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L ’amélioration des conditions de travail:l ’approche québécoise
Séminaire 2003 de l ’OMISSanté pour tous
Leçons et questions du royaume de SuèdeLe 14 mai 2003 -DRSP de Montréal
Michel VézinaConseiller médical en santé au travail,
Institut national de santé publique du Québec
Plan de la présentationPlan de la présentation
Quels sont les problèmes de santé visés?
Quels sont les facteurs de risque en cause?
Quels sont les stratégies d’interventions préventives efficaces?
LÉSIONS MUSCULOLÉSIONS MUSCULO--SQUELETTIQUES SQUELETTIQUES (LMS)(LMS)
Cause principale d’incapacité dans la population québécoiseUne importante proportion de ces incapacités serait attribuable au travail15 % des travailleurs actifs au Québec sont affectés36 % de l’ensemble des lésions professionnelles au Québec (CSST-2000)40 % des coûts totaux d’indemnisation pour des lésions d’origine professionnelle (500 M$ en 2000)
Lésions psychiques indemnisées par la CSST,de 1990 à 2001
663
530
655730
936 9071001 994
938995
1059 1082
619593605576561525475
610579482539
428
463466
390362433476
432326
151173124102
0
200
400
600
800
1000
1200
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
(Total)
(Choc nerveux)
(Anxiété, stress,burn-out, etc.)
Années
Pourcentage des lésions psychiques par rapport à l’ensemble des lésions indemnisées par la CSST,
de 1990 à 1999
0,87
0,94
0,83
0,79
0,830,81
0,680,67
0,520,44
0,36
0,25
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Années
%
Causes de l’invalidité de longue duréeCauses de l’invalidité de longue durée(Sun Life, 1998)(Sun Life, 1998)
Santé mentale : 29 %LMS : 26 %Arthrite : 13 %Cancers : 10 %Autres : 10 %Cardio : 9 %Neurologie : 3 %
Évolution au Québec, de 1987 à 1998, du pourcentage des 15 ans eÉvolution au Québec, de 1987 à 1998, du pourcentage des 15 ans et plus occupantt plus occupantun emploi et qui étaient incapables de travailler en raison de pun emploi et qui étaient incapables de travailler en raison de problèmes de santéroblèmes de santémentale, cardiovasculaires et mentale, cardiovasculaires et ostéoostéo--articulaires, par rapport à l’ensemble desarticulaires, par rapport à l’ensemble despersonnes incapables de travailler pour des raisons de santépersonnes incapables de travailler pour des raisons de santé(*)(*)
2,5
13,2
11,2
1,42,3
9,4
7,2 8,4
9,4
0
5
10
15
1987 1992-1993 1998
Cardiovasculaires Santé mentale Ostéo-articulaires
ÉVOLUTION DU NOMBRE ANNUEL MOYEN DES JOURNÉES D’INCAPACITÉ PAR ÉVOLUTION DU NOMBRE ANNUEL MOYEN DES JOURNÉES D’INCAPACITÉ PAR 100 PERSONNES AU TRAVAIL EN RAISON D’UN PROBLÈME DE SANTÉ MENTAL100 PERSONNES AU TRAVAIL EN RAISON D’UN PROBLÈME DE SANTÉ MENTALE, E,
CARDIOVASCULAIRE OU OSTÉOCARDIOVASCULAIRE OU OSTÉO--ARTICULAIREARTICULAIRE(1)(1), QUÉBEC, 1992, QUÉBEC, 1992--1993 ET 19981993 ET 1998(2)(2)
23,2
1,00,30,4
24,6
7,4
7,0
12,711,6
0
5
10
15
20
25
1987 1992-1993 1998
Cardiovasculaires Santé mentale Ostéo-articulaires
%
(1) Chez les personnes de 15 ans et plus occupant un emploi.(2) VÉZINA et BOURBONNAIS, Portrait social du Québec, Institut de la statistique du Québec.
(p=0.000)(p=0.004)
(p=0.8)
Coût en indemnités de remplacement de revenus(IRR) versés par la CSST pour lésions psychiques
de 1990 à 2001
5,3
6,9
5,3
2,6
1,5
2,53,2
4,6 4,45,0 5,0 5,0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Années
Millions
Sources : Service de la Statistique de la CSST.
Coûts de l’absentéisme et deCoûts de l’absentéisme et del’invalidité au Canadal’invalidité au Canada(1)(1)
5,67,1
17,0
0
10
20 Coûts directsCoûts indirects
(1) Watson Wyatt, 2000, « Au travail », www.watsonwyatt.com.
(2) Tous les frais de remplacement du revenu engagés pendant les périodes d’invalidité professionnelle ou non.
(3) Tous les frais liés au remplacement des travailleurs, aux heures supplémentaires et à la perte de productivité.
1997 2000
%
Mas
se s
alar
iale
Années
(2)(3)
OBJECTIFS PRIORITAIRES DU PNSPQ OBJECTIFS PRIORITAIRES DU PNSPQ POUR LES LÉSIONS MUSCULOPOUR LES LÉSIONS MUSCULO--
SQUELETTIQUES (LMS)SQUELETTIQUES (LMS)
Diminuer la prévalence ainsi que la durée et la gravité des incapacités liées aux LMS, d’ici 2012.
OBJECTIFS PRIORITAIRES DU PNSPQ POUR LES OBJECTIFS PRIORITAIRES DU PNSPQ POUR LES PROBLÈMES EN ÉMERGENCE EN SANTÉ AU PROBLÈMES EN ÉMERGENCE EN SANTÉ AU
TRAVAIL*TRAVAIL*
D’ici 2012, mettre en place des projets de recherche pour mieux connaître ces problèmes et les moyens efficaces de les prévenir.
* Problèmes ciblés :– Problèmes de santé mentale liés au travail– Harcèlement en milieu de travail– Maladies cardiovasculaires attribuables au travail
PERTINENCEPERTINENCE
Les maladies cardiovasculaires (MCV), les problèmes musculosquelettiques et les problèmes de santé mentale = problèmes les plus fréquents, coûteux et invalidant dans la population en âge de travailler
Quelle direction privilégier ?
Travail
Individu
Principales causes d’absences de longue duréePrincipales causes d’absences de longue duréedu travail en raison d’un problèmedu travail en raison d’un problèmede santé mentalede santé mentale (St(St--Arnaud,2002)Arnaud,2002)
La vie personnelle
10%
Le travail30%
La vie personnelle et le travail
60%
CONSTAT GÉNÉRALCONSTAT GÉNÉRAL
Le travail a connu au cours de la dernièredécennie de nombreuses transformationstant dans son contenu et son organisationque dans la composition de la main-d’œuvreet dans les liens d’emploi.
(Commission des communautés européennes,Bruxelles, 11 mars 2002)
Pourcentage des travailleurs estimant vivre Pourcentage des travailleurs estimant vivre beaucoup de stress au travailbeaucoup de stress au travail
(Sondage (Sondage AventisAventis--PharmaPharma, 2001), 2001)
0
10
20
30
40
50
60
70
Canada C.B. Ontario Québec
2000
2001
ÉVOLUTION DE LA FAIBLE AUTONOMIE ÉVOLUTION DE LA FAIBLE AUTONOMIE DÉCISIONNELLE AU TRAVAIL, DE 1992DÉCISIONNELLE AU TRAVAIL, DE 1992--93 à 1998 93 à 1998
AU QUÉBEC.AU QUÉBEC.
1992-1993 1998%
_________________________________________________________________ %_______
Hommes 40,3 51,3Femmes 49,6 61,5Sexes réunis
15-24 ans 63,2 70,225-44 ans 44,6 55,045 ans et plus 36,5 51,9
Total 44,1 55,5_______________________________________________________________________
Sources: Santé Québec, Enquête sociale et de santé 1992-1993. Population de 15 ans et plus occupant un emploi Institut de la statistique du Québec, Enquête sociale et de santé 1998.
TRANSFORMATIONS DES LIENS D’EMPLOI AU TRANSFORMATIONS DES LIENS D’EMPLOI AU QUÉBEC DE 1976 À 1995*QUÉBEC DE 1976 À 1995*
de 135 % de l’emploi atypique et de 8,6 % de l’emploi permanent salarié
de 127 % de l’emploi à temps partiel :– ↑ 51 % volontaire– ↑ 524 % involontaire
de 100 % des travailleurs autonomes
* Réf. : Les Publications du Québec, « L’évolution de l’emploi atypique au Québec », 1998.
ÉVOLUTION DES EMPLOIS SALARIÉS ÉVOLUTION DES EMPLOIS SALARIÉS PERMANENTS AU QUÉBECPERMANENTS AU QUÉBEC
DE 1976 à 2000* DE 1976 à 2000*
64 %68 %
81 %
50556065707580859095
100
1976 1995 2000
* Réf. : Statistiques Canada
QUELS SONT LES FACTEURS QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE EN CAUSE?DE RISQUE EN CAUSE?
ÉLÉMENTS DE L’ORGANISATION DU TRAVAILRECONNUS PATHOGÈNES
1- Forte demande / faible autonomie (Karasek).
2- Faible soutien social (esprit d’équipe).
3- Déséquilibre : effort/reconnaissance (Siegrist).
4- Harcèlement psychologique
Modèle de Karasek du stress au travail*
FAIBLE ÉLEVÉEÉLEVÉE
FAIBLE
DÉTENDU ACTIF
PASSIF
AUTONOMIE
DÉCISIONNELLE
DEMANDE PSYCHOLOGIQUEApprentissage actif,
motivation à développerde nouveaux typesde comportement
Risque accru de tensionpsychologique et de
maladies physiques (MCV)* Tiré de Karasek et Theorell, 1990
TENDU
0,8
1
1,2
1,4
1,6
High Intermediate Low
Odds ratios for new cases of coronary heart disease in the Whitehall II study by employment grade (high = administration, intermediate = professional or executive, low = clerical or other) ajusted for age and then fully adjusted for the combinedeffects of height, coronary risk factors and low control at work among the men.*
* Marmot et al. Lancet 1997;350:235-240.
90
95
100
105
110
115
120
125
130
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
contraintes faibles
contraintes élevées
Exemple : tension artérielle chez 200 femmescols blancs de 8 entreprises de Québec
mm
Hg
Laflamme N., Brisson C. et al. Scand. J. Work Environ. Health 1998;24(5):334-343.
tat de santé mentale perçu comme excellent selon les contraintes
psychosociales du travail et le sexe au Québec en 1998
DP = demande psychologique ;AD = autonomie décisionnelle ;+ = élevée ; - = faible
Source : Institut de la statistique, Enquête sociale et de santé 1998, population de 15 et plus occupant un emploi
48,744,4 44,7
35,436,6
30,433,4
28,9
0
10
2 0
3 0
4 0
5 0
DP- A D+ DP+ A D+ DP- A D- DP+ A D-H O M M ES F EM M ES
%
MODÈLE DE DÉSÉQUILIBRE ENTRE L’EFFORTET LA RECONNAISSANCE AU TRAVAIL (1)
Effortélevé
Faiblerécompense
Réactions physiologiqueset
émotionnelles pathologiques
Effort extrinsèqueSurinvestissement
ArgentEstimeStatut
Réf. (1) : Adapté de SIEGRIST, J. (1996).
Risques ajustés(*) de mortalité cardiovasculaire en fonction de la tension élevée au travail et du déséquilibre effort-
reconnaissance(1)
(1) Réf. Kivinmäki et coll., 2002, « Work stress and risk of cardiovascular mortality : prospective cohort study of industrial employees », BMJ, 325:857-82.
* Ajustés pour l’âge, le sexe, la catégorie professionnelle, le tabagisme, l’activité physique, la tension artérielle systolique, le cholestérol et l’indice de masse corporelle.
Niveaude risque
Tension élevéeau travail
Déséquilibreeffort-reconnaissance
1,021,04
4,73
5,73
2,422,20
0
1
2
3
4
5
6
LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUELE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE**
Conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité ou à l’intégritépsychologique ou physique du salarié et qui entraîne, pour celui-ci, un milieu de travail néfaste.
Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié.
* Loi no 143, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives, art. 81.18.
FRÉQUENCE ANNUELLE DE L’INTIMIDATION AU TRAVAIL DANS DIFFÉRENTS PAYS
16,8
19,6
16,0
20,0
9,0
7,0
0
10
20
(1) Enquête Européenne sur les conditions de travail, 1996.(2) Enquête Santé Québec, 1998.(3) Enquête GÉRICOTS, 1999.
HommesFemmes
Europe (1) Québec(2) Nord-pas-de-Calais(3)
%
INDICE DE DÉTRESSE PSYCHOLOGIQUE ÉLEVÉ SELON LA VIOLENCE PHYSIQUE ET L’INTIMIDATION AU TRAVAIL AU COURS
DES 12 DERNIERS MOIS*
29,4
19,1
34,9
16,0
5
15
25
35
* Enquête Santé-Québec, 1998, population de 15 ans et plus occupant un emploi.
Oui NonViolence physique
Oui NonIntimidation
%
%
* Chez les personnes de 15 ans et plus occupant un emploi.
9,9
21,1
11,8
35,0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Intimidation Violence physique
jamais
de temps en temps à très souvent
PROPORTITION DE PERSONNES INCAPABLES DE TRAVAILLEREN RAISON DE PROBLÈMES DE SANTÉ MENTALE SELON DEUX
FORMES DE VIOLENCE AU TRAVAIL(*), QUÉBEC 1998
VIOLENCE PHYSIQUE ET INTIMIDATION AU TRAVAIL AU COURS DES 12 DERNIERS MOIS, SELON LA DEMANDE PSYCHOLOGIQUE
AU TRAVAIL*
3,8 %2,4 %
23,9 %
12,8 %
0
10
20
FAIBLE ÉLEVÉ
Violence physiqueIntimidation
* Enquête Santé-Québec, 1998, population de 15 ans et plus occupant un emploi.
%
DEMANDEPSYCHOLOGIQUE
Quelles sont les stratégies d’interventions préventives efficaces?
Perspectives nationales de prévention:Perspectives nationales de prévention:ll ’exemple de la Belgique’exemple de la Belgique
La loi sur le bien-être au travail (4 août 1996) oblige les employeurs à identifier et à
prévenir les risques psychosociaux au travail en agissant sur leurs causes plutôt que sur leurs conséquences (dans le cadre d ’une
démarche collective).
PERSPECTIVES NATIONALES DE PRÉVENTION AU QUÉBEC
Chartre des droits et libertés de la personne• L’employeur doit octroyer des conditions de travail justes et
raisonnables (art. 46)
Code civil du Québec (art. 2087)• L’employeur… doit prendre les mesures appropriées à la
nature du travail en vue de protéger la santé, la sécurité et ladignité du salarié
Loi sur la santé et la sécurité du travail• L’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires afin
de protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur ou de la travailleuse
LOI INTERDISANT LE HARCÈLEMENT LOI INTERDISANT LE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE AU TRAVAILPSYCHOLOGIQUE AU TRAVAIL**
Tout salarié a droit à un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique.
L’employeur doit prendre les moyens raisonnables pour prévenir le harcèlement psychologique et, lorsqu’une telle conduite est portée à sa connaissance, pour la faire cesser.
* Loi no 143, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives, art. 81.19.
RECOURS EN CAS DE HARCÈLEMENT RECOURS EN CAS DE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUEPSYCHOLOGIQUE**
Le salarié qui croit avoir été victime de harcèlement psychologique peut adresser, par écrit, une plainte à la Commission. Une telle plainte peut aussi être adressée, pour le compte d’un ou de plusieurs salariés qui y consentent par écrit, par un organisme sans but lucratif de défense des droits des salariés.
* Loi no 143, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives, art. 123.6.
RECOURS EN CAS DE HARCÈLEMENT RECOURS EN CAS DE HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUEPSYCHOLOGIQUE* * (suite)(suite)
Si la Commission des relations du travail juge que le salarié a été victime de harcèlement psychologique et que l’employeur a fait défaut de respecter ses obligations prévues à l’article 81.19, elle peut notamment ordonner à l’employeur de:
-réintégrer le salarié;
-faire cesser le harcèlement;
-verser des indemnités au salarié* Loi no 143, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail et d’autres dispositions législatives, art. 123.15.
Perspectives locales de prévention: le modèle conceptuel de Kompier et Marcellissen (1990)
Contraintes detravail
(stresseurs)
Réactionsau stress
(court terme)
Conséquencesdu stress
(court terme)
Capacités d’adaptation
Prévention primaire Prévention secondaire Prévention tertiPrévention primaire Prévention secondaire Prévention tertiaireaire
TravailTravail StressStress SantéSanté
LIMITES DES ÉTUDES PORTANT SUR LIMITES DES ÉTUDES PORTANT SUR DES INTERVENTIONS PRÉVENTIVES DES INTERVENTIONS PRÉVENTIVES
Majoritairement axées vers les individus plutôt que vers l’organisation du travail
Implication déficiente de la direction à toutes les étapes des interventions
Peu d’évaluations a priori du risque lié à l’organisation du travail
Faiblesses dans l’évaluation des interventionsKompier, 2000
LES CONDITIONS DE SUCCÈS DES LES CONDITIONS DE SUCCÈS DES INTERVENTIONS PRÉVENTIVESINTERVENTIONS PRÉVENTIVES
Support de la haute direction et implication de tous les niveaux hiérarchiques
Participation des employés à la discussion des problèmes et à l’élaboration des solutions
Prise en charge des changements par le milieu visé
Kompier, 1999
LES PHASES ET LES MÉTHODES LES PHASES ET LES MÉTHODES NÉCESSAIRES DE LA RECHERCHE (1)NÉCESSAIRES DE LA RECHERCHE (1)
État des connaissances
Journal de bordGroupes de soutien à l’interventionEntretiens avec des représentants du milieu
Groupes de soutien à l’interventionEntrevues avec des représentants du milieu
Qualitative
Étude quasi-expérimentale – mesures avant-après et groupe contrôle, 5 ans
Evaluation a prioriQuantitative
MÉTHODES
Dans quelle mesure l’intervention réduit:
1.Contraintes psychosociales?
2.Problèmes de santé?3.Absences pour
maladie?
Type de changements?Qualité de ces changements?Combien de travailleurs sont affectés par ces changements?
Quelles théories s’appliquent?Quels changements sont requis?Meilleure façon d’entraîner les changements?
3. Efficacité2. Implantation1.DéveloppementPHASES (1)
(1) Adapté de Goldenhar et al. 2001
PREMIER MILIEU D’INTERVENTIONPREMIER MILIEU D’INTERVENTION
Tous les employés d’un organisme public d’assurance (N = 1 700 hommes et femmes)Incluant des gestionnaires, professionnels, techniciens et travailleurs de bureauGroupe témoin composé d’employés d’une institution comparable (N= 1 000 hommes et femmes)
Rappel des 4 variablesRappel des 4 variables--ciblesciblesDemande Demande
psychologiquepsychologiqueLatitude décisionnelleLatitude décisionnelle Soutien socialSoutien social
Déséquilibre Déséquilibre effortsefforts--
reconnaissancereconnaissance
VARIABLESVARIABLES
Demande Demande psychologiquepsychologique
Latitude Latitude décisionnelledécisionnelle
ReconnaissanceReconnaissance++ Soutien social Soutien social
ATTEINTES À LA SANTÉATTEINTES À LA SANTÉ
Pourcentages des travailleurs ayant une faible latitude Pourcentages des travailleurs ayant une faible latitude décisionnelle à la DICdécisionnelle à la DIC--20022002
85,3
73,5* 74,5* 71,1*
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
% a
just
és p
our
l'âge
, la
scol
arité
et l
e ge
nre
DICN=61Autres DirectionsN=1301Cols blancsN=5550ESSQ-98N=11065
* Différence statistiquement significative (p < 0,10)
Latitude décisionnelle des travailleurs pour chacun des items Latitude décisionnelle des travailleurs pour chacun des items composant l'indice de latitude composant l'indice de latitude (Pourcentages ajustés pour l'âge et la scolarité)(Pourcentages ajustés pour l'âge et la scolarité)
44,0
19,2
41,4
27,7
81,5*
84,5*
81,2*
68,8*
77,7*
83,6*
80,9*
62,8*
75,3*
60,3*
83,7*
82,0*
0 20 40 60 80 100
Possibilité dedévelopper des
habiletés personnelles
Influence sur la façondont les choses se
passent
Opportunité de fairedes choses différentes
Prendre des décisionsde façon autonome
DIC N=60Autres dir.N=1 303Cols blancs N=5 542ESSQ-98 N=11 058
* Différence statistiquement significative (p < 0,10)
Pourcentage des travailleurs ayant des symptômes de détresse Pourcentage des travailleurs ayant des symptômes de détresse psychologique à la DICpsychologique à la DIC--20022002
36,2 33,124,1* 21,7*
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
% a
just
és p
our
l'âge
et
la sc
olar
ité
DICN=61Autres directionsN=1 308Cols blancsN=5 525ESSQ-98N=11 158
* Différence statistiquement significative (p < 0,10)
Pourcentage de femmes ayant des symptômes Pourcentage de femmes ayant des symptômes musculosquelettiquesmusculosquelettiques –– 20002000--20022002
*p < 0,10
72,7
62,6*
0102030405060708090
100
DGTIN=135
ESSQ-98N=4687
54,1
0102030405060708090
100
% a
just
és p
our l
'âge
et la
sco
larité
DGTIN=135
ESSQ-98N=4867
60,8(p= 0,31)
30,7
0102030405060708090
100
DGTIN=135
ESSQ-98N=4686
27,3(p= 0,55)
Avant-bras,poignets ou mainsCou ou épaulesRégion lombaire
Comparaison avec Santé Québec
LES PHASES ET LES MÉTHODES LES PHASES ET LES MÉTHODES DE LA RECHERCHEDE LA RECHERCHE
PHASE 1. Développement
• Quelles théories s’appliquent ?• Quels changements sont requis ?• Meilleure façon d’entraîner les changements ?
MÉTHODES
• Quantitative
• Qualitative
• Évaluation a priori
• Groupes de soutien à l’intervention• Entrevues avec représentants du milieu
• État des connaissances
Déroulement d’un cycle de groupe de Déroulement d’un cycle de groupe de soutien à lsoutien à l ’intervention’intervention
Validation parles collègues
Comités degestion
Présentation del’évaluation a priori
Confirmation & meilleurecompréhension des problèmes& recommandations
Changementsorganisationnels
LES PHASES ET LES MÉTHODES LES PHASES ET LES MÉTHODES DE LA RECHERCHEDE LA RECHERCHE
PHASE 2. Implantation
MÉTHODES
• Quantitative• Qualitative • Journal de bord
• Groupes de soutien à l’intervention• Entretiens avec des représentants du milieu
• Type de changements ?• Qualité de ces changements ?• Combien de travailleurs sont affectés par
ces changements ?
• État des connaissances
DÉFINITON DE L’INTERVENTIONDÉFINITON DE L’INTERVENTION
Tout changement objectif introduit dans le milieu dans le but explicite d’améliorer la situation en regard de l’une ou l’autre des 4 variables-cibles.
Les interventions sont sous la responsabilité de l’organisation.
DEVIS DE L’ÉTUDEDEVIS DE L’ÉTUDE
54321Années:0Groupe contrôle
XGroupe expérimental
M2M1M0 Mesures
Inte
rven
tion
M0: Mesures avant le développement et l’implantation de l’interventionM1: Mesures 18 mois après l’interventionM2: Mesures 36 mois après l’intervention
SECOND MILIEU D’INTERVENTION SECOND MILIEU D’INTERVENTION
1 Pavillon d’un CHU (3)
3 Unités ciblées (14)
92 Soignant(e)s concerné(e)s (674) (65 % = infirmières)
Objet de 2 autres projets d’intervention
Évolution de l'incidence des épisodes d'absence par 100 personnes années pour des problèmes de santé mentale de 1993-1995 à 1998-
1999, chez le personnel infirmier de la région de Québec
5,6
2,9
12,7
7,3
3,7
15,1
2,2
4,2
10,4
0
5
10
15
20
1993-1995 1997-1998 1998-1999 années
Évolution de la durée moyenne des épisodes d’absence pour tout diagnostic et pour des problèmes de santé mentale
de 1993-1995 à 1998-1999
31,71
51,56
78,07
57,10
0
20
40
60
80
100
1993-1995 1998-1999
Tout diagnosticSanté mentaleJours
Années
Comparaison des indicateurs de santé chez les infirmières de la région de Québec et chez les travailleuses
de la province de Québec, en 1998
21
4 5
36
8
16
0
20
40
Travailleuses du Québec(même scolarité)Infirmières de Québec
%
Détressepsychologique
Consommationde psychotropes
État de santémauvais ou moyen
Comparaison des contraintes psychologiques chezles infirmières de la région de Québec et chez les travailleuses de la province de Québec, en 1998
43
54
20
85
6051
0
20
40
60
80
100
Travailleuses du Québec(même scolarité)Infirmières de Québec
Demandepsychologique élevée
(DP+)
Faible latitudedécisionnelle (LD-)
DP + et LD -
RP = Rapport de prévalence ajusté pour l’âge et le statut d’emploi
RP = 1,94
(1,79 - 2,10)RP = 1,15
(1, 06 - 1,25) RP = 2,53
(2,20 - 2,91)
Rapports d’incidence (RI) ajustés* des épisodes d’absence du travail pour des problèmes de santé mentale en fonction de contraintes de travail des infirmières en 1997-1999 (N=1316)
2,87
2,28
2,92
2,09
5,15
1,16 1,271,491,071,25
1,911,62
2,77
1,491,92
0
1
2
3
4
5
6
Demandepsychologique
élevée (DP+)
Faible latitudedécisionnelle (LD-)
DP + et LD - Faible soutiensocial au
travail
Faiblereconnaissance
RI
* Ajustés pour l’âge et le statut d’emploi
Les 5 étapes de la rechercheLes 5 étapes de la recherche--interventioninterventionparticipative (PAR)participative (PAR)
1. Engagement du milieu
2. Identification des contraintes
3. Élaboration duplan d’action
4. Réalisation duplan d’action
5. Évaluation continue
ENGAGEMENT DU MILIEUENGAGEMENT DU MILIEU
Implication de la direction et dessyndicats concernés pour: -identifier un responsable de la coordination du projet -dégager et remplacer le personnel pour assister aux rencontres et assurer le suivi-appuyer la mise en œuvre des plans d’action proposés par l’équipe d’intervention
IDENTIFICATION DES CONTRAINTES
➊ Questionnaire pré-intervention à l’ensemble du personnel
➋ Analyse des tâches, rôles et fonctions des différents types de soignants
➌ Groupe de soutien à l’intervention (GSI)
charge de travail37/75
reconnaissance19/75
soutien social10/75
autonomie9/75
charge de travailautonomiesoutien socialreconnaissance
CONTRAINTES IDENTIFIÉES par le GSI
CONTRAINTES INTERVENTIONS➊ Demande psychologique : ➜ Stabiliser les équipes de travail
(affectation, remplacement du personnel,etc.)
➋ Reconnaissance : ➜ Améliorer les perceptions del’importance du rôle et des compétencesde chacun des membres de l’équipe desoins
➌ Soutien social : ➜ Renforcer le travail d’équipe (réunions régulières, communication entre lesquarts de travail, etc.)
➍ Autonomie : ➜ Favoriser une plus grande délégationdes actes professionnels à l’intérieur del’équipe de soins (formation, protocole,jumelage, etc.)
ÉLABORATION DU PLAN D’ACTIONÉLABORATION DU PLAN D’ACTION(*)(*)
(*) 8 rencontres du GSI : aux semaines → 2 semaines
58,9866,10
83,8576,4777,70
83,11
010
203040
50607080
90100
2000 2002 2000 2002 2000 2002
Hôpital témoinHôpital ciblé
Évolution des contraintes psychologiques chez les soignants-es de l’hôpital ciblé et de l'hôpital témoin entre 2000 et 2002
%
Demandepsychologique
Faible soutiensocial dessupérieurs
Déséquilibreeffort-
reconnaissance
88,96 90,58
80,41
90,20
75,24 72,64
29,05
37,16
42,7646,13
0
10
20
30
40
50
60
2000 2002 2000 2002
Hôpital témoinHôpital ciblé
Évolution des indicateurs de santé chez les soignants-es de l’hôpital ciblé et de l'hôpital témoin entre 2000 et 2002
%
Épuisementau travail
Sommeil
52,2757,47
37,9134,64
CONCLUSION➢ Importante morbidité non spécifique
attribuable au travail.
➢ Dimensions de l’organisation du travailreconnues pathogènes.
➢ Devoir de vigilance et d’interpellationde la santé publique face à unemorbidité évitable.