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Bulletin de liaison de la bibliothèque dépar tementale de l’YonneN°6 JANVIER 2007
PAGE 1-2LA PAGE DES BIBLIOTHÈQUES
La bibliothèquemunicipale d’Appoigny
PAGE 3AGENDA
ManifestationsCélébrationsExpositionsJournées deformation
PAGES 4-5DOSSIER
2e assises départementalesde la lecturepublique
PAGES 6-7EN GROS PLAN
Festival des contes givrés en Bourgogne
PAGE 8VIE DU RÉSEAU
Conservationpartagée des livrespour la jeunesseen Brougogne…
LA Bibliothèque Départementale de l’Yonne est fière de vous présenter
la petite dernière-née du réseau : la bi-bliothèque d’Appoigny.De nombreuses bonnes fées se sont pen-chées sur son berceau, comme Claude Laguillaumie, premier adjoint de la mu-nicipalité d’Appoigny, ou Thierry Le Ru, l’architecte.Le 17 novembre 2006, Bernard Pivot l’a portée sur les fonds baptismaux sous l’œil bienveillant de ses nourrices attention-nées : Maryse Michel (assistante quali-fiée du patrimoine et des bibliothèques) et Anne-Cécile Dubois-Matra (agent du patrimoine), et quelques personnalités : Guy Roux (célèbre Épo-nien), François Patriat (Président du Conseil Régional de Bourgogne), entre autres.
Plus sérieusement, cette belle structure de 276 m² située non loin de l’église au cœur du village, mérite qu’on la dé-couvre. Elle a été financée par la muni-cipalité éponienne (37,5 %), le Conseil général de l’Yonne (21,5 %), le Conseil régional de Bourgogne (10,5 %), l’État (29,5 %) et le CNL (1 %) comme l’a si bien exposé Jacques Paclin, Maire d’Ap-
poigny, dans son discours inaugural.
La bibliothèque compte déjà 335 adhérents et dispose d’un fonds de 4 500 documents (gérés avec le logiciel Atalante), parmi lesquels ceux prêtés par la BDY, soit 1 600 livres, 550 CD et 20 cédé-roms. Sans oublier les 12 livres, don de son célèbre par-rain, y compris Le Dictionnaire amoureux du vin, véritable succès de librairie. Grand amateur de vin et de bouquins, son auteur nous a dévoilé un secret ce jour-là :
La bibliothèquemunicipale d’Appoigny
(SUITE P. 2)
LA PERLUETTE VARIANTE DU MOT ESPERLUETTE QUI DÉSIGNE LE S IGNE TYPOGRAPHIQUE & REPRÉSENTANT LE MOT « ET ».
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
AGENDA
FIC
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Commençons la visite du bâtiment par le hall d’entrée avec la banque d’accueil (17 m²). Là, nous avons le choix entre nous diriger vers l’espace jeunesse (62 m²), ou aller chez les adultes (128 m²), dont un coin presse/lecture peut se transformer en salle d’exposition. La surface restante est dévolue aux réserves et aux locaux fonctionnels.Lors de l’inauguration, Bernard Pivot s’est déclaré agréa-blement surpris par la superficie réservée pour la jeunesse : plus tôt on privilégie la relation aux livres, plus on donne aux enfants l’habitude de fréquenter les médiathèques.
Les horaires d’ouvertures au public sont répartis du mardi au samedi et totalisent 19 h 30 hebdomadaires.Dès l’ouverture, l’accueil des classes primaires et maternel-les d’Appoigny s’est fait au rythme de trois par semaine, les mardis et jeudis matin ; parfois aussi le mardi après-midi. Et à chaque fois, le retour est positif : en moyenne, 2 à 3 enfants reviennent le soir même avec leurs parents pour s’inscrire.En projet pour 2007 la mise en place d’après-midis dé-tente avec les assistantes maternelles de la commune, qui tiennent une place importante du fait de l’actuelle absen-ce de crèche.
Maryse et Anne-Cécile apprécient de travailler dans un environnement agréable, et ont remarqué que l’ouverture de la bibliothèque comble une véritable attente de la part des Époniens : elles ont comptabilisé une fréquentation qui va de 15 à 30 personnes par jour, soit 90 à 150 par semaine, avec un pic le mercredi après-midi.
Population : 3060 habitants Superficie : 276 m²Collections : 45 000 documentsLecteurs : 335 inscritsOuverture hebdomadaire : 19 h 30Adresse : 2, rue du Four-à-ban - 89380 AppoignyTél : 03 86 53 03 17Courriel : [email protected]
Le plaisir de lire vient d’une feuille de papier, le plaisir de boire d’une feuille de vigne.
La bibliothèque municipale d’Appoigny (suite de la p.1)
LA PAGE DES BIBLIOTHÈQUES
Pour Noël, les enfants ont été conviés à un spectacle de contes. Ce fut un succès avec la participation d’une ving-taine d’enfants et de leurs parents.
Développer les animations, augmenter le volume du cata-logue, voilà le défi que constitue la création de ce nouvel espace culturel que Maryse et Anne-Cécile sont prêtes à relever, avec la participation de tous les acteurs.
Florence DECK
LA PERLUETTE • N° 5 • JANVIER 2007
AGENDA
MANIFESTATIONS
• 5-18 mars : Printemps des poètes, sur le thème Lettera amorosa, le poème d’amour
• 10-20 mars : Semaine de la langue française avec les mots migrateurs
• 23-27 mars : Salon du livre de Pa-ris, qui mettra l’Inde à l’honneur à l’occasion des 60 ans de son in-dépendance (un déplacement est organisé par la BDY, voir le pro-gramme de formation)
• 17-18 mars : Forum du livre de Pa-ron-Sens
• 7-13 mai : Ecrits et dits à Ton-nerre
CÉLÉBRATIONS
Les naissances : ils auraient eu…• 400 ans : Madeleine de Scudéry• 350 ans : Fontenelle, Michel-Ri-
chard Delalande• 300 ans : Carlo Goldoni, Carl von
Linné, Buffon• 250 ans : Le général La Fayette• 200 ans : Joseph Garibaldi• 100 ans : Jules Roy, René Char,
Guillevic, Maurice Blanchot, Tino Rossi, Hergé, Jacques Tati, Paul-Emile Victor, Pierre Mendès Fran-ce, Samivel, Roger Vailland
Les morts célèbres : ils ont disparu il y a…• 300 ans : Vauban, Dom Jean Ma-
billon• 150 ans : Eugène-François Vidocq,
Alfred de Musset, Pierre-Jean Bé-
ranger, Eugène Sue, Auguste Com-te
• 100 ans : Eugène Le Roy, Joris-Karl Huysmans, Hector Malot, Sully Prudhomme, Alfred Jarry
• 50 ans : Valery Larbaud, Sacha Guitry
C’est arrivé il y a…• 400 ans : Honoré d’Urfé commen-
ce la publication de L’Astrée.• 150 ans : procès de Madame Bova-
ry de Gustave Flaubert ; première édition des Fleurs du mal de Char-les Baudelaire.
• 100 ans : publication des Immémo-riaux de Victor Segalen et de L’évo-lution créatrice de Bergson.
• 50 ans : bataille d’Alger ; Roland Barthes publie Mythologies et Mi-chel Butor La modification ; Albert Camus reçoit le Prix Nobel de lit-térature ; création de l’ordre des Arts et des Lettres.
EXPOSITIONS
• Bananes, gorilles et chapeaux, l’uni-vers artistique d’Anthony Browne : du 8 janvier au 7 février à Moné-teau.
• BD d’Est en Ouest, à la découverte des mangas et des comics : du 13 janvier au 3 mars à Paron.
• Portraits de Mozart : du 6 février au 1er mars à Sergines.
• Les sorcières : du 14 février au 1er mars à Chablis ; du 15 au 30 mai à La-Ferté-Loupière.
• A la découverte des œuvres d’art, par l’Atelier St-Jean-de-Braye : du 13 février au 4 avril à Monéteau.
• Poésie française contemporaine : du 28 février au 20 mars à Toucy.
• Colette, mon enfance en Puisaye : du 13 au 31 mars à Champignel-les.
• Présentation de l’œuvre de Pascal Mirande, photographe : du 19 au 23 mars à Avallon.
• Valise-expo mer : du 20 au 31 mars à Chemilly-sur-Yonne.
• Exposition de l’artiste Isabel Boi-zanté : du 20 mars au 21 avril à Avallon.
• Exposition Vauban : du 15 au 19 mai à Avallon.
JOURNÉES DE FORMATION DU 1er SEMESTRE 2007
Formation de base• Comment gérer une bibliothèque :
jeudis 3 et 10 mai, mardi 24 mai, jeudis 31 mai et 7 juin, mardis 12 et 19 juin
Journées thématiques• Les littératures francophones : lun-
di 19 et mardi 20 février• Tendances actuelles et récentes du
rock : jeudi 15 mars• La bibliothèque au sein d’une in-
tercommunalité : jeudi 29 et ven-dredi 30 mars
• Découverte du manga : jeudi 12 avril
Déplacement professionnel• Salon du livre de Paris : lundi 26
mars
Un bulletin d’inscription figure dans le programme détaillé qui vous a été envoyé récemment. Si vous ne l’avez pas reçu, vous pouvez en faire la de-mande à la BDY Le nombre de places est limité !
La bibliothèque municipale d’Appoigny (suite de la p.1)
LA PAGE DES BIBLIOTHÈQUES
JULES ROY
VAUBAN
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
Pour leur deuxième édition qui s’est déroulée le 7 décembre 2006 à Villeneuve-sur-Yonne, les Assises professionnelles de la lecture publique ont réuni 80 participants qui ont débattu de thèmes aussi divers que l’état des lieux du livre en Bourgogne, la formation professionnelle des bibliothécaires, la fréquenta-tion et l’usage des bibliothèques municipales, la petite édition en France. Ce fut une journée très dense, c’est pourquoi nous nous en tiendrons à deux de ces sujets importants pour le monde des bibliothèques.
ETAT DES LIEUX DU LIVRE EN BOURGOGNEpar Edwige Millery, chargée de mission au
CRL Bourgogne, et François Rouet, Ministère de la Culture et de la Communication
Le CRL (Centre régional du livre) a réalisé en 2006 un état des lieux des acteurs du livre et de la lecture en Bour-gogne. Auteurs, éditeurs, librairies et bibliothèques de lecture publique ont été recensés et interrogés sur leurs attentes dans un souci d’adapter les dispositifs d’aide exis-tants.81 auteurs ont répondu à l’enquête qui a déterminé que très peu d’entre eux vivent exclusivement de leur plume : 80 % exercent une double activité. Les auteurs bourgui-gnons avouent écrire pour être lus avant tout, et s’impli-quent volontiers dans l’animation de la vie littéraire (dé-dicaces, rencontres, participation aux salons et fêtes du livre).
L’édition en Bourgogne recouvre des réalités variées en ce qui concerne la taille et le poids économique des 26 structures enquêtées. Ces maisons ne sont régionalistes
que pour 4 d’entre elles, elles se caractérisent plutôt par une spécialisation pointue : littérature fantastique, polar, jeunesse, art, sciences humaines… C’est sans doute ce qui leur permet de survivre dans un contexte aujourd’hui dif-ficile, en particulier pour la diffusion et la distribution des ouvrages.
Le réseau de la librairie est relativement dense avec 125 points de vente recensés dans la région, de la librairie in-dépendante aux maisons de la presse vendant également des livres. Ce secteur connaît à la fois des difficultés struc-turelles (poids des charges salariales et locatives, frais de transport, système des offices, remises imposées par l’édi-teur) et des difficultés conjoncturelles (évolution des pra-tiques de lecture et d’achat, gratuité des manuels scolaires, nouveau code des marchés publics pour la vente aux col-lectivités).
Enfin, la Bourgogne compte 102 bibliothèques munici-pales - mais peu de véritables médiathèques - 4 réseaux départementaux (qui s’appuient sur un fort poucentage de bénévolat : 89 % dans l’Yonne) et un service commun de la documentation universitaire. On constate un faible dé-veloppement de l’intercommunalité et une situation très contrastée selon les départements, tant en ce qui concerne la population desservie, les collections, que l’acquisition de livres, l’Yonne étant souvent en queue de peloton. Les bibliothèques expriment une forte demande de coopéra-tion et se positionnent comme acteurs culturels dans la chaîne du livre. Elles observent également une modifica-tion de comportement des lecteurs, et deviennent, com-me les librairies, des lieux de conseil, de repérage (avant commande sur Internet), de « butinage », et devront sans doute évoluer en matière de services rendus aux usagers (diversification de l’offre, spécialisation dans la recherche documentaire par Internet…).Cet état des lieux donne une photographie d’ensemble de la situation qui n’est bien sûr pas figée. Il revient au CRL de favoriser les échanges, les transmissions, les collabora-tions et de fédérer l’interprofession.
FRÉQUENTATION, USAGES ET IMAGES DES BIBLIOTHÈQUES MUNICIPALES EN 2005`
par Bruno Maresca, Chef du département de l’évaluation des politiques publiques du CREDOC
La première communication de l’après-midi était une pré-sentation de l’enquête réalisée en 2005 par le CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie), sur la fréquentation, les usages et l’image des bibliothèques municipales.
DOSSIER
CYRIL BOULLEAUX, MAIRE DE VILLENEUVE-SUR-YONNE,EDWIGE MILLERY, CRL BOURGOGNE
FRANÇOIS ROUET, MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
2e assises professionnelles de la lecture publique
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
DOSSIER
Cette dernière, effectuée à la demande de la Direction du Livre et de la Lecture (DLL), montre une forte augmen-tation de la fréquentation des bibliothèques publiques depuis 1989, passant de 23 % à 43 % de la population. Alors que la lecture semblait régresser, on assiste en réalité à sa stabilisation et à la diversification des usages dans les bibliothèques. Deux éléments semblent expliquer cette évolution : la multiplication de bibliothèques municipa-les modernes, et la très forte progression de la consulta-tion sur place.En effet, ce sont les structures qui ont adopté le modèle de la médiathèque qui bénéficient le plus de cette hausse. Si le livre conserve toujours la première place, ce sont surtout les équipements qui proposent des collections diversifiées (livres, CD, magazines, films) et un espace multimédia qui attirent le public. Parallèlement, de nouveaux usages « libres » se dévelop-pent, notamment la consultation sur place par des per-sonnes non inscrites (50 % des usagers lisent des livres sur place, 36 % consultent la presse, 37 % parmi les usa-gers sont des étudiants qui travaillent sur place).Cette augmentation de la fréquentation de la bibliothè-que par des non-inscrits entraîne une évolution du com-portement des usagers : la part des occasionnels qui vien-nent moins d’une fois par mois a nettement augmenté et la durée moyenne des visites s’est allongée.
L’image que les Français ont de la bibliothèque est donc aujourd’hui en pleine mutation, elle apparaît comme un espace culturel familier et non plus comme un simple lieu pour emprunter des livres.C’est un équipement fréquenté par tout le monde, même si des écarts subsistent selon les catégories socio-pro-
2e assises professionnelles de la lecture publique
fessionnelles des usagers et leur niveau de diplôme : 20 % des agriculteurs et des ouvriers vont en bibliothèque contre 50 % des cadres supérieurs ; 20 % des Français sans diplôme contre 58 % de ceux qui ont un niveau égal ou supérieur à bac +5.
Quant au développement de l’accès à Internet, contrai-rement à ce qu’on pourrait penser, il ne pénalise pas du tout la fréquentation des bibliothèques. Ce sont ceux-là mêmes qui utilisent beaucoup Internet (jusqu’à 15 heures par semaine) qui fréquentent le plus la bibliothèque.
Cette enquête laisse donc entrevoir un avenir positif pour le développement et l’impact de la lecture publique au sein de la population. Elle laisse espérer, si les tendances actuelles se confirment, un rattrapage par rapport aux pays anglo-saxons et nordiques, et une fréquentation des bi-bliothèques par 50 % des Français d’ici les années 2010.
Ce bilan très positif en a étonné plus d’un , car il est en contradiction avec les chiffres publiés par la DLL qui in-diquent une baisse du nombre d’inscrits dans les biblio-thèques. Mais les méthodologies d’enquêtes étant très dif-férentes, on ne peut comparer les résultats : déclarations recueillies auprès des utilisateurs pour le CREDOC, d’une part, et collecte de chiffres auprès des établissements pour la DLL, d’autre part.
Christine BILLARD et Myriam ZERFAINE
ANDRÉ NICOLAS, ORGANISATEUR DES ASSISES,ET BRUNO MARESCA, DU CREDOC
BRUNO MARESCA, DU CREDOC
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
EN GROS PLAN
Festival des contes givrés en Bourgogne • Marie-France Marbach investit l’Yonne
Dans le cadre du festival des Contes Givrés qu’elle a créé il y a 8 ans, la conteuse Marie-france Marbach a fait plus qu’une incursion à Auxerre et dans la région. Elle a même convaincu Guy Roux et l’AJA, grâce à l’appui de la Biblio-thèque Départementale de l’Yonne, de lui prêter le stade de l’Abbé Deschamps ! Et elle a elle-même conté à Gron le 31 octobre.
Du rugby au stade de foot
C’était le 15 octobre 2006, le jour de la Virée Givrée pré-parée de main de maître par la directrice-adjointe de la Bibliothèque départementale de l’Yonne. Cette virée dans trois bus était une balade surprise qui menait les 160 spectateurs du Stade de l’AJA, alternativement, aux trois autres spectacles prévus dans le secret. On pourrait dire qu’ils en ont eu pour leur argent... si tout n’avait pas été gratuit, le financement étant assuré par le Conseil géné-ral et les partenaires institutionnels du festival (DRAC, Conseil régional).
LE CONTEUR CLAUDE ALRANQ AU STADE DE L’AJA
Premier spectacle au départ : le conteur Claude Alranq, de Pézenas, « ave l’accin », a raconté dans une travée du stade mythique de foot, une partie de rugby inénarrable : montant de sa campagne à Paris, il se retrouve au Parc des Princes et là, les confusions vont bon train ! Pour notre groupe, la première étape se situait à la bibliothèque de Monéteau où le conteur québécois Simon Gauthier, assis sur le tronc centenaire de l’oranger des Osages, a emmené le public en même temps sur la lune et au coeur d’un ac-couchement, avant de séduire avec sa scie musicale et d’en expliquer le fonctionnement de façon très didactique.
Deuxième étape : le groupe lyonnais “Les Mains nues” a fait vivre la cour de l’école de Chemilly dans des costumes chamarrés et avec un tour du monde a capella. Enfin, la dernière étape, à Appoigny, le “Conservatoire des curiosi-tés” a montré avec humour et dérision la manière de déri-der les spectateurs avec des machines et ustensiles issus de la récupération.
Nouvelles et contes coquins
Marie-France Marbach a donné un spectacle le 31 octo-
SIMON GAUTHIER, CONTEUR QUÉBÉCOIS DANS LA COUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE MONÉTEAU
LES MAINS NUES, ORCHESTRE VOCAL, À CHEMILLY-SUR-YONNE
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
bre à Gron vers Sens. Il avait cela de particulier qu’il n’est pas fait pour les oreilles chastes de moins de 14 ans. Les nouvelles et contes coquins des 16e, 17e, 18e et contem-porains ont illustré les vices et les vertus : « Ils parlent plus des vices que des vertus, mais quand on parle des vices, on parle en même temps des vertus et vice versa ! » lance la conteuse qui a fait revivre le Bourguignon Bonaventure des Périers, le Napolitain Giambatista Basile, Diderot et même l’écrivain-journaliste Gérard Sire. Des histoires fri-ponnes à ne pas manquer, si elle passe près de chez vous en 2007 !
Jean-Marie PERROT (Le Bien Public/Les Dépêches)
RENCONTRE AVEC UN HUMOUROPATHEFIDÈLE DES CONTES GIVRÉS
Tout est parti de Faut pas pousser l’âme aimée dans les orties specta-cle proposé par Thierry Jallet (dit Titou) pendant le Festival Contes Givrés à Tonnerre (cf. La Perluette n° 5).Ce fut pour moi, l’occasion de faire connaissance avec un per-sonnage émouvant, avec un ar-tiste d’une rare sincérité, que j’ai eu la chance de rencontrer pour vous le présenter un peu.
Ce one man show est le troisième, après Ne parlons pas de choses kif… hasch et Ne créons pas de contes en cieux ; sous le label Au top Nigaud du Sot-Bizness. Mais Titou présente aussi un Homme-orchestre, spectacle musical à l’attention du jeune pu-blic, pour lequel Sissi (sa compagne) lui prête main-forte. En attendant le prochain, en cours d’élaboration.
A travers ses prestations scéniques, Titou nous parle de lui, de son par-cours, de son enfance, de sa vie.C’est ainsi qu’il nous apprend que “les enfants quand ils arrivent au monde, ils sont tellement éblouis qu’ils mettent parfois plus d’un an à parler”. Lui a été tellement boule-versé par l’événement qu’il a attendu 5 ans avant de sortir de son mutis-me ; encore que, mutin, il l’est tou-jours !
EN GROS PLAN
Festival des contes givrés en Bourgogne • Marie-France Marbach investit l’Yonne
•
Entre 1978 et 1985, Titou s’est promené sur les routes de France pour présenter ses oeuvres. De cette période, il dit avec humour : « du temps où j’étais vagabond, je fréquentais beaucoup les bibliothèques municipales où je trouvais abri et chaleur toujours, hospitalité souvent. Mais surtout, j’y ai découvert les livres. Le fonds culturel que j’ai, je le dois aux bibliothèques ».
Titou est un piégeur de mots autodidacte qui note scru-puleusement tout ce qui le fait sourire ou l’intrigue : il est à l’affût dans sa chasse pour l’écriture des textes comme des chansons, tous de sa composition. Il manie la langue et la grammaire sur le mode des contrepèteries et autres mots-valises pour nous emmener sur le fil du rire aux lar-mes. Au-delà du télescopage des mots et parfois des idées, une oreille attentive découvre le petit garçon qui se cache derrière l’artiste. Lui se définit comme un humouropa-the.
Preuve de sa profonde humanité : Titou ne termine ja-mais un spectacle sans souhaiter à son public « amour et bonheur ». Je l’avoue sans réserve, je suis tombée sous le charme de cet enchanteur des mots.
Carnet intime :Né en juin 1959.3 enfants : Arthur (13), Mélusine (11) et Gauvin (9).Aime les livres anciens (surtout les vieux NRF de chez Gallimard) et TOUS les dictionnaires.A un attachement particulier pour les bibliothèques et les chats (il en a eu jusqu’à 20 en même temps).Parmi ses films préférés se trouvent Les ailes du désir, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ou encore Le temps des Gitans.
Florence DECK
Concours KamishibaïDans le cadre d’une animation organisée par l’Associa-tion Plaisirs de Lire, en partenariat avec la Bibliothè-que Départementale de l’Yonne, et en collaboration avec les établissements secondaires du département, un concours sur le thème du Japon est proposé aux collé-giens de l’Yonne : “Racontez-nous votre Japon, celui d’hier, d’aujourd’hui ou de demain”. Les jeunes doivent réaliser un kamishibaï (armature, texte, illustration) sur ce thème. Les œuvres devront être envoyées avant le samedi 19 mai 2007 à la Bibliothèque Municipale d’Auxerre. Le concours est ouvert aux groupes et aux classes à partir de la sixième. Règlement complet sur demande à la BDY.
LA PERLUETTE • N° 6 • JANVIER 2007
&
VIE DU RÉSEAU
La Perluette
Directeur de la publication : Henri de Raincourt
Rédactrice en chef : Christine BillardConception graphique : André BelleguieRédaction : Christine Billard, Frédéric Blanche, Florence Deck, Liliane Robé, Jean-Marie Perrot,Myriam Zerfaine
Diffusion : Bibliothèque départementale de l’Yonne10, rue du Moulin89000 Saint-Georges-sur-Baulche. Tél. 03 86 48 20 30Fax 03 86 48 02 41 Mél : [email protected] web : www.yonne-biblio.org
Impression : Italic ImpressionsDépôt légal : 1ER trimestre 2007ISSN : 1774-4407Tirage : 900 ex.
LA SOUPE À LA GRIMACE
Pour terminer l’année en musique, la Bibliothèque Départementale a pro-posé à deux bibliothèques du réseau, Saint-Florentin et Soucy, d’accueillir un conte musical pour enfants les 6 et 15 décembre 2006. Ce spectacle, intitulé La soupe à la grimace, est une création de l’association Chouette ! les arts ! installée récemment dans l’Yonne, à Bléneau. Sylvain Bernert, qui en est l’auteur, et qui - véritable homme-orchestre - est également conteur et musicien, a réuni tous les éléments susceptibles de captiver le jeune public :
CONSERVATION PARTAGÉE DES LIVRES POUR LA JEUNESSE EN
BOURGOGNE
Vous allez bientôt recevoir (peut-être même avez-vous déjà reçu !) un courrier du Centre Régional du Livre vous informant de la mise en place prochaine d’un plan de conservation partagée des livres pour la jeunesse en Bourgogne.
Cette opération, menée par les bi-bliothécaires régionaux en partena-riat avec le CRL Bourgogne, a pour objectif :• d’assurer une meilleure sauvegarde
et promotion de ce patrimoine,• de prendre en compte le manque
d’espace dans les réserves des bi-bliothèques,
• de rationaliser les éliminations d’ouvrages.
Les bibliothèques bourguignonnes peuvent participer à cette opération en tant que « bibliothèque de conser-vation » ou « bibliothèque partici-pante » uniquement. Il va sans dire que les bibliothèques de notre réseau ne peuvent prétendre à un rôle de bibliothèque de conservation, faute de place et de moyens humains. Par contre vous êtes tous invités à inté-grer ce dispositif en tant que biblio-thèque participante.Une convention accompagne le courrier du CRL. Si vous souhaitez participer à cette action, vous y trou-verez toutes les précisions nécessaires à la bonne compréhension de vos en-gagements. La Bibliothèque dépar-tementale de l’Yonne apportera un soutien logistique à cette opération en prenant en charge le stockage des ouvrages proposés à la conservation lors de la phase de transfert des fonds (voir convention).Si vous avez besoin de précisions (notamment au moment d’évoquer le sujet avec vos élus) n’hésitez pas à nous contacter.
Frédéric BLANCHE
Galimatias est une petite sorcière rousse qui prépare sa soupe… mais, horreur, elle s’aperçoit qu’il lui man-que un ingrédient indispensable : les langues au chat ! Elle est obligée d’al-ler en récolter à l’école où il lui arri-vera de multiples aventures avec des petites filles plutôt malicieuses.Et le public, plus de 80 spectateurs à chaque représentation, était bien pré-sent. Enfants et adultes reprenaient en rythme les formules lancées par les trois musiciens qui ont utilisé toute la gamme de leurs instruments, réels ou fabriqués à partir d’objets de récu-pération de notre quotidien. De quoi retrouver son âme d’enfant à la veille de Noël…
Christine BILLARD
NOUVELLE EXPOSITIONROMANS POLICIERS DU MONDE
LOGO DE L’ASSOCIATION “CHOUETTE ! LES ARTS !
La BDY vient d’acquérir une toute nouvelle exposition itinérante : Ro-mans policiers du monde, réalisée par Italique en collaboration avec la BI-LIPO (Bibliothèque des Littératures Policières). Au-delà de la résolution des énigmes, partout dans le monde, le roman policier permet aussi de parler du quotidien et de ses difficul-tés, de la société et de ses tensions, et se révèle un outil de contestation. Composée de 10 panneaux de 60 x 90 cm évoquant chacun une partie du monde (Argentine, Mexique/Cuba, Japon, Chine, Maroc/Algérie, Afri-que noire, Inde, Australie, Russie), elle est accompagnée d’une sélection de romans policiers des auteurs ci-tés. N’hésitez pas à la réserver pour ouvrir d’autres horizons à vos ama-teurs de polars !
