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PORT-AU-PRINCE, 26 janvier — Le président sortant, Michel Martelly, est actuellement pris entre l’enclume et le marteau, à quelques dix jours de l’échéance de son mandat, qui arrive à terme le 7 février 2016. À toutes fins pra t iques, tout peut arriver dans l’incertitude créée par l’ajourne- ment aux calendes grecques du deuxième tour des élections pré- sidentielles du 24 janvier dernier. En effet, des tractations de der n ières minutes acculent M. Martelly et ses alliés dans un cul de sac. Appelé à la rescousse, le cardinal haïtien, Chibly Langlois, continue désespérément sa valse des négociations entre les diffé- rentes parties concernées, alors que des milliers d’électeurs déçus de l’échec cuisant du Conseil élec t oral provisoire (CEP) récla- ment la reprise complète desdites joutes dont la Commission élec- Par Léo Joseph En moins de dix jours, Michel Martelly doit quitter définiti- vement le Palais national pour recommencer sa vie comme citoyen privé. Selon la pro- messe qu’il a faite au public, son premier rendez-vous sera sur un char de carnaval à par- tir duquel il s’était proposé de rendre la monnaie de leurs pièces à ses détracteurs; ou bien il sera accueilli immédia- tement par des agents fédé- raux américains. Mais c’est cette dernière échéance qui semble lui donner des soucis, au point de perdre la raison. C’est ainsi qu’on pourrait expliquer les projets macabres qu’il mijote en prévision à la date fatidique du 7 février 2016. En effet, en étroite colla- boration avec ses ministres les plus dévoués, le président haï- tien se propose d‘ouvrir la van ne de terreur sur le pays tout entier, particulièrement sur les politiciens et parlemen- taires qu’il estime avoir le plus contribué à son isolement politique, mais encore plus à l’effondrement de ses plans de remettre les clés du Palais national à un successeur qu’il aura lui-même choisi, en la personne de Jovenel Moïse. Avec la dernière annulation des élections, qui étaient pro- grammées pour le 24 janvier, le voilà récitant La Fontaine : « Adieu veau, vache, cochon, couvée ». Son rêve de conti- nuer à diriger le pays par per- sonne interposée est volé en éclats. Ses déboires, qu’il impute aux actions de l’oppo- sition, ne sont pas de nature à apaiser Michel Martelly, qui perd le contrôle de lui-même quand il est profondément contrarié. En pareille circons- tance, c’est Sweet Mickey qui entre en scène et qui agit. Alors gare à ceux qui se met- tent sur son passage. Fermer le Parlement pour éviter d’être tra- duit en justice Michel Martels avait déjà ar- rêté un plan consistant à liqui- der physiquement des parle- mentaires et des hommes po- litiques ayant contribué à ses déboires politiques. Aussi a-t- il commencé par planifier la reprise du service des mili- taires démobilisés auxquels doivent se joindre sa « milice secrète » composée de ses partisans les plus dévoués qui ont fait leur service militaire, surtout dans les armées améri- caines et canadiennes. Dans le cadre d’un tel pro- jet, il ne faut pas prendre à la légère les menaces proférées par Guy Philippe d’inciter ses « militaires » à ka rébellion et de séparer la Grande Anse du reste du pays, si les élections sont ajournées au détriment de Jovenel Moïse. À la lumière de ces décla- rations intempestives de Philip pe, des observateurs ont laissé entendre que ce sont des propos de désespoir, car la dis parition de Martelly com- me chef de l’exécutif sans un autre pour le remplacer qui soit capable de le protéger, il ne sait pas ce qui pourrait advenir de lui. Puisque, les autorités judiciaires fédérales ayant un acte d’inculpation secret pour l’ancien commis- saire de Police, rien ne garan- tit qu’un successeur de Mar- telly qui lui est hostile ne col- laborerait pas avec la justice In the political crisis born out of the last fraudulent elections in Haiti, there are no middle ground, you either support Michel Martel - ly along with his political platform Parti haïtien tèt kale (PHTK) and the electoral council (Conseil Électoral Provisoire) or you side with the people of Haiti together with the opposition political par- ties, particularly with the candi- dates who were the victims of such fraud. The following state- ments tell the whole story about condition on the ground in Haiti. The first statement, a press release by Dr Rudy Moise, a Hai - tian physician living in Miami, Florida, sides with the CORE Group, which advocates going forward with the second round of the vote. Like the latter, Dr Moise has no problem with the latest elections which are marred with irregularities and frauds. On the other hand, Jacques Pierre-Louis, a Haitian citizen also living in Miami, who is a pu - bic accountant, wasted no time responding to Dr Moise. His state ment follows Dr Moise sup- port of the fraudulent elections concocted by Martelly and his CEP. Depuis qu’il a été ordonné d’en- trer à Miami par les autorités fis- cales américaines (Internal Revenue Service), voilà déjà plus de trois semaines, le fils aîné du couple présidentiel haïtien a dû se présenter au tribunal à deux occa- sions. De l’avis de plusieurs observateurs, son jugement ne devrait plus tarder. Reste à savoir si son cas est lié à celui de ses parents, donc s’il faut attendre que ces derniers soient en mesure de subir leur jugement sans aucu- ne considération d’ordre diplo- matique où serait entrée en jeu la question d’immunité présiden- tielle dont jouit présentement Michel Martelly; et par voie de haiti observateur ENglish PagEs : 3, 11 VOL. XXXXVI, no. 5 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 27 janvier - 3 février 2016 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.net Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! LA FIN DU MANDAT TÈT KALE ARRIVANT À GRANDS PAS Des hommes politiques et des parlementaires à abattre; aussi le Parlement à congédier… Martelly mijote un bain de sang VACANCE DE POUVOIR LE 7 FEVRIER; JOVENEL MOÏSEABANDONNÉ Two opposite stands LE DOSSIER CRIMINEL D’OLIVIER MARTELLY AVANCE Deux auditions en une semaine ELECTION CRISIS IN HAITI Opont trahit : Les plans de Martels déjoués Le président Martelly serre la main à Yves Germain Joseph en présence d'Evans Paul. Wilson Laleau. Jude Hervé Day Suite en page 13 Suite en page 13 Suite en page 9 Suite en page 2 Journal du 27 janvier - 3 févrie 2016:hO 1/26/16 4:27 aM Page 1

Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · Suit enpag 13 Suite en page 9 ... Journal du 27 janvier - 3 févrie 2016:hO 1/26/16 4:27 aM Page 2. By Garry Emmanuel With

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PORT-AU-PRINCE, 26 janvier— Le président sortant, MichelMartelly, est actuellement prisentre l’enclume et le marteau, àquelques dix jours de l’échéancede son mandat, qui arrive à termele 7 février 2016. À toutes finspra tiques, tout peut arriver dansl’incertitude créée par l’ajourne-

ment aux calendes grecques dudeuxième tour des élections pré-sidentielles du 24 janvier dernier.

En effet, des tractations deder nières minutes acculent M.Martelly et ses alliés dans un culde sac. Appelé à la rescousse, lecardinal haïtien, Chibly Langlois,continue désespérément sa valse

des négociations entre les diffé-rentes parties concernées, alorsque des milliers d’électeurs déçusde l’échec cuisant du Conseilélec toral provisoire (CEP) récla-ment la reprise complète desditesjoutes dont la Commission élec-

Par Léo Joseph

En moins de dix jours, MichelMartelly doit quitter définiti-vement le Palais national pourrecommencer sa vie commecitoyen privé. Selon la pro-messe qu’il a faite au public,

son premier rendez-vous serasur un char de carnaval à par-tir duquel il s’était proposé derendre la monnaie de leurspièces à ses détracteurs; oubien il sera accueilli immédia-tement par des agents fédé-raux américains. Mais c’estcette dernière échéance quisemble lui donner des soucis,au point de perdre la raison.C’est ainsi qu’on pourraitexpliquer les projets macabresqu’il mijote en prévision à ladate fatidique du 7 février2016.

En effet, en étroite colla-boration avec ses ministres lesplus dévoués, le président haï-tien se propose d‘ouvrir lavan ne de terreur sur le paystout entier, particulièrementsur les politiciens et parlemen-taires qu’il estime avoir le plus

contribué à son isolementpolitique, mais encore plus àl’effondrement de ses plans deremettre les clés du Palaisnational à un successeur qu’ilaura lui-même choisi, en lapersonne de Jovenel Moïse.Avec la dernière annulationdes élections, qui étaient pro-grammées pour le 24 janvier,le voilà récitant La Fontaine :« Adieu veau, vache, cochon,couvée ». Son rêve de conti-nuer à diriger le pays par per-sonne interposée est volé enéclats. Ses déboires, qu’il

impute aux actions de l’oppo-sition, ne sont pas de nature àapaiser Michel Martelly, quiperd le contrôle de lui-mêmequand il est profondémentcontrarié. En pareille circons-tance, c’est Sweet Mickey quientre en scène et qui agit.

Alors gare à ceux qui se met-tent sur son passage.

Fermer le Parlementpour éviter d’être tra-duit en justiceMichel Martels avait déjà ar -rêté un plan consistant à liqui-der physiquement des parle-mentaires et des hommes po -litiques ayant contribué à sesdéboires politiques. Aussi a-t-il commencé par planifier lareprise du service des mili-taires démobilisés auxquelsdoivent se joindre sa « milice

secrète » composée de sespartisans les plus dévoués quiont fait leur service militaire,surtout dans les armées améri-caines et canadiennes.

Dans le cadre d’un tel pro-jet, il ne faut pas prendre à lalégère les menaces proféréespar Guy Philippe d’inciter ses« militaires » à ka rébellion etde séparer la Grande Anse dureste du pays, si les électionssont ajournées au détriment deJovenel Moïse.

À la lumière de ces décla-rations intempestives dePhilip pe, des observateurs ont

laissé entendre que ce sont despropos de désespoir, car ladis parition de Martelly com -me chef de l’exécutif sans unautre pour le remplacer quisoit capable de le protéger, ilne sait pas ce qui pourraitadvenir de lui. Puisque, lesautorités judiciaires fédéralesayant un acte d’inculpationsecret pour l’ancien commis-saire de Police, rien ne garan-tit qu’un successeur de Mar -telly qui lui est hostile ne col-laborerait pas avec la justice

In the political crisis born out ofthe last fraudulent elections inHaiti, there are no middle ground,you either support Michel Martel -ly along with his political platformParti haïtien tèt kale (PHTK) andthe electoral council (ConseilÉlectoral Provisoire) or you sidewith the people of Haiti togetherwith the opposition political par-ties, particularly with the candi-dates who were the victims ofsuch fraud. The following state-ments tell the whole story aboutcondition on the ground in Haiti.

The first statement, a pressrelease by Dr Rudy Moise, a Hai -tian physician living in Miami,

Florida, sides with the COREGroup, which advocates goingforward with the second round ofthe vote. Like the latter, Dr Moisehas no problem with the latestelections which are marred withirregularities and frauds.

On the other hand, JacquesPierre-Louis, a Haitian citizenalso living in Miami, who is a pu -bic accountant, wasted no timeresponding to Dr Moise. Hisstate ment follows Dr Moise sup-port of the fraudulent electionsconcocted by Martelly and hisCEP.

Depuis qu’il a été ordonné d’en-trer à Miami par les autorités fis-cales américaines (InternalRevenue Service), voilà déjà plusde trois semaines, le fils aîné ducouple présidentiel haïtien a dû seprésenter au tribunal à deux occa-sions. De l’avis de plusieursobservateurs, son jugement nedevrait plus tarder. Reste à savoir

si son cas est lié à celui de sesparents, donc s’il faut attendreque ces derniers soient en mesurede subir leur jugement sans aucu-ne considération d’ordre diplo-matique où serait entrée en jeu laquestion d’immunité présiden-tielle dont jouit présentementMichel Martelly; et par voie de

haiti

observateur

ENglish PagEs : 3, 11

VOL. XXXXVI, no. 5 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 27 janvier - 3 février 2016

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.net

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

LA FIN DU MANDAT TÈT KALE ARRIVANT À GRANDS PAS

Des hommes politiques et des parlementairesà abattre; aussi le Parlement à congédier…

Martelly mijote un bain de sang

VACANCE DE POUVOIR LE 7 FEVRIER; JOVENEL MOÏSEABANDONNÉ

Two opposite stands

LE DOSSIER CRIMINEL D’OLIVIER MARTELLY AVANCE

Deux auditions en une semaine

ELECTION CRISIS IN HAITI

Opont trahit : Les plans de Martels déjoués

Le president Martelly serre lamain a Yves Germain Joseph enpresence d'Evans Paul.

Wilson Laleau. Jude Herve Day

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2 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

conséquence, la premièredame d’Haïti.

En tout état de cause,Olivier Martelly était au tribu-nal, mardi dernier, dans lecadre des accusations portéescontre lui, c’est-à-dire pour tra-fic de drogue, blanchiment d’ -argent et corruption. On ap -prend qu’il devait retourner autribunal fédéral lundi 25 jan-vier.

Depuis les deux premièresaudiences qui ont été tenues, ilsemble que le juge en chargedu dossier ait décidé debâillonner le personnel qui neserait plus en mesure de don-ner des informations sur le cas.Car les sources, qui avaientl’habitude d’indiquer à quelpoint on en est avec l’affaire,sont, désormais, très avares deparoles.

Toutefois, on a pu ap pren -dre que depuis la mise en étatd’arrestation initiale du jeuneOlivier, les autorités bancairesfédérales auraient dé cou vertd’autres comptes en banque de

l’intéressé où au raient étédéposés des millions dontl’existence n’était pas connuedes autorités. Des observateursont indiqué que le ou les pro-priétaires de ces comptes ontattiré l’attention des respon-sables bancaires fédérauxchargés du trafic d’argent, surdes mouvements récents decapitaux dont les propriétairesauraient été identifiés.

En tout cas, des agentsfédéraux restés en Haïti poursurveiller les activités ban-caires menées directement parMichel Martelly, ou par d’au -tres en son nom, ont laissé croi-re que Sweet Mickey possèdeencore plus d’argent qu’onn’avait cru. Puisqu’il n’avaitjamais révélé les montantsexacts qu’il a en banque. Et desurcroît, les responsables desbanques où ses comptes sonten résidence (en Haïti) n’ontjamais cessé de donner lechange aux enquêteurs.

Tout cela vient du fait quele président haïtien dissimuleson argent en investissant gros

dans l’immobilier. Par exem -ple, on savait qu’il avait cons -truit sa villa sur la côte desArcadins pour la bagatelled’USD 7 millions. Des sourcesbancaires fédérales ont faitsavoir que le coût de cettecons truction serait plus proched’USD 9 millions.

Lors d’une interview àRadio Métropole, la semainedernière, M. Martelly a déclaréavoir obtenu un prêt de laUnimak en vue de financer laconstruction de cette luxueusemaison. Mais des enquêteursfédéraux ont indiqué queMartelly avait plutôt plus deUSD 20 millions à cettebanque. Autant dire, l‘argentutilisé pour financer cette mai-son lui appartenait.

Les agents fédéraux ontdécouvert également que desdizaines de millions addition-nels ont été investis dansl’achat et la constructiond’autres maisons. Selon cesmêmes sources, Martelly aconstruit une maison pour safille, une autre pour son benja-

min; une autre encore pour saplus jeune fille. En sus d’autresmaisons et immeubles qu’il aconstruits en association avecdes membres variés de lafamille présidentielle; ou enco-re avec des proches collabora-teurs. Puisque, de l’avis desenquêteurs, nombre de mai-sons appartenant à MichelMartelly ont été achetées sousdes prête-noms.

Par ailleurs, les agents fédé-

raux, qui suivent les activitésfinancières et économiques duprésident Martelly, ont ditavoir repéré des transactionsportant sur l’achat de maisonsdans la zone métropolitaine dePort-au-Prince. Sweet Mickeyutilise ce procédé pour dissi-muler son argent, qu’il placede moins en moins dans desbanques, car craignant d’êtreidentifié par les agents placésen Haïti.

LE DOSSIER CRIMINEL D’OLIVIER MARTELLY AVANCE

Deux auditions en une semaineSuite de la page 1

ErratumDans l’article, « Jacques Stephen Alexis, mort sans sépul-ture » fait un tabac en première, par Etzer M. Depestre,publié dans le numéro d’Haïti-Observateur du 20 au 27janvier 2016, VOL. XXXXVI, No. 4, lire plutôt a la page9, quatrième colonne, au deuxième paragraphe :Vraisemblablement, l’auteur de l’espace d’un cillementaurait été interrogé au Palais national ou aux CasernesDessalines par l’équipe de choc du défunt dictateur. Destémoins encore en vie ont déclaré qu’il s’agissait de LucDésir, Elois Maître, lieutenant Garnier, lieutenant JeanBeaubœuf (commandant de Fort-Dimanche), PierrotBiamby...

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By Garry Emmanuel

With all this talk of grilling out-doors, picnics in parks, road tripsand other reasons for food to beserved in less-than-sterile condi-tions, it is worth mentioning foodpoisoning. If you have ever experi-enced it, and you probably haveonce in your life, you know it is aserious matter.

Below are our eight favoritecauses of gastrointestinal upset, tin-gling in the extremities and othersymptoms of food gone terribly,terribly wrong – and how to avoidthem. A lot of it has to do with thebasic washing and refrigerating offood items.

Campylobacter Campylobacter is a common bacte-rial infection producing severe gas-trointestinal upset. It can hangaround as long as two weeks. It israrely fatal in healthy people.

The culprit: Improperly slaugh-tered or processed meat that is notthoroughly cooked, contaminatedvegetables, milk or water. Pets canalso shed the bacteria through theirfeces.

What it feels like: You’d pay clos-er attention to the flulike symptoms(fever, aches, and pain) if you werenot running to the bathroom every15 minutes of your life.

Maybe you shouldn’t have:Plucked that mass-processed packof pork chops out of the “manager’sspecial” bin. Additionally, if youreally need to be told, leave seagullsalone. They’re neither friendly nortasty and are known to harbor high-er concentrations of the bacteria.Common sense and decent kitchencleanliness should protect you fromneedless downfall.

CholeraContrary to what literature mighthave you believe, there will be nolove in the time of cholera, onlymisery, woe, and nonstop diarrhea.The culprit: Contaminated waterand eating raw or undercookedseafood that was hanging out in thatwater.What it feels like: Being slowlydried in a dehydrator that looks sur-prisingly like your bathroom whileyour abdomen is squeezed by agiant godlike fist. You might justwant to set up shop in there for aspell, the toxin in the cholera bacte-ria causes any water in your body to“release.” Replenish as you might,it likely won’t stay in there verylong. Keep at it diligently, however,and you will be fine in about aweek.Maybe you shouldn’t have:Splashed around in stagnant watersfor so long, or eaten those Mexicanoysters with quite as much gusto.

E. coli enteritis The black sheep of the worldwidefood poisoning – E. coli, aka Es che -richia coli – is the one with a strainthat will actually kill you, regardlessof treatment attempts. It is verystubborn. The culprit: E. coli has one incred-ibly powerful strain: O157 :H7,although other related strains cancause infection, as well. This bac-

terium is found in mass-processedground beef and on vegetables thatwere improperly cleaned or han-dled by contaminated fingers.What it feels like: You have beenstabbed in the colon, which wouldexplain the crippling cramps andother things that might happen ifone were actually stabbed in thecolon, including blood. Not thatthere is a “better” food poisoning toget, but this is one you really wantto avoid.Maybe you shouldn’t have:Eaten that rare burger of question-able origin while chugging rawmilk in that crazy crowded publicpool, all of which have been knownto harbor the bacteria.

Ciguatera (Fish poisoning) Ciguatera is an incurable diseasecaused by eating fish contaminatedby coral algae toxins. There areabout 50,000 cases each year.

The culprit: Ciguatera is limited tofish of tropical origin. It is impossi-ble to detect by seafood processors,and cannot be killed by cooking orfreezing. Strive to live your life withrelatively minimal risk.

What it feels like: At first, typicalfood poisoning symptoms maypresent, but the bigger problemwith ciguatera is its severe and oftenirreversible neurological effects.These can include trouble sensinghot or cold, tingling “phantomlimb” pain in the extremities andother symptoms that may be con-fused with anything from multiplesclerosis to heart failure.

Maybe you shouldn’t have: Eatenthat fried “mystery tropical fish” inthat tropical location with your bud-dies. To minimize your risk ofcatch ing this seriously unpleasantbug, make sure you know whatyour fish is and, if possible, where itcame from. Larger fish from shal-lower waters in a tropical environ-ment are your worst bet.

Listeria The range of listeria infection, orlisteriosis, lands you somewherebetween asymptomatic and dead. Itcan occur from eating or drinkingbasically anything that was grown,raised or milked.The culprit: Raw or improperlypasteurized dairy products, vegeta-bles grown in contaminated soil,preserved and smoked meats,canned and raw seafood, as well asfresh fruit.

What it feels like: A bad flu,although more serious complica-tions like meningitis can occur inpeople with weakened immunesystem, including young children,pregnant women, and the elderly. Maybe you shouldn’t have: Eatenall those root vegetables straightfrom the ground without washingthem right after milking your cow.

Staphylococcus This is the picnic food poisoningthat everyone warns you about, es -pecially you who enjoy the mayo-choked potato salad.

The culprit: The bacterium releas-es its toxins at the comfy incubator(room temperature food), which

gives staph food poisoning its sig-nature cookout-ruining reputation.Reheating contaminated foodwon’t kill it off. Actually, the worstpart is the symptoms.

What it feels like: Explosive!Within an hour of ingesting con-taminated food, both ends will beentirely occupied for up to a day.The good news is that once it is out,it is out and you can get right backto the picnic.Maybe you shouldn’t have: Mi -cro waved that leftover potatosalad, thinking no bug could possi-bly survive the ordeal.

Salmonella The bacterium that causes salmo-nellosis, or salmonella poisoning,has a serious reputation amongpoultry and their handlers. Andhow it loves hanging out on thestretches of counter you missedwith the sanitizer.The culprit: Although eggs,process ed chicken parts, and otherraw meats are particularly good atspreading the bacteria, pet reptilesand rodents are also carriers. Washeverything that any dead or live ani-mals come in contact with. Maybeyou shouldn’t allow live animals inthe kitchen while you are cooking –period.

What it feels like: Your smallintestine betraying you entirely.Expect a week or so of your typicaldiarrhea, abdominal cramps, andpossibly fever.Maybe you shouldn’t have: At -tempted your own Japanese-stylechicken breast sashimi or let the tur-tle roam around anyhow on the cut-ting board. Especially before slicingsaid chicken sashimi.

Shigellosis Similar to salmonella but yet sovery different is shigellosis, whichattacks the large intestine ratherthan the small.The culprit: While plenty of food-borne illnesses can be spread thisway, particularly by catching a ridein food or water, many cases ofshigellosis can be directly attributedto contact with human waste. It canalso be resistant to antibiotics. Sodefinitely, practice safe sewage-wading.What it feels like: Salmonella,only with more blood.Maybe you shouldn’t have:Taken on that blackout drunkendare by the creek to see what’s real-ly under that manhole.

The challenge: If you want toenhance the quality of your healthand your immune system, perhapsit is time to consider basic washingand safe handling and refrigeratingof food items. So in the end, as witheverything else, what you do withthis information is as always up toyou. But do remember that yourhealth is the most precious assetyou have. It is up to you to choosehow to preserve it. Let us launchour food poisoning awareness cam-paign for a happier, healthier, stron -ger, and richer 2016!

Food for Thought: “Your dailychoices determine the quality ofyour health. Your lifestyle revealsyour choices.”Disclaimer: The information con-tained in Health Nuggets for SmartPeople is for general information orentertainment purposes only anddoes not constitute professionalhealth advice. Please contact yourpersonal physician or an independ-ent health professional for adviceregarding your specific situation.January 27, 2016

3Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, Le Tribunal, après examen et surles conclusions conformes du Ministère Public, accueillel’action du requérant pour être juste et fondée ; Maintientle défaut octroyé contre la partie défenderesse à l’audien-ce susdite, pour le profit du défaut, déclare fondée laditeaction. Admet en conséquence le divorce du sieur RonaldADHEMAR d’avec son épouse née Ritha FELIX pourinjures graves et publiques aux torts exclusifs de l’épou-se; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux exis-tant entre les dits Epoux ; Ordonne à l’Officier de l’EtatCivil de la Section Est de Port-au-Prince de transcrire surles registres à ce destinés le dispositif du présent juge -ment dont un extrait sera publié dans l’un des quotidienss’éditant à la capitale sous peine de dommages-intérêtsenvers les tiers s’il y échet. Commet l’huissier JeanJoseph Donald CADET de ce Tribunal pour la significa-tion relative à l’exécution de ce jugement ; Compense lesdépens. REnDU DE nOUS Jacques Hermon CONSTANT, Jugea l’audience civile ordinaire et publique du mercredi troisjuin deux mille quinze, en présence de Me. Paul Wesley,Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce res-sort, avec la participation du sieur Homère RAYMOND,Greffier du siège.IL EST ORDOnnE, à tous les huissiers sur ce requis demettre le présent jugement à exécution, aux Officiers duMinistère Public près les Tribunaux Civils d’y tenir lamain, a tous les commandants et autres Officiers de laforce publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en serontlégalement requis.En foi de quoi, la minute du présent jugement est signéedu Juge et du Greffier susdits.Ainsi signé : Jacques Hermon Constant, Juge et HomèreRAYMOND, Greffier

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Le Bureau exécutif de l’Association des juristes pourla défense des droits de personne en Haïti (AJDPH)œuvrant dans le domaine de la défense des droitshumains déplore avec consternation toutes sortes depersécutions systématiques et quotidiennes par desbandits sans foi ni loi sur les militants des droits del’homme, notamment le sieur MARCELIN PETITBLANC, surtout après son rapport d’observation du9 août 2015 dans le cadre des élections frauduleuses.

Par conséquent, L’AJDPH demande au responsablede la Sécurité publique de ce pays de prendre toutesles mesures nécessaires en vue de trouver les mal-frats de grands chemins et de les livrer aux autoritésjudiciaires à toutes fin utiles.

Port-au-Prince, le 25 novembre 2015.

Jean Claude DuboisPrésident de l’AJDPH

HEALTH NUGGETS FOR SMART PEOPLE

Did You Know…?Volume 3, Issue 110

Journal du 27 janvier - 3 févrie 2016:hO 1/26/16 4:27 aM Page 3

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Par Rosie Bourget

Entre la planète qui se réchauffe,les attentats devenus monnaiecourante et l’intolérance qui serépand dès l’école confirmés parles flashs d’information qui,toute la journée, agissent commedes perfusions de négativité, il

n’y a pas de quoi se réjouir. Dansla sphè re intime, cela ne va pasmieux. Qui, dans son entourage,n’a pas un proche en lutte contreune maladie grave, le chômageou la dépression ? Et quand bienmême nous n’endurerions nous-mêmes de telles calamités, notrecondition humaine demeure in -juste et imparfaite. Le but de cetarticle n’est pas de vous plongerdans la pensée positive irréaliste,mais, au contraire, de vous four-nir quelques moyens concrets decontribuer à votre bonheur.

Heureusement, la psycholo-gie ne s’intéresse pas unique-ment aux problèmes, mais égale-ment au mécanisme du bonheurfréquemment dénommé psycho-logie positive. Nous devons toustraverser des épreuves dans notrevie. Or, notre pro préconceptionde ces épreuves va nous plongerdans un état d’esprit soit négatifsoit positif.

Nous sommes noyés par desévénements sur lesquels nous n’ -avons aucune prise. L’écoutequo tidienne d’histoires sur lescatastrophes variées qui se pas-sent aux quatre coins du mondenous rend passif, et nous plongedans un état d’esprit négatif, pes-simiste, fataliste et peut mêmenous conduire à perdre toute ca -pacité d’émotion ou de compas-sion envers notre prochain, ettout enthousiasme pour l’avenir.

Atteindre quelqu’un dans unétat négatif est efficace pourcombattre la négativité mitigéeou tem poraire. Parfois un motgentil et un peu d’attention d’unami est tout ce qui est nécessairepour changer les choses. Maisquand cette solution n’est pas ef -ficace ou appropriée, alors nouspassons à l’étape… Si la person-ne est un peu plus loin dans lamer de la né gativité, vous pour-riez ne pas être capable de l’at-teindre directement. Peut-êtrequ’elle refuse vos tentatives ini-tiales d’aide. Peut-être qu’elle estdans le déni du problème mêmes’il est évident pour tous lesautres. Dans cette situation, vouspouvez tenter une approche plusdirecte en lui lançant du matérielde sauvetage.

Demandez à un ami mutuelou à un membre de la familled’intervenir. Envoyez à cettepersonne un livre ou un CD quevous pensez pouvoir être utile.Écrivez-lui une carte ou une

lettre pour lui rappeler que vousvous préoccupez de lui. Vouspouvez même utiliser les carteset les let tres avec quelqu’un quivit avec vous, ce qui fonctionnesouvent bien quand les discus-sions verbales déraillent tropfacilement. Soyez créatif oufaites quelque chose de drôlepour l’aider à in terrompre sonfonctionnement négatif et leramener à bord.

Si votre première lancée nefonctionne pas, continuez dansla même logique jusqu’à ce quela personne attrape. Mais si latentative commence à vous épui-ser, vous pouvez faire une der-nière lancée et dire : « Cela suf-fit ! Soit tu attrapes cette bouée,soit je te laisse tomber ». Parfoisun ultimatum est la seule façond’attirer l’attention de la person-ne, mais ne l’utilisez pas tant quevos autres tentatives n’aurontpas échoué.

Transformer lenégatif en positifChaque fois qu’un mauvais sou-venir ou une malheureuse expé-rience vous rend triste, mécon-tent de votre comportement,vous désignant comme victimeou projetant une image négativede vous-même, arrêtez. Consi -dérez le bienfait qui découle decette expérience. Il se peut quevous ayez tant appris de cet évé-nement que vous n’ayez jamaisreproduit ce genre de comporte-ment de toute votre vie et que

vous en ayez changé votre voie.Cela vous a peut-être permis denouer des liens importants ou dedévelopper de nouvelles qualitésou traits de caractère. Vous avezpeut-être rendu service et aidé denombreuses personnes grâce àce travail. Ainsi vos parents ont-ils pu développer votre force etvotre volonté intérieures en vouscréant des obstacles. Les per-sonnes qui désirent se musclerutilisent des poids à cet effet. Vosparents ont agi comme des poidsafin de dé velopper votre forceintérieure. Tout ce qui vous estarrivé dans le passé était là pourvotre bien. Si vous pouvez croireque l’univers est bienveillant etqu’il crée toujours le meilleur àvotre intention, vous pouvezalors jouir d’une vie plus paisibleet plus sereine.

La psychologie positive adémontré que nos pensées ont unimpact considérable. En fait, cesdernières influencent nos com-portements et notre état d’espritgénéral. Or, les pensées néga-tives sont souvent automatiques.Alors, comment progresser ?Essayez d’identifier vos penséesnégatives. Elles sont fréquem-ment liées à une émotion (colère,tristesse, peur, etc.). Ensuite,remplacez cette pensée négativepar une image plus positive.L’exercice sera d’autant plusconcluant en le faisant par écrit.

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4 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

DÉVELOPPEMENT PERSONNELComment aider une personne qui senoie dans un état d’esprit négatif ?

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5Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Par Yves Saint-Gérard

Six ans après le séisme qui a rava-gé Port-au-Prince et certainesvilles de province, le bilan des res-taurations et des constructionspro mises sur les décombres dutremblement de terre du 10 janvier2010 prouve que la situation haï-tienne est toujours catastrophique,malgré une aide internationalethéoriquement massive. Au-delàdu constat, des questions perti-nentes se posent, dans la mesureoù cette aide internationale massi-ve n’a fondamentalement rienchangé dans les conditions de viede la population. Certes, il seraittrop long de passer en revue icitoutes les causes d’un dysfonc-tionnement qui remet en causseaussi bien les puissances dona-trices que les dirigeants haïtiens etles nombreuses ONG qui inter-viennent sur place.

Malgré les différentes inter-prétations qui tentent de gommerles véritables raisons, il nous fautrappeler, à juste titre, qu’il apparte-nait aux dirigeants haïtiens derelever le défi qui découle naturel-lement de ce sinistre. De ce fait, onpeut légitimement se demanderpourquoi ces dirigeants, qui refu-sent de laisser le pouvoir aux Haï -tiens les plus capables. N’étantpas à la hauteur de leur fonction,ceux-ci ont, pour la plupart, préfé-ré détourner cette aide internatio-nale et s’enrichir impunément enfavorisant une atmosphère de cor-ruption généralisée. C’est aussi unfait que ces mêmes dirigeants ontdélibérément fait des choix écono-miques et politiques qui maintien-nent le statu quo néo-colonial quiexclue le plus grand nombre d’ -Haï tiens. En définitive, ils ont faitd’Haïti l’un des pays les plus pau -vres du globe et ils refusent caté-goriquement d’envisager le plusgrand bien au plus grand nombre.Faute de concepts pertinents, cer-taines appréciations chauvines ontfait d’Haïti un paradis qui n’est enfait qu’un bagne abominable pourla plus grande partie de la popula-tion confrontée à une misère phy-sique et psychique de plus en plusintolérable.

On pourra toujours se deman-der, à juste titre, si tel ou tel gou-vernement est plus médiocre queles autres. On peut aussi se ren-voyer les torts, mais cela n’a au -cun sens quand on sait qu’uneanalyse même superficielle de laréalité psycho-sociale haïtiennepermet la mise en évidence detoutes les causes de cette décaden-ce. Nous avons donc choisi d’énu-mérer succinctement : l’absencede démarche prospective aussibien sur le plan politique et écono-mique que socioculturel. Ce man -que de démarche prospective con -cer ne aussi les gouvernants quel’op position. Comme nous l’ -avons en maintes fois signalé, laprésence d’un arbitraire sociocul-turel institutionnalisé fait échec àtoute alternative démocratique.De plus, il existe une pensée ma -gique des plus rétrogrades asso-ciée à un fatalisme aberrant quel’on prend à tort pour de la rési-gnation. Enfin, nous relions étroi-tement cette imprégnation reli-gieuse inadéquate ti-légliz auxformes idéologiques aberrantescharriées par les nombreuses sec -tes d’origine canadienne et améri-

caine. De toute évidence, l’idéologie

chrétienne d’origine a entièrementbasculé avec le virage évangé-lique des années Jean-ClaudeDu valier parce que les sectes ontenvahi le pays et l’esprit des gensles a fait progressivement adhérerau mouvement charismatique.Les religions ont donc lourdementimprégné les mentalités dans unpays où l’on s’en remet trop sou-vent à Dieu (Bon Dye bon). Lesenseignes et les inscriptions sur lestransports en commun (véritablesmusée ambulant de l’art populai-re) rendent très souvent hommageà Dieu et à son fils Jésus. Cetesprit religieux dévoyé a malheu-reusement phagocyté le citoyenrépublicain que tout Haïtien auraitdû être.

Pour finir, on s’efforcera derappeler que l’égoïsme instinc-tuel collectif est réduit à néant parcet égoïsme instinctuel individuelqui pousse chacun à vouloir simu-ler un bonheur qu’il n’éprouveguère. Pis est, chacun semble exis-ter face au néant – l’inexistencedes autres – et cette façon d’êtres’ observe dans toutes les castessociales, alors même que touthomme reste un homme et quecha cun se prétend n’être pasl’égal de l’autre infériorisé. Ententant de dégager une vision glo-bale de la problématique haïtien-ne, on retiendra que le gouverne-ment Martelly est comme les au -tres avant lui, c’est-à-dire, l’ex-pression d’un véritable déni desouveraineté nationale dans unpays virtuellement indépendantdepuis 1804.

Venons-en aux pays dona-teurs qui, réalité commerciale yobligeant, ont souvent pris d’unemain ce qu’ils avaient donné del’autre main. Il en va de même desONG d’origine étrangère qui sebousculent sur le territoire mais,tout en tentant d’améliorer cer-taines choses, beaucoup de cesintervenants ont un heureux trainde vie marginal grâce à leurs pri-vilèges exorbitants. Néanmoins,certaines de leurs initiatives favo-risent encore plus le mal dévelop-pement en tentant de calquer enHaïti certains procédés inopérants.De plus, ces ONG n’ont aucuncompte à rendre aux dirigeantsabsents et/ou fantasques. Naturel -lement, leur perfusion humanitai-re crée un cercle véritable vicieuxen solutionnant quelques problè -mes, en alimentant une plus gran-de dépendance et en laissant librecours aux illusions d’un partagedevenu domination pure et simple.

Le droit d’ingérence justifietoutes ambiguïtés internationalesau nom d’une démocratie bafouéepar des interventions intempes-tives : pénétration étrangère, tantôtmilitaire, tantôt humanitaire, tan-tôt évangélique... C’est dans cecon texte que le gouvernementMartelly et le CEP (Conseil élec-toral provisoire) ont organisé leursimulacre électoral sous pressioninternationale. Débutées en août2015, ces élections auraient dû en -fin s’achever le dimanche 24 jan-vier 2016, après maintes péripé-ties liées aux fraudes et aux irrégu-larités électorales massives claire-ment relevées par la Commissiond’évaluation électorale indépen-dante.

Les velléités autocratiques du

président Martelly et du Conseilélectoral provisoire ont fait traînerle scrutin en longueur parce queles puissances tutrices avaient déjàtout légitimé pour des raisons quela raison ignore : le statu quo dic-tatorial, par personne interposée,c’est-à-dire, Préval/Martels, en2011, et Martelly/Moïse, en 2016.On notera que, comme par hasard,Jude Célestin, candidat en 2010,n’a pas pu se présenter au secondtour des élections présidentiellesparce qu’il a été rétrogradé et écar-té du scrutin du second tour auprofit de Michel Martelly. Deplus, cet homme de l’étranger vamystérieusement remporter lesecond tour face à MyrlandeManigat ! ! !.

Cet te année, le même JudeCélestin se retrouve encore nomi-né pour le second tour, mais leprésident sortant et le CEP fonttout pour lui barrer la route et élireJovenel Moïse à la présidence dupays. Il y a eu des fraudes et desirrégularités massives à tous lesniveaux. La population s’est forte-ment mobilisée contre la poursui-te du processus électoral dans untel contexte et, au début du moisde janvier, le président Martelly a,manu militari, fixé le second tourdes élections au dimanche 24 jan-vier 2016. La caution des puis-sances tutrices ne s’est pas faitattendre malgré les recommanda-tions de la Commission d’évalua-tion électorale indépendante.

En attendant, le CEP n’a rienfait pour débloquer la situation decrise en décembre 2015 et, large-ment soutenu par l’opposition,Jude Célestin s’est alors retiré duscrutin parce que les recomman-dations produites le 3 janvier 2016par la Commission d’évaluationélectorale indépendante n’ont pasété prises en compte. Depuis, lesmanifestations populaires ont prisde l’ampleur et ont tout faitéchouer, le vendredi 22 janvier2016 : le deuxième tour des élec-tions prévu avec un seul candidatà la présidence a été piteusementreporté par le Conseil électoral «provisoire » pour « des raisonsévidentes de sécurité ».

La prudence étant de rigueur,la communauté internationale avite retiré sa caution au secondtour qui, pourtant, devait obliga-toirement se dérouler le dimanche24 janvier 2016. Tout est reportésine die, parce que l’homme duprésident, Jovenel Moïse n’a plusde compétiteur pour ce secondtour, et 15 sénateurs menacentd’empêcher sa prestation de ser-ment s’il était issu d’élections irré-gulières ! Il fallait sans nul douteéviter le chaos institutionnel inté-gral, parce que le candidat du pou-voir est déjà contesté par la majo-rité de la population. De plus, dessénateurs comme Evalière Beau -plan (PONT, nord-ouest) et FritzCarlos Lebon (INITE, sud) ontmême appelé la population à semobiliser contre les élections et àbarricader leurs quartiers pouréviter toute circulation.

La forfaiture électorale du 24janvier 2016 a donc échoué, maiselle ne saurait nullement rester im -punie, car les principaux ac teursde la vie politique doivent oser tra-duire les membres du CEP devantles tribunaux pour faux et usagede faux; et cela doit concernermême les membres présumés non

coupables. C’est à la justice seulede faire la part des choses pourque les Haïtiens puissent réelle-ment dire « plus jamais ça » entoute connaissance de cause et,pour cela, il faudrait aussi mettreen résidence surveillée les princi-pales autorités du pays, en atten-dant que toute la lumière soit faitesur leur participation à cette escro-querie électorale.

Cette fois, la classe politique aune nouvelle opportunité de lan-cer un véritable procès du duva-liérisme à partir d’un vaste débatnational qui devrait permettre àchacun de comprendre ces dérivesqui trouvent leurs explicationsdans l’esprit local de grappilla-ge, dans cet arbitraire sociocul-turel institutionnalisé, dans lesformes idéologiques bâtardiséesaberrantes et dans cet intolé-rable assujettissement du paysaux puissances tutrices. Sansprocès du duvaliérisme, Haïti res-tera enfermée dans le cerclevicieux du néo-colonialisme, carl’irrespect est tel qu’un diplomateparlant à Lyonel Trouillot lui adéclaré : « Lyonel, vous avez l’ha-bitude des dictateurs. Pourquoi nesupporteriez-vous pas un corrom-pu encore quelques années ? »

Manifestement, les puissancestutrices ne dissimulent nullementleur arrogance à l’endroit des paysdu tiers-monde qui ont ces diri-geants et ces élites apatrides qu’ilsachètent à vil prix. Cette habitudede dictature n’est autre chose quela pitoyable vision démocratiquenéocoloniale des puissances tutri -ces et on aurait tort de penser quecette existence sous tutelle estune exclusivité haïtienne. Cespays sous tutelle sont, dans le ca -dre des a priori de l’idéologie néo-coloniale, des républiques bana-nières où il fait bon survivre sansdignité en s’accommodant aumythe des « pays charmants maisdésespérants ».

Haïti est enkystée dans unfatalisme absurde et une fuite enavant. En effet, l’ancienne opposi-tion anti-duvaliériste a souhaitétout changer à l’aide de l’idéologieti-légliz, qui n’est pas, à propre-ment parler, la véritable idéologiede la libération bien connue enAmérique latine. Cette idéologieti-légliz s’est en permanence re -trouvée piégée par l’idéologienéo coloniale qui empêche lesHaïtiens d’être des citoyens à partentière. L’habitude des dicta-teurs n’est pas une fatalité, maisl’égoïsme instinctuel individuel dela plupart des politiciens, des diri-geants et des élites locaux n’a paspermis l’éclosion d’une salutairenouvelle pensée haïtienne.

L’habitude des dictatures s’ -ins crit dans un conformisme aveu -gle face au système politique enplace, lequel finit par créer uneraison mystificatrice au profit desaberrations d’une réalité révol-tante : la soumission à une situa-tion inhumaine. Il en résulte majo-ritairement une identification acri-tique qui porte des Haïtiens detou tes les couches sociales à coha-biter avec cette dictature détes-table par sagesse maligne. Pro -gres sivement, le système dictato-rial a créé et alimenté une certaineanomie à l’origine de cette absen-ce de normes qui rend la réaliténationale plus complexe que les apriori d’observateurs même de

bonne fois.Il y a donc un refus de tout

dialogue critique de la part desHaïtiens qui, majoritairement,sont, avant tout, aliénés au statuquo choquant. Le nationalismechauvin n’explique pas toujourstout. Du temps des Duvalier, lepouvoir a qualifié d’apatrides tousceux « qui bavaient sur leurpays » : ces patriotes avaient eu lecourage de la vérité en disant cequ’ils pensaient de cette dictatureinfâme. C’est ce qu’en psychiatriesociale (B. Disertori et M. Piazza)on appelle « égocentrisme tyran-nique » ou simple « impossibilitéd’authentique communicationavec les autres ». D’ailleurs, c’estcet « égocentrisme tyrannique »qui constitue le problème fonda-mental de l’opposition haïtiennedite démocratique parce qu’elleest incapable de s’élever à la hau-teur de la situation en présentantune alternative sérieuse au pays.

C’est l’anomie qui est à l’ori-gine de cet arbitraire socioculturelinstitutionnalisé et, au-delà dePapa Doc et ses tonton-macoutes,il y a chaque Haïtien façonné,d’une génération à l’autre, dansles ambiguïtés locales qui ont misà mal le respect de la parole don-née et des convictions.

Néanmoins, chaque Haïtiendevrait enfin assumer, étape parétape, l’avènement de cet hommenouveau qui, malgré les imperfec-tions humaines courantes, sauramettre un terme aux effets dévas-tateurs de cet arbitraire sociocul-turel institutionnalisé et de l’égoïs-me instinctuel individualisé qui adétruit toute quête du savoir vivreensemble, sauf de manière spora-dique au cours des manifestionslibératrices. Cette absence decon vergence nationale s’estétrangement soldée par des déri -ves contradictoires, comme le pré-jugé de couleur pérennisé, lenationalisme chauvin et le dogma-tisme (négritude, noirisme, pitit-soyétism...) qui rongent la sociétéhaïtienne. Il y a aujourd’hui unemauvaise conscience morale quialimente une « haine gratuite »d’individus figés dans un « com-plexe ambigu d’infériorité-supé-riorité » qui est à l’origine de cettelutte fratricide du chacuncontre tous en Haïti.

Aujourd’hui, nous pouvonsdéjà parler de Michel Martelly aupassé, comme avant lui, Jean-Claude Duvalier, Jean-BertrandAris tide et René Préval. Néan -moins, cela ne suffit pas pourchanger le statu quo, puisqu’il fautadmettre que la situation desmasses populaires n’a cessé de sedétériorer depuis le 7 février 1986.Les élections ne doivent pas être lapriorité de l’heure, même s’il fau-drait y penser pour que la classepolitique ne soit pas prise plus tardau dépourvu. En ce sens, la révi-sion/adaptation de la Constitutionà la réalité nationale est une urgen-ce, parce qu’elle va permettrel’institutionnalisation/structura-tion du pays sur une base cohéren-te.

N’empêche que le secrétairegénéral de l’ONU Ban Ki-moonexhorte vivement toutes les partiesprenantes à envisager calmementet de manière consensuelle dansles meilleurs délais le processusélectoral, parce qu’il permettra au

Démarche schizophrénique des dirigeantset sursauts patriotiques du 22 janvier 2016

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MONN NAN – Wikenn nan pa treyèlman bon pou nou menm, paskelanèj ki te fè tout jounen an ap tonbee ki te kòmanse depi vandredi swavè 9 è pou samdi te enpoze n pranlari. Leta nan Nouyòk te anpechemoun pran lari ak kamyon oubyenvwati pou te penmèt tout kamyon kit ap sèvi pou ijans, oubyen emèjenn-si, te jwenn espas yo pou reponn abezwen tout zòn ki gen pwoblèm.

Kòm nou fè tout moun konnen,nou pa t gen chans pou nou te vizitefizikman tout zòn ke nou te kapabrankontre yo akòz nèj la ki t ap fèravaj nan Nouyòk, nou te oblije relekèk konpatriyòt pou yo te bay opi-nyon yo sou sitiyasyon kounye a ke nap asiste nan peyi nou.

Avan nou antre nan fon kesyonan, fok nou kapab fè yon ti analiz rea-lite n ap viv nan kole tout ti koze keanpil konpatriyòt fè sou lèzonn epiblikman pou denonse konpatriyòtak kandida yo ki itilize chemen ma -won naj pou jistifye kòlè pou blokeeleksyon an.

Tout moun konnen, nan yon elek-syon se yon afè kote gen moun kigenyen ak moun ki pèdi lè yo respek-te règ jwèt la. Se yon bagay nòmal kenan tout jwèt fòk gen yon abit poubay siyal la pou kòmanse e ki pou baysiyal lè jwèt la fini tou. Nan eleksyonpou chwazi yon prezidan pou dirijepeyi a gen yon enstitisyon ki chaje epran tout esponsabilite l pou tout ba -gay yo byen pase san tèt chaje e sanmagouy. Nan peyi nou, Ayiti, nou genyon enstitisyon sou zafè eleksyon keyo rele Konsèy Elektoral Pwovizwaou byen (KEP), pou n pi rapid nanabrevyasyon an. Daprè lalwa, se pouòganizasyon sa a te soti nan Palmanan, nan Palè a, nan Jistis la ak Sosyetesivil la, Legliz e vodou a. Men aprè 4konsèy ki te deja fòme pou te reglezafè eleksyon an, opozisyon an teboude e te mande pou yo tout te volegagè, paske yo tout pa t nan gou opo-zisyon sa a. Prezidan Mateli, ke yo

kontinye bay pote tout peche sou latè,te bay opozisyon limyè vèt pou l techwazi tout 9 manm yo. Sa te fèt sanpwoblèm e mesye-dam yo te kòman-se travay pou yo te bay yon eleksyon9 dawou 2015 pou senatè ak depiteyo pou yo te kapab patisipe nandezyèm tou a pandan eleksyon prezi-dan yo ki te konpoze de 54 kandidapou elekson 25 oktòb 2015 la ki tebyen pase e ke tout moun te satisfè deli. Men kou yo te kòmanse bay rezil-ta pasyèl yo, kandida ki reyèlman papase kòmanse ap voye pye ki te lakòzgen yon Konsèy evalyasyon (KE) kite monte 20 desanm ki te pase 10 jou

ap travay pou l pote rezilta 30 desanm2015. Li pa t rive respekte dat la e l tejwenn pwolongasyon yo ki te penmètli vin avèk rezilta yo 3 janvye 2016avèk rekomandasyon ke KEP la te fèki te soumèt e te reponn denann yopou eleksyon yo te sa fèt 24 janvye2016. Men opozan yo t ap pale defwòd ki reyèlman pa t sa tout bon.Men te gen tou senpman iregilarite keKonsèy la te jwenn sèlman. Pou yo,opozan yo, rapò a pa gen pwa e yo telage kò yo nan lari a avèk kandida JidSelesten ki te dwe an fas kandidaJovnèl Moyiz pou dezyèm tou a. Menkandida Selesten boude KEP la e l fèkonnen li p ap patisipe touttotan KEPla pa fini travay li. Donk, sa lage peyia nan katchouboumb.

Eleksyon an te fikse pou 24 jan-vye 2016. Men akoz tout pwoblèmensidan ak sèn vyolans ak me nas k ap

peze sou enstitisyon an ke KEP a ran-kontre nan moun ki vòlè aparèy san-sib yo ak boule materyèl yo nan près-ke tout depatman yo, KEP la jije poul ranvwaye eleksyon yo nan yon datke l poko deklare. Misye Opon tedeklare ke KEP la pa demisyonè

Anpil moun nan sosyete a kit annAyiti e aletranje te reaji pou yo te kri-tike gouvènman Mateli/Pòl la ak opo-zisyon an. Nou te poze anpil ke syonnan kout fil nou te fè toupatou nanmonn nan ke n jije bon pote pou ounan moman n ap viv la.

Ki gwoup ak moun ki responsab meli-melo sa nan peyi a. Mimoz : Mwen fache anpil pou mkonstate ke se sou jenerasyon lan gentout meli-melo, tout tajaj sa yo pouyon kesyon eleksyon. Mwen pa foutikonprann rezon ki t anpeche KEP apa t prevwa ke tout materyèl yo tedwe pwoteje e te plase sou je polisnasyonal la. Nou endiye anpil pou senan yon jou edmi ke desizyon sapran. Se malere sa pou wè tout jefò kite fèt yo pase anba plan pye pou refi-ze peyi a pran wout devlopman li!Kòlbè  : Nèg bannann nan te twòcho devan bann lan. Se li menm ki tap prezidan paske te kalifye e te pre-

zante yon plan ak mesaj kale nan sanspèp la. Mwen pa kwè nan yon konplomen nou kwè nan neglijans KEP a.Mwen se yon fanatik Jid Selesten kikite pran nan mannèv bann koken yoki lage l nan tenten. Yon nèg ki nanwout pou l te prezidan twouve lage kòl nan yon tentennad san parèy ki lakoznou tout nan kafou tenten pou pwou-ve lemonn antye ke n pa fouti ògani-ze nou. Mwen rann responsabsitiyasyon sa a misye Selesten ki gennan men li plis ke 300 mil vot ke lvoye jete. Mwen tande yon pakètmoun ap di misye se yon gran gason.Pou mwen, li se yon voryen kòm yonme dyòk, kreten, nil e non avni.Jozye  : Monchè, Jan Bèbè, m apswiv ou depi lontan pou m konprannevènman yo paske nou remake toutrapò ou pote yo toujou jistifye. M apankouraje pou kontinye travay lapaske nan domèn sa, ou se yon chan-pyon paske w konsakre tan ou pou alpran enfòmasyon pou tape pote pounou. Onon tout lektè yo tankou mremèsye w pou kouraj ou ak detèmi-nasyon ou nan domèn enfòmasyon.Monchè, sa fè m mal anpil se konsabagay yo fini. Ti Nèg ak ti nègès nanpeyi nou mechan e yo pito fè konplopou yo rive. Yo refize ale nan elek-syon pou yo rive fè diferans lan. Nègsa yo nou wè la pa pral okenn kotepaske yo vle vin souse manmèl. Yotout nan chire pit pou yo al pete man-mèl. Pèp la konnen yo tout e sa k fè libay yo tout yon bwa long pou yo toutpa vin kraze kay la. Yo vle vin krazekay la.Evelin : Jid Selesten se yon kokenki sòti nan ti twou li kòm rat poubwouye kat laan yon entèvyou ke l tebay Tele Kiskeya semenm pase a e keanpil sitwayen nan peyi a kwè ke agi-mantasyon li an pa kenbe malgre l dise yon mesaj klè li pa prale nan elek-syon an k ap òganize 24 janvye 2016. Evens  : Kandida Jid fè kwè semove eleksyon k ap pale ki lage nounan tout tentennad sa a. Mwen pakwè se yon verite paske tout mounwè ke l pa pote anyen serye ke krabmazorèy. Epi li ajoute si KEP la t ap

òganize bon eleksyon pa t ap gen toutpwoblèm sa yo pou anpeche peyi a fèchimen li pou pwogrè l nan transpa-rans. Se misye menm ki koze toutpwoblèm sa yo avèk bann sankout-cha yo ki bezwen tranzisyon. Elek -syon an pa fèt nan jounen 24 la. Men,mwen kwè ke eleksyon an ap reprannnan peyi a sou administrasyonMateli/Pòl la ki toujou gen mayèt la.Elyezè  : Monchè, mwen apresyekout fil la. Men ki kote w jwenntelefòn mwen pou rele m. Ou pa bez-wen reponn paske m déjà konnen seyon aza ki penmèt ou tonbe soumwen paske mesye Ayiti Obsèvatèyo sitou pou ou ki toupatou. Anpilkoken boude eleksyon an ki gen poute fè 24 janvye a. Men, sa kandida Jidpa reyalize daprè sa obsèvatè yo fèkonnen. Ni misye Selesten ak toutdemokrat yo pa t gen zòrèy pou tandepaske yo tout t aji tankou ti moun pouyo tout pa respekte jou 7 fevriye 2016la ki vin tounen yon jounen istorikpou politisyen yo adopte pou jou ens-talasyon yon prezidan eli e jou konjepou tout ayisyen ki te fòse defen dik-tatè Jan Klod Divalye te vole gagè.Toma  : Mezanmi, ki sa n ap kitepou lòt jenerasyon k ap vin ranplasenou. Nou chita nan yon divizyon sanparèy k a plage nou tout nan tchou-boum. Se nou menm sèl nan karayibla k ap fè tenten tout lajounen. Nou pajanm pran konsyans de reyalite peyia. Mwen te kwè ke bann ensanse yo tap pran konsyans e menm chanjemantalite mesken an pou mantaliteonèt. Se yon bann VSN.

Yon bann VSN gaye nan peyi zansèt nou yo pou simaye latwoublayToma  : Mwen-menm Toma paangaje pèsonn nan sa mwen pral di laa, paske m pa pè pèsonn depi moun saa anpeche peyi m demare. Nou genyon pakèt vagabon sal nètale ou«VSN » ki gaye nan peyi a pousimaye latwoublay ak kè sote nan zakmalonnèt yo. Se pa nèg ak nègèsDivalye yo non. Se yon pakèt sanginèk ap fè krim nan mete dife nan toutedifis peyi a e menm nan lekòl pou pagen jèn ki pou ranplase yo. Se poupèp ayisyen pran nòt nan konstatemal ke opozisyon ap fè peyi a. Komi -note Entènasyonal ak tout obsèvatèatantiv yo déjà kalifye yo kòm bandilegal asosye ak yon bann sendendendwa delòm k ap wine peyi a. Se pa lòtmoun ki di sa, se mwen Toma k apviv nan peyi Dayiti Okay Di Fon kinan tout fon kè li fè deklarasyon sa a.Se ipokrizi ki reye nan tout kwen peyia. Prezidan Mateli bay twòp piyay.Mwen Toma, pa janm rete ak mounpaske bagay yo nou wè la pa nan plasyo e m pran angajman pou di tout vsnyo pran men yo paske n ap machepran yo tout nan 4 kwen yo. Peyi a pafouti nan tranzisyon pou evite lòbèy.Se pou eleksyon an òganize bnanpeyi a. Mwen di gen yon konplo la kimare sou do Ayiti ke nou pral dechou-ke. Misye Jan Bèbè, mwen gen poum rele w pou m pran yon randevouavèk ou pou yon entèvyou. Si ou pen -mèt mwen, souple, m ap dispoze poum peye frè yo nètale paske m dwe ditout sa ki nan kè m san bliye yon yota.Sa m wè nan lakou a, bwa pi w opafouti wè l paske m pi kout ke li. Ou paresponsab tout sa m di la paske bannVSN yo dwe repliye yo pou siklònlan pa pase pran yo. Mwen konstateke 50yèm lan, li menm tou ap fè woutkwochi. Tanpi ! Tanpi ! Tanpi !

Atansyon 50yèm Lejislati apou wout sa ou vle prannan mal parètRita : Mwen gen yon zanmi ki genanpil pasyon pou Ayiti e l ta vle wètout bèl bagay pou peyi a. Nou t appale aprè deklarasyon KEP la ke n jis-tifye nòmal pou l pa pote tout fado keopozisyon an ap fè nan zak entimida-syon ak krim. Nou gen yon opozisy-

on payas ki, nòmalman pa repoze souyon baz solid ke kraze-brize. SouDivalye te gen VSN ki te « Volontaire de la Sécurité Na tio nale »oubyen Volontè sekirite na syonal kezanmi m Toma rele pou bann mal-pouwont nan peyi a ki rele tèt opozan.Moun sa k ap fè tout zak malonnèt pafouti renmen peyi a nan boulekawoutchou, brile kay, brile lekòl aktout bèl bagay nan peyi a. Toma reletout chen nan lanmè sa yo k ap dwe-vore moun, yon bann vagabon sal nè -tale k ap pran peyi a an otaj. Mwenkwè Prezidan Mateli mal jwe jwèt la.Li te dwe mande pou yo te mete toutVNS yo anba kòd paske yo tout pakonnen wòl yo nan demokrasi. Nikòl : Mwen pa t janm vle opinesou sitiyasyon peyi sa a ke m twouvem ye la paske nou gen yon pakètmakak konpoze yon opozisyon santèt, san pye paske w pa konnen aki yèspou adrese. Yo vin avèk yon di na miktranzisyon ki nan tout sans li pa foutilayite l nan peyi a paske n yo tout pakredib tankou Jid Selesten ki lage kòl nan vomisman chen an. Miland,madan Maniga fè mari wont paske lbenyen tou nan malpwòpte sa a. Genmoun ki reyèlman pa fèt pou vin yonbagay nan peyi a. Mwen kwè ke 2moun sa yo pèdi nan toubiyon politiksal tankou moun ke yo kalifye VSN.Se yo mo nouvo ki gen yon lòt siyifi-kasyon. Tout moun konnen ke toutdepite yo ak 14 senatè monte naneleksyon 25 oktòb sou KEP ke opozi-syon an te monte e ke yo jije ke yoopoze ak yo poutèt yo refize fè fomamit pou favorize tout kandida opo-zisyon an menm si se krab mazòrèyyo pote. Misye Opon, yon nonm kon-petan ki respekte lalwa pa antre nanlojik opozisyon an. Li ekzekite travayli jan dwe ye. Teworis yo pran peyi a.Mari Mat :Mwen konstate ke anpilsenatè ki fèk antre nan enstitisyon ane kèk grenn ki te la déjà vle fè menmwout ak bann enkapab yo ki te pamiyo te gen yon gwoup 6 santi ki defini-tivman pa t regle anyen ke politik salki te lakòz tout depite te rate misyonak lòt gwoup 10 senatè yo t ale tètbese. Dera Simon Dyesèl, BelizèAnèl, Wilyam Janti, Djonn Jorèl Jo -zèf, Moyiz Jan Chal e latriye te tèl-man ap fè angran pou yo te dechoukegouvènman Mateli/Lamòt. Tout ten-ten yo t ap fè a pa janm gen swit. E yotout pa eli nan pòs yo tale pou vin pre-zidan e retounen senatè. Ya yan, banngrimas yo.Lyonèl : Mwen pa gen moun m apdefann. Mwen ap defann peyi m poum sispann wont devan etranje ki tou-jou ap poze m kesyon sou peyi m kigen yon pakèt vagabon abiye ki refi -ze konprann wòl yo. Mwen pa kwèke dezòd ak salte ki te nan chanm lanap kontinye oubyen pran yon wouttèt chaje pou menm penp penp lanretounen. Gade Anik Jozèf, WesnèPolikap, Jan Batis Byeneme e latriyepran men nou pou nou pa sòti menmjan ak kòlèg nou yo. Pou EvalyèBoplan, Lebon, Lakrèch ak AntonyoChèami ki gen non kannik li « DonnKato » k ap pran yon move direksyonki demontre yo mal derape nan tri -valite. Sou administrasyon Prezi danJoslèn Privè p ap gen derapaj sa yo kap wine enstitisyon an. Prezidan Pri -vèn se nèg de byen ki jistifye kozavèk referans e pwouve lekontrè le -gal man. Li pa pral tolere mòd zakdevègonde sa yo pou dejenere admi-nistrasyon li an. Senatè de la Repiblikpa machann lòbèy, li aji avèk bousòlki se lalwa kòm jij yo e non pa nanlòbèy ak atak e ankò plis ak menas.Donn Kato se pou pran men ou paskepèp la pa voye nan palman pou w fèvoksal, men pou travay nan enterè yo.Ou dwe kite tout voksal. Mwen refe-re w nan yon entèvyou ke SenatèPrivè te bay yon entèvyou nan yonemisyon televize, OCPAH Magazine

6 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Kreyòl

Ale nan paj 14

VERITE SOU TANBOU :

Pèp ayisyen konnen,li wè, li pale veriteSelon sa tout Ayisyen k ap viv nan peyiDayiti ak lòt bò dlo ap di, bagay yo bèltout bon; men se pa toutafè sa

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Par Dan Albertini

Entre (). Quand les Enfants de laReine se passent le Jarnac pourune affaire de guerre inutile.Enfants de la Reine dans le sensd’être encore infantilisés, non pascelui de l’ascendance. Nous avonsencore besoin d’être approuvésavant de nous appliquer à nos[bons] devoirs venant du bondroit. Celui de définition. La situa-tion médiatique du Québec res-semble à une hystérie collectiveeffrénée qui crie : Trudeau absentd’un conseil de guerre. [Stupide].C’était en effet le mot de BarackObama candidat. Dion doit per-former certes, mais pas condam-ner. Encore plus évident, en outreil répond à un objectif de politiqueintérieur de Trudeau. Mettre dupain et du lait sur la table desfoyers canadiens, par l’économiedu commerce. Non celle de laguerre [stupide]. Fin de ().

Voici le contenu intégral desparenthèses du 20 janvier. Les filsde l’exil forcé du Duvaliérismevont-ils offrir la première notionde gouvernabilité, changer ladonne de la suprématie pétion-vil-loise en introduisant un laboratoi-re de haut savoir exponentiel dansle Nord ? Équation : hyper éduqué≠ à exécutif grabataire. Si leGRAHN lance ces assises contrel’ignorance, la Communauté Haï -tienne Internationale financera-t-elle directement ce pôle d’évolu-tion émergeant ? Imposer unemarche à suivre à tout exécutif : se

frotter ═ se ressembler ? Quel rap-port avec le titre en cours (lesassises contre…) alors qu’on parlede notion de gouvernabilité ? Iln’y eut pas d’assises au Pont-Rouge mais assassinat, meurtre,suicide, perte. L’État a survécudans l’ignorance depuis, et laNation ?

Étalons en parallèle (3) consi-dérations afin de mieux com-prendre ces assises. 1). MeinKampf libéré parlera-t-il d’adeptecaché ou logique ? Une premièreédition critique sort en Allemagne.A Hitler, Mein Kampf, chap.1 «Une heureuse prédestination m’afait naître à […], bourgade situéeprécisément à la frontière de cesdeux … ». Duvalier en Haïti a im -posé sa publication intitulée « Mé -moire d’un leader du tiers-mondepour se croire du titre et auteurd’un best-seller. Sa bourgade, lecarrefour imaginaire de la négritu-de. 2). Comparons. Le Canadaest-il conquistador, telle est laquestion que nous avions posée(H-O/13-01-16). Si le programmespatial canadien est d’exploration,la conquête est-elle aussi de l’am-bition, car, se faire valoir à la ISSest une arme de la pensée. EtHaïti! Si le Bolivarisme expan-sionniste a bonne presse chez lesCastro, la pensée de Fidel faitencore l’objet d’exclusivité chezle Cubain pour se croire ré -volutionnaire. Ce sont ces Cu -bains castristes qui, semble-t-il,sont souhaités pour moduler lapen sée de l’éducation haïtiennecomme modèle gagnant. 3). LeCanada ne possède la capacité

militaire orthodoxe réelle pourdéfendre l’intégrité de son territoi-re. Mais, face aux indigènes, leCa nada fera payer militairementtout autre Louis Riel potentiel. Cepourquoi nous disions : si Trudeaujoue au réparateur de brèches endemandant pardon aujourd’hui, cequi fait de nous tous des cou-pables. Haïti veut remettre surpied son armée pour répondre à laprescription constitutionnelle, c’ -est la loi. Mais, qui formera nosmilitaires en matière de civisme,de citoyenneté et de la pensée ?

Le professeur Leconte s’inter-rogeait lors de notre dernièreémission de fin d’année [Haïti cul-ture et politique / Haïti NewsNetwork], sur la pertinence d’unenotion de diplomatie haïtienneque j’énonçais tandis qu’on vit decoercition, de dépendance, de rac-kettage. J’ajoute sulfureux pouramplifier l’image. C’est une réali-té en effet, mais en dualité. Elleconstitue aussi une lucarne quiétale ce besoin pathologique chezl’autre : corrompre pour se croireintelligent. La diplomatie ne seraitalors à son actif non plus. Si nousconsidérons les effets de la défun-te SDN par rapport aux UN mori-bond, Haïti se situe actuellementen position négative décalée dupoint zéro. Au même moment,nous n’avons jamais eu autant deressources savantes et influentes àl’extérieur du pays, ce, malgré lapathologie Martelly, même à l’in-térieur du pays. Je crois alors celasuffisant pour sentir ce besoin derécupérer le courage de 1804. For -mulons ainsi : question et simula-

tion.Imaginons une rencontre

internationale globale de hautniveau, le sujet Mein Kampf re -considéré avec l’Allemagne, pourmesurer le risque Merkel : «Lemême sang appartient à un mêmeempire ». Monde futur, est-ceMer kel en guerre européenne,pourquoi tant insister ? Posons laquestion réformée à Merkel : Lepeuple allemand a-t-il droit à uneactivité politique coloniale alorsqu’il a pu réunir des fils en uneAllemagne ? Craindrait-on unetelle résurgence allemande chezObama, quand l’indicateur anti-sémite devient de plus en plusrouge ? Prétexte diplomatiquebien entendu mais alliance deguer re in Damas. Quelle figureferait Lener face à une invitationde Larov, quand Dion se fourbitl’armure pour ne rater son coup et,prêterait main forte canadienne àHaïti, à titre de coopérant interna-tional ? Le GRAHN a-t-il sa place? Haïti était pourtant au Secrétariatde la SDN et siégeait à la CIJ parle Juge Bonamy et par St. Lot sansnotion de Duvaliérisme qui seraitaujourd’hui un poids de la hontepour Lener.

Nous imaginons facilementJohn Kerry saluant Lener Re -nauld. Mais, re-évoquons une foisde plus Dion du Canada quandnous lui prêtons une bonne basede départ pour biaiser Larov, si lelaboratoire diplomatique libéralest autant éprouvé avec le filsqu’avec le père qui a connul’émergence de Castro. Alors, quidit Kerry, citera son homologueLarov par association stratégiquedepuis un certain temps. N’ou -blions que Larov, Russe, a survécuà Clinton, Américaine qui a cédéen faveur de Kerry. Rappelons-nous que Dion se préparerait pourune campagne diplomatique désa-morçant la guerre comme modede vie. Quelle figure ferait Lenerface à l’invitation de Larov, quandDion se fourbit pour ne rater son

coup et prêterait main fortecomme Canadien coopérant inter-national. Pensons juste aux élec-tions renvoyées ce 24 janvierpassé. Si nous connaissons l’échi-quier Larov, quelle serait la penséeprofonde de Lener, je vous la lais-se en charge. C’est dans cecontexte que nous devons regar-der l’initiative du GRAHN, quandje le rappelle, l’article de la semai-ne passée parlait du Chili et del’ange de la mort en Argentine oùl’on exécutait plus que des recom-mandations, de l’aveu du génie.Pont-Rouge n’était nazi.

Nous sommes aujourd’huidans « un manque absolu demétho de » qui caractérise laDirection des affaires étrangèreshaïtiennes, parce qu’on n’a encoresu dégager les principes directeurssur lesquels doivent s’appuyer unepolitique d’alliances répondantaux intérêts du pays. Car, si laconfusion des idées en ce qui con -cernait la politique générale avaitété avant Pont-Rouge la principa-le cause des fautes commises parDessalines dans la conduite de sapolitique intérieure, Mein Kampflibéré de copyright ne sauraitmieux tomber pour découvrir levéritable dessous de chaque com-mentaire allemand, sur Haïti.

Si le GRAHN ouvre lesassises contre l’ignorance, dans leNord, le financera-t-on ? [email protected]

7Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Les assises contre l’ignorancedepuis Pont-Rouge au GRAHn

peuple d’Haïti d’exercer son droitde vote pour élire un nouveau pré-sident ainsi que les représentantsrestants du nouveau Parlement.De toute manière, la questionélectorale s’intègre dans un con -texte global et devra être élucidéesans être pour autant l’élémentcentral de la problématique haï-tienne. Cette déclaration met bienen exergue les évidences des puis-sances tutrices qui réduisent toutela problématique haïtienne auxélections sans se soucier que l’ab-sence d’institution fonctionnellemaintenait le pays dans une im -passe. D’ailleurs, si le vote est undroit du peuple on remarquera quela force a voulu primer le droitpuisque les puissances tutricesprennent en otage la souveraineténationale d’Haïti. Enfin, quand lepeuple se révolte, on doit sans nuldoute faire appel aux solutionsconsensuelles incompatibles avecles décisions dictatoriales optantplus souvent pour une répressionsauvage de tous ceux qui osentpenser et agir en faveur de ladémocratie.

Il faudra d’abord trouver unmode de scrutin plus adéquat et ilfaudra aussi admettre que le CEPest un organisme à revoir complè-

tement parce que très coûteuse etinopérante depuis 1988. Les élec-tions doivent régulièrement offrirune alternance démocratique etpolitique que le scrutin propor-tionnel plurinominal permet enfavorisant cette représentationproportionnelle à scrutin de liste.Chaque électeur choisirait une deslistes complètesqui lui sont propo-sées à chaque élection; et ce systè-me simple et plus répandu s’ac-commoderait merveilleusementavec la réalité socioculturelle haï-tienne. Évidemment, le scrutin à laproportionnelle peut aussi donnerlieu à un vote préférentiel qui per-met aux électeurs de rayer desnoms de candidats sur la liste deleur choix ou de panacher les can-didats se trouvant sur des listesdifférentes. Toutefois, ce vote pro-portionnel préférentiel ne noussemble pas adapté à la réalité haï-tienne.

En général, le scrutin à la pro-portionnelle privilégie la diversitéet une représentation des petitspartis politiques, puisque les partispolitiques en compétition présen-tent chacun leur liste de candidatset des listes indépendantes sontrégulièrement admises. Le scrutinproportionnel permet aux élec-teurs de choisir leurs candidatsplus en fonction de leur formation

politique qu’en fonction des rela-tions personnelles. L’électeur duscrutin proportionnel vote d’avan-tage pour un ensemble de candi-dats proposant un projet compa-tible avec ses propres opinions.Cependant, tout semble reposersur des partis politiques dont lesstructures et le fonctionnementdémocratiques sont un gage pourla dynamique démocratique na -tio nale.

Manifestement, ce système duscrutin à liste complète est unscrutin à la proportionnelle à par-tir de listes bloquées : chaque élec-teur vote pour la liste de son choixet les partis politiques (et listesindépendantes) se partagent lessièges en compétition proportion-nellement au nombre de voix obte-nu par chaque liste. Les scores dechaque liste (pourcentage devoix) fixent le nombre des candi-dats élus par les listes et ces élussont pris dans l’ordre antérieure-ment établi. Le scrutin à la propor-tionnelle peut aussi imposerqu’une liste atteigne un seuil rai-sonnable de représentation ouseuil d’éligibilité — au moins 5 %des voix — pour avoir des candi-dats élus. Chaque parti politiqueaura un nombre de sièges propor-tionnel au nombre de voix obtenu.

Ce scrutin proportionnel a un

avantage démocratique incontes-table parce qu’il permet une meil -leure représentation de la diversi-té des opinions, alors que le systè-me majoritaire, en général, ne re -présente pas plus de 50 % de lapopulation et se solde souvent parla prédominance exclusive d’uneformation politique qui ne tientpas toujours compte du voteminoritaire.

Au-delà du mode de scrutin, ily a l’organisme devant gérer lesélections; il y a la nécessité d’unerévision de la Constitution pourtout mettre en place; il y a la sépa-ration des pouvoirs et l’institution-nalisation du pays dans le cadre decompétence bien établie; il y aenfin le contexte géographique àprendre en compte, car l’arrière-pays fait partie intégrante de larépublique.

De toute évidence, il faut unerévolution dans les mœurs pourque les partis ne créent pas en leursein une gestion dictatoriale, alorsqu’ils prétendent combattre un telsystème. L’imperfection des hom -mes sera obligatoirement à l’origi-ne de quelques dérives qui ne doi-vent en aucun cas être la règle, etl’électeur doit voter pour une listede candidats sur une base objecti-ve.

Enfin, on peut établir le princi-

pe que les numéro 1 ou têtes delistes aux élections législativesseraient potentiellement considé-rés comme candidats à la prési-dence. Dès lors, le président éluserait la tête de liste de la liste ma -joritaire. Ainsi, le président auraitau moins une majorité relative.Pour éviter toute confusion, lescrutin proportionnel des députésserait national alors que le scrutinproportionnel des sénateurs seraitrégional (ou départemental). Nousproposons cette nuance parce queles députés auraient pour missionde légiférer et de su per viser legouvernement alors que les séna-teurs pourraient avoir une fonctionde médiation à l’échelle nationaleet une participation dans la ges-tion régionale (ou départementa-le).

Plus important nous paraît leproblème de la prise en charge desélections parce que le gouverne-ment en place doit veiller à cequ’il y ait un budget national spé-cial à cet effet pour se libérer detoute tutelle. De plus, il faudraitscrupuleusement fixer les règlesde remboursement des frais auxcandidats et on pourrait prévoir unremboursement seulement à partirdu seul seuil raisonnable de repré-sentation.

Démarche schizophrénique des dirigeantset sursauts patriotiques du 22 janvier 2016Suite de la page 5

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8 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Par Dan Albertini

Le temps ne compte plus pour lui,il est enfermé dans son délire, iltue, des jeunes, des ados. AndreiChikatilo est ce tueur en série.L’hor loge compte les secondespour celui qui, défié par une esca-

lade de meurtres sordides, doittrouver une piste. Viktor Burakovdevient lieutenant Bukarov, il estmédecin légiste. URSS, Ukraine,l’histoire se déroule pendant laperestroïka. Le balancier de lavertu pointe vers l’appartenanceidéologique. Poids lourd, ce cou-pable est respectable. Le suspect

choisi est accusé pour les besoinsde la cause. Il faut un résultatrapide. L’inspecteur est membredu parti et couve ses vices cachés.L’Amérique y puise ainsi un scé-nario idéal pour frapper l’adver-saire au cinéma.

Si vous n’aviez encore vu cetéléfilm, c’est un beau cadeau d’ -hiver. Pour ceux observant l’auto-ritarisme de Poutine, il est idéal. Àceux d’un second tour, je proposede redécouvrir l’évolutionnismeamé ricain par rapport à la simpli-cité soviétique proposée. La dé -mar che américaine que l’on re -trouvera dans Leckter par exem -ple, c’est-à-dire l’importance duprofil psychiatrique chez le tueur,est proposée pour résoudre lecrime par les sciences, dans unpays où il est classé par ordre poli-tique. S’il faut comprendre ce filmaméricain par ce besoin de criti-quer l’adversaire en chute, unephrase symbolique le résume dansle film. La situation relate cebesoin étatique qui consiste à cré-diter le système d’une intelligenceet d’une pacification exemplaireaux yeux des citoyens et dumonde extérieur. Car, pris dansune guerre idéologique avecl’Ouest, il ignore le ludique. Alors,si pour eux le régime soviétiqueproduit la paix tandis que le systè-me américain engendre la violen-ce, le cinéma est appelé en grandrenfort. Taillé en fait pour l’induc-tion et l’alimentation de la peur là-

bas, le cinéma soviétique ne saitfaire sensation chez nous. Noshéros sont humains, leur héros etun système fermé évincé. Le réa-lisateur introduit sa défaite dans lefilm, en évoquant une nouvellequi cite le président George Bushà la chute du système. Nous voilàvingt ans plus tard, le film est unegifle qui a transcendé Gorbachovpour démontrer l’évolution del’Amérique. La Russie stagne.

Le film propose un décor cal-qué sur une logique. Par exemple,dans le système travailleur ou -vrier, le médecin légiste n’a droitqu’à une chambre malgré sesdeux enfants. Promu lieutenantpo licier malgré son degré, il doitsolliciter une faveur du colonelFetisov pour obtenir l’appart àdeux chambres. La scène se passemalgré tout sur le terroir du crime,dans les réunions de comité pourapprouver une démarche policiè-re, rarement chez les familles devictimes pour annoncer le décès.Peu d’accessoire sont offerts, noussommes d’ailleurs loin de Mos -cou la centralisatrice. Les cos-tumes sont marqués par les étoilesde colonel, de général, le resteimporte peu, les victimes prennentle costume de l’innocence. Chi -katilo. Il ferait dans le genre mé -lancolique de la classification destempéraments établi par Hip -pocrate, pour respecter le contexteancien élaboré par l’auteur. C’estce que Bukhanovsky le psychiatre

a finalement fini par tracer et quilui a permis de mener l’interroga-toire où le tueur s’est reconnu et, acédé. Une liste de 52 crimes. La

fin.Merci d’y croire !

[email protected] LA ROUTE DU CINÉMALE CITOYEn XUn téléfilm américain de Chris Gerolmo diffusé en 1995, mettant en vedette un tueur

Dan Albertini

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poir qui habite le présidenthaïtien sortant.

À noter que, durant cesder nières quarante huit heu -res, Michel Martelly se réunitquasiment en permanenceavec ses conseillers, proches

collaborateurs et ses partisansles plus fidèles, afin de trouverles meilleurs mo yens de leprotéger contre une éventuelletentative de la justice améri-caine de s’emparer de sa per-sonne.

On affirme, dans certainsmilieux proches de la justicefédérale américaine, que Mar -telly avait déjà tenté de trou-ver l’asile politique dans unpays d’Amérique latine l’an-

née dernière. À l’occasion dela crise politique à laquelle ilétait en butte avant l’arrivéed’Evans Paul à la primature,réalisant que ses pieds per-daient les pédales, il avait faitdes arrangements avec desmem bres d’un cartel latino-américain de la drogue, en vuede l’évacuer d’Haïti. Les in -for mations obtenues de sour -ces fédérales indiquaient qu’ilétait question de recueil lirMar telly sur les côtes haïtien -nes pour le transporter aularge où il serait embarqué àbord d’un sous-marin. Maisce projet fut abandonné, l’in-téressé ayant compris qu’ilétait étroitement surveillé.D’aucuns prétendent que cettesituation l’avait porté à se jeterdans les bras de K-Plim.

Pour éviter d’affronterune haute cour dejusticeAprès avoir réalisé toute une

série de mises en place avecses partisans et proches colla-borateurs, afin d’échappersain et sauf d’Haïti, Martellys’est rendu compte que ses«nombreux ennemis politi -ques » se préparent à tombersur lui « à bras raccourcis ».Car, ce qu’il redoute le plus,ce ne sont pas les actions judi-ciaires au civil qui l’attendenten HAÏTI, lui et sa famille.Mais c’est surtout sa mise enaccusation par le Sénat qui,d’ores et déjà, affiche ses vel-léités de sévir contre lui. Il enveut pour preuve les dernièresinitiatives menées par leGrand Corps ayant tranché

contre ses intérêts par unemajorité confortable. Il consi-dère le fait par les sénateursqu’il jugeait favorables à sacause (au nombre de 5) devoter en blanc constitue unavertissement clair concernantce qui devrait arriver lorsqu’ilaura été complètement dé -pouillé de toute son autorité.

C’est pourquoi, on affirme,dans les couloirs du Palaisnational, que le présidentMar telly se propose de congé-dier le Parlement pour éviterd’être traduit par-devant unehaute cour de justice (forméede sénateurs) pour haute trahi-son.

Des contre-manifestations pours’accrocher au pouvoirMichel Martelly ne sembleplus contrôler ses réflexes.Aussi se laisse-t-il mener parson instinct de baroudeur etd’agir sans même réfléchiraux conséquences des actesdont il décide. C’est ce quiexplique son ordre d’organi-ser des contre-manifestationsface à celles mises sur piedpar les partis d’opposition.

À cette fin, on apprendque 300 millions de gourdesont été décaissées par WilsonLaleau, ministre des Financeset des Affaires économiques;Jude Hervé Day, titulaire du

Commerce et de l’Industrie; etYves Germain Joseph, de laPlanification et de la Coopé -ration externe.

On laisse croire que lesdépartements bénéficiaires dece décaissement sont l’Arti -bonite, qui aurait reçu la plusforte somme, soit 16 millionsde gourdes remises au séna-teur (mal élu) Youri Latortue.

Parmi les départementsbénéficiaires, l’Artibonite areçu la plus forte somme.Seize millions de gourdes sontallées au Sénateur « Mal Eli »Youri Latortue.

Dans le département dela Grande-Anse (sud-ouest) le

sénateur Michel Clérié etNorman Wiener ont reçu res-pectivement 2 et 3 millions degourdes.

Pour le département duCentre, Willot Joseph a reçucinq (5) millions de gourdes.On rapporte que ce derniers’était mis à la recherche de

parlementaires à abattre, selonle mot d’ordre reçu de MichelMartelly.

En ce qui concerne leNord, Dieudonné LumaÉtien ne et Nahoum Marcellusont eu respectivement 6 mil-lions de gourdes et 4 millionsde gourdes.

Dans le département duNord-Ouest, le délégué dépar-

temental a reçu 8 millions degourdes.Dans le sud, HervéFourcand s’est vu octroyer 10millions de gourdes pour met -tre le sud à feu et à sang. Onexplique que cette largesse defin de règne de Michel Mar -telly s’étend à tous les délé-gués départementaux, notam -ment Alex Tropnass, qi ontreçu des millions de gourdesen vue d’organiser des manifviolentes et de massacrer lapopulation, qui ne cesse decrier son rejet du régime tètkale.

100 millions à Gro Soso et Nèg Bannann nanDe ces 300 millions degourdes ramassées des troisministères signalés plus haut,la part du lion va à SophiaMartelly (Gro Soso) et à Nèg

Bannann nan (Jovenel Moïse,le candidat officiel à la prési-dence du PHTK). Celle-là estaux commandes pour lesmanifestations à la capitale.On affirme aussi qu’elle faitflèche de tous bois quand il ya des millions en circulation.Car, explique-t-on, c’est l’oc-casion pour elle de rogner surle budget des projets en exé-cution. Dans ces cas, seule-

ment une fraction de lasomme décaissée à telle fin estdépensée réellement. Tout lereste entre dans le patrimoinede Gro Soso.

Le coordonnateur des ma -nif pour le grand nord est leministre de l’Intérieur Ar -douin Zéphyrin, celui quiavait stocké des bulletins devote en sa résidence privée au

Cap-Haïtien.De fait, les partisans de

Jovenel Moïse étaient dans lesrues, à Port-au-Prince, aujour-d’hui (mardi 26 janvier).

Des représentants de pres-se dans le Plateau-Central fontétat de la présence de mili-taires démobilisés lourdementarmés dans cette partie dupays. Ils sèment la terreur ausein des populations et mena-cent de liquider physiquementles citoyens connus pour êtreaffiliés aux partis d’opposi-tion.

9Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Suite de la page 1

LA FIN DU MANDAT TÈT KALE ARRIVANT À GRANDS PAS

Des hommes politiques et des parlementairesà abattre; aussi le Parlement à congédier…

Martelly mijote un bain de sang

Herve Fourcand.Le minstre de l'Interieur Ardrouin Zephyrin et Evans Paul, a sa gauche.

Le sénateur Youri Latortue.

Le senateur Michel Clerie.

`Willot Joseph.

Jovenel Moise

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AAcculé par le peuple haï-tien uni dans son refusdes scrutins frauduleuxde l’année 2015, le Con -seil électoral provisoire

(CEP) de Pierre-Louis Opont a ren-voyé sine die le second tour de laprésidentielle et des législatives pro-grammées pour le 24 janvier 2016.Cette victoire réalisée, la nation doitexiger que soient strictement respec-tées les recommandations de laCom mission électorale indépendanteavant la poursuite du processus élec-toral. Les Haïtiens doivent compteruniquement sur eux-mêmes pour quese tiennent des élections véritable-ment justes, transparentes, libres etsincères. Car l’expérience a claire-ment démontré que ceux qui prônentces idéaux poursuivent des objectifsautres que la défense et l’épanouisse-ment de la démocratie.

Car, nonobstant les nombreusesmises en garde lancées par des sec-teurs et observateurs soucieux durespect des normes démocratiques etde l’intégrité des institutions natio-nales, particulièrement de la neutrali-té et de l’indépendance de l’organis-me électoral, pour que se déroulentde bonnes élections dans le pays, desélecteurs avaient décidé de remplirleur devoir civique. Quand bien mê -me ils seraient méfiants des bonnesintentions des acteurs politiques etdes autorités électorales, par rapportaux votes, de larges secteurs du paysse s‘étaient éloignés des bureaux devote. À l’occasion de ces deux der-niers scrutins, environ 25 % des élec-teurs, croyant en la bonne foi des dé -cideurs, avaient opté pour jouer avecleur cœur. À la lumière de ces faits,on peut conclure que la communautéinternationale, qui assurait la promo-tion des élections organisées sous lahoulette de Pierre-Louis Opont et sesalliés du régime tèt kale et du CEP, adupé bon nombre de citoyens haï-tiens. Car, prenant pour argent comp-tant les assurances que leur don-naient les pays dits amis d’Haïti con -cer nant le scrutin supervisé par leCEP d’Opont, les votants trop cré-dules ont constaté, impuissants, ledé tournement de leurs suffrages grâ -ce à une véritable conspiration élec-torale concoctée par le régime tèt ka -le, de concert avec son allié du CEPet les partis politiques impliquéscom me lui dans cette mascarade.

En effet, tout au début du pro-cessus électoral, loin de tenir comp-te, dans ses déclaration et prises deposition sur le vote en général, desme sures et décisions négatives deMi chel Martelly ou de l’organismevisant à compromettre l’intégrité duscrutin, la communauté internationa-le s’est toujours ingéniée à blâmerl’opposition. Certes, réagissant auxdé mêlés et querelles ayant surgi en -tre la présidence, d’un côté, et leParlement avec les partis politiquesd’opposition, de l’autre, le COREGroup, presque dans toutes ses com-posantes, adressait ses critiques ex -clusivement à ces derniers, encoura-geant Martelly dans ses dérives. Au

fait, cette communauté internationalea créé l’expression « adelante » long-temps avant que celui-ci en ait faitesienne. Puisque dans leurs diversesdéclarations sur la crise née de cesélections frauduleuses, les pays for-mant le CORE group, par le truche-ment de leurs représentants en Haïti,préconisaient la poursuite du proces-sus, c’est-à-dire la tenue du secondtour des législatives et de la présiden-tielle, en dépit des irrégularités etfrau des massives universellementdénoncées. En clair, ces États, quis’érigent en bastions de la démocra-tie, sont loin de représenter des mo -dèles de démocratie pour nous Haï -tiens. En tout cas, leur comporte-ment, dans le cadre des élections enHaïti, n’a rien de commun avec ladé mocratie.

Indéniablement, ces représen-tants des grandes démocraties, quipassent pour donneurs de leçon endémocratie, ne sont pas des modèlesfiables pour les Haïtiens. Puisque, lesmembres du CORE group, indivi-duellement ou collectivement, ex -hor taient les acteurs, notamment leCEP, le gouvernement tèt kale et lespartis politiques, y compris ceuxdont les candidats ont été victimes defraudes et d’irrégularités, à continuerle processus. Sans jamais formulerde préoccupation par rapport auxnombreuses dénonciations faitescon tre les autorités gouvernemen-tales et électorales. Même après quela Commission de vérification élec-torale indépendante eut déclaré avoirconstaté des « irrégularités massivesassimilables à des fraudes », il n’apas jugé opportun de tirer la sonnetted’alarme. Puisque, du début de lacrise électorale jusqu’à la dernièreannulation du second tour des suf-frages, la communauté internationaleest restée désespérément accrochée àla logique « adelante ». Pour elle,cet te démarche doit supplanter latenue d’élections crédibles, libres,jus tes et démocratiques qu’elle necesse pourtant de prôner. Ce quiprouve sa volonté d’imposer à Haïtiune démocratie faite à une aune dif-férente de celle appliquée partoutailleurs dans le monde.

Toutefois, il faut reconnaîtrequ’ en dépit des péripéties qu’aconnues le peuple haïtien durantcette crise, il a démontré à cette com-munauté internationale qu’il estcapable de faire valoir sa volonté. Defait, il a dérouté les diplomates étran-gers qui misaient sur ses querelles dechapelle et ses désaccords irréconci-liables traditionnels pour lui imposerses volontés. Cette fois, les Haïtiensont trouvé la force nécessaire dansl’union pour refuser d’avaler la pilu-le amère que les bailleurs de fondscoutumiers d’Haïti lui enfonçaientdans la gorge.

Au bout du compte, il appartientau peuple haïtien uni d’indiquer savolonté aux étrangers qui séjournentchez nous à titre de diplomates pourdéfendre les intérêts de leurs paysrespectifs. Il est anormal que lesHaïtiens se mettent en position de

suivre les diktats des pays dits amisen échange de l’aide internationale.La manière dont le peuple haïtiens’est comporté jusqu’ici constitueune leçon tant pour lui que pour lesÉtats amis qui se croient mieux pla-cés pour prendre les grandes déci-sions politiques à sa place.

Avec l’annulation sine die desélections frauduleuses, le peuplesouverain d’Haïti a gagné la premiè-re manche. Il lui reste à indiquer seschoix en vue d’organiser, en connais-sance de cause, des scrutins incon-

testablement crédibles, démocra-tiques, justes et inclusifs. Allant del’avant dans la lutte démocratique,avec l’union pour boussole et savolonté pour motivation, la collecti-vité haïtienne saura trouver les forcesinspiratrices nécessaires pour articu-ler objectivement ses préférences.Mais il est tout aussi bien souhaitableque, dans son traitement avec Haïti,la communauté internationale com-prenne les limites qui lui sont impo-sées par les lois haïtiennes et le pro-tocole diplomatique international.

10 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

ÉDITORIAL

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

2820

L‘annulation des élections du 24 janvier :Une victoire décisive du peuple haïtien

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CCornered by the Haitianpeople united in their re -jection of the fraudulentelections of 2015, the Pro -visional Electoral Coun cil

(French acronym CEP) lead by Pierre-Louis Opont postponed sine die thesecond round of the presidential andlegislative votes which were sched-uled for January 24, 2016. After thisvictory, the nation must demandabsolutely strict respect of the rec-ommendations of the IndependentElectoral Com mission before thecontinuation of the electoral process.Haitians must rely solely on theirown in order to obtain genuinely fair,transparent, free and fair elections.Because experience has clearlyshown that those who promote theseideals pursue objectives other thanthe defense and development ofdemocracy.

For, notwithstanding the manywarnings launched by concernedsectors and observers regarding res -pect for democratic standards and theintegrity of the national institutions,especially the neutrality and inde-pendence of the electoral body, inorder that good elections may beheld in the country, voters decided tofulfill their civic duty. Even wary ofthe good intentions of political actorsand electoral authorities, in respect tothe votes, large sectors of the elec-torate would have stayed away fromthe polling stations. On the occasionof the last two elections, about 25%of voters, believing in the good faithof decision-makers had decided toact according to their heart. In lightof these facts, it’s fair to concludethat the international community,which ensures the promotion of elec-tions undertaken under the leader-ship of Pierre-Louis Opont and hisallies of the bald-headed establish-ment and the CEP, has fooled manyHaitian citizens. For the latter tookfor granted the assurances giventhem by the so-called Friends of Hai -ti countries concerning the electionsupervised by the Opont’s CEPOpont; the all too gullible votersfound their votes helplessly hijackedthrough a real electoral conspiracyconcocted by the bald-headed regi -me, along with its ally in the embod-iment of the CEP and the politicalparties involved like it in this mas-sive fraudulent masquerade.

Indeed, at the beginning of theelectoral process, far from takinginto account in its statements andpositions expressed on the votes ingeneral, the negative actions anddecisions of Michel Martelly ororganizations having contributed tocompromise the integrity of the bal-lot, the international community hasalways contrived to blame the oppo-sition. Certainly, reacting to conflictand disputes having arisen betweenthe Presidency, on one hand, andPar liament with the opposition par-ties, on the other, the CORE Group,in almost all its components, directedits criticism solely to the latter, serv-ing to encourage Martelly in his

excesses. In fact, the internationalcom munity has created the term“adelante” (forward) long before theHaitian president ever made it hisown. Since in their various state-ments on the crisis resulting fromthese fraudulent elections, the coun-tries forming the CORE group,through their representatives in Haiti,advocated continuing the process,that is to say, holding the secondround of legislative and presidentialelections, despite massive irregulari-ties and fraud universally denouncedin the first round. Clearly, theseStates, which pride themselves uponbeing bastions of democracy, are farfrom exemplifying their actions asmodels of democracy for us Hai -tians. In any case, their behavior inthe context of the elections in Haitihas nothing in common with truedemocracy.

Undeniably, these representativesof the great democracies, who passfor lesson-givers in democracy, arenot reliable models for Haitians afterall. Since the members of the COREgroup, individually or collectively,urged stakeholders, including theCEP, the bald-headed governmentand political parties, including thosewhose candidates have been victimsof fraud and irregularities, to contin-ue the process; without ever beingthe least concerned about numerousdenunciations made against govern-ment and electoral authorities. Evenafter the Independent Electoral Veri -fi cation Commission declared hav-ing found “massive irregularitiesamounting to fraud,“ the COREGroup has not even seen fit to soundthe alarm. From the beginning of theelectoral crisis until the latest cancel-lation of the second round of thevotes, the international communityremained desperately clinging to the“adelante” logic. For it, this shouldsupersede the holding of credible,free, fair and democratic elections itcontinues to advocate; which provesits willingness to impose upon Haitia yardstick for democracy that’stotally different from what‘s appliedelsewhere in the world.

However, we must recognize thatdespite the vicissitudes experiencedby the Haitian people during this cri-sis, it demonstrated to the interna-tional community that it‘s capable ofasserting its will. Obviously, the Hai -tian people have baffled foreigndiplomats who were betting on theirbeing individually engaged in theirpolitical quarrels and traditionalirreconcilable disagreement in orderto impose its will. This time, Haitiansfound the necessary strength by unit-ing in refusing to swallow the bitterpill that Haiti’s traditional donorswanted to thrust down its throat.

Ultimately, it‘s the Haitian peopleunited who must continue to makestand its will to foreigners living withus as diplomats to defend the inter-ests of their respective countries. It‘sabnormal for Haitians to put them-selves in position to follow dictatesof so-called friendly countries in

return for international aid. The waythe Haitian people behaved so far isa lesson for it and for friendly statesbelieving they are best placed tomake major policy decisions forHaitians.

With the cancellation sine die ofthe fraudulent elections, the sover-eign people of Haiti have won thefirst round. It still has to indicate itschoice in organizing, knowingly,unquestionably credible, democratic,

just and inclusive elections. Movingforward in the democratic struggle,guided by unity and motivated by itswill, the Haitian community will findthe inspiring forces necessary toobjectively articulate their prefer-ences. It‘s equally desirable that, inits dealing with Haiti, the interna-tional community understands thelimits imposed upon it by Haitianlaw and international diplomatic pro-tocol.

11Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

EDITORIAL

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The cancellation of the elections of January24: A decisive victory of the Haitian people

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By Réginald Barthélemy

Do you boast that your religion isthe best and the greatest? If so,think again! Perhaps like you, Iwas taught that there are threemajor religions in the world,namely, Judaism, Christianity,and Islam. But how deeply em -barrassed I was when I realized Ihad been on the side of error formany years. Recently, I learnedthat there is a fourth and greaterreligion. It is called human serv-ice. Working for the commongood is the greatest and mostpowerful creed ever.

I have been in some fashion

acquainted with two individualswho made the well-being of thepoorest of the poor their primeduty.

Mother Teresa of CalcuttaThe first is Mother Teresa, the lateCatholic nun, who has left a mon-umental impact on the world. Atthe age of 18, she left her parentalhome in Skopje, Macedonia andjoined the Sisters of Loreto inIreland – an Irish community ofnuns with missions in India.Shortly thereafter, she traveled toIndia where she resided until herdeath on Sep tem ber 5, 1997. Inher own words, “By blood, I am

Alba nian. By citizenship, I am anIn dian. By faith, I am a Catholicnun. As to my calling, I belong tothe world. As to my heart, Ibelong entirely to the heart ofJesus. ”

In India, Mother Teresa dedi-cated her life to serving the poor-est of the poor. Her place of resi-dence and mission was in Cal cut -ta. Hence the name Mo therTeresa of Calcutta! She traveledextensively expanding her min-istry around the world. She was aglobal icon, respected throughoutthe six continents and admired forher tireless commitment to reliev-ing the suffering of the poor andthe needy. Her lifetime ministrywas one of love and humility. Shetreated everyone with respect anddignity. She lived out the beliefsand principles she held dear to herheart. Mother Teresa used to say,“If you are right with God, youwill see in the face of your fellowmen the face of God.” Her lifewas completely dedicated to “theunwanted, the un loved, the uncar-ed for.” Mo ther Teresa was happyto be the voice of the poorest ofthe poor, their eyes, their feet, andtheir hands. At her death she washonored with state funeral by theIndian government for her life-time dedication to the Indian peo-ple.

Dr. AlbertSchweitzer And Dr. Albert Schweitzer is thesecond individual who made thewell-being of the poorest his

prime duty. Albert Schweitzerwas a German – later French –theologian, philosopher, andorganist. In spite of a successfulcareer as a musician, he decidedto enroll in medical school. Hisheavy burden for human servicecompelled him to make suchdecision. Upon graduation, herelocated to Africa where heserved as medical missionary,providing free healthcare andmedications to the forgotten, theleft behind in African societies.He found fulfillment in relievingthe suffering of the poor. Reflect -ing on the secret to happiness, heonce said: “I don’t know whatyour destiny will be, but one thingI know: the only ones among youwill be really happy are thosewho will have sought and foundhow to serve.” How true! Dr.Albert Schweitzer died in Lam -baréné, Gabon on Sep tember 4,1965.

There is no greater religionthan human service, than workingfor the common good. Human

service – love in action, genuinelove – is the golden rope thatbinds together all the divine com-mandments, precepts, and lawsfound in the Holy Book. Com -passion – the other name for gen-uine love – is what really makesus human. What have you donerecently to make a positive differ-ence in the life of a needy person?As you are feverishly busy put-ting the final touch on the prepa-ration of your Tabaski festivities(or any holiday festivities, for thatmatter), has it crossed your mindthat there might be at least a poorfamily next door who may nothave any food to put on the tableto feed their children, let alone tofind money to buy a sheep? Howenjoyable your holiday celebra-tion would be if you could relievethe suffering of one single soul!No one can become happy with-out making others happy first.Think about it

for a split second.

January 27, 2016

Par Docteur Loren Ekroth,Ph. D. [2]

Le point focal de l’article decette semaine : Cet article traitede l’importance de parler à desgens que vous rencontrez, com -me par hasard, en payant à la cais-se au supermarché, dans les ras-semblements sociaux, et mêmevos voisins de siège dans le métroet dans l’avion.

(Dans un autre article, je dis-cuterai des méthodes pratiquespour rencontrer et parler avec desétrangers que vous rencontrezlors d’événements où vous avezdes intérêts communs avec lesparticipants – telles que les réu -nions professionnelles).

Vos parents vous ont peut-êtredit « Ne parlez pas aux étran-gers». C’est-à-dire « des adultesque vous ne connaissez pas ». C’ -est un conseil salutaire pour lesenfants. Le monde au-delà duvoi sinage familier peut être unenvironnement dangereux.

Cependant, lorsque vous de -ve nez adulte et que vous atteignezvotre adolescence, la commande« Ne parlez pas aux étrangers »ne tient plus. Elle devient cadu -que. Après tout, vous apprenez ànaviguer dans un nouveau mon -de, et votre apprentissage exigeque vous traitiez avec un largeéventail de gens.

Voici quelques-uns des avan-tages que j’ai tirés en parlant à desinconnus rencontrés au hasard :

1. Les gens sont comme uneencyclopédie de connaissanceam bulante. Les aînés constituentune histoire vivante, les étrangersdétiennent et peuvent partagerune abondante richesse de diffé-rentes cultures et de géographie;les gens ordinaires peuvent vousoffrir à la fois des informationspratiques sur votre communautéet de différents points de vue àconsidérer. Une grande opportu-nité d’apprendre de nouvelleschoses est disponible à partir deceux que vous n’auriez jamaisren contrés auparavant.

2. Parler avec des inconnussélectionnés peut être une expé-rience agréable. En fait, de brèvesrencontres peuvent être parmi lespoints forts de votre journée mo -yen ne. Des gens joviaux peuventajouter de l’amusement et del’humour à vos routines ordi-naires. Il est possible que des per-sonnes gentilles et généreuses élè-vent vos esprits. Des personnesbien informées peuvent vousoffrir des informations utiles,comme le grand nouveau restau-rant qui vient d’ouvrir ses portesdans les parages.

3. D’une manière ou d’uneautre, parler avec des étrangers —même brièvement — crée un sen-timent de « communauté ». Aux

États-Unis, les gens déménagentsouvent vers une nouvelle locali-té, principalement pour des rai-sons économiques. En Europe,où les citoyens n’ont pas besoinde passeports ou de visas, ils peu-vent se déplacer facilement, parexemple, de la Pologne à laFrance ou en Irlande. Dans lesgrandes villes comme la mienne,Las Vegas, j’observe un « grandmouvement », tandis que les gensviennent et s’en vont. (Aprèsavoir vécu ici seulement 12 ans,je suis devenu maintenant un «vé -téran de la ville ». Au cours de cesannées, j’ai rencontré seulementquatre personnes âgées qui sontnées et ont grandi dans cette villede 2,2 millions d’habitants. (En1990, il y avait seulement 850,000 résidents). La connexionavec des étrangers aide les nou-veaux venus à se sentir les bien-venus, et je suis reconnaissantd’avoir été bien accueilli quand jesuis arrivé ici).

Voici quelques exemples degens avec qui j’ai parlé au hasardseulement la semaine dernière.

Ernie, qui était une fois unpromoteur de magazine, m’a ditque quand il a employé et formédes jeunes femmes énergétiqueset amicales pour faire du porte àporte en vue de vendre le magazi-ne, les ventes ont doublé. Je mesuis dit : « Hmm ! Le sexe impor-te réellement en fonction de ce

que vous vendez et à qui vous levendez ».

« Brad », le coiffeur qui acoupé mes cheveux, avait un lé -ger accent. Alors je lui ai de -mandé d’où il venait. «L’Iran», a-t-il dit. Il était venu aux États-Unisfaisant des escales en Europe, auCanada, puis dans l’Ohio, et enfinà Las Vegas, où il est un étudianten phase terminale en génie élec-trique, à l’Univer si té du Nevada.Rencontre fascinante ! J’ai apprisbeaucoup de choses d’un Iraniensur l’Iran, et j’ai appris aussi cequ’il était prêt à faire pour arriverici et à obtenir le statut profession-nel.

Andréa est une caissière desupermarché. Au cours d’uneconversation amusante à la cais-se, et sans ligne derrière moi, j’aiappris qu’elle était du Wisconsin(mon état d’origine) et un grandsupporter des Green Bay Packers.Elle m’a parlé d’un bar-restaurantoù les autochtones de Wisconsinse réunissent pour regarder lesmatches de football des Packers.(Je les rejoindrai dimanche pro-chain).

Phil est le propriétaire d’uneentreprise de construction que j’airencontré dans une longue file à laposte. Durant notre attente de15mi nutes, je devais m’enquérir dunom affiché sur sa casquette, etj’ai appris alors qu’il s’agissaitd’une entreprise qu’il possédait,et qu’il avait supervisé de grandsprojets à travers le monde, y com-pris en Asie du Sud et en Afrique.Entretemps, je lui ai parlé d’unami qui a inventé une machinepour purifier l’eau (www.H2ope-system.org). Cela l’intriguait, et

très bientôt il compte rencontrermon ami-inventeur pour unedémonstration de la machine etpeut-être même l’utiliser pour sesprojets.

Tous ces gens étaient sympa-thiques et disposés à me parlerpen dant quelques minutes. S’ilssemblaient être préoccupés ouinabordables, je ne les aurais pasabordés. De même, dans un avionou au métro, si mes voisins desiège préfèrent dormir, lire unlivre ou travailler sur leur ordina-teur portable, je les laisse tran-quilles. Enfin, la culture compte :par exemple, à New York, il n’estpas normal de parler avec desinconnus. Et dans certains pays, lavie privée est la règle.

Ce qu’il faut retenir aujour-d’hui : C’est vrai que je vousrecommande de parler avec desin connus au hasard. Mais pasavec tout le monde. En initiantune conversation, exprimez d’ -abord votre intérêt dans leur bien-être et souvent vous apprendrezbeaucoup.

[1] Publié avec la permissiondu Dr Loren Ekroth, éditeur dumagazine Better Conversations.Pour ceux qui préfèrent la versionoriginale en anglais, ils peuvents’inscrire pour l’abonnement heb-domadaire gratuit du magazine à:www.conversationmatters.com. [2] Dr Loren Ekroth est un spé-cialiste américain en communica-tion humaine et un expert nationalen conversation des affaires et dela vie sociale.

Traduit de l’anglais parRéginald Barthélemy, MBA27 janvier 2016 [1]

1212 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Volume 3, Edisyon 101TECHNIQUES DE CONVERSATION

Parler avec des inconnus peut se révéler utile

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Page 13: Kreyòl : Paj 6 hait i observateur - Omega World News · Suit enpag 13 Suite en page 9 ... Journal du 27 janvier - 3 févrie 2016:hO 1/26/16 4:27 aM Page 2. By Garry Emmanuel With

1313Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

torale indépendante créée par legouvernement Martelly/Paulavait préconisé une analyse ap -profondie de l’évaluation.

La trahison de Pierre-Louis Opontjette le désarroi dans les rangs gouvernementauxPrincipal concerné du report sinedie des élections du 24 janvierdernier, Michel Joseph Martelly aappris ledit report, comme lecommun des mortels, lors de laconférence de presse du présidentdu CEP, Pierre Louis Opont, enfin d’après midi, vendredi 22 jan-vier. Une source proche du Palaisnational nous a confirmé la nou-velle qui prenait de court le prési-dent, alors que se dernier s’attelaitaux préparatifs de l’officialisationde la « sélection » de son poulain,Jovenel Moise, telle que concoc-tée par un conglomérat de com-ploteurs du Palais national et dusecteur mafieux des affaires dontest issu Pierre-Louis Opont, lechef magouilleur du CEP. Il fautretenir que, trois semaines aupa-ravant, ce même Pierre-LouisOpont signifiait au président l’im-possibilité d’aboutir à des élec-tions le 17 janvier. Une convoca-tion au Palais national reprogram-mait ces mêmes élections unesemaine plus tard, soit le 24 jan-vier.

Selon plusieurs experts sur leterrain, il ne fait aucun doute quece troisième report n’augurait nul-lement la faisabilité de joutes hon-nêtes et démocratiques en l’ -absence d’un deuxième candidatface au poulain présidentiel. Ceci,d’autant que les mandatai res dudeuxième candidat ne se poin-taient pas, tout comme l’élargisse-ment non programmée des con -seillers électoraux aux différentsdépartements géographi ques dupays. Quant aux observateursnatio naux émanant d’une dizained’organismes spécialisés, ils reje-taient toute participation à cettemascarade. Il apparaît clairementqu’il s’agissait d’une farce quiallait se jouer le 24 janvier.

La manifestation monstre quicouvrait tout le territoire national,le 22 janvier, venait con forter unPierre-Louis Opont qui n’auraitaucune justification à donner pourles sommes faramineuses déblo-quées par le PNUD (Programmedes Nations Unies pour le déve-loppement). Il lui a fallu le derniercoup de gong pour consacrer sestalents incomparables demagouilleur électoral et désarçon-ner le Palais national au grandcomplet. Déçu dans ses préten-tions à prendre sa retraite à sa sta-tion balnéaire de Pierre-Pa yen, leprésident Martelly a viré rouge.Au fait, on assimile à la trahison,la décision du président du CEPde renverser en quelques minutesle plan adelante de Mi chelMartels, qui aurait permis unecontinuité en douceur du ré gimetèt kale. Martels estime que sadéception est d’autant plus com-préhensible qu’il a consenti dessacrifices énormes pour ne récol-ter que l’ « ingratitude » et un fias-co inimaginable. Par exem ple, lesalaire des conseillers électorauxa doublé, passant de cent vingtmille gourdes à deux cent quaran-te mille gourdes par mois.L’arrêté présidentiel rend cetteaugmentation rétroactive au moisd’octobre 2015. Cette gâterievient cumuler une allocation dedeux cent cinquante mille gour -des pour les frais d’essence, cin-quante mille gourdes de frais télé-phoniques et une Toyota Pra dodernier modèle. Il en va de soi quedeux policiers sont attachés auservice de chaque con seiller élec-toral. M. Martelly ne pensait nul-lement qu’on allait le jeter par lafenêtre comme un chiffon aprèsun tel arrosage. Au Palais natio-nal, les mauvaises langues parlentd’ « ingratitude ».

À la lumière de ces faits, desobservateurs croient trouver lacause de l’hésitation des conseil -lers électoraux à se retirer de CEP,en dépit de la levée de boucliersdont ils sont l’objet de la part dupublic; aussi bien que des accusa-tions de corruption portées contreeux.

Jovenel Moïse

abandonné à son propre sort Jeté sur les feux de la rampe parpur hasard, le candidat à la prési-dence sous la bannière du Partihaïtien tet kale (PHTK) du prési-dent Martelly, Jovenel Moïse,pouvait à peine retenir ses larmes.Ses rêves tombent en mile mor-ceaux face aux dernières tour-nures qu’a prise la situation poli-tique. Le président Martelly luiavait mis dans la calebasse qu’ilrentrerait d’un seul coup de clé auPalais national. De tergiversationen tergiversation, il croyait arriverau bout de la « sélection » avec lesprétendues élections du 24 jan-vier. Effondré par les manifesta-tions monstrueuses du 22 janvier,il prétend continuer le combat,malgré tout. Mais sous une autreforme, puisque des hommes ar -més à sa solde ont tiré à bout por-tant sur des manifestants, à Dé -brosse, localité du haut du CanapéVert (près de Juvenat). Par la sui -te, on a vu d’autres ma ni fes tants,sous sa bannière, déam buler dansd’autres coins du pays, toujoursavec les mêmes prérogatives.

La personne la plus affectéedans cette débâcle reste l’épousedu candidat à la présidence duPHTK. Elle serait inconsolableface à l’adversité. À la veille desfêtes de fin d’année, elle avaiteffectué un voyage en Florideafin d’acheter la robe qu’elledevait porter lors de la prestationde serment de Jovenel, le 7 février2016. Entre-temps, la familleMoïse a pris logement dans uneluxueuse demeure acquise àLaboule, dans les hauteurs de Pé -tion-ville, pour la bagatelle d’unmillion de dollars.

Martelly et JovenelMoïse victimes dusecteur privé C’est un secret de Polichinelleque Pierre-Louis Opont représen-te le secteur privé au sein du CEP.Son nom figure à ce titre sur lesite internet de l’organisme élec-toral. Il avait été présenté auditsecteur par le Dr Réginald Bou -los, lors d’une réunion du Foruméconomique du secteur privé.Donc, dès lors, les dés étaient

jetés… et tout le monde paraissaiten confiance.

D’après une source fiable duForum économique du secteurprivé, c’est la menace d’un dé -choukage imminent qui a provo-qué le lâchage du clan Martel ly.Le président a congédié, de ma -nière grotesque, des membres dusecteur privé qui venaient l’en-joindre de leurs inquiétudes. Aulieu de prendre en considérationsleurs doléances, il les a expulsésen vociférant des grossièretésindignes d’un chef d’État (voir H-O, 6-13 janvier 2016), ignorantpar ailleurs que les présidents pas-sent et les représentants dudit sec-teur sont incontournables dans lacontinuité du système.

La démonstration de force dusecteur populaire protestataire, levendredi 22 janvier, mettait unclou supplémentaire au cercueilde la présidence de MichelMartelly. On va jusqu’a prétendreque le papier que lisait le prési-dent du CEP, Pierre-Louis Opont,lors de sa conférence de presse,émanait d’un membre puissant duForum. Son libellé, bien charpen-té en l’espèce, ne pourrait aucune-ment provenir de M. Opont, quiapparaît surtout comme un exécu-tant. Toujours, d’après notre sour-ce, « il fallait prendre le taureaupar les cornes. Si Pétion-Villetombe, c’est le pays entier quitom be ».

De fait, les manifestants sac-cageaient des dizaines de com-merces, brulaient et brisaient lespare-brises d’autant d’automo-biles. Par sa légèreté et son man -que de clairvoyance, le présidenta délibérément ciblé la Unibanken affirmant, sans qu’on le lui aitdemandé, qu’un prêt lui a étéoctroyé par ladite institution ban-caire pour la construction de sarésidence princière de PierrePayen. « Yo pa renmen bel bagay.Ya vin dechouke m. Ya vin pranmozayik la pou ya l mete lakayyo », a-t-il dit dans un geste decolère. Un spectacle à nul autrepareil en plein vingt-et-unièmesiècle.

Le grand destin de K-Plim

Il ne fait aucun doute que lePremier ministre de facto, EvansPaul, reste l’homme de la situa-tion dans la conjoncture difficileoù le président Martelly engloutitle pays. Ancien déchouqueur, ren-tré dans les bonnes grâces de cer-taines ambassades et mis en sellepar l’incontournable Dr Boulos, ilapparaît au firmament de sa car-rière politique. Il serait, avec leprésident de la Cour de cassation,deux personnalités parmi les pluscitées pour accéder à la présiden-ce provisoire. Le G-8 et les com-posantes victimes des fraudescon coctées par Pierre-LouisOpont et ses acolytes du CEP enfaveur de Jovenel Moïse n’accep-teront jamais la prolongation dumandat du président Martelly au15 mai, d’autant que la révisiondu processus électoral et l’instau-ration d’un nouveau CEP notam-ment, prendraient approximative-ment trois mois.

Actuellement, la sécurité a étérenforcée dans l’entourage de K-Plim, dans la mince probabilitéque l’homme passerait de Pre -mier ministre de facto au stade deprésident de facto. Une probabili-té qui fait bomber le torse des acti-vistes du béton, ses anciens et ac -tuels compagnons d’armes dontla lutte est jalonnée de pelu res debananes. En attendant, face à unmomentum imprévisible, les plusprévoyants ont déjà fait leursvalises, « en cas que ». dit-on.Dans Haïti-Thomas, on ne saitjamais de quoi demain sera fait.Un sauve-qui-peut se profile à lavitesse de l’éclair.

En attendant la remise desclés du Palais par Martelly, celui-ci a lancé une campagne larvéecontre son Premier ministre. Parexemple, deux thuriféraires deSweet Mickey, Ronald Nelson,dit Roro, et Joseph Lorquet (Jojo),tire à boulets rouges sur EvansPaul dans l’émission qu’ils ani-ment sur les ondes de StormRadio et TV, qui est la propriétéd‘Olivier Martels. S’en prenant àK-Plim, les deux l’accusent d’«ingratitude » à l’égard de leurpatron.

VACANCE DE POUVOIR LE 7 FEVRIER; JOVENEL MOÏSEABANDONNÉ

Opont trahit : Les plans de Martels déjouésSuite de la page 1

For Immediate ReleaseDr. Rudy Moise supports freeand fair elections and the rule oflaw in Haiti

Miami, FL- Dr. Moise recent-ly was listed as endorsing a letterby prominent members of theHaitian Diaspora urging post-ponement of the January 24elections.

Dr. Moise had agreed to aspecific and narrow quote “It isimperative to have elections inHaiti so the people’s choice canbe respected”. Although all par-ties involved in producing theletter may have acted in goodfaith, he strongly disagrees withits views.

The calling of postponingelections in Haiti only deepensthe political crisis. Dr. Moise is

disappointed by the postpone-ment of the elections this pastweekend and condemned therecent electoral intimidation andviolence.

Dr. Moise considers electionsto be a pivotal key to a democra-cy, and while elections in Haitiwere not conducted in perfec-tion, they did produce two candi-dates for a runoff election-Jovenel Moi se and Jude Celes -tin. These elections were seen asa success by international moni-tors, including the Organizationof American State.

The election should havetaken place this past Sunday, andit is a step back for Haiti’sdemocracy to have canceledsuch election. The runoff electionshould be organized as soon aspossible to avoid having Haitifall into further political unrest

and constitutional crisis.Contact information: 305-

206-5454 Jacques Pierre-Louis’s state-

ment:My responseYou are on the wrong side of

history, and it is regrettable. Yourposition is no different than thatof the CORE Group, which,through its unconditional sup-port for Martelly and the CEP,has provoked the violent streetprotests in the country in recentweeks. How can one regret thefact that the election was notheld on Jan 24, 2016, when thegovernment refused to imple-ment some key recommendationsmade by the very independentcommission it created? By theway, why has it been so difficultfor the government to allow afull recount of the ballots or the

tally sheets? Has not that beendone in other countries? Dr.Moise, you are highly regardedin the community. You should notwaste your energy defending theindefensible. Haiti deserves bet-ter than the electoral farce ofOct. 25.

I understand that Martelly’sgovernment elevated you to thestatus of goodwill ambassadorand that, as a result, you mightfeel compelled to be supportiveof his perspective on the crisis.Allow that I remind you that byaccepting the position, you sim-ply serve your country. You owenothing to the government. They(the legal bandits) are responsi-

ble for the mess in which they aretoday. They should deal with it.

Haiti and the Miami commu-nity need you more than everbefore. You can be of better serv-ice by joining your voice to thatof the Diaspora and those of ahost of national organizationsinside Haiti in calling for a shortand peaceful transition with realhonest and credible elections.You have worked very hard toearn the respect of a lot of peo-ple. Don‘t waste your politicalcapital on those scumbags whoare far from understanding whata country truly is.

Jacques Pierre-Louisdated January 26, 2016,

Two opposite standsELECTION CRISIS IN HAITI

Suite de la page 1

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Journal du 27 janvier - 3 févrie 2016:hO 1/26/16 4:27 aM Page 13

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n emisyon televize, OCPAH Maga -zine prezante par Joseph Paillant, yonkontab total, kote li eksplike toutbagay tankou jan sivilize. Si w pa genyon konpòtman moun sivilize, plasou pa la paske palman an se yon gwoenstitisyon ki plase pou ranpli wòl lisan derapaj. Donn, ou paka vini ann-dan an pou tapaj ak voksal paske oupami anpil moun sivilize ki refize fèalyans avèk vilgarite pou enstitisyonsa a pa tounen mache ma chann pwa-son. Nou refize kwè ke moun tankoujwenn yon plas konsa. Se nan lojik samwen tankou anpil lòt sitwayen man -de pou Konstitisyon 1987 la ki aman-de an 2010 chanje sètadi reekri poupenmèt moun kalifye pou djòb la fètravay li konvenableman. Alò, yonmoun ki reyèlman fè etid segondè,inivèsite ki li nan gwo liv ap travay akyon moun ki konn ekri non li sèlmanki lojikman pa gen anyen l ap potepou avansman ak prestij enstitisyonsa a. Se pa mwen egri non paske m aptravay biwo leta nan Nouyòk kote fèlonè peyi m. Mwen ta sote ke oumenm Don fè tankou Djonn pran yonavoka kòm Konsiltan pou sa bay yonrannman. Dayè, si m te mechan,mwen pa ta konseye nan sans pozitif.Ou mèt kontakte Djonn pou ran-kontre avoka sa a ki reyèlman pa che-ran e ki la pou ede tout sak san tèt. Kalo : Mwen bouke avèk bann ten-ten sa yo k ap pase nan peyi a. Fòknouvo senatè yo antre nan palman annan yon kondisyon spesyal tankou diansyen prezidan chanm Sena aAndris Riche. Fòk nou pa bliye li tepale avèk nou tankou pitit li lè li t appreche nou labyenseyans e non palavyolans òganize. Se pa nan radyopou l vann pwodwi yo men sou po -dyòm chanm Sena kote y ap pran toutdoleyans ou yo pou yo fè lwa si yokenbe. Ansyen prezidan an ki se yongason total ki gen matirite te fè noukonnen ke « chanm lan se basyontout bèl bagay nan sosyete a e noudwe konpòte n kòm bon senatè ki defi-nitivman pa magouyè tankou anpilmoun deyò a kalifye nou. Rete nansenerite nan fè travay nou paske nougen gwo responsabilite, gade toutdemach gouvènman pou n travay bakli e fè rekòmandasyon lè moman anrive. Pinga fè m wont. Mwen gen kon-fyans nan nou… » Li poko genmenm 5 jou depi li remèt gan e ke kèknan 14 senatè yoap fè aksyon pou yomonte okreno. Senatè Riche rep-woche yo pou fason yo kòmanse an.Zokiki pran men ou tande paske wgen limit ou paske yon senatè pa yondioktatè. Men, se pa pou ryen li te disa. Li konnen trè byen ke gen anpilnan yo ki se vagabon sal nètale k apvin gate bagay yo. Alò, nou te karemake li te pran 2 pi jèn yo mete kotel lè li t ap pale avèk kòm senatè eli.Jodi a youn nan 2 kòmanse ap atakesitwayen k ape de peyi a. Mwen kwèke Prezidan Privè gen anpil travaypou l fè pou l pran bagèt majik li a poul donte tout lyon anraje. Li gen yondwate pou sa nan sajès li paske l kon-nen se lalwa ki regle tout bagay. Eliz : Mwen kwè si senatè ak depiteyo ki eli nan eleksyon 25 oktòb la genmwayen pou bloke lòt yo ki gen pouyo antre tou. 6 senatè sa yo plis lòtdepite yo dwe pou jwenn plas yo tounan eleksyon ki te dwe òganize 24janvye ki sot pase a poutèt yon an -sanm de bagay ki endepandan deKEP a tankou menas ak anpil lòt zakkriminèl nan plizyè depatman nanpeyi a. KEP la fè konnen ke l ap tannprezidan peyi a nan repons li paske seli menm ki pou deside.Listwa genpou l jije tout moun ki refize deblokepeyi a nan moman si difisil li twouvel ye la jodia. KEP la pa fayi nanmisyon li paske l te deside fè kesyonyo nan bon kondisyon. Se pou anpil

moun tankou kandida Selesten refle-chi e konprann ki mal yo fè peyi a.Alò, istoryen sensè dwe pran nòt pousimaye verite yo jan yo wè yo pasketwou manti pa fon. Se pou misyeSelesten fè bagay yo nan kad lwaelektoral la ki te mande se de kandidapremye ak dezyèm ki dwe ale nandezyèm tou a. Mwen rete kwè kedeyèm tou sa a ap fèt kanmenm.Wozita  : Sio yon moun ta kritikeKEP a pou dezizyon li pran an sèkemoun sa pa sensè e l pa konn rezone.Si w ap gade televizyon nasyonal yokip ase tout imaj yo pou tout sitwayenkapab wè. Yo refize altènans politikpaske nan demokrasi se pèp la ki sou-vren nan ale nan eleksyon pou chwa-zi moun ke l kwè ki kapab ede l. Toutmoun konnen se eleksyon ki potedemokrasi a nan sen pèp la. Mwen parenmen tande bann polisyen yo appale koze kredi. An nou serye nantout sa n ap di paske nou pa vle baymanti. Yo vle sakrifye Prezidan Ma te -li san rezon paske prezidan an fè yonpakèt bèl bagay nan peyi a. Tandiskeansyen Prezidan Aristid te mande oki-pasyon peyi nan mwa dawou 1994kote l te pran 21 kout kanno. Fòk noupa janm bliye sa ke twoup amerikenan te rantre nan peyi a 19 septanm1994 pou te kraze lame a e rete nanpeyi jis mwa mas 1995 par twoupLONI a ki chanje non touttan poukenbe MINISTA jouk jounen jodi a.Ant Mateli ak Aristid ki yès nan yo kitrèt kont peyi a ? Nou menm kwè keKonstitisyon an pa penmèt okennpeyi vin fè enjerans nan peyi par yonapèl yon sitwayen fè. Alo, Aristidekskli nan tout domaj li fè peyi a. Tidezòd Aristid te fè a nan lane 1994 pajanm devwale. Alò se Mateli kikomèt tout peche yo.

Pou ki rezon KEP la te prandesizyon pou ranvwayeeleksyon 24 janvye a ?Linès : Prezidan Mateli te fè anpilkonpwomi pou te vin KEP sa a keopozisyon an rele chalbare dèyè l.Mezanmi se pou m fè tout moun kon-nen ke kominike nimewo 113 te patikonsa : « Daprè deteryorasyon seki-rite nan peyi a ak tout menas rantrenan pwosesis elektoral la, KEP adeside kanpe tout operasyon ki te dwefèt nan jounen 24 janvye 2016 la ki tejou pou eleksyon yo. Men ki sa ki fòsenou fè yon retrè : Nan depatman Nò,yo ensandye BÈK nan Lenbe e menmkay Prezidan BÈK la nan Piyon. Yomete dife nan BÈK Plèn dinò,Limonad Katye Moren, Pilat ak SenRafayèl. Na depatman Sant, yo metedife nan BÈK nan Lakawobas e yo fètantiv lou yo te boule BÈK nanTomond e yo te tire anpil bal nandireksyon BÈK ki te nan lekòl KlèErez nan Sanvanèt. Yo te fè tantiv pouyo te boule sant Vòt ki te nan LekòlEvanjelik Lela nan Tòbèk ki nandepatman Sid. Yo te rive fè menmbagay la nan Atibonit nan Lise FabJefwa. Nan Wès se te menm koutbaton nan BÈK nimewo II ak III nanPòtoptrens. Leyogàn, Gran Gwav,Fon Parizyen. Sèt fwasi anpil mounbyen ame te vòlè tout materyèl sansibki te anndan lekòl la. KEP a te fè kon-nen pou l te sa pwoteje lavi elektè yo,moun ki te pral vote, manm KEP yoak tout byen KEP a ak tout enstitisyonyo ki te ban nou aksè pou te reyalizeeleksyon yo. » Misye Opon te pranangajman li pou l te kanpe e l te ekriprezidan an tou pou l te anonse desi-zyon an ki te nòb pou anpil moun eyon absent pou anpil lòt. Antouka,opozan kriye viktwa ! Men ki sanglwa paske yo tout pa pral okennkote.Nannsi : Se poko anyen sa pou yap kriye viktwa. Prezidan Mateli pralretounen ak KEP a pou yon lòt nou-vèl dat pou l sa fè pasasyon pouvwa a

san tèt chaje. Kandida Jovnèl fè kon-nen samdi 23 janvye ke l toujou kan-dida pou eleksyon an kèlkeswa dat yovle fè l e l mande KEP a pou l prese-prese bay dat la tout swit pou satisfètout moun. Patizan yo déjà prè pou yal vote m. Tandiske kandida Selestenrete Bèbè nan fete yon viktwa tanpo-rè. Pa gen youn nan demeplè yo kiprezante pwosè vèbal yo nan biwoKEP la. Sèl Moyiz Jan Chal, nan yonodas san parèy, avèk Timote tèt chatvin avèk yon pakèt pwosè vèbal poukraponnen moun. Se yon ban kokenki tou pare pou yo vin prezidan. Yayan.Kistèl : Yon pakèt koken nan peyia. Jid Selesten déjà prezidan paske lrete sou prensip la nan tann tout rekò-mandasyon yo aplike. N ap fout pranpouvwa a paske n retoune pou bon.Bagay yo nou konstate y opa foutirete konsa e nou tout pa pral nan elek-syon avèk KEP sa a ki nan fwòd, nanvòlò ak nan vis. Mwen konprannbyen ke Ji dpa vle lòt kandida yoranple l paske l kalifye pou l fè kon-petisypon ak Nèg Bannann lan kimanke kran avèk yon pakèt jagonkòm repetisyon. Chak moun genajennda pa yo pou yo vin prezidan.Alò, Selestenm pare pou l rankontre tipoul la ki gen pou l kouri devan li.Silvani :Nou kwè si eleksyon an tefèt kounye a e menm yon lòt jou, kan-dida Jovnèl Moyiz ki gen plis pwod-wi ke Selesten ap pase avèk yon pou-santaj sipeyè Selesten ki meprize votèl yo. Kandida Selesten nan tout sa kpa bon paske l rete tankou yon bègwènan randevou pou eleksyon an. Ligen pou l regrèt nan tout vi paske votèyo trè rankinye e yo déjà bliye l.Katyana : Alo ! Se mwen menmou bezwen. Men mwen an chè e anòs. Nou pa fouti dakò avèk sa k appase nan peyi a. Se pou yon moun taensanse sèlman pou t a asepte bagaysa a. Kandida Jid Selesten mechanaanpil pou ajisman l e se li menm kireyèlman koze sitiyasyon malouk saa. Pa gen moun serye k ap aseptebagay sa a. Misye pa reyèlman pansea sitwayen yo ki te ba li plis ke 300mil vòt. Non se pa serye sa pou peyia tonbe nan malpwòpte sa la pou l alantre nan lojik bòykote eleksyon 24janvye 2016. Jid Selesten an fo paskel te jwenn tout sa l te vle. GouvènmanMateli a te fè tout sakrifis depi l tekòmanse pran pouvwa a nan blaka-wout jiskaske l pral kite nan fè konse-syon pou kanpe sou eleksyon kazètyo. Se pou Kandida Jid ki te mandepou eleksyon pa dwe fè pou kazèt yoke Prezidan Mateli ranvwaye elek-syon moun sa yo. Alò, nou kapabkonprann sakrifis ke l fè pou Ayiti eke Jid Selesten toujou rete modikis kel pa prale nan eleksyon pou vire l debò a fini. Sonèj  : Nou kouvri anba nèj nanyon peyi kote frediKandida Jid Seles -ten aji mal e l pa gen dwa janm jwennchans sa ankò tankou Madan Manigaki te komèt menm jan mal pwòpte saa a e k ap tann yon tranzisyon kireyèi man p ap janm rive. Ala kote wtande koze kredi se nan peyi Dayiti.Mwen kwè gen yon travay an pwo-fondè ki dwe fèt nan peyi a pou evitetout derapaj sa yo. Nou pa nan peryòdaprè 1806. Nou bezwen retounen la -kay nou pou n al viv. Men, nou pafouti retounen pou kòz politik santinan peyi a. Se pou tout politisyen ayi-syen yo sispann bay manti e respekterèg jwè la san demagoji pas ke pèp laki jwenn matirite l pa gen dwa kouteyo pou l fè tenten. Tout moun déjàkonstate ke pèp 2016 la pa gen menmmantalite 1986 la kote lidè yo te di lkouri, li kouyri pou granmesi san li pat konnen ki kote l ta prale. Noui dwechanje figi nan tout sa n ap fè.Magouyè yo kontan poutèt eleksyonan ranvwaye. Sa yo tout pa konnenan, pran kou pote mak sonje. Y ap fèfèt pou bagay sa a. Pita ap pi tris pouyo paske pa gen youn nan yo k ap vin

okipe peyi a paske bann sendendenyo k ap fè dezòd pa fouti dirije peyi a.

Pa gen respè pou pèsonn nan peyi aSonya : Nou nan tout sa k pa bonpaske anpil nan sitwayen peyi nou anpa gen okenn respè pou pèsonn.Mwen byen kontan telefòn mwentonbe nan pil la pou bay entansyonmwen. Bagay yo grav ! Mwen p apbouke revandike dwa nou paske noupa zannimo, men, kretyen vivan. Pèpla bouke ak jan vi sa a. Yon sèl bagaymwen gen pou m di :« RespèSe Ayisyen ou ye, frè mwenOu dwe renmen peyi wSispann pale peyi w mal, sè mwen Pa mete tèt ou ansanm avèk lòt yopou kraze l Respè se yon dwa sakre… Pinga janm tounen yon Neyon egripou frè w Tankou anpil vagabon, foli pouvwa Ki p a janm travay pou yo fè yon fon-dasyon solid Pou soulaje soufrans ak doulè pèp la E menm pou yo ta ede peyi n ki nanyon toumanNan yon tèt chaje ki reyèlman pa genparèyPinga fè tankou yo pou twouble lapèpiblik Fè tout sa w konnen pou pa trayi kon-patriyòt ou... Pa renmen lòt peyi plis ke pa w laAyiti, pa lòt bagay, peyi w e peyi zan-sèt yoEvite denigre peyi w nan nenpòtsikonstans Pinga jamè dezonore peyi w, pititgason mwen Ou menm pitit fi mwen, respekte kon-patriyòt ouPa janm avili yo avèk vye mo ki p apitil ou anyenGade nan glas, wa rive wè yo tout sepòtrè w Pinga janm kite remò pran ou pou ditentenPeyi w, bèl ou lèd nan tout sans dwetoujou bèl Se verite sou tanbou ki dwe rete nanou menm.Pa janm avili yo avèk vye mo ki p apitil ou anyenGade nan glas, wa rive wè yo tout sepòtrè w Pinga janm kite remò pran opu pou ditenten Peyi w, bèl ou lèd nan tout sans dwetoujou bèl Se verite sou tanbou ki dwe rete nanou menm.. Pa janm bliye lòt yo ki se frè ak sè wnan ekzitans ouOu dwe renmen yo tout tankou w ren-men tèt ouPa janm kite etranje ensilte peyi wnan tout sansOu p ap janm grandi e rive pi lwen siw ap kraze lòt yoGen yon pakèt ki fini tankou yon krey-on nan egoyis yoYo tout pa sensè nan demach yo kòmpanzouyis fini Atansyon pitit mwen yo, pran anpilprekosyon Pou nou pa ateri ak tout boulin nankalfou tenten… »

Yo nan tout sa k pa bon si yo konprann yo riveVivyan : Nou pa fouti konprann sak ap pase konsa nan peyi a. Aprè dek-larasyon KEP a pou sispann zafèeleksyon an jiskaske prezidan desidesa l ap fè. Prezidan an rete bèbè tèt frètsan di yon mo. Men tout moun kon-sène ap tann prezidan an pou yo kon-nen sa k ap fèt. Si Gi Filip a chofe poul antre nan batay la pou l konnen pouki rezon Boplan avèk lòt anpechedezyèm tou a. Tout mou nap retann sak ap vini pou repare kou sa a. PeyiDayiti pa janm an pè. Li toujou nantèt chaje paske nou refize antann noupou bagay yo sa fèt nòmalman. Ayitipa merite tout tribilasyon sa yo.

Melida : Mezanmi, se pou n metetèt nou anplas paske gen yon bannkonpatriyòt ki vle dezòd anvayi peyia pou yo kapab benefisye yon bagayki definitivman pa nòmal. Y ap fè yonbann jimnastik pou yo pran pouvwanan pwofi lagoch sosyalist ki te genpouvwa a nan men li pou tout bagayrekòmanse. Veye yo nan tout pozi-syon paske yo se eleman danjre. Ga -de tout sa yo fè pou enpoze eleksyonan fèt nan pyi a. Nou dwe aji pou nenpoze bann sanwont sa klontinye apfè dezòd. Bagay yo ekstrèmman grav.Y ap mete dife nan kamyon yo e nankay tou. Yo tout pa fouti derapaj. Koteresponsab yo ki te dwe fè tout sa yokonnen pou bagay sa sispann nanpeyi a. Prezidan Mateli, demokrasinan peyi Dayiti enposib paske nouprefere lisans. Se mete kran pou nefase tout vagabon yo. Si n rete apgade konsa san nou pa reyèlman fèyon jefò, n ap nan tout sa k pa bon.Nou mande pou tout Ayisyen konse-kan pran konsyans e responsabilite npou n evite tout derapaj k ap vini lòtkote.Melisa  : Nou konprann pafètmansa k ap pase nan peyi a paske moun sayo ki nan sen nou pa vle peyi a avan-se. Tout moun konnen se lagòch kidèyè tout vye mouvman ki nan peyi a.Yo toujou ap pale de enperyalis pou-tan se enpeyalis la ki penmèt yo viv ese sou do l yo tout chita. Moun sa yose yon bann mechan ki layite kò yotoupatou. Anpil nan yo renmen pouv-wa e yo tojou vin avèk yon kesyonrache manyòk. Y ap pale de negosya-syon poutan yo pa ofri anyen pounegosye. Moun yo pa gen anyenserye ke mansonj sèlman y ap pwonenan peyi a e yo konprann se nanmanti yo kapab vin ak yon solisyonefikas pou pran pouvya. Moun sa yopa pou dyalòg e yo menm tou se yonbann aswafe pouvwa ki ta renmenpou peyi a fouti. Klèmans  : Nou, kòm pèp, papokipe bann vagabon yo ki konprannke peyi a dwe fè bak ankò. Se pouotorite leta a retabli pou sispann bannderapaj sa yo. Jodi a nou wè se menmmoun yo ki depi lontan ap rele aba eyo pa janm pote yon bagay serye poumoun ta aplodi yo. Yo konprann sekonsa yo jete yon gouvènman nankoze dyare vèbal san okenn fondman.Se pa ti fèt y ap pare pou fèt koteentènasyonal la pap reyèlman asepteyo fè dezòd. Piske pa gen yon lamepou lage koukouwouj dèyè yo k ap fèdezòd nan peyi a kom ajan teworis.Klèmansya : Nou tande dezòd kap fè nan peyi a. Se pa posib pou nrete nan kwaze san nou pa regleanyen pou peyi a. An nou fè yon ba -gay serye pou n sove peyi nou. Jodi atout moun lisid ki konprann reyalite nap viv la pa vle rantre nan lojik tètchat sa a paske opozan yo pa genanyen serye y ap pote. Pa gen younnan yo ki prepare pou aprè Mateli. Yotout ap pare pou yo fouye pye yo sanokenn preparasyon pou pran fotèy la.Nan tout zak malonnèt y ap kontinyefè nan peyi a, dirijan dirèk yo ke pèpla chwazi pou travay pou li, pa okipebann ti kriye ak vòlè pouvwa yopaske yo te eli pou travay pou pèp lae non pa pou fè kouto tire ke anpilswete. Pou nou, yo tout se demagòg kap fè baagay tè-a-tè e ki, nomalmanpa jistifye menm! Sou tande lè y appale se kòm si yo se bon zanj lan e kegouvènman an se demon-lisifè li ye. Simòn : Jodi a tout moun konsyande sitiyasyon lakay la e ki gen kou yobyen plase sou zepòl yo fin pa kons-tate ke se jalouzi ki rive pran espas la.Anpil moun mande pou fèmen yonan yon sant obsèvasyon pou tretekòm moun fou nan sosyete a ki pèdianpil fèy sou plas ki dwe bati pou yosan pèdi tan. Nou konprann byen koteyo vle rive a. Enben, yo rive nankafou mete dife e kontinye ap fè

1414 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

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A swiv

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Par Claudy B. Auguste

La conseillère électorale YoletteMen gual, qui ‘était retirée duCon seil électoral provisoire(CEP), la deuxième semaine dejanvier 2016, au moment où desérieux doutes planaient sur sacrédibilité et sa personnalité, dansdes histoires de pots-de-vin, n’ -avait pas réellement quitté l’insti-tution électorale. Elle disait, danssa première note qu’elle fut, vrai-semblablement, forcée d’écrire àl’instigation de l’organisme qu’el-le représentait au sein de l’institu-tion électorale, afin d’ « allermener une bataille juridique»laquelle bataille, à la fin de la jour-née, n’a jamais eu lieu.

En effet, la brève absence deMme Mengual du CEP pourraitêtre considérée comme deuxsemai nes de vacances sous lesoleil, après avoir rudement tra-vaillé à collaborer dans l’accou-chement de ce parlement infestéde députés et de sénateurs « malélus ». Si rien n’est fait pour ap -porter les correctifs nécessairesaux actes qui ont été posés les 9août et 25 octobre 2015 derniers,l‘épithète « contesté » sera défini-tivement décerné à chacun desparlementaires de la 50e Légis -lature qu’une vérification en bon -ne et due forme des scrutinsdénoncés aura été trouvé mal élu..

Lundi soir 25 janvier 2016dernier, le retour de Yolette Men -gual au CEP de Pierre-LouisOpont dont la conduite dans lapoursuite du processus électoral

est quasiment universellementdécriée, a pris tout le monde audépourvu. Car, dans ce contextede pagaille dans lequel évoluel’organisme électoral, le retour deMengual ne s’explique pas. Carson absence n’était même pasremarquée avec une institution

disloquée qui n’arrive pas à livrerla marchandise.

Mme Mengual, qui croyaitretourner dans un moulin, a eu letoupet d’annoncer, dans un tweetsur le compte actif du CEP, qu’el-le a décidé de son propre chef,d’annoncer la reprise de ses acti-vités au sein du CEP.

Yolette Mengual, dans uneHaïti appauvrie, avec un salairede 240 000 gourdes, beaucoupplus élevé que celui que perçoitofficiellement un ministre dugou vernement Martelly-Paul,peut se payer le service consulta-tif de n’importe quel cabinetd’avocats réputé de la place pour

lui expliquer les procédures judi-ciaires en Haïti. Dans sa brèvecorrespondance adressée à Pierre-Louis Opont, le 12 janvier 2016dernier, Yolette Mengual, ancien-ne journaliste-vedette de RadioL’Arc-en-ciel, a écrit qu’elle estamenée à suspendre temporaire-ment sa participation aux activitésdu CEP pour mener une bataillejuridique contre les accusationsqu’elle qualifie déjà, sans aucunverdict prononcé par un tribunalcompétent, de « sans fondement».

Nous voilà, deux semainesplus tard, avec une YoletteMengual accrochée à un poste,comme dans une entreprise pri-vée et familiale, avec le droit defaire le va-et-vient, d’annoncerson retour au CEP dont la missiond’organiser des élections prési-dentielles, législatives, munici-pales et autres, en principe, prendfin le 7 février 2016. Mme Men -gual, qui semble n’avoir pas biensaisi la marche de l’histoire don-nant à ce CEP, le plus décrié detous, depuis le tout premier instal-lé en 1987, la mention zéro pourdes élections contestées, des juge-ments vendus et rendus, selon laclameur publique, aux plus of -frants, devrait vite se ressaisir.Elle devrait également compren -dre que la nation n’a plus besoinde ses services. Yolette Mengual araté le 9 août 2015 pour faire faceà ses responsabilités. Qui ne serappelle du vedettariat qu’elle avolé à Opont en tant qi‘envoyéespéciale du CEP dans le départe-ment de la Grande-Anse, le jourdu premier scrutin législatif con -troversé. Elle faisait, en direct,depuis le chef-lieu de la Grande-

Anse (Jérémie), aux micros descorrespondants de presse de larégion, des accusations, (li palefò) et même très fort. Elle crachaittout, et sa voix a finalement ré -sonné dans les murs du Palaisnational, qui aurait peut-être com-pris et tout compris. Et par lasuite, elle n’a rien recommandéen termes de sanctions à l’en-contre des candidats, qui, ouverte-ment, avaient commis des actesde banditisme ce jour-là dans desbureaux de votes de la Grande-Anse. Rentrée à la capitale, Yolet -te Mengual n’a pipé mot; et pourrécompenser son silence, car tou-jours solidaire des actes posés parles autres, elle a eu, en octobredernier, une augmentation desalaire de à 100 %.

L’acte posé par YoletteMengual d’annoncer en annon-çant son retour au sein du CEPjugé décevant, inélégant et avilis-sant, tout comme les sales his-toires rapportées publiquement depots-de-vin reçus quand elle sié-geait au BCEN/BCED qu’ellen’a pas élucidées. Nous sommestoujours restés sur notre faim. Lalumière sur toute la vérité n’estpas faite. De toute évidence, nousne saurons jamais la vérité, com -me elle s’évertue à dire qu’ils’agit d’une campagne en diffa-mation lancée contre elle. MmeMengual ne s’est pas montréecohérente dans ses deux notes. Ilrevient directement à la conseillè-re de déclencher le processusjudiciaire contre celui ou ceux quil’accusent à tort et à travers d’êtreune corrompue, une machine àvendre des élections.

Au bout du compte, «Au cu -

ne plainte n’a été déposée contremoi », s’écrie-t-elle. Mme Men -gual semble oublier que c’est à luid’entamer une action en justicecontre des candidats malheureuxqu‘elle prétend ternir sa réputa-tion.

Finalement,, nous sommesrevenus à la case de départ etvotre retrait de deux semaines duCEP, n’a servi à rien. Absolumentrien. Sauf, que cela vous a permisde constater que vous êtes seule-ment quatre femmes entourantPierre-Louis Opont qui n’est nimaître de ses mots ni de ses ac -tions. Sinon il aurait attendu quele président Martelly lui-mêmeannonce le signal de la retraite.Purement et simplement, l’annu-lation de la mascarade du 24 jan-vier 2016 à laquelle, à un degré ouun autre, vous avez participé à sonélaboration, heureusement pour lebien du pays de Jean-JacquesDessalines. Mais cette mascaradeprogrammée avortée vendredidernier. Jouissez pleinement devos jours car, dans la République,rappelez-vous que seules les insti-tutions restent. Tout lòt bagay yoap pase; et les corrompus serontjetés à la poubelle de l’histoire. cba

1515Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

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16 Haïti-Observateur 27 janvier - 3 février 2016

Par Robert noël

Dans toute société civilisée, lesrelations humaines sont inévi-tables. D’ailleurs, une société estun melting pot où toutes lescouches sociales sont représen-tées. Malgré les contradictions etdivergences qui peuvent existerentre nous, nous sommes con -damnés à vivre ensemble. Lesmusiciens font aussi partie de lasociété, et ils ont aussi un rôle àjouer. Tout le monde s’intéresse àla musique, incluant les politi-ciens. Les rapports entre musi-

ciens et politiciens ne datent pasd’aujourd’hui.

Les rapports àtravers le tempsDans les années 60, la majoritédes orchestres haïtiens honorait le

président en lui composant unechanson. Un tel engagement deces orchestres donnait l’impres-sion d’être la mode d’alors. Detout temps, les politiciensentretiennent des relationsavec les musiciens. Cela seremarque surtout en périodede campagne électorale, oùles politiciens profitent de lapopularité des artistes, pen-sant que ces derniers peu-vent motiver leurs fans àvoter en leur faveur ou deleurs partis politiques. Danscertains cas, les résultatssont probants. Tandis quedans d’autres, le support desmusiciens ne vaut pasgrand-chose. On a donc ététémoin de ces deux cas enHaïti.

On a aussi vu des musi-ciens qui ont fait défection,abandonnant un parti pourappuyer un au tre candidatse trouvant en meil leureposition, se référant au ré -sultat d’un quelconque sondage, àla veille des élections. Sans aucundoute, la musique n’échappe pasà la politique. Les chansons enga-gées de certains artistes confir-ment le rapport entre la musiqueet la politique. On cons tate quecertains musiciens haï tiens s’as-socient aux partis politiques, sansvraiment con naître, voire com-prendre la philosophie des partisen question. Ils le font peut être

par intérêt personnel. Le grand public condamne

toujours le fait que des musicienssupportent un parti politique,

com me si ces artistes ont violéune loi qui ne leur permet pas unetelle liberté. Le libre arbitre leurconfère plein droit, étant citoyensdu pays. Cependant, bon nombred’entre eux exagèrent dans leursrapports avec certains dirigeantspolitiques. Ils abusent de leurcontact avec ces derniers. Car ilscroient détenir le même pouvoirque le leader du parti qu’ils sup-portent. Cela se reflète à travers

des déclarations qu’ils ont faitespubliquement. Très souvent, untel comportement affecte le grou-pe musical au sein duquel de telsmusiciens évoluent.

Le choix politique d’unartiste affecte t-il songroupe musical ? Pour une raison ou une autre, onassocie Djakout #1 et T-Vice àl’actuel gouvernement, qui estactuellement au terme de sonmandat. On rapporte que GasmanPierre (Gazzman Couleur) deDisip a supporté le candidat JudeCélestin pour une deuxième fois.Pipo Stanis, de Klass, avait aussifait un choix politique. On osecroire que le choix d’un musicienmembre d’un orchestre n’engagepas pour autant le groupe musicaldans son ensemble.

Que bénéficient-ils de toutcela, se demandent des observa-teurs ? Certaines personnes disentqu’ils sont monnayés pour leurapparition auprès d’un quel-conque candidat. D’autres, aucon traire, prétendent que cesmusiciens veulent montrer qu’ilssont les amis d’un pouvoir donné,et qu’ils bénéficient d’une certai-ne autorité. Ils commettent tous lamême erreur. Les politiciensn’ont pas d’amis, mais plutôt desintérêts personnels. On est enmesure de citer une multituded’exemples capables de prouverun tel fait.

N’a-t-on pas vu des frères,combattants d’un même camp, sedésolidariser à cause de l’ambi-tion de pouvoir ? N’a-t-on pasremarqué des présidents qui ontforcé leurs Premiers ministresamis à démissionner de leur postepour protéger leurs intérêts per-sonnels ? Si cela arrive à ce ni -veau, donc les musiciens se trom -pent grandement en pensant qu’ -ils bénéficient vraiment de l’ami-tié des hommes politiques. Mêmeles politiciens se méfient de leurscollègues, pourtant mem bres dumême parti qu’eux. Les politi-ciens n’ont pas d’amis, mais desintérêts personnels. Les rapportsentre musiciens et politiciens segreffent bien sur des intérêts per-sonnels.

On est unanime à reconnaîtrequ’Haïti est en pleine crise poli-tique. Les acteurs ignorent la ca -pacité de jugement des musiciensqui les avaient accompagnés enpériode de campagne électorale.Ils ne leur ouvrent aucun espacepour qu’ils puissent opiner sur lacrise et faire des suggestions. EnHaïti, la politique se fait quoti-diennement à la radio. Pourtant,les politiciens n’ont jamais faitréférence à ces musiciens qu’ongardera toujours dans l’ombre.Cette forme de rapports entremusiciens et politiciens ne chan-gera jamais. C’est bien une ques-tion d’intérêt personnel. [email protected]

Les rapports entre musiciens et politicienshaïtiens : Une question d’intérêt personnel

Gazzman Couleur.

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