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L’épilepsie chez le chien

FICHE CONSEIL

Q U ’ E S T- C E Q U EL’ É P I L E P S I E ?

L’épilepsie est une maladie complexe atteignant 0,6 à 0,75% de la population canine1. Certaines races y sont prédisposées génétiquement, comme le labrador retriever, le berger belge, le berger australien ou le border collie.

Elle se manifeste par la répétition à intervalles plus ou moins réguliers de crises convulsives, dites crises d’épilepsie. Les crises convulsives résultent d’une activité électrique anormale du cerveau. L’intensité de la crise (crise partielle ou généralisée) dépendra de l’étendue du cerveau atteinte.

C E S C R I S E S P E U V E N T S E P R É S E N T E R

S O U S D I F F É R E N T E S

F O R M E S

• Crise généralisée : elle se reconnait facilement car l’animal tombe à terre et perd conscience. Ses membres sont raides puis effectuent des mouvements de pédalage. Le chien salive souvent abondamment et peut uriner et/ou déféquer. La crise est généralement précédée d’une période où le chien commence à manifester une altération psychique et/ou comportementale, c’est la phase dite d’aura.

• Crise partielle : plus difficilement décelable, cette crise se manifeste par des comportements inhabituels comme le gobage de mouches imaginaires, la contraction sporadique de la babine, le mouvement répété d’une patte, la visualisation d’hallucinations (le chien semble fixer ou voir quelque chose d’inexistant), etc.

L E S C A U S E S D ’ É P I L E P S I E

S O N T N O M B R E U S E S E T

S E D I V I S E N T E N T R O I S G R A N D E S

C AT É G O R I E S

1 | Causes extra-crâniennes : l’épilepsie est un symptôme d’intoxication ou du dysfonctionnement d’un autre organe. Par exemple, des troubles hépatiques (shunt porto-systémique), une hypoglycémie… peuvent se manifester par une crise convulsive. En général d’autres symptômes entre les crises sont présents et orientent le diagnostic.

2 | Causes intra-crâniennes : la cause des crises se situe dans le cerveau, que ce soit une infection, une inflammation, une malformation congénitale, un trouble vasculaire (AVC), une tumeur, une maladie dégénérative ou un traumatisme crânien (ou séquelle de traumatisme cérébral).

3 | Epilepsie essentielle ou idiopathique : c’est une épilepsie pour laquelle aucune cause intra ou extra-crânienne n’a pu être mise en évidence. Le cerveau des individus touchés présente une prédisposition à déclencher des crises. Une influence génétique a été démontrée dans certaines races (labrador retriever, berger belge, border collie, berger australien…). Les premières crises d’épilepsie apparaissent en général dans ce cas entre l’âge de 6 mois et de 6 ans.2

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1 Berendt M. et al., International Veterinary Epilepsy Task Force Consensus Report on epilepsy definition, classification and terminology in companion animals.BMC Veterinary Research (2015) 11:182

2 De Risio et al., International veterinary epilepsy task force consensus proposal : diagnostic approach to epilepsy in dogs, BMC Veterinary Research (2015) 11 :148

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La réalisation d’examens complémentaires est indispensable afin de déterminer la cause des crises d’épilepsie, adapter au mieux le traitement et donner un pronostic.

Après un examen clinique approfondi (examen général et neurologique), votre vétérinaire pourra vous proposer un bilan sanguin complet afin d’explorer les causes extra-crâniennes d’épilepsie (insuffisance hépatique, shunt porto-systémique, insuffisance rénale, intoxication…).

Si aucune anomalie n’est trouvée à ce bilan sanguin, un examen d’imagerie du cerveau (IRM ou scanner), éventuellement associé à une ponction de liquide cérébro-spinal (liquide baignant le système nerveux central), sera nécessaire pour visualiser le cerveau et déceler des anomalies structurelles. Ces examens indolores doivent être réalisés sous anesthésie générale car ils nécessitent une immobilité absolue des patients.

Dans tous les cas, demandez conseil à votre vétérinaire.

L A D É M A R C H E D I A G N O S T I Q U E

Q U ’ AT T E N D R E D U T R A I T E M E N T ?

Le traitement doit être mis en place précocement afin d’optimiser les chances de contrôler l’épilepsie et d’éviter son aggravation.

Diverses molécules sont à disposition de votre vétérinaire, qui choisira la plus adaptée à votre animal.

La disparition totale des crises est rarement obtenue, même avec un traitement adapté. L’objectif du traitement est de diminuer le plus possible la fréquence et la gravité des crises tout en conservant une qualité de vie aussi normale que possible et en limitant les effets secondaires des traitements prescrits.

Des contrôles cliniques et sanguins réguliers seront à effectuer auprès de votre vétérinaire pour évaluer l’effet du traitement et ajuster la dose si nécessaire.

La tenue d’un journal de bord recensant l’évolution des crises (date, durée, circonstances d’apparition) aidera grandement votre vétérinaire à trouver le traitement le plus adapté à votre chien. Le laboratoire Osalia en met un à votre disposition. N’hésitez pas à le demander à votre vétérinaire.

Dans tous les cas, demandez conseil à votre vétérinaire.

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1 | Gardez votre calme.

Une crise d’épilepsie engage rarement le pronostic vital.

2 | Dégagez l’espace autour de votre chien pour qu’il ne se blesse pas.

Eloignez les enfants et les autres animaux.

3 | Diminuez la luminosité de la pièce (en éteignant les lumières ou en fermant les rideaux par exemple) et limiter les bruits.

Tout stimulus lumineux ou sonore pourrait aggraver la crise.

4 | N’essayez pas de toucher votre animal.

Il ne risque pas d’avaler sa langue et tout contact ou stimulus pourrait aggraver la crise. De plus, votre chien ne contrôle plus ses mouvements pendant la crise et pourrait vous mordre sans le vouloir.

5 | Filmez et/ou chronométrez la crise convulsive.

Filmer la crise et connaitre sa durée pourra apporter des informations précieuses à votre vétérinaire afin d’affiner son diagnostic.

6 | Notez les caractéristiques de la crise convulsive dans le carnet de suivi d’épilepsie de votre chien.

Ce suivi est fondamental pour que votre vétérinaire puisse ajuster au mieux le traitement prescrit.

D É M A R C H EÀ A D O P T E R E N C A S D E C R I S E C O N V U L S I V E

• Après la crise, votre chien peut être fatigué et/ou avoir des comportements inhabituels (agressivité, perte de repères, désorientation, perte de vision temporaire…). C’est normal.

• Cette phase de récupération est appelée phase post-ictale et correspond à la période nécessaire à la récupération du cerveau après la crise.

• Laissez-le se reposer et soyez vigilant si vous devez le manipuler car ses réactions peuvent être surprenantes.

Si la crise dure plus de 5 min en continu ou que plusieurs crises se succèdent rapidement sans récupération totale entre chaque crise, il s’agit alors d’une urgence vitale et vous devez

consulter votre vétérinaire le plus rapidement possible.

2019-07-79www.osalia.vet

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