La démarche d’enquête :

une proposition didactique pour une

éducation critique aux médias

Odile Chenevez

Ex-Clemi Aix-Marseille – ANR Translit

Journée académique des professeurs documentalistes

Information et esprit critique :

de l'élève au citoyen 6 décembre 2016

Université de ROUEN

Critiquer, pensée critique

� Critiquer : Exercer son intelligence à démêler le vrai du faux, le bon du mauvais, le juste de l’injuste en vue d’estimer la valeur de l’être ou de la chose qu’on soumet à cet examen. (http://www.cnrtl.fr )

→ L’esprit critique est l’ensemble des facultés intellectuelles ayant pour point commun la capacité à passer au crible de la raison une assertion

soumise à l’examen. (esprit critique ≠ esprit de critique)soumise à l’examen. (esprit critique ≠ esprit de critique)(d’après Denis Caroti, Cortecs : https://cortecs.org/cours/pensee-critique/ )

Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences.

� On parle de pensée critique en définissant des attitudes, capacités et compétences.

� La suspension du jugement est par exemple une attitude nécessaire à la pensée critique. Savoir trouver l’équilibre entre dogmatisme, scepticisme

et relativisme en est une compétence.

EAM et EMI, des questions didactiques vives

• Comment faire pour que les élèves ne

reçoivent pas passivement tout ce que les

médias diffusent, tout en développant leur

curiosité pour le monde et en les aidant à la curiosité pour le monde et en les aidant à la

satisfaire ?

• Comment aider les élèves à prendre place

dans la société de l’information sans se faire

aisément manipuler ?

Les situations scolaires de l’enquête

• L’enquête comme méthode d’approche de questions vives. Elle s’inscrit dans le paradigme scolaire de questionnement du

monde (Chevallard)

• S’interroger au-delà de l’exemple qui fait loi ou de la crédibilité d’une source

Die Haghe - Reporter

ou de la crédibilité d’une source

• Développer une argumentation qui s’appuie aussi sur la recherche de preuves.

• Le point de départ est la question.

• Rassembler un matériau, à partir de médias, et pratiquer une excription de ces médias.

Situations : la plupart des projets, la recherche d’information, les TPE, le travail sur l’actualité, l’écriture d’articles en vue de la publication, etc.

Hérodote, l’enquête inaugurale• Historiè : « démarche consistant à recueillir des informations et à les classer » (Dixsaut, 1991)

• Premier historien, premier ethnographe, premier journaliste. 500 av. JC.

• La question d’Hérodote : Pourquoi les Perses ont-

ils envahi la Grèce ?ils envahi la Grèce ?

• Sa méthode : aller sur le terrain (pour lui l’empire Perse, immense, et les territoires limitrophes), interroger, observer et raconter.

• Son goût pour l’anecdote et sa façon de rechercher le plaisir du lecteur seront critiqués par Thucydide puis par Plutarque.

• Marque le doute quand il ne peut pas vérifier ce qu’on lui dit, remet en cause la doxa des légendes grecques (le territoire des Hyperborréens par ex.)

• Hérodote rassemblait toutes sortes de réponses, collectées avec difficulté et parfois au péril de sa vie, celles qui lui paraissaient plausibles comme celles auxquelles il ne croyait pas,

• Il faisait usage des œuvres existantes (récits de voyageurs plus anciens, • Il faisait usage des œuvres existantes (récits de voyageurs plus anciens, les légendes des Grecs) pour tenter une lecture excriptrice de ces réponses.

• Les milieux directement observables étaient rares, il devait faire des comparaisons et des recoupements, avec toutes sortes de médias pour raisonner entre conjectures et preuves.

Vérités et croyances : la frontière impossible

• « Pour ma part, écrit Hérodote, mon devoir est de dire ce qu’on m’a dit, mais non pas de tout croire. »

• Pour Paul Veyne : « la vérité elle-même ne s’exprime pas par leur bouche [des historiens anciens] : c’est à leur lecteur de se former l’idée anciens] : c’est à leur lecteur de se former l’idée de cette vérité ; (…)le genre historique, chez les Anciens, est très différent de ce qu’il est chez les modernes. »

• Le consommateur de médias aujourd’hui : croire une information qui correspond à ce qu’il a envie d’entendre.

• Imaginons une société moderne où le lecteur, ou l’internaute, ne serait pas supposé attendre ni exiger des médias – décrétés notoirement fiables ou non – qu’ils « produisent » de la vérité, tant cette vérité, telle que chacun l’entend, se mêle inextricablement de croyances de toute nature.chacun l’entend, se mêle inextricablement de croyances de toute nature.

• Il serait alors naturellement fait dévolution au citoyen de la responsabilité de la vérité.

• Modalités de croyance (Veynes 1992)

- Croire sur la foi d’autrui : celle du journaliste qui a affaire à des informateurs et celle de son lecteur qui lui fait confiance

- Se fier à l’expérience sensorielle directe : celle de l’informateur, du témoin, qui a « vu de ses yeux ».

Compétence du citoyen

• Empowerment des citoyens qui seront capables, pour comprendre une question émergente ou récurrente, de produire une réponse personnelle, éventuellement partielle et probablement provisoire,

More Questions than answer. Photo de Tom – Flick’r

partielle et probablement provisoire, après avoir examiné diverses réponses disponibles (Internet en facilite l’accès, pour qui sait les chercher). • La compétence en question relève de l’ « esprit critique ».

Le journalisme d’investigation

Les enquêtes d’Albert Londres visaient à agir sur le monde pour le rendre plus humain. Quitte à « bidonner » un peu…un peu…Pour Marie-Monique Robin, tout est permis pour obtenir une information qui sert une cause juste.

La publication de « Au bagne » en 1923 aboutissait à la fermeture du bagne de Cayenne

Marie-Monique Robin, Prix Albert Londres 1995 et auteur en 2007 d’une lourde enquête sur la dangerosité des OGM

Contraintes de l’enquête journalistique

• Un informateur n’a pas toujours intérêt à dire ce qu’il sait et peut biaiser une réponse. Le rôle de l’investigation sera de découvrir habilement la réponse que l’informateur connaît.

InlandPolitics

• Pour certains journalistes (Canard Enchaîné), le journaliste ne doit utiliser

que des méthodes auxquelles tout citoyen

a droit .

• Distinction entre enquête journalistique et enquête policière : celle-là est accessible à tous citoyens.

Principes théoriques mis à mal

• Par déontologie, l’enquête journalistique suppose de ne pas se soumettre aux pressions du phénomène économique et institutionnel de « communication ».

• Mais la réalité économique des

Arbre de Miquel Lleixà Mora Flick’r

• Mais la réalité économique des médias rend l’indépendance

rédactionnelle fragile. (Charon, 2007)

• Le modèle de l’enquête journalistique

scolaire ne peut être celui où le rapport à la promotion (économique, institutionnelle ou idéologique) est plus essentiel que la recherche de la vérité.

Modèles remis en questions

• Le crowd-sourcing est une technique médiatique de collecte de l’information, mais elle ne vaut enquête que par le travail d’excription.

• Attention aux principes justifiés par : « c’est ainsi que font les journalistes ».« c’est ainsi que font les journalistes ».

• Certaines techniques perdent leur raison d’être et deviennent des dogmes (Rufin, 2003).

• Rendre important ce qui est intéressant, ou rendre intéressant ce qui est important ? (Halimi, 2005). Le phénomène de diffusion virale sur internet est en une parfaite illustration.

Enquêtes et contre-enquêtes citoyennes

• Ne pas confondre l’action citoyenne critique des médias (comme Acrimed) avec les pratiques de contre-enquête (Hoaxbuster, Snopes) notamment sur les rumeurs.

• Une contre-enquête répond à la

Photo de walknboston – Flick’r

• Une contre-enquête répond à la question « est-il vrai que ? ». Le modèle est tout à fait transposable à l’enquête scolaire.

• I l s’agit aussi de savoir défendre et mettre en valeur sa réponse sans pour autant chercher à « enfumer » son public à la façon de la « monoforme » médiatique (Watkins).

Une enquête en classe de 4e

La Camargue va-t-elle disparaître ?

Enquête en 3 étapes, chacune aboutit à la publication d’un article sur le journal de la classe :

1 - Enquête de proximité : chaque élève 1 - Enquête de proximité : chaque élève questionne deux personnes de son entourage, avec deux questions :- La Camargue va-t-elle disparaître ?- Comment le savez-vous ?

2- Interview d’un chercheur spécialisé

3 – Enquête sur Internet : Existe-t-il d’autres points de vue ?

La camargue à Aigues-Mortes

Méthodologie : Enquêter dans les médias d’information en ligne

• Apprendre à établir une carte d’identité des

médias d’information.• Apprendre à questionner une source :- Qui parle ? D’où il parle ? Pourquoi il parle ?

- Ai-je le moyen de vérifier ce que dit cette source ?source ?• Suivre une méthode :- Soigner la formulation d’une question qui ne variera pas ;- Expliciter la question par des questions secondaires ;- Déterminer un corpus pertinent de médias ;- Analyser le corpus ;- Rédiger une réponse personnelle, partielle et

provisoire.

R2 R3

Q ?

R1Expérimentation

Sphère privéecroyancesR♥

(PPP)Oeuvres

Qudop etAnalyse des biais

La démarche d’enquête – modèle théorique

Devant une question Q - qui se pose vraiment - on ne demandera pas aux élèves de restituer une réponse déjà prévue par l’enseignant. La démarche d’enquête doit leur permettre d’apporter une réponse argumentée R♥, celle qui, après enquête, à un instant t, leur semble la plus pertinente et dont ils sont capables de répondre. R♥ est bien sûr personnelle, partielle et provisoire.

• Les réponses R1, R2, R3, etc. sont récoltées par des recherches documentaires par exemple sur internet, des interviews, etc. Elles seront retenues ou infirmées mais toujours soumises à l’analyse QuDoP (Qui parle, d’où il parle et pourquoi il parle (intentions) et à soumises à l’analyse QuDoP (Qui parle, d’où il parle et pourquoi il parle (intentions) et à l’examen des biais de raisonnement ou des biais cognitifs (voir la zététique par exemple).

• Une mise à l’épreuve par un dispositif d’expérimentation peut être réalisée (questionnaire, sondage, observations mesures physiques, etc.). Un analyse attentive des

biais cognitifs et de raisonnement est indispensable également.• Un certain nombre d’œuvres « monuments » de la connaissances pourront être

convoquées sans les mettre en question pour organiser ou étayer le propos..• Une prise en compte de la sphère privée, de croyances auxquelles l’enquêteur tient

pourront aussi être prises en compte sans les mettre en question mais en les délimitant

bien.

• Le résultat de ce constitue la réponse R♥ qui peut faire l’objet d’une publication, article ou série d’articles, exposé, exposition, organisation de débat, etc.

D’après le modèle du PER (parcours d’étude et de recherche – Chevallard)

• La question d’enquête peut se référer à un événement et généraliser une question de société.

• Par exemple - en rapport avec le météorite tombé sur Tchéliabinsk en Russie le 15 février 2013, on peut se demander : Les médias contribuent-ils à alimenter des croyances irrationelles à propos des phénomènes naturels ? Il ne s’agit pas d’une dissertation, mais bien d’une enquête : il faudra rapporter des « preuves » ! naturels ? Il ne s’agit pas d’une dissertation, mais bien d’une enquête : il faudra rapporter des « preuves » !

• Autres exemples : La nourriture des fast food est-elle aussi dangereuse pour la santé qu’on le dit ? Les gaz de schiste sont-ils dangereux ? De quoi vivent les journalistes des médias pure players ? Pourquoi un volcan peut-il empêcher les avions de décoller dans une grande partie du monde ?

• A chaque fois, la réponse attendue ne peut être immédiate, puisqu’il s’agira d’examiner ce qu’en disent les médias, de l’organiser, de comparer les propos.

Conclusion pour l’EMI• Il convient de valoriser les

compétences pour « être capable de répondre de ce que l’on publie », par exemple :

- Prendre l’habitude de l’excription de l’information.l’information.

- Chercher à resituer d’où je sais ce que je sais.

- Savoir se libérer de l’enchantement médiatique. (Winkin, 2001)

• Faire une enquête c’est l’inverse de la suspension volontaire de l’incrédulité.(Coleridge)

Julia, 10 ans : Embrouillaminis

• Charon, J.-M. (2007). Les journalistes et leur public : le grand malentendu. Paris : Vuibert.

• Chevallard Y. (2007). Passé et présent de la théorie anthropologique du didactique. In L. Ruiz-Higueras, A. Estepa, & F. Javier García (Éd.), Sociedad, Escuela y Mathemáticas. Aportaciones de

la Teoría Antropológica de la Didáctico (pp. 705-746). Universidad de Jaén.http://yves.chevallard.free.fr/spip/spip/article.php3?id_article=134

• Ladage, C. & Chevallard, Y. (2011) « Enquêter avec l’internet : études pour une didactique de

l’enquête », Éducation et didactique [En ligne], consulté le 01 novembre 2014.

http://educationdidactique.revues.org/1266

• Hérodote. (1985). L’enquête. Livres I à IV. (A. Barguet, éd.). Paris : Gallimard.

• Londres, A. (1923). Au bagne. Paris : Éditions du Rocher. http://fr.wikisource.org/wiki/Au_bagne.

• Plutarque. (1844). De la Malignité d’Hérodote. In D. Ricard, Œuvres morales de Plutarque (t. 4). Paris : Lefèvre. http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/malignhero.htm.

Platon. (1991). Phédon (M. Dixsaut, éd.). Paris : Garnier-Flammarion.• Platon. (1991). Phédon (M. Dixsaut, éd.). Paris : Garnier-Flammarion.

• Robin, M.-M. (2008a), Le monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale

qui vous veut du bien. Paris : La Découverte / Arte Éditions.

• Ruffin, F. (2003). Les petits soldats du journalisme. Paris : Les Arènes.

• Thucydide. (1966). Histoire de la guerre du Péloponnèse (t. 1) (J. Voilquin & J. Capelle, Éd.). Paris : Garnier-Flammarion.

• Veyne, P. (1992). Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Paris : Seuil.

• Watkins, P. (2004). Media crisis. Paris : Homnisphères.

• Winkin, Y. (2001). Propositions pour une anthropologie de l’enchantement. In P. Rasse, N. Midol& F. Triki (Éds). Unité-Diversité. Les identités culturelles dans le jeu de la mondialisation (pp. 169-179). Paris : L’Harmattan.

Ressources• Parcours de formation Magistère Réseaux sociaux, développer l’esprit critique

Ce parcours vise à fournir aux enseignants des outils de conception d’une séquence pédagogique dans le but de développer la pensée critique des élèves vis à vis des informations diffusées sur les médias sociaux et sur le web.

• Les ressources de la zététiqueChaîne Hygiène mentale Chaîne Hygiène mentale

Autodéfense intellectuelle : Des outils pour la recherche d’informationhttps://www.youtube.com/watch?v=2XPtzAQxMPwL’ouverture d’esprit et ses limites (3’)https://www.youtube.com/watch?v=wtJwVZGuiOY&t=100s

Quelques principes de zététique :

http://www.zetetique.fr/index.php/dossiers/64-principes-zetetiques

La zététique• Vient de l’adjectif grec zétètikós «qui aime chercher», «qui

recherche», lequel est issu du verbe zétèin «chercher». Enseignée dès l’Antiquité, la Zététique est en fait le refus de toute affirmation dogmatique.

• «Méthode dont on se sert pour pénétrer la raison des choses» Emile Littré (1872).

• « Se dit des méthodes de recherches scientifiques : méthode • « Se dit des méthodes de recherches scientifiques : méthode

zététique» Pierre Larousse (1876) .

• «Le nom de zététiques, qui signifie chercheurs, indique une nuance

assez originale du scepticisme : c’est le scepticisme provisoire, c’est

presque l’idée de Descartes considérant le doute comme un moyen,

non comme une fin, comme un procédé préliminaire, non comme un

résultat définitif». Pierre Larousse, Grand Dictionnaire Universel du XIXe siècle (extrait)

Approche des sciences cognitives ?

• Rapport à la vérité : « La source la plus abondante de psycatrices, c’est la peur d’être

abandonné qui se traduit en peur d’être rejeté par le groupe. Lorsque notre

cerveau doit choisir entre la première option « quitter le groupe et

embrasser la vérité » et la seconde « rester dans le groupe et rejeter la

vérité », sa décision, hélas, est souvent sans appel, et en faveur de la

seconde ».Idriss Aberkane, Libérez votre cerveau, Laffont 2016Idriss Aberkane, Libérez votre cerveau, Laffont 2016

• Les biais cognitifs

Mécanisme de la pensée cause de déviation du jugement. Ex :1- Biais de confirmation : Nous donnons plus d’attention à ce qui confirme nos croyances qu’à ce qui les infirme.2 – Biais de mémorisation. Notre mémoire n’est pas fiable.3 – Biais d’échantillonage : Le mal fascine et sidère plus que le bien.4 – Biais de sidération. Les mauvaises nouvelles (Thanatos) sont mieux retenues que les bonnes (Eros).

Carl Sagan, astronome, tenant du scepticisme scientifique, souvent cité par la Zététique, a en effet développé l'idée de ce qu'il appelle un “exquis équilibre” entre deux extrêmes.

“Il me semble que ce qui est requis est un sain équilibre entre deux tendances: celle qui nous pousse à scruter de manière inlassablement sceptique toutes les hypothèses qui nous sont soumises et celle qui nous invite à garder une grande ouverture aux idées nouvelles. Si vous n'êtes que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu'à vous; vous que sceptique, aucune idée nouvelle ne parvient jusqu'à vous; vous n'apprenez jamais quoi que ce soit de nouveau; vous devenez une détestable personne convaincue que la sottise règne sur le monde et, bien entendu, bien des faits sont là pour vous donner raison. D'un autre côté, si vous êtes ouvert jusqu'à la crédulité et n'avez pas même une once de scepticisme en vous, alors vous n'êtes même plus capable de distinguer entre les idées utiles et celles qui n'ont aucun intérêt. Si toutes les idées ont la même validité, vous êtes perdu: car alors, aucune idée n'a plus de valeur”

Petits compléments

Biais cognitifs

http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/biais-cognitifshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif#Liste_de_biais_cognitifs- biais de confirmation d’hypothèse : « on tire la réalité à soi «Ex : On s’informe sur le média qu’on préfère : cela paraît naturelY compris dans le domaine scientifique : - tests psychiatriques des années 70 de David Rozenham

Biais argumentatifs

argument d’autorité, etc.argument d’autorité, etc.https://cortecs.org/materiel/moisissures-argumentatives/

HERMAN, E. et CHOMSKY, N. Manufacturing Consent. The Political Economy of the Mass

Media, Pantheon Books, New York, 1988.