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UNIVERSITÉ D‘ANTANANARIVO FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DÉPARTEMENT GESTION MÉMOIRE DE MAÎTRISE EN GESTION Option : Management et administration d’entreprise Présenté par SOLOFOHERY Sendra Sous l’encadrement de Madame RANDRIANIRINA Anjarasoa Mamilalaina Maître de conférences ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013 Session : Décembre 2013 Date de soutenance : 16 Décembre 2013 LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA CRÉATIVITÉ DES EMPLOYÉS DANS LES PME MALGACHES. Cas de Florence fleurs.

LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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UNIVERSITÉ D‘ANTANANARIVO

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DÉPARTEMENT GESTION

MÉMOIRE DE MAÎTRISE EN GESTION

Option : Management et administration d’entreprise

Présenté par

SOLOFOHERY Sendra

Sous l’encadrement de

Madame RANDRIANIRINA Anjarasoa Mamilalaina

Maître de conférences

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013

Session : Décembre 2013 Date de soutenance : 16 Décembre 2013

LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL:

UN OUTIL POTENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE

LA CRÉATIVITÉ DES EMPLOYÉS DANS LES PME

MALGACHES. Cas de Florence fleurs.

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UNIVERSITÉ D‘ANTANANARIVO

FACULTÉ DE DROIT, D’ÉCONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE

DÉPARTEMENT GESTION

MÉMOIRE DE MAÎTRISE EN GESTION

Option : Management et administration d’entreprise

Présenté par

SOLOFOHERY Sendra

Sous l’encadrement de

Madame RANDRIANIRINA Anjarasoa Mamilalaina

Maître de conférences

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013

Session : Décembre 2013

LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL:

UN OUTIL POTENTIEL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE

LA CRÉATIVITÉ DES EMPLOYÉS DANS LES PME

MALGACHES

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REMERCIEMENTS

En tout premier lieu, je rends grâce à l’ETERNEL TOUT PUISSANT de m’avoir

donné la force, la patience, la persévérance et l’inspiration tout au long de la réalisation de ce

mémoire. « L’Eternel est grand et digne de recevoir toute louange, sa grandeur est

insondable » Psaumes 145 : 3

Je tiens, à présent, à exprimer ma profonde reconnaissance à toutes les personnes qui

m’ont permis d’arriver à ce stade de ma vie estudiantine :

À Monsieur RAMANOELINA Armand René Panja, Professeur Titulaire, Président de

l’Université d’Antananarivo ;

À Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de Conférences, Doyen de la

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie ;

À Monsieur ANDRIAMASIMANANA Origène Olivier, Maître de Conférences, Chef

de Département Gestion ;

À Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur en Gestion, Directeur du

Centre d’Etudes et de Recherche en Gestion.

Je formule ma gratitude à Madame RANDRIANIRINA Anjarasoa Mamilalaina qui a

fait preuve de patience et de bienveillance dans l’encadrement de ces recherches.

Au corps enseignant de l’Université d’Antananarivo pour les connaissances qu’ils

m’ont prodiguées ; et le personnel administratif et technique de l’université d’Antananarivo

pour leur collaboration.

À Monsieur BEZANDRY Flavien, propriétaire de l’entreprise Florence fleurs, qui a

bien voulu m’accueillir auprès de l’entreprise afin que je puisse réaliser mes recherches ; et à

tous les collègues de l’entreprises pour leur collaboration.

Par ailleurs, mes pensées vont vers mes PARENTS sans qui ce travail n’aurait pas vu

le jour ; pour leur soutien moral, financier et leur encouragement.

À tous mes collègues, pour leur appui et à toutes les personnes de près ou de loin qui

ont contribué à la réalisation de ce mémoire, Merci.

Page 4: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS………………………………………………………………………………………………..i SOMMAIRE……………………………………………………………………………………………………….ii LISTE DES ABRÉVIATIONS……………………………………………………………………………………iii LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES…………………………………………………………………………iv INTRODUCTION………………………………………………………………………………………………….1

PARTIE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES……………………………………………………............................6 CHAPITRE I : DESCRIPTION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE……………………………….7

Section 1 : Présentation générale de l’entreprise Florence fleurs ………………………………7 Section 2 : Justification du choix de la zone d’étude …………………………………………...8 CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE …………................................................10 Section 1 : Collecte des données secondaires …………………………………………………10 Section 2 : Collecte des données primaires…………………………………….........................12 Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse de données………………………..................14 CHAPITRE III : APPROCHES THÉORIQUES……………………………………………..................16 Section 1 : Le concept « comportement managérial »…………………………………………16 Section 2 : Notion en style de direction………………………………………………………..18 Section 3 : Le concept « créativité »…………………………………………………………...20

PARTIE II : RÉSULTATS……………………………………………………………………….........................23 CHAPITRE I : COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU GÉRANT DE FLORENCE……………….24 FLEURS Section 1 : Rôles du gérant au sein de l’entreprise…………………….………………………24 Section 2 : Comportement du gérant vis-à-vis des employés.…………………………………25 Section 3 : Degré d’ouverture du gérant au processus créatif…………………….....................27 CHAPITRE II : PROFIL DES EMPLOYÉS DE L’ENTREPRISE……………………….....................30 Section 1 : Caractéristiques des employés de l’entreprise ………………………….................30 Section 2 : L’intérêt des employés pour le travail...……………...………..…………………..31 CHAPITRE III : RÉSULTATS COMPLÉMENTAIRES………………………………………………33 Section 1 : Résultats d’un encadrement partiel sur la créativité…………………….................33 Section 2 : Résultats de la communication entre employés...……………………….................34

PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS………………………………….............................36 CHAPITRE I : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU GÉRANT DE L’ENTREPRISE…………………………………………………………………………37

Section 1 : Discussion sur le style de direction du gérant……………………………………...37 Section 2 : Système de motivation……………………………………………………………..39 Section 3 : Autres comportements managériaux observés……………………………………41

CHAPITRE II : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE PROFIL DES EMPLOYÉS DE….................43 L’ENTREPRISE Section 1 : Relation entre l’âge, le sexe, la motivation pour le travail des employés et la génération d’idées………………………………………………………………………….....................43

Section 2 : Communication au sein de l’entreprise…………………………………................44 CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS…………………………………………………..................49 Section 1 : Recommandations par rapport aux modes de prise de décision et à l’encadrement du gérant…………………………………………………………………………………49 Section 2 : Recommandations par rapport au système de motivation…………………………50 Section 3 : Recommandations par rapport à la communication observée…………………......51

CONCLUSION………………………………………………………………………………………...................54 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………………v WEBOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………………..v LISTE DES ANNEXES…………………………………………………………………………………………...vi TABLE DES MATIÈRES……………………………………………………………………………………….xxi

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LISTE DES ABRÉVIATIONS

CCI : Chambre de Commerce et d’Industrie

FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces

Fréq : Fréquence

LCAG : Learned, Christensen, Andrews, Guth

Nb : Nombre

PME : Petite et Moyenne Entreprise

R&D : Recherche et Développement

SWOT : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats

% : Pourcent

Page 6: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

iv

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Réactions des employés face à un manque de moyens adéquats pour réaliser une

commande…………………………………………………………………………………….26

Tableau 2. Réactions des employés face aux reproches sur le fait que cela les démoralise à

proposer de nouvelles idées ou pas…………………………………………………………...26

Tableau 3. Degré d’acceptation, par le gérant, des idées venant des employés……………....28

Tableau 4. Réactions des employés face à un manque de considération de leurs idées……...28

Tableau 5. Tableau de synthèse des réponses sur la motivation au travail…………………...32

Tableau 6. Résumé des comportements des employés en l’absence du gérant………………33

Tableau 7. Comportement des employés face à une plus grande autonomie donnée pour

réaliser une commande………………………………………………………………………..33

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Le processus créatif de génération d’idées………………………………………....22

Figure 2. Répartition des employés de l’entreprise selon l’âge et le sexe……........................30

Figure 3. Motivation pour le travail…………………………………………………………..31

Figure 4. Avis sur le travail en équipe………………………………………………………..35

Figure 5. Matrice S.W.O.T…………………………………………………………………...47

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INTRODUCTION

Le monde des organisations a connu une évolution au cours des décennies qui se sont

précédées, en particulier, sur les aspects organisationnel et relationnel du management. Le

management étant défini selon Thietart1 (1970) comme « une action, ou art ou manière de

conduire une organisation, de la diriger, de la planifier dans son développement, de la

contrôler, s’applique à tous domaines de l’entreprise ». Par ailleurs, cette évolution s’est

traduite par la succession des écoles de pensées en management, qui reflète l’évolution du

comportement managérial au cours de ces dernières décennies. Nous pouvons citer trois

principales approches qui ont marqué ce siècle à savoir la pensée Taylorienne où l’entreprise

est considérée particulièrement comme un lieu de production et l’homme comme un acteur

destiné à produire ; puis il y a eu l’école des relations humaines qui ajoute une nouvelle

dimension, l’homme social ; et l’approche du management participatif qui poursuit et enrichit

la pensée des relations humaines et énonce que l’homme aspire non seulement à ses besoins

primaires et d’appartenance mais aussi à son propre développement2. Une évolution qui tend à

prendre en considération la dimension humaine ainsi qu’à son apport au sein de l’entreprise

dans l’atteinte des objectifs. En effet, à l’ère actuelle, il est constaté que « quelle que soit son

activité, toute société a besoin de collaborateurs efficaces. Ceux-ci représentent le capital le

plus précieux ».3 Comme l’énonce si bien MERCIER J.P (2003)4, c’est l’équipe qui fait la

différence, « pour des bateaux à vitesse égale, c’est l’équipage qui permet de gagner ». A cet

effet, la manière dont le manager ou le chef d’entreprise adopte pour diriger son équipe est

conséquente puisqu’il lui revient de diriger et de motiver les membres de son équipe. Etant

une facette perçue par son équipe le comportement managérial a par conséquent un effet

psychologique sur l’employé (Harvard Business Review, 2000)5.

Face à la concurrence accrue entre les entreprises ; et face à un monde en perpétuelle

évolution, dans lequel la compétitivité des entreprises répond chaque fois plus à des aspects

intangibles comme l’innovation et le savoir, la créativité apparaît comme un élément essentiel

1 Cours de principes et techniques de management, 4è année, année universitaire 2011-2012 2 Cours de management opérationnel et stratégique, 4è année, année universitaire 2011-2012. 3 BONDANINI Mario (1992), « Contes de fées pour manager », Les Editions d'Organisation, 26 Avenue Emile-Zola, 75015 Paris, p. 63 4 MERCIER J. P (2003), « Mesurer et développer les performances-La clé du succès de l’entreprise moderne »,

Les éditions Quebecor, p.19 5Harvard Business Review (2000), « Le management des hommes », Editions d’organisation, Collection

HBR,Paris

Page 8: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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pour passer outre la concurrence et assurer leur survie6. Ainsi plusieurs entreprises de secteurs

d’activité divers à l’étranger tendraient-il à stimuler cette créativité chez leurs employés. En

effet, développer le capital créatif d’une organisation devient une action essentielle pour

permettre l’innovation, l’attraction et la rétention des talents. Des recherches démontrent que

l’hémisphère droit du cerveau humain est le siège de la créativité et du leadership. En

développant son processus de création, le gestionnaire développe simultanément les attitudes,

les comportements et les habiletés du leader de demain7. Développer la créativité est par

conséquent source d’opportunités. Cependant, stimuler la créativité n’est pas simple car elle

est subjective, inhérente à la personne. Comme l’énonce Julia Cameron (1997), spécialiste

américaine de la créativité8: «La créativité, c’est un état d’esprit, une attitude intérieure, une "

veine d’or " ». Cependant elle peut être éventuellement stimulée et développer ; et en

entreprise, le manager en est un des catalyseurs9 puisqu’il lui revient de favoriser et de

développer constamment l'implication, la motivation et la participation des collaborateurs10

vers les objectifs fixés. Aussi, son style de direction et du comportement qui en émane sont-ils

conséquents pour l’efficacité du processus créatif. Néanmoins, il existe d’autres facteurs

pouvant améliorer et développer cette créativité. Nous pouvons distinguer entre autre, le sujet

lui-même lorsqu’il est mû par une passion naturelle pour son métier. Effectivement, comme

nous l’avons énoncé un peu plus haut, par Julia Cameron, elle est « un état d’esprit ». Par

conséquent, le sujet lui-même peut en être le premier stimulateur. Aussi, il revient au manager

de créer l’ambiance propice à cette stimulation.

Toutefois, cette notion n’est pas encore assez répandue dans les entreprises malgaches.

Elle n’est exploitée que par une minime d’entreprises, à savoir surtout les grandes entreprises

telles que les opérateurs téléphoniques (Telma, Orange et Airtel Madagascar) qui recherchent

constamment de nouvelles idées afin de gagner plus de part de marché. Dans ce domaine

d’activité, la créativité est manifestée par exemple par la capacité des entreprises à trouver de

nouvelles fonctionnalités telles que le transfert d’argent mobile ou encore la possibilité

d’effectuer des achats à partir d’un téléphone mobile. Par ailleurs, il est observé que la

créativité est rarement cultivée dans les petites et moyennes entreprises malgaches (PME) en

6 Manuel de créativité en entreprise, projet transnational pour une analyse, au niveau international, des expériences de stimulation de la créativité ayant rendu possible le développement du talent créatif dans les entreprises. 7 http://www.cercledecreativite.com/importance.php, 02 Août 2013 8 " La Veine d’or” (1997), Dangles, cité dans http://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Devenez-creatif/Etre-creatif-c-est-ajouter-de-la-vie-a-la-vie 9 BONDANINI Mario (1992), « Contes de fées pour manager », Les Editions d'Organisation, 26 Avenue Emile-Zola, 75015 Paris, p.138 10 http://www.yccf.fr/conseil.htm, 27 juillet 2013

Page 9: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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dehors des entreprises artisanales. Pourtant, il serait un atout appréciable pour ces

organisations d’intégrer cette culture dans leur stratégie, non seulement pour leur survie

puisque l’amélioration des produits et services à partir de l’adaptation de la stratégie créative

et innovante de l’entreprise aux conditions du marché permet aux entreprises de conserver

leurs clients déjà fidélisés et d’en gagner d’autres en provenance de la concurrence, mais aussi

de favoriser la découverte d’une nouvelle niche de marché dans laquelle trouver de nouveaux

clients ; mais également pour le développement personnel des employés que pour l’économie

du pays puisqu’en effet, il apparaît une dominance des PME à Madagascar. Ces derniers

apportant jusqu’à 29% des valeurs ajoutées et 31% des créations d’emplois dans le secteur

privé11. Selon des données émanant de la chambre de commerce et d’industrie (CCI)

d’Antananarivo, elles confirment cette dominance sur plus de 80%.

Notre intérêt s’est ainsi intéressé à connaître le rôle que tient le comportement du

manager et la manière par laquelle il peut contribuer dans le processus de développement de

la créativité chez les employés ; et en particulier au niveau des PME malgaches. Comme nous

l’avons énoncé précédemment, les PME semblent tenir une place importante dans l’économie

du pays et seraient un atout pour relancer son économie, d’où notre intérêt à orienter notre

étude sur le cas des PME malgaches. Par ailleurs, les bibliographies traitant de ce sujet au

niveau des PME sont encore peu nombreuses méritant qu’on s’y intéresse pour combler les

lacunes. De plus, dans ces petites entités, le comportement du dirigeant semble être décisif

étant au cœur de toutes décisions. C’est pour toutes ces raisons que nous avons choisi d’axer

le thème de notre mémoire sur « Le comportement managérial : un outil potentiel pour le

développement de la créativité des employés dans les PME malgaches. »

Notre étude aura comme objectif général de contribuer à promouvoir

l’implantation d’une culture créative au sein des PME malgaches. Comme nous l’avons

énoncé dans les précédents paragraphes, nous pensons qu’en incitant aux PME malgaches

d’intégrer cette culture dans leur stratégie, cela leur permettrait d’accroître leur compétitivité

par rapport aux grandes entreprises et implicitement de favoriser l’implication de l’employé

dans son travail et de contribuer à son épanouissement personnel. La prise en considération de

ses idées, influencerait l’individu à s’impliquer dans son travail. De plus, les PME sont des

acteurs économiques ayant des perspectives d’évolution considérables et détiennent un atout

non négligeable à savoir la particularité de leur structure à être légère, qui leur permet de

11 http://www.newsmada.com/index.php/economie/7596-secteur-pme-lafd-soutient-les-petites-entreprises-malgaches, 26 juillet 2013

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s’adapter facilement à l’évolution de l’environnement, celui-ci étant en constante évolution.

Plus encore, leurs structures peu formalisées permettent d’éviter que la créativité se concentre

dans des départements spécifiques, comme celui de recherche et développement (R&D). Mais

encore faut-il que les dirigeants de ces entreprises en soient conscients.

La question qui se pose est alors : Comment orienter un comportement managérial

pouvant développer la créativité chez les employés d’une PME malgache ?

A cette problématique, nous proposerons deux hypothèses qui feront l’objet de

vérification tout au long de notre étude. Elles seront confirmées ou infirmées durant l’étude

par une démarche de démonstration développée dans la partie méthodologie de notre présent

mémoire. Ces hypothèses ont été formulées à travers la littérature et par le biais des

observations sur terrain et choisies selon une synthèse des informations recueillis de nos

recherches.

Les objectifs spécifiques étant en premier lieu d’aider les managers malgaches à

stimuler puis à développer la capacité créative des employés au sein de l’organisation en

portant à leur connaissance de l’importance du choix de leur comportement et de

l’influence qu’a celui-ci sur le processus ainsi que sur le développement personnel de

l’employé ; et par là même de les aider à mieux comprendre les attentes de ce dernier.

Ainsi, nous nous attacherons-nous tout d’abord à identifier le rôle du comportement

managérial dans le processus de développement de la créativité ainsi que l’impact qu’aurait ce

comportement dans la promotion de cette créativité chez les employés d’une PME malgache.

D’où l’articulation de notre première hypothèse :

Le comportement du manager est un facteur de motivation comme de blocage au

développement de la créativité chez les employés.

En second lieu, nous aurons comme objectif d’aider le manager à orienter un

comportement qui favoriserait la stimulation et le développement de la créativité chez

les employés de PME malgaches. Dans cette démarche, nous mettrons à sa connaissance des

techniques pouvant stimuler et développer la créativité chez les individus. La formulation de

cette seconde hypothèse ayant été basée sur les recherches de certains auteurs comme Likert,

Kurt Lewin et McGregor sur le leadership et également tirée de recherches exposées dans le

manuel de créativité en entreprise Crea business Idea, qui propose des directives émanant

d’études de cas d’entreprises dans le but de promouvoir la créativité dans d’autres entreprises.

Page 11: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

5

Pour répondre ainsi à la problématique posée, nous avancerons comme seconde hypothèse

celle que nous présenterons ci-après :

Donner une plus grande liberté et de plus grandes responsabilités permettent de

développer la créativité des employés.

Les résultats que nous attendons issus de cette étude est tout d’abord, que le manager

se rende compte du reflet qu’a son comportement vis-à-vis des employés et de comment ils le

conçoivent. Puis, la mise en place effective d’une culture-créativité au sein de l’entreprise

choisie comme cadre d’étude en appliquant les approches et les techniques créatives

proposées ; par la suite nous espérons observer une amélioration significative de la créativité

au niveau des employés de l’entreprise ; et enfin la mise en application d’un processus créatif

dans d’autres entreprises pour développer l’esprit de créativité chez leurs employés.

Afin de répondre à la problématique posée, nous aborderons tout d’abord dans la

première partie à la description de la zone d’étude dans un premier chapitre, en donnant une

présentation générale de l’entreprise, de ses activités ainsi que la justification de ce choix pour

notre recherche. Puis dans un deuxième chapitre, nous présenterons les outils et les méthodes

de recherches auxquels nous avons eu recours pour les recueils, les traitements et l’analyse

des données. Nous tenons à préciser que pour effectuer cette étude, nous avons entrepris une

recherche bibliographique, une analyse documentaire et une recherche exploratoire afin de

vérifier si les théories avancées en littérature s’avèrent également vraies au sein d’une PME

malgache. Ensuite dans un troisième chapitre nous essayerons d’éclaircir les différentes

notions associées au comportement managérial ; au style de direction et à la créativité.

Dans la deuxième partie, nous présenterons les résultats de nos recherches issus de nos

observations, de nos entretiens et de l’enquête effectuées sur terrain. Puis à la lumière de ces

résultats, nous entamerons dans la troisième partie à l’analyse ainsi qu’à l’interprétation de

ces résultats qui permettraient par la suite d’identifier les points à renforcer et à améliorer.

Cela nous aidera ultérieurement à suggérer des recommandations et de proposer des outils et

des techniques pour permettre au manager de stimuler et de développer la créativité chez les

employés. Enfin, dans la conclusion générale, nous résumerons tout ce qui a été observé et

tiré tout au long de l’étude ; nous y exposerons également les limites de celle-ci ; puis nous

terminerons par l’ouverture vers un autre sujet.

Page 12: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

6

PARTIE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES

Il est constaté dans les entreprises malgaches que l’impact du comportement du

manager sur les résultats des employés et la communication entre employeur et employé sont

souvent négligés, des constatations issues de nos observations sur terrain. C’est l’une des

raisons qui nous a amené à approfondir le sujet et d’allier le concept à celui de la créativité,

considérée comme une opportunité pour améliorer la compétitivité des entreprises dans les

PME malgaches. De voir si les hypothèses avancées peuvent être valables au sein de ces

dernières.

Pour réaliser cette étude, nous avons entrepris des recherches bibliographiques,

effectué de la documentation sur le web et une analyse documentaire. Ceci afin de délimiter le

sujet. Nous avons également entrepris une descente sur terrain afin de voir les réalités en

entreprises et par là tenté de vérifier les hypothèses avancées à partir de techniques de collecte

de données que nous présenterons ultérieurement afin de démontrer la provenance des

résultats. En effet, la méthodologie doit décrire la manière dont la recherche a été conduite

dans une vision de reproductibilité de la démarche. Aussi présenterions-nous les matériels et

méthodes de recherche dans cette première partie ; puis nous essayerons d’éclairer les

concepts clés liés à l’étude pour permettre une meilleure compréhension de leur signification

et par là même d’enrichir nos connaissances. Mais avant d’aborder ces divers points, nous

présenterons tout d’abord la zone d’étude ainsi que la justification de son choix dans un

premier chapitre.

Page 13: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

7

CHAPTIRE I : DESCRIPTION GÉNÉRALE DE LA ZONE

D’ÉTUDE

Comme nous l’avons énoncé précédemment, nous avons entrepris une descente sur

terrain afin de voir les réalités dans les organisations. Parmi celles qui correspondaient au

cadre de recherche fixé, à savoir les PME malgaches, nous avons effectué notre étude auprès

d’une d’entre elles, sise dans la capitale (Antananarivo). Nous en justifierons les raisons dans

la dernière section de ce chapitre. Mais tout d’abord, nous présenterons l’entreprise à travers

son historique, la présentation de ses activités puis nous décrirons la manière dont elle est

organisée.

Section 1 : Présentation générale de l’entreprise Florence fleurs

Dans cette section, nous donnerons un bref historique de l’entreprise étudiée afin de

connaître son origine et son parcours pour mieux cerner son identité. Nous y décrirons

également la manière dont elle est organisée. Cela nous permettrait de comprendre sa

structure et les liens hiérarchiques existant au sein de l’entreprise. Puis nous donnerons une

description plus détaillée de ses activités.

1.1. Historique de l’entreprise

Florence fleurs est une entreprise privée, créée en 1998. Son chiffre d’affaires tourne

aux alentours de 60 millions d’ariary. A sa création, l’entreprise était dirigée par deux

personnes. Elle a débuté ses activités dans l’art floral, autrement dit dans la réalisation de

bouquets puis dans l’exportation de graines non comestibles. À partir de 1999, la société fut

dirigée par l’un des propriétaires après le départ de son partenaire. Après la crise connue par

le pays en 2002 et aux changements y afférents, le propriétaire a décidé d’arrêter l’exportation

de graines. Toutefois, la société continue à s’ouvrir au marché extérieur en recevant des

commandes de bouquets venant de clients habitants à l’étranger, à livrer à leur proche au

pays. Aujourd’hui, l’objectif de l’entreprise est de pouvoir survivre puisque après les crises

connues par le pays, beaucoup d’expatriés et d’étrangers sont partis. Ces derniers étant

pourtant une tranche de la clientèle particulièrement ciblée par l’entreprise. Aussi, a-t-elle dû

adapter ses produits au marché existant. La société a étendu ses activités dans la décoration de

cérémonies ; de voiture de mariages et de réceptions.

Page 14: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

8

1.2. Organisation de la société

L’entreprise a une structure assez simple, spécifique des petites entreprises. La

répartition de certaines tâches n’est pas clairement définie, certains salariés réalisent des

tâches multiples (de coursier à aide chauffeur pour passer à aide fleuriste par exemple).

Toutefois, on peut discerner les liens hiérarchiques existant entre les acteurs au sein de

l’entreprise.

Elle compte actuellement un effectif de 6 employés dont 3 hommes et 3 femmes : 5

fleuristes dont le gérant qui participe à la création ; et 2 aides fleuristes tout deux des hommes.

La livraison est effectuée par le gérant lui-même avec l’aide des 2 aides fleuristes. Les 6

salariés sont sous l’autorité directe du gérant. Cependant l’un des fleuristes forts de ses

expériences et de sa longévité en tant que fleuriste auprès de la société lui octroi la place de

« cheftaine » du groupe. C’est cette personne qui est la seconde responsable en l’absence du

gérant.

1.3. Produits et activités de la société

Les matières premières utilisées par Florence fleurs sont du pays, les fleurs naturelles

et les graines venant de tout Madagascar (Antalaha, Tamatave par exemple). Mis à part celles

pour les compositions artificielles, celles-ci achetées auprès de fournisseurs de produits

importés. Les activités de l’entreprise peuvent être regroupées en 4 volets. Nous présenterons

plus amplement les activités et les procédés de chaque volet dans un tableau en annexe (cf.

Annexe II).

L’organisation et les activités de l’entreprise ainsi présentées, nous allons à présent

exposer les raisons pour lesquelles nous avons choisi d’étudier le cas des PME malgaches et

pourquoi particulièrement Florence fleurs dans la section suivante.

Section 2 : Justification du choix de la zone d’étude

L’orientation d’une étude vers un cadre d’étude ou vers une autre relève d’un choix.

Dans notre cas, nous avons voulu orienter notre étude sur le cas des PME malgaches ; et nous

avons orienté notre démarche auprès d’une en particulier, l’entreprise Florence fleurs. Dans

cette section, nous en justifierons les raisons.

Page 15: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

9

2.1. PME, acteurs économiques potentiels pour le pays

Nous avons choisi d’axer notre étude sur les PME malgaches car elles sont une

opportunité pour la relance économique du pays. En effet, malgré l’occupation sur 70 % du

marché par les entreprises étrangères implantées dans la Grande île, ce sont les PME

malgaches qui génèrent plus de création d’emplois pour le pays si pour les entreprises

étrangères, l’objectif est de créer plus de rendement12. Par ailleurs, nous pensons que l’étude

du comportement du manager au sein des PME est un sujet fort intéressant du fait que peu

d’ouvrages traitent de ce sujet au sein des PME. En outre il permet un aperçu des relations

existant entre employeurs et employés qui pourraient servir de données à d’autres recherches.

Nous voulons ainsi contribuer à accroître la performance des PME par l’apport de notre

présente recherche. Nous pensons qu’elles ont des perspectives d’évolution appréciables.

C’est pour ces raisons que nous avons choisi d’effectuer notre étude sur les PME malgaches.

2.2. Pourquoi avons-nous choisi Florence fleurs ?

Le choix d’effectuer notre étude auprès de Florence fleurs est de raisons diverses. Tout

d’abord l’entreprise entre dans le cadre de notre recherche c’est-à-dire les PME malgaches,

avec un effectif cependant de moins de dix individus mais ayant un chiffre d’affaires

supérieur à 20 millions d’ariary13. Par ailleurs sur trois demandes que nous avons faites auprès

d’entreprises, elle a été la seule à répondre à notre demande ; en outre la particularité de son

activité a attiré notre attention puisque nous entreprenons de nous initier au domaine dans un

projet futur.

Nous avons ainsi choisi de réaliser l’étude du comportement managérial et le

développement de la créativité des employés dans les PME malgaches car nous voulons

contribuer à l’amélioration de leur compétitivité puisqu’elles ont une opportunité d’évolution

par rapport aux grandes entreprises. De plus, nous voulons rendre compte de l’importance de

l’impact du comportement sur celui des employés, qui est souvent négligé par les dirigeants,

qui a son importance pourtant pour les employés. La description générale de la zone d’étude

nous a ainsi permis de parcourir l’identité de l’entreprise grâce à son historique, la

présentation de ses activités et son organisation.

12 http://www.cci.mg/index.php?p=journaux&id=28&id_det=4986, 26 juillet 2013 13 Classification des entreprises tirée dans « Principe de gestion d’entreprise » de Christian Alphonse RAZAFIMBAHINY, Editions CECOR

Page 16: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

10

CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE

Après la description de la zone d’étude, entrons à présent dans le chapitre de la

présentation de la méthodologie de recherche, fondement de toute démarche scientifique. La

méthodologie de recherche est l’étude des méthodes utilisées pour entreprendre une

recherche, un travail, une activité. La méthode étant un ensemble coordonné de techniques en

vue d’atteindre un objectif. Dans notre cas, l’objectif étant de vérifier les hypothèses avancées

par des données qui pourront les confirmer ou les infirmer. Pour ce faire, nous avons

entrepris des démarches et eu recours à des techniques de recherche pour recueillir les

informations liées à l’étude. Aussi, ce deuxième chapitre sera-t-il consacré à la description de

ces démarches, à la description des outils de recueil d’informations puis à la description des

méthodes d’analyse des données.

Section 1 : Collecte des données secondaires

Pour réaliser notre étude, nous avons eu recours à la collecte de données dites

secondaires pour une meilleure compréhension des concepts liés à notre étude. Mais

également afin de faire un inventaire de tout ce qui a été écrit précédemment sur le sujet.

Grâce à elles, nous avons pu identifier des variables et des conditions nécessaires pour mener

notre vérification.

1.1 Définition

Les données secondaires sont des données collectées (et parfois analysées) par

d’autres. Elles sont collectées à partir de sources dites sources secondaires. Il peut s’agir de

données issues de la réinterprétation des idées dans des articles, livres ou des rapports

reprenant les recherches primaires (dans le domaine des sciences sociales) ou reprenant et

discutant des découvertes, des expériences (dans le domaine scientifique) par exemple14.

14 Synthèse des définitions parues dans les sites web : http://www.collectionscanada.gc.ca/education/008-3010-f.html et http://www.evea-conseil.com/fr/fr/community/notreavis/les-donnees-primaires-et-secondaires, 10 septembre 2013

Page 17: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

11

1.2 Démarche et moyens utilisés pour la collecte des données

secondaires

Pour collecter ces données, nous avons entrepris des recherches bibliographiques15,

une analyse documentaire et de la documentation sur le web (y compris les recherches issues

de mémoire et de thèse pour tirer des notions des investigations faites). Les sites web visités

peuvent être consultés dans la partie webographie de notre mémoire.

La recherche bibliographique nous a permis de faire un inventaire de tout ce qui a été

écrit précédemment sur le sujet. Par ailleurs, l’analyse documentaire a permis dans un premier

temps de formuler notre problématique et de déterminer nos hypothèses à partir de l’analyse

des documents (ouvrages, manuel). En second lieu grâce à elle, nous avons pu identifier des

variables utiles pour la mise en place du dispositif (enquête et entrevue) permettant la

vérification des hypothèses. Une analyse des documents issus des techniques de vérification

(réponse au questionnaire d’enquête et aux entrevues) sera utile pour interpréter les résultats.

1.3 Sources secondaires consultées

Les notions, les interprétations d’auteurs et les études de cas issus d’ouvrages et de

documents portant sur le management et sur la créativité nous ont fourni une meilleure

compréhension des concepts liés à l’étude. Par ailleurs, l’interprétation par des auteurs tels

que Mario Bondanini et Bernard Turgeon des notions en management nous a aidé à mieux

cerner l’univers du management. En effet, Bondanini dans son ouvrage « Contes de fées pour

manager » souligne de l’importance des équipes qui la compose et de la relation entre

efficacité et intérêt pour les tâches à réaliser. En outre, il y énonce des directives et conseils

pour un management efficace. Bernad Turgeon quant à lui, dans son ouvrage intitulé « La

pratique du management » donne différentes notions liées au management et offre une

synthèse des principaux concepts à la base des comportements et des actions des

gestionnaires à travers les idées de divers auteurs en management tels que F. Taylor, E. Mayo,

Fayol, W. Reddin, Maslow, Likert, Blake et Mouton ou encore McGregor.

L’ouvrage « Comportement humain et management16 », l’œuvre de plusieurs auteurs

réunis nous a éclairé dans la compréhension des problématiques liées aux comportements

15 Certaines de nos données proviennent des livres du centre d’information technique et économique

d’Ambatonakanga (Antananarivo-Madagascar) ou CITE 16 Frédérique Alexandre-Bailly, Denis Bourgeois, Jean-Pierre Gruère, Nathalie Raulet-Croset, Christine Roland-Lévy, Véronique Tran (2013), « Comportements humains et management », 4e édition, Pearson

Page 18: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

12

dans le management des hommes. Il aborde la discipline par les difficultés rencontrées en

management (phénomènes de communication, de motivation, de leadership, d’autonomie,

etc.) et les interroge sous les trois angles complémentaires de l’individu, du groupe et de

l’organisation.

Le manuel de la « Créativité en entreprise » du projet Crea Busines Idea17 a été d’une

grande utilité dans la compréhension du concept « créativité ». En outre, les divers études de

cas qu’il y expose nous a permis d’identifier certaines variables et conditions propices à la

stimulation et au développement de la créativité chez les individus. C’est en se référent aux

idées énoncées dans ce manuel, par ailleurs, que nous avons formulé notre seconde hypothèse

(Donner une plus grande liberté et de plus grandes responsabilités permet de développer la

créativité des employés). Nous voulons ainsi voir si celles-ci sont valables auprès d’une PME

malgache.

Si les données secondaires nous ont aidées à cerner les concepts liés à l’étude et

permis d’identifier des hypothèses répondant à la problématique, les données primaires nous

permettrons de les vérifier sur le cadre d’étude choisie. Nous allons ainsi décrire à présent les

moyens et les techniques utilisés pour la collecte des données primaires.

Section 2 : Collecte des données primaires

La collecte de données primaires s’avère utile pour notre étude du fait qu’il existe peu

de données recueillies à ce sujet au niveau des PME malgaches. Pour ce faire, nous avons

réalisé un stage de six mois auprès de l’entreprise (de février en août 2013), qui nous a permis

d’observer amplement le comportement du manager au quotidien et non uniquement issu de

témoignage. Par ailleurs, nous avons également effectué un entretien auprès du gérant et une

enquête auprès des salariés de l’entreprise. Nous en justifierons les raisons et les démarches

entreprises pour leur réalisation dans cette section.

2.1. Définition du terme « données primaires »

Les données primaires sont des données produites par des témoins directs de

l’événement. En sciences sociales, elles sont des données acquis à partir de questionnaires

17 CREA BUSINESS IDEA est un projet transnational, ayant pour objectif d’analyser au niveau international des

expériences de stimulation de la créativité rendant possible le développement du talent créatif dans les entreprises

Page 19: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

13

d’enquête ou d’entrevues ; elles peuvent également être issues des données d’observation par

exemple. En administration, il peut s’agir de données contenues dans les rapports ou issues

des études de marché18.

2.2. Entretien

Un entretien avec le gérant de l’entreprise étudiée a été nécessaire afin d’avoir une

meilleur connaissance de l’historique de l’entreprise et d’obtenir son opinion sur la créativité

et son ouverture à l’application d’un processus créatif. Les informations tirées nous ont été

utiles afin d’obtenir son point de vue vis-à-vis de cette approche. Cela nous permettrait de

l’orienter ultérieurement.

Pour ce faire, nous avons choisi d’entreprendre un entretien semi-directif. Cette

méthode permet de centrer le discours des personnes interrogées autour de différents thèmes

définis au préalable à l’aide d’un guide d’entretien. Cette technique est intéressante dans le

sens où elle permet de guider l’interlocuteur dans son témoignage mais aussi de lui laisser une

certaine souplesse de réponse. Le recours à l’entretien nous a également permis d’avoir un

contact direct avec l’interlocuteur et de déceler certains éléments comportementaux que nous

n’aurions pas pu avoir avec une approche quantitative. La durée de l’entretien ayant compté

pour une heure, réalisée en août dernier.

Le guide d’entretien est un travail de traduction des hypothèses de recherche. Celui-ci

nous a permis de structurer l’interrogation mais sans pour autant diriger de manière autoritaire

le discours de l’interlocuteur. Nous avons ainsi adopté la technique de « l’entonnoir », en

posant au début des questions d’ordre plutôt général puis au fur et à mesure des questions plus

pointues.

2.3. Enquête

Une enquête effectuée auprès des employés de l’entreprise a été utiles puisqu’ils sont

les premières personnes concernées par le processus. Cela nous a permis d’identifier leur

profil et de vérifier les hypothèses avancées à partir d’un questionnaire que nous avons

établis. L’enquête a été réalisée auprès des six salariés de l’entreprise dont un n’y ayant pas

répondu.

18 Synthèse de définitions obtenue à partir des sites web : op. Cit.

Page 20: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

14

Pour la réalisation du questionnaire, nous avons eu recours à des questions fermées

pour permettre de quantifier les réponses et ainsi obtenir des pourcentages plus faciles à

interpréter. Cependant nous tenons à remarquer que les données issues de l’enquête ne sont

que des données complémentaires pour confirmer et rendre quantifiable les discussions que

nous avons eu auprès des employés durant notre passage auprès de l’entreprise. Le

questionnaire s’oriente autour de thèmes tels que : l’importance du travail pour le salarié

(comme question d’ouverture) ; l’identification de son profil ; et les conditions propice au

développement de leur créativité. Pour la formulation des questions, nous avons transformées

les hypothèses théoriques en données opérationnelles.

Les données recueillies feront ensuite l’objet de traitement et seront sujettes à des

analyses. Cela nous permettrait d’avoir une récapitulation des éléments de réponses obtenues

et l’identification des points à améliorer et des atouts à renforcer. Aussi, entamons à présent la

présentation des méthodes de traitement et d’analyse des données.

Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse de données

Le traitement des données recueillies est utile. Cela nous facilitera l’analyse des

réponses obtenues. Dans notre cas, nous avons eu recours à l’utilisation du logiciel Sphinx

pour le traitement des données récoltées. Quant au diagnostic des résultats, nous avons

emprunté des techniques de diagnostic que nous présenterons dans cette section.

3.1. Utilisation du logiciel Sphinx

Sphinx est un logiciel de traitement et d’analyse de données dont la structure est basée

sur le déroulement des enquêtes (Elaboration du questionnaire-récolte des données-traitement

et analyse des données). Nous avons eu recours au logiciel pour l’établissement du

questionnaire d’enquête et pour le dépouillement des réponses.

Malgré un effectif peu nombreux des sujets enquêtés (à savoir 6 employés) et de la

faiblesse du nombre de nos questions, nous avons choisi de traiter les données par un procédé

informatique pour la rapidité du traitement d’information offert par le logiciel. Par ailleurs, le

calcul des résultats est automatisé. De plus, Sphinx propose des fonctions adaptées qui

permettent de présenter un rapport organisé, de synthétiser et résumer les résultats dans des

tableaux construits à cet effet.

Page 21: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

15

3.2. Diagnostic S.W.O.T. (Strengths, Weaknesses, Opportunities,

Threats)

La méthode S.W.O.T. ou FFOM en français (Forces, Faiblesses, Opportunités et

Menaces) ou encore appelée modèle LCAG (Learned, Christensen, Andrews, et Guth, les

noms des quatre professeurs de la Harvard Business School qui ont proposé le modèle en

1969)19 est un outil de diagnostic qui permet de visualiser les atouts et les handicaps existant

au sein d’une entreprise à un moment donné par rapport à un objet d’étude. Il s’agit de faire le

diagnostic interne (de voir les forces et les faiblesses de l’entreprise) et de réaliser un

diagnostic de l’environnement externe dans lequel l’entreprise évolue (c’est-à-dire de voir les

opportunités et les menaces pour l’objet d’étude au sein de l’entreprise).

L’avantage de la méthode est de permettre une visualisation des forces à renforcer ou à

maintenir, des faiblesses à améliorer ainsi que des opportunités à saisir et des menaces

auxquelles l’entreprise doit faire face ou se prémunir. En ce sens, le modèle nous aidera dans

l’orientation des recommandations à suggérer. Ce sont les raisons pour lesquelles nous avons

opté pour son utilisation.

Pour conclure ce deuxième chapitre attribué à la méthodologie de recherche, notre

démarche s’est donc orientée vers la récolte de données secondaires afin de mieux cerner les

concepts liés à l’étude ; puis vers la collecte de données primaires, ces derniers nous ont été

utiles pour l’obtention de résultats exploitables afin de vérifier nos hypothèses. Elles ont été

recueillies en ayant recours à un entretien avec le gérant de l’entreprise et à une enquête

effectuée auprès des employés. Néanmoins, nous avons également pris en compte les faits

observés durant notre passage au sein de l’entreprise. Pour le traitement et l’analyse des

données, nous avons eu recours au logiciel Sphinx et à la méthode LCAG.

19 http://www.surfeco21.com/?p=1583, 07 novembre 2013

Page 22: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

16

CHAPITRE III : APPROCHES THÉORIQUES

Pour une meilleure compréhension des concepts liés au thème de l’étude, une

approche théorique semble nécessaire. Pour ce faire, les différents points de vue d’auteurs

enrichis nos connaissances. Ces données nous seront d’ailleurs utiles pour l’interprétation des

résultats obtenus. Aussi, dans ce chapitre nous évoquerons des notions sur le comportement

managérial ; qui nous amènera à exposer les différents styles de leadership selon des auteurs

célèbres en management ; puis, une note sur la créativité.

Section 1 : Le concept « comportement managérial »

Le comportement des managers a connu une évolution ces dernières décennies. En

effet, l’entreprise est un acteur qui se trouve exposé à un environnement. Aussi, les

gestionnaires doivent de plus en plus être sensibles à cet environnement et modifier leur

comportement en fonction de ses facteurs afin de survivre et rester compétitif ; et les relations

humaines n’y échappent pas.

1.1. Notions sur le comportement managérial

Avant d’aborder la notion sur le comportement managérial, voyons tout d’abord la

définition du mot « comportement ». Selon le dictionnaire Larousse20, le comportement est la

manière de se comporter, une conduite. Le comportement est donc ce que les autres observent

chez un individu. Au sens large, ce concept renvoie aux activités d’un organisme qui peuvent

être observées par un autre organisme21. Pour l’école behavioriste, le comportement d’un

individu s’inscrit dans le schéma « stimulus-réponse». Il est le résultat des réponses que

l’individu a apprises sous l’influence de stimuli variés. C’est le fruit à la fois des contraintes

extérieures fortuites et des renforcements provoqués par l’éducation (avec les multiples

conditionnements sociaux qui l’accompagnent)22.

En entreprise, le comportement managérial est la manière d’agir du dirigeant, perçue

par ses collaborateurs. Le comportement du manager fait ainsi partie des stimuli qui peuvent

influencer le comportement des salariés. Dans une PME, le comportement du dirigeant est

20 Larousse, 1957 21 « Comportements humains et management » (2013), 4è édition, p. 9 22 Op. cit.

Page 23: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

17

considérable du fait qu’il est au cœur de toutes décisions concernant l’organisation. Par

ailleurs, le manager a le rôle de leader, celui-ci personnifié dans le rôle du gestionnaire. C’est

en effet une partie intégrante de sa tâche, de canaliser les efforts des employés placés sous sa

direction23.

1.2. Sources du comportement individuel

Le comportement d’un individu dépend de deux éléments principaux : sa personnalité

et les contraintes de la situation dans laquelle se situe l’action24. La personnalité étant définie

comme une structure stable qui possède un mode de fonctionnement régulier qui permet de

prévoir à peu près les attitudes et les comportements d’un individu. Par ailleurs, la

personnalité correspond aux “caractéristiques” qui expliquent les schémas habituels de

comportement d’une personne selon Pervin L.A (2001)25. Aussi le manager doit connaître le

profil de chaque individu puisque chaque membre de son équipe est unique et peut réagir ou

non de la même manière que les autres face aux difficultés, aux éloges, aux critiques, aux

augmentations de salaires et aux injonctions diverses.

1.3. Relations entre attitude et comportement

Une analogie est souvent remarquée dans l’interprétation de ces deux termes.

Cependant, ce sont des termes qui ont chacun leur sens et se complètent. Si l’individu est

cohérent, son attitude (qui sert de stimulus) et son comportement (qui correspond à la

réponse) se situent dans une relation de cause à effet directe que l’on peut prévoir. En effet,

l’attitude se définit comme un état mental prédisposant à agir d’une certaine manière. Il s’agit

d’une construction hypothétique. Mais seules les fortes personnalités font ce qu’elles disent et

disent ce qu’elles font. C’est pour cela que L. Festinger26 parle de « dissonance cognitive »

car selon lui, un individu peut être tiraillé par ses contradictions entre attitude et

comportement. Puisque son comportement peut ne pas toujours refléter son attitude. Par

ailleurs si les attitudes d’une personne ne sont pas toujours clairement identifiables, ni par elle

même, ni par autrui, les comportements quant à eux sont bien observables.

23 Bernard TURGEON, « La pratique du management », 1985 McGraw-Hill, Editeurs, p. 369 24 « Comportements humains et management », 2013, 4è Edition, p. 7 25 Pervin L. A. (2001), cité dans “Comportements humains et management” (2013), 4è édition,Person, p.12 26 Festinger L., A Theory of Cognitive Dissonance, Evanston, Illinois, Row, Peterson, 1957 tirée dans « Comportements humains et management », 4è édition, 2013

Page 24: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

18

A la lumière de ces informations, le comportement du manager est la partie observable

de son style de direction. C’est un moyen de communication puisqu’il est perçu par son

entourage. Contrairement à l’attitude quant à elle, est une construction hypothétique. Si nous

venons de voir le concept « comportement managérial », entamons à présent les notions en

style de direction.

Section 2 : Notions en style de direction

Le comportement du manager est, comme nous l’avons vue précédemment, lié à sa

personnalité et à son style de direction. En effet, dans le cadre de ses responsabilités auprès de

l’entreprise, le gestionnaire doit orienter les actions de chacun dans le respect de leurs

compétences et intérêts et surtout dans le respect de l’objectif à atteindre. Pour ce faire, il est

important d’établir un style de direction adéquat et efficace, adéquat à chaque profil identifié.

2.1. Approches de différents auteurs en management

Pour McGregor, le style de leadership du manager est fondé sur sa philosophie à

l’égard des employés. Si les hypothèses de la théorie X sont retenues, le manager sera

autoritaire ; en revanche, si les hypothèses de la théorie Y sont retenues, il sera porté aux

objectifs de l’organisation les objectifs des individus. Nous exposerons les postulats et

hypothèses des théories X et Y dans un tableau en annexe (cf. Annexe III).

Puis Blake et Mouton ont mis au point une grille managériale. Ils y présentent cinq

styles de direction en fonction de deux dimensions : leur orientation vers la tâche ou vers les

besoins des subordonnées. Les styles de direction sont en fonction d’un modèle

bidimensionnel. La première dimension (l’abscisse) représente l’intérêt du leader à la tâche ;

la seconde dimension (l’ordonnée) représente l’intérêt qu’il manifeste pour les relations

humaines. La grille est divisée en neuf unités pour lesquels nous pouvons en déduire 81 styles

de direction. Cependant Blake et Mouton n’ont fait porter leur analyse que sur les styles

extrêmes et le style central. Nous les présenterons en annexe (cf. Annexe IV). Nous n’en

exposerons pas un récit détaillé ici puisque notre intérêt porte à mettre en exergue leur

approche sur la satisfaction des besoins qui nous semble apporter un apport à notre étude.

Les recherches de Tannenbaum et Schmidt sont d’une approche intéressante dans la

détermination du comportement du leader efficace. Puisqu’ils prennent en compte une

Page 25: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

19

nouvelle dimension en dehors des hypothèses avancées précédemment, la dimension

situationnelle. Selon eux, chaque combinaison d’éléments provenant de la situation, des

subordonnées et du leader lui-même oblige l’adoption d’un style particulier. Ces éléments

peuvent aussi être regroupés en trois catégories qu’ils qualifient de force. Ainsi, afin d’adopter

le style de leadership le plus efficace, le gestionnaire devra tenir compte des éléments

provenant de sa propre force (sa façon d’être), de la force que représentent ses subordonnées,

et de la force constituée par les situations.

2.2. Styles de leadership stimulant la créativité selon des auteurs

Les recherches de l’Université de l’Iowa (fin des années 30) entreprises par Ronald

Lipitt et Ralph White et dirigée par Kurt Luwin avaient pour but d’analyser les effets que

trois styles de leadership pouvaient avoir sur le comportement d’un groupe de jeunes. Ces

trois styles étaient, le style démocratique, le style autocratique et le style « laisser-faire ». En

analysant les caractéristiques des trois styles de direction, le style démocratique semble

influencer la créativité puisque le leader y est ouvert aux nouvelles idées et y adoptent une

approche par laquelle les prises de décision sont partagées avec son groupe et les critiques et

les évaluations sont données objectivement. Nous présenterons les caractéristiques des trois

styles de direction dans une figure en annexe (cf. Annexe V).

Dans sa méthode, Likert quant à lui, propose un système dans lequel les idées sont

sollicitées continuellement et une communication dans les deux sens27 (manager-employés),

c’est le système participatif. Ce système fait partie des 4 systèmes de direction que propose

l’auteur. Nous donnerons un exposé plus détaillé dans une figure présentée en annexe (cf.

Annexe VI).

Nous avons choisi d’intégrer le style de leadership dans notre recherche, du fait qu’il

s’agit ici de l’influence que pourrait avoir le comportement du manager sur le développement

de la créativité chez ses subordonnées. Puisque lorsque nous parlons du concept de leadership,

il s’agit entre autre de l’influence du comportement d’individu sur le comportement d’autres

individus ou d’un groupe. Le terme « influencer » étant en rapport avec deux autres

expressions : « le pouvoir » (la capacité de faire quelque chose ou d’influencer un individu à

faire une chose qu’il n’aurait pas faite sans cette influence) et « l’autorité » (le droit d’exercer

cette influence). 27 Figure 12.4 Postulats et hypothèses des théories X et Y tirée dans « La pratique du management » de Bernard TURGEON (1985), p.379

Page 26: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

20

Section 3 : Le concept « créativité »

La créativité est un concept qui est de plus en plus développé à notre époque.

Effectivement, son utilisation est considérée comme une opportunité pour améliorer la

compétitivité des entreprises. Pour une meilleure compréhension du concept, nous donnerons

quelques notions à ce sujet.

3.1. Notions sur le concept « créativité »

De façon instinctive, le terme « créativité » est traditionnellement associé à la

créativité des artistes, ou plus récemment grâce à des exemples tels que ceux des entreprises

Apple et Google. Autrement dit la capacité créative est : « La capacité de générer facilement

des idées, alternatives et solutions à un problème donné28 ». La créativité représente donc le

processus de génération d’idées. La définition donnée par Amabile (1983)29, qui est souvent la

plus utilisée dans un contexte organisationnel, s’allie à cette idée : « La créativité est la

génération d’idées nouvelles, originales et utiles ». L’innovation, pour sa part, est la capacité

de convertir ces idées en quelque chose d’applicable, de leur donner du sens et de la valeur

dans un contexte.

D’autres définitions30 sont proposées par des auteurs. Mednick (1962) lui, définit la

créativité comme la capacité d’associer des éléments pour former des nouvelles combinaisons

qui ont une valeur scientifique, esthétique, sociale et technique. Pour Walters (1965), la

créativité est le résultat de l’interaction de la connaissance, de l’intelligence, de l’expérience,

de l’intérêt et de l’enthousiasme.

Par ailleurs, la créativité est souvent liée au marketing. En effet, le marketing est un

état d’esprit dont le contenu est la réceptivité et la créativité. Il y a tout d’abord la réception

d’informations sur le marché, son exploitation afin de créer des stratégies pour créer le

besoin ; puis la créativité31. A la lumière de ces définitions, la créativité est une capacité, une

qualité possédée par un individu. La créativité peut être artistique, littéraire ou scientifique.

28 PONTI, F. (2001): “La empresa Creativa”. Editions Granica. Barcelone tiré dans le manuel de « La créativité en entreprise », 4è édition, Pearson, 2013 29 MINISRI Kamel, « la créativité appliquée à l’organisation : apports et les limites », recherche en vue d’un doctorat, Université de Savoie, p. 4 30 Op.cit. 31 Tiré du cours de contrôle managérial sur le contrôle marketing, 4è année, année universitaire 2011-2012

Page 27: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

21

3.2. Sources de la créativité

Le cerveau est la composante fondamentale de la créativité. Il est également à noter

que l’environnement dans lequel l’individu se situe à un impact sur cette dernière. Les

recherches du docteur Roger Sperry, ayant obtenu le prix Nobel de physiologie et médecine

en 1978 sur la spécialisation des deux hémisphères du cerveau, ont démontré que

l’hémisphère gauche gouverne la pensée logique et abstraite, il est le siège de l'analyse, de la

rigueur et de la recherche des causes et des effets ; quant à l’hémisphère droit, il est le centre

de la pensée analogique et globale, de l’intuition et de l’imagination (cf. Annexe XI).

On peut donc séparer le cerveau en deux zones (droite et gauche) qui définissent deux

méthodes traditionnelles d’approche d’un problème. La première méthode (méthode

d’approche de l’hémisphère droit) est convergente car elle se centre sur le problème et la

découverte de la solution par raisonnement logique ; la seconde (approche de l’hémisphère

gauche) est divergente car elle est intuitive et irrationnelle, elle tend à s’éloigner du problème.

Pour les problèmes plus complexes, la conjonction des deux types de pensée (diverger pour

inventer ; converger pour appliquer) s’avère utile pour arriver à reproduire des idées

adéquates à un problème donné.

3.3. Éléments utiles à considérés pour développer la créativité au sein

d’une organisation

Le manuel de la créativité en entreprise (Cea business Idea) a identifié quelques

éléments pour stimuler et développer la créativité chez les individus. Il est utile de prendre

certains éléments de l’organisation en compte, entre autre l’intelligence et les attitudes

créatives des dirigeants et travailleurs ; la motivation des travailleurs et des équipes de

travail ; les avantages financiers mis en place liés à la créativité (prise de risque, proposition

d’idées, utilisation de nouveaux outils de travail) ; l’équilibre entre le contrôle des résultats et

la souplesse pour les atteindre ; la façon de gérer les idées générées lors du processus créatif ;

la façon de mettre en relation différents services (par exemple, le service marketing avec le

service développement produit) pour stimuler le flux d’idées. Par ailleurs, il est à noter que la

créativité peut être stimulée individuellement ou de façon collective.

Le manuel propose un processus de génération d’idées qui est le résultat issu

d’expériences acquis et de faits observés au niveau international. En effet, le projet a pour

objectif d’analyser, au niveau international, des expériences de stimulation de la créativité

Page 28: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

22

ayant rendu possible le développement du talent créatif dans les entreprises. Pour ces raisons,

nous avons estimé intéressant de l’exposer dans notre mémoire.

Figure 1. Le processus créatif de génération d’idées

Source : Manuel de créativité en entreprise, 2013

Pour conclure cette première partie attribuée aux matériels et méthodes de recherche,

nous résumerons les points à retenir. De nos recherches, nous y notons que la créativité est le

processus de génération d’idées, l’inspiration qui permet de créer de nouvelles solutions.

Dans le domaine organisationnel, des auteurs ont avancés des hypothèses de comportement du

manager issus des styles de direction qui pourraient influencer et développer la créativité chez

l’individu. A ce sujet, nous pouvons citer les idées avancées par Likert pour le style

participatif ; les hypothèses et les postulats avancées par McGregor dans sa théorie Y qui y

expose que les gens catégorisées selon cette hypothèse ont des capacités de créativité et sont

désireux d’accroître leur connaissance. Selon lui, lorsque l’individu fait partie de cette

catégorie, il serait judicieux d’orienter son intérêt vers les hommes. Les recherches dirigées

par Kurt Luwin quant à elles, démontrent une préférence des groupes pour le style

démocratique (parmi trois styles de direction), dans lequel les idées peuvent être manifestées

sans crainte du jugement puisque les critiques et les évaluations sont données objectivement.

Les difficultés rencontrées dans la collecte des données furent le manque de sources

récentes sur le concept du comportement managérial et sur celui de la créativité auprès des

centres d’information malgaches. De ce fait, cela nous a poussées à consulter plus de

documents issus d’internet pour avoir une vision plus actualisée du sujet, d’où la médiocrité

de notre bibliographie. Puis une autre difficulté résidait dans la collecte des données issues de

l’enquête auprès des salariés, les convaincre à répondre à notre enquête. Si nous venons de

voir les matériels et méthodes de recherche, entamons à présent la présentation des résultats.

créationd'idées

proposition de solution

acceptation de la

propositionsituation/pr

oblème

détection du problème

Page 29: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

23

PARTIE II : RÉSULTATS

L’objectif de notre recherche consiste à vérifier si les deux hypothèses avancées

peuvent s’avérer confirmer ou infirmer dans le cas d’une PME malgache. Rappelons nos

hypothèses qui sont à savoir primo, le comportement du manager est un facteur motivateur

comme de blocage au développement de la créativité chez les employés ; et secundo donner

une plus grande liberté et de plus grandes responsabilités permet de développer la créativité

chez les employés. Les démarches entreprises ont ainsi été basées sur ces deux hypothèses.

Les résultats retenus sont ceux qui sont susceptibles de conduire aux prises de

décisions et aux actions à entreprendre. Les résultats sont de ce fait des outils importants qui

nous permettraient de comprendre la situation réelle de la zone d’étude choisie dans une

situation donnée. La présentation des résultats significatifs de l’enquête est ainsi l’objectif

final de toute étude. Aussi, tout au long de cette deuxième partie, nous exposerons les

résultats issus de nos observations ainsi que de nos enquêtes sur terrain.

Page 30: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

24

CHAPITRE I : COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU GÉRANT

DE FLORENCE FLEURS

Notre thème étant lié au comportement managérial, nous aborderons en premier lieu la

présentation du comportement observé chez le manager de l’entreprise Florence fleurs. Pour

cette étude, nous nous sommes orientés vers le cas du gérant de l’entreprise malgré l’existence

d’une personnalité en son sein à qui peut également être attribuée le rôle de manager. Nous

parlons ici de la « cheftaine » de l’équipe de fleuristes. Nous nous sommes intéressés au profil

du gérant du fait qu’il est la première personnalité de l’entreprise, au cœur de toute décision la

concernant.

Section 1 : Rôles du gérant au sein de l’entreprise

Nous présenterons dans cette première section les rôles tenus par le gérant au sein de

l’organisation. Nous pourrons ainsi tirer le degré d’influence qu’il détient vis-à-vis des

employés ; et implicitement d’identifier les responsabilités attribuées aux employés étant

donné que leurs rôles ne sont pas clairement définis. Nous avons essayé de regrouper les rôles

du gérant autour de trois points.

1.1. Preneur de décision

Il prend toutes les décisions concernant l’orientation générale et les décisions

stratégiques concernant l’entreprise. Par exemple le choix de participer à des salons ou des

expositions, d’élargir l’activité de l’entreprise ou d’en arrêter certaines. Il intervient dans la

fixation des marges bénéficiaires pour le prix de vente des produits ; dans l’achat des matières

premières ; et donne les directives générales (description de la commande et répartition des

tâches) concernant les commandes à réaliser.

1.2. « Gérant-employé »

Le gérant participe activement aux activités quotidiennes de l’entreprise. Par là nous

entendons qu’il prend lui-même les commandes des clients et joue le rôle de caissier excepté

lorsqu’il effectue la livraison des commandes. Dans ce cas, ces tâches reviennent aux

employés présents à l’atelier. Parfois, il participe aux activités manuelles, surtout lors des

Page 31: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

25

jours de célébration de fêtes des mères ou du saint valentin par exemple. Pendant lesquels,

notons-le, l’entreprise reçoit le plus de commandes durant l’année.

1.3. Contrôleur

Le gérant ne contrôle que lorsque le travail est achevé ; sauf dans certains cas, où il

juge que la commande est trop importante (quand il s’agit de clients importants pour lui par

exemple). Dans ce cas, il supervise du début jusqu’à la fin de la réalisation. Lorsqu’il

contrôle, il donne ses critiques et les changements à faire s’il y en a sinon il ne dit rien.

Pour résumer, le gérant décide des grandes lignes concernant l’entreprise, son rôle ne

s’arrête cependant pas qu’aux décisions stratégiques, il participe également aux activités

opérationnelles de l’entreprise. Si nous venons de voir les rôles du gérant au sein de

l’organisation, voyons à présent le comportement du gérant vis-à-vis des employés dans la

réalisation du travail au quotidien.

Section 2 : Comportement du gérant vis-à-vis des employés

Les résultats sur le comportement du manager dans la direction de son équipe nous

paraissent conséquents dans la vérification de nos hypothèses. Pour ce faire, nous les

présenterons dans cette deuxième section. Nous avons essayé de les regrouper en trois points

que nous présenterons dans cette deuxième section.

2.1. Dans la réalisation du travail au quotidien

Le gérant laisse les employés réaliser les commandes sans les assister, nous avons

observé que les 4 fleuristes arrivent à reproduire de nouvelles idées au niveau du design et à

formuler des alternatives en cas de surgissement de problèmes liés au processus de réalisation

d’une commande. Par exemple, lorsqu’il n’existe pas de rabane pour le contour des bouquets,

ils remplacent les rabanes habituellement utilisés par du papier crépon. Par ailleurs :

Page 32: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

26

Tableau 1. Réactions des employés face à un manque de moyens adéquats pour réaliser

une commande

Nombre

(Nb)

Fréquence

(Fréq)32

Non réponse 1 16,7%

Cherche des solutions pour réaliser le résultat attendu 5 83,3%

Signale le patron qu’il est impossible de réaliser le travail 2 33,3%

TOTAL 6

Source : Auteur, 2013.

Nous avons obtenu, en discutant avec eux, que 2 parmi les 5 répondants chercheraient

tout d’abord des solutions avant d’informer le gérant de l’impossibilité de la réalisation de la

commande avec les moyens en main.

La réalisation de certaines compositions est faite par la cheftaine du groupe sous la

demande du gérant. Par exemple, pour la réalisation de commande coûtant très chère ou

lorsque le client est une personne importante (gros clients). Le plus souvent cela se passe ainsi

sauf lorsque la cheftaine est absente. Dans ce cas, le gérant laisse les autres employés le

réaliser mais en les supervisant de près. Nous avons tiré de 2 employés leur avis sur la

question, et se plaignent de la situation. Ils ont évoqué le désir d’accroître leur savoir-faire

2.2. Effets des observations négatives émis par le gérant

Lorsque le gérant émet des critiques négatives sur le résultat, voici les réactions des

employés :

Tableau 2. Réactions des employés face aux reproches sur le fait que cela les démoralise

à proposer de nouvelles idées ou pas

Nb Fréq

Non réponse 1 16,7%

OUI 0 0,0%

Quelque fois 2 33,3%

32 Pourcentage obtenu selon le nombre d’observations (répondants) et non selon les citations (éléments de réponse) car la question était à choix multiple.

Page 33: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

27

NON 3 50,0%

TOTAL 6 100%

Source : Auteur, 2013

Par ailleurs 83,3% (soit 5 employés) des employés énoncent que cela les poussent à trouver de

nouvelles manière pour mieux faire leur travail.

2.3. Système de motivation adopté

Le système de motivation adopté par le gérant est surtout basé sur la motivation

pécuniaire et l’attribution de récompenses. Les employés énoncent qu’ils sont satisfaits par

leur rémunération. En revanche le retard de paiement frustre tous les employés et provoque

chez 2 employés une démotivation à travailler (paresse et insouciance aux problèmes).

Mise à part cela il existe un système de repos hebdomadaire où à chaque employé est

accordée une demi-journée de repos dans la semaine. Ceci étant à l’initiative des employés,

proposée au gérant dont il a donné son accord. Lors des événements tels que les fêtes des

mères où l’entreprise comptabilise le nombre de commandes le plus élevé, les employés

renoncent, de leur propre initiative, à leur congé pour travailler. Il est à noter que les

employés travaillent 6 jours sur 7 dans la semaine.

Après la présentation du rôle du gérant ; la description de son comportement au

quotidien dans le cadre du travail et des réactions des employés face à son comportement ;

ainsi que la présentation des réactions des employés face aux moyens de motivation adoptés,

nous allons à présent exposer le degré d’ouverture du gérant à l’application d’un processus

créatif.

Section 3 : Degré d’ouverture du gérant au processus créatif

Les résultats issus de cette troisième section seront conséquents dans la vérification en

particulier de notre première hypothèse concernant l’influence du comportement managérial

sur le développement de la créativité des employés. Nous présenterons les résultats en trois

sous sections.

Page 34: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

28

3.1. Création d’idées et proposition de solutions venant des employés

En matière de techniques et de design, il permet aux employés de proposer leurs idées.

Par ailleurs, 50% des employés disent vouloir proposer des idées pour améliorer la

performance de l’entreprise si le gérant le leur permettait.

3.2. Degré d’acceptation des idées

Concernant la mise en application des idées, ci-après les réponses des employés :

Tableau 3. Degré d’acceptation, par le gérant, des idées venant des employés

Nb Fréq

Non réponse 1 16,7%

Ecoute souvent les idées 3 50 ,0%

Ecoute quelque fois 2 33,3%

Les prend en compte33 2 33,3%

jamais 0 0 ,0%

TOTAL 6

Source : Auteur, 2013

Ci-après les réactions des employés de l’entreprise face à un manque de considération

du gérant pour leurs idées :

Tableau 4. Réactions des employés face à un manque de considération de leurs idées

Réactions des employés Nb Fréq

Non réponse 1 16,7%

Frustré 2 33,3%

N’est pas frustré 3 50%

TOTAL 6 100%

Source : Auteur, 2013

33 Dans le sens de mettre en application.

Page 35: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

29

3.3. Implication du gérant de l’entreprise dans la mise en application

d’un processus créatif et dans la communication des objectifs

Lorsque nous avons questionné le gérant sur une mise en application de techniques et

de moyens qui pourraient éventuellement améliorer le savoir faire et la créativité de ses

employés, il a répondu qu’il y serait ouvert. Dans la communication des objectifs, les

employés se plaignent de ne pas toujours comprendre ce que le gérant demande soit parce

qu’ils sont transmis qu’à moitié soit parce qu’il n’arrive pas à les expliquer de façon efficace

aux employés. Ils réalisent les commandes sans savoir exactement ce que le gérant attend par

crainte et par lassitude à entendre des remarques négatives. Néanmoins, de temps en

temps, la cheftaine intervient comme porte-parole des employés pour partager leur difficulté

au gérant.

A travers ce premier chapitre relatif aux résultats sur le comportement managérial du

gérant de Florence fleurs, nous avons pu y recueillir les réactions des employés face à divers

situations et comportements managériaux du gérant. Nous y avons également exposé

l’implication du gérant de l’entreprise dans les diverses étapes composant le processus créatif.

Les résultats du comportement managérial ainsi exposés, entamons à présent la description du

profil des employés.

Page 36: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

30

Homme

1 1 1

femme

2

1

Non réponse entre 20 et 30 ans

entre 30 et 40 ans entre 40 et 50 ans

entre 50 et 60 ans

0

2

Homme

1 1 1

femme

2

1

Non réponse entre 20 et 30 ans

entre 30 et 40 ans entre 40 et 50 ans

entre 50 et 60 ans

0

2

CHAPITRE II : PROFIL DES EMPLOYÉS DE L’ENTREPRISE

Dans ce deuxième chapitre, nous présenterons les résultats concernant le profil des

employés de l’entreprise. Ces résultats concernent la répartition en âge et en genre des

employés. Ces données nous permettront d’avoir une vue d’ensemble des caractéristiques des

individus y travaillant. Puis nous exposerons l’intérêt des employés pour le travail afin de

déceler la catégorie où ils se situent dans la hiérarchie des besoins, et de voir si la motivation

pour le travail a une relation avec leur capacité à générer des idées.

Section 1 : Caractéristiques des employés de l’entreprise

Cette section sera consacrée à la présentation de la répartition en âge et en genre des

employés de l’entreprise. Ces données nous fournirons une vue d’ensemble sur le profil des

salariés et permettront d’observer l’existence ou non d’un rapport entre l’âge, le sexe, la

motivation et le profil créatif.

1.1. Répartition en âge et selon le sexe

Nous présenterons dans un seul graphique la répartition en âge et en genre des

employés de l’entreprise afin d’avoir une lecture synoptique des résultats.

Figure 2. Répartition des employés de l’entreprise selon leur âge et leur genre

Nombre d’individu

Genre

Source : Auteur, 2013

Page 37: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

31

1.2. Expérience des employés

La plus ancienne a 15 ans d’expérience en tant que fleuriste ; deux parmi les employés

(des femmes) ont 3 ans d’expérience en tant que fleuriste. Un autre (homme) en a environ 5

ans puis le plus récent moins d’un an. Cependant nous avons observé qu’ils ont une faible

connaissance de l’utilisation des ordinateurs et d’internet.

Le nombre d’hommes et de femmes employés est égal. Leur moyenne d’âge se situe

aux alentours de 30 ans. Les quatre fleuristes ont des années d’expérience variant de 3ans à 15

ans. La description des caractéristiques des employés ainsi présentées, nous allons à présent

voir l’intérêt qu’a le travail pour ces derniers.

Section 2 : L’intérêt des employés pour le travail

Dans cette seconde section, nous évoquerons les résultats relatifs à l’intérêt que les

employés de l’entreprise ont pour le travail ; d’être en connaissance des raisons qui les

motivent à travailler. Ces données sont des informations importantes dans l’identification de

leur motivation à créer.

2.1. Motivation pour le travail

Lorsque nous avons posé la question s’ils appréciaient qu’on leur donne du travail, la

réponse a été celle-ci :

Figure 3. Motivation pour le travail

Nombre d’individus

Eléments de réponse

Source : Auteur, 2013

Page 38: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

32

2.2. Raisons de la motivation des employés pour le travail

Lorsque nous leur avons demandé d’évoquer les raisons pour lesquelles ils

appréciaient travailler, les réponses ont été les suivantes :

Tableau 5. Tableau de synthèse des réponses sur la motivation pour le travail

Source : Auteur, 2013

Dans ce chapitre, nous avons exposé des résultats liés au profil des employés. L’étude

de la répartition des employés en âge et en genre ainsi que celle de la motivation pour le

travail nous donneront une approche intéressante dans l’identification du profil créatif de

l’employé. Par ailleurs, les résultats concernant l’intérêt de l’employé pour le travail sont des

informations sur lesquelles le chef d’entreprise peut se baser pour identifier sa stratégie

d’approche pour mieux développer la créativité chez ses employés. Cependant, ces paramètres

sont insuffisants pour entreprendre une analyse plus approfondie. Nous allons ainsi les

compléter par des résultats issus de mise en situation.

Raisons Avis

Relative à la rémunération (l’argent) 3

Obtention de meilleur qualité et production 1

Pour accroître la capacité personnelle 1

Page 39: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

33

CHAPITRE III : RÉSULTATS COMPLÉMENTAIRES

Nous exposerons dans ce chapitre des résultats toujours issus de notre enquête auprès

des employés complétant ceux que nous avons présentés précédemment. Cela nous permettra

d’identifier davantage leur profil pour mieux orienter le manager de l’entreprise. Nous

présenterons ces résultats en deux sections dont la première concerne l’encadrement du gérant

et en seconde section l’effet procuré par la communication entre employés.

Section 1 : Résultats d’un encadrement partiel sur la créativité

Nous avons relevé les résultats présentés ci-après relatifs à un encadrement partiel du

gérant. Notons que cette situation est celle la plus observée au quotidien au sein de

l’entreprise. Les réponses étant celles présentées en sous section 1 et 2.

1.1. Eveil les idées et les initiatives

Tableau 6. Résumé des comportements des employés en l’absence du gérant

Pour réaliser une commande Nb Fréq

Non réponse 1 16,7%

Fait selon son inspiration 4 66,7%

Demande l’avis des collègues plus expérimentés 4 66,7%

TOTAL 6

Source : Auteur, 2013

Tableau 7. Comportement des employés face à une plus grande autonomie donnée pour

réaliser une commande

Nb Fréq34

Non réponse 1 16,7%

Cherche à expérimenter des idées 4 66,7%

34 Op. Cite

Page 40: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

34

Fait comme d’habitude 1 16,7%

TOTAL 6

Source : Auteur, 2013

Pour la prise des commandes, en l’absence dur gérant, trois fleuristes sur quatre

prennent l’initiative de proposées des suggestions aux clients pour le design et le

conditionnement des fleurs (en cas de long trajet, choix des contenants et techniques de

conditionnement) lorsque les clients sont indécis. Nous avons observé que sur cinq clients,

quatre sont satisfaits du service proposé par les employés en les manifestant leur

satisfaction par des compliments et des pourboires. Pour 2 employés, les compliments les

poussent à améliorer la qualité de leur résultat (design et précision).

1.2. L’effort

Les quatre fleuristes ont énoncé qu’ils recherchaient toujours des solutions pour

reproduire le résultat attendu par le client. Lorsque nous les avons questionné sur la raison

pour laquelle ils fourniraient autant d’effort pour cela, ils avaient répondu qu’ils ne voulaient

pas décevoir les attentes du client surtout si ce dernier leur avait confié personnellement la

commande.

Après avoir présenté des résultats issus du comportement des employés dans leur

travail face à un encadrement partiel du gérant, nous allons exposer à présent les effets de la

communication entre employés sur la génération d’idées.

Section 2 : Résultats de la communication entre employés

Durant la période de recherche bibliographique, nous avons tiré du manuel de

créativité en entreprise que la communication entre employé pouvait stimuler la génération

d’idées. Nous avons ainsi voulu vérifier ce fait auprès des enquêtés. Les réponses sont les

suivantes.

Page 41: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

35

2.1. Opinion des employés sur le travail en équipe

Lorsque nous avons demandé l’avis des employés sur l’appréciation du travail en

équipe, les réponses sont résumées dans la figure ci-après :

Figure 4. Avis sur le travail en équipe Nombre d’individu

Elément de réponse Source : Auteur, 2013

2.2. Effet de la communication entre employé

Lorsque nous leur avons demandé si échanger des avis leur permettait d’apporter de

nouvelles idées, trois employés sur six (soit 50% des employés) ont évoqué que cela leur

apportait toujours de nouvelles idées (sur le design et techniques de création) et deux

employés sur six (soit 33,3% des employés) ont répondu « oui quelquefois ».

Tout au long de cette deuxième partie, nous avons présenté les résultats issus de nos

observations et ceux obtenus de nos enquêtes sur terrain. Nous y avons tout d’abord présenté

les rôles tenus par le gérant afin de tirer ceux attribués aux employés. Cela nous permettra de

constater si l’attribution à ces derniers de nouvelles responsabilités donne effet à des

comportements suscitant la génération d’idées. Dans ce dernier chapitre nous avons essayé de

recenser le comportement des travailleurs face à une situation d’encadrement partiel et sur

l’effet de la communication entre les employés dans le processus créatif.

La présentation des résultats étant faite, leur analyse nous est à présent à entreprendre

afin de relier ceux-ci aux hypothèses avancées et ainsi vérifier la confirmation ou

l’infirmation de ces hypothèses. L’analyse des résultats nous permettra en outre d’avancer des

recommandations et de proposer des suggestions pour mieux orienter le gérant dans la

démarche de stimulation et de développement de la créativité chez les employés. C’est ainsi

que nous entamons la troisième partie de notre étude portée sur l’analyse et l’interprétation

des résultats.

Page 42: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

36

PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

Les études d’auteurs en management tels que Kurt Luwin (fin des années 30) et Likert

ont démontré que la participation des employés aux prises de décision ainsi qu’ une ambiance

où les critiques et les évaluations sont données objectivement stimulent le comportement des

membres de l’équipe à générer des idées. Plus tard, le projet Crea business Idea aboutissant à

l’élaboration d’un manuel de créativité en entreprise, l’objectif étant, rappelons-le, l’analyse

au niveau international des expériences de stimulation de la créativité, a mis en exergue

l’utilité d’une nouvelle méthode de gestion du personnel en préconisant l’administration d’une

plus grande liberté et de plus grandes responsabilités aux employés, puis le renforcement de

l’implication de l’employé dans les objectifs de l’entreprise.

Cette troisième et dernière partie de notre exposé de travail de recherche sera

consacrée à l’analyse et l’interprétation des résultats exposés précédemment. L’objectif étant

de relier les résultats aux hypothèses. Pour ce faire, nous réaliserons une analyse des relations

existant entre les deux variables comportement managérial et comportement des employés à

générer des idées pour vérifier notre première hypothèse ; puis l’analyse des résultats de nos

enquêtes pour la vérification de la seconde. Nous allons ainsi successivement analyser et

discuter des résultats concernant le comportement managérial du gérant ; puis du profil et des

réactions des employés de l’entreprise face aux comportements ; pour aboutir à des

recommandations en nous basant sur l’analyse obtenue du modèle S.W.O.T. (Strengths,

Weaknesses, Opportunities, Threats).

Page 43: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

37

CHAPITRE I : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE

COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU GÉRANT DE L’ENTREPRISE

La créativité rappelons-le est « La génération d’idées nouvelles, originales et utiles»

d’après Amabile (1983). La développer implique en premier lieu dépasser l’étape de sa

stimulation. Le manager peut la stimuler en adoptant une approche qui ne paralyse pas son

expression. Quant à son développement, il s’agit de mettre en place des techniques et

d’adopter un comportement cherchant à maintenir continuellement l’esprit créatif. Ainsi, nous

allons analyser les résultats portant sur le comportement managérial du gérant de l’entreprise

afin de déceler les points de blocage et de stimulation et nous permettre de vérifier nos

hypothèses.

Section 1 : Discussion sur le style de direction du gérant

Le comportement managérial est le reflet du style de direction adopté par le manager,

d’où notre intérêt à analyser les résultats concernant le style de direction du gérant de

l’entreprise. Nous analyserons l’impact du style de direction sur le comportement des

employés à générer des idées à travers son système de prise de décision, ses méthodes

d’encadrement puis l’effet des observations négatives sur la génération d’idées.

1.1. Système de prise de décision

Les décisions concernant la politique générale de l’entreprise ainsi que les décisions

stratégiques reviennent au gérant de les prendre pour éviter l’ingérence des employés dans les

affaires de l’entreprise. Les employés n’interviennent que dans les décisions opérationnelles

de réalisation de commande, comme dans le choix de contenant ou de techniques de

conditionnement par exemple. Bien que cela leur donne une certaine autonomie pour formuler

des initiatives au niveau de la réalisation des commandes du fait que leurs actions ne sont pas

encadrées dans des procédures rigides, il ne permet l’implication provoquant l’appropriation

des problèmes de l’entreprise. En effet, la possibilité de participer aux prises de décisions

stratégiques et concernant la politique générale mène à augmenter leur capacité de réponse

aux problèmes étant en connaissance direct de ceux-ci et implicitement augmente leur

sentiment d’appartenance à l’entreprise en considérant leurs avis ; car le sentiment

d’appartenance mène à l’implication du travailleur qui engagera celui-ci à se soucier de sa

Page 44: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

38

pérennité. En outre, 50% des employés ont énoncé le désir de proposer des idées pour

accroître la performance de l’entreprise. Nous pouvons en déduire que ce comportement,

réticent au risque de faire participer les employés aux prises de décisions concernant la

politique générale de l’entreprise est un blocage à la génération d’idées et d’opportunités pour

celle-ci puisqu’il existe en son sein des individus désirant d’offrir leur apport.

1.2. Méthode d’encadrement du gérant

Le gérant n’assiste pas les employés dans la réalisation des commandes en général.

Ayant une plus grande autonomie dans la création, trois fleuristes et un aide fleuriste (66,7%

des employés) cherchent à expérimenter de nouvelles idées et en reproduisent au niveau du

design contre un qui ferait comme d’habitude. En outre, nous avons noté que 83,3% (5

employés) des employés entreprennent tous les moyens (exploration35 d’idées donc) pour

réaliser le résultat attendu malgré le manque de ressources adéquates pour le réaliser, dont

deux en informeraient le gérant de l’impossibilité de sa réalisation après cette tentative. En

effet, un encadrement partiel du gérant engendre l’accumulation de plus de responsabilités de

la part de l’employé puisqu’il est soumis à l’obtention d’un résultat fixé. Il aura donc la tâche

de tout mettre en œuvre pour l’atteindre. L’attribution de plus de responsabilité mène donc à

la quête d’idées. Par ailleurs, en l’absence du gérant, quatre employés sur six énoncent laisser

courir leur inspiration dans la création. L’inspiration étant une force qui pousse à créer, à

imaginer ou à inventer36. L’octroi de liberté dans la réalisation du travail amène donc aussi à

la création d’idées.

Cependant, le manque de confiance qu’a le gérant vis-à-vis des autres employés du fait

de leur faible année d’expérience par rapport à la cheftaine de l’équipe pour la réalisation de

commande venant de gros clients ou la réalisation de compositions compliquées, engendre un

blocage pour l’accroissement de leur savoir-faire et l’exploration d’idées. En effet, deux

employés âgés entre 20 et 30 ans se plaignent de ne pouvoir combler leur désir d’accroître

leur savoir-faire. Des individus étant dans une tranche d’âge où leurs cerveaux renferment

encore des idées fraîches, débordant d’énergie et de motivation pourtant.

35 Etudier à titre prospectif, Encarta (2009) 36 Encarta (2009)

Page 45: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

39

1.3. Les critiques négatives

Au sein d’une organisation, il n’y a pas que de bonnes observations mais aussi des

critiques et quelquefois des reproches lorsque le résultat est loin de ce que l’on attendait. Nous

avons ainsi voulu voir l’effet des observations négatives émis par le gérant sur le processus

créatif. Les résultats montrent que 50% (soit 3 employés) des employés de l’entreprise, dont

un n’ayant pas répondu au questionnaire (représentant 16,7% des employés), ne se sentent pas

démoraliser à proposer des idées ultérieurement après une observation négative ou des

reproches. Contre 33,3% (soit 2 employés) évoquent que cela ne les incite pas quelque fois à

en proposer. Par ailleurs 83,3% (soit 5 employés) des employés ont énoncé que cela les

poussait à trouver de nouvelles manières pour mieux faire leur travail. Nous pouvons donc

déjà constater qu’il existe au sein de l’entreprise des individus ayant une personnalité forte et

marquée ; et en recherche d’amélioration et de perfectionnement dans leur travail. Pour une

partie de l’équipe, les critiques ne sont donc pas un obstacle pour générer et exprimer des

idées. En revanche pour une autre partie, elles peuvent l’être car un simple reproche peut les

décourager à l’avenir à proposer leurs avis.

Jusqu’à cette étape de notre analyse, nous avons pu constater que la réticence du

gérant à faire participer les employés dans les prises de décision liées à la politique générale et

stratégique de l’entreprise se présente comme un blocage à la génération d’idées et

d’opportunité pour celle-ci. En revanche, nous avons noté qu’une plus grande autonomie et de

plus grandes responsabilités amènent à l’implication de l’employé donc à la formulation

d’alternatives. Quant aux critiques, il diffère selon le cas.

Section 2 : Système de motivation

Nous allons à présent analyser l’effet de la motivation sur la génération d’idées.

L’étude de la stimulation de la créativité au niveau international a en effet démontré qu’il faut

plus que récompenser les employés, il faut les motiver puisqu’une récompense limite la

production créative à l’existence d’une incitation. Pour le développer, le but est de provoquer

à ce que cette incitation soit interne. Nous allons ainsi analyser le système de motivation

adopté par le gérant de l’entreprise sur le processus créatif afin de voir ce qu’il en est auprès

des employés d’une entreprise malgache.

Page 46: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

40

2.1. Motivation pécuniaire

Le gérant a surtout une tendance à motiver ses employés par un système de motivation

pécuniaire et à des récompenses (collations en groupe) lorsqu’il y a beaucoup de commande à

faire. Tous les répondants ont manifesté leur satisfaction pour le montant de leur salaire. Cela

les pousse à accomplir leur travail. En revanche le retard de la paie sans préavis et sans

explication engendre chez des employés une démotivation pour leur travail. Il y a de ce fait,

une diminution de l’implication du travailleur et la création d’une ambiance qui détériore la

communication entre le gérant et l’employé, ce qui entrave une bonne communication des

objectifs à atteindre. La diminution de l’implication, engendrée par la baisse de morale de ne

recevoir à temps son salaire, entraîne le manque d’intérêt au travail (paresse et insouciance

aux problèmes) et aussi le désintérêt à s’impliquer complètement au travail. Pourtant

l’implication au travail pousse un individu à décupler d’effort et d’idées pour obtenir le

résultat attendu.

Par ailleurs, l’irrégularité du paiement de salaire et le manque de considération vis-à-

vis de l’individu tend donc à provoquer chez celui-ci une frustration. Pourtant, lorsqu’un

individu est frustré37 il n’est pas concentré en ce que l’on lui communique. L’objectif peut

donc être mal compris. La formulation d’idées opportunes commence pourtant par une bonne

compréhension du problème à résoudre. Le salaire est de ce fait une sorte de récompense qui

n’implique le travailleur que ponctuellement alors que le développement de la créativité doit

être continuel et devenir une attitude en soi. Une tendance à axer son système de motivation

au niveau de l’argent peut donc être une source susceptible de blocage pour le développement

de la créativité. Mais encore, cela dépend de l’intérêt qu’a l’individu pour son travail. Nous

exposerons plus amplement ce point de vue dans le deuxième chapitre.

2.2. Système de repos hebdomadaire

Le système de repos hebdomadaire est une initiative venant des employés dont le

gérant a donné son accord. Ce système permet aux employés de se ressourcer du fait qu’ils

travaillent 6 jours sur 7 dans la semaine. L’intérêt que porte le gérant à leur proposition les

amène à porter un intérêt particulier pour leur travail. Puisque en effet, malgré leur jour de

repos, les employés viennent travailler lors des jours où les commandes affluent comme

pendant les jours de fêtes des mères par exemple (remarque : la fête des mères tombe un

dimanche). Cet intérêt qu’accorde le gérant vis-à-vis de leur bien être amène les employés à

37 Priver (quelqu’un) de la satisfaction espérée, Encarta 2009

Page 47: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

41

un sentiment d’appartenance donc à s’impliquer davantage dans leur travail ; et lorsqu’ils sont

impliqués dans leur travail, cela les amène à rechercher des alternatives lorsque des difficultés

sont rencontrées dans le travail puisqu’ils ne veulent pas voir détériorer la renommée de

l’entreprise.

Nous pouvons constater à travers ces analyses que le système de motivation adopté

peut être une source de motivation comme de blocage à l’implication des employés dans leur

travail. Les incitations (pécuniaire), nous l’avons vu, ne stimulent que ponctuellement la

créativité alors que pour développer la créativité, il est nécessaire de transformer cette

créativité en attitude qui implique une motivation en soi.

Section 3 : Autres comportements managériaux observés

L’analyse de d’autres comportements managériaux complètera notre analyse. Nous

verrons ainsi dans cette troisième section l’effet d’un contrôle réaliser qu’en fin de processus

sur la génération d’idées, ensuite nous analyserons le degré d’ouverture du gérant aux idées

venant des employés puis la position du gérant par rapport à l’application d’un processus

créatif.

3.1. Contrôle en fin de processus de réalisation

Cette analyse complète celle effectuée concernant l’encadrement partiel du gérant. Le

gérant ne contrôle qu’en fin de résultat, cela donne donc aux employés une plus grande liberté

dans la manière de réaliser leur travail. Par ailleurs, comme nous l’avons exposé plus haut, en

ayant plus de liberté, 66,7% (soit 4 employés) des employés cherchent à expérimenter de

nouvelles idées. En effet, l’expérience personnelle doit guider le processus créatif, une dose

de liberté étant nécessaire pour que le travailleur choisisse le chemin qu’il croit le plus

approprié pour atteindre les idées. En laissant libre de choisir ainsi les employés pour réaliser

le travail, le gérant permet l’exploration et l’expression d’idées.

3.2. Degré d’ouverture du gérant aux idées venant des employés

50% (soit 3 employé) des employés évoquent que le gérant écoute souvent leurs idées

concernant les difficultés surgissant dans le domaine opérationnel ; tandis que 33,3% (soit 2

employés) énoncent qu’il ne les écoute que quelque fois. Dans les deux cas, on peut en tirer

Page 48: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

42

qu’il est néanmoins ouvert aux idées du fait qu’aucun n’a évoqué qu’il ne les écoutait jamais.

En revanche en ce qui concerne l’application des idées, deux employés seulement disent qu’il

les met en application du fait que les auteurs sont plus expérimentés que les autres. La non

considération des idées provoquent chez deux employés une frustration contre trois employés

qui énoncent que cela ne les frustre pas. Il y a donc chez ces deux employés un désir de

satisfaire un but, entre autre le besoin d’accomplissement.

Il est important pourtant pour développer la créativité chez les individus de provoquer

de manière à ce que l’incitation soit interne. Pour cela, il faut faire participer le travailleur au

processus, en prenant en compte ses idées. Avec un faible taux de considération des idées

venant des employés (soit 33,3%), ce comportement du gérant, averse aux risques d’un échec

entrave le développement de la créativité au sein de l’entreprise. Par ailleurs, l’écoute du

manager est importante pour motiver les employés à exprimer leurs idées car cela provoque

chez l’individu un sentiment de considération ; de plus cela installe un sentiment de

confiance. Etant en confiance, les employés auront moins de difficulté à exprimer leurs idées.

3.3. Position du gérant vis-à-vis de l’application de techniques de

stimulation de la créativité au sein de l’organisation

Le gérant a énoncé qu’il serait ouvert à d’éventuelles techniques de stimulation de la

créativité. Cette volonté de la part du chef d’entreprise est une étape importante dans la mise

en place d’un processus créatif au sein d’une organisation puisqu’il faut une volonté de la part

du manager avant tout, surtout dans le cas d’une PME où le chef d’entreprise est au cœur de

toute décision. Ensuite il doit rendre visible son engagement et son implication s’il veut

communiquer cet esprit créatif auprès de ses subordonnées. Par ailleurs, une opposition au

concept serait déjà un obstacle à la stimulation de la créativité.

A travers ce premier chapitre, de notre troisième partie attribuée à l’analyse et

l’interprétation des résultats, nous en avons tiré que le comportement managérial du dirigeant

a des impacts sur celui des employés. A partir de l’analyse des données numériques en main

et des interprétations faites basées sur la littérature, nous avons également pu constater que

l’octroi de liberté d’action, d’autonomie et de responsabilités dans le travail aide à développer

la génération d’idées. L’analyse et la discussion concernant le comportement managérial du

gérant étant faites, nous allons entreprendre à présent l’analyse et l’interprétation des résultats

concernant le profil des employés.

Page 49: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

43

CHAPITRE II : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE PROFIL

DES EMPLOYÉS DE L’ENTREPRISE

«Si tu as une pomme et moi j’ai une pomme et nous les échangeons, alors nous aurons

toujours une pomme. Mais si tu as une idée et moi j’ai une idée et nous les échangeons, alors

nous aurons deux idées» George Bernard Shaw38. Cette définition reflète de façon très

explicite que la créativité est une compétence humaine. Ainsi notre intérêt à analyser les

résultats concernant le profil des employés, leur motivation pour le travail et l’effet de la

communication entre employé sur la créativité au sein de l’entreprise.

Section 1 : Relation entre l’âge, le sexe, la motivation pour le travail

des employés et la génération d’idées

Nous voulons voir s’il existe une relation entre l’âge, le sexe et le degré de motivation

des employés au travail et l’impact que la relation a sur la génération d’idées. Cela nous

permettra de mieux orienter le manager dans le choix de son approche vis-à-vis de chaque

employé puisque chaque individu a un profil, que le manager doit détecter, qui peut différer

les uns des autres.

1.1. Analyse de la répartition en âge et en genre des employés

L’analyse de la répartition en âge et en genre nous indique que 2 employés de sexe

féminin se situent dans l’intervalle d’âge de [20 ; 30[ans ; 1 femme et 1 homme appartenant à

l’intervalle [30 ; 40[ans, 1 homme se situant dans la fourchette de [40 ; 50[ans ; et 1 employé

de sexe masculin n’ayant pas répondu au questionnaire. L’entreprise est donc composée de 3

hommes et de 3 femmes dont l’âge s’étale de 20 à 50 ans.

Des recherches entreprises par Simonton (1998) sur la productivité dans la créativité,

des recherches vérifiées dans le domaine artistique et scientifique, ont observé que la

génération d’idées augmente avec l’âge jusqu’à 40 ans puis diminue. Cependant il énonce

également que cela dépend du domaine d’activité.

38 Manuel de créativité en entreprise (2013), p.20

Page 50: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

44

1.2. Analyse de la motivation pour le travail

Les résultats indiquent que tous les employés ayant répondus au questionnaire (soit 5

employés) sont motivés à travailler pour tout âge et tout sexe confondu. Il est nécessaire à

présent d’analyser les raisons qui engendrent cette motivation : pour trois employés (soit 50%

des employés) leur motivation est relative à la rémunération (l’argent), des individus étant

dans la fourchette d’âge de [20 ; 30[ans et [40 ; 50[ans ; pour un des employés, âgé entre [30 ;

40[ans, la raison est la recherche d’amélioration de la qualité de la production ; et pour un

autre, également dans la fourchette d’âge de [30 ; 40[ans, pour accroître son savoir-faire.

Pour les trois employés dont la motivation est en particulier mue par la rémunération,

ils recherchent donc à satisfaire un besoin de sécurité si l’on se réfère à la hiérarchie des

besoins de Maslow (cf. Annexe VII). Mais cela ne dénote pas qu’ils n’ont guère un désir

d’apprendre et de participer activement aux activités concernant l’entreprise ; étant donné que

66,7% (soit 4 employés) recherchent à expérimenter des idées lorsqu’on leur donne plus de

liberté dans la réalisation du travail. Par ailleurs, 83,3% (soir 5 employés) se sentent

concernés à chercher des solutions pour reproduire le résultat attendu lorsqu’il y a manque de

ressources adéquates pour réaliser une commande.

Quant aux deux autres employés tous deux âgés entre [30 ; 40[ans, nous pouvons en

déduire que leur motivation se situent à un niveau plus profond du fait que leur motivation est

orientée vers la recherche d’amélioration. La motivation étant définie comme « L’ensemble

des forces qui amorcent, orientent et maintiennent un comportement donné jusqu’à ce que le

but soit atteint ou le comportement interrompu39 ».

1.3. Relation entre motivation pour le travail et génération d’idées

Précédemment, nous avons pu constater que le retard de paiement du salaire sans

préavis et sans explication provoque chez des employés une démotivation à travailler, de ce

fait une diminution du travailleur à s’impliquer dans son travail et donc à formuler des

alternatives. Pour les trois employés dont la motivation est mue par la rémunération, leur

comportement à générer des idées est entre autre dépendant de la régularité du salaire. Pour

les deux employés qui recherchent et l’amélioration dans leur travail, leur motivation à

formuler d’idées est mue surtout par l’écoute, l’appréciation et l’application de leurs idées par

le gérant. Nous voyons ici donc que la motivation au travail a un impact sur la stimulation de

39 Bernard TURGEON, « La pratique du management », 1985 McGraw-Hill, Editeurs, p. 341

Page 51: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

45

la créativité. En tant que gestionnaire, le chef d’entreprise doit diriger ses subordonnées, il est

donc détenteur de l’autorité ; il doit de ce fait utiliser son leadership judicieusement, de

manière à motiver ses subordonnées.

A travers l’analyse de la relation entre l’âge, le sexe, la motivation pour le travail et la

génération d’idées, nous pouvons en déduire que, dans le cas des employés de Florence fleurs,

tous les employés, d’âge varié et de sexe confondu sont motivés à générer des idées vue le

pourcentage de réaction élevée (soit 83,3%) à générer des alternatives face aux difficultés.

Cependant, nous avons observé que le degré de production d’idées est lié à leur état

psychologique par rapport à la satisfaction de leur besoin.

Section 2 : Communication au sein de l’entreprise

La communication est définie comme l’échange ou la circulation d’information40. Par

ailleurs, l’information de l’entreprise créative coule dans trois sens41 : vertical, pour

communiquer les objectifs de l’entreprise et les instruments à utiliser pour les atteindre;

horizontal, pour développer l’activité quotidienne de l’entreprise et répondre aux éventuels

problèmes qui se présentent; et avec l’extérieur, pour maintenir à jour les progrès du marché

et s’alimenter des idées qui proviennent des concurrents/collaborateurs. Nous allons ainsi

analyser l’état et l’effet de la communication sur la créativité au sein de l’entreprise.

2.1. Analyse du flux d’information verticale de l’entreprise

Durant nos observations, nous avons remarqué que quelquefois les commandes étaient

à refaire dû au non compréhension des objectifs communiqués par le manager. Nos enquêtes

ont confirmé cette observation. Nous avons obtenu des employés que les objectifs à réaliser

n’étaient pas toujours compris, soit par le fait que l’objectif à réaliser n’est transmis qu’à

moitié soit parce que le gérant ne sait pas comment les expliquer de façon efficace aux

employés. En effet, il est de la responsabilité du manager de trouver la manière la plus

efficace pour que ces interlocuteurs comprennent ce qu’il communique, BONDANINI Mario

énonce que si l’interlocuteur ne vous a pas compris, c’est vous et non lui qui n’a pas su faire

passer le message ! Il n’y a pas de gens obtus, il n’y a que des communicateurs qui manquent

de souplesse. Par ailleurs, il y a une déficience dans la communication entre le gérant et les 40 Encarta 2009 41 Manuel de créativité en entreprise (2003), p. 23

Page 52: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

46

employés puisque certains n’osent demander les détails de l’objectif à réaliser lorsqu’ils ne les

comprennent pas.

La communication des objectifs et leur compréhension sont, pourtant, une étape

importante dans le processus créatif. La communication d’objectifs erronés ou incomplets

mène à la formulation d’idées inadéquates et à un résultat non atteint. Effectivement, pour que

la décision adoptée soit adéquate, il est fondamental que le processus parte d’une bonne

analyse et de la compréhension correcte du problème auquel il faut apporter une solution. Un

tel comportement venant du manager peut donc être source de blocage à la formulation

d’idées adéquates. Cependant, dans une optique irrationnelle, les erreurs et les échecs mènent

quelquefois à des idées innovantes. Faut-il encore que le manager soit tolérant à l’échec. Il est

donc important que le manager sache canaliser l’énergie créative des employés.

2.2. Effets de la communication entre employé sur la génération d’idées

Les résultats démontrent que 83,3% (soit 5 employés) des employés au sein de

l’entreprise apprécient le travail en équipe contre un n’ayant pas répondu au questionnaire

(représentant 16,7% des employés). Par ailleurs, 50% des employés (soit 3 employés)

énoncent qu’échanger avec leur collègue leur apporte toujours de nouvelles idées au niveau

du design et des techniques de création ; dont pour 33,3% (soit 2 employés) des employés cela

ne les inspire que quelquefois. Dans tous les cas, la communication entre employé contribue à

la génération d’idées dans le cas de Florence fleurs. En effet, la mise en relation avec d’autres

personnes permet un enrichissement avec leurs pensées et leurs idées.

2.3. Matrice S.W.O.T. dans le cadre du développement de la créativité

au sein de l’entreprise

Nous allons présenter dans une matrice les forces, les faiblesses observées au sein de

l’entreprise ainsi que les opportunités et les menaces constatées par rapport à son

environnement et cela afin de proposer des recommandations pour orienter le manager dans le

développement de la créativité au sein de l’entreprise.

Page 53: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

47

Figure 5. Matrice S.W.O.T.

Florence fleurs, implantation d’un processus créatif

FORCES (Strengths)

- Structure légère (un seul échelon de

subordination) ;

- Gérant plus ou moins ouvert aux

idées ;

- Liberté d’action dans le processus de

réalisation des commandes (contrôle en

fin de processus de création) ;

- Existence de volonté de la part du

gérant pour l’implantation d’un

processus créatif ;

FORCES (Strengths)

- Employés actifs, responsables,

détenant un potentiel créatif ;

- Employés favorables au travail en

équipe ;

- Existence d’une culture créative.

- Existence de canaux d’informations

(internet,…) et de documentations

exploitables concernant le domaine

(magazine, livres,…) ;

- Besoins des clients ; Concurrence ;

- Existence de différentes techniques de

stimulation de la génération d’idées.

FAIBLESSES (Weaknesses)

- Prise de décision depuis en haut

(politique générale et les décisions

stratégiques) ;

- Comportement managérial réticent aux

risques (manque de confiance envers

les employés ayant peu d’années

d’expérience) ;

- Système de récompense par incitation ;

- Faible degré de mise en application des

idées venant des employés (idées de 2

employés sur 5) ;

FAIBLESSES (Weaknesses)

- Faible connaissance des employés en

navigation sur internet ;

- Communication peu ouverte entre

gérant et employés.

- Le stress, la fatigue ;

- Manque de rencontres dans le

domaine (colloque, formation,… sur la

créativité).

Source : Auteur, 2013

Page 54: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

48

En ce qui concerne les opportunités, l’existence de canaux d’information tels

qu’internet et l’existence de documentations dans le domaine d’activité de l’entreprise sont

des atouts pour aider à puiser l’inspiration des employés. Les besoins des clients sont des

catalyseurs de recherche d’idées puisqu’ils n’arrêtent pas d’évoluer ; et l’existence de

techniques de génération d’idées sont des opportunités pour le manager pour cultiver la

génération d’idées. Le manager devrait donc être sensible à ces facteurs et ne pas se renfermer

uniquement sur son entreprise. Quant aux menaces, nous n’en avons détecté que trois mais

dont les résultats sont conséquentes au niveau de la créativité surtout en ce qui concerne les

deux premiers. En effet, le stress et la fatigue entrave à la génération d’idées du fait qu’ils

fatiguent le cerveau. Le gérant devra donc être vigilent face à ces deux facteurs.

Pour conclure ce deuxième chapitre, dans la première section, nous avons pu voir que

la motivation au travail a un effet sur la créativité chez les employés puisque pour 83,3% des

employés (soit 5 employés) motivés pour le travail, 66,7% (soit 4 employés) tentent à

expérimenter de nouvelles idées pour améliorer le design et leur technique de création. Quant

à l’impact de la communication sur la créativité, analysé dans la deuxième section, il s’avère

que favoriser une communication ouverte permet le partage d’idées et favorise des

opportunités pour l’entreprise puisque pour cinq employés cela les aide à trouver de nouvelles

idées.

L’analyse et l’interprétation des résultats obtenus ainsi faites, entamons à présent le

chapitre des recommandations. Dans lequel, nous proposerons des recommandations afin

d’orienter le gérant à développer la créativité chez ses employés.

Page 55: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

49

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS

Notre étude étant réalisée sur le cas d’entreprise, il convient à présent de suggérer des

recommandations par rapport aux analyses faites précédemment. Néanmoins, les

recommandations que nous allons présenter peuvent être applicables à d’autres entreprises

ayant une situation similaire à celle étudiée ici présente. Nous avons regroupé nos

recommandations au niveau de trois points à savoir au niveau des modes de prise de décision

et d’encadrement ; au niveau de la motivation au travail ; ainsi qu’au niveau de la

communication au sein de l’entreprise.

Section 1 : Recommandations par rapport aux modes de prise de

décision et à l’encadrement du gérant

Nous avons analysé un risque qui pourrait entraver la génération d’idées opportunes

pour l’entreprise au niveau du mode de prise de décision adopté par le gérant de l’entreprise.

Aussi allons-nous suggérer une approche orientée vers la participation par les employés aux

prises de décision concernant l’entreprise ; puis nous proposerons des recommandations par

rapport à l’encadrement des employés.

1.1. Recommandations par rapport au mode de prise de décision

Pour permettre la génération d’idées opportunes pour l’entreprise, il serait intéressant

de laisser les employés participer aux prises de décision concernant la politique générale de

l’entreprise et stratégique en dehors de leur participation à la résolution de problèmes au

niveau opérationnel. En effet, 50% des employés énoncent leur désir de participer à

l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise. Par exemple, envisagez les idées de

l’ensemble du personnel de l’entreprise au moment de prendre des décisions ; ou permettre

aux employés de soumettre leurs idées et suggestions directement au gérant à tout moment

comme pour le système de boite à suggestions. Puis à chacune des idées, donner une réponse.

Mieux encore, pour résoudre un problème de niveau stratégique, favoriser l’idée collective en

ayant recours à des techniques de génération d’idées en groupe tels que le brainstorming.

Le brainstorming ou tempête de cerveau est un outil qui consiste à noter sur un tableau

toutes les idées qui surgissent de façon non systématisée dans un groupe de personnes pour

ensuite en discuter et en sélectionner une. Le but est de promouvoir le travail en équipe, ce qui

Page 56: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

50

contribue à renforcer la collaboration entre les personnes et les équipes au sein de l’entreprise.

L’avantage de ces approches est qu’elles soient peu coûteuses. L’inconvénient est juste dans

le cas du brainstorming de trouver un créneau pour la réunion pour éviter de paralyser la

production parce qu’il est nécessaire que les membres de l’équipe soient présents (en tout cas

ceux qui sont prédisposés à contribuer activement au processus de création d’idées). Nous

exposerons son fonctionnement en annexe (cf. Annexe VIII).

1.2. Propositions par rapport à l’encadrement

En ce qui concerne l’encadrement du gérant lors de la réalisation des commandes, son

encadrement partiel et le système de contrôle en fin de processus de création est à maintenir.

Il peut néanmoins le rendre plus efficace en proposant des défis aux employés, il faudra

ensuite demander que des solutions et des propositions concrètes soient apportées dans un

laps de temps déterminé.

Pour orienter le gérant vers une approche qui pourrait développer la créativité chez ses

employés donc, nous suggérons la participation aux prises de décision proposée dans le style

participatif de Likert ; et l’application du brainstorming dans le cas de Florence fleurs. Quant

au mode d’encadrement, l’approche d’encadrement partiel du gérant est à maintenir et peut

être renforcée par un système de défis.

Section 2 : Recommandations par rapport au système de motivation

Dans cette deuxième section, nous proposerons des suggestions par rapport au

système de motivation adopté par le gérant afin qu’elle soit une source de génération d’idées

continue au sein de l’entreprise. Puisque favoriser la génération continue d’idées permettra de

développer le potentiel créatif des employés. Pour cela nous proposons le renforcement de la

culture créative au sein de l’entreprise et l’adoption d’un système de primes.

2.1. Renforcement de la créativité-culture au sein de l’entreprise

L’entreprise favorise déjà la créativité comme culture. Il faut cependant la renforcer

puisque la motivation de certains employés est mue par la motivation pécuniaire. Il faudra

ainsi intégrer par rapport aux activités quotidiennes l’attitude créative, autrement dit susciter

un esprit de recherche continue de solutions et d’alternatives. Pour cela, stimuler l’initiative

Page 57: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

51

individuelle des employés, de façon à ce que les employés se sentent impliqués et

s’approprient les problèmes de l’entreprise. Par exemple, en les faisant participer à la mise en

place de la charte de l’entreprise ou par l’application continue de techniques de

génération d’idées, comme le brainstorming ; en dehors des recommandations citées

précédemment pour cultiver l’attitude créative chez les employés.

2.2. Maintien du système de primes et ouverture à la reconnaissance au

travail

Le système de récompense adopté par le gérant (pécuniaire et collations) est à

maintenir. Cependant, lorsqu’il y a un retard pour le paiement du salaire, informer les

employés à l’avance et en expliquer les raisons. Cela leur donnera un sentiment d’être

considéré. Il est également important de ne pas oublier le pouvoir de reconnaissance au sein

d’un groupe. Les reconnaissances et les compliments ont un effet psychologique sur certains

individus, surtout pour ceux qui sont en recherche d’estime ou encore pour ceux pour qui les

compliments les motivent à mieux faire leur travail. Cela peut se manifester par des petits

mots comme « vous avez fait du bon travail » par exemple. Cela les motivera davantage à

rechercher à atteindre une meilleure performance à l’avenir. De plus cela ne coûte rien.

Pour rendre la créativité une attitude chez les employés, nous proposons donc le

renforcement de la créativité comme culture au sein de l’entreprise. Par là, nous entendons

susciter l’attitude créative en impliquant les employés dans la mise en place de la charte de

l’entreprise et véhiculer ainsi à partir de cette culture le développement constant d’un

comportement alerte à la génération d’idées. Par ailleurs, il ne faut pas oublier le pouvoir des

reconnaissances au sein d’un groupe.

Section 3 : Recommandations par rapport à la communication

observée

L’entreprise est un acteur économique qui évolue dans un environnement où les

avancées technologiques ne cessent d’apporter des apports pour l’entreprise. L’existence de

canaux d’information tels qu’internet est une opportunité pour l’entreprise de développer la

créativité chez ses employés. Par ailleurs, la communication entre employés permet

l’enrichissement d’idées.

Page 58: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

52

3.1. Rendre accessibles les canaux d’information et de documentation

Permettre aux employés d’avoir accès à internet ou à des documentations concernant

le domaine de travail permet d’enrichir leur connaissance. Internet est un outil qui permet

d’explorer des idées du monde entier, les employés peuvent y trouver leur source

d’inspiration et ainsi améliorer leur savoir-faire. En effet, monopoliser l’accès aux

connaissances limite la capacité des personnes à les exploiter. L’existence de ressources et de

canaux pour y accéder et le partager, élargit la possibilité de la création de nouvelles idées.

Il faudra ainsi envisager de familiariser les employés à l’utilisation d’ordinateurs, aux

connaissances de navigation sur internet. Bien que cela soit plus coûteux par rapport aux

autres techniques précédemment proposées puisqu’il sera utile d’avoir recours à des

formations, dû à la faible connaissance des employés en informatique, cela permettra

d’enrichir et de renforcer le capital intellectuel des employés. Mise à part internet,

l’accessibilité à la consultation de documentations dans le domaine (par exemple des

magazines, revues) peut favoriser l’inspiration des employés.

3.2. Autres recommandations

- Il est utile d’éviter de propager le stress que l’on ressent aux employés. Cela bride

la créativité des employés car le stress engendre la fatigue du cerveau humain, centre de

génération d’idées selon les scientifiques. Il est nécessaire de toujours voir positivement les

choses et de garder son calme malgré l’existence de difficultés. Il est nécessaire de créer une

ambiance qui puisse créer un climat favorisant la génération d’idées. Pour cela, le système de

repos hebdomadaire est une bonne initiative pour décompresser les employés de leurs tâches

quotidiennes et amoindrir ainsi l’effet de la fatigue.

- En outres, Il faudra également être tolérant à l’échec vis-à-vis des employés puisque

l’introduction de progrès ne produit pas toujours un résultat positif. La création demande un

processus d’essai-erreur que les entreprises créatives assument comme partie de la culture qui

favorise l’expérimentation et la recherche de nouvelles idées. Il s’agit d’apprendre en

commettant des erreurs. Par ailleurs, nous proposons également d’effectuer une surveillance

de l’évolution des tendances des besoins des clients, pour y déceler de nouvelles idées, les

besoins évoluent.

Pour conclure cette troisième partie, l’analyse montre qu’il existe une relation entre le

comportement managérial et la génération d’idées chez les employés. Les résultats montrent

Page 59: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

53

qu’un comportement managérial réticent aux risques de faire participer les employés aux

prises de décision ; le manque de confiance vis-à-vis des employés ayant peu d’expérience

pour attribuer de plus grandes responsabilités ; le non écoute et le fait de ne pas considérer les

idées venant des employés ; la favorisation d’ambiance engendrant la crainte des employés à

s’exprimer ; l’expression de critiques négatives pour certains individus sont des blocages à la

génération d’idées. A l’opposé, permettre aux employés une liberté d’action dans la

réalisation de leur travail ; la participation aux prises de décision ; l’écoute et la prise en

considération des idées venant des employés ; les observations négatives venant du manager

pour certains individus sont sources de motivation pour la génération d’idées.

Les résultats démontrent également que la liberté d’action et l’attribution de plus

grandes responsabilités développent la formulation d’alternatives. En effet, l’encadrement

partiel des employés et la soumission à une réalisation de résultat engagent les employés à

trouver des alternatives pour réaliser le résultat attendu. Par ailleurs, les résultats indiquent

que lorsque le gérant octroi plus de liberté dans le choix du chemin à suivre pour réaliser le

résultat attendu, 66,7% (soit 4 employés) tentent d’expérimenter de nouvelles idées. Les

hypothèses développées par Kirt Luwin et Likert concernant la participation aux prises de

décision sur la génération d’idées semblent donc se confirmer dans le cas de Florence fleurs.

L’analyse et l’interprétation des résultats ainsi faites ainsi que les recommandations

concernant l’entreprise proposées, nous allons clore notre mémoire par une conclusion

générale.

Page 60: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

54

CONCLUSION

Le comportement est l’ensemble des réactions objectivement observables chez un

individu. Selon Larousse, c’est la manière de se comporter, une conduite. Au sens large, ce

concept renvoie aux activités d’un organisme qui peuvent être observées par un autre

organisme. Le comportement humain est de ce fait, ce que les autres observent chez

l’individu. Il peut se manifester par exemple par le développement d’une apathie ou une

résignation devant ses échecs tel que ne plus s’intéresser à la qualité de son travail suite à une

longue période sans récompense ni encouragement ; ou encore la direction de réactions

agressives ou d’hostilité éprouvées vis-à-vis d’une personne vers un substitut tel que refuser

une permission à un employé suite à une rebuffade du supérieur. L’origine du comportement

humain provient de diverses sources, de sa personnalité ; des contraintes extérieurs fortuites ;

des contraintes de la situation dans laquelle se situe l’action ; des renforcements provoqués

par l’éducation ; avec les multiples conditionnements sociaux qui l’accompagnent (influences

culturelles et sociales, conditions sociaux professionnels…). Par ailleurs il est nécessaire

d’apporter une remarque concernant les concepts comportement et attitude, qui sont des

termes souvent confondus. L’ouvrage intitulé « Comportement humains et management »

réalisé par plusieurs auteurs portant sur l’étude du comportement dans le management des

hommes et des équipes, définit l’attitude comme une construction hypothétique, un état

mental prédisposé à agir d’une certaine manière. A la différence du comportement, l’attitude

n’est pas toujours clairement identifiable, ni par l’individu lui-même, ni par autrui. Les

comportements quant à eux sont bien observables. En revanche lorsque l’individu est

cohérent, son attitude (qui sert de stimulus) et son comportement (qui correspond à la

réponse) se situent dans une relation de cause à effet directe que l’on peut prévoir. Mais seules

les fortes personnalités font ce qu’elles disent. Etant perçu par son entourage, le

comportement d’un individu peut être à son tour un stimulus pour les autres. En entreprise, la

manière d’agir du manager a un effet considérable sur la réaction de ses subordonnées dans

leur travail puisqu’il a entre autre pour rôle de canaliser les efforts de ses employés. Pour ce

faire, le manager a recours à des techniques et à des approches basées par rapport à un style

de direction que l’on peut clairement identifier par son comportement. Ces dernières

décennies, plusieurs auteurs en management ont avancé différents styles de direction. Nous

pouvons citer Taylor et sa tendance à orienter son comportement vers la priorisation des

tâches par exemple ou encore Likert et son style participatif.

Page 61: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

55

Dans la recherche du développement de la créativité au sein de PME malgache, nos

analyses ont démontré que le comportement managérial du dirigeant a une influence sur le

comportement des employés à générer des idées. Par ailleurs, au sein des PME, le

comportement du manager est conséquent puisqu’il se trouve au centre de toute décision la

concernant. Selon Amabile (1983) : « La créativité est la génération d’idées nouvelles,

originales et utiles ». PONTI. F (2001) ajoute que c’est la capacité de générer facilement des

idées, alternatives et solutions à un problème donné. En allant plus loin, l’esprit créatif est

celui qui recherche des méthodes différentes et qui est capable de réinterpréter la réalité sous

de nouveaux angles. Quant à la question si cet esprit créatif peut être formé, il s’avère que les

faits indiquent que oui. En effet, nos recherches ont démontré que la réticence du gérant de

l’entreprise à laisser les employés participer aux prises de décision concernant la politique

générale, par crainte d’ingérence de ceux-ci dans les affaires de l’entreprise, se présente

comme une source de blocage à la génération d’idées opportunes pour elle puisque la moitié

des employés ont énoncé qu’ils ont le désir de participer à l’amélioration de la performance et

de la compétitivité de l’entreprise. Par ailleurs, pour permettre le développement de cette

génération d’idées, il est nécessaire de faire participer les employés au processus en le faisant

jouer un rôle actif dans la prise de décision. En ce qui concerne le comportement du gérant à

avoir une tendance à émettre des observations négatives sur les résultats lorsqu’ils sont loin

des attentes ont un effet sur la génération d’idées puisque pour la majorité des employés, cela

les pousse à générer des idées pour mieux faire leur travail ; de plus pour la moitié, les

critiques ne les démoralisent pas à proposer de nouvelles idées ultérieurement. En revanche

pour une partie des employés, les critiques négatives engendrent chez eux une réticence à en

proposer à l’avenir. Donc, d’une part, une tendance à formuler des critiques négatives est une

incitation pour les employés à générer des idées pour améliorer les résultats ; par contre pour

certains individus elles peuvent être source de blocage pour son expression. En outre, Le

comportement du gérant à privilégier sa méthode de motivation vers une motivation

pécuniaire ne semble être qu’une motivation ponctuelle pour la génération d’idées. Il en

fragilise le développement. Puisque lorsqu’un problème lié au paiement du salaire survient,

par exemple le retard de son paiement sans préavis et sans en évoquer les raisons, nous avons

observé que cela provoque chez des employés de l’entreprise une démotivation à travailler. Le

travailleur se soucie moins de son travail et cela diminue son implication à rechercher des

alternatives. C’est surtout le cas des individus dont la motivation est mue par le besoin de

sécurité. Or parmi les répondants à notre enquête, certains employés ont émis qu’ils

appréciaient travailler parce que cela leur permettait de subvenir à leur besoin ou encore leur

Page 62: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

56

permettre d’améliorer leur condition de vie. En revanche, le comportement du gérant à se

soucier du bien être des employés, comme le fait de permettre une demi-journée de repos dans

la semaine, provoque chez les employés de Florence fleurs un intérêt à rechercher des

alternatives lorsqu’un problème survient dans la réalisation du travail puisqu’ils ont énoncé

qu’ils ne veulent pas voir la renommée de l’entreprise se détériorer. Cet intérêt que porte le

gérant aux employés provoque chez eux un sentiment de considération. Cependant, un faible

taux de considération de la part du manager pour les idées venant des employés moins

expérimentés, entrave le développement de la créativité. En effet, ce comportement averse au

risque d’un échec est une source de blocage pour son développement puisqu’il provoque, une

frustration chez certains employés. En outre, l’écoute du manager, vis-à-vis des idées des

employés, est importante puisque elle installe la confiance. Etant en confiance, les employés

auront moins de difficulté à exprimer leurs idées. Quant au comportement du gérant à penser

que les employés comprennent toujours ce qu’il communique est un barrage à la formulation

d’idées adéquates. Les employés ont ainsi peur de demander lorsqu’ils ne comprennent pas

l’objectif fixé par crainte de recevoir une remarque. L’objectif étant mal compris, cela amène

à la formulation d’idées inadéquates et à un résultat non atteint. En revanche, permettre la

communication entre employés conduit au développement de la créativité puisqu’elle permet

l’enrichissement d’idées.

Les analyses ont donc démontré que le mode de prise de décision, l’encadrement, les

critiques, l’écoute, le manque de confiance et l’aversion au risque ont des effets sur la

génération, l’expression d’idées. Par ailleurs, en ce qui concerne la vérification de notre

première hypothèse, à la lumière de ces analyses, il est démontré que le comportement

managérial est un facteur de motivation comme de blocage au développement de la créativité

chez les employés puisque son développement commence par sa stimulation. Notre première

hypothèse est donc confirmée.

En ce qui concerne la question de savoir si donner une plus grande liberté et de plus

grandes responsabilités permettent de développer la créativité des employés d’une PME

malgache, nos analyses révèlent que l’octroi de plus de liberté d’action dans la réalisation du

travail engendre la génération d’idées. En effet, l’expérience personnelle doit guider le

processus créatif, une dose de liberté étant nécessaire pour que le travailleur choisisse le

chemin qu’il croit le plus approprié pour atteindre les idées, cela permet son exploration. En

ayant plus de liberté, une majorité des employés tentent à expérimenter de nouvelles idées. En

outre, en l’absence du gérant, ils se sentent plus à l’aise à laisser venir leur inspiration.

Page 63: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

57

L’inspiration étant une force qui pousse à créer, à imaginer ou à inventer. Par ailleurs,

permettre aux employés de communiquer entre eux permet l’enrichissement d’idées

innovantes puisque pour la moitié des employés, échanger avec leur collègue leur apporte

toujours de nouvelles idées soit au niveau du design soit au niveau des techniques de création.

Il faut noter que l’octroi de liberté ne s’arrête pas uniquement au fait de donner de

l’autonomie dans la réalisation du travail mais il s’agit également de favoriser une ambiance

dans laquelle l’individu se sent libre d’y trouver son inspiration. Par exemple, l’aménagement

de grands espaces de travail ou encore permettre aux employés de communiquer librement

entre eux. Par ailleurs, l’attribution d’une plus grande autonomie dans le travail implique

avoir de plus grandes responsabilités puisque l’individu en charge de la mission a la

responsabilité de planifier et d’organiser lui-même son déroulement. De plus il est soumis à

l’obtention de résultat. De nos résultats, nous en avons obtenu qu’étant soumis à de plus

grandes responsabilités, une grande partie des employés entreprennent tous les moyens pour

réaliser le résultat attendu. Par ailleurs, attribuer aux employés la responsabilité de prendre les

commandes des clients les engageraient dans son élaboration et dans sa réussite puisqu’ils ne

veulent pas les décevoir ni montrer leur incompétence à le réaliser d’après les avoues de

quelques employés de l’entreprise. Ceci les pousse ainsi à bien faire leur travail et en présence

de difficulté dans la réalisation, ils se sentent engager à entreprendre les moyens possibles afin

d’obtenir le résultat attendu demandé par le client. Cette responsabilisation engendre donc la

formulation d’alternatives pour réaliser le résultat lorsqu’il se présente des problèmes pour

l’exécuter.

Compte tenue de ces analyses, la responsabilisation (83,3%), la liberté d’action

(66,7%), la communication (50%), sont des facteurs qui favorisent positivement la génération

d’idées des employés de l’entreprise. Donner une plus grande liberté et de plus grandes

responsabilités permettent ainsi de stimuler et de développer la créativité des employés de

l’entreprise. Notre seconde hypothèse est donc vérifiée.

Le développement de la créativité est donc une affaire de comportement, de

persévérance et avant tout de volonté de la part du manager puisque la créativité est difficile à

gérer et à contrôler sans brider l’autre. Il s’agit pour le manager de créer une atmosphère

fertile dans laquelle les personnes vont oser parler, tester et partager leurs idées sans avoir

peur de perdre la face ou d’être jugées. Il s’agit par exemple d’adopter un comportement

ouvert à l’écoute des employés ou encore avoir une tolérance à l’échec. En effet, la créativité

demande un processus d’essai-erreurs qui favorise l’expérimentation et la recherche de

Page 64: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

58

nouvelles idées. Mais il s’agit aussi surtout de connaître chaque profil des personnes sous son

encadrement afin d’identifier les stimuli qui les poussent à réagir. Pour former la créativité il

est nécessaire de la pratiquer encore et encore. La créativité en soi, en tant que génératrice

d’idées, ne s’avère pas profitable à l’entreprise. Ce qui apporte de la valeur c’est la créativité

traduite par une réponse à un problème ou comme instrument pour améliorer la situation de

l’entreprise. Pour cela il est nécessaire d’éveiller chez les individus une capacité de réponse,

en proposant des défis par exemple. Mais surtout provoquer à ce que l’incitation à générer des

idées soit une incitation interne. Pour garantir un développement continu de la créativité, il est

surtout nécessaire de transformer la créativité en attitude. Par ailleurs, la créativité est le

catalyseur du processus de l’innovation dans les entreprises, celui qui apporte réellement de la

valeur et permet aux entreprises d’être compétitive.

Les analyses que nous avons présentées permettent ainsi aux managers à prendre

conscience que leur comportement peut avoir un impact positif et aussi négatif sur les

résultats et la compétitivité de l’entreprise. Néanmoins, notre étude présente des limites, à

savoir le manque d’ouvrages consultables sur place concernant le concept créativité pour

approfondir nos recherches, ce qui nous a amené davantage à consulter des sites sur internet

pour combler les lacunes, alors que la recherche de sites reconnues pour la véracité de leurs

informations demandent du temps dû à la multitude d’informations qui y sont diffusées ;

pourtant le manque de ressources financières a limité notre temps à effectuer une recherche

plus en profondeur, ce qui nous aurait permis d’élargir nos connaissances sur le sujet et

d’élargir notre point de vue. Par ailleurs notre étude n’est limitée qu’au cas d’une entreprise

située dans la capitale, alors qu’il existe une multitude de cas que l’on pourrait trouver dans

les autres régions et dans d’autres branches d’activité. En outre, notre questionnaire a été

surtout formulé sur la base de valeurs que nous avons jugées être essentielles. Cependant, nos

analyses peuvent être portées en général pour les entreprises ayant un cas similaire à

l’entreprise étudiée ici présente.

Nos recherches ayant été effectuées auprès d’une entreprise et dans une zone

géographique déterminée, les analyses que nous avons développées ne permettent de conclure

qu’à un niveau restreint. Il serait ainsi intéressant d’élargir l’étude au niveau des autres

régions et dans d’autres branches d’activité. Autrement dit vérifier si ces hypothèses restent

confirmer au sein de d’autres branches d’activité et en intégrant la dimension culturelle à

l’étude puisque chaque région a ses rites et ses cultures malgré qu’elle n’appartienne qu’à un

seul pays.

Page 65: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

v

BIBLIOGRAPHIE

BAILLY Frédérique Alexandre, BOURGEOIS Denis, GRUÈRE Jean-Pierre, RAULET-CROSET Nathalie, ROLAND-LÉVY Christine, TRAN Véronique (2013), « Comportements humains et management », 4e édition, Pearson, 408 p BONDANINI Mario (1992), « Contes de fées pour manager », Les Editions d'Organisation, 26 Avenue Emile-Zola, 75015 Paris, 185 p Cours de management opérationnel et stratégique, 4è année, année universitaire 2011-2012 Cours de principes et techniques de management, 4è année, année universitaire 2011-2012 Harvard Business Review (2000), « Le management des hommes », Editions d’organisation, Collection HBR, Paris, 289 p LARDINOIS Éric (2005), « La créativité par la pratique », notes de cours, Université Paris 13, 23 p Larousse (1957) Manuel de créativité en entreprise, édité par le CCI du GERS, 2010, 50 p MERCIER Jean Pierre (2003), « Mesurer et développer les performances-La clé du succès de l’entreprise moderne », Les éditions Quebecor, 155 p MINISRI Kamel, « La créativité appliquée à l’organisation : apports et les limites », Université de Savoie, 19 p RAZAFIMBAHINY Christian Alphonse (année), « Principe de gestion d’entreprise », Editions

CECOR RAZANAMANANA RASOAMANARIVO Désirée (2005), « Le comportement managérial du dirigeant : un outil de gestion efficace pour les PMI/PME malgaches », mémoire en DEA, 93 p TURGEON Bernard (1985), « La pratique du management », McGraw-Hill, 538 p

WEBOGRAPHIE

Http://www.newsmada.com/index.php/economie/7596-secteur-pme-lafd-soutient-les-petites-entreprises-malgaches, consulté le 26 juillet 2013 http://www.psychologies.com/Therapies/Developpement-personnel/Epanouissement/Articles-et-Dossiers/Devenez-creatif/Etre-creatif-c-est-ajouter-de-la-vie-a-la-vie, consulté le 26 juillet 2013 Http://www.cci.mg/index.php?p=journaux&id=28&id_det=4986, consulté le 26 juillet 2013 Http://www.yccf.fr/conseil.htm, consulté le 27 juillet 2013 Http://www.cercledecreativite.com/importance.php, consulté le 02 Août 2013 Http://www.collectionscanada.gc.ca/education/008-3010-f.html, consulté le 10 septembre 2013 Http://www.evea-conseil.com/fr/fr/community/notreavis/les-donnees-primaires-et-secondaires, consulté le 10 septembre 2013 Http://www.surfeco21.com/?p=1583, consulté le 07 novembre 2013

Page 66: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

vi

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : PRÉSENTATION JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE

ANNEXE II : PRÉSENTATION DES ACTIVITÉS DE FLORENCE FLEURS ET LEURS

pppPROCESSUS DE PRODUCTION

ANNEXE III : POSTULATS ET HYPOTHÈSES DES THÉORIES X

ANNEXE IV : GRILLE MANAGÉRIALE DE BLAKE ET MOUTON

ANNEXE V : STYLES DE LEADERSHIP ANALYSÉS DANS L’ÉTUDE DE L’UNIVERSITÉ

dddDE L’IOWA

ANNEXE VI : LES SYSTÈMES DE GESTION DE LIKERT

ANNEXE VII : LA HIÉRARCHIE DES BESOINS DE MASLOW

ANNEXE VIII : FONCTIONNEMNET DU BRAINSTORMING

ANNEXE IX : GUIDE D’ENTRETIEN

ANNEXE X : RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE

ANNEXE XI : SPÉCIALISATION DES HÉMISPHÈRES CÉRÉBRALES DROIT ET

gggGAUCHE

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vii

ANNEXES

ANNEXE I : PRÉSENTATION JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE

Statut juridique Société privée

Forme juridique Société individuelle

Registre des commerces et des sociétés TANA 2007 A 384

Numéro d’identification fiscal 20005 12322

Numéro d’identification statistique 52296 11 1997 0 00525

Source : Florence fleurs

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ANNEXE II : PRÉSENTATION DES ACTIVITÉS DE FLORENCE

FLEURS ET LEURS PROCESSUS DE PRODUCTION

ACTIVITÉS DESCRIPTION DU PROCESSUS LES PRODUITS

Co

nfe

ctio

n e

t

pro

du

ctio

n d

’art

icle

s

déc

ora

tifs

Un travail consistant à créer des modèles d’articles décoratifs à base de fleurs

séchées, fleurs artificielles ou encore des produits naturels

- Portes-bougie en graines, en cannelles ;

- Porte-serviettes en rafia et en vanille ;

- Pots pourris ; - Autres

Cré

ati

on

et

pro

du

ctio

n d

e

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èles

de

fleu

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séch

ées

- Prise en main des fleurs naturelles - Stockage et conditionnement au

sein d’un contenant - Confection des modèles et du

design - Entreposage dans un endroit avant

leur commercialisation

- Modèles de fleurs séchées

Cré

ati

on

et

pro

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osi

tion

s d

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fleu

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atu

rell

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- Nettoyage des fleurs - Conditionnement - Mise en forme

- Bouquets ronds avec ou sans pochette d’eau en cellophane ;

- Bouquets parallèles ; - Les gerbes ; - Les couronnes.

Co

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sati

on

d’a

rtic

les

de

déc

ora

tio

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- Bouquets ; - Vases ; - Etagères ; - Bougies parfumées ; - Graines ; - Autres.

Source : Florence fleurs, 2013

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ANNEXE III : POSTULATS ET HYPOTHÈSES DES THÉORIES X

ET Y DE Mc GRÉGOR

Source: Bernard TURGEON, 1985, McGraw-Hill, Editeurs

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x

ANNEXE IV : GRILLE MANAGÉRIALE DE BLAKE ET MOUTON

Source: Bernard TURGEON, 1985, McGraw-Hill, Editeurs

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xi

ANNEXE V: STYLES DE LEADERSHIP ANALYSÉS DANS L’ÉTUDE

DE L’UNIVERSITÉ DE L’IOWA

Source: Bernard TURGEON, 1985, McGraw-Hill, Editeurs

Page 72: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

xii

ANNEXE VI : LES SYSTÈMES DE GESTION DE LIKERT

Source: Bernard TURGEON, 1985, McGraw-Hill, Editeurs

Page 73: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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ANNEXE VII: LA HIÉRARCHIE DES BESOINS DE MASLOW

Source: Bernard TURGEON, 1985, McGraw-Hill, Editeurs

Page 74: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

xiv

ANNEXE VIII: FONCTIONNEMNET DU BRAINSTORMING

1. Avant la réunion

• Il est recommandé que les personnes

invitées à participer soient informées

suffisamment à l’avance sur le motif de la

réunion, pour que les personnes puissent

éventuellement préparer quelques-unes de

leurs idées.

2. Début de la réunion

• Annoncer l’objectif de la réunion.

• Établir le résultat final en termes du

nombre d’idées et de temps limite pour la mise

en commun des idées.

3. Recommandations basiques de

fonctionnement

• Les critiques sont interdites, toutes les

idées, associations d’idées ou même les idées

absurdes favorisent le processus.

• L’objectif est de créer le maximum

d’idées possibles.

4. Création collective d’idées

• Pour briser la glace, demander aux

participants de fournir une première idée sur le

sujet.

• Écrire l’objectif créatif au centre d’un

tableau et trouver avec les participants sa

définition, en l’ajustant en fonction de leurs

possibles suggestions.

• Commencer à recueillir toutes les

idées de façon ordonnée, que ce soit par

thématiques ou sous-catégories. Si le rythme

est lent, motivez la proposition d’idées, même

de façon sauvage ou absurde. L’essentiel, c’est

que les idées sortent.

• Ne pas s’arrêter avant d’atteindre une

masse critique d’idées.

5. Sélection des idées

• Après avoir laissé 5 ou 10 minutes

pour que les participants lisent et analysent la

totalité des idées proposées, c’est le moment de

procéder à la prise de décision. Chaque

assistant devra choisir cinq idées et distribuer

une notation de 100 points parmi ces dernières.

• Donner des notes définitives, pour

finalement établir un classement des idées.

6. Application de la/des idée(s)

sélectionnée(s)

• Après la prise de décision, il est

important, tout d’abord, de mettre l’idée en

marche et de la communiquer aux participants

pour motiver leurs futures participations.

Source : Manuel de créativité en entreprise

Page 75: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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ANNEXE IX : GUIDE D’ENTRETIEN

GUIDE D’ENTRETIEN

Entreprise : Florence fleurs

Personne interviewée : Monsieur Flavien BEZANDRY

Poste occupée au sein de l’entreprise : Gérant de la société

L’entretien portera sur :

- Une meilleure connaissance de l’historique de la société

- La stimulation de la créativité chez les employés

Meilleure connaissance de l’entreprise

1) Quand avez-vous commencé à diriger seul la société ?

2) Qu’exportez-vous auparavant ? Et pourquoi et quand aviez-vous arrêté l’ouverture

vers le marché extérieur ?

3) Quels sont vos objectifs actuels en ce qui concerne la société ?

Degré d’implication du gérant au processus créatif

4) Que pensez-vous de la créativité chez les employés ?

5) Si la créativité dépendait d’une plus grande liberté dans les horaires de travail pour

permettre aux employés d’effectuer des recherches pour améliorer leur savoir-faire et

leur talent, leur accordez-vous cette flexibilité de temps ?

6) S’il existait un moyen quel qu’il soit qui pourrait améliorer la créativité de vos

employés, tenteriez-vous de le mettre en œuvre ?

7) Avez-vous l’habitude de récompenser vos employés lorsqu’ils réalisent du bon

travail ?

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ANNEXE X : RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE

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ANNEXE XI : SPÉCIALISATION DES HÉMISPHÈRES CÉRÉBRALES

DROIT ET GAUCHE

Hémisphère cérébrale droit Hémisphère cérébrale gauche

- Pensée logique

- Pensé abstraite

- Analyse

- Méthodique

- Rationnel

- Recherche des causes et des effets

- Prise de décision

- Esprit mathématique

- Pensée globale

- Intuition

-Irrationnel

- Imagination

- Visuel

- Spatial

Source : LARDINOIS Éric (2005), « La créativité par la pratique », notes de cours, Université

Paris 13

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TABLE DES MATIÈRES REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………………..i SOMMAIRE…………………………………………………………………………………………….ii LISTE DES ABRÉVIATIONS………………………………………………………………………...iii LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES………………………………………………………………iv INTRODUCTION………………………………………………………………………………………1

PARTIE I : MATÉRIELS ET MÉTHODES……………………………………………………............6 CHAPITRE I : DESCRIPTION GÉNÉRALE DE LA ZONE D’ÉTUDE…………………………...7

Section 1 : Présentation générale de l’entreprise Florence fleurs …………………………………7 1.1. Historique de l’entreprise…………………………………………………………………7 1.2. Organisation de la société…………………………………………………………………8 1.3. Produites et activité de la société…………………………………………………………8

Section 2 : Justification du choix de la zone d’étude ……………………………………………..8 2.1. Acteurs économiques potentiels pour le pays…………………………………………….9 2.2. Pourquoi avons-nous choisi Florence fleurs…………………………………………… ..9

CHAPITRE II : MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE…………...................................................10 Section 1 : Collecte des données secondaires ……………………………………………….......10

1.1. Définition………………………………………………………………………………..10 1.2. Démarche et moyens utilisés pour la collecte des données secondaires………………...11 1.3. Sources secondaires consultées………………………………………………………….11

Section 2 : Collecte des données primaires……………………………………...........................12 2.1. Définition du terme « données primaires »………………………………………...........12 2.2. Entretien…………………………………………………………………………………13 2.3. Enquête……………………………………………………………….............................13 Section 3 : Méthodes de traitement et d’analyse de données………………………....................14 3.1. Utilisation du logiciel Sphinx…………………………………………………………...14 3.2. Diagnostic S.W.O.T. (Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats)………………...15 CHAPITRE III : APPROCHES THÉORIQUES……………………………………………...........16 Section 1 : Le concept « comportement managérial »…………………………………………...16

1.1. Notions sur le comportement managérial………………………………………………..16 1.2. Source du comportement individuel…………………………………………………….17 1.3. Relations entre attitude et comportement………………………………………………..17

Section 2 : Notion en style de direction………………………………………………………….18 2.1. Approches des différents auteurs en management………………………………………18 2.2. Styles de leadership stimulant la créativité selon des auteurs…………………………...19 Section 3 : Le concept « créativité »…………………………………………………..................20

3.1. Notion sur le concept « créativité »……………………………………………………..20 3.2. Sources de la créativité………………………………………………………………….21 3.3. Éléments utiles à considérer pour développer la créativité au sein d’une organisation…21

PARTIE II : RÉSULTATS……………………………………………………………………….........23 CHAPITRE I : COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU GÉRANT DE FLORENCE…………..24 PPFLEURS Section 1 : Rôles du gérant au sein de l’entreprise…………………….………………………...24

1.1. Preneur de décision……………………………………………………………………….24 1.2. « Gérant-employé »……………………………………………………………………… 24 1.3. Contrôleur………………………………………………………………………………...25

Page 83: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

xxiii

Section 2 : Comportement du gérant vis-à-vis des employés.…………………………………...25 2.1. Dans la réalisation du travail au quotidien………………………………………………..25 2.2. Effets des observations négatives émis par le gérant………………………………...........26 2.3. Système de motivation adopté……………………………………………………………27 Section 3 : Degré d’ouverture du gérant au processus créatif…………………….......................27 3.1. Création d’idées et proposition de solutions venant des employés……………………….28 3.2. Degré d’acceptation des idées……………………………………………………………..28 3.3. Implication du gérant de l’entreprise dans la mise en application d’un processus créatif et

DDDDdans la communication des objectifs…………………………………………………………...29 CHAPITRE II : PROFIL DES EMPLOYÉS DE L’ENTREPRISE………………………...............30 Section 1 : Caractéristiques des employés de l’entreprise …………………………....................30

1.1. Répartition en âge selon le genre ………………………………………………………...30 1.2. Expérience des employés…………………………………………………………………31

Section 2 : L’intérêt des employés pour le travail...……………...………..…………………….31 2.1. Motivation pour le travail…………………………………………………………………31 2.2. Raisons de la motivation des employés pour le travail…………………………………….32 CHAPITRE III : RÉSULTATS COMPLÉMENTAIRES…………………………………………..33 Section 1 : Résultats d’un encadrement partiel sur la créativité……………………....................33

1.1. Éveil les idées et les initiatives……………………………………………………………33 1.2. L’effort……………………………………………………………………………………34

Section 2 : Résultats de la communication entre employés...………………………....................34 2.1. Opinion des employés sur le travail en équipe……………………………………………35 2.2. Effet de la communication entre employé………………………………………………...35

PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS………………………………….............36 CHAPITRE I : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL DU PPGÉRANT DE L’ENTREPRISE…………………………………………………………………….37 Section 1 : Discussion sur le style de direction du gérant……………………………………….37

1.1. Système de prise de décision……………………………………………………………...37 1.2. Méthode d’encadrement du gérant………………………………………………………..38 1.3. Les critiques négatives……………………………………………………………………39

Section 2 : Système de motivation……………………………………………………………….39 2.1. Motivation pécuniaire……………………………………………………………………..40 2.2. Système de repos hebdomadaire…………………………………………………………40 Section 3 : Autres comportements managériaux observés……………………………………….41 3.1. Contrôle en fin de processus de réalisation……………………………………………….41 3.2. Degré d’ouverture du gérant aux idées venant des employés……………………………...41 3.3. Position du gérant vis-à-vis de l’application de techniques de stimulation de la créativité au

SSSSSsein de l’organisation……………………………………………………..................................42 CHAPITRE II : ANALYSE ET DISCUSSION SUR LE PROFIL DES EMPLOYÉS DE………...43 PPL’ENTREPRISE Section 1 : Relation entre l’âge, le sexe, la motivation pour le travail des employés et la GGGgénération d’idées………………………………………………………………………………..43

1.1. Analyse de la répartition en âge et en genre des employés………………………………43 1.2. Analyse de la motivation pour le travail…………………………………………………44 1.3. Relation entre la motivation pour le travail et la génération d’idées……………………..44

Section 2 : Communication au sein de l’entreprise…………………………………....................45 2.1. Analyse du flux d’information vertical de l’entreprise……………………………………45 2.2. Effets de la communication entre employé sur la génération d’idées……………………..46 2.3. Matrice S.W.O.T. dans le cadre du développement de la créativité au sein de l’entreprise46 CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS…………………………………………………............49

Page 84: LE COMPORTEMENT MANAGÉRIAL: UN OUTIL POTENTIEL POUR …

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Section 1 : Recommandations par rapport aux modes de prise de décision et à l’encadrement

DDDdu gérant………………………………………………………………………………………….49 1.1. Recommandation par rapport au mode de prise de décision……………………………...49 1.2. Propositions par rapport à l’encadrement………………………………………………...50

Section 2 : Recommandations par rapport au système de motivation……………….....................50 2.1. Renforcement de la créativité-culture au sein de l’entreprise……………………………..50 2.2. Maintien du système de primes et ouverture à la reconnaissance au travail……………...51 Section 3 : Recommandations par rapport à la communication observée………………………...51 3.1. Rendre accessible les canaux d’information et de documentation………………………...52 3.2. Autres recommandations………………………………………………………………….52

CONCLUSION………………………………………………………………………………………...54 BIBILIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………v WEBOGRAPHIE………………………………………………………………………………………v LISTE DES ANNEXES………………………………………………………………………………vi ANNEXE I : PRÉSENTATION JURIDIQUE DE L’ENTREPRISE……………………………...vii ANNEXE II : PRÉSENTATION DES ACTIVITÉS DE FLORENCE FLEURS ET LEURS pppPROCESSUS DE PRODUCTION……………………………………………………………….viii ANNEXE III : POSTULATS ET HYPOTHÈSES DES THÉORIES X………………………..ix ANNEXE IV : GRILLE MANAGÉRIALE DE BLAKE ET MOUTON………………………….x ANNEXE V : STYLES DE LEADERSHIP ANALYSÉS DANS L’ÉTUDE DE L’UNIVERSITÉ

dddDE L’IOWA………………………………………………………………………………………..xi ANNEXE VI : LES SYSTÈMES DE GESTION DE LIKERT……………………………………xii ANNEXE VII : LA HIÉRARCHIE DES BESOINS DE MASLOW……………………………..xiii ANNEXE VIII : FONCTIONNEMNET DU BRAINSTORMING……………………………...xiv ANNEXE IX : GUIDE D’ENTRETIEN…………………………………………………………xv ANNEXE X : RÉPONSES AU QUESTIONNAIRE D’ENQUÊTE……………………………...xvi ANNEXE XI : SPÉCIALISATION DES HÉMISPHÈRES CÉRÉBRALES DROIT ET gggGAUCHE........................................................................................................................................xxi