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édito annonce Déc 2017 la lettre de l’ARTC L’ARTC a organisé le 24 Novembre 2017 un colloque intitulé « Mieux vivre la maladie » à La Fondation Cino Del Duca, à Paris. Les participants au colloque ont pu écouter de nombreux membres du conseil scientifique de l’ARTC, dont Jean-Yves Delattre, vice-président de l’association, Philippe Cornu, chef du département de neurochirurgie de la Pitié-Salpêtrière ou François Ducray, neurologue au CHU de Lyon. colloque « mieux vivre la maladie » Une étude de l'Institut National du Can- cer concernant le jeûne et les régimes restrictifs montre qu’il n’y a pas de preuve d’un effet protecteur chez l’être humain en prévention primaire (à l’égard du développement des cancers) ou d’un effet bénéfique pendant la maladie (qu’il s’agisse d’effet curatif ou d’une optimisation de l’effet des traitements des cancers). régime et prévention L'Assemblée Générale de l'ARTC aura lieu le samedi 24 mars 2018 à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Les adhérents recevront une convocation courant février. Pensez à réserver cette date ! L'assemblée générale 2018 chers amis, sommaire Nous nous approchons de la fin de cette vingt-cinquième année de l’ARTC et avons des signes encourageants pour poursuivre notre action philanthropique. Au mois de juin, le Professeur Delattre a été récompensé, et ses équipes avec lui, pour le travail accompli dans la recherche scientifique sur les tumeurs cérébrales : l’Institut de France lui a décerné un Grand Prix des Fondations, et la Fondation NRJ a remis au Professeur Delattre cent mille euros pour récompenser les recherches sur les apports de la génomique à la classification, la compréhension et la prise en charge des tumeurs gliales de l’adulte. Affecté à Gliotex, notre plus important projet en cours, ce prix est une aide précieuse à l’engagement financier de l’ARTC. Il faut rappeler ici que de nombreux autres projets, pour l’essen- tiel initiés et soutenus par les délégations régionales, confirment notre implication dans la recherche. Dans cette lettre, à titre d’exemple, deux articles illustrent le travail en cours : l’un sur les tumeurs du tronc cérébral, l’autre sur le progrès que l’on peut attendre des mécanismes viraux dans le traitement des tumeurs. Par ailleurs, pour mieux cerner l’évolution de la maladie, une étude épidémiologique est maintenant engagée, partiellement financée par l’ARTC. D’autres initiatives ont été prises, tout aussi utiles et nécessaires, comme le projet « Patient debout – Thomas Berthy », ou encore l’implication continue de l’ARTC dans le droit à l’oubli. Enfin, le 24 novembre, le colloque « Les tumeurs cérébrales – Mieux vivre la maladie », entièrement conçu et organisé par l’ARTC, a réuni plus de cent participants. Il a permis aux médecins et à leurs équipes d’exposer leur action et leurs projets tout en répondant à de nombreuses préoccupations des familles concernées par la maladie. Ce colloque a été un très grand succès. Il faut remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cette réflexion collective. Éric Licoys artc association pour la recherche sur les tumeurs cérébrales (régie par la loi de 1901) division mazarin - hôpital de la salpêtrière, 47 bd de l’hôpital, 75651 paris cedex 13, Tél : 01 45 83 36 78 E - mail : [email protected] site internet : www.artc.asso.fr mieux connaître les tumeurs du tronc cérébral le projet oncovirac témoignage d’un patient descartes la vie des délégations p. 2 p. 3 p. 4 p. 5-7 p. 8-12

la lettre - ARTC...C’est l’une des questions que l’on va poser dans le cadre de l’essai : la toxicité du traitement. A priori, il devrait cibler les cellules se divisant rapidement,

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Page 1: la lettre - ARTC...C’est l’une des questions que l’on va poser dans le cadre de l’essai : la toxicité du traitement. A priori, il devrait cibler les cellules se divisant rapidement,

édito annonce

Déc2017

la lettrede l’ARTC

L’ARTC a organisé le 24 Novembre 2017 un colloque intitulé « Mieux vivre la maladie » à La Fondation Cino Del Duca, à Paris. Les participants au colloque ont pu écouter de nombreux membres du conseil scientifique de l’ARTC, dont Jean-Yves Delattre, vice-président de l’association, Philippe Cornu, chef du département de neurochirurgie de la Pitié-Salpêtrière ou François Ducray, neurologue au CHU de Lyon.

colloque « mieux vivre la maladie »

Une étude de l'Institut National du Can-cer concernant le jeûne et les régimes restrictifs montre qu’il n’y a pas de preuve d’un effet protecteur chez l’être humain en prévention primaire (à l’égard du développement des cancers) ou d’un effet bénéfique pendant la maladie (qu’il s’agisse d’effet curatif ou d’une optimisation de l’effet des traitements des cancers).

régime et prévention

L'Assemblée Générale de l'ARTC aura lieu le samedi 24 mars 2018 à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Les adhérents recevront une convocation courant février. Pensez à réserver cette date !

L'assemblée générale 2018

chers amis,

sommaire

Nous nous approchons de la fin de cette vingt-cinquième année de l’ARTC et avons des signes encourageants pour poursuivre notre action philanthropique.

Au mois de juin, le Professeur Delattre a été récompensé, et ses équipes avec lui, pour le travail accompli dans la recherche

scientifique sur les tumeurs cérébrales : l’Institut de France lui a décerné un Grand Prix des Fondations, et la Fondation NRJ a remis au Professeur Delattre cent mille euros pour récompenser les recherches sur les apports de la génomique à la classification, la compréhension et la prise en charge des tumeurs gliales de l’adulte. Affecté à Gliotex, notre plus important projet en cours, ce prix est une aide précieuse à l’engagement financier de l’ARTC.

Il faut rappeler ici que de nombreux autres projets, pour l’essen-tiel initiés et soutenus par les délégations régionales, confirment notre implication dans la recherche. Dans cette lettre, à titre d’exemple, deux articles illustrent le travail en cours : l’un sur les tumeurs du tronc cérébral, l’autre sur le progrès que l’on peut attendre des mécanismes viraux dans le traitement des tumeurs. Par ailleurs, pour mieux cerner l’évolution de la maladie, une étude épidémiologique est maintenant engagée, partiellement financée par l’ARTC.

D’autres initiatives ont été prises, tout aussi utiles et nécessaires, comme le projet « Patient debout – Thomas Berthy », ou encore l’implication continue de l’ARTC dans le droit à l’oubli. Enfin, le 24 novembre, le colloque « Les tumeurs cérébrales – Mieux vivre la maladie », entièrement conçu et organisé par l’ARTC, a réuni plus de cent participants. Il a permis aux médecins et à leurs équipes d’exposer leur action et leurs projets tout en répondant à de nombreuses préoccupations des familles concernées par la maladie. Ce colloque a été un très grand succès. Il faut remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cette réflexion collective.

Éric Licoys

artc

association pour la recherche

sur les tumeurs cérébrales (régie par la loi de 1901)

division mazarin - hôpital de la salpêtrière,

47 bd de l’hôpital, 75651 paris cedex 13,

Tél : 01 45 83 36 78

E - mail : [email protected]

site internet : www.artc.asso.fr

mieux connaître les tumeurs du tronc cérébral

le projet oncovirac

témoignage d’un patient

descartes

la vie des délégations

p. 2

p. 3

p. 4

p. 5-7

p. 8-12

Page 2: la lettre - ARTC...C’est l’une des questions que l’on va poser dans le cadre de l’essai : la toxicité du traitement. A priori, il devrait cibler les cellules se divisant rapidement,

mieux connaître les tumeurs du tronc cérébral

à propos de

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Que sait-on des tumeurs du tronc cérébral ?FLD : Ces tumeurs ont la particularité de toucher une zone du cerveau stratégique où passent des faisceaux nerveux essentiels dans le contrôle des fonctions vitales comme la vigilance, la motricité oculaire, ou la dégluti-tion, et qui contribuent à l’autonomie. C’est une région anatomique qui est particulièrement vulnérable quand elle est atteinte par une lésion tumorale. Les traite-ments sont mal connus, car il y a peu de données issues d’essais cliniques contrôlés. Le traitement de référence est la radiothérapie.

L’objectif du groupe de travail Glitrad (GLIome du TRonc de l’ADulte), qui a été créé sous l’égide de l’ANOCEF* et fait partie du projet TUCERA (TUmeurs CErébrales RAres), labellisé par l’INCa, est de mieux connaître cette maladie rare chez l’adulte et d’en améliorer le diagnos-tic et le traitement. L’une des difficultés principales est de pouvoir disposer d’un prélèvement tumoral de taille suffisante pour une analyse complète de la tumeur, qu’elle soit histologique, au microscope, ou molécu-laire, à partir de l’ADN extrait de la tumeur, car le dia-gnostic se fait le plus souvent sur une biopsie de petite taille en raison du risque opératoire qui est élevé.

Quels projets de recherche menez-vous actuellement ?FLD : Sur le plan thérapeutique, le projet Temotrad, qui a été sélectionné par le ministère de la santé et l’INCa pour bénéficier d’un financement national, va impliquer une vingtaine de centres français qui vont évaluer l’effi-cacité de la chimiothérapie. Le Dr Duran s’occupe des questions de diagnostic.

AD : Un autre projet dans lequel je suis directement im-pliqué vise à construire une base nationale de données de la maladie, recensant les caractéristiques cliniques et radiologiques des patients, afin de mieux définir les critères diagnostiques de la maladie.

Ce travail doit contribuer à réduire les erreurs diagnos-tiques et à recenser les pièges diagnostiques ; ainsi, ne pas confondre les tumeurs du tronc cérébral avec des maladies infectieuses ou inflammatoires, dont le trai-tement serait bien sûr tout à fait différent. Des recom-mandations diagnostiques pourraient être notifiées pour optimiser le bilan diagnostique initial.

Quelle est l’échéance des recherches ?FLD : Il s’agit d’une maladie rare. Le groupe a été créé en juin 2013, avec des réunions de concertation men-suelles, pluridisciplinaires, et réalisées de façon natio-nale par vidéoconférence. Des neurochirurgiens, des radiothérapeutes, des neuro-oncologues participent à ces réunions et formulent des recommandations collé-giales. Ces réunions contribueront au recrutement des patients dans ces études. Le projet Temotrad est finan-cé sur quatre ans, la maladie est rare et pour répondre à la question qui touche à l’intérêt d’une chimiothéra-pie, une recherche de long terme sera nécessaire. Ceci dit, un travail patient et de qualité conduira nécessai-rement à des résultats dans l’étude d’une tumeur sur laquelle il reste tant à découvrir si l’on veut en amélio-rer le traitement.

*Association des neuro-oncologues d’expression française.

à propos de

Les tumeurs du tronc cérébral sont des tumeurs rares. Le dr florence laigle-donadey, neuro-oncologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, coordonne le groupe Giltrad qui a pour objectif d’améliorer la connaissance et la prise en charge de ces tumeurs chez l’adulte. Le dr alberto duran, boursier de l’ARTC, travaille depuis plusieurs mois sur ce sujet difficile sous la direction du dr laigle-Doandey.

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Que signifie Oncovirac ? Pouvez-vous nous présenter le projet et votre rôle au sein de celui-ci ?Oncovirac, qui signifie ONCOlytic VIRus Armed for local Che-motherapy, est un essai clinique de phase 1 (cf. question suivante). Il s’agit d’un virus oncolytique* dérivé de la « vac-cine », un virus de la famille de la variole. Il a été bien enten-du modifié génétiquement pour, d’une part, être plus effi-cace dans le rôle antitumoral qu’on attend de lui, et d’autre part, être bien toléré.Cet essai clinique de phase 1, dont je suis l’investigateur principal, bénéficie d’un financement mixte : du ministère de la santé dans le cadre d’un programme hospitalier de re-cherche clinique (PHRC) et d’un laboratoire industriel appelé Transgene. La promotion est assurée par l’APHP et se dérou-lera à la Pitié-Salpêtrière.

Pouvez-vous nous décrire les principales phases des essais cliniques ?Brièvement, une phase 1 a pour principal objectif d’évaluer la tolérance d’un traitement innovant avant d’envisager d’éva-luer son efficacité dans le cadre de la phase 2. Il s’agira d’une première administration de ce traitement chez l’Homme. Elle contribue aussi à déterminer la dose optimale en termes de tolérance du médicament.Une phase 2 essaie d’évaluer l’efficacité du traitement.Une phase 3 étudie l’efficacité du médicament, en compa-rant les résultats avec les traitements de référence.

Comment des mécanismes viraux vont-ils pouvoir être utilisés contre une tumeur ?Le virus va infecter les cellules qui prolifèrent rapidement, donc les cellules tumorales principalement. En se multipliant dans la cellule tumorale, il va entraîner sa destruction. Il va ensuite y avoir des débris de ces cellules tumorales dans le cer-veau. Ces débris vont venir stimuler le système immunitaire de l’organisme, comme le ferait un vaccin. Les cellules immu-nitaires vont ensuite détruire les autres cellules tumorales.De plus, ce virus a été modifié pour avoir la capacité de trans-former un antibiotique en une chimiothérapie. On va donner au patient l’antibiotique par voie orale. En passant par le sang, cet antibiotique va pénétrer le cerveau et entrer en contact avec le virus qui va, au sein de la tumeur, le transformer en une chimiothérapie antitumorale.

Y a-t-il des risques que le virus vise également d’autres cel-lules que les cellules tumorales, et qu’il soit donc dangereux pour l’organisme du patient ?C’est l’une des questions que l’on va poser dans le cadre de l’essai : la toxicité du traitement. A priori, il devrait cibler les cellules se divisant rapidement, donc tumorales. Mais il est possible qu’il infecte aussi des cellules saines. Dans le cadre de la phase 1, nous évaluons ces effets indésirables poten-tiels. La méthode consiste à donner au patient des doses très progressives en commençant par des doses très faibles du virus, et en les augmentant progressivement.

Oncovirac peut-il être a priori proposé pour tous les types de tumeurs cérébrales ?On espère que ce traitement pourra être proposé à tous les patients souffrant d’une tumeur maligne. Aujourd’hui, on le propose dans un premier temps aux patients qui souffrent de la tumeur maligne la plus fréquente, le glioblastome, et qui ont une récidive après le traitement standard. Mais il n’y a pas de raison qu’il ne soit aussi proposé dans un second temps aux patients présentant d’autres types de cancers cérébraux.

Donc, Oncovirac serait plutôt un traitement de deuxième intention ?Oui, ce ne sera qu’à partir du moment où il aura montré des signaux d’efficacité dans les récidives, après échec du trai-tement de première ligne, qu’il pourra être éventuellement proposé plus précocement dans la prise en charge initiale du patient.

L’idée d’utiliser un virus pour détruire une tumeur apparaît novatrice. Avez-vous des prédécesseurs ? Oui, cette approche est explorée depuis relativement long-temps. Mais la première autorisation de mise sur le marché est récente et concerne le traitement d’un cancer de la peau, le mélanome. En octobre 2015, l’Agence américaine des pro-duits alimentaires et des médicaments (FDA) a autorisé la première immunothérapie oncolytique.

*qui participe à la destruction des cellules cancéreuses.

le dr ahmed idbaih, responsable de la plate-forme de thérapie expérimentale GLIOTEX à l’Institut du cerveau et de la moelle (ICM), soutenue par l’ARTC, présente le projet Oncovirac, qui utilise un virus pour traiter les tumeurs cérébrales dans un nouvel essai thérapeutique.

le projet oncovirac

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Au risque de vous paraître complète-ment farfelu, je tiens à remercier sincèrement ma maladie. En effet, grâce à elle je suis

devenu un homme culotté, déterminé et rêveur. Elle m’a permis de poser un regard nouveau sur le monde. Elle m’a offert un second souffle, une seconde naissance.

Avant d’apprendre que j’avais une tumeur cérébrale (en février 2016), je passais mon temps à travailler, sans avoir de passion à côté. C’était « Tram, Boulot, Dodo » (oui, on n’a pas de métro à Nancy). J’étais finalement une sorte de mouton (mais attention, un mouton habillé avec un cos-tume et une cravate pour être un meilleur négociateur).Mais ma vie normale a été chamboulée le jour où mon cer-veau est tombé amoureux d’une tumeur. Son petit nom était Gliome. Et mon cerveau, fou amoureux, a proposé à Gliome de venir vivre chez nous, sans même me demander mon avis. Évidemment, il ignorait que Gliome était en réa-lité une grosse fainéante qui allait mettre la pagaille dans notre appartement. Toujours obligé de passer derrière elle pour ranger. Elle prenait de plus en plus de place.Un jour, elle a carrément obligé mon cerveau à faire une crise d’épilepsie partielle. C’est-à-dire qu’elle lui a impo-sé d’être aveugle et de ne pas savoir parler pendant vingt minutes ; il n’a même pas osé lui dire « non ». À mes yeux, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! C’est ce jour-là que j’ai découvert à quel point elle tirait mon cer-veau vers le bas. Et c’est grâce à cette crise que les méde-cins, ma famille et mes proches ont découvert que Gliome vivait chez moi.

Les médecins m’ont alors appris qui était en réalité Gliome : une femme médicalement recherchée. Car elle se faisait passer pour une personne agréable, inoffensive et gentille… alors qu’en réalité elle avait commis d’innom-brables crimes. Même des meurtres. J’étais sidéré. Je leur ai demandé trois fois : « Vous êtes sûr, on parle bien de la même personne ? » Car finalement elle a habité pendant des années chez moi, sans même que je me rende compte de sa réelle existence.

J’ai donc engagé Monsieur Neurochir, un chasseur de primes. Il m’a rassuré en m’expliquant qu’il allait traquer Gliome chez moi et qu’il allait la faire disparaître. Il a pris plusieurs photos de mon appartement avant d’agir, pour observer ses déplacements (il a nommé ça des IRM). Il a remarqué qu’elle ne grossissait pas, malgré sa forte

corpulence. Il m’a dit : « Tant mieux, ça nous permet de prendre notre temps avant d’agir. » C’est donc en juillet 2016 qu’ils ont réalisé une spectaculaire descente de flics. Je pensais qu’ils n’avaient pas besoin de moi et qu’ils allaient débarquer pendant mon sommeil. Mais non, Neurochir m’a donné une arme et m’a annoncé : « Tu es celui qui connaît le mieux ton appart, alors on te veut à nos côtés. Tu ne dormiras pas. Au contraire tu nous guideras. »

On l’a donc traquée pendant deux heures. Et on a réussi à la faire disparaître. Neurochir a posé sa main sur mon épaule et m’a balancé : « Tu as été courageux, mon pote. Le mental, c’est ce qui nous permet de réaliser des exploits dans la vie. On a gagné grâce à toi ! »J’ai alors rigolé en lui disant : « Mais je n’ai rien fait, moi. J’ai juste donné quelques infos par-ci par-là... »Il m’a répondu : « Sans toi, je n’aurais jamais pu savoir si j’allais abattre Gliome ou ton cerveau. Ils se ressemblent tellement que tu es le seul qui arrive à les reconnaitre. »J’étais vraiment fatigué après cette aventure. Une aven-ture qui marque notre esprit et celui de nos proches. Une aventure qui fait de nous des guerriers.

Quand je suis revenu dans mon appart après ce combat, je me suis aperçu du désordre qui régnait partout. Surtout à l’endroit où ils avaient abattu Gliome. Certains meubles avaient même explosé. J’ai été obligé de tout reconstruire pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Je suis déjà nul pour monter un meuble Ikea, donc en réparer un c’est encore plus compliqué. J’ai alors été aidé par la brico-leuse Madame Ortofonist. J’ai tout repeint, changé le par-quet et même refait la déco. Et maintenant ma pièce me paraît même plus belle qu’avant. Du coup, quand j’invite du monde chez moi, personne n’arrive à voir qu’il y a eu un

accident l’année dernière.

Il y a un an, en rangeant, j’ai trouvé sur la table un petit mot laissé par mon cerveau. Il avait écrit : « Lance-toi dans l’humour. » J’ai donc suivi son conseil en me lan-çant pour la première fois de ma vie dans les vidéos humoristiques. Et depuis,

je m’éclate comme jamais. J’ai enfin découvert quelle était ma passion : faire rire les gens. Des millions de gens. Alors je remercie Gliome. Car sans cette femme fatale qui a tenté de m’abattre, je ne me serais jamais senti aussi vivant.

Florent Speroni, alias « Le Parfait Inconnu »

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descartesou la passion au service du bonheur

J’ai enfin découvert quelle était ma passion : faire rire les gens. Des millions de gens.

(...) en ce début du XVIIe siècle, le besoin d’unité se fait sentir en réponse au désordre ambiant

à propos de

Descartes ne cherche pas à transmettre un corpus de vérités toutes faites mais propose une méthode pour voir clair. Il invite « les honnêtes gens » à penser par eux-mêmes en mettant réso-lument en doute les données fournies par la tradition. Il n’a pas élaboré sa pensée au milieu de ses disciplines, ni au sein d’une institution dans la solitude de son « désert » après avoir « roulé çà et là dans le monde ». Découvrant que nos sens nous trompent et que les livres écrits par les plus grands esprits expriment des opinions parfaitement contradictoires, convaincu que l’histoire n’enseigne rien car elle contient tout, persuadé que l’éloquence et la poésie sont des dons « plutôt que les fruits de l’étude » et que les vérités révélées dépassent de loin les capacités de notre intelligence, il n’accorde sa confiance qu’à la « lumière natu-relle », socle du bon sens qui, comme chacun sait, est la chose du monde la mieux partagée. Après avoir sillonné l’Europe pendant des années, Descartes soumet son expérience à l’arbitrage de la raison chargée de débarrasser l’esprit de l’erreur, de l’obscur, de l’incertain. Une fois clarifiée et rendue à l’évidence des « pre-mières semences de vérité que la nature a déposées dans l’esprit humain », la pensée pourra régler heureusement la conduite et, en procédant par ordre, faire sortir la vérité de partout. Avec Descartes, la marche de la connaissance va des idées aux choses. Mais, au lieu d’obéir aux injonctions de la pensée qui cherche à les enserrer dans le réseau de ses concepts, les phénomènes naturels ne livreront leur secret que « sous la torture des expéri-mentations », selon l’expression de Francis Bacon. De même que l’énergie a manqué à Vinci pour actionner ses machines, l’expéri-mentation a fait défaut à Descartes pour valider sa physique et la physiologie. Faute d’expérimentation, Descartes s’égare en do-tant les phénomènes naturels de toute une série de mécanismes gratuits. Pourtant, ses divagations n’empêcheront pas l’esprit hors sol du Discours de la Méthode de prendre son envol.

À côté de la connaissance empirique, la connaissance rationnelle purement abstraite, fondée sur les relations qu’entretiennent les idées entre elles, est devenue incontournable. Elle permet non seulement de formuler des lois qui régissent les phénomènes de la nature, mais plus encore d’anticiper l’existence même de

ces phénomènes. Désormais, les faits sont priés de répondre aux sollicitations de la pensée. L’abstraction se veut à nouveau conquérante. En subordonnant les opérations de l’esprit au primat de la raison, Descartes a-t-il voulu accomplir le rêve de Paracelse (1493-1541) qui prétendait que « le repos n’existe que dans l’Un » et que « tout ce qui est pluriel est dangereux » ? Il est vrai qu’en ce début du XVIIe siècle, le besoin d’unité se fait sentir en réponse au désordre ambiant. À l’incroyable laxisme, hérité de la cour d’Henri IV, qui règne sur les mœurs s’ajoutent l’anarchie politique due à la révolte des princes ainsi que la rupture de l’unité religieuse en plusieurs mouvances depuis la Réforme. Le chaos n’épargne pas la connaissance trop souvent réduite à un

mélange indigeste de données objectives, de références à l’alchimie et de recettes de bonne femme. Mais si Des-cartes impose le dictat de la raison en réponse au désordre ambiant, sa démarche va bien au-delà de l’actualité. Elle s’inscrit dans un courant de fond qui depuis Pythagore jusqu’à nos jours s’efforce de

ramener la diversité à l’unité en vertu du principe d’homogénéité qui simplifie le monde et le préserve du chaos. Héritier d'un cou-rant de pensée infiltré de magie où les faits, volontiers travestis en allégorie, sont soumis à des forces occultes, Descartes va l’exposer au feu nourri de son doute méthodique pour l’accorder à l’évidence de la « lumière naturelle » et à la rigueur de la raison chargée de «faire sortir des vérités de quelque sujet que ce soit ».

Si la connaissance est possible c’est, selon Descartes, que les idées et les choses sont intimement unies par leur communauté d’origine et de structure. Descartes est profondément convaincu de l’unité du monde et de l’homme connaissant dans laquelle il voit la marque du divin. Cette aspiration à l’unité entendue comme facteur de simplification et d’harmonisation du monde va continuer à se manifester sous différentes formes au cours de

Le pr michel poisson, cofondateur de l'ARTC, Professeur de Neurologie à l'Université Paris VI, médecin de l'hôpital de la Salpêtrière jusqu'en 1998, propose une longue, riche et passionnante contribution à propos de René Descartes.

« Toutefois j’ai ici à considérer que je suis homme »Première méditation.

à propos de

témoignage d'un patientla naissance du «parfait inconnu»

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la période contemporaine. Partageant le même penchant, Hegel va faire appel à l’unité dialectique pour résoudre les contradictions de l’histoire tandis que Napoléon tentera d’unifier l’Europe au nom des valeurs de la révolution française considérées comme universelles. Dénominateur commun à la pensée philosophique et politique, le courant unitaire n’épargne pas non plus la phy-sique qui cherche toujours à englober les forces fondamentales de la nature dans la théorie unifiante et simplificatrice de la supersymétrie. Dernier avatar de ce courant, cette fois imputable au pouvoir économique, la mondialisation aspire à fusionner les différentes nations en une entité abstraite chargée d’harmoniser les échanges commerciaux au bénéfice prétendu des populations. Mais, avec la mondialisation, le courant de pensée unitaire change de sens. Son intention première n’est plus de simplifier le monde pour le connaitre mais de l’unifier pour l’exploiter. Son ambition n’est pas culturelle mais marchande. La mondialisation sacrifie l’impératif culturel sur l’autel du profit. Curieux destin qui ramène dans son jeu l’amour de Pythagore pour les nombres cette fois sous la forme d’espèces sonnantes et trébuchantes. Tout autre est l’ambition de Descartes. Sa passion pour les opérations de l’esprit le conduit non seulement à proposer un mode de pensée clair mais aussi à découvrir le COGITO comme le point d’appui unique, permanent et irréductible du moi face à la diversité et aux perpétuelles transformations du monde. Si Montaigne se cherche, Descartes s’est trouvé. Fort d’avoir tiré de lui-même la façon de voir clair et l’assurance de sa propre existence, il ne peut taire plus longtemps les ressources qu’il a découvertes dans son esprit sans les faire partager. La fierté qu’il éprouve le pousse « à procurer autant qu’il est en nous le bien général de tous les hommes ». Alors que Pascal va répétant aux hommes qu’ils ne sont rien, Des-cartes se pose en référence à ceux qui sont en quête d’autonomie et de connaissance et par conséquent de liberté.

Si Descartes est l’acteur d’une grande aventure de l’esprit, il est aussi un homme de cœur. Plus encore que son Discours, sa corres-pondance, rédigée sur un ton plus libre et plus confiant, révèle un être généreux, sensible et humain. L’insistance avec laquelle il en-rôle la science au service de la santé traduit sa compassion pour la souffrance des hommes et pour l’affaiblissement de la vieillesse.

Il ne se contente pas de proclamer : « la conservation de la santé a été de tout temps le but principal de mes études », mais il donne lui-même des consultations et se prend à espérer qu’un jour la médecine pourra prolonger la vie humaine de plusieurs siècles, un rêve que poursuit encore la science d’aujourd’hui. Il finira par confesser que sa plus grande déception aura été d’avoir échoué à trouver un moyen de conserver la vie. Une autre façon pour Des-cartes de manifester sa générosité a été de rédiger le Discours de la Méthode en français et non en latin en vue de mettre l’histoire de sa pensée à la portée des « honnêtes gens », sans omettre les femmes qu’il jugeait, au dire de Baillet son biographe, plus vides de préjugés et de fausses doctrines que beaucoup d’hommes. Champion de la pensée claire et ordonnée, il ne pouvait commu-niquer sa vie dans un style ampoulé, pédant ou abscons. C’est donc dans un langage simple, naturel et sans condescendance qu’il invite ses lecteurs à le suivre, en espérant seulement que son écrit « sera utile à quelques-uns sans être nuisible à personne ». Descartes sait voiler de modestie sa parole pour la faire accepter et loin d’abuser d’un système qui cherche à entraîner les gens sur le chemin de la vérité, il fait volontiers entendre, surtout dans sa correspondance, la voix du cœur.

Très affecté par la mort à deux mois d’intervalle de sa fille en bas âge et de son père, il confie dans une lettre adressée à la princesse Elisabeth : « Je ne suis pas de ceux qui estiment que la tristesse et les larmes n’appartiennent qu’aux femmes. » Ailleurs, il avise sa correspondante que, contrairement aux passions tristes, celles qui participent de la joie peuvent faire le lit du bonheur : « J’ai souvent remarqué que les choses que j’ai faites avec un cœur gai… ont coutume de me succéder heureusement. » Sur le point de révolu-

tionner les mathématiques, il rend hommage aux poètes : « On pourrait s’étonner que les pen-sées profondes se trouvent dans les écrits des poètes plutôt que des philosophes. La raison en est que les poètes écrivent par le moyen de l’enthousiasme et de la force de l’imagination.»

Si Descartes revient avec insis-tance sur les « émotions de l’âme » auxquelles il a consacré tout un traité, c’est aussi parce

que sa vie n’a pas toujours été un fleuve tranquille. Sans parler des deuils vécus personnellement, ni de l’hostilité manifestée par les bigots et les envieux de toute sorte, dont Pascal qui le qualifie « d’inutile et incertain », il a vécu un épisode d’exaltation visionnaire et créatrice qui selon Sénèque « entraîne son cavalier vers des hauteurs où jamais il ne se fut aventuré de lui-même ». Dans la nuit du 10 au 11 novembre 1619, âgé de 23 ans, en proie à une vive tension émotionnelle mêlée d’enthousiasme, Descartes est comme visité par l’esprit de vérité au milieu d’un torrent de visions colorées. Moment critique où l’esprit choisit d’obéir à la raison de préférence aux mythes et aux influences occultes ; moment critique qui donne naissance à la géométrie analytique chargée de substituer le nombre à la figure ; moment critique à

l’origine d’un destin, pas seulement celui de la pensée claire, mais aussi destin de l’humanité tout entière aujourd’hui convertie au nombre et à la mesure ; moment critique au cours duquel l’émo-tion s’implique non pas latéralement mais à part entière dans le jeu de l’esprit et dans l’affirmation de la vie. Pas question donc de renoncer aux passions qui stimulent la pensée et inspirent la conduite. Sans aller jusqu’à partager l’opinion de Voltaire qui fera de la passion, bonne ou mauvaise, l’unique ressort des actions humaines, Descartes confie au Marquis de Newcastle : « La phi-losophie que je cultive n’est pas si barbare, ni si farouche qu’elle rejette l’usage des passions ; au contraire, c’est en lui seul que je mets toute la douceur et la félicité de cette vie. » Des passions, certes, mais avait-il précisé à la Princesse Elisabeth, des passions « apprivoisées », autrement dit assujetties à la raison. C’est à ce prix que les passions sont « parfois d’autant plus utiles qu’elle penchent plus vers l’excès ».

Quand l’objet de leur application tels la connaissance, l’amour ou la vertu, est conforme à la raison, on n’a pas à redouter les passions. Mais voyant que des gens de peu d’esprit peuvent être « aussi parfaitement sages que leur nature le permet », il finira par concéder que la sagesse se passe parfois des conseils de la raison. En dernier recours, c’est à la « volonté ferme et constante » qu’il confie le soin de fuir les passions, de les rendre tolérables ou d’en tirer le plus grand bonheur possible. En définitive, si la raison de-meure le guide infaillible des opérations de l’esprit, c’est le concert plus ou moins accordé de la raison, de la volonté et de la nature, qui décide de la sagesse des hommes.

Sans parler du prodigieux destin promis aux coordonnées carté-siennes, la pensée de Descartes va pénétrer la mentalité française. Elle aura une profonde influence sur les grands esprits du Siècle des Lumières. Fontenelle, D’Alembert, Voltaire, Montesquieu et bien d’autres, descendent en ligne directe de Descartes. Avec lui, ils partagent le goût des idées claires, du raisonnement, de l’abs-traction. Ils héritent de lui l’indépendance intellectuelle, le besoin d’instruire, le détachement de la religion. Même le Candide est un rejeton de Descartes dans la mesure où il met aux prises des idées de façon nette et tranchée. Si la connaissance rationnelle domine la première partie du siècle, la seconde, avec Buffon et Condillac, va célébrer la connaissance empirique. On entend alors Buffon déclarer qu’en présence de la nature « il nous faut nous dépouiller de nos idées » et confier notre conduite « à la seule direction de l’expérience ». Joignant le geste à la parole, Buffon accumule les observations sur l’homme et sur la nature et construit une forge où il expérimente avec acharnement sur la fusion des métaux, les phénomènes d’incandescence et de refroidissement, le rapport de la lumière et de la chaleur. Désormais, on interroge directement la nature. Jusqu’à une époque récente, la marche de la connaissance ira des faits aux idées, plutôt que des idées aux faits.

Mais plus qu’à sa méthode déductive, l’hostilité manifestée de son vivant envers Descartes par les théologiens, les philosophes et les bigots, tient davantage à sa référence à la lumière naturelle, à sa foi dans les ressources inépuisables de la raison et dans sa critique de la tradition. Craignant le pire, Descartes renoncera à publier son Traité du Monde où devaient figurer certaines idées de Galilée dont

le mouvement de la terre. Amoureux de la solitude et jaloux de son indépendance, Descartes passera le plus clair de sa vie à l’étranger et en particulier en Hollande, terre d’asile qu’il préférait à la France pour son esprit de tolérance et sa tranquillité. N’est-ce pas d’Ams-terdam qu’il écrit à Balzac une lettre dans laquelle il avoue consa-crer beaucoup de temps à la rêverie et ne refuser aux sens « aucune chose qu’un philosophe leur puisse permettre sans offenser sa conscience »? Si pendant près de 20 ans, Descartes est resté en relation suivie avec la France, c’est grâce à l’amitié qui depuis le collège de la Flèche le lie à Mersenne.

Dans son combat pour la liberté de pensée, Descartes trouve en lui un confident accommodant qu’il peut entretenir de tout, aussi bien des comètes, des lunettes ou du tirage des cheminées, que des artères du cerveau, de son projet de science universelle ou de la condamnation de Galilée qu’il réprouve. Sollicité par la reine de Suède, Descartes finira, après beaucoup d’hésitation, par gagner « le pays des ours » où il décèdera quelques mois seulement après son arrivée. Dans sa dernière lettre connue, adressée au Vicomte de Brégy, il confie avec humour et une pointe d’amertume : « Il me semble que la pensée des hommes se gèle ici l’hiver aussi bien que les eaux. » Faute d’avoir pu dégeler les glaces du septentrion, l’esprit de son dernier ouvrage laissé inachevé ira réchauffer le cœur des Français exposés au vent contraire des religions. En guise de testament, cet ouvrage célèbre « la lumière naturelle » qui « toute pure, sans le secours de la religion, ni de la philosophie », se charge d’éclairer la pensée de l’honnête homme, de régler sa conduite et « d’élever sa connaissance jusqu’au plus haut degré qu’elle puisse atteindre ».

La philosophie de Descartes a suscité d’infinis commentaires à la mesure de son génie. Plus spontané et libre d’esprit que bien des exégètes, Madame de Sévigné aura sur lui le fin mot, si ce n’est le mot de la fin : « Les Jésuites sont plus puissants que jamais. Ils ont fait interdire aux pères de l’oratoire d’enseigner la philo-sophie de Descartes et par conséquent au sang de circuler. » Au sens propre, comme au sens figuré, ce raccourci saisissant laisse entendre que la passion de connaître a pénétré la vie entière de Descartes. Valéry ne pense pas autrement quand il écrit que Des-cartes n’a pu vouloir « rien de moins que de se faire un regard sur toute chose ». Un regard qui a causé le contentement de son esprit. Au début des Regulae, il écrit qu’il n’y a pas de bonheur plus pur que « la contemplation de la vérité », et dans la première partie du Discours, il confie aux lecteurs : « Je ne laisse pas de recevoir une extrême satisfaction des progrès que je pense avoir déjà faits dans la recherche de la vérité. »

En lisant ces lignes, quelque cent ans plus tard, Madame du Chatelet, auteur d’un discours sur le bonheur, a dû penser : décidément Descartes a su faire servir sa passion à son bonheur.

Pr Michel Poisson

(...) âgé de 23 ans, Descartes en proie à une vive tension émotionnelle mêlée d’enthousiasme, est comme visité par l’esprit de vérité

descartesou la passion au service du bonheur (suite)

à propos de à propos de

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artc ardèche artc alsace franche-comté

Cette année encore, grâce à vos dons, notre délégation a pu apporter un soutien financier au projet Gliotex.

24 mai 2017Dans le cadre du Mois du Cerveau de la ville de Mulhouse, nous avions organisé une conférence sur les tumeurs cérébrales. Le Pr Georges Noël, responsable en recherche et en enseignement dans l’Unité de Radiothérapie au Centre Paul Strauss de Strasbourg, nous a fait l’honneur d’animer cette conférence riche en informations. Parmi les sujets abordés :

les nouveautés en radiothérapie et la protection des zones à risques ;

les nouvelles thérapies et les données de la recherche fondamentale ;

les nouvelles approches pour évaluer les troubles de la mémoire après les traitements.

La conférence s’est terminée par un temps d’échange avec le conférencier.

11 juin 2017 (photos 1 et 2)La Ligue contre le Cancer du Haut-Rhin nous avait proposé un partenariat lors des 7es Foulées de La Ligue. Merci à eux de nous avoir permis de participer à cette belle manifestation, mais également au Dr Ahle, neuro-oncologue, et au personnel médical du service de neurologie des Hôpitaux Civils de Colmar, ainsi qu’à toutes les personnes venues des quatre coins de la région pour marcher ou courir sous les couleurs de notre association.

21, 22 et 23 juillet 2017Cette année encore a eu lieu notre Marché Estival de Wihr-au-Val qui une fois de plus a rencontré un franc succès.

Septembre 20172 au 6 septembre Toujours dans le but de faire connaître notre association, nous avons organisé une exposition artistique et artisanale dans le Koifhüs, plus ancien bâtiment public de Colmar, situé dans le centre historique de la ville.

24 septembre (photo 3)Pour la 4e année consécutive, notre Récital Orgue et Trompette a eu lieu dans l’église St-Matthieu de Colmar, réputée pour sa qualité phonique et son orgue Silbermann.À l’instar des années précédentes, les deux musiciens Dominique Rosenblatt (orgue) et Jean-Michel Nobs (trompette) nous ont offert un concert de très grande qualité.

le 22 avril 2017, nous avons proposé un concert de gospel dans ce lieu mythique et magnifique qu'est la Halle aux Grains de Toulouse. Le Chœur Gospel Moody Blue, composé d'une centaine de choristes sous la direction de Gérard Munoz, nous a enchantés toute la soirée.

Nous avons eu près de 1800 spectateurs, dont des personnalités de la mairie de Toulouse et de Castelginest ainsi que des membres importants du corps médical du CHU et de l'Oncopole de Toulouse.D’après les retours que nous avons eus, cette soirée a été un succès total avec un spectacle exceptionnel, un bel échange entre le chœur de gospel et les spectateurs ainsi qu’un magnifique lien avec l’association pendant le spectacle. Au-delà de la réussite financière, cet événement est une admirable expérience humaine et un excellent moment de partage qui nous a permis aussi de mieux présenter notre action.

le 2 juin 2017, nos amis de l'Ensemble Vocal de Cugnaux, fort de ses 90 choristes, sous la direction de Madame Françoise Mornet, sont venus pour la cinquième année consécutive soutenir notre action.C'est dans la superbe église de Castelginest que les spectateurs (ils étaient plus de 200) ont eu le plaisir d’entendre deux œuvres : la Messe en ré mineur de J. A. Hasse, composée en 1751, et la Petite messe solennelle de G. Rossini, créée le 14 mars 1864 à Paris. le 14 octobre 2017 dernier, dans un registre plus léger mais néanmoins très sympathique et convivial, la sixième édition de notre soirée cabaret et dîner dansant a eu lieu dans la salle polyvalente de Castelginest. L'animation assurée par l'Orchestre Elixir et les danseuses de la Troupe Les Demoiselles a enthousiasmé les participants qui ont pu danser jusqu'à tard dans la nuit. Puis, cette année à nouveau, du 16 au 20 octobre, la commission du circuit senior de la Ligue de golf Occitanie, lors de la finale à Montauban, nous a

chaleureusement accueillis et permis de présenter l'action de l'ARTC et de profiter de ce moment particulier pour récolter des fonds. Bien sûr, nous continuerons à être à la disposition et à l'écoute des patients ainsi que de leur famille lors de nos présences et visites hebdomadaires tous les mercredis au CHU et tous les jeudis à l'Oncopole de Toulouse. Nous poursuivrons aussi les groupes de parole en collaboration avec Madame Maupeu, infirmière référente de neuro-oncologie du CHU de Toulouse, accompagnée par une psychologue.De nombreux projets pour 2018 sont en cours d'étude et nous ne manquerons pas de vous en tenir informés. Je souhaite très sincèrement remercier toutes les familles de malades qui participent à notre action ou la soutiennent, parfois dans des moments douloureux, tous nos amis, tous nos partenaires, tous nos sponsors, tous les bénévoles, car sans vous tous rien ne serait possible.

Luc Dalmonti Téléphone : 06 09 74 75 52

[email protected]

L'année 2017, pour des raisons pratiques, n’a pas été un grand cru.La cause principale : un problème de date pour l’obtention d’une salle afin de présenter notre événement annuel.Tournons-nous tout de suite vers 2018… une année que l’ARTC Ardèche veut fructueuse et bénéfique.

deux événements forts vous seront proposés :Au printemps – la date pré-cise reste à déterminer –, une grande soirée Brassens dans une des salles du tout nouveau complexe cinéma d’Aubenas. Bruno Garnier, le cousin de

G. Brassens, fait revivre Georges d’une manière étourdissante. Ne manquez pas cette soirée unique sur Aubenas et sa région.

L’autre moment fort de 2018 sera la reconduc-tion de la vente aux enchères qui, à l’initiative de Christine Wood, avait donné tant de satis-factions. Nous avons décidé de ne reconduire cette action importante que tous les deux ans. Pour l’information de tous, la vente de l’été 2016 avait généré plus de 10 000 euros de bénéfice !!!

Merci encore à Charley et Nanou Imbert de nous faire profiter à nouveau, gracieuse-ment, de leur belle propriété des « Pins de Bernardy ». La date de la vente a été arrêtée. À vos agendas... ce sera le 9 août 2018.Si la pluie venait contrarier nos plans, l’évé-nement serait reporté au lendemain.

Plus que jamais, nous continuons notre combat.

Jean-Paul Édouard 06 73 60 71 73 [email protected]

Un grand merci à tous ceux qui se sont inscrits à la Corrida de Noël à Issy-les-Moulineaux. Vous pourrez suivre nos exploits dès le dimanche 17 décembre sur le site www.corrida-noel-issy.com

à ne pas manquer : les deux prochains événements au profit de l'ARTC.D’abord, en cette fin d'année, une exposition-vente de tableaux du 27 novembre au 30 décembre 2017. Venez nombreux découvrir les œuvres de Sandrine Rozier dans le cadre de l’hôpital Corentin-Celton. Des œuvres originales et pleines d'émotion pour le plaisir des yeux, mais aussi un cadeau original en cette période de fête de Noël !

Hôpital Corentin-CeltonAPHP, Hall du bâtiment Leplat, 4 parvis Corentin-Celton 92130 Issy-les-Moulineaux — (métro ligne 12 : station Corentin-Celton)

Et ensuite en 2018, le nouveau spectacle des Zicos, du vendredi 2 au mardi 6 mars 2018.Quand une équipe gagne, pas de raison de changer ! L'ARTC Essonne a eu le plaisir de signer à nouveau un partenariat avec la troupe des Zicos ! Un spectacle qui à chaque fois nous laisse sans voix. Ils seront de nouveau sur scène salle Gérard Philipe à Sainte-Geneviève-des-Bois (91).À chaque édition un nouveau thème : cette fois, c’est « Les Zicos partent en live ». Cela promet une ambiance chaleureuse avec 12 musiciens et 30 chanteurs. Mise en scène originale et imaginative à souhait, habillements et costumes, décors et vidéos complètent les différents tableaux. Les places sont déjà en vente. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous connecter au site des Zicos : www.zicosite.fr. Dans l'attente de vous compter parmi nous pour cette nouvelle aventure, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année et vous présente tous mes vœux pour 2018.

Florence Chiron 01 69 30 41 32 [email protected]

artc essonne artc toulouse midi-pyrénées

le dimanche 30 avril 2017, environ 80 convives se retrouvèrent au château de Cornillon (Loire) afin d'honorer la mémoire de Pauline, décédée deux ans plus tôt d'une tumeur cérébrale à l'âge de 22 ans.La messe, animée par Pascal Leray (orgue) et Anne-Marie Ortéga (soprano), fut suivie d’un repas partagé ainsi que de la visite du château.

Cette journée remplie d'émotions a permis de recueillir 5 080 euros intégralement reversés à l'ARTC.

ARTC Rhône Alpes, Secrétariat du Professeur HONNORAT - Hôpital Neurologique Pierre Wertheimer59, boulevard Pinel, 69677 Bron cedex

04 72 11 90 67 (Répondeur)Déléguée Régionale : Carole Franco

artc rhône-alpes

la vie des délégations la vie des délégations

1er octobre 2017 (photo 4)À Houssen (Haut-Rhin), Mme Fernande Klinger et son frère Sylvain Klinger ont ouvert leur magnifique jardin au public au profit de notre association. Au programme de la journée, la découverte d’artistes et artisans locaux, la visite du jardin en poésie, la présentation d’Hildegarde de Bingen. Et à 15 heures, Mme Suzel Engel, soprano lyrique, a offert un magnifique récital. Durant toute la journée, nous étions présents pour faire découvrir notre association et proposer boissons et pâtisseries, dans un moment de détente où tous les sens étaient comblés.

AgendaComme chaque année, vous pourrez nous retrouver au Marché de Noël de Wintzenheim les 2, 3 et 4 décembre.

Un grand merci à vous tous, donateurs et adhérents qui nous soutenez, mais également à tous les membres actifs sans qui toutes ces manifestations ne pourraient avoir lieu.

Anita Haberer 03 89 77 40 55 [email protected] Facebook ARTC Alsace/Franche-Comté

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la vie des délégations

L'impact des sciences du numérique se mesure dans tous les domaines de la société comme la santé, l'environnement, l'énergie, l'enseignement, ou même dans la façon de faire de la Recherche. Elles changent nos habitudes et bouleversent nos modes de vie. Néanmoins, en se mettant au service de l'Homme, elles contribuent alors à l’amélioration de la qualité des soins. C'est ainsi que notre délégation a pu en faire l'expérience, dans le cadre des travaux d’un jeune doctorant en Génie Informatique, à qui une bourse vient d’être attribuée, et dont nous vous faisons partager ci-après les travaux.

télémédecine et neuro-oncologie : l’expérience de Nancy (Pr Jean-Marie Moureaux, directeur adjoint de Télécom Nancy et chercheur au CRAN)

Depuis 2013, une équipe du CRAN (Centre de Recherche en Automatique de Nancy) et de Télécom Nancy (École d’ingénieurs en sciences du numérique de l’Université de Lorraine) a participé à deux projets européens : Celtic HIPERMED (HIgh PERformance teleMEDicine plateform), élu meilleur projet européen 2014 parmi 1000 projets d’innovation, et E3 (E-health services Everywhere and for Everybody), en cours de réalisation.

Ces deux projets ont pour objectif de développer une solution de télémédecine, permettant l’accès aux soins pour tous les citoyens à travers le territoire, en particulier pour ceux qui ont des difficultés de déplacement, ou une offre de soins limitée (du fait des problèmes de démographie médicale).

Cette solution représente, aujourd’hui, un outil collaboratif précieux, en particulier dans les scénarios professionnel à professionnel, c’est-à-dire impliquant plusieurs médecins ou professionnels de santé sur des sites distants. Elle offre, ainsi, la garantie d’une prise en charge de qualité par les grands centres hospitaliers de référence (comme le CHRU de Nancy) à travers autant d’outils que sont la téléconsultation, la téléradiologie, ou encore le suivi à distance.

Trois plate-formes ont été achetées par le CHRU de Nancy, permettant aux médecins d’échanger des images et des vidéos médicales avec leurs collègues, dans différentes spécialités de médecine dont la neuro-oncologie et la neurochirurgie.

ainsi, le 26 Mai 2017, la retransmission en direct d’une chirurgie éveillée (www.estrepublicain.fr/actualite/2017/05/27/une-operation-du-cerveau-en-direct) a été organisée entre un bloc opératoire du CHRU de Nancy - Hôpital central (bâtiment de neurologie), un amphithéâtre du CHRU et un autre localisé à Télécom Nancy.

Grâce à cette plate-forme de télémédecine, près de 250 étudiants ont pu assister à la fois à une chirurgie éveillée et à un cours sur l’anatomie cérébrale fonctionnelle, réalisés et présentés par l’équipe du Dr Rech, neurochirurgien au CHRU de Nancy.

À cette occasion, plusieurs flux vidéo médicaux haute définition ont été transmis sur le réseau Internet classique, c’est-à-dire sans aucune infrastructure réseau spécifique dédiée ! Ainsi, pendant la chirurgie éveillée, il a été possible de transmettre en temps réel un volume de données initialement à 5 Gbits/s sur des infrastructures classiques n’offrant que 36 Mbits/s. !

Ceci a été rendu possible grâce à la compression des données dont les dégradations engendrées ont été maîtrisées de façon à rendre la qualité des vidéos compressées compatible avec leur usage par les médecins. C’est tout ce travail de recherche en compression qu'effectue l’équipe du CRAN et de Télécom Nancy animée par le Pr Jean-Marie Moureaux aux côtés du Dr Yann Gaudeau, Amine Chaabouni (doctorant) et Julien Lambert (ingénieur), ainsi que le Dr Denis Abraham (Institut Mines-Télécom). Ce travail est réalisé en étroite collaboration avec le Pr Luc Taillandier (chef de service de neuro-

oncologie au CHRU de Nancy), le Dr Marie Blonski, neuro-oncologue, et le Dr Rech, cité précédemment.Grâce au soutien de l’ARTC et notamment de sa délégation Nancy-Lorraine, l’équipe du CRAN va pouvoir poursuivre son travail de recherche sur le développement de nouveaux outils de télémédecine et d’aide à la décision pour la neuro-oncologie.

mai 2017Le mois de mai avait pointé le bout de ses clochettes dans le Service de neuro-oncologie du 4B. Quelques brins de muguet pour offrir un peu de réconfort aux patients hospitalisés. Et bien sûr notre traditionnelle vente de muguet organisée par Sandrine, Pauline et Victor au profit de l'ARTC, sous la pluie, le vent et avec un thermomètre flirtant avec les 10°C... Allez, promis, l’année prochaine on leur commande… la neige ! (Non, c'est une blague, un parapluie aux couleurs de l'ARTC :))

Juin Les 16 et 17 juin derniers s'est tenu le congrès annuel de l'ANOCEF (Association des Neuro-Oncologues d'Expression Française) dans notre belle ville de Nancy.L'occasion pour notre délégation d'assister au programme scientifique et au programme soignant, au cours desquels de nombreux conférenciers sont venus présenter leurs travaux de recherche.On ne peut que remercier toutes ces femmes et tous ces hommes qui œuvrent au quotidien pour faire avancer la recherche sur les tumeurs cérébrales.

Notre délégation a été invitée à clore ce congrès en apportant son témoignage sur la qualité de vie. Nous n'avons pas manqué de rappeler à l'assemblée qu'il convient de

nous vous rappelons que vous pouvez adresser vos dons* par chèque à l’ordre de l’artc.

ARTC DIVISION MAZARIN, Hôpital de la Salpêtrière, 47 bd de l’Hôpital 75651 Paris Cedex 13

ARTC DÉLÉGATION ALSACE FRANCHE-COMTÉ, 46 rue principale 68380 Sondernach

ARTC DÉLÉGATION ARDÈCHE, Quartier Bouteyre 07200 Mercuer

ARTC DÉLÉGATION BORDEAUX-AQUITAINE, 15 rue du Général Margueritte 33400 Talence

ARTC DÉLÉGATION ESSONNE, 47 chemin des Hauts Graviers 91370 Verrières-le-Buisson

ARTC DÉLÉGATION HAUTS-DE-FRANCE, 93 rue Masséna 59650 Villeneuve d’Ascq

ARTC DÉLÉGATION NANCY-LORRAINE, boîte postale 13005 54272 Essey-lès-Nancy Cedex

ARTC DÉLÉGATION PAYS D’ADOUR, 46 avenue du Château d’Este 64140 Billère

ARTC DÉLÉGATION RHÔNE-ALPES, Hôpital Pierre Wertheimer, Secrétariat Pr Honnorat, 59 bd Pinel 69500 Bron

ARTC DÉLÉGATION TOULOUSE MIDI-PYRÉNÉES, 6 rue des Coquelicots 31780 Castelginest

appel aux dons – appel aux adhésions

* Vos dons ouvrent droit à 66% de déduction fiscale.

artc nancy-lorraine

conserver toujours à l'esprit que chaque consultation est l’occasion d’une rencontre, unique et riche en enseignements sur la vie et l’Homme qui est derrière chaque patient.

Cette année encore, les étudiants de 2e

année du Département « Techniques de Commercialisation » de l'IUT Nancy-Charlemagne ont contribué à sensibiliser le grand public à notre cause mais également à celle de l'URASSM (Unité Régionale d'Accueil et de Soins pour Sourds et Malentendants).

C'est ainsi qu'à l'occasion de leur soutenance de fin d'année, ils ont remis à l'ARTC un chèque correspondant aux fonds levés au cours des diverses manifestations qu'ils ont organisées. Nous souhaitons à nouveau leur témoigner notre gratitude pour cet engagement à nos côtés. Depuis maintenant trois ans, cette initiative solidaire au sein de l'IUT Nancy-Charlemagne a été portée grâce à Mme Yanne Gourvil-Leperron, Directrice des Études (DUT2), à qui nous tenons tout particulièrement à adresser nos chaleureux remerciements.

Un grand merci également à Mme Angélique Robert et Mr Michaël Borne, tous deux professeurs à l'IUT, qui ont accompagné ce projet « Une main tendue vers l'URASSM et l'ARTC » pour cette année.

Après le travail le réconfort ! Direction la Foire Exposition de Nancy La Fédération des Artisans Boulangers-Pâtissiers de Meurthe-et-Moselle a fait appel à la générosité (et aux estomacs) des nombreux Gourmands en visite sur la Foire,

à l'occasion du concours du « meilleur pâté lorrain » (dont la 1re recette lorraine trouvée dans les livres date de 1392...).Après un petit défilé devant les yeux et les papilles d'un jury hyper motivé (on comprend pourquoi), les pâtés confectionnés par les 34 candidats en lice ont été mis en vente au profit de l'ARTC.Nous remercions ici tout particulièrement Mr Jean-Paul Daul, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Meurthe-et-Moselle et président de la Fédération des artisans boulangers de Meurthe-et-Moselle, ainsi que Mme Carole Schoor, secrétaire générale, pour leur gentillesse et leur soutien.

Enfin, si vous passez par la Lorraine, nous vous invitons à faire une pause à Bouxières-aux-Chênes au « Fournil de Vincent », le grand gagnant de ce concours.

septembre Qui a dit que la gourmandise était un vilain défaut ? Les 22, 23 et 24 septembre, la 6e édition de la Fête de la Gastronomie a battu son plein à Nancy avec des rendez-vous festifs et conviviaux pour tous les gourmands.

À cette occasion, un pâté lorrain géant de six mètres a été confectionné par l'Amicale des Anciens Boulangers et Boulangères de Meurthe-et-Moselle puis proposé à la vente en parts individuelles aux nombreux gourmands !En deux heures tout est parti... Le grand pâté n'a pas résisté longtemps ! C'est à l'occasion de la présentation de la Bûche de Noël et de l'entremets de la Saint-

Sylvestre (eh oui ! au risque de faire des envieux, nous avons pu encore déguster quelques douceurs), en présence de Laurent Hénart, maire de Nancy, que Jean-Paul Daul a remis à l'ARTC un chèque de 895 € correspondant aux bénéfices de la vente du pâté géant. La gastronomie est bel et bien une affaire de partage et de générosité. Rendez-vous l'année prochaine avec quelques centimètres de plus au pâté.

DécembreÀ l'heure où vous lirez ces lignes, nos trois coéquipières des « Tempêtes de l'Est » auront pris la direction du Cambodge en emmenant l'ARTC dans leurs bagages !Nous espérons que vous serez nombreux à les soutenir et à les encourager durant ce Raid Amazones 2017, au cours duquel Manon, Lisa et Cynthia iront au bout d'elles-mêmes en soutien à la Recherche sur les Tumeurs Cérébrales.

Au risque de devenir redondant, une fois encore un grand merci à vous tous qui nous accompagnez.« Merci », un mot à la fois galvaudé et intense. Parfois difficile à prononcer, il résume souvent mieux que n’importe quel mot ou long discours toute la reconnaissance qui nous habite. Alors mille mercis, gracias, thanks, danke, grazie, obrigado, spasibo...

Votre contribution à tous nous est précieuse !

Nathalie Olivier Mouttet et Gérard Mouttet 06 33 05 89 98 [email protected] Facebook ARTC Nancy Lorraine.

la vie des délégations

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la vie des délégations

Association pour la recherche sur les tumeurs cérébrales

NOM

PRÉNOM

ADRESSE*

TÉLÉPHONE

E-MAIL

artc

association autorisée à recevoir des dons et des legs (arrêté du 23/03/2005)

*prière de signaler tout changement d’adresse

RENOUVELLEMENTADHÉSION (MONTANT 30 €) DON

artc pays d'adour

les manifestations destinées à récolter des fonds

L’été passé, nos activités ont repris avec deux belles manifestations.

Samedi 30 septembre 2017, en l’église Sainte-Foy de Morlaas, le chœur d’hommes des Chanteurs Pyrénéens de Tarbes a enchanté un public enthousiaste. Après une première partie alternant chants de montagne et chants basques et occitans contemporains, ils ont donné un aperçu de leur talent au travers de chœurs d’opéra célèbres et de chants sacrés.

Vendredi 17 et samedi 18 novembre, le traditionnel Dîner Lyrique réunissait son public fidèle pour sa huitième édition.

Cette année, trois de nos fidèles chanteurs n’ont pu venir à Pau : Gosha Kowalinska, Guillaume Dussau et Hubert Stolarski, tous trois retenus à ces mêmes dates dans une présentation de Carmen, avec Gosha dans le rôle-titre, à l’Opéra de Szczecin en Pologne.

Une nouvelle équipe de chanteurs a donc été constituée par notre amie Sylvie Nagrodski, chef de chant de l’Opéra de Paris, adhérente et membre du CA de l’ARTC : Cécile Lo Bianco, soprano ; Sean Hyun-Jong Roh, ténor, qui chante actuellement dans Don Carlos à l’Opéra Bastille ; et Philippe Barret, baryton.

Bien entendu, ces trois solistes étaient brillamment accompagnés au piano par notre amie Sylvie. Le thème retenu cette année était le grand opéra franco-italien. Il a permis d’entendre des airs célèbres

de Donizetti, Verdi, Bizet… mais aussi Mozart, Lehar et Dvorak. Pour le moment, le projet reste encore informel, mais nous envisageons avec Guillaume Dussau l’organisation d’un concert de Noël pour la dernière semaine de l’année.

l’agenda 2018 en préparation

Pour débuter l’année 2018, nous organiserons notre traditionnelle réunion d’information sur les tumeurs cérébrales avec le Pr Marc Sanson et des spécialistes de Pau. La date n’est pas encore arrêtée.

En matière de concert de printemps, nous n’avons pas encore arrêté le thème. Nous sommes en pourparlers avec le chœur des London Bach Players afin de voir s’ils seraient prêts à revenir à Pau, pour la 9e fois, autour des fêtes de Pâques.

Pour le second semestre, des pourparlers sont en cours avec le Ballet Biarritz Thierry Malandain. La compagnie envisagerait l’organisation d’un grand spectacle de ballet, au Zénith de Pau, accompagné par l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, auquel l’ARTC Pays d’Adour pourrait être en partie associée.

les actions en cours

Rappelons que l’ARTC Pays d’Adour poursuit le financement d’une socio-esthéticienne qui intervient au service de soins palliatifs de la Polyclinique Marzet à Pau, pour dispenser des massages de confort aux patients hospitalisés.

l’étude épidémiologique

L’ARTC Pays d’Adour a demandé la mise en place d’une étude épidémiologique sur le secteur des Pyrénées-Atlantiques. Deux constats ont conduit à cette démarche :

Une étude de l’ORS (Observatoire Régional de Santé) Aquitaine a mis en lumière le fait que, sur la période de 2000 à 2009, le nombre de cas de tumeurs cérébrales était significativement élevé.Une analyse des cas de tumeurs cérébrales traités à Pau, menée par l’ARTC Pays d’Adour sur la période 2010 à 2016, montre que le nombre de cas paraît très au-dessus de la moyenne nationale.

Dans ces conditions, le conseil scientifique et le conseil d’administration de l’ARTC ont accepté la mise en place d’une étude, à partir du recensement national des tumeurs cérébrales, sur le quart sud-ouest de la France et sur les dix dernières années. Le résultat de cette étude, menée à Montpellier, devrait être connu dans le courant de 2018.

Ses conclusions permettront, nous l’espérons, de mieux appréhender le contexte local de la pathologie, avec l’espoir de découvrir s’il existe des causes particulières.

Marie-France et Jean-Pierre Gruet 05 59 32 57 39 [email protected]

MERCI À TOUS NOS SOUTIENS SANS QUI NOUS NE POURRIONS PAS EXISTER.