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Par Léo joseph Bien que le président haïtien reste muet par rapport au sort de son fils aîné, depuis qu’il a été arrêté en Haïti et transféré à Miami, voilà déjà plus de deux mois, le prévenu reste bel et bien sous contrôle fédéral. Libéré sous cau- tion, ses va-et-vient sont l’objet de surveillance électronique stricte- ment renforcée. Incapable de pré- senter Olivier en public, au risque de voir sa caution révoquée, le Palais national, par le truchement des ouailles de Michel Martelly, lance de temps en temps la ru - meur de son apparition en pu b lic. Il faut se demander pourquoi fis- ton Martelly ne s’est pas présenté en public à l’occasion des deux voyages qu’il a été autorisé à effectuer en Haïti depuis sa libéra- tion sur parole. En effet, certaines personnes ont annoncé innocemment qu’ e l - les ont vu Olivier Martelly à Port- au-Prince. Mais de tels témoi- gnages n’ont pu être indépendam- ment vérifiés. Dans la tentative du Palais national pour faire mentir Haïti-Observateur , qui est à l’ori- gine de l’information ayant fait état de l’arrestation du jeune Mar - telly par les autorités fédérales. Il était incarcéré pendant quelques semaines avant d’être libéré sous caution — USD 50 millions $. Lors de l’enquête sur le caution- nement, le président Martelly était présent en personne, au tribunal fédéral, accompagné de son can- didat à la présidence Jovenel Moï - se et du ministre des Finances et des Affaires économiques Wilson Laleau. Selon des sources proches des Par Léo Joseph L’un des généralistes haïtiens les plus connus de la diaspora, tout en se mettant au service de la communauté pratiquement à tous les niveaux, au point de se voir attribuer l’appellation « le médecin de la communauté », Kes l er Dalmacy, MD, s’apprête à prendre congé de sa pratique médicale. Candidat aux prési- dentielles, théoriquement pro- grammées pour le 25 octobre 2015, son triomphe aux urnes pourra bien signifier un congé, tout au moins, de cinq ans de ses patients. En effet, les patients du Dr Dalmacy commencent déjà à se sentir privés de ses soins, car depuis plusieurs semaines il se La confiance manifestée par le secrétaire d’État américain John Kerry dans la tenue pacifique du second tour des élections haï- tiennes, au point d’encourager le peuple à aller aux urnes, n’est pas aussi rassurante qu’on le pense. C’est l’opinion que suggèrent les dernières dispositions militaires qui auraient été prises en vue de ce qu’on affirme être « une possible mission en Haïti ». Une source confidentielle, qui ne souhaite pas se laisser identi- fier, car n’étant pas autorisé à faire de telles révélations, a fait savoir que tous les membres de l’équipa- ge d’un vaisseau de guerre a été rappelé à leurs postes et sont avi- sés de se tenir prêts à appareiller à tout instant en vue d’une mission en Haïti qui n’a pas été explicitée. L’informateur a précisé que le personnel du bateau, dont le nom n’a pas été révélé non plus, a été informé que tous les congés ont été annulés, jusqu’à nouvel ordre. On apprend que le communiqué laconique n’a donné aucune pré- cision quant au jour ni à l’heure du décollage. La source d’où pro- vient l’information a jugé prudent de ne révéler des informations techniques concernant le vais- seau, ni du nombre de son person- nel. On apprend, toutefois, que ce genre d’appel au poste survient haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 VOL. XXXXV, no. 42 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 14-21 octobre 2015 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! Un vaisseau de la U.S. Marine prêt à appareiller MISSION PROBABLE IND FINIE EN HA TI Tous les membres d’équipage rappelés à leurs postes... PRÊT À PRENDRE CONGÉ DE LA MÉDECINE Kesler Dalmacy, MD brigue la campagne pour la présidence d’Haïti PORT-AU-PRINCE, 13 octobre — Un arrêté présidentiel pris à la va-vite vient de nommer le rem- plaçant du conseiller électoral démissionnaire Néhémie Joseph. Il s’agit de la mambo Carline Viergela, réputée proche du prési- dent Martelly. Quoiqu’associée aux travaux de l’ex-Ati national, Max Beauvoir (décédé récem- ment), la Confédération nationale des vodouisants (CNV) déclare ne pas reconnaître cette nomina- tion qui engagerait uniquement la présidence. Selon leurs propres dé c larations, les contestataires, qui reconnaissent les talents de Mme Viergela, dans le domaine des invisibles, lui demandent ou - vertement de démissionner du poste de conseiller électoral dont elle vient d’être honorée par le gouvernement Martelly-Paul. Dans cette foulée dont les ré - percussions pourraient nuire au bon fonctionnement de l’appareil électoral, les associations pay- sannes Tèt Kole, Ti Peyizan et VERS UN COUP D’ÉTAT ELECTORAL LE 25 OCTOBRE La présidence nomme un conseiller électoral unilatéralement Olivier reste sous contrôle fédéral SWEET MICKEY S’ENFONCE DANS LE SILENCE Dr Dalmacy fait une tournée dans le bourg de Desdunes. Olivier Martelly. Suite en page 8 Suite en page 5 Suite en page 16 Suite en page 2 Journal du 14-21 octobre 2015:hO 10/13/15 3:11 aM Page 1

Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2015. 10. 15. · paraissait un homme d’action qui ne se laisserait marcher sur les pieds par une présidence, ce de la

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Page 1: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2015. 10. 15. · paraissait un homme d’action qui ne se laisserait marcher sur les pieds par une présidence, ce de la

Par Léo joseph

Bien que le président haïtien restemuet par rapport au sort de son

fils aîné, depuis qu’il a été arrêtéen Haïti et transféré à Miami,voilà déjà plus de deux mois, leprévenu reste bel et bien souscontrôle fédéral. Libéré sous cau-tion, ses va-et-vient sont l’objet de

surveillance électronique stricte-ment renforcée. Incapable de pré-senter Olivier en public, au risquede voir sa caution révoquée, le

Palais national, par le truchementdes ouailles de Michel Martelly,lance de temps en temps la ru -meur de son apparition en pu blic.Il faut se demander pourquoi fis-ton Martelly ne s’est pas présenté

en public à l’occasion des deuxvoyages qu’il a été autorisé àeffectuer en Haïti depuis sa libéra-tion sur parole.

En effet, certaines personnesont annoncé innocemment qu’ el -les ont vu Olivier Martelly à Port-au-Prince. Mais de tels témoi-gnages n’ont pu être indépendam-ment vérifiés. Dans la tentative duPalais national pour faire mentirHaïti-Observateur, qui est à l’ori-gine de l’information ayant faitétat de l’arrestation du jeune Mar -telly par les autorités fédérales. Ilétait incarcéré pendant quelquessemaines avant d’être libéré souscaution — USD 50 millions $.Lors de l’enquête sur le caution-nement, le président Martelly étaitprésent en personne, au tribunalfédéral, accompagné de son can-didat à la présidence Jovenel Moï -se et du ministre des Finances etdes Affaires économiques WilsonLaleau.

Selon des sources proches des

Par Léo Joseph

L’un des généralistes haïtiens lesplus connus de la diaspora, touten se mettant au service de lacommunauté pratiquement àtous les niveaux, au point de sevoir attribuer l’appellation « lemédecin de la communauté »,Kes ler Dalmacy, MD, s’apprêteà prendre congé de sa pratiquemédicale. Candidat aux prési-

dentielles, théoriquement pro-grammées pour le 25 octobre2015, son triomphe aux urnespourra bien signifier un congé,tout au moins, de cinq ans de sespatients.

En effet, les patients du DrDalmacy commencent déjà à sesentir privés de ses soins, cardepuis plusieurs semaines il se

La confiance manifestée par lesecrétaire d’État américain JohnKerry dans la tenue pacifique dusecond tour des élections haï-tiennes, au point d’encourager lepeuple à aller aux urnes, n’est pasaussi rassurante qu’on le pense.C’est l’opinion que suggèrent lesdernières dispositions militairesqui auraient été prises en vue de ce

qu’on affirme être « une possiblemission en Haïti ».

Une source confidentielle, quine souhaite pas se laisser identi-fier, car n’étant pas autorisé à fairede telles révélations, a fait savoirque tous les membres de l’équipa-ge d’un vaisseau de guerre a étérappelé à leurs postes et sont avi-sés de se tenir prêts à appareiller à

tout instant en vue d’une missionen Haïti qui n’a pas été explicitée.

L’informateur a précisé que lepersonnel du bateau, dont le nomn’a pas été révélé non plus, a étéinformé que tous les congés ontété annulés, jusqu’à nouvel ordre.On apprend que le communiquélaconique n’a donné aucune pré-cision quant au jour ni à l’heure du

décollage. La source d’où pro-vient l’information a jugé prudentde ne révéler des informationstechniques concernant le vais-seau, ni du nombre de son person-

nel.On apprend, toutefois, que ce

genre d’appel au poste survient

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

VOL. XXXXV, no. 42 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 14-21 octobre 2015

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

Un vaisseau de la U.S.Marine prêt à appareiller

MISSION PROBABLE IND�FINIE EN HAìTI

Tous les membres d’équipage rappelés à leurs postes...

PRÊT À PRENDRE CONGÉ DE LA MÉDECINEKesler Dalmacy, MDbrigue la campagne pourla présidence d’Haïti

PORT-AU-PRINCE, 13 octobre— Un arrêté présidentiel pris à lava-vite vient de nommer le rem-plaçant du conseiller électoraldémissionnaire Néhémie Joseph.Il s’agit de la mambo CarlineViergela, réputée proche du prési-dent Martelly. Quoiqu’associéeaux travaux de l’ex-Ati national,Max Beauvoir (décédé récem-

ment), la Confédération nationaledes vodouisants (CNV) déclarene pas reconnaître cette nomina-tion qui engagerait uniquement laprésidence. Selon leurs propresdé clarations, les contestataires,qui reconnaissent les talents deMme Viergela, dans le domainedes invisibles, lui demandent ou -vertement de démissionner du

poste de conseiller électoral dontelle vient d’être honorée par legouvernement Martelly-Paul.

Dans cette foulée dont les ré -percussions pourraient nuire aubon fonctionnement de l’appareilélectoral, les associations pay-sannes Tèt Kole, Ti Peyizan et

VERS UN COUP D’ÉTAT ELECTORAL LE 25 OCTOBRE

La présidence nomme unconseiller électoral unilatéralement

Olivier reste sous contrôle fédéralSWEET MICKEY S’ENFONCE DANS LE SILENCE

Dr Dalmacy fait une tournee dans le bourg de Desdunes.

Olivier Martelly.

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Journal du 14-21 octobre 2015:hO 10/13/15 3:11 aM Page 1

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Par Dan Albertini

Entre (), Quel beau titre ce serait sil’on évoquait le degré d’importan-ce d’un expert, en mesurer savaleur. Il y en de ceux qui se tai-raient ou se sont tus. Quid de labarre de mesure du présidentMartelly dans ce monde global quise doit de remplacer Ki moon ?Quel État hybride oserait un Mar -telly postulant au SG/UN après laPréval désuétude ? Notons, il y aeu Perez de Cuellar, BoutrosBoutros-Ghali, Kofi Annan.Fermons les ().

Où donc est passé gwo Gé rard(Latortue) n’est pas un individuelconditionnel. Mais, une invitation àregarder un avenir rapproché pourbâtir l’horizon au Palais na tional.Cela concerne autant la Républi -que, notre cousin voisin, que la glo-balité onusienne. Les uns pourmieux élire, les autres pour mieuxdiscuter. Et l’organisation, pourparler de croissance. Gwo Gérardparaissait un homme d’action quine se laisserait marcher sur lespieds par une présidence, ce de lamanigance de Manigat aux Géné -raux, en passant par son discourssoutenu à l’Hôtel Delta de Mont -réal (H-O) jusqu’à l’ONUDI. Il nesaura nier son pèlerinage interna-tional pour renverser JBA en 2004.Il en fut d’un excès de zèle. Nousl’avions critiqué en ce temps-là.Cela ne nous a pas empêchés le 27octobre 2004. Le titre [Crise haï-tienne : un appui conditionnel àLator tue] était conjoncturel.

Je l’avais introduit par une cita-tion. « Dans cette interview, le Pre -mier ministre Latortue a déploré ladécision prise par des responsablesfinanciers internationaux de repor-ter leur visite dans le pays en rai-son des violences dans certainsquar tiers de la capitale..., le pro-cessus de décaissement des fondsprévus pour Haïti doit être accélé-ré vu la complexité de la situationsur le plan économique… ».

Les élections s’imposaient,mais un spécialiste de la santé men -tale à Montréal avait tout bonne-ment suggéré au PM, « la solutionKarzai ». Je commentais alors danscet article : [Deux personna ges ef -facés soit Trouillot et Préval ontpu, dans des conditions diffé-

rentes, remettre officiellement lepouvoir sans interrup tion Lator -tue peut-il en rêver lui aussi]. Lamême pathologie se reproduit en -core dix ans plus tard. Ques tion : sic’était un mandat au secré tariatdes UN, notre maladie d’indispen-sable aurait-elle lieu ? C’est ainsique l’on parlera de : où est passésweet Miky (Mar tel ly) ?

À moins de s’investir demaindans une pseudo Banque privéeMartelly pour régénérer des capi-taux dont on ne connaîtra jamaisles sources, malgré les conventionssignées validées par le Sénat, il y adeux ans. Il y a fort à parier sur cescénario. Ce serait l’École de ges-tion des fortunes suisses après lesalliances secrètes allemandes et d’ -avec la Stasi communiste. C’est-à-dire une pluralité de banques pri-vées pour dictateurs en exercicespécialisées surtout dans le droitinternational que dans la financeréellement. L’ancien stagiaire ducabinet d’avocats russes en Suisseaura-t-il compris la leçon, c’estune autre affaire. Mais l’indice dé -voilé, à savoir étudiant en droit, au -rait ten dance à démontrer unMartelly voulant se renforcer enarme juridique dissuasive pour ac -heter une nouvelle forme de paixqui n’est politique.

Il faudrait à cet effet revisiter laloi refondue sur les finances et surle système bancaire haïtien. Luifaudrait-il prouver la provenancedes capitaux investis ? Dira-t-onalors où est passé Mar telly, commeoù donc est passé Latortue, car lamutation du juge Jude Baptiste(Canada dans l’affaire de drogueet des 300 000 $US saisis) à Genè -ve vers 2006, n’aurait plus fait degwo Gérard un expert en missioninternationale.

Revenons à Latortue. Wa -shing ton, le 13 mars 2003. M. Gé -rard Latortue se prononçait sur lathématique suivante : « Haïti : sug -ges tions pour le développementpo li tique et économique ». S’ilcon voitait la primature, le gou -vernement en place était déjà dé -mis sionnaire.

Grandes lignes de la proposi-tion sur les réformes politiques: «El les sont à l’origine d’une sortede frustration qui, lorsqu’elle durepen dant un certain temps, engen -dre l’instabilité sociale ». Latortue

poursuit, « que tout parti ou coali-tion politique ayant présenté descandidats à 30 %, au moins, dessièges mis au vote lors des élec-tions de mai 2000 reçoivent del’Éat un soutien financier égal, àl’occasion d’élections démocra-tiques, libres et justes, à organiserprochainement. (…) Les mesuresci-dessus devraient contribuer àl’instauration d’un régime de par-tis stables dans le pays, compre-nant deux ou trois partis majori-taires ».

La question d’intérêt qui seposait à l’époque était celle-ci : est-ce que Latortue aura le courage des’exécuter sans aucun préjugédéfavorable aux lavalassiens quipourraient continuer à alimenter les

frustrations décrites plus haut. Avecson énoncé : « l’aide dans l’élabo-ration de mécanismes et procédu -res garantissant la sécurité de tousles partis politiques, de leurs res-ponsables et de leurs candidats,dans le cadre de l’établissementd’ un climat propice aux futuresélections dans le pays ». Latortuen’aura fait école. Il y a eu Préval deretour. Culture politique haïtienne,Martelly au rait-il agi comme Pré -val bon pa pa, avec un chèque pouramis mu siciens, cette fois-ci ?Faire taire. À la place d’une institu-tion que serait une opposition, telque nous le disions depuis JBA2001.

Latortue poursuit dans les voieset moyens. Il fixe les termes à cesujet. Moyen terme - «...canaliserles ressources financières des expa-triés haïtiens (environ 500 M $l’an) afin de promouvoir la crois-sance de l’économie de leur paysd’origine... ». Combien sous l’ère

Martelly ? Silence, on compte.Hélas, Latortue 2003 poursui-

vait lors d’une des entrevues :«Notre pays est en faillite. La misè-re chronique de nos masses n’ajamais été aussi grande. La dé -gradation de l’écosystème nationalannonce un désastre écologiquesans pareil. Le corps social estdans un état de délabrement tel quel’existence même de notre nationest menacée ». Aussi, l’explosiondes bandes de crimi nels émergeantde toutes parts ré pond aux dégâtssociaux prévus alors qu’il croyaitpouvoir maîtriser le pouvoir, àcourt terme ou à la base de simplespromesses farfelues de l’étranger.La MINUSTAH est encore là.Échec.

L’expérience haïtienne met engarde contre le despotisme, ou l’ -étranger verra-t-il le président Mar - telly avec cet œil pervers ?

[email protected]

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIETE

Où donc est passé Latortue ?

2 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

et Plateforme 4G mettent à l’index lamambo Viergela qui ne pourra lesreprésenter au « CEP croupion dirigépar Pierre-Louis Opont ». Des repré-sentants du secteur paysans n’ont pasmanqué de jeter leur hargne sur l’ar-rogance du pré sident Martelly qui« agit par usurpation en nommant àleur insu une personnalité vodouentiè rement liée à sa personne ». Unécart lourd de conséquences quand onconnait la représentativité de ces sec-teurs dans la vie nationale et surtoutleur apport à la consolidation de l’uni-té dans la grande famille haïtienne.Les déclarations du candidat à la Mai -rie de Delmas sous la bannière duMOPOD, Ser ge Jean-Louis, de celuià la députation de Quartier Morin,Hughes Célestin (Plate forme LeveKan pe), d’Ansyto Félix de Fanmi La -valas et du coordonnateur du CO -NAHNE, Edouard Paultre, appelant àl’incapacité du CEP à réaliser desélections le 25 octobre prochain, vien-nent renforcer les ap préhensions des

secteurs vo dous et paysans. Una ni -me ment, tous reconnaissent que l’or-ganisme électoral marche tout droitvers un coup d’état électoral en faveurdu candidat du pouvoir, JovenelMoise, dit « neg bannan nan ». A tra-vers le pays, on voit dans celui-ci unzombi alors que le président Martellydoit mener campagne à sa place.

Une campagne ternemenée seulement pardes candidats argentéset proches du pouvoir À dix jours des élections program-mées par le CEP Martelly-Opont, rienne semble motiver des candidatspotentiels à s’aventurer pleinementdans une vraie course à la présidence.Pour la foule innommable des candi-dats dits « ce n’est rien », une tellebanalisation paraît évidente. Sur dixcandidats à me ner campagne, seulscinq osent dépenser plusieurs centai -nes de milliers de dollars en placar-dant des affiches géantes qui polluentles routes nationales et des principalesartères de la capitale et ses banlieues.Ainsi, Jean Henry Cé ant, Steeve

Khawly, Jovenel Moï se et JudeCélestin courent la province avec ar -rogance, à l’instar de Moïse Jean-Char les qui avale du terrain avec sacaravane d’une vingtaine d’automo-biles.

En effet, dans cette bande, SteeveKhawly et Jovenel Moïse apparais-sent comme des novices en la matiè-re. Le premier semble profiter de l’as-sette paternelle dont l’origine de lafortune paraît douteuse, selon desJacméliens de sou che. Ceux-ci sou-tiennent que Steeve Kwaly n’auraitaucun emploi digne de ce nom etqu’il habiterait dans une résidencedont des yatchs peuvent accoster sansinquiétude. Quant à Jovenel Moï se,que le président Martelly surnomme« Nèg bannann nan », à part les ba na -nes dont les Haï tiens ne connaissentni l’odeur ni le goût, il est pratique-ment une doublure de Martelly quin’a pas hésité à jeter son dévolu surun successeur hors des normes accep-tables. Théoriquement, dans aucunautre pays du monde, ces deux élé-ments ne devraient avoir une quel-conque chance de prétendre à de si

hautes fonctions. À part Moïse Jean-Charles, celui

qui étonne vraiment demeure JudeCélestin, qui était injustement évincéaux élections 2010/ 2011. Une ru -meur qui circule dans ses rangs pré-tend que l’ex-secrétaire d’État améri-cain Hilary Clinton lui aurait promisque : « aux prochaines élections, cesera ton tour ». S’il faut croire auxsom mes investis par le candidat ac -tuel lement, il serait déjà au Palais na -tional. En attendant le 7 février 2016,à défaut de la farce préméditée du 25octobre 2015, il distribue par ci par lades motos et des billets de mille gour -des. D’où des succès de foules incon-testablement imbattables par tous lescandidats réunis.

La grande inconnue du paysagepo litique du 25 octobre prochaindemeure la candidate officielle duparti Lavalas, Maryse Narcisse. Ellemènerait campagne uniquement surle terrain avec la conviction que « bonzanmi pa janm trayi ». La bénédictionde son chef pourra-t-elle lui assurerd’être un bon second au tirage au sortqu’orchestrera le CEP de Pierre-

Louis Opont, avec ou sans la bénédic-tion des pays dits amis d’Haïti ?

Sur le terrain, la plupart des can-didats à tous les postes électifs (saufceux du pouvoir), mettent en doute lacapacité du CEP à ré pondre aux desi-derata d’élections propres, honnêteset démocratiques. D’une part, la con -joncture ne prévaut pas tant que leprésident Martelly et ses bandits lé -gaux tiennent tous les rennes du pou-voir. D’autre part, tous les mem bresdu CEP, à commencer par son prési-dent Pierre-Louis Opont, lui sontentièrement ac quis. Il est de notoriétépublique qu’une maison en construc-tion leur serait offerte par la générosi-té présidentielle et, pour ne pasprendre de chance, le président auraitchoisi délibérément la mambo Car -line Viergela en remplacement de MeNehemi Joseph. Il n’a même pas prisla précaution de sauver les apparen -ces face à la fermeté du secrétaire d’ -État américain, John Kerry, dont lesecteur vodou affirme que « parmi lesloa qui dansent dans notre tête, pasun ne se nomme John Kerry ».

VERS UN COUP D’ÉTAT ELECTORAL LE 25 OCTOBRELa présidence nomme un conseiller électoral unilatéralementSuite de la page 1

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Published: October 14, 2015

By Garry Emmanuel

Sleep is a biological necessity.Being deprived of sleep is verydetrimental to us physically,mentally, emotionally, and evenspiritually. The importance ofgett ing a good night’s sleep isunderstated in our busy society.Research shows that the averageadult needs between 7 and 9hours of sleep per night. How -ever, the exact amount of sleepthat our bodies require is veryindividualized, varying fromperson to person. This can alsochange rather frequently as weface different situations in ourlives that may require more orless sleep.

For example, if you are sickor going through a particularlystress ful period of time, youneed to allow for more sleep.Children, teenagers and the eld-erly, as a rule, need more sleepthan healthy adults.

Experts say that finding theright amount of sleep requires alittle experimentation. By vary-ing your bedtimes and waketimes, you can find the rightamount of sleep that leaves youfeeling well rested and energizedthroughout the day.

As your situation and cir-cumstances change, you mightneed to adjust your sleep times toallow enough time for adequatesleep, without sleeping toomuch. Sleep ing too much can bejust as detrimental to your healthand well-being as being sleepdepriv ed. So, find the right bal-ance that works for you.

Sleep expert Jim Horne wri -tes: “A satisfying sleep, like asatisfying meal, can leave onehappy and content, without feel-ing too full, and with room, per-haps, for just a little more.”

That’s great, you might bethinking, but I can’t sleep! Fartoo often, sleeping is not as sim-ple as it sounds.

Experts suggest eight (8) tips

to help you get a good night ofsleep:

Make sleep a priority: Look atsleep as the restorative periodthat it is rather than an inconven-ient obligation. Give your mind,body and soul the opportunity torest and rejuvenate.

Establish a routine: Bedtimeroutines aren’t just for children.Try to go to bed at the same timeeach night and wake up at thesame time each morning, regard-less of the day of the week or ifyou’ve had a rough night’s sleep.Wake up within 30 minutes ofyour waking time each day ofthe week. This will help yourbody clock set itself correctly.

Relax: Can’t sleep? We’re notable to will ourselves or makeourselves go to sleep. We need tolie down, close our eyes andrelax, waiting for sleep to over-take us. But the relaxing part ofthat equation often fouls up theentire formula. Drink a cup ofchamomile tea or warm milk,take a warm bath or read a bookfor a few minutes before turningoff the light. Give yourself timeto slow down and unwind, let-ting your body know it’s time toprepare for sleep.

Add a mind purge: When Ican’t sleep because I’ve got toomuch on my mind, I’ve foundthat simply having a pad ofpaper and a pen by my bedcomes in handy. Thoughts, plansand worries can often interferewith our ability to relax and fallasleep. Write down everythingthat comes to mind in a 1 to 3minute period. As simple as itsounds, it will enable you to freeyour mind of those thoughts andavoid carrying them to bed withyou. With less on your mind, youare free to relax and drift off tosleep.

Body moving: Getting someform of physical activity duringthe day will help your body dif-ferentiate between daytime andnighttime, making it easier to get

to sleep and stay asleep whenyou want to. Avoid strenuousexercise and activity within 4hours of going to bed so yourbody will be able to relax in timefor sleep.

Eat well and wisely: Ditch theStandard American Diet and eatreal food. Make your noon mealthe largest of the day rather thanyour biggest meal being a fewhours before you are going to tryto sleep. Digesting a large mealwill keep you awake and unableto drift off to sleep.

Make your bedroom a restfulplace: Keep your bedroom freefrom unnecessary clutter anddistractions. Remove the TV anddesignate another area of yourhouse for your desk and comput-er. Or else, put them behinddoors if they must stay in yourroom in order to free your mindfrom thinking about work andother things.

Limit caffeine (or better yet,quit it all together): Use coffee,pop, caffeinated teas and evenchocolate in moderation. Caf -feine is a powerful stimulant.Even if you only drink caffeinein the mornings, it makes it moredifficult to fall asleep at nightand affects the quality of sleepthat you are able to get. It is dif-ficult to quit (I know! I used tobe a Diet Coke junkie.) but it’sworth it. Check this out for inspi-ration!

If you can’t get going in themornings without your cup ofcoffee, try Dandelion Root tea asa worthy coffee alternative. Dothe same only make iced tea as areplacement for Diet Pop! Dan -de lion Root tea sounds odd per-haps, but it’s yummy!

We all know how wonderful wefeel after a great night’s sleep,and unfortunately, we all knowhow terrible we feel when wesleep poorly. In our fast-paced,over-worked and stressed-outsociety, getting a good night’ssleep is crucial. Our bodies,minds and souls depend on ourability to sleep for rejuvenation,repair and restoration.

Make a resolution to make sleepa priority! Your mind and bodywill thank you.

THE CHALLEnGE: If youwant to enhance your immunesystem, perhaps it is time to con-sider transitioning to a starch-based diet. So in the end, as witheverything else, what you dowith this information is as al -ways up to you. But do remem - ber that your health is the mostprecious asset you have. It is upto you to choose how to preserveit. Let us continue our sleepawareness campaign for a hap-pier, healthier, stronger, andricher 2015!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality of yourhealth. Your lifestyle reveals yourchoices.”

Disclaimer: The information con-tained in Health Nuggets for SmartPeople is for general information orentertainment purposes only anddoes not constitute professionalhealth advice. Please contact yourpersonal physician or an independ-ent health professional for adviceregarding your specific situation.

Par Dan Albertini

Que doit-on saisir de la notion[nouveau cinéma] si nous n’ysommes à titre de cinéma à créerdans une industrie hautementcompétitive ? Ce film mexicaintombe sans pénitence au FNC et

confirme la règle de l’hégémoniehollywoodienne. Pas nouveau.Coproduction mexicaine, le mal,la défaite sont chez Pedro (Latinodans mon langage), Mexicain ici.Là où le policier américain estmort, une arme fixée à la [ma -kout] au dos, l’arme de la provi-dence sauve Gringo. Il y a droit.Tue le grand méchant dans 600000 Miles. Gringo, bon cœur par-donne au p’tit Pedro. Le géné-rique est un constat. La présencechicano mais la production faitappel à une signature. US. Riende nouveau, Gabriel Ripstein sevendra bien chez Chico.

L’histoire qui se déroule pour-rait expliquer ce besoin en soi deChico à El Paso. Pris au milieud’une projection négative de laguerre du cartel de la drogue, ilfeint alors. Dénoncer ce trafic desarmes de guerre qui sèment lamort à Ciudad Juarez, à Maza t -lán, à Tijuana à Durango. Ce n’ -est pas son genre, la guerre Chi -canos contre Gringos de l’Ouestest d’une autre origine. Alors cefilm mexicain pêche de façon gra -ve. Il accorde la vertu, la victoirefinale au héros hollywoodien, tan-dis que le vendeur d’armes, l’in-telligence de la distribution setrou vent in frontière. L’intelligen -ce est Rambo, Bradox au Viet -nam. Il était une fois dans l’Ouest.

Le film pêche un fois de plusen faisant opérer un enquêteuramé ricain dans une affaire devente d’armes de guerre, malgréla notion d’achat légal à domicile.La NRA y trouverait matière àscandale, surtout que tous les col-labos sont des marchands mem -bres. Même en amputant l’histoi-re, la logique américaine n’y tien-drait pas. Historique ou légal,celle-ci démontre bien au contrai-re l’incapacité du gouvernementfédéral à contrôler la notion de lapossession d’armes sur le terroir.Et, quand le FBI, soit pour lavente locale d’armes de guerre oula DEA, soit pour le retour d’ -

Arnulfo aux États, ce qui n’estsoulevé dans le film, commence-raient à enquêter, c’est que la ma -chine de production américaineest menacée. Ce n’est pas l’utili-taire d’Hollywood dans son esthé-tique, ni de Chico émigré au Te -xas, dans l’Ouest. Ah, Chico est ceMexicain au sombrero sous lenez, désormais migrant chez ton-ton.

Le film ressemble à une adé-quation américaine de cinéastesmexicains qui veulent produiredans un genre pour essayer detromper la vigilance du marché.Le film n’est donc nouveau genredans le sens esthétique. Il apporte,bien entendu, des nouveaux défisau cinéma américain. Le Mexi -cain est habile comme pour lesmaquiladoras sur la frontière, mê -me si un nationalisme emmuréainsi risque de trahir. Le Mexiqueprendra-il conscience de la néces-sité de rompre de la matrice espa-gnole de don Pedro, de dona Car -men quand ce cinéma résurgentétait vivement critiqué chez Sa -doul. Le Mexicain peut-il produi-re contre Hollywood, on le com-prendra à la lueur du Québé coisau Canada, de l’Amérindien auQuébec, de l’Inuit, bref.

Haollywood chez nous propo-se-t-il du nouveau, la question nepose ainsi sur la route du... Je feraitout simplement mes analysessous cette loupe. Oui, nous som -mes en mission et non en biaisdans le métier. Ne pas se servirsoi-même serait une lâcheté.Mont réal comme plaque tournan-te d’un cinéma haïtien mondial estune option d’implémentation auSymposium. Faire de l’axe com-mercial Pie IX (Jarry-Henry-Bourrassa) le boulevard Haolly -wood pendant la durée de l’évé-nement, c’est déjà une idée nou-velle, sympathique que l’on peutcaresser.

Merci d’y croire [email protected]

3Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?Volume 3, Issue 99 (Part 2 of 2)

600 000 Miles au festival nouveau CinémaAprès Losique, Deltruc, mais le maire zago lorajne s’invective contre ses… à Montréal

Dan Albertini

SUR LA ROUTE DU CINÉMA

Solisyon, 1, 2 ,3

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kap soufwi depi lontanAk doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)

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Par Rosie Bourget

Par définition, un mauvais sou-venir est un moment qu’on a malvécu et qui nous a marqué. Oncompare souvent le cerveauhumain à un ordinateur. S’il suf-fisait de peser sur un bouton pourfaire du nettoyage dans notredisque dur, comme tout serait

facile. S’il était possible d’influersur les mécanismes de la mémoi-re pour associer une émotionpositive à un mauvais souvenirchez les humains, cela pourraitaider à traiter des troubles men-taux, comme la dépression et lestress post-traumatique. Nousavons tous caché dans des tiroirsdes souvenirs qui nous retiennentà un passé souvent douloureux,et le pire c’est que la plupart dutemps nous ne nous apercevonsmême pas que ces lettres, ob -jets, mémoires nous empêchentd’avancer.

Nous avons tous au fond denous des histoires qui nousrelient à un passé souvent désa-gréable et les ramener à la surfa-ce, permettant de s’en débarras-ser et de vi vre plus libre et sansstress. Cer tains de nos mauvaissouvenirs peuvent remonter enpermanence et involontairementdans notre mémoire. Cela peutêtre une al tercation avec une per-sonne, une image tragique ouquelque chose qui nous hantedepuis un certain temps. Quandceux-ci ressurgissent, c’est tou-jours avec la même charge émo-tionnelle désagréable. Nous noussentons comme submergés parces sensations et ces émotionsnégatives avec lesquelles nous nepouvons pas lutter.

Notre « grenier à souvenirs »est bien rangé. De nombreusesexpériences menées dans les la -boratoires de psychologie ontcon firmé que notre mémoire estorganisée telle que l’a décrite unmodèle conçu par le psychologuecanadien Endel Tulving. Ce der-nier distingue la mémoire séman-tique et la mémoire épisodique. Lapremière recouvre nos connais-sances sur le monde et sur nous-mêmes. (« Berlin est la capitalede l’Allemagne »; « J’ai un en -fant »). La seconde est celle desévénements de notre vie, inscritsdans un contexte spatial et tem-porel précis (« Lundi, en allantacheter le pain, j’ai croisé uneamie »).

Selon un article publié dansScience & Vie 2012, notre mé -moi re autobiographique est unmélange des mémoires séman-tique et épisodique. Le modèle deTulving comprend aussi le systè-me des représentations percep-tives et la mémoire procédurale.Le premier est une mémoireinconsciente, qui explique qu’on

identifie plus rapidement un élé-ment déjà rencontré. La seconderegroupe l’ensemble des habile-tés motrices (comme faire duvélo). Enfin, la mémoire à courtter me constitue un système àpart. Elle sert à retenir des infor-mations sur une courte durée(pour retrouver sa voiture sur unparking, par exemple). Quant àsavoir si les différents types demémoire sont bien séparés dansle cerveau, une étude menée en2012 sur des rats circulant dansdeux labyrinthes par le biologistetchèque Karel Jezek suggère quec’est le cas. Grâce à des jeux delumière, le chercheur a fait croireaux rongeurs qu’ils étaient ins-tantanément transportés d’unlaby rinthe à un autre. Pendant uncourt laps de temps, le cerveaudes rats, confus, activait alternati-vement les deux circuits neuro-naux correspondant à la mémori-sation de chaque labyrinthe. Or, iln’y avait jamais d’état de transi-tion entre ces deux circuits, maisau contraire une sorte de compé-tition, le cerveau les commutant.

Freud lui-même disait qu’ilétait possible de faire disparaîtrede notre conscience des souve-nirs indésirables en les réprimant,c’est-à-dire en choisissant de neplus y penser. Mais, attention, lesmauvais souvenirs prendraientalors le chemin de ce qu’on ap -pel le l’inconscient. Est-ce vrai-ment ce que nous désirons ? Enréalité, les neuroscientifiques denos jours confirment qu’il estpos sible d’oublier un souvenirsans le faire disparaître de notrecerveau. C’est comme si l’onbarrait l’accès à la mémoire detra vail en exerçant un contrôlesur le souvenir auquel nous nevoulons plus penser. Ce proces-sus nettoie la conscience sans ef -facer le souvenir. Il y a quel quesannées, grâce à l’imagerie céré-brale (IRMf), le processus demémorisation a été mis en lumiè-re par ces appareils. Il y auraittrois étapes dans le processus demémorisation avec une mobilisa-tion des aires spécifiques pourchacune d’elles : l’encodage, lestockage, la récupération.

L’encodage place en mémoi-re toutes les informations quicons tituent un souvenir (bruit,ima ge, odeur, émotion …). Lestockage, lui, consolide ces infor-mations pour qu’elles soientconservées durablement. Tandisque l’étape de récupération per-met de reconstituer le souvenirvivace. Comment arrivons-nous

à bloquer le processus de récupé-ration d’un souvenir ? L’IRMf l’aaussi révélé : c’est le cortex pré-frontal, situé à l’avant du crâne,qui s’avère le plus activé quandun individu parvient à écarter desa mémoire une scène déran-geante. Considérée comme lecentre du contrôle cognitif, cettezone exerce son pouvoir sur lesautres structures en charge desémotions (l’amygdale), de lamémoire (l’hippocampe) et dutraitement visuel (le cortex vi -suel, le thalamus), les invitant ausilence.

Au niveau chimique, d’autrestravaux suggèrent que cette inhi-bition du rappel du souvenirserait provoquée par une enzy-me, la PPI (protéine phosphataseI) qui empêcherait le développe-ment des zones de contact (lessynapses) entre certains neu-rones. Elle provoquerait la dispa-rition de synapses déjà existanteset par là l’accès à certains souve-nirs. Les mécanismes de son ac -tion restent très obscurs, mais leschercheurs voient en cette enzy-me « la molécule de l’oubli ».Cet article fait réfléchir. Il nousmet en face de notre propre pou-voir, à nous de le conserver. D’oùl’importance de devenir observa-teur de notre champ intérieur,comprendre que nos émotionsn’ont souvent rien à voir avec lasituation du moment.

Les mauvais souvenirs, bles-sures et engrammes, ces tracesbiologiques de la mémoire quinous jouent des mauvais tours ànotre insu, est-il possible de nousen délivrer ? On entend souventdire que l’attention de notre pen-sée est une clé extraordinaire. Carce sur quoi nous portons notreattention finit toujours par semanifester. Si nous portons notreattention sur des pensées tristes,négatives, amères, notre champémotionnel en sera immédiate-ment rempli, répondant auxsemen ces du mental. Porter notreattention sur des états d’être, quenous souhaitons vivre, influencegrandement nos émotions etnotre vision du monde. En ceci,nous avons le choix d’être créa-tifs. Une prescription gratuite et àla portée de tous. Quand on penseà effacer un mauvais souvenir,bizarre qu’immédiatement unan cien remonte à la surface. Sansprétendre effacer les mauvaissou venirs, ne pensez-vous pasqu’il est en notre pouvoir de créerdes pensées réconfortantes qui,avec le temps, donneront moins

4 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Mauvais souvenirs

Rosie Bourget.

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, le minis-tère public entendu, maintient le défaut octroyé contre ledéfendeur à l’audience précitée; pour le profit déclarefondée ladite action; admet en conséquence le divorce dela dame Marie Gina DEROSEnA d’avec son époux,Teddy PIERRE, pour injures graves et publiques auxtorts de l’époux. Prononce la dissolution des liens matri-moniaux existant entre lesdits époux; ordonne à l’officierde l’état civil de la section sud de Port-au-Prince de trans-crire dans les registres à ce destinés, le dispositif du pré-sent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un desquotidiens s’éditant à la capitale sous peine de dom-mages-intérêts envers les tiers s’il y échet; commetl’huissier Yvon ZÉTREnnE de ce siège pour la signifi-cation de ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PROnOnCÉ PAR nOUS, Me.Jacques Hermon COnSTAnT, juge en audience civile,ordinaire et publique du huit juillet deux mille quinze, enprésence de Me. Ronald PIERRE, substitut du commis-saire du gouvernement de ce ressort avec l’assistance dusieur Homère RAYMOnD.

IL EST ORDOnnÉ, ETC.En FOI DE QUOI, ETC.

Pour expédition conforme collationnée

Me. Esnel MAUROSE

AVIS DE DIVORCE

PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, et sur lesconclusions du ministère public, maintient le défautoctroyé contre le défendeur à l’audience précitée; pour leprofit, déclare fondée ladite action. Admet en conséquen-ce le divorce de la dame CHRISTELA FORTUnÉd’avec son époux PÉTRUCE OCCÉAn, pour injuresgraves et publiques aux torts de l’époux. Prononce la dis-solution des liens matrimoniaux ayant existé entre lesditsépoux; ordonne à l’officier de l’état civil de la section sudde Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce des-tinés, le dispositif du présent jugement dont un extraitsera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la capita-le, sous peine de dommages-intérêts envers les tiers, s’ily échet; commet l’huissier Clerbrun FAURE pour lasignification de ce jugement; compense les dépens.

AInSI JUGÉ ET PROnOnCÉ PAR NOUS, JacquesHermon Constant, juge en audience civile, ordinaire etpublique du dix-huit mars deux mille quinze, en présencede Me. Ronald PIERRE, substitut du commissaire dugouvernement de ce ressort et avec l’assistance du gref-fier JOSEPH PIERRE-LOUIS.

En foi de quo, etc.Il est ordonné, etc.

Me. FRAnZER DORCELYOFFICIER D’ÉTAT CIVIL

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Propos recueillis par Claudy B. Auguste

Le sénateur élu Youri Latortue, duparti Ayiti An Aksyon (AAA), quis’est affilié PHTK, parti politique

créé par le président MichelMartelly à la cloche de bois, a étéproclamé sénateur de l’Artibonite

dès le premier tour. Un membredu CEP resté anonyme prétendque cela a été possible grâce auzèle inconsidéré de Néhémy Jo -seph. C’est, en tout cas, ce qu’a af -

firmé, lundi, un conseiller électo-ral ayant requis l’anonymat. Cemême conseiller tout en déplorantla démission inopinée son anciencollègue, a fustigé son comporte-ment soi-disant non-catholiquedans le dossier de candidature deM. Latortue, auprès du BCED de

l’Artibonite. Il a avancé en outreque M. Joseph, n’ayant pas reçul’ap pui des autres membres duConseil et se sentant inconfortabledans sa position, a préféré opterpour la démission.

L’auteur de cette interviewavec M. Joseph a interrogé ce der-nier à propos de la déclarationfaite par ce conseiller anonyme.

En effet, rejoint au téléphone,en début d’après-midi du lundi, leprofesseur Joseph en a profitépour apporter des précisions et undémenti formel à cette déclarationqu’il affirme être « dénuée de toutfondement ». C’est un Néhémypeu bavard, mais qui a hâte deretourner à la vie professionnellequ’il menait avant, que nousavons brièvement interrogé.

cba : M. Néhémy Joseph, ilest rapporté par un de vos pairs,dont je me garde de citer le nom,que vous avez largement contri-bué à la victoire du sénateur éluYouri Latortue au premier tour, endépit de l’annulation des votes

dans certaines circonscriptions dudépartement de l’Artibonite. Quelest votre version des faits ?

Néhémy Joseph : C’est unefaus se information. D’ailleurs, l’ -élection dès le premier tour dusénateur Latortue a été consacréepar décision du BCED de l’Ar ti -bonite. Le CEP a exercé un re -cours contre cette décision qui aété déclarée irrecevable par leBCEN.

Donc, Claudy, je n’ai rien àvoir avec le dossier d’élection dusénateur Latortue au premier tour.J’ai l’impression qu’actuellement

on est quelque part en train de mechercher un dossier, mais ils n’entrouveront rien.

cba : M. Joseph, concernantvotre retrait imprévisible du Con -seil électoral provisoire, au riez-vous d’autres précisions à ap por -ter pour éclairer davantage laNation haïtienne ?

Néhémy Joseph : Non ! Jecrois avoir tout dit pour l’instantdans les correspondances adres-sées aux trois entités différentes.La presse a reçu une copie et vousen particulier.cba

5Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

DISPOSITIF DE JUGE-MENT

Par ces motifs : Le Tribunal de paix de la commune dePétion-Ville, après en avoir délibéré au vœu de la loi,maintient le défaut octroyé à l’audience du vendredi dix-sept juillet deux mille quinze contre Fairlande Veillard,Bernaud Léonard, Sillio Salomon, Mimose Jeune etconsorts. En conséquence, ordonne leur expulsion de lapropriété du sieur Fred Édouard Beauséjour pour l’avoirillégalement occupée; les condamne solidairement àvingt-cinq mille (25 000) gourdes de dommages-intérêts;accorde l’exécution provisoire sans caution, nonobstantappel ni pourvoi en cassation sur le chef de l’expulsion.Les condamne également aux frais et dépens.Commet l’huissier Emmanuel Thulma pour la significa-tion de ce jugement.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me Ronald Duvelson,juge en audience publique et extraordinaire du lundi 14septembre 2015, an 212e de l’indépendance, avec l’assis-tance du greffier Phaeton Pierre Waner.

Il est ordonné à tous les huissiers sur ce requis de mettrele présent jugement à exécution, aux officiers du ministè-re public près les Tribunaux civils d‎’y tenir la main; àtous les commandants et autres officiers de la forcepublique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légale-ment requis.

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signéedu juge et du greffier susdits.POUR EXPÉDITION CONFORMECOLLATIONNÉE :Pour le Cabinet DEBROSSE :Me Pierre-Alex DEBROSSE, av.

VICTOIRE DE YOURI LATORTUE AU PREMIER TOURAccusé, l’ex-conseiller néhémy Joseph se lave les mains

D E BROSSE& STUDLEY, LLP

Richard A. De BrosseAttorney at Law

ACCIDENTS * REAL ESTATEMALPRACTICE

182-38 Hillside Avenue (Suite 103)

Jamaica Estate, N.Y. 11432

Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187

[email protected]

Un vaisseau de la U.S.Marine prêt à appareiller

MISSION PROBABLE IND�FINIE EN HAìTI

Tous les membres d’équipage rappelés à leurs postes...

généralement environ une semai-ne avant de mettre à la voile.

Dans la pratique, le Départe -ment d’État, via l’ambassade desÉtats-Unis en Haïti, informe legouvernement haïtien toutes lesfois qu’un navire de guerre améri-cain doit faire escale à un port haï-tien, qui est généralement celui dePort-au-Prince. La mission diplo-matique américaine à la capitalehaïtienne a l’habitude de diffuserun communiqué de presse à ceteffet afin de tenir le peuple infor-mé.

Qu’il soit dit qu’il n’a pasencore été précisé si le bateau enquestion restera au large d’Haïtiou bien s’il se mettra à quai. Desobservateurs ont souligné qu’ilfaut s’attendre à un avis desAméricains pour préciser la natu-re de la mission éventuelle de cenavire.

Les prochaines élec-tions : Une source depréoccupationDans les milieux diplomatiques, àla capitale américaine, les discus-sions continuent d’aller bon trainsur les élections programméespour le 25 octobre prochain. Bienque le secrétaire d’Était affiche unair optimiste, quant à la tenue de«bonnes élections » en Haïti, enprivé certains hauts fonctionnairesde l’administration américaine nemanquent pas d’exprimer desinquiétudes. Cette tendance se jus-tifie, dit-on, par le fait que le prési-dent haïtien, Michel Martelly, nedonne pas l’impression de retenirtout ce que lui a dit M. Kerry.

Un autre diplomate, qui con -naît bien Haïti et qui dit avoir «plusieurs antennes » à Port-au-Prince, est plus catégorique. Pourlui, Martelly se comporte comme

s’il suit les conseils du secrétaired’État de manière sélective, optantd’appliquer uniquement les reco -m mandations qui lui plaisent.

D’une manière générale, lesfonctionnaires appelés à se posi-tionner par rapport à la crise quisévit actuellement en Haïti necachent pas leurs appréhensions.Car, explique-t-on, nonobstant lesbonnes dispositions montrées parles dirigeants du pays, rien ne lais-se voir qu’ils maîtrisent la situa-tion et qu’ils ont la volonté, voireles moyens, de résoudre tous lesproblèmes qui se sont accumulésavant et après le vote contestéavec acharnement du 9 août 2015.

Dans les milieux autorisés, àWashington, on pense que les au -to rités haïtiennes, particulière-ment celles qui ont la responsabi-lité d’organiser les élections sont «dépassées » par les événements etqu’ils risquent de tout chambarderen voulant à tout prix gagner cequ’elles considèrent une « gageu-re ».

Dans les milieux proches ducentre de la diplomatie américai-ne, le mot d’ordre est à la prépara-tion pour qu’on ne soit pas pris audépourvu. Car, on a insisté sur lefait que, quoiqu’on dise et fasse,«rien n’est hors de discussion ».

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BWOUKLIN, NOUYÒK – Nan 11jou sètadi dimanch 25 oktòb 2015,tout Ayisyen konsène e konpetan kinan 4 kwen peyi a gen pou obligasy-on ale vote pou kontinyasyon rejimJozèf Michèl Mateli a oubyen pouyon chanjman total-kapital nan toutdomèn. Kidonk se yon konba elekto-ral ki pral dewoule jou sa pou yonchwa definitif pou 5 ane.

Anpil koze ap pale toupatou nanpeyi a e lòt bò dlo tou pou eleksyon saa ki pral dewoule nan peyi a. Momanan rive tout bon vre pou tout obsèva-tè pral wè reyèlman ki preparasyonkandida yo te fè pandan plis ke 4 lanepou yon alemye. Sa nou ta swete tan-kou anpil lòt sitwayen se konpetansak kapasite ki monte pou bann dera-paj ak malveyans diminye sou toutteritwa peyi a.

Tout moun k ap viv nan peyi a ealetranje tou te konstate vye mannèvpolitik ki te blayi anndan peyi a ki teenpoze bagay yo te mache jan sa tedwe ye. Ayiti se peyi nou tout e nonpa yon gwoup. Noiu dwe fè linyonmenm si opinyon oubyen apatenanspolitik nou pa menm. Jodi a se Pyè kigen chans pou l gouvène, nou dwereziye nou pou n travay avèk li sandemagoji nan pote kritik k ape de enon pa k ap detwi. Nou gen sa poumove defo, kritike pou n kraze-brize enon pa pou ede pou demen kapab bèl.Si nou pran angajman nou nan rama-se karaktè nou pou yon bon amelyo-rasyon, nou t ap fè anpil pwogrè.Malerezman, nou eritye yon eritaj kise disparèt lòt pou n fè chita nou kidefinitivman pa yon bèl bagay nan jelòt pèp yo e nan je frè n ak sè n nou rirayi ipokrizi, jalouzi ak malonètte soutout fòm.

Jodi a jenerayon nou an pa remètanyen pandan n ap mache sou 300lane depi n endepandan. Anpil konpa-triyòt fè konnen ke nou pa gen okennkote nou prale si nou pa mette tètansanm pou n travay ansanm malgreendiferans nou. Ayiti se yon bon ti

peyi. Se nou menm ki nòmalman pabon nan konpòtman nou tout ak nanreyaksyon e ajisman nou tout sou tikwen tè sa a.

Semenn sa nou retounen nan bas-syon nou ki reyèlman pa lòt koteBwouklin pou n ramase tout opinyonki kapab fè machwè gonfle oubyendan griyen. Djakout nou chaje akkonvèzasyon ke n pote pou ou. Nantout koze nou tande yo, nou te rezimeyo kòm 3 wòch dife ki reprezante pre-parasyon, sekirite ak vòt.

Dimanch 25 oktòb 2015, tout pe -yi a ap cho nan aktivite nan eleksyonsila pou chwazi san demagoji prezi-

dan repiblik la pou dirije peyi a pan-dan 5 an. Nan menm jounen sa a, toutsitwayen yo ap gen chans tou pou yochwazi bon jan senatè ak depite kigen konpetans ak kapasite pou repre-zante chanm yo e non pa demagòg kipral avili enstitisyon sila tankou anpilte fè pandan 4 lane ki sot pase a.

Se pou tout konpatriyòt nou yoreflechi e pran ak de tout lòbèy depiteak senatè te fè pandan paasaj yo nan2 chanm yo pou yo rive vote fanm akgasson ki kapab fè diferans. San noupa pèdi anpil tan, n ap antre danblenan koze yo pou byen di nan aktivitenasyonal la.

Wè pa wè, Eleksyon an pou 25oktòb 2015 san pwoblèm

Vyola : Jodi a tout moun kapabkonstate ke eleksyon an ap dewoulenan peyi a pou tranzisyon kapab fèsan pwoblèm. Nou pa bezwen koute

moun k ap di lekontrè paske KEP apare pou prezante pwodwi a san pwo -blèm. Mwen di KEP ki se KonsèyElektoral Pwovizwa e non pa KonsèyElektoral Pèmanan ke nou te dwegenyen depi 1990. Nou kapab wè jannou lan e menm an reta pou n travayla.Jesnè : Jodi a nou gen anpil bagaypou n di paske djakout nou chaje.Nou ta renmen pou Jan Bèbè ta la poul pran koze yo jan li konn fè. Malgrenou pa janm konnen pèsonaj la. Noufelisite l pou travay li nan tout sans.Jodi a tout moun ki konsène nan zafèeleksyon nan peyi a kapab di ke toutbagay prè pou dewoulman eleksyonyo. N ap felisite manm KEP a ki solide pran angajman l pou l òganizeeleksyon yo nan tout peyi a.Vyola : Yo gen merit yo paske fèyon travay eksepsonèl e ekstraòdinèmalgre malpalan yo ak bann medi-zans yo ap rache dò yo. Prezidan PyèLwi Opon pa janm pran nan pwo-vokasyon paske se yon Sen Michèlavèk epe l nan men li pou l defann en -te rè l ak tout patizan l yo. Se nanmenm kontèks la ke Prezidan Repi -blik la Michèl Mateli pa janm pèanyen paske tèt li frèt.Jesnè : Ou pa manti Vyola. Noumenm isit la nan fasonb nou pa gen

figi pèsonn pou n achte paske noukonsekan a nou menm e nou di bagayyo jan nou wè yo. Dayè se pan oumenm k ap fè enfòmasyon. Noutande yo e wè yo tout nan televizyontou paske pa gen manti nan vizyèl la.Vyola : Mwen dakò avèk ou Jesnèpaske nou konsekan avèk tèt nou.Atan syon pou bann resèlè yo k ap dilekontrè. Eleksyon an ap dewoulekanmenm nan peyi a 25 oktòb 2015daprè deklarasyon direktè KEP amisye Moslè Jòj (Mosler Georges).Jesnè : Nou pa nan manti paske «twou manti pa fon ». N ap kontinyetravay la sa relach paske nou gen obli-gasyon pou n voye peyi nou monte piwo. Nou pa gen dwa fè bak paske nougen yon responsabilite pou n ede peyinou reprann plas li nan konsè nasyonyo. Jodi a peyi Dayiti bezwen yon lòtpitit pou kontinye rèv li nan devlop-man ak evolisyon an. Tout ekip KEPa ap kontinye travay san relach poudewoulman eleksyon fè san difikilte etèt chaje. Se pou kandida yo pran an -gaj man yo tou pou tout bagay pasebyen. Si preparasyon pa t fèt depi jouJozèf Michèl Mateli te monte soupouvwa a. Kounye va, li two ta.Vyola : Sa k ap pase konsa? Bagayyo grav tout bon paske jodi a nou gen54 kandida tou cho, tou bouke pouvin prezidan peyi a. Men se pa toutkòm nou tout konnen k ap vin prezi-dan. Men se yon sèl ki pral chita souchèz boure a.Jesnè : Se vre sa w di la. Yon sèlgrenn k ap gen chans pou l vion pre-zidan. Mezanmi, sa pwouve nout trèbyen pa gen linyon nan sen nou pou npa fouti rive avèk yon nonm de 5 kan-dida pou ta batay ou plas la. Non se paposib sa pou jèn yo k ap vini pou eri-tye yon bagay lèd konsa. Se pa posibpou n kontinye nan lojik sa ki trè lèdpou nou.Vyola : Pwochènman, n ap metechen dèyè yo tankou Frè Paran man -de nan mizik li a paske kandida yotwòp pou yon ti peyi tankou Ayiti.Mezanmi, si te gen yon tèt ansanm sepa tout kandida sa yo nou ta genyennan yon eleksyon trè enpòtan pou nou

pèp ayisyen. Nou tout sanble paskenou sòti nan menm moul.Jesnè : Wi, nou tout sanble paskenou gen yon sèl manman ki renmennou tout. Men pou ki sa nou refizeantann nou. Li lè, li tan pou n mete tètansanm pou n reprann diyite ak lonènou pou kapab fyè de nou. Rayi chendi dan l blan, administrasyon Mateli afè anbpil pou renon peyi a. Nou pagen dwa bliye PM Lamòt ki bay peyia chans pou l reprann figi l. Nou taswete pou ekip k ap vini nyo pranmen yo pou kontinye e korije sa k fèpaske Ayiti sou chimen devlòpman.Vyola : Se sa li ye menm. Nou pagen rezon pou bay manti paske toutkonstate reyalite a e wè par entènètreyalite a. Nou pa bezwen ale pi lwenpaske tout moun déjà konstate reyali-te a. Jouk jounen jodi a, demeplè kan-dida yo ap jape tankou Prezidan Ma -te li pa janm fè anyen peyi a.Jesnè :Kite yo jape e di tout tentenpaske yo tout kandida payaya yo kijalou pa gen anyen pou yo ofri. Genanpil nan yo ki reyèlman p ap fè zewopwen. Se anilasyon tout kandida pa -ya ya ke pèp la pa janm konnen e kinòmalman pa janm bati yon latrinsètadi yon komòd.Vyola : Nou tout sanble. Menm sinou pa gen menm opinyon. Men noudwe òganize nou pou n fè yon sèl nanlinyon. N ap pale pou n denonse toutmove bagay nan peyi nou paske nouvle pou bagay yo chanje. Ti jèn yo kap leve pou ranplase nou pa foutiswiv modèl malatchong sa ki reyèl-man pa reprezantab. Non, se pa seryesa pou gen 54 kandida pou yon pòsprezidansyèl. Nou fè rekò e nou tou-jou fè rekò nan tout bagay. An toutpitit peyi a pran konsyans paske li lèpou bagay yo chanjw tout bon !Jesnè, pa gay yo gen pou yo chanje enou kwè tout bon vre y ap chanje.Nou voye komisyon ba yo pou toutansyen yo pran men yo pou yo fè bonbagay pou jèn yo kapab swiv yo.Jesnè : Se pou gen yon revolisyonlide nan peyi a pou tout enkonsyanpran konsyans de reyalite a. Gen anpilkandida ki di yo déjà ateri. M apmande ki kote yo ateri a. Pou mwen,se nan lanmè yo tout ateri pou yoneye pou tout lavi yo paske karyèpolitik yo fini.Vyola : Ou pa bay manti, Jesnè. Yoneye de latèt opye paske yo refizekole zèpòl ak zèpòl. Ou wè si mwatyenan bann malonnèt yo te fè yon sèlgwoup yo t ap gen yon chans pou yoranpòte laviktwa sou nèg bannann lank ap fè plim sou yo tout ki depi lontanap milite nan move direksyon. Noupas fouti konprann si se rayisab kirefize yo travay ansanm. Yout genyon sèl objektif vin prezidan. Lè wtande y ap prezante politik jeneral yo,se menm langaj yo genyen. Mal gre -tou, yo refize ini yo pou yo rive nandireksyon reyèl la.Jesnè : Bon, si yo tout pa t janmprepare yo depi plis 4 an, se pa nanyon mwa y ap prepare yo pou yo vinprezidan peyi a. Se kòm si yon eti-dyan ki rive pase tout tan l ap penyenlage. Lè ekzamen an rive, l ap tiye tètli pou l etidye. Eleman sila pa gendwa janm pase.Vyola : Mwen dakò ak ou paskenou pa gen sa ki rele yon lopozisyonsolid. Si politisyen rete ap betize kon -sa, yo tout p ap janm pwogrese pouyo pèse. Nou déjà wè kli kote vyeajis man sa mennen yo. Y ap repranyon kou k ap touye koukou tout bonvre. Linyon se yon pakèt bagay e se liki penmet siksè toupatou. Jodi a nougen yon sosyete divize.Jesnè : Pa gen okenn preparasyonki fèt pou konsolide pozisyon yo. Sesa k fè yo refize antann yo pou yo toutpa janm reyisi. Lopozisyon bezwenchanje strikti ak sistèm lontan an y apitilize. Nou fin pedi tout perstij nounan jan politisyen nou yo aji. Yo refi-ze pran konsyans pou yo rive. Pèp lamèt ale patisipe san kè sote nan elek-

syon 28 oktòb 2015 lan.Vyola : Yo toujou ap kritike gouvè-man Mateli/Pòl ke anpil moun konsi-dere tankou yon pye mano mi ki atiretout moun pou voye wòch pou keyi.Gouvènman an pa responsab anyenpaske tout kasndida yo te gen tan pouprepatre yo. Si jodi a y ap plenyentout lasentjounen, se pa fòt Mateli/Lamò/Pòl. Kandida payaya yo pralateri nan lanmè e yo tout ap neye pouletan e letènite. Atansyon, pinga mtande rèl lakay Makorèl. Li déjà twota pou yo.Jesnè : Si konprann byen tankoumizik Nemou Janbatis la di :« Ou kite twota bare wOu pa wè w pèdi chemen ouKabrit fin manje jaden ouOu sanble ak moun fou… »Mwen pa fouti konprann entèlijansyon pakèt entèlektyèl ki reyèlman pat janm prepare. Epi, yo bezwen vinprezidan. Non, se pa serye sa.Vyola :Yo tonben plenyen pou bil -bòd ki gaye nan peyi pou anonse kan-ditati yon kandida. Mwen pa wè an -yen mal paske « mezi lajan ou, me ziwanga w. » Epi tou, nou anpil gwokon payi tankou Koka Kola, Siz(Sears), Prestij, Wonm babankou,Kòm-il-fo toujou bay fè reklam pouyo atire plis kliyan. Se menm jan kan-dida se yon pwodwi ki bezwen vanntèt li. Yo reyèlman pa sa parèt paskeyo tout pa gen lajan. « Si w pa genlajan ou p ap 6. E wa ! E wa ! »Jesnè : Antouka, si yo vle tounenmachann pa gen pwoblèm. Se sèlpatekòde, fritay, wayal, afiba ak anpillòt pwodwi ki definitivman pa bez-wen reklam paske fòk se li tankoumayi-moulen. Mesye-dam yo se yonbann demeplè ki refize pran konsyansde reyalite jodi a. Yo tounen yo bannrechiya. Antouka, mwen ta renmen fèyo tout sonje : « Si w pa gen kè, ou pajwe pokè. »Vyola : Nou remake ke zanmi akfanmi nou yo ki la pa vle pale.Samyèl : Nou anfòm sou kesyonan. Ou menm ak Jesnè mèt kontinyepale paske tout sa nou di a gen sibs-tans. Se pa vre, mezanmi !Foul la : Pozitiv, gason. Jan n apkoute a.Vyola : Nou kontan ke w kontan ew adere avèk tout sa nou rapòte yo.Jesnè ak mwenmenm remèsye nouanpil pou konpreyansyon ou. Genyon seri de moun k ap pale de tranzi-syon ki reyèlman pa alamòd. Yo toutnan manti. Si Andre pa t prepare, li pafouti kontinye paske l konnen li pralwont. Se menm bagay pou Edmond kap fè figi l di pou di yon pakèt kozekredi. Mwen regrèt sa pou yo paskelantèman an pou 4 è.Jesnè : Si y opa vle patisipe nanlan tèman an, se pwoblèm pa yo pasketout bagay prepare pou sewremonian. Andre avèk Edmond refize jwejwèt la, yo fouti e y ap pèdi ni sak, nikrab. An atandan, Madisten, Nyou -ton, Maryo e latriye antre nan jwèt lapou yo fè yon ploum malgre yo dejakonnen yo tout p ap asaiste nan djapòtla. Anpil nan yo pa t janm prepare.Vyola : Ou fè tout, frè mwen. SiTamara te di : « Nèg bannann lan déjàbannann. » Se paske l pa yon analizpo litik ki pouse lage bevi sa a. Yonjounalis pwofesyonèl pa janm fè paselide piblikman kont yon lòt paske etikjounalistik fè jounalis la gade pèsep-syon pesonèlman pou piblik la pa wèfòs kote w. Ou pa renmen Mateli, sedwa w. Men lè w ap kondwi yon en -tè vyou oubyen yon deba, ou rete nanlojik la san voye toya sou lòt.Jesnè : Chak kandida gen chwa lpaske si l pa vle rankontre yon jouna-lis se chwa pa l. Pensonn pa dwe voyetoya sou li. Mwen byen kontan nouvin ak sa paske se yon aberasyon. Sinèg bannann lan monte. Ou wè ka w.Ou pral antre nan opozisyon pou 5 antankou anpil lòt konfrè w. Nou refize

6 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

Kreyòl

Ale nan paj 14

VERITE SOU TANBOU :Eleksyon 25 oktòb 2015repoze sou 3 wòch difeEleksyon 25 oktòb la repoze sou 2 wòch dife :Politisyen ki te fè bon preparason pou siksè;Polis ki pral responsab sekirite tout sitwayen;avèk pèp la ki pral vote konpetans ak kapasite.

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7Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

Par Docteur Loren Ekroth,Ph. D. [2]

Le point focal de l’article de cettesemaine : Pour être spontané, cer-taines expressions doivent fairepartie de votre répertoire, sansmê me penser aux mots exacts.Être capable de faire quelquechose sans penser (comme pres-ser sur les freins de votre voiture)est connu comme « compétenceinconsciente ».) Bref, votre ac -tion sera à la fois automatique etappropriée.

Dans cet article, vous trouve-rez neuf modèles de phrases surlesquelles des gens trébuchentpar fois. En fait, certaines per-sonnes se gardent de les utiliser.Les modèles ci-joints sont sim-plement des exemples de phrasesutiles, communes. Vous pourriezchanger les mots comme bonvous semble tandis que vous gar-dez l’essence des modèles.

Pour ceux d’entre vous qui

les utilisez spontanément, je vousprésente toutes mes félicitations !D’autres pourraient manquerseulement un ou deux modèles.Pour les ajouter comme ingré-dients à votre réserve de conver-sation, je vous suggère de prati-quer ces modèles à haute voix,jusqu’à la perfection. Ensuite, ilsdeviendront comme partie inté-grante de vous et ils seront spon-tanément disponibles.

Comme les styles linguis-tiques sont influencés par la ré -gion géographique, la culture, lecontexte social, les circonstancesoratoires et la personnalité indivi-duelle, vous ajusterez ces modè -les selon votre propre situation.

Quand on s’introduit à desétrangers : « Bonjour, je suis Su -san Alter, l’amie de Marie. Ellem’a invitée » . Ou « Je suis FredGibbons, directeur des ven teschez Swift Software à Den ver».(Ces modèles fournissent des«informations gratuites », en plus

de votre nom).Quand on introduit les autres àdes amis : « Larry, je voudrais teprésenter mon ami HermanOlson. Lui et moi étions des colo-cataires à l’Université Colgate ».(Remarquez « information gra-tuite ».)

Quand on veut interromprequelqu’un: « Excusez-moi. Puis-je offrir un autre point de vue ? »Ou « Excusez-moi. Je suggèreune courte pause avant de conti-nuer ». (« Excusez-moi » vousévite d’être taxé de grossier per-sonnage).

Pour s‘excuser : « Je m’excuse... d’être en retard, d’avoir tropbavardé, pour la distraction cau-sée par mon chien », etc. (Le faitde spécifier la raison pour laquel-le vous vous excusez paraît plusfort que de dire simplement « Jem’excuse ».)

Pour remercier les autres :

«Merci ! J’apprécie sincèrementque tu m’as fait parvenir ton rap-port de suivi. Je te remercie dem’avoir téléphoné quand j’étaismalade. Je te remercie d’avoirassisté aux funérailles de monfrère », etc. (Bien qu’un simple «Merci » soit suffisant pour dessituations de routine, tel un ser-veur qui remplit votre verred’eau, le fait de préciser la raisonpour laquelle vous leur remerciezapparaît beaucoup plus commeun comportement réfléchi).

Pour faire une affirmation : «Je t’ai entendu dire que tu pensesqu‘il vaut mieux voyager enavion que conduire ». Ou bien «Je comprends ton point de vue etje suis d’accord avec toi ».

Quand on veut demander àquelqu’un d’élaborer : Essayezde « Dis-moi davantage ». Oubien « Voudrais-tu élaborer à cesujet ? »

Pour terminer une conversa-tion : « J’ai été heureux ... de terencontrer, de te parler, d’êtreinformé de tes projets devacances, de te revoir », etc.(Terminez toujours sur une notepositive.)

Au moment de se séparer : « Je

te prie de m’excuser. Je dois ...prendre le métro, pour me rendreà un rendez-vous officiel, pouraller chercher mon fils à l’école», etc. (Si votre déplacement esttout simplement temporaire,comme, par exemple, aller à latoilette, « Je m’excuse » est suffi-sant. Si vous partez définitive-ment, donner la vraie raison aide-ra les autres à comprendre lepourquoi » de votre départ.)

J’espère que vous avez trouvédans ces modèles de phrases unevaleur pratique et utile.

[1] Publié avec la permission duDr Loren Ekroth, éditeur du ma -ga zine Better Conversations.Pour ceux qui préfèrent la ver-sion originale en anglais, ils peu-vent s’inscrire pour l’abonne-ment hebdomadaire gratuit dumagazine à : www.conversation-matters.com.

[2] Docteur Loren Ekroth est unspécialiste américain en commu-nication humaine et un expertnational en conversation desaffaires et de la vie sociale.

Traduit de l’anglais parRéginald Barthélemy, [email protected] octobre 2015 [1]

Par Claudy B. Auguste

Même ayant été sortie de l’ordi-naire, la constitution d’un CEP desix membres, dûment assermen-tés par devant Me Arnel Alexis,avec pour président EmmanuelMénard, un fidèle allié du régimeen place, celui dirigé par Pierre-Louis Opont, avec le retrait d’undes neuf membres, même en ten-tant de minimiser l’événement, afait trembler la République, ven-dredi dernier. Une République quisuscite des scandales au quotidiendepuis l’arrivée du régime TètKalé au timon des affaires de l’É-tat.

En temps normal, la démis-sion de Me Néhémy Joseph seraitpassée comme une lettre à la pos -te, car il ne saurait être ni le pre-mier ni le dernier fonctionnaire del’État à rendre son tablier, aprèsquelques années de services ren-dus. Peu importe la raison évo-quée, ou qu’elle soit justifiée ounon. Mais avec l’arrivée du secré-taire d’Etat américain John Ker -ry, le mardi 6 octobre, à Port-au-Prince, le président Martelly de -vrait tourner sa langue au moinssept fois avant de donner desgages que le retrait de l’ancienconseiller électoral Néhémy Jo -seph ne saurait en rien ralentir leprocessus électoral qui trébuche.D’ail leurs, le président haïtien,jeu di dernier, à la tribune desNations Unies, à New York, sefélicitait déjà des mérites du CEP(Conseil électoral provisoire)pour avoir franchi la première éta -pe « avec succès » le 9 août der-nier. Et à peine débarqué du volqui l’a transporté à Port-au-Prin -ce, de retour vendredi des États-Unis d’Amérique, une copie ori-ginale de la lettre de démission deNéhémy Joseph avait été déjàacheminée aux bureaux de la pré-sidence. Voilà le président face àune autre réalité. L’Haïti qu’il n’apas décrite devant l’Assembléeclairsemée, devant des chefs d’É-tat et de gouvernement peu con -nus chez nous.

Si pour le président de la Ré -publique, « le 9 aout dernier, une

étape importante, a été franchiedans la consolidation de la démo-cratie… », pour le conseiller élec-toral démissionnaire, dans sa cor-respondance au chef de l’Exé cu -tif, « le pays a plus que jamaisbesoin d’élections inclusives etimpartiales ». M. Martelly, fai-sait-il allusion à la présence deJovenel Moïse, candidat à la pré-sidence, qui, discrètement, faisaitpartie de la délégation présiden-tielle dans sa tournée en Améri -que du Nord. Comment le succèsdes élections viendrait-il « cou-ronner la mission des NationsUnies en Haïti » ? Comme l’avaitsi bien fait remarquer le présidentMartelly, du haut de la tribune del’ONU, quand, cependant, le pro-fesseur Joseph insiste sur la né -cessité de prendre en compte« cha que vote des citoyens » envue d’élire probablement tous lessénateurs de la République, indis-tinctement.

Il faut noter un point nébuleuxdans la correspondance de Néhé -my Joseph à Michel Joseph Mar -tel ly,que ce dernier ne pourrait,pas à lui seul, résoudre « dans leplus bref délai », à moins que lesecteur vaudou/paysans utilisedes tours de prestidigitation pourlui trouver un remplaçant qualifié,incontestable et incontesté. Cevœu formulé, à la fin de sa corres-pondance adressée au locataire duPalais national, est le nœud gor-dien à trancher. Et le 25 octobreapproche à grands pas, nous lais-sant seulement deux dimanchespour aller de conciliabules en as -so ciation de malfaiteurs ou encito yens conscientisés et patrio -tes, pour voler ou confirmer lavictoire aux plus méritants et qua-lifiés.

Avant d’arriver à l’analysesuc cincte de la correspondancedirectement adressée à M. Pierre-Louis Opont, passé pour être uncynique depuis ses dernièresdéclarations outrageuses sur lesélections de 2010-2011, jetons uncoup d’œil sur l’exposé circons-tancié de la situation décrite parM. Néhémy Joseph, au secteurl’ayant envoyé, en janvier 2015,s’asseoir à la table des neufs. Les

mots-clés à retenir : « malaisesindicibles ». L’on comprend bienqu’être membre du CEP constitueun engagement à garder ou à par-ler avec beaucoup de retenue,mais la Nation souhaiterait bienconnaître « les actes indescrip-tibles ou inexprimables » commispar l’organisme électoral; et cen’est pas un Ricardo Augustin quiviendra nous faire croire lecontraire. Il aurait plutôt intérêt às’exprimer ouvertement au lieude nous plonger dans l’incertitudeet la confusion. Et si M. Augustinest vraiment maître de ses pen-sées, la Nation lui serait recon-naissante de venir avec des détailssur des « malaises profonds quis’installent et enrayent le fonc-tionnement normal de la machineélectorale », comme l’a si biensouligné son ancien collègue duCEP, M. Joseph.

Venons-en à l’objet de la lettrequi constituait un débat à huis closentre les autres membres de l’ins-titution collégiale électorale. Ilsemblerait que le fait par l’ancienbâtonnier des Gonaïves de « des-cendre du train avant d’atteindrela gare », ne fasse ni chaud nifroid à ses collègues restés à bord,malgré des embuches tenduespartout, a signalé un guide-éclai-reur. Entre autres, ce qu’il devraitforcément retenir c’est qu’il y amatière à réflexion quand un desleurs, haut et fort, déclare qu’il a« de plus en plus la conviction determiner sa mission en se versantdans l’illégalité… » À quoidevrions-nous nous attendre le 25octobre prochain ? L’ex-conseiller Néhémy Joseph est onne peut plus sceptique quant auxmarges de manœuvre du CEP àatteindre ses objectifs quand,poursuit-il, l’organisme électoraln’a pas le contrôle de sa politique.

Néhémy Joseph, en claquantla porte du CEP, vendredi dernier,est parti avec l’espoir que sespairs, toujours décriés par unebonne partie de l’opinionpublique, arriveront à bouclersans encombre le calendrier élec-toral établi. Nonobstant lescontestations dont il fait actuelle-ment objet. Un CEP amputé d’un

membre s’ajoute au lot des de -voirs inaccomplis pour le bonfonctionnement de l’appareil d’É-tat en Haïti. Ricardo Augustin apeut-être raison de proclamerqu’avec ou sans Néhémy Joseph,le CEP continue de foncer vers lesélections. Son appui est ferme.Une façon de nous dire que lesinstitutions bancales ne datent pasd’aujourd’hui dans le pays, aupoint qu’au dernier classement duForum économique mondial,

l’Haïti de Martelly-Paul occupe la134e place sur 140 économiescom parées, allusion faite aux étu -des sur le « Global Com pe titi -veness Index ». À dire que le pré-sident de la République, perchésur la tribune des Nations Unies,jeudi dernier, à New York, pour laconsommation internationale, dé -clare que la « pauvreté extrême areculé en Haïti ». cba

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Des phrases de conversation qu’il faut pratiquer

Le CEP fragilisé par la démission de néhémy Joseph

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8 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

procureurs fédéraux, le prévenu estdans l’obligation de rester à Mia mi etne peut effectuer de voyage à l’étran-ger, même en Haï ti, sans autorisation.Ses déplacements à Miami sont stric-

tement contrôlés. Mais il semble queles autorités fédérales aient donné lefeu vert pour qu’il visite le Consulatgénéral d’Haïti dans cette ville. Il a étéobservé dans l’immeuble à plusieursreprises.

Olivier Martelly aperçu à Carrefour ?La toute dernière fois qu’on affirmeavoir aperçu Oliver Martelly l’a placéà un endroit où il serait extrêmementimprobable de se retrouver en tantque personne mise en liberté souscaution par un tribunal fédéral.

En effet, la journaliste vedette deRadio Kiskeya, notre consœur Lilia -ne Pierre-Paul, a annoncé, le 12 oc -

tobre (lundi) qu‘un correspondent dela station couvrant un meeting decampagne, à Carre four, de JovenelMoïse, le candidat du parti politiquede Martelly PHTK, a annoncé qu’ilavait vu le jeune Martelly en compa-gnie de ses parents. Mme Pierre-Paul

a souligné que la nouvelle de l’arres-tation d’ Olivier, suivie de son incarcé-ration provisoire, puis de sa libérationsous caution, a été annoncée par Haï -ti-Observateur, depuis plus de deuxmois, sans que la présidence n’aitjamais porté un démenti.

La présence d’Olivier à un meet -ing politique est accueillie avec scep-ticisme par plusieurs ob servateurs,pour plusieurs raisons.

En effet, des experts en affairecriminelle au niveau fédéral pensentque le jeune Martelly pourrait courirle risque de voir sa caution révoquéeau cas où il aurait participé à un ras-semblement politique. Puisque, ont-

ils expliqué, une des principales res-trictions qui seraient imposées àOlivier con cernerait précisément saparticipation à un meeting politiquede masse, du genre de celui organisépour la campagne de Jovenel Moï se,dimanche dernier, à Carre four, ban-lieue sud de Port-au-Prince. Une per-sonne en liberté sous condition doitéviter de participer à toute réunion oùil serait potentiellement mise en con -tact avec des criminels ou des indivi-dus ayant une conduite criminelle. Or,dans un meeting de masse à la capita-le haïtienne, Oli vier a de forteschances de rencontrer de telles per-sonnes.

De toute évidence, même s’il estautorisé à voyager en Haïti, l’intéres-sé ne devrait jamais pren dre le risquede s’afficher en public, particulière-ment dans le cadre d’un meeting pu -blic où «madigra mele ak bonmas».

Mais il y a une ombre au ta bleau.À l’analyse de l’information concer-nant la présence d’ Oli vier au meetingpolitique de Jove nel Moïse, il fautévoquer l’identité de l’homme que cecorrespondant prétend avoir vu. Car ilexiste de fortes chances qu’il se trom-pe. Indéniablement, il est difficiled’identifier quiconque avec certitudequand il y a black-out. Le rassemble-ment de campagne de Moï se dedimanche 11 octobre 2015, à Carre -four, s’est déroulé dans l’obscuritédurant plus d’une heure. C’est letémoignage qu’a rendu Michel Mar -tel ly lui-même. En effet, il s’est plaintpubliquement en disant qu’Haïti est leseul pays où le président a dû assisterà un meeting public durant le black-out pendant plus d’une heure.Oubliant que la fin de son mandat

arrive à grands pas, il a fait remarquerqu’il entend œuvrer pour que cessecette situation.

Au chapitre d’approvisionne-ment de la capitale en électricité, onne peut oublier de si tôt que la santéd’Électricité d’Haïti s’est détérioréesérieusement sous le gouvernementMartelly-Lamothe, d’abord, puis deMartelly-Paul. Puisque les Port-au-Princiens endurent des coupures ducourant électrique qui durent jusqu’à48 heures dans certains quartiers.

Mais il y a autre chose à releverconcernant la participation d’OlivierMartelly au meeting politique, di -man che dernier. À part le correspon-dant de Radio Kiskeya, qui affirmeavoir vu le fils du président haïtien,aucun autre journaliste n’a rapportéun tel événement. Faut-il croire qu’iln’y a eu qu’un seul journaliste présentà ce rassemblement, pourtant sponso-risé et financé par la présidence ?

Il faut souligner également que lafamille présidentielle, qui se démenaitcomme un beau diable pour démon-trer que l’information diffusée parHaïti-Observateur concernantOlivier est totalement fausse, n’auraitjamais raté la chance de faire photo-graphier son rejeton présent à cetteréunion.

Il faut se demander encore si lecorrespondant à l’origine de cetteinformation s’est laissé innocemmentmanipulé ou s’il a agi en connaissan-ce de cause sachant fort bien qu’il ser-vait « une cause » ?

Il faut souligner également que,depuis sa libération sous caution, lefils aîné du couple présidentiel haïtiena effectué deux voyages en Haïti.Pourquoi n’a-t-il pas fait une appari-

tion publique à l’occasion d’une deces visites ? Faut-il croire que lestermes de sa caution interdisent touteapparition publique ? Si tel était lecas, que ferait-il dans un meeting enplein air d’un candidat à la présidencequi s’est entouré de commanditaires,de bailleurs de fonds et de partisansqui ne sont pas en odeur de saintetéaux yeux de l’Oncle ?.

La caution d’Olivier serait-elle menacée ?Au moment où la machine de propa-gande de Sweet Mickey tente de semobiliser afin de répandre insidieuse-ment la rumeur de la présenced’Olivier en Haïti, histoire de fairementir encore H-O, il semble que leprévenu ait de nouvelles difficultésavec la justice américaine. Cette foisconcernant sa libération sous caution.Une source, qui veut rester dansl’anonymat, a révélé que ses avocatsse prépareraient en vue de faire «ap -pel » d’un jugement qui aurait envoyéleur client en détention.

La tenue d’une telle audiencepourrait signifier que le jeune Mar -telly aurait violé les termes de sa cau-tion, peut-être à l’occasion d’un deses voyages en Haïti. C’est sans doutece qui explique l’absence continued’Oliver des rues de Port-au-Prince etla persistance de son père président àfaire accroire qu’il se présente enpublic sans aucun problème.

Un juriste, qui passe pour unproche d’un procureur fédéral, a pré-cisé que le cas du jeune Martelly estextrêmement grave et que son arres-tation est le signal de la même actioncontre d’autres membres de sa famil-le.

Olivier reste sous contrôle fédéralSWEET MICKEY S’ENFONCE DANS LE SILENCESuite de la page 1

Le président Michel Martelly (à droite) en campagne avecJovenel Moïse.

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AAprès la brève escale dusecrétaire d’État améri-cain en Haïti pour fairela déclaration générale-ment admise comme un

appui aux élections programmées au25 octobre, à la suite de la mascara-de électorale du 9 août 2015, il estplus que temps pour le peuple haïtiende crier trop c’est trop. Depuis lachute de la dynastie des Duvalier, lacommunauté internationale s’estsubstituée au peuple haïtien, s’arro-geant le droit de décider qui doiventêtre les leaders élus d’Haïti. Mais làoù le bât blesse, les élites du pays,désireuses de bénéficier de grosavantages de leur collaboration avecles étrangers, jouent volontiers les«Uncle Tom », exposant le pays auxcrises et instabilités politiques qu’il aconnues pendant trop longtemps.

En clair, quand bien même JohnKerry aurait des motifs cachés pourencourager Michel Martelly et sesalliés du Conseil électoral provisoire(CEP) à lancer le second tour d’unprocessus vicié à la base, en susd’être entaché d’irrégularités et deviolence, à l’échelle nationale, celui-ci a le potentiel de déboucher, unefois de plus, sur la longue impassepolitique caractéristique du gouver-nement Martelly. En clair, si le éliteséclairées du pays et les forces vivesde la nation donnent dans le panneaupar rapport aux prescriptions propo-sées par des gouvernements étran-gers pour résoudre la crise née duscrutin universellement décriée du 9août 2015, en sus de laisser le champlibre aux fossoyeurs de la nation, lepeuple haïtien court le risque derevivre les mêmes scènes révoltanteset la situation généralement catastro-phique qui ont accompagné les élec-tions de 2010-2011.

En effet, suite aux conflits ayantsurgi, suite à des élections antérieu -res délibérément entachées d’irrégu-larités et de bourrages d’urne, lesdélégués des pays étrangers, surtoutles représentants des Nations Unies(ONU) sont entrés en scène. Aussiconsécutivement à l’organisme mon-dial, l’Organisation des États améri-cains (OEA) ainsi que les respon-sables d‘États classés dans le pelotondes nations tutrices, avec les États-Unis en tête de liste, prenaient-ils ef -fectivement le contrôle des négocia-tions visant à trouver une issue auxdilemmes électoraux. Bien que detelles interventions fussent limitéespour les votes précédents, l’influencedirecte de Washington et de ses alliéspassait à toute vitesse pour le scrutinde 2010-2011, qui a porté MichelMartelly au pouvoir.

À la lumière des dernières infor-mations connues, il est maintenantpossible à ceux qui entretenaient desdoutes concernant l’implication del’ in ternational dans le processusélectoral haïtien de se détromper.Car, les révélations faites à proposdes e-mails de l’ex-secrétaire d’Étatdes États-Unis Hillary Clinton, can-didate démocrate aux prochaines

présidentielles, mettent en évidenceles manigances des Américains dansla crise électorale haïtienne née de lamise en ballottage de Jude Célestin(le candidat officiel de l’ex-présidentRené Préval) avec Mirlande Manigat(candidate du Regroupement des dé -mocrates nationaux progressistes) etMichel Joseph Martelly (le préten-dant du Mouvement tèt kale). À lirele pléthore de courriers électroniquesadressés à Mme Clinton sur les élec-tions en question, on reste avec l’im-pression que le Département d’Étatétait en charge des opérations électo-rales.

Certes, une telle conclusion estloin d’être farfelue quand on prendconnaissance d’un reportage de lachaîne de télévision Al Jezira sur lerôle joué par Washington dans cesmêmes élections. Dans un articledaté de 15 juillet 2015 ayant pourtitre « USAID funded group suppor-ting Haitian president in 2010 »(L’USAID finançait un groupe quisupportait le président haïtien en2010), cet organe de presse fait étatdu financement accordé par lesÉtats-Unis à un groupe de militantsqui étaient engagés dans la campa -gne présidentielle de Michel Mar -telly.

L’article d’Al Jezira explique lesmotifs du financement du groupe liéà Martelly. Selon les termes ducontrat d’aide de Chemonics, l’agen-ce servant de courroie de transmis-sion à l’USAID, l’intérêt principalvise « à soutenir les objectifs de lapolitique étrangère des États-Unis ».Les mêmes raisons qui justifient lesmillions d’aide économique fournieaux gouvernements successifs d’ -Haï ti. Notre pays ainsi maintenudans la dépendance grandissante dejour en jour, la résistance de ses diri-geants dénués de vision s’écrouledevant les exigences des Américainset d’autres pays donneurs d’aide.Cet te communauté internationale,avec les États-Unis en tête, trouve deprécieux alliés auprès des hommesd’affaires du pays bénéficiaires decontrats portant sur des millions.Une fois devenus des clients del’USAID, ces derniers subordonnentles intérêts d’Haïti à ceux qui fontfructifier leurs capitaux. Dès lors ilsagissent en mercenaires par rapportau pays qu’ils appellent leur et où ilsfont leur fortune. Aux yeux des déci-deurs américains, tout au moins, ceshommes d’affaires constituent ce quela politique étrangère des États-Unisidentifient comme «personnes etgroupes clés ». L’agence américainesouligne que « Bref, OTI (une sousagence de l’USAID) agit commecatalyseur de changement là où exis-te assez de volonté politique indigè-ne».

Indéniablement, les irrégularités,bourrages et vols d’urne, violationsdes bureaux de vote et la violenceont été plus flagrants, en sus de serépandre à travers tout le pays qu’ilsne l’étaient en 2011-0-2011. Mais detelles données n’ont pas changé le

raisonnement du chef de la diploma-tie américaine par rapport à la mas-carade électorale du 9 août 2015.C’est ainsi que se redéfinit la démo-cratie : la défense des intérêts améri-cains et ceux des autres bailleurs defonds d’Haïti.

À la lumière de ces faits, il fautcroire qu’avec le second tour duscrutin volé au premier tour, Haïtichemine à grands pas vers une nou-velle crise qui, cette fois, a le poten-

tiel de déclencher une vague de vio-lences à travers le pays. Car, nonobs-tant ce qu’il aura promis au « Blanc», Michel Martelly est pris dans unétau et ne peut faire autrement quevoler le second tour des élections.Alors, les Américains et leurs alliésse réuniront encore une fois pourimposer une solution de sortie decrise aux Haïtiens. Il est donc tempsque le peuple crie d’une seule voix :trop c’est trop !

10 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

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11435-6235Tél. (718) 812-

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Diplomatie américaine : Risques d’uneréédition des élections de 2011 en Haïti

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AAfter the brief stop of USSecretary of State inHaiti where the state-ment he made is gener-ally considered as sup-

porting the vote scheduled forOctober 25, following the electoralmasquerade of August 9, 2015, it‘stime for the Haitian people toscream “enough is enough!” Sincethe fall of the Duvalier dynasty, theinternational community hasreplac ed the Haitian people, pre-sumptively assuming the right todecide who should be elected asleaders of Haiti. But here’s wherethe shoe pinches, the country’s socalled elites, eager to reap big ad -vantages from collaborating withforeign governments, are willing toparticipate in the “Uncle Tom” the-atrical exercise, while exposing thecountry to crises and political insta-bility that it has known for too long.

Clearly, even if John Kerrywould have had hidden motives toencourage Michel Martelly and hisallies of the Provisional ElectoralCouncil (French acronym CEP) tolaunch the second round of a provenfundamentally flawed process, inaddition to be marred with violencenationwide, it has the potential tolead to the long political impasse,which is already characteristic of theMartelly government. Obviously, ifthe country’s enlightened elites andthe living forces of the nation fall forthe requirements proposed by for-eign governments to resolve the cri-sis resulting from the universallydecried election held on August 9,2015, in addition to giving a freehand to the destroyers of the nation,the people of Haiti are running therisk of reliving the same revoltingscenes and generally catastrophicsituation that accompanied the2010-2011 elections.

Indeed, following the conflictsthat have arisen, after previous elec-tions that were deliberately flawedand full of incidents of ballot rig-ging, delegates from foreign coun-tries, particularly United Nations‘representatives (UN) moved intoaction. Also subsequent to the worldbody, the Organization of AmericanStates (OAS) and officials of statesdubbed the group of donor coun-tries, with the United States toppingthe list, actually took control ofnegotiations to find a way out of theelectoral dilemmas. Although suchinterventions were limited in previ-ous votes, the direct influence ofWashington and its allies truly cameinto play for the 2010-2011 polling,which propelled Michel Martelly topower.

In light of the latest informationavailable, it‘s now possible for thosewho entertained doubts about theinvolvement of the internationalcommunity in the Haitian electoralpro cess to get themselves straight.For revelations made about formerSecretary of US State Hillary

Clinton‘s emails, who is now aDemocratic candidate in the forth-coming presidential election, high-light the shenanigans of Americansin Haiti’s electoral crisis that result-ed from the runoff triggered betweenJude Celestin (the official candidateof former President René Préval)with Mirlande Manigat (candidateof the Coalition of ProgressiveNatio nal Democrats) and MichelJoseph Martelly (the suitor of theBald-Headed Movement.) In read-ing the plethora of emails sent toClinton on the elections in question,one remains with the impression thatthe State Department was in chargeof the vote.

Certainly, such a conclusion is farfrom being farfetched when onebecomes aware of a report by AlJazeera TV network on the roleplayed by Washington in the sameelections. In an article dated 15 July2015 entitled “USAID Fundedgroup Supporting Haitian presidentin 2010‘’ this TV network reportedthe financing granted by StatesUnited to a group of militants whowere engaged in the presidentialcampaign of Michel Martelly.

Al Jazeera’s article explains thereasons for the financing of thegroup linked to Martelly. Under theterms of Chemonics aid contract, theagency used as a conduit by USAID,the main interest is “to support theobjectives of US foreign policy.”The same reasons which justify themillions in economic assistancegranted to successive governmentsof Haiti. Our country is thus main-tained in a state of increased depend-ence day after day, while its leaderscontinues to be devoid of vision asthey collapses in the face of thedemands of the Americans and otheraid donor countries. The internation-al community, with the UnitedStates in the lead, found valuable al -lies among businessmen of thecoun tries who receive contractsworth millions. Once such business-men become USAID‘s regular cus-tomers, they subordinate the inter-ests of Haiti to those who generatetheir riches. Therefore, like merce-naries, they act against the interestsof what they profess to be theircountry and where they make theirfortune. In the eyes of US policy-makers, at least, these businessmenrepresent what the foreign policy ofthe United States identifies as “keyindividuals and groups.” The USagency notes that “In short, OTI (asub-USAID agency) acts as a cata-lyst for change where there isenough indigenous political will.”

Undeniably, irregularities, ballotstuffing, violation of polling stationsand wonton violence were most fla-grant, in addition to being morewidespread through the entire coun-try, than they were in 2011-0-2011.But such data have not chang ed thediscourse of the head of US diplo-macy in relation to the electoral

masquerade of 9 August 2015. Thusis redefined democracy: the defenseof US interests and those of otherHaiti donors.

In light of these facts, there is noquestion that with the second roundof voting, the first round havingbeen stolen, Haiti walks straighttowards a new crisis which, thistime, has the potential to trigger a

wave of violence across the country.For, notwithstanding what he haspromised the “Whiteman,“ MichelMar telly is caught in a vice and can‘thelp but steal the second round ofthe vote. So, the Americans and theirallies will meet once again to imposea solution to end the crisis in Haiti.It‘s time that the people shout withone voice: “enough is enough!”

11Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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US diplomacy: Risks of a repeatof the 2011 elections in Haiti

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1212 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

By Reginald Barthelemy

We have all heard this, “I will behappy when my situation chan -ges.” Do you, like many people,truly believe that happiness is con-tingent upon external circum-stances? Since when, do happi-ness and material conditions gohand in hand? Living a fulfillingand contented life is a fundamen-tal aspiration of every humanbeing. No one else besides youcan make it happen. The key toliving a contented and joyful life ishappiness. There are so manyman-made gimmicks that suppos-edly have the potential to providehappiness. But the truth is thathappiness is a by-product of themind. Happiness is an inside job!

Happiness is making the bestof what you have

For several months I observeda group of seven stay-at-homemo thers in a village called Bungaon the outskirts of Kampala,Uganda, East Africa. I rarely sawtheir husbands around. Most ofthese men provided bread to theirfamilies by driving motorbiketaxis. Accord ing to Western stan-dards, these families were livingbelow the poverty line. They livedin huts – small single-room apart-ment with no running water, nokitchen, no bathroom, no livingroom – sometimes for a family offour or five. Their apartmentscould not resist the blunt of heavyrain falls. They used very tiny

wood-burning or charcoals-burn-ing stoves to cook their dailymeals. They bathed their childrenand did their laundry and cookingright on the doorsteps of their tinyapartments.

In my Western eyes, their stan-dards of living conditions wereless desirable. Yet, most everyafternoon I watched these poorstay-at-home Moms playing cardstogether, telling jokes, and laugh-ing together. If I were to ask you,“Do you think that these womenwere happy?” perhaps you wouldtell me “How could they be happyliving in hardships and depriva-tion?” Well, the stran ge thingabout happiness is that it belongsto everyone who knows how tohandle it, grab it, and enjoy it.Everyone – whether rich or poor –can be happy.

No matter what your currentcircumstances are, you too can behappy. It is a choice that only youcan make. These women werehappy because they had learned tobe content and enjoy their presentstate of living. They understoodthat they did not have to wait untiltheir material conditions improv -ed to be happy. Perhaps the mostdisturbing truth of this post is thatyou can be happy even when youare poor. You alone are responsi-ble for your own happiness. Youshould allow neither anyone northe sting of life to ruin your powerof choice to be happy.

Wealth does not breed happi-ness

It is an undeniable fact thathuman beings are intoxicated witha relentless thirst for happiness.The late African philosopher andstatesman, Kwame Nkrumah,said it well: “The problem withman is the animal within him.”Nkrumah seemed to be sayingthat man is never satisfied. Hasthis ever been your personal expe-rience? If so, you should knowthat happiness lies within you, notanywhere else. Happiness doesnot depend on outward condi-tions. It is a by-product of themind.

It is stated in the Declarationof Independence of the UnitedStates that all citizens have theequal right to the pursuit of happi-ness. This statement seems toequate material accomplishmentswith happiness or contentment. Ifit were true that external thingscould guarantee happiness, themultimillionaires of Americawould have been the happiestpeo ple on the face of the earth.Unfortunately, countless mediareports have proved that they arenot. As human beings, we aremade of a particular and uniquefabric that cannot be satisfied evenby all the physical things in theworld.

In June 2013, the World Hap -piness Database in Rotter dam,Netherlands collected studies andcompared the levels of happinessin different parts of the world.Costa Rica, a country located onthe South American continent,was among the countries selectedfor the survey. This poor LatinAmerican nation - based on theUnited Nations standards of living- was found to be number oneamong the top 10 countries wherethe citizens were the happiest inthe world. In spite of all its mate-rial wealth, America was not list-ed among the top 10 nations.

Regardless of our nationality,we are all disappointed by theunpleasant circumstances of life— without any exception. Thelevels of displeasure with life,however, are sometimes evenhigher in the industrialized coun-tries than in the so-called poorestnations. This is proof that outwardmaterial things are void of any ful-filling value whatsoever; theycannot satisfy the craving of thehuman heart for happiness.

CONCLUSIONThe essential step in the journeyof wellness is happiness. Hap pi -ness, by its very nature, producesa sense of inner joy, and the resultis wellness. It is an antidote tostress. Ironically, unhappiness willcut rather than improving thequality of life. Yet, happiness willdo just the opposite. It will lead tothe road of wellness. When youfeel tempted to be anxious aboutyour situation, it will do you wellto adopt an attitude of gratitude.The secret to happiness lies inseizing the moment and living it tothe fullest at that very moment –living one day at a time. Hap -piness is a mental attitude. It is astate of mind. It has nothing whatsoever to do with materialwealth.

October 14, 2015

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Les déclarations faites, tant par leprésident haïtien Michel Martellyque le Premier ministre de factoEvans Paul, au fort de la déportationde ressortissants haïtiens et decitoyens dominicains d’origine haï -tien ne, au cours des mois de mai àjuillet, annonçant l’accueil «dans ladignité » des fils et filles d’Haïti, sesont révélées promesse vide. Car lesautorités de Port-au-Prince ontgénéralement brillé par leur absenceauprès de ces réfugiés, qui sontdepuis lors abandonnés à leur sort.Le secours et l’aide humanitairequ’ils ont reçus proviennent pres-

qu’exclusivement d’organisationsde bienfaisance locale et internatio-nale. Car au mo ment où MM.Martelly et Paul se donnent d’autreschats à fouetter, c’est l’organisationhu ma ni tai re internationale «Foodfor the Poor » (FFP) des États-Unisqui don ne l’alarme sur la situationdes déplacés de Fond Bayard, nonloin de la frontière avec l’État domi-nicain.

Après ses premières interven-tions en faveur des déplacés de laRépublique dominicaine, durant lespremiers jours de leur arrivée enHaïti, Food for the Poor s’est mobi-lisée en urgence en faveur des réfu-giés de Fond Batiste. Cet te alarme aété lancée suite à la visite du campde ces infortunés par le président etdirecteur général de FFP au coursde laquelle il a constaté ce qu’il qua-lifie de « situ ation à vous vendre lecœur».

La visite de ce site, l’autre uneaide supplémentaire immédiate duquartier général de l’organisationsitué à Coconut Creek, en Floride.Suite à son enquête in lo co à FondBayard, Mme Mah food a déclaré :« Mon cœur était brisé en juilletquand je visitais ces familles et lesai vues vivant dans la coquille d’unbâtiment sans assainissement nieau courante; et maintenant je suisbouleversée d’ ap prendre que lasituation a em piré ». La présidentede FFP d’ ajouter : « Malgré notreli vrai son heb domadaire de nourri-ture, d’ eau et de produits d’hygiènede base à cette communauté, ilscon tinuent de souffrir. Il est plusimportant que jamais de les placerdans des logements permanentsdans un endroit sûr ».

On se rappelle que cette crise aété déclenchée par le Verdict 169-13rendu par la Cour constitutionnellede la République dominicaine, en2013, privant rétroactivement lespersonnes nées de pa rents étrangers

après 1929. Par la suite, le gouver-nement du président dominicain,Danilo Medina,  décida  d’accor-der  un  délai  fixé  au  1er  février2015 pour faire une demande derésidence. Mais une fois ce délaipas sé,  entama  le  processus  dedéportation, consécutivement audé part  volontaire  de  ressortis-sants haïtiens en résidence illéga-le, qui étaient l’objet de menaces,tant par les autorités que par descitoyens agissant de connivenceavec les officiels de l’État voisin.

Selon l‘Organisation internatio-nale pour les migrations (OIM), on

évalue à plus de 60 000 le nom brede personnes ayant fui en Haïti pouréviter les menaces de déportation dela République dominicaine.

Depuis la crise entre lesdeux pays, la situationdes déplacés a empiréL’aide humanitaire de Food For ThePoor aux réfugiés établis à Pacadoet à Tête-à-l’eau, dans la régiond’Anse à Pitre, aussi bien qu’à àMalpasse a débuté avec les pre-

mières vagues arrivées dans cet terégion. Les secouristes qui avaient,au début, dispensé de l’aide audéplacés de Fond Bayard ont étéchoqués de constater le degré dedégradation de leur situation, lors deleur dernière visite des lieux, lasemaine dernière.

Face à cette situation, l’organis-me humanitaire a décidé, la se -maine dernière, de construire desmai sons pour les familles qui vi ventdans l’incertitude à Fond Bayard.FFP s’est engagée à cons truire 100maison pour les fa mil les déplacéesde la Répu bli que dominicaine surun espace de 76 hectares octroyéspar le gouvernement haïtien; ainsique 20 résidences à l’intention defamilles vivant actuellement dansune zone de l’Artibonite où sera éta-blie cette nouvelle communauté.

Plusieurs familles trans-

férées de Fond Bayarddans l’ArtiboniteBien que Food For The Poor ait prisl’engagement de construire de nou-velles maisons pour loger les dépla-cés de Fond Bayard, elle a été for-cée, par la force des choses, detransférer plusieurs familles à PetiteRivière de l’Artibonite.

En effet, Robin Mahfood ex -plique la situation en ces termes:«De puis le mois de juillet, cesfamil les vivaient dans des condi-tions désespérées. Une fois l’annéescolaire repri se, ces déplacés ontété forcés de quitter l’école danslaquelle ils étaient logés pour destentes de fortune érigées sur la pro-priété de l’école, dans des condi-tions sanitaires dangereuses etinap propriées (...) Mais le soulage-ment est venu pour ce groupe depersonnes. Ce fut un moment d’ex-trême émotion pour ces famillesréalisant l’intention manifeste de lesdéplacer de cet endroit qui s’estrapidement trans formé en un lieude misères».

Dans un communiqué de pressediffusé depuis Coconut Creek,Food For The Poor décrit l’accueilqui a été fait aux réfugiés par lacommunauté de Petite Rivière del’Arti bonite. Au bout d’un trajet dequatre heures, le convoi d’autobusarriva au centre d’entraînement oùseront hébergés les 166 personnes,des fem mes et enfants pour la plu-part. L’immeuble comporte des dor-toirs dont les cham bres sont dotéesde lits, d’eau courante et de toilettesavec chasse d’eau. Ils ont étéaccueillis chaleureusement par lemaire, le chef de la Police et des lea-ders communautaires.

Des maisons modernes,les nouveaux proprié-taires rendus autosuffi-santsLe communiqué diffusé par FoodFor The Poor précise que les mai-sons qu’elle projette de construirepour les déplacés à Fond Bayardseront faites en blocs. Chacuned’entre elles aura une toilette avecchasse d’eau ainsi qu’une citerne. Àpart la maison chaque famille rece-vra un kit solaire pour se procurerl’éclairage. Les nouveaux résidentssubiront un entraînement en projetsd’autosuffisance tels que comptabi-lité, élevage, aquaculture et agricul-ture. Le village aura également uncentre communautaire où sera assu-ré l’entraînement en plomberie etréparation d’autos. Sera égalementconstruite une clinique en vue desatisfaire aux besoins médicaux dela communauté.

En attendant que soit créé levillage, FFP s’engage à pourvoiraux besoins de ces familles en nour-riture, notamment le lait et desarticles de toilette.

Dans la foulée, la présidentede Food For The Poor fait cet avis àtous : « Il se passe tellement dechoses dans le monde aujourd’huiqu’il est facile d’oublier la crise quise trame sur l’île d’Hispa nio la.Fer mer les yeux sur la situation nefera pas disparaître le problème.Les personnes qui traversent de laRépubli que Domini cai ne en Haïtiont désespérément besoin d’aide etde logements. Cette dernière révé-lation rend la situation encore plusurgente; et nous avons vraiment be -soin de tout le monde pour nousaider ».

Toute personne intéressée àaider peut contacter FFP en visitantle site de l’organisation :www.food-forthepoor.org/crisis.

Le GARR : solidarité aux dépla-cés de Tête à l’eau et de Fond-JeannetteFidèle à son engagement envers lesréfugiés et les rapatriés en gé néral,le « Groupe d’appui aux rapatriés et

refugiés » (GARR), une organisa-tion haïtienne, cons tant la gravitédes conditions de vie des déplacés,abandonnés à leur sort par les auto-rités haïtiennes, a fait une interven-tion spéciale auprès des réfugiés deTête à l’eau et de Fond-Jeannette,dans la commune frontalière d’ An -se-à-Pitres, dans le sud-est, qui sontau nombre d’environ cent.

En effet, établis dans cetterégion depuis leur départ de laRépublique dominicaine, le mois de

mai de cette année, ces familles ontreçu des kits alimentaires et hygié-niques qui ont été distribués parcette organisation, le 14 septembre2015. Les colis reçus con sis taienten pois, huile, sucre, avoine, spa-ghetti, riz, lait ainsi que des produitssanitaires.

Dans la note de presse diffuséepour faire état de cette intervention,en date du 21 septembre, le GARRa fait savoir que la distribution s’estdéroulée « en présence des agentsde la protection civile, de l’un desagents exécutifs intérimaires de lamairie d’Anse-à-Pitres et desagents de la Police Nationaled’Haïti ».

Dans la même note de presse, leGARR souligne la réaction des 94

familles de Fond-Jeannette au gestede l’organisation humanitaire, quiont ainsi exprimé leur satisfaction :

« Nous sommes heureux derecevoir ces kits alimentaires ethygiéniques qui vont nous aider ànourrir nos enfants et à prendresoin de notre corps. Car il nous estparfois arrivé de passer plusieursjours sans trouver rien à manger».

Le GARR affirme que les 106familles logées à Tête à l’eau n’ontpas manifesté leur appréciation dif-féremment. Citant l’un d’entre eux,l’organisation rapporte ceci : «Nousapprécions le geste du GARR quipense à nous qui sommes livrés ànous-mêmes dans cet espace où lafaim est en train de nous tuer. Nousespérons que d’autres organismeshumanitaires ne tarderont pas à enfaire autant ».

Des conditions infrahumaines existent dans les deux campsLe GARR a profité de l’occasionpour expliquer la situation prévalantdans les deux centres d’héberge-ment qu’il qualifie d’ « infrahu-maines ». Dans la même note il estdit que les réfugiés vivent « sous destentes dé chirées qui sont fabriquéesen carton, en paille et en bâche.Ils/elles sont toujours à l’attented‘une intervention des autoritéshaïtiennes pour les relocaliser ».

Plus loin dans le document, leGARR cite les propos tenus parNistor et Lanite, qui sont, souligne

l’organisation, « deux migrants ori-ginaires respectivement de Belle-Anse (Sud-est) et de Fonds-Ver -rettes (Ouest) qui ont critiqué l’Étathaïtien qui, selon eux, n’a rien faitpour améliorer le sort des mi -grant(e)s qui reviennent de laRépublique Domi nicaine ».

En effet, le GARR fait ressortirle commentaire de ces deux per-sonnes comme suit : « Nous crou-pissons dans cette misère depuisnotre retour en Haïti en juillet 2015.Les autorités de notre pays ne sesont pas réellement manifestéespour nous sortir de cette impasse.Elles sont absentes au moment oùnous avons le plus besoin de leursoutien».

1313Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

Secours et aide humanitaire viennent uniquement d’OnGs internationale et locale

LES RESCAPÉS DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE ABANDONNÉS PAR LE RÉGIME MARTELLY/PAUL

Des deplaces de la Republiquedominicaine vivaient sous destentes de fortune depuis le moisde juillet.

Des secouristes en train de s'informer de l'etat des deplaces refugies aFond Fond Bayard.

Toute une colonie de deplaces dela Republique dominicainevivant dans des conditionsinfrahumaines a Fond Bayard.

Une famille de deplaces de la Republique dominicaine a Fond Bayard.

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1414 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

e kontwole nou e fè lapadèchoz pouyon ekilib. Pasyon nou se kritike.Nou dwe chanje mantalite pou nkonstwi olye pou n detwi.Vyola : Se mantalite mesken an kianime nou ki anpeche nou ramasekaraktè nou. Sa yo tout pa vle, se limenm y ap wè 25 oktòb k ap vini an.Kritike bpou pote bon solisyon e nonpa bagay negativ. Ou gen yon mikwonan bouch ou pou konstwi e non papou detwi lè lide di w. Eseye fè bonanaliz lojik e non pa analiz tèt loke.Jesnè : Ayisyen gen sa pou defo.Depi yo tout pa avèk lòt la, yo vlelanmò pou li. Non, se pa posib pasketout moun se moun malgre nou dife-ran divèjans ke Tamara konnen trèbyen. An nou tout evite fè lenmi kireyèlman pa yon garanti. Nou dwe fètout sa nou konnen pou n mete linyonan nan sen nou ki egjizib pou noutout.Vyola : Mwen dakò avèk ou paskese sa n ap pwone pou yon lavi miyònan tout sans. Bann kandida yo avèkanpil soufnantchou konnen ke se papale anpil e kritike pou detwi ki sereyalite moman an. Nou dwe divòseavèk mantalite mesken an ki defini-tivman pa yon avantaj pou nou. Yonpakèt ti kriye ap betize, ranse toutlasent jounen. Yo bliye ke se travaypou yo met men pou yo avanse nan litla.Jesnè : Yo tout konn sa e se yomenm ki kreye sitiyasuon kawotik laki lage yo nan tchouboum. Yo fèt kareap fè demeplè paske yo tout pa kon-sistan nan refleksyon yo. Dayè, yonmoun ki renmen bèl bagay pou peyi apa dwe rantre nan lojik tèt anba sa a.Tout jalou avèk ti kriye gen pou yoregrèt.Sekirite nan tout repiblik la nan zònkle yoVyola : Polis nasyonal la ap fè toutsa l konnen pou etabli sekirite a nanpeyi a paske se obligasyon yo ak mi -syon yo. Nou bat bravo lakontantmanpou mesye-dam sa yo k ap travay poukenbe tout moun anvi malgre yo sesib pou yon pakèt vagabon.Jesnè : Si bann san manman yokonprann y ap entimide polis nasyo-nal la ki sèmante l ap gade chalbaridèyè yo. Mezanmi, nou dwe ede polisnasyonal la pou l sa kontinye fèmisyon li. Jodi a kòm tout Ayisyennou dwe fè yon sèl ak polisye yo pousekirite tout moun. Nou dwe denonsetout vagabon pou enterè nou tout. Pakite polis yo travay pou kont yo paskeensekirite a pa bon pou nou.Vyola : Jodi a nou gen responsanili-te ak obligasyon pou n travay ansanmpou serite tout moun. Se pou n ankou-raje yo pou yo travay an konsekanspou n evite tout danje ki plannen soutèt nou. Polis nasyonal la se nou e noudwe pwoteje tout vi pandan n ap veyetoupatou pou teworis yo toupatou pavin fè n viktim. Nou pa dwe dekoura-je. Nou dwe kole zèpòl ak zèpòl pousekirite nou tout.Jesnè : Gouvènman Mateli/Pòlbay anpil chans paske yon pakèt va -ga bon rete nan radyo ap entimidemoun jan yo vle jis yo rive di bagayyo ap grav 25 oktòb la. Tout te sipozeanba kòd paske pwovoke dezòd nanpeyi a se yon menas sekirite Leta.Vyola : Nou tout se Ayisyen e senou ki fòme nasyon an kòm pèp. Noudwe ini nou nan tout bagay pou siksènou. Yon siksè yon grenn Ayisyen .sesiksè nou tout nan tout sans.Jesnè : Pale-d-mwa sa, kòmè !Pèp ayisyen pral vote kalite ak konpe-tans na eleksyon 25 oktòb 2015Vyola : Pèp la gen lontan l ap obsè-ve e pran nòt tou pou l sa bay vèdik lilè moman an rive. Yo mande pou lpran lari, pou l rele aba kont rejimanplas la, li pa janm bouje.Jesnè : Vwala Maglwa ki defini-

tivman ki pa Ejèn. Yo tout pral konnJòj paske pèp la pral bay vèdik li nanbon ti mamit. Nou pa fouti konprannrezon ki pouse poltisyen ak politisyènayisyen yo pa òganize yo pou yo fèkesyon yo.Vyola :Nèg yo nou wè la pa fouti fèkesyon yo paske se egoyis, jalouzi akfo temwayaj ki gaye nan nanm yo. Sepa tio dezòd nèg yo fè nan figi man-man nou. Piske nou plis ke yo, 25oktòb, nou pral bay yo tout santansyo. Si yo te konprann fè dezòd kapabfè yo rive, yo pèdi nèt ale. Nou pralmete lòd nan dezòd.Jesnè : Mwen kwè pawoli ou apaske l fè anpil sans. Se kounye a yopral konn Jòj. Se sa menm piske yotout pa janm pran konsyans pou yoòganize yo paske se Mateli yo t apanmèdde. « Kidonk, ki frap par lepeperira par le menm p. »Vyola : Yo te nan yo koze nèg anwo, nèg an ba, pitit Desalin. Epi ankò,Desalin pral lakay Petyon. Yon serikoze 2 grenn goch e menm pachimanpou yo te sa ranje koze yo. Mannigètmal fonde sa a pa pase.Jesnè : Mesye yo se radote yo t apradote olye yo te oganize yo pou yo tepran mayèt la. Yo te kontante yo t apkritike gouvènman an plas la. Jodi ayo tout tankou chen fou ap kouri nanmenm direksyon san panse pou takleadvèsè yo. Tèlman yo pèdi tet yo seMateli y ap atake ki kontinye ap makepwen sou yo.Vyola : Sa w di la tèlman vrè,Prezidan Mateli fè yo tout konnen : «Dèyè tòl wouj se te Lise Petyon, LiseFimen, Plas Sentàn, Sant Espòtif yo,Lakou Kasasyon, Plas Bwaye e anpillòt ankò… » Men, mezanmi, deme-plè yo nan lakou Pòtoprens pa wontpou yo refize chanje fizi yo zepòl pan-dan Mateli fin fè tèm e l manke sèl-man 3 mwa. Non, se pa posib ! Mounsa yo k ap kritike pou granmesi pagen nen.Yon aterisaj fòse mesye-dam yo fèJesnè : Se yon boul labou ki okipelespas la pou n tonbe ri Dera DyesèlSimon, Edmond Siplis Bovil, MilandManiga, Andre Michèl, Dantò Leje elatriye ki kite kabrit la fin pase, y apmande pou fèmen baryè, Se yo t ap fèpandan 4 an ki sot pase a ?Vyola : Pa gen youn nan yo kireyèl man gen vizyon. Y ap tannLamàn-di-syèl tonbe pou Yo tout pagen vizyon. Se yon pakèt mazèt k appare pou yon kou deta ki nòmalmanpa alamòd ankò pou yo fouye pye yo.Jesnè : Mesaj la klè pou tout pan-zouyis : Eleksyon 25 oktòb la ap reya-lize nan bòn kondisyon. Tout vaga-bon ki pral aji yon mannyè entolerabpral anba kòd. Nou tande mesaj yobann vagabon k ap lanse vye pawòlraje ak fatra. Ou pa prepare pa genplas pou ou. Se pou bann moun sa yokonprann klèman pa gen plas pougouvènman pwovizwa. Yo rete ap fètenten olye pou yo te kòmanse prepa-re yo pou lòt tèm lan paske yo neyenan lanmè pandan yo te fè aterisajfòse a.Vyola :Nèg yo ak ti Nègès nan peyiDayiti pa reflechi. Yo prefere aji parensten pou yo pran pouvwa ki defini-tivman pa sanble yo. Pale anpil se sayo kiltive sèlman. Si Senatè Derakòm prezidan chanm Sena a te gen 19senatè sou kont li pou l te travay avèkyo e responsab tout sak yo, li pa t rivemete lòd nan dezòd, se pa 10 milyonkretyen vivan li ta vin dirije. Se fayittotal ! Li menm avèk tout lòt konfrè liyo te kite chanm lan tèt bese tèlmanyo te wont.Jesnè : Tout moun konstate kemoun sa yo n ap gade la pa fouti jerezafè peyi a. Dera te fè konnen li pralmete mayo manifestasyon an pou l tekoresponn avèk prezidan Mateli kigen rezon sou yo tout. Se menm sena-tè Stiven Benwa ki te fè tout mounkonnen ke gwoup 6 la enkli lòt sena-

tè te panse pèp la t ap leve kanpe kontPrezidan Mateli. Pèp la pa ni voum, niprèt.Vyola : Jodi a pou yo mete yon masnan figi yo pou yo vin ak Lespas kireyèlman pa gen plas pou l bouje.Gen yon pakèt lidè politik ki dwe alchita pou yo reflechi. Yo tout pa genvolonte ede peyi a sila. Men objektifyo se vin chita sou chèz boure a. Seyon pakèt vagabon abiye ki kontanteyo fè dezòd nan peyi a. Nan fason yap aji la, gen lè y ap vin avèk yon gou-vènman paralèl ki déjà echwe.Jesnè : Se yon pakèt moun ki refi-ze aplike lojik e ki te dwe dèyè bawo.Jodi a yo mwayen pou yo vin kandi-da alaprezidans. Pèp la pral bay yotout kanè. Chak jou yo tonbe ap kriti-ke san yo tout pa janm pote solisyonvalab. Pèp la pral bay yo tout santansyo pou kenbe moun ki kalifye a e kigen konpetans tou.Vyola : Jwèt la mare nan tout sanspaske anpil nan kandida yo refize fèalyans pou yon amelyorasyon paskedaprè sa k ap pale nan lari a, yo dwesouse zo a tou paske Ayisyen pa janmreyisi nan tèt kole ki toujou pote deza-greman ak rayisab. Anbisyon ti Lolitpa janm penmèt yon kolaborasyonsensè e dirab pou itil yo. Mwen pafouti konprann sa n vin regle sou tè a.Se divizyon nou vle pou dezòd toublayi nan peyi 2 pati yo e moun kiantoure yo tou. Nou prefere divizyonolye linyon ke zansèt nou yo te kitepou sèvi kòm yon bon zouti. Jensnè :Sa se reyèlman « verite sou tanbou. »Tout moun ki gen bon memwa de sak ap pase nan peyi Dayiti kwè se depi14 me 2011, opozan yo lage 2 gidonnan degong Prezidan Mateli poutèt seli menm ki vin prezidan peyi a nanbatay kote anpil kandida save te pati-sipe. Sa ki tris la sè ke Ayisyen pajanm reziye l lè l pèdi nan yon sitiya-syon byen detèmine.Vyola :Yon fen konesè pa pou otanfò nan tout bagay. Se sa pou aprannkonprann olye nou kontante nou sanpanse ap pale anpil san nou pa janmpote yon solisyon valab ak tout pwo-blèm k ap wonje ekzistans nou. Nourefize pran responsabilite nou.Jesnè : Yo tout pa menm reyalizesi yo te prepare yo tout bon vre, yo tap gen okazyon pou yo tout te fè yondiferans. Non, se pa sa yo vle. Yo pre-fere fè vye mannèv chanprèl pou yopèdi tout. Se sa ki lakòz pa gen yonlopozisyon reyèl e sèten nan peyi a.Vyoala : Nou chaje avèk yon bannraketè, bèkèkè, demeplè, fentè fante-zi, pwovokatè, mantè pwofosesyonèl,woulibè ankre, blofè, vòlè entèlek-tyèl, fasè, teworis, degoutan e ransètou. Moun sa yo tout pa vin regleanyen pou yon chanjman reyèl edirab nan sen sosyete a. Ayiti reyèl-man pa gen chans.Jesnè :Yo se yon pakèt ranplisè kivin jwe yon enstriman pou prezantebay pèp la yon mizik kakofoni ki an -mè dde zòrèy tout moun. Mezanmi,nou dwe kontwole nou pou n rive wèse yon ban odasye ki vin pran daso.Yon bann mizisyen medyòk ki toujourete nan menm mereng lan san yo pajanm rive chanje nòt pou yon bonmelodi.Toni : Madan Maniga fin deraye e lpèdi konpa l tout bon. MOPÒD metel atè paske l pa yon fanm ki gen tètbyen fèt. Ou pa fouti di m ou te an -syen kandida e w te rive lwen pou seMOPÒD pou vin fè alyans pou kitepati w la peri. Men moun ki reyèlmanpa rezone ki bezwen prezidan yonpeyi plis ke 10 milyon abitan. Anpilnan entelektyèl nou yo se kreten nantout sans. Milann echwe.Vyola : Moun pa bezwen metelespwa sou yo paske yo tout pa genrepondong pou yo vin prezidan peyia. Nou ba yo tout zewo bare sou toutla liy. Pèp la konsyan e vyeyatif bez-wen yon gouvènman solid 25 oktòb2015.Jesnè :Enben, ya gentan konnen siyo p ap jwenn ak zo grann yo san yo

pa atann. Si yo pa pote, yo gen pou yotrennen kanmenm. Moun gòch sa yopa foutipran pouvwa a ankò paske yote betize depi 20 an. Tout ki konsyanvle lòt yo konnen pa gen plas pou de -magoji paske yo se : « Bèf nan poto,nou pa pè kouto. »Vyola : Nou pa bezwen moun ki lasèlman pou kritike, k ap pale kozekredi, koze raje. Nou pa bezwen folipouvwa, nou pa bezwen moun k appale anpil san yo tout pa fouti pozepyon pou yon bon amelyorasyon. Siyo konprann yo kapab fè tout sa yovle nan peyi a pou yo pran pouvwa a,yo bannann. Jesnè: Tout demagòg yoap rantre nan twou yo tankou krabmazòrèy. Se pou yo konprann byenke tan yo fini pou vin prezidan kòmdinozò e ke yo pa gen anyen pou yoofri nan moman sa a. Nèg yo mechanpou yo kontinye ap blofe ti mas pèp laki reyèlman pa nan fè nwa ankò. Je yolouvri byen kale!Vyola:Mateli bay yo tout yon lesondemokratik e diplomatik tou pou toutlavi yo. Prezisdan an fè listwa paskelo pozisyon te koube e palman te vinkadik. Se gou bon bagay Mateli gennan li ki lakoz bann egri yo pa vle wèl konsa nan fè jalouzi gwo lide.Jesnè: Nan lavi, yon moun rekòltesa w plante. Si w konpran w ap tou-nen ravèt pou gate tout bagay k ap fèyo, men ou plati anba plan pye. Pafou ti gen eksepsyon si w fè pati de -blo zyay nan peyi a. Nou kapab wèklèman ke tout opozan yo pa genokenn respè pou prezidan an e poumanm gouvènman an. Bagay sa adwe fini nan peyi a pou respè younpou lòt retounen nan peyi a.Vyola : Tout moun konsyan e kikonsène tou nan zafè peyi a ap mandeki lè bann epav sa yo ap sispann fèdemagoji avèk zak babari nan peyi a.Tout bagay gen yon kòmansman akyon finisman. Nou kwè, yo nan woutpou yo pran konsyans e reyalize toutbon vre « Ti Mari p ap monte, Ti Marip ap desann, prezidan an la pou 5 an.»Jesnè :Mezanmi, se pou n mete tètnou anplas paske gen yon bann kon-patriyòt ki vle fè dezòd anvayi peyi apou yo kapab benefisye yon bagay kidefinitivman pa nòmal menm pounou. Y ap fè yon bann jimnastik pouyo pran pouvwa nan tout sans. Yo mèttout sa yo vle, yo p ap 6.Vyola : Tout moun konnen se bannlawon yo ki dèyè tout vye mouvmanki anpeche peyi a mache. Moun sa yose yon bann mechan. Anpil nan yorenmenpouvwa e yo tojou vin avèk yon kesy-on rache manyòk ki tout bon p apregle anyen pou yo.Jesnè : Gen anpil woulibè ki kon-prann ke voye Mateli ale se yon ba -gay fasil. Miland pèdi tout lespwapou l vin prezidan peyi a. Gen anpillòt tou k ap bat lestomak yo tou. Yofèk koumanse ap tann jiskaske yotounen pwatann. Yo se yon makònnpanzouyis ki konpran li fasil pou yopran pouvwa a konsa.Vyola : Ou pa mantò nan sa w di la.Se bann malonnèt sa yo ki te fè kon-plo pou yo te touye lanprè a. Se nanmenm kafou danjere sa yo vle peyi arive tout bon vre. Gen yon konplo kimare e mesye yo ap fè tou jan yo kon-nen pou yo eseye tout mwayen pou fèdezòd nan peyi a pou bagay yo man-gomen. Tout konplo yo devye paskelantèman an pou 4 è.Jesnè: Se bagay ke nou tout ki lakonnen, peyi Dayiti pa gen lapè lidepi 7 fevriye 1986 paske tout vòlèpouvwa yo toujou la pou kreye pwo-blèm. Bagay yo pa fouti kontinyekonsa. Se pou yo rekonèt yo pèdi paria e menm lagè a tou.Anpil bagay mal ap pase nan peyi a kilakòz anpil panzouyis rete sou moun.Moun yo pa vle konprann ke travaynasyonal la gen pou l fè san yo.Kouman ou ta vle wè yon pakèt epavki p ap leve ni lou, ni lejè vle vin gou-vènen peyi a. Yo tout lage nan fèdezòd e yo konprann se ajisman sa k

ap mennen Mateli ale. Yo bannann !Vyola :Peyi a chaje avèk yon pakètdemagòg ki anvayi peyi a. Palmantèyo ki reyèlman pa t konn wòl e près-ke yo tout vole gagè. Sa ki al pozekanditati yo pou senatè ak prezidantou. Pèp la pare yon po kann ak toutfoumi pou yo tout. Pèp la deja rejteanpil nan yo ki konprann yo ka virelòlòj li. N ap fè yo tout konnen sankrent e san pè : « Degoute mennenKoule. »Jesnè :Pa gen manti nan sa menm.Yo mèt rete tann paske « Chik parespekte mèt bitasyon. »Vyola: Se sa menm, Jesnè.Tankoudi pwovèb nou an : « Chemen boutonse chemen maling. » Nou pa bezwenpè non. Tout panzouyis sa yo pra lpran lavman paske yo pa fouti pèse niale kote yo vle ale a. Bann vagabonyo aji pi mal ke bèt oubyen zannimo.Jesnè : Tout vagabon endisiplinedwe pini. « Nan benyen pa gen kachelonbrit. » Se pou dlo a tonbe sou lon-brit la. Nou twouve se yon enfrak-syon grav pou mesye yo ap mankeprezidan an avèk tout premye minis ladega. Non se pa posib ! Se pou no -syon respè a retounen nan peyi a.Vyola : Mwen tèlman dakò avèkou. M ap ba w yon ti bo. Mwen kon-tan anpil pou refleksyon sa a. Oupanse nèg yo pa t ap azade yo pou yota p fè bagay konsa sou gouvènmanAristid oubyen Preval pou m pa diPapa Dòk ak Bebi Dòk.Jesnè :Yo t ap tonbe pa grenn e yot ap pran prizon pou atent ala sirete deLeta. Nou nan tout sa ki reyèlman pabon Yo tout ap ri e yo menm kontanpaske yo pral mete prezidan an atè. Map fè yo tout konnen tout bon ke «Dlo manyòk pa lèt e chemen ou parenmen, ladann chwal ou toujoubouke. »Vyola :Yo gen foli chèf deta ki defi-nitivman pa revyen tout moun. Seyon fenomèn pou nou wè Mateli kra -ze tout moun sou pasaj li. Menmpwofesè l chaje avèk plòm, li mete saajenou pou l avili devan pèp la. Pwo -fesè pa janm wont e li konprann kegranmoun li ye kapab vin siye ka jousa a. Gen anpil kandida oubyen poli-tisyen ke moman an rive pou yo pranchaplè yo. Nou pa bezwen manjedòmi.Jesnè : Y ap tann pouvwa a pou yal fè fòtin yo. Nou bouke avèk banndemagòg yo ki pran stasyon radyo yokòm fowòm san okenn vizyon. Wi,mesyedam yo pa manke mal.Vyola : Se yon pakèt panyen pèsi.Nou gen yon prezidan k ap travaypou refè peyi a paske li gen lanmoupwòp e tout moun kontan pou wè de -vouman li. Yo tout sezi paske yo pa tjanm atann ak pèfòmans sila. Yo tekrisifye Loran Lamòt san rezon e yobezwen vin fè dappiyan nan lakouPòtoprens. Yo bannann !Jesnè : Nou pral rele chalbari dèyèyo tout pou yo sispann mannèv yo a.Se pou yo dekontwole tout bon paskeyo se vètè ki bezwen kim savon tèlman yo anmèdde kò yo. Se toujoumenm degoutan yo ki anpeche peyi adevlope. Pèp la pral bay yo tout kanè.Vyola : Ayiti pa t dwe nan eta silapaske zansèt nou yo ki renmen peyi apa t travay pou move lodè k ap dega-je nan nen nou pou anpeche nou res-pire. Nou kapab konstate ke pandanplis ke 4 tran gen yon opozisyon kwè-dèk daprè sa anpil moun fè konnenrete nan fè difamasyon ak bay lòt potefado, bay manti pou granmesi, mandedemisyon ou ekspilsyon, voye toyaak rache manyòk-bay tè a blanch kidefinitivman pa jistifye.Jesnè : Tout bagay sa yo pwouveke opozan yo egri e pa gen bon lojiklakay yo pou konprann reyalite mo -man an anpeche bann tenten sa yonan peyi a. Enben, 25 oktòb pralrepons pèp la nan yon vèdik byenmerite. Viv Ayiti ! Viv tout moun kon-sekan ! Viv lapè !

Jan Bèbè 14 oktòb 2015

Soti nan paj 6

Kreyòl

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Par Robert noël

Tout ouvrier mérite un salairedécent capable de lui permettre derépondre à ses besoins immédiatset à ceux de sa famille. Dans touteentreprise légale bien structurée,l’employé est gratifié d’une aug-mentation de mérite proportion-nelle à son rendement, en plus d’ -une augmentation de salaire.L’ou vrier, mettant son expertise etson talent au service d’une entre-prise/institution pendant un cer-tain temps, a droit à une promo-

tion en sus de bénéficier de quel -ques avantages sociaux. Les musi-ciens haïtiens devraient aussi jouirde ces prérogatives.

Tous les groupes musicauxhaïtiens s’autoproclament « insti-tutions », et cela même après unou deux ans d’existence. S’ilstien nent fort à cette appellation, ilsdoivent aussi comprendre quedans toute entreprise/ institution/industrie, il existe des règles éta-blies par le code du travail du paysoù ils siègent et opèrent un busi-ness. Ce code spécifie toujours leslois sur le salaire des ouvriers et lesmesures relatives à leur protec-tion. Il existe aussi des syndicatsde travailleurs qui défendent leursintérêts et leurs droits. Les musi-ciens haïtiens sont abandonnés à

leur sort, puisqu’il n’existe vrai-ment aucune instance ou sociétélégale protégeant les droits des

artistes, particulièrement ceux des« giggers » qui n’ont aucuncontrat de travail.

La lumière sur leroyaume diviséQuand on fait un tour d’horizon àtravers ce paysage musical, on serend compte qu’aucun des musi-ciens des orchestres les plus popu-laires n’a signé un contrat légal oùil est stipulé que l’artiste a droit àun congé annuel, à une promotion

ou une augmentation de salaire.Dans le vocabulaire lié au marchéde la musique haïtienne, certainsvocables, tels que promotion, aug-mentation de salaire, pension., as -surances maladie et vie, paraissentinusités. Si tous ces avantages so -ciaux n’existent pas, ce serait vrai-ment audacieux de parler de « bo -nus » en fin d’année pour les« gig gers ». Tout est verbal, doncà l’oral. Les fondateurs, cofonda-teurs, maestros et d’autres respon-sables de groupes musicaux haï-tiens n’aiment pas quand on faitluire la lumière sur le royaumesombre.

Dans le milieu musical haï-tien, les giggers ne peuvent récla-mer une augmentation de salaire.Cela irrite les fondateurs, co-fon-dateurs et maestros des groupesmusicaux. Pour mieux nous fairecomprendre, nous jugeons bon dedéfinir le mot « gigger ». C’est unmot dérivé de l’anglais « gig » quisignifie prestation, spectacle, con -cert. Tout est relatif. Dans le circuitdu jazz, on utilise plutôt l’expres-sion « faire du bœuf ou bœu -fer» pour parler de « jam ses-sion». Un« gigger» haïtien est unmusicien à salaire journalier fixe,un jobber, un employé per diem.Et, tout musicien qui n’a fondé nicofondé un orchestre est un « gig-ger » dans toute l’acceptation duterme.

En règle générale, les fonda-teurs/cofondateurs devraient agirdans l’intérêt collectif pour main-tenir son entreprise productive etéviter la fuite/défection en cascadede leurs employés. Or, aux yeuxdu public, ces évadés sont souventvus et injustement qualifiés demusiciens mercenaires, sans con -naître les causes qui sont à l’origi-ne de leur fuite. Dans bien des cas,ils laissent un orchestre pour sejoindre à un autre, pensant trouverun aller-mieux ailleurs. C’estcomme kouri pou lapli, tonbe nangran riviè. Ces cas sont plus fré-quents en Floride, où fonctionnentles groupes haïtiens les plus con -nus. Même si la Floride le berceaudu compas, les orchestres qui ysiègent font leurs meilleures recet -tes en dehors de la Floride. Lesgroupes musicaux les plus po -pulaires font toujours croire que

tout va à merveille pour eux, tantdu point de vue musical que desfinances. Fait est de constater queseuls les fondateurs et co-fonda-teurs profitent des avantagesfinanciers.

Dans toute entreprise, unemployé ne gagne pas plus quel’employeur, le fondateur/co-fon-dateur, cela se comprend. D’ail -leurs, le salaire d’un employé dé -pend de l’employeur. On n’espèrepas que les giggers soient rémuné-

rés du même salaire que ceuxpour qui ils travaillent. Malgré levantardise des uns et des autres,les musiciens du monde compasne font que lutter/bosser pour es -sayer de joindre les deux bouts.Dans le circuit compas, on comp-te de nombreux musiciens quisont mécontents, insatisfaits deleur salaire. Ils bourdonnent com -me des abeilles à l’insu de leurpatron (le rounou rounou hypocri-te). Ils ont peur de revendiquerleurs droits, comme cela se faitdans d’autres industries. Pas be -soin de rappeler que quand tout le

monde est satisfait de son salaireet des conditions de fonctionne-ment de l’entreprise, l’organisa-tion marche mieux.

L’exploitation del’homme par l’homme Il y a des musiciens qui, pendant10 à 15ans, mettent leur talent auservice d’un orchestre. Aujourd’ -hui, ils gagnent le même salaire dudébut. Pourtant, les responsablesd’orchestres/fondateurs/cofonda-teurs et maestros exigent une som -me exorbitante des promoteurs oudes associations philanthropiquesqui les engagent pour animer unesoirée ordinaire ou de levée defonds. On dirait que plus qu’il s’ -agit de levée de fonds, plus exor-bitant le prix que réclament cesorchestres pour assurer l’anima-tion. Certes, le tarif que réclamaitun orchestre dans les années 80-90 n’est plus le même. Mais, letraitement des « giggers » musi-ciens à salaire journalier n’a paschangé, malgré la hausse du coûtde la vie.

Les « giggers » ne savent mê -me pas qu’ils peuvent s’enregis-trer individuellement à la SA -CEM ou à une autre société pro-tectrice des droits des artistes,pourvu qu’ils fassent partie d’unorchestre qui est membre de lasociété en question . Ce sont doncdes informations que les respon-sables, fondateurs/cofondateurs etmaestros d’orchestres ne partage-ront jamais avec des musiciensqui mettent leur talent au servicedu groupe qu’ils dirigent. Ils nevoudront pas que les giggers vien-nent troubler la « pè nan poch yo »et assombrir leur royaume davan-tage.

Quand on considère l’attitudede ces musiciens exploités, on nepeut pas totalement blâmer les res-ponsables, les fondateurs/ co fon -dateurs et maestros des or chestresqui bénéficient des avantages quidevraient revenir à ceux qui ont

collaboré à la réalisation d’un dis -que et qui accompagnent l’orches -tre dans les soirées dansantes. Lesmusiciens sous-traités donnentplutôt priorité au vedettariat qu’ilschoisissent de gérer au lieu de

défendre leurs intérêts personnels.Ces pauvres artistes exhibent uneattitude de superstar à nulle autrepareille dans les mi lieux qu’ils fré-quentent. Un fait ne doit pas êtrepris hors de contexte, sòt ki bay,enbesil ki pa pran.

Comment donc imaginer queles « giggers » investissent leurtemps en participant aux séances

de répétitions, et cela sans rému-nération ? Si le groupe musicalloue la salle de répétitions pourdeux jours, à raison de trois heu -res par session, les giggers inves-

tissent six (6) heures de temps parsemaine, additionnées aux quatreheures que dure une soirée dan-sante. Donc, ils réalisent un totalde 10 heures de travail par semai-ne. Les managers/ fondateurs/cofondateurs leur payent $100 parprestation, sans tenir compte desheures de répétitions. Le salairedes « giggers » n’est qu’ une faiblepitance. Bon nom bre de mana-gers ne sont que des figurants. Cesont les fondateurs et cofonda-teurs/maestros d’orchestres quidécident de tout : contrat, « pay-roll — paiement des musiciens »,etc.

Cette pratique n’a pas com-mencé avec les groupes musicauxd’aujourd’hui. La situation des« giggers » devient de plus en plusdifficile avec la hausse du coût dela vie. Mais, ils ont d’autres alter-natives. Ces musiciens peuvent s’ -ins crire à une école pour ap pren -dre l’art qu’ils professent ou bienpour obtenir un diplôme profes-sionnel. Ce qui leur ouvrira d’au -tres horizons au lieu de rester ac -crochés à cette forme de musi quecommunautaire qui ne fait queleur garantir des petits contrats debals en weekend, sans avantagessociaux. Aide-toi, le ciel t’aidera,dit le proverbe. Que ceux qui ontdes oreilles pour entendre enten-

dent; que leurs yeux voient et queleurs âmes comprennent.

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1515Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

La violation des droits légaux des musiciens « giggers » haïtiens : Une triste situation

Le groupe Disip avant la defec-tion de ses musiciens.

La formation musicale Zenglen.

Gazzman Couleur Pierre,chanteur fondateur du groupeDisip, appuie Jude Célestin, can-didat à la présidence d'Haiti.

Le groupe Disip emputé de la majorite de ses membres originaux.

La formation musicale DjakoutMizik.

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Journal du 14-21 octobre 2015:hO 10/13/15 3:12 aM Page 15

Page 16: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · 2015. 10. 15. · paraissait un homme d’action qui ne se laisserait marcher sur les pieds par une présidence, ce de la

16 Haïti-Observateur 14-21 octobre 2015

retrouve en Haïti menant active-ment campagne pour la présiden-ce. Depuis l’ouverture officiellede la campagne électorale, on l’avu en tournée dans plusieurs ré -gions du pays, particulièrement àRaboteau, dans l’Artibonite, àCarrefour (à Port-au-Prince), ouencore au Cap-Haïtien (dans leNord) et dans d’autres départe-ments du pays, communiquantson message aux populations del’arrière pays et exposant les rai-sons qui l’ont incité à vouloiraccéder à la première magistratu-re. Partout il énonce le thème desa campagne, à savoir «En­sem­-ble,­construisons­une­meilleu-re­Haït­! » Le candidat penseque sa présence dans la cam-pagne pour  la présidence dé -range  ou  inquiète  certains.Car, a-t-il déclaré, ses bande-roles  de  campagne  ont  étédéchirées  dans  plusieurs  en -droits, particulièrement à Car -refour et dans la métropole duNord.

« Je vous apporte lechangement »L’un des principaux slogans

véhiculés au cours de sa cam-pagne électorale, Kesler Dalma -cy ne cesse de répéter « Je vousapporte le changement ». Cetteformule sonnerait faux quand onse laisse ramener cinq ans enarrière où les électeurs insoup-çonnés gobaient, comme uneviel le rengaine, cette même for -mule que débitaient MichelMartelly. Mais pour avoir obser-vé les actions du Dr Dalmacy enfaveur des communautés, en dia-spora et en Haïti, on ne peut queconclure à son ingénue sincérité.Aussi, lorsqu’il lâche « En sem -ble, construisons une meilleure

Haï ti — Ansanm, n ap bati yonAyi ti miyò ! », ceux qui l’écoutentrestent-t-ils accrochés à ses lè -vres. On peut alors s’imaginer ledegré de réception dont il est l’ -objet, particulièrement dans lepays profond.

En campagne électorale, laré putation du Dr Dalmacy l’adéjà précédé. Même ceux qui nel’avaient pas rencontré avant sa -vaient qui il était. Ses nombreu -ses interventions, surtout, dansles domaines sportifs et so ciaux,aussi bien qu’à titre individuel,lui servant de cartes de visite. Caril est présent, à New York ou ail -leurs, au sein des communautéshaïtiennes où son assistance estsollicitée; il est là également, enHaïti, toutes les fois que sa pré-sence bénéfique s’avère né ces -saire. En tout lieu et en touttemps, sa générosité est toujoursau rendez-vous.

Les grandes lignes de lapolitique de KeslerDalmacyEn fonction de sa vision de laréalité haïtienne, le candidat à laprésidence Kesler Dalmacy pré-sente un projet de gouvernementqui comprend cinq axes princi-

paux : Redressement économi -que, éducation, santé, agricultureet sécurité, qui touchent les dif-férents as pects de la vie dupeuple haïtien.

En effet, sous la rubriqueédu cation, se regroupent les do -mai nes suivants : scolarisationgratuite, obligatoire universellede qua lité; investissement dans lecapital humain, amélioration desconditions sanitaires dans lesécoles nationales et privées; par-ticipation massive dans les acti-vités sportives et infrastructuresde technologies modernes.

Dans la section sur la santé,

sont prévus plusieurs centres desanté dans différents départe-ments géographiques du pays,dont 70 % seront publics; unebaisse de la mortalité maternelleet infantile; l’augmentation de l’ -es pérance de vie de chaque Haï -tien; la facilitation des servicesde dépistage et l’augmentationdes moyens de prévention, afind’ éviter les maladies commu ni -ca bles, telles que cholera, tuber-culose, typhoïde et malaria; l’ -amé lioration des conditions sani-taires de toute la population .

Dans le domaine de l’agricul-ture, le programme du Dr Dal -ma cy prévoit la création d’unfonds d’intervention pour la pro-duction rurale; un programmed’ éducation à l’intention desvétérinaires; vaccins à la disposi-tion du ministère de l’Agricul -ture, des Ressources naturelles etdu Développement rural pour lesmaladies affectant les animaux;des moyens d’encourager la pè -che, qui constitue une source iné -puisable de ressources; introduc-tion de techniques d’améliora-tion de l’irrigation, combattrel’éro sion en évitant la dégrada-tion de l’environnement et éviterla déforestation; fourniture d’en-

grais aux agriculteurs.Les actions d’un éventuel

gouvernement Dalmacy sous lechapitre de la sécurité compren-nent : le renforcement des mo -yens du pouvoir judiciaire; réta-blissement de la peine de mortpour les crimes extrêmementgra ves; stricte application desdécisions de justice : peines deprison, travaux d’intérêt général,recouvrement des amendes (lut -te contre l’insolvabilité organiséedes dé linquants professionnels);sé pa ration des différentes catégo-ries de détenus : les délinquantsne doi vent pas cohabiter avec les

criminels, la prison devant cesserd’être le lieu d’apprentissage ducrime; création d’une force spé-ciale pour assurer la protectiondu territoire national, qui devraremplacer progressivement lesforces onusiennes; création d’unenvironnement sta ble pour en -courager l’investissement étran-ger et de la diaspora haïtienne.

Le Dr Dalmacy invite sesamis, admirateurs et ceux qui selaissent séduire par son rêve pourHaïti de voter massivement pourlui pour qu’il soit élu au premiertour, le dimanche 25 octobre2015.

Un médecin formé en HaïtiAvant de faire ses études de spé-cialisations médicales à l’étran-ger, Kesler Dalmacy a décrochéson diplôme de médecin de laFaculté de médecine et de phar-macie de l’Université d’Étatd’Haï ti, à Port-au-Prince, en1977. Parti pour les États-Unisd’ Amérique, il s’est fait remar-quer dans les domaines de lasanté publique, de la médecinepréventive et d’administrationmédicale.

Dans sa note de référencesprofessionnelles, il est relevé queKesler Dalmacy a complété saformation médicale à l’Uni ver -sité de New York en Médecinepréventive générale et à Inter -faith Medical Center où il devintun spécialiste international enpathologie clinique anatomiqueet en santé publique. Le mondeentier a été exposé à ses recher -ches, suite aux brillants résultatsde ses travaux dans des hôpitauxjuifs, réputés pour les soins dequalité qu’ils prodiguent, à l’ins-tar de ceux de New Jer sey(Newark Beth Israel Me di calCenter), Uni versity Hos pital deMary land, à Baltimore, Mary -land et à In ter faith MedicalCenter, à Brooklyn, New York.

Il a voyagé de part le monde,

il est très connu à Hong-Kong, auVietnam, aux USA, au Brésil, enIsraël, en Égypte, en Angleterre,en Italie, en France, en Espagne,aux Bahamas, au Canada, enRépublique dominicaine, en Al -lemagne, en Hongrie, à Porto-Rico et à Trinité-et-Tobago.

Dr Dalmacy a été décoré àplusieurs reprises par le secteurinternational des affaires commel’un des plus grands entrepre-neurs haïtiens. La communautéhaïtienne en a fait une « légende»: Dalmacy soulage non seule-ment les maux dont souffrent sespatients, il est aussi leur premierconseilleur, mais surtout le pro-tecteur des artistes et des sportifs.Ceux qui viennent frapper à saporte ayant des problèmes àrésoudre, voire à la recherched’un soulagement financier, sontde toutes les catégories sociales.Quasiment partout il s’est fait laréputation de « Médecin du peu -ple ». Les misères que con nais -sent actuellement les populationshaïtiennes lui imposent un devoirpatriotique et interpellent sa sen-sibilité. Sur ces entrefaites, le DrDalmacy se déclare déterminé àse battre, notamment pour lesdéshérités du sort, les sans voix,les chômeurs, les laissés pourcontre, afin d’introduire une èrede justice et de prospérité pourtous trop longtemps promise pardes candidats, mais qui tournentcasque une fois au pouvoir.

En un mot, Kesler Dalmacypromet de remettre les pendulesà l’heure, grâce à un gouverne-ment au service du peuple haï-tien. Il a affirmé qu’il se fait uneloi de ses promesses. Car, dans sacarrière professionnelle, il ne l‘aque trop prouvé par les sacrificespersonnels volontairement con -sentis au profit de tout un chacun.

Le Dr Dalmacy s’engagedans la bataille politique pour laprésidence d’Haïti sous la ban-nière de la formation politique«Mopanou ».

PRÊT À PRENDRE CONGÉ DE LA MÉDECINEKesler Dalmacy, MD brigue la campagne pour la présidence d’Haïti

Dr Dalmacy encampagne lors d’un meeting à Desdunes.

La caravane de la Mama avec Dr Dalmacy s'arrete a Desdunes.

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