.L’État, le Conseil régional, le Conseil général et d’autres par-tenaires seront sollicités pour participer au financement de la réalisation de cet équipement qui se situera autour de 24 mil-lions d’euros hors taxe. Pour l’instant, quatre agences d’architectes (Mimram et Chaix & Morel à Paris, Puig Pujol Architectures à Toulouse et Mangano en Espagne) ont plan-ché sur le projet de l’équipement sportif rezéen et sont en lice pour le concours de maîtrise d’œuvre. Résultat attendu cet été ! Cécile Faver

Boulevard SchumanPour permettre le passage de la future ligne de Chronobus C2 qui reliera le Cardo à Orvault à la place du Commerce à Nantes à partir du 1er octobre prochain, des travaux de voirie se déroulent cet été le long du boulevard Schuman. Du boulevard de Longchamp au rond-point de Rennes, la chaussée du boulevard Schuman va être entièrement refaite. Ainsi, du 16 juillet à la fin août, le boulevard Schuman sera fermé à la circulation dans le sens sortant de Nantes vers le Pont du Cens. Une déviation sera mise en place et l’accès des riverains et des commerces sera préservé.

Bout deS PavéSLe long de la future ligne C2, le secteur du Bouts des Pavés et de la route de Rennes sera l’objet de nombreux travaux cet été. Ainsi, du 16 juillet à la fin août, la route de Rennes, du Pont du Cens au rond-point de la Chauvinière, sera fermée à la circulation dans le sens sortant de Nantes. Une déviation sera mise en place. Pour entrer dans Nantes, la circulation sera maintenue.

rue maréchal JoffreLa future C1 qui reliera la gare de Chantenay à la Haluchère à partir du 1er octobre prochain nécessite des aménagements dans le secteur de la rue du Maréchal Joffre. Du 18 juin à début août, la rue Joffre, entre la rue Lorette-de-la-Refoulais et la rue de Chanzy, est mise en sens unique dans le sens entrant. Une déviation est mise en place par la rue Gambetta et la rue de Coulmiers. Du 6 au 10 août, les rues Joffre et Buat seront fermées à la circulation dans les deux sens, entre la rue Desaix et la rue Lorette de la Refoulais.

ATTENTION TRAVAUX

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ATTENTION TRAVAUX

Une sCène sportive nationale et eUropéenne

Le Nantes Rezé Basket sera accueilli dans la nouvelle salle de sport.

www.nantesmetropole.fr

Plus d’infos sur les travaux :

Exposition : Sous les arches nantaises le génie des ponts. Du 3 juillet au 29 septembre 2012 du mardi au samedi de 13 h à 18 h, à Médiathèque Jacques Demy 24 quai de la Fosse. Rens. : 02 40 41 95 95 / bm.nantes.fr

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actualités

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Dans le cours d’eau du Cens, en contrebas du bourg d’Orvault, trois jeunes gaillards, vêtus de cuissardes de pêcheur

et de gants orange en plastique, plongent leur épuisette dans le fond de l’eau. Barbara Gérard, seule femme du groupe, passe son « martin-pêcheur » au ras du cours d’eau. L’appareil électrique est un arceau en métal où passe le courant, pro-longé par un long manche. Il per-met d’anesthésier les poissons quelques longues minutes. Les quatre pêcheurs peuvent ainsi les capturer plus aisément. « Ce n’est pas une pêche comme celles que l’on fait habituellement, explique Barbara, salariée de la Fédération départementale de pêche, qui assure régulièrement le suivi des cours d’eau de Nantes Métropole. Là, on ne cherche que les truites et les espèces accompagnantes, afin de voir leurs ressources alimen-taires, car la truite est une espèce cible, et le meilleur indicateur de

bonne qualité de l’eau. » Dans l’épuisette des trois pêcheurs, étudiants en biodiversité et en gestion et protection de la nature, vient de glisser une anguille. « On va pêcher ce qu’on trouve durant 5 minutes sur plusieurs points du cours d’eau, reprend Barbara. Ça va nous permettre de calculer un indice pour comparer avec ce que l’on a pêché les années précé-dentes. » Et ainsi de voir l’évolu-tion du cours d’eau. Car l’objectif est bien de déterminer la qualité de l’eau à travers sa population.

« On a restauré la rivière de A à Z, explique Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la qualité de l’eau. Ce travail sur les milieux aquatiques entre dans la nouvelle politique de l’eau de Nantes Métropole. Nous travail-

lons sur le cycle de l’eau, de la pro-duction à la consommation, ce qui nous permet aujourd’hui d’avoir une approche globale et plus cohé-rente du milieu aquatique. » Ce travail de longue haleine évite aussi d’investir dans le nettoyage ou la dépollution d’un site, et permet de retrouver toute la biodiversité qu’offre la nature.Une eau de bonne qualitéVairon, loche, chabot, chevaine, truitelle… En moins d’une demi-heure, une petite centaine de poissons de tailles différentes commencent à se réveiller dans un bac. Triés par espèces, mesurés et pesés, ils seront ensuite remis à l’eau. « La pêche électrique est la moins dangereuse pour les pois-sons », assure Barbara.Au final, la matinée a été fruc-tueuse. « Le fait qu’il y ait diffé-rents stades d’évolution des truites est la preuve d’une bonne qualité de l’eau et du milieu aquatique, détaille Barbara. On a la pré-sence de toutes les espèces que l’on attendait, et d’aucune espèce introduite, ce qui est rare pour un cours d’eau urbain et périurbain. » Une eau de qualité comme celle du Cens devient alors une ressource potentielle en eau potable. Encore une bonne nouvelle. Gwenaëll Lyvinec

Les zones humides qui sillonnent l’estuaire de la Loire doivent être gérées et préservées. Le Sage Estuaire de la Loire, schéma d’aménagement et de gestion de l’eau, est le garant de cette préservation.

UnSagepourpréserverlesmilieuxaquatiques

Marais, mares, affluents, ruisseaux, prairies humides… les zones humides qui parcourent le territoire de l’estuaire de la Loire sont nombreuses et variées. Depuis vingt ans, elles sont gérées au niveau local par le biais du Sage Estuaire de la Loire, un schéma d’aménagement et de gestion des eaux. Cet outil de gestion locale de l’eau par les acteurs du territoire concerne tous les affluents de la Loire, sauf la Sèvre, soit 3800 m2 pour huit affluents et trois cours d’eau côtiers. Son principal objectif est de préserver la qualité des milieux aquatiques en limitant l’eutrophisation (développement excessif des algues) et en protégeant la qualité des eaux des pesticides, notamment. Afin d’optimiser sa démarche, le Sage Estuaire de la Loire a demandé à chaque commune de réaliser un inventaire de ses zones

humides. « Les collectivités doivent prendre en charge cette question de préservation des milieux aquatiques, explique Christian Couturier, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la qualité de l’eau et président du Sage. L’inventaire permet aux acteurs locaux de se réapproprier les zones. Cela permet aussi qu’ils aient d’autres pratiques. » Une fois l’inventaire réalisé, les zones humides seront prises en compte dans les documents d’urbanisme et des principes de protection pourront être mis en place. Cela va permettre de mettre en cohérence l’urbanisme et la politique de l’eau, « car on peut protéger les zones humides tout en aménageant le territoire », insiste Christian Couturier. Un enjeu essentiel dans une métropole dynamique et soucieuse de son environnement.

Menée pour Nantes Métropole par la Fédération départementale de pêche, à Orvault, une pêche électrique permet de vérifier la qualité de l’eau de la rivière, le Cens.

Des poissons « électrisés »

vairon, loChe, Chabot, Chevaine, trUitelle… Ces espèCes révèlent la qUalité de l’eaU

1. Barbara Gérard2. Truitelle3. Anguille

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Nantes Métropole

DÉPENSES PAR POLITIQUE PUBLIQUEEspaces publics

Déplacements

Enseignementsupérieur,rechercheet innovation

Développement économique et emploiÉnergie etenvironnement

Eau

Développementurbain

des territoires

Habitat et solidarités

16%

20%

11%5% 11%

27%

2%8%

C'est la sommeversée par NantesMétropole aux 24 communesqui la composent.

119 Mpour la solidarité intercommunale

Budget global : 996,4 M

Budget 2012 de Nantes Métropole

Nantes Métropole fait le choix d’investir dans l’avenir. Tout en conservant comme priorité le service rendu aux citoyens, la préservation de la qualité de vie et les projets cruciaux pour le développement du territoire, la communauté urbaine cible trois enjeux clés : le développement durable, l’attractivité du terri-toire et la cohésion sociale. Les politiques publiques des dépla-cements, de l’espace public et de la voirie, de l’eau et du dévelop-pement urbain représentent ainsi la majorité (75 %) des dépenses totales. Le montant des investisse-

ments dans le budget 2012 s’élève lui à 295,4 M euros. À noter que, depuis 2004, Nantes Métropole a réalisé plus de 1,6 milliard d’euros d’investissements. Cette volonté d’investissements ambitieuse entend répondre aux besoins des habitants et du territoire, à l’image de la rénovation et de l’entretien de l’habitat social, de la construc-tion d’une station d’épuration, de l’achat de nouvelles rames de tramway, etc.). Nantes Métropole poursuit en outre sa démarche de solidarité envers les 24 communes qui la composent : 119 M d’euros leur seront versés via l’aide com-

pensatoire et la dotation de soli-darité communautaire.Maîtrise des dépenses « Le budget voté par le conseil communautaire est ambitieux en matière d’investissements, souligne Jean-Pierre Fougerat, vice-président délégué de Nantes Métropole en charge du budget. Cette ambition est rendue pos-sible par une augmentation de l’épargne, conséquence de recettes exceptionnelles en 2010 et une maîtrise importante des dépenses de fonctionnement. » Cette maî-trise des dépenses de fonctionne-ment permet à Nantes Métropole

le budget 2012 tourné vers l’investissement

Le budget 2012 de Nantes Métropole se veut cette année volontariste, solidaire et durable. Avec un budget global voisin du milliard d’euros (996,4 M€), Nantes Métropole a choisi de conserver un niveau d’investissement élevé.

de freiner l’évolution des dépenses du budget général, et de fait, de dégager de l’épargne. Le fait de préserver un bon niveau d’épargne permet d’éviter l’endettement. Nantes Métropole a ainsi une capacité d’endettement améliorée qui est cette année de 6,5 années. D’autre part, cette épargne nette peut aussi être réinjectée dans l’investissement, et permettre un autofinancement de certains projets. « Aujourd’hui, notre autofinancement est de 17 %, pré-cise Jean-Pierre Fougerat. Notre objectif est de le placer à 20 %. »Gwenaëll Lyvinec

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Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 7

Quartier de la créationLa ministre Fleur Pellerin était en visite à Nantes, au web2day, au cœur du Quartier de la création.

Nouvelles ramesLe réseau de transport de la métropole nantaise sera équipé de 12 nouvelles rames de tramway.

Péage sauvageC’est l’une des œuvres les plus étonnantes de la collection d’art contemporain Estuaire : le Péage sauvage.

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

Projet européen I-Speed. Plusieurs délégations européennes, arrivées tout droit de Varsovie, de Bucarest, de Rome, de Venise et de Saint-Jacques de Compostelle, se sont réunies à Nantes autour du projet européen I-Speed pour parler des Technologies de l’information et de la communication (TIC) appliquées au tourisme d’aujourd’hui. Réseau de bornes wifi publiques pour visiter Venise, bancs musicaux à Varsovie, nouvelles applications téléchargeables sur smartphone au Château des Ducs….Toutes ces innovations seront publiées dans un guide de bonnes pratiques en septembre 2012. www.ispeed.eu

12 nouvelles rames de tramway pour renforcer le réseau. Face au succès croissant des transports en commun, Nantes Métropole a décidé de renforcer la fréquence de ses tramways mais aussi d’étendre leurs horaires sur certaines lignes. Pour ce faire, douze nouvelles rames de tramway vont intégrer le réseau dans les prochains mois.

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C’était la Fête du vélo. La Métropole ? À vélo, c’est bien. Début juin, la 10e édition de la Fête du vélo s’est tenue, entre autres, à Thouaré-sur-Loire ! L’association Place au vélo estime que 8 000 personnes ont participé à cette fête du deux-roues. Nantes Métropole a distribué 500 gilets de sécurité aux enfants et 2 500 pinces à vélo. L’occasion d’apprendre les consignes pour circuler à vélo en toute sécurité. Aujourd’hui, la métropole nantaise compte 400 km d’aménagements cyclables !

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L es fenêtres, la porte, les cheminées et le toit de la Maison dans la Loire, les sculp-tures animales de Sarah Sze, le Lunar Tree butte Sainte-Anne, le Monte-meubles place du Bouffay : pour sa première

collaboration à Voyage à Nantes/Estuaire, Poly 3D, entreprise basée à Saint-Herblain, multiplie les interventions. « Notre métier consiste à faire des décors. Nous sommes habitués à ce genre de chantiers, bien que le résultat visuel soit singulier. Ce sont des tech-niques que l’on connaît bien : de la sculpture, du décor et du moulage », explique Franck Martineau, le directeur de cette entreprise d’une dizaine de salariés. « Pour nous, par-ticiper à ce projet, c’est une bonne façon de nous faire connaître. »Pour TMC Innovation, entreprise spécialisée dans le mât d’éclairage urbain, la conception de la structure métallique de 12 mètres de la sculpture Lunar Tree restera dans les annales. « C’est une expérience formidable qui nous a

sortis de notre quotidien, » témoigne Grégory Flipo, dirigeant de cette entreprise implantée aux Sorinières. « Techniquement et humai-nement, cela nous a beaucoup apporté. En fait, ce projet sort totalement du cadre de ce que nous avons l’habitude de réaliser. Il a fallu trouver des solutions techniques et faire preuve d’ingéniosité. » Le bureau d’études nantais Xadice les a aidés sur le calcul de résistance des matériaux. « Nos salariés ont adoré travailler sur ce projet original.»Collaboration également inhabituelle pour l’entreprise angevine Perrault frères, forte de 152 salariés, qui a confectionné le Péage Sauvage, à Nantes, dans le quartier Malakoff. « Nous avons travaillé sur un projet atypique, qui plus est pérenne et implanté dans un lieu

spécifique : la Petite Amazonie », raconte François Perrault, son dirigeant. « Cette œuvre est comme un vaste puzzle, dont chaque pièce en bois est unique, et pour laquelle nous avons utilisé plusieurs bois d’origine fran-çaise. Ce bel ouvrage, réalisé dans la région, pourrait avoir des répercussions positives pour notre entreprise. » Même son de cloche du côté d’ETPO, entre-prise de travaux publics nantaise de 300 salariés. « Pour nous, ce sont des projets complètement à part. Les compagnons sont passés des travaux du doublement d’un viaduc près d’Angers à la confection de la dentelle en béton du Carrousel des Mondes Marins ! Ils ont fait également l’assemblage des vertèbres du Serpent d’Océan à Saint-Brévin-les-Pins, » s’enthousiasme Pierre-Jean Lebastard, directeur régional d’ETPO. L’œuvre la plus ardue à concevoir fut le serpent : « Les travaux ont été réalisés à la marée, parfois de nuit, sur une durée très courte, dans des condi-tions météorologiques parfois difficiles. » Le bilan : « Nous sommes ravis, dit-il. Pour les Mondes Marins, Pierre Oréfice et François Delarosière sont très satisfaits du rendu de la dentelle en béton. Avec la réalisation du pont Tabarly, ces deux projets contribuent à notre ancrage dans l’agglomération nantaise. » Isabelle Corbé

Métropole d’avance

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des projets Complètement à part

Desentrepriseslocalesauservicedel’artLe Voyage à Nantes, événement culturel nantais, et Estuaire, manifestation présentant des œuvres d’art contemporain dans le paysage entre Nantes et Saint-Nazaire, ont fait appel aux savoir-faire d’une centaine d’entreprises régionales pour réaliser les œuvres. Des défis originaux !

Les ours font partie des Colons de Sarah Sze.

Le Lunar Tree avant qu’il ne soit installé en centre-ville, à Nantes.

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Séchage solaire des boues

Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 9

DeSprojetSCitoyeNSpoUrLaCapitaLeverteDeL’eUrope2013Capitale verte de l’Europe 2013, Nantes Métropole lance un appel à projets ouvert à tous ses habitants. L’objectif : faire de 2013 une année de mobilisation citoyenne pour le développement durable. En octobre 2010, la Commission européenne a désigné Nantes Métropole pour être la Capitale verte de l’Europe en 2013. Décerné chaque année, le trophée de la Capitale verte de l’Europe distingue une ville engagée de manière exemplaire dans un développement urbain respectueux de l’environnement. Récompensant les politiques publiques et le projet de territoire mis en œuvre par Nantes Métropole, ce prix doit être partagé avec tous les habitants. L’année 2013 doit permettre de susciter des initiatives citoyennes et transformer l’agglomération nantaise en un laboratoire d’idées dédié au développement durable. Voilà pourquoi Nantes Métropole

lance un appel aux habitants et associations qui souhaitent initier de nouveaux projets ou conforter des actions dont l’objectif est de préserver l’environnement. Relatives à l’eau, aux déplacements, à la biodiversité, aux déchets ou à la consommation, toutes les initiatives citoyennes seront examinées. Lancé en juin dernier, cet appel à projets est ouvert jusqu’à la fin de l’année et les lauréats seront choisis en janvier 2013. Une trentaine de projets seront retenus et bénéficieront d’une aide financière jusqu’à 5 000 €. CP

Le séchage solaire des boues d’épuration de Tougas, à Saint-Herblain, est un système innovant qui permet de mieux valoriser les boues pour l’épandage agricole et de réduire les coûts de transport.

A l’entrée de Saint-Herblain, s’étend l’unité de traitement des eaux usées de Tougas. Chaque année, avec les boues

provenant de l’unité de trai-tement de la Petite Californie, 42 000 tonnes de boues doivent être traitées à la chaux, pour stabiliser leur odeur et leur fer-mentation, afin d’être stockées. Puis elles sont livrées à des agri-culteurs pour l’épandage de leurs champs, sous une forme pâteuse, encore imbibées de 70 % d’eau.Ce schéma routinier vient de

prendre une nouvelle tournure. 7 000 m2 de serres solaires ont été construits pour recevoir 9 600 tonnes de boues par an, parmi les 42 000 sorties des 2 unités de traitement des eaux usées. Une matière brute, qui

n’aura pas été chaulée ni stoc-kée, mais qui aura été contrôlée avant d’être séchée, afin de véri-fier qu’elle ne soit pas polluée. Six espaces de plus de 1 200 m2

chacun s’alignent désormais et réceptionnent ces boues, par salves de 100 tonnes, de mars à octobre, « lorsque l’ensoleille-ment est au plus fort », précise Christian Couturier, vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge de l’assainissement et de la qualité des eaux. La matière est ensuite scarifiée par un « san-glier », un robot à l’allure étrange d’une voiture de dessin animée. Innovant et économique Durant trois semaines, grâce à la chaleur solaire, les boues seront débarrassées d’une partie de leur eau. Et quand il ne restera que 50 % d’eau dans le produit, il sera prêt pour l’épandage. Mais pour l’heure, les boues séchées sont envoyées en compostage, le plan d’épandage des boues devant

encore faire l’objet d’une autori-sation après enquête publique. Inaugurée le 2 avril, cette unité de séchage est le plus grand site solaire de boues en France. Il aura coûté 5 M€, dont 1,26 M€ finan-cés par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. Ce système, innovant, écologique et économique per-met à la fois de réduire le volume de boues stockées, mais aussi le volume de matière transportée, puisque partiellement allégée de son eau. Ainsi, moins de camions sont aujourd’hui nécessaires pour apporter la matière aux agricul-

teurs. De fait, « cela permet aussi de faire une économie de 30 t de CO2, ce qui s’inscrit dans le plan Climat de Nantes Métropole, souligne Christian Couturier. Ces boues non chaulées et séchées dans les serres per-mettent également de diversifier le produit pour les agriculteurs ». Aujourd’hui, 90 communes de Loire-Atlantique réceptionnent la matière en guise de fertilisant. Une révision du plan est en cours pour associer 11 communes sup-plémentaires.Gwenaëll Lyvinec

7 000 m2 de serres solaires et Un sanglier…

Ce robot, un « sanglier », scarifie la boue pour faciliter le séchage.

Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr/2013

Déchèterie de Vertou. Dès la fin de l’été, la déchèterie de Vertou fermera ses portes. Durant quatre à six mois, elle va être déconstruite puis refaite pour rouvrir début 2013. Pendant les travaux de Vertou, les usagers pourront se rendre à Rezé.

Page 10: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

10 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Lesjeunes:destinationeurope!

Qu’est-ce qu’un projet euro-péen ? Tous les garçons et les filles qui se rencontrent lors du forum Nantes Creative Generation (NCG) le savent très bien. C’est ce qui les fait bouger ! Ils viennent de Belgique, d’Allemagne, de Slovaquie, de France, en l’occurrence de Nantes, ou de l’un des vingt-sept pays de l’Union européenne. Leurs points communs : le désir de monter un projet, tourné vers le développement durable, la mixité, l’audiovisuel, l’éduca-tion aux médias, au sein d’une équipe intra-européenne, le goût des voyages et des valeurs citoyennes pour bien vivre ensemble sur un même territoire. Leur QG : le centre d’expo-sitions de Nantes Métropole, près du canal Saint-Félix. Qui pilote NCG? Un écosystème impulsé par la Ville de Nantes et Nantes Métropole, qui entraîne dans son sillage plusieurs associations nantaises, dont EuradioNantes (radio nanto-européenne), la Maison de l’Europe de Nantes, le journal Europa, PiNG (pépinière de projets

numériques) et leurs homo-logues ancrées dans l’un des dix pays présents cette année. « L’Europe ne se construira pas sans sa jeunesse. Tous les jeunes ont une petite part d’innovation et de créativité à apporter. Nous comptons sur eux ! », déclare Johanna Rolland, ajointe au Maire de Nantes, en charge de l’édu-cation et de la jeunesse, au moment de leur accueil. Les « 3 jours » du NCG 2012 ont été denses : soirée festive au Lieu Unique, jeux de piste à la

recherche d’indices européens cachés dans le centre-ville, remise des prix « Nantes Creative Generation Awards » aux lauréats à l’Hôtel de Ville de Nantes, ateliers d’échanges d’expé-riences, workshops… et discussions poly-glottes en off à tout bout de champ ! Cécile Faver

www.nantescreativegenerations.eu

www.euradionantes.eu

www.maisoneurope-nantes.eu

www.pingbase.net

Le 4e forum Nantes Creative Generation a eu lieu du 9 au 11 mai entre les murs du centre d’expositions de Nantes Métropole. Dédié à de jeunes porteurs de projets européens.

Métropole d’avance

Question à Karine Daniel,

conseillère communautaire de Nantes Métropole, en charge

des affaires européennes.

Quel est le moteur de Nantes Creative Generation ?

« L’humain, l’engagement social et développement durable sont au cœur des projets que portent les jeunes de Nantes

Creative Generation. Tous ont la volonté de faire des choses ensemble en dépassant les barrières

logistiques, géographiques et interculturelles. Ils ont raison de s’investir dans Nantes Creative

Generation, ils ont un rôle à y jouer! L’objectif est de valoriser des expériences locales à l’échelle européenne – des projets et des coopérations

qui prennent appui sur les associations nantaises ayant une dimension européenne, qui font partie

du comité de pilotage – d’apporter ces projets dans tous les pays de l’Union européenne, voire

à l’international. Nantes Creative Generation s’adresse à tous les jeunes ! J’espère que tous prendront part à la construction européenne – une Europe large et ouverte, qui voit grand – et qu’ils sauront concevoir l’espace européen, non

pas comme un espace de compétition, mais comme un espace de coopération. Le construire

ensemble demande beaucoup d’énergie ! »Propos recueillis par CF

« Art rocket » va aussi loin qu’une « fusée artistique » (littéralement) made in Europe. Couronnée par le NCG Award 2010, ce projet atypique n’en est pas à son coup d’essai. Le « premier épisode » a eu lieu à Saint-Nazaire, au Petit-Maroc, où plusieurs œuvres sonores, vidéo, picturales ou sculpturales ont été installées en plein air. Cette année, ils créent un « deuxième épisode » au centre-ville de Pforzheim en Allemagne au cours d’une « Nuit culturelle » en avril. Qui a embarqué à bord de « Art Rocket II »? Une trentaine d’artistes, français (dont les Nantais de l’association l’Atelier Flexible), géorgiens, kazakhs, polonais, suisses, taïwanais et estoniens, tous créateurs de leurs œuvres et de la vie qu’ils leur insufflent. « C’est au cours du forum NCG qu’on s’est tous rencontrés et qu’on a tissé notre réseau, raconte Simon Mager, 26 ans, membre du collectif Blackport Design Kollektiv à Pforzheim. L’idée, c’est de mettre en mouvement les habitants des centres-ville et de les inciter à venir voir nos installations. L’art, ça nous fait tous décoller ! » CF

www.artrocket.eu

«artrocket», l’art bien vivant dans les villes

Page 11: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

Graslin au cours des 50 Otages, le cœur historique de la ville se redessine. « Il s’agit d’un vrai changement d’échelle. Cette mutation a pour objectif de doter Nantes d’un nouveau centre d’ag-glomération digne d’une métropole européenne attrac-tive pour de nouveaux habitants et de nouvelles activités. Nantes doit avoir un centre accessible, convivial, dyna-mique, un centre qui soit à la hauteur de son ambition. Voilà pourquoi le cœur de la métropole est aujourd’hui en pleine régénérescence », explique Patrick Rimbert, nouveau maire de Nantes. Et en effet, de très nombreux projets sont actuellement en cours ou sur le point d’être lancés. Concernant tout à la fois l’habitat, le commerce, le tourisme, la culture, les espaces publics et les déplace-ments, ils participent tous de la construction d’un cœur d’agglomération où cohabitent harmonieusement tous les usages de la métropole d’aujourd’hui. « Le centre-ville de Nantes n’est pas un quartier ordi-naire, explique Alain Robert, adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme et du commerce. Lieu de toutes les promesses, il appartient à tous et s’adresse à tous, que l’on soit habitant, professionnel ou touriste. Nous vou-lons donc lui faire franchir un nouveau cap, lui donner une dimension d’exception. » Ainsi, pour que le centre-ville de Nantes soit un quartier riche d’un habitat diversifié pour accueillir de nouveaux habitants et répondre aux besoins des 30 000 personnes qui y vivent, Nantes Métropole développe l’offre de loge-ments et rénove le parc existant. Pour renforcer la vitalité et l’attractivité de son centre historique, la Ville de Nantes encourage la création de nouveaux commerces, porte une attention toute particulière à la préservation de son patrimoine, et renforce son offre culturelle. Enfin, pour plus de qualité de vie et de convivialité, un grand soin est porté aux espaces publics. En limitant la place de la voiture par la création de places et de rues piétonnes et en donnant la priorité aux modes de déplacement doux et aux transports en commun, Nantes Métropole et la Ville de Nantes créent des ambiances propices à la flânerie et à la rencontre. Dans quelques mois, tous ces projets, comme autant de pièces d’un même puzzle, s’assembleront pour constituer un véritable cœur d’agglomération conjuguant qualité de vie, qualité de ville et attractivité, un cœur digne de la Capitale verte de l’Europe 2013. Carole Paquelet

Il fut un temps dont les moins de 20 ans ignorent tout. À cette époque, le centre-ville de Nantes était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui. En ce temps-là, l’Île Feydeau était comme échouée au milieu d’un flux ininterrompu de voitures. En ce temps-là, le cours des 50 Otages était une véritable autoroute urbaine où se croisaient 8 voies de circulation, le tramway n’existait plus et, sur l’Île de Nantes, on bâtissait encore des navires. Cette époque est bel et bien révolue et, depuis le début des années 1990, le centre ville Nantes s’est métamorphosé. Aujourd’hui, cette transformation se prolonge et s’amplifie. Du Château des ducs de Bretagne au quai de la Fosse, de l’Île Feydeau au site des anciens chantiers navals, et de la place

De la page 11 à la page 18

•  Métamorphose pour le cœur d’agglo, page 11

•  Infographie : un cœur d’agglo redessiné, pages 12 - 13

•  Une métropole multimodale et durable, page 14

•  Opération ZTL, page 15

• Une dynamique commerciale renforcée, page 16

La métamorphose du cœur

d’agglomération

Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 11

Le centre-ville de Nantes change. L’objectif de cette

mutation : devenir un véritable cœur d’agglomération

attractif et agréable à vivre, un cœur

d’agglomération digne d’une métropole

européenne.

DOSSIER CŒUR D’AGGLO pages 11 à 18

Patri

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Les nouvelles terrasses du quartier Bouffay.

Page 12: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

Afin de rendre le centre-ville de Nantes plus calme et plus accessible, une zone à trafic limité

va être mise en place cours des 50 Otages, les transports en commun vont être renforcés grâce notamment à l’arrivée des Chronobus, les vélos auront des pistes supplémentaires

en ville, les espaces piétons vont être étendus.

Aires piétonnes

Château des Ducs de Bretagne, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, musée des Beaux-Arts

agrandi en Grand Musée d’art, Carrousel des Mondes Marins, La Fabrique, lieu de concerts

et de démonstration d’arts numériques à … Le cœur d’agglomération a de quoi attirer les amateurs

de culture, les touristes et les habitants.

Un lieu pourla créationet l’innovation

Ancien site industriel, l’Île de Nantes fait partiedu cœur d’agglomération. A l’horizon 2014,

le Quartier de la création s’étendra sur 90000 m2

et regroupera des établissements d'enseignementet de recherche, et des entreprises, tous liés

à l'innovation, tels que l’École supérieuredes Beaux-Arts de Nantes Métropole (ESBANM).

Place Graslin, cours Cambronne, passage Pommeraye, porte Saint-Pierre, passage Sainte-Croix, cours Saint-Pierre, sont autant de sites restaurés ou en cours de rénovation. Témoins de l’histoire de la ville, ils contribuent aussi à embellir le cœur de la métropole.

Plus de 250 logements neufs et plus de 500 réhabilitations, entre Bouffay, le Carré Feydeau, le projet Presse-Océan Pommeraye, le chantier du Quartz, l’Opah Decré-Bouffay…

Unecirculation

apaisée

De nouveaux logements et des logements réhabilités

Un patrimoinevalorisé

Zone 30

GareSNCF

La Loire

Plus de 20 000 m2 de surfaces commerciales supplémentaires seront ouvertes en ville. Passage Pommeraye: 3500 m2 de commerces sont prévus. Carré Feydeau : 13 000 m2 de nouveaux commerces. Caserne Lafayette: 3500 m2. 1000 m2 dans le nouvel immeuble remplaçant celui de l’ancien Casier Judiciaire, 6000 m2 déjà livrés au cœur des anciennes galeries Lafayette…

Une nouvelleoffre de surfaces

commercialesUn nouveau cœur d’agglomérationLe cœur de l’agglomération nantaise poursuit sa métamorphose. Logements, commerces,patrimoine, transports, offres culturelles : chaque chantier change peu à peu le visage du cœurde votre agglomération et son usage par les habitants. Un ensemble cohérent qui rendra Nanteset sa métropole plus belles, plus accessibles et plus attractives.

Un cœurd’agglomération

plus attractif

12 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Page 13: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

Afin de rendre le centre-ville de Nantes plus calme et plus accessible, une zone à trafic limité

va être mise en place cours des 50 Otages, les transports en commun vont être renforcés grâce notamment à l’arrivée des Chronobus, les vélos auront des pistes supplémentaires

en ville, les espaces piétons vont être étendus.

Aires piétonnes

Château des Ducs de Bretagne, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, musée des Beaux-Arts

agrandi en Grand Musée d’art, Carrousel des Mondes Marins, La Fabrique, lieu de concerts

et de démonstration d’arts numériques à … Le cœur d’agglomération a de quoi attirer les amateurs

de culture, les touristes et les habitants.

Un lieu pourla créationet l’innovation

Ancien site industriel, l’Île de Nantes fait partiedu cœur d’agglomération. A l’horizon 2014,

le Quartier de la création s’étendra sur 90000 m2

et regroupera des établissements d'enseignementet de recherche, et des entreprises, tous liés

à l'innovation, tels que l’École supérieuredes Beaux-Arts de Nantes Métropole (ESBANM).

Place Graslin, cours Cambronne, passage Pommeraye, porte Saint-Pierre, passage Sainte-Croix, cours Saint-Pierre, sont autant de sites restaurés ou en cours de rénovation. Témoins de l’histoire de la ville, ils contribuent aussi à embellir le cœur de la métropole.

Plus de 250 logements neufs et plus de 500 réhabilitations, entre Bouffay, le Carré Feydeau, le projet Presse-Océan Pommeraye, le chantier du Quartz, l’Opah Decré-Bouffay…

Unecirculation

apaisée

De nouveaux logements et des logements réhabilités

Un patrimoinevalorisé

Zone 30

GareSNCF

La Loire

Plus de 20 000 m2 de surfaces commerciales supplémentaires seront ouvertes en ville. Passage Pommeraye: 3500 m2 de commerces sont prévus. Carré Feydeau : 13 000 m2 de nouveaux commerces. Caserne Lafayette: 3500 m2. 1000 m2 dans le nouvel immeuble remplaçant celui de l’ancien Casier Judiciaire, 6000 m2 déjà livrés au cœur des anciennes galeries Lafayette…

Une nouvelleoffre de surfaces

commercialesUn nouveau cœur d’agglomérationLe cœur de l’agglomération nantaise poursuit sa métamorphose. Logements, commerces,patrimoine, transports, offres culturelles : chaque chantier change peu à peu le visage du cœurde votre agglomération et son usage par les habitants. Un ensemble cohérent qui rendra Nanteset sa métropole plus belles, plus accessibles et plus attractives.

Un cœurd’agglomération

plus attractif

Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 13

Page 14: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

14 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Une métropole multimodale pour concilier ville dynamique et ville durableCirculer facilement dans la ville, passer d’un moyen de transport à un autre sans perdre de temps, telles sont les ambitions d’une ville multimodale.« Pour être dyna-mique, une métro-pole doit être acces-sible, et pour ce faire, elle doit proposer un ensemble de solu-tions de déplace-ment aux usagers », assure Eric Chevalier, directeur général des déplacements à Nantes Métropole. Aujourd’hui, les habitants de la métro-pole n’utilisent pas un seul moyen de trans-port. Du fait de leur lieu d’habitation, de leur choix personnel ou de leur contrainte professionnelle, les uns prendront la voi-ture puis le tram, les autres le tram, puis le vélo… « Il faut que nous puissions accueillir l’ensemble

de ces modes et valo-riser tous ceux qui peuvent représen-ter une alternative à l’usage unique de la voiture, pré-cise Eric Chevalier, comme cela se fait dans d’autres pays, car c’est une pro-blématique qui se pose dans toutes les grandes aggloméra-tions européennes. » Chaque pays d’Eu-rope développe ses propres solutions, qui sont autant d’exemples pour les autres. « L’Italie a été en avance sur les zones à trafic limité, par exemple, car ils se sont posé la question de la préservation du patrimoine assez tôt. On s’en est inspirés

pour ce que l’on va mettre en place à la rentrée 2012. » 7 pôles d’échan gesDe la voiture au bus en finissant leurs courses en tram, à vélo ou à pied, les usagers doivent ainsi passer facilement d’un mode à un autre et pouvoir aller où ils le souhaitent le plus aisément possible. Dans cet objectif, sept principaux pôles d’échanges entre tous les modes de trans-port et une trentaine de pôles secondaires existent sur l’agglo-mération ou sont en voie de réalisation. Ces pôles d’échanges multimodaux « per-mettent d’élargir le champ des possibles

en matière de trans-port », renchérit Eric Chevalier. L’un des plus importants de ces pôles, le pôle mul-timodal Haluchère/Batignolles, sera ouvert le 1er octobre prochain. « On pro-fite en fait du prolon-gement de la ligne 1 jusqu’à Ranzay, de l’arrivée du tram-train, de celle du Chronobus C1 et de la réorganisation des réseaux urbains et interurbains dans le secteur Nord-Est pour organiser un lieu d’échanges de tous les différents modes de trans-ports. » À noter que les onze gares de la métropole sont des-servies par les trans-ports urbains.« Aucun mode ne peut répondre à tous les besoins, conclut J e a n - F r a n ç o i s Retière, vice-pré-sident de Nantes Métropole, en charge des déplacements, mais c’est le mariage entre tous ces modes qui permettra d’ac-céder facilement au cœur d’agglo. L’enjeu étant de concilier la ville dynamique et la ville durable. » GL

La métamorphose du cœur

d’agglomération

Quatre lignes de Chronobus pour vous servirLes quatre premières lignes de Chronobus seront en circulation dès le 1er octobre prochain. Plus rapides, plus fréquents, ces bus d’un nouveau genre simplifieront l’accès au cœur d’agglomération et les déplacements entre les quartiers.Dès l’automne prochain, les quatre premières lignes de Chronobus C1, C2, C3 et C4 prennent leur place dans le réseau des transports publics. Six autres lignes sont prévues, dont trois seront prêtes pour septembre 2013 et trois autres envisagées après 2014 (C8 à C10). D’une qualité de service supérieure aux bus classiques, les Chronobus seront plus rapides, puisqu’ils auront une partie des voies qui leur sera reservée et des aménagements les rendent prioritaires sur la voiture. Ils seront aussi plus fréquents que les bus classiques avec une grande amplitude horaire. « On veut qu’ils soient comparables au BusWay ou aux tramways, explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Les lignes seront maillées pour compléter le réseau existant de transports en commun. » Ces lignes amélioreront les conditions d’accès du centre-ville depuis l’ensemble de l’agglomération. Cinq d’entre elles traverseront le centre-ville et deux autres (C4 et C7) seront en connexion avec le tramway et le BusWay. Gwenaëll Lyvinec

Exposition : Place du Commerce, découvrez le nouveau cœur de l’agglomération nantaise du 2 juillet au 7 octobre 2012.

Infos : www.nantesmetropole.fr

Le chantier du pôle d’échanges Haluchère.

Page 15: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

La petite reine, au cœur des déplacements

Opération ZTL : zone à trafic limité

Afin d’inciter à utiliser davantage le vélo, de multiples aménagements sont réalisés, à l’image des axes Nord-Sud et Est-Ouest, qui permettront de traverser la métropole.

Traverser la ville d’Est en Ouest, du Nord au Sud en toute tranquil-lité, à l’écart des voitures, quel amateur de vélo n’en a jamais rêvé ? Ce projet qui vise à créer 16 à 17 km d’aménagements cyclables en site propre, c’est-à-dire séparé de la circulation générale, devient aujourd’hui réalité. Les travaux sont actuellement réalisés par tronçons et le chantier est arrivé à mi-parcours. Certains aména-gements existants vont être complétés et des raccordements entre voies cyclables vont être réalisés. Inciter à utiliser le véloEn structurant les axes Nord-Sud et Est-Ouest, l’objectif est de conforter la place du vélo et ainsi de contribuer à l’apaisement du cœur d’agglo. « L’enjeu est d’avoir un itinéraire confortable, sécurisé, où les vélos peuvent se croiser, déclare Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux. Un maillage structurant pour les cyclos incite à davantage utiliser ce mode de déplacement. L’ambition du Plan de déplace-ment urbain (PDU) est de doubler la part du vélo d’ici à 2015, en la faisant passer de 2 % aujourd’hui à 4 %. » Dans cette perspective, 400 places de stationnement vélo supplémentaires vont être ins-tallés gare Nord dès septembre. Elles s’ajouteront aux 77 existantes sur le site. Environ 1000 appuis-vélos ont également été installés en 2010 et 2011, sachant que l’objectif est d’atteindre 5 000 appuis-vélos posés sur Nantes d’ici à 2014. D’autre part, les travaux sur l’itinéraire de la Loire à vélo ont été relancés, afin de boucler le parcours inachevé qui permet de rejoindre Rezé en passant par Bouguenais, Le Pellerin, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau, et qui fait la jonction au niveau du bac d’Indre. GL

Le cours des 50 Otages va vivre une profonde mutation dès le 1er octobre. Particulièrement fréquenté, cet axe majeur du centre-ville, tout comme les rues qui l’entourent – les rues de Feltre et de Calvaire, partiellement –, le cours Olivier-de-Clisson, l’allée Brancas, l’allée de la Bourse (en partie), la rue de l’Hôtel de Ville (en partie) et l’allée Duguay-Trouin (en partie), va devenir une zone à trafic limité où seuls les tramways, cyclos, bus, Chronobus, riverains et professionnels pourront emprunter ces rues, et devront rouler à 30 km/h. Cette limitation de vitesse concerne par ailleurs 165 rues du cœur d’agglomération. « Mettre en place la zone à trafic limité est une manière de garantir la qualité de l’espace public », assure Jean-François Retière, vice-président en charge des déplacements et des transports collectifs. Au même titre que la piétonnisation, ou le développement des pistes cyclables, l’enjeu de cette zone à trafic limité est de désen-gorger la ville tout en proposant des alternatives à la voiture. Un maillon indispensableLa zone à trafic limité (ZTL) du cours des 50 Otages est nécessaire pour apaiser le cœur d’agglomération, et pour faciliter l’accessi-bilité de cette zone par les Chronobus qui pourront circuler dans les deux sens. « C’est un maillon indispensable pour franchir l’hypercentre, poursuit Jean-François Retière. Si on veut que le Chronobus fonctionne de 5 heures du matin à minuit, il ne faut une fréquence élevée et de la régularité. » La traversée du cours sera facilitée pour les cyclos qui, dès la fin octobre auront une piste cyclable en site propre de 4,70 m de large et qui permettra de circuler dans les deux sens. GL

Le cours des 50 Otages et quelques rues adjacentes deviendront des zones à trafic limité à partir du 1er octobre prochain.

Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 15

Le futur visage du cours des 50 Otages.

Page 16: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

16 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

La métamorphose du cœur

d’agglomération

D’ici 2014, 20 000 m2 de nouveaux maga-sins vont s’implanter dans le cœur d’agglo-mération. « Notre objectif est de rééquili-brer l’offre commerciale entre le cœur et la périphérie de la métropole en veillant à la diversité des enseignes. Grands maga-sins et petites boutiques doivent cohabiter pour répondre aux besoins de tous, habi-tants et visiteurs de passage », explique Alain Robert, adjoint au maire de Nantes en charge du commerce. Haut lieu du com-merce nantais, le passage Pommeraye va faire l’objet d’une extension donnant rue Santeuil. Abritant une quinzaine de bou-tiques sur 3 500 m2, cette rue couverte, dont la construction débutera en 2013, s’étendra sur 3 niveaux et reprendra les matériaux et l’esprit de son prestigieux voisin. Plus au

Nord, la Caserne Lafayette, désertée depuis août 2011, va être entièrement transformée. En 2014, 3 500 m2 de commerces centrés sur le bien-être l’investiront. Le long du cours des 50 Otages, l’Îlot d’Or-léans fait peau neuve. Rasés l’été dernier, les immeubles du Tisserand Breton et de l’ancien casier judiciaire vont être rempla-cés par un ensemble dans lequel 1 000 m2 de commerces vont prendre place. Répartie sur 2 niveaux, cette offre commerciale ren-forcera l’animation du cours des 50 Otages dès 2014. Enfin, sur la pointe Est de l’île dont il porte le nom, Carré Feydeau sort de terre. Nouvelle figure de proue du centre-ville, cet immeuble comprendra 13 000 m2 de magasins. Carole Paquelet

Aujourd’hui, 2 000 enseignes participent au dynamisme commercial du cœur d’agglomération. Facteur d’attractivité et de vitalité économique pour la métropole, ce dynamisme doit être conforté.

Conforter le dynamisme commercial

Plus belle la villeLieux de rencontre, de promenade et de détente, les espaces publics du centre-ville de Nantes ont beaucoup changé depuis 20 ans. Aujourd’hui, cette transforma-tion se poursuit. « Nous voulons un cœur d’agglomération apaisé, explique Alain Robert, adjoint au maire de Nantes en charge de l’urbanisme. Il s’agit de créer des ambiances propices à la convivialité et à la promenade pour une meilleure qualité de vie. » Après la place Royale, la place Graslin s’apprête à faire peau neuve. Entamés en

avril 2012, les travaux ont pour but de réduire le flux automobile et de valoriser le patri-moine de la place : ses façades et son théâtre à l’italienne du XVIIIe siècle. Agrémentée de candélabres baroques, de vasques plan-tées et d’une fontaine, la place Graslin sera, fin 2013, un vaste plateau piétonnier où il fera bon flâner. Dans son prolongement, la rue Franklin fait l’objet d’un aménage-ment de façade à façade, de la rue Racine à la place Delorme. D’une surface de 1 900 m2, ce plateau fera la part belle aux piétons et aux

cyclistes dès septembre 2012. Entre la rue de Strasbourg et le cours des 50 Otages, le cours Roosevelt vient d’être réaménagé. Autrefois envahi par les voitures, il forme désormais une vaste promenade piétonne de 370 m de long. Sur cette esplanade dallée et arborée, des douves vertes rappellent l’ancien bras de Loire, comme au Sud de l’Île Feydeau. Enfin, fin 2012, le square Mercœur entame-ra sa mutation pour devenir un vaste jardin s’étendant jusqu’aux remparts du Château des ducs de Bretagne. CP

Promenade Feydeau, place Graslin, square Mercœur… Les espaces publics du cœur d’agglomération se transforment pour une ville plus belle, plus agréable et plus attractive.

La Place Graslin dans sa nouvelle tenue.

Page 17: Journal Nantes Métropole #40 - Juillet / Août 2012

Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 17

DOSSIER CŒUR D’AGGLO pages 11 à 18

La métamorphose du cœur d’agglomération

Plus de 300 logements vont être créés d’ici 2014 dans le cœur de la métropole nantaise. Dans un secteur où les terrains disponibles sont rares, les logements neufs trouvent leur place dans des pro-grammes mixtes mêlant commerces et habitat. Ainsi, rue Santeuil, la future extension du passage Pommeraye sera surmontée de 20 logements, dont 5 lofts et 2 maisons de ville. L’Îlot d’Orléans et la Caserne Lafayette vont quant à eux abriter respectivement 25 et 60 appartements. Autre projet emblématique du cœur d’aggloméra-tion : le Carré Feydeau accueillera 76 logements de standing avec vue sur un jardin intérieur. Outre la réalisation d’ensembles neufs, Nantes Métropole s’attache également à rénover le parc existant dans le cadre d’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah). Lancée en 2007, l’Opah Decré-Bouffay a permis de réha-biliter 540 logements, dont 460 logements locatifs, et d’améliorer ainsi les conditions de vie des habitants. « Notre objectif est de lutter contre l’habitat indigne et insalubre, de sauvegarder le patri-moine tout en maintenant des loyers maîtrisés, explique Gilbert Galliot, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’amélio-ration de l’habitat. Les rénovations ne doivent pas se traduire par l’exclusion des personnes les plus modestes du centre-ville. » CP

Tant à Nantes que sur les 23 autres communes qui la composent, la métropole nantaise offre de nombreuses possibilités de découvertes. Avec son nouveau cœur d’agglomération, Nantes Métropole « joue en particulier la carte de propositions décalées et innovantes », assure Valérie Demangeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme. « Nous avons des offres culturelles qui vont du Château des ducs de Bretagne au Carrousel des Mondes Marins, en passant par la Fabrique et le Mémorial de l’Abolition de l’Esclavage, insiste Valérie Demangeau. À Nantes, on peut passer du monde médiéval, en visitant le château, aux arts numériques et aux conceptions futuristes en s’arrêtant dans le Quartier de la création sur l’Île de Nantes. Sans parler des œuvres d’Estuaire, la manifestation d’art contemporain, qui désormais présente une collection complète. Toutes ces proposi-tions contribuent à donner une image dynamique de la ville centre et de sa métropole tout entière. » C’est ce qui fait l’originalité de Nantes. Et cela profite au tourisme. « C’est un ensemble qui s’est construit dans le temps, et aujourd’hui, cela a une vraie cohérence, poursuit l’élue. Notre institution doit être en capacité de susciter des choses et de développer le tourisme urbain. De même qu’il est nécessaire que notre cœur d’agglo réponde aux attentes des habitants, car, au fond, ce sont aussi nos meilleurs ambassadeurs. » Gwenaëll Lyvinec.

Un cœur de ville habitéNantes Métropole agit pour développer une offre de logements accessible à tous et préserver le parc existant du cœur d’agglomération, quartier singulier de par son attractivité où vivent 30 000 personnes.

Tourisme : il est beau mon cœur d’aggloUn beau cœur d’agglomération, agréable à vivre, mais aussi riche en propositions culturelles est un atout pour le tourisme. En jouant cette carte, la métropole entend être plus attirante…

Promenade sur l’esplanade devant le Château des Ducs de Bretagne.

Rue Gambetta, à Nantes, 56 logements sociaux vont sortir de terre en 2014.

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18 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

La métamorphose du cœur

d’agglomération

Qui n’a jamais jamais rêvé de vivre sur une île ? Il existe un endroit à Nantes où ce rêve est une réalité, une île qui ne ressemble à aucune autre : l’Île de Nantes, entourée de ses deux bras de Loire. Une douce brise y souffle, qui renverse nos habituels points cardinaux.Un cœur qui s’agranditDu Palais de justice à la Fabrique, en passant par l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, un bouquet d’œuvres d’art transformera cet été onze bâtiments en lieux-étapes du Voyage à Nantes. Toutes ces inno-vations architecturales ont pris corps depuis les années 2000 et se sont concentrées au Nord-Ouest de l’Île de Nantes. Précisément là où de nouveaux quartiers voient le jour, le Quartier de la Création et l’écoquartier de la Prairie-aux-Ducs, là aussi où le chantier du Pôle Bois vient de démarrer. Autre projet primordial qui s’y ancrera à l’aube 2014 : celui de l’École supérieure des beaux-arts

de Nantes Métropole, qui pren-dra ses quartiers à l’intérieur des halles Alstom remodelées. Mais qu’est-ce qui fait bouger l’Île de Nantes ? « Une crise de crois-sance » du cœur de ville « his-torique » de Nantes, qui, par manque de place, s’étire, grossit et s’agrandit.Un cœur irrigué« L’Île de Nantes est un nouveau centre de gravité qui bouscule la géographie urbaine de Nantes ! Mais ce mouvement s’est amorcé au fil des années. Le centre-ville autour du quartier Bouffay s’est d’abord déplacé vers les places Graslin et Royale. Aujourd’hui, c’est au tour de l’hypercentre. La passerelle Victor Schœlcher le relie au Nord-Ouest de l’Île Nantes, et réduit au maximum la distance entre les deux sites. Ce qui fait de l’Île de Nantes un métacentre, c’est-à-dire un centre à côté d’un centre, explique l’ar-chitecte-urbaniste belge Marcel Smets, en charge du nouveau

plan de transformation de l’Île de Nantes depuis 2010. Au fond, nous sommes en train de réins-taurer au fur et à mesure le lien avec le fleuve, pour que Nantes redevienne une ville avec deux berges, traversée et irriguée par la Loire.» La stratégie : reconfi-gurer l’Île de Nantes pour qu’elle forme, avec l’hypercentre, le nou-veau cœur métropolitain. Un cœur gorgé d’énergieC’est au Sud-Ouest de l’Île de Nantes que tout va s’accélérer dans les dix prochaines années, avec le déplacement du marché d’intérêt national vers Rezé. Gros chantiers : l’accueil du futur centre hospitalier universitaire de Nantes et l’aménagement de la ligne 5 (dont le chronobus C5 est précurseur), reliée aux lignes 1, 2, 3 et 4. « Ce futur réseau maillé arrimera l’Île de Nantes au cœur métropolitain », déclare Jean-Luc Charles, directeur général de la Société d’aménagement de la métropole Ouest Atlantique

Île de Nantes : un nouveau cœur métropolitain y vibreL’Île de Nantes continue de se métamorphoser. Elle sera cet été l’une des étapes du Voyage à Nantes, mais pas seulement. Elle constitue aujourd’hui la partie Sud du cœur battant de la métropole nantaise.

(Samoa), qui pilote les projets de l’Île de Nantes, de concert avec l’équipe de Marcel Smets. « Nous sommes également très attentifs au fait que toutes les économies cohabitent sur l’Île de Nantes, dont celles, émergentes, des industries créatives, sou-ligne Patrick Rimbert, maire de Nantes. C’est la ville de demain qui s’invente sous nos yeux ! » Inventer, créer, construire, inno-ver, chercher : tels sont doréna-vant les points cardinaux qui orientent l’Île de Nantes, tel un vaisseau transformé en labora-toire urbain gorgé d’énergie, où germe la métropole nantaise de demain. Prochain rendez-vous à l’automne ! Tous les projets de l’Île de Nantes, à l’échelle locale, nationale et européenne, portés par la forte volonté politique de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes, seront dévoilés, ainsi que ceux du grand projet urbain inter-communal « Ma Ville Demain » à l’horizon 2030. Cécile Faver

www.iledenantes.com

www.samoa-nantes.fr

www.mavilledemain.fr

L’immeuble Manny, symbole du renouveau de l’Île de Nantes. Les Nefs, haut-lieu de promenade pour les Nantais et les touristes.

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Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 19

La métropole nantaise abrite des pépites dans le domaine de la santé. Virus, microbes, parasites et champignons n’ont, par exemple, pas de secrets pour CEERAM. Ce centre européen d’expertise et de recherche sur les agents micro-biens (CEERAM) est installé sur La Chapelle-sur-Erdre depuis 2007. Depuis sa création, cette entre-prise de haute technologie a connu une croissance de 692 %. Elle est spécialisée dans le développe-ment de méthodes de détection et d’identification génétique d’élé-ments microbiens « émergents et atypiques ». Un exemple ? Une piscine est touchée par la légio-

nellose. Pour éviter que la bac-térie ne se propage, il faut trou-ver d’où elle provient. CEERAM proposera ensuite de remonter jusqu’à l’origine de cet agent microbien, à savoir d’où venait-il avant d’arriver dans cette piscine et ce afin de l’éradiquer et d’éviter son retour. Pour ce faire, le centre de recherche use des mêmes méthodes que les experts des séries policières, en comparant les fiches génétiques de chaque virus, bactérie ou parasite avec une base de données pour ensuite les tracer (les suivre) et ainsi revenir à leur origine. « Nous dévelop-pons un concept qui permet la

traçabilité des agents microbiens dans plusieurs secteurs d’activité (agroalimentaire, environnement, santé…), car l’agent microbien n’a pas de frontières. On doit pou-voir le suivre pour remonter à sa source », explique Benoit Lebeau, PDG de CEERAM.Kit de tests de virusAu moment de sa création, en 2005, CEERAM s’appuie sur ses trois piliers : la recherche - déve-loppement, l’expertise et la com-mercialisation de ses méthodes et concepts. En 2007, après deux ans d’incubation à Atlanpôle, les chercheurs à l’origine de se pro-jet créent leur propre laboratoire

détecter des virus à travers le monde

Implantée à La Chapelle-sur-Erdre, l’entreprise CEERAM décrypte la carte génétique des virus et autres bactéries afin de mieux détecter ces agents microbiens. Elle vient de signer un partenariat industriel avec un gros groupe américain.

et s’installent à La Chapelle-sur-Erdre avec l’aide de Nantes Métropole développement, l’agence de développement éco-nomique de la métropole nantaise. En 2011, l’entreprise compte huit salariés et dépose deux brevets. Sa croissance est de 46 % sur le chiffre d’affaires de ses produits. 2012, ils sont dix. Cette année marque un tournant pour l’en-treprise. « Jusqu’alors, explique Benoit Le beau, notre objectif était de consolider l’entreprise et de faire entrer un investisseur ins-titutionnel. » C’est chose faite avec Ouest Ventures, marque de Grand Ouest Gestion et société de gestion ren-naise qui a investi 500 000 euros pour une prise de participation de 10 % du capital de CEERAM. Ce partenariat lui offre ainsi des moyens financiers qui lui permet-tront d’avoir plus de poids pour négocier face à des partenaires industriels. L’entreprise chape-laine a, dans le même temps, signé « un partenariat exclusif » de dis-tribution à l’international avec le leader mondial en microbiologie moléculaire : Life Technologies. Les kits de 48 tests de diagnostic ceeramTools sont destinés aux secteurs de l’agroalimentaire et de l’environnement et vendus en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Ils permettront de détec-ter et d’identifier génétiquement des agents microbiens tels que le Norovirus (gastroentérite) et l’hépatite A.Gwenaëll Lyvinec

Benoit Lebeau, PDG du centre européen d’expertise et de recherche sur les agents microbiens (CEERAM).

Nantes Métropole Talents

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20 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Expressions politiques

Un cœur de métropole attractif, apaisé, agréableGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Depuis vingt ans, le cœur de Nantes connaît une véritable métamorphose. D’ici deux ans, nous aurons franchi un nouveau cap, celui d’une métropole européenne offrant un centre-ville à haute qualité de vie.On peut se demander pourquoi les travaux se multiplient ou pourquoi ils se font en même temps. La réponse est simple : la population de notre agglomération augmente continûment et nous serons 100 000 habitants de plus dans la région nantaise dans les vingt ans à venir. Il faut se réjouir de cette dynamique, car c’est le signe que notre région offre de l’emploi et une bonne qualité de vie.Cependant, si nous n’anticipons pas, le centre-ville sera congestionné. Or, nous voulons qu’il soit un quartier toujours plus agréable à vivre pour ceux qui y résident, nous voulons y conforter le commerce et enfin, nous voulons qu’il soit facilement accessible pour tous ceux qui viennent trouver un service ou tout sim-plement s’y balader. Ainsi en est-il à Zurich en Suisse ou à Florence en Italie, pour ne citer qu’elles : elles ont su rendre leur centre-ville aux citoyens.C’est pour répondre à ces trois usages du centre-ville que nous avons choisi de mettre en œuvre, en même temps, les pièces d’un même puzzle. L’ensemble des projets, qu’ils soient de transport, de logement, de commerce, de tourisme ou de culture, peuvent paraître dépa-reillés, mais forment en réalité les éléments cohérents d’un nouveau centre d’agglomé-ration. S’il appartient à tous les Nantais, le centre-ville est d’abord un quartier habité. Aussi, nous continuerons de développer une offre de logement abordable et de favoriser la réhabilitation de l’habitat vétuste, afin d’y per-mettre une vie sereine.Nous allons également renforcer la vocation commerçante du centre. Près de 20 000 m2 de surfaces commerciales complémentaires

vont s’ouvrir d’ici deux ans (l’extension du pas-sage Pommeraye, les transformations de l’an-cienne caserne de gendarmerie, l’évolution des anciennes Galeries Lafayette) et rendre ainsi le cœur battant de l’agglomération encore plus vivant et attractif.Parce que Nantes est la porte d’entrée de l’es-tuaire, de la Bretagne et du val de Loire, un par-cours touristique allant du Château des Ducs de Bretagne jusqu’à la Loire intégrera de nouveaux éléments patrimoniaux ou culturels, comme le Grand Musée des Arts ou la réouverture du musée Dobrée, par exemple. Certes, Nantes n’est pas une ville d’éclat, mais c’est une ville foisonnante pour qui prend le temps de la (re)découvrir. Le cours des 50 Otages devient, comme il l’était déjà le samedi, une zone à trafic limité, c’est-à-dire réservée à ces circulations douces. L’ensemble des quartiers du grand centre se convertissent à la modération des vitesses, en formant une zone 30. À cet effet, nous ne saurions limiter l’afflux des voitures dans le centre sans proposer des alternatives. Ainsi, l’arrivée des lignes chronobus à la ren-trée comme en septembre 2013 doit permettre à 25 000 voyages par jour de se faire en bus et non plus en voiture. Mais il nous faut aussi changer nos habitudes en laissant nos voitures dans les parkings-relais de l’agglomération et favoriser des déplacements à pied, à vélo, en transports.Il faut encore un peu de patience, car les tra-vaux et les aménagements vont se poursuivre quelques mois encore. Notre agglomération mérite un centre à la hauteur de son ambition, où l’on a plaisir à venir et à y vivre. [email protected]

Un cœur d’agglomération multipolaireGroupe Verts, régionalistes et solidaires. Pour nous écologistes, la ville de demain sera accessible à tous, intergénérationnelle, culturelle, commerçante. La nature y sera un

facteur d’équilibre. L’offre d’habitat permettra à chacun de trouver un logement adapté à ses revenus et à ses besoins, confortant la mixité sociale. Les transports collectifs et les déplacements doux seront majoritaires. À leurs côtés nous conserverons une desserte en voiture, limitée aux riverains et aux véhicules utilitaires. La qualité de l’air sera ainsi améliorée.Les espaces publics seront des lieux de ren-contre et de respiration, en particulier les places : fonctionnelles et vertes pour accueillir des marchés, des manifestations culturelles, des animations ; conviviales et mettant en valeur le patrimoine pour donner envie de flâner, d’aller à la rencontre.Le cœur d’agglomération sera constitué de lieux où la ville se donne rendez-vous et se rassemble pour des évènements populaires, culturels, et aussi d’espaces verts, de jardins ouverts à toutes et tous, symboles d’une bio-diversité protégée.Le cœur d’agglomération sera multipolaire en intégrant les centralités de toutes les villes de l’agglomération. Une place de choix sera faite au commerce de proximité ainsi qu’aux pro-ducteurs locaux.Cette évolution de notre cœur d’aggloméra-tion nécessitera une large concertation où les citoyens auront leur mot à dire, où leurs pro-positions seront prises en compte. Ainsi nous

Quelcœurd’agglomérationpourlamétropolenantaise?

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Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 21

mération devrait être mieux garantie car faute de stationnements suffisants et de transports adéquats, les commerces du cœur d’agglomé-ration souffrent face aux grandes surfaces péri-phériques à l’accès simple et au stationnement gratuit. En effet, la part du chiffre d’affaires de ces commerces par rapport à ceux de l’agglomé-ration (environ 16 %) est la plus faible des grandes villes françaises. Preuve que des progrès sont encore à faire… [email protected]

Un cœur d’agglo accessible à tous à tout momentCentre Démocratie et Progrès. Le cœur de l’agglo doit concilier attractivité économique, cohésion sociale et enjeux environnementaux et permettre, sans discrimination, à tous ceux qui le désirent d’y vivre.Pour beaucoup, il est de plus en plus inacces-sible. Logements inabordables, circulation et stationnement sont les problèmes essentiels.Favorisons l’offre locative sociale, l’accession à la propriété des familles modestes, la mixité des emplois et le commerce de proximité.Loisirs, culture, même enseignement et recherche avec le regroupement du CHU, sont principalement concentrés dans ce cœur.Développons les embryons des « cœurs secon-daires » d’équilibre qui existent. Piétons et vélos en cœur d’agglo. Oui, mais comment les « hors centre » y accèdent, y circulent ? Vivante, l’agglomération nantaise a besoin d’artères et de liaisons aisées avec sa périphérie.Augmentons l’intermodalité de tous les trans-ports, publics et privés, avec : - horaires et fréquences adaptés

aux services et commerces,- parcs-relais,- véritables pistes cyclables d’agglo,- giratoires sécurisés,- possibilités de vélos dans les [email protected]

espaces publics. Il faut en effet construire une pluri centralité solidaire et ambitieuse pour tirer par le haut toute l’agglomération. Cette construction ne sera atteinte que si elle cor-respond aux attentes des [email protected]

Pour un projet enfin fédérateurGroupe équilibre et démocratie. Le cœur d’agglomération, ou cœur de la ville centre de la Communauté Urbaine, doit être une vitrine pour toute notre Métropole. Mais alors que toutes les communes membres en sont ses par-tenaires et contributrices, rien dans les projets de transformation n’évoque leurs richesses patrimoniale, entrepreneuriale ou encore naturelle, ce qui est fort regrettable. Ainsi, alors que beaucoup de travaux sont entrepris en faveur du cœur d’agglomération avec pour objectif affiché le rayonnement de tout notre territoire, le projet du cœur d’agglomération ne fédère pas assez. En effet, le développement du cœur d’agglo-mération ne doit pas donner le sentiment de se faire au détriment des cœurs de ville des communes membres dont les demandes participent aussi à l’attractivité du territoire métropolitain. Il ne s’agit pas de capter toute l’attention au bénéfice de la ville centre mais bien de procé-der à un développement qui profite de manière équitable à chaque commune en les mettant elles aussi en valeur. Or, actuellement, on peine à constater cette dynamique d’entraî-nement. Ainsi, alors que certains appellent aujourd’hui à la sobriété au niveau national, il serait bon de leur demander ce que leur inspire la mise en lumière d’une place à 500 000 euros à l’heure des économies d’énergie quand d’autres attendent encore la réalisation de travaux maintes fois promis. Avoir le sens de la mesure est une bonne chose lorsque l’on se revendique contre l’ostenta-toire. Enfin, l’accessibilité du cœur d’agglo-

offrirons une ville tournée vers le monde, où il fait bon vivre, où hommes et nature coha-bitent, une ville de déplacements apaisés, de logements diversifiés pour que les Nantais de toujours ou d’un jour, touristes ou de passage aient envie d’y venir et d’y revenir.C’est cet esprit que les écologistes proposent pour réussir le grand rendez-vous de 2013, Nantes Capitale verte européenne, et réussir ainsi la ville de [email protected]

Un projet global et concerté !Groupes des élu-e-s communistes. Un nou-vel élan doit s’engager pour reconquérir le cœur de l’agglomération. La pluri centralité de ce cœur d’agglomération doit permettre de développer une vraie mixité sociale tout en veillant au développement des activités et des services. Répondre aux besoins en matière de logements, de déplacements, de vie sociale et culturelle suppose un projet global et concer-té. Il est pour cela nécessaire de repenser les usages de la ville en visant l’accessibilité, la réduction des inégalités sociales, le renfor-cement des services publics, la qualité des

Quelcœurd’agglomérationpourlamétropolenantaise?

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22 - Nantes Métropole - juillet/août 2012

Grande Angle sur le Grand Port Maritime

«Leportestauserviceduterritoire»

Que représente pour vous Marisk, le forum international de la mer qui s’est tenu à Nantes et Saint-Nazaire ?C’est un partenariat de longue date avec l’École nationale supérieure maritime (ENSM) de Nantes, qui est à l’initiative de ce forum international sur la prévention des risques maritimes et portuaires. L’idée au départ, en 2006, était de rassembler sur le territoire de la métropole Nantes-Saint-Nazaire les acteurs concernés par cette thématique (pilotes, armateurs, chercheurs, institutionnels, universitaires…), de croiser les points de vue et de travailler ensemble aussi bien au niveau local qu’international. Nous suivons la même ligne depuis le départ. La tenue de cet évènement à Nantes apporte une visibilité internationale à la métropole. La mobilisation des collectivités locales, dont Nantes Métropole, atteste de la culture maritime et portuaire du territoire.

Le Port change de visage. Quel est le chantier le plus important d’ici à 2014 ? Nous sommes très concentrés sur l’évolution du site de Montoir-de-Bretagne, et notamment sur l’extension du quai du terminal à conteneurs, dont la livraison de la première phase est prévue pour 2014. Ces travaux d’aménagement de quais et d’infrastructures permettront d’être bien positionné sur le marché du conteneur en rendant possible l’accueil de porte-conteneurs de grande taille (qui transportent un ensemble de 6 000 à 8 000 conteneurs) et en offrant des réserves de capacité, sans délais d’attente, qu’ils proviennent d’Océanie, des Caraïbes, du Havre ou d’Anvers. Le Grand Port Maritime et les acteurs portuaires souhaitent montrer la pertinence de transiter par le port de Nantes - Saint-Nazaire et faire savoir à nos clients nos atouts et nos progrès.

Sur quoi misez-vous à l’avenir ? Le Port est au service du territoire et a notamment pour mission son aménagement et la participation à son développement économique. Nous souhaitons consolider nos activités existantes, en offrant davantage de services et en développant simultanément de nouvelles d’activités, créatrices d’emplois et de valeur ajoutée. Un port doit être un peu comme une ruche ! Tout en étant attentif à son environnement. Les énergies marines renouvelables (EMR) – en premier lieu l’éolien offshore – constituent une opportunité à saisir. Nous sommes mobilisés, aux côtés de l’État, des collectivités locales, de leurs organismes de développement économique et de la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes-Saint-Nazaire pour l’émergence de cette filière. Propos recueillis par Cécile Faver

3 questions à Jean-Pierre Chalus Président du Directoire du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire.

www.nantes.port.fr

www.ldlines.fr

l’autoroute de la mer montoir-gijón monte en puissanceCharger des camions sur des navires pour désengorger des routes: tel est le principe d’une autoroute de la mer. Gagner du temps et réduire les émissions de gaz carbonique dues aux embouteillages, c’est l’objectif d’une autoroute de la mer. La première autoroute de la mer transgascogne, de Montoir-de-Bretagne (à 5 km à l’est de Saint-Nazaire) à Gijón (aux Asturies, sur la côte nord de l’Espagne), a été ouverte en septembre 2010, cofinancée par la France, l’Espagne et l’Europe. Aujourd’hui, avec ses trois allers-retours par semaine et ses quinze heures de traversée, l’autoroute de la mer rencontre un franc succès. D’après le Grand Port Maritime de Nantes - Saint-Nazaire, plus de 18 000 poids lourds l’ont empruntée en 2011, dépassant largement les prévisions. Tous embarquent à bord du Norman Asturias (d’une capacité de 120 camions et de plus de 500 passagers), un ferry exploité par la compagnie Louis Dreyfus Lines. Tout comme de nombreux touristes séduits par un séjour sous le soleil asturien ! Autre conséquence : le groupe CAT (Compagnie d’Affrètement et Transport), l’un des leaders français de la logistique automobile, s’est installé à Montoir-de-Bretagne et importe maintenant des véhicules neufs en provenance d’Espagne et de Turquie (Renault). Aux dernières nouvelles, une seconde autoroute de la mer Algésiras-Vigo-Montoir-Le Havre devrait s’ouvrir au cours de l’année 2012, tandis que la liaison Montoir-Gijón deviendrait quotidienne dans les années à venir. Cécile FaverJean-Pierre Chalus, président

du directoire du Grand Port Maritime.

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Nantes Métropole - juillet/août 2012 - 23

L’AIVP, le réseau mondial des villes portuaires, a organisé la 13e conférence mondiale villes et ports à Nantes et Saint-Nazaire du 18 au 21 juin dernier. Plus de 450 acteurs du monde maritime y étaient présents : villes ports, entreprises, université, etc.450

invités

Le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire

5e plus grand portfrançais, avec 31 millionsde t de marchandises au départ du port

4e grandport maritime de France, relié à 400 ports dans le monde

18 terminaux spécialisés, situés entre Nantes et Saint-Nazaire

Un domaine de 2750 hectares(comprenant 1350 hectares de zones portuaires, logistiques et industrielles aménagées, 400 hectares dédiés à de futursaménagements et 950 hectares à vocation d’espaces naturels)

3000 escales de navires marchands par an

550 salariés et

2600 emplois dans le Grand Ouest générés par l’activité portuaire

De 20 à 30 Minvestispar anChiffre d’affaires annuel : 90 M

La méga-éolienne d’Alstom a le vent en poupe au Carnet

Elle est ultra-puissante (6 mégawatts), mesure 176 m de haut et elle est dotée d’une nouvelle génération de turbine pour transformer l’énergie des vents marins en électri-cité. Haliade 150, une méga-éolienne, est une « première »

mondiale made in France ! Le groupe industriel multispécia-lisé Alstom et toutes ses équipes d’ingénieurs, d’ouvriers et de techniciens, basés à Barcelone et à Saint-Nazaire, se sont mobili-sés à 100 % pour la concevoir et l’assembler de A à Z.

Aujourd’hui, Haliade s’est ancrée sur le site du Carnet, sur la rive Sud de l’estuaire de la Loire), et ses longues pales en fibre de verre tournent à petite vitesse, tel un « moulin à vent du XXIe siècle ». « Nous testons l’Haliade 150 sur terre avant les premiers essais en mer, parce que c’est plus pratique d’accès et plus prudent pour y mesurer les conditions de vent, les optimiser et économiser les coûts de trans-

port », explique Pascal Girault, directeur de l’usine Alstom de Saint-Nazaire.Deux nouvelles usines Cerise sur le gâteau : Alstom et EDF Energies Nouvelles se sont « mariés » et ont été choisis en avril dernier par le gouverne-ment pour exploiter trois futurs champs d’éoliennes en France, dont celui de Saint-Nazaire. Ce succès démontre qu’un territoire qui sait unir ses forces permet à son industrie de se développer et de créer de l’emploi. C’est bien la preuve que l’industrie en France a un avenir lorsqu’elle innove et se diversifie sur la base de ses savoir-faire. Les premières pierres de deux usines à Montoir-de-Bretagne – spécialisées dans l’assem-blage de la nacelle et la fabri-cation de l’alternateur – seront posées en 2013, au moment où la première Haliade commencera à être fabriquée à 240 exem-plaires. Afin d’anticiper la transition énergétique prévue en 2016. Cécile Faver

Elle est née au printemps et elle s’appelle « Haliade 150 », un nom en écho aux nymphes des mers de la mythologie grecque. C’est une éolienne offshore qui a tout d’une virtuose de l’innovation.

L’Haliade 150, sur le site du Carnet, en bord de Loire.

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Sortie(s)

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LeGuidedel’ÉtéLe Voyage à Nantes, les Rendez-vous de l’Erdre, Aux Heures d’été, les Escales, Estuaire, Ecrivains en bord de mer, le Carrousel des Mondes Marins… Cet été, de Nantes à Saint-Nazaire, le programme culturel et festif est très riche. Pour tout savoir de ces événements et se faire son propre festival, la Ville de Nantes et Nantes Métropole publient un guide. Tous les Ligériens et les visiteurs de passage y trouveront tout pour s’amuser, se cultiver, rêver, se détendre et découvrir tout au long de l’été, de Mauves-sur-Loire à La Baule en passant notamment par Nantes, Saint-Jean-de-Boiseau, Couëron, Bouguenais. Et pour occuper les enfants pendant les longues semaines de vacances, huit pages leur sont entièrement consacrées. Piscines, expos, ateliers, concerts, contes, visites guidées… l’été des 4 - 16 ans est riche et varié. Enfin, pour celles et ceux qui souhaitent profiter de l’été pour se mettre un peu au vert et se dégourdir les jambes, le Guide de l’été propose 17 promenades. Sillonnant les 24 communes de Nantes Métropole, ces itinéraires pédestres balisés permettent de découvrir le territoire, ses nombreux paysages et la richesse de notre patrimoine naturel.

estuaireNantes – Saint-Nazaire

Estuaire est une aventure artistique en trois épisodes, dont le dernier a lieu cet été. En 2007 et 2009, une trentaine d’œuvres sont réalisées à Nantes, Saint-Nazaire et sur les 60 km de l’estuaire de la Loire qui les relient. Si certaines créations sont présentées le temps de l’événement, d’autres sont installées définitivement sur le territoire pour composer un parcours ouvert toute l’année. En 2012, ce sont 9 nouvelles œuvres pérennes qui viennent enrichir cette collection permanente à ciel ouvert, soit un parcours de 29 œuvres réparties sur 12 communes. La Maison dans la Loire de Jean-Luc Courcoult, le Serpent d’Océan de Huang Yongping et Péage Sauvage d’Observatorium sont quelques-unes des nouveautés de cette année. Dans ce musée à ciel ouvert initié en 2007, elles trouvent place aux côtés des installations ou sculptures de Daniel Buren, Ange Leccia, François Morellet, Roman Signer ou encore Erwin Wurm...

Plus d’infos sur www.estuaire.info

La biennale d’art contemporain Estuaire Nantes - Saint-Nazaire est de retour. Avec ses créations pérennes et éphémères, elle investit les communes ligériennes.

Découverte sur le Belem : les 13 et 14 juillet 2012, à bord du Belem, Les vignerons des Vignes de Nantes vous proposent dégustation de 18 domaines, conférences sur la biodynamie, concours des « p’tits melons », démonstrations de chefs ! Venez prendre le melon de Bourgogne avec eux et avec modération ! Informations et inscriptions : [email protected]

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Aux Heures d’Été est le rendez-vous quotidien de l’été nantais avec une programmation d’ar-tistes d’ici et d’ailleurs qui tissent de fins dialo-gues entre les cultures du monde. Concerts de musiciens parmi les plus créatifs des musiques actuelles et traditionnelles du monde, concerts et contes pour jeune public, séances de cinéma en plein air, lectures sur la nature, composent 70 spectacles portés par plus de 80 artistes du monde entier. Tout au long des 7 rendez-vous par semaine pendant 6 semaines d’été, Aux Heures d’Été redécouvre la ville dans 15 lieux revisités et transforme places, parcs, petits coins étonnants en lieux de spectacle et de détente accessibles à tous ! >Du10juilletau17aoûtunpeu

partoutàNantes.Entréelibre.

Rens. : www.auxheuresete.com

auxHeuresd’ÉtéDu 10 juillet au 17 août, Aux Heures d’Été, le festival des cultures d’ici et d’ailleurs propose des croisements insolites des cultures du mondes et de délicates découvertes.

LesescalesLes 3 et 4 août 2012, la 21e édition du festival de musiques du monde Les Escales de Saint-Nazaire met l’Inde à l’honneur. Alors en route pour Indian Connexion !

L’Inde certes, mais pas seulement. Comme chaque année, le programme des Escales se veut éclectique, riche, joyeux et effervescent. Le trompettiste d’origine libanaise Ibrahim Maalouf va mettre le feu avec des compositions échevelées et des improvisations lumineuses d’un jazz où se fondent sa culture arabe et son imprégnation occidentale. Luz Casal, la plus grande des voix féminines espagnoles contem-poraines, nous enchantera avec sa pop latine. Susheela Raman viendra nous démontrer qu’elle est aussi à l’aise dans la musique du Sud de l’Inde que dans les sonorités urbaines les plus contemporaines. Asian Dub Foundation mélangera de façon détonante de gros rythmes raggajungle, des lignes de basse indo-dub, et des nappes de sitars brûlantes. Nneka mar-quera ses mélanges de hip-hop, ragga, rock, folk, soul et afro-beat du sceau de la sensualité. Fatoumata Diawara nous fera voyager dans un folk sans frontières et des ballades funky. Et l’Algérie et les Comores seront représentées par la chanteuse pop Souad Maasi et la soul d’Imany. >Les3et4août2012danslePortde

Saint-Nazaire.Tarifs:de10à24€pour1jour,etde14à32€pour2jours.

Rens. : www.les-escales.com

ou 02 51 10 00 00

Côté jazz, tous les jazz sont représentés, de l’électro au blues en passant par des formes classiques ou contemporaines. Créations, groupes inédits en France, scène départemen-tale et régionale, grands noms du Jazz inter-national, tremplin blues, groupes émergents et amateurs... tel est le projet artistique du festival. Plus d’une centaine de concerts sont programmés sur 12 lieux différents en plein air. Entièrement gratuit, ce festival se propose de sensibiliser le plus large public à une esthé-tique souvent considérée comme élitiste et se singularise aussi par son environnement, sur les bords d’une rivière remarquable, ainsi que par une ambiance conviviale et un état d’esprit unique ! Côté nautisme, environ 150 bateaux du patrimoine français, voire européen, restaurés avec goût et précision, régatent et se dévoilent au fil des 28 kilomètres navigables de l’Erdre. >Du30aoûtau2septembre2012surlesbords

del’ErdreàNantes,Carquefou,etLaChapelle-sur-Erdre.

>Entréelibre.

Rens. : www.rendezvouserdre.com ou 02 51 82 37 70

Lesrendez-vousdel’erdreNantes, Carquefou, La Chapelle-sur-Erdre. Du 30 août au 2 septembre le Festival Les Rendez-Vous de l’Erdre propose jazz et belle plaisance…

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Sortie(s)

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Sortie(s)

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS Médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

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le Carrousel des mondes marinsLe 15 juillet prochain à 10 h, le Carrousel des Mondes Marins ouvre ses portes. Pour découvrir ce fabuleux manège, plusieurs for-mules s’offrent à vous. Vous pouvez visiter et embarquer sur l’une des 35 machines qui peuplent le Carrousel ou vous pouvez seule-ment visiter sans embarquer mais en admi-rant le ballet du Poisson Pirate et du Carrosse pour Dames.

>Visiteavecunembarquement: •8€entarifplein •6,5€pourlesmoinsde18ans •3€pourlesenfantsde1à3ans •gratuitpourlesmoinsde1ans.>Visitesansembarquement: •6€entarifplein,5€pourlesmoinsde

18ans,gratuitpourlesmoinsde4ans. •Àpartirdu15juillet,touslesjoursde10hà

19h.Lavisitepeutsepoursuivrejusqu’à20h.LesMachinesdel’ÎledeNantes,boulevardLéonBureauàNantes.

Plus d’infos sur www.lesmachines-nantes.fr

ou 0810 12 12 25.

le voyage à nantesJusqu’au 19 août prochain, Le Voyage à Nantes, événement festif, culturel et touristique hors du commun, nous propose de découvrir la ville renversée par l’art.

Partout dans la ville, le long d’un parcours que ponctuent une quarantaine d’étapes, au détour d’une rue, de façon impromptue, les installations temporaires envahissent l’espace urbain. La ville se pare de milliers de drapeaux colorés, des pianos investissent les trottoirs, les légumes poussent sur les places, les œuvres d’art s’affichent dans les boutiques, d’étranges plateformes offrent de nouveaux points de vue sur la ville. Les créateurs interviennent dans les plis et replis de la ville pour, tour à tour, nous amuser, nous surprendre, nous interro-ger et nous émouvoir. Alors pour vivre des moments inoubliables tout au long de l’été, suivez la ligne rose !

Jusqu’au19août2012partoutdansNantes.

Plus d’infos sur www.levoyageanantes.fr

écrivains en bord merDu 18 au 22 juillet 2012, la 16e édition d’Écrivains en bord de Mer investit La Baule. Pour cette édition, Écrivains en bord de mer poursuit son exploration de la littérature contemporaine avec délectation et reçoit cette année des auteurs qui réinventent une écri-ture ancrée dans leur époque et en adéqua-tion avec ce début de XXIe siècle. Claro vient lire des extraits de son livre Tous les diamants du ciel. Christos Chryssopoulos parle de son livre La Destruction du Parthénon et de la situa-tion grecque. Mathias Enard lit et commente Alexandre Dumas. Claudine Galea, présente une performance-lecture musicale dédiée à Patti Smith. Charles Robinson présente sa performance « Dans les cités » : une cité de 322 appartements promis à la destruction dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine.

>Du18au22juillet2012,àlaChapelleSainte-Anne,avenueduGénéraldeGaulleàLaBaule.

>Entréelibre.Plus d’infos www.ecrivainsenborddemer.fr

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est végétale, dit le jeune chef aux cheveux bruns dressés comme les pointes d’une fourchette. J’y apporte souvent une note terre-mer et des bouillons. C’est ma signature. Ma cuisine est à la fois rassurante et surprenante. Je pense au plaisir de mes clients qui veulent être rassurés et à mon plaisir de chef qui veut sur-prendre. » Si on lui demande de partir sur une île déserte avec un seul légume, il vous glisse ainsi : la pomme de terre. Rassurant. Si on lui propose de choisir une

N icolas Guiet est l’étoile montante de la cui-sine à Nantes. Ce jeune chef aurait pu s’appeler Beauregard tant ses yeux

vous saisissent par leur beauté bleutée. Il a 31 ans, il est fin et élégant. Sa cuisine est légère et raffinée, on la dirait volontiers ailée. Mais sous la délicatesse, il y a la force. Ses plats aux cou-leurs éclatantes ont du peps. Les saveurs s’animent fiévreusement sous vos papilles et les légumes y resplendissent. « Ma cuisine

herbe aromatique : l’agastache. Surprenant ! Un coquillage : la coque. Rassurant. Un poisson : la vieille. Surprenant.Avant d’être le chef de l’U.Ni (un nom qui sonne comme une réduc-tion de l’Univers de Nicolas), res-taurant au décor sobre, moderne, chaleureux, avec un joli puits de lumière, le petit Nicolas a vécu à la campagne, près de Cholet, au pays des Mauges, bien loin du quartier d’affaires du Champ de Mars. Sa vocation pour la gastronomie est née là, entre les radis et les salades cultivés avec son père et son grand-père dans les jardins de la famille, et les délicieux lapins à la moutarde de sa maman ou les terrines de sa grand-mère. « Ces souvenirs sont énormes pour moi, ils reviennent en ce moment et m’inspirent, se souvient-il en évoquant aussitôt le bœuf sauce piquante de sa grand-mère. Il n’y avait aucun produit préfabriqué à la maison. »

Le collégien dessinera son che-min personnel vers la cuisine à 14 ans. Le lycéen ira au lycée Nicolas Appert, à Nantes, et l’étudiant y préparera un BTS Hôtel et restau-ration, avec option Art de la table. « Comme ma femme Lætitia qui travaille avec moi, j’aime recevoir, accueillir les gens. Je ne suis pas un chef timide, déclare Nicolas Guiet. Mon restaurant, c’est en quelque sorte la salle à manger de ma maison. J’ai plaisir à venir discuter avec mes clients après le repas et plaisir à échanger avec eux. J’ai besoin de cette énergie pour continuer à avancer. J’aime observer leur sourire à l’arrivée des plats ou à la dégustation. » Nicolas participe aussi aux Dîners secrets du Voyage à Nantes et aux Goûts Uniques en septembre. « Je ne veux pas m’enfermer dans ma cuisine. J’aime m’imposer des challenges à l’extérieur. » Après sa formation au lycée, le jeune

chef « écumera » une brochette de restaurants étoilés, en particu-lier sur la côte méditerranéenne. « Je voulais pousser au maximum mon apprentissage avec des tables gastronomiques qui ont de fortes exigences de qualité de produit et de cuisine. » Pour ses légumes, Nicolas travaille avec un maraî-cher local à la recherche de l’ex-cellence tout comme lui.Vers 25 ans, viendra l’expérience la plus marquante de sa vie : la rencontre avec Éric Guérin, le chef de La Mare aux oiseaux, restaurant étoilé situé à Saint-Joachim, dans les marais de Brière, non loin de Saint-Nazaire. « Un chef exceptionnel, aussi bien en tant qu’homme qu’en tant que cuisinier, glisse Nicolas. Il y avait entre nous une confiance et une entente toujours présentes aujourd’hui. On ne passe pas une semaine sans se voir ou se télé-phoner. Il m’a appris la légèreté en cuisine, l’utilisation des pro-

duits asiatiques, la complexité des alliances de saveurs et de textures, la complémentarité des ingré-dients dans un plat… »Après 5 ans d’une collabora-tion fusionnelle, Nicolas décide de voler de ses propres ailes. Il crée l’U.Ni après s’être vidé la tête durant trois semaines au Vietnam avec sa femme Lætitia. « La cuisine vietnamienne est très végétale, pure, avec des saveurs directes, avec une pré-sence de la mer, elle me parle. J’avais envie de la découvrir par moi-même, pas à travers le regard de quelqu’un d’autre. » Son fruit préféré vient d’ailleurs de là-bas : « Le mangoustan. Très difficile à ouvrir, mais sa saveur exquise vous récompense d’avoir réussi à l’ouvrir. » Un peu comme la personnalité savoureuse d’un chef cachée derrière la paroi d’acier d’un fourneau… David Pouilloux

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LarecettedubonheurNicolas Guiet est l’un des jeunes chefs cuisiniers qui fait palpiter la cuisine à Nantes en ce moment. Un rendez-vous entre finesse, beauté et puissance.

Esprit métropolitain

sa CUisine est à la fois rassUrante et sUrprenante…

L’U.Ni - 36 rue Fouré - Nantes Tél. 02 40 75 53 05