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Peur des vaccins ? p5 Volume 50, numéro 23 12 mars 2015 L’Université Laval, la ville de Québec et cinq établissements universitaires de Bordeaux concluent une alliance stratégique ambitieuse, affirmant ainsi une volonté claire de structurer des partenariats avec divers acteurs du développement socioéconomique. p2-3 Alliance historique photo Hugues Bretheau Décoder le monde p8-9

Le Fil 12 mars 2015

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 12 mars 2015

Peur des vaccins ? p5

Volume 50, numéro 23 12 mars 2015

L’Université Laval, la ville de Québec et cinq établissements universitaires de Bordeaux concluent une alliance stratégique ambitieuse, affirmant ainsi une volonté claire de structurer des partenariats avec divers acteurs du développement socioéconomique. p2-3

Alliance historique

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Décoder le monde p8-9

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en bref

Le Québec, la Francophonie et les changements climatiques L’Institut EDS organise une table ronde sur les enjeux et les perspectives du Québec et de la Francophonie entourant les négociations de l’accord sur le climat qui doit être adopté, à l’automne 2015, lors de la Conférence de Paris. Quatre experts seront présents : François Anctil, directeur de l’Institut EDS et professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, Éric Théroux, sous-ministre adjoint aux politiques et affaires francophones et multilaté-rales du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, Guy Drouin, président de Biothermica, et Fatimata Dia, directrice de l’Institut de la Francophonie pour le dévelop-pement durable. Ils discuteront notamment du marché du carbone québécois et d’au tres solu-tions novatrices dans les pays francophones qui peuvent être mises de l’avant dans les négo-ciations climatiques.

Jeudi 19 mars, à 15 h, à la salle Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Pour s’inscrire, rendez-vous à ihqeds.ulaval.ca, cliquez sur l’onglet Activités, puis choisissez la section Activités spéciales.

Bourses de leadership et développement durableGrâce à ce programme de bourses, l’Uni-versité Laval désire soutenir les étudiants talentueux se démarquant par des réalisations exceptionnelles dans l’un des six secteurs sui-vants : artistique, entrepreneurial, environne-mental, scientifique, social/humanitaire ou sportif. Ce programme de bourses s’adresse aux étudiants qui auront déposé une nouvelle demande d’admission pour la session d’hi-ver 2015, d’été 2015 ou d’automne 2015 dans un programme régulier (baccalauréat, maîtrise ou doctorat) de l’Université Laval. Plusieurs bourses annuelles de 2 000 $, 5 000 $ ou 10 000 $ seront octroyées.

Date limite pour déposer votre dossier de candidature : 15 mars 2015. Pour con naître les conditions d’admissibilité et les documents à transmettre : ulaval.ca/pbldd

Initiation à la géologieLe Département de géologie et de génie géo-logique a récemment revitalisé le contenu de son cours Planète Terre, un cours à option de 1er cycle, offert entièrement à distance. Acces-sible à la grande majorité des étudiants du cam-pus qui ont un intérêt pour les sciences de la terre, Planète Terre est une véritable immersion scientifique au cœur de notre planète.

Renseignez-vous sur le contenu et les objectifs de ce cours à ggl.ulaval.ca. Pour plus d’info, écrivez à [email protected].

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Lou Sauvajon, Mathieu Tanguay, Julie TurgeonCollaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry MellonRédactrice-réviseure : Manon PlanteAgente de secrétariat : Josée Nadeau

ProductionInfographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesÉlisabeth Farinacci418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Il faut voir l’homme parler de ses étu-diants. Et de ce qu’il surnomme affec-tueusement le « lab » : le Laboratoire d’entomologie forestière de l’Université Laval, créé il y a 26 ans déjà. Ce labora-toire est devenu nul autre que le plus important centre de recherche d’éco-physiologie sur l’alimentation des insectes en Amérique du Nord.

Cet objet de fierté a visiblement porté ses fruits puisque, le 4 mars dernier, le chercheur et vice-recteur s’est vu remettre un doctorat honorifique (sciences et technologies) de l’Université de Bordeaux.

« Je reçois cette grande reconnaissance avec beaucoup de fierté, mais surtout au nom de l’ensemble de la communauté universitaire. Lorsque j’ai appris cette nouvelle, j’ai immédiatement pensé à tous mes collègues, ainsi qu’à tous mes étudiants qui sont passés par le Laboratoire depuis ses tout débuts. Des étudiants devenus enseignants, cher-cheurs, qui travaillent aujourd’hui ici, chez nous, ou un peu partout dans le monde », affirme le professeur en sciences biologiques.

Scientifique de calibre mondial, Éric Bauce a multiplié les publications scien-tifiques en écologie — plus de 300 dont près de 150 dans des journaux scienti-fiques internationaux avec comité de lecture — et s’est forgé une réputation enviable dans le domaine des méca-nismes de défense des plantes aux insectes ravageurs.

Or, c’est justement en raison de sa contribution exceptionnelle à l’en-tomologie, et également en raison de son implication soutenue dans les cam-pus durables, que le professeur en sciences biologiques a reçu le presti-gieux honneur.

Tout en assumant avec brio ses tâches d’enseignant et de chercheur, Éric Bauce occupe depuis 2007 le rôle crucial de vice-recteur exécutif et au développe-ment de l’Université Laval. Cet expert en sciences biologiques a mis en place un ambitieux plan de développement durable pour l’Université Laval. Le cam-pus de la ville de Québec a depuis décro-ché la prestigieuse certification STARS – niveau or, se taillant une place parmi

les dix meilleures universités au monde en matière de développement durable.

Le vice-recteur a, par ailleurs, conseillé plusieurs universités notoires aux quatre coins de la planète sur la mise en place de modèles de développement durable, dont celle de Bordeaux. Sous sa gou-verne, un fonds annuel récurrent financé à même des économies énergétiques et dédié aux projets de développement durable a été instauré à l’Université Laval. La forêt Montmorency a vu sa superficie être multipliée par six, deve-nant ainsi la plus imposante forêt d’en-seignement et de recherche au monde.

« Que ce soit sur le plan scientifique, de la gestion ou encore du développement, mon approche est toujours inspirée du

développement durable. C’est ma philo-sophie première, ma façon de penser, d’aborder des systèmes complexes. Qu’il s’agisse d’individus, de grands dossiers de développement, de finances ou d’éco-systèmes, je gère toujours des systèmes d’interactions complexes en préconisant une approche scientifique dans une perspective de développement durable et des valeurs qui lui sont associées », affirme le chercheur et gestionnaire.

En sa qualité de vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, Éric Bauce est d’ailleurs un fervent contributeur au développement de l’Al-liance Bordeaux-Laval, une alliance for-malisée en 2012 qui est le résultat direct de plus de dix années de coopération entre les deux universités sœurs dans les domaines de la formation et de la recherche.

Pour plus d’info sur ce DHC décerné par l’Université de Bordeaux : u-bor-deaux.fr/Actualites/De-l-universite/Eric-Bauce-Docteur-Honoris-Causa-de-l-universite-de-Bordeaux

Le professeur et vice-recteur exécutif et au développement de l’Université Laval, Éric Bauce, s’est vu décerné, le 4 mars dernier, un doctorat honorifique de l’Université de Bordeauxpar Claudine Magny

Grand honneur bordelais

«Je reçois cette grande reconnaissance avec beaucoup de fierté, mais surtout au nom de l’ensemble de la communauté universitaire

Le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, recevant les félicitations du président de l’Université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara. photo Hugues Bretheau

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« Cet accord marque une nou-velle étape dans l’histoire exceptionnelle de l’Alliance Bordeaux-Laval. En créant l’Alliance Bordeaux-Laval Innovation, nous multiplions notre force de frappe, nous nous renforçons mutuelle-ment et nous nous donnons les moyens d’aller plus facilement à la rencontre du mil ieu socioéconomique et d’autres grands acteurs internatio-naux », a souligné, le 4 mars dernier, à Bordeaux, le recteur de l’Université Laval, Denis Brière.

Une entente universitaire historique est effectivement née. Issue de la collabora-tion entre l’Université Laval, la ville de Québec et cinq éta-blissements universitaires de Bordeaux – Université de Bordeaux, Université Bor-deaux Montaigne, Bordeaux INP Aquitaine, Sciences Po B o r d e a u x e t B o r d e a u x Sciences Agro – l’Alliance Bordeaux-Laval (ABL Inno-vation) vient accentuer plus que jamais les échanges qui unissent depuis plus de 10 ans

les établissements d’enseigne-ment supérieur bordelais et l’Université Laval. De plus, elle marque une étape majeure dans la mise en œuvre opéra-tionnelle de la coopération pédagogique, scientifique et culturelle. « C’est sur la base d’une solide amitié et d’une con fiance partagée que nous signons cette alliance », a af -firmé le recteur.

Cet accord de cinq ans a été signé à Bordeaux en présence notamment du premier mi -nistre du Québec, Philippe Couillard, du président de l’Université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara, du rec-teur de l’Université Laval, Denis Brière, et du vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, qui s’est d’ailleurs vu remettre, par la même occa-sion, les insignes de docteur honoris causa de l’Université de Bordeaux. Depuis plusieurs années, ce dernier contribue largement au développement et aux réalisations de l’Alliance Bordeaux-Laval Innovation.

« Nous sommes des universi-tés sœurs ! », a déclaré Manuel

Tunon de Lara. « Nous travail-lons main dans la main depuis de nombreuses années. Nous avons construit une relation originale qui repose sur une volonté partagée de passer d’une collaboration universi-taire classique à une stratégie concertée de développement. Cette al liance trace la route de notre coopération. »

« Félicitations aux universi-tés, je vois pour vous un avenir extraordinaire », a conclu le premier ministre Philippe Couillard.

Depuis 2007, les établisse-ments d’ABL Innovation se sont mobilisés pour cons truire un partenariat stratégique ambitieux. D’abord nommée Universités sœurs, puis Alliance Bordeaux-Laval, l’entité est devenue ABL Innovation, affir-mant ainsi une volonté de struc-turer des partenariats avec des acteurs du développement socioéconomique pour qu’ils deviennent partie prenante des projets de formation, de recherche et de valorisation de l’Alliance.

Pour plus d’info sur cette entente : u-bordeaux.fr/Actualites/De-l-universite/Bordeaux-Laval-vers-une-cooperation-renforcee

Pour en savoir plus sur ABL Innovation : abl-innovation.ulaval.ca/fr

Une coopération renforcéeL’Université Laval, la ville de Québec et cinq établissements universitaires de Bordeaux concluent une alliance historiquepar Claudine Magny

ABL Innovation vient affimer une volonté de structurer des partenariats avec des acteurs du développement socioéconomique pour qu’ils deviennent partie prenante des projets de formation, de recherche et de valorisation de l’Alliance. Sur la photo, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, le recteur, Denis Brière, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, et le président de l’Université de Bordeaux, Manuel Tunon de Lara, entourés de nombreux dignitaires. photo Hugues Bretheau

«C’est sur la base d’une solide amitié et d’une confiance partagée que nous signons cette alliance

Les objectifs de l’Alliance :

• Innovation avec le monde socioéconomique pour accroître les collaborations en Europe, en Amérique du Nord et dans l’espace francophone et faciliter le transfert des projets de recherche vers les entreprises;

• Innovation pédagogique pour développer des formations à distance pour les étudiants; • Innovation pour la recherche : la nouvelle entité permettra de solliciter conjointement

des sources de financement pour des projets de recherche autour de 4 axes scientifiques prioritaires au regard des enjeux sociaux actuels :- Santé et bien-être : médecine, nutrition, neurosciences;- Ressources naturelles : eau, forêt et bois;- Technologies innovantes : bio-imagerie, matériaux, numérique, optique, photonique

et laser;- Société et culture : démographie, droit, gouvernance universitaire, humanités,

sciences politiques, sciences religieuses.

Quelques réalisations communes :

• Plus de 25 programmes de formation actifs en mobilité étudiante; • 3 programmes de maîtrise bidiplômants et 7 autres en développement;• Écoles d’été communes chaque année, rencontres scientifiques, colloques, etc.;• De nombreuses cotutelles de thèse en cours;• 4 unités scientifiques communes;• Le Laboratoire international associé OptiNutriBrain (Bordeaux-Laval-INRA) et 3 autres

laboratoires associés en développement;• De nombreuses productions scientifiques et publications conjointes;• Des projets de recherche communs financés, dont certains en partenariat avec

des entreprises privées.

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en bref

Les participants du forum JACAC lors d’une visite culturelle au village huron de Wendake. photo : James Douglas Thwaites

Forum étudiant JACAC : un succès ! Du 1er au 7 mars, l’Université Laval a accueilli le forum étudiant du Japan-Canada Academic Consortium (JACAC), qui réunissait cette année 28 étudiants canadiens et japonais finis-sants du 1er cycle. C’est la première fois que l’Université était l’établissement hôte de ce forum, tenu en alternance au Canada et au Japon. Le but de cette rencontre annuelle est de favoriser les interactions entre des jeunes de cul tures différentes et d’encourager la circula-tion des idées entre les deux pays. Sur le thème « La jeunesse, le travail et un nouveau monde en devenir », le forum a permis aux participants de discuter, entre autres, des attentes des jeunes envers le travail et de la responsabilité du gouvernement en matière d’ emploi. Les conférenciers invités provenaient du monde des affaires, du milieu gouvernemental et des universités. Selon les organisateurs, le forum a été « une occasion inouïe de découvrir les cultures japonaise et canadienne, tout en tra-vaillant conjointement sur un thème porteur d’avenir ». C’est grâce à la générosité du Prince Takamado Japan Center for Teaching and Research (University of Alberta) que ce col-loque a pu se tenir à Québec cette année.

Appel de candidatures : Prix d’excellence en enseignementLe Vice-rectorat aux études et aux activités internationales lance l’appel de candidatures pour les Prix d’excellence en enseignement de l’Université Laval 2014-2015. Cette initiative a pour objectif de récompenser des membres de la communauté universitaire qui ont à cœur de faire progresser leurs étudiants en partageant leur expérience et leur passion. Les récipien-daires seront des personnes qui, de façon ex -ceptionnelle, contribuent par leurs pratiques distinctives ou par leurs productions pédago-giques à la qualité de la formation, à l’appui à la réus site et à l’innovation pédagogique. Cette année, un nouveau prix qui a trait à l’interna-tionalisation de la formation s’ajoute. Ce prix honorera l’artisan d’un projet qui, grâce à un volet qui touche l’international, enrichit gran-dement la formation des étudiants. Seront considérés pour ce prix tous les projets axés sur l’internationalisation de l’expérience étudiante ou du curriculum de formation, et ce, aux trois cycles d’enseignement.

Date limite de dépot des dossiers de candidature : le vendredi 8 mai à 16 h. Pour connaître toutes les catégories des Prix d’excellence en enseignement (pdf) : http://bit.ly/1HD4QHX

François Routhier et sa sœur Rachel ont fait carrière à l’Uni-versité. Le premier, un pion-nier de la sociologie religieuse au Québec, a notamment dirigé la Faculté de philoso-phie. La seconde, une adjointe administrative, a, entre autres, travaillé à la division de la recherche du Service des finances. Voici qu’ils pour-suivent leur engagement envers l’Université en créant un fonds dédié à la recherche en sciences hu maines et sociales. Ce fonds servira à la promotion de la dignité hu -maine et à la ré flexion sur l’hu-manisation. Il favorisera la recherche théorique, mais aussi la recherche de solutions concrètes aux problèmes des hommes, des femmes et des enfants, d’ici et d’ailleurs.

Le lancement du Fonds François-et-Rachel-Routhier a eu lieu le mardi 10 mars au pav i l l on A lphonse - Desjardins.

« Mon frère et moi étions sensibles aux difficultés de financement de la recherche en sciences humaines et sociales, explique Rachel Routhier. Nous pensions aussi que les questions rela-tives à la dignité humaine et à l’humanisation méritaient d’être davantage étudiées. »

Le fonds comprend trois programmes. D’abord, un programme de bourses d’études. Ensuite, un pro-gramme d’aide à l’organisa-tion de colloques, de sémi-naires ou d’ateliers scienti-fiques. Enfin, un programme pour professeur invité.

Trois bourses, d’une valeur de 15 000 $ chacune, seront attribuées annuellement à des étudiants en philosophie, en théologie et en sciences des religions ainsi qu’en sciences sociales. Elles visent à encourager les étudiants à entreprendre ou à pour-suivre des études de doctorat se rapportant à la question de la dignité humaine.

Les trois premières bourses ont été remises durant la cérémonie. Les récipien-daires sont Jean-François Lapierre (théologie), Alex Deschênes (philosophie) et Sandra Escalera Gonzalez (science politique). Leurs sujets de recherche sont res-pectivement « L’Église et sa mission dans les sociétés plu-ralistes et sécularisées :

repenser l ’ecclésiologie catholique dans un contexte post-liberté religieuse », « La personne sexuée : essai de philosophie du corps » et « Le rôle des idées dans la construction des politiques publiques autour de l’aide médicale à mourir ».

Le programme d’aide à l’organisation de colloques, de séminaires ou d’ateliers scientifiques est doté d’un budget annuel de 20 000 $. Un premier séminaire est en marche depuis janvier à la Faculté de philosophie sur le thème « Sécularité, laïcité et diversité ». Le professeur Jocelyn Maclure en est le res-ponsable. Quant au pro-gramme pour professeur invité, un budget annuel de 10 000 $ favorisera la venue sur le campus, pour un cycle de conférences, d’un ou d’éminents penseurs sur la question de la dignité humaine.

« La générosité des dona-teurs nous touche, souligne la vice-rectrice à la recherche et à la création, Sophie D’Amours. Elle permettra d’approfondir la recherche multidisciplinaire en sciences sociales et humaines, tout en ayant toujours pour objectif l’amélioration de la dignité de la personne. »

Pour le président du comité directeur du Fonds et doyen de la Faculté de théologie et de sciences religieuses, Gilles Routhier, le travail interdis ci-plinaire « est indispensable pour mettre à jour notre vision de l ’humanisme ; avec ce fonds, nos étudiants contribueront directement à ce renouveau essentiel de la pensée pour le bien-être des populations. »

Assurer la primauté de l’humain

Un nouveau fonds contribuera à promouvoir la dignité humaine et la réflexion sur l’humanisationpar Yvon Larose

Les boursiers en présence de la donatrice. De gauche à droite : l’étudiante au doctorat en sciences politiques, Sandra Escalera Gonzalez, la donatrice, Rachel Routhier, l’étudiant au doctorat en philosophie, Alex Deschênes, et l’étudiant au doctorat en théologie, Jean-François Lapierre. photo Marc Robitaille

«Mon frère et moi étions sensibles aux difficultés de financement de la recherche en sciences humaines et sociales

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CONCOURS 2014-2015 PRIX D’EXCELLENCE EN ENSEIGNEMENTL’appel de candidatures est maintenant lancé !

30 000 $ en fonds de développement pédagogiqueDépôt des candidatures au plus tard le vendredi 8 mai 2015 à 16 h

ulaval.ca/excellence

Les 32 personnes qui ont été frappées par la rougeole cet hiver dans Lanaudière ont un point en commun. Elles sont toutes liées à un groupe religieux qui croit que les vaccins sont un « moyen coûteux et peu efficace de dévelop-per la santé dans une nation » et que la résis-tance innée aux maladies donne une vigueur « dont sont privés ceux qui doivent leur survie à l’hygiène et à la médecine ». Ces arguments sonnent très « nouvel âge », mais ils s’inscrivent en droite ligne dans le discours servi depuis deux siècles par les opposants à la vaccination. En fait, en dépit des études scientifiques qui montrent que les vaccins constituent l’une des plus grandes avancées de la médecine, la méfiance à l’endroit de la vaccination persiste et s’amplifie, ont constaté trois chercheuses qui viennent de publier, dans les pages d’Expert Review of Vaccines, une étude qui porte sur l’évolution des mouvements antivaccinalistes.

Les controverses sur les vaccins sont aussi vieilles que les vaccins eux-mêmes, ont constaté les auteures de l’étude, Ève Dubé, professeure à la Faculté de médecine et au Dépar tement d’anthropologie et chercheuse à l’Institut national de santé publique de Québec, Maryline Vivion, doctorante en anthropologie, et Noni MacDonald, de l’Université Dalhousie. Ainsi, le vaccin contre la variole, qui a été mis au point en Grande-Bretagne en 1796, a été accueilli par un tollé qui a duré des décennies. Réaction étonnante, considérant que cette maladie tuait 30 % des personnes frappées par le virus et qu’elle causait de terribles séquelles à celles qui survivaient.

Les arguments antivaccinalistes d’hier et d’aujourd’hui se résument comme suit : les vac-cins sont inefficaces et causent des maladies, ils contiennent des substances dangereuses, ils profitent à ceux qui les fabriquent, les autorités nous cachent la vérité sur les dommages qu’ils causent, l’immunité naturelle est préférable, les approches naturelles donnent de meilleurs résultats. « Les premiers vaccins avaient des effets secondaires plus importants, de sorte qu’on peut comprendre une partie des réserves qui existaient à l’époque, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui », souligne Ève Dubé.

Si les arguments sont demeurés les mêmes, les acteurs, eux, ont changé. « Autrefois, l’opposi-tion venait surtout de gens peu instruits qui se méfiaient de l’intervention de l’État dans leur vie, explique la chercheuse. Aujourd’hui, ce sont bien souvent des gens éduqués, qui ont un niveau socioéconomique élevé et qui disent prendre une décision éclairée pour le bien de leur famille. » Les groupes antivaccinalistes atti-rent notamment des parents convaincus que leur enfant est tombé malade après avoir reçu un vaccin ainsi que des personnes qui offrent des solutions de remplacement. « Elles proposent des traitements qui vont de l’homéopathie à la naturopathie, en passant par la détoxification, et dont l’efficacité n’a jamais été démontrée. »

Autre changement important, les dépliants et les livres qui servaient à véhiculer les thèses antivaccinalistes ont été remplacés par un extraordinaire amplificateur, Internet. « Les opposants aux vaccins sont très actifs sur le Web et dans les groupes de discussion, ce qui donne un poids disproportionné à leur thèse, note Ève Dubé. Dans les faits, moins de 2 % des parents sont fermement opposés à tous les vac-cins. » Par contre, un nombre grandissant de

parents hésitent à faire vacciner leurs enfants. Leur principale source d’information, le Web, les conduit à des sites antivaccinalistes qui se présentent comme des sources d’information neutres, mais qui diffusent des études tronquées et des demi-vérités semant le doute dans les esprits. « Une fois la méfiance installée, il est très difficile de changer l’attitude des gens par rap-port aux vaccins », constate la chercheuse.

Selon les trois auteures de l’étude, l’âge d’or de la vaccination est survenu dans les an -nées 1950 et 1960 avec l’implantation des pro-grammes contre la poliomyélite, la rougeole, les oreillons et la rubéole. La réduction du nombre d’enfants malades, d’hospitalisations et de décès a été immédiate. « Avant la vaccination contre la polio, des étages complets d’hôpitaux étaient occupés par des enfants installés dans des poumons d’acier parce que leurs muscles respiratoires étaient paralysés par le virus, rap-pelle la professeure Dubé. La maladie faisait peur et les parents réclamaient le vaccin pour leurs enfants. » Paradoxalement, c’est le succès de ces programmes qui explique en partie les réserves actuelles des parents. « Les gens ne connaissent plus les ravages causés par ces

maladies, de sorte que la nécessité de faire vacciner leurs enfants leur semble moins évi-dente. La peur des vaccins, attisée par les anti-vaccinalistes, est devenue plus grande que la peur des maladies. »

Sous certains aspects, les pressions des anti-vaccinalistes ont eu du bon, reconnaît toute-fois Ève Dubé. C’est en partie grâce à leur action que les vaccins sont maintenant plus sécuritaires et que la surveillance des effets secondaires est plus étroite. Malgré cela, l’op-position aux vaccins est aussi profondément enracinée qu’il y a deux siècles, constate la chercheuse. « Il est important de mieux com-prendre pourquoi les arguments des oppo-sants séduisent une partie de la population parce que, dès que le taux de vaccination diminue, on assiste à une résurgence de mala-dies évitables. Du côté de la santé publique, il faut faire un meilleur travail pour communi-quer objectivement les avantages et les risques de la vaccination. Les antivaccinalistes qui présentent sur leurs sites Web des témoi-gnages émouvants de parents dont l’enfant vit avec les séquelles d’un vaccin ont bien com-pris la puissance des communications. »

Les arguments des opposants aux vaccins sont les mêmes depuis deux siècles, mais ils pèsent plus lourd à l’ère du Web 2.0par Jean Hamann

Le vaccin au fil du temps

Cette photo, prise en 1952 en Californie, rappelle que des étages complets d’hôpitaux étaient occupés par des enfants frappés par la polio. Lorsque les muscles respiratoires étaient atteints, les malades devaient être placés dans un poumon d’acier. photo Getty Images

Les gens ne connaissent plus les ravages causés par des maladies comme la polio ou la rougeole. La peur des vaccins, attisée par les antivaccinalistes, est devenue plus grande que la peur des maladies.

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Sur le ton populiste en politique

Les politiciens qui peinent à livrer leur message aux médias sont vite passés à la moulinette par les temps qui courent. À l’opposé, les politiciens qui adoptent un ton populiste ont la cote, qu’on pense aux maires Coderre et Labeaume, par exemple. « Il y a du straté-gique derrière ça, évidem-ment : ces politiciens adaptent leur discours aux différents publics. Des gens plus introvertis, comme Stéphane Dion ou Stephen Harper, ont plus de diffi-culté à fonctionner sous la loupe des médias. Il faut donc davantage les enca-drer et limiter leurs interactions. »

Sur la réussite scolaire des garçons et des filles

Un rapport récent sur la réussite scolaire dans les pays de l’OCDE révèle que les garçons de 15 ans lisent moins et consacrent moins de temps à leurs devoirs que les filles de leur âge. Par ailleurs, les filles géné-ralement douées ont en moyenne des notes légère-ment plus faibles en maths et en sciences que les gar-çons. Selon le rapport, leur manque de confiance en elles expliquerait cela. « Vous regardez l’examen de science de 4e secondaire au Québec et il n’y a pas de différences d’habiletés, sou-ligne Égide Royer. Les filles performent. Mais l’image qu’elles ont d’elles-mêmes, c’est autre chose. »

Sur le financement de la recherche

Le climatosceptique Willie Soon est la cible de détrac-teurs pour avoir reçu du financement de l’industrie pétrolière. Pour André Desrochers, on devrait plu-tôt s’intéresser à ce qu’il propose comme théorie cli-matique. « Si l’intégrité du processus scientifique par lequel le chercheur, tout aussi biaisé soit-il, est arrivé à ses conclusions est jugée acceptable, à quoi bon se préoccuper des sources de financement ? Pourquoi une recherche financée par le gouvernement ou le Fonds mondial pour la nature serait-elle moins biaisée qu’une recherche financée par la société pétrolière Suncor ? »

environnementils ont dit...

Thierry Giasson, Département de science politique

Le Devoir, 28 février

Égide Royer, Département d’études sur l’enseignement et l’appren-tissage

Le Devoir, 5 mars

André Desrochers, Département des sciences du bois et de la forêt

La Presse, 6 mars

L’écoconduite, un sujet qui sera abordé durant le colloque, consiste à appliquer une série de règles de conduite dans le but de limiter les émissions de CO2 et la consommation de carburant.

Bien plus qu’un concept à la mode, le développement durable peut prendre de mul-tiples formes et concerne tous les domaines de recherche. Nous en aurons la preuve lors du Colloque annuel EDS, qui se tiendra les 25 et 26 mars au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. Ouvert à tous, l ’événement vise à encourager l’innovation et le développement des idées et des savoirs. Plusieurs dizaines de professeurs et d’étudiants des 2e et 3e cycles présente-ront le fruit de leurs recher-ches en lien avec l’environne-ment et le développement durable. « L’objectif premier de cet événement est de diffu-ser le plus largement possible ce qui se fait à l’Université, en particulier par les membres de l’Institut EDS », souligne Liliana Díaz, conseillère à la formation et aux activités étu-diantes de l’organisation.

Les tables rondes s’articule-ront autour de cinq thèmes : l’eau, la biodiversité, la nordi-cité, la gouvernance environ-nementale ainsi que les villes et territoires. Pour ce dernier

volet, Marco Antonio Lopez Castro, doctorant en aména-gement du territoire et déve-loppement régional, abordera la question de l’écoconduite. Cette pratique consiste à appliquer une série de règles de conduite dans le but de limiter les émissions de CO2 et la consommation de carbu-rant. L’écoconduite implique, entre autres, d’éviter d’accé-lérer et de freiner brusque-ment, de réduire la vitesse sur les autoroutes, d’éteindre le moteur à l’arrêt et de ne pas surcharger le véhicule. « Ces petits gestes quotidiens peu-vent avoir un effet important sur l’environnement. Les automobilistes roulant avec une transmission manuelle réduisent en moyenne de 10 % leur consommation de carburant lors de leurs déplacements en ville et de 8 % sur les autoroutes », in -dique Marco Antonio Lopez Castro. Il a constaté cepen-dant que les automobilistes formés à l’écoconduite sont peu enclins à adopter ces habitudes sur une longue période.

Comme lui, des chercheurs de différentes disciplines pro-fiteront du colloque pour faire le point sur leurs travaux de recherche. De la biodiversité du Grand Nord à l’agro-foresterie dans les régions de Charlevoix-Est et des Maskoutains, ils aborderont un large spectre de sujets. La présentation de Joany Landry-Desaulniers portera sur le développement social et éco-nomique du Laos. Encadrée par le professeur Steve Déry, l’étudiante à la maîtrise en sciences géographiques effec-tuera cet été un séjour dans la province de Champassak, située au sud du pays. « Le but est d’étudier l’intégration des communautés marginalisées dans les plans stratégiques de développement. Je me suis dit que le colloque serait une belle occasion de synthétiser mes idées en vue du voyage. C’est aussi l’événement idéal pour échanger des connaissances en ce qui a trait à l’environne-ment et au développement durable », croit-elle.

En plus des tables rondes, qui seront animées par

différents professeurs, le col-loque offrira à ceux qui le dési-rent un concours de vulgarisa-tion scientifique. Intitulé VIE (pour vulgariser, inspirer et éduquer), ce concours invite les étudiants-chercheurs de la maîtrise ou du doctorat à pré-senter leur projet de recherche en trois minutes. Le public sera composé notamment d’élèves de l’école secondaire Roger-Comtois, qui remet-tront des prix aux meilleurs orateurs. « Les participants devront sortir de leur zone de confort en présentant leurs recherches sans utiliser de lan-gage très technique ou spécia-lisé. On les invite à être créatifs dans leur façon de communi-quer », dit Liliana Díaz.

Le concours aura lieu lors de la première journée du colloque, de 13 h à 14 h. La remise des prix se fera le len-demain, de 12 h 30 à 13 h.

On peut consulter la pro-grammation complète de l’événement et s’inscrire en ligne à l’adresse ihqeds. ulaval.ca/activites/colloque-annuel-eds.

Le prochain colloque annuel de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société (EDS) fera découvrir le développement durable sous différents anglespar Matthieu Dessureault

Chercheurs au cœur du développement durable

Ouvert à tous, l’événement vise à encourager l’innovation et le développement des idées et des savoirs

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7le fil | le 12 mars 2015 recherche

Q3

Une protéine qui joue un rôle dans la prévention de la masse osseuse parvient également à restaurer la force des muscles chez des souris atteintes de dystrophie musculaire, vient de démontrer une équipe de la Faculté de médecine. Cette protéine, appelée ostéopro-tégérine (OPG), pourrait constituer une nouvelle ave-nue de traitement pour les dystrophies musculaires chez l’humain, avancent les cher-cheurs dans un récent numéro de l’American Journal of Pathology.

Plusieurs observations sug-géraient l’existence d’un mécanisme liant le métabo-lisme des os et celui des mus-cles. Par exemple, un séjour prolongé dans l’espace cause à la fois une atrophie des muscles et une résorption des os chez les astronautes. À l’inverse, les stéroïdes anabo-lisants entraînent une hyper-trophie musculaire et une augmentation de la densité osseuse chez ceux qui en font usage. Jusqu’à présent, le mécanisme qui gouvernait cette communication croisée os-muscle demeurait inexpli-qué, mais les chercheurs croient maintenant que l’OPG pourrait en être la clé.

L’existence de cette pro-téine dans le tissu osseux et les rôles qu’elle y joue sont connus depuis 15 ans. Chez les animaux de laboratoire, la sous-expression d’OPG entraîne l’ostéoporose, alors que sa surexpression aug-mente la densité osseuse. Les

Une protéine qui prévient la résorption des os pourrait conduire à de nouveaux traitements pour les dystrophies musculaires par Jean Hamann

Le chaînon manquant os-muscle

réponses parallèles des os et des muscles observées chez les personnes atteintes de certaines maladies, notam-ment la dystrophie muscu-laire de Duchenne, ont donné l’idée aux chercheurs d’aller voir si l’OPG était aussi pro-duite par les muscles.

Les tests in vitro qu’ils ont menés sur des muscles de souris indiquent que cette protéine est effectivement synthétisée par certaines cel-lules musculaires. Les cher-cheurs ont ensuite testé l’effet de cette protéine sur des sou-ris qui présentent les mêmes déficiences biochimiques que les personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne. Des injections

«Si nous obtenons la collaboration d’une entreprise pharmaceutique, nous pourrions passer rapidement à des études cliniques sur des patients atteints de maladies musculaires

quotidiennes d’OPG pen-dant 10 jours ont accru la force des contractions de 60 à 230 %, selon les muscles étudiés, comparativement aux souris dystrophiques qui n’avaient pas reçu le traite-ment. « L’un des trois mus-cles testés a même retrouvé une force comparable à celle de souris normales, précise le responsable de l’étude, Jérôme Frenette. Les exa-mens microscopiques des muscles ont également révélé que l’OPG réduit les dom mages structuraux et l’inflammation causés par la maladie. »

Selon le chercheur, cette découverte pourrait être majeure parce qu’elle ouvre de nouvelles avenues théra-peutiques non seulement pour la dystrophie muscu-laire de Duchenne, mais aussi pour d’autres maladies des muscles ainsi que pour l’ostéoporose puisqu’elle agit sur les deux tableaux. Le professeur Frenette et son collègue Josef Penninger ont obtenu un brevet pour l’uti-lisation de l’OPG dans le traitement des maladies des muscles et du cœur. « L’OPG a déjà fait l’objet d’études cliniques pour le traitement de l’ostéoporose et elle ne posait pas de problème de toxicité chez l’humain. Si nous obtenons la collabora-tion d’une entreprise phar-maceutique, nous pourrions passer rapidement à des études cliniques sur des per-sonnes atteintes de maladies musculaires », souligne-t-il.

La Duchenne Alliance, un regroupement international de 40 fondations engagées dans la lutte contre la dys trophie musculaire de Duchenne, a invité le pro-fesseur Frenette à présenter ses travaux à Boston la semaine dernière. « Ces fon-dations rejoignent des mil-liers de personnes qui ont des enfants atteints de dys-trophie musculaire. La pres-sion que les fondations et les parents peuvent exercer sur les compagnies pharmaceu-tiques risque de faire bouger les choses très rapidement », croit le professeur Frenette.

L’é tude publ iée dans l’American Journal of Pathol-ogy est signée par Sébastien Dufresne, Nicolas Dumont, Patrice Bouchard, Éliane Lavergne et Jérôme Frenette, du CHU de Québec et du Département de réadapta-tion, et par leur col lègue Josef Penninger, de l’Austrian Academy of Sciences.

Chez les patients atteints de dystrophie musculaire de Duchenne, les fibres musculaires (mauves) s’atrophient et sont remplacées par des cellules adipeuses (translucides). L’ostéoprotégérine pourrait prévenir ce type de dommages. photo Edwin P. Ewing, Jr/CDC

Q3

Le gouvernement fédéral doit déposer au Parlement, d’ici quelques jours, un projet de loi qui remet en question la législation actuelle autorisant des auteurs d’un meurtre prémédité lié à un autre crime à demander une libération conditionnelle après 25 ans d’incarcé-ration. Désormais, ceux et celles qui auront accompagné leur meurtre d’agression sexuelle, d’enlèvement, de séquestration ou d’acte terroriste ainsi que ceux et celles qui auront assassiné un policier devront attendre 35 ans avant de déposer une demande. Une mesure qui indigne Joane Martel, pro-fesseur en criminologie à l’École de ser-vice social de l’Université Laval.

Q Selon vous, quelles sont les considé-rations qui justifient ce projet de loi ?

R Il s’agit d’un projet de loi fondamen-talement idéologique. Aucune étude ou analyse statistique colligée par les agences gouvernementales, les services correctionnels ou encore la Commission des libérations conditionnelles du Canada ne démontre la nécessité de ce type de mesure. Cela ne prévient pas le crime. Une majorité imposante d’études faites sur la peine de mort ou les sen-tences à vie cumulatives, au Canada ou aux États-Unis, sont d’ail leurs inca-pables de démontrer un lien entre la lon-gueur de la peine et la prévention du crime. Dans une très large proportion, les personnes trouvées coupables de meurtre n’ont pas d’antécédents crimi-nels ni de casier judicaire. Lorsqu’elles sont libérées, à l’exception évidemment des meurtriers en série, ces personnes ne commettent pratiquement aucune réci-dive violente. Je connais un nombre important d’anciens condamnés à vie, à travers le Canada, qui se sont très bien réinsérés dans la communauté. Rien dans la recherche universitaire ne justi-fie cette idée de l’impossibilité d’une réhabilitation pour certains criminels. Selon moi, cette loi vise à rétablir la peine de mort « par la porte d’en arrière ».

Sur la prison à vieQ Le projet de loi prévoit qu’au bout de 35 ans, l’auteur d’un crime pourra demander une révision de sa peine au ministre de la Sécurité publique plutot qu’à la Commission des libérations conditionnelles du Canada. Qu’en pensez-vous ?

R Cette agence, qui existe depuis très longtemps, est composée d’experts formés et spécialisés en évaluation du risque lié à la libération d’une personne. Quand un détenu se présente devant la Commission, il doit avoir un dossier méritoire. Si le dossier est insuffisant, ou si le risque posé par cette personne est trop élevé, la personne ne sera pas libé-rée. Il s’agit donc d’un filet social éprouvé depuis des décennies. Si on fait fi de cette expertise et que l’on s’en remet uniquement au ministre de la Justice ou à celui de la Sécurité publique, donc à la discrétion d’un seul individu, il y a un risque de glissement très important. En effet, qui dit discrétion dit potentielle-ment risque d’une logique pas toujours éthique, voire idéologique. Sur quels cri-tères le mi nistre va-t-il prendre sa déci-sion ? On pourrait assister à une baisse des ré ponses positives aux demandes de libération après 35 ans. Je vous ferais d’ail leurs remarquer que le Canada est un des pays dans le monde dont la peine à perpétuité permet la libération condi-tionnelle la plus tardive.

Q Si ce projet de loi est adopté, quelles pourraient en être les conséquences sur le climat en prison ?

R Les personnes condamnées à vie, qui savent disposer de la possibilité de demander une révision judiciaire après 15 ans, pensent pouvoir sortir un jour de prison et contribuer à la société. Or, par cette loi, on enlève l’espoir aux détenus, et la réhabilitation passe essentiellement par l’espoir. De plus, les différentes lois mises en place par les conservateurs depuis 2006 vont certainement contri-buer à la surpopulation en prison. En effet, on réduit les possibilités de sortie et on augmente les possibilités de se faire emprisonner. Tout cela crée un cli-mat tendu, avec du stress et un risque de violence. En outre, ces dernières années, le gouvernement a beaucoup réduit les ressources communautaires qui facili-taient la réinsertion des détenus à leur sortie de prison. Le Service Option Vie, par exemple, n’existe plus. Il s’agissait d’une aide par les pairs. D’anciens condamnés à vie rencontraient les déte-nus avant leur sortie de prison, puis poursuivaient le service à l’extérieur. C’était un programme extraordinaire, considéré comme une figure de proue à l’étranger, et qui ne coûtait qu’un million de dollars par année.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Joane Martel

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Certains organes vieillissent plus vite que d’autres, dont l’ovaire. Plus la femme est âgée, moins cette cellule pro-duit des ovules de qualité. Directeur du Centre de recherche en biologie de la reproduction, Marc-André Sirard étudie les éléments scientifiques qui entourent et expliquent ce phénomène. « Le vieillissement ovarien n’est pas accidentel, dit-il. À 20 ans, le corps de la femme est plus apte à avoir un bébé qu’à 30 ans. Selon moi, il vaut mieux promouvoir la mater-nité dans la vingtaine que la traiter médicalement dans la trentaine. »

Le chercheur abordera cet enjeu lors de l’événement Décoder le monde, qui se tiendra les 20 et 21 mars au Musée de la civilisation de

Québec. Rendez-vous à la fois scientifique et culturel, cet événement grand public pro-pose des activités sur le thème « Âges et passages », dont des conférences, des tables rondes, des démonstrations scientifiques et des perfor-mances artistiques. L’objectif est de croiser les regards sur le parcours humain, en le ques-tionnant à travers le prisme des sciences naturelles, so -ciales et de la santé, de l’his-toire, des technologies, de la phi losophie et des arts . « L’idée, c’est de faire sortir les chercheurs de l’université afin de créer un dialogue entre le monde de la recherche et les citoyens. Nous avons un beau programme qui permet de décliner le thème d’une multi-tude de façons », se réjouit Pierre-Luc Collin, chargé

de pro je t de médiat ion culturelle au Musée de la civilisation.

La coordonnatrice de l’Uni-versité féministe d’été, Guitté Hartog, donnera une confé-rence intitulée « De la vulné-rabilité à l’invincibilité… des superhéros nous parlent de supermasculinité ». Pour cette docteure en psycholo-gie, les superhéros sont aux garçons ce que les princesses et les contes de fées sont aux filles. En étudiant ce monde imaginaire, elle veut mieux comprendre certains enjeux touchant l’identité mascu-line. « Le sujet des superhé-ros n’a pas l’air sérieux à pre-mière vue, mais c’est un détour pour approfondir des quest ions relat ives à la construction de la masculi-nité », explique-t-elle.

Selon elle, les superhéros font l’éloge d’un héroïsme basé sur l’action, la force, le courage et la détermination. Il s’agit de belles valeurs pour faire face aux adversités de la vie. Cependant, certaines de ces notions sont limitées lors de situations qui exigent de la patience et de la réflexion. Dans sa conférence, Guitté Hartog proposera des ré -formes qu’elle juge nécessaires pour encourager les hommes à cheminer vers une masculinité plus saine.

D’autres communications porteront sur les rites de pas-sage au 21e siècle, l’enfance à travers l’histoire, la médecine régénérative, les âges dans les arts ou encore la nostalgie. Le vendredi soir, de 17 h à minuit, les salles d’exposition seront exceptionnellement ouvertes pour de l’animation, de la musique, du théâtre et du cinéma. Plusieurs invités de marque seront de la partie, dont l’anthropologue Serge Bouchard, les bédéistes Francis Desharnais et Bach, les musi-ciens Nicolas Jobin, Frédéric Burnet et Juste Robert ainsi

que l’équipe de l’émission scien-tifique Génial !. Tous ces gens exploreront, chacun à sa façon, de grandes questions qui ani-ment l’humanité.

Nouvelle mouture des Ren-contres science et société de Québec, l’événement Déco der le monde est organisé conjoin-tement par les Musées de la civilisation, l’Université Laval, le Fonds de recherche du Québec et le Cégep Gar neau. Le conseiller spécial du recteur à la culture, Thierry Belleguic, y voit là une formidable occasion d’intensifier l’implication so -ciale de l’Université. « L’ini-tiative s’intègre dans la mission de l’Université, qui joue déjà un rôle de décodeur du monde au cœur de la ville. Ce nouveau titre vient marquer la volonté de transmission, de diffusion et de partage des connaissances. »

Les 20 et 21 mars au Musée de la civilisation de Québec. Toutes les activités sont offertes gratuitement. La programmation complète de l’événement est disponible à l’adresse www.mcq.org/fr/decoder-le-monde.

Scientifiques, philosophes, historiens et artistes décortiqueront le parcours humain, de la naissance à la mort, dans le cadre de l’événement Décoder le mondepar Matthieu Dessureault

Regards sur le parcours humain

Rendez-vous à la fois scientifique et culturel, cet événement propose des activités sur le thème « Âges et passages », dont des conférences, des tables rondes, des démonstrations scientifiques et des performances artistiques

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1. Funérailles, baptêmes, fiançailles, pendaisons de crémaillère et autres rites de passage seront explorés par Martine Roberge, professeure d’ethnologie et auteure du livre Rites de passage au XXIe siècle. Entre nouveaux rites et rites recyclés. 2. Guitté Hartog, docteure en psychologie et coordonnatrice de l’Université féministe d’été, fera des liens entre la construction de la masculinité et l’univers fictif des superhéros. photo Guitté Hartog 3. Le professeur Maxime Coulombe (Département des sciences historiques) expliquera comment la popularité des zombies paraît être le symptôme d’un pessimisme contemporain et d’une fascination de plus en plus grande pour la fin des temps. 4. Le vieillissement de l’ovaire ne relève pas du hasard, selon Marc-André Sirard, directeur du Centre de recherche en biologie de la reproduction et professeur au Département des sciences animales. Sa conférence portera sur ce curieux phénomène. 5. Les effets d’âge relatif font référence aux avantages qu’ont les enfants nés plus tôt au sein d’une cohorte d’élèves. Simon Grondin (École de psychologie) présentera les conséquences de ce phénomène dans le milieu sportif, en particulier dans le monde du hockey sur glace.

De nombreux représentants de l’Université Laval apporteront leur expertise à l’événement, dont :

• Thierry Belleguic (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Marie-Claude Bernard (Faculté des sciences de l’éducation)

• Mélanie Bouffard (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Alexandre Buysse (Faculté des sciences de l’éducation)

• Maxime Coulombe (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Nancy Couture (Faculté des sciences sociales)

• Jean-Pierre Després (Faculté de médecine)

• Jean-Yves Duclos (Faculté des sciences sociales)

• Jean-Marc Fleury (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Lucie Germain (Faculté de médecine)

• Simon Grondin (Faculté des sciences sociales)

• Louise Hamelin-Brabant (Faculté des sciences infirmières)

• Denis Jeffrey (Faculté des sciences de l’éducation)

• Francine Lavoie (École de psychologie)

• Christine Morin (Faculté de droit)

• Dominique Morin (Faculté des sciences sociales)

• Michel O’Neill (Faculté des sciences infirmières)

• Claudine Parent (École de service social)

• Florence Piron (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Martine Roberge (Faculté des lettres et des sciences humaines)

• Margarida Romeo (Faculté des sciences de l’éducation)

• Marc-André Sirard (Faculté de sciences de l’agriculture et de l’alimentation)

• Jacques-P. Tremblay (Faculté de médecine)

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Une aventure autour de l’assiette Il est temps d’inscrire vos enfants à ce camp d’été d’un genre tout à fait nouveau. Aliment’Terre propose une programmation inédite et amusante pour les enfants âgés entre 10 et 12 ans. Dans une aventure remplie de péripéties sensorielles, culinaires et scien-tifiques, ce camp d’été amènera vos enfants à découvrir les aliments et leur parcours du jardin à la table. Les jeunes auront même la chance de cuisiner avec nul autre que le chef Jean Soulard. Ce camp est organisé par l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels en collaboration avec le jardin botanique Roger-Van den Hende.

Pour plus d’information : ulaval.ca/aliment-terre et facebook.com/AlimentTerre

Un climat favorable à l’apprentissageVous êtes enseignant et vous souhaitez conserver un climat favorable à l’apprentis-sage dans votre classe ? Quelles sont les approches qui visent à minimiser les risques quand des situations embarrassantes et per-turbatrices surviennent ? Si des interventions auprès d’étudiants sont nécessaires, comment intervenir ? Quels recours, réglementation, et services pourraient vous aider ? Le Bureau des services pédagogiques, en collaboration avec le Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement et le Service de sécurité et de prévention, offre gratuitement au personnel enseignant un atelier afin de s’outiller pour une gestion de classe efficace et préventive. Au programme de cette journée :réflexion sur le rôle d’enseignant et sur ses pratiques; exploration des moyens pour une bonne gestion de classe; discussion sur les pistes d’intervention en cas de problèmes liés à des comportements perturbateurs ou harce-lants; identification des zones de confort et d’inconfort par rapport à différents comporte-ments; information sur les services d’aide, la réglementation et les recours applicables.

Jeudi 19 mars, de 9 h à 16 h, au local 1115 du pavillon de l’Est. Pour s’inscrire : http://goo.gl/CEApfW

Concours québécois en entrepreneuriatVous avez démarré une entreprise au cours de la dernière année ou vous prévoyez réa liser votre projet entrepreneurial d’ici le 31 dé -cembre 2015 ? Alors ce concours est pour vous ! Allez rencontrer les conseillers experts d’Entrepreneuriat Laval pour valider votre plan d’affaires et déposer votre candi dature. Vous pourriez vous mériter de superbes prix et une visibilité des plus étonnantes !

Inscription jusqu’au 16 mars, à 16 h. Pour plus d’information : 418 656-5883.

Des chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonc-tionnels pourraient avoir trouvé une façon d’atténuer la carence en vitamine D3 qui touche une bonne partie de la population adulte. En effet, avec leurs col-laborateurs de l’Université d’Auvergne et d’Agropur, ils ont mis au point une méthode qui permet d’encapsuler cette vita-mine dans une protéine laitière et d’en augmenter ainsi l’ab-sorption par l ’organisme, révèlent leurs travaux publiés dans Food Chemistry.

La vitamine D3 provient de l’alimentation et elle est aussi synthétisée au niveau de la peau sous l’action des rayons du soleil. Elle joue un rôle clé dans l’absorption du calcium et du phosphore dans l’in-testin, ce qui assure la santé des os et des cartilages. « Les ca rences en vitamine D3 en -traînent des coûts directs et indirects de l’ordre de 14,4 mil-liards de dollars par année au Canada, souligne Muriel Subirade, la responsable de l’étude. Elles causent des

maladies des os, mais aussi des cancers, des maladies car-diovasculaires et pulmonaires, le diabète et certaines infec-tions bactériennes. »

La vitamine D3 est déjà ajou-tée à certains aliments comme le lait, la margarine et les céréales, mais il semble que ce ne soit pas suffisant pour com-bler les besoins, surtout dans les pays nordiques comme le Canada. « C’est une vitamine qui est soluble dans les grais-ses, mais les produits riches en gras sont moins recherchés par les consommateurs, observe la professeure Subirade. Nous voulions trouver une façon d’ajouter la vitamine D3 à des aliments faibles en gras pour élargir la gamme de produits qui en contiennent. »

La solution trouvée par les chercheurs ? Associer la vitamine D3 à la bêta- lactoglobuline, une protéine abondante dans le lactosérum (un sous-produit de la fabrica-tion du fromage). « Dans cer-taines conditions d’acidité, les deux molécules s’associent

naturellement et le complexe est soluble dans l’eau », ex -pl ique Muriel Subirade. L’encap sulation de la vita-mine D3 en améliore la stabi-lité, la durée de conservation et la résistance à la lumière. Le complexe résiste aux en zymes digestives, de sorte que la vita-mine D3 est libérée dans l’in-testin, là où elle est absorbée. Enfin, des tests effectués sur des souris ont montré que le taux d’absorption de la vita-mine D3 est trois fois plus élevé lorsque la vitamine est prise sous forme de complexe avec la protéine laitière que sous forme naturelle.

« Ce complexe pourrait être ajouté à des produits laitiers faibles en gras, des yogourts ou des fromages par exemple. Nos résultats suggèrent qu’il s’agirait d’une nouvelle façon de contrer la carence en vita-mine D3 dans la population », conclut la chercheuse.

L’étude parue dans Food Chemistry est signée par Fatoumata Diarrassouba, Pedro Alvarez et Muriel Subirade, de l’INAF et du Département des sciences des aliments, Ghislain Garrait et Eric Beyssac, de l’Univer-sité d’Auvergne, et Gabriel Remondetto, d’Agropur.

Une équipe a mis au point une méthode qui permet d’ajouter cette vitamine à des produits santé maigrespar Jean Hamann

Élargir les sources de vitamine D

Le taux d’absorption de la vitamine D3 est trois fois plus élevé lorsque la vitamine est prise sous forme de complexe avec la protéine laitière que sous forme naturelle

La vitamine D3 encapsulée dans la protéine laitière pourrait être ajoutée à des yogourts, des fromages ou d’autres produits santé faibles en gras.

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11artsen bref

Cadavre exquis photographiqueRéalisée par le collectif Optica, l’exposition Cadavre exquis présente des œuvres des photographes Anna Scheili, Ambre Sibuet-Masson, Lanis Delpha et Patrick Robardet. À tour de rôle, chacun a eu une semaine pour prendre un cliché, le retravailler si nécessaire, puis en sélectionner un détail. C’est ce détail qu’il a transmis au photographe suivant, qui devait se baser sur cette bribe pour imaginer sa photo. En résulte un récit visuel où les voix des participants se superposent pour n’en former qu’une seule. photo Anna Scheili

Jusqu’au 21 mars à la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi, ainsi que de 12 h à 16 h, le samedi. Pour plus d’information sur le collectif Optica : opticaclubphoto.com

La littérature à l’honneurLe premier Salon des littératures se tiendra sur le thème « Quelle est la place des littéra-tures dans l’ère moderne ? ». Au programme : conférences, table ronde, kiosques et presta-tions artistiques. Les participants pourront échanger avec les équipes de rédaction des revues …Lapsus, Écrit primal, Chameaux, Le Crachoir de Flaubert, Études littéraires et Temps zéro. Le conteur Bruno de La Salle sera l’invité d’honneur de l’événement. Le Salon des littératures veut multiplier les points de vue tout en favorisant les échanges entres les étudiants, les enseignants, les responsables des centres de recherche et quiconque est intéressé par la littérature.

Le 13 mars, de 9 h 30 à 19 h, à l’atrium du pavillon Charles-De Koninck. L’entrée est libre. Programmation à venir à l’adresse suivante : on.fb.me/1BrnDFi

Verrouillez vos portesQue se passe-t-il quand dix individus détra-qués se trouvent coincés dans la même salle ? À quoi s’attendre quand des malades se donnent des conseils pour guérir ? C’est le genre de questions qui seront abordées dans Verrouillez vos portes, la prochaine pièce de la troupe Les Treize. Écrite par le collectif de l’Eau de Javel à la pêche et mise en scène par Guy Langlois, cette œuvre sera présentée dans un endroit inusité, soit le local 2320 du pavillon Alphonse-Desjardins. Le choix de ce lieu a été pensé afin de plonger les spectateurs dans l’ambiance de l’histoire.

Du 11 au 15 mars, à 20 h, au local 2320 du pavillon Alphonse-Desjardins. Les billets sont en vente en ligne (lestreize.org), par téléphone (418 656-2131 poste 8014) et par courriel ([email protected]). À noter que la représentation du dimanche sera à 15 h.

Le cours Atelier d’opéra permet aux étudiants de se familiariser avec les exigences musicales et scéniques du répertoire lyrique. Fruit de leurs efforts, le spectacle annuel constitue un événement très attendu des mélomanes. photo Marc Robitaille

Une partie de l’équipe de production de l’opéra Il mondo della luna, dont le metteur en scène Jean-Sébastien Ouellette et la chef de chant Anne-Marie Bernard (à droite). photo Marc Robitaille

Le baron Buonafede interdit à ses f i l les Flaminia et Clarice, ainsi qu’à sa servante Lisetta, de quitter la maison familiale. Ecclitico, aidé de ses comparses Ernesto et Cecco, élabore un plan pour duper cet homme autori-taire, avec l’objectif d’épou-ser l’une des demoiselles. Déguisé en astronome, il propose au baron de faire un voyage sur la lune. Grâce à une potion magique, qui est en fait un puissant somni-fère, Buonafede se réveillera dans un monde fantastique. C’est là qu’il fera la rencontre de l’Empereur de la Lune, qui exigera la main de ses filles. Voici les grandes lignes de l’opéra Il mondo della luna, écrit en 1777 par Franz Joseph Haydn, d’après un livret de Carlo Goldoni.

Le metteur en scène Jean-Sébastien Ouellette et la chef de chant Anne-Marie Bernard ont choisi de s’atta-quer à ce grand classique dans le cadre du cours Atelier d’opéra. Fruit de leurs efforts, un spectacle se tiendra les 12 et 13 mars au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Chaque an -née, l’opéra représente un événement fort attendu des mélomanes. « Ce cours permet aux étudiants en chant d’avan-cer dans leur recherche et dans l’apprentissage de leur art. On essaie de prendre des

œuvres qui concordent avec leur type de voix. Il mondo della luna offrait cette possi-bilité. De plus, c’est un opéra très drôle, qui a la faculté de rendre les gens heureux », i n d i qu e l e p r o f e s s e u r Ouellette, qui a resserré l’his-toire et transposé l’action au 19e siècle.

L’œuvre rappelle une pé -riode marquée par de grands bouleversements sociaux. En tentant par tous les moyens de se soustraire à la tutelle de son père, le personnage de Clarice répercute le message sur l’émancipation des fem-mes. « C’est vraiment un beau rôle à jouer, se réjouit la soprano Roxanne Bédard, étudiante au double bac-calauréat en musicologie et en interprétation. C’est une fille qui n’a pas peur d’affron-ter son père et de lui “parler dans le casque” ! I l y a chez elle une détermination qui est très intéressante à travailler. »

Reflet d’une mentalité révolue, le père tyrannique est, quant à lui, interprété par Hugo Laporte, étudiant à la maîtrise en musique. Avec sa voix puissante et sa forte pré-sence scénique, ce baryton est la personne tout indiquée pour camper ce personnage. « Il peut paraître antipa-thique à première vue, mais il devient vite attachant. Il n’est pas volontairement

méchant. Tout ce qu’il veut, c’est être heureux et voir de belles choses. C’est d’ailleurs pour cela qu’il mord à l’ha-meçon d’Ecclitico. On en vient à aimer ce passionné, malgré ses très nombreux défauts », dit le chanteur, lau-réat du prestigieux Concours OSM Standard Life , en décembre dernier.

Les tout aussi talentueux David Souza (Ecclitico), Marie-Chantal Lemieux (Ernesto), Louis-Charles Gagnon (Cecco), Fanny Grenier (Flaminia), Marie-Claire Drolet (Lisetta), Keven Larouche et Jonathan Gagné (les disciples d’Ecclitico) complètent la distribution. Ils sont accompagnés sur scène

par l’Orchestre symphonique de la Faculté de musique, sous la direction du profes-seur Airat Ichmouratov. Le décor, les costumes et les accessoires sont une création de la scénographe Geneviève Tremblay, tandis que les éclai-rages sont de Maude Groleau.

Les spectateurs en auront plein la vue et les oreilles, promet Jean-Sébast ien Ouellette. « Ils peuvent s’at-tendre à du beau chant, de la belle musique et une belle histoire. Ils seront transpor-tés dans un autre monde. L’opéra est une expérience très émouvante, un voyage hors du temps que nous leur offrons sur un plateau d’argent. »

Les 12 et 13 mars, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire du pavillon Palasis-Prince. Les billets sont en vente au coût de 15 $ (10$ pour les étudiants).

Supercherie lunaire

C’est un beau cadeau que nous font des étudiants de la Faculté de musique en revisitant Il mondo della luna, un opéra aussi féérique que désopilantpar Matthieu Dessureault

Le metteur en scène Jean-Sébastien Ouellette et la chef de chant Anne-Marie Bernard ont choisi de s’attaquer à ce grand classique dans le cadre du cours Atelier d’opéra

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le fil | le 12 mars 2015actualités UL12

Avis officiel

CONSEIL UNIVERSITAIRE Séance ordinaire du 19 mars 2015

ORDRE DU JOUR

1. Ouverture de la séance

2. Ordre du jour

3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 3 février 2015

4. Communications du président

5. Questions des membres

6. Comité exécutif : rapport des activités au Conseil universitaire pour la période du 1er juillet au 31 décembre 2014

7. Faculté des sciences et de génie – Département de chimie : critères de promotion

8. Rapport de la secrétaire générale sur la répartition des sièges prévue au para graphe 6 de l’article 90 des Statuts de l’Université Laval

9. Groupe de recherche en écologie buccale (GREB) : évaluation périodique

− Avis de la Commission de la recherche

− Recommandations de la vice- rectrice à la recherche et à la création

10. Programme de diplôme d’études supérieures en chirurgie buccale et maxillo- faciale : diplomation condi-tionnelle à l’obtention du grade de premier cycle en médecine

− Avis du Comité-conseil de la Commission des études

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

11. Programme de maîtrise en agro-foresterie : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action conjoint du doyen de la Faculté de foresterie, de géogra-phie et de géomatique et du doyen de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation

12. Programme de maîtrise interuniversi-taire en génie aérospatial : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences et de génie

13. Programme de baccalauréat en enseignement des arts plastiques : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action du doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design

14. Programme de baccalauréat en enseignement professionnel et technique : évaluation périodique

− Rapport du vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Plan d’action du doyen de la Faculté des sciences de l’éducation

15. Programmes de certificat et de baccalauréat en enseignement pro-fessionnel et technique : suspension des admissions

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

16. Programme de certificat en formation des adultes en milieu de travail : suspension des admissions

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

17. Programme de baccalauréat intégré en littératures et philosophie : suspension des admissions

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

18. Programme de baccalauréat en études hispaniques : suspension des admissions

− Recommandation du vice-recteur aux études et aux activités internationales

19. Politique d’évaluation périodique des programmes de formation de l’Université Laval : création

− Présentation par le vice-recteur aux études et aux activités internationales

− Avis de la Commission des études

− Recommandations du vice-recteur aux études et aux activités internationales

Huis clos (pts 12 à 14)Clôture de la séance

en bref

Bravo à nos futurs pros de la communication !L’Université Laval est la grande gagnante des 19e Jeux franco-canadiens de la communication, qui se sont tenus du 4 au 8 mars à Trois-Rivières. Cette compétition annuelle permet aux futurs professionnels de la communica-tion de s’affronter dans une série d’épreuves. La délégation de l’Université s’est démarquée dans les catégories Relations publiques, Production radio (première place), Vitrine culturelle (deuxième place), Création vidéo, Capsule sportive, Gestion événementielle (troisième place), Débat oratoire, Bulletin de nouvelles, Gestion de communauté, Publicité et Émission cultu-relle (quatrième place). Outre les représentants de notre université, les par-ticipants provenaient cette année de l’Université du Québec en Outaouais, de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, de l’Université de Sherbrooke, de l’Université Concordia, de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Montréal.

Pour consulter le site de la délégation de l’Université Laval : jdlculaval.com

Programme de compensation volontaire des GESSaviez-vous que l’Université Laval possède un programme de compensa-tion volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) ? Ce programme permet, entre autres, aux quelque 14 500 conducteurs qui utilisent quoti-diennement leur véhicule pour venir sur le campus de compenser leurs émissions de GES. Le programme vise aussi les déplacements à l’extérieur de la ville pour les études ou le travail ainsi que les événements écorespon-sables. En 2013-2014, c’est plus de 1 000 personnes qui ont donné 12 166 $ pour compenser 715,65 tonnes de CO2 équivalent. Quelque 10 735 arbres ont été plantés à la forêt Montmorency. Le programme de compensation volontaire des GES prévoit aussi que, pour chaque dollar investi par la communauté universitaire, l’Université investira un dollar dans des projets de réduction. L’an dernier, l’argent de l’appariement a été dédié à la construction de l’enclos à vélo.

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« Le Nord du Québec est une région éloignée. La connaissance qu’en ont les géologues demeure parcellaire et variable selon les endroits. Mais l’inter-prétation que l’on peut faire des données disponibles permet de dire que cette vaste région possède un fort potentiel minéral dans son sous-sol. »

Cette analyse, le professeur Georges Beaudoin, du Département de géologie et de génie géologique, la fera demain, le vendredi 13 mars, au pavillon Charles-De Koninck, dans le cadre d’un colloque organisé par les Hautes études internationales. La rencontre aura pour thème « Géopolitique du secteur minier : le Nord du Québec sur l’échiquier mon-dial ». Le colloque a pour objectif de sen-sibiliser les industriels, les investisseurs, les instances gouvernementales et les chercheurs universitaires sur les enjeux globaux du secteur minier. Lors d’une table ronde, le professeur Beaudoin abordera la question du potentiel miné-ral du Nord du Québec.

Le colloque a lieu dans le contexte du Plan Nord du gouvernement du Québec. Ce vaste projet de développement durable, qui porte sur le territoire québé-cois situé au nord du 49e parallèle, a pour objectif la mise en valeur du poten-tiel économique, minier, énergétique, social, culturel et touristique d’une immense région. « Cet espace est con-voité par l’industrie minière, soutient Georges Beaudoin. Mais les mêmes contraintes que celles au nord du Canada ou en Russie s’appliquent : le cli-mat est rigoureux et l’accès aux res-sources minérales est difficile en raison de l’éloignement. »

Toutefois, ces contraintes n’empêchent pas l’extraction du minerai. Des mines de fer, de titane, de cuivre et de zinc sont en exploitation dans le Grand Nord qué-bécois depuis des décennies. « Dans la partie la plus nordique, on exploite le nickel depuis une vingtaine d’années, explique-t-il. Dans la partie sud, deux mines d’or et de diamants vont bientôt ouvrir. Le potentiel est là. Mais il est encore à découvrir. »

Les infrastructures représentent un défi de taille. Si le transport de l’or se fait en très petites masses par hélicoptère, il en va autrement pour le fer ou le zinc. « Le transport de centaines de millions

de tonnes de ces matières premières nécessite des routes, des chemins de fer et des navires », souligne Georges Beaudoin.

Pierre-Louis Têtu, doctorant en sciences géographiques, participera, lui aussi, à la table ronde. Sa présentation portera sur la géographie de l’approvi-sionnement chinois en minerai de fer et en acier. Un article sur le sujet, dont il est le premier auteur, a été soumis à la revue scientifique européenne Cybergeo.

Selon le doctorant, les entreprises minières chinoises, malgré une présence affirmée dans différentes régions du monde, ne se sont pas lancées à la conquête des ressources minières cana-diennes, notamment arctiques.

« Mes recherches, dit-il, montrent qu’il y a peu d’engouement de la part de la Chine pour les ressources minérales de l’Arctique canadien. La fonte de la ban-quise arctique laisse entrevoir une acces-sibilité plus grande aux gisements miniers dans le Grand Nord. Mais entre 2005 et 2013, les entreprises minières chinoises n’ont investi que 880 mil-lions $ US dans le fer et l’acier de l’Arc-tique canadien, incluant le Nord du Québec. Durant la même période, une quarantaine d’entreprises minières chinoises ont investi près de 60 mil-liards $ US dans le fer et l’acier dans le monde. »

Découvrir du minerai et l’extraire du sous-sol est une chose. Être en mesure de le ramener chez soi en est une autre. Pierre-Louis Têtu indique que de nom-breux projets miniers en Arctique cana-dien souffrent d’un manque d’infras-tructures. « Et pas seulement en termes de ports en eau profonde, poursuit-il. La plupart des endroits n’ont pas d’infras-tructures de transport. Encore moins de centres de recherche et sauvetage. » Parmi les autres contraintes, il y a notamment un temps de navigation très variable dans le passage du Nord-Ouest et la nécessité d’utiliser des navires à double coque renforcée contre la glace dérivante.

Le colloque aura lieu le vendredi 13 mars, de 8 h 45 à 17 h, au local 3A du pavillon Charles-De Koninck. Ins-cription obligatoire à l’adresse suivante : hei.ulaval.ca/colloquemines2015

Ce Nord à découvrir

Alors que le Plan Nord est de plus en plus au cœur de l’actualité, un colloque portant sur les richesses minérales de ce vaste territoire se tiendra à l’Universitépar Yvon Larose

La construction de bases militaires dans un archipel lointain ne serait pas une preuve d’expansionnisme de la part des Chinois

Un camp d’exploration minérale à la Baie-James en 2012. photo Georges Beaudoin

En 2014, la Chine a fait mon-ter d’un cran les tensions avec ses voisins riverains, comme elle, de la mer de Chine du Sud. Pékin a, en effet, lancé les travaux de construction de bases militaires avancées sur trois récifs faisant partie d’un vaste archipel très convoité, celui des Spratleys. Depuis, des îles artificielles émergent des flots là-bas. Selon le pro-fesseur Frédéric Lasserre, du Dépar tement de géographie, ces annexions ne sont que le plus récent chapitre d’une longue course à l’occupation d’îles, d’îlots et de récifs sur-nageant dans la mer de Chine du Sud, une zone maritime semi - f e rmée d ’env i ron 1 500 kilomètres d’est en ouest et de quelque 4 000 kilo-mètres du nord au sud.

« Cette course à l’occupa-tion des archipels comme les Spratleys ou les Paracels crée un imbroglio complexe, souligne-t-il. Les revendica-tions territoriales maritimes apparaissent comme enche-vêtrées et incompatibles. » Selon lui, certains espaces sont revendiqués par trois pays. Dans certains cas, un

pays a pris de l’avance en aménageant une base mili-taire. Des escar mouches récurrentes se produisent entre la Chine, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie. « Il y a aussi, dit-il, les motiva-tions juridiques sur lesquelles s’appuient les revendications. Elles ne sont pas les mêmes pour tous. »

Le 17 mars au pavillon Gene-H.-Kruger, le profes-seur Lasserre participera à titre de conférencier au col-loque « Conflits et coopéra-tion en mers de Chine ». Des experts feront la lumière sur les revendications territo-riales maritimes des divers pays de la région. Ces reven-dications remettent en ques-tion le statu quo. Elles ont aussi le potentiel de créer une situation de crise susceptible de menacer la paix régionale.

Des voies navigables parmi les plus stratégiques du monde empruntent la mer de Chine du Sud, tout comme la mer de Chine orientale. Ces mers contiendraient d’im-menses richesses halieuti-ques, pétrolières et gazières. En 2007, la valeur des prises

de poissons en mer de Chine du Sud dépassait 10 mil-liards $ US. Des sources, sur-tout chinoises, estiment, quant à elles, que le sous-sol des Spratleys renfermerait jusqu’à plus de 200 milliards de barils de pétrole.

« Le poisson occupe une grande place dans le produit intérieur brut des pays rive-rains de la mer de Chine du Sud, explique Frédéric Lasserre. Mais l’essentiel des prises se fait près des côtes. Alors à quoi sert d’occuper des archipels lointains ? Même chose pour le pétrole et le gaz naturel. Plusieurs pays riverains exploitent des gisements importants chez eux. Ils font l’hypothèse qu’on en découvrira de semblables aux Spratleys et aux Paracels. Mais au fur et à mesure que progresse la connaissance scientifique de la région, on réalise que, vraisemblable-ment , i l n’y aura i t pas grand-chose. »

Alors, quelle utilité auront les bases militaires chinoises en construction ? Peut-on parler d’une volonté d’expan-sion de la part de Pékin ? Le professeur Lasserre ne le pense pas. « C’est exagéré, soutient-il. On constate plu-tôt que ce pays démontre de plus en plus d’ambition à veiller sur les théâtres d’opé-ration proches de chez lui, où il pense avoir des intérêts à défendre. »

Ce spécialiste croit par ailleurs irréaliste l’hypothèse selon laquelle les futures bases chinoises pourraient exercer une quelconque forme de contrôle sur la navi-gation commerciale. « Les économies de la région dé -pendent beaucoup de l’ex-portation par voie maritime, dit-il. Il serait risqué d’exercer des pressions sur cette acti-vité. Mais si cela arrivait, il faudrait emprunter d’autres voies de navigation. Cela coû-terait plus cher, mais cela serait faisable. »

Frédéric Lasserre voit cette course à l’occupation des archipels comme une sorte de spirale. « Il y a beaucoup de symbolisme dans tout cela, affirme-t-il. On occupe parce que les autres occupent. On prend position pour empêcher que les autres pays le fassent, mais, ce faisant, on les encou-rage à le faire, et ce, dans un contexte de tensions. »

Le colloque débutera à 9 h le mardi 17 mars à la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. L’entrée est gratuite, mais l’inscrip-tion est obligatoire. Pour information : hei.ulaval.ca

Les revendications territoriales maritimes conflictuelles des pays de la mer de Chine du Sud ont le potentiel de créer une situation de crise régionalepar Yvon Larose

Conflits ou coopération ?

Des voies navigables parmi les plus stratégiques du monde empruntent la mer de Chine du Sud, tout comme la mer de Chine orientale.

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S’inspirer des forêts naturelles pour aména-ger un espace qui produit des noix, des fruits, des champignons et des plantes comestibles, voilà ce que propose le concept de forêt nour-ricière. Est-ce réaliste ? Oui, croit Caroline Dufour-L’Arrivée, du Département de phyto-logie, qui travaille à la mise sur pied d’une entreprise pour aider ceux qui veulent se lan-cer dans ce type d’aventure.

L’étudiante-chercheuse en agroforesterie a d’ailleurs présenté une conférence sur le sujet lors de la Fête des semences, qui a eu lieu sur le campus le 1er mars. La forêt nourricière exploite tous les « étages » d’une forêt, a-t-elle d’abord expliqué. De la canopée des grands arbres jusqu’aux plantes couvre-sol, en pas-sant par les arbustes et les plantes herbacées, tout est pensé pour profiter aux individus et au milieu. « Le terme “nourricière” ne fait pas uniquement référence à nous nourrir, nous, êtres humains, précise-t-elle. Il signifie aussi nourrir la faune et nourrir le sol pour mainte-nir ce dernier en santé et pour qu’il soit pro-ductif année après année. »

Selon Caroline Dufour-L’Arrivée, ces amé-nagements sont possibles et bénéfiques aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. « Les villes ont avantage à “se verdir” parce qu’elles en retirent des gains économiques et environ-nementaux, que l’on pense à la diminution des îlots de chaleur, à l’amélioration de la qua-lité de l’air ou même à la réduction des gaz à effet de serre. Je ne dis pas que ça peut rem-placer tous les modèles d’aménagement, mais la forêt nourricière est une façon de produire de la nourriture qui est durable et qui peut être associée à d’autres systèmes. »

Créer un tel aménagement n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. « Pour qu’une forêt nourricière soit productive, il faut quand même des connaissances sur les plantes, notamment sur les besoins des végétaux et sur le type de milieu qui convient à chaque espèce », souligne-t-elle. C’est pourquoi elle a eu l’idée de mettre sur pied, avec ses associées Marie-Hélène Jacques et Kate Alvo, une entreprise qui offrira, entre autres, des services-conseils aux personnes qui veulent se doter d’aménagements s’inspirant des forêts nourricières. De plus, elle réalise un projet de maîtrise sur les forêts nourricières avec le pro-fesseur Alain Olivier. Ses travaux conduiront à la publication d’un guide dans lequel on apprendra comment s’y prendre pour créer ces aménagements, quelles sont les difficultés

à surmonter et quels sont les ressources et le budget nécessaires.

Plusieurs projets de forêts nourricières ont été lancés dans la région de Québec, notam-ment dans Portneuf, Lotbinière et au parc du Bois-de-Coulonge. Voilà des initiatives qui devraient porter leurs fruits d’ici quelques années. Alors, à quand une forêt nourricière sur le campus ?

Son projet de maîtrise conduira à la publication d’un guide sur les forêts nourricières destiné à ceux qui veulent se lancer dans cette aventure

Comment votre ancêtre a-t-il vécu cette guerre ?

Le conflit qui a mené à la prise de Québec en 1759 a affecté l’ensemble de la population coloniale canadiennepar Yvon Larose

Vue du palais épiscopal et de ses ruines, eau-forte réalisée à partir d’un dessin de Richard Short, en 1759, après la prise de Québec. image Musée McCord, no I-6406.1

Les historiens estiment qu’en-viron 15 000 hommes adultes canadiens ont participé à la guerre de 1756-1763, un conflit opposant les armées française et britannique dans leurs colo-nies d’Amérique du Nord. À cette époque, la population totale de la Nouvelle-France se chiffrait entre 65 000 et 70 000 personnes. « La plupart des miliciens avaient une famille, ont peut donc estimer que toute la population cana-dienne a été directement tou-chée par cette guerre », affirme Jacques Mathieu, professeur émérite du Département d’his-toire et spécialiste de la Nouvelle-France. « D’ailleurs, poursuit-il, on dit qu’il s’agis-sait d’une guerre entre la France et la Grande-Bretagne. Pourtant, 40 % des morts furent des Canadiens. »

Cette guerre, dite de Sept Ans, constitue la toile de fond de la conférence que donnera Jacques Mathieu, le 18 mars, dans le cadre des activités de la Société d’art et d’histoire de

Une idée verte qui prend racine

L’étudiante Caroline Dufour-L’Arrivée veut participer à l’implantation de forêts nourricières dans la régionpar Lou Sauvajon

Beauport. Le thème de sa pré-sentation sera « Comment votre ancêtre a vécu la guerre de 1756-1763 ».

On sait très peu de choses sur ces miliciens appelés à dé -fendre les frontières de la colonie. À cette époque, la Nouvelle-France constituait un immense territoire. On sait toutefois que c’est par cen-taines, voire par milliers, que des miliciens ont été envoyés, entre autres, au sud du lac Champlain et dans la région des Grands Lacs. Leurs séjours duraient habituellement quel-ques mois.

Selon Jacques Mathieu, l’im-minence d’une invasion bri-tannique dans la vallée du Saint-Laurent a débouché sur une mobilisation quasi totale. Dans la population, tous ont fait preuve de solidarité. « Des militaires britanniques ont témoigné avoir vu des garçons de 16 ans et des vieillards de 75 ans dans les rangs de l’ar-mée française, indique-t-il. Tous ces miliciens défendaient

leurs biens, leur famille et leurs valeurs. »

Les horreurs de la guerre, la population civile en a particu-lièrement souffert dans les mois qui ont précédé la prise de Québec, en septembre 1759. Les habitants de la région ont vécu dans une grande insécu-rité. Certains se sont réfugiés dans les bois avec enfants et bétail. Dans les villages et les campagnes, des maisons et des fermes furent incendiées par l’ennemi.

À la fin de mai 1759, quel-ques semaines avant l’arrivée des navires de guerre britan-niques devant Québec, l’île d’Orléans s’est vidée de sa population. « Soixante-dix familles ont franchi le fleuve, raconte Jacques Mathieu. Avec 60 autres familles de la rive nord, elles se sont ren-dues dans les troisième et quatrième rangs de Beauport, ainsi qu’à Charlesbourg, où plusieurs ont logé dans des granges. Ce bouleversement a duré quatre mois. »

Avant d’être prise, Québec fut soumise à un bombarde-ment incessant en provenance de Lévis, sur la rive sud du fleuve. Un coup était tiré toutes les 30 ou 45 minutes. « C’était une sorte de harcèlement psy-chologique pour la ville et pour les environs, explique-t-il. Les gens ne savaient pas où les boulets allaient atterrir. Plus de 500 maisons furent ainsi détruites. »

Le conflit a fait plusieurs centaines de morts chez les militaires français et les miliciens canadiens. Les

lendemains de la Conquête furent très difficiles. L’au-torité militaire britannique a déporté quelques milliers de personnes, notamment des nobles, des officiers et des administrateurs. Au plan matériel, des dizaines de paroisses avaient été dévas-tées. À Québec seulement, la destruction des maisons avait touché quelque 2 000 person-nes. Dans les mois suivant la prise de la ville, les maladies épidémiques et le rationne-ment ont fait des ravages. « Après tous ces drames, la vie

a repris son cours, souligne Jacques Mathieu. Les veuves se sont remariées. Une nou-velle vie s’est organisée. »

La conférence de Jacques Mathieu débutera à 19 h 30, le mercredi 18 mars, à la salle Jean-Paul-Lemieux de la bibliothèque Étienne-Parent, 3515, rue Clémenceau, arrondisse-ment de Beauport. Pour plus d’information, con-tactez la Société d’art et d’histoire de Beauport : 418 641-6471 ou sahb.ca.

Bien qu’il s’agissait d’une guerre entre la France et la Grande-Bretagne, 40 % des morts furent des Canadiens

La forêt nourricière exploite toutes les strates d’une forêt, de la canopée des grands arbres jusqu’aux plantes couvre-sol. photo Andréanne Lavoie

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en bref

Les athlètes de pointe du Rouge et Or en FlorideLa tradition se poursuit : les athlètes du club de golf Rouge et Or ont pris le chemin d’Orlando, en Floride, pour prendre part au septième camp d’entraînement hivernal de la formation. Toute l’équipe y était du 1er au 11 mars, mais cinq étudiants-athlètes du groupe y demeureront jusqu’au 28 mars pour parfaire leur apprentis-sage en compagnie de l’entraîneur adjoint Kevin Bergeron. Il s’agit de Pierre-Alexandre Bédard, d’Arthur Heinkelé, de Michaël Harvey, de Jean-Simon Ross et d’Alexandra Pelletier. Plus qu’une simple chance d’éviter la rigueur de l’hiver québécois, le séjour des golfeurs de l’Université en Floride a bien sûr une fonction précise : former des champions. L’équipe mas-culine a remporté les 13 dernières bannières du RSEQ et a raflé le titre national des collèges et des universités à deux reprises au cours des cinq dernières années. D’ailleurs, les hommes et les femmes du Rouge et Or prendront part au Championnat canadien des collèges et des uni-versités 2015, qui se tiendra dans la région de Guelph, en Ontario, du 25 au 29 mai. photo Mathieu Bélanger

Inscription aux activités sportives de la session printemps-étéLa neige est toujours bien présente sur le campus, mais il est déjà temps de prévoir l’inscription aux différentes activités sportives pour la session printemps-été. La programma-tion complète des activités sera en ligne dans la semaine du 16 mars. En plus de présenter une panoplie de sports intérieurs comme chaque session, le PEPS offre à la commu-nauté universitaire et au grand public la pos-sibilité de pratiquer un sport sur un de ses nombreux terrains extérieurs.

Vous pourrez vous inscrire en personne au PEPS, en ligne ou par téléphone dès le mer-credi 25 mars, à 7 h. L’inscription aux ligues intra-muros aura lieu les 29 et 30 avril entre 12 h et 21 h à la réception du PEPS. Pour de plus amples informations : peps.ulaval.ca ou 418 656-PEPS

Jeudi 12 mars – Dimanche 15 marsBasketball F | Championnat SICPEPS

Campus dynamique

L’un des meilleurs athlètes de l’histoire du club d’athlétisme Rouge et Or, Charles Philibert-Thiboutot, participe jusqu’à dimanche à sa dernière compétition avec le Rouge et Or, le championnat canadien. L’athlète vise un triplé jamais vu, soit remporter l’or aux 1 000, 1 500 et 3 000 mètres. Il sera possible de suivre ses exploits au cis-sic.tv. photo Simon Poitrimolt

Du 12 au 15 mars, l’Université Laval sera l ’hôtesse du Championnat de basketball féminin de SIC ArcelorMittal Dofasco. Les joueuses du Rouge et Or voudront soule-ver, pour la première fois de leur histoire, le trophée Baby Bronze, qu’elles ont bien failli remporter en 2002. Qui plus est, elles souhaiteront devenir les premières basketteuses du Québec à mettre la main sur le titre canadien depuis 1984, alors que les Gaiters de Bishop’s étaient sacrées cham-pionnes nationales.

Le tournoi de la seconde chance

Évincées en demi-finale du championnat provincial, les basketteuses du Rouge et Or tenteront de profiter de la seconde chance qui s’offre à elles cette semaine au PEPS par Stéphane Jobin

La route sera toutefois ardue pour les joueuses entraînées par Linda Marquis. D’entrée de jeu, elles auront pour adversaires les Lancers de l’Université de Windsor. Or, cette équipe ontarienne a rem-porté les quatre derniers tour-nois nationaux, rien de moins.

« On ne laissera pas passer cet te deuxième chance, affirme l’entraîneure. Il faudra profiter de l’expérience, peu importe l’adversaire. Ça se jouera sur le terrain », lance-t-elle, en souhaitant que l’appui de la foule puisse donner une

énergie additionnelle à ses joueuses.

Les équipes des universités Laval et de Windsor ont déjà croisé le fer cette saison. Le Rouge et Or avait bien résisté aux attaques des quadruples championnes nationales en début de match, mais avait con cédé le double des points qu’il avait marqués au qua-trième quart. Résultat : les Lancers avaient gagné 74 à 57.

« Il faudra suivre le plan de match à la lettre. Nous avons une équipe jeune, alors il faut peut-être s’attendre à

certaines phases d’indiscipline. Malgré cela, on devra faire le moins d’erreurs possible, car les erreurs peuvent être très pénalisantes contre une équipe comme celle de Windsor », assure Linda Marquis.

Pour l’entraîneure à la barre de l’équipe depuis 30 ans, il s’agira de ses dernières parties avec le Rouge et Or. « Tout le monde me le rappelle, mais on dirait que je n’ai pas le temps d’y penser ! Je crois que je vais le réaliser lors du dernier coup de sifflet du dernier match », avoue-t-elle.

Le Rouge et Or entamera la compétition le jeudi 12 mars dès 18 h contre les Lancers, championnes de la division de l’Ontario. Pour réserver vos places, contactez la bil-letterie du Rouge et Or au 418 656-PEPS.

Les joueuses du Rouge et Or voudront soulever, pour la première fois de leur histoire, le trophée Baby Bronze, qu’elles ont bien failli remporter en 2002

Les basketteuses du Rouge et Or auront pour adversaires les Lancers de l’Université de Windsor, soit l’équipe qui a remporté les quatre derniers tournois nationaux. photo Martin Bouchard

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16 au fil de la semaine

Pour éliminer la tordeuse 

Depuis 2008, une épi-démie de tordeuses des bourgeons de l’épinette s’est abattue sur l’Est du Canada. Jacques Régnière, chercheur à Ressources naturelles Canada, a étudié la situation. Il a particuliè-rement observé les proces-sus démographiques sous-jacents au passage des populations de l’état endé-mique à l’état épidémique. Les résultats de ses travaux suggèrent l’existence d’un seuil de densité en deçà duquel une population de tordeuses ne peut croître sans un apport extérieur. Dans le cadre des Col lo ques du SCF-CFL, il montrera que cette nouvelle informa-tion permet d’envisager une stratégie d’intervention hâtive visant à enrayer, ou du moins à retarder, le dé -veloppement d’une épidé-mie. photo Jerald E. Dewey, USDA Forest Service

Jeudi 12 mars, à 10 h 30, à la salle Lionel-Daviault du Centre canadien des forêts. Pour confirmer votre présence : [email protected]

L’origine de la sociologie à l’UL

Everett C. Hugues est un important représentant de l’École de Chicago en socio-logie. De 1927 à 1938, il enseigna à l’université McGill et il profita de son séjour au Québec pour étu-dier la société canadienne-française. Surtout connu pour ses travaux sur le monde du travail, il publia en 1943 l’ouvrage French Canada in Transition, qui porte sur l’industrialisation dans les régions rurales. En 1942, il fut professeur invité à l’Université Laval, où il joua un rôle central dans la création du Département de sociologie en 1943. Dans une con férence intitulée « Everett C. Hugues et l’avè-nement de la sociologie à l’Université Laval », Philippe Vienne, professeur à l’Uni-versité libre de Bruxelles qui rédige actuellement une bio-graphie du sociologue, met-tra en lumière les origines de la discipline à Québec. photo Archives nationales du Canada

Jeudi 12 mars, à 16 h, au local 5172 du pavillon Charles-De Koninck. Entrée libre.

Devenez encyclopédiste

Le savoir est, selon vous, un bien précieux à partager ? Alors, cette activité est pour vous. La Bibliothèque vous invite à sa première soirée contributive à Wikipédia. À cette occasion, vous pourrez vous initier à cette encyclo-pédie libre, contribuer indi-viduellement au projet ainsi qu’unir vos connaissances à celles des autres participants pour améliorer collective-ment un sujet donné. Antoine Letarte, contribu-teur expert, sera présent pour vous accompagner dans l’amélioration d’articles laissés au choix de chacun. Apportez votre ordinateur portable. L’activité est ouverte autant aux néo-phytes qu’aux contributeurs expérimentés.

Vendredi 13 mars, de 17 h à 23 h, au local 4229 de la Bibliothèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Entrée libre. À partir de 23 h, la rencontre se pour-suivra au Pub universitaire. Pour info : bibl.ulaval.ca/web/nouvelles-bul/soiree-contributive-wikipedia? nouvelles-acc

Mieux gérer les désastres

La gestion foncière et l’amé-nagement du territoire sont aujourd’hui au cœur des stra-tégies de réduction des ris-ques de désastres naturels. Francis Roy, professeur au Département des sciences géomatiques, expliquera au cours d’une conférence com-ment, par l’encadrement des droits fonciers et la planifica-tion des usages du sol, une communauté peut intégrer les risques de désastre et leur distribution sur le territoire dans une stratégie de déve-loppement plus durable des terres. Cette action contri-buera notamment à réduire la vulnérabilité des plus dé -munis, souvent installés sur des sites comportant des contraintes et des risques importants. Cette conférence-midi est présentée par l’École supérieure d’aménagement du territoire et de dévelop-pement régional en collabo-ration avec le Centre de re -cherche en aménagement et développement.

Vendredi 13 mars, à 11 h 30, au local 1613 du pavillon Félix-Antoine-Savard. Entrée libre. Pour info : [email protected]

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Devinez qui je suis ?

« Décalecatan, décalecatan, ohé, ohé / Au bal, au bal masqué, ohé, ohé », chantait la Compagnie Créole. Cette chanson vous fait rêver à un petit voyage dans les Antilles ? À défaut de vous envoler vers le soleil, venez vous amuser au bal masqué organisé par l’Association des étudiants antillais de l’Université Laval. Spectacle de danse, piste de danse, jeux de société, concours de masque et plusieurs autres sur-prises sont au programme de la soirée. Alors, enfilez vos plus beaux habits, cachez votre visage derrière un masque, profitez du bal et chantez ! « Derrière mon loup, je fais ce qui me plaît, me plaît / Devinez, devi-nez, devinez qui je suis. »

Samedi 14 mars, à partir de 20 h 30, au Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. Coût : 7 $. Les billets sont en vente au Bureau de la vie étudiante (local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins), du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30. Pour plus d’information : [email protected]

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Quel avenir pour la télésanté ?

La télésanté clinique est la prestation de soins de santé à distance au moyen des technologies de l’informa-tion et de la communication. Elle permet notamment des consultations et un suivi cli-nique à distance. Pour dis-cuter de la question, l’IDÉA reçoit Dominic Cliche, de la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST). Cette commission a publié un avis intitulé La télésanté clinique au Québec : un regard éthique, dans lequel elle propose diverses orientations pour assurer un développement cohérent et bénéfique de la télésanté. Au cours de sa présentation, le conférencier présentera le mandat, la démarche, le cadre éthique adopté par la CEST et les conclusions émises par cet organisme sur le sujet.

Mercredi 18 mars, de 12 h à 13 h 30, au local 3464 du pavillon Alphonse- Desjardins. Entrée libre. Pour confirmer votre présence : doodle.com/cthhyyat4k48tbfb

Musique et technologies

Organisés par la Bibiliothè-que, le Laboratoire Ex situ et le CRILCQ, les Cafés numériques sont une série d’échanges sur les humani-tés digitales, un champ de recherche où s’amalgament technologies numériques et méthodologies des lettres, des arts et des sciences humaines. Les invités de la prochaine rencontre seront Guillaume Boutard, post-doctorant, et Serge Lacasse, professeur au Département de musique, qui se penche-ront sur l’univers musical. Les technologies numé-riques influencent, en effet, la production, la diffusion autant que la conservation de la musique. Venez donc en apprendre plus sur les liens qui unissent musique et technologies. Une période de discussion suivra la pré-sentation des conférenciers.

Jeudi 19 mars, à 12 h, au local 7160 du pavillon Charles-De Koninck. Pour plus d’information : bibl.ula-val.ca/services/formations/cafes-numeriques?nouvelles-acc

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