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Document à diffusion restreinte Rapport technique RP/1984-1985/VII.2.1 TUNISIE Aide aux États membres pour favoriser la création et le développement de services de bibliothèque et d'information et améliorer l'accès des utilisateurs à la documentation et à l'information Le Centre d'étude et de documentation sur le développement culturel et le Projet de banque de données par Claire Guinchat d e série : FMR/PGI/85/117 Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture Paris, 1985

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Aide aux États m e m b r e s pour favoriser la création et le développement de services de bibliothèque et d'information et améliorer l'accès des utilisateurs à la documentation et à l'information

Le Centre d'étude et de documentation sur le développement culturel et le Projet de banque de données

par Claire Guinchat

N° de série : F M R / P G I / 8 5 / 1 1 7

Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

Paris, 1985

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T U N I S I E

LE CENTRE D'ETUDE ET DE DOCUMENTATION SUR LE DEVELOPPEMENT CULTUREL ET LE PROJET DE BANQUE DE DONNEES

par Claire Guinchat

Rapport établi â l'intention du Gouvernement de la République tunisienne par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco)

U N E S C 0

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©Unesco 1985 Printed in France

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Sommaire

Page

Préface

I. La situation et les activités du CEDODEC 1

Historique. . 1 Statut 1 Budget 2 Personnel g Activités 3

(i) La collecte des données quantitatives 3 (ii) La ¿eollecte des données juridiques 5 (iii) Les enquêtes et les études 5 (iv) L'activité documentaire 7 (v) Réunions, séminaires, colloques 8 (vi) Activité de conseil :; stages, thèses, consultation . . . . -9

II. La banque de données culturelles des pays arabes : le cas tunisien 10

Le projet TOURATH 10

III. La politique tunisienne d'informatisation 12

IV. Bilan et recommandations 15

Un programme de recherche 15 Une base de données bibliographiques ig La diffusion des documents disponibles 18 La banque de données culturelles 18

Conclusion 19

ANNEXES

1. Extrait du JORT - 30 décembre 1983 et décret d'application du CEDODEC 21

2. L'activité du CEDODEC 31

3. Centres et instituts visités 35

4. Convention d'étude et de réalisation.d'un système national d'information culturelle 37

5. Descriptif du projet TOURATH 4 3

6. Documents remis au Centre de documentation sur le développement culturel de l'Unesco 45

7. Note de synthèse. 47

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PREFACE

La mission organisée par l'Organisation dans le cadre du Programme ordinaire de l'Unesco pour 1984-1985 auprès du Centre d'étude et de documentation sur le développement culturel (CEDODEC) du Ministère des affaires culturelles de Tunisie avait pour objet l'évaluation de l'activité de cet organisme, en particulier en ce qui concerne la banque de données tunisiennes, ainsi que l'examen de ce projet pilote.

Le Ministère des affaires culturelles et les institutions sous tutelle faisant actuellement effectuer l'étude de faisabilité de la banque de données culturelles, la mission s'est concentrée sur l'actiMfiLté du CEDODEC, inspirateur du projet et élément coordonnateur de l'étude. Le projet d'informatisation des données cultu­relles a été étudié dans la perspective d'informatisation du pays, que l'on a présentée rapidement.

L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture tient à remercier vivement les organisations et personnalités qui l'ont aidée dans la réalisation du projet en lui fournissant des renseignements, avis et facilités.

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I. LA SITUATION ET LES ACTIVITES DU CEDODEC

Historique

1. L'idée de doter le Ministère des affaires culturelles de Tunisie d'une unité de documentation et. d'étude sur le développement culturel remonte en fait à

une dizaine d'années. En 1974 et 1975, un consultant de l'Unesco et une équipe de spécialistes tunisiens dégageaient les objectifs et les lignes de fonctionnement possibles de ce service/*. Prévu par le IVe Plan tunisien (1973-1976), il prit le nom de Bureau d'études et de documentation et fut rattaché au Cabinet. Animé alors par une équipe peu nombreuse de vacataires et un directeur dynamique, il s'efforça de rassembler un fonds de documentation culturelle essentiellement à partir des do­cuments émanants du Ministère, réalisa diverses études (par exemple sur le Festival de Carthage en 1978, ou sur l'impact des semaines culturelles tunisiennes à l'étran­ger) et contribua activement à la prise de conscience généralewde l'importance de l'information culturelle pour le développement national. En fait, il ne commença à fonctionner avec une équipe pluridisciplinaire stable qu'en 1981. Il prit le nom de Centre d'études et de documentation sur le développement culturel (CEDODEC). Sa mis­sion est alors fixée en ces termes par le Vie Plan (1982-1986) • :

"Collecter et analyser l'information sur la réalité et les besoins culturels du pays.

Elaborer des méthodologies d'analyse et d'évaluation des pratiques et des actions culturelles.

Recenser (quantitativement et qualitativement) la diversité des expériences (nationale et régionale) culturelles.

Mettre à la disposition des chercheurs les éléments documentaires adéquats"/2.

2. Le Ministère des affaires culturelles entend ainsi se doter d'un "observatoire scientifique" lui permettant de rationaliser sa politique et d'en mesurer les

effets. Au nombre des instruments nécessaires à cet effet s'inscrit en priorité la collecte d'un ensemble cohérent de données culturelles : statistiques, enquêtes, études.

Statut

3. Jusqu'à la fin de l'année 1983, le CEDODEC est un service du Ministère, dépen­dant directement du Cabinet. Il change alors de statut pour devenir une insti­

tution autonome sous tutelle du Ministère (article 77 de la Loi n° 83-113 du 30 dé­cembre 1984 portant loi de finances pour la gestion 1984, parue au journal Officiel de la République tunisienne du 30/12/1984, p. 3382).: "est créé un établissement pu­blic dénommé "Centre des études et de documentation pour le développement culturel". Cet établissement relevant du Ministère des affaires culturelles est doté de la per­sonnalité civile et de l'autonomie financière et d'un budget rattaché pour ordre au budget de l'Etat". Le décret d'application portant organisation du CEDODEC (décret révisable tous les deux ans) n'est pas encore signé mais doit venir en disucssion très prochainement (annexe 1). Le problème essentiel qui risque de se poser est celui de la création de quatre services distincts (art. 14) : affaires administratives et financières ; documentation et statistiques ; études, information et communication (en fait chargé des publications).

1. Rapport technique par C. Guinchat, Centre de documentation et d'études sur le développement culturel, Paris, Unesco, 1976, n° de série FMR/CC/CD/76/123.

2. Rapport de synthèse du Vie Plan.

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4. Le CEDODEC a négocié ce changement de statut dans la perspective suivante :

- être reconnu comme "l'unité documentaire et de recherche nationale en matière de développement culturel (qui) détient la gestion de la Banque tunisienne de données culturelles et doit oeuvrer à mettre sur pied un réseau national d'information culturelle" (art. 2, annexe 1) ;

- jouir de l'autonomie financière lui permettant en particulier la vente de ses différentes productions ;

- s'ouvrir à un public plus vaste que celui de l'administration.

5. Pour le moment, il fonctionne à la fois comme un service très sollicité par l'administration (il est à la disposition des différentes directions et du

Cabinet pour toutes sortes d'études et fait le rapport d'activité annuel du Minis­tère) et comme 1'institution scientifique qu'il voudrait être, avec un programme de recherche propre. Il y a là un risque d'essoufflement qui se traduit de deux façons :

(a) à l'intérieur le Centre n'est pas satisfait de son activité qu'il juge trop parcellisée, trop éclatée et trop réservée aux administrateurs ;

(b) à l'extérieur le CEDODEC est insuffisamment connu et en tout cas perçu comme un service interne au Ministère, pouvant tout juste fournir une information technique. Sa production ne reflète pas du tout la diversité de ses activités.

Budget (voir annexe 2)

6. Outre le paiement des salaires, l'Etat a accordé en 1984 au CEDODEC une subven­tion de 25.000 dinars (un peu plus de 250.000 NF français) au Titre I du budget

(fonctionnement). Cette subvention est consacrée au fonctionnement du centre : achat de mobilier, courrier et transports d'une part, achat de documentation (5.000 dinars), impression de documents (5.000 dinars), frais d'enquêtes et de colloques (6.500 dinars), enfin, frais de mission (4.500 dinars). A cela s'ajoute un budget d'équipement d'envi­ron 15.000 dinars par an alloué sur l'enveloppe générale du Ministère. Cette subven­tion n'est pas négligeable et permet de mener à bien un certain nombre de projets onéreux (les enquêtes coûtent cher). Le goulet d'étranglement se situe au niveau de la diffusion et de l'impression des documents produits par le Centre, les frais d'im­pression étant très élevés et le centre ne pouvant vendre ses publications.

7. Le budget a été évalué en hausse pour 1985, en particulier pour résoudre le pro­blème du local. Le Centre dispose en effet d'un local très bien situé (jouxtant

le Ministère et a proximité de la Bibliothèque nationale et de la Faculté des lettres, entre autres), mais trop exigu pour ses besoins et le nombre de ses agents. La cons­truction d'un prolongement de ce local (situé sur les anciens remparts de Tunis) inscrite au budget de 1984 pour 60.000 dinars, a été différée et le centre a étudié la possibilité de créer de nouveaux bureaux sur l'emplacement existant. Cette propo­sition, approuvée par la Direction administrative et financière du Ministère, doit être incessamment défendue au Ministère des finances. Il est certain que l'exiguïté des locaux freine en partie l'activité du Centre, en particulier en ce qui concerne l'aménagement de la bibliothèque et sa consultation.

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Personnel

8. Il est relativement important (20 personnes), stable (un seul contractuel, un seul "vacataire permanent", de nationalité algérienne) et qualifié. L'équipe

chargée des études se compose de statisticiens, sociologues, psychosociologues, d'un linguiste, d'un informaticien venu de la sociologie, de deux détachés de l'enseignement. Le traitement de la documentation est assuré par un bibliothé­caire, formé à l'Ecole nationale des bibliothécaires de Villeurbanne, et un docu­mentaliste, formé à Tunis et à Villetaneuse, assistés de deux aides-documentalistes, venant de l'ancienne ENA de Tunis et de l'IPSI (Institut de presse et de sciences de l'information). S'y ajoutent les agents administratifs.

9. Cette équipe est récente (70 % des agents sont au CEDODEC depuis moins de deux ans) , très motivée et se considère encore "en autoformation" "sur le développe­

ment culturel, la liste des thèses de 3e cycle en cours en fait foi (voir annexe 2). Elle attache une grande importance au temps nécessaire pour parfaire sa formation sur les concepts, les objectifs et les méthodes du développement culturel, par des stages, des colloques (voir p. 15).

10. Le CEDODEC peut également engager des vacataires pour des tâches ponctuelles de courte durée.

Activités

(i) La collecte des données quantitatives

11. Fonctionner comme "un observatoire statistique permettant de saisir, ordonner, analyser toutes les données concernant l'action culturelle du pays", telle est

la tâche prioritaire assignée a\̂ centre par le Vie Plan. Rassembler et traiter les statistiques culturelles apparaît comme l'un des premiers éléments de la mise sur pied d'un réseau intégré d'information culturelle entre les diverses institutions concernées, pouvant déboucher sur la création d'une banque de données culturelles/. L'objectif est double.

12. La collecte a commencé en 1981 de façon quelque peu empirique et a permis la réalisation d'une brochure qui peut être considérée comme la première pierre

de l'édifice/^. Très vite s'est imposée la nécessité de préciser l'a problématique, d'affiner la méthodologie et de fabriquer des outils adéquats. Le Centre bénéficia alors d'une mission d'un consultant de l'Unesco et la démarche suivie désormais s'appuiera sur une méthodologie beaucoup plus rigoureuse, à laquelle le Centre ne cesse d'ailleurs de travailler/^.

13. Les problèmes : la collecte des données s'est heurtée à de nombreux problèmes administratifs, méthodologiques, financiers. Il faut en particulier souligner

les points suivants :

(a) Au plan national, les enquêtes quinquennales sur la consommation des ménages, réalisées par l'Institut national de la statistique, dépendant du Ministère des fi­nances, n'intègrent que très peu de données d'ordre culturel. Le poste 6, Loisirs, culture et divers recense les tabacs et cigarettes, articles de loisirs, services de loisirs, repas hors du domicile, articles d'enseignement, frais d'enseignement. Quant-à l'Annuaire statistique national, il fournit quelques données sur les bibliothèques et le cinéma dans le chapitre 3 "Enseignement et culture".

1. Rapport de-' synthèse du Vie Plan. 2. "Statistiques sur la culture en Tunisie pour 1978, 1979, 1980". Tunis, 40 p.

1981 (données sur le livre, le cinéma, la formation et l'animation, le théâtre et la musique).

3. Rapport de mission de Janine Cardona : "L'évaluation des méthodes et des techniques utilisées dans le rassemblement, l'analyse et la présentation des statistiques culturelles", Paris, Unesco, 1982 (n° de série FMR/ST/82/172).

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(b) Au plan sectoriel, la situation diffère selon les domaines et les institu­tions. On trouvera par exemple une abondance de chiffres sur l'animation culturelle institutionnalisée dans les nombreux rapports des comités culturels et du Comité culturel national. Certaines directions du Ministère des affaires culturelles (lecture publique, livre, cinéma) disposent de données plus ou moins régulières. La Bibliothèque nationale fournit des informations sur les Tunisiana mais la loi sur le dépôt légal, dont elle est bénéficiaire, étant peu respectée, elles ne sont pas complètes. Des secteurs comme la presse ou la télévision pourraient, être étudiés de façon approfondie car les statistiques sont régulièrement recueillies, mais elles ne sont pas communiquées par le Ministère de l'information dont elles dépendent. De vastes domaines comme les beaux-arts, les musées, l'archéologie manquent de données précises sur l'état des collections et des fouilles et à plus forte raison sur la fréquentation du public/1.

(c) En règle générale se pose le grave problème de la fiabilité des données existantes. On laissera ici la parole à l'un des responsables de "la collecte sta­tistique au CEDODEC, M. Touti MOUMEN, dans le rapport qu'il a présenté à Hammamet :

"En plus des données considérées comme officielles, il y a des données éparses et intermittentes dans des études et des rapprots concernant divers secteurs. Ces données ont été rassemblées dans le cadre de travaux réalisés par des organismes publics et privés... Mais ces statistiques (y compris celles du Ministère des affaires culturelles) ont été établies sans qu'elles soient fondées sur une nomen­clature et une méthodologie unique, permanente et normalisée, qui permette de suivre leur évolution dans le temps et souvent elles sont rassemblées à des occasions... Elles n'ont pas un caractère périodique et ne sont pas intégrées à un système d'in­formation cohérent... Le manque de classification et de définition affecte la qua­lité, la.quantité et la portée des statistiques rassemblées. Par conséquent, toute sorte de comparaison entre régions ou entre domaines doit être effectuée avec beau­coup de prudence, "/^.

Cette situation critique est ressentie par les chercheurs et administrateurs concernés comme très grave et de partout s'élèvent des propositions pour la réfor­mer de fond en comble. On verra plus loin les mesures prises par le Ministère avec le Centre national d'informatique pour renverser la situation.

(d) Enfin, la collecte ne peut s'effectuer sans l'adhésion et la collaboration des agents des secteurs concernés. Or ceci n'a pas toujours été facile. Le CEDODEC a parfois été ressenti comme un intrus dans des domaines échappant à sa compétence. De fait tout effort de rationalisation des méthodes et des procédures est toujours perburbateur.

L'impulsion donnée actuellement aux diverses institutions sous tutuelle et aux directions administratives par le Ministère et le CNI devrait dégager le CEDODEC de la collecte statistique pour lui laisser son rôle d'élément moteur et coordinateur.

1. Cf. le rapport de la Réunion nationale sur les statistiques de la communication et de la culture, organisée en mars 1984 sous l'égide du Ministère des affaires culturelles en collaboration avec l'Office des statistiques de 1'Unesco dans le cadre du Programme ordinaire 1984-1985. Les interventions des participants :. insistent sur les difficultés liées à l'absence de données suffisantes et fiables.

2. T. MOUMEN : "Etat des statistiques relatives à la culture en Tunisie. L'expé­rience du CEDODEC. Une approche de l'organisation de la statistique culturelle en Tunisie", mars 1984, p. 3, présenté à Hammamet.

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Les produits

14. Le bulletin statistique. Depuis octobre 1982, le centre édite le bulletin "Attanmiyah Ath-Thaquafiyah" ("Le développement culturel") dont le sixième

numéro a paru en octobre 1984. Les cinq premiers numéros sont consacrés respecti­vement au livre et à la lecture publique ; au cinéma ; au théâtre ; à l'édition et aux bibliothèques ; à l'animation culturelle. Le prochain portera sur les musées. Chaque numéro comprend une partie statistique, des comptes rendus d'enquêtes, par­fois des éléments législatifs et bibliographiques/1.

15. L'annuaire culturel, qui doit paraître au début de 1985, réunit "l'état de l'existant", selon les chapitres suivants : les institutions culturelles ;

budgets et financements de la culture ; l'animation socioculturelle ; le secteur du théâtre ; le cinéma ; archéologie et musées ; les arts plastiques ; la lecture publique ; création littéraire, édition de livres et de périodiques ; l'échange cul­turel bilatéral et international ; données socio-économiques ; bibliographie sur les politiques culturelles.

16. Les données remontent parfois à vingt ans (lecture publique, musées) mais re­couvrent en général des périodes hétérogènes. Elles concernent presque exclusi­

vement la description de l'infrastructure culturelle et des domaines comme la musique, la danse, le patrimoine populaire/ les traditions orales en sont absentes. Enfin leur actualisation n'est pas assurée de manière régulière.

17. Conscient de la précarité de ces informations, le CEDODEC a proposé, à la réunion-d'Hammamet sur les statistiques culturelles, un programme à long terme, impli­

quant des enquêtes périodiques et une méthodologie commune/-'.

18. Les fiches et-l'atlas culturel : une série de fiches par délégation et pour les vingt-deux gouvernorats a été réalisée et permet de saisir du premier coup

d'oeil les équipements culturels de l'endroit, ainsi que les besoins exprimés, ville par ville, pour le Vie Plan. Un atlas culturel est en projet pour visualiser les don­nées recueillies.

(ii) La collecte des données juridiques

19. Le CEDODEC a rassemblé les lois, décrets, circulaires d'application, etc., parus au journal Officiel depuis la création du Ministère de la culture (1961). Il a

constitué ainsi un Annuaire juridique, couvrant la période 1961-1981, saisi en mémoire d'ordinateur pour servir d'application informatisée au Centre national d'informatique (CNI). La mise à jour est faite régulièrement avec un bordereau de saisie normalisé et ce recueil semble être un des documents les plus souvent consultés au centre.

(iii) Les enquêtes et les études

20. Depuis 1981, la collecte et le travail méthodologique ont polarisé les efforts des chercheurs sur, les statistiques. Un programme coordonné d'enquêtes et de

recherche n'a pas été établi. Mais un objectif prioritaire a été défini avec le Ministère : évaluer l'impact de la politique culturelle sur la population. Enquêter sur les pratiques culturelles vécues en découle de source.

21. Il s'agit là en fait d'un domaine encore inexploré, la recherche en matière culturelle en Tunisie relevant de l'histoire, de l'ethnologie, de l'archéolo­

gie et de la muséologie beaucoup plus que de la sociologie, tout au moins pour la période contemporaine. Un examen attentif de la production scientifique en la matière

~. La collection a été remise par le consultant au Centre de documentation sur le développement culturel de 1'Unesco.

2. T. MOUMEN : "Une approche de l'organisation des statistiques culturelles de Tunisie", Hammamet, mars 1984.

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(entretien avec des responsables, consultation des fichiers des instituts et de la Bibliothèque nationale, analyse du Répertoire de la presse et des publications.pé­riodiques tunisiennes en français et en arabe) permet de constater que l'économie et la sociologie de la culture en sont à leurs débuts. En économie, par exemple, on peut citer une étude sur "Le coût du livre culturel en Tunisie", réalisée par le Centre national d'études industrielles rattaché au Ministère de l'économie na­tionale en février 1983, ainsi qu'une étude confidentielle : "L'impératif culturel", réalisée en octobre 1982 pour le Ministère des affaires culturelles par un bureau d'études privées. S'y ajoutent des études ponctuelles sur le film ou l'édition, peu aisées à répertorier. La sociologie du développement culturel est un peu mieux pour­vue (études sur le théâtre, les mass média, par exemple) , mais aucune étude à l'échelle nationale n'existe sur les pratiques de la population. Cependant, l'exis­tence de diverses thèses récentes de 3e cycle montré que l'intérêt existe, que des spécialistes pourraient se découvrir et qu'une recherche fondamentale et appliquée pourrait sans doute se développer dans ce domaine. »

22. En trois ans, le CEDODEC a réalisé un certain nombre d'études et d'enquêtes ponctuelles :

- soit qu'elles lui aient été demandées par l'administration (rapport annuel du Ministère, note sur "La politique culturelle en Tunisie en 1983", prépa­ration du Vie Plan secteur culture, et rapport intérimaire en cours, étude sur la proposition de création d'un Fonds de développement culturel, etc.). En font partie des instruments méthodologiques comme les fiches élaborées avec la Direction du livre pour recenser son activité de distribution du livre tunisien, et divers questionnaires en réponse à des enquêtes internationales.;

- soit qu'il ait répondu aux demandes de divers organismes : Répertoire de la Ligue arabe sur les institutions culturelles dans les pays arabes, étude sur l'animation socioculturelle dans le monde du travail pour l'Association tuni­sienne travail, sport et culture, etc. ;

- soit qu'il ait saisi l'occasion de manifestations culturelles nationales ou internationales pour effectuer des sondages sur le public .: "Les publics des festivals d'été" sur le public de théâtre à l'occasion des Journées du théâtre de Carthage, les trois enquêtes sur le livre et la lecture à l'occa­sion de la Foire du livre, 1982, 1983 et 1984/1.

23. Il s'agit là d'enquêtes ponctuelles, légères, dont on ne peut tirer de données représentatives de la population globale. Mais le souci de disposer de données

fiables sur la pratique culturelle et sur les désirs, comportements et besoins cul­turels sous-tend une autre série d'enquêtes, plus approfondies. Elle commence avec une enquête sur l'animation culturelle dans la région de Bizerte', réalisée en avril 1982 à la demande du gouvernorat, sur un échantillon de 600 personnes, et qui porte sur l'attitude, les attentes et les habitudes du public à l'égard des activités pro­posées par les maisons du peuple et de la culture (institutions gérées par les con­seils culturels). Elle a servi en quelque sorte de préalable à une enquête actuelle­ment en cours, conduite avec l'aide de 1'Unesco, sur le contenu de la culture popu­laire. Il s'agit de vérifier les données fournies par les comités culturels et de pouvoir disposer de données fiables.

24. Une autre enquête en profondeur se prépare dans le domaine du cinéma.

25. Le CEDODEC se voit ainsi lancé dans une double direction :

- réaliser à la demande de l'administration les études nécessaires pour évaluer l'impact de l'action culturelle institutionnalisée et préparer la politique culturelle de l'Etat ("Le CEDODEC est là pour cela et il nous aide beaucoup", nous a-t-on dit à la Direction du livre) ;

- établir un programme de recherche propre sur des sujets qui lui semblent particulièrement importants et mal documentés.

1. Voir la liste en annexe.

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(iv) Activité documentaire

26. (a) La bibliothèque : la constitution d'un fonds documentaire et d'une biblio­thèque proprement dite n'a vraiment commencé qu'à partir du moment où le

Centre a pu disposer de son budget propre/ . Il ne peut faire lui-même ses com­mandes, les achats étant soumis à l'obtention d'une licence d'importation difficile à obtenir. Le fonds se compose donc essentiellement de dons ou d'ouvrages acquis ici. ou là (environ 2.000 documents, moitié en arabe, moitié en français). Le Centre a établi une politique d'acquisition basée sur les critères suivants :

- constituer une bibliothèque de référence avec les usuels et les ouvrages classiques sur le développement culturel ;

- rassembler une documentation d'actualité ;

- collecter les principaux outils de travail méthodologiques et documentaires. Il faut insister sur la collecte de la littérature souterraine, non commer­cialisée, qui ne peut être obtenue que par contacts directs ou échanges.

27. Le centre a en effet lancé depuis peu une politique d'échange, dirigée en prio­rité vers les pays arabes. Il est trop tôt pour juger des résultats. Le CEDODEC

est handicapé par l'impossibilité où il est de diffuser largement ses produits.

28. Le centre reçoit régulièrement la plupart des documents culturels de 1'Unesco et de l'ALECSO, ainsi que ceux du Conseil de l'Europe et du Ministère des

affaires culturelles français.

29. Il dispose d'un ensemble de périodiques français et arabes, obtenus souvent par dons et très incomplet. Il bénéficie de l'octroi des doubles de la BN

dans son secteur (plus de cinquante titres). Mais une politique de sélection et de rationalisation s'impose là aussi. La proximité de la plupart des grandes biblio­thèques (BN, Faculté des lettres, Institut d'art et d'archéologie) joue en ce sens.

30. La bibliothèque ne peut d'ailleurs accueillir un nombre important d'utilisateurs et l'absence d'une salle convenable se fait cruellement sentir. Les livres sont

rangés, faute de place, par ordre d'arrivée et les périodiques s'entassent dans un magasin. L'absence d'un fichier matières - qui vient d'être commencé - ne permet le repérage des ouvrages que par le registre d'entrée et la mémoire du bibliothécaire !

31. (b) Les produits documentaires,: outre un service questions-réponses pour les uutilisateurs, le Centre réalise divers produits exploitant le. fonds

documentaire-

- Les dossiers de presse sont actuellement au nombre d'une dizaine. Le centre attache une grande importance, en l'absence d'une littérature scientifique sur la question, aux pages culturelles des quotidiens et hebdomadaires nationaux. Un répertoire bibliographique d'une sélection de ces coupures de presse vient d'être réalisé sous le titre "Informations culturelles", bulletin signalétique n° 0, septembre 1983, mais il n'a pas recueilli l'unanimité au CEDODEC et en ce qui nous concerne, nous n'en voyons pas l'utilité. La documentation de presse vieillit très vite, nécessite une mise à jour fréquente et n'est pas d'un poids scientifique tel qu'il faille la répertorier en volume.

- Les bibliographies : en réponse à une commande de 1'Unesco, le centre a réalisé en 1982 une "Bibliographie sur les politiques culturelles en Tunisie" en arabe et en français. Un des documentalistes en fait une mise à jour régulière. Ce tra­vail est complété par la "Bibliographie sur la politique culturelle dans les pays du Maghreb 1970-1980", éditée en 1984. Il s'agit surtout d'articles de périodiques, couvrant en fait un domaine plus vaste que ne le laisse suggérer le titre. C'est un premier repérage, à partir des fonds existant en Tunisie, et qui pourrait faire l'objet d'une collaboration avec les pays concernés pour l'enrichir et lui donner un caractère plus sélectif.

1. L'ancien fonds du Bureau de documentation a été versé à la BN en 1981.

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- Le répertoire d'institutions culturelles : le Centre a réuni un fichier d'adresses important d'individus et d'institutions travaillant dans le domaine en Tunisie et à l'extérieur. Il pourrait être la base d'un "Réper­toire de la recherche, de la documentation et de l'action culturelle" étendu aux pays du Maghreb et actualisant le répertoire de 1'Unesco pour cette région du monde.

(c) Le thésaurus du développement culturel a été traduit en arabe par une équipe du CEDODEC en collaboration avec un linguiste angliciste (la tra­

duction part du texte anglais) et cette première version a éré envoyée à l'Unesco en juillet 1984. Elle nécessite encore bien des vérifications : contrôle des rela­tions, vérifications de certaines définitions, examen des descripteurs différents de ceux employés, en particulier, dans les terminologies du Centre de linguistique de l'Université de Rabat qui effectue la normalisation des termes scientifiques et techniques arabes. Les descripteurs sont testés dans l'indexation des documents qui entrent au centre.

32. Une comparaison doit être faite avec la version arabe du macro-thesaurus de l'Unesco qu'est en train de terminer l'ALECSO et qui doit fournir en février

1985 une liste de vedettes matières arabes commune à tous les pays arabes. Une coordination est également recherchée avec le thésaurus de l'ALDOC, centre de documentation de la Ligue arabe. Le travail est donc loin d'être achevé.

Quels sont les utilisateurs de ces fonds documentaires ?

33.. Trente-neuf en 1982, 72 en 1983, 39 de janvier à mai 1984, le CEDODEC voit peu à peu augmenter le nombre de ses visiteurs. En fait, ce chiffre ne concerne que

ceux qui ont réellement bénéficié de ses services ou utilisé la bibliothèque. Il s'agit :

- d'administrateurs, en majorité ceux du Ministère des affaires culturelles, mais aussi des comités culturels, de la Commission de développement régional, etc. ;

- de chercheurs, en petit nombre, du fait de leur ignorance de ce fonds et de son inadaptation aux besoins, de la présence de bibliothèques universitaires et du faible nombre d'intéressés au domaine ;

- d'étudiants, en nombre croissant ;

- de praticiens : animateurs, journalistes.

Le Centre doit porter toute son attention à la constitution d'un fonds très spécialisé mais désire rester ouvert à un public plus différencié. Dans l'état actuel des lieux, c'est tout à fait irréalisable.

(v) Réunions, séminaires, colloques

34. Le CEDODEC participe ou a participé à plusieurs instances de réflexion et de concertation, en particulier sur :

- la politique culturelle : il fut associé à la préparation du projet culturel national, véritable charte du développement culturel tunisien, établi en 1981. Il a participé aux travaux préparatoires du Vie Plan et aux discussions sur le Fonds de développement culturel. Il a établi un "bilan provisoire des réalisa­tions du Ministère des affaires culturelles, 1981-1983" qui propose diverses mesures en faveur d'une meilleure participation des individus aux activités et pour un renouveau des expressions culturelles locales et traditionnelles ;

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- les statistiques culturelles : conformément aux instructions du Cabinet, le centre a pris part aux travaux de la Commission nationale du recensement gé­néral de la population de l'Institut national de la statistique, et en parti­culier de la sous-commission technique chargée de l'étude du questionnaire destiné aux ménages. Il y a souligné l'absence du recensement général de la population de la dimension culturelle, "comme aspect non négligeable, voire fondamental du développement global". Il a proposé l'introduction d'indica­teurs culturels tels que la radio, la cassette et la bibliothèque et l'exa­men des "conditions et (des) modalités de coordination (entre 1'INS et le CEDODEC) pour l'élaboration des données statistiques".

35. En mars 1984, le Centre a organisé sous l'égide du Ministère de tutelle une réunion nationale sur les statistiques de la culture et de la communication,

à Hammamet. Organisée en collaboration avec l'Office des statistiques de 1'Unesco, dans le cadre du Programme ordinaire 1984-1985, avec la participation d'un membre de l'Office, la réunion avait pour but "de discuter avec les producteurs et les usagers des informations chiffrées dans le domaine de la culture et de la commu­nication, les problèmes concernant l'organisation et le fonctionnement des services statistiques et des méthodes de rassemblement, d'analyse et de présentation des don­nées... particulièrement en ce qui concerne les bibliothèques et archives, l'édition de livres et de périodiques, la radiodiffusion, le cinéma, les musées, le financement public des activités culturelles...". La réunion prévoyait l'examen particulier des problèmes posés en Tunisie par l'application des recommandations de 1'Unesco concer­nant la normalisation internationale de diverses statistiques relatives à la culture. Enfin, la réunion devait "examiner les demandes d'informations chiffrées relatives à la planification et au développement de la culture et de la communication en Tunisie" (extraits du rapport final, p. 2 et 3). Réunissant des responsables de l'administra­tion mère et des institutions culturelles ainsi que du CNI et de plusieurs ministères, elle a permis l'expression des grands besoins de production, de vérification et de diffusion des données pour la recherche et a souligné l'exigence de coordination indispensable à la mise sur pied d'un système d'informations statistiques fiables, condition préalable à toute recherche. Cette réunion a certainement puissamment aidé à faire entendre la voix des scientifiques à une administration qui prend conscience de 1'ampleur du problème et des retards induits pour la bonne conser­vation du patrimoine par cette situation déplorable.

(vi) Activité de conseil : stages, thèses, consultation

36. Le CEDODEC reçoit en moyenne une quinzaine de stagiaires par an, pour des pé­riodes de 2 à 4 semaines, venant de l'IPSI ou de l'ISD (Institut supérieur de

documentation). Il a reçu également quelques étrangers.

37. Parmi les travaux, mémoires ou thèses qui ont bénéficié de l'assistance du CEDODEC, une thèse d'architecture de l'Institut de technologie, art et urba­

nisme tunisien (ITAUT) : "L'architecture itinérante" présentant une nouvelle concep­tion d'aménagement d'un espace d'animation culturel sous forme de maison de la culture mobile, un "culturobus" a retenu l'attention du ministre des affaires culturelles. En juin 1984, elle a suscité une demande de propositions de réalisation et le CEDODEC continue de suivre ce projet.

38. La section de documentation a été sollicitée pour aider au plan méthodologique à la constitution et à l'organisation des fonds et services documentaires de

divers organismes (Institut supérieur de la musique, Ministère de la femme, etc.).

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II. LA BANQUE DE DONNEES CULTURELLES DES PAYS ARABES : LE CAS TUNISIEN

39. La banque de données culturelles, élément du système d'information culturelle projeté pour les pays arabes, a fait l'objet de deux réunions spécifiques orga­

nisées par l'Unesco, l'une à Bagdad du 5 au 10 novembre 1979, l'autre à Hammamet du. 4 au 6 juin 1981. Cette dernière rencontre internationale a également examiné les possibilités de coordination des activités des Centres nationaux d'études et de documentation culturelles et l'intégration de leur action dans le cadre du projet de la banque arabe de données culturelles.

40. Parmi les recommandations exprimées par les experts, outre la création de la banque de données culturelles, on relève la création "pour sa mise en oeuvre,

d'un bureau arabe central coordinateur des activités des Centres nationaux de re­cherche et/ou de documentation culturelle" (recommandation 1) ; la création de Centres nationaux dans les divers pays arabes "ayant pour tâche de collecter la documentation culturelle et de couvrir les manifestations culturelles à l'instar du. Bureau tunisien d'études et de documentation sur le développement culturel" (recommandation 3) ; la demande que "le Bureau tunisien d'études et de documenta­tion suive la mise-en oeuvre des recommandations et des propositions adoptées pour la réunion" (recommandation 6). Ils suggéraient également à l'Unesco un certain nombre de travaux sur le développement culturel : bibliographies, monographies sur les politiques culturelles, traductions en arabe du thésaurus international du déve­loppement culturel.../l.

41.. Conformément à ces recommandations, le CEDODEC s'est livré à la collecte statis­tique présentée ci-dessus, d'une part, et d'autre part a suscité, avec les institu­tions concernées et le ministère de tutelle, une réflexion approfondie qui a débouché sur une véritable étude de faisabilité de la banque de données tunisienne.

Le projet TOURATH

42. Le Ministère des affaires culturelles a en effet confié au Centre national d'informatique (CNI) le soin d'une étude ayant pour objet la réalisation d'un

système national d'information culturelle articulé autour d'une banque de données (art. 1 de la Convention). Aux termes de la Convention signée en mai 1984, le CNI s'engage à réaliser en collaboration avec le maître d'oeuvre (le Ministère des affaires culturelles) :

"2.1 Le plan informatique qui comprend :

2.1.1 L'étude de l'existant 2.1.2 Définition des orientations 2.1.3 Conception et proposition des solutions 2.1.4 Planification et évaluation des moyens de mise en oeuvre

2.2 Elaboration du cahier des charges du matériel et dépouillement des offres

2.3 L'étude détaillée du système

2.4 La réalisation du système

2 2.5 L'assistance dans la mise en oeuvre."/

1. Unesco. Réunion sur la structure, le contenu et l'organisation d'une banque de données culturelles dans les pays arabes. Rapport final, page 4.

2. Article II de la Convention signée le 23/05/1984 entre le Ministère des affaires culturelles et le Centre national d'informatique.

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43. La durée des travaux relative à cette convention est estimée à trois ans et demi.

44. Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, le Secrétaire général du CNI nous a confirmé l'intérêt qu'il prend à ce projet, auquel la conjoncture actuelle

d'informatisation du pays est très favorable.

45. Les secteurs concernés par le projet Tourath (patrimoine) sont les suivants :

- Livres et imprimés - Cinéma - Arts plastiques - Musique - Arts scéniques - Patrimoine culturel (archéologie, beaux-arts), traditions populaires - Activités socioculturelles

46. Toutes les directions concernées ainsi que les institutions sous tutelle sont à la fois objet et agent, avec le CNI, d'une étude exhaustive sur leurs fonc­

tions, les informations entrées dans le service, les informations sorties, le volume des informations manipulées, les informations produites, les problèmes et les besoins en matière d'information.

47. Les premières données sur lesquelles s'effectuent actuellement l'étude de l'exis­tant et les applications informatiques émanent du CEDODEC et de la Bibliothèque

nationale. Celle-ci, en effet, effectue un profond effort théorique et méthodolo­gique pour réaliser la base bibliographique informatisée des Tunisiana. Un schéma général d'élaboration et de réalisation a été dégagé par l'équipe responsable et une première expérience sur support magnétique est actuellement effectuée sur les livres tunisiens signalés dans la bibliographie nationale (manuelle) en 1982 et 1983. Un bordereau de saisie conforme à la norme internationale ISBD (M) a été élaboré, avec indexation à la fois par descripteurs et selon les indices CDU utilisés pour le classement de la bibliographie. Parallèlement, le CNI, dans le cadre de l'ara­bisation entreprise sur le logiciel Mistral, travaille à l'intégration de la saisie arabisée des documents recensés dans la bibliographie nationale. Les applications sont en cours et il est trop tôt pour juger de toutes les difficultés, mais le pro­jet devrait progresser rapidement.

48. Le CEDODEC doit fournir au CNI, pour la fin de l'année 1984, les statistiques qu'il a rassemblées dans le cadre de l'annuaire. Pour le moment, ont été infor­

matisées les enquêtes sur les foires du livre et les données juridiques. L'inter­rogation est possible en arabe et en français. Le logiciel utilisé est HAMIN, ara­bisation du logiciel de gestion des banques de données TRIBU. Le CNI dispose égale­ment de Mistral qu'il a arabisé, et qui semble plus indiqué pour la recherche documentaire. Les données sur les foires du livre ont fait l'objet de plusieurs consultations de la part des organisateurs des prochaines manifestations.

49. Une application sur les données concernant le cinéma vient d'être mise en oeuvre. On prévoit aussi l'automatisation des mosaïques du Musée du Bardo *

50. L'étude est effectuée avec la méthode MERISE, selon le schéma suivant :

- Analyse de l'existant : étude des informations collectées et produites par chaque source, flux des données entre les sources ;

- Définition des orientations, description des objectifs, des résultats escomptés et des tâches nécessaires. Elaboration d'un modèle ;

- Implantation logique : définition de la composition et de la structure des entités d'information (unité de base) et de leurs relations ;

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- Implantation physique : définition du logiciel et du matériel, sauvegarde de 1'information ;

- Analyse des coûts de réalisation et de fonctionnement.

51. Le rôle du CEDODEC devrait consister à coordonner et suivre le projet, notamment avec les départements utilisateurs. Il poursuit en outre l'action entreprise au

plan international, mais en la limitant aux pays du Maghreb. C'est ainsi qu'il orga­nise en novembre 1984, avec la collaboration de 1'Unesco, à Tunis, une réunion res­treinte aux pays suivants : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie. Réunion qui permettra de faire le point, de présenter le projet TOURATH et de définir s'il existe réellement des possibilités de coordination et d'édification d'une banque de données maghrébine. Ce n'est qu'ensuite qu'on verra si la banque de données tunisienne peut apparaître comme un projet pilote et servir de ferment à un système coordonné d'information culturelle.

III. LA POLITIQUE TUNISIENNE D'INFORMATISATION

52. L'étude de faisabilité d'un système national d'information culturelle s'inscrit dans le cadre d'une politique nationale visant à "organiser un réseau national

de documentation structuré par secteurs connectés sur les réseaux internationaux"/!. Dès 1977, la Commission nationale de documentation et d'information avait réparti la documentation en huit secteurs. Certains de ces secteurs sont déjà relativement bien couverts par des centres spécialisés :

- Centre de documentation nationale, pour l'actualité politique et sociale (bases TANIT gérées par le logiciel Mistral);

- Centre national de documentation agricole (bases documentaire, foncière, juridique, base sur la recherche en cours, base AGRIS) ;

- Bases du Ministère de la justice (11 fichiers bibliographiques de juris­prudence et législation) ;

- Dans le secteur de la recherche, le Centre national universitaire de documen­tation scientifique et technique (CNUDST) créé en 1980 (décret n° 80-1002) du 6 août 1980, vient de se voir attribuer le dépôt légal de toute publication émise dans les établissements d'enseignement supérieur et de recherche et a conclu un accord avec le CNRS et la DBMIST pour rapatrier la production scien­tifique tunisienne se trouvant en France.

53. Par ailleurs, on peut consulter à Tunis la base bibliographique de la Ligue des Etats arabes (ALDOC), accessible en conversationnel et gérée par le logi­

ciel MINISIS. Quant à l'ALECSO, il met sur pied l'ensemble de banques de données FARABI : First Arab Bank for Information for Education, Culture and Science, qui comprend trois bases : SADEC pour la documentation et l'information, SAIB pour les statistiques et SAFA pour la gestion. L'ALECSO se livre à un important travail d'arabisation des outils documentaires normalisés : traduction en arabe des normes de description bibliographiques, arabisation du plan de classification Dewey (revu), arabisation de logiciel, exécution d'un thesaurus en arabe. L'organisation réunit et édite les informations de base sur les pays arabes et a publié, en 1984, en collaboration avec la Bibliothèque nationale de Tunisie "the Arab Bulletin of Publications", bibliographie établie à partir des bibliographies nationales de 14 pays arabes, concernant les publications en arabe et en langues étrangères sur les pays arabes. Elle déploie une politique d'aide aux centres de documentation

1. Rapport de la Commission nationale de documentation, 1977.

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créés dans le monde arabe et à la formation des spécialistes. Le CEDODEC collabore avec l'ALECSO au niveau des échanges de documents, du travail de collecte des données culturelles tunisiennes, de l'élaboration de questionnaires. Il a présenté à la Conférence générale de mars 1984 deux requêtes :

- Subvention pour aider à l'étude de faisabilité de la banque de données cultu­relles et au développement du logiciel HAMMIN ;

- Aide pour aménager le CEDODEC (montant non fixé).

54. Au plan tunisien, le processus d'informatisation se poursuit rapidement, tant dans l'administration que dans le secteur privé. La Commission nationale de

1'informatique, créée en 1974 et dépendant du premier ministère, a vu, en 1983, préci­ser sa mission et augmenter le nombre de ses membres/1. En particulier, furent créées des sous-commissions chargées respectivement de la promotion et du développement de l'utilisation de l'informatique dans tous les secteurs d'activité ,• de la formation et de la recherche informatique ; de la téléinformatique ; de l'industrie de l'infor-tique. Elle est également chargée de la mise en oeuvre du Plan national d ' informatique.

55. Le Plan (1982-1986) établit un bilan précis de l'informatique tunisienne à la veille du Vie Plan/ . Les objectifs prioritaires en sont les suivants :

- Constituer un outil de réforme administrative ;

- Utiliser l'informatique en tant qu'outil du plan économique et social.

56. Il souligne que :

"les activités de planification au niveau national nécessitent des informations de synthèse obtenues par consolidation de grandes masses de données de base. Ces masses d'information peuvent être constituées et synthétisées grâce à l'infor­matique. Pour cela, il faut :

- Introduire une cohérence entre les systèmes d'information administrative existants ;

- Constituer des banques de données nationales sur l'activité économique, l'emploi, la consommation,les prix..."/2.

57. Le Plan précise que "pour aboutir à un système d'information national cohérent et rationnel, il faut informatiser progressivement l'administration et les

secteurs économiques, donc évoluer vers des sous-systèmes d'information sectoriels élaborés. Il faut aussi et parallèlement introduire une cohérence entre ces sous-systèmes.... en prévoyant 1'échange de données entre différentes applications et fichiers." (page 29).

58. Les actions et les moyens de développement de l'informatique au cours du Plan s'articulent autour des axes suivants :

(i) Mesures de développement de l'informatique dans l'administration par (a) la création de cellules organisation et informatique dans tous les départements ; (b) création d'une Commission informatique dans chaque ministère ; (c) élaboration de schémas directeurs d'informatisation couvrant la période du Vie Plan et (d) mise en oeuvre d'un programme de sensibilisation, initiation et recyclage à l'informatique dans chaque département.

1. Décret n° 83-1192 du 14 décembre 1983 modifiant le décret n° 74-1026 du 20 novem­bre 1974 portant création d'une Commission nationale de l'informatique, J.O.R.T. du 23 décembre 1983, pages 2205-2206.

2. Plan national de l'informatique. Tunis, C.N.I., 1983, 50 pages + annexe, page 25.

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(ii) Promotion de l'utilisation de l'informatique

"Les actions de promotion suivantes sont retenues :

(a) Lancement d'opérations d'informatisation sectorielle dans des domaines importants de l'économie mais pas suffisamment informatisés, tels que l'in­dustrie et le tourisme... développement de l'activité de production de logi­ciels pour ces secteurs.

(b) Réalisation d'applications nationales pilotes permettant de débloquer les freins à l'informatisation et servant de modèle de bonne informatique.

(c) Etablissement d'un guide de l'informatisation...

(d) Renforcement de l'assistance et du conseil aux organismes n'ayant pas d'expérience informatique.

(iii) Développement des échanges de données administratives... par un projet-système d'information interadministratif." (id. p. 31, 32).

59. En ce qui concerne la formation et le perfectionnement, le Plan prévoit la création "d'un opérateur unique en matière de formation de base à l'informa­

tique : l'Institut national des sciences de l'informatique", ainsi que diverses actions de formation continue et de sensibilisation des utilisateurs. Enfin, le Plan envisage une vaste action de promotion de la téléinformatique par, entre autres :

(a) Le développement des échanges de données interorganismes par des liaisons téléinformatiques... ;

(b) La diffusion des banques de données nationales ;

(c) L'accès aux banques de données internationales ;

(d) La promotion d'applications télématiques, en particulier 1'expérimentation du Vidéotex ;

et la réalisation d'un réseau téléinformatique expérimental.

60. La promotion de l'industrie tunisienne de l'informatique est également étudiée en détail dans un projet pilote associant dans sa réalisation les "principaux

opérateurs tunisiens dans le domaine de l'informatique, à savoir l'université, le CNI, les sociétés de service et l'industrie", (page 38).

61. Le rôle du CNI se voit renforcé en particulier en ce qui concerne la promotion de l'informatique (réalisation de projets pilotes, lancement d'opérations sec­

torielles, réalisation du réseau expérimental de téléinformatique), le perfectionne­ment des informaticiens et la formation des usagers de l'informatique.

62. En février 1983, un discours-programme du Premier ministre confirme, s'il en était besoin, l'intérêt qu'attache le gouvernement à la réalisation du Plan

informatique.

63. En ce qui le concerne, le Ministère des affaires culturelles s'est pourvu d'une instance spécialisée dans le développement de l'informatique en son sein

(Bureau d'organisation, de méthodes et de l'informatique, chargé, entre autres, de "participer en étroite collaboration avec les services concernés, aux actions tendant à introduire l'informatique"/^- et a lancé l'étude de faisabilité de la banque de données culturelles avec le CNI. Il se préoccupe également de la formation des fonc­tionnaires en la matière.

T. Décret n° 83-1084 du 17 novembre 1983 portant réorganisation du Ministère des affaires culturelles, paru au J.O.R.T. du 25 novembre 1983, page 3026.

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64. La conjoncture est pleinement favorable à l'informatisation, non seulement de la gestion, mais aussi du traitement de l'information détenue et produite par

le ministère et les instituts sous tutelle.

IV. BILAN ET RECOMMANDATIONS

65. Le CEDODEC, par ses études, ses travaux, ses réunions, les articles écrits par son directeur pour sensibiliser le public/1 a joué un rôle moteur dans :

'- La sensibilisation à la nécessité d'une politique cohérente de documentation et d'information sur le développement culturel et sur l'état du patrimoine pour éclairer l'action politique et s'ouvrir aux réseaux ;

- La constitution de la banque de données culturelles, conçue comme "une base de références documentaires du patrimoine national"/2 et élément d'un réseau régional de documentation culturelle ;

- La connaissance" de l'activité culturelle vécue.

66. Il désire continuer son activité statistique en couvrant les secteurs non encore exploités : arts populaires, arts plastiques, danse, musique, industries cultu­

relles. A notre sens, son rôle n'est plus là. La convention signée entre le Ministère et le CNI prévoit "la désignation d'un responsable pour la coordination et le suivi du projet, notamment avec les départements utilisateurs, qui sera le vis-à-vis direct de l'équipe du CNl'' (article IV). Ce rôle revient normalement au CEDODEC.

67. Outre cette activité de coordination, il aurait tout intérêt à centrer son acti­vité scientifique sur la recherche fondamentale et appliquée et sur la diffusion

de la documentation culturelle. Il doit pouvoir établir, en accord avec les équipes de recherche des différentes directions du ministère (la Direction du livre, par exemple, ou celle de la lecture publique, disposent de plusieurs chercheurs) un programme de recherche coordonnée, à long terme. Deux types d'études devraient être entrepris :

Un programme de recherche

(i) Enquêtes socio-économiques sur les consommations culturelles et en parti­culier, enquête sur le budget-temps des Tunisiens, en collaboration avec l'Institut national de statistiques. Le CEDODEC devrait aussi - et il l'a demandé - être asso­cié à la préparation de statistiques sur les équipements et les pratiques culturelles des ménages, dans le cadre des enquêtes quinquennales de consommation. Aucun autre organisme ne dispose actuellement d'une méthodologie aussi fiable en matière de ' questionnaires sur les statistiques culturelles.

(ii) Enquêtes sociologiques sur les pratiques culturelles, à un niveau repré­sentatif de la population, permettant des comparaisons et des ajustements. S'y ajou­teraient une série d'enquêtes et de sondages ponctuels : les jeunes et la culture, la vie culturelle en milieu rural, l'animation culturelle, etc.

68. Des études pourraient être entreprises, avec les instituts intéressés et l'ad­ministration sur les industries culturelles, l'économie de la culture, l'écono­

mie du patrimoine, les comptes culturels de l'Etat, .les dépenses culturelles des communes.

1. Rida TLILI, "L'enjeu de la culture, de l'informatique et de l'indépendance", in Le Maghreb, n° 84, 31 décembre 1983 ; "Une banque tunisienne de données culturelles", id., n° 64, 13 août 1983, etc.

2. R. TLILI, article cité, Le Maghreb, n° 64.

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69. Tout ceci devrait être organisé dans le cadre d'un programme de recherche et d'étude. Le CEDODEC fonctionnerait ainsi comme une cellule pluridisciplinaire

permettant une meilleure coordination des projets de développement culturel et l'éva­luation de leur impact socio-éducatif et socioculturel/1. Il pourrait soit mener lui-même les études, soit lancer des appels d'offres sur des actions thématiques précises. Il deviendrait ainsi l'interlocuteur valable des organismes d'études et de recherche sur le développement culturel fonctionnant à l'étranger ou dans les organismes inter­nationaux.

70. Pour remplir cet objectif, le personnel du CEDODEC doit compléter sa formation initiale dans deux directions :

- la spécificité du développement culturel, - le maniement des outils informatiques.

71. Nous recommandons un complément de formation sous forme de stages de six à huit semaines minimum pour trois personnes : deux sociologues ou psychosociologues et

l'informaticien du CEDODEC. Ils devraient être effectués dans plusieurs organimes : un service d'étude et de recherche sur le développement culturel (comme par exemple celui du Minsitère des affaires culturelles français), un office traitant de statis­tiques culturelles, un service d'informatique (Unesco). Chaque stagiaire devrait passer plus ou moins de temps dans chaque organisme selon ses compétences d'origine.

72. Ces stages devraient avoir lieu le plus rapidement possible.

73. En ce qui concerne 1'informatique, nous recommandons la formation de toute l'équipe chargée de la recherche et de la documentation. Ceci peut être fait

sur place, dans une session de formation à l'utilisation des micro-ordinateurs/2.

74. Par ailleurs, le centre devrait impérativement s'assurer la collaboration d'un économiste.

La documentation et la diffusion

75. Le CEDODEC est qualifié pour assurer une fonction d'information et de documen­tation sur le développement culturel, sous deux formes :

- la bibliothèque, - les produits et services documentaires.

Une base de données bibliographiques

76. La bibliothèque doit obéir à une politique d'acquisition très sélective et redé­finir son public-prioritaire. Actuellement, le manque de place et de personnel

lui interdit de jouer un rôle trop ambitieux pour un "grand public" (d'ailleurs relativement inexistant). Par ailleurs, l'existence du CNUDST, qui mettra à la dis­position des chercheurs une base bibliographique scientifique, l'automatisation des Tunisiana de la Bibliothèque nationale, les dossiers du CDN, les fonds importants des facultés toute proches doivent l'engager à limiter ses acquisitions et à rester essentiellement une bibliothèque de recherche.

77. Le CEDODEC doit pouvoir gérer une base de données bibliographiques informatisées sur le développement culturel. Elles contiendrait :

- Les acquisitions de la bibliothèque ;

- Les références des enquêtes réalisées sur le développement culturel. Un accord devrait être trouvé pour obtenir les doubles des bordereaux d'entrée des documents traités au CNUDST ;

1. Nous rejoignons ici les conclusions de l'étude sur "l'impératif culturel" en ce qui concerne la spécificité du CEDODEC.

2. Les recommandations de ce chapitre sont synthétisées pages 22 à 24.

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- Les références des textes émanant de l'administration culturelle ;

- Les références statistiques ;

- Les répertoires d'instituts et organismes de recherche et les références des chercheurs et des recherches en cours sur le développement culturel en Tunisie, puis au plan régional (sur le type du Répertoire des institutions d'études interculturelles de la banque de données DARE de l'Unesco, 1984), etc.

78. Les produits documentaires : à partir de la base, le CEDODEC pourrait établir des produits documentaires tels que :

- Bibliographie à la demande ; - Répertoires ; - Liste d'acquisitions - Liste de recherches en cours et annuaire des chercheurs pouvant servir de monnaie d'échange

- Profils spécialisés pour un chercheur ou un groupe de chercheurs.

79. Nous insistons sur le fait qu'il s'agit d'un ensemble qui doit être coordonné : le CEDODEC ne fera pas double emploi avec les produits du CDN, du CNUDST (dont

le premier index, n° 0, vient de sortir) et de la Bibliothèque nationale, s'il pro­cède au rassemblement de la documentation "souterraine" sur le développement culturel qui échappe en général aux bibliothèques non spécialisées. Un accord doit être cherché en ce sens.

80. Nous recommandons l'acquisition d'un micro-ordinateur muni d'un disque dur ina­movible, ordinateur fontionnant sur logiciel Minisis de préférence (du type HP 3000) .

En effet, la compatibilité serait immédiate avec les bases de l'Unesco, de l'ALECSO et de la Ligue arabe ainsi que celles du CNUDST. Le CEDODEC est assuré de recevoir, sans frais, MINISIS, de la part du CRDI qui s'est déclaré disposé à fournir MINISIS en versions arabe, française et arabe, ou anglaise (correspondance du 11 juin 1984). Cette recommandation recoupe un projet du Vie Plan visant à doter le CEDODEC d'un ordinateur (coût estimé, y compris la formation : 60.000 dinars, soit environ 6.000 dollars), projet non réalisé, coût surestimé.

81. Il devrait être muni d'une imprimante et, ultérieurement, d'un modem et/ou d'une interface permettant la compatibilité avec d'autres systèmes et la connection

à des banques extérieures.

82. Cet équipement permettrait :

- la gestion du fonds documentaire et des périodiques - la recherche documentaire - le traitement des enquêtes - le traitement des données statistiques et des tableaux (+ 2.000) - la gestion du secrétariat - la production de documents ou de clichés offset. - la connection aux réseaux extérieurs (lorsque le réseau de transfert des données prévu sera opérationnel)

- la sous-traitance de diverses opérations.

83. Il faudra tenir compte de la langue prioritaire des documents (MINISIS présente les messages du dialogue pour l'utilisateur en arabe et en français entre autres,

et recherche et entrée des données peuvent être faites en utilisant l'alphabet arabe. En cas d'installation de la version arabe de MINISIS, le CRDI propose d'inviter un membre d'ALDOC pour assurer la réussite de l'opération).

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84. Le CRDI offre un cours de formation sur MINISIS d'une durée de trois semaines, pour documentalistes et informaticiens. Nous recommandons que tout le personnel

du CEDODEC bénéficie de ce cours, qui couvre tous les aspects de MINISIS (ainsi que du cours accompagnant l'installation de l'ordinateur lui-même et qui est assuré par le fabricant).

85. Nous recommandons que le bibliothécaire du Centre, ainsi que le responsable de la documentation (que nous n'avons pas pu voir du fait des vacances) béné­

ficie d'un stage de trois à quatre semaines destiné à leur faire mieux connaître les possibilités d'utilisation d'un micro-ordinateur pour la gestion et la recherche documentaires. Ce stage pourait avoir lieu en partie à 1'Unesco, en partie dans des centres de documentation automatisés (type CDSH du CNRS, BIPA, etc.). De toutes façons, nous recommandons vivement l'octroi d'un stage pour le bibliothécaire du CEDODEC dans un centre de documentation culturel (type celui du Service des études et recherches du Minsitère de la culture français) et dans une bibliothèque de sciences humaines en partie informatisée.

La diffusion des documents disponibles

86. Nous recommandons qu'une subvention soit accordée au Centre pour contribuer à l'édition rapide des deux annuaires culturels qu'il a réalisés.

87. Le coût de l'annuaire statistique est estimé à 6.000 dinars pour 3.000 exem­plaires. La part de l'Etat se montera à environ 3.000 dinars (plus une subven­

tion indirecte par l'achat de 500 exemplaires pour diffusion directe). Nous recom­mandons un financement international pour l'autre moitié de l'édition de ce recueil : soit 4.000 dinars (environ 3.000 dollars).

88. Nous recommandons une subvention complémentaire de 2.000 dollars pour l'édition de l'annuaire juridique, tout au moins dans sa partie législative. Ces deux

recueils constituent en effet un apport original et essentiel à la connaissance de la pratique culturelle et pourraient être utilisés comme monnaie d'échange, ou com­mercialisés lorsque le CEDODEC obtiendra son autonomie.

89. Enfin, nous recommandons la traduction et l'édition d'une partie au moins de l'annuaire statistique en français et en anglais (1.000 exemplaires dans chaque

langue, soit 2.000 dinars de frais d'impression par langue).

La banque de données culturelles

90. Actuellement l'expérience tunisienne bénéficie de nombreux atouts pour "relancer" . le projet de banque de données culturelles, au moins au niveau maghrébin. Elle

dispose d'une politique culturelle inscrite dans un Plan, d'une politique d'informa­tisation et de télématique dynamique, d'une infrastructure solide : Centre national d'informatique, CEDODEC, instituts sous tutelle et divisions du ministère sont déci­dés à faire aboutir l'étude de faisabilité. La collecte des données a commencé et leur traitement fait l'objet d'applications informatisées.

91. Sans vouloir préjuger des conclusions de la réunion d'experts maghrébins prévue pour novembre 1984, nous pensons que l'étude de faisabilité tunisienne peut

apparaître comme un projet pilote susceptible d'inspirer des expériences analogues dans d'autres pays arabes.

92. Nous recommandons que 1'Unesco suive avec beaucoup d'attention l'étude de fai­sabilité tunisienne et que le CEDODEC soit effectivement considéré comme

l'organisme coordinateur de la banque de données culturelles ainsi que du projet maghrébin.

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93. Nous recommandons l'envoi pour un stage de quinze jours du responsable des sta­tistiques culturelles au CEDODEC au Bureau d'informatique du Ministère des

affaires culturelles', de façon à ce qu'il se familiarise avec l'application de l'in­formatique documentaire dans le domaine culturel et qu'il travaille sur les banques de données existantes sur le patrimoine culturel.

Conclusion

94. Le CEDODEC se trouve devant un triple objectif :

- Contribuer à la réalisation d'une banque de données culturelles tunisiennes en coordonnant le projet et en mettant à la disposition de l'administration et des institutions son expérience méthodologique et théorique en matière de statistiques culturelles ;

- Réaliser en collaboration un programme d'études et de recherche sur la socio­logie et l'économie de la culture ;

- Mettre sur pied un service de documentation spécialisé dans l'information scientifique sur le développement culturel.

95. Mener à bien ces objectifs est une tâche de longue haleine et qui suppose des moyens en personnel et en équipement sans lesquels l'ensemble du programme ne

pourra être réalisé. L'importance du travail qu'il a entrepris depuis sa récente réorganisation, laisse à penser qu'ils seront employés pour le mieux.

En France, en particulier.

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ANNEXE I

Extrait du JORT, 30 décembre 1983 et décret organisation du CEDODEC

CONTRIBUTION DES INDUSTRIELS INSTALLES AUX FRAIS DES DIVERS TRAVAUX

DE REAMENAGEMENT DES ZONES INDUSTRIELLES

Article 70

L'article 106 de la loi N° 82-91 du 31 décembre 1982, portant loi de finances pour la gestion 1983. est abrogé et remplacé par les dispositions sui­vantes :

Article 106 (nouveau). — La réalisation des divers travaux de réaménagement des zones industrielles donne Heu au paiement d'une contribution par les industriels installés lorsque ces divers travaux sont déclarés par-décret d'utilité publique.

Le montant de cette contribution qui est payé au profit de la collectivité publique locale concernée, ainsi que les modalités de sa perception seront fixés par décret après la réalisation des travaux de réa­ménagement.

E T A B L I S S E M E N T S P U B L I C S A C A R A C T E R E I N D U S T R I E L E T ' C O M M E R C I A L

M I N I S T E R E D U P L A N .

C R E A T I O N D E L ' O F F I C E D E D E V E L O P P E M E N T D U SUI>

Article 71

Il est "créé un' établissement public à caractère industriel et commercial d é n o m m é < Office du Déve­loppement''du Sud », cet établissement public rele­vant du Ministère du Plan est doté: de la person­nalité civile et de l'autonomie financière.

Article 72,

L'Office du Développement du Sud est chargé de : — La conception et l'étude des projets au profit

des investisseurs:

— L'assistance des investisseurs pour la réalisa­tion de leurs projets durant les diverses étapes

• d'exécution;

— L'étude et la réalisation des projets intégrés et autr.es qui lui sont confiés par les services com­pétents.

Les zones d'interventions de l'Office couvrent les Gouvernorats de Tataouine, Médenine, Gabès, Kebili, Gafsa et Touzeur. Ces zones peuvent, être modifiées par décret.

Les formes d'intervention de l'Office de Dévelop­pement du Sud, -son organisation administrative et financière ainsi que les modalités de son fonction­nement seront fixées par décret.

M I N I S T E R E D E S A F F A I R E S C U L T U R E L L E S

C R E A T I O N D U « T H E A T R E N A T I O N A L »

Article 73

II: est'créé un établissement public culturel sou-.mis aux règles régissant les établissements publics à caractère, industriel et. commercial d é n o m m é -< .Théâtre National » ; cet établissement relevant du Ministère des Affaires Culturelles est doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière.

d 'appl icat ion portant

Article 7*

Le Théâtre National est chargé :

— de contribuer à l'animation culturelle théâtrale par la production, l'édition et la diffusion.

— de favoriser le rayonnement de la création théâ­trale tunisienne à l'échelle arabe et mondiale.

— de contribuer à l'organisation de stages de formation et de recyclage.••

L'organisation administrative et financière du Théâtre National ainsi que les règles de son fonc­tionnement seront fixées par décret.

Etablissements Publics à caractère administratif .

Ministère de l'Intérieur

Article 75

Sont créés les établissements publics ci-après :

— Centre d'Observation de Borj Touil

— Prison de Zaghouan

.Ces établissements relevant du Ministère de l'In­térieur sont dotés de la personnalité civile et de l'autonomie financière et de budgets rattachés pour ordre au budget de l'Etat.

Ministère de la Défense Nationale

Article 76

Sont créés les établissements publics ci-après :

— Institut de la Défense Nationale

— Ecole d'Etat Major

— Académie Navale —- Lycée Technique Militaire

— Ecole Technique des Armées — Ecole d'Application Inter-Armes de Bouflcha

— Ecole Militaire des Sports

— Ecole de l'Aviation Militaire Ces établissements relevant ' du Ministère de la

Défense Nationale sont dotés de.la personnalité ci­vile et de l'autonomie financière et de budgets rat­tachés pour ordre au budget de l'Etat.

Ministère des Affaires Culturelles

Article 77

Est créé un établissement public d é n o m m é , < Cen­tre des Etudes et de Documentation pour le Dévelop­pement Culturel ». Cet établissement relevant du M i ­nis tè-e des Affaires Culturelles est doté de la per­sonnalité civile et de l'autonomie financière et d'un budget rattaché pour ordre au budget de l'Etat.

Ministère de l'Education Nationale

Article 78

Sont créés les établissements publics ci-après : — Lycée Bourguiba Tunis. — Lycée Pilote de l'Enseignement des Sciences en

Langue Anglaise de l'Ariana. — Lycée El Ourdla.

— Collège Secondaire Rue Lamartine El Omrane, Tunis.

Page 3382 Journal Officiel de la République Tunisienne — Vendredi 30 Décembre 1983 N ° 86

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DECRET

Décret n° : du - portant organisation du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel.

Nous, Habib Bourguiba, Président de la république tunisienne :

Vu la loi n° 83-112 du 12 décembre 1983, portant statut général des personnels de l'Etat, des collectivités publiques locales et des établissements publics à carac­tère administratif.

Vu la loi n° 83-113 du 30 décembre 1983, portant loi des finances pour la ges­tion 1984 et notamment l'article 77.

Vu le décret n° 75-773 du 30 octobre 1975 fixant les attributions du Ministère des affaires culturelles.

Vu le décret n° 83-1084 du 17 novembre 1983 portant réorganisation du Ministère des affaires culturelles.

Vu l'avis du Ministre des finances.

Vu l'avis du Tribunal administratif

Sur proposition du Ministre des affaires culturelles.

DECRETONS

CHAPITRE 1er

MISSION ET ATTRIBUTION :

Article premier : Le Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est un établissement à caractère administratif, doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière. Il est placé sous tutelle du Ministère des affaires culturelles.

Article 2 : Le siège du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est fixé à Tunis.

Article 3 : Le Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est chargé d'effectuer tous les travaux d'études et de recherches, de collecte, de sélec­tion, de traitement et de diffusion de la documentation et de l'information culturelle.

Le Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est de ce fait l'unité documentaire et de recherche nationale en matière de développement culturel.

Il détient la gestion de la Banque tunisienne de données culturelles et doit oeuvrer à mettre sur pied un réseau national d'information culturelle.

Il a notamment pour mission de :

1. Contribuer à l'amélioration du niveau des connaissances sur la culture et sur le développement culturel.

2. Favoriser la préservation, le développement et la diffusion de la culture.

3. Promouvoir la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine du développement culturel.

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4. Entreprendre et veiller à l'évaluation de l'activité culturelle.

5. Rationaliser et faire progresser les méthodes et moyens de planification culturelle.

6. Contribuer à faire connaître les sources et références des documents cultu­rels tunisiens.

7. Assurer et entretenir la coordination avec les bibliothèques et autres institutions spécialisées dans le domaine culturel et artistique.

8. Organiser des conférences, colloques et rencontres sur le développement culturel.

9. Etablir des relations d'échange et de coopération avec les centres d'études et de documentation dans le monde.

10. Fournir aux instances de décisions, dans le secteur culturel, des informa­tions et données statistiques sur la réalité des possibilités de choix quant à 1'action à entreprendre.

11. Contribuer à la réalisation,par les structures habilitées, des programmes de formation du personnel de la documentation culturelle, notamment en ce qui concerne l'accueil des stagiaires.

12. Réaliser toute action entrant dans le champ de sa mission.

CHAPITRE II

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT :

Article 4 : La gestion du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est assurée par un directeur, un conseil d'administration et un comité scientifique.

Article 5 : Le directeur du centre est nommé parmi :

- Les chargés de recherches ou les fonctionnaires appartenant à un grade équivalent ;

- Les sous-directeurs d'administration centrale ayant trois années d'an­cienneté. Il est nommé par décret sur proposition du Ministre des af­faires culturelles. Il a rang et prérogatives de directeur d'adminis­tration centrale.

Article 6 : Le directeur du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel assure, sous le contrôle de l'autorité de tutelle et conformément aux déci­sions du conseil d'administration, la gestion du Centre.

A cet effet, il élabore le budget et les plans de développement du Centre et veille à leur exécution. Le directeur représente le Centre d'études et de documen­tation sur le développement culturel dans les actes de la vie civile. Il est l'ordon­nateur du budget du Centre. Il passe les marchés dans les formes et les conditions prévues par le code de la comptabilité publique. Il signe les contrats et conventions des travaux de recherches ou d'études passés par le Centre dans le cadre de sa mis­sion, après accord du Ministre des affaires culturelles.

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Article 7 : Le conseil d'administration du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel délibère sur les questions relatives aux activités de l'établissement ou sur les questions qui lui sont soumises par la moitié des membres du Conseil, après avis du directeur.

Il examine le projet de budget du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel et l'approuve.

Article 8 : Le conseil d'administration se réunit, sur convocation du directeur du Centre, ou de la moitié de ses membres au moins une fois par semestre, et aussi souvent que l'intérêt du Centre l'exige.

Il est tenu un procès-verbal de ses délibérations sur un registre coté et paraphé par le directeur du Centre.

Article 9 : Le conseil d'administration du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel comprend :

- Le directeur du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel : président ;

- Un représentant du Premier ministre : membre ;

- Un représentant du Ministère des affaires culturelles : membre ;

- Un représentant du Ministère des finances : membre ;

- Un représentant de la Bibliothèque nationale : membre ;

- Un représentant du Centre national de documentation : membre ;

- Un représentant du Centre national universitaire de documentation scienti­fique et technique : membre ,-

- Un représentant de l'Association tunisienne des documentalistes : membre.

Pour la validité des délibérations, la présence de la moitié au moins des membres du Conseil est nécessaire. Les décisions sont prises à la majorité des voix des membres présents. En cas de partage, la voix du président est prépondérante.

Article 10 : Dans la gestion scientifique du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel, le directeur est assisté d'un comité scientifique qui comprend :

- Le directeur du Centre : président ;

- Le secrétaire général du Centre : membre ;

- Un représentant de l'autorité de tutelle : membre ;

- Un représentant de l'Institut national d'archéologie et d'arts : membre ;

- Un représentant de la Bibliothèque nationale : membre ;

- Un représentant de la Commission nationale pour 1'Unesco et l'ALECSO : membre .

Le président du comité scientifique peut faire appel à toute personne jugée compétente dans l'une des questions figurant à l'ordre du jour de ses réunions.

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Article 11 : Le comité scientifique se réunit, sur convocation du directeur du Centre ou de la moitié de ses membres, au moins une fois par trimestre.

Il est tenu un procès-verbal des délibérations du comité scientifique sur un registre coté et paraphé par le directeur du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel.

Article 12 : Le secrétaire général du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est nommé par décret sur proposition du Ministre des affaires culturelles parmi :

- Les conservateurs de documentation, de bibliothèques ou d'archives (ou grade équivalent) justifiant d'une ancienneté de trois années dans leur grade) ;

- Les documentalistes, bibliothécaires ou archivistes (ou grade équivalent) ayant exercé les fonctions de chef de service pendant trois années.

Le secrétaire général du Centre d'études et de documentation sur le développe­ment culturel a rang et prérogatives de sous-directeur d'administration centrale.

Article 13 : Le secrétaire général du Centre assure, sous l'autorité du directeur :

- La coordination et le suivi des activités des services ;

- Les relations avec les partenaires du Réseau national d'information culturelle ;

- Les relations avec les organismes étrangers et les organismes internationaux spécialisés ;

- L'impression des publications du Centre et de la production documentaire destinée à la diffusion.

Article 14 : Le Centre d'études et de documentation sur le développement culturel comporte les services suivants :

1. Service des affaires administratives et financières ;

2. Service de documentation et de statistiques ;

3. Service des études ;

4. Service de l'information et de la communication.

Article 15 : Les services sont dirigés par des documentalistes, des bibliothécaires ou des archivistes (ou grade équivalent) ayant quatre années d'ancienneté dans leur grade.

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CHAPITRE III

ORGANISATION FINANCIERE

Article 16 : Le budget du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel est rattaché pour ordre au budget de l'Etat.

Article 17 : Les recettes du Centre sont divisées en recettes ordinaires et en re­cettes extraordinaires.

Les recettes ordinaires comprennent :

- Les subventions versées pour les dépenses ordinaires par l'Etat, les collec­tivités locales ou les autres organismes publics ;

- Les subventions provenant d'organisations internationales ;

- Les dons et legs faits au profit du Centre pour les dépenses ordinaires ;

- Les autres ressources à caractère accidentel provenant soit de la vente de publications ou de services, soit de toute autre origine.

Les recettes extraordinaires comprennent :

- Les subventions versées pour les dépenses extraordinaires par l'Etat, les collectivités locales ou les autres organismes publics ;

- Les dons et legs faits au profit du Centre pour faire face aux dépenses excep­tionnelles et spéciales.

Article 18 : Les dépenses du Centre sont divisées en dépenses ordinaires et en dépenses extraordinaires.

Les dépenses ordinaires comprennent les dépenses annuelles et permanentes, rela­tives à la gestion administrative du Centre.

Les dépenses extraordinaires comprennent les dépenses d'investissement et de développement.

Article 19 : Un agent comptable est placé auprès du Centre d'études et de documen­tation sur le développement culturel.

Il est chargé du recouvrement des recettes et de la liquidation des dépenses, et ce conformément au code de la comptabilité publique.

CHAPITRE IV

DISPOSITIONS DIVERSES

Article 20 : Les documents, oeuvres et biens que le Centre acquiert ou reçoit sont et demeurent propriété de l'Etat.

Article 21 : Les Ministres des finances et des affaires culturelles sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel de la République tunisienne.

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REPUBLIQUE TUNISIENNE -=o0o=-

MINISTERE DES FINANCES -=oOo=-

DIRECTION GENERALE DU BUDGET DE FONCTIONNEMENT

ANNEXE I

(suite)

Tunis, le 7 mars 1984

N° 552 /

ARRETE

Le Ministre des finances

Vu la loi n° 67-53 du 8 décembre 1967, portant loi organique du budget et notamment son article 34 ;

Vu la loi n° 83-113 du 30 décembre 1983, portant loi de finances pour la ges­tion 1984 ;

Vu le décret n° 83-1254 du 30 décembre 1983, portant répartition par articles des crédits ouverts par la loi de finances sus-visée pour la gestion 1984.

ARRETE

ARTICLE UNIQUE : Les évaluations des recettes et des crédits ouverts au budget Titre I de : Centre d'études et de documentation sur le développement pour la gestion 1984 sont réparties conformément à l'état ci-après :

I - BUDGET DES RECETTES

40

PAR.

00

00

01

40 40 40 40

40 40 40 40 40

40

02 : 02

03 03

03 : 04 : 04

04 • 04

: "

01 02 01 02

04 01 05 07 10

00

S/PAR

00

00

02

DESIGNATION DES RUBRIQUES

- Subvention de l'Etat

TOTAL DU 3UDGET DES RECETTES

II - BUDGET DES DEPENSES

Frais de chauffage, nettoiement, petit entretien des locaux Mobilier : achat : transport et entretien Matériel : achat : transport et entretien Frais de communications téléphoniques Frais de communications télégraphiques et postales Frais de C. C. P. Imprimés et fournitures de bureau Achat de livres Menues dépenses Impression de documents et de publications périodiques

TOTAL ARTICLE 40

MONTANT DES EVALUATIONS EN DINARS

25.000

25.000

1 5

5

500 800 500 900

100 10

.000

.000 200

.000

14.010

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(Suite du tableau du budget des recettes)

41 41 41 41

70 70

70

99

01 02 03 99

25 03

99

99

S/PAR

02 00 00 00

00

00

99

DESIGNATION DES RUBRIQUES

Remboursement de frais de transport de personnes Indemnité journalière de déplacement Indemnité journalière, pour frais de mission

TOTAL ARTICLE : 41

Frais de colloques, séminaires et réceptions Frais d'enquête

TOTAL ARTICLE 70

TOTAL DU BUDGET DES DEPENSES

MONTANT DES EVALUATIONS EN DINARS

2.000 490

2.000 4.490

2.500 4.000

6.500

25.000

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Pour le Ministre des finances

DESTINATAIRES :

M. le Ministre des affaires culturelles.

M. le Directeur du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel.

M. l'Agent comptable du Centre d'études et de documentation sur le développement culturel.

M. le Contrôleur des dépenses publiques.

M. le Directeur général de la comptabilité publique.

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ANNEXE II

L'ACTIVITE DU CEDODEC

Recueils de statistiques

- Données statistiques sur la culture, 1978, 1979, 1980 en arabe.

- Statistiques culturelles de la Tunisie, mise à jour du précédent, 1984, en arabe et en français.

- Bulletin statistique "Développement culturel", n° 1 octobre 1982, n° 6 (à paraître octobre 1984), 5 numéros parus

- Annuaire culturel de la Tunisie, en cours d'édition, bilingue.

Etudes et enquêtes réalisées ou en cours

- L'animation socioculturelle dans le monde du travail", présentée au Colloque international de Bizerte sur sport, culture et travail, organisé par l'Association Tunisienne travail, sport et culture et la fédération internationale du même nom, octobre 1981.

- Les publics des Festivals d'été, 1981.

- L'animation culturelle à travers la presse tunisienne, mars à juin 1981, 1982.

- L'animation culturelle dans la région de Bizerte, 1982.

- Livre et lecture. La foire du livre 1982, 1983, 1984. Trois enquêtes et un rapport de synthèse, 1984.

- Enquête sur le public de théâtre (journées culturelles de Carthage, 1983) en cours d'exploitation.

- Enquête sur le public de Maisons du peuple et de la culture", en cours à l'échelle nationale.

- Les Festivals de 1983 à travers la presse tunisienne, en cours d'édition.

- Indications sur la politique culturelle en Tunisie, 1983.

- Etude sur le Fonds de développement culturel. Propositions pour l'usage du Fonds, 1983.

- Préparation du Vie plan (1982-1986) (secteur culture), 1981.

- Rapports annuels du Ministère.

- Fiche sur la Tunisie pour la Conférence mondiale MONDIACULT.

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Bibliographies

- La politique culturelle en Tunisie, 1982, bibliographie réalisée à la demande de 1'Unesco, arabe et français.

- Les politiques culturelles dans les pays du Maghreb, bibliographie en arabe, 1984.

- Informations culturelles, bulletin n° 0, 1983, bibliographie d'articles de presse.

Thèses en cours (3e cycle)

- L'université tunisienne, la genèse de 1'intelligensia.

- Création culturelle. Innovation et loisir en Tunisie.

- Rabelais au présent. L'oeuvre de F. Rabelais, l'écriture baroque et la critique.

- Les transformations du statut des femmes d'émigrés restées au pays.

Stages

Le personnel du CEDODEC a effectué des stages d'un à deux mois dans les institutions suivantes :

- Ministère des affaires culturelles de la République démocratique allemande (T. Moumen).

- Université libre de Bruxelles, section sociologie (R. Chagrouch).

- Bibliothèque royale de Bruxelles (Gribaa Hayet).

- Bibliothèque nationale italienne (Baklouti Jámila).

Un stage est prévu en novembre 1984 au Service des études et recherches du Ministère français de la culture (M. Jellab).

Rencontre, séminaires, colloques

- Réunion sur la structure, le contenu et l'organisation d'une banque de données culturelles pour les pays arabes, Hammamet, juin 1981.

Colloque de la 9e session des journées cinématographiques de Carthage (1982). Création et créativité dans les cinémas arabes et africains.

- Réunion internationale sur les statistiques de la culture et de la com­munication (Hammamet, mars 1984).

- Réunion d'experts sur la création d'un système de documentation et d'in­formation culturelles dans les Etats membres du Maghreb, prévue à Tunis du 6 au 9 novembre 1984.

- Participation à l'organisation du Colloque international "Culture et Violence".

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En projet :

- Colloque de la 10e session des Journées cinématographiques internationales de Carthage, octobre 1984.

- avec le CERES, colloque sur Documentation et sciences humaines, novembre 1984.

Conseil et documentation

Le CEDODEC a servi de conseil pour les mémoires suivants (Institut de presse et des sciences de l'information).

- La documentation muséographique en Tunisie : le cas du Musée du Bardo.

- La dentelle en Tunisie : artisanat, art et patrimoine.

- La documentation du théâtre tunisien. Etude de l'existant, perspectives de traitement et de conservation.

- Les documents non-livres à la Bibliothèque nationale.

7 La documentation sonore : les fonds de radiotélévision tunisienne. Le cas du patrimoine musical.

- Le centre d'études et de documentation sur le développement culturel : pro­blématique du développement de la documentation culturelle en Tunisie.

- Le Belvédère, espace inanimé, thèse de 3e cycle de l'ITAUT.

- Architecture mobile, thèse de 3e cycle de l'ITAUT.

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Il CENTRE D'ETUDE ET DE Il DOCUMENTATION SUR LE Il DEVELOPPEMENT CULTUREL

II II II

Il ROLES ET OBJECTIFS DU CENTRE : II II

M - Fournir aux responsables des décisions M politiques et aux chercheurs des infor-ii mations sur la réalité et les besoins M culturels du pays et leur proposer, ij selon des normes scientifiques élaborées, M des possibilités de choix tant en ce qui jj concerne l'action à entreprendre que H l'évaluation des résultats à réaliser. il

il - Entreprendre ou renforcer des recherches ¡j méthodiques et mettre au point des ins-ji truments d'analyse et d'évaluation en ¡j matière de développement culturel.

jj - Rationaliser et faire progresser la plani-¡I fication culturelle. H il ¡j - Saisir et rassembler les propositions et jj les suqgestions du public sur l'action ¡I culturelle.

il

jj - Contribuer à la formation des agents de ¡I l'action culturelle.

jj - Constituer une bibliothèque spécialisée sur j] le développement culturel. il il jj - Créer et gérer une banque de données jj culturelles tunisienne. il ii

jj - Organiser des rencontres et des séminaires jj relatifs au développement culturel. ii n ¡j - Aider à la promotion des recherches et jj des expériences ayant pour but de conso-jj lider l'identité culturelle. n n jj - Créer des documents imprimés et audio-jj visuels sur le développement culturel. n

¡j - Etablir des liens de coopération sur la ¡j double échelle régionale et internationale jj avec les autres centres d'étude, de ¡j recherche et de documentation sur le déve-¡j loppement culturel, n il

¡j Rue 2 Mars 1934 - La Casbah - Tunis ¡j Tél. : 661.036

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ANNEXE III

Centres et instituts visités

ALECSO

Commission nationale de l'Uneco

Centre National d'informatique (CNI)

Centre de documentation nationale (CDN)

Centre national de documentation agricole (CNDA)

Centre d'études et de recherches économiques et sociales (CERES)

Centre national universitaire de documentation scientifique et technique (CNUDST)

Bibliothèque nationale

Direction des lettres ) Ministère des affaires ) culturelles

Direction de la lecture publique et du livre )

Institut national et archéologie (INAA)

Centre des arts et traditions populaires

Bibliothèque nationale

Bibliothèque de la Faculté des lettres

Institut de presse et des sciences de l'information (IPSI)

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ANNEXE IV

CONVENTION D'ETUDE ET DE REALISATION D'UN SYSTEME NATIONAL D'INFORMATION CULTURELLE'

ENTRE LES SOUSSIGNES :

Le Ministère des affaires culturelles, dont le siège est Place de la Kasbah - Tunis, ci-après désigné par les termes "Maître d'oeuvre" et représenté par Monsieur Bechir Ben Slama, ministre des affaires culturelles.

D'UNE PART,

ET,

Le Centre national de l'informatique, dont le siège est au 17, rue Belhassen Ben Chaâbane El-Omrane - Tunis, ci-après désigné par les termes "CNI" et représenté par son Président-Directeur général, Monsieur Farouk Kamoun.

D'AUTRE PART.

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT :

ARTICLE 1 - OBJET DE LA CONVENTION

La présente convention a pour objet l'étude et la réalisation d'un système national d'informatisation culturelle articulé autour d'une banque de données.

ARTICLE 2 - MISSION DU CNI

Le CNI s'engage à réaliser en collaboration avec le Maître d'oeuvre :

2.1 Le plan informatique qui comprend :

2.1.1 L'étude de l'existant

2.1.2 Définition des orientations

2.1.3 Conception et proposition des solutions

2.1.4 Planification et évaluation des moyens de mise en oeuvre

2.2 Elaboration du cahier des charges du matériel et dépouillement des offres

2.3 L'étude détaillée du système

2.4 La réalisation du système

2.5 L'assistance dans la mise en oeuvre

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ARTICLE 3 - ESTIMATION DU TEMPS NECESSAIRE

La durée des travaux relative à la présente convention est estimée à trois ans et demi (3 ans et demi).

ARTICLE 4 - ROLE DU MAITRE D'OEUVRE

Le Maître d'oeuvre a, dans le cadre de cette convention, pour rôle principal :

4.1 La désignation d'un responsable pour la coordination et le suivi du projet, notamment avec les départements utilisateurs, qui sera le vis-à-vis direct de l'équipe du CNI.

4.2 La désignation d'une équipe composée de :

4.2.1 Trois documentalistes

4.2.2 Un bibliothécaire

4.2.3 Un spécialiste du patrimoine (de l'INAA)

4.2.4 Un spécialiste de l'informatique documentaire

4.2.5 Un statisticien

4.2.6 Deux chercheurs spécialistes dans le développement culturel

4.3 Prévoir la charge de saisie des données de base soit par une équipe propre au Maître d'oeuvre, soit par des sous-traitants externes.

4.4 La constitution d'un comité de pilotage présidé par Monsieur le Ministre ou son représentant.

4.5 La mise à la disposition de l'équipe du projet, de tous les moyens nécessaires au bon accomplissement de ses tâches. Ces besoins seront définis par l'équipe au fur et à mesure de l'avancement des travaux.

4.6 La détermination et la préparation des entretiens nécessaires pour l'élaboration des études relatives a ce système.

4.7 La collaboration pendant le déroulement des études par un dialogue permanent avec les ingénieurs du CNI.

4.8 La prise de décision quant au choix des options dégagées par les études et ce, dans un délai qui ne dépasse pas un (2) mois, à partir de la remise des documents par le CNI.

4.9 La notification au CNI de tout problème pouvant entraver ou influer sur la bonne marche du projet.

4.10 La transmission au CNI, a la fin de chaque phase décisive du projet, de l'appréciation du service rendu par les ingénieurs CNI.

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ARTICLE 5 - ROLE DU CNI

Le CNI a, dans le cadre de cette convention, pour rôle principal :

5.1 La mise à la disposition du Maître d'oeuvre, d'une équipe d'infor­maticiens ayant pour tâche d'effectuer tous les travaux énumérés à l'article 2 de la présente convention.

5.2 La désignation d'un ingénieur chef de projet chargé de :

- Coordonner le projet jusqu'à la phase finale de cette convention ;

- Superviser les techniciens du CNI et ceux du Maître d'oeuvre ;

- Remettre au Maître d'oeuvre, à la fin de chaque phase, un projet de document relatif à la phase achevée pour avis, et de lui fournir après accord le document final relatif à la phase.

Les documents à remettre au Maître d'oeuvre sont spécifiés à l'article 6 de la présente convention.

5.3 La remise, au Maître d'oeuvre, de la documentation désignée dans l'ar­ticle 6 de la présente convention, et ce, en cinq exemplaires écrits en langue française.

ARTICLE 6 - FOURNITURE DE LA DOCUMENTATION PAR LE CNI

Le CNI fournira au Maître d'oeuvre les documents afférents aux différentes phases de la présente convention, à savoir :

(a) Le dossier du plan informatique

(b) Les dossiers d'études détaillées

(c) Les dossiers de programmation

(d) Le guide des utilisateurs

(e) Le dossier d'exploitation.

ARTICLE 7 - APPROBATION DES DOCUMENTS

Tout document remis au Maître d'oeuvre doit être approuvé dans les délais définis dans le paragraphe 4.8 de l'article 4 de la présente convention.

Passé ce délai, le document remis sera réputé accepté.

Les décisions prises concernant tout document seront consignées sur procès-verbal contresigné par les deux parties.

ARTICLE 8 - RECEPTION DU LOGICIEL D'APPLICATIONS

Le logiciel réalisé par les techniciens du CNI sera réceptionné par le Maître d'oeuvre en deux phases, à savoir :

- Une réception provisoire, à la fin de l'étape de réalisation de ce logiciel, et ce, après sa validation par un jeu d'essai constitué par le Maître d'oeuvre ;

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- Une réception définitive, à la suite de la mise en oeuvre du système et après une période d'exploitation réelle dont la durée définitive sera fixée en commun accord.

ARTICLE 9 - DROIT DE PROPRIETE

Les documents et le logiciel préparés dans le cadre de cette étude seront mis à la disposition du Maître d'oeuvre et demeurent la propriété exclusive de celui-ci et du CNI.

Le Maître d'oeuvre et le CNI disposeront des droits d'auteur sur les documents et le logiciel.

Toute action concernant le logiciel produit doit être validée par les deux partenaires.

ARTICLE 10 - SECRET PROFESSIONNEL

Le Centre national de 1'informatique est tenu au secret professionnel pour les renseignements et les informations qui peuvent lui être communiqués dans l'accomplis­sement de sa tâche ou à l'occasion des études faites au profit du Maître d'oeuvre.

ARTICLE 11 - REMUNERATION DU CNI

Le coût de l'étude confiée au CNI, et objet de la présente convention, est estimé à la somme de : DEUX CENT SOIXANTE CINQ MILLE- TROIS CENT CINQ DINARS Hors taxe (265.305 Dinars HT) et se compose comme suit :

- Plan informatique

. l'chef de projet X 6 (mois) X 2.070

. 1 ingénieur X 3 (mois) X 1.840

= 12.420 Dinars

= 5.520 Dinars

17. 940 Dinars

- Cahier des charges et dépouillement des offres . . . .

• . 1 chef de projet X 1,5 (mois) X 2.070 = 3.015 Dinars

3.015 Dinars

- Etude détaillée

1 chef de projet X 12 (mois) X 2.070 = 24.840 Dinars

2 ingénieurs X 12 (mois) X 1.840 = 44.160 Dinars

- Réalisation

. 1 chef de projet X 18 (mois) X 2.070 = 37.260 Dinars

. 2 ingénieurs X 18 (mois) X 1.840 = 66.240 Dinars

. 3 programmeurs X 18 (mois) X 805 = 43.470 Dinars

69.000 Dinars

146.970 Dinars

- Mise en oeuvre

1 chef de projet X 6 (mois) X.2.070

1 ingénieur X 6 (mois) X 1.840

1 programmeur X 6 (mois) X 805

= 12.420 Dinars

= 11.040 Dinars

= 4.830 Dinars

28.290 Dinars

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ARTICLE 12 - FORMATION DES INTERVENANTS

Un budget de quarante-cinq mille Dinars (45.000 D.) sera mis à la disposition, dès la signature de la convention, du responsable vis-à-vis de l'équipe du CNI et du chef de projet pour la formation des intervenants sur le projet. Ce montant est estimé sur la base de trois semaines de formation par intervenant au taux de 1.000 D. par semaine.

ARTICLE 13 - MODALITES DE PAIEMENT

Les règlements des sommes dues par le Ministère des affaires culturelles seront effectuées par virement au compte bancaire dont la référence sera libellée sur les factures du CNI.

Le paiement des montants cités à l'article (11) sera effectué sur présentation des factures justificatives d'après le calendrier suivant :

ETAPE

Plan informatique

Cahier de charges

dépouillement des

Etude détaillée

Réalisation

Mise en Oeuvre

et

offres

MONTANT

17.940°

3.105°

69.000°

146.970°

28.290°

PAIEMENT

A la signature de la convention

A la signature de la convention

Trimestriel dont le premier verse­ment se fera au démarrage de cette étape.

Trimestriel dont le premier verse­ment se fera au démarrage de cette étape.

Trimestriel dont le premier verse­ment se fera au démarrage de cette étape.

ARTICLE 14 - REVISION DE COUTS ET DES DELAIS

Les coûts mentionnés à l'article 11 représentent une estimation, le coût défi­nitif de chaque étape sera fixé à son démarrage en tenant compte des résultats des étapes précédentes. Il en est de même pour les délais des étapes.

Par ailleurs, les coûts peuvent être majorés lors de toute augmentation de salaire, décidée par le gouvernement tunisien, auquel cas le CNI en avisera le Maître d'oeuvre.

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ARTICLE 15 - IMPOTS ET TAXES

La taxe de prestation de services est à la charge du Maître d'oeuvre et aux taux en vigueur au moment de la facturation.

ARTICLE 16 - MODALITES DE RESILIATION

La présente convention pourra être résiliée par le Maître d'oeuvre, moyennant un préavis de TROIS mois (3), notifié par lettre recommandée avec accusé de réception.

ARTICLE 17 - NANTISSEMENT

Le Centre national de l'informatique est admis à bénéficier des dispositions des décrets du 3.12.36 et du 15.4.40.

A cet effet, la mention spéciale d'exemplaire unique sera approuvée, à la demande du Centre national de l'informatique, sur un exemplaire de la présente convention pour former titre en cas de nantissement.

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ANNEXE V

DESCRIPTIF DU PROJET TOURATH

But du projet

Etude et réalisation d'un système culturel national informatisé articulé sur une banque de données.

Secteurs concernés et organismes correspondants

1. Livres et imprimés

- Bibliothèque nationale

- Direction de la lecture publique

- Direction des lettres

2. Cinéma

- Service du cinéma

- SATPEC

- FTCA

- FTCC

3. Arts plastiques

- Centre des arts vivants

- Comité culturel national

4. Musique

- Service de la musique

5. Arts scéniques

- Service du théâtre

- Comité culturel national

- Théâtre national

6. Patrimoine culturel

- INAA

7. Activités socioculturelles

- Comité culturel national

- Sous-direction de l'animation culturelle

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Applications ponctuelles

- Informatisation de la bibliographie nationale pour le compte de la Bibliothèque nationale.

- Informatisation de la bibliothèque de l'INAA.

Démarche

1. Plan informatique

- Etude de 1'existant

- Définition des orientations

- Conception et proposition de solutions

- Planification et évaluation des moyens de mise en oeuvre

2. Cahier des charges et dépouillement

3. Etude détaillée du système

4. Réalisation du système

5. Assistance dans la mise en oeuvre

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ANNEXE VI

DOCUMENTS REMIS AU CENTRE DE DOCUMENTATION SUR LE DEVELOPPEMENT CULTUREL DE L'UNESCO

- Collection des six bulletins statistiques "Développement culturel" (en arabe)

- Livres et bibliothèques ) ) Chapitres de l'Annuaire statistique

- Le théâtre )

- Les statistiques culturelles : problématique et enjeux, par K. el Walid Barsaoui, mars 1983

- Etat des statistiques relatives à la culture en Tunisie..., par Touti Moumen, mars 1984

- Rapport sur la réunion organisée sur les statistiques culturelles, à Hammamet, 1984

- Document de travail sur la réunion d'experts sur la création d'un système de documentation et d'information culturelles dans les pays du Maghreb, prévue pour novembre 1984, à Tunis

- Caractères généraux de l'Action culturelle en Tunisie, note pour le Conseil économique et social, déc. 1983

- Note sur équipements, fréquentation et quelques pratiques culturelles en Tunisie pour le Ministère des affaires culturelles, déc. 1983

- Bilan provisoire des réalisations du Ministère des affaires culturelles, mars 1984

- Etude des synthèse sur la 2e Foire du livre arabe (Tunis, mai 1983), février 1984

- Colloque de la Xe session des Journées culturelles de Carthage : bilan et perspectives, document de travail préparé par le CEDODEC, oct. 1984

- Plan national de l'informatique, 1982-1986

- Commission nationale de l'informatique, discours de Monsieur le Premier Ministre février 1983

- Descriptif du Projet TOURATH

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ANNEXE VII

NOTE DE SYNTHESE

Projet de soutien au Centre d'étude et de documentation culturelle (CEDODEC)

Titre

Renforcement de l'activité scientifique du CEDODEC et des moyens qui lui sont alloués en vue d'établir un programme coordonné de recherche sur le dévelop­pement culturel en Tunisie et de le réaliser, en collaboration ; de mettre sur pied un système d'information et de documentation appuyé sur une banque de données ; d'étudier son extension au niveau régional (Maghreb et pays arabes).

Justification du projet

Le CEDODEC a joué un rôle primordial dans la sensibilisation des instances responsables à l'importance d'une information culturelle produite et traitée selon des méthodes scientifiques et susceptible d'aider à la prise de décision en ce qui concerne le développement national.

Le Ministère des affaires culturelles tunisien, s'étant engagé dans une exhaustive étude de faisabilité de la Banque de données culturelles, avec le Centre national d'informatique, le CEDODEC peut intensifier sa fonction de recherche et de diffusion. Il ne dispose pas actuellement des moyens suffisants pour mener à bien ses objectifs.

La présente requête a pour but de fournir au CEDODEC les moyens de :

- renforcer sa compétence scientifique et technique dans deux domaines : (1) méthodologie de la recherche multidisciplinaire sur le développement

culturel, (2) informatique documentaire

- renforcer la fonction étude et recherche par une meilleure connaissance de la spécificité de la recherche sur le développement culturel

- renforcer la fonction documentation par une initiation au traitement auto­matisé de la documentation et à la recherche documentaire sur micro­ordinateur

- renforcer la fonction coordinateur de la Banque de données et partenaire du CNI par l'apprentissage aux banques de données culturelles existantes

- renforcer la fonction diffusion par l'octroi d'une subvention pour l'édition immédiate en langue arabe et la traduction et l'édition rapide en langue française et anglaise des annuaires culturels déjà réalisés et la recherche d'une solution plus durable par un accord avec l'ALECSO

- renforcer la capacité de travail et moderniser la gestion et le traitement de l'information par l'octroi d'un micro-ordinateur -type HP 3 000 -multifonctionnel, fonctionnant sur ou compatible avec MINISIS et par l'octroi d'un appareil lecteur-reproducteur de microfiches.

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Les principaux éléments du projet :

A. Objectif général de développement

Création d'un "observatoire scientifique" sur le développement culturel, doté de moyens modernes de traitement de l'information, susceptible d'effectuer les études et recherches et de fournir l'information scientifique nécessaire à la réalisation d'une politique nationale de développement et de mettre sur pied un réseau documentaire intégré, au niveau national et régional, appuyé en parti­culier sur une banque de données culturelles régulièrement alimentée.

B. Objectifs immédiats

(1) La compétence nécessaire pour l'établissement et la mise en oeuvre, en collaboration, d'un programme d'enquêtes pluridisciplinaires pendant la durée de l'étude de faisabilité de la Banque de données culturelles par le CNI (3 ans 1/2)

(2) la constitution d'une bibliothèque et d'un fonds de documentation scien­tifique sur le développement culturel sous forme d'une base de données bibliographiques informatisée gérée par le CEDODEC

(3) l'édition de produits documentaires à la demande ou régulièrement et la diffusion des données

(4) le suivi de l'étude de faisabilité du CNI

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OBJECTIFS IMMEDIATS/RESULTATS ESCOMPTES/MOYENS PROPOSES

Objectifs

La compétence pour l'éta­blissement et la mise en peivre d'un programme d'enquêtes multi-disciplinaires

Résultats

1 enquête nationale budget - temps

1 enquête nationale sur les pratiques culturelles

Moyens et activités

2 stages de 6 à 8 semaines pour 1 sociologue dans, un:~ service compétent en re­cherche sur le développement culturel

- enquêtes régulières de consommation des ménages (avec l'INS)

- enquêtes sectorielles

la constitution d'une bi­bliothèque et d'un fonds de documentation scienti­fique (périodiques et lit­térature "souterraine")

1 bibliothèque très sélective automatisée

1 collection de périodiques traités en ordinateur, l'ensemble formant une base de données bibliographiques régulièrement mise à jour pour la gestion du fonds et la recherche documentaire

1 ordinateur (micro-ordinateur type HP 3.000) fonctionnant ave MINISIS ou MICROISIS. Fourniture gratuite du logiciel MINISIS par le CRDI (Ottawa) qui assure aussi la formation du personnel

1 lecteur-reproducteur de microfiches

l'édition de produits documentaire et la diffusion des données

édition en arabe de 1'an­nuaire statistique et de 1'annuaire législatif (3.000 ex. chacun)

traduction et édition de l'annuaire statistique en anglais (1.000 ex.) et en français (1.000 ex.)

édition du bulletin "Déve­loppement culturel" en arabe (3 n°/an)

1 répertoire de la recherche en cours

profils documentaires

bibliographies thématiques

- 1 stage d'un mois' pour le bibliothécaire

- 1 stage d'un mois pour le res­ponsable documentaliste dans une bibliothèque automatisée

- subvention complémentaire (5.000 dinairs, environ 5.000 dollars)

- subvention (4.000 dinars pour l'édition, frais de traduction à estimer)

- aide régulière de l'ALECSO pour l'impression des bulle­tins et bibliographies

le suivi de 1'étude de faisabilité du CNI

formation complémentaire du - 1 stage d'un mois pour un informaticien dans les ser­vices gérants des B.D. cultu-

responsable de la statistique

formation de l'informaticien aux Banques de données cul­turelles étrangères

relies (type Bureau d'informa­tique du Ministère de la culture français).