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L Lors des Assises de la Mer, dans sa présentation du monde maritime à Monsieur le Premier Ministre Manuel Valls, Monsieur André Thomas, rédacteur en chef du journal Le Marin, écrivait : « Avant que Jules Verne ou Léonard de Vinci n’imaginent l’idée du sous-marin, avant que la mythologie grecque ne crée Icare et le rêve de l’homme volant, les marins pratiquaient ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation, qui a d’abord été une maritimisation du monde… » Nous savons bien aussi que le message chrétien, par Paul et ses compagnons, s’est très tôt et largement répandu par la mer. Aujourd’hui, la mer, par le transport des marchandises et des matières premières, avec des marins de partout, est toujours plus le rouage essentiel de l’économie mondiale. Aujourd’hui, la mer fournit le poisson indispensable à la vie et à la survie de multiples populations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, et d’ailleurs. Cette mer, si indispensable à la vie de l’humanité, doit être préservée : les pêcheurs ont à apprendre à puiser dans la ressource halieutique sans l’épuiser. Il y a aussi une menace d’un accaparement et d’une exploitation éhontée des richesses de la mer par de puissants intérêts privés. Le défi devant nous est de donner à cette mondialisation, qui est de plus en plus prégnante partout, une dimension plus humaine. Le respect des droits des marins, et la défense de la mer comme bien commun de toute l’humanité, sont les valeurs que nous portons à la Mission de la Mer. Le thème de notre prochaine session nationale, du 15 au 17 mai 2015, est centré sur l’humain. Cet humain pour le pêcheur est qu’il puisse vivre dignement de son travail, et qu’on arrête de le prendre pour un prédateur ! Cet humain pour le marin au commerce international, dans la diversité des origines, des cultures et des religions, est d’abord ce qui est commun à tous, avant la particularité de chacun. N’oublions pas : notre Dieu tient tellement à l’humain qu’Il a pris visage d’homme ! L’Evangile est pour nous un chemin d’humanisation. La Mission de la Mer a besoin de chacun et chacune d’entre nous pour continuer à porter l’Evangile, Bonne Nouvelle d’un Dieu présent à l’humanité, dans la spécificité du monde maritime. Nous vivons un tournant. D’abord, en prenant conscience que nous avons à nous ancrer davantage dans la mission des divers diocèses de nos équipes. Ensuite, en passant la barre à une nouvelle génération. Ce lent virage est déjà amorcé. Le signe donné est la nomination depuis janvier d’un nouvel aumônier national, le Père Gilles Bolle, Spiritain : au nom de tous, je lui souhaite un beau voyage et une belle navigation avec nous. Dans le temps qui vient, les principales responsabilités nationales devront changer de main : si nous réussissons ce virage et ce passage de relais, la route de la Mission de la Mer sera assurée. Que l’Esprit Saint nous accompagne sur cette route. Qu’Il se fasse murmure pour chacun dans le discernement à faire pour prendre toute sa place à la Mission de la Mer. Père Guy Pasquier Editorial La Mission de la Mer face à son avenir B u l leti n de L iais on - n ° 27 F é vri e r 2 015 Mission de la Mer - 30 rue Lhomond - 75005 Paris - Site : missiondelamer.catholique.fr P 2 - Michel Manceau nous a quitté P 3 - Bienvenue à Gille Bolle P 3 - Prière des marins P 4 - Accueil des marins et Eglises P 5 - Epiphanie des marins P 6 - La pêche se mondialise P 7 - Nouvelles diverses P 7 - Visite à Nantes P 8 - Thème d’année P 8 - Session nationale Sommaire

La Mission de la Mer face à son avenir

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Page 1: La Mission de la Mer face à son avenir

LLors des Assises de la Mer, dans sa présentationdu monde maritime à Monsieur le Premier

Ministre Manuel Valls, Monsieur André Thomas,rédacteur en chef du journal Le Marin, écrivait : « Avantque Jules Verne ou Léonard de Vinci n’imaginent l’idéedu sous-marin, avant que la mythologie grecque ne créeIcare et le rêve de l’homme volant, les marinspratiquaient ce qu’on appelle aujourd’hui lamondialisation, qui a d’abord été une maritimisation dumonde… » Nous savons bien aussi que le messagechrétien, par Paul et ses compagnons, s’est très tôt etlargement répandu par la mer.

Aujourd’hui, la mer, par le transport desmarchandises et des matières premières, avec desmarins de partout, est toujours plus le rouage essentielde l’économie mondiale. Aujourd’hui, la mer fournit lepoisson indispensable à la vie et à la survie de multiplespopulations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, et d’ailleurs.Cette mer, si indispensable à la vie de l’humanité, doitêtre préservée : les pêcheurs ont à apprendre à puiserdans la ressource halieutique sans l’épuiser. Il y a aussiune menace d’un accaparement et d’une exploitationéhontée des richesses de la mer par de puissants intérêtsprivés.

Le défi devant nous est de donner à cettemondialisation, qui est de plus en plus prégnantepartout, une dimension plus humaine.

Le respect des droits des marins, et la défense de lamer comme bien commun de toute l’humanité, sont lesvaleurs que nous portons à la Mission de la Mer. Lethème de notre prochaine session nationale, du 15 au

17 mai 2015, est centré sur l’humain. Cet humain pourle pêcheur est qu’il puisse vivre dignement de sontravail, et qu’on arrête de le prendre pour un prédateur! Cet humain pour le marin au commerce international,dans la diversité des origines, des cultures et desreligions, est d’abord ce qui est commun à tous, avantla particularité de chacun. N’oublions pas : notre Dieutient tellement à l’humain qu’Il a pris visage d’homme !L’Evangile est pour nous un chemin d’humanisation.

La Mission de la Mer a besoin de chacun et chacuned’entre nous pour continuer à porter l’Evangile, BonneNouvelle d’un Dieu présent à l’humanité, dans laspécificité du monde maritime. Nous vivons untournant. D’abord, en prenant conscience que nousavons à nous ancrer davantage dans la mission desdivers diocèses de nos équipes. Ensuite, en passant labarre à une nouvelle génération. Ce lent virage est déjàamorcé. Le signe donné est la nomination depuisjanvier d’un nouvel aumônier national, le Père GillesBolle, Spiritain : au nom de tous, je lui souhaite un beauvoyage et une belle navigation avec nous. Dans letemps qui vient, les principales responsabilitésnationales devront changer de main : si nousréussissons ce virage et ce passage de relais, la route dela Mission de la Mer sera assurée.

Que l’Esprit Saint nous accompagne sur cette route.Qu’Il se fasse murmure pour chacun dans lediscernement à faire pour prendre toute sa place à laMission de la Mer.

Père Guy Pasquier

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La Mission de la Mer face à son avenir

Bulletin de Liaison - n°�27 Février 2015

Mission de la Mer - 30 rue Lhomond - 75005 Paris - Site : missiondelamer.catholique.fr

P 2 - Michel Manceau nous a quittéP 3 - Bienvenue à Gille BolleP 3 - Prière des marinsP 4 - Accueil des marins et EglisesP 5 - Epiphanie des marins

P 6 - La pêche se mondialiseP 7 - Nouvelles diversesP 7 - Visite à NantesP 8 - Thème d’année P 8 - Session nationale

Sommaire

Page 2: La Mission de la Mer face à son avenir

Michel Manceau nous a quittés.

Le 22 août dernier, il se préparait à aller célébrer la messeau foyer des anciens quand il est décédé brutalement. Michelaura longtemps fait route avec la Mission de la Mer, « présentet producteur de réflexions à si bonne hauteur et en humanitéet en christianité » comme le souligne Laurent Laot.

Michel était riche de son expérience de théologien mise auservice aussi de la Mission ouvrière et du Service du diaconatpermanent. Il aura précieusement participé à l’élaboration denotre Texte d’orientation et laissé des écrits pertinents commecelui sur l'écologie « Respect de l’environnement et foi en DieuCréateur » qui est paru dans People on the Move, le bulletindu Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et desPersonnes Itinérantes, en décembre 1999. Chacun se souvientde son intervention pendant notre session de Bayeux en 2012,« d’un Dieu qui s’approche des hommes … à la fraternité »,aujourd’hui terriblement d’actualité.

Après avoir été au service de plusieurs paroisses dans lediocèse de Luçon, Michel avait quitté la cure de l’île d’Yeupour celle de Mareuil sur Lay. C’est peu après son arrivée àMareuil qu’il a écrit le texte qui suit, une sorte d’auto portraiten creux et de testament spirituel.

Le nombre et la diversité de ceux qui l’accompagnaientdans l’église de Mareuil rendent témoignage des liens amicauxet fraternels qu’il aura tissé. Comme le souhaite Jean Landier,

un de ses compagnons de longue date, « Que Dieu l’accueilledans sa paix et qu’il éclaire notre route ! »

Ph.Martin

Jésus confiera à Pierre d’être le pasteur de ses brebis et il leprend dans sa profession de pêcheur. Avec André son frère, lesfils de Zébédée, Jacques et Jean, leurs associés dansl’entreprise, Jésus les appelle ou plutôt les rappelle, car,semble-t-il, ils s’étaient déjà rencontrés auprès de Jean-Baptiste au bord du Jourdain. C’est dans leur activité etcompétence professionnelle qu’il les prend ! « Tu seras pêcheurd’humains ! » Belle allusion au baptême qui nous fait échapperà la noyade !En tout cas, si l’image pastorale l’a emporté sur l’imagehalieutique, celle-ci parle beaucoup à mon expériencepastorale. Je connais trois sortes de pêche :- Mes parents louaient un étang au «Gardon mortagnais» pourrecueillir chaque année le frai et le reverser dans la SèvreNantaise. Les carpes, gardons et tanches étaient récupérésdans les nasses du fossé après que la bonde eût été levée. Il yavait toujours aussi quelques anguilles. C’était très excitantpour nous les enfants !

- La pêche en mer est un rude métier, très technique, actif.Rechercher et repérer les bancs de poissons, les encercler, lesappâter, les capturer à l’aide de filets, de chaluts, depalangres, de lignes, etc. J’ai admiré l’expérience accumulée

et la recherche constante des marins de l’Ile d’Yeu. Sansparler de la connaissance nécessaire de l’art de lanavigation, des lois maritimes, des problèmes de protectionde la ressource, et des coups de mer ! Un métier qui demandeune compétence impressionnante !

- La pêche en rivière. Patience ! Calme ! Mais aussiconnaissance du milieu, observation, respect du temps et dela qualité de l’eau. Je découvre ceci, en ce pays où seréunissent les rivières du département.

Pasteur de cette paroisse (canton et communauté decommunes), la comparaison halieutique me parle.La pêche en étang correspond à l’entretien nourrissant de lacommunauté. Transmettre de génération en génération laBonne Nouvelle.La pêche en mer m’évoque le travail d’évangélisationnécessaire. Tirer de mon bagage de l’ancien pour inventer duneuf.La calme pêche en rivière me rappelle que je n’ai pas à forcerles consciences, que j’ai à être patient, à semer sans savoir cequi en résultera demain, car l’appât de la Parole donnera dufruit quand viendra le moment favorable. Viens, Seigneur Jésus !

Michel Manceau

PÊCHEUR D’HOMMES

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Bienvenue au Père Gilles Bolle, Spiritain,nouvel aumônier national de la Mission de la Mer !

Prière commune pour tous les périsen mer du Safran, de l'Antartica et tous les autres !

Notre Père qui est aux cieux, que ton Ciel est loin certainsjours quand il faut payer le poisson par la perte de nos amismarins ! Des gars ont tout donné par amour des leurs !

Nous te les confions. Que ton Règne vienne parmi nous. Ce que tu veux c'est

que l'homme vive de son métier! Qu'il fasse le bonheur autour de lui. Oui, que ta volonté soit faite, grâce à celles et ceux qui

veulent mettre la valeur de la personne avant l'argent !Après les tempêtes et les naufrages, les marins repartent au

large ! Donne-leur du travail, du poisson mais pas à n'importequel prix !

Donne-leur l'amour familial qui va du bateau à la maisonet du foyer au bateau ! Cet amour familial qui aide à prendreles précautions de sécurité, car les familles attendent leretour de leurs proches !

Que le nom des marins soit respecté à bord, ainsi ton Nomsera-t-il aussi respecté.

Ne nous laisse pas sombrer dans la logique du chacun poursoi, de l'intérêt immédiat. Que le souvenir de nos amis soit làpour nous rappeler qu'autour d'eux, comme nous le sommesaujourd'hui, nous ne faisons qu'un seul équipage.

Oui, Délivre-nous du manque d'espérance et de couragepour promouvoir de l'humain dans nos ports!

Aide-nous à nous soutenir les uns les autres, pour quevienne Noël, ce temps où l'AMOUR illumine le ciel de lamer et celui de la terre.

Ce ciel qui vient réchauffer nos cœurs et qui, le jour de lagrande Rencontre, ouvrira ses portes à ceux que l'océan aengloutis, réunis, enfin, autour de nous tous, gens de terre etgens de mer.

Amen !Mikel Epalza

Gilles, 66 ans, est originaire du Havre où il a grandi et vécu jusqu’àson entrée chez les Spiritains. Il est prêtre depuis 1975. Il a été enposte à la Réunion (de 1977 à 1993). Après un temps à la Fondationd’Auteuil, il fut envoyé en Martinique en 1999, jusqu’en 2014 : il futchancelier, curé, exerçant d’autres responsabilités, notamment laformation au diaconat permanent.

Il est à mi-temps aumônier national ; il est en équipe à Nantes avec2 autres Spiritains ; son autre mi-temps concernera la Mission de laMer de ce diocèse.

Un grand merci à Gilles pour sa disponibilité, et son sens du service.Faites-lui bon accueil quand il ira vers vous pour faire votreconnaissance, et découvrir vos réalités locales.

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Accueil des marins et Eglises

Intervention faite lors du dernier congrès de la FNAAMà Brest, regroupant les associations d’accueil des marins, 11-12 octobre 2014.

Les Eglises ont souvent été à l’origine des seamen’s clubspartout dans le monde.

Le réseau le plus important est celui de l’Eglise anglicane :Mission to Seafarers est présent dans 131 ports dans lemonde. C’est le plus vaste réseau. Vient ensuite celui del’Eglise catholique : Stella Maris est présent dans 55 ports.La Mission Allemande des Marins, DSM, est présente dans 31ports.

Tous ces groupes chrétiens et Eglises sont réunis au sein del’ICMA (International Christian Maritime Association), quifédère 28 membres. Il y a une reconnaissance du rôle et de laplace tenus par l’ICMA dans la défense des droits des marins,celle-ci étant représentée au sein de l’OMI, et de l’OIT/BIT.

En France, en raison de la laïcité, la gestion des seamen’sclubs est assurée par des associations. La Mission de la Merest à l’origine de beaucoup de ces associations: comme àDunkerque, Le Havre, Rouen, La Rochelle, Bordeaux,Bayonne, Port La Nouvelle, Sète, Port de Bouc, Marseille-Fos,et Port La Réunion ; dans un certain nombre, elle figure dansle conseil d’administration.

Avec la mise en place des commissions portuaires en 2008,après que la France ait ratifié la convention 163 de l’OIT/BIT,à la Mission de la Mer, qui est aussi une association loi 1901,nous avons préconisé de faire partie de chaque commissionportuaire, là où la Mission de la Mer est active à l’accueil desmarins. C’est le cas au Havre, à Lorient, Nantes-Saint Nazaire,La Rochelle, Bordeaux, Bayonne, Port La Nouvelle, Sète,Marseille-Fos. Nous avons un représentant au sein du Conseilsupérieur des Gens de Mer.

L’accueil, ce n’est pas seulement un seamen’s club à animeret à gérer. Dans le port du Havre, avec plus de 5 000 escalespar an, on estime qu’il passe 120 000 marins ; si on ajoute les130 escales de bateaux de croisières, ce qui représente environ80 000 navigants, on est à 200 000. Le Seamen’s club en

accueille 12 000 (9000 marins du commerce, et 3000navigants de la croisière).

Que fait-on de tous ceux qui ne sortent pas du bateau, parceque l’escale est trop courte, parce que le seamen’s club n’estpas ouvert toute la journée, parce que le travail est tropabsorbant, parce que les marins ont Internet à bord ? Il y aplace pour les visites. Au Havre, elles sont faites par les Eglises(Mikaël Ludwig pour la Mission allemande, et moi-même pourla Mission de la Mer). C’est fait en bonne intelligence avec leseamen’s club : le tract d’information est commun.

Le but de ces visites, c’est d’abord de rendre des servicesaux marins (info sur l’accueil, cartes SIM, nouvelles endiverses langues…) ; c’est de recueillir leurs paroles, sur leurvie de marin, leurs frustrations, leurs récriminations…c’estcertainement le plus important ; c’est d’aider les marinschrétiens, quand il y en a, à vivre leur foi chrétienne à bord.Nous rencontrons et nous aidons tout le monde, sansdistinction d’origine, de culture ou de religion, et ens’interdisant de faire tout prosélytisme, selon la règle del’ICMA.

Ne soyez pas surpris que des marins s’adressent à vouscomme si vous étiez d’une Eglise. Ils ne comprennent pasnotre approche laïque. Ceci dit, il est bien clair que dans leseamen’s club, il faut respecter la laïcité du lieu. Si un marindemande où est l’église, ou la mosquée, s’il peut rencontrer unprêtre, vous ne rejetterez pas sa demande.

Une autre raison qui a conduit la Mission de la Mer à fairepartie des commissions portuaires, outre le fait d’être actif dansl’accueil des marins, c’est celle de prendre en compte tous lesbesoins des marins, y compris spirituels : ceci est dans laconvention 163, reprise dans la MLC 2006.

Sans gêner personne, sans léser quiconque, dans le respectdes prérogatives de chacun, il y a de la place pour que chaquecomposante de l’accueil des marins puisse agir, non dans unecompétition vaine, mais dans une saine et respectueusecomplémentarité. A la Mission de la Mer, nous incitons despersonnes à faire des visites aux marins à bord des bateaux,compte tenu de ce qu’est l’escale d’un bateau aujourd’hui,compte tenu du réseau constitué par l’ICMA, que les marinsconnaissent et à qui ils s’adressent quand leurs droits sontmenacés.

L’accueil des marins va certainement évoluer, pour se situerau plus près des terminaux, et s’adapter aux escales courtes.L’accès à internet pour les marins se développant à bord, il yaura plus de demande pour un lien suivi. Dans la procéduredes plaintes, qui existe maintenant avec la MLC, lesassociations peuvent être sollicitées, et je l’ai été moi-même àplusieurs reprises ; il y a à réfléchir sur la suite que nous ydonnons.

Par l’intermédiaire de l’ICMA, il y a un réseau, il y a uneassistance, il y a une compétence reconnue ; c’est connu desmarins, quels qu’ils soient. La Mission de la Mer s’inscrit ets’appuie sur ce réseau pour sa présence auprès des marins.

Guy Pasquier

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Epiphanie des marins, en contrepoint des attentats terroristes.

Ce mardi 6 janvier 2015 était une matinée habituelle de visitesaux marins, à bord des bateaux en escale dans le port du Havre :je monte à bord de 3 ou 4 bateaux, selon la durée de cet accueil.Sur ma liste figurait un porte-conteneurs géant, le AIN SNAN, àquai à Port 2000, de la compagnie UASC (United Arab ShippingCompany), basée à Koweit. Les officiers sont du Moyen Orient, lecommandant Egyptien, et l’équipage Philippin. Je me présentetoujours comme prêtre, et je porte une « chasuble » de sécuritéidentifiée (Port Chaplain, AoS, Stella Maris).

Je suis accueilli chaleureusement par le 2nd Capitaine, qui estIrakien, de Bagdad. Je présente mes vœux de Nouvel An ; il merépond en parlant de paix pour son pays et pour le monde : « C’estle bien le plus précieux pour les hommes, me dit-il » On échangesur la situation délicate et l’avenir de l’Irak. Un jeune officier estlà : je lui demande d’où il est ; il me répond qu’il est Palestinien,de Bethléem. Tout en me conduisant au carré de l’équipage, je luidis que je n’étais jamais allé à Bethléem, mais que ce lieu est saintpour les chrétiens, particulièrement vénéré en ce temps de Noël. Ilme répond qu’il est musulman, mais que ce lieu est aussi saint pourlui. On échange ensuite sur la situation faite aux Palestiniens : ils’en prend à Israël, qui veut, selon lui, écraser le peuple Palestinien.On convient que, malgré tout, au-delà de la politique internationaleet du fort soutien de beaucoup d’états vis-à-vis d’Israël, l’opinionmondiale est plus favorable maintenant à l’existence d’un étatPalestinien.

Arrivent des Philippins, dont le cuisinier et le serveur. Le décorde Noël est encore en place dans le carré : sapin, guirlandes,banderole avec joyeux Noël… Je me fais servir un verre d’eau. Lejeune officier Palestinien retourne à son travail, et je lui dis : « QueDieu te bénisse » Il me remercie. Je bois mon verre d’eau en

compagnie du maître-machine Indien qui vient d’arriver ; il seprépare un café. On commence à discuter : il est de Bombay, seulIndien à bord ; mais, ce n’est pas un problème : « J’ai l’habitude,me dit-il, et il y a une bonne ambiance à bord de convivialité et derespect de chacun » Le cuisinier m’apporte un beau petit cakecouvert de chocolat chaud fondant : c’est délicieux.

Après avoir laissé l’info pour l’accueil au seamen’s club, lesmagazines (The Sea), les calendriers 2015 qui ont un grand succès,après que ma clé USB (avec des nouvelles de différents pays,prières et lectures des dimanches jusqu’à Pâques, diverses infossur les droits des marins) ait été copiée sur un ordinateur, je m’envais.

A la coupée, en rendant mon badge, l’échange reprend, enprésence du jeune officier Palestinien, avec le matelot de quart, lejeune bosco qui me reconnaît, et avec qui j’avais bien discuté 3mois plus tôt : nous avions parlé de la façon dont il vivait sa foichrétienne à bord. Sa réponse m’avait frappé : chacun se respecteà bord pour ce qu’il est, mais vit sa foi dans sa cabine.

Ce fut une visite ordinaire, comme j’en fais beaucoup. Cebrassage de nationalités, de cultures, d’origines et de religions, estmaintenant habituel. Le vivre ensemble respectueux de ceséquipages multinationaux est commun maintenant. Dans lemaritime, la mondialisation n’est pas d’aujourd’hui. Au vu desévénements dramatiques de ces derniers jours, avec les victimescausées par la non reconnaissance et la négation de notre communehumanité par des individus fondamentalistes, ce témoignage estlà pour dire que ce n’est pas utopique de croire en une uniquefamille humaine.

Guy Pasquier

Page 6: La Mission de la Mer face à son avenir

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La Pêche aussi se mondialise

La situation des marins pêcheurs est et reste trèspréoccupante. Ils sont confrontés à plusieurs facteurs quipèsent lourd sur leur moral et leur capacité de survie. Lesrelèves générationnelles en sont rendues difficiles.

Les décisions prises par l’Union européenne sont bien loindes réalités du terrain et prennent peu en compte leur parole.Certains groupes environnementalistes voudraient en faire lesresponsables de tous les maux ; moins il y aura de pêcheurs,mieux les poissons se porteront.

La suppression des Comités locaux leur a fait perdre deslieux de dialogues et de réflexion de proximité. LesOrganisations de producteurs ont une approche essentiellementéconomique des problèmes. Elles sont contrôlées par les plusgros armateurs et laissent peu de place aux petits artisans.

Les termes employés sont eux-mêmes extrêmementréducteurs. On imagine une division claire entre artisans etindustriels, les premiers se livrant à une activité côtière quandles autres vont au large. La réalité est bien plus complexe etdes navires de pêche hauturière sont la propriété de pêcheursartisans quand des navires de pêche côtière le sont de véritables

groupes industriels. Quant au critère de longueur du navirepour différencier industriels et artisans, il est complètementillusoire.

Depuis longtemps les pêcheurs font des efforts pourpratiquer une pêche responsable et l’Europe est reconnuecomme étant en pointe dans ce processus. Les pêcheurs et lesscientifiques constatent une régénération des stocks. Ceci estun bon signe quand on estime qu’il faudra nourrir 2 milliardsd’êtres humains supplémentaires d’ici 2050. Même sil‘essentiel de la croissance de la production viendra del’aquaculture, il reste de la place pour une pêche raisonnée. Lapêche produit actuellement 93 millions de tonnes par an etassure une disponibilité moyenne de 10 kg de poisson par anet par habitant de la planète. De son côté, l’aquaculture produit65 millions de tonnes et la disponibilité totale moyenneannuelle par habitant est de 17,5 kg. Viennent s’ajouter lesautres produits halieutiques en particulier les coquillages.

Soulignons aussi que l’aquaculture n’est pas sans poser desérieux problèmes écologiques comme les mises à mal demangroves (élevage de crevettes en Equateur) ou les pollutionsde zones côtières entières (élevage du saumon au Chili). Sepose aussi le problème de la fourniture de fourrage qui reposepour l’essentiel sur une importante pêche minotière, autant depoisson soustrait à l’alimentation humaine.

La régénération des stocks ne se fait pas uniquement par lecontrôle de l’effort de pêche mais aussi par la qualité desécosystèmes marins. On sait les effets néfastes desdéversements massifs de produits phytosanitaires liés àl’agriculture intensive sur l’état des eaux côtières, voir le casdes pertuis charentais, par exemple. La qualité de l’eau estextrêmement importante puisqu’elle facilite la reproduction enfavorisant le développement des planctons (phyto puis zoo),bases de la chaîne alimentaire. La situation de certaines bandescôtières est à ce sujet alarmante et touche en premier lieul’ostréiculture et la mytiliculture qui sont les premièresactivités affectées par la qualité de l’eau et les premiers témoinsde leur dégradation. Ces pollutions gagnent ensuite le large.Les changements climatiques ont aussi leur part deresponsabilité puisque l’on constate une augmentation del’acidité de l’eau qui, elle aussi, participe à la dégradation desécosystèmes.

Au niveau mondial, il reste à lutter contre la pêche illégaleet/ou non contrôlée. Ceci ne peut être que le fait d’étatscapables d’assurer une police des mers fondée sur les accordsinternationaux solides.

La Convention sur le travail à la pêche est en cours deratification. Même si ce processus est lent, on s’approche dumoment où existera un outil législatif international. Un nombreimportant de marins, venant essentiellement du Sud Estasiatique sont employés sur des navires de pêche dans desconditions proches de l’esclavage, y compris dans les eauxeuropéennes où, en Ecosse et en Espagne, des pêcheursmigrants sont purement et simplement exploités comme cela aété montré par des campagnes d’ITF ou de l’Apostolat de laMer au Royaume Uni. On peut citer aussi les conditions despêcheurs Birmans, Laotiens ou Cambodgiens sur des naviresde pêche Thaïlandais ou Taïwanais entre autres. On sait que devéritables mutineries se sont produites sur certains bateauxavec mort d’hommes tellement les conditions de vies y sontdures.

L’internationalisation des équipages touche aussi nos réalitésfrançaises puisque dans plusieurs ports des marins venus «d’ailleurs » travaillent avec les pêcheurs locaux et s’intègrentà la vie locale. Par ce biais nous sommes à nouveau amenés àouvrir nos yeux aux dimensions d’un monde qui, si nousn’allons pas à lui, vient à nous.

Ph.Martin

Voir aussi l’excellent rapport rédigé par les ONG Transnational Institue, Masifundise et Afrika KontaktL’accaparement mondial des mers, disponible sur le site de Pêche & Développement ou celui de l’Encre de Merou sur demande à philmartin@orange.

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Le Tsunami en Inde, 10 ans aprèsSuite au Tsunami qui a ravagé les côtes de l’Inde et plus

particulièrement celles du Tamil Nadu, une importante solidaritéinternationale s’est manifesté et de nombreuse ONG se sontportées au secours des populations touchées par cette catastrophe.L’aide a aussi porté sur la reconstruction des villages et lareconstitution des outils de travail.

La Croix Rouge indienne note de nombreux changements,comme l’amélioration des conditions de travail des femmes depêcheurs ou de l’habitat à travers des programmes dereconstruction. Le mouvement coopératif s’est considérablementrenforcé.

La diversité des origines des dons n’a toutefois pas permis uneaction de reconstitution des flottes bien coordonnée et les réalitéslocales et leurs limites n’ont pas été réellement prises en compte.On assiste à une multiplication des navires puissants qui entraîneune importante augmentation des captures qui plus est avec dessennes dont l’usage est normalement interdit. Il s’agit donc depêche illégale et du coup non déclarée.

Ces bateaux pêchent habituellement au large, mais il leur arriveaussi de travailler dans la bande côtière, en concurrence avec mespetits métiers artisans. Le risque de mise en péril de la ressourceest donc grand.

Dans ce cas aussi l’avenir de la pêche artisanale passe par lamaîtrise collective de son développement.

Le CCFD – Terre Solidaireet la collégialité

Depuis décembre dernier, Henriette Daoud qui est notrereprésentante à l’Assemblée Générale a été élue membre duConseil d’Administration de CCFD-TS. A ce poste, elle participeaux décisions qui engage la vie de l’association et y porte une «touche maritime » même si les membres du CA y siégent à titreindividuel et non comme représentants des intérêts ou centred’intérêts de leur MSE d’origine. C’est une façon de participer àla collégialité (administrative) du CCFD-TS.

Une des ambitions inscrites dans le dernier RO est dedévelopper des « collégialités de projets » entre MSE membres duCCFD-TS. Nous sommes directement concernés par un de cesprojets : Vendée Globe 2016.

Née aux Sables d’Olonne il y a maintenant 2 ans, l’idée est demettre à profit l’immense caisse résonance qu’est cet évènementpour populariser les thèmes et enjeux liés à la mer. Sont engagésla Mission de la Mer des Sables et Chrétiens en Monde Rural deVendée avec le soutien du CCFD-TS au niveau de la région Paysde Loire – Vendée et au niveau national et bien sur celui de laMdM nationale.

Il existe aussi d’autres projets qui pourraient être l’occasion detravail en collégialité dont un à partir de grains cultivés en

Champagne- Ardennes et exportés par le port de Dunkerque.Une possibilité de mettre l’accent sur le rôle et les modalités ducommerce international par voies maritimes. Ce pourrait êtrel’occasion d’un travail commun entre (encore) les CMR et laMdM.

Ph.Martin

Messe des familles de marins à Nantes

Il est important de dire des messes pour les marins mais il nefaut pas oublier ceux qui attendent leurs retours : les familles.Certains jours il est plus difficile d’être l’épouse d’un marin qued’autres. Ceci est particulièrement vrai le dimanche.

C’est pourquoi il est proposé dans la ville de Nantes, dans lecadre de la Mission de la Mer, de réunir deux fois par an desfamilles de marins. La première réunion se fait pendant la périodede l’Avent, et la seconde aux beaux jours.

Cette journée commence avec la messe dominicale, et sepoursuit avec un apéritif déjeuner. Par la suite une ballade étaitproposée aux participants.

L’hiver dernier, cette journée s’est déroulée à Notre Dame deBon Port. Près de 40 personnes (actifs comme pensionnés,épouses ou familles) se sont retrouvés pour l’apéritif. Nous étionsune vingtaine à déjeuner.

Voici la réaction du père Guy Dubigeon :"Un concours decirconstance a permis de vivre une qualité de prière ; les familleset les jeunes donnaient une ambiance de simplicité favorable ».

Notre prochaine journée se déroulera à nouveau à Notre Damede Bon Port, et débutera à 10H30, le 26 avril prochain.Contact : Pierre-Jean Tiberghien, tel: +33 641 026 198

Nous apprenons le décès d’Emmanuel Poiraud de l’équipe des Sables d’Olonne, survenu le 31 janvier. Pêcheur artisan,discret mais très présent, Manu était un fidèle des rencontres régionales et nationales.

Page 8: La Mission de la Mer face à son avenir

SESSION NATIONALE

Elle aura lieu du vendredi 15 mai au matin (possibilité d’arriver le jeudi soir) au dimanche 17 mai à midiau Centre d’accueil de La Hublais à Cesson-Sévigné (banlieue de Rennes).

Les intervenants seront Alain Le Sann pour les questions pêche et Mark Pitard pour l’aspect commerce.Des élections auront lieu pour les fonctions de président(e), vice président(e), et trésorier(e).

Les votants et mandants devront être à jour de leur cotisation 2015.Elles sont à adresser à Loïc de la Pinsonnais, - 252, rue de Kerdandec 44420 MESQUER

(20€ pour une personne seule et 30€ pour un couple)

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En ce début d’année pastorale et au moment où nous allonsouvrir le seamen’s club de Bassens, j’aimerais approfondir avecvous le thème de l’année 2015 qui a été choisi par l’équipecollégiale : « Promouvoir l’humain ».

Ce thème me fait penser à l’expression qu’a utilisée le pape PaulVI en 1967 dans son encyclique Populorum progressio (n°5) : « Nous adressons aujourd'hui cet appel solennel à une actionconcertée pour le développement intégral de l'homme et ledéveloppement solidaire de l'humanité. »

Cette expression du développement intégral de l’homme a étéreprise et approfondie par ses successeurs Jean-Paul II, BenoitXVI et François. Il signifie que chaque être humain doit pouvoirtrouver non seulement les conditions de vie et de travail qui soientdignes, mais également un accès à la culture et à la vie spirituelle,à pouvoir exprimer sa foi dans une vie religieuse. Cetépanouissement de la personne humaine est à vivrepersonnellement, mais pas individuellement. En effet nousdépendons tous d’une communauté humaine, une société, àlaquelle nous apportons la richesse de notre personne et de notresavoir-faire, mais de laquelle nous recevons les conditionsmatérielles et sociales de notre existence, sans oublier la richessed’une culture qui nous façonne dès l’enfance.

Pour la MDM, ce thème d’année nous invite à vivre la rencontreavec les gens de la mer, ce que vous vivez déjà, mais il me sembleimportant que nous ayons en tête des priorités lorsque nous lesrencontrons, que ce soit à bord des bateaux ou dans le Seamen’sclub. Ce thème d’année sur « promouvoir l’humain » m’en inspire trois :

1. Les conditions de vie et de travail à bord :Elles sont multiples :horaire de travail, conditions matérielles de ce travail, relationsavec l’équipage, durée du contrat, possibilité de descendre ou nonpendant les escales, danger de la mer, de la piraterie… nousconnaissons tout cela ! Nous avons à prendre le temps de les écouter sur ces sujets. Mieuxconnaître et comprendre ce qu’ils vivent. C’est fondamental et enmême temps un grand défi pour nous en raison des obstacles dela langue et des différences de culture. La MLC 2006 (Convention du Travail Maritime) est un appui : ilnous faut bien la connaître pour les aider à faire valoir leurs droits.

Nous pouvons être aussi amenés à nous faire éventuellement leurporte-parole pour les mettre en contact avec les personnescompétentes si besoin.

2. La vie familiale : L’éloignement, souvent pendant de longmois. Les joies et les épreuves, dont ils reçoivent l’informationpar Internet, mais qu’ils vivent très difficilement à distance. On sesouvient du typhon aux Philippines. Beaucoup d’entre eux nesavaient pas ce que leur famille était devenue, et même s’ilsavaient encore une maison…Leur permettre de contacter leur famille est essentiel. Le seamen’sclub va faciliter cela. Mais comment aider ceux qui ne peuventpas descendre à quai ? Leur proposer de prier pour eux et leur famille, de prier avec eux,être en communion spirituelle. S’engager à célébrer une messepour un membre défunt… etc. C’est aussi un grand soutien quenous pouvons leur apporter.

3. La vie spirituelle : Comme on le sait, ils ne sont pas touschrétiens, et parmi les chrétiens pas tous catholiques. Commentleur permettre de vivre et nourrir leur foi ?Nous n’avons pas du tout leur culture religieuse. Même lorsqu’ilssont catholiques. Cela demande de notre part une qualité d’écoutepour connaître et comprendre leurs attentes religieuses qui sontnécessairement bien différentes des nôtres. Avoir le souci de leurdonner ce qu’ils demandent, et non pas ce que nous croyons biende leur donner… Je pense en particulier aux dévotions populairesauxquelles nous ne sommes pas très familiers !Ne pas oublier qu’ils sont eux-mêmes des évangélisateurs pourleurs frères et qu’ils sont même mieux placés que nous pour cela.Mais nous pouvons leur donner les moyens de le faire en leurprocurant les documents dont ils ont besoin pour cela (Bible,document catéchétique en différentes langues). Nous procurer des objets religieux, des images, icônes, prièresdans leur langue, qu’ils pourront utiliser dans l’intimité de leurcabine. C’est une manière de les inciter à développer leur prièrepersonnelle. Ces différents aspects sont habituels dans la MDM. Mais ce quime paraît important, c’est de ne pas négliger un de ces aspects,notamment la dimension spirituelle. C’est tout un ensemble.

+ Laurent DOGNIN, Evêque auxiliaire de Bordeaux, Evêquepromoteur de la Mission de Mer en France.

Thème d’année intervention de Mgr Laurent Dognin à Bassens