L’Académie des technologies et la formation - Afdetafdet.org/2009/fichiers/lacadamiedestechnologiesetlaformation... · L’Académie des technologies et la formation professionnelle

L’Académie des technologies et laformation professionnelle initiale

Yves FargeMembre de l’Académie

des technologiesAFDET, le 7 avril 2011

Académie des technologies, Grand Palais des Champs -Élysées, Porte C, avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Parishttp://www.academie-technologies.fr

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Science, technologies et techniques

• La confusion des termes est un obstacle permanent

• La science est essentiellement dans le champ de laconnaissance et elle découvre.

• les technologies sont essentiellement dans le champ des« artefacts » matériels ou immatériels : elles procèdentde l’invention.

• La technique concerne la maîtrise des technologies parles humains : savoirs faires.

• La recherche traverse la science, les technologies et lestechniques


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• Une formule (trop) simpliste mais éclairante :

- la science, c’est l’esprit assisté par la main

- la technique, c’est la main assistée par l’esprit

• Nous savons aujourd’hui que plusieurs formesd’intelligence cohabitent chez les humains (cf. le numérospécial de La Recherche de février 2009).

• Il est donc gravement réducteur de tout vouloir ramenerà une seule forme d’intelligence.

• De ce point de vue, le document du BOEN du 10/03/11 «Promotion des disciplines scientifiques et technologiques» met une fois de plus l’accent sur l’intelligenceconceptuelle.

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Les formes d’intelligence d’après HowardGardner

• linguistique

• logico-mathématique

• musicale

• spatiale

• corporelle

• interpersonnelle

• intrapersonnelle

• de l’environnement naturel

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• Enfin, une technologie n’existe que si elle a une usagesocial (le TGV vs l’Aérotrain).

• Les technologies matérielles, immatérielles et lacombinatoire croissante des deux.

• La technologie évolue beaucoup plus rapidement que lascience. Les procédures adaptées à la science ne lesont pas à la technologie.

• La rapidité de ces évolutions pose une question à uneorganisation comme l’Académie des technologies.

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L’Académie des technologies

• www.academie-technologies.fr

• Crée en 2000 et en 2006 par la loi qui en fait un EPA

• Composition

• Mode de travail :

- Commissions.

- Groupes de travail.

- L’appel à des experts extérieurs : Y. Ravary etJ.Fourniol pour le groupe « formationprofessionnelle »

• Les « produits » : publications, rencontres, interventionsetc.

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• Pour un progrès raisonné, choisi et partagé

• Missions :- Emettre des propositions et des recommandations

pour une meilleure exploitation des technologies auservice de l'homme

- Eclairer sur les technologies émergentes, sur leschoix stratégiques en apportant la garantie d'uneapproche indépendante et éclairée par des compétencesmultiples.

- Contribuer aux débats de société sur l'apport destechnologies et les opportunités et risques associés.

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• Missions

- Contribuer aux réflexions sur l'enseignement dans

les domaines professionnels et technologiques.

- Valoriser l'image des technologies et des métiersnouveaux auprès des jeunes et de leurs parents.

- Elever l'intérêt et la compréhension du public en

participant à son information.

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• Publics privilégiés :

- L'Académie s'adresse à des publics intervenantdans les débats de société où sont impliquées lestechnologies :

- les décideurs politiques au niveau international etnational mais aussi régional et local,

- les leaders d'opinion, la presse, les grandesAssociations et/ou Fondations,

- les entrepreneurs, les industriels et les fédérationsprofessionnelles,

- le milieu éducatif : les professeurs, les jeunes -lycéens et collégiens- et leurs parents...

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Pourquoi la formation professionnelle initialeet comment ?

• L’importance des effectifs en seconde (LP et CFA).

• L’importance de ces formations en termes d’emplois etd’activité économique : niveau 4 et 5.

• Le rôle majeur joué par Yves Malier dans ce choix.

• Le choix d’un président du groupe de travail « extérieur »au domaine.

• Les participants au GT.

• Les experts extérieurs.

• Les visites d’établissements.

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Méthodologie

Le groupe de travail s’est réuni en séance mensuelle pourauditionner quelques experts de la formationprofessionnelle ou pour débattre entre membres.

Des visites d’établissement ont été réalisées à l’ IUFM deNancy, au Lycée des métiers d’Orléans, aux Lycéesprofessionnels de Neufchâteau (88) et de Tours (37), etau CFA de Tours


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Liste des Membres

Geneviève Comte-Bellot, Gérard Béranger, Jean-PierreCausse, Bernard Decomps,Patrice Desmarest, YvesFarge, Michel Frybourg, Jean Krautter, Pierre Lamicq,Yves Malier, Pierre Perrier, André Pineau.

Contributeurs extérieurs permanents:

Yveline Ravary Inspectrice générale honoraire

Jackie Fourniol Inspecteur d’Académie honoraire etsherpa du groupe


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Quelques Chiffres

• En 2007-2008 34,5 % de la classe d’âge 17 ans se trouvait encycle court de formation CAP, BEP.

• Les diplômés 2008 de l’enseignement professionnel serépartissaient ainsi:

Niveau V: CAP 143155

BEP 180382

BM 9095

Total 332632

Niveau IV Bac Pro 103311

Total 435943 à comparer avec les 279698 diplômésdu Bac Général et les 135886 diplômés du Bac Technologique


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Les Thèmes traités dans lerapport

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1) L’orientation

• Trop souvent l’orientation vers la voie professionnellen’est pas choisie mais subie par les élèves en raison:

- d’un déficit d’image et de la méconnaissance desmétiers

- d’un manque d’internats et de formation de proximité

- d’un manque d’ambition scolaire

- d’une sanction pour ceux qui sont en difficulté avecl’enseignement académique


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2) Qualité des formations

• Les employeurs de l’artisanat et du commerce privilégient lesformations en CFA pour le pragmatisme du compagnonnage

• Les employeurs des autres secteurs économiques regrettent, pourcertains l’académisme des formations pas assez pratiques peucentrées sur les gestes du métier

On observe une dérive vers l’abstraction, un manque d’interactionentre les savoirs

qui du fait d’un enseignement disciplinaire conduit à une addition etnon pas à une combinaison des savoirs


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• Le recrutement des enseignants sur concourt ouvert auxtitulaires d’un master pose la question de l’importancedes enseignements pratiques et de l’apprentissage desgestes du métier.

• Pour les disciplines qui n’ont pas de cursus universitairedes concours sont ouverts aux cadres justifiant de 5années de pratique professionnelle et titulaires d’undiplôme de niveau II

3) Formation des enseignants

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3) Formation des enseignants

• En réalité peu de postes sont ouverts à ces concours etle nombre de contractuels est en forte progression (sans attendre les conclusions de ce rapport nous avonsémis un avis auprès du Ministre qui malheureusementn’a pas eu de retombées)

• La formation continue des professeurs est facultative etne leur permet pas la mise à jour de leurs compétences(en particulier pour les nouvelles technologies)

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• Ce terme désigne à la fois l’apprentissage sous contrat et lesformations scolaires alternées par des stages en entreprise.

• Cette organisation pédagogique largement mise en œuvre enAllemagne se développe de plus en plus en France.

• Ces formations concrètes redonnent aux jeunes en difficulté avecl’enseignement général le goût de l’apprentissage d’un métier.

• Trop souvent l’alternance peut être qualifiée de juxtapositive alorsque la relation Ecole-Entreprise devrait conduire à intégrer les deuxsystèmes d’acquisition des savoirs.

• Pour aboutir à cet objectif il faut une coordination au travers d’unprojet pédagogique entre les 3 acteurs: apprenant, maîtred’apprentissage et formateur.

4) L’alternance

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• Les régions sont largement impliquées dans la gestion desétablissements en participant aux conseils d’administration deslycées professionnels, en définissant les orientations régionales autravers du PRDF (Plan Régional des Formations) enfin en finançantles structures et les équipements des lycées professionnels

• Néanmoins la coordination avec les rectorats, responsables desattributions d’enseignants, pose parfois de sérieux problèmes.

• Les professionnels des métiers ne sont malheureusement pas assezprésents dans la gestion des établissements ou théoriquement ilsdevraient être représentés au niveau de 30% dans les conseilsd’administration.

5) La gouvernance

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RECOMMANDATIONS

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1) Favoriser l’attractivité del’enseignement professionnel

• Médiatiser les réussites professionnelles et lespasserelles liées à la formation tout au long de la vie.

• Faire découvrir la richesse de l’enseignementprofessionnel intégrant plusieurs disciplinestechnologiques et générales permettant de mixer lessavoirs académiques et les savoirs pratiques.

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2) Favoriser l’orientation positive

• Aider les élèves à identifier les métiers correspondants àleurs goûts et à leurs motivations et les accompagnerdans leur choix.

• Faire observer les métiers pour développer des vocationspar les travaux pratiques et les visites d’entreprises.

• Ouvrir des internats pour accueillir les élèves éloignésdes établissements de leur choix.

• Donner une formation aux acteurs de l’orientation pardes stages en entreprise

• Améliorer, voire, créer des observatoires performantsdes métiers. 23

3) Recruter des professionnels quiconnaissent les métiers

• Recruter dans des proportions significatives, lesenseignants des disciplines technologiques et techniquesparmi les professionnels confirmés des entreprises.

• Assurer la formation pédagogique des professionnelsconfirmés.

• Organiser la formation continue des enseignants tout aulong de la vie.

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4) Organiser la gouvernance desétablissements

• Rapprocher les acteurs de la formation professionnelle,initiale et continue, et de l’emploi au niveau régional.

• Renforcer l’autonomie des établissements professionnelsen particulier au niveau de l’élaboration de la carte desformations et de la gestion des enseignants.

• Animer les conseils d’administration des établissementspar un président issue du monde professionnel et y faireparticiper un grand nombre de patrons d’entreprises à

l’instar des lycées agricoles.

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5) Développer des projetspédagogiques pluridisciplinaires en lien

avec les entreprises

• Accroître l’alternance des formations parl’apprentissage ou les stages de longue durée.

• Développer les contacts réguliers avec lesentreprises pour tous les enseignants, y comprispour ceux qui enseignent les disciplines del’enseignement général.

• Développer l’attention au réel, la formation audialogue et le travail coopératif.

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La « commercialisation » du rapport

• Remis en main propre au Ministre Luc Chatel.

• Envoyé à de nombreux acteurs : Mme Nadine Moreno,les conseillers concernés à l’Elysée et Matignon,recteurs, Medef, ARF, CGPME, fédération deschambres de commerce et des métiers etc.

• Peu de retours (euphémisme).

• L’Académie est en train d’organiser des réunions enrégions : Centre, Aquitaine, Bretagne et sans doutePACA.

• L’importance de la dimension régionale.

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Conclusions

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Documents

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