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Volume 49, numéro 24 20 mars 2014 La direction de l’Université attribue à la CADEUL un bail pour l’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. D’une durée de cinq ans renouvelable, l’entente entrera en vigueur le 1 er juin. p3 Trois doses efficaces p2 Vive le fromage étudiant ! p8-p9 Une entente au menu photo Marc Robitaille

Le Fil 20 mars 2014

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Le journal de la communauté universitaire

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Page 1: Le Fil 20 mars 2014

Volume 49, numéro 24 20 mars 2014

La direction de l’Université attribue à la CADEUL un bail pour l’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. D’une durée de cinq ans renouvelable, l’entente entrera en vigueur le 1er juin. p3

Trois doses efficaces p2 Vive le fromage étudiant ! p8-p9

Une entente au menu

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2le fil | le 20 mars 2014actualités UL

en bref

L’hameçonnage sur Internet, n’y mordez pas ! S’effectuant la plupart du temps par courriel, l’hameçonnage est une technique de fraude qui vise à soutirer des informations sensibles à une personne pour lui voler de l’argent ou, pire encore, son identité. Pour mieux faire connaî-tre cette réalité de plus en plus répandue aux employés et aux étudiants, le Bureau de sécu-rité de l’information (BSI) a lancé une campa-gne de sensibilisation déployée actuellement partout sur le campus. Pour éviter de se faire piéger et de mordre à l’hameçon, les membres de la communauté universitaire sont invités à consulter le bsi.ulaval.ca/hameçonnage. Des trucs et des astuces s’y trouvent en plus de tous les détails concernant l’événement de clôture de la campagne : une « partie de pêche » et un concours auront lieu le 1er avril prochain. L’hameçonnage sur Internet, n’y mordez pas !

Étude sur les habitudes de transport des étudiants L’ÆLIÉS, la CADEUL, le Réseau de transport de la Capitale (RTC), la Société de transport de Lévis (STLévis) et l’Université s’unissent afin de réaliser une importante étude. Cette dernière vise à connaître les moyens de dépla-cement des étudiants, leur intérêt envers un laissez-passer universel (LPU) ainsi que leur intention de l’utiliser afin de permettre aux gestionnaires du transport en commun d’éva-luer les retombées de ce dernier. Les étudiants seront donc invités à répondre à un sondage du 24 mars au 21 avril. Le programme de LPU vise à donner aux étudiants un accès illimité aux réseaux du RTC et de la STLévis pendant une période donnée moyennant une cotisa-tion obligatoire. Étudiants, surveillez votre boîte courriel !

Des champions en traduction !Du 7 au 9 mars dernier se déroulaient les 9e Jeux de la traduction. Lors de cet événe-ment, des équipes formées d’étudiants du pre-mier cycle des douze universités canadiennes ont compétitionnés dans différentes épreuves de traduction : traduction historique, de chan-sons, de bandes dessinées, etc. Cette année, l’équipe de l’Université, composée de Raphaël Drolet-Laforest, Laurence Dubé, Matthias Gagnon, Mélissa Hamel-Baz, Jolyane Pellerin et Andréanne Turcotte, a remporté la deuxième place. Félicitations à toute l’équipe de même qu’aux entraîneurs et aux bénévoles qui l’ont accompagnée !

Le journal de la communauté universitaire

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 30 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

On peut le lire en ligne au www.lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la paru-tion, à l’adresse [email protected].

Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur.

RédactionÉditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine MagnyJournalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Meggie Camuel-Caron Matthieu Dessureault, Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Pierre-Luc Tremblay, Julie TurgeonCollaborateur au Web : Thierry MellonRédactrice-réviseure : Mélanie DarveauAgente de secrétariat : Carole Almenar

ProductionInfographie : Léa Robitaille, Service de reprographie de l’Université LavalImpression : Les Presses du Fleuve, Montmagny (Québec)

Ventes publicitairesJohanne Côté 418 656-2131 poste 4618

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec,ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6Téléphone : 418 656-2131 poste 4687

Le programme québécois de vaccination contre une bac-térie qui cause des ménin-gites et des pneumonies est très efficace et devrait servir d’exemple aux autres pays. C’est la conclusion à laquelle arrivent des chercheurs en santé publique après avoir étudié l’évolution de l’inci-dence des infections causées par Streptococcus pneumo-niae depuis l’implantation, il y a dix ans, du programme prévoyant trois doses du vac-cin chez les jeunes enfants.

Les infections à pneumo-coque entraînent des pneu-monies, des méningites et des infections du sang qui peu-vent causer la mort ou entraî-ner des dommages perma-nents au cerveau, aux oreilles et aux principaux organes. Elles frappent surtout les jeunes enfants, mais égale-ment les personnes âgées. À l’échelle mondiale, on estime qu’environ 1 million d’en-fants meurent chaque année des suites d’une infection à pneumocoque.

À la fine pointeLe programme québécois de vaccination contre les infections à pneumocoque serait un modèle d’efficacité pour protéger les enfantspar Jean Hamann

Au Québec, plus de 97 % des enfants reçoivent ce vaccin avant l’âge de 2 ans.

Au Québec, le vaccin PCV-7 contre les infections à pneu-mocoque a été administré aux enfants à partir d’octo-bre 2002. À cette époque, le Comité consultatif national de l’immunisation recom-mandait l’administration de quatre doses du vaccin. En 2004, à la lumière d’une éva-luation rigoureuse des don-nées, le Québec devenait la première province à adopter la stratégie des trois doses. Depuis, les petits Québécois reçoivent le vaccin à 2, à 4 et à 12 mois. La couverture vac-cinale est très élevée : plus de 97 % des enfants sont vacci-nés avant l’âge de 2 ans.

La protection des enfants contre les infections à pneu-mocoque n’a pas souffert de cette décision, révèle l’analyse que les chercheurs publient dans un récent numéro de la revue Vaccine. À l’aide du registre des maladies à décla-ration obligatoire, l’équipe dirigée par Philippe De Wals, professeur à la Faculté de médecine, a d’abord établi

qu’entre 2001 et 2004, le nom-bre d’infections causées par cette bactérie chez les enfants de moins de 5 ans atteignait 67 par 100 000. Entre 2007 et 2009, ce chiffre avait chuté à 32. L’introduction d’un vac-cin amélioré en 2009 l’a fait fléchir à 24 en 2010-2011.

« Le programme de vacci-nation à trois doses est très efficace pour prévenir les infections à pneumocoque et il devrait être recommandé partout dans le monde, conclut le professeur De Wals. Au cours des derniè-res années, toutes les autres provinces canadiennes et plusieurs pays ont également

En 2004, à la lumière d’une évaluation rigoureuse des données, le Québec devenait la première province à adopter la stratégie des trois doses pour le vaccin contre les infections à pneumocoque

adopté cette stratégie. La quatrième dose n’apporte pas grand chose en termes de protection et elle entraînerait des coûts de 5 M$ par année au Québec. »

L’ é tude pub l i ée dans Vaccine e st s ignée par Philippe De Wals, Geneviève Deceuninck, Fannie Defay et Monique Douville-Fradet, de la Faculté de médecine et du Centre de recherche CHU de Québec, Brigitte Lefebvre, de l’Institut national de santé publique du Québec, ainsi que France Markowski et Monique Landry, du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

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Coup de tonnerre dans le ciel des services ali-mentaires du campus. Le vendredi 14 mars, lors d’une conférence de presse au Pub uni-versitaire, le recteur Denis Brière a annoncé que la direction de l’Université attribuait à la CADEUL un bail pour l’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardins. D’une durée de cinq ans renouvelable, l’entente entrera en vigueur le 1er juin.

« Ce partenariat d’affaires est la preuve concrète de notre engagement et de notre confiance envers les étudiants, a déclaré le recteur. Il leur permettra de s’approprier davantage leur milieu de vie et d’en faire un banc d’essai où ils pourront concrétiser leurs apprentissages théoriques et en faire bénéfi-cier toute la communauté universitaire. »

Était également présent à la conférence de presse le président de la CADEUL, Guy-Aume Descôteaux. « Avec la collaboration de l’Université, a-t-il dit, nous allons développer un service alimentaire présentant un concept novateur qui correspond aux besoins, aux valeurs ainsi qu’à la culture de la commu-nauté universitaire. »

La CADEUL regroupe 87 associations et représente plus de 30 000 étudiants du pre-mier cycle de l’Université Laval. Elle exploite avec un égal succès le Pub universitaire depuis 1995, le dépanneur du pavillon Maurice-Pollack depuis 2006 et trois succursales du Café l’Équilibre : celles situées au stade

Offre alimentaire : des acteurs de premier planLa CADEUL obtient le contrat d’exploitation de la cafétéria et du restaurant Le Cercle du pavillon Alphonse-Desjardinspar Yvon Larose

de soccer TELUS-Université Laval (2012) et au PEPS (2013), ainsi que celle de l’édi-fice La Fabrique, connue sous l’appellation L’Exode (2013).

En 2005, dans le cadre d’un appel d’offres pour les services de restauration dans sept pavillons, la proposition de la CADEUL avait terminé deuxième, à seulement neuf points d’écart du gagnant, Sodexo. « Tout au long de ces années, rappelle Guy-Aume Descôteaux, il était clair que nous allions retenter notre chance. Cet objectif n’a jamais cessé d’être à notre agenda. Cette fois, avec l’échéance à l’été 2014 du contrat d’exploitation du second concessionnaire présent sur le cam-pus, Laliberté, nous étions prêts. »

Une étape décisive a été franchie il y a un an, presque jour pour jour, avec le lance-ment du projet Cuisine Campus, une cam-pagne d’appui orchestrée par la CADEUL qui mettait de l’avant un projet de gestion des aires de restauration du campus avec des aliments santé offerts à prix abordables. En quelques mois, environ 3 000 membres de la communauté universitaire ont rem-pli le formulaire en ligne. « Nous avions un appui réel et assez exceptionnel, soutient M. Descôteaux. Cet appui démontrait que notre vision était celle de la communauté universitaire. »

Partant de là, la CADEUL a entrepris des discussions avec la direction de l’Université. D’abord sur les grandes orientations, ensuite

sur les détails. « Nous nous sommes rendu compte que notre vision et celle de l’Uni-versité concordaient, indique le président de la CADEUL. Nous étions sur la même lon-gueur d’onde. Au final, nous avons démontré que nous étions prêts pour relever le défi du pavillon Desjardins. »

Pour sa part, le vice-recteur exécutif et au développement, Éric Bauce, insiste sur le volet développement durable du projet étu-diant. « Dès que nous avons commencé à par-ler du projet, explique-t-il, nous avons voulu faire quelque chose directement en lien avec le développement durable. Un des princi-pes était l’alimentation saine. Un autre était l’achat équitable. Il y avait aussi la formation,

par laquelle de nombreux étudiants de dif-férentes disciplines, comme la nutrition, le marketing ou la gestion, pourraient contri-buer au projet comme employés ou comme stagiaires. »

Le vice-recteur se dit très heureux de la qua-lité de la communication entre les étudiants et la direction de l’Université. « Il est clair qu’il s’est établi une relation de confiance, dit-il, une envie de bâtir quelque chose ensemble. » Il est également très satisfait de la qualité du dossier préparé par l’association étudiante. « La CADEUL a fait un travail extraordinaire, affirme-t-il. Lorsque j’ai reçu le dossier, un document de très grande qualité, j’étais per-suadé que nous avions là un projet destiné à être un success story. »

Selon lui, ce projet intégrera bon nombre de valeurs de développement durable. L’offre de repas végétariens et la provenance des ali-ments entreront en ligne de compte. On amé-nagera les aires de restauration pour en faire des milieux de vie de qualité.

Quelque 300 repas sont actuellement servis chaque jour à la cafétéria et au Cercle. Les employés actuels de Laliberté pourront poser leur candidature aux postes qui seront offerts par la nouvelle administration. Le nouveau personnel devrait compter une soixantaine d’employés et plusieurs emplois seront à temps partiel. La structure de gestion s’ap-puiera sur une direction composée de profes-sionnels. Les gestionnaires devront répondre à une série de critères au moyen d’un proces-sus d’audit. Les installations sont la propriété de l’Université; la CADEUL ne fera que les louer. Un tel projet étudiant, d’une telle ampleur, constitue une première au Québec.

«Ce partenariat d’affaires permettra aux étudiants de s’approprier davantage leur milieu de vie et d’en faire un banc d’essai où ils pourront concrétiser leurs apprentissages théoriques

Vue de l’aire de services alimentaires de la cafétéria du pavillon Alphonse-Desjardins. La CADEUL en commencera l’exploitation le 1er juin. photo Marc Robitaille

Guy-Aume Descôteaux, président de la CADEUL, Geoffroy Boucher, vice-président aux finances de la CADEUL, Éric Bauce, vice-recteur exécutif et au développement, et Denis Brière, recteur, lors de la conférence de presse du 14 mars. photo Marc Robitaille

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4le fil | le 20 mars 2014recherche

en brefOpen data : promesses, réussites et difficultés Depuis près de cinq ans, l’ouverture des don-nées des institutions publiques et gouverne-mentales est devenue une priorité des gouver-nements au point de faire l’objet d’une charte signée par les dirigeants des pays membres du G8 en 2013. Si l’ouverture des données (open data) fait l’objet d’une attention croissante, c’est qu’elle est porteuse de « promesses vertigi-neuses » pour les villes. Que ce soit pour la vie citoyenne, l’amélioration des services publics ou l’imputabilité des administrations, nom-breuses sont les municipalités qui, partout dans le monde, diffusent des données ouvertes dans l’espoir d’une plus grande transparence et pour encourager l’innovation. Le 3 avril prochain, le conférencier Samuel Goëta, cofondateur de la division française de l’Open Knowledge Foundation, présentera quelques réussites liées à l’ouverture des données locales dans diverses municipalités du monde, mais aussi les difficul-tés auxquelles peuvent faire face ces dernières. La conférence sera animée par Guillaume Latzko-Toth, professeur au Département d’in-formation et de communication de l’Université Laval.

Jeudi 3 avril, 19 h, Complexe Le Cercle (228 rue Saint-Joseph Est). Entrée libre. Réservations possibles à [email protected]

19e Colloque étudiant pluridisciplinaire du CRAD

Le Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD) tiendra son 19e Colloque étudiant pluridisciplinaire le ven-dredi 28 mars au pavillon Gene-H.-Kruger. Onze présentations sont au programme sur trois thèmes : milieux de vie pour tous, idées et outils d’avant-garde, et cultiver la ville : en quête d’équilibre. Marco Antonio López Castro parlera du déficit de mobilité chez les familles monoparentales dans la région métropolitaine de Québec. Alexandre Dugré traitera des origi-nes sociologiques du développement régional au Québec. Alejandra De la Cruz - Boulianne, quant à elle, discutera des potentiels d’agricul-ture urbaine à Québec.

Vendredi 28 mars, à compter de 8 h 30, à la salle 2320-2330 du pavillon Gene-H.-Kruger. Pour information : www.crad.ulaval.ca/colloque

Un hockeython pour les enfants autistes

Envie de participer à un tournoi de hockey amical pour une grande cause ? Le 29 mars pro-chain, des étudiants en médecine de l’Université Laval tiendront, pour une dixième année, un hockeython nocturne au profit de la Fondation de l’autisme de Québec, un organisme de bien-faisance venant en aide à plus de 300 familles de la grande région de Québec. L’an dernier, l’évé-nement, qui s’est avéré un grand succès, a permis de remettre 11 000 $ à cette fondation. L’objectif de cette année est fixé à 12 000 $. Intéressé à former une équipe représentant votre faculté, à être bénévole, marqueur ou arbitre ? C’est un rendez-vous le 29 mars prochain !

Pour plus d’information , écrire à : [email protected]

Le lait contient beaucoup d’antibioti-ques, mais pour Jérémie Théolier, Ismail Fliss, Julie Jean et Riadh Hammami du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA), il s’agit d’une excellente nouvelle qu’il faut par-tager avec le plus de gens possible. En effet, cette équipe s’intéresse aux pep-tides qui sont naturellement présents dans le lait et qui possèdent des pro-priétés antimicrobiennes. Ces précieu-ses molécules, produites par découpage des protéines laitières, sont si promet-teuses dans la lutte contre les bacté-ries que les chercheurs ont jugé bon de créer une banque de données pour en faciliter l’étude et encourager leur utili-sation industrielle.

Dans un récent numéro de la revue Dairy Science and Technology, les cher-cheurs expliquent pourquoi et com-ment ils ont construit ce nouvel outil. « Il existait déjà beaucoup d’informa-tions éparses sur les peptides bioactifs du lait, mais des données importantes sur la structure et la fonction de ces molécules étaient manquantes ou inac-cessibles aux éventuels utilisateurs », souligne Ismail Fliss. Le professeur du Département de sciences des aliments et de nutrition et ses collègues ont donc entrepris d’analyser tout ce qui avait été produit sur le sujet et de rassembler le matériel intéressant dans un site cen-tralisé, accessible à tous et gratuit.

Les peptides laitiers antimicrobiens pourraient fournir une solution naturelle pour remplacer le sel, les nitrates et les nitrites utilisés comme agents de conservation dans les aliments.

Des chercheurs du Centre STELA ont créé une banque de données sur les peptides antimicrobiens d’origine laitièrepar Jean Hamann

De bons antibiotiques dans le lait

MilkAMP (milkampdb.org/) contient présentement une description de quel-que 400 peptides d’origine laitière qui ont une activité antimicrobienne connue. Les données qui y sont compi-lées proviennent d’une recension de 359 articles scientifiques consacrés au sujet. Ces études ont passé au crible le lait de dix espèces animales, allant de la souris à l’humain en passant par le bison, sans oublier l’incontournable vache. C’est d’ailleurs cette dernière qui, pour le moment, trône au sommet des produc-teurs de peptides antimicrobiens avec un total de 244 molécules à son actif. Des études sur le lait d’autres espèces domestiquées, dont le chameau, le che-val et l’âne, viendront ultérieurement enrichir le site.

MilkAMP présente de précieuses informations sur la microbiologie des peptides laitiers. On y trouve notam-ment la liste d’espèces bactériennes inhi-bées par chacun d’eux. « Un industriel qui a des problèmes avec Listeria dans sa fromagerie trouvera dans notre site quel peptide utiliser et à quelle dose », avance le professeur Fliss.

Le chercheur espère que cet outil sti-mulera la recherche de solutions de remplacement au sel, aux nitrates et aux nitrites utilisés comme agents de conser-vation dans les aliments. De plus, c’est peut-être du côté des peptides laitiers que la science dénichera de nouvelles armes pour composer avec le phéno-mène de résistance aux antibiotiques observé chez les bactéries pathogènes.

Selon Ismail Fliss, les besoins de la société font en sorte que la recherche sur les peptides laitiers bioactifs s’inten-sifiera au cours des prochaines années. MilkAMP sera mis à jour régulièrement pour refléter le plus fidèlement possible les progrès dans ce domaine.

Ces études ont passé au crible le lait de dix espèces animales, allant de la souris à l’humain en passant par le bison, sans oublier l’incontournable vache

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5le fil | le 20 mars 2014 religions

En 2011, la proportion de Québécois s’identifiant à l’une ou l’autre des religions chrétiennes s’élevait à 82,2 %, les catholiques romains représentant 74,6 % de l’en-semble. Parmi les autres groupes religieux, les musul-mans arrivaient en tête avec 3,1 % de la population. Quant à ceux n’ayant aucune appar-tenance religieuse, leur pro-portion était de 12,1 %.

Ces pourcentages sont tirés de l’Enquête nationale auprès des ménages menée par Statistique Canada en 2011. Cette enquête remplace le questionnaire complet du recensement fédéral. Cette année-là au Canada, incluant le Québec, plus de 3 millions de ménages ont répondu aux questions de l’enquête, pour un taux de réponse de 68,6 %. À la question 22, le répon-dant devait indiquer une confession ou une religion précise, même s’il n’était pas pratiquant.

« Nous ne sommes pas dans la pratique religieuse comme telle, mais dans une question d’identité sur l’appartenance ou l’association à une confes-sion, un groupe, une secte, un culte ou un autre système de croyances », explique Dominic Larochelle, chargé de cours en sciences des reli-gions à la Faculté de théolo-gie et de sciences religieuses.

Une mosaïque religieuse en évolutionComparé au reste du Canada, le Québec a une proportion plus élevée de catholiques romains et un pourcentage semblable de musulmanspar Yvon Larose

Le 20 février au pavillon Félix-Antoine-Savard, dans le cadre des midis-rencon-tres facultaires, ce dernier a fait un exposé sur la diversité religieuse au Québec et au Canada basé sur les résultats de l’enquête nationale.

Au Québec, depuis le recen-sement fédéral de 2001, la proportion de chrétiens est passée de 90,2 % à 82,2 %, le nombre de catholiques romains baissant de 83,3 % à 74,6 %. En 10 ans, les musul-mans sont passés de 1,5 % de la population à 3,1 %. Au cours de la même période, le pourcentage des répondants sans aucune appartenance religieuse a doublé, passant de 5,8 % à 12,1 %.

« Ces chiffres respectent les tendances que l’on observe », soutient celui qui est égale-ment responsable des stagiai-res au Centre de ressources et d’observation de l’innova-tion religieuse (CROIR) de l’Université Laval. Selon lui, il y a, d’une part, une baisse de la pratique religieuse chez les chrétiens et, d’autre part, une augmentation de l’immi-gration des musulmans, des bouddhistes, des hindous et des sikhs.

Dominic Larochelle sou-ligne l’augmentation, au Québec, des chrétiens autres que catholiques, qu’il s’agisse des témoins de Jéhovah, des

presbytériens ou des mem-bres de l’Église unie. « En 10 ans, dit-il, ces chrétiens ont vu leur nombre passer de 6,9 % à 7,5 %. Les chercheurs ont parlé d’une espèce de boum évangélique. On voit une sorte d’intérêt pour le protestantisme. » Selon lui, la baisse de la pratique reli-gieuse s’observe depuis un bon demi-siècle. « Les gens délaissent les lieux de culte, mais pour quelle alternative?, demande-t-il. Cela est plus compliqué à définir. Ainsi, je ne suis pas sûr que tous les

répondants de la catégorie “aucune appartenance reli-gieuse” soient complètement athées. Je ne suis pas sûr d’y voir un recul fondamental de la dimension spirituelle chez les gens. »

Ailleurs au Canada, la pro-portion des chrétiens cor-respond à plus de 60 % de la population. Comme au Québec, les musulmans sont premiers parmi les autres groupes religieux, à 3,2 %. Et 27,5 % des répondants ont déclaré n’avoir aucune appar-tenance religieuse.

Au Québec comme dans les autres provinces, il n’existe pas de grande enquête sur la pratique religieuse. Cependant , des projets de recherche plus modes-tes semblent indiquer que le niveau de pratique des minorités religieuses n’est pas plus élevé que chez les chrétiens. « Environ 15 % des musulmans, comme des juifs par ailleurs, parti-ciperaient au culte chaque semaine, indique-t-il. Il y a là aussi une sorte d’abandon de la pratique. »

Au Québec, la proportion de catholiques a diminué de 83 % à 74 % en 10 ans

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6le fil | le 20 mars 2014

Sur l’immobilier comme revenu de retraite

À l’approche de la retraite, la propriété constitue bien souvent l’un des actifs les plus importants du patri-moine personnel. François Des Rosiers rappelle tou-tefois qu’il est risqué d’y investir toutes ses écono-mies. « Le marché immo-bilier demeure cyclique et relativement risqué. Un investisseur averti réagit rapidement au marché en achetant lorsque les prix sont au plus bas et en ven-dant lorsque les prix sont au plus haut. Or il est diffi-cile de prévoir si le marché sera haussier ou baissier au moment de sa retraite. Il y a toujours une part de risque dans l’immobilier. »

Sur l’enseignement obligatoire jusqu’à 18 ans

En Ontario et au Nouveau-Brunswick, entre autres, la fréquentation scolaire est exigée jusqu’à l’âge de 18 ans. Même chose pour 21 États des États-Unis, où l’éducation obliga-toire pourrait s’étendre à l’ensemble du pays, comme le souhaite le président Obama. « Il est connu que lorsqu’un jeune aban-donne l’école, les risques qu’il n’obtienne, dans un délai raisonnable, aucun des diplômes du secon-daire sont très élevés, dit Égide Royer. Pourtant, au Québec, un adolescent de 16 ans, voire de 15, peut tout simplement décider de ne plus fréquenter l’école. »

Sur l’utilisation du dollar canadien dans un Québec indépendant

Pauline Marois, chef du Parti québécois, a déclaré que si le Québec devient indépendant, il continuera à utiliser le dollar canadien et il cherchera à obtenir un siège à la Banque du Canada. Pour Stephen Gordon, le reste du Canada, dans un tel scéna-rio, n’aurait aucun intérêt à abandonner un contrôle partiel de sa politique monétaire. « Les priorités changeraient. Des décisions monétaires qui seraient bonnes pour le Canada ne le seraient pas nécessai-rement pour le Québec. Celui-ci perdrait aussi la capacité de fixer son propre taux de change. »

éducationils ont dit...

François Des Rosiers, professeur au Département de finance, assurance et immobilier

La Presse+, 16 mars

Égide Royer, professeur au Département d’études sur l’ensei-gnement et l’apprentissage

Le Devoir, 14 mars

Stephen Gordon, professeur au Département d’économique

The National Post, 13 mars

Parler de la langue française avec passion durant près de 90 minutes devant de futurs enseignants qui buvaient littéralement ses paroles : c’est l’exploit qu’a réussi Claude Simard, le 12 mars, à la Didacthèque du pavillon Jean-Charles-Bonenfant.

La conférence de ce pro-fesseur associé en didactique du français à la Faculté des sciences de l’éducation aurait pu s’avérer un exercice des plus soporifiques, surtout si l’on considère le titre un brin classico-classique de l’ex-posé : « Le français, langue de civilisation et d’éducation ». Mais il n’en fut rien, bien au contraire.

Dans l’histoire, à quand remonte l’origine de la lan-gue française ? Ceux et cel-les pour qui cette question constituait une notion plutôt floue ont appris que le fran-çais était une langue romane venant du la t in . Ayant émergé au moment de la conquête de la Gaule par les Romains, en 54 avant notre ère, le français fait lentement mais sûrement son chemin au cours des siècles. Si le latin demeure longtemps la langue parlée par les gens cultivés, c’est durant le Moyen Âge que le français commence à

La leçon de français

Les futurs enseignants au primaire ont un devoir de transmission de la langue française, affirme le linguiste Claude Simard Par Renée Larochelle

prendre de l’importance et à acquérir du prestige sur le plan mondial. En témoigne la devise française de l’An-gleterre et de la monarchie britannique depuis 1413 : « Dieu et mon droit ». Après la conquête de l’Angleterre au 11e siècle par Guillaume le Conquérant, le français sera la langue parlée des souve-rains. Contrairement à ce que plusieurs croient, l’anglais n’a donc pas toujours été la langue dominante sur la planète.

En 1539, François 1er rend le français langue officielle exclusive de l’administration et du droit. Les premiers dic-tionnaires apparaissent éga-lement au 16e siècle. L’année 1635 marque la fondation de l’Académie française, institu-tion dont la fonction est de normaliser la langue. Même s’il demeure en concurrence avec le latin, que doivent savoir parler les gens cultivés de l’époque, le français est de plus en plus valorisé, un peu comme le joual au Québec dans les années 1970, de sou-ligner Claude Simard. Sous la poussée de la Révolution française qui désire un peu-ple unifié par la langue, et plus tard à cause de la loi sur l’école primaire obligatoire

promulguée en 1882, les dia-lectes régionaux disparais-sent peu à peu. Langue inter-nationale, le français l’est toujours au 19e siècle. Les choses changent cependant au cours du 20e siècle alors que l’anglais gagne du ter-rain, notamment en raison de l’affirmation des États-Unis comme puissance économi-que et scientifique au lende-main de la Première Guerre mondiale.

« La langue est toujours liée à la force de la communauté qui la maintient », indique Claude Simard. Dans cette foulée, l’avenir du français ne réside pas au Québec, à cause de son faible taux de natalité, mais bien en Afrique où l’on prévoit que 400 mil-lions de personnes parleront la langue de Molière dans 20 ans. Ce constat n’a pas empêché le linguiste d’exhor-ter la centaine d’étudiants en enseignement primaire venus l’écouter à prendre leur rôle de futur enseignant très au sérieux.

« Le principal vecteur d’ap-prentissage, c’est le langage oral, a insisté Claude Simard. Pour pouvoir enseigner, vous devez donc le maîtriser. Cela ne signifie pas que vous ne pouvez pas faire de fautes ou que les enfants à qui vous enseignerez doivent s’expri-mer dans un français parfait. Ce qui est certain, c’est qu’ils doivent être sensibilisés au français normé ou standard. Mais la diversité linguisti-que, ça existe, et il faut en être fier ! »

Si le latin demeure la langue parlée par les gens cultivés pendant des siècles, c’est durant le Moyen Âge que le français commence à prendre de l’importance et à acquérir du prestige sur le plan mondial

« Le principal vecteur d’apprentissage, c’est le langage oral. Pour pouvoir enseigner, il faut donc le maîtriser », insiste le linguiste Claude Simard.

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7le fil | le 20 mars 2014 environnement

Q3

Récemment, le maire Régis Labeaume a menacé de prendre des mesures dra-coniennes pour protéger la source d’eau potable de la ville de Québec, le lac Saint-Charles. Les données d’une étude de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL) l’inquiè-tent. La vision du biologiste Warwick Vincent, directeur scientifique du Centre d’études nordiques, qui analyse régulièrement l’état de ce lac.

Q Votre dernière étude qualifie d’excellente l’eau du lac Saint-Charles alors que selon le maire de Québec son état se détériore. Qu’en est-il vraiment ?

R Même si la qualité de l’eau est très bonne, il faut savoir que c’est un lac très sensible aux changements environne-mentaux. De 2007 à 2011, nous avons observé que des cyanobactéries se déve-loppaient certains étés. Cela montre que l’écosystème de ce lac est arrivé à un moment charnière de son existence. De petits changements dans l’apport d’éléments nutritifs comme l’azote ou le phosphore pourraient provoquer la dégradation de la qualité de l’eau dans un avenir proche. C’est donc vraiment le moment de le protéger pour éviter que les cyanobactéries ne s’installent ou que des éclosions ne se produisent, comme on a vu lors de certains épisodes. L’avantage, actuellement, c’est qu’il n’existe pas de pouponnières de ces bactéries dans les sédiments, contrairement à ceux du lac Saint-Augustin. Il faut donc agir main-tenant pour protéger l’écosystème, car éliminer les cyanobactéries coûte très cher et est très compliqué. Nous devons aussi prendre conscience de la valeur marchande de cette ressource. Si on paye 5 dollars pour 20 litres d’eau pota-ble embouteillée, cela signifie que l’eau du lac Saint-Charles, qui dessert environ 250 000 habitants, vaut quelque 740 mil-lions de dollars. C’est un bien précieux à préserver absolument !

Q Quelles sont les villes qui ont pris des moyens importants pour protéger leur ressource ?

Warwick Vincent sur l’état du lac Saint-Charles

R Le meilleur exemple est celui de New York, dont la qualité de l’eau est parmi la meilleure au monde. Dans les années 90, la municipalité a décidé de protéger l’eau à la source : les lacs et les réser-voirs dans la région montagneuse des Catskill. Ils ont acheté beaucoup de pro-priétés autour des lacs pour préserver le territoire et limiter les effets négatifs liés aux routes ou à l’agriculture. Il existe aussi une étroite collaboration avec les résidents et les agriculteurs pour contrô-ler l’utilisation des engrais et des herbici-des et s’assurer que la végétation est bien présente à certains endroits stratégiques. Toutes ces actions permettent à la ville de New York d’offrir 5 milliards de litres d’eau non filtrée chaque jour à ses 8 mil-lions d’habitants. Non seulement l’eau est excellente, mais en plus, la municipa-lité économise des centaines de millions de dollars chaque année. Elle n’a pas à investir dans des systèmes coûteux de filtration pour éliminer les algues et les toxines. Les villes américaines réalisent de plus en plus que ce type de protec-tion de l’environnement naturel génère beaucoup d’économies. Au point que les ingénieurs comptabilisent désormais ces espaces comme des infrastructures vertes, au côté des infrastructures grises comme les bâtiments ou le réseau rou-tier. Un genre d’infrastructures qui peut non seulement contribuer à protéger la qualité de l’eau, mais aussi à éviter les inondations ou à limiter la pollution.

Q Quels sont les moyens les plus importants à mettre en place pour protéger un lac comme le lac Saint-Charles ?

R L’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL) souhaite mieux contrôler l’apport d’azote et de phosphore, ce qui représente un grand défi. Il s’agit en effet très souvent d’une pollution diffuse, et non d’une source ponctuelle comme des tuyaux percés ou des fosses septiques défectueuses. Il y a deux ans, par exemple, j’ai vu que la voirie coupait la végétation dans les fossés en bord de route non loin du lac, alors qu’on sait que les plantes agissent comme un système de biofiltration. Aussi, je collabore avec des équipes de recherche en Californie qui utilisent des marais artificiels constitués de plantes particulièrement efficaces pour capter les polluants venant des eaux de ruis-sellement de l’autoroute. Grâce à des efforts majeurs, ils ont réussi à arrêter la dégradation du lac Tahoe, un plan d’eau d’environ 500 kilomètres carrés (situé à la frontière de la Californie et du Nevada, NDLR). La protection de l’eau potable dépend donc de la collaboration de beaucoup de personnes et d’organis-mes différents, sans oublier la mobilisa-tion des citoyens.

Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Lorsqu’il a commencé à s’intéresser à l’uni-vers autochtone dans les années 2000, Jean-Michel Beaudoin, présentement étudiant au troisième cycle en foresterie, a rapidement compris qu’il lui faudrait bâtir sa propre for-mation. En effet, les mondes forestier et amé-rindien ne se côtoyaient pas à l’université, à l’exception d’une partie d’un cours donné par Luc Bouthillier, professeur en économie forestière au Département des sciences du bois et de la forêt, un des rares chercheurs à se pencher sur cette question. L’étudiant a donc innové en se lançant dans l’étude de la foresterie autochtone, d’abord pour sa maî-trise en 2009, puis pour son doctorat, codi-rigé par l’Université Laval et l’Université de Colombie-Britannique, dont il soutiendra la thèse en avril prochain.

C’est la curiosité et des discussions avec des amis professeurs qui ont poussé Jean-Michel Beaudoin à se rapprocher des départements de Sociologie et d’Anthropologie pour en apprendre davantage sur la vision autoch-tone de la forêt. Un sujet qui a d’ailleurs éveillé l’intérêt d’Abitibibowater, devenue Produits forestiers Résolu, chez qui l’étu-diant a fait un stage. Il faut dire que, jusque-là, très peu de chercheurs s’étaient penchés sur la réalité des jeunes entreprises fores-tières. Pour la maîtrise, l’étudiant a donc choisi de rencontrer plusieurs chefs d’entre-prises forestières innus de Mashteuiatsh, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Quelques années plus tard, le chercheur au doctorat, sous la codirection d’Harry Nelson, de l’Université de Colombie-Britannique, et de Luc Bouthillier, récidivait en s’intéressant à Essipit, une autre communauté innue non loin des Escoumins.

Pendant près d’un an, Jean-Michel Beaudoin a partagé le quotidien des quel-que 300 habitants de la localité pour mieux comprendre le rôle que jouait la foresterie dans son développement. «La communauté d’Essipit ne défend pas seulement ses droits ancestraux, mais aussi ses droits économi-ques, note l’étudiant au doctorat. Dès 1983, ses dirigeants ont développé leur capacité à gérer leurs ressources en mettant sur pied six pourvoiries, un partenariat avec une usine à granules de bois, un système d’entretien pour les chemins forestiers, sans oublier la coupe et la sylviculture.»

Si les Innus et les autres communautés autochtones respectent les mêmes règles de coupe que les entreprises de foresterie de la province, leur approche de l’exploitation de la forêt diffère, selon l’ingénieur forestier. «Pour la communauté d’Essipit, les pourvoiries constituent une véritable fierté, précise-t-il.

Elle cherche donc à les développer tout en intégrant la foresterie dans l’équation. Cela signifie qu’il faut planter des arbres si on en coupe.» Ce modèle économique mise aussi sur la portée communautaire des entreprises, selon l’étudiant. Pour les habitants d’Essipit, la foresterie sert avant tout à améliorer leurs conditions de vie en leur permettant de rece-voir un salaire, et non à générer des profits. De toute façon, les entreprises appartiennent au conseil de bande, qui réinvestit les éven-tuels surplus sur le territoire. Dans cette opti-que, la coupe forestière fait partie d’un plan d’ensemble plus large de mise en valeur du territoire de 380 kilomètres carrés apparte-nant à la communauté.

Fréquentant depuis quelques années l’Uni-versité de Colombie-Britannique, l’étudiant au troisième cycle avait songé, au début de son doctorat, à comparer les modèles en vigueur dans deux communautés autoch-tones de l’île de Vancouver avec ceux des nations québécoises. Il a finalement changé d’approche, car le Québec semble plus en avance en matière d’entrepreneuriat autoch-tone que la Colombie-Britannique. Malgré tout, l’expérience universitaire à l’autre bout du pays l’a séduit, notamment par les pers-pectives qu’elle lui a ouvert sur la foresterie d’autres pays des continents américains. Bientôt de retour au Québec, Jean-Michel Beaudoin espère que ses résultats de recher-che pourront servir à d’autres communautés autochtones afin d’adapter la planification forestière au contexte local. «La communauté d’Essipit ne défend pas seulement ses droits ancestraux, mais aussi ses droits économiques

Voir la forêt autrement

La thèse de doctorat d’un étudiant en foresterie ouvre de nouvelles perspectives en matière d’économie forestière par Pascale Guéricolas

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C’est un secret de moins en moins bien gardé à l’Univer-sité : il existe une fromagerie sur le campus ! Dirigé par des étudiants en sciences et technologie des aliments, le projet fait beaucoup parler de lui ces temps-ci. Le fait d’avoir remporté en décem-bre la première place à la Ruche Académie – concours organisé par La Ruche, une plateforme de financement participatif visant à lancer et à supporter des projets dans la région de Québec – n’est certainement pas étranger à tout le bourdonnement entourant cette entreprise fondée en 2007 par des étu-diants passionnés des scien-ces laitières. Depuis quel-ques semaines, le public peut acheter de ce fromage et encourager du même coup les étudiants.

« La nuit, il m’arrive de rêver que je fabrique du fromage », souligne avec humour la directrice de la f romager ie , Tamara Truchon, qui consacre une vingtaine d’heures par semaine à l’entreprise située dans un laboratoire du pavillon Paul-Comtois. Avec une vingtaine d’autres étu-diants en sciences et tech-nologie, elle s’initie à la pro-duction de cet aliment qui a la cote depuis des années auprès des Québécois. « La fromagerie nous permet d’appliquer concrètement les notions théoriques apprises en classe, comme la gestion d’entreprise et la technique de fabrication fromagère, explique la direc-trice. C’est vraiment une très bonne école ! »

Pour le reste, la Fromagerie du campus fonct ionne comme n’importe quelle entreprise, à la différence que tout le monde y travaille bénévolement. On y fabri-que du fromage en grains, du camembert, de l’emmental, des tortillons, de la mozza-rella, du fromage de chèvre, du ricotta, etc. Le lait, de même que les traitements de pasteurisation, proviennent de la Fromagerie Victoria, à Lévis dans le secteur Saint-Nicolas.

Jusqu’à ce que la froma-gerie remporte la première place à la Ruche Académie, seuls les membres de l’en-treprise pouvaient y ache-ter du fromage. La donne a

cependant changé depuis que l’entreprise s’est distinguée parmi les 12 équipes finalistes issues du milieu universitaire qui avaient présenté leur pro-jet. Les étudiants ont ainsi pu lancer une campagne de financement par le truche-ment de La Ruche.

« Notre objectif est d’amas-ser 9 300 $ d’ici le 31 mai, explique Tamara Truchon. Les profits serviront à l’achat d’une emballeuse qui nous permettra de produire du fro-mage en plus grande quantité et plus rapidement. Si nous voulons être présents lors de grands événements sur le campus, comme les matchs du Rouge et Or par exemple, nous avons besoin de cette pièce d’équipement. » Ayant du pain sur la planche et le vent dans les voiles, ces valeu-reux entrepreneurs espèrent également vendre plus tard leurs produits dans les cafés étudiants du campus. Une histoire à suivre.

Pour de plus amples rensei-gnements : www.laruche-quebec.com «La fromagerie nous permet d’appliquer concrètement les notions théoriques apprises en classe, comme la gestion d’entreprise et la technique de fabrication fromagère

Camembert, mozzarella ou ricotta ?La Fromagerie du campus, dirigée par des étudiants en sciences et technologie des aliments, lance sa campagne de financement Par Renée Larochelle

1Tamara Truchon met en moule les camemberts. 2 Des camemberts au 2e jour de la production, juste avant l’affinage.3 De gauche à droite, quelques membres de l’équipe de la fromagerie : Véronique Tinant, Pascal Lavoie, Stéphanie Aubut-Strebel, Dominique Théberge, Virginie Damphousse, Claudine Sévigny-Vallières, Élisabeth Nault. 4 Bidons utilisés pour le transport du lait entre la Fromagerie Victoria et le laboratoire du pavillon Paul-Comtois.

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1Tamara Truchon met en moule les camemberts. 2 Des camemberts au 2e jour de la production, juste avant l’affinage.3 De gauche à droite, quelques membres de l’équipe de la fromagerie : Véronique Tinant, Pascal Lavoie, Stéphanie Aubut-Strebel, Dominique Théberge, Virginie Damphousse, Claudine Sévigny-Vallières, Élisabeth Nault. 4 Bidons utilisés pour le transport du lait entre la Fromagerie Victoria et le laboratoire du pavillon Paul-Comtois.

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Ça chauffe en GES !Le mardi 18 mars, à l’invitation du comité de développement durable de la Faculté de foresterie, de géomatique et de géographie, les élèves de 5e année de l’école internationale de Saint-Sacrement sont venus convaincre la communauté universitaire de poser des gestes concrets et mesurables pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du Québec. Avec passion et conviction, les élèves ont animé sept kiosques présentant chacun un secteur d’activités humaines res-ponsables d’émissions importantes de GES (le transport, le chauffage, l’élevage, l’emballage alimentaire, etc.). À l’issue de chaque exposé, les jeunes animateurs demandaient aux par-ticipants de s’engager (au moins pendant une semaine !) à changer leur comportement ou leurs habitudes de vie pour réduire leurs émissions de GES. Tout un défi, mais qui peut résister quand c’est si bien demandé ? Ce pro-gramme est une création de Québec’ERE, un organisme à but non lucratif dédié à l’éduca-tion à l’environnement.

Des étudiants et des employeurs comblés !Le 12 mars dernier, le Service de placement (SPLA) tenait un cocktail de reconnais-sance et de recrutement en sciences et génie organisé avec la collaboration de la Faculté des sciences et de génie et l’Association des étudiants en sciences et génie. Pour l’occa-sion, plus de 350 personnes étaient réunies au Grand Salon de l’Université Laval. L’un des objectifs de la soirée était de souligner l’engagement des entreprises envers la relève de l’Université en sciences et génie. Parmi la cinquantaine d’employeurs présents, notons Ubisoft, Transports Québec, BRP, Groupe Canam et Industrielle Alliance.

Psychologie : programme de maîtrise avec mémoire réouvertLa Faculté des sciences sociales et l’École de psychologie sont heureuses d’annoncer la réouverture de la maîtrise en psychologie avec mémoire. Les étudiants peuvent déposer une demande d’admission dès maintenant et faire partie de la prochaine cohorte à l’automne 2014. Le programme de maîtrise ès arts en psychologie (M.A.) est orienté vers la formation à la recherche dans un domaine de la psychologie fondamentale ou appliquée. Ce nouveau programme permettra à l’étudiant d’acquérir une connaissance approfondie de la psychologie et de développer des habiletés relatives à la conception, à la planification, à la gestion et à la réalisation de projets. Ainsi, la formation permet l’insertion sur le marché du travail à titre de conseiller, d’agent ou de professionnel de recherche, et ce, dans divers milieux privés ou dans la fonction publique.

On se doutait qu’un déséqui-libre entre les efforts deman-dés à un travailleur et la reconnaissance de ses efforts mettait la table à une grande insatisfaction. Une étude du Groupe interdisciplinaire de recherche sur l’organi-sation et la santé au travail (GIROST), publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine, montre que ce déséquilibre peut même se traduire par une hausse de l’incidence des congés pour cause de santé mentale.

Ruth Ndjaboué, Chantal Brisson, Michel Vézina, Caty Blanchette et Renée Bourbonnais ont suivi, pen-dant 9 ans, 2086 cols blancs occupant un emploi dans la fonction publique. Durant cette période, les chercheurs ont invité les participants à remplir, à trois reprises, un questionnaire portant sur les efforts exigés par leur travail et la reconnaissance expri-mée par leur employeur. La composante «effort» reflète la demande psychologique associée au poste. Quant à la composante «reconnais-sance», elle se manifeste

Sur la corde raideUne étude lie le déséquilibre effort-reconnaissance au travail aux absences prolongées pour cause de santé mentalepar Jean Hamann

c o n c r è t e m e n t p a r d e s rétroactions positives venant des supérieurs ou encore par un rajustement de la rémuné-ration, par la sécurité d’em-ploi ou par une promotion. Les données compilées par les chercheurs indiquent que 28 % des répondants ressen-taient un déséquilibre effort-reconnaissance au travail.

Par ailleurs, l’examen du dossier des employés a per-mis d’établir que 17 % des femmes et 8 % des hommes s’étaient absentés au moins une fois, pour une période de 5 jours ou plus, en raison d’un problème de santé men-tale. Ces absences, de 96 jours en moyenne, étaient attestées par un médecin.

Les chercheurs ont ensuite bouclé la boucle en mettant en relation le déséquilibre effort-reconnaissance et les congés pour cause de santé mentale. Résultat? Le risque d’avoir une première absence pour cause de santé men-tale est 38 % plus élevé chez les travailleurs qui ressen-tent un déséquilibre effort- reconnaissance que chez ceux qui s’estiment justement traités.

Le manque de valorisation semble affecter davantage les hommes que les femmes. En effet, les travailleurs qui estiment recevoir une faible reconnaissance pour leur travail courent presque trois fois plus de risques s’absen-ter que ceux dont le travail est très valorisé. Chez les femmes, la hausse est de 24 %, mais elle n’atteint pas le seuil de différence statisti-que. « Ça ne signifie par que les femmes sont insensibles à cet aspect du travail, mais elles semblent composer dif-féremment avec le manque de reconnaissance », souligne la doctorante en épidémiologie, Ruth Ndjaboué. L’explication pourrait venir du fait que, dans plusieurs contextes sociaux, notamment à la maison, les femmes sont habituées à recevoir moins de reconnaissance pour les tâches qu’elles accomplissent, avance-t-elle.

À la lumière de leur étude, les chercheurs estiment qu’une plus grande valo-risat ion des efforts des travailleurs et une réduc-tion du déséquilibre effort- reconnaissance pourraient réduire les problèmes de santé mentale et les per-tes de productivité qui en découlent. « Il faut qu’em-ployeurs et employés soient mis au courant qu’il s’agit là de facteurs de risque signifi-catifs, souligne l’étudiante- chercheuse. Avoir conscience

de l’existence d’un risque constitue la base dans le domaine de la prévention. Ensuite, pour réduire ces risques, il faut qu’il y ait une compensation objective et une reconnaissance humaine des efforts déployés par les travailleurs. »

Il faut qu’employeurs et employés soient mis au courant qu’il s’agit là de facteurs de risque significatifs

Le risque d’avoir une première absence pour cause de santé mentale est 38 % plus élevé chez les travailleurs qui ressentent un déséquilibre effort-reconnaissance.

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Guaracha et cha-cha-cha !Le printemps tarde à se manifester… et vous avez besoin d’un peu de chaleur ? Venez vous réchauffer le cœur et le corps au son de la musique cubaine en assistant au spectacle présenté par le groupe Me llamo Son. Cette formation est composée de Vanessa Girard et de Evelio Ferrera au chant, de Juan Guillerm et de Michel Boivin à la percussion, de Juan Cruz Bernabo à la basse, de David Fortier au trombone et de Clément Robichaud au piano et à la direction musicale. Au programme : boléro, guaracha et cha-cha-cha !

Jeudi 20 mars, à 19 h 30, au Théâtre de la Cité universitaire, pavillon Palasis-Prince. Entrée libre.

L’art féministe en valeur La Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés présente une exposition sur le thème « Les beautés du féminisme ». L’exposition réunit des œuvres (peintures, sculptures, textes, etc.) réalisées par des femmes artistes de la région de Québec. Par cette exposition, la Chaire veut souligner les apports du féminisme dans la vie des femmes et de la communauté.

Jusqu’au 14 avril à la salle 1475 du pavillon Charles-de-Koninck et ensuite à la salle d’exposition de la Bibliothèque.

Bleu glacéLa Galerie des arts visuels présente le pre-mier projet d’art public de son histoire avec « Frozen Blue ». Conçu par l’artiste Nadia Myre en collaboration avec Karen Elaine Spencer, le projet se présente comme une bannière déjouant les règles de l’affichage urbain. Inspirée d’une lecture de la pièce Frozen, présentée jusqu’au 29 mars au Théâtre de la Bordée, l’œuvre présente des fragments d’un poème caché à déchiffrer. Nadia Myre évoque dans ce poème la métaphore hivernale si présente dans la pièce : Nuit pénible / Figé. Glacé. Rien coule / Maux / Le vent disperse les mots.

Jusqu’au 11 avril, sur la façade arrière du Théâtre de la Bordée (315, rue Saint-Joseph Est), rue Notre-Dame-des-Anges.

C’est ce qu’on pourrait appeler un cer-cle vicieux : au Québec, la plupart des longs métrages de fiction sont réalisés par des hommes, qui accordent pour la majorité le premier rôle à un homme. Avec le résultat que le public s’habitue à se faire raconter des histoires d’un point de vue masculin. Cette situation ne peut qu’influencer (positivement ? négativement ?) notre imaginaire col-lectif, estime la sociologue Anna Lupien, auteure principale d’une étude ayant pour titre L’avant et l’arrière de l’écran. Elle en a livré les conclusions lors d’un récent midi-recherche organisé par la Chaire Claire-Bonenfant. L’étude a été réalisée en collaboration avec le collectif Réalisatrices équitables et la sociologue Francine Charest.

Pour la période couvrant 2011 pour les réalisateurs et 2010-2011 pour les réalisatrices (afin d’avoir un point de vue féminin plus substantiel, souligne la chercheure), Anna Lupien a recensé 899 personnages parlants dans les 40 films étudiés, dont 12 avaient été tournés par des femmes, avant d’en examiner 290 plus finement. Chez les réalisa-teurs, 72 % des premiers rôles étaient incarnés par des hommes, tandis que 62 % l’étaient par des femmes chez les réalisatrices. La beauté, la minceur et la jeunesse figuraient au premier plan chez les films signés par des hommes : parmi les personnages féminins, 66 % avaient 40 ans et moins, étaient minces et cor-respondaient aux standards de beauté dominants. Chez les réalisatrices, cette proportion s’établissait à 42 %.

Côté nudité, les réalisateurs présen-taient globalement plus de femmes nues en dehors des scènes de relations

Les filles en planLa représentation des hommes et des femmes dans le cinéma québécois souffre d’un certain déséquilibre, révèle une étude de la sociologue Anna LupienPar Renée Larochelle

sexuelles, de même que davantage de femmes habillées sexy ou montrant des signes de disponibilité sexuelle. Sous la caméra des hommes, le corps de la femme était aussi plus « fragmenté », en ce sens qu’un gros plan sur les jambes, la poitrine, la nuque ou les fesses d’une actrice servait souvent de présentation du personnage. Par ailleurs, la majorité des positions d’autorité – lorsqu’un per-sonnage commandait, dirigeait, ordon-nait, punissait, exerçait son pouvoir de chef, en somme – étaient attribuées à des hommes, et ce, tant par les réalisateurs que par les réalisatrices. Toutes propor-tions gardées, la violence était cepen-dant beaucoup plus présente dans les films signés par des hommes.

C’est volontairement qu’Anna Lupien ne nomme aucun des 40 films analy-sés. « L’idée ne consistait pas à pointer du doigt les créateurs et les créatrices, mais à brosser un tableau de la situa-tion actuelle, précise-t-elle. Nos écoles de cinéma comptent presque autant de femmes que d’hommes, mais cela ne se reflète pas dans la pratique. Par exem-ple, à ce jour, les réalisatrices obtiennent moins de 15 % des budgets accordés par la SODEC et par Téléfilm Canada. » Est-ce parce que les femmes tournent davantage de films d’auteurs et de docu-mentaires que d’œuvres commerciales ? Des recherches précédentes montrent que les femmes ont davantage de diffi-culté à obtenir les budgets élevés néces-saires à la production de films à grand déploiement, indique Anna Lupien.

Le Québec n’est évidemment pas le seul endroit sur terre où les représen-tations des hommes et des femmes au cinéma manquent d’équilibre, constate

la chercheure. Chez nos voisins du Sud, dans les films sélectionnés aux Oscars entre 2007 et 2010, on dénombrait 33 % de femmes parmi 1425 personnages par-lants. Cela nous montre à quel point le cinéma est fortement influencé par le sexe… des cinéastes. « Les hommes et les femmes ont une perspective différente sur la société et cette vision se perpétue au cinéma, conclut Anna Lupien. Un peu plus d’équilibre enrichirait donc grande-ment le paysage cinématographique. »

Chez les réalisateurs, 66 % des personnages féminins avaient 40 ans et moins, étaient minces et correspondaient aux standards de beauté dominants. Chez les réalisatrices, cette proportion s’établissait à 42 %.

Scène tirée du film Starbuck, comédie réalisée par Ken Scott en 2011. Le héros et grand donneur de sperme devant l’Éternel, David Wozniak (Patrick Huard), rencontre l’un de ses 533 descendants. Caramel Films

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le fil | le 20 mars 2014actualités UL12

Avis officielCONSEIL D’ADMINISTRATION O.J. 2014-02 Séance ordinaire du 26 mars 2014 PROJET

ORDRE DU JOUR1. Ouverture de la séance2. Ordre du jour3. Procès-verbal de la séance ordinaire du 19 février 20144. Communications du président et du recteur5. Questions des membresHuis clos (points 6 à 11)Ordre du jour courant12. Enjeux de la recherche à l’Université Laval13. Projet du budget 2014-2015 -Recommandation du Comité exécutif14. Projections financières 2013-2014 sur la base des résultats réels au 31 janvier 201415. Service des immeubles : projet de mise aux normes et de rénovation du pavillon Alexandre-Vachon16. Dépôt du plan directeur et autorisation pour la réalisation des travaux de la phase 2-Recommandation du Comité exécutifClôture de la séance

Faculté des lettres et des sciences humaines Nomination d’un directeur par intérim

Michel De Waele nommé directeur par intérim du Département de langues, linguistique et traduction

En vertu de l’article 56 des Statuts de l’Université Laval, le recteur Denis Brière a nommé Michel De Waele, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humai-nes, directeur par intérim du Département de langues, linguistique et traduction à compter du 22 mars jusqu’à ce que la vacance du poste soit comblée par le Conseil d’administration.

C’est avec fierté que La Fondation de l’Université Laval s’est vue décerner, le 13 mars dernier, le Fidéides 2014 dans la caté-gorie OBNL, public et parapublic. Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec, le gala des Fidéides récompense les entreprises qui se sont démarquées par leurs performances d’affaires exceptionnelles. Plus précisément, ce prix souligne les résultats inégalés obtenus par la Fondation depuis 2011 pour soutenir l’Université Laval dans sa mis-sion d’enseignement et de développement de la recherche. « Nos efforts ont porté leurs fruits grâce à la générosité des

donateurs », a affirmé le président-directeur général, M. Yves Bourget, qui a tenu à remercier particulièrement ceux-ci.

De gauche à droite, de La Fondation de l’Université Laval : Catherine Gagné, chargée de communications – relations avec les donateurs; Dave O’Farrell, chargé de communications – marketing; Jean Comeau, vice-président au développement philanthropique; Yves Bourget, président-directeur général; Céline Bégin, adjointe de direction; Marc Lajoie, conseiller juridique et secrétaire corporatif. photo Les Photographes KEDL

L’Université Laval reçoit la plaque du troisième meilleur mémoire : Michael Ball, Roxanne Ruel, Pierre-David Girard, François Tremblay, l’honorable Robert Décary, juge retraité de la Cour d’appel fédérale, Me Joanne Marceau et Me Frédéric Maheux. photo Richard Tardif

L’Université Laval s’est brillamment démarquée au concours de plaidoirie Laskin 2014, qui avait lieu les 28 février et 1er mars à Fredericton et qui réunis-sait 19 facultés de droit canadiennes. Les plaideurs de l’Université Laval, Roxanne Ruel et Pierre-David Girard (tandem appelant) ainsi que François Tremblay et Michael Ball (tandem intimé), sont repartis avec deux prix prestigieux.

L’Université Laval a ainsi été la seule université francophone à grimper sur le podium dans le classement par équipe. L’équipe de l’Université a remporté la deuxième place au classement général, ce qui signifie que les quatre plaideurs ont donné le meilleur d’eux-mêmes et ont accumulé le plus grand nombre de points derrière Osgoode Hall, qui leur a ravi la première place. L’Université

McGill est arrivée troisième ex aequo avec l’Université d’Ottawa. L’équipe a également obtenu un prix pour la qua-lité de ses mémoires. Elle s’est classée troisième, un honneur qui lui a rare-ment été accordé au cours des derniè-res années. Composé de cinq juges, le banc était présidé par l’honorable Thomas Cromwell de la Cour suprême du Canada.

La Fondation : lauréate au gala des Fidéides !

Un podium au Laskin 2014

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Un podium au Laskin 2014

La Semaine cerveau en tête s’est déroulée du 10 au 14 mars à Québec. À cette occasion, une trentaine d’étudiantes et d’étudiants, une majorité au doctorat en psychologie ou en neuropsychologie, ont visité deux écoles primaires et cinq éco-les secondaires. Sauf un, tous ces établissements sont situés sur le territoire de la capitale. En groupes de deux, les étudiants ont fait leurs présentations dans plus d’une quin-zaine de salles de classe.

« Nous donnons des ateliers scien-tifiques chaque année, explique la coorganisatrice Stéphanie Ropars, inscrite au doctorat en psychologie. Nous nous adressons toujours aux élèves de sixième année du primaire et à ceux de secondaire trois. »

Le chapitre Québec de la Semaine cerveau en tête a vu le jour en 2009. La création du concept remonte à 1996 aux États-Unis. Chaque année aux mêmes dates a lieu la Brain Awareness Week. Cette campagne internationale a pour but de susciter l’intérêt du public pour le cerveau et de le sensibiliser à la recherche en ce domaine.

Dans les écoles primaires de Québec, les élèves apprennent, entre autres, que le cerveau humain est composé de 100 milliards de neu-rones. Ils se font expliquer le fonc-tionnement des cinq sens d’un point de vue neurologique. Par exemple, que l’image, captée par l’œil, est reflétée à l’envers dans le cerveau. Les présentations leur permettent de comprendre ce qui se passe dans cet organe lorsque nous entendons,

Des étudiants donnent des présentations interactives sur la recherche sur le cerveau à des élèves du primaire et du secondairepar Yvon Larose

Le cerveau en tête

Les élèves du primaire se font expliquer ce qui se passe dans le cerveau lorsque nous entendons, sentons, touchons, voyons et goûtons.

sentons, touchons, voyons et goû-tons. « Nous faisons comprendre aux enfants le rôle joué par le cer-veau dans nos interactions au quo-tidien, à quel point il influence notre vie », indique Stéphanie Ropars.

Dans les écoles secondaires, les étudiants axent leurs présenta-tions sur l’effet que des substances comme l’alcool, la marijuana ou la cocaïne ont sur le cerveau. Ils expli-quent pourquoi de telles substan-ces provoquent un effet enivrant et comment elles peuvent créer une dépendance. Ils soulignent, entre autres, que les parties du cerveau affectées varient selon le

taux d’alcool dans le sang. L’alcool affecte d’abord le cortex cérébral, altérant le comportement et le juge-ment de la personne.

« Au primaire comme au secon-daire, nous posons beaucoup de questions aux jeunes pour les faire réfléchir, rappelle-t-elle. Les expo-sés prennent fin par l’observation d’un vrai cerveau de veau. On mon-tre les différents lobes, la matière blanche et la matière grise. On indi-que le tronc cérébral. »

Selon elle, la moitié des jeunes, les plus motivés, prennent le cerveau de veau dans leurs mains. Des gants médicaux en latex les protègent.

« Certains ne veulent pas y toucher, d’autres font la file pour le faire! raconte Stéphanie Ropars. Au pri-maire comme au secondaire, ils ont les mêmes réactions. D’habitude, ceux qui manipulent le cerveau en le tenant délicatement trouvent cela très impressionnant. »

Au secondaire, les adolescents ne se gênent pas pour poser toutes sor-tes de questions après chacune des présentations. « Ils sont curieux, dit-elle, et nous répondons au mieux de nos connaissances. » Un exemple de question : Si ma mère a fumé la cigarette ou de la marijuana pendant sa grossesse, est-ce que

ça a pu avoir un effet négatif sur le développement de mon cerveau?

En 2015, les organisateurs de la Semaine cerveau en tête à Québec aimeraient inclure un volet sur le déclenchement de maladies psychiatriques en lien avec la consommation de drogues. Selon Stéphanie Ropars, la maladie psy-chiatrique peut toucher toutes les tranches d’âge. « On sait qu’il y a des prédispositions biologiques à l’ado-lescence qui peuvent interagir avec un abus de drogues comme la mari-juana et la cocaïne, explique-t-elle. Ces abus peuvent déboucher, par exemple, sur la schizophrénie. »

Le 11 mars dernier avait lieu la remise des bourses pour les participants à Cogito, un concours de vulgarisation lancé par l’ÆLIÉS en 2011 pour les étudiants et les étudiantes des cycles supérieurs de l’Uni-versité. Plus précisément, Cogito met en valeur l’excellence, le savoir-faire et l’im-plication des étudiants dans des projets de recherche et de création. Grâce à ce concours interfacultaire de vulgarisation, les étudiants chercheurs et créateurs ont l’occasion de communiquer leur passion pour leur domaine d’études dans le cadre d’une série d’émissions télévisées produite par l’ÆLIÉS et diffusée sur les ondes du Canal Savoir ainsi que sur la chaîne Internet de l’Université. À la suite d’une audition évaluée par un jury selon diffé-rents critères, 15 étudiants-chercheurs ont été sélectionnés et 3 boursiers couronnés. M. François Talbot, président de l’ÆLIÉS,

a remis les prix aux lauréats : 1er prix : Marie-Claude Laffitte – Doctorat en bio-logie cellulaire et moléculaire, Faculté de médecine (1500 $); 2e prix : Marie-Noëlle Thivierge – Doctorat en biologie végétale, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (1000 $); 3e prix : Catherine Potvin – Maîtrise en médecine expéri-mentale et pédiatrie, Faculté de médecine (500$). Les émissions de Cogito sont dif-fusées au Canal Savoir et seront ensuite disponibles sur ulaval.tv.

Pour vous donner un avant-goût de la série, voici la vidéo qui présente chacun des candidats : https://www.youtube.com/watch?v=KNH8G_HU-xg

Pour plus d’information sur COGITO : http://www.aelies.ulaval.ca/concours-cogito

L’art de vulgariser

De gauche à droite – 2e rangée : Bernard Garnier (VREAI), Marie-Claude Laffitte, Caroline Jeanson, Simon Viviers, Christian Hessou, Zakaria Sorgho, Méi-Ra St-Laurent. 1ère rangée : Marie Audette (FESP), Marie-Noëlle Thivierge, Clotilde Maurice, Nadia Beaudry, Anne Lafay, Bastien Paré, Denis Bussières (Direction du service aux étudiants), Catherine Potvin. Les finalistes qui étaient à l’étranger : Marianne Falardeau-Côté, Roxane Lavoie, Sabine Brels. photo Simon La Terreur-Picard

Dans les écoles secondaires, les étudiants axent leurs présentations sur l’effet que des substances comme l’alcool, la marijuana ou la cocaïne ont sur le cerveau

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Nos résidences, durables et championnes !

Dans le cadre du concours Résidences durables, qui a lieu annuellement, les résidences de l’Université Laval ont remporté le prix « Activités et gestion durable » pour la diversité des activités organisées et des moyens de communication utilisés pour la promotion et l’inté-gration de pratiques de développement durable dans les résidences. Ce concours implique des résidences universitaires et collégiales à travers tout le Québec. Des prix sont à gagner dans quatre catégoriesº: éco-gestes, activités, gestion durable, participation. Rappelons que depuis cet automne, deux agents d’information en développement durable se promènent dans les résidences pour sensibiliser leurs collègues.

Pour en savoir plus sur le concours, visitez le site pjdd.org/concours-residences-durables/.

Regrouper des concepts communs entre les pro-grammes d’agronomie, d’agroéconomie et de génie agroenvironnemental, par-tager leurs connaissances et favoriser les échanges avec des acteurs du milieu agri-cole : voilà les principales

missions que se sont données les étudiants organisateurs du tout premier Colloque agronomique, agroécono-mique et agroenvironne-mental (CAAA), qui a pour thème « Vers 2034 : au cœur des défis ». Et au nombre des défis qui se présentent,

il y a certes, au premier plan, celui des impacts environ-nementaux dans le domaine agricole.

Voici un bref aperçu de deux conférences présentées lors de ce premier colloque.

BiOMassE : tRacER La VOiE D’UnE BiOécOnOMiE qUéBécOisEBien qu’il soit toujours étu-diant, Sébastien Fournel a déjà en poche une expertise très prometteuse pour l’ave-nir, celle des agroénergies. Diplômé du baccalauréat en génie agroenvironnemen-tal et de la maîtrise en génie agroalimentaire de l’Uni-versité Laval, il poursuit

actuellement, en plus de son travail de professionnel de recherche en génie agroen-vironnemental à l’Institut de recherche et de développe-ment en agroenvironnement (IRDA), un doctorat en génie chimique à l’Université de Sherbrooke.

Ce jeune chercheur s’est donné un objectif des plus ambitieux : voir disparaître, d’ici la fin de sa carrière, l’uti-lisation du pétrole dans l’in-dustrie agricole québécoise. Ses connaissances dans le secteur des agroénergies sont diverses : la combustion, la pyrolyse, les biocarburants et la valorisation des déchets.

Le monde est confronté à

de multiples enjeux tels que réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre et les déchets, dévelop-per des sources d’énergies et de matériaux renouvelables, assurer les approvisionne-ments alimentaire et éner-gétique d’une population en croissance de façon durable, etc. À titre d’exemple, au Québec, le secteur agricole produit 7,9 % des émissions totales des gaz à effet de serre (GES) émis dans la province. Pour affronter ces enjeux, « diverses ressources seront mises à contribution, dont la biomasse (forestière, agricole et agroalimentaire), estime Sébastien Fournel. En effet, l’utilisation des résidus de la forêt et de l’agriculture, des sous-produits d’industries agroalimentaires ou d’algues comme matière première pour la production de bio-combustibles, de biocarbu-rants, d’électricité, d’engrais ou de biomatériaux pour-rait permettre de réduire la dépendance des économies aux combustibles fossiles. »

Étant donné l’abondance de sa forêt et le nombre de terres qu’il contient, « le Québec est bien positionné pour développer la filière des bio-industries », affirme le jeune chercheur. Toutefois, « nombreux sont encore les défis auxquels la province doit répondre pour passer de la vieille économie à une économie durable. En effet, il reste à développer des tech-nologies efficaces et peu coû-teuses dans le contexte actuel des faibles prix du gaz naturel et de l’électricité, à produire de façon durable des matiè-res premières de qualité, à sécuriser les approvisionne-ments et à prouver la renta-bilité de nouveaux modèles d’affaires dans une économie locale », conclut-il.

L’agriculture au cœur des défisLe 2 avril prochain aura lieu à l’Université le premier colloque visant à réunir les thèmes de l’agronomie, de l’agroenvironnement et de l’agroéconomiepar Meggie Canuel Caron

LEs systèMEs DE PRODUctiOn DURaBLE En gRanDEs cULtUREsAnne Vanasse est profes-seure au Département de phytologie à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation depuis 2004. Détentrice d’un baccalauréat en phytologie et d’un doc-torat en biologie végétale de l’Université, elle possède de nombreuses années d’expé-rience dans le domaine des grandes cultures. Elle est aussi responsable de divers projets de recherche liés aux enjeux des rotations en gran-des cultures, des engrais verts, de la fertilisation et du déve-loppement durable, en plus d’être membre de différentes associations scientifiques et comités dont la Commission des sols, la Commission de phytoprotection et le Comité Grandes cultures du Centre de référence en agriculture et agroalimentaire (CRAAQ).

La production agricole en grandes cultures est certes le nerf de la guerre pour les agronomes travaillant dans le domaine de la réduction des empreintes environne-mentales de l’agriculture. Les grandes monocultures étant responsables de plusieurs problématiques agroenviron-nementales, beaucoup d’ef-forts restent à faire à ce sujet.

Lors de sa conférence, Anne Vanasse fera un survol des enjeux environnemen-taux que rencontre la pro-duction en grandes cultures, dont notamment, l’utilisa-tion rationnelle des intrants (engrais et pesticides), les pratiques de conservation des sols ainsi que le maintien des bandes riveraines.

Pour plus d’information, consulter le site Web du colloque : http://www.caaa.fsaa.ulaval.ca/accueil/

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en bref

Agilité et puissance réunies !Le PEPS tiendra, pour la toute première fois, le vendredi 28 mars de 18 h à 19 h 30, un atelier de Danda flow yoga. Le Danda flow yoga est la fusion du « flow » et du « power » du danda, un bâton qui favorise l’alignement de la pos-ture. Les enchaînements dynamiques allient agilité et puissance. Pendant ces 90 minutes, l’intervenant vous invitera à vous amuser et à explorer votre coordination en unissant le danda aux mouvements du corps et du souffle. Le coût est de 12 $ pour les étudiants mem-bres du PEPS, de 16 $ pour les membres et de 20 $ pour les non-membres. Il est possible de s’inscrire en ligne au peps.ulaval.ca ou par téléphone au 418 656-PEPS. photo PEPS

Soccer intérieur : place aux demi-finales !Le stade TELUS-Université Laval sera le théâtre ce dimanche de deux matchs de demi-finale de soccer intérieur. Après avoir terminé la saison régulière au deuxième échelon du classement universitaire, l’équipe féminine profitait la fin de semaine dernière d’une pause et attendait patiemment de connaî-tre son adversaire, qui sera les Martlets de McGill. Leur affrontement est prévu pour 13 h. Du côté masculin, le Rouge et Or a défait dimanche dernier les Patriotes de l’UQTR en tirs de barrage et se mesurera aux Carabins de l’Université de Montréal. Deux grands rivaux s’affronteront donc en demi-finale québécoise. Le match des hommes débutera à 15 h 15. Des billets sont toujours disponibles à la billetterie du Rouge et Or : 418 656-PEPS.

Concours « C’est toi le chef »Le Service des activités sportives organise, pour une cinquième année, le concours culi-naire « C’est toi le chef », mais avec une toute nouvelle formule. Les étudiants de l’Université sont invités à cuisiner une recette de déjeuner et à la présenter sous forme de capsule vidéo. Pour participer, il suffit de former une équipe composée de quatre participants au maximum et de s’inscrire au cesttoilechef.ca. L’inscription se termine le 24 mars à 16 h. Parmi toutes les vidéos reçues, celles respectant les critères de base passeront au vote du public. Les trois équipes ayant reçu le plus de votes iront en finale. Le juge invité, Guillaume Saint-Pierre, gagnant 2011 de l’émission Les Chefs ! pré-sentée à Radio-Canada, déterminera le clas-sement des trois premières équipes. Le grand prix est un souper gastronomique pour quatre personnes au restaurant La Planque, d’une valeur de 400 $. À vos casseroles !

Au total, près d’une centaine d’athlètes sont attendus pour ce septième cham-pionnat au terme duquel la meilleure université remportera la bannière de champion national. Des champions seront aussi couronnés dans les cinq catégories habituelles, soit en simple féminin et masculin, en double féminin et masculin ainsi qu’en double mixte. Cet événement servira également de qualification en vue du Championnat du monde universitaire de badminton qui se tiendra à Cordoba, en Espagne, du 24 au 29 juillet prochain. Les vainqueurs de chacune des catégories y représenteront le Canada.

Le tournoi, qui devait à l’origine se tenir en Ontario selon un principe d’alternance avec le Québec, élira fina-lement domicile au grand gymnase du PEPS. En raison d’un changement de direction au sein de Badminton Canada, l’assignation de l’événement est tom-bée entre deux chaises et, jusqu’à tout récemment, la tenue du tournoi 2014 était en péril.

« Lorsque le nouveau directeur-général est entré en fonction au début de 2014, il a fait des démarches pour tenir la com-pétition en Ontario, mais sans succès. Il s’est alors tourné vers nous. Comme nos installations étaient disponibles et que nous possédons déjà l’expertise

Les meilleures raquettes du pays

Du 21 au 23 mars prochain, les meilleurs joueurs universitaires de badminton au pays seront réunis au PEPS, dans le cadre du Championnat canadien universitaire et collégial de badmintonpar Stéphane Jobin

de la tenue d’événements majeurs au PEPS, nous avons accepté le défi », lance Étienne Couture, entraîneur-chef du Rouge et Or.

L’Université Laval recevra ainsi une troisième compétition nationale univer-sitaire cette saison, après les champion-nats canadiens de rugby féminin et de football en novembre 2013. D’ailleurs, le championnat de badminton aura aussi lieu au PEPS en 2015.

Outre le Rouge et Or, les formations des universités Ryerson, de Western (champions ontariens), de Montréal (champions québécois) ainsi que celle de l’UQAM ont confirmé leur présence. Une sixième équipe pourrait compléter le tableau d’ici la fin de la semaine.

Gagnant des deux premiers tour-nois en 2007 et 2008, le Rouge et Or a des attentes modestes, du moins pour le volet par équipe. « Ça va dépendre du tirage et du groupe dans lequel on aboutira. L’Université de Western est très forte. L’idée est de sortir du groupe et pour ce faire, nous devrons battre l’UdeM ou l’UQAM. Nous avons mon-tré lors de la dernière compétition pro-vinciale que c’était des équipes acces-sibles », poursuit Étienne Couture.

La situation est différente en indi-viduel. Championne du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en

simple féminin, Stéphanie Pakenham peut aspirer aux grands honneurs au niveau national. De même, sa coéquip-ière Virginie Savard, nommée recrue de l’année au Québec en 2013-2014, représente un espoir de médaille, tout comme Maxime Marin et Frédéric Inthavanh chez les hommes.

À noter que l’admission est gratuite pour tous. Les demi-finales et les fina-les seront webdiffusées sur la chaîne YouTube du Rouge et Or au www.youtube.com/rougeetor.

L’Université Laval recevra ainsi une troisième compétition nationale universitaire cette saison, après les championnats canadiens de rugby féminin et de football en novembre 2013

Championne du Réseau du sport étudiant du Québec en simple féminin, Stéphanie Pakenham peut aspirer aux grands honneurs au niveau national. photo Yan Doublet

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16 au fil de la semaine

La Mauritanie en route vers la démocratie

Au début des années 90, la Mauritanie a enclen-ché, comme bien des pays d’Afrique, la mise en place d’un système démocrati-que. Avec le désengage-ment de l’État et les orien-tations libérales qui ont suivi, de nouvelles autorités communales et des ONG ont vu le jour. Résultat : la démocratisation est aujourd’hui entre les mains de plusieurs acteurs. Olivier Leservoisier, pro-fesseur d’anthropologie à l’Université Lyon 2, abordera la question dans le cadre d’une conférence organisée par le Centre interuniversitaire d’études sur les lettres, les arts et les traditions. Il tentera de montrer comment le pro-cessus démocratique de la Mauritanie renvoie à un enchevêtrement complexe d’intervenants.

Vendredi 21 mars, de 11 h 30 à 13 h, au local 5172 du pavillon Charles-De-Koninck.

Les plaisirs de l’érable

Le temps des sucres est enfin arrivé! Le Bureau de la vie étudiante compte le souligner en grand avec une soirée québécoise tradi-tionnelle à l’Érablière Réal Bruneau, à Saint-Henri. Plusieurs activités sont prévues, dont des tours de carriole et une visite des in- stallations où est transfor-mée l’eau d’érable. Bien entendu, un repas accompa-gné de produits de l’érable sera servi. Suivra une dégus-tation de la fameuse tire sur la neige. Le groupe La Parenté fera monter la tem-pérature de quelques degrés en invitant les convives à danser sur des airs de folk-lore québécois. Une soirée qui s’annonce mémorable.

Vendredi 21 mars. Le départ aura lieu à 16 h 30, entre les pavillons Ernest-Lemieux et Alphonse-Desjardins. Coût des billets : 27 $ (incluant le transport, le repas à volonté, la tire sur la neige et les acti-vités). Pour plus d’informa-tion : [email protected] ou 418-656-2765.

Célébrons la diversité

Rompre les tabous en lien avec la sexualité et la diver-sité des genres: voici le beau mandat de Queer Intrusion. Le collectif vous invite à venir échanger et réfléchir sur la question dans le cadre d’une soirée politicosociale. Au menu : atelier de discus-sions, projection de courts métrages et party. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la Fête de la diver-sité sexuelle et de genre, un événement annuel qui vise à célébrer la diversité sur le campus. Toute la semaine, les organisateurs proposent une panoplie d’activités à teneur scientifique, sociale, créative ou militante.

Samedi 22 mars, à l’Agitée (251 rue Dorchester). Pour la programmation complète : http://www.ggul.org.

Voyager autrement

Ce n’est pas nouveau : l’augmentation du prix de l’essence fait rager les auto-mobilistes. Rouler sur de longues distances est devenu un pensez-y-bien. Partager son trajet avec des collè-gues, des amis ou même des inconnus: voilà un geste qui peut vous faire économiser de belles sommes. Pour ce qui est de la protection de l’environnement, il existe plusieurs moyens et services permettant de réduire l’im-pact de vos transports. À commencer par le trans-port actif et l’autobus. Venez rencontrer Jean-Sébastien Boucher, spécialiste en transport durable à l’Univer-sité, pour discuter des solu-tions d’avenir en matière de transport et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Mardi 25 mars, de 11 h 30 à 12 h 30, au local 3370 du pavillon Adrien-Pouliot. Ins-cription par courriel : [email protected] (les places sont limitées).

21/03 22/03 25/0321/03 25/03 26/03

L’agriculture à petite échelle

2014 a été nommée l’année de l’agriculture familiale par les Nations unies. Mais de quoi s’agit-il au juste? L’agriculture familiale, contrairement à l’agriculture industrielle, est pratiquée à petite ou à moyenne échelle par des gens d’une même famille. Ce type de production est bénéfique à plusieurs niveaux: développement dura-ble, protection de l’environnement ou encore gestion des ressources naturelles. La Chaire en développement inter-national vous invite à participer à un panel sur l’agricul-ture familiale d’ici et d’ailleurs. Vous pourrez entendre parler de ses perspectives d’avenir par quatre spécialistes: Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec; Alain Olivier, titulaire de la Chaire en développement international; Michel Gendreau, chargé de projet à UPA Développement international; et Diane Parent, profes-seure à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’ali-mentation. photo Andréanne Lavoie

Jeudi 20 mars, de 15 h 30 à 17 h 30, au local 2105 du pavillon Paul-Comtois.

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Quoi mettre dans le panier ?

Devant l’éventail de pro-duits offerts dans les rayons d’épicerie, il est de plus en plus compliqué de faire des choix judicieux. Découvrez les aliments à mettre dans votre panier et ceux à éviter lors d’un atelier de nutrition donné par Mon équilibre UL. Cette activité a pour but de vous apprendre à reconnaître les pièges du marketing alimentaire et de vous fournir des ressources qui vous guideront dans le choix de produits de qualité. Il sera question, notamment, de la lecture des étiquettes et de critères simples pour faciliter vos choix selon le type d’aliments.

Mardi 25 mars, de 12 h à 13 h 15, au local 1862 du Pavillon de l’éducation phy-sique et des sports (PEPS). Coût des billets : 5 $ pour les étudiants membres et 10 $ pour les autres. Inscription par téléphone : 418 656-PEPS.

Des perles rares de la musique classique

D’un côté, une pianiste émérite et chef de chant. De l’autre, un baryton lyrique au curriculum impression-nant. L’union des artistes Jennifer Szeto et Pierre Rancourt ne peut que don-ner un moment musical empreint d’émotions. Ils interpréteront deux pièces du compositeur et profes-seur à la Faculté de musique Alain Gagnon : L’heure immobile, op.49 et Comme un secret. Ils ne manqueront pas non plus de revisiter Dichterliebe, op.48, œuvre phare du compositeur alle-mand Robert Schumann. Amoureux de musique vocale, il s’agit d’un rendez-vous à ne pas manquer.

Mercredi 26 mars, 19 h 30, à la salle Henri-Gagnon du pavillon Louis-Jacques-Casault.

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