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La détention des demandeurs d’asile et autres non-citoyens au Canada. Janet Cleveland, Ph.D. Centre de recherche du CSSS de la Montagne et Chaire Oppenheimer en droit international public de l’Université McGill Bénévole à Action Réfugiés Montréal. - PowerPoint PPT Presentation
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La détention des demandeurs d’asile et autres non-citoyens au Canada
Janet Cleveland, Ph.D.Centre de recherche du CSSS de la Montagne et
Chaire Oppenheimer en droit international public de l’Université McGill
Bénévole à Action Réfugiés Montréal
Détention liée à la migrationCanada 2008
• Plus de 14,000 personnes détenues • Détention administrative
- Pas pour punir des actes criminels- Contrôler l’identité à l’arrivée ou exclure les
personnes non-désirées• Durée indéterminée
- 60% détenues 2 jours ou moins- 40% détenues 40 jours (en moyenne)
• Personnes vulnérables peuvent être détenues- Ex. mineurs: 860 (6%)
Qui est détenu?1. Demandeurs d’asile• En 2008: près de 20% des demandeurs d’asile
détenus (6200 personnes) 2. Non-citoyens en attente de renvoi • Demande de statut de réfugié rejetée• Visa expiré (travailleurs temporaires, étudiants)• Entrée irrégulière • Avoir commis certains types d’acte criminel
3. Procédures d’exception (certificats de sécurité, etc.)
Motifs de détention de demandeurs d’asile
• Identité Pourtant: un réfugié ne peut être pénalisé pour
entrée irrégulière (Convention de Genève)
• Risque de ne pas se présenter à l’audience• Risque pour la sécurité, criminalité, etc.
Très rare – moins de 1%
Lieux de détention
3 centres de détention pour non-citoyens • Toronto, Montréal (Laval), Vancouver• Prisons à sécurité moyenne
+ Prisons provinciales - pour personnes avec dossier criminel OU- personnes sans dossier criminel s’il manque
de place en centre spécialisé
CPI Laval : Une prison • Prison à sécurité moyenne• Gardiens de prison• Hommes et femmes: unités séparées• Dortoirs (nuit), salle commune (jour)• Menottés aux mains et pieds lors des déplacements
à l’extérieur du CPI • Désignés par leur numéro de chambre• Fouilles • Activités très limitées • Droit de visite et accès à un téléphone• Droit à un avocat
Services au CPI• Infirmière tous les jours• Médecin deux fois par semaine• Pas de psychologue ou travailleur social• Nombreux problèmes d’anxiété, de dépression, de
stress post-traumatique• Pour services spécialisés: transfert à l’hôpital en
menottes • Si suicidaire: isolement et surveillance 24/7 par
gardien OU transfert en prison • Pas d’interprètes
Effets négatifs de la détention • Réactions: choc, désillusion, anxiété, humiliation,
sentiment d’injustice, retraumatisation• Personnes particulièrement vulnérables
- Mineurs- Parents détenus avec leurs enfants- Femmes enceintes- Personnes souffrant de stress post-traumatique,
dépression ou autres troubles mentauxSouvent victimes de violence prémigratoire (viol,
torture, violence conjugale, etc.)
Détenue 2.5 mois en 2008 avec enfant d’un an – 7e mois de grossesse à 2 semaines après accouchement
Personnes vulnérables
• LIPR, art. 60 et Convention sur les droits de l’enfantDétention d’enfants: en dernier recoursMais: détention de parents accompagnés
d’enfants
• Autres personnes vulnérables- Peu de latitude si détenues pour identité- Aucune politique systématique de recours à des
alternatives à la détention - G.-B.: interdit de détenir victimes de torture
Révision de détention• Audience à la Commission de l’immigration et du
statut de réfugié (CISR) - Après 48h, 7 jours, et ensuite aux 30 jours
• Pouvoir d’intervention limitée si l’identité est en jeu- Individu reste incarcéré tant que son identité n’est
pas établie à la satisfaction de l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFC)
- Si l’ASFC "fait des efforts valables pour établir l’identité de l’étranger"
• Sinon: libération sous caution possible
Vérificatrice générale du Canada – Mai 2008
Nous avons constaté que les décisions touchant la détention n’étaient pas prises de façon uniforme. Une région [Toronto] disposant d’un nombre restreint de lits avait davantage tendance à mettre les personnes en liberté sous condition alors qu’une autre région [Montréal] disposant d’un plus grand nombre de lits détenait des personnes pour des motifs semblables jusqu’à l’examen du cas par la CISR. Si le nombre de personnes à placer en détention excède le nombre de places disponibles, l’ASFC peut dépasser temporairement sa capacité habituelle ou transférer certaines d’entre elles dans des [prisons provinciales].
Revendications• Minimiser toute privation de liberté• Incarcération
Seulement s’il y a des motifs sérieux de croire que la personne pose une menace
Jamais en compagnie d’individus détenus pour criminalité
Jamais pour identité• Alternatives: centres de réception, libération
conditionnelle, etc.Priorité: personnes vulnérablesNe pas banaliser les alternatives
Certificats de sécurité (ancien régime)• But: Renvoi de non-citoyens soupçonnés d’être une menace
pour la sécurité nationale • Émis par deux ministres basé sur allégations du Service
Canadien du Renseignement de Sécurité (SCRS)• Basé principalement sur des renseignements secrets que ni
l’individu, ni son avocat n’ont le droit de connaître • Surtout du ouï-dire, ex. résumés de rapports de services de
renseignements étrangers basés sur des allégations d’informateurs
• Aussi: déclarations faites sous la torture• Révision judiciaire: très limitée• Détention pour des périodes indéterminées (+ 8 ans) ou
libération sous des conditions extrêmement sévères
Nouveau régime• Cour suprême 2007: contraire à la Charte canadienne
- Art. 7: Droit à un procès juste et équitable- “Comment peut-on réfuter des allégations dont on ignore
tout?”- Mais pas l’art. 15 (discrimination)- Droit de renvoyer des non-citoyens
• Nouveau régime de certificats de sécurité:- Avocat spécial peut examiner preuve secrète mais ne peut
pas communiquer avec la personne visée ou son avocat- Prohibition d’utiliser renseignements obtenus par la torture
• Revendications: Droit à un procès basé sur le droit criminel au même titre que les citoyens (ou annulation du certificat)
Autres dispositions d’exceptionArt. 86-87 LIPR• Inadmissibilité ou révision de détention• Non-divulgation de renseignements pouvant
nuire à la sécurité nationale ou la sécurité d’autrui
• Même procédure de révision que certificats de sécurité