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Gazette de la Robertsau – juin 2017 1 Numéro 90 - juin 2017 Bulletin de l'ASSER (ASsociation pour la Sauvegarde de l'Environnement de la Robertsau) PROLONGEMENT DU TRAM E - destruction du cadre de vie et de la Petite Orangerie - coût manifestement sous-évalué - solutions alternatives non discutées - desserte des Bus très dégradée - Nuisances sonores devant l’école et les habitations et leurs impacts sur la santé publique sous-estimés Ecole de la Robertsau L’ASSER ENGAGE UN RECOURS

L’ASSER ENGAGE UN RECOURS

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Gazette de la Robertsau – juin 2017 1

Numéro 90 - juin 2017

Bulletin de l'ASSER (ASsociation pour la Sauvegarde de l'Environnement de la Robertsau)

PROLONGEMENT DU TRAM E

- destruction du cadre de vie et de la Petite Orangerie

- coût manifestement sous-évalué

- solutions alternatives non discutées

- desserte des Bus très dégradée

- Nuisances sonores devant l’école et les habitations

et leurs impacts sur la santé publique sous-estimés

Ecole de la Robertsau

L’ASSER ENGAGE UN RECOURS

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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Pompes Funèbres

ACKER

50, avenue de la Forêt-Noire – 67000 STRASBOURG

Tél. 03 88 45 94 00 – Fax 03 88 45 94 09

83, rue Boecklin – 67000 ROBERTSAU

Tél. 03 88 31 52 02

ASSER BULLETIN D’ADHÉSION 2017 NOM et PRENOM :

ADRESSE :

Courriel :

Déclare adhérer à l’ASSER (ASsociation pour la Sau vegarde de l’Environnement de la Robertsau)

En tant que :

� Membre Adhérent : 15 € � Membre Donateur : 30 € � Couple : 25 € � Membre Bienfaiteur : 50 €

Ci-joint un chèque de ............................. ...... établi à l’ordre de l’ASSER

A envoyer ou à déposer : ASSER – 119, rue Boecklin – 67000 STRASBOURG

Revue semestrielle de l’Association pour la Sauvegarde de l’Environnement de la Robertsau Impression : Etoile Alsace Impression Siège Social : 119 rue Boecklin – 67000 Strasbourg – Robertsau courriel : [email protected] Directeur de la publication : Luc Wehrung

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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Le mot du Président Luc Wehrung

Le printemps s’est inscrit dans une période de changements qui vont marquer les esprits.

Au niveau national le résultat des élections présidentielles a révélé l’expression d’une envie réelle de

changement.

Au niveau local, c’est ce sentiment d’incrédulité et de lassitude des concitoyens à l’égard de la capacité de

nos élus à être à leur écoute, qui commence à s’imposer.

Et malgré tous ces constats, malgré les innombrables critiques formulées par les concitoyens ou les

associations locales, nos élus s’empêtrent dans leurs dogmes politiques en faisant passer en force leurs

décisions sous couvert de concertations de façades où l’expression citoyenne est largement ignorée. Les

demandes justifiées de concertation ou de révision de décisions iniques (méga-tours LANA, Foyer Saint

Louis, Tram E, réorganisation des transports publics) se heurtent souvent au mur de béton édifié à la

Robertsau par la Municipalité et sur lequel est inscrit « on est élu, alors on fait ce que l’on a décidé de

faire… ».

Face à cette attitude dictatoriale, les associations n’ont guère d’autre choix que celui d’entamer des recours

administratifs, amiables et contentieux, pour essayer de défendre l’intérêt général et protéger notre cadre

de vie. C’est parce que la concertation était remplacée par le diktat du « tout tram » et que le dossier de

l’enquête publique dissimulait des coûts exorbitants, faisait l’impasse sur l’impact réel des nuisances

sonores sur la santé publique et travestissait les avis des riverains, que l’ASSER a pris la décision de

s’opposer à la déclaration d’utilité publique du prolongement de la ligne du Tram E à la Robertsau.

Le temps de la discussion s’efface pour laisser s’installer le temps de la méfiance et de la contestation. La

faute à qui ? Aux associations et aux citoyens qui s’opposent aux tours de béton, à la destruction

généralisée de leur patrimoine et de leur cadre de vie ? Ou plutôt à ceux qui s’affairent pour réaliser la

transformation irréversible de la Robertsau avant la fin de leur mandat électoral ?

Il est encore temps d'agir pour limiter les conséquences désastreuses de ces décisions administratives

contestables, et ce n'est pas parce que les premiers bulldozers ont fait leur apparition que nous allons

baisser les bras. La défense des intérêts de la Robertsau exige de nous, et de vous, une mobilisation

continue, et c'est parce que nous croyons aussi à un avenir respectueux de notre environnement que nous

refusons le fatalisme ambiant.

Venez nous rejoindre pour qu'ensemble

nous fassions progresser la vision d'un avenir serein pour notre quartier.

CONTACT ASSER Si vous voulez nous faire part de vos observations, de vos commentaires, de vos requêtes, etc. n'hésitez pas à

nous écrire à [email protected].

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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Un recours amiable et un recours contentieux pour l’annulation de la

DUP du Prolongement de la ligne du Tram E De nombreux citoyens s’étaient prononcés contre le projet de prolongement de la ligne du TRAM E à la ROBERTSAU tel que proposé, l’ASSER en a fait partie mais pas forcément pour les mêmes raisons.

Une analyse approfondie des documents publiés par les services de la Ville (et ceux quelque peu cachés pendant

l’enquête publique) nous a amené à émettre un avis défavorable à ce projet de prolongement de la ligne du TRAM.

Alors, après avoir constaté que le Préfet se contentait de valider la DUP (déclaration d’utilité publique du projet) sans

tenir compte des nombreux arguments s’y opposant, l’ASSER a pris la décision de saisir la justice administrative pour

faire annuler cette validation et contraindre ainsi la Ville et l’Eurométropole à présenter un nouveau projet visant à

améliorer la desserte du Nord de la Robertsau.

Mais, pourquoi l'ASSER se pose-t-elle cependant tellement de questions quant à la pertinence du prolongement du

Tram à la Robertsau ?

1. Le projet de prolongement du Tram n’est justifié que par son ancienneté (20 ans qu’il est inscrit sur les plans de la

CTS) : mais aujourd’hui ce mode de transport énergivore et très coûteux ne se justifie plus, surtout pour les derniers

kilomètres de desserte ( dixit Messieurs RIES et FONTANEL).

2. le prolongement du Tram E sera bien plus cher qu’annoncé : de 15.4 M€ en 2013, on est passé à 19,3 M€ dans les

déclarations officielles comme lors de la réunion publique de juin 2016, mais en allant jusqu'à la page 403 du rapport de

l'enquête, on trouve, en tous petits caractères, que le coût total est en fait de 33 M€ et encore ne sont pas inclus le

coût des acquisitions antérieures et les frais de voirie (feux tricolores) dévolus au budget ordinaire. Et dans ce cas,

l’enquête publique qui n’a pas présenté la réalité du coût total du projet devrait être annulée car elle n’a pas permis aux

citoyens de se prononcer en connaissance de cause.

3. l’enquête publique n’a pas proposé des solutions alternatives : comme nous l’avons toujours souligné, ce lourd

projet de prolongement du Tram s’inscrit dans un environnement et un cadre particulier, plus destructeur que

valorisant. Alors qu’il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives en matières de transport public propres et légers, il

est surprenant que le Tram ait été présenté comme la seule alternative à la desserte du Nord de la Robertsau.

4. les promesses de desserte du Nord de la Robertsau validant un Tram prévu jusqu’à Sainte Anne sont illusoires : ce

n’est qu’à la lecture des documents officiels de la CTS, oubliés à l’enquête publique de la Robertsau mais remis pour

l’enquête publique sur le TRAM à Koenigshoffen, que nous avons découvert que le projet de prolongement du Tram E

sert à justifier la réorganisation programmée de la desserte de la Robertsau, éloignant de nombreux robertsauviens des

transports publics. Et la liaison avec la Clinique Sainte Anne n’est pas à l’ordre du jour, même en 2025 !

5. Le prolongement du Tram ne réduira en rien les nuisances de la circulation automobile... (rapport officiel) car le

trafic restera le même. Au contraire elles seront augmentées au niveau des cinq feux tricolores créés, comme celui de la

rue Mélanie au droit de commerces emblématiques de la Robertsau..

6. mais il aura un réel impact négatif sur la santé des riverains et des enfants scolarisés à l’Ecole ADLER : son passage

très près de la maternelle et de l'école de la Robertsau avec du bruit de rail allant jusqu’à 80 décibels , tout comme son

passage à proximité des habitations, va générer des problèmes de santé liés à la pollution sonore (l’impact de la

pollution sonore sur la santé humaine est une réalité qu’on préfère ignorer lorsqu’il s’agit de projets relevant du

domaine public). Aucune étude sérieuse n’a été menée par la Ville et l’Eurométropole au sujet de l’impact réel du bruit

du Tram dans cet environnement paisible, et pourtant de nombreux éléments probants existent, ne serait-ce que les

mesures réelles des décibels produites par le Tram dans un cadre du même acabit, à Illkirch Graffenstaden.

Le recours de l’ASSER s’inscrit dans un objectif d’annulation de la DUP pour qu’un nouveau projet de desserte du quartier, plus respectueux de l’environnement et du cadre particulier de la Robertsau, puisse être présenté aux citoyens dans un proche avenir.

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FUTUR RÉSEAU DE BUS : la municipalité a communiqué sur les bienfaits du prolongement du Tram pour quelques uns, mais a "oublié" de préciser les dégâts pour beaucoup d'autres liés au changement concomitant du réseau de Bus

Lors de la réunion publique du 23 juin 2016, tenue au cours de l'enquête publique, l'ASSER avait demandé que soit

débattu l'ensemble du schéma du futur réseau de transports publics incluant à la fois Tram et Bus, indispensable à ses

yeux pour pouvoir juger de la pertinence du prolongement du Tram E. Mais le Maire l’a refusé, après consultation du

directeur de la CTS, sous le prétexte fallacieux qu’une discussion sur ce sujet n’était pas prévue à cette réunion….

Mais, oh surprise, après la réunion sont apparues sur internet des indications préfigurant ce que pourrait être le futur

réseau : mais pourquoi aller consulter le site internet alors que cela n'avait pas été évoqué lors de la réunion publique ?

En fait on n'a vraiment connu des précisions que grâce à ceux qui ont attiré notre attention sur le document

associé à l'ouverture de l'enquête publique sur le Tram à Koenigshoffen début 2017. En effet les prévisions

de l'évolution du réseau de Bus et Tram, pour l'ensemble de l'agglomération, y figurent !

Deux phases essentielles sont considérées : les horizons 2019 et 2025 (voir extraits page ci-contre).

1. Réorganisation du réseau de bus lors de l'arrivée du Tram au niveau de l'Escale en 2019

- suppression du bus 15A : plus de liaison directe du secteur Lamproie vers le Centre Ville .... rupture de charge

- suppression de la Navette .... Robertsauviens, marchez maintenant du nord et de l'est jusqu’au Tram et marchez

encore de la station Tram jusqu'au Centre de la Robertsau

- détournement du bus 30 : plus de liaison directe Résidence Universitaire- Facultés .... marchez, marchez

- détournement du bus 6 : plus de liaison directe Cité de l'Ill - Robertsau Centre .... marchez, marchez

- rabattement du bus 72 vers Tram Escale .... rupture de charge

- passage de la fréquence du bus 70 de 30'-20' à une fréquence de 10' : enfin une bonne nouvelle, on se demande

seulement pourquoi cela n'a pas été fait depuis très longtemps alors que l'ASSER le demandait.... la raison en est

toute simple, avec cette fréquence et un temps de parcours de 5' (on parle même d'un BHNS rue de l'Ill) entre Ste Anne

et le Tram B à Phario, le Tram à l'Escale se justifie encore moins (on comprend mieux pourquoi toutes ces informations

n’ont pas été divulguées au cours de l’enquête publique sur le prolongement du Tram E) !

La marche semble être devenue la panacée des services et autorités pour essayer de combler le déficit de

fonctionnement engendré par le prolongement du Tram.

Et plus personne ne semble se soucier de ceux qui ont des difficultés à se déplacer ou encore de l'état des trottoirs

étroits et si souvent squattés par d'autres modes de déplacements.

2. Et le réseau Tram à l'horizon 2025 ?

- le Tram E n'ira plus à la Robertsau car il sera arrêté au lycée Kléber

- pour la Robertsau le Tram E sera remplacé par le Tram H : il est prévu de relier l’Escale directement à la Gare

.... mais par où quand on sait que la CTS nous a toujours affirmé qu’il était impossible de rajouter des lignes autour de

la station Homme de Fer.... (voir remarque sur le document ci-contre)

- pas d'extension de la ligne E (ou H) vers Ste Anne et rte de la Wantzenau .... alors que cela avait été affirmé

à la réunion du 23 juin 2016 lors de l'enquête publique sur le prolongement de la ligne E.

Toutes ces préconisations, reportées dans un document de l'Eurométropole, datent de 2015-2016. Elles n'ont

cependant jamais été présentées lors de l'enquête publique et plus grave encore, les conseillers municipaux et les

conseillers métropolitains n'en ont pas été informés avant les votes décisifs.

A leur lecture on comprend pourquoi ces informations ont été dissimulées : la proximité de desserte de

beaucoup de Bus va être réduite pour faire marcher (droit ?) les Robertsauviens au profit de l'autoroute

Tram dont il faut bien compenser, au moins en partie, le coût de fonctionnement, le coût du prolongement

étant lui essentiellement financé par la dette. Cerise sur le gâteau : le prolongement du Tram au-delà de

l'Escale n'aura sans doute jamais lieu.... et on le comprend il doublonnerait le "BHNS" 70 !

Mais pourquoi tout cela a-t-il été caché lors de l'enquête publique ?

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Extraits du document accompagnant l'EP sur l'extension du Tram à Koenigshoffen

page 47

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SOLUTIONS ALTERNATIVES au prolongement du TRAM : moins polluantes moins chères, et permettant de desservir tous les habitants de façon efficace

Voilà déjà plusieurs années que de nombreux spécialistes (urbanistes, décideurs) ont attiré l'attention sur le fait qu'il

fallait venir à une gestion plus équilibrée des transports publics. Le nouveau président de la République en a illustré

l'exemple de façon spectaculaire en favorisant l'émergence, dès 2014, de liaisons en bus capables de desservir un public

laissé de côté par le tout TGV (desserte de proximité, coûts financiers notamment pour les usagers). Certes il ne s'agit

pas de dénigrer les immenses services que rendent les lignes de TGV et de Tram, mais il faut savoir raison garder et

éviter de focaliser là dessus au détriment d'un équilibre raisonné et économique des territoires. L'innovation est source

de mieux vivre pour les populations.

L'émergence de nouvelles technologies de transport (navettes électriques, bus électriques, bus à hydrogène, navettes électriques autonomes, etc.) beaucoup moins polluantes (bruit, environnement vert) et aussi vraiment moins chères tant en coût d'investissement que de

fonctionnement, devrait conduire à une remise en cause

globale de la stratégie tout-Tram pour les nouveaux réseaux

de transport. D'ailleurs ce point de vue est déjà largement

partagé dans d'autres villes au monde à travers diverses

expérimentations. Même nos édiles (R.Ries déjà lors d'une

intervention à une réunion publique sur les transports

publics du futur dès 2011, A.Fontanel interviewé dans

l'Express en 2016) font le même constat en disant que le

développement du réseau de Tram tire à sa fin.

Ces derniers ont même fait état d'une expérimentation

d'une navette autonome à Strasbourg dans un proche futur

(2017).

Lyon est un précurseur dans ce domaine avec la navette

Navya (voir ci-dessous) desservant 5 arrêts sur 1350 mètres

.....la distance de Ste Anne au Centre de la Robertsau !!!!

Pourquoi pas à la Robertsau ? Elle pourrait être facilement

sécurisée sur un trajet en site propre entre Jardiniers et

Ste Anne, voir jusqu'à route de la Wantzenau.

De plus nous avons la chance d'avoir une entreprise

Duppigheim Alstom-NTL dévoile une nouvelle génération de bus électriques (DNA internet 9 mars 2017)

Le véhicule, baptisé Aptis, peut transporter une centaine de

passagers dans sa version de base dévoilée jeudi, a précisé la

direction.

Il sera testé à partir du second semestre en région parisienne

auprès du STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et de la

RATP, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Pour sa commercialisation et sa production en série, «nous

avons l’objectif de répondre aux appels d’offres à partir de fin

2017 pour +effectuer+ les premières livraisons en 2019», a

déclaré Henri Poupart-Lafarge, PDG d’Alstom, au cours d’un

point de presse à Duppigheim.

Selon le PDG d’Alstom, il s’agit d’un véhicule «sans équivalent»,

qui répond aux «nouveaux besoins urbains et

environnementaux» du transport en ville et «fait franchir à

Alstom un pas d’une importance comparable à la création du

Citadis», la gamme de tramways contemporains du groupe.

Les prototypes seront fabriqués par la filiale NTL (New Translohr) à Duppigheim, mais le lieu de production en série

n’est pas encore défini, a indiqué M. Poupart-Lafarge.

....... Il pourra être rechargé intégralement la nuit, ou en «charge

rapide» le jour aux terminus de lignes par le sol ou par la

technique du «biberonnage» avec un pantographe .....

innovante aux portes de l'Eurométropole tant pour des bus électriques que des navettes autonomes : quelle hérésie du

point de vue des emplois de ne pas l'épauler dans ces développements alors qu'ils rendraient les transports publics plus

attractifs tout en permettant d'économiser beaucoup d'argent aux contribuables.

Pourquoi laisser des pans entiers du quartier (Doernel, secteur nord-est, et maintenant le Centre) en panne de

transports de proximité, et ceci pour alimenter la chalandise trop médiocre du Tram E à la Robertsau ? Pourquoi refuser

d'étudier un plan de transports publics global qui favoriserait leur utilisation tout en respectant le cadre de vie des

habitants ? Le prolongement du Tram est un projet dispendieux et passéiste pour quelques dogmatiques se souciant

peu de préserver l'environnement vert intra-muros et les comptes publics.

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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LES TOURS LANA (Papeterie) urbanisme débridé sur un site industriel, à qui profite le business ?

Un petit historique : Il y a plus de 10 ans les terrains abritant l'usine de la Papeterie, alors en difficultés

financières, ont été rachetés par un investisseur immobilier colmarien, Monsieur M.Rinaldi. La mobilisation

des Robertsauviens et des instances municipales de l’époque ont permis d’éviter tout projet immobilier

funeste. Si l’investissement réalisé par M. RINALDI participait au renflouement financier de la Papeterie, cette

dernière a connu d’autres restructurations jusqu’à la reprise de l’usine par l'entreprise LANA, spécialisée dans

les papiers spéciaux et aujourd’hui dirigée par Monsieur L. Brinck d'origine danoise.

Les rumeurs récentes faisant état d’un projet d'édification de tours sur une partie des terrains de LANA

laissaient les robertsauviens dubitatifs.

Et voilà qu’en début d’année 2017 les membres du conseil de quartier ont été conviés, sans autre explication

préalable, à venir assister à une présentation d'un projet d'urbanisation d'une partie des terrains Lana (entre

Mühlwasser et chemin de l'Anguille).

A cette réunion ont également participé des membres de la municipalité (Mme Trautmann, Mme Dreyer et

plus tard Mr Fontanel), M.Rinaldi, L.Brinck et des représentants des Services de la ville.

Le projet d'urbanisation privé présenté alors prévoit de construire sur ce terrain trois tours de 50 m de haut et trois autres bâtiments d'environ 20 et 30 mètres pour un nombre total de logements voisin de 200.

Entre autres interventions municipales au cours de la réunion, il est expliqué qu'il faut être gré à

Monsieur Rinaldi d'avoir sauver la Papeterie….Ah bon ? Ces terrains auraient été acquis dans le seul but

d’aider une entreprise en difficulté et nullement pour, un jour, réaliser un retour sur investissement ? Et c’est

à la municipalité qu’il reviendrait de le remercier en lui permettant de réaliser une opération immobilière sur

un site classé “industriel” par le PLU (approuvé en 2016) ?

Et cette générosité se ferait donc aux frais des riverains et de la Robertsau… L'accueil du projet a été assez

tiède.

Puis cette réunion a été suivie d’une réunion “semi-publique” (car tout le monde n’a pas été convié, et seuls

quelques tracts ont été distribués dans des boîtes aux lettres voisines le jour avant la réunion). Toujours

encadrés par d’éminents membres de la municipalité (une belle mobilisation pour un projet privé), les

représentants du cabinet d’architecte ont présenté les futures tours de la Robertsau en choquant fortement

les riverains présents.

Avril 2017 : L'adjointe de quartier introduit une réunion du Conseil de Quartier CoQ pour une présentation du

projet par le responsable de la promotion EDIFIPIERRE. Elle déclare que le projet présenté aux précédentes

réunions n'avait pas été habilité par la ville (ah bon ? ouf, tant mieux, encore un dossier qu’ils nous présentent

sans l’avoir analysé….un peu comme le dossier de la géothermie…), et que depuis la ville a demandé au

promoteur de le revoir à la baisse avec une réduction du nombre de m² bâtis de 13400 à 9600 et une

réduction des hauteurs des bâtiments à 8-9 étages (près de 30 m de haut quand même) ce qui conduirait à

réduire le nombre de logements de 200 à environ 140. Mais les membres du CoQ soulignent que la densité

reste trop forte et qu'ils vont se réunir pour faire une contre-proposition.

Mai 2017 : Le Conseil de Quartier, sur la même ligne que l'ASSER, adopte à l'unanimité la résolution suivante :

" - le Conseil de Quartier recommande d’utiliser ces terrains pour une extension du Parc Naturel Urbain entre le

Mühlwasser et la villa Schmidt.

- Si cependant la ville donnait quand même son accord pour une urbanisation, il n'y a aucune raison qu'elle soit

plus dense que celle qui vient d'être réalisée harmonieusement rue de la Baronne Oberkirch ou celle prévue rte

de la Wantzenau près du Fuchs am Buckel. C'est pourquoi celles-ci devraient servir d'exemples à suivre, surtout

dans ce secteur où l'on doit veiller au lien social."

L'ASSER soutient la nécessité d'offrir la possibilité à d'autres de venir habiter à la Robertsau, mais dans

l'unité urbanistique existante et non avec l'idée de la transformer en quartier sans âme.

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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Quel avenir pour le Cœur du Village Robertsau ?

Lors des discussions sur l'avenir du Foyer St Louis, il a souvent été répété que c'était une occasion unique de créer une

vraie Centralité à la Robertsau, qui existe dans tous les autres quartiers de la ville de Strasbourg. Une urbanisation à la

place du Foyer St Louis, telle qu'envisagée par la municipalité, mettrait un terme pour toujours à ce fol espoir. Le Maire

ayant décidé de ne pas préempter le Foyer St Louis et de laisser libre cours à l'urbanisation, il a pensé trouver une

parade médiatique à cette condamnation de la création d'un véritable Centre en créant un Atelier de Concertation .....

chargé de parler de Centralité !

Y ont été invités les membres du collège habitants du Conseil de quartier, une personne par association

structurante (ADIR, ASSER, CARSAN, Cité de l'Ill ?) les commerçants sédentaires et non-sédentaires, les responsables du

Collège et de l’Ecole ADLER, des parents d’élèves, les représentants des cultes et de la maison Oberkirch. Le choix de ce

panel s'étirant jusqu'au carrefour de la Papeterie démontrait la volonté de la municipalité d'élargir la notion de Centre

de la Robertsau bien au-delà du Centre historique et en particulier au-delà de l'avenir du Foyer St Louis exclu de la

discussion.

A l’issue de la première rencontre « concertative », si l’objectif avoué de la réunion était d’établir un cahier de

propositions pour imaginer le devenir du cœur du quartier, les discussions portant sur la notion de cœur de quartier

laissent penser que certains politiques souhaiteraient déplacer le cœur du quartier, actuellement situé autour de la rue

Boecklin, vers l’Escale et le futur terminus de la ligne E, un peu comme dans le dossier de prolongement du Tram.

La réunion nous a aussi permis de retrouver une étude scindant le quartier de la Robertsau en deux parties : la

Robertsau « village » et la Cité de l’Ill (qui ne se dénomme pas « Robertsau Ouest »). Un clivage qui permettait de faire

de savantes extractions chiffrées – plus de propriétaires dans le village, plus de maisons individuelles dans le village,

moins de logements sociaux dans le village et surtout plus de voitures dans le village….

C’est donc confirmé, il n’y a plus un seul quartier, mais un village (20 000 habitants) et une cité (4500 habitants).

En fait on voudrait démontrer que le "village" n'a pas droit à une centralité, on ne s'y prendrait pas autrement. Pourtant

des quartiers avec plusieurs centralités existent, comme à Neudorf par exemple. On ferait mieux de s'affairer pour que

la Cité de l'Ill retrouve ses commerces d'antan et sa vie attractive plutôt que de surfer sur des pseudo antagonismes

totalement destructeurs pour tous.

Cet atelier doit-il servir, en dehors de passer par pertes et profits le Foyer St Louis, à acter le déplacement du centre du

quartier vers l’Escale pour donner du sens aux affirmations des élus justifiant le prolongement du Tram E par l’existence

du nouveau centre de la Robertsau à l’Escale ???

Quel Centre pour la Robertsau ?

La place du Corps de Garde et la rue Boecklin proche ?

Le parking de Match comme évoqué par un adjoint ?

L’ASSER restera mobilisée pour que la concertation reste axée sur le devenir du cœur de notre quartier, centre de rencontre autour des commerces et du marché, des Paroisses et des établissements publics et de ces espaces de détentes dont la superficie ne cesse de diminuer.

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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La démocratie participative à Strasbourg : Réalité ? Mascarade ?

Le Conseil de l’Europe l'a préconisée ; le gouvernement Jospin l‘a fait voter.

Mais à quoi sert-elle à Strasbourg ? S’agit-il de consulter les habitants pour tenir compte de leur expertise de terrain et permettre aux décideurs de mieux connaître les aspirations des habitants pour faire les choix les plus judicieux et éviter ainsi de faire des bêtises ? Ou sert-elle à occuper et calmer les citoyens soucieux de l'intérêt public et, au final, imposer des choix déjà faits ?

Vous êtes un citoyen de base, vous donnez votre avis puisqu’on vous le demande ? Inutile. Vous écrivez que le projet engagé par la Municipalité mérite d'être revu ? Soit on vous « oublie », comme lors de la concertation de 2013 sur le prolongement du Tram, ce qui permet, abracadabra, d’avoir une majorité d’avis favorables au prolongement du tram au-delà du Centre de la Robertsau. Soit votre avis est ridiculisé, voire même complètement déformé : voir l’Enquête Publique sur le Tram en 2016.

Vous allez à la réunion organisée par votre Maire ? il est juste venu vous expliquer ses décisions ! Qu’attendiez-vous, même chaudement habillé, d’un rendez-vous donné fin janvier (2016) en plein vent dans le Parc de la Petite Orangerie ? Et le 23 juin 2016, vous pensiez peut-être dialoguer sur le projet de prolongement du tram ? Vous ne vous attendiez pas à ce que la parole soit autant corsetée par l’animateur embauché par la Ville ! Peut-être faisiez-vous même partie de ceux que l’on empêcha d’entrer « pour des raisons de sécurité » ?

Vous acceptez de participer à l’Atelier de projet sur la mobilité à la Robertsau ? Vous perdez votre temps. Un an de travail, gros moyens mis en œuvre par la Ville, 25 personnes assidues. Pour rien : deux ans après, une nouvelle décision annule celle de 2011 !

Vous investissez une partie de votre temps libre dans le Conseil de Quartier de la Robertsau ? A quoi cela sert-il ? Pendant près d’un an, on vous traite comme des élèves invités à travailler sur des thèmes choisis par la Municipalité. Le CQ « ose » s'autosaisir de dossiers importants et propose des alternatives : on n’en tient pas compte. Par exemple, vous alertez le Maire depuis 2 ans sur l’intérêt que représente la préemption du Foyer par la Ville pour le bien vivre à la Robertsau ? On vous répond "nous avons été élus, c'est nous qui décidons". En désespoir de cause, au nom du Conseil de Quartier, vous envoyez une lettre ouverte au Maire réitérant cette demande fondamentale pour l'avenir de tout le quartier. Comme seule réponse, vous n’aurez qu’un mail envoyé par l’assistante de Mme l’Adjointe au Maire.

La Ville vous invite le 3 Mai dernier à la 1ère réunion de l’atelier sur « l’avenir de la Centralité historique de la Robertau » ? Pour choisir la couleur des géraniums ? Car le sujet principal, le Foyer St Louis et la restructuration de son environnement, ne font plus partie de la discussion !

S’impliquer au détriment de sa vie de famille sans vrai résultat ? Pas étonnant que les bonnes volontés s’évaporent ! Sur les 31 membres du CQ, moins d’une douzaine y participent encore. Cette faillite de la démocratie participative est patente dans tous les autres quartiers de Strasbourg, comme le démontre la récente initiative du CQ du quartier des Quinze réunissant tous les CQ pour analyser cette situation.

Pourtant le désir d’être acteur dans la décision politique est indéniable. La preuve ? La foule qui se pressait dans la salle des Conseils le 10 Mai dernier, intéressée par le projet lancé par l’Adjointe C Cutajar, à savoir réunir un « sommet citoyen pour construire le nouveau pacte de la démocratie locale ». Nouveau « machin » pour distraire les contestataires dans une opération de com’ ? Ou projet sincère pour associer le citoyen à la vie de la Cité ? L’avenir nous le dira….

Mais c’est pourtant simple : il « suffit » que la Ville écoute, dialogue et respecte les Conseils de Quartier et les associations. C.G.

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Sale temps pour les commerçants...

Les commerces du centre de la Robertsau sont très handicapés par le manque de places de parking pour leur clientèle.

De nombreux clients commencent à déserter ces commerces faute de places de stationnement, ce qui risque

inexorablement d'entrainer leurs fermetures.

Malgré leur mobilisation et leurs appels à l'adjointe de quartier, aucune réponse favorable n'a été apportée à leurs

doléances. Et la concertation annoncée par la municipalité pour la rte de la Wantzenau s’était réduite à une

présentation du projet qui ne pouvait donner lieu à aucune modification, l’objectif était d’améliorer la circulation du Bus

en limitant les espaces de stationnement et nullement de favoriser l’accès aux commerces.

La demande de l’ASSER, datant de nombreuses années, de la mise en place d'une zone bleue destinée à améliorer la

rotations des clients au centre du quartier (en accord avec les commerçants), n'a jamais vu la moindre mise en

application alors qu’elle fait florès ailleurs à Strasbourg. D’après l’adjointe de quartier cette zone bleue ne pouvait voir

le jour parce que la Municipalité n’avait pas assez de moyens humains pour la contrôler, mais qu’une mise en place de

parcmètres permettrait de solutionner plus rapidement le problème des voitures tampons….On se doute bien qu’avec

des parcmètres il n’y aurait plus de problème pour mettre en place la répression en alimentant les caisses de la Ville via

les procès-verbaux d’infractions au stationnement payant.

Et la densification du centre du quartier (nouveaux immeubles à la place du Foyer Saint Louis ainsi qu'à la place de la

mairie de quartier), sans nombres de places de stationnements intégrées suffisantes, compliquera encore la chasse

aux places de stationnement et donc l'accès aux commerces, et ne résoudra nullement l’accès au marché le samedi

matin. Quand on voit comment ont été traités les commerçants de la route de la Wantzenau, on peut aisément

craindre que le jour où la rue Boecklin sera réaménagée les commerçants ne seront pas forcément invités à participer à

une vraie élaboration du projet.

La pérennité des commerces à la Robertsau ne semble pas faire partie des plans de la municipalité, comme d’ailleurs

tout ce qui fait l’attrait de la Robertsau .

Rue Boecklin au Centre de la Robertsau

Route de la Wantzenau

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DRAPEAU ROUGE : un DANGER pour la SANTÉ

La Robertsau est entourée d’eau, entre l’Ill et le Rhin, mais elle est également bordée par la forêt rhénane et de

nombreux champs dont une grande partie sont loués par la Ville de Strasbourg à des agriculteurs. Mais cette proximité

entre les habitations et les terres cultivés est parfois une source de discussions, notamment lorsque l’activité agricole

peut avoir des incidences sur la santé des riverains, et surtout lorsqu’il s’agit d’une école.

Alors que d’un côté la Ville loue les terrains aux agriculteurs sans interdire l’utilisation de pesticides (quand bien même

un groupe scolaire peut être directement impacté par les produits chimiques !!!), elle a mis à disposition une parcelle

pour la création d’un jardin partagé en imposant la culture « bio ».

A quoi bon fanfaronner avec le « zéro pesticide » sur les espaces publics « pour protéger votre santé », si aucune

interdiction n’est faite pour des cultures agricoles situées à moins de 5 m d’un établissement scolaire et des habitations.

Comme le rappelle justement le site de la Ville de Strasbourg, « Les enjeux sont importants car il s’agit de préserver

notre santé ». Mais de qui se moque-t-on ?

Il aura donc fallu attendre la mobilisation de riverains pour que l’on organise une réunion et que l’on cherche des

solutions pour préserver la santé de nos enfants. Et à l’issue de la réunion, en l’absence de solution, la présidente de

l’association gérant le jardin partagé a proposé, les jours d’épandages, de hisser un drapeau rouge pour avertir les

promeneurs et riverains du danger !

Le drapeau rouge aura certes un effet préventif. Mais quand on connait la gravité des conséquences des pesticides et

que le danger réside dans la dissémination des molécules dans l'air, il aurait été préférable d'étudier de manière plus

sérieuse le dossier de location de ces terres.

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La Robertsau : chef d’œuvre en péril ?

La Robertsau est un quartier en profonde mutation. Le village des

faubourgs de Strasbourg a vu ses maraichers pratiquement tous

disparaitre alors que le nombre de constructions de pavillons puis

d’immeubles et demain de tours, va toujours en croissant.

Le patrimoine environnemental de la Robertsau est complexe. Il se

compose d’une forêt Rhénane au nord et d’une ceinture verte, au

sud qui la sépare du centre-ville. A l’intérieur du quartier, on y

retrouve de nombreux espaces verts dont une coulée verte dans le

cœur historique du quartier qui serait détruite par le projet de

ligne de tram vers le centre social-culturel de l’Escale.

On y retrouve également un parc public dit de la Petite Orangerie

qui fait la jonction entre le cœur de quartier constitué par la place

du Corps de Garde (la place du marché et son foyer Saint Louis qui y

fait face) et la coulée verte. A côté de ses espaces verts, notre

quartier se caractérise par une présence forte de l’eau au travers de

canaux (dont celui dit des Français qui a été en partie rouvert), de

l’Ill et du Rhin. On en a assez peu conscience, mais la Robertsau est

une ile et pour y venir on doit forcément passer par un pont. Cette

eau a permis de développer le maraichage mais aussi une industrie

locale dont la papeterie est une des dernières représentantes.

Cette description doit nous faire prendre conscience que l’on ne

peut pas toucher à un de ses éléments sans avoir d’impacts sur

l’ensemble. Le cas du canal des français qui a été en partie rouvert

et jamais terminé par manque d’argent en est un bel exemple.

D’une bonne idée, on a fabriqué un marigot, terre de prédilections

des moustiques chaque été. De même les projets de bétonnage tout

azimut en direction de la vieille Robertsau ou du port aux pétroles

qui provoqueront la destruction d’espaces naturels uniques, ce qui

est d’autant plus incohérent qu'on assiste en parallèle à la création

d’un parc national urbain (PNU).

L’ASSER a toujours défendu le point de vue que l’environnement

doit prendre en compte les réalités de son temps mais aussi les

aspirations naturelles de ses habitants à vivre dans un cadre de vie

où la nature garde toute sa place. Cela est passé par des combats

tels que la sauvegarde du parc et du château de Pourtalès, chers à

Robert Grossman ou bien celui toujours en cours que nous menons

visant à la disparition du port aux pétroles dont les stocks de

produits chimiques sont une véritable épée de Damoclés sur la

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Couloir vert détruit, nuisances sonores, etc.

tête de ses habitants. Nous plaidons pour une approche globale où l’on arrivera à conjuguer urbanisme et impact

minimum sur l’environnement. C’est un combat quotidien mais qui vaut le coup d’être mené pour les générations

futures de Robertsauviens.

Je laisserais enfin à votre sagacité cette belle phrase de Robert Park, sociologue américain de la première moitié du

20ème siècle et dont les travaux scientifiques ont servi de base au développement de l’écologie urbaine. J.J.B.

« La ville est la plus complète et la plus réussie des entreprises de l’Homme de refaire le monde à l’image de ses désirs. Mais, si la ville est le monde que l’Homme a créé, elle est aussi le monde dans lequel il est condamné de vivre. Ainsi, indirectement, et sans pleinement connaître le sens de son action, en faisant la ville, l’Homme se change lui-même »

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BALZLI PAYSAGES

- Création et entretiens de jardins et de terrasses

- Transformation et Rénovation

- Taille et Elagage

- Aménagements et entretien de bassins

par un « Meilleur Ouvrier de France »

9, Promenade du Luxembourg 67000 Strasbourg

Tél. : 06 86 46 87 15

Salaison du Schneeberg Spécialités d’Alsace - Produits du Terroir

Spécialités selon saison : Tourtes : Vigneronne, Lorraine, Munster, Chèvre, Choucroute, Savoyarde …. Produits fumés : jambon, poitrine, saucissons …

Charcutere fine, Jambon à l’os, Terrines campagne

67440 HENGWILLER – 06 76 05 00 26

Présent le samedi sur le marché de la Robertsau

18 rue de l’Yser – 67000 Strasbourg Tél. : +33 (0)3 88 61 52 19 – Fax : +33 (0)3 88 61 95 71 E-mail : [email protected]

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Gazette de la Robertsau - juin 2017

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Les Abeilles de la Robertsau : Rencontre avec une micro-population de notre quartier

La symbolique de l’abeille

Après le terrible attentat de Manchester, un journaliste a

rappelé que le symbole de cette ville anglaise était

l’abeille. De son petit nom apis melifica, cet insecte est

devenu un symbole du travail et de l’épargne. Napoléon

premier l’avait choisi comme symbole en lieu et place de

la fleur de lys et la première caisse d’épargne crée en

France en 1818 en avait fait son emblème avant que

l’écureuil ne la supplante dans les années quarante. Au-

delà de la symbolique, nous avons surtout retenu que

l’abeille par son travail de butineuse produit en fonction

des fleurs qu’elle butine une grande variété de miels et de

produits dérivés.

L’abeille symbole de la ville de Manchester

La présence d’abeille n’est pas réservée à la campagne. On trouve de nombreuses ruches en zone urbaine et le quartier

de la Robertsau ne fait pas exception. Elles sont cependant menacées par la présence de perturbateurs endocriniens,

des pesticides utilisés en agriculture intensive et le béton qui détruit les espaces où elles peuvent butiner/ L’arrivée du

frelon asiatique annoncé en Alsace pour cette année et qui est capable de décimer une ruche en quelques minutes

constitue une menace supplémentaire.

A la Robertsau, on leur consacre un festival !!

Dans notre quartier, on peut remarquer des ruches près de la ferme Bussière ou bien le long de la rue de la

Renaissance, voire dans les jardins des passionnés. Elle dénote d’une activité soutenue d’apiculteurs pour qui la nature

de notre quartier se révèle propice à l'apiculture.

Le CINE Bussiere, centre d'initiation à l'environnement, et la Société d’Apiculture de Strasbourg – 1869 leur consacre

tous les ans un festival qui dure tout un week end. Cette année n’a pas dérogé à la règle et le 21 et 22 mai dernier, la

sixième édition a permis de proposer aux visiteurs de nombreuses activités telles que la découverte des produits de la

ruche, des cours de cuisine ou bien la visite d’un rucher. J.J.B.

(http://www.jds.fr/agenda/manifestations/festival-des-abeilles-de-la-biodiversite-93634_A) .

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Coopération transfrontalière : une référence à l’échelle européenne ?

Début avril, au château de Hambach, s’est tenue la troisième conférence transfrontalière franco-allemande, avec la

participation des dirigeants politiques du Grand Est, des Länder Sarre, Rhénanie-Palatinat et Bade-Wurtemberg, ainsi

que des Ministres adjoints aux Affaires européennes français et allemand. Dans leur déclaration les responsables

politiques présentent les régions frontalières comme un véritable laboratoire de la construction européenne. Pour eux

l’intégration des territoires transfrontaliers est une référence et une force de proposition à l’échelle européenne. Ils

soulignent leur volonté de développer, dans cette région transfrontalière franco-allemande, un espace commun de vie,

d’échanges économiques et culturels, en particulier par le renforcement de l’accès transfrontalier au marché unique,

l’intégration des marchés du travail en facilitant la mobilité professionnelle et en coordonnant la formation

professionnelle.

Fin mars les élus du Conseil de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau ont exprimé leur étonnement critique à l’égard de

certaines mesures bureaucratiques allant clairement à l’encontre de l’esprit et de la pratique d’un territoire intégré

transfrontalier au service des citoyens des deux côtés du Rhin. La première protestation a été adressée à la Direction

générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui avait distribué des

amendes aux commerçants allemands présentant leurs produits en langue allemande à l’occasion de la Foire

européenne de 2016. La deuxième protestation a été adressée au Ministère du Travail français qui, en transposant la

directive européenne concernant les travailleurs détachés, soumet les entreprises allemandes à des distorsions de

concurrence faisant ainsi barrage aux échanges et au développement d’une véritable économie transfrontalière.

Finalement l’Eurodistrict a exprimé son opposition à la mise en place d’un péage pour « les étrangers » sur les

autoroutes et routes allemandes. Il a rejoint les Länder frontaliers (Sarre, Rhénanie-Palatinat et Bade-Wurtemberg) qui

estiment qu’un tel « acte de discrimination » envoie un mauvais signal pour la construction européenne et ils plaident

pour l’instauration de zones sans péage le long des frontières.

C’est fin avril qu’a eu lieu l’inauguration solennelle du tram Strasbourg-Kehl. Les officiels ont souligné qu’il ne s’agit pas

seulement d’un symbole, mais d’un autre pas vers l’avancement d’une Europe commune. Cette liaison en tramway

devrait faciliter la vie aux habitants des deux agglomérations. Certes, il y a une ligne de tramway commune, mais aussi

des barrières juridiques et administratives apparemment infranchissables. Des personnes à mobilité réduite peuvent

utiliser sans billet les moyens de transport public de l’Ortenau ; pour le tramway « transfrontalier » elles ont besoin d’un

billet. Les Allemands qui ont un abonnement local dans l’Ortenau peuvent circuler sur la ligne D, mais doivent

s’acquitter d’un billet supplémentaire dès qu’ils veulent changer de ligne. Les chiens sont tolérés côté allemand (au

même tarif que les enfants), mais interdits du côté français…..

Encore tout récemment, le potentiel indéniable de la région métropolitaine tri-nationale du Rhin supérieur a été

présenté comme une référence mondiale d’une coopération transfrontalière. Rappelons qu’avec 6 millions d’habitants,

233 000 entreprises et un PIB de 245 milliards d’euros, elle soutient la comparaison avec des pays tels que le Danemark

ou la Finlande. Il existe déjà une collaboration solide entre les entreprises, les universités et les centres de recherche des

deux côtés du Rhin. Et, grâce à la présence des industries biomédicales et biotechniques la région dispose déjà du label

« Bio Valley ». La chambre de commerce et d’industrie (CCI) alsacienne unique souhaite aller plus loin en la

transformant en une « Life Valley/Vallée de la Vie ». La région dispose de la plus grande concentration mondiale

d’entreprises traitant des mystères de la vie, de la phénoménologie des maladies et de la recherche des thérapies.

40% de la recherche mondiale dans ces domaines sont concentrés dans le Rhin supérieur et plus de 50% des grands

laboratoires pharmaceutiques du monde y sont représentés. Mais la CCI rappelle qu’il faudrait tendre vers une

harmonisation des règles sociales, fiscales et règlementaires pour tirer parti des opportunités économiques de l’autre

côté des frontières. Elle propose aussi l’analyse des distorsions de concurrence et des non-conformités qui compliquent

la vie des entreprises qui travaillent de part et d’autre de la frontière. Et elle constate finalement, que, si le monde

économique peut poser les bases d’un tel projet commun, c’est seulement par la volonté des politiques qu’on peut

espérer le voir aboutir.

L’appel commun de la Chancelière allemande et du nouveau Président français, lors de leur première rencontre le

15 mai, « pour une Europe moins bureaucratique » devrait être entendu et appliqué dans le cadre de l’intégration

souhaitée des territoires transfrontaliers, pour devenir dans les faits ce laboratoire et modèle de la construction

européenne si souvent préconisé. K.S.

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Danie

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Tél.

03 88 31 38 10

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Fax

03 88 45 48 66

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Tél. 03 88 31 05 56

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