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Édition du lundi 15 septembre 2014 | VOLUME LXXXII N O 3 - Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - Sports et bien-être Football p. 18 Actualités Employés de soutien p. 4-5 FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca CHAPEAU AU FOLK!

Édition 3 - 15 septembre 2014

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Édition du lundi 15 septembre 2014 | VOLUME LXXXII NO 3

- L e j o u r n a l i n d é p e n d a n t d e l ’ U n i v e r s i t é d ’ O t t a w a -

Sports et bien-êtreFootball p. 18

ActualitésEmployés de soutien p. 4-5

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TABLE DES MATIÈRES

Actualités

Création d’un nouvel Institut 3Employés de soutien 4Sécurité sur le campus 6Chronique 7Insécurité alimentaire 7Ice bucket Challenge 8Événements de la semaine 8Brèves 9Cours intermédiaires 9Rue Jacques-Cartier 10

Arts et culture

Imagine Eddy 11Nuit Blanche 11Folk Fest d’Ottawa 12Mieux connaitre sa scène 15Marché frais 101 16Calendrier culturel 16Critiques 17

Sports et bien-être

Football 18Le Stempede 19Chronique 20Étoiles de la semaine 20Service des sports 21

LabyrinthesPoèmes 22

OpinionsRéponse à une lettre ouverte 23

L

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ÉditorialComité éditorial de La Rotonde [email protected]

Guerre au terrorisme : l’U d’O veut former l’élite Former l’élite des décideurs sur les thèmes de la cybersécurité et des enjeux géopolitiques, c’est ce que l’Université d’Ottawa (l’U d’O) ten-tera de faire avec le nouvel Institut en politiques et sécurité. L’initiative a été justifiée en affirmant qu’il est nécessaire de se prémunir des « men-aces qui nous guettent », une phrase qui détonne du calme imperturb-able qui occupe la vie universitaire.

Le campus a été décrit par le Centre de développement profession-nel comme un lieu de prédilection pour une telle initiative, car il représente un endroit apolitique, où les connaissances peuvent être enseignées de façon neu-tre. Mais le vocabulaire employé par l’institution met de l’avant la présence de menaces et ramène à une approche bien ancrée dans les politiques étrangères de certains pays. Dire qu’il faut se battre contre des menaces, et former les déci-deurs pour qu’ils y réagissent, c’est aussi appuyer indirectement la guerre au ter-rorisme. L’apolitique est déjà disparu. Souligner qu’il faut adopter des actions contre une menace qui nous guette, sans l’identifier clairement, c’est s’appuyer sur des préjugés qui sont véhiculés dans la société occidentale sans faire de véri-tables efforts pour comprendre les causes mêmes de la situation. L’Université est l’un des espaces où doit se développer une connaissance critique sur ces sujets, et il est crucial de conserver cette neutralité. En septembre dernier, le maga-zine canadien Affaires universitaires soulevait les liens entre des membres de l’industrie militaire et les universités nord-américaines, écrivant qu’elles « sont malheureusement devenues [de façon directe ou indirecte] des partenaires de choix de sociétés comme Lockheed Mar-tin et Northrop Grumman, qui fabriquent des drones armés, des avions furtifs F-35 et des armes nucléaires. » Des décen-nies après que les liens entre l’industrie et l’armée soient dénoncés, c’est main-tenant les universités qui doivent être mises sous la loupe, expliquaient les au-teurs du texte intitulé « Universités cana-diennes et armes nucléaires – un appel ». Aucune consultation de la com-munauté universitaire n’a été accomplie avant la mise sur pied du programme. Officiellement, la consultation n’était pas nécessaire, puisque les formations sont transmises par le Centre de forma-tion continue. Ainsi, il n’y avait aucun besoin d’approuver l’initiative au Sénat de l’U d’O. La communauté universita-ire a donc été informée de la création de

l’Institut seulement deux jours avant le lancement officiel. L’Université n’a pas jugé important de questionner la com-munauté sur son désir de former une élite à lutter contre le terrorisme. L’avis de ceux qui le financent, qui paient leurs frais de scolarité semestre après semestre, ne semble pas avoir assez d’importance. Les étudiants ont eu très peu d’information avant le lancement. Pour-quoi craindre un processus plus transpar-ent? Ceci nous laisse envisager que la com-munauté universitaire sera pauvrement informée sur ce qui sera enseigné. À moins qu’ils s’inscrivent à des cours coûteux et non crédités qui ne leur sont pas destinés, il sera très difficile pour les étudiants de savoir ce que l’Université présentera sur les menaces terroristes. Les connaissances seront transmises en fonction de quelles perspectives? Quels biais influenceront les cours? Ceci demeurera un mystère pour la grande partie (ou la totalité) d’entre nous. Parmi les sujets de formation prévus, on est en droit de se demand-er ce qui sera enseigné dans des cours tels que celui de géopolitique intitulé « Les menaces terroristes au pays et à l’étranger ». Rappelons que ces forma-tions sont destinées aux membres d’une élite qui pourra « renforcer les capacités de leur organisation », comme l’écrit le Centre de développement professionnel. L’invité d’honneur au lance-ment du programme, George Friedman, spécialiste du renseignement militaire états-unien, a donné le ton à sa présenta-tion avec une carte illustrant les pays en-tourant la mer Noire. Ce dernier semblait bien connaître l’emplacement des nations dont il faut se méfier, et il semblait juger que peu était nécessaire pour expliquer une telle approche. Espérons qu’une per-spective plus critique sera de mise lors des

formations mises de l’avant par l’Institut. La cérémonie d’ouverture du programme, qui s’est déroulée au Château Laurier sous forme de banquet, a été financée par Symantec, une entreprise spéciali-ste des services de télécommunications. Cette dernière a été accusée d’avoir par-ticipé à la création d’un logiciel informa-tique utilisé par l’armée israélienne pour contrer le programme nucléaire iranien. Bien que les cours soient autofinancés par ceux qui s’y inscrivent, la polémique qu’a créée la présence de Symantec au lancement met de l’avant les risques que l’U d’O court en accueillant des parte-naires privés pour discuter de terrorisme. Il n’y a pas lieu à s’inquiéter, nous affirme le directeur de l’Institut, car on enseigne déjà ce genre de programme dans d’autres campus. Les grandes univ-er-sités du monde le font déjà, nous dit-on. Ne nous laissons pas distraire par de simples sophismes : la vigilance doit être de mise. Et puis, que gagne-t-on avec la présence d’un tel Institut ? S’il ne s’attaque pas aux racines du problème, il n’aidera en rien aux problèmes actuels. En plus d’avoir ignoré la com-munauté universitaire sur la question, l’initiative de l’Université n’a pas été dé-battue ni au Bureau des gouverneurs, ni au Sénat. Qui a donc approuvée la présence de l’Institut à l’U d’O? Les étu-diants ont droit à cette réponse. Le pro-gramme devrait être suspendu pour que la communauté étudiante et les instances décisionnelles s’expriment quant à sa pertinence sur le campus. Que l’U d’O entraîne des professionnels à faire face à des problèmes de sécurité ainsi qu’au terrorisme aura des conséquences im-portantes sur son indépendance et son objectivité. Occulter cette discussion pourrait avoir de graves répercussions.

IllustratIon : andrey Gosse

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Actualités

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Christopher Bernard [email protected]

Christopher Bernard [email protected]

L’Université d’Ottawa (U d’O) a annon-cé la création d’un tout nouvel Institut de dével-oppement professionnel en politiques et sécurité, au Château Laurier, le 10 septembre dernier. Ce programme permettra à des acteurs des services publics et du privé d’obtenir un certificat orien-té sur la prise de décision dans le domaine de la politique et de la sécurité.

Les associations étudiantes réagissent Annoncé en grande pompe mercredi derni-er, le nouveau programme de l’U d’O a pris par sur-prise plusieurs acteurs de la communauté univer-sitaire. Parmi ceux-ci, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) se sont dites surprises et inquiètes à l’annonce de cette nouveauté. Le nouvel Institut n’a pas fait l’objet d’une consultation publique, que ce soit du côté étudiant ou avec le Bureau des gou-verneurs, l’organe décisionnel le plus important de

l’U d’O. L’Université a aussi fait appel à George Fried-man, directeur général de Strarfor, une compagnie privée qui œuvre dans le domaine du renseignement. Ce derni-er était l’invité d’honneur du lancement officiel. Deux représentantes des associations étudiantes de l’U d’O, Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, et Gabrielle Ross-Marquette, commissaire aux affaires externes de la GSAÉD, se sont dites inquiètes de la présence prépon-dérante du secteur privé lors du lancement. Dans un communiqué de presse émis conjointe-ment à la suite de l’annonce de l’Université, les associa-tions étudiantes ont exprimé leur mécontentement à voir le privé aussi impliqué dans l’évènement. « Lorsqu’on permet à l’intérêt de corporations privées d’infiltrer les programmes académiques, on remarque que le finance-ment et le soutien des recherches effectuées pour l’intérêt public sont soutirés au profit des corporations qui ont fait des dons », a affirmé Mme Ross-Marquette.

Un cours parmi d’autres, selon le directeur Serge Blais, directeur du Centre de forma-tion continue de l’U d’O, a cependant expliqué qu’étant donné qu’il ne s’agit pas de cours crédités mais bien d’ateliers de perfectionnement professionnel, la procé-dure d’accréditation du programme n’est pas la même. « Dans un contexte de cours normal, il va y avoir tout un processus qui va monter jusqu’au Sénat. Nos cours ne sont pas crédités. Le processus n’est pas le

même, c’est beaucoup moins long. Le Centre de dével-oppement professionnel n’a pas comme clientèle celle du campus. C’est en parallèle avec l’Université, c’est autofi-nancé. C’est indépendant du reste du campus », soutient le directeur. Sur la page web du nouveau programme, l’Université explique que « l’Institut, qui n’est ni un cen-tre de recherche ni un laboratoire d’idées, s’acquitte de trois rôles principaux : synthétiser le savoir, conseiller et former. » Cette définition de l’Institut n’a pas suffi à ras-surer les représentants étudiants, qui concluent leur com-muniqué de presse en demandant à l’Université de rendre public les détails du financement et des objectifs, et en exigeant la suspension du programme jusqu’à ce qu’un rapport complet ait été présenté et approuvé par le BDG et le Sénat de l’U d’O. Selon M. Blais, le nouveau programme en poli-tiques et sécurité n’est qu’un autre programme de forma-tion continue parmi d’autres. « On donne 520 cours par année, c’est la même structure pour tous ces programmes », mentionne-t-il. M. Blais a répondu à certaines critiques qui évoquent que le financement d’acteurs du privé aura une influence sur le programme. « Il ne faut pas le voir comme ça. Pas plus que Telfer ou Desmarais définis-sent le contenu des cours des différentes facultés parce qu’ils ont donné de l’argent. Ce sont des commandi-taires et non pas des partenaires », souligne ce dernier.

Développement professionnel en politiques et sécurité

L’Institut nait dans la controverse

Christopher Bernard [email protected]

L’Université d’Ottawa (U d’O) a annoncé, lundi, sa toute nouvelle cam-pagne de positionnement : « défier les conventions ». La Rotonde s’est entretenue avec Louis de Melo, vice-recteur aux rela-tions extérieures de l’U d’O, pour en apprendre plus sur l’initiative et les retombées espérées.

La Rotonde : Expliquez-nous l’objectif de cette nouvelle campagne.Louis de Melo : L’Université d’Ottawa est une univer-sité riche en histoire. Par contre, on s’est rendus compte que c’était un défi de parler de nos accomplissements. Cette nouvelle campagne est une façon pour l’Université de rafraichir notre message. Avec la campagne, on sera en mesure de se distinguer et d’inspirer les gens à être fi-ers de notre université. C’est la première campagne en 12 ans. Si on veut que l’Université joue dans les « ligues ma-jeures » des universités du monde, on doit faire comme les autres et promouvoir notre excellence.

LR : Comment la campagne sera-t-elle déployée?LdM : C’est une campagne qui aura une durée de plusieurs années. La première partie sera en marche d’aujourd’hui jusqu’en décembre. En tout, la campagne publicitaire durera deux années. Par contre, ce que l’on commence aujourd’hui c’est un changement de paradig-me. À partir de maintenant, on change la manière dont on se présente comme université.

LR : La campagne ne créera-t-elle pas des com-plications, puisque l’U d’O tente de stabiliser la croissance du nombre d’étudiants?LdM : Ce que cette campagne va changer, ce n’est pas le nombre d’étudiants mais la qualité. On veut créer un environnement qui fera en sorte qu’on attire les meilleurs cerveaux au monde. En promouvant la manière dont la recherche se fait ici, on attire des chercheurs de classe mondiale qui eux attirent les meilleurs étudiants. Ça s’inscrit en continuité de la stratégie Destination 2020, par exemple.

LR : Comment l’orientation de la campagne a-t-elle été déterminée?

LdM : Ce fut un processus de deux ans. Il y a eu l’appel d’offres pour déterminer la firme avec laquelle on ferait affaire. Une fois la firme engagée, le premier mandat a été de déterminer l’ADN de l’Université. C’est avec ce ré-sultat qu’on a été capables de bâtir la campagne. Il y a eu des groupes témoins et consultatifs qui nous ont aidés à déterminer le territoire que l’on voulait couvrir avec cette campagne.

LR : Combien va coûter la campagne?LdM : En tout et partout, on compte un budget de deux millions pour deux ans. Sur ce deux millions, on compte environ 500 000 dollars qui vont aller à la firme pour le développement de la campagne et le reste pour les pubs qui vont être principalement dans nos marchés cibles, soit Ottawa, Montréal et Toronto. LR : Que gagne la communauté universitaire?LdM : Avec cette campagne, ce qu’on fait, c’est redéfinir l’image de l’Université pour attirer les meilleurs cerveaux du monde. On veut faire en sorte d’avoir les meilleurs chercheurs et de devenir un centre incontournable pour la recherche et l’enseignement. C’est un cercle vertueux, les meilleurs professeurs amènent les meilleurs étudi-ants, ce qui rehausse la valeur de l’Université.

Entrevue avec Louis de MeloNouvelle campagne « Défier les conventions »

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Actualités [email protected] septembre 2014

[email protected]

Clémence Labasse [email protected]

Dans toute organisation de grande envergure, il est par-fois question du «  personnel de soutien », une classe d’employés qui demeure souvent dans l’ombre. Pourtant, au même titre que les étudiants ou que les pro-fesseurs, les employés de soutien de l’Université d’Ottawa (U d’O) sont une part intégrante de la communauté universitaire. La Rotonde a cherché à en appren-dre davantage à propos de leur rôle sur le campus.

Rentre dans la catégorie « em-ployé de soutien » toute personne qui travaille pour l’Université et qui n’est ni étudiant, ni professeur, comme l’explique un employé des relation hu-maines de l’U d’O. Ce sont les secrétaires de département, les concierges des rési-dences, les employés de l’entretien, les plombiers, les techniciens, les biblio-thécaires, mais également les psycho-logues, les personnes des médias et de l’administration, etc. « C’est vrai qu’on n’est pas très connus », concède un de ces employés qui a préféré rester anonyme. « De fa-çon générale, le personnel de soutien joue un rôle d’arrière-plan. On travaille sur beaucoup de dossiers, mais on est très peu vus. Certains travaillent près des étudiants, mais beaucoup d’entre nous jouons un rôle de second plan ». Il est toutefois difficile de com-prendre les mécanismes qui régulent la vie de ces employés, car les différentes professions que compte l’Université sont encadrées par une douzaine de syndicats et différentes associations. Ainsi, des professionnels tels que les plombiers ou les chauffagistes ont leur propre syndicat (IUOE/772A), de même que le personnel informatique (IPFPC) ou les employés des terrains et du trans-port (IUOE/772B). Le syndicat du personnel de soutien de l’Université d’Ottawa (PSUO) explique que toutes les pro-fessions de soutien ne sont pas syndi-quées avec leur organisme. À propos de ses propres membres, Richard Hogen,

président du PSUO, admet que « ce se-rait un travail de moine copiste que de répertorier toutes les professions que nous représentons ». En raison de toutes ces caté-gories, il devient difficile pour le syn-dicat de représenter uniformément les volontés d’une population si variée, avec des intérêts si différents. « Nous ne représentons pas [des membres du] personnel en soi, nous ne posons pas de dossiers sur la table », explique Vé-ronique Tardif, représentante élue du personnel de soutien au Bureau des gouverneurs (BDG), qui siège avec Paul Mercier. « On s’assure surtout que les décisions soient prises dans le meilleur intérêt de l’Université et qu’elles soient

viables dans le temps », affirme cette dernière. L’année dernière, un classe-ment réalisé par Mediacorp Canada Inc. désignait pour la troisième année consécutive l’Université d’Ottawa com-me l’un des 25 meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale. À l’époque du dévoilement de ce classe-ment, en avril dernier, le Syndicat des étudiant.e.s employé.e.s de l’Université d’Ottawa (SCFP 2626) s’était indigné que « l’U d O fait partie du top 25 des meilleurs employeurs de la région, jus-tement par le fait qu’elle offre des bons congés parentaux à travers le campus, sauf pour nous ». Pourtant, selon les dires des

employés interrogés, le classement s’avère véridique. « Je n’ai jamais eu de problème avec l’Université. Je dirais que c’est un bon employeur », affirme Louise Morin, commise au comptoir de la circulation de la bibliothèque Moris-set depuis plus de 30 ans. Toutefois, certains employés ne sont pas aussi élogieux à l’égard de leur employeur. « Vous rendez-vous compte à quel point c’est intimidant pour le personnel de soutien de répon-dre à vos questions », s’est exclamée une autre source, qui a elle aussi désiré garder l’anonymat. « Je suis vraiment inconfortable à l’idée de répondre à vos questions », a-t-elle ajouté, sans plus.

Dossier sur le personnel de soutien

Des employés méconnus

CrédIt photo: MayseM atyaouI

Le personnel de soutien de l’U d’O est souvent oublié dans la communauté universitaire.

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Actualités [email protected] 15 septembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Nom : Jacques St-Jean Métier : Installation et service à la clientèle, Service des sports. Travaille à l’U d O depuis : 2008

La Rotonde : En quoi consiste votre métier?

Jacques St-Jean : Je m’occupe prin-cipalement du service à la clientèle, des étudiants et de leurs questions. Je leur donne l’information nécessaire, tout ce dont ils ont besoin pour pou-voir profiter pleinement des instal-lations sportives. Mais on s’occupe aussi des autres membres de la com-munauté universitaire, profes

seurs comme employés de soutien, et même des membres de la commu-nauté externe, comme les résidents de la Côte-de-Sable, qui peuvent aussi s’abonner.

LR : Décrivez-nous une journée type.

Mon occupation est un peu mixte. Je dois garder un œil sur les installations et les choses qui se passent à l’intérieur. Je passe dans les vestiaires et dans le sauna pour m’assurer que tout est cor-rect, qu’il n’y a pas eu de vol ou de van-dalisme. Je dois faire des rondes, une fois par heure. Durant la journée, on installe aussi les plateaux sportifs, les filets de volley-ball par exemple.

Nom : Myriam Hugron Profession : Agente de markéting, communication et programmes spéciaux, Unité du service ali-mentaire Travaille à l’U d’O depuis : mars 2011

La Rotonde : De quoi votre quoti-dien est-il composé? Décrivez une journée type.

Myriam Hugron : Eh bien, le matin je commence par me prendre un café (ri-res) et puis j’arrive à mon bureau, je regarde les messages urgents. Après, je m’occupe de diffuser l’information sur le web et partout sur le campus, grâce aux écrans de l’UoCal présents dans la majorité des bâtiments. Je fais la pro-motion d’événements divers et de nou-veaux programmes. Je passe également une bonne partie de mon temps à faire des rencontres pour de nouveaux pro-jets à moyen-long terme.

LR : Êtes-vous souvent en con-tact avec les étudiants?

MH : Je dirais que je passe 20 % de mon temps avec les étudiants. Dans une semaine type, je dois passer une demi-journée en contact avec des étudiants. De plus, des étudiants travaillent avec moi à temps partiel, dans le cadre du ré-gime travail-études, et ils ont le même genre de travail : faire la promotion de nouveaux programmes et ce genre de choses.

LR : Diriez-vous que l’U d’O est

un bon employeur?

MH : Personnellement, je trouve que travailler sur un campus universitaire, c’est stimulant. Ça garde jeune et dynamique d’être en contact avec les étudiants, et ça nous pousse à toujours rester novateur. Oui, à mon sens l’Université d’Ottawa est un bon employeur, il y a une réelle convivialité sur le lieu de travail.

LR : Qu’appréciez-vous le plus

de votre travail?

MH : J’aime beaucoup faire de la com-munication. C’est un emploi rapide, il faut être réactif et pouvoir jongler avec plusieurs projets en même temps. Cela demande beaucoup de dynamisme et également de la créativité. C’est un tra-vail stimulant. De plus, j’ai eu quatre emplois différents depuis que je suis à l’Université. J’ai été assez libre de passer d’une unité à l’autre... ce qui m’a souvent permis de changer de rôle et de

choses à promouvoir. LR : Qu’est-ce qui a le plus chan-gé depuis que vous travaillez pour l’Université?

MH : Le campus est en constante évo-lution, c’est ce qui me surprend le plus. Avec l’ouverture du nouveau bâtiment de la Faculté des sciences sociales, et des pistes cyclables, par exemple, ça donne du travail.

Nom : Louise Morin Emploi : Commise au comp-toir de la circulation, Biblio-thèque Morisset de l’Université d’OttawaTravaille à l’U d O depuis : 31 ans

La Rotonde : Quelles sont vos ac-tivités quotidiennes?

Louise Morin : Au comptoir, nous nous occupons de la sortie et du re-tour des livres, et nous accueillons les personnes qui veulent emprunter des documents ou des livres de cours. Nous aidons aussi parfois à la recherche, et

passons beaucoup de temps à classer les documents.

LR : Qu’est-ce qui a changé depuis que vous avez commencé à travailler pour l’Université?

LM : Il y a eu beaucoup de change-ments depuis que j’ai commencé à tra-vailler pour l’Université. D’une part, il y a beaucoup plus d’étudiants qu’avant, le nombre d’étudiants n’a pas cessé d’augmenter avec les années. D’autre part, bien sûr, maintenant on travaille avec des ordinateurs, nous avons inter-net et toutes ces technologies. Cela fa-cilite le travail, c’est plus rapide. Il y a eu une amélioration dans la qualité du travail depuis que j’ai commencé.

Des quotidiens à découvrir

CrédIt photo: MIChael MClauGhlIn

Myriam Hugron, agente de markéting, communication et programmes spéciaux dans l’Unité du service alimentaire à l’U d’O.

Dossier sur le personnel de soutien

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Actualités [email protected] septembre 2014

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Plusieurs coups de feu ont été tirés sur la rue Chapel, tout près du campus de l’Université d’Ottawa (U d’O), le 31 août dernier. Aucune procédure d’urgence n’a alors été déclen-chée par l’Université pour aver-tir la population étudiante et les employés du danger potentiel. La Rotonde fait le point sur les mesures d’urgence utilisées sur le campus.

Un communiqué diffusé par le Service de police de la Ville d’Ottawa immédiatement après l’incident a sig-nalé l’arrestation du suspect, Phillip McGuffie, âgé de 22 ans et originaire d’Ottawa. La police a affirmé avoir effec-tué la saisie d’un pistolet semi-automa-tique de calibre 9 mm sur les lieux. Patrick Charrette, directeur des communications institutionnelles à l’Université d’Ottawa, a expliqué« qu’il faut comprendre qu’en aucun temps il n’y a eu une menace immédiate aux gens du campus. Ça l’a commencé à l’extérieur du campus, mais ç’a débordé sur le campus, et puis la situation était directement sous contrôle policier. Au moment où ç’a débordé au complexe sportif Minto, la menace était réglée ». Plusieurs parents, étudiants et employés ont critiqué les mesures prises par le Service de la protection de l’Université. M. Charrette affirme que l’Université a tout de même pris quelques mesures par la suite, en faisant

notamment le tour du complexe sportif et en vérifiant auprès des gens que tout allait bien et que le campus était sécuri-taire. Il ajoute qu’il n’était pas approprié d’activer le système d’urgence dans ce cas. La campagne « Êtes-vous prêt? » a été mise en place à l’U d’O comme mécanisme de sensibilisation et de surveillance entre étudiants et pro-fesseurs, avec lequel chacun rapporte un événement d’urgence. S’il est néces-saire d’évacuer le campus, il y aurait des messages envoyés par « textos », par « tweets », par courriel, et un message qui apparaitrait sur tous les ordinateurs de bureau ou portables reliés au réseau universitaire, sans oublier un avis aux médias et aux parents. Le Ministère de la Sécurité communautaire et des services cor-rectionnels a établi un guide d’action pour les situations d’urgence dans les

collèges et universités, intitulé « Lignes directrices pour l’élaboration et le main-tien des marches à suivre en matière de confinement barricadé dans les collèges et universités de l’Ontario » et mis en place par le gouvernement. Ce plan englobe l’élaboration d’une procédure de confinement barri-cadé appropriée définissant la manière dont doit agir un établissement à l’occasion d’un événement violent « po-tentiel » ou « réel ». La direction de l’U d’O n’a toutefois pas ressenti le besoin de déclencher la procédure de confine-ment barricadé alors qu’un individu avec une arme à feu se trouvait dans les environs du campus. « Est-ce qu’on aurait pu com-muniquer de façon plus large après coup? On prend compte des commen-taires », souligne M. Charrette. Les lignes directrices du gouvernement quant aux questions

d’urgences expliquent qu’une fois qu’un établissement s’est doté d’outils en con-finement barricadé, il est extrêmement important de définir des marches à suivre concernant les façons et les moy-ens de communiquer avec les étudiants, le personnel, les médias, les parents et autres. M. Charrette explique que l’Université effectue régulièrement des tests d’urgence et d’évacuation. « Il y a trois semaines, on a fait un exercice de simulation réelle où on a évacué l’édifice Fauteux, disant qu’il y a un échappement de produit toxique qui a eu lieu. Les gens ont vite évacué et le système de motif d’urgence a très bien fonctionné », rassure M. Charrette. La communication sur le cam-pus entre étudiants, employés et mem-bres de la direction est la clé du succès des opérations d’urgence, indique le document.

Coups de feu dans le quartier Côte-de-Sable

Aucune procédure d’urgence n’a été mise en place

CrédIt photo : MayseM atyaouI

Le Service de la protection de l’Université a été critiqué par plusieurs parents, étudiants et employés.

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Actualités [email protected] 15 septembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Christopher Bernard [email protected]

Cher John Baird, Je sais que vous êtes un hom-me occupé. Après tout, vous occupez un ministère important. En tant que ministre des Affaires étrangères du Cana-da, vous êtes un représentant de premier plan du gouvernement canadien et, par le fait même, du Canada. Je vais donc tenter d’être bref ; Monsieur Baird, je veux du respect. Ces dernières semaines, vous avez fait les manchettes pour vos gazouillis. Le commissaire aux langues officielles et son équipe de bureaucrates zélés ont décidé de réviser votre compte Twitter pour vérifier si vous aviez enfreint la loi sur les langues of-ficielles. C’est qu’en tant que représentant du gouvernement canadien, vos gazouillis peuvent être considérés comme une com-munication du gouvernement. M. Baird, il semble que vous ayez des problèmes avec nos langues officielles. En fait, il semble que vous ayez un prob-lème avec une langue officielle. Il y a moins d’un an, une autre controverse éclatait au-tour de vous. Cette fois, à propos de vos cartes d’affaires unilingues anglophones. Vous aviez crié au scandale, mais vous vous étiez tout de même conformé à contrecœur après que l’horrible Graham Fraser vous ait obligé à renoncer à vos cartes. Mais qu’importent les consi-dérations légales. Serait-ce trop vous demander, M. Baird, de faire comme si le français vous importait? Comme si votre rôle de représentant du Canada et de ses valeurs vous importait? Comme si, la du-alité linguistique de notre pays était une richesse et non pas un boulet à votre pied? Probablement que je me fais des illusions. Parce que pour le Parti conserva-teur, le fait français est une épine dans le pied. Parce que pour le Parti conservateur, vaut mieux tenir tête aux bureaucrates d’Ottawa qui coûtent cher et qui chialent tout le temps que d’admettre que notre conduite n’est pas digne d’un ministre de votre stature. Il y a plus de votes à gagner dans l’Ouest de cette manière après tout. M. Baird, je vous demande le respect. Parce que des générations de Canadiens-Français se sont battues pour être respectées et pour pouvoir exister, et parce que votre conduite nous rappelle que ce combat n’est pas terminé. Je vous de-mande le respect parce que vous êtes aussi le ministre des 22 % de Canadiens qui ont pour langue maternelle le français et que, même si aucune loi ne vous l’oblige, vous devriez vous faire un devoir de rendre vos communications accessibles à ces derniers aussi. M. Baird, je sais que, politique-ment, tenir tête à M. Fraser peut être une bonne stratégie, mais juste pour cette fois, serait-il possible de nous traiter, nous, la minorité francophone, comme autre chose qu’une épine dans votre pied?

ChroniqueLettre ouverte à John Baird

Frédérique Mazerolle [email protected]

La publication parti-elle d’une étude s’étendant sur une période de dix ans, réalisée en collaboration par la profes-seure de biologie de l’Université d’Ottawa (U d’O) Laurie Chan, le professeur de nutrition de l’Université de Montréal (U de M) Malek Batal et l’Assemblée des Premières Nations, a révé-lé des résultats mitigés sur l’alimentation et la sécurité alimentaire des collectivités au-tochtones en Ontario.

Première au niveau national Le rapport de recherche, in-titulé « Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations », examine l’alimentation des communautés au-tochtones habitant sur des réserves dans les diverses provinces du Canada. Tout récemment, le volet sur l’Ontario, qui comprend l’étude de 18 collectivi-tés différentes réparties un peu par-tout dans la province, a été publié. C’est une première recherche de ce genre à l’échelle nationale.

Plusieurs universitaires se disent réjouis de voir en action une telle recherche. Marie-Josée Mas-sicotte, professeure à la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Ottawa, affirme qu’il faut souligner « l’importance de telles études en partenariat avec les principaux in-téressés, les Premières Nations, qui comprennent beaucoup mieux les problèmes et la complexité des enjeux multiples qui influencent et limitent les choix alimentaires de ces commu-nautés ».

La recherche, qui est toujours en cours, a déjà obtenu des résultats pour la Colombie-Britannique, le Man-itoba et l’Ontario. Les résultats pour l’Alberta et les provinces de l’Atlantique devront être dévoilés en automne pro-chain, alors que ceux pour la Saskatch-ewan et le Québec ne sont pas encore collectés et devraient être dévoilés dans les deux prochaines années.

Des effets sur la santé « Il est très important de souligner notre partenariat avec l’Assemblée des Premières Nations », dévoile Malek Batal, professeur à l’U de M. « Non seulement c’est l’organisme qui représente l’ensemble des commu-

nautés autochtones au Canada, mais elle a aussi assuré un lien direct avec les chercheurs et les Premières Na-tions ». Dans le cas de l’Ontario, 18 collectivités ont été choisies de façon aléatoire pour dresser un portrait de la situation alimentaire. Suite à des études réalisées entre 2011 et 2012, les chercheurs en sont venus à la conclu-sion, comme pour les autres provinces observées, que les Premières Nations ne bénéficiaient pas d’une alimenta-tion digne du calibre du Guide alimen-taire canadien. « En général, les probléma-tiques observées dans les communau-tés autochtones sont sensiblement les mêmes d’une province à l’autre. Par contre, il a été noté que la plupart des gens ciblés consommaient plus que la dose recommandée de viandes et sub-stituts, alors que les autres catégories alimentaires étaient délaissées », ex-plique M. Batal. Il a aussi noté que la consom-mation d’aliments transformés est en hausse, ce qui, selon M. Batal, entraine plus facilement des problèmes de san-té, tels que le diabète de types 1 et 2 (un quart de la population ontarienne a été diagnostiqué) et la haute pression.

Un problème récurrent L’une des parties les plus choquantes de l’étude porte sur l’insécurité alimentaire. Dans la re-cherche effectuée en Ontario, environ 29 % des ménages se disent anxieux face à leur situation alimentaire et à l’obtention de nourriture, compara-tivement à un taux de 9 % au Canada et de 8 % pour le reste de l’Ontario. « Dans certaines communau-tés, ça peut aller jusqu’à 75 % », révèle le professeur de l’U de M. Certains en-jeux peuvent être liés à cette problé-matique, soit le manque d’outils pour la chasse et la pêche traditionnelle et le manque de fonds. Malgré certains résultats décevants de la recherche, M. Batal croit tout de même que les problèmes d’alimentation peuvent être réso-lus avec des méthodes simples. « On s’aperçoit que quand les aliments tra-ditionnels sont consommés, les gens absorbent plus de nutriments », expli-que-t-il. Dans son ensemble, la recher-che sur l’alimentation et l’insécurité alimentaire comporte certaines limit-es. « C’est une étude transversale, qui observe ce qui se passe maintenant. Alors, il peut être difficile pour nous d’expliquer la nature de ces enjeux », ajoute M. Batal. Le chercheur invite donc ses collègues universitaires des autres institutions à se pencher sur cette question, pour ainsi approfondir les connaissances à ce sujet.

L’alimentation chez les Premières Nations

Insécurité alimentaire en Ontario

CrédIt photo: CourtoIsIe

29 % des ménages ayant participé à l’étude en Ontario sont anxieux face à leur situ-ation alimentaire.

« Il est très important de souligner notre partenar-iat avec l’Assemblée des Premières Nations »- Malek Batal, professeur à l’U de M.

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Actualités [email protected] septembre 2014

[email protected]

LUNDI 1512 h : Après avoir parcouru 5000 kilomètres en uni-cycle pour les changements climatiques, Jo-seph Boutilier organise un ras-semblement sur la colline par-lementaire.

15 h à 16 h : Will Scottish Inde-pendence Break Up Britain?, FSS 4004.

MARDI 1617 h 30 : L’ABC de l’enseignement de la démocratie, Auditorium des Anciens, Centre universita-ire.

MERCRECI 1711 h à 14 h : Séance d’info sur les façons de s’impliquer et être bé-névole, FSS.

19 h : Soirée Shisha, Terrace du Centre Universitaire Jock-Tur-cot.

JeudI 189 h (toute la journée) : Tour for Humanity : Workshops (en an-glais seulement), FSS.

18 h : Conférence de Ari Gands-man et Vincent Mirza, série de conférenciers en anthropologie, Grad House GSD307 (au-dessus du Café Nostalgica), événement bilingue.

Événements de la semaine

Soraya Benchekroun [email protected]

Encouragés par plusieurs célébrités de toutes les sphères so-ciales, des milliers de personnes ont imité leurs idoles en exécutant le défi du seau d’eau glacée, des-tiné à sensibiliser la population à la lutte contre la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Alors que des membres de l’U d’O relèvent le défi, deux professeures com-mentent le phénomène. Plusieurs étudiants et groupes de l’Université d’Ottawa (U d’O), tels que l’équipe de football, le Service de logement ou encore le directeur de Chartwells, ont relevé le défi. Professeure en sociologie à l’U d’O, Diane Pacom explique qu’« il faut que ce soit spectaculaire. Il faut que pendant deux secondes, on soit sous l’éclairage du spectacle, qu’on montre qu’on est généreux. […] C’est plus l’acte en tant que tel et non le geste qui est important. Maintenant, la cause en soi devient insignifiante. » « Pour des groupes ou des célébrités, s’engager dans ce genre d’activités, c’est un moyen efficace pour attirer l’attention sur soi », soulève quant à elle Rose Anne Devlin, profes-seure d’économie à l’U d’O.

La philanthropie dans les ré-seaux sociaux « Je ne connaissais pas la cause de la SLA avant que l’on me nomine pour relever le défi. C’est une fois que j’ai été nominée que ça m’a poussée à

me renseigner sur la maladie et à décou-vrir l’impact souvent irréversible qu’elle a. J’ai compris que c’était une bonne cause et que la façon de la faire con-naître aux gens est géniale », s’exclame Khadija Moulahid, étudiante de deuxième année en génie civil et partici-pante au défi. De nos jours, les réseaux so-ciaux jouent un rôle important dans le domaine de la philanthropie. Mme Devlin croit que le fait de faire quelque chose de si différent est une manière de convaincre les gens de donner à une or-ganisation plutôt qu’à une autre. Cette aspect de différenciation fonctionne surtout chez les plus jeunes, selon cette dernière. Le Ice Bucket Challenge n’est toutefois pas le seul phénomène à avoir suscité l’intérêt des jeunes. Le Movem-ber, le ruban rose ou encore le ruban jaune sont d’autres mouvements qui ont bénéficié d’un effet boule de neige simi-laire. « On compte beaucoup sur ces orgies de philanthropie. De tel jour à tel jour ou de tel mois à tel mois, c’est cette maladie. On donne un peu d’argent et puis on met ça sur notre rappel et puis

après ça y est. Donc c’est [un geste] désincarné », affirme Mme Pacom.

De nouvelles motivations « Avant, on faisait de la phi-lanthropie par obligation morale, mais aujourd’hui, on le fait parce qu’on se sent comme si on fait quelque chose de bien », explique Mme Pacom. Les moti-vations ont changé, selon cette dernière. « Avant, on était plus sensibles aux problèmes des autres. Aujourd’hui, en Amérique du Nord, oui, on voit des mendiants dans la rue. Mais après, ils font partie du décor. On ne les voit plus. Il y a un détachement, on n’a pas ce sens de la misère [qui affecte] l’autre comme faisant partie de nos problèmes », expli-que la professeure en sociologie. Selon cette dernière, le rapport de l’individu avec la communauté, com-me il existait auparavant, s’est effrité. Ainsi, le besoin de se sensibiliser à une cause quelconque devient donc plus im-portant. « L’eau froide jetée sur la tête de quelqu’un, c’est peut-être un sym-bole d’éveil. C’est un peu le sentiment d’être sobre. Ça nous ramène à nos es-prits », souligne Mme Pacom.

Un retour possible? Pour certains qui partagent le point de vue de Mme Pacom, cette affaire d’eau froide va passer, mais quelque chose d’autre la remplacera. D’autres prétendent que le phé-nomène des seaux d’eau continuera à sensibiliser la population à une péri-ode précise de l’année. L’association de la SLA avait amassé la somme des 100 millions de dollars en août 2014. Mme Devlin lance l’hypothèse que « la dernière semaine d’août pour-rait être la semaine des seaux d’eau, comme le mois de novembre est deve-nu la période du Movember. Au début, quelques personnes y participaient, et puis c’est devenu un rituel et pr-esque tous les gars aujourd’hui se lais-sent pousser la moustache pendant un mois ». Il n’en reste pas moins que le Ice Bucket Challenge aura marqué l’été 2014, du moins sur le web. Reste main-tenant à voir quel nouveau phénomène envahira les réseaux sociaux et viendra remplacer les seaux d’eau glacée, une fois l’été derrière nous.

Phénomènes sociaux sur le web

Le « Ice Bucket Challenge » atteint le campus

CrédIt photo : soraya BenChekroun

Des étudiants et des professeurs de l’U d’O ont relevé le défi du Ice Bucket Challenge.

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larotonde.ca [email protected]

Actualités [email protected] 15 septembre 2014

Frédérique Mazerolle [email protected]

Les étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O) ont, depuis l’année dernière, l’option de partici-per à des cours intermédiaires, com-binant enseignement traditionnel et plateformes électroniques. La Ro-tonde s’est entretenue avec Alexan-dre Yeuchyk, coordonnateur du pro-gramme d’apprentissage hybride.

Dans une ère technologique Déjà en vogue dans des universi-tés partout au monde, les cours hybrides sont maintenant offerts dans les diverses facultés de l’U d’O, autant au premier cycle qu’aux études supérieures. « Ce programme est nouveau [et] il gagne en popularité chez les professeurs et les étudiants, et ça devient de plus en plus grand », explique le coordonnateur. Le rôle du Service à l’appui à l’apprentissage hy-bride est de renseigner le corps professoral et la population étudiante au sujet de ce nouveau service, ainsi que d’offrir des ate-liers de formation sur le fonctionnement des cours hybrides. Les professeurs intéressés par ce genre de programme peuvent recevoir du support financier de l’U d’O pour l’achat de divers outils et logiciels pédagogiques dont ils auraient besoin pour leurs cours. Les professeurs désirant convertir au moins 20 % de leurs cours en mode hybride peu-vent recevoir entre 1000 $ et 20 000 $ provenant du Programme de fonds d’aide pour la conception de cours hybrides. La contribution varie en fonction du nombre de cours qu’ils désirent convertir.

Nouvelle forme d’enseignement M. Yeuchyk spécifie que contraire-ment à la pensée populaire, l’enseignement hybride n’est pas divisé en deux parties égales et que tout dépend des méthodes du professeur. Il insiste aussi sur la différence qu’il dit nette entre les cours traditionnels « inversés » et les cours hybrides. « Lorsque les gens pensent à un cours en ligne, ils pensent tout de suite à des lectures mises en ligne. C’est bien plus que cela. Les étudiants pensent faire leurs lectures en ligne et puis aller en classe pour les discussions. Ça, c’est un cours tradition-nel inversé. Par contre, un cours hybride, c’est quand les activités en ligne sont ani-mées », explique M. Yeuchyk. L’accent est mis sur les nouvelles plateformes multimédias, comme les

blogues. Les étudiants sont alors invités à formuler des problématiques et à com-menter celles de leurs pairs et celles qui sont soumises par le professeur. Selon le coordonnateur du programme, il s’agit d’une initiative qui sert non seulement à rapprocher les étudiants, mais aussi à amé-liorer la communication avec leur profes-seur. Tout étudiant est admissible à ce genre de cours. L’un des avantages, selon le coordonnateur, est la flexibilité qu’offre ce genre d’enseignement aux étudiants qui ont d’autres préoccupations que leurs études. « Avant, les étudiants étaient toujours avec leurs livres. Maintenant, les temps ont changé. Certains travaillent du-rant l’année universitaire, certains étudi-ent à distance et d’autres reviennent pour faire un deuxième baccalauréat. Avec ce programme, nous leur offrons un horaire plus flexible et un accès supplémentaire », affirme-t-il.

Une période d’adaptation nécessaire Selon le coordonnateur, il s’agit tout simplement d’une question d’adaptation. Vivant maintenant dans une

ère plus technologique, il était naturel pour l’Université de procéder dans cette voie. Au premier regard, ce ne sont pas tous les professeurs qui ont été ravis à l’idée d’avoir un programme offrant des cours plus axés sur l’aspect technologique. Les professeurs plutôt traditionnels peu-vent continuer d’enseigner à leur façon, alors que ceux qui sont plus curieux ou qui s’intéressent aux nouvelles technologies sont invités à y participer. « On essaye d’embrasser la culture technologique des étudiants en les encour-ageant à utiliser leurs plateformes électro-niques », ajoute M. Yeuchyk. L’Université a notamment acheté une licence de Lec-tureTools, un programme permettant aux étudiants de suivre la progression du cours à l’aide de leur téléphone intelligent, leur portable ou leur tablette électronique. L’Université s’est également en-gagée à convertir environ 20 % de ses cours actuels offerts dans toutes les fac-ultés d’ici l’année 2020. Un projet ambi-tieux, mais certainement réalisable, selon M. Yeuchyk. Les incitatifs financiers de l’U d’O joueront, sans aucun doute, un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif.

« Fuck safe space » crée une polémique à Carleton

Après les scandales à caractère sexuel qui ont touché l’Université d’Ottawa l’année dernière, c’est maintenant au tour de l’Université Carleton d’être liée à une controverse. La photo de deux guides de la Semaine 101 de l’Université portant des chandails ar-borant le message « fuck safe space » a été publiée sur les réseaux sociaux. Il semble que les étudiants aient dé-cidé de porter ces chandails en signe de protestation à la politique « safe space » de l’Université Carleton, qui incluait notamment une clause empêchant les guides de la Semaine 101 de blasphémer pendant la rentrée. Plusieurs personnes sur les réseaux sociaux y ont par contre vu une autre démonstration de la culture du viol.Les principaux protagonistes se sont excusés pour leur comporte-ment la semaine passée. Suite à leurs excuses, ils ont promis de participer à des activités commu-nautaires tout au long de l’année.

Christopher Bernard

EN BREF

Cours hybrides à l’U d’O

Initiative pour revamper l’apprentissage

CrédIt photo: ayouB Ben sessI

Alexandre Yeuchyk, coordonnateur du programme d’apprentissage hybride de l’U d’O.

Le CRF critique la par-ticipation d’associations étudiantes à la Semaine 101

Le Centre de ressources des femmes (CRF) de l’Université d’Ottawa a pub-lié une lettre sur sa page Facebook dans laquelle il critique l’absentéisme et la participation inadéquate de cer-tains corps fédérés lors de l’évènement de la Semaine 101 intitulé « La rue, la nuit, tous sans peur ». La soirée était obligatoire pour tous les corps fé-dérés. La lettre, publiée lundi dernier, demandait que des excuses publiques soient formulées par l’Association des étudiants en sciences, l’Association des étudiants en criminologie, l’Association des étudiants en Dével-oppement et l’Association étudiante des études internationales et poli-tiques. Le CRF a affirmé que « la seule conclusion que l’on peut soutirer de l’absence de ces corps fédérés est que ces derniers ne considèrent pas que la violence fondée sur le genre est un problème sérieux », ce qui a semé la controverse. Le 12 septembre, l’Association étudiante des études in-ternationales et politiques a présenté des excuses sur sa page Facebook, in-diquant que l’Association n’avait pas l’intention de perturber l’événement.

Fanta Ly

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Actualités [email protected] septembre 2014

Frédérique Mazerolle [email protected]

Un groupe de manifestants occupe, depuis déjà plus d’un mois, le chantier de réaménagement de la rue Jacques-Cartier en raison d’une réclamation d’artefacts au-tochtones retrouvés sur le site du-rant des fouilles archéologiques qui se sont déroulées au printemps et à l’été dernier.

Une question de reconnaissance Selon le professeur de l’Université d’Ottawa (U d’O) Claude Denis, expert en

matière de droits autochtones, l’un des enjeux de cette histoire est la reconnais-sance des communautés autochtones. Ce dernier précise que les artefacts autoch-tones reviendraient à la communauté de Kitigan Zibi. Par contre, les manifestants présents sur le site se présentent comme faisant partie d’une communauté hors réserve de Fort-Coulonge, qui n’est pas une communauté autochtone reconnue légalement par le gouvernement fédéral. « Indépendamment du sort du site de la rue Jacques-Cartier, l’enjeu pour cette communauté est de se faire recon-naître par la Ville de Gatineau comme un interlocuteur valable », explique M. Denis. Il ajoute qu’il semble que la mu-nicipalité de Gatineau l’ait reconnue d’une certaine manière en acceptant d’observer les revendications qu’elle leur a soumises lundi dernier. En effet, la communauté al-gonquine, représentée par le chef Roger Fleury, a soumis à la Ville certaines re-

vendications par rapport aux fouilles ar-chéologiques qui ont eu lieu sur une terre anciennement habitée par des commu-nautés autochtones. Dans ses revendications, la com-munauté demande à la Ville de ne pas modifier ou abîmer les artefacts et de les placer dans un lieu sûr (dans ce cas-ci, un musée qui serait bâti sur le site même), d’engager un nouvel archéologue en chef qui respectera les demandes des autoch-tones, ainsi que de les informer avant toute fouille sur des terres appartenant ou ayant appartenu aux Premières Nations.

Position du maire de Gatineau Le maire de la municipalité, Maxime Pedneaud-Jobin, s’est exprimé à plusieurs reprises sur sa position face à ce dilemme, en soutenant que les pro-testataires doivent quitter les lieux pour que les recherches nécessaires soient ef-fectuées. Il a indiqué avoir pris en compte

les préoccupations des communautés autochtones. Ce dernier a exprimé son désaccord quant à des propos accusant la Ville d’avoir détruit ou endommagé les ar-tefacts. Ces affirmations découlent d’une suspicion alimentée par le fait que tous les artefacts n’auraient pas été exposés aux communautés autochtones. M. Denis a ajouté que la Ville de Gatineau fait une bonne gestion de la situation. « Je dirais que la communauté autochtone de Fort-Coulonge a certaine-ment fait des gains dans cette histoire et que l’approche de la Ville est plutôt concil-iante, ouverte et respectueuse envers leurs demandes », souligne-t-il. Une menace demeure présen-te, soit celle de l’implication des forces policières dans le délogement des mani-festants qui sont toujours sur les lieux. M. Pedneaud-Jobin a fermement affirmé qu’il était prêt à utiliser ce moyen si les manifestants ne coopéraient pas avec eux.

Revendications autochtones

Fouilles archéologiques controversées à Gatineau

CrédIt photo: ayouB Ben sessI

Un groupe de manifestants occupe depuis plus d’un mois le chantier de la rue Jacques-Cartier.

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Sara [email protected]

Nuit Blanche Ottawa+ Gatineau revient en force pour la troisième année consécutive le 20 septembre prochain avec plus de 80 projets artistiques éparpillés entre les deux centres-villes de la région.

Le projet d’une nuit artistique existe depuis le début des années 90 dans plusieurs villes du monde, mais le concept n’est arrivé à Ottawa qu’en 2012 avec la première édition de Nuit Blanche. Depuis, l’évènement attire de plus en plus d’artistes et de visiteurs, avec près de 30 000 participants en 2013. Ce genre de manifestation cul-turelle a pour but de connecter la popu-lation de la ville avec les artistes locaux par des projets d’envergure modestes, mais qui, entassés dans la même soirée, rappellent aux Ottaviens et aux Gati-nois la richesse de leur scène artistique. Cette année, le thème de la soirée est BYPASS, ce que les organisateurs décri-vent comme étant un « concept de con-tournement ». Les différents évènements artistiques auront lieu à plusieurs en-droits d’Ottawa et de Gatineau, dont au Marché By, au centre-ville Rideau, à la rue Wellington Ouest et au centre-ville

de Gatineau, et ce, du 20 septembre à 18 h 20 au 21 septembre à 4 h 21. Mu-sique, danse, peinture... toutes les formes d’art seront au rendez-vous, et les visiteurs sont invités à se promener d’évènement en évènement. Ceux-ci se caractérisent par leur nature très inter-active. La grande majorité des projets se forment tout au long de la soirée à travers d’échanges entre l’artiste et les participants. Par exemple, Wabi Sabi, magasin de laine au 1078 Wellington Ouest, offrira une séance de tissage collectif. Darcy Whyte, à l’École d’art d’Ottawa, au 35 rue George, mettra en place un projet appelé « A Message » pour lequel les visiteurs seront invités à écrire un message qui sera envoyé dans le ciel grâce à un pilote planeur. Au Marché By, sur la zone piétonne, aura lieu un spectacle de Jean & Marguerite intitulé « Il était une fois », lors duquel les artistes raconteront des légendes et autres histoires urbaines à travers la musique. De nouveau à l’École d’art d’Ottawa, la Young Polish Canadian Professionals Association organisera un mini festival de films polonais, dont des films d’animation. Ce mélange d’arts nouveaux et traditionnels saura émer-veiller les étudiants et, qui sait, peut-être leur faire découvrir des facettes in-connues d’Ottawa. Malheureusement, aucun étu-diant de l’Université d’Ottawa ne semble être sur la liste des artistes participants, chose qui gagnerait à être changée pour les prochaines éditions de Nuit Blanche. L’évènement sera totalement gratuit et ouvert à tous les âges. La Ro-tonde vous invite à en profiter!

www.larotonde.ca 11www.larotonde.ca

Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

Arts et Culture

IMAGINE EDDYCocréation spontanée sur l’Île-de-Hull

Nuit Blanche Ottawa+Gatineau

Alexandre Millaire [email protected]

Le samedi 20 septembre, de 10 h à 17 h, aura lieu la troisième édition d’Imagine Eddy, une journée forraine gratuite aux goûts variés. Lorsqu’en 2012 les commer-çants et les résidents de l’Île-de-Hull se sont rassemblés pour verdir leur centre-ville, ils n’avaient certainement pas an-ticipé une retombée culturelle d’une telle envergure. Le projet, initié par le Con-seil régional de l’environnement et du

développement durable de l’Outaouais (CREDDO), proposait l’installation de 58 bacs de lilacs, d’érables et d’amélanchiers le long de la rue Eddy. Non seulement a-t-il servi à embellir le quartier et à combattre les îlots de chaleur, il a aussi donné l’impulsion de célébrer la culture hulloise. En discutant avec Sophie Trem-blay, designer sociale de l’événement, il est clair que les organisateurs se défient d’année en année pour offrir une pro-grammation qui stimule l’imaginaire. « On cherche à verdir l’espace, valoriser l’espace et les commerces à proximité. On cherche à se rassembler, à cocréer un milieu de vie convivial », explique-t-elle. Le tout se divise en quatre zones le long de la rue Eddy : l’espace du trans-port alternatif, l’espace bidouilleurs et « makers », l’espace artistique et l’espace familal. Animé par l’organisme Vivre en ville, l’espace transport alternatif of-frira aux citoyens la chance d’essayer des formes de transport en marge, dont le longboard, l’unicycle et la voiture élec-trique. Dans l’espace bidouilleurs, l’organisme sans but lucratif d’innovation sociale Agoralab profitera de la journée pour faire prévaloir ses efforts dans le cadre du mouvement fab-lab, ou ateliers de fabrication numérique. Les gens de la région auront donc la chance de faire l’essai d’une imprimante 3D, de serrer la pince à un robot et de se régaler des technologies de pointe développées dans le quartier. L’espace artistique sera doté d’une piste de danse désaxée, c’est-à-dire un plancher mouvant sur lequel les visit-eurs seront défiés de suivre une routine de danse animée par la radio web ACLI Médias. La journée fera aussi l’objet de prestations d’une brochette de musiciens locaux, de peintures éxecutées en direct et du tintamarre d’un escadron de jon-gleurs et de musiciens qui silloneront le quartier pour aller à la rencontre des gens. Les ménages du coin auront aussi la chance de se départir de leurs surplus lors de la grande vente de ga-rage qui s’annonce dans le cadre des célébrations. Des espaces seront fournis sur les rues Eddy, Laval, Aubry et Kent à ces fins et les résidents sont encouragés d’apporter leurs propres tables et chaises pour y participer.Imagine Eddy aura lieu le 20 septembre

de 10 h à 17 h. CrédIt photo: ayouB Ben sessI

Nuit Blanche Ottawa+Gatineau permet de découvrir différents évènements artistiques.

Page 12: Édition 3 - 15 septembre 2014

Arts et culture [email protected] 15 septembre 2014

[email protected]

Le Festival Folk d’Ottawa Un événement en constante expansionCarine PlamondonBénévole

La température automnale qui est tombée au cours de la dernière semaine n’a pas empêché un nombre croissant d’adeptes de la région de se rendre au Festi-val Folk, qui avait lieu du 10 au 14 septembre dernier. On pourrait même affirmer qu’elle a contribué à créer une atmosphère chaleureuse dans le parc Hog’s Back. Il suffisait d’être habillé chaudement, quitte à applaudir dans ses mitaines, pour ap-précier les spectacles jusqu’à la fin. Pour mieux tolérer le froid, il était possible de se procurer thé, café, cidre de pomme chaud, ainsi qu’une bonne variété de gourmandises réconfortantes aux différents kiosques installés sur les lieux. Par souci environnemental, de la vaisselle réutilisable était distribuée dans certains kiosques de nourriture, réduisant ainsi considérablement leur impact écologique. Hormis le froid, les festivaliers ont confronté un autre léger désagrément qui accompagne souvent les festivals de musique : le terrain du parc, continuelle-

ment piétiné, devient rapidement boueux (chaussures blanches s’abstenir) après quelques jours de festivités. Par contre, ce qu’il y a de particulier à ce Festival, c’est qu’il attire un public de tout âge. En effet, plusieurs jeunes enfants se sont réunis en début de soirée vendredi pour écouter attentivement The Wiggles, un groupe de musique destiné aux tout-petits. Plusieurs artistes de renom ont occupé la scène principale, alors que bien d’autres talents à découvrir divertissaient la foule aux multiples scènes installées dans le parc. Notons parmi les artistes présents Foster The People, Lorde, Serena Ryder, The National, Neutral Milk Hotel et même Cœur de Pirate sur la grande scène, et Lucky Ron, Pony Girl, High Waters, Noisy Locomo-tive, Made Noon et Saturnfly sur la scène locale. Cette année a toutefois marqué un changement notable dans l’organisation du Festival. Maintenant sous la direction de Bluesfest suite à des problèmes finan-ciers, Folkfest attire une foule plus vaste et diversifiée qu’auparavant. L’intimité d’un festival dédié entièrement à la musique folk et à la petite scène doit donner place à la rentabilité de la musique populaire. Alors que certains déplorent la commerciali-sation de l’évènement, d’autres se régalent du talent que le Festival a pu consolider.

Lorde Serena Ryder

Pony Girl

Foster The People

Page 13: Édition 3 - 15 septembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Arts et culture [email protected] septembre 2014

Sous la direction de Didier Pilon.

Collaboration de Clémence Labas-sa, Carine Plamondon, Julie Sé-guin et Marie-Claude Charron.

Avec tous les bouleversements dans l’organisation du Festival, une chose est certaine : il ne manque pas de grands noms! Pour clore la première journée du Festival, c’est une tête d’affiche qui a joué et pas des moindres : Foster The People. La Rotonde est arrivée sur le site sous une pluie battante, qui n’a néanmoins pas découragé la foule. Sophie Siedlikowski, étudiante de quatrième année en science biomédi-cale, raconte qu’« au concert de Foster The People, il y avait une bonne am-biance et une forte énergie collective, surtout pendant “Best Friend”, “Com-ming of Age”, et bien sûr “Pumped Up Kicks”! La pluie ne m’a pas dérangée. Au contraire, c’était plutôt rafraîchis-sant, surtout parce que tu te retrouves serré entre d’autres spectateurs dans une foule pendant deux heures ». Sons et lumières se sont har-monisés le lendemain pour la presta-tion de Lorde alors que, vendredi, c’est The National qui a fait vibrer la foule avec ses chansons sombres et mélan-

coliques. La jeune Néo-Zélandaise a commencé en douceur, accompagnée de seulement deux musiciens, mais le spectacle a vite pris de l’envergure lorsqu’elle a lancé sa cape sur le sol et commencé à danser à sa manière bien unique. The Nationals ont, quant à eux, interprété plusieurs chansons de leur tout dernier album Trouble Will Find Me, qui leur a valu une nomina-tion au dernier gala des prix Grammy. Évidemment, au plaisir manifeste des fans, le groupe a aussi interprété cer-taines chansons provenant de leurs al-bums précédents, notamment celles de l’album Boxer, paru en 2007. Juste avant le spectacle du groupe culte Neutral Milk Hotel, Sea-sick Steve a pris la scène. Les histoires du chanteur et le son brut et puissant de ses célèbres instruments recyclés se sont chargés de captiver la foule. Il a parlé aux spectateurs en toute intimité, comme s’il prenait un verre avec eux. À chaque chanson son instrument, que ce soit son Three-String Trance Wonder, son Diddley Bow, sa Missis-sippi Drum Machine ou ses fameuses guitares faites d’enjoliveurs et de boî-tes de cigares. En arrière-scène, il a précisé que « chaque guitare aboie à sa manière ». Tout en témoignant son amour des tournées, il promet de reve-nir à Ottawa dans un avenir proche.

Sur la grande scène

The National

Seasick Steve

The PepTides

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Arts et culture [email protected] 15 septembre 2014

[email protected]

Talents d’ici Didier Pilon [email protected]

Alexandre Millaire [email protected]

Pour cette édition de Folkfest, le Festival a in-vité tout un assortiment d’artistes de la région. Le tal-ent déborde dans tous les sens et dans tous les genres avec une douzaine de concerts qui prouvent que la scène musicale d’Ottawa est bien vivante. La prestation de Lucky Ron a fait preuve d’humour et de verve telle qu’on peut s’y attendre de ce vétéran du folk ottavien. Au large de sa scène ha-bituelle au Château Lafayette, il était accompagné de son groupe, fidèle au légendaire gratteux depuis 26 ans. Chaque commentaire de la foule peut susciter une

histoire et chaque histoire fait rire autant plus que la dernière. À la même heure sur la scène Valley, la foule s’est réunie dans le froid et dans la pluie pour la per-formance de Noisy Locomotive. Le trio d’Ottawa s’est installé sur des chaises avec leur mandoline, banjo et guitare acoustique et a partagé un micro dans l’intimité relative de 350 spectateurs. Leur rythme bluegrass a su réchauffer la foule qui tapait des mains et des pieds, tournoyant sur un petit plancher de danse. Le lendemain, c’était au tour de High Waters, de Pony Girl et des PepTides de représenter la région. Même si le concert de High Waters a commencé rela-tivement tôt, la foule s’est accumulée à la scène Hill petit à petit. Au rythme rock indie de la formation s’ajoute les longs mélismes en falsetto du chanteur et une panoplie de sons distinctifs, frôlant le psychédé-lique. Ces caractéristiques, qui évoquent l’influence d’un groupe tel que Radiohead, donnent relief à leurs chansons et un feel particulier au groupe. Ensuite, les sept musiciens de Pony Girl se sont entassés sur la pe-tite estrade et, avec un synchronisme impeccable qui dissimule la complexité de leurs arrangements, ont produit un son uni et hypnotisant. La foule, illuminée par les reflets bleus et violets de la scène, se balançait

lentement dans l’atmosphère pleine et pesante, perdue dans la musique. Leur performance, polie et précise, témoignait nettement de l’expérience acquise lors de leur récente tournée dans les maritimes. Finalement, c’était au tour de PepTides. Costumes hilarants, pa-roles racoleuses et de délicieuses harmonies, ce groupe ne nous laisse certainement pas indifférent. Les quatre instrumentistes et cinq chanteurs – dont l’esthétique rappelle Jesus Christ Superstar – nous ont proposé des chansons d’amour électro, rétro et postmoderne. L’originalité est au rendez-vous pour ce phénomène musico-théâtral local. Toutefois, quoique la scène se soit ou-verte à une programmation locale vaste et variée, l’infrastructure laissait tout de même à désirer. Une petite estrade simple, voire minimaliste, accueillait les musiciens locaux. Les haut-parleurs, empilés les uns sur les autres de chaque côté de la scène, étaient conçus de façon à réduire la portée sonore et les ingé-nieurs du son ont eu peine et misère à accommoder les chœurs. Toutefois, les musiciens ont bien su com-penser avec énergie et enthousiasme.

Pony Girl

Lucky Ron

TIMEKODE

Crédit Photos du Festival Folk:Alexandre Millaire, Ayoub Ben Sessi, Maysem Atyaoui, Marie-Claude Charron

Noisy Locomotive

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Arts et culture [email protected] septembre 2014

larotonde.ca [email protected]

Didier Pilon [email protected]

La primauté du texte de la chanson française se mélange aux rythmes enivrants de la musique de rue pour créer une expérience bohé-mienne unique en son genre. Charabia est le projet musical de Roland Locqueville, un composit-eur-interprète d’origine française qui vie dans la région depuis maintenant quelques années. En peu de temps, la formation a eu la chance d’ouvrir pour de grands noms (Bernard Ada-mus, Canailles, etc.) et a été finaliste au Festival de la chanson de St-Am-broise. Les rythmes sont le produit d’un ensemble d’instruments atypique, mettant en scène non seulement la clarinette, le violon, l’accordéon et la trompette, mais aus-si toute une gamme d’instruments de rue tels que des gazous, un trombone en plastique, un mélodica et même des casseroles en guise de percussion. Il en résulte ainsi un son bien origi-nal qui croise la musique tzigane aux influences jazz manouche, le rock, le scat et le folk. Même les plus coriaces d’entre nous se retrouveront en train de tournoyer sur le plancher de danse. Toutefois, le désir de faire bouger la foule ne vient jamais aux dépens des paroles. Quoique leur nom fasse référence au discours inin-

telligible, la narration est pourtant au cœur de la musique. L’influence de la chanson française — autant classique (Brassens, Brel, Gainsbourg, Piaf) qu’actuelle (Sanseverino, Stromae) — se fait ainsi ressentir à chaque note. Allitérations, assonances, double sens, métaphores, bref, les couplets

présentent un éventail ahurissant de figures de style et de procédés poé-tiques classiques. La cadence rapide des paroles (inspirée en partie du hip-hop) sait dissimuler la profondeur des vers et alléger la lucidité introspective qui en découle. Fidèle à ses origines vaga-

bondes, Roland demeure très mysté-rieux en ce qui concerne l’avenir : un concert secret à Ottawa en octobre, un EP clandestin cet automne et plein de musique de rue, question de dire au revoir à cet été qui s’achève.

CrédIt photo: CourtoIsIe

Charabia

MIEUX CONNAITRE SA SCÈNE

Didier Pilon [email protected]

Depuis maintenant plus d’une décennie, Le Petit Chicago est un carrefour culturel important du Vieux-Hull. Marqué par la diversité de sa programmation, qui change aussi souvent que subitement, le bar attire une des démographies les plus hétéroclites de la région. Chaque soir, le Petit Chic’

présente quelque chose de différent. Les lundis jazz décontractés accueil-lent une bonne foule avant que la culture électronique de la région ne prenne scène le mardi. Le planché de danse s’ouvre pour les soirées latines du jeudi et les chanteurs amateurs s’y retrouvent pour les vendredis kara-okés. Parmi les soirées les plus inté-ressantes, « La Roda de Samba » met en scène des guitares acoustiques, des cavaquinhos, et toute une gamme de percussions lorsqu’une douzaine de

musiciens, assis autour d’une table, chantent des airs brésiliens. Au cours des dernières an-nées, la scène du Petit Chic’ a vu passer autant de grands noms de la musique francophone (Bernard Adamus, Canailles, Fred Fortin, Vul-gaires Machins, etc.) que d’artistes fétiches de la région (Souljazz Orches-tra, Mehdi Cayenne Club, Les Mos-quitos, Charabia). Mais leur éventail d’événements ne se limite pas à la scène musicale. Lancements de livre,

cabarets burlesques, soirées cos-tumées, enfin, ce bar célèbre tout ce qui est culture locale. S’il n’y a pas de spectacle, l’atmosphère détendue et le répertoire de bières (la plupart de microbras-series québécoises) donnent au bar une ambiance pub. Il y a toujours des pintes et des pichets abordables, mais gare à votre portefeuille si vous voulez vous aventurer un peu. L’addition peut en effet s’additionner rapide-ment.

Petit Chicago : Pêle-mêle culturel et microbrasseries

Charabia : Contemplation introspective et joie de vivre en intraveineuse

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[email protected]

Arts et culture [email protected] 15 septembre 2014

lundI 15

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

MardI 16

20 h : Soirée humour : Mazza-Fortin et Kather-ine Levac, Café Nostal-gica. 5$

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

MerCredI 17

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-

sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô. Gratuit.

Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

20 h : Théâtre : La Sa-gouine, Théâtre de l’Île. 11 $ (étudiants).

Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

JeudI 18

18 h : Conférence et vernis-sage : « Des murs entre les hommes », Alliance Fran-çaise d’Ottawa. Gratuit.

20 h : Théâtre : La Sa-gouine, Théâtre de l’Île. 11 $ (étudiants).

Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

VendredI 19

20 h : Théâtre : La Sa-gouine, Théâtre de l’Île. 11 $ (étudiants).

Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

saMedI 20

Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

20 h : Théâtre : La Sa-gouine, Théâtre de l’Île. 11 $ (étudiants).

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

dIManChe 21 Festival International d’Animation d’Ottawa (FIAO).

14 h : La Sagouine.

14 h : Concert : Nou-velles cordes à notre archet, TBT Salle Hu-guette Labelle, 10 $ (étudiants).

Poésie: Célèbrons le 80e anniversaire de Leonard Cohen, Café Nostalgica, 7 h 30. Gratuit.

8 h à 18 h : Exposi-tion d’art : Le Pay-sage (re)visité, Centre d’Exposition Âjagemô, Gratuit.

CALENDRIER CULTUREL

Myriam Bourdeau-Potvin Bénévole

Malgré les vents forts et les nuages qui laissaient prés-ager de la pluie jeudi dernier, plusieurs commerçants et fermiers locaux étaient présents pour la première édition du Marché frais 101 sur le campus de l’Université d’Ottawa. Les étudiants pou-vaient trouver des repas frais, des pâtisseries variées ou encore l’occasion de faire des provisions de conserves de tout genre.

Certains offraient du prêt-à-manger pour les étudiants pressés, notam-ment des petits cupcakes, des sucres à la crème, du fudge, et autres. « Ce qui est le plus apprécié, ce sont les petits gâteaux! », avoue Roxane Garland, de Garland Sugar Shack. D’autres permettaient aux passants de goûter leur beurre d’érable fait-maison. Quelques commerçants ont d’ailleurs su bâtir une répu-tation à force d’être présents sur le campus ou dans d’autres marchés de la région. Les quelques exposants qui n’ont pas été découragés par la météo se trouvaient dans la grande allée entre la bibliothèque Morisset et la tour de ré-

sidences. Ils ont malgré tout retenu l’attention des passants. « Les étudiants demandent d’où nous venons, parce qu’ils cherchent des produits locaux et na-turels », explique Mme Garland. Selon elle, ainsi que plusieurs de ses voisins de kiosque, il y a une curiosité accrue pour l’alimentation locale sur le campus. Amber Westfall, de The Wild Garden, croit qu’« il y a un problème au niveau de l’alimentation mondiale et les gens sont en train de s’en rendre compte. Ils cherchent de plus en plus d’options locales ». Selon Gabrielle Arkett, coordonnatrice au Centre de développement durable, un des objectifs pour l’année scolaire 2014-2015 sera d’augmenter le taux de participation bénévole des étudiants. « Nous avons travaillé fort dans les dernières années pour améliorer la visibilité du Marché. Il y a plusieurs af-fiches et il est possible de se procurer une carte promotionnelle listant toutes les dates du Marché pour l’année », explique-t-elle. Il y a plusieurs autres fa-çons d’encourager l’économie locale sur le campus. En réponse à cet intérêt grandissant, plusieurs organisations tentent d’en facilité l’accès aux étudiants. « La République populaire du délice est un groupe que j’adore », poursuit Mme Arkett. « Chaque semaine, ils reçoivent des dons d’aliments et d’herbes qu’ils utilisent pour cuisiner un repas végétalien servi aux étudiants ». Il y a également la Boîte verte d’Ottawa, soutenue par le Service de banque alimentaire de l’Université d’Ottawa, ainsi que des ateliers de cuisine mensuels. Le prochain Marché aura lieu, beau temps mauvais temps, le 3 octobre.

Développement durable

Marché frais 101 : Manger local sur le campus

La Rotonde aura une table au Centre universitaire Jock Turcot le mardi 16 septembre de 10 h à 16 h à l’occasion de la semaine des clubs. Venez rencontrer notre équipe et en

apprendre plus sur le journal !

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Un spectacle qui dit « oui » à la vie !

D’après le roman Ulysse de JAMES JOYCETraduction / JEAN MARC DALPÉ

Mise en scène / BRIGITTE HAENTJENSAvec ANNE-MARIE CADIEUX

24 au 27 septembre, à 19 h 30Théâtre du CNA

© C

arol

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Laber

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cna-nac.ca/tf

THÉÂTRE FRANÇAIS

SAISON 2014/2015

Carine Plamondon Bénévole

Quoi de mieux que la quatrième salle du Centre national des Arts pour assister à l’abolition du quatrième mur? Alliant musique et monologues, la création collective Love is in the birds : une soirée fran-cophone sans boule disco a su briser temporairement l’illusion de distance qui existe généralement, au théâtre, entre la scène et les spectateurs. Treize auteurs ont contribué à l’écriture de ce spectacle ayant pour fil conducteur la chanson « L’arbre est dans ses feuilles ». Du début à la fin, les réflexions sur la vie, la mort et l’avenir, en particulier la ques-tion de ce qui est légué et transmis aux prochaines générations, nous parviennent de façon fragmentaire. Ces pensées sont liées par des mé-taphores intéressantes, brodées à partir d’éléments de la chanson folk-lorique tels que la branche, le nœud et le nid. Le texte frôle au passage

plusieurs problématiques sociales, économiques et politiques, quoique ces évocations demeurent assez vagues. Si l’atmosphère créée par les monologues est souvent grave et ten-due, la catharsis est rapidement pro-voquée par la réplique comique d’un autre personnage. Difficile toutefois de quali-fier de personnages les cinq voix qui s’élèvent tour à tour sur scène, ajou-tant une intensité progressive au texte. Sans mouvements ou presque, elles parviennent à déployer une én-ergie particulière et ressentie dans toute la salle. Cinq micros, derrière lesquels se trouvent cinq comédi-ens ainsi que le guitariste qui les ac-compagne, constituent à peu près les seuls décors de la scène. Un plaisir pour l’ouïe, beaucoup plus que pour la vue, puisque ce sont ces voix, ces monologues, ces chœurs et cette mu-sique qui font de cette production un spectacle désarmant auquel il est très agréable d’assister.

Critique théâtrale

Love is in the birds : Une soirée francophone sans boule disco

larotonde.ca [email protected]

Arts et culture [email protected] septembre 2014

Visitez notre page web pour plus d’articles sur le Festival Folf d’Ottawa

LaRotonde.caL

Samuel Poulin [email protected]

« Devenons policiers ». D’emblée, l’idée semble intéressante. Les scénaristes Luke Greenfield et Nich-olas Thomas avaient un point de départ potentiellement riche en humour et pouvant mener à une production origi-nale, chose de moins en moins com-mune au grand écran. D’entrée de jeu, Ryan (Jake Johnson) et Justin (Damon Wayans, Jr.) s’avouent que, maintenant dans leur trentaine, ils avaient espérer être en meilleure situation profession-nelle que ne le suggèrent leurs carrières rébarbatives. Ainsi, ils ne peuvent résis-ter à l’envie de porter l’uniforme polici-er de façon permanente une fois qu’ils l’eurent enfilé. Mais ainsi s’arrête l’intrigue. Le reste du récit cinématographique, pour ne pas dire des épisodes répétitifs de missions policières ridicules, s’affaire à nous recracher un déjà-vu filmique duquel rien ne diffère des Jump Street, ni même de Superbad. N’ayez crainte, le duo de comédiens possède un minimum de chimie créant quelques instants qui valent bien un petit rire, mais sans plus. Somme toute, c’est l’équipe de produc-tion qui mériterait de se faire passer les menottes.

Critique de filmLet’s Be Cops, de Luke Greenfield

La Rotonde souhaite remercier les contribu-teurs de la semaine : Carine PlamondonJulie SéguinNicolas McWattersMarie-Claude CharronMyriam Bourdeau-PotvinÉmmilie LindonKathleen GouletAjà Besler

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18 www.larotonde.ca

Sports et bien-êtreMoussa Sangaré-Ponce [email protected]

Emmilie Lindon Bénévole

Les Gee-Gees se sont faits arroser non seule-ment par la pluie mais aussi par Guelph. Les Gryphons ont battu Ottawa avec un pointage de 42-7 au stade Lees. La pluie était au rendez-vous samedi derni-er. Cependant, malgré l’intempérie, des partisans dévoués des Gee-Gee sont quand même venus appuy-er l’équipe de football de l’Université d’Ottawa lors du match contre les Gryphons de Guelph. Malgré un bon début, les Gee-Gees étaient loin de la victoire. Les mei-lleurs jeux du Gris et Grenat ont eu lieu durant le pre-mier quart. La défense d’Ottawa était forte, empêchant les Gryphons de marquer des points. Ils ont aussi blo-qué un botté, recouvert une réception ratée et inter-cepté le ballon. Malgré cela, les Gryphons ont marqué

un touché avec moins d’une minute au premier quart. Le plan de match était de neutraliser les porteurs de ballon. « Notre plan était de ne pas les laisser courir. On aurait du les neutraliser, mais ils continuaient à pousser par le milieu », explique Rashid Timbilla, joueur de ligne défensif pour l’équipe ottavienne. Bien qu’ils aient suivi le plan de match durant le premier quart, le reste du match était une autre histoire. Dès lors, Guelph a pris les devants et ont com-plètement dominé l’équipe locale. Le pointage à la mi-temps était de 23-0. Vincent Campbell, le spécialiste de retour et receveur, s’est blessé. Son absence a été notée ; les Gee-Gees ont seulement obtenu 55 verges sur les retours. Les Gryphons ont continué leur domination à la deuxième demie. Ils ont continué a jouer fort tout au long du quart en marquant un touché et une conver-sion en dedans de cinq minutes du début du troisième quart.

Le quatrième quart s’est passé lentement pour les Gee-Gees. Les Gryphons ont encore marqué et dominaient les tranchés des deux côtés de la balle. Guelph s’est doté d’une avance de 39 points. Cepen-dant, les Gee-Gees ont réussi à terminer le jeu avec un touché de Derek Wendel et une conversion avec un peu moins de dix minutes à jouer. Le score final était 42-7 pour Guelph. La météo a peut-être eu son mot à dire sur le plan de match d’Ottawa. Cependant, les Gee-Gees ont été incapables de prendre avantage du bon départ de la défense. « On n’était pas prêts. On aurait du jouer beaucoup mieux! », s’est exclamé Timbilla après le match. Les Gee-Gees auront la chance de se rach-eter la semaine prochaine, lorsqu’ils affronteront l’Université Carleton au Match Panda.

CrédIt photo: ayouB Ben sessI

Les Gee-Gees ont perdu pour la première fois de la saison, contre Guelph.

Football des Gee-Gees

Première défaite de la saison

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Sports et bien-être [email protected] 15 septembre 2014

larotonde.ca [email protected] larotonde.ca [email protected]

Frédérique Mazerolle [email protected]

L’Université d’Ottawa s’est dotée d’un nouveau club partisan des Gee-Gees, le Stam-pede. Cet organisme, supervisé par le Service des sports, veut non seulement inciter les étudi-ants à assister aux diverses par-ties des équipes sportives, mais aussi offrir un service différent de celui du Jockey Club qui est déjà présent sur le campus.

Renforcer l’esprit sportif D’après les propos de Julie Tam, directrice adjointe des communi-cations, markéting et technologies de l’information des Gee-Gees, le Service des sports a procédé à un examen de l’esprit sportif aux divers évènements sportifs qui ont eu lieu l’année dernière. Dès lors, certains problèmes ont pu être observés. « Depuis que nous avons com-mencé à offrir l’entrée gratuite aux étudiants, leur présence aux matchs a augmenté. Toutefois, l’ambiance aux parties, à l’exception du Match Panda et

de la Classique de la capitale, ne s’était pas améliorée », explique la directrice. Elle a aussi noté que les gens qui venaient voir les parties étaient normalement en petits groupes et ve-naient presque seulement aux parties plus commercialisées et axées sur la rivalité entre l’Université d’Ottawa et l’Université Carleton, toutes deux si-tuées dans la capitale nationale. Pour répondre à cette pro-blématique, on a assisté à un retour des billets payants pour les parties des Gee-Gees, pour mieux cibler les étudi-ants. Ce fut une initiative positive, selon Mme Tam, qui décrète que 500 billets ont été vendus dans les résidences étu-diantes pour une partie de football qui a eu lieu ce weekend. Les étudiants sont également invités à se regrouper avant le match pour se maquiller et montrer leur esprit sportif.

Les objectifs du Stampede Contrairement au Jockey Club, qui est un organisme pancana-dien disponible et personnalisé dans plusieurs universités, le Stampede est conçu uniquement pour les étudiants de l’Université d’Ottawa. Son objectif principal est d’inciter les étudiants à as-sister à au moins un match par semaine, contrairement au Jockey Club, qui se focalise plus sur les grands évènements, comme le Match Panda et le match Cap-ital Hoops. Pour ce faire, le Service des sports a engagé cinq leaders qui

s’assurent de faire la promotion des diverses équipes sportives et de leurs matchs pour assurer une meilleure di-versité. « Jusqu’à présent, ils sont ve-nus au match d’ouverture du football, au match d’ouverture de rugby et au match d’ouverture de soccer et nous avons déjà vu une différence », explique Mme Tam. Un horaire des matchs cou-verts par le Stampede est disponible sur le site web des Gee-Gees. Pour essayer d’attirer le plus d’étudiants possible, le Stampede of-fre également des rabais exclusifs à ses membres, notamment des « points Stampede » qui peuvent être accumulés pour gagner divers prix, un accès à la pré-vente des billets et des rabais sur la nourriture. Le Jockey Club, quant à lui, se décrit comme étant « un regroupe-ment étudiant dévoué à la fête et à l’acclamation des équipes des Gee-Gees de l’Université d’Ottawa ». Il est bien connu pour la marchandise portant le slogan « Hung like a Gee-Gee ». Les étudiants qui se procurent une passe de membre, au coût de 25 $, ont aussi droit à une réduction pouvant aller jusqu’à 25 % sur leurs frais de sco-larité s’ils sont également membre d’un programme du Service des sports (ex-cluant les intra-muros). Certains étudiants se réjouis-sent de l’apparition du Stampede, sur-tout du côté des athlètes. « Je crois que le Stampede va

raviver l’esprit parfois endormi des étu-diants de l’Université d’Ottawa », expli-que Rashid Timbilla, joueur de l’équipe de football de l’U’ d’O. « [Le Stampede] poussera perpétuellement les athlètes qu’ils regardent jouer avec un sens plus élevé de fierté ». Vikas Gill, quant à lui joueur de basketball masculin, mentionne qu’il « y aura surement une hausse dans la présence des fans des Gee-Gees aux matchs sportifs ». Mme Tam tient à rappeler que le Stampede a été mis en place par des étudiants et pour des étudiants. « Les matchs des Gee-Gees sont la place où être sur le campus. Nous voulons que les leaders du Stampede donnent l’exemple en créant une ambiance aux matchs des Gee-Gees qui donnera envie aux parti-sans de revenir encore et encore », ex-plique la directrice.

L’esprit sportif à l’U d’O

Le Stampede, une mise à niveau du Jockey Club?

CrédIt photo: ayouB Ben sessI

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Sports et bien-être [email protected] septembre 2014

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Nicolas McWatters Bénévole

Un bénévole à La Rotonde partage avec nous un moment dans l’histoire du sport qui l’a touché. Le 13 mai 2013, l’un des jeux les plus incroyables de l’histoire du hockey qui s’est produit à Boston. Il s’agissait du septième match de la série entre les Maple Leafs de Toronto et les Bruins de Boston, et le gagnant allait passer à la deuxième ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Ce qui semblait être une victoire certaine pour les Leafs s’est rapidement détériorée en une victoire en prolongation pour Boston. Malgré une avance de 4 à 1, Toronto s’est écroulé en donnant cinq buts consécutifs aux Bruins. En tant que parti-san des Maple Leafs de Toronto, ce fut de loin le match le plus difficile que j’ai eu à regarder. C’était une partie que je croyais impossible à perdre, mais les Leafs m’ont donné tord. Depuis ce septième match, j’ai été forcé de remettre en question chaque avance que les Maple Leafs ont possédée. S’ils gagnent 4-0, il y a toujours une pen-sée à l’arrière de ma tête qui me dit qu’ils vont s’effondrer comme ils l’ont fait con-tre les Bruins. Cela doit également affecter les joueurs eux-mêmes. Ça doit semer le doute dans leur esprit à chaque fois qu’ils jouent une partie et qu’ils prennent une avance. Ce match est maintenant l’une des grandes parties de l’histoire de la Ligue nationale de hockey (LNH) et on en parlera encore pour de nombreuses an-nées, pour le mieux à Boston et pour le pire à Toronto. Les Leafs ont changé en tant qu’équipe depuis ce match et j’espère ne plus revivre un tel malheur.

Chronique Les Leafs sont…Les Leafs ÉTOILES DE LA SEMAINE

Julia Francki : Soccer Féminin Pilar Khoury: Soccer Féminin Ettore Lattanzio : Football

La joueuse de soccer, votée athlète féminine de l’année par La Rotonde pour 2013-2014, a marqué deux fois contre l’Université Laurentienne sa-medi, dans une victoire de 5-1. Francki a aussi marqué le but gagnant contre Nipissing dans un match que les Gee-Gees ont gagné 7-2 dimanche dernier.

La joueuse de quatrième année a mar-qué durant les parties de la fin de se-maine dernière, contre les Voyageurs de l’Université Laurentienne et les Lakers de Nipissing. Un de ses buts est venu après qu’elle ait fait un corner réussi.

Malgré le massacre de l’équipe de foot-ball contre Guelph samedi dernier, Lat-tanzio a obtenu quatre plaqués solos, un plaquage du quart-arrière et une récep-tion manquée recouverte. De plus, il a bloqué un botté durant les premières minutes du match. Le joueur en est à sa quatrième saison avec les Gee-Gees.

BBQ des bénévoles Venez rencontrer l’équipe de La Rotonde, au 109

rue Osgoode, le 18 septembre à 13h pour un BBQ GRATUIT!

IllustratIon : andrey Gosse

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Sports et bien-être [email protected] 15 septembre 2014

larotonde.ca [email protected] larotonde.ca [email protected]

Moussa Sangaré-Ponce [email protected]

La Rotonde a rencontré Michel Drapeau, gérant des programmes intra-muros et des camps, et Lenny Sabourin, gérant des programmes éducatifs et de conditionnement physique, pour en connaitre davantage sur les services et programmes offerts par le Service des sports de l’Université d’Ottawa (U d’O).

Pour MM. Drapeau et Sabourin, le Service des sports et les programmes intra-muros sont plus qu’un simple emploi, c’est une passion. M. Drapeau est à la tête d’une équipe de 140 employés responsables d’assurer le bon fonctionnement des programmes intra–muros de l’U d’O et de la satisfaction de ses nombreux participants. « Cette année, on s’attend à avoir plus de 7000 partici-pants », affirme le gérant des programmes intra-muros. M. Drapeau considère son rôle comme celui de leader. Il s’assure que tout roule, de la promotion jusqu’aux in-scriptions et à la participation. M. Sabourin a quant à lui environ 115 employés sous sa direction. Il est responsable d’une foulée de choses au Service des sports, notamment des deux centres d’entrainement, du yoga, des services d’entrainement personnel, des arts martiaux, de la danse et de la musculation pour les femmes. M. Sabourin gère aussi les sports récréatifs tels que le basketball, le bad-

minton et le soccer. Lorsque M. Drapeau était étudiant à l’U d’O en activité physique, la participation et le niveau de pro-motion occupaient une fraction de ce qu’ils occupent aujourd’hui. Pour rehausser la participation sportive sur le campus, le nouveau dôme au stade Lees est un ajout bi-envenu pour le gérant. « À première vue, ça complique les choses en termes de gestion d’équipement et d’employés, mais ça facilite énormément la demande », explique-t-il. Une des choses qui le satisfait le plus est de voir les terrains remplis lors des temps intra-muros. « Quand tu rentres et il y a une centaine de personnes en train de jouer avec leurs chandails d’intra-muros, ça fait vrai-ment chaud au cœur parce qu’on remplit une demande et j’atteins mes objectifs », souligne M. Drapeau. De son côté, M. Sabourin dévoile que parmi les services offerts dont il est responsable, ce sont les centres d’entrainement qui sont les plus populaire sur le campus. « Avec les employés et les étudiants, il y a au-delà de 25 000 personnes qui utilisent les centres d’entrainement par année. Le cours d’aérobie est très populaire aussi », affirme-t-il. « Le soccer s’est rempli en 30 secondes cette année au niveau des intra-muros. Cela veut dire que 66 équipes se sont inscrites et ont payé en 30 secondes »,ex-plique de manière plus détaillée M. Sabourin. La demande pour le soccer était tellement grande que M. Drapeau a dû créer une ligue de soccer additionnelle, et malgré le minimum de promotion, elle s’est remplie en moins d’une semaine. Les programmes et services offerts ne se limit-eront pas seulement au campus principal, mais à toute l’étendue de l’Université d’Ottawa. Un cours de yoga sera d’ailleurs offert à la résidence Friel. M. Sabourin cher-che également à créer des services et des programmes au campus Roger-Guindon. Il ne faut pas oublier le programme de plein air.

« On a environ 12 à 14 sorties par année. Les programmes de plein air ont toujours été très populaires avec les étu-diants internationaux et les étudiants en échange. C’est vraiment une occasion pour eux de vivre une expérience canadienne », souligne M. Sabourin. Malgré le nombre limité d’installations sportives, ces activités hors-cam-pus permettent à plus d’étudiants de participer aux pro-grammes offerts par l’équipe de M. Sabourin. Les deux gérants travaillent étroitement avec plusieurs entraineurs des Gee-Gees. M. Sabourin est d’ailleurs entraineur-chef de musculation et entraineur des libéros pour l’équipe de volleyball féminin, à titre de bénévole.Pour sa part, M. Drapeau travaille également avec les étudiants-athlètes durant les camps d’été. « J’aimerais avoir un gros centre d’entrainement et d’activités récréatives », a répondu M. Sabourin lorsque questionné à propos de ce qu’il aimerait de plus pour le Service des sports. M. Drapeau a quant à lui avoué qu’il aimerait changer le système d’inscription. « Je n’aime pas ça quand il y a des équipes que ça fait trois ou quatre ans qui participent et qui ne peuvent pas s’inscrire parce que c’était une course contre la montre », indique-t-il. En 1998, lorsque M. Drapeau a commencé son travail de gérant pour le Service des sports, il n’y avait pas de système d’inscription et après quelques années, le programme d’intra-muros était reconnu comme l’un des meilleurs au Canada. Malgré ces changements désirés, M. Sabourin est fier du fait que le sentiment d’appartenance à l’identité des Gee-Gees est plus visible. « Ce n’est pas juste les étu-diants-athlètes qui sont les Gee-Gees ; ce sont tous les étudiants de l’Université d’Ottawa qui sont les Gee-Gees, et pour moi, c’est très important de faire savoir ça aux gens », affirme-t-il.

CrédIt photo: MayseM atyaouI

Service des intra-muros et programmes

À la tête du peloton des services sportifs de l’U d’O

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Labyrinthes

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Je me suis assise sur la berge et j’ai fixé l’horizon. Je l’ai fixé comme si je cherchais désespérément quelque chose dans cet in-fini de bleu, comme si au-delà de ces nuages quelqu’un allait me tendre la main. Je suis restée assise toute la journée sur la berge, personne ne m’a tendu la main, et je n’ai rien trouvé. J’avais l’impression qu’on me laissait encore tomber, même le soleil m’a tourné le dos alors que je lui avais consacré ma journée entière. Je crois que je me suis endormi sur la berge. Lorsque j’ai fermé les yeux, les étoiles s’étaient déjà emparées du ciel et je les ai ouverts devant un soleil radieux.

Je me suis fait un café, je me suis assise devant ce soleil qui se levait de nouveau et j’ai pris une feuille de papier et j’ai pris un crayon. Je me suis mise à chercher de l’inspiration dans cet astre lumineux qui se levait chez moi et se couchait quelque part dans le monde. Même dans ces réflexions, je n’y vois pas d’inspiration. Ma plume me laissait seule avec ma tête. La feuille de papier restait blanche, blanche, blanche, blanche… Je pris une gorgée de mon café qui par le temps que j’avais mis à ne rien écrire était devenu froid. J’ai pris une gor-gée et puis ma feuille n’était plus blanche. J’ai taché mon vide. J’avais maintenant un manque d’inspiration taché de café.

Je me suis finalement mise à pleurer, avec mon café d’une main, mon crayon de l’autre, le regard figé sur cette tâche brune sur ce fond blanc. Rien, il n’y avait rien à écrire et puis rien à dire, juste une grosse tâche. Je

me sentais vide de tout sens devant mon incapacité à écrire et j’avais tellement mal et tellement le besoin de me vider l’âme sur cette feuille. Quel désespoir de ne trouver rien à griffonner. J’ai pleuré, pleuré, puis ma feuille n’était plus que tachée, elle était trempée. Mouillé par des larmes épuisées. Ce bout blanchâtre qui à la base se devait de m’être remède et source de réconfort, s’effritait au rythme de mes sanglots, j’en oubliais mes mots. Mes mots étaient par-tis se balader, prendre une marche. Une marche de mots qui se sauvent de ma plume, la seule qui me faisait du bien. Sans mot je ne suis plus, j’étais vraiment sans mot. Seule avec une feuille brune et blanche et humide.

J’ai pris ma tasse de café vide, et je suis al-lée la remplir d’eau. Ma feuille de papier en main au-dessus de la tasse, l’eau devient rouge. La douleur saturée et le mal au cœur, je pris ma feuille de papier semi-brune, semi-blanche, transpirant l’humidité de mes larmes, je l’ai prise et en furie j’en ai fait une petite boule chiffonnée, puis je l’ai trempée dans ma tasse d’eau rouge sang.

Je me suis levée, je suis allée me chercher un autre café et puis j’ai observé cette boule de papier, effritée, trempée, rouge avec une tâche brune qui traînait au centre de la ta-ble et en même temps que j’ai vu le soleil se coucher, je me suis dit que j’avais là sur la table mon coeur. Un cœur taché, sans mot et encore humide.

Textes et poèmes par Kathleen Goulet

Un cœur taché, sans mot et encore humide

Dans ce monde sombreDe soleil et de couleur artificielDans ce monde ou chacun marcheEt que certain essai de s’arrêterJe vois et pourtant je ne vois rien

Dans ce monde de gens et de sociétéOù pression socialise dans l’espaceDans ce monde qui débordeEt où personne ne ramasseJ’ai le mal de terre, le mal de vivre

La terre qui trembleAu rythme des voix qui s’élèventVouloir ou ne pas vouloir Tel est la question

L’océan qui bouilleDe douleurs du passé L’on s’oublieDans l’individuel

Où est donc l’amour? Dans ce monde qui tourne trop vite,Qui ne se donne pas le temps De savourer les vents d’automneOù est l’amour…

Dans ce monde de gens et de sociétéOù pression socialise dans l’espacePar chance il y a encore des souriresQui se partage l’amour qui reste

Les Publications La Rotonde inc. sont une organisation à but non-lucratif gérée par un conseil d’administration (CA) de membres votants. Vous trouverez en ligne les ordres du jour et les procès-verbaux des réunions du CA, des assemblées des membres ainsi que les Status et Rè-glements en vigueur qui régissent l’administration du journal.

Pour communiquer avec les membres du conseil exécutif, veuillez vous référer aux adresses ci-dessous.

Louis Jacques – [email protected]éa Papineau Robichaud – [email protected] Imbeau – [email protected]

Membres votants : Hélène Labelle, Mathieu Simard, Alexandra Vienneau, Véronique Laverdure, Bruno Gélinas-Faucher, Samuel Poulin

Membres non-votants : Marc-André Bonneau, Sara Ghalia, Jérôme Simon, Simon-Nicolas Grandmaître

La Rotonde est à la recherche de personnes, afin de siéger sur le CA en tant que membre votant.Envoyez votre CV et votre lettre de présentation à [email protected]

Cette peur, de ne plus ressentirDe ne plus s’inspirer de l’airDe ne plus sentir la tristesseCette peur de ne plus écrire

Cette page blanche me hanteElle me fixe, me regardeElle se moque de moiDe moi et de ma défaite

Si les mots sont ma vieCesser d’écrire, signifie la mort

Je ne suis pas prête à mourirJe veux encore prendre conscienceConscience des gens, des malheurs et des joiesConsciente en m’en angoisser les idéesLa trêve ne doit pas existerLorsque l’on parle de pensés et de plume

Je ne veux pas cesser de m’enivrer De cette odeur et cette douceur Que sont ces mots sur mon âme Je ne veux pas perde conscience

Aujourd’hui

Peur blanche

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Opinions

Édition du lundi 15 septembre 2014Volume LXXXIII NO3

109, rue OsgoodeOttawa, OntarioK1N 6S1TEL: 613-421-4686

RÉDACTIONCo-Rédacteurs en chefSara Ghalia et Marc-André [email protected]

Secrétaire de rédactionSamuel [email protected]

CorrecteursFrédéric [email protected]é [email protected]

ActualitésChristopher [email protected]

Alex Jürgen [email protected]

Clémence [email protected]

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Arts et cultureDidier Pilon et Alexandre [email protected]

SportsMoussa Sangaré[email protected]

WebFanta [email protected]

Directrice de productionVéronique [email protected]

Directeur artistiqueAyoub Ben [email protected]

PhotographeMaysen [email protected]

IllustrateurAndrey [email protected]

VidéasteAntoine [email protected]

Direction généraleJérôme Simon et Simon-Nicolas Grandmaî[email protected]

Prochaine parutionLundi 22 septembre 2014 La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lun-di par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 2 500 copies dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre de la Presse univer-sitaire canadienne (PUC). La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffama-toires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

L

La Rotonde produit maintenant des vidéos reportages!

Passez par notre site web pour voir notre reportage de la semaine, sur le Festival Folk d’Ottawa.

Après avoir distribué un millier d’agendas aux étudiant.e.s diplômé.e.s pendant la rentrée et avoir reçu beaucoup de rétroactions positives de la part des membres de la GSAÉD, j’ai été vraiment surprise de lire une lettre critiquant l’agenda. Je suis employée de la GSAÉD et l’agenda était mon projet cette année. À cause des délais de production, j’ai eu besoin de soumettre le contenu en début mai, donc à l’exception du message de bi-envenue de l’exécutif à la page 4, j’ai établi et ré-digé le contenu, en plus de faire le graphisme, sans l’appui du nouvel exécutif, puisque leur mandat n’avait pas encore commencé. J’ai travaillé très fort pour créer un outil qui serait utile et pratique, en plus de faire connaitre la GSAÉD à ses membres. La GSAÉD, comme plusieurs autres as-sociations, obtient ses agendas grâce à un service d’achat en vrac de la FCÉÉ. Ce service fait écono-miser des milliers de dollars à la GSAÉD. En plus du calendrier, on y trouve des sections sur la GSAÉD,

sur la FCÉÉ nationale, et la FCÉÉ-Ontario. La GSAÉD utilise ce service depuis de nombreuses an-nées et les agendas incluent toujours une section de la FCÉÉ. Cette section comprend de l’information sur des services auxquels ont accès les étudiant.e.s membres de la GSAÉD, tels que les rabais dis-ponibles avec la carte ISIC et la manière de faire gratuitement une déclaration de revenus avec Im-pôtExpert. On y trouve aussi de l’information sur les frais de scolarité au Canada et en Ontario et sur les défis auxquels font face les étudiant.e.s au-tochtones et internationaux. Selon moi, c’est de l’information pertinente offerte aux membres de la GSAÉD. Puisque nous sommes une association bi-lingue, le nombre de pages est doublé. Il y a évidemment place à l’amélioration pour les agendas, et pour la GSAÉD comme or-ganisme. Si vous avez des commentaires au sujet des agendas, dites-le-moi! Si vous voulez voir un

changement au sein de l’Association, impliquez-vous! Vous avez des questions quant aux états fi-nanciers de la GSAÉD? Venez à une rencontre du comité des finances ou prenez rendez-vous avec le commissaire des finances. Vous pensez que le co-mité des campagnes, formé par des étudiant.e.s diplômé.e.s, aurait dû choisir une priorité autre que les frais de scolarité élevés, parce que c’est du pipeau politique? Venez à une rencontre du comité des campagnes et présentez d’autres idées. Vous pouvez aussi vous impliquer avec votre association départementale, puisqu’elles sont toujours à la re-cherche d’appui. Mais de passer son temps à dénigrer le travail des autres quand on n’y contribue pas soi-même, ça n’améliorera pas la GSAÉD comme or-ganisme.

- Ajà Besler, coordonnatrice des activités politiques et des communications, GSAÉD

Réponse à la lettre ouverte d’Hamdi Souissi

LA ROTONDE VEUT VOUS LIRE!La Rotonde est heureuse d’accueillir les textes de ses lecteurs et lectrices. Pour nous les

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CRÉÉ LE 25 Août 2014

PROD.CONTACT Jacques Latreille (230) SERVICE-

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MAGAZINE LA ROTONDE DATE(S)INSERTION Semaine du 15 Septembre 2014

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Université d’Ottawa | University of Ottawa

UTILISER L A MUSIQUEPOUR APPRENDRE L A CHIMIE L’étudiant Wilson Lam de l ’Université d’Ottawa a mis la chimie en musique dans un rap qui a dynamisé les cours de sciences partout en Amérique du Nord. Inspiré de la chanson Thrif t Shop de Macklemore, le rap sur le cycle de Krebs aide les étudiants à apprendre la séquence de réactions chimiques permettant aux cellules de produire de l ’énergie. Quel phénomène YouTube!

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