15
Fruits - Vol . 14, no 6, 1959 LALUTTE CONTRELESMAUVAISESHERBES ENPLANTATIOND'ANANAS Résultatsd'essaisentreprisenGuinée (r) par C .PY, Centreguinéenderecherchesfruitières . InstitutfrançaisdeRecherchesfruitièresOutre-Mer(LF .A . C .) . Ledésherbageestundessoucismajeursduplanteurd'ananasetconstitueundespostesles plusélevésdanslecalculduprixderevientdukilodefruitsurpied . .Danslarevue Fruits, plusieursarticlestraitantdudésherbagechimiquedesplantations d'ananasontdéjà,paru : ilsprésentaientlesrésultatsd'essaiseffectuéssurdifférentesStations del'I.F .A .C .(q, 18 , 19, 51,52et53) . DepuisladernièrenotepubliéesurcettequestionparlaStationCentraleenGuinée(32) denombreuxessaisontétéentrepris .Dansleprésentarticleonseproposed'enprésenterles résultats . Aupréalableonexamineraendétaillafaçondontseposedanssonensembleleproblème dudésherbageenplantationd'ananas,etlacompositiondelaflorehabituellementrencontrée enGuinée . Ontermineraparunrésumépratiquetoutspécialementdestinéauxplanteurs,danslequel onexposeradefaçonschématiquelestechniquesquisemblentactuellementlesplusrecomman- dablesdanslesconditionsclimatiquesetéconomiquesdelaGuinée . Lesessaisprésentantuncaractèretrèsgénéral,lesenseignementstirésdecesessaissontà notreavisvalablespourtouslesterritoiressetrouvantdansdesconditionsdemilieu(climatique etéconomique)voisinesdecellesdelaGuinée . I .COMMENTSEPOSELEPROBLÈMEDUDÉSHERBAGE DESPLANTATIONSD'ANANAS Lesananassontmaintenantplantés serveun«chemin»allantde9oà danstoutelaGuinéeenlignesjume- 120 cmdelarge .Surunemêmeligne léesécartéesde30à6ocmsuivantles enfinlespiedssontplantésàune_dis- cas ; entrelesbandesd'ananascompo- tancede30 à 40cm . séesdesdeuxlignesjumeléesonré- L'écartemententreleslignes-jume- léesaétéchoisilaplupartdutemps enfonctiondelavoiedestracteursen- surplusieursnumérosconsécutifsde Fruits . jambeursutiliséspourlepiquetageet (i)Cetarticle,trèsvolumineux,seraréparti - 247 l'entretien .C'estainsiquel'écartement de 30 cmconvientspécialementbien pourlestracteurscourantsdutypeFar- mallioohighclearanceouDerot(pho- tosiet 2) . Sicetécartementétroitpeut présenterdesinconvénientslejouroù lapratiquedela 2e récoltesegénérali- sera,ilal'énormeavantagedelimiter I

LA LUTTE CONTRE LES MAUVAISES HERBES EN PLANTATION …agritrop.cirad.fr/457563/1/document_457563.pdf · Fruits -Vol. 14, no 6, 1959 LA LUTTE CONTRE LES MAUVAISES HERBES EN PLANTATION

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

LA LUTTECONTRE LES MAUVAISES HERBES

EN PLANTATION D'ANANAS

Résultats d'essais entrepris en Guinée ( r )

par C. PY,Centre guinéen de recherches fruitières .

Institut français de Recherches fruitières Outre-Mer (L F . A . C .) .

Le désherbage est un des soucis majeurs du planteur d'ananas et constitue un des postes lesplus élevés dans le calcul du prix de revient du kilo de fruit sur pied .

.Dans la revue Fruits, plusieurs articles traitant du désherbage chimique des plantationsd'ananas ont déjà, paru : ils présentaient les résultats d'essais effectués sur différentes Stationsde l'I. F. A . C . (q, 18 , 19, 51, 52 et 53) .

Depuis la dernière note publiée sur cette question par la Station Centrale en Guinée (32)de nombreux essais ont été entrepris . Dans le présent article on se propose d'en présenter lesrésultats .

Au préalable on examinera en détail la façon dont se pose dans son ensemble le problèmedu désherbage en plantation d'ananas, et la composition de la flore habituellement rencontréeen Guinée .

On terminera par un résumé pratique tout spécialement destiné aux planteurs, dans lequelon exposera de façon schématique les techniques qui semblent actuellement les plus recomman-dables dans les conditions climatiques et économiques de la Guinée .

Les essais présentant un caractère très général, les enseignements tirés de ces essais sont ànotre avis valables pour tous les territoires se trouvant dans des conditions de milieu (climatiqueet économique) voisines de celles de la Guinée .

I . COMMENT SE POSE LE PROBLÈME DU DÉSHERBAGEDES PLANTATIONS D'ANANAS

Les ananas sont maintenant plantés serve un « chemin » allant de 9o àdans toute la Guinée en lignes jume- 120 cm de large . Sur une même lignelées écartées de 30 à 6o cm suivant les enfin les pieds sont plantés à une_ dis-cas ; entre les bandes d'ananas compo- tance de 30 à 40 cm .sées des deux lignes jumelées on ré-

L'écartement entre les lignes-jume-lées a été choisi la plupart du tempsen fonction de la voie des tracteurs en-

sur plusieurs numéros consécutifs de Fruits .

jambeurs utilisés pour le piquetage et(i) Cet article, très volumineux, sera réparti

- 247

l'entretien . C'est ainsi que l'écartementde 30 cm convient spécialement bienpour les tracteurs courants du type Far-mall ioo high clearance ou Derot (pho-tos i et 2) . Si cet écartement étroit peutprésenter des inconvénients le jour oùla pratique de la 2e récolte se générali-sera, il a l'énorme avantage de limiter

I

248 -

à quelques mois en général la luttecontre les mauvaises herbes entre lesdeux lignes jumelées : les feuilles d'ana-nas s'enchevêtrant forment-un écranopaque à la lumière qui limite considé-rablement les possibilités de développe-ment des mauvaises herbes .

Même si on a eu soin avant planta-tion de détruire toute la végétation exis-tant sur l'ensemble de la surface, soit

PHOTO r . - Tracteur Farmall ioo high Clea-rence utilisé pour l'application de solutionspesticides en y adjoignant un appareil de pul-vérisation et pour effectuer des binages et des

labours .PHOTO 2. - Tracteur eujambeur Dérot utilisépour l'application du parathion et des solutions

herbicides .

par un traitement herbicide général,soit par voie mécanique, il est néces-saire d'envisager par la suite la luttecontre les mauvaises herbes .- d'une part entre les deux lignes

jumelées d'une même bande ;- d'autre part dans les « chemins »

qui séparent les bandes successives .Dans le premier cas la lutte pourra

se limiter à quelques mois si l'écarte-ment est très étroit, dans le secondelle devra se prolonger toute la vie de laplante. On ne parlera pas ici d'applica-tions d'herbicides après plantation surl'ensemble du terrain comme cela sepratique parfois dans certains paysavec des herbicides tel que le monuronutilisé à faible dose : de telles applica-tions ne présentent de l'intérêt que sil'on possède des appareils à très granddébit (« Boom sprayers ») ils sont aunombre de quelques exemplaires seule-ment en Afrique .Entre les deux lignes jumelées la

lutte contre les mauvaises herbes peutse faire- Soit en plaçant sur le sol un écran

opaque, technique généralisée aux îlesHawaï depuis de nombreuses années,le matériau utilisé est du papier bituméde go cm de large (photo 3) . L'écarte-ment entre les deux lignes jumeléesétant de 6o cm, cette bande de papierdéborde de z5 cm de chaque côté de larangée d'ananas .

Cette méthode très efficace a été es-sayée à la Station Centrale mais mêmeavec un écartement de 3o cm entre lesdeux lignes jumelées elle s'est révélée

Fruits - Vol. 14, no 6, 1959

beaucoup trop onéreuse (photos 4, 5et 6) .

On notera que d'autres matériauxpeuvent être utilisés à cet effet : dupolyéthylène ou des feuilles d'alumi-nium .

En Guinée au lieu de papier bituméon utilise très largement la paille encouche d'environ 30 cm mais pour desraisons de commodité la surface cou-verte se limite généralement à l'espacecompris entre les deux lignes jumelées(photos 7 et 8) .

Cette technique est évidemment beau-coup plus économique étant donnél'abondance habituelle de la paille surles coteaux incultes avoisinant les plan-tations .

Ce lit de paille qui représente unpoids d'une vingtaine de tonnes à l'hec-tare n'est pas aussi efficace que le pa-pier bitumé . Comme le plus souvent ilne déborde pas de chaque côté de labande de deux lignes jumelées, etn'empêche pas toute poussée de mau-vaises herbes entre ces lignes ; il obligeà quelques désherbages manuels entreles lignes jumelées et au pied des ana-nas. La paille présente par contre le trèsgros avantage d'empêcher pratique-ment toute érosion chaque fois que l'ona eu soin de planter en courbe de ni-veau alors que le papier ne peut l'évi-ter. On notera enfin que cette pailleapporte une quantité non négligeabled'éléments fertilisants .

PHoro 3 . - Pose de 3 bandes de papier bituméaux îles Hawa'i à l'aide d'une machine spécia-

lement conçue à cet effet .

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

PHOTO 4 . - Culture sous papier . PHOTO 7. - Dispositif de plantation largementutilisé en Guinée : l'espace entreles 2ligues ju-melées est paillé, celui qui sépare 2 bandes succes-sives de 2ligues jumelées (chemin) est laissé nu .

- Soit en appliquant des herbicidesappropriés, opération relativement fa-cile quand l'écartement est de 6o cmmais qui devient très délicate quand iln'est que de 30 cm. La majorité desherbicides utilisés aux doses habituellesentraînent chaque fois qu'ils atteignentle ceeur de la rosette de feuille soit unralentissement de la croissance accom-pagné d'une chlorose, soit une brûlure ;aussi est-il recommandé d'éviter toutechute de produit au coeur de la rosette .

Cette application ne peut donc sefaire avec des tracteurs enjambeursétant donné l'imprécision inévitable dela zone traitée .

- Soit enfin en détruisant mécani-quement les mauvaises herbes, cetteopération ne peut se faire sans dangerpour la plante que par l'arrachage à lamain : en utilisant un outil (ratissoirespar exemple) l'ouvrier endommage iné-vitablement les plants et met, chaquefois qu'ils sont de petite taille, de laterre dans le coeur de la rosette defeuilles, ce qui a pour effet de retarderconsidérablement leur croissance etentraîner même quelquefois la pourri-ture du coeur .

Dans les «chemins », c'est-à-direentre les bandes de deux lignes jume-lées, la lutte contre les mauvaisesherbes peut se faire

- Soit en plaçant également unécran opaque, méthode courammentemployée en Guinée il y a dix anson plaçait alors une couche de 30 cm depaille sur l'ensemble de la surface .

papier dans les plantations pilotes de la Station .

Cette méthode est maintenant peu usi-PHOTOS j et 6 . - Plantation d'ananas sous

- 24 9

PHOTO 8 . - Une plantation d'ananas âgée de4 mois. On remarque le paillis entre les

2 lignes jumelées d'une même bande .

tée, elle est très onéreuse et présenteles inconvénients suivants- tout désherbage nécessité par la

poussée de mauvaises herbes à traversla paille ne pouvait se faire qu'à lamain ;- la couche de paille créait en sai-

son des pluies un milieu asphyxiant auniveau des racines, très préjudiciable àune croissance normale .- Soit par destruction mécanique

des mauvaises herbes à la main à l'aided'outils travaillant horizontalement(ratissoires) (photo 9) ;

à l'aide d'un tracteur enjambeurmuni de raclettes appropriées (photosioet ii) ;

PHOTO 9 . - Désherbage des chemins à l'aided'une raclette ou rasette .

250 -

PHOTOSto et il .Dés her-bage nié-caniqueàl'aide deraclettesadaptéessur uutracte tireujam-beur .

PHOTOS 12 et 13 . - Désherbage des r, chemins » à l'aide du rotavator Terra(Motor Standard) .

avec un appareil à lames rotatives

- Soit en combinant les méthodesradiales du type rotavator (photos 12, de lutte mécanique et chimiques.13 et 14) .

On notera qu'un désherbage manuel- Soit par voie chimique à l'aide complémentaire est nécessaire dans le

d'herbicides adéquats (photo r5)-

cas de destruction des mauvaises herbes

II . LE DÉSHERBAGE CHIMIQUE. SES AVANTAGES

Le désherbage chimique présented'importants avantages que l'on rap-pellera ici- utilisé judicieusement il est très

efficace ;- il est d'exécution rapide et permet

mieux que toute autre méthode de faireface à une « poussée » massive de mau-vaises herbes ;-il permet de détruire les mau-

vaises herbes jusqu'au pied des ananas ;- il n'abîme pas les racines comme

Il est indispensable que chaque plan-teur fasse un inventaire, même som-maire, des principales mauvaises herbesde sa plantation ; de la composition dela flore dépendra la technique de luttepréconisée. Eu égard aux herbicides

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

PHO'to 14 . - Désherbage des r chemins » àl'aide du motoculteur Staub.

par voie mécanique (tracteurs enjam-beurs ou appareil du type rotavator) ladestruction des mauvaises herbes nepouvant se faire jusqu'à la base desplants .

le font la plupart des moyens de luttemécanique .

Malheureusement le désherbage chi-mique n'est pas toujours la méthodede contrôle des mauvaises herbes la pluséconomique étant donné le prix élevédes herbicides et ne peut être recom-mandé dans tous les cas comme on leverra plus loin . Mais étant donné son trèsgrand intérêt c'est à ce mode de désher-bage que nous avons consacré tous nosefforts .

III . INVENTAIREDES PRINCIPALES MAUVAISES HERBESRENCONTRÉES DANS LES PLANTATIONS

D'ANANAS DE GUINÉE

couramment employés en plantationd'ananas (monuron, diuron, simazine)et qui ont une « fourchette d'utilisa-tion » très large on peut classer lesmauvaises herbes en deux groupesdistincts .

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

PHOTO 15 . - Traitement herbicide de 4 r che-mins » à la fois i l'aide d'un appareil de pulvé-

risation enjambeur .

PnoTo 16 . - Pied d'Imperata cylindrica .

PHOTO 17 . - Pied de Cynodon dactylon .

- Mauvaises herbes très difficilesà détruire à l'aide des herbicides cou-rants du moins aux doses auxquelleson les utilise généralement .- Mauvaises herbes considérées

comme faciles à détruire par les herbi-cides courants considérés comme sélec-lectifs à l'égard de l'ananas .

Dans le premier groupe on classesuivant leur importance dans les plan-tations d'ananas de Guinée

Imperata cylindricaPanicum repensCynodon dactylonCyperus rotundus .L'imperata cylindrica (photo 16) est

très répandue en Guinée, son extensionest due souvent aux feux de broussequi détruisent presque toute végétationà l'exception des rhizomes d'imperataqui émettent quelques semaines aprèsle passage du feu de jeunes pousses etfleurissent.

Le Panicum repens ne se rencontreque dans les bas-fonds qui longent lamer (plaines à riz) .

Le Cynodon (photo 17) se rencontrede son côté dans presque toutes les plan-tations en quantités plus ou moins im-portantes, il tient une place spécialedans ce groupe, car s'il est peu endom-magé par les herbicides courants auxdoses habituelles on peut cependant ledétruire sans trop de risques pour l'ana-nas à l'aide d'un nouvel herbicide : ledalapon. Mais il est préférable de nel'employer en plantation d'ananas quesur les taches isolées de faible impor-tance et seulement pendant les pre-miers mois de végétation de la plante .

Le Cyperus rotundus (photo i8) selimite généralement aux terres humi-fères restant fraîches en fin de saisondes pluies .

Ces mauvaises herbes (exceptionfaite cependant du Cynodon quand ilne se trouve qu'en taches isolées) nepeuvent donc être détruites qu'avantplantation mécaniquement ou chimi-quement. On verra dans le chapitresuivant les techniques les plus appro-priées pour en venir à bout le plus éco-nomiquement possible .

Traiter aux herbicides courants, àla plantation ou en cours de végétation,une plantation d'ananas ot't l'une ouplusieurs de ces quatre mauvaises herbes

- 251

PHOTO 18 . - Pieds de Cyperus rotundus .

PHOTO 19 . - Pied de Panicum afzelii .

252 -

TABLEAU I

Inventaire des principales plantes adventices rencontrées dans les plantations d'ananas de l'IFACavec leurs noms vernaculaires dans les 3 principaux dialectes et leur signification littérale .

ERIIATU\1 : 2e entende, 3 e ligne

lire Eleusina indican13" ligne : lire Axonopus compressas

Fruits - Vol. 14, no 6, 1959

Nom kissien Signiflcallon littérale Nom seussou Slgniflcalion littérale Yom foulah Slg .tfieutton Itllérale

"çà blesse" ^blesse e

rchanlGraminées Imperata Cyllodrlcs Solondo (les (dis s pousses blessentla plante ¢ des pieds)

Solognt "çà blesse" Sodlo pieds n .s

"feu e fille" (souple ce Jeune fille) . Autre odéé

berelient beaucoup LaPantoum afselli WLad . finition ; herbe qula

-ache pas,elle se casse sur

Sehedi "petites herbes" Teks-Tiers r osée

matin".ocuda

e pas en ou lote" "liens bien la terre"Emeusina Indles Tayendo (elle est L_1 difficile à

arracher)Slgetyl 'il s'élead" 0 . .daoll (est tees difficile à

arracher)Pa'pal' . CoejugetumPalpais, seobieuletum

Dlgltaria ade oendens

Cy .odos dactylos

KobolioPendoun-llhydn

Pou .de

Tolala

ta le du cheval""fonte des olseaua"

"herbe luisante"

"qui rampe par terre""herbe femelle de le brousse"

TamldiAloiitéré

I(hssl-foundeyl

B,khl dégué

Coull

"barbe du chevai .la mange les gralles"

"forain aes otseaus

"dlff .elle à arracher"

Klnhéssama

'renoué-T1.11

guubeueou LeId1

"Pousse dons les'l "P' etse mura,¢ C .-a tefo

nenlo"

"finis les Oiseau,""çà tallent la terre efempêche le ravlnemeul"'•p ouss-e dans les v

Pennisetum subanguatum Pal-la .da (e11e est plus peule que le.sials e c laquelle elle ¢st l'ouki

ç à donne le rbume" gouhandéPoukl cM1amps d terre sache° x la .

fleur donne le rhume)

Andropogon ¢plaideAnadelphie erecta

Eragiosllu specfes

Panicum aplai . .

Air osapus compressasHypaheela sp .

Lla

Thyall-thyonya

Colt-COi1o

souvanl associée)

c est souple"

"les radas : s e .toncentdans la terre""Lige à tuyaux"

"qui tue les v s de terre"(la sève malaxée à la terre à fleurs touffues et hl.-

Composée . Ageratum conyzoldes I Delevonda las las . s de terre qu •efe Foutus-fourl "çà

air les terrains Kltnla-POUreI chas comme la barbe blanchelllsée contenu, méthode

ut ,",é,pour la construc-

riches" d'un vieillard"

bidesn pi] .. . Oogbop

oudestion aes vases)"qui s

oohe â tout"(les grolne s

c

ocheol Noré a

roche à tout"acc roch e bébé accescne aux habits"

Synedrc]la eodlflora fnngna

au . vêlemenlts elaus pulls)à feuilles semblables àcet, es du tabac" vogué-Khog.lé "comm

l'étranger' (s'fna-lelle c aprlà s une culture)

Cyperacéea

Spilanthes aC .a11 .

Ulhanla scanderas

Erlgern, oa .adensts

Cyperus rotundus

DIl-Boundo

Sua-y .ra

Bil-La-sono

Sadio-sahyé

"herbe des forêts claires""filet de pëche"~recoueeele bols mort=_

a._e le (cran

un filet de pêche)"herbe des ucrldlens"(herbe très prisée par lev.Ci'dtels

"çà r ssemble à la barbe"(elle o pousse très vite)

C . ...yl

Torokoé

o . es mange les feuilles"

"quand o. l'arrache ti ye de petslns boules' • vaille . "pousse et meueI

rupidemeol"

Rublacéee

Cyperus u .eI . .Lus

Cyperus Incompressus

Olde .la .dla hall . . .IL

Ta, ama-h o u . d o

Wsuehla

"poils aes bas-fonds"

robe" (le dispesltlosopposée des bges s ondalres -par rapport à la tige pria-

Ya .é

Foufouré "herbe ldgèee" Dllbouruu "étouffe le faste .

barrer In vertlclllata T . ..ekalo

Cipale, rappelle les pincesde crabe)"herbe stérile"(ne pou e Pas une foisfleurie) .

Klra-korl • t arte des cDemlns"(pousse sur lev chemtns) lovalori "fie

et orale ..posées

c de» canarisempilés"

Amaranteeéea Celosla trlgyba

Alla . . . . thera .essuie

Bob.

Tio

n la mange • (feuillescoessiiblee) Lotué

Leguetlon le mange"

"çd cingle"

Nalvecé .a Sida carpln1YO11a

Ueena lobata

Sinee

"LU parles" (cette herbe,, .al Lràe

flatte à ai-.cher on ""bonjours unréf1-Las s r le difficultéde l'arracher usa .t d'ypure esir)

Lequetl

F11lra guessé

"çà elngie"

ùlelastematecéea

Scrofularladées

05bekia tub .lbsa

SeOparla duleinLindernin diffusa

Pelou .-Sassla"patte de perarlr" (la tigeà la même ooleu r Qe queles patte . c de perdrix)

url limais" (tout "pousse a s les c amps,même areaché,ll se n meurl paCommelinaeées Commelina ondulera Yawa fragment de tige est capa- Derema séhé "çà pousse dans les klyels-Deounguess .

bis de reprendre dans touteles conditions de milieu)

endroits humides) tlayall tant que le propriétaire detchamp . est pas mort"

Verbenaoéen

Smlisosoéea

Sol anacéeaConvolvulacées

Clerodendren scandale

Smtles Il . . . . l«. .

Sa h. . .kla amerloanalpomes np .

BengoU-Cambola

Calé

"est mangé par les Katoués""çà feft sortir le sang"(les figea volubiles épi-nes... blessent las Jetable)

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

PHOTO 20 . - Pied de Digitaria adsceudens .

n'auraient pas été préalablement dé-truites serait favoriser le mal : la dispa-rition des mauvaises herbes courantesqui les concurrençaient ne manqueraitpas de favoriser leur extension .

Il ne resterait plus alors qu'àarracher à la main ou mécanique-ment cette flore « sélectionnée » etconsidérée comme très difficile à dé-truire .

Le deuxièrne groupe de mauvaisesherbes que l'on a appelées mauvaisesherbes courantes comprend un nombretrès variable d'espèces suivant les plan-tations, mais exception faite de la florerencontrée dans les plantations de bas-fond situé en bordure de mer, les prin-cipales espèces se retrouvent danspresque toutes les plantations et laflore à un moment donné peut êtreconsidérée comme assez homogènepour l'ensemble de la Guinée . On noteracependant que la composition de laflore varie dans de larges proportionsd'une époque de l'année à l'autrecomme on le verra plus loin .

On a reproduit dans le tableau I laliste des mauvaises herbes rencontréesdans les plantations de l'I . F. A. C .Toutes les déterminations ont été ef-fectuées par MM. BRUN et FROS-SARD, phytopathologistes-botanistesde la Station . Viennent en tête les Gra-

minées et parmi celles-ci (Imperatanon comprise) on rencontre principa-lement

Panicum afzelii (photo i9)Digitaria adscendens et sp . (photo 20)Pennisetum subangustum (photo 2I) .

Parmi les composées on relève prin-cipalement : Ageratum conyzoïdes(photo 22) que l'on rencontre surtouten fin d'hivernage sur les sols humi-f ères.

Les principales autres mauvaisesherbes sont

Graminées : Paspalum conjugatumet scobiculatum, Eleusina indica .

Gornposées : Bidens pilosa, Syne-drella nodiflora, Erigeron canadensis,Mikania scandens .

Rubiacées : Oldenlandia herbacea,Borreria verticillata .

Mélastomatacées Osbekia tubulosa.Commélinacées : Commelina nudi-

flora .Verbénacées : Clerodendron scan-

dens.Smilacacées : Smilax Kraussiana .En face de chaque espèce on a indi-

qué chaque fois que cela fut possibleles noms vernaculaires dans les trois

- 253

PHOTO 22 . - Pied de Ageratunr coltyzoides .

principaux dialectes locaux et leur si-gnification littérale .

Ces derniers renseignements sontdonnés ici à titre indicatif pour tenterde faciliter leur reconnaissance par leplanteur mais on ne peut garantir leurstricte exactitude étant donné la diver-sité existant dans chacun des dialectes,les clichés photographiques devraientfaciliter davantage le planteur danscette tâche .

IV. PRÉSENTATION ET RÉSULTATSDES ESSAIS ENTREPRIS A LA STATION

A) Comparaison de l'efficacité en dif-férents milieux des trois principaux her-bicides résiduels considérés comme sélec-tifs à l'égard de l'ananas

Karmex W (80 ;o de monuron)Karmex DW (8o °' de diuron)Herboxy (50 °,o de simazine) .Dans tous les essais ces herbicides

ont été appliqués après la, mise en terredes rejets et avant la levée des mauvaisesherbes, c'est-à-dire ce qu'on appellecouramment en Guinée « en préérner-gence », terme en réalité improprepuisque l'on doit se placer par rapportà la plante cultivée et non par rapportaux mauvaises herbes .

PHOTO 21 . - Piedde Pennisetunt subangustum .

254 -

Ce sont en fait des traitements rési-duels de hostémergence que l'on a effec-tués dans tous nos essais .

Dans un cas cependant comme on leverra plus loin on a appliqué les herbi-cides sur des mauvaises herbes préala-blement fauchées, on a voulu vérifierce fait déjà bien connu ; le monuron,le diuron et la simazine ne sont trèsefficaces que quand ils sont appliquésavant la levée des mauvaises herbes etleur efficacité est d'autant plus faibleque le matériel végétal est plus déve-loppé .

L'application des herbicides eut lieusoit immédiatement après plantation(blocs I, II, III et IV), soit en cours devégétation après un désherbage ma-nuel total (blocs V, VI et VII) .

Chacun des trois herbicides ont étécomparés aux doses de 2,5 ; 5 et io kgha (exception faite cependant pour Kar-mex W (80 % de monuron) qui n'apas été essayé à la dose de 2,5 kg/haet dans le cas du premier bloc à la dosede io kg/ha ; les essais antérieursavaient prouvé que la dose de 2,5 kg/haétait trop faible dans les conditionsclimatiques de la Guinée) et dans lesconditions de milieu très différentes(début, moitié et fin saison des pluies) .Chaque comparaison constitue ce qu'ona appellé un bloc .

Dans tous les essais l'herbicide a étéappliqué uniquement sur les « che-mins » larges de i m, la distance entreles deux lignes jumelées (30 cm) étantoccupée par un lit de paille de 30 cmd'épaisseur. Les plants sur la ligne deleur côté étaient distants les uns desautres de 40 cm. La surface traitée àl'hectare est en conséquence d'en-viron 7 850 m2.

La quantité d'herbicide appliquéedans les chemins est donc légèrementplus élevée que celle indiquée à l'hec-tare .

L'ensemble des neuf blocs que cons-tituent l'essai se répartissent commesuit

i) Comparaison de l'efficacité destrois herbicides quand ils sont appli-qués à la plantation (ou peu après)- application en début de saison

des pluies (bloc I) ;- application au milieu de la sai-

son des pluies (bloc II) ;

- application en fin de saison despluies (blocs III et IV) .

2) Comparaison de l'efficacité destrois herbicides quand ils sont appli-qués plus de huit mois après planta-tion- application en début de saison des

pluies (bloc V) ;- application en fin de saison des

pluies (blocs VI et VII) .3) Comparaison de l'efficacité des

trois herbicides- appliqués sur le sol nu, hors plan-

tation en mars (bloc VIII) ;- appliqués sur sol préalablement

fauché (bloc IX) .

Détails des traitements .

Dans un bloc complet on a au totalonze traitements comme il est indiquésur le tableau 2, il comprend deuxtémoins et pour un certain nombre deblocs un herbicide supplémentaire ledalapon (85 % du sel de soude, del'acide 2,2 dichloropropionique) quel'on a appliqué à la dose de io kg/haen même temps que les autres herbi-cides, soit juste avant la levée des mau-vaises herbes. Il est connu que cetherbicide télétoxique doit être appliquésur la feuille des plantes à détruire pourêtre efficace (comme on le verra plusloin) en l'adjoignant à quelques blocson a voulu vérifier s'il était réellementinefficace quand on l'appliquait avantla levée des mauvaises herbes .

Comme on l'a déjà indiqué plushaut on n'a pas prévu de parcelle 3dans le bloc i et certains blocs ne com-portent qu'un seul témoin .

Parcelle élémentaire .

La parcelle élémentaire est de 40,50 ou 65 m2 suivant les blocs . Dansles blocs où l'on a eu soin de suivre lacroissance de l'ananas par des prélè-vements de feuilles, la parcelle élémen-taire est composée de deux chemins de25 m placées côte à côte .

Seuls les ananas de la bande de deuxlignes jumelées qui sépare les cheminstraités ont été retenus pour l'obser-vation . Dans les autres blocs la parcelleélémentaire ne comportait qu'un seulchemin .

Fruits - Vol. 14, no 6, 1959

Choix du terrain .

Pour effectuer ce groupe d'essais ona choisi un terrain à flore aussi homo-gène et typique de la région que pos-sible et qui avait été déjà antérieure-ment cultivé en ananas mais où l'onn'avait jamais encore utilisé d'herbi-cides. Les blocs ont été groupés enquatre zones distantes les unes desautres de quelques kilomètres . On s'estassuré qu'elles ne comptaient aucunedes quatre mauvaises herbes réputéesrésistantes à ces herbicides aux doseshabituelles

Imperata cylindricaPanicum repensCynodon dactylonCyperus rotundus .Les sols, tout à fait typiques de la

région, étaient du type sablo-argileux,faiblement humifères, à pH à réactionacide (4 à 5) considérés généralementcomme se drainant bien mais pauvresen éléments fertilisants .

Mode d'application des herbicides .

Le maximum de soins a été apportépour que la répartition du produit soitaussi parfaite que possible .

Dans la majorité des blocs on a ap-pliqué l'herbicide à l'aide de Vermorel-Éclair à dos sans pression préalable,la quantité de liquide appliquée à l'hec-tare étant de 1 200 à 1500 1 . Pourdeux blocs cependant on a appliquél'herbicide avec des pulvérisateurs pneu-matiques à dos (atomiseurs) qui ontpermis de n'utiliser que 200 1 de liquideà l'hectare dans le premier cas (bloc IV)et ioo dans le second (bloc VI) . Cecidans le but de permettre la comparai-son entre les deux modes d'application .

Données climatiques et fumures .

Les quatre principaux facteurs quiprésident à la poussée des mauvaisesherbes sont- la pluviométrie- la température- la luminosité- l'apport d'éléments fertilisants .La pluviométrie jouant, semble-t-il,

le plus grand rôle on a pour chaquebloc calculé la quantité d'eau tombée

Fruits - Vol . 14, ne 6, 1959

entre chaque prélèvement . On n'apas par contre effectué de calculs demoyennes concernant la température,celle-ci présentant des variations rela-tivement faibles au cours de l'année .En ce qui concerne la luminosité il n'apas été possible de présenter des don-nées chiffrées, on indiquera cependantque la luminosité est forte tout au longde l'année sauf pendant les mois deplein hivernage de juillet-août-sep-tembre. Pour chaque bloc, enfin, on aprécisé les dates d'application des en-grais et les formules employées .

On trouvera ci-dessous la pluvio-métrie mensuelle des années 57 et 58au cours desquelles ces essais ont étéconduits .

A date fixe, tous les trois mois, on aprocédé à l'arrachage de toutes lesherbes de chacune des parcelles (sur lasurface des « chemins » s'entend) . Onn'a pas tenu compte des herbes qui ontpu se développer entre les lignes jume-lées ; chaque fois que cela a été pos-sible on a procédé à la déterminationde ces herbes, cela a permis de con-naître pour chaque espèce le nombre deplants et leur poids afin de savoir si lesdifférents herbicides modifient ou nonla composition de la flore .

Ces déterminations et comptagessystématiques qui n'ont commencéqu'à partir du bloc II ont demandé untravail considérable qui n'a pu êtreréalisé que grâce aux qualités d'obser-vations d'une main-d'ceuvre expéri-mentée .

A l'exception du bloc I on a limité la

période durant laquelle on a effectuéles prélèvements à un an, de telle sorteque l'on a effectué au total quatre pré-lèvements par bloc .

Au cours des derniers prélèvementson a cependant limité les détermina-tions aux parcelles qui d'après lepoids d'herbe récolté, présentaient en-core une efficacité marquée .

Pour chaque bloc on a établi un ta-bleau sur lequel, on a inscrit, pourchaque parcelle de chaque prélèvementle nombre de pieds et le poids de cha-cune des espèces et on a calculé pourchacun d'eux les pourcentages cor-respondants par rapport aux totaux .

Chaque fois que le nombre de plantesétait très faible on a groupé les espècesen genres ou familles . Il n'a pas été pos-sible de reproduire ici ces tableauxbeaucoup trop volumineux on s'estcontenté de reproduire des tableaux-résumés sur lesquels on a retenu qu'unnombre limité de familles .

Une fois les tableaux établis on aprocédé à l'analyse des résultats parherbicide .

1) COMPARAISON DE L'EFFI-CACITÉ DES TROIS HERBI-CIDES QUAND ILS SONTAPPLIQUÉS A LA PLANTA-TION (OU PEU APRÈS) .

a) Bloc I . - Application de débutde saison des pluies .

Caractéristiques générales .

- Date de plantation : 2o mai 1957 .- Type de rejets : rejets de tige ap-

Entre l'application des herbicides et leIeT prélèvement (15-6-57 et 15-9-57)

Entre le 1eT prélèvement et le 2e prélè-vement (15-9-57 et15-12-57)

Entre le 2e et le 3e prélèvement (15-12-57 et 13-3-58)

Entre le 3e et le 4e prélèvement (13-3-58 et 16-6-58)

Entre le 4e et le 5e prélèvement (16-6-58 et 17-9-58)

- 255

partenant à la variété Cayenne lisse .- Poids moyen des rejets à la plan-

tation : 200 à 300 g .- Date d'application des herbicides

1 5 -6-57-- Mode d'application : pulvérisa-

tion à l'aide d'un Vermorel-Éclair à dossans pression préalable muni d'un jetrond .

- Quantité approximative de liquideappliqué : 1 200 à 1 500 1 à l'hectare .- Surface des parcelles : 5o m2 .La parcelle est constituée par deux

chemins de 25 m 2, on a suivi la crois-sance des ananas compris entre cesdeux chemins .- Principaux facteurs présidant au

développement des mauvaises herbes .La formule F (i) complète corres-

pond à4 g d'azote (sous forme de sulfate

d'ammoniaque)2 g de P 2O, (sous forme de super-

phosphate)4 g de K2O (sous forme de sulfate

de potasse)1/2 de F i à la moitié de ces quan-

tités .Ce bloc ne présentait pas de parcelle 3

(1o kg de Karmex W à l'hectare) etqu'un seul témoin.

Résultats .

Le tableau III donne les poids relevéstous les trois mois dans chacune desparcelles et le tableau IV, ce que repré-sentent ces poids par rapport à celui dutémoin en faisant, à chaque prélève-ment pour chacune des parcelles ayant

Pluviométrie(mm)

I 151,1

714,2

41,0

429,0

1 182,8

Applications d'engrais

1 /2 de F i en fin juillet

1/2 de F i fin septembre1/2 de F i fin octobre

1o g de sulfate de potassedébut avril

2

1957 1958

Janvier o 28,0Février o 13,0Mars 15,2 74,5Avril 105,2Mai 148,6 174,8Juin 255,5 211,4Juillet 376,5 407,7Août 400 521,8Septembre 401,8 250 ,3Octobre 400,6 375,3Novembre 140 140,7Décembre o 3,5

Observations .

256 -

reçu de l'herbicide, le rapport entre matiquement les poids des mauvaisesleur poids et celui du témoin . Sur la herbes relevées tous les trois mois dansfigure i, enfin, on a représenté sché- les différentes parcelles .

- ------------------------------Poida ~n O1 ter prélèvement 15-9-57

14C

100

80

60

40

20

2 216

180-

64

20

Nme prélèvement 13-3-59

45

3 17.6 12s14,8-

t - :1`4y

00

1 2

28 Préléeement 15-12-51

122,6

44313 Prélè,,ment 16-6-59

4

30

5

3

169,2

2

6

3. .,4

6

6

41 .5

156

135 .0

139

167

84,

7

6

9

232 . .

209.7

6,

5ke

2.5ke

118 10182,Ske 5ke 1088

e K.rn, W

'

f%BOL Monuron.

K.rme. DW

H,,boxy80L Diuron

SOXSim.zine

BLOC 1 - Application de: herbicides: 15.6.57 Oibnt nitte des plein .

FIGURE 1 - REPRESENTATION SCHEMATIQUE DE LA QUANTI7E DE MAUVAISES HERBESPOIDS) RECOLTEE PAR PARCELLE A CHAQUE PRELEVEMENT .

(EN

Les tableaux mettent nettement en

-très haute efficacité au contrairevaleur les faits suivants :

du diuron .- efficacité très limitée dans le

A dose égale le diuron a donné pen-temps de la simazine,

dant les six premiers mois des résultats

Fruits - Vol. 14, nD 6, 1959

très supérieurs au monuron A partirdu 30 prélèvement, par contre, les dif-férences n'étaient plus sensibles .

Les quantités d'herbe relevées dansla parcelle ayant reçu io kg de Kar-mex DW (8o °,ô de diuron) à l'hectaresoit 8 kg de diuron a toujours été,dans tous les prélèvements, très infé-rieure à celle relevée dans toutes lesautres parcelles, mais on ne peut en con-clure comme on pourrait le croire à lalecture des tableaux III et IV que l'ef-ficacité du diuron à la dose de 8 kg/haest supérieure à douze mois . Les ana-nas de la parcelle ayant reçu 8 kg dediuron se sont développés beaucoupplus rapidement que les ananas de laparcelle témoin et des parcelles ayantreçu de l'herboxy : ils n'ont pas eu àsouffrir autant de la concurrence desmauvaises herbes que les ananas deces dernières parcelles. Un an aprèsla mise en place des essais, bien que ladensité de la flore adventice était danstoutes les parcelles du même ordre aumilieu des « chemins », la quantité demauvaises herbes récoltée dans la par-celle ayant reçu 8 kg de diuron/ha,restait nettement inférieure aux autresparcelles . Cela provenait uniquementdu fait que les plants de cette parcellebeaucoup plus développés que ceux desautres ont limité par leur ombrage ledéveloppement de la flore adventiceprincipalement sur les côtés des « che-mins » .

Cet essai met nettement en évidencel'importance considérable de la concur-rence des mauvaises herbes pour l'ana-nas. Par des prélèvements de feuillesayant terminé leur croissance (feuilles« D ») on a cherché à mettre en évi-dence les différences de développementdes ananas des différentes parcelles.

Les prélèvements ont eu lieu- à la fin de la saison sèche (4-4-58)- au moment du traitement à l'acé-

tylène qui, on le sait, provoque la flo-raison de la plante (21-6-58) .

Le tableau V qui donne les princi-pales caractéristiques de ces feuilles(poids, longueur, largeur à demi-lon-gueur) montre des différences considé-rables suivant les différentes parcelles .

D'une façon générale les mesuresdes feuilles vont croissant, quand onpasse de la parcelle 4 à la parcelle 6

Fruits - Vol . 14, n° 6, 1959,

(correspondant à des doses croissantesde diuron appliquées à l'hectare) etde la parcelle 7 à la parcelle 9 (corres-pondant à des doses croissantes desimazine) .

Pour la majorité des parcelles ayantreçu de l'herbicide les mesuresmoyennes des feuilles « D » sont nette-ment supérieures à celles du témoin et

II

I Témoin

Témoin

pour un même herbicide certaines me-sures, telles que le poids, sont pour ladose la plus élevée significativementsupérieures aux mesures correspondantaux doses les moins élevées .

C'est avec le poids moyen que l'onnote les différences les plus grandes,elles sont également très marquées ence qui concerne la largeur des feuilles

TABLEAU II

- 257

mais sont rarement significatives pource qui est de la longueur . Si d'une façongénérale la concurrence des mauvaisesherbes tend à diminuer les dimensionsdes feuilles, elle affecte peu leur lon-gueur, car plus un plant est à l'ombreplus il tend à allonger ses feuilles .

Les différences de développement desananas entre parcelles ont commencé à

2 Karmex (W 8o% de monuron) 5 kg 4 kg 3 parachlorophényl-i,i-dimé-thyl-urée

3 Karmex (W 8o °, de monuron) 10 kg

I

8 kg

4 Karmex DW (8o °1, de diuron)I

2,5 kg 2 kg 3- (4-dichlorophényl)-i,i-dimé-thylurée

5 Karmex DW (8o °, de diuron) 5 kg 4 kg

6 Karmex DW (8o °o de diuron) io kg 8 kg

7 Herboxy (50 °~ de simazine) 2,5 kg 1,25 kg 2-chloro-4,6-bis-éthylamino-sym.-triazine

8 Herboxy (50 °', de simazine) 5 kg 2,5 kg

9 Herboxy (5o ° 0 de simazine) io kg 5,o kg

Io Dalapon (85 % du sel de so-

io kgdium de l'acide 2,2-dichlo-ropropionique)

8,5 kg

2,2-dichloropropionate de so-I dium

Détails des différents traitements. Dénomination des herbicides et des produits actifs correspondants .

Traitements Produit commercial utilisé Quantité de produitcommercial

Quantité de produitactif appliqué Dénomination exacte

et teneur en produit actif du produit actifappliqué à l'hectare à l'hectare

TABLEAU III

Bloc I. Poids d'herbe en kilo relevé tous les trois mois .

Parcelle 2IParcelle 1 5 kg/haTémoin Karmex

W

Parcelle 31o kg/haKarmexW .

Parcelle 42,5 kg/haKarmexDW

Parcelle 55 kg/haKarmexDW

Parcelle 61o kg/haKarmexDW

Parcelle 72,5 kg/haHerboxy

Parcelle 85 kg/haHerboxy

Parcelle 91o kg/haHerboxy

let' prélèvement3 mois après application des her-~ 100 2 1 ,77 34,32 11,07 0,74 57 , 56 51 ,29 34,32

bicides

2e prélèvement6 mois après application des her- 100 78 ,34 9519 1 27, 26 3,66 88,04 179,96 90,84

bicides

3e prélèvement9 mois après application des her- 100 58,28 107,97 76,87 2o,61 g0,80 276 , 07 101,41

bicidesI

4e prélèvement12 mois après application des Zoo 56,76 57,55 78,33 19,25 62,82 97,08 107,78

herbicides

5e prélèvement15 mois après application des Zoo 92,84 100,00 67,99 28,59 145,72 109,94 122,46

herbicides

Parcelle iTémoin

Parcelle 25 kg/haKarmexW

Parcelle 3io kg/haKarmexW

Parcelle 42,5 kg/haKarmexDW

Parcelle 55 kg/haKarmexDW

Parcelle 6io kg/haKarmexDW

Parcelle 72,5 kg/haHerboxy

Parcelle 85 kg /haHerboxy

Parcelle 9io kg/haHerboxy

ier prélèvement (15-9-57)3 mois après application des her- 271

59 93 30 2 156 139 93bicides

2e prélèvement (15-12-57)6 mois après application des her- 92,8

72,7 89,0

25,3 ;

3,4 81,7 167,o 84,3bicides .

3e prélèvement (13-3-58)9 mois après application des her- 16,3

9,5 17,6 12,53 3,36 14,8 45,0 31,2bicides

4e prélèvement (16-6-58)12 mois après application des 216,o 122,6 124,3 169,2 41,58 135,7 209,7 232,8

herbicides

5e prélèvement (17-9-58)15 mois après application des

50,3 46,7 50,3 34,2 14,38 73,3

55,3 61,6herbicides

TABLEAU IV

Bloc i . Poids d'herbe en pourcentage par rapport au témoin .

Fruits - Vol . 14, no 6, 1959

se manifester nettement à la fin de lasaison des pluies qui suivit l'applica-tion des herbicides (nov .-déc.), à cettedate les plants des parcelles envahiespar une flore adventice (parcelles té-moins et parcelles ayant reçu de l'her-boxy) présentaient les caractéristiquesde la fanaison par manque d'eau(photo 41) .

Il ne fait aucun doute que les herbesont détourné à leur profit les réservesen eau et les éléments fertilisants dusol . La concurrence semble se manifes-ter sur l'alimentation en eau de laplante principalement au début de lasaison sèche, cela n'a rien d'étonnantquand on sait que l'alimentation eneau de la plante constitue le principalfacteur limitatif de la production decoteau .

Ce résultat met nettement en évi-dence l'importance toute particulièrequ'il faut attacher à la destruction desmauvaises herbes au début de la saisonsèche, faute de quoi, les réserves eneau du sol s'épuiseraient rapidemententraînant la fanaison des ananas .

La connaissance du poids moyen desfeuilles « D » au moment du traite-ment à l'acétylène revêt un intérêt

PHOro 41 . - Aspect flétri des jeunes plansdes parcelles témoin (immédiatement après

arrachage des mauvaises herbes) .

tout particulier : il permet, on le sait,d'évaluer le poids moyen des fruits obte-nus six mois plus tard grâce à la corré-lation qui lie ce poids à celui du fruit .

Les parcelles ont été traitées à l'acé-tylène le 21 juin 1958 en vue d'uneproduction de mi-décembre, et deuxmois plus tard on a traité à nouveau lesplants qui n'ont pas répondu au premiertraitement en vue d'une récolte en fé-

TABLEAU V

Bloc I .Principales caractéristiques des feuilles « D » prélevées à la fin de la saison sèche'et au moment du traitement à l'acétylène .

- 259

vrier 1959 . Le tableau VI donne le pour-centage des « prématurés » par par-celle (plants qui n'ont pas attendu lepremier traitement à l'acétylène pourfleurir) ainsi que le pourcentage de flo-raison correspondant à chacun desdeux traitements .

Il montre bien, ce qui était d'ailleursprévisible, que le pourcentage de« prématurés » et de floraison cor-respondant à chacun des traitementsest grosso-modo d'autant plus élevéque les plants étaient plus développés .On indiquera que le pourcentage

moyen de floraison obtenu en 1958dans les carrés de la plantation pilotetraités à l'acétylène à la même date(fin juin) était d'environ 6o oâ (chiffreconsidéré comme normal à cette époquede l'année) et de près de 8o % pour le2c traitement.

Poids moyen des fruits récoltés endécembre (correspondant au traitementacétylène de fin juin, on n'a pas ob-servé la récolte de février correspon-dant au traitement acétylène des piedsqui n'ont pas répondu au premier trai-tement, elle ne pouvait rien apporter denouveau) .

Le tableau suivant donne pour

00 U)in N Ndv •cd

tn N

b cn =

v . Nwa

;bue0

Poids en g 20,58I

37,92 35,17 40,66 43,35 31,72 31,04 34,27 d = 4,00

Longueur en cm 66,33

34,25

80,28 79,30l

79,08 78,01 72,18 72,82 75,18 d = 3,75

43,72

I

42,56Largeur à demi-

longueur en cm 45,92 49,75 41,41 39,91 42,23 = 3,23

i y U)N Poids en g 26,00 42,19 38,23 46,33 49,78 35,00 38,33 40,35 d

62N

~ . C N

t. dO y y N Longueur en cm 61,65 74,04 70,00 78,00 80,43 65,75 69,54 71,30 d = 3,004., b Û N

C

y .r Largeur à demi- 42,29o longueur en cm 36,09 40, o8 38,23 45,56 38,83 40,37 39,30 d = 2,29â 0() >~

Par- Par- Par- Par- Par- Par- Par-

Par- Par-

Calcul des plus

celle 1 celle 2 celle 3 celle 4 celle 5 celle 6 celle 7 celle 8 celle 9 I petites dillé,ence,significatives

TABLEAU VI

Bloc I. Pourcentages de floraison btenus au cours des deux traitements à l'acétylène .

TABLEAU VII

Bloc I. Composition de la flore de la parcelle 6 (1o kg/ha de Karmex DW) aux prélèvements 3, 4 et 5 .

Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle Parcelle1 2 3 4 5 6 7 8 9

Prématurés o o - 0 3,15 3,17 0 3,15 0

Floraison correspondant au t ertraitement à l'acétylène 21-6- 13,01 43,20 - 28,45 70,73 58 ,20 2 1 ,77 37,40 48,8o58

Floraison correspondant au 2etraitement à l'acétylène fin 33,64 70 ,42 - 64,77 47,22 92, 16 62,89 35,o6 84 .37août 58

Pieds non fleuris après les deux 71 21 - 31 19 4 36 50 10traitements à l'acétylène

9tionmois après

des

3e prélèvement

herbicidesapplica- 12 mois après

4e prélèvement

des herbicidesapplication 15 mois après

5e prélèvement

des herbicidesapplication

(13-3-58) (16-6-58) ( 1 7-9- 58 )

GraminéesPanicum af zelliEleusina indicaPaspalum conjugatumPaspalum scobiculatumDigitaria adcendensDigitaria spCynodon dactylonPennisetum subangustumAutres Graminées

ComposéesAgeratum conyzoïdesBidens pilosaSynedrella nodifloraSpilanthes acmella

RubiacéesOldenlandia herbaceaBorreria verticillataBorreria sp

117elastomalatacéesOshekia tubulosa

Autres plantesTotal

Nb/

43-2

12152

-238

11---

4-

-

1

256

% Pds °o Nb % Pds

670-

1 10016 300

-23 050

300

----

27-

-

140

41 587

% Nb

1,61 1 987-

2,65

33919 2 958

- -55,43

970,72 954

-

11- -- --

7

o,o6 248- 1 787

-

24

0,34

778 153

% Pds

10,48

0,9122,01

-22,718,6o

1,54--0,21

2,9424,46

1,12

5,02

16,8o-0,784,69

59,37

-8,983,13

4,30---

1,56-.

-

10,39

230-55

365

6,84-1,63

io,85

24,37

0,0436,28

-1,19

11,70

0,13--0,09

3,0421,92

0,29

0,95

1 500

1303 150

-3,2501 230

220--

30

4203 500

16o

720

14 310

2 550 75, 80

-4414

95---

3-

8

3 364

-1,310,42

2,82---

0,09-

-

0,24

.-ANANASUTILISEZ

RHODOFIX-hormone de floraisonâPACOL 3-contre les cochenilles

SOLUSANIGRAN . contre lade l'ananas" (trempage des rejets) .

x

ruits - Vol . 14, no 6, 1959

chaque parcelle le poids moyen desfruits récoltés et bien que cela ne pré-sente qu'un intérêt secondaire : la hau-teur moyenne des plants (mesurée dela base du fruit au sol), le diamètremoyen des tiges fructifères et le nombremoyen de rejets visibles à la récolte.

Il est remarquable de constater quesi l'on classe par ordre croissant le poidsmoyen des fruits on obtient exactementla même classification qu'avec le poidsdes feuilles « D » prélevées au momentdu traitement à l'acétylène .

" maladie

Des formulations spéciales pour ATOMISATION-I U I L E U S E ont été spécialement mises au point .

CONSULTEZ :

RHONE-POULENC - 21, rue Jean-Goujon - PARISSociété DAVUM - A. E. F . . A . 0 . F . . CAMEROUN

et pour renseignements techniques

Mr DUVERGER - B. P. 5001 • Bd de l'Est e Point "E" - DAKAR

En ce qui concerne les autres mesureson constate naturellement qu'elles sontd'une façon générale d'autant plus éle-vées que le développement des plantsétait plus grand.

Analyse de la flore de la parcelleayant reçu 10 kg de KarmexDW à l'hectare (parcelle 6) .

Avant d'en finir avec les résultatsde ce bloc il a semblé intéressant de

KARM EX W & DW(Monuron & Diuron)

Désherbant des ananas et des cannesà sucre

KARM EX DWDésherbant des bananeraies

- 261

présenter la composition de la flore decette parcelle au cours des derniers pré-lèvements (tableau VII) .

On voit qu'elle est composée avanttout de graminées et parmi celles-ci onnote principalement : des Digitaria,Pennisetum subangustum, Panicumafzelii ; la quantité de chacune de cesespèces varie considérablement d'unprélèvement au suivant, l'examen dé-taillé de la flore adventice des autresblocs apportera des renseignementsbeaucoup plus complets .

(A Suivre .)

DOWPON (Dalapon)Destructeur des graminées adventices

MODOCOLLEpaississant

S. E. P. P. 1 . C .70, Champs-ÉlyséesPARIS-8 • - Tél. BAL. 61-25