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Marc François Élasticité et symétries de matériaux réels GdR Géométrie Différentielle et Mécanique Paris, 4,5 et 6 novembre 2020

Élasticité et symétries de matériaux réels

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Page 1: Élasticité et symétries de matériaux réels

Marc François

Élasticité et symétries de matériaux réels

GdR Géométrie Différentielle et Mécanique Paris, 4,5 et 6 novembre 2020

Page 2: Élasticité et symétries de matériaux réels

Plan

1. Retour sur le tenseur d’élasticité

2. La mesure du tenseur d’élasticité

3. Les symétries approximatives du tenseur d’élasticité mesuré

4. Le tenseur d’anisotropie donnée, le plus proche du tenseur mesuré

2

Page 3: Élasticité et symétries de matériaux réels

1 Retour sur le tenseur d’élasticité1.1 Sa construction

Soit une (petite) transformation C1

Géométrie + principe d’indifférence matérielle : la bonne mesure est la déformation                                        

Existence d’un potentiel (réversibilité, premier principe de la thermodynamique), quadratique (1er ordre) : l’énergie libre de Helmholtz :

3

Page 4: Élasticité et symétries de matériaux réels

La variable associée à la déformation est la contrainte. Sa symétrie vient naturellement de la dérivée : nul besoin de l’équilibre d’un tétraèdre !

Le tenseur d’élasticité :

possède deux symétries indicielles

4

petite sym.

grande sym.

Page 5: Élasticité et symétries de matériaux réels

Il faut de plus que l’énergie soit toujours positive. C’est à dire que C soit défini positif.

La base de Bechterew [1926] (et pas Kelvin, selon B. Kolev…)

exploite les petites symétries et…

5

B1 = ~e1 ⌦ ~e1

B2 = ~e2 ⌦ ~e2

B3 = ~e3 ⌦ ~e3

B4 = (~e2 ⌦ ~e3 + ~e3 ⌦ ~e2)/p

2

B5 = (~e3 ⌦ ~e1 + ~e1 ⌦ ~e3)/p

2

B6 = (~e1 ⌦ ~e2 + ~e2 ⌦ ~e1)/p

2

Page 6: Élasticité et symétries de matériaux réels

permet une écriture matricielle de la loi d’élasticité :

qui conserve les propriétés de norme, angle, inversion…

Le tenseur C est défini positif si la matrice de ses composantes, 6x6 symétrique en base de Bechterew, l’est [~Kelvin, 1856].

En général on ne défini Ela que par les symétrie indicielles. Quid de la définie positivité ?

L’espace des tenseurs d’élasticité ne représente que (1/2)6 , soit ~15% de Ela…

6

2

6666664

�11

�22

�33p2�23p2�31p2�12

3

7777775=

2

6666664

C1111 C1122 C1133

p2C1123

p2C1131

p2C1112

C2211 C2222 C2233

p2C2223

p2C2231

p2C2212

C3311 C3322 C3333

p2C3323

p2C3331

p2C3312p

2C2311

p2C2322

p2C2333 2C2323 2C2331 2C2312p

2C3111

p2C3122

p2C3133 2C3123 2C3131 2C3112p

2C1211

p2C1222

p2C1233 2C1223 2C1231 2C1212

3

7777775.

2

6666664

"11

"22

"33p2"23p2"31p2"12

3

7777775

Page 7: Élasticité et symétries de matériaux réels

1.2 Élasticité de Cauchy Cauchy [1820] a modélisé la structure atomique par des forces centrales, un peu comme la structure poutres d’un treillis :

Cela implique la symétrie indicielle totale de C :

Des mesures (Curie…) ont montré ensuite que c’était inexact : des moments transitent entre les atomes (spins…). 7

symétrie complèteCauchy Kelvin

Page 8: Élasticité et symétries de matériaux réels

Tenseur d’élasticité d’un matériau « tensionnel » ou « de Cauchy » :

15 composantes indépendantes (au lieu de 21 pour les matériaux « de Kelvin »). Mêmes classes de symétrie possibles cependant.

Regain d’intérêt de cette élasticité pour les nouveaux matériaux lattice ou architecturés :

8

C

2

6666664

a f ep

2gp

2mp

2lb d

p2n

p2h

p2k

cp

2op

2pp

2i2d 2i 2h

2e 2g2f

3

7777775

Page 9: Élasticité et symétries de matériaux réels

1.3 Les invariants 2D de Forte et Vianello

Il en existe plusieurs jeux : les valeurs propres (modules de Kelvin), ceux de (Verchery 82 ; He, 96 ; Blinosky, 96 ; Vanucci, 16 ; De Saxcé et Vallée, 12 ; Forte-Vianello, 97, 14), que nous utilisons ici :

9

1

2

2

2

3

degré

Page 10: Élasticité et symétries de matériaux réels

Ils permettent de séparer les classes de symétrie. FV (2014) donnent les conditions d’appartenance strictes :

Mais les conditions non strictes sont bien plus simples [François, Chen, Coret, 2019] :

10

Z2

D2

D4

O(2)

I25 � I2

3I4 = 0

I3 = 0

I4 = 0

6

2

2

degré

Page 11: Élasticité et symétries de matériaux réels

2 La mesure du tenseur d’élasticitéProblème :

Un essai mécanique consiste à imposer les contraintes et mesurer les déformation, ou l’inverse, ou un peu des deux…

On accède à depuis ses projections :

En restant dans le domaine d’élasticité linéaire du matériau…

Une éprouvette est un domaine dans lequel σ et ε sont homogènes.11

Page 12: Élasticité et symétries de matériaux réels

2.1 Obtenir C depuis 6 essais mécaniques

Remarques :

• il faut que les essais E (ou S…), soient linéairement indépendants

• C est inversible, symétrique, défini positif.

• Depuis , les déformations mesurées sont indépendantes si les contraintes appliquées le sont

• Il y a redondance, à cause de la (grande) symétrie de C.

12

x=

S=C.E

Page 13: Élasticité et symétries de matériaux réels

0) Essais « canoniques » : la matrice E (ou S) est l’identité :

Cela revient à 3 essais d’extension (traction) et à 3 essais de distorsion (cisaillement) selon les axes (arbitraires). Les seconds sont délicats à mener…

13

Page 14: Élasticité et symétries de matériaux réels

1) Proposition de Hayes (1969) : pratiquer 6 essais d’extension (techniquement difficile).

2) De manière « équivalente, il es plus simple de pratiquer 6 essais de traction

Si l’on considère que n correspond aux axes et aux bissectrices, E (cas 1) ou S (cas 2), sont proportionnelles à :

qui est inversible.

En pratique on exploite la classe de symétrie pour réduire ce nombre de mesures. Pour un matériau isotrope, un essai suffit (il est même redondant) pour donner E et ν. 14

2D

Page 15: Élasticité et symétries de matériaux réels

Exemple : tube mince en matériau « ortho-radial » : orthotrope dans (u1, u2, u3), tel que le bois ou certain composites (enroulé filamentaire)

Avec un seul montage d’essai on peut réaliser: — torsion — pression interne (extrémités bloquées) — traction axiale Seul C33 (C3333) n’est pas identifié (1995).

15

Page 16: Élasticité et symétries de matériaux réels

2.2 Essais ultrasonores

Idée : propager une onde mécanique. Par la mesure, on a accès à : — la célérité — la polarisation

Équations de base Il s’agit de deux expressions du tenseur acoustique (de Christoffel)

où     est la direction de propagation (imposée) et les         sont les 3 directions de vibration orthogonales et et les leur célérités

16

Page 17: Élasticité et symétries de matériaux réels

Chaque mesure donne les trois célérités (parfois…) et la projection de le direction de vibration

On identifie le tenseur d’élasticité en minimisant une fonctionnelle

où e est le numéro de l’essai.

Les symétries de      sont garanties par des multiplicateurs de Lagrange.

La résolution se fait en cherchant la stationnarité de :

Ce problème est linéaire. Il y aussi une étape sur l’optimisation des angles de polarisation, non linéaire, et non présentée ici.

Remarque : une onde se propageant dans un plan de symétrie possède deux modes purs (Jarić, 1996 ; Geymonat et Gilormini, 1999, Ostrosablin, 2005)

17

Page 18: Élasticité et symétries de matériaux réels

Il a été choisi de faire des mesures selon les 13 (paires de) normales d’un « petit rhombicuboctaèdre », choisi pour sa facilité de fabrication

• mesure de la célérité depuis le temps de vol de l’onde • mesure de la polarisation par recherche du max d’intensité avec des

capteurs transverses

Les tenseurs d’élasticité de divers matériaux (divers bois [Bucur, 99], monocristal métallique, marbre…) ont été mesurés.

18

Page 19: Élasticité et symétries de matériaux réels

Par exemple, pour le bois de chêne :

Le tenseur est exprimé dans la base quelconque de l’éprouvette. — quel est son groupe de symétrie ? — cette symétrie est-elle exacte ? Si non, quelle distance en est-on ? — quelle est la base naturelle ?

19

Page 20: Élasticité et symétries de matériaux réels

3 Les symétries approchées du tenseur d’élasticité mesuré

Les classes de symétrie possibles pour le tenseur d’élasticité sont, en 2D (Verchery, 1982) et en 3D (Vianello, 1997) :

21 202D

Z2

D2 4

D4 3

O(2)2

SO(3)

D2

O(2) O

Z213

9

D36D4 6

5 3

2

cubique

trigonal

isot. transverse

tétragonal

orthotrope

monoclinique

isotrope

21

triclinique

𝟙

isot. transverse

tétragonal

orthotrope

monoclinique

6

3D

Page 21: Élasticité et symétries de matériaux réels

3.1 Utiliser les invariants ?

Première idée : utiliser les conditions, sur les invariants, qui séparent les classes de symétrie. Mais :

— je n’en disposais pas en 1995 (en 3D)…

— ils ne sont disponibles, pour l’instant, qu’en 2D (Voir les travaux récents de Demorat, Demorat, Kolev, Auffray… pour les invariants 3D)

— la notion de distance à une classe de symétrie, depuis l’écart aux conditions sur les invariants, reste posée

— ils ne permettent pas de trouver le tenseur exactement symétrique le plus proche

— ils sont exprimées sur le tenseur des rigidités C, qui est un choix a priori par rapport à son inverse, le tenseur des souplesses S

21

Page 22: Élasticité et symétries de matériaux réels

3.2 Utiliser les plans de symétrie

Les classes de symétrie se distinguent (entre autre) par le nombre et la position relative de leurs plans de symétrie.

22

Chaque flèche représente une

relation d’inclusion ; les figures

représentent les traces des plans

de symétrie de C et leur

nombre.

isotrope

(2∞)

cubique(9)

isotrope transverse

(∞+1)

tétragonal(5) orthotrope(3)

trigonal(3)

monoclinique

(1)

triclinique

(0)

Page 23: Élasticité et symétries de matériaux réels

3.3 Écart à la symétrie plane [95, 96, 98] :

Soit :                                               l’écart relatif au monoclinique

où                                  et                                    est la norme euclidienne naturelle (invariante).

Compte tenu de la symétrie centrale de , une représentation sur la demi-sphère suffit.

La projection stéréographique est adaptée pour cela :

23

Page 24: Élasticité et symétries de matériaux réels

En cas de symétrie exacte, le nombre de plans de symétrie est révélée parles points à 0 sur la carte.

24

triclinique monoclinique orthotrope trigonal

tétragonal isotrope- transverse

cubique isotrope

24Ici représentés en base « naturelle »

0 1 3 3

5 ∞+1 9 ∞2

Page 25: Élasticité et symétries de matériaux réels

25

Ils sont exprimés dans leur repère associé et en notation de Voigt (pas de coefficients).D’après Dieulesaint et Royer, Ondes élastiques dans les solides, Masson, 1974.

00

000

000

Monoclinique

plan de sym. x3^

00

000

000

Orthotrope

plan de sym. xi^

000

0 00

000

Trigonal000

0

x

composantes égalescomposantes opposées

13 9 6

00

000

000

Tétragonal

axe x3, x1∈ p de sym

000

0

6

00

000

000

Isotrope transverse

axe x3

000

0

5x

00

000

000

Cubique000

0

3plan de sym. xi^

x composante égale à (C11 - C12)/2grande symétrie

n nombre de coeff. indép.s

s s s

s s s

axe x3, x1∈ p de sym

Triclinique

21s

Il existe une base permettant d’exhiber trois zéros.

00

000

000

Isotrope000

0

2s

xx

xbase quelconque

La base « naturelle » est celle qui fait apparaitre le plus de zéros. Elle est employée par Dieulesaint et Royer (1974) :

Attention : ici en écriture de Voigt.

Page 26: Élasticité et symétries de matériaux réels

Dans le cas d’un tenseur quelconque, aucun plan de symétrie exact n’apparait. Néanmoins, une tendance est visible (ici : cubique, depuis le nombre et la position relative des plans de symétrie).

De plus, la base n’est en général pas la base naturelle, mais quelconque (celle dans laquelle on a taillé l’échantillon).

26

Figure de pôle obtenue par des mesures ultrasonores sur un monocristal de superalliage base nickel AM1.

243 136 135 22 52 -17136 239 137 -28 11 16135 137 233 29 -49 322 -28 29 133 -10 -452 11 -49 -10 119 -2-17 16 3 -4 -2 130

Microstructure de l’AM1

Page 27: Élasticité et symétries de matériaux réels

4 Le tenseur d’anisotropie donnée, le plus proche du tenseur mesuré

4.1Méthode des projecteurs (Gazis, Tadjbakhsh, Toupin, 1963 ; Moakker, Norris, 2007) On utilise des projecteurs correspondant aux relations entre les coefficients. Par ex. pour la symétrie cubique :

Pour toute rotation R :                                               

Le tenseur cubique Ccub le plus proche de C est obtenue pour R(ρ,θ,ᴪ) telle que :

27

Ils sont exprimés dans leur repère associé et en notation de Voigt (pas de coefficients).D’après Dieulesaint et Royer, Ondes élastiques dans les solides, Masson, 1974.

00

000

000

Monoclinique

plan de sym. x3^

00

000

000

Orthotrope

plan de sym. xi^

000

0 00

000

Trigonal000

0

x

composantes égalescomposantes opposées

13 9 6

00

000

000

Tétragonal

axe x3, x1∈ p de sym

000

0

6

00

000

000

Isotrope transverse

axe x3

000

0

5x

00

000

000

Cubique000

0

3plan de sym. xi^

x composante égale à (C11 - C12)/2grande symétrie

n nombre de coeff. indép.s

s s s

s s s

axe x3, x1∈ p de sym

Triclinique

21s

Il existe une base permettant d’exhiber trois zéros.

00

000

000

Isotrope000

0

2s

xx

xbase quelconque

A113

2

6666664

1 1 1 0 0 01 1 1 0 0 01 1 1 0 0 00 0 0 0 0 00 0 0 0 0 00 0 0 0 0 0

3

7777775A2

16p

5

2

6666664

4 �2 �2 0 0 0�2 4 �2 0 0 0�2 �2 4 0 0 00 0 0 6 0 00 0 0 0 6 00 0 0 0 0 6

3

7777775A3

130

2

6666664

�2 1 1 0 0 01 �2 1 0 0 01 1 �2 0 0 00 0 0 2 0 00 0 0 0 2 00 0 0 0 0 2

3

7777775

Page 28: Élasticité et symétries de matériaux réels

4.2 Méthode de moyenne sur l’orbite du groupe de symétrie [Gazis, Tadjbakhsh, Toupin, 1963* ; 1995, 1996, 1998) La moyenne d’un tenseur quelconque sur l’orbite d’un groupe de symétrie donné possède (évidemment) la symétrie prescrite (*). Par ex. pour un tenseur symétrique du 2nd ordre en 2D :

La classe de symétrie est orthotrope. Si l’on veut trouver un tenseur invariant par rotation de π/2 :                                                  On effectue la moyenne sur l’orbite :

28

T =�

a bb c

⇥ ��!OM.T.

��!OM = 1

ax2 + 2bxy + cy2 = 1

forme quadratique

P =�

0 1-1 0

P�1.T .P =�

c -b-b a

T + P�1.T .P

2=

�a+c2 00 a+c

2

Page 29: Élasticité et symétries de matériaux réels

Remarque : on a « sauté » à un groupe de symétrie plus élevé (car les tenseurs du second ordre ne peuvent pas être « seulement » invariant par rotation de π/2 (Z4), comme prescrit : ils sautent à l’isotropie, la classe au dessus (Hermann, 1934).

De fait on n’a pas besoin d’appliquer le groupe complet mais seulement un générateur du groupe choisi :

Ces groupes sont tous finis.

2921

I

D2

D5 O

Z213

9

D36D4 6

5 3

2

cubique

trigonal

isot. transverse

tétragonal

orthotrope

monoclinique

21

triclinique

𝟙

Page 30: Élasticité et symétries de matériaux réels

On note                  la moyenne de C sur le groupe de symétrie S positionné par la rotation R (définie par 3 angles d’Euler).

De nouveau, on recherche numériquement la rotation R0 pour laquelle on sera au plus près du tenseur de départ :

Le tenseur symétrique le plus proche est :

La distance entre les tenseurs de départ et symétrisé est toujours :

Logiciel SymetriC (V. 2005).

30

Page 31: Élasticité et symétries de matériaux réels

4.3 Exemple d’application : le marbre de Carrare

Testons la symétrie tétragonale :

31

⇧⇧⇧⇧⇧⇧⇤

86 29 31 1 2 �229 66 23 �1 1 432 23 67 1 1 �21 �1 1 21 �3 �02 1 1 �3 25 �3�2 4 �2 �0 �3 23

⌃⌃⌃⌃⌃⌃⌅

Mesure ultrasonore (98)

Page 32: Élasticité et symétries de matériaux réels

À l’aide de SymetriC on obtient :

Distance entre les deux : 9%

32

⇧⇧⇧⇧⇧⇧⇤

86 29 31 1 2 �229 66 23 �1 1 432 23 67 1 1 �21 �1 1 21 �3 �02 1 1 �3 25 �3�2 4 �2 �0 �3 23

⌃⌃⌃⌃⌃⌃⌅

(en base naturelle)

Base naturelle

Page 33: Élasticité et symétries de matériaux réels

La distance à tous les groupes de symétrie respecte bien la relation d’ordre partiel :

Ici sur un autre exemple :

33

Page 34: Élasticité et symétries de matériaux réels

Le choix du « bon » groupe de symétrie reste une affaire personnelle : jusqu’à quel niveau d’erreur est-on prêt à aller ?

Les constantes ingénieur peuvent aussi aider à ce choix. Par ex. pour la mesure d’un os de bovin (Coll. LIP, 2005) :

34

Page 35: Élasticité et symétries de matériaux réels

Évolutions

• Extension de SymetriC aux tenseurs d’ordre ≠ 4 (Auffray).

• Distance Log-euclidienne (Moakker, Noris 2006 ; Morin, Gilormini, 2020) invariante par rapport à l’inversion, donc par rapport au choix arbitraire entre S et C. Autres distances. Les résultats sont sensiblement différents :

35

Moakker, Noris 2006

(98)

Page 36: Élasticité et symétries de matériaux réels

Publications… inspirées

Diner, Kochetov, Slawinski Identifying Symmetry Classes of Elasticity Tensors Using Monoclinic Distance Function J Elast, 2010 Apport de :

Simple recherche des minima de la distance au monoclinique, sur des symétries exactes

36

Page 37: Élasticité et symétries de matériaux réels

Zou, Tang, Lee Identification of symmetry type of linear elastic stiffness tensor in an arbitrarily orientated coordinate system, IJSS, 2013

Identification par multipôles

Reprise des figures de pôles

« However, it is impossible to find a simple function to define the distance between the elastic tensor measured experimentally and its nearest possible symmetry groups »

37

Page 38: Élasticité et symétries de matériaux réels

Weber, Flüge, Bertram. Distance of a stiffness tetrad to the symmetry classes of linear elasticity, IJSS, 2019 « In contrast to our approach, Francois et al. (1998) perform the minimization of the distance over the Euler angles after the projection. »

En fait cela ne change absolument rien. Lettre envoyée aux auteurs…

38

distance au tricilinique…

Page 39: Élasticité et symétries de matériaux réels

Stahn, Müller, Bertram, Distances of Stiffnesses to Symmetry Classes, J. Elast, 2020

M’attribuent une formule que je n’ai pas écrite (c’est Gazis, 1963)…

Pour s’attribuer ensuite ma formule principale :

Normalisation par le tourné de K , ce qui ne change rien…

39

Lettre en cours de rédaction au J. of Élast…

Page 40: Élasticité et symétries de matériaux réels

Perspectives

— Une distance en énergie ?

— Étudier finement le pb des minima locaux

— associer le calcul au bruit de mesure

— généraliser à d’autres tenseurs (commencé par N. Auffray)

40

Page 41: Élasticité et symétries de matériaux réels

Merci

41