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L’OLIVIER ® M A G A Z I N E L O L I V I E R 1 9 8 8 - 2 0 1 3 DÉCEMBRE 2012 LE MAGAZINE QUI FORME, INFORME ET TRANSFORME Au Delà du Colonialisme Vers Une Vision Chrétienne Tractations autour de la naissance de Jésus D’où Vient Ce Monstre? David vs. Goliath: “Il le tua et lui coupa la tête” Haïti, Douloureuse Réalité Racial Conspiracy ANS

L’OLIVIER Archives/L'Olivier... · en graisses et protéines d'origine animale mais très pauvre en fibres, contraire-ment à l'alimentation asiatique qui est particulièrement

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L’OLIVIER®

MAGAZINE L’OLIVIER

1988 - 2013

DéCEMBRE 2012Le magazine qui forme, informe et transforme

Au Delà du Colonialisme

Vers Une Vision Chrétienne

Tractations autour de la

naissance de Jésus

D’où Vient Ce Monstre?

David vs. Goliath:“Il le tua et lui coupa la tête”

Haïti, Douloureuse Réalité

Racial Conspiracy

ANS

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L’OLIVIER

“Expression De la Communauté Evangélique”

La bonne nouvelle Jusqu’aux extrémités de la terre...Le Seigneur Revient!

ans

fête

1988-2013

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L’OLIVIER

Dr. Louis V. Sangosse

Quand notre santé et notre confort sont mis en cause, il nous convient de réagir.

La bonne santé est une richesse.N’attendez pas d’être souffrant pour consulter votre médecin.

Médecin de famille

Spécialiste en médecine générale

Spécialiste en soins pulmonaires

Médecin traitant

Notre santé et l’environnement forment un tout.

Notre style de vie, nos choix de consommation ainsi que nos modes de production influencent à la fois notre santé et celle de la planète. Notre alimentation est riche en graisses et protéines d'origine animale mais très pauvre en fibres, contraire-ment à l'alimentation asiatique qui est particulièrement riche en amidon, légumes, fruits et fibres et pauvre en graisses animales. Il vaut mieux prendre des précau-tions pour rester en bonne santé que de devoir soigner une maladie.

Service de médecine préventive

Dr. Louis V. Sangosse

Quand notre santé et notre confort sont mis en cause, il nous convient de réagir.

La bonne santé est une richesse.

En pratique depuis 36 ans, le généraliste saura préserver votre santé et assurer votre bien-être. Les maladies telles le refroidissement, le mal à la gorge, la toux, la bron-chite, la grippe et les infections respiratoires aiguës sont toutes traités quotidienne-ment à la clinique du Dr. Louis Sangosse, où le patient est à son aise.

Mieux vaut prendre des mesures pour éviter un mal

que d'être obligé d’y remédier par la suite.

En pratique depuis 36 ans, le

généraliste saura préserver

votre santé et assurer votre

bien-être. Les maladies telles

le refroidissement, le mal à la

gorge, la toux, la bronchite, la

grippe et les infections respira-

toires aiguës sont toutes traités

quotidiennement à la clinique

du Dr. Louis Sangosse, où le

patient est à son aise.

Mieux vaut prendre des

mesures pour éviter un

mal que d’être obligé

d’y remédier par la

suite.

Service de médecine préventive

Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 3

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4 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

Le magazine qui forme, informe et transforme

Ma rencontre avec L’Olivier, dirais-je, a débouché naturellement sur une relation extraordinaire dont le contenu revêt d’un cachet si intime qu’il est indescriptible...Quoi de plus grand et noble de porter haut la flamme de l’Evangile de Christ dans un monde si pervers et troublé! - Annejdeb -

Les visionnaires de l’olivier avaient accepté joyeusement mes tâtonnements intellectuels dans la poursuite de ma vocation. Ils se sont donné grand-peine à corriger mes modestes essais dans l’univers de la publication. De mon premier article «L’incertitude de la vie» jusqu’à cette petite note de gratitude, chaque article soumis réveille en moi quelque chose de caché, qui sans l’existence de l’Olivier, resterait dormant pour toujours.- Donald Luxama -

Et que dire de cette gazelle au parfum d’Eze, fille chérie des Henri, Jarrot, Ducheine, Anne, Allrich (Past.), Antoine (Past.) et autres, dont les 25 ans ( ?) n’ont pas ébloui les yeux des marchands, ni attiré le négoce des passants. Oui, que dire de cette gazette, malmenée, handicapée, et rendue rachitique pour n’avoir pas pu bien s’offrir de la vitamine D qui ne coûtait pas plus que deux à trois dollars l’exemplaire. - Parnell Beaubrun -

Après 17 ans consécutifs, je coopère et continue à être reconnaissant au Seigneur pour mon ap-pel à L’Olivier et surtout, d’y avoir accepté sans rouspéter. Et je me réjouis immensément de l’avoir fait. En rétrospection, si je m’étais borné au refus de cet engagement, j’aurais perdu le bénéfice d’avoir grandi au sein d’un état-major d’hommes et d’une femme de plume qui dirigent le comité de rédaction. - Henri C. Joseph -

Si après 25 ans le magazine cesse d’exister, vraiment ce sera une grande perte, une tragédie même, car la mission n’est pas encore totalement accomplie, ni l’objectif complètement atteint. L’effort continue grâce au bon vouloir des rédacteurs et du comité qui croient dans la valeur d’une cause. Dieu voulant, le magazine poursuivra sa course jusqu’au bout. Donc, un quart de siècle n’est pas la fin, c’est peut-être le début d’une nouvelle étape dans l’existence de L’Olivier.- Jena -

“Que votre lumière luise dans les ténèbres”

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 5

Soviet leader Mikhail Gorbachev, right, and U.S. President Ronald Reagan pose for photographs at the November 1985 summit in Geneva, Switzerland.

EditorialPrès d’un Quart De Siècle Après

Le temps! Le Temps! Le Temps! Comme il passe vite ! Trop vite! Et nous vieillissons tous. Ainsi le veut le Dieu Créateur qui a établi l’ordre des choses. Bientôt 25 ans que L’Olivier existe ! Un long, long chemin par-couru. En 1988, le magazine L’Olivier a vu le jour. En cette année-là, les idéologies en isme se battaient encore pour la mainmise des biens et des âmes du monde entier.Dans le royaume soviétique, le système s’affaiblissait de jour en jour. Le président d’alors, Mikhaïl Gorbachev, affichait une faiblesse indigne d’un vrai chef héritier de la révolution bolchevique. Déjà, cette faiblesse présageait quelque chose de pire pour le ré-gime en place. Pour certains observateurs de l’époque, Gorbachev, l’auteur de la « Pére-stroïka » et du «Glasnost», était la figure messianique du capitalisme dans le royaume du communisme.Ici aux Etats-Unis, le républicain Ronald Reagan présidait l’administration américaine. Anti-communiste avéré, il œuvrait, pendant toute sa présidence, à la destruction du com-munisme russe. On se souvient de sa phrase légendaire: “Mr Gorbachev, tear down this wall”, se référant au mur de séparation entre les deux Allemagnes. Il était à la fin de son deuxième terme, et en cette même année, son vice-président George H. W. Bush gagnera les élections présidentielles de 1988. En Angleterre, Margaret Thatcher était Pre-mière-Ministre du gouvernement anglais. Elle a régné avec une main de fer, si bien qu’un journaliste russe l’a surnommée «Iron Lady.» Elle, aussi, voulait la défaite du com-munisme. Elle a travaillé en tandem avec son homologue américain pour ce faire. Au Vatican, les rênes du pouvoir pa-pal étaient entre les mains d’un natif de Po-logne, du nom de Karol Josef Wojtyla, dont son nom de Pape: Jean-Paul II. Il était la fig-ure ecclésiastique qui a influencé quasiment tous les secteurs de la vie internationale à la fin du vingtième siècle. Avec son bâton de pèlerin, il a voyagé dans les quatre coins du monde avec le même message: «Il faut que les choses changent.» Beaucoup pensent qu’il était le facteur déterminant dans la chute des régimes communistes en Europe. En Haïti, c’était le post duvaliérisme. Des élections mascarades avaient eu lieu en jan

By Jena

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vier 1988, et Leslie Manigat avait été mis au pouvoir. Une fois au pouvoir, il a courtisé le peuple pour prendre pied dans ce labyrinthe où il a été pris, mais c’était compté sans les militaires d’anti-change-ment. Et quelques mois plus tard, soit en Juin 1988, les putschistes, sous le com-mandement de Henri Namphy, ont donné un coup d’état et Manigat est écarté du pouvoir.En 1988, pasteur Charles Réjouis pac-ageait déjà L’Eglise de Dieu Mont des Oliviers située à Munn Avenue à East Orange, New Jersey. Il était as-sisté de Pasteur Testar Saint Victor et de l’Evangéliste Joseph M. Fleurimond. C’est là à l’étage de cet auditorium que la Revue L’Olivier avait pris naissance. Elle avait une mission: évangéliser les perdus; un objectif: utiliser la plume pour répan-dre le message du Maître tout en aidant à découvrir des talents cachés dans la com-munauté.

Près de 25 ans après, bien des choses ont changé.L’Union Soviétique n’existe plus. La Russie devient un pays capitaliste où la pauvreté s’accroit considérablement, et où les riches deviennent plus riches. Le président actuel, Vladimir Putin, est un dur à cuire. On l’accuse même d’être un

dictateur. On dirait que la « Pérestroïka et le Glasnost » n’ont pas abouti aux résul-tats espérés par le « Messie Capitaliste. » Là-bas, dans le pays de Lénine, Putin est la loi. Il fait ce qu’il veut. La démocratie peut encore attendre.Le communisme semble ne plus être un ennemi des Etats-Unis. Le pays de Rea-gan - pour les Républicains - ou celui de Clinton - pour les Démocrates – ent-retient de bonnes relations commerciales avec la chine communiste. Les entrepris-es américaines préfèrent investir chez les chinois au lieu d’investir aux Etats-Unis. Bien des manufactures ferment leurs portes ici pour être ouvertes là-bas dans le pays du «chairman Mao Zedong.» Il arrive même que les Etats-Unis soient le plus grand débiteur de la Chine. Vue la crise économique aigüe dans les grands pays capitalistes d’Europe et d’Amérique, c’est la Chine qui vient à la rescousse, c’est le communisme qui vient sauver le

les acquis de la civilisation occidentale, disent certains. Pourtant, l’économie de ces puissances reste étroitement liée au pétrole du Moyen-Orient. Cette partie du monde, sempiternellement en ébullition, semble détenir le sang dont l’occident a besoin pour pouvoir fonctionner. Donc, le contrôle de cette région ne doit pas être laissé au hasard. Sa conquête s’avère une nécessité pour faire taire ou pour mettre hors d’état de nuire les combattants d’Allah. Avec l’élimination physique de leur leader symbolique - Osama Bin Laden - au mois de mai dernier, un coup terrible a été porté au mouvement. Pour-tant le mouvement vit encore pour faire du tort à l’occident.Un quart de siècle près, L’Olivier vit pour voir L’Amérique, l’Angleterre et con-sœurs s’enliser dans deux guerres - con-tre l’Iraq et l’Afghanistan - très couteus-es en vies humaines et en argent. Et une troisième - contre l’Iran - semble immi-nente, s’il faut croire la pression exercée par le gouvernement israélien. D’un au-tre coté, le pouvoir papal semble consid-érablement diminué dans le monde avec le pape Bénédict, le successeur de Jean-Paul II. L’Eglise catholique est en perte d’influence. Alors qu’en Haïti, après tant de distraction, de malversation, de machination, d’incompétence, un étrange président sortant de l’ordinaire conduit le pays vers un destin inconnu pour le meil-leur ou pour le pire.Oui, la route qui a conduit l’Olivier jusqu’à ce carrefour de l’histoire n’a pas été facile. Le magazine a connu des hauts et des bas, la compréhension des uns et l’incompréhension des autres. Il a vécu pour être témoin de l’histoire. Il a vu la montée et la chute de bien de chefs d’Etat. Il a constaté l’échec d’un commu-nisme servile et les retombées d’un capi-talisme cruel. Il a assisté à l’implication de l’incompétence au pouvoir, au résultat de la médiocrité à l’œuvre. Il est encore là. Pour combien de temps?Si après 25 ans le magazine cesse d’exister, vraiment ce sera une grande perte, une tragédie même, car la mission n’est pas encore totalement accomplie, ni l’objectif complètement atteint. L’effort continue grâce au bon vouloir des ré-dacteurs et du comité qui croient dans la valeur d’une cause. Dieu voulant, le magazine poursuivra sa course jusqu’au bout. Donc, un quart de siècle n’est pas la fin, c’est peut-être le début d’une nou-velle étape dans l’existence de L’Olivier.

capitalisme.En 2012, l’extrémisme musulman ou l’Al-Qaeda est le nouvel ennemi du monde li-bre. La peur d’une arabisation ou d’une islamisation de l’Occident inquiète bon nombre de nos politiques. Une alliance des puissances libres s’impose pour com-battre cette menace qui risque d’annihiler

Le leader symbolique Osama Bin Laden est éliminé, mais le mouvement vit encore pour faire du tort à l’occident.

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“Sons Raised Without A Father”

Is Not About Single Parent HomesSondy Cadeau, Linden new JerSey

My hope in writing this article is to bring some light and discussion into the topic of fathers and their relationship with their children. In choosing to ex-pound on the concerns that I have about church going fathers and their relation-ship with their families, I only wish to foster awareness and discussions on the matter of family—namely fathers and their God given role in their sons’ lives. Often when the discussion of sons being raised without a father is brought up in a secular or biblical setting, it is gener-ally assumed to be about single parent homes. While this is the common un-derstanding, I don’t believe the defini-tion above truly defines and encompass-es some of the core significance behind this dilemma. The prime concern with the definition above is that it reduces fatherly duties to the simple act of be-ing physically or financially present. Embracing the definition above, fathers are prone to assume they are exempt and are fulfilling their fatherly calling base on the premise that they are physically present in the home despite being fun-damentally absent from their fatherly duties. The dilemma of sons growing up without a father is much more involved than that. Thus physical/financial pres-ence is not a good measuring rod.In our Haitian culture, fathers common-ly take great pride in providing for their children. They are generally intentional

about assuring the physical well being of their children. This is often listed as one of the strengths of most Haitian par-ents - especially in the school settings. It is likely that one of you reading this article remembers your parents telling you “I pay the bills, I give you food and shelter. What more do you need?” This is an identified strength and is well ap-preciated among Haitian fathers. How-ever, a son’s character is not molded and shaped merely by a father who prides in his physical/financial availability to his son. Too often fathers neglect the moral, emotional and spiritual well be-ing of their sons. This indeed marks the dilemma of our churches today. The moral, emotional and spiritual char-acter of sons should not be left to prob-ability or chance. Sons have a God’s given void/gap that God designed to be filled by their fathers. Hugging your 5 year old son, praying over him, taking the time to ask him about his day or tak-ing him on a dad-and-son’s trip, etc…are small early gestures that resonate well with sons’ desire to feel close to their dad. If there is an ever sounding cry in the heart of a son, it is his dire need for emotional and spiritual nour-ishment from his father. It is not the duty of pastors or church leaders to shape the moral, emotional and spiri-tual character of sons that do not belong to them. Being physically/financially

committed to your sons is a means and not an end. Your presence and financial contribution is part of the job, but NOT the job. Indeed, raising a son can present many challenges - it ought to. However, a father’s God’s given role is to invest in his own son’s character and growth (Eph 6v4).Thus far, I have contended that a son is in need of more than the mere physical or financial presence of their fathers. I encourage fathers, especially Haitian fa-thers, to consider a different measuring rod to assess good fathering. Perhaps your son’s career success, devotion to the Lord and clean legal history are areas that you point to in assessing your job as a father. Consider your son’s having no meaningful emotional connection with you, your son enduring the emotional and psychological pain of learning man-hood on his own because you (father) are not a credible and faithful example in the home and your son being con-fused about his role and responsibility in the community. These are just some of the challenges and turmoil raging in-side your sons. In addition, this article is not an indictment but an attempt to share some meaningful perspective on this dilemma. In the near future, I hope to highlight and discuss the topic of fathers being absent in the home as a result of their commitment to spiritual duties.

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L’Olivier Et Moi

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 9

robablement, ma phrase intro-ductive suscite des questions. En effet, qui ne se demanderait pas

pourquoi ou comment ose-t-elle par-ler de relation amoureuse ou d’intimité alors qu’elle parle de L’Olivier- Un Magazine ? Ceux qui me connaissent ou qui m’approchent de très près savent que la hardiesse fait partie intégrante de ma personne. Elle s’inscrit dans la sphère de mon vécu quotidien qui, selon moi, n’est autre qu’une stratégie de con-tourner mes faiblesses – en psycholo-gie, on dirait plutôt un « mécanisme de défense ». J’ai toujours eu cette inclina-tion de flirter avec le réel, de l’affronter pour le transcender. J’ai toujours nourri le souci d’aller au delà de ce qu’on voit pour en scruter le sens, le contenu vrai. Car, sans questionnement, je concéde-rais que Platon aurait bien raison de voir que ce monde dans lequel nous vivons n’est que le reflet d’un vrai monde ou d’une vraie réalité. En fait, c’est là que réside le sens ou le contenu de ma har-diesse: oser croire l’incompréhensible ou

l’inconcevable. Absurdité pour certains, mais raisonnable selon ma logique «tran-scendantale». Prix d’une unicité rêvée ou chérie. J’ai souvent pris la liberté de vouloir sortir de l’ordinaire, d’éviter cette facilité tendancielle observée chez les autres pour mieux savourer les dé-lices de l’inédit empruntant ainsi la voie du «monde transcendantal» comme pour satisfaire la logique Kantienne. N’est-ce pas oser sous-entendre que ma relation avec L’Olivier s’avère la plus belle histoire d’amour de ma vie aux Etats-Unis ? C’est incroyable mais vrai. Si vrai que je qualifie d’inédite ou d’utiliser une image inédite, troublante même, selon l’avis de certains pour parler de ma rencontre avec l’Olivier. On serait d’accord avec moi que c’est la marque conclusive d’une volonté de sortir de l’ordinaire et de balader au travers d’une histoire originale. Ma rencontre avec L’Olivier, dirais-je, a débouché naturelle-ment sur une relation extraordinaire dont le contenu revêt d’un cachet si intime qu’il est indescriptible. Je n’oublierai ja-

mais, cette première voix, un dimanche, un dimanche de rêve qui a marqué de tout son fort ma vie durant les dix dernières années. Cette voix chaleureuse qui m’a lancé l’invitation à rejoindre l’équipe L’Olivier pour partager mes rêves et mes déboires tape encore à mon oreille ten-drement. Sans le cacher, Ce fut le coup de foudre tant du porteur que du message…Depuis, nous nous sommes embarqués -l’Olivier et Moi- dans une aventure ex-citante et prometteuse que je n’en sau-rais me dérober. On a connu des jours de gloire et des jours moroses, des moments de discussions forcenées comme dans toute relation amoureuse d’ailleurs. De l’Observation à l’expérimentation, il n’y a pas trop d’écart. La ronde d’observation s’est vite convertie en militance. Et, notre relation croît à l’exponentiel suivant la voie de la démarche expérimentale, hormis les infortunes.Tout au cours de mon parcours avec L’Olivier, je me suis rendue compte que des fois, les obligations de la vie quotidi-enne peuvent barrer la route à la joie ou

L’Olivier Et MoiUne rencontre, aussi étrange que cela puisse paraitre, offre la possibilité de créer des

liens. Ces liens ouvrant la voie à de très bonnes relations peuvent déboucher sur l’amour ou une intimité porteuse d’un bonheur inouï.

Annejdeb, Orange New Jersey

P

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au bonheur. Elles peuvent réduire notre vision compréhensive des choses au point qu’il nous est difficile d’apprécier l’effort, le travail, les sacrifices consentis des autres pour la réussite d’une belle œuvre. Telle le confirme la déception (l’échec) éprouvée de la réception (distribution) du Magazine à sa sortie au sein même de notre congrégation. Déception qui souvent attise le décourage-ment et force à l’abandon. Dommage ! Mais lorsque justement, je reprends ma voile vers l’éminence pour percer le mystère de son apport (de L’Olivier) dans ma vie, -sa contribution dans la communauté- la joie et le bonheur de participer à une œuvre si rare m’emplissent. Quoi de plus grand et noble de porter haut la flamme de l’Evangile de Christ dans un monde si pervers et troublé! Au travers de notre histoire, reconnaître la noblesse du travail de l’équipe raffermit notre foi pour la continuité du com-bat de la prédication. Braver les déceptions, survoler les erreurs commises, tel est notre leitmotiv. Je suis sûre que nous pouvons compter sur la sagesse, la puissance du Saint- Esprit dont nous avons besoin pour poursuivre notre tâche de propager la parole de Paix qui vivifie les cœurs. Si autrefois, j’étais confuse, affrontant la solitude de mon pays natal toujours en agonie, cherchant un cadre pour continuer à nourrir mon esprit, développer ma pensée à travers le débat ou la discussion, L’Olivier m’a comblé. Ses tendres et réconfor-tantes mains m’ont procurée la chaleur indispensable et l’ombre manquée. L’Olivier est cet espace d’ouverture qui m’est offert pour penser librement, pour éviter la faim et la soif qui tentent de broyer tout mon être dans la cour de l ’Oncle Sam. Aujourd’hui, cette chaleur, cette possibilité de méditer, de réfléchir, de vivre la

fraternité humainement chrétienne, sans hypocrisie est acquise. Grâce à L’Olivier, j’ai appris à lutter pour accepter dignement l’œuvre que Christ accomplit chaque jour dans ma vie. L’une des réalisations extraordinaires de cette rencontre c’est l’apôtre Jean qui la confirme en nous exhortant de ne pas Aimer seulement en Parole mais en Action et en Vérité. Quelle force de pouvoir le témoigner !Ma rencontre avec L’Olivier n’a pas conduit à une «relation simple» mais plutôt à une relation bijective» d’une application constituée « d’aller et de retour». Dorénavant, il nous est difficile de concevoir notre vécu quotidien sans L’olivier. Chaque jour, nous cheminons graduellement vers la consolidation d’une rela-tion plus forte et enviée des couples malgré vents et marées. Une relation qui continuera indubitablement à transcender le quoti-dien pour s’abriter dans la sphère idéale des Humbles. C’est plus qu’un engagement, elle supplante les promesses vidées de sens des couples rencontrés dans la réalité d’aujourd’hui où la course vers un bien-être non défini ou mal défini attriste. Notre amour pour L’Olivier traversera les eaux boueuses de l’adversité et des langues trompeuses des pseudos-adeptes parce que tout se résume à cette valeur pertinente non monnayée et monnayable: Croire. Comme moi, à L’olivier, on croit et on ose agir. Comme le dirait l’autre : Croire- Oser-Agir. Enfin, cette vérité dévoilée à travers ces lignes, si elle frappe à vos cœurs, ne luttez pas ! Méditez- la ! Acceptez-la ! Ne cédez pas à l’orgueil, pensez à l’œuvre de Christ à travers la croix. Et Dites en vous- mêmes : Face à L’Olivier qu’elle est ma réponse ?

« d’aller et de retour». Dorénavant, il nous est difficile de concevoir notre vécu quotidien sans L’olivier. Cha-que jour, nous cheminons graduelle-ment vers la consolidation d’une re-lation plus forte et enviée des cou-ples malgré vents et marées. Une relation qui continuera indubitable-ment à transcender le quotidien pour s’abriter dans la sphère idéale des Humbles. C’est plus qu’un engage-ment, elle supplante les promes-ses vidées de sens des couples ren-

contrés dans la réalité d’aujourd’hui où la course vers un bien-être non défini ou mal défini attriste. Notre amour pour L’Olivier traversera les eaux boueuses de l’adversité et des langues trompeuses des pseudos-adeptes parce que tout se résume à cette valeur pertinente non mon-nayée et monnayable: Croire. Comme moi, à L’olivier, on croit et on ose agir. Comme le dirait l’autre : Croire- Oser-Agir.

Enfin, cette vérité dévoilée à travers ces lignes, si elle frappe à vos cœurs, ne luttez pas ! Méditez- la ! Acceptez-la ! Ne cédez pas à l’orgueil, pensez à l’œuvre de Christ à travers la croix. Et Dites en vous- mêmes : Face à L’Olivier qu’elle est ma réponse ?

Annejdeb,

Orange New Jersey

L’Olivier et moi

Dans le but de créer un fonds spécial qui permettra aux prochaines publications de L’Olivier de franchir d’autres frontières, un dîner est prévu pour le samedi 22 décembre de 6:00 à 10:00 p.m. au 29-37 N. Essex Avenue à Orange, New Jersey. Ce sera la façon la plus digne de célébrer l’anniversaire de ce magazine qui chemine depuis 25 ans dans les recoins les plus sombres de l’existence humaine pour faire jaillir la lu-mière de l’évangile.

Etre en compagnie de L’Olivier ce soir-là confirmera le désir que nous berçons d’être entre frères et sœurs pour souper et évoluer dans un cadre sélecte et spirituellement agréable.

Cette annonce tient lieu d’invitation à tous.

Admission: $50:00 par personne

L’Olivier vous remercie d’avance pour votre participation.

Pour de plus amples informations, contactez

Jean-Claude Germain : (973) 398-1175

Romain Frejuste : (201) 709-2264

Dans le but de créer un fonds spécial qui permettra aux prochaines publications de L’Olivier de franchir d’autres frontières, un dîner est prévu pour le samedi 22 décembre de 6:00 à 10:00 p.m. au 29-37 N. Essex Avenue à Orange, New Jersey. Ce sera la façon la plus digne de célébrer l’anniversaire de ce magazine qui chemine depuis 25 ans dans les recoins les plus

sombres de l’existence humaine pour faire jaillir la lumière de l’évangile.

Etre en compagnie de L’Olivier ce soir-là confirmera le désir que nous berçons d’être entre frères et sœurs pour souper et évoluer dans un cadre sélecte et spirituellement agréable.

Cette annonce tient lieu d’invitation à tous. Admission: $50:00 par personne

L’Olivier vous remercie d’avance pour votre participation.

Pour de plus amples informations, contactez Jean-Claude Germain: (973) 398-1175 / Romain Frejuste: (201) 709-2264

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 11

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12 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

Lire perd ses amis…Quand

Fr. Parnell Beaubrun, auteur de:“Le Mystère du temps qui passe:”

Ayant lu, relu, et admiré le ‘‘ Mythe de la Caverne ’’ de Platon, parce- qu’il me l’a été recommandé pour une relecture plurielle de la vie, j’ai hoché la tête, comme en signe de détresse, pour prendre note d’une réalité tout aussi triste, regrettable, et cauchemaresque : la déperdition des amis de la lecture. J’étais assis sur mon divan et observais les villageois aller et venir le long du rivage. Offusqué par toutes les incartades qu’ils déambulaient à longueur de journée, j’étais curieux de voir ce qu’ils portaient et de quoi ils parlaient. Les ré-seaux sociaux l’emportaient sur les formules mathématiques, et les vocables facebook, tex-ting, sexting talking, messaging, friending et

youtube gagnaient contre les versets bibliques sur un score sans appel. J’ai voulu me fermer les oreilles pour percevoir d’autres sons mais c’était futile. Pour ne pas faire vieux jeu, je m’en suis écarté un peu pour mieux capter sur ma lentille ce qu’ils avaient en main. Ce fut ce dimanche aux heures où le soleil marquait ses pas tremblants à l’horloge de la journée. Le son des cloches marquait la fin des messes dans les églises aux saints, alors que les processions des longues robes et mini-jupes d’une part et les rayons des vestes sous-plombés de chemisiers blancs d’autre part sig-nalaient le terme aux services religieux chez les héritiers de Luther. Je méditais encore

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Lire perd ses amis…

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sur Proverbes 6. Les mains et les paumes étaient toutes garnies de gadgets électron-iques aux noms difficiles d’articulation, et de provenance thaïlandaise, indienne, et si-no-japonaises bien sûr. Rares sont ceux qui n’avaient de puces à l’oreille, et trop occu-pés et préoccupés par leurs longues conver-sations. Rares sont ceux qui n’avaient un ou deux ou trois bijoux électroniques en mains dont le prix frise le coût de ma première pe-tite bagnole fumante et bruyante. Ils étaient peu, et oui, si peu ceux-là qui portaient ce livre ancien qu’on appelle Bible. Certains se plaignaient de la désuétude de la Bible, de sa pauvreté d’adaptation au temps mod-

erne; d’autres en avaient marre car elle est trop contraignante. La plus jeune des sœurs idolâtrait son ap-pareil au point qu’elle confiait qu’entre Jé-sus et Apple elle n’hésiterait pas une sec-onde de choisir Apple pour avoir changé sa vie et comblé sa vie de tous les « apps.» Je devenais alors pataud. Mon SNC (système nerveux central) refusait de prêter force à mes membres et me tirer de cette con-férence aux discours pervers et maudits. Mais quel pauvre fus moi ! Car non loin de cet espace, je regardais à la télévision ce documentaire rapportant l’établissement de cette nouvelle religion dite Apple. Après avoir rapporté la saga judiciaire en-tre les deux géants- l’américaine Apple et la coréenne Samsung - le journaliste in-terviewait croyants et mécréants, fidèles et leaders sur le phénomène Apple qui est en passe de devenir un vrai noumène. Des leaders religieux, leur dépendance vis-à-vis d’Apple est si grande qu’ils remplacent les supports physiques traditionnels par la pe-tite machine de Steve Jobs. Tout cela n’est que beau et utile, et je n’en disconviens pas. J’ai pu vérifier que certaines gens faisaient bon usage de leur Bible électronique et de la rapidité de l’engin de recherche pour trouver des versets. Tout cela n’est que bé-néfique. Ma méditation des Proverbes (Chapitre Six) ayant terminé, je me suis intéressé à une analyse comparative entre les ver-sions Louis Segond et King James autour de Jean 14. J’avoue que je préfère la ver-sion française à celle-ci non pas parce que

je suis francophile et francophone, mais parce-que, touchant particulièrement à ce chapitre, King James introduit une con-jonction qui rend tout le message boiteux de sens, confus de théologie, ambivalent et équivoque, ce qui n’est pas caractéristique des Saintes Ecritures.

et je cite : «Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi.» (Louis Segond, Jean 14 :3). Alors que la version anglaise du même passage se lit: « And if I go and prepare a place for you, I will come again, and receive you unto myself; that where I am, there ye may be also.” Autant dire que la petitesse de mon intelli-gence avait du mal à avaler cette probabili-té, cette possibilité de fait ou de non-fait in-troduite par la conjonction « If » autour de la préparation des places dont parlait le Sei-gneur. A la lecture près de la version Louis Segond, la promesse du Seigneur n’était, au moment où Il parlait, qu’une question de temps. Le Seigneur, suivant la traduc-tion française, se mettra au travail dès qu’Il aura fait son entrée auprès du Père dans les Cieux. La version anglaise, par contre, liait la réalisation de ces promesses à la condi-tion d’aller au Ciel, ce qui ne sied pas avec la vérité étant donné qu’Il est Dieu. A re-cherche d’autres versions ce, pour aliment-er les lanternes, je me suis tourné vers un autre groupe de villageois qui avaient des Bibles. J’étais presque sûr de trouver, de

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lire, de faire lire ou d’entendre des frères ou des sœurs sur ce verset à partir des versions autres que Louis Segond. Leur ayant de-mandé ce qu’ils/elles en pensaient, je suis tombé des nues et mes déceptions étaient tout nues, oui vraiment nues. Je n’étais pas à la tour de Babel, je n’y ai jamais été, mais les réponses des quelques villageois qui portaient encore leurs Bibles avaient force de confusion et m’y condui-sirent à la vitesse du son. Des excuses, les unes plus fallacieuses que les autres, j’étais las. Certains ne pouvaient ouvrir leur Louis Segond sous prétexte qu’ils sont Haïtiens, qu’ils ne parlent pas français alors que c’est une bible en français qu’ils ont eue toute leur vie et qu’ils portent encore d’ailleurs. « Enben, frèzesè » leur ai-je dit, « an-n gade sa bib kreyòl la di. » Et vous ne cro-irez pas vos oreilles ce qu’ils ont rétorqué. « Se pale, n-pale kreyol, nou pa li-l. Vous comprendrez ma frustration, mais je n’étais pas encore au comble de mes désespoirs. Puisqu’ils font souvent le gros bruit en an-glais et qu’ils se vantent d’être Américains, je formulais le vœu de pouvoir trouver quelqu’un qui ait pu avoir une Bible en an-glais et qui la lise. Mais là encore, je deve-nais astronaute, voyageait dans les nuages, tombé encore des nues dans la foulée des nues pour enfin lire que les gens ne lisent plus. Un autre frère dont la moustache en-vahit tout le visage lâchait d’un grand ric-tus « Mezan-mi nous melons. » Ah oui ! Apparemment ! Certainement ! ‘ Christ étant Parole faite chair, Parole qui n’est plus ni lue, ni méditée comme c’était

le cas d’antan, je crains que cette généra-tion ne soit des « Très-Loin- de Dieu. » Jadis, quand le peuple mourait de con-naissance de la vérité (Osée 4 : 6), il était surtout question de démarcation entre la vérité et les enseignements trompeurs ; en-tre les prophéties dures et blessantes mais qui sortaient de la bouche de Dieu et celles que professaient les prophètes flatteurs, assoiffés d’appréciation du peuple. Bien qu’ils n’aient point été exempts du juge-ment de Dieu pour avoir été récipiendaires de ces faux enseignements, c’est probable que ce peuple du temps d’Osée, d’Amos, de Jérémie et d’Ezéchiel soit jugé moins sévèrement que la génération d’aujourd’hui. Au contraire des anciens de l’ancien temps, du temps des juges et des prophètes, le pe-uple du 21ème siècle n’a point besoin de monter à Jérusalem pour voir le rouleau et entendre, comme aux fêtes des Tabernacles, la lecture de la Parole de Dieu. Aujourd’hui on en dispose, on la possède, et on pour-rait même l’avoir inscrite dans nos cœurs si seulement on la valorisait, faisait cas d’elle, l’ouvrait, la repassait, et la méditait. Si elle n’est pas valorisée, lue et méditée ; si elle ne fait l’objet de curiosité dans les cœurs et à la maison, c’est peu probable que la Parole méconnue, mal connue ou méprisée soit l’objet de conversation de beaucoup avec les païens. Ne parlons pas de l’évangélisation, sujet usé, suranné, et trop vieux. « Ça, c’était hier pour les au-tres, disent certains. » Bien que la Parole ou la Bible soit peut-être le livre le plus vendu du monde, et supposément le plus

lu, elle tend à devenir un objet d’art exposé inutilement dans le coffre des voitures pour être ressuscité en toute hâte chaque diman-che matin. On doit aussi penser aux places poussiéreuses des vitrines ou des fenêtres qui, si elles avaient une conscience, por-teraient plaintes contre les porteurs/pro-priétaires de ces bibles abandonnées à elles-mêmes. Et que dire de cette gazelle au parfum d’Eze, fille chérie des Henri, Jarrot, Duch-eine, Anne, Allrich (Past.), Antoine (Past.) et autres, dont les 25 ans ( ?) n’ont pas ébloui les yeux des marchands, ni attiré le négoce des passants. Oui, que dire de cette gazette, malmenée, handicapée, et rendue rachitique pour n’avoir pas pu bien s’offrir de la vitamine D qui ne coûtait pas plus que deux à trois dollars l’exemplaire. Cette fille au beau nom L’Olivier n’a fait même pas pitié aux milliers des feuilles des mêmes branches et du même tronc qui passaient, montaient, et revenaient à côté. Que de fois, à l’instar des va-nu-pieds, des mendiants de Port-au-Prince, cette fille qui n’a paradoxalement jamais connu la prosti-tution, s’est vue bouder par les « je ne suis pas intéressé», « je n’ai pas de temps pour lire », « j’ai beaucoup d’autres choses à faire avec mes 3 dollars », « ne m’en donne pas ; ne m’en passe pas, » et la liste pour-rait s’allonger. Si la Parole supérieure en importance et venue du Ciel n’est guère au centre des yeux et des lèvres, il est donc normal, cher L’Olivier que ton cercle réduit d’amis soit aussi ton seul petit lectorat. Et cela ne peut qu’indigner le Ciel. Quand lire perd ses amis, cher L’Olivier, il est donc normal et censé que l’hypocrisie, la jalousie, le m’as-tu-vu-isme, la méchan-ceté et même la magie, le commérage, des sucres cassés, les ennemis des gens de bien, les compétitions, l’amour des mauvaises nouvelles et la haine du succès soient au premier rang. Il est sociologiquement nor-mal qu’à vingt-cinq ans, tu marches encore les pieds nus et logée au sous-sol des péri-péties. Mais que c’est triste, cher L’Olivier, que le peuple choisisse, accepte, se com-plaise de mourir par manque de culture de lecture, par manque de connaissance de la Parole et de la vérité. Verse-moi du thé et tiens moi en éveil, j’ai encore quelques chapitres d’Ezéchiel à revisiter. Mais quant à toi, L’Olivier, quoique tu oublies tou-jours la date de ton anniversaire, tu dois à te relever de ta couche et fais quelques pas ailleurs dans la rue ■

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Moi, L’Olivier Et l’Heure De La DestinéeOn peut se rappeler tous un moment ou une rencontre qui a changé tout le cours de notre existence soit pour le bien soit pour le mal. Il est de ces bonnes aventures qui nous ouvrent la voie du succès. Il est de ces personnes qui nous orientent sur le chemin de la réussite et qui nous encourage à maximiser notre potentiel. Il est de ces instants où notre appel se dessine devant nous. Qu’on les appelle les instants de la destinée, la vo-cation, le hasard, la providence, je suis convaincu qu’il n’y a pas d’accident sur le chemin de notre vie. Le psalmiste avait raison quand il cria: «Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient; et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m’étaient destinés, avant qu’aucun d’eux existât.» (Ps 139 :16). Quelques-uns peuvent se rappeler un père, une mère, un oncle ou un parrain qui a guidé ses pas sur le chemin de la foi, de la science et de la sagesse. D’autres se réfèrent à une circon-stance qui leur a fait rencontrer l’homme ou la femme de sa vie ou la bonne fortune. Je me réfère à mon Dieu qui dirige les séquences de notre vie, qui compte les pas de notre vie errante et qui place sur notre chemin, au bon moment, au bon endroit, la bonne personne pour sa bonne tâche. Il est celui qui change les temps et les circonstances. Notre Dieu prévoit et planifie l’enchainement des événements de notre vie. Mais, l’homme doit travailler pour cette destinée, l’homme ne subit pas le des-tin. L’homme doit saisir les opportunités, les circonstances fa-vorables, les bons moments, les visites et les bénédictions qui ne reviennent que tous les cents ans. Dans cette petite salle de la chambre haute de l‘Eglise de Dieu Mont des Oliviers a pris naissance un projet, un espoir, un rêve et une vision. La vision de ne pas laisser tarir l’encre. Le rêve d’honorer Dieu à travers la puissante arme de la plume mise au service du genre humain. Le noble projet d‘informer, de for-mer et de transformer le lecteur à l’image du Christ ressuscité. Dans ce projet était caché les instants de la destinée de plu-sieurs. Ce projet révèle la voix de nombreux orateurs, écrivains, poètes, romanciers, enseignants qui jusque-là étaient inconnus ou méconnus parmi nous. Les uns, très mystérieux, cherchent à convaincre la raison du lecteur par la force rigoureuse de la logique. Les autres, adeptes de la poésie lyrique et tragique, présentent au lecteur les expressions directes et personnelles de leurs sentiments dans le but de toucher son imagination et

sa sensibilité. Les rédacteurs de L’Olivier, très prolifiques, incar-nent la spontanéité du style, la réflexion objective, le respect de la forme, la justesse de chaque mot, l’harmonie de l’ensemble, la netteté de l’expression couronnés par un rayon de compas-sion chrétienne. L’Olivier accueillait les modestes départs vocationnels. L’Olivier ne méprisait pas les faibles commencements. Les visionnaires de l’olivier avaient accepté joyeusement mes tâtonnements in-tellectuels dans la poursuite de ma vocation. Ils se sont donné grand-peine à corriger mes modestes essais dans l’univers de la publication. De mon premier article «L’incertitude de la vie» jusqu’à cette petite note de gratitude, chaque article soumis réveille en moi quelque chose de caché, qui sans l’existence de l’Olivier, resterait dormant pour toujours. Les correcteurs de l’Olivier, de par leur respect du style, la connaissance de la grammaire et le respect des accords, de la structure syntaxique et de la pureté de la langue ont mis mes pas sur le chemin de l’excellence. Un chemin qui est encore en construction. Mon article « Comment se Comporter avec les Filles d’Eve » était publié par la suite sous forme de livre : «La Vie dans le foyer: Une Affaire de Volonté.» Cette publication définissait ce que se-rait mon ministère à l’égard de nombreuses familles. J’ai sur-volé l’atlantique, traversé plusieurs états pour défendre la cause du mariage biblique... L’Olivier a ressuscité le lecteur en moi. L’Olivier a revigoré ma plume affaiblie. L’Olivier a fait valoir ce que Dieu avait mis en moi et qui était sur le point de mourir. Honneur et Gloire soient rendus à Dieu pour ces ouvrages pub-liés qui influenceront dans la bonne direction des milliers de personnes après moi. Une kyrielle de remerciements à Jésus mon Seigneur pour ces pages rédigées et publiées qui auront survécu à ma mémoire longtemps après que le glas aura son-né sur mon ministère et que je serai mis dans la tombe. J’ôte humblement mon chapeau, en signe de reconnaissance, devant les visionnaires de l’Olivier pour leur contribution dans ma vie et dans celle de beaucoup d’autres. L’Olivier sur mon chemin était mon moment du destin. L’invitation à soumettre un article dans ce magazine était le destin qui me tendait la main. Aujourd’hui, en regardant le sentier parcouru, les centaines de pages écrites, les nombreuses vies touchées, les nombreuses familles restaurées, je ne peux que soupirer: « Heureusement je l’avais acceptée. Heureusement j’avais saisi le destin. » ■

Fr. Donald Luxama, Auteur de: La Vie Dans Le Foyer: Une Affaire de Volonté

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Magazine L’Olivier25 ans de publication, Mes 17 ans de collaboration

Fr. Henri C. Joseph

e ne l’avais vu et lu qu’une seule fois et tout d’un trait, sans souci de relire même par curiosité le verso

de la couverture identifiant les membres du comité directeur. Mais quand-même, je dois réaffirmer ici l’appréciation élogieuse ressentie pour le travail, à l’avis favorable d’une telle ressource au sein d’une com-munauté où l’anglais s’impose relative-ment comme le fil directeur de la pensée de certains immigrants haïtiens ainsi que de leurs progénitures nés ou grandis ici aux Etats-Unis. Ainsi, l’acceptation du rejet de l’identité et de la langue fait son cours dans les foyers aussi bien que dans les églises. Si vrai que, parallèlement à L’Olivier, “Awakening”, un autre journal rédigé exclusivement en Anglais, a circulé pendant un certain temps pour exprimer la pensée des jeunes de l’église. Mais jusque là, j’ignorais éperdument le plan de Dieu pour moi à L’Olivier. Parvenu plus tard au carrefour du réel, j’admis sans réticence que les plans de Dieu se réalisent vraiment en une façon dont nous essayons tous en vain de comprendre, si ce n’est Lui qui nous révèle Ses desseins, directe ou indi-rectement. Ce samedi matin d’avril 1995, à peu près deux mois après ma conversion, j’ai senti brûler en moi l’envie de vivre ma première expérience fraternelle à la retraite pascale annuelle de L’Eglise. Du train qu’on en parlait, en plus de la mo-bilisation si bien dynamisée des fidèles, j’optai pour la belle opportunité de sil-lonner à nouveau le chemin de la croix,

station après station, jusqu’au calvaire. Et me revoyant dans mon ex rôle d’enfant de chœur, je devançais dans ma propre logique ce qu’allait être la célébration de la mort et de la résurrection du Seigneur pour les chrétiens évangéliques en semaine sainte. Me décentrer pour voir d’un œil neuf ce qui se déroule à l’autre bord était mon plus cher vœu. Le programme se déroulait re-marquablement bien. Et après son exposé, le premier orateur quittait la salle sous une ovation digne de sa connaissance d’une des sept paroles de Jésus à la croix: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu aban-donné?” (Mt 27:46 ; Mc 15:34). Comme si c’était hier, je ressens encore en moi l’extase du moment où l’intervenant dra-matisait merveilleusement les dernières minutes sombres du Maître qui, agonisant encore sur la croix de supplice, s’écriait vers la neuvième heure “Eli, Eli Lama Sa-bacthani”! Triste moment qui valait sans doute la peine d’écouter et vivre l’atroce souffrance de Jésus à la croix. On aurait cru que le programme renfermerait d’autres su-jets appropriés afin que l’âme fût retirée de toute impulsion externe pour se désaltérer dans une source complètement spirituelle au cœur de la retraite. Non, pas du tout! Le second orateur, un pasteur bien connu d’une église haïtienne de Newark, ayant travaillé pendant de nom-breuses années comme spécialiste dans les domaines du développement social et des droits humains, vint prodiguer des conseils sur la manière d’élever les enfants de fa-

çon parallèle aux lois des affaires sociales américaines. Je ne ranimerai point de ma mémoire la crue réalité du moment par rap-port à la conception sociale de l’intervenant sur l’éducation de famille à l’haïtienne, à l’opposé de la manière d’éduquer à l’américaine. Car ici, disait-il, “on ne frappe pas les enfants. On leur parle. On ne les as-saille pas comme le font les parents haï-tiens. On les traite comme des êtres à aimer; le cas échéant “ s’exclamait-il, “les parents courraient le risque de se voir confisquer leurs enfants et pourraient eux-mêmes finir en prison”. Au développement même du sujet s’infiltrait le mépris de l’orateur pour les recherches sur l’aspect énigmatique de l’identité de l’haïtien par rapport à son his-toire, sa culture, sa conception, ses moyens, son accès à l’éducation de famille et enfin sa présence sur le territoire d’accueil. Rien en ce qui concerne les rapports mettant en évidence la parenté et la migration n’est in-voqué, voire même interroger les pratiques quotidiennes des membres d’une famille. Il ne s’est même pas donné la peine de men-tionner le choc culturel, c’est-à-dire, l’effet produit sur un individu pris au dépourvu dans une culture étrangère. Comme si l’existence même de nos migrants dont l’intégration pose des problèmes intercul-turels se passait d’analyse ! Comme si, au contraire, l’intervenant considérait ce choc culturel comme une chance pour le développement personnel et une occasion de maturation pouvant aboutir à une plus grande conscience de l’agent social haïtien et de sa propre culture ! Ainsi, l’approbation

Mon appellation à L’Olivier s’ensuit d’un duel idéologique dans une ambiance quasi-spirituelle à l’Eglise de Dieu Mont des Oliviers. Très longue histoire! Ne pas la raconter, même en vrac,

extirperait le goût du sel qui cristallise l’invitation à me joindre au magazine.

J

(Continued on page 12)

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du pasteur à sa nouvelle acculturation nord américaine donnait libre cours à la minimi-sation et frustration des parents en présence même de leurs propres enfants. Je fis signe d’impatience et voulus partir. Mais les notions de bonnes manières acquises jadis, tantôt avec tendresse, tantôt à coups de ceinturon, tantôt au supplice d’un barreau de chaise me tinrent à ma place jusqu’à la fin de la présentation. “Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie; Mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice.” (Hé-breux 12:11). J’eus ma récompense quand vint le tour de l’auditoire de réagir. Je fus le premier à sauter de mon siège pour inscrire ma désillusion à la tentative d’intimidation parentale et aux dénouements néfastes du laisser faire des enfants du siècle à la so-ciété. Ce n’est pas non plus par hasard que des travailleurs sociaux haïtiens entrainés au modernisme américain encouragent la rébellion et le libre arbitre des enfants au rejet de vraies valeurs familiales haïtiennes. Ils aident à paver le chemin de leur perte. A ceux qui ont des oreilles pour entendre, ajoutai-je, la discipline sévère à été conçue spécialement pour tout enfant qui mani-feste un comportement insensé à l’endroit des parents et professeurs. Et c’est seul par le fouet que puisse s’accomplir tel miracle. “Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, Et il frappe de la verge tous ceux qu’il re-connaît pour ses fils.” (Hébreux 12:6). Je n’eus donc nulle pitié en sa faveur vu que nous fûmes contemporains et soi disant de

même école de pensée. Il s’ensuivit un re-marquable débat de haute intensité forçant l’orateur à prendre conscience de son apport négatif vis à vis de l’éducation à l’haïtienne et de son produit social, parallèlement au droit de l’enfant et la rupture des structures familiales aux 20 et 21ème siècles et ses re-tombées sur les autres à venir, si vraiment il en existera d’autres, si l’on tient compte de la fin imminente du monde actuel.

Mon recrutement providentiel Faire la rencontre d’un frère dans cette grande assemblée n’est pas fac-ile, quand bien même, chaque dimanche on se salue hâtivement d’une poignée de main après les services d’adoration. Car le temple devient l’endroit où s’explosent les contentements de se revoir et de faire des comptes rendus de la semaine. Alors que ç’aurait dû être un silence à s’en inquiéter même après la bénédiction, si l’on con-cevait bien la présence de Dieu dans son Saint Temple, Toutefois, le brouhaha causé par le mouvement de la foule en déplace-ment pour l’entrée immédiate à l’Ecole du Dimanche annihile tout embargo à la so-cialisation. Il a fallu que ma fortuite inter-vention se produise à cette retraite pascale, notamment hors d’un culte d’adoration, pour témoigner de l’efficacité d’activités pouvant réunir des frères et sœurs afin de se connaître et s’apprécier l’un l’autre. Ce samedi de retraite, à l’heure d’une pause à la conférence, je mangeais seul au rez-de-chaussée quand un frère bien souriant, son plat à la main, s’approcha de

moi et s’identifia au nom de Jarrot Pierre. Connaissance faite, il retourna briève-ment au débat pour y mettre son sceau d’assentiment à mes arguments et acquiesc-er à la faiblesse de l’exposé du conférencier. Mais tout ceci n’était qu’introduction pour aboutir au plus important sujet sur lequel il voulut vraiment m’entretenir: L’Olivier. - As-tu lu le dernier numéro du journal, s’enquit-il? - Absolument, lui répliquai-je, ignorant que j’avais directement affaire avec Mr. L’éditeur dont l’objectif réel était de me tirer les vers du nez. - Quelle est ton impression du journal? Fort heureusement, je n’avais à l’esprit que des critiques tout à fait objec-tives. D’abord, je félicitai très sincèrement l’existence d’une pareille œuvre dans une communauté démunie de communication et d’interaction. Puis, j’indiquai qu’un jour-nal ou magazine à l’intérieur d’une église est le premier symbole de communication par une collectivité qui se veut plus trans-parente, surtout là où la parole de Dieu qui y est imprimée circule, donne du sens aux efforts communs et finalement répond aux ordonnances divines. C’est tout ce qu’il voulut de moi. Dans un temps relative-ment court, nous partageâmes nos visions, expériences, espérances et désillusions en admettant que le Seigneur Jésus est le seul remède contre la fatalité et l’isolement. Sur ces entrefaites, il requit ouvertement si je réfuterais la mise en œuvre de mes talents au service du journal. Et comment refuse-rais-je ma collaboration face à une frater-nité naissante?

Mes 17 ans de collaborationL’accueil enthousiaste dont je fus l’objet à la Salle de Rédaction le mardi suivant a laissé une marque indélébile à mon esprit. Et dès ce premier moment de mon intégra-tion, l’ambiance à laquelle n’appartenaient que de gens qui respectaient le Bon Dieu me souriait au point que j’imaginais voir le Maître à chaque séance de travail, en-touré de disciples entièrement dévoués, imprégnés des mêmes idées, des mêmes engouements pour la cause de L’Olivier. L’excitation des rencontres hebdomadaires dans un tel climat au rez-de-chaussée de l’église m’enjôla au point de ne pouvoir m’y absenter même quand les conditions atmosphériques semblaient être complice d’une démotivation de ma part. Mais, jamais je ne cédai à la tentation de me retenir loin

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du cénacle. Ainsi, après 17 ans consécutifs, je coopère et continue à être reconnaissant au Seigneur pour mon appel à L’Olivier et surtout, d’y avoir accepté sans rouspéter. Et je me réjouis immensément de l’avoir fait. En rétrospection, si je m’étais borné au re-fus de cet engagement, j’aurais perdu le bé-néfice d’avoir grandi au sein d’un état-ma-jor d’hommes et de femmes de plume qui dirigent le comité de rédaction. Dieu merci, je peux me délecter d’être aujourd’hui l’un des lauréats de la classe du Maître, en rap-port aux gains substantifs réalisés dans le travail fructueux qu’est la proclamation de la Bonne Nouvelle à l’écrit.

En cette période qui marque notre quart de siècle d’existence, j’étends à mon tour l’invitation à nos écrivains, analystes, poètes, conscients de la nécessité de touch-er par leurs écrits le cœur des païens pour Christ. Le recrutement de nouveaux mem-bres s’avère un atout pour ce magazine qui applaudit la créativité et l’apport d’idées nouvelles. Aujourd’hui nos églises sont remplies de gens sans ambition, et là où il n’y a pas de vision c’est la perdition. “Les grands hommes de ce siècle ont toujours été des hommes de vision. Là où il n’y a pas de vision, pas de direction et là où il n’y a pas de direction c’est la catastrophe, car la vision crée l’ambition et l’ambition la motivation”. (Honoré de Balzac)

L’Olivier se présente à ses lec-teurs comme un magazine de débat, en-gagé dans la lutte pour la droiture morale d’obédience évangélique sans être asservi au Clergé, indépendant des forces d’argent, plutôt conservateur mais libre de toute at-tache partisane. Si les positions que défend L’Olivier changent au fil du temps et des circonstances, ses prétentions à être un jour-nal d’idées et à infléchir les orientations que veut se donner la société demeurent. Ceux qui rejettent le privilège d’être membres de la Salle de Rédaction ne sauront jamais rien de l’institution spirituelle et d’œuvres littéraires qu’elle symbolise. L’Olivier se veut être la tribune d’auteurs chrétiens di-vinement inspirés pour qu’un peu, au-delà d’une simple histoire, un auteur puisse écrire dans le but de faire passer son émo-tion, son sentiment, son témoignage, son point de vue, son message. La vision est colossale et requiert des bras pour assurer d’un produit journalistique impeccable, et pareillement d’un élargissement de cad-

res même en dehors des Etats-Unis. Voilà pourquoi L’Olivier est également à la re-cherche de supporteurs pouvant servir de liaisons entre nous et leurs églises de façon à faciliter la distribution du magazine.

Comité de rédaction, 1987-2012 - un quart de siècle Le comité de rédaction s’assemble deux fois en semaine pour corriger, réviser, sélectionner les manuscrits, vérifier des faits bibliques et séculiers qui y sont expo-sés et en fin de compte discuter les sujets traités dans la publication. On prétend que L’Olivier a une grande influence sur les élites intellectuelles en dépit de son tirage modeste. Une influence qui tient aussi à une autre ambition du magazine, qui va s’affirmer au fil du temps, d’être un organe d’information rigoureux et crédible. Bien souvent, certains lecteurs se plaignent de notre manque de ponctualité et proposent la sortie d’un numéro par trimestre. C’est là aussi notre devise. Mais fort heureusement nous avons grandi au point de comprendre que notre disposition humaine ne garantit pas pour autant la réalisation de nos dé-sirs. Dieu dirige notre parcours à travers les moyens qu’Il nous offre. Car ce travail n’est pas le nôtre. C’est le Sien. Nous ne faisons que gérer en son nom selon Ses principes et Ses dictées. Nous ne disposons d’aucune forme d’autorité pour astreindre ni contraindre nul au boulot si la volonté de produire n’y est pas. Le travail est vaste et nous ne cesserons jamais de motiver avec douceur ceux que le Seigneur aligne sur notre chemin, sachant que des bénédic-tions de toute sorte abonderont pour leur sueur dans la course. Nous ne disposons pas d’un personnel dont la prépondérante responsabilité est celle du Magazine. Nous ne dirigeons pas non plus une entreprise où l’employé laisse l’atelier avec un chèque le vendredi soir. Nos éditions sont ainsi ralenties par manque de bras pour arriver promptement au produit fini. Nous sommes à un tournant où l’aide à tous les niveaux s’avère nécessaire. Pourtant, l’inflexibilité s’évidente tellement dans nos démarches de recrutement qu’il nous arrive bien sou-vent à débattre entre nous l’avenir de nos publications. Et bien que la santé financière du magazine ait toujours été des plus pré-caires, et bien que les ressources matéri-elles et humaines à sa disposition aient été limitées, L’Olivier s’est construit une répu-tation d’être un “magazine de référence”,

et ceci compte pour nous. Cela explique qu’au cours des dernières années, alors que la conjoncture a été particulièrement défa-vorable, L’Olivier a pu maintenir son tirage et des contributions à même d’aider à sup-porter le coup de la parution. Ce magazine aurait pu devenir indispensable pour ses lecteurs qui, bien que peu nombreux, sem-blent disposés à lui rester fidèles. Comment ne pas faire de ce mo-ment de commémoration du quart de siècle d’existence de L’Olivier l’intervalle idéal pour remercier chaleureusement nos ré-dacteurs et leur famille? Ces collaborateurs qui s’évertuent corps et âme pour que le magazine poursuive son chemin et s’ouvre de nouvelles frontières. Que dire aux cor-recteurs! Ceux qui ne sont jamais absents, mardi et jeudi à la Salle de Rédaction; qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il tonne. Ceux dont le devoir de la narration oblige au fort même du sacrifice, de s’esquiver de leur maison, laissant toute obligation familiale en arrière pour être sûrs que la publication de chaque édition soit passée au peigne fin afin que toutes erreurs et omissions soi-ent détectées avant la parution. Que leur dire sinon merci d’être disponibles pour la cause de l’évangile! 25 ans d’après le calendrier humain, mais peut-être plus jeune dans l’almanach céleste. Ce qui importe, c’est que nous ne sommes jamais seuls dans le travail de Dieu. Il nous conduit, nous encourage, nous fortifie et bénit notre fa-mille. A tous ceux qui collaborent pour toucher des âmes dans les recoins de la terre pour le Seigneur, Dieu connaît votre peine. Bon courage! Bonne fête!

Restons unis dans le SeigneurMare nou ansanm

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20 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

LETTRE AMONFILS

Ton père Jena

n quart de siècle! C’est vraiment long! Quand je pense à notre correspondance qui marche vers sa vingt-cinquième année, je puis dire sans coup férir que nous avons parcouru un bon bout de chemin. S’il y a une chose que j’aimerais savoir aujourd’hui en t’écrivant, c’est le temps qu’il me reste dans cette correspondance. De tout cœur, J’aimerais la

continuer pour un autre quart de siècle. Mais qui sait ? Demain est à Dieu. Pas à nous. Il nous appelle quand Il veut. Quand Il nous appelle, nous devons répondre présent. Cette année-ci, Il a appelé tant des nôtres. En témoigne cette liste incomplète: Pasteur Willy Mérat, mort à 49 ans; Diacre Alfredo …, mort à 60 ans; Sœur Sainte-Hélène Labady, 78 ans; Diacre Mario Gaudin, 50 ans; Sœur André Jean, 89 ans; Sœur Anacia Cléophat, 83 ans; Debond Laleau, Pasteur Lucien Jean-Denesse & Diaconesse Marie Jacqueline Alberic, les deux enfants Jean-François qui ont été noyés dans la piscine du voisin à Union New Jersey, 3 ans et 5 ans; Sœur Mitcha J. Désilmar, 23 ans; Pasteur Annouel René, 57 ans ; Frère Esaïe Mathurin, 84 ans ; le père de Sœur Domerçant, 120 ans, pour ne citer que ceux-là, car tant de bien-aimés frères et sœurs de notre assemblée ont perdu des proches tant en Haïti, au Canada, à Guyane qu’ici aux Etats-Unis. Passons! Oublions les morts. Pensons aux vivants. Le mort, c’est le passe, le souvenir ; le vivant, c’est le présent, la conti-nuité. «Laissons les morts ensevelir leurs morts». Nous, suivons le Maître. Qu’il est beau de Le suivre ! Quand les hommes se déterminent avec acharnement à nous retenir dans la servitude, la liberté du Maître nous affranchit ; quand ils prouvent leur haine caustique contre nous, Son amour nous délivre ; quand, sans scrupules, ils complotent pour nous ôter la vie, Sa rédemption nous sauve. Servir le Rédempteur est un acte de bon sens. Toute personne douée de bon sens devrait servir ce Dieu Rédempteur. Pendant près de vingt cinq ans, j’ai essayé de faire passer ce message, et le magazine L’Olivier a joué le rôle de récipient, de catalyseur, de machine pour catapulter ces idées de rédemption en Jésus.«Vingt cinq ans» ne doit pas être la fin. Pour notre correspondance, pour la continuité de l’idéal d’évangélisation et d’épanouissement des valeurs et talents que représente L’Olivier, cette période de temps ne doit pas mourir à la manière des décédés cités plus haut. Les difficultés sont nombreuses, je n’en disconviens pas ; les circonstances arides et stériles, je l’avoue. Cependant, la démission ne devra pas se mêler de la partie, l’abandon ne devra pas être la réponse. La force de faire quelque chose de bon et de durable doit primer sur le découragement d’un milieu qui valorise la médiocrité et l’incompétence. Oui, dans le présent, je pense au futur. Le passé n’est qu’un miroir pour voir et comprendre l’avenir.Alors, que notre correspondance continue ! Que la plate-forme demeure intacte –je veux parler de L’Olivier- pour continuer à publier notre échange d’idées! Ceci dit, cela fait, et si nous sommes tous deux encore en vie, par la grâce de notre Dieu et de notre Seigneur Jésus, je n’aurai pas a m’inquiéter, après ces 25 années d’existence, du futur de L’Olivier et de notre correspondance.

U

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 21

LETTRE AMONFILS

25 anS AU SERVICE DE LA COMMUNAUTé éVANGéLIQUE

L’évangile noir sur blanc que tu dispensesNous rassure qu’en nous Jésus réside

Tes analyses sur les choses de ce mondeNous convient à te lire sans relâche.

Dyo Alèlè

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22 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

Tractations autour

et évènement n’a pas son parallèle dans l’histoire. Justement, Docteur Martin Luther King Junior, mu par une sorte d’illumination déclaré : “le plus grand évènement dans l’histoire de l’humanité, ce n’est pas l’homme qui a marché

sur la lune, mais c’est Dieu qui a marché sur la terre.” Même si, dans la rubrique ‘’ paroles célèbres’’ Victor Hugo, composant un récit sur celui que l’on surnomme l’empereur des Français, écrira au XIX siècle: “ Ce siècle avait deux ans quand Bonaparte est né.” la palme reviendra toutefois au chrétien qui paraphrase son Sei-gneur : Avant que ce monde fût, le christianisme est.” En référence au monde occi-dental, par opposition à la civilisation antique, l’Occident tel quel, avec ses libertés d’expression, de pensée, de religion etc., fut conçu à partir de la rencontre entre la philosophie grecque et le christianisme. En effet, le point d’origine du calendrier romain ou grégorien est Christ. Quelle interprétation donner au fait que le Seigneur Jésus prit naissance en l’an 4 avant Jésus-Christ ? Pourquoi donc rouler de gros yeux ? Parlant de sa préexistence et de son éternité, Jésus ne disait-il pas à ces con-

Yvan Dalzon, Pasteur de l’Eglise Baptiste de la Parou-sie & animateur de l’émission évangélique “La Vérité en Vérité sur Radio Eclair

de la naissance de Jésus

C

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 23

temporains : Avant qu’Abraham fût, je suis (Jean 8 : 58)?

Les généalogies configurent sur quatre tableaux parallèles sa double ascen-dance humaine et spirituelle. L’évangile de Matthieu décrit l’arbre familial de l’enfant interstellaire dans un double souci : mon-trer que Jésus est Juif, et qu’il est le roi da-vidique. Son introduction en dit long sur son intention: Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham ( Matthieu 1 :1), en passant par Salomon, Matthieu conforte la prétention de notre Seigneur à la royauté : en tant que roi, Christ, le Sei-gneur a droit à notre obéissance; or que Luc emprunte la lignée de Nathan, Jésus accomplit ce que Moise prédit dans le Deutéronome : En ces derniers jours, dit le Seigneur, Dieu suscitera du milieu de Toi, un prophète comme moi, écoutez-le ( Deutéronome 18 :15). Marc ne se donne pas cette peine, personne évidemment ne

s’intéresse aux parents d’un esclave. C’est de bons propos qu’il s’en garde, mettant en avant les états de service de celui qu’il présente aux Romains comme le Serviteur parfait. Ayant fouillé dans les archives cé-lestes, Jean décréta sans ambages qu’il était Dieu : Au commencement, était la Parole, la parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu (Jean 1 :1). A juste titre, dans l’épitre aux Hébreux, on peut lire ceci : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui… mais un long processus a accompagné l’incarnation. Il y a eu :• Le temps de préparation• Anges et Théophanies• La naissance• Les explosions de Joie…• Les réactions La préparation

Familier de la loi mosaïque, le juif attend littéralement le Messie, aujourd’hui encore, avec plus ou moins d’anxiété que hier ou demain. Comme un immense puz-zle, les types et les prophéties recadrent l’avènement n’a nul autre pareil. Il descendra de la femme (Genèse 3 :15), sanctionnera le Seigneur Dieu dans ce passage qu’on considère être le proto-evangile. Pourquoi ? Parce que c’est la première prédiction concernant le Messie qui ait été faite longtemps, longtemps avant l’ère prophétique. La femme est porteuse de vie, même stérile. Mais dit le prophète, on ne te dira plus stérile, car les mamelles stériles allaitent. Par exemple, Sarah, la mère d’Isaac conçut dans la pleine vieil-lesse; et Rachel, la mère de Joseph éprouva des difficultés de conception, elle aussi. Isaac typifie l’unique enfant du Père, prédestine au sacrifice. Son obéissance dé-peint notre Seigneur qui se rendit obéissant jusqu’à la mort, la mort même de la croix. Ensuite, Joseph sauva ses frères (juifs) et la vie d’un peuple nombreux (d’entre les na-tions), anticipant l’œuvre du Christ qui doit régner sur un royaume éternel et universel.

Le vol de la bénédiction par Jacob nous ap-prend que pour recevoir les bénédictions du Père, il faut se mettre dans la peau du Fils (Jésus) que le Père aime. Il est entendu que l’enfant naitra d’une vierge (Mt 1:23), la prééminence de Christ pâtirait dans un rang ou il ne serait pas premier…mais encore, Dieu a créé l’homme, et jamais le contraire

Il sera juif. Le Seigneur suscitera du milieu de vous un prophète comme moi, écoutez-le (Deutéronome 18 :15), ordonne Moise a toute l’assemblée d’Israël, en phase d’entrer en terre promise. Christ est pressenti comme prophète dans plusieurs prophéties occurrentes et sous la plume d’Esaie, le Messie est oint pour porter de bonnes nouvelles… Voici, confessèrent les disciples dans la chambre haute, répondant à son discours d’adieu, tu nous enseignes toutes choses, et nous savons que tout ce que tu dis est vrai. Et tu n’as besoin qu’on t’interroge sur quoi que ce soit. A la foule accourut pour voir l’entrée triomphale de Jésus a Jérusalem et qui s’enquérait de qui c’était, on répondit : c’est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée. Ce statut, il l’assume sans coup férir quoiqu’il ad-mette qu’un prophète n’est jamais honore dans sa maison.

Il naitra dans la maison de David, à Bethlehem, la cite de David. Et toi, Beth-lehem Ephrata dit le Prophète Michée, tu n’es pas la moindre d’entre les milliers de Juda. Car de toi sortira un chef qui paitra Israël, mon peuple. Voici le récit de la nais-sance qu’en fit Luc: au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une vierge, fiancée a un homme de la maison de David, nomme Joseph. La vierge était Marie ( Luc1 ). Or l’on sait que Joseph n’a pas engendre Jésus, mais que Marie en fut la mère. A partir de quoi, est-on en droit de se demander, Jésus hérite-il de David. Par alliance, le mariage de Joseph résout le

La naissance de Jésus ponctue 3500 ans d’une relation amoureuse houleuse entre Dieu et Israël. Cet amour a connu les privations du désert, les escalades en montagnes, la tourmente des mers démontées et le calme des eaux de jouvence. Rien n’a manqué à ce jour, sauf un enfant. Enfin, l’épouse a fini par accoucher du Fils, longtemps promis, longtemps attendu, l’archétype de Dieu, l’Emmanuel, qui a planté sa tente parmi l’humanité (Matthieu 1 : 23, Jean 1 :14). Voici, avait an-noncé le prophète, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu est avec nous ( Esaie 7 :14)

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problème… ainsi que le lui avait promis, le Seigneur Dieu, David ne manquera jamais d’un descendant assis sur le trône d’Israël (2 Samuel 7 :16).

En des temps fâcheux, après que les places et les fosses eussent été rebâtis (Daniel 9 :26). On pourrait considérer la vision de la statue dont Daniel nous fait la description comme autant d’indices tem-porels et conjoncturels dans lesquels le Messie naitrait : Tu regardais, disait Daniel au Roi Nebuchadnetsar, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main frappa les pieds d’argile de la statue, et le mit en pièces (Da 2 :34). Ce songe présage le choc inévitable entre le christianisme et l’empire romain que le royaume de Christ va éclipser éternellement jusqu’à devenir une grande montagne. Donc le décors était plante, lorsque Rome occupa Israël. Il est une évidence historique que le Seigneur naquit durant l’occupation romaine de la Palestine. Et au christianisme naissant, on croirait que le combat des gladiateurs et les atrocités dans les arènes finiraient par intimider et vaincre la foi, en ses pre-mières articulations. Loin de là, mais plutôt en marge du monde romain, et a la faveur des persécutions, simplement en prêchant l’amour, l’évangile se propagea au-delà et survécut a l’empire plusieurs siècles après son éclatement.

Les théophanies et les anges Les anges se révélèrent particu-lièrement actifs, délégués en ambassades spéciales … ils exerçaient ce ministère déjà dans l’Ancien Testament. C’est ce que nous appelons visitations. Par une interrogation de rhétorique, l’auteur demande : “Ne sont-ils pas des esprits au service des Elus?” C’est si probant qu’il est rendu néces-saire pour cet article de distinguer l’ange de l’Eternel et un ange, comme d’autres écrivains le font souvent pour les questions regardant l’angéologie. Précédé de l’article défini, l’Ecriture sainte fait référence a Jésus. Ces apparitions effectuées a des fréquences diverses a l’époque vétero-testamentaire, sont appelées Théophanies. Comparées a l’incarnation, dit A Kuen , elles n’étaient que des éclairs dans la nuit de l’humanité. Jean, raconte le disciple bi-enaimé, a dit que Le Baptiseur n’était pas la lumière. mais que ce dernier parut pour rendre témoignage a la lumière afin que tous crussent par elle. L’auteur du deuxième évang-

ile, le Docteur Luc débute son récit après l’introduction d’usage par le récit de l’annonciation de l’ange Gabriel a Zacha-rie. Est-ce un pur hasard qu’Elizabeth, parente de Marie, et mère du précurseur soit elle aussi stérile, cas que nous avons considéré plus haut ? L’ange annonce au sacrificateur Zacharie que sa femme va en-fanter Jean, lequel marchera devant Dieu avec la puissance d’Elie, afin de préparer au Seigneur un peuple qui lui appartint en propre. Le Hérault, désigne, et assigne en fonction, restait que le roi parut. Et pour cela, l’ange effectue une autre visite. Cette fois, il va visiter Marie : Je te salue, Marie, O toi, à qui une grâce a été faite. Ne crains point, tu as trouvé grâce devant Dieu. Voi-ci, poursuit-il, le Saint-Esprit te couvrira de son ombre et tu deviendras enceinte et tu enfanteras un Fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son Père (Luc 1:30-31). La salutation précise pour Marie l’identité, la mission et le Règne du divin enfant.

Si les anges se sont vus déployer comme facteurs, annonçant la bonne nou-velle aux principaux acteurs concernés on ne peut qu’apprécier leurs ambassades précautionneuses pour calmer les ap-préhensions de Joseph, embarrassé par la grossesse inopinée de sa fiancée. Ne crains pas de prendre avec toi, Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient, du Saint-Esprit. Diligemment, encore, ils avertissent Joseph du carnage qu’Hérode va perpétrer et l’invitent a séjourner en Egypte avec sa famille, comme annonce par le prophète Osée: j’appelai mon Fils hors d’Egypte. Diligemment, ils sont dépêches auprès des mages, détournant ceux-ci de leur trajet initial, déjouant le projet machiavélique du roi Hérode. Au deuxième chapitre de Luc, ils étaient les trompettes de la cohorte cé-leste dans la plaine qui chantaient : Gloria in excelis Deo.

La naissance Un long temps de maturation ac-compagnera la naissance de cet enfant in-terstellaire sur terre. Le voir dans ses langes la comme un tout-petit enfant ordinaire, en-toure de Joseph, son père adoptif et de Ma-rie sa mère, est le plus touchant tableau que l’amour donne a admirer et le vivant exem-ple de la volonté Divine souhaite toujours : Vivre parmi les hommes! Le modeste char-pentier que fut Joseph, pris au dépourvu par le décret de César Auguste, ordonnant le re-

censement de la population et exigeant que chacun se fasse enregistrer dans sa ville na-tale, n’avait pas suffisamment d’économie pour régler les frais que nécessite un long voyage de Nazareth a Bethlehem, incluant comme obligation de régler un bordereau médical, Le Seigneur du ciel et de la terre s’est fait pauvre, en ayant revêtu l’humble condition humaine ! Dans le sous-basse-ment de cette maison en Judée, dans une pauvre étable, un évènement extraordi-naire se produisit dans l’incognito. dans l’indifférence totale de Jérusalem, la ville sainte, au point que scribes, sacrificateurs, et principaux chefs religieux n’en eurent eux-mêmes point soupçon! Le royaume des cieux s’est approche de vous, proclamera notre Seigneur devant ses contemporains. Incognito, non pas tout-a-fait, Car voici, des Mages d’orient, guides par une éblou-issante étoile se présentèrent aux portes de Jérusalem et demandèrent : ou est le roi des Juifs qui vient de naitre? Car nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l’adorer!

Hérode fut trouble! Le roi Hérode, tétrarque de Judée, et tout Jérusalem avec lui fut trouble. Le gouverneur romain s’enquit donc auprès des sacrificateurs du lieu ou l’enfant devait naitre. Se voyant joue par les mages, il mit a exécution le dessein macabre qu’il nourrissait envers l’enfant Jésus et fit massacrer les enfants de deux ans et en-dessous : On entend des cris a Rama, Rachel pleure ses fils et n’a pas voulu être console. ce sinistre spectacle a trois explications :

D’un point de vue théologique: Sa-tan infiltre toutes les filières possibles pour déjouer le plan divin. Hérode descend des Aggaguites, dont le tristement célèbre Aman, le premier an-tisémite de l’histoire, faillit provoquer l’extinction des Hébreux !

La vision qu’a eue le Roi Nechudnestar en Daniel 2. Le Souverain babylonien vit en songe une imposante statue en métaux composites. la tête était d’or, la poitrine en argent, le ventre et les cuisses en bronze, les jambes et les pieds en argile. Puis, le roi vit une pierre se détacher sans le secours d’aucune main briser et réduire en miettes la statue. et cette pierre, vit-il, grossit jusqu’a devenir une gigan-tesque montagne. A cause de la domination romaine, le décors était donc plante a la naissance et le choc était rendu inévitable

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 16

entre l’empire romain, empire universel, le quatrième royaume de la vision et l’Héritier a la domination éternelle : Je vis quelqu’un qui ressemblait a un Fils d’homme, auquel est promis la souveraineté sur tous les roy-aumes de la terre et sa domination n’aura point de fin (Daniel 7).

Singulier. Jésus est le Fils Unique de Dieu. Cette vérité fait que son histoire est singulière. Jésus est ne, comme l’a annonce le prophète Esaie, ne d’une vierge : Voici, la jeune vierge enfantera un Fils. Exaltez cette naissance unique, miraculeuse, véri-table énigme pour la science médicale, et dira Billy Graham, le célèbre évangéliste américain , notre Seigneur est le seul hom-me qui puisse dire, quand je suis ne ma mère était encore vierge.

Singulier ! Parmi les discussions nourries, il y a la date de naissance du divin sauveur. D’ailleurs, ce mois-ci en Europe, le Pape Benoit XVI, vient de paraitre un ou-vrage, récusant l’époque avancée générale-ment. Selon lui, Jésus naquit en l’an 7 avant J-C. Nous retiendrons ici la date classique, traditionnellement acceptée : l’an 4 avant J-C. Etrange, n’est-ce-pas? En effet, il est le seul qui puisse dire je suis ne 7 ans ou 4 ans avant moi-même: avant qu’Abraham fut, je suis. Ce paradoxe trouve son expli-cation dans les dates correspondantes entre la fondation de Rome, Urbs Romana, en l’an 756, prise comme repère historique de l’almanach universel et la naissance de Jé-sus considérée comme le point de départ du calendrier chrétien. Les deux évènements synchronises ont abouti a la conclusion que Jésus avait quatre ans quand il ne !

Les explosions de joie Luc dédie a la postérité de splen-dides compositions, les plus inspirés poèmes, parmi les plus précieuses mélodies du répertoire de la musique sacrée. Son Od-yssée du Fils de l’homme est d’un panégyr-iste merveilleux. L’épopée, écrit Hugo, c’est l’histoire écoutée au portes de la légende. la postérité doit a sa plume des magnifiques compositions telles que le Magnificat, l’Ave Maria ( Luc 1:46-55), le Benedictus, le can-tique de Zacharie ( 1:68-79); le Gloria in Excelsis des anges célestes le Nunc Domi-tis, le cantique de Siméon ( 2: 28-32) . Il dépeint la joie d’Anne la prophétesse, veuve depuis son âge et qui s’était consacrée au temple.

Mon âme exalte le Seigneur de ce

La naissance de Jésus et le protestantisme Aujourd’hui, le point sur la question donne lieu a un épineux débat et enflamme le monde protestant sur la po-sition a observer face a la commercialisa-tion excessive de la fête et une tradition champêtre, rappelant sous certaines angles triviales, les orgies païennes, pratiquées dans l’ancienne Perse en l’honneur de Mithra, divinité du soleil. Le traineau, les rennes, la cheminée, le sapin, les guirlan-des, les décorations ont mis plusieurs siè-cles a s’affiner. Le bonhomme de Noel que, peut-être on doit au Pape Nicolas ( Santa Claus ). Comme la marque Coca-Cola y va de ses petites couleurs rouge et blanc, le trademark de la multinationale.Certes, il est facile d’objecter la non-can-onicité de Noel, car l’église apostolique ne la célébrait pas, comme elle ne célébrait la fête des dames, l’école du dimanche, les anniversaires et les naissances. En dépouil-lant l’église de toutes festivités qui con-stituent la saison de l’église, vitrines qui

que la mère de mon Seigneur consent a me visiter. Même bonheur chez Marie recon-naissante de ce que le Seigneur s’abaisse vers elle sur la bassesse de sa servante. quelle ne fut pas la joie des Mages ayant découvert l’humble crèche ou était couche le petit Jésus ! Voici comment les anges ont claironne la nouvelle aux bergers : je vous annonce une bonne nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie. c’est que dans la ville de David, il vous est né un Sauveur. Cette joie évidente tra-hit un soulagement énorme, résultant de l’accomplissement de la promesses divine. Maintenant, prie Siméon que le seigneur avertit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu la consolation d’Israël, tu laisses ton Serviteur s’en aller en paix. car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparée pour ton peuple. Ces scènes de liesse, sont-elles différentes de nos célébrations? De Christ a Noel quel rapport ?

donnent sur le monde, on obtint une ég-lise désincarnée et qui ferme ses portes et repousse ostensiblement les laissés-pour-compte vers Satan. S’il est bon de rappeler leurs cotes artificieux pour éviter que la su-perficialité ambiante ne supplante la vraie foi, a l’exemple cette église Californienne : Noel, c’est pas votre naissance! Il faut y guetter aussi le danger de la laïcisation. Déjà aux Etats-Unis, on ne dit plus Merry Christmas ou Joyeux Noel, mais Happy Holiday! Pourquoi ? Parce que Jésus-Christ est un nom honni. Sensiblement, on fait le jeu du diable qui s’élève contre tout ce qui s’appelle Dieu.

d’ou vient que cette noel s’est introduite dans l’église ? “Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du monde,” ainsi priait Jésus dans la Chambre Haute, dans ce que l’on considère être son dis-cours d’adieu. Comment préserver l’église de l’effervescence générale, des parties ar-rosées et des ébriétés mondaines ? Toutes les congrégations chrétiennes ont, un jour ou l’autre, expérimente le problème que pose la proximité avec un monde tu-multueux et impie. A Port-au-Prince, les églises évangéliques doivent organiser des retraites parallèles durant les périodes carnavalesques, afin que leurs jeunes ne se souillent pas. C’est le même cas de figure pour la récupération chrétienne de Noel. En faisant coïncider la naissance de Jésus a la date correspondant a la victoire de la lumière sur les ténèbres, l’église tombe-t-elle dans l’hérésie. Non, trois fois, non ! Ne lit-on pas sous la plume de Luc, dans le Nunc Domitis : “Et, toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut ; car Tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, afin de donner a son peuple la connaissance du salut par le Pardon de ses péchés , grâce aux entrailles de la miséricorde de notre Dieu, en vertu de laquelle le soleil levant nous a visite d’en haut ( 1:76-78).”

Quelque soit notre position sur la question, les préceptes de tolérance vien-nent à point nommé : Que personne ne vous juge au sujet d’une fête, dit le Saint apôtre. Fort heureusement, notre et nous célé-brons la Noel la bonne nouvelle du Fils de l’homme, mis en croix pour mon rachat.

Joyeux Noel ! Pasteur Yvan Dalzon New York, le 30/ 11/12

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26 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

Des Mercenaires Dans L’Eglise De Jésus-Christ

Ce qui s’est passé à l’Eglise de Dieu d’Antioche à Orange New Jersey est une honte pour l’Evangile de Jésus-Christ. Des individus qui se disent ‘Chrétiens’ envahissaient l’enceinte en plein service dominical, semant la panique, la bagarre et perturbant l’adoration avec un mégaphone en lançant des slogans « Nou pa vle Pasteur Opont. Se pou Pasteur Opont ale. » Alors posons-nous la ques-tion : Sont-ils des chrétiens ? Ce ne sont pas des chrétiens. Ce sont des terroristes, des ignares, des chimères évangéliques, des faux-prophètes, des impies, des filous qui réclament leur part du gâteau.

Après une élection démocratiquement organisée par le Pasteur Opont qui est aussi un docteur en médecine, une majorité écrasante des membres de l’église acceptait son leadership. Seulement qua-torze (14) membres s’y opposaient. Après une analyse objective de la situation, l’on pourra se demander s’il y a des mercenaires et des faux prophètes dans l’église de Jésus-Christ ? Dans le recueil « Le Repas de Son Troupeau », le Rév. Pesner Torchon a défini ainsi le faux prophète: « un arrogant qui s’oppose ouvertement à la personnalité de Jésus-Christ, son ministère et sa parole ». Et la Bible d’ajouter : « mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. » Peut-être diras-tu dans ton cœur : comment connaitrons-nous la parole que l’Eternel n’aura point dite ? Quand ce que dira le prophète n’aura pas lieu et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura point dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite : n’aie pas peur de lui. » (Deutéronome 18v20-22 ; Lamenta-tion 2v14 ; Mathieu 7v15-16 ; 24v11 ; 2 Pierre 2v1 ; 1 Jean 4v1).

Le mercenaire et le faux prophète font partie de la même famille. Mais celui qui utilise le pastorat comme un moyen facile d’atteindre ses objectifs, son ministère est souvent flexible et négociable. Il né-gocie même son âme pour un plat de nourriture, pour une enveloppe ou pour des cadeaux juteux lors de son anniversaire de naissance. C’est un chien couchant. Un homme sans dignité. Il travaille avec ses employeurs, mais pas avec Jésus. Il a des « Boss » (des gens qui possèdent des biens mal acquis. Auteur des divisions, il est in-compétent, il n’a pas l’appel de Dieu. Et puisque le début n’est pas chose facile, il veut s’emparer d’une église bien structurée sans te-nir compte des sacrifices énormes que le fondateur avait consentis.

Mes chers frères, il faut prendre des précautions avec le travail de Dieu. Dans Daniel 5 :24-28, nous lisons : « C’est pourquoi, Dieu a envoyé cette extrémité de main qui a tracé cette écriture : Voici l’écriture qui a été tracée : Compte, Compte, Pesé, et divisé. Et voici l’explication de ces mots :Compte : Dieu a compté ton règne et y a mis fin.Pesé : Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger.

Divisé : Ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Pers-es», c’est-à-dire, des mercenaires, des faux prophètes, des terror-istes, des individus de peu de formation, des voyous, des escadrons de la mort qui ne respectent pas la propriété de Dieu. Ils seront tous réduits en cendres, s’ils ne se repentissent.

Le mercenaire, qui n’est pas le berger, et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis et prend la fuite, et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s’enfuit, parce qu’il est mercenaire, et qu’il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et elles me connais-sent (Jean 10v12-14). Si une brebis est égarée, à quoi bon, dit le mercenaire, de laisser les autres pour partir à sa recherche ; «mon salaire étant inévitablement assuré au début du mois.» Alors ces quatorze (14) mercenaires qui s’étaient révoltés contre le leader-ship du Pasteur Opont ont un leader préféré au sein de l’église. Mais ce magouilleur se tient derrière le rideau. Cet individu doit se poser les questions suivantes : Combien suis-je disposé à abandon-ner pour servir les démunis, les aliénés, les malades, les pauvres, les illettrés, … ? Suis-je disposé à porter la croix et à mourir pour les brebis ? Suis-je en mesure de compatir aux souffrances et à la peine d’une autre personne ? Suis-je assez compétent pour condu-ire une communauté chrétienne ? Puis-je apprendre à communi-quer le message chrétien avec persuasion et intégrité ? Suis-je en train de cultiver les disciplines de la vie chrétienne en moi ? Suis-je le genre de personne en qui la communauté chrétienne peut placer la confiance? Suis-je en mesure de devenir un interprète compétent de la Parole de Dieu ? Suis-je disposé à me laisser instruire par la sagesse de la tradition chrétienne ?

Pour répondre à ses questions, il faut l’appel de Dieu. Mais le mer-cenaire n’a pas la vocation. Quand le faux prophète attaque, il n’a aucun souci de défendre le troupeau, puisqu’il n’a rien à perdre. Il est irresponsable. Quant à lui, il tient toujours le Saint-Esprit à l’écart, de sorte que les mêmes routines et tout ce qui rend son em-ploi facile demeurent. Il est un adversaire des âmes. La Bible rap-porte l’attitude du sacrificateur Eli vis-à-vis de ses enfants. Ceux-ci se comportaient comme des irresponsables dans le temple jusqu’au jour où ils tombèrent sous le jugement de Dieu (1 Samuel 2v12-36).

Jésus est le Bon Berger, il veille sur son troupeau. Il mettra tou-jours en déroute ceux qui viennent pour dérober et il rendra à cha-cun selon ses œuvres.

Que les mercenaires de cette Eglise locale se ressaisissent, parce que la sentence du Très Haut sera fatale pour eux. Comme a dit l’autre : « C’est le crime qui fait la honte, non pas l’échafaud. »

FéguenS PrinCe, PLainFieLd new JerSey

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 27

Haitian Gospel Radio Station 94.7 FM SCA, RCA, 67KHz

Phone: (877) 292-9889

Phone: (516) 292-1199

Email: w.w.w. radioeclair.com

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PO Box 2357

Hempstead, NY 11551

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274 N. DAY STREET, ORANGE, NJ 07050 (862) 233-6733

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Vers Une Vision Chrétienne

Le chrétien est celui qui a rencontré Jésus-Christ face à face. Il a vu. Il a entendu. Et il est reparti avec le message évangélique pour conquérir le monde, pour informer, former et transformer.

Pasteur Philippe Antoine, Spring Valley New York

l a une vision saine qui précède toujours son action à la plus grande gloire de Dieu. Il est question ici des yeux du dedans, cette lumière qui brille dans le monde pour dissiper les om-bres ténébreuses et préparer cette action évan-gélique en temps et lieux. Le sage prend donc

du temps pour penser et planifier avant d’agir, avec la ferme conviction que le Seigneur ne manquera pas de joindre ses riches bénédictions à chaque ac-tion susceptible de faire avancer son règne. Aussi, pour renverser le diable de son trône et conquérir

ce monde à l’envers, le Seigneur a besoin non pas des spectateurs au sein de son Eglise mais de vrais disciples, avec une vision christologique, prêts à bou-leverser le monde. L’histoire est là pour montrer que les vrais disciples de Jésus-Christ n’ont jamais reculé devant les menaces sataniques comme le feu, les fers, la prison, les tortures et même la mort. Ils ne craignent rien qui peuvent tuer le corps et qui ne peu-vent tuer l’âme. Venez et voyez. Si jamais vous avez l’intention de vous joindre à ces chrétiens qui travail-lent de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur Jésus, sachez d’ores et déjà que vous aurez des tribulations dans le monde. Mais le Maître dit bien la chose: Prenez courage car j’ai déjà vaincu le monde.I

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 29

Hérode, le tétrarque avait fait décapiter Jean Baptiste et la tête du prophète fut apportée sur un plat dans un festin pour faire plaisir à Hérodiade, la femme de son frère, à la fille de cette méchante femme et à l’assistance qui fêtaient, mangeaient, se soûlaient et dansaient aux rythmes de leur musique affolante. La Bible dit que les disciples de Jean vinrent prendre son corps et l’ensevelirent à leurs risques et périls. Et ils allèrent porter la nouvelle à Jésus, s’attendant à un miracle spectaculaire connaissant bien le pou-voir du Nouveau Maître. Mais Jésus ne fit rien pour venger son cousin. Ce n’était pas là le but de sa mission dans le monde. Il semble que le ministère de Jean était arrivé à son terme et qu’il devait ainsi glorifier son Dieu. Voulez vous savoir ce que fit Jésus en cette circonstance? Venez et voyez.

Le seigneur Jésus se dirigea plutôt vers cette grande foule pour laquelle Il était venu sur terre. A ce point, nous vous invitons à lire avec nous ce verset si émouvant: “Il vit une grande foule et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les mal-ades” (Mat.14:14). Au milieu de cette foule, il y avait des malades en quête de guérison divine; il y en eut qui avaient fait une expérience miraculeuse personnelle avec Jésus et qui par reconnaissance suivirent Jésus partout. Il y avait aussi des curieux, des anthropologues, des docteurs de toutes les sci-ences humaines, des amis et bien sûr, des ennemis qui cherchaient une occasion favorable pour faire valoir contre le divin Maitre leurs chefs d’accusation. Les chefs juifs n’en demandaient pas d’avantage. En tout cas quels que soient les motifs qui réunissaient cette foule de quelques milliers de personnes, Jé-sus, bon de nature, y vit des brebis égarées sans le secours d’un bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis tandis que le Scorpion, doté d’une paire de pinces en avant et un aiguillon ven-imeux en arrière, est bien équipé pour faire du mal. Notre société compte beaucoup de ces criminels qui égorgent et tuent sans miséricorde. L’Eternel Dieu dit à Moïse : “j’ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer ... “ (Ex. 3:7-9). .Dieu est Esprit. Pour sauver l’humanité, Il faut une action humaine, visible, palpable. C’est pourquoi Dieu s’est fait homme pour délivrer les hommes comme nous. Il lui a fallu vivre comme les hommes. Si vous n’aimez pas votre prochain que vous voyez, com-ment pouvez-vous aimer Dieu que vous ne voyez pas. Notre Dieu fait homme fut ému de compassion pour la foule. Nous voulons nous courber bien bas pour remercier le Seigneur d’avoir partagé avec nous cet attribut divin qu’est l’émotion. Nous la portons dans toutes nos activités et nos relations sociales. L’émotion tape parfois sur nos élans négatifs qui nous ravalent au niveau des fauves de la jungle qui déchirent leurs proies sans miséricorde. Un lion af-famé qui pénétrerait au milieu d’un culte d’adoration ne lèverait pas ses pattes de devant pour bénir Dieu comme nous le faisons. Les politiciens de tous les temps savent comment manipuler la foule pour ar-river à la tête du pouvoir. Après avoir fait arrêter Jean, Hérode voulait le faire mourir mais il craignait, non pas Dieu, mais la foule. Une agitation de la foule, c’est ce que craint le dirigeant le plus habile. A l’heure qu’il est, il y a des gens, en majorité jeunes, qui se groupent un peu partout dans le monde des affaires pour demander une meilleure répartition des

richesses de la terre. Il y a de quoi penser à une révolution sociale; mais jusque là, le mouvement est pacifique. Il n’est que d’attendre. Les réactions af-fectives intenses s’accompagnent toujours de modi-fications neuro-végétatives. Les éclats de rire ou de pleurs engendrent des frémissements et poussent à la contagion du milieu ambiant et c’est le pourquoi des carnavals de l’actuel président d’Haïti. Souvent les gens pleurent et crient sans même savoir trop bien pourquoi. S’il y a des émotions négatives qui sollicitent les bas instincts et qui incitent aux crimes les plus horribles, l’émotion positive englobe aussi tout l’homme et rend sensible aux malheurs d’autrui. Après avoir ainsi grimpé les échelons de l’émotion et parvenu au sommet, on est alors prêt pour une bonne action. L’action doit toucher la tête avant les mains. Jésus regarde la foule qui s’égare et vit un moment d’intense émotion. Pour régler cette affaire, il va jusqu’à monter sur le bois du Calvaire et mourir pour le pécheur que la Loi a fustigé sans pitié. Si le monde savait! Oui, le monde doit savoir tôt ou tard. C’est une question de vie ou de mort. C’est pour-quoi Jésus envoie ses disciples par tout le monde pour annoncer cette Bonne Nouvelle qui sauve dès aujourd’hui. Le bon samaritain ne craignait pas pour sa vie. Il donnait ce qu’il avait comme fortune: son temps, son argent, son talent...Il voulait seulement exercer sa miséricorde envers le malheureux que les bandits avaient laissé à demi-mort. Et Jésus nous encourage aussi à faire de même.

Il n’y a pas d’amour sans émotion. Plus l’amour est grand, plus forte est l’émotion, celle qu’a montrée Jésus devant le tombeau de Lazare et qui l’a atten-dri jusqu’aux larmes. Jésus frémit en son Esprit. Il trembla. Son Esprit fut agité au dedans de lui, lui le Dieu créateur de tout ce que nous pouvons voir ou imaginer. Jésus pleura non pas la mort de Lazare, car il a le pouvoir de le ressusciter; mais il pleura plutôt sur l’incrédulité de cette foule qui recherche les cho-ses terrestres comme la santé, les richesses de ce monde, le confort, des choses qui volent sur nos têtes comme des oiseaux et qui ne reviennent pas. Après cela, Jésus poussa le cri de la résurrection, le cri de la victoire sur la mort. Puis il remit le souffle de vie dans les narines du mort et le fit sortir de la tombe. Il y a des choses merveilleuses qui ne s’achètent pas et qu’il convient de donner gratuitement comme l’air que nous respirons, un sourire aimant, un saint baiser. L’Evangile de Jésus-Christ nous enseigne à donner et à nous donner sans rien attendre en retour. Le Sei-gneur en prend note et il récompensera au dernier jour. Certes les richesses temporelles ont leur valeur. Dieu les a créées pour notre gloire. Nous devons nous en servir avec sagesse. Le plus grand problème de l’homme est le partage des biens de la terre. C’est pourquoi à côté des quartiers riches, il y a toujours des taudis, des pauvres et des exploités.

Un journaliste chrétien a photographié un pauvre, sans abri, assis devant une grande bijouterie à Manhattan. Ce malheureux crevait de faim, de soif et de som-meil. Les gens passaient et repassaient. Personne ne le voyait parmi la foule et encore moins devant ces magasins où s’entreposent des bijoux de grandes valeurs. Quel contraste dans ce pays où coulent le lait et le miel, le pays le plus fort de toute la terre! A quoi cela sert-il d’accumuler des billions et se faire passer pour l’individu le plus riche ou la nation la plus riche de ce monde quand à côté de vos entreprises

commerciales, les gens crèvent de misère. L’Eternel a vu la souffrance de son peuple qui est en Egypte. Il a entendu les cris que lui font pousser ses op-presseurs. Il est descendu pour le délivrer. Jésus a vu nos souffrances; Il a entendu nos cris face aux exigences de la Loi et il est descendu sur terre pour nous délivrer. Il intime l’ordre à ses disciples de ne jamais renvoyer la foule. “Ils n’ont pas besoin de s’en aller; donnez-leur vous-mêmes à manger (Marc 6:37). C’est bien d’encourager nos bien-aimés après le culte d’adoration avec une chaude poignée de main, une accolade fraternelle, un joyeux sourire, des mots encourageants. Mais il faut aussi joindre l’action à la parole. Esaïe a entendu la voix de Dieu, lui disant “Qui enverrai-je ? Qui marchera pour nous? Le prophète répondit alors” Je suis prêt, envoie-moi”. L’histoire est là pour montrer que de tous les temps, Dieu cherche toujours des hom-mes pour sauver des hommes. Jésus va plus loin en intimant cet ordre a ses disciples: “Donnez-leur vous-mêmes à manger”.

L’Aile gauche de la politique internationale a présenté au monde une thèse assez curieuse et passionnante qui a fait ses preuves avec le temps et qui s’éteint tout simplement comme un feu de paille. Certes ces bâtisseurs de société ont tenté de résoudre le problème de partage dans le monde avec des moyens forts et du même coup d’éradiquer la pau-vreté. Mais la misère s’installe pour la plus belle au sein des pays qui ont tenté cette expérience. Ces leaders sont assez honnêtes pour réviser leur thèse et accepter un quelconque réajustement. La vision évangélique a survécu pendant des millénaires et ne cesse de bouleverser le monde, de renverser les barrières, d’opérer des changements profonds au niveau des cœurs non pas par la logique des armes, mais plutôt par l’amour, la plus grande force jamais dépassée. “Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés” (Actes 4:12).

Quel illustre et divin pédagogue qu’est le Seigneur Jésus! Il veut que ses disciples fassent la différence entre voir et regarder. Il les appelle à l’action. Il les forme et les transforme puis il les envoie avec le message évangélique pour sauver le plus grand nombre à travers le monde. Parfois il est question d’arroser de son sang le terrain quand les fruits tar-dent à venir. Il a attiré l’attention de ses disciples sur l’attitude du bon samaritain qui n’a pas agi comme le prêtre et le lévite. Ils ont vu, certes, le mourant sur leur chemin, mais ce n’était pas leur affaire. Ils n’ont pas pris le temps de regarder leur frère avec cette émotion intense qui attendrit jusqu’aux larmes et qui pousse à l’action que Dieu attend de chacun de ses enfants. Le chrétien, le vrai, est un envoyé de Jésus. Il n’a ni argent, ni or, pourtant il doit nourrir le monde. Il donne gratuitement et se donne. Jésus n’est pas le leader qui se cache dans une tour fortifiée et qui en-voie ses soldats au fort de la bataille. Il marche avec eux. Il pourvoit à leurs besoins en temps et lieux. Ils sont nombreux dans le monde ceux-là qui, chaque jour, meurent sans le pain qui nourrit le corps et sans la Parole qui sauve l’âme. Dieu vous envoie mon frère, Vous qui lisez ces lignes et qui vous dites disciples de Jésus-Christ, le divin Maître vous envoie avec ce mot d’ordre: “Donnez-leur vous-mêmes à manger.” ■

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Haïti, Douloureuse Réalité

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Haïti, Douloureuse Réalité

donaLd LuxaMa, woodbridge, new JerSey

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e spectacle est contraire à n’importe quel autre endroit de notre hémisphère où les avions, survolant des villes modernes,

sont accueillis par les rayonnements lumineux de belles et grandes constructions et planent sur l’horizon azurée et la verdure des mornes. Quel contraste entre la belle ville de Miami et Port-au-Prince ! Quel contraste entre Santo Domingo et Port-au-Prince ! Cette image dégradante de notre capitale vielle de deux cents ans n’a pas nui nos présidents, nos ministres, nos sénateurs, nos directeurs généraux qui souvent empruntent le trajet aérien d’Haïti à destination des belles villes étrangères du monde. En sortant du service de l’immigration, les visiteurs sont salués par les images étouffan-tes des hommes, femmes et enfants sans espoir, courant après les voitures, perdant toute dignité de citoyen, se livrant à la mendicité pour vain-cre le démon de la faim. Voici l’accomplissement et le résultat du travail des leaders politiques qu’a connus Haïti et que connait encore ce pays d’Haïti. Aux présidents, sénateurs, ministres et directeurs généraux de la première république noire du monde, l’histoire aura retenu que vous avez pillé une nation, versé du sang, armé des enfants, zombifié des jeunes et éteint la bougie de l’espoir durement allumée par les héros de l’indépendance. Haïti douloureuse réalité. Quel espoir pour nos jeunes ! Quel lendemain meilleur pour eux ! Nos jeunes, comprennent-ils réellement leur misère ? La population, pourquoi accepte-t-elle comme normal ce qui est anormal ? Les adoles-cents qui trottent à travers les rues de la capitale, savent-ils qu’ils sont des génies, des docteurs, des ingénieurs, des hommes de sciences et de lettres qu’une minorité a tenus dans l’esclavage? Les enfants qui pavanent dans les rues ne méri-tent pas d’être illettrés. Les pauvres ne méritent pas d’être pauvres. Mais la disparité d’un système où l’inégalité des chances prévaut a laissé sur ses traces la majorité de la population végétant dans la misère et l’extrême pauvreté. Enfants pauvres du pays, vous êtes des exploités. Vous ne méritez pas d’être pauvres. Les richesses de votre pays ont été volées, pillées, et

mal distribuées. La richesse du sol est accumulée par un petit groupe en position hégémonique. Les structures politico-sociales qui auraient dû vous venir en aide sont soudoyées et corrompues. Les sénateurs, les députés, les ministres ont bravement emboité les pas de leurs prédécesseurs qui circu-lent en toute impunité après avoir empoché des millions de la richesse du pays. Une famille qui était à la tête de la primature exhibe aujourd’hui son luxe et sa pompe dans les banlieues « Santo-domingoises » au frais des milliers qui gémissent sous les tentes de toile et de plastique. La cul-ture de l’incompétence et de la corruption a trop longtemps forcé la tête de notre chère Haïti au-dessous des eaux boueuses et infectes du sous-développement. Des millions sont gaspillés, volés, détournés sans redouter les conséquences. Les décisions politiques dans les chambres législatives sont marchandées comme le produit des ven-deuses de poissons sur le quai en total oubli des besoins du pays et des aspirations de la jeunesse et des générations à venir. Les députés et les séna-teurs ne votent pas leur conviction selon des critères établis par la constitution et le sens du devoir et du patriotisme que demande leur position, mais pour des positions, des postes pour leurs familles dans le gouvernement. L’intérêt personnel a évincé le bien collectif. Ils ont prouvé qu’en politique l’intérêt prime sur la conviction. Haïti, douloureuse réalité ! A vous, chers docteurs, qui dormez à la belle étoile, chers ingénieurs qui n’avez pas pu achever vos études classiques, aux hommes de Sciences et de Lettres du pays qui n’accompliront jamais leur potentiel intellectuel, aux enfants du pays contraints à l’analphabétisation, hélas ! c’est le cri de ma douleur. Le gouvernement a tué le doc-teur en vous. Le gouvernement a tué l’ingénieur en vous, etc. L’environnement n’est pas favorable au développement de vos potentialités intellectuelles et physiques. Vous qui vous voyez grandir dans la rue, vous n’êtes pas coupable. Vous êtes une vic-time. L’adolescent dont le front est brûlé par le so-leil, les pieds devenus calleux par le béton réchauffé et le cœur endurci par la rudesse de la vie n’est pas coupable. Il est une victime. Victime du luxe de nos leaders. Victime du gaspillage. Victime de la mau-vaise gouvernance. Victime de l’analphabétisme

fonctionnel de nos leaders. L’adolescente qui se voit violée par les plus âgés au coin des rues n’est pas coupable. Elle est une victime. Victime de la non-existence d’une structure d’assistance sociale et du bien-être pour la protection de l’enfance. Cette mineure qui est forcée par des hommes pervers à s’offrir sur l’autel de la prostitution pour apaiser sa faim n’est pas coupable. Dans sa ré-flexion d’enfant, elle se dit : « si je n’ai jamais connu un père qui aurait dû me protéger contre les prédateurs sexuels, si je n’ai jamais été bercée par les mains d’une mère loin des terreurs du cré-puscule, si le gouvernement qui aurait dû proté-ger mon enfance, mon adolescence et ma dignité humaine se dresse comme un agent causal dans

L’avion qui faisait sa descente sous le ciel bleu de ce pays caraïbéen n’était pas accueilli par les resplendissantes tours lumineuses, la verdure des mornes et l’acclamation des branches de palmiers qui auraient dû bondir de joie à l’arrivée des fils du terroir et des visiteurs, mais par le triste et lugubre spectacle d’une aire désertique, des mornes dénudés, de petites huttes en tôles trouillées et rouillées, d’anciennes usines en ruine, des marécages non maintenus dans l’aire aéroportuaire.

C

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ma détresse, je n’ai pas d’importance. » La fillette de la rue, âgée de 6 ans, qui ne peut pas retracer son origine parentale n’est pas coupable. Elle n’est pas coupable la fillette qui plaint son sort en ces termes: «Le seul père que j’ai connu c’est le soleil. Contrairement à un enfant qui est réveillé par les douces mains de sa mère ou de son père, moi, je suis réveillée par les rayonnements brûlants de mon Père-Soleil qui pique mes yeux dans sa course Est-Ouest. Ce père m’expose à tous les passants. Mon petit coin privé dans la rue devient le marché public quand Père-Soleil se pointe à l’horizon. Ce père m’exige à travailler dans la rue sous sa chaleur de plomb pour man-

ger. Père-Soleil est sans pitié pour sa fillette. La Lune est la seule mère que j’ai connue. Car je me vois dans la rue dès mes premiers souvenirs. Je ne sais pas qui je suis. Je ne suis pas un enfant, je ne suis pas une jeune fille, je ne suis pas une vierge et je ne suis pas non plus une femme. Mère-Lune est le dernier œil que je vois avant de m’endormir sur les murs froids de cette place publique. C’est une mère silencieuse qui ne me lit pas des his-toires, ni ne me dit les contes de fée. Elle ne me dit pas « dodo titit chérie ». Elle ne me protège pas de ces monstres nocturnes assoiffés de chair. Quand l’œil rouge du Père-Soleil se cache derrière les montagnes et disparait dans la mer, l’apparition de Mère-Lune m’inspire de la frayeur. Son œil

n’est pas assez brillant pour chasser les ténèbres. Quand elle disparait dans le ciel sous les nuages noirs et que les ténèbres gouvernent la terre, des monstres de nuit me déchirent. Ils abusent mon corps et mon sexe. Ils m’exploitent avec violence. Ils s’acharnent sur mon corps frêle et léger. Je ne sais pas qui ils sont, car la nuit a dérobé leur vis-age et intensifié leurs actions. Hélas ! quel malheur pour une fillette de 6 ans ! Personne n’entend mes cris. Mes abuseurs ne l’entendent pas, les passants non plus. Les arbres et les murs qui m’entouraient font silence. Les gémissements d’une petite fille qui se débat sous le poids de ces montres vont s’affaiblissant dans l’univers immoral de la vie de la rue. L’occupant du palais national ne m’entend pas.

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Les ministres qui prétendent travailler pour moi ne m’entendent pas. Personne ne m’entend. » Oh ! Haïti, douloureuse réalité ! Haïti, douloureuse réalité. Cette réalité se traduit par la juxtaposition de la richesse et de l’extrême pauvreté, du luxe et de la misère. Elle se traduit par la cohabitation de la fortune et de l’infortune. Elle se traduit par l’extrême inégalité. Dans ce pays, les excès de quelques-uns sont alimentés par le manquement de la multitude. Une toute petite minorité empoigne toutes les richesses du pays. Cette réalité, c’est la corruption. Les élus amassent des richesses. Les décisions sont march-andées. Ils ne font rien pour améliorer la condition de leurs constituants. Cette réalité, c’est l’impunité. Des pères de famille sont tués de sang-froid par des bandits qui ne redoutent aucune poursuite criminelle et pénale. Les enquêtes n’aboutissent jamais, elles se poursuivent indéfiniment. Cette douloureuse réalité, c’est l’immoralité. Dans les boites de l’état, la compétence n’est pas de mise. Un grand nombre de directeurs immoraux forcent

leurs subalternes à s’offrir sur l’autel de l’immoralité pour exercer leur profession et garder leur position. Cette réalité, c’est la résignation populaire. Haïti, douloureuse réalité. Haïti, douloureuse réalité. Cette réalité imposée à Haïti n’est pas la réalité d’Haïti. La réalité d’Haïti est celle de Toussaint Louverture, de Des-salines et des Héros de l’indépendance, celle de la première République Noire du monde, celle des combattants de la liberté qui ont versé leur sang dans toute l’Amérique du Sud et ailleurs pour la dignité de l’homme. Cette réalité est celle de la Perle des Antilles. C’est la réalité d’un pays qui nourrissait ses enfants et exportait des denrées vers les Petites Antilles. La réalité d’Haïti est celle qui émanait de la vision d’Henri Christophe qui avait alphabétisé le Nord et bâti des forteresses majestueuses de renom mondial. La réalité d’Haïti est celle de nos poètes qui incarnent l’espoir qu’un jour Haïti aura repris le flambeau qu’elle a tenu en 1804 procla-mant la naissance de la première République noire avec les premiers vagissements de l’Indépendance:

Liberté Egalité, Fraternité. La douloureuse réalité d’aujourd’hui doit céder la place à la merveilleuse réalité de demain. Une réalité qui chantera la re-naissance d’Haïti, la dignité de ses fils, la beauté de nos plages, la splendeur de nos infrastructures et la valeur de l’homme noir. Cette réalité de demain doit commencer aujourd’hui où tous les chefs et les fils du pays renouent avec les idéaux élevés de la crainte de Dieu, de la moralité, du patriotisme et du développement durable. Le poète Etzer Vilaire nous pointe vers la réalité de la nouvelle Haïti en ces mots:« Crions à Dieu pour que notre Patrie s’éveille enfin de son sommeil de mort… Oui qu’à ces soins chacun de nous s’applique. Nous l’obtiendrons indicible bonheur. Temple, maison, rue et place publique, tout redira le beau nom du Sauveur. »

Les enfants pauvres et illettrés d’Haïti

Père-Soleil qui pique mes yeux dans sa course Est-Ouest.

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En mémoire de Mitcha Judy Désilmar

1989 – 2012la jeunesse de l’eglise de Dieu Mont Des oliviers « was at their best » à l’occasion des cérémonies du décès de leur vice-prési-dente. cette performance de la Jeunesse Maranatha, inédite dans l’histoire de cette église, était digne d’une étoile de 23 ans qui a brillé et puis s’est trop vite éteinte.

Mitcha était une fille extraordinaire. Les témoignages en ce sens abondaient. En général, il ne faut pas toujours faire fi aux belles déclarations ou aux beaux discours dits aux obsèques de quelqu’un. Souvent ces témoignages de circonstances ne font qu’effleurer la réalité. Ils passent à côté de la vérité. Mais pour une fois, l’observateur qui était dans l’enceinte de l’église pendant les deux jours de tribut à la mémoire de la vice-présidente décédée comprendrait que tout ce qui a été dit était juste. L’accent était mis sur le rapport humain, social et spirituel qu’entretenait Mitcha avec son environnement. Elle aimait rire. Son rire venait du cœur. Elle aimait étreindre les gens d’une étreinte chaleureuse qui ten-dait à pulvériser les chimères, à bannir la tristesse. Elle ne prenait pas le travail de Dieu à la légère.

La jeunesse Maranatha a honoré un jeune leader qui mérite d’être honoré. C’était émouvant. Vendredi 10 août 2012 : la veillée. L’Eglise était remplie à craquer. Dès 7 : 00 pm, une longue ligne de gens se défilait pour aller voir le corps âgé de 23 ans qui s’installait dans ce cercueil. Pour beaucoup, c’était incroyable. Pour d’autres, c’était inacceptable. La jeune sœur est morte le 1er août 2012. Le 31 juillet 2012, elle était à l’église jusqu’à 8:30 du soir. Pasteur Allrich R. lui a parlé ; Fr. Parnell était en réunion avec elle. Ce soir-là, elle est allée se coucher pour se réveiller entre 5:00 am et 6:00 am. Elle s’était recouchée pour ne plus se réveiller. Après le défilé autour du cercueil et les cérémonies d’ouverture, des chants ont été chantés à l’honneur de

Mitcha. La vérité, la fille aimait beaucoup chanter de son vivant. Elle était une fille qui aimait la vie, croyait-on comprendre en entendant les nombreux discoureurs de la soirée du vendredi. Elle aimait chanter, danser, manger. L’ancienne présidente par intérim, Madame Beatrice A. Turenne, était formidable dans ses éloges adressés à la mémoire de la défunte.

Le samedi des obsèques, de 8:30 à 9:30 du matin, le corps était exposé à cer-cueil ouvert pour les amis et les curieux qui voulaient voir pour une dernière fois cette jeune fille sans vie qui allait être mise en terre. Au dehors, un carrosse trainé par deux chevaux et garé devant l’Eglise atten-dait de conduire, en longeant les 12 à 15 kilomètres de distance, le corps de 23 ans à sa dernière demeure. On pouvait lire en grandes lettres sur le carrosse le nom de MITCHA J DESILMA. A l’intérieur, après le défilé, le service débutait avec Pasteur Charles Réjouis, suivi de pasteur Joseph Fleurimond dans la prière d’ouverture. Pasteur Testar Saint Victor dirigeait le ser-vice funèbre. Un programme surchargé, fait d’oraisons, de témoignages, de chants par les jeunes. L’assemblée était électrifiée par l’émotion. Les jeunes chantaient d’une harmonie inouïe. La foule en émoi les ac-clamait après chaque chanson exécutée. C’était comme un concert d’artistes en mé-moire d’une vedette décédée qui, de son vi-vant, aimait chanter et danser. Le morceau

choisi de la Sœur Beatrice A. Turenne et de ses jeunes a été comme le clou de ce mini concert. A travers des bribes de chants, ils relataient l’amour, la passion, le désir et les manies de la défunte qui avait une relation particulière avec son Dieu. C’était excep-tionnellement exécuté. Allrich Réjouis, le Pasteur de la jeunesse, a prêché l’homélie de circonstance. Cela se comprend puis que Mitcha était la vice-présidente de la jeunesse Maranatha.

Il était à remarquer dans l’assemblée un bon nombre de jeunes qui avaient laissé l’église pendant longtemps et qui retournaient au bercail en l’occasion pour pleurer Mitcha. Vraiment, la Jeunesse Maranatha a fait un travail superbe en guise d’honneur à leur vice-présidente. Coup de chapeau pour la nouvelle équipe dirigée par madame Nancy R. Marcel!

Le parcours du cimetière était long. Le cortège semblait ne plus finir, et les passants se questionnaient sur l’identité de la décédée. Mitcha a eu un enterrement de princesse. Après les dernières étapes cérémonielles au cimetière, elle a été mise au mausolée, sa dernière demeure sur terre. Paix à son âme!

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Au Delà du

ColonialismeLespérance Jude, Orange, new Jersey

Président de Groupe Caribbean / US [email protected]

a révolution de 1925 signée Robert Hooke a mis à nue l’existence des cellules comme unité fonctionnelle de tout organisme vi-

vant. Telle découverte eu l’effet d’un tsunami tant au niveau des sphères biologiques que sociales. Effectivement, cette prouesse portant la signature de l’anglais a permis non seulement de lever un coin du voile sur les cellules comme les briques sur lesquelles repose le vivant, mais aussi de dé-nuder le fondamentalisme régissant les relations humaines. Une transposition sociobiologique dont le réalisme est ancré dans l’universalisme de la fractalité. Car, en fractal, le credo fait que toute structure complexe étale l’image de ses com-posantes les plus élémentaires. Tout cela laisse entrevoir l’existence du simple comme un miroir pour le complexe et vice versa. De même, la con-

naissance physiologique du simple implique celle du complexe. Telle figure théorique s’applique sans ambages à l’échelle du vivant. Ceci dit, si au niveau cellulaire, l’organisme pour se perpétuer fonc-tionne à travers des systèmes tels le mutualisme, le commensalisme, la symbiose ou le parasitisme, il en est de même à l’échelle humaine. Mais à ce niveau, les relations peuvent varier avec des ré-sultantes plus ou moins caractéristiques. Ce qui se traduit particulièrement chez l’humain par des formes de pérennisation comme le colonialisme trainant avec des séquelles aussi avantageuses que catastrophiques pour les acteurs. Pour ainsi dire, cette forme de dominance qu’est le colonial-isme, si elle garde un cliché bénéfique pour cer-tains, la tendance est tout autrement pour d’autres. Une réalité qui s’affirme en cheminant l’histoire de

certains peuples passés et contemporains.Aborder le colonialisme revient à mettre sur tapis un concept qui fort souvent bénéficie d’une con-jugaison controversée. A priori, cette divergence conceptuelle dérive indubitablement de la rupture analytique faite entre le colonisateur et le colonisé. Si pour le premier, la démarche coloniale reste sal-vatrice, pour le second, ce n’est qu’une filière à la fois inhumaine et barbare.Salvatrice, oui elle l’est, car elle permet des dé-bouchés économiques. Comme le prétendait Jules Ferry devant la chambre des députés en Juillet 1885 «Les colonies sont pour les pays riches, un placement de capitaux des plus avanta-geux. Au temps où nous sommes et dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d’une colonie, c’est la création d’un

L

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débouché». D’où le caractère bénéfique du sys-tème au détriment des autres. Telle approche se trouve inscrit dans le réalisme naturel décrit par le plus célèbre voyageur du Beagle. Concrètement, Charles Darwin élucide au travers de «De l’Origine des Espèces», non seulement la réalité évolutive de l’existence, mais aussi les mécanismes con-tribuant à sa linéarité chez les espèces. Selon le britannique, si certaines espèces se perpétuent, d’autres s’éteignent par incapacité adaptative. Ce qui peint l’adaptabilité comme moteur de la survie. Telle initiative, pour se matérialiser, bénéficie de certains une immunisation des principes d’équité sociale, aboutissant inéluctablement à la dérive des autres.Et si le mouvement colonial s’étend presque par-tout, les motivations peuvent varier d’un endroit à l’autre, de l’expansion économique, territori-ale à l’expansion idéologique… et cette litanie d’intérêts découle des besoins du colonisateur. Mais en résumé, le colon n’aspire qu’à une seule philosophie, juguler autrui pour asseoir ses aspira-tions. Ainsi, Mérignac le justifiera plus loin dans son approche du colonialisme. Pour ce dernier, “Coloniser, c’est se mettre en rapport avec des pays neufs, pour profiter des ressources de toute nature de ces derniers, les mettre en valeur dans l’intérêt national, et en même temps apporter aux peuplades primitives qui en sont privées les avan-tages de la culture intellectuelle, sociale, scienti-fique, morale, artistique, littéraire, commerciale et industrielle, apanage des races supérieures.” Telle assertion dénude dans les relations entre états, des motifs qui restent parfois confinés dans le se-cret, à l’abri même de la curiosité de certains ac-teurs, et qui n’ont pour idéal vrai, l’asservissement sous une forme ou une autre. Donc, le colonial-isme conserve son effigie égocentrique plus que jamais, comme mentionné en ante, le mouvement dans la nature en toile d’araignée. Dans la sphère microbiologique, une bactérie colonisée par un bactériophage, se retrouve asservie par ce dernier qui tend à tout écorner chez l’hôte. Il dérive tout le métabolisme bactérien à son bénéfice, rendant la bactérie servile jusqu’à sa mort. Une attitude observée également chez les protozoaires, plus particulièrement le plasmodium. Une fois dans les hématies humaines, secondaire à une piqûre d’anophèle, l’agent pathogène court-circuite tout à son propre bénéfice jusqu’à la lyse de l’hôte. Pour mieux asservir sa cible, l’agent ne modifie que le génome organique, là où les comportements de l’hôte sont régis. Il va au poste de contrôle de la cible pour la manipuler et de là, converger le tout à son bénéfice.Tel scenario se retrouve en effet dans le chemine-ment de notre histoire. Ainsi, la glorieuse ville millénaire, Constantinople, a connu une situation pareille avec la perte de sa mémoire. A l’époque où elle fut peuplée par les Byzantins, elle con-

vergeait tous les regards du monde et connaissait un essor socio-économique jamais retrouvé dans toute son histoire. Grâce à son système politico-social, la ville a connu pendant des siècles une croissance extraordinaire qui prit fin à la suite de son invasion par les Ottomans. En effet, le 29 mai 1453 marque la rupture de la ville avec sa gloire millénaire. L’invasion menée par le Sultan Mehmet II et ses troupes fut plus que néfaste. Elle avait pour ob-jectifs, non seulement de s’accaparer des richesses de la ville, mais aussi la détruire. Il est impossible actuellement d’établir une topographie précise de la ville, ni de localiser ses édifices, tels théâtres, palais, églises, aqueducs ou demeures tant la plaie fut fatale. De là, l’ultime question qu’on se pose, com-ment cette ville si forte et glorieuse ait pu connaître une telle issue ?Néanmoins, si la question laisse beau-coup pantois, elle témoigne une fois de plus le caractère destructeur du colonialisme. Pour soumettre la ville à leurs caprices, les Ottomans sûrent qu’il fallait tout détruire, même la mé-moire écrite des Byzantins. Toutes les archives générales furent jetées à la mer. Ce sont mille années d’échanges commerciaux, d’organisation ad-ministrative, d’actes notariés qui sont à jamais perdus. De l’avis de Michel Kaplan, professeur et directeur du centre de recherches d’histoire et civilisation byzantines et du Proche-Orient médiéval à l’Université Paris I « C’est la mé-moire de la vie quotidienne qui est oubliée suite à sa destruction». Rappelons que le cadastre donnait des descriptions détaillées des biens, des propriétaires terriens, mais aussi des paysans qui vivaient sur ces terres, des systèmes de liens fa-miliaux. Avec la destruction de ces documents, on ignore amplement sur la société et les provinces reculées de l’empire. Bruno Dumézil de son côté poursuit en ces termes, “La civilisation byzantine était une société très administrée et centralisée ; perdre la mémoire de l’administration revient à tout perdre aux yeux de l’empire et du peuple. “Le professeur Kaplan revient, lui, en ces mots. “La destruction des archives n’est qu’un acte politique. Les Ottomans s’en sont servis pour asseoir leur propre matrice fiscale, puis s’en sont débarrassés. A l’époque, l’idée de conservation n’est pas dans l’air du temps.” Détruire le patrimoine de l’empire revenait de droit aux Ottomans. Il leur fallait étab-lir leur propre système pour mieux oppresser les habitants. Bruno Dumézil confirme cette approche pour la ville du millénaire “Lorsqu’une capitale vaincue devient celle des vainqueurs, comme ce

fut le cas de Constantinople, la réappropriation est inévitable. Les Turcs se sont donc installés sur une couche de destruction.” En dépit du déclin, sec-ondaire à sa prise en 1453, vers le 15ème siècle, on assiste à une initiative de résurrection de la ville qui ne perdura pas longtemps. Même quand la mémoire politique de l’empire fut noyée sous les eaux, celle des intellectuels, artistes, sera léguée à l’occident pour ses propres profits.Tel cliché s’apparente également à celui de l’Egypte des pharaons. Berceau de la civilisation moderne, pays d’origine de l’approche moderne du savoir, l’Egypte était un tout, étalé sur un ter-ritoire séparé en deux par le Nil. Une administra-tion étatique dont pharaon était le chef suprême, assurant avec l’appui de ses subalternes, particu-lièrement son vizir, la pérennisation d’un état glo-rieux. Le pays excellait par son système agricole, ses visions et pratiques scientifiques, ses concep-tions religieuses et culturelles, etc. Et toute la gloire de l’Egypte aux yeux de ses habitants et observa-teurs résidait dans la parfaite harmonie qui existait entre les dieux et les hommes. Le pays reposait sa grandeur sur la mouvance et l’omniprésence de la divinité dans son quotidien. Tel dogme fit de l’Egypte la plus grande des civilisations connues. Elle a même éclipsé la civilisation chinoise, même

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quand cette dernière a émergé avant. Si les rites aux divinités résultaient en une croissance sociale exponentielle à ébruiter, leur mépris débouchait sur le contraire. Donc, toutes les fois que la sym-biose dieux-hommes était perturbée, l’ordre parfait pouvait être basculé. Pour empêcher tel scenario de profiler à l’horizon, il fallait non seulement con-server le savoir rituel dans les papyrus écrits en hiéroglyphes, mais aussi le transmettre de façon appropriée aux privilégiés. Ce savoir, prisonnier des scribes et des prêtres, confiné aux papyrus pour les générations à venir, était transmise de façon fragmentaire dans les « maisons de vie » à Hélio-polis, Thèbes, Sais ou Memphis. Étalés dans ces endroits, les papyrus attiraient des étudiants de tout horizon, se joignant aux natifs pour son acquisi-tion. Même le grand historien Hérodote fréquen-tait ces maisons de vie. Et face à la grandeur et à la réalité égyptienne de l’époque, l’historien grec restait ébahi. Faits qu’il relata dans quelques-uns de ses récits. Vérité que les occidentaux peinent à admettre même quand Hérodote demeure leur repère en matière d’histoire.Pour ainsi dire, les papyrus constituaient une sorte de réservoir de l’âme de la culture égyptienne et sur quoi reposait le statu quo étatique, et par con-séquent le bien être de toute une société. Bâtie sur un tandem dieux-hommes, cette société se devait de croitre malgré les aléas du quotidien. Une har-monieuse relation entre les dieux et l’Egypte qui se tissait à travers le “Do Ut Des”, dont pharaon est l’exécuteur principal. Tout ce qu’il devait exécuter pour les dieux était inscrit dans les papyrus.Mais avec l’arrivée d’envahisseurs et colons de-structeurs, ce fut le désastre complet, pour citer certains auteurs. D’abord, l’incendie (volontaire) de la bibliothèque de Sérapeion fut le coup fatal porté à la culture égyptienne, donc à la démarche des hommes auprès des dieux, puisqu’elle abritait la plupart des papyrus. Les écritures hiéroglyphes disparaissaient également. Ainsi, le craving des cultes aux multiples figures divines égyptiennes se trouva affaiblit avec la disparition des papyrus.Or, c’étaient les seuls moyens de communication avec les dieux. Cette asphyxie linguistique marqua la fin d’une époque, d’une civilisation et une perte d’identité pour les générations à venir. Ce qui laissa l’Egypte sans repère socio-politico-culturel. Or, toute société se doit de se situer dans ces sphères, sinon, elle est vouée à l’adhésion à un système exogène qui fort souvent est à visée exploitante.Si certains historiens s’acharnent à situer la mort de la civilisation égyptienne avec Constance II, elle est plus antérieure pour d’autres. Car l’Egypte a cessé d’être au cours de la deuxième période intermédiaire (1710-1550 av J.C). Cette époque fut en effet dominée par l’invasion du pays par les Hyksos. La présence d’envahisseurs exige un nouveau système étatique. Malgré la résistance de la société à renouer avec le système pharaonique

au cours du nouvel empire (1550-1069 av J.C), la gouvernance pharaonique en Egypte allait être à son tour frappée durement dans la période suiv-ante, la 3ème période intermédiaire (1069-664 av J.C) avec l’intronisation de pharaon d’origine étrangère.Cette « apoptose » sociale fut marquée également par l’introduction de langues étrangères sur le ter-ritoire égyptien. Car, après la conquête du pays par les grecs, il y eut deux langues officielles, le grec et l’égyptien, aussi deux capitales, Alexandrie et Memphis. Ainsi, à la suite de ces invasions, l’Egypte a perdu non seulement son identité propre, mais aussi sa grandeur.Si pour la majorité des égyptiens, cette grandeur passée reste confinée dans les pyramides, la ré-alité historique dit tout autrement. Cette glorieuse civilisation va au delà des pyramides et transcende toutes les frontières du monde. Ce fut une culture de la pensée humaine et de son approche vis-à-vis de la nature, partant du milieu terrestre au céleste. Un patrimoine culturel perdu sous l’effet des inva-sions successives.Face à ces évidences (sociales), faut-il restreindre le mouvement colonial sous sa forme purement physique? Que nenni !Ce serait puéril et même aberrant de restreindre le mouvement sous cette forme. Bien que certains pays comme les Etats-Unis continuent à en faire usage (notamment Irak et Afghanistan), mais cette démarche garde un cliché négatif dans les esprits. A fortiori, le colon moderne n’a guère l’avantage de faire recours à la force physique puisque d’autres moyens peuvent être envisagés sans causer trop de heurts. Selon Wade Davis, un peuple peut être asservi jusqu’à disparaitre suite à différentes formes d’invasions. Pour l’auteur de « The wayfinders», une civilisation peut être jugulée via l’industrialisation, l’émergence d’une épidémie ou à l’insinuation

d’une idéologie chez elle. Ainsi, le contexte mondial actuel confirme la pérennisation du colonialisme plus que jamais. Certes, les formes ont été modi-fiées, n’empêche aux objectifs de conserver leur substance fondamentale.Un pays comme le nôtre, Haïti, fait figure d’exemple. Les trois piliers mis en exergue par l’anthropologue Davis se justifient chez nous. L’Haïtien n’a rien d’haïtien chez lui. Il affiche un comportement si énigmatique qu’il brûle les lèvres de moult socio-logues. Malgré tout, Edens Elidor apporte un élé-ment de réponse ‘‘l’Haïtien est tout, sauf haïtien ’’.Dans ce couloir où la perte d’identité est tangible, Haïti est devenue le théâtre de tout ce qui est hostile à la raison. Aussi, le pays est-il devenu vulnérable à tous ses prédateurs. De là, est engendrée chez nous cette dérive trans-générationnelle. Tout ce qui se fait chez nous est au bénéfice de l’étranger et au détriment de l’Haïtien. Ce dernier, lui, n’a guère qu’à contempler sa survie jugulée sous l’effet de l’asservissement.En définitif, si le colonialisme s’affiche comme un couloir de survie pour les races humaines, il est aussi destructeur que bénéfique. En cette filière relation-nelle, nous voici en train de détruire d’autres civilisa-tions pour notre convenance. Une attitude similaire à celle d’autres espèces animales. Mais voilà, il est admis que l’homo sapiens a quitté le stade animal des millénaires depuis pour emboîter le pas dans des systèmes sociaux où les composantes sont appelées à s’exprimer, se divertir et s’épanouir. Par contre, une fois le système colonial s’implante, l’un des acteurs se trouve oppressé pour ne dire jugulé. Car le colonialisme n’est autre que le Naos de la soumission. Le système aboutit inéluctablement à l’annihilation de l’être et de la société entière. Donc, impératif aux avisés comme nos intellectuels de lut-ter contre cette forme de dominance si déjà ils ne sont pas sur la liste des victimes. ■

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CorrespondanceLettre À Nanie,Aujourd’hui est un grand jour pour moi puisque je dois t’écrire. Tu sais, je de-viens déconnecté avec

la réalité haïtienne. Je ne sais rien de ce qui se passe là-bas. Ne me le dis pas, je sais que c’est une honte. Mais, quand tu m’écris et que, directement ou indirecte-ment, tu me donnes les nouvelles du pays, alors je deviens reconnaissant à toi. Une nouvelle qui m’intéresse grande-ment: c’est l’arrestation de l’un des chefs du kidnapping en Haïti. Il s’agit de Clif-ford Brandt, un fils de la bourgeoisie «compradore.» J’ai toujours su que nous n’avions dans le pays qu’une bourgeoi-sie qui entrave le progrès de toute la na-tion. Elle l’exploite outrancièrement : elle exploite ses ressources, elle exploite son peuple. Si Haïti languit pendant si longtemps à ce carrefour de misère, cette bourgeoisie sans scrupules en est pour beaucoup. La leçon à apprendre de ce coup de filet est la rapidité avec laquelle la police et les groupes concernés ont réagi pour sauver ces deux jeunes gens issus eux aussi d’une classe élite haïti-enne. Alors combien de jeunes gens ont perdu leur vie pour n’avoir pas été for-tunés comme ces deux ? Faut-il accuser la police haïtienne de complicité pour les nombreux cas de kidnapping dans le passé ? Est-ce là le début d’un lead-ership responsable visant à éradiquer le phénomène honteux du zenglendo qui sème la terreur dans le pays ? Et ce Clif-ford, quel sort mérite-t-il pour être coup-able de tant de tueries et d’exactions ?

Vraiment la prison à vie ne suffit ni pour lui, ni pour ses acolytes. La loi du talion devrait s’appliquer dans cette condition. Et ce serait justice. Oh ! Pardon ! Je croyais en train d’écrire à mon fils. J’ai lu ta dernière “Lettre à Jena” dans L’Olivier. J’ignore si tu m’as parlé d’Haïti. Ce qui m’intéresse plutôt, c’est cette libre tribune que constitue ce maga-zine qui publie tes lettres. Sais-tu que ce magazine existe depuis près de 25 ans? Un quart de siècle! C’est long.La route n’a pas toujours été facile; par-fois même, elle était jonchée de grandes difficultés. Mais le magazine a tenu le coup, et il est encore là pour publier “Lettre à mon Fils” et “ Correspondance de Nanie et Jena”. Nanie, je crois que tu arrives trop tard au club, pourtant ton support au maga-zine frise l’indispensabilité. Où étais-tu? Que diable faisais-tu dans la galère de l’inconnu? Vraiment, j’admire ton style. C’est romanesque. As-tu déjà publié des romans? L’imagination ne te manque pas pour cela, je suppose. Je suis sûr que mon fils, à qui j’écris depuis près de 25 ans, aimerait lire les histoires d’une lec-trice qui lit fidèlement les lettres de son père à son endroit. Moi aussi, j’aimerais les lire. ■

Lettre À Jena,Il y a de ces rencontres qui vous pèsent indéfiniment de tout leur poids au point

de laisser des traces qui perdurent toute

la vie. Et d’ailleurs, même se questionner sur les raisons de cette persistance affec-tive semble être invalide. C’est si vrai que rien ni personne ne saurait me démentir. Crois-moi, Jena, c’est une simple façon de commencer ma lettre. Quand on m’a demandé de parler de ma rencontre avec L’Olivier- Jena- pour être plus précise à travers Lettre à mon fils, j’ai éprouvé une si grande joie telle le jardin fleuri de Luxembourg exultant l’œil contem-platif de ses visiteurs excités. C’est dire, oh combien mon exaltation fut grande à cette demande si noble ! Je m’en voud-rais de commencer à parler de mon ex-périence avec L’Olivier à travers « lettre à mon fils » sans saluer et remercier du même coup l’équipe de l’Olivier pour l’accueil fait à ma correspondance. Que dire de Jena, qui, à en croire ses réponses, doit se sentir flatté de finalement réaliser que Lettre à mon fils a une admiratrice pas la moindre, Nanie. Je me suis envoyé des fleurs, quelle prétention ! Et oui, c’est voulu… !Jena, je dois avouer, que t’es l’un de mes correspondants préférés. N’en déplaise, aux autres collaborateurs écrivains du magazine, t’es mon admiré… ! Lettre à mon fils est selon moi le moyen le plus efficace de communiquer à travers l’Olivier. Ne me demande pas surtout de justifier ma préférence ou le bien fondé de mon choix ….. A dire vrai, des fois je passe des heures à me torturer pour trou-ver les raisons de ce choix. Mais ne dit-on pas que le cœur a des raisons que la raison ne connait pas ? Pascal aurait bien raison dans mon cas puisque je n’arrive

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pas à expliquer mon attachement et mon intérêt à « Lettre à mon Fils». Enfin, peut-être que c’est parce que c’est l’unique ru-brique qui, dans le magazine, a résisté au travers le feu du va et vient. Qui sait ? En-tre nous, dis donc, ce peut–être une bonne raison. Pas vrai ? Me connaissant, je sais combien mon attachement à la pérennité du temps est incroyable. Le temps, selon moi, est le témoin le plus irrésistible et incontournable de toute l’histoire. Il tran-scende les expériences et événements et y imprègnent de sa trace. Je ne me rappelle même pas le contenu de ma première lettre à Jena. Etonnant ! Mais je sais que les sujets abordés rencontrent mes préoc-cupations. Comme lui, le souci de voir grandir mon fils respectant les valeurs chrétiennes, rejetant tout compromis, fuyant tout attrait du monde malsain, me tenaille jusqu’au tréfonds de mon âme. Ainsi, comment ne pas féliciter Jena pour sa persistance à entretenir cette conversa-tion avec son fils au delà même du mépris, quand on sait que les mots n’ont plus leur portée dans un monde où nos jeunes veu-lent embrasser la vie facile et rapide pour reprendre Dr Anderson Elijah « the fast life ». En fait, ils ne comprennent ni ne veulent pas marcher au rythme du temps. On dirait, pour eux, que l’adage « qui va lentement arrive sûrement » n’a aucune prise sur eux ni aucun effet à leurs yeux.Comme tu vois, le souci de voir le bien-être, la réussite de nos enfants dans ce monde où tout galope au rythme im-prévisible de la technologie anime nos cœurs. Alors, Jena, mon frère, continue ! J’espère que L’Olivier continuera à nous procurer cet espace de communica-tion pour motiver nos jeunes, qui, mal-heureusement refusent de lire… Quelle tristesse ! J’espère, dis-je, que lui, toi et moi comprendrons la nécessité de par-ler, de claironner La Bonne Nouvelle. Car, elle seule, peut pénétrer et changer les cœurs. Si nous arrêtons de parler les pierres des montagnes les plus élevées surgiront pour leur rappeler que rien ne bannira la puissance du bien qui doit con-quérir la force du mal.Salut et courage à toi, Jena ! Que la bé-nédiction du Très-Haut te comble et t’enveloppe ! ■

Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 41

un remerciement très spécial à l’adresse de tous ceux qui ont consenti à collaborer pour faire de ces 25 années de L’olivier l’expression de la communauté évangélique.

Rév. allrich RéjouisJean-Jarrot pierre

Maitre Jules Julcéus †Henri c. Joseph

anne Juré DébrosseBastiany excellent

Mario charlesDuclair atis

naudet JoasilJunel atis

Renan DolcinéRobert eugène

Rév. charles RéjouisRév. testar Saint VictorRév. Monel FleurimondRév. Julio B. laporte †Rév. phillipe antoine

Féguens princeelie Jean pierrepierre a. louis

Délivert Françoisklébert léo

Marie Fils-aiméGinette pierre

pierre Ronic Valcassandre chérilus

eveno ManasséGalberta Joseph

cassandre chérilusJean claude Germain

Ducheine Xavier prévilon, président naudet D. Joasil

Rév. phillipe antoineL’O

LIV

IER

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David vs. Goliath:“Il le tua et lui coupa la tête” (1 Samuel 17: 48-51)

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 43

David était le bouchon idéal et final qui zippa et même cadenassa la gueule de l’ancien imbattable, l’ancien invincible Goliath. David a mis Goliath hors de combat dans moins de soixante secondes et détruisit le palmarès longtemps vierge du fameux héros des Phi-listins. Il le tua et lui coupa la tête, et l’épée de Goliath fut déposée dans le patrimoine hébraïque à Nob, la ville sacerdotale située sur une colline à 1,5 kilomètre au nord de Jérusalem.

Gen bouchon pou bouch tout kalite boutèy: ti boutèy, gwo boutèy, menm boutèy danmijan. Le Philistin Goliath croyait comme Don Gormas, le père de Chimène, que le combat ne valait pas la peine avec son beau-fils Don Rodri-gue, le fiancé de Chimène dans Le Cid de Pierre Corneille. « A vaincre sans péril, dit-il, on triomphe sans gloire ». Héroïquement Don Rodrigue lui répliqua: « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Go-liath comme Don Gormas, entra dans la galerie des vaincus ; David, comme Don Rodrigue, entra désormais dans la galerie des vainqueurs. « L’arrogance précède la ruine et l’orgueil précède la chute » (Proverbes 16 : 18). «Celui qui veille sur sa bouche garde son âme ; celui qui ouvre de grandes lèvres court à sa perte » (Proverbes 13 : 3). « Dieu n’a pas besoin d’observer longtemps, pour qu’un homme entre en jugement avec lui. Il les frappe comme des impies à la face de tous les regards » (Job 35: 23-26). Quel signal! Quel message! Quelle précaution pour vous et moi! Il y a quatre aspects à considérer dans cette victoire inouïe de David sur Goliath:les guerres entre le peuple d’Israël et le peuple des Philistinsla confiance des Philistins en Goliath, leur héros invinciblel’orgueil de Goliath au sujet de son palmarès imbattable le mystère des cinq roches dont David s’en servait pour mettre fin au palmarès jadis vierge de Goliath. Il nous faut d’abord admettre que David était 100% convaincu qu’il ne pouvait être ni battu, ni abattu ni vaincu par le géant Goliath, cet incircon-cis qui lançait des défis au peuple d’Israël. Les raisons étaient simples. Dieu acclamait David, le futur roi d’Israël, dans la maison privée de son père à Bethléem. Alors Dieu devait arranger un évènement pour faire reconnaitre David en public avant son investiture royale sur tout le peuple d’Israël. David inévitablement devait remporter la victoire. « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Eternel » (Ps 118 :17). Dieu qui avait commencé en David cette bonne œuvre ne manquait pas de l’accomplir en rendant David victorieux en face de Goliath. La victoire de David sur le géant Goliath était un signe de témoignage public de la fidélité de Dieu, qui avait fait oindre David le futur roi d’Israël à la place du roi Saül. Dieu, en se servant du conflit Israélo-Philistin, projetait avec brio l’image du berger David sur la scène militaire, laquelle du même coup caractérisait l’émergence politique du roi David. Saül, le roi déchu mais encore en fonction, fut effrayé par les propos avilissants du Philistin Goliath. Car, son armée et le peuple d’Israël n’enduraient que des injures. Cependant, David resta calme et confiant lors de sa visite au camp d’Israël. Il réconfortait la morale déstabilisée des militaires israéliens. Ses frères militaires le ridiculisaient pour son intention de faire face à Goliath à cause de ses inexpériences en matière de combats. « Quand l’Eternel approuve les voies d’un homme, il dispose à son égard même ses ennemis » (Proverbes 16 : 7). David triomphait de Goliath. Et la victoire de David sur Goliath attirait toutes les attentions du média d’alors. « Abner, le chef de l’armée du roi Saül, le prit et le mena devant Saül. David avait à la main la tête du Philistin » (1 Samuel 17 : 57). David d’ores et déjà était vu différemment dans tous les couloirs du pouvoir en Israël. « Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille » (1 Samuel 18 : 7). Cette émergence créa aussitôt un conflit politique entre le roi Saül et David, le futur roi d’Israël. Saül n’aimait plus David, et depuis lors il cherchait à le tuer.

David vs. Goliath:“Il le tua et lui coupa la tête” (1 Samuel 17: 48-51)

pasteur pierre antoine Louis, Bloomfield New Jersey

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Rien pourtant au préalable n’améliorait les relations si tendues même fragiles entre le peuple des Philistins et le peuple d’Israël. Les Phi-listins, à l’époque de l’Age de Bronze et du Fer au 12ème siècle av. JC, en matière d’armements, dépassaient Israël et bien d’autres nations dans la région. Les Philistins rendaient misérable la vie des Israélites. Ces derniers payaient de lourds impôts aux Philistins qui les oppressaient. C’étaient les Philistins qui crevèrent les deux yeux du juge Samson et prirent plaisir de lui avec les princes des Philistins quand ils offrirent un grand sacrifice à Dagon, leur dieu (Juges 16 : 21-23). Dieu, en fait, se servait parfois d’eux pour punir Israël quand surtout les Israélites lui tournaient le dos pour adorer des faux dieux. « Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplait à l’Eternel ; et l’Eternel les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans » (Juges 13 : 1). Les Philistins maltraitaient les enfants d’Israël jusqu’aux temps de David qui humiliait en retour les Philistins et les avait réduits au silence. « David marchait contre les Philistins ; il leur fit éprouver une grande défaite » (1 Samuel 19: 8). David, en conséquence, était le cadenas qui fer-mait la gueule des Philistins. « La rwouze mansonj granpanpan bat banda, se toutotan solèy limyè verite poko leve ». Les Philistins étaient entièrement déçus de la dernière perfor-mance de Goliath, leur héros-idole, leur fierté patriotique face à David. Go-liath était désigné pour combattre à la place de l’armée des Philistins en face d’un petit David inexpérimenté représentant l’armée d’Israël. Et Goliath connut la défaite. Ces mesures sélectives eurent été adoptées afin d’éviter dans les deux camps des pertes catastrophiques en vies humaines. La victoire de l’un devint la défaite de l’autre. C’était presque similaire entre les Curiaces et les Horaces dans L’Horace de Pierre Corneille, une pièce tragique. La guerre fit rage entre Rome et l’Albe, et elle changea le des-tin des évènements en affectant des relations sentimentales. Horace, le romain, s’est marié à Sabine, tandis que Curiace est fiancé à Camille, la sœur d’Horace. Horace est emporté par son devoir patriotique, alors que Curiace se lamentait sur son destin si cruel. Cette lutte, à un niveau, s’avérait presqu’identique à celle de Goliath contre David. « Israël et les Philistins se formèrent en bataille, armée contre armée. Le Philistin de Gath, nommé Goliath, s’avança entre les deux armées, hors des rangs des Philistins. Il tint les mêmes discours que précédemment, et David les entendit » (1 Samuel 17: 21-24). David était choisi enfin par le roi Saül pour combattre Goliath, malgré le désaveu de ses frères dans l’armée d’Israël qui doutaient de David.Le Philistin Goliath, ayant été emporté par son devoir patriotique, humiliait le petit David brulé d’héroïsme pour le nom de son Dieu. Entre temps, la peur et la crainte s’emparaient des soldats de l’armée d’Israël. Car ils dirent à David: « C’est pour jeter à Israël un défi qu’il s’est avancé! Si quelqu’un le tue, le roi le comblera de richesses, il lui donnera sa fille, et il affranchira la maison de son père en Israël » (1 Samuel 17 : 25). Cet offre du roi Saül était le plus grand des honneurs de chevaliers ou privilèges sociaux jamais reçus. La violence psychologique de Goliath qui, sur eux tous, portait du fruit avait occasionnée cet offre du roi Saül. Les frères de David le ridiculisaient en lui disant qu’il n’était venu que pour voir la bataille. David, au contraire, remonta fermement leur courage en leur disant: « Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui » (1 Samuel 17 : 32). C’est la faiblesse ou la lâcheté des uns qui fait la force ou le courage des autres. « Si Dieu est pour vous, qui sera contre vous ». « Les coups d’essai valent des coups de maitre» aux dires de Don Rodrigue à Don Diègue dans Le Cid. Dieu brise les grands, les notables insensés, les héros arrogants, les rois hautains sans délai, sans information. On se souvient que Dieu humilia le roi babylonien Nébucadnetsar au temps du prophète Daniel. « Au même instant, la parole s’accomplit sur Nébucadnetsar. Il fut chassé du milieu des hommes, il mangea de l’herbe comme des bœufs, son corps fut trempé de la rosée du ciel ; jusqu’à ce que ses cheveux crussent comme

des plumes des bêtes, et ses oncles comme ceux des oiseaux » (Daniel 4 : 33). Cette leçon du Très-Haut a été aussi enseignée à l’un des rois Hérode en Judée. « Ce roi Hérode, revêtu de ses habits royaux et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non des hommes ! Au même in-stant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il s’expira, rongé des vers » (Actes 12 : 22-23). Le héros Philistin Goliath avait subi un sort pareil pour avoir insulté dans ses propos démesurés la grandeur du Dieu Très-Haut. Ses paroles insensées contredisaient à celles de David qui lui-même honorait le nom de Dieu. « Tu marcheras contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée » lui dit David avec tant d’assurance (1 Samuel 17 : 45). Le combat dialectique aussitôt fut changé en un combat physique entre David et Goliath. Le petit David déclarait la guerre à un héros-vétéran de la guerre tel qu’il semble être dans Le Lion et le Moucheron, une fable de La Fontaine. Le Lion insultait Le Moucheron et ce dernier déclarait la guerre au Lion qui l’humiliait en ces mots: “Va-t-en, chétif insecte, excrément de la terre “. Très indigné, Le Moucheron répliqua au Lion : « Penses-tu que ton titre de Roi me fasse peur ni me soucie...». La Fontaine ainsi conclut cette fable: « Les plus à craindre sont souvent les plus petits... ». David terrassait Goliath avec une seule des cinq roches qu’il avait prises du torrent. « David prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin » (1 Samuel 17 : 40). Aux yeux des experts militaires, les armements dont David se servait ressemblaient à ceux des Indiens du temps colonial qui se servaient des flèches pour combattre en Amérique les Anglais puissants qui utilisaient contre eux des poudres à canon et qui les exterminaient par milliers sur leur propre territoire. Beaucoup de nos jours pensent que ces cinq pierres que David avait prises du torrent typifiaient Christ. C’est de l’hérésie. Il aurait fallu à David une seule pierre pour typifier un seul Christ, mais non pas cinq pierres pour un seul Christ. Historiquement parlant, David prit cinq pierres parce qu’il savait très bien que Goliath avait quatre autres suppléants-combattants. Dans le cas où ils auraient décidé de tirer revenge, David se disposait déjà de quatre autres roches afin de les éliminer les uns après les autres. Ces guer-riers philistins moururent tous par la suite: « Sibbecaï, le Huschatite, tua Sippaï, l’un des enfants de Rapha. Et les Philistins furent humiliés. Elchanan, fils de Jaïr, tua le frère de Goliath... Et Jonathan, fils de Schiméa, frère de David, tua un homme de haute taille, qui avait six doigts à chaque main et à chaque pied» (1 Chroniques 20: 4-8). Ces héros Philistins subalternes périrent par la main de David et par la main de ses serviteurs. « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi » (Galates 6: 7). « Invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras » (Psaumes 50 : 15). Chers amis (es), lecteurs et lectrices de L’Olivier, soyez revêtus des armes spirituelles dont Paul fit mention aux Ephésiens pour combattre contre vos Goliath contemporains et, particulièrement, contre les ruses du malin. « Ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l’évangile de paix ; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi ; prenez le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu » (Ephésiens 6 : 13-17). Les Goliaths du temps présent vont continuer à se dresser devant vous et moi ; et toujours ils chercheront à vous intimider puisque leurs têtes d’arrogance et leur esprit d’orgueil - demeurent attachées au corps - non encore coupées, détachées, et déposées au panthéon national. Gloire à Dieu! La victoire est vôtre. Ainsi, vos ennemis sauront que l’Eternel est Dieu. N’hésitez pas comme David à utiliser au moment opportun l’épée de Goliath qui était déposée dans le musée national de Nob, la ville sacerdotale. Combattez du bon combat, et soyez assurés que l’épée de l’ennemi soit déposée à l’endroit qu’il faut ; car, cette épée est consi-dérée comme étant votre drapeau de délivrance en Christ. « Voici l’épée de Goliath, le Philistin, que tu as tué dans la vallée des térébinthes ; elle est enveloppée dans un drap, derrière l’éphod ; si tu veux la prendre, prends-la, car il n’y a pas d’autre. Et David dit : donne-la moi » (1 Samuel 21 : 9). Sachez bien qu’« ils te feront la guerre, mais ils ne te vaincront pas ; car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Eternel » (Jérémie 1 : 19).

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D’oùVient Ce

Monstre?Peut-être, certains des lecteurs trouveraient oser de vouloir remonter aux situations, aux facteurs qui ont accouché ce monstre qui n’a pas cessé de consterner, de peiner, d’attrister la communauté mondiale, quand on envisage l’inexistence des frontières due au phé-nomène de la globalisation issue des efforts de cette génération pour s’entraider, se supporter l’un l’autre dans les épreuves. Mais à coté des bienfaits de la globalisation, il ne faut pas oublier ses méfaits sur la structure générale de notre civilisation qui peuvent être énumérés comme suit : l’acculturation qui se fait de haut en bas, c’est à dire le tiers-monde qui ne cesse de reproduire certains points sombres du quart monde et qui les considèrent comme leur propre tradition. Il n’est pas étonnant que ceux qui se trouvent au timon des affaires d’un pays sous-développé - pour montrer que la criminalité est un fait normal et qu’on est point besoin de se casser la tête pour lui trouver une panacée à court terme - déclarent sans faire montre de respect pour leurs dirigés: « La criminalité, c’est une affaire mondiale. Mêmes les pays hautement développés et mieux équipés policièrement ne peuvent en venir à bout ». Un autre exemple qui dénote le transfert de la culture à côté d’une multitude d’autres : « Des suites d’une catastrophe naturelle qui a ravagé leur pays. Et face à leur léthargie de prendre des décisions pour re-médier, corriger, améliorer les ruines et les profonds dégâts laissés par ce fatalisme, les autorités qui ont eu le mandat du peuple ont eu le toupet de dire au peuple fatigué de vivre dans les cauchemars exposés et mé-langés à son existence quotidienne « Nous ne sommes pas les seuls pays qui ont été saccagés par un cata-clysme au cours de l’année écoulée, et les pays mieux équipés que nous n’ont rien fait encore pour relever les dommages, voire nous qui sommes dénués de moyens », - alors que ces autorités circulent dans des voitures blindées et ne sont privées de rien. A partir de cette globalisation qui ouvre la porte à l’acculturation, la dépravation des jeunes s’installe : « irrévérence, dé-

pasteur LOuis Max-antOine, fLOrida

pour saisir mon troisième article titré « d’où Vient ce Monstre ? », il fallait lire les deux

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linquance, grossesse prématurée, consom-mation des stupéfiants, sexualité précoce et tendance outrée à l’homosexualité. Toutes ces formes de dégradation des valeurs qui font corps avec la vie quotidienne des pays hautement développés ne portent point les autorités de certains pays du tiers-monde à prendre des mesures énergiques pour les empêcher de gagner du terrain. Au con-traire, elles les acceptent comme un verre d’eau sucrée au miel (Romains 1:1 à 32; 2 Timothée 3: 1 à 9).

Mes observations me disent que la globalisation découle de la technologie. Cette dernière provient de la modernisa-tion qui elle-même empiète sur les lois de la sagesse, de l’incorruptibilité et punit sévèrement tout ce qui est primitif et tradi-tionnel. Ce modernisme qu’on salue avec véhémence et respect et qui crée un stan-dard de vie aux plus agressifs - (Du plus grand bien aux plus capables : « Là où tu as la possibilité de te créer une situation, prends ta chance ; que tu mentes ou non, que tu gruges les autres ou non, l’essentiel, c’est de se tenir loin de la misère ») - est très bénéfique, mais il est porteur de tant d’affectations psychologiques qui inter-fèrent déjà dans notre vie pratique, c’est à dire, il charrie tout un ensemble de situ-ations qui assombrissent tous les aspects de notre vie quotidienne. Le premier à être affecté est la famille. La famille est si affectée, qu’on peut oser dire qu’elle n’existe plus, elle est disloquée, désagré-gée, désintégrée. Elle ne joue plus avec le même potentiel, la même énergie, son rôle de premier milieu socio-psycho-spirituel et même culturel de l’enfant. Pour d’autres, c’est la cellule de la société. Et en tant que telle, elle est appelée à transmettre des valeurs morales, sociales et esthétiques aux enfants et de surveiller l’influence négative qu’ils reçoivent de l’école, du voisinage, de la rue, de la camaraderie, de l’amitié et même des collatéraux. Le contraire y est observé. La famille a failli dans sa tâche. La famille a démissionné parce qu’elle se laisse mener par le rythme du modernisme qui implique la recherche constante de l’argent qui lui enlève le temps nécessaire pour le foyer et lui porte à courir inces-samment après le snobisme, sans oublier les soucis qui en découlent. Les parents se réjouissent de la possession d’une maison bien meublée et équipée de tous les atti-rails de la technologie. Une chambre pour chaque enfant, un réfrigérateur bien appro-visionné, des victuailles dans les placards.

Chaussures et vêtements, les enfants n’en manquent pas. Mais, retenez bien ceci, le confort matériel n’est pas assez puissant pour remplacer l’affection des parents. Ce manque d’affection joint à d’autres fac-teurs engendrés par la modernisation com-munément appelée: L’ère De La Technolo-gie, détruit considérablement l’enfant qui, à l’adolescence, se montre désintéressé à tout ce qui est du milieu familial. Car, pour lui, ce milieu est désuet, caduc, suranné. Déjà, il se révolte contre toutes les décisions de ses parents. Ne pouvant pas gérer cette situ-ation, les parents sont aux abois et cet ado-lescent ne tarde pas à devenir un élément dangereux pour la société. Cela ne dit pas qu’il n’y a pas de familles qui ne réussis-sent pas pleinement leur tâche éducative. Le pourcentage est plus appréciable du coté des riches que de celui des pauvres, mais le nombre de familles qui ont échoué et vu les actes malhonnêtes que commettent leurs enfants nous empêche de considérer le pourcentage de celles qui réussissent mal-gré vents et marées. Je conduisais pour mon compte une petite enquête dans l’un des quartiers de ma résidence. Mon échantillon pris au hasard était trente jeunes : quinze filles et quinze garçons. Durant toute ma je-unesse, j’observais ces jeunes et recueillais des informations y relatives. Dix ans plus tard, quatre-vingt dix pour cent d’entre eux ont échoué, car ils s’enivraient, fumaient, allaient vers les prostituées qui pullulaient le quartier et ne montraient aucun respect pour leurs parents. Des dix pour cent res-tant, un mélange de familles aisées et de pauvres ont connu un succès inouï. Je dois souligner que la majorité de ceux qui réus-sissent étaient des filles.

Dès fois, on a envie de crier sur l’une des tribunes des assises internationales : ”Hep! Vous ces intellectuels avec des doctorats de tous les coins de la terre, polyglottes notoires et qui ont un salaire mirobolant capable de venir en aide à des centaines de déshérités du sort, cessez de vous per-dre dans des réunions qui ne font qu’enliser dans un cercle vicieux la population mon-diale qui, avec vous, ne verra pas clair le bien être de la terre que vous dirigez. Hep! Messieurs les puissants, comment expli-quez-vous la montée vertigineuse de la récession, le dépérissement des pays sous-développés qui, malgré leur misère, ont un sous-sol riche exploité avec votre consente-ment et duquel vous en tirerez de larges profits? Comment expliquez-vous la dégra-dation des valeurs qui engendrent tous les

maux que vous connaissez, et ces guerres qui laissent des infirmes, des orphelins, des veuves sans soutien? Comment expliquez-vous tous ces maux psychologiques? Com-ment expliquez-vous ce phénomène : sur cent mariages au cours d’une année, soix-ante sont divorcés ou séparés, trente mal-gré les misères psychologiques continuent à vivre ensemble pour ne pas être déchus de leur rang socio-professionnel. Des dix autres, sept ont une vie de chien et de chat, et les trois derniers se réjouissent du bon-heur qu’ils en tirent? Les pauvres enfants eux-mêmes sont les premières victimes de toutes ces situations qui déjà mettent psychologiquement en lambeau notre pla-nète confrontée à de graves problèmes de réchauffement climatique. C’est écœurant et même navrant de suivre les medias nous rapporter que certains gouvernements et chefs de certains groupes de rebelles ar-ment les enfants et de les engagent dans des guerres intestinales au vu et au su de ceux qui ont la responsabilité des organisations nationales et internationales. Les gros bon-nets de la drogue utilisent aussi des enfants pour écouler leurs répugnantes marchan-dises. Toutes ces situations jointes à la cor-ruption dans tous les compartiments de la société mondiale ne tardent pas à creuser de grosses lacunes dans l’éducation générale des enfants dont l’âge mentale dépasse celle de la majorité des parents à L’ère De La Technologie.

Autrefois, on disait “Qui veut son respect se le procure”, mais L’ère De La Technologie déclare péremptoirement “Qui veut son respect se procure d’une arme à feu” ; et d’autres arrivent jusqu’à dire qu’en en ce temps, la droiture est un handicap au développement économique. Comme la science et la politique s’unissent pour faire de notre société ce qu’elle est, c’est-à-dire creuse et lacunaire qui, en retours, nous laisse ce lourd paquet déjà énuméré tout le long de notre texte, nous qui sommes chrétiens, nous dirons avec fermeté que La Parole de Dieu est notre point de mire. La politique et la science sont secondaires, car elles rejettent les valeurs chrétiennes qui devraient être leur boussole dans la pour-suite de leurs œuvres“.

Que Dieu vous bénisse tous et ouvre vos yeux sur les méfaits du Modern-isme (L’ère De La Technologie) malgré ces innombrables bienfaits. ■

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The news of the Haitian Revolution was immediately and widely spread. Howev-er, it was differently received around the world. In the west, particularly in countries like England, Spain, and the United States, the Haitian Revolution was received as an anomaly and a threat to white supremacy, while in the periphery, the Haitian revo-lution was seen as a symbol of black lib-eration and power. The Haitian revolution created widespread panic among powerful countries, rich planters and slaveholders in the americas. Nwankwo (2008) points out that the simple word of Saint Domingue evoked a moment of alarm and terror in the minds of slaveholders. In the United States and Great Britain, even before the revolu-tion, the abolitionists argued that slavery it-self was an obvious cause of slave revolts.

The Haitian Revolution strengthened the abolitionist arguments against slave trade and outlawed the American slave trade in 1808 (Davis, 2001). The British, however, seemed to offer the clearest case of how the revolution impacted slave abolition. Knight (2000) maintains that the anti-slavery movement grew more rapidly and stronger in Great Britain while the colonial slaves became increasingly rebellious, leading the British to abolish their slave trade in 1807, and slavery in 1834. The French abolished their slave trade in 1818, and dismantled the slave system in all French colonies in 1848. In 1865, in the United States, a disastrous civil war also ended slavery. While Spain abolished slavery in Porto Rico in 1873. The impact of the Haitian Revolution didn’t stop here. In the United States, for instance,

it had other positive impacts. Economical-ly, the revolution produced an increase in trade between the United States and others countries. The type of impact was mostly visible in New Orleans, Virginia, and Loui-siana where, according to James (1963) more than 10, 000 French planters of Saint Domingue emigrated during the revolu-tionary war. Those planters introduced the cultivation of tropical crops such as coffee and cotton which opened new frontiers for American commerce. The same effect oc-curred also in Jamaica and Cuba. In Cuba, the Dominican refugees established more than 200 hundreds coffee farms by 1910 which gained to Cuba the place of Saint Domingue in the production of coffee in the World. (Greggus, 2001). In addition to the positive economic impact that the war

Racial Conspiracy

(Suite)

JEAN MAx CHARLES, FLORIDA

3. The Transnational Impact of the Haitian Revolution

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of independence had on the United States, we also need to highlight its political con-tribution. Indeed, the future of the states in the Union was quite clear beginning in the 19th century. Napoleon Bonaparte’s objec-tive was to re-establish colonial power in North America, and even more, in Europe. Bonaparte decided to let his troops make a small detour, for six weeks as he estimated, to end the little slave’s insurrection and to move on to America. However, the situa-tion appeared to be more complicated and more demanding than expected. When the

President Jefferson decided to send Monroe and Livingston to Paris to try to reach an agreement with Bonaparte in April 1803, it was quite a surprise when he was offered the opportunity to buy the whole Louisiana territory, doubling the size of the United States. In need of money, Bonaparte sold the Louisiana for a bargain price (Reinhart, 2005). Reinhart argues that ‘without the Haitian Revolution, the United States today would quite likely be as little as a small trip of land on the Eastern coast’ (p.93).

Impact of the Haitian Revolution in the Periphery Haiti became after the revolu-tion a symbol of slave revolt and black liberation among both free and enslaved afro-Caribbean and Latin Americans.Haiti was conscious of its role to transnational-ize the revolution. In the Spanish colonies of South America, several countries began their revolutions with Haiti’s help. One of the examples is Venezuela. Simon Bolivar, a Spanish-American liberator, retreated to Haiti in several occasions for sanctuary. He received from Petion, president of Haiti during 1806 to 1822: training, financial and military assistance. Venezuela’s slave revolt was able to succeed due to the help from Haiti and inspiration from the Haitian revolution. Miranda also the hero of the Bolivian revolution went to Haiti in quest of weapons and munitions to continue his fight against the colonizers (Heinl and Heinl, 2005). In Grenada, Julien Fedon, a free mulatto of French extraction, initi-ated a slave rebellion with the assistance of approximately one hundred freed peo-ple of color and slaves. Fedon managed to imprison several white inhabitants and requested them to surrender of the Island’s forts. The rebellion lasted sixteen months before Fedon escaping to Trinidad (Bere-ton, 2008). Haiti also provided a safe haven for people of color and for slaves escaping within borders. The Haitian constitution af-ter the independence, in his forty-fourth ar-ticle, gave protection to any slave or black people that set foot onto Haitian soil. The greatest example was the pilot boat, Deep Nine. In early January of 1817, three Ja-maican slaves escaped and landed in Haiti. M’Kewan, the master of the three slaves went to Haiti in search of them. He went to president Petion and personally requested that his three salves to be restituted. How-ever, his attempts failed as President Petion said that the slaves were no longer slaves, but Haitian citizens. Petion based his deci-sion on article forty -four of the Haitian con-stitution that recognized all black slaves to be citizen of Haiti the moment they landed on the territory of the republic. Despite the widely impact of the Haitian Revolution on the world, efforts were made to undermine the young nation. On what basis did those efforts were made? This is the issue that we take up next.

Alexandre Pétion, 3rd. President of Haiti

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Conspiracy against Haiti: A Racist ProjectAfter the proclamation of the Haitian inde-pendence, resulted from a successful slave revolt, the white world intended to use the race against Haiti and repress the symbolic meaning associated with it: a Black revolu-tion. This racial conspiracy was a political project of the Western powers, reinforced by the complicity of White academics and intellectuals. In the year following the Hai-tian revolution, the US and allied Euro-pean powers helped France to orchestrate a diplomatic quarantine of the new Black Republic (Farmer, 2006). In fact the Hai-tian Revolution produced a fear of propa-gation among white powers and countries with slavery. So they needed to take action to avoid its potential contagion. However, this was not the real cause of Haiti’s politi-cal isolation. The real reason lied in a racial project against the young nation, demon-strating that Blacks are not capable of self governance. Lawless (1992) reports in a letter to President Monroe, the France min-ister of Foreign Policy requested that the “existence of a Negro people in arms, oc-cupying a country, it has soiled by the most criminal of acts, is a horrible spectacle for all white nations …There is no reason…to grant support to these brigands who have declared themselves the enemies of all governments” (p.48). Farmer (2006) main-tains that the US government, since having consolidated its own geographical security with the purchase of the vast Louisiana was inclined towards the request of France. In-deed the US government refused to accept Haitian ambassadors. The words of Thomas Hart Benton to the Senate in 1826 are very meaningful in this context: “We receive no mulatto consuls of black ambassadors from Haiti. And why? The peace of eleven states will not permit the fruits of a successful Negro insurrection to be exhibited among them” (Heinl and Heinl, 2005, p.143). And in 1825, the US blocked the invitation of Haiti to the Western Hemisphere Panama Conference. Haiti remained unrecognized by the US for several decades. It was un-til 1862 that the US accepted to officially recognize the Haitian revolution (Farmer, 2006). This recognition coincided with the beginning of the civil war in the United States. Lawless (1992) mentions that “this isolation was imposed on Haiti by fright-ened white world, and Haiti became a test case, first, for those arguing about eman-cipation and then, after the end of slavery, for those arguing about capacity of blacks for self governance. Great Britain was one

social, political and economic stability to their populations (Fouron, 2006). Such rac-ist ideologies contributed to the creation of scientific racism.

Academic and Intellectual ComplicityThe Haitian revolution occurred at a mo-ment where racism began to become hege-monic. With the negative reception that it received from western political and intellec-tual figures, the Haitian revolution served as catalysis for the development of new discourse on racism built upon ‘scientific evidences’. Racism against Haiti was part

of the few nations that had diplomatic rela-tions with Haiti, and it was from the writ-ings of English racists and abolitionists that Haiti began to get its widespread bad press” (p.56). In addition, as internal conflicts un-dermined good domestic politics in Haiti, many Europeans and US intellectuals use the Black nation as negative reference to express their racial ideology. Among other arguments they used to postulate Black’s inferiority to Whites, they also postulated that blacks were not capable of culture, progress, self-government and civiliza-tion; they were also incapable of sustain-ing political systems capable of delivering

Simon Bolivar Liberator of South America

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of a racial project carried by the west to show that Blacks are unfit to freedom, self-govern-ment, and to the realization of anything good and prestigious. Science has played the ideo-logical role in the application of such project. This claim doesn’t seem too strong to stand. Already, Greggus asserted that the Haitian revolution has prepared “the way for scien-tific racism” of the mid-nineteenth century” (p. xv). In reality, ‘scientific racism’ wasn’t born nor in the US neither in Britain but in France. According to Fredrickson (2000), a pre-scientific discourse on racism started in England at the beginning of the nineteenth century. The purpose of this discourse was to find out whether human beings ‘were of one blood’. Still according to Fredrickson, French ethnology at the same time was more focus on the “belief that color-coded races were separate and unequal species of the ge-nus Homo” (p.66). The color-coded racism began to get legitimacy with the tentative of the French ethnologists and intellectu-als to justify Bonaparte’s re-enslavement policy. Frederickson (2000) reports the case of Saint-Simon who wrote, a year after the emancipation of slavery in France, “If they (revolutionaries) had asked men of science , they would have learned that Negro, in ac-cordance with his formation, is not suscep-tible under equal conditions of education of being raised to the same level of intelligence as the European” (p.67). It was, nevertheless, with the publication of De l’Inégalité des Races Humaines (Of the Inequality of Hu-man Races) of Joseph Arthur de Gobineau in 1853, in which Gobineau claimed that men-tally the whites are superior to the blacks, that ‘scientific racism’ was born. The objec-tive of Gobineau was to vilify the Negro race in general, and Haiti in particular (Fouron, 2006). In this publication Gobineau present-ed Haiti “as an awful example of what hap-pened when European form of governments are imposed on people of different and lower races” Fleuhr-Lobban (2000, p.459). Gobin-eau attacks on the Black race and on the Haitians were consolidating with a develop-ment of a eugenic sentiment in the writings of European and American writers and intel-lectuals. For example, Spencer St John, Gen-eral consul of Great Britain in Haiti, wrote in Hayiti or the Black Republic (1888): “I know what the black man is, and I have no hesitation in declaring that he is incapable of the art of government, and that to entrust him with framing and working the laws of our is-lands is to condemn them to inevitable ruin” (Fouron, 2008, p.72). Although an academic response was given to Gobineau by Antenor

Firmin, ‘the pioneer of the anthropology’ as he is called by Fleurhr-Loban (1999), Antenor Firmin remains largely unknown by the mainstream anthropology and social science. Indeed, in 1985 Firmin published De L’égalité des Races Humaines (Of the Equality of Human Races) in which he “systematically critiqued the anthropom-etry and cranometry that dominated the an-thropology of his day, while he envisioned a broad, synthetic discipline that would fol-low once the narrow approach to the study of man was abandoned” (Fleuhr-Lobban, 1999). It was until 115 years after; the 662 pages essay of Antenor Firmin was trans-lated in English. In the US and Britain, the ‘scientific racism’ started under the concept of social Darwinism, after the publication of Charles Darwin’s book (1859) The Ori-gin of Species. Later on, Social Darwinism was promoted by Herbert Spencer (1874) who consider that slavery advanced the cause of humanity because it granted su-perior groups the leisure to develop refined cultures (Dennis, 1995). Despite events in the twentieth century and particularly after the World War II, scientific racism lost on ground, the academic complicity against the Haitian revolution has persisted for long time. Reinhardt argues that if we open an average history textbook dealing with the revolutionary period, we are likely to find nothing about Haiti while a ton of docu-mentations are available on the French rev-olution. The reason of a such silence of the western historiography, adds Reinhardt, is because the very fact that a Black revolution was in itself ‘unthinkable’, using Trouil-lot’s word. Michel-Rolth Trouillot (1995), Haitian anthropologist, condemns what he calls ‘the construction of a powerful silence around the Haitian revolution’. Trouillot ar-gues that contemporaries were incapable of apprehending a revolution made by slaves. Limited by that incapacity, they reverted their arguments into explanations about the decisive role, the pernicious effects of the French revolution and the miscalculations of the slaveholders and statesmen. Accord-ingly, this contemporary inability to under-stand the Haitian revolution and to say the truth helps to explain the relative absence of the Haitian revolution in the production of historical knowledge (Trouillot, 1995). Analyzing the Haitian revolution and com-mentating on Trouillot’s claim, Ada Ferrer writes “Unprecedented and unmatched in its challenge to slavery and colonialism, radical in its outcome, it remains little known compared to other revolutions. Al-

though more studied in last decade than ever before, it still easily earns the label penned by Trouillot in 1995: The revolution that the world forgot” (p.21).

4. Counter Racism, Nationalism and Negritude Discourse in Haiti

There is an attempt of the mainstream sociol-ogy to consider nationalism as only a white phenomenon. This conception is shaped and built upon the French revolution and the promise of liberty, equality and fraternity as-sociated with the revolution. Thus, national-ism seems to accompany the attempt to ac-tualize politically the modern way of ideas and progress through the creation of nation states. Balibar (1991) points out that nation-alism exists where nation states exist. Since the nineteenth century, however, nationalism began to be associated with cultural rights. It involves the access to education, national language, and the capacity to hand transfer to future generations the richness of national culture heritage (Turner, 2006). This Euro-centrism approach of nationalism appeared to be contested by Garraway (2002). Far from being an original European product, Garraway (2008) maintains that national-ism was invented by the colonial world in its move to eliminate colonial powers. In Haiti, for instance, nationalism began even before the revolution. However, it took a more structured form with Toussaint Lou-verture. Since 1801, Toussaint declared the autonomy of Saint Domingue and wrote a constitution that politically transforms Saint Domingue into a Black nation. As the leader of the new nation, Toussaint, when address-ing correspondence to Napoleon, usually used this ‘From the First of the Blacks to the First of the Whites. And concluded in this way: ‘for the common good of the citizens of the Saint Domingue’ (James, 1963). In his famous letter to the directory of November 5, 1797, Toussaint made it clear to Bonaparte that it would fight to death if France ever dared to nullify liberty in Saint Domingue. As Toussaint stated “If to re-establish ser-vitude in Saint Domingue, this were done, then I declare to you that this would be to attempt the impossible: we have known how to face dangers to obtain liberty, we should know how to brave death to maintain it” (Garraway, 2008). This sentiment to fight for liberty and to maintain it constituted the glue that cemented all the slaves until the inde-pendence. Nationalism with the creation of the Haitian nation articulated around Black power and the valorization of the Black race.

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The fourth article of the first Haitian consti-tution declared that all Haitians are blacks. Christophe, one of the heroes of the revolu-tion, declared “We are going to build a coun-try, all of us together, not just to stake out this land, a country open to all the islands, to black men everywhere. The Blacks of the whole world!” (Breslin, 2006, p.237). In this respect, Garraway (2008) point out the fact that early Haitian nationalism appeared to be a kind of ‘negative universalism’. He means by that, “a universalism distinct from that produced via the generalization of particular explicitly defined” (p.79). Moreover, Gar-raway (2008) stresses that the early Haitian nationalism produced an implicit notion of Haitian national identity via exclusion of a group of people: the French. Haitians are all above all those who have fought and con-tinue to fight the French. Although, it may look like universalism, the early Haitian na-tionalism intended to stand for all people of African descent. It intended also to develop a counter discourse against racism. In this sense, it was the conditions that gave birth to the negritude movement in Africa and the Caribbean by the second half of the twenty century. Aimé Césaire usually made refer-ence to Haiti as the country where ‘negri-

tude’ rose for the first time (Nwankwo. 2008; Beslin, 2008). In difficult historical moments, and against foreign threat and interventions, Haitians often have recourse to the early nationalism as source of pride, social cohesion, and resistance.

Conclusion: The Failure of a Nation

In sum, the impact of the Haitian Revolu-tion goes beyond borders in the way that it changes course of history. In Latin Ameri-can colonies, it inspired the movement for liberation. In Europe and the United States, it fueled the abolitionist discourse and ac-celerated the end of the slave trade. In Af-rica, it anticipated the end of slavery. In the Caribbean, it served as source of inspiration for the negritude movement. For all blacks in the world, it represents a powerful sym-bol of black example and pride. In addition to this transnational impact of the Haitian Revolution, I argue that it prefaced the ‘sci-entific racism.’ An international conspiracy against Haiti began the day after the inde-pendence in order to undermine its exis-tence as a black nation. Haiti was called by the white nations ‘an anomaly among na-tions on the earth’. This racial stereotype

was supported by intellectuals and prepared the way to scientific racism. Only Haiti was isolated after its independence. Only Haiti has paid to be recognized as sovereign na-tion. It took the country almost the entire 19th century to pay the indemnity to France, which consequently led it to bankruptcy and failure. However, it will be unrealistic to at-tribute the overall failure of Haiti to external causes. The revolution was made possible because of an alliance between Blacks and Mulattoes. The alliance was inherently frag-ile. The revolution once achieved, the two fractions became to fight over the control of the country. Moreover, Haiti as the first Black independent country had no example to build on. Organizing a group of people ac-customed to slavery and violence appeared to be a difficult task to the first leaders. Haiti two hundreds years after continues to carry the after-effects of the colonization and the payment of a heavy indemnity. Following the UN’s declaration that slavery constituted a crime against Haiti, the President of Haiti, Jean Bertrand Aristide, requested in 2001 restitution of that indemnity equivalent actu-ally to more than $121billion. This request constituted the first motive of his overthrown led by France in 2004.

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52 L’OLIVIER MAG Décembre 2012

Tankou solèy kap leve nan jaden

Je-w te klere sou mwen.

Sa te fe-m konprann ke m-te nan chimen

Pou pòt louvri sou yon lòt demen.

Byen konte mal kalkile.

Sa ke mwen pat janm panse,

Bagay ke mwen pat janm reve, se sak te rive.

Hoo! lapenn, tristès ak doulè sèlman te rete.

Nan pòt kay ou mwen te vi-n frape

Pandan gwo van tap soufle

Epi lanèj menm tap tonbe.

Tankou fèy bwa mwen tap tranble,

Apre tout ravi-n mwen te fi-n janbe.

Nan pòt ou mwen frape, mwen frape.

Men ou te pran ti tan pou louvri banm antre.

Mwen pat mande chèz pou-m chita

Byen ke mwen te anvi fè sa.

Gran pè-m te toujou di-m: Menm si-w anba gwo fado,

Lavi pap janm fè-w kado.

Men mwen te oblije mande-w ti gout dlo.

Mwen pat menm ka ret kanpe,

Paske m-te fi-n dezidrate

Sa te etone-m, wi sa te fè-m pantan

Mwen pa konnen kijan, ni kòman

Ou pat ban mwen ni dlo pou pase swaf mwen,

Ni yon ti gout diven pou chofe san mwen

Men chalè kè-w tap degaje sou mwen,

Frechè, tandrès te tèlman makònen,

manifestasyon sa-a te chofe sanm epi pase swaf mwen.

Men sa pat dire lontan

Non, sa te trò bèl pou li ta ret vivan

Tankou kout zèklè klere nan fè nwè

Avan gwo loray fè dega sou latè

Sitiyasyon pouse ti nèg nan lari

San pran souf, anba gwo lapli

Menm jou yo te pran kriye,

Ou ta di se pat sa yo te vle

Li difisil pou-m ale, paske-m te vle abite

Men mwen pa vle goumen pou-m rete,

Non, mwen pap fòse pou-m rete si-m pa merite

An verite kwè-m si-w vle, "merite pa mande"

Sa fè-m sonje pawòl ki te di:

Se pa tout fwa wap ka jwi tout sa ke ou anvi

Jodi a mwen konprann ke se sa lavi

Kounyè-a tankou yon beloni mwen nan lari,

San bezwen map souri bay lanati

Men kinalaganach map kenbe, mwen pap moli

Fènwa mèt kouvri-m, men mwen poko mouri

Mwen gen lafwa yon jou map gen lavi.

P. Ridjimbel, Irvington New Jersey

COIN LITTERAIRE

Bèl

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 53

COIN LITTERAIRE

Perfection La Croix

P a g e 4 0

Pour toi et moi qui étions enchainés, errants

Dans le péché, comme des esclaves d'antan

Jésus a payé le prix de nos châtiments

Oui, il a pris sur son compte tous nos malheurs,

Le divin sauveur s'est fait homme de douleur

Il a même crié: Père pardonne-leur

Car ces hommes ne savent pas ce qu'ils font

Mon Dieu.

Le seigneur Jésus, à Golgotha, a montré

L'étendu de son amour pour l'humanité

Assujettie à la croix, il est plein de bonté.

A l'homme à droite, Jésus a dit : aujourd'hui,

Crois, tu seras avec moi dans le paradis.

Par Ses meurtrissures, il nous a donné la vie

Et nous a affranchis pour toujours dans les cieux.

Voyant sa mère et le disciple qu'il aimait,

Il a dit: femme voilà ton fils désormais,

Et dès ce moment, le disciple la tenait

Dans ses bras, l'a pris chez lui comme sa mère.

Sur la croix Jésus a paye pour nos misères,

Il a expié nos péchés à sa manière.

Jésus-Christ nous a donné la vie comme un don

Le soleil s'est enfuit au cri de ses souffrances.

Il y eut comme des grandes ténèbres de vengeance,

Et son sang coula à la croix comme une semence.

Dans sa douleur exaspérée, il a crié :

Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?

Croyant qu'il appelait Eli pour le sauver

Ils se sont moqués de lui comme un vagabond

Jésus-Christ a subi la soif pour nos péchés.

Par sa soif, la nôtre a été apaisée,

Et par ses larmes, les nôtres furent séchées

Il a crié: j'ai soif, mais on lui a donné

Du vinaigre à boire pour nos iniquités.

Par ce goût abject, il a pris nos âcretés,

Nos amertumes et nos misères pour toujours

Enfin, Jésus-Christ a dit: Tout est accompli.

Le châtiment qui donne la paix est tombé sur lui,

Et par ses meurtrissures, nous sommes guéris

Dans son agonie,

Avec ses mains percées à la croix

Par les juifs et les romains

Il rendit l'âme

Père je remets mon esprit entre tes mains!

Amen!

Djimy Bien-Aimé, Irvington New Jersey

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Tankou solèy kap leve nan jaden

Je-w te klere sou mwen.

Sa te fe-m konprann ke m-te nan chimen

Pou pòt louvri sou yon lòt demen.

Byen konte mal kalkile.

Sa ke mwen pat janm panse,

Bagay ke mwen pat janm reve, se sak te rive.

Hoo! lapenn, tristès ak doulè sèlman te rete.

Nan pòt kay ou mwen te vi-n frape

Pandan gwo van tap soufle

Epi lanèj menm tap tonbe.

Tankou fèy bwa mwen tap tranble,

Apre tout ravi-n mwen te fi-n janbe.

Nan pòt ou mwen frape, mwen frape.

Men ou te pran ti tan pou louvri banm antre.

Mwen pat mande chèz pou-m chita

Byen ke mwen te anvi fè sa.

Gran pè-m te toujou di-m: Menm si-w anba gwo fado,

Lavi pap janm fè-w kado.

Men mwen te oblije mande-w ti gout dlo.

Mwen pat menm ka ret kanpe,

Paske m-te fi-n dezidrate

Sa te etone-m, wi sa te fè-m pantan

Mwen pa konnen kijan, ni kòman

Ou pat ban mwen ni dlo pou pase swaf mwen,

Ni yon ti gout diven pou chofe san mwen

Men chalè kè-w tap degaje sou mwen,

Frechè, tandrès te tèlman makònen,

manifestasyon sa-a te chofe sanm epi pase swaf mwen.

Men sa pat dire lontan

Non, sa te trò bèl pou li ta ret vivan

Tankou kout zèklè klere nan fè nwè

Avan gwo loray fè dega sou latè

Sitiyasyon pouse ti nèg nan lari

San pran souf, anba gwo lapli

Menm jou yo te pran kriye,

Ou ta di se pat sa yo te vle

Li difisil pou-m ale, paske-m te vle abite

Men mwen pa vle goumen pou-m rete,

Non, mwen pap fòse pou-m rete si-m pa merite

An verite kwè-m si-w vle, "merite pa mande"

Sa fè-m sonje pawòl ki te di:

Se pa tout fwa wap ka jwi tout sa ke ou anvi

Jodi a mwen konprann ke se sa lavi

Kounyè-a tankou yon beloni mwen nan lari,

San bezwen map souri bay lanati

Men kinalaganach map kenbe, mwen pap moli

Fènwa mèt kouvri-m, men mwen poko mouri

Mwen gen lafwa yon jou map gen lavi.

P. Ridjimbel, Irvington New Jersey

COIN LITTERAIRE

Bèl Gerbes a l’olivier

Lumière éblouissante Pointeuse d’espoir D’une vie Eternelle Que procure la Parole

Onde Puissante Etincelle d’une force agissante Au travers d’un monde déchu

L’aube d’un jour naissant Pour tout cœur brulant D’amour fou de voir Un monde meilleur

Impossible d’y renoncer Contenu impose De la croix Symbole d’un christ ressuscite

Viens, Venez, Venons tous ! Dans l’accomplissement De la mission chérie De tout chrétien

Itinéraire fragile Pompe truffée d’efforts Constants

Emulsion de courage Substantifiedu«verbe» Offerte a tous : Qui que vous soyez.

Recevezàlafin La Palme de Gloire Promise à tout combattant Decettecausemystifiée

Pour le Salut EternelBravo L’OlivierContinue !

AnnejdebJuillet2012

Une amitié plaintiveComme une folle sauvéeDes eaux malignes et lugubres, Comme un éclair zèbre le cielDe rayons indistincts,Confusément, je cours aprèsUne amitié qui fragilise…Une fragilité bornée de sincérité,Que même la roséeD’un matin de printempsN’ose altérer.De toi a moiDe tes soucis à mes complaintes,De la voracité nourrie à mes frustrations…Je crève…Fruit d’une absence trop prolongéeDe l’autre…Pourtant…La volonté du ChristGlorifiéetaimantClaironne à tout bout de champA travers les rues sinistrées de mes déboires La puissance de croireMême à sens uniqueLes notes d’une promesse mélodieuse…Crois-moi

Elle tue.Elle dérange.Elle torture.Une fois de plusElle broie l’innocenceDe cette femme-enfantAu corps meuble…Souvent incomprise et ignorée.Elle scelle de toute sa forceLe choix…Son choixNotre choix De suivre la trace DuCrucifie…Toujours…Et toujours...Oh oui chacun de nousDoit chercher Une paille de Sa VéritéVêtue d’une robe argentéeConfectionnée ardemment sous La pression d’une réalitéVécue dans la sphère D’une misère absolue.

Vérité chérie ;Celle qui éclaire notre ciel obscurciD’inquiétudes et de peur

Peur d’être scandaliséePeur d’être trahiePeur de s’aventurerPeur d’embrasser la solitudeJoyeusement…Quelle lâcheté !Oh non !Frère, sœurQu’elle est douce !Plutôt BonneCette eau béniteQui étanche et libère,Elle étanche simplement Notre soif d’amour Et libère notre amitiéOh oui,Elle nous sauve…

AnnejdebAmen !

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Décembre 2012 L’OLIVIER MAG 55

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