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Le changement de paradigme en Biologie. L’Évolution des espèces

Le changement de paradigme en Biologie. L’Évolution … · Les espèces se modifient progressivement au cours du temps, à partir d’un état primitif très simple apparaissant

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Le changement de paradigme en Biologie.

L’Évolution des espèces

La vie sur terre a une longue

histoire.

Des traces de l’activité d’êtres

vivants ont été détectées dans

des roches formées il y a 3800

millions d’années.

Les péripéties de cette histoire

ont engendré la diversité actuelle

du monde vivant.

Une classification naturelle,

et l’idée d’une “échelle des êtres”,

c’est-à-dire une hiérarchie fondée

sur le degré de complexité,

ne paraissaient nullement

incompatibles

avec la fixité des espèces,

l’ordre de la Nature traduisant,

pour la plupart des savants

de la fin du XVIII ème siècle,

la volonté du Créateur.

Avec les Jussieu (pour les plantes) et

Georges Cuvier (pour les animaux)

une étape importante s’est trouvée franchie.

Néanmoins, le problème de fond se trouvait déplacé ;

on n’en était plus à chercher une méthode efficace

menant à la classification naturelle, mais plutôt à

donner un sens à cette classification.

L’âge de la Terre était estimé, à partir des textes bibliques,

à quelques milliers d’années.

Ce premier obstacle fut levé

par Buffon (1707-1788) lorsqu’il proposa de multiplier

l’âge de la Terre par 100.

“La nature, je l’avoue,

est dans un mouvement de

flux continuel”.

Buffon (1707-1788) : Histoire Naturelle, IX, 1761

(Animaux communs aux deux continents)

La Paléontologie, sous l’impulsion de Georges

Cuvier (1769-1832) pour les Vertébrés, montra de façon

indubitable que la faune avait considérablement

varié au cours des âges.

Selon Cuvier, le monde aurait subi de catastrophes

anéantissant chaque fois la faune et la flore.

Après chaque catastrophe, de nouvelles espèces

seraient arrivées d’autres lieux et se seraient maintenues

à l’identique jusqu’à la catastrophe suivante

Lamarck (1744-1829)

Paléontologie d’Invertébrés

(mollusques fossiles)

Les espèces se modifient progressivement au cours

du temps, à partir d’un état primitif très simple apparaissant

par génération spontanée.

Les espèces fraîchement apparues s’engagent

continuellement dans un processus d’accroissement de la

complexité qui leur fait gravir peu à peu l’échelle des êtres.

Le Transformisme : Philosophie zoologique (1809)

Tout organisme vivant est soumis à deux tendances, une à la complexification

l’autre à une meilleure adaptation au milieu. Les changements du milieu modifient les besoins des espèces vivantes et, en conséquence, leur comportement

Il existe une « séquence naturelle » de toutes les créatures vivantes.

Lamarck tente d’expliquer comment les changements des espèces

peuvent se produire : loi de l’emploi et du non-emploi

Les développements se transmettent aux rejetons

Charles Darwin (1809-1882) :

- Voyage à bord du Beagle (entre 1831 et 1836)

- Importance de la compétition à laquelle sontsoumis les organismes dans les peuplements naturels

- Résultats obtenus par les éleveurs d’animaux domestiques.

Malthus (1766-1834)

Essai sur le principe de population (1798):

les hommes se multiplient beaucoup plus vite que les

productions alimentaires.

Lyell (1797-1875)

Principes de Géologie (1830): les changements terrestres

ne sont pas dus à des cataclysmes universels.

Les causes qui interviennent actuellement et

d’une manière observable dans les processus géologiques

sont les mêmes qui ont toujours modelé la

surface de la Terre.

L’origine des espèces (1859)

Temps zéro de la biologie évolutive moderne

Les principes de variabilité,

descendence avec modification

et sélection naturelle constituent

l’ébauche d’un cadre conceptuel

où l’on peut raissoner sur

l´évolution et l’origine des

organismes vivants,

donc de l’être humain

Wallace (1823-1913)

“De la tendence des variétés

à s’écarter indéfiniment du

type primitif”

(Société Linnéenne de Londres)

Fondateur de la Biogéographie

Les lois de l'hérédité : le Mendélisme

Omnis cellula ex cellula : la reproduction

Gregor Mendel (1822-1884)

- caractères « dominants » et « récessifs »

- loi de la ségrégation de caractères dans les cellules germinales

- loi de l'assortiment indépendant de facteurs provenant des

deux parents

- Résultats publiés dans le journal de la Société d'Histoire

Naturelle de Brno en 1866 : ce travail ne fût pleinement reconnu

que dans les années 1910-1915

Hugo de Vries (1848-1935)

Botaniste. Introduit la notion de mutation, au sens d’un

nouveau caractère héréditaire apparaissant de

façon brusque.

Thomas Morgan (1866-1945)

Zoologiste. Confirme que les chromosomes sont le

support physique de l’hérédité. La Drosophile

organisme modèle en génétique.

Dobzhansky (1900-1975)

La génétique et l’origine des espèces (1937)

“Rien n’a de sens en Biologie, si ce n’est à la lumière

de l’évolution”

Néo-darwinisme (Huxley, 1887-1975, Simpson, 1902-1984)

Au sein des populations, les variations héréditaires,

fruits des mutations minimes, sont sous l’emprise

de la sélection naturelle qui modifie les fréquences

géniques, ce qui entraine une meilleure adaptation

des organismes (évolution à petits pas, idée de progrès

au sens anthropomorphique du terme)

LE THEORIE SYNTHETIQUE DE L'EVOLUTION

La molécule d'ADN et la Biologie Moléculaire

James Watson (1928), Francis Crick (1916-2004)

et Rosalind Elsie Franklin (1920-1958)

- La double hélice (1953)

Jacques Monod (1910-1976) et

François Jacob (1920-2013)

- L'ARN messager

- L'opéron des bactéries : les promoteurs

- Prix Nobel en 1965

Le génie génétique

C’est probablement au niveau

moléculaire que se manifeste le plus clairement

l’aspect bricoleur de l’évolution

(François Jacob)

van Valen : concept de la Reine Rouge (1973)

Les espèces évoluent et s’adaptent, mais ne changent pas

leur probabilité d’extinction, car les autres espèces

évoluent aussi.

La vision gradualiste vers le progrès continu s’estompe

au profit du “bricolage de l’évolution”.