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Volume 50, numéro 25 26 mars 2015 De grands partenaires et dignitaires de la Francophonie sensibles à la lutte contre le réchauffement climatique étaient réunis sur le campus, le 19 mars dernier, en vue de la conférence de Paris sur le climat. p3 Protéger la planète Fiers diplômés ! p2 Cyberespace et spiritualité p8-9

Le Fil 26 mars 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 26 mars 2015

Volume 50, numéro 2526 mars 2015

De grands partenaires et dignitaires de la Francophonie sensibles à la lutte contre le réchauffement climatique étaient réunis sur le campus, le 19 mars dernier, en vue de la conférence de Paris sur le climat. p3

Protéger la planète

Fiers diplômés ! p2 Cyberespace et spiritualité p8-9

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2le fi l | le 26 mars 2015

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefi l.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs– 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fi [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure,directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon LaroseCollaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Brigitte Trudel, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc,Service de reprographie de l’Université LavalImpression : TC Imprimeries Transcontinental,Québec (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

actualités UL

Cette collation des grades se démarquait nettement des autres organisées habituelle-ment par l’Université, à la fois par le lieu, la capitale haï-tienne, par le petit nombre d’étudiants concernés et, sur-tout, par l’intense joie qui régnait autour de cet événe-ment très symbolique dans un pays, faut-il le rappeler, qui renaît de ses cendres. « C’était ex trêmement tou-chant de côtoyer nos diplô-més ac compagnés de leurs enfants, surtout lorsqu’on connaît les conditions hé -roïques dans lesquelles ces hommes et ces femmes ont accompli leurs études », raconte Bernard Garnier. Vêtu de sa toge et de son her-mine, le vice- recteur aux études et aux activités inter-nationales a visiblement vécu avec beaucoup d’émotion cet événement unique ponctué de discours et de nombreux chants religieux. Nathalie Parent, directrice du pro-gramme, était également pré-sente à la cérémonie.

L’aventure de cette forma-tion, donnée en Haïti par une douzaine de professeurs du Département des fonde-ments et pratiques en édu-cation de la Faculté des sciences de l’éducation, a démarré en août 2011. C’est Jean-Robert Charles, le rec-teur de l’Université auto-nome de Port-au-Prince, un établissement privé, qui a sollicité l’Université Laval pour qu’elle forme des ensei-gnants et des professionnels de l’éducation haïtiens dans leur pays d’origine. « Tous sont conscients que la re - construction d’Haïti, dont le taux d’analphabétisme de la population dépasse 50 %, passe par l’éducation », note Nathalie Parent, qui s’est rendue à six reprises dans la Perle des Antilles. Le programme offert touche aussi bien la gestion et l’administration scolaires que la méthodologie, l’éva-luation et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information.

Autrefois enseignant au secondaire, puis cadre dans le secteur privé de l’édu-cation en Haïti, Joachim Nathan a beaucoup apprécié les débats autour de l’organi-sation structurelle du sys-tème scolaire dans son pays et surtout la remise en ques-tion de certaines idées reçues sur l’enseignement. « Ici, la pédagogie la plus utilisée remonte à l’Antiquité gréco-romaine, centrée exclusive-ment sur les cours magistraux donnés à des élèves passifs,

qu’on perçoit comme des ton-neaux vides qu’on remplit. Ces cours représentent 90 % du temps passé en classe », fait remarquer ce diplômé. Sa maîtrise fraîchement acquise lui permet d’assumer les fonctions de doyen de la Faculté des sciences de l’édu-cation de l’Université auto-nome de Port-au-Prince.

Gestionnaire d’un pro-gramme d’éducation pour une organisation humani-taire internationale, Liliane Pierre, une autre diplômée, a tiré profit de sa formation pour mieux administrer les programmes et projets d’édu-cation offerts par son orga-nisme. La jeune femme com-prend désormais l’impor-tance du milieu qui encadre l’école pour rendre l’évalua-tion des apprentissages et des

programmes la plus effi cace possible. Très impliquée dans ses études, elle a dû faire de grands sacrifices pour com-pléter sa formation, alors qu’elle venait d’être embau-chée et n’avait pas droit à des congés. « J’ai dû donner le meilleur de moi-même pour les travaux personnels et de groupe afi n de compenser les heures ratées, explique-t-elle. J’ai veillé très tard la nuit pour étudier, prendre soin de ma progéniture et être à la hauteur de ce qu’on attendait de moi au bureau. »

Selon Nathalie Parent, la directrice du programme, cette soif d’apprendre a gran-dement impressionné les professeurs de l’Université Laval. Malgré les conditions matérielles très diffi ciles, ne serait-ce que le manque

d’électricité qui empêchait les étudiants haïtiens de complé-ter leurs travaux, le taux de diplomation dans ce pro-gramme atteint 90 %. Un tel taux de réussite est admi-rable et constitue d’ailleurs le plus haut taux de diplo-mation obtenu par un pro-gramme délocalisé de la Faculté des sciences de l’édu-cation. Ayant investi plus de 100 000 $ dans ce programme de maîtrise, avec l’appui du Bureau canadien de l’éduca-tion internationale, de l’Or-ganisation des États améri-cains et de l’Université auto-nome de Port-au-Prince, l’Université Laval aimerait bien poursuivre l’aventure. Les compressions budgé-taires actuelles retardent ce -pendant la mise en route d’une autre promotion.

Diplômés haïtiens hautement motivésLe 8 mars, 27 étudiants haïtiens de la maîtrise en éducation ont reçu leur diplôme lors d’une collation des grades qui se déroulait à l’Université autonome de Port-au-Prince par Pascale Guéricolas

«C’était ex trêmement touchant de côtoyer nos diplômés, surtout lorsqu’on connaît les conditions hé roïques dans lesquelles ces hommes et ces femmes ont accompli leurs études

La première promotion du programme de maîtrise en éducation en Haïti offert par la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval a choisi le nom de Maurice Dartigue, en hommage à un grand ministre de l’Éducation haïtien des années 40. photo Joanem Done

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3le fi l | le 26 mars 2015 actualités UL

Diplômés haïtiens hautement motivés

Le réchauffement planétaire, dû à l’activité humaine, entraîne un dérèglement du climat. Les répercussions, nombreuses, incluent vagues de chaleur, inondations, sécheresses, fonte de la calotte polaire et tempêtes. photo Hélène Samson

Le jeudi 19 mars, à la veille de la Journée internationale de la Franco-phonie, une rencontre de haut niveau a eu lieu à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. La conférence réunissait notam-ment la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), Christine St-Pierre, le consul général de France à Québec, Nicolas Chibaeff,

et la directrice de l’Institut de la Francophonie pour le développe-ment durable (IFDD), Fatimata Dia. L’Institut est un organisme subsidiaire de l’Organisation inter-nationale de la Francophonie. Son siège est à Québec.

Organisée par le MRIF, l’IFDD et l’Institut Hydro-Québec en envi-ronnement, développement et so -ciété (EDS) de l’Université Laval, la

rencontre a porté sur les enjeux et les perspectives du Québec et de la Francophonie en lien avec la 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements clima-tiques. Cette importante confé-rence aura lieu à Paris du 30 no -vembre au 11 décembre 2015. Un défi de taille attendra les partici-pants. Ils devront parvenir à un nouvel accord international, appli-cable à tous les pays, qui permettra de maintenir le réchauffement cli-matique mondial en deçà de deux degrés Celsius.

« La rencontre de Paris devra aboutir à un accord qui soit juridi-quement contraignant, universel, différencié, ambitieux et durable, a expliqué Nicolas Chibaeff. Un autre objectif devra être la mise en place d’un fonds vert qui accompa-gnera les pays ayant des diffi cultés à fi nancer leur conversion à l’éco-nomie bas carbone. » Selon le con-sul, le gouvernement français aura une responsabilité particulière. « Il devra garantir des négociations transparentes et inclusives, a-t-il dit. Il devra faire en sorte que la conférence ne soit pas uniquement un rendez-vous de diplomates, mais aussi une alliance entre tous ceux qui apportent des initiatives propices à la lutte contre le réchauf-fement climatique. »

Éric Théroux est sous-ministre adjoint aux politiques et affaires francophones et multilatérales du MRIF. Il voit dans l’engagement diplomatique de la France l’un des facteurs de succès de la conférence de Paris. « Qu’un membre du Conseil de sécurité de l’ONU mette

tout son réseau diplomatique à profit, a-t-il soutenu, cela peut et doit faire une différence. » Selon lui, après toutes les années d’efforts qui ont suivi l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto en 2005, il faut avoir espoir qu’il y aura, cette fois, une conscientisation universelle et qu’elle portera ses fruits.

Fatimata Dia a insisté sur l’impor-tance du travail de suivi. « À Paris, a-t-elle souligné, on aura peut-être l’accord, mais cela ne voudra rien dire si rien ne se fait ensuite. Ce suivi sera un travail notamment de veille et de formation. » Selon elle, la suite des choses concernera toutes les catégories d’acteurs, dont le citoyen ordinaire. « Celui-ci est concerné, car il faut changer des modes de production et de con-sommation, tout en lui demandant de faire les choses différemment. Il faut qu’il comprenne que cela sera bénéfi que pour lui. » Pour Fatimata Dia, les modèles de développement actuels ont montré leurs limites. « Ils doivent être changés, a-t-elle

affi rmé. Il faut des modèles beau-coup plus axés sur des technologies propres. Tout le monde en est conscient. Et ces technologies existent. Elles sont à portée de main. » Elle a précisé que les pays développés posent déjà des gestes. Dans les pays en développement, par contre, les priorités vont à la

survie, dans un contexte de lutte à la pauvreté.

Le professeur François Anctil, du Département de génie civil et de génie des eaux, également direc-teur de l’Institut EDS, agissait comme maître de cérémonie. Selon lui, le protocole de Kyoto a donné des résultats très variables. « Le constat, en termes d’actions posées, est que la réduction des émissions de gaz à effet de serre fonctionne davantage par région ou par ville, explique-t-il. Elles n’attendent pas le consensus mon-dial pour aller de l’avant. C’est ainsi que le Québec cherche à faire des ententes avec certaines régions du monde, dont la Californie. »

Francophonie et changements climatiques

L’accord international attendu à Paris, cet automne, devra être juridiquement contraignant, diff érencié et ambitieuxpar Yvon Larose

La conférence de Paris aura pour objectif le maintien du réchauffement climatique mondial en deçà de deux degrés Celsius

Selon le professeur François Anctil, le protocole de Kyoto a donné des résultats très variables. « Le constat, en termes d’actions posées, est que la réduction des émissions de gaz à effet de serre fonctionne davantage par région ou par ville. Elles n’attendent pas le consensus mondial pour aller de l’avant. »

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4le fi l | le 26 mars 2015recherche

L’eau et l’air des piscines intérieures du Québec con tiennent un type de contami-nants dont la concentration atteint parfois des ni veaux qui appellent à la vigilance, révèle une étude réalisée par des chercheurs de l’Université Laval et de l’Université de Montréal. Sans qualifi er la situation d’alar-mante, les auteurs de cette étude, dont Manuel Rodriguez, titulaire de la Chaire de recherche en eau potable de l’Université Laval et professeur à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de dévelop-pement régional, recommandent un meil-leur suivi de ces contaminants environne-mentaux qui peuvent affecter la santé des personnes qui travaillent dans les piscines.

Ces contaminants sont des sous-produits de désinfection (SPD) qui proviennent de la réaction chimique entre le chlore, utilisé pour dé truire les microorganismes présents dans l’eau, et la matière organique qui s’y trouve. Cette matière organique est consti-tuée essentiellement de cheveux, de sueur, de saletés et, à l’occasion, d’urine, introduits dans l’eau par les baigneurs. « Certains SPD restent dans l’eau, alors que d’autres, plus volatils, se retrouvent dans l’air des piscines, précise le professeur Rodriguez. Ces pro-duits peuvent causer des irritations aux yeux ou aux voies respiratoires ainsi que des pro-blèmes d’asthme. À long terme, il semble qu’ils pourraient aussi augmenter le risque de certains cancers. » Au Québec, il existe des normes touchant la concentration de SPD dans l’eau potable, mais aucune régle-mentation ne fi xe une con centration limite pour ces produits dans l’eau ou l’air des piscines.

Le professeur Rodriguez et ses collègues de l’Université de Montréal, Robert Tardif, Cyril Catto et Sami Haddad, ont mené, à l’au-tomne 2012, une campagne d’échantillonnage dans 41 piscines intérieures des régions de Montréal et de Québec dans le but de mesurer les concentrations de SPD. Les résultats de leurs analyses mon trent que les niveaux de ces contaminants sont très va riables d’une piscine

à l’autre et qu’ils sont parfois élevés par rap-port aux normes qui existent dans d’au tres pays. « Au moment de l’échan tillonnage, 12 % des piscines que nous avons étudiées excé-daient les normes du Royaume-Uni et de la Finlande pour les trihalo méthanes, le plus connu des SPD, souligne Manuel Rodriguez. Presque toutes les piscines dépassaient la norme allemande. »

Ces contaminants pourraient causer des problèmes de santé aux personnes qui passent beaucoup de temps en piscine, notamment les nageurs d’élite, mais l’étude interpelle au premier chef les sauveteurs et les autres personnes pour qui la piscine est un milieu de travail. La recherche a d’ail-leurs été fi nancée par l’Institut de recherche

Robert-Sauvé en santé et en sécurité du tra-vail, qui souhaitait mieux documenter la situation de ces travailleurs.

Même s’il n’existe pas de normes pour les SPD dans les piscines, les gestionnaires de ces équipements peuvent adopter des mesures pour réduire l’exposition des tra-vailleurs à ces contaminants, fait valoir le professeur Rodriguez. Sa première sugges-tion est de faire davantage d’efforts pour inciter les baigneurs à prendre une douche avant d’entrer dans le bassin. « Une douche d’une soixantaine de secondes, sans savon, permet de réduire de façon appréciable la quantité de matière organique qu’un bai-gneur introduit dans l’eau. » Dans la même veine, le port obligatoire du bonnet de bain et l’interdiction du short porté comme vête-ment à l’extérieur de la piscine réduiraient la quantité de matière organique qui se retrouve dans le bassin.

La seconde mesure con siste à permettre aux travailleurs de prendre des pauses régu-lières dans des lo caux qui ne donnent pas

directement sur la piscine. « Il faudrait que ces locaux soient bien isolés pour éviter que les SPD présents dans l’air de la piscine y pénètrent », précise le chercheur.

Enfi n, les responsables de ces équipements doivent aussi s’assurer que le renouvelle-ment de l’air est suffi sant pour évacuer les contaminants volatils de l’enceinte de la piscine. La même vigilance s’applique pour les SPD présents dans l’eau; il faut donc veiller au renouvellement de l’eau du bassin et au bon fonctionnement des appareils de filtration. « Ces bonnes pratiques sont connues, mais la façon de les appliquer dépend du bon vouloir et de l’expertise du gestionnaire de chaque piscine. L’adoption de normes gouvernementales sur les SPD en piscine obligerait un meilleur suivi et un contrôle plus rigoureux de ces contami-nants, estime le professeur Rodriguez. Pour éviter d’avoir à réinventer la roue, il faudrait s’inspirer de ce qui a été fait dans les pays européens qui ont adopté des normes pour ces produits. »

L’adoption de normes gouvernementales sur les sous-produits de désinfection en piscine obligerait un meilleur suivi et un contrôle plus rigoureux de ces contaminants

Piscines sous la loupeDes chercheurs appellent à la vigilance au sujet des sous-produits de désinfection de l’eau présents dans les piscines intérieurespar Jean Hamann

Au moment de l’échantillonnage, 12 % des piscines étudiées excédaient les normes en vigueur au Royaume-Uni et en Finlande sur les trihalométhanes. Presque toutes les piscines dépassaient la norme allemande.

Ne perdez pas ! | Notre commuNauté à la uNe

lefil.ulaval.ca

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5le fil | le 26 mars 2015 médecine

en bref

Salon des communications 2015 Le domaine des relations publiques, du jour-nalisme, de la publicité ou du marketing vous intéresse ? Le Salon des communications est pour vous ! Il se veut en effet une exception-nelle occasion de réseautage entre les étu-diants et les professionnels en communica-tion. Con férences dynamiques et ateliers constructifs auront lieu lors de cette journée rassemblant journalistes, animateurs télé et radio, concepteurs et rédacteurs publicitaires. L’événement, qui en est à sa 21e année d’exis-tence, est orga nisé par une équipe d’étudiants en communication publique.

Le 21e Salon des communications aura lieu au Musée de la civilisation, le jeudi 2 avril. Pour connaître l’horaire et la liste des confé-renciers : salondescommunications.com

Personnalité du monde alimentaire 2015Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, s’est vu remettre le trophée André-Latour, décerné à la Personnalité du monde alimen-taire de l’année, dans le cadre du congrès annuel du Conseil de la transformation ali-mentaire du Québec, qui se déroulait au Fairmont Tremblant, le samedi 21 mars. Jean-Claude Dufour a toujours été un ardent pro-moteur du développement de l’industrie bio-alimentaire au Québec. Signalons que, de 1979 à 1995, il a siégé sur le Conseil des den-rées alimentaires du Québec, dont le rôle consistait essentiellement à supporter le déve-loppement de cette industrie. Il a également assuré la présidence du comité interministé-riel de révision de la fiscalité agricole au Québec.

Études supérieures : 75 ansAfin de marquer le 75e anniversaire des études supérieures, la Faculté des études supérieures et post doctorales (FESP) organisera, au cours des prochains mois, une série d’événements sur le campus. Dès ce lundi 30 mars se tiendra la soirée Carte blanche à la création, qui réu-nira des étudiants et des stagiaires aux cycles supérieurs désireux de présenter au public leur travail de création. Il s’agira d’une occasion de célébrer, à l’extérieur des laboratoires et des bibliothèques, la recherche-création réalisée par des étudiants en musique, en création litté-raire, en théâtre, en cinéma, en arts visuels, etc.

Pour connaître tous les détails des événements liés au 75e anniversaire : bit.ly/1E03msX ou facebook.com/75eFESP.

Le système de collecte et de distribution du sang est basé sur l’approche du « premier entré, premier sorti ». Le sang le plus longtemps entreposé est attribué en priorité aux patients qui ont besoin d’une transfusion.

Une étude internationale, à laquelle ont participé des chercheurs de la Faculté de médecine, révèle que la transfusion de sang fraîche-ment collecté ne procure pas d’avantages aux patients gra-vement malades. En effet, les taux de mortalité et de dys-fonction des or ganes chez les patients traités aux soins intensifs sont indépendants de la durée d’entreposage du sang transfusé, démontrent les chercheurs dans un article publié dans le New England Journal of Medicine.

Le sang collecté chez les donneurs ne se conserve pas indéfiniment, rappelle Alexis Turgeon, professeur à la Faculté de médecine, chercheur au CHU de Québec et coauteur de l’étude. « On y ajoute des agents de conservation, ce qui permet de l’entreposer jusqu’à 42 jours. Les glo-bules rouges se dégradent tout de même avec le temps et, pour cette raison, de plus en plus de médecins deman-daient du sang frais pour les transfusions destinées

à leurs patients gravement malades. »

Ces demandes vont à l’en-contre des façons de faire des banques de sang qui distri-buent les produits sanguins sur la base du « premier entré, premier sorti », c’est-à-dire que le sang le plus longtemps entreposé est attribué en priorité aux patients qui ont besoin d’une transfusion. « Tout le système de collecte et de distribution du sang est basé sur cette approche, sou-ligne le professeur Turgeon. Avant que le recours au sang frais ne devienne une pra-tique courante et qu’il ne force une révision importante du système de gestion du sang, il fallait déterminer si cette pra-tique apportait véritablement des bénéfices aux patients. »

Pour ce faire, des équipes de 64 centres hospitaliers du Canada et d’Europe ont recruté 2 430 patients, dont environ 200 dans la région de Québec. Ces patients avaient été admis dans une unité de soins intensifs et leur état nécessitait une transfusion sanguine. La moitié d’entre

eux a reçu du sang entreposé depuis 6 jours en moyenne, alors que l’autre moitié a reçu du sang entreposé depuis 22 jours en moyenne. Résultat ? Les chercheurs n’ont décelé aucune diffé-rence entre les deux groupes au chapitre du taux de mor-talité ou de dysfonction des organes dans les 90 jours sui-vant la première transfusion.

« La pratique du recours au sang frais n’est pas fondée pour les patients gravement malades et, à plus forte raison, pour les patients dont l’état de santé est moins grave, sou-tient le professeur Turgeon. Il n’y a donc pas lieu de modi-fier l’approche actuelle des banques de sang. Notre étude a nécessité dix ans de travail, mais ses conclusions arrivent avant que le recours au sang frais ne devienne un standard de soins. Le débat est clos pour l’instant. »

D’autres professeurs de la Faculté de médecine ont col-laboré à cette étude. Il s’agit de François Lauzier et de Vincent Laroche, du CHU de Québec, de François Lellouche, de l’Institut uni-versitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, et de Patrick Archambault et de Danièle Marceau, du CSSS Alphonse-Desjardins.

Que du bon sang !La transfusion de sang frais ne procure pas d’avantages aux patients gravement maladespar Jean Hamann

«La pratique du recours au sang frais n’est pas fondée. Il n’y a donc pas lieu de modifier l’approche actuelle des banques de sang.

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Sur l’attentat terroriste à Tunis

Revendiqué par le groupe armé État islamique, l’at-tentat terroriste au musée du Bardo de Tunis a fait 23 morts et 43 blessés, le 18 mars dernier. En réac-tion, la population tuni-sienne est sortie dans les rues pour une impres-sionnante démonstration d’unité nationale. Rappe-lons que le printemps arabe de 2011 est né dans ce pays. Aujourd’hui, la transition vers la démo cratie semble sur la bonne voie. Selon Francesco Cavatorta, les Tunisiens pourraient ne pas sortir divisés de cette épreuve. « Paradoxalement, l’attentat pourrait renfor-cer la volonté des acteurs de la société civile tuni-sienne de consolider le processus démocratique. »

Sur l’enseignement confessionnel du cours d’éthique et de culture religieuse

La Cour suprême autorise l’école secondaire Loyola, un établissement privé catholique de Montréal, à offrir le cours d’éthique et de culture religieuse à tra-vers le prisme du catholi-cisme. Ce cours, qui fait partie du programme sco-laire au Québec, devait pourtant être offert d’un point de vue neutre et objectif, selon le ministère de l’Éducation. Luc Bégin s’inquiète de ce jugement qui pourrait conduire à un repli sur soi de certaines communautés. D’autres écoles de diverses confes-sions « pourraient se retirer de ce type de programme en prétendant offrir quelque chose d’équivalent qui ne le sera pas, ni dans ses inten-tions ni dans ses réalisa-tions concrètes. »

Sur le jeu MonopolyAprès 80 ans d’existence, le jeu Monopoly est tou-jours aussi populaire, avec 275 millions d’exemplaires vendus à travers 114 pays. « Toute marque vit à un certain moment une crise de maturité où il y a beau-coup de compétition. Pour survivre, elle doit alors se développer, se réinventer. Avec ses différentes ver-sions, Monopoly a relevé aisément ce défi. »

ils ont dit...

Francesco Cavatorta, Département de science politique

La Presse, 20 mars

Luc Bégin, Faculté de philosophie

Le Devoir, 20 mars

Frank Pons, Département de marketing

Le Soleil, 19 mars

service social

La plupart des parents qui se séparent arrivent à s’entendre sur la garde de leur enfant ou les droits d’accès. Mais il arrive parfois que la garde soit contes-tée et que la situation s’avère si conflic-tuelle que l’ex-couple doit aller devant un juge pour qu’il tranche la question. Dans la décision qui sera rendue, le juge, tout comme les experts impliqués dans le dossier, s’appuiera sur le prin-cipe du meilleur intérêt de l’enfant. Dans sa thèse de doctorat en service social, Élisabeth Godbout a analysé la façon dont les juges et les experts se représentent ce principe. Elle a inter-viewé 11 juges de la Cour supérieure du Québec et 16 experts (9 travailleurs sociaux et 7 psychologues) et leur a demandé de donner une définition spontanée du meilleur intérêt de l’en-fant. Deux grands thèmes sont ressortis de ces entrevues : la continuité dans la vie de l’enfant et sa protection.

« Cette continuité pouvait prendre deux sens, explique Élisabeth Godbout. D’une part, il y avait celle reliée au maintien du lien avec les deux parents et, d’autre part, la continuité allant dans le sens du statu quo, soit du main-tien de l’enfant dans son milieu d’ori-gine, afin de perturber le moins pos-sible sa routine. » Comme la question du meilleur intérêt de l’enfant est déli-cate, on ne peut pas trancher la chose au couteau, ajoute Élisabeth Godbout. Par exemple, dans le cas de la garde

d’un bébé ou de très jeunes enfants, la garde partagée représente-t-elle la meilleure solution ? Ne vaudrait-il pas mieux parfois privilégier la présence de la mère, puis élargir progressivement la garde au père, toujours dans cette idée du meilleur intérêt de l’enfant ? Ces aspects constituaient un dilemme pour les répondants. La majorité d’entre eux privilégiaient toutefois des « accès fré-quents et croissants » à l’autre parent, toujours dans le cas de très jeunes enfants.

Autre principe cher aux répondants : la protection de l’enfant. Ce principe suppose qu’il faille le protéger de cer-tains risques reliés à une santé physique ou mentale déficiente chez certains parents. Il faut aussi considérer ici les cas de violence conjugale. Or, si quel-ques participants à l’étude disaient que la violence et les capacités parentales ne devaient pas être dissociées, plu-sieurs considéraient qu’un conjoint violent avec son ou sa partenaire n’était pas nécessairement un mauvais parent. Ils étaient aussi nombreux à dire que le conflit et le manque de communi-cation n’étaient pas des raisons suffi-santes pour éviter une garde partagée.

Au fil des entrevues, Élisabeth Godbout a découvert qu’il n’existait pas de définition unanime du meilleur inté-rêt de l’enfant chez les juges et les experts. « Il existe une grande part de subjectivité dans ce principe et bien des

valeurs personnelles entrent en jeu, dit-elle. Bien sûr, les juges se basent sur des critères comme le besoin de stabilité de l’enfant, le degré de stabilité parentale et la santé physique ou psychologique des parents. Mais l’évaluation se fait selon la particularité du cas. »

Enfin, Élisabeth Godbout a noté une différence dans les prises de position, selon que le répondant était juge ou expert (travailleur social ou psycholo-gue). Ainsi, les experts voyaient davan-tage la stabilité en termes de préserva-tion des liens parent-enfant, alors que les juges avaient plutôt tendance à favo-riser la stabilité de la routine et de l’envi-ronnement, en somme, le statu quo.

11 juges de la Cour supérieure du Québec et 16 experts (9 travailleurs sociaux et 7 psychologues) ont été interviewés pour les fins de l’étude

Sous bonne gardeLa continuité du lien de l’enfant avec ses deux parents est la voie privilégiée des juges et des experts en cas de séparation conflictuelle, selon une étude en service social par Renée Larochelle

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Q3 technologies

Sous bonne garde L’annonce de l’acquisition de six quoti-diens régionaux du groupe Gesca par le Groupe Capitales Médias a pris tout le monde par surprise, y compris les 200 journalistes concernés. L’avocat Martin Cauchon, un ancien ministre fédéral libéral, proche de la famille Desmarais qui contrôle Power Cor-poration, dirige ce nouveau joueur du monde des médias. L’analyse de Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d’études sur les médias, sur cette transaction.

Q Plusieurs analystes s’interrogent sur la transaction entre Gesca et le Groupe Capitales Médias. Qu’en pensez-vous ?

R Martin Cauchon dit qu’il est le seul actionnaire du Groupe, mais on ignore d’où vient son financement ainsi que le prix payé pour acquérir les journaux. Pourtant, ces informations sont néces-saires pour le débat public. Le CRTC les exige lors de l’achat d’une station de radio ou de télévision, et je pense qu’on gagnerait à imiter ce modèle dans la presse écrite. C’est d’autant plus vrai que, dans ce cas-ci, on sait qu’il faudra investir pour maintenir les journaux en région, à moins, bien sûr, que la stratégie soit plu-tôt de restreindre les dépenses en dimi-nuant la taille des salles de nouvelles. On aimerait bien savoir si Martin Cauchon dispose des moyens nécessaires pour assurer la relance et la transformation des quotidiens, notamment en les ren-dant accessibles, pour les lecteurs, sur les tablettes électroniques et les téléphones intelligents. Bien sûr, un modèle de plate-forme moins coûteux, comme celui qu’a développé Le Devoir, est sans doute plus réaliste pour ces journaux que celui de La Presse, qui ressemble à une Cadillac. Mais même ce modèle moins coûteux doit être financé et le financement d’un tel projet sans partenaire apparaît diffi-cile. En effet, même si les journaux sont rentables globalement, leur marge béné-ficiaire n’est sans doute pas très impor-tante, et certains perdent peut-être de l’argent.

sur le nouveau groupe de presse Capitales Médias

Q Faut-il s’inquiéter d’une influence possible du propriétaire, très proche du monde politique, sur les salles de rédaction ?

R Je ne pense pas. Il n’y a pas plus de risques d’influence dans ce groupe de journaux que dans le cas de La Presse. Il faut faire la distinction entre la section éditoriale, en étroite communion avec le propriétaire, et le reste d’un journal, en particulier la couverture des grandes cri-ses. Les propriétaires de médias com-prennent aujourd’hui que leurs services et leurs produits constituent des mar-ques, en qui la population peut placer ou non sa confiance. Or, l’indépendance fait partie des composantes d’une marque bien perçue par la population. En d’autres mots, le fait que les journaux soient des marques préserve en bonne partie des détournements de l’informa-tion à des fins partisanes. Dans un mar-ché très concurrentiel, la crédibilité de ces médias d’information est un élément fort important. Toute entreprise de presse doit donc soigner sa neutralité. À titre d’exemple, le Journal de Montréal offre désormais un vaste éventail d’opi-nions avec des chroniqueurs d’horizons très différents.

Q Quelle place occupe l’information régionale dans le marché de l’informa-tion d’autres pays comparables au Québec ?

R Le premier intérêt des citoyens pour l’information, c’est de chercher à savoir ce qui se passe près d’eux. L’information régionale occupe donc une place impor-tante dans presque tous les marchés. Cependant, le lectorat vieillit, car les journaux n’ont pas encore trouvé la bonne façon d’attirer une clientèle plus jeune. Les modèles traditionnels d’infor-mation sont donc appelés à être revus, y compris ceux qui touchent l’information régionale. Les annonceurs publicitaires ont tendance à se détourner des médias traditionnels au profit de Google ou de Facebook. Ces sites leur permettent de mieux cibler les publics qu’ils veulent atteindre, à moindres frais. La Presse a développé un nouveau modèle avec une plateforme fermée, et près de 60 % de ses revenus viennent désormais d’annon-ceurs présents sur la version électroni-que. Ces recettes sont-elles à la hauteur des dépenses ? Rien ne le dit encore pour l’instant. Aux États-Unis, certains jour-naux, comme le New York Times, ont choisi de faire payer l’accès à la plate-forme mobile. Ce journal a développé des sous-produits, comme une section « art de vivre » pour les tablettes, dont l’accès est distinct de celui du quotidien. Tout cela est très nouveau et fonctionne, pour l’instant, par essais et erreurs.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Daniel Giroux

Terence Tyr, un étudiant français de la Faculté des sciences de l’administration, a découvert « une grande fourmilière » à son arrivée sur le campus en 2013. Mais qui dit fourmilière dit parfois difficultés de communica-tion. « Les moyens de com-munication à l’Université sont efficaces. C’est lorsque nous voulons échanger entre nous, les 50 000 étudiants, que ça se complique. Comme tout le monde, j’avais recours aux différentes pages et dif-férents groupes Facebook qui se rapportent à l’Univer-sité Laval; il en existe plus d’une centaine ! »

Son idée : créer une applica-tion de messagerie instanta-née. L’an dernier, il a con-vaincu son frère Théo, un adepte des nouvelles techno-logies, de participer au Startup Weekend Québec, qui vise à former une équipe qui développera un produit en 54 heures. Celui-ci est venu spécialement de France pour participer à cette compéti-tion, qui se tenait au pavillon Alphonse-Desjardins. Avec l’aide de deux autres étu-diants et de trois profession-nels du numérique, ils ont développé un prototype d’ap-plication. Cette aventure leur a permis de tester leur idée auprès d’utilisateurs poten-tiels, mais, surtout, de re -cueillir les conseils de profes-sionnels quant à leur plan d’affaires. Après l’événement, les frères ont recréé l’applica-tion de A à Z, puis ils ont fondé leur compagnie, Urbz.

Très simple d’utilisation, l’application permet de com-muniquer avec un grand nombre de personnes situées à proximité. En un coup d’œil, l’utilisateur voit tous les mes-sages diffusés par des gens qui se trouvent dans un rayon de 1, 2, 5 ou 10 kilomètres. Un bouton lui permet d’afficher les annonces les plus récentes. À son tour, il peut envoyer un message, que ce soit pour vendre un objet, trouver un partenaire de sport, deman-der de l’aide pour un déména-gement ou tout simplement poser une question.

Depuis son lancement il y a quelques semaines, l’appli-cation a été téléchargée plus de 1 000 fois, principalement

par des étudiants du campus. « On ne peut que se réjouir de ce succès relatif ! Ce qui me surprend, au-delà du chiffre, c’est l’enthousiasme avec lequel les étudiants accueil lent le projet. Ils com-prennent tout de suite l’inté-rêt de l’application et son potentiel », dit le jeune entre-preneur, nommé « prodige de proximité » par le maga-zine Inspiro.

Maintenant que l’appli-cation est bien implantée sur le campus, il veut la faire connaître aux citoyens de la ville de Québec, puis à l’ensemble de la province.

Plusieurs nouvelles fonc-tionnalités sont à prévoir. Il souhaite, entre autres, ajou-ter à l’application un sys-tème d’alertes météorologi-ques. Il veut aussi dévelop-per des partenariats avec des commerçants, qui pour-raient diffuser des bons de réduction aux utilisateurs qui se trouvent à proximité. « Il y a de nombreuses possi-bilités à explorer pour que l’application apporte un service toujours plus grand aux utilisateurs », conclut-il, enthousiaste.

Urbz est disponible gra-tuitement sur Google Play pour les appareils Android ( u r b z . c o / a n d r o i d ) e t sur Apple Store pour iOS (urbz.co/ios).

Pour en savoir plus, on peut consulter le site Web de la compagnie à l’adresse urbz.co, ou la page Facebook urbzapp.

L’application mobile Urbz vient faciliter la communication sur le campus en permettant d’échanger des messages avec les utilisateurs situés à proximitépar Matthieu Dessureault

Frigo à vendre !

L’application Urbz permet de recevoir et d’envoyer des messages aux autres utilisateurs qui se trouvent dans un rayon de 1, 2, 5 ou 10 kilomètres.

Depuis son lancement il y a quelques semaines, l’application a été téléchargée plus de 1 000 fois, principalement par des étudiants du campus

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En cette ère du numérique, nos vies semblent envahies par Internet et les réseaux sociaux. Les experts, eux, évo-quent le potentiel, aussi impression-nant qu’inquiétant, que recèlent les mégadonnées collectées dans le cyber-espace. Ces phénomènes soulèvent une question fondamentale : la notion de vie privée existe-t-elle sur Internet ?

Voilà la toile de fond sur laquelle se déroulera la prochaine conférence de la Chaire publique de l’ÆLIÉS, le lundi 30 mars. Quatre conférenciers débat-tront le thème « Cyberespace et vie privée ». L’un d’eux sera Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École

La Chaire publique de l’ÆLIÉS présentera deux conférences les 30 mars et 15 avrilpar Yvon Larose

Vie privée, cyberespace et spiritualité

de service social et chercheur spécialisé en cybersécurité.

D’entrée de jeu, celui-ci indique que les nouvelles pratiques sur Internet soulèvent davantage de questions sur la vie privée que jamais auparavant. « Cela dit, les internautes y pensent de moins en moins, explique-t-il. Cette question a déjà été entendue par l’im-mense majorité d’entre eux. Les gens se disent qu’une atteinte à leur vie pri-vée n’est pas vraiment grave s’ils n’ont rien à se reprocher. Par ailleurs, il serait faux de dire qu’il n’y a plus de vie pri-vée sur le Web et qu’il est trop tard pour réagir. »

Le professeur Leman-Langlois insiste sur la collecte de données per-sonnelles par des entités gouverne-mentales et industrielles. « Le plus sur-prenant est le chemin parcouru par les informations personnelles collectées. Elles sont analysées par ordinateur et croisées avec différentes banques de données. »

Il est sans doute déjà arrivé au lec-teur de se faire demander son code postal par la caissière d’un commerce. Son réfl exe a probablement été de se dire qu’il n’y pas de problème à le don-ner, que ce n’est pas une adresse et que c’est insuffi sant pour dire qui l’on est vraiment. Or, ces codes seront mis en re lation avec toutes sortes de banques de données. « Les croisements vont générer du nouveau contenu qui n’existait pas auparavant, souligne Stéphane Leman-Langlois. Par

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En cette ère du numérique, nos vies semblent envahies par Internet et les réseaux sociaux. Les experts, eux, évo-quent le potentiel, aussi impression-nant qu’inquiétant, que recèlent les mégadonnées collectées dans le cyber-espace. Ces phénomènes soulèvent une question fondamentale : la notion de vie privée existe-t-elle sur Internet ?

Voilà la toile de fond sur laquelle se déroulera la prochaine conférence de la Chaire publique de l’ÆLIÉS, le lundi déroulera la prochaine conférence de la Chaire publique de l’ÆLIÉS, le lundi déroulera la prochaine conférence de la

30 mars. Quatre conférenciers débat-tront le thème « Cyberespace et vie privée ». L’un d’eux sera Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École privée ». L’un d’eux sera Stéphane Leman-Langlois, professeur à l’École privée ». L’un d’eux sera Stéphane

La Chaire publique de l’ÆLIÉS présentera deux conférences les 30 mars et 15 avrilpar Yvon Larose

Vie privée, cyberespace et spiritualité

1. Le Web 3.0 préfi gure un avenir différent où les objets les plus courants seront connectés à Internet. Ils pourront dès lors fournir des informations personnelles sur le citoyen. 2. Internet a pris une place considérable dans nos vies, que ce soit dans notre milieu de travail ou à la maison. 3. Instagram, Facebook, Twitter… Les gens se disent qu’une atteinte à leur vie privée sur les réseaux sociaux n’est pas vraiment grave s’ils n’ont rien à se reprocher. 4. « Le plus surprenant est le chemin parcouru par les informations personnelles collectées. Elles sont analysées par ordinateur et croisées avec différentes banques de données », estime le professeur Leman-Langlois.

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Vie privée, cyberespace et spiritualitéexemple, quel type de consommateur vous êtes, quels sont vos déplace-ments géographiques habituels, et ainsi de suite. »

Tout cela préfi gure un avenir diffé-rent. « Nous nous dirigeons vers le Web 3.0, ou Web des objets, soutient-il. Les objets les plus courants seront connectés à Internet. Bien des sys tèmes d’alarme le sont déjà. Tout pourra être connecté au Web et fournir certaines informations personnelles. »

Le lundi 15 avril, une autre con-férence de la Chaire publique de l’ÆLIÉS aura lieu à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins sur le thème « Spiritualités et sectes contemporaines ». Quatre conférenciers échangeront sur les mouvements spirituels et les sectes reli gieuses en dehors des grandes reli-gions. Alain Bouchard, chargé de cours à la Faculté de théologie et de sciences religieuses et spécialiste des nouvelles formes de religion, sera présent.

« Au Québec, dit-il, des sectes comme l’Église de scientologie, Eckankar ou le Mouvement raëlien attirent très peu d’individus. Même en incluant les Témoins de Jéhovah, ces sectes re groupent environ un demi d’un pour cent de la population. Ces personnes vont être attirées par des réponses plus claires et plus rigides à leurs questionnements exis-tentiels. Celles-ci sont généralement mal à l’aise de vivre dans une société où tout est ramené à l’individu, où il n’y a plus de balises claires. »

Parfois, dans des cas exceptionnels, les choses tournent mal. Au Québec, les dérapages dans le domaine sec-taire ont eu pour nom Moïse Thériault ainsi que l’Ordre du temple solaire. À l’étranger, on peut penser à la secte japonaise Aum Vérité suprême. Il y a 20 ans, certains de ses membres per-pétraient une attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

Selon Alain Bouchard, la majorité de la population québécoise, soit de 70 % à 80 % des citoyens, n’éprouve qu’un intérêt minimal pour le phénomène religieux. « Cet intérêt a ceci de particu-lier : il se vit en dehors des grandes reli-gions, souligne-t-il. Les gens vivent leur spiritualité dans des modes. Actuel lement, il y a un engouement pour la méditation pleine conscience. On voit de grands rassemblements pour la pratique du yoga. Pour plu-sieurs des adeptes, ces activités vont au-delà de la détente physiologique. » Le spécialiste rappelle qu’à la fi n des années 1980 la mode était au Nouvel Âge. Les experts disaient voir là l’émergence de nouvelles formes de religion. On employait des cristaux, on faisait allusion aux anges.

Les deux conférences se tiendront à l’amphithéâtre Hydro-Québec du pavillon Alphonse-Desjardins à compter de 19 h. Elles sont gra-tuites et ouvertes à tous. Pour infor mation : aelies.ulaval.ca/chaire-publique

5. La mode était au Nouvel Âge à la fi n des années 1980. Les experts disaient voir là l’émergence de nouvelles formes de religion. 6. Aujourd’hui au Québec, chez certains, l’intérêt minimal pour le phénomène religieux va s’exprimer notamment dans des séances de yoga. 7. L’Église de scientologie est bien implantée au Québec. Les sectes, globalement, n’attirent que moins de un pour cent de la population. 8. Le Mouvement raëlien s’est étendu de par le monde, jusqu’en Afrique. Aujourd’hui, on ne compterait plus qu’une centaine d’adeptes de cette secte au Québec. photo Jean-Baptiste Dodane

Les nouvelles pratiques sur Internet soulèvent davantage de questions sur la vie privée que jamais auparavant

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24 heures de chimie Le Département de chimie de la Faculté des sciences et de génie présente, pour une quatrième année, l’événement 24 heures de la chimie. Cette activité, qui se déroule le 26 mars, vise notamment à faire découvrir à un jeune public les aspects inusités et amusants de cette science. Plus de 120 élèves du primaire et du secondaire y participeront. Au programme : réalisation d’expériences hautes en couleur dans un véritable laboratoire de chimie, initia-tion aux méthodes utilisées pour résoudre des crimes et conférences sur la chimie du vin et sur la chimie de l’environnement. À l’heure du lunch, les participants auront droit à un punch fumant et à de la crème glacée à l’azote liquide ! photo Michel Pézolet

www.chm.ulaval.ca/activite24h/

À la découverte de la salamandre cendréeVous voulez faire la connaissance d’un des vertébrés les plus abondants, mais les plus discrets des forêts du sud du Québec ? La Société Provancher d’histoire naturelle du Canada vous invite à la conférence de Jean-David Moore, chercheur au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, qui vous fera découvrir la salamandre cen-drée. Le chercheur présentera les secrets de cette espèce méconnue et les caractéristiques physiques et physiologiques qui la rendent sensible aux modifications de son habitat.

Mercredi 1er avril à 19 h 30 au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. L’entrée est gratuite. La Société Provancher, qui a pour mission la conservation et l’éducation, repose prin cipalement sur le bénévolat.

Comment se porte la démocratie ?Le colloque sur le thème « La démocratie qué-bécoise et canadienne : un bilan de santé ? », organisé par la Chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires, rassemblera des experts universitaires, des élus et des praticiens autour de trois théma-tiques : la participation citoyenne et la repré-sentation, le rôle des élus et le fonctionne-ment des institutions parlementaires ainsi que les partis politiques et les institutions électo-rales. Les conférenciers discuteront d’un cer-tain nombre de propositions de réforme institutionnelle.

Les 8 et 9 avril, au Salon rouge de l’Assem-blée nationale du Québec. L’inscription est gratuite, mais obligatoire. Réservez votre place à [email protected]. Pour consulter la programmation : democratie.chaire.ulaval.ca

Les personnes atteintes de cancer sont plus susceptibles de contracter une infection si elles souffrent d’insomnie. Voilà ce que démontre une équipe de l’École de psycho-logie et du Centre de re -cherche du CHU de Québec dans un récent numéro de la revue Health Psychology. L’in somnie pourrait donc accroître les risques de com-plications chez ces personnes dont la santé est déjà mise à rude épreuve par la maladie.

Sophie Ruel, Josée Savard et Hans Ivers ont examiné le lien entre l’insomnie et le système immunitaire grâce au concours de 962 per-sonnes qui s’apprêtaient à re cevoir des traitements pour un cancer sans méta-stase. Les chercheurs ont ciblé ce groupe de personnes pour deux raisons. « L’in-somnie compte parmi les problèmes les plus fréquents rapportés par les personnes atteintes de cancer, signale Josée Savard. Dans une étude antérieure, nous avons montré que 59 % de ces patients ont des symptômes d ’ in somnie pendant la période péri opératoire. De plus, les personnes atteintes de cancer qui reçoivent de la

chimiothérapie ont déjà un fonctionnement immuni-taire altéré. Un effet immu-nosuppresseur additionnel associé à l’insomnie pourrait augmenter davantage le risque de complications. »

À six reprises sur une pé -riode de 18 mois, les sujets qui ont participé à l’étude devaient remplir un ques-tionnaire sur la qualité de leur sommeil et informer les chercheurs des infections de toute nature qu’ils avaient contractées depuis leur en -trevue précédente. Il pouvait s’agir d’un rhume, d’une grippe, d’une infection uri-naire, d’une gastroentérite ou même d’une poussée d’her pès. L’idée était de me surer l’incidence des in -fections qui avaient déjoué les défenses naturelles de l’organisme.

Les données recueillies par les chercheurs indiquent que 80 % des sujets ont eu au moins une infection pendant la durée de l’étude. Le risque d’infection était, en moyenne, 31 % plus élevé chez les parti-cipants qui présentaient un trouble d’insomnie que chez les bons dormeurs. Ces ana-lyses tiennent compte des autres variables qui peuvent

influencer le taux d’infection, par exemple le type de can-cer, les habitudes de vie en lien avec la santé, l’âge et le métier.

« Chez les personnes trai-tées pour un cancer, l’in-somnie est associée à un r isque d’ infection plus élevé », résume la profes-seure Savard. Cette conclu-sion suggère qu’on pourrait réduire les risques d’infec-tion chez les personnes trai-tées pour un cancer en ai -dant celles qui font de l’in-somnie à retrouver un bon sommeil. Le traitement cognitivo-comportemental contre l’insomnie mis au point à l’École de psycholo-gie a déjà fait ses preuves dans la population en géné-ral et auprès des personnes atteintes de cancer. Par contre, aucune étude n’a encore testé l’effet de cette intervention sur le risque d’infection.

L’équipe de Josée Savard mène maintenant une re -cherche financée par les IRSC afin de vérifier le rôle de l’insomnie dans l’inci-dence d’infections durant et après la chimiothérapie pour un cancer du sein ou de l’ovaire. « L’étude vise aussi à éclaircir les mécanismes neuro-endocriniens et im -munitaires par lesquels l’in-somnie augmenterait le risque d’infection », précise la chercheuse.

Cette étude suggère qu’on pourrait réduire les risques d’infection chez les personnes traitées pour un cancer en aidant celles qui font de l’insomnie à retrouver un bon sommeil

Sur l’importance d’un sommeil réparateurL’insomnie accroît les risques d’infection chez les personnes atteintes de cancerpar Jean Hamann

Dans un groupe de patients atteints de cancer, le risque d’infection est 31 % plus élevé chez les personnes qui présentent un trouble d’insomnie que chez les bons dormeurs.

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en bref

Toute une trompetteLa Faculté de musique recevra en concert le trompettiste d’origine roumaine Sergiu Carstea. Au programme du récital, des œuvres pour trompette et piano des compositeurs Georges Enesco, Eric Ewazen, Gabriel Almasi et Dan Dediu. L’artiste sera accompagné au piano par Olivier Hébert-Bouchard. Sergiu Carstea a étudié la musique en ex-URSS et au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Trompette solo de l’orchestre de l’Opéra national de Roumanie à Timisoara, il a été soliste invité de divers orchestres euro-péens et s’est produit en récital à plusieurs reprises.

Vendredi 27 mars à 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault. Entrée libre.

Enfantillages de parentsSeize histoires qui abordent avec humour et dérision la notion de parentalité, c’est ce que vous propose la troupe de théâtre Les Treize avec Enfantillages de François Archambault. Chaque tableau est prétexte à des observa-tions sur le désir d’être un bon parent, malgré ses failles et ses peurs. On verra ainsi une femme confier à son amant sa vision d’une famille idéale et une mère s’inspirer des per-sonnages de Star Wars pour élever son fils. En somme, on assistera à des « enfantillages » provenant de parents à la recherche d’eux-mêmes. Mise en scène de Léonie Grenon.

Du 26 au 29 mars, à 20 h, au Théâtre de poche du pavillon Maurice-Pollack. Les billets sont en prévente au coût de 14 $. Ils seront vendus 16 $ à la porte, les soirs de représentation. Le tarif est réduit de 2$ pour les membres actifs de la troupe, en prévente comme à la porte. Pour infor-mation : 418 656-2131 poste 8014 ou [email protected]

Mars de la maîtriseSi vous souhaitez en connaître davantage sur la relève artistique de Québec, venez admirer les travaux de recherche des étudiants à la maîtrise en arts visuels, à l’occasion du Mars de la maîtrise. Des étudiants seront sur place afin de vous guider et de vous entretenir de leurs réalisations.

Jeudi 26 mars, de 17 h à 21 h, vendredi 27 mars, de 12 h à 21 h, samedi 28 mars et dimanche 29 mars, de 12 h à 17 h, aux ateliers du Roulement à billes, 334, rue Sainte-Hélène.

Sur l’importance d’un sommeil réparateur

L’action se déroule dans les années 1980, à l’époque de la coupe Longueuil pour les hommes et des robes fluo à épaulettes pour les femmes. Robbie Hart gagne sa vie en chantant avec son groupe de musiciens dans des récep-tions de mariage. Il fait un jour la rencontre de Julia Sullivan, serveuse dans ce milieu. Devenus bons amis, les deux se promettent de travailler au mariage de l’au-tre, chacun devant convoler en justes noces prochaine-ment. Mais les choses se compliquent quand Robbie tombe follement amoureux de Julia et tente par tous les moyens de la convaincre que l’homme de sa vie, c’est lui, et non l’homme riche et ambitieux qu’elle s’apprête à épouser.

En résumé, tel est le conte de fées moderne (l’histoire se termine bien) que nous pro-posent les Productions du Sixième Art, en collabora-tion avec la Faculté de musi-que, un mariage que l’on pourrait qualifier d’heureux. Créée en 2006 à Broadway, la comédie musicale The Wedding Singer (Le chanteur de noces), est une adaptation du film du même nom, sorti en 1998 et mettant en vedette Drew Barrymore et Adam Sandler. Québec n’est pas Broadway, mais i l n’en demeure pas moins que la scène du Théâtre de la cité universitaire brillera de tous ses feux pour accueillir la fougue et le talent d’une vingtaine de chanteurs, comédiens et danseurs, dont

la moitié provient de l’Uni-versité Laval. La direction artistique, musicale et vocale du spectacle, de même que la traduction du livret et des chansons de la comédie musicale, sont l’œuvre de deux étudiants à la maîtrise en musicologie, Andréa Doyle Simard et Gabriel Naud. La mise en scène est de Julie Lespérance.

« C’est tout un défi que de traduire des comédies musi-cales en français, en gardant le sens de la chanson et le côté très rythmé de la ver-sion anglophone », explique Andréa Doyle Simard, qui joue aussi le rôle de Linda, la « méchante » fiancée de Robbie, qui l’abandonnera sans l’ombre d’un scrupule le matin de leur mariage. Pour sa part, Gabriel Naud in -carne le personnage de Sammy, le meilleur ami de Robbie. « Sammy, c’est un peu l’anti-héros, le gars qui veut paraître cool et indé-pendant, mais qui ne l’est pas tant que ça, en réalité », sou-ligne Gabriel Naud, guita-riste de formation et égale-ment responsable de l’enre-gistrement de la bande sonore, entièrement effectué au Laboratoire audionumé-rique de recherche et de création (LARC) du pavillon Louis-Jacques-Casault. Une dizaine de musiciens ont participé à ce projet.

Autour de neuf person-nages principaux et secon-daires gravitent la « compa-gnie », formée de chanteurs, chanteuses, danseurs et dan-seuses, tous choisis à la suite

d’auditions. Les répétitions ont débuté en août, à raison de 12 heures par semaine. « Après sept mois de travail, je pense qu’on peut dire que le spectacle est fin prêt. Tout le monde a tellement tra-vaillé ! », déclare fièrement Marie-Noël Grenon, direc-trice de production aux Productions du Sixième Art, une entreprise qui souhaite promouvoir le talent de jeunes créateurs partageant une passion pour les arts de la scène, plus particuliè-rement pour la comédie musicale. « C’est une soirée que les gens apprécieront sûrement, ajoute-t-elle. C’est te l lement rafra î -chissant comme spectacle ! Les chorégraphies sont magnifiques. »

Le mot de la fin appartient à Andréa Doyle Simard. « À

quelques jours de la première, le résultat est impression-nant, surtout quand on sait que nous disposons de peu de moyens pour la produc-tion, note la jeune femme. On a fait de belles décou-vertes : par exemple, Olivier Grégoire, qui interprète Robbie, un rôle exigeant vocalement, n’avait jamais chanté, sauf sous la douche, avant de se présenter aux auditions ! Et le spectacle comporte d’autres belles sur-prises du même genre… »

Les 26, 27 et 28 mars, à 20 h, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Les billets sont en prévente au coût de 20 $. Ils seront vendus 25 $ à la porte. Pour plus d’information : [email protected]

Un mariage heureux

Les Productions du Sixième Art, en collaboration avec la Faculté de musique, présentent Le chanteur de noces, une comédie musicale endiablée par Renée Larochelle

La scène du Théâtre de la cité universitaire brillera de tous ses feux pour accueillir la fougue et le talent d’une vingtaine de chanteurs, comédiens et danseurs, dont la moitié provient de l’Université Laval. photos Marc Robitaille

Créée en 2006 à Broadway, la comédie musicale The Wedding Singer (Le chanteur de noces), est une adaptation du film du même nom, sorti en 1998

Robbie Hart gagne sa vie en chantant avec ses musiciens dans des réceptions de mariage.

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Émissions de GES lors d’un événementSaviez-vous que la tenue d’un événement entraîne parfois une empreinte écologique élevée ? Selon certains experts, les partici-pants y produisent cinq fois plus de déchets que dans leur contexte de vie habituel et l’équivalent des émissions mensuelles de gaz à effet de serre (GES) d’une voiture. Le guide des événements écoresponsables de l’Univer-sité Laval est un outil qui aide les organisa-teurs à réduire cette empreinte écologique. L’une des mesures suggérées est la compensa-tion des GES associés aux déplacements des participants et des organisateurs. Pour facili-ter le calcul des émissions de GES, l’Univer-sité a développée une méthode simplifi ée.

Visitez ulaval.ca/jecompense.

actualités ULen bref

Ensemble, faisons la diff érence, un don à la fois !Presque rendue à la mi-parcours, la campagne Communauté universitaire 2015 bat son plein. Elle poursuit toujours son objectif de recueillir 2 050 000 $. La Fondation de l’Université Laval remercie ses bénévoles pour leur contribution. L’équipe de télémarketing de La Fondation, for-mée presque exclusivement d’étudiants, pren-dra le relais pour solliciter ceux et celles qui n’ont pas répondu à l’appel. Les dons amassés grâce à cette campagne sont versés à 100 % dans l’un ou l’autre des quelque 650 fonds qui permettent de combler des besoins récurrents importants comme l’offre de bourses, l’orga-nisation d’activités d’enseignement et de re cherche, l’achat d’équipement spécialisé, de livres et de périodiques. La campagne se terminera le 19 mai prochain.

D’ici là, nous vous invitons à contribuer en ligne à ful.ulaval.ca ou par téléphone au 418 656-3292.

Plusieurs associations étu-diantes de l’Université Laval ont voté des grèves dont la durée varie d’une journée à deux semaines, et d’autres se prononceront au cours des prochains jours.

Notez que l’Université Laval demeure ouverte et continue ses activités.

Voici quelques réponses aux questions les plus fréquem-ment posées :

Q. MON ASSOCIATION ÉTUDIANTE A-T-ELLE VOTÉ LA GRÈVE ?

R. Pour le savoir, nous vous invitons à communiquer avec votre association étudiante.

Q. LES COURS AURONT-ILS LIEU PENDANT LA PÉRIODE DE GRÈVE ?

R. Les membres du personnel enseignant doivent faire tous les efforts raisonnables pour donner leur cours, leur examen ou toute autre activité pédago gique, en se présentant à l’heure et à l’endroit prévus. Les enseignants doivent évaluer la situa-tion afi n de déterminer s’ils peuvent tenir leur activité dans des conditions accep-tables pour eux et leurs étudiants.

Q. QU’ARRIVERA-T-IL SI L’ACTIVITÉ N’A PU ÊTRE MAINTENUE ? R. Il sera de la responsabilité des enseignants de reprendre leur cours, leur examen ou toute autre activité pédagogique, avec la col-laboration des étudiants, afi n que le plan de cours soit respecté.

Q. QUI EST RESPONSABLE D’ASSURER LA SÉCURITÉ DES MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ UNIVERSITAIRE ? R. Le Service de sécurité et de pré vention de l’Université Laval assure la sécurité des membres de la communauté universitaire.

Pour suivre les développements à ce sujet : ulaval.ca

Infos sur les grèves étudiantes

Louis Bélanger, professeur au Département des sciences du bois et de la forêt, a reçu le prix Enseignement, catégorie pro-fesseur, et Suzie Larrivée, responsable de travaux pratiques et de recherche au Département des sciences géomatiques, a reçu le prix Ensei gnement, catégorie chargé de cours et autre personnel enseignant, le 19 mars, à l’occasion de la cérémonie annuelle de remise des bourses et des prix de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique (FFGG). Ce prix vise à reconnaître publiquement l’excellence du personnel enseignant de la Faculté. Cette cérémonie était aussi l’occa-sion de récompenser l’excellence et le dynamisme des étu-diants et de remercier les nombreux partenaires de la Faculté. Les nouveaux boursiers des grands organismes subvention-naires fédéraux et provinciaux et les récipiendaires de prix et de bourses d’autres organismes y ont donc été mis en valeur.

Au total, ce sont 74 étudiants qui sont repartis avec plus de 386 000 $ en bourses et en prix durant la soirée. Le doyen de la Faculté de foresterie, de géographie et de géomatique, Robert Beauregard, et plusieurs partenaires présents en ont aussi pro-fi té pour souligner le bel avenir qui attend les étudiants de la Faculté, alors que les besoins sont croissants et que de nom-breux ingénieurs forestiers et arpenteurs-géomètres sont sur le point de prendre leur retraite. « L’engagement de nouveaux professeurs, le renouvellement des programmes d’études, la création de chaires de recherche, l’agrandissement de la forêt Montmorency et les liens étroits tissés avec nos multiples par-tenaires sont des atouts immenses dans le contexte actuel. La cérémonie est une magnifi que occasion de célébrer la réussite de nos étudiants et de nos enseignants et de remercier nos donateurs. Félicitations et merci à tous », a conclu le doyen.

FFGG : bourses et prix Enseignement

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Quels symboles vous rendent le plus fier d’être Canadien ? C’est la question qui a été posée à 3 000 Canadiens de toutes les pro-vinces, lors d’un sondage en ligne réalisé l’an dernier par la firme Vox Pop Labs. Les données de cette vaste enquête ont été utilisées par une équipe d’étudiants de science politique, qui a examiné sous toutes ses coutures le tissu symbo-lique du pays. Les répondants pou-vaient faire leur choix parmi de nombreux symboles rattachés à l’identité canadienne, dont la reine Elizabeth II, le castor, l’Ô Canada, la feuille d’érable, le drapeau cana-dien et le marathonien unijambiste Terry Fox qui a amassé des millions de dollars pour la recherche sur le cancer en 1980.

Résultat : les symboles de fierté faisant le plus consensus chez les répondants à cette vaste enquête sont, au premier rang, la Charte canadienne des droits et libertés, suivie de « la nature sauvage » et, enfin, des Casques bleus, ces sol-dats affectés au maintien de la paix dans les pays en guerre.

« De façon surprenante, le hockey sur glace ne se trouvait qu’en

Revenons au sondage. À l’autre bout du spectre, les deux symboles sur lesquels les répondants s’enten-daient pour dire qu’ils étaient sources de peu de fierté étaient, dans l’ordre, la reine Elizabeth II, suivie de la chaîne de restauration rapide Tim Hortons qui, pour la petite histoire, est devenue améri-caine en août dernier, ayant été achetée par le géant américain Burger King.

À partir de ce sondage, l’équipe d’étudiants a dégagé quatre types

milieu de peloton », explique Charles Tessier, doctorant en science politique qui a récemment livré les résultats de ce sondage lors d’une conférence-midi sur le cam-pus. L’équipe d’analystes était composée de Yannick Dufresne, Claude Tessier, Mickael Temporao, étudiants de l’Université Laval, et Alexandre Blanchet, de l’Univer-sité de Montréal.

« On ne sait pas trop ce qu’est au juste un Canadien, dit Charles Tessier. Il n’existe pas vraiment de définition du nationalisme cana-dien, même si beaucoup de travaux théoriques ont été écrits sur le sujet. Par contre, les recherches empiriques sur la représentation qu’ont les Canadiens d’eux-mêmes, comme celle que nous avons faite, sont plus rares. » Cela dit, on a sou-vent l’impression que le Canada se définit par rapport aux États-Unis. Par exemple, on dit que les Cana-diens sont moins agressifs que les Américains ou qu’ils sont davan-tage attirés par des valeurs commu-nautaires et collectives, affirme le doctorant. Au bout du compte, la question demeure : qu’est-ce qu’un Canadien ?

de Canadiens : ceux qui sont très enthousiastes par rapport à plusieurs symboles dits cana-diens, ceux qui sont plus am bi-valents, ceux qui ne s’entendent pas sur les symboles dont ils sont fiers et, enfin, ceux qui ne ressentent au cune fierté par rapport à ces symboles, qu’il s’agisse de la police montée ou de l’unifolié.

Selon Charles Tessier, les politi-ciens devraient s’attacher à mieux connaître ce qui fait vibrer les

Canadiens, et ce, dans leur intérêt politique. Pensons au « virage royal » entrepris par le gouverne-ment de Stephen Harper en 2011, alors qu’il a demandé à ce que les ambassades du Canada à travers le monde affichent bien en vue le por-trait de la reine. Cette décision a déplu à bien des gens. « Il existe pourtant des symboles plus por-teurs qui feraient davantage consensus dans la population, comme l’Arctique, par exemple », souligne-t-il.

La Charte canadienne des droits et libertés fait consensus comme symbole fort de l’identité du pays, selon un sondage effectué auprès de 3 000 Canadiens par Renée Larochelle

Canada emblématique

« La nature sauvage » et les Casques bleus viennent aux 2e et 3e rangs

Les répondants pouvaient faire leur choix parmi de nombreux symboles rattachés à l’identité canadienne, dont la reine Elizabeth II, le castor, l’Ô Canada, la feuille d’érable, le drapeau canadien et le marathonien unijambiste Terry Fox qui a amassé des millions de dollars pour la recherche sur le cancer en 1980.

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Il tenait à souligner de façon mar-quante la fin de son cheminement sportif universitaire. Et il a tenu parole. Le 13 mars, à Windsor en Ontario, lors du Championnat canadien universitaire d’athlé-tisme, l’étudiant-athlète Charles Philibert-Thiboutot, un coureur de demi-fond de haut niveau, a remporté deux médailles, soit l’or au 1 000 mètres et l’argent au 3 000 mètres. Ces performances ont constitué un véritable exploit puisqu’elles ont été réalisées avec un intervalle de seulement 1 h 40 entre les deux courses.

Le Championnat a couronné une année de rêve pour celui qui aura été pendant cinq ans membre du club d’athlétisme Rouge et Or. Avant la compétition à Windsor, Charles Philibert-Thiboutot était classé premier universitaire au Canada pour le 1 000 mètres, deuxième pour le 3 000 et troi-sième pour le 1 500.

Sport interuniversitaire cana-dien, l’organisme derrière la com-pétition tenue à Windsor, ne s’est pas trompé en décernant à l’étu-diant le titre de meilleur athlète masculin universitaire sur piste au Canada de l’année 2014-2015.

1 500 mètres doit être très rapide dans les sprints. Il doit aussi être explosif parce qu’il y a beaucoup de changements de rythme durant une course. Enfin, il doit être extrê-mement endurant.

Cet honneur, Charles Philibert-Thiboutot l ’avait également remporté il y a deux ans.

« J’ai vraiment eu un parcours extraordinaire, a-t-il déclaré quel-ques jours avant le Championnat canadien. Grâce au club d’athlé-tisme Rouge et Or, j’ai évolué : de jeune avec un talent prometteur à l’un des meilleurs sur la scène nationale. »

À 1,82 mètre et 63 kilos, Charles Philibert-Thiboutot est taillé sur mesure pour les courses de 800 mètres à 3 000 mètres. « J’ai le physique de l’emploi, dit-il, notamment grâce à mes longues jambes. »

Sa passion pour la course à pied remonte à l’école secondaire. « J’avais bénéficié d’une poussée de croissance tardive en cinquième secondaire, explique-t-il. Cette année-là, j’avais terminé deuxième à une compétition provinciale de cross-country. Je me suis alors dit que la course à pied était peut-être mon sport. »

Son épreuve préférée est le 1 500 mètres. « C’est la plus belle des courses, affirme-t-il. Elle néces-site vitesse, puissance et endu-rance. » Selon lui, le coureur de

S e l o n C h a r l e s P h i l i b e r t -Thiboutot, la course à pied est une des formes de compétition parmi les plus saines et les plus pures. « Cela demeure toutefois un sport difficile à aimer, indique-t-il. Il comporte des éléments de douleur et de fatigue. Mais une fois que l’on est dans l’engrenage, c’est dur de s’en passer. »

À l’entraînement, il peut courir entre 120 et 160 kilomètres par semaine. En compétition, il se pré-sente à la ligne de départ avec

l’intention de tout donner. « Je suis très compétitif, explique-t-il. Je me dis que ce n’est pas vrai que ces gars-là vont me battre. » Chaque année, l’étudiant-athlète dispute une tren-taine de courses. « C’est très rare que je fasse une mauvaise course, dit-il. Je suis très constant, à l’entraîne-ment comme en compétition. »

Polyvalent, Charles Philibert-Thiboutot est également membre du club de cross-country Rouge et Or. Ses courses, avec ce club, peuvent atteindre 10 000 mètres. « Je suis plus à l’aise sur piste, pré-cise-t-il. Mais après des mois de piste, cela fait du bien d’aller courir à l’extérieur sur un parcours valon-neux. Je trouve que piste et cross-country se complètent bien. »

L’étudiant fera bientôt ses adieux à l’Université Laval puisqu’il termi-nera, dans quelques semaines, ses études de maîtrise en relations publiques. Il avait auparavant com-plété un baccalauréat en adminis-tration des affaires. « Malgré un horaire sportif chargé, souligne-t-il, j’ai pu faire mon baccalauréat en trois ans et demi et aller chercher mon diplôme d’études supérieures spécialisées en un an et demi. »

Le coureur vedette est rendu à la croisée des chemins. Il entend maintenant s’entraîner à temps complet et prendre part à des com-pétitions de très haut niveau. Sport Canada le finance déjà à titre de candidat potentiel pour les Jeux olympiques de Rio en 2016. Son premier objectif consiste en une participation aux Championnats du monde d’athlétisme, qui se tien-dront en août à Pékin. Mais d’abord, il se prépare pour un camp d’entraî-nement en altitude en Arizona.

« Je suis ambitieux et déter-miné, soutient Charles Philibert-Thiboutot. Ces qualités s’appli-quent à tout athlète de haut niveau qui aspire à aller aux Jeux olympi-ques un jour. Il faut être capable de voir haut et loin. »

Après cinq ans avec le Rouge et Or, le coureur de demi-fond Charles Philibert-Thiboutot se tourne maintenant vers les compétitions internationalespar Yvon Larose

Vitesse, puissance et endurance

Sport Canada le finance à titre de candidat potentiel pour les Jeux olympiques de Rio en 2016

Charles Philibert-Thiboutot célèbre sa victoire au 1 000 mètres lors du Championnat canadien universitaire d’athlétisme, le 13 mars dernier. photo Edwin Tam

L’étudiant-athlète à l’entraînement à Mammoth Lakes, en Californie, en avril 2014. photo Félix-Antoine Lapointe

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en bref

Un champion olympique sur le campusL’Université a accueilli le patineur de vitesse sur courte piste Charles Hamelin le mardi 24 mars à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. Sa visite s’inscrit dans le cadre de la tournée d’athlètes Red Bull. En une dizaine d’années, il a participé à 35 championnats de la Coupe du monde. Il détient d’ailleurs le record du monde au 1 000 mètres. En 2014, Charles Hamelin a remporté l’or au 1 500 mètres aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en Russie. Il s’agissait de sa quatrième médaille olym-pique. Lors de sa rencontre avec des étudiants, il a partagé ses expériences d’athlète de pointe, notamment celles qui touchent sa participation aux Jeux de Sotchi. photo Guy Mayer

Faites bouger vos jeunes !Le PEPS offre une panoplie d’acti vités diver-sifiées s’adressant aux enfants de 2 à 16 ans. Les tout-petits auront l’occasion d’apprendre à nager lors des cours du programme de la Croix-Rouge. Les jeunes de 6 à 17 ans pour-ront découvrir des activités physiques et spor-tives telles que le badminton, le basketball, le cheerleading, le judo, l’escalade, le golf et la Zumba. Les adolescents plus âgés adoreront le nouveau cours Circuit cardio Xtrême, de même que l’entraînement en salle, le tennis de table et le trampoline. Le club de sauvetage junior leur apportera des émotions fortes en les initiant à l’autosauvetage et à la for mation de sauveteur.

Inscrivez-les en ligne au peps.ulaval.ca.

Donnez-vous un défi !Le 5 km Défi du Printemps Sports Experts PEPS C4 se déroulera le dimanche 12 avril sur le campus. Tous les départs, qu’il s’agisse des catégories élite, intermédiaire ou populaire, auront lieu entre 10 h 30 et 11 h 45 sur l’avenue des Sciences humaines. Les participants pren-dront le départ selon le temps visé. Contrai-rement aux courses des années antérieures, il n’y aura plus de classement en fonction de la prédiction et la montre-chrono sera permise.

Il est possible de s’inscrire au Défi dès main-tenant et de bénéficier d’un tarif préinscrip-tion jusqu’au dimanche 5 avril à 18 h. S’il reste de la place, les inscriptions se poursui-vront le samedi 11 avril, entre 9 h et 13 h, au PEPS. Pour en savoir plus sur l’événement, consultez le site ccpul.com.

Samedi 28 marsCheerleading | Championnat provincialAmphithéâtre-gymnase Desjardins-UL | 13 h 30

Campus dynamique

La capoiera sera l’un des styles de danse présentés lors du 43e spectacle de danse du PEPS, qui aura lieu le jeudi 2 avril à 19 h 30 au Théâtre de la cité universitaire. Venez encourager les participants en achetant dès maintenant votre billet au PEPS au coût de 14 $ pour les 11 ans et plus et de 9 $ pour les 10 ans et moins. C’est un rendez-vous ! photo PEPS

L’équipe de 29 athlètes, dont 5 hommes, se trouve en excellente posture pour y parvenir puisqu’elle occupe le premier rang des cinq for-mations qui rivaliseront de prouesses artistiques et tech-niques. La troupe promet des prestations de plus haut calibre encore que durant les parties de football. « Il faut bonifier le niveau de dif-f iculté en compétit ion, expl ique l ’entraîneuse- chef Stéphanie Thibault-Larouche. Les routines sont jugées sur une multitude de détails techniques. Même

l’effet sur le public est pris en compte. »

Étudiant au baccalauréat en sciences géomatiques, Charles Lamontagne en est à sa troisième année avec le club. Ce sportif aguerri – course de ski, soccer, basket-ball – considère le cheerlea-ding comme la discipline la plus exigeante qu’il a prati-quée. « Tout le corps est solli-cité, et ce, sur les plans cardio, musculaire, gymnastique et acrobatique », précise-t-il.

Malgré quelques idées re -çues qui perdurent, la dis -cipline ne cesse de gagner en

reconnaissance chez nous. À preuve, l’événement de la fin de semaine se tient conjointe-ment avec le Championnat régional de cheerleading du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ), qui réu-nit plus de 100 équipes, du primaire à l’université, et 250 athlètes !

Ceci dit, le volet scolaire du cheerleading doit continuer son développement au Qué-bec s’il veut rattraper l’essor extraordinaire qu’a connu, en 10 ans, le volet civil de la dis-cipline, précise Stéphanie Thibault-Larouche. « Depuis

sa formation en 2000, l’équipe de l’Université poursuit acti-vement cet objectif, dit-elle. Nous voulons être des modè-les, d’une part, en haussant notre niveau de performance et, d’autre part, en continuant d’élaborer des balises solides et structurantes autour d’élé-ments comme la formation des athlètes, celle des entraî-neurs et la sécurité. L’orga-nisation du Rouge et Or nous encourage en ce sens et c’est très apprécié. »

Les frais pour assister à l’événement sont de 13 $ par jour pour les adultes et de 10 $ par jour pour les étudiants. Des forfaits pour la fin de semaine sont aussi disponibles (23 $ et 18 $). Les billets sont en vente à la billetterie du Rouge et Or, par téléphone (418 656-PEPS) ou en ligne (peps.ulaval.ca).

Objectif ? L’or, rien de moins !L’amphithéâtre-gymnase du PEPS accueille, ce samedi 28 mars, le championnat provincial de cheerleading universitaire. Décoré d’argent l’an dernier, le Rouge et Or vise la plus haute marche du podium par Brigitte Trudel

En remportant sa plus récente compétition, qui avait lieu à Trois-Rivières le 28 février, le club Rouge et Or a atteint le premier rang du circuit universitaire. photo Rouge et Or

La troupe promet des prestations de plus haut calibre encore que durant les parties de football

sports

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Les villes intelligentes

Pour répondre aux défis d’une urbanisation toujours plus grande ainsi que pour favoriser la mise en place de milieux de vie durables et intelligents, l’Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), la plus grande organisation scienti-fique du monde avec plus de 430 000 membres, s’est attaché à développer sa propre proposition de ville intelligente, en tenant compte de principes liés à l’économie, à la mobilité, à l’environnement, à la qualité de vie et à la gou-vernance. Le Français Gilles Bétis, responsable de l’initiative Smart Cities de l’IEEE est invité par l’ITIS à venir expliquer les origi-nes, les objectifs et les pers-pectives de cette initiative. Dans sa conférence, il fera également part de ses opi-nions sur les possibles im -plications de Québec dans le projet. image Regiars

Vendredi 27 mars, à 11 h 30, au local 1168 du pavillon d’Optique- photonique. Entrée libre. Réservation possible à [email protected].

Génomique de la peste

Plusieurs épidémies de peste ont décimé la popu lation mondiale pendant l’Anti-quité et le Moyen Âge. On estime d’ailleurs que la peste noire, qui a sévi entre 1347 et 1352, aurait tué de 30 % à 50 % des Européens. Pour faire le point sur ces épidé-mies, les Archéo-vendredis reçoivent Hendrik N. Poinar, professeur à l’Université McMaster. Grâce à une nouvelle technique de cap-ture et de séquençage du génome, ce spécialiste de l’archéométrie a pu obtenir, à partir d’échantillons d’ADN ancien prélevé sur des victimes de la peste, des données inédites de Y. pestis, la bactérie respon-sable des pandémies. Ces données génomiques amè-nent aujourd’hui une meil-leure compréhension de l’évolution de la virulence de la bactérie et apportent, conséquemment, un nouvel éclairage sur des événe-ments historiques majeurs. peinture Scène de la peste de 1720 de Michel Serre

Vendredi 27 mars, à 15 h 30, à la salle 320 du pavillon Camille-Roy. Entrée libre.

Une biosphère à protéger

Une nouvelle ère s’est amorcée, l’Anthropocène, dans laquelle l’être humain a la capacité de transformer radicalement la nature. Selon Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki et président de Réalité climatique Canada, l’humanité doit redéfinir sa relation avec la biosphère et réinventer son développement économique et social. Il expliquera son point de vue dans la confé-rence « Une voix pour la Terre », présentée par la Chaire de recherche du Canada en droit de l’en-vironnement, en collabo-ration avec plusieurs partenaires.

Lundi 30 mars, de 11 h 30 à 13 h, à l’amphi-théâtre 3A du pavillon Charles-De Koninck. La conférence est reconnue à titre de formation continue du Barreau du Québec. Elle est gratuite pour les parti-cipants ne désirant pas de reconnaissance. Pour vous inscrire : fd.ulaval.ca/ formulaire-30-mars-2015

Comment faire une déclaration de revenus ?

Il n’est pas toujours évident de comprendre et de bien répondre à toutes les exi-gences administratives dans un autre pays. Le Bureau de la vie étudiante organise donc un atelier destiné aux étudiants étrangers et aux nouveaux résidents per-manents pour démystifier l’impôt au Québec et au Canada. Cet atelier vise à vous initier à la structure de la fiscalité québécoise ainsi qu’à vos droits et devoirs en ce qui concerne l’impôt. Vous y apprendrez les bases du système fiscal, comme le processus de re -tenue à la source, les décla-rations de revenus et les remboursements fiscaux. Vous serez également infor-més sur les crédits et les programmes d’aide aux-quels vous êtes admissible.

Mardi 31 mars, à 15 h 45 au local 2C du pavillon Charles-De Koninck. Pour plus d’information : 418 656-2765 ou [email protected]

Les communautés marginales

Madeleine Pastinelli, du Département de sociologie, prononcera une commu-nication ayant pour titre « De la critique de la norme à la démédicalisation dans les communautés en ligne marginales ». Cette profes-seure mène actuellement des travaux sur les espaces d’échanges virtuels où se réunissent des gens qui ont en commun une pratique marginale, voire en rupture avec la norme sociale. Au fondement de ces commu-nautés se dégage une expé-rience de la différence dans laquelle les participants qui subissent quotidiennement la pression de la norme sociale peuvent contester collectivement cette norme et élaborer ensemble des discours pour redonner à leur pratique un sens acceptable.

Mercredi 1er avril, à 11 h 30, au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour plus d’information : [email protected]

Demi-finale de la LIMUL

La ligue d’improvisation marginale de l’Université Laval (LIMUL) amorce déjà la fin de sa saison 2015 avec la tenue de la première demi-finale, qui opposera l’équipe en pre-mière position à celle en quatrième position. Pré-sentement, les Verts mè -nent avec 14 points, les Oranges et les Rouges sui-vent avec 10 points et les Bleus sont derniers au clas-sement avec 5 points. Un dernier match de la saison régulière doit être disputé le 26 mars avant de con-naître le classement final. Venez donc encourager les équipes et assister à des improvisations drôles et savoureuses. photo Maryline Villeneuve

Jeudi 2 avril, à 20 h, à l’amphithéâtre Hydro- Québec du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. Pour plus d’information : limul.com

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Infirmier et globe-trotteur

Vous rêvez de dispenser des soins à des gens à l’autre bout de la planète ? C’est possible. Ce rêve est en effet devenu réalité pour François Demers, un diplômé en sciences infirmières de l’Université Laval. Venez l’en-tendre partager son expérience comme infirmier à l’étranger. Après avoir exercé son métier pendant quel-ques années au Québec, François Demers s’est engagé dans des missions chapeautées par diverses organisations internationales pour porter assistance à des malades en Afrique et en Asie. Il a ainsi pu mettre en pratique ses connaissances et ses compétences dans des conditions fort différentes de celles auxquelles il était habitué au Québec. Dans une conférence intitulée « Une expérience de travail à l’international », il présentera les démarches qu’il a entreprises, son parcours dans des milieux de travail très diversifiés situés dans des pays comme l’Afrique de Sud, le Mozambique, le Swaziland et l’Inde. Le conférencier fera également part de ses conclusions et constats personnels à la suite de ces expériences. photo François Demers

Mardi 31 mars, de 11 h 30 à 12 h 20, au local 1211 du pavillon Ferdinand-Vandry. Entrée libre. Pour information : [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

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