La Rotonde - Édition du 9 décembre 2013

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  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 9 dcembre 2013

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    dition du lundi 9 dcembre 2013 | VOLUME LXXXII NO13

    - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

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    Le Muse des civilisationscommandit par

    LINDUSTRIEPTROLIRE

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    9 dcembre 2013

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    TABLE DES MATI

    ActualitsEntrevue avec Allan Rock Abolition des tudes canadiennes Confrence sur linterculturalisme Nouvelle mthode pour la gurison du VIH Rapport sur les services en franais Dbat Chronique Revue de presse

    Arts et culture

    125e

    anniversaire de la Facult des arts Concours international dafches Offrande musicale de Nol Damian lhypnotiseur Chronique europenne Chronique Critiques

    SportsDs des quipes fminines Bilans de mi-saison de basket-ball Bilan de mi-saison de hockey Bilan de mi-saison de volleyball Tirs de barrage avec Carolyne Godon Classements

    OpinionsLes FTX de Troubles

    Ghassen Athmni Rdacteur en chef

    Le crpuscule de cette an-ne 2013 se prte parfaite-ment une revue des pi-sodes en relief de la sessiondautomne et un examende la tendance gnrale quasuivie la politique tudiantelors des derniers mois. Toutau long des treize ditionspublies depuis septembre,lquipe deLa Rotonde a es-say, travers ses textes denouvelles, ses ditoriaux,ses chroniques, ses illustra-tions et ses photographies,de discuter certains des en-jeux que nous croyions lesplus importants et de suscit-er les dbats que nous con-sidrions primordiaux. Silest indniable que la sommedes ractions ne permet pasde dire quil y existe un en-gouement monstre, en re- vanche, les chos qui en ontrsult constituent des indi-ces qui pourraient nous en-courager aller de lavant.Le moment est donc venude synthtiser les faits sail-lants enregistrs sur le cam-pus ces derniers mois et detenter den tirer quelquesconclusions.La participation se fait rare

    Limplication de la population tudiantecontinue de faire dfaut. Proportionnelle-ment au nombre total dtudiants, la poli-tique tudiante attire peu de participants.Les lections partielles et le rfrendumorganiss par la Fdration tudiante de

    lUniversit dOttawa ont tous deux en-registr moins que 4 % dusage du droitde vote. On aura beau dire que les condi-tions dans lesquelles ces deux scrutins ontt tenus ntaient pas des plus faciles pourobtenir une grande influence, il reste quedes pourcentages aussi bas reprsentent unchec, pas uniquement pour la FUO entant que corps, avec ses excutifs, ses ad-ministrateurs et ses autres agents impliqusdans les chances lectorales.

    Cela confirme aussi les difficults dumodle de dmocratie reprsentative aveclequel fonctionne la FUO en ce moment.Le nombre de personnes qui ont un attraitpour les choses communes est probable-ment plus important. Il est clair que s ur ceplan, la taille de lUniversit est un facteurqui joue contre les politiciens tudiants.Mme si cela ne constitue pas du tout lefacteur qui pse le plus dans la balance, ilest clair que solliciter autant de votes po-tentiels et diffuser sur une telle envergureest une besogne bien difficile. Vu quilnest pas possible de modifier la taille deseffectifs, il faudrait peut-tre rflchir sedoter de nouveaux moyens qui garantiraientlobtention de rsultats concluants en ce quiconcerne les taux lectoraux ou rfrenda-ires. Il est possible de revoir les stratgiesappliques en ce moment, denquter des-sus afin den dterminer les lacunes.

    Lune des raisons qui poussent croireque les tudiants peuvent simpliquer plus

    est le fait que la participation est plus impor-tante lors des lections (non partielles) qui,dans un exercice qui ressemble ce quon voit au niveau tat ique , mais priodic itplus frquente, est une occasion pour lestudiants de choisir leurs reprsentants. Ondirait donc quon est devant un phnomnesemblable celui que connaissent les lec-tions tatiques, une participation pisodiqueet ponctuelle qui vient, pour quelques joursseulement, clore une priode de dmissionet de dsintrt, ou au mieux, dinaction. cert ains gards, ces t donc ce sentimentde ne devoir rien de plus que voter unefois par an qui fait que plus de la moitide ceux qui votent en hiver ne participentplus pendant douze mois. Une autre don-ne qui semble indiquer quil est possiblede maximiser limplication des tudiants estle fait quil y a eu plus de personnes qui ontsign la ptition pour tenir un rfrendumsur les Assembles gnrales (AG) que depersonnes qui ont donn leur voix (quellessoient pour ou contre).

    Comme nous lavions abord dans deprcdentes publications, les lments ext-rieurs la politique tudiante jouent beau-coup dans lalination, avec lobligation detravailler de longues heures et les tonnesde travaux relatifs aux cours et aux exam-ens, la croyance que luniversit nest quun

    moyen dobtenir des diplmes et des em-plois et quil ne faut pas perdre son temps soccuper dautres enjeux sinstalle facile-ment.

    Les hausses semblentinvitables

    Lun des moyens de contrer cette ten-dance est de trouver une solution au pro-blme des frais de scolarit. Dans le pre-mier ditorial de lanne, avait t pointelintangibilit de la praxis des groupes qui veulent sy opposer , n i l a FUO, ni les au-

    tres organisations qui pourraient le faire, nesemblent aujourdhui adopter une stratgieou un plan concret qui permettrait de creret de canaliser un mouvement contre leshausses qui seront trs probablement dci-des par le Bureau des gouverneurs en findanne, aprs la fin de la session dhiver.Le scnario de lanne dernire a de trsfortes chances de se reproduire cette anne,avec quelques dizaines dtudiants pertur-bant une runion, de quoi gner les mem-bres du Bureau dans leur confort oui, saufque lobjectif est moins de les gner quedobtenir des rsultats concrets.

    Les lections qui se profilent doiventavoir cette question au centre de leurs d-bats, et les candidats qui dclareront vouloirlutter pour un gel ou pour une baisse, dev-ront exposer une stratgie claire et des ob-jectifs prcis quils sengageront atteindre.Mais les programmes lectoraux, et plusgnralement les excutifs et les administra-teurs de syndicat tudiant, ne peuvent rienfaire sil ny a pas de grande mobilisation.Cette grande mobilisation ne doit pas treune ou deux manifestations sans lendemain,mais doit tre maintenue sur une longuepriode, par le biais de dbats, de discourset dactions, jusqu aboutir des rsultatsconcluants. Que ce soit cette anne ou dansle futur, les dcisions risquent toujoursdtre prises aprs le dpart du plus gros dela population, soit pendant lt.

    Dautre part, les AG qui feront prob-ablement leur retour sur le devant de lascne au mme que les lections hivernalespourraient tre lun des outils prominentsde cette lutte. Elle permettrait de dmoc-ratiser la question et doffrir un cadre librede toute contrainte, tout un chacun poury exprimer ses opinions et influencer la po-sition syndicale sur la question. Un cadrequi permettrait enfin de rendre compte dela ralit de la situation, de savoir ce que veulent rel lement les tud iants tout aulong de lanne, surtout aprs avoir lu leursreprsentants, qui devront ce moment-lrendre plus de comptes et sexpliquer surleur politique et leurs choix plus s ouvent.

    Les changements escomptsse font attendre

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    Sara Ghalia Adjointe actualits

    Dans son communiqu depresse du 25 novembre, le Mu-se canadien des civilisationsa annonc un nouveau parte-nariat avec lAssociation ca-nadienne des producteurs p-troliers (ACPP), incluant unecommandite dun million dedollars rpartie sur cinq ans.

    Jean-Pierre Couture, professeur lcoledtudes politiques de lUniversit dOttawa, faitremarquer [] quil y a une sorte de parasitagetrs gnralis quand il est temps de nancer laculture ou les institutions publiques vocationculturelle, que ce soit dans le domaine du thtreou de la danse, les festivals, les chanes culturel-

    les . Daprs lui, le partenariat entre lACPPet le Muse des civilisations suit une ide deplus en plus frquente ; plusieurs compagniesprives, comme lACPP, dcident de nancerdes institutions culturelles auxquelles elles sonttotalement trangres et cherchent nous rap-peler que sans les fonds privs, lart et la culturene pourraient pas exister .

    Plusieurs raisons expliquent cette col-laboration entre des institutions qui, en rglegnrale, ont peu de choses en commun. Lacommandite est insre dans leur [ACPP]

    " bilan social ", ou dans la partie caritative deleurs activits publiques . Souvent, la comman-dite devient une sorte de charit de la part desentreprises prives, qui sen servent pour am-liorer leur image auprs dun public divis. M.Couture dplore que ce nest vraiment pas lajustice sociale ou la juste redistribution [] dufardeau scal .

    Pourtant, cest bien souvent le message quedes institutions comme lACPP vont envoyeraux citoyens, dans lespoir de changer le consen-sus ngatif leur gard. Il sagit alors dune im-portante campagne dopinions publiques pournous vendre la ncessit des sables bitumineuxet de tout ce quils en retournent , af rme leprofesseur des sciences politiques.

    La ptro-dmocratie

    Le partenariat entre le Muse des civilisa-tions et lACPP va donc au-del dun simple

    nancement. Il vise diffrentes catgories decitoyens, dpendamment de leur avis quantaux consquences des sables bitumineux et

    limportance du ptrole dans lconomie mon-diale actuelle. Cest ce quexplique M. Couture. Ce quon cherche faire, cest neutraliser etchtier les citoyens qui sont trs opposs. []Donc les radicaux, il faut vraiment les tasser, sion veut, du dbat public , estime-t-il. Il ajouteque le partenariat avec le Muse sera utile pourla campagne de limage, celle qui essaye de conforter la catgorie de citoyens quon pour-rait appeler les ralistes, cest--dire ceux quicroient que la croissance conomique est abso-lument ncessaire et doit tre exponentielle .

    Pour ceux qui ne sont ni radicaux, ni ralistes,lACPP cherche vendre un message trs clair: quil est tout fait possible dallier productionptrolire et dveloppement responsable, avecle respect des communauts locales et des com-munauts autochtones et de lenvironnement.

    Cependant, il est dif cile de reconnatrela abilit dun tel message, lorsquon observeles consquences des sables bitumineux. Selonquiterre et lInstitut Pembina, la rgion de FortMcMurray, en Alberta, connat plusieurs impactsenvironnementauxdsastreux causede la productionptrolire. Plus-ieurs groupes con-tinuent de mani-fester contre lessables bitumineux,dont cologie Ot-tawa, qui est op-pos au partenariatentre lACPP et leMuse des civilisations. Le 6 dcembre dernier,

    ils ont contest la dcision en installant un bon-homme de neige avec une pancarte af chant LACPP pollue la neige (en anglais).

    M. Couture ajoute aussi que la plupart desopposants, quand ils sont pousss occuper desrues, occuper des sites de production, sont ar-rts, billonns et incarcrs . Les entreprisesptrolires vont jusqu la censure douvrages criti-quant lindustrie, et peuvent devenir trs agressiveslorsquil sagit de dfendre leur image et nous vendre la ncessit du ptrole et dun rgime que jepourrais appeler [] une ptro-dmocratie.

    Rgle de lautocensure

    Sur la question de la transparena assur quil ny aurait aucun contgrammation de la part de lACPP.ny a pas si longtemps, une compafossile est intervenue dans lune depositions qui a eu lieu Ottawa set ils ont demand ce que des phretires , rappelle M. Couture. Il pentreprises prives nexercent plus

    direct, maautre mplus cest en pladministdu Muscomme leeurs quilsavent qules limitesdpasser.

    Par voyez-vous, ladministrateur en chef

    civilisations a dit que laide apporte pdes producteurs de ptrole [] estlorsquon reoit un cadeau vital, cenous sommes dans un rapport de tutel ceux qui nous offrent ce cadeau.

    Par consquence, les chercheu vont avoir tendance faire ce quolautocensure. M. Couture ajoute qy a de lautocensure, on dit que pt censur, mais lorsquon sait schoses ne pas dire, a revient censure.

    MUSE CANADIEN DES CIVILISATIONS

    La collaboration avec lACPP critique

    CE QUON CHERCHE FAIRE,CESTNEUTRALISER ET CHTIER LES CITOYENS QUI SONT TRS OPPOSS.

    - JEAN-PIERRE COUTURE

    Le Muse canadien des civilisations - Photo

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    Marc-Andr Bonneau etGhassen Athmni

    Pour clore la session,La Rotonde a accueillidans ses locaux, jeudidernier, le recteur delUniversit dOttawa(U dO), Allan Rock,a n daborder certainssujets qui occupentladministration ces der-niers temps, savoir lediffrend avec les asso-ciations tudiantes con-cernant les nominationsau Snat, les problmeslis aux rsidences ainsique la spcialisation fu-ture de lUniversit.

    La Rotonde : La Fdration tu-diante de lUniversit dOttawa(FUO) et lAssociation des tudi-ants diplms (GSAD) ont perula dcision de ne pas tenir comptede leurs recommandations dansles nominations au Comit dappelcomme tant injuste. Quen pen-sez-vous? Allan Rock : Dabord, jaimerais vousdire que le Snat a adopt, lundi derni-er, une motion qui prvoit que les as-sociations tudiantes dtermineront lestudiants nommer, et que le Comitexcutif aura ensuite trancher. Maisconcernant ce qui sest pass rcem-ment, Diane Davidson (vice-rectrice la gouvernance) avait propos dedroger la tradition pour cette fois,mais les syndicats tudiants ont refuscatgoriquement.

    LR : Pourquoi droger la tradi-tion? AR : Je pense que ctait une erreur,

    que nous aurions d continuer agirde la mme faon sur le plan desnominations. Ce qui est bien, cest quemaintenant nous avons un rglementclair pour tout le monde, un rglementqui ne porte pas confusion.

    LR : Lassociation Action Cte-de-Sable propose lUniversit deconstruire des rsidences sur lecampus, plutt que dans le quart-ier. Hormis le projet en cours surlavenue Henderson, o en est le

    projet de 700 lits? Avez-vous dter-min lemplacement? AR : Lemplacement du futur di cenest pas encore dtermin. Noussommes sur le point de faire un appelau secteur priv pour voir quels pro-jets pourraient tre faits, puisque cesont eux qui connaissent les rgles enurbanisme et tout ce qui dtermine lespossibilits concernant la constructionde cet di ce.

    LR : Selon la mme association,durant les 12 dernires annes, la population tudiante a augmentde 15 000 tudiants et les lits en r-sidences de 300 seulement. Com-ment expliquez-vous une telle situ-ation? AR : Nous sommes en retard sur ce

    dossier. Si je pouvais revenir dix ansen arrire et changer la donne, je le fe-rais. Je ne suis arriv quen 2008, maisjassume aussi une partie de la respon-sabilit. Nous aurions d prvoir dessolutions plus tt, surtout que nous voyions que la population croissaitrapidement.

    LR : Lorganisme dsire faire une prsentation au Bureau des gouver-neurs (BDG) pour expliquer les im- pacts des projets dans leur quartier.

    Vont-ils y avoir droit? AR : Cest au BDG de dcider. Je saisquils ont voqu ce dsir lors desdernires semaines, et que le prsidentde lassociation avait crit RobertGiroux, le prsident du Bureau. Toute-fois, cest M. Giroux de dcider. Ilfaut savoir que nous sigeons, avec Action Cte-de-Sable, sur un co-mit mixte qui porte sur le partage delespace. Ce comit regroupe des gensde ladministration, des tudiants, desgens du quartier, des conseillers mu-nicipaux, comme Mathieu Fleury, ouencore la police dOttawa.

    LR : Comment percevez-vous lesrecommandations du rapport pro- vincial intitul Ontarios ProposedDifferentiation Policy Framework

    : Draft Discussion Paper et qui porte sur la spcialisation des uni- versits ontariennes? AR : Je pense que ce nest pas drai-sonnable. Le gouvernement na paslintention de nancer 20 universitsqui sont exactement identiques. Il fautquil y ait, dans la province, une slec-tion au niveau des universits. Ainsi,chacune va avoir des forces particu-lires pour offrir aux tudiants un en-semble de programmes acadmiques,non pas dans un mme endroit, mais

    dans les 20 universits. Le gouver-nement a annonc que nous avionsjusquau 20 dcembre pour dposerune entente de mandat stratgique.Dans ce document, il faudra prciserce que nous allons favoriser, nospoints forts.

    LR : Est-ce une menace au nance -ment de lUniversit? AR : Je pense que non. Il est impor-tant de d nir ce que lon veut dire pardiffrenciation. On va rester une Uni- versit inclusive, avec dix facults ettous les programmes quon a prsente-ment en place. On va probablementchoisir les domaines spci ques surlesquels on va mettre lemphase. Con-cernant le nancement, je souponnequventuellement le nancement

    public venant du gouvernement serali aux indicateurs qui valueront lerendement de lUniversit. Je ne pensepas que parce quon choisit de mettrelaccent sur certains domaines, les do-nateurs seront moins prts investir.

    LR : Quels programmes risquentden faire les frais et au pro t dequels autres programmes? AR : Ce nest pas moi de le dire,cest au Snat. Mais nous allons com-mencer avec les doyens et les profes-

    seurs. Cest un processus davec les universitaires, d vice-recteur aux tudes, Ctellier, qui a dj commenM. Detellier a demand, il mois, chaque doyen de plan triennal. Le vice-recteen discussion avec les dmieux comprendre leurs iainsi se prparer pour le pdiffrenciation, ce qui serSnat. Lan dernier, quand envoy un premier docum vernement, nous avions msant, la politique publiqunologie comme nos domataires.

    LR : Ne pensez-vous pas dO, avec son statut dU

    bilingue la plus importamonde, devrait garder unmum de choix dans segrammes? AR : Oui, je pense que le fabilingue implique une reenvers la population franfranco-ontarienne. Cest usion qui nexiste pas aillediffrenciation de lUnivetenir compte de cette ral

    ter dans les choix quondevant le Snat.

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    9 dcembre 2013 [email protected] ACTUAL

    ENTREVUE AVEC ALLAN ROCK

    Le processus de diffrenciationest enclench

    Allan Rock - Photo Ayo

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    David Beaudin Hyppia Chef de pupitre

    Dici 2014, la majeure en tudescanadiennes disparaitra of cielle-ment de lUniversit dOttawa carelle a t abolie. Of ciellement,les inscriptions ne sont plus pos-sibles depuis le 7 juin 2013. Il nyavait que 22 tudiants inscrits lamajeure, et 17 la mineure. Lamajeure ntait pas trs durable.Le nombre restreint dtudiantset la diminution des inscriptionsrendaient la majeure de moins en

    moins viable. , raconte NicoleSt-Onge, directrice des tudescanadiennes et autochtones delUniversit dOttawa. Elle nous acon rm que la majeure ne seraplus accessible aux tudiants. Lecours CDN4100/4500 disparai-tra aussi, vu quil tait le coursnoyau de cette dernire.

    Une majeure peu frquente

    Le Snat de lUniversit a approuvlabolition de la majeure en tudes canadiennes sa rencontre du 2 dcembre. Le programmene disparaitra pas pour autant car la mineureen tudes canadiennes ainsi que le programmedtudes autochtones resteront en vigueur. Desrumeurs semblables circulaient aussi autour duprogramme dtudes autochtones, mais ellesont t dmenties par la directrice du pro-gramme. La majeure en tudes canadiennesa effectivement t abolie, mais la mineuresera toujours accessible aux tudiants. Le pro-gramme dtudes autochtones ne sera certaine-ment pas aboli, il va mme grandir. , a af rmMme St-Onge. Selon le rapport of ciel, le pro-gramme na pas t en mesure de crer un col-lectif de professeurs temps plein qui avaientla volont de soccuper du programme longterme. Ce problme persistait depuis 2002.Certains observateurs avaient not le manquede cohrence et de vritable interdisciplinaritdans le programme, deux problmes qui per-sistaient sans quune solution soit amene pen-dant plus dune dcennie. Le programme depremier cycle en tudes canadiennes a t cren 1982, mais cest en 2005 que lUniversit aaccrdit les nouveaux programmes de majeureet de mineure en tudes canadiennes.

    Les tudiants qui taient dj inscrits con-tinueront suivre leurs cours comme prvu. Nous allons nous assurer de monter un nom-bre suf sant de cours ECCS dans les trois pro-chaines annes pour que les tudiants inscrits

    la majeure puissent complter leur degr. , af-rme Mme St-Onge. Elle na pas t en mesure

    de nous con rmer que dautres programmes al-laient tre abolis ou non. Cependant, les tudesdoctorales en tudes canadiennes se verront re-hausses de deux autres cours de niveau 6000.

    LUniversit dOttawa,universit canadienne?

    Selon le mme rapport of ciel dabolition,llimination de la majeure devrait permettreaux tudiants dtre moins confus dans leursoptions et choix de cours, en plus de permettreune meilleure et plus claire direction pour ap-profondir leurs connaissances dans ltude etle savoir du Canada et de ses composantes. Ilsemblerait que le rel problme tait que la ma-jeure ntait pas assez spci que. LInstitut destudes canadiennes et autochtones sengage mettre de lavant une mineure en tudes ca-nadiennes qui saura combler lintrt de ceuxqui sintressent au sujet, toujours selon cerapport. Suite la rcente fusion des tudescanadiennes et des tudes autochtones sous letout nouvel Institut des tudes canadiennes etautochtones, certains se demandent pourquoilUniversit dOttawa, qui se dcrit commeluniversit canadienne, a aboli sa majeure entudes canadiennes.

    Lancien directeur de lInstitut, Yves Fren-ette, semble se poser les mmes questions. Cest une honte! , dplore-t-il. LUniversitna jamais investi beaucoup dans la majeure entudes canadiennes. Ainsi, ny a-t-il jamais eu de

    professeur temps plein dans le pry eut un ou deux professeurs rgultation multiple, cest--dire quilsseulement un ou deux cours par aprogramme, et des chargs de cou

    Les programmes interdisciplincialiss passent souvent inaperugrande majorit dtudiants, matout le manque de nancement avoir affect le programme. Poudcision, lUniversit a allgu lbre dtudiants dans le programmans. Cest vrai quil ny a jamaisdtudiants. Dabord, le programmconnu dans les coles secondairesdes tudiants avec qui jai t enpendant trois ans ont appris son ehasard ou aprs avoir t admis dOttawa. En plus, les tudes surpostsecondaire en Ontario ont toutr que les tudiants ne sont pas au dans les programmes sans ressourcM. Frenette. En dpit du fait quena pas investi beaucoup dans latudes canadiennes, ctait un prqualit. Pour vous en convaincre, rapport des deux valuatrices ex2012). En fait, leurs critiques taadresses lUniversit et la Fapour ne pas investir suf samment dgramme. , continue-t-il.

    Il ne semble pas y avoir de projstitution dune majeure en tudes dans les prochaines annes poudtudes canadiennes et autochton

    PROGRAMMES UNIVERSITAIRES

    Abolition de la majeureen tudes canadiennes

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    Sinda Garziz Adjointe actualits

    Un groupe de 26 cherch-eurs, dont quelques-uns sontde lHpital dOttawa et delUniversit dOttawa (U dO), viennent de bn cier dun -nancement de 8,7 millions dedollars pour raliser un projet derecherche pour la gurison du VIH et contribuer aux efforts visant mettre n au SIDA.LaRotonde a pu recueillir quelques in-formations sur le projet de deuxchercheurs impliqus dans la re-cherche.

    Dans le cadre de linitiative canadienne de re-cherche sur un remde contre le VIH, un parte-nariat entre les Instituts de recherche en santdu Canada (IRSC), la Fondation canadienne derecherche sur le SIDA (CANFAR) et la Socitinternationale sur le sida (SIS), a nanc un projetregroupant 26 chercheurs fondamentalistes et clin-

    iciens, tous des spcialistes du VIH venant de neufuniversits diffrentes du Canada. Ce projet a pourbut de dvelopper une cure d nitive et fonction-nelle pour le VIH.

    Marc-Andr Langlois, professeur assistant etchercheur principal au Dpartement de pathologieet mdecine de laboratoire la Facult de mde-cine de lUniversit dOttawa, explique que le projetde recherche de cure du VIH a t soumis en juindernier aux IRSC, en comptition avec dautres pro-

    jets visant le mme objectif. Les IRCS ont sollicitpar la suite laide de chercheurs externes au Canadaa n dvaluer les candidats et cest le projet denotre groupe qui a bn ci de la majorit du mon-tant disponible , explique-t-il.

    Pour comprendre en quoi consiste ce projet, ilfaut savoir tout dabord que les patients atteints du VIH sont traits gnralement par des antirtrovi-raux, un traitement qui fonctionne bien mais qui nepermet pas la gurison. Les antirtroviraux vont di-

    minuer la quantit du virus dans le saindtectable, mais il y aura des cellulqui entreront en priode de latence, aractivation et vont ainsi se propagdans le sang. Le projet de recherche clicitation de ces cellules pour dtermelles peuvent entrer en priode de lattrouver une solution pour les limindes techniques de stimulation, il faudpour quelles rvlent leur identit ales dtruire et les liminer, de faon sp

    nitive, par le systme immunitaire oucaments. Cest une approche diffreencore t pratique , af rme M. Lan

    Jonathan Angel, directeur du volce projet, af rme que cest un projetassez complexe et de grande envergupriori, cinq ans, avec une possibilit dIl comporte deux composantes dessales animaux pour avoir une ide plus sultats auxquels ils arriveront, puis surde tester ces nouvelles approches. Maque mme si lobjectif nal de cette retrouver un remde d nitif au VIH, partie de la recherche fondamentalncessaire et nous sommes encore lodes produits thrapeutiques susceptib virus chez lhomme , dclare M. An

    Par ailleurs, les deux chercheurs egrande ert de faire partie de ce groueurs considrs parmi les meilleurs asont con ants quil y aura des progrdans ce domaine de recherche.

    Sara Ghalia Adjointe actualits

    Grard Bouchard, sociologue et profes-

    seur au Dpartement des sciences humainesde lUniversit du Qubec Chicoutimi, atenu mercredi dernier une confrence surlinterculturalisme qubcois, les mythes na-tionaux et lavenir de la diversit culturelle auQubec.

    Dans le mme esprit que son livreInterculturalisme . Un point devue qubcois, et National Myths : Constructed Pasts, Contested Presents , ou- vrage quil a dirig en 2008-2009, Grard Bouchard a prsent lesides principales de ses thories sur linterculturalisme qubcoiset a critiqu les nouvelles politiques qubcoises envers les minori-ts (notamment la Charte des valeurs qubcoises). Il a amorc laconfrence en assurant quil considrait ces questions comme tant au cur de lactualit et [quelles] vont le demeurer pour un bonbout de temps .

    Rapport majorit / minorit

    Daprs M. Bouchard, linterculturalisme tel quon le con-nait aujourdhui est n au Qubec dans les annes 1960-1970 etreprsentait une une voie mitoyenne entre ce quon pourrait ap-peler aujourdhui la fragmentation et lassimilation . Il se composede plusieurs lments. Tout dabord, le respect des droits, de ladmocratie et du pluralisme, pour lutter contre les ingalits. Ensuite,la promotion du franais comme langue principale de la vie civique,

    laccent sur lintgration et la promotion des interactions pour cefaire, ainsi que le dveloppement dune culture commune qui seraitun point de rencontre entre la culture majoritaire et les cultures mi-noritaires. Linterculturalisme est donc une tentative dapplicationdu modle pluraliste , a expliqu M. Bouchard. Ceci dit, dautresmodles existent dans la socit qubcoise, certains insistant plutt

    sur lassimilation sur le long terme des immigrants et des minorits,les forant renoncer leurs traditions dorigine.Cependant, M. Bouchard a fait remarquer quau Qubec, le mythe

    dtre une minorit tait central. De cette ide vient une inscurit quia longtemps pouss les Qubcois vers une lutte constante et qui sestde plus en plus cristallise au point de vue linguistique. Le sociologueconsidre que cest en sinventant une majorit que la Rvolutiontranquille a pu avoir lieu. Dune minorit canadienne, les Qubcoissont devenus une majorit qubcoise , et de l est ne une con-ance collective. Ceci dit, les deux mythes sur le rapport majorit /minorit se dcrochent de plus en plus.

    La Charte des valeurs qubcoises

    M. Bouchard a indiqu que la Charte a t prsente com-me une rponse aux problmes des accommodements raison-nables. Mais a, il a rtorqu : Il ny a pas de problmes avecles accommodements et que plusieurs organismes et entre-

    prises avaient af rm quil ny avait pas eu de plaintes. En in-terdisant le port des signes ostentatoires pour les travailleursde ltat, la Charte supprimerait ce quil considre comme un droit fondamental . Ne demandez pas un sikh denlever sonturban , ajoute-t-il, en expliquant que pour plusieurs religions, com-me le Sikhisme et lIslam, les signes religieux et la foi sont indisso-ciables, mais que cette ide-l ntait pas encore commune au Qubecavec une majorit catholique.

    Ceci dit, daprs M. Bouchard, il est presquimpossible pour untat de sastreindre totalement de promouvoir certaines traditions ou

    cultures. Il a donn comme exemple la Loi 101 (Chfranaise), qui a t adopte en 1977 et qui d nie le

    tant la langue of cielle du Qubec. Elle a t accepavait une certaine lgitimit qui tenait, dabord, la cophonie qubcoise, [] ensuite par le fait que le la langue de tout le monde, a servait tout le mondeimmigrants qui pouvaient lutter dgal gal poursocit , a af rm M. Bouchard. Mais daprs lui, ceur que la Loi 101 avait nest pas prsent dans la Cqubcoises. Il a dplor les consquences catastropCharte sur le rapport avec les immigrants, ainsi queciale au Qubec quil a observe.

    CONFRENCE SUR LINTERCULTURALISME, LA LACIT ET LES MYTHES NATIONAUX

    La fracture sociale au Qubec

    Grard Bouchard - Photo Yulia Mikha

    PROJET DE RECHERCHE IMPLIQUANT DES PROFESSEURS DE LU DO

    Une nouvelle mthode vise la gurison du VIH

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    w w w. l a r o t o n d e . c a

    Samuel Lafontaine Adjoint actualits

    Me. Franois Boileau adress le portrait de labolitionde la Bourse pour tudier enfranais. Dans son rapportintitul Limportance debien faire ses devoirs , leCommissaire aux services en

    franais de lOntario prsenteune conclusion ambivalente,dplorant la disparition dutrait francophone rattach la prcdente bourse, touten admettant que davantagedtudiants sont maintenantcouverts par le nouveau r-gime daide nancire.

    Cre pour lanne scolaire 1975-1976, laBourse pour tudier en franais a t abolie au print-emps 2012, lorsque le gouvernement provincial adcid de crer un programme de rduction de 30% des frais de scolarit pour les tudiants admis-sibles au Rgime daide nancire aux tudiants delOntario (RAFO). Cette rduction de 30 % desfrais de scolarit pour les tudiants issus de familles revenus moyens tait une promesse des libraux lorsde llection gnrale de 2011.

    Avec lancienne Bourse, les tudiants admis-sibles recevaient un montant unique de 1500 $ pourlensemble de leur formation postsecondaire. Lenouveau programme de rduction des frais offrequant lui aux tudiants admissibles un montantannuel de 770 $ pour les tudiants au collgial et de

    1680 $ pour les tudiants universitaires, sur une pri-ode pouvant aller jusqu quatre ans ou six ans dansle cas des tudiants ayant un handicap.

    Cependant, les personnes admissibles nesont pas les mmes dans les deux cas. Dans lecas de lancienne Bourse pour tudier en franais,lattribution se faisait grce aux notes obtenues parun tudiant dsirant poursuivre des tudes post-secondaires en franais, alors que le nouveau pro-gramme de rduction des frais de scolarit sadresseaux tudiants issus de familles revenus moyens etayant besoin dune aide nancire gouvernementale,peu importe la langue dans laquelle ils dsirent pour-suivre leurs tudes.

    Ces changements dans les critres dadmission

    se rpercutent dans le nombre de gens admissibles.En 2011-2012, la Bourse pour tudier en franaisa t attribue 779 tudiants seulement alors quepour le nouveau programme de rduction des frais,le Commissaire cite une estimation chiffrant 2700francophones tudiant temps plein, le nombre debn ciaires.

    Dans son rapport, le Commissariat se rjouitque davantage de francophones et de francophilespuissent dornavant obtenir un appui du gouverne-ment , mais souligne que jusqu prsent, laide

    nancire qui leur est accorde par le RAFO netient aucunement compte de leur choix de pour-suivre une ducation postsecondaire en franaisou en anglais , comme ctait le cas avec la Boursepour tudier en franais. Pour le Commissaire et

    son quipe, cest bien l le problme. Il nexisteplus aujourdhui dincitation nancire visant spci-quement encourager les jeunes francophones

    poursuivre des tudes suprieures dans leur langue. Avant son abolition, la Bourse pour tudier enfranais envoyait un signal clair que les tudes post-secondaires en franais reprsentaient un choixencourag par le gouvernement de lOntario , tou-jours selon le rapport.

    De plus, le Commissaire Boileau dplore le peude donnes disponibles pour valuer limpact decette modi cation sur les francophones et crit que le ministre a admis quil na pas conduit dtudeformelle a n de dterminer si les buts et les objectifsinitiaux de la Bourse pour tudier en franais avaient

    t atteints avant de labolir .Mais labolition de la Bourse

    en franais nest pas le seul sujet aLimportance de bien faire ses devoirplus dun an aprs avoir aboli la Bounement de lOntario a annonc, le 1lUniversit dOttawa, un changemgramme de Subventions ontariennes et tudiants des rgions loignes. C vise aider nancirement les francopse dplacer plus de 80 kilomtres deprincipale pour poursuivre leurs tude

    Pour illustrer cette modi cation,Paul est un tudiant francophone admFO. Paul vit avec ses parents quede marche de lUniversit Laurentien

    cependant de poursuivre ses tudes dOttawa car son programme nest psa rgion. Avec les modi cations appogramme de Subventions ontariennes et tudiants des rgions loignes, Paant admissible un montant annuel dson transport. Ce montant est renouvanne pendant quatre ans et sajoute des frais de scolarit de 30 % dj me

    En conclusion de son rapport, le revient sur limportance doffrir desdtudes postsecondaires en franais da n de justi er loffre dincitatifs nail renvoie lun de ses prcdents rapptitre Pas davenir sans accs .

    RAPPORT DU COMMISSAIRE AUX SERVICES EN FRANAIS

    Une aide nancireplus importante

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    Ce quil faut retenirdu rfrendum surles AGNicolas Gauvin

    Bnvole

    La fameuse annulation de la victoire du OUI lors durfrendum est rvlatrice. Avec un taux de participationde seulement de 3,9 %, le OUI d concder le fait que sacampagne na pas su mobiliser une frange importante de lapopulace tudiante. Jaimerais bien savoir ce que vous pen-sez du fait que les reprsentants du OUI entendent rpterlexprience en fvrier prochain. Cependant, je prdis en-core une nouvelle dfaite. Pourquoi donc? Tout simplementparce que je crois sincrement que le projet des Assembles

    gnrales nattire aucunement la population tudiante. Onpeut dnoter travers ce taux de participation un manquedintrt manifeste et justifi.

    Comme je lai mentionn dans ma premire lettre, don-ner le pouvoir aux Assembles gnrales cest donner le pou- voir une minori t de militants radicaux. Ne trouvez-vouspas que daccorder un quorum de 5 % soit irresponsablede la part de FUO? Quand on y pense, 3,9 % est quandmme proche de 5 %. Imaginez un rfrendum gagnant [cequi narrivera pas], avec un taux de participation d peineplus de 5 %. Quelle va tre la lgitimit du camp du OUI?Cela serait quelque chose revoir. Dans votre rponse malettre, on mentionne il existe une pluralit dtudiants etdtudiantes qui pourront participer directement aux dbatset aux prises de dcisions . Une suppose plus grande pos-sibilit dexpression, daccord. Mais quel prix? Au risquede laisser des pouvoirs importants entre les mains dune mi-norit de gauchistes radicaux? Non merci.

    Je crois que vous idalisez les supposes vertus de ladmocratie directe. Entre un systme reprsentatif qui a seslacunes, jen conviens, et un systme supposment beau-coup plus participatif, je prfre infiniment le premier, cardans le premier, il y a absence de ce risque. Par contre,lassemble gnrale, malgr ma critique virulente, peutavoir une mission pertinente en tant quespace dexpression.Oui lassemble gnrale en tant quespace dexpression,oui lassemble gnrale en tant quespace de discussion,oui lassemble gnrale en tant que contrepoids aux in-stitutions politiques actuelles [une dmocratie saine nces-site des mcanismes rgulateurs], mais non aux assemblesgnrales en tant quinstance dcisionnelle suprme! Je suissr que lon peut trouver une mission alternative aux As-sembles gnrales dans le cadre institutionnel actuel.

    Cest que cest uneopportunit pour tousNicholas DuBois etDavid Beaudin Hyppia

    Largument qui suggre que le manque dintrt serait manifeste et justifi repose sur une logique circulaire quirenforce le statu quo ; les gens ne participent pas, donc ilserait inutile daccorder une plus grande opportunit de par-ticipation. Cette perception condescendante dsigne la poli-tique comme tant le domaine dexperts ou de techniciens,qui sauront temprer les passions de cette masse, tantt por-te lapathie, tantt lexcitation spontane de lokhlos.Le OUI a obtenu plus de voix que nimporte quel candidatlu aux lections partielles de la FUO ; la tenue du deux-ime rfrendum au mois de fvrier donne non seulementlopportunit au camp du OUI de solidifier ses gains mais

    aussi au camp du NON de sorganiser, de chercher rejoin-dre les tudiants, et de faire valoir leur position vis--vis les AG.

    Ici se retrouve le noyau du conflit : avec largumentdhomme de paille qui peint les AG comme un forum ap-partenant uniquement la mchante minorit gauchiste ,ce bonhomme sept-heures qui semble se cacher sous chaquepupitre, ceux qui sopposent aux AG offusquent le potentieldune telle institution. Celle-ci permettrait autant la droitedu campus dorganiser un mouvement dmocratique que lagauche. Un tel mouvement pourrait lutter contre la mi-norit qui sige prsentement au CA de la FUO et mettrede lavant des projets qui correspondent aux principes dela droite. Mme si le scnario tant dplor de la prise decontrle gauchiste se raliserait, ceux qui sy opposeraientdisposeraient des moyens institutionnels de combattre cetteminorit, tandis que le systme actuel permet effectivement une minorit de saisir le contrle et de demeurer linstancedcisionnelle suprme jusqu lanne suivante. Ce systme

    demande ltudiant-e de voter une fois, et ensuite lexcluten prsumant reprsenter ses intrts.Il ne faut surtout pas oublier que , sur les 1415 votes, 1199

    supportaient le Oui (216 pour le Non). Ce qui fait quenviron84 % des votes taient en faveur des Assembles gnrales.Une diffrence de 1000 votes entre les deux camps dmontrebien un intrt pour les AG. Les lections officielles de laFUO, en fvrier, ne dpassent que trs rarement le 10 % departicipation tudiante. Lorsque le Upass avait t prsentet ncessitait un vote rfrendaire pour son adoption, le r-frendum stait produit en mme temps que les lections defvrier et le taux de participation avait atteint quelque chosecomme 15 %. Cela nous dmontre quil ne faut pas confon-dre participation tudiante et intrt tudiant.

    Une visibilit accrue pourla communaut queer

    LUniversit dOttawa (U dO) tait lhte lmaine dernire dun vnement queer de premeffet, cest le 7 et le 8 dcembre que se droullon Fauteux, lvnement Hypervisibilit III Queer, organis par le Groupe de recherche suret la politique de limage. Lvnement visait participants comment se vit lidentit gaie et dehors des pays anglo-saxons et comment cett vhicule dans les arts et les mdias. Elia Elievdoctorat lInstitut dtudes des femmes de lU parmi la liste de confrenciers. Sa prsentationlanalyse des travaux dart visuel du Libanais AEn entrevue avec The Fulcrum, Eliev explique travail sur Zaatari, il essaie de faire une analysa reprsentation, travers ses uvres dart, dmasculine, des relations homosexuelles et de lasociale et culturelle de la masculinit des homLiban . Lvnement se droulait sur deux jodaccs tait de 60 $ pour les tudiants et les ptemps partiel et de 110 $ pour les professeurs Les prsentations se faisaient en anglais, mais en franais taient acceptes.

    Samuel Lafon

    EN BRE

    Sensibiliser les futursmdecins la rtroaction

    Les tudiants et tudiantes de la Facult de mla possibilit ce soir partir de 16 h dassister graatelier en franais portant sur la rtroaction. Lvul Au-del de la mthode sandwich et du exc sera prsent par le Dr Samantha Halman, elleme de lUniversit dOttawa et aujourdhui mdedOttawa. Dr Halman expliquera dans son atelier prcier, noncer, dcrire et dmontrer une approche vers la rtroaction. Dans le cas prsent, il sagit de lmilieu hospitalier. Cet atelier est ouvert tous et tosonnes intresses peuvent contacter Christine Coo5800, poste 8083 pour davantage dinformations contenu de latelier. Les personnes lextrieur de ront dbourser une somme de 30 $ pour participer.est requise pour participer. Lvnement se drouleRoger-Guindon, salle 2029, situ hors campus auSmyth.

    Samuel Lafon

    Congrs sur litinranceLe Centre de recherche sur les services duc

    munautaires de lUniversit dOttawa, en collalAlliance canadienne pour mettre n litinranccette anne le dixime Forum sur litinrance, qu27 novembre dernier lUniversit dOttawa. Lobjectifs du Forum taient de mettre en valeur les

    fectues sur litinrance et de contribuer lducaainsi que de faire la promotion dactions ciblant le questions qui ont t mises de lavant cette anne aux changements qui ont eu lieu dans les politiqunement provincial et fdral et qui ont contribu de litinrance qui, selon Tim Aubrey, le prsideet titulaire de la Chair de recherche facultaire en communautaire et litinrance lU dO, touche dde familles, de jeunes et de nouveaux arrivants daEn n, un second volet du Forum a prsent des strtravailler avec les propritaires dimmobiliers a n ders accessibles cette population et de les protger

    Sinda G

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    REVUE DE PRESSEUn trsor dans la rhubarbe

    Le fil, Universit de Sherbrooke

    Une plante trouve dans la pharmacope traditionnellejaponaise et dans nos jardins pourrait renfermer un remdecontre les maladies parodontales. Cest ce que suggre unetude mene par James Liao et Daniel Grenier, de la Facultde mdecine dentaire, et par leurs collaborateurs asiatiques, LeiZhao, Masami Yoshioka et Daisuke Hinode. Ces chercheursrapportent, dans un rcent numro dePharmaceutical Biology , quecertaines molcules contenues dans la racine de la rhubarbechinoise parviennent inhiber la croissance dune bactrieassocie aux maladies parodontales, sans causer de problmede toxicit. Entre 5 et 15 % de la population est aux prisesavec une maladie parodontale, un problme in ammatoire quitouche les tissus de soutien de la dent, rappelle le professeurGrenier. Ce dsordre est li la prsence de certaines bactriesbuccales et la rponse immunitaire dbride quelles provo-quent. Prsentement, les maladies parodontales sont traites laide dantibiotiques, mais on redoute lmergence de souchesbactriennes rsistantes.

    Coalition pour restaurer les soins de sant des rfugisThe Gateweek, Universit de LAlberta

    Les politiciens locaux, des tudiants et des membres de la com-munaut se sont runis lUniversit de lAlberta vendredi a n desoutenir lAlberta Refugee Coalition pour des soins (ARCC), dont lebut est de faire pression sur le gouvernement provincial pour couvrirle cot de la restauration de la couverture des soins de sant essentielspour les rfugis de lAlberta et les demandeurs dasile. La lutte pourles soins de sant des rfugis a commenc en juin 2012, lorsquele gouvernement fdral a fait des coupures importantes au Pro-gramme fdral de sant intrimaire, qui prvoyait la rmunrationdes soins mdicaux aux rfugis et aux demandeurs dasile. Cela aentran une augmentation des cots auxquels font face les hpitauxde lAlberta, le refus de soins aux rfugis et leurs enfants, et la miseen pril de la prochaine gnration des Albertains, selon lARCC. En

    n de compte, la Coalition fait valoir que cela pose un risque pour lesystme de sant et de soins de sant albertaine publique.

    Garde vous Le quartier libre, Universit de Montral

    Payer ses frais de scolarit grce larme, ceForces armes canadiennes comptent de nombrerservistes dans leurs rangs. Toutefois, cet avantage ncompagn de contraintes. Aucune donne ne permet le nombre dtudiants militaires inscrits lUdeM. vie prive des tudiants , assure le porte-parole de lFilion. Selon le sergent Jason Salbo, 75 % des 300 recruts dans la rgion de Montral seraient tudiantsdans des cgeps ou luniversit. Rserviste depuilieutenant Jude Briocher compte se faire remboursescolarit. Je vais faire une demande pour quon une partie de mes frais de scolarit pour mon inscrmire anne de sciences politiques lUdeM , expliqLes militaires de la Force de rserve inscrits un certdiplme dans une universit, un collge ou un autredducation approuv peuvent tre admissibles ument de 50 % de leurs frais de scolarit, jusqu concu$ par anne scolaire et de 8000 $ pour lensemble de

    Nicholas DuBois etDavid Beaudin Hyppia

    Si le Black Friday nous permettait de voir le lien affectif, par sonmanquement, entre le consommateur et le produit, la course au jouet(Nol) renforce le lien que Black Friday faisait disparaitre. Le lien entrele consommateur et sa consommation ne se base plus sur une possessionpure et simple, mais bien sur une obligation traditionnelle. La courseau jouet devient donc la forme contraire du Black Friday, mme si lesdeux fonctionnent dans la mme logique consumriste et mme sils peu- vent prendre des formes concr tes ident iques (foules dans les magasins, violence, etc.) . Le lien affectif est donc augmen t en puissance par unepanoplie dlments cherchant lgitimer la tradition. Chansons de Nolau mois de novembre, publicits dans lesquelles lon peut voir le preNol donner du Coca-Cola, dcorations profusion, etc. La course aujouet ne fait pas appel au mme lien affectif que celui du Black Friday. Sile Black Friday dfaisait le lien imaginaire entre lobjet et sa possession,la course au jouet amplifie le lien imaginaire par lentremise dune qutede lobjet convoit.

    Ce qui est implicite dans la foule du Black Friday devient explicitelors du temps des Ftes : la joie exubrante dune frnsie encourage pardes mythes fantasmagoriques, ceux de la famille rassemble par une pileimmense de produits censs correspondre la personnalit de chacun etchacune. Malgr les sourires aux dents blanches des pubs, un cynismeet un dsespoir gris se cachent dans les factures de cartes de crdit quisaccumulent, de la triste ralisation que son prochain ira changer soncadeau le lendemain (ou quil prfrera tout simplement de largentlanne prochaine). Cest le cynisme du rythme acharn de lconomietwenty-four/seven, mis dcouvert et recouvert de sapins, de guirlandeset de friandises pour tenter de cacher la dshumanisation profonde quiseffectue.

    Ce quil y a de plus important souligner ici est la perptuit de ceprocessus longueur d'anne. Le pre Nol, qui sacharne toute la nuitpour livrer ses cadeaux aux gentils enfants (ceux qui obissent lautorit,bien sr), devient limage rfracte de la travailleuse de lconomie deservice qui travaille des heures dbiles dans des conditions prcairespour permettre aux transactions de continuer sans repos. ( suivre)

    CHRONIQUE

    Le consumrisme,anti-utopie capitaliste,Partie 2 : La course au jouet

    La Rotonde souhaite remercier les contributeurs de la semaine :

    Les Fauteux de TroublesKathleen MacFarlanePhilippe Marceau-LorangerAlex Jrgen ThummVickie FarrugiaLudivine Magand

    Louise GuillotAnas ElboujdaniNicolas Gauvin

    La Rotonde cherche des journalistes, photograph

    dessinateurs qui veulent partager leur talentet publier titregracieux leur travail dans

    les pages du journal.

    crivez nous [email protected]

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    Anas Elboujdani Bnvole

    Reprenant annuellement des thmes lis ladfense des droits humains depuis maintenant cinqans, le concours international daf ches, organispar Poster for Tomorrow, a abord le droit au loge-ment. Parmi les 100 af ches gagnantes, une pro-fesseure de lUniversit du Qubec en Outaouais(UQO) ainsi que trois tudiants gatinois se sont tail-ls une place de choix dans la slection nale, dontun parmi les dix meilleures af ches.

    Pour Valrie Yob, charge du projet et pro-fesseure lUQO, il sagissait pour sa part dillustrerpar son af che quelque chose de commun tous. Je cherchais le plus petit dnominateur communquand on parle de logement. Cette ide daccessibilitminterpelle, puisquil est possible, mme en travail-lant, de ne pas avoir accs [un endroit qui reprsen-

    te] ton identit et une protection du monde extrieur, remarque-t-elle. Mon ide, qui passait par un stylepur (que je privilgie dans ma pratique), le noir etblanc, illustre le ct sombre de laccs au logement .

    De son ct, Mathieu Rousseau, un des tudi-ants dont laf che a t retenue, souligne quavantdavoir assist un panel sur les problmes de loge-ment en Outaouais, il ignorait lexistence de cetteralit dans la rgion. En apprendre plus sur [cetteproblmatique] ma permis dlaborer plusieursconcepts. Mon af che vient justement dnoncer lefait que pour plusieurs personnes, ces problmes nesont pas importants car ils ne les affectent pas , ex-plique-t-il. Se poser la question "o vais-je dormirce soir?" sans avoir doptions claires est quelquechose de pratiquement impensable pour eux, maispour plusieurs, cest une ralit .

    Lenjeu du droit au logement est loin dtre ano-din par les temps qui courent, mme en Outaouais.

    En effet, sans parler de la situation des gens dans unlogement insalubre ou inadquat, plus de 7300 per-sonnes ont eu recours aux refuges Ottawa en 2012.

    Aux yeux de Mme Yob, il tait donc impen-sable de ne pas faire participer ses tudiants uneaction rgionale. Une af che engage prend toutson sens quand elle est dans la rue , sempresse-t-elle de mentionner. Cest pourquoi il lui a semblnaturel dappeler ses tudiants exposer des af-

    ches engages sur une maison condamne pourcause dinsalubrit dans le Vieux-Hull. Ce projettait important pour moi parce que nous avons undevoir dthique en tant que graphiste. Je veux mon-trer mes tudiants que le graphisme, ce nest pasque commercial , con e Mme Yob. Elle rappellegalement quhistoriquement, les graphistes taientdes gens trs impliqus dans la socit, comme Toulouse-Lautrec ou les surralistes, et que les af-

    ches que ceux-ci produisaient taient leur manire

    de transformer la socit. Abondant dans le mme sens, Mat

    croit que lart engag peut donner ungrande des problmes souvent dissimde prendre position sur des sujets dimcrois que lart engag a le pouvoir dintlation. [] Comme on dit, une image et avec la bonne image, ces mots - ou p- pourront marquer les gens et animer qui sont ncessaires dans une socit.

    Lexposition Poster for Tomlogement pour tous rassemble des peu partout sur la plante, dendroBilorussie, le Maroc, Tawan, la PlArgentine, la Belgique et la Turquie

    Elle se poursuit jusquau 15 dcla Galerie Montcalm, au 25 rue Lauri

    Pour aller plus loin : Le court do Af cheZ : laf che de A Z

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    Lysane CaouetteChef de pupitre

    La communaut tu-diante de lUniversitdOttawa (U dO) tait in- vite jeudi dernier au pavil-lon Simard au vernissagede lexposition visuelleUneexposition : 125 ans .

    Un comit de neuf tudiantsa mis sur pied ce projet dans lecadre du cours Curating for Com-temporary Art, afin de souligner le125e anniversaire de la Facult desarts, qui sera officielle la sessiondhiver 2014. Le thme guide delexposition porte le mouvement

    identitaire de la Facult depuisson existence, en contexte dhier aujourdhui.

    Ce sont 14 artistes tudiants,certains diplms de lUniversit etdautres qui sapprtent ltre, quiont bien voulu partager avec le pub-lic leurs uvres visuelles. Plusieursclichs composent lexposition ainsique des peintures et une sculpture.

    Trois groupes dtudiants prsen-taient galement des expositions vi-suelles sous diffrents thmes dans lecadre du mme cours. Lvnementen soi a t organis a n de souf erles 125 bougies de la Facult des arts.Cependant, le groupe organisateur a voulu dmontrer aux gens du campusla progression identitaire qua vcuelUniversit au travers de toutes cesannes, notamment en sinterrogeantsur son pass.

    Lidentit de lUniversit estchangeante, et ce depuis le passagedu premier rcipiendaire dun bac-calaurat en arts lU dO, ThomasForan.

    Je pense que cest intressantde voir tous les changements de laFacult en 125 ans dexistence , af-

    rme Sheldy Lisk, une tudiante enquatrime anne du Baccalaurat enphotographie.

    La premire personne qui agradu tait videmment un hommeblanc, mais cest intressant de voirla diversit de notre travail, de laprsence des femmes, la prsencede minorits, des gens qui viennentdu Canada. De voir tous ces change-ments par le biais de lart , explique-t-elle.

    Mlle Lisk sinspire de sa vi-sion trs personnelle du thme delidentit lorsquelle produit ses cli-

    chs, qui sont essentiellement desautoportraits. Cest travers sesmultiples identits de femme, de Ca-nadienne et de Mohak quelle puiseson inspiration pour son travail ar-tistique.

    Lexposition a aussi commebut de rendre compte de lidentitforge collectivement et laquelleles tudiants adhrent, explique laresponsable des communicationsdu projet, milie Demers. Lide

    derrire lidentit est queexpriences viennent inidentits et aussi, on failidentit collective qui eelle-mme.

    Pour ceux et celles quiadmirer cette exposition, seront en place au pavillapproximativement jusqu2014. Un livret de toutes du projet sera disponible ment un faible cot.

    EXPOSITION DARTS VISUELS POUR LE 125E ANNIVERSAIRE DE LA FACULT DES ARTS

    Diversit identitaire de lUniversit :dhier aujourdhui

    ARTS VISUELS

    100 affiches pour le droit au logement

    9 dcembre 2013

    Photo Yulia Mikhailo

  • 8/13/2019 La Rotonde - dition du 9 dcembre 2013

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    Les Publications La Rotonde inc. sont une organisation but non-lucratif gre par un conseil dadministration (CA) de membres votants.Vous trouverez en ligne les ordres du jour et les procs-verbaux des runions du CA, des assembles des membres ainsi que les Status et R-glements en vigueur qui rgissent ladministration du journal.

    Pour communiquer avec les membres du conseil excutif, veuillez vous rfrer aux adresses ci-dessous.

    Simon-Nicolas Grandmatre [email protected] Corbeil [email protected]

    Jakob Pomeranzev [email protected]

    Membres votants : Jean-Philippe Vinette, Anis Maaloul, Justin Cscs et Marie-Claude Charron

    Membres non-votants : Ghassen Athmni, Jrme Simon et Anas Elboudjani

    La Rotonde est la recherche de personnes afn de siger au CA en tant que membre votant.Envoyez votre CV et votre lettre de prsentation [email protected]

    Samuel PoulinSecrtaire de rdaction

    Cest la chapelle du pavillon Tabaret,renomme salle Huguette-Labelle depuis2012, que lcole de musique de lUniversitdOttawa a prsent son annuel concertdoffrande musicale pour Nol, mercre-di dernier. Dans le cadre du programme,lEnsemble Jazz, lEnsemble Calixa-Laval-le, lEnsemble Choral ainsi que dautresensembles tudiants taient lhonneurpour sonner le dbut du temps des Ftes.

    Cest dj le 30econcert annuel de lUniversit , a rappel Lau-rence Ewashko, professeur de chant agrg lcole de musique et di-recteur de la chorale. Cest un honneur de continuer la tradition duconcert de Nol , a-t-il con entre deux chants.

    Le tout a dbut par une courte prestation de lEnsemble Jazz qui,fort dun petit concert au pavillon Perez la semaine dernire, a reprisdeux de ses pices les plus enjoues, Song For My Father et YoFunky Emmanuel Riff , une pice qui a un petit air de Nol , selonle directeur Yves Laroche. Faisant salle comble, lauditoire compos deparents, amis et admirateurs de lcole de musique a pu apprcier leshabilets des musiciens de lEnsemble, dirig par le professeur Laroche.

    La troupe de Jazz a ensuite laiss la scne lEnsemble Choral,rassemblant un peu plus de 75 choristes tudiants, qui ont su raviverlatmosphre la saveur de Nol par linterprtation de la mlancolique Quelle est cette odeur agrable , suivie de la plus notoire Il est n ledivin enfant . LEnsemble, guid sous les gestes du directeur Ewashkoa su faire cadeau dune performance harmonieuse et dune magni quecomplicit de voix.

    Laprs-midi fut galement ponctu de diffrentes harmonies, dontcelle du trio compos de Ryan Hofman, Daniel Mills et Valerie Dueck.Malgr une brave tentative dinterprter The Trumpet Shall Sound de

    Georg Friedrich Handel, la puissante voix de barytondoigt exact de Dueck au piano nont pu tre suivis pMills, qui semblait manquer doxygne lapoge de

    Le point saillant du concert fut assurment la brition du Quintette avec piano en do mineur du comnique Ralph Vaughan Williams, par Chris Kim au violalto, Evan Buttar au violoncelle, Benjamin du Toitet Lucas Bell au piano. Tantt dramatique, tantt eperformance cordes a fait montre parfois dune inaux hymnes de guerre, parfois aux douces mlodiedont fut capable Chopin avec ses clbres nocturnes. plaudissements amplement mrits des admirateurs qlaiss la voix lassemble qui, tout au long de lvneles musiciens par le chant des airs les plus rputs, telpaix , Adeste Fideles , Do viens-tu, bergre? e

    Lvnement a galement servi amasser des fogdie du typhon Haiyan, qui a fait plus de 6500 victimlAsie, en novembre dernier. Quelle meilleure maNol que de donner , a rappel Xin Ben Yu, lunelvnement. Tous les dons taient recueillis par la Cdienne et seront galiss par le gouvernement du Can

    OFFRANDE MUSICALE POUR NOL 2013

    Lcole de musique sonne le temps des Ftes

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    LEnsemble Choral - Photo Ay

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    9 dcembre 2013

    Marie-Claude CharronChef web

    La Rotonde a t tmoin desprouesses psychiques de Da-mian lhypnotiseur lors de sonspectacle lAuditorium des an-ciens, prsent mercredi dernierpar le Carrefour francophonede lUniversit dOttawa.

    En tant que matre certi en hypnose, Damianest sollicit travers le monde et a dj bahi desmillions de spectateurs. Je voyage entre autres auxtats-Unis, au Mexique et en Europe, mais tout sestdvelopp ici-mme Ottawa o jai grandi , pr-cise-t-il. Au cours de ses treize annes dexpriencesur scne, y compris des performances au PlanetHollywood Casino Las Vegas, lhypnotiseur achoisi dadapter son spectacle a n de divertir despublics francophones : Cest plus dif cile pourmoi en franais, mais jaime que a me force tra- vailler davantage. En plus, ils sont trs chaleureux

    et rceptifs lhypnose, donc le plaisir est garanti .En cette n de session, seulement une quinzaine

    de personnes taient prsentes dans lAuditoriumdes anciens. Bien que Damian soit habitu rem-plir les salles et inviter 20 volontaires monter sur

    scne, il a relev le d avec brio. Lexprience a eneffet t bien reue, autant pour les spectateurs m-duss que pour les tudiantes hypnotises. Celles-ciont t immerges dans un tat qui sapparente aurve et se sont laisses guider par les commandes

    extravagantes de lhypnotiseur. Par ea fait fumer un joint imaginaire poulegally stoned . Jessica Pearson, la pludes deux, a racont La Rotondeen riantfume jamais, mais jtais vraiment thigsest aussi fait convaincre quelle dhomme de laudience accoucher, spectacle, que le nouveau-n avait la salle : Jai vraiment cru quil a d un bb. Aprs, sans comprendre sait, il fallait absolument que je retrouparmi les spectateurs. Jai mme diquil fallait appeler lhpital! Ctaitincroyable .

    Lun des spectateurs, Rami Mmerveill par ces mises en scne.demand lhypnotiseur sil utilisoccultes. Damian lui a con rm qtacle, bien que droutant pour ceaucunement in uenc par la magicest un processus semblable vit lorsquon sendort. Cest seuldutiliser, tape par tape, une ausubconscient.

    Avis aux lecteurs curieux ou Damien lhypnotiseur sera de retou24 janvier, cette fois-ci La Cit.

    Alex Jrgen Thumm Bnvole

    Les dernires manchettes deLa Rotonde portentsur le rfrendum sur les Assembles gnrales. Parcuriosit, jai demand mon coloc si un rfren-dum tudiant serait mme pensable en Allemagnedaprs lui. La rponse, tout court, est non ; sans d-bats, sans journaux tudiants, quelle question seraitpose et qui sy intresserait?

    Mon coloc ma pourtant fait part dun votequi aura lieu dici peu lcole pdagogique de Fri-bourg : un vote pour fonder un Comit constitudes tudiant.es (AStA). Interdits dans le bundeslandde Bade-Wurtemberg jusquen 2012, les AStAexistent depuis longtemps dans 14 autres tats(la seule exception tant la Bavire, toujours le se-meur de trouble dans la rpublique fdrale). Les AStA dtiennent un mandat lgal du bundeslandpour reprsenter of ciellement les tudiants poli-tiquement et sinscrivent dans un rseau complexedorganismes reprsentants. Il me semble que leursystme de reprsentation tudiante est probable-ment plus sophistiqu que le ntre (aprs tout, on abloqu les frais de scolarit), mais la participation, latransparence et lintrt laissent dsirer.

    Dans ce pays o je trouve des graf tis tels que Go vegan! et des autocollants dans les salles de classemincitant combattre la terreur fasciste , il y acertaines curiosits qui font oublier le progressismedes Allemands. Un tribunal vient dinterdire la cam-pagne de publicit Dont be a maybe de Malboro,mais des pubs de tabac, on en voit encore. Quelquesrestaurants et presque tous les bars maintiennentune section fumeuse. Une zone fumeuse se trouvesur tous les quais de gare et laire des bagages danslarogare.

    Je suis sr que bien des parents sont troublspar lloge du tabagisme, mais manifestement la so-cit ny trouve aucun tort. En effet, encore pire queles pubs de cigarettes pour les yeux denfants danslimaginaire allemand, est la traverse illgale de la

    rue. On me dit quen rgle gnrale, on peut se lapermettre, mais jamais devant des enfants : on courtle risque dune amende pour ne pas avoir t ex-emplaire : Sois pasunvorbildlich !

    Je mhabitue de plus en plus luniversit alle-mande. Des fois volontiers, des fois contrecur. Jai volontiers dbours 4 (5,75 $) pour un recueilde textes dune paisseur qui coterait 60 $ Ot-tawa. contrecur, je devrai le lire. Il est pour unsminaire intitul La politique du centre : la n de ladroite et de la gauche? . Le prof insiste quon suivemaximum trois cours/sminaires la fois pour nepas avoir trop de travail, mais pour ne pas retarder

    mes tudes Ottawa, je dois en suivre quatre.Le modle dapprentissage en Allemagne est

    pas mal exemplaire ; si on introduisait le conceptdun plan de cours exhaustif, il serait certes russi.Le terme gnral pour tous les types de cours offertsest Lehrveranstaltung , littralement vnementdapprentissage . Dj partir de la deuxime outroisime anne en sciences sociales, on suit prin-cipalement des sminaires et non des exposs .Chacun est compos de dix quinze tudiants typ-iquement, faisant en sorte que les sminaires sontnombreux et proposent des thmatiques trs par-ticulires. cause du ratio, bien entendu, un grand

    personnel enseignant est requis et le mdonc jamais le jour au Canada.

    Parmi mes quatre cours, je nai qmen ce semestre. Ma note portera pasur mes dissertations et mes exposs le modle traditionnel du Referat. Danaire sur la politique du centre, ces exou moins dcharg le prof de prpartenu.

    Le Referat : on discute dun thmin et on propose une thse. Chaqquon travaille en groupe ou non, bladix minutes et puis dirige la priodequi suit. Ce nest pas pouvantablenont pas mme pris des notes duranont qucout.

    Je perois bien des avantages sca, mais a nuit mon tat desprit. Stre sminaires, moins de deux heurechacun, mais davantage de travail exment dheures solitaires devant lcrade bonnes places de travail sur le caces heures dans ma chambre.

    Pour les uns, vivre ltranger lediffrences. Moi, je crois que japparpour qui les ressemblances ressortement. Mon universit daccueil me je ne peux pas constater que la vie ulemande me plat mieux qu Ottawfait vouloir continuer avec mes tudquelque chose qui manque, probablemde la vie et de lesprit tudiant. dautre fois.

    La formation de la coalition fdmagne entre les dmocrates chrtiensdmocrates a pourtant t beaucoupsante que les tudes dernirement. Psuis trop optimiste, mais plus de bient accompli dans les dernires semdes ngociations que durant, jsais pdcennie au Canada. Les coalitions,peine chez nous!

    DAMIAN LHYPNOTISEUR

    la rencontre du subconscient

    LETTRE DEUROPE

    la recherche des diffrences

    Damien lhypnotiseur - Photo Marie-Claude Charron

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    CRITIQUE DE FILM

    Capitaine Phillips dePaul Greengrass

    Louis-Charles PoulinChef Sports

    Bas sur une histoire vraie, le lm racontele rcit du Capitaine Phillips et de son quipage,qui sont attaqus par des pirates prs des ctessomaliennes. Le lm, dune dure de plus dedeux heures, russit crer un climat de tensiondu dbut jusqu la n.

    Lacteur principal, Tom Hanks, pourraitbien obtenir un troisime Oscar en carriregrce son interprtation du capitaine de navireRichard Phillips. Le travail de lacteur Barkhad Abdi a galement de quoi tre soulign pour sonrle de chef des pirates somaliens. Par ailleurs,

    le ralisateur Paul Greengrass ne nous partagepas seulement la vision du hros amricain,comme dans bien des longs mtrages. Au coursdu rcit, les cinphiles sont exposs la ralitque vivent les Somaliens, savoir pourquoi ilsagissent de la sorte : leur survie et celle de leurfamille en dpendent.

    Le seul point ngatif serait la camra enmouvement qui, un certain moment donne lemal de mer, tellement elle est sur-utilise. Celapermet sans doute dapporter un certain ral-isme et de donner limpression dtre dans le feude laction, sauf quaprs plus dune heure, cesmouvements deviennent dif ciles supporter.

    Capitaine Phillips est russi dans son ensem-ble et se retrouvera probablement nomin pourles prochains Oscars.

    CRITIQUE DE BANDE DESSINE

    Nietzsche de Michel Onfray

    Louise Guillot

    Bnvole

    La bande dessine Nietzsch e , cle philosophe Michel Onfray et Maximilien Leroy, est parue enditions du Lombard. Les reprgraphiques de luvre illustrenrigoureux, puisque lon a limprgarder un lm plutt que de liredessine.

    Le ralisme des traits est incomplus du cadrage des vignettes quplanches un style cinmatographi

    Plusieurs plans sont ainsi llillustrateur : des plans panoramzoom pour insister sur certains dpersonnages dessins en plan poi

    Les couleurs et l'atmosphre vrage sont f ascinantes. Lauteur un accs simpli la pense du allemand en abordant sa vie de dactique.

    Vous verrez l'in uence qu'a penhauer ses dbuts et ce livrenera l'envie de lire ou de relire Nietzsche pour comprendre sesen profondeur. Vous entrerez dande ce philosophe tourment et romaladie. Nietzscheest la fois une bune introduction la pense du ponyme et une r exion sur cetMichel Onfray vous transporteragrable au XIXe sicle, alors al vous porter!

    Lysane CaouetteChef de pupitre

    Je scrute lillustration panoramique de monbanal gobelet de caf de chez Tim Hortons,me convainquant quune super ide inspira maplume pour cette joyeuse chronique du tempsdes Ftes.

    Ce nest pas que les vacances du temps desFtes ne sont pas inspirantes. Au contraire! Lenez plong dans nos livres, ou bien coll surnotre cran dordinateur, on ne pense qu a,ces vacances, qui nous dlivreront en n denotre lourde charge de travail.

    On semballe plani er une foule dactivitsque lon se promet de faire pendant ces se-

    maines. Prvoir une journe pour dvaler lespistes de ski, en ler ses patins et faire un dtoursur la glace, revoir des copains que lon na pas vus depuis un moment, et cetera, et cetera.

    Ce qui se produit rellement? On met laplupart de nos plans idals de ct pour fairequ peu prs une chose : dormir. Ne culpabi-lisez pas! Les vacances, cest fait pour a. Nosnergies ont t canalises dans notre n desession (on a tenu le coup avec la cafine), etmaintenant, cest le temps dhiberner pour plu-sieurs jours.

    Mais pour la plupart des gens qui liront ceslignes, la n ne sera toujours pas arrive. Cepen-dant, procrastinons ensemble, chers lecteurs,en nous tlportant pendant un instant aux va-cances de Nol.

    Ce qui me vient en tte en me remmo-rant cette fte, cest la musique. Si vous, com-me moi, ntes pas fou de joie de rcouter les classiques de Nol, eh bien, sachez que vousntes plus seul. Rentendre comme chaque an-ne lalbum de Nol de Ren Simard lorsquilnavait pas mu, cest trop.

    Jai trouv une solution pour meubler vossoires de bonne musique tantt festive tanttplus calme. Le site weblistedenoel.ca vous offre dela musique dartistes mergents, et ce, gratuite-ment. Vous pouvez ds maintenant slection-ner la musique parmi 59 albums, et votre playlist vous sera envoy le jour de Nol. La plupart desalbums sont rpertoris de Montral. Toutefois,certains albums proviennent de la France, duRoyaume-Uni, de la Bretagne et des tats-Unis.

    Alors, plus question de trouver la musiqueennuyante cette anne! En attendant, retourn-ons terminer nos travaux.

    CHRONIQUE

    Musiquemergenteet nonennuyante

    LUNDI 9 :Musique :Les Gazeux,Les Brasseurs Du Temps,19 h 30

    MARDI 10 :Lecture : Rencontre duclub de lecture, pavillonLamoureux, 16 h 30

    MERCREDI 11 :Magie : (11 et 12dcembre) : Luc Langevin,Maison de la Culture deGatineau, 20 h

    JEUDI 12 :Vernissage : One Last Timeprsent par Tavi Weist,Galerie Karsh-Masson,17 h 30

    VENDREDI 13 :Musique :De Temps Antan, Cabaret LaBasoche, 20 h

    SAMEDI 14 :Danse : (14 et 15 dcembre)Casse-Noisette :Une tradition canadienne, Thtre Centrepointe,13 h et 16 h 30

    DIMANCHEMagie : Incroyabexprience par DCoutu, salle Jean14 h et 16 h

    CALENDRIER CULTURELL

    CRITIQUE DE FILM

    Django Unchained, de Quentin Tarantino

    Lysane CaouetteChef de pupitre

    Django Unchained , sorti en salle lanne2012, est le 11e film en carrire que signeQuentin Tarantino en tant que ralisateur.

    Lhistoire se situe en 1858, quelquesannes prs de la guerre civile survenue auxtats-Unis.

    Le Dr King Schultz, dentiste et chas-seur de primes ses heures (interprt parlacteur austro-allemand Christoph Waltz),sauve Django (Jamie Foxx) de lesclavageen lincluant dans sa mission. Dveloppantavec ce dernier un certain lien de confi-ance, le Dr Schultz dcide daider Django retrouver sa femme, esclave de lhommedinfluence Calvin Candie (Leonardo Di-Caprio).

    Les fans de Tarantino reconnaitront sonstyle cinmatographique bien lui.

    Des scnes violentes et teintes desang composent une fois de plus ce longmtrage. Le travail reste toutefois rflchi,notamment parce que M. Tarantino apporteune grande touche desthtisme au contenudu film, que ce soit avec la musique ou parles divers effets visuels sophistiqus.

    Django Unchained savre tre un filmdune grande envergure, notamment grce son caractre historique avec lexpositionde lesclavage, ce drame humain qui a sec-ou le monde pendant plusieurs s icles.

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    La Papineau Robichaud Adjointe la rdaction

    Il suf t dassister un matchdune des quipes fminines delUniversit dOttawa pour con-stater que les foules sont peunombreuses pour encourager les

    lles. Les quipes fminines fontclairement face certains d sque les gars nont pas se proc-cuper.

    La Rotonde , ayant appris que les athltesdes quipes fminines de rugby et de hockeydevaient dbourser de largent de leurs proprespoches pour jouer, a dcid de faire une petiteenqute sur le sujet.

    Le directeur du Service des sports, Luc Glin-eau, a expliqu cette situation en soulignant que cesont les programmes eux-mmes qui choisissent dedemander ou non un petit montant aux joueuses. On sattend ce que tout le monde puisse attirerdes ressources externes, soit par des camps dt,des commanditaires, des dons, etc., pour rehausserlexprience des tudiants. Une quipe qui ne faitrien, ils font ce quils veulent. Par contre, ce sontles revenus externes qui font quun moment donn,lquipe a des matchs dexhibition, lquipe a un en-traneur-adjoint de plus ou des choses semblables.

    Ainsi, chaque programme reoit le mme -nancement de la part du Service des sports. Ils d-cident ensuite de la quantit de revenus extrieursdont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs.

    Lquipe de hockey fminin par exemple faitbeaucoup de travail avec la communaut. Cestprobablement lquipe qui gnre le plus de res-sources prsentement parmi les quipes fminines.On leur a donn des ressources et ils maximisent.Bravo eux , lance le directeur du Service dessports. Il admet cependant que le hockey est un

    sport plus dispendieux quun autre, comme le soc-cer par exemple.La gardienne de but de lquipe, Stphanie Mer-

    cier, trouve dailleurs valorisant cette ide de fairedu bnvolat dans la communaut. On ne peutpas se plaindre, cest un privilge de faire partie delquipe et de faire des camps de hockey, danimerdes pratiques, de participer activement dans la com-munaut et de pouvoir agir comme modle pour lesjeunes joueuses qui rvent de jouer notre niveauun jour. Je considre a beaucoup plus comme unprivilge que du travail en plus.

    Cest sr que jaimerais concentrer plus montemps sur le hockey que sur la business. Malheu-reusement, a fait partie des tches. Je ne me plainspas, cest la job de mes rves. Je le fais pour les

    lles, je le fais pour le programme et je sais que leprogramme progresse , af rme Yanick Evola,lentraneur de lquipe de hockey fminin.

    Projet pilote sur le hockey fminin

    Dailleurs, le Sport interuniversitaire canadien(SIC) a annonc la semaine dernire quil mettraitsur pied un projet pilote dici septembre, qui don-nerait un coup de pouce aux quipes de hockeyfminin. Ce projet a pour objectif de dvelopperles programmes travers le pays. On va faire unetude pour voir si le projet aura des rami cationsdans le sport universitaire et surtout sur le hockeyfminin. Parce que cest un des sports les plus per-formants au pays, mais aussi un des sports qui est

    en train de se dvelopper le plus rapidement au pays, af rme le directeur gnral du SIC, Pierre Lafon-taine.

    Des bourses plus leves pourront tre at-tribues aux joueuses, comparativement aux bours-es prsentement offertes. Chaque athlte dans unequipe a un maximum de support nancier qui tait

    x un certain montant. Maintenant, ce qui a t vot cest quil y ait une plus grande exibilit pources montants-l , explique M. Lafontaine.

    De plus, le SIC a annonc que la rgledadmissibilit sur le rapatriement sera modi epour tous les programmes sportifs. Ainsi, un athltecanadien qui joue dans la National Collegiate Ath-letic Association (NCAA) pourra revenir saligneravec une quipe universitaire canadienne sans avoirun an de pnalit comme cest le cas prsentement. Le d prsentement, cest quenviron 100 % delquipe olympique nationale de lles est composedathltes qui sont alles tudier aux tats-Unis.Donc ce quon essaie de faire cest de ramener cepourcentage-l pour que les athltes fminines aientle plus dopportunits possibles , explique le di-recteur gnral du SIC.

    En plus de cette annonce qui donnera un coupde pouce lune des quipes fminines de lU dO,le Service des sports a aussi pris des mesures pouraider les autres quipes. Par exemple, pour le bas-ket-ball, les recettes des matchs sont partages entreles deux quipes. Lquipe masculine nous dit sou- vent quil devrait avoir la totalit de leurs recettes,car dans dautres universits, lquipe masculinereoit la totalit de ses recettes sans les partager aveclquipe fminine, mais on partage les recettes quandmme , af rme Luc Glineau.

    On fait aucune discrimination au niveaudes bourses parce quon connait la ralit. On saitque cest plus dif cile du ct fminin. Par contre,prsentement Ottawa, on se fait accuser dtre

    discriminatoire envers les programmLan dernier, 70 % de nos bourses on des femmes et 30 % du ct des hM. Glineau.

    Personnellement, je crois que promouvoir davantage les matchs sieurs tudiants mentionnent quils ig

    raires des rencontres d au manque Ils ne savent galement pas que lesgratuits pour les tudiants , estimeMyriam English.

    Une question de mentalit

    Au nal, autant du ct du SIC qudes sports, on dsire que les athltes vexprience en pratiquant un sport au nsitaire et ils sont prts travailler pourcachent toutefois pas quil y a des dLe directeur du Service des sports cque cest une mentalit qui est ancretudes des Canadiens. La plupart de rattachs au systme sportif dans soexplique Luc Glineau en donnant lNCAA, qui na pas beaucoup de mafminins de diffuss la tlvision. vent dans nos runions de directeurspour les sports dlite et souvent ldavoir un distributeur qui diffuse un cest de limposer. Avec la concurrquon soit pris dans des situations oSil faut prendre les deux (fminin elaisse tomber.

    Il y a srement plusieurs faonsde notorit au sport, faire de la promcoles secondaires ou dans les liguesexemple. On a beaucoup de travail fl, cest certain , conclut le directeur M. Lafontaine.

    QUIPES FMININES DE LU DO

    Plusieurs ds relever

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    BASKET-BALL MASCULIN

    Une deuxime moiti de saison difcileLouis-Charles PoulinChef de pupitre

    Les Gee-Gees delUniversit dOttawa(U dO) ont entreprisleur saison en force enremportant le tournoi Jack Donohue et ac-cumulant huit victoiresconscutives avant desincliner face Car-leton, en n de session.Malgr un dbut desaison convaincant, lesGee-Gees sinquitentdes d s qui les atten-dent lors de la deuximemoiti de la saison.

    Aprs tre sor tis victo-rieux face Western, Windsor,Guelph, Lakehead, Brock, Mc-Master, Waterloo et Laurier,les Gee-Gees ont perdu leurdernier match avant la pause demi-saison. Cette dfaite contreCarleton inquite la troupe de James Derouin, car le calendri er

    du retour des Ftes propose plu-sieurs dfis. Il y aura beaucoupplus de matchs difficiles le se-mestre prochain. Nous devonsapprendre de nos erreurs et lescorriger, sinon on va tre dans le

    trouble , croit lentraneur-chef. On a bien jou jusqu prsent,mais les matchs plus difficiles vont tre au deuxime semes tre ,remarque lui aussi Mehdi Tihani.Lquipe de lU dO affrontera deux reprises York (5-4), Queens(6-3), Laurentienne (7 -2) et Ry-erson (8-1), qui prsentent tousdes fiches victorieuses. Ils dev-ront galement croiser le fer avecCarleton (9-0) pour une dernirefois cette saison. Derouin croitquil y a plusieurs ajustements faire pour prparer son quipe en vue de ces matchs. Nous allonsdevoir nous ajuster et voir com-ment nous pouvons comptition-ner avec ces quipes. Les diffi-cults que nous avons prouvesdepuis le dbut vont nous rat-traper en fin de saison, si on nesajuste pas maintenant , dnotelentraneur.

    Le Gris et Grenat pourra con-tinuer de miser sur des joueurscomme Johnny Berhanemeskelet Caleb Agada, qui connais-sent du succs au niveau offen-sif. Berhanemeskel marque en

    moyenne 24 points par match et Agada 16 points. Lancien joueurde lUniversit Saint-Francis-Xavier, Terry Thomas, qui a faitses dbuts avec les Gee-Geescontre Carleton, sera probable-

    ment un atout important pourOttawa. sa dernire saison en2011-2012, Thomas marquait enmoyenne 19 points par match.Lui, qui a pu observer sa nou- velle quipe sur les lignes dect pendant prs dun an, croitquils doivent amliorer leur jeudfensif pour pouvoir rivaliseravec les quipes de haut calibre. Nous devons tre plus solidesen dfense , dit-il.Son coquip-ier, Mehdi Tihani, est du mmeavis. On doit amliorer notredfense et les rebonds. Carletonest une quipe trs physique surles rebonds, alors on doit tra- vail ler sur cela durant la pause desaison. James Derouin met aus-si le blme sur ces aspects pourexpliquer leur seule dfaite de lasaison. Contre Carleton, nousles avons laisss prendre trop delancers faciles et leur avons don-n trop de rebonds loffensive, dplore-t-il.

    La deuxime moiti de lasaison samorcera sur la route les10 et 11 janvier face lUniversitdAlgoma et Laurentienne.

    Louis-Charles PoulinChef de pupitre

    Aprs avoir disput un to-tal de neuf rencontres, lquipede basket-ball fminine desGee-Gees sen tire bien cettesaison, avec une che de 6 3, galit avec Carleton etQueens au premier rang de ladivision est des Sports univer-sitaires de lOntario (SUO).

    Si javais fait des prdictions la suitede la pr-saison, je crois que notre chereprsente pas mal ce quoi je mattendais.Par contre, je crois que lon peut faire encoremieux , indique lentraneur de lquipe, Andy Sparks. Les Gee-Gees devront con-tinuer de travailler fort pour accumuler les victoires et conserver le sommet de la di- vision. Treize matchs attendent la jeunetroupe de Sparks au retour du cong desFtes avant la n de la saison. Lquipe aurala chance de prendre sa revanche face auxRavens de Carleton ainsi que de se mesurer deux reprises lquipe de Queens, quelle

    na pas encore affronte depuis le dbut dela saison.

    Nous aurions facilement pu avoir uneche de 3 - 6

    Lquipe de basket-ball fminine a rem-port quatre de ses six victoires par uneavance de moins de sept points, tel que lesouligne Andy Sparks. Nous aurions fac-ilement pu perdre de nombreuses reprisesdepuis le dbut de la saison. Nous avonsdisput plusieurs matchs trs serrs, dontlissue sest dcide la dernire minute. Cesmatchs nauraient pas d tre autant serrset ils auraient facilement pu tourner en notredfaveur. Nous aurions facilement pu avoirune che de trois victoires et six dfaites aulieu du contraire , avoue lentraneur.

    Le Gris et Grenat a encaiss deux reversde suite pour clore la premire partie de la

    saison. Lentraneur des Gee-Gees espreque cela naffectera pas ngativement le ren-dement de ses joueuses. Cest ce point-cide la saison que je vais voir quel type de car-actre ont les joueuses de mon quipe. Laralit est que nous sommes une jeune qui-pe et nous devons amliorer notre niveaudexcution dans la deuxime moiti de lasaison , explique-il. Andy Sparks ajoutequil voit beaucoup de potentiel dans sonquipe. Je dirige une quipe prometteuse.

    Ses joueuses sentendent pour dire quily a des aspects positifs et ngatifs tirer dece dbut de saison. Selon Stephanie Mac-

    Donald des Gee-Gees, les deux dfaitessubies lors des deux derniers matchs nedcourageront pas la jeune quipe. Nousavons perdu nos deux derniers matchs,mais a va nous permettre dapprendre denos erreurs et nous nabandonnerons pas ,af rme-t-elle. Positivement, jai remarquque lon joue plus en quipe, mais ngative-ment notre jeu dfensif a perdu de son ef-

    cacit , analyse sa coquipire Catherine Traer, au terme de la mi- saison.

    Les Gee-Gees sont maintenant encong pour la priode des Ftes, avantdentamer la dernire partie de la saisonen janvier. Elles commenceront par visiterlUniversit dAlgoma, le 10 janvier. Le len-demain, elles poursuivront leur route pouraffronter lUniversit Laurentienne. En-suite, elles seront de retour domicile les

    17 et 18 janvier pour recevoir les quipes delUniversit de Toronto et de Ryerson. Le21 janvier aura lieu la Classique annuelle dela capitale au Centre Canadian Tire face Carleton. Ce sera notre chance de nous re-prendre contre Carleton , souligne Stepha-nie MacDonald, qui ajoute que selon elle, ladfaite de son quipe face Carleton fut lepire moment de la saison jusqu prsent. Si nous travaillons fort, je crois que nousaccomplirons de belles choses dici la n dela saison , af rme-t-elle en se xant commeobjectif de battre Carleton lors du prochainduel entre les deux formations ottaviennes.

    BASKET-BALL FMININ

    Nous nabandonnerons pas - MacDona

    Johnny Berhanemeskel - Photo A

    Stephanie MacDonald - Photo Ay

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    [email protected] SPOR9 dcembre 2013

    Philippe Marceau-Loranger Bnvole

    Le Gris et Grenata entrepris la saisonavec de grandes am-bitions. Rapidementdsillusionne avecune maigre victoire auterme des six premiersmatchs, la troupe deRal Paiement a surenverser la vapeur etentamer sa route versla rdemption.

    Ds l'amorce de la saisonrgulire, les Gee-Gees durentcomposer avec un calendrierhostile. Leurs trois premiersmatchs, se soldant par des re- vers, avaient lieu sur la route, etnon pas contre des pieds de c-leri : les Universits de Toronto,Ryerson et McGill. Si le gainde 8 1 contre Nipissing pourl'ouverture locale eut l'effet d'un

    baume, celui-ci fut phmre,les Ottaviens pliant l'chine deux autres reprises par la suite.Durant cette squence peu envi-able, les Gee-Gees accordaienten moyenne plus de quatre butspar rencontre. L'entraneur-chef Ral Paiement, ce sujet,reconnait ses torts et fait sonmea culpa : Dans le campd'entranement, j'ai mis l'accentsur l'offensive, et force estd'admettre qu'on n'a pas asseztravaill notre jeu collectif endfensive. Je trouve que l'onn'a pas donn tant de chancesde compter, mais celles que l'on

    donnait nos adversaires, c'taitdes chances en or dans l'enclave. Je dois dire que notre nouveaugardien, Warren Shymko, quin'avait pas l'exprience d'un telcalibre de jeu, a aussi stabilis sesperformances et rcemment, ilnous offre du jeu beaucoup plusconstant .

    Par contre, une fois la fatidiquesquence arrive terme, les Gee-Gees furent intraitables, en lantneuf victoires, entre autres contre lesexcellentes formations de Queen's,de Western et de Waterloo. Ils'agissait de bien assimiler le sys-tme dfensif et de l'appliquer la

    lettre , explique le co-capitaine desGee-Gees, Guillaume Donovan. On a vraiment travaill notrejeu dans notre zone, et a nous apermis d'amliorer notre relance,et donc notre production offen-sive . Donovan ne pouvait pas sibien dire, car au moment de mettresous presse, l'offensive du DoubleG se pointait au deuxime rang ducircuit avec 63 buts inscrits en 16matchs, pour une moyenne supri-eure quatre buts par rencontre.Qui plus est, les Ottaviens compt-ent en leurs rangs deux proli quesmarqueurs, soit Stephen Blundenet Alexandre Touchette. Blunden

    arbore une che de 23 points en15 matchs, bon pour le neuvimerang des marqueurs au hockeyuniversitaire canadien, tandis que Touchette trne au neuvime che-lon pour les buts marqus, avec dixbuts. Cependant, il serait erron decroire que l'attaque du Gris et Gre-nat ne repose que sur ses deux pil-iers, selon Paiement. La cl, c'est vraiment l'quilibre de nos quatretrios. Tout le monde met la main la pte, et la preuve, on n'a aucunproblme de confronter le premiertrio adverse avec notre quatrimeunit. J'ai mme des joueurs sur lagalerie de la presse qui pourraient

    facilement jouer n'impnotre alignement .

    De plus, l'impact veaux venus commenplus en plus tangiblel'quipe, alors que Rbald et Mathieu Guetent une profondeur inl'attaque, tandis que Nrien et Gabriel Vermede la stabilit la lignsujet, Donovan note matation graduelle, mtoute russie des recrumencent mieux conrles parmi nous. C'souvent, ils se font degs au sujet de notre lsurpris du calibre. Mque cette priode d'adderrire eux, maintenaest bien d ni .

    Dans le camp desune pause salutaire lede souf er jusqu'au 4 jils reprendront du poinotamment face auxformations de CarletUQTR et Lakehead, Donovan, sera une prparation en vue dtoires.

    La Papineau Robichaud Adjointe la rdaction

    De gros d s attendentlquipe de hockey fminine delUniversit dOttawa au retourdu cong des Ftes, mais pourle moment, lentraneur-chef Yanick Evola dresse u