32
 IL PLEUT DES BOMBES SUR LE SUD DU SOUDAN EN AUSTRALIE, LES ABORIGÈNES RÉSISTENT AUX MENACES CONTRE LES HOMELANDS LA VIE DES TRAVAILLEURS MIGRANTS BIMESTRIEL BELGE FRANCOPHONE D’AMNESTY INTERNATIONAL  JA NVIER/FÉ VR IER 2012 N°12  PÉRIODIQUE BIMESTRIEL Rue Berckmans 9, 1060 Bruxelles Éditrice responsable : Marie Noël Bureau de dépôt : Bruxelles X N° agréation : P901135 BELGIQUE-BELGIË P.P. - P.B. 1/23456

LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Au sommaire: printemps arable, Soudan: il pleut des bombes...

Citation preview

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 1/32

 

IL PLEUTDES BOMBSUR LE SDU SOUDA

EN AUSTRALIE, LES ABORIGÈNESRÉSISTENT AUX MENACESCONTRE LES HOMELANDS

LA VIE DESTRAVAILLEURS MIGRANTS

BI M ESTRI EL BELGE FRANCOPHONE D ’ AM NESTY I NTERNAT I ONAL

 JANVIER/FÉVRIER 2012N°12

 PÉRIODIQUE BIMESTRIEL

Rue Berckmans 9, 1060 Bruxelles

Éditrice responsable : Marie Noël

Bureau de dépôt : Bruxelles X

N° agréation : P901135

BELG

P

1

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 2/32

 

C’est au sein des somptueuses Galeries Royales deBruxelles que des militants d’Amnesty International sesont réunis, le 11 février dernier, afin de célébrer letriste 10e anniversaire de l’ouverture de la prison deGuantánamo. Les principaux médias francophonesétaient présents. © François Schmidt/Aibf 

2LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

© AmnestyPublicationFR pour la vfrancophonles pages bAmnesty IntBelgique fr9, rue Berc1060 BruxeTel. : 02/538Fax : 02/53www.amnesamnesty@aCompte :IBAN BE85 BIC GEBABEImprimé papapier recyTous droits réservés.

Photo de col’État du Koméridional,n’est prévebombardempar le vromavions des fSoudan. À Kguette un Aau-dessus d2011). © Ca

Il y a un peu plus d’un an, un jeunevendeur de fruits s’immolait par le

feu en Tunisie. Sans le savoir, il allaitdéclencher une vague de révoltes

sans précédents dans la région. Un parfait inconnu, un anonyme,un de ces individus que l’on remarque à peine lorsque l’on passe àcôté d’eux, a chamboulé tout le paysage politique de la région,sans que les plus fins analystes aient pu prévoir quoi que ce soit.

Les peuples opprimés ne sont pas comme les agences denotation : lorsqu’ils dégradent la note de leur gouvernement, ellepasse du triple AAA à ZZZ. Il faut dire qu’en général, on ne leur apas demandé leur avis depuis des décennies.

Et c’est là une leçon que nous devons retenir sans doute : nousqui avons le droit de nous indigner, nous laissons faire… Dans lefond, c’est en notre nom (nous, Occidentaux) que Guantánamo estencore ouvert; c’est pour notre « protection » que l’on a confié àMM. Kadhafi et Al-Assad le soin de torturer des suspects deterrorisme, c’est pour le bénéfice de notre économie que nouscontinuons à vendre des armes à l’Arabie Saoudite, qui finance lesmilices salafistes dans le monde entier. Et la liste est longue…

Il est temps de se réveiller, et de demander des comptes. Avantque d’autres, fort légitimement, ne viennent le faire.

Philippe Hensmans,directeur d'Amnesty International Belgique francophone

ÉDITO

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 3/32

 

SOMMAIRE

3LE FIL D’AMNESTY

SUIVEZLE FIL

AGISSEZLETTRES DU MOISLISEZ, DIFFUSEZ, AGISSEZPAGE 27

NOTRE ACTUALITÉNouvelles des équipes et

campagnes régionales d’Amnesty International.

PAGE 4

LE VOYAGE D’UN MIGRANTChaque jour de la vie d’un migrant l’expose au

danger et aux difficultés. Trois campagnes àmieux connaître. ROBERT GODDEN,

GIORGOS KOSMOPOULOS et SARAH SHEBBEARE.

PAGE 12

« LA LUTTE POUR LA JUSTICE NES’ARRÊTE PAS AVEC MOI »

Quel effet a eu l’exécution de Troy Davissur notre campagne pour l’abolition de la

peine de mort ? ROSEANN RIFE

PAGE 15

AUSTRALIE : LES TERRES ANCESTRALESDES ABORIGÈNES MENACÉES

Soutenez les peuples Alyawarr et Anmatyerr quiluttent pour préserver leurs homelands et leur

mode de vie traditionnel. SARAH MARLAND

PAGE 18

AGENDACalendrier des activités nationales et régionales d’Amnesty

International Belgique francophone.

PAGE 23 LE PRINTEMPS ARABNE LAISSE AUCUNE ILIl faut mettre fin aux procèen Égypte. Demandez aussrespect des droits humainnouvelle Constitution tunisSOUTENEZ LES FEMMES EN

SAOUDITE, distribuez avec nous des dazibaos.

PAGE 24

LA MORT VENUE DU CIELLes autorités soudanaises bombardent des cau Kordofan méridional. Selon KHAIRUNISSAil est temps que la communauté internationaintervienne pour faire cesser ce massacre.

PAGE 6

VIVRE EN ENFERDes témoignages effrayants sur vie à Yodok, un des camps deprisonniers politiques de Corée Nord.

PAGE 16

ENTRETIEN DU FILLes habitants de République centrafricaine ont traversé ddécennies de conflits et de violences. LEWIS-ALEXIS MBOLdéfenseur des droits humains, s’entretient avec LE FIL D’AM

PAGE 20

VAGUE D’EXÉCUTIONS EN IRANEn Iran, ceux qui enfreignent la législation sur les stupéfiasont de plus en plus souvent exécutés. ANN HARRISON

PAGE 14

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 4/32

 

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Expulsions forcées en

ÉgypteDes habitants de certains bidonvillesd’Égypte dont les conditions de viesont dangereuses risquent d'êtreexpulsés sans avoir été consultés ausujet de leur relogement. Un grandnombre d’entre eux pourrait seretrouver sans abri. En septembre,à l’occasion du premier salon dulivre arabe, Amnesty International afait venir au bord du Nil les enfantsde cinq bidonvilles, qui ont présentédes spectacles de théâtre et de

danse, et a sensibilisé l’opinion auproblème des expulsions forcées enAfrique au moyen de publications etde photos.http://tinyurl.com/bidonvillesegypte

Asie et Pacifique

Recul du Japon àpropos de la peine demort

Hideo Hiraoka, ancien ministre japonais de la Justice, avaitannoncé qu’il n’approuverait plus

d’exécutions. Il a subi des pressionsvisant à lui faire signer des ordresd’exécution. Hideo Hiraoka s’étaitengagé à suspendre les exécutionstant qu’un examen du recours à lapeine de mort au Japon n’aurait pasété mené. Il a été remplacé au moisde janvier. Toshio OGAWA, nomméministre de la Justice le 13 janvier, afait part de son intention de

reprendre les exécutions. En 2011,pour la première fois depuis 19 ans,le Japon n'a procédé à aucuneexécution. Le risque de se voir ôter lavie est désormais plus élevé pour lesquelque 130 condamnés à mort.http://tinyurl.com/pmjapon

Afrique

Des journalistesougandais assaillisDe plus en plus souvent, les journalistes ougandais sont harceléslorsqu’ils expriment des opinionsconsidérées comme critiques à l’égarddu gouvernement. Par ailleurs, les

manifestations publiques ont étéinterdites et quatre militants politiquesont été inculpés de trahison, uneinfraction passible de la peine de mort,pour avoir organisé des protestations.« Dans le climat instauré par lesautorités ougandaises, il est de plus enplus difficile pour la population decritiquer librement les responsablesgouvernementaux, leurs politiques etleurs pratiques », a déclaré GodfreyOdongo, d’Amnesty International.http://tinyurl.com/journalistesougandais

4LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

Amériques

Succès dans une luttepour les terres ancestralesLa communauté indigène desSawhoyamaxa au Paraguay va bientôtpouvoir revenir sur ses terresancestrales, les autorités ayant convenude racheter un terrain de 14 404 hectares.

Quatre-vingt-dix familles sawhoyamaxas,

qui vivaient dans des conditionsprécaires le long d’une grand-routeproche de leurs terres ancestrales,ont mené une bataille juridique pourrevenir sur une partie de ces terres.Cette communauté se mobilise depuisdes années avec l’aide de groupeslocaux et internationaux, notammentAmnesty International.http://tinyurl.com/landwin

Europe et Asie Centrale

La Finlande doit enquêtersur les « restitutions »Le ministère finlandais des Affairesétrangères a publié des informationsrévélant que plus de 100 atterrissagesd’aéronefs liés aux programmes de

« restitution » et de détention secrètede la CIA avaient eu lieu en Finlande.Cependant, le ministère a déclaréavoir demandé des éclaircissementsaux États-Unis au sujet d’un seul vol.Amnesty International demandeinstamment à la Finlande de menerune enquête plus poussée afin dedéterminer si des vols de « restitution »américains ont atterri dans le pays.http://tinyurl.com/volsfinlande

Soulèvement en Syrie

Un militant syrien tuéLe militant Ghayath Mattar aurait ététué en détention après son arrestationle 6 septembre par les forces desécurité syriennes. Son corps a étéremis à sa famille le 10 septembre.Quatre autres militants syriensinterpellés au même moment courentun grave danger. Agissez en leurfaveur à l’adresse www.eyesonsyria.org

Peine de mort

La prison centraMonrovia, au Libest tellementsurpeuplée que cprisonniers dormdans un hamacconfectionné avesacs de riz videsaux barreaux et a

fenêtres de leur Amnesty Internaexhorté les autoraméliorer les condésastreuses condans quatre des prisons du pays.http://tinyurl.com/libe

Nouvelles des équipes et campagnes régionales d’Amnesty International 

ActualitéNotre 

22journalistes et professionnelsdes médias tués en Russieentre 2000 et 2010.(Source : Comité pour la protection des journalistes)

http://tinyurl.com/8a3xovs

 

Du 3 au 17 décembre 2011, descentaines de milliers depersonnes ont participé aumarathon annuel d’écriture delettres. Rendez-vous surwww.amnesty.org/fr/50

Écrire pour les droitsVous pouvez faire changer les choses

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 5/32

 

NOTRE ACTUA

5LE FIL D’AMNESTY

En août 2009, le gouverneml’État nigérian de Rivers a eforce jusqu’à 17 000 habitaNjemanze, l’un des quartierinformels situés au bord dePort Harcourt.

Les habitants les plus âété nombreux à regagner leMais, sachant que, là-basn’auront pas de travail, dejeunes sont restés en ville.ils devenus deux ans aprèsl’expulsion ? Pour le savoir

nous sommes rendus à PorHarcourt.

Nous avons rencontré unjeunes femmes dans un qubord de l’eau. Nous avons cque leur situation est terribpartagent de minuscules pdes maisons vouées à la déElles sont souvent enceinte

des enfants en bas âge, mais n'ont pas les moyens de sede la nourriture ou des médicaments essentiels.

Avant l’expulsion de 2009, toutes ces jeunes femmes vavec leurs parents, étudiaient et aidaient leur famille grâemplois informels. « Avant, nous étions libres […] et nou

de quoi manger avant d’aller nous coucher », nous a dit ld’elles. Leur vie à Njemanze était sans doute difficile, mavivaient dans la dignité. Après l’expulsion, elles se sont resans rien. Désormais, il leur est même difficile de faire unpar jour.

De nombreuses femmes n’ont pas d’autre choix que deprostituer pour survivre. Elles envoient une partie de l’argfamille. Elles sont harcelées par des bandes criminelles qextorquent l’argent qu’elles gagnent. Ces mêmes bandesd’autres hommes, entrent dans leur logement pendant lales violer. Lorsque ces femmes sont arrêtées, les policiersl’argent, qu’en général elles n’ont pas, ou des rapports seavant de les laisser partir.

Nous avons demandé à ces femmes ce que peut faire A

International. Elles ont répondu qu'avant tout, elles voulanous racontions leur histoire. Elles ont également décidé protéger leurs droits et de mettre en place un réseau d’aleinterviendra lorsque l’une d’entre elles sera arrêtée.

Nous allons continuer à parler aux jeunes femmes de NParallèlement, nous rassemblons des informations sur lesnous avons constatés et nous ferons des recommandationautorités nigérianes sur ce qu’elles doivent faire. Les autodoivent savoir que lorsqu’elles détruisent des maisons, eldétruisent aussi des vies.

En première ligLa vie après l’expulsion :les jeunes femmes de Njema

ASTER VAN KR

chercheuseDes exécutions contrairesau droit internationalLe 21 septembre, jour de l’exécutionde Troy Davis par les États-Unis,l’Iran a pendu en public AlirezaMolla-Soltani, 17 ans, en dépit desgaranties internationales qui interdisentl’exécution de mineurs. Le même jour,la Chine a exécuté le ressortissantpakistanais Zahid Husain Shah pourtrafic illicite de stupéfiants, alors queles infractions à la législation sur lesstupéfiants ne peuvent pas êtreconsidérées comme les « crimes lesplus graves » auxquels le droitinternational limite le recours à lapeine de mort.http://tinyurl.com/peinemorttroy

Collection Global Ethics

The Human Right to HealthEn février 2011, Amnesty Internationalpublie un nouveau livre dans sacollection Global Ethics. The Human

Right to Health porte sur des débats etidées d’actualité en matière de droit à

la santé. Ce livre étudie la notion dedroit humain, détermine si elle peuts’appliquer à la santé et définit lescontextes politiques et culturels quenous rencontrons dans nos effortspour améliorer la santé des habitantsde régions extrêmement différentes.L’auteur, Jonathan Wolff, est professeurde philosophie à l’University CollegeLondon (Royaume-Uni). The Human

Right to Health est disponible enanglais uniquement.http://tinyurl.com/Health-Feb2012

 2 ans½de prison pour troismilitants d’oppositionazerbaïdjanais, organisateursde manifestations pacifiquesen faveur de réformes.

© Glenna Gordon

Ci-dessus : Aster parle

avec des femmes

expulsées de Njemanze.

   ©

    A  m  n  e  s   t  y   I  n   t  e  r  n  a   t   i  o  n  a   l

(« … Les femmes ont vraiment une place, les femmesont vraiment un visage et le monde ne fonctionnevraiment pas bien sans la contribution desfemmes, dans toutes les sphères de la société. »

Leymah Gbowee, l’une des trois femmesayant reçu le prix Nobel de la paix en 2011 )

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 6/32

 

6LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

LA MORTVENUE

DU CIEL

   ©    C

  a  r  s   t  e  n   S   t  o  r  m  e  r

Le conflit continue au Kordofanl’État soudanais qui jouxte le SSud, indépendant depuis peu. Ddes femmes et des enfants nontués, mais le reste du monde dyeux. Reportage de KHAIRUNIS

chargée de campagn

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 7/32

 

SUD DU SOUDA

7LE FIL D’AMNESTY

LE CONFLIT S’ÉTENDLe 5 juin, des affrontements ont éclaté forces armées du Soudan et l’Armée polibération du Soudan-Nord (APLS-Nordgroupe armé d’opposition, à Kadugli, caKordofan méridional, et à Um Durein. Irapidement propagés dans d’autres villvillages et, le 1er septembre, ils ont attevoisin du Nil bleu.

Les tensions s’aggravaient entre le Congrès national (PCN), au pouvoir aule Mouvement populaire de libération d(MPLS), au pouvoir au Soudan du Suddepuis peu obtenu son indépendance, le gouvernement tentait de désarmer l’mai, les résultats des élections au gouvKordofan méridional avaient été contesélections ont été remportées de justesscandidat du PCN Ahmed Haroun, rechdepuis 2007 par la Cour pénale internapour des crimes de guerre et des crimel’humanité commis au Darfour.

Lorsque le Soudan du Sud est deveindépendant, le 9 juillet 2011, le MPLSau Soudan est devenu le MPLS-Nord, tl'APLS est devenue l'APLS-Nord.

Situé à la frontière du Soudan du SKordofan méridional abrite de nombreud’ethnie nouba. Pendant la guerre civilqui s’est achevée en 2005, les Noubasarmes contre le gouvernement soudana

En août 2011, Amnesty InternationHuman Rights Watch ont passé une seKordofan méridional afin d'y mener unsur l’impact du conflit. L’équipe n’est pà se rendre en première ligne ou dans

contrôlées par les forces armées du Soa interrogé de très nombreuses personrescapées des combats dans ces régio

L’ARRIVÉE DE LA FAIMZenab Al Ameen Hamis et ses 10 enfanSerifiya à la fin du mois de juin, après lvillage par l’armée soudanaise et les msont alliées. « J’ai emmené mes enfantstous mes biens derrière moi, a expliqué Zecinq tukuls (huttes) et deux entrepôts dTout a brûlé. Ils m’ont volé mon bétail. de recevoir des bâches en plastique. N

reçu du sorgho, mais nous n'en avons Plus de 200 000 habitants du Kord

méridional ont dû quitter leur foyer parbombardements aériens des forces armSoudan, des combats entre ces dernièl'APLS-Nord et des menaces d’arrestatd’exécutions extrajudiciaires de Noubasoupçonnés de soutenir le MPLS-Nord

Les personnes déplacées dans descontrôlées par l'APLS-N vivent souventmonts Nouba ou aux alentours. Elles n

Assis sur des rochers surplombant la verdureluxuriante qui s’étend autour des montsNouba, au Kordofan méridional, on en

oublierait presque qu’un conflit armé interne faitrage dans la région. Mais l’illusion est de courtedurée. Les personnes rassemblées là entendentsoudain le ronflement reconnaissable d’un avionAntonov et, avant même que l’avion n’émerge desnuages, elles courent s’abriter dans les grottes qui

leur servent désormais d’habitation.Quelques minutes plus tard, trois explosions

retentissent de l'autre côté de la montagne. De cecôté-ci, aujourd’hui, tout le monde est sain et sauf.Cependant, comme le gouvernement soudanaisutilise pour ces bombardements des bombes quine peuvent pas viser de cible précise, il se pourraitque la chance tourne dès demain.

Le 26 juin 2011, Hawatef Kober et ses deuxfilles adolescentes, Iqbaal et Maryam MusaAl Rahima, sont descendues de la montagne.Depuis un mois, elles avaient trouvé refuge dansdes grottes à une heure de leur maison, qu’ellesne quittaient que pour descendre chez elleschercher de l’eau et de la nourriture. « Les avionsqui passaient au-dessus de nos têtes trois ouquatre fois par jour nous faisaient peur, nousa dit Hawatef.

« J’étais à la maison quand les avions sontarrivés. Il était 4 heures de l’après-midi. Mes fillesétaient parties chercher de l’eau au puits. Après lebombardement, des voisins ont ramené Maryamà la maison. Elle était morte : elle avait été touchéeà la tête et une partie de son crâne avait étéemportée. Un voisin m’a dit d’aller au cimetière,car mon autre fille, Iqbaal, y avait été emmenée.J’y suis allée, mais ses blessures étaient si

affreuses que je n’ai même pas pu regarder. »Ce jour-là, les six bombes qui ont explosé prèsdu marché de Kurchi ont fait 13 morts, pour laplupart des femmes et des enfants, et plus de20 blessés.

Quelques jours auparavant, le 19 juin, auvillage d’Um Serdiba, Mahasin, mère de 10 enfantset enceinte du 11e, faisait des plantations non loinde chez elle. Son mari Angelo al Sir nous a racontéla suite. « Nous avons entendu un avion, unAntonov, décrire des cercles au-dessus de nous.Il y a eu une explosion et ma femme a été tuée surle coup, décapitée.

« Yasser, mon fils de neuf ans, était dans la

cuisine où il aidait sa grande sœur Amal à préparerle repas. Il a été touché à la tête [par des fragmentsde bombes]. Il est sorti en courant. Il criait : "Papa,papa, je suis blessé". Ma fille Amani, qui n'avaitpas encore deux ans, était dehors [dans la cour].Elle a été touchée à la poitrine par des fragmentsqui sont ressortis par le dos. Son cousin Musaab[Al Fakih], quatre ans, a été tué à côté d’elle. »

Yasser et Amani sont morts avant qu’Angelopuisse les faire soigner. Plusieurs autres personnesont été tuées ou blessées lors de cette attaque.

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 8/32

 

8LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

plus guère que les vêtements qu’elles ont sur ledos et quelques bâches en plastique qui servent

d’abri. Les bombardements créent un climat depeur constante. Un grand nombre de cesdéplacés a dû abandonner ses champs à unmoment essentiel pour les récoltes.

Le gouvernement soudanais a bloquédélibérément ou a sérieusement restreint l’aidehumanitaire dans la région, en violation du droitinternational humanitaire. Le Programmealimentaire mondial, qui a apporté de l’aide à larégion de Kauda, s'est retiré en juin (ainsi que laplupart des ONG internationales), après le débutdes combats. Les vivres qui restaient entreposésont été distribués par des organisations localespendant 60 jours. Cependant, ces stocks se sont

amenuisés et de nombreuses familles ne surviventque grâce à de la soupe faite de baies et de feuilles.

L’INACTION DE LA COMMUNAUTÉINTERNATIONALEAlors que le conflit au Kordofan méridional et dansl'État du Nil bleu se poursuit et ne semble pas sediriger vers un apaisement, la communautéinternationale fait très peu d’efforts pour y mettreun terme.

Le 15 août, le Haut-Commissariat aux droitsde l’homme a publié un rapport qui s’appuie surdes recherches menées par les observateurs desdroits humains de la Mission des Nations unies auSoudan avant la fin de leur mandat le 9 juillet. Lerapport décrit des exécutions extrajudiciaires, des

destructions et des pillages massifs de biens civils,qui pourraient constituer des crimes de guerre etdes crimes contre l’humanité.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’estréuni peu après la publication du rapport, mais n’acondamné ni les bombardements aveugles etautres atteintes aux droits humains ni les entravesapportées au travail des organisations humanitairesau Kordofan méridional. Ensuite, en septembre,lors de la session du Conseil des droits de l'hommedes Nations unies sur le Soudan, la communauté

Ci-dessus : Marcela Teimas Suleiman, huit ans, a

eu le pied mutilé lorsqu’une bombe des forces

armées soudanaises a frappé son village de Kurchi,au Kordofan méridional, le 26 juin. Ses petites

sœurs Makalina, quatre ans, et Breskela, trois ans,

ont été tuées lors de l’attaque, ainsi que 11 autres

civils, dont la plupart étaient des enfants et des

femmes.

   ©    A

  m  n  e  s   t  y   I  n   t  e  r  n  a   t   i  o  n  a   l

internationale n’a pas pris position ni dvenue d’observateurs indépendants de

humains au Kordofan méridional et danNil bleu. Tant qu’aucune action n’est eles civils continueront à supporter lesconséquences du conflit.

AGISSEZDemandez au ministre des Affaires étrangèrepays d’intervenir auprès du Conseil de sécuriNations unies pour qu’il condamne les bombaaveugles et autres violations des droits humapar le gouvernement soudanais au Kordofan dans l’État du Nil bleu et exige la fin de ces c

Priez le ministre de demander que les organishumanitaires puissent venir librement en aidpopulation civile et que des observateurs indsuivent la situation des droits humains au Koméridional et dans la région du Nil bleu.

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 9/32

 

SUD DU SOUDA

9LE FIL D’AMNESTY

CONTEXTELe Soudan est un pays au passé tuDepuis son indépendance en 1956souffert d’années de conflits armésdont une guerre entre l’Armée poplibération du Soudan du sud (APLSgouvernement, qui a duré 22 ans.

Le conflit entre le nord et le sud ds’est achevé en 2005 avec la signal’Accord de paix global entre le parCongrès national (PCN) au pouvoirl’ancien groupe d’opposition du suMouvement populaire de libérationSoudan (MPLS). Dans le cadre de accord, la population du sud du Sos'est exprimée le 9 janvier 2011 préférendum afin de décider si la rédevait se séparer du Soudan. La réété un « oui » franc et massif et, le2011, le Soudan du Sud est devenjeune nation du monde.

Le référendum et la création d’un indépendant se sont relativement bdéroulés, mais ce processus a crééproblèmes, et en a laissé d’autres suspens. Lorsqu’un seul pays existSoudan du Sud détenait la majoritpétrole, mais dépendait du nord dupour le transporter. Les deux pays toujours pas parvenus à s’entendrequi concerne le partage des bénéfi

Ils n’ont pas non plus été capablesdéterminer d’un commun accord leexact des frontières qui séparent le

territoires, ce qui a conduit à un coarmé dans la région d’Abyei, revenpar les deux parties. Les affrontemont eu lieu dans la ville d’Abyei en2011 ont causé le déplacement de110 000 personnes vers le Soudan

Page 6 : Des enfants déplacés s’abritent

cavernes à Labu, au Kordofan méridiona

2011). Plus de 200 000 personnes ont

foyer par peur de subir les bombardemen

des forces armées soudanaises.

En haut : La famille Al Sir a subi de pleiattaques lancées par les forces armées s

contre leur village, Um Serdiba. Le 19 ju

ces enfants ont perdu leur mère, un frère

et un cousin. Un autre adulte de la famil

et cinq enfants ont été blessés lors du m

À gauche : Une femme brûlée à la suite

bombardement contre le village de Dalam

Kordofan méridional (août 2011).

   ©    A

  m  n  e  s   t  y   I  n   t  e  r  n  a   t   i  o  n  a   l

   ©    C

  a  r  s   t  e

  n   S   t  o  r  m  e  r

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 10/32

 

10LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

TROIS CHARGÉS DECAMPAGNE D’AMNESTY

EXPLIQUENT POURQUOINOUS DEVONS LUTTERPOUR LES DROITSDES MIGRANTS

DES MIGRANTS NÉPALAISEXPLOITÉS

Robert Godden« J’ai reçu mon contrat à l’aéroport. Commeil était en anglais, l’intermédiaire me l’a traduitoralement. Il disait que je serais payé 1 250 ringgitsmalaisiens (417 USD) par mois pour huit heures detravail par jour, plus des heures supplémentaires,que je serais logé gratuitement et que j’aurais unjour de repos par semaine. En réalité, mon salairemensuel était de 450 ringgits (150 USD) et jetravaillais 12 à 16 heures par jour, sans paiementpour les heures supplémentaires ni jour de repos. »

T.P., décembre 2010

Nombre de Népalais qui partent chercher dutravail à l’étranger vivent la même expérience queT.P. Comme lui, la plupart des personnes que nousavons rencontrées venaient de petits villages dezones rurales où il n’y a pas d’usines et où lesemplois sont rares. En 10 ans, le nombre demigrants partis en quête de travail est passé de55 000 à 300 000 par an.

Alors que le secteur du recrutement, en pleineexpansion, a récolté d’importants bénéfices, laprotection des droits des travailleurs migrants reste

médiocre. Les organismes administratifs, regroupésà Katmandou, la capitale, sont insuffisammentfinancés et n’ont pas les moyens de faireappliquer la réglementation. Les voies de recourssont difficilement accessibles. Le secteur durecrutement peut ainsi agir en toute impunité.

Beaucoup de futurs migrants croient les

intermédiaires qui promettent des salaires élevéset de bonnes conditions de travail dans des Étatscomme ceux du Golfe ou la Malaisie. Ilsempruntent alors des sommes importantes, enmoyenne autour de 1 400 USD, à des tauxd’intérêt élevés, pour payer les frais liés aurecrutement. Souvent, ils ne découvrent la véritéqu’à la réception de leur première paye. Il est alorstrop tard : ils sont couverts de dettes, leurs papiersont été confisqués et ils peuvent difficilement fairemarche arrière.

LE VOYAGE D’UNMIGRANT

DROITS DES MIGRANTS

Malgré tout, T.P. serait prêt à reparà l’étranger. « Pour financer mon prem j’ai hypothéqué mon terrain à un taux d12 %. Je n’ai toujours pas remboursé lveux repartir à l’étranger car j’ai besoinpour ma famille, pour l’éducation de me

Dans le district de Kailali, au Népal

nombreux à vouloir partir, malgré les ristemps pour les autorités népalaises d’alégislation sur la protection des droits dtravailleurs migrants et de veiller à ce qplaintes contre les recruteurs fassent l’d’enquêtes en bonne et due forme. AmInternational fera pression sur les autorune réglementation satisfaisante des prde recrutement, afin que T.P. et d’autretravailler à l’étranger sans crainte d'êtrehttp://tinyurl.com/nepal-migrant-wrks

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 11/32

 

DROITS DES M

11LE FIL D’AMNESTY

À ma grande surprise, Miguel rêve toujoursd’aller aux États-Unis pour travailler; il projetait de

monter dans le prochain train de marchandisespartant vers le Nord. Beaucoup d’autres le suivront.

Témoignez de votre solidarité avec le personnel desrefuges et les migrants en glissant une brosse à dents, unsavon et une paire de chaussettes dans une enveloppe àbulles que vous enverrez à l’un des premiers refuges queles migrants peuvent trouver dans le sud du Mexique, surleur route vers le nord : « La 72 » Hogar Refugio paraPersonas Migrantes, Calle S/N, Colonia Estación NuevaTenosique, Tabasco, Mexique.Pour visionner Los Invisibles et passer à l’action, rendez-voussur : youtube.com/invisiblesfilms

PIÉGÉS ET DÉTENUS EN Giorgos Kosmopoulos

« Alors que je vivais [en Belgique] depulongues années, on m’a soudain renvoyJ’essaie de retourner là-bas. Ma femme il y a quelques mois et je n’ai pas encobébé. Je ne sais pas si j’y arriverai; je sdans cet endroit horrible depuis plusiesemaines déjà et personne ne me dit cva m’arriver. »

M.M., originaire du Maroc, mai 2011

En mai 2011, nous avons visité quatre détention à la frontière entre la Grèce eEnviron 90 % des migrants et des demd’asile arrivés en Europe en 2010 sont la Grèce, ce qui constitue indiscutablemproblème épineux pour les autorités.

Pénétrer dans ces installations, c’étretrouver à une autre époque. Les cellusurpeuplées, sentaient si mauvais que portaient des masques chirurgicaux. Dcellule de Tychero, les femmes et les eavaient à peine la place d’étendre les jaenfants non accompagnés partageaienavec des hommes et dormaient sur desmême le sol. Les centres de détention det Soufli n’avaient pas de cour en plein

Des détenus m’ont raconté que parmanquaient de savon et d’autres produque la nourriture était médiocre et insuque les demandes de voir un médecin pas toujours satisfaites. « Nous n’avonsmal, disaient-ils. Pourquoi sommes-nou

emprisonnés dans de telles conditions Les mineurs non accompagnés atteque de la place se libère au centre d’acspécial. J’en ai rencontré certains qui édétenus depuis deux mois. À Fylakio, leétait sombre, mal aérée et manquait detoilettes débordaient et puaient.

Des conditions si épouvantables sofortement dissuasives. Une personne qune demande d’asile risque d’être détesix mois. Un Turc détenu depuis 188 joplusieurs autres détenus protestaient pgrève de la faim contre la durée de leuIls avaient fui leur pays en quête de ref

solidarité et de droits humains. « L'Europour ça, non ? » disaient-ils.

La détention systématique des demd’asile et des migrants en situation irrégcesser, et aucun mineur ne doit être déexhorter les autorités grecques à agir immet à aligner les conditions dans les cendétention sur les normes internationale

Intervenez auprès des autorités grecques en lettre sur http://www.isavelives.be/fr/node/83

TERRORISÉS AU MEXIQUESarah Shebbeare

« J’ai été passé à tabac en dernier, et ils m’ontvraiment frappé fort… Je demandais à Dieu dem’aider, et ils disaient que Dieu, c’était eux…Ils ont frappé un garçon de 18 ans à la tête. Mabelle-sœur, infirmière, connaissait les gestes depremier secours. On a essayé de le réanimermais il était trop tard, on n’a pas pu arrêterl’hémorragie. Il est mort dans nos bras. J’aicru que c’était le dernier jour de ma vie. »

Miguel Angel, septembre 2011

Nous avons rencontré Miguel Angel et sa belle-sœur Laura, deux Honduriens, dans un refugepour migrants de l’État de Mexico. Le récit qu’afait Miguel de son enlèvement par une bandecriminelle, quelques jours plus tôt, m’a choquée.

Pourtant, chaque année, des milliers depersonnes vivent des expériences similaireslorsqu’elles traversent le Mexique dans l’espoird’entrer aux États-Unis. Nous en témoignons dansle film Los Invisibles , qui relate le sort de migrantspassés à tabac, enlevés, violés et même tués.

Miguel et Laura ont réussi à échapper à leurs

ravisseurs et à rejoindre un refuge où on s’estoccupé d’eux. Ils ont repris des forces grâce àune infirmière qui y travaillait bénévolement entreses gardes à l’hôpital local. On leur a offert un lit,de la nourriture et des vêtements.

C’est en grande partie grâce à ce réseau delieux d’accueil et d’aide humanitaire, grâce auxprêtres et laïcs qui les font fonctionner, qu’uncertain nombre de migrants échappent, au coursde leur voyage, à la mort par épuisement ouinanition, ou sous les coups.

   ©    G

  e  o  r  g   i  o  s   G   i  a  n  n  o  p  o  u   l  o  s

À gauche : Des ouvriers font une pause sur unchantier de Doubaï, Émirats arabes unis, où la

température peut atteindre ou dépasser 45°C. Denombreux migrants venus du Népal sont enrôlés surce genre de chantiers alors qu’on leur avait promisun autre emploi.En haut : Des demandeurs d’asile et des migrantsau centre de détention de Fylakio, dans la régiongrecque d’Evros, en Thrace (octobre 2010).Ci-dessus : Une migrante avec son fils au centred’accueil Hermanos en el Camino, qui offre auxmigrants de la nourriture et un lit avant qu’ilsreprennent leur voyage vers le nord. Oaxaca,Mexique (juillet 2011).

© Amnesty International (Photo: Ricardo Ramírez Arriola)

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 12/32

 

L’Assemblée générale (AG) ordinaire d’AIBF estconvoquée le 20 mars 2012 à 9h30 au siègede l’association. Conformément aux statuts del’asbl, une AG statutaire n’est valable que si 2/3des membres sont présents ou représentés.AIBF comptant actuellement plus de 22.000membres, il est peu probable que le quorumsoit atteint. Une seconde AG sera donc convo-quée le 21 avril 2012 à Bruxelles; celle-cipourra délibérer quel que soit le nombre de

membres présents ou représentés.

RÉSOLUTIONSLes projets de résolution et les amendementsaux statuts et au règlement d’ordre intérieurdoivent être adressés au Conseil d’administra-tion (CA) au moins soixante jours avant la datede l’AG, soit pour le 21 février 2011. Les projetset les amendements introduits après l’écoule-

ment du délai sont automatiquement écartés àl’exception des projets de résolutions d’urgence.

Les projets de résolution et les amende-ments aux statuts et au règlement d’ordre inté-rieur ne sont recevables qu’à la condition d’êtreappuyés par la signature de cinq membres aumoins.

Toute résolution soumise à l’AG doit êtreaccompagnée d’une brève déclaration d’inten-tion et des motifs de la résolution. Toute réso-lution dont l’adoption aurait des répercussionsnon négligeables sur l’utilisation des ressources

pour être recevable, être introduite par desconsidérants, soit accompagnée d’une noticequi explique son lien avec le plan stratégiqueou, à tout le moins, avec le plan opérationnel

de la section.

CANDIDATURES AU CASeuls les membres de l’association moins deux ans, en règle de cotisatposer leur candidature au poste d’ateur. Sauf dérogations prévues par lment d’ordre intérieur, les candidatuCA doivent être envoyées par écrit asoixante jours avant la date de l’AG

soit pour le 21 février 2012, et adreau siège de l’association, à l’attentioprésidente du CA (Marie Noël). Les  joignent à leur acte de candidature et une lettre de motivation.

CARREFOUR FINANCELe Carrefour Finances aura lieu le 2de 10h à 13h, au Secrétariat nation

Berckmans, 1060 Bruxelles.

ASSEMBLÉEGÉNÉRALE 2012 21 AVRPALAIS D

ACADÉM

BRUXELL

AMNESTY INTERNATIONAL BELGIQUE FRANCOPHONE

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 13/32

 

INSCRIPTIONSÀ L’AG ET AUX

CONFÉRENCES DÈS LEMOIS DE MARS.

CONFÉRENCES DE L’ANNÉEAmnesty vous invite à deux conférences exceptionnelles organisées

en clôture de son Assemblée générale le 21 avril 2012 (horaire à préciser).

CONFÉRENCE SUR LESENFANTS SOLDATS

Par Mouna Murhabazi.Depuis 1989, MounaMurhabazi, par l’organisa-tion BVES, a libéré 4.000enfants soldats et plus de-lement par les groupesarmés. Il s’est occupé

également de 4.600 enfants réfugiés, livrés à eux-mêmes. Àtravers ses 35 foyers et écoles, il procure, à des enfants les plusvulnérables du monde, nourriture, vêtements, soins médicaux,soutiens psychologiques, sécurité et amour. La plupart desenfants retrouvent ensuite leur famille.

Découvrez déjà le travail de Mouna Murhabazi grâce au DVDKadogos.

KADOGOS : LESPETITS SOLDATSDE LA PAIX

 Julien Kadouri

 

 

 

Laura Lhoir et JulieRobeet.

CONFÉRENCE SUR LECOMMERCE DES ARMES

Par Brian Wood.Huit millions d’armes légères et 12 milliar

de balles produites chaque année dans le

monde.Elles tuent plus de 2000 personne

par jour.

À l’heure où les négociations international

en vue de l’adoption d’un traité interna-

tional sur le commerce des armes classiques arrivent à un

moment clé, Amnesty relance sa

campagne Controlarms.

Brian Wood est l’un des meilleurs experts mondiaux sur l

l’investissement d’Amnesty dans son combat pour réglem

le commerce international des armes.

 au Secrétariat international d’Am

nesty, il nous en dressera les enjeux cruciaux.

AG ET CONFÉRENCES DE

L’ANNÉE AU PALAIS DES

ACADÉMIES

(BRUXELLES)

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 14/32

 

En Iran, le nombre d’exécutions de personnes accusées d’avoir enfreint la législation sur les stupéfiants est monté

flèche depuis octobre 2010, date à laquelle des représentants du pouvoir judiciaire ont annoncé une lutte sans contre le trafic de stupéfiants. Les arrestations de trafiquants

de drogue ont explosé ces dernières années en même temps que les saisies de drogue augmentaient, notamment dacontexte d’une mobilisation internationale visant à endiguer le flux de stupéfiants venant d’Afghanistan.

Dans un nouveau rapport, Addicted to death: executions in Iran for drugs offences , Amnesty International montres’agit souvent d’exécutions massives pratiquées en secret dans certaines des prisons surpeuplées du pays. Dans biencas, les peines ont été prononcées lors de procès iniques, les condamnés n’ayant pas été autorisés à consulter un avon’ayant vraisemblablement pas le droit de faire appel de leur condamnation à mort.

Les autorités n'ont jamais reconnu l’exécution, en septembre 2011, de Haj Basir Ahmed, un ressortissant afghannous a téléphoné de la prison de Tayebad en Iran pour nous dire qu’il allait être exécuté dans moins de deux heures. connaissance, il n’a jamais comparu devant un juge, a expliqué un proche de Haj Basir Ahmed. Nous n’avons pas prevenir son corps, car les Iraniens nous demandaient 200 millions de rials, que nous n’avions pas les moyens de pay

LES PERSONNES DÉFAVORISÉES SONT PLUS EN DANGERCeux qui risquent le plus d'être exécutés pour des infractions relatives aux stupéfiants sont issus des secteurs les plus dé

sés de la société. Il s’agit par exemple de membres de minorités ethniques qui souffrent de discrimination sur les plans j

dique et pratique, ou d’étrangers qui viennent souvent de pays où les perspectives économiques sont limitées. Des femm

parfois recours au trafic de drogues pour nourrir leur famille, et certaines personnes ont pu être incitées à transporter de

fiants, parfois à leur insu. En revanche, les gros bonnets de la drogue échappent souvent aux arrestations et aux poursu

« Alors que le juge nous avait dit que Yousef serait condamné à six ou sept mois de prison, le ministère du Renseign

a demandé son exécution, a souligné Mahmoud Islamdoust, le père de Yousef. Mon fils a été torturé par [des représenta

ministère du Renseignement pendant une cinquantaine de jours. »

L’Iran continue d’enfreindre l’interdiction de l’exécution de mineurs délinquants, inscrite dans le droit internationa

mineurs – Vahid Moslemi et Mohammad Nourouzi, tous deux afghans – ont peut-être été exécutés pour des infractio

législation sur les stupéfiants avec 20 autres personnes, le 18 septembre 2011, dans les prisons d'Evin et de Rejai Sh

D’après les informations dont dispose Amnesty International, d’autres mineurs délinquants seraient dans le couloir de

mort, et certains d’entre eux auraient déjà été exécutés.

Il y a 20 ans, les autorités ont intensifié les exécutions pour infractions présumées à la législation sur les stupéfian

le cadre d’une « guerre contre la drogue » destinée à éradiquer le trafic de stupéfiants dans le pays. Pourtant, on estinombre actuel de toxicomanes et d’utilisateurs dans le pays à deux millions de personnes. L’opium afghan est consom

grandes quantités en Iran, qui est le plus grand marché du monde pour l’opium, ainsi que pour d’autres drogues illég

Il est également un pays de transit important pour le trafic vers d’autres régions du monde, notamment en direction d

rope et, de plus en plus, de l’Afrique. Depuis peu, des quantités encore plus importantes de drogues de synthèse, pa

ple de la méthamphétamine, sont fabriquées en Iran et revendues à l’étranger, surtout dans les pays asiatiques.

Le problème monumental de la drogue en Iran ne peut pas être résolu en généralisant l'application de la peine d

Rien ne prouve clairement que ce châtiment ait un effet substantiel sur la diminution du trafic et de l’abus des stupéf

même au sein des pouvoirs publics, certains doutent de son efficacité. Les autorités sont devenues dépendantes de l

de mort, qu’elles considèrent comme une panacée apte à soigner tous les maux de la société. Cependant, le problèm

drogue en Iran ne cesse de s’aggraver.

VAGUE D’EXÉCUTIONS EN IRANEN IRAN, ON EXÉCUTE EN SECRET DE NOMBREUX AUTEURS D’INFRACTIONS À LALÉGISLATION SUR LES STUPÉFIANTS. LES AUTORITÉS PRÉTENDENT QUE CE CHÂTIMENTDRACONIEN ÉLIMINERA LA TOXICOMANIE QUI SÉVIT DANS LE PAYS. MAIS ELLES ONTTORT, AFFIRME LA DIRECTRICE DE PROGRAMME ADJOINTE PAR INTÉRIM ANN HARRISON

AGISSEZExhortez le Guide suprême iranien à commuer toutes les condamnations àmort, y compris celles qui punissent des infractions à la législation surles stupéfiants, à ordonner la révision de la loi relative aux stupéfiantsafin de supprimer l’application obligatoire de la peine de mort pour lesinfractions de ce type et à veiller à ce qu’aucun coupable présumé de cetype d’infraction, une fois arrêté, ne subisse de torture ou d’autresmauvais traitements et à ce que tous les procès soient conformes auxnormes internationales d’équité des procès. Tous les accusés doiventdisposer de toutes les possibili tés de se défendre et doivent avoir le droitde faire appel de leur condamnation et de leur peine.

Vous pouvez également agir en ligne. Rendez-vous surwww.amnesty.org/fr/death-penalty/iran

Veuillez écrire au Guide suprême de la République islamiquAyatollah Sayed ‘Ali KhameneiThe Office of the Supreme LeaderIslamic Republic Street – End of Shahid Keshvar Doust StreTehran, République islamique d’Iran

Courriel : [email protected] d’appel : Your Excellency, / Monsieur,

14LE FIL [ JAN/FÉV 2012 ]

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 15/32

 

ABOLISSONS L

Lutter pour l’abolition de la peine capitalene va pas sans difficulté. Cette question estintrinsèquement liée à la vie, à la mort et

à la justice.Les nombreuses personnes qui consacrent du

temps à cette action tissent souvent de puissantsliens affectifs avec des condamnés à mort et leurfamille. Après l’exécution de Troy Davis en Géor-gie, aux États-Unis, le 21 septembre, des militantsont partagé la peine de sa famille et de ses amis. Ilest difficile de ne pas se décourager lorsqu’unemobilisation impressionnante ne suffit pas pourempêcher un État de tuer.

Depuis cette exécution, on nous demande sou-vent ce que cela nous fait de ne pas avoir pu sau-ver la vie de cet homme, après tant d’années pas-sées à le défendre. Certes, le dénouement a ététragique. Mais les efforts que nous avons fournis pourlui n’en ont pas moins eu un impact considérable.

Nos membres dans le monde entier ont parti-

cipé à plus de 300 rassemblements silencieux ouévénements divers dans la semaine qui a précédél’exécution. À la une des journaux du monde en-tier, le cas de Troy Davis a mis en évidence le dé-faut le plus cruel de la peine de mort : son carac-tère irrévocable. Grâce au bruit fait par cetteaffaire, les abolitionnistes ont pu s’adresser avecforce aux médias, aux autorités et au grand public.

Selon de nombreux témoignages de membres,le très grand intérêt suscité par cette exécution aamené l’opinion, dans bien des pays, à remettreen cause la peine capitale. Il s’agit d’une véritableavancée pour le combat en faveur de l’abolition.

UN IMPACT DANS LE MONDE ENTIERLes doutes qui pèsent sur la culpabilité deTroy Davis ont attiré l’attention de nombreuses per-sonnes à Taiwan. Les militants ont comparé cetteaffaire au cas de Chiou Ho-shun. Comme Troy Da-vis, Chiou Ho-shun a passé plus de vingt ans dansle couloir de la mort, et des doutes planent sur leséléments retenus contre lui.

Chiou Ho-shun et ses coaccusés disent n’avoirpu communiquer avec personne pendant les qua-tre premiers mois de leur détention. Ils affirment

qu’on les a torturés pour leur faire « avouer » lescrimes de meurtre et d’enlèvement, « aveux » surlesquels ils sont revenus. À la suite d’une enquêteofficielle, en 1994, deux procureurs et 10 policierstravaillant sur l’affaire ont été reconnus coupablesd’avoir extorqué des « aveux » sous la torture.

Au Japon aussi, ce sont les réactions de l’opi-nion internationale qui ont fait avancer le débat pu-blic. Iwao Hakamada a été reconnu coupable dumeurtre de quatre personnes à l’issue d’un procèsinique et a « avoué » au bout de 20 jours d’interro-gatoire par la police en l’absence d’un avocat. Il estensuite revenu sur ses « aveux » eta déclaré pendant son procès avoir été frappé etmenacé par la police. Iwao Hakamada, atteintd’une maladie mentale après avoir été détenu àl'isolement pendant presque 30 ans, peut être exé-cuté d’un jour à l’autre.

À l’occasion du 50 e anniversaire d’Amnesty In-ternational, nos membres travaillent également sur

deux cas de travailleurs migrants en Arabie saou-dite, où les étrangers sont particulièrement vulnéra-bles et souvent jugés de façon inéquitable. Le Nigé-rian Suliamon Olyfemi a été condamné à mort pourmeurtre en 2004 à l’issue d’un procès inéquitablequi s’est tenu en arabe, une languequ’il ne maîtrise pas ; il n’a pas pu bénéficier del’assistance d’un interprète et n’a pas eu accès à unavocat. Siti Zainab Binti Duhri Rupa aurait avouéavoir tué son employeur en 1999 ; elle souffre detroubles mentaux et n’a à aucun moment été assis-tée par un avocat.

LE COMBAT CONTINUELes militants mettent souvent l’accent sur le né-cessaire respect des normes internationales enmatière d’utilisation de la peine de mort, mais cesont les cas individuels, les noms et les visagesdes condamnés à mort, qui captent l’attentionde l’opinion publique.

Dans les pays où les médias sont vigilants etoù la justice s’exerce dans la transparence, noussommes en mesure de suivre les affaires de prèset d'élaborer des stratégies. Aux États-Unis, enInde et à Taiwan, nous avons travaillé avec et pour

des condamnés à mort pendant des andes décennies.

Mais nous devons aussi nous rappcenser les inconnus qui ont été exécut

nombreux cas de condamnations à modu Nord, par exemple, aucune informarelayée par les médias, aucun avocat nde former un recours, et les personnesn’apparaissent dans nos rapports que de chiffres.

Amnesty International s’oppose à lapitale pour tous les crimes, en toutes circdans tous les pays. Nous continuons à nau nom de tous ceux qui risquent d’êtrmême lorsque nous ne connaissons pa

Troy Davis le savait. Peu avant sa mclaré : « La lutte pour la justice ne s'aravec moi. Cette lutte vaut pour tous les

qui m’ont précédé et tous ceux qui vieaprès moi. »

Les personnes qui œuvrent pour l’adans le monde entier ne doivent pas s’à la peine et à la colère éprouvées lorssonne est exécutée ; elles doivent égalconstater que leurs efforts portent leurIl existe manifestement un courant moble à l’abolition. Ensemble, nous sommnous l’emporterons.

« LA LUTTE POUR LAJUSTICE NE S'ARRÊTE

PAS AVEC MOI »

1

LE FIL D’AMNESTY

Palais de Justice de Bruxelles. Des milit

d’Amnesty International rendant un hom

à l’exécution de Troy Davis.

Ainsi parlait Troy Davis, exécuté en septembre aux États-Unis. La campagne pour sauver Troy permettra d’aiderd'autres condamnés à mort : ROSEANN RIFE, responsabledes projets spéciaux chez Amnesty, en est convaincue.

© VR/Aibf 

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 16/32

 

Environ 50 000 hommes, femmes et enfants seraient incarcérés dansle camp pour prisonniers politiques de Yodok, en Corée du Nord. Ils sontpour la plupart détenus sans jugement. Quel est le motif de leur présenceà Yodok ? Peut-être ont-ils critiqué le gouvernement ou parlé à un Coréendu Sud. Il se peut qu’ils aient regardé une émission sud-coréenne à latélévision ou écouté la radio de ce pays. Certains d’entre eux sontd'anciens représentants du gouvernement qui n’ont plus les faveurs dupouvoir. D’autres ont simplement des liens familiaux avec une personneappartenant à une de ces catégories.

À Yodok, ils se voient imposer des travaux forcés, ils sont brutalisés etcontraints d’aller à la limite de leurs forces, mentales comme physiques.Certains naissent à Yodok, d’autres y laissent leur vie. Seuls de rares

survivants peuvent raconter leur histoire.

VIVRE EN ENFER

CORÉE DU NORD

16LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

Fond de page : Photo satellite du camp

prisonniers politiques de Yodok (PPC15)

centre de la Corée du Nord, prise le 7 av

Cette photo a été prise à la demande d’A

International afin de faire pression sur le

nord-coréen pour qu’il ferme Yodok et d’

camps similaires.

À gauche : Shin Sook-ja, avec ses filles O

et Oh Gyuwon. Selon d’anciens codétenu

photo a été prise à Yodok et envoyée au

Sook-ja, Oh Kil-nam, en 1991. Vous troutémoignage en page suivante.

   ©    D

   R

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 17/32

 

‘ Il n’y a pas eu de procès.n jour, mon gardien de cellule m’a dit : « Prépare-toi !u vas partir. » Je lui ai obéi. Je leur ai demandé oùallais. Ils ne m’ont pas répondu.

Et on m’a emmené à Yodok.’’cien prisonnier, 1994-97

‘‘ J’ai vu trois exécutions. Ils ont exécutédes détenus qui avaient essayé de s'échapper.Tous ceux qui tentaient de s’évader étaientrattrapés. Ils étaient interrogés pendant deuxou trois mois, puis exécutés.’’Kim, ancien prisonnier, 1997-2000

CORÉE DU NOR

17LE FIL [ JAN/FÉV

‘‘J’étais suspendue par les bras pendant une demi-heure,puis redescendue, et cela jusqu’à cinq fois par jour.

D’autres fois, ils me mettaient un sac de plastique noir surla tête et me plongeaient dans l’eau pendant de longuespériodes. Pendant cinq mois, j’ai été torturée. À la fin, j’ai« avoué » ce qu’ils voulaient entendre.’’Lee, torturée pour avoir quitté la Corée du Nord sans autorisation et envoyée à Yodok de 1997 à 2000.

‘ Aucun jour ne passe sans que je regrette profondéments souffrances que subit par ma faute ma famille, restée

n Corée du Nord.

lles ont tant souffert pour un crime qu’elles n’ont pas commis.e veux savoir où elles sont, ce qui leur est arrivé, avoire leurs nouvelles. Je rêve qu’elles soient libérées etue nous soyons réunis.’’

‘‘Nous n’étions pas traités comme des êtres humains ; nous étions forcés à travailler durement

avec des objectifs difficiles et, si nous n’arrivions pas à les atteindre, nous étions punis par des

restrictions sur notre régime alimentaire, déjà insuffisant. Si nous étions malades, nous n’avionspas de repas car nous n'étions pas productifs. Étant donné que les toilettes étaient bondées, quenous manquions de temps et qu’on nous imposait par la force d’atteindre nos objectifs de travail,il était fréquent que nous urinions ou déféquions pendant notre travail.’’Kim et Lee, anciens prisonniers, 1997-2000

‘ [L]es agents de sécurité avaientes esclaves sexuelles sélectionnéesarmi les détenues, [qui] recevaientlus de nourriture et à qui on assignait

es tâches relativement faciles.

’’n, ancienne prisonnière, 1980-82

‘‘ Les enfants de ma classe ont reçu l’ordrcreuser le sol et de déplacer les déblais jusqchantier situé à 200 m de là. Nous avions peutout s’écroule, à mesure que l’excavation graLes professeurs qui nous surveillaient ont dit

enfants de continuer à creuser.Au bout de trois jours, la colline s’est effondrTrois enfants ont été tués et trois autres grièblessés. Les professeurs ont reproché aux end’avoir fait preuve de négligence.’’

 

‘‘ L’expression « prisonnier politique »est absente du vocabulaire en Républiquepopulaire démocratique de Corée et, par voiede conséquence, il n’existe pas de camps de

prisonniers politiques dans le pays. Il existedes établissements de réinsertion, appelés« prisons » dans d’autres pays. Les personnescondamnées à des peines de redressementpar le travail pour des crimes contre l’Étatou d’autres infractions spécifiées dans laConstitution purgent leur peine dans lesétablissements de réinsertion en question.’’Réponse de la Corée du Nord à l’examen par les Nations unies de son bilan enmatière de droits humains devant le Conseil des droits de l'homme, décembre 2009

AGISSEZÉcrivez aux autorités nord-coréennes, en les exhortant à fermerimmédiatement le camp de Yodok et à libérer tous les prisonnierd’opinion qui y sont détenus. Voir http://tinyurl.com/7hsnwch

h Kil-nam, qui a demandé l’asile au Danemark en 1986 après avoir été envoyé en Allemagner les autorités nord-coréennes. Sa femme et ses deux filles (photo à gauche) ont été

ternées à Yodok en 1987. Il semblerait qu’elles se trouvent dans la zone de contrôle totalu camp, où elles pourraient demeurer toute leur vie. Oh Kil-nam vit maintenant à Séoul.

Kang Cheol-hwan, ancien enfant prisonnier,

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 18/32

 

DROITS DES AUTOCHTONES

18LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

Les Aborigènes vivent en Australie depuis desmillénaires ; leur culture perdure sansdiscontinuer depuis plus longtemps que toute

autre au monde. Outre leurs propres lois etcoutumes, ils entretiennent avec la terre unerelation toute particulière. Rosalie Kunoth-Monks,une ancienne des peuples alyawarr et anmatyerr,l’explique en ces termes vibrants :

« Toutes les composantes de notre identitésont liées à la terre. La terre est au centre d’uncercle. La langue dérive de cette terre. Danscette région, ce sont les langues alyawarr etanmatyerr. Ce cercle englobe la généalogie, lesgroupes familiaux. Il englobe nos terres sacrées.Il englobe notre droit, tant notre loi que notrecoutume. Si vous rompez l’une de ces branchespour la séparer de la terre, vous anéantissez la

lignée d’un peuple. »Le gouvernement fédéral australien et le

gouvernement du Territoire du Nord mettentactuellement en péril l’avenir des terres ancestrales.Les politiques gouvernementales entraînent ladiminution du financement qui leur est accordé enfaveur d’agglomérations plus importantes, ainsi queleur déplacement en bas de la liste des priorités enmatière de services essentiels, notamment dans lesdomaines de la santé, de l’éducation, du logement

et de l’entretien des infrastructures. Cette évolutioncontraint les habitants des homelands à partirs'installer dans des agglomérations pour avoir accèsaux services de base.

De plus, les autorités prennent des décisionsqui affectent les communautés sans les consulter

et sans avoir obtenu leur consentement préalable,libre et éclairé. Les politiques ainsi adoptéesconstituent donc à l’égard des Aborigènes unevéritable discrimination fondée sur leur culture etleur lieu de résidence.

LA RÉPÉTITION D’ERREURS DU PASSÉAu siècle dernier, pendant des dizainesd’années, la politique menée par le gouvernement

australien a consisté à expulser les Ales populations des îles du détroit de leurs terres ancestrales pour les envoymissions, des villes et des aggloméra

le cadre d’un processus dit « d’assimDans les années soixante, de peti

d’Aborigènes, généralement des famiautres ensembles de personnes étroitliées, commencèrent à retourner vers et les points d’eau traditionnels de leancêtres et à y fonder des communauCe mouvement est connu sous le nommouvement des homelands . Actuellemtiers des Aborigènes du Territoire du

« LA TERRE

Le gouvernement australien supprime des services de manièresystématique dans de nombreuses communautés du Territoire du Nord,mettant en péril le lien qui attache les Aborigènes aux homelands , ou terresancestrales. La survie et la dignité des communautés en danger dépendentde la défense de leurs homelands . Reportage de SARAH MARLAND, chargée

de campagne d’Amnesty International en Australie.

« Mes peintures sont des“cartes” de notre pays. Jene peux pas peindresi je ne suis pas sur ma

terre. Mon art existe grâceau lien que j’entretiensavec les terres de mes

ancêtres. J’aimerais que mes petits-enfants aientla chance de vivre sur leur terre, pour connaîtreses histoires. »

Kathleen Ngal, (photo ci-dessus), ancienne d’Anmatyerr et artisterenommée, Camel Camp, Utopia  Jellalonia Jones, Rianna Ross et Christal

habitantes d’Utopia.

   ©    R

  u  s   t  y   S   t  e  w  a  r   t   2   0   0   7

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 19/32

 

DROITS DES A

19LE FIL D’AMNESTY

US MAINTIENT »

dans environ 500 homelands .Des études montrent que la vie sur ces terres

ancestrales apporte de réels bienfaits. Lespeuples alyawarr et anmatyerr des homelands 

d’Utopia se trouvent à 260 km au nord-estd’Alice Springs, dans le Territoire du Nord.Utopia est le lieu de vie d’environ 1 400 personnes

réparties dans seize communautés séparées pardes distances de plusieurs centaines dekilomètres. Les études montrent que leshabitants d’Utopia sont en meilleure santé, sontplus heureux et vivent plus longtemps.

Cette conclusion est particulièrement vraie etde plus en plus claire concernant la santé : on apu constater que les Aborigènes des communautésinstallées sur les homelands étaient en bienmeilleure santé que ceux des grandes

agglomérations. Les personnes qui fondent unefamille sur ces terres peuvent conserver les liensspirituels et économiques qui les y attachent etbénéficier d’un certain degré d’autonomie et

d’une capacité d’action de la communauté.Pour ces communautés, l’orientation priseactuellement par les pouvoirs publics annoncepeut-être un retour à l'ère de l'assimilation.

Les enseignements tirés du passé et lesobligations au regard du droit internationaldevraient inciter le gouvernement australien àencourager les communautés à vivre sur lesterres de leurs ancêtres au lieu de porter atteinteà ce mouvement.

Depuis trois ans, Amnesty Internationalrassemble des informations sur les violations desdroits humains commises par le gouvernementaustralien et celui du Territoire du Nord envers

les communautés aborigènes, notamminfractions au droit fondamental des pindigènes à disposer des terres de leuEn août 2011, nous avons publié le ra

land holds us: Aboriginal Peoples’ rightraditional homelands in the Northern

disponible sur www.amnesty.org.au/inrights/comments/26216

AGISSEZAdressez un message de soutien aux peuplesanmatyerr des homelands d’Utopia en envoyal’avoir remplie, la carte figurant dans l’encargouvernement australien verra ainsi que desdes hommes du monde entier estiment qu'il pas abandonner les homelands .

« Mes grands-parents m'ont enseigné la médecinetraditionnelle du bush. Pour continuer à lapratiquer, j’ai besoin de vivre sur les homelands.

Nous savons que les gens d’ici sont en meilleuresanté que les autres. Nous vivons plus vieux, avonsmoins de problèmes cardiaques et de diabète,mangeons mieux et faisons plus d’exercice.

Si les gens doivent partir en ville, nous perdronsnotre médecine. Comment les jeunes enfantspourront-ils la connaître ? »

 Joycie Jones Petyarr, praticienne de santé, Utopia

« Je vis ici, j’ai grandi ici :c’est mon pays.

C’est un endroit à part,je ne veux aller nulle partailleurs. J’aime mon pays,j’y resterai pour toujours.Tous ceux qui reposent

en-dessous sont ma famille. C’est une seule terre,une seule famille. »

Motorbike Paddy Petyarr, ancien d’Anmatyerr et kwertengel , ou« intendant », de sa terre, Utopia

Arrière-plan : La route Rouge qui Springs aux Utopia Homelands, dTerritoire du Nord, en Australie. ©Jordan/Amnesty International

   ©    A

  m  n  e  s   t  y   I  n   t  e  r  n  a   t   i  o  n  a   l   /   A  p  r   i   l   P  y   l  e

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 20/32

 

ENTRETIEN

20LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

«Dans le sud-est du pays, presque toutle monde est victime de l'Armée de ré-sistance du seigneur (LRA), affirme Le-

wis-Alexis Mbolinani (en haut à gauche, avec unecravate, sur l’illustration). Lors de leurs attaques, ilsincendient des maisons et des greniers. Ils tuentet enlèvent des gens. Des humiliations en toutgenre sont perpétrées. La population est confron-tée à énormément de violence. »

La situation en matière de droits humains enRépublique centrafricaine est terrible. Le pays, ra-vagé par un conflit impliquant un grand nombrede pays différents, est dans une situation explosiveet instable. Des atteintes aux droits humains conti-nuent d’être commises en nombre incalculable parles différentes parties à ce conflit qui déchire lepays. Des dizaines de milliers de Centrafricainsont été contraints de fuir vers les pays voisins.La République centrafricaine compte en outre plu-sieurs centaines de milliers de personnes dépla-cées à l'intérieur du pays.

C’est depuis 2008 que la LRA cause le plusde souffrances dans l’est de la République centra-

fricaine. Elle a mené des incursions dans l’est dupays, notamment à partir de la République démo-cratique du Congo (RDC) voisine, ou parfoisdu Soudan du Sud. La LRA n’a pas de programmeclair. « Normalement, une force rebelle a des ob- jectifs spécifiques et cherche à sécuriser son pou-voir, déclare Lewis-Alexis. Quels sont les objectifsde la LRA ? Ils disent être une armée de libérationenvoyée de Dieu, mais quel est ce Dieu qui ne faitque tuer ? C’est tout un phénomène de destruc-

tion, d’extermina-tion des peuples. »

En juillet 2010, deschercheurs d’Amnesty Inter-national ont rencontré et inter-

rogé des dizaines de victimes d’at-teintes aux droits humains commisespar la LRA, notamment des personnesenlevées et internées dans des campsde la LRA. Les faits relatés par les vic-times comportaient mutilations, traite-ments cruels, torture et notamment viol, esclavagesexuel, pillage, attaques directes et intentionnellescontre des civils et recrutement forcé d’enfantscontraints à combattre comme soldats.

SOUTIEN AUX VICTIMESLe défenseur des droits humains Lewiscoordonnateur de l’ONG Jeunesse unie

protection de l’environnement et le dévcommunautaire (JUPEDEC). Cette ONveur de la santé et de l’éducation dansde la République centrafricaine et aidegeois à construire des centres, des sallclasse et des ponts et à mettre en œuvtiatives génératrices de revenus.

La JUPEDEC met également sur pigrammes d’aide aux enfants soldats decamps de la LRA. « Les enfants sont e

La Lord's Resistance Army (LRA, Armée de résistance du Seigneur) terrorise la populationcivile de la République centrafricaine. Ses membres tuent de sang-froid, forcent desenfants à devenir soldats, violent des femmes et des fillettes et ont expulsé desmilliers de personnes de leur village. Le défenseur des droitshumains LEWIS-ALEXIS MBOLINANI explique auchercheur Godfrey Byaruhanga, d’AmnestyInternational, comment la société civile peut

apporter un remède à cette situationeffrayante.

RÉSISTER AU RÈGNE

DE LA TERREUR

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 21/32

 

et pous-sés à revenir dansleur village pour y commettre desmassacres, pour tuer leurs propres parents etd’autres villageois, explique Lewis-Alexis. Ils sesentent coupables. Nous sensibilisons l’opinion àla situation difficile des enfants soldats, pour qu’ilssoient bien accueillis lorsqu’ils reviennent et qu’ilsse rendent. »

Selon lui, il est également difficile pour les

femmes de rentrer chez elles après avoir été enlevéespar la LRA. « Des femmes sont violées par desmembres de la LRA et tombent enceintes. Lorsqu’ellesrentrent, elles sont complètement rejetées. Cesfemmes et ces jeunes garçons, qui ont passé desmois ou des années avec la LRA dans la brousse,en reviennent traumatisés et très probablementcontaminés par le VIH ou malades du sida. »

La JUPEDEC aide également les personnesdéplacées à l’intérieur de leur propre pays. « Les

gens sont forcés d’abandonnerleur village à cause des massacres. Dans le sud-

est, on compte désormais au moins 28 000 per-sonnes déplacées. Elles sont confinées dans lescentres urbains. Où vont-elles aller pour trouver àmanger ? Le manque de terres cultivables est unproblème grave. La communauté internationaledistribue des aliments, mais les personnes dépla-cées ne peuvent rien cultiver. » La JUPEDEC lesaide à se procurer des semences et des outils afin

qu’ils produisent leur propre nourriture.

UN PROBLÈME RÉGIONALLewis-Alexis pense que la société civile peutcontribuer à faire face aux conséquences de laviolence de la LRA. « La société civile a aidé lesautorités et la communauté internationale à mieuxcomprendre la situation. Le HCR (l’agence desNations unies pour les réfugiés) agit pour protégerles réfugiés et les personnes déplacées. L’UNICEF

est également présente, les ONG interntravaillent actuellement sur le terrain etvices aériens d'aide humanitaire des N(UNHAS) font un travail vraiment remarqexiste dans ces circonstances un fort brenforcement des capacités de la sociénotamment pour ce qui est de la préveconflits et de la protection des civils. »

Selon Lewis-Alexis, la protection de

une priorité. « Nous appelons l’Union el’Union africaine et les gouvernements écoutent à nous aider à établir un systèmécanisme solide visant à garantir la c

et la sécurité de la population civile. Lewis-Alexis a dû faire face à desréactions hostiles après ses critiquepubliques contre les carences du

ment de la République centrafricainconcerne la protection des civils

arrêté en décembre 2009, accun agent de la LRA. Les po

gagées contre lui ont étnées en septembre

Quel est l’av? Lewis-Alexi

qu'une appbale est népour résiste

« La LRpro

plus être envisagépays par pays, soit en Ouganda, soit ausoit en Centrafrique, soit au Congo, expfauty faire face de manière coordonnée. Lonous réunissons entre représentants dcivile, nous partageons nos connaissanfont-ils en République centrafricaine ? au Soudan ? Que pouvons-nous faire eune réaction du gouvernement, de la cointernationale ou des autorités locales ?

« Aujourd’hui, nous prions pour ququitte notre pays. Nous voulons la paixment la paix. »

Le rapport République centrafricaine. Après

de violence, il est temps d’agir est disponiblehttp://tinyurl.com/cgteo6b

ENTRETIEN

21LE FIL D’AMNESTY

Des victimes d’atteintes aux droits

humains en République

centrafricaine.

Photos © Amnesty

International

© UNHCR/H.Caux

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 22/32

 

22LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

TOPIC

 

UN JOB DE MILITANTS À PORTÉE DE TOUS :RECRUTER DES MEMBRES POUR AMNESTY !

 

YÉKÉS

UN JOB DE MILITANT À PORTÉE DE TOUS RECRUTER DES MEMBRES POUR AMNEST

Tu partages nos valeurs de solidarité, tu es contre toutes les

discriminations, tu aspires à un monde où tous les hommes et toutes les

femmes vivent libres et égaux en droit ? Tu souhaites œuvrer de façon

rémunérée au travail d’une des plus importantes associations

internationales de défense des droits humains ? Toi aussi, tu peux ajouter

ta pierre à l’édifice en recrutant des nouveaux membres pour Amnesty.

La force de notre organisation, ce sont nos membres et nos donateurs.

Nous ne fonctionnons que grâce à leur don pour rester volontairement

indépendant de tout gouvernement ou de toute couleur politique,

religieuse ou économique.

De février à mi-décembre, nos équipes de recruteurs iront à la rencontredu public dans les rues, les gares, stations de métro, etc. Elles mettront en

avant nos nombreuses campagnes comme, entre autres, la liberté

d’expression, les enfants soldats, la violence conjugale. Elles expliqueront

le travail de notre organisation dans la défense des Droits Humains. Pour

finir, elles proposeront aux personnes rencontrées de nous soutenir via un

formulaire de soutien financier mensuel.

Profil :

n Un vif intérêt pour la défense des droits humains.

n Apprécier le travail au grand air.

n Une communication fluide et aisée.

n Honnêteté, ponctualité, esprit d’équipe.

n Etre motivé par des objectifs.

n Flexible, convaincant(e), dynamique, souriant(e) et persévér

n Maitrisant parfaitement le français.

Offre :

n Contrat à durée déterminée de 1, 2 ou 3 mois (temps plein ou

n Salaire attrayant

n Un chèque repas de 7€ par journ Ambiance de travail sympa au sein d’une équipe dynamique

n Une formation en interne sur nos campagnes

n Une information régulière sur l’actualité des droits humains

n Un travail qui allie défense des valeurs et rémunération

Si tu es intéressé(e), envoie ton CV accompagné d’une lettre de m

à Amnesty International Belgique francophone

Armel BOTAKA • 9 rue Berckmans à 1060 Bruxelles

02/538 81 77 • [email protected]

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 23/32

 

23LE FIL D’AMNESTY

TOPIC

ULB

Semaine Congo50 ans après la déclarationd'indépendance, la situation de laRépublique Démocratique du Congoreste des plus précaires. Nousvoulons élever nos voix pour celleset ceux qui ne le peuvent pas. Lesexemples d'horreurs perpétrés danscette région ne manquent pas, lestueries en masse de populationsciviles, le viol généralisé,... Afin demettre en lumière cette situationinsupportable, une semaine desensibilisation sera organisée àpartir du 20 février 2012, sur lecampus de l'Université Libre deBruxelles. Au programme,projection de film, conférence,...Infos : [email protected]

Le groupe 26de Gembloux-Sombreffe

Ceci n'est pas un film

Le groupe 26 de Gembloux-Sombreffe présente le mardi 20

mars, 20 heures, une soirée cinémaautour du film iranien "Ceci n'estpas un film" du réalisateur JafarPanahi.Au Cinéma royal de Gembloux, ruedu Moulin, 55, à 5030 Gembloux.Infos : [email protected]

Namur

Marché aux livres auprofit d’AmnestyInternationalNous avons tous, chez nous, deslivres qui somnolent dans le coind’une bibliothèque ou au fond d’uncarton, dans le débarras. Que nousles ayons achetés ou reçus, que nousles ayons aimés passionnément oumodérément, ils peuvent peut-êtreplaire à d’autres. Nous vousproposons de leur offrir une secondevie en les donnant pour une bonnecause. Le groupe 8 – aidé par legroupe d’action – d’AmnestyInternational à Namur accepte deslivres tout au long de l’année. Ils sonttriés, évalués, classés par thèmespuis mis en vente, lors d’un grandmarché aux livres. Le prochain sefera en principe, à l’Athénée Royale,rue du Collège à Namur, le samedi 30 juin 2012 (de 9h à 18h).Tous vos livres sont les bienvenus,sauf les revues, les livres usagés, lesmanuels scolaires de plus de quinze

ans. Nous vous renseignerons avecplaisir.Infos : Elvire Minnart081/73 51 35 – [email protected]

Goupe 85 de Liège

Soirée quizz au profitd’Amnesty International

Qui en saura le plus ? Venez voustester entre amis, par équipes de 5 à6 personnes. Blind tests, culturegénérale, sports, cinéma… Levendredi 2 mars, à 20 h, au

HELMo,Sainte-Marie, 9 rue de Harlezà 4000 Liège. Possibilités de parkingdans la cour, entrée par le n°9.Inscription souhaitée auprès de P.Berlage au 0484/148168 ou par [email protected] : 5 € - boissons etsnacks à prix démocratiques.Infos : [email protected]

Est du Brabant wallon

Vivre debout , festival dufilm socialPour la quatrième fois dans l'Est duBrabant wallon et pour la deuxièmefois à Perwez, Vivre debout , festival dufilm social se déroulera tout au longdu weekend des 9, 10 et 11 mars2012, au Foyer culturel de Perwez.C'est une nouvelle aventurecinématographique autour du thèmede la démocratie que toute l'équipevous propose pour cette nouvelleédition.

Mouvements sociaux,associations locales, bénévoles ontretroussé leurs manches et vous ontconcocté ce programme qui fait lapart belle à des films de qualité maisaussi à la réflexion, aux échanges etaux débats.

C'est justement ce processus deconstruction participative qui fait laparticularité du festival Vivre debout .

Nous ne sommes pas desprofessionnels du cinéma mais biendes simples citoyens ou membresd'associations qui mettons nos forces

en commun pour présenter au publicun festival différent des autres. Unfestival où les spectateurs sont invitésaussi à participer à ce modèleparticipatif en s'interrogeant sur lesenjeux de notre société, dans unedémarche d’éducation permanentequi a aussi été à la base de l’appelaux réalisateurs.

Calendrier des activités nationales et régionales d’Amnesty International Belgique francophone 

Agenda

Tout au long de ce festdémocratie sera déclinée sdifférents angles d'approchl'importance de voter à la faire des choix, de la particcitoyenne dans les démoclocales, à la démocratie dachamps de l'économie et ddes nouvelles formes d'envia les réseaux sociaux ou non violentes à la désobéiscivile, du rôle joué par les

Nouveauté cette annéaux réalisateurs qui ont rénombre!

Sur une vingtaine de fproposés, dix films ont étésélectionnés dont certains choisis pour alimenter les la démocratie.

L'ensemble de la programmatfestival est à voir sur www.viv

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 24/32

 

AGIR

24LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

LE PRINTEMPS

ARABE NE LAISSEAUCUNE ILLUSIONAilleurs au Moyen-Orient et enAfrique du Nord, des

contestations ont eu lieu : Iran,Algérie, Irak, Israël, Jordanie,Koweït, Maroc, Territoirespalestiniens occupés, Oman,Arabie saoudite, Émirats arabesunis. Des États non arabes ontenregistré aussi desmanifestations notamment auBurkina Faso, en Chine, enAzerbaïdjan, en Angola, etc.

Depuis plus d’un an, le Moyen-Orient etl’Afrique du Nord sont deux régions enébullition. Qualifiées de « Printemps arabe »,

des manifestations populaires se produisent dansde nombreux pays du monde arabe à partir dedécembre 2010.

Ces évènements ont commencé le 17décembre 2010 alors que le jeune vendeur defruits Mohammed Bouazizi s'immole par le feudevant la préfecture de Sidi Bouzid en Tunisie. Cetriste événement a déclenché des manifestationsmonstres dans tout le pays, qui demandaient desréformes en profondeur et le départ du président.Elles ont finalement conduit Zine el-Abidine Ben

Ali à quitter le pouvoir.D’autres populations reprennent à leur tour le

slogan « Dégage ! » (ou Erhal ! en arabe) devenule symbole de cette révolution.

Alors que les manifestations s’étendent àl’Égypte et provoquent le départ d’HosniMoubarak, les conséquences ne sont pas lesmêmes pour tous les pays :

• en Libye, elles tournent à la guerre civileentre les forces fidèles au régime de la

Jamahiriya de Mouammar Kadhafi et lesinsurgés, soutenus par une interventionétrangère sous mandat de l'ONU ;

• au Bahreïn, la solidarité entre monarchiesdu Golfe fait échec au mouvement decontestation ;

• au Yémen, le dictateur Saleh louvoie entreexigences de l’opposition et le soutieninternational à une transition pacifique, pourfinalement démissionner et

• en Syrie, la répression exercée par le régimede Bachar el-Assad cause des milliers demorts (plus de 5 000 selon le Haut-commissariat aux Nations unies).

Malgré la violence des répressions dans tousles pays concernés par des mouvements

d'ampleur, les contestations continuent. Tous lesautres pays du monde arabe ont été touchés, maisles manifestations y ont eu une ampleur et desconséquences plus limitées. Les principalescauses de ces mouvements à forte dimensionsociale sont le manque de libertés individuelles etpubliques, la corruption, le chômage, la misère, lecoût de la vie élevé ainsi qu'un besoin dedémocratie qui ne soit pas une simple façade.

Ces révolutions recourent aux méthodes decontestation non-violente; les révolutionnairesutilisent les technologies modernes decommunication (différents outils d’Internet ettéléphone mobile) de façon intensive, la télévision

satellitaire jouant également un rôle importantdans le déroulement des évènements. Lesdictatures concernées tentent d'ailleurs de contrerces moyens de communication en coupant oubrouillant des réseaux.

Pour les peuples du Moyen-Orient et d’Afriquedu Nord, 2011 a été une année sans précédent,au cours de laquelle des millions de personnes detous âges et de tous milieux, en particulier des jeunes et – souvent en première ligne – des

femmes, ont envahi lesrues pour exiger desréformes. Les

manifestants n’ontgénéralement pas cédéface à la violence extrêmeque leur ont opposée lesforces militaires et desécurité des dirigeantsqui prétendaientgouverner en leur nom –et qui continuaient deprofiter des fruits dupouvoir et de lesdilapider.

La lutte est loin d’être

terminée. Avec cesactions, nous souhaitonsmontrer à cespopulations, les hommes,les femmes, que nous les soutenons.

IL FAUT METTRE FIN AUPROCÈS INIQUES EN ÉAGISSEZ :www.isavelives.be/fr/node/8561

GARANTISSEZ LE RESP

DES DROITS HUMAINS LA NOUVELLE CONSTITTUNISIENNE - AGISSEZwww.isavelives.be/fr/node/8531

SOUTENEZ LES FEMMEARABIE SAOUDITE –DISTRIBUEZ DES DAZIBInformations en page suivante.

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 25/32

 

25LE FIL D’AMNESTY

Chaque année, la Journéeinternationale de la femme du8 mars est, pour AmnestyInternational, l’occasion desensibiliser l’opinion publiqueaux droits des femmes. C’est parune diffusion massive de

dazibaos (journaux murauxchinois) dans les gares et autreslieux publics, que l’organisationfait passer le message.

Alors que sont aujourd’hui célébrés lespremiers anniversaires des révolutions du« Printemps arabe », ces dazibaos se

consacreront cette année à la situation desfemmes au Moyen-Orient. Bien que militant

depuis longtemps pour leurs droits, les femmes sesont plus que jamais manifestées dans cecontexte.

Dans les pays concernés par le « Printempsarabe » tels que la Syrie, le Yémen, l’Egypte ouencore la Tunisie, nombre d’entre elles ont pris lesmêmes risques que les hommes. Et beaucoup ontété victimes de mauvais traitements, parfoisspécifiquement parce qu’elles étaient desfemmes. Certaines ont été harcelées, arrêtées,

torturées, humiliées, alors que d’autres ont subides tests de virginité forcés.

Dans d’autres pays de la région, entre elles ouaux côtés des hommes, les femmes militent aussipour leurs droits et pour le changement. Ellesappellent leurs autorités à mettre fin à ladiscrimination dont elles font l’objet, en droitcomme en pratique. Pensons à ces Saoudiennesqui, en 2011, ont mené campagne contre la loiqui leur interdit de conduire un véhicule. Elles ont

été nombreuses à prendre le volant et,se faire arrêter.

Où qu’elles se trouvent, les femmepouvoir jouir des mêmes droits que lesMettons fin à la discrimination et soute

dans leur combat !Avec nous, participez à ce travail d

sensibilisation. Joignez-vous à nous le prochain pour la distribution massive ddazibaos, ou commandez-en quelquesles afficher et de les distribuer autour d

[email protected] ou 02/543 79 86

Ci-dessus : des femmes lors des mananti-Mubarak. 8 février 2011. Place TÉgypte. © AP2011

LES FEMMES AU CŒUR DU CHANGEMENT AU MOYEN-ORI

SOUTENEZ-LES

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 26/32

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 27/32

 

Liu Xiaobo, éminent homme de lettres chinois et lauréat2010 du prix Nobel de la paix, purge actuellement unepeine de 11 ans d’emprisonnement pour « incitation à lasubversion de l'État ». Jugé lors d’un procès qui a durédeux heures, le 23 décembre 2009, il a été condamnédeux jours plus tard pour six articles écrits entre 2005

et 2007 et pour avoir participé à

la rédaction de la Charte 08,avoir cherché à recueillir des si-gna-tures pour celle-ci et l’avoirpubliée sur Internet. Sonépouse, la poétesse et artisteLiu Xia, a été illégalement assi-gnée à domicile à Pékin. Tousdeux sont des prisonniers d’opi-nion.

La Charte 08 est un mani-feste réclamant une réforme dé-mocratique et la protection effec-tive des droits humains universelsen Chine. Le tribunal a estimé quece texte était «calomnieux» et

constituait une incitation à la subversion. Dans les sixarticles également invoqués à l’appui de sa condam-nation, Liu Xiaobo critiquait la corruption, la censure etle régime de parti unique ; il plaidait en faveur d’une dé-mocratie pluraliste. Le tribunal a estimé qu’il s’agissaitlà de «propagation de rumeurs, [de] diffamation et [de]dénigrement», autant d’actes dépassant les limites de

la liberté d’expression et constituant une infraction pé-nale.Liu Xiaobo est détenu à la prison de Jinzhou, dans

la province du Liaoning, dans le nord-est de la Chine. Àl’expiration de sa peine, il restera privé de droits poli-tiques durant deux années supplémentaires.

Son épouse, Liu Xia, a été placée arbitraire-menten résidence surveillée après l’annonce, le8 octobre 2010, de l'attribution du prix Nobel de la paixà Liu Xiaobo. Liu Xia a réussi à contacter un ami par In-ternet en février 2011. On est sans nouvelles d’elle de-puis. Elle a dit à cette occasion que son moral était trèsbas, qu’elle ne pouvait pas sortir et que toute sa familleétait retenue en otage.

Selon des informations non officielles, Liu Xia et Liu

Xiaobo ont été autorisés à se voir deux fode janvier 2011.Veuillez écrire aux autorités chinodemander la libération immédiate condition de Liu Xiaobo. Réclamez la levée des mesures de surveillanfrappant Liu Xia, et de toutes les re

à sa liberté de mouvement et à sa ld’expression. Envoyez vos appels aministre :

Premier Wen JiabaoThe State Council General Offi2 Fuyoujie, XichengquBeijingshi 100017République populaire de Chine

Fax : +86 10 65961109 (via le Affaires étrangères)Formule d’appel : Dear PremieMonsieur le Premier ministre,

Monsieur le Premier Ministre,C’est avec une grande inquiétude que j’ai appris lacondamnation de Mr. Lu Xiao Bo, prix Nobel de la Paix2010, à onze ans de prison pour « incitation à la subver-sion contre le gouvernement », après un procès de deuxheures à peine. Cette condamnation a pour base six arti-cles écrits entre 2005 et 2007 et qu’il avait publiés sur leNet, ainsi que le fait d’avoir signé la Charte 08. L’adhésionà ce document appelant à plus de démocratie et dénon-çant la corruption et la censure étant considérée commeun acte de subversion.

Mr Lu Xiao Bo est détenu dans la prison de Jinz-

hou, province de Liaoning, au N.E de la Chine. Sépouse, Liu Xia est assignée à résidence à PékinEn tant que membre/sympathisant d’ Am

ternational, je considère Mr Lu Xiao Bo et son écomme des prisonniers d’opinion ayant exercé pment leur droit à la liberté d’expression. je vous donc instamment leur libération immédiate et inelle.

Je vous remercie d’examiner ma requêtbienveillance et vous prie de croire, Monsieur leMinistre à l’assurance de toute ma considératio

 

CHINE : LIU XIAOBO ET LIU XIA

ÉCRIREPOUR LES

DROITSDans tous les pays du monde, des gens sont libérés grâce au travail des membres d’Amnesty. Des témoignages émouvants nousparviennent des prisonniers libérés ou leur famille. Ils montrent qu’un action de masse peut avoir des résultats pour un meilleur respectdes droits humains.

AGISSEZ MAINTENANT

    M    O    D     È    L    E    D    E    L    E    T    T    R    E

LIBÉREZ LELAURÉAT DUPRIX NOBEL ETSON ÉPOUSE !

© Amnesty

International

27LE FIL D’AMNESTY

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 28/32

 

2 | LE FIL D’AMNESTY | N°8 - AVRIL/MAI 2011 | 50 ANS

 

Depuis février 2003, des militantes de l’organi-sationFemmes du Zimbabwe, debout ! (WOZA) sont fréquem-ment interpellées alors qu’elles manifestent pacifique-ment en faveur du respect des droits humains et desdroits sociaux et économiques au Zimbabwe. Un grandnombre d’entre elles ont été arrêtées arbitrairement etdétenues dans des conditions épouvantables. En gardeà vue, certaines ont subi des mauvais traitements al-lant jusqu’à la torture, ont été privées de nourriture etde soins médicaux et n’ont pu contacter un avocat.

Le 21 septembre 2011, 12 militantes de WOZA ontété arrêtées lors de l’intervention brutale de la policepour disperser une manifestation pacifique organiséepour la Journée internationale de la paix. Dix d’entre ellesont été libérées sans inculpation, mais deux dirigeantesdu mouvement, Jenni Williams et Magodonga Mah-langu, ont été inculpées d’« enlèvement » et de « vol». Elles nient ces accusations. Leur demande de remiseen liberté sous caution a été rejetée. Leur incarcérationa duré 13 jours. On a refusé de leur délivrer des médica-ments dont elles avaient besoin.

La police antiémeutes a frappé une quaran-tainede militantes de WOZA lors d’une mani- festation le 10mai. Le 28 février, sept membres de WOZA et de l’orga-nisation partenaire Hommes du Zimbabwe, debout !(MOZA) avaient été arrêtés à Bulawayo. Ils auraient ététorturés au poste de police central de Bulawayo avantd’être libérés sous caution deux jours plus tard, avecl’obliga-tion de se présenter deux fois par semaine à lapolice.

Le traitement infligé aux membres de WOZA et deMOZA montre que le gouvernement zimbabwéen ne to-lère aucune manifestation publique pacifique d’oppo-sition aux politiques gouvernementales. Il permet aussi

de constater que des lois répressives, eLoi relative à l’ordre public et à la séculative aux infractions diverses, sont utitifier des arrestations et des placemenarbitraires, et ouvrent la voie à d’autredroits humains par la police.

Veuillez écrire aux autorités zimbafaire part de votre préoccupation faarrestations arbitraires, manœuvresactes de harcèlement et mauvais traiaux militants de WOZA et de MOZA. Derespecter les droits à la liberté d’expd’association et de réunion des membde MOZA. Envoyez vos appels au respde la police nationale (section crimi

Deputy Commissioner-General (Innocent MatibiriZimbabwe Republic PoliceP. O. Box 8807, CausewayHarare, ZimbabweFax : +263 4 253 212Formule d’appel : Dear Deputy CGeneral, / Monsieur,

Monsieur le Commissaire général,Je vous écris en ma qualité de membre d'Amnesty Internatio-

nal, organisation apolitique de défense des droits de l'homme, au sujet

des associations WOSA (Women of Zimbabwe Arise) et Moza (Men of Zimbabwe Arise) qui, depuis des années, défendent pacifiquement lesdroits sociaux et économiques des Zimbabweiens. Lors de ses rassem-blements, ces deux organisations sont régulièrement la cible d'agres-sions et de mauvais traitements de la part des forces de l'ordre.Certains

de ses membres déclarent avoir été torturés.Nous vous demandons instamment au nom de la

nauté internationale de respecter le droit à l'expression pac

membres de ces deux organisations.Croyez, Monsieur le Commissaire général à l'exprtoute ma considération.

 

ZIMBABWE : FEMMES DU ZIMBABWE, DEBOUT ! (WOZA)

    M    O    D     È    L    E    D    E

    L    E    T    T    R    E

Le journaliste Manolis Kypreos a perdu l’ouïe aprèsqu’un policier grec eut lancé une grenade assourdis-sante contre lui, le 15 juin 2011. Il réalisait un repor-tage place Syntagma, à Athènes, sur les manifestations

contre les mesures d’austérité imposées par le gouver-nement.Manolis Kypreos a ra-

conté à Amnesty Interna-tional ce qui lui est arrivé :il a vu la police pulvériserdes produits chimiques,matraquer des manifes-tants pacifiques et lancersur eux des grenades as-sourdissantes. Le chefd’une unité de la police an-tiémeutes lui a demandépourquoi il prenait desphotos. Il s’est expliqué eta montré sa carte de

presse. Le responsable l’a

alors injurié et l’a désigné à un policier, qui a lancé unegrenade assourdissante dans sa direction. Le projectilea explosé à 50 centimètres environ de Manolis Kypreos,qui est tombé par terre. Lorsqu’il s’est relevé, il n’en-

tendait plus rien.Alors qu’il se rendait à l’hôpital, le journaliste estintervenu pour protéger un jeune manifestant brutalisépar la police. Cela lui a valu d’être frappé à son tour.

Le handicap physique dont souffre désormais Ma-nolis Kypreos et le traumatisme psychologique subi ontmis de fait un terme à sa carrière de journaliste.«Lorsque j’étais en reportage dans des zones de conflitet que je me trouvais pris dans une fusillade, je me suissouvent dit : “C’est un beau jour pour mourir !” Mais jen’aurais jamais pensé que je me ferais cette réflexionen travaillant à Athènes.»

Les autorités grecques ont ouvert une informationjudiciaire dans cette affaire. Manolis Kypreos a égale-ment entamé une action civile pour obtenir des répa-rations et des dommages-intérêts de la part de l’État.

Veuillez écrire aux autorités grecquleur demander de conduire une enqexhaustive et impartiale dans l'affairManolis Kypreos. Invitez-les à prendmesures disciplinaires contre les pedont la responsabilité est établie, et indemniser de manière appropriée lapour sa perte d’audition. Demandez gouvernement de veiller à ce que le de l'ordre lors des manifestations s'dans le cadre des normes internatiola matière. Envoyez vos appels au mla Protection des droits du citoyen :

Christos PapoutsisMinister of Citizens’ ProtectionMinistry of Citizens’ Protection4 P. Kanellopoulou Street10177 Athens - GrèceFormule d’appel : Dear Minister,Monsieur le Ministre,

Monsieur le Premier Ministre,Je me permets de vous écrire en faveur de Mr.Manolis Kypreos.

Ce jeune journaliste accrédité était présent le 15 juin 2011 sur la placeSyntagma à Athènes, lors d’une manifestation contre les mesures d’aus-térité prises par le gouvernement. Interpellé par un policier auquel ilmontra sa carte de presse, il fut injurié par celui-ci puis dirigé vers unautre policier qui lui jeta une grenade, laquelle explosa à un mètre delui. Il perdit instantanément l’ouïe. Lors de son transfert à l’hôpital, iltenta d’intervenir pour protéger un jeune manifestant et fut violemmentbattu. Une enquête aurait été ouverte.

En tant que membre/sympathisant d’Amnesty Internatiodemande instamment que cette enquête soit menée de mantiale et approfondie, que les responsables de cet acte soient t

 justice et que des mesures compensatoires soient prises dupacité de travail, peut être irréversible, causée par cet acte de

Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, à l’ade toute ma considération.

    M    O    D     È    L    E    D    E    L    E    T    T    R    E

DES MILITANTSPACIFIQUES DESDROITS HUMAINSEN PROIE À LARÉPRESSION

UN JOURNALISTEPRIS POUR CIBLEPAR LA POLICE

ANTIÉMEUTES

© Amnesty International

© Orestis Panagiotou-Athens press agency

 

GRÈCE : MANOLIS KYPREOS

28LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 29/32

 

3 | LE FIL D’AMNESTY | N°8 - AVRIL/MAI 201

 

Halil Savda, objecteur de conscience et défenseur desdroits humains, risque à tout moment d’être emprisonnépour avoir exprimé librement son soutien aux objecteursde conscience. Il a été arrêté à plusieurs reprises depuis2004 en raison de son refus d’effectuer son service mili-taire ; au total, il a passé environ 17 mois en détention.

En 2008, Halil Savda a été déclaré « inapte» au service militaire.

Il exprime régulièrement en publicson opposition au service militaire obli-

gatoire. Il est également le propriétairedéclaré du site Internet Savaş Karşıtları(Opposants à la guerre) en Turquie. Il estactuellement poursuivi dans trois affairespour avoir enfreint l’article 318 du Codepénal turc, qui sanctionne le fait de «provoquer l’hostilité publique envers leservice militaire ». En novembre 2010, laCour d’appel suprême avait déjà confirméune condamnation prononcée contre luien application de l’article 318. HalilSavda risque à tout moment d'être incar-céré pour une durée de 100 jours.

Halil Savda aurait été victime de mauvais traite-ments en détention en 2007. Selon le récit qu’il a fait àAmnesty International, quatre agents l’auraient frappéà coups de pied et de poings ; on lui aurait enfoncé unchiffon sale dans la bouche et on l’aurait laissé nu pen-dant trois jours dans une pièce dépourvue de chaise etde lit, où il aurait été contraint de dormir à même le solen ciment, sans couverture. Aucune enquête digne de cenom n’a été menée sur ces faits.

La Turquie est l’un des deux seuls États membres

du Conseil de l’Europe qui ne reconnaît pas le droit àl’objection de conscience – l’autre est l’Azerbaïdjan.Dans le pays, le service militaire est obligatoire pourtous les hommes âgés de 20 à 41 ans. Il n’existe pas deservice civil de remplacement et les objecteurs deconscience continuent d’être poursuivis en justice.

Veuillez écrire au Premier ministre de laTurquie pour demander que Halil Savdapuisse continuer librement de publier desarticles et de prendre la parole en publicpour défendre les objecteurs de consciencesans craindre de subir des actes d'intimidation

ou des poursuites judiciaires. Demaautorités de mettre immédiatementaux poursuites contre les objecteurconscience et d’instaurer un servicremplacement, conformément aux européennes et internationales. Enappels au Premier ministre :

Mr Recep Tayyip ErdoğanOffice of the Prime MinisterBaşbakanlık06573 Ankara - TurquieFax: +90 312 422 18 99Formule d’appel : Dear Prime Msieur le Premier ministre,

Monsieur le Premier ministre,En tant que membre d'Amnesty International, association apoli-

tique de défense des droits de l'homme, je vous écris concernantMonsieur Halil Savda.

Depuis 2004, Monsieur Savda a été arrêté à plusieurs reprisespour avoir refusé d'accomplir son service militaire. Son engagementcomme objecteur de conscience lui a coûté en tout 17 mois d'empri-sonnement et de nombreux mauvais traitements. Il a été enfin dé-claré "inapte" au service, mais néanmoins continue à être harcelé et

poursuivi pour son action en faveur de l'objection de conLa Turquie est actuellement le seul pays européen q

naisse pas le statut d'objecteur de conscience.Nous vous demandons, Monsieur le Premier Ministr

à Monsieur Halil Savda une pleine liberté d'expression.Je vous fais part de toute ma considération

 

TURQUIE : HALIL SAVDA

    M    O    D     È    L    E    D    E    L    E    T    T    R    E

Christi Cheramie a été condamnée en 1994 à

la réclusion à perpétuité sans possibilité de libérationconditionnelle. Elle avait 16 ans. Condamner une en-fant à une telle peine est contraire au droit interna-tional. Aujourd’hui âgée de 33 ans, Christi Cheramie apassé plus de la moitié de sa vie en prison.

Christi Cheramie a été déclarée coupable demeurtre sans circonstance aggravante. La victimeétait la grand-tante de son fiancé. Elle persiste à af-firmer que ce dernier, alors âgé de 18 ans, serait l’au-teur de l’homicide. Elle a plaidé coupable juste avantle début de son procès (devant un tribunal pouradultes), car elle craignait d’être condamnée à mort sila procédure allait à son terme. En raison de ce choixde défense, elle ne peut faire appel de sa déclarationde culpabilité ni de sa condamnation. En 2001, elle acherché, en vain, à faire retirer sa reconnaissance de

culpabilité. Elle a fait valoir qu'elle n'avait pas comprisla procédure à l'époque.L’enfance de Christi Cheramie a été marquée par

des violences sexuelles. À l’âge de 13 ans, elle a été in-

ternée en hôpital psychiatrique à la suite d’une tenta-tive de suicide.Une surveillante de prison décrit Christi Cheramie

comme une « détenue modèle […] qui mérite unedeuxième chance dans la société ». Elle a obtenu undiplôme de fin d’études secondaires et un diplômed’études agricoles. Elle donne des cours dans ce do-maine au sein de son établissement pénitentiaire. Lesplus proches parents de la victime ont déclaré qu’elleméritait une deuxième chance.

Les États-Unis sont le seul pays, à l’exception dela Somalie, à ne pas avoir ratifié la Convention des Na-tions unies relative aux droits de l’enfant, qui interditde condamner à l’emprisonnement à vie sans possi-bilité de libération des personnes âgées de moins de 18ans au moment de l'infraction commise.

Veuillez écrire au gouverneur de la Louisianepour lui demander d’octroyer sa grâce à ChristiCheramie. Engagez-le à prendre toutes les

mesures nécessaires pour que soit p

au niveau de l’État une loi, à effet résupprimant la peine d’emprisonnemsans possibilité de libération conditpour les personnes âgées de moins au moment des faits. Veuillez envoyappels au gouverneur de la Louisian

Bobby JindalGovernor of LouisianaPost Office Box 94004Baton RougeLA 70804-9004, États-UnisFax : +1 225 342 7099Courriel via un formulaire de cohttp://www.gov.la.gov/index.cfmp=email_governorFormule d’appel : Dear Governo

Monsieur le Gouverneur,

Monsieur le gouverneur de Louisianne,En ma qualité de membre d'Amnesty International, association hu-

manitaire de défense des droits de l'homme, je sollicite toute votre atten-tion au sujet de Madame Christi Cheramie.

Cette jeune femme âgée aujourd'hui de 33 ans a été accusée, alorsqu'elle n'avait que 16 ans d'avoir été la complice de son fiancé del'époque,dans une affaire de meurtre. Elle a passé plus de la moitié de savie en prison, où elle a pu s'instruire et a eu d'après le personnel de la pri-

son, une conduite exemplaire.Dois-je vous rappeler que les Etats -Unis sont avec la Som

deux seuls états qui n'ont pas ratifié la Convention des droits dqui interdit la condamnation à vie pour les moins de 18 ans ades faits?

J'espère que vous voudrez bien donner à Christi une secchance.

Je vous prie de croire à toute ma considération.    M    O    D     È    L    E    D    E    L    E    T    T    R    E

UN OBJECTEURDE CONSCIENCEMENACÉ D'EM-PRISONNEMENT

UNE MINEURE

CONDAMNÉE À LARÉCLUSION ÀPERPÉTUITÉ SANSPOSSIBILITÉDE LIBÉRATIONCONDITIONNELLE

© DR

 

ÉTATS-UNIS : CHRISTI CHERAMIE

© Vedat Yıldız

29LE FIL D’AMNESTY

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 30/32

 

En octobre, nous avonsfêté la libération des prison-niers d’opinion Zarganar (enhaut à gauche), Su Su Nway(au milieu à gauche) et ZawHtet Ko Ko (en bas à gauche).Ils faisaient tous les troispartie des 240 prisonnierspolitiques au moins qui ontété libérés à l’occasion d’une

amnistie de masse auMyanmar. Les lecteurs du FILont fait campagne pour lalibération de Zarganar et SuSu Nway lorsque leur cas afiguré dans les Appelsmondiaux, respec-tivementen 2009 et en 2010.

Toutefois, les libérationsobtenues jusqu’à présent nesont pas suffisantes. « Denombreux prisonniers [politi-ques] sont encore en prison, y

compris des personnesmalades, âgées ouhospitalisées, a déclaré SuSu Nway. Tous les prisonnierspolitiques méritent d’êtrelibres. »

Zarganar, humoriste etmilitant, a déclaré : « Lalibé-ration de tous lesprisonniers politiques […]est ma priorité numéro un. »

Selon Benjamin Zawacki,chercheur d’Amnesty Interna-tional sur le Myanmar : « Siles autorités du Myanmar

sou-haitent réellement se montrer déterminées à mener à biendes réformes, ceci ne doit être qu’une première étape vers lalibération rapide de l’ensemble des prisonniers politiques. » Unepétition de 30 750 signatures d’habitants de 77 pays, demandantla libération de tous les prisonniers d’opinion, a été remise auxautorités du Myanmar par Amnesty International le 11 novembre2011. Nous suivons l’évolution de la situation.

DES PRISONNIERSLIBÉRÉS AU MYANMAR

©

© Susanne Keller

© Reto Andreoli

© Ernest Lee

30LE FIL D’AMNESTY [ JAN/FÉV 2012 ]

   ©    A

   A   P   P   B

   ©   w

  w  w

 .   d  v   b .  n  o

   ©    A

  m  n  e  s   t  y   I  n   t  e  r  n  a   t   i  o  n  a   l

Suisse

Corée du Sud

Suisse

Australie

APPELS MONDIAUXFAITS NOUVEAUX

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 31/32

 

International

Des milliers de sympathisants et de militants du monde entier se sont rassemblésdans la rue en 2011,par solidarité avec les hommes et les femmes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nordqui exigeaient des changements politiques et sociaux dans leur région. Des Journéesmondiales d’action pourl’Égypte, la Syrie et laLibye ont eu lieu auRoyaume-Uni, enSuisse, au Bangladesh,en Australie, en Coréedu Sud et aux États-Unis.Pour savoir ce qui estprévu en 2012, suivez@Amnestyonline surTwitter.

© Amnesty International

© Amnesty International

© Amnesty International

Royaume-Uni

Bangladesh

États-Unis

LES CAMPAGNES D'AMNESTY INTERNATIS’EFFORCENT D’OBTENIR LA JUSTICE ET LIBERTÉ POUR TOUS ET DE MOBILISERL’OPINION PUBLIQUE POUR UN MONDEMEILLEUR, QUE CE SOIT LORS DE CONFLITRÈS MÉDIATISÉS OU DANS DES ENDROITOUBLIÉS DE LA PLANÈTE.

QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?Dans le monde entier, des militants font la preuest possible de résister aux forces qui bafouentdroits humains. Rejoignez ce mouvement mondCombattez les marchands de peur et de haine.

Adhérez à Amnesty International et participez, d’un mouvement mondial, à la lutte contre lesatteintes aux droits fondamentaux. Vous pouveaider à changer les choses.

Ensemble, nous pouvonsfaire entendre notre voix.

Je désire recevoir des renseignements complémentairconditions d’adhésion à Amnesty International.

NOM

ADRESSE

TÉL.

E-MAIL

Veuillez retourner le formulaire ci-dessus à Amnest

International, rue Berckmans, 9 à 1060 Bruxelles, ofax au 02/537.37.29.

Vous pouvez aussi vous inscrire en ligne,en allant sur http://www.amnesty.be/membres

Vous pouvez agir tous les jours pour des individuen danger en vous rendant sur :http://www.isavelives.be

UN CHANGEMENT D’ADRESSE ?TENEZ-NOUS AU INFORMÉS!

Je change d’adresse (inscrire uniquement la nouvelle adBulletin à renvoyer à Amnesty International, rue Berckman

1060 Bruxelles, ou par mail à Michèle Ligot - mligot@amnNOM PRÉNOM

N° DE MEMBRE

ADRESSE

TÉL. GSM

E-MAIL

5/13/2018 LE Fil d'Amnesty, janvier-février 2012 - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/le-fil-damnesty-janvier-fevrier-2012 32/32

 

ENVOYEZ «AUF»AU 3313Activation gratuite

Sms reçu : gratuitSms envoyé : 2 €

VOTRE GSM

PEUT SAUVERDES VIES

n Inscription : envoyez le message "AUF"

au numéro "3313".n La pétition vous sera envoyée par sms le mercr

n Répondez au message avec votre nom, prénocoordonnées au numéro "3313" pour signer l

n Envoyez autant de réponses que vous le souhseule réponse avec vos coordonnées sera reppétition, les autres seront considérées comm

n Les signatures récoltées sont envoyées vers lautorités chaque mercredi suivant.

n Pour se désabonner : envoyer le message "S"3313". Votre désabonnement sera effectif sa

n Coût :

- Activation et abonnement : gratuit.- Le message que nous vous envoyons : gratu- Le message lorsque vous nous répondez : 2

Ce coût permet de financer le service et desoutenir Amnesty pour l'ensemble de ses activit

Agir par sms, c'est à la fois signer les pétitions d’Amnesty et soutenir financièrement son