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L'Afrique noire est bien partie (2). Le tribalisme ne

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Page 1: L'Afrique noire est bien partie (2). Le tribalisme ne
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L'Afrique noire est bien partie (suite)

Le tribalisme ne passera pas

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DU MEME AUTEUR :

L'HOMME NOIR, CET ETRE MORAL...

LA HONTE DU SIECLE

LES INACHEVES

L'AFRIQUE NOIRE EST BIEN PARTIE (dont le présent ouvrage est la suite)

EN PREPARATION :

Je refuse de mourir et NON ! à la POLYGAMIE ! (ou Moussokoro, l'ancêtre des FEMMES...)

La prise en main ou commandement de L'AFRICAIN par L'AFRICAIN

LETTRE OUVERTE aux gouvernements militaires d'AFRIQUE

DIALLO TELLI (premier secrétaire général de l'O.U.A.)

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Lanciné Camara

L'Afrique Noire est bien partie (suite) Le tribalisme ne passera pas

P I E R R E J E A N O S W A L D

Page 5: L'Afrique noire est bien partie (2). Le tribalisme ne

© EDITIONS PIERRE JEAN OSWALD, 1973 7, rue de l'Ecole-Polytechnique — 75 - Paris ( 5

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Car mes chers frères, si vous appartenez encore à l'espèce humaine, vous devez comprendre que tout échec de l'Indépendance, du Commandement ou prise en main de l'Afrique par l'Africain, nous replongerait (voir le document ci-dessous) dans une époque semblable à celle d'Alexandre Vieuménil, ou encore pire, aboutirait à la nazi- fication progressive de l'Esprit africain qui consiste à nous faire habilement passer du stade de l'Homme à celui du mouton, de l'âne, voire de la mouche tsé-tsé, mère porteuse de toutes les maladies du sommeil.

L. C.

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INTRODUCTION

— Comme je l'écrivais et le soulignais à un congrès de jeunes Africains : l 'indépendance est-elle un instrument de libération ou d'assujett issement ?

— Une source d'espoir pour les peuples ou de désespoir pour les peuples ?

— Un moyen d'organisation sociale ou de désorganisation so- ciale ?

— Tout cela, bien entendu, dépend de l'usage que l'on en fait ou plus exactement qu'en font les « dirigeants ».

— En tout cas, vous conviendrez avec moi, que tout se passe comme si le continent africain était le gérant d'une crise perpé- tuelle, et la désorganisation sociale aidant, comme si l'Afrique était de plus en plus malade de l'indépendance...

— En effet, dans ce continent où gamineries politiques et mes- quineries sociales font plus de mal que la maladie du sommeil elle-même, où le western politique n'hésite pas à prendre la place de l'espoir de libération et, pour vous en rendre compte, voyez tous ces coups d'état et tout ce que cela comporte de coups de feu !...

— Le dernier coup de feu tiré sur Cabral ne vous dit rien ?

— Dans cette Afrique où l'indépendance qui nous montait hier à la tête, comme un bon vin de palme, pour ne pas dire un excellent stimulant, a tout d'un coup laissé la place au tribalisme, à la pagaille, à la désorganisation sociale, voire à une sorte de Safari économique. Safari économique assorti bien entendu de prosti- tution ou strip-tease politique, un strip-tease politique chanté et dansé par certains dirigeants qui n'éprouvent aucune gêne à se lancer dans les bras de ce qu'il faut bien appeler le cannibalisme politico-culturel, économico-inhumain et technico-maniaque (les Etats- Unis d'Amérique l'ont prouvé à Hanoï) des U.S.A. et de certains pays européens...

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— Dans cette Afrique où, pour les uns, l'indépendance est synonyme de remplacer le colonialisme « blanc » d'hier par un colonialisme « noir » d'aujourd'hui, je veux croire que la prise en main « du noir par le noir » en particulier et de l'Africain par l'Africain en général ne sera pas un échec. Mieux, qu'il reste encore, en plus des Africains qui ne sont pas des idiots politiques, une jeunesse héroïque et que ctte jeunesse à l'heure de l'indépen- dance, fera tout pour éviter que l'Afrique ne retourne aux ordures morales, culturelles et sociales de jadis, ne devienne la proie de la déchéance humaine, ne finisse sa passion et sa fugue vers la liberté dans les poubelles de l'esclavage et du progrès !

— Cela clairement dit, et dans un monde où personne ne comprend plus personne, j 'espère être compris quand je souligne ici que le moment est venu pour les Africains de se distinguer des animaux ; et que le tribalisme, la désorganisation sociale et toute la férocité de la misère qui en découle, étant à leur tour de véritables colonialistes, il est temps, grand temps de les chasser tant de l'Afrique Noire que de l'Afrique Arabe.

Car, libérer l'Afrique par la culture, l'organisation sociale et l'unité, étant plus que jamais à notre portée, je n'ai pas besoin de souligner (au risque de me répéter) que l'indépendance reste le meilleur outil pour le pauvre d'aider le pauvre à évoluer, à devenir plus adulte, ou si vous voulez, plus homme.

— Qu'un autre pauvre, dans l'espoir macabre de rester ou de passer « chef » se serve de cette indépndance comme d'une arme pour exploiter, torturer, assassiner d'autres pauvres ou dans le meilleur des cas de mettre en prison voire (et c 'est l'expression courante employée dans de pareilles circonstances) de bombarder et de casser la gueule à Paul ou à Pierre, à Ali ou à Omar parce que Paul ou Pierre, Ali ou Omar n'approuve pas tout ce que fait le « chef » sent la négation politique.

— Le chantage à la terreur, à la prison ou à la pendaison est une honte pour les jeunes nations qui reprochent à de grandes nations maniaques, méchantes, turbulentes, provocatrices et plus que jamais avides d'argent, d'or et de gloire comme les U.S.A. de nous étouffer par les bombes.

— Ainsi, nous finirons par mettre dans le même sac tout dirigeant de nos jeunes pays qui se transformerait en coupeur de tê tes de ses compatriotes et les dirigeants des grandes nations maniaques dont je parlais tout à l'heure.